« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Always remember, your focus determines your reality. »
J'avais suivi tout le monde dans la grotte, préférant laisser agir les "vrais dieux", ceux qui savaient y faire. Les vieux, quoi. On me prenait toujours pour un débutant, ce qui n'était pas faux, mais ce n'était pas obligé de me le rappeler sans arrêt ! Je faisais le maximum pour aider ! Et ce n'était jamais assez. La remarque acerbe de Pascal me restait en travers de la gorge. Voilà comment on est remercié quand on offre un rêve génial à un type, on ne récolte que de l'ingratitude. J'avais pris sur moi pour le moment, je n'avais pas envie d'entrer dans son petit jeu. Il croyait tellement connaître tout mieux que tout le monde, celui-là... Il se comportait comme un général et c'est vrai que son armure était carrément cool en comparaison de la mienne -heureusement cachée sous mes vêtements- mais ça ne lui donnait pas le droit de me faire des remarques. Bref... je restai focalisé là-dessus pour éviter de penser au charnier que j'avais vu. Tous ces corps amassés au même endroit et calcinés, des sacs d'os là où il y avait des personnes... Ca m'avait fait me rappeler les cours d'histoire, quand on nous montre des vidéos d'archives des camps de concentration. C'est dingue comme le cerveau peut buguer sur certains trucs au point de vous ramener des années en arrière. Je m'étais abîmé dans un silence inhabituel tandis que nous parcourions les différents tunnels. J'avais à peine été impressionné par le tissu qui recouvrait le rocher. J'aurais pu faire le rapprochement avec les capes elfiques dans le Seigneur des Anneaux, mais non. Je me sentais étrangement vide. Avec seulement mon coeur qui tambourinait à mes oreilles.
De fil en aiguille, on était arrivé dans un autre tunnel, face à Maman, Robyn et...
Vous savez ce qui vous arrive quand vous croyez rêver ? Lorsque vous avez l'impression qu'une lumière vous aveugle après l'obscurité ? J'écarquillai les yeux, bouche bée, en voyant l'inconnue qui les accompagnait. Tous mes tourments s'étaient volatilisés alors que je murmurai à peine :
"Rey..."
Devant mes yeux se jouaient des combats interstellaires, un défilé de Stormtroopers et des affrontements aux sabres laser. Cette fille était le sosie de Daisy Ridley. D'abord Poe Dameron en messager de l'apocalypse, et maintenant... elle. J'aurais menti si j'avais dit que je ne la trouvais pas incroyablement canon. Elle représentait la guerrière parfaite alliée au charme et à la délicatesse. Je clignai des yeux et tentai de me concentrer sur la conversation. Fallait pas qu'on me voit avec un air d'imbécile heureux, ça aurait fait désordre dans l'ambiance générale.
La femme tombée du ciel ? C'était quoi ce charabia ? En tous cas, Maman semblait être toute chamboulée. Comme d'habitude, elle ne m'avait rien raconté. Artémis par contre était au courant mais malgré toutes les questions qu'elle posa, l'inconnue resta évasive. J'essayais de ne pas la regarder avec trop d'insistance, même si mes yeux étaient irrémédiablement attirés vers elle comme par un aimant. C'est dingue, elle ressemblait tellement à Rey ! Louise lui demanda son prénom : Nora. Ouf. Si elle avait dit qu'elle s'appelait comme dans Star Wars, j'aurais fait une attaque. Je faillis lui demander si son nom de famille était Skywalker -nan mais c'est la fille de Luke, c'est trop obligé- mais je me retins de justesse. Elle n'aurait rien compris, de toutes façons.
Elle nous mena jusqu'à une grotte plus ou moins aménagée, avec une dizaine de paillasses à même le sol et quelques figurines en bois. Nora précisa qu'elle vivait seule, désormais. Cet endroit était sa maison, ou tout du moins un abri contre la colère qui agitait le monde extérieur. Je tentais de me mettre à sa place quelques instants, d'imaginer ce qu'elle devait ressentir d'être toute seule et de vivre sous terre. J'avais toujours rêvé d'être un survivant comme Joel ou Daryl Dixon, mais ça avait beaucoup plus de panache quand ça restait virtuel. Face à elle, j'éprouvais juste de la compassion et du respect. Trop impressionné pour lui parler, je restai silencieux, m'adossant contre la paroi, et l'entendis juste dire que la poupée en bois appartenait à une petite fille qui vivait ici, avant. S'agissait-il d'elle ? Etait-ce tout ce qui restait de son enfance ? Je penchai la tête, fixant mes chaussures dans la lumière orangée. Dès que nous étions entrés dans la grotte, la flamme sur le bâton de Nora s'était élevée d'elle-même pour se coller contre le plafond sans le brûler.
Un silence s'était installé, lourd comme du plomb, et brusquement, il fut brisé par la voix de Pascal. Je levai les yeux vers lui, m'apercevant qu'il chantait la BO de La Désolation de Smaug, accompagné d'une guitare sèche. Il se croyait en colonie de vacances ? Heureusement, son choix musical était nettement mieux que "Kumbaya my lord". Je me souvenais de l'unique année où mes parents m'avaient envoyé en colo. Je n'avais fait que pleurer, dépossédé de mes biens -ma Game Boy et mon ordinateur- et au final, ils avaient été obligé de venir me chercher tellement j'avais inquiété les moniteurs ("Il ne mange plus, il s'allonge par terre et ne bouge plus dès qu'on veut lui faire faire une activité. Il est resté une après-midi entière sur la pelouse du terrain de foot. On s'est assuré qu'il n'était pas mort.").
Pourquoi je pensais à ça MAINTENANT ? Sans doute pour éviter de songer au reste qui faisait bien trop peur. Bon gré mal gré, je me laissais bercer par la chanson de Pascal et remarquai que Maman s'était assise non loin de lui et chantonnait d'une voix aérienne.
Puis, la musique prit fin sur quelques accords de guitare. Je croisai le regard du caméléon qui hocha la tête. Je restai méfiant vis-à-vis de lui. Je ne comprenais pas ce qu'il cherchait à faire. Pourquoi jouer au grand copain après la remarque qu'il m'avait faite ? C'était quoi l'idée ?
Je me décollai finalement du mur alors qu'il entonnait un autre air, et me dirigeai vers les figurines en bois, à l'autre bout de la grotte. J'en pris une entre mes doigts et dis à voix basse :
"Murmure leur que je ne vis que pour les retrouver."
Levant les yeux, je m'aperçus que Nora me fixait d'un air surpris et attentif. J'avais peut-être commis un impair en touchant la statuette. La reposant délicatement, je déclarai :
"C'est dans un film ! Laissez tomber..."
Elle ne devait pas avoir le satellite et encore moins de cinéma dans le coin. Prenant mon courage à deux mains, je marchai vers elle d'un air faussement désinvolte. Puis me plantai juste devant, les bras ballants. J'hésitai un instant et me penchai juste pour lui prendre la main, la lever et la baisser plusieurs fois.
"C'est comme ça qu'on se salue par chez nous. On se serre la pince ! Enfin la main. Hum... je m'appelle Elliot ! Et vous, c'est Nora ! Ca fait pas très alien. Je vous aurais plus vue avec un nom comme Gamora ou Trillian, ou même... Rey..." hasardai-je en levant naïvement les yeux vers le plafond. "Enfin, Nora c'est très bien aussi !"
J'étais toujours en train de secouer sa main comme un idiot, aussi je préférais la lâcher car elle avait l'air totalement perdu. Elle s'essuya discrètement la main contre son vêtement. Comment Daniel Jackson s'y serait pris, lui ? Je réfléchis, tapotant mon index contre ma bouche entrouverte. Pense à Stargate, repense à Stargate... Le souci c'est que je ne savais pas si je devais prendre la série ou le film en compte, car dans le film, les extra terrestres ne parlaient pas notre langue. Heureusement, on avait de la chance. Le problème, c'est que dans la série, c'était O'Neil qui établissait le contact avec une vanne de son crû. Côté l'humour, on avait déjà eu Diane mais ça n'avait pas eu un franc succès auprès de Nora. Pour l'atteindre, il fallait s'y prendre autrement.
"Je... je peux prendre une photo ?" fis-je comme un étourdi.
Sans attendre de réponse, je sortis mon smartphone de ma poche arrière de pantalon et le brandis devant nous, après m'être placé juste à côté d'elle.
"C'est pour immortaliser notre rencontre."
Pourquoi personne ne pensait à faire ça dans les films de science-fiction ? Je mis mon appareil en mode selfie et l'écran nous montra bientôt en plus petit, moi avec un sourire à la con et elle avec un air vraiment sceptique.
"Il faut sourire !" précisai-je.
Soudain, j'eus un doute : est-ce qu'elle savait sourire ? Vu tous les malheurs qui lui étaient tombés dessus, peut-être qu'elle ignorait comment faire ? Il allait falloir que je lui apprenne ? Je m'y employais aussitôt, m'éclaircissant la voix :
"Alors... Ce sont trois amis : Fou, Rien et Personne. Il y a Personne qui se noie. Rien demande à Fou de téléphoner aux secouristes. Fou trouve une cabine et explique calmement : 'Bonjour, je suis Fou, je téléphone pour Rien, il y a Personne qui se noie !'"
Nora resta de marbre, les yeux ronds. Je fis une moue ennuyée, tout en reconnaissant :
"Bon okay c'est pas la blague du siècle mais c'est la seule dont je me souvienne..."
Je grattai ma barbe naissante d'un air embêté avant de m'écrier :
"Oh je sais ! Remplace le mot "téléphone" par "message", tu sais comme un message holographique ! Attends je te la refais : Il y a Personne qui se noie. Rien demande à Fou d'envoyer un message holographique à des gens. Fou envoie son message et explique calmement : 'Bonjour je suis Fou, je téléphone pour Rien, il y a Personne qui se noie'."
Nora me fixa une longue seconde avant que la commisure de ses lèvres tressaute. Ca y est ! Elle riait un peu ! En secouant la tête, d'accord, mais elle riait ! Saisissant l'instant, j'en profitai pour coller ma joue contre la sienne et lever mon smartphone. Elle s'éloigna aussitôt en grimaçant.
"Voilà ! C'est dans la boîte !" fis-je en lui montrant la photo. "T'es vraiment jolie quand tu souris. Même si là ça se voit pas vu que c'est flou."
Je me grattai aussitôt la tête et préférai ranger le téléphone. Ca devenait un peu embarrassant. Il fallait vraiment que j'apprenne à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Mais sept fois c'est bien trop long. Nora massait sa joue en me jetant un air réprobateur. "Oh, désolé je pique. Je me suis pas rasé ce matin." fis-je, penaud.
Elle se contenta de me regarder d'un air fermé et soudain, sortit un couteau de son dos qu'elle pointa vers moi.
"Tu veux que je le fasse ?" demanda-t-elle d'un air sérieux.
Je reculai d'un pas, les mains en avant. Keukoi ? Elle voulait se la jouer Sweeney Todd ?
"Non... ça va aller..." fis-je, anxieux.
Elle resta ainsi quelques secondes avant de laisser échapper un petit sourire et de ranger le couteau. Je mis quelques instants à réagir qu'elle s'était moquée de moi. Soulagé, je dis d'un ton pas tranquille pour autant :
"Ah... c'était une blague aussi... Eh... marrant..."
Avec un regard malicieux, elle s'éloigna et alla prendre un genre de morceau de pain pour s'installer ensuite plus loin et le manger. Je faillis lui emboîter le pas mais je n'avais pas spécialement faim. J'avais l'impression que Robyn cherchait à me provoquer avec ses Oréos. M'en fiche, je n'aime même pas ces biscuits-là. Je passai les minutes suivantes, assis un peu à l'écart, à soupeser et observer l'épée que m'avait donnée Athéna. J'aurais aimé savoir m'en servir mais ça me semblait un peu déplacé de demander un cours à un moment comme celui-ci. Je ne voulais pas déranger. Tout le monde avait l'air de se reposer. Et puis... me battre à l'épée dans la grotte risquait d'abîmer le peu d'objets qu'il restait. Je décidai tout de même de me rapprocher de ma tante méconnue. Près d'une heure venait de s'écouler et je commençais à m'ennuyer sérieusement. J'avais rangé l'épée à ma taille et m'approchant d'Athéna, je lançai :
"C'est bizarre qu'on ne se soit jamais vraiment vus auparavant. Enfin... à moins que tu n'aies pas eu envie de me connaître à cause de ce que tu as vécu au Lasergame... Je suis vraiment désolé."
Je baissai les yeux, me sentant coupable.
"J'ai appris de mes erreurs et maintenant il est fermé au public. C'est mieux comme ça. Si une fois ça te dit de venir boire un truc à la maison, ou de te battre avec moi juste pour le fun, je dis pas non."
J'avais l'impression d'être carrément nul. Heureusement, Nora me sortit de ce mauvais pas. Je l'avais pas mal observée à la dérobée durant l'heure écoulée, trouvant fascinant tout ce qu'elle faisait -même si elle avait surtout mangé. Elle venait de se lever et de récupérer son bâton.
"On peut sortir, maintenant." nous informa-t-elle.
Je me redressai aussitôt, paré à affronter le monde extérieur. Je détendis les muscles de ma nuque et lissai ma chemise dans un geste nerveux. Puis j'emboîtai le pas de notre guide. Elle nous conduisit à travers les tunnels, son bâton allumé projetant des ombres sur les parois. Elle me faisait penser à Gandalf le Gris et brusquement, je nous imaginais explorant les mines de la Moria.
Maman tapota sur mon bras, me sortant de mes pensées. Elle me fit signe d'approcher, aussi je me penchai vers elle.
"Sympathise avec elle mais fais-le intelligemment." me chuchota-t-elle à l'oreille. "Il est bon de gagner sa confiance, tu t'y prends très bien, mais reste méfiant. Elle peut se jouer de nous."
Je me redressai brutalement, agacé par sa mise en garde. Je ne voyais pas de quoi me méfier. Elle était là pour nous aider, j'en étais persuadé. Il y avait du bon en elle.
"C'est bon, faut pas être tout le temps tendu comme un string !" maugréai-je en levant les yeux au ciel. "Je sais ce que je f... Aïe !"
Ma mère venait de me donner une tape sur le crâne mais marchait tranquillement à mes côtés, comme si de rien n'était.
"Ca, c'est pour ton insolence." expliqua-t-elle d'un ton léger.
