« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Orgueil & Préjugés & Aliens ☀ HYPERION

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Eurus J. Holmes
« Good and bad are fairytales. »

Eurus J. Holmes

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"Ce nouveau design, c'est juste pour moi ?"

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"Ne faites pas comme si vous n'aviez pas envie de regarder..."

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| Conte : Sherlock Holmes
| Dans le monde des contes, je suis : : Eurus, la soeur de Sherlock

| Cadavres : 1139



Orgueil & Préjugés & Aliens ☀ HYPERION _



________________________________________ 2021-06-15, 11:13 « Good and bad are fairytales. »



“Je n'aime véritablement que
peu de gens et en estime moins encore.”

☆ ★ ☆
En moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, nous étions à bord d’une navette spatiale en partance pour un monde qui, aux dires de Frank, avait été créé “sur mesure”. Cette appellation me laissait dubitative, car je connaissais bon nombre de choses sur Magrathéa. J’avais travaillé dans leurs services secrets pendant une courte période -ce qui montrait bien à quel point leur système de sécurité était faillible. J’avais pu intégrer leurs rangs sans trop d’efforts, uniquement parce que je connaissais Billy Bond qui était l’un de leurs agents les plus chevronnés -là encore, il y avait de quoi se poser de sérieuses questions.

— Je suis sûre que ça va être divertissant, déclarai-je à Hypérion.

Il n’avait montré aucune résistance face à l’invitation de Frank. Cela signifiait-il qu’il ignorait tout de Magrathéa ? Pourtant, cette planète était pratiquement jumelée à Storybrooke. Il aurait été étonnant qu’il n’en sache rien. A moins qu'il se sentît trop titanesque pour être concerné par d’éventuels désagréments ? Ou alors, il aimait tellement la romancière Jane Austen qu’il avait sauté sur l’invitation sans y réfléchir. Cette troisième possibilité semblait la plus plausible, car je connaissais sa grande passion pour cette auteure. Lorsque je m’étais renseignée à son sujet, c’était l’une des choses que j’avais appris en premier.

Le trajet ne nous permit pas de discuter de ce dont nous parlions avant que Frank vienne nous interrompre, car le carlin faisait partie du voyage et se montrait si exubérant et avide de caresses qu’il ne nous laissa pas une seconde en paix. D’une certaine manière, c’était mieux. Que répondre à de telles paroles ? Hypérion avait accepté ma décision. Il avait parlé de m’accompagner jusqu’au bout, sans intervenir. Cela m’avait beaucoup touché. Je n’avais parlé à personne de ma volonté de laisser le coffre gagner, car je savais que nul ne comprendrait. J’étais surprise et émue qu’il soit l’exception à la règle. Il était peut-être possible de compter sur quelqu’un, en fin de compte.

La navette spatiale amorça un virage serré et commença à descendre.

— ON ARRIVE ! ON ARRIVE ! s'écria Frank en tournant sur lui-même plusieurs fois. Bon sang, faut que je boive une dernière tequila !

Je lui jetai un regard indécis.

— Bah oui, Louloute ! Dès l’instant où on pose le pied sur la planète Austen, tout ce qui n’existait pas avant le XIXème siècle est interdit !

Je comprenais mieux.

— Il me semble que la tequila ait été inventé vers 1519 par les Espagnols, déclarai-je tout en réfléchissant. Les colons, en arrivant en Amérique, eurent tellement de difficulté à faire venir du vin d’Espagne qu’ils ont décidé de produire un alcool sur place en distillant la bouillie d’agave. Et avant ça, les Aztèques avaient déjà inventé une sorte de tequila avec cette même plante.

Frank, qui fouillait dans des caisses réfrigérées, leva la tête et cligna des yeux dans ma direction.

— J'adore quand tu te lances dans ta minute culture, Louloute ! Mais ça change rien. Les gens dans les bouquins de Jane Austen, ils buvaient beaucoup de tequila ?

Il posa cette question à Hypérion, braquant son regard sur lui.

— Bah voilà, poursuivit-il sans attendre de réponse. Il me faut ma dose. J’essaie d’arrêter les cocktails.

C’était plutôt curieux de remplacer un alcool par un autre pour se sevrer, mais je ne fis aucun commentaire. Après tout, Frank était Rémoulien. Son organisme obéissait sûrement à d’autres critères que le nôtre afin d’être en bonne santé.

Tandis que nous descendions de plus en plus vite –notre chute était heureusement amortie par les moteurs sublumuniques- Frank siffla plusieurs bouteilles grâce à une paille télescopique vert fluo. A travers le hublot, j’aperçus une belle planète envahie par la verdure et les espaces arborés.

— Voilà, je suis prêt ! annonça-t-il à l’instant où la navette touchait le sol en douceur.

Il émit un rot sonore, eut la délicatesse de s’excuser, puis trottina vivement au-dehors.

— J’vous conduis jusqu’à la zone d’Accueil !

Une passerelle métallique s’était ouverte sur une plaine verdoyante. Un vent vif me cingla dès que je sortis. Le ciel était gris, criblé de lourds nuages chargés de pluie.

— Je me sens presque comme à la maison, dis-je à Hypérion, car ce paysage me rappelait mon Angleterre natale.

J’emboîtai le pas à Frank qui nous emmena jusqu’à un charmant cottage. Personne ne nous accueillit, en dépit du mot “Accueil” gravé en grosses lettres au-dessus de la porte.

— C’est là que vous allez vous changer ! dit Frank, exalté. Les mâles d’un côté, les femelles de l’autre. Au milieu, c’est mixte, pour ceux qui ne savent pas trop où ils en sont. C’est vous qui voyez.

Il nous observa tour à tour, la langue pendante.

— Le coin mixte, c’est aussi pour ceux qui veulent...

— Il me semble avoir compris Frank, merci, coupai-je le carlin avec un regard entendu. J’ose espérer que cette planète est conforme aux exigences inhérentes à l’univers de Jane Austen. Dans ses romans, les protagonistes n’ont aucun contact charnel avant le mariage.

Je préférais faire remarquer cette précision, car je connaissais les Magrathéens pour leur penchant “olé olé”. Frank hocha plusieurs fois la tête et déclara :

— Bien sûr ! On fait les choses bien, tu nous connais.

Il esquissa un sourire qui sous-entendait tout le contraire, puis se lécha les babines. J’espérais que les règles de bienséance soient respectées, car c’était ce qui faisait tout le charme de l’époque.

— Bon, j’vous laisse les loulous ! Je reviens plus tard. Vos rôles seront attribués en fonction de la tenue que vous choisirez.

Et sur un clin d’œil, il décampa. Je posai les yeux sur Hypérion avant de passer à côté de lui en désignant l’écriteau menant au vestiaire des dames.

— On se retrouve ici quand nous nous serons changés. A tout à l’heure.

