« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Des fois, Athéna se disait qu’elle ferait mieux de leur botter le cul une bonne fois pour toute, histoire de leur apprendre un peu à se tenir prêt et méfiant… La déesse soupira alors que l’eau ruisselait de sa chevelure jusqu’au bas de son dos. Elle sortait d’une séance d’entraînement où elle avait pris exprès les Gardes Olympiens comme cobayes. Certains avaient montré quelques capacités qui leurs avaient valu des compliments mais la plupart n’était plus autant au niveau qu’avant. Et dans un sens, c’était de sa faute… Par le passé, elle était chargée de la protection intérieure à l’Olympe mais les dernières décennies, elle avait un peu mis ce rôle de côté, voire même l’avait complètement abandonné. Alors les Gardes s’étaient relâchés. Pour le moment, elle était encore assez gentille avec eux. Bientôt viendrait le temps où elle mettrait le bordel, sévère, pour qu’ils se rendent compte qu’ils n’étaient plus aussi alertes et au niveau que ce qu’on attendait d’eux. Elle le leur avait dit, les avait poussés aux entraînements mais en fin de compte, il semblait que seul l’exemple leur permettrait de se rendre véritablement compte des choses.
La déesse soupira en sortant de la douche. Elle essuya son corps de façon consciencieuse avant d’enfiler son shorty et de mettre son kimono de soie sur elle. Tout en s’essuyant les cheveux, elle sortit de sa salle de bains pour pénétrer dans sa chambre. Et y voir Hermès, tranquillement assis dans le petit coin discussion qu’elle avait aménagé. La brune se stoppa brusquement, peu ravie de le voir là. Athéna avait fait la paix avec leur relation passée et avait mis de côté la fin de leur histoire pour ne se concentrer que sur l’instant présent. Mais il y avait des limites à ce qu’elle acceptait : si autrefois il avait eu le droit de venir dans ses appartements quand il le souhaitait, ce n’était plus le cas aujourd’hui. Et manifestement, il ne l’avait pas compris.
- Je crois que tu t’es trompé de chambre. Celle d’Héra, elle est un peu plus loin dans le couloir. Dit-elle d’un ton plat tout en continuant d’essuyer ses cheveux. Maintenant, si tu es venu ici pour que je puisse te cogner de tout mon soul parce que tu veux entamer le voyage par-delà le Styx, il suffisait de me le dire dans la salle d’entraînement. Tu n’es pas le bienvenu ici Hermès. Précisa-t-elle.
Elle allait lui laisser une à deux minutes pour se tirer d’ici. S’il restait, elle allait salement l’amocher, surtout s’il n’avait pas une bonne raison. L’effondrement du système politique des humains, une nouvelle attaque… Ce seraient des motifs valables. Le reste ? Non, il valait mieux qu’il parte de là et fissa.
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Hermès
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Ne me regarde pas avec ce kimono ! C'est indécent !
J’étais assis dans son petit coin discussion qu’elle avait aménagé. C’était tout Athéna ça. Derrière son aspect rustre, de guerrière, se cachait une femme qui rivalisait sentimentalement avec les plus grandes héroines de Jane Austen. Je m’étais téléporté quelques instant auparavant. Pensif, je regardais un vieil album photo. C’était vieux jeu, à l’époque des ordinateurs et des disque durs, mais j’aimais bien. Sur plusieurs pages, il y avait des photos d’elle et moi, de notre passage dans le pôle sud et à Rio. Mélancolique, je les avais regardé. Quand elle apparut, une moue apparut sur mon visage. Décidément, j’avais toujours un excellent accueil de sa part. Fermant le livre d’un coup sec, je le fis disparaître. Bien entendu, elle savait ce que je regardais. Elle avait déjà vu ce livre. « Ah. Visiblement, tu m’en veux toujours ! »
Je soupirais. En même temps, il y avait de quoi. Même si intérieurement j’avais un peu peur de me faire molester, je restais là, les jambes étendues sur la petite table basse. J’observais ses jambes d’un air distrait. Ca me manquait presque un peu. « Je ne me suis pas trompé de chambre, je voudrais te parler. Très joli kimono. Il me faudrait le même. Mais je n’ai pas les même jambes que toi... »
Je soupirai. Quoi ? J’aurai tué père et mère pour être aussi sexy qu’elle. J’avais de la classe et un certains charisme, ça je le savais. Mais… Je n’arrivais pas à la cheville d’Athéna en terme de beauté pure. « Tu vas bien ? L’entraînement des gardes se passe à merveille ? T’es rayonnante ! »
Bon. C’était peut être pas la meilleure manière d’aborder le sujet. Il fallait que je sois plus direct avec elle. Il n’y avait que ca qui marchait. Elle n’aimait pas trop la subtilité. Il fallait que j’aille droit au but. Je lui indiquais le fauteuil en face de moi, comme si j’étais chez moi.