Je lui jetai un coup d'oeil furibond et accélérai l'allure pour rejoindre Nora, en tête de file. Elle nous mena jusqu'à un mur qui fermait le tunnel. Là, elle écarta le tissu épais, révélant la forêt de l'autre côté. Aux aguets, elle sortit la première, faisant quelques pas au dehors pour vérifier que tout était sans danger. Elle tenait son bâton devant elle pour parer à toute agression. Elle resta ainsi quelques secondes, s'imprégnant de chaque son, avant de pivoter vers nous tout en gardant sa position de défense.
"Vous comptez aller où ?"
Ca c'était une bonne question. Je fus stupéfait de constater qu'elle attendait ma réponse en particulier. Maman avait raison, j'avais gagné sa confiance ! Un sourire niais éclaira mon visage. Je me sentais super important. Héhé... c'était pas les dieux qui avaient charmé l'autochtone, c'était bibi ! Redressant les épaules tout en masquant difficilement ma fierté, je déclarai :
"Ben... le truc c'est qu'on attendait de trouver quelqu'un sur place qui nous guiderait pour faire... ce qu'on doit faire."
Parce qu'on ne savait pas quoi faire, en réalité. C'était légèrement pitoyable dit comme ça. Je sortis de la grotte à mon tour, imité par les autres.
"Et vous devez faire quoi ?" demanda Nora d'un ton sérieux, toujours sur le qui-vive.
"On doit sauver le monde."
Ca sonnait mieux dans ma tête, mais bon tant pis. J'entendis un soupir d'exaspération dans mon dos. Mieux ne valait pas savoir de qui il venait. Merci de rester sympa avec LE type qui a gagné la confiance de Nora. J'aurais pu faire ce genre de remarque, j'aurais pu, mais en bon prince, je restai silencieux.
La jeune femme me regarda avec insistance, comme si elle me jaugeait ou si elle cherchait à savoir si j'en étais capable. Je déglutis avec peine car ça me semblait une sacrée responsabilité. Je ne voulais pas m'embarquer dans une promesse impossible à tenir, même si j'avais l'impression qu'il était déjà trop tard. Enfin, elle déclara :
"Vous n'avez pas l'air d'être tous pareils. Certains d'entre vous sont différents."
Je fronçai les sourcils. Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ? Elle pouvait sentir la différence entre les dieux et les mortels ? Ou parlait-elle d'autre chose ? "Et... ça pose un problème ?" fis-je, indécis.
Sans me répondre, elle se tourna et se mit en marche. Merci pour le vent ! Je la rattrapai en vitesse, me prenant les pieds dans quelques racines.
"On va où ? Parce que je veux bien te suivre mais faudrait au moins nous dire où on va !"
"Je vous emmène aux ruines." dit-elle simplement en fixant le chemin devant elle.
"Il y a quoi là-bas ? On en a déjà vu pleins." dis-je, déçu.
"Des histoires qui parlent de vous."
Là, ça m'intéresse. Je me retournai pour lancer un regard complice aux autres et levai les pouces dans leur direction, comme pour dire "mode exploration activé !". C'était bien d'avoir commencé par les corps brûlés et les attaques de loups, comme ça il ne restait que les trucs cools à faire !
Elliot : 95%
Eloise A. St-James
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Après un coup d’œil à son jumeau, Artémis accepta de partager ses infos sur le sable noir, apprenant ainsi à Athéna qu'ils avaient déjà croisé ceci en allant à Atlantide et ailleurs. Apparemment, où qu'ils aillent, ce sable était au rendez-vous... Ce qui semblait véritablement étrange à la déesse, car la seule fois où elle en avait croisé, c'était durant le jeu qu'Elliot avait mis en place. Était-ce un signe qu'ils étaient sur la bonne piste ou alors était-ce la marque de fabrique de l'un des Titans ? La guerrière n'en savait trop rien, mais la question était à creusée... Cela dit, la chasseresse l'avait déjà fait en se renseignant notamment auprès de Socrate, qui ne craignait qu'elle ou presque...
- Si on a rien trouvé dans la bibliothèque ouverte à tous, Apollon devrait sans doute regarder dans celle du Roi de l'Olympe... Dit-elle alors, avant d'aller monter la garde.
La brune n'avait pas envie de se justifier sur le fait qu'elle connaisse l'existence de cette bibliothèque, c'était ainsi, tout simplement. Quand Robyn, la chérie de Jamie, se mit à hurler qu'elle avait faim, Athéna manqua de lui en coller une pour la faire taire. C'était pas suffisamment dangereux de rester à un endroit, il fallait en plus qu'elle signale aux possibles prédateurs l'endroit où ils étaient ? Heureusement pour l'humaine, la jeune femme réussit à se maîtriser, regardant Robyn et Aphrodite partir à la chasse. Si ça n'était pas drôle ça, la déesse de l'amour à la chasse... En tout cas, pour le respect aux animaux auquel Artémis tenait tant, c'était loupé... Puisqu'elle montait la garde la guerrière ne manqua pas de voir la tempête arriver ni de remarquer que l'eau se gelait. D'un bon gracieux, elle descendit de son promontoire pour rejoindre les autres. Et ce fut bon gré mal gré que la déesse suivit son frère jusqu'à un rocher. Qu'avait-il inventé encore ? En tout cas, quoi que ce soit, il avait réussi à trouver une entrée et c'était pas mal ! Durant un bon moment, ils marchèrent en silence, tout juste éclairés par les loupiotes d'Apollon. Puis ils arrivèrent dans une petite grotte où se trouvait déjà Aphrodite, Robyn et une inconnue.
La conversation entre un peu tout le monde et la jeune femme se mit en place mais Athéna ne participa pas, préférant se taire et écouter. Ainsi, c'était peu le fait d'avoir quatre dieux expérimentés et un dieu à la puissance incommensurable ? Peut-être aurait-il fallu qu'ils viennent tous les quinze ? Sauf que certains étaient morts et qu'ils n'étaient plus aussi nombreux qu'avant. Bah ! La jeune habitante de la planète devrait se contenter d'eux... Puis ils la suivirent à travers les couloirs de roche durant un bon moment jusqu'à arrivés dans une grotte qui avait visiblement été habité. Il y avait même des poupées de bois, vestiges de la vie qui avait été présente en ces lieux... Ils s'installèrent tous un peu comme ils pouvaient et Pascal se mit à chanter le Hobbit puis du Avicii. C'est qu'il en avait des connaissances le caméléon... En plus John aurait adoré la chanson sur la montagne de son petit Torin... Un mouvement près d'elle lui fit relever les yeux et elle vit Elliot s'asseoir près d'elle, maintenant qu'il avait lâché Nora.
- Tu sais, je ne suis pas certaine que les Gardiens de la Galaxie ou Star Wars soient diffusés sur cette planète... Lui dit-elle gentiment avant de l'entendre s'excuser. Je ne t'en ai jamais voulu... Ces pouvoirs sont très grands et tu ne les as que depuis peu de temps... Nous avons eu des siècles pour les maîtriser, personne ici ne te demande de savoir faire les choses comme nous en quelques années... Lui expliqua-t-elle calmement. Je suis désolée... J'étais prise dans ma quête de pouvoir et d'égoïsme et je n'ai jamais fait d'efforts avec les autres. Et pour ne pas faciliter les choses, je ne suis pas très amie avec le reste de la famille... Fit-elle avec un sourire désabusé. Merci Elliot. Répondit-elle avec émotion. Je viendrai. Ne serait-ce que pour t'apprendre à manier cette épée correctement ! Lança-t-elle en plaisantant avant que Nora ne leur dise qu'il était temps de reprendre la route.
L'attitude de son neveu envers elle avait montré à la déesse que tout n'était pas perdu au final. Peut-être était-ce Elliot qui allait aider la guerrière à se racheter, Neil ayant parlé d'un "Il"... Peut-être pas. Mais déjà, elle voyait qu'Artémis faisait des efforts avec elle et cela aidait Athéna à en faire autant. Comme quoi, parfois il en fallait vraiment peu... Perdue dans ses pensées, la brune ne se mêla pas à la conversation d'Elliot avec Nora, ayant seulement entendu que la jeune femme les amenait dans un lieu qui était chargé d'histoires les concernant. Cela éveilla la curiosité naturelle de la déesse et rien sur le chemin, ni les bois escarpés, ni les petites pentes, ni le fait de devoir patauger dans trente centimètres d'eau dans une sorte de marais peuplé d'arbres ne ternirent sa curiosité. Une fois qu'ils furent sortis de la zone pleine d'eau, Athéna se sécha les pieds et en fit de même pour toute la troupe, préférant que ce soit elle qui perde un peu d'énergie plutôt que les autres.
Puis Nora les amena dans une clairière où les arbres ne laissaient passer que peu de rayons du soleil. Au sol se trouvait des restes de statues. Bras, têtes, corps... Tout était en morceau. Cela dit, vu la taille des morceaux, les statues avaient dû être immenses ! L'une des statues avait une tête avec des cheveux en forme de flammes, quand à la seconde, un flocon était gravé sur son front. La déesse se figea, se demandant s'il ne s'agissait pas là d'une représentation des entités censées conduire le Ragnarok ? La tête avec les cheveux en forme de flammes ne représenterait-elle pas le guerrier de feu, Surt ? Quant à l'autre, Athéna n'était pas assez experte en mythologie nordique pour l'identifier formellement. En attendant, tout cela ne lui disait rien qui vaille et elle commençait peut-être à comprendre pourquoi Neil ne voulait pas les voir venir sur cette planète...
- Nora, quelles sont les histoires que l'on raconte ici ? Demanda-t-elle alors à leur jeune guide. Autant prendre les infos à la source...
- "Ça remonte à très loin, quand les anciens sont venus au monde. Les géants se battaient pour se partager la planète et elle est arrivée à ce moment là. Les nôtres étaient perdus, désemparés et elle les a guidés." Nora fit une petite pause tout en tournant autour de la tête d'une des statues détruites. Elle regarda la tête avant de regarder la déesse. "Elle a laissée de nombreuses choses après son départ."
Des choses ? Comme quoi ? Tout cela était encore trop vague pour la brune qui avait besoin de plus d'éléments pour comprendre.
- Quoi comme choses ? Demanda-t-elle alors.
Nora ne dit rien, hésita un long moment et se contenta de lui montrer une direction derrière elle. Athéna se tourna mais ne vit rien de particulier... Des arbres, des cols... Ah si. Au loin se trouvait ce qui ressemblait à une colline. Mais la déesse ne pouvait pas en être totalement sûre à cette distance. Mais là encore, c'était très vague... Prise d'une impulsion, la brune lui montra la tête avec les cheveux en forme de flammes.
- Est-ce lui qui est là-bas ? Lui demanda-t-elle, légèrement anxieuse.
- "Les géants protègent ces lieux..." Expliqua-t-elle avant d'ajouter : "Le géant de glace protège l'autre rive et celui du feu cette rive-ci."
Puis Nora se mit à avancer vers la colline. Athéna la suivit, se disant qu'ils avaient déjà rencontré le géant de glace, celui qui leur avait fait cadeau d'une boule de neige géante...
- Nora, comment s'appelle ton monde ?
Si c'était ce à quoi elle pensait, ils s'étaient fourrés dans une merde monstre... Les deux femmes arrivèrent devant un temple en ruine depuis des siècles certainement puisque la nature avait repris ses droits dessus, l'arbre qui avait poussé sur le dessus du temple en était la preuve...
- "Meter. C'est ainsi que les anciens l'ont appelés en hommage à notre mère à tous."
Meter... À prononcer méterre bien évidemment... Un mélange entre mère et terre. Etait-elle devant un temple de Gaïa ? La tentation d'y rentrer pour avoir des réponses étaient fortes... Cela dit, Athéna savait qu'y aller seule serait une mauvaise idée. Aussi décida-t-elle d'attendre le reste du groupe.
Eloise : 95%
Robyn W. Candy
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Je grignotais tranquillement mes oréos, du bout des dents, un peu à la manière d'un écureuil. Ou tout autre rongeur qui se lime les ratiches. Je voulais profiter un max des gâteaux. Il m'en restait encore deux enroulés dans le paquet argenté, dans la poche de mon blouson. Pour plus tard, sait-on jamais. D'accord, on venait de rencontrer une fille toute seule et on était désormais devant un temple pas méga glam. Mais il n'y a pas de moment où on devrait éviter de manger. C'est la vie quoi. Si on mange pas, on meurt. Et puis c'est triste de mourir de faim quand même.
- Qui ches qui chi colle en premiéch ?
Je parlais la bouche pleine, et en voyant les regards pas contents qui s'étaient d'un coup intéressés à moi, j'avais vite fait avalé le reste pâteux qui me collait aux dents. Merde, il allait falloir que j'évite de sourire, parce que sinon ça serait pas l'effet colgate total. J'essuyais ma main sur mon pantalon et me rapprochais de l'entrée du bâtiment, en levant les bras pendant que ça commençait à philosopher sur «qui qui devait entrer ».
- Calmos tout le monde, je me porte volontaire pour me prendre les fléchettes empoisonnées à l'entrée. Je vous dis si ça fait vraiment mal, et vous me rejoignez ensuite. Ça vous va ? Non, bah de toute façon je m'en fiche, j'y vais quand même.
Alors là, personne pourra dire que j'en ai pas dans le pantalon. Quand même. Hein, quand même ? Aphrodite pourrait pourquoi pas être impressionnée, on sait jamais. Elle aime bien les gens qui se la joue badass, vu son choix de mec. Et puis maintenant les temples et moi, on se connaît vachement. Si on pouvait éviter les sirènes, juste, ça serait méga cool.
- Attends !
Je me tournais, en affaissant les épaules et en levant les yeux au ciel, la bouche tiré en une grimace agacée. Bon, ça va, on peut me laisser me la jouer Indiana Jones trois secondes sans m'interrompre ? C'est chiant à la fin ! Pourquoi qu'elle me regardait comme ça, la Nora ? J'avais une miette coincée entre les dents ?
- Seuls les descendants peuvent entrer.
Je la fixais longuement, un sourcil levé. D'accord. Si tu veux. Mais je m'en bats les steaks, mais alors royal. Il est tout pourri son temple en plus ! Ça m'étonnerait qu'il y ait des alarmes à chaque coin.
- Et alors ? Je suis bien la descendante de quelqu'un. Ou de quelque chose. Ou bien d'un truc. Je sais pas trop. Donc je peux entrer.