J’étais impatiente de découvrir les tenues à ma disposition. D’après Frank, le rôle que je jouerai sur la planète Austen dépendait du vêtement pour lequel j’opterai. Il fallait donc choisir avec soin. Je pénétrai dans le vestiaire et remarquai que j’étais seule. Seule et entourée par une quantité phénoménale de hautes armoires ouvragées, qui n’étaient pas sans rappeler celle dans Narnia. Leurs portes étaient entrebâillées, comme une invitation à découvrir leur contenu. Je me dirigeai instinctivement vers celle qui était composée du bois le plus sombre, ce qui lui conférait une dimension austère. Une caravelle était gravée sur l’une des portes, se démenant au cœur d’une tempête. A l’intérieur, je découvris plusieurs tenues de pirates. Quelque peu surprise, j’hésitai. Ne serait-ce pas de mauvais goût d’incarner une femme boucanier ? Assurément, le charme rustique de Jane Austen en prendrait un coup. J’eus une pensée pour Sherlock qui lui, n’aurait pas hésité une seconde à jouer un pirate. C’était déjà son rôle préféré étant enfant.

— Désolée, mon frère. Je préfère me fondre dans la masse.

Depuis toujours, c’était ainsi que je fonctionnais. J’avais appris à mes dépens que jouer la carte de l’excentricité pouvait porter préjudice quand on cherche à s’adapter à une ambiance. Il faut savoir se faire discrète pour porter un coup fatal. Et ce, sans pour autant étouffer sa véritable nature. Il suffit seulement de jouer un rôle. A ce jeu-là, j’étais redoutable. C’était bien la première fois que j’allais m’y plier par pur divertissement.

Je me détournai de l’armoire comportant des tenues d’apparat. Je n’avais nulle envie d’incarner une duchesse ou une noble. Dans les romans de Jane Austen, elles étaient de véritables pestes. Leurs rôles n’avaient rien de substantiel. Même Emma, en dépit de son côté attachant, n’était pas mon héroïne préférée.

Je jetai donc mon dévolu sur une armoire de style plus modeste, dotée de discrets ornements gravés à même le bois. J’ouvris la porte plus large et caressai les différents tissus des robes. Je n’eus aucun flash, ce qui me sembla logique puisque ces tenues ne possédaient aucune histoire. C’était à moi de leur en écrire une. J’eus un coup de cœur pour une robe bleue croisée sur le corsage et l’agrémentai d’un manteau brun qui fermait d’un unique bouton sur le devant. Nous étions au milieu de nulle part, par conséquent j’avais réfléchi au fait qu’il faudrait sans doute se déplacer jusqu’au prochain endroit et il faisait plutôt froid au-dehors.

Dès l’instant où j’enlevai la robe du cintre, des lettres apparurent en suspension dans l’air, écrites d’une jolie manière :

MARIANNE DASHWOOD

Une exclamation ravie m’échappa.

— Bon, il va falloir que je me montre beaucoup plus passionnée, mais après tout, c’est un défi à relever
, me dis-je à moi-même.

L’instant d’après, le tissu glissa de mes doigts et la robe s’éleva dans les airs avant de fondre sur moi. Dans un mouvement fluide, elle s’appropria mon corps. Mes précédents vêtements disparurent au profit de dessous d’époque, apparus comme par magie, ainsi qu’une paire de souliers et le fameux manteau compléta l’ensemble. J’évaluai mon allure dans le miroir, tandis que mes cheveux se relevaient d’eux-mêmes et se coiffaient en chignon sous l’effet de mains invisibles. J’appréciai pas mal ce relooking express, même si j’espérais qu’à l’avenir, la façon de se changer serait plus traditionnelle. Cela ajouterait un sentiment d’immersion.

D’une démarche parfaitement maîtrisée, je retrouvai le chemin du vestibule. En chemin, un chapeau avait volé jusqu’à moi, trouvé appui sur ma tête et le ruban s’était noué sous mon menton.

— Merci, avais-je remercié le chapeau pour ses services.

Hypérion n’était pas encore de retour. Sans doute qu’il accordait autant d’importance que moi au choix de sa tenue. Au bout d’un petit moment, j’entendis des pas dans mon dos. Sans me retourner, je lançai :

— Ce serait très drôle que vous ayez choisi la tenue du colonel Brandon, étant donné que je suis...

Pivotant enfin sur mes pieds, j’exécutai une rapide révérence.

— Marianne Dashwood, enchantée.

J’avais gardé les yeux rivés au sol, sur ses souliers qui ne me donnaient aucun indice de plus, pour l’instant. Je préférais qu’il se présente plutôt qu’un détail vestimentaire ne mette la puce à l’oreille. S’était-il montré original ? Nous allions bientôt le découvrir.
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Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »

Anatole Cassini

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« Il existe 175.000
espèces de papillons... »


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« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »



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________________________________________ 2021-07-16, 13:21 « Maîïîtreuuuh !!! »


« Le Temps qui nous reste à vivre
est plus important que le Temps écoulé... »
▼▲▼

Atlas avait un adage. Ce qui se passe à Bacchus, reste à Bacchus. Il y avait une expression similiare à Storybrooke, sur une certaine ville du nom de Las Vegas. Jusqu'à présent, j'avais toujours considéré que c'était un enfantillage de considérer que quelque chose qu'on faisait de mal, ou de non approprié, dans un lieu, ne pouvait pas avoir d'incidence sur tous les autres lieux. J'avais pour certitude que ce qu'on accomplissait, quels que soient les actes qu'on réalisait, ils devaient compter n'importe où on se trouvait. Cela devait nous pousser à nous comporter correctement, convenablement et exemplairement en toute circonstance. On était des adultes et non des enfants. On était des Titans. Des exemples.

Jusqu'à ce jour, j'avais toujours pris en compte cette réalité. Mais aujourd'hui, j'avais envie de dire qu'une seule et unique chose à Atlas, quand je le recroiserais. Ce qui se passe à Magrathéa, reste à Magrathéa. Et je n'étais pas fier de moi. Non pas à cause de ce qui s'était passé, mais parce que je n'avais pas su rester moi même. Fidèle à mes convictions et à mes principes. Et parce que j'avais peut-être un peu honte de la réalité. De ma réalité.

Une lumière était apparue en plein coeur du Cottage Boréal. Une petite lumière jaune, tel un soleil, qui grandissait petit à petit jusqu'à prendre une forme rectangulaire, de la taille d'un humain un peu plus grand que moi et à former ce qui pourrait ressembler à une porte. Cette dernière laissa entrevoir ce qui se trouvait de l'autre côté. Du nôtre, le Cottage, et du Cottage, nous...

Une jeune femme blonde, qui se trouvait à proximité, en train de cueillir quelques légumes dans son potager, s'approcha de l'astre pour voir de quoi il en retournait. Elle fut aussi surprise de nous voir apparaître que moi, de la voir à une heure si tardive dans son jardin. C'était d'ordinaire le matin qu'elle venait y cueillir ce qu'il lui fallait pour son food truck. Là, vue l'emplacement de la lune au-dessus de nos têtes, la nuit était déjà bien entamée.

Je lui adressais un petit sourire se voulant rassurant.

« Bonjour Astrid. Ce n'est que moi. Que nous. » lui dis-je en indiquant Eurus qui se tenait à quelque pas de moi.

« Mais où étiez vous ?! » se contenta t'elle de me répondre.

Ce fut à mon tour d'être surpris par un tel accueil.