« Dommage que tu ne l’es aménagé que maintenant, on aurait pu faire pleins de trucs ici ! »
Je ricanais. En réalité, j’étais tendu. Et comme à chaque fois, j’essayais de faire de l’humour. Mais bon, elle commençait à me connaître. Enlevant mes jambes de la table basse, je m’éclaircissais la gorge. « Je vois une psy. Je fais une thérapie. Et je pense que pour avancer, faut qu’on parle un peu tu vois... »
J’avais l’estomac un peu noué. Finalement, je trouvais le courage de m’élancer à nouveau. Croisant les jambes comme si j’étais chez Eurus, ma psy, je commençais à parler en faisant des petits gestes avec les mains pour appuyer mes propos. « Il se trouve que j’ai un problème avec les relations amoureuses, et j’aimerai le résoudre. Je n’arrive pas à m’engager sur le long terme, dirons nous. Au départ, je pensais que c’était de la faute des autres, puis avec du recul, et plusieurs centaines de dollars de thérapie, il semblerait que ce soit moi le problème... »
Je soupirais. Je la regardais gravement. Comme s’il y avait eu un mort. Peut être que j’en faisais trop. « Je suis d’abord venu pour m’excuser. Pour t’avoir fait autant de mal. Je ne me rendais pas compte de ce que je faisais. C’était de l’égoisme. De briser une relation sous prétexte qu’elle n’aboutirait à rien d’autre que du malheur, c’était juste une manière de fuir un engagement qui me faisait peur. Voilà. »
Je regardais encore ses jambes. Je tirais sur le col de mon t shirt d’Aerosmith, comme si j’étouffais. « J’ai du mal à me concentrer, tu veux pas mettre un pantalon ou un truc ? C’est très perturbant. Ou alors je me mets torse nu et on est à égalité. Je suis sur que ca te perturbera autant que tes jambes me perturbe ! Ahah ! »
Mon « ahah »… sembla rebondir dans un silence de marbre sur les murs environnant. J’étais déjà en train de me lever. C’était une mauvaise idée d’être venu ici c’était certains. Je voulais lui parler de plein de truc. Du rateau de Vaiana, des regrets que j’avais eu avec elle, de ma liaison avec Galatée. De tout ce que j’avais raté par ma faute, alors que j’aurai juste pu être simplement heureux avec elle. A la place, je faisais juste le guignol. J’allais en prendre une, et il valait mieux partir avant que ça n’arrive.
Eloise A. St-James
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Lui en vouloir ? Athéna resta un instant interloquée face à cette affirmation. Lui en voulait-elle ? Oui, pour être venue dans sa chambre sans y être invité et se croire tout permis. Pour autre chose ? Non. Elle avait fait le deuil de leur histoire et voulait juste en tourner la page. Pour elle comme pour lui. Mais visiblement, Hermès avait un peu de mal à comprendre où se posait les limites concernant leur relation à présent.
- Je t’en veux d’être ici sans y avoir été invité. Ça oui. Déclara-t-elle en lui lançant un regard noir. Pas pour autre chose si c’est ce que tu crains.
Ils avaient été horribles l’un envers l’autre, chacun avait frappé verbalement où il fallait pour blesser l’autre. Mais c’était il y avait plus d’un an à présent. Depuis, beaucoup de choses plus importantes c’étaient passées et Athéna voulait avancer, se concentrer sur autre chose que les histoires de cœur, même si au fond, elle souhaitait plus que tout trouver quelqu’un qui la comprendrait vraiment et avec qui elle pourrait faire un bout de chemin. Elle avait cru avoir trouver cette personne en Hermès, mais elle s’était plantée. C’était la vie.
- Hermès… Soupira-t-elle après qu’il lui eut sortit des banalités dont ils se passeraient bien tous deux.
Elle se tut néanmoins en l’entendant dire qu’il voyait un psy. Vraiment ? Ce n’était sans doute pas une mauvaise chose, vu qu’il avait tendance à se croire responsable de tous les problèmes du monde et qu’en plus de cela, il avait du mal à croire dans la chance qui lui était donné de vivre, tout simplement. Il n’avait jamais accepté le fait d’être un survivant de son monde. Et c’était sans doute là tout le nœud du problème. Cependant, il n’aurait pas dû avoir besoin d’un psy : elle lui avait dit. D’autres le lui avaient sans doute dit également. Enfin… Il paraissait qu’on avait tendance à mieux accepter certains commentaires de la part de personnes complètement extérieures à son cercle familial ou amical. C’était peut-être pour ça que le psy avait eu plus d’impact.