Je fis un petit geste de la tête dédaigneux, avant de retourner jusqu'à la porte du temple. Je restais immobile quelques secondes, en penchant légèrement la tête pour essayer de voir l'intérieur. Mais si on voulait en savoir plus, allait falloir entrer hein. Je fis un pas... et de la poussière commença à me tomber dessus. C'est pas là que la grosse boule tombe et essai de m'écrabouiller en purée mousseline ? Le type de la pub allait pouvoir envoyer un bout de mes restes pour lui montrer comment on la faisait.
Je fis un bon en arrière, alors que les pierres se mettaient à bouger, comme animées. Elles refermèrent totalement l'entrée, bloquant le passage. Dès qu'elles arrêtèrent de jouer au tetris, je rentrais ma tête dans mes épaules. Boooon. J'avais fais une connerie. Ça étonne qui ? J'essayais quand même de frapper contre la pierre et de pousser en grognant, mais rien à faire. Ça voulait pas bouger. Hum... Sont pas censés être super méga fort les dieux ? Y en a pas un qui se transforme en Hulk ou un truc du même genre ?
- J'avais dis de ne pas ENTRER !
Je me retournais vers miss monde qui me beuglait dessus. Non mais ça va hein, c'est pas ma mère non plus ! Qu'elle se calme elle, je suis pas son chien ! C'est pas parce qu'elle regarde tout partout comme si on risquait de se faire encore attaquer, avec son bâton de maître ninja dans les mains que ça va me faire peur.
- Nan mais ça va, pourquoi tu me gueules dessus toi ? Fallait peut être me dire ce qui se passerait aussi, hein !
Je levai les yeux au ciel, en soupirant d'exaspération. C'est bien, vas-y, braille un coup, mais faut peut être arrêter de se la jouer mystérieuse et dire les choses clairement. Genre « Si tu entres, on pourra plus rentrer ». C'est bien, compréhensible, et on voit de quoi elle parle.
- Tais toi !
Je plissais les paupières, pas contente. Mais je veux juste savoooiiiiir. C'est trop demander ou quoi ? Je veux savoir. Savoir. Pour une fois que je veux savoir quelque chose en plus, faudrait qu'elle se sente honorée.
- Mais dis moi au moins comment on fait pour rouvrir, s'te plaît !
- Chut !
Mais elle était sérieuse en plus ! On avait un tas de divins avec nous, c'était censé être des badass, si y avait un problème, ils le sentiraient sûrement, non ? Genre comme les chiens qui sentent les catastrophes.
- Merde à la fin, expliq...
J'ouvris de grands yeux choqués quand elle plaqua d'un coup sa main sur ma bouche. Je louchais dessus, en sachant pas si je devais la mordre, lui donner un coup de pied dans le tibia, ou m'évanouir. Non mais elle devait pas connaître le produit désinfectant en plus !
- Fais silence !
Mais... mais... Elle savait ce qu'elle faisait là ? Elle me touchait. Trop de contact physique. Je vais finir par buguer, c'est clair. Surtout qu'elle partait en vrille là. Tout le monde se taisait et pourtant on entendait que dalle. Ça valait pas le coup de coller sa main sur ma bouche innocente qui avait absolument rien demandé à personne quoi.
Je sentie tout à coup quelque chose s'enfoncer sous mes pieds. Comme un grand craquement. Nora me lâcha, et je la regardais avec étonnement, alors qu'elle paraissait beaucoup plus grande tout à coup. J'entendis une exclamation alors que le sol se dérobait et que je tombais dans un grand trou noir. J'étais tellement surprise que je criais même pas. J'étais juste... étonné. Ce trou m'avait visé. J'en étais sûre.
Le sol réapparu tout à coup, et je poussais un petit glapissement quand je le percutai de plein fouet. Une douleur vive remonta le long de ma cheville. Je restais allongée au sol, en serrant les dents. J'avais envie de hurler. Mais vu que je savais pas où j'étais, valait peut être mieux que je ferme pour une fois que je ferme ma grande gueule. Je me mis prudemment en position assise, en déglutissant quand je bougeais un peu trop mon pied. Bon. Génial. Je voyais pas grand chose, à part des espèces de galeries. À moins que ça soit des tunnels de taupes géantes. Ouais non. Pas penser à ce genre de truc. Des taupes géantes, je suis sûre que ça hésiterait pas à me bouffer. Merde, où était Lucille? Je commençais à paniquer, avant de le voir à environ un mètre, dans la terre. Viens là ma belle, je sens qu'on va bientôt devoir bosser toutes les deux.
Robyn: 75%
Phoebus Light
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Alexander Skarsgård
When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Le dieu avait sortit cette réplique avec un sourire amusé, bien qu'à l'intérieur il avait juste envie de se taper la tête contre un mur et ça, sa jumelle devait le sentir. Il gardait cette façade détendue, alors même qu'il ne comprenait pas tout ce qui se disait autour de lui, qu'il avait l'impression d'avoir pris la plus mauvaise décision de son début de règne. Peut-être même la dernière. Jamais il n'aurait du embarquer des humains dans ce périple, aussi courageux et vaillants soient-ils. Si Louise et Pascal semblaient se familiariser avec le monde divin et ses dangers, ce n'était pas le cas de Robyn. Du moins, elle n'en donnait pas l'air. Et voilà qu'elle se retrouvait au fond d'un trou.
Le regard d'Apollon se tourna vers Nora. Il l'avait observé pendant tout le temps où ils étaient restés dans ces tunnels, curieux. Alors, elle aussi était une enfant de Gaïa ? Pourtant, malgré ce lien de parenté qui devait supposément les unir... Elle ne semblait pas doté des mêmes capacités qu'eux. Ils pouvaient être différents, tout dépendant du géniteur également. A moins qu'il ne s'agisse que d'une maman spirituelle ? Trop tôt encore pour le dire. Elliot semblait se rapprocher d'elle – à sa manière, mais ça fonctionnait – tandis que la jeune femme avait l'air d'en savoir bien plus que lui sur Aphrodite. Il avait secoué la tête, alors qu'il sentait déjà les questions s'échapper de sa bouche. Chacun avait le droit a ses secrets.
Tout le long du chemin, il était resté au côté de sa jumelle et de Louise, paré à toute éventualité. Ils ignoraient toujours où se rendre et Elliot le fit bien comprendre en répondant à la question de l'étrangère. Leur mission était importante, mais ils n'avaient pas la moindre idée de la manière dont ils devaient agir ! Une organisation de malades, y'a pas à dire !
« Vous n'avez pas l'air d'être tous pareils. Certains d'entre vous sont différents. »
Cette phrase qu'elle avait prononcé plus tôt lui trottait dans la tête. Certains d'entre eux étaient des divinités, d'autres de simples mortels, oui. Elle aussi était différente. Était-ce la seule chose qu'elle avait voulu dire par là ? Distraitement, il avait observé les alentours, ces morceaux de statues au sol, réussissant à capter des brides de la conversation qui avait lieu entre Nora et Athéna.
Ces histoires sur eux l'intriguait, tout comme ce temple à l'entrée dorénavant bloquée. Apollon avait lâché un juron entre ses dents, les poings serrés, au moment où la nana qu'il connaissait à peine s'était jetée sur la porte en mode « Si ça fait mal je vous préviens ! ». Elle était tout le temps comme ça ? En temps normal, ça ne l'aurait certainement pas dérangé, sauf qu'ils se trouvaient en terrain étranger. Elle lui rappelait la nymphe qui s'était élancée toute joyeuse dans son temple avant de se faire écraser par un dragon de glace. Il faut toujours se méfier des endroits comme ça. TOUJOURS. Et quand la madame qui habite sur cette planète te dit de ne pas rentrer... TU RENTRES PAS ! Tu cherches pas à te la jouer héroïne ! A un moment faut faire fonctionner son cerveau ! … C'est lui qui pensait ça ?
Apollon se massa les tempes, soupirant un bon coup, avant de se tourner vers le reste du groupe, alors que l'autre humaine attendait sagement au fond de son trou.
« Il n'y a pas d'autres moyens de rentrer, n'est-ce pas ? »
Pour celle réponse, Nora observa d'abord dans le trou, puis toute autour d'elle, aux aguets, avant de pointer son doigt vers les pierres tombées devant la porte. C'était prévisible. Totalement prévisible. Ceci dit, lui aussi était étonné que rien d'autre ne leur soit tombé dessus. Les protections des temples étaient puissantes, il l'avait déjà vécu. Et celle qui venait de forcer l'entrée était loin d'être une descendante de quiconque ayant de l'importance en ces lieux, ou alors elle cachait bien son jeu.
« On la laisse ici ? »
Le grand blond ne put se retenir de pouffer, réfléchissant quelques secondes à cette éventualité en sachant très bien qu'il serait incapable de la laisser ici. De toute manière, ne souhaitaient-ils pas tous faire un peu d'exploration ? S'il s'agissait du temple de Gaïa... par le plus grand des hasards... c'était l'occasion d'en apprendre plus, non ?
Secouant la tête de gauche à droite, Apollon jeta un rapide coup d’œil à Artémis. Dans quelle aventure suicidaire venait-il de se lancer, exactement ?
« Cinq mètres de hauteur, plus ou moins. Un saut facile... pour nous. » Il serait surprit que Pascal ou Louise ne subisse pas de dégâts en se jetant dans le trou, tout comme Nora d'ailleurs. « Alors on s'accroche à son dieu préféré et on rejoint la blessée ! »
Comme s'ils avaient le choix... Hors de question qu'ils se séparent pour autant. La nature était détraquée ici, ils se sentiraient peut-être même plus en sécurité là-dessous... Quoi que mieux valait ne pas trop s'avancer à ce sujet. Sans dire un mot de plus, il s'était approché de Nora, sourcil levé, avant de hausser les épaules. Agilement et trop rapidement pour qu'elle puisse contester ce qu'il s'apprêtait à faire, il avait passé un bras sous son dos et un autre sous ses genoux, sautant le premier dans le gouffre qui se présentait à eux.
Hop ! Sans un seul bleu ! Être un dieu avait énormément de côté pratique. L'étrangère s'était reculée vivement dès qu'ils avaient touché le sol, s'accrochant à son bâton comme Gollum avec son précieux, le teint un peu rouge. Un sourire s'étira sur les lèvres d'Apollon... Il faisait toujours cet effet là ! Avant même que les autres ne les aient rejoint, il s'était approché de Robyn au sol, plus précisément de sa batte, la prenant en main et la manipulant sous tout les angles. Subtil, comme arme. La gardant dans son dos, il alla s'agenouiller près de la jeune femme apparemment blessée, incapable de bouger sa jambe sans grimacer. Il s'en occuperait plus tard. D'abord, les petites remontrances.
« Ne refais plus jamais ça. »
A cet instant, il arborait cet air qui ne laissait pas place à la moindre discussion. L'azur de ses yeux s'était assombri et son ton était dur, mais il ne voulait pas être cruel en s'adressant à elle de cette façon. C'était... paternel. Il ne s'était pas trouvé effrayé par son état plus que de raison, sans doute parce qu'il n'avait aucune attache avec elle. Il s'imaginait que sa réaction aurait été bien différente s'il s'agissait de Louise. Encore plus énervé, et encore plus inquiété.
« La prochaine fois qu'on te dit de ne pas entrer, n'entre pas. Si on te dit de ne pas parler, ne parle pas. »
Il ramena la batte devant lui, lui posant dans les mains. Qu'elle essaie de le frapper avec parce qu'elle n'avait pas envie de recevoir une leçon de morale et il ne se gênerait pas pour lui casser son joujou sans le moindre remord.
« Je sais que c'est chiant, j'aime pas recevoir des ordres non plus. Seulement, parfois, on a juste pas le choix. » Il posa sa main sur sa cheville, utilisant son énergie pour tenter de soigner sa blessure. La douleur serait toujours présente, le corps ne s'en sera pas encore remit, mais au moins elle pourrait tenir sur ses jambes. « Nous ne connaissons pas cet endroit, ni toi, ni moi. On sait simplement qu'il est en train d'être détruit alors pitié, ne fonce pas trop dans le tas. Tu te met en danger, mais pas seulement. Tu les met tous en danger. »
Il désigna d'un discret signe de tête les personnes se trouvant derrière lui. Il ne se comptait pas dedans. Parce qu'au fond, aussi égocentrique puisse-t-il paraître au premier regard, il se fichait d'être en première ligne, tant que les autres étaient en sécurité. Il resta un moment dans cette position, s'assurant de ne rien avoir fait de travers, avant de se redresser, lui tendant la main pour l'aider à se relever.
« Si tu veux retrouver Lily et pouvoir lui offrir de nombreux autres gâteaux à la cacahuète, ou... Je sais pas, continuer ton idylle avec ton copain, ta copine, ton chat ou tes orées... Si tu veux rentrer chez toi, en vie, en un seul morceau... Ne refais plus jamais ça. »
Il avait finit par un sourire, avant de retourner vers les autres une fois s'être assuré qu'elle tenait bien debout. Il voulait rentrer, lui aussi, si possible en évitant de devoir annoncer à Dumbo que sa meilleure amie y était restée. Encore mieux, sans que personne n'y reste du tout, habitants de ce monde compris.
Nora était en train de regarder tout autour d'elle, alors qu'Apollon avait de nouveau fait appel à ses boules de lumières pour éclairer ce qui se trouvait autour d'eux. Des galeries, nombreuses, qu'il ne prit pas la peine de compter. Le tout était de savoir dans quelle direction aller.
« Lui. »
Sans appel, elle avait désigné l'un des tunnels, comme une évidence. Son air suspicieux et son regard appuyé lui fit lever le doigt au-dessus du trou qui se dessinait dans le mur. Un symbole surplombait la galerie qu'elle avait choisi, tandis qu'aucune autre n'en avait. Un papillon ?
« De toute façon, on va pas rester plantés là. »
Prenant la tête de la marche avec les lumières les entourant, il eut l'impression de s'engager dans un chemin sans fin, tellement l'environnement autour d'eux était sombre. Pourtant, très vite, l'issue sembla se dégager. C'était... surprenant, il s'était imaginé marcher des heures avant d'atteindre le moindre endroit intéressant. Le plafond gagna énormément de hauteur et une grande salle se présenta à leurs yeux, surplombée d'immenses colonnes. Les boules lumineuses intensifièrent leur lumière afin d'éclairer plus distinctement la pièce dans laquelle ils venaient de pénétrer. Sur les côtés, plusieurs ouvertures laissaient penser à des salles adjacentes. Les yeux d'Apollon courrait partout, à la recherche du moindre détail. Rien de particulier n'était décelable. Si ce n'est cet autel, en plein centre.