« On vous a cherché de partout avec Socrate ! »

Etait-il arrivé quelque chose ? Je ressentais quelque chose de calme et paissible sur le Cottage. Tout allait pour le mieux. Alors pourquoi agissait-elle de la sorte ? C'était ce genre de choses, ce retour à la réalité, qui me faisait regretter d'être rentré...


Quelques jours auparavant...

« Mademoiselle Dashwood, c'est un immense honneur de faire votre connaissance. » répondis-je à Eurus qui s'était vêtue pour être dans le thème de notre voyage.

Je me tenais face à elle, dans la tenue que je m'étais choisi. Elle était... comment dire... c'était celle d'un gentleman. Mais il y avait quelque chose qui n'allait pas. J'avais endossé le rôle de monsieur Fitzwilliam Darcy. Ce n'était peut-êtes pas très surprenant quand on me connaissait.

J'avais lu tous les Jane Austen et j'avais un petit faible pour Orgueils et Préjugés. Tout comme la littérature de George Sand, celle de Jane Austen faisait partit de mes préférés. Quand il avait été question de venir jusqu'ici, je ne m'étais pas fait prier.

Dans sa tenue, Eurus était magnifique. Elle portait très bien les vêtements d'époques, mais surtout, contrairement à ce que j'avais imaginé, elle s'était vêtue d'une manière totalement habillé et digne des plus grands Jane Austen. Je lui avais adressé un magnifique sourire, tout en remettant correctement mes vêtements. Je ne me sentais pas très à l'aise.

« Je... » laissais-je échapper.

Ca m'embêtait grandement. Car même si je ne voulais plus prendre cette apparence ces derniers temps, je m'y étais bien plus habitué et je me sentais beaucoup plus moi même dans ce corps plus...

...fermant les yeux, je m'apprêtais à décevoir la jeune femme. Faisant disparaître les traits jeunes que j'arborais pour prendre ceux du vieux monsieur que j'aimais tant. Mes vêtements n'étaient pas très différent, si ce n'est qu'ils m'allaient mieux. Ou tout du moins que je me sentais mieux dedans. Même si imaginer ce visage me ramenait à une triste réalité, à de très mauvais choix qu'il avait fait. Que j'avais fait...

« ... »

J'avais ouvert la bouche pour la refermer. Je ne voulais pas gâcher ce moment. Ca allait être un voyage pour se détendre. Mon côté jeune aurait était plus approprié. J'espérais que ça ne lui déplairait pas trop.


Aujourd'hui...

« Qu'est-il arrivé Astrid ? » lui demandais-je.

« Le ciel ! Il a changé de couleur hier soir et ça s'est reproduit il y a quelques heures. On voulait prévenir votre frère et votre soeur, mais ils ne sont pas là. Socrate a préféré attendre votre retour, mais je lui ai dit qu'il fallait faire quelque chose. Si ça se trouve, notre planète est en train de se dérégler et on va droit vers une nouvelle apocalypse ! Et vous savez pourquoi ? » demanda t'elle en s'approchant de nous, avec une botte de carotte dans une main et une unique carotte dans l'autre qu'elle tendit dans notre direction, avant de regarder vers Eurus. « Parce que certaines personnes refusent encore de faire ce qu'il faut pour protéger notre planète. » dit-elle en me jetant un regard en coin.

Je soupirais, tout en jetant un regard vers Eurus pour lui faire comprendre de ne pas prendre en compte les propos d'Astrid.

« Quoi qu'il en soit, la planète nous montre à sa manière qu'il faut faire quelque chose. »

« Oui, ou alors il est question d'autre chose... » laissais-je échapper.

« Attention Hyperion. » dit-elle en pointant cette fois ci la carotte dans ma direction. « Ne jouez pas avec la Nature. Vous savez à quel point elle est importante. Et je vous ai vue mettre votre sachet de thé dans le sac bleu. »

J'aurai du le faire disparaître. Tout comme l'intégralité des poubelles du Cottage...

« Une lumière verte signifie un appel de la Nature. Sinon elle aurait été d'une autre couleur. »

Je levais les yeux vers le ciel. Il était sombre, avec une pleine lune en son coeur. Les mots d'Astrid me revinrent à l'esprit. Une lumière verte dans le ciel ? Une pensée pour Lyra, Pantalaimon, Malcolm et Asta me traversa l'esprit. Ils étaient partit il y avait déjà quelque mois.

« A quel moment précis cette lumière est apparue ? » lui demandais-je tout en continuant de fixer le ciel.

« Au couché du soleil. Quand la Nature est la plus fatigué après nous avoir observé une journée entière et après avoir vue comment on la traite ! »

Je fermais les yeux un instant, tentant de ne plus tenir compte de ce qu'elle disait et me concentrant pour voir si je sentais quelque chose.


Quelque jours auparavant...

« Depuis le Moyen-Âge, le tricot s'est développé au point qu'il existe des guildes d’artisans et un vrai commerce organisé des vêtements en laine. La machine à tricoter existe déjà, inventée à l'époque d'Elizabeth 1ère et de Henry IV. Mais elle est destinée aux professionnels. Mais on trouve souvent que les bas sont de moins bonnes qualités. Du coup on tricote beaucoup à la main dans à peu près tous les foyers d'Europe. »

Une de nos ôtes nous expliquait comment les jeunes femmes et les jeunes hommes s'occupaient à cette époque. On était tous réunis dans un grand salon. J'avais trouvé place à quelque pas de Eurus et je lui adressais de temps en temps des petits sourires pour lui faire comprendre que je m'ennuyais autant qu'elle. Au bout d'un certain temps, j'avais prétexté de devoir m'éclipser pour quitter ce cours des plus ennuyeux. Heureusement, la jeune femme avait prétexté la même chose et je m'étais proposé pour l'accompagner jusqu'au dehors. Là, on s'était enfin retrouvé seul, avec quelques domestiques au loin, marchand dans le jardin.

« Je me demandais quand on allait arriver au moment où elle nous expliquerait la manière de tricoter des chaussettes, des châles et diverses autres choses. Peut-être que tu avais envie de te mettre à la tâche et que je t'ai privé d'un excellent cours ? » lui dis-je sur le ton de la plaisanterie.

Nora m'avait parlé de sa façon de tricoter. C'était après que je lui avais posé quelques questions, tentant de créer une discussion avec elle. Mais sa façon d'expliquer était plus direct, moins ennuyante. Je comprenais qu'elle trouvait du plaisir à tricoter et que ça la détendait. Mais ce n'était pas fait pour moi. Même si j'aimais beaucoup les habits et que je me promenais même encore avec des mouchoirs en tissus, les trouvant plus élégants que ceux en papier.

« A ce que j'ai compris, on considère que les travaux d'aiguille sont un élément indispensable à l'éducation des femmes. Et que toute jeune femme souhaitant se marier pour fonder un foyer doit savoir tricoter. C'est impressionnant comme les moeurs ont changés. Aujourd'hui, pour se marier, il suffit de savoir faire ce qu'un homme apprécie. » lui dis-je sur le même ton de la plaisanterie.

Mais au regard de Eurus, je décelais quelque chose. Qu'avais-je dit ? Pourquoi parfois j'avais la sensation que Eurus tenait d'Atlas ?