Un couteau se ficha sur le coin du fauteuil où était assis Hermès quand il fit mine de se lever. Il allait fuir, encore, et cela, elle ne le permettrait pas. Il avait pénétré dans ses appartements sans autorisation, débitait son truc et comptait repartir aussi facilement ? Non, trop facile. Mais comme elle ne souhaitait pas le blesser, elle avait visé juste à côté. Tout en faisant en sorte que son couteau lui frôle l’oreille. On ne se refaisait pas après tout…
- Ne. Bouge. Pas. D’ici. Ordonna-t-elle en se penchant vers lui pour récupérer son couteau avant de se rendre dans son dressing dont elle ressortit peu de temps après vêtue d’une robe longue noire sans manche et au décolleté sage. Donc. Reprit-elle en s’asseyant dans le fauteuil en face de lui. Tu es là pour t’excuser. Très bien. Mais tu sais que cela ne règlera pas le souci profond ? Je t’en ai voulu d’essayer d’échapper à notre relation tout en t’y accrochant… Les mots que nous avons échangé ce jour-là, nous sommes tous les deux coupables et je crois bien que c’est la première fois où on s’est vraiment comporté comme un couple à s’écharper comme ça. Je t’en ai voulu quand je suis revenue. Tu avais continué ta vie et tu semblais balayer notre histoire très facilement… Tellement facilement que j’étais certaine – et je le suis toujours – que les fleurs avec lesquelles je t’avais vu ce jour-là étaient pour une femme. Je croyais en toi. En nous. Mais je n’ai pas été capable de t’aider à accepter que tu étais en vie et que tu avais le droit de vivre cette vie. Avec moi ou avec une autre. Et en cela je suis désolée.
Elle était plus que sincère. Elle n’avait pas su l’aider et l’amour qui avait éclos entre eux c’était tout aussi rapidement effacé. Athéna étant très fière, elle avait vraiment mal pris les choses en se rendant compte que pour lui, la vie avait continué. Mais à présent, elle essayait de faire de même. Aller de l’avant… Croire qu’un jour peut-être elle finirait par trouver l’amour elle aussi. Ouais, ça par contre, c’était plus que risible. Elle n’était pas faite pour ça apparemment…
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Hermès
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Ne me regarde pas avec ce kimono ! C'est indécent !
Je sursautais quand le couteau passa à côté de moi pour se ficher dans le fauteuil. D’instinct, je levais les bras comme un innocent. Je pouvais partir comme je voulais en réalité. Même aller dans un endroit où elle ne pouvait pas retrouver. Je marquais un temps d’arrêt, les bras toujours levé. Bon, on m’avait dit d’affronter les difficultés, pas les fuir. « Partir n’était pas dans mon intention ! » mentis-je.
Bien évidemment que je mentais. Je n’allais pas lui dire qu’une fois de plus j’allais me barrer. Niveau déception, je n’étais pas vraiment sur qu’elle soit prête à en accepter une de plus de ma part. En vrai, quand on y réfléchissait en profondeur, je risquais de mourir. Mon autre moi était déjà mort de sa main, elle pouvait recommencer. « Des fleurs ? Hein ? Je déteste les fleurs. »
Je clignais des yeux. J’avais offert des fleurs à quelqu’un ? Vu que je détestais ça, c’était peut être pour quelqu’un que j’aimais pas trop. Réfléchissant bien, je me dis intérieurement que c’était peut être pour une femme. J’avais lu dans un livre que c’était bien d’offrir des fleurs à une femme. Je fis d’ailleurs apparaître le même livre sous les yeux. Il s’intitulait « amour et batifolage, les techniques parfaites pour conclure ». Plissant des yeux, je cherchais une réponse dans le livre. « Hm… hm… Jalousie… ah. Là, y’a un truc qui pourrait s’y rapprocher. »
Je pris une grande inspiration et je commençais à lire. « Si une ancienne femme que vous avez blessé vous voit avec un cadeau pour quelqu’un d’autre alors que vous n’avez jamais osé lui apporter cette attention, le mieux c’est de s’enfuir. »
Je plissais des yeux, puis refermer le bouquin avec soin avant de le faire disparaître. La lame toujours à côté de moi, je la regardais tout en soupirant légèrement. « J’ai été maladroit. Je n’essayais pas de reconstruire quelque chose. J’essayais de me prouver que je n’étais pas le problème, mais que tu l’étais. Or, je me suis trompé. Contente ? »
Je souriais dans un rictus assez mauvais. Je détestais dire cette vérité. J’avais un espèce d’orgueil détestable. D’ailleurs je regardais encore la lame à côté de moi. « Je peux bouger ? Tu sais que je déteste rester immobile, c’est un peu gênant... »
