« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 [Fe] Les Plaines de Vigrid - Evénement #57

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Elliot Sandman
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Elliot Sandman

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Tous les mots sont fins
quand la moustache est fine...


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| Conte : Intrigue Divine
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Les Plaines de Vigrid - [Fe] Les Plaines de Vigrid - Evénement #57 - Page 4 _



________________________________________ 2016-01-18, 12:44


« Always remember, your focus determines your reality. »

Et voilà, nous étions dans une forêt inconnue, sur une autre planète. Je humai à pleins poumons cet air différent -qui sentait le sapin comme chez nous- tout en prêtant attention à ce qui avait changé. Peut-être était-ce dû à la gravité plus ou moins grande, mais en tous cas, je sentais très nettement une perturbation dans la Force.

Artémis venait d'achever le dernier loup et je hochai la tête à ses recommandations. De toutes façons, j'étais décidé à la suivre aveuglément. Dans une forêt, rien n'était mieux comme guide que la déesse de la chasse. Le Nord, okay, ça me va. Je la voyais un peu comme le Colonel O'Neil dans Stargate, dirigeant le gros des opérations, même si elle ne possédait pas son sens de l'humour. Athéna aurait été Teal'c car elle était toute guindée comme lui -mais je ne préférais pas faire part de ma pensée à voix haute car si elle connaissait la série, je risquais de me faire défoncer la tronche. Samantha Carter aurait été Louise avec sa finesse d'esprit. Pour le côté militaire surentraîné on repasserait, par contre. Quant à Daniel Jackson... hum, je me voyais bien dans ce rôle. Le scientifique avide de découvertes et qui trouve une jolie autochtone durant son voyage... Je me collai une gifle mentale en pensant à Lily. Elle devait être morte d'inquiétude. Je lui avais envoyée un sms avant de traverser le portail :

Je t'aime Lily Jolie ! Ne va pas dans la cage aux lions toute seule, surtout ! J'ai dit à Ellie de bien s'occuper de toi en mon absence mais ne la colle pas trop ! I'll be back.

J'aurais aimé écrire plus de conseils concernant le zoo, car elle m'inquiétait un peu avec sa façon de nourrir les animaux, en entrant dans leurs enclos sans réfléchir, mais le temps m'avait manqué. Avant de partir, j'avais également pris maladroitement Cassandre dans mes bras, sans trouver quoi lui dire. C'était horrible d'être désarmé face à sa propre fille, non ? Je n'avais pas l'aisance de Maman, je ne savais pas comment m'y prendre. Il faut dire que je n'avais pas eu le temps de la voir ni grandir, ni s'épanouir, encore moins de la connaître. Tout ce dont je me souvenais de ma Cassandre, c'était ses pleurs quand je la prenais dans mes bras. Elle ne m'avait jamais apprécié. C'était comme ça.

Tout en marchant à pas rapides, j'avais enfoncé ma tête dans mes épaules, sombrant dans mes pensées. J'espérais un peu naïvement que revenir victorieux de ce voyage me rendrait différent à ses yeux. Enfin digne d'estime ou un truc du genre... J'étais vraiment pathétique.

Les hurlements des loups se rapprochaient. Le pas de course était de mise, plus que jamais. Plusieurs fois, Artémis leva la tête vers le ciel, à la recherche de quelques chose. C'est alors que je m'aperçus que la nuit était claire, sans étoile et sans lune. Pourtant, on y voyait bien.

Un cours d'eau se fit entendre. J'accélérai l'allure tout en restant prudent. J'avais gardé mon épée en main même si à l'heure actuelle, elle m'encombrait plus qu'autre chose. Brusquement, nous débouchâmes sur le bord d'une falaise à pic. Je me stoppai net, étendant les bras pour empêcher d'autres de tomber. Très loin en bas, le clapotis de l'eau tumultueuse d'une rivière. Et en face, à une vingtaine de mètres, une autre falaise. Je caressai l'idée de tous nous téléporter avant de m'apercevoir que c'était impossible. Quelque chose bloquait cette capacité.

"La gravité est trop écrasante ici pour qu'on se téléporte."
dis-je sans réfléchir.

Ce n'était peut-être pas ça mais en tous cas, ça sonnait bien. Subitement, la silhouette sombre et hirsute d'un loup énorme se découpa de l'autre côté. Ses yeux rouges nous fixaient intensément. Artémis fit un truc super cool : elle communia avec l'esprit du loup pour le forcer à partir. En tous cas, c'est ce que je compris en l'observant. C'était réellement fascinant.

Mais je m'émerveillerai plus tard, car deux autres loups venaient de nous rejoindre. L'un d'eux se jeta sur Louise en cherchant à lui arracher un bras. Je me précipitai vers elle mais elle parvint à lui faire lâcher prise. Je me plaçai devant elle pour la protéger au cas où, levant mon épée vers les loups d'un air gauche. Ca avait l'air plus facile dans les films. Les deux créatures décrivaient des demi cercles autour de nous, nous empêchant de nous enfuir. Ils se rapprochaient de plus en plus et avec lenteur, comme s'ils savouraient par avance leur victoire.

Je réfléchis à toute vitesse, cherchant une issue. Je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule, observant la falaise, avant de fixer de nouveau les loups. Je glissai mon épée dans ma ceinture et tapai mes mains l'une contre l'autre. Des flammes naquirent entre mes paumes. Je comprimai la chaleur qui s'en dégageait, la dispersant dans tout mon corps. Je jetai un bref coup d'oeil à Athéna. Oui, je sais ce que tu penses, ne pas montrer mes pouvoirs à peine arrivé. Mais ce sont juste des loups ! Et puis avec l'épée je m'en sors pas...

Sans attendre, je m'avançai vers les animaux et projetai les flammes en demi cercle juste devant eux afin de les repousser. Surpris, ils jappèrent craintivement avant de montrer les crocs et de chercher à contourner le feu, mais ils ne le pouvaient pas. Les flammes nous protégaient entièrement.

"Qu'est-ce que tu fais ?"
s'écria ma mère, stupéfaite. "Tu nous condamnes au bord de la falaise !"

"C'est juste pour me donner le temps de réfléchir ! Arrête de crier, M'man ! Les loups ont l'air de trouver Louise à leur goût alors je nous fais gagner du temps !"

Je jetai de nouveaux coups d'oeil en contrebas, avant d'exposer mon idée :

"Okay. On va descendre la falaise. On va l'escalader. Y a forcément une grotte ou un renfoncement qui nous permettra d'attendre le lever du jour. C'est toujours comme ça dans Indiana Jones. Les loups ne vont pas squatter indéfiniment ! Quand ils verront que nous sommes partis, on remontera !"

Pendant que je parlais, trois autres loups rejoignirent les premiers, tous crocs dehors. Les autres n'avaient pas l'air emballé par mon idée. Pourtant, on pouvait y arriver ! Il suffisait de faire apparaître des kits d'escalade, d'accrocher les cordes et hop, le tour était joué ! Si tant est qu'on puisse faire apparaître des trucs par ici... J'aurais peut-être dû vérifier avant.

Les loups s'impatientaient, ils devenaient de plus en plus nerveux. Liées à mon anxiété, les flammes montèrent davantage et bientôt elles furent plus hautes que la cime des arbres, devenant un véritable mur de feu. La fumée noire dansait dans le ciel clair malgré la nuit.

"Ca serait moins dangereux de grimper aux arbres."
conseilla ma mère.

"Oui comme dans le Hobbit !" fis-je, emballé par cette idée. "Je pourrais essayer de décaler les flammes pour nous créer un chemin et..."

Je me tus brusquement, réalisant que dans le Hobbit, il fallait faire preuve de discrétion pour survivre. De même que dans le Seigneur des Anneaux. Ou Stargate. On devait rester incognito le plus longtemps possible sur ce territoire inconnu. Je n'avais pas appliqué le vieil adage enseigné par les films et les séries que je connaissais. Je lançai un regard inquiet au mur de flammes ainsi qu'à la fumée. En fait, j'avais tout faux.

Soudain, un claquement assourdissant résonna autour de nous, suivi par un tremblement profond qui ébranla le sol. Je tendis l'oreille, le souffle coupé. Cinq secondes plus tard, un bruit identique et pénétrant accompagna le premier. Ca ressemblait à... un pas gigantesque.

Les cinq loups poussèrent un jappement, se regardèrent et firent demi tour en courant. Ce n'est jamais bon quand un prédateur s'enfuit...

Je me retournai et découvris, éberlué, que les arbres au loin, sur l'autre falaise, s'agitaient et tombaient dans des craquements épouvantables. Une brume blanche et épaisse descendait des montagnes enneigées, qui se découpaient sur l'horizon, et s'avançait à mesure que les arbres malmenés s'effondraient sur eux-mêmes. Je déglutis avec peine, mes mains tremblantes exhalant toujours un peu de chaleur incontrôlée.

Un autre pas. Terrible et assourdissant.

J'avais entendu Cassandre mentionner des géants à Apollon... Je n'arrivais pas à prendre la mesure de ce que je venais de faire. Je plissai des yeux pour essayer de voir à travers cette brume lointaine, de comprendre. Le nuage blanc qui se mouvait avec lenteur n'avait pas de forme réelle ; la brume semblait formée de millions de petits morceaux brillants comme des diamants, qui se noyaient dans une masse aussi immaculée que de la neige, mais qui paraissait aussi légère qu'un nuage.

Alors, je vis nettement une chose vraiment inquiétante. J'écarquillai les yeux et balbutiai :

"Courez... COUREZ !"

Je ne voulais pas vérifier si j'avais bien vu, ça me faisait trop peur. Une énorme boule de neige grossissait dans notre direction. Est-ce qu'un géant nous avait pris pour cible ? Attrapant la main de la personne la plus proche -en l'occurence Louise- je m'élançai à travers bois, prenant par la droite pour éviter de tomber sur les loups qui s'étaient enfuis dans l'autre sens. Je lançai mon bras en avant et lâchai la jeune femme afin qu'elle continue seule et pivotai sur mes pieds pour me retrouver face à la boule qui fendait l'air. Elle était vraiment gigantesque.

J'étendis brusquement les bras vers le sol et des gerbes de feu explosèrent au bout de mes doigts. Je les dirigeai en un faisceau unique vers la boule avant qu'elle ne nous atteigne, dans l'intention de la faire fondre mais... je n'avais jamais été très doué en chimie, à l'école. Le choc du feu contre la glace fit exploser la boule en plusieurs morceaux plus petits -mais conséquents- qui heurtèrent les arbres tout autour de nous et projetèrent des fragments coupants et glacés.

Un autre pas ébranla la terre, manquant de me faire perdre l'équilibre.

"Qu'est-ce que c'est que ce pays ?"
fis-je, l'air hagard, tout en me redressant, car le "souffle" de l'explosion m'avait projeté au sol.

Je grimaçai en voyant un fragment de glace dans ma main. Il était planté sur le dessus et fondit très vite au contact de ma peau brûlante, laissant une petite plaie ensanglantée. Ca piquait.


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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."


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________________________________________ 2016-01-18, 13:57

Et je devais admettre que Robyn avait une excellente technique de "je suis vénère, tout ce qui s'approche de moi est donc un punching-ball". Et j'aimerai autant éviter de me prendre un coup de cette batte cloutée, même si j'y survivrais, j'étais en train d'affronter une bête qui devait surement utiliser les côtes de ses victimes comme cure dents après un bon repas pas équilibré. Mais la cavalerie arrivait, et... Oh Boy. Aryana était pas contente, évidemment que c'était à prévoir, Pascal se contenta de hausser un sourcil dubitatif devant cet élan de... Heu... De protection...? Je ne l'avais rarement vu sous cet angle là, et malgré la présence de l'autre loup le regard se Pascal s'adoucit légèrement devant l'attitude d'Aryana... J'avais commencé à oublier après tout ce temps en sortant vainqueur de tous mes combats, j'avais oublié la peur que certaine personne pouvait avoir à l'idée que je disparaisse pour de bon. Le caméléon serra sa petite amie divine contre lui, passant une main dans ses cheveux blonds comme le soleil pour la rassurer, le cœur lourd... Nous n'étions pas prêt. Malgré tout ce que l'on pouvait se dire et s'échanger en un seul regard, nous n'étions pas prêt, nous n'étions pas prêt à supporter la moindre goutte de sang versé par l'autre, nous n'étions pas prêt pour la bataille à venir, nous... Personne n'était prêt à l'idée que l'un d'entre nous ne revienne pas, cela ne touchait pas que notre couple, non. Je pouvais le voir dans le regard de tout le monde, nous voulions que tout le monde revienne à Storybrooke en un seul morceau, certain d'entre nous semblait certain que tout allait bien se passer, comme Elliot, alors que d'autre... J'avais ce sentiment qui me tiraillait toujours, depuis le début de cette journée, quelque chose allait dérailler comme jamais et... Non Pascal, reste concentré, il ne fallait pas se laisser perturber par cela dés le début.
Et puis, je savais déjà qui j'allais choisir si le choix se proposait.

"Quelques mois ça ne suffit pas. Je veux des saisons, je veux des années. Je veux toute ta vie à mes côtés."

Un frisson parcourut l'échine de Pascal alors qu'un sourire triste lui échappa, il serra Aryana légèrement plus fort, il ne voulait pas la lâcher, car il savait que même si ils réclamaient saison et année... Tout pouvait s'arrêter aujourd'hui, pour toujours.