« La nourriture. » précisais-je. « L'appétit est quelque chose d'important pour les hommes à ce que j'ai pu constater. Ils sont généralement très gourmand et ils ont toujours faim. »

Je parlais également pour moi. Même si je ne ressentais jamais la faim. Mais j'avais toujours cette envie de grignoter quelque chose. C'était... maladif. Peut-être la seule maladie qui pouvait toucher un Titan. Si on ne comptait pas celle qui s'était emparé de Chronos, à savoir, l'Amour.

« Bien que savoir tricoter de nos jours doit être un plus. Après tout, c'est toujours agréable de créer ses propres vêtements. Du moins si on en croit Nora. Mais beaucoup sont portés sur le... shopping ? »

Je détaillais du regard Eurus. Etait-elle ce genre de femmes ?

« Quoi qu'il en soit, tu sais où te vêtir. »

Une façon sous entendue de la complimenter. Mais elle savait que je trouvais qu'elle avait la classe en chaque occasion.


Aujourd'hui...

« Il doit s'agir de Lyra. Ou de Malcolm. » précisais-je.

Mais pourquoi si tôt ? J'avais prévu de les revoir d'ici un an, jour pour jour après leur départ. On savait que le temps avançait de la même manière pour eux et pour nous. Si ils tentaient de nous joindre, aujourd'hui, c'est qu'il y avait quelque chose. A moins qu'il ne s'agissait pas d'eux ? Je devais en avoir le coeur net. J'adressais un regard à Eurus.

« Je sais qu'on rentre de voyage, mais aimerais tu en entreprendre un autre, avec moi ? » lui proposais-je.

Etais-ce une bonne idée après ce qui s'était passé... ? Je m'en mordis les lèvres. La proposition m'avait échappé sans que je puisse contrôler mes paroles. C'était venu comme ça. Est ce que je le regrettais ? En tout cas, je n'avais rien ajouté, attendant sa réponse.


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________________________________________ 2021-07-30, 17:15 « Good and bad are fairytales. »



“Je n'aime véritablement que
peu de gens et en estime moins encore.”

☆ ★ ☆
Durant mon existence, j’avais fait, à de nombreuses reprises, l’expérience de l’embarras. C’est inévitable lorsqu’on évolue parmi nos semblables. Un jour ou l’autre, on se montre ridicule. On a envie de se cacher dans un trou de souris.

Il est rare que je montre mon embarras. Depuis mon plus jeune âge, quand je me sens en infériorité, je retourne la situation à mon avantage, quitte à rendre la personne en face très mal à l’aise. C'est une manière de me défendre, me protéger. Parfois, je me montre agressive. La personne va au tapis. Elle est laminée. Je ne me sens pas coupable. Les états d’âme n’ont pas leur place là où règne l’ordre intérieur de l’individu. En l’occurrence, le mien.

Par extension, le comportement d’Hypérion me parut surprenant. Suite à ce qui était arrivé sur la planète Jane Austen, il semblait très embarrassé et n’osait plus croiser mon regard. Son attitude avait quelque chose d’attendrissant. Il ne donnait pas l’impression d’être un titan en réagissant ainsi.

Nous étions de retour dans notre réalité. Les propos d’Astrid étaient étranges et soulevaient quantité de questions. Le ciel traversé par une lueur émeraude... S’agissait-il du fameux rayon vert dont Hypérion m’avait parlé ? Cette lumière rarissime qui permettait de traverser les mondes ?

Il évoqua Lyra et Malcolm, deux personnes possédant une part de leur âme en dehors de leur corps. Il avait raconté beaucoup de choses à leur sujet. J’aurais menti si j’avais dit que les rencontrer ne m’intéressait pas. Bien au contraire, tout ce qui avait attrait à leur monde me fascinait. Aussi, lorsqu’Hypérion me proposa un voyage “chez eux”, je réprimai de justesse un cri d’excitation - qui aurait risqué de plonger le titan dans un nouvel embarras. Mon éducation anglaise dans une école pour jeunes filles m’avait fort heureusement appris les bonnes manières. Je dépassai volontiers ces limites sans éprouver de gêne, mais je ne souhaitais pas en causer à mon ami.

— Je serais ravie de partir pour une nouvelle aventure, déclarai-je dans un sourire. Autant en profiter tant que ma santé me le permet.

Cette remarque jeta des cendres sur mon enthousiasme et ternit sensiblement l’ambiance. Le regard d’Hypérion se voila l’espace de quelques secondes. Les activités sur la planète Austen avaient été si nombreuses que nous n’avions pas eu l’occasion de discuter de ma volonté de laisser le Coffre me tuer. Je n’avais pas changé d’avis, et j’avais été soulagée que le titan comprenne ma décision.

En raison de mes paroles, allait-il penser que j’envisageais ce voyage comme le dernier ? Après tout, c’était une possibilité. Le Coffre n’avait pu m’atteindre à l’autre bout de la galaxie et il en serait sûrement de même dans le monde de Lyra et Malcolm. De retour chez moi, je risquais d’être neutralisée par un cauchemar redoutable. Même si j’étais terrifiée à cette idée, je me sentais paradoxalement soulagée. Les terribles migraines allaient enfin cesser, ainsi que les nausées et les effets secondaires dus aux médicaments que j’étais parfois contrainte d’absorber en masse pour faire taire les douleurs. Repousser l’échéance indéfiniment me faisait seulement souffrir davantage. Malgré tout, j’éprouvais du chagrin à l’idée de mourir. Qu’allait devenir Sherlock sans moi ? Nos parents ? Je supposais que Mycroft serait le moins affecté de toute la famille. Peut-être que le docteur Watson aurait quelques larmes à mon souvenir ? Quant à Frank, je ne préférais pas y penser. Le Rémoulien risquait d’être inconsolable. Nous étions très attachés l’un à l’autre. J’avais conscience de créer un terrible bouleversement au sein de mon entourage, mais je ne pouvais attendre que ma tumeur gomme toute ma mémoire un matin. Je ne souhaitais devenir un fardeau pour personne.

Je levai les yeux vers la voûte céleste qui fut parcourue par un courant électrique de couleur émeraude. Ce fut fugace. Si c’était visible dans le ciel au-delà de Storybrooke, le gouvernement américain aurait tôt fait de dire qu’il s’agissait d’éclairs de chaleur, rendus verts par la pression atmosphérique. Il était très fort pour inventer des inepties.

— Quand souhaitez-vous que nous...?

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que nous fûmes transportés ailleurs. Hypérion avait sûrement profité de prendre au vol un rayon vert comme d’autres feraient du stop. Désormais, nous nous trouvions dans la cour d’une école privée. Il faisait nuit. L’air vif passait au travers de ma robe. Frissonnante, je croisai les bras dans l’espoir de conserver un peu de chaleur et jetai un coup d’œil intrigué à l’étrange installation située à quelques mètres de nous.

Une sorte de lampe sur pied était braquée vers une table à tréteaux sur laquelle étaient posés quantité d’objets hétéroclites. Certains s’apparentaient à des outils que je connaissais (clé à molette, tournevis...) mais d’autres ne m’évoquaient absolument rien. J’aurais été bien en peine de devoir les utiliser. Assis sur un tabouret bas, un jeune homme avait l’œil rivé sur une espèce d'imposant télescope dirigé vers le ciel.