Mes mains tremblaient et mes genoux aussi. Il fallait que je bouge en permanence. Finalement, je prenais le risque. Je me levais. Déjà parce que rester immobile m’était insupportable, et ensuite parce que quand je disais des choses importantes aux gens, j’aimais bien être debout et les regarder dans les yeux. « Tu n’as pas à t’excuser. On a chacun notre part de responsabilité dans cette histoire, même si tu l’as plus que moi. »
Soudain, je me mis à ricaner et à lever les mains en l’air. « JE PLAISANTE ! JE PLAI-SANTE ! »
Je soupirai. Même dans des moments pareils il fallait que j’en rajoute. Ca me permettait de décompresser dans les moments gênants. L’humour m’avait toujours aidé à me détendre. Et là j’étais très tendu, et ça, elle le savait. « Je n’ai pas pris les bonnes décisions, je n’ai pas fait les bons choix, et j’en prends l’entière responsabilité. Si j’avais eu l’intelligence de me remettre en question, on... »
Je disais rarement la vérité, quand il s’agissait d’avouer mes fautes. Parce que j’avais un vrai égo insupportable. « On en serait pas là. »
Un blanc s’en suivi. Encore un. Finalement, je terminais de briser l’espace qui nous séparer, pour la prendre dans mes bras. Un vrai calin. Pas sensuel, ni rien. Un calin qu’on aurait pu faire à un frère, une sœur, un ami proche, mais… avec un soupçon de regrets. Je la serrai, finalement très fort. Pour la lâcher. « Quand vous avez offensé une femme, une câlin, bien dosé, au moment opportun, sera vous faire pardonner. C’est marquer dans le livre de tout à l’heure. »
Je hochais la tête de bas en haut de manière assuré. « Tu vois quelqu’un en ce moment ? »
Bon c’était de la curiosité mal placé. Mais en même temps, j’en étais pas à mon premier coup d’essai. Briser l’intimité de quelqu’un, c’était mal passer. J’étais apparu chez elle, je lui avais fait un calin, et finalement pour couronner l’ensemble, je posais une question indiscrète. La boucle était bouclée.
Eloise A. St-James
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Athéna ne releva pas le mensonge flagrant. Hermès fuyait toujours. C’était sa réponse dès que les choses commençaient à prendre une tournure trop importante ou beaucoup trop sérieuse. Il partait, généralement loin, voire même s’en allait dans sa dimension spéciale où nul ne pouvait pénétrer. Donc non, elle ne le croyait absolument pas quand il disait ne pas avoir songé à partir. Mais plutôt que de souligner l’évidence, elle resta silencieuse, l’écoutant tout en soupirant intérieurement. L’autre spécialité d’Hermès, c’était de se voiler la face. Tellement qu’il s’aveuglait tout seul avec ses conneries.
- Oui, un peu de jalousie, ajoute à cela la rancœur et tu auras mon état d’esprit à l’époque. Confirma-t-elle en croisant les bras. Pourquoi tu penses que te voir mal me rend heureuse ? Oh, je ne dis pas que je n’ai pas rêvé quelques fois de te coller une bonne raclée, mais je ne suis jamais passée à l’acte pour une simple raison : je n’ai jamais voulu que tu souffres.
Au contraire même, elle avait toujours voulu le meilleur pour lui, pour eux. Cela n’avait rien donné de bon, en tout cas pas sur le court terme. Mais s’il faisait une thérapie, alors peut-être que leur histoire avait été un passage nécessaire pour qu’il puisse avancer, régler ses problèmes. Dans le même temps, cela lui avait permis à elle de s’éloigner, de faire le point sur ce qu’elle voulait.
- Tu as un sens de l’humour pourri, je crois te l’avoir déjà dit. Soupira-t-elle. Essaye de voir notre histoire comme un passage pour faire ce qu’il faut pour aller mieux. Lui conseilla-t-elle plutôt.
Regretter ne leur permettrait pas d’avancer, ni lui, ni elle. Athéna se contenta de secouer la tête, agacée mais en même temps légèrement amusée de le voir faire : il ne pouvait pas rester en place, ça avait été un miracle qu’il reste calme autant de temps et qu’il ne la suive pas lorsqu’elle était partie se changer. Il était tellement impulsif… Tellement qu’il la prit dans ses bras, la serrant fort contre lui. Et même si le câlin n’avait rien de sensuel, elle ne put s’empêcher de fermer les yeux et de repenser à ce qu’ils avaient partagé. Elle avait été bien avec lui malgré tout… Jusqu’à ce qu’il gâche tout. Comme là. Ce fut un réflexe. La question intime qu’il lui posa l’agaça tellement qu’elle lui donna un coup de poing dans l’estomac en réponse.
- Un de ces jours, je vais finir par te buter. Répondit-elle d’une voix froide. Qu’est-ce que ça peut te faire si je vois quelqu’un ou non ? Je te le demande moi ? Non ! Alors tu me fous la paix sur ma vie privée, tu as perdu le droit de poser des questions de ce type il y a plus d’un an.