"Et c'est mon souhait le plus précieux..."

Le caméléon effaça rapidement son sourire triste sous un visage plus sérieux et plus adapté à la situation, il regarde Elliot ronchonner à enfiler une armure, alors que c'était la meilleure chose à faire dans cette situation, même si les mensurations n'était pas bon (et oui, il fallait prendre les mensurations pour faire une armure, quoique avec Arya... C'était peut-être une différente raison, bref), Diane gardait toujours sa couronne de déesse de la chasse en s'occupant du dernier warg et le shérif s'autorisa un moment pour souffler, sifflant pour que son aiglonne se pose sur son épaule et, plus important encore, mettant une distance de sécurité entre lui et Robyn. Parce que cette fille était flippante, misère.
Pascal leva les yeux au ciel, il avait passé plusieurs mois dans sa vie à dormir à la belle étoile, et quelque chose le titillait dans ce ciel nocturne, il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus... Puis tout tilta:

"Y'a pas d'étoiles."

Pascal n'était pas facilement impressionnable, un serpent géant cherchant à le bouffer alors qu'il était en pyjama? Meh, connu pire. Judah lui faisant un calin? Original, mais j'étais encore présent pour en parler. Une nuit sans un seul nuage et sans une seule étoile? Ca c'était flippant, car il suffisait d'y penser une seule seconde... Où-est-ce qu'elles étaient toutes passées...? Le message avait précisé que les dernières lunes étaient en train de tomber... Est-ce que nos ennemis avait la possibilité de faire disparaître des étoiles...? Cette pensée m'envahissait d'un sentiment de mal-être, et Pascal commença à se rendre compte à quel point le trio d'humain risquait de se faire submerger lors de cette expédition.
Et l'absence de Lune était moins dérangeante, après tout, chaque planète n'avait pas obligatoirement un astre lunaire flottant autour... Enfin j'espérais que cela soit le cas. Car l'autre alternative n'était pas rassurante non plus.
Pascal se reconcentra et écouter Diane, qui était surement avec Athéna, nos deux meilleurs atout tactique sur le champ de bataille avec un bonus en forêt pour la déesse de la lune, donc direction nord, c'était la meilleure idée possible et je n'avais pas tellement envie de retomber sur d'autre warg, saleté de bestiole. Sauf que nous venons de tomber (enfin non, mais ce n'était pas passer loin) sur un ravin, je pouvais sentir que nous étions traqué alors que le reste des wargs allaient pouvoir nous cueillir tranquillement vu l'état de notre situation, enfin non, entre les wargs et nous j'allais miser tout mon argent sur notre groupe, mais... Il valait mieux éviter les accidents, surtout lorsque ces derniers allaient de mèche avec une chute de plusieurs étages dans une rivière, et non, je n'étais pas partant pour un bain nocturne, et pire encore, voilà que notre situation s'empira:

"Quelqu'un a commander Fenrir? Parce qu'il a une bonne tête de Fenrir le bestiaux."

Où alors c'était son premier né où un truc dans le genre parce que ce loup était un prédateur apex, le top du top de la chaîne alimentaire, et il allait nous bondir dessus... Enfin peut-être... Il n'avait pas le vertige au moins? Parce qu'il semblait hésiter, où peut-être que c'était la tête que tirait Artémis qui le faisait hésiter. Bon, en vrai je me doutais que Miss Déesse de la Lune était en train de le secouer mentalement où quelque chose dans le genre, mais cela n'aidait pas notre situation.
Je n'avais pas respecté l'une des règles les plus importantes de l'aventurier, toujours avoir une corde sur soi.
Et puis soudainement, deux wargs débouchèrent de la forêt et Pascal jura, Louise était blessé et nous risquons d'être submergé rapidement si le reste de la meute arrivait, il nous fallait un plan, vite Pascal, pense pense pense.
Pascal se recula instinctivement devant le mur de flamme qui se dressa aussitôt entre nous et les loups, hum, actuellement ce n'était pas une si mauvaise idée, mais ça limitait notre périmètre d'action et... Et bien nous avions presque l'impression d'être enfermé dans une cage, descendre une falaise de nuit sans outil? C'était... Stupide. Y'a pas d'autre mot, je pourrais peut-être le faire avec de la chance et quelques heures devant moi, j'avais monté la chute des rois en Ecosse après tout, mais le reste...? Non, mauvaise idée. Et puis il fallait qu'il arrête vraiment de se croire dans un film, cela m'énervait au plus haut point car ce crétin fini croyait que tout allait bien se terminer avec un gentil générique de fin.
Puis les flammes s’élevèrent un peu trop, jusqu'à dépasser les arbres, et Pascal jura pour la énième fois en quelques heures à peine, bien, nous étions foutu maintenant.

"Bien joué Elliot, maintenant tout le putain de pays connait notre position, c'est vraiment le top du top, t'es comme ton père, aussi discret et intelligent qu'un troupeau de gnou."

Et encore, je devais surement insulter les gnous.
Breeeeeef, vous avez dejà rencontré les grands-parents d'Astrid? Des gentils monstre de plusieurs dizaines de tonne mais pas méchant pour deux sous, et vous voyez, il y avait quelque chose qui faisait exactement le même bruit. Il y avait un truc aussi bruyant que deux dinosaures géants, et pour la première fois depuis longtemps, j'étais entièrement d'accord avec Elliot.
C'était le moment de fuir le plus vite possible dans la direction opposé du truc qui nous balançait des icebergs dessus. Et puis courir était bon pour la forme.
Une bonne quinzaine de minutes de course effrénée avec option projectile plus tard, notre groupe continua de s'enfoncer dans la forêt avant de ralentir en tombant devant... Des ruines? Tout le monde reprenait son souffle en regardant d'un oeil suspect l'assemblage difforme et grotesque de pierres brisées jonchant le sol devant nous, une odeur de brulé flottait dans l'air, l'alourdissant plus encore, derrière ce paysage de ruines se trouvait... Ce qui restait d'un modeste village, quelques huttes noircies par le feu étaient écroulées au sol comme des hommes qui avaient trop bût, et au centre de ce qui restait des huttes, se trouvait une grande marque noire, de la terre calcinée parsemée de cendre et de... Oh. Je savais ce que c'était.
Des morceaux d'os, des cranes et des tibias sur lequel se raccrochaient vainement quelques lambeaux de chair noires.
Pascal soupira, sifflant pour que Brave prenne de la hauteur et surveille le périmètre, il s'approcha de la zone calcinée avant de dire:

"C'est un charnier, c'est méthodique, quelqu'un a rassemblez tout le monde au même endroit et..."

Et il n'avait fait aucun survivant. Il y avait une époque où cela l'aurait révolté, où il aurait largué ses entrailles contre le sol avant de ne pas savoir quoi penser durant des heures, mais ce n'était pas la première fois qu'il tombait sur ce genre de spectacle malheureux, et même s'il trouvait cela répugnant... Il savait qu'il n'y avait rien a faire. Le caméléon se pencha et posa la main sur les cendres, elles étaient encore légèrement chaude, le massacre ne s'était produit qu'il n'y a qu'une poignée d'heure seulement, deux où trois maximum.

"C'est récent, deux ou trois heure tout au mieux. Je doute qu'il y ait des survivants mais... On peut chercher, le mieux serait d'éviter de se séparer mais deux groupes pourraient couvrir plus de terrain. Où nous pouvons attendre le matin et repartir loin de tout ce merdier. "

Pascal se détourna du charnier avant de soupirer.
Il n'y avait pas de commentaires à faire.
Cette planète avait le gout de cendres.
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________________________________________ 2016-01-19, 11:27

Une singulière colère l'avait saisi quand elle s'était faite attaquer dès son arrivée sur cette planète. Ou alors c'était le fait que ce soit Aphrodite qui se soit chargée de finir le loup qui l'avait blessé. Dans tous les cas, Athéna ne grommela qu'un vague truc ressemblant à des remerciements que la blonde n'avait sans doute même pas entendu bien... Au fond, c'était tant mieux, parce qu'à force, ils allaient croire qu'elle s'attendrissait pour eux, ce qui n'avait rien de plus faux, bien évidemment ! Apollon arriva enfin et la brune manqua de lever les yeux au ciel en le voyant arriver sur le cul. Il était beau le Roi d'Olympe tiens... Heureusement, Artémis arriva tout de suite après et fut plus dégourdie, transperçant d'une flèche le dernier loup. Bien, le comité d'accueil était calmé. Pour le moment cela dit, car la déesse ne croyait pas un seul instant que seulement deux loups s'en soient pris à eux. Le reste de la meute devait être quelque part et mieux valait bouger avant qu'ils ne les trouvent. Artémis mit rapidement les choses au clair, montrant aux humains et à Elliot que les patrons du groupe, c'était les dieux les plus expérimentés. Athéna n'aurait pas mis Apollon dans cette catégorie, mais par souci de cohésion de groupe, elle se tût et suivit tout le monde, laissant la tête du groupe à Artémis tandis qu'elle se chargeait de veiller sur leurs arrières.

Artémis nous mena au pas de courses vers le nord, tandis que le mauvais pressentiment d'Athéna grandissait. Ils auraient dû aller plus vite... Ou se téléporter loin de cette zone qui ne lui inspirait pas confiance. Lorsqu'ils arrivèrent devant un ravin, la déesse soupira, excédée. Là, ils étaient mal barrés... D'autant plus qu'un énorme loup noir apparut de l'autre côté du ravin et que les hurlements des wargs retentissaient bien trop proche d'eux au goût de la guerrière... La déesse de la chasse parvint à faire reculer le loup de l'autre coté qui aurait pu leur sauter dessus n'importe quand mais cela ne les aidait pas pour ceux qui étaient arrivés de l'autre côté. L'un d'eux fit très rapide et s'en prit à Louise, qui parvint à se libérer de son emprise avant qu'Elliot ne s'en mêle et ne vienne l'aider. Puis il lui jeta un coup d'oeil et Athéna sut ce qui allait se passer avant même qu'il ne tende la main.

- Elliot ! NON ! S'écria-t-elle, mais trop tard.

Un mur de feu s'était créé entre le groupe et les loups, forçant ceux-ci à reculer mais les bloquant eux sur la falaise. L'idée d'escalader le ravin aurait pu être une bonne idée s'ils avaient eu le temps de le faire. Mais dès qu'Elliot relâcherait sa concentration, les loups se jetteraient sur eux... Aphrodite lui fit valoir qu'aller dans les arbres seraient plus sûrs et Elliot fit une référence au Hobbit de Tolkien. Que dirait son neveu s'il avait su qu'elle l'avait très bien connu et qu'elle était là quand il avait créé son univers ? La voix de Pascal s'éleva, s'en prenant à Elliot. Athéna lui lança un regard noir et mauvais, n'appréciant pas particulièrement son attitude.

- La ferme Pascal ! S'écria-t-elle, glaciale. Les disputes et reproches, tu les gardes pour plus tard. Si nous ne sommes pas unis ici, personne ne rentrera.

La déesse s'interrompit en entendant un claquement puis en sentant le sol vibrer. La fumée créée par le feu de son neveu avait alerté quelqu'un apparemment. Quelqu'un de gros et d'imposant. Ce n'était pas Neil qui avait parlé de géants d'ailleurs ? En voyant les loups disparaître en jappant de terreur, Athéna soupira. Super, ça se présentait trop bien... Quand Elliot hurla à tout le monde de courir, la guerrière ne se le fit pas dire deux fois ! Cela dit, la brune resta à l'arrière du groupe, histoire de leur laisser le temps de s'échapper si le géant les rattrapait. Mais Elliot avait semblait-il décider de jouer aux héros. Au lieu de créer un bouclier de feu autour d'eux, il s'amusa à réduire en morceau la boule géante de glace qui leur fut envoyée, créant des éclats de glace qui se plantèrent un peu partout. La déesse se protégea du bras mais fut tout de même projetée au sol à cause de la force de l'impact.

- On a pas le temps pour ça, cours ! Lança-t-elle à son neveu qui s'interrogeait sur le pays où il était tombé.

De toute façon, ce n'était pas le moment de s'interroger plus en avant, surtout pas maintenant qu'ils étaient là sous son impulsion à lui et à celle d'Apollon ! Durant une bonne quinzaine de minutes, ils s'enfoncèrent dans la forêt, espérant semer leur gigantesque poursuivant. Ils ralentirent bientôt, arrivant devant des ruines. Il y avait une odeur de cendres dans les airs et tout semblait avoir été carbonisé... Pascal leur fit un rapport assez détaillé, leur indiquant au passage que le drame s'était produit deux à trois heures plutôt. Ainsi, ils étaient arrivés assez rapidement pour essayer d'aider les habitants de cette planète... C'était étrange vu que le message avait tout de même mis trois jours à leur arriver.

- On ne se sépare pas. Déclara-t-elle alors. T'as jamais vu Scream ou quoi ? Lança-t-elle au caméléon. Partons d'ici, s'il y avait des survivants, on les aurait déjà entendu.

Puis Athéna commença à ouvrir la marche après avoir demandé la direction qu'elle estimait la plus sûre à Artémis. Durant une bonne heure, ils s'enfoncèrent un peu plus dans la forêt, croisant des villages incendiés et détruits comme le premier qu'ils avaient croisé. La déesse cherchait à retrouver le cours d'eau qui se déversait dans le ravin qu'ils avaient vu plutôt. Puis soudainement, elle se rendit compte que le soleil était entrain de se lever. La nuit durait-elle si peu de temps ici ? C'était étrange...

