« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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Honey Lemon « Science is magic that works. »
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________________________________________ 2021-05-08, 19:01
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| Nuit du 3 au 4 mai 2021 Honey Lemon dormait généralement bien, sans particulièrement se retourner sous ses draps. Mais pas cette nuit. Alors qu'elle s'était couchée depuis plusieurs heures, son esprit vagabondait de rêve étrange en rêve étrange, si bien qu'elle avait l'impression de ne pas réellement dormir. Bien que plongée dans un profond sommeil, Honey avait l'impression d'être fiévreuse et que ses rêves n'étaient que le prolongement de son état, se rapprochant davantage de l'hallucination que du rêve, d'ailleurs. Peu avant quatre heures du matin, elle ouvrit des yeux fatigués et les posa d'abord sur son réveil, puis sur la masse noire au bout de son lit. Schrödinger, son chat borgne et noir qui, contrairement à Honey, dormait comme un bienheureux. La jeune femme se redressa dans son lit, écoutant le vent et la pluie tomber drue à l'extérieur. Après quelques instants d'hésitation, elle repoussa ses draps, décidée à fermer la fenêtre restée entr'ouverte puis à boire une tisane qui, avec un peu de chance, calmerait l'agitation de son esprit. Mais tandis que Honey s'appuyait sur le mobilier alentours pour se rendre à la fenêtre, son corps entier fut parcouru d'une étrange sensation, celle que quelqu'un était là, quelque part et quelque chose ne tournait pas rond. Pour commencer, la route en contrebas de l'immeuble du centre-ville où elle partageait un somptueux appartement avec Wasabi n'était pas mouillée alors qu'elle aurait juré avoir entendu de la pluie. En revanche, se trouvait sur cette même route une silhouette blanche et immaculée dont Honey, qui n'avait pas mis ses lunettes ou ses lentilles de contact, ne distinguait rien de plus pour le moment. Mais cette personne, qui qu'elle soit, avait bien le droit de rester en bas d'un immeuble en pleine de nuit, tant qu'elle ne faisait rien de mal. Honey ne s'y intéressa donc pas davantage et prit le chemin de cuisine... où elle se retrouva nez à nez avec une silhouette similaire, suffisamment proche, cette fois, pour qu'elle puisse en apprécier l'aspect fantomatique ainsi que la tenue qui datait probablement de la Renaissance. Il était donc possible que cette femme soit un fantôme depuis pas mal de siècles. - Salut, lâcha-t-elle après un tressautement de surprise. Il paraissait hautement improbable que cette silhouette (qui demeurait silencieuse et presque immobile) soit différente de celle qu'elle avait aperçue en bas de chez elle. Honey en déduisit donc qu'elle était probablement venue pour la voir, elle, même si les alentours de quatre heures du matin lui semblait une heure relativement indue. - Il va falloir être plus explicite que ça si vous attendez quelque chose de moi, reprit la jeune femme en attrapant ses lunettes, qu'elle avait laissées sur le bar séparant la cuisine de la pièce à vivre (ndlr : et que je place ici parce que c'est arrangeant pour moi) auquel elle s'appuyait, n'étant pas dans son fauteuil. A présent, Honey pouvait distinguer plus clairement les traits jeunes et fins du fantôme et affirmer son air certes déterminé mais pas menaçant. Pour le moment, en tout cas. Après quelques instants supplémentaires de silence, la silhouette se dirigea vers la porte d'entrée, ce qui ne pouvait signifier qu'une seule chose : elle voulait être suivie. Et elle était bien tombée, car Honey pouvait se montrer inconsciente, en dépit de son QI prodigieux. Elle ne vit pas spécialement d'objection à obtempérer même si elle aurait préféré avoir le temps de s'installer dans son fauteuil roulant. Au moins, la silhouette fantôme accepta de prendre l'ascenseur, ce qui lui évita l'épreuve des escaliers. Une fois hors du bâtiment, elle entraina Honey vers la forêt, ne cherchant pas particulièrement à l'aider pour avancer. C'était même pratiquement l'inverse. Dès que la jolie blonde s'arrêtait, soit pour reprendre se souffle, soit parce que le feu de signalisation était rouge pour les piétons, le fantôme faisait volte face pour lui décocher un regard réprobateur. Malheureusement, Honey n'était pas au bout de ses peines. Si d'abord le chemin qu'elles empruntaient dans la forêt avait été facile d'accès, il s'était très vite transformé en véritable parcours du combattant, peuplé, entre autres, de branchages qui rendaient la progression de Honey particulièrement difficile mais auxquels, au moins, elle pouvait se cramponner pour avancer. Honey n'était pas du genre à se plaindre et bien qu'elle trébucha plusieurs fois, elle resta stoïque, avançant toujours plus, dans le sillage de l'apparition fantomatique et mutique. La jeune femme n'aurait su dire combien de temps elles avancèrent ainsi, entre les branchages balayés par le vent, mais s'étonna que la progression prenne fin aussi rapidement tandis qu'une superbe demeure se profilait à l'horizon. Quant à la silhouette qui l'avait menée ici, elle avait disparu aussi soudainement que le décor avait changé. Les échos d'un bal qu'on donnait dans la demeure troublaient le silence qui enveloppait Honey. Mais cette dernière ne s'y rua pas. Avisant un imposant roc, elle s'y assit et c'est précisément à cet instant qu'elle constata que ses vêtements avaient fait place à une robe de soirée dont la coupe rappelait les robes à la mode environ un siècle auparavant. Manifestement, Honey n'avait pas eu besoin de Marraine la Bonne Fée pour se retrouver apprêtée pour aller au bal, à moins que ce changement soit l'œuvre du fantôme qui l'avait amenée jusqu'ici. Dans tous les cas, ce n'était pas suffisant pour juger des intentions de la femme fantomatique à son égard. Pour l'heure, la seule chose dont Honey était à peu près certaine, c'était qu'on attendait d'elle qu'elle remonte l'allée menant à la demeure et se joigne au bal dont les notes de musiques parvenaient jusqu'à ses oreilles. Honey avait toujours adoré danser. Si un fantôme avait décidé que ce soir, au lieu de dormir, elle devait aller danser, pour le moment, elle n'y voyait pas d'inconvénient. Mais elle était encore épuisée par sa douloureuse progression en ville puis dans la forêt et choisit de rester assise au moins quelques instants supplémentaires avant de se résoudre à accomplir ce pourquoi, elle supposait, on l'avait faite venir ici. Et c'est justement pendant ces instants d'un répit bien mérité qu'apparut Stefan Vulpesco, à l'orée de ce même bois qu'elle avait traversé avant lui. Honey arqua un sourcil, pas réellement étonnée que ce genre d'aventure typique de Storybrooke se vive à plusieurs et presque blasé de le retrouver lui, une fois de plus. Il y avait déjà un précédent entre eux. Quelques mois auparavant, ils avaient tous les deux testé un jeu basé sur l'univers de Harry Potter et cette aventure avait marqué un tournant important dans leur relation. Peut-être que la femme fantomatique le savait et avait trouvé la situation particulièrement ironique ou peut-être que c'était simplement le fruit du hasard. Ils n'auraient peut-être jamais la réponse à cette interrogation silencieuse, ce qui n'empêcha pas Honey de se montrer cordiale. - Bonsoir, le salua-t-elle en agitant la main. Vous avez aussi suivi un fantôme à travers les bois ?La question lui paraissait aussi légitime que pertinente. Bien plus que celles auxquelles Stefan s'attendait peut-être. Après tout, ils ne s'étaient pas revus depuis ce diner au restaurant qu'il avait tellement souhaité et Honey n'avait jamais eu de réelle explication sur ce fait, ce qui ne l'empêchait pas de garder un bon souvenir de cette soirée. Elle supposait, toutefois, que Stefan avait ses raisons et pouvait s'accommoder de cet état de fait. Il était probable qu'après avoir obtenu ce qu'il espérait d'elle, la mortelle ne l'intéresse plus. Comment pouvait-elle imaginer de quelle façon un vampire qui avait tellement vécu pouvait bien penser ? Son raisonnement était probablement bien différent de celui des mortels et Honey en pouvait pas lui en vouloir. Les humains, après tout, composaient sa principale source d'alimentation. On ne pouvait pas s'attendre à ce qu'il les traite autrement que comme des distractions, voire des animaux de compagnie. Les Hommes faisaient bien la même chose avec les chevaux. - En tout cas, elle vous a bien habillé, poursuivit Honey avec un signe du menton en direction de la tenue d'époque que Stefan portait également. Je crois qu'on devrait y aller, c'est plus que probable que nous soyons ici pour la fête, observa la jolie blonde, dont le regard fixait à présent la maison d'un air songeur. |
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Stefan Vulpesco « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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________________________________________ 2021-05-14, 17:47 |
| Ce jour-là avait été quelque peu ordinaire pour moi. Les humains diraient que c’est relatif. Après tout, lorsque ces derniers mangent un repas chaud et gourmand, moi je déguste un liquide froid que je garde dans mon thermos en acier inoxydable. Probablement que vous vous doutez ce qu’il contient. Après tout, je ne suis pas un vulgaire prince charmant ou un dragon cracheur de feu. La créature de la nuit que je suis à un régime alimentaire particulier qui ne plait pas à tout le monde. Soit, je ne suis pas à Storybrook pour me faire des "amis".
Dans tous les cas, pour en revenir à ma journée, elle a vraiment été "ordinaire”. Je me suis levé à l'aube comme à mon habitude. Je me suis préparé, j'ai dégusté un verre de sang avant de prendre ma voiture afin de me diriger vers le travail. C’est assez ironique de songer que je suis passé de roi à directeur d'université. C'est toute une dégringolade sociale, mais que pourrais-je espérer de mieux dans une ville aussi minuscule et secrète qu'est Storybrook? Je ne pourrais clairement pas devenir président des États-Unis d’Amérique, même si je le voulais. Ce serait possible, mais il faudrait que je quitte cet endroit et je n’ai aucunement l’intention de m’éloigner. J’ai commencé à poser mon emprise sur cet endroit. Je ne compte nullement abandonner tout cela. J’ai l’éternité pour me lasser et aller explorer le monde. En attendant, je préfère terminer ce que j'ai commencé ici, même si cela demande de ma part que je signe de la paperasse et que je participe à des réunions interminables avec mes employés. L’année scolaire touchant sur la fin, il fallait déjà réfléchir à ce qu'on allait faire pour le retour des cours. Ainsi, voilà s’est déroulée ma journée. Cela ne change pas énormément du rôle de roi, mais au moins, il y avait la guerre pour divertir. En tant que directeur, m’occuper est plus compliquer et c’est relativement mal vu. Je ne suis sûr de rien, mais j’ai comme l’impression que ma secrétaire annule mes rendez-vous avec mes “casse-croute". Il faudrait peut-être qu'elle parte en vacances et ne revienne jamais... Éventuellement. Après tout, les vieilles dames sont si fragiles...
