« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY]

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Vaiana de Motunui
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Vaiana de Motunui

| Avatar : Zendaya Coleman *o*

Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] 1sl6

Rage is a quiet thing
Ooh, you think that you've tamed it
But it's just lying in wait
Rage, is it in our veins?


Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] Hermes10


| Conte : Vaiana, la légende du bout du monde
| Dans le monde des contes, je suis : : Vava, la fille du chef qui n'est pas une princesse même si elle chante et a des animaux de compagnie

Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] FatWildAfricanporcupine-max-1mb

| Cadavres : 2902



Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] _



________________________________________ 2021-10-18, 20:12



Trust in Pixie Dust.

You only live twice.

. Vaiana ϟ Héra ϟ Mavery .

Prendre la bonne décision n’est jamais simple. D’ailleurs, aucune décision n’est bonne si on réfléchit au sens large, car il en découle toujours des choses difficiles. Quelqu’un finira par en souffrir. C’est égoïste d’espérer que ça ne tombe pas sur soi. C’est égoïste, et pourtant... c’est la pensée qui nous traverse tous quand on fait un choix.

L’important, c’est d’être sûr de soi quand on prend cette décision. De cette manière, on ne peut regretter dans le cas où ça tourne mal.

Ce fut pour cette raison que ce jour-là, j’appelai Basile, le garde olympien avec lequel j’avais le plus de feeling. Cela faisait un moment que je ne l’avais pas vu. Il apparut moins d’une minute plus tard, en armure au milieu de mon studio. Hei Hei leva la tête vers lui et piailla d’un air interrogateur, avant de continuer à picorer un savon que j’avais acheté le matin même, posé sur la table pliante.

— Hey, Vava ! lança Basile avec un sourire plein de chaleur. Comment ça va, ma poule ?

Il ouvrit les bras vers moi mais je restai à une distance raisonnable, les sourcils froncés.

— Ma poule ? répétai-je, dubitative.

Subitement embarrassé, il expliqua :

— C’est la déesse Aphrodite qui nous conseille de nous la jouer plus cool. Alors on essaie de s’exprimer dans un langage plus cool.

Je me contentai d’esquisser une moue.

— Ou pas, ajouta-t-il en passant une main sur sa nuque. C’est au stade expérimental. Qu’est-ce qui m’amène ? Tu veux qu’on se fasse une virée quelque part ? Y a le nouveau James Bond au ciné. Il est sensas’ ! Avec Pascal, Bernard et Serge, on l’a déjà vu trois fois depuis hier ! Faut dire qu’en ce moment à Olympe, c’est plutôt calme. Alors du coup on a pris un abonnement au ciné.

Je ne fis aucun commentaire. Après tout, chacun occupe son temps libre comme il veut. En revanche, je trouvai curieux pour des gardes Olympiens de payer un abonnement puisqu’ils pouvaient apparaître directement dans la salle au moment de leur choix. Sans doute voulaient-ils faire comme tout le monde. C’était tout à leur honneur.

Sans attendre de réponse de ma part, Basile observa l’unique pièce et émit un sifflement admiratif.

— Wouah... je rêve ou c’est propre et rangé ? Je me disais bien que quelque chose avait changé. Tu te sens bien ?

Subitement alerté, il se précipita vers moi dans un cliquetis d’armure pour plaquer sa main contre mon front, comme pour vérifier que je n’avais pas de fièvre. Je le repoussai dans une grimace exaspérée.

— Ca peut aller. J’essaie d’être plus cool, moi aussi. Enfin moins cool qu’avant, parce qu’avant j’étais un peu trop cool à force de...

Je mimai un joint à mes lèvres et esquissai une grimace, puis serrai les bras contre moi.

— Je suis différente. Je me sens différente. En mieux.

Je crois.

Je n’en étais pas certaine. Après tout, je ne bénéficiais pas d’un œil extérieur, et je n’allais pas demander à mon entourage comment il me trouvait. De toute manière, je n’avais pas vu grand-monde, ces derniers temps. J’avais fait des efforts dans mon coin. Je ne prenais plus d’opiacés, les effets du manque s’étaient dissipés. Par moments, je me sentais vide mais j’avais appris à vivre avec. Je faisais beaucoup de sport – course à pied, natation, escalade, musculation – car j’avais besoin de bouger pour ne pas replonger. Pour ne pas penser.

Basile esquissa un sourire à faire fondre un iceberg.

— Je suis content.

Gênée par son regard un peu trop doux et intense, je détournai les yeux et cachai mes mains dans les longues manches de mon sweatshirt.

— Si je t’ai fait venir c’est parce que...

Je plissai des yeux en observant brièvement le plafond. Comment le formuler ? Je me grattai la tête avec le bout de ma manche puis déclarai :

— Je demande une audience avec la reine des reines.

Simple. Efficace. Un peu (trop) grandiloquent. On aurait dit une réplique de Game of Thrones, une série sur laquelle j’étais tombée une fois et à laquelle je n’avais rien compris. Ça couchait dans tous les sens et ça tuait à tour de bras.

— Hein ? fit Basile, perplexe.

— Une audience, répétai-je. Avec Héra.

— Aaaaaaah. Tu aurais dû le dire tout de suite !

— Oui j’aurais dû, de manière plus cool, je sais, glissai-je avec un sourire.

— Pourquoi tu ne l’as pas appelée directement ?

— Je veux faire les choses correctement. Ça concerne un sujet sérieux.

— Lequel ? s'enquit-il, curieux.

Je me contentai de glisser un regard fermé vers lui. Hors de question de lui en parler. C’était une vraie pipelette. Et j’avais besoin de discrétion. Aussi je lui demandai de faire passer le message à sa “patronne” et de me transmettre le lieu et la date du rendez-vous dès qu’il le pourrait. Déçu et irrité de ne pas en savoir plus, il disparut en marmonnant que j’allais lui faire louper la séance de quatorze heures au cinéma.

Il reparut moins de dix minutes plus tard, alors que je sortais des toilettes. Il surgit si vite devant moi que je sursautai.

— Eh ben, heureusement que je suis pas arrivé directement où tu étais, grimaça-t-il.

— C’est tout l’intérêt du respect de la vie privée, soupirai-je.

— C’est toi qui m’as dit de venir te chercher !

Roulant des yeux, je lui tendis ma manche. Basile n’était pas fin observateur, sinon il aurait remarqué ma nervosité derrière mon masque de désinvolture. Je ne pensais pas qu’Héra serait si prompte à établir une entrevue. J’avais cru avoir encore un peu de temps pour préparer mes arguments. Tant pis. Il allait falloir y aller à la truelle, comme on dit.

Basile m’emmena jusqu’à un jardin. Déstabilisée, je clignai des yeux. Tout d’abord, je crus qu’il s’agissait d’un parc ordinaire, mais en remarquant à quel point les arbres semblaient paisibles et majestueux, je compris que je me trouvais dans un jardin olympien. Des grenadiers se dressaient en majeure partie et en voyant des grenades dorées sur l’un d’eux, je n’eus plus aucun doute sur l’endroit où j’étais.

Héra m'attendait près d’une élégante fontaine dont l’eau clapotait paisiblement, et dont la mosaïque représentait deux paons se faisant face. La Nature était belle en ce lieu. Belle, inviolée et puissante. J’inspirai profondément tandis qu’une vague d’apaisement m’enveloppait.

Je redressai mes manches et marchai d’un pas décidé vers la déesse. Une fois devant elle, je penchai la tête afin de la saluer humblement. Peut-être était-ce trop, mais je voulais faire bonne impression. L’année précédente, nous avions passé quelques jours à Forsyth, ce qui avait permis de sympathiser (même si les circonstances n’étaient pas propices à une sorte de Club Med). Malgré tout, je me sentais trop différente d’elle pour l’approcher d’une manière familière.

— Bonjour madame... Héra, dis-je en me sentant idiote.

Parfois, je savais me montrer respectueuse. J’avais quelque chose de très important à demander, alors je voulais mettre toutes les chances de mon côté. Ce n’était pas un moyen d’amadouer Héra. Je n’étais pas de ce genre. J’espérais qu’en faisant les choses bien, elle serait plus à même d’accepter ma requête. Au moins quelque chose de positif avec l’arrêt de la drogue : je réfléchissais beaucoup mieux. Même si ça ne m’aidait pas à m’exprimer avec classe.

— Je pense que vous êtes au courant que vous avez un nouveau pensionnaire dans la prison d’Olympe. Un certain Mavery Wheerie... Ouais, il a un nom à coucher dehors.

Je me grattai la tête. J’avais l’impression de m’emmêler les pinceaux. Pourtant, il fallait que je sois la plus claire possible pour réussir à la convaincre. C’était loin d’être gagné.

— Il a été enfermé à tort. Je vous assure. Il a une case en moins – peut-être même plusieurs – mais il possède des informations au sujet de mon père. Il peut m’aider à le retrouver. Il a un moyen de retrouver les Explorateurs aussi, parce qu’il a laissé sous-entendre que mon peuple était encore là, quelque part et...

A présent que j’avais commencé, je devenais une véritable fusée. M’exprimais-je trop vite ? Allait-elle assimiler toutes les infos ? Elle était une déesse, par conséquent ça devrait le faire.

— Bref, les titans veulent le maintenir enfermé mais... il les connaît. Et nous, on ne les connaît pas tant que ça. Ils ont peut-être un intérêt à le faire taire. Nous, on pourrait avoir un avantage à le faire parler. Enfin... c’est vous qui voyez, bien sûr.