Et s’il continuait sur cette voie, elle allait se charger de le sortir de sa chambre, manu militari.
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Depuis le temps que t'attendais ça! Viens t'battre!
« YOOOOSSSSH ! »
Je me penchais en avant, accusant le coup dans l’estomac. Ca faisait assez mal. Bon, en réalité, j’avais connu douleur physique ou mental bien plus forte. J’avais donc tendance à exagéré la situation. Me téléportant à l’autre bout de la chambre, je me tenais le ventre et je la montrais du doigt. « T’as pas le droit de faire ça ! Tu sais que je pourrai porter plainte ! »
Je pouvais engager un avocat et entamer une terrible procédure. Mais… Je n’étais pas assez patient pour ce genre de chose, et ce n’était pas trop mon style. Un sourire aux lèvres, je me massais l’estomac. « Ok. Je vois. T’en meurs d’envie hein ? »
D’instinct, je passais le revers de ma main sur mon front, comme je le faisais souvent avant un combat. Je sentais cette tension qu’elle avait en elle envers moi. Depuis qu’on s’était séparé, elle m’avait toujours frappé. Je savais ce qu’elle voulait et elle allait l’avoir. « Ne retiens pas tes coups. »
Je me baissais, comme pour plaquer quelqu’un dans le vide. Je fis aussi apparaître mes ailes, qui se mirent à bâtir follement pour gagner en vitesse. J’étais trop loin pour l’atteindre mais… je me téléportais juste devant elle. Je l’enlaçais à la taille dans un placage. Une fois ma prise assurée, je nous téléportais tous les deux dans le gymnase d’Olympe, plus précisément contre un des murs de ce dernier. On s’encastra dans un bruit sourd dans ce dernier. Deux gardes, en plein entraînement nous regardèrent avec des yeux ahuris. « Qu’est ce qui se passe ? » « Seigneur Hermès ! Dame Athéna ! Devons nous sonner l’alerte ?! »
Je sortais de ma prise, bien conscient qu’elle allait riposter. Gardant Athéna dans mon champs de vision, à portée d’elle, je m’adressais aux gardes sans la lâcher des yeux. « Non. On évacue simplement les tensions. »
J’allais ramasser. Mais je l’avais mérité. Je savais que la riposte allait être fatale. Mais je le sentais, elle en mourrait d’envie. C’était à la limite du plaisir. C’était un peu malsain, mais je savais que c’était ça qu’elle voulait. Se battre. M’infliger une leçon. Depuis qu’on s’était séparé. Et je savais que ça lui ferait plaisir, parce que c’était dans sa nature, alors je l’avais délibérément provoqué.
« C’est une sorte d’exercice ? D’entraînement ? Puis-je prendre des notes ? »
J’ignorais le garde, je regardais Athéna, contre le mur. Evidemment que ça ne lui avait pas fait grand-chose contrairement au mur. Nous étions bien plus solide que des hommes, surtout elle. Dans le nuage de poussière qui s’était former, je me contentais de la regarder. Elle était encore plus belle quand elle était en colère. Je savais, que c’était la raison pour laquelle, à chaque fois, je la provoquais délibérément. C’était étrange comme relation, quand on y réfléchissait. Nous n’étions pas amis, nous n’étions pas frère et sœur. Nous étions quelque chose de différent, et je n’avais jamais réussi à mettre la main dessus. Plusieurs fois, j’avais pensé que nos deux destinées étaient mêlées. Elle avait tué la version de moi-même dans ce monde, et donc, m’avait permis de m’incarner dans ce dernier. C’était un lien assez étrange, qui nous avait fait vivre beaucoup de chose, et nous avait fait traversé pas mal d’événement ensemble. « Tu l’as cherché. On va tourner la page ici et maintenant pour en ouvrir une autre. J’en ai marre qu’on tourne en rond toi et m... »
Mais je n’eus pas le temps de finir ma phrase, qu’elle était déjà sur moi.
Eloise A. St-James
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Ah mais le petit enfoiré ! Juste quand elle se disait qu’il commençait à comprendre, à mûrir un peu, il fallait qu’il gâche tout. Sa psy allait avoir du mal avec lui, c’était sûr et certain : Hermès appliquait les conseils, c’était vrai. Mais il ne changeait pas vraiment de comportement parce qu’il n’avait toujours pas compris qu’il y avait des limites à ne pas franchir dans les relations avec les autres.
- Dans ce cas, on est deux à faire des trucs qu’on a pas le droit de faire. Je te l’ai dit, ne me pose pas de question sur ma vie privée, tu as perdu ce droit ! S’énerva-t-elle.
