« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Détective d'une agence, le pauvre est retenu pour l'enquête d'une disparition. Stratège, intelligent et suicidaire, il est prêt à former une équipe de débutants haute-en-couleurs...
Pacifica Northwest
La rivale de la famille Pines, et encore. Provenant elle-même de Gravity Falls, elle connaît les disparus, ainsi que l'affaire sur laquelle ils étaient...
Liam MacCarthy
Le paranormal, ça le connait. Outre ça, sauver des vies, ça le connaît aussi. Il ne baissera devant rien pour cette enquête, on lui fait confiance.
Rosalia A. Prince
Elle voit avec le cœur, ressent par les détails et aime raconter ses histoires. Grâce à cette aventure, une nouvelle s'ajoute au répertoire !
Judith Hoops
Policière à New-York puis à Storybrooke, la justice elle connaît et elle ne vit que pour ça. Altruiste, gentille, amusante, et surtout bonne vivante.
Nakahara Chuuya
Le contraire d'un détective, il est mafieux en plus d'être impulsif et toujours à se plaindre. Il reste quelqu'un de fidèle comparés à certains.
Dazai Osamu
« The weak fear happiness itself »
| Avatar : Ji Chang Wook
There’s parts of me I cannot hide
I’ve tried and tried a million times La-da-da-de-da, la-da-da-de-da, la-da-da-de-da ~
Embracin' the madness
My devils they whisper in my ear
Deafenin' me with all my fears
Welcome to my darkside
•••
| Conte : Bungou Stray Dogs | Dans le monde des contes, je suis : : Osamu Dazai
Le Samedi 27 mars, à l'Agence des Détectives Armés, tout se fait lent et silencieux. Deux des membres de l'organisation sont partis ce matin mener une enquête sur un accident de la route - la victime n'ayant pas encore été identifiée. Le reste du groupe trie des dossiers, commence leur programme de la semaine prochaine, range des rapports, mange ou dort en écoutant de la musique. Dazai fait partie du dernier cas, casque aux oreilles, étendu de tout son long sur le canapé des bureaux. Il rêvasse, chantonne légèrement à voix basse les paroles d'une chanson qu'il connaît par cœur. Autour de lui, ses collègues bavardent ou travaillent. Mais comme le suicidaire n'a rien à faire sur le terrain et que l'administratif, il n'aime pas ça, alors il ne fait rien et il attend que l'affaire du siècle lui tombe du ciel. Kunikida, son supérieur et partenaire, lui répète sans cesse que ce n'est pas comme ça qu'il trouvera une enquête et qu'il ne faut pas se refroidir, encore moins durant ses heures. Malheureusement pour lui, le détective entêté qu'est Dazai a, en plus d'un certain audace, un très bon instinct, ainsi que de la chance, sinon il serait déjà mort suite à toutes les tentatives de suicide qu'il a fait. Il est encore là, à clamer le sort qui s'abat sur lui, étant donné que pour le garçon, c'est une malédiction que de devoir vivre aussi longtemps.
Ce n'est pas la mort, pourtant, qui est à la porte aujourd'hui, mais bien l'affaire qu'attend le détective avec le sourire. Il sait qu'elle est là, la perle du mois, mais il ne sait pas encore ce qui l'attend exactement. En trombe, remuant par sa présence toute le bureau, alors que les regards se portent sur elle, une jeune femme aux longs cheveux bruns ouvre la porte avec empressement. Elle ne semble pas aller bien. À y voir ses traits, on sait déjà qu'elle ne s'est pas trompée de salle et vient demander de l'aide.
"Bonjour ! Vous êtes détectives ? J'espère que oui. Mon frère et mon oncle ont disparu. Je ne sais pas comment ni pourquoi et sans eux je suis incapable de résoudre quelconque mystère ! J'ai besoin de les trouver !! Vous pouvez m'aider ?"
La voilà ! L'enquête que Dazai attend, qui remplit ses journées et l'occupe autrement que par la lecture et la noyade. Bonus ! C'est une jeune fille qui vient la lui présenter ! Elle est belle, douce et en détresse ! Trois points qui savent mettre le garçon aux aguets. Il peut retirer son casque et revenir au monde réel, son attention, comme ceux de ses collègues, se porte entièrement sur la plaignante. Kunikida, le patron, assis à son bureau alors, est le premier à prendre la parole en remontant ses lunettes sur son nez.
"En effet, nous sommes détectives, comme l'indique le nom de notre agence. Il arque un sourcil. Deux de vos proches sont portés disparus, vous dites ? Vous êtes sûrs que c'est une disparition ? Vous avez tenté de les contacter, de les localiser ?
- Bien sûr que j'ai tenté de les contacter ! Répond immédiatement la jeune fille. Je n'ai peut être pas le savoir de Dipper mais ca ne m'empêche pas de réfléchir au minimum ! Je ne viendrais pas ici si je n'étais pas sûre ! Je vous dis qu'ils ont disparus. Sans doute enlevé par je ne sais quelle créature ! Elle lève un journal qu'elle tend à son public. Regardez ! Mon oncle parlait même de choses étranges !"
Dazai est piqué au vif par le journal qu'elle prend comme la justification de ses inquiétudes. Elle semble paniquée, affolée par ce qui la dépasse. Voilà quelque chose d'intriguant qui mérite de s'y concentrer.
"Écoute, petite, je ne pense pas qu'il faille émettre des conclusions hâtives, ils n-
-Kunikida. Coupe son partenaire. Il ferme son livre favoris avec un grand sérieux et se redresse, le regard clos. Ce n'est pas comme ça qu'on traite une cliente. Regarde-là, la disparition de son oncle et de son frère l'ont mis dans un état de choc et elle a fait tout ce chemin pour nous demander de l'aide ! Ses pas le dirigent, dans un silence de plomb, jusqu'à la demoiselle qu'il salue d'un doux sourire. Comment est-ce que tu t'appelles ?
-Mabel, monsieur. Son regard emplie d'espoir émeut le détective qui trouve le sien pétillant.
- Mabel... Il lui faut si peu. Lorsque l'homme veut voir quelque chose de beau, il adapte sa propre vision du monde pour s'émerveiller d'un rien et ici, Dazai semble inventer toute une histoire, voyant en l'invitée un tournant dans sa vie (inexistant). D'une main, il prend doucement celle de Mabel et la serre contre lui. Quel prénom magnifique ! Il a les rondeurs d'une tulipe aux pétales dorées - non bleues ! - qui éclot sous un couchée de soleil ! Mabel est un appel à la paix et à l'harmonie ! Il apaise les âmes et embaume les cœurs rien qu'à son entente ! Je suis moi-même sous le charme de ce -
-Dazai, arrête donc de te faire aussi familier avec toutes les femmes que tu trouves sur ton passage !"
Le concerné est vexé d'une telle accusation, mais il faut dire que le genou qu'il a posé à terre durant ses paroles laisse à douter du professionnalisme dont il doit faire preuve devant les clients. Il n'empêche, si la jeune femme est celle qu'il attend depuis toujours, alors Kunikida est en train de tout gâcher.
"C'est faux, d'abord. Je ne faisais que lui rappeler à quel point elle devait être fière de son prénom. Se rattrape Dazai d'une moue embêtée avant de revenir à son beau discours. Mabel. J'irais jusqu'au bout du monde pour retrouver le vide qui s'est creusé dans votre cœur si ça peut me permettre de le conquérir noblement. Faites-moi part de vos problèmes et je trouverais une solution, ainsi nous nous complèterons ! Une évidence.
- Je souhaite juste que vous retrouviez mon frère et mon oncle. Vous vous occuperez de mon cœur après ça !"
Ça semble être un marché satisfaisant ! Dazai résout l'affaire en deux heures et passe la fin de la journée avec Mabel, après que son oncle et son frère le complimente et le félicite. Que vaut le salaire à côté de la reconnaissance et une jolie femme ? Enfin, toutes les femmes sont belles. Il n'y a pas d'exception à cette règle. Ce qu'elles apportent au monde est ce que voudrait Dazai qu'elles lui apportent. Il voit en elles l'idylle du suicide amoureux. Allez savoir, maintenant, qui va accepter de mourir avec lui, plutôt que de vivre. Vivre c'est dépassé !
Le détective acquiesce, heureux. Il demande d'une main tendue le journal que Mabel témoigne comme source de son affolement. Il se redresse et commence à feuilleter les dernières pages qui ont été complétées sous la plume de l'oncle. Les phrases sont évasives et, oui, inquiétantes. Le chercheur semblait en pleine enquête au moment des faits. De ce qu'on en lisait - du moins, de ce qui était lisible - lui et le jeune frère, Dipper, traduisait un ancien journal japonais qui retraçait d'étranges événements paranormaux. Les recherches de Stanford Pines s'arrêtent à leur apogée.
"J'ai entendu quelque chose frapper contre la porte de ma chambre cette nuit ! Est-ce possible… ?"
Le regard de Dazai se voile d'un tissu opaque. C'est donc ça. Stanford et Dipper Pines ont découvert le journal dont il est question et se sont hâtés à le traduire avant de disparaître mystérieusement. Ce n'est clairement pas une coïncidence et si personne n'agit, ce ne sera pas la dernière fois. Le regard du détective se plisse un moment tandis qu'il songe à sa position dans cette histoire. Il n'a pas envie de faire cette enquête, ça c'est sûr. Un sourire forcé se tire en direction de la cliente. L'air tout innocent, il se replie :
"Finalement, ce sera sans moi ! Faut-il encore trouver qui saurait le remplacer. Son attention se porte immédiatement sur le détective renommé pour résoudre des affaires compliquées en quelques minutes. Ranpo ?
-Même pas en rêve ! Refuse ce dernier après avoir avalé son beignet fourré au chocolat. Je ne vais pas supporter une seule seconde l'équipe que tu vas devoir traîner avec toi."
Dazai s'en est douté ! Misère ! Il a pressenti que cette aventure saurait être épuisante sous toutes les coutures et, confirmé par Ranpo, il ne peut que s'inquiéter davantage. Le détective gourmand que représente Ranpo devine à l'avance bien des choses qui vont se passer. Si avec lui l'affaire pourrait être résolue en un claquement de doigt, c'est aussi selon sa volonté qu'il la laisse à d'autres et se goinfre dans son coin. Chacun pour soi, Dazai en pâlie d'avance d'un rire déconcerté.
"À ce point-là ?"
Déprimé, il redoute le pire et voûte le dos pour montrer comme il ne veut pas y aller. Le patron décide alors de se lever de sa chaise pour avancer vers le journal et à son tour en lire le contenu. Son regard s'écarquille lui aussi légèrement. Il fronce les sourcils et revient à Mabel.
"Depuis quand sont-ils portés disparu ?
- Depuis hier soir je suppose. Pourquoi ? C'est si grave que ça ? Ils sont en dangers ? Si vous ne voulez pas y aller ce n'est pas grave, j'irais ! Dites moi juste où et comment je peux y aller ! Je pourrais toujours demander à mon oncle de venir avec moi.
- Non, ce n'est pas une affaire pour un civil. Je-... Il hésite en se mordant la joue. Impossible de trop en dire pour le moment, il vaut mieux ne pas céder à la panique. Nous nous chargeons d'enquêter sur leur disparition, Mabel. Rentre chez toi et assure-toi qu'il n'y a aucune trace de ton frère et de ton oncle. Ils pourraient réapparaître à n'importe quel moment. Si c'est le cas, contacte-nous. Il tend une carte attrapée sur son bureau.
- Quoi ? Mais... vous n'allez pas me laisser comme ça ? J'ai survécu à 2 apocalypses. Je ne suis pas n'importe quelle fille !
- Mais oui, mais oui, je n'en doute pas... Acquiesce-t-il ironiquement en poussant Mabel jusqu'à la porte. C'est ce qu'ils disent tous. Il tire sur la poignée et l'invite à sortir. Nous gardons le journal comme pièce à conviction, je te promets que nous en prendrons soin. Toi, tu n'ébruites pas l'affaire et tu restes sur tes gardes. Sur le point de fermer la porte, son regard se fige un instant, comme pour un souvenir qui remonte à la surface. Ah. Et si jamais tu entends frapper chez toi à la tombée de la nuit... Il reprend avec le plus grand sérieux. Ne l'invite pas à entrer.
- Mais -"
La jeune fille n'a pu en placer une de plus avant que la porte ne se referme sur elle. On l'entend dire à voix plus basse, en bruit de fond :
"Je suis toujours oubliée derrière... j'aurais dû rester avec eux hier... Ça aurait été plus amusant..."
Malheureusement, si Kunikida a pu entendre cette phrase, il a décidé de ne pas y prêter attention. Il sait qu'il vaut mieux pour le client de ne pas se trouver confronter à l'enquête. Dans un cas général, le détective ne doit pas mettre en danger la vie des civils, il les aide et les protège. La meilleur protection que Mabel Pines puisse espérer est bien de rester enfermée chez elle, confinée, et d'attendre que la menace passe. C'est ce que pense Kunikida.
"Dazai. Oh non. Tu te charges de l'enquête"
Dazai s'étale sur le bureau de son patron, tête posée - aplatie - sur les papiers.
"NooOOOOOOOOOOOOOOOOOoooonn !
- SORS DE LÀ ESPÈCE D'IDIOT FAINÉANT, BON À RIEN ! TU VOULAIS L'AFFAIRE DU SIÈCLE ALORS MAINTENANT TU SORS D'ICI ET TU VAS RETROUVER LES PINES PORTÉS DISPARUS ! Tout d'abord criard, le garçon se calme soudainement. Il fixe Dazai avec une intensité troublante. Sa voix reposée reprend plus faiblement. Il ne doit pas y avoir d'autres victimes. Tu sais pourquoi."
C'est vrai, il le sait. Et il sait également que même s'il joue la comédie, il va aller faire cette mission et il va éliminer la menace qui plane au-dessus de Storybrooke. Qu'importe qui sera à ses côtés pour y arriver.
Moses.
Pacifica Northwest
« The most popular girl in town »
| Avatar : Lucy Boynton
You should take it as a compliment
That I got drunk and made fun of the way you talk
You should think about the consequence
Of your magnetic field being a little too strong
| Conte : Souvenirs de Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Pacifica Northwest
Vendredi 26 mars - 00h00 Qui était le pauvre idiot qui osait frapper à ma porte à une heure pareille ? Les témoins de Jéhovah n'avaient donc pas de couvre-feu ? J'avais besoin de sommeil pour attaquer ma journée du lendemain chez monsieur Agreste. Mais entre ce travail et mes études c'était de plus en plus compliqué de me reposer... Et maintenant on venait me déranger en pleine nuit ! Il était hors de question que j'ouvre la porte, même si c'était un homme agonisant qui se trouvait derrière. Qu'il aille déranger quelqu'un d'autre si c'était une question de vie ou de mort. Ses 3 coups sonnèrent sur la porte mais je restais donc tranquillement dans mon lit, sans bouger pour ne pas que la personne entende un quelconque bruit. Il finirait bien par partir. Seulement non, il continua. Les coups se firent entendre de plus en plus fort. Je n'allais pas supporter ça plus longtemps. J'attrapais mon téléphone ainsi que mes écouteurs et descendit les escaliers pour rejoindre le hall d'entrée, où les coups résonnaient encore. Soudain, j'entendis une petite voix, comme la voix d'une petite fille... Elle s'est perdue de l'orphelinat ? Ce n'était pas mon problème, qu'elle dorme sous un pont, ça forge le caractère.
Ohlala, elle rêve ! Moi aussi j'ai froid à devoir me lever pour écouter des bêtises pareilles au lieu de rester sous ma couette. Piquée de curiosité, je regardais tout de même par le judas de ma porte. Mais personne ne se trouvait derrière : ni une petite fille, ni un pédophile qui en imiterait une. Seulement le vide. Pour autant, les coups ne s'arrêtaient pas, ce qui ne me rassura pas. Le léger doute qui planait encore sur la suite des événements s'était maintenant dissipé. Je n'ouvrirais pas cette porte. J'avais vu assez de films d'horreurs pour savoir que c'était un fantôme derrière la porte, et je ne comptais pas devenir la stupide blonde qui mourrait en premier. J'avais ma propre expérience des fantômes avec le manoir Northwest et disons que... je n'avais aucune envie de devoir faire de nouveau à appel à un Pines pour régler mes soucis. Ils n'étaient bon que pour les amplifier de toute manière.
-Dégagez !
Sur ces doux mots, je sortis mes écouteurs afin de compenser les bruits des coups sur la porte par de la musique, bien plus agréable à mes oreilles. Ces coups ne firent que s'intensifier, allant même jusqu'à attaquer mes magnifiques fenêtres et confirmant peu à peu ma théorie du fantôme. J'étais si intelligente, ça en devenait affolant. Mais, l'insistance du fantôme ne changerait pas mon avis. Je montais simplement le son de mes écouteurs, sans porter plus attention aux coups, et repartit dans ma chambre. Je n'allais pas me faire hanter ce soir, c'était certain.