Quand je suis revenu chez moi, rien de nouveau ne m’attendait. Mon fils s’était enfermé dans sa chambre et le silence régnait entre les murs de ma demeure. J’ai essayé de le faire sortir de sa crypte vers 18h en lui proposant son immonde sang de lapin, mais ce dernier n’a pas daigné faire un son. Bon... Ce n’était pas son bon jour. En général, quand il va bien, il grogne et viens me rejoindre pour m’ignorer complètement. Je n’arrive pas à communiquer avec lui, peu importe ce que je lui dis. J'ignore si, un jour, il saura me pardonner. C’est sur cette pensée que je suis monté à l'étage à la fin de la journée. La nuit était tombée depuis un bon moment et mon corps mort réclamait du sommeil. Non pas qu’un mort ait réellement besoin de sommeil, mais c’est l’instinct primitif qui parle. La seule différence, c’est qu’à la place de dormir de jour comme le fait les vampires en général, je dors de nuit. J’imagine que si je continue comme cela pendant quelques siècles, il est possible que mon corps s'adapte et n'ai plus jamais besoin de sommeil. En général, je dors d'un sommeil de mort, mais cette nuit a été différente.
Étant décédé, je ne ressens ni la chaleur ni la fraicheur. C’est logique après tout. Pourtant, j’ai été réveillé par un frisson parcourant tout mon corps. Encore légèrement endormi, je n'ai pas compris immédiatement à quoi j'avais à faire, mais il ne fut pas compliqué de comprendre quand je vis, en me redressant, la silhouette d’une jeune femme fantomatique. Un spectre dans ma chambre et puis quoi encore?
- Pardonnez-moi, mademoiselle, mais je ne souhaite pas être hanté, merci! Je suis déjà mort, alors vous avez choisi la mauvaise cible. Peut-être devriez-vous essayer chez cette famille étrange au bout de la rue qui promène une main en laisse... Peut-être trouveriez-vous un moindre plaisir à prendre contact avec eux! Bref, ce n'est pas tout, mais je dois dormir. Vous pouvez partir, maintenant!
Bien malheureusement, l’apparition ne bougea pas. Au contraire, elle s’approchait de plus en plus de mon lit et elle semblait insistante. Je ne savais pas le moins du monde ce qu’elle attendait de moi. Son index fin pointa la porte et j’haussai un sourcil.
- Vous êtes sourde? Je vous ai dit que je veux dormir, ma parole! Je n'ai pas signé de contrat de hantise volontaire!
Ais-je été impoli ou trop brusque? Je ne sais pas, mais cette jeune femme transparente ne semblait pas apprécier et elle se montra immédiatement mécontente. Les ampoules de la pièce se mirent à clignoter de nombreuses fois avant qu'elles n'explosent toutes, nous laissant dans le noir le plus total pour un œil humain. Soupirant, je me levais en assumant que je n’avais pas le choix de faire ce qu’elle voulait et je suivis sans rien dire le fantôme. Cette femme avait énormément de caractère, et ce même après la mort! Je me retrouvais rapidement à l'extérieur de ma maison en ne sachant nullement où était la destination finale de tout ce cirque. Je lui ai demandé d’ailleurs, mais je n’ai pas eu de réponses. Quel manque de politesse!
Sans savoir où j’allais, je dû rentrer dans une forêt danse dont les branches griffaient ma peau, ne me laissant comme sensation que de simples chatouillis. C’était un autre avantage de la mort. Les petites souffrances du genre étaient terminées pour moi. Ce qui m’agissait, c’était plutôt le temps que je perdais à suivre un spectre inconnu dans une forêt sans savoir pourquoi. Je n'étais clairement pas prêt à constater ce qui m’attendait une fois arriver. Je me retrouvais devant une immense demeure moderne qui semblait dater, au maximum, du début des années 1900. Il y avait des fleurs et des plantes partout. Les gens semblaient porter des tenues d’époque. J’estimais par mes connaissances que cela devait correspondre à la mode des années 30, mais ce n’était pas vraiment ces détails qui allaient attirer mon attention. J’ai eu à peine le temps de faire un pas de plus qu’une personne vint me rejoindre. Honey Lemon. Lemon... La femme que je ne voulais surtout pas revoir.
C’est dur pour moi de l’admettre. Je déteste lorsque je ressens des émotions, mais ce n’est pas sa faute. C’est la mienne. Moi, le grand Dracula, ressens quelque chose de fort pour une simple humaine! Mais quelle humaine! Elle est courageuse, brillante, persévérante et toujours sublime en toutes circonstances. Je n’ai jamais ressenti quoi que ce ne soit pour personne depuis... des siècles. Je m’étais promis que ma défunte épouse, paix à son âme, serait la seule et l'unique amour de ma vie. Je rompais cette promesse et je ne le supportais pas. Je ne pouvais pas … aimer. Pas moi. Plus maintenant! Et pourtant, voilà que ce soir fatidique, j'avais compris que c'était bien plus qu'une attirance physique. Je ne pouvais pas assumer ce que je découvrais... Donc, j’ai préféré éviter cette somptueuse jeune femme. Pourtant, voilà que nous étions à nouveau réunis par le destin ou, du moins, par un spectre quelque peu étrange. Honey Lemon ne semblait pas mécontente de me voir. Elle n’avait pas compris que je l’évitais? Comment pouvait-elle être aussi sereine et cordiale? Je ne comprenais guère son comportement et j'approchais d'elle en me rendant compte qu'elle était debout dans une robe d’époque. Je posais un rapide coup d’oeil sur moi, un costume très classe qui ressemblait fortement à ce que je peux porter d’habitude.
- Miss Lemon, je dois avouer que je suis fort étonné de vous retrouver ici et de vous voir debout? Avez-vous besoin d’aide ou ça ira? J’ai effectivement suivi un fantôme fort insistant. Elle ne voulait pas me laisser dormir, cette ingrate! J’imagine que vous avez raison et nous devrions nous joindre aux invités, même si cette perspective ne m'enchante pas.
Ainsi, les deux protagonistes iront vers le bâtiment. Ils montèrent un escalier pour rejoindre le gardien se tenant debout comme un piquet. Ce dernier fit une petite révérence.
- Les retardataires que nous attendions ! Bienvenue, je m'appelle Albert. Je vais vous conduire à vos chambres avant que vous ne vous joigniez à la fête.
Parce que l’on devrait rester dormir dans cet endroit en plus? Je soupirais de mécontentement en suivant cet “Albert” dont la moustache me rappelait un certain Hercule Poireault. |
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________________________________________ 2021-05-14, 19:22
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| Honey accepta bien volontiers l'aide de Stefan, jugeant que, de toute façon, à l'époque dans laquelle ils avaient atterri, cela se faisait encore plus couramment que de son temps, à elle, d'offrir son bras à une femme. Elle supposait aussi que cette vérité ne l'était que davantage dans le cercle plus que bourgeois qu'ils s'apprêtaient à rejoindre. Enfin, la jolie blonde s'imaginait qu'en dépit des stratégies d'évitement manifestement mises en place jusqu'à ce jour par Stefan, sa compagnie ne l'insupportait pas au point de ne pas lui avoir fait cette proposition. Bien sûr, il était tout aussi possible que ce soit avant tout l'éducation qui ait parlé. Dans tous les cas, la jeune femme jugea inutile de clarifier les raisons derrière cette proposition et le suivit en direction de la demeure, empruntant la large allée principale qui s'ouvrait devant eux, désolée pour lui qu'il doive adapter son pas au sien, sans toutefois en faire la remarque. Quelques silencieuses minutes plus tard, elle et Stefan étaient accueillis par un majordome dénommé Albert et Honey ne manqua pas de prendre note des précieuses informations qu'il avait à leur fournir. Manifestement, le vampire et elle étaient non seulement connus des hôtes de la soirée (car, dans le cas contraire, leur domestique ne les aurait pas accueilli de la sorte) mais en plus ils étaient attendus. Cela, à son tour, expliquait peut-être pourquoi la femme fantomatique s'était montrée aussi insistante à être suivie au plus vite par l'un comme par l'autre. Mais ce n'était pas prudent de faire ces remarques en présence d'un total inconnu, c'est pourquoi, après avoir chaleureusement salué Albert, Honey et Stefan lui emboitèrent le pas, en silence. Une fois à l'étage qui, à l'image du reste de la demeure qu'ils avaient déjà eu l'occasion d'observer, était splendide, Albert indiqua sa chambre à Stefan, l'invitant vivement à s'y rendre sans attendre pour se rafraichir avant le bal. Puis il entraina Honey dans l'aile droite de la bâtisse, ne s'arrêtant qu'une fois qu'ils eurent atteint la porte menant à la dernière chambre. C'est alors qu'avec un sourire entendu, Albert ouvrit la porte face à eux et annonça : - Monsieur a souhaité que vous ayez la meilleure chambre, bien entendu... Il ne sera pas long, il a dit qu’il vous rejoindrait quand une petite vingtaine de minutes... Gageant que Honey comprenait parfaitement de quoi il retournait (ce qui n'était absolument pas le cas), le majordome courba l'échine puis s'en alla sans demander son reste. Parce que ses méninges étaient encore en train de décoder le sens des propos du domestique, il fallut quelques secondes à Honey pour prendre conscience de son départ et, dans son dos, agiter vaguement la main afin de le saluer. Puis elle découvrit cette immense et luxueuse chambre qui avait été réservée pour elle et s'observa, machinalement, dans l'immense glace, pour constater que le style années 1930 ne lui allait pas si mal. Se laissant tomber sur le lit avec bonheur, Honey poursuivit son analyse des propos d'Albert. L'homme qui la rejoindrait d'ici une vingtaine de minutes n'était probablement pas Stefan mais il était manifestement entendu qu'elle était supposée le connaître. Il lui paraissait donc pertinent de partager, dans le peu de temps qui lui était imparti, ses découvertes et déductions à Stefan. Honey quitta donc sa chambre pour parcourir le long couloir en sens inverse, s'appuyant aux murs pour maintenir son équilibre. Elle se rappelait parfaitement de la porte que la majordome avait désignée à Stefan et y frappa discrètement avant d'ajouter : - C'est moi. - Vous pouvez entrez, lui répondit-il de l'autre côté de la porte. Honey ne se fit pas prier et referma la porte aussi rapidement que possible avant de s'y adosser. Elle observa rapidement la chambre - plus petite que la sienne mais très charmante - avant de poser ses yeux sur le vampire. - Je voulais simplement vous partager la découverte étrange que j'ai faite en découvrant ma chambre. Je n'ai pas beaucoup de temps alors je serai aussi brève que possible, l'informa-t-elle. D'ici environ un quart d'heure celui que le majordome appelle "Monsieur" viendra me rejoindre dans ma chambre. Je ne sais pas pourquoi. Pas encore. Et vous ? Une "Madame" à l'horizon, peut-être ? une découverte ? Honey ne savait pas réellement à quoi elle s'attendait en venant le trouver