« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
❝ Le monde tel que nous le connaissons a disparu. Définitivement. ❞
"Directeur Williams ?"
J'étais à la fois stupéfaite et mal à l'aise de le voir faire irruption dans la pièce. Venait-il nous arrêter ? Focalisée sur Flore, je gardai mon arme pointée sur son front, tout en jetant des regards furtifs à monsieur le directeur, qui avait essuyé un coup de feu d'Eve. Il nous révéla une chose absolument monstrueuse, qui me fit relativiser sur mes problèmes un court instant. Puis, je décidai de ne pas lui répondre, préférant procéder par élimination. D'abord Flore, le reste ensuite. Pour une fois que j'avais une occasion aussi belle de lui faire avouer la vérité, je n'allais pas passer à côté.
Un autre homme entra et parla plus particulièrement avec Eve. Je l'avais déjà vu à la télévision, il s'agissait du Haut Conseiller. Grâce à lui, elle se souvint à son tour, elle prononça le véritable nom de Wilson. L'ombre d'un sourire passa sur mon visage avant que tout ne tourne au cauchemar, une fois de plus. Interloquée, je vis le Haut Conseiller se changer en tas de cendres. Et toute aussi ébahie, je ne réagis pas en voyant Eve assommer Flore et l'attacher solidement avec des câbles électriques.
"Que...? Qu'est-ce que...?" balbutiai-je, mon arme à feu toujours levée dans le vide.
Je dévisageai Flore qui était saucissonnée au sol, inconsciente. Brusquement, l'image se changea pour devenir Jeremiel. Je frissonnai et restai pétrifiée, obéissant à Eve dans un état second alors que toutes mes cellules me hurlaient d'agir. Des mots comme "programme, Haut Conseiller, théâtre..." résonnaient dans ma tête, me parvenant de façon assourdie.
L'arme tremblait dans ma main tandis que je fixais Flore. Brusquement, j'explosai :
"Pourquoi as-tu fait ça ? Pourquoi ?"
Je pivotai brutalement vers Evelyn. J'avais baissé mon arme mais mon poing la serrait toujours avec toute la rage du désespoir.
"J'allais ENFIN savoir ! Elle m'aurait tout dit ! Tu connais beaucoup de gens qui jouent les héros avec une arme sur le front ?"
Du coin de l'oeil, je vis Neil chercher quelque chose dans les tiroirs. Elle en sortit une bouteille de whisky qu'elle posa sur la table. Puis elle se tourna vers Flore pour la fixer intensément.
"C'est ta mère." déclara-t-elle enfin.
"Non ce n'est pas ma mère !" répliquai-je d'un ton véhément. "Je sais pertinemment qui est ma mère ! Je l'ai vue mourir ! Tu voyages peut-être dans le temps, mais tu ne comprends RIEN alors tais-toi !"
Je craignais la réaction de Neil, car j'avais été témoin de l'étendue de son pouvoir, mais j'étais tellement à bout que je me sentais capable d'affronter n'importe qui. Plus rien ne comptait hormis cette soif, ce besoin de vérité. Au lieu de m'aplatir comme une crêpe, la jeune femme s'approcha de moi, presque embarrassée. J'eus énormément de difficulté à cacher ma curiosité.
"Astrid... il faut que tu aies confiance. Cette femme est réellement ta mère." insista-t-elle en plongeant son regard dans le mien.
Je secouai la tête rageusement, mes longs cheveux fouettant mes joues. "Impossible." fis-je, catégorique. "J'en ai marre des mensonges ! J'exige la vérité."
"C'est la vérité! Elle est dure à accepter mais c'est la vérité!"
"Tu MENS !"
J'avais presque craché le dernier mot. Je me détestais de me montrer si méchante avec elle, mais elle n'avait pas à s'acharner autant sur ce sujet. Qu'en savait-elle ? Les voyages dans le temps n'étaient pas fiables à 100%. Je baissai brièvement les yeux sur mon arme, hésitant à la pointer sur elle. Non, je devais être plus forte que ma colère. La violence n'était pas une solution. De plus, je ne pouvais pas la menacer alors que dans le futur, elle venait de me sauver la vie.
Comme si elle anticipait mes pensées, elle s'avança davantage et posa la main sur mon arme.
"Astrid... Astrid..." murmura-t-elle.
Je secouai toujours la tête en me mordant les lèvres. Puis je fermai les yeux.
"Regarde la... Tu sais que c'est elle. Tu n'arrives pas à l'accepter, ni à comprendre pourquoi, mais au fond de toi tu le sens. Comme pour... moi."
Et elle leva sa main pour la poser contre son coeur. Intriguée, je soulevai les paupières. Que voulait-elle dire ? Curieusement, je sentais une sorte de connexion entre nous. Un lien puissant, plus fort que le temps. Dans son regard existait tout un monde que je me surprenais à connaître. Je plissai des yeux, cherchant à me souvenir d'elle, mais je n'y parvins pas. Pourtant, je savais que l'on se connaissait.
"Je pense que c'est toi..." reprit-elle.
Sa phrase me fit oublier momentanément mes interrogations pour me focaliser sur ce nouveau mystère. Heureusement, elle n'était pas Flore, elle ne perdait pas de temps à apporter des réponses. Je posai brusquement l'arme à feu sur la table.
"Tu l'as créée. Elle est une partie de toi. Elle est la mère que tu as perdue, mais aussi celle que tu as retrouvée."
Je réfléchis là-dessus. J'avais un mal fou à assimiler ces informations un peu trop fantasques. Pourtant, avec tout ce que j'avais vécu, je me surpris à y croire.
"J'aurais fait comme... wilson a fait pour Eve ? Pourtant je n'ai pas inventé de programme informatique, je fais juste des expériences avec le Sable Noir..."
Neil secoua la tête en souriant et me prit les mains avec douceur.
"Non, ce n'est pas pareil. Ta mère est réelle, elle."
Elle se tourna vers Flore, l'observa un moment, sembla hésiter, puis sourit et revint vers moi. Soucieuse, je déclarai :
"Je voudrais qu'elle me le dise elle-même. J'ai... besoin de l'entendre."
"Il faut lui laisser le temps de l'accepter. Elle n'était pas au courant. C'est aussi nouveau pour toi que pour elle."
Elle me lâcha les mains et se recula. Lorsqu'elle se fut écartée de mon champ de vision, j'aperçus Flore, toujours ligotée, qui avait les yeux ouverts. Avait-elle tout entendu ?
Je me mordis de nouveau les lèvres, esquissai une petite moue sceptique, puis m'avançai vers elle d'un pas mécanique. Je m'agenouillai ensuite et desserrai ses liens, après un rapide coup d'oeil plein de défi à Evelyn. Neil avait-elle raison ? Avais-je créé ma mère depuis un souvenir particulièrement accablant ? Ca me perturbait que ça soit vrai, tout comme ça me déstabilisait que ça puisse être faux.
Je ne pouvais nier les émotions très fortes qui me traversaient lorsque je plongeai le regard dans celui de Flore. Tout comme cette étrange impression de flottement quand je voyais mon reflet dans les yeux de Neil. Etais-je vraiment paranoïaque ? Etaient-elles vraiment des alliées, en fin de compte ? Je pense que le pire, c'est que je commençais à y croire.
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
La voix de Neil était sans appel. Il s'agissait non seulement d'un ordre, mais c'était aussi une supplique. Ce qui arrivait ne pourrait se faire sans violence. Et ils avaient déjà perdus trop des leurs. Ce combat n'avait pas à être celui de tous. Apollon l'observa un long moment, avant de regarder Jeremiel. Mais Neil secoua la tête bien avant que l'un d'eux aient pu dire quoi que ce soit.
-Vous devez partir. Nous sommes trop peu nombreux, ils ont besoin de vous. Ils ont besoin que vous les guidiez. Je vais le retenir, vous, vous devez partir.
Des yeux, Neil appuya ses dires. Ils n'étaient pas dupe. Ils savaient tous de quoi ce qui approchait était capable. La tension redoubla, à mesure que les secondes s'égrenaient. Comme si sa présence devenait peu à peu palpable, proche. Apollon hésita. Avant de hocher la tête. Jeremiel le suivit sans poser de questions. Neil était une combattante. Elle savait ce qu'elle faisait. Du moins, Apollon l'espérait très fortement, au moment de passer la porte. Neil les regarda disparaître, un à un, jusqu'au dernier. Le soulagement vint un instant apaiser ses muscles tendus, mais elle se mettait déjà en garde. Posant la main sur son plastron, là où le cygne d'Aphrodite était encore visible, Neil plissa les yeux, sans les fermer. Elle ne le laisserait pas la surprendre, même en pleine prière. Elle ne savait que trop combien les Cavaliers pouvaient être puissants. Surtout depuis...
Elle n'eut cependant pas le temps de finir de formuler sa pensée. Sa main sur son plastron vint se repositionner en garde, alors que le bunker s'ébranlait, des morceaux de tôles rouillés tombant du plafond. La mâchoire serrée, Neil attendit, un instant, et la porte de la salle tomba soudain de ses gonds, rebondissant sur le sol dans un fracas qui se répercuta contre les hauts murs. La poussière envahit la pièce, et Neil verrouilla ses genoux, prête. Il ne mit que quelques secondes pour traverser la moitié de la pièce.
Jamie jaugea la brune sans même la voir. L'absence des autres Dieux fût tout ce qu'il constata. Au fond de lui, Jamie sentit que Famine s'amusait de leur absence. Le Cavalier aimait la traque. Il aurait été déçu de faire une trop grosse prise en un coup. Ce n'était pas le cas de Jamie. Son visage se tordit légèrement, fixant la brune avec autant de colère que de mépris. Elle. Encore elle.
Neil ne perdit pas de temps en discours utopique. Il y avait longtemps que les mots n'avaient plus aucun effet sur lui. Il avait sombrer, comme tout les autres. Sans attendre plus, Neil ferma les yeux, apparaissant en un clignement de paupières derrière le Cavalier. La main gantée vint frôler son crâne, mais elle se baissa à temps, envoyant tout son poids dans ses poings, qu'elle ficha dans les côtes de Jamie. Il n'émit pas le moindre son. Elle tenta de reculer, mais les doigts de Jamie s'était refermer sur ses longues mèches, et Jamie la propulsa au sol, son visage rebondissant à son tour contre la poussière. Roulant sur elle même, elle entendit plus qu'elle ne vit le sol du bunker s'enfoncer sous la botte du Cavalier, reculant aussitôt qu'elle pût se remettre sur pieds. Du sang perlait de sa narine, mais elle ne prit même pas la peine de s'essuyer le visage. Jamie eut un rictus, amer.
-Alors, c'est toi, leur dernière ligne de défense?
Le ton était railleur. Ce n'était plus la voix de Jamie. ça ne l'était plus depuis déjà trop longtemps. Plus grave, plus amère. Plus sèche aussi. Famine avait asséché sa gorge, réduisant ses cordes vocales à de simples cordelettes. Son visage aussi avait changé. Neil l'avait vu, à travers les souvenirs de l'autre Cavalier. Plus maigre, plus sec. Plus fort aussi.Le pire restait ses yeux. Enfoncés, ternes. Morts. Ses yeux étaient morts. Comme l'autre Cavalier. Neil releva le menton, toujours en garde, silencieuse. Jamie haussa les épaules, faisant quelques pas vers la droite, s'approchant des fenêtres, sans la quitter des yeux. Neil se déplaça en conséquence. Il l'observa, moqueur, avant de se tourner vers ce que la vue leur offrait. Son oeuvre. Leurs oeuvre. Jamie n'en éprouvait aucun plaisir, mais Famine le fit sourire. Tout n'était plus qu'un champ de ruine. Olympe reposait sur le sol, calciné. Il ne leurs restait rien. Alors pourquoi, pourquoi? Pourquoi continuaient-ils à se battre? Ils n'avaient plus rien à sauver. Il n'y avait plus rien à sauver. Sans sourciller, Jamie se décala, laissant le poing de Neil fissurer la vitre tandis qu'il enfonçait son propre poing dans le plexus de la jeune femme, qui retomba en arrière. Se tournant lentement, Jamie lui jeta un regard, la voyant se redresser sur ses coudes, reculant déjà. Il en leva les yeux au ciel, avant de sourire, laissant les rennes au Cavalier. Il était plus fort que lui à ce jeu là.