J’esquissai un sourire grimaçant. Je n’avais pas l’impression d’avoir été très convaincante, mais je croisais les doigts dans la poche de mon sweat-shirt.

— C’est super joli, ici, ajoutai-je avec une moue d’approbation.

OK, je cherchais un peu à l’amadouer. Ce n’était pas une mauvaise chose puisque j’étais sincère en tenant ces propos, n’est-ce pas ?



DESIGN ϟ VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS


Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »

Victoire Adler

Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] Heradam04

I'll be with you from Dusk till Dawn





Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] Dujd
Edition Août-Septembre 2020

| Conte : Intrigue divine
| Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants

Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] 5ys2

| Cadavres : 722



Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] _



________________________________________ 2021-10-21, 21:45 « T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »


Trust in Pixie Dust...
— Hey, la Reine des reines, comment ça va ?

Complétement surprise par l’interpellation, Hera s’était stoppée brusquement avant de faire volte-face pour observer Basile en haussant un sourcil interrigateur. Celui-ci avait vu son sourire s’amoindrir avant de préciser avec une grimace :

— Un peu trop ?

— Un peu trop, oui...

Elle lui avait répondu avec bienveillance, le ton chargé de moquerie cependant, un rictus sur le coin droit de la lèvre. Quelqu’un avait dit aux gardes Olympiens qu’ils devaient avoir l’air plus cool et ce conseil s’était répandu comme une traînée de poudre parmi les rangs. Hera avait une conversation au détour d’un couloir, pourtant personne n’avait souhaité lui dire l’auteur de cette proposition, comme s’ils craignaient une de ses colères. Elle avait préféré laisser couler, le conseil n’était pas bien dangereux, du moment que chacun se souvienne des limites à ne pas franchir. Le garde avait marmonné :

— Pourtant elle avait l’air de penser que c’était cool dis comme ça...

— Qui donc ? La personne qui vous à proposer de devenir plus cool ?

— Non non ! Vaiana ! Elle veut vous voir d’ailleurs. Elle a demandé une audience avec “la reine des reines”, c’est elle qui est trop, pas moi !

Hera avait détourné le regard un instant pour réfléchir. Elle avait rencontré la jeune femme il y avait quelques mois de cela dans une ville appelée Forsyth. Elles y avaient passés d’ailleurs un moment plutôt déplaisant mais elle avait découvert une jeune fille plutôt têtue, avec un fort caractère malgré un manque de confiance en soi flagrant. Une personne intéressante dans d’autres termes. Elle connaissait très bien le fonctionnement des divins, elle avait d’ailleurs tout le loisir d’en discuter avec son frère lors de son travail sans nul doute et pourtant, elle ne l’avait pas demandé directement. Elle s’était proposée pour une audience. Voilà qui devenait intéressant. Elle avait besoin d’une aide, d’une aide apparemment sérieuse.

— Très bien, dis-lui de venir maintenant. Emmène là au Jardin.

Elle s’était téléportée sans un mot de plus pour rejoindre le lieu. L’Ancien Jardin des Hespérides retrouvait petit à petit sa beauté d’antan, bien loin des traces de sangs qui l’avaient jadis souillé. Un petit paradis, une oasis de calme qu’elle avait reçu en cadeau de mariage avant qu’on ne lui reprenne plus cruellement encore. Elle s’était promis de le réhabilité, d’en faire une de ses plus belles œuvres et ne s’était pas gêné de l’agrémenter entièrement selon ses propres goûts et ce qui la représentait. Elle prenait soin de chaque arbre, chaque plante, chaque décor. Et c’était sans doute le meilleur endroit pour recevoir cette jeune femme au pouvoir très ancré avec la terre. Un endroit imposant, qui la représentait mais qui était aussi suffisamment intime pour ne pas lui donner l’impression qu’elle était accusée. Elle était vêtue d’une robe bleue qui la rendait visible au milieu de la Nature tout en allant parfaitement avec le décor, des paons étaient brodées le long de la robe. Elle s’était installée près de la fontaine et avait lentement tourné la tête vers la jeune femme avec un sourire quand elle l’avait vu arriver.

— Bonjour madame...

— Non.

— Héra.

— Mieux.

Le non avait fusé mais sans méchanceté, accompagné d’un geste de la tête très rigide. Elle n’avait pas besoin de mettre autant les formes, elles s’étaient connues dans d’autres circonstance et semblait déjà suffisamment stressée. Elle avait précisé le “mieux” avec un sourire amusé aux coins des lèvres.

— Bonjour, Vaiana. Que puis-je pour toi ?

Mavery Wheerie. Voilà ce qu’elle pouvait pour elle. Enfin... pouvait-elle vraiment quelque chose ? Telle était la question. Elle n’avait découvert l’homme que par hasard. Il n’était pas arrivé en grandes pompes dans les prisons olympiennes, elle avait été à peine prévenue, très vite mise sur la touche et elle avait attendu. Attendu que ce soit le bon moment qu’on lui en parle mais ce moment n’était jamais arrivé. Et voilà à présent que cette jeune fille débarquait et avec des informations des plus intéressantes. Gardant son calme pour ne rien laisser paraître, elle la laissa exposer ses points avant de demander :

— Que veux-tu dire par “il a été enfermé à tort” ? Quand on précise ce genre de chose, c’est que l’on sait généralement de quoi on parle. Alors qu’est-ce qui cause cette injustice selon toi ?

Autre façon d’également savoir pourquoi il était là... La jeune fille était venue la voir parce qu’elle avait besoin d’aide, quel genre d’aide et de Maîtresse de l’Olympe elle serait à ses yeux si elle lui disait de but en blanc ne rien savoir ?

— Euh...

De son côté, Vaiana semblait mal à l’aise. Elle se gratta la tête en relevant les yeux sous le coup à une intense réflexion. Dans son discours elle semblait avoir préparer tout mais pas ce genre de question.

— Il n'a rien fait de mal pour mériter d'aller en prison. Bon, il est chelou, il dit des gros mots à chaque phrase mais c'est pas un motif d'enfermement. Enfin peut-être pour Hypérion... C'est vrai qu'il est assez prout prout.

Elle semblait réellement réfléchir à l’éventualité et Hera avait juste eu un léger pouffement de rire amusé. Elle n’avait encore jamais vraiment eu affaire au titan mais il ne faisait pas l’unanimité.

— Vous croyez que ça suffirait à l'enfermer ? Bon c'est peut-être aussi parce qu'il m'a un peeeu envoyé dans une boucle temporelle. Mais je suis pas traumatisée pour autant. Et puis au final, j'ai eu cette info comme quoi il sait des choses sur les Explorateurs donc c'était un mal pour un bien...

Elle avait haussé les épaules, guettant la réaction de la déesse qui avait pris tous ses efforts pour le pas hausser les sourcils de surprise. Une boucle temporelle... elle en connaissait un rayon sur le sujet et savait aussi que peu étaient ceux à être capable de ce procédé. De manière générale, ils étaient de prêts ou de loin liés à Elliot. Il connaissait les titans, étaient capable de contrôler le temps d’une certaine façon, précisait qu’il ne fallait pas avoir confiance face aux Titans et qu’il savait des choses sur la famille de Vaiana, ses origines... les Explorateurs. Elle voyait à présent pourquoi elle était là. Ce type avait piqué sa curiosité au vif en lui promettant des réponses sur son passé. Elle aurait pu venir voir n’importe qui, demander de l’aide à n’importe qui et pourtant elle était venue voir elle, une presque inconnue qui avait le pouvoir de le sortir de là. Elle aurait pu revoir avec Hyperion... après tout elle fricotait souvent avec, mais il avait sans aucun doute du être intraitable... soit parce que Wheery était véritablement dangereux pour elle... soit parce qu’il l’était... pour eux.

— Tu es consciente que c’est un être dangereux ? Je me fiche du nombre de gros mot qu’il peut dire à la minute. Je te parle de la boucle Temporelle. Si tu le libères, il pourrait t’y enfermer de nouveau et à jamais. Je ne sais pas si quelqu’un serait capable de venir t’en délivrer, les seuls que j’ai vu faire dans mon cas étaient des cavaliers de l’apocalypse... Et Atlas apparemment... Tu es prête à prendre ce risque ?

Elle la regarda profondément, intensément et sérieusement avant de reformuler pour être sûre de bien se faire comprendre :

— Je te demande si tu as réfléchi à toutes les conséquences et que tu estimes que les potentielles réponses qu’il pourrait t’apporter sur les Explorateurs et sur ton père vaut ce risque ?

— C'est pas une décision sur un coup de tête. Ça fait des semaines que j'y pense. Je sais que c'est la seule solution. Et si vraiment je me plante eh ben... Tant pis pour moi. Je vous demande pas de rester avec moi, je voudrais seulement que vous le laissiez sortir.