- Regardez, le soleil se lève déjà... Dit-elle au groupe avant d'entendre le bruit d'une source d'eau.

Athéna les mena jusqu'à la source du bruit et lorsqu'ils arrivèrent près d'une cascade, elle s'accroupit au bord de la rive pour boire la première. L'eau non potable ne lui ferait rien, mais elle saurait détecté s'il y avait un goût particulier dont les humains auraient à se méfier. Mais rien. Elle était véritablement potable.

- C'est bon, vous ne risquez rien. Avertit-elle les autres.

Puis elle recommença à boire. À chaque gorgée qu'elle prenait, l'eau semblait devenir plus froide, comme si plus une même personne la touchait, plus elle se refroidissait. Étrange... Mais le reste l'était encore plus. Car l'eau était si claire qu'Athéna pouvait voir le fond de la rivière. Il y avait dans le lit, deux sables. L'un tout à fait normal et l'autre... L'autre était noir. Aussi noir que celui qu'elle avait déjà vu dans le monde qu'Elliot avait créé sans s'en rendre compte... Intriguée, la déesse fit apparaître une fiole et récolta du sable noir. S'il s'agissait bien de ce qu'elle croyait, alors il y avait un lien encore plus grand entre eux et ce monde... Athéna se releva et alla près d'Artémis, lui montrant la fiole.

- Le sable noir... Comme celui des balances de Jamie... On va devoir être encore plus vigilante que ce que l'on pensait au départ... Lui dit-elle avant de s'adresser au reste du groupe. Reposez-vous un peu, pansez vos plaies. Je monte la garde.

Puis sur ces mots, la déesse s'installa sur un promontoire, l'épée à la main, prête à agir.


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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

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________________________________________ 2016-01-19, 22:14



Je chasse la gazelle!


Donc on a failli crever une demi douzaine de fois, et on fait une pause ? Bonjour la logique pourrave. Y a des gens tout cramés partout, mais c'est pas grave hein. Allumons un feu et bouffons des marshmallows grillés pendant qu'on y est ! Si quelqu'un veut jouer de la guitare en chantant une chanson à la con sur l'amour et l'amitié, c'est le moment ! Perso je voulais rester dans le coin des gens brûlés, mais bien entendu, tout le monde s'en bat les steaks de mon avis ! Madame la déesse a dit, on se jette au sol et on accepte nos conditions de pauvres larves insignifiantes. Ils ont pas de démocratie ou quoi ?

Je me laissais tomber au sol, en croisant les bras comme une gamine qui boude. « Reposez-vous »... elle est bien bonne celle là. Y a des trucs qui font des barbecues et des loups géants dans le coin ! J'ai pas envie de dormir là, je tiens un minimum à ma vie, merci bien. En plus, j'avais faim. Rien que penser à un barbecue... Voilà, mon estomac grogne là. Un barbecue. Avec de la sauce barbecue. Et des chips. Oh putain non Robyn, arrête de te faire du mal là ! Ne pense pas à un cornet au chocolat en dessert ! Merde. Merde merde merde. Merdeeeuuuuh !

- J'ai faiiiim !

Je me laissais tomber sur le côté, recroquevillée en boule sur un paquet de feuille. Ça avait pas l'air d'inquiéter beaucoup de monde. Non mais en même temps, est ce que ça mange, un dieu ? Ils peuvent pas comprendre. Pas comprendre la douleur, la famine, l'horreur de savoir ses oréos écrabouillés. Mes pauvres oréos. J'avais regardé tout à l'heure dans quel état ils étaient, et il restait que des miettes enfaîte. Comment tu veux que je mange ça ? Je vais pas me rabaisser à ce point non plus, t'es gentil. Il faut un minimum respecter ce qu'on mange. Sinon, ça part en vrille.

Je me mis ramper au sol, en jouant des coudes pour avancer jusqu'à Elliot, la tête dépassant à peine de derrière un gros tronc d'arbre renversé. Je plissais les yeux, en analysant la situation. J'étais sûre qu'il avait emmené de quoi manger. Par contre, il voudrait jamais m'en donner. Ça aussi, j'en étais sûre. Il tourna la tête vers moi, et je me redressais un peu, les jambes toujours étalées derrière moi.

- Eh ! Si tu me donnes à manger, j'arrêterais de me moquer de ta coupe de cheveux pourris. T'en penses quoi ? Allez avoue, t'as embarqué un truc à manger !

Mais c'est qu'il voulait pas partager ! D'accord, si il se la joue comme ça... Je me relevais et attrapais entre mes doigts un peu de terre, que je lui jetai dessus. J'eus un petit ricanement sadique alors qu'il crisait. Il avait de la chance, j'étais sympa, au début je voulais le pousser dans l'eau.

- Bon, vu que je suis entrain de mourir lentement mais sûrement, je vais chasser !

Je m'étais étirée, les bras au dessus de ma tête, avant d'attraper ma batte et de déjà me diriger vers les bois en sautillant comme le petit chaperon rouge qui avait hâte de se faire bouffer par le grand méchant loup. Oui mais moi au moins, si il me cherche, j'hésiterais pas à lui péter la gueule.

Je fus arrêtée par Aphrodite, qui me fit bien comprendre qu'il valait mieux que j'y aille pas toute seule, parce que c'est dangereux, et puis qu'au moins les dieux ont leur arme divine au cas où... Elle se proposa même pour m'accompagner. J'ouvris de grands yeux, choquée. Elle allait venir chasser avec moi ? Sérieux ? Genre toutes les deux ? Je devais m'inquiéter là ?

- Euh... D'accord. Que quelqu'un s'occupe de faire un feu, ça serait chouette. La viande crû, c'est carrément dégueu. Et je prends personne d'autre pour aller à la chasse, deux c'est déjà bien !

Je lançais un regard sombre à Pascal. Sait-on jamais. Je voulais pas de lui. Sinon la prochaine fois, je risquais de perdre un doigt de pied. Je m'inclinais à la manière d'un homme classe qui porterait un smoking et pas une tenue déjà toute sale. Je suis pas douée. Va vraiment falloir que je pense à acheter une machine à laver, parce que j'en ai marre de la tronche des petites vieilles à la lingerie quand elles voient mes fringues couvertes de sang.

- Les dames d'abord.

Mais oui, ça m'arrive d'être polie, vous croyez quoi ? C'était aussi pour profiter qu'elle passe avant et que je puisse tirer la langue à Elliot. Ah ah ah, ta mère veut bien que je me nourrisse, tu vas faire quoi hein ? Et puis je l'avais bien entendu marmonner quand elle s'était proposée pour aider. Je suis sûre que Lily se remettrait de sa mort.


Aaaah la forêt, comme c'est charmant, comme c'est... feuillu. Et avec pleins d'arbres. Et méga dangereux, parce qu'il y a quand même des trucs qui brûlent, des loups géants et même des géants tout court. Et puis surtout... C'est quoi cette forêt où y a pas de lapin pour au moins bouffer un truc, hein ? Quelqu'un les a déjà tous cuisinés avec des herbes de provinces ? Et moi alors ? Hein ? Et moi ? Ils y pensent, à moi ? Si jamais je trouve les gens encore vivants qui squattent dans le coin, je leur fais un procès.

- Aloooors... Toi et le caméléon, c'est une histoire sérieuse ?

J'avais dis ça innocemment, histoire de faire la conversation. Parce que de toute façon, y avait absolument rien dans le coin, donc je risquais pas d'effrayer grand chose. Monde de merdeee.

- Nan mais comme t'es quand même la déesse de l'amour, je me disais que tu étais peut être libertine et tout. En même temps, tu dois avoir tout les mecs qui te bavent dessus j'en suis sûre.

Je lui jetais un coup d'oeil, Lucille posée sur mon épaule. En faisant quand même gaffe de pas m'arracher un bout d'épaule au passage. Non mais comment elle peut se faire Pascal quoi. C'est comme Lily. Elle est beaucoup trop canon pour s'afficher avec un machin comme ça. Peut être qu'elle a eu pitié de lui. Qu'elle aime bien faire une bonne action de temps en temps. Au moins lui mourra pas célibataire et puceau. C'est vrai que ça doit être méga déprimant.

- Par contre faut que tu m'expliques, comment tu fais pour rester méga canon en toute circonstance ? C'est normal, c'est dans ta génétique, tu dégages des phéromones divines qui te font passer pour une bombasse tout le temps ? Non mais parce qu'y faut le dire hein ! Sérieux, si j'étais un mec, sûrement que je t'aurai dragué comme un malade.

Je hochais la tête en faisant une sorte de moue, pas plus gênée que ça. C'est vrai quoi. J'avais déjà été un mec en plus il y a un bon paquet de temps, et je ressemblais à Chris Pratt. Vu les abdos, j'aurai eu toutes mes chances, j'en suis sûre. Je me retournais d'un coup et me mis devant elle, la tête penchée sur le côté, les yeux plissés en regardant ses lèvres.

- Est-ce que si je t'embrassais, je tomberais amoureuse de toi et tout ?

On en sait rien hein. Peut être que tout se jouait de ce côté là. Perso je l'embrasserais bien pour voir. Et puis si jamais il me gonfle encore Pascalinou, je pourrais toujours lui dire que j'ai fais des folies avec sa copine.

- Attends. Bouge plus. Il y a un animal. Je crois. Je suis pas sûre. Ça existe une antilope qui marche sur ses pattes arrières comme si elle était bourrée ?

Derrière elle venait de s'arrêter en effet une gazelle debout, qui mâchouillait tranquillement des feuilles. Ah bah enfin, j'y croyais plus ! Même si elle était méga flippante, avec sa toute petite tête et son méga long cou. Elle doit faire vachement de muscu pour tenir sa minuscule tête droite, punaise.

- Je m'en occupe.

Je m'approchais lentement de la bestiole, ma batte à la main, prête à lui fracasser sa toute petite tête. J'espérais vraiment qu'elle était pas comme ça à cause d'une maladie ou un truc du genre. Ça partirait les microbes une fois cuite ?

Je bondis d'un coup, Lucille levée, lui sautant dessus... ou plutôt retombais au sol, parce qu'elle venait de vaciller sur ses deux longues pattes et se décaler. Enh ! La connasse ! Je me redressais et lui lançais un coup de batte, mais elle se décala encore une fois. Boooon. Je testais de toucher cette fois ses pattes, mais non, tranquilou elle marcha à quelques mètres, tenant à peine, avec son corps qui vacillait à chaque pas.

J'étais en nage, j'avais l'impression d'être un chien qui crève de chaud, avec la langue qui pendrais presque, et pas du tout contente. Ça faisait déjà trois fois qu'elle se décalait, la garce. Genre j'allais me laisser avoir. C'était la quatrième, fallait pas que je me loupe. Cette fois, je jetai Lucille par terre, et bondis sur elle pour lui faire une prise de catch en poussant un cri qui ressemblait un espèce de rugissement enragé. Ça allait bien avec le fait que j'étais entrain d'étrangler la gazelle, mes mains serrées autour de son cou pendant qu'elle avait la langue qui pendait et sa tête qui se secouait dans tout les sens. Fallait pas me chercher quand j'ai faim. Surtout quand je crève de faim.N'empêche ça devient légèrement une habitude de devoir chasser pour manger à chaque fois que je me retrouve dans un autre monde. Faudrait peut être qu'on pense à aller la prochaine fois dans un endroit civilisé où ils ont un mcdo.

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________________________________________ 2016-01-20, 16:24

Les loups, petites bêtes bien emmerdantes, si vous voulez son avis. Il n'avait pas subi trop de dégâts, Artémis étant arrivé à point pour achever la bestiole, venant ensuite s'inquiéter de son état. Il l'avait vite rassuré, il n'était pas le plus en danger du groupe. Ils ne devaient pas oublier que des humains les accompagnait et que c'étaient d'eux dont il fallait s'occuper en premier lieu.

Acquiesçant aux directives de sa jumelle, ils se mirent vite en route pour échapper aux prédateurs. Il faisait confiance en Diane plus qu'en personne d'autre, encore davantage dans une forêt comme celle-ci. Elle était la plus à même de les guider. Lui restait près de Louise, s'assurant que l'avant de leur petite troupe ne les distançait pas de trop. Lorsqu'ils arrivèrent à hauteur du ravin, il eut même le réflexe de passer son bras devant la jeune femme pour empêcher quelconque chute, avant de s'interroger sur la situation présente. Apollon ressentit de suite la concentration mise en place par sa sœur, ce talent qu'elle avait pour pénétrer les esprits des animaux l'étonnerait toujours autant. Il n'aimait pas qu'elle en fasse un usage trop poussé, sachant que ça l'épuisait. Il s'était immédiatement placé à ses côtés, tandis qu'elle avait réussi à faire partir – pour l'instant – l'énorme bête qui les épiait de l'autre côté. Il avait passé un bras sur son épaule, donné un peu de son énergie pour qu'elle récupère plus vite. Puis il avait tourné la tête, comme par reflèxe, tandis que deux autres loups les avait rejoint, l'un s'en étant pris à Louise.