Ce fut le chat roux, près de lui, qui nous remarqua le premier. Ses yeux brillèrent dans la pénombre tandis qu’il s’avançait vers nous. Ma curiosité fut décuplée quand le félin prit la parole d’une voix féminine. Assurément, il s’agissait d’un daemon !

— Oh, bonsoir Hypérion. Que nous vaut cette visite nocturne ?

Aussitôt, le jeune homme s’agita sur son tabouret. Il se leva d’un bond en se cognant la tempe contre l’espèce de télescope. Se frottant le visage avec une grimace, il se précipita vers nous.

— Bonsoir ! Quel plaisir de vous revoir ! Nous parlions justement de vous avec Asta.

Il jeta un regard à son daemon qui frotta ses moustaches contre sa jambe. En revanche, elle ne me quittait pas des yeux. Malcolm – puisqu'il s’agissait forcément de lui – me tendit la main avec un sourire.

— Excusez-moi, j’ai de très mauvaises manières. Malcolm Polstead. Enchanté de vous rencontrer.

— Moi de même. Eurus Holmes, répondis-je tout en lui serrant la main.

Ils semblaient étonnés de nous voir, ce qui me laissa penser que les étincelles vertes dans le ciel, chez nous, n’étaient pas de leur fait.

Malcolm baissa les yeux sur ma tenue et déclara avec embarras à l’adresse d’Hypérion :

— Votre compagne a fait l’effort de porter une robe, cette fois. Cependant, ce n’est pas vraiment le style vestimentaire... actuel.

Je tournai la tête vers Hypérion en entendant le mot “compagne”. Je haussai un sourcil amusé puis précisai à Malcolm :

— Nous revenons d’un voyage qui imitait l’époque Régence. Hypérion était tellement pressé de venir vous voir qu’il ne m’a pas laissé le temps d’enfiler autre chose.

— Oh, mais vous grelottez !
remarqua subitement le jeune homme.

Très obligeant, il ne me laissa pas le temps de répondre qu’il se délesta de son manteau pour le placer sur mes épaules. Je le remerciai d’un battement de cils.

— Les nuits sont froides à Oxford, dit-il avec une moue. Même en été.

— A qui le dites-vous ! Je connais plutôt bien le climat anglais. J’ai grandi en Angleterre.

— Oh, vraiment ? fit-il, très intéressé.

Percevant une pointe d’irritation du côté d’Hypérion, j’esquissai un sourire humble tout en baissant les yeux. Puis, les relevant, je m’intéressai à l’étrange installation au milieu de la cour.

— Pourrait-on savoir à quoi vous vous adonnez ?

Asta bondit souplement sur le tabouret et posa le regard sur Malcolm. Ce dernier expliqua non sans fierté :

— Des expériences. J’étudie les fluctuations de la Poussière dans l’espace. J’ai inventé ce télescope qui permet de la voir bouger en temps réel dans le ciel.

— Epatant, commentai-je.

Malcolm reçut le compliment en plein cœur. Je coulai un regard en direction d’Hypérion. Cet engin était peut-être ce qui avait créé un contact avec notre monde sans le vouloir ?

Je me penchai afin de jeter un œil à travers le télescope. Une exclamation émerveillée m’échappa. Parmi les étoiles, des filaments dorés dansaient d’un air alangui sur la voûte céleste et descendaient vers la terre. Alors c’était ça, la fameuse Poussière...

— Vous voyez ? s'enquit Malcolm, surexcité.

— C’est magnifique. Ça ressemble à la Nuit Etoilée de Van Gogh. Peut-être avait-il des perceptions extrasensorielles ? Peut-être voyait-il la Poussière venue d’un autre monde, et ce à l’œil nu ?

— Je ne connais pas ce monsieur Gogh.

Je réprimai un petit sourire puis corrigeai :

— Van Gogh. Il s’appelait Vincent Van Gogh.

Je me redressai et indiquai à Hypérion d’observer à son tour. Asta déclara alors sans aucun à-propos :

— Vous allez enfin le faire sortir un peu de sa bulle. Ça fait des semaines qu’il fait des recherches. En dehors des élèves et des professeurs, il n’a plus aucune vie sociale.

— Je fais des choses importantes, rétorqua Malcolm.

Le regard blasé de la chatte voulait tout dire. Elle le fixa quelques secondes avant de reposer les yeux sur moi.

— On va s’occuper de lui, déclarai-je.

Le jeune homme, occupé à expliquer à Hypérion comment fonctionnait le télescope, fit semblant de ne rien avoir entendu. Cependant, je notai que le bout de ses oreilles était un peu rose. Un sourire en coin apparut sur mes lèvres. Il était amusant.
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« Maîïîtreuuuh !!! »

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les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »



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________________________________________ 2021-08-05, 12:08 « Maîïîtreuuuh !!! »


« Le Temps qui nous reste à vivre
est plus important que le Temps écoulé... »
▼▲▼

La Poussière s'agitait dans tous les sens. Elle virevoltait. Elle s'épanouissait dans la voûte céleste. Eurus avait fait allusion à un tableau de Van Gogh et c'était précisément ce que nous pouvions contempler en cette belle nuit d'été.

Ce qu'avait créé Malcolm, ce télescope, permettait de voir ce qu'à l'oeil nu il nous était impossible de contempler. Il excellait dans son domaine de prédilection, même si d'après les dires de Asta, celà le privait d'une vie sociale.

M'écartant du télescope, j'avais pris soin de ne rien déranger et je m'étais tourné ensuite vers nos deux hôtes. Se pouvait-il que l'appel ne venait pas d'eux ? Voir même de personne d'autres et que tout ceci n'était que le fruit de ces recherches que pratiquait Malcolm avec l'aide de ce télescope ? J'en doutais. Car un tel appareil n'aurait pas pu nous faire parvenir quoi que ce soit jusqu'à notre univers. Il fallait autre chose.

« C'est du très bon travail Malcolm. » dis-je au jeune homme, tout en levant une nouvelle fois les yeux en direction du ciel. « Il n'y a rien de particulier depuis votre retour ici ? » ajoutais-je.

« Absolument rien de palpitant... » laissa échapper Asta.

Je sentis une pointe de mécontentement dans le regard que Malcolm lui adressa. Mais le Daemon ne semblait pas s'en soucier.

« On ne sort pratiquement plus. Et le ciel n'a pas bougé ces derniers jours. Il est toujours là. »

Cette fois ci le mécontentement se faisait ressentir chez Asta. Elle reprochait sans doute à sa moitié de ne pas sortir plus souvent et rester toujours là à contempler un tableau qui ne bougeait pas d'un chouilla. Je comprenais l'envie de Malcolm de trouver des réponses à ses questions. Mais quelles étaient réellement les questions qui se posaient ? Et pouvait-il seulement obtenir un début de réponse ?

« Bien. » déclarais-je. « Je crois que ce n'est pas ici que nous trouverons la réponse à notre question. Peut-être que c'est Lyra qui nous a contacté ? » ajoutais-je.