Elle avait répondu du tac au tac avec un hochement de tête affirmé. Elle semblait pleine de convictions. Hera prit un petit moment pour la dévisager avec son air déterminé et ses yeux de chat potté. Cela faisait plusieurs mois que son frère ne supportait pas les mensonges et les silences de Titans. Cela semblait également agacé certains des siens comme Athéna... Jusqu’à présent, Victoire avait toujours compris leur besoin de taire des choses mais sur ce prisonnier, ils avaient beaucoup tu. Atlas avait débarqué en premier avec Thémis, Hyperion ne les avait rejoint que plus tard. Avait-il vraiment perdu la gamine ? Qu’avait-il fait pendant ce temps ? Quand elle avait demandé à Atlas la raison de leur invité, il s’était contenté de préciser qu’il gérait. Il n’avait pas parlé de la nature du danger, du temps pendant lequel il resterait enfermé. De l’autre côté, Wheery semblait prêt à donner quelques réponses. C'était dangereux, elle le savait. Et Vaiana le savait aussi mais elle était prête à prendre le risque. La déesse pouvait le voir dans son regard décidé : elle ne lui avait demandé que par politesse, si elle ne l’aidait pas, elle trouverait le moyen de le libérer seule. Elle ne voulait pas risquer la vie de la jeune femme. Et elle avait besoin de savoir. Pourquoi suivre aveuglément les titans ? Parce qu’ils avaient été les premiers puissants à se manifester en se présentant comme des parents ? Des parents qui avaient failli intenter à la vie de leur progéniture, qui les avait laissés dans l’ignorance des années durant et qui continuaient de leur mentir. Pouvaient-ils vraiment être certains qui le faisait pour leur bien ? On ne reconnaissait le tyran que quand on découvrait son opposant et l’opposant était ici tout trouvé. Se confronter à lui, c’était un peu plus définir où se trouvait la limite de l’aveuglement et celle de la liberté.

— Oui tu ne me le demande pas, pourtant je vais rester avec toi. Et c’est non négociable. Si on le sort ensemble, on prend les risques ensemble. On se “plantera” ensemble. C'est non négociable

Un dirigeant éclairé ne pouvait être aveuglé. Elle le devait pour les siens, les sceptiques et les croyants. Elle devait aller aux limites de la vérité. Et si en chemin elle découvrait quelques explorateurs alors quel fantastique voyage ce serait.

Elle s’était levée lentement avant de les téléporter toutes les deux devant la cellule de l’homme. Posant les yeux sur lui, elle se contenta d’un sourire de surface en précisant :

— Mavery Wheery, je présume ? Nous n’avons pas encore eu véritablement l’occasion de faire connaissance. Mon nom est Victoire Adler. Hera si vous préférez faire plus court. Je préfère vous mettre à l’aise tout de suite dans la mesure où nous allons passer du temps ensemble. Cette jeune fille veut en savoir plus sur ce que vous étiez capable de lui apporter. Elle veut que je vous libère. Mais si je le fais, je viendrai avec vous. Marché conclu ? Je vous l’ai dit, autant se mettre à l’aise dès le départ, je sens que la route va être longue.
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Mavery Wheerie
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Mavery Wheerie

| Avatar : Jeffrey Dean Morgan

Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] Q4-1

« Qu'un sang soit noble
ou ignoble, il est toujours
de la même couleur. »



| Cadavres : 17



Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] _



________________________________________ 2021-10-31, 11:19


Je sais qui tu es...
...et on sait qui on est.
▼▲▼

Titania, le jour où tout a commencé pour elle...

Il était là, debout face à eux, les dominant par son Aura.

Ils étaient venus des quatre coins de l'Empire, tous, formant une immense flotte dans le but unique de sauver ce rêve. Mais lui n'avait pas répondu à l'appel. Lui, l'enfant, le Volsugien. Il avait choisi sa famille plutôt que son devoir. La colère du Titan s'était déversée sur tous ces hommes, femmes et enfants qui oeuvraient uniquement pour Titania. La trahison d'un commandant condamnait tous ses soldats.

Quand un animal est malade, on abat tout le troupeau.

Et puis... il n'avait plus besoin d'eux. L'Empire était sur le point d'être sauvé. Il le savait. Ce qu'il avait fait dans l'ombre allait le conduire jusqu'à cette évidence.

La plupart ont été exterminés. Mais certains ont réussi à fuir et se sont retrouvés traqués. L'un de ces peuples, a dépassé les frontières de l'Empire et est entré dans un monde qu'ils avaient découvert un peu plus tôt. Un monde qu'ils comptaient bien... explorer plus en détail.


Titania, le jour où tout a commencé pour moi...

« Adam » appela la vieille dame.

Je m'étais caché dans les vignes. Elle avait beau chercher, elle ne me trouverait pas. Je connaissais tous les endroits, toutes les cachettes possible. Ce jardin était le miens. J'y avais passé tellement de temps que plus rien ne m'était étranger, ici.

« Où es tu ? » ajouta t'elle.

J'étais nulle part et partout à la fois. Elle le savait. Il était inutile de poursuivre ce petit jeu. Me levant et me faisant voir, parce que je l'avais décidé, je pris du raisin sur la branche. J'aimais plus que tout ce fruit. Il en poussait de partout ici.

« Ah te voilà petit garnement ! Tu ne peux pas rester en place comme tous le monde ? » me demanda t'elle en arrivant à ma hauteur.

Je ne levais pas les yeux, me contentant de continuer à me sustenter.

« Prend exemple sur eux. Ils sont sages et ils obéissent quand on les appelle. »

« Ils ne le sont pas tous. » lui répondis-je du tac au tac du haut de ma petite taille.

« Je te demande pas de leur ressembler à tous. Mais de ressembler aux plus sages d'entre eux. Tu aimes bien t'amuser avec eux, n'est ce pas ? »

Je la regardais avec un air peu satisfait. Je n'aimais pas être avec eux, car je n'étais pas comme eux et ils le savaient autant que moi.

« Fait un effort. On doit se faire à cette nouvelle vie. »

« Quand je serais plus grand, je partirais d'ici. »

« Et où compte tu aller petit garnement ? »

Où ? Ailleurs... loin d'ici. J'explorerais l'univers tout entier, songeais-je.

*

Les heures avaient passés. J'étais rentré pour faire plaisir à la vieille dame, puis je m'étais échappé en pleine nuit pour revenir ici. Avec la clarté des lunes, je pouvais aisément trouver mon chemin.

« Tu t'es échappé. » me fit sursauter l'un des petits garçons qui m'avait rejoins.

Je ne lui adressais qu'un faible regard. Allait-il me dénoncer ? Ce qui reviendrait à se dénoncer lui même.

« Je t'ai vue. »

Je le savais, vue qu'il était là. Mais il m'adressa un regard que je ne compris pas de suite.

« Je t'ai vue là. » précisa t'il en désignant sa tempe droite.

On racontait des histoires par ici. Comme quoi certains de ces enfants avaient des pouvoirs. Qu'ils pouvaient faire de grandes choses et qu'ils en accompliraient dans le futur. C'était pour cette raison qu'ils avaient été amenés ici. Je n'en savais pas plus à leur sujet, si ce n'était qu'ils étaient différents de nous tous.

« Tu ne portais pas ce nom. » me confia t'il.

Je le regardais intrigué.

« Tu sais, je vais te confier un secret que je n'ai confié à personne jusqu'à présent. » me dit-il tout en s'approchant un peu plus de moi afin de me chuchoter ce qu'il comptait me dire. « Ils vont nous faire de très vilaines choses. »

Je fus surpris par sa révélation.

« Qui ? » lui demandais-je, sentant quelque chose accélérer au fond de ma poitrine.

« Nos parents. Ils vont nous faire de très très vilaines choses. »

« Ca ne semble pas t'affecter. » lui répondis-je aussi rapidement que je répondais à la vieille dame.

Le petit garçon ne fut pas surpris par ma réponse. Il m'observa sans rien dire pendant un petit instant, puis il se décida à me répondre.

« Ca ne me fait rien. Parce que je sais qu'un jour, il leur arrivera bien pire. »

Son regard ne laissa transparaître aucune émotion, même si je cru voir un léger sourire se dessiner au coin de ses lèvres. Il se releva pour partir.

« Zeus ? » l'appelais-je.

J'avais déjà entendu son nom. Ils l'appelaient ainsi.

« Quel est mon véritable nom ? » lui demandais-je.

« Quelle importance ? Ce qu'on est ne se résume pas à un nom, quand on est partout... »


Olympe, le jour où tout a commencé pour nous trois...

J'ai su quelques années après quel était mon véritable nom et ce qu'ils m'ont fait, ce qu'ils nous ont fait à tous. Si le petit garçon était encore de ce monde, je lui aurais dévoilé ce que je n'ai jamais dit à personne. Il disait vrai, mais il n'avait pas vue à quel point il nous feraient du mal, à tous. C'était bien au delà de ce qu'il pouvait imaginer. Bien bien au delà de ce qu'un petit garçon pouvait entrevoir... et si il m'aurait demandé si on leur avait rendu la pareil, je lui aurais dit que le moment n'était pas encore venu. Mais il était proche. Très proche...

Levant les yeux du fond de ma cellule, j'observais les deux jeunes femmes qui se tenaient face à moi. Un sourire nâquis au coin de mes lèvres. Elle l'avait fait. Elle était venue me chercher pour obtenir les réponses à ses questions. Et elle n'avait trouvé comme solution que d'aller chercher la dirigeante des lieux. C'était plutôt risqué, culotté et... tellement sauvage comme façon de procéder ! Ca lui correspondait parfaitement.

Me levant, je m'étais approché du verre qui nous séparait tous les trois. J'écoutais attentivement ce que Hera était en train de ma dire. Elle voulait faire partie du voyage. Elle ne souhaitait pas me quitter des yeux. C'était compréhensif. Après tout, elle pouvait très bien savoir elle aussi. Ils finiraient tous par le découvrir...