D'un geste, Famine fut au-dessus d'elle, l'attrapant par son plastron déformé. Un sourire cruel étira ses lèvres et il propulsa son crâne en arrière, le faisant frapper le sol. Neil eut un grognement, et il recommença avant de la soulever, l'approchant de son visage.
-Une gamine, rien de plus, siffla-t-il avant d'envoyer son front avec force contre celui de la brune.
L'arcade de Jamie s'ouvrit sous l'impact, mais Famine n'en tient pas compte. Il ferait cicatriser l'hôte avant que la petite soit retomber au sol. Il allait la frapper à nouveau quand soudain, une image vint s'incruster dans son esprit. Les longs cheveux d'Athéna, que Jamie venait de tresser. Son rire amusé quand elle se regarda dans le miroir pour constater le résultat. Jamie en frissonna de douleur. La colère afflua sous sa peau et son visage se tordit, violemment. Son pied s'enfonça dans la poitrine de Neil, qui valsa à l'autre bout de la pièce. Le cri qu'elle étouffa fut de courte durée. Sonnée, elle fût presque aussitôt soulever du sol et envoyer contre les gonds de la porte, lui brisant le dos. Le souffle coupé, elle releva néanmoins les yeux vers lui. Il était ivre de haine. Jamie pointa son index ganté vers elle.
-Ne me renvoie plus jamais en arrière! hurla-t-il en s'avançant vers elle, prêt à la frapper à nouveau.
La tête de Neil vint frapper ses genoux, et Jamie perdit l'équilibre. D'un geste, Neil fut derrière lui, l'attrapant au coude pour le propulser à son tour au sol. Famine eut une espèce de rictus quand le sang vint teinter les lèvres de son hôte. Erreur de débutant. Laisser la colère l'aveugler de la sorte. Mais Jamie ne l'écouta pas. Elle n'avait pas le droit de lui faire revivre ces moments. Elle n'avait pas le droit de le renvoyer là-bas. Elle n'en avait pas le droit! Se redressant sur ses mains, il dût se jeter en arrière pour éviter le coup qu'elle lui destinait. Se réceptionnant, il évita un nouveau coup, avant de sentir l'impact du talon de Neil contre sa rotule. L'os craqua, et Jamie retomba sur le sol. Cette fois, ce fût à lui d'émettre un grondement sourd, alors que Neil s'approchait de lui. Son poing lancé vers son visage se retrouva écrasé par la main gantée, et Jamie en profita pour lui casser le poignet. Le son des os se brisant lui arracha un rictus et elle le toisa en ramenant son poing vers elle. Quelques secondes. C'était tout ce qu'elle avait.
Sans hésitation elle tendit son autre main, frôlant la joue du Cavalier avant de bondir en arrière. Jamie la dévisagea avec haine.
-Ne...
-Elle te manque? lança-t-elle aussitôt, reculant d'un pas en le voyant se redresser.
L'os et l'articulation grincèrent dans un angle inquiétant mais Jamie ne semblait pas même le ressentir.
-Ne me parle pas d'elle!
La voix de Jamie résonna dans la pièce, faisant vibrer les vitres de manière inquiétante. Neil accrocha son regard, cherchant à le faire sortir de ses gonds. Cherchant à le faire faire une erreur. C'était sa seule chance de pouvoir le tuer.
-Qui était-ce, Jamie? Ton amie? Ta femme?
-La ferme!
Sans réfléchir, Jamie la frappa au visage, mais elle esquiva rapidement, le frôlant à nouveau. La tête de Jamie explosa en myriade d'images, chacune découlant des souvenirs que Neil réactivait dans son cerveau. Athéna. Son sourire, quand ils jouaient à l'insouciance. Sa compassion, quand tout avait commencé. Sa bienveillance, quand tout avait mal tourné. Son sang, quand Famine avait écrasé son crâne sous ses pieds. Jamie sentit la décharge le parcourir tout entier. Elle n'avait pas le droit de faire cela! Elle n'avait pas le droit de lui montrer tout ce qu'il avait perdu! Elle n'avait pas le droit! Pourtant, lorsqu'elle le toucha à nouveau, le visage de Wilson vint se graver derrière sa paupière. Petit Gars. Son Petit Gars. Crucifié sur le sol. Le sang s'écoulant de son visage. Wilson. Son sourire quand il lui offrait un chocolat chaud. Wilson. Quand ils avaient commencés à perdre le contrôle. Wilson. Mort à cause d'elle.
-Tu as tué Wilson!
-Comme tu as tué les miens!
Famine eut une espèce de rictus à travers Jamie. Le souvenir des morts qu'ils avaient infligés était les seules choses dont Famine rêvait. Tant de Dieux, morts de sa main. Athéna. La belle et féroce Athéna. Comme Jamie s'était recroquevillé lorsqu'il avait écraser son visage contre le sol, lorsque le sang avait abreuvé la terre et que la cervelle avait couronné ses cheveux sombres. A l'époque, Jamie était plus passif. C'était bien moins plaisant. Au moins, ne combattait-il plus comme avant. Jamie ne l'entravait plus. Plus jamais. Plus depuis que son coeur avait céder. Famine l'avait dévoré, prit sa place. Depuis, c'était plus simple. Plus complet. Un corps, deux entités. Un même combat. Famine vit le visage de Pestilence à travers Jamie. Son frère, mort. Depuis longtemps. Ils étaient seuls. Ils le seraient toujours. A moins qu'ils ne réussissent. Perfidement, Famine attisa la mémoire de Jamie. Les souvenirs provoqués par Neil se mêlèrent à ceux de Famine, et Jamie ferma les yeux sous l'assaut de la douleur. Chronos. Chronos réussirait. Chronos les ramènerait. Mais seulement si ils les tuaient tous. Tous. Jusqu'au dernier. Les Dieux devaient mourir. Tous. Chronos devait régner. Pas seulement sur le trône d'Arès. Il devait régner sur un monde dépourvu de Dieux. Comme cela devait être au début des temps. Comme cela aurait toujours du être.
Jamie se redressa, bloquant le bras de Neil au moment où elle voulu le toucher à nouveau.
Neil le frappa au menton, le faisant rejeter la tête en arrière, avant d'enfoncer son coude dans son plexus. Jamie recula d'un pas, avant ressentir une douleur extrême dans l'abdomen. Ses pieds quittèrent le sol, et il dût s'aider de ses mains pour se réceptionner avant de relever la tête. Un sourire narquois vint étirer ses lèvres.
-Et même son marteau, souleva-t-il en se remettant accroupi. Tu penses donc être son héritière?
Sa voix siffla à travers les côtes cassés de son thorax. Le marteau d'Héphaïstos était une arme redoutable. Et son torse déformé ne faisait qu'appuyé sa réputation. La plupart des os étaient brisés, fêlés ou fissurés, pourtant Jamie continua de sourire. La douleur le déchirait de toute part mais il préférait cette douleur à celle des souvenirs. Famine colmata aussi vite qu'il put ce corps en bouilli, tandis que Jamie se redressait. Neil tenait le Marteau avec assurance. Elle semblait pourtant si fragile comparé à la masse de l'arme. Si petite.
-Je combattrais toujours pour elle.
-Et tu mourras. Comme tous les autres. Pourquoi? demanda-t-il soudain en penchant la tête vers elle. Pourquoi continuer? Pourquoi vous acharnez? Tout est fini! Olympe est tombé! Arès est mort! Je l'ai tué. J'ai tué votre chef avec sa propre arme! Pourquoi continuez? Ne voyez vous pas? Tout serait plus simple si vous cessiez de vous battre.
-Et laisser le monde au main de Chronos?! siffla-t-elle, resserrant ses mains autour du marteau.
-Pourquoi pas? ricana-t-il. Lui ou un autre....
-Tu penses qu'il les ramènera?! Tu crois qu'il te permettra de les sauver?!
-Je t'interdis de parler d'eux!
-Athéna! Wilson! Arès! Robyn! Tu crois qu'il pourra les ramener?!
De rage, Jamie se précipita vers elle, envoyant son poing serré sur son visage, trop vite pour qu'elle puisse l'esquiver. Le marteau la fit tomber plus près qu'elle n'aurait du et Jamie la saisit par le haut de plastron, relevant son visage vers lui.
-Je t'interdis de parler d'eux!
Le regard plein de haine, Jamie envoya la nuque de Neil au sol, avant de sentir son bassin se fissurer. L'impact le fit tituber, l'obligeant à s'appuyer contre le mur pour tenir debout. Neil le fusilla du regard.
-Il te ment Jamie! Il t'a toujours menti!
-Tu ne sais rien!
Le coeur de Jamie pulsait dans son sang. La mention des prénoms ravivaient d'eux même les souvenirs de tout ce qui n'était plus. Robyn... Jamie tenta de cloisonner son esprit, mais les souvenirs affluèrent comme un courant trop fort. Son visage quand il était revenu dans sa pâtisserie. La ride de son front quand il lui raconta enfin ce que les Cavaliers avaient fait de lui. Sa jalousie maladive lorsqu'il parlait de cet espace temps, ailleurs, avec Athéna. Les après-midi passer à rattraper le temps perdu à se haïr. Sa main dans la sienne lorsque les crises survenaient. Tout ce qui n'était plus que cendre. Par sa faute. Le coeur de Jamie se fissura, encore. Elle n'avait rien à voir dans cette guerre. Elle n'avait rien à voir avec les Dieux. Elle n'aurait jamais du être ce dommage collatérale. Si les Dieux avaient fait leur boulot... Si ils avaient réussi à les maîtriser. Si ils avaient réussi à les mettre hors 'état de nuire. C'était leur faute. C'était leur faute si Robyn était morte. C'était leur faute si elle était morte à cause de lui. C'était leur faute...
Le marteau s'enfonça dans le mur, réduisant en un creux l'endroit où Jamie avait été quelques secondes auparavant. Athéna avait essayer. Elle avait essayer de le rassurer, de lui dire que ce n'était pas sa faute. C'était le début. Les premières crises. Celles qu'il combattait encore. Les plus fortes, selon elle. Ce n'était qu'un dommage collatérale dans son apprentissage. Et Jamie avait essayé de la croire. En vain. Famine avait raison. Famine avait toujours eue raison. C'était parce qu'il l'avait combattu que les crises étaient survenus. C'était pour ça qu'elle était morte. C'était pour ça qu'il était le seul responsable. Mais.... Mais si Chronos gagnait.... Si Chronos obtenait ce qu'il voulait... Le temps serrait réécrit. Le temps serait réinventé. Chronos maîtrisait le temps. Chronos pouvait les ramener. Il pouvait créer un autre futur. Un futur... Avec eux. Et même... Avec Sarah. Jamie sentit l'os se remettre en place à l'instant où Neil saisissait son poignet.
-Ouvre les yeux, Jamie, ce n'est qu'une illusion!
La voix de Robyn vint faire écho à celle de Neil, l'espace d'un instant. Que disait-elle? Jamie n'arrivait pas à se souvenir du timbre de sa voix. Il se souvenait des rires, des cris. Mais pas de sa voix. C'était il y avait déjà trop longtemps. Il aurait temps aimé s'en souvenir... Pourtant, ce fût une voix, inentendue depuis ce qui semblait des siècles, qui résonna à ses oreilles. "Je te ferais jamais de mal Robyn."
-NON!
Jamie saisit la gorge de Neil, lui coupant le souffle. Ses yeux s'écarquillèrent, mais Jamie la plaqua contre le mur, trop loin du Marteau pour qu'elle puisse le saisir. La haine déforma son visage, si bien que Neil ne sût si c'était Famine ou Jamie qui l'étouffait. Avec violence, il lui fracassa le crâne contre le mur avant de brusquement saisir son visage entre ses mains.
-Tu as tords! Et tu vas mourir comme tous les autres!
Ses doigts s'enfoncèrent dans ses orbites et Neil se mit à hurler, son corps secouer de spasme. Le sang se mit à couler sur son visage, mais Jamie enfonça ses pouces plus profondément, la faisant hurler de plus en plus fort, à mesure qu'il se frayait un chemin jusqu'à son cerveau. Elle tenta de le repousser, mais c'était déjà trop tard. Un sourire déchira son visage quand l'os craqua, et le mur fut asperger de sang. Le crâne céda, lentement. Et le corps cessa de remuer. Pour de bon.
