« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Ft Astrid Littlefoot, Jeremiel Othrys, Eloise A. St-James, Wilson Wallander, Jamie Skyrunner, Connor Williams et Eve Wall E
Un mouvement se fit sentir derrière moi. Couché dans l’herbe, je veillais à ce que rien n’arrive à ma progéniture. Cette dernière était toujours sous forme d’œuf et l’attente de l’éclosion devenait bien longue. Lorsqu’un premier « crack » retentit, ma tête se tourna vivement, du moins le plus vite possible, vers la forme ovale et blanche qui se tenait contre moi. Une première fissure fendit la coque alors que le petit être dedans ne cessait de bouger. Aller, vas-y, tu as fait le plus dur, la coquille est fragiliser, encore quelques coups et tu seras enfin dehors et libre. Captivée par le petit œuf blanc, mon cœur s’emplissait de joie. J’avais hâte de voir sa petite tête sortir. Alors c’était ce à quoi ressemblait le plus beau jour d’une vie ? La naissance de son enfant, qu’est-ce qu’il peut arriver de plus beau ? Surement rien. Les minutes passaient et la coquille devenait de plus en plus fragile. Les yeux brillants, je vis l’ultime coup du petit dinosaure et son museau sortir tout fièrement. Après quelques coups de pattes, il ne restait plus que des petites pépites blanches autour d’un bébé. De mon bébé. Ses grands yeux s’élevèrent vers moi, emplis d’innocence et d’incompréhension. Sans attendre, je l’enveloppai de mes pattes, approchant ma tête de lui pour lui faire un brin de toilette et lui montrer mon affection. Ecaille contre écaille, je frottais doucement ma tête contre son petit corps avant de lui offrir un premier coup de langue, suivis par plusieurs autres. Impatient et turbulent, le petit dinosaure finis par se défaire de mon étreinte pour tenter de se hisser sur ses pattes. Le premier essai se solda par une lourde chute sur les fesses qui me fit sourire. Approchant mon museau de ses reins, je lui donnais quelques petits coups pour l’aider à se mettre de nouveau debout. Malgré les premiers échecs, au bout de quelques minutes, Petit Pieds tenait déjà sur ses quatre pattes. Fière de mon petit, j’appelai les autres membres du clan pour leur présenter le nouveau membre.
La pluie battait sur mon corps et la douleur irradiait tout mon être. Petit Pieds, il fallait que je résiste pour lui. Mais je savais. Je savais que les ténèbres commençaient peu à peu à m’emporter. Mon devoir était fait. Je l’avais protégé et la menace était maintenant loin. Mais, en attendant, nous étions seuls, et la grande vallée est encore loin. Il faut qu’il y aille, retrouver la famille, y vivre. Sa vie sera bien plus sûre là-bas. Serrant les dents, je tentais de me lever. Les jambes flageolantes, je perdis rapidement l’équilibre, retombant une fois encore à terre dans un bruit sourd. C’est alors que je l’ai entendu. Il m’appelait. Le bruit avait dû l’alerter puisque, rapidement, je le vis arriver en galopant vers moi, un air inquiet. « Petit Pied… Il faut que tu trouves la grande vallée. Je ne pourrais pas t’y accompagner, tu devrais faire la route seul. Dans tous les cas, je serai avec toi et je t’aiderai à suivre ta route. N’oublie pas Petit Pied. La grande Vallée. » Mon souffle se faisait de plus en plus cours alors que les larmes coulaient sur le visage de l’être le plus cher qu’il me restait. Comment pouvais-je faire cela ? Le laisser seul ? Mon cœur se brisait à cette idée. Amorçant mon dernier souffle, je finis par lui dire la dernière chose que j’avais sur le cœur. « Je t’aime. » Laissant me tête tomber contre le sol, je laissais les ténèbres prendre possession de mon corps et de mon esprit. Doucement, mes yeux se fermèrent pour la dernière fois.
Lorsque j’ouvris les yeux, le décor autour de moi avait changé. Nous étions dans une grande salle qui avait tout l’air d’un théâtre. Etait-ce cela dont parlait le groupe avant que je ne me laisse emporter dans mes souvenirs ? Comment étions-nous arrivés ici ? Finalement, se perdre me parut bien plus facile que ce que j’imaginais. La situation était de plus en plus pesante, chacun savait qui il était, ou du moins, cela n’allait plus tarder, mais personne n’avait la solution pour désamorcer le programme. Des hypothèses, des milliers d’hypothèses. Mais finalement, une sortie du lot. Sans comprendre ce qu’il se passait, Eve avait pointé son arme sur Wilson. Pensait-elle vraiment qu’un meurtre pouvait tous nous sortir de là ? Mes connaissances s’étaient limités, elles s’étaient arrêtées au bureau ovale. Dans ma position actuelle, je n’avais plus d’intérêt, je ne leur servirai plus à rien, ma mission était de les guider. Je l’avais réussie, et maintenant, j’avais cette désagréable sensation de vide. De n’être rien. De n’être même plus moi, ou du moins réelle. Je détestais cela. Je n’étais rien, et je ne comprenais plus grand-chose. La maladie de Wilson, les anciennes aventures des autres, tout cela ne me disait rien. Je nageais totalement dans l’incompréhension. L’idée que le programme du marchand de sable soit une personne m’avait traversé l’esprit, évidemment, mais le tuer ne résoudrais pas tout. Enfin, je pense. J’espérais. Mais au vu de la réaction d’Eve, ma théorie volait quelque peu en morceau. Si elle était prête à abattre l’être le plus cher pour elle, c’est qu’elle ne voyait pas d’autre possibilité. Rapidement, le supposé Arès se dressa contre elle, lui demandant… Ou plutôt lui ordonnant de lâcher son arme. Il avait raison, prendre une décision maintenant ne servirai à rien.
Le sort du jeune homme se fit moins pesant dans mon esprit lorsque mes yeux rencontrèrent ceux d’Astrid. Cette magnifique jeune femme. Je ne savais plus ce que j’étais, mais je ne voulais pas partir sans qu’elle ne m’ai cru. Ma mission officielle était peut-être d’aider et de guider le groupe, mais au fond de moi, ma véritable mission était de me rapprocher d’Astrid et de partager quelque chose d’unique. Quelque chose qui n’aurait jamais pu arriver autre part. Ses propos me touchèrent plus qu’aucuns autres. Elle savait, elle savait que je ne l’avais jamais abandonné. Je m’étais efforcé de toujours resté avec elle, de l’aider lorsqu’aucun autre n’avait pu le faire. « Je ne pouvais pas t’abandonné. Je ne t’ai jamais abandonné et cela n’arrivera jamais. Ensemble, nous avons réussis à nous retrouver. Je ne pensais pas cela possible, mais nous avons réussis ensemble. Une mère braverait tout pour son enfant, sache-le. » Mais, les mots n’étaient rien. Les mots restaient simplement des mots. Je ne voulais pas passer de longues minutes à lui dire combien je l’aimais. Pourquoi le dire quand on peut avoir l’occasion de le montrer. Une larme roula sur ma joue tandis que je sentais enfin la chaleur du corps de Petit Pied contre le mien. Fermant les yeux pour profiter de ce moment que j’avais tant attendu, je passais une main tendrement dans ses cheveux. Il était probable que ce moment soit le dernier. Il était même plus que probable de cela. Chaque moment était aujourd’hui gravé dans mon esprit. Avant qu’elle ne puisse prendre l’initiative de se dérober de mon étreinte, je lui murmurais doucement. « Si jamais je ne ressors pas d’ici, je veux que tu saches que je t’aime, et que tu ne seras jamais seule… » A contre cœur, je la laissais se reculer pour se diriger vers Jeremiel. D’un œil protecteur, je la regardais faire, même si l’homme ne m’inspirait pas grandement confiance.
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« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
Le ciel était strié de nuages moutonneux, traversés par quelques rayons d'un soleil paresseux. Au dehors, tout semblait calme et paisible. Rien ne paraissait troubler la terre. Pourtant, la tempête n'avait jamais cessé.
"Tu dois arrêter. Tout arrêter, maintenant."
Il ne m'écoutait pas. J'avais cru pouvoir l'apaiser, j'avais cru parvenir à calmer l'orage, mais je n'avais fait qu'attiser les braises qui mourraient sur les cendres. J'avais passé des jours à panser ses blessures, à guérir ses maux, à annihiler la maladie, mais cela avait été des efforts dans le vide. Rien ne le ferait changer. Cette peste coulait dans ses veines aussi sûrement qu'un poison.
J'attrapai sa main et la serrai avec force et chaleur, avant de plonger mon regard dans le sien.
"Tu sais ce qui est arrivé à Jamie. Tu ne peux pas vouloir la même chose. Pas comme ça."
Il persista sur ses convictions, il me répétait qu'il ferait attention, qu'il savait ce qu'il faisait. Je secouai la tête en me mordant les lèvres, et explosai soudain :
"Est-ce qu'il y a encore un seul de tes neurones qui fonctionne ? Tu te rends compte des enjeux ? Je me doute que tu te moques de ce qui peut t'arriver, mais tu menaces l'humanité toute entière avec tes idées à la noix !"
Je me détournai de lui pour observer le paysage par la fenêtre, me mordant nerveusement les ongles. Puis je repris, d'un ton plus calme dans lequel couvait l'anxiété mêlée d'une colère sourde :
"Ton grand 'ami' Jamie a été totalement englouti par ses pouvoirs. Tu crois arriver à les maîtriser, mais tu te trompes. Ca va te manger. Ca a déjà commencé et tu es trop aveuglé par la vengeance pour..."
Je me tus, ne pouvant me résoudre à en dire davantage. Je savais exactement ce qui l'animait. L'autre. Celle à qui il avait tout donné et qui n'était plus. Je passai une main sur mon visage et soupirai. J'étais lasse de me battre mais je n'avais pas d'autre choix. Cependant, j'étais bien obligée de capituler devant cet autre combat dans lequel je ne comptais même pas. Je venais seulement de comprendre. Pendant tout ce temps, j'avais mis des oeillères pour ne pas voir l'évidence. J'avais tout nié en bloc. J'étais persuadée que je parviendrais à la... remplacer ?
"Tu le fais pour elle, n'est-ce pas ?" demandai-je dans un filet de voix.
La tête penchée, je fixai les nuages qui s'assombrissaient au dehors. Il ne répondit pas, ce qui était pire qu'un aveu. Mes épaules s'affaissèrent dans un long soupir. Puis, lentement, je me retournai pour lui faire face. Je m'approchai de lui et levai la tête vers la sienne pour l'embrasser avec tendresse. Je l'aimais, bon sang, je l'aimais... mais pas autant qu'elle. Il m'aimait lui aussi, je le percevais à la douceur et l'intensité de son baiser, mais pas autant qu'elle non plus. Nous étions deux âmes égarées, sans leur ancre, qui tentaient à se raccrocher l'une à l'autre. Ce n'était pas bien. Ce n'était qu'une question de survie pour ne pas sombrer. Je ne pouvais pas le laisser s'engager seul dans ce combat perdu d'avance. Pourtant, rien ne le ferait changer d'avis. Il voulait la venger, il se moquait de mourir.
Une de mes larmes mouilla sa joue alors que je m'accrochai à lui, mais je me ressaisis et m'éloignai légèrement. Je soulevai les paupières, à bout de souffle. J'avais senti la peste m'envahir à travers son baiser, mais je l'avais écartée par la seule force de ma volonté. Malgré tout, elle laissait un goût amer dans ma bouche, un goût métallique et putride. "Tu crois que tu peux maîtriser ton pouvoir, mais c'est tout l'inverse." murmurai-je d'un ton chagrin. "Tu n'arriveras pas à le combattre et à le détruire."
"Je dois essayer."
Ses paroles résonnèrent longtemps dans mon esprit. J'essuyai mes larmes d'un revers de manche et le regardai dans l'embrasure de la porte ouverte. S'il la passait, il ne serait plus caché. Il deviendrait une cible, une proie, un meurtrier. Je déglutis avec peine et le suivis, ramenant machinalement les pans de mon gilet devant moi comme pour me protéger du froid. Je m'avançai de quelques pas, comme pour le retenir, mais le laissai finalement partir. Il me lança un sourire confiant avant de disparaître.
Toi et ton obsession de tout nettoyer... songeai-je, la mort dans l'âme.
Je frémis légèrement en percevant une présence derrière moi. Il m'avait trouvée, je n'avais rien fait pour l'en empêcher. J'étais lasse de me cacher. Wilson avait choisi son destin, je créais le mien.
Je gardai la tête haute, observant l'horizon, tout en déclarant froidement :
"Que viens-tu faire, me détruire ? Je n'ai pas envie de perdre mon temps. Conduis-moi à lui."
Je pivotai lentement sur moi-même pour découvrir Jamie, entouré de noirceur jusqu'aux tréfonds de ses pupilles. L'ombre d'un sourire sardonique se dessina sur son visage ravagé.
"Tu ne possèdes rien qui serait susceptible de l'intéresser."
"Un souvenir." énonçai-je d'une voix aérienne, éteinte.
Le regard de Jamie devint presque curieux. Ce fut à mon tour de sourire très légèrement.
"Le titan roi est friand de souvenirs. J'en ai un à lui offrir. Mon tout dernier."
Peut-être se montrerait-il plus clément ? Peut-être accepterait-il une trêve ? Le moment était venu de jouer ma dernière carte. Ce n'était pas pour sauver Wilson, mais pour épargner toutes les vies qu'il allait prendre. Je pris une grande inspiration et suivis Jamie dans l'enfer de tourments vers lequel il me conduisait. Le sable noir m'enveloppait entièrement. Il me mettait à l'épreuve, il ne savait pas que ses attaques n'étaient guère plus que des caresses.
Il ne savait pas... l'imbécile.
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Jeremiel Othrys
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Je m'étais perdu dans mes pensées et j'avais trouvé l'entrée de ce lieu. Je savais précisément de quoi il était question et à quoi il devait servir, mais je ne l'avais jamais vue auparavant. On m'en avait juste parlé, on m'y avait juste préparé. Pour la première fois de mon existence, j'avais la preuve que tout ceci était bien réel, que ça allait bel et bien arriver...
C'est fou comme on pouvait se sentir petit, ici. Il y avait la carte au centre de la pièce avec la multitude de planètes qui gravitaient dans notre univers. Il y avait aussi ces sièges, prêt à accueillir les déesses magiques et à déclencher le Ragnarok. Même eux étaient déjà là... Jamie et Wilson. Ils allaient servir de pile électrique, de batterie. Chronos allait avoir besoin de toute sa puissance pour réaliser cet exploit.
J'avais tourné la tête vers Eve qui avait pointée son arme sur Wilson. Est ce qu'il était le programme ? Bien entendu. Ce programme sentait l'odeur de Chronos à plein nez. Je ne savais pas comment qu'on s'était retrouvé ici, mais une chose était sûre, l'un d'entre nous était un lien avec le monde réel. Est ce qu'il s'agissait de Wilson ? Ou de Jamie ? Voir des deux ? Lequel d'entre nous était le plus lié à Chronos ? Lequel avait-il choisi ? Et est ce qu'il en avait vraiment consciemment choisi un ?
Je m'étais tourné vers Neil qui m'avait regardée avant d'hocher la tête. Ce que je pensais, je savais qu'elle pouvait l'entendre. Je n'avais pas besoin de lui parler pour qu'on se comprenne. Elle était Cassandre, la fille de Elliot et de Lily, la fille du dieu de la Renaissance que je n'avais pas encore eu la chance de rencontrer. Elle était celle dont mon père m'avait parlé. Si rien avait changé, si le futur tel qu'on me l'avait prédit allait bel et bien se réaliser, elle était aussi importante pour Chronos que pour nous.