En la regardant, je remarquais qu'elle avait changé. Elle avait grandie, vieillie, mais quelque chose dans son regard, dans sa façon de parler, n'avait pas changé. Je me souvenais d'elle. De qui elle était dans ce grand jardin... de ce qu'ils lui avaient fait.

« Enchanté... » débutais-je avec le même sourire. « ...compagnon de route. »

Elle ne devait pas savoir. Pas encore. Mais on se connaissait elle et moi. Ou tout du moins, elle m'avait déjà rencontré, il y avait fort longtemps de cela.

*

Maintenant que nous avons quitté la prison en s'assurant qu'aucun garde nous surprenne... chose assez aisée pour la maîtresse des lieux, on s'était posté à plusieurs kilomètres de la Cité, le long du rivage éternel. Face à nous s'étendait la mer à perte de vue. Je leur avais confié que c'était ici que notre voyage allait débuter.

« On va devoir franchir l'océan pour la trouver. » débutais-je. « La dernière fois que j'ai entendu un récit sur les Explorateurs, ils étaient cachés sur une île. »

Je tournais la tête vers Vaiana.

« La même que dans le dessin animé. C'est surprenant qu'on puisse entrevoir tellement de choses sur les habitants de Storybrooke sans qu'ils s'en soucient, ou qu'ils tentent de savoir comment cela est possible. » ajoutais-je en regardant en direction de Hera. « Si ça se trouve c'est une île différente. Quoi qu'il en soit, je connais un moyen pour y aller. Mais on va avoir besoin de quelque chose. Et c'est là que je compte sur notre compagnon de route. »

Je parlais bien évidemment de Hera. Parce que la dernière fois que j'avais tenté d'obtenir, ça avait été en vain...

« Je crois que Olympe a des relations avec les autres contrées. Il y en a une où j'espère que vos relations sont suffisamment bonnes afin qu'ils nous donnent un peu de cette Poussière de Fées. »

Neverland. Je voulais qu'on s'y rende, qu'on aille voir cette chipie qui était capable de nous fournir ce qu'on demandait et qu'on reparte tranquillement poursuivre notre voyage jusqu'à l'île où se trouvait la réponse à nos questions.


Neverland...

Ca n'avait pris qu'une journée pour s'y rendre. Le temps d'obtenir un vol sur le bateau nuage. C'était une manière plutôt particulière de voyager. Des Enfants Perdus s'occupaient du transfert. Comme on nous l'avait dit à bord, on pouvait se rendre que dans une partie de l'île. Mais à peine on avait débarqué, que j'avais fait signe au duo de me suivre sans poser de questions et de rester discrets.

On avait longé les rivages de l'île sans prononcer la moindre parole, jusqu'à arrivé à un point où dans le ciel se trouvait une sorte de petite île, belle et majestueuse. Je souriais en l'observant. C'était là haut qu'on allait trouver ce qu'on était venu chercher. J'espérais que ce soit plus simple que la première fois. Mais à peine on était arrivé sur cette petite île, que je m'étais retrouvé jeté par dessus bord.

Quelque chose, une force m'avait propulsé en arrière et alors que je chutais, je sentais quelque chose d'autre me retenir. Un chouilla de poussière qui me fit tomber en douceur sur la plage. Hera et Vaiana m'avaient rejoins, sans doute que la plus âgée des deux avait décidé de me sauver, même si la poussière avait suffit. Et tandis qu'on s'observait tous les trois, j'entendais un grésillement derrière moi. Quelque chose de pas très grand, voleter autour de ma tête tout en disant des choses incompréhensibles.

« Bordel de merde ! » laissais-je échapper avec un grand sourire. « J'ai toujours cette impression que tu passes ton temps à rouspéter. Ca t'arrive de rester zen parfois ? »

Elle m'envoya de la poussière sur le visage qui me fit éternuer. Mais je continuais à sourire.

« J'adore cette putain de fée ! » laissais-je échapper, ravis.

J'aimais les filles qui avaient du caractère. Elle savait pourquoi j'étais là. Ce n'était pas la première fois que je tentais de prendre de la Poussière de Fées. Mais elle était peut-être d'avantage contrariée par le fait que j'avais trouvé des personnes pour m'aider à orchestrer ce vol.


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________________________________________ 2021-11-06, 20:16



Trust in Pixie Dust.

You only live twice.

. Vaiana ϟ Héra ϟ Mavery .

Le voyage m’avait paru ne durer que le temps d’un battement de paupière. Peut-être était-ce dû au fait qu’à Neverland, le Temps s’écoulait différemment ? C’était la première fois que je posais le pied sur cette île. En apprenant que l’on y ferait escale, un fourmillement d’excitation m’avait parcouru. Qui ne rêve pas de se rendre au Pays Imaginaire ? Qui plus est, j’avais un peu malmené mon enfant intérieur ces derniers temps, avec la prise d’opiacés. Donc, ce petit “détour” ne pouvait pas me faire de mal. Bien entendu, quand il s’agissait de Mavery, je préférais rester vigilante. J’avais décidé de le croire lorsqu’il disait qu’il pouvait me conduire jusqu’à mon peuple, mais je ne portais pas d’œillères non plus. Il restait un inconnu qui gardait beaucoup de secrets. Et je n’étais plus la Vaiana qui se tape le bad boy sans réfléchir. J’étais devenue Vaiana-plomb-dans-la-tête. En tous cas, je faisais tout pour marcher droit.

Sur indication de Mavery, Héra nous téléporta sur l’île dans le ciel. J’eus à peine le temps de jeter un coup d’oeil à ce nouvel endroit que je vis Mavery basculer en arrière. Il tomba dans le vide. Les yeux écarquillés, j’eus un geste dérisoire pour le rattraper. Puis, je pivotai vers la déesse. Aurait-elle le temps d’amortir sa chute ? Elle n’effectua pas la moindre manœuvre et j’en compris vite la raison : une traînée de poussière dorée suivait Mavery dans sa chute. Cette dernière jeta un matelas de poussière sur le sable juste avant qu’il ne heurte la plage, et l’homme atterrit en douceur.

Héra nous ramena près de lui. Nous étions toutes deux de plus en plus suspicieuses. De toute évidence, la fée qui lui avait fait ça ne l’appréciait guère. Elle bourdonnait autour de sa tête en criant des propos incompréhensibles, composés de bruits de clochette. Emerveillée, j’observai cette petite personne dont le corps tout entier irradiait. Comme d’habitude, Mavery s’exprima avec vulgarité, ce qui ne parut pas au goût de la fée. Elle lui envoya un jet de poussière en plein visage ; ce qui le fit éternuer.

— J’adore cette putain de fée !

— Ça n’a pas l’air réciproque, rétorquai-je avec une moue dubitative. Laisse-moi deviner : tu as eu une aventure avec elle et tu ne l’as jamais rappelée ?

Je lui adressai un sourire sarcastique avant d’ajouter :

— Tu aurais pu prévenir qu’on aurait besoin d’avoir de bonnes relations avec les habitants de Neverland : on aurait emmené quelqu’un qui y a déjà passé des vacances.

Mes pensées allèrent automatiquement vers Violette. Elle m’avait raconté qu’elle flirtait avec Peter Pan, rien de moins que ça ! Avec elle, on aurait eu toute la poussière de fée dont on rêvait. Hélas, elle avait quitté la ville et ne donnait plus de nouvelles depuis. Mon regard s’assombrit un court instant. Je battis des cils et me composai une expression dédaigneuse afin de cacher ma peine.

On devait trouver un moyen d’obtenir de la poussière de fée. Et on ne pouvait pas compter sur Mavery pour ça. Héra était-elle un atout ou pas dans ce genre de cas ? Il ne me semblait pas qu’elle soit déjà venue sur Neverland, mais en tant que reine d’Olympe, elle avait forcément dû faire des négociations. Je décidai de me reposer sur personne. Autant essayer à ma manière. Si ça se trouve, ça allait fonctionner.

Je m’approchai donc de la fée qui semblait bouder Mavery. Voletant toujours dans les airs, elle lui tournait résolument le dos, les bras croisés.

— Salut. Euh... je vois bien qu’on vous importune mais on voudrait seulement un peu de poussière de fée. Et ensuite, on s’en va.

Cette phrase mit le feu aux poudres. La fée se précipita jusqu’à moi pour briller tout près de mon visage, si bien que je dus plisser les yeux pour continuer à le regarder. Elle semblait indignée. Qu’avais-je dit de travers ? Heureusement, j’avais un plan. Mon idée allait plus loin que ça.

— Je sais qu’il faut la mériter. Et si vous nous proposiez un jeu ? Si on réussit, on remporte de la poussière de fée.

A Neverland, tout est basé sur le principe du “cap ou pas cap”. Des jeux d’enfants. Mes propos attirèrent l’attention de la fée qui se calma instantanément. Bientôt, un sourire malicieux, presque narquois, étira sa bouche. Comprenant où elle voulait en venir, j’ajoutai :

— Et dans le cas où on perd... on réalisera le gage de votre choix.

Elle se frotta les mains avec conviction tout en lorgnant Mavery. Mon petit doigt me disait qu’elle prendrait un malin plaisir à lui mener la vie dure.