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Jamie sentit l'air s'engouffrer dans ses poumons avec violence. Comme une respiration après une apnée trop longue. Cela lui fit mal. Mais c'était familier, aussi. Comme revenir, après... Jamie écarquilla les yeux. La Maison Blanche. La Maison Blanche lui faisait face. La voiture derrière laquelle il s'était protéger avec... Athéna et Diane. Oui, c'était son nom. Diane. Pas Madame Williams. C'était... Diane. Jamie sentit sa respiration s'accélérer. La Tour. L'informatique. Le Marchand de Sable. Athéna. Non. Jamie n'aimait pas Athéna. Jamie la détestait. Depuis son détour par l'Olympe, c'était... Jamie détestait Athéna et Diane. Et Arès. Pourquoi... Qu'est-ce que... Se redressant, Jamie se rendit compte qu'il était toujours allongé sur le dos, à l'endroit même où il avait prit une balle. Est-ce qu'il venait de rêver? Neil... Neil... Le sang. Le Cavalier. Jamie eut aussitôt un frisson, suivit d'une nausée. Est-ce que ça n'était... Qu'un rêve? Jamie sentit ses bras tremblés, alors qu'il se relevait... Sur un champs de ruine. Des flammèches parsemaient la pelouse de la maison blanche. Plus aucun soldats n'étaient présents. Plus aucun corps non plus. Quoi que...
Se retournant, Jamie vit Athéna et Diane, allongées sur le sol, à quelques mètres de lui. Saisit d'une forme diffuse de panique, Jamie se précipita vers la brune, avant de s'interrompre. Non. Il n'était pas amoureux d'elle. Il n'était... Rien pour elle. Et pourtant. Pourtant il se souvenait. Les sourires. Les baisers. Le secret... Jamie écarquilla les yeux en se 'souvenant'. Mais ce n'était pas réel. Ce n'était pas réel. Ce monde.... N'était pas vrai. C'était impossible...
Flore Littlefoot
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| Avatar : Miranda Otto
Il faut pas nous chercher dans la famille Littlefoot
Sluuuuuuuurp
| Conte : Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : La maman de Petit-pied
Ft Astrid Littlefoot, Jeremiel Othrys, Eloise A. St-James, Wilson Wallander, Jamie Skyrunner, Connor Williams et Eve Wall E
MLes choses s’étaient enchaînées si vite depuis notre arrivée dans le bureau. Comment était-ce possible ? La situation m’échappait totalement, je ne comprenais plus ce qu’il se passait. Jusqu’à maintenant, j’avais eu les cartes en mains, du moins, la plupart. A ce moment précis, je perdais pieds. Là où je pensais trouver le programme ne se trouvait qu’une salle vide. Sans intérêt. Et là où je pensais que nous étions en sureté, les éléments se retournaient contre nous. Quelques secondes après être entré, Wilson tomba comme une mouche lorsque l’écran s’alluma. Une surprise ? C’est ce que j’ai cru au début, mais tout a commencé à se corser. Il a commencé à délirer, ou… Il a récupéré ses souvenirs ? Maintenant ? Cela n’était pas prévu. Je ne pensais et je ne savais pas que cela pouvait arriver. Etait-ce une faille dans le système ? Ou tout avais été planifié. Alors que Wilson semblait mal en point, Astrid semblait horrifiée. De justesse, Neil l’empêcha de le toucher ce qui me soulagea. Mais lorsque le jeune homme a commencé à parler, il fit brusquement volteface vers moi. Ces propos ne m’alarmaient pas plus que ça. Nous n’étions tous pas vraiment là. Nous n’étions pas tous ce que nous pension être. Alors que je m’apprêtais à lui répondre mais le jeune homme venait tout juste de se tourner vers Astrid qui venait de prendre rapidement la parole. Impuissante, je la vis à deux doigts de tourner de l’œil avant qu’elle aussi, ne retrouve ses souvenirs. Un éclair d’espoir passa dans mes yeux. Allait-elle enfin se souvenir de nous ? De qui j’ai réellement été pour elle ? L’espace de ces quelques secondes, minutes tout au plus, j’oubliais le monde dans lequel nous progressions depuis quelques temps, mon rôle de chef des rebelles. Je n’avais qu’une envie, retrouver mon ancienne vie. N’être que la mère d’Astrid. Rien d’autre.
Alors que je me berçais dans ce doux rêve, ma garde s’était baissée ainsi que ma vigilance. Lorsque je revins à moi-même, il était déjà trop tard. Wilson venait d’attraper la main d’Astrid qui s’évanouit presque aussitôt, terrassé par la maladie du jeune homme. « NON ! Astrid ! » Neil, plus proche d’elle, l’avait réceptionné. Impuissante, je ne pouvais qu’assister au spectacle horrifiant qui ne faisait aller que de pire en pire. Je la regardais inerte tandis que Neil avait l’air d’être plongé dans une semi transe. Je regardais les deux jeunes femmes, priant pour qu’une fin heureuse s’offre à moi. Restant paralyser face à la dure réalité, j’attendais, ce qui me semblait être des heures, que quelque chose se passe. Quoi qu’il arrive, je ne pourrais pas partir sans elle. Si la mission s’arrêtait là pour elle, elle s’arrêterait là pour moi. Je ne pourrais plus poursuivre. Ma vision de choses troublées par mes sentiments, je nous voyais déjà supprimé de la surface de la terre à cause du sable noir. Alors que je commençais peu à peu à m’enfoncer dans mon chagrin, Neil réalisa l’impossible. Une petite blonde sauta sur ses pieds pour balayer la salle du regard. Mes yeux restant quelques fractions de secondes sur Neil, plus qu’étonné par ce qu’elle venait de faire. Lentement, je me redressais pour rediriger mon attention vers Astrid. Cet échange avait dû être plus riche que je ne me l’étais imaginé puisque la jeune femme semblait paniquer. Une fois encore, la situation dérapa, quelque chose de froid se posa sur mon crâne tandis que Astrid me dévisageait. Quelque peu surprise, je la regardais, me demandant ce qu’il avait bien pu se passer avec Neil. Le doigt posé sur la gâchette, je la regardais sans une once de peur. Calme et douce j’ouvris de nouveau la bouche. « Je ne sais pas ce que tu as vu, ou ce que tu as appris, mais sache que tout est faux. Je suis bel et bien là, et même si tu ne veux pas l’admettre, tu sens que je ne suis pas qu’une inconnue au fond de toi. Astrid re… »
Ma phrase laissée en suspente, je n’eus pas l’occasion de lui dire ce que j’avais sur le cœur une fois de plus. La porte venait de claquer en s’ouvrant sur un agent de la Tour. Détournant mon regard vers le nouvel arrivant, ma main se posa vivement sur l’étui de ma ceinture vide. Après l’avoir récupéré plus tôt en entrant dans la salle, je l’avais laissé gire au sol lorsqu’Astrid avait été touchée. Heureusement, Eve ne mis pas longtemps à dégainer son arme pour tirer sur l’agent. Tandis que l’homme clamait son appartenance à notre groupe, je restais septique quelques secondes. Pourquoi serait-il venu et nous aurait-il annoncé cela au risque de sa vie si ses propos n’étaient pas justes. Sentant l’objet froid presser contre mon front, mon regard se posa de nouveau sur Astrid. Je voulais continuer ce que j’avais commencé, mais, décidemment, cette volonté semblait impossible à réaliser. Un vif mouvement m’entraina vers l’arrière tandis qu’une douleur se propageait rapidement à l’arrière de mon crâne. N’ayant pas le temps de réagir, tout devint noir. Ce noir n’était pas comme ceux du petit groupe. Il restait définitivement vide. Je n’avais rien à me souvenir puisque je savais d’où je venais, qui j’étais et quel était mon but. Mon but ? Avais-je échoué ? Nous étions perdus dans une salle de la maison blanche, sans plan de secours alors que des dizaines de gardes passent leur temps à nous chercher. Notre survie ne serait plus longue, la Tour commençait ses plans de destruction massive. Qu’allions nous faire… ?
Un horrible mal de tête se fit sentir à la seconde où j’ouvrais de nouveau les yeux. Dans une position inconfortable, je tentais de bouger lorsque je m’aperçus que des liens me tenaient attaché. Levant vivement les yeux vers le groupe qui n’avait pas beaucoup bougé, je devinais que mon inconscience n’avait duré que quelques minutes. Mon attention se dirigea sur Neil et Astrid qui semblait en vive discussion. « Regarde la... Tu sais que c'est elle. Tu n'arrives pas à l'accepter, ni à comprendre pourquoi, mais au fond de toi tu le sens. Comme pour... moi. » Sans grande surprise, je devinais que ses propos me concernait. Ce que j’avais du mal à deviner, c’est la fin de sa phrase. Que voulait-elle dire par "Comme pour moi ? " J’avais beau bénéficier de tous mes souvenirs, Neil n’était présente dans aucun. « Je pense que c'est toi... Tu l'as créée. Elle est une partie de toi. Elle est la mère que tu as perdue, mais aussi celle que tu as retrouvée. » Plus la jeune femme parlait, plus ses propos devenaient étrange et sans sens à mes yeux. Sous-entends elle qu’Astrid m’aurait créé ? Que je ne serai donc pas… Réel ? Malgré le fait que je doute de Neil, il y avait bien une seule chose dont j’étais sure à propos de la jeune femme. Elle connaissait bien plus de chose que ce que j’imaginais. Essayait-elle encore de retourner la situation ? Ou essayait-elle de dire la vérité ? « J'aurais fait comme... wilson a fait pour Eve ? Pourtant je n'ai pas inventé de programme informatique, je fais juste des expériences avec le Sable Noir... » Alors que ses révélations m’avaient moi aussi dirigé vers la problématique d’Eve, Astrid questionnait à voix haute ce que je pensais tout bas. Mais Eve savait qu’elle était un programme, et qui plus est, elle n’a pas d’autre souvenir que ceux qu’elle a vécu depuis sa "naissance". Je me rappelle de ce que j’ai fait avant leur arrivée. Je sais qui je suis, pas elle. « Non, ce n'est pas pareil. Ta mère est réelle, elle. » Réelle ? Je pensais être une création d’Astrid. Comment pourrais-je être réelle ? Ses propos m’embrouillaient. Je ne voulais pas y croire. Qu’avais-je de différent ? Rien. J’étais exactement comme eux à l’exception que je me rappelais de mon ancienne vie. Pourquoi serais-je différente. Je ne comprenais plus rien. Je ne savais pas qui croire ni quoi dire. Alors que mon regard s’était perdu dans le vague, un silence pesant tomba. Je relevais les yeux vers les deux jeunes femmes, regardant Astrid s’approcher de moi pour enlever mes liens. Mes épaules roulèrent légèrement avant de se détendre. Mes yeux plongés dans ceux d’Astrid, je comprenais ses questions silencieuses. Mais je n’avais aucune réponse à lui fournir. « Je.. Je n’en sais rien. Je sais seulement de ce que je me rappelle. Mais ici, tout est manipulé, je pensais avoir les cartes en mains… Mais j’ai l’impression que j’ai été manipulé. Comme tout le monde. Mais je suis sûre d’une chose Astrid, je ne suis pas qu’une vulgaire inconnue. Ils ont peut être implanté la pensée et les souvenirs que j’aurais pu partager avec toi, mais ils ne peuvent pas implanter les émotions et les sentiments que j’ai envers toi. C’est bien trop fort. » Mes yeux se levèrent un instant vers Neil. « Comment sais-tu tout ça ? Et comment peux-tu en être sûre ? »
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Wilson Wallander
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❝ Fear not this night, you will not go astray. Though shadows fall still the stars find their way. ❞
Astrid... Astrid... Astrid...
Son regard était fixé sur le corps frêle de la jeune femme. Il se souvenait de ces moments passés au laser game, la feuille qu'elle lui avait offert, ses efforts pour ne pas qu'elle soit exposée au danger, l'extase de la fête foraine – bien qu'effrayante – et le soulagement quand tout s'était terminé... Et cela s'était terminé ainsi. Avec l'arrivée du cavalier, qui avait bouleversé la vie de Wilson. Il s'agissait du seul moment où il avait rencontré la jeune femme, mais en ces quelques heurs, il s'était attaché à elle. Il était de ce genre de personne à très vite tisser des liens d'affection. Il n'avait pas résisté face à cette petite. Et voilà que Peste revenait de plus belle... Le brun s'était reculé de quelques pas, sa main passant frénétiquement dans ses cheveux, venant ensuite retenir sa mâchoire qu'il n'arrivait pas à retenir. Il était sous le choc. Ce n'était pas possible, simplement parce qu'il ne s'en remettrait pas. Il ne pouvait pas l'avoir tué... Pas comme ça, pas ici, pas... Non.