Une petite voix avait jaillis des ténèbres. Elle disait s’appeler Astrid et être un long cou. Elle parlait de ses meilleurs amis, Cera, Becky, Petri et Pointu. Je l'observais pendant qu'elle tentait de se convaincre que cette vie là était la sienne, la vraie, l'unique. Elle habitait la Grande Vallée. Mon père m'avait toujours parlé de ce lieu comme étant le Paradis Perdu. Celui où les dieux se sont cachés pendant leur croissance et qu'ils ont dû quitter quand notre ennemi en a appris l'existence.
Elle disait habiter chez Lily et un peu chez... Elle n'avait pas finie sa phrase et je m'étais retenu d’émettre un petit sourire. Je ne savais pas pourquoi ça avait de l'importance pour moi, mais oui, elle habitait de temps en temps à la maison et il y avait toujours une salade dans le frigo. La première c'était elle qui l'avait ramenée. Maintenant, je n'étais plus très sûr que c'était elle qui approvisionnait mon frigo...
Sa mère était présente aussi. Elle avait été amenée par Astrid ou alors elle était venue d'elle même. Ce lieu était perdu dans le temps, ça semblait évident. Par conséquent, les règles n'étaient pas les même que dans notre univers. Il fallait les comprendre, les assimiler et vivre avec pour réussir à se sortir d'ici.
Astrid venait de comprendre pour Neil et elle avait tentée d’empêcher Eve de tuer Wilson. Ce n'était pas une bonne idée. La mort de Wilson ne nous aidera peut être pas à quitter cet endroit. Il fallait en être sûr avant d'agir. J'avais fait quelques pas en direction de Arès, histoire de me retrouver juste à côté de lui pour lui dire ce que j'avais à lui dire.
"On est dans le présent, mais à une autre époque." lui avais-je dit de la manière la plus claire possible.
"Si on arrive à quitter ce lieu, on aura toujours nos souvenirs, on aura vécu chaque chose qu'on a vécu ici."
Je m'étais mordu les lèvres, tout en tournant la tête vers Astrid. on aura vécu les même choses... tout ceci aura été réel. Je m'étais dirigé vers Artémis.
"Si on ne quitte pas cet endroit, un nouveau présent prendra forme. C'est à ça que ressemble le Ragnarok. Mais..."
J'avais hésité, car je n'étais pas sûr de moi et pourtant ça semblait évident que ce soit ça. Neil avait poursuivie à ma place.
"Tuer Wilson ne servira à rien ou pas totalement..." avait-elle dit en hésitant à son tour. "Chronos n'a pas idée que ce monde existe. Je pense qu'il n'a pas voulu ça. C'est une erreur, une anomalie. Le Ragnarok tel qu'on le vie actuellement, n'est pas celui qu'il cherche à faire. Je pense même que s'il savait ce qui a lieu ici, il y mettrait un terme."
On pensait tous les deux la même chose. Ca paraissait si simple et pourtant la solution n'était pas à notre portée. Je m'étais tourné vers Arès.
"Je ne suis pas le fils de Chronos. Mon père est Hyperion."
J'avais pour habitude d'aller droit au but, de ne pas ménager les gens. On m'avait pris pour le fils de Chronos, sous prétexte que ma version enfant était à ses côtés en ce moment même, du moins c'est ce que l'on croyait. Mais je n'étais pas son fils. Mon père a toujours été Hyperion et si je sais tellement de choses sur ces dieux, c'est parce qu'il me les a dites et qu'il me les a toujours présentés comme mes frères et soeurs.
"Il aimait votre mère... il l'aime toujours." avais-je murmuré. Notre lien était bien plus fort qu'on pouvait l'imaginer. J'avais vécu une partie de ma vie à leurs côtés, même s'ils en n'ont plus le souvenir. Ils étaient trop jeunes et pas encore prêt. Neil s'était approchée de moi et elle avait posée sa main sur mon bras pour me faire comprendre qu'elle prenait le relais. Je m'étais simplement reculé pour la laisser parler à Arès et aux autres.
"On ne pourra pas quitter ce lieu aussi simplement qu'en tuant l'un d'entre nous. Je crois qu'il nous faut son aide pour y arriver. L'aide de Chronos. Il doit pouvoir mettre un terme à tout ça, mais il faut qu'il ait conscience que cette nouvelle réalité prend forme."
Le Titan Roi était lié à certains d'entre nous. Et même s'il n'était pas présent avec nous ici et qu'il n'était jamais venu dans ce présent, il était intemporel. Il fallait juste attirer son regard, le forcer à nous voir. C'était plus facile à dire qu'à faire. Je pouvais voir que Neil était de plus en plus nerveuse. Elle devait savoir quoi faire, mais peut être qu'elle n'était pas d'accord avec cette solution. Quoi qu'il en soit, si elle cherchait une autre solution, elle ne semblait pas la trouver. D'un autre côté, moi non plus... Je pense que la solution que j'avais en tête était la même que la sienne...
"Il doit savoir pour vous..." avais-je murmuré en jetant un oeil vers Wilson et Jamie. Jusqu'à présent, Chronos ignorait que ses deux cavaliers avaient gardés un lien avec lui. Il était temps qu'il sache.
J'avais laissé échapper un petit rire nerveux. Mon père m'avait toujours enseigné que notre présent définissait notre futur. C'était pour cette raison qu'on pouvait être maître de notre destin, mais c'était aussi de cette manière, que les futurs qu'on pouvait entrevoir prenaient forme.
Si un jour, Jamie et Wilson deviendront nos ennemis et qu'ils seront amenés à tuer la plupart d'entre nous, c'est parce que aujourd'hui, on aura permis à Chronos de prendre possession d'eux, de savoir qu'ils sont encore sous son emprise. On est en train de tracer le futur apocalyptique qu'on a toujours essayé d'éviter. La vie est injuste... mais c'est la vie et il faut faire avec.
"L'un de vous deux doit créer un lien avec lui et le rejoindre pour lui permettre de nous trouver."
On allait pouvoir éviter de mourir dans ce monde apocalyptique et entraîner les autres habitants avec nous, mais on allait aussi en construire un nouveau.
"Je suis désolée..." avait murmurée Neil avant de jeter un regard dans ma direction. L'espace d'une fraction de seconde, j'avais perçu une de ses pensées. Elle venait de trouver une solution, mais pour un tout autre problème. A dire vrai, j'avais songé à la même chose, mais... à quel prix ?
En voyant le regard de Jamie et de Wilson, je m'étais rendu compte que cette pensée, eux aussi l'avaient interceptés. Elle ne m'était pas uniquement destinée. Neil nous avait envoyée un message par la pensée, où elle nous avait dit que celui qui se rendrait là bas, chez Chronos, pourrait l'avertir de ce qui se passait ici et pourrait nous permettre de survivre, mais il pourrait aussi nous faciliter la tâche... Seul l'esprit du cavalier voyagerait. Il pourrait décider de ne pas revenir et de errer à jamais. On aurait un cavalier en moins à combattre, une chance de plus de survivre.
Wilson Wallander
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Il ne voyait rien d'autre qu'elle. Elle, au milieu de tous ces gens. Il ne voyait plus qu'elle.
Wilson venait d'entrer dans ce théâtre pour la seconde fois, plus aisément qu'il l'aurait pensé. Il avait jeté un coup d’œil en direction de Jamie, lorsqu'il eut remarqué sa présence dans le groupe, lui offrant un sourire bien peu convaincant. Il se demandait si lui aussi, avait fait face au retour de Famine. Il n'osait pas demander. Il n'avait rien ajouter, après avoir partagé ses connaissances. Il avait juste guidé chacun dans les sous-sols dont ils venaient, la gorge serrée. Un mauvais pressentiment le tiraillait. Et il avait eu raison de craindre.
L'arme était pointée si près de son visage. Il lui avait simplement demandé si tout allait bien, alors qu'elle haletait pendant que les dieux récupéraient leurs souvenirs. Il s'inquiétait juste... Pourquoi? Son regard se perdait dans le sien, à la recherche de réponses, plein de questionnement, d'incompréhension, de peur.
« Tu… Tu m’as créé pour ça… tu te souviens ? Je dois détruire le programme… tu te souviens ? »
Oui... Non. Ce n'était pas réel. Tout ça n'avait pas de sens. Cette vie n'était pas la leur, ce n'était pas... Ce n'était pas réel. Mais elle ne lâcherait rien, n'est-ce pas ? Cette fonction qu'on lui avait donné ici, elle continuerait à la suivre. Elle avait toujours été ainsi. Elle lui rappela le souvenir même qui revenait en sa mémoire. Cette jolie plante qu'elle avait ramené sur le vaisseau, allant jusqu'au bout de sa mission de robot. Il hocha la tête, lentement. Ils étaient plus forts tous les deux. Alors pourquoi se sentait-il si impuissant ?
Les larmes qui ne cessaient de parcourir ses joues lui tordait le cœur. Il ne voulait pas la voir ainsi, non il ne le souhaitait pas. Elle n'avait rien fait pour mériter une telle douleur. Il aurait aimé s'approcher, la prendre dans ses bras, la rassurer et lui dire que tout irait bien. Il aurait tant aimé...
« A… Alors il faut qu’on soit fort tous les deux… » Il comprenait où elle voulait en venir. Le choc avait bloqué le fil de ses pensées quelques secondes mais maintenant, il comprenait. « Peste reprends possession de toi, tu ne peux pas vivre comme ça et moi je ne peux plus t’aider Wall-E… » Peste. Cette saloperie. Encore. Il n'avait pas réfléchi à ce qui se passerait par la suite, déjà bien heureux de ne pas avoir perdu le contrôle de son esprit avec le retour du cavalier. Elle avait raison, cependant. Comment vivrait-il à présent ? Il fixa ses mains l'instant d'une seconde. Il ne vivrait plus. « C’est toi la clé Wall-E… Tu es le programme… Je suis le virus… Il faut que je le fasse… Je suis vraiment désolée… »
Wilson avait cette désagréable sensation dans les yeux, ce liquide qui l'emplissait et qui brouillait sa vue. Le goût du sang commença à emplir sa bouche, à mesure que ses dents se serraient sur sa langue. Il avait relevé la tête au moment même où EVE s'apprêtait à tirer. Il n'allait pas l'éviter. Il n'allait pas la retenir. Il avait confiance. Son cri retentissant à ses oreilles le fit frémir. Il ne lui en voulait pas. Il ne lui en voudrait jamais pour quoi que ce soit. Il ignorait si ses doutes étaient fondés, s'il était vraiment ce programme si dangereux... Mais il n'en avait que faire. Parce qu'il savait qu'au-delà de ça, ils ne pourraient jamais être heureux ensemble avec le cavalier. Que plus rien ne serait pareil. Que c'était... impossible. Alors qu'elle tire. Si elle était prête à le faire, il ne l'en empêcherait pas.
Connor le fit. Surpris, le jeune robot ne bougea cependant pas d'un millimètre, sans cesser d'observer Evelyn. « JE T’AIME ! ». Ces mots résonnaient encore, avec une telle violence et une telle force, un tel déchargement de sentiments qui l'emplissait de toute part, qu'il faisait abstraction de tout le reste. Il la regardait juste. Elle. Rien qu'elle. Il ressentit plus que remarqua la présence d'Astrid au côté de celle qui lui était destinée depuis toujours. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres. Pourquoi donc vouloir le sauver ?
Sa respiration saccadée finit par se calmer pour laisser place à des battements de cœur d'une régularité inquiétante. Tout semblait déjà perdu, sans fin, sans issue. Le si peu d'espoir qu'il avait toujours réussit à garder en lui s'effaçait petit à petit... Il était prêt, maintenant.
Il se rapprocha d'Eve sans pour autant la toucher. Il était à quelques centimètres à peine, prenant soin de ne pas la contaminer. Ils ne pouvaient pas continuer aussi. Il ne le supporterait pas toute une vie. Les paroles de Jeremiel l'atteignaient, s'insinuant peu à peu dans son esprit, tout comme celles de Neil. Le Ragnarok. Il n'en comprenait pas ni les causes, ni les conséquences, il sentait simplement à leurs voix que cela n'annonçait rien de bon. Le nom de Chronos le fit trembler légèrement.
Il le sentait. Il le savait avant même qu'on ne le dise.
« On ne pourra pas quitter ce lieu aussi simplement qu'en tuant l'un d'entre nous. Je crois qu'il nous faut son aide pour y arriver. L'aide de Chronos. Il doit pouvoir mettre un terme à tout ça, mais il faut qu'il ait conscience que cette nouvelle réalité prend forme. »
Ses yeux se fermèrent, penchant la tête dans la direction de sa bien aimée. Les larmes avaient cessé de couler. Il rapprocha sa main du visage de la jeune rousse, n'osant même pas la frôler de peur des dégâts d'un faux mouvement. Son regard ne reflétait plus que de la résignation, avec un soupçon de tendresse.
« Il doit savoir pour vous... » L'évidence même. Ce lien qu'ils avaient toujours tout deux, lui et Jamie, semblait inconnu au Titan. Il l'avait remarqué dans ce même théâtre, alors qu'il ne lui avait pas adressé un regard lors de son apparition, comme s'il n'avait plus aucune importance à ses yeux. Le tout était juste de le lui faire savoir, à présent. Il laissa échapper un léger soupir, relevant les yeux dans la direction de Jay. Ils étaient tous les deux liés depuis longtemps maintenant, une drôle de relation qu'il avait apprécié, le temps qu'elle avait duré. Leur passé commun, leurs cauchemars et leurs peurs. Ils avaient tout partagé un instant. « L'un de vous deux doit créer un lien avec lui et le rejoindre pour lui permettre de nous trouver. »
D'autres paroles lui parvinrent, des pensées, il le devinait. Celles de Neil. Sa tête se tourna dans sa direction. Ne pas revenir. C'était un choix comme un autre. Un simple choix. Se reculant d'Evelyn à qui il adressa un dernier coup d’œil, il se dirigea vers Jamie, la gorge nouée, ne s'adressant alors plus qu'à lui.
« Je vais le faire. » prononça-t-il dans un murmure. « Je... Je veux aider. Puis c'est un peu ma fonction... nettoyer. Je sais que tu pourra te contrôler, je te fais confiance plus qu'à personne d'autre. » Il ignorait si le jeune homme serait d'accord avec sa décision, mais son ton était décidé comme jamais. Il avait prit sa décision. Il ne pouvait s'imaginer à nouveau surmonter une telle épreuve. Devoir observer Peste en silence s'en prendre à ceux qu'il aimait... à EVE... Il savait qu'il ne le retiendrait pas. Qu'il n'en aurait pas la force. Il avait toujours été plutôt faible, sur ce point. Et qui sait... Peut-être qu'en arrêtant tout ceci, Jay serait libéré du cavalier, il ne semblait pas être atteint, pour le moment, du moins pas autant que lui. « Fais attention à elle, s'il te plaît... »
Puisqu'il était prêt.
Mais avant tout, il avait besoin de réponses. Des réponses qui pourraient changer la donne. Se retournant vers les cinq fauteuils, parsemés de noms, il les observa chacun tour à tour. L'un d'eux n'avait qu'un trou comme emplacement. Celui d'Emma en ornait un, l'autre présentant le nom d'Elsa, puis un troisième Alexis. Le suivant... Cassandre. Il se retint de montrer son étonnement. Il ne savait pas quel était le rôle des personnes dont les noms étaient inscrits dans cette pièce, mais il avait cet étrange malaise.