dans sa chambre pour lui partager les informations étranges qu'elle avait récoltées depuis leur séparation ; mais était déjà contente qu'il l'ait admise dans cette pièce qu'il jugeait tellement intime car elle disposait de trop peu d'éléments sur l'histoire dans laquelle ils étaient embarqués pour supposer judicieux de délivrer ces informations ailleurs qu'à l'abri des oreilles indiscrètes. Heureusement, il semblait d'humeur à coopérer, en dépit de ses stratégies d'évitement contrecarrées par les événements. - Je n'ai pas la moindre invitation ou quoi que ce soit... Un "monsieur", dites-vous ? répéta Stefan avec méfiance. - Sans doute l'hôte de ces lieux. Sinon le majordome qui travaille forcément pour la maison aurait précisé son nom, déduisit Honey sans s'émouvoir d'aucune façon. - Vous êtes parfois trop naïve, commenta Stefan, blasé. Un homme qui rejoint une femme dans sa chambre veut, généralement, des contacts intimes. - Peut-être. Mais vouloir et obtenir ne sont, aux dernières nouvelles, pas des synonymes, observa la jolie blonde. - Soyez tout de même méfiante, lui conseilla le vampire. Des salopards, cela existe réellement. Pour toute réponse, Honey arqua un sourcil, se rappelant encore parfaitement de leur toute première conversation, celle durant laquelle, justement, il avait cherché à lui faire comprendre qu'il comptait, justement, parmi ces mêmes "salopards". - C'est noté, sourit finalement Honey avant de prendre congé. De retour dans sa chambre, la jeune femme observa les possibilités de défense que le lieu lui offrait puis s'installa sur le lit et attendit. Comme l'avait annoncé Albert, un homme ne tarda pas à la rejoindre dans la chambre. Et quel homme ! Le cœur de Honey rata un battement. Ce visage, elle l'avait déjà vu et avait toujours cru qu'elle ne le reverrait jamais. Il appartenait, après tout, au Chasseur de ce conte qui l'avait faite prisonnière près d'un an plus tôt. Etait-il réel cette fois ou encore une fois le produit d'une histoire dont elle était devenue, malgré elle, la protagoniste ? La seule chose dont la jolie blonde parvenait à être certaine c'était que cet homme (dont elle ne connaissait pas le prénom !) brûlait d'amour pour elle. Ce n'était, en fait, pas tous les jours qu'un regard aussi consumé par l'amour se posait sur Honey. Subjuguée, elle le laissa s'installer auprès d'elle et prendre délicatement ses petites mains blanches. C'est seulement alors que les puissantes mains chaudes de l'homme se refermèrent avec une infinie tendresse sur ses doigts que Honey s'aperçut qu'une incroyable bague ornait son annuaire gauche. C'est à cet instant que, par une opération qui la dépassait, elle s'était retrouvée fiancée à cet homme. - Honey... Je dois dire que vous êtes splendide, ce soir, déclara-t-il après s'être perdu dans ses yeux pendant de longues minutes. - Merci, sourit l'intéressée en sentant le sang monter à ses joues. Vous êtes... très élégant, vous aussi, poursuivit-elle en tâchant de prétendre que tout ceci était parfaitement normal (ce qui n'était pas le cas). Honey se rappelait de la méfiance à laquelle Stefan l'avait exhortée mais se demander comment elle pouvait se méfier d'un homme aussi calme et prévenant envers sa personne. Il semblait avoir toutes les qualités dont une femme pouvait rêver trouver chez son futur mari, même si, au fond, elle ne le connaissait pas. Et pourtant, plus leur conversation avançait, plus il était évident que leur mariage était très proche. Il aurait, en fait, lieu dès le lendemain, ce qui semblait être une éternité d'attente pour son fiancé. Honey fit naturellement preuve de toute la compassion et la bienveillance dont elle était capable face à tant de passion. - Quel dommage que votre famille n'ait pas pu faire le déplacement, déplora le jeune homme au détours de la conversation. Ces mots raidirent quelque peu Honey qui fronça les sourcils. Quelle famille prévenante ne ferait pas le déplacement pour le mariage de sa fille ? Ce n'était pas comme si la maison manquait de place pour les recevoir ! Et pourtant, un étage plus bas, ce n'était que la famille du marié qui les attendait. - Quelle tristesse ! commenta Honey, soudain bien moins joyeuse. La mine peinée, son fiancé attrapa sa main pour y déposer une multitude de baisers avant de lui apprendre, par un commentaire désolé, qu'elle était orpheline depuis un terrible accident de voiture qui l'avait laissée handicapée. Honey opina alors, faisant mine de se rappeler cet événement tragique qui n'appartenait pas à son passé. - Ne vous en faites pas, mon amour. D'ici demain vous aurez une toute nouvelle famille, lui assura son fiancé en relevant délicatement le visage de Honey pour croiser son regard plein d'amour. La jeune femme opina. Quelques instants plus tard, il lui proposait son bras afin de descendre rejoindre la fête qui battait son plein et n'attendait qu'elle - la reine de la soirée. Ne voyant pas comment elle pourrait objecter à pareille proposition, Honey accepta le bras de son fiancé et descendit se mêler à la foule. Le moins que l'on puisse dire c'était que Honey était attendue. Elle avait à peine quitté (à regret) son fiancé, qui semblait s'être dissout dans la foule présente à la fête, qu'on l'accaparait déjà de toutes parts. Les compliments pleuvaient sur elle, auxquels Honey répondait avec un sourire gêné, essayant, tant bien que mal, d'apercevoir Stefan dans la foule. Ils étaient quand même venus ensemble et la jeune femme espérait que ce serait ensemble qu'ils trouveraient le moyen de rentrer chez eux. Elle espérait aussi qu'il ait eu le temps de réunir de nouveaux indices. Mais le vampire semblait aux abonnés absents et Honey ne se sentait pas totalement à l'aise sur ses jambes. Elle claudiqua donc vers une petite table judicieusement placée pour observer la foule et espérer l'y apercevoir. |
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________________________________________ 2021-05-20, 04:47 |
| Bras dessus bras dessous, le duo que je formais avec miss Lemon s’approchait de l’entrée où les attendait le serviteur. Il semblerait qu’il avait comme directive de nous conduire jusqu’à nos chambres respectives. Ainsi, il n’était pas prévu par la personne qui nous avait conduits en ces lieux que nous repartions d’ici quelques heures. En quoi il était si important que nous restions en ces lieux alors que nous ne connaissions même pas les gens ayant organisé la soirée? Qui était ces personnes ayant cru bon de nous sortir de nos lits afin de participer à leur soirée sans même nous avertir un moment en avance afin que nous soyons prêts, au moins! Heureusement, la magie nous avait habillés pour l’occasion. Il aurait été ridicule que j’apparaisse en pyjama lors d’une soirée mondaine!
Une fois à l’étage, la jeune scientifique avait eu sa chambre en premier. Un certain « monsieur » avait insisté pour qu’elle ait la meilleure chambre. Je ne pus m’empêcher de hausser un sourcil. J’essayais de me persuader que ce n’était pas par pure jalousie envers cet inconnu, mais plutôt par inquiétude pour l’intéressée. Un homme voulait qu’elle ait absolument la meilleure des chambres? C’était très étrange et je craignais qu’il n’ait de mauvaises intentions. Bon, j’en avais eu aussi auparavant, mais j’avais changé d’avis. Par pur égoïsme, je voulais qu’elle soit heureuse. J’eus droit rapidement de voir ma propre chambre. C’était un lieu confortable. Un grand lit trônait au centre de la chambre et tout était de bois avec des teintes de vert un peu partout. Je m’assis sur le lit en retirant mon chapeau, réfléchissant à toutes les données que j’avais pu constater depuis notre arrivée. Je n’allais plus être seul puisque rapidement, après, on frappa à ma porte. Honey Lemon voulait me parler.
- C'est moi. - Vous pouvez entrer. - Je voulais simplement vous partager la découverte étrange que j'ai faite en découvrant ma chambre. Je n'ai pas beaucoup de temps alors je serai aussi brève que possible, l'informa-t-elle. D'ici environ un quart d'heure, celui que le majordome appelle "Monsieur" viendra me rejoindre dans ma chambre. Je ne sais pas pourquoi. Pas encore. Et vous ? Une "Madame" à l'horizon, peut-être ? Une découverte ? - Je n'ai pas la moindre invitation ou quoi que ce soit... Un "monsieur", dites-vous ? - Sans doute l'hôte de ces lieux. Sinon le majordome qui travaille forcément pour la maison aurait précisé son nom.
Je soupirais. Tout ceci me laissait un mauvais pressentiment. Un traitement de faveur envers une femme, cela n’était clairement pas fait par pur gentillesse de la part de ce « monsieur ». Il proposait à une pure inconnue d’occuper la meilleure chambre et non pas un invité d’exception? Cela ne pouvait que signifier qu’une chose. Il savait qui elle était, ou du moins, pensait savoir qui elle était. Pouvait-il l’avoir traqué?
- Vous êtes parfois trop naïve, commentais-je, blasé. Un homme qui rejoint une femme dans sa chambre veut, généralement, des contacts intimes. - Peut-être. Mais vouloir et obtenir ne sont, aux dernières nouvelles, pas des synonymes, observa la jolie blonde. - Soyez tout de même méfiante, lui conseilla le vampire. Des salopards, cela existe réellement.
Je n’étais clairement pas le meilleur exemple qui soit, mais de mon côté j’avais l’excuse de ma nature. Un violeur n’aurait jamais aucune raison que ce soit d’agir comme il le fait.
- C'est noté.
C’est sur ces mots qu’elle me laissa seul, mais ce ne fut pas le cas bien longtemps. On frappa à nouveau, mais je n’étais clairement pas prêt à ce que j’allais apprendre. Trois hommes rentrèrent et semblaient me connaître vu leur attitude désinvolte. Ils me serraient dans leurs bras, disant à quel point c’était merveilleux.
- Mon oncle, vous devez être heureux en ce jour bénit! Vous qui avez été a ses côtés à la mort de votre frère. Vous l’avez soutenue, éduqués et formés à prendre votre relève comme un fils…
Je leur adressais un sourire poli, décide de jouer le jeu. Leurs regards et leurs sourires me dérangeaient sans que je comprenne réellement pourquoi. Quelque chose clochait et mon instinct me disait que la soirée allait être fort particulière… Ils me firent descendre rejoindre les autres convives et j’écoutais la discussion, essayant de comprendre les liens qui unissaient le personnage que j’incarnais et ces gens.
- Votre autre neveu, le fils d’Oncle Edward, est devenu un homme de la haute respecté. C’est grâce à vous!, d’éclaira un vieil homme. Je me souviens encore de lui quand il était petit. J’ai du mal à croire qu’il va se marier! - J’ai du mal à y croire aussi… Mon cher, vous savez où se trouve sa future épouse? J’aimerais bien lui partager mes meilleurs vœux. - Je ne sais pas où elle se trouve, mais vous devriez la trouver parmi cette foule. Elle est difficile à rater!