La panique n'avait pas lieu d'être. Pas pour lui. Il n'était pas effrayé, plutôt perdu et énervé. Très énervé. Même pas cinq minutes qu'ils avaient mis les pieds ici et Louise était déjà blessée – bien qu'il sache qu'elle s'en remettrait. Il grinça des dents, évaluant la position des deux affamés qui souhaitaient faire du groupe son repas du soir, apparemment. Ils ne pouvaient clairement pas passé de l'autre côté pour y échapper et, à dire vrai, il n'en avait pas envie non plus. Pas alors qu'un de leur pote cinq fois plus gros les attendait peut-être. Le tout était... soit de les tuer, soit de les berner.

Seulement, plus réactif que les autres, Elliot avait fait apparaître ce cercle de feu. Impressionnant, au premier coup d'oeil, sans doute suicidaire au second. Comme le faisait si bien remarquer Aphro, ils étaient eux-même bloqués au bord du vide, maintenant. Le dieu ne put que lever au ciel alors que les flammes montaient encore plus haut, que d'autres loups arrivaient bien trop vite et que l'éventualité de monter aux arbres était proposée. Ils allaient tous y passer si ça commençait déjà comme ça. Aucune des ses solutions ne semblaient être adaptée à leur situation. Ils étaient encerclés, dans une mauvaise posture, c'était mal parti...

« Bien joué Elliot, maintenant tout le putain de pays connait notre position, c'est vraiment le top du top, t'es comme ton père, aussi discret et intelligent qu'un troupeau de gnou. »

Apollon claqua la langue contre son palet, trouvant que la remarque n'était pas vraiment de rigueur actuellement. Au moins, il avait tenté quelque chose, c'était un bon début. Certes, la manière n'était pas forcément la bonne mais... Elliot avait déjà pris suffisamment de reproches dans la tronche pour qu'il soit nécessaire d'en rajouter à chaque petite erreur de parcours. Le dieu du même avouer qu'il était plutôt d'accord avec Athéna, pour changer.

… Mais peut-être était-ce même pire que ce qu'ils s'imaginaient. Un tremblement le fit se retourner, à la recherche de la source, tandis qu'il avait mit ses pensées en stand-by le temps de mieux comprendre ce qui se produisait. Le rythme des bruits qui s'élevaient et du sol tremblant laissé penser à une marche. Quelque chose de gros était en train de venir dans leur direction. De très gros ? Les loups étaient partis, ce qui ne présageait rien de bon. Rien de bon du tout.

Il n'eut pas besoin d'en voir plus. Déjà, il avait redirigé son regard vers la forêt, se demandant par où partir. Les loups s'étant enfuis, ils n'avaient déjà plus cette menace sur le dos. Maintenant, il fallait... Courir. Comme l'avait si bien dit Elliot. Et ils ne perdirent pas une seconde de plus. Il avait suivit le mouvement, rejoignant Louise qui était devant, alors que son neveu s'occupait de détruire la boule de neige qui leur venait dans le dos. Il avait ralenti en entendant le choc – heureusement les dégâts ne semblaient pas être trop conséquents – avant de reprendre de plus belle.

Le groupe avait fini par s'arrêter, dans ce qui semblait avoir été un... un village ? Quelque chose du genre. Ce n'était plus rien, maintenant. Juste... des cendres, partout. Cramé jusqu'au dernier millimètre carré. Apollon s'était arrêté pour observer les alentours, passant une main dans ses cheveux en soupirant. C'était beaucoup d'exercice en très peu de temps ! La séparation ne lui semblait pas de mise non plus, même si, pour lui, rester sur place afin de discuter de leur situation ne lui avait pas l'air d'être une mauvaise idée. Si l'endroit avait déjà été pris pour cible, peu de chance que ceux qui avaient causé ce carnage ne reviennent, non ? Trop tard, les autres étaient déjà partis devant.

Plus lentement, le dieu suivait l'équipe, surveillant leurs arrières. Il leva les yeux alors que les rayons du soleil lui parvenait. Enfin, son élément ! Il se sentit soudainement plus rassuré, plus à l'aise. Depuis quand marchaient-ils, déjà ? Le bruit de la cascade le sortit de ses rêveries. Il rejoignit très vite Artémis alors qu'Athéna allait à sa rencontre. Le sable noir ? Celui de Famine ? Il pencha légèrement la tête sur le côté, interrogeant sa sœur du regard. Si les habitants de ce monde en danger était bien les enfants de Gaïa... Si leur Roi les avait trahi et qu'il était allié à ce qui les détruisait... Il secoua la tête. Chronos était lié à tout cela ? Ils n'avaient pas assez d'indices, pas assez de preuves... mais en même temps, ça avait l'air si évident.

« Bon, vu que je suis entrain de mourir lentement mais sûrement, je vais chasser !  »

Son regard se fit plus dur alors qu'il se tournait vers la jeune femme qu'il connaissait à peine. Hors de question. Elle n'allait pas partir seule en escapade, tout ça sous prétexte qu'elle avait faim. On retient son estomac et on fait avec, ma petite ! Lui aussi aurait bien pris des cacahuètes avec lui s'il avait su. Pourtant, il n'avait même pas besoin de manger, techniquement. Aphrodite réagit avant lui, proposant sa compagnie. Il n'était toujours pas d'accord pour autant... Seulement, l'humaine semblait ne pas avoir envie d'abandonner sa petite idée. Il jeta un coup d'oeil à sa sœur tandis qu'elle s'éloignait avec Robyn, lui intimant sans dire un mot de l'avertir au moindre détail inquiétant. Et qu'elles reviennent vite. Très vite.

« On fait une petite partie de cartes improvisée, maintenant ? »

Louise avait amené le paquet ayant servit pour le poker quelques jours plus tôt, non ? Peut-être pas. Il s'était assis à même le sol, gardant un œil sur chaque membre de l'expédition. Ici, ils n'avanceraient à rien. Ils devaient réfléchir à ce qu'ils feraient par la suite. Il y avait un ennemi bien plus dangereux que les géants ou que les loups dans le coin, leur but étant de... de l'éviter, oui, c'est vrai. Neil les avait prévenu. Ne pas se frotter à ce truc. Mais dans ce cas, ils devaient faire quoi, exactement ? Attendre que quoi que ce soit leur tombe dessus et faire en fonction ?

La température ambiante était en train de baisser. Même lui, que les perturbations météorologiques ne dérangeait pas, le ressentait à un certain degré. Ses yeux posés sur le cours d'eau à ses côtés, il remarqua clairement la solidification en train de se produire. Le liquide qui coulait auparavant à flots était en train de ralentir. De... geler. Son regard se leva vers Athéna, qui avait du remarquer ce que lui venait de voir. Une brume, à quelques mètres d'eux, en train de se lever. De venir dans leur direction. Comme si toute la nature était contre eux, aujourd'hui ! Ils allaient encore devoir courir ? Hors de question. Ils n'allaient pas prendre le risque de s'éloigner davantage d'Aphrodite et de Robyn, il leur serait impossible de se retrouver. Puis fuir, à un moment, Apollon en avait marre. Il aimait bien foncer dans le tas, des fois. Même si en l'occurrence, cette fois-ci, le tas se révélait être une sorte de nuage formé de glace.

« Alors les gars, on va faire comme à l'école maternelle, tout le monde se regroupe et on se tient bien la main, d'accord ? »

Toujours penser à détendre l'atmosphère quelque soit le risque face à eux. Il avait demandé à Athé de revenir vers eux, par la pensée. Il ne voulait pas non plus qu'elle soit blessée.

« Phrophro ? Y'a un truc pas cool qui nous arrive dessus, tu devrai te cacher avec Robyn le temps que ça passe. »

Elle sembla capter sa demande et il se concentra de nouveau sur ce qui s'avançait de plus en plus vite dans leur direction. Instinctivement, Apollon avait commencé à former un mur devant eux, invisible aux yeux des humains, grâce au reflet des rayons du soleil sur la glace. Pratique, mine de rien, la mini-patinoire.

« Allez vers le rocher ! Un gros rocher ! »

Quoi ? Qu'est-ce qu'elle racontait ? Il s'était tourné dans tous les sens, sourcils froncés, cherchant la présence d'Aphrodite à leur côté. Ah non. Elle parlait dans sa tête. Mais où ils devaient se rendre, exactement ? Pas très clair les instructions madame !

« Trouvez-vous un gros rocher et ouvrez-le ! Ecoute ce que je dis, c'est important : ouvre le rocher ! »

Son regard perplexe se posa sur Diane, à qui il faisait passer la conversation. Elle avait bu quoi Aphrodite exactement ? Comment il devait ouvrir un rocher ? En le cassant, certes, oui ça c'était possible. Mais à quoi ça lui servirait ? A le lancer sur le nuage là ? Pas le temps de s'interroger. Il lui faisait confiance, il allait suivre ses instructions. Le danger était imminent.

« On doit trouver un gros caillou ! Me demandez pas pourquoi j'en sais rien ! »

Super utile, le Maître d'Olympe. Super pratique ce qu'il racontait. Non franchement, chapeau, jamais vu un chef aussi doué dans ce qu'il faisait.
Alors il avait commencé à observer tout ce qui les entourait, y mettant toute sa volonté... jusqu'à réaliser que certains rochers semblaient plus... plus solides, plus réalistes que d'autres. Intéressant. Il se concentra sur ceux qui n'avaient pas l'air vrais. Ceux qu'il pourrait peut-être... ouvrir. Bon sang qu'est-ce que ça sonnait idiot dis comme ça ! Il se rapprocha du plus gros à grand pas, posant sa main dessus. C'était étrange, comme sensation. Il ferma son poing, tirant sur... un drap ? Quelque chose qui y ressemblait. En tout les cas, quoi que ce soit, cela donnait accès à une bonne cachette.

« BINGO ! C'est parti, on va tous sous terre et on se dépêche si on veut pas finir en glaçon ! »

Grand sourire aux lèvres, tout content d'avoir trouvé une issue de secours, il remercia mentalement Aphrodite en laissant passé les autres devant lui pour fermer la marche, reposant le « faux rocher » à sa place. Ici, ils ne devaient pas risquer grand chose.

Impossible de le savoir, du moins. Il faisait nuit noir, là-dessous. Oh ! Là il pouvait servir à quelque chose ! En moins de temps qu'il ne fallait pour le demander, des boules lumineuses avaient fait leur apparition à hauteur de leur tête. Elles étaient à l'image des lampes de plasma et, si jamais quelqu'un en approchait la main, elles suivaient le mouvement qu'on leur commandait de suivre. C'était joli et pratique. Comme lui !
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”

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________________________________________ 2016-01-20, 19:29


Qui va à la chasse...

.
Etrangement, je me sentais soulagée par tout ce remue-ménage, car de cette manière, Elliot évitait de s'en prendre à Pascal et inversement. Ils avaient l'esprit occupé sur des choses plus graves. Pourquoi les hommes se sentent-ils obligés de se provoquer ? Quel est l'intérêt ? Je ne comprendrai jamais. J'aurais pu préciser à Pascal que de comparer mon fils à son père n'était vraiment pas judicieux, mais il aurait dû s'en rendre compte lui-même, non ? Judah était loin d'être un modèle de perfection. De toutes façons, Athéna s'était chargée de le faire taire, lui rappelant que nous devions restés unis. Je vis très clairement le regard assassin que lança mon fils à mon petit ami et je me contentai de plaquer une main contre mon visage en soupirant de lassitude. Les garçons ont la guerre ancrée dans leur coeur, on ne peut rien y changer.

Puis, il fallut courir pendant un certain temps avant d'arriver dans les ruines d'un village. Tous les corps avaient été rassemblé et brûlé en un brasier qui avait dû être terrible. Je déglutis avec peine, chancelant sur mes pieds et glissant une main dans celle d'Elliot qui avait l'air profondément traumatisé. J'avais beau avoir vu des tas de choses affreuses en cinq millions d'années, ce n'en était pas moins extrêmement douloureux. Alors, j'imaginais à peine ce que devait éprouver mon fils. J'aurais aimé qu'il ne voit jamais de telles horreurs. Hélas, c'était comme espérer qu'il ne soit jamais malheureux. On émet toutes sortes de voeux à la naissance d'un enfant et on ne peut en exaucer que très peu.

La main de mon fils resta crispée dans la mienne un long moment, même après qu'Athéna ait suggéré notre départ de cet endroit maudit. J'aurais aimé lui dire de ne plus jamais jouer au héros comme il venait de le faire face à la boule de neige gigantesque, mais il avait cru bien agir. Je ne pouvais pas l'en blâmer, il allait croire que je me rangeais sur l'avis de Pascal alors que ce n'était pas du tout le cas. Je souhaitais juste qu'il se montre prudent.

Nous passâmes devant d'autres villages calcinés avant qu'Athéna nous conduise jusqu'à une rivière dont la cascade clapotait joliment dans l'air. Le jour se levait, baignant les feuilles des arbres d'une lumière orangée. J'allai me désaltérer à la rivière et constatai que ma soeur prenait un peu de sable noir qui se trouvait au fond de l'eau claire. Elle le montra à Diane tout en mentionnant Jamie et sa balance. Aussitôt, un frisson parcourut mon échine. Cet endroit était décidément en lien avec beaucoup de choses, mais je n'avais pas spécialement envie de savoir le fin mot de l'histoire.

Je chassai l'eau de mes mains, projetant des gouttelettes glacées sur le sol, et me redressai. Robyn essayait de marchander les biscuits d'Elliot mais ce dernier prenait un malin plaisir à l'envoyer balader. Outrée, je faillis lui faire une remarque. Mais de toutes façons, il n'allait pas m'écouter. Il n'avait plus huit ans, même si parfois il se comportait comme tel. Finalement, la jeune femme décida d'aller chasser comme une grande. Son audace m'inspira énormément à l'accompagner. Surtout que je préférais céder à son caprice plutôt que de la voir ramper à nouveau sur le sol comme une malheureuse.