Samedi 27 mars - 12h15 J'étais rentré du travail il y a à peine quelques minutes que j'entendais encore des coups à la porte. Encore ce fichu fantôme, sérieusement ? Il ne faisait même pas nuit, comment est-ce que j'étais sensée être effrayée ? Les fantômes étaient franchement décevants. Je pris tout de même la peine de peine de me rendre jusqu'à ma porte d'entrée et de regarder à nouveau par le judas. Ce ne fut pas un fantôme qui se tenait derrière la porte mais une bien pire vision d'horreur : Dazai. Qu'est ce qu'il faisait là ? Je n'avais aucune envie de le voir. Dazai n'était pas quelqu'un que je détestais, en soit mais... il m'avait vu dans un état pitoyable. je lui avais montré et confessé toutes mes faiblesses, en pensant sauter du toit à ses côtés et ne plus jamais fouler cette Terre. Mais maintenant, j'étais encore vivante et Dazai connaissait mes faiblesses et savait que j'étais bien plus fragile que je le montrais. Pour cette raison unique, je ne voulais jamais le revoir de ma vie. Bien sûr, j'étais retourné le voir lorsque j'avais volé le journal aux Pines mais... il était la seule personne que je connaissais capable de traduire un journal en japonais. C'était plus par nécessité que par envie que je lui avais demandé de l'aide. Je ne voulais rien avoir à faire avec lui. Peut-être pouvais-je faire comme le fantôme et le laisser toquer comme un cinglé sur ma porte jusqu'à ce qu'il s'épuise ? J’aurais aimé mais je devais avouer que ma curiosité avait pris le dessus. S'il venait jusqu'ici, c'était qu'il avait une bonne raison. Je finis donc par ouvrir la porte.
-Je ne t'ai jamais donné mon adresse.
-Je suis détective, je te rappelle. Sans me demander mon avis, il poussa la porte un peu plus pour se faufiler à l'intérieur. Il se dirigea ensuite jusqu'au salon, où je le suivis, qu'il semblait reluquer dans ses moindres détails. Ça fait très... toi.
- Merci, on ne peut pas faire mieux comme compliment ! Alors, pourquoi est ce que tu viens me déranger ?
Il arrêta enfin d'observer ma maison pour se tourner vers moi. Ma patience atteignait ses limites, il avait intérêt à se dépêcher.
-Je souhaite savoir où tu l’as mis ?
Le journal. De quoi pouvait-il bien parler d'autre après tout ? Lui qui m'avait demandé de le rendre aux Pines... Il savait très bien que je ne l'avais pas écouté. Je n'écoutais jamais personne et encore moi celui-là. Je n'aime pas qu'on me donne des ordres et en particulier quand ces ordres concernent un quelconque service à la famille la plus détestable de Storybrooke. Je fronçais les sourcils, faisant semblant de ne pas comprendre où voulait en venir Dazai.
-Mis quoi ?
-Le journal japonais que tu m’avais passé il y a une semaine.
Bon, jusqu'ici pas de surprise. Plus qu'à mentir.
-Oh. Je l’ai rendu aux Pines, comme tu me l’as demandé.
Il me fixa longtemps, comme si j'avais fais la plus grosse bêtise au monde. Quoi encore ? J'avais fais ce qu'il m'avait demandé ! Enfin... non mais je lui disais ce qu'il voulait entendre, non ? Il soupira en grimaçant. Qu'est-ce qu'il avait encore cette fois ? Pourquoi changeait-il tout le temps d'avis ?
-Même un journal, tu n’es pas fichu de le garder. Je comprends le complexe d’infériorité que tu ressens à l’égard de cette famille. Tu as beaucoup à leur envier.
Pardon ? Je m'avançais vers lui, le regard noir. Je ne supportais pas beaucoup de choses, certes mais ce genre d'insultes... c'était la goutte de trop. Comment pouvait-il me comparer à cette famille inutile ? Moi, avoir un complexe d'infériorité par rapport à eux ? J'en avais trop entendu. Une fois à sa hauteur, je lui mis une claque à laquelle il se rappellera pendant des années.
-Quel dommage que toutes tes tentatives n’ont pas été un succès, le monde serait bien meilleur sans toi. Sors de chez moi.
Il sembla surpris. Bien, qu'il le reste. Et qu'il dégage surtout. J'aurais préféré avoir ouvert la porte au fantome de la petite fille, elle aurait été bien plus sympathique, j'en étais certaine. Son regard sembla s'abstenter un instant avant de se plonger dans le mien. Il croyait me déstabaliser ? J'avais autre chose à faire qu'un duel de regards. Mais, il n'avait pas l'air d'abandonner, fronçant même les sourcils.
-Il s’est passé quelque chose ?
Mais de quoi je me mêle ? Sérieux, il était trop bizarre ce mec ! La prochaine fois, ce sera moi qui le posserait du toit, qu'on en finisse. Je m'avançais vers la porte d'entrée que j'ouvris en grand, avant de lui indiquer la sortie. Je ne voulais plus le voir, si seulement j'avais déjà voulu le voir avant cela.
-Pacifica, reprit Dazai d'une voix grave et bien plus sérieuse, sans pour autant bouger de sa place, à mon grand désespoir. Je ne suis pas venue ici pour te lancer des piques gratuitement. Il y a une enquête que je dois résoudre et tu es concernée.
J'en avais rien à faire de son enquête innintéressante, peu importe que je sois concernée ! Même si bien sûr cela rendait les choses un poil intéressante. Pas assez pour que je travaille aux côtés de quelqu'un qui m'insulte pour autant.
-Ce que tu dis ne pourrait pas moins m’intéresser. Tu vas devoir te débrouiller sans moi, bonne journée.
-Stanford Pines et Dipper Pines sont portés disparus. Il marqua une pause alors que mon visage s'illuminait. En voilà une bonne nouvelle. C’est la soeur de ce dernier qui est venu nous prévenir il y a moins d’une heure.
Ah. Il reste une Pines. Enfin, c'était la plus stupide d'entre elles alors me débarasser de la dernière Pines serait un jeu d'enfant. Je n'avais aucune idée de la raison de la disparitation du vieux croûton et du SDF mais je remerciais de tout mon coeur celui qui en était à l'origine. Ils méritaient ce qui leur arrivaient. Toutes les insultes de Dazai étaient soudainement oubliés pour profiter de cette bonne nouvelle.
-En voilà une bonne nouvelle, pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ?! Je n’ai donc plus qu’à me débarrasser de Mabel... Enfin, en quoi est ce que cela est lié à moi ?
Dazai grimaça, n'appréciant probablement pas la joie qu'il voyait sur mon visage par rapport à une annonce qui était sensée être triste. Sensée, seulement.
-Je te rappelle, Pacifica, que tu es celle qui a découvert le mystérieux journal japonais dont tu m'as parlé. En tant qu'enquêteur mais aussi en tant que témoin, il ne m'est pas très difficile de faire le lien entre toi et les disparus dans cette affaire, et de te faire suspecte. Après tout, le journal n'ayant pas été retrouvé, il est fort probable que tu aies pu le récupérer et ton engouement quant à leur disparition ne ferait qu'eux t'inculper plus. En d'autres termes... Il plongea ses mains dans ses poches. Tu es la coupable parfaite. Et si je n'avais pas envie de bien faire cette affaire, il me serait très facile de t'enfermer jusqu'à ce que tu nous dises où ils sont. On peut très bien procéder comme ça, si l'isolement te convient ! Dommage que le orange ne t'aille pas au teint... il esquissa un fin sourire que j'avais envie de lui faire ravaler. Ou biiien... Tu m'aides à résoudre cette histoire en te plaçant du côté de l'enquêteur plutôt que de celui du suspect. Je ne dis pas que tu y gagneras beaucoup mais au moins, tu ne seras pas entre quatre murs.
Est-ce qu'il était vraiment en train de m'accuser d'être coupable d'un si heureux évenement ? Si c'était le cas, je sauterais de joie et aurait déjà organisé une grande fête... C'est mon rêve depuis des années qu'ils disparaissent tant de ma vue que de la surface de la Terre. Son espèce de chantage pour que je l'aide ne marchait pas, je savais très bien qu'il n'avait aucune preuve de ma culpabilité et lui comme moi savions très bien que je n'avais rien à voir avec leur disparition, pour mon plus grand désarroi.
-Crois moi que si j’étais la coupable, je serais loin de m’en cacher. Mais je t’en prie, enferme moi avec pour seule preuve de ma culpabilité que j’ai eu dans les mains ce fichu journal ! Mes avocats vont adorer entendre ça. dis-je en tendant les bras, attendant d'être menottée.
-Est-ce que tu sais seulement ce que disais le journal ?
-J’ai l’air de parler japonais ?
Il soupira. Il posait des questions idiotes en même temps, à quelle réponse pouvait-il bien s'attendre ?
-Le journal a été écrit par un ancien villageois venant du Japon. Il a retracé par écrit un passage de sa vie, dont un événement qui a marqué sa fin. À l'intérieur, il parle d'esprits qui viendraient frapper à sa porte le soir de pleine lune. Ils se font généralement passer pour ce qu'ils ne sont pas : des êtres humains entre autre, et demande la permission pour entrer dans l'habitation. Si ça vient à se produire... Dazai prit un regard sombre en regardant le sol. Je savais que mon parquet était admirable, pas besoin de le fixer à tel point. Des choses graves peuvent advenir.Puis son regard se redressa pour revenir sérieusement sur ma personne. Hier soir, c'était un jour de pleine lune. Et ce même soir, les deux chercheurs portés sur le journal disparaissent sans laisser de traces. Ça ne peut pas être une coïncidence.
Je ne pus m'empêcher de bailler en l'écoutant. Je m'en fichais de son histoire, même si cela expliquait l’événement de hier soir. Son enquête ne m’intéressait pas, la disparation des Pines ne m'intéressait pas. Mais moi, j'avais été encore une fois la plus intelligente. En n'ouvrant pas la porte à ce fantôme étrange, je n'avais pas disparu et maintenant on me suppliait d'aider les plus stupides... Je devais avouer que cela me rendait plutôt fière.
-Oh... cela explique pourquoi une petite fille invisible toquait à ma porte hier soir. Mais comme je suis bien plus intelligente que les Pines je n’ai pas ouvert la porte moi ! Franchement, avec leurs idioties ils méritent ce qui leur arrivent.
Il arqua un sourcil.
-Une petite fille ? Invisible ? Il sembla réfléchir, peut-être pour la première fois de sa vie. À quelle heure as-tu entendu frapper ?
-Et tu ne me demandes pas si je vais bien ? Tu n’es que déception sur déception aujourd’hui. Mais dans ma grande gentillesse, je vais t’indiquer qu’on a toqué chez moi aux alentours de minuit.
Il sembla blasé. Tant mieux. S'il ne voulait pas partir, j'allais l'ennuyer jusqu'à ce qu'il parte de lui-même.
-Tu m'as l'air en pleine forme... J'aurais préféré que ça soit toi la portée disparue, l'enquête aurait bien plus vite avancée avec la famille que tu détestes tant ! C'est elle qui a sauvé votre ville d'une apocalypse imminente si je ne me trompe pas ? sourit-il, taquin.
Il n'avait pas eu assez de la première gifle ? Il aimait la symétrie et voulait que sa deuxième joue soit rouge, je ne voyais pas d'autres explications. Mais je ne lui donnerais pas ce qu'il voulait. A la place, je posais simplement mes mains sur mes hanches et fronça les sourcils. Il valait mieux rétablir la vérité.
-Encore heureux qu’ils ont sauvé la ville de l’apocalypse qu’ils ont eux même causés. Et je te signale que sans mon aide précieuse, ils n’auraient jamais réussi.
-Ah, parce que tu as un rôle dans l'histoire ?
-Bien sur, j’ai toujours le rôle de la fille parfaite. Bon, t’as fini de m’interroger ? Je crois que des vies sont en jeu mais si tu préfères continuer à m’insulter, je t’en prie reste. De toute façon ce n’est pas avec ton aide qu’ils seront retrouvés, tu n’es même pas capable de te suicider correctement.
-Ce n'est pas mon travail que de mourir, mais pour ce qui est de résoudre une enquête, je pense avoir ma propre réputation. Il faisait le fier, alors qu'il n'avait aucune réputation. J'avais plus entendu parler deSherlock Holmes que ce débile. Tu as raison, concernant l'interrogatoire, néanmoins. Comme tu ne veux pas m'aider, je suppose qu'il va falloir poursuivre au commissariat ? J'amènerais la mignonne Mabel, comme ça vous pourrez discuter des derniers événements ensemble, c'est plutôt une bonne idée ?
Je lui lançais un regard noir, quelle était cette menace pathétique ?
-C’est bas comme menace, même venant de toi.
Je pris quelques secondes pour réfléchir. Dazai était têtu, il ne lâcherait pas l'affaire tant que je n'acceptais pas. Mais que pouvais-je y gagner moi ? Il était hors de question que je retrouve Dipper et Stanford mais... peut-être qu'en suivant Dazai je pourrais l'empêcher de mener son enquête à bien ? En voilà une bonne idée ! C'était parfait... Je devais m'assurer qu'il ne réussisse pas son travail, car peu importe ce que je disais, je savais qu'il était assez doué pour les retrouver. Mais si j'étais là pour l'en empêcher, il en serait incapable... C'était un plan parfait : Dipper et Stanford disparaissaient à tout jamais et je pouvais neutraliser Dazai à jamais pour que jamais il ne dévoile mes secrets confessés lors d'un moment de faiblesse.
-Je veux bien accepter de t’aider si tu promets de laisser Mabel là où elle est.
Il sourit, satisfait. S'il savait... J'étais impatient que ce petit sourire se transforme en des larmes de désespoir.
-Ne pense pas que ça me fait plus plaisir qu'à toi, mais je crois que dans la situation où nous sommes les seuls à connaître l'existence de ce journal, en dehors des victimes... Il est préférable que nous jouions sur le même plan. Il s'avança vers la porte. De toute façon je ne comptais pas faire sortir Mabel de là où elle est. Il m'invita à passer... Il osait faire le gentleman après avoir passé cinq minutes à m'insulter ? Quel culot. Et je vais quand même avoir besoin que tu te rendes au commissariat. ~
-Pourquoi faire ? Je n’ai aucune envie de mettre les pieds là bas. Je fais déjà un gros effort en acceptant de te suivre, c’est tout ce que tu auras de moi.
-Tu n'aimes pas qu'on te donne des ordres, uh ? Et bien suis-moi, aloooors, je t'expliquerais en chemin. ralaît-il.
Je soupirais, avant de lui emboiter le pas. Je n'avais pas vraiment le choix de toute manière.
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Liam MacCarthy
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Oliver Stark
Personnage abandonné
| Conte : Shi ki | Dans le monde des contes, je suis : : Tanaka Akira, le plus malin
- Tu es sérieux là Liam ? - Mais oui ! Un hôtel, des fantômes, des morts, des … - Des suicides mon grand, on parle de suicides. - Mais on s’en fou de ça ! On cherchera à savoir si ce sont des fantômes ou pas qui poussent aux s… - Aux suicides, j’ai bien compris, ça reste … - Taré ? Marteau ? Pas normal ? Exactement ce qu’on fait tout le temps ?
Liam sortait sa tête d’ange vers Brett qui le regardait en biais. Liam avait trouvé un article sur un hôtel qui aurait le plus gros tôt de suicide des Etats-Unis ! Et il avait envie d’aller y dormir une nuit pour voir ça ! C’était curieux et pour lui, il y avait quelque chose de plus ! Peut être même des fantômes.
- Aller Brett, Scott est déjà à fond ! Cela ne pourra être qu’amusant ! - Je ne sais pas ….
Alors que Brett était en pleine réflexion intérieur entre éthique et curiosité, on se mit à toquer à la porte. Les trois meilleurs amis étaient dans leur appartement de « fonction ». Un appartement qu’il payait tous les trois à l’aide de leur vidéo sur Youtube et de leur site… et qui leur permettait, en plus de dormir, des mettre le bordel partout où les yeux pouvaient se poser. Il ne rangeait l’appartement que quand quelqu’un devait venir … et souvent c’était la sœur de Liam qui était soudoyé pour le faire. Parce que. Cette appartement était leur chambre en plus grand, et de quoi être tranquille loin des yeux indiscrets. La seule chose qui toquait à la porte alors était les livreurs de pizza.
- Tu as commandé à bouffer ?
Brett montra son morceau de tacos restant et fit donc un nom de la tête. Ah oui, c’est vrai … ils avaient déjà mangé en faite. Mana peut être ? Non, elle ne demanderait pas pour entrer, elle ouvrirait grand la porte pour venir avoir leur compagnie, sans jamais oublier de leur dire qu’ils étaient désordonnés. Les trois coups qui s’étaient enchainés c’était arrêté, et ni Brett, ni Liam n’avait fait un pas pour venir ouvrir. La flemme, et un tacos en train de se faire digérer aussi.