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Honey Lemon « Science is magic that works. »
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________________________________________ 2021-05-23, 23:01
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| Pour un fiancé fou d'amour, "Monsieur" n'était pas très présent auprès de sa promise. Honey trouvait cela étrange, décevant, d'une certaine façon. Elle avait beau passer en revue toutes les connaissances qu'elle avait emmagasiné sur les années 1930, elle n'avait pas souvenir qu'il était interdit aux futurs mariés de se fréquenter pendant leur enterrement de vie de célibataire. Pourtant, c'était à peine s'il avait trouvé le temps de venir lui tenir compagnie. A chaque fois qu'il s'approchait d'elle, ils avaient seulement le temps d'échanger de brèves banalités avant qu'il ne soit de nouveau accaparer par l'un des nombreux membres de sa famille. Jamais Honey, qui avait pourtant fréquenté la haute société de San Fransokyo, n'avait connu personne avec une famille aussi grande. C'était presque aberrant ! Quant à elle, en tant que fiancée, elle était naturellement couverte des plus beaux compliments mais ceux-ci, dans la bouche d'illustres inconnus, ne l'émouvaient pas particulièrement. Pour autant, la jolie blonde était polie et y répondait à chaque fois d'un large sourire accompagnés de quelques mots charmants. Le reste du temps, elle observait la fête, supposément donnée en son honneur mais durant laquelle personne ne se souciait véritablement de savoir si elle était heureuse et personne ne restait pour lui tenir compagnie. Et puis, soudain, Stefan apparut dans son champ de vision. La jeune femme songea qu'elle avait sans doute adapté la bonne stratégie en s'asseyant sans plus bouger. Cela avait fait d'elle une cible fixe, bien plus facile à trouver qu'une cible mouvante. D'autant que, voyage temporel oblige, Stefan n'avait peut-être plus toutes ses capacités extraordinaires. En revanche, ce qu'il avait toujours c'était sans conteste sa façon d'aller droit au but, sans le moindre préambule : - Qui est ce pervers que je m'en occupe ? Il va rapidement comprendre qu'il ne pourras pas vous toucher sans votre consentement, affirma-t-il. Honey papillonna des yeux plusieurs fois, désarçonnée par cette déclaration. Depuis quand Stefan jouait-il les preux chevaliers, au juste ? - Eh bien... Je ne sais pas où il est, en fait, avoua la jeune femme pour commencer. Mais... "pervers", c'est un terme un peu fort, vous ne trouvez pas ? Jusqu'à présent il m'a paru tout à fait charmant. Cela dit, reprit Honey qui trouvait la conversation de plus en plus gênante, merci pour le consentement. C'est très féministe. - Féministe, je ne saurais pas dire, mais cet homme là devrait vous inquiéter ! vitupéra le comte. Ne me dites pas que... Il vous plait ? demanda-t-il, cette fois renfrogné, le sourcil haussé. - Eh bien... Il est pas désagréable à regarder, en tout cas, gloussa Honey dont les joues rosissaient. Mais de là à dire qu'il me plait... Je ne sais pas, je ne le connais que depuis environ une heure. Je suis pas vraiment du genre à croire aux coups de foudre, vous savez. Et surtout, je ne viens pas de cette époque. Je suis arrivée avec vous de Storybrooke, je compte bien repartir avec vous vers Storybrooke. C'est juste que physiquement j'aurais pu tomber sur pire. Pourtant, l'été dernier, le Chasseur lui avait fait un sacré effet en un temps très court. Il était donc possible que la rationalité de Honey lui voile la face, tout comme il était possible que personne, pas même le plus scientifique des scientifiques, ne puissent lutter contre l'alchimie entre les phéromones de deux individus. L'attirance ainsi que l'amour comptaient parmi les mystères que la science peinait à résoudre - même si ce n'était pas faute d'essayer. - Un homme que vous ne connaissez ni d'Eve ni d'Adam demande à un spectre de vous emmener ici pour vous offrir une chambre et vous charmer ? Vous n'avez même pas peur ? Et je sers à quoi, de chaperon ? Je ressemble à un chaperon ? demanda-t-il, manifestement offusqué par cette idée. Vivement que ce mariage se termine ! Je ne sais pas qui va se marier, mais cela ne me regarde nullement ! Je ne prends pas de plaisir à dormir d'habitude, mais là j'aimerais bien y retourner... Honey grimaça, sentant venir une conversation tendue. - Eh bien, en fait, rien ne nous permet pour le moment d'affirmer que le spectre a été envoyé par lui. Mais c'est possible. Cela dit, non, je n'ai pas peur. Je n'ai jamais eu peur de vous, pourquoi aurais-je peur de ça ? Il ne semble pas que je sois une inconnue à ses yeux, il semble plutôt que je sois sa fiancée. C'est... moi... en fait, qui suis censée me marier demain, lui révéla la jeune femme. Vous n'êtes pas mon chaperon. Je n'ai pas besoin d'un chaperon et de toute façon vous n'avez pas une tête de chaperon. Non, je pense que vous avez pris le rôle d'un des membres de la famille du marié. Apparemment je n'ai plus de famille, enfin, mon personnage n'en a plus, tous les gens que vous voyez ici, indiqua Honey d'un geste las, sont des proches du futur marié. - Je suis l'oncle du marié, l'informa Stefan. Je trouve cela d'un grand mauvais goût ! Vous n'allez tout de même pas épouser cet homme ! s'écria-t-il. Puis le vampire marqua un temps, comme s'il avait initialement envisagé de dire quelque chose mais s'était ravisé après coup. Peut-être culpabilisait-il de l'avoir ghostée après avoir obtenu de Honey ce qu'il voulait depuis le départ. Mais si c'était le cas, c'était idiot. La jeune femme avait été consentante tout du long et s'était doutée, depuis quelques temps déjà, qu'elle était seulement un objet de désir à ses yeux. Quelque chose qu'il voulait posséder pour un temps afin de satisfaire un obscur besoin et de pouvoir sereinement passer à autre chose. Cette idée ne dérangeait pas Honey. Elle n'était pas fâchée d'avoir découvert qu'elle ne passerait pas sa vie avec Stefan. C'était prévisible. Pour autant, cela ne signifiait pas qu'elle allait épouser le premier venu pour se consoler. - Bref, je n'ai pas confiance en ces gens, reprit Stefan. Ils ont une attitude étrange. Si le mariage vous empêchait de partir ? - J'y ai pensé, admit Honey. Mais je n'ai pas l'intention de me marier. Je compte bien découvrir le fin mot de l'histoire avant la noce, en fait. Ceci étant dit, je ne dois rien à personne alors je crois que si j'ai envie de profiter d'un charmant jeune homme à qui je plais, ça ne fera de mal à personne. Avant de répondre, Stefan lui jeta un regard que la jeune femme fut bien en peine d'interpréter. - En effet, vous ne devez rien à personne. Moi non plus d'ailleurs. Je pense que je vais m'évaporer un moment. Pour comprendre comment sortir d'ici... Allez vous amuser avec ce spécimen de foire, si cela vous chante. Après tout, qui suis-je pour juger ? demanda-t-il avant de se lever et de partir. Honey papillonna des yeux, regrettant de ne pas avoir d'amie dans cette soirée pour discuter de cette conclusion brutale. Se pouvait-il que Stefan soit jaloux ? Alors que c'était lui qui, de par son absence, avait clairement signifié qu'elle ne l'intéressait plus ? Peut-être que la littérature avait raison et que les femmes et les hommes venaient, au sens métaphorique, de deux planètes différentes. Cette hypothèse avait au moins le don d'expliquer pourquoi elle ne comprenait jamais rien à ce qu'il voulait et à ce qu'il pensait. Honey n'eut toutefois pas le temps de s’appesantir sur cette réflexion car bientôt un membre de la famille de son futur mari vint la chercher pour prendre une photo "de famille". La jeune femme nota que Stefan était aussi convié sur le cliché mais, contrairement à elle, il était en périphérie de la photo, dominant toutefois, de par sa taille, les autres convives. La jolie blonde tenta de capter son regard mais n'y parvint pas et, faute de mieux, monta dans sa chambre puisque la soirée touchait à sa fin. Tradition oblige, Honey ne fut pas rejointe par monsieur. Elle passerait la nuit seule, dans cette aile isolée de la maison, où personne d'autre ne semblait résider. La jeune femme se sentait seule mais aussi épuisée et ne tarda pas à s'endormir, redoutant le lendemain, le jour de son mariage. C'était une chose d'accepter de profiter de la vie avec un charmant jeune homme, mais c'en était une toute autre de devoir l'épouser sans même connaître son prénom. Honey ne pouvait pas nier qu'elle avait espéré qu'elle et Stefan s'en iraient avant la date fatidique mais il n'était pas revenu lui annoncer avoir résolu le mystère de leur présence ici. Peut-être parce qu'il ne savait pas ou parce qu'il était reparti, décidé à la laisser seule face à son destin. Dans tous les cas, ces hypothèses avaient tournoyé dans l'esprit de Honey avant qu'elle ne trouve enfin le sommeil. Quelques heures plus tard, pourtant, un courant d'air glacial la réveilla. La jeune femme songea un moment que c'était Stefan, dont la peau était toujours si froide, mais réalisa bien vite qu'elle s'était trompée. Redressée dans son lit, elle aperçut une nouvelle forme fantomatique, différente de la première, assise tranquillement sur la causeuse, la mine attristée, ce qui contrastait particulièrement avec sa belle robe de mariée. Lorsqu'elle s'aperçut qu'elle avait capté l'attention de la dormeuse, la silhouette spectrale tourna la tête en direction de l'imposante armoire qui faisait face au lit comme si elle voulait que Honey l'ouvre. Et cette dernière frémit, redoutant ce qu'elle allait y trouver. Cependant, puisque l'apparition ne semblait pas disposer à partir avant qu'elle ait obtempéré, Honey repoussa ses couvertures et avança vers l'armoire dont elle ouvrit les portes avec toutes les précautions du monde, craignant sans doute d'être entendue au beau milieu du silence de la nuit. En son sein, il n'y avait ni cadavre, ni vision d'horreur, no épouvantard. Seulement une superbe robe de mariée qui aurait, dans d'autres circonstances, beaucoup plu à Honey. Elle ne cachait, après tout, pas son amour pour la mode en général et les robes en particulier. Mais cette robe, si belle soit-elle, elle l'avait déjà vue. En fait, elle venait de la voir, sur l'apparition assise sur la causeuse. Le sang de Honey sembla alors se glacer dans ses veines. Elle se sentit tout d"un coup nauséeuse et se retint à l'armoire pour ne pas s'effondrer. Ca ne pouvait pas être une coïncidence. Les coïncidences étaient l'apanage des ignorants et Honey commençait à en savoir trop pour se considérer comme une ignare. Lentement, la jeune femme se laissa tomber sur le bord de son lit, plus seule et perdue que jamais. Un rayon de lune qui filtrait au travers des rideaux attira alors son regard vers le miroir sur lequel un message était en train de s'inscrire. Trop myope pour parvenir à le déchiffrer, c'est d'une main tremblante que la jeune femme récupéra ses lunettes sur la table de nuit, les vissa sur le bout de son nez et s'approcha pour lire : - Tu ne méritais pas ça. En quête d'explication, Honey tourna la tête vers la causeuse mais la trouva vide. Maintenant, il n'y avait plus qu'elle et l'angoisse qui commençait à lui