Non. Elle n'était pas morte... Elle se levait, difficilement, mais elle était sur ses deux jambes. La surprise qu'il ressentait n'avait pas d'égal, sans compter son soulagement. Sa poitrine serrée fut soudain libérée et il en prit une grande inspiration. Il mit un certain temps à remarquer qu'elle pointait alors une arme sur Flore, prétextant qu'il ne s'agissait pas de sa mère. Il ne pouvait que rester là, à observer la scène, tandis que la porte du bureau s'ouvrait.
Ah. Celui qui l'avait un peu malmené dans la salle d'interrogatoire, avec Athéna comme compagnie... ça semblait si loin, à présent. La balle venant se figer dans son corps fit sursauter le robot. Il ne s'attendait pas à ça. Tournant la tête, il remarqua qu'il s'agissait d'EVE... D'un côté, ça semblait normal, comme réaction. Elle n'avait pas l'air d'avoir retrouvé ses souvenirs. Elle était toujours un programme, supposé détruire le Marchand de Sable. Elle n'obéissait qu'à cet objectif. Et « Directeur Williams » n'était pas de leur côté... Du moins, c'était avant, puisqu'à présent il semblait s'être rebellé. Un sourire se forma sur les lèvres de Wilson, inconsciemment.
« Wilson, je te laisse en communication direct avec mon meilleur agent informatique, cela pourrait être utile. »
Il ouvrit la bouche pour protester mais l'oreillette était déjà dans ses mains – il avait prit soin de ne pas toucher la peau de celui qui la lui tendait, s'écartant immédiatement après. Il en tremblait presque. Wilson, l'ingénieur informatique. Si quelques minutes plus tôt, il aurait été capable de prouesses avec ce simple objet... Il savait maintenant simplement qu'il devait le mettre dans son oreille. Ce qu'il fit. Le regard perdu, se raclant la gorge de malaise et observant le maître d'Olympe du coin de l’œil.
« Hum... Bonjour monsieur l'agent informatique. Je suis Wilson. Y'a quelqu'un ? »
Il se sentait affreusement stupide. Ça devait s'entendre, qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait, qu'il était juste totalement perdu.
« Si vous m'entendez... Euh... on est dans un grand bureau. Je sais pas trop dans quelle direction. Et Arès est avec nous. »
Arès... Arès... Directeur Williams, merde ! Tant pis. Il ne pouvait plus l'appeler comme ça maintenant. Impossible. Il l'avait toujours nommé par son nom divin, il ne pouvait en être autrement. C'était une peu comme son supérieur, ce serait malpoli de le dénigrer en le désignant autrement. Faisant comme si de rien n'était, Wilson tourna la tête, la main posée sur l'oreillette qu'il laissa activée. Au moins, ceux de l'autre côté pourrait entendre tout ce qui se passerait, du moins... Il ne savait pas trop comment ça fonctionnait, en fait.
C'est ce moment que choisit le Haut Conseiller pour se pointer. Un peu déboussolé par les événements, ne pouvant même pas agir en soit, il se tenait à distance, dans un coin de la pièce, choqué. Il écoutait silencieusement les paroles échangées entre lui et Eve, ne pouvant s'empêcher de paniquer intérieurement. Elle devait faire attention... Si jamais elle se faisait blesser... Il ne pourrait même pas être à ses côtés... Il ne voulait pas voir cela arriver. Elle sembla gérer la situation, malgré tout, si ce n'est qu'elle se décomposa un instant. « Wall-E… » Son cœur rata un battement.
« Eve... » Il avait simplement murmuré, comme un écho. Elle se rappelait ? Le regard qu'elle lui lança confirma cette pensée. Elle se souvenait. Elle était triste... Le cavalier, qui l'avait blessé, qu'elle avait fini par réussir à détruire... Il était là, à nouveau. Il était juste là à l'intérieur de lui. C'était ainsi alors qu'ils se retrouvaient, encore ? Étaient-ils maudits ? Il ne put que baisser ses yeux qui le piquaient, ne préférant pas penser à tout ce qui se passerait par la suite. Sa respiration était difficile et il s'adossa au mur derrière lui pour ne pas perdre pied. Quand tout finissait par se calmer, il fallait qu'une chose pareille leur arrive. Dans quel but ? Quelle était la personne derrière tout ça ? Il lui paraissait évident qu'il s'agissait de Chronos mais... Les conclusions hâtives étaient à éviter, surtout en de pareilles circonstances.
Puis l'homme fit détruit, il ne s'en rendit compte qu'en relevant la tête, le tas de cendres bien visible sur le sol. Flore fut assommée par Eve. Il la reconnaissait bien là... Son objectif restait le même qu'auparavant. Leur objectif à tous. Si d'autres questions s'ajoutaient aux précédentes, il n'en restait que le Marchand était la source et que sans elle... Ils finiraient ici, sans avoir leurs réponses.
« C’est une pièce qui ressemble à un théâtre… Il y a des gradins et une scène… Sur la scène, il y a cinq fauteuils avec des noms gravés dessus… je n’ai pas pu voir les noms malheureusement mais il y a un gros trou à la place du nom sur l’un deux… ça vous dit quelque chose ? »
Ses sourcils se froncèrent, il ne lui semblait pas avoir jamais entendu parler d'un pareil endroit... Et trop d'informations lui arrivaient. Trop de choses se passaient. Son regard se posa sur Astrid, qui était aux côtés de Neil. Neil... Il se mit à la fixer, la dévisager. Maintenant qu'il se rappelait, cela lui reviendrait certainement. Elle ne pouvait pas lui être inconnue, pas avec tout ce qu'elle avait pu lui dire, tout ce qu'elle semblait savoir. Tu n'arrives pas à l'accepter, ni à comprendre pourquoi, mais au fond de toi tu le sens. Comme pour... moi. Sa têt se pencha sur le côté, indécis. Elle ne s'adressait pas à lui, elle tentait de calmer Astrid et ses doutes, mais cette phrase le heurta de plein fouet. Il la connaissait. Il le sentait, de manière exacerbée et profonde, mais il ne pouvait mettre de souvenirs sur elle. Aucun. Il avait beau fouiller, aucune informations ne ressortaient. La frustration s'empara de lui. Il se sentait défaillant et il détestait cette sensation. Mais peut-être que c'était mieux ainsi... Il continuait de réfléchir, mais il ne s'acharnerait pas. Neil aurait pu lui dire depuis très longtemps qui elle était. Elle aurait pu partager énormément avec lui. Elle ne l'avait pas fait. Elle devait avoir ses raisons. Elle le lui avait dit, pour l'instant, il devait se concentrer sur leur mission première.
Elle les laissa discuter, cessant d'essayer de capter leurs paroles, se rapprochant d'Eve en gardant une distance de sécurité qui le mettait mal à l'aise. Il aurait aimé la prendre dans ses bras, pour se rassurer, mais il ne pouvait pas. Il était juste planté à un mètre d'elle, sans oser la regarder dans les yeux.
« Je... Je ne comprends pas trop ce qui se passe... » Serrant ses mains l'une contre l'autre, comme pour se tenir occupé, il ne faisait pas référence à la situation globale. Il ne comprenait pas pourquoi le cavalier était là. Il ne comprenait pas pourquoi maintenant. Il ne comprenait pas quel était ce monde, quelle était cette vie et il avait bien trop peur. Il avait besoin de partager son angoisse, besoin qu'on lui explique... Seulement, Eve ne devait pas être mieux renseignée que lui sur les raisons de leur présence. Il n'attendait rien. Il avait juste eu besoin de le dire à haute voix. Et il n'oubliait pas sa question.
Il se redressa, reprenant une pose correcte et non plus avachie, posant ses yeux sur le dieu de l'Olympe.
« Rien qu'à titre d'information, je dois vous prévenir que vous ne devez pas me toucher. C'est une question de vie ou de mort. Voilà, ça c'est dit. » Il se sentait étrange, parler comme ça au dieu qu'il était... Que cet homme devant lui ne se souvienne pas de son identité, c'était perturbant. Puis, il se tourna vers la jeune femme rousse - et son avis restait le même, il aimait bien le blond. « Je connais un théâtre qui pourrait correspondre. Je l'ai vu quand je suis allé en Grèce. » Eve devait certainement se douter de ce qui allait suivre. Même s'il n'avait pas été très précis, la fois où il était revenu chez elle dévasté, il avait parlé de la partie la plus importante. « C'était plutôt très grand, je ne sais pas pour les fauteuils, je ne les ai pas vu mais... Chronos est apparu dans ce théâtre. C'est certainement lié, non ? Je pense que c'est ça... ça ne peut être que ça. »
Mais c'était impossible. Ils ne pouvaient pas se rendre en Grèce pour retrouver cette étrange pièce apparue de nulle part. Qui sait à quoi ressemblait ce pays dans cet univers, en plus de cela. Il s'agissait d'autre chose. Wilson faisait fonctionner ses méninges aussi vite que possible, continuant de tordre ses doigts dans tous les sens en gardant ses distances.
« Ce n'est pas un emplacement à proprement parlé. A mon avis... » Il ne savait même pas s'il visait juste. Ils n'avaient plus rien à perdre, cela dit. « Il s'agit plus de circonstances. Clairement, lorsque je l'ai vu pour la première fois, il n'avait rien à faire là. On était dans les sous-sols d'une ruine, on s'est fait attaquer et.... comme par hasard, on a atterri à cet endroit. » Il faisant les cents pas sur le côté, tentant de trouver le détail qui pourrait leur permettre d'atteindre leur but. « Je ne sais pas comment ça fonctionne, seulement, on a été séparé et chacun de nous s'est retrouvé... perdu. On était perdu et on a finit par apparaître dans le théâtre, d'un coup. J'ignore si ça fonctionne comme ça à chaque fois... C'est très vague, mais c'est tout ce que je sais. »
Il ne se sentait pas d'une grande aide, ayant plus l'impression de donner des informations qui les embrouilleraient davantage qu'elles les aideraient. C'était peut-être mieux que rien. Il était le seul à avoir fait ce voyage de tout ceux qui se trouvaient dans cette pièce, le seul à avoir déjà vu cet endroit, s'il s'agissait bien de celui qu'il pensait. Il l'espérait.
Posant son regard sur Eve, il le détourna bien vite, se concentrant de nouveau sur ceux qui se trouvaient de l'autre côté de l'oreillette.
« Euh... Vous avez entendu ? Je sais c'est très bizarre mais franchement faut pas chercher de logique. Vous êtes toujours là ? »
Sans s'en rendre compte, il s'était mit à observer Neil de nouveau. Il n'osait pas aller lui parler comme il avait pu le faire précédemment... Peut-être parce que la dernière fois, Peste s'était réveillé. Ou parce qu'à présent, il avait cet étrange sentiment dérangeant qui le retenait. Si certains d'entre eux venaient tout juste de recouvrer leurs souvenirs, elle savait depuis le début... Il osa lui sourire, timidement. Quel poids est-ce qu'elle avait sur les épaules, exactement, pour en connaître autant ?
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Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Je, ne savais absolument, pas ce qu'il c'était passé. Je, n'avais, même pas eu le souvenir, d'avoir été mise K.O, et pourtant, c'était bien le cas. Pour combien de temps, ça en revanche je ne saurais le dire. Me massant, doucement, les tempes, je me relevais, en grimaçant, tandis qu'Athéna, faisait, de même. Un, bref coup d'oeil aux alentours, me fit froncer les sourcils. J'aurais voulut, poser, des questions, à Jaime, mais, il ne semblait, manifestement, pas en état d'y répondre. Je, préférais, ne pas intervenir, et laisser Athéna gérer. Il, ne fallait, pas sortir de Saint Cyr, pour savoir, qu'il y avait un certain degrés d'intimité, entre eux. Je, ne ferais, aucun commentaire, et aucune critique, ça ne me regardait, absolument pas.
- La voix est libre, il est temps de rejoindre le directeur
Oui « Directeur » pas « Connor », Cela, montrait mon degrés d'énervement, envers sa personne. Je, n'allais, certainement, pas laissé passer, ce qu'il avait fait aussi facilement. J'avais, été inquiète, monstrueusement, inquiète, et je l'étais toujours d'ailleurs. Je, ne savais, pas s'il allait bien, s'il était, vivant ou mort, et ça me rongeait. Sauf, que je ne me devais, pas de l'exprimer, je me devais, de garder, un visage de marbre en toute circonstance. Ça faisait, partis, de mon entrainement, de cacher, mes sentiments. En particulier, quand, j'étais, sur le terrain.