Il se retourna vers Neil... Vers Cassandre. Il la reconnaissait à présent. Non pas par son aura qu'il ne percevait pas comme les fois précédentes, mais grâce à cette odeur qu'elle dégageait, reconnaissable à présent. Alors elle était encore là. A subir des choses qu'elle ne devrait pas. Elle n'était... qu'un bébé. Un bébé pas comme les autres, qui vivaient bien trop de choses, qui avaient bien trop de poids sur les épaules. Il ne la lâcha pas des yeux. Elle devait se douter qu'il ne partirait pas sans réitérer ses questions.
« J'aurai aimé... savoir, avant. Les initiales. E.E.S. Pourquoi ? » Elle l'avait arrêté la première fois, certainement à bon escient. Mais il ne pouvait s'empêcher d'être interrogé par ce fait... Tout les documents étaient inscrits de ces lettres. Chacun de ceux qui étaient entrés dans son disque dur, lors de son piratage. Tous sans aucune exception. Il se doutait déjà de l'identité de l'individu, maintenant, mais restait la question du « Pourquoi ? ». Elle lui répondrait cette fois. Parce qu'il s'agissait du bon moment.
« C'est... Elliot... Elliot Eustache Sandman... C'est lui le marchand de sable. »
Où est-il alors ? Comment a-t-il fait ? Que se passe-t-il réellement ? Elle sembla capter chacune des interrogations de chacun, éclairant leur esprit.
« Vous êtiez tous avec lui quand c'est arrivé... Ce n'était qu'un jeu à la base... Il n'a pas conscience de ce qui est en train de se produire sous ses yeux. »
Wilson se contenta de hocher la tête. Il avait déjà vu les prouesses d'Elliot. Ce monde où il avait rencontré Ellie, crée de toutes pièces à l'image de Sandman, puis aussi cette partie avec des zombies, au laser game, qu'il n'avait pas réussit à contrôler. Ce n'était qu'une autre réalité qu'il venait de créer. Aux proportions énormes.
« Je vois... Très bien. Merci. » Au moins, il ne s'en irait pas sans savoir. C'était tout ce qu'il voulait. « Et ne t'excuse pas, petit bébé. Tu n'y peux rien. Personne n'y peut rien ici... » Il lui offrit un sourire, un sourire empli de tristesse.
Ses mains serrées l'une contre l'autre, il passa son regard sur le reste du groupe, incertain. Il espérait prendre la bonne décision. Il aurait aimé pouvoir prendre Cassie dans ses bras, pouvoir prendre Astrid dans ses bras, pouvoir prendre Jamie dans ses bras... pouvoir embrasser EVE une dernière fois. Il ne pouvait pas se l'accorder, malheureusement. Ce serait trop facile. Son cœur était douloureux et il crut ne pas tenir, mais il n'avait pas envie de pleurer. Il voulait frapper le premier mur venu, le détruire jusqu'à ne plus avoir la force de donner des coups. Il se contenta de déglutir avec peine, allant vers le robot qui l'avait toujours accompagné dans ses autres aventures mais qui cette fois ne pouvait pas venir là où il se rendrait. Il pencha sa tête vers son oreille, fermant les yeux.
« Je suis désolé... et je t'aime. »
Très vite, il se recula, sur le point de défaillir.
Depuis ce passage dans les sous-terrains, ce moment dans le bureau ovale, il ne l'avait pas définit mais il le savait à présent. Il y avait ce tout petit lien dans son esprit, cette toute petite chose fragile qui le liait à Chronos. Il suffisait juste de l'emprunter, de suivre le chemin, pour arriver à lui et arrêter la tragédie qui se préparait en ces lieux.
Wilson inspira un grand coup. Il était prêt. Il le ressentait pleinement, dans l’entièreté de son corps, dans chacune de ses veines, dans la moindre cellule... Peste. Il l'appelait. Il le laissait prendre le contrôle. Qu'il se fasse plaisir, qu'il pénètre chacun de ses pores, qu'il infecte chaque parcelle à sa portée. C'était un acte nécessaire pour atteindre l'autre côté. Et le robot ne trouvait pas ça douloureux, contrairement à la première expérience. Il l'accueillait consciemment. Peu importe les risques futurs.
Le décor autour de lui se mouva au fur et à mesure, alors qu'à l'intérieur, Wilson pouvait sentir le cavalier s'immiscer et dominer. Les personnes qui l'entouraient et qu'il voulait tant protéger s'effacèrent au fur et à mesure, tandis qu'il offrait un dernier regard à Eve avant de ne plus les voir du tout. Il sentait que ce n'était pas son corps, qui était transporté, mais que c'était bien plus fort que ça. Tout était étrangement calme, il n'avait pas peur. Pas encore.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, l'espace se dessinait face à lui. Ses pieds étaient posés sur un immense rocher qui semblait planer parmi le paysage. Il se sentait serein face à ce spectacle. Comme chez lui. Un petit trait lumineux sortant de nul part était face à lui... Comme une faille. Un cassure dans le vide. A travers, il ne distinguait rien, simplement une grande obscurité qui l'angoissait. Il lui tourna bien vite le dos, pour se retrouver face à cet homme dont le visage était ancré à jamais dans son esprit.
« Peste... »
Chronos.
Il avait réussit, alors ? C'était déjà rassurant... dans un sens. Son regard était posé sur lui avec une telle intensité qu'il aurait pu en faire un malaise, si seulement il en avait été capable. A côté de lui se trouvait un jeune garçon dont Wilson ignorait l'identité, ne l'ayant jamais croisé, et à son opposé, un autre encore, encapuchonné. Il ne pensait pas le trouver accompagner, ça le déstabilisait quelque peu.
Le titan le dévisageait, le questionnait de son silence pesant, ne semblant pas s'attendre à l'arrivée du cavalier. C'était à son avantage. Il n'avait pas de temps à perdre, pas le temps d'expliquer, de lui dire pour le lien qui les unissait toujours... il le comprendrait bien vite, quoi qu'il en soit. Wilson prit une inspiration, avant d'enchaîner les mots.
« Elliot Sandman a crée un monde hors du temps, d'où je viens tout juste. Le Ragnarok est en train de s'y produire à l'instant. Vous pouvez l'arrêter ou le laisser se produire, changer le futur. Vous avez les cartes en mains, maintenant. »
Il espérait sincèrement qu'il arrêterait tout cela. Qu'il n'était pas venu là en vain. Que ça servirait à quelque chose. Chronos le fixait, sceptique, ne disant mot. Il sembla le croire cependant... Était-ce possible ? Il fallait juste qu'il les aide... Qu'il leur sorte de là... C'était sa seule demande. Le titan s'approcha alors de la faille, passant à ses côtés. Il n'avait jamais ressenti cela avant. A chaque fois qu'il avait pu observer le visage de cet être hors du commun, il ne s'agissait que d'apparitions, pas... ce n'était pas aussi réel. Cette fois, Wilson pouvait capter son aura, toute cette puissance, écrasante. Il en aurait eu le souffle coupé et le cœur explosé. Il se sentait affaissé... tout en étant étrangement rassuré, enseveli là-dessous. Il était bien plus fort que tout ce que le jeune homme pouvait imaginer d'existant. Il était... au-delà de tout.
Alors que Chronos le scrutait à présent, s’immergeant dans ses souvenirs, dans ce monde qu'avait crée Elliot, il ressentit immédiatement le moment où il mit fin au Ragnarok qui se produisait en ces lieux. C'était tellement aisé, pour lui... Ils craignaient tous cet événement. Pour lui, ce n'était qu'un jeu. Il était le maître de ce jeu. Ils ne pourraient jamais rien faire contre lui.
Rien.
« J'ai toujours été sceptique à ton sujet. »
Wilson était incapable de dire quoi que ce soit. Il comprenait, après tout, qui était-il ? Il ne méritait rien de tout cela, il n'avait jamais rien fait d'extraordinaire, il était facile de douter de lui. Lui-même ne se gênait pas pour se remettre en questions, souvent.
« Tu serais prêt à renoncer aux derniers souvenirs que tu pourrais te construire avec elles, juste pour leur laisser un peu de répits? »
Il avait fait ce pour quoi il était venu. Il avait prévenu Chronos. Chronos les avait aidé. Ils devaient aller bien maintenant... Tout devait s'être arrangés. Il ne le verrait jamais de ses yeux. Mais il était prêt, oui il était prêt. Un moment de répit, en effet, c'est tout ce qu'il voulait leur accorder... à Eve, à Cassandre... à qui d'autre ? Il ignorait de qui il parlait. Il s'en fichait. Il ne le ferait pas changer d'avis.
Son assurance était pourtant mise à mal face à une telle entité. Il aurait aimé le fixer de ses yeux et lui prouver qu'il était bien plus fort que ce qu'il pensait, mais il était tout simplement incapable de tenir son regard. Alors il hocha simplement la tête, la bouche sèche.
Une image s'insinua dans sa tête à cet instant précis... Comme s'il la vivait. Comme si il y était. Le décor avait de nouveau changer, laissant place à un grand jardin peuplé de multiples fleurs. La tête d'Evelyn était posée sur ses genoux et il passait sa main dans ses cheveux blonds, l'air caressant son visage. Un rire parvint jusqu'à ses oreilles, lui faisant relever les yeux. Un sourire se dessina sur ses lèvres, face à cette petite fille à la crinière d'or qui le fixait avec émerveillement, un pot de fleurs dans ses bras plein de terre.
Secouant la tête, Wilson se retrouva de nouveau sur ce rocher sinistre. Non. Il n'aurait pas ce futur. Pas dans cette vie. Pas ici. On voulait lui faire croire que c'était possible... Chronos voulait le lui faire croire, avec ce malin sourire, mais il n'y arriverait pas. C'était peine perdue. Ce monde... ce monde que le titan voulait créer... il n'y croyait pas... Il ne pouvait pas y croire, après tout ce qu'il avait vécu, tout ce qu'on lui avait dit. Ce n'était pas possible.
Se mordant les lèvres, le robot avait fait son choix. Il s'y refusait. Il ne retournait pas là-bas pour être le pantin de Chronos et faire partie de son futur monde. Plutôt sacrifier sa propre destinée à errer plutôt que de mettre un terme à celles d'innocents.
Wilson : 100%
Jamie Skyrunner
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
Diane fût plus prompte qu'Athéna. Jamie les observa se relever, l'une après l'autre. Qu'est-ce qui c'était passé? A bien observer ce qui les entourait, Jamie avait l'impression que la Tour leur avait envoyé du renfort aérien. Enfin... Jamie secoua la tête. Il n'y avait pas de Tour. Il n'y avait pas de renfort aérien possible. Tout ceci, tout ce qui l'entourait. ça ne pouvait être réel. Toutes ces choses dans sa tête... ça avait l'air tellement... Perplexe, Jamie observa ses mains. Etait-ce vrai? Est-ce qu'il était revenu? Tout ce qu'il venait de voir... Il sentait encore la moiteur du sang sur ses paumes. Jamie en eut presque un haut le coeur. Il n'arrivait pas encore à l'envisager mais... Tout ceci... C'était palpable. C'était, dans un sens, réel. Sans l'être. Jamie n'avait jamais été un petit génie, et cela semblait beaucoup trop complexe pour que son cerveau parvienne à bien délimiter toutes ces choses. Les mettre dans un quelconque ordre. Les définir. Concrètement. Les croire aussi. Sans s'en rendre compte, Jamie ferma les yeux. Si il était là... Si vraiment il était de retour... Il devait sans doute...
Il n'eut pas le temps de le chercher. Diane se réarma rapidement, le dépassant sans vraiment le voir. Jamie dût faire un effort pour tout remettre dans l'ordre. Son mari. Elle allait chercher son mari. Même si en vérité, il s'agissait de son frère. Un souvenir s'échappa des confins de sa mémoire et Jamie manqua de faire une grimace. Est-ce qu'ils avaient aussi ce genre de souvenirs en tête? Zadgig. Il savait que les histoires de Dieux étaient en général tordus. Mais là... Mais il ne dit rien, se contentant de se lever. Apparemment, elle n'avait pas conscience de ce qui était réel et fabriqué. Ou du moins, réel, mais concret et réel, mais inventé. Comment aurait-il pu expliquer ça à qui que ce soit? Même lui n'y comprenait plus rien. Comment est-ce qu'il avait pu être amoureux de... Du coin de l'oeil, Jamie la vit lui jeter un regard noir. Merde. Athéna lui en voulait. Elle lui en voulait vraiment. Et Jamie sentit à la fois une pointe de culpabilité et un profond sentiment de banalité. C'était normal. C'était ça, sa vraie relation avec Athéna. A coup de pieds et d'insultes. Pas de baisers et de sentiments.
-Hum... Bonjour monsieur l'agent informatique. Je suis Wilson. Y'a quelqu'un ? La voix de Wilson retentit soudain dans son oreillette, si brusquement que Jamie manqua d'en sursauter. Merde! Wilson! Jamie ne put s'empêcher de sourire. Même si cela signifiait qu'il était dans la même galère que lui. Pourquoi Wilson était-il dans ce monde lui aussi? Jamie serra les dents. C'était évident. Si lui avait vu Famine, alors... Merde. Non. Pas encore. Diane fronça les sourcils, mais Jamie secoua la tête. Rapidement, il tâta son oreillette, pour répondre à Wilson mais visiblement la sienne était hs. La déflagration qui avait exterminer les agents devait avoir détruit cette fonctionnalité aussi.
- Si vous m'entendez... Euh... on est dans un grand bureau. Je sais pas trop dans quelle direction. Et Arès est avec nous.
Jamie hocha la tête, plus pour lui même. C'était déjà ça. Même si il n'avait aucune affection -bien au contraire....- pour le dieu de la Guerre, il ne souhaitait pas sa mort. Relevant les yeux vers la blonde, il hocha à nouveau la tête.
-A... Il est avec eux. Dans le bureau principal.
C'était compliqué. De ne pas l'appeler Arès. De continuer à... Jouer. Ce rôle. Dans ce monde. Comment jouer un rôle quand on vient d'en découvrir le personnage et l'histoire? Jamie n'en était pas capable. Il le savait déjà. Diane hocha à son tour la tête, avant de partir d'un pas vif. Visiblement, elle savait ce qu'elle faisait. Jamie lui emboîtant le pas, tout en maintenant son doigt sur son oreillette. Pas seulement pour écouter ce que Wilson pourrait leur dire cela dit. Athéna continuait à le fixer. Et Jamie était incapable de trouver quoi dire.
-Rien qu'à titre d'information, je dois vous prévenir que vous ne devez pas me toucher. C'est une question de vie ou de mort. Voilà, ça c'est dit.
Aussitôt, Jamie sentit son coeur se serrer. Alors c'était officiel. Ils étaient de retour. Peste et Famine. ça ne pouvait rien augurer de bon. Surtout... Ici. Jamie serra le poing, en sentant l'injustice pulser dans ses veines. Ils n'avaient pas assez morfler comme ça, non? Ils n'avaient pas mériter la paix? Les Cavaliers... Jamie sentit aussitôt quelque chose, de diffus, de très diffus et de très profond, réagir, comme un écho, au fond de lui. Non. Pas ça...
Retrouver le bureau fut un jeu d'enfant pour Diane. Elle trouva très vite la pièce où était retenu son 'mari', et Jamie y pénétra à sa suite. Son regard tomba aussitôt sur Wilson, dont le visage était plus fatigué que jamais. Même lorsqu'ils avaient habités ensemble, Jamie ne l'avait jamais vu dans un tel état. Est-ce que quelque chose était arrivé? Jamie aurait aimé lui demander, mais le son d'une claque détourna un peu son attention et son regard tomba sur une autre personne. Une personne qui aurait pu être un fantôme. Dans un sens. Jamie sentit une pierre tomber au fond de son ventre. Merde. Il l'avait tuer. Il l'avait tuer, de la manière la plus ignoble, mais elle était là. Elle était là, vivante, réelle. Neil. Jamie l'observa avec distance. Comment croire en l'existence d'une personne que vous avez tuer quelques minutes auparavant? Et surtout comment soutenir son regard?..