nouer les entrailles. Honey en était certaine : dans cette histoire, il était écrit que le soi-disant "plus beau jour de sa vie" serait le dernier. Comment était-elle censée dormir après pareille révélation ? La fatigue eut probablement raison de Honey qui resta pourtant prostrée et gelée sur son lit pendant ce qui sembla durer des heures. Mais tandis que la nuit tirait presque sa révérence, un rêve horrifiant commença à l'agiter de toutes parts. Même si elle n'en avait pas conscience, la jeune femme s'agitait physiquement dans son sommeil, plissant les yeux et secouant la tête. Il n'était pas rare qu'elle parle dans son sommeil et cette nuit-là ne fit pas exception. Honey luttait. Elle luttait pour sa vie, elle luttait contre les invités de la fête dont les visages flous lui donnaient le tournis. On criait dans sa tête, à moins que le hurlement ne vienne de sa propre gorge. L'odeur métallique du sang remplissait ses narines, bientôt mélangée à celle de la terre qu'on creusait. Celle qu'on ouvrait pour l'enterrer, probablement. Honey ferma les yeux de toutes ses forces mais rien n'effaçait les images derrière ses paupières. Tout d'un coup, la scène changea. Elle était à présent face au manoir qui se consumait dans un immense feu de joie tandis que dans un murmure, une voix de femme lui glissait : - Enrayez le cycle ! après la cérémonie. Ces mots résonnaient encore dans les oreilles de Honey quand elle se réveilla, en sursaut et en sueur, le cœur battant à tout rompre et le souffle court. Tournant le regard vers la fenêtre, elle constata que le jour commençait à poindre et sortit, tremblante, de son lit, en direction de la salle de bain attenante à sa chambre où elle passe de l'eau fraiche sur son visage, essayant de remettre ses idées en place et ravaler les larmes qui commençaient à couler le long de ses joues. Cependant, comme ce n'était pas de l'eau salée qui réglerait son problème, la jeune femme les essuya d'un revers de main et se résigna à enfiler la robe de mariée dans son armoire. Ce n'était pas comme si elle avait d'autre tenue, de toute façon. Mais avec un peu de chance, elle avait encore un peu de temps devant elle. Profitant de ne voir personne jusqu'au bout du couloir, Honey s'y engouffra le plus discrètement et le plus rapidement possible (ce qui était presque incompatible dans son état et sans son fauteuil) avec dans l'idée de rejoindre Stefan. Peut-être que la nuit lui aurait apporté des nouvelles plus joyeuses. Et c'est avec cette perspective en tête qu'elle fit tout pour presser le pas, s'aidant du mobilier pour se stabiliser et renversant quelques bibelots sans s'en soucier le moins du monde. Au terme d'un périple haletant, Honey retrouva enfin la porte de sa chambre (sa mémoire eidétique ne lui faisant pour le moment pas défaut) et la poussa, sans prendre la peine de s'annoncer. Elle trouva Stefan attablé à un secrétaire, manifestement très pris dans la rédaction de ses notes. Toutefois, il tourna la tête dans sa direction et Honey se garda bien de croiser son regard, attendant le fatidique "je vous l'avais bien dit" qu'il serait sans doute trop heureux de lui lancer le moment venu. Fermant les yeux pour s'empêcher de pleurer à nouveau, Honey prit une grande inspiration et le devança en déclarant dans un douloureux effort : - Vous aviez raison et j'avais tort. Je peux pas me marier. J'y arriverai pas. Je sais ce qu'ils veulent me faire, enfin, je le devine suffisamment bien. Le fantôme peut dire ce qu'il veut, je ne vois pas comment j'y arriverais. C'est au-dessus de mes forces, affirma-t-elle tandis que la panique la gagnait de nouveau. Stefan... S'il vous plait... Je sais que je compte pas plus que ça pour vous et je l'accepte. J'en avais déjà conscience... cette nuit là... Franchement, peu importe. Vous faites votre vie, je fais la mienne, c'est très bien comme ça. Mais s'il vous plait, aidez moi. Je veux pas mourir comme ça. J'ai aucune chance sans vous. Honey aurait pu espérer en avoir si elle avait eu un laboratoire de chimie à sa disposition et/ou son fauteuil, sauf qu'elle n'avait ni l'un ni l'autre. Elle était la proie idéale parce qu'elle était déjà un animal blessé. Elle ne ferait pas trois mètres dans cette chasse à l'homme - à la femme, en l'occurrence - et ne savait même pas si elle serait ne serait-ce que capable de marcher droit jusqu'à l'autel. |
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________________________________________ 2021-05-24, 02:05 |
| Elle est là, dans la foule. Elle s’est assise, probablement pour se reposer. Après tout, elle était debout depuis notre arrivée et il était fort possible qu’elle ait du mal à poursuivre ainsi de par son handicap. Malgré mon observation, ce n’est pas de ce sujet-là que je voulais traiter avec elle. C’était ce mariage à venir et toute cette mascarade entourant cette soirée qui m’inquiétait. Pendant que j’essayais de comprendre ce que l’on faisait en un tel lieu, de son côté, Honey Lemon restait sereine. Au fond de moi, je sentais que tout cela cachait quelque chose de plus sombre, plus dangereux. J’en ai l’expérience. Après tout, je suis un assassin et je sais reconnaître le repère d’un autre « compère ».
- Qui est ce pervers que je m'en occupe ? Il va rapidement comprendre qu'il ne pourra pas vous toucher sans votre consentement.
Sa réponse ne se fit pas longue et elle essaya d’expliquer son point de vue.
- Eh bien... Je ne sais pas où il est, en fait, avoua la jeune femme pour commencer. Mais... "pervers", c'est un terme un peu fort, vous ne trouvez pas ? Jusqu'à présent il m'a paru tout à fait charmant. Cela dit, reprit Honey qui trouvait la conversation de plus en plus gênante, merci pour le consentement. C'est très féministe.
- Féministe, je ne saurais pas dire, mais cet homme-là devrait vous inquiéter !. Ne me dites pas que... Il vous plaît ?
Était-ce de l’inquiétude, de la jalousie? Peut-être un peu des deux. Même si à ce moment-là, je n’étais pas prêt à l’avouer, je détestais l’entendre parler d’un autre homme. D’une façon égoïste, j’espérais qu’elle aurait souffert de mon silence. Qu’elle ait voulu de moi dans sa vie. Cela fait bien longtemps que je n’ai compté pour personne.
- Eh bien... Il n’est pas désagréable à regarder, en tout cas, gloussa Honey dont les joues rosissaient. Mais de là à dire qu'il me plaît... Je ne sais pas, je ne le connais que depuis environ une heure. Je ne suis pas vraiment du genre à croire aux coups de foudre, vous savez. Et surtout, je ne viens pas de cette époque. Je suis arrivée avec vous de Storybrooke, je compte bien repartir avec vous vers Storybrooke. C'est juste que physiquement j'aurais pu tomber sur pire.
- Un homme que vous ne connaissez ni d'Ève ni d'Adam demande à un spectre de vous emmener ici pour vous offrir une chambre et vous charmer ? Vous n'avez même pas peur ? Et je sers à quoi, de chaperon ? Je ressemble à un chaperon ? demanda-t-il, manifestement offusqué par cette idée. Vivement que ce mariage se termine ! Je ne sais pas qui va se marier, mais cela ne me regarde nullement ! Je ne prends pas de plaisir à dormir d'habitude, mais là j'aimerais bien y retourner...
- Eh bien, en fait, rien ne nous permet pour le moment d'affirmer que le spectre a été envoyé par lui. Mais c'est possible. Cela dit, non, je n'ai pas peur. Je n'ai jamais eu peur de vous, pourquoi aurais-je peur de ça ? Il ne semble pas que je sois une inconnue à ses yeux, il semble plutôt que je sois sa fiancée. C'est... moi... en fait, qui suis censée me marier demain, lui révéla la jeune femme. Vous n'êtes pas mon chaperon. Je n'ai pas besoin d'un chaperon et de toute façon vous n'avez pas une tête de chaperon. Non, je pense que vous avez pris le rôle d'un des membres de la famille du marié. Apparemment je n'ai plus de famille, enfin, mon personnage n'en a plus, tous les gens que vous voyez ici, indiqua Honey d'un geste las, sont des proches du futur marié.
- Je suis l'oncle du mari. Je trouve cela d'un grand mauvais goût ! Vous n'allez tout de même pas épouser cet homme !
Parce que je suis là, j’avais envie de dire, mais je tue cette pensée aussi vite qu’elle me vint à l’esprit. Je comprenais alors tout ce que j’avais voulu refouler sans y parvenir. C’était impossible il était trop tard. Elle était bien plus qu’une nuit de sexe. C’était quelqu’un que j’aimais, mais je me refusais de lui dire. Que penserait-elle à un moment pareil? Surtout qu’elle semblait s’intéresser à un autre. Un vrai abrutit dont j’allais découvrir le secret.
- Bref, je n'ai pas confiance en ces gens. Ils ont une attitude étrange. Si le mariage vous empêchait de partir ? - J'y ai pensé, admit Honey. Mais je n'ai pas l'intention de me marier. Je compte bien découvrir le fin mot de l'histoire avant la noce, en fait. Ceci étant dit, je ne dois rien à personne alors je crois que si j'ai envie de profiter d'un charmant jeune homme à qui je plais, ça ne fera de mal à personne.
Cette dernière phrase me confirmait ce que je pensais. J’avais sûrement brisé toutes mes chances avec elle. Je n’avais pas envie de savoir qu’elle voulait profiter « d’un charmant jeune homme qui lui plaît » parce que je voulais être cet homme dont elle abuserait.
- En effet, vous ne devez rien à personne. Moi non plus d'ailleurs. Je pense que je vais m'évaporer un moment. Pour comprendre comment sortir d'ici... Allez vous amuser avec ce spécimen de foire, si cela vous chante. Après tout, qui suis-je pour juger ?
C’est pour cela que je me montrais grossier, mettant fin à la conversation afin de m’éloigner le plus possible. Un homme comme moi n’avait pas envie de me sentir impuissant et encore moins qu’elle le remarque. Je ne pus aller bien loin malgré mon envie de quitter la pièce. On m’agrippa le bras. Les gens ayant choisi de faire une photo de « famille ». On me plaça derrière tout le monde, à gauche. Me sentant ridicule, mon regard restait fixe devant moi, regardant l’objectif de l’appareil. Je me sentais observer depuis le devant. C’était Honey, j’en étais presque sûr malgré la magie qui m’avait retiré mes sens vampiriques. Je ne me permis pas de la regarder, ne voulant pas me distraire de mes réflexions. Je devais comprendre ce qui ne tournait pas rond dans cette demeure.
La photo fut prise après quelques longues minutes. La foule s’éclipsa. Malheureusement, de mon côté, je fus retenu contre mon gré. Une main ridée d’une vieille femme venait de m’attraper. Elle m’appela « mon fils » et elle me demanda de la suivre. Voulant comprendre ce qu’elle voulait, je me laissais traîner vers une partie du salon et je m’installais dans le canapé. Sur la table basse se trouvait un livre de photo que la vieille dame se mit à faire tourner. Les têtes sur ces dernières me disaient vaguement quelque chose, mais rien de certaine jusqu’à un moment où je posais ma main sur l’avant bras de la mère, reconnaissant quelqu’un sur l’une d'elles. Elle était rousse, naturelle à l’inverse d’Honey Lemon et elle avait un visage que je reconnaissais entre mille. Les deux femmes se connaissaient puisque cette dernière vivait aussi à Storybrook avec eux. Ainsi, nous étions tous piégés au même endroit, mais à des époques différentes.