De quoi ? Athéna était perdue, mais qu’est-ce qu’il bafouillait encore ? Elle le vit faire ce petit geste caractéristique, celui précédant la bataille. Putain mais il la cherchait véritablement là non ? Prête à le recevoir, la déesse ne s’attendait cependant pas à ce qu’il sorte ses ailes et s’en serve pour se propulser jusqu’à elle avant de se téléporter derrière son dos pour l’attraper et les téléporter dans la salle d’entraînement, où ils s’encastrèrent dans un mur.
- Pas cette fois. Répondit-elle d’une voix mortellement calme et basse aux gardes lorsqu’ils demandèrent à rester. Sortez et faites en sorte que personne ne rentre. Je ne veux pas de blessé parmi les gardes, vous êtes trop précieux pour qu’on risque cela en vous laissant observer. Ajouta-t-elle avec sincérité en regardant les gardes avec son regard noir et froid.
Elle vit bien qu’ils étaient à la fois flattés de l’importance qu’elle leur accordait, parce qu’elle était véridique et qu’elle avait passé assez de temps avec eux pour qu’ils sachent qu’elle leur disait toujours ce qu’elle pensait, mais aussi qu’ils étaient assez mal à l’aise par cette situation qu’ils ne comprenaient pas. Cela faisait après tout bien longtemps que les dieux ne s’étaient pas écharpés entre eux. La déesse leur fit un signe de temps en les voyant hésitant à partir, ce qui réveilla les gardes qui sortirent précipitamment de la pièce.
Ah il voulait tourner la page ? Athéna n’attendit pas la fin de sa phrase pour se porter à son niveau et lui filer un coup de poing au visage avant d’enchaîner par un coup de pied dans le torse, l’envoyant valdinguer contre un mur. Hermès s’écroula au sol, apparemment sonné et la guerrière en profita pour s’asseoir à califourchon sur lui et commença à lui flanquer des coups de poing dans la figure. Gauche, droite, gauche, droite. Elle lui balançait les coups sans s’arrêter, parce qu’il l’avait vraiment mise hors d’elle cette fois, à se comporter comme s’il avait toujours des droits sur elle.
- Tu m’emmerdes. Toujours là à venir me casser les pieds quand j’essaye d’avancer. Même quand je suis raisonnable tu fais tout pour me pousser à bout ! Se mit-elle à crier. Pourquoi ? lui cria-t-elle dessus enfin, arrêtant de taper. Pourquoi tu cherches tout ça ? Pourquoi tu continues à t’insinuer dans ma vie alors que tu m’as clairement fait comprendre que tu ne voulais pas en faire partie ! POURQUOI MERDE ?!!!
Athéna était en pleurs et donnait des petits coups de poing dans le torse d’Hermès, sans vraiment lui faire mal à présent. Elle ne comprenait pas ce qu’il voulait, ce qu’il attendait d’elle exactement. Et en plus de ça, la déesse venait de comprendre pourquoi elle lui en voulait autant, pourquoi malgré tous ses efforts elle n’arrivait pas à tirer un trait sur leur histoire.
- Tu m’as abandonné… Je t’avais fait confiance. Je t’ai montré une part de moi que de très rares personnes connaissent… Et tu m’as abandonné… Chuchota-t-elle en laissant sa tête tomber dans le cou d’Hermès. Je te déteste. Ajouta-t-elle en pleurant silencieusement.
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Depuis le temps que t'attendais ça! Viens t'battre!
Je savais que j’allais ramasser. J’avais pris plusieurs avoines dans ma vie, mais je m’en étais toujours sorti. Pas indem certes. Et là non plus. Mais je savais au fond de moi que j’allais être plus blessé intérieurement qu’extérieurement. Replaçant mes bras devant mon visage, je me protégeais des assauts d’Athéna. Plusieurs coups passèrent quand même outre ma garde. Mais mon corps, même s’il ne se régénérait plus avait encore la résistance d’un dieu. Seulement, mon œil au beurre noir n’arriverait certainement pas à disparaître. « Parce que je t’aime. Et que j’ai fait l’erreur de ma vie en pensant que ça serait mieux pour toi, d’être sans moi. »
Elle ne tapait plus que mon buste. J’avais la voix rauque, et la gorge sèche. J’étais assez peiné de la voir ainsi. C’était plutôt rare. Je crois même que de mémoire, c’était la première fois que je l’a voyais pleurer. Que ce soit ma version d’Athéna, appartenant à mon monde, ou celle ci que je connaissais maintenant depuis quelques années. J’avais encore faire fort visiblement. Puis, elle vida encore son sac. Jusqu’à dire qu’elle me détestait. Je fermais les yeux, en la sentant se blottir contre moi. Je n’avais pas vraiment mérité une forme d’affection quelconque. Et encore moins après ce qui venait de se passer. Je commençais à comprendre à qu’elle point elle avait pu m’aimer. Quand on détestait quelqu’un avec autant d’ardeur, c’est qu’on en avait été profondément amoureux. Je n’avais pensé qu’elle m’avait aimé autant… « Je… je suis désolé. »
Je la serrai contre moi, passant ma main dans ses cheveux pour essayer de la calmer. Je n’avais pas vraiment de réponse à cette question du « Pourquoi ? ». J’avais fait ça, naturellement. Comme à chaque fois que quelque chose se passait bien dans ma vie, je m’étais mis moi même des bâtons dans les roues. « Tu as raison de me détester. Je ne mérite que ça. »
Je m’étais extirpé de sous elle, et j’avais aidé à ce qu’elle se relève. Je n’aimais pas quand nous autre, les dieux, étions au sol. Ce n’avait jamais été un bon présage dans mon monde, et d’instinct, je préférais toujours relever les gens quand je les voyais au sol. Et puis… C’était la déesse de la guerre, et de la sagesse. Hors de question qu’elle reste dans cet état. Doucement, je lui mis ma main sous le menton, pour la forcer à me regarder. « Je n’ai fait que te faire souffrir. Que ce soit dans ce monde ou dans l’autre. J’ai été égoïste, de penser que tu serais mieux sans moi. Je... »
Je détournais un peu le regard. A travers mon caractère d’enfant gâté, espiègle et joueur, il y avait toujours un petit garçon assez sensible. D’aussi loin que je m’en souvienne.