Après quelques secondes, on toqua un peu plus fort à la porte. Un peu plus fort. Et ils entendirent une petite voix de petite fille, tremblante.
Brett et Scott se mirent à se regarder… puis éclatèrent de rire. Brett observa la porte et essuya les larmes qui perlaient autour de ses yeux.
- Scott c’est bon arrête de faire le film d’horreur d’hier, on a comprit.
Oui, parce que, la veille, les trois hommes ont regardés un film d’horreur dans lequel une petite fille en fantôme demandé à rentrer dans les chambre pour manger le cœur des personnes endormis. Pas gentil fille. Et c’était une grosse coïncidence si comme par hasard maintenant ils entendaient une petite fille demandé à entrer. De plus, ils étaient dans un appartement, si gamine il y avait ici, elle ne demanderait pas de l’aide à l’appartement des étages. Les gens étaient altruistes, on l’aurait aidé bien avant qu’elle apparaisse devant leur porte. Quand les coups continuèrent, Brett leva les yeux au ciel et se leva. Abandonnant la fin de son tacos, tout de suite englouti par Liam, et alla ouvrit.
- Scott, Tu commences à me faire chier, rent…
La seule solution plausible était que Scott, avec un modificateur de voix, soit en train de leur faire un tour. Cela ne serait pas la première fois. Cependant, quand Liam entendit son ami s’arrêtait net dans sa phrase il se releva. Le tacos disparu aux coins des lèvres, il s’approcha de la porte pour voir, personne. Ils restèrent un moment devant la porte ouverte quand ils entendirent la chasse d’eau des toilettes …
Scott sortit, la main sur le ventre et la mine grise. Il observa les deux singes qu’il avait comme amis devant une porte ouverte.
- Bah vous faites quoi ?
Liam regarda Brett. Brett regarda Liam. Et les deux amis se mirent à parler en même temps de manière très forte, et incompréhensible pour le pauvre Scott qui ne se sentait pas bien du tout. Il comprit « fantôme » « Hotel OK » et « putain on aurait dû ouvrir cette porte plus vite ». En gros. Scott sentit son ventre faire un looping et décida qu’il comprendrait plus tard repartir de là où il était venu.
Samedi 27 Mars, le matin.
Alors que Liam était dans la rue, partant vaillamment vers la pharmacie pour acheter des médicaments pour Scott, il pensait à Manhattan. Pourquoi pensait-il à elle ? Parce qu’il pensait souvent à elle, et qu’il aimerait bien aller l’embêter aujourd’hui. Après tout, lui et Scott étaient de repos, et vu l’état de Scott, il allait pouvoir profiter de Manhattan sans avoir un petit parasite au milieu. Un sourire aux lèvres il envoya un SMS à Manhattan, qui allait certainement l’envoyer chier.
SMS – Salutation ma princesse, si tu t’ennuie aujourd’hui, ça te tente de passer la soirée avec moi ?
Il l’invitait en soirée parce qu’avant il avait un malade à soigner, une pharmacie à trouver, et certainement qu’il allait y avoir un pépin dans la journée. Depuis le fantôme d’hier, Liam s’amuse à s’imaginer des enquêtes à SB… ça serait tellement coooool !
SMS - Toujours pas d'amis, chaton ? Je m'ennuie jamais, moi, confonds pas avec toi Mes soirées sont blindées tu le sais bien T'as quoi de mieux que les autres à proposer ? SMS - Je n'ai pas besoin d'ami quand je t'ai toi J'ai un corps parfait et un sourire d'ange, je suis sur que tu ne peux pas trouver mieux ailleurs !
D’une main experte, il prit son téléphone, ouvrit l’appareil photo des messages, et il se prit en photo, un grand sourire, la rue vide, les cheveux décoiffés, et l’envoya à la suite à Manhattan. Elle le savait déjà qu’il était parfait, mais elle avait besoin d’une piqure de rappel certaine fois. Elle continuait à lutter de leur attraction respective, et ça le faisait sourire.
SMS - Tu m'as pas vue à la télé ? J'ai trouvé un autre corps parfait pour passer la soirée Épargne-moi les selfies de ta tête d'abruti, sauf si t'as ton petit uniforme sur le dos SMS - Je t'ai vu à la télévision, j'ai surtout vue que tu ne lui faisais aucun effet Arrête je suis sûr que ma tête te manquer, mais pour l'uniforme c'est faisable pour ce soir si tu viens bien sur SMS - Heureusement pour toi, sinon tu serais mort de jalousie Venir où du coup ? Et me fais pas poireauter pendant trois heures, je déteste perdre mon temps... tu le regretterais, je t'assure SMS - Jaloux ? Non. Je sais que je suis celui que tu préfères. Vers 20h au QG. SMS - Bien, crois en tes rêves, t'as raison. Si t'es pas là à 20h01 je me barre et t'auras le droit à de belles photos de ce que je ferai sans toi avec d'autres
Un MMS arriva. Un selfie d’elle et un autre gars qu’il ne connaissait pas du tout… il était moche. La jeune femme avait prit cette photo pour l’énerver, il en doutait pas. Il savait qu’elle le préférerait c’était d’une évidence à ne plus cacher. Il sourit en secouant la tête pour lui répondre à nouveau.
SMS - Je serais là, tu as besoin de personne d'autres, à ce soir princesse !
Pendant cette échange, Liam avait eu le nez dans son téléphone, et il n’avait pas vu au loin deux idiots, pas lui qui le dit c’est la MJ, qui était en train de s’embrouiller. Liam avait relevé les yeux vers heureux. Les deux ne semblaient pas super heureux d’être ensemble, et ça le faisait sourire encore. L’amour vache, ça existe partout. Il en avait la preuve dans ses SMS. Liam pu entendre l’homme lancer à la jeune femme sur un ton irrité :
- L’altruisme est la principale raison pour laquelle tu ne pourras jamais être détective, Pacifica. C’est une qualité chez la plupart des personnes qui ne demandent pas de l’argent pour aider autrui.
L’homme posa les yeux sur Liam. Liam le sentait mal d’un coup … il n’aimerait pas être entre lui et Manhattan … et il n’avait aucune envie d’être entre l’asiatique et la poupée Barbie … mais trop tard, après une « tiens, regarde ! » l’homme s’approcha tout sourire de Liam.
- Excusez-moi, jeune homme, puis-je vous demander un service ? C’est pour une enquête, je suis détective.
Il sembla chercher une carte dans ses poches, mais n’en trouva pas. Il grimaça. Liam l’observa en fronçant les sourcils d’abord, pour s’empêcher de sourire en se moquant un petite peu…
- J’ai laissé mon badge à l’agence... Ou chez moi... Ou peut être à mon dernier kidnapping... Je ne sais plus, mais ce n’est pas grave !
L’homme lui tendit la main.
- Je m’appelle Dazai Osamu, je proviens de l’agence des détectives armés. - Échappez vous tant qu’il est encore temps.
Lança la blonde vers Liam. Il sourit alors. Clairement, cette femme était, dans l’aura qu’elle dégageait, comme une certaine rose qu’il ne connaissait que trop bien… et ça, ce n’était pas pour lui déplaire. Il prit la main de Dazai pour la serrer.
- Je suis Liam je suis détective aussi en quelque sorte. Et je m’ennuie alors oui.
En quelque sorte. Trois mots à retenir pour le reste de la mission. Liam sourit. Il avait quelque chose à faire non ? Oui, s’occuper de Scott malade chez lui … mais comme il avait parlé à Mana, et qu’en plus il avait de quoi ne plus s’ennuyer … il l’avait totalement oublié.
Dazai sembla enchaaaaaaaaanté de savoir Liam ouvert à la discussion. Et tous les A mit dans enchanté était pour marquer la puissance de son enchantement. Il lâcha un
- Génial !
D’un vif apparté, il se tourna pour lâcha à Pacifica un :
- Altruiste
Et il revient vers Liam. La main serré plein d’entrain, il reprit vers Liam.
- Je reconnais là les attraits principaux d'un détective : l'ennui. Il nous faut quelque chose pour donner de la couleur à notre vie, sinon on a envie d'y mettre un terme
Il était tout sourire face à Liam …et il se demanda d’un coup s’il n’aurait pas du écouter les autres de la jeune femme et partir quand il en avait eu encore le temps … maintenant c’était trop tard…. Puis il était curieux de savoir cette enquête qui lui tombait sur le coin du nez comme ça. Liam attendit un peu… puis demanda :
- Alors … Cette aide ?
Parce que s’il était là pour aider, il lui fallait un peu de contexte non ? Un tout petit peu au moins. L’homme allait parlait quand il fit interrompu par la jeune femme. Observant les deux inconnus, il posa les yeux sur la blonde qui commença à lui jouer un air de pipeau du tonnerre de Dieu. Elle sembla triste et dit :
- Mon copain et son papy sont portés disparus et toi tu t’amuses avec un inconnu ? Je ne peux pas compter sur toi !
Liam fronça légèrement les sourcils … s’il voulait croire, à raison, que la jeune femme était en train de sortir les violons pour l’attendrir, il lui fallait une preuve avant de lui mettre dans les dents… sinon elle allait se transformer en furie, et les femmes furie très peu pour lui.
- Et donc, tu demandais de l’argent pour retrouver ton chéri ? C’est dommage, cela dit, vous formiez un joli couple.
C’était vrai, il n’allait pas le cacher. La jeune femme dit un visage outré, ce qui le fit sourire.
- Espèce de goujat, ça ne va pas d’écouter les conversations des gens ! Je demandais juste le montant de la récompense si on les retrouvait... Mais je ne le fais pas pour l’argent, je le fais parce que je l’aime. - goujat ? Vous criez un peu. Même un sourd a pu entendre.
Il sourit. Elle devait venir des années 50 elle non ? Il sourit encore vers la jeune blonde alors qu’il ne savait toujours pas en quoi il pouvait les aider. Il ne savait pas non plus les véritables liens entre la jeune femme et le disparu, mais il semblait que ça mériterait un chapitre entier dans l’encyclopédie du déni… mais bon … Manhattan aussi faisait un chapitre alors un peu plus ou un peu moins.
Perplexe, Dazai avait trouvé un regard au sourcil arqué vers Pacifica, cherchant certainement à comprendre ce qu’elle faisait. Il avait très bien compris ce qu’elle essayer de faire là … mais puisqu’il adorait l’idée, et qu’il voulait voir jusqu’où elle était prêt à aller, il faisait comme s’il n’avait pas compris et hocha la tête en mode « bien joué ». Bien sur, tout ça Liam ne le sait pas parce qu’il n’était pas Dazai.
Dazai se décala vers Pacifica et la présenta à Liam. Pas trop tôt. Dazai fit une moue triste lui aussi pour rajouter un peu de calimero à la scène. Liam se disait qu’il ne valait mieux pas sourire encore, c’était trop amusant pour les vexer tout de suite. Dazai reprit donc.
- Le temps presse, c'est vrai ! Liam, deux personnes ont été déclarées portées disparues ce matin. Stanford Pines et Dipper Pines. Personne n'a de nouvelles d'eux depuis hier mais ce n'est pas tout ! Il semblerait qu'on ait frappé chez eux hier soir, sur le coup de minuit, c'est ce qu'en disent les preuves, en tout cas. Et depuis... Plus rien.
Il s’approcha de Liam, un brin plus de sérieux dans son regard … mais juste un brin.
- J'ai été amené sur cette enquête dans l'optique qu'ils ne sont pas les seules victimes de ce...
Il hésite sur le mot … avant de donner pile poil le mot qu’il fallait donner à Liam pour être motivé comme jamais !
- Mystère. C'est pourquoi j'ai besoin de récolter les témoignages d'autres personnes et je souhaitais que Pacifica se rende au commissariat demander les dernières plaintes qui ont été déposées et qui pourraient peut-être être reliées à l'affaire. Mais elle a refusé.
Liam recolla les morceaux de cette discussion étrange et sourit à nouveau … il avait le sourire facile, surtout quand il s’amusait à embêter le monde, comme là…
- Elle a refusé ? C est un peu con ça non ? Tu as un nom chelou au passage. Et quelqu’un a toqué chez moi aussi hier ...fin là ou j’étais, mais après on est a SB ici des mystères tu en soulèves un tu en trouves dix. Mais ça me dit pas comment je peux t aider mec.
Alors que notre MJ a failli s’étouffer dans son verre, la jeune blonde répondit directement.
- Je ne fais pas confiance à ce soit disant « détective », je veux être certaine qu’il pourra mener la mission a bien, alors je l’accompagne. Mais vous n’avez qu’à y aller vous au lieu de m’insulter.
L’insulter ? Il n’avait pas fait ça lui. Il avait juste fait un constat. Ce n’était pas comme si son prénom était peut être unique ou quelque chose comme ça … Il était chelou. C’est tout.
- Je n’ai insulté personne. Pacifica c’est chelou c’est un fait. J'ai une amie qui a le nom d’un quartier, alors bon. Allons-y, alors.
Manhattan détestait son prénom, et c’est pour ça qu’elle préférait qu’on l’appelle autrement… mais ça avait le mérite d’être original. Il montra le commissariat pour qu’ils y aillent ensemble … sauf qu’il n’avait pas tout comprit …En faite Dazai voulait juste ne pas y aller. Flemmard. La jeune femme répondit sur son orgueil blessé.
- Ça n’a rien de bizarre la d’où je viens. Mais venant d’un homme avec un prénom aussi ennuyeux que Liam je ne peux pas le prendre mal.
Il lui sourit alors. Oh il avait vraiment blessé la jeune femme ? Et elle espérait peut être que son attaque le vexe ? Il eu un sourire, et même un rire avant de répondre tout simplement.
- Et encore dans mon monde je m’appelais Akira c’est encore plus commun. J’ai évolué je trouve.
Il n’y avait pas plus commun que le nom d’Akira… peut être à cause du manga du même nom ? Qu’importe, dans tous les cas il savait que son prénom ne casser pas trois pattes à un canard, qu’il était d’une banalité affligeante … il le savait, et n’était pas choqué d’en entendre le constat. Dazai reprit le fil de la discussion, celle de l’aide, en laissant tomber celle sur le prénom. Il lui lâche un sourire désolé. Pour le travail à faire ou pour la blonde, ça personne ne le sait.
- Justement. Je ne peux pas m'y rendre, je dois gérer une autre partie du problème, c'est pourquoi j'avais souhaité qu'on me rende ce service, qu'on soit mes yeux et ma voix, si vous préférez.
Il semblait fière de son expression… comme un enfant.
- C'est pourquoi j'aurais souhaité que vous y alliez pour moi et que vous récoltiez les informations demandées à ma place pour me les rapporter ! Ce serait possible ?
Dit il avait un petit sourire innocent alors qu’il lui demandait carrément, à un inconnu rappelons le, de faire son travail à sa place. Mais c’était possible. Liam s’ennuyait. Il réfléchit cependant doucement.
- Aller à la police pour demander ? Et pourquoi on n’appelle pas et demande les documents par mail ça va plus vite non ? - La police donne des documents confidentiels aussi facilement ?
Liam réfléchit un instant à la question de l’asiatique … oui et non. Il haussa les épaules.
- ça arrive. Et s’ils ne les donnent pas par tel, ce n’est pas parce que je vais apparaitre comme une fleur qu’ils me les donneront.
La fausse désespéré en remit une couche de sa petite voix de menteuse. Liam réussi in extremis à ne pas sourire une nouvelle fois pour se moquer, il ne voulait pas de gifle lui… même s’il ne savait pas que Dazai en avait reçu une, il savait que certaines personnes avaient la détente facile.
- Essaye toujours ! Des vies sont en jeu, c’est très important... - Je pensais que vous étiez détective ? Vous n'avez pas de quoi vous présenter ?
Il préféra ignorer la jeune femme alors que Dazai porta la main à son menton. AH. Vous vous souvenez des trois petits mots importants à retenir ? Liam sourit.
- J’ai dis "en quelque sorte". J’enquête sur les phénomènes paranormaux. La police peut m aider mais c’est rare.
La plupart du temps … Liam obtenait des informations de la police de la pire des manières … en piratant leurs informations … ou pire encore … en utilisant l’ordinateur du chef des pompiers qui possède des informations plus confidentiel. Vilain lui, mais il s’en fiche pas mal… Il ne pouvait juste pas le dire officiellement. Dazai répéta.
- Les phénomènes paranormaux ?
Yep, c’était bien ce qu’il venait de dire, il était bouché ? Dazai joint les mains d’un sourire.
- Mais c'est parfait, ça ! C'est exactement sur quoi nous travaillons en ce moment, vous pourriez sûrement nous être d'une précieuse aide ! Les disparus étaient aussi des chercheurs portés sur le paranormal. Vous ne perdriez donc pas le nord à nous aider. - J’ai dit « ok » pour t’aider depuis le début. J’adore me mêler de chose qui ne me regarde pas.