Après tout, si ce n'était pas l'un, c'était peut-être l'autre. Elle était rentrée pour Malcolm à ce que je supposais. Elle devait sans doute faire des recherches sur la Poussière dans son coin. Qu'avait-elle découvert ? Mais avant de pouvoir dire quoi que ce soit d'autre, je vis que depuis quelques instants, le regard de Asta était dirigé vers le ciel. Tout comme celui de mes compères qui l'un après l'autre, suivaient le regard du Daemon.

En faisant de même, je ne remarquais bien de différent. Il y avait toujours ce vert émeraude qui gesticulait dans tous les sens. La voûte céleste était toujours là, identique à quand je l'avais observé à travers le télescope de... le télescope... songeais-je.

« Voilà qui est intéressant. » laissais-je échapper, émerveillé par ce spectacle.

Car oui, désormais ce n'était plus à travers un appareil que je pouvais le contempler. Il était présent là, face à nous, visible à l'oeil nu ! Un spectacle invraisemblable.

Quelque minutes auparavant, Malcolm avait déposé son manteau sur les épaules de la jeune femme qui m'accompagnait. Quant à moi, désormais, c'était mon aura qui reposait sur elle. Tout comme sur nos deux hôtes. Une simple protection, qui ne devrait pas surprendre Malcolm et Asta, qui par le passé avaient déjà goûtés à ce genre de choses.

« Qui que ce soit qui nous a envoyé cette invitation, nous allons bien finir par savoir de qui il s'agit. »

J'avais remis correctement le haut de ma chemise. Moi aussi j'étais toujours en tenue d'époque. Ca allait parfaitement avec l'ambiance de ce lieu.

« Je t'avais dit de faire une pause dans tes recherches. » marmonna Asta à son homologue. « Tu as dû réveiller quelque chose. »

« Absolument pas ! Je ne suis pas responsable de ce qu'il y a dans le ciel. Je ne fais que l'observer. » rétorqua t'il.

« Tout ça pour nous mettre dans de beaux draps une fois encore ! »

Le jeune homme ne répondit pas cette fois ci. J'avais la sensation qu'ils avaient grandement besoin de changer d'air. Ou tout du moins de beaucoup plus de contacts sociaux. Eurus l'avait dit, on va s'occuper de lui. Du moins pas dans l'immédiat, car nous allons sans doute avoir bien plus important à faire. Et en songeant à cela... je me tournais vers la jeune femme.

« Malcolm n'est pas du genre à faire des choses dévergondés, ou non adaptés. Je pense qu'une sortie au théâtre lui ferait le plus grand bien et ce serait amplement suffisant. »

Il était inutile de l'amener dans un bar, le faire boire ou quoi que ce soit d'autre d'un peu trop social pour lui et d'un peu beaucoup trop inconvenant à mes yeux, de la part de la jeune femme. Bien qu'elle pouvait aisément faire ce qu'elle voulait. Mais Malcolm était un ami et je veillais sur lui et sur son honneur.

« C'est toi qui nous a mis dans de beaux draps... » marmonna cette fois ci Malcolm à l'intention de Asta.

J'espérais qu'il ne parlait pas de la proposition que je venais de faire. Quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas lui poser la question, car une lumière dans le ciel descendait désormais dans notre direction. Ca c'était encore plus incroyable que la couleur vert émeraude qui dansait dans les cieux !

« C'est quand on ne les appelle pas qu'ils viennent... » marmonnais-je à mon tour.

Je l'avais gardé au travers de la gorge le fait que quand on avait besoin de ces créatures, elles ne venaient pas à nous. Si c'était l'une d'entre elles, ce que je soupçonnais, peut-être que moi aussi je resterais muet à leur appel.

La forme brillante, jaune, lumineuse, descendit jusqu'à nous. Elle flottait dans les airs grâce à ses deux grandes ailes. D'apparence humaine, mais avec un corps qui semblait uniquement composé de lumière, il nous observait sans prononcer la moindre parole. Je sentais quelque chose sur moi. Quelque chose de grand et de puissant, mais bien différent de tout ce que j'avais ressentis jus-qu’auparavant. Etrangement, alors que j'aurais du être sur la défensive, j'étais très détendu. Je songeais encore à ce séjour qu'on avait passé dans ce monde à la Jane Austen...


Précédemment...

« ...elle montre les aristocrates d'une manière négative. Il n'y a qu'à voir Lady Catherine qui n'est que vanité et mépris. Elle juge les autres personnages en fonction de leur titre, de leur richesse ou de leur statut social. C'est ça qui donne toute sa force à Elizabeth Bennet. Elle est capable de tenir tête à une personne aussi haut placée dans la classe sociale, tout en restant à un niveau respectable. D'ailleurs je crois que Lady Catherine éprouve de la jalousie pour Elizabeth. »

Tous les convives me regardaient sans prononcer la moindre parole. Puis, tout à coup, l'un des domestiques s'approcha et me murmura quelque chose à l'oreille que Eurus avait sans doute pu entendre.

« Lady Marmelade souhaitait simplement que vous l'invitiez à une sortie à cheval. »

« Hum... » laissais-je échapper.

Avais-je bien compris la question de Lady Marmelade ? Si on revenait un peu en arrière, elle avait dit qu'elle aimerait bien faire elle aussi du cheval, comme la plupart des jeunes femmes de son âge et qu'en dehors de Elizabeth Bennet, elle ne connaissait pas de personnages qui n'avaient pas pratiqué de cheval dans les romans de Jane Austen.

« Ce que je voulais dire par là, c'est que peut-être que Elizabeth Bennet ne monte pas à cheval, mais elle a d'autres qualités. »

Je tentais de me rattraper du mieux que je pouvais. C'était mon personnage préféré, tout romans confondus. Je n'aimais pas trop qu'on lui trouvait plus de défauts que de qualités. Elle était parfaite.

Au bout d'un certain temps, on s'était retrouvé aux écuries. Mais la jeune femme qui voulait que je l'invite à monter, n'était pas venue. Je la comprenais. Il ne restait donc plus que Eurus et moi même. Je lui adressais un petit sourire.

« Je me suis peut-être un peu laissé aller avant. Mais peut-être que Elizabeth sait faire du cheval. Et puis, je n'avais pas très envie d'inviter cette jeune personne à faire de l'équitation. Elle n'aurait fait que parler de Raisons et Sentiments. Ce n'est pas le meilleur Jane Austen. Beaucoup le considèrent comme tel, mais Orgueils et Préjugés... »

Je m'étais stoppé moi même. D'accord... je parlais peut-être aussi un peu trop d'un roman en particulier. Ca lui déplaisait ? Tentant de chasser cette idée de ma tête, je lui avais adressé un nouveau petit sourire, compatissant. Elle devait me supporter dans un univers à la Jane Austen. Personne aurait voulu vivre ce genre de choses... personne...

« Faisons cette balade à cheval. Tous les deux. Et j'arrêterais de parler des romans, ou tout du moins d'un en particulier. »

C'était une promesse. Une ballade à cheval ensemble et plus de discussions de ce genre. D'un côté, ça donnait l'impression que je poussais Eurus à accepter cette ballade à cheval à mes côtés. Mais qui ne voulait pas faire de cheval en cette belle journée ensoleillée et avec un décors comme celui ci ?