« Personne ne s'éloigne. On reste à vue de tout le monde. »
Il connaissait à présent les esprits curieux qui composaient leur groupe et préférait faire de la prévention. Lui continuait sa marche en ligne droite, ses pas claquants sur le sol de pierres. Le dieu arriva bien vite à hauteur de l'autel, sur lequel il passa la main distraitement. Il était poussiéreux. L'endroit était présent depuis bien longtemps sans être entretenu, alors ? Pourtant, si l'autel en lui-même était dans cet état alors qu'autour, aucune trace de poussières ne parsemait le sol... Ça comptait comme un détail perturbant, ça ?
Diane Moon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Heureusement que j'avais dit : "On ne joue pas au héro"
« Tu vois Didi, y'a bien plus bête que moi. »
- Oui ça fait deux fois, que ça arrive et les deux fois t'étais avec, faut croire que tu porte la poisse Apo'
Sourire moqueur, mais c'était avant tout pour tenter de le détendre. Je pouvais parfaitement, sentir son exaspération, et son envie de se taper la tête contre un mur. J'avais bien souvent la même, mais ça c'était avec lui. Heureusement que j'avais dit « on ne joue pas aux héros » et « on nous écoute ». Ça incluait l'autochtone locale, qui connaissait sûrement les lieux bien mieux que n'importe lequel d'entre nous. Quoi qu'il en soit, on l'avait quand même échappé belle. Ça aurait pu être bien pire. Je me rappelais, parfaitement, de la première et dernière fois où j'ai eu un temple en face de moi. Erythie, s'était précipité à l'intérieur, et ça avait réveillé le gardien. Qu'on avait dût affronter, et que j'avais finalement pulvérisé avec le trident de Poséidon.
Repenser au trident, me fit remonter un frisson de dégoût le long de l'échine. Il, était bien mieux avec son propriétaire, perdu au milieu de Neverland. Je, n'en voulais pour ma part plus. Même si demain, on venait me l'apporter sur un plateau. Pas question, de le reprendre. C'était l'arme qui avait blessé mon frère et ma sœur, elle me répugnait.
C'est instinctivement, que je me dirigeais vers Louise, l'ordre de mon frère, l'encourageant, à monter sur mon dos, et de s’agripper à mes épaules. Je laissais Aphrodite, le soin de s'occuper de son caméléon. Quant à Elliot, il ne risquait rien, il était aussi doté de ces capacités. Prenant un peu d'élan, Louise sur mon dos, je finit par franchir la distance nous séparant de la blessé. Apollon, s'en était manifestement, déjà chargé au vu de sa tête. Je me contentais pour ma part, de jeter un regard d'excuse à Nora, une fois que ma colocataire eu touché le sol. Il fallait toujours, qu'il fasse son numéro de charme. C'était plus fort que lui. C'était sans doute, la raison pour laquelle quand les gens parlaient de nous, ils retenaient surtout, lorsque je lui tirais l'oreille ou que je lui mettait une baffe à l'arrière du crâne. Qu'est que j'y pouvais, j'avais hérité des neurones et de la maturité. Il fallait, bien que quelqu'un le « chaperonne » de temps, en temps.
Je le laissais finir avec Robyn, mieux valait que ce soit lui qui s'en occupe, j'aurais été bien moins...gentille dirons nous. Instinctivement, je passais, ma main sur mon poignet droit, afin de jeter un coup d'oeil à mon bracelet à breloque. Sauf, que je me rappelais, que je l'avais laissé à Neil, avant de partir. Une garantie, lui avais-je dit, celle de notre retour à tous. Cela me paraissait, hélas bien compliqué si tout le monde n'en faisait qu'à sa tête. Nerveusement, je mit à tirer sur la manche de mon chemiser, pour recouvrir mon poignet. Une sorte de tique.
J'hochais simplement la tête, à la remarque de mon jumeau, non, on n'allait pas rester planté là. Et si Nora, disait que c'était le bon chemin, alors le mieux était de la suivre. De toute façon, je m’enfermais dans le mutisme le plus complet durant le trajet. Je laissais, mes sens de chasseresses, prendre le dessus. En tant que déesse de la chasse, j'avais un excellent sens de l'orientation. Impossible, pour moi de me perdre. C'est pourquoi je pris le temps de bien tout mémoriser, au cas où nous aurions besoin de retrouver notre chemin. Je, ne l'espérais pas. Mais, il était bien dur, de me départir de ma méfiance, et de ne pas rester sur mes gardes.
A nouveau le trajet parut extrêmement court. Je n'accorais que peu d'importance à la salle dans laquelle nous étions, ce qui m'intéressait, c'était cet autel. Tout était poussiéreux à l'exception de ce dernier. Je me posais des question. Cet endroit, ce monde s'appelait « Meter », autrement dit la contraction de « mère » et « terre ». Tous les endroits, tous les gens que j'avais pu rencontrer, parlaient de la « terre mère ». Était-ce une référence à Gaïa ? Il est vrai que je me posais encore la question, de pourquoi est-ce qu'elle m'aurait faite à son image. Ça n'avait pas réellement de sens. A mes yeux, Déméter avait bien plus de « légitimité » pour prétendre à ce titre. Elle était la déesse des moissons, de l'agriculture. Et donc, celle dont le rôle se rapprochait bien plus de notre mère :
- Il a l'air très différent des nôtres dis-je faisant référence à nos temples.Je ne suis pas allé dans tous, je n'en ai pas la capacité. Mais dans le seule que j'ai vu, il n'y avait qu'une unique grande pièce, renfermant l'objet qu'il abritait.
Je jetais un coup d'oeil discret du côté de mon frère. C'était au sien, que je faisais référence. Il fallait dire, qu'il s'agissait du seule et unique où j'avais réellement mit les pieds. Avant, d'aller tous à Théménos. Avant de rencontrer Gaïa....
Il y avait d'autres tunnels, et l'envie d'en savoir plus, me poussait à vouloir en emprunter un. Le seul soucis, est que je ne pouvais pas emporter tout le monde avec moi. Et les autres, refuseraient de rester là. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais sûrement demandé à Nora, uniquement de m'accompagner. Mais, Apollon aurait refusé de me laisser partir, toute seule, Louise l'aurait suivit, et ainsi de suite. Le schéma était de toute façon le même, si je décidais d'y aller sans personne. La situation, avait l'air bloqué peu importe le sens dans laquelle je tentais mentalement de la tourner. Nora, n'avait pas répondu à mon commentaire sur les temples. Je supposais, donc, que tout comme nous ignorions les particularité de son monde, elle ignorait celles du notre. A la place, elle s'était contenté de prendre énergiquement son bâton, et de se retourner, j'avais fait de même, quelques instants plus tard :
"C'est bien plus grand une fois qu'on est à l'intérieur."
Je clignais plusieurs fois des yeux, hébétée, pour être sur que je ne rêvais pas. De l'autre côté en face de nous, se trouvait un homme, assez court sur patte, assis sur un muret. Il avait un carnet et un crayon à la main. Il avait eu l'air d'écrire dans son carnet. Bizarrement, ce genre de choses, ne m'avait pas parût, très « commune » par ici. En comparant, leur monde et le notre, j'avais l'impression d'avoir deux époque différentes, et d'être revenu soit au temps des viking, soit au Moyen Age. Pour être honnête, je n'avais pas encore réellement pu me faire une idée approximative, de où le ranger, d'un point de vu histoire chez nous. Quoi qu'il en soit, il semblait avoir apparût comme ça, d'un coup. J'étais persuadée, de ne pas l'avoir vu en rentrant. Aussi, la prudence et la méfiance étaient de mise :
- Pardon, mais qui êtes vous ? Et ça fait combien de temps au juste que vous êtes là ?
Oui, parce que j'aimerais bien que Simplet se présente. Il semblait très heureux de nous voir, mais cela ne faisait que renforcer ma méfiance. Je n'y pouvais rien, c'était le trait de caractère dominant chez moi. J'agissais toujours comme un animal. Aussi, mon premier réflexe, était de ne pas accorder ma confiance. Il coinça, son crayon derrière son oreille, et se rapprocha de moi. J'hochais la tête en signe de négation, pour répondre à Nora. Je, ne le connaissais pas plus qu'elle. Et pour être honnête, j'avais hésité à brusquement, reculé en le voyant se rapprocher. Voir à me servir d'Apollon comme bouclier. Bien, que j’admets que Simplet, n'avait pas trop l'air menaçant avec sa démarche de pingouin, je restais tout de même suspicieuse :
"Ce n'est pas important. Je n'ai pas de nom."
Ah. Bon, ben je suppose que j'allais devoir continuer à l’appeler mentalement « Simplet ». Même, si j'admettais, rester dubitative. Comment cela se faisait-il qu'il n'avait pas de nom ? Je veux dire, tout le monde a un nom. Il, ne peu pas un jour, être simplement apparut comme cela de nul part. Je secouais la tête, un peu exaspérée, tout en le regardant regarder sans son carnet. Avait-il un message à nous transmettre ou quelque chose comme ça ?
"En vous attendant, je me suis amusé avec vos noms : "Artémis fait grise mine quand Louise est au goût des loups". Il sourit et ajouta : "C'est quand elle s'est fait mordre." Il se replongea dans son carnet "Apollon fait son dindon quand Robyn tombe bien au fond." Il nous regarda à nouveau, certainement, pour voir si ça nous faisait rire. Personnellement, j'étais plutôt perplexe. Et je venais de hausser un sourcil, notamment à cause de son débit de parole : "Ça c'était avant, quand vous êtes arrivé, je viens juste de l'écrire." formidable...Quoi qu'il en soit notre manque de réaction ne sembla pas le décourager le moins du monde puisqu’il reprit de plus belle "Athéna veut se faire un pote avec Elliot, c'est top". Il leva son pouce comme pour affirmer ses propos. Allons bon, nous étions tombé sur un poète en herbe. Et, je ne voulais pas être vexante, mais c'était encore pire qu'Apollon lorsqu'il était dans sa période « haïku ». "Aphrodite dans ses jupons cache un caméléon" termina-t-il
"Ça rime à quoi ?"
Merci Nora, d'exprimer tout haut ma pensée. Je venais de croiser les bras sur ma poitrine, et d'accentuer mon haussement de sourcil. Sur quel énergumène étions nous tombé ?
"Ça rime, c'est amusant !"
Il regarda tout le monde avec un grand sourire, avant de s'arrêter sur moi. Souriant de plus belle, ça en devenait presque dérangeant. Et j'en connaissais un, qui faisait de gros efforts pour ne pas rire. Je, pouvais parfaitement, sentir sa présence moqueuse dans ma tête. Je me décidais quand même à me tourner vers Apollon, en tournant mon indexe autour de ma tempe. Lui demandant si le nouvel arrivant avait réellement une case en moins, ou si c'était moi qui me faisait des idées. Je ne me récoltais qu'un gloussement très mal dissimulé en retour, et lui un coup dans le tibia. Ça lui apprendra à se moquer de moi.
Snobant littéralement mon jumeau, je me passais la main sur mon visage, pour contenir mon exaspération, et poussait un profond soupir, qui en disait très certainement long sur mon état d'esprit actuel. Surtout, ne pas s'énerver. Je pouvais parfaitement, contenir mes émotions. Non, les moqueries d'Apollon, couplé à mon agacement, n'allaient pas me faire perdre mes moyens, et m'énerver. Je devais ignorer le fait que ma tête, commençait doucement, à me faire mal. Sentant, le début de migraine lié à l'empathie, et au mic mac de nos deux émotions avec mon frère. Pointer le bout de son nez. Je fermais les yeux, inspirait et expirait plusieurs fois, afin de retrouver mon calme. Et réussit à contenir mon exaspération :
- D'aaacord, vous n'avez pas de nom, et apparemment vous aimez faire des rimes. Ça ne nous en dit pas plus sur ce que vous faites là. Est-ce que vous avez une fonction, un titre ou je ne sais quoi qui expliquerait le fait que vous soyez là ?
Simplet souriait toujours, et regarda du côté de mon frère, qui se retenait toujours de ne pas rire. Me faisant ainsi rouler des yeux, avant de me regarder à nouveau. Je détestais sa manière, de faire. Me sentir ainsi fixé, faisait que je me sentais extrêmement mal à l'aise. Généralement, je me mettais sur la défensive, et devenait quelque peu agressive. Mais, j'allais faire des efforts.
"Je vous attendais."
Je sentis, le coin de ma bouche tressauter, aussi m’exhortais-je à nouveau au calme. Je me connaissait. D'un instant, à l'autre, j'allais afficher un grand sourire sarcastique, et sortir une remarque bien sentis sur le même ton. Pas question, que ça arrive. Pas avec l'autre grande asperge blonde, qui était à deux doigts de s'écrouler de rire. Mais à quoi, Gaïa pensait en le créant ? Et surtout, pourquoi est-ce que je continuais à me le coltiner ? J'avais de plus en plus l'impression de diriger une garderie. Simplet décida de ranger ses affaires, dans sa sacoche, de passer devant moi, et de se diriger vers un passage qu'il pointa du doigt :
"Salle de la connaissance. On peut appeler ça comme ça. Les murs sont remplis d'écriture. Un peu comme mon cahier." Il se mit à sourire, nous faisant signe de nous diriger vers une autre qu'il pointa également du doigt: "Salle de l'ancien temps. Il y a foule d'objets qui s'y trouvent. Chacun avec son utilité, même si ils ont été abandonnés ici." Il eu un air sceptique, avant de reprendre immédiatement "Salle du repos. Il y a un grand lit. Je ne sais pas à quoi cela sert. Je suis ici pour peu de temps et je ne le resterai pas longtemps du coup j'aurai sans doute jamais ma réponse. En tout cas il n'y a que ça là dedans."
Le voilà qui s'arrêta de nous parler pour se tourner vers moi (encore) et me faire un grand sourire (encore). Je crois que s'en fut trop pour l'imbécile me servant de moitié d'âme, puisqu'il éclata littéralement de rire. Voilà, en fait tout le monde peu découvrir, qu'Apollon en tant que maître d'Olympe, ne sert qu'à faire jolie, et que c'est moi qui dirige vraiment, parce que c'est moi qui ai les neurones. Je me tapais le front avec le plat de la main. Avant de serrer les dents, prendre à nouveau sur moi et répondre à Simplet qui me disait de ne pas trop m'attarder :
- je pense qu'on ferait bien d'aller jeter un oeil dans la salle de la connaissance
"Super ! Allons y prestement !"