Il sourit. C’était un peu vrai …C’était aussi pour ça qu’il soupçonnait la plupart des gens, et à raison, et qu’il était toujours à l’écoute des potins. Brett et Scott étaient pareils. De vraies petites commères, ils avaient pas hâte d’être vieille, avec leur petit chapeau en train de nourrir les pigeons. Leurs petits enfants auront les oreilles qui sifflent ! Puis, Liam n’avait pas encore prévu de devenir Mamy, il attendrait d’être papa pour ça. Dazai reprit, le coupant dans le délire mental qu’il se faisait de ses vieux jours.
- Mais es-tu d'accord pour te rendre au commissariat et accéder aux informations quelques soit les moyens utilisés pour y arriver ? - si c’est illégale ça serait mieux de chez moi mais allons-y. De toute façon j avais rien à faire.
Si Dazai pensait « tuer tu peux », Liam répondit « pirater ça me va »… Ce qui n’était pas la même chose … mais étant donné que ni l’un ni l’autre ne pouvait lire dans les pensées cette petite nuance resta planté dans l’air.
- Parfait, dépêchez vous au revoir !
La femme au nom chelou essayait déjà de le faire partir de la matrice … et si … elle était amoureuse de Dazai ! Elle devait être amoureuse de lui, mais déjà en couple pour une raison obscure, et elle voulait profiter de se rapprocher de sa victime le temps de retrouver son futur ex ? Il était sur d’être encore loin de la vérité, mais ça le fit sourire. Dazai reprit et l’ignora.
- Tu ne devrais pas regretter, crois-moi. Et de ce que j'ai cru comprendre... On a aussi frappé chez toi hier, n'est-ce pas ? Sauf que tu es encore là...
Le regard de Dazai s'assombrit légèrement. Il resta un temps dans le vide à réfléchir avant de prendre une inspiration et de sourire, les yeux qui pétillent.
- Contacte-moi à ce numéro !
Et il écrit son numéro de téléphone sur un bout de papier … lui aussi il venait du siècle dernier ou quoi ? Il prit le papier, ouvrit son téléphone et entra le numéro dans ses contacts à « détective chelou Dazai », tout en répondant.
- Je suis encore là, et Scott et Brett aussi. Même si Scott est malada depuis hier, mais aussi il a bu du lait caillé.
Il était un peu con parfois … et il ne valait mieux pas boire ce qui trainait dans le frigo du QG d’ailleurs … il avait des courses à faire pour ce soir lui. Dazai plissa son regard.
- Oui, pas sûr que ça ait un lien... Enfin, bref. Je compte sur toi, Liam. Toi au moins tu ne me demandes pas un salaire en échange…
Il jugea Pacifica … il ne demandait pas un salaire en échange, mais cette histoire allait directement être écrite sur son site internet, si elle était réellement intéressante … alors en soit, il allait aussi gagner de l’argent. La blonde battit des cils innocemment … comme un chat avec un oiseau dans la gueule, et lui fit un signe de partir de la main. Liam sourit et lui attrapa la main pour lui faire un baise-main, avant de se reculer pour éviter un coup. Il lui lâcha un :
- A une autre fois, princesse numéro deux.
Et il se casse vite vers le commissariat … après tout … Elle n’était que la seconde princesse. Manhattan était la première, et personne ne lui arrivait à la cheville … mais il aimait bien faire rappeler à des personnes comme elle qu’elle n’était que le second choix. Il se recula alors et tira la langue dans le vent pour le plaisir de l’avoir emmerder un peu.
Non loin de là, dans une maison vide de personne, un râle se fit entendre. Un corps inerte était avachi à moitié dans un lit et à moitié sur le sol. Des gémissements de douleur s’élevaient dans le silence, alors que des mouvements lents se faisaient. Scott essayait d’aller vers les toilettes pour sortir ce qu’il avait à sortir mais n’avait plus aucune énergie dans le corps …il en trouva juste à peine pour regarder vers une photo de lui, Brett et Liam et dire :
- Espèce de gros connard, tu m’as oublié !
Et oui, en effet.
Rosalia A. Prince
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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"Rappelle-toi toujours de cette leçon, on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux."
"Si jamais vous l'apercevez, ne me laissez pas si triste. Ecrivez-moi vite qu'il est revenu."
| Conte : Le petit prince | Dans le monde des contes, je suis : : Le petit prince
Cette soirée se devait d’être une soirée reposante et réconfortante ! J’avais eu beaucoup de travail à l’école où j'enseignais. Les enfants n’étaient pas trop turbulants mais ils avaient de l’énergie à revendre. Cela me demandait beaucoup d’ingéniosité pour capter leur attention et encore plus pour la garder. Je devais à chaque fois trouver de nouveaux stratagèmes et bien sûr un sujet qui puisse réellement les captiver. Ces temps-ci cela dit, les choses me paraissaient plus faciles qu’à certains moments. Je m’étais plongée dans les mythes et les légendes, leur faisant découvrir des auteurs aussi célèbres et passionnants que l’étaient les frère Grimm ou encore Charles Perrault. Toutes mes soirées, je les passais à préparer mes cours ou à corriger leurs devoirs et leurs rédactions. Mais pas le vendredi ! Cette soirée n’appartenait qu’à moi seule et j’étais bien décidée à en profiter autant que possible.
Après un dîner léger composé d’une salade mêlée, j’avais profité de me relaxer dans un bain moussant dans lequel j’étais restée durant des lustres, jonglant entre une programmation musicale relaxante et un excellent verre de vin mousseux français. Puis, délaissant mes habits de travail formel pour un training des plus confortables, je m’étais de nouveau resservie à boire et je m’étais installée au salon avec mon ordinateur sur les genoux. Chaque semaine, je profitais du vendredi soir pour rattraper le retard que j’avais pris dans les vidéos de mes Youtubeurs favoris. Et autant vous dire que les vidéos de chats trop mignons ou les tutos de maquillages ne sont pas réellement ma tasse de thé. Non moi je préférais les chaînes parlant d’histoire, de science ou encore d'occultisme.
D’ailleurs j’étais particulièrement friande des vidéos de Liam MacCarthy. Lui et sa bande de copains semblaient vivre tellement d’aventures passionnantes et savaient mieux que tout choisir des mystères réellement fascinants. Peut-être qu’un jour nos chemins pourraient se croiser. Mais en attendant, je devrais me contenter de vivre mes propres aventures lors de mes voyages autour du globe. C’était assez classique c’est vrai mais en attendant je savais m’en contenter. Et puis, on ne savait jamais réellement ce que l’avenir pouvait me réserver. Peut-être que le monde de l’occulte se présenterait à moi bien plus tôt que je ne le pensais.
C’est sur cette pensée que j’entendis soudainement quelqu’un frapper à la porte. Regardant l’heure sur mon ordinateur, je constatais qu’il était proche de minuit. Plutôt étrange de sonner chez les gens à une heure pareille, non ? Que pouvait-il bien se passer ? Je n’étais pas suffisamment sociable pour avoir des amis qui se présentaient à ma porte en plein milieu de la nuit. Je n’avais d’ailleurs pas plus de contact avec mes voisins et aimable comme je pouvais l’être je me doutais que ce n’était pas vers moi qu’ils se tourneraient en premier s’ils avaient réellement besoin d’aide. Mais alors de qui pouvait-il bien s’agir ?
Tout aussi curieuse que moi, je voyais ma renarde Roxy sortir de son état de somnolence pour regarder la porte d’entrée de mon appartement. Elle avait alors un comportement étrange. Tandis que les séries de trois coups continuaient de se faire entendre à la porte, je le voyais placer sa queue touffue entre ses pattes et retrousser ses babines. Elle se mit alors à grogner. Elle n’était pas du genre à s’inquiéter pour un rien. Elle avait un tempérament aussi curieux que le mien et d’ordinaire elle était plutôt heureuse de faire la connaissance d’inconnus. Si elle réagissait ainsi, c’est que quelque chose devait réellement clocher.
Me relevant de ma place, je posais mon ordinateur sur le canapé avant de me rendre vers l’entrée. J’entendis alors une voix féminine et plutôt jeune raisonner dans l’appartement. Il s’agissait d’un enfant ? Un enfant qui visiblement semblait en pleine détresse étant donné l’appel au secours qu’elle poussait.
Prudente, je regardais par le judas m’attendant réellement à trouver une enfant en face de moi. Sa voix après tout semblait si réelle. Mais c’est au moment où je jetais un coup d’œil que je sentis un frisson véritablement désagréable m’envahir. Il n’y avait personne ! Non, réellement personne. Était-ce le fruit de mon imagination ? Je songeais soudainement à mon voisin Randy. Nous avions eu une altercation quelques jours auparavant.
C’était à propos des roses qu’il avait coupé dans mon jardin pour les offrir à sa petite amie. Je tenais tant à mes fleurs que je n’avais pas hésité à lui faire part de mes 4 vérités. Le trainant devant sa mère, j’avais demandé le remboursement immédiat de mes plantes et l’avait priée de le punir comme il se devait. Sa mère l’avait alors interdit de sortie durant plusieurs semaines qui bien évidemment ne devait pas plaire à ce jeune homme plein de fougue. Je me demandais si ce n’était pas lui qui était en train de me faire une blague pour se venger. Après tout, je savais qu’il avait de très bonne connaissance en matière de cinéma et d’effet spéciaux puisqu’il s’agissait ni plus ni moins de ses études. Je riais alors jaune et n’hésitait pas à répondre d’une manière très sèche aux coups portés sur ma porte.
"Qui que vous soyez... allez-vous en ! Et Randy si c’est toi, je t’assure que si tu tenais à me faire peur t'as complètement foiré ton coup."
A nouveau, la petite fille se remit à pleurer de plus belle. Elle frappa alors plus fort et se mit à sangloter. Décidant alors de ne plus faire attention à cet évènement, je décidais d’aller retourner m’asseoir sur mon canapé. Saisissant dans ma main mon casque audio, je le plaçais sur mes oreilles et me mit à écouter ma musique à fond. Malheureusement, cela ne suffit pas à calmer ses manifestations. Les coups étaient de plus en plus violents et bientôt il ne se firent plus entendre à la porte mais également à la fenêtre. Ma petite Roxy effrayée sauta sur le canapé ou elle n’avait d’ordinaire pas sa place pour venir poser son museau et sa patte sur mon genoux droit. Me débarrassant de mon casque, je commençais à caresser son pelage rouge feu et tentais de la rassurer.
« Allez ça va aller ma toute belle. Je suis certaine que cela va bientôt s’arrêter ne t’en fais pas. »
Je sentais alors mon cœur battre à toute allure alors que je serrais mon animal contre moi. Moi aussi, je commençais à beaucoup m’interroger sur cette situation qui devenait chaque seconde plus stressante. Puis, lorsque la tension était à son comble, je finis par lancer un cri de frayeur et de colère dans la pièce.
« Assez pitié ! Arrêtez ça toute de suite ! »
Ce cauchemar éveillé ne dura en réalité que 20 secondes mais dans la panique cela semblait s’écouler durant une éternité. Je fus heureuse de voir que finalement tout rentrait dans l’ordre. Le bruit avait cessé et tout était beaucoup plus calme.
Inutile de vous dire qu’après la nuit ne fut pas des plus sereines. Tout d’abord, Roxy ne me quittait plus d’une semelle. Son petit cœur avait battu très vite durant très longtemps elle voulait rester auprès de sa maîtresse… le seul endroit où elle se sentait réellement en sécurité. De mon côté, ma curiosité m’avait piquée au vif. Depuis toujours, je détestais ne pas comprendre ce qui se passait autour de moi. Mon besoin de contrôle sur le monde qui m’entourait allait de pair avec cette mémoire que j’étais incapable de recouvrer. Si les souvenirs de mon identité passée s’étaient dérobés à mon esprit, je refusais qu’un mystère en fasse de même. C’est pourquoi, je passais la plupart de ma soirée sur mes dites de mystères préférés. Je désirais savoir si quelqu’un d’autre avait déjà était confronté à ce phénomène. Il y avait tant de choses qui se passaient dans cette petite ville de Storybrooke. Peut-être même que dans le monde occulte, cet évènement pouvait trouver sa signification. Finalement, je trouvais une légende parlant d’esprits et de créatures qui hantaient les maisons lorsque leurs habitants leur ouvraient la porte. Si un tel esprit avait réellement menacé d’entrer chez moi, j’avais vraiment été avisée de ne pas le laisser entrer dans ma maison et surtout dans ma vie. Je finis par aller me coucher et Roxy s’installa au fond du lit plutôt que dans son panier. Mon sommeil fut agité mais je parvins tout de même à m’endormir.
Samedi 27 mars
Le lendemain, je décidais de poursuivre ma vie comme si de rien n’était. Vaquant à mes occupations, je fus heureuse de constater que Roxy semblait également apaisée. Il n’y avait donc aucune raison que je n’ose pas sortir quelques instants pour aller faire des courses pour le déjeuner. Pénétrant dans le magasin d’alimentation, je flânais entre les différents rayons jusqu’à ce qu’une nouvelle chose surprenante me sorte à nouveau de mon train-train quotidien. Sentant mon téléphone portable vibrer, je le sortis de ma poche pour découvrir que j’avais reçu un sms d’une personne inconnue. Fronçant alors les sourcils, je l’ouvris et découvris un message encore plus mystérieux que la personne qui me l’avait envoyée.
"49.298009, -123.143695"
Bien sûr, intéressée par la géographie comme je l’étais, je devinais assez rapidement qu’il s’agissait de coordonnées. Je fus cependant très surprise. Pour quelle raison recevais-je cette donnée ? Était-ce une connaissance qui me faisait une blague ? Un étranger qui s’était trompé de numéro ? Ou tout simplement un nouveau piège que l’on tentait de me poser ? Cela dit, je doutais qu’il s’agissait de l’esprit de l’autre soir. Si les chercheurs avait émis la possibilité que des fantômes pouvaient avoir une influence sur les appareils électro-ménagers, je n’avais encore jamais entendu parler d’esprits suffisamment forts pour envoyer des messages à distances. Cela dit, et encore une fois, nous nous trouvions à Storybrooke. Il n’y avait pratiquement rien qui était impossible ici. Pour en avoir le cœur net, je répondis alors sur un tout cordial mais qui laissait entrevoir l’agacement que je ressentais.
"Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous me voulez ?"
Je laissais à nouveau mon téléphone de côté, songeant que si la personne à l’autre bout du fil avait réellement envie de me joindre elle le ferait. Je reçus une réponse environ 10 minutes plus tard. Sursautant légèrement en entendant mon téléphone sonner, j’hésitais quelques instants et fini par décrocher le téléphone. Soupirant légèrement, je laissais une nouvelle fois mon agacement explosé.
"Vous avez enfin décider de sortir de votre trou ? C'est quoi ce message que vous m'avez envoyé ? Un jeu de piste minable ?"
Le téléphone grésillait et le réseau ne semblait pas non plus des meilleurs. C’était étrange et je laissais à nouveau ma théorie de la mauvaise blague ressurgir aux confins de mon esprit. Je ne percevais qu’une voix grave entre deux coupures qui souhaitait m’expliquer quelque chose qui était parfaitement inaudible. Laissant quelques secondes s’écouler, je finis par répéter de manière plus posée et surtout plus patiente.
"Quoi ? Qu'est-ce que vous dites ? Je ne comprends rien de ce que vous essayez de me dire."
J’entendis alors la voix se faire entendre de manière un peu plus compréhensible. Elle n’était pas des plus audibles cependant.
"J-... Pas tr-... Fau-... Q-... Je pui-... Est-ce-... Com-... Que-... Dis ?... Il-"
Les parasites se faisaient alors plus forts et le son que j’entendais était aigu et difforme. Mon interlocuteur avait fini alors par raccrocher. Il avait sans doute compris que cela ne servait à rien d’essayer de communique dans ces conditions. J’aurais sans doute pu oublier cette histoire mais je sentais une boule se former au fond de mon estomac. C’était comme si mon instinct s’était mis en branle et qu’il tentait de me faire comprendre qu’une personne avait réellement besoin de secours. Décidant finalement de laisser de côté mes commissions, je reposais les différents articles que j’avais pris auparavant et m’étais dirigée d’un pas leste jusqu’à la sortie.
Je décidais alors d’entrée les coordonnées géographiques dans mon GPS. Regardant mon téléphone avec une certaine appréhension, je finis par comprendre que l’inconnu se trouvait au beau milieu de la forêt de la ville. Me mettant en marche, il ne me fallut pas plus d’une dizaine de minute pour atteindre la bordure de la forêt. Ne quittant pas mon téléphone des yeux, je m’enfonçais dans les bois. Je levais quelque fois le nez en l’air, songeant que les interférences étaient peut-être dues à des courants électriques contraire qui brouillaient nos communications. Cela dit, je compris très rapidement que ce n’était pas la meilleure des idées. En effet, la petite partie des bois dans lesquels je m’enfonçais semblaient être truffées de pièges. D’ailleurs c’était peut-être cela la réponse à mes nombreuses questions. Peut-être que la personne qui avait cherché à me joindre avait été prise au piège d’un chasseur en mal de gibier. Mais comment avait-elle pu bien avoir mon numéro de téléphone ? S’agissait-il de l’un de mes élèves ? C’était possible ma foi. Les enfants sont parfois tellement imprudents.