Athéna lui ôta l'opportunité de répondre à cette question. Furibonde, la brune lui fit signe de la suivre et Jamie chercha aussitôt un prétexte pour ne pas le faire. C'était tellement... Improbable. Comment expliquer à la femme en face de vous que non seulement, vous n'avez jamais été amants mais qu'en plus vous vous détestez? Alors que cinq minutes auparavant vous en étiez vous même amoureux? Jamie manque de lever les yeux au ciel. Ces foutus Dieux! Timidement, il finit par la suivre, sans savoir ce qu'il pouvait dire.
-Jay, qu'est-ce qu'il t'arrive ? C'est quoi ce regard que tu me lances depuis tout à l'heure ? Pourquoi je sens qu'un fossé vient de se créer là ?
Malgré toute la situation, Jamie sentit une espèce de panique diffuse s'emparer de lui. Elle lui en voulait. Elle lui en voulait vraiment. Elle était amoureuse de lui. L'improbabilité de cette pensée manqua de lui arracher un sourire mais la panique resta la plus forte. Bloquant ses pensées, il tenta d'improviser. Comment le Jamie qu'elle connaissait aurait réagit? Jamie n'en savait rien. Pourtant, c'était lui. C'était toujours lui. Il n'avait qu'à... Faire comme si... Doucement, Jamie se pencha vers elle, postant ses mains à quelque millimètres de ses épaules. La brune en sembla passablement surprise.
-Athéna, écoute moi. Je ne... Peux pas t'expliquer pour le moment. Tu vas comprendre très vite, mais.. J'essaie juste... De t'éviter... Quelque chose.
Dans le fond, ce n'était pas véritablement un mensonge. Bien qu'il s'en fiche, la Déesse allait probablement avoir une crise de nerfs en se souvenant. Si elle se souvenait... Jamie réalisa qu'il n'avait aucune idée de si et surtout de comment elle pouvait retrouver sa mémoire. Et c'était vraiment un problème. Si jamais elle restait à vie avec ces souvenirs de lui...
-Il faut qu'on trouve des munitions, ajouta-t-il en replongeant dans son rôle. Ton arme doit être presque vide, non?
Sans vraiment prendre la peine de répondre, la brune partie en quête de quelques armes et munitions. Jamie en fût soulagé. Mine de rien, il n'aimait pas cette femme. Du moins, pas cette Déesse. Enfin normalement... Après avoir fait sa maigre récolte, Athéna partie devant Jamie pour suivre le groupe de Wilson. Jamie fit de même. Il avait plus ou moins suivit l'explication de Wilson, concernant ce théâtre où ils étaient censés aller. Une salle dans laquelle on ne pouvait aller... Que lorsqu'on était perdus? ça semblait aussi improbable que le reste. Mais Jamie suivit Wilson. Il lui faisait confiance. Rapidement, il parvint à la hauteur de ce dernier. Il aurait aimé lui demander si... Mais cela semblait évident. C'était même certain. Il se sentait soudain tellement désolé pour lui. Pour son petit frère. Il aurait tellement aimé que ça ne lui arrive plus jamais. Que ça ne leur arrive plus jamais. Ce n'était... Pas juste. Ils ne méritaient pas ça. Une chevelure brune passa devant lui, et Jamie sentit une chose noire en lui. Comment avait-il céder? Comment avait-il pu... Apprécier la tuer? Car oui, Jamie ne pouvait pas le nier. Tuer Neil l'avait... Exalter. Pas lui, enfin... Pas que lui. Mais si. En réalité, si. C'était lui qui l'avait tuer. Plus que le Cavalier. Comment avait-il pu en arriver là? Sombrer à ce point? Tout perdre... Etait-ce là la clef de sa propre destruction? Jamie en frissonna, sentant une vague nausée emplir sa poitrine. C'était donc ça, sa destinée? Fixant Neil, puis Wilson, Jamie se rendit compte qu'ils étaient probablement les pions d'une partie bien plus vastes. A échelle titanesque. Qu'est-ce qui allait leur arrivés?
Brusquement, Jamie sentit le sol sous ses pieds se mouvoir, et il arrêta aussitôt de marcher. Il y était. Il avait trouver la salle. Enfin, le théâtre. Un immense théâtre. Wilson n'avait pas menti. Des yeux, il chercha rapidement autour de lui, avisant Athéna qui pointait une arme vers Neil. Malgré lui, le réflexe vint. Il fit aussitôt un pas vers elle, comme pour la protéger. Neil était puissante. Il le savait. Il ne voulait pas qu'elle... Pourtant, Neil se contenta de toucher le front d'Athéna et Jamie eut un soupir de soulagement. Si elle avait le même pouvoir que dans sa vision... Jamie observa rapidement Athéna, qui sembla secouer la tête avant d'ouvrir des yeux ahuris. C'était officiel, elle se souvenait. Jamie détourna aussitôt les yeux. Qu'est-ce qu'elle lui réservait cette fois? Il n'avait pas tellement envie de le savoir.
Ses yeux se posèrent sur une chose, semblant reposer au centre de l'estrade. Comme une espèce... De carte. Jamie ne pût s'empêcher de faire le lien avec la carte au trésor qu'il avait un jour posséder. C'était presque la même chose, les même détails. Les planètes, partout dans le monde. Certaines disparaissaient et Jamie cru un instant qu'il s'agissait d'un effet, comme pour sa carte lorsqu'il cherchait à zoomer sur une planète en particulier. Mais il comprit bien vite son erreur. Ce n'était pas du tout cela. Jamie le sentait. Et cela l'horrifiait.
-Le Ragnarok...
Le murmure de Neil lui arracha un frisson. Il ignorait à quoi s'en tenir mais brusquement, l'écho de Famine en lui se mit à... Emettre. C'était le mot qui vint à son esprit. Ce fût comme si soudain, des ondes s'échappaient de son thorax pour... Contacter? Percevoir? Jamie n'en savait rien. Malgré lui il portait une main sur son coeur, là on les ondes semblait partir, avant de jeter un regard vers Wilson. Est-ce qu'il le ressentait lui aussi? Est-ce qu'il avait peur à son tour?
Brusquement, les choses devinrent irréalistes. Evelyn, que Jamie reconnut enfin sous sa masse rousse, pointa une arme sur Wilson, prête à le tuer. C'était inconcevable. Comment Evelyn pouvait-elle faire ça? Être prête à sacrifier... L'amour de sa vie, ni pus, ni moins. Comment... Un flash étrange lui traversa l'esprit, et il faillit secouer la tête. Tuer l'amour de sa vie n'était pas une bonne idée. Jamie en savait, d'une certaine façon, quelque chose... Avant que Jamie ai pu tenter quoi que ce soit, Arès, qui semblait à nouveau lui même la stoppa et Jamie pu enfin respirer. Mais cela fut de courte durée. Car Arès venait de soulever un point important. Tuer l'hôte d'un Cavalier était loin d'être une idée brillante. C'était même loin d'être une idée tout court. C'était... Un suicide, pour faire simple. Si lui ou Wilson venait à mourir... Il n'y aurait pas forcément de retour à l'Olympe cette fois. Une petite blonde vint aussi s'interposer et Evelyn baissa enfin son arme. Jamie sentit alors une personne, le dépasser, un homme brun et d'apparence extrêmement éprouvé.
-On est dans le présent, mais à une autre époque.Si on arrive à quitter ce lieu, on aura toujours nos souvenirs, on aura vécu chaque chose qu'on a vécu ici, ajouta-t-il et Jamie sentit que cela risquait de poser problème à pas mal de monde. Si on ne quitte pas cet endroit, un nouveau présent prendra forme. C'est à ça que ressemble le Ragnarok. Mais..
-Tuer Wilson ne servira à rien ou pas totalement... ajouta soudain Neil. Chronos n'a pas idée que ce monde existe. Je pense qu'il n'a pas voulu ça. C'est une erreur, une anomalie. Le Ragnarok tel qu'on le vie actuellement, n'est pas celui qu'il cherche à faire. Je pense même que s'il savait ce qui a lieu ici, il y mettrait un terme.
Jamie sentit aussitôt un profond malaise naître en lui. La confirmation de l'implication de Chronos ne l'apaisait aucunement. C'était même loin de là. C'était encore pire que ce qu'il avait craint. D'un coup d'oeil, il vit que Wilson était dans le même état que lui. Le retour de Chronos... Ils savaient tout deux tout ce que cela pouvait impliquer. A nouveau, Jamie sentit les ondes qui émanait de cette part, si sombre et si enfoui que le Cavalier avait laisser en lui. Cette part qu'il avait tellement espérer oublier. Ce n'était que partie remise visiblement...
-On ne pourra pas quitter ce lieu aussi simplement qu'en tuant l'un d'entre nous. Je crois qu'il nous faut son aide pour y arriver. L'aide de Chronos. Il doit pouvoir mettre un terme à tout ça, mais il faut qu'il ait conscience que cette nouvelle réalité prend forme.
Jamie manqua de s'étrangler. Etait-elle dingue?! Est-ce qu'elle savait seulement de quoi elle parlait?! Faire appel à Chronos...
-Il doit savoir pour vous...
L'homme posa son regard sur Wilson et lui et Jamie sentit toute la panique reprendre le dessus. Non. Il refusait. Il ne fallait pas! Il n'y arriverait pas! Il ne pourrait pas résister à Chronos, jamais! Pas avec toute cette... Rage accumulé depuis sa naissance. Il ne pouvait pas lui résister, il était déjà mauvais. Il était déjà quelqu'un de mauvais... Il ne devait pas s'approcher plus près des ténèbres, il ne pouvait pas... Brusquement, une pensée traversa son esprit et ce n'était pas l'une des siennes. Ne pas revenir. Neil les avertissait. Ou les prévenait. Peu importait. Il secoua aussitôt la tête, près à débattre l'idée à coup de décibel mais soudai, Wilson s'approcha de lui. La gorge de Jamie se serra. Il savait déjà ce que le Petit Gars allait dire.
-Je vais le faire. Je... Je veux aider. Puis c'est un peu ma fonction... nettoyer. Je sais que tu pourra te contrôler, je te fais confiance plus qu'à personne d'autre.
Jamie secoua la tête. Non. Non il ne pourrait pas le contrôler. Il en était incapable. Il ne fuir ce qui était déjà en lui. Il aimerait tellement prendre Wilson dans ses bras et s'en aller d'ici. Partir et réussir à protéger son petit frère. Mais il ne peut pas. Il sait qu'il ne peut pas. Wilson ne le laisserait pas faire. Wilson... Jamie le regarde comme si c'était... La dernière fois. C'est probablement le cas. Wilson. Jamie se rappelle la douleur qu'il a ressentit, à sa mort, dans cet autre souvenir. Est-ce que ce sera pareil cette fois? Est-ce qu'on s'habitue à perde les gens qu'on aime?
-Fais attention à elle, s'il te plait.
-Je te le promets, Wilson.
C'est tout ce qu'il parvient à dire tant sa gorge se serre. Il aimerait dire plus. Il aimerait hurler. Lui dire d'aller se faire foutre, qu'il n'a pas à mourir, pour personne et surtout pas pour lui. Qu'il est l'une des personnes les plus pures qu'il ai jamais rencontrer et qu'il ne mérite pas ça. Mais rien ne vient. Rien. A part, un faible espoir, quelque part, que sa pureté le protégera. Qu'il pourra s'approcher du feu sans brûler. Qu'il pourra...
-C'est... Elliot... Elliot Eustache Sandman... C'est lui le marchand de sable. Vous êtiez tous avec lui quand c'est arrivé... Ce n'était qu'un jeu à la base... Il n'a pas conscience de ce qui est en train de se produire sous ses yeux.
Aussitôt, Jamie releva la tête, de rage. Encore lui?! Encore ce foutu dieu?! Encore ces foutus dieux?! Jamie sentit la haine lui monter aux lèvres et à cet instant, tout ce qu'il désire c'est fracasser la tête de ce dieu gamin contre le sol. Serrant les poings, il s'apprêta à hurler à Wilson d'arrêter, de laisser tomber, de ne pas se sacrifier pour cet imbécile et toute sa famille de dégénéré. Mais il est déjà trop tard.
Dès que les yeux de Wilson se clorent, son corps s'effondra sur le sol. La réaction de Jamie tient du réflexe. sans politesse, il bouscula le brun et Neil pour se précipiter vers son frère, son petit gars, son Wilson. Mais plus aucun son ne s'échappait de lui. Pas une respiration, pas un gémissement. Rien. Lentement, Jamie posa sa main à plat sur son torse, espérant, croyant toujours que celui ci va se soulever, qu'il va respirer, qu'il va... Vivre. Que Wilson va vivre. Mais son torse ne bougea pas. Immobile. Jamie ferma les yeux, et brusquement, les larmes vinrent. Prenant son visage entre ses mains, Jamie fondit en larmes, terrasser par la mort de celui qu'il considérait comme son petit frère, et qu'il n'a pas non plus su protéger. C'était tout simplement trop violent. Plus que la colère, c'est la douleur qui le secoue.
Après ce qui lui sembla à la fois un instant et une éternité, Jamie sentit les ondes vibrer dans son torse. Chronos. Jamie sentait comme... Une pression. quelque chose, au-dessus. Une.. Connexion. Jamie serra les dents. Non. Il ne laisserait plus jamais Chronos lui prendre quoi que ce soit. Ni son âme. Ni son avenir. Relevant la tête, Jamie eut un sourire ironique, à travers les strilles salées de ses joues. 'Issue de secours'. Très drôle. Sans un mot, Jamie se releva, jetant un regard vide sur Neil. Du menton, il lui indiqua la porte, et très lentement, il se pencha vers le corps de Wilson. Hors de questions de le laisser ici. Passant ses bras sous ses genoux et ses épaules, Jamie le souleva, son coeur se serrant. Il semblait tellement fragile, tellement léger. Se redressant, Jamie croisa le regard d'Evelyn. Avant de baisser les yeux. Cette douleur, il ne pouvait pas encore la voir. Ni la partagé.
Rapidement, Jamie traversa le théâtre, ouvrant la porte du pied. Ce qui se trouvait derrière elle fût à la fois un soulagement et un surprise. Même si Jamie fut incapable de ressentir une quelconque joie à cette vision. Storybrooke. Ils étaient à Storybrooke. Mais... ça ne ressemblait pas à Storybrooke. C'était... très différent. Abandonné en réalité. Tout semblait... Mort. Ou du moins morbide. Et Jamie le sentait. Il aurait été incapable de dire pourquoi mais il sentait que ce monde était en train de mourir. De souffrir atrocement. Il crut d'abord qu'il ne s'agissait que d'un écho de sa propre douleur. Pourtant, à mesure qu'il avançait dans les herbes folles, Jamie sentit que ce n'était pas le cas. Cette douleur, qu'il ressentait, était très différente. Presque... Diffuse. Mais en même temps terriblement... Complète. Comme si tout participait à cette douleur. Chaque chose, chaque molécule. Tout semblait souffrir, intensément. Ce monde avait mal. Et Jamie pouvait le sentir.
Se retournant, Jamie chercha Neil du regard. Il ignorait qui d'autres pouvait comprendre. Maintenant que Wilson était... Serrant les dents, Jamie constata que tous semblait à la fois perplexes et perdus. Tout semblait tellement compliqué.... Il allait lui demander ce qui lui arrivait quand soudain, son regard fut attiré par une chose, loin derrière eux. C'était comme un coeur. Ou plutôt comme une pompe. ça pulsait. Jamie était incapable d'expliquer quoi que ce soit de ce qu'il ressentait. Mais c'était comme si l'air, la terre, le ciel et toutes les molécules de ce monde pulsait de cet endroit. Ou plutôt... Emettait. S'approchant de Neil, il garda cependant son regard fixer sur cette... Chose.