Il sortie un petite objet de sa sacoche, avant de me regarder (encore et toujours) tout sourire, faisant redoubler les rires de mon frère. Gaïa ayez pitié de moi, je vous en supplie, je vais pas tenir très longtemps, comme ça. Il s'avéra que l'objet de Simplet, était une boule de papier qu'il jeta en l'air et enflamma. On avait la lumière pour le tunnel :
- Quelqu'un veut bien s'occuper de cette andouille ? Demandais-je désignant mon frère, qui semblait avoir du mal à reprendre un semblant de sérieux. Le tout avec un pointement de doigt, et une attitude fortement condescendante
Pour ma part, je choisis de le snober, m'engageant à la suite, de notre « guide ». A nouveau, le trajet parut extrêmement court. Les murs de la salle dans laquelle nous venions d'arriver étaient couverts d'écritures il n'avait pas mentis. Elle semblait en revanche s'étendre à perte de vue. Je me demandais, combien de temps il faudrait pour en faire le tour complet. Tout autour, se trouvait des tables très anciennes, en pierre. Sur lesquels semblaient reposer des lampes à pétrole pour toute unique source de lumière.
Nora semblait intrigué par tout ça, et avait aussi l'air de préféré rester proche de moi. Je, ne pouvais pas lui en vouloir, on se trimballait de sacré cas.
made by pandora.
Aryana Cloud-Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Dianna Agron & Charlize Theron
“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
J'étais encore bouleversée de ce qu'avait dit cette inconnue du nom de Nora. "La femme tombée du ciel", c'était ainsi que les gens m'appelaient dans l'autre monde où j'avais été retenu prisonnière, tout cela parce que j'avais fait une chute vertigineuse du portail jusqu'à un lac gelé. Comment pouvait-elle savoir ceci ? Un vieil homme, que j'avais pris pour un habitant de ce monde, m'avait appris que rien n'avait été réel. Il avait tout effacé : les habitants, les huttes, il avait tout balayé. J'avais vécu une existence de mortelle entourée d'illusions. Même le fils adoptif que j'avais choyé n'avait jamais existé. J'avais aimé des mirages. Nora savait-elle toutes ces choses à mon sujet ? Je n'en avais parlé à personne hormis Diane, et j'aurais souhaité que cela reste mon jardin secret. Il est des choses qu'il vaut mieux ne jamais mentionner. Cela fait juste mal.
Les chansons de Pascal m'avaient mises un peu de baume au coeur, mais très vite, les tourments avaient repris le dessus. La perte de Robyn n'était que le commencement des ennuis. J'en étais persuadée. Cela vient toujours crescendo.
Elliot était une véritable pile électrique. Il allait et venait autour du trou tout en passant les mains dans ses cheveux, signe qu'il était très nerveux.
« On la laisse ici ? » proposa Nora en parlant de Robyn.
Apollon pouffa et je lui lançai un regard réprobateur qu'il ignora totalement.
"Ca va pas la tête ?" s'écria Elliot, scandalisé. "On n'abandonne personne. Si vous descendez pas, je vais la récupérer seul."
Mon frère décida ensuite que chaque mortel s'accroche à un dieu pour sauter. Ce n'était pas idiot. Il avait déjà disparu avec Nora dans les bras, vite suivi par Elliot. Quant à Diane, elle se chargea de Louise. Je me tournai tout naturellement vers Pascal.
"Ca va être sans doute un peu embarrassant, mais je ne tiens pas à ce que tu te casses une jambe." déclarai-je avec une moue sérieuse. "Je vais devoir te prendre dans mes bras."
Cela aurait été nettement plus glamour de descendre tous deux à la verticale et enlacés, mais les risques étaient bien trop grands. Je sentais le regard perçant et sarcastique d'Athéna posé sur nous alors que je soulevai le jeune homme. L'air indifférent, je pivotai sur moi-même avant de sauter dans le trou. C'était une situation très étrange, et j'espérais qu'il n'en serait pas vexé.
Une fois en bas, je posai Pascal au sol et lui murmurai, afin que son amour-propre n'en soit pas blessé :
"Tu as le dessus à d'autres moments." dis-je en effleurant son nez du bout du doigt avec un sourire espiègle.
Puis je me tournai vers les autres. Robyn venait de se faire sermonner par Apollon et je crus qu'Elliot allait prendre la jeune femme dans ses bras, mais il se ravisa au tout dernier moment, faisant mine de se gratter le dos. En tous cas, le soulagement se peignait sur son visage.
"Ah ben ça va plus de peur que de mal, t'es aussi costaude qu'un Wookie !" fit-il en lui donnant un coup de poing dans le bras.
Je levai les yeux au ciel et emboîtai le pas à Apollon qui avait choisi d'emprunter un tunnel sur l'indication de Nora. Je me méfiais toujours de cette demoiselle, mais elle était notre principal atout à l'heure actuelle.
Le couloir obscur semblait interminable et pourtant, nous arrivâmes très vite dans une vaste pièce vide. Entre les hautes colonnes se découpaient d'autres galeries. Explorer cet endroit allait nous prendre un temps considérable, surtout qu'il était hors de question de nous séparer.
Heureusement, dans ce genre de croisée des chemins, un guide apparaît toujours pour nous aiguiller. Je fus à peine surprise d'apercevoir un homme rond, barbu et plutôt petit. Il fallait forcément quelqu'un pour garder cet endroit. J'aurais davantage imaginé un preux chevalier fort bien bâti mais la réalité est souvent décevante.
Je laissai le soin à ma soeur de dialoguer avec lui, haussant un sourcil sur les fameuses rimes dont il nous avait tous affublés. En tous cas, il semblait nous avoir espionnés pour savoir ce qui nous était arrivé depuis que nous nous trouvions sur ce monde. Ce qui me confirma qu'il n'était pas "juste" un homme. Il devait être une créature à n'en pas douter. Tel un guide touristique, il énonça les différentes salles à visiter. Comme je m'y attendais, Diane choisit celle de la Connaissance, ce qui était une bonne idée.
- Quelqu'un veut bien s'occuper de cette andouille ? ajouta-t-elle avec exaspération en désignant Apollon qui se marrait comme un idiot.
Athéna fut prompte à réagir et calma le maître de l'Olympe avec une claque rapide et sonore au sommet du crâne, l'agrémentant d'un :
"Cesse tes enfantillages mon Roi"
Je laissai échapper un sourire goguenard à notre frère qui affichait une expression penaude et jetai un coup d'oeil à ma soeur, comme pour la féliciter de son geste. Elle était si étrange dans ses actes. Il semblait qu'elle veuille renouer avec nous après tout ce qui s'était passé. Jamais je ne pourrai lui pardonner la mort d'Hermès, mais j'étais tout à fait capable de l'encourager dans ses efforts. Après quoi, je suivis Diane.
Une fois à l'intérieur, je fus stupéfaite de ne voir que des tables en pierre à perte de vue, ainsi que des lampes à huile qui brûlaient lentement, posées dessus. Les parois étaient recouvertes d'écritures. J'entrouvris la bouche, subjuguée par cet endroit duquel émanait une profonde majesté. Cela ressemblait à la fois à une cathédrale, mais aussi...
"On dirait une salle de classe... avec des tables et des chaises. Mais pas d'élèves. Où sont les gens qui étudiaient ici ?" demandai-je au jeune homme rondouillard.
Aucun livre, à moins qu'on les ait cachés ailleurs pour les préserver. Ou alors, toute la Connaissance s'étalant sur les murs, il était inutile deles rassembler sur des pages. Le petit monsieur me regarda et m'interrogea avec un grand sourire niais :
"De quels gens vous parlez ? Il n'y a pas d'étudiants."
"Il y a pleins de tables, ça veut donc dire qu'il y avait plein de monde ici autrefois, non ?" insistai-je tout en contenant mon irritation, car j'avais l'impression qu'il se moquait de moi.
"Il fallait bien quelque chose pour poser les lampes."
"D'accord, mais ça ne sert à rien d'avoir autant de lampes et tables si personne ne vient jamais dans cet endroit." répliquai-je patiemment.
"Il n'y a personne ici. Il n'y a que vous tous... et moi !" répondit-il gaiement.
Je fis une petite moue agacée que je masquai par un sourire aimable. Je n'avais pas envie de le froisser car il faut toujours rester sympathique avec quelqu'un susceptible de nous donner de précieuses informations. Il avait l'air honnête, même si l'on ne peut s'appuyer sur la sincérité des hommes.
Je le contournai pour m'approcher du mur afin de lire ce qui était écrit. C'était rédigé dans une langue parfaitement compréhensible, ce qui m'étonna beaucoup. Je lus quelques phrases. Il était question de géants, de feu, de glace, de nains, d'elfes noirs et de bâtisseurs. Je fronçai les sourcils, un peu perdue. C'était comme ouvrir un livre au hasard. Il m'aurait fallu le début de l'histoire pour tout comprendre. J'étais persuadée que Diane aurait été enchantée de passer tout son temps à lire les parois, mais cela aurait été un travail bien trop fastidieux, surtout que la salle s'étendait à perte de vue. Ellie aurait pu être d'une aide précieuse car elle lisait à une vitesse surprenante, mais elle n'était pas là.
Elfes noirs... Je butai sur ces deux mots qui ne me semblaient pas à leur place. Un peu trop heroic fantasy. Je parcourus encore un peu le mur avant de me reculer, sceptique. Sans le début, impossible de comprendre.
Je pivotai vers Nora qui elle aussi regardait les murs avec grand intérêt, et lui posai la question qui me brûlait les lèvres :
"Tu as dit que cet endroit parlait de nous, donc tu y es déjà venue. Tu fais croire que non mais je suis persuadée du contraire. C'est là que tu as appris pour moi, pour la femme tombée du ciel ? Est-ce que c'est écrit sur les murs ?"
L'intonation de ma voix me semblait un peu trop exigeante, mais j'en avais assez de toutes les personnes mystérieuses qui nous entouraient. J'avais envie de la prendre au col et de lui dire que ma petite-fille venait du futur et me cachait des choses, et que par conséquent, je n'avais pas besoin d'une nouvelle connaissance avec des secrets. Mais comme j'étais une personne bien élevée qui savait se maîtriser, je me contentai de la fixer d'un air perçant.
Elle entrouvrit légèrement la bouche, surprise par mes propos. Lorsqu'elle parla, ce fut d'un ton cassant :
"Je n'ai jamais dit que j'avais lu des choses ici, j'ai dit qu'on parle de vous ici. Ce n'est pas pareil."
"Oui mais si on parle de nous dans cet endroit c'est que..."
"On ne dépasse jamais la salle principale et vous n'êtes pas entrés par la bonne porte." me coupa-t-elle, incisive. "Je ne savais même pas que cet endroit existait. C'est un lieu de recueil et de culte. On vient vénérer notre mère à tous. Jamais personne ne franchit les portes Vous êtes les seuls à vous le permettre."
Rêvais-je ou m'avait-elle dit tout cela d'un ton méprisant ? Elle se tourna ensuite vers Elliot en lui adressant un regard déçu et vexé. Ce dernier ouvrit la bouche, comme pour s'excuser auprès de moi, mais mon regard furieux lui fit ravaler ses belles paroles. Gagner sa confiance est une chose, mais faire le paon mon fils, c'est juste faire preuve de crétinisme.
Notre petit guide profita de cet interlude pour voler un Oreo qui dépassait du sac de Robyn. Cette dernière le fusilla du regard mais le petit monsieur avait déjà englouti le biscuit.
"C'est très goûteux !" s'écria-t-il, ravi, en postillonnant allègrement sur Pascal qui se trouvait à côté de lui. "Qu'est-che donc ?"
Je fronçai les sourcils, peu enchantée que mon caméléon soit maculé de miettes et de salive de cet individu. Dégainant un mouchoir, j'entrepris d'essuyer le visage du jeune homme tout en tournant la tête vers le petit monsieur et de lui proposer d'un ton charmeur :
"Vous pourrez avoir beaucoup de ces choses délicieuses si vous nous racontez ce que vous savez."
Tout sourire, il répondit aussitôt :
"Mais de toutes façons, je suis là pour ça ! Demandez."
J'ouvris des yeux ronds. C'était bien une première que quelqu'un accepte de tout révéler. Cela me donna le tournis. Par quoi commencer ? J'avais tant de questions ! Je lançai un regard à Diane, tel un appel au secours. Elle saurait sans doute mieux que moi ce qu'il fallait demander. Et brusquement, tout me vint en tête. Même si cela me semblait fou, je voulais obtenir des réponses sur cette autre vie que j'avais vécue, et qui me semblait si lointaine et si proche à la fois.
Je m'aperçus qu'au lieu d'essuyer le visage de Pascal j'étais en train d’ébouriffer ses cheveux. M'excusant, je laissai tomber le mouchoir et me tournai vers le guide.
"Est-ce que vous savez quel était ce monde dans lequel j'étais prisonnière ? Celui dans lequel on m'appelait la femme tombée du ciel ?"
C'était un monde illusoire, il n'en avait sûrement jamais entendu parler. Pourtant, il m'observa attentivement et soudain, son regard s'éclaira.
"Oh, je crois avoir lu quelque chose à ce sujet !"
Aussitôt, il pivota sur ses pieds et s'éloigna à grands pas rapides. Sans réfléchir, je le suivis et il s'arrêta brusquement devant un mur couvert d'écritures. Il passa sa main devant et déclara d'un ton important :
"Oui on parle ici de vous. La femme tombée du ciel. Vous n'étiez pas seule. Il y avait quelqu'un avec vous."
"Jeremiel." dis-je.
Comment oublier toutes ces années à le chercher sans jamais le trouver ? Je craignais de défaillir en me replongeant trop profondément dans ces souvenirs. Ils me rendaient terriblement fragile... mortelle.
"Exactement. Le garçon tombé du ciel. La femme et le garçon." fit-il en riant, trouvant sans doute ce parallèle amusant.
J'avais passé ma vie à le chercher dans ce monde, car il était arrivé en même temps que moi. J'avais pensé qu'il avait les réponses qui me manquaient... mais il n'en était rien. Jeremiel était tout aussi perdu que moi. A croire que personne ne savait rien sur rien.
"C'est quoi cette histoire de 'tombés du ciel' ?" fit Nora qui venait de nous rejoindre.
Elle semblait plus qu'agacée. Je haussai un sourcil dans sa direction. Mademoiselle était-elle fâchée que je lui vole la vedette ? Quoi qu'il en soit, quelque chose ne collait pas avec sa petite histoire. Plissant des yeux, je mis en lumière une incohérence dans les propos qu'elle m'avait tenus :
"Tu m'as appelée de cette façon sans savoir pourquoi ?"