Contournant prudemment les cordes accrochées aux arbres et les tas de feuilles suspects, je finis par atteindre enfin mon point de rendez-vous. Cela faisait déjà quelques minutes que j’avais repéré des bruits de pelle. Quelqu’un semblait vouloir enterrer quelque chose dans la forêt. Je savais qu’il s’agissait d’un homme car j’entendis une personne se parler à elle-même. Je finis par découvrir une silhouette non loin de moi. Désireuse de restée discrète, je me cachais derrière un arbre et observait en silence ce qui se passait. Je vis alors un homme un peu enrobé et portant une casquette sur sa tête. Comme je le supposais, il portait une pelle dans sa main et une masse de billets verts étaient à ses pieds. S’agissait-il d’un voleur ? D’un homme un peu parano qui avait peur de garder chez lui son bas de laine ? En tout cas, il semblait terriblement anxieux et ne cessait de répéter ces mots.
"Cacher, cacher, cacher..."
Il faisait des pauses très régulières et regardait très souvent autour de lui. A croire qu’il avait compris que quelqu’un l’observait. Reniflant l’air environnant il finit par froncer les sourcils.
"Une présence..."
Il regarda alors en l’air ainsi que dans toutes les autres directions. Il finit par braquer son regard à côté de moi. Croyant qu’il m’avait repérée, je fus soulagé de comprendre qu’il n’en était rien. Enfin soulagée était un grand mot puisqu’il déclara d’une voix lasse.
"Ah non, ce n'est qu'un serpent ! Ouf."
La bête qui m’avait échappée jusque là passa encore mes jambes. Prise de panique, je poussais un cri avant de plaquer ma main sur ma bouche. Depuis toujours, les serpents avaient été ma plus grande angoisse et mon éternelle phobie. Je mourrais de peur à l’idée de pouvoir me trouver à côté de l’un de ces sales bestioles, sans véritablement savoir d’où cette peur irrationnelle me venait. De son côté, le garçon sursauta également. Je m’étais faite si discrète qu’il n’avait pas deviné que je me trouvais à quelques pas de lui.
« Une fille ! Une fille !"
Il se mit alors à panique et ceci d’autant plus lorsque ses yeux se portèrent sur la pile de billets.
"Mr. Pines a dit que personne ne devait me voir cacher ses économies dans la forêt !"
Écarquillant les yeux, il réalisa qu’il venait de faire une très grosse gaffe. Plaçant sa main devant sa bouche, il finit par déclarer.
"Mr. Pines a dit de ne pas dire ce que je faisais si jamais je croisais quelqu'un !"
Il poussa alors un second cri en réalisant qu’une fois de plus il avait commis une grosse boulette.
"Mr. Pines a dit que je ne devais pas prononcer son nom si je venais à être découvert !"
Apparemment, cet homme n’avait pas la lumière à tous les étages. Cela pourrait représenter un grand avantage pour moi. Cela signifiait que je pouvais le manipuler si le besoin se faisait sentir. Et justement, le besoin n’avait jamais été aussi présent que lorsqu’il leva sa pelle au-dessus de ma tête.
"Ne bouge pas, s'il te plait... C'est juste le temps que je trouve une solution..."
Il était hors de question qu’il m’assomme avec sa pelle. Faisant alors deux pas en arrière, je levais les mains devant moi en un signe de protection.
"Eh oh oh on se calme... Je suis pas certaine qu'ajouter une victime à la liste de vos boulettes ne vous fasse remonter dans l'estime de ce monsieur... euh Dimes c'est ça ?"
Faisant exprès d’écorcher son nom, je tenais à lui faire comprendre que son affaire n’avait visiblement rien à voir avec la raison qui m’avait conduite jusqu’à ce coin de forêt. Apparemment, la petite ruse que j’avais employée en écorchant son nom marchait mieux que bien.
"Non, c'est pas Mr. Dimes c'est Mr. P-... »
Il commençait alors à comprendre que nous étions sur la même longueur d’ondes lui et moi. Cela me laisserait une avance confortable pour éviter de terminer enterrée vivant ou même pire. Il finit par pousser un murmure, comme s’il se trouvait devant une très belle révélation.
"Ooooh"
Il plissa alors les yeux et acquiesça à ma remarque.
"Oui. Dimes, c'est ça."
Dans un demi-sourire, je décidais de faire encore une fois preuve de ruse. Ne connaissant pas l’identité de la personne qui m’avait appelée mais refusant de le mettre dans la confidence, j’inventais très vite une histoire justifiant ma présence.
"Je vous jure que j'en ai rien à faire de votre fric. Je suis venue parce que je devais rejoindre quelqu'un ici... c'est une sorte de rendez-vous secret."
A ces mots, le garçon lâcha la pelle qu’il avait dans les mains pour les joindre devant lui. Il semblait être ravi pour moi.
"Un rendez-vous amoureux ? Oh, mais vous ne devriez pas faire ça ici."
Il s’approcha alors de moi comme pour me mettre dans la confidence d’une réalité dont il me croyait parfaitement ignorante.
"Il y a des serpents et des pièges vous savez."
Puis, revenant à sa position initiale, il pointa son doigt derrière lui dans une direction très précise.
"Vous devriez plutôt vous rendrez à l'hôtel Mystery ! Ils vous font un prix pour votre première nuit et il y a un bar, vous pourrez vous asseoir et vous hydrater !"
Finalement, mon sourire se fit beaucoup plus franc. Dans le fond, ce jeune homme n’avait rien de bien méchant. J’ignorais ce qu’était que l’hôtel Mystery mais j’avais bien conscience qu’une personne qui me voulait vraiment du mal ne me proposerait pas d’aller passer la journée avec mon amoureux fictif dans un endroit tel que celui-ci. Poursuivant mon histoire, je finis par lui adresser un petit clin d’œil complice.
"C'est bien possible... mais le danger a toujours eu un petit côté excitant non ? Cela dit je retiens votre conseil... un établissement qui porte un tel nom ne peut être qu'un hôtel d'exception."
Je finis alors par observer également autour de moi, espérant pouvoir apercevoir enfin une tierce personne, celle que je recherchais véritablement.
"Dites-moi vous n'auriez pas vu quelqu'un d'autre traîner par ici ? Je sais qu'il est plutôt du genre timide mais peut-être que vous l'avez tout de même croisé, non ?"
Il m’imita alors avant de hausser les épaules.
"Je n'ai entendu personne et ça doit bien faire 20 minutes que je suis ici. Peut-être s'est-il perdu ? Ça arrive plus souvent qu'on ne le pense ! Tenez, une fois, c'était moi. J'ai pris 2 heures à comprendre qu'en fait je n'allais pas dans la bonne direction. Une autre fois, c'est arrivé à un de mes amis. Comme quoi, il faut toujours être sur ses gardes, on ne sait jamais ce qui peut arriver."
"Vous avez raison... j'ai moi-même failli me perdre en venant jusqu'ici !"
J’affirmais d’un mouvement de tête ses dires et saisis alors mon téléphone dans ma main. Peut-être qu’ici je parviendrais à le joindre ou au moins entendre la sonnerie de téléphone de l’inconnu que je recherchais toujours activement.
"Bien dans ce cas je ferais mieux d'essayer de l'appeler. Il a peut-être..."
A cet instant-là, nous entendions des bruits de feuillages au loin. Nous nous tournions tous les deux dans sa direction. Il n’y avait pour le moment rien à l’horizon mais cela n’allait pas tarder à arriver.
On pouvait dire que la journée avait été des plus calmes. Judith s’était levée tôt en ce vendredi, réveillée par ses frères. Elle ne travaillait pas, mais devait les emmener à l’école. Elle avait soupiré comme à chaque fois, mais avait fini par sortir de son lit en traînant des pieds. Elle s’était glissée rapidement sous la douche, essayant de bien mieux se réveiller avant de descendre bouger tout ce petit monde. Il fallait dire que ces deux petits frères avaient tendance à vouloir jouer plutôt que de se préparer. Mais ils avaient tous réussi à partir à l’heure et surtout arriver à l’heure à l’école. Le reste de la journée s’était plutôt bien déroulé, elle avait nettoyé la maison, ranger les chambres des autres membres de la famille. Elle avait même failli mourir devant la pagaille qui se trouvait dans la chambre du petit dernier. Puis, elle avait été faire ces tâches dans le jardin, aidé de son père. Enfin, Judith avait passé plus de temps avec les chèvres naines plutôt que de faire tout le reste. Mais elle aimait trop ces petites chèvres qu’elle s’amusait à courser. Elle s’était bien vite reprise en main, allant à la ferme pour pouvoir ramasser les légumes.
Une journée plutôt calme, avec un beau temps et les oiseaux chantent haut dans le ciel. Elle était partie chercher ses frères et sœurs, alors que ses parents étaient partis, voulant passer une soirée rien que tous les deux. Ça arrivait souvent. Dans ces moments-là, Judith avait tendance à laisser faire tout ce qu’ils voulaient. Et surtout, ils passaient la soirée à manger des cochonneries et à regarder la télé. Elle aimait ces moments-là, de calme. Douches et pyjamas enfilés, elle prépara à manger. Chez les Hoops, le repas était toujours rempli de joie, d’amour, de cris et de discussions. Tout le monde racontait sa journée, et voulait prendre la parole. Mais une fois installé dans le canapé devant la télé, le calme faisait de nouveau surface. Souvent, les petits ne regardaient pas le film en entier, et en ce vendredi soir, ça ne manqua pas. Elle avait mis du temps à monter les deux plus petits, puis réveiller le troisième. Elle fut contente quand tout le monde fut au lit. Le plus grand était parti chez sa copine sans lui avoir fait promettre de lui envoyer un message quand il serait arrivé.
Elle regarda l’heure, il était bien de 23h30 quand elle commença à débarrasser la table. Elle entendit trois petits à la porte. Regardant son téléphone, ce n’était pas son frère qui était bien arrivé. Elle soupira avant d’entendre de nouveau frapper. Posant son torchon, elle se dirigea vers la porte d’entrée, alors qu’elle entendit une petite fille parler.
Judith trouvait ça étrange, une petite fille seule aussi loin de la ville. Ce n’était pas pour autant qu’elle ouvra la porte. Elle pouvait paraître d’une jeune femme sans cœur. Mais elle avait appris à faire attention, alors, c’est tout naturellement qu’elle alluma les lumières pour éclairer l'extérieur, ne regardant pas la fenêtre. Il n’y avait personne. Elle secoua la tête.
“Les garçons, si vous me faites une blague, ça va très mal aller pour vous.”
N’ayant aucun retour de l’étage, elle éteignit les lumières. De toute façon, elle ne voulait pas ouvrir cette porte. Elle avait tellement vue et entendu des choses, qu’elle faisait très attention maintenant. Un psychopathe pourrait entrer et tous les tués. Bon, Judith lui botterait les fesses, mais on ne savait jamais ce qui pouvait arriver. Mais elle entendit de nouveau frapper à la porte, allumant de nouveau la lumière, elle ne vit rien, mais cette voix qu’elle avait entendu plutôt fit de nouveau son apparition, plus forte.
“Laissez-moi entrer, laissez-moi entrer…"
Les mots furent répétés encore et encore, comme si, elle n’avait pas compris. Pourtant, c’était tout le contraire. Des coups se firent entendre aux fenêtres, mais personne ne s’y trouvait. Elle entendit bien vite des pas dans les escaliers, se retournant, la main sur le cœur, elle vit ses frères et sœurs. Terrifier. Les attirants, elle éteignit toutes les lumières avant de monter à l’étage, essayant de les rassurer. Rentrant dans sa chambre, elle les installa dans son lit avant de se glisser avec eux. Après de longues secondes, les bruits avaient disparu, plongeant la maison dans le calme.
Samedi 27 mars.
La nuit avait été très courte, Judith avait surveillé ses frères et sœurs, n’ayant pas fermé l'œil de la nuit. Elle s’était levée sans faire de bruit, elle travaillait, elle ne pouvait pas rattraper ses heures de sommeil pour le moment. Se douchant et enfilant son uniforme, elle était descendue à la cuisine avant de sourire à sa mère. Sa mère était fatiguée par la chimiothérapie. Et elle ne voulait pas l'inquiéter de la mauvaise aventure de cette nuit, alors, elle préféra en parler à son père avant de partir. Lui promettant de trouver la personne qui faisait cette mauvaise blague. Elle savait que le reste de la fratrie n’allait pas se taire en rentrant, et que sa mère lui en voudrait sans doute de n’avoir rien dit. Mais là voir aussi fatigué avait tendance à freiner Judith pour lui dire les choses les plus graves.
Le soleil n’avait pas encore pointé son bout du nez quand elle arriva au poste. Le calme régnait, ou presque, les agents de nuit étaient tous autour d’un café. Sans doute une nuit agitée. Souriant aux personnes présentes, elle s’installa autour de la table, sortant son calepin pour prendre des notes. Elle ne voulait pas louper une seule information. On lui fit glisser un dossier, ouvrant les premières pages, elle fronça les sourcils avant de relever la tête, écoutant Aisha.
“On a eu plusieurs plaintes cette nuit. Toujours là même histoire. Une petite fille venant taper à la porte, puis des tremblements parfois. Ça n'a duré que quelques minutes. Des patrouilles ont tourné toute la nuit. Mais ils n’ont rien vu. Ils racontent que ça serait un fantôme. Nous n’avons aucune information complémentaire.”
Judith regarda la jeune femme, elle-même avait vécu ça cette nuit, mais, elle n’aurait jamais pensé que d’autres personnes auraient vécu la même chose. Alors que les collègues de nuit prit congé pour la journée, elle se leva à son tour, le dossier entre les mains, afin de pouvoir l’étudier en profondeur. Elle se mit à lire toutes les plaintes, toujours là même chose. Enfin presque, la petite fille n’avait pas toujours fait trembler les fenêtres. Elle avait étalé une grande carte sur la table, entourant la rue où ces phénomènes s’étaient passés. Elle voulait faire un périmètre. Aidées d’Aisha, elles n’étaient pas vraiment aidées. Tous les quartiers avaient vécu ce phénomène.
“Je peux entourer la ferme de mes parents. Je ne sais pas quoi penser de tout ça, je n’ai rien vu. Peut-être des enfants qu’ils veulent faire une blague. Ils sont sans doute en avance pour Halloween.”
Haussant des épaules, Judith et Aisha se mirent à chercher des indices. Il n’avait pas vraiment de point commun entre toutes ses personnes. Les âges étaient différents, ainsi que le lieu d’habitation ou encore le lieu de travail. Les personnes avaient sans doute été prises au pif, mais il y avait forcément un point commun. S’arrachant les cheveux toute la matinée, la jeune femme n’aimait absolument pas rester dans le flou et surtout ne pas avancer. Se rendant à l’accueil, laissant ledossier de côté pour le moment. Elle devait sans doute prendre du recul pour pouvoir voir le détail qu'il lui manquait. Quelque chose lui échappait sans doute, mais elle n’arrivait pas à mettre la main dessus. Ce qui l'énerver fortement.
Relevant la tête quand elle entendit la porte s’ouvrir, un jeune homme rentra, sûre de lui. Il ne venait clairement pas poser une plainte et ne semblait pas en danger. Alors Judith lui adressa un petit sourire. Elle n’avait pas eu le temps de prendre la parole, que Liam le fit.
“Bonjour, je suis enquêteur et j’aurais besoin de renseignement.”
Judith leva les yeux au ciel face à ce jeune homme qui papillonnait des yeux et pensait la charmer avec son sourire. C’était bien tout le contraire.
“Bonjour, en quoi puisse-je vous aider ?”
“Il parait qu’un fantôme sévit dans la ville, et j’aurais besoin des plaintes de cette nuit, vers minuit… Vous ne voulez pas enquêter avec moi ? L’autre-là, il m’a laissé tout le travail, il est un peu nul.”
Judith s'empêchait de rire, il était assez marrant en soi. Si, il pensait réellement qu’elle allait lui donner les plaintes, il se mettait le doigt dans l'œil et bien profondément. Puis, il avait quand même un sacré cran de venir ici, et demander ça de but en blanc. Il était tombé sur la mauvaise personne, mais, enquêter avec quelqu’un ne serait sans doute pas quelque chose de mauvais. Puis, il devait sans doute voir les choses qu’elle ne voyait pas forcément.
“Alors, nous ne savons pas pour le fantôme. Des plaintes ont été recueillies cette nuit. Toujours là-même histoire. Une petite fille vient taper à leur porte, demande d’entrer. Je veux bien me joindre à vous. L’autre ?”
La brunette se demandait si ce n’était pas une blague dans le fond. Il venait comme une petite fleur sans savoir le nom de la personne qui lui avait donné tout ce travail. Ce n'était pas très professionnel de sa part. Judith préférait attendre un peu avant de se lancer à corps perdu dans ce voyage avec un jeune homme qu’elle ne connaissait pas. Sans doute son instinct de policier qui lui disait de faire attention.