J'observais la jeune femme, attendant sa réponse. Mon regard vogua légèrement d'une partie à l'autre de son corps. Ce n'était pas vulgaire. Je n'étais pas en train de la regarder d'une manière déplacée. Je me contentais de visualiser tous les motifs de ses vêtements, les différents points de couture, ou choses de ce genre. A dire vrai, j'avais aucune idée de ce que je faisais. Et quand mon regard retrouva celui de la jeune femme, je sentis un léger malaise s'installer... du moins de mon côté.

J'ouvris la bouche pour prononcer une parole, mais rien ne vint...


Aujourd'hui...

« Si cela ne vous dérange pas, Malcolm, j'aimerais m'adresser à eux le premier. » dis-je au jeune homme.

Je ne doutais pas qu'il n'y verrait aucun inconvénient. Etait-il tranquille à l'idée d'une telle apparition ? Moi même je ne savais que penser de tout ça...

Avant que je puisse dire quoi que ce soit, l'apparition leva ce qui semblait être un doigt en direction du ciel. On leva bien entendu tous la tête, observant ce que la créature nous montrait.

La Poussière, qui continuait de virevolter dans les cieux, pris tout doucement la forme de quelque chose de plus identifiable. Une immense Citadelle ou quelque chose de ce genre là, qui disparu aussi vite qu'elle était apparue. Comme tout le reste d'ailleurs. La voûte céleste repris sa couleur noire habituelle, et la forme lumineuse, représentant sans doute un Ange, avait disparu à son tour. Il ne restait rien. Même pas cette sensation de grandeur et de puissance.

Je restais quelques instants à observer le ciel avant de tourner la tête vers Malcolm.

« Sont-ils muets ? » fut la première chose qui me traversa l'esprit.

Je n'avais rien contre les devinettes, mais l'hospitalité était quelque chose qui m'importait bien plus. On ne pouvait pas venir, ne rien dire et nous indiquer quelque chose dont on ignorait tout. Pourquoi les messages n'étaient d'ordinaire pas plus facile à déchiffrer ? Je n'aimais pas cette façon de faire.

« Je suppose qu'il s'agit de la Cité qu'évoquait Lyra, n'est ce pas ? » dis-je sans trop de convictions.

Je songeais toujours à cette apparition muette. Ca m'exaspérait un tel comportement !

« On dit qu'il suffit de quelques heures de conversations à deux créatures raisonnable pour épuiser tous les sujets qu'elles peuvent avoir en commun, ce qui n'est pas le cas pour des amoureux qui eux, nul sujet, n'est jamais épuisé si chaque chose n'est pas répété au moins une vingtaine de fois. Mais dans le cas de ces créatures là, même pas une seconde nous est accordé de dialogue digne de ce nom ! »

Ca se sentait peut-être un peu trop que j'étais agacé. C'était dans le regard de Asta que j'avais remarqué que mon agacement allait sans doute contaminé tous les autres si je ne m'arrêtais pas là.

« C'est dans Raisons et Sentiments. » me défendis-je en regardant en direction de Eurus. « Je n'ai pas parlé de mon orgueil qui a été touché ou autre. C'est un tout autre roman. Par conséquent, je n'ai pas rompu notre pacte de ne plus parler de ce libre pour le restant du séjour. Bien que si on regarde bien, nous ne sommes plus dans l'univers de Jane Austen. Est ce que le pacte est par conséquent achevé ? »

Si tel était le cas, je pouvais très bien ne pas parler de Orgueils et Préjugés pour le restant de la journée. Mademoiselle Austen avait écrit d'autres romans. Dont celui que je venais de citer et qui me rappelait que la tenue que portait Eurus, faisait directement référence à l’héroïne de ce dit roman. C'était en quelque sorte lui rendre hommage que de citer un passage de ce livre, n'est ce pas ? Elle devrait s'en montrer flattée...

« Je n'ai pas envie de donner de l'intérêt à ces... choses qui ne nous en donnent aucun. Par conséquent, si on se rendait chez votre mère, Malcolm, afin de savourer ses brioches ? »

J'avais très envie de me changer les idées. Et faire référence aux brioches de la mère de Malcolm, me permettait de ne plus songer à cette situation embarrassante...

« Je devrais d'ailleurs contacter Lyra pour la prévenir de notre présence, ici. Qu'en pensez vous ? »

Je faisais peut-être un peu trop référence à Lyra, également.

« Ainsi qu'à Pantalaimon, bien entendu. Ce qui sera très bon pour vos relations sociales et vous remettre à flot mon ami. » achevais-je à l'intention du rouquin.

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« Good and bad are fairytales. »

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________________________________________ 2021-08-08, 14:25 « Good and bad are fairytales. »



“Je n'aime véritablement que
peu de gens et en estime moins encore.”

☆ ★ ☆
Précédemment...

Une balade à cheval, un regard ardent... Si j’avais endossé le rôle d’une femme de mauvaise vie, sans doute aurais-je plaqué Hypérion contre le mur pour l’embrasser sauvagement. Cependant, j’incarnais Marianne Dashwood, une demoiselle qui, en dépit de son attitude passionnée, était bien trop innocente pour s’adonner à de tels ébats avec un monsieur. Dénaturer un personnage de Jane Austen était sûrement passible de crime sur cette planète. Aussi je fus contrainte de tenir mon rang, me contenant de lancer des œillades amusées à Hypérion. Il détaillait ma tenue avec si peu de retenue que je fis exprès d’ouvrir des yeux ronds, presque scandalisée, quand il releva enfin la tête. Embarrassé, il ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Après quelques secondes, je décidai de venir à son secours :

— Faisons cette balade.

Cherchant à le troubler davantage, je le frôlai délibérément en passant près de lui. Choisissant un étalon noir imposant, je grimpai sur le marchepied puis glissai l’un de mes pieds dans l’étrier. La selle amazone risquait de me donner du fil à retordre, car je n’étais jamais montée de cette manière. Cependant, ma robe ne m’autorisait pas de me placer à califourchon.

— Heureusement que je n’incarne pas Elizabeth Bennet, autrement nous n’aurions pu faire cette balade à cheval, précisai-je d’un ton entendu, faisant référence à ses explications sur l’œuvre d’Austen.

Il était très pointilleux à ce sujet. L’écouter parler d’Orgueil et Préjugés était très plaisant, du moins la première heure. Son savoir sur ce roman était épatant. Je le soupçonnais d’être capable de le citer en intégralité.

— Une balade pour un serment. Le marché me paraît honnête, dis-je dans un sourire. Cependant, j’espère que vous avez conscience qu’un pacte doit être scellé par un acte audacieux. Sans cela, il n’a aucune valeur.

Laissant mes propos volontairement en suspens, j’indiquai au cheval d’avancer. Il exécuta un petit trot exemplaire et me conduisit jusque dans la forêt, à l’écart du domaine. Hypérion m’accompagnait sur sa propre monture. Pendant un bon moment, nous évoluâmes côte à côte, nos chevaux marchant tranquillement à l’ombre des arbres. Puis, une petite pluie fine commença à tomber. Elle glissa sur les feuilles et dans mon cou, me faisant frissonner. Bientôt, elle doubla en intensité. Les chevaux s’ébrouèrent, mécontents de se déplacer dans de telles conditions.