— Vaut mieux pour toi qu’on gagne à son jeu, glissai-je à l’homme chelou.

Puis, la petite fée tendit vers moi sa petite main auréolée de lumière. Comprenant qu’elle souhaitait qu’on scelle le pacte, je la saisis entre deux doigts que je bougeai délicatement de haut en bas. Sa peau était à la fois douce et chaude comme la flamme d’une bougie. Difficile de la toucher bien longtemps.

Elle s’activa aussitôt. Visiblement, elle avait de la suite dans les idées. Elle nous intima de rester sur la plage, prit son élan et fonça à travers le ciel telle une minuscule comète. J’ignorai si j’avais pris la bonne décision. En tous cas, j’en avais pris une. Pour l'instant, ma technique était beaucoup plus concluante que celle de Mavery.

Elle revint moins de cinq minutes plus tard avec un trio d’enfants perdus. Les garnements parlaient bruyamment tout en se chamaillant, mais le plus grand des trois leur passa brusquement devant pour se planter devant nous et nous observer d’un air important, du haut de ses un mètre dix.

— Lilith veut qu’on joue au base-ball imaginaire, annonça-t-il d’un ton important. On est par équipe de trois. Elle sera l’arbitre.

Un instant, je me demandai ce qu’elle avait promis aux garçons perdus pour qu’ils acceptent de participer. A moins que le simple fait de jouer les ait tentés ? Comment était-ce d’être un enfant ? J’aurais tant aimé m’en souvenir... Un grand vide m’envahit de nouveau, grignotant mes dernières réserves d’optimisme. Bientôt, le manque se fit sentir, lancinant, lointain et présent à la fois. Ca faisait deux mois que je n’avais plus touché à la moindre drogue. Est-ce que la sensation de manque se dissiperait totalement un jour ? Est-ce que, comme mon enfance, ça ne deviendrait plus qu’une impression diffuse, à peine perceptible ? Je voulais retrouver l’une et annihiler l’autre. Cependant, plus les minutes passaient, et moins je parvenais à savoir lequel des deux je souhaitais garder.

Secouant la tête, je me plaçai à un bord du terrain tracé sur la plage en extrême vitesse par la fée. Un peu de sport allait me permettre de me changer les idées. Au moins, quand je me dépensais physiquement, je pensais peu.

Lilith tendit une énorme batte – du moins, pour elle - à Héra.

— C’est à vous de commencer,
indiquai-je à Héra.

Connaissait-elle les règles de ce jeu ? Elle connaissait forcément beaucoup de choses mais le base-ball en faisait-il partie ? Qui plus est, le garçon perdu avait précisé qu’il s’agissait d’une version imaginaire. Bientôt, je crus comprendre où il voulait en venir, car j’avais beau chercher, je ne trouvai pas la balle. Allait-on devoir la visualiser dans notre esprit ? Dans ce cas, Lilith pourrait faire gagner qui elle voulait ! C’était de la triche ! Attendant d’en savoir plus, je restai silencieuse, observant chaque protagoniste avec intensité. Je notai que Mavery semblait déçu de ne pas jouer avec la batte en premier. Chacun son tour, mon coco.



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Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »

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Edition Août-Septembre 2020

| Conte : Intrigue divine
| Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants

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| Cadavres : 722



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________________________________________ 2021-11-10, 22:40 « T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »


Trust in Pixie Dust...
Les voyages étaient les plus belles des aventures. Elle l’avait toujours imaginé. A travers les livres, le plus souvent, dans le silence de sa solitude, dans sa prison dorée, sans rien d’autre en voir que ce que les explorateurs en racontaient dans leurs livres. Combien de fois avait-elle fermé les yeux en refermant un livre, espérant ressentir la douce sensation du vent qui nous fouettait le visage lors de grands voyages. Et puis qu’elle était libre, elle en avait fait des voyages. A travers le Temps et l’Espace. Elle avait revécu la chute de Pompéi, avait découvert un autre univers, elle avait fait des plus petits voyages tout autour du globe mais celui qui la menait à Neverland était un des plus palpitants. Elle avait apprécié chaque seconde du voyage en bateau nuage, profitant du calme de l’horizon, impatiente à l’idée de découvrir cette île, si longuement interdite aux dieux, cette île peuplée d’enfants qui ne voulaient pas et ne pouvaient pas grandir. Des enfants. A mesure qu’ils se rapprochaient, Hera pouvait ressentir l’étrange connexion qui la liait tant bien que mal à ce lieu et ses habitants. Elle y avait posé un pied prudent, observant les alentours et les règles qui se présentaient à eux.

Mavery semblait assez familier de l’endroit et assez connu aussi. Apparemment, il avait l’air d’avoir une aussi bonne réputation qu’il n’en avait une auprès des Titans. Une étrange petite luciole était venue se débattre contre Mavery. Elle tintinnabulait dans tous les sens des choses qui semblait incompréhensibles à la déesse mais pas à leur “prisonnier”. Hera coula alors un regard à Vaiana pour s’assurer qu’elle ne comprenait pas plus ce que la petite fée racontait qu’elle, ce qui semblait être le cas. D’ailleurs, les garçons qui avaient fini par les rejoindre avait dû leur traduire ce qu’elle le réservait pour gagner cette poussière de fée. Vaiana s’était extrêmement bien débrouillé dans les négociations et Hera avait eu un sourire de plus en plus prononcé quand l’annonce du jeu fut faite.

— C’est à vous de commencer.

— Oui, merci.

Elle avait pris la batte dans les mains pour l’observer, ravie. Quoi de mieux qu’un jeu pour briser la glace, après tout ? Elle n’était pas mécontente d’avoir changé de tenu en arrivant à Storybrooke, troquant sa tenue traditionnelle et ses longs cheveux blonds naturels pour quelque chose qui lui correspondait mieux lorsqu’elle était juste Victoire : une coupe courte aux cheveux brun foncé, un jean délavé par endroits avec des bottes de cuir noir de motardes, une chemise légère blanche qu’elle avait à moitié entré dans son pantalon. De quoi être bien plus à l’aise pour courir. Elle en avait profité pour enlever ses bottes d’un geste brusque du pieds afin de sentir de sable s’immiscer entre ses orteils, une sensation des plus agréable qui lui donnait aussi une meilleure prise pour courir. Il n’y avait pas à dire, elle s’amusait comme une folle. Quitte à désobéir aux Titans et en payer potentiellement un prix amer, autant que cela vaille le coup. Et tout ce qui lui permettait de se sentir vivante et libre en valait le coup. Elle avait vu le trouble étrange qui avait pris Vaiana quelques secondes. Était-ce une douleur ? Un malaise ? Elle ne parvenait pas encore à le définir mais elle avait décidé de l’aider à s’ancrer un peu plus sur le jeu en prenant quelques secondes pour préciser ce qu’elle connait des règles qu’elle avait lu dans les livres.

— Bien. Jouer au baseball à trois, c’est peu commun. Je suppose que ces cailloux sont les bases.

Elle pointa du doigt les galets que les garçons perdus avaient disposés un peu partout sur la plage d’une façon ordonnée.

— Ils vont lancer. Quand je taperai dans la “balle”, regardez tous les deux dans cette direction, assez haut dans le ciel.

Elle leur avait précisé un point discrètement, pendant que les garçons étaient tout à leur tactique. Si Vaiana avait semblé une fraction de seconde attendre la balle, ce n’avait pas été le cas de Victoire qui avait parfaitement compris de quoi il en retournait :

— Je crois que je suis nulle en sport, on ne m’a jamais véritablement fait le pratiquer. Mais je suis douée pour imaginer et les enfants sont mon domaine... ça devrait aller.

Elle leur lança un sourire confiant avant de se positionner, batte en l’air. De leur côté, les enfants se mirent en place, le sourire mouvé et l’œil brillant d’excitation. Ils allaient tricher. C’était évident. Ils n’étaient pas juste des enfants, ils étaient perdus et quand on était perdu, on vivait selon ses propres règles. Et quand on était un enfant, les règles étaient constamment soumises à modification. Lorsque le garçon “lança” la balle, Victoire réalisa un mouvement circulaire avant de regarder immédiatement dans la direction qu’elle avait donné aux deux autres. Elle lâcha alors la batte et se mit à courir en direction de la première base mais un des garçons se mit à hurler :

— STOP ! Tu l’as même pas frappé la balle ! Elle est par terre.

Il pointa un point en à côté de la batte. Victoire, qui s’était stoppée net au cri du garçon s’était tournée vers le lieu que le garçon lui montrait avant de l’observer avec un sourire et de lui préciser sympathiquement :

— Je crois que tu as besoin de lunettes, il n’y a plus rien, j‘ai presque fait home run.

— Non. Elle est par terre, moi je la vois aussi.

— Et moi aussi.

Les deux autres garçons s’étaient avancés à leur tour, tout en croisant les bras pour faire bonne mesure de leur discours. Sans se départir de son calme et de son sourire, Hera précisa :

— On est les premiers à avoir regardé dans la même direction. DONC c’est nous qui avons raison, la balle est là-bas. Arbitre ?

Elle se tourna vers la petite fée qui avait suivi le débat avec une certaine avidité. Elle sembla brusquement surprise d’être prise à partie comme ça et ouvrit la bouche tout en levant le bras vers les garçons perdus. Avant qu’elle ne termine son geste, la déesse précisa :

— L’arbitre ne peut pas prendre parti. On doit être neutre quand on est arbitre et si on ne l’est pas, on est destitué. Si tu n’es pas juste, nous demanderons un arbitre imaginaire.