“Il y a un enquêteur qui cherche des disparus qui auraient croisé le fantôme hier.. Il m’a demandé de venir chercher de l’aide et m’a donné son numéro de téléphone.”
Des personnes disparues ? Judith n’avait eu aucun écho de tout ça, et préférait mettre cette information de côté. Elle voulait tout de même en savoir plus sur ce jeune homme enquêteur et surtout sur le deuxième enquêteur qui refilait son travail.
“Rien de plus ? Son nom au moins ? Vous savez, il ne faut pas se fier à tout le monde. Ce n’était peut-être pas un vrai enquêteur. D’ailleurs, vous êtes seulement présenté comme enquêteur, mais avez-vous une carte ou autre ?”
Toujours en savoir plus sur la personne qui se trouvait en face de soi. C’était sans doute une chose importante. Plus elle en savait, plus, elle pourrait faire des recherches sur ses personnes pour aller les voir. Et pourquoi pas, leur poser des questions ou encore mettre en commun les choses qu’ils avaient pu trouver.
“Il s’appelle… Donzelle.. Non autrement. Et je suis enquêteur surnaturel, je n’ai rien d’officiel, mais j’ai un site internet.”
Sur quel genre de petit plaisantin était-elle tombée ? Il se présentait comme enquêteur, mais il ne l’était pas vraiment et de plus, il ne se souvenait même pas de la personne qu’il lui avait demandé d’aller se renseigner. Elle espérait, si elle travaillait avec lui, qu’il soit une personne avec un peu plus de mémoire. Sinon, l’enquête n’allait pas beaucoup avancer.
“Ce n’est pas plutôt Dazai. Vous avez une mauvaise mémoire pour un enquêteur. Il vous a dit par quoi, il fallait commencer ? Sinon, on pourrait commencer par interroger les habitants qui ont vécu cette histoire traumatisante.”
Judith ne put que sourire face à la réaction du jeune homme. Comme si, lui dire le prénom avait allumé une ampoule dans son cerveau. Ou peut-être en avait fait griller une. Elle ne savait pas vraiment.
“Oui, c’est ça, Dazai ! C’est juste qu’il parlait bien trop vite pour entendre son prénom, je n'ai pas osé lui redemander. Je suis Liam au passage. Et ça me dit d’aller interroger les habitants ! Peut-être pourrions-nous commencer par ceux qui se sont plaints."
Si, il voulait connaître les noms des personnes, il était tombé sur la mauvaise personne. Judith pouvait être aussi muette qu’une tombe. Puis, elle ne pouvait pas divulguer ainsi les noms, ce n’était absolument pas professionnel. Puis, c’était ça, première grosse enquête, elle ne voulait pas gâcher tout par une erreur de débutante.
“Ou vous n’étiez pas concentré pour retenir son prénom. Trop occupé à écouter les informations croustillantes. Oui, je ne pensais pas aller interroger les personnes au hasard dans la rue.. On se retrouve dans deux minutes le temps d’aller chercher le dossier.”
Lui adressa un petit sourire, alors qu’elle tournait les talons se rendant dans son bureau. Attrapant sa veste, ainsi qu’un stylo et son calepin. Elle mit tout cela dans ses poches avant de tout simplement plier la carte de la ville et de la glisser dans le dossier. Elle croisa Aicha.
“C’est un enquêteur à l’accueil ?”
Secouant la tête, un petit sourire sur les lèvres, Judith savait qu’Aicha aimait bien savoir, et dans le fond, ça ne déranger pas la jeune femme de lui dire. Ce n’était pas non plus un secret d’état.
“Oui, un certain Liam. Il dit avoir rencontré Dazai, et qu’il lui aurait demandé d’enquêter sur le fantôme. Je vais l’accompagner on aura peut-être plus d'informations.”
“Dazai ? - Elle grimaca. - Ce détective a déjà causé des problèmes par le passé… Ses méthodes d’approche sont un peu spéciales, de ce que j’ai entendu. Mais comme il arrive à des résultats… - Elle ne finit pas sa phrase - Mhh.. Je vois, ce n’est peut-être pas une aussi mauvaise idée. Tu veux que je le déclare à Chris?”
“Oui Dazai. Déjà, il ne se souvenait même pas de son prénom. Au moins, celui-là n’aura pas des méthodes d’approches spéciales. Il va suivre les bonnes méthodes. Oui, je veux bien merci.”
“Je te fais confiance pour gérer ça !”
La regardant partir, Judith fit demi-tour avant de rejoindre Liam dehors. Coinçant sa pochette entre ses genoux, elle mit sa veste avant de se poser vers le jeune homme, cherchant les clés de la voiture dans ses poches.
“Il se disputait avec une blonde pas très jolie, je pense que je n’avais pas envie de me mêler de leur querelle amoureuse.”
Judit releva la tête, ne comprenant pas forcément pourquoi il lui racontait tout ça, puis, elle secoua la tête. Elle ne lui avait pas laissé le temps de répondre tout à l’heure. Elle était partie bien vite pour aller chercher ce fameux dossier. Mais, elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel une nouvelle fois. Venait-il de dire tout haut que la jeune femme qui avait rencontrer n’était pas très jolie ? Oui. Judith n’avait pas rêvé. Qui disait cela à une personne qui venait de se rencontrer ? Sans doute Liam.
“Il a quand même eu le temps de vous donner son nom et des instructions. La dispute ne devait être qu’un plus ou bien, il fallait simplement faire abstraction de ça.”
Ne prendre que les choses importantes, c’était important. Arriver sur un lieu où les gens pouvaient être un peu énervées, ça pouvait arriver. Il fallait juste essayer de calmer les choses et d’avoir les informations nécessaires pour pouvoir enquêter correctement.
“Mouais. Vous n’avez pas vu la blonde que c’était, je pense qu’elle avait des griffes cachées. Mais bon, au moins, tu le connais on a retrouvé son nom, c’est déjà bien non ?”
Ne pouvait-il pas désigner cette jeune femme par autre chose que sa couleur de cheveux. Elle avait sans doute un prénom, ou encore, un nom au moins. Parce que, la blonde, il en avait des centaines à Storybrooke.
“Sans doute. Vous ne savez pas son nom de cette jeune femme. Oui, heureusement que j’ai une bonne mémoire. Il ne vous a rien dit d’autre. Juste son nom que vous n’avez pas retenu."
“Pacifica. J’ai osé dire que son nom était étrange et elle devenue enragée.”
Au moins, ils arrivaient un peu à avancer du moins, en apparence, car ils n’avaient toujours pas bougé de sur le parking malgré le faite qu’elle avait mit la main sur les clés de la voiture.
“Vous vous êtes moqué de son nom en même temps. Ce n’est pas très gentil.”
“Je ne me suis pas moqué. Elle a un nom étrange. J’ai un prénom banal, ce sont des faits.”
“Elle a un prénom original et très joli. En fait, je suis l’agent Hoops.”
Judith aimait beaucoup les prénoms qui sortait de l’ordinaire, comme la jeune femme. Au moins, elle se démarquer des autres, et Liam avait été un peu idiot de se moquer d’un prénom. Elle avait sans doute été blessée ou déjà en colère de la dispute qu’elle avait eue avec Dazai.
“Je n’ai pas dit qu’il n'était pas beau. Et un prénom ?”
“Judith. On y va. On a du monde à aller voir.”
“Judith ! C’est un prénom original, tu vois, et ce n'est pas méchant.”
Appuyant sur la clé, elle se rendit compte qu’elle s’était trompé de voiture. En même temps, elles se ressemblaient bien trop. Marchant à côté du jeune homme, elle tourna la tête vers ce dernier.
“Vous allez vous en souvenir de mon prénom ou je dois vous le redire ? Elle n’aime peut-être pas qu’on lui dise que son prénom est étrange.”
"Je m’en souviendrais, je t’aime déjà bien, et je retiens les gens que j’aime.”
Il devait avoir un certain grain d’aimer une personne qui venait de rencontrer. Et dire qu’elle allait passer les prochaines heures avec lui.
"Et les deux autres personnes non ? Vous venez de me rencontrer, je suis peut-être une mauvaise personne."
"Appelons ça l’instinct et je suis encore en vie depuis le temps, c’est que je me trompe presque jamais.”
"N’allez pas nous porte mal chance, on pourrait avoir un accident sur la route. Montez. Allons voir la première personne.”
Montant dans la voiture, Judith boucla sans ceinture avant de mettre le contact. Reculant, elle ne mit pas longtemps avant de s’engager pour rejoindre la première maison de la liste.
Nakahara Chuuya
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Ya-Ku-Sa is the worst hand you can have. That's mean that you're good for nothing.
I'm sorrynot sorrybroasshole.
| Conte : Bungo Stray Dogs | Dans le monde des contes, je suis : : Nahakara Chuuya
La télévision crachouille à un volume si bas que l'on entend à peine la rediffusion qui passe à cette heure tardive. Une bouteille de vin ouverte, à peine entamée. Deux verres à pieds. L'un est immaculé et on n'a trempée que les lèvres sur le second. Par principe, il y en avait toujours deux, même s'il ne le partageait jamais. Une cigarette se consume paresseusement entre les doigts fins de Chuuya. Il n'avait jamais eu l'air de faire parti de la pègre. Il inspirait la délicatesse, lorsqu'on lui jetait un premier coup d’œil. Les doigts effilés, les traits du visage doux, une petite taille qui n'avait rien de menaçant. Pourtant, lorsqu'il enlevait ses gants, une rangé de bleus et de frottements se dessinaient à la jointure des doigts, mais il n'y prêtait pas attention. La douceur, elle était morte depuis longtemps. Il aimait à se faire croire, une fois qu'il fermait la porte de chez lui, qu'il menait une vie normale. Il laissait à la porte les fractures qu'il avait fait quelques heures avant et l'argent blanchis qui étaient passés entre ses mains. Il appuya sa joue dans le creux de sa paume, en suivant du regard l'émission, bien qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il s'y passait. « Qu'ils sont cons... » se contente t-il de commenter par principe en se penchant pour attraper le verre qu'il avait versé. Il avait prit l'habitude de laisser ce genre d'émission sans intérêt s'éterniser jusqu'à ce qu'il s'endorme sur un coin du canapé.
Sa quiétude se trouble tôt. On frappe à la porte. Trois coups distincts, mais mal assuré. Il jette un œil vers la porte. C'était ni l'heure ni l'ambiance pour venir frapper chez lui. Il s'imaginait mal les voisins, à qui au final il ne disait que bonjour, venir demander de la farine à minuit. De toute façon, il n'avait pas de farine. Et pour le sucre c'était la même chose. Il n'y prête pas attention plus longtemps ; la télé n'est pas assez forte pour que le son filtre à travers la porte et à part l'odeur de cigarette qui aurait pu dater de plus d'une demi heure, rien ne trahissait sa présence. Il prends la télécommande, prêt à regarder d'autre cons, comme raconterait les même chose qu'il aurait oublié dans cinq minutes, quand les nouveaux coups s'énervent sur la porte.
- S'il vous plait, j'ai froid. S'il vous plaît, laissez-moi entrer. J'ai froid, chevrote une voix suppliante de petite fille à travers la porte.
Son sang se glace. Lorsqu'on faisait parti de la mafia, on apprenait à se méfier de tout le monde : petite fille incluse. Que ce soit à Storybrook ou dans son Yokohama originel, il avait connu son lot de gamine qui aurait été capable de le tuer juste en battant des cils. Étrangement, les coups lui avait paru trop fort pour être ceux d'une enfant. Ou alors son imagination turbinait trop vivement.
Il se lève prudemment, ouvre son cran d'arrêt rangé contre sa cuisse. Chuuya était toujours armé, de jours comme de nuit. Qu'il se lève ou qu'il se couche. Des armes matériels et lui tout entier. Il se servait rarement de son pouvoir en dehors des affaires de la famille. Il ne tenait pas à ce que tout le monde l'apprenne. Il appliqua une traitement rationnel à la situation : on était fin mars, il était peut-être minuit, mais il ne faisait pas si froid. Et les petites filles seules dans les immeubles à badge, ça ne courrait pas les rues.
Le mafieux prit une inspiration vive en posant sa main sur la poignée de la porte. Mentalement, Chuuya se répétait le schéma à opérer. A l'oreille, la propriétaire de la petite voix devait lui arriver à hauteur des côtes. Il se fit un petit schéma de la taille d’Élise par rapport à lui. Elle avait une taille moyenne pour une enfant d'une dizaine d'année, ça devait coller. Un coup dans la tempe et elle atteignait aisément le mur du couloir, un mètre plus loin. Avec la gravité, il pouvait s'assurer qu'elle ne bougerait pas, mais si elle avait des pouvoirs, c'était une autre histoire. Enfant ou petit démon, il n'avait pas l'intention de la laisser mettre le bazar à minuit.
L'appréhension pique un instant son bon sens, mais trop tard. La décision est prise, il ouvre brusquement la porte, porte son coude à hauteur présumé de la petite tempe... mais rien. Le bruit doux de la ventilation, la lumière blafarde du couloir. Pas d'enfant, pas de trace, mais le désagréable sentiment d'avoir un mauvais esprit sur le dos. Il laisse glisser un frisson le long de son dos en inspectant du regard le couloir. Rien, pas de trace, ni sur la porte, ni sur le sol. Il se risque à faire un tour devant la porte des voisins, mais pas un bruit ne provient de chez eux. Prudemment, la mafieux retourne chez lui. Il appuie son dos contre la porte et se laisse glisser contre celle-ci. Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Il se mit à considérer sa méfiance excessive ridicule. Une voix de petite fille qu'il avait faillit déglinguer à coup de descente du coude. Plus il y pensait, plus il se disait qu'il avait surréagit.
Samedi 27 mars – Dans la matinée
Le réveil sonne depuis bientôt une heure. Le téléphone était tombé au sol, un des verres était couché sur la table, l'autre contenait un reste de vin et la télé était encore allumée. Chuuya se réveille en sursaut, glisse du canapé et attrape le téléphone. Il était déjà si tard !? Mal réveillé, la voix éraillé, il appelle directement le QG de la mafia :
- Allo~ répond une voix de petite fille guillerette
Il a l'impression de faire un mauvais rêve. Un frisson réveille ses souvenirs de cette nuit. La voix suppliante, la porte. Et d'avoir manqué de détruire la tête d'une enfant.
- E-Elise chan ? Pourquoi tu réponds sur la ligne de l'accueil ? - Bonjour, Chuuya ! Et c'est Mademoiselle Elise, maintenant ! Je suis secrétaire aujourd'hui ! Vous prendez bien rendez-vous, monsieuuur~ - Tu n'es pas avec le boss ? - Evidemment que si, où veux tu que je sois ?
Sa petite voix chantante lui paraît sinistre. Chuuya n'avait jamais considéré autrement Elise que comme le bras armé du boss. Elle avait été une arme dans leur monde et maintenant, ce n'était qu'une petite fille. Elle n'avait jamais été une menace pour lui, mais pour la première fois de sa vie, il éprouva de la méfiance vis à vis de sa petite personne.
- Chuuya ? Répéte t-elle, trouvant le silence un peu trop long à son goût - Oui, excuse moi. Préviens juste que je serais en retard, tu peux le faire ?
Pas de réponse de sa part, simplement ses petits pas précipités qui martèlent le spm qu'il entend à travers le combiné, puis un bruit étouffé. Elle avait sûrement posé le micro contre sa robe. Élise se met à crier le nom du Boss pour le chercher et prévenir les autres du retard. - C'est faiiiit~ Tu as besoin d'autre chose ? Il réfléchit un court instant. Il a envie de lui demander où elle était cette nuit, mais la réponse était évidente : elle ne quittait jamais Mori. Ou plutôt, Mori ne la quittait pas d'une semelle. - Non, merci Elise. A tout à l'heure.
Dans le bureau privée du Boss, seule les hauts gradés et les anciens étaient réunis. Habituelle réunion le samedi, on parlait chiffre, on parlait investissement. Ca n'avait rien d'excitant, mais c'était la procédure. Élise était là. Elle jouait, dans son coin, en prenant des accents de grand duchesse avec des poupées à qui elles faisaient prendre un thé royal. Elle avait son service de dînettes hors de prix, assise sur son énorme tapis.
Chuuya suivait d'un œil sombre les aller et retour de la petite blonde qui parlait toute seule en se servant un thé fictif. Elle ne se souciait pas du monde qui l'entourait, n'ayant même pas l'air d'être ennuyé le moins du monde d'être dans une réunion de mafieux. Pour ceux qui venait de leur monde, la présence d'Elise était évidente. Pour les nouveaux venus, expliquer la présence d'une enfant entrain de jouer dans le fond de la pièce semblait invraissemblable.
- Chuuya-kun ?
Chuuya sursaute, arraché de ses pensées par la voix calme de Mori. Il se rend subitement compte qu'il n'avait pas écouté depuis le début. Il était incapable de dire de quoi ils étaient entrain de parler.