-Tu le sens? demanda-t-il.
Neil eut une espèce de moue, pas assez explicite pour que Jamie en déduise quoi que ce soit. Pas que cela le dérange cependant.
-ça émet... C'est... Une antenne?
Cette fois, la brune hocha la tête.
-On est toujours dans le même monde, c'est... C'est probablement...
-Comme les antennes de la Tour.
Soudain, le visage de Jamie perdit toute expression. C'était exactement ça. C'était une antenne du Marchand de Sable. C'était un lien. Un lien avec Eliott. Un moyen de.. Aussitôt le cerveau de Jamie se mit à tourner à pleine puissance. Ce monde n'existait que parce qu'il restait cohérent. Si il parvenait à pirater l'une de ces antennes, à investir ces ondes et à y implanter quelque chose d'incohérent, alors peut-être que cela pourrait créer une brèche. Une porte de sortie. Ou cela pouvait détruire ce monde et eux avec. Jamie fronça les sourcils, se tournant vers Neil. Elle hocha la tête. Est-ce qu'ils avaient une autre alternative?
Rapidement, Jamie revint vers le groupe. D'instinct, il alla vers Athéna. Il aurait pu choisir n'importe qui. Il choisit la brune.
-Veille sur lui, dit-il en déposant le corps de Wilson à ses pieds. Je vais.. Je vais essayer...
Il ne savait pas ce qu'il essayait de justifier ou même d'expliquer. Qui le croirait? Et même comment expliquer? Il risquait leurs vies... Sans attendre de réponses, Jamie partie vers l'antenne, courant aussi vite que le terrain accidenté le lui permettait. Il réalisa vite qu'il était suivit, mais il ne prit pas la peine de vérifier. Cela n'importait pas. Peu de choses importaient encore. Jamie finit par atteindre l'antenne, juchée sur le haut de la colline. C'était une antenne, toute bête. Rien de grandiloquent. Pourtant, c'était peut-être leur survie à tous. Ou leur mort. A Jamie de trouver.
Rapidement, Neil vint se placer de l'autre côté de l'antenne, le regardant avec prudence. Il l'ignora. Aussi étrange que cela paraisse, il savait ce qu'il avait à faire. Doucement, Jamie posa sa paume sur la surface de métal, ressentait la pulsation comme celle d'une plaie purulente. C'était douloureux, désagréable, et violent. Du poison. Jamie ferma les yeux. Il était comme elle. Une pulsation, purulente, douloureuse, violente. Il était comme elle. Il pouvait devenir elle. Il pouvait..
L'impulsion s'échappa de lui, brusquement. Un sursaut et ce fût tout. Rouvrant les yeux, il vit que Neil ne le fixait plus, mais que son regard était perdu au loin. Attendant. Probablement.
-Et maintenant?
-On attend.
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Et maintenant qu'est qu'on fait ? Ce que nous faisons toujours, nous faisons face
Dire, que cette vision, m'avait laissé totalement, de marbre, serait mentir, j'étais bouleversée. Je, sentais, quelque chose, remuer, à l'intérieur, de moi, c'était désagréable, comme sensation. Ce, n'était, pas une sensation, de joie. C'était, plus, comme un poids, sur l'estomac, une boule dans ma gorge, mes yeux qui me piquaient....Pourquoi ? Pourquoi, la vision, de ces cinq jeunes femmes, m'emplissait-elle, et à la fois de joie et de tristesse ? Pourquoi, me sentais-je aussi bouleversée, en les voyant. C'était, comme si nous, étions liées, par un lien invisible.
Si, je rêvais, d'elle, c'était qu'il devait y avoir, une bonne raison. Mais, maintenant, que je connaissais, et leurs noms et leurs visages, les choses, restaient flous, dans mon esprit. Pourquoi, elles ? Pourquoi moi ? Et, un millier d'autres questions. fourmillaient dans mon esprit. Je, détestais, ne pas savoir, en particulier, lorsque je sentais, que j'étais concernée, de très prêt.
Se perdre...Ce fut plus facile, à faire que je ne l'aurais, imaginé, un instant de simple inattention, et nous étions, tous dans ce théâtre. Athéna, pointa rapidement, son arme sur la tête, de la brune, ah ça, c'était tout, elle, d'abord on menace, et après, on discute. Je, levais, légèrement, les yeux au ciel, mue par une certaine exaspération, et me figeais, instantanément, lorsque la jeune femme m’appela « déesse Artémis », un simple contacte, sur mon épaule, et une multitude d'images, se succèdent, les cinq jeunes femmes, toujours, en train de rire, avec moi, un très grand homme blond, à qui je donnais, une claque derrière la tête, avec un air exaspéré, une jeune femme blonde, que, je serrais, dans mes bras, comme si je ne l'avais pas vu depuis de très longues années, un jeune homme brun aux cheveux ébouriffé, qui tenait une manette de console de jeu d'un air boudeur....Tellement, d'images, tellement de souvenirs. Je, n'étais pas Diane Williams. J'étais, Artémis, la déesse de la chasse et de la lune, la dernière fille de Gaïa. Mon, « nom civile » était bien Diane, mais Diane Moon. Un, dernier souvenir encore, celui d'un homme, dans un costume noir, mon cœur, s’accéléra soudainement : Pitch, c'était lui que j'aimais. Le seule, et unique homme, qui avait réussir, à atteindre mon cœur, en cinq millions d'années....
J'avais, toujours, plus ou moins eu la sensation, d'être incomplète. Je, ne me plaisait, pas dans ma famille, je n'aimais pas mes frères et sœurs, et j'étais partis du domicile, familiale, très tôt. Je, comprenais, mieux maintenant. Ils, n'étaient pas mes frères et sœurs, ils n'étaient pas Aphrodite, la seule sœur, que j'aimais réellement, et ils n'étaient pas Apollon. Voilà, d'où provenais, cette sensation, d'être incomplète. Je, trouvais même cela étrange, que je puisse encore, tenir debout, sans lui. A chaque, fois, que notre lien psychique se coupait, c'était comme si l'on m'ottait, une partie de mon âme, sans lui, je n'étais plus la même, je tenais tellement à lui. Je, tenais, tellement, à tous les gens, que j'aimais. Je, ne souhaitais, plus perdre personne. A chaque, fois, c'était une déchirure.
Je fermais, les yeux, sous le poids des souvenirs, ils n'étaient pas dans l'ordre, c'était des « flash », des bribes, de mémoires, qui revenaient, petit à petit, pour se compléter, dans mon esprit. Et, je le vis, probablement, l'un des pires souvenirs, l'un des plus douloureux. Je, me voyais, avec une toute autre apparence, et je les voyaient elles, sans vie. Elles, avaient juste voulu aidé, elles avaient juste, voulu aidé, et elles étaient des « dommages collatéraux ». La Artémis, que j'étais, à cette époque, était définitivement, morte en même temps que ses chasseresses. J'aurais donné, tout ce que j'avais, pour qu'elles reviennent, si seulement, il y avait un moyen.
Mais, déjà les choses, s’accéléraient, sans que je n'ai le temps, d'intervenir, ni de dire quoi que ce soit. La femme rousse, pointait, une arme sur un jeune homme, avant qu'Arès, n'intervienne, pour dire que cela ne servirait strictement à rien. Et, Jermiel prit la parole. Ainsi, donc, nous étions, dans un autre, présent à une autre époque. Je fronçais, légèrement, les sourcils, toute ces histoires, d'avenirs, de passé, de présent, j'étais un peu dépassé. Si, l'on me donnait, l'occasion, de le revoir, alors, surement, demanderais-je des explications, à Apollon. Il, était le dieu de la divination, il devait, forcément, être plus renseigné, sur comment, ça fonctionnait que moi. Enfin, tout du moins, je l'espérais, tout comme j'espérais, que l'on me donne l'occasion de le revoir. Un, nouveau présent prendra forme si nous ne sortions pas d'ici ? Je, n'étais, pas certaine, de vouloir, ce dit présent, prendre forme, c'était peut-être égoïste, mais j'avais pour une fois, le droit de l'être, parce que je ne voulais, pas, je ne voulais plus être séparée, de ceux que j'aimais. Un endroit, sans Aphrodite, sans Apollon, sans Pitch ni Peggy, Hippolyte ou Louise, un endroit, sans les rares personnes, qui étaient ma famille, c'était un endroit, où je ne voulais pas être.
J'avais dit une fois, que j'étais fatiguée, que la plupart des conflits, les accusations, ou que sais-je d'autres, que l'on se faisait les uns aux autres, me fatiguaient. Et, aujourd'hui, je l'étais, tout autant, voir même plus. « ne me cherche pas » avait dit Poséidon. Sauf, que j'en avais marre, et peu importe, ce qui arriverait, par la suite, il était temps, de mettre les pendules à l'heure autant avec lui, qu'avec Arès. Poséidon, ses gamins, et que sais-je d'autres encore, à un moment, ils allaient devoir, comprendre, qu'on n'était pas dans Game Of Thrones.
Ironique n'est-ce pas ? De, penser à ce qui m’exaspérait, le plus à ce moment même, alors, que pour sortir d'ici, l'un des deux cavaliers, devait établir, un lien avec Chronos. Alors, que si nous, étions, ici, c'était à cause d'Elliot. Et puisqu'on parlait, de lui, il fallait comprendre, à un moment, que certaines, choses, il ne les faisait, pas exprès. Ce, n'était pas volontaire. J'avais envie, de le hurler, de l'enfoncer, dans le crâne des gens, à coup de poing, mais je me retins, encore. Un, jour, je savais, que toute cette retenue, finirait, par partir, et que quelqu'un se prendrait ses quatre vérité, en pleine figure. Mais, pour le moment, je restais maitresse de moi même, comme je l'avait toujours été. C'était, plus facile, sans empathie, c'était d'ailleurs, probablement, de là, d'où venait, cette « faculté », à pouvoir, déchiffrer, les émotions des gens, ici. Je, n'étais pas empathe, dans ce monde, ce présent, ou peu importe, ce que c'était. Mais, j'avais, apprit, à lire sur le visage, des gens, à décrypter, les micro émotions, celle qui passent, totalement inaperçue. Dire, que de voir, le corps sans vie, de Wilson, ne m'avait rien fait, était faux, ça m'avait, atteinte, dans tout mon être. Oui, je ne le connaissais pas, oui nous n'étions, absolument, pas proche, mais ça n'empêchait, que ce n'était qu'un innocent. Un, de plus, dans cette foutu guerre, contre un titan fou. Une, guerre que nous, avions, de toute façon, déjà perdu d'avance. J'étais, en colère, je voulais, hurler, je voulais, qu'on arrête, de sacrifier, des innocents, pour cette foutu bataille. Ils, n'avaient pas demandé, à devenir des cavaliers, pourquoi donc Chronos, avait-il décidé de les choisir eux, de le choisir lui. La mégalomanie était un trait de caractère commun à la plupart des divins ou quoi ?
Je voulais, crier, je voulais hurler, je voulais pour une fois, arrêter de faire taire mes émotions, mais, tout cela, resta, coincée, au fond de ma gorge. Et, à nouveau, cette question, « quel est le but de mon existence » ? Qui, revenait, me hanter. Est-ce que c'était ça ? Est-ce que, je devais, rester, les bras ballants à voir, les gens mourir un par un sans rien pouvoir faire ? Pourquoi, Gaïa m'avait-elle crée à son image ? C'était ça, surtout, la question, pour quoi moi à son image ? Je, n'avais rien, d'exceptionnel. La preuve, même en essayant, de bien faire, je finissait, immanquablement, par me faire, détester, par des gens, que je ne connaissais pas. Alors, oui, j'étais fatiguée, j'en avais, assez, je voulais, des réponses, à mes questions, je voulais, qu'on m'explique les choses, une bonne fois pour toute, et je voulais, savoir ce qui nous attendait exactement. Si le futur, était joué d'avance, ou bien, si nous pouvions, encore le changé.
Je, ne prêtais, pas réellement, attention à l'endroit où nous étions, j'avais le regard vide, perdu, je voulais rassembler mes pensées. J'avais, des questions, à poser, des choses à mettre au point, et pour cela, je me devais, de rester le plus calme possible, d'enfermer, à nouveau mes émotions, dans une boite, à double tour, et de prendre sur moi.
Avisant, Arès, à l'écart, je me dirigeais vers lui :
- Faut qu'on parle annonçais-je brutalement. On, ne peu pas dire « non il ne s'est rien passé », ça c'est passé, et c'est comme ça, faut qu'on fasse avec. Pour autant, je n'ai pas l'intention, de me faire bouffer, par des remords, tout le long de ma vie, et de me rendre malade pour cette histoire. Alors, oui, c'est arrivé, qu'est que tu veux que je te dis, il faut vivre avec. On, n'est juste pas obligé, de le raconter à la terre entière. Tu, le sais tout autant, que moi, que les sentiments, qu'on a l'un pour l'autre, sont ceux et d'un grand frère envers sa petite sœur, et d'une petite sœur envers son grand frère. Alors, se prendre la tête, avec ça, ce serait stupide. On, met les choses au point tout de suite. Je, l'avoue, je t'ai caché des choses, et ne me fait pas de discours sur la loyauté, par pitié, je risquerais, de perdre mon sang froid pour une fois. La chose, étant, que l'on ma plus ou moins dit de choisir un camp, sauf, que non, si vous me demandez de choisir un camp, alors, cela prouve une chose : le pouvoir a plus d'importance que la famille. Et, ça c'est hors de question. On, ne s'entend pas, tous, et on ne peu pas nous demander, d'être unis, et de former, une belle et grande famille. C'est impossible. Certaines, personnes sont trop opposé. Et, on ne peu pas personnellement, allé voir, tout le monde quand ils vont mal, et les prendres par la main. Personne, ne l'a fait pour nous, je ne vois, pas pourquoi, on le ferait pour les autres. Quand, Aphrodite, va mal, j'essaye du mieux, que je peux, de la soutenir, quand tu vas mal, je peux aussi essayer de le faire. Mais, que ce soit, Dolos, Hadès, ou n'importe qui d'autres, je n'irais pas. Ils, n'ont jamais, été là pour moi, je ne vois pas pourquoi, je serais là pour eux. On, ne s'entend pas, et c'est comme ça. Mais, il y a une chose que tu dois savoir. La dernière fois que j'ai utilisé le trident, il ne m'a pas écouté, le rayon s'est dirigé, vers Aphrodite, pour la blesser, avant de s'occuper de rendre sa forme originel à Egéon.
J'encrais mon regard droit dans le sien, et je voyais, qu'il assimilait, les informations, et les étudiait, pour comprendre, ce que j'essayais de lui dire, mais en attendant, qu'il ne réponde, à ma question muette, je prit, une grande inspiration, et posant, un genoux à terre, mon arc à ses côtés, je baissais, la tête, comme ce jour là avant de reprendre d'une voix que j’espérais assuré :
- Arès, je te reconnais en tant que mon souverain légitime, je te prête serment, en tant que sœur à son frère, en tant que déesse, et en tant que bras droit à son roi. Mon, arc et mes flèches sont à ton service, ainsi que ma propre vie.