Soit elle était profondément idiote, soit elle répétait bêtement ce qu'on lui avait dit. Dans les deux cas, elle était bien sotte.
"Oui, mais je n'en sais pas vraiment plus. Je sais juste que vous êtes la femme tombée du ciel, c'est tout. Je sais que ce qu'on m'a dit."
J'avais vu juste. Nous étions tombés sur une fille ignorante avec de grands airs. Merveilleusement inutile. Un charmant perroquet.
"Je ne comprends pas de quel ciel, ni de quoi vous êtes tombée et... pourquoi vous êtes tombée ?"
Je l'enveloppai d'un regard hautain et achevai la discussion par :
"Tu n'as pas à le savoir."
Je voulus en rester là mais la demoiselle renchérit d'un ton buté :
"Je vous ai conduits jusqu'ici."
"Je ne suis pas là pour raconter ma vie, mais pour obtenir des réponses." fis-je en me désintéressant vite d'elle.
Sans doute piquée à vif, elle s'écarta de nous pour se poster quelques mètres plus loin, appuyée sur son bâton, la mine revêche. Ce à quoi je laissai échapper un soupir avant de pivoter vers le mur. Le petit monsieur m'adressait un grand sourire, comme s'il attendait mes questions.
"Donc, mon histoire est retranscrite ici." voulus-je m'assurer en désignant la paroi.
"Oui, votre histoire est là. Et celle de votre fils."
Je fronçai les sourcils et je sentis Elliot s'intéresser enfin à toute cette histoire.
"Elliador." précisa le guide avec un sourire naïf.
Mon coeur manqua un battement en entendant ce prénom que j'avais banni de mon esprit. Cet enfant qui m'avait été enlevé bien avant que le vieillard n'efface tout le monde. Je l'avais appelé ainsi en souvenir d'Elliot, car j'avais pensé ne jamais le revoir.
"Comment ça ton fils ?" fit précisément Elliot à cet instant. "T'as combien de gamins en tout Maman ? C'est quoi cette histoire ?"
"C'était une triste histoire." renchérit le guide d'un ton chagrin.
Elliot eut une expression d'étonnement total tandis que le guide s'évertuait à raconter des souvenirs que je voulais garder pour moi seule. Je levai les mains vers mon fils pour l'inviter au calme mais il se recula. Une profonde déception se lisait dans ses yeux, ainsi que l'ombre de la trahison.
"Il m'est arrivé beaucoup de choses quand j'étais piégée dans cet autre monde, mais jamais je ne t'ai oublié, Elliot. Jamais je ne pourrai." dis-je voulant lui prendre la main.
Il s'éloigna de plus belle, rejoignant Nora qui boudait toujours. J'avais l'impression d'être dans un jardin d'enfants. Pascal avait peut-être raison, tout compte fait. Mon fils n'était pas suffisamment mature pour encaisser les révélations qui nous attendaient.
"Une bien triste histoire." poursuivit le guide, imperturbable. "Mais ce n'était pas la faute d'Elliador, c'était le cheval. Il ne pouvait pas savoir."
"De toutes façons, rien de tout ceci n'existait vraiment." fis-je, ne voulant rien entendre de plus.
"Chaque chose vivante existe." dit le petit monsieur en ouvrant de grands yeux.
"Il n'était pas vivant."
"On l'est tous. Ce n'est pas parce que l'on a une courte durée que nous ne sommes pas vivants. Regardez-moi : je suis exactement comme lui. Moi aussi je suis éphémère."
Je battis des cils, interloquée. Il avait dit ceci le plus simplement du monde, comme si ce n'était pas grave du tout. Puis il précisa pour Nora qui l'observait sans comprendre :
"Il ne faut pas s'attacher à moi, je ne suis pas là pour longtemps."
Je réfléchis à ce qu'il venait de dire, avant de me pencher de nouveau sur les écritures du mur. Cela relatait mon périple à travers ce monde inconnu. Il m'aurait fallu des jours pour tout lire avec attention.
Soudain, je vis Elliot et Nora s'éloigner vers l'autre bout de la salle.
"Où allez-vous tous les deux ?" les interpelai-je, inquiète à l'idée qu'ils s'en aillent.
"Qu'est-ce que ça peut te faire ?" répliqua mon fils d'un ton acide. "Apparemment, tu t'en remets vite quand tu perds un enfant !"
Il venait de me ficher un éclat de verre en plein coeur, mais je n'en montrai rien. Je me mordis les lèvres et gardai la tête haute, me tournant de nouveau vers le mur.
Aryana : 100%
Sinmora
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : ➹ Daisy Ridley
« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
LesplainesdeVigrid
Ce qu'ils faisaient de notre lieu de culte ne me plaisait pas du tout. On venait ici pour se recueillir et on n'allait pas plus loin que la grande salle. L'entrée qu'ils avaient trouvés, ces lieux qu'ils visitaient, ce n'était pas censé se passer ainsi. On profanait un temple sacré, celui de notre mère à tous. Quand à la présence de ce jeune garçon, cela ne m'inspirait pas confiance et je préférais rester sur mes gardes.
J'avais pris du recul quand le jeune homme s'était mis à parler du fait qu'il était éphémère. Je ne comprenais pas quel était l'intérêt pour lui d'être ici si il ne comptait pas y rester plus longtemps. Ca signifiait qu'il était simplement là pour nous guider et qu'il n'avait aucun but dans la vie ? Depuis quand nous attendait-il dans cette salle et dans le noir ? Nos légendes parlaient des Gardiens et des créatures créées par les Titans qui étaient éphémères dans le sens où quand ils avaient finis leur tâche, ils disparaissaient à jamais. C'était une chose bien trop triste et injuste. Je ne pensais pas qu'ils étaient réels.
Au bout d'un certain temps passé à bouder, me tenant à l'écart du groupe, car je supportais de moins en moins leur présence, le grand garçon aux cheveux dans tous les sens m'avait rejoint. J'avais tournée la tête vers lui avant de fixer une nouvelle fois le sol, me tenant appuyée sur mon bâton. J'aurai bien voulu l'ignorer et faire comme si il n'était pas là, mais il semblait vouloir lui aussi s'éloigner de la femme qui rouspétait sur tout le monde et qui s'avérait être sa mère.
"Tu crois que nous aussi on est éphémère ?"
Elliot semblait énervé mais il tentait de se calmer. A croire qu'il comprenait que je n'y étais pour rien. Il avait passé une main dans ses cheveux et s'était mis à parler après un petit temps de réflexion.
"Euh... non, faut pas penser comme ça, c'est trop pessimiste. On a toute la vie devant nous."
Je l'avais observée quelques instants dans les yeux, me demandant s'il avait bien compris de quoi il était question.
"Quel temps ?"
"Ben le temps quoi... Le temps d'une vie ! La tienne, la mienne, la nôtre quoi !"
J'avais plissée les yeux avant de secouer la tête et de regarder une nouvelle fois le sol. Il m'intriguait. Je n'étais pas en mesure de me sentir en confiance avec lui, mais il avait un petit quelque chose qui vous obligeait à le trouver plutôt attachant que repoussant.
"Si je vais dans une autre salle, tu m'accompagnes ?"
Je n'avais pas peur de me promener dans ces galeries, mais si il venait avec, j'aurai moins la sensation que c'était moi qui profanait ce temple. A peine on avait fait quelques pas que sa mère nous avait demandée où nous comptions nous rendre. Il avait réagis au quart de tour, ce qui m'avait fait doucement sourire. Je n'acceptais pas le fait qu'il parlait comme ça à sa mère, mais elle n'avait que ce qu'elle méritait.
Une fois au dehors de la pièce, on avait fait quelques pas dans la grande salle avant d'entrer dans un autre tunnel. Ce dernier si mes souvenirs de ce qu'avait dit le jeune guide ne me trahissaient pas, devait nous conduire dans la salle de l'ancien temps. J'avais envie de voir à quoi pouvaient bien ressembler les objets que notre mère avait laissée ici.
Elliot quand à lui marchait à mes côtés, la tête penchée, les yeux rivés au sol. Je voyais comme des ombres danser dans ses yeux. Il semblait réfléchir à quelque chose et je n'avais pas envie de lui demander de quoi il était question.
"Tu penses à quoi ?"
J'en mourrais d'envie de le savoir... Il tourna brusquement la tête vers moi et lança :
"T'as une mère ? Non, parce que tu parles de notre mère à tous, c'est bien jolie, mais tu as bien une mère ? Une vraie mère comme la mienne qui est chiante sur les bords mais qui t'aime quand même ?"
C'était quoi cette question ? On n'avait pas idée de demander pareil chose. Je n'avais pas répondu et je m'étais contentée de pencher la tête tout en continuant à marcher.
"Je suis désolé, je n'aurai peut-être pas dû demander ça comme ça. Mais elle m'énerve."
"Oui, ben toi aussi !"
"Bah, qu'est ce que j'ai fait ?"
Je m'étais stoppée dans ma marche, j'avais fait volte face pour me retrouver face à lui et j'avais pointé mon bâton dans sa direction. Il s'était reculé d'un bond, croyant que j'allais le frapper. Mais c'était pas ma faute, si je tenais mon bâton et qu'on me tournant, il avait tourné avec.
"Tu te montres agressif ! Tu me poses des questions que tu ne devrais pas poser. Je vous ai juste trouvé un abri et je vous ai conduit ici. J'en ai déjà fait plus que j'aurai dû le faire. Et vous ne montrez aucun signe de respect. Vous n'êtes pas du tout comme je l'imaginais."
J'avais reculé mon bâton. Il m'agaçait au plus haut point et ses cheveux dressés vers le haut.
"Mais je te respecte ! Je ne fais pas exprès si je fais des choses qui te déplaisent. Je viens d'un autre monde. Ce qui me parait normal te parait anormal et c'est normal."
Une nouvelle fois j'avais plissée les yeux. Je ne comprenais pas toujours où il voulait en venir, ce qui me semblait tout a fait normal vue qu'il était anormal. J'avais secouée la tête, comme pour le chasser de mon esprit, mais il était toujours là à marcher à côté de moi, tout en me jetant des coups d'oeils presques timides.
"Arrête ça !" avais-je chuchotée.
"J'ai plus le droit de te regarder ? Si je te regarde c'est que je te respecte. Si un jour je ne te regarde plus, c'est là qu'il faudra t'inquiéter."
Il m'avait fait un signe avec deux de ses doigts, désignant ses yeux, puis les miens, puis de nouveau les siens. J'avais secouée la tête désespérée avant d'entrée dans ce qui s'avérait être une caverne aux merveilles. Je n'avais vue autant d'objets réunis au même endroit. Il y avait de tout, des choses qui venaient d'ici et sans doute des choses d'ailleurs, car je ne les reconnaissais pas.
"Wouah." m'étais-je exclamée.
"Ouais, tu l'as dit, mais bon à première vue, y'a pas d'ordinateurs." avait-il dit d'un air déçu. Devais-je préciser que je ne comprenais pas de quoi il parlait ?
J'avais fait quelques pas vers les objets qui se tenaient le plus près de moi. Le premier était une sorte de vase avec des écritures dessus, qui ne ressemblait en rien à ce que j'avais déjà vue auparavant. Quand au second objet, on aurait dit un petit sabre. Il pouvait se tenir dans une main et il ne semblait pas très lourd. J'avais tournée la tête vers le jeune garçon, ayant un mal fou à détourner mon regard de toutes ces merveilles.
"Qu'est ce que c'est que tout ça ?"
"Hum... une brocante ?" suggéra t'il.
J'avais portée mon attention sur divers choses, tentant de voir de quoi il était question.
"Tu crois qu'ils ont été mis là pour qui ?"
C'était peut-être stupide de poser cette question, car le guide nous avait dit qu'il nous attendait. C'était sans doute pour eux que tout avait été mis là. Comment ils allaient transporter tout ça ? Est ce que je devais les laisser faire ou plutôt est ce que j'avais un moyen deles en empêcher ?
"Bah peut-être que quelqu'un a tout rangé ici pour être sûr de ne pas les perdre et les récupérer un jour. Il ne faut peut-être mieux pas les toucher."
Là s'en était trop. Je m'étais tournée encore vers lui et j'avais posée ma main sur son torse pour le faire reculer tout contre le mur. Je n'avais pas besoin d'y mettre de la force, il reculait à chaque fois que je m'avançais, me fixant d'un air perturbé.
"Ca suffit ! Pourquoi tu te comportes ainsi ? T'as l'air de te moquer de tout ! Comme si rien avait d'importance, que ce soit les objets ou les êtres vivants. Pourquoi tu agis de la sorte ?"
Il n'avait pas répondu de suite, du coup je l'avais poussée un peu plus.
"Pourquoi ??"
"Mais arrête !"
Il avait agrippé ma main quand j'avais voulu le pousser une nouvelle fois et j'avais la sensation qu'on était en train de m'arracher mon bras. J'avais poussé un cri et il m'avait lâché. Ca me faisait un mal atroce au poignet.
"Oh pardon. Je ne voulais pas y aller aussi fort. Mais je te trouve un peu culottée de me juger alors que tu ne me connais pas. Moi je ne te juge pas. C'est pas gentil."
Il avait une force colossale. Je l'avais vue achever son monologue avec une petite moue, tandis que je me massais le poignet. Pourquoi ? Pourquoi il était comme ça ?
"Peace and love." avait-il ajouté en levant les mains vers moi, comme si il voulait que j'admire ses paumes. Pourquoi ?
"Laisse tomber."
C'était peut-être mieux ainsi. Quoi qu'il en soit, il était fort et ce n'était pas l'un d'entre eux. Ca signifiait que c'était de lui dont je devais me méfier. Pourtant il ne semblait pas si effrayant que cela, ni agressif comme je l'avais imaginé ou comme je l'avais accusé. J'hésitais à lui parler de ce que je savais, mais est ce que je pouvais lui faire confiance. Sa tête était simplette. Et son regard semblait sincère.
"L'Oracle m'a dit des choses sur vous et sur ce que vous viendrez faire ici, ou plutôt que vous devrez faire. Mais je ne sais pas si vous en serez capable."
On avait été coupé par quelqu'un qui avait relevé un des mots que j'avais dit. Notre duo allait s'arrêter là.