Serrant, les dents, je ramassais, mon arc, et mon car quoi, que je replaçais, dans mon dos. Tandis que, je prenais, à nouveau l'arme en main. Pas question, de le perdre. J'avais fait, faire, cet arc, sur mesure. Pour que Connor, ne puisse pas le cassé cette fois-ci. Il, était fait en argent, et avait été calibré, de manière à ce qu'il ne puisse être manié que de ma main.
Nous, pénétrâmes, à l'intérieur de la maison blanche, quand Jaime, nous fit signe d'attendre, et montra son oreillette, manifestement, il était en contacte, avec quelqu'un. Je l'interrogeais, silencieusement, du regard, pour savoir, s'il s'agissait, de Connor, mais un hochement, de tête négatif, de la part du génie informaticien, m'affirma que non. Me fermant, quelques instants, à tout contacte, émotionnel. J'inspirais l'air, par petite gorgée, pour calmer, les battements, affolés, de mon cœur. J'étais rarement, inquiète, ou tout du moins à ce point là, mais aujourd'hui. Je devais, faire de très gros efforts, pour me contrôler. Ce, n'était, pas le moment, de flancher, pas maintenant.
Revenant, finalement, à moi, je me tournais, vers Jaime, qui nous indiqua, que Connor, était dans le bureau ovale, avec les rebelles. Cette histoire, était véritablement, étrange. Néanmoins, je ne fis aucun commentaire, me contentant, d'allonger le pas, certes, il était vivant. Mais, ça n’atténuait, en rien cette sensation de malaise qui me prenait à la gorge. C'était une sensation, désagréable, oppressante, et je détestais, la ressentir.
Arrivés, à l'endroit indiqué, ignorant totalement, les personnes présentes je fonçais droit sur lui, telle une furie, et me mit à le marteler de coup :
- A quoi est-ce que tu pensais sombre crétin ? Tu aurais pu te faire tuer ou pire !
Remarquant, sa blessure, je fis exprès d'appuyer dessus avec mon doigt :
Çà fait mal ? Demandais-je innocemment, en le voyant grimacer tant mieux repris-je en lui assenant, un dernier coup et le fusillant du regard. Il, avait parfaitement, comprit, le message, j'étais en colère, et je n'étais pas prête, à me calmer de si tôt. J'avais eu la trouille, réellement, la trouille. Me détournant, totalement, de lui, je posais mon regard, sur chacune des personnes présentes, jusqu'à croiser celui d'une jeune femme brune....
***
Une forêt, une grande forêt, verdoyante, en pleine tempête, les arbres, agités, par le vent, la pluie, qui tombe à grosse gouttes, l'orage qui gronde, et nous à l’abri, de tout ça, en train de contempler, ce spectacle :
- C'est fascinant dit une voix rêveuse à ma droite. La, nature restera, éternellement, indomptable, quoi qu'il advienne, elle reprends, toujours ses droits
J'esquissais, un léger sourire, tout en reportant, mon attention, sur la tempête. J'avais, toujours aimé, les regarder, parce qu'elles étaient, un spectacle, tout à fait fascinant, comme elle venait, de le dire. Nous, n'avions, aucun contrôle sur elle, elle restait sauvage, indomptable, et c'était pour cela que je l'aimais :
- Tu sais Eulalie, je vous ai toute crée à partir, d'un élément, de la nature, et d'un trait de mon caractère, comme base, à votre personnalité, veux-tu connaître ma vision à ton sujet ?
Je la vis, se tourner vers moi, le regard intrigué. Aussi après avoir un peu, laissé planer, le mystère repris-je :
- Tu es à l'image d'une tempête, tu as hérité de mon côté indomptable, mais tu n'es pas que ça, ta personnalité, est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait au premier abord
J'esquissais, un sourire, tandis que Cassiopée, sauta de l'arbre en haut duquel, elle avait établit son point d'observation, pour la chasse :
A l'Est, m'indiqua-t-elle, c'est un puma, d'après les empreintes, et non un loup, comme les villageois le pensaient
- Fort bien, dans ce cas, je crois qu'il est temps, de nous occuper, de ce gêneur, les filles vous en pensez quoi ?
Avec un sourire, entendu, elles m'avaient regardés, avant de disparaître, totalement, pour ne faire plus qu'un avec la nature. Elles, étaient liés, à elle, et possédaient, la faculté, de se camoufler. Quant, à moi, je repris, ma marche, en apparence, en solitaire, tout en sachant parfaitement, que mes cinq amies, me suivaient, mais que l'on ne pourrait pas les remarquer.
***
Je revins, brutalement à la réalité, j'avais vu leurs visages, je savais leurs noms : Silena, Cassiopée, Eulalie, Calypso, Ariane, leurs noms résonnaient dans ma tête, comme un écho. Elles, étaient mes rêves. Tous, les soirs, quand je m'endors, je voyait cinq jeune femme, mais impossible, de voir leur visage, ni même de connaître leur nom. Je dévisageais, la brune en face de moi :
- Comment...Comment, est-ce possible ? Murmurais-je
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Eloise A. St-James
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| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Jamie venait d'être blessé... Il avait dézingué la plupart de leurs assaillants, mais Athéna bugua là dessus. Son amant était blessé. Et plutôt sérieusement d'après ce qu'elle pouvait voir de là où elle était. Une folle envie d'aller le chercher pour le soigner la prit, mais elle la repoussa aussi fermement que possible. Cependant, elle n'avait pas pu s'empêcher de bouger légèrement dans la direction du brun. Si elle bougeait, le dernier soldat risquait de vouloir s'en prendre à lui. C'était trop risqué. Puis elle tomba dans le noir.
Lorsqu'elle se réveilla, Athéna sentit une douleur sourde à la tête. Elle était couchée au sol, Diane non loin d'elle. La jeune femme se redressa péniblement, cherchant Jamie du regard. Elle le vit, au travers d'une vision un peu brouillée, qui s'approchait d'elle. Pour brusquement s'arrêter. Mais... Pourquoi ? Que se passait-il donc pour qu'il ne vienne pas la rejoindre ? Ils formaient une équipe, bien malgré eux, tant leurs sentiments prenaient le pas sur le reste. Sur ce qu'ils avaient décidé en commençant cette aventure... Lorsque sa vision redevint claire, la brune se releva lentement. Aucune trace du dernier soldat. Tant mieux. Suivant Diane, l'Agent repérait les lieux tout en s'interrogeant sur le comportement de l'informaticien. D'ailleurs, celui-ci leur fit signe de patienter, semblant être en communication avec quelqu'un. La question de savoir qui était cet interlocuteur, passait en second plan pour la combattante. Non là, la mission même ne comptait plus. Elle n'aimait pas être rejetée. Surtout si c'était en ignorant la raison de ce revirement...
Leur trio finit par pénétrer dans le bureau ovale, qui était bien rempli. La créature de Wilson, celui-ci, Astrid et deux autres personnes étaient là. En plus du Directeur. Qui était blessé. Laissant Diane se charger de faire la leçon à son mari, Athéna se tourna vers Jamie. Son regard bleu était déterminé. Il lui fallait des réponses et elle les aurait ! Faisant signe à l'informaticien, la brune se mit légèrement à l'écart du reste du groupe, le dos face au mur, histoire de rester prudente. Même s'ils s'étaient tous rejoints et avaient désormais le même objectif, elle ne leur faisait pas confiance...
- Jay, qu'est-ce qu'il t'arrive ? C'est quoi ce regard que tu me lances depuis tout à l'heure ? Demanda-t-elle franchement, comme à son habitude. Pourquoi je sens qu'un fossé vient de se créer là ?
L'expression qui se peignit sur le visage de Diane la détourna momentanément de son amant. Pourquoi la femme du Directeur semblait si choquée ? Personne n'avait bougé, il n'y avait donc aucune raison de voir une telle expression sur son visage... Le reste du groupe se rapprocha, et Wilson les informa de ce qu'il s'était passé. L'hologramme, la salle qu'il avait reconnu... Il était temps de partir, tout le monde semblait au moins d'accord là dessus. Sous l'impulsion de Jamie, ils se mirent à la recherche d'armes. Athéna avait repéré ce qui ressemblait à une salle de repos pour gardes et ils y trouvèrent des petits calibres et quelques munitions. Rien de plus. Pas même les épées que la brune aurait bien aimé trouver.
- On va devoir faire très attention aux munitions. Après ce petit stock, on sera sans défense de ce type... Avertit-elle le groupe avant de suivre celle qui ressemblait à Astrid, mais en plus âgée.
Le groupe avait décidé de reprendre les souterrains pour s'échapper sans être vu et rapidement. Ainsi que pour se perdre. Ça, c'était la condition de Wilson. Pour trouver la salle, il fallait se perdre. Cool. Mais totalement illogique. Cependant, les souterrains étaient le seul endroit par lequel ils pouvaient s'échapper sans trop de souci alors... Lorsqu'ils parvinrent au début des tunnels, Athéna remarqua l'expression de l'une des inconnues, celle qui s'appelait Neil si elle avait bien entendu plutôt. Elle avait un regard septique, comme si elle savait déjà que cela ne servirait à rien. Intriguée et méfiante, la jeune femme se promit de la garder à l’œil.Le groupe s'enfonça dans les souterrains, personne ne parlant et tous cherchant un indice qui les mènerait à cette salle.
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Athéna se trouvait sur une chaise inclinée. Non pas sur un transat, ce qu'elle aurait préféré... Non, là, elle était chez le dentiste, pour une stupide dent qui n'avait pas voulu cesser de lui faire mal. C'était à regret que la jeune femme avait pris rendez-vous. Elle n'aimait pas du tout aller chez le dentiste. C'était une perte de temps et surtout, elle n'en récolterait surtout que de la douleur. Déjà, sur le chemin, son ventre s'était tordu et son souffle s'était accéléré. Dans la salle d'attente, elle n'avait pas réussi à rester en place, ayant toujours ou sa jambe, ou son bras entrain de bouger. Et quand ce fut son tour, une sueur froide s'était mise à couler le long de son dos.
La jeune femme avait les dents fragiles, elle l'avait toujours su. Mais son dentiste était persuadé du contraire et il n'y allait donc pas de main morte ! Lorsqu'il passait son espèce de crochet pour s'assurer qu'elle n'avait pas de caries, elle était systématiquement entrain de serrer le poing pour ne pas bouger. Quand c'était la fraise qui entrait en jeu... Là, elle mobilisait toute sa volonté pour ne pas se dégager en lui mettant un coup. Le bruit strident et le contact de la fraise sur ses dents lui donnaient systématiquement des frissons dans le bas du dos et cela n'avait rien d'agréable. D'autant plus qu'elle voulait se mordre la lèvre ou l'intérieur de la joue à cause de la douleur mais que cela lui était impossible ! Bref, c'était une vraie torture... Et ça n'avait même pas encore commencé !
- Allons Madame, calmez-vous... Je vous assure que cela ne vous fera pas mal ! Lui dit le médecin Skyrunner avec gentillesse.
Mais Athéna se crispait déjà, commençant à avoir mal aux dents, rien qu'en le voyant approcher !
~~~~~~~~~~~~
Le flash s'arrêta sur cette image de la fraise s'approchant de ses dents. Athéna reprit rapidement son souffle, complètement perturbée par ce qu'elle venait de voir. Qu'était-ce donc ? Un souvenir ? Non, certainement pas, Jamie n'ayant jamais été dentiste... Médecin oui, mais cela n'avait été que durant leurs jeux... La vision la faisait encore frissonner de peur. Oh oui, elle avait peur ! D'avoir mal, comme dans ce flash... Secouant la tête, elle se reprit. Il fallait continuer avec les autres, d'autant qu'ils marchaient en perdant la notion du temps et qu'Athéna commençait à en avoir véritablement assez. Chercher cette stupide salle ainsi n'était qu'une perte de temps ! Il leur fallait un plan, un vrai et pas cette espèce d'ébauche irréaliste...
Remarquant une porte sur sa droite, la jeune femme décida de s'en approcher. Depuis qu'ils étaient ici, ils n'avaient trouvé que des tunnels et rien ayant l'air d'une porte. Jusqu'à présent. Elle laissa le groupe la distancer et s'en approcha, attirée sans qu'elle ne puisse expliquer pourquoi. Athéna sortit son arme et en retira la sécurité puis poussa la porte. Elle ne voyait rien, mais lorsqu'elle pénétra dans la pièce, l'entrée par laquelle elle venait d'arriver se referma.