Puis, je me relevais, m'inclinant, légèrement, et prit congé, il y avait une autre personne, à qui je devais, parler : Cassandre. Ça, c'était une toute autre paire de manche. Je, me voyais, vraiment mal l'aborder, avec un « hey tu te souviens de moi ? J'ai été ta baby sitter, pendant une journée, mais si tu sais pendant que ton père jouait à Last Of Us, et boudait comme un gamin de six ans ». Oui, c'était franchement, ridicule, m'approchant d'elle je me raclais, légèrement, la gorge, gênée. J'avais, un millier de questions, à lui poser, mais je m'en imposais deux seulement :
- Dans...Dans cet autre, présent, celui que je « connais » on va dire, je suis partis, en « expédition » avec ma sœur, ma nièce, Lily, Robyn et Louise, et le soir, le premier soir, dans le manoir, j'ai vu, une femme brune, elle me fixait, elle avait cet air triste sur le visage, et quand, j'ai voulu me retourner, elle n'était plus là. Cette, femme c’était toi n'est-ce pas ? Et, autre chose, Elliot, m'a dit, que Lily, t'entendait, elle disait que tu lui parlais dans sa tête, est-ce que c'est une sorte de lien psychique, empathique ou...
Je m'embrouillais, c'était terrible mais je m'embrouillais, parce que je ne savais, pas du tout comment agir avec elle. C'était stupide, mais, j'avais, envie de la serrer dans mes bras. Comme, je le faisais, souvent, avec Hippolyte. Ou, comme je voulais le faire, avec Elliott, sauf que j'étais, je suppose, trop « timide » pour, oser, lui exprimer clairement, mon affection. Je, n'avais, jamais, été très doué, pour montrer, aux gens qui comptaient, pour moi, à quel point, ils étaient important malheureusement...
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Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
Un tirajosaure.
[Carte du menu du Dino-Truck]
| Conte : Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : Petit-Pied <3
❝ Le monde tel que nous le connaissons a disparu. Définitivement. ❞
J'avais des difficultés à comprendre les paroles de Jeremiel et de Cassandre. J'entendais les mots, mais ils mettaient un certain temps à être compris. Nous étions dans le présent. D'accord. De toutes façons, n'importe quel présent de Deux Jambes équivalait au futur pour moi, étant donné que je venais du jurassique. Jeremiel nous apprit qu'il était le fils d'Hyperion. Je ne connaissais pas cet homme donc l'information ne me parut pas d'une grande valeur. Par contre, je lus dans les yeux du Directeur Williams -non, d'Arès, puisque c'était son véritable nom- ainsi que dans ceux d'Artemis et d'Athéna que cela avait une importance pour eux. Puis, Neil décréta que le seul moyen de sortir d'ici était que Jamie ou Wilson crée un lien avec un certain Chronos. J'avais de plus en plus de mal à suivre la conversation. Je jetai un regard complice à Maman qui avait l'air de patauger autant que moi. Les dinosaures doivent se serrer les coudes ! Je lui adressai un léger sourire encourageant qui s'effaça bien vite quand j'entendis les propos de Wilson. Il voulait nettoyer... Non ! Il voulait vraiment... nettoyer ?
Je savais que rien de ce que je dirais ne pourrait le faire changer d'avis, car je compris avec un pincement au coeur que je ne comptais plus pour lui. Il parvenait à faire la part des choses avec ce que nous avions vécu dans cet endroit. Pourtant, Jeremiel avait dit que ça avait réel. Wilson avait été mon frère, j'avais été sa soeur. Et pourtant, il m'ignorait. Il ne m'adressa pas même un sourire d'adieu. Je penchai la tête et chassai les larmes qui me brouillaient la vue. Jamais je ne me sentis aussi inutile qu'en cet instant.
Elliot Eustache Sandman... Encore lui. Le petit ami de Lily, celui qui avait toujours les yeux rivés sur un écran dès que je le voyais. Je l'aimais bien, même s'il avait les yeux un peu fous. Pourquoi était-il mêlé à toute cette histoire ? Etait-ce de sa faute ? Comme pour les Deux Jambes morts qui voulaient nous dévorer ?
« C'est... Elliot... Elliot Eustache Sandman... C'est lui le marchand de sable. » "Je ne veux pas qu'on tue Elliot. Lily serait trop triste." répondis-je presque machinalement en serrant mes mains contre mes bras.
Il fallait détruire le Marchand de sable, c'est ce qu'on nous répétait depuis le début, et maintenant il était question de créer un lien avec Chronos... Est-ce que quelqu'un avait une version abrégée du problème ? Car je ne comprenais vraiment plus rien. C'était comme se démener dans un sable mouvant.
Brusquement, Wilson s'écroula sur le sol. Je restai immobile, mes épaules secouées de sanglots silencieux. Jamie se précipita vers lui et espéra un souffle, quelque chose... mais rien. Alors, il s'abandonna à la douleur et la tristesse. Il pleura et je pleurai sans bruit avec lui. Je n'arrivais jamais à retenir mes larmes quand quelqu'un était trop triste. Je m'approchai à petits pas d'Evelyn et posai une main sur son épaule, pour lui montrer que j'étais là même si je ne servais pas à grand-chose.
Jamie souleva Wilson et le porta jusqu'au dehors. Je suivis tout le monde et arrivai dans un décor digne d'un cauchemar. Il s'agissait d'une ville fantôme, à l'abandon, dont les habitations grisâtres arboraient des fenêtres cassées comme autant d'orbites vides sur le visage d'un cadavre. Je frémis dans le vent et baissai les yeux sur Wilson. Jamie l'avait déposé sur le sol, parmi les hautes herbes.
"On... On ne peut pas le laisser là." balbutiai-je, tremblante.
J'aurais tant aimé le toucher, le serrer dans mes bras. J'avais l'espoir un peu stupide qu'il me suffirait d'une caresse pour le ranimer, ou de le chatouiller comme lorsque nous étions petits. Je l'observai en me mordant les lèvres. Il semblait si serein dans la mort. Je penchai la tête et écarquillai soudain les yeux. "Mais oui... IL EST MORT !" m'écriai-je d'un ton à la fois stupéfait et émerveillé. "IL EST MORT !"
Les autres n'avaient pas l'air de comprendre à quel point c'était chouette. Un grand sourire se peignit sur mon visage alors que j'enchaînai, surexcitée :
"Il est mort mais je ne l'entends pas ! J'ai à nouveau toutes les voix dans ma tête, toutes, sauf la sienne et celle de Maman ! Elle, c'est logique puisqu'elle est là !"
Je désignai Maman du doigt et ajoutai :
"Mais lui s'il était vraiment mort, je pourrais lui parler ! Donc ça veut dire qu'il y a encore un espoir ! On peut faire quelque chose ! Je suis sûre qu'on peut !"
Je hochai plusieurs fois la tête, jetai un coup d'oeil à Wilson et sautillai sur place en serrant les poings.
"C'est génial !"
Vivement, je pivotai sur moi-même et courus jusqu'à Neil. Artémis était en train de lui parler mais ce que j'avais à lui dire était nettement plus important. "Petit Bébé, j'ai besoin de ton aide !" lui dis-je en lui prenant brusquement les mains. "Je suis sûre que tu es comme ton papa, tu peux peut-être ramener les presque morts à la vie ! Lily m'a dit qu'Elliot est capable de le faire ! Fais-le pour Wilson, je t'en supplie !"
Je voyais qu'elle n'avait pas l'air emballé. Je serrai davantage ses mains dans les miennes et plongeai mon regard implorant dans le sien.
"Je ne t'ai jamais rien demandé, et ça fait tout bizarre de le faire alors que je me souviens de t'avoir donnée le biberon y a pas si longtemps que ça. Enfin... ce n'est qu'un point de vue. Si tu le peux, il faut que tu sauves Wilson. Tu... tu te souviens de la chanson que je te chantais quand tu tenais encore dans mes bras ?"
Cela me faisait tellement bizarre de me dire qu'elle était bel et bien Petit Bébé. J'avais eu l'impression que Petit Bébé resterait toujours... minuscule. Pourtant, impossible de douter. C'était elle.
J'essuyai mes larmes d'un revers de manche et reniflai avant de m'éclaircir la voix et de fredonner d'une voix frêle :
"If we hold on together I know our dreams will never die... Dreams see us through to forever where clouds roll by for you and I. When we are out there in the dark. We'll dream about the sun. In the dark we'll feel the light. Warm our hearts...everyone."
Le timbre de ma voix était mouillé et vacillant, car ma peine transparaissait dans chacune des notes. Je cherchai à toucher son coeur, à réveiller les souvenirs enfouis du temps où elle m'écoutait chanter en m'observant avec de grands yeux émerveillés, tout en serrant fermement mon doigt dans sa toute petite main. Cette fois-ci, c'était moi qui serrais ses mains dans les miennes. La même chaleur vibrante parcourait ma peau. Elle disposait d'un grand pouvoir, je le savais.
"Tu me disais que tu adorais cette chanson, tu me demandais de la recommencer plusieurs fois avant de faire dodo. Tu te souviens ?"
Lorsqu'elle était bébé, elle me parlait dans ma tête. Elle me racontait ce qu'elle préférait, c'était plus facile pour lui faire plaisir. Je la fixais sans cligner des yeux. Je craignais bien trop de rompre le contact et de perdre la seule chance de ramener Wilson.
"Cette chanson dit qu'il faut se serrer les coudes, qu'il ne faut jamais cesser de rêver à un monde meilleur, du moment qu'on se prête main forte. Cassandre, aide-nous. Je t'épaulerai, si tu veux. Il faut faire renaître le soleil dans le coeur de Jamie, d'Evelyn et dans le mien. Tu penses que tu peux faire ça ? Promis, je ne te demanderai jamais plus rien. Faire renaître le soleil dans le coeur des gens, c'est le plus beau cadeau qu'on puisse faire. Je serais égoïste en réclamant autre chose. Je sais que tu en es capable. Je crois en toi."
Astrid : 90%
Voici la chanson que chante Astrid:
Bien entendu, elle a une voix plus aiguë et plus douce, mais c'était pour vous donner une idée !
Eloise A. St-James
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| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
L'arme à la main, Athéna avait traversé la porte. Pour se retrouver dans un théâtre blanc et grand... Cinq sièges étaient présents et trois d'entre eux portaient des noms. Emma, Elsa, Alexis... Noms inconnus mais qui pourtant, lui évoquait quelque chose. C'était comme si c'était là, au plus profond d'elle, sans qu'elle ne sache pourquoi... Mais la brune ne prit pas la peine de s'attarder davantage sur cette interrogation très intense de ses réactions. Une femme venait d'apparaître, suivie bien vite de tous les autres. La guerrière avait reconnu Neil, bien qu'elle ne parvenait pas à s'expliquer le brusque changement de couleurs de cheveux de celle-ci. C'était quoi encore ce bordel ? Et d'abord, pourquoi elle l'appelait Déesse Athéna avec ce ton révérencieux ? Ouais elle portait le nom de cette ancienne déesse, mais ça n'allait pas plus loin... Pourtant, lorsque Neil lui toucha la tempe, la jeune femme eut comme un choc.
Elle se revoyait, assise près de Zeus, tentant tant bien que mal de le faire écouter, de le ramener à la raison. Elle voyait les gifles qu'elle se prenait de temps en temps, parce qu'elle osait s'opposer fermement à ses décisions. Athéna revivait toute sa vie jusqu'à présent... La méfiance à la cour de Zeus, le massacre du Jardin des Hespérides, le serment qu'elle s'était promis de respecter, sa quête pour vaincre son frère aîné, la chute de celui-ci et l'errance sur Terre, accompagné par des aventures ça et là... Des rencontres aussi, qui l'avaient marqué à vie. Puis Yen Sid. Et le dôme, la mort d'Hermès et Eris qu'elle avait provoqué. Ses sentiments vis à vis de ça... Au fond, même là, en retrouvant tous ses souvenirs d'un coup, la déesse ne regrettait pas la mort de son frère et de sa sœur. Tant pis s'ils avaient perdu certains pouvoirs, ils pourraient encore s'en sortir dans cette guerre qui se préparait... Et puis vint les souvenirs les plus récents. Hippolyte, Jamie le Cavalier grincheux qu'elle adorait titiller et emmerder parce que ça le faisait quand même de faire chier un Cavalier de l'Apocalypse... Et David.
Une pierre tomba dans l'estomac de la jeune femme. Pour le coup, elle aurait bien donné un coup de poing dans le mur ou dans n'importe quoi d'autre. Bordel, tout cela avait été réel ! Elle avait oublié David et avait couché avec Jamie. Le Cavalier était certes doué au plumard, cela ne compterait pas pour le blond. Il allait se détourner d'elle alors que cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus eu de relation d'amitié et de tendresse avec un mortel... Et ça, ça la faisait chier. Clairement. La brune lança un regard de glace au Cavalier brun, déjà prête à lui sauter à la gorge pour lui faire comprendre rapidement qu'il avait intérêt à la fermer. Mais le fait qu'Eve se mette à pointer une arme sur Wilson lui enleva sa concentration.
Non franchement, croyait-elle vraiment que son passé de virus informatique avait encore une réelle importance maintenant ? Même si l'un des Cavaliers avec un lien avec le programme Marchand de Sable, il y avait peu de chances qu'une mort claire et nette puisse les libérer de cet univers. Univers qui n'existait que grâce à ce programme si elle avait tout suivi. Cependant, Athéna décida de ne pas agir, vu que tout le monde y mettait déjà son grain de sel, il y avait peu de chance qu'Eve ne tire maintenant. La déesse préféra se concentrer sur les différentes révélations... Jeremiel n'était pas le fils de Chronos comme tout le monde l'avait cru, mais celui d'Hypérion, l'un des frères de celui-ci. Cela changeait un peu la donne... Mais savoir que Neil était en fait Cassandre, la fille d'Eliott, là, c'était carrément du délire ! La brune avait vu sa nièce, bébé, dans les bras d'Arès quelques mois plutôt ! Comment aurait-elle pu grandir aussi rapidement ? C'était à n'y rien comprendre... Jusqu'à ce que Neil ne balance que le programme, c'était en réalité son père. Là, Athéna soupira. Décidément, ce gamin n'en ratait pas une...
- Bon, bah au moins, on sait comment Eliott provoquera notre fin... Il contrôle tellement bien ses pouvoirs qu'il a déclenché la fin du monde. Magnifique. Lâcha-t-elle, sarcastique.
Le regard tourné vers Arès et Artémis, la jeune femme se demandait comment s'était possible qu'aucun d'entre eux n'aient tenté de lui apprendre à contrôler ses pouvoirs. Vu la moue de sa petite sœur, la brune était persuadée qu'il y allait avoir une soufflante dans pas longtemps, vu qu'Artémis adorait son neveu. D'ailleurs, Athéna se rendit enfin compte que Diane et Arès avaient été ensemble dans cet univers... Il y avait donc eu des parties de jambes en l'air ! Et dire que c'était Diane qui avait voulu rester vierge... Voilà qu'elle avait couché avec son grand frère chéri ! Et dire qu'elle, Athéna, n'avait jamais pu jouer à touche-pipi avec Arès ! S'en était rageant. Dans un sens.
Neil suggéra au reste de l'équipe que plutôt que de tuer Wilson, il fallait que l'un des Cavaliers se laisse consumer par son démon pour pouvoir étirer son lien jusqu'à Chronos. À cette annonce, Athéna se tendit. Pour deux choses. La première étant qu'elle n'était pas persuadée que c'était une bonne idée de réveiller les Cavaliers... La seconde, c'était qu'elle ne voulait pas que Jamie le fasse. Malgré ce qu'il s'était passé sur l'Olympe, malgré le fait qu'ils ne s'appréciaient pas plus que cela à la base et qu'elle cherchait toujours à le faire enrager parce que cela l'amusait, malgré tout ça, un lien s'était créé entre eux. Elle s'arracherait la langue plutôt que de bien vouloir le reconnaître, mais c'était vrai. Il ne serait plus son amant, mais à présent, il la connaissait bien. Et la réciproque était vraie également...