- Qu'est-ce qui te tracasse ? - R- Rien... une mauvaise nuit, rien de plus.
Mori gloussa avec élégance, en se décalant légèrement vers son disciple.
- Les gens comme nous savent qu'on ne dort plus jamais la conscience tranquille une fois qu'on pose un pied dedans, entonne le parrain avec légèreté. Avec le temps, on connait ses hommes sur le bout des doigts, alors, Chuuya, qu'est-ce qui se passe ? Sa voix avait prit une douce sévérité. La tranquillité de son allure avait toujours eu quelque chose de troublant, entre la menace et le paternalisme.
- Ca n'a pas grand chose à voir avec la réunion. - Je t'écoute, tranche le parrain. Il ne lui demandait pas son avis, mais avait l'élégance relative de lui montrer une forme d'attention.
Il lui raconta en détail comme tout avait commencé, estima la durée de l'apparition, et ce qu'il fit. Il n'avait rien vu, rien entendu d'autres. Suite à ça, Mori eut l'air grave, plus grave que Chuuya ne l'aurait imaginé. Le Boss savait se méfier de tout, de Yokohama à Storybrook. - Vous avez déjà entendu parler de quelque chose comme ça ? Demande chuuya, en connaissant d'ors et déjà la réponse.
Mori soupire, lourdement. Sans répondre. Son visage prend un air fatigué. Il reste quelques temps, ainsi, à réfléchir, avant que son attitude ne brutalement. D'un ton doucereux, il s'adressa à Chuuya en relevant la tête : - Tu ne soupçonnes pas Élise, quand même ?
Son regard lui fit l'effet d'une douche froide. La base de la famille était de craindre autant qu'aimer la main qui vous nourrissait. Le regard méfiant qu'il avait à l'égard d’Élise l'avait trahit ? Chuuya secoue vivement la tête.
- Bien sur que non ! Je me demande simplement si, comme Elise, ça peut être un pouvoir à part entière qui frappe aux portes.
Elise relève brusquement la tête, son service à thé en dînette en main et se poste devant le fauteuil dans lequel est installé Chuuya. Elle brandit la pointe de la théière en porcelaine en la secouant devant le nez du mafieux. En observant d'aussi prêt sa dînette, il constate qu'elle avait des jouets extrêmement précieux qui devait valoir une partie de son salaire.
- Eh, je ne suis plus juste un pouvoir, pour ta gouverne ! Et si ça avait été réellement moi, tu m'aurais mis un coup et j'aurais eu des bleus ! Ce n'est pas très gentil, Chuuya ! Dit-elle en lui frappant le genou du bout des doigts. A cet instant, il ne se risque même à croiser le regard de Mori, s'il était question d’abîmer Élise. Il demanda au reste des membres de quitter le bureau.
- Chuuya kun...
Le jeune mafieux déglutit en regardant attentivement le parrain. Est-ce qu'il allait lui faire des remontrances pour avoir hypothétiquement pu blesser Elise ?
- Certains de nos membres ont vécue la même chose cette nuit. Ce n'est qu'une menace pour l'instant, mais je ne voudrais pas voir arriver malheurs à nos effectifs. Tu sais comme moi que le danger prend des formes diverses.
Des membres, on en perdait. C'était inévitable. Mort ou disparu, les choses étaient ainsi, et on ne s'en alarmait pas, aussi dur que c'était. Mais pourquoi Mori faisait-il un rapprochement entre cette nuit et la disparition du mafieux ? Probablement par prudence, se dit Chuuya. Les circonstances de cette nuit réveillait des souvenirs de Yokohama chez les anciens membres qu'ils leur était difficile de détourner le regard.
- A ce propos, une ancienne connaissance à nous enquête probablement sur ce fait. L'Agence des Détectives Armées ne peut pas passer à côté d'une affaire sans réponse, ça ajouterait des dorures à leur blasons.
Mori tourne lentement la tête vers Chuuya, en posant sur lui un regard presque indifférent. Il le faisait exprès ? Chuuya le dévisage d'un air écœuré. Il avait toujours soupçonné le boss de jouer avec ses nerfs dès qu'il était question de l'Agence des Détectives Armées. Pas spécialement parce qu'ils étaient détectives, mais parce qu'il avait Dazai dans leur rang.
- Annoncez tout de suite les mauvaises nouvelles, je préfèrerais. - Tu ne changeras jamais, Chuuya-kun ! Je pensais que vous aviez fini de vous regarder en chiens de faillance. Il continua de plaisanter en rajoutant avec légerté, après tout, ne dit-on pas que les les vieux soldats ne se résignent pas à la paix du jour au lendemain ?
Et c'est lui qui dit ça ? Pense amèrement Chuuya. Il l'a toujours mauvaise que Dazai se soit tirer, alors pas à moi. Il se permet d'être agressif mentalement, mais garde la bouche hermétiquement close. Tout en ayant titillé les nerfs du jeune mafieux, le parrain s'était déplacé pour glisser une enveloppe sur les genoux de son subordonné.
- L'ADA s'est réveillé, pour une fois et ils ont réussis à l’envoyer sur le terrain.
Il n'était pas étonnant que la Mafia suivent l'Agence prêt, mais Chuuya s'était toujours intimement demandé si c'était parce qu'ils étaient détectives ou si, par principe, il voulait toujours gardé un œil sur Dazai. Dans les deux cas, le jeune homme approuvait l'idée. Même si ça le conduisait dans des situations déplaisantes. Il ouvrit l'enveloppe. Un petit rapport qu'il ne lu pas tout de suite et deux photos prises à la volée. Du boulot de paparazzi. Il leva les yeux au ciel en reconnaissait Dazai et une blonde avec lui. Jusque là, rien de surprenant.
- Et ? Il est peut-être entrain d'aider la blondinette à surprendre un mari volage. C'est le lot des détectives ça. Mori gloussa. Un petit rire un peu forcé. Chuuya prit la seconde, où au couple improvisé s'ajoutait un grand gaillard blond. Il fronça les sourcils puis prit une profonde inspiration en s'enfonçant dans le fauteuil.
- Il y a un problème ? - Je le connais. Pas très bien, mais je le connais. Chuuya secoue doucement la tête, en regardant les deux photos. Est-ce Mori savait qu'il avait déjà été en contact avec Liam ? Probablement, mais il préférait faire taire cette éventualité. Il ne voulait pas croire que Mori le fliquait pour une raison ou une autre.
Le pire étant qu'il commençait à voir un peu plus clair dans les intentions de son boss. Sur les trois, il en connaissait deux. Il avait été le seul à priori à être témoin des manifestations de la petite fille cette nuit. Il avait parler de leur monde d'origine. Pire : Dazai était sur le coup. Et pire encore pour Chuuya, il entendait déjà ce que Mori allait lui demander, sans négociations possibles.
- Occupe t'en, Chuuya, déclare Mori, sans prendre de gant, tu en as été témoin et victime. Tu ne veux pas connaître la vérité ?
Chuuya le fixe avec ce qu'il pensait être de abattement, mais qui était en réalité du dédain.
- Je ne te demande pas de le faire pour ta propre conscience. Sans blague, pense Chuuya. Fais le pour la famille et pour savoir ce qu'il en est. Je ne veux pas que ça se reproduise. Et je ne veux pas prendre le risque de perdre l'un de vous sans savoir comment protéger les autres. Si c'est un pouvoir, comprends le. Si c'est autre chose... Chuuya connaissait la suite. Il se leva en laissant tomber les photos sur le sols. - N'oubliez pas que je n'ai plus corruption, claque t-il sans le regarder.
Samedi 27 mars – midi
Quelques temps avant midi, Mori transférait à Chuuya ses propres informations. Une partie seulement. Le boss avait toujours eu la fâcheuse habitude d'être frileux en détails. Entre la façon dont il obtenait les choses et ce qu'il attendait précisément de ses subordonnés, il était toujours évasif, mais pourtant, il se faisait obéir sans sourciller. Il avait glissé le nom des Pines et qu'ils avaient disparus. Il fit mention de source « paranormale » proxenant de la forêt, enfin... quelque chose de très flous. Et ça s'arrêtait là. Il avait eu l'élégance de ne pas dire que ce serait à Dazai qu'il faudrait tirer les verres du nez.
Garé non loin de l'entrée de la forêt, quatre café avec chantilly, beaucoup de chantilly, plus tard, in bras dehors, il fumait une cigarette, encore une, sur laquelle il ne tirait pas. Comme la plupart des cigarettes du paquet qui n'était bonne qu'à lui occuper la main. Sans une once de bonne volonté, il était resté dans la voiture en retardant le moment de sortir.
- Pourquoi il est toujours dans mes pattes ce con !? Même quand je lui demande rien, il s'incruste... Et quand c'est pas lui, c'est les autres qui l'amène ! J'ai fais un truc horrible dans une vie antérieur ou quoi !?
Oh oui, il en avait fait des trucs horribles dans sa vie antérieur. Mais dans sa vie actuelle aussi. Il gueulait, ni plus ni moins.Tout seul, garé sur le bas côté. Comme un vieux.
- Fais chier, conclut-il, résolu, en posant une main sur le volant, regardant la forêt à contre cœur.
Une petite fille passa de loin, agrippé à la main de sa mère. Les deux se dévisagèrent. L'une apeuré par le type au cheveux rouge qui s'énervait tout seul dans sa voiture, l'autre méfiant devant une petite morveuse susceptible d'être un petit fantôme. Ou un pouvoir. Une juste une petite fille. Peu importe !
Il se décide à sortir de la voiture et à entrer dans la forêt. Après plusieurs étirement et tentatives ratés.
Il cherchait quoi et où, exactement ? Ça pour être frileux en explication, le boss l'était ! Il l'avait prit pour un limier ou un chasseur de truffes ? Il devait trouver des traces de disparition... liés à quelques choses d'anormal. Quand à savoir ce que c'était, Chuuya pataugeait dans l'incompréhension totale. Il s'engagea dans la forêt. A peine dix minutes s'étaient elles écoulés qu'il avait envie d'y mettre le feu. Le sol était parfois boueux, les branches faisaient des revers qu'ils fallaient toutes gérés en même temps, les orties avaient décidés de lui griffer les mains : Tout était mis en œuvre pour lui ruiner sa journée !
Enfin, coup du sort ou malédiction, après une promenade qui était devenu un calvaire, il entends des voix. Il n'avait pas spécialement l'intention de parler. Il n'avait ni le temps, ni l'envie, pourtant, il se dirige vers elles, spontanément et tombe sur un couple improbable... à l'accueil encore plus un improbable.
- Ah bah le voilà ! Le destin vous a fait vous retrouver, s'exclame un type avec une pelle qui avait plus l'air d'être entrain d'enterrer un cadavre que de chercher des champignons, C’est beau. »
Qu'est-ce qu'il racontait, ce con ? Retrouver qui ? Pourtant, c'était lui qu'il regardait. Il jeta un regard si bref à la jeune fille que ça n'en était plus un et répondit au drôle de type :
- C'est de moi que vous parlez … ? Mais Ni une, ni deux, la jeune fille s'approche pour lui braquer son téléphone sous le nez : c'est vous m'avez envoyé ceci ? Oh, elle allait se calmer la demoiselle ? Chuuya, peu enclin au cirque jeta un coup d’œil éclair au téléphone sans lire ce qu'il était écrit, avant de la regarder. - J'ai l'air de vous connaître pour vous envoyer des messages ? Non. Dit-il en écartant le téléphone du dos de la main, en se disant qu'ils n'avaient pas de temps à perdre avec deux énergumènes perdus en pleine forêt. Sauf qu'elle n'avait pas l'air de vouloir lui foutre la paix.
A peine se remet-elle à parler que Chuuya se met à lever les yeux au ciel en soupirant. - Je vois et ça vous arrive souvent de vous promener ici ? Elle marque une pause puis rajoute sur le ton de la confidence, ou est-ce que quelqu'un vous a aussi prié de venir ? Parce que si c'est l'option deux on est dans le même cas alors autant travailler ensemble.
Qu'est-ce qu'elle sous entendait par « on » ? Chuuya fait le rapprochement avec Mori, mais garde sa prudence. Il se mord l'intérieur de la lèvre en la regardant de biais.
- On peut dire ça, oui. Je ne suis pas sur qu'on cherche la même chose, mais admettons. Travaillons ensemble, déclare t-il détaché, en espérant surtout se débarrasser d'eux. Interpellé par la pelle, il y jette un œil sceptique « Et la pelle, elle fait parti de votre boulot ? »
Ha, il avait tapé un point sensible. Pas sur que ça ait un rapport avec ses affaires à lui, mais ça l'intriguait suffisamment pour qu'il attende une réponse. Il distingue, dépassant d'une motte de terre, une partie de liasse. Chuuya esquisse un sourire pour lui-même. Il était con, mais il avait le mérite d'être drôle. - Mais... et concernant votre rendez-vous amoureux ? Divague Monsieur Pelle, pour noyer le poisson. Sauf que Chuuya n'avait aucune foutu idée de quoi ils parlaient. - Désolé, mais ce n'était pas que j'attendais. Visiblement nous avons été attiré par la même personne... peut-être un adepte des plans à trois aller savoir.
C'était de plus en plus tordu. Il fronça les sourcils en dévisageant la blonde « … de quoi ? » marmonne t-il, sans attendre de réponse particulière.
La blonde se farde d'un sourire satisfait que Chuuya ne partagea pas. Si elle s'attendait à la moindre coopération de sa part, elle se trompait. Depuis quand il était question de discuter business avec une inconnu. Il aurait vendu des salades passe encore, mais il servait un parrain de la mafia. La discrétion était imposé.
- Très bien dans ce cas, dites-moi ce qui vous a mené jusqu'ici exactement ? - Je remets les choses en place tout de suite. Vous répondez la première à votre question, question de politesse, et après je répondrais, moqueur, il sourit à Monsieur Pelle en désignant son trou du menton, Mets les dans une boite avant, ça s’abîme dans la terre. Et Vous m'excuserez de penser que c'est vous les pervers du coin hein... Vous êtes deux, vous avez l'air louche et vous parler de rendez vous amoureux depuis que je suis arrivé ! C'est un guet apens où vous êtes sur du concret ?
La demoiselle parait choquée, puis soupire. Ha, elle était juste agacé. Parfait. Mais Chuuya ne s'en formalise pas.
- Si vous aviez regardé plus attentivement le message que je vous ai montré plutôt que de m'agresser directement vous auriez su tout de suite pour quelle raison je me trouvais ici. Elle lui montre alors à nouveau le message qu'elle a reçu - Très bien, excusez moi d'avoir surréagit parce que vous m'avez brandit votre téléphone sous le nez, alors qu'on ne se connaît pas ! S'emporte Chuuya, dont la fatigue dictait l'agacement Il prend le téléphone, regarde les chiffres, sans comprendre où elle voulait en venir. - Parfait. Et c'est supposé m'avancer ? - Donc je vous pose à mon tour la question... qu'est-ce qui vous a amené jusqu'ici ? - Je cherche quelqu'un qui a disparu ici. Dit-il pour justifier sa présence, en se pencher à son tour vers le trou. - Croyez-moi... ou croyez moi pas je m'en fiche... mais cette rencontre était tout à fait fortuite. - C'est bon, c'est bon, je vous crois ! Soupire t-il. Puis, elle rajoute en regardant le trou de liasse. - Mais peut-être que notre présence en ce lieu n'est lui pas une coïncidence. - Euuuuuh... Hésite Mousse. Cette conversation devient un peu trop... Étrange. J-Je ne sais pas si je devrais rester... Vous... Vous voulez pas que nous allions à l’hôtel ? Il remontre le chemin vers l’hôtel. Je pourrais vous bander les yeux et vous laissez la bas ! Comme ça vous ne retrouveriez pas l’endroit où j’ai creusé et vous reprendriez votre histoire là où vous l’avez laissé ? Exaspéré, Chuuya se tourne vivement vers le dénommé Mousse, sur le point de les planter là tout les deux et désigne le petit trou qu'il avait creusé. - Mais ton trou est mal fagoté, tout le monde le voit ! Même les yeux crevés et ligotés, je le retrouve !
Nouveau coup du sort ou karma négatif à force de crier sur tout ce qui respire, Chuuya s'apprêtait à poser plus de question à Rosalina en se gardant bien de révéler le peu qu'il avait appris, qu'une douleur vive lui fracasse l'arrière du crâne. Un bruit métallique lui résonna dans toute la tête. Bong... En écho. Bong bong bong... La foutue pelle, c'était ça ? Se demande t-il en sentant sa conscience partir. Il avait prit plus fort dans sa vie, mais la fatigue l'empêchait de tenir. Mais si Monsieur pelle se tenait en face et que la blondinette était à côté de lui, qui avait utilisé la pelle ? Et il heurta le sol avant de perdre connaissance brièvement.
Enquête à la con. Tout commençait mal.
Dazai Osamu
« The weak fear happiness itself »
| Avatar : Ji Chang Wook
There’s parts of me I cannot hide
I’ve tried and tried a million times La-da-da-de-da, la-da-da-de-da, la-da-da-de-da ~
Embracin' the madness
My devils they whisper in my ear
Deafenin' me with all my fears
Welcome to my darkside
•••
| Conte : Bungou Stray Dogs | Dans le monde des contes, je suis : : Osamu Dazai
On lui a assigné une enquête et même s'il crie au drame et à l'injustice, persuadé de vivre le pire durant ces prochains jours, il n'a pas moins accepté l'affaire et a su s'y préparer en avance. Dès que Pacifica est venue le voir avec ce journal, Dazai a su qu'il allait être amené dans quelque chose de plus grand sous peu. En tant que détective, c'est son rôle de résoudre ce genre de mystères. En tant que détective japonais du manga Bungou Stray Dogs, d'autres choses se clarifient quelques peu... Et son patron, Kunikida Doppo, le lui a bien rappeler. Il ne doit pas y avoir d'autres victimes. Du moins, il ne doit pas y avoir d'autres disparus, parce que des habitants qui ont entendu frapper chez eux sur le coup des minuits, ça il y a du y en avoir ! Les esprits ne jouent pas qu'une seule fois avec la même personne, c'est beaucoup plus étalé, beaucoup plus massif. Ce qui inquiète, au fond, c'est l'ampleur que ça peut prendre si on ne réussit pas à détecter la source de la menace. Une disparition finit par devenir une dizaine... Et Dazai connait les conséquences. Stanford Pines et Dipper Pines les savent-ils, eux aussi ?
Midi est passé depuis un temps déjà. Le japonais sait et sent que l'équipe ne va pas tarder à prendre quelques membres sur son passage, ce qui n'est pas plus mal lorsque sa seule coéquipière de passage est une jeune blonde têtue, impulsive, sarcastique et envieuse de la famille Pines depuis sa plus tendre enfance. Évidemment, si elle n'avait pas été reliée au journal, jamais Dazai ne se serait donné cette peine de la trouver. Il l'aurait laissé en dehors de tout ça et, au pire, aurait pu la soupçonner. Et encore. Le détective doute du cran de la jeune fille sur certains points. Non pas qu'il la sous-estime, il la sait instable, mais il sait aussi quelle place ont les Pines dans son existence. S'ils n'avaient plus été là, oui, sûrement qu'elle aurait sauté. Aujourd'hui pourtant toujours présents dans sa vie, elle semble se donner un but - destructeur, mais un but quand même. Il faut bien s'accrocher à une branche, quelle qu'elle soit. Jusqu'ici, Dazai ne s'est jamais mêlé de cette histoire car en plus de ne pas la connaître dans son entièreté, ce n'est pas la sienne. Il aurait tout au plus eu l'avis de Pacifica, avis biaisé à son sens. C'est seulement maintenant qu'il semble y prendre plus d'intérêts, peu à peu.
Sur leur chemin, le duo fait la rencontre d'un certain Liam. Très gentil, très courtois, au moins lui s'est arrêté et a accepté l'aide que lui a demandé le garçon. Dazai compte pas mal sur ce genre de hasard et le profil correspondait à ce qu'il recherche. Le geek de paranormal a plutôt bien cerné le personnage qu'est la fausse plaignante, Pacifica, et s'est plié au jeu de l'enquête - qui n'est pas un jeu. Comme avançant les yeux fermés sur une voie boueuse, le détective japonais semble étrangement serein. Pourtant à l'intérieur, toute une trame s'emmêle et se démêle, multiples scénarios se forment alors qu'il espère que l'un d'eux conduira à une réponse.
"Il doit sûrement penser que nous sommes un couple à problèmes avec ton numéro de charme. Il lance en soupirant.
- Plutôt mourir que d’être en couple avec toi.
- Tu n'en serais pas capable.
- Bien sûr que si je suis capable de tout !"
La réponse le fait sourire. Il y a quelques années, pourtant...
Mais passons. Une personne est postée à la gendarmerie pour récolter le plus d'informations possibles concernant des plaintes reliées à l'affaire. Si tout se déroule comme l'imagine Dazai, il ne devrait pas y avoir d'autres disparitions à déclarer - autre que celles de Dipper et Stanford Pines. Seulement, pour que ceux-ci reviennent intacts, il n'y a pas milles possibilités qui s'offrent à l'équipe : il faut retrouver le journal japonais, et son propriétaire actuel. Pour le moment, Dazai n'a en sa possession que le journal de Stanford Pines, le chercheur disparu, qui offre déjà de belles informations complémentaires sur l'avancée de leur propre enquête paranormale. Tout coordonne avec les faits... Ils semblent réellement s'être évaporés. Seule une chose, alors, fait tiquer le détective depuis le début : si emmenés par des esprits, pourquoi le journal japonais est-il aussi porté disparu ? Si celui-ci n'est pas dans la chambre de Stanford, alors soit il a été dissimulé dans les alentours par celui-ci, soit quelqu'un s'en est emparé avant. Et c'est dans cet état d'esprit là que Dazai, ainsi que Pacifica, se rendent pas à pas là où tout a commencé : le Mystery Hotel.
***
"Oh noooon pourquoi tu m’emmènes à l’hôtel le plus moche du pays ?
- Du pays, rien que ça ?"
Le Mystery Hotel est l'établissement tenu par la famille Pines, celui qui a servi à héberger toute une population du conte - ou du moins une partie - alors qu'elle revenait de Gravity Falls et de son apocalypse, à croire que c'est une tradition là-bas. L'hôtel retrace pour ainsi dire le plus gros de l'histoire de leur ville de conte - un lieu de mystères et d'étrangeté régit par ceux qui ont "sauvé" la ville. Dans le cas de Pacifica, ceux qui ont bouleversé sa vie, et pas dans le bon sens du terme.
"Si tu m’avais écouté au lieu de faire ta rebelle, tu serais à la gendarmerie en train de te rendre utile. Mais comme tu es là... Tu vas m’aider à trouver des indices qui mènerait au journal que tu m’avais apporté.
- C’est inintéressant mais bon... je n’ai pas vraiment le choix."
- Tu ne disais pas ça plus tôt... Grimace-t-il. C'est vraiment quand elle veut... Mais il parie que la suite de l'enquête pourrait l'intéresser. Passant les larges portes de l'hôtel, il reprend innocemment : Je pensais que fouiller les chambres de Dipper Pines et Stanford Pines te réjouirait quelque peu, mais si tu n'en as pas envie, tu peux toujours m'attendre au bar...
- Et puis quoi encore ! On se sépare les chambres ? Je prends celle du SDF tu prends celle du vieux croûton ? Pense à aérer ça doit sentir le cadavre à l’intérieur."
C'est sûr que des deux disparus, Pacifica a plus d'intérêts à se rendre dans la chambre du garçon de son âge que du chercheur de la soixantaine passée. Si Dazai ne se trompe pas, c'est d'ailleurs de lui et de sa sœur dont elle a été le plus proche. Allez savoir ce qu'il s'est passé pour qu'elle vienne à les repousser de la sorte.
"Waw, s'exclame-t-il faussement en levant les yeux au ciel, tu lis dans mes pensées. Très bien, faisons comme ça. Essaie de te concentrer sur ce qui nous amène ici, pas sur... Il grimace. Qu'importe ce qui te vaut une haine démesurée à leur égard.
- Promis, tu me connais ! Je n’oserais jamais mettre l’enquête en danger pour des raisons personnelles."
Elle vient de lui faire comprendre mot pour mot qu'elle ne va servir que ses propres intérêts, s'opposant à l'enquête s'il le faut. Mais pourquoi Dazai devrait-il être étonné ? Lorsqu'il lui a annoncé la disparition des Pines, elle s'est faite déçue de savoir qu'il en restait encore une à évincer. Ce n'est pas de son plein gré qu'il la garde de son côté et il est très satisfait de savoir que c'est dans la chambre du jeune étudiant qu'elle va "chercher" les indices, car c'est dans celui du chercheur que le détective pense trouver le plus d'informations. Si elle peut en rester loin, ça ne sera que bénéfique.
"Tu as mon entière confiance ! Il s'exclame, tout souriant. Tu sais où se trouve la chambre du garçon ?
- Bien sûr, je te laisse chercher celle du vieux en revanche, amuse toi bien !"
Et aussi habilement qu'arrivée, elle part nourrir sa propre haine dénigrante. Décidément, Dazai n'apprécie pas cette femme. Il la trouve triste rien qu'à la regarder, elle est une bombe à retardement qui ne va exploser que pour elle-même. Alors elle s'accroche à ce qu'elle n'aime pas pour ne pas être seule à tomber. Voilà ce qu'il voit. Deux Pines de perdus et bientôt le reste, hein... Elle a oublié dans son équation le propriétaire des lieux, le frère jumeau de Stanford Pines : Stanley Pines. Celui-ci a été tenu au courant que sa petit-nièce était venue voir des détectives, mais il ne voit pas trop à quoi ça va servir. Il est persuadé que son frère ainsi que son petit-neveu vont revenir d'un moment à un autre et faire comme si de rien n'était, parce que c'est dans leur nature. Il ne s'inquiète pas mais laisse néanmoins Dazai faire son affaire, puisque c'est son job. Par contre, précise-t-il : il ne lui donnera pas une seule pièce. L'avare en personne, il en faut bien. Le détective n'est pas là pour ça, heureusement. S'il était devenu détective pour l'argent, ça se saurait.
"Je vous déverrouille la chambre du gamin et de mon frère. Vous avez une heure, après je referme tout."
Il passe les prochaines dizaines de minutes à fouiller l'espace de recherche de Stanford Pines. Ne lui a-t-on pas parlé d'une chambre ? Le chercheur ne devait pas énormément dormir pour que son lit serve de réserve de notes, de dossiers et d'expériences entubés. Il semble passer ses jours et ses nuits à la résolution de ses propres enquêtes paranormales, ce qui l'a amené à sa disparition. Dazai relie son journal qu'il a gardé sur lui depuis son départ de l'agence. Il peut ainsi plus facilement retracer le parcours de réflexion de Stanford et s'impliquer dans son environnement.
Ce journal est très ancien, il y a-t-il d'écrit. Non seulement il a traversé les décennies mais il n'est pas passé par un raccourci. Je pense qu'il n'est pas arrivé à Storybrooke par une portail temporel ou interdimensionnel. Je pense que quelqu'un l'a enfermé dans une mallette et l'a déposé dans la forêt dans l'objectif d'être trouvé. Si tel est le cas... Alors cette personne a sûrement un plan, ce qui ne prévoit rien de bon.
Sa réflexion était déjà bien aboutie, il savait à quoi s'en tenir et quelle menace pouvait planer au-dessus de la ville. Le détective se voit répéter à plusieurs reprises un passage du cahier. Une mallette... Le journal était donc enfermé dans une mallette ? Son regard balaie la chambre. Où est-elle ? En recherche d'un contenant rectangulaire, alors qu'il se trouve proche de la fenêtre, il ne peut éviter la tâche noire qui se dessine au sol, à l'extérieur de l'hôtel. Son nez s'approche de la vitre. Une tâche ? Non, mais une silhouette habillé de noir, très vite reconnaissable à sa démarche, Dazai s'étonne tout d'abord.
"Chuuya... Puis sourit. Le parrain de la Mafia ne perd pas le nord lorsqu'il s'agit des affaires reliées à l'agence. Et comme je l'imaginais... C'est lui qu'il a choisi pour rejoindre l'équipe. Il clôt le journal et soupire. Ranpo avait raison, cette équipe va m'épuiser ! Enfin... Quand il faut y aller..."
***
C'est lui, le coupable. Suivant les pas et les agitations, Dazai a pu remonter jusqu'aux enquêteurs en herbe, et après avoir discrètement attrapé la pelle au cours d'une discussion ennuyeuse, il s'est approché du jeune roux, le mafieux de ces lieux, et l'a frappé d'un coup bien porté à la tête pour que celui-ci s'écroule au sol. Pourquoi ? C'est drôle, déjà, mais autrement dit, le détective a su à la vue de son ex-coéquipier qu'il semble particulièrement à chaud dans un moment où il n'a pas à l'être. Si Dazai était venu se présenter à lui avec civilité, c'est lui qui se mangeait la pelle en pleine dent. Ici, Chuuya saurait peut-être se calmer, assommé par le coup franc qu'il n'a pas vu venir, à défaut de Rosalia et Mousse - le jeune garçon un peu perdu depuis tout à l'heure.
La pelle se laisse tomber au sol pour que Dazai vienne à croiser les bras, d'une grimace.
"Chuuya... Tu n’es même pas capable de voir quand quelqu’un t’attaque par surprise. Alala, heureusement que je ne fais plus équipe avec toi. Il commence, fort, en levant les yeux au ciel. Ceux-ci finissent par tomber sur les deux adorables personnes qui lui font face. Il leur sourit gentiment. Bonjour. J’étais dans l’hôtel lorsque cet idiot à chapeau est entré dans la forêt. J’ai forcément trouvé ça louche ! Et j’ai eu raison. Remarque-t-il, fièrement, avant de s'approcher de la seule jeune femme qui se trouve dans le périmètre. Une fleur délicate, il lui tend un regard tendre et inquiet. Vous allez bien ?
- Je dois admettre que pour un coup de pelle c'en était un beau... Que cela vous serve de leçon Chuuya. Il ne faut pas traiter des inconnus de la sorte."
Elle a tout compris ! Dazai est satisfait de l'efficacité de son arrivée, si bien qu'il se laisse hypnotiser par la jeune fille et ignore complètement les gémissements retenus de Chuuya, avec un beau mal de crâne, une mauvaise nuit et c'est pas fini.
"J'reconnais ta voix entre mille, connard. Qu'est-ce que je t'ai fais cette fois ?
- Si je puis me permettre que faisiez-vous à l'hôtel ? Petite vacances ?
- Il emmerdait le monde, il a rien d'autre à foutre de ses journées. Lance le mafieux avant de balancer un coup de pied bien pensé dans le tibia du détective qui s'est retenu d'avoir mal. Il a mal, mais il doit faire bonne figure, pas comme Chuuya qui regrette que son action ait fait écho dans son crâne et multiplie la douleur.
- Vous vous connaissez tous les deux ?
- Tout le monde fait des erreurs."
Dazai se pince fermement la joue intérieur jusqu'à ce que le coup passe dans ses os et s'évapore, puis la main portée sur le cœur, il hoche négativement la tête et reprend ses aises avec une voix adoucie qui pourrait au mieux s'assimiler à celle de Rosalia.
"Je suis détective et j’enquête sur la disparition d’un des propriétaires et de son petit-neveu. Ils étaient sur une affaire toute aussi étrange, que je pense liée à leur mystérieuse disparition. Je crois avoir une piste. Il songe, plongeant ses mains dans ses larges poches de manteau. Et vous ? Que faites vous ici ? Il s'intéresse aux billets verts brièvement recouverts par la terre. Ses sourcils s'arquent. Il n'allait quand même pas faire arrêter deux promeneurs parce qu'ils ne savent pas où mettre leur argent ? Vous savez que les banques sont beaucoup plus sécurisées qu’autrefois ? C’est à vous, au moins ?" Mon Dieu, faites que oui.
- Je comprends mieux maintenant ! Personnellement, enchaîne honnêtement la demoiselle, je suis ici parce que j'ai reçu un message très étrange. Des coordonnées géographiques qui indiquaient que quelque chose se passait à cet emplacement. J'ai aussi reçu un appel suite au message mais il était embrouiller et je n'ai pas réussis à identifier la personne. Son regard se perd un instant, celui de Dazai aussi. Elle reprend : Maintenant je me demande si cette personne n'était pas l'un des deux disparus
- Un message... Répète le garçon. Est ce que je peux le voir ?"
Elle s'exécute sous sa demande et il se perd, alors, sur l'écran du téléphone. Numéro de téléphone, coordonnées géographiques, heure du message... Rien qui ne laisse indifférent.
"J'imagine que tu as des preuves concrètes qui te poussent à venir ici et pas ailleurs. Demande Chuuya indirectement. Il s'initie à la discussion bien vite et reprend le fil, se tournant vers Rosalia : Et quand vous rappelez, vous tombez sur quoi ?"
Dazai ne répond pas tout de suite à ce qui le concerne, il réfléchit, longuement, comme étirant les secondes à leur maximum pour en utiliser toute leur potentialité. Lorsque revenu à la réalité, il lève nonchalamment la tête qu'il penche sur le côté, d'un air las.
"Ta tête m’a suffit à venir à la rescousse de cette demoiselle. Pour l’hôtel... C’est simplement le dernier lieu où ils ont été aperçus et où a été retrouvé le journal de recherche d’un des disparus.
- Et de votre côté, Rosalia croise les bras. Ça donne quoi ? Vous avez découvert d'autres indices ?"
- Il semblerait. Dit il en fixant la jeune fille d’un sourire, la jaugeant comme pour la pointer du doigt