La laissant seule et isolée.
Neil Sandman
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« Le Temps n'efface pas tout. »
| Conte : ➹ Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ La fille de Dumbo & Elliot *-*
"Le monde se meurt, une fois encore. Mais cette fois ci, c'est notre monde qui va prendre fin."
J'avais observé l'homme attentivement. Il se tenait devant moi dans ses habits d'or. Son armure étincelait et un cheval était dessiné sur son buste. Dans sa main reposait son casque.
"Je ne crois pas en cet ennemi! Il n'y a point de forces assez puissantes dans tout l'univers pour nous battre! On doit pouvoir trouver une autre solution! Les laisser prendre cette décision reviendrait à nous condamner tous!"
Il avait posé ses mains sur mes épaules, et j'avais sentis sa chaleur s'emparer de moi. Ca avait pour effet de me rassurer, mais comment pourrais-je être détendue face à ce qui allait arriver?
"Ils se sont tous réunis. Ils vont prendre la décision et je vais me ranger de leur côté."
"C'est de la folie..." avais-je murmurée entre mes dents, tandis qu'il m'avait lâché et qu'il avait fait demi tour pour quitter la pièce.
"Pourquoi pas vous ?"
Il s'était arrêté et il avait tourné la tête dans ma direction. Je sentais à son regard qu'il avait eu une once d'hésitation. J'avais peut-être encore une chance de le convaincre. L'avenir ne pourrait pas être pire. Il avait mis son casque sur sa tête. Un léger rictus se dessinant sur son visage.
"Tu sais très bien que ça n'est pas possible."
"Mais peut-être que si! Peut-être qu'on peut changer cela, sans que ça ait d'impacts sur certaines choses ?"
"Non."
Si j'avais pu taper du pied, je l'aurai fait. L'avenir n'était pas écrit, tout pouvait être changé, mais fallait-il encore que ceux qui avaient la possibilité d'orchestrer ces changements, prennent le risque.
"Ils vont le faire, cette fois ci, et je ne les empêcherai pas. On va élire le nouveau Titan Roi."
Cette fois ci il s'était tourné pour de bon et il avait quitté la pièce. J'avais attendu quelques instants avant de faire de même. Une fois au dehors, les deux Soleil m'avait totalement éblouie. J'avais passée une main devant mes yeux, avant de m'avancer le long du grand pont qui menait à l'entrée du Palais Impérial. Juste devant, je pouvais y voir les derniers arrivants se presser à l'intérieur. Et une fois passés, un homme s'était positionné devant la porte, en guise de gardien. Le huit clot allait débuter, l'avenir des univers allait être tracé. Plus rien pourrait empêcher ce futur tant redouté de voir le jour.
Un petit clic se fit entendre derrière moi. Je m'étais tournée et une femme venait d'apparaître face à moi. Elle pointait une arme dans ma direction. Je m'étais suffisamment perdue dans mes pensées, dans mes souvenirs, pour la retrouver. Tout autour de nous, le décors avait changé. On pouvait voir de nombreuses chaises et des projecteurs au loin. On se trouvait toutes les deux sur une estrade, tandis que d'autres arrivants nous rejoignaient. Eux aussi s'étaient perdus à leur tour.
Au lieu d'observer plus attentivement le théâtre et ses moindres détails, j'avais le regard plongé dans celui de Athéna. Elle avait fait de nombreuses choses et elle allait en faire encore beaucoup d'autres. Jamie venait de nous rejoindre lui aussi. Leur histoire allait prendre fin le jour même où elle avait débutée.
"Vous pouvez baisser votre arme Déesse Athéna..." lui avais-je murmurée avant de m'approcher d'elle. Je la sentais septique, mais j'avais pu poser ma main tout contre sa tempe. Les souvenirs allaient lui revenir. Je m'étais ensuite approchée de Diane qui était arrivée à son tour et j'avais posée ma main sur son épaule. Est ce que elle aussi son futur allait changer ? Est ce qu'elle n'aura pas besoin de pleurer son amant avant de perdre leurs enfants et de se sacrifier à son tour ?
"Déesse Artémis..."
Je m'étais éloignée d'elle pour me rapprocher de Arès. Sa guerre n'aura peut-être pas lieu. Il n'aura peut-être pas besoin de voir sa fille changer, se transformer, devenir l'une d'entre eux. J'avais approchée ma main de son bras et je l'avais touché à la hauteur du poignet. Je savais qu'il pouvait désormais se souvenir et qu'il était sans doute sur le point de comprendre qui j'étais.
"Seigneur Arès..." avais-je dit avec un léger sourire. Je l'avais toujours considérée comme un grand guerrier, comme le meilleur d'entre eux. Il avait toujours été là pour moi, jusqu'à la fin.
J'avais levée les yeux en direction des hauteurs de la salle et j'avais vue Jeremiel descendre les marches. Il avait trouvé le moyen de nous rejoindre lui aussi. Quand il s'était réveillé, il avait fait ce que je lui avais demandée. Tout le monde était désormais là, présent, autour de moi.
"On est au coeur du programme."
Je m'étais tournée en direction de la carte qui venait d'apparaître sur l'estrade. Elle était gigantesque et indiquait tout notre univers. On pouvait y voir dessiné nos planètes et toutes celles autour, à des milliards d'années lumières. Petit à petit, elles s’effaçaient les unes après les autres. Il ne restera bientôt plus que la nôtre et elle semblait sacrément mal en point.
"Le Ragnarok..." avais-je murmurée. On était en train de le voir se réaliser sous nos yeux, même s'il était bien différent de celui qui allait réellement arriver.
Evelyn Nichols
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Je sens que ça va mal finir mais c'est pour une bonne cause... alors...
TechnoDino, rassemblement
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : EVEEEEE
Ils étaient redescendus dans les sous-sols. Il fallait bouger et vite, beaucoup trop de soldats étaient à leur poursuite, ils n’en sortiraient sans doute pas vivant s’ils restaient là… C’était sans aucun doute déjà assez dur d’imaginer un futur où tous seraient en vie… Ils étaient de retour dans les souterrains qu’elle avait découvert, là où Wilson lui avait dit qu’ils n’étaient pas seuls, sans qu’EVE ne comprenne vraiment bien ce qu’ils voulaient dire… Athéna venait de disparaître et Neil aussi… la rouquine se contenta alors de plonger ses yeux dans ceux de… Wall-E… C’était bien trop compliqué, bien trop dur, elle ne comprenait plus rien… personne n’avait une capacité aussi grande pour stocker autant d’éléments dans sa tête. Elle avait baissé les yeux au sol, s’était prise la tête dans les mains et s’était assise dans un coin… Pourquoi était-ce si dur de comprendre pour elle ? Ca ne semblait pas si compliqué pour les autres… Sans doute parce que quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle soit, elle finissait toujours par devenir un être dépourvu de magie, de divin ou de fantaisie… seul le rationnel substitait… Il y avait bien eu cette malédiction d’humaine… mais elle n’en avait gardé le corps… Jamais elle n’avait connu cette foutue Evelyn Nichols, qui l’aurait sans aucun doute aidé à tout comprendre, à accepter qui elle était… Et maintenant où en était-elle ? Etait-elle un programme, un virus, un robot ou une humaine ? Elle ne comprenait plus rien… elle était simplement… perdue…
L’atmosphère de la pièce la fit froncer les sourcils en relevant lentement la tête. La gravité semblait un poil différente, l’odeur ambiante, les sons, la lumière… tout semblait différent… Elle constata alors qu’elle avait changé de décor… elle était dans une espèce de théâtre, entouré de beaucoup de monde, les autres étaient là également… Neil se contentait de toucher et saluer les dieux qui étaient présents avec eux…EVE se releva lentement pour mieux observer ce qu’ils avaient autour d’eux… Une immense carte était posée sur l’estrade. Ils étaient au cœur du programme d’après la jeune femme… Tous les sens d’Evelyn étaient alors en alerte… elle avait une mission à accomplir, elle devait le garder en mémoire… Elle devait détruire le programme, quoi qu’il lui en coûte… Lorsque Neil parla de « Ragnarok », elle fronça les sourcils… elle savait ce que c’était… de la mythologie nordique… elle ne comprenait juste pas ce que ça venait faire là… Elle fit quelques pas en avant, en pleine réflexion. Ils étaient aux cœur du programme… et maintenant ?
Comme dans un film au ralenti, Evelyn poussa la porte de la marie et se mis à monter les marches, ses cheveux courts et blonds se balançant à chacun de ses pas. Elle portait dans les mains deux pistolets, sur elle, une combinaison moulante, faite de cuir et de textile étirable afin de garder son agilité. En passant dans les couloirs, en se dirigeant vers le bureau du maire, elle ne cessait de répéter la même chose dans sa tête « il faut que tout cela cesse ».
… VLAN !
La porte du maire s’ouvrit à la volée, dans un bruit sinistre et fracassant lorsqu’Evelyn ouvrit la porte d’un coup de pied. Elle ne faisait pas dans la dentelle, elle n’en avait pas le temps et avec tout ce qui s’était passé ici, ce n’était franchement pas une porte défoncé qui offusquerait qui que ce soit. S’avança dans la pièce, pris bien appui sur ses deux jambes et pointa son arme droite droit sur la tête du maire.
…
- Je suis désolée monsieur Bodhi qu’on doit en arriver-là. Vous avez essayez, vous avez échoué. Je sais que vous ne vouliez sans doute pas tout cela, mais comprenez-moi bien. Je refuse de vivre comme un oiseau en cage une seconde de plus à voir tous ces gens souffrir. Il faut que tout cela cesse et pour ça… vous devez mourir.
Elle avait dit cela sans haine, comme si ce n’était qu’une suite logique tirée d’une situation mathématique. L’équation semblait simple finalement : une seule balle et toute cette chose volerait en éclat. Elle déplaça son doigt sur la gâchette, visa la tête du maire pour que sa mort soit la plus rapide et indolore.
…
Where you go I go, what you see I see. I know I'll never be me, without the security. Are your loving arms, keeping me from harm ? Put your hand in my hand, And we'll stand… Elle inspira, expira, bloqua son regard sur la cible à abattre et...
…
- HHHHHHHHHHHHH
EVE reprenait une grande inspiration, la main sur la poitrine, comme pour empêcher cette horrible douleur interne de se développé. Elle se souvenait de TOUT absolument de TOUT à présent… il n’y avait plus aucun doute possible sur qui elle était… Elle ignorait pourquoi elle se souvenait de cette scène à ce moment précis… une scène qu’elle n’avait finalement jamais vécue… C’était comme si le programme qui avait été sa mère nourricière la guidait à présent qu’elle était où elle avait toujours du être… au cœur du programme… pour le détruire… Tout en haletant et en reprenant ses esprits, elle se concentrait sur ce qu’elle avait vu… Elle se voyait marchés dans les rues un Storybrooke dévasté, elle avait senti à quel point il était nécessaire de tuer l’oiseau… Bodhi… Le maire… Mais qui n’était plus maire à présent… Elle parvenait petit à petit à situer l’action… Elle se voyait déterminée à détruire un dôme dans cette action… C’était la fameuse fois où elle avait retrouvée Wall-E, où elle avait su qu’il était en vie, la fois où le maire avait dressé un dôme entre les humains et les divins… C’était un futur possible de son passé…Une chose qui aurait pu se produire si elle avait agi différent, si Peine et Panique ne l’avaient pas envoyé en Enfer, la libérant ainsi du dôme… si elle était restée, elle aurait sans doute fait la seule chose qui aurait fallu faire pour détruire cette réalité… Et elle était toujours prête à le faire…
Tout en réfléchissant, elle avait posé sa main sur le holster qu’elle avait autour de la taille et en avait sorti lentement son revolver de sa main droite. Clic. Elle déverrouilla le cran de protection. Oui… cette vision… c’était ça la clé… la clé du mystère, le plan d’arrêt d’urgence… Le Haut Conseiller le lui avait dit… il n’y avait pas de bouton stop… Ce n’était pas un simple bouton c’était… un humain… C’était l’un d’entre deux… ils avaient avec eux le bouton stop depuis le départ… mais qui ? Elle passa en revu toutes les personnes dans cette pièce et tout ce qu’elle savait d’eux. Elle était toujours un peu en avant contrairement aux autres, elle leur tournait le dos, les yeux entre la carte et le sol.