- Merci mada… Mère, mais je vais aller dormir. Il ne faudrait pas manquer ce fabuleux mariage qui va se dérouler demain!
Il était hors de question que je dorme ce soir. J’aurais bien aimé avoir ma vue de nuit lors d’un moment pareil, mais étant limité par cette magie nous ayant transportés en cet endroit, je devais prendre un chandelier pour éclairer mes pas. Je fis le tour de la demeure, tentant de trouver des choses étranges, sortant de l’ordinaire, mais rien n’était inquiétant. Je croyais que je n’allais rien trouver et j’allais dormir. Je fus réveillé par le fantôme d’une femme. Ce n’était pas la même, mais une autre jeune demoiselle très insistante elle aussi. Comme elle voulait que le la suive, je n’hésitais pas à faire ce qu’elle demandait. Rapidement, elle me conduisit devant une porte. Je n’entendais aucun bruit et ne voyais aucune lumière sous la porte. J’entrais donc, observant le bureau luxueux dont les meubles en bois semblaient me crier qu’un secret se cachait en ces lieux. Dans un coin de la pièce, une armoire en verre laisse percevoir les objets à l’intérieur. C’était rempli de vieilles reliques. Le meuble étant entre-ouvert, je me permets de prendre l’objet que le fantôme me montre. C’est une vieille boîte en acajou. J’étais loin de me douter de ce qui allait se trouver à l’intérieur. Il y avait quelques alliances à l’intérieur et des mèches de cheveux… Toutes étaient au-dessus d’une date. Le seul espace vide était celui de l’année 1930, l’époque dans laquelle nous étaient tombés. Je ne pu pas réfléchir plus longuement qu’une silhouette pénétra dans la pièce. Rapidement, je redépose la boîte sans qu’il puisse le voir et il me sourit, fermant le meuble.
- Ce n’est pas prudent de rester ici cette nuit. Cela porte malheur. Retournez vous coucher, mon oncle.
Logiquement, il était facile de déduire le but de ce mariage. Ils voulaient assassiner la mariée. Puisque les festivités ne devaient que commencer à 11h du matin, nous avions encore du temps pour réfléchir et élaborer un plan. J’allais me coucher afin de me réveiller à l’aube et être prêt à me battre au besoin. Mes songes furent perturbés par un cauchemar. Je voyais de nombreux éléments comme une dague, une flaque de sang, le jardin et un groupe de personne autour d’une tombe et on entendait la terre qui se déversait dans le trou. Je pouvais voir une main blanche dépassée de la terre accumulée au-dessus du corps. La vision se termina par une vue du manoir en flemme et une voix se mit à résonner dans le tréfonds de mon être.
- Enrayez le cycle ! Après le mariage...
Dès mon réveil quand le soleil se levait enfin, je me précipitais vers un bureau qui se trouvait dans la petite pièce mitoyenne. Attrapant un stylo et une feuille, je me mis à retranscrire toutes les informations que j’avais constatées. Une théorie me vint à l’esprit. Tous ces gens étaient forcément au courant vu leur attitude étrange au cours de la soirée précédente. Un fantôme l’avait conduit à la preuve des meurtres et leur intention d’éliminer Honey Lemon. Le songe que j’avais fait était trop précis pour qu’il vienne de mon imagination. C’était forcément un message. Cette voix dans ma tête avait dit d’enrayer le cycle. Pas à n’importe quel moment… Après le mariage.
Soudain, la porte de ma chambre s’ouvrit et se referma tout aussi vite. C’était la mariée, justement, qui portait sa robe blanche. Elle semblait essoufflée. Elle semblait avoir utilisé toutes ses forces pour arriver le plus vite possible en ces lieux. Il n’est pas difficile de constater qu’elle est en panique. Elle déclare que j’avais raison et elle me supplie de l’aider, de ne pas la laisser mourir malgré qu’elle ne comptait pas pour moi … Qu’elle ne comptait pas? Je ne dis rien et je me contentais d’approcher d’elle. Elle était perturbée, effrayée, perdue. On aurait dit un lapin coincé dans son terrier, sachant que le renard n’attend qu’elle sorte pour la dévorer. Devant elle, je vins déposer mes deux mains sur ses joues et je la regardais dans les yeux, voulant qu’elle voie à quel point j’étais sérieux. Je finis par rapidement voler ses lèvres dans un baiser désespéré, celui d’un homme qui laissait tomber son armure pour montrer ses cicatrices passées et ses vrais sentiments.
- Vous avez encore tort. Honey Angela Lemon, vous compter plus que vous le pensez. Cette dernière nuit… Ce n’était pas seulement de l’attirance que j’ai comblée. Je ne voulais tout simplement pas accepter que je suis…
Il soupire et détourna le regard.
- Je suis amoureux de toi.
Il se détourna d’elle afin d’aller s’asseoir sur le lit. Il reposa son regard sur elle.
- Tu dois faire ce mariage. Tu n’as pas le choix, c’est le seul moyen que nous ayons pour briser le cycle. Tu n’es pas la première. Tu es l’une parmi de nombreuses femmes à être choisie pour mourir. J’ai vu de nombreuses bagues et mèches de cheveux. Un fantôme me les a montrées. Sûrement une autre victime et dans mes songes, une femme m’a dit que le mariage devait avoir lieu. Je sais que tu as peur, mais tu dois le faire. Après tout ça, nous trouverons un moyen de casser cette malédiction. J’ai rêvé du manoir en feu… Il est possible que ce soit cela que nous devions faire. Dans tous les cas, il va falloir que tu te maries avec cet individu, même si je déteste cette idée.
Pour une fois, je ne cachais pas mes émotions derrière mon masque. Je lui montrais tout, dévoilant mes pensées, mes sentiments, me mettant à nu métaphoriquement. Jamais je n’avais été aussi sincère envers une femme depuis plus de 500 ans. |
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________________________________________ 2021-05-25, 00:26
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| Hagarde et essoufflée, les yeux exorbités, Honey observait la chambre de Stefan sous toutes les coutures visibles, comme si elle espérait y trouver un échappatoire, peut-être un portail temporel pour la ramener en 2021. En vain, évidemment. Maintenant qu'elle avait débité sa supplique, elle n'observait plus Stefan, ne souhaitant pas croiser son regard quand il ne pourrait s'empêcher de lui dire qu'il l'avait prévenue et que c'était bien fait pour elle. Et pourtant, il ne pipait mot. Les yeux fermés pour ravaler ses larmes, Honey ne les rouvrit que lorsqu'il posa ses deux mains sur ses joues pour redresser son visage et la forcer à croiser son regard. Dedans, elle y vit un sérieux qu'il ne lui semblait jamais avoir déceler auparavant, ce qui l'apaisa quelque peu. Peut-être, enfin de compte, allait-il l'aider. Peut-être même avait-il un plan, une idée, un embryon d'idée. Loin de retrouver son optimisme légendaire, la jeune femme sentit ses muscles se détendre et soutint son regard pour lui signifiait qu'elle se sentait prête à l'écouter. Ce à quoi elle n'était, en revanche, pas préparée, était le baiser qu'il vola à ses lèvres et qui laissa la jeune femme figée, les bras ballants le long du corps, n'y comprenant plus rien. Non pas que ce soit la première fois, s'agissant de Stefan. Il l'avait, en fait, depuis toujours, habituée à être insaisissable et à cultiver le mystère pour que personne ne sonde ses pensées et ses émotions. Que devait-elle comprendre, dans ce cas présent ? Que son désespoir la rendait particulièrement attirante et qu'il avait de nouveau envie d'elle ? Autre chose ? Quand Stefan lui rendit ses lèvres, elle les garda entrouvertes, son interrogation suspendue entre leurs deux bouches. Là, elle avait besoin d'une sérieuse explication qui ne tarda pas, heureusement. Après tout, ils n'avaient littéralement pas toute la journée. Elle avait tort. C'était un début prévisible. La jeune femme accusa le coup en opinant, attendant la suite. Quelques critiques bien senties et réalistes de sa naïveté, sans doute. Elle ne les aurait pas volées mais elle ne les reçut pas. Ce qu'elle se prit en pleine face était, à la vérité, bien plus bouleversant. Evidemment, elle n'avait pas oublié la seule nuit qu'elle avait passée (en partie, du moins) en sa compagnie. Comment aurait-elle pu oublier toutes les sensations qui l'avaient parcourue ? Comment aurait-elle pu occulter le désir qu'elle avait éprouvé pour lui ? De tels oublis étaient impossibles pour une mémoire aussi performante que celle de Honey Lemon, même si elle avait su, ou cru, que les choses n'étaient pas écrites pour aller plus loin entre eux deux. Et pourtant, il l'aimait. Il ne pouvait peut-être pas le lui dire droit dans les yeux mais il l'aimait. Honey avait suffisamment d'empathie pour savoir qu'il ne feignait pas ce sentiment. Qu'il aurait sans doute préféré le feindre mais qu'il était bien réel. Douloureux, peut-être, dévorant, sans doute. Ca, c'était un sacré retournement de direction, en dépit de tous les retournements que leur voyage temporel avait déjà connu. Si la situation n'était pas aussi catastrophique, Honey aurait peut-être retrouver de sa superbe pour lui faire remarquer qu'il avait une bien curieuse façon de montrer ses sentiments à la femme avec qui il avait fait l'amour. Continuant à éviter son regard, la seconde suivante, Stefan déclara qu'elle devait se marier. C'était ce qu'elle-même avait conclu de son étrange rêve et ce qu'elle avait redouté de l'entendre dire, qu'il l'aime ou non. Stefan était peut-être maître dans l'art du mensonge et la duperie mais Honey était loin de s'y connaitre. Elle était un livre ouvert d'émotions, elle ne savait pas mentir, ne serait-ce que pour mettre en place une fête surprise. Et pourtant, elle continua de l'écouter, son cœur s'emballant à chaque nouvelle découverte horrifique que Stefan lui contait. - J'ai fait le même rêve que vous, murmura Honey à la fin de son récit. Mais je sais pas faire semblant, ils vont comprendre que je sais. Comment... comment vous faites pour que les gens croient que vous ressentez des choses différentes de ce que vous ressentez véritablement ? demanda-t-elle timidement, peu persuadée, cependant, qu'une demie matinée lui permette de réussir l'impossible. Srefan la regarda et haussa les épaules, presque désinvolte. - Moi j'ai des siècles de pratique et de lourdes douleurs jouant à ma faveur. Vous, c'est autre chose, mais si mon ami William Shakespeare m'a appris quelque chose sur le jeu d'acteur, c'est de penser à un souvenir lié au sentiment que l'on veut jouer. Honey opina. C'était un conseil loin d'être idiot. - "Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles", récita la jeune femme en guise de réponse, comme pour se donner du courage et imprimer le conseil du vampire dans son esprit. William Shakespeare, "Comme il vous plaira", souffla-t-elle, bien que certaine qu'il connaissait cette pièce. Après avoir essuyé ses yeux d'un revers de main, Honey ramassa toutes ses forces pour relever la tête et déclarait qu'elle ferait tout pour ne pas échouer avant d'ajouter qu'elle devait aller se rendre présentable, ce qui impliquait avant tout de faire dégonfler ses yeux. Honey avait déjà presque regagné la porte quand elle se ravisa. Avant que son courage retrouvé ne la quitte elle enlaça Stefan, lui glissa un "merci" au creux de l'oreille puis disparut sans se retourner.