"C'est dangereux d'aller chasser seule. Je viens avec toi." lui proposai-je d'un ton subtilement intransigeant. "Et ça me changera les idées."

Puis, coulant un regard vers les autres que je sentais déjà stresser, j'ajoutai :

"Nous serons très prudentes. Nous ne nous éloignons pas trop."

Personne n'avait l'air ravi de nous voir partir, mais j'avais besoin d'un peu d'espace. Je lançai par la pensée à l'adresse de Diane :

Ne les laisse pas s'entretuer en mon absence.

Elle saurait forcément de qui je voulais parler.

Robyn me laissa passer la première tout en faisant une sorte de révérence et je m'exécutai en haussant un sourcil incrédule, tenant mon Marteau dans ma main. Je ne savais pas exactement comment j'allais chasser avec une telle arme -on mangerait sûrement de la bouillie- mais maintenant que je m'étais proposée, je n'allais pas faire marche arrière. J'aurais peut-être dû préciser à la jeune femme que je n'étais pas spécialement douée pour traquer et tuer des animaux sans défense. Cette perspective m'emplissait de chagrin, pour tout avouer. A mesure que nous nous enfoncions dans la forêt, je ralentissais mon allure. Si nous ne trouvions aucun animal comestible, il faudrait forcément faire demi-tour. La nature semblait être de mon côté pour le moment. Rien dans les alentours. Je serrai fermement mon Marteau, prête à en découdre contre un loup ou une autre créature. Ce n'est jamais bon quand tout est trop silencieux.

La question de Robyn tomba comme un cheveu sur la soupe :

- Aloooors... Toi et le caméléon, c'est une histoire sérieuse ?

Je n'eus pas le temps de répondre qu'elle enchaîna sur le fait que je devais avoir tous les hommes à mes pieds et qu'en cette circonstance, j'enchaînais forcément les conquêtes. L'ombre d'un sourire passa sur mon visage, mi triste, mi amusé.

"Collectionner les amourettes c'est amusant un temps seulement. En fait, j'ai longtemps couru après le véritable amour sans jamais le trouver. J'y ai cru plusieurs fois mais ça n'avait rien à voir avec ce que je vis maint..."

Je me tus et enchaînai d'un ton enjoué :

"Et toi, tu as quelqu'un dans ta vie ?"

Je plaignais sincèrement son petit ami si elle en avait un, car il fallait avoir de solides épaules pour se mettre en couple avec une demoiselle aussi explosive que celle-ci, mais elle avait aussi des qualités. Elle faisait d'excellentes pâtisseries, Lily m'en parlait souvent. Il faudrait que j'aille dans sa boutique, un de ces jours.

J'éclatai franchement de rire en l'entendant m'annoncer que si elle avait été un garçon, elle aurait essayé de me séduire. Au moins, elle savait comment détendre l'atmosphère !

"Je ne fais pas d'effort particulier pour être comme... je suis."
reconnus-je avec une moue embarrassée. "Mais je pourrais t'apprendre quelques trucs pour être irrésistible. Aucun garçon ne pourrait lutter contre toi."

Je la regardais fixement et songeai qu'il y aurait tout de même un peu de travail à fournir. Une épilation des sourcils pour commencer, et peut-être un peu de chirurgie esthétique au niveau du nez. Ou du menton.

- Est-ce que si je t'embrassais, je tomberais amoureuse de toi et tout ?

"Uniquement si je le désire."
répliquai-je aussitôt d'une voix suave.

Etait-ce une invitation ? Bon, pour qu'elle tombe entièrement amoureuse, il faudrait ajouter ma Ceinture mais je ne me sentais pas obligée de le lui dire.

"Par moments, les querelles des hommes m'agacent et j'avoue que la douceur d'une femme est si différente en comparaison, mais..."

Je n'avais pas parlé très fort, si bien que Robyn me coupa, m'annonçant qu'une "antilope bourrée" pouvait très bien devenir notre futur repas. Je fronçai les sourcils face à ce terme saugrenu, et découvris effectivement un drôle d'animal dressé sur ses pattes arrière. Robyn voulut sans doute passer pour une héroïne en faisant le travail elle-même. Elle dut s'y reprendre par trois fois avant de lâcher sa batte et de bondir sur l'antilope. Elle chercha à l'étrangler mais l'animal se débattait. J'étais partagée entre la fascination et l'écoeurement. Je trouvais vraiment cela abominable d'ôter la vie d'un être vivant à mains nues. Je détournai le regard quand j'entendis le cou gracile de l'animal émettre un craquement. L'instant d'après, Robyn se relevait et balançait son gibier sur son épaule tout en soufflant comme un boeuf. Vraiment charmante, cette demoiselle.

Passant instinctivement une main sur mon bras frigorifié, je m'approchai d'elle et déclarai :

"Tu dois mourir de froid. Tu ne t'en rends pas compte parce que tu es en nage, mais dès que l'adrénaline sera descendue, tu vas claquer des dents."

Effectivement, la température ne faisait que de baisser. Un panache de buée s'échappait de ma bouche à chacune de mes paroles. Et mes jambes nues grelottaient. D'ordinaire, j'étais insensible au froid, mais pas ici. Spontanément, je fis apparaître un poncho en laine d'alpaga que je passais par la tête de Robyn afin de la couvrir. Son regard un peu trop ému me fit reculer de quelques pas, sans me départir d'un sourire amusé.

Brusquement, mon sourire se figea en apercevant une grande brume onduler sur la cime des arbres, au loin. Elle se rapprochait très vite, telles des vagues de tourments glacés. Un froid pénétrant l'accompagnait. Je la désignai à Robyn avant de dire :

"Mieux vaut ne pas rester là. Suis-moi !"

Je m'élançai dans la direction opposée à travers la forêt, gardant mon Marteau en main au cas où l'on ferait de mauvaises rencontres. En chemin, j'envoyai un message télépathique à Diane :

Une tempête de glace se rapproche. Mettez-vous à l'abri ! Je m'occupe de Robyn !

Je reçus quelques secondes plus tard un message mental d'Apollon. Décidément, nous étions synchros.

« Phrophro ? Y'a un truc pas cool qui nous arrive dessus, tu devrai te cacher avec Robyn le temps que ça passe. »

Reçu cinq sur cinq. Et ne m'appelle pas Phrophro.

Nous courûmes quelques instants avant de nous retrouver face à un grand loup blanc. Je me stoppai net et Robyn fit de même à mes côtés. Le prédateur nous fixait de ses grands yeux jaunes, ses crocs acérés luisant dans le petit matin.

"Donne-lui ton antilope..." conseillai-je.

La jeune femme n'avait pas l'air de vouloir. De toutes façons, le loup semblait beaucoup plus intéressé par nos corps bouillonnant de vie. Il grogna et sauta vers nous. Aussitôt, je me plaçai devant Robyn et levai mon Marteau, bien décidée à lui exploser la tête mais...

Une guerrière déboula de nulle part et planta son bâton pointu dans le ventre de l'animal qui poussa un jappement de douleur. Elle sauta par-dessus le loup et se rétablit souplement, prête à lui administrer un autre coup alors que la bête s'effondrait sur le flanc, morte. Alors, elle retira son bâton et nous adressant un bref regard, elle dit d'un ton assuré :

"Il faut courir."

Sans rire ? Je ne l'aurais pas deviné, tiens. La guerrière disparut aussi vite qu'elle était venue, s'engouffrant plus profondément dans les bois. Je jetai un coup d'oeil à Robyn avant de lui courir après. C'était la première autochtone vivante que l'on rencontrait, hors de question de perdre sa trace.

Nous détalions comme des lièvres, sautant par-dessus les buissons et les branches basses. Plusieurs fois, ma jupe s'y accrocha mais je ne pris pas le temps d'extirper les brindilles. J'entendis plusieurs déchirures sans y prêter réellement attention : le brouillard glacé nous poursuivait et je n'avais pas très envie qu'il nous rattrape.

Soudain, la guerrière se mit à foncer droit vers un rocher énorme, entre deux arbres.

"Il y a un rocher... Il y a un rocher !"
lui fis-je remarquer avec insistance tandis qu'elle accélérait l'allure.

Je crus qu'elle allait le heurter mais au dernier moment, elle se stoppa et souleva un tissu épais qui recouvrait la pierre au point d'en épouser le moindre relief. Perplexe, je m'arrêtai, mon Marteau battant contre ma cuisse. Robyn se stoppa juste à côté de moi, avec son antilope qui s'agitait mollement dans son dos.

Le rocher révélait une grotte très sombre et peu engageante, mais comparée au brouillard glacé qui nous talonnait, c'était un lieu paradisiaque.

Allez vers le rocher ! Un gros rocher ! dis-je mentalement à Apollon.

J'attrapai Robyn par la main et m'engouffrai avec elle d'un même élan dans la grotte, à l'instant où la brume glacée s'abattait sur nous. Heureusement, la mystérieuse inconnue avait replacé le tissu sur le rocher.

Trouvez-vous un gros rocher et ouvrez-le ! Ecoute ce que je dis, c'est important : ouvre le rocher !
insistai-je auprès de mon frère, imaginant aisément qu'il n'avait rien compris à mes précédentes paroles.

A l'intérieur, il faisait nuit noire. Je lâchai la main de Robyn et matérialisai un manteau sur mes épaules car j'avais toujours aussi froid. Le vent furieux nous parvenait depuis l'extérieur, mugissant et hurlant contre le monde entier. Anxieuse, j'espérais que les autres aient trouvé un abri. Je craignais d'établir un autre contact mental, de peur de ne rencontrer que le néant. Non Arya. Tout le monde va très bien. J'en eus la confirmation de mon frère par la pensée quelques instants plus tard. Je laissai échapper un petit soupir de soulagement.

J'entendis des grattements claquants et soudain, la lumière fut. Du bâton de la guerrière s'échappait un panache de flammes qu'elle avait fait naître en frottant un silex contre la pointe de son bout de bois. Son jeune visage flottait dans la lumière orangée du feu. Il était marqué par le chagrin et la détermination.

"Pourquoi nous avez-vous sauvés ?"
demandai-je.

Ce n'était peut-être pas la meilleure question à poser, mais lors d'une rencontre comme celle-ci, tout était permis.

Tandis que je fixais la jeune femme brune, je fis apparaître un paquet d'Oréos que je tendis à Robyn, lui expliquant :

"C'est en attendant de pouvoir manger ton antilope."

J'entendais l'estomac de la demoiselle crier famine, et je craignais que son comportement infantile ne perturbe l'inconnue si elle venait à se plaindre de nouveau. J'avais déjà rencontré des autochtones durant mon périple dans le monde qui m'avait rendue mortelle. J'espérais me comporter de sorte à gagner sa confiance. Les informations qu'elle m'apporterait pourraient se révéler infiniment précieuses.

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________________________________________ 2016-01-20, 20:57

    Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...


Les plaines de Vigrid






    Avant la Tempête...

    Ils étaient tout de même venu.

    "Le temps des tempêtes est achevé.
    Les boucliers sont fendus."


    J'allais m'enfoncer dans un gouffre sans issue. Mon coeur battait la chamade. J'espérais croiser une nouvelle fois leur regards, pouvoir leur parler. Ils étaient ma passion, ma raison, toute mon existence. Je m'étais arrêtée à quelques pas des vaisseaux. La plupart étaient déjà partis, tandis que les derniers allaient décoller. L'armée était là, prête à embarquer à son tour. L'évacuation de la planète se poursuivait sans encombres.

    "Le temps des loups arrive.
    Personne n'épargnera personne."


    On pouvait les entendre arriver au loin, mais les Sentinelles étaient fortes et courageuses. Les soldats s'étaient placés autour des hommes, des femmes et des enfants afin de leur apporter protection. Les loups avides de chair fraîche, dirigés par un Mal qu'on ne pouvait contrer s'étaient massés autour des troupes et étaient à deux doigts de passer à l'attaque.

    "Une douleur nouvelle ébranlera la terre."

    Les deux camps s'affrontaient. Loups gris, contres soldats. Sentinelles contre loups blancs. Puis il était arrivé, le guerrier, le protecteur de nos Royaumes. De sa main son épée avait jaillie et le feu s'était massé autour de lui. Les vaisseaux dans le ciel étaient sur le point de quitter ce monde à tout jamais, mais ce n'était pas uniquement à ce monde qu'ils allaient faire leurs adieux.

    "Quand la flamme de Surt s'allumera.
    L'amour périra."


    Tout était fini, à tout jamais. Aucun espoir ne m'animait, plus aucun rêve à partager. C'était fini. Il me semblait sentir quelque chose, mais ce n'était plus que de la haine et de la colère qui se transformaient rapidement en du chagrin. Je pleurais chaque personne que j'avais perdus jusqu'à aujourd'hui et ces êtres qui étaient en train de disparaître devant moi. Je pleurais les miens, ma famille, tous ceux que je ne reverrai plus jamais.

    Le guerrier avait levé sa main vers les cieux et les vaisseaux s'étaient transformés en poussière. Tandis qu'autour de lui les Sentinelles et les soldats tentaient de comprendre ce qui se passait, ils n'étaient déjà plus là pour formuler la moindre parole. Tout autour du guerrier un cercle de feu pris forme et les cendres remplacèrent les hommes, les femmes et les enfants.