Eloise A. St-James
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Elle pouvait la tuer ou pas ? Athéna regretta amèrement de ne pas avoir son pouvoir de téléportation dans ce monde, sinon, elle serait apparue entre Robyn et l'entrée du temple pour l'empêcher de faire une connerie monumentale. Malheureusement, elle ne pouvait pas et la jeune femme passa outre les avertissements de Nora et rentra dans le temple. Comme la déesse s'en était doutée, la fan d'oréo fut à peine entrée que la poussière commença à se diffuser puis les pierres se mirent à tomber, bloquant l'entrée pour un bon moment. Bien joué Robyn, vraiment ! La brune aurait voulu dire ces mots à haute voix, mais un bruit très diffus lui parvint aux oreilles et elle préféra se taire, foudroyant l'idiote du groupe du regard, vu que celle-ci ne souhaitait pas se taire malgré tout ce que pouvait lui demander Nora. Un sourire furtif éclaira le visage de la déesse quand Nora mit sa main sur la bouche de Robyn. Ça au moins, c'était plus qu'efficace ! Et soudainement, Robyn tomba dans un trou qui s'était créé juste au dessous d'elle, sans doute pour la pire d'avoir tenté de rentrer dans un temple qui n'était pas ouvert à tous...
- Et c'est pour un truc pareil que Jamie risque de basculer du côté de Chronos ? Maugréa-t-elle tandis qu'Apollon se faisait une joie de faire remarquer qu'il y avait plus bête que lui.
Pour une fois, la guerrière était plus que d'accord avec le blond. Celui-ci prit ensuite la direction des opérations, déclarant qu'on ne pouvait pas abandonner Robyn et que les humains allaient devoir s'accrocher à leur dieu favori. Là au moins, Athéna était tranquille, elle n'aurait à transporter personne... Pourtant, elle sentit une petite pointe d'envie... Eux avaient des gens qui leur tenaient à cœur et inversement... Se secouant, la déesse se laissa tomber dans le trou à la suite d'Aphrodite, ne manquant pas de lancer un regard légèrement sarcastique sur le couple. Une fois en bas, la brune remarqua qu'Apollon avait vraisemblablement fait la morale à Robyn et soigner la blessure que l'humaine ne s'était sûrement pas manquée de faire vu la chute... Ils suivirent tous Nora qui décida de la direction à prendre et durant le trajet, Athéna fut silencieuse, tentant de mémoriser le chemin, juste au cas où... Du coin de l’œil, elle vit qu'Artémis en faisait autant. Les grands esprits se rencontrent...
Ils arrivèrent dans une seule meublée seulement d'un autel. Fronçant les sourcils, Athéna remarqua que seul l'autel était couvert de poussière. Pourquoi ? Alors qu'elle allait tenter de voir si la poussière ne cachait pas quelque chose, un homme surgit soudain de nulle part et commença à s'adresser au groupe avec des réponses nébuleuses puis il se mit à faire des rimes. Son froncement de sourcils s'accentua. Tentait-elle de faire ami-ami avec Elliot ? Pas vraiment. Elle cherchait juste à se rapprocher de sa famille, c'était normal non ? En tout cas, cet homme en savait trop sur ce qu'ils avaient fait depuis leur arrivée et cela lui paraissait plus que louche. Quand Artémis demanda à ce que quelqu'un s'occupe d'Apollon qui était coincé en mode moquerie depuis les rimes, la brune se dévoua avec joie, il fallait bien le dire. Elle fila une mandale derrière la tête d'Apollon, qui cessa immédiatement de rire tout en la fusillant du regard.
- Cesse tes enfantillages mon Roi.
Là. Ce n'était plus de la rancune qu'elle voyait dans son regard, mais bien quelque chose qui ressemblait à du regret. Avisant le coup d’œil que lui lança Aphrodite, Athéna y répondit par un clin d’œil taquin, avant de reprendre son masque de sérieux. Puis comme tout le monde semblait vouloir accepter de suivre leur étrange guide alors que celui-ci avançait, la déesse se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas s'opposer à ce mouvement de groupe. Ils furent conduits dans une salle où les murs étaient couverts de fresque qui les concernaient apparemment. Curieuse, la guerrière commença à faire le tour de la pièce, reconnaissant plusieurs choses les concernant... Divers mots comme divin, magie, Dragon descendu et arme lui étaient familiers quant aux autres, pomme racines et graines, c'était bien plus flou... Mais ce qui interpella le plus la déesse, se fut le dessin d'un arbre immense, avec des branchages abondants et trois racines qui s'enfonçaient dans ce qui représentait le sol. Athéna se figea, reconnaissant parfaitement ce dessin pour l'avoir déjà vu auparavant... Sur l'avant bras de Yen Sid ! En quoi le sorcier était-il mêlé à tout ceci ?! Depuis la fin de l'aventure avec le dôme, la déesse s'était posée plusieurs questions dont toutes les réponses lui avaient déplu, mais là, ça atteignait un niveau plus important encore que ce qu'elle avait pu imaginer... Aussi se tourna-t-elle vers leur guide trapu.
- Gaïa a-t-elle un message pour nous ? Demanda-t-elle à l'homme. A-t-elle un message pour moi ? Ajouta-t-elle après une hésitation.
Le gardien s'approcha d'elle, tout sourire, réactivant l'envie d'Athéna de lui en coller une pour voir si elle arriverait à lui faire perdre ce fichu sourire.
- Non et j'en suis navré.
Et t'étais navré de quoi exactement nabot hein ? La guerrière se le demandait vraiment. Au fond, encore une fois, sa créatrice n'était d'aucune utilité dans la résolution de cette énigme... Athéna avisa le regard gourmand que l'homme lança sur les oréo de Robyn et soupira de lassitude. Franchement, il allait falloir le calmer un peu lui...
- Notre mère ne vous a pas laissée de message particulier si ce n'est tout ce qui se trouve ici.
Athéna grinça face à cette réponse. Elle ne considérait pas Gaïa comme sa mère. C'était leur créatrice et point barre, elle s'était vite carapatée après les avoir créé, les abandonnant sans qu'ils sachent ce qu'ils foutaient là... Faisant apparaître un paquet d'oréo, la brune le tendit à l'homme en guise de remerciements. Le grand sourire qu'il lui fit en retour l'exaspéra rapidement, à tel point qu'elle leva les yeux au ciel et partit rejoindre Elliot et Nora. Car si elle n'avait rien dit, la jeune femme n'avait pas loupé l'échange entre Aphrodite, l'homme, Nora et Elliot. Sa sœur avait merdé avec son gamin, cela dit, Athéna n'allait pas lui faire la leçon là-dessus, ne se considérant pas apte pour ça... En arrivant dans la pièce que son neveu et la jeune femme avaient choisi d'explorer, la déesse entendit les derniers mots de Nora à propos d'un Oracle qui s'était confié à la jeune fille. Et c'était maintenant qu'elle le disait ?! Agacée, Athéna tenta cependant de n'en rien laisser paraître.
- Tiens, intéressant... Ecoute Nora, on est venu à cause d'un message nous demandant de l'aide. Sincèrement, je ne m'attendais pas à trouver des survivants ni à ce que la planète ne soit entrain de se détruire... Si tu veux qu'on continue de t'aider, il va malheureusement falloir coopérer un peu plus... Je ne suis pas comme Aphrodite, j'ai bien compris que tu savais des choses même si tu n'as pas forcément conscience... Alors, pourrais-tu nous expliquer à Elliot et moi ce que ton Oracle t'a révélé ? Cela nous aidera sûrement dans notre tâche...
Athéna estimait avoir été assez aimable et poli en posant sa question, mais visiblement, ça n'était pas de l'avis de Nora qui la regarda comme si elle venait de l'attaquer.
- "Et pourquoi je vous dirais ça ?" Dit-elle avant de regarder la déesse avec un air de défi. Courageuse gamine... Nora se tourna alors vers Elliot, ne s'adressant qu'à lui. "L'Oracle a toujours dit de vraies choses. Elles se sont toutes produites. Il a prédit votre arrivée, mais il avait aussi prédit qu'un d'entre vous serait capable de lui parler. Et ce n'est pas le cas apparemment ! Je ne vois pas en quoi vous pourriez nous aider. Le Mal est hors de ces murs. Vous n'êtes ici que pour vous approprier ce qui se trouve dans ce temple sacré."
Ok, ça commençait à bien faire là. Ils n'étaient venus ici que parce qu'ils avaient reçu un message de détresse, sinon, ils n'auraient même pas appris l'existence de cette planète. Nora allait devoir se calmer un peu, parce que la patience d'Athéna arrivait très vite à son terme à cause de l'attitude de la jeune femme.
- Tout ce qui est dans ce temple y restera, nous ne sommes pas là pour ça. Si tu nous ne y avais pas emmené, nous n'aurions jamais appris son existence. Tu as l'air de nous prendre pour des envahisseurs, mais je te rappellerais que nous avons été appelé. N'eut été que moi, nous ne serions pas venus avant de savoir dans quoi nous nous engagions... Mais nous sommes là et nous avons besoin de toi qui est née ici. Dit-elle un peu sèchement avant d'ajouter : Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas à genoux à remercier Gaïa pour ses bienfaits que nous ne respectons pas ce qu'il y a ici... Nos coutumes et les tiennes sont différentes et tu ne cesses de te cramponner à l'attitude que tu aurais toi en venant ici. Sauf que nous ne sommes pas comme toi et qu'il va falloir que tu l'acceptes. De plus, je te rappelle que nous voulions entrer par l'entrée principale à la base, nous n'avions pas prévu qu'un membre du groupe passerait outre nos consignes... Grommela-t-elle. Quant à ton Oracle, Apollon, celui qui t'as fait descendre le trou, sera certainement capable de le contacter. Il a un don à ce niveau-là...
Merde, elle voulait bien être gentille, mais au bout d'un moment, il fallait arrêter les bêtises... Ils ne se comportaient pas comme elle et Nora le comprendrait tout à fait si seulement elle voulait bien ouvrir un peu son esprit. C'était normal, on ne pouvait pas attendre d'étrangers qu'ils se conduisent de la même façon que les habitants... Athéna espérait le lui avoir fait comprendre, parce qu'elle n'était pas sûre de pouvoir supporter l'attitude de la jeune femme encore très longtemps...
Eloise : 95%
Pascal Méléon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
"Qu'est-ce que ça peut te faire ? Apparemment, tu t'en remets vite quand tu perds un enfant !"
Pascal ferma les yeux et soupira, se retenant de dire une chose que tout le monde regretterait, enfin surtout moi. Ma relation avec le fils divin de ma petite amie était... Houleuse, pour être poli, alors je devais éviter de jeter de l'huile sur le feu surtout dans cette situation et je préféré m'assurer qu'Aryana ne baisse pas les bras maintenant en plein terrain hostile à cause des paroles d'Elliot. Le caméléon soupira en se frottant les yeux, malgré la pause que le groupe avait prit il n'y a pas si longtemps de cela je me sentais de plus en plus fatigué, j'avais l'impression que toute cette histoire allait nous péter au visage à un moment où à un autre. Quand à cet histoire de fils? Je ne savais même pas quoi y penser, après tout c'était le second enfant qu'Arya avait dans un rêve. Ou quelque chose dans le genre, je ne savais pas, et ce n'était pas le moment de chercher à savoir. Le caméléon passa devant Postillon (il était un Socrate en moins relou mais beurk beurk beurk qu'il ne m'approche plus s'il mangeait un truc) et attrapa de nouveau la main de sa bien aimée, avant de dire d'une voix triste:
"Ne te tracasses pas avec ça pour l'instant Arya, vaut mieux lui en reparler une fois à la maison. Quand tout cette histoire sera derrière nous. "
Le caméléon pressa légèrement plus fort la main de la déesse dans la sienne avant de lui sourire tendrement, il aurait voulu la prendre dans ses bras mais avec l'ambiance générale du groupe ce n'était peut-être pas la meilleure chose à faire en public. Et puis je devais aussi m'assurer d'un truc, le shérif lança un dernier regard d'encouragement à Aryana avant de se tourner vers Postillon de lui de demander, en restant quand même à une certaine distance de sécurité pour évité de ce reprendre des miettes d'oréo dans le visage:
"Au fait, est-ce que tu n'aurais pas des informations sur ce... Guerrier légendaire? Celui dont tout le monde nous met en garde depuis le début."
Postillon posa la main contre son menton et pensa durant quelques instants, avant de hocher la tête et de répondre:
"Il ne faut pas se frotter à lui, il est dangereux. C'est le bras droit du Titan Roi Ouranos...Il est ici. Sur la planète. Je le sens."
Ouf, durant un moment j'ai presque crû que ce boss de fin allait nous coince ici, et là cela aurait été une belle panique, je n'étais pas stupide, autant j'aimais bien regarder les probabilités dans les yeux avant de leurs mettre un coup de tête pour lui péter le nez, autant je savais reconnaître quand un adversaire était tellement plus puissant qu'il risquait de me vaincre sans véritablement faire attention. Alors le mot d'ordre était bel et bien le même pour tout le monde, on voit le guerrier légendaire? On se tire plus rapidement que possible, et si jamais on en venait à cette situation j'étais bien content de pouvoir me rendre invisible. Je n'aimais pas fuir devant quelqu'un mais... Hé, moi aussi je voulais passer mes saisons aux côtés de la personne que j'aimais plus que tout au monde, je refusais de mourir aussi bêtement. Pascal soupira de nouveau avant de dire aux personnes du groupes encore présentes:
"Je vais voir cette fameuse chambre, j'ai pas envie de louper un truc simplement pour avoir oublié une pièce. "
Le caméléon siffla doucement et Brave vint se poser sur son épaule, il lança un regard joueur à Aryana qui lui sourit en retour et les deux amants partirent chacun en exploration ensemble. Brave laissa échapper un petit piaillement avant de continuer l'éternelle toilette de son plumage et le duo trouva rapidement la chambre, elle était... Sobre. Une petite salle fade constitué d'un lit propre, avec une couverture et un oreiller blanc, pas de table de nuit ni de meubles, juste... Un lit. Wow, c'était littéralement une chambre a coucher, rien d'autre. Wait... Le shérif plissa les yeux et s'approcha du mur au-dessus du lit, il remarqua alors... Des symboles tracés à la craie, c'était des symboles qu'il connaissait, de simple bâton de prisonniers pour compter les jours, un trait par jour, et une barre entre les quatre premier pour faire un cinquième. Le shérif les compta rapidement, ils étaient au nombre de 42... Blague sur la raison de l'existence de la vie et de l'univers à part... Cela voulait dire qu'il y avait eut une personne qui était probablement resté 42 longues journées dans cette pièce... Qu'est-ce que ce temple était à la fin...? Hum... Il fallait faire demi-tour et prévenir les... Autres...
"Tu penses à ce que je pense" ?