A onze heures du matin, Honey fit son apparition dans l'immense jardin de la propriété, se répétant à chacun de ses pas douloureux que ce n'était ni son vrai mariage, ni le dernier jour de sa vie. Elle avança seule jusqu'à l'autel où l'attendait "Monsieur" et ses yeux plein de l'amour qu'il n'éprouvait pas pour elle. Honey le trouvait répugnait, comme si toute la laideur qu'il avait au fond de l'âme se manifestait à présent dans chacun de ses traits. Stefan était aux premières loges, ce que Honey trouva rassurant. Elle s'interdit pourtant de lui glisser plus qu'un rapide regard en arrivant à sa hauteur et fixa un point au dessus des yeux de son futur mari pendant tout le reste de la cérémonie, gardant un sourire serré sur sa bouche à chaque moment sauf au moment de l'échange de consentement : - Moi, Honey Angela Lemon, je te reçois Graham Gabriel Hunter comme époux, et je promets de te rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour t'aimer tous les jours de ma vie, jusqu'à ce que la mort nous sépare, répéta-t-elle après le prêtre en tâchant de déconnecter son cerveau de sa bouche et du reste de son corps qui aurait préféré partir loin en courant. La jeune mariée tenta de faire bonne figure en s'intéressant au buffet servi dans le jardin et en acceptant les montagnes de compliments que la famille de son mari lui faisait. Elle dansa quand il fallut danser, ri aux moments opportuns et sentit toujours la présence de Stefan dans son ombre, comme s'il veillait jalousement sur elle. Le mariage avait lieu en mai, son mois de naissance. La météo était clémente et la noce dura jusqu'à la nuit tombée. Honey entendit distinctement les 21 heures sonner, quelque part dans le manoir dont les portes fenêtres étaient ouvertes pour faciliter les allers et venues. Etrangement, le dernier coup d'horloge sembla immobiliser la partie toute entière, orchestra inclus. La mère du mariée, une femme élégante et imposante, s'approcha de Honey, les autres invités s'écartant comme pour lui former une haie d'honneur. Elle attrapa les mains de Honey qui, plus prisonnière que jamais, n'eut d'autre choix que de les lui laisser en maitrisant l'angoisse qui commençait à la gagner de nouveau. - Ma chère... que diriez-vous de faire un jeu ? roucoula t-elle. |
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Stefan Vulpesco « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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________________________________________ 2021-06-03, 23:21 |
| Soudain, nous n’avions plus en face de nous une famille réunie pour un “beau jour”. Je connaissais qu’asser bien ce regard, cette folie dans leurs yeux. Ils avaient retiré le masque, révélant les bêtes qu’ils avaient toujours été. Ici, je voyais un clan de loup, attendant l’autorisation de leur chef de commencer la partie de chasse. Les prédateurs face à une proie innocente et fragile, de plus est. Elle était en danger et elle n’avait pas ses gadgets pour l’en sortir. Je savais, alors, que son seul espoir, c’était moi. Malheureusement, je n’étais plus qu’un homme dans ce monde et je ne pouvais pas la porter et me battre. Il fallait trouver, et rapidement, un moyen afin de lui permettre de leur échaper sans trop de difficulté.
- Nous avons une vieille tradition dans la famille, qui remonte au temps de la Renaissance. Lorsque l'héritier est en âge de se marier, il choisit une brebis comme première épouse. Une femme douce, jolie, aimante, de famille pauvre et de préférence, sans famille. Il se marie, comme nous venons de le faire ce soir et une petite... sauterie est alors organisée. Un "Jeu", comme nous l'aimons l'appeler. Cela permet à la famille de vivre éternellement, de grandir et de s'épanouir, de se purifier aussi. Un rite très important donc... avant son véritable mariage. La brebis du sacrifice...
Comme on me donnait un masque de loup et une cape noire, je ne dis rien, laissant l’homme s’exprimer. Pour vaincre un psychopathe, il fallait savoir se mettre dans sa tête et toute information serait bonne à prendre. De plus, pour le moment, il était plus judicieux qu’ils me pensent de leur côté. Je mettais le masque et la cape, sans regarder Honey qui, je m’en doutais, ne devais pas comprendre ce que je faisais.
- Mais nous ne sommes pas des monstres très chère, vous êtes en infériorité numérique, nous avons donc un cadeau pour vous... Le jeu a commencé au neuvième coup de l'horloge cette nuit. Il se terminera au sixième coup de l'horloge demain matin. Cachez-vous. Si personne ne vous trouve, alors vous pourrez vivre. Mais si on vous trouve...
J’ajustais mes gants blancs en regardant le « marié », ressentant une rage profonde, mais ne la laissant pas s’exprimer. J’étais un meilleur chasseur que lui et il allait l’apprendre à ses dépens. On ne s’en prend pas à la partenaire d’un tueur en série. Comme la blonde partait, je m’approchais de lui et posais ma main sur son épaule. Après tout, j’étais son « oncle » dans ce scénario.
- Je ne veux pas gâcher la petite fête, mais regardez-là se mouvoir! C’est beaucoup trop facile à comparer à n’importe quelle autres jeune femme en bonne santé que nous pourrions poursuivre. Si nous partons trop rapidement, j’ai bien peur qu’on la trouve sans effort. Ce serait que gâcher le plaisir de cette chasse, mon cher. Je ne saurais que vous recommander d’attendre un peu plus longtemps. Laissez-lui au moins… cinq minutes? Qu’elle puisse au moins se trouver une cachette.
- Certes, vous avez bien raison, mon oncle. Attendons.
Finalement, la chasse commence. Je vois ces bêtes s’armer, comme s’ils n’étaient que de simples chasseurs voulant rapporter du gibier à la maison. Pour ma part, j’entrais dans le bâtiment avec deux objectifs. Premièrement, il me fallait une arme. Quelque chose de silencieux qui m’éviterait de me faire repérer. Deuxièmement, il fallait que je repère l’endroit où s’est dirigé la scientifique. Si je voulais la protéger, il fallait que je sache où elle se trouvait. Ainsi, je me précipitait vers la cuisine pour fouiller les tiroirs. Rien de bien satisfaisant à mon avis. Ainsi, j’optais pour un couteau à viande. Depuis la fenêtre, j’avais une vue sur un arbre. Je remarquais du mouvement et je remarquais que c’était Honey qui tentait de grimper. Mais que faisait-elle, par le Diable? Elle pensait réellement arriver à grimper? Je fermais le rideau afin de cacher la vue et discrètement, je sortais du manoir afin de la rejoindre. Je croisais un premier homme que je poignardais en pleins cœur avant de le laisser gisant dans son propre sang. Enfin, j’arrivais à sa hauteur.
- Mais que faites-vous là? Vous voulez mourir?, je chuchote. Effectivement que c’est une bonne idée de vouloir prendre de la hauteur, mais vu votre état, c’est une perte de temps considérable. N’y aurait-il pas un endroit plus sûr où je pourrais vous conduire? Dans tous les cas, j’en ai éliminé un. Ils ne semblent pas former de bandes. Il serait possiblement intéressant de trouver un endroit sombre où je pourrais me cacher pour attaquer par surprise et éventuellement où il y aura du feu. J’imagine que vous vous souvenez du rêve… |
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Honey Lemon « Science is magic that works. »
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________________________________________ 2021-06-04, 23:40
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| Stefan n'avait sans doute qu'une vague idée de l'héroïne que Honey Lemon était. Si elle avait mentionné la mission dans laquelle elle s'était blessée à la mœlle épinière, la jeune femme ne s'était jamais étendue davantage sur les missions des Nouveaux Héros ou celle de la Magic League. Parce que c'était ce qu'on faisait avec les identités secrètes - et Dracula était bien placé pour le savoir : on les gardait secrètes. Malgré tout, il n'avait pas besoin de toutes ces informations pour savoir que Honey n'était jamais aussi héroïque qu'avec ses instruments high-tech ou dans son laboratoire. De la même façon, il y voyait suffisamment clair, nyctalopie ou pas, pour savoir que ce soir elle n'avait pas tout ça. Ce soir, ainsi que le lui rappela très gentiment son "mari", Honey était la brebis innocente face à la meute de loups. Elle ne prétendait pas être experte en anthropologie mais s'y connaissait suffisamment pour savoir que de nombreuses tribus avaient pratiqué le sacrifice humain pendant des siècles et ce, dans divers buts. Elle en savait aussi suffisamment pour savoir que ce n'était pas très courant d'y recourir dans les sociétés occidentales, ce qui faisait de la famille Hunter - au nom particulièrement ironique, comme Honey l'avait compris depuis son rêve de la nuit passée - une macabre exception. La jeune femme frémit mais, par fierté, sans doute, soutint le regard de "Monsieur". Elle ne lui ferait pas le plaisir de lui partager sa peur, pourtant bien réelle au point qu'elle avait l'impression que son cœur cherchait à quitter sa poitrine. Même dans ses frêles jambes qui étaient loin d'avoir retrouvé leur force d'autan, Honey sentait la tension de ses muscles, prêts à l'action. Face à la menace, la scientifique le savait, le cerveau n'était en capacité que de produire un nombre limité de réponses : l'attaque ou la fuite. Sa réponse corporelle était le reflet d'un mécanisme de survie automatique qui faisait appel au plus primaire de ses cerveaux, le reptilien. Et toutes les sensations qui la parcouraient actuellement étaient là pour une bonne raison : préparer son corps à agir. Ses pensées défilaient plus rapidement pour évaluer le danger plus efficace tandis que ses globes oculaires se mouvaient d'un individu à l'autre pour estimer leur nombre et leurs capacités physiques - pour la plupart toutes supérieures aux siennes. Sa vision périphérique semblait s'éclipser au profit de sa vision centrale pour concentrer toute son attention sur la menace. Sa respiration ne cessait d'augmenter pour apporter plus d'oxygène à ses muscles et maximiser leurs efforts, tout comme son rythme cardiaque avait aussi augmenté. Sa bouche s'était asséchée, signe que son système digestif était momentanément arrêté pour concentrer toute l'énergie de son cerveau sur les fonctions de son corps lui permettant de survivre. Dans ses muscles, par exemple, qui s'étaient tous contractés, prêts à aider Honey à bondir, à courir pour sa vie. Et même si elle ne pouvait pas concrètement le sentir, Honey savait que ses glandes surrénales avaient commencé à sécréter de l'adrénaline. Ainsi, la jolie blonde tremblait tandis que "Monsieur" récitait son petit discours, celui qui l'empêchait de mal dormir la nuit, celui avec lequel il se persuadait qu'il n'était pas tordu. Mais elle ne tremblait pas de peur, elle tremblait avant tout parce que ses muscles se préparaient autant que possible à l'action. Il la dégoûtait davantage que la