    Les loups s'en étaient allés sans demander leur dû. Puis, il avait tourné la tête dans ma direction. Il m'avait vue, cachée derrière mon rocher. Je ne pouvais plus fuir, j'étais à sa merci. Les paroles de l'Oracle m'étaient revenues en tête : "Dans la vie, il n'y a que des choix. Les insignifiants et les déchirants. Tout ce que tu as décidée jusqu'à présent était insignifiant. Tout ce que tu décideras après sera déchirant. Le dernier de tes choix sera le meilleur. Mais il annoncera ta fin, comme une explosion brutale que seul le feu peut créer. Sache que dans la mort, tout n'est pas sombre..."

    J'avais fermée les yeux pour ne pas sentir la douleur. Je ne savais pas ce que cela faisait de mourir. Ca ne m'était encore jamais arrivé. Au bout d'une longue minute qui m'avait semblé durer une éternité, j'avais soulevé les paupières et je m'étais retrouvée toute seule. Il ne m'avait pas tuée, il était simplement partis. Qu'est ce qui m'avait épargné ? Est ce que cette chose avait un coeur ? J'avais pris ma décision. J'allais tenter de les sauver. Il y avait encore des survivants sur cette planète et je m'étais faite à l'idée de les trouver et de les guider vers un monde meilleur. Levant la tête vers le ciel, je pouvais voir le nuage s'approcher de plus en plus, même si le chemin qui lui restait à parcourir était encore long. Il représentait la fin de toute chose mais le néant autour de lui, symbolisait l'espoir qui nous restait pour lui échapper. Un espoir qui se résumait une seule chose : le temps.


    Pendant la Tempête...

    "Il faut courir."

    J'avais retiré mon bâton pointu du corps de la bête qui avait émis un jappement de douleur. Puis après avoir sautée par dessus le loup, je lui avais donnée un autre coup qui l'avait fait tomber contre le sol. On avait accéléré le pas, se mettant à courir pour rejoindre le rocher. Je n'avais pas écoutée les paroles de la jeune femme, fonçant tête baissée vers ma destination. Une fois à hauteur, j'avais retirée le tissu de protection et on était entré.

    Sortant un silex de mon vêtement, je l'avais frotté contre le bâton et du feu avait jaillis. On allait pouvoir avancer dans la pénombre de la grotte, sans craindre le nuage de glace qui s'avançait vers nous. C'était le matin, ça arrivait tous les jours depuis qu'on avait perdu notre dernière lune. La nature se révoltait, les forces chaotiques de la planète se déchainaient. Notre heure à tous était comptée.

    "Pourquoi nous avez-vous sauvés ?"

    Je l'avais regardée quelques instants, rangeant mon silex. Elle avait fait apparaître quelque chose qu'elle avait tendue à la seconde jeune femme, celle aux cheveux bruns. Cette chose était venue de nulle part et avait atterris là. Ce n'était pas la première fois que je voyais se réaliser un tel exploit, mais ça remontait à loin la dernière fois où un vieux monsieur m'avait tendu une de ces choses. Je me souvenais encore du goût.

    "C'est en attendant de pouvoir manger ton antilope."

    "Vous n'êtes pas d'ici. Mais vous pouvez trouver refuge dans ces grottes. Ce n'était pas une bonne idée de se promener par ici, en ces temps si sombres."

    Je m'étais tournée pour commencer à marcher. Mon feu dessinait un passage sur les murs qui nous entouraient.

    "Nous ne sommes pas venues ici par plaisir, on nous a appelées."

    Je m'étais concentrée sur mes pas, tentant d'assimiler ce qu'elle venait de dire. Elles avaient reçu un appel ? Mais qui en était l'émetteur ? Venaient-elles pour nous aider ou elles aussi elles étaient là pour nous détruire ?

    "Vous êtes venues seules ?" demandais-je sans tourner la tête et sans m'arrêter en chemin.

    "Oui."

    J'avais sentis de l'hésitation dans sa voix. Il y en avait d'autres. Mais s'ils étaient dehors pendant la tempête, il n'y aurait aucun espoir pour eux. Au bout de plusieurs pas, je m'étais arrêtée, me tournant et leur faisant face. Je scrutais la plus grande des deux, qui tenait toujours sa nourriture dans les mains. C'était elle qui avait chassée le Dik-Dik. Quand à l'autre, elle ne m'inspirait pas confiance. Je l'avais regardée bien droit dans les yeux, en guise de défi.

    "De quel monde venez vous ?"

    "Je ne tiens pas à vous le dire. Autant être franche, je ne vous connais pas. Je sais juste que je suis ici pour porter secours aux gens qui nous ont appelés. Mais je ne sais pas pour qui vous travaillez. Dans quel camp vous êtes. Ou peu importe comment vous fonctionnez ici."

    J'avais plissées les yeux, me demandant si ce qu'elle disait était vrai. Autant de franchise ça vous faisait frisonner. Elle avait quelque chose d'envoûtant qui me forçait à la croire, comme si de sa bouche ne pouvait émaner que la vérité. J'avais baissée mon bâton et la flamme n'avait pas bougée dessus. Puis, je m'étais approchée de la jeune femme.

    "C'est elle qui vous envoie nous sauver ?"

    "De qui parlez vous ?"

    "De notre mère à tous." avais-je dit d'un ton respectueux. Je n'étais pas encore prête à faire la différence entre le rêve et la réalité. Je ne savais pas si c'était un espoir qui naissait dans mon esprit ou si c'était un rêve illusoire qui prenait forme petit à petit. Étais-ce possible qu'elle ne nous ait pas abandonnée ?

    "Vous vivez dans cette grotte ?"

    Elle avait occultée ma réponse et pendant quelques secondes, j'étais restée la bouche entre ouverte. J'avais secouée la tête, avant de lever mon bâton et de me tourner pour reprendre la marche. Au bout de plusieurs minutes, sans la moindre parole, je m'étais une nouvelle fois stoppée.

    "Vous m'avez bien dit que vous étiez venues seules ?" demandais-je une nouvelle fois sans me tourner.

    "Oui. Pourquoi ? Il y a un problème ?"

    "Aucun. Mais ceux qui avancent dans notre direction ne sont pas avec moi."

    Une nouvelle fois, j'avais penchée le bâton et j'avais mis ma main sur la flamme pour la faire partir. Elle était restée en suspension dans les airs, tandis que j'avais pris fermement mon bâton en main. On allait sans doute devoir combattre une nouvelle fois.

    "Attendez, je vous ai mentis. Nous ne sommes pas venues seules. Les autres ne vous feront rien si vous ne les attaquez pas."

    Elle avait posée sa main sur mon avant bras et je m'étais sentie comme paralysée. J'avais la sensation que quelque chose se dégageait d'elle. Elle était juste à côté de moi et j'avais tournée la tête, puis levée les yeux dans sa direction. Mon regard avait croisé le siens. J'en étais persuadée. Ce n'était pas un rêve illusoire, mais la réalité. Ils étaient là.

    "Vous êtes la femme tombée du ciel ?"

    "Comment vous pouvez savoir ça ?" avait elle suffoqué, en crispant sa main sur mon bras.

    A cet instant, d'autres personnes étaient apparus en face de nous.

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Les Plaines de Vigrid - [Fe] Les Plaines de Vigrid - Evénement #57 - Page 4 Dmia

“I love you to the moon and back”


| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

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Les Plaines de Vigrid - [Fe] Les Plaines de Vigrid - Evénement #57 - Page 4 _



________________________________________ 2016-01-21, 01:48

Les Plaines de Vigrid
“La mémoire la plus profonde est une mémoire de toute notre destinée.”


Je, n'avais rien dit à la remarque de Pascal, mon regard hostile parlait pour moi. Et de toute façon, Athéna avait déjà tout dit. Ma « relation » avec le nouveau compagnon d'Aphrodite, était extrêmement changeante. Par moment, je me prenais à éprouver un semblant de sympathie pour lui, et à d'autres, un profond sentiment, d'exaspération et d'agacement. Il faudrait peut-être arrêter de tout mettre sur le dos d'Elliot. Il, avait cherché à aider, ce n'était pas en le rabrouant sans cesse, que cela arrangerait les choses. Cette expédition, avait de vagues similitude avec celle sur Théménos. Notamment, pour la désunion du groupe. Rien que de penser à là-bas, me fit frémir. Je, n'aimais pas me remémorer, ce qui avait faillit arriver.

après avoir courru pendant un certain temps. Nous arrivâmes finalement, dans les ruines d'un village. Tous les corps, avaient été rassemblés, et brûlés. Ne restaient que des restes calcinés. Je fermais les yeux déglutissant péniblement. Avant, de remettre en place mon masque. Cela restait toujours, la manière la plus sécurisante, de me protéger. En apparence, je ne montrais rien. Mais, c'était parce que j'étais trop occupée à ressentir, les émotions des autres. Un bruit attira mon attention, Louise n'avait pas supporté, la vue de tous ces cadavres, et je pouvais parfaitement, la comprendre. Je fis signe, à mon frère, que je m'en occupais. M'agenouillant, doucement, à côté d'elle, lui frottant le dos, en murmurant des paroles d'apaisement, avant de sortir un mouchoir, que je lui tendis, et d'utiliser mon don sur elle. Apaiser, les gens, m'était devenue presque commun. C'était devenue un réflexe depuis un moment déjà.

Nous, nous mîmes à nouveau en route, tandis-que j'observais attentivement, le ciel suite à la remarque d'Athéna, me mordillant la lèvre, de manière nerveuse. J'osais un regard du côté d'Apollon, qui semblait plus détendue. Forcément, nous l'étions toujours plus, quand l'astre que nous représentions, nous accompagnait, c'est justement, ce détail qui me décida à entrer en contact avec lui, par notre lien.

Est-ce que tu n'as rien remarqué d'anormal ?
Lui demandais-je. Sentant, sa curiosité, je m'empressais de rajouter : il y a un soleil, mais pas de lune. Je sais, que ce monde ci est différent, mais je m'interroge. Là, d'où nous venons, le soleil ne peux exister sans la lune et inversement. Cela aurait des conséquences plus que désastreuse, sur la terre. Je me demande, si la nature ne se détraque pas, à cause de cette absence justement. « Poe Damron », a dit que leurs lunes étaient toutes tombés, je commence à penser que c'est peut-être lié.

Je le laissais méditer à cela tandis-que je jetais un coup d'oeil inquiet à Louise. Elle était toujours pâle. Je me doutais bien que le choque, ne passerait pas si facilement. Et que pire, elle risquait d'être traumatisée par ce qu'elle avait vu. A nouveau, je fermais les yeux, m'exhortant au calme. Si, je commençais à trop m'inquiéter, rien de bon n'arriverait. Je me devais, de garder la tête froide. Ne pas penser, au pire.

Athéna s'approcha de la cascade, tandis-que nous restions en arrière, je l'observais de loin, avant de la voir revenir, et de faire signe à Louise, d'aller boire. L'eau était potable, et elle en avait besoin. Quant à moi, j'écoutais ce que me disait ma sœur au sujet du sable noir, qu'elle avait trouvé. Jetant, à nouveau un regard du côté de mon jumeau, il hocha la tête, me donnant la permission, de partager nos renseignements à ce sujet :

- Lorsque nous sommes allé à Atlantide, bien avant de pénétré dans la cité, dans les Bermudes, il y a deux pyramides de verre et là-bas aussi, il y avait du sable noir. Peu importe, les endroits où nous allons, il semble constamment y en avoir. J'ai effectué, des recherches dans la bibliothèque de la cité. J'ai même exploité Socrate pour qu'il m'aide mais...Rien. Je, n'ai trouvé aucune information à ce sujet. Ça semble lié aux titans, mais je ne veux pas, m'avancer, et faire des théories fumeuses.


Robyn, interrompit soudain la conversation, annonçant haut et fort qu'elle allait chasser. Aphrodite, se proposa pour l'accompagner, arguant que c'était dangereux pour elle d'y aller seule. Certes, mais c'était tout aussi dangereux à deux, et de se séparer. Je, n'étais pas très rassuré même lorsqu'elle promit d'être prudente. La prudence n'avait rien à voir. Même avec une arme divine, si elles tombaient sur une meute de loup, je n'étais pas certaines qu'elles fassent le poids. Néanmoins, je me devais de capituler.

Ne les laisse pas s'entretuer en mon absence.


Un faible sourire, ettira mes lèvres, je savais parfaitement, de qui elle voulait parler. Et je ferais tout mon possible pour éviter qu'ils ne sautent à la gorge :

Promit et vous si vous tuez un animal faites le avec respect

Mon regard coula du côté de leurs armes. Une batte de baseball et un marteau, n'étaient pas réellement, les meilleurs outils pour la chasse. Aphrodite, savait à quel point je tenais aux animaux, j'espérais, qu'elle ferait ce que je lui avait demandé.

« On fait une petite partie de cartes improvisée, maintenant ? »


La baffe à l'arrière du crâne qu'il se prit de ma part, valut je pense n'importe laquelle des réponses des personnes restantes. Je ne pu m'empêcher, de jeter un regard mi amusé, mi exaspéré à mon frère. C'était bien lui ça, à vouloir jouer aux cartes dans un moment pareil. Il m'accorda une moue boudeuse en guise de réponse, à laquelle je me contentais de simplement hausser les épaules en guise de réaction. Non, Apo', je ne céderais pas. Et pas question, que Louise cède. Je le voyais, venir à des kilomètres, il serait capable de lui faire les yeux de chat potté, juste pour la faire craquer, et se ranger de son côté.