La petite fée se colora alors une lumière rouge qui en disait long sur sa colère silencieuse. Après un instant d’intense réflexion, elle donna raison à l’équipe de Victoire avec une mine dépitée. Victoire se remit alors à courir et passa une première base, puis une seconde. Mais les enfants étaient extrêmement rapides et en moins de temps qu’il n'avait fallu pour le dire, ils étaient revenus avec la “balle” alors que Victoire était toujours entre deux bases. Elle plongea mais ne parvint pas à atteindre la base avant que le garçon ne saute sur la sienne. Au moment où les garçons commencèrent à crier en cœur “Dehors”, Victoire se glissa dans le sol et fini par toucher la base. L’un des garçons se mit à sauter de colère :

— HE ! T’es une tricheuse !!

Calmement, Hera se releva en s’époussetant et se tourna vers l’arbitre.

— J’invoque la règle du “Celui qui dit qui est”.

Les garçons tout comme la petite fée en restèrent bouche bée. Pensaient-ils que les adultes ne connaissaient pas cette règle. Un imbroglio de voix s’éleva alors de l’équipe des garçons pour protester et après un moment, Lilith leur intima le silence, en pleine réflexion. Après quelques secondes de silence, elle se mit à tintinnabuler une nouvelle fois et un des garçons se retourna dépité pour préciser d’un air bougon :

— La règle est acceptée. Comme je suis donc le tricheur selon la règle du celui qui dit qui est, j’ai le droit à un gage. Par contre c’est la dernière fois qu’on a le droit d’utiliser cette règle, Lilith a dit.

Hera lui sourit, bien trop amusée de la situation tout en hochant la tête :

— C’est entendu. C’est la dernière fois. Tu dois donc à partir de maintenant jouer toute la partie à cloche-pied.

Le garçon souffla bruyamment avant de se positionner sur un pied en récupérant la batte de baseball. Hera se tourna vers Vaiana qui semblait bien plus sceptique que ce que l’était Mavery.

— C’est à monsieur de lancer. Tu vois, ce n’est pas compliquer le baseball imaginaire ! Sers-toi juste de ton imagination.

Elle lui lança alors un grand sourire, un sourire franc, de joie sincère. Elle n’était pas juste amusée. Pour la première fois depuis longtemps, elle était véritablement heureuse. Elle se sentait à sa place, elle se sentait vivante. Oui... la Vie était une véritablement belle aventure.
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« Qu'un sang soit noble
ou ignoble, il est toujours
de la même couleur. »



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________________________________________ 2021-12-03, 12:05


Je sais qui tu es...
...et on sait qui on est.
▼▲▼

Titania, le jour où tout a basculé...

« Pourquoi font-ils cela ? » demandais-je le souffle saccadé à la petite fille qui se tenait là.

Elle était recroquevillée sur son lit, le regard perdu dans le vide. C'était celle qu'ils avaient pris ce matin. Ils le faisaient fréquemment. Un enfant partait, puis revenait et se plaignait de diverses douleurs. Parfois ils avaient des marques, des éraflures, des brûlures. Petit à petit ça disparaissait et ils semblaient oublier ce qui s'était passé. Mais quelque chose changeait en eux... à chaque fois.

Je remettais bien la couverture sur le corps de la petite fille et me relevait dans le but de partir. Mais elle m'agrippa la main et nos regards se croisèrent. Je ne voulais pas la laisser seule et elle ne désirait pas l'être. Alors je m'étais assis sur le lit, attendant.

Le Temps s'était écoulé sans qu'elle cesse d'observer devant elle. Sans ciller. Sans prononcer la moindre parole. Il m'arrivait de l'observer, ou de regarder par delà la fenêtre, même si d'ici on ne voyait que les deux lunes. La nuit était bien avancée. Je m'étais attardé quelques instants sur cette magnifique fleur à bulbe dessinée au dessus de son lit et où se trouvait son nom, juste à côté, quand elle me serra d'avantage la main. Baissant les yeux vers elle, je remarquais qu'elle avait les siens rivés sur moi.

« J'aimerais pouvoir partir... aller loin... très loin d'ici... » murmura t'elle.

Je ne savais pas quoi lui répondre. Je n'étais jamais pris, comme eux l'était. On ne se souciait pas de ce que je faisais ici. Une femme m'avait conduite jusqu'à cet endroit, c'était tout ce dont je me souvenais de mon passé. La vieille dame qui veillait sur nous, m'avait dit que je venais de loin, de très loin et que pour le moment je ne pouvais pas aller ailleurs. Je savais que mes parents ne viendraient jamais me chercher ici, car comme elle me l'avait dit, ils m'ont abandonnés. Les Titans veilleraient sur moi et c'était d'ici qu'ils le faisaient. Mais c'était ces même Titans qui faisaient du mal aux autres enfants qui se trouvaient là. Zeus m'avait prévenu quelque mois auparavant... il avait tout vue.

*

« Je veux l'aider à partir et partir avec elle. » dis-je catégorique au petit garçon qui se tenait là, debout, observant l'horizon.

« Tu veux simplement découvrir d'où tu viens et y retourner. » me répondit-il.

« Non ! Je veux l'aider. Ils lui font des choses. Ils ne sont pas gentils avec elle. Avec aucun d'entre vous. Tu le sais, tu me l'avais dit. »

Il m'adressa un regard sans laisser transparaître la moindre émotion.

« Ca ne te fait donc rien ? Tu ne veux pas partir d'ici, toi aussi ? » insistais-je.

« Ca n'a pas d'importance. Je te l'ai déjà dit. » précisa t'il. « Ce qu'ils nous font n'est rien comparé à ce qui leur arrivera. »

« Ce n'est pas une raison pour les laisser faire. Elle est fragile ! » insistais-je une nouvelle fois.

« Fragile ? » répéta t'il, toujours sans la moindre expression dans le regard. « Elle ne l'est pas. Elle peut encaisser bien plus et elle subira bien plus que nous dans le futur. »

Avait-il vue autre chose la concernant ? Que voulait-il dire par là ? Je ne voulais pas qu'elle souffre. Je ne voulais pas qui que ce soit souffre !

« On a tous besoin de ne pas être abandonné. De savoir d'où on vient et où on doit se rendre. Mais on ne veut pas non plus être prisonnier. On a tous besoin de quelqu'un, de quelque chose ou d'un ailleurs que l'on n'a pas. Mais au final on restera toujours seul. La solitude croit en nous. Elle nous enserre jusqu'à nous étouffer comme du lierre. Tu peux fuir, mais tu resteras seul. »

« Je ne veux pas être seul ! » le coupais-je.

« Alors va t'en. Tu sais comment faire. Mais tu ne l'emmèneras pas avec toi. Ni elle, ni aucun d'entre nous. »

Je sentais mon coeur tambouriner dans ma poitrine. Si il pensait que je pouvais partir et que je pouvais les amener avec moi, pourquoi il voulait rester ici et subir tout ça ? Qui plus est, j'ignorais comment partir d'ici. Mais lui semble t'il, avait une idée sur la question. Pourquoi leur imposait-il tant de souffrances au lieu de leur venir en aide ? La vieille dame disait qu'ils étaient tous frères et soeurs...

*

« Trois parties de gagnées à zéro... j'ai l'impression que ça s'appelle une triple Victoire. » dis-je d'un air triomphant en baissant ma batte et en adressant un petit sourire à Hera.

La fée avait croisée ses bras contre sa poitrine et elle avait pris un air bouder. Quant à ces enfants perdus, ils semblaient avoir adopté la même attitude. Un beau troupeau de moutons ! En tout cas, on avait gagné et on méritait cette poussière de fées.

« Ok... ok... attends. Il faut qu'on analyse le match pour être sûr qu'on a perdu. »

« Analyser quoi ? On vous a mis la raclée du siècle les morpions. »

Ils semblaient tous offusqués par ce surnom. Mais ils n'étaient que des petits morpions. J'avais pris plaisir à jouer à ce jeu, comme ça semblait être le cas de mes deux compagnons de route, mais on aurait pu éviter tout cela et gagner du temps. Quant à la fée, je m'étais approché d'elle, un sourire triomphant.

« Un deal est un deal. Donne ma grande. » lui dis-je en tendant la main.

Elle se mit à virevolter tout en émettant un tas de petits bruits que je ne compris pas de suite. Rouspétait-elle ? Après elle même, j'espérais. Car c'était elle qui avait choisi les règles du jeu auquel son équipe avait perdu. Finalement, elle décida de voler jusqu'aux filles, afin de déposer une petite sacoche dans les mains de Vaiana.

« Je vois. Jusqu'au bout tu veux garder le dessus. Je te l'accorde, y'a pas de soucis. » dis-je en levant les bras, tenant toujours ma batte en main. « Maintenant qu'on a ce qu'il nous faut, on va te laisser. On va vous laisser tous. Tu vois ? Ca aurait pu être aussi rapide et amusant les fois précédentes. Si tu n'avais pas ce sale caractère... »

Venait-elle de me tirer la langue avant de partir ? Je l'avais véritablement mise en rogne. Faudrait que je fasse attention la prochaine fois que je viendrais récupérer de la poussière de fées ici. Oubliant totalement la présence des enfants perdus, je m'étais tourné vers la jeune femme qui tenait dans sa main notre tribu.