plupart des "super vilains" qu'elle avait affronté dans sa vie. Quant à Stefan, il avait revêtu le déguisement qu'on lui proposait et acceptait l'arme qui lui revenait. Mais Honey ne lui accorda qu'un quart de seconde d'attention, préférant se focaliser sur le chef de la meute, son "mari". La jeune femme se soucierait de Stefan plus tard, se contentant pour le moment d'émettre deux hypothèses : soit il retournait brutalement sa veste et se rangeait du côté des méchants, son statut de vampire ayant été appelé par tout le sang en perspective, soit il jouait leur jeu pour préserver sa couverture. Si Honey se basait sur ce qu'il lui avait dit plus tôt dans la matinée, elle privilégiait une hypothèse par rapport à l'autre. Mais dans tous les cas, elle préférait l'ignorer autant que les autres, jugeant plus pertinent que tout le monde croient qu'elle et lui ne se connaissaient pas. C'est donc sans un regard derrière elle et sans entendre la proposition de Stefan qui lui faisait gagner du temps que Honey partit vers les bois du domaine, usant de toutes les forces que ses jambes possédaient encore pour mettre le plus de distance entre la meute (qui scandait à présent son funeste décompte) et elle, espérant que l'éloignement lui permettrait de réfléchir au début d'une stratégie, plus compliquée à définir sans son laboratoire portable, son costume ou son fauteuil. Honey était bien obligée de s'aider des arbres alentours pour progresser et elle veillait à n'y laisser aucune marque, aucun indice capable de trahir son cheminement. Elle aurait pu se terrer dans un buisson mais supposait que lors de leur battue, les Hunter ne manqueraient pas de fouiller chaque arbuste susceptible de la dissimuler. Quant à se cacher dans une grotte ou un terrier, c'était se condamner d'avance à une morte certaine, lorsqu'elle serait cernée par la meute. De son point de vue, si elle ne pouvait pas mettre suffisamment de distance entre elle et ses poursuivants, ses meilleures chances se trouvaient dans les hauteurs. Perchée sur un arbre, puisqu'ils n'étaient armés que de couteaux, d'après ce qu'elle avait vu de leur cérémoniel, à moins d'être champion en lancé de couteau, elle pouvait avoir ses chances. Encore fallait-il pouvoir y grimper. Si c'était facile pour une personne ordinaire un peu agile en pleine possession de ses moyens, ça l'était beaucoup moins après une blessure spinale. Cependant, Honey était déterminée à tenter en s'accordant quelques essais avant de reprendre sa longue et fastidieuse marche vers... Honey ne savait pas où aller en dehors de "loin de la meute". Elle n'avait aucune idée de l'environnement autour de la propriété ni de ses limites, ce qui était un autre handicap. La jeune femme venait de chuter lourdement après une nouvelle tentative quand elle constata que Stefan l'avait rejointe, un couteau ensanglanté à la main. Honey ne le reconnut certes pas à son visage, toujours dissimulé par le masque de loup, mais grâce à son intonation sidérée de la découvrir dans pareille situation. Ce n'est qu'après quelques paroles qu'il pensa à retirer son masque, craignant, peut-être d'alarmer la jeune femme qui se redressait tant bien que mal. - Non je ne veux pas mourir, figurez-vous, répondit Honey, la mâchoire serrée. Mais cette robe de mariée n'est pas livrée avec un laboratoire de poche, je tente ma chance comme je peux. Il fallait au moins que j'essaye avant de filer, se justifia la jeune femme, moins positive que d'ordinaire. Cela dit, je suis de votre avis, ce n'est pas très concluant. Le problème c'est que comme vous je ne connais pas cet endroit. Je ne sais pas où je pourrai me cacher et... sauf votre respect, enchaina Honey avec précaution, en désignant le couteau d'un signe du menton, même avec un chasseur en moins il en reste encore énormément. Mais... merci. De vous mettre de mon côté, précisa la jolie blonde. Avec vous j'ai sans doute une chance... Honey laissa cette réflexion mourir dans le silence, sans épiloguer. Ce n'était pas prudent mais maintenant qu'il l'avait rejointe, elle n'avait pas repris son cheminement dans le domaine des Hunter. De toute façon, elle doutait de pouvoir en sortir, entendant fréquemment des aboiements de chiens qu'elle imaginait de chasse, prêts à la déchiqueter si les humains ne le faisaient pas en premier. Pondérant les derniers propos de Stefan, Honey réfléchissait, essayant d'assembler tous les éléments à leur disposition. Il fallait brûler la demeure dont ils s'étaient éloignés. Il fallait donc pouvoir y revenir en toute discrétion pour préparer le brasier puis y attirer un maximum de membres de la famille, ce qui voulait dire qu'il fallait au moins une diversion, probablement deux. Une première pour permettre à Honey de retourner dans la maison afin de la piéger. Et sans doute une deuxième pour lui permettre d'en sortir juste avant que la famille de "Monsieur" n'y rentre. - Je ne pense pas que nous puissions trouver du feu ou de quoi en allumer un ailleurs que dans la maison que nous sommes censés brûler, reprit la jeune femme après un temps. Je pense pouvoir la piéger suffisamment pour qu'elle s'enflamme rapidement mais j'ai besoin de pouvoir y retourner sans être prise... Quelqu'un a déjà trouvé votre victime, vous pensez ? demanda subitement la scientifique. C'est peut-être la diversion dont je parle. Vous pourriez me donner l'arme que vous lui avez prise et prétendre que c'est sans doute moi qui ait réussi à le tuer. Vous pourriez répandre des traces de sang dans la direction opposée de la maison et prétendre que c'est moi qui les ai laissées. Ca rameuterait les chasseurs ailleurs et pourrait me permettre de piéger la maison. Ensuite... Il faut que vous les y rameniez juste avant les six coups du matin. Peut-être que vous pouvez leur dire, une fois à la limite du terrain, que je les ai sans doute piégés pour me cacher dans la maison, argumenter en ce sens, ce genre de choses. Mais il faut que vous m'aidiez à sortir de la maison incognito juste après que j'y ai mis le feu. Je peux laisser de faux indices incitant la famille à aller dans les étages pour libérer le rez-de-chaussée et les piéger dans les flammes en incendiant d'abord cette partie de la maison. Ca ne m'enchante pas tellement de tuer toutes ces personnes mais je suppose que je n'ai pas réellement le choix. C'est eux ou moi, observa Honey en tâchant de prendre du recul par rapport à la situation, à ses notions de bien et de mal et à l'idée de tuer indirectement. Elle et Stefan devaient réaliser un rêve, une vision, ou peu importe le nom qu'on donnait à ce qu'ils avaient vu la nuit d'avant. Ils n'avaient sans doute pas le choix s'ils voulaient rentrer à Storybrooke et surtout ce n'était pas eux qui avaient fixé les règles du jeu mais bien la famille du marié. La famille de son mari. Cette pensée ne manquait jamais de faire frémir Honey. Dans les incendies, la plupart des victimes mourraient en suffocant, non pas à cause des flammes qui n'en étaient pas moins létales également. Ce n'était certainement pas de gaité de cœur que l'esprit de Honey tournait à plein régime pour sauver sa peau. Mais au moins Stefan était venu lui affirmer ce qu'elle soupçonnait : ils étaient alliés dans cette épreuve. |
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________________________________________ 2021-06-15, 22:35 |
| Je pouvais comprendre pourquoi elle tentait de grimper à un arbre même si la tentative était déjà ratée d’avance. Elle n’était qu’une proie à l’extérieur de cette maison et elle n’avait pas cent mille solutions pour s’en sortir vivante. Honey Lemon n’était qu’une humaine contre un groupe de tueurs bien déterminés à réduire sa vie à néant. Une humaine handicapée en plus de cela. Cela ne pouvait que compliquer les choses pour elle. Déjà qu’un humain est faible à comparer a un vampire, c’était moins facile quand les jambes ne répondaient plus comme avant. Je ne doutais pas de ses capacités à s’en sortir. Cette femme était brillante, elle aurait forcément trouvé quelque chose si je n’avais pas été là. D’ailleurs, elle avait déjà une idée en tête. Je n’en étais pas étonné et j’écoutais son plan sans broncher. C’était tout à fait logique et faisable. Cela ne risquait pas de me déplaire, moi l’homme le plus manipulateur de son temps. Je hochais la tête à ses propos et lui donnais le couteau comme elle le demandait. Au moins, elle serait armée si quoique ce soit ne se passait pas comme prévu.
- Très chère, il aurait été complètement absurde que je vous laisse sans défense vue ce que vous savez. Je m’en occupe. Lorsque j’aurais attiré tout le monde le plus loin possible, je trouverais un moyen de faire du bruit. À ce signal, rentrez dans le manoir.
Sans en rajouter plus, j’allais rejoindre le cadavre que j’avais laissé dans la maison. Il n’y avait personne. Bien, il pourrait accomplir sa tâche. Attrapant les mains du mort, je le tirais afin de laisser de longues traces de sang sur mon passage tout en évitant de me couvrir de sang par la même occasion. Ils devaient s’imaginer que je n’étais pas responsable de meurtres et que c’était le fait de la scientifique. Une fois arrivé plus loin vers les grilles, je laissais tomber le mort sur la pelouse recouverte de sang. Il me restait qu’à alerter les humains. Je me mis à crier, courant vers le manoir. Toute la famille s’approchait pour aller voir ce qui se passait et je leur dis de me suivre, leur expliquant ce que j’avais trouvé.
- Elle est beaucoup plus vivace que prévu. Elle a tué notre cher… ami et l’a trainé jusqu’ici. Elle doit forcément être dans les parages. Allons regarder autour du cadavre, nous trouverons forcément des indices.
Non loin, il y avait une poubelle en fer sur l’allée de béton. Je donnais un fort coup de pied dans l’objet. C’était le signal. Je donnais alors comme explication que je voulais chercher des indices, voire si elle n’aurait pas jeté le couteau ou la moindre chose. Pendant qu’ils allaient chercher, elle aurait le temps d’entrer et commencer le plan. Ainsi, je laissais du temps. Je suivais la progression de la lune afin de me repérer dans le temps. J’essayais de les faire fouiller l’extérieur le plus possible. Quand je constatais que l’aube ne saurait tarder, je les convaincs d’aller voir dans le manoir. Étant le dernier dans la foule, cela me permettrait de m’éclipser rapidement. Je leur indiquais de monter à l’étage, que c’était probablement le meilleur endroit pour se cacher et pour cause, Honey avait laissé de fausses preuves. Heureusement, aucun d’eux ne décidait de rester.
De mon côté, je cherchais dans toutes les pièces pour enfin trouver la jeune femme rousse en robe de mariée. Je posais ma main sur son épaule. Vu le froid de mes mains, même si j’étais dans son dos, elle saurait que c’était moi.
- Vous êtes prête ? |
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