Arya était assise sur le lit, et son ton était très... Aguicheur. Le caméléon leva un sourcil dubitatif alors que la déesse de l'amour lui fit un clin d’œil. Heu... Non. Désolé Arya mais... Ce n'était ni le lieu, ni le moment... Une autre fois surement... La déesse s'approcha pour me murmurer à dans le creu de l'oreille... Doucement...
"Les dieux ne dorment pas, donc un lit ici, c'est bizarre."
Pascal manqua de s’étouffer en entendant ça et se cogna le doigt de pied contre le lit, hésitant entre jurer et rire, et provoquant l'hilarité d'Aryana à son tour. ... Ne change jamais Arya, d'accord? Je t'aime parfaitement comme tu es.
Louise Hollen
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Rachel Mcadams
He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
Les choses avaient prises une tournure intéressante. Après leur petite pause dans la grotte, le groupe avait suivi Nora a travers la foret pour qu'elle les guide jusqu'a une sorte de temple dans lequel Robyn se précipita, ou plus tot essaya de se précipité. En la regardant au fond du trou, la princesse se demanda un instant si elle réussirai a maintenir la petite brune en vie jusqu'a la fin du voyage. Après tout c'était l'un des objectifs qu'elle c'était fixé, mais entre Neverland et ici ... elle se demandait réellement si Robyn n'avait pas des tendances suicidaires, vraiment. Elle remercia Diane en descendant de son dos et se contenta de jeter un rapide coup d'oeil a la brune qui agonisait sur le sol. En soit elle ne pouvait pas lui en vouloir après tout elle était la première a vouloir entrer dans les vieux bâtiments poussiéreux, a vouloir rester malgré tout dans des endroits dangereux pour y trouver des informations. Elle avait mis du temps avant de comprendre que c'était dangereux et avait récolté au passage pas mal de bleus et une marque noire entre autre. Mais bon, Apo' avait fait du bon boulot, même si c'était relativement étrange de le voir aussi sérieux.
La princesse suivit les autres dans les couloirs, les mains dans les poches, ses doigts jouant avec le briquet donné par Neil. Elle avait été stupide, poussée par le stresse et le manque d'informations, elle devrait certainement s'excuser auprès de la jeune femme en rentrant. Ceci dit, la question sur ses pouvoirs se posait toujours et ne cessait de tourner dans sa tête. Elle avait dit pouvoir représenté le temps, puis en suite Heimdal l'avait appelée Prophétesse... A croire que ses prénoms avaient été choisis en sachant ce qui allait arriver.
Remettant correctement son arbalète sur son épaule, elle soupira et chassa ces pensées de son esprit pour se concentrer sur l'homme qui était la, le gardien. Son regard passa de Nora a l'homme, puis de l'homme a Nora pendant quelques instants.Oui, ca aussi elle devrait le demander a la jeune femme, même si visiblement ce n'était pas le moment.
Laissant les autres interroger l'homme sans nom, elle leva subitement la tête a l'évocation de la "salle de la connaissance" et faillit sauter au cou de Diane quand elle décida de s'y rendre en premier. Peut être qu'ils allaient enfin avoir des réponses ! Bon, la phrase qu'il avait fait sur elle et Diane ne rimait absolument pas, et ... et il n'en avait pas fait sur Nora tiens. Elle avait jeté un coup d'oeil amusé a Apollon en le voyant littéralement mourir de rire avant de se rembrunir en voyant Athéna faire joujou avec lui. La pour le coup elle ne comprenait pas comment ils fonctionnaient dans cette famille. Ils s'entre tuaient et l'instant d'après ils jouaient ensemble comme si de rien était. Elle détourna rapidement le regard, après tout c'était techniquement la vraie famille d'Apo' et Diane alors les relations qu'ils entretenaient avec leurs frères et sœurs ne la regardait pas. Enfin pas trop parce que si l'un d'eux décidait de vouloir contrôler le monde, ca changeait légèrement la donne. Pourtant elle n'avait pas envie deles revoir mal comme ils l'avaient été a l'annonce de la mort d'Eris et Hermes, plus jamais. Pendant un instant, elle hésita a rendre a la déesse son arbalète avant de soupirer. Elle le ferait plus tard après y avoir réfléchis plus sérieusement.
Quelques minutes après, elle se demandait réellement si elle n'allait pas planter une fesse dans le derrière du dieu de la renaissance. Elle observa Eliott s'éloigner en se retenant difficilement pour ne pas aller se planter devant lui en lui disant qu'il n'était qu'un gamin égoïste et mal luné. Elle avait du mal avec Aryana, elle était trop ... bizarre, dans le sens ou la déesse agissait d'une manière qu'elle avait du mal a comprendre. Certainement l’expérience de centaines d'années d'années passées a côtoyer les humains et les dieux, mais tout de même. Et puis même, elle ne la connaissait tout simplement pas assez, pourtant son envie d'aller frapper Eliott ne diminuait pas. C'était difficile de perdre un membre de sa famille et personne ne pouvait jamais les remplacer. Est ce qu'il avait le droit de la juger alors que de ce qu'elle avait compris de cette histoire - c'est a dire pas grand chose - Aryana avait simplement tenté de se reconstruire une vie ?
Est ce qu'il avait le droit de lui en vouloir d'avoir voulu continuer a vivre ? Louise serra les poings et contracta la mâchoire a s'en faire mal en regardant le jeune homme et Nora s'éloigner, rapidement suivit pat Athéna. Puis ce fut au tour de Pascal et Aryana de s'éloigner. Se tournant vers les jumaux, Louise haussa un sourcil.
"On avait pas dit qu'on restait groupés par hasard ? "
Non parce que la c'était visiblement tout le monde faisait ce qu'il voulait, et la partie d'elle qui voulait courir partout dans tous les sens se sentait presque trahis. Bon, c'était peut être exagéré comme réaction et elle finit par soupirer en se disant que bouder n'était pas une solution constructive, même si elle en avait terriblement envie.
"Si vous vouliez avoir un nom ce serait quoi ?"
La question était sortie toute seule. Bon, il avait dit de ne pas s'attacher a lui tout ça tout ca mais certaines choses étaient plus fortes que la raison, et en l’occurrence, elle voulait que cet homme soit un peu plus "humain" le temps de son passage. Ce serait beaucoup plus facile de l'oublier si il n'avait pas de nom mais elle s'y refusait. Elle ne voulait pas oublier, ce serait trop facile. Il n'était pas [i">juste une création, il était une personne a part entière. Il c'était retourné vers elle, intéressé et intrigué. Bon, visiblement ce n'était pas le genre de question qu'on lui posait d'habitude, même si elle se doutait qu'ils devaient être les seuls a qui il ai jamais parlé.
"Je ne sais pas comment m'en choisir un. Je vous ai attendu un long moment, mais je n'ai pas songé à me trouver un nom. Peut-être que vous pourriez m'en donner un ?"
Oh, alors pour le coup elle ne s'y attendait pas a celle la. Elle réfléchit quelques instants, cherchant quelque chose qui collerait.
"... Stuart ça vous plairait ? On pourra vous surnommer Stu' si vous voulez !" finit elle par proposer avec un sourire.Il avait une tête a s'appeler avec un nom qui commençait par un "S", une tête a s'appeler Stu'. Il avait fait mine de réfléchir, ses lèvres bougeant silencieusement comme pour apprécier le prénom, comme si il goûtait un vieux millésime. Enfin il lui rendit son sourire.
"Stuart ! Ca me va parfaitement ! Je serai Stuart !"
D'un geste il lui tendit un Oréo de l'amitié qu'elle accepta avec plaisir. Nouveau sourire - c'était fou ce qu'on pouvait faire passer comme message juste avec un sourire. De son coté, Apollon s'éloigna avec un petit signe de la main et un sourire lui aussi ( décidément, c'était contagieux ) , expliquant que visiblement on ne pouvait pas se passer de lui, et se dirigea vers la direction qu'avaient pris Athéna et les deux boudeurs.
"Vous avez dis que vous étiez la pour nous non ? Enfin pour eux. Et vous avez aussi dit que Gaia n'avait, je cite, "pas laissé de message particulier ci ne n'était tout ce qui était ici" non ? Alors ca veut dire que cet endroit a été mis la pour mes amis ? Elle a voulu leur dire quoi par la ?"
"Oh non, pas du tout. On est ici chez elle. C'est pour elle que cet endroit a été créé. Elle venait souvent s'y reposer, réfléchir, étudier. C'est dans la pièce voisine qu'elle vivait. Ici ce sont ses notes, ce qu'elle a appris avec le temps. L'ensemble de ses recherches se trouvent dans cette salle. Son temple aussi est éphémère. C'est pour ça qu'il ne faut pas y rester longtemps. Maintenant qu'on y est entré, ça va disparaître. Comme tout ce qui se trouve ici."
Il avait baissé le regard vers le sol, rapidement, avant de relever les yeux et de sourire.
"Et toi ? Tu ... ne préférerai pas ne pas répondre a nos questions et venir a l'extérieur avec nous ? On trouvera un moyen de sauver ce monde, tu n'es pas obligé de disparaître ."
Pour le coup elle ne réfléchissait plus. Elle avait glissé sa main dans la sienne et l'avait sérée, comme pour lui montrer qu'elle serait la pour lui, qu'elle ne l'abandonnerai pas.
"Je ne peux pas sortir d'ici. Mais il ne faut pas vous en faire. Je vous l'ai dit : vous ne devez pas vous attacher à moi."
Plus facile a dire qu'a faire. Il avait souri, encore, et avait haussé les épaules comme pour dire que ce n'était pas grave, coupant toute possibilité de discutions. Elle avait une pierre dans l'estomac, se disait que si il ne pouvait pas sortir, effectivement, il n'y avait rien a faire. Elle aimait défendre les causes perdues, ne jamais abandonner. Pourtant, au contact des dieux, elle avait commencé a entrevoir la possibilité que même si on se battait de toutes ses forces contre l'injustice, il fallait parfois se rendre a l'évidence. Certains pouvoirs étaient plus fort que soit, plus fort que la volonté.
Elle soupira, lacha sa main en lui jetant un regard désolé et s'approcha lentement du mur. Il n'y avait rien a dire sur ce coup la et il prenait sa disparation avec tellement de philosophie que c'en était déstabilisant.
"Tu as dis que les objets avaient été abandonnés dans une autre salle ... est ce que ca veux dire qu'on peut en prendre ? "
Quitte a ce qu'ils soient abandonnés, autant voir si ils ne pouvaient pas faire de la récupération ou si Gaia ne leur avait pas laissé des hochets divins ou ce genre de choses. Louise était un peu cleptomane. Bon ils avaient visiblement plus l’habitude de faire mu muse avec des cailloux quand ils étaient jeunes mais tout de même.
"Je ne crois pas qu'on..." Il s’arrêta soudain alors que le plafond se mettait a trembler laissant un nuage de poussière tomber sur le groupe, comme si un pas lourd marchait a l'étage. "Je crois que ça y est, il va falloir partir."
"C'est quoi ?"
"C'est la mort. La mort et la guerre qui se préparent pour leur dernière bataille. Je l'ai dit à votre ami... Il est là et ils se préparent à faire leur choix." répondit il en regardant a nouveau le plafond. Stuart avait porté la main a sa sacoche pour en tirer son carnet et avait attrapé le crayon a papier qui était coincé dans son oreille pour finalement le lui tendre. "Vous pouvez m'écrire mon nom s'il vous plaît ? J'aimerai pouvoir le voir avant de disparaître."
A croire que le destin avait décidé de lui rappeler a quel point la vie était éphémère et injuste. Avec un sourire forcé, Louise attrapa le tout et écrivit le prénom de sa plus belle calligraphie avant de le lui tendre.
"Voila." Elle laissa passer un silence avant de reprendre, se retenant difficilement de crier. "Pourquoi tu acceptes ca ? Pourquoi tu ne te rebelle pas et tu ne viens pas avec nous ?"
"Parce qu'il m'a créé pour vous parler. Je ne peux rien faire d'autre."
Elle sera les poings. Pour qui se prenait il ? Qu'est ce qui lui donnait le droit de décider comme ca ? Personne ne devrait avoir le droit d'imposer un destin, une vie. Chacun devait être libre de ses choix, c'était ... trop injuste.Brusquement, elle s'approcha et le serra dans ses bras avant de le relacher.
"Et c'est qui ton créateur exactement ? "
Stuart la fixa l'air éberlué, surpris, avant de tourner son regard vers un des murs.
"C'est le Seigneur Hyperion."
Évidemment. La jeune femme serra le poing et le porta a sa bouche comme pour se retenir de crier alors qu'en réalité, elle réfléchissait. Évidemment, pourquoi n'y avait elle pas pensé plus tot ? De ce qu'elle comprenait c'était le titan qui était tombé amoureux de Gaïa et qui c'était opposé a Chronos. Et qui aidait les Dieux. Mais pourquoi ferait il cela ? Pourquoi ? Qu'est ce que ca lui apportait ? Elle doutait qu'il fasse ca par bonté d'ame alors ...
Il fallait prendre les choses sous un autre angle. Dans la mythologie - même si pour Diane c'était un ramassis de bêtises elle y puisait toujours un tas d'informations - Gaia était la Terre. Et Chronos voulait lancé le Ragnarock pour détruire tout ca justement. Donc tuer Gaia en un sens. Et Hypérion voulait la protéger et donc aidait les dieux qui voulaient empêcher le Ragnarock ! Aussi farfelu que ce soit ... ca se tenait.
Bon, en rentrant je demande a Diane de me dire ou se trouve ce fameux "Jérémiel". Puisque c'était apparemment le fiston d'Hypérion autant aller l'interroger. Son regard c'était automatiquement porté vers les murs et elle mit un temps fou a se rendre compte que les écritures disparaissaient sous ses yeux tant elle était perdue dans ses pensées, ne laissant plus voir que quelques mots. "Soleil", "Titan", "Ephémère", "Uriel et Emin", "Chronos?"...
"Louise, il faut qu'on rejoigne les autres maintenant."
"Mais ..."
Elle lui lanca un regard suppliant tout en sachant au fond d'elle que c'était inutile. Diane n'y était pour rien et c'eut été elle, ils seraient certainement resté un peu plus pour mieux comprendre. Elle ne voulait pas, elle voulait que Stuart vienne avec eux, qu'on réponde aux centaines de questions qu'elle se posait encore. Ces guerriers, la mort et la guerre c'était les deux derniers cavaliers de l'apocalypse ou juste une métaphore hasardeuse ? Et ils devaient décider de quoi exactement ?