« Je ne savais pas que tu m’aimais autant. Mais… C’est trop maintenant, je crois que j’ai fait trop de dégâts. Je ne chercherai plus à te voir. C’était une erreur, je pense. »
Je détournais le regard. J’avais envie de partir, de me téléporter. Encore une fois, de fuir. Mais… N’était ce pas cette fois-ci la fois de trop ? Je savais que si je disparaissais, tout serait fini pour toujours. Aussi, j’attendis, face à Athéna, comme un benet. J’étais complètement paralysé.
Eloise A. St-James
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Parce qu’il l’aimait… Les mots atterrirent dans l’oreille de la déesse, même si elle ne comprenait pas ce qu’il racontait encore. C’était complètement stupide non ? On ne quittait pas quelqu’un parce qu’on l’aimait, c’était même tout le truc d’un couple, ça se formait grâce aux sentiments. Mais comme toujours avec Hermès, tout était compliqué et finissait en drame. Le cœur en miettes, la tête douloureuse à cause de la colère et des pleurs, elle continua malgré tout, lâchant tout ce qu’elle avait sur le cœur. Il fallait que ça sorte, Athéna s’en rendait compte à présent. Comme une blessure infectée, on retirait le pus pour aller mieux, bah, c’était le cas aussi avec cet aveu.
- Ça me fait une belle jambe… Dit-elle dans un murmure après un petit moment.
Elle s’en foutait qu’il soit désolé. Il fallait penser à ça avant de jouer au con. Quant au fait qu’elle le détestait, la brune savait que ça n’était pas totalement vrai. Elle détestait ce qu’il lui avait fait, mais pas lui, pas la personne qu’il était quand il ne virait pas con au niveau sentimental… Sans en rajouter, elle accepta son aide pour se relever mais ne le regarda pas avant qu’il ne lui relève le menton.
- C’est impossible et tu le sais. Répondit-elle en se reculant, croisant les bras en une veine défense face à toute cette situation. Si tu pars, en quoi ça fera avancer la situation ? On est aux côtés d’Héra pour la gestion de l’Olympe. Je suis dans ce groupe. Donc quoi ? Si tu cherches à ne plus me voir, tu ne pourras plus faire partie de ce groupe de décisions. Tu vas l’abandonner elle aussi ? Tu n’as toujours pas compris que fuir ne t’apporterait rien du tout. Ça ne te protège même pas ! S’exclama-t-elle en le montrant là, complètement perdu et paralysé. Et arrêtes de comparer les gens de ton monde avec ceux d’ici. Il est peut-être que tu arrêtes de t’intégrer dans cette famille en tant que frère. Tu n’es pas mon frère. Tu étais le frère de cette autre Athéna. Pas le mien. Ça aussi, à essayer de te mouler dans cette famille de tarés, ça n’a pas dû aider. Se rendit-elle compte. Je ne suis pas cette autre Athéna et elle n’était pas moi. Ce que tu lui as fait, je m’en fous. N’essaye pas de nous superposer elle et moi, nous sommes différentes quoi que tu puisses essayer de croire. Tu ne peux pas te baser sur ces relations passées pour agir face aux relations d’aujourd’hui. Dit-elle doucement. Tu es en vie et quelque part tu le regrettes, je le sais… Tant que tu n’arriveras pas à dépasser ça, tu n’arriveras pas à avoir de relation saine Hermès… Avec qui que ce soit…
Elle ou une autre. Au fond, tout le problème était là, elle le réalisait à présent. Il ne se permettait pas de vivre et les comparait, sans doute inconsciemment, à cette autre famille divine qui avait été la sienne. C’était ça qu’il devait dépasser avant de pouvoir espérer vivre réellement.