— Nous devons faire demi-tour
, lançai-je à Hypérion par-dessus la pluie battante.

L’averse cinglait nos épaules et nos jambes. En moins de cinq minutes, nous fûmes trempés jusqu’aux os. Au galop, les chevaux rebroussèrent chemin, leurs sabots glissant de temps à autre sur le sol accidenté et boueux. Tant bien que mal, nous parvînmes jusqu’aux écuries. Ce n’était guère glamour d’avoir l’apparence générale d’une serpillère, mais je me confortais dans l’idée que chaque héroïne de Jane Austen avait au moins une fois vécu un épisode sous la pluie battante. Par conséquent, je ne dérogeais pas à la règle. Cependant, le poids de mes vêtements alourdis par l’eau était loin d’être agréable. Ainsi entravée par mes jupes qui pesaient désormais plusieurs kilos, je peinais à descendre de selle.

— Monsieur Darcy, pourriez-vous m’aider ? Je crains de ne pouvoir y parvenir seule.

Hypérion était tout aussi trempé que moi, mais avait la chance de porter pantalon et bottes. Cela facilitait grandement les choses en cas d’intempérie. Il s’approcha de mon cheval et tendit la main vers moi. Je la saisis, pris appui sur son épaule et glissai hors de la selle. Tout se déroula très vite. Je me souvins seulement d’avoir perdu l’équilibre. Il eut la présence d’esprit de me rattraper, mais ses mains ne se plaquèrent pas à un endroit qui sied à un gentleman. Serrée contre lui, je penchai la tête. Nos regards se croisèrent. La déconvenue se lisait dans les yeux du titan. Nous restâmes ainsi dix secondes à peine avant qu’il ne relâche son étreinte. Mes pieds touchèrent de nouveau le sol et je chancelai légèrement, les joues roses. Un peu étourdie et émoustillée, je me tournai vers mon cheval. Inutile d’en parler, cela ne ferait que renforcer l’embarras d’Hypérion.

— Merci. Vous m’avez fort joliment rattrapée.

La tête penchée vers mon cheval, je m’efforçai de ne pas sourire. La situation était bien trop drôle.



Maintenant...

Un être de lumière. L’humanoïde ailé (un ange ?) était magnifique. A demi aveuglée, je peinais à le regarder. En tous cas, je n’avais jamais rien vu d’aussi beau. Bientôt, une citadelle merveilleuse se dessina dans la voûte étoilée, avant que la Poussière n’y danse à nouveau. L’ange se volatilisa à son tour, au plus grand déplaisir d’Hypérion. Était-ce une impression ou était-il vexé que la présence ne lui ait pas adressé la parole ? Il prenait sûrement cela comme une marque d’impolitesse. La situation ne m’amusait pas autant que celle des écuries, mais était tout de même très plaisante. Pour avoir mené ma petite enquête sur les titans, je savais qu’ils étaient avares de réponses aux multiples questions posées par leur entourage. Que la situation soit inversée m’amusait beaucoup.

— Il est probable qu’il s’agisse de Cittagàzze, oui
, répondit Malcolm, les yeux encore habités par la cité dans les nuages.

Asta fixait le ciel d’un œil accru, elle aussi.

— Il ne reviendra pas, estima-t-elle avec raison.

— C’est curieux, on aurait dit qu’il venait pour repartir. Un peu à la manière d’une bande-annonce.

Malcolm me lança un regard interrogateur.

— Dans notre monde, les films diffusés dans les salles de cinéma ont des bandes-annonces pour donner envie aux gens d’aller le voir. L’ange fonctionne un peu de la même manière, apparemment.

Le jeune homme eut un petit rire. En tous cas, il semblait aussi émerveillé que moi. L’air rêveur, il passa une main dans ses cheveux roux.

— Peu de gens ont la chance de voir un ange dans leur vie. D’après Lyra, seules les personnes spéciales sont sollicitées par les anges. Son père, Lord Asriel, est allé au-devant d’eux. C’est le seul humain qui ait osé cet affront.

Il était bouleversé et ému, mais son esprit logique fourmillait de questions. Asta, assise sur son arrière-train, réfléchissait, elle aussi. Comme c’était curieux et intéressant d’observer un homme et une part de son âme en interaction continue !

Seul Hypérion était hermétique à la magie du moment. Il restait focalisé sur le fait qu’on l’ait ignoré. Vexé comme un pou, il râlait à voix haute. Je haussai un sourcil tout en le regardant, presque choquée qu’il se montre si peu adulte. Il cita Raison et Sentiments afin de donner une dimension plus “mature” à son comportement, ce qui ne le sauvait en rien.

— Le pacte est achevé, annonçai-je à son plus grand soulagement, sans doute. Cependant, je puis assurer sans l’ombre d’un doute que votre orgueil a bel et bien été mortifié par cet ange.

Je ne réprimai pas le sourire goguenard qui fendit mon visage.

Savourer les brioches de la mère de Malcolm ? La phrase était des plus ambiguës mais connaissant la gourmandise d’Hypérion, je me doutais qu’il n’y avait pas de double-sens. Malcolm consulta sa montre à gousset.

— Il est encore un peu tôt pour le petit-déjeuner, mais je sais que ma mère se lève aux aurores pour pâtisser. Donc, ça ne devrait pas la déranger.

Il lança un sourire à Hypérion. Asta leva les yeux au ciel. Je lui adressai un coup d’œil entendu : nous étions entourés par de grands enfants.

— En ce qui concerne Lyra, elle a repris ses études à Sainte Marie. Elle est une élève assidue. Lui rendre visite en pleine nuit serait quelque peu cavalier. C’est une école réservée aux jeunes filles, précisa Malcolm.

Il adressa un regard insistant à Hypérion, comme s’il craignait qu’il ne déroge au règlement et se rende en pleine nuit dans un pensionnat exclusivement féminin.

— Dans quelle école sommes-nous, actuellement ? Nous ne risquons pas de commettre un impair ? m'enquis-je.

— En dehors du fait que vous n’avez pas de daemon, seule votre présence en pleine nuit pourrait être discutable, mademoiselle Holmes, répondit-il. Vous vous trouvez à Jordan College, un établissement réservé aux Erudits et aux étudiants mâles.

— Quel charmant monde que le vôtre... soupirai-je.

Il eut un petit sourire navré.

— Je précise que je n'en cautionne pas tous les règlements archaïques. Les seules femmes autorisées au sein de Jordan College sont les Erudites en visite – il en existe quelques-unes – et les domestiques.

— Dans ce cas, allons au plus vite chez votre mère. Il me semble que l’endroit soit plus sympathique.

Tournant la tête vers Hypérion qui avait toujours un regard mécontent tourné vers les étoiles, j’ajoutai :

— Il lui faut une énorme brioche de toute urgence.

Malcolm laissa échapper un petit rire, tandis que je passai un bras sous celui du titan.
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