Arès, Athéna, Jamie, Astrid, Artémis, Flore, Neil, Wilson… et elle… Qui était le potentiel candidat ?
Qui avait été la seule personne au monde qui était parvenue à entrer par effraction dans le système ? Qui avait réussi à créer le seul virus possible pour le détruire ? Qui avait été fiché comme « Dangereux » par la Tour et refusé alors qu’il avait les talents nécessaires pour réussir à devenir un excellent agent ? « Il a peur d’elle »… les mots de Neil lui revenait en boucle… Pourquoi quelqu’un aurait peur d’elle, hormis pour son rôle de virus ? Mais elle n’était pas là au tout départ… aurait-elle put être une distraction pour le programme ?
Ses yeux s’étaient fermés, les larmes s’étaient misent à couler tandis qu’elle était secouée de spasmes de tristesse plus douloureux les uns que les autres. Dieux que ça faisait mal… Elle se revoyait sur ce parking… persuadée d’avoir détruit son « ami »… Et maintenant elle était là… persuadée qu’elle devait tuer… l’amour de sa vie… Elle se mordit les lèvres pour ne pas faire éclater sa tristesse et elle entendit la voix de Wilson qui s’inquiétait pour elle… elle entendit un de ses pas et elle fit volteface à la vitesse de l’éclair pour le viser droit entre les deux yeux. Les larmes continuaient à couler, elle pouvait toujours sentir cette douleur fulgurante, cette faiblesse de n’être qu’une humaine, mais elle garder sa concentration pour le tir imminent… et son bras ne tremblait pas…
- Tu… Tu m’as créé pour ça… tu te souviens ? Je dois détruire le programme… tu te souviens ?
Plus personne n’avait d’importance autour d’eux, ils n’y avaient qu’eux, elle ne le regardait que lui, lui qui semblait abasourdi, elle toujours en proie à la douleur de l’amour impossible.
- Tu sais que je n’abandonnerai jamais… Tu sais que j’irais toujours au bout de mes missions… c’est pour ça que c’est moi qui tu as choisie… j’en suis sûre… Tu te souviens de la plante que j’ai dû ramener dans le vaisseau ? Je n’ai pas abandonnée… Tu te souviens de la première fois que je t’ai retrouvée à Storybrooke ? Je ne t’ai pas abandonnée. On… On est plus fort tous les deux… tu… tu te souviens ?
Elle devait s’arrêter, les sanglots envahissant sa gorge tandis qu’elle pleurait toujours. Elle avait envie de mourir, là, maintenant, tout de suite, c’était bien trop douloureux. Elle voulait partir avec lui.
- A… Alors il faut qu’on soit fort tous les deux… Peste reprends possession de toi, tu ne peux pas vivre comme ça et moi je ne peux plus t’aider Wall-E… Tu… C’est… C’est toi… C’est toi la clé Wall-E… Tu es le programme… Je suis le virus… Il faut que je le fasse… Je suis vraiment désolée…
Elle avait serré les dents sans baisser les yeux de la cible à atteindre. Elle venait de poser son doigts sur la gâchette et elle avait hurlé, comme si les mots sortaient de sa bouche sans qu’elle ne puisse les éviter :
- JE T’AIME !
Elle se revit dans le bureau de Bodhi. Elle inspira, expira, bloqua son regard sur la cible à abattre et... Elle se vit de nouveau là, face à celui qu’elle aimait d’un amour immuable. Elle inspira, expira, bloqua son regard sur la cible à abattre et...
Let the sky fall, when it crumbles We will stand tall Face it all together At skyfall
Eve : 90%
lumos maxima
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Connor Williams*
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| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Arés/Mars
Il y a des moments où l'on ne comprends rien. Et pour ma part ce moment était celui-ci. J'avais avalé beaucoup d'informations qui enlevaient presque toute valeur à ma vie et à mes faits mais là j'étais largué. Entre Astrid, qui visiblement nous avait bien trahis mais sans le savoir avait bien fait, parlait de choses bizarre comme de voyages dans le temps et autres débilités sans noms. Mon sourcil droit se leva lorsque j'entendis qu'elle faisait des expériences avec le Sable Noir. Et ... c'était son frère qui était dangereux ? J'avais peut être bien fait de ne pas la rencontrer finalement même si la blonde disait que c'était elle. La femme mature et la jeune brune faisaient sûrement parties d'une de ces sectes qui existent en ces temps ci, j'avais même appris qu'une incitait ses membres à manger leurs propres cadavres. Peut être étaient ils dégénérées ou sous autre drogue, je sais que certains jeunes à la Tour fument de l'opium. Dire que je compte un peu sur eux ...
Je gardais mon attention donc sur Wilson, me tenant encore la plaie qui me faisait allégrement souffrir. Il parlait avec Jamie avant d'évoquer le nom d'un certain " Arès ". Sûrement l'une des deux femmes. Puis alors que je m'y attendais pas le moins du monde le haut conseiller apparut, et par réflexe plus que par peur j'eus un pas de recul. Récupérant le pistolet que j'avais laissé à terre, je le tins fermement et allait le mettre en joue quand le jeu des révélations reprit. Un hologramme ? Un hologramme ? Un putain d'hologramme ? J'avais risqué ma vie un nom incalculable de fois pour une saloperie d'hologramme ! Je me collais au mur, restant debout les yeux sans rien faire. Mes poings se fermèrent et je ne bougeais pas d'un cil. Ma vie n'avait en fait aucun sens. Non ... il me restait Diane. Enfin j'espère ... Nous avions tous vécus pour ça ... pour rien ... Mon père était mort pour un putain d'hologramme de merde ! Une saloperie d'hologramme ... J'avais l'impression d'être dans un Toons ou autre guignols, n'étant qu'une marionnette d'une vaste blague. J'avais un sourire nerveux, peut être même inquiétant.
Je maugréais toute les insultes imaginables en comptant le nombre de proches que j'avais vu mourir quand la voix de Wilson me ramena à la réalité. Posant les yeux sur lui, il me fit comprendre que je ne devais pas le toucher " question de vie ou de mort ". Etait ce une menace ? Il trouvait vraiment que c'était le temps pour ça ? Mais où suis je tombé moi ? Je pensais que j'aurais à faire à des hommes prêt à tout pour une quelconque liberté mais je me trouvais avec un androïde sans cœur ni âme, un géni à l'égo froissé, une inconsciente et deux femmes plus que louches. Je tentais de lui faire un sourire que j'espérais passé pour sincère avant de les entendre continuer à parler de théâtre et de Grèce, pays qui bien sûr était détruit mais Wilson avait visité quand même. Ils étaient louches, possiblement cinglés et dangereux.
Je devais partir, trouver le programme quand mon équipe entra à son tour dans la pièce. Je ne pus m'empêcher de sourire comme un idiot en voyant ma douc... ma femme se jeter sur moi et me crier dessus et me marteler de coup alors que je me protégeais de mon bras encore valide mais elle vit rapidement mon point faible. Et douce comme elle était, elle appuya, sans ménagement pour son pauvre époux, sur la plaie me faisant grimacer de douleur. Je lui souris innocemment :
Toi aussi tu m'as manquée.
Mon sourire insouciant était ma dernière arme. Il était ce que j'avais de plus lourd et efficace contre cette femme. MA femme. Je souriais mais elle sembla avoir une absence avant de murmurer quelque chose que 'entendis pas. Mais trop tard nous n'avions plus le temps et par je ne sais quelle folie le groupe suivit Wilson dans les souterrains où nous devions nous perdre. C'était la fin même Athéna avait pétée les plombs. Nous perdre pour trouver un endroit ... Nous n'étions pas dans Alice au Pays des Merveilles quoi ! Tant pis, cela avait été une belle vie et je voulais passer mes derniers moments avec celle qui avait fait en sorte que ma vie ait un sens malgré la précédente révélation. Nous étions tous arrivés et tous partirent en une direction quelconque tandis que moi je restais là, allumant puis fumant ce qui serait ma dernière cigarette. J'avais abandonné. Vérifiant que la plaie ne s'infectait pas, j'osais un petit coup d'oeil aux alentours ... personne.
J'ouvris la porte qu'avait ouverte Athéna puis criait :
Personne ? Vous vous êtes tous perdus ?
J'eus un fou rire nerveux puis fit quelque pas. Je mordais ma clope et continuais quand je me sentis plus léger et que je vis que je n'étais plus là. Un vieil homme ... Chrolos je crois ... Non Chronos ! J'avais un choix à faire. De nombreuses vies comptaient sur moi ... plus nombreuses qu'aujourd'hui. Je regardais mon corps, je portais une armure mais j'étais plus léger, bien plus léger. J'entendais un crépitement et portant mon regard à ma main gauche ... je vis une sorte de foudre ... l'Eclair et à ma gauche une épée. Je sentais une grande force émanant de ces deux ... armes. Je secouais la tête avant de voir que le sol était différent. Rocheux, inconnu je dirais. Levant les yeux, je fis quelques pas en arrière en voyant .... La Terre. J'observais la Terre depuis le ciel ... Etais je sur la ... Lune ? Il semblerait que oui, si j'en croyais le drapeau américain derrière moi, et pourtant bien que ne portant rien d'autres que mon armure mes poumons n'étaient pas sur le point d'exploser et je n'avais ni chaud ni froid.
J'étais seul. Tellement seul. Je n'étais pas fils unique ... j'avais toute une famille mais elle avait leur propre vie à vivre. Je sentais cette boule dans mon estomac m'empêchant presque de respirer. J'étais seul, ma croix était plus grande que celle de Damoclés. Ma croix comptait sept milliards de personnes. Je tentais de toucher cette minuscule boule bleu mais dans un flash je disparus pour atterrir sur une étendue de nuage. Je me mis à crier sans raison, crier encore à hurler mes poumons. Je jetais de rares coups d'œil sur mes frères et soeurs, les nuages à mes pieds devenant transparent et faisant apparaître une brune ... Athéna ?! Puis une blonde avec une jeune homme aux cheveux bruns avec un bébé dans les bras. Je souriais puis pleurais ... Je pleurais ... Je ne comprenais pas, ce fut au tour de Diane qui était avec un grand blond et semblait se disputer comme ils nous arrivaient souvent mais je ne sentis aucune jalousie juste une certaine mélancolie. Je regardais autour de moi, l'étendue était déserte. Un trône se trouvait devant moi et je savais qu'il m'était lié. J'avais la sensation étrange d'être une partie de cet endroit et qu'il était une partie de moi. Je fus sans m'en rendre compte assis dessus et tenais une sorte de fourche brisée en deux. Je soufflais sentant une colère grondante m'envahir. J'inspirais avant de me sentir plus fort, plus léger. Des lueurs bleutés me touchait et je forçais ma poigne sur l'objet comme si je souhaitais le réparer par la pensée. Je sentais mes muscles me bruler puis tout mon être, je sentais une violente douleur envahir tout mon être alors que ma blessure par balle avait disparu. J'observais mes mains, elle devenait de plus en plus rouge et je sentais mes os prêt à lâcher quand sans commander quoi que ce soit un murmure sortit de ma ( ? ) bouche :
Toujours pas ...
Je jetais l'arme devant moi qui réapparut à ma droite et pris meilleure position sur le trône de marbre aux fioritures dorés. Je ne bougeais pas mais j'entendais des sons, des sons d'inconnus comme si j'écoutais ce que le monde disait. Je fermais les yeux et pensait à chacune des sept milliards de vies que je devais sauver puis d'autres sons que je reconnus, des sons que je ne semblais pas apprécier, ils venait de l'Ouest des Etats Unis, d'une ville que je semblais connaître, j'entendais leurs cœurs battre, leurs présences. Je regardais autour de moi et ... personne. Je sentais cette solitude, cette armure se briser. Des insultes me venait en tête, des insultes qui m'étaient proférées par d'autres personnes. J'entendais des humains prier, pleurer, crier. Je tremblais mais ne faisait rien, restant immobile apparemment habitué à ceci et fermais plus fermement les yeux. Je n'étais pas faible, je n'étais pas fragile ... j'étais simplement seul. Tout les jours la même bataille. Je sentais que j'essayais d'être haï ... Haïr ... demander le trident et le marteau ... se sacrifier. Je semblais avoir un plan, bien qu'aucun de ces noms ne m'étaient familier et je sentais ma fin approcher et ne pas en être effrayer mais la désirer. Je désirais mourir. J'en fus choqué mais mon corps ne m'appartenait pas, il lui appartenait à lui. Il était déterminé mais hésitant. Un sacrifice pour sauver mille fois plus personnes. Il hésitait. Il ne savait que faire mais ne pouvait compter que sur lui même pour cette décision. Affronter un ennemi trop fort, se préparer à mourir, penser aux sacrifices était son quotidien il semblerait. Il marchait tenant le coup comme il pouvait, il ne se mouvait que grâce ou à cause de sa mission. Il devait sauver le monde et il comptait le faire seul, il se préparait à endosser le rôle du méchant, se sacrifier peut être mettre fin à une dizaine de milliers de vies. Il n'appelait pas à l'aide, il ne souhaitait aucune aide. Il portait sa croix, il la portait parce qu'il le fallait. Mieux valait lui ...