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by Wiise
Hermès
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Mais oui, bien sûr! Je compte moins que Vaiana ou Athéna!
Hermès Express, pas de stresses, que des belles fesses.
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Depuis le temps que t'attendais ça! Viens t'battre!
J’avais… Vraiment, envie de partir. Cette fois-ci, pour de bon. Quitter Storybrooke, me mêler aux humains, et qu’on ne parle plus jamais de moi. J’avais cligné des yeux, plusieurs fois. Je lui avais dit que je l’aimais, et elle ne semblait même pas daigner y répondre. Peut être qu’elle n’avait pas envie. Peut être aussi que les mots qu’elle allait dire en guise de réponse étaient trop douloureux à entendre et qu’elle me préservait. « Ce n’était pas des tarés. »
Je restais debout, face à elle. J’étais piqué au vif. Pour plusieurs raisons. Cette façon de me renvoyer des vérités absolues dans le visage. Elle avait raison en tout point, mais je détestais les entendre. Dire que j’étais ici, et maintenant. Et dire également que la page devait se tourner. J’avais eu raison depuis le départ. J’étais un étranger total, et personne ne pouvait comprendre ce que cela faisait, d’être dans un monde semblable et si différent à la fois. Je n’en attendais pas moins d’elle. Avancer, se relever, tourner la page. Parce que je n’avais pas le choix. « Ne dis pas ça. Jamais je n’abandonnerai Héra. »
Ca aussi, ça ne m’avait pas plus. Mais je l’exprimais simplement et sans animosités. Je la regardais simplement dans les yeux, et je restais là, droit comme un i, sans véritable objectif supplémentaire. J’étais un peu vidé. Elle avait pleuré, et elle avait surtout dit des choses qui m’avait épuisé. Parce que c’était la vérité, et que quoi que je fasse, je n’arrivais pas à avancer… « Je vois quelqu’un. »
Je levais un doigt, pour bien remettre les choses dans leur contexte, et aussi pour éviter de me faire frapper.
« Une professionnelle. »
Je marquais une pause, là aussi, ça pouvait porter à confusion.Je levais à nouveau la main, déjà pour donner un peu de contenance à ma bêtise, mais en plus, mon bras me servirait de garde si jamais elle voulait encore me frapper. « En psychologie. »
Oh, je savais qu’elle ne l’était pas, mais elle m’aidait. Je savais qu’elle n’était pas réellement psychologue et qu’elle agissait sous une autre identité mais… Ca marchait, et ça me faisait du bien, alors je continuais, sans poser de question sur sa propre vie. Suite à cette annonce étrange, je passais ma main sur l’arrête de mon nez, puis sur ma barbe naissante. Tique que j’avais toujours eu. « Ecoute... »
Ma main passa derrière ma nuque. Une fois, deux fois. Puis je me lançais enfin dans le grand bain. « Tu n’es pas obligé de répondre tout de suite. Mais la vérité ; c’est que je me suis planté et tu as clairement expliqué pourquoi. Ce que je voulais te dire c’était... »
Je n’avais jamais été fort qu’Apollon ou même Aphrodite pour parler de ce genre de chose. Je marquais un temps d’arrêt et finalement je repris. « C’est que j’aimerai reconstruire ce qu’on avait avec toi. J’aimerai qu’on continue l’aventure, si tu le veux bien. Parce que j’ai eu beau chercher toutes les solutions au problème, je n’étais moi même que quand tu étais dans ma vie. Totalement, dans ma vie. »
Je détournais le regard. J’avais tellement peur qu’elle me renvoie paître. Mais je savais que je n’avais plus rien à perdre. Soit c’était définitivement brisé, et elle me répondrait en conséquence, et dans ce cas là, il fallait que j’avance. Soit il existait encore un espoir, et je ferai de mon mieux pour éviter que mes erreurs passées se reproduisent. « Tu n’es pas obligé de répondre maintenant. Tu as tout ton temps, enfin, au moins jusqu’à la fin du monde. Et je pense que j’ai plus de chance de survie si t’es avec moi. Une intuition ! »
Le regard rieur, j’évoquais bien évidemment le Ragnarok. Et tout le reste. Je savais que j’avais plus de chance de survie si j’étais avec elle. Passant à nouveau ma main dans les cheveux, je poursuivais : « Je crois que je vais te laisser… Au moins pour y réfléchir. Si… tu as une réponse, quelle qu’elle soit, j’aimerai la connaître. »
J’étais resté là, attendant sa réponse. Même si l’ivresse de la téléportation pour m’enfuir ailleurs naquit en moi comme une soif inextinguible.