Je le sentis, devenir tout d'un coup, étrangement sérieux. Je suivis son regard, une espèce de brume, étrange était en train de tout geler. Mon, instinct, me poussait à fuir. Néanmoins, ma raison, elle me dictait de ne pas trop s'éloigner, et de rester à proximité, pour retrouver Robyn et Aphrodite. Mon frère, me fit partager sa conversation avec Aphrodite, quand il la contacta. J'étais tout aussi perplexe que lui, et fronçais mes sourcils, comme pour l'accentuer. C'est d'ailleurs pour cela, que je ne fit aucun commentaire, sur sa manière de distribuer les ordres, me contentant, simplement, de le laisser faire. Quand enfin, il sembla trouver ce qu'il cherchait, et que le rocher « s'ouvrit », il ordonna, à tout le monde de descendre sous terre. Je restais à ses côtés, au cas où certains (Elliot pour ne citer que lui) décideraient de contester, et également, pour être sur qu'il y avait au moins deux personnes, entre mon neveu et Pascal, pour éviter qu'ils ne décident soudainement, de s'étriper. Je préférais, rester prudente. Ainsi fus-je, donc la dernière à entrer avec mon frère. Je le remerciais, d'un coup d'oeil, lorsqu'il fit apparaître ses boules lumineuses, et attrapait doucement, sa main avec la mienne. Je restais toujours anxieuse, et sa présence m'apaisait.

Je, ne savais pas depuis combien de temps est-ce que nous marchions. A vu de nez, j'aurais dit une quinzaine de minutes. Ma main, était toujours dans celle de mon frère, tandis-que, je faisais en sorte de ne pas quitter le groupe, et particulièrement, Louise du regard. Je savais parfaitement, ce qu'Apollon s'apprêtait à me dire « arrête de couver tes poussins maman poule ». Mais, je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter. Je réalisais tout juste, que c'était la première fois, qu'elle voyait la mort d'aussi prêt. J’aperçus finalement, Aphrodite, Robyn et une jeune femme inconnue juste devant nous. C'était étrange, nous ne les avions pas vu avant. Un regard, au reste du groupe, m'informa que je n'étais pas la seule, à me poser la question. Quoi qu'il en soit, la fin de leur conversation, n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Je savais parfaitement, à quoi l'inconnue faisait référence. J'étais la seule à qui Aphrodite l'avait dit :

- Qui es-tu et comment sais-tu pour ma sœur ?
Demandais-je de but en blanc

Je sentis la jeune femme hésiter, néanmoins je ne lâcherais pas l'affaire. Il semblait y avoir, beaucoup trop de choses qui nous échappaient, et très honnêtement, je commençais à en avoir plus qu'assez. De plus, cela inquiétait ma sœur, et je souhaiterais l'éviter :

"Je ne tiens pas à vous le dire. Je ne vous connais pas."

"Vous en revanche, vous me connaissez. Vous pouvez me dire qui vous êtes. Même à l'oreille".

Ma sœur semblait encore plus nerveuse que tout à l'heure, prête à exploser. Je lâchais, immédiatement, la main d'Apollon, pour me diriger vers Aphrodite. Je posais, ma main, sur son épaule, doucement, pour tenter de la rassurer. La jeune femme brune, nous observa, on aurait presque dit qu'elle nous comptait.

"Où sont les autres ?"

- Il n'y a que nous répondis-je tout en me retenant de mentionner que quatre dieux, c'était déjà pas mal. Généralement, nous n'étions pas autant à nous déplacer.

La jeune femme pencha sa tête, ainsi que son bâton. Elle semblait peiné, on aurait presque dit qu'elle avait mal :

"Vous êtes si peu. Il ne faut pas rester au même endroit trop longtemps. On doit avancer."


- Normalement, nous sommes un peu plus nombreux
me crus-je bon de rajouter. Sauf que il y en a un, qui a dût rester pour garder la maison, un autre on ne sait pas où il est, encore un autre de perdu dans un autre monde et que l'on n'a pas spécialement envie de revoir, quant au dernier...On sait pas trop ce qu'il fou

Je faisais respectivement référence à Hadès, Arès, Poséidon et Dionysos. Néanmoins, ignorant totalement, si la tête qu'arborait la nouvelle venue, signifiait qu'elle avait compris, ou qu'elle cherchait encore le sens de mes propos je me cru bon de rajouter :

- Humour ? C'était une plaisanterie, pas la meilleure je vous l'accorde, ça c'est plus son rôle d'amuser la galerie
, dis-je en désignant Apollon d'un geste de la main

Elle récupéra la flamme qu'elle remit sur son bâton, sans se brûler. Curieux. Je décidais de me taire, et de la suivre. Retenant le commentaire comme quoi, nous allions exactement, dans la même direction qu'avant. A savoir, que nous retournions sur nos pas. Tandis-que nous marchions, le chemin, semblait tout à coup bien différent de celui que nous avions emprunté, en effet c'est un tout autre chemin qui s'ouvrir devant nous. Je restais méfiante, et communiquais à mes sœurs et mon frère, de faire de même. A nouveau j'ignore combien de temps exactement, est-ce que nous avions marché. Ça m'avait semblé plutôt long. Nous, débouchâmes finalement sur ce qui ressemblait fortement à une caverne. Plusieurs draps étaient tendus, comme si des gens, avaient dormit là. La pièce, semblait pouvoir accueillir une bonne dizaine de personnes. Il y avait des sortes de bols, ainsi que multitudes d'autres objets. Me déplaçant à travers la pièce je trouvais ce qui semblait être des figurines, sculpté à même le bois (donc pas d'écran plat ni de tsum tsum Les Plaines de Vigrid - [Fe] Les Plaines de Vigrid - Evénement #57 - Page 4 2852471132)

"Vous pouvez attendre ici que la tempête passe."

Je relevais la tête, la jeune femme était assise sur une couverture, elle posa son bâton et sembla balayer la pièce du regard avant qu'il ne s'arrête sur une poupée entièrement en bois, avec du tissus autour. Posé sur une couverture au loin.



made by pandora.


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________________________________________ 2016-01-21, 18:39

       


Les plaines de Vigrid

Cours cours cours cours cours !

Elle sentit le jeune homme la pousser vers l'avant alors qu'elle continuait a accélérer. Des géants. Ils avaient vraiment des géants. Elle ne devait pas s’arrêter, parce que ca aurait été stupide. Elle n'aurait fait que le ralentir, c'était tout et puis vue comment il avait fait exploser la boule de neige géante - a en faire palir de jalousie un certain gardien - c'était beaucoup plus sage de ne pas être dans les parages. Elle se permit de ralentir un instant et de se retourner pour vérifier que tout le monde était la avant de reprendre la course. Une quinzaines de minutes plus tard, elle s’arrêtait net devant un champ de ruines noircies. Elle frissonna. Les incendies n'étaient jamais bon. Le feu n'était jamais bon.

"C'est un charnier, c'est méthodique, quelqu'un a rassemblez tout le monde au même endroit et..."


La vue du cercle noirci, la vue des os ... elle tituba, plaquant une main sur sa bouche avant de reculer pour aller s'appuyer a un arbre alors que son estomac se soulevait en spasmes douloureux. Une main dans son dos, rassérénante. Elle devait se reprendre, il n'y avait rien a faire. Et pourtant ... les flammes étaient pour elle la pire des morts qu'on pouvait avoir, elle avait vue des choses horribles, semblables ais jamais a une aussi grande échelle. Une servante, Marie, qui avait subies les foudres de son époux simplement parce qu'elle lui était sympathique. Voir son corps se tordre de douleur, que ce soit dans le sous sol du château ou sur le bûcher, hanterai a jamais sa mémoire. Elle se redressa, essuyant un coin de ses lèvres avec le mouchoir de Diane et un petit "Merci". Pour elle, ce n'était pas de la faiblesse, simplement une preuve qu'elle était encore humaine. Et plus que jamais elle espérait qu'un tel spectacle ne la laisserai jamais indifférente.

Comme d'habitude elle se sentit mieux après le contact de Diane et la remercia d'un sourire désolé avant que le groupe ne se remette en route. La marche lui fit du bien, et si au début elle resta focalisée sur ses pensées, elle finit par se forcer a imaginer d'autres choses. Tout allait bien se passer, ils ... allaient faire ce qu'il fallait. Parce que c'était plus facile de tout garder au fond de soi. Enfin, ils atteignirent un cours d'eau et après en avoir vérifier la potabilité, elle se pencha dessus pour lettre ses mains en coupes et porter un peu de liquide a ses lèves. Chasser ce goût acide, de bile et de cendre qui était coincés dans sa gorge. Et passer un peu d'eau sur son visage, avant de se redresser et de revenir vers les autres. La déesse de la guerre leur proposa de monter la garde, laissant a Louise le loisir de s'asseoir dans l'herbe, avant qu'elle ne tourne son regard vers Eliott.

"Merci pour tout a l'heure."


Elle avait fait un geste vers son sac pour en sortir le jeu de cartes - c'était difficile de résister a Apollon et puis il avait raison, autant évacuer le stress en se déten... Ah bah non. Laissant Robyn et Aphrodite s'éloigner, il leur fallut pourtant rapidement bouger.

« Alors les gars, on va faire comme à l'école maternelle, tout le monde se regroupe et on se tient bien la main, d'accord ? »

"Oui papa !"

Louise lui fit un sourire amusé avant de se redresser. La pause était finie. Observant le gaze - ca lui faisait tout de même vachement penser a un truc a laa Hunger Games ou à Narnia - elle finit par relever la tête en entendant le dieu parler d'un rocher. Un rocher ? Mais qu'est ce qu'il voulait qu'ils faassent de ca ? Qu'ils s'en servent comme d'un cocon ? Non, mais visiblement, ca n'avait pas été si difficile que ca et rapidement ils leur demandèrent d'aller sous terre. Dans le noir. Elle inspira un coup et attrapa rapidement sa lampe tout en passant sous la couverture. C'était toujours pareille, a chaque fois qu'elle devait aller quelque part ils entraient dans un endroit sombre et peu rassurant. Heureusement, les petites boules lumineuses qu'Apollon peur fournit lui permirent d'économiser des piles et ils reprirent leur chemin pour tomber nez a nez - ou presque - avec Robyn, Aphrodite et ...une nouvelle venue.

Louise l'observa, intriguée. Cette jeune femme semblait ... attentive, comme une guerrière constamment sur le qui vive. Cependant elle se mit en tête de les guider. 2changeant un haussement d'épaule avec Apollon, elle suivit ... la fille jusqu'a une sorte de grotte, et alors que tout le monde sortait du tunnel elle s'approcha de la brune.

"Tu t'appelles comment ?"


Elle n'allait pas l'appeler "X" toute sa vie la pauvre.

"Nora. Et toi ?"


"Louise."


Bon, comme début de conversation on avait fait mieux. Pourtant les questions fourmillaient dans sa tête, si vivace qu'elle avait du mal a les retenir pour en choisir une. Mais les mots qu'elle avait employé dans le tunnel lui avaient semblé étranges.

"Vous nous attendiez depuis longtemps ?"


"Je ne vous attendais pas."
répondit elle d'une voix sans appel. "Je ne pensais pas que quelqu'un viendrait.

Oh. Donc elle n'avait pas émis le message. Et elle n'était pas au courant qu'il y en avait eut un.

"On ... On a vu des villages détruits, brulés. Qu'est ce qu'il c'est passé ?


"Nos lunes ont été détruites et c'est au tour de notre monde de disparaître."


"Elles ont été détruites par quoi ? "


Nora avait baissé la tête, éludant la question. Peut etre qu'elle l'ignorait, ou peut etre qu'elle n'acceptait pas la réponse. Elle décida de changer de tactique.

"Comment vous faites pour avoir de la lumière la nuit sans lunes ? "


"Ca a toujours été ainsi. Il a toujours fait jour et nuit."


Toujours fais jour et nuit ? Ils n'avaient jamais été séparés ? Interessant.

"Pourquoi tu pensais que personne ne viendrai ?"


"Parce qu'ils sont déjà venus, mais ça n'a rien changé. La seule qui pourrait nous venir en aide, elle n'est pas avec vous."


"Ils" ? "Elle" ? Elle parlait de qui ? De Neil ? Et ces "Ils" qui étaient ils ? Sans tarder elle lui posa l question. La jeune femme n'avait pas l'air avard de réponses et pour une fois Louise voulait en profiter.

"Qui est déja venu et ... comment tu sais ca si tu ignore qui on est ? Ou plus tot : tu espérai que qui vienne ? "


Nora sembla hésité mais laissa la réponse en suspend avant de l'interroger a son tour.

"Que savez vous sur mon monde ?"


"Pas grand chose.... Que vous avez un sacré problème. Et que vos loups ont faims. On est la pour ... aider quelqu'un. Mais on ne sais pas ni qui il est ni ou il est "


Pas de réponse du coté de la jeune femme qui ignorait certainement tout du mystérieux expéditeur. Lousie soupira une seconde avant de lui tendre un Arlequin. Même si visiblement elle ne savait pas quoi en faire vue la tête qu'elle faisait. Entre elle et Kida ... Tsss il faudrait vraiment qu'elle leur donne un cour de bonbons.