Se fut Wilson qui se sacrifia. Dès qu'il eut fait ses adieux à tout le monde, il se "déconnecta" d'eux pour laisser le soin à Peste de prendre le contrôle. Son corps tomba à terre et Jamie se précipita à ses côtés, hurlant sa douleur. Touchée malgré elle, Athéna salua en son for intérieur le courage et la loyauté de Wilson. Il faisait partie des gentils et il en aurait fait partie jusqu'à la fin... Le groupe partit rapidement avant de voir le théâtre disparaître, ils suivirent Jay qui emportait le corps de son ami vers la sortie de secours. Ils atterrirent à Storybrooke. Mais un Storybrooke modifié et sans vie... En plus, la brune ne sentait pas la présence de ses frères et sœurs, ni de ses nièces et neveux et cela était une preuve plus qu'authentique sur le fait qu'ils n'en avaient pas encore fini...
Neil et Jamie durent sentir quelque chose, parce qu'ils se rapprochèrent l'un de l'autre et se mirent à comploter en regardant une antenne relais. La logique se fit rapidement dans l'esprit d'Athéna. Il avait une idée pour créer une brèche afin qu'ils puissent sortir de ces mondes alternatifs. Sans même le lui demander, la déesse savait qu'il allait y aller. Ils avaient passé trop de temps ensemble dans l'autre monde pour ne pas avoir appris les réactions de l'un et de l'autre. Et cela resterait toujours présent, quand bien même ils voudraient le cacher ! Cependant, la brune fut surprise lorsqu'il amena le corps de Wilson et le lui confia. Ça par contre, c'était une surprise !
- Je le ferais... Tâche de revenir en vie. Parce que même si je te couperais une certaine partie de ton anatomie quand on reviendra à Stroybrooke si tu ose un jour évoquer ce qu'il s'est passé entre nous, je me suis habituée à ta présence d'insecte... C'est donnant-donnant Jay. Je veille sur Wilson, tu reviens en vie. Je pourrais me vanter de m'être tapé un Cavalier bien monté, tandis que ma petite sœur s'est tapée son grand-frère... Ça fera enrager Artémis qui ne veut pas se rappeler de cet épisode de cette autre vie... Dit-elle avec un sourire narquois.
Elle s'en foutait que sa sœur puisse l'entendre. Cela n'avait pas d'importance. Il fallait qu'il revienne... Elle le laissa partir et le regarda un instant, légèrement désappointée de ne pas avoir pu le suivre. Mais bon, c'était ainsi... Elle allait jouer à la baby-sitter de corps sans esprit puisque c'était le seul véritable rôle qu'on lui laissait ! Même Artémis pouvait se targuer d'être le bras droit du puissant Roi des Dieux... Au fond, Athéna comprenait très bien Jamie parce qu'elle aussi avait la sensation de n'être nul part véritablement à sa place. Avec un soupir et une claque mentale, elle souleva le corps de Wilson et s'approcha d'Eve. Dans une situation similaire, s'il était arrivé quelque chose à un être qui lui était cher, elle aurait apprécié que l'on puisse lui permettre de veiller sur lui. Et en personne intelligente, la déesse préférait que le robot prenne soin de son copain plutôt qu'elle ne pète un plomb...
- Eve, aide-moi à prendre soin de Wilson. Jay va tenter un truc et ça nous le ramènera peut-être. Il parait que tu es capable de le calmer. Donc quand il reviendra, tâche de faire ton boulot. Dit-elle d'une voix un peu froide tout en adossant Wilson au mur d'un bâtiment, près d'Eve.
Bien que sur ses gardes, la déesse regrettait vraiment de ne pas avoir pu se trouver des épées. Elle aurait été bien plus confiante sur la suite des événements avec ses armes... Là, n'importe quoi pouvait leur tomber dessus à l'improviste et ça avait tendance à lui mettre les nerfs... Pourvu que cet abruti de Cavalier se montre habile et leur trouve rapidement une sortie !
Neil Sandman
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Jamie venait sans doute de mettre fin au programme. Je pensais que ça serait à effet immédiat, mais il fallait peut-être que le poison s'insinue dans tous les programmes. Quoi qu'il en soit, ça n'allait pas prendre très longtemps et d'ici quelques minutes, on finira par oublier ce monde pour retrouver le nôtre.
J'avais passée mes mains dans mes cheveux pour les ramener en arrière, fermant les yeux au passage. En les ouvrant à nouveau, j'avais sursauté en voyant le regard tout excité d'Astrid qui se tenait juste en face de moi. Elle semblait totalement agitée, mais dans le bon sens. Le long cou m'avait pris les mains et m'avait fait une demande à laquelle je ne m'attendais pas.
"Astrid... C'est pas si simple que ça..." lui avais-je dit d'une voix douce et à la fois tremblotante. J'aurai voulu faire ça pour elle. J'aurai fait n'importe quoi pour elle. Mais il y avait certaines choses qui ne dépendaient pas de moi. Seul un Titan pouvait ramener à la vie une personne et je n'en étais pas une.
"Astrid..."
J'avais beau tenter de la raisonner, elle ne voulait pas me laisser parler. Je m'étais libérée une main pour me la passer sur les yeux, tandis qu'elle s'était mise à chanter, reprenant ma seconde main dans la sienne. L'espace d'un instant, je me sentais à nouveau bercer par le doux son de sa voix. Son timbre était mouillé et vacillant. Je pouvais sentir à quel point elle souffrait, même si elle semblait si heureuse. Elle avait déjà beaucoup perdue et elle allait perdre encore beaucoup d'autres personnes. Ils allaient tous perdre des proches, des amis, de simples connaissances...
J'avais tentée de retirer mes mains, mais elle les serra encore plus fort, tout en me disant que c'était une chanson qui disait qu'on devait se serrer les coudes, qu'il ne faut jamais cesser de rêver à un monde meilleur, du moment qu'on se prête main forte. Elle me disait qu'elle sera là pour moi, qu'elle pourra m'aider à le ramener. Qu'elle voulait que je fasse renaître le soleil dans le coeur de Jamie, d'Evelyn et dans le siens.
Mes yeux étaient plongés dans son regard tandis que j'écoutais attentivement la moindre de ses paroles. Elle me demandait beaucoup, l'impossible... Mais elle ne m'avait jamais rien demandée et elle ne me demandera jamais rien d'autre, même pas le jour où...
J'avais libérée mes mains pour les poser sur mes yeux. J'avais beau essayer de me contenir, mais c'était bien trop dur. Son "je crois en toi", m'avait totalement achevée.
"Je n'ai jamais cessée de rêver à un monde meilleur et c'est pour ça que je vous ai tous perdus..."
Cette fois ci c'était mes poings que je tenais tout contre mes yeux. J'aurai voulu les enfoncer pour ne plus jamais rien voir. C'était trop dur à chaque fois... Et cette chose était revenue dans ma tête. Elle se répétait à l'infini. Cette vision du futur. Le fait qu'elle était de retour montrait au moins que ce que Jamie avait fait marchait, mais ça signifiait aussi qu'une fois encore, tous les futurs mèneraient à la même conclusion.
"Je n'avais pas pu vous... te sauver... Je n'ai pas pu empêcher Wilson. J'ai pas pu l'arrêter à temps... J'ai vue Aphrodite tomber, puis Arès et ensuite... Ca a été t..."
Je m'étais essuyée les yeux une dernière fois avant de regarder Astrid. C'était si dur de maintenir mon regard. De ne pas détourner les yeux. De l'observer là, si grande, si belle, si... comme elle l'a toujours été et de me dire que bientôt elle ne sera plus là.
"Sa puissance est sans limites, infinie. Wilson nous offre une chance de peut-être réussir à trouver un moyen de l'atteindre."
J'avais regardée en direction de Arès et Artémis qui revenaient vers nous avant de prendre une grande inspiration et de plonger une nouvelle fois mon regard dans celui de Astrid.
"Je ne peux pas le ramener. Je suis désolée."
J'étais catégorique et je m'étais éloignée de Astrid quand j'avais vue Jeremiel s'approcher d'elle. Il fallait qu'elle comprenne et il fallait que je m'éloigne d'elle, car elle allait me faire craquer. Je ne pouvais pas la voir aussi malheureuse et je n'avais pas la faculté de faire quoi que ce soit pour qu'elle aille mieux.
Un peu plus loin, c'était Artémis qui s'était mise à me parler. Je m'étais arrêtée devant elle, même si je n'avais pas la tête à ça et je l'avais écoutée attentivement. Elle avait évoquée cette fois où j'étais venue la voir lors de l'une de leurs expéditions. Mais je ne me souvenais pas de ce moment.
"Quand on voyage dans le temps, on laisse parfois une trace de nous. Une sorte de... reflet. Les miroirs sont capables de capter ce genre de choses. Ce n'était pas moi. Pas réellement moi."
Puis, elle s'était mise à évoquer le fait que je pouvais parler avec Lily et Elliot et une fois encore, je sentais ma tête être sur le point d'exploser. Je ne savais pas ce que je pouvais dire ou non, mais de toute façon, je n'avais pas la tête à réfléchir à ce qui pourrait influencer ou non le futur. Après tout, il sera toujours le même, quoi que l'on fasse pour l'éviter...
"Il n'y a pas de bébé..." avais-je dit en ramenant mes cheveux en arrière. C'était un geste que je reproduisais souvent quand j'étais nerveuse.
"Je ne suis pas venue au monde... j'ai été créé. C'est compliqué..." avouais-je en soupirant.
"Quand Wilson a imposé sa main sur ma mère, il a mis fin à sa grossesse. Je suis la fille de Lily et... d'Elliot... mais j'ai aussi un lien très fort avec Wilson. Chronos a utilisé le même procédé que Gaïa pour mettre au monde ses en..."
Je m'étais tue, me mordant les lèvres. Il ne fallait peut-être pas aller trop loin, même si ça importait peu maintenant. Je savais à quel point la famille comptait pour Artémis et je savais à quel point elle comptait pour moi. J'avais posée ma main sur son bras, en lui faisant un petit sourire. Je sentais qu'elle avait besoin de savoir.
"Elle a eu plusieurs enfants. De vrais enfants. Elle les a mis elle même au monde. Il y en a eu un, puis un autre et ensuite... Elle en a eu deux. Des jumeaux."
Je l'avais regardée dans les yeux pour lui faire comprendre que oui, Apollon et elle étaient bien venu ensemble. Tous les dieux ne sont pas nés en même temps, mais leur écart est minuscule comparé à celui de frères et soeurs ordinaires.
"Vous avez tous été élevés ensemble dans un endroit qui..." avais-je dit en jetant un oeil vers Astrid. Je voyais Jeremiel discuter avec elle et elle ne semblait pas aller bien du tout. J'avais retirée ma main de sur le bras de Artémis et je lui avais fait un sourire.
"Ca va prendre du temps, mais vous serez bientôt tous ensemble... soudés. Une véritable famille."
Je savais qu'elle avait le don d'empathie. Si je lui faisais éprouver une émotion aussi forte, elle allait se sentir bien. Au moins une ici qui ira peut-être un tout petit peu mieux que les autres. Je m'étais éloignée d'elle pour m'approcher d'Arès. Je ne savais jamais comment me comporter face à lui. J'avais déjà vue plus fort que lui, mais rien que sa présence m'impressionnait. Il avait accomplis tellement de choses et il allait en accomplir tellement d'autres.
"Je sais que... c'est pas à moi de demander quelque chose, mais la voix du Maître d'Olympe surpasse celle de tous les autres. Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, on l'écoute et on le suit. Et j'aimerai beaucoup avouer pas mal de choses au dieu des dieux, mais je reste distante face à lui, car ses choix doivent rester neutre. Mais... il ne faut pas en vouloir à mon pè... à Elliot." avais-je dit en posant une main sur mon front tout en fermant les yeux. Comment ne pas lui en vouloir alors que moi même je lui en voulais tellement? J'avais ouvert les yeux et je m'étais concentrée sur Arès.
"Il n'est pas conscient que ce qu'il fait est mal. Il est encore jeune, innocent. Il faut juste l'aider, lui montrer le bon chemin. Il va perdre bien plus que nous tous et..."
Je m'étais tue et j'avais détournée mon regard de Arès en ramenant encore une fois mes cheveux en arrière.
"Il ne faut jamais qu'il s'arrête de rêver. Jamais..." lui avais-je dit avant de m'éloigner du groupe pour rejoindre le bord de la colline où on se trouvait. J'avais regardée au loin ce qu'on pouvait apercevoir de la ville. Il allait falloir attendre. Les choses allaient se remettre en place d'elle même. J'étais restée là, croisant les bras et regardant au loin. Tandis que dans ma tête ce futur déjà tout tracé raisonnait en boucle.
Evelyn Nichols
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Je sens que ça va mal finir mais c'est pour une bonne cause... alors...
TechnoDino, rassemblement
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : EVEEEEE
Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant : "pourquoi ?" Parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant : "pourquoi pas ?"
EVE n’existait plus depuis quelques minutes déjà lorsque Neil leur expliqua qu’il fallait attendre. Elle avait vu le corps de son Wall-E s’effondrer, elle avait retenu un hurlement en mettant ses mains devant sa bouche et elle avant fermer les yeux. Il fallait être forte… demeurer forte… Pour lui… Il l’aurait voulu, elle en était sûre… Après tout, il avait lui-même fait preuve de courage et puis elle avait failli le tuer quelques minutes auparavant, pourquoi cette action aurait-elle dut la choquer ? Elle avait lentement baissé son arme aux paroles d’Arès, elle avait lentement repris espoir avant de le perdre définitivement… Elle se revoyait le disputer après son retour de Grèce, lui interdire de la laisser à l’écart une fois de plus, que ces choses difficiles qui l’entouraient devaient être surmontées ensemble… pourtant les deux seules fois elle avait été à ses côtés, il avait fini mort… était-ce vraiment la meilleure des solutions ? Pour tout dire, tout ce qui en avait suivi avait été parfaitement flou. Elle n’avait presque pas senti la main réconfortante d’Astrid, son ancienne colocataire, maintenant qu’elle se souvenait. Elle n’avait pratiquement pas entendu les paroles de Jamie ou d’Athéna, ni celles de Neil d’ailleurs… elle n’avait fait que le regarder, tout en pleurant silencieusement, souffrant, se déchirant de l’intérieur… C’était fini… Pour lui… Pour elle… ils sortiraient de ce programme et elle se détruirait… elle ne voulait pas vivre sans lui, elle l’avait déjà fait une fois, ça faisait trop mal… le monde ne valait la peine de n’être découvert qu’avec lui pour lui sourire et s’émerveiller de chacun de se petits progrès… rien n’avait le même goût quand il n’était pas là… Et il ne serait plus là… à moins que… Elle avait plus ou moins entendu l’explication d’Astrid sur le fait d’une possibilité qu’il ne soit pas mort… et Neil pouvait le ramener… ou plutôt non elle ne pouvait visiblement pas… ce n’était pas clair. Evelyn leva les yeux vers la jeune femme… Cela servait-il à quelque chose de la violenter pour qu’elle lui ramène son Wall-E ? Sûrement pas… et son petit robot n’aurait pas voulu qu’elle agisse ainsi… Son petit robot…
Evelyn s’était accroupie à côté de lui, le corps toujours secoué de spasmes silencieux, des larmes roulant avec force sur ses joues pâles. Elle prit le visage du jeune homme dans ses mains et déposa un baiser sur son front… et tout disparut.
Elle était à présent dans un endroit indéterminé… elle n’était plus accroupie mais debout… le corps de Wilson avait disparu… Il était là, debout, bien vivant, face à un homme aux cheveux noirs.