J'ouvris les yeux mais alors que je pensais être de nouveau dans ce paradis je me retrouvais dans un théâtre accompagné de tout le reste du groupe. Ils n'avaient pas vu mon absence, sûrement parce que je n'avais pas été absent ? Je devenais fou ? Ou alors tout avaient étés détruits et nous faisions face à notre jugement pour l'autre monde ... Fait que l'on en reste pas ici éternellement comme dans le livre Huit Clos. L'autre droguée approcha d'Athéna l'appelant déesse puis au tour de Diane, j'étais trop sonné par ce que j'avais vu que je ne réagissait même pas quand elle toucha Diane l'appelant Artémis ... Puis ce fut mon tour, j'espérais qu'elle n'allait pas me sortir " Déesse machin chose " je pense que vu mon état je pourrais lui mettre une balle. Elle prit mon poignet m'appelant " Seigneur Arés " apparemment c'était moi le Arès en question ...
Mais à peine j'allais lui rétorquer quelque chose, que je me souvins. Je me souvins de tout. J'étais bel et bien Arès, Dieu des dieux et de la Guerre ... Arès ... L'homme en armure c'était moi. Je souriais encore nerveusement avant de regarder Neil et elle était ... Cassandre.
Ma petite nièce, Athéna était ma soeur et Diane ... aussi. C'était compliqué par contre là. Gênant. J'observais Jeremiel descendre avant d'écouter Cassandre parler du fait que nous étions au centre de programme et de Ragnarok.
J'allais prendre la brune par la manche et lui poser pleins de questions sur tout cela, elle ne devait pas être au courant ! Aucun de nous ne pouvait être heureux et insouciant ? Sérieusement ?! Il fallait croire que nous étions maudits. Je regardais d'un œil morne Evelyn menacer le petit Wilson. Elle le tenait en joue je me mis alors à crier :
Maintenant ça suffit ! Vous n'allez rien faire ! Si vous tuez Wilson personne ne sait ce qui arrivera ! Vous êtes au courant pour Pestilence et si j'ai bien compris il serait peut être de retour alors tuer Wilson pourrait eut être lui donner le moyen de prendre possession de son corps. Alors même si le Marchand de Sable est une personne nous devons savoir qui il est et réfléchir à ce qu'il faut faire. Maintenant poser cette arme si vous ne voulez pas tous nous tuer ...
J'essayais de l'immobiliser par la pensée mais aucun de mes pouvoirs n'était revenu ... La blessure était encore là et me faisait légèrement souffrir. Je regardais Jeremiel puis ma petite nièce :
Donc vous savez quelque chose vous deux ?
Je regardais Diane et dans notre regard, un accord tacite venait d'être crée. Il ne s'était rien passé entre nous, jamais ...
Astrid Littlefoot
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| Avatar : Emily Kinney
Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
Un tirajosaure.
[Carte du menu du Dino-Truck]
| Conte : Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : Petit-Pied <3
❝ Le monde tel que nous le connaissons a disparu. Définitivement. ❞
Se perdre est incroyablement facile quand tout nous semble vacillant et faux. J'ignorais tout de mon existence. Tous ces souvenirs qui se mélangeaient dans mon esprit me semblaient réels. Je n'eus pas besoin d'énormément d'effort pour y replonger. Je suivis le conseil de Wilson et m'y abandonnai de nouveau.
***
Une étendue plane et désertique. Un soleil brûlant qui darde sur mes écailles. Le creux dans mon ventre, la faim qui me tenaille. Les larmes sur mes joues, la tristesse qui accompagne chacun de mes pas. L'épuisement.
Je ne sais depuis combien de temps je marche, seule au milieu de nulle part. Je ne reconnnais rien. Le paysage m'effraye. Ce n'est pas à moi de trouver le chemin.
Exténuée, dévastée, je m'effondre dans l'empreinte qu'un Dent Tranchante a laissé. Cela va me servir "d'abri" pour la nuit. Si je ne m'éveille pas, cela n'a aucune importance. Plus rien n'en a. Je frotte ma tête contre le rebord de l'empreinte craquelée, mes larmes se mélangeant à la terre rouge.
Soudain, un rayon de soleil perce à travers les nuages bas. Je lève la tête, éblouie, et voit une Etoile d'Arbre descendre lentement du ciel. Elle flotte dans l'air avant de s'arrêter à côté de moi. Des gouttes de rosée perlent à son bord et se rassemblent au centre pour me montrer mon reflet étonné. Je n'ai qu'une envie : me pencher pour boire ces quelques gouttes, mais la voix qui résonne alors me pétrifie sur place. C'est celle de ma mère. Elle me demande si je me souviens du chemin qui mène jusqu'à la Grande Vallée. Je fais non de la tête. Elle me dicte alors la direction et une once d'espoir commence à gonfler dans mon ventre, remplaçant la faim, la peur, la solitude.
Je sais qu'elle est là, même si je ne la vois pas, et qu'elle ne m'abandonnera jamais.
***
Je soulève les paupières, sentant toujours mon visage baigné par les rayons du soleil brûlant. Pourtant, la clarté diminue. Je me trouve à l'intérieur d'un théâtre. A demi-aveuglée, je vis Jeremiel descendre les marches menant vers moi, de sa démarche à la fois gauche et assurée. Je clignai des yeux, sur la défensive. Mon coeur s'emballa mais je tentai de me calmer. Tout venait de me revenir avec une clairvoyance presque déstabilisante. Je décidai de l'énoncer à voix haute pour être certaine de ne pas oublier :
"Je suis Astrid. Je suis un Long Cou. Mes meilleurs amis sont Cera, Becky, Petri et Pointu. J'habite dans la Grande Vallée, mais aussi chez Lily. Et un peu chez Je..."
Je me tus, levant brusquement les yeux sur l'homme qui avançait toujours vers moi et contournai Flore pour poursuivre à voix basse :
"J'ai Albert sous ma responsabilité. Oh, j'espère qu'il va bien... J'adore apprendre des choses et faire de la musique, et quand je parle parfois je mets les Deux Jambes mal à l'aise sans comprendre pourquoi."
Je passai un doigt sur mon menton, pensive, et me tournai de nouveau vers Flore qui m'observait. Je reconnaissais absolument tout le monde, sauf ceux que je ne connaissais pas déjà "avant". Evelyn avait été ma "colocataire", Wilson avait vécu l'aventure des hommes morts qui voulaient nous dévorer comme si nous étions de la laitue, quant à Flore, elle...
Je la regardais intensément. Les morts venaient à nouveau me parler. Je les entendais tout autour de moi, tantôt apaisants, tantôt apeurés. Je les entendais tous, sauf Maman. Sa voix avait disparu. Au lieu de me sentir abandonnée, pour la première fois, une joie profonde et sereine m'envahit. Un léger sourire traversa mon visage alors que je glissai ma main dans celle de Flore.
"Tu as toujours été avec moi." lui dis-je, émue. "Tu as toujours trouvé le moyen. Peut-être que je t'ai créée, mais à mon avis, c'est l'inverse : tu as réussi à venir parce que tu m'as promis d'être toujours auprès de moi. Tu as bravé un monde entier pour être à mes côtés."
Je n'hésitai pas une seconde pour la prendre dans mes bras et la serrer fort, très fort. Je la gardai contre moi un long moment avant de me détacher légèrement pour lécher sa joue. Je savais qu'elle ne serait pas comme les autres, qu'elle ne le prendrait pas mal. C'était une preuve d'amour.
Puis je m'écartai d'elle pour aller vers Jeremiel, tout en restant à plusieurs mètres de lui. Je penchai la tête et lui dis, trouvant subitement le sol très intéressant : "Toi aussi tu ne m'abandonneras jamais. Tu trouves toujours le moyen pour veiller sur moi. Merci, même si... je ne crois pas que je le mérite."
Je me dandinai d'un pied sur l'autre avant de me tourner vers Neil. Elle m'évoquait autre chose. Jamie avait participé à l'aventure des hommes morts, tout comme Wilson. Les dénommés Arès, Artémis et Athéna m'étaient totalement inconnus, mais je sentais qu'un lien particulier me liait à Neil. J'aurais dû me souvenir d'elle et pourtant... rien.
Elle discutait avec Arès. Je ne les écoutais pas, me contentant d'observer la jeune femme, réfléchissant à qui elle aurait pu être. Soudain, comme si elle se sentait épiée, elle plongea son regard dans le mien. Je percevais un bourdonnement constant autour d'elle, comme si les morts qui gravitaient à cet endroit ne parvenaient pas à s'exprimer clairement. Je me concentrai davantage mais rien n'y fit. Ce bourdonnement était épouvantable, comparé à son regard doux et presque triste. J'avais déjà vu ces yeux auparavant. Ces yeux qui m'observaient, curieux, avides, émerveillés... avant qu'ils ne soient teintés de douleur et de détresse.
"Petit Bébé..." murmurai-je, ébahie.
Neil remua du nez d'une façon amusante avant de regarder Arès et de reprendre sa conversation. Elle savait que j'avais compris. Elle semblait à la fois mal à l'aise et soulagée. Petit Bébé... je l'avais tenue dans mes bras, je lui avais racontée des histoires pleines de dinosaures. Elle avait été si fragile et maintenant... elle était grande.
Puis tout s'enchaîna très vite, si vite que je me souvins à quel point je détestais les Deux Jambes quand ils prenaient des décisions stupides. Evelyn n'était pas une humaine à proprement parlé, et pourtant elle agissait comme tel. En larmes, elle braqua une arme sur Wilson. Elle disait que c'était la seule solution de mettre fin au programme. Je me figeai sur place, mon cerveau réfléchissant très vite. Il fallait trouver une solution pour l'empêcher de commettre l'irréparable. Arès lui parlait, mais je n'étais pas certaine que cela suffise.
Elle était dévastée, elle me semblait sur le point de craquer. Je sentais le lien tout particulier qui l'unissait à Wilson. Je m'approchai d'elle d'un pas silencieux et posai une main sur son bras levé. Je la sentis frémir.
"Evelyn." déclarai-je d'un ton doux. "Tu ne vas pas tuer Wilson. Tu sais pourquoi tu ne vas pas le faire ? Parce que vous avez un avenir ensemble. Je me moque de quoi le futur sera fait, je me moque de ce que j'ai vu, ça n'existe déjà plus. Je sais que vous avez besoin l'un de l'autre. C'est la seule chose qui compte. Si tu lui tires dessus, tu supprimes la possibilité que tout finisse bien pour vous. Tu ne peux pas tuer la fin heureuse. Tout le monde a le droit au bonheur. Ne le tue pas, s'il te plaît. C'est mon frère pour de faux, mais c'est mon frère. Et c'est ton robot. C'est ton Wall-E. Ne détruis pas tout ça. C'est tout ce qui nous reste. On doit l'aider. On détruira le Marchand de Sable autrement. Je te promets qu'on y arrivera tous ensemble. Ne baisse pas les bras maintenant, n'appuie pas sur la gachette. S'il te plaît."
J'espérais que mon discours la persuade. Je n'avais pas lâché son avant-bras, mais ma main n'avait rien de pesant, elle cherchait juste à la guider, à l'encourager à baisser son arme. Ce n'est pas difficile, il suffit d'avoir confiance en la vie...
Je regardai Wilson et me mordis les lèvres pour les empêcher de trembler de façon incontrôlable. Puis mes yeux se posèrent sur Flore. Je ne pourrais supporter la mort de mon "frère". J'allais déjà devoir dire adieu à nouveau... j'avais l'impression que jamais je ne cesserai de dire au revoir à ceux que j'aime. J'aurais voulu que Jeremiel me prenne la main, mais peut-être m'en voulait-il encore, peut-être ne me pardonnerait-il jamais ? J'avais peur.
Se souvenir de tout était encore pire que de ne rien savoir.