"Ca se mange. Ca a un goût ... étrange la première fois mais on s'y fait. C'est même très bon une fois que le coté "bizare est passé."
Elle attrapa l'un des bonbons dans son paquet avant de défaire l’emballage et de le mettre dans sa bouche, sentant ce goût si caractéristique qui emplissait sa bouche. La princesse s'approcha de la poupée de bois qu'elle avait eut un peu plus tot, avant de demander d'un regard la permission d'y toucher.

"Est ce qu'il y en as d'autres comme toi ? Des gens qui survivent j'entends ou ont formés des communautés ? "

Ce serait certainement de la qu'avait été envoyé le message, ca valait la pine de demander.


"Je ne sais pas. J'espère. Beaucoup ont refusés de partir quand les troupes d'évacuation sont arrivés... Et ils ont eu raison..."
Elle soupira, laissant la fatigue et la lassitude marquer ses trains fins. Elle semblait fatiguée.Elle pris la poupée dans ses mains et l'observa quelques instants "Ce n'est rien. Juste un souvenir. Elle appartenait à la petite fille de la famille qui habitait ici. Il y a a manger là bas derrière", ajouta elle en désignant un endroit ou divers objets étaient entassés.

Robyn passa comme une fusée laissant échapper un petit sourire a Louise. Elle en voulait toujours a la brune mais ... bizarement, elle se sentait le devoir de la protéger. Pour Jamie, parce que meme si elle ne l'avait pas revu, elle se disait que c'était le moins qu'elle puisse faire pour lui.

"Merci d'avoir répondu a mes questions Nora."


Elle s'éloigna et s'approcha d'un mur auquel elle s'adossa en ramenant ses jambes contre sa poitrine. Elle était fatiguée mais en même temps ne voulait pas dormir. Elle se connaissait, vue les événements qu'elle avait vue plus tot dans la journée, ses cauchemars seraient encore plus violents et elle n'avait pas envie de faire peur a tout le monde en se mettant soudainement a hurler. Elle soupira et fermant a demis les yeux pour laisser son esprit vagabonder alors qu'une partie d'elle suivait ce qu'il se passait dans la grotte.


Des gens qui vivaient dans cet endroit, toute l'année ... Ce monde était étrange. Sa main se mit en mouvement et pendant quelques instants elle joua avec la petite boule lumineuse d'Apollon. Il savait qu'elle n'aimait pas l'obscurité et bizzarement, ca la rassurait assez d'avoir un machin comme ca a coté d'elle. [/front]
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________________________________________ 2016-01-21, 20:41

Pascal regarda Aryana et Robyn s'éloigner du groupe avec une pointe d'inquiétude, on n'était pas sensé ne pas se séparer? Et puis une batte cloutée et un marteau pour chasser ce n'était pas les meilleurs instruments, mais passons, elles étaient des grandes filles et nous avions grand besoin d'une légère pause. Je pouvais voir que certaines personnes supportaient moins les restes de guerre que d'autre, et je n'avais rien à leurs reprocher, loin de là. J'étais moi-même passé par là il y a bien longtemps de cela, et je ne pouvais que soupirer d'impuissance en voyant d'autres personnes exposées au horreur qui arrivaient au perdants. Le caméléon soupira en s'installa contre une souche d'arbre, se désaltérant à la source d'eau glaciale mais rafraîchissante, étanchant une soif qu'il ne savait même pas présente et se maudissant pour avoir oublier de prendre une gourde. Le caméléon laissa échapper un léger sourire en coin devant le duo de divins qui représentaient la lune et le soleil, ce n'était pas la peine de faire une partie de carte, tout le monde savait que Louise et moi étions bien plus redoutable que les divins sur ce terrain.
Pascal était en train de vérifier que Brave n'avait pas de blessures lorsqu'il sentit la température tombée de plusieurs degrés, son armure le protégea du froid en se chauffant légèrement, mais le froid se faisait encore plus mordant, le shérif se releva précipitamment en regardant le groupe qui commençait aussi à se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Et puis la Brume arriva, me rappelant de mauvais souvenir de Lémuria, sauf que celle-ci semblait plus apte à gêler tout ce qu'elle approchait, ce qui était une mauvaise nouvelle. Comme tout ce qui nous était tombé dessus depuis le début, n'est-ce pas? Et bien sûr Aryana nous n'avions aucune idée de l'endroit où se trouvait nos deux chasseuses, fait chier. Du calme Pascal, Aryana était suffisamment capable pour s'en sortir, et Robyn était trop têtue pour mourir à cause d'un brouillard, il fallait se concentrer sur le plus urgent, c'est a dire nous en train de courir le plus vite possible pour mettre un maximum de distance entre nous et cette catastrophe météorologique. Heureusement, les gens du coin avaient eut la bonne idée de faire des planques dans des rochers, et le grand dieu du strip-poker (*tousse*) nous montra le bon chemin à temps pour éviter que notre groupe termine en glaçon.
Pascal regarda au alentour, touchant du bout du doigt l'une des loupiotes qui nous éclairaient avant de hausser les épaules, nous étions à l'abri pour l'instant et avec un peu de lumière. Et comme aucun des dieux ne semblaient mal en point je supposais qu'Aryana était toujours vivante... Le caméléon laissa échapper un soupir de soulagement dont il ignorait l’existence, tout c'était bien passé. Nous avions juste eut plus de peur que de mal, encore une fois.

Après une quinzaine de minute de spéléologie intensive, j'entendis une voix que je reconnu entre toute, et un discret sourire s'étira sur les lèvres du caméléon, cependant, ce sourire disparu aussi vite qu'il était apparu lorsque Pascal se rendit compte que notre duo de chasseuses n'était pas seul, le shérif ne se mit pas en garde pour la simple raison qu'Aryana et Robyn n'était pas en danger, cette fille n'avait pas l'air véritablement hostile, elle semblait plutôt... Perdue. J'allais voir ça plus tard parce que pour l'instant ce qui m'inquiétais le plus était Aryana, j'avais déjà vu des gens perdre leurs couleurs mais là, Aryana était pâle comme jamais, et véritablement mal à l'aise, le caméléon plissa les yeux vers la nouvelle venue, Diane fut plus rapide que moi, montrant son côté de sœur pour rassurer Aryana qui semblait aussi perdue que la jeune femme qui l'accompagnait. Passons sur la... Heu... Tentative d'humour d'Artémis... Et notre groupe reprit la route en sens inverse, Pascal s'approcha sans un mot d'Aryana avant de doucement lui prendre la main et de la serrer gentiment, lui souriant pour la rassurer, une manière de dire que j'étais là pour elle. Et que je comptais l'être pour toujours, un temps viendra où elle m'expliquera ce qui l'avait tant dérangée, mais pas maintenant, nous étions fatigué (enfin moi, en tant qu'humain) et je n'allais pas dire non à un peu de repos.
Heureusement, le groupe déboucha dans un petit salon à l'air étrange, je pouvais déjà voir que ce n'était pas qu'un repère de fortune, des gens avaient vécus ici... Des gens qui ne devaient surement plus être depuis, c'était triste à dire mais c'était une réalité, le regard du caméléon s'arrêta sur celui de la poupée, comme si cette dernière nous narguais. Et le caméléon soupira de nouveau, voilà qui allait encore mettre un coup au moral. Le caméléon décida de s'installer sur l'une des couchettes en écoutant la triste histoire de Nora, pauvre fille, elle avait vu son monde sombrer. Son regard était comme le mien lorsque je laissais mes pensées vagabondées, brisé et en quête d'un sens, j'avais eut de la chance. Aryana avait été celle qui m'avait fait faire le premier pas vers une route meilleure, mais elle... Pascal sentit son cœur se serrer, elle était une guerrière qui avait perdue la guerre, et c'était peut-être le pire. Je n'avais rien à dire pour elle, aucun mot ne pouvait suffire.

Le silence qui régnait était pensant et... Lourd de conséquences, Pascal jeta un regard inquiet vers Elliot qui avait le regard... Enfin il n'avait plus cette étincelle qu'il avait, le pauvre vieux, il méritait mieux que ça, mieux que de voir cette partie de la guerre. Je voulais qu'il soit toujours bercé dans son petit monde fantastique qui faisait de lui le Elliot que nous aimions, aussi agaçant et boulet soit-il, celui qui avait réussit à conquérir le cœur de Lily. Je ne voulais pas qu'il... Qu'il devienne comme moi, une personne qui n'avait pas eut le temps de savourer ses années, qui avait vu son monde s'écrouler autour de lui tellement de fois qu'il y avait toujours cette ombre du passé qui planait au-dessus de chacune de mes actions, Elliot méritait mieux que ça. il méritait de vivre sa longue vie avec un sourire au lèvre le plus longtemps possible et non pas avec... Ses yeux de personnes qui en avait trop vu. Le caméléon soupira en faisait disparaître son armure, il craqua ses doigts avant de respirer un grand coup et d'essayer d'attirer l'attention d'Apollon sur lui, sans grand succès, le caméléon siffla doucement et Brave se posa sur le grand benêt qui sursauta légèrement, le caméléon croisa le regard du dieu de la lumière et mima une personne jouant une guitare. Le grand blond fronça les sourcils, ne comprenant pas, le caméléon se facepalma avant de se pointer du doigt, et cette fois le maître de l'Olympe capta, et une guitare sèche (parfaitement accordée, nan mais j'y crois pas), apparut dans les mains du caméléon.
J'allais remonter le moral à ce gros geek moi, et puis à tout le monde dans cette pièce, car je savais ce qui s'était d'être autour d'un feu de camp sa savoir ce qui allait nous tomber dessus, je savais ce que c'était d'avoir un gout de cendre dans la bouche et ce sentiment d'impuissance. Je l'avais vécu, mais plus important, je savais comment le chasser.

Ooooooh, misty eye of the mountain below...
"Keep careful watch of my brothers' souls
And should the sky be filled with fire and smoke
Keep watching over Durin's sons"

Aussitôt, Pascal vit la tête d'Elliot se relever alors que le caméléon était en train de jouer les premiers accords de la chanson de Tigr... D'Ed Sherran, il sentit aussi plusieurs regards curieux se tourner vers lui, mais il les ignora, se concentrant sur la musique et les accords de guitare qu'il avait apprit durant son rare temps libre. Pourquoi il avait choisit cette chanson dans son répertoire, parce qu'elle lui parlait... Et lui rappelait plusieurs longs voyage en Ecosse.
Cette chanson ne parlait pas uniquement de défaite et de la quête presque insensée et impossible des nains, elle me rappelait... La soif de poursuivre ce but, aussi fou soit-il, malgré tous les obstacles, et que même si nous risquions notre vie, nous pouvions y arriver ensemble... Où l'histoire se souviendra de nous comme un groupe. Que malgré les flammes qui rodaient autour de nos maisons, de nos êtres chers, nous étions unis malgré nos différences, malgré les ténèbres de ce monde et de notre situation, malgré les milliers de personnes qui avaient tombées avant nous, malgré le sentiment de désespoir qui étreignait nos cœurs, nous formions un groupe, et que le feu qu'invoquait nos ennemis, ce feu brûlait aussi de notre côté, c'était un autre type de flamme, mais elle était aussi ardente que leurs armes de destructions qui réduisaient des villages en cendre. Et que cette flamme était notre, tant que nous n'abandonnions pas, même si l'univers s'opposait à nous, et que malgré toute cette destruction, ces personnes ne seraient pas oubliées, car nos yeux et nos esprits se souviendront qu'il y a un temps où le temps n'existait peut-être pas encore, il y avait eut des gens, des innocents, des familles. Et que le souvenir de leurs civilisation perdurerait avec nous. Ce laissant porter par la musique et par le son de sa voix, le caméléon se surprit à mettre autant ferveur dans la chanson lors du dernier refrain que nécessaire, frappant du pied pour imité les tambours présents dans la chanson sans jamais s'emmêler les pinceaux, car peut-être que, si toute ces catastrophes et ces guerres n'étaient pas arrivés, peut-être que Pascal serait en train de faire un concert sur scène, mettant le même cœur dans ses paroles que maintenant.

Le caméléon s'arrêta en reprenant son souffle, souriant malgré tout, avant de croiser le regard de Elliot et de lui faire un léger mouvement de tête, accroche toi mon salaud, je n'ai pas envie que tu me ressembles, tu mérites mieux que ça. J'allais devoir lui parler lorsque tout ce bordel était fini, en privée si possible, et sans me faire casser le nez par son double féminin. Le caméléon se reconcentra sur la guitare, après tout, nous avions du temps à perdre, alors pourquoi ne pas continuer? Hum... J'avais la chanson parfaite pour Apollon et Diane, même si je devais avouer qu'il y avait un message pour tous les dieux présents dans notre petit groupe de survivants, mais après, qu'ils en prennent compte ou non, c'était à voir.
Le guitariste reprit de nouveau accords, différents et plus énergique, pourquoi ne pas chanter l'amitié liant des frères et sœurs cette fois?

"Heeeeeeeeeeeeeey brother..."

Peut-être que c'était ça la solution à tout ce foutoir.
Un lieu à peu prêt sûr, un peu de musique et des sourires...
J'étais prêt à continuer autant de temps qu'il le fallait, si cela leurs permettaient de se vider la tête de toutes les horreurs qui nous attendaient après cette courte pause.
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