- Tu serais prêt à renoncer aux derniers souvenirs que tu pourrais te construire avec elles, juste pour leur laisser un peu de répits?
Elle vit son Wilson hésiter… Il allait répondre… Il allait sceller son sort… elle ne savait pas où elle était mais une chose était sûre, il n’avait pas encore fait son choix là où elle était, sur cette courbe du temps… Il ne s’était pas encore effondré mais il allait le faire dans 3, 2, 1…
- WALL-E !!
EVE avait hurlé en levant le bras droit devant elle, comme pour l’attraper, comme pour l’empêcher de sceller son destin encore une fois. Elle ne savait pas où elle était ni comment elle avait fait mais elle s’en fichait, seul Wilson comptait… Elle courut sur les quelques mètres qui le séparait de lui sous le regard et le sourire malicieux de l’inconnu. L’ayant rejoint, elle prit sa main dans la sienne, les yeux plongés dans les siens. « A deux on est plus fort, tu te souviens ? » Elle n’avait rien dit, ses yeux parlaient pour elle et elle voyait qu’il comprenait.
- Je t’attendais ma chère. Justement nous parlions de toi… entre autre…n’est-ce pas Wilson ?
Il ne répondit rien, ne fit aucun signe d’approbation quelconque. Chronos quant à lui était ravi… Evelyn ne le savait pas, mais le Titan savait qu’elle ne pourrait s’empêcher de le toucher… Et dans ce monde qu’Elliot avait créé, Eve était toujours la création de Wilson… le lien était toujours actif… c’était la raison de sa présence ici… mais il était inutile de se donner la peine de lui expliquer toutes ces choses… elle n’était pas là pour ça… elle était là pour quelque chose d’un peu plus important… l’amour pouvait parfois être une faiblesse ultime, la chose qui nous faisait faire des choses insensé… Et il espérait bien qu’EVE fasse faire des choses insensées à son… « petit robot »…
- Libérez-le TOUT DE SUITE.
Le ton était menaçant et sans détour, elle plissait les yeux, elle était furieuse. Elle ne le laisserait pas ici avec lui, elle le sauverait, et n’hésiterait pas à tenir tête au méchant monsieur, même si elle devait en mourir… Pourquoi le… « méchant monsieur » ne semblait pas se départir de sa bonne humeur pour le moins du monde. Après un petit rire désagréable, il jugea bon d’expliquer :
- Ce que tu ignores, ma chère Eve, c'est que ce n'est pas moi qui le retiens ici.
La jolie rousse avait froncés les sourcils d’incompréhension. Si c’était pas lui, c’était qui ? A qui devait-elle botter les fesses ? Pour toute réponse à cette interrogation mentale, Chronos laissa glisser ses yeux vers Wilson et EVE tourna la tête vers lui. NON… Il n’était tout de même pas sérieux ? Elle n’avait pas retiré sa main de la sienne mais le regardait avec un regard d’incompréhension. Il voulait rester… Et visiblement Chronos voulait le voir partir…
- Je tentais de lui expliquer justement tout ce qu’il… tout ce que VOUS aviez à gagner s’il retournait d’où il venait… mais il refuse de bouger… Peut-être pourrais-tu m’aider à le faire changer d’avis ? C’est pour ça que tu es ici après tout, n’est-ce pas ? Pour le sauver ?
Il la regardait de nouveau, toujours avec ce même sourire malin et malicieux. Elle n’aimait pas ça… Et tout à coup elle n’avait plus du tout envie de sauver Wilson… C’était le monde à l’envers… Pourquoi lui voulait-il rester ici tandis que le Titan qui l’avait détruit en créant Peste voulait le voir retourner sur Terre ? A moins que…
Les yeux de la jeune femme s’agrandirent sous la compréhension. Elle voyait plus clair dans ce petit jeu sordide… Wilson devait devenir Peste… détruire des gens, combien ? Comment ? Elle l’ignorait… Lui aussi sans doute mais c’est ce qu’il ferait… c’était pour cela qu’il voulait rester ici et Chronos espérait utiliser EVE contre lui ou plutôt… l’amour qu’ils partageaient… Il en était hors de question. Sous le coup de la colère, elle avait lâché la main de son amoureux et avait fini par croiser les bras sous sa poitrine afin d’éviter de faire quelque chose de stupide et d’inconsidéré comme de mettre un coup de poing dans la figure de Chronos. Jamie et Wilson tentait de lui expliquer depuis plusieurs moins qu’elle devait cesser de réagir avec violence à tout bout de champs et ce face-à-face avec un titan était sans aucun doute un très bon exercice. S’il voulait l’utiliser, il s’était adressé à la mauvaise personne. EVE était un robot, elle avait été créé pour trouver de la vie humaine sur terre, coûte que coûte, en dépit de son propre intérêt… elle avait été créé pour penser avant tout au bien être humain… Et en cet instant précis, elle pensait à eux tous… Elle était prête, tout comme Wilson à sacrifier sa vie, son amour, pour sauver un maximum de personnes… elle l’avait déjà perdu… Sur Terre, il n’était déjà plus là… elle n’avait qu’à lâcher prise…
Elle avait lentement décroisé les bras, le regard entièrement tourné vers Wilson. Chronos n‘existait plus, il n’y avait que lui, il n’y avait qu’elle, il n’y avait qu’eux. Sa main, tremblante, avait retrouvée celle de Wilson et elle avait hoché la tête en sa direction, les yeux embués de larmes. Elle était de son côté à lui. Elle cligna des yeux pour atténuer le liquide lacrymal et tourna son regard froid vers Chronos.
- Ne comptez pas sur moi pour le convaincre. Il ne fera pas ce que vous attendez de lui et je ne vous aiderez pas à le convaincre. - Ce que vous pouvez être bornés tous les deux. Si tu veux prendre ta décision tout comme Wilson, fais-le en ayant toutes les cartes en mains. Fais-le en sachant exactement tout ce que Wilson sait.
Elle se vit alors au milieu dans magnifique jardin. La lumière était éblouissante et les rayons du soleil caressaient son visage. Elle était allongée, la tête sur les genoux de Wilson, qui lui souriait, la regardait avec ses yeux qui avaient toujours l’impression de voir la 8e merveille du monde. Elle lui souriait et lui renvoyait un regard tendre. Il caressait ses cheveux et elle aimait la sensation de ses doigts dans ses cheveux. Soudain, un rire. Cristallin, pure, enfantin, le plus beau qu’elle n’avait jamais entendu. Pourquoi ? Elle le savait, c’était tout. Elle sentit son cœur se serrer, comme s’il débordait d’amour face en entendant se rire. Pourquoi ? Elle l’ignorait. Elle tournait alors la tête pour observer une petite fille qui les regardait avec un regard pétillant. Elle avait ses cheveux à elle, elle avait ses yeux à lui… leur fille… puis tout disparut… Elle était de retour dans cet endroit froid et sinistre, avec Wilson et Chronos.
- Tu vois EVE ? Et m’aidant, tu as tout à y gagner. VOUS avez tout à y gagner, Wilson et toi. Tu aurais un nouveau futur, où tu ne serais pas cette carcasse vide que tu vas devenir sans lui, mais où ta vie aurais un sens. Tu pourrais vivre aux côtés de ton amant, aux côtés du cavalier et tu aurais une place importante dans ce futur… Tu pourrais même donner la vie… devenir la maman de cette ravissante petite fille…
Donner la vie… Elle était aussi humaine à présent, elle ne devait pas l’oublier... Ils n’étaient plus des robots… ils pouvaient donner la vie, devenir parents…
- Tu pourras être enfin quelqu’un.
Elle sentit presque son cœur tomber comme une pierre au fond de son estomac. Elle serra les dents avant de répliquer :
- Je SUIS quelqu’un.
Il ne cessait pas de sourire et elle soutenait son regard. Elle avait senti la main de Wall-E se resserrer contre la sienne. « Ne cède pas ». Voilà ce que cela voulait dire. Et elle ne voulait pas céder. Wilson s’était effondré, et il avait pourtant vu ce futur, il avait jugé qu’il ne valait pas les millions de morts et Evelyn était entièrement en accord avec lui. L’un et l’autre avaient un avantage sur n’importe quel couple qui aurait pu se trouver en face du Titan : ils avaient VU un futur, il avait VECU dans un futur possible… Un futur apocalyptique où la terre n’était plus qu’un champ de ruine, où la désolation se répercutait en écho à l’infini… Et ils s’étaient promis en découvrant le passé, en découvrant Storybrooke, qu’ils n’en arriveraient pas à cette situation… Wilson avait parlé « d’êtres supérieurs » dans sa cuisine lorsqu’ils avaient évoqué leur ancienne vie et il était temps de montrer qu’il avait raison. Voyant qu’elle ne cédait pas, Chronos effaçait son sourire pour un regard un peu plus empreint de dégoût.
-Oh... d'accord... Tu en es encore là... Une raison de plus de saisir ta chance maintenant. De saisir votre chance à tous les deux. Car après... il sera trop tard.
En être encore là ? Ça voulait dire quoi exactement ? Elle avait de nouveau froncés les sourcils mais qu’un quart de seconde seulement, elle ne voulait pas trop se montrer troublée… Il connaissait son futur… il l’avait visiblement vu évoluer… Mais pour quoi ? Pour devenir qui ? Pire ou meilleure ? Trop tard ? C’était déjà trop tard, trop tard pour elle, pour Wilson, pour eux deux. C’était trop tard depuis que Peste avait élu domicile en lui… rien ne serait jamais plus comme avant… Et Evelyn vouait une haine viscérale à l’homme qu’elle avait en face qu’elle pour cette raison précise. Une fois le plus, elle détourna son regard du Titan pour faire face à Wilson. Face à Face, ils se prirent les deux mains, le regard de l’un plongé profondément dans celui de l’autre. Wall-E était toujours aussi déterminé. Il ne voulait pas rentrer, il s’était sacrifié. Et EVE ne voulait pas qu’l revienne, elle voulait sauver tous ceux qu’elle pouvait, quand elle le pouvait encore. Elle hocha lentement la tête d’un air entendu… C’était le moment des adieux. Cette fois c’était certain… elle ne le reverrait jamais… Alors si c’était la dernière fois qu’elle était en face de lui, si c’était la dernière fois qu’elle pouvait le toucher, elle voulait faire ce que l’un et l’autre avaient vu dans beaucoup de films romantiques. Il les avaient vu faire, ces acteurs, des centaines de fois, sans jamais avoir la force d’essayer eux-mêmes… mais si ce n’était pas pour maintenant, ce serait pour quand ? Deux larmes roulèrent sur ses joues, puis, sans prévenir, elle détacha ses mains des siennes pour entourer son visage avec et posa ses lèvres sur les siennes dans une baiser tendre et fougueux. Elle avait toujours eu tellement peur d’être une fois de plus brusque et maladroite, de lui donner un grand coup de dents sans crier gare. Il fallait dire que la douceur n’était pas vraiment dans les gènes de la robote… Mais finalement tout semblait si parfait, si évident, comme s’ils avaient attendu ça toute leur vie… Rien, pas un seul accro à ce tableau, juste leur amour, à elle, à lui et des adieux déchirants. Elle finit par détacher ses lèvres des siennes, tout en gardant ses mains autour de son visage. Elle ferma les yeux quelques secondes pour écouler toutes les larmes qu’elle devait et pour se donner du courage et enfin :
- Je suis désolée… Pardonne-moi… Je t’aime…
Elle le lâcha enfin, se détourna et s’éloigna. Elle avait pris sa décision. Chronos pouvait la renvoyer, elle ne l’aiderait pas. Adieu Wall-E.
Elle fixa le Titan en e demandant quand il allait enfin la renvoyer mais elle constata qu’il ne la regardait plus. Il fixait d’un air perplexe quelque chose derrière elle… La rouquine se retourna vivement pour se trouver face à…
- Neil ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Qu’est-ce qui se passe ?
Pour toute réponse, la jeune femme s’avança vers elle pour se placer à ses côtés. Elle regarda EVE, puis Wall-E… Elle hésitait… Mais pourquoi elle hésitait ? Elle n’avait pas compris que c’était nécessaire ? Non, elle ne pouvait pas ramener son amoureux, il détruirait tout sur son passage, sur les ordres de Chronos. A moins que…
- Seul le présent est réel...
Elle avait la tête baissée, elle avait murmuré cette phrase, comme si elle se parlait à elle-même… Mais pourtant EVEl’avait entendu… Tout comme elle entendit Chronos ricaner… Il jubilait… Il pensait avoir gagné… Il avait peut-être gagné… à moins que… Les paroles de Neil lui revinrent en mémoire comme un boomerang. Elle n’y avait pas prêté attention, trop absorbée par la mort de Wilson, mais elle les avait tout de même entendu : « Je n'avais pas pu vous... te sauver... Je n'ai pas pu empêcher Wilson. J'ai pas pu l'arrêter à temps... J'ai vue Aphrodite tomber, puis Arès et ensuite... Ca a été t... » Elle avait changé le futur… Astrid n’était pas morte, elle avait pu modifier la voie qui menait à CE futur précis… Aphrodite n’était pas morte, ni Arès… Ils n’étaient pas morts car Neila avait changé la donne… « seul le présent est réel »… Evelyn commençait à comprendre ce qu’elle voulait dire par là… rien de tout cela n’était réel tant que ce n’était pas arrivé… Le futur n’était pas tracé d’avance… Il y avait de multitude de choix que l’on pouvait faire et tous amenaient à un futur différent… Bergson… c’était Bergson qui disait ça, un philosophe, elle avait lu ça le jour où elle était sorti de son coma… Et Bergson semblait avoir raison… Chronos leur avait montré un futur où ils auraient été parents et ils le détruisaient à l’instant même où elle se refusait de le reprendre avec lui… Alors qu’est-ce qui prouvait qu’il deviendrait la machine de guerre de Chronos dans le cas contraire… Il avait juste besoin de soutien…
Neil avait relevé la tête et les deux femmes se regardaient droit dans les yeux de manière entendue… elles en étaient arrivées à la même conclusion et la main d’Eve avait de nouveau cherché cherché celle de Wilson avant que ses yeux ne se plonge dans les siens. Il paniquait, il ne comprenait pas le revirement de situation de la rouquine et Evelyn posa sa main libre contre sa joue pour le calmer, tout en souriant tendrement.
- Ça va aller Wall-E… Seul le présent est réel, tu comprends ? Ce sont les choix que nous faisons qui définit le futur et le choix de te ramener ne nous projette pas sur une seule voie du futur mais sur une route sur laquelle il y aura encore des carrefours… A deux nous sommes plus forts, tu te souviens ? Pour l’instant tu n’es pas Peste, tu es Wilson, tu es innocent et je refuse de te laisser tomber ! Je t’ai déjà vu devenir un cavalier, et si cela devient incontrôlable, je te promets que je t’achèverais avant que tu ne fasses quoi que ce soit ! Mais souviens-toi que je suis aussi capable de te calmer… On va y arriver… Fais-moi confiance…
Elle avait déposé un baiser aussi léger qu’un voile sur les lèvres de son amoureux avant de plonger ses yeux dans les siens avec sérieux et de lui chuchoter :
- Fais-moi confiance.
Elle le vit hésiter encore quelques temps, puis il resserra son étreinte contre sa main à elle, il accepter le deal. Evelyn se tourna vers Neil qui la regardait en souriant. Elle aussi semblait d’accord avec cette idée… elles l’avaient eu ensemble en même temps… Elle lui prit la main à son tour et tout trois s’éloignèrent, sans qu’EVE n’ai un dernier regard pour Chronos… Celui-ci ne cessait de regarder Neil en revanche et ce, depuis qu’elle était arrivée. Ils étaient sans aucun doute sur le point de partir quand il dit :