« On a ce qu'il faut pour ouvrir le passage. Mais il nous manque l'élément essentiel. Bien plus facile à trouver que la Poussière. C'est juste qu'il ne faut pas se tromper. » dis-je en lui adressant un petit sourire et en regardant autour de nous.

Je cherchais tout simplement où utiliser la Poussière afin de créer une porte capable de nous emmener sur la bonne île. Je n'avais aucun doute possible. C'était Vaiana qui devait ouvrir le passage. Elle était une Exploratrice et on allait au coeur de son monde d'origine, ou tout du moins le monde qu'ils se sont appropriés. Mais on devait trouver le bon endroit d'où partir. Peut-être que sur ce volcan ça serait une bonne idée ? Ou dans la crypte des pirates. J'avais entendu parler de cet endroit. J'y avais même mis les pieds la précédente fois pour voir si ils n'avaient pas un marché noir de poussière de fée, ce qui n'était pas le cas. En tout cas, il nous fallait le bon endroit.

« J'opterai bien pour le volcan. » dis-je.

« Non ! » protesta un des enfants perdus. « C'est un lieu sacré ! Aucun étranger peut y mettre les pieds ! »

« Y'en a qui y sont déjà allé... » corrigea un autre enfant.

« Oui, tu as raison. Aucun étranger peut y Remettre les pieds. » précisa t'il.

Ca m'amusait.

« Il faut un lieu puissant. Ca va demander beaucoup d'énergie. » précisais-je.

« Il n'y en a pas ici. Tout est en dessous du puissant. »

Quelle belle façon de vouloir protéger leur île.

« Ca ne fera pas bobo. Ni à vous, ni à cet endroit. C'est juste pour créer le vortex. Ca sera lumineux, rien de plus. » les rassurais-je.

« Il faut en parler à Pan. Si quelque chose doit avoir lieu ici, il doit être au courant. »

« On ne peut pas le déranger... » murmura le second enfant perdu.

« Il faut bien qu'on le fasse. On ne peut pas les laisser choisir un endroit et faire de la lumière comme ça. »

« Ca ne fera vraiment pas bobo ? » me demanda le plus jeune des enfants perdus.

« Bobo ou pas, Pan doit être tenu au courant ! » coupa net le plus grand d'entre eux. « Reste à trouver qui ira lui dire. »

« Je vais m'en charger. »

Ce n'était qu'un Pan parmi tant d'autres.

« Non ! Il ne veut pas qu'on le dérange ! Sous aucun prétexte ! » riposta l'un des enfants perdus.

Donc il ne faut pas le déranger. Donc on n'a pas besoin d'aller le voir. Donc on peut utiliser l'endroit qu'on veut. Y'a que pour moi que ça semblait logique ? Et il n'y avait que moi qui trouvait qu'on perdait notre temps ?

« J'ai une idée ! Votons. On décide de où s'ouvrira le passage. »

Ils semblaient tous d'accord sur l'idée. Je soupirais tout en jetant un coup d'oeil aux filles. J'avais l'impression que ça allait prendre du temps... beaucoup de temps...

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You only live twice.

. Vaiana ϟ Héra ϟ Mavery .

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce match de base-ball imaginaire avait été épique. Je fus surprise que la fée me remette le gain. Avais-je l’allure à faire figure d’autorité dans la bande ? A la fois incertaine et prudente, je soupesai le sac en cuir contenant vraisemblablement de la Poussière de fée. Discrètement, je l’entrouvris afin de vérifier. La clarté de la Poussière éclaira brièvement mon visage. Bon, la fée n’avait pas cherché à nous entuber. C’était une bonne chose. Tandis qu’elle venait de partir, Mavery commença à réfléchir au meilleur endroit pour utiliser la Poussière. Je lançai un regard interrogateur à Héra. Que voulait-il faire avec ? Lorsqu’il mentionna un “lieu puissant”, je compris qu’il allait se servir de la Poussière afin de créer un passage vers un autre monde. Les Enfants Perdus protestèrent, puis décidèrent de voter.

A cet instant, je pivotai pour de bon vers Héra.

— On va piquer une tête en attendant ? proposai-je. Ça risque d’être long.

Autant se détendre. Quoique... l’idée de laisser la Poussière de fée au bord de la plage ne me bottait guère. Il vaudrait mieux trouver une autre occupation. J’étais en pleine réflexion quand une silhouette traversa le ciel et fondit en piqué droit sur nous. Plus intriguée qu’alertée, je plissai des yeux. La silhouette stoppa net devant nous, flottant dans l’air à un mètre de hauteur. Un garçon qui nous toisait, les mains sur les hanches. Si j’avais eu un doute sur son identité, les Enfants Perdus le dissipèrent tout de suite en criant : “PAN !” d’un air impressionné.

— Ils veulent créer un vortex dans le volcan !
lança immédiatement le plus jeune en nous désignant.

Espèce de rapporteur... songeai-je, exaspérée.

— Rien que ça, commenta Pan d’un ton désinvolte. Clochette est venue me dire que des étrangers prenaient un peu trop leurs aises sur MON île.

Il braqua ses petits yeux noirs sur moi. Brusquement, il ne sembla plus nonchalant mais menaçant. Je soutins son regard sans ciller.

— On ne cherche pas les histoires, déclarai-je, essayant de jouer la carte de la diplomatie. On veut juste...

— Quel dommage, coupa-t-il d’un ton faussement déçu. J’adore les histoires. Une fille m'en racontait des tas, il y a longtemps.

Son regard se perdit dans le lointain, l’espace de quelques instants, puis il secoua la tête et reprit une expression à la fois farouche et alanguie. Il se savait seul roi au Pays Imaginaire. Il ne nous craignait pas. Pourtant, Héra aurait pu lui mettre la fessée s’il se montrait trop insolent. Une partie de moi avait envie qu’il dépasse les bornes afin de voir ça. Je réprimai le sourire qui apparaissait sur mes lèvres à cette idée et proposai :

— Si tu veux, je peux te raconter une histoire. Et en contrepartie, tu nous laisses ouvrir un vortex dans le volcan.

J’avais compris qu’au Pays Imaginaire, il fallait gagner son droit de faire quelque chose. Ça me parlait comme méthode. A Seattle, j’avais fait beaucoup de troc (rarement pour mon bien).

Flottant toujours dans les airs, Pan croisa les bras tout en me toisant. Un rictus apparut au coin de ses lèvres.

— Non, répondit-il enfin. C’est trop facile. Je préfère autre chose.

Il fit semblant de réfléchir, même si je sentais qu’il avait déjà une idée en tête.

— Tu vas me donner un baiser, fit-il d’un ton espiègle.

Interdite, je le dévisageai. Depuis quand Pan était un obsédé ? Les Enfants Perdus poussèrent des exclamations dégoûtés, que leur chef ignora, toujours dans sa posture conquérante.

— De là d’où je viens, ça finit en Me Too ce genre de choses, soulignai-je.

Ce fut à son tour de paraître indécis. Je levai les yeux au ciel.

— Je suis flattée d’être ton genre, mentis-je avec autant de conviction que possible, mais t’es pas censé réclamer. Ça vient en temps et en heure. Après un rendez-vous, par exemple. Oh, à moins que tu veuilles juste le truc avec le dé à coudre ?

Pleine d’espoir, je jetai des coups d’œil à Mavery et Héra.

— Vous avez un dé à coudre sur vous, par hasard ?

Sourcils froncés, Pan m’observait.

— Finalement, t’es bizarre, soupira-t-il en agitant un revers de main devant moi. Y a déjà assez de gens bizarres, ici.

Subitement, il s’intéressa à Héra. Allait-il lui demander un baiser ?

— C’est elle qui va raconter l’histoire. Elle est vieille. Elle en connaît forcément des bonnes.

J’ouvris des yeux ronds. Là c’était sûr, il allait se la prendre, la fessée.

— Une histoire et je vous laisse le champ libre pour le volcan. Mais attention, il faut qu’elle soit sensationnelle.

Tout en observant Héra, il remua ses doigts sales sur ses bras croisés. Je n’aimais vraiment pas son petit sourire en coin.

— Si elle ne me convient pas, pas de volcan.

Déstabilisée, je clignai des yeux. Ce n’était pas normal qu’un “enfant” paraisse tellement menaçant.



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Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »

Victoire Adler

Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] Heradam04

I'll be with you from Dusk till Dawn





Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] Dujd
Edition Août-Septembre 2020

| Conte : Intrigue divine
| Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants

Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] 5ys2

| Cadavres : 722



Trust in Pixie Dust [HERA & MAVERY] _



________________________________________ 2021-12-30, 23:40 « T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »


Trust in Pixie Dust...
Victoire avait observé le petit manège de Pan tandis qu’il se concentrait sur Vaiana. Sa posture, son attitude, ses paroles et surtout la façon dont les autres se comportaient depuis son arrivée. Ils semblaient terrorisés. Un tyran, ils avaient affaire à un tyran. Court sur pattes mais tyran tout de même. Et Hera en connaissait un rayon sur la question... Elle était restée silencieuse, s’étonnant avec un haussement de sourcils et un ricanement de la demande de l’avorton. Mais Vaiana ne s’était pas laissée faire, refusant le baiser, proposant une solution toute droit sortie d’un conte. D’ailleurs Pan était souvent décrit comme un petit con dans notre de ses adaptations et la déesse commençait à comprendre pourquoi. Elle en avait presque de la peine pour ce pauvre Crochet si jamais il avait le malheur d’exister.

Elle avait lentement relevé la tête vers lui, un sourcil levé, le port de la mâchoire altière tandis qu’il l’avait interpellé grossièrement. De ça aussi elle en avait l’habitude, tellement l’habitude que le Temps avait appris à laisser couler les quolibets sans vraiment l’atteindre. De l’humiliation, elle était l’amie, des moqueries, elle était la confidente. Ce qui avait le don de l’ébranler au contraire, c’était la douceur, la compassion et la tendresse. De ça, elle en était bien trop souvent étrangère. Qui plus est, elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Venant d’un gamin qui ne grandissait jamais, elle était forcément vieille. Elle avait vu le regard offusqué du coin de l’œil mais s’était contenté de lui lancer un clin d’œil amusé, un sourire en coin au bord des lèvres.

— Je ne sais pas si tu as le droit à ton histoire, tu as été sage ?

— Ici, on est sage quand on ne l’est pas. Et puis si tu ne veux pas me raconter ton histoire, il n’y a pas de problème, vous n’avez qu’à quitter mon île sans passer par le volcan.

— Nul besoin de se courroucer l’ami, c’était une petite blague, aurais-tu perdu le sens de l’humour en même temps que ton Ombre ?

D’un même mouvement, les enfants perdus avaient retenu leur respiration, ne bougeant plus comme s’ils souhaitaient se fondre dans le décor. De son côté Peter l’observait, le regard flamboyant du malin, cherchant sans aucun doute le moyen d’expulser sa colère sur elle de la façon la plus sadique qu’il soit. Elle avait bien compris qu’elle se devait de l’avoir dans sa poche et c’était son plan initialement. Mais de le voir se comporter ainsi l’avait éveillé différemment, au point qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de lui tenir tête. A croire qu’elle perdait en sagesse avec le temps.

— Oh tu veux voir mon sens de l’humour ? J’en ai beaucoup quand il s’agit des adultes...

— Laissons cela pour une autre fois, ce n’était peut-être pas si drôle que cela finalement. Veux-tu entendre l’histoire ?

Son regard se mit à briller encore quelques secondes de malice. Il réfléchissait clairement. Les enfants perdus, ainsi que la petite fée qui l’accompagnait, semblaient pendu à ses lèvres. Mais au bout d’un moment, son visage se détendit franchement, récupérant la bonhomie de l’enfance tandis qu’il se mettait en tailleur dans les airs, tapant dans ses mains d’un air enjoué.

— Très bien, commençons donc l’Histoire. Tu ne peux pas être une Maman, tu es trop vieille pour cela. Tu seras une Grand-Maman.

— Une Grand-Maman, entendu.

Son sourire s’était élargi, visiblement ravi que Victoire accepte son humiliation aussi simplement. Les enfants perdus se mirent d’ailleurs à ricaner en répétant “Grand-Maman” comme si c’était une insulte, s’en moquant totalement. Patiemment, Hera se posa alors au sol, en tailleur et invita Vaiana et Mavery à en faire autant. Elle n’était pas dupe, elle n’était pas parvenue à apaiser le petit monstre avec si peu de mots et de remords : il se contentait de différer la punition, la rendant plus cruelle au moment où elle tomberait car elle ne s’y attendrait pas. Elle connaissait si bien la technique. Pourtant elle ne s’en voulait pas d’avoir parlé. Ce n’était pas très avisé pour le trip qu’avait prévu Mavery et pour la mission du cœur de Vaiana mais comme à Gilead, toute personne qu’elle parvenait à contrer, aussi peu longtemps était-ce et qui faisait figure d’autorité tyrannique la mettait dans un état de joie profonde : un accomplissement personnel, sa petite victoire. Le plus dur pourtant était à venir, elle n’avait aucune idée de comment raconter son histoire. Devait-elle inventer ou bien ne pas s’embêter et prendre une histoire toute faite ? Il ne fallait pas non plus oublier que c’était une demande de Pan, que Pan comme tous les autres refusaient qu’ils puissent repartir avec la poussière et le passage au volcan. C’était contre leur volonté. Une fois de plus, c’était un traquenard, une façon de les contrer... et donc une nouvelle énigme à résoudre pour eux. Elle soupira un instant pour se détendre, fermant les yeux pour chercher l’inspiration et la concentration et soudain, cela lui vint de façon si simple qu’elle se demandait presque d’où cela pouvait provenir.

— C’est l’histoire d’enfants, pas beaucoup plus grand que toi.

Elle pointa du doigt le plus petit des enfants perdus et tous l’observèrent avec avidité, comme s’ils le découvraient pour la première fois.

— Ils étaient dix... Ou peut-être un peu plus.

Elle avait repris le titre fraîchement trouvé d’un livre pourtant plus ancien et s’était mis à broder. Déjà les enfants décidés de l’interrompre.

— C’est combien, “plus” ?

— C’est que des garçons ?

— Oh non, il y a des filles (les enfants se mirent à grimacer en tirant la langue) et des garçons. Et plus que dix c’est onze ou douze... peut-être même treize, je ne sais pas. Une chose est certaine, c’est qu’ils vivaient tous en harmonie les uns avec les autres dans un endroit incroyable. C’était une grande Cité aux remparts fabuleuses, où la Nature côtoyait les constructions des Êtres qui les avaient vu naître.

— Des adultes ?

— Oui, des adultes. Chaque enfant avait sa propre particularité, ils étaient tous uniques et magiques et quand il faisait beau, ce qui arrivait presque toujours, les enfants avaient le droit de sortir dans l’herbe courir et jouer. Tous, sauf UN.

Les garçons se mirent à inspirer bruyamment sous l’effet de la surprise et cette fois, ce fut Pan qui fut saisi :

— Qui ?

— Cela changeait tous les jours. Ce n’étaient jamais le même. Certains n’étaient jamais choisis et ils étaient les bienheureux car on ne savait pas ce que les adultes faisaient à l’enfant qu’il prenait mais quand celui-ci revenait, il semblait ailleurs. Aucun enfant ne disait jamais ce qu’il avait vécu mais certains en restaient traumatisés.

— Mais...

C’était Peter qui s’agaçait. Il voyait dans son histoire sans aucun doute des milliers de brèches pour empêcher cela d’arriver, enfreindre les règles ou combattre les adultes et Hera sentant qu’elle perdrait l’auditoire si elle lui laissait la parole, repris brusquement tout en choisissant de le flatter :

— Mais parmi ces enfants, se cachait un jeune garçon différent. On ne pouvait pas dire s’il était plus fort ou plus beau, même il avait quelque chose que les autres n’avaient pas.

Elle n’avait pas quitté le jeune garçon des yeux et celui-ci se sentant directement visé avait sa poitrine qui s’était brusquement gonflée d’orgueil.

— Un soir, il décida de sortir de son lit, malgré les supplications des autres et de voir ce que les Adultes faisaient aux Enfants. Sans doute parce qu’il était différent, lui n’avait jamais été choisi par les Adultes. Il se sentait donc totalement légitime à l’idée d’enfreindre leurs règles et d’aller vérifier de lui-même. Une petite fille avait été emmenée plus tôt dans la journée et n’était toujours pas revenu. Alors, n’écoutant que son courage, il se glissa hors de ses couettes et se mit à courir en direction de la porte de sa chambre. Les couloirs étaient déserts, ses petits pieds claquaient sous le marbre froid des lieux qu’ils traversaient en courant. Il arriva alors à la pièce des Adultes, celle où ils emmenaient les autres enfants. Il entendait du bruit à l’intérieur... Il leva sa main...

Victoire avait aussi levé sa main pour mimer ses actions. Les enfants perdus étaient complétement subjugués par l’histoire, certains avaient même cessés de respirer de peur que l’inspiration leur empêche d’écouter une partie de l’histoire.

— Il s’empara de la poignée, l’actionna et...

— ET QUOI ???

Ils avaient crié tous ensemble, tout autant que Pan et de la petite fée qui s’était mise à tintinnabuler. Fière de son effet, Victoire se redressa dans son tailleur, un sourire malicieux sur les lèvres.

— Et c’est tout.

— QUOI ?!

— Ce qui fait les bonnes histoires, c’est le suspense, les enfants. Savourez ce moment de tension où tout peut arriver, où tout sera moins bien que ce que vous pourrez imaginer. C’est CA qui fait les histoires sensationnelles. Les bonnes histoires nous transportent. Les histoires sensationnelles nous transcendent. On m’a demandé de vous raconter une histoire, pas de vous en raconter la fin, la fin, vous pouvez les imaginer, en discuter entre vous ou même... peut-être que Peter voudrait nous raconter SON histoire sensationnelle ? Que devrait-il y avoir derrière cette porte d’après toi pour qu’elle soit à ta hauteur ?

Elle l’observa avec un sourire sincère sur le visage. Elle faisait appel à leur imagination et elle savait que les enfants du pays Imaginaire n’en manquaient pas. Et par la même occasion, elle contournait le problème. Elle tourna alors le regard vers Vaiana pour lui sourire, tentant de voir si elle avait apprécié son effet, puis sur Mavery qui l’observait, une lueur autrement étrange dans le regard, sans qu’elle ne sache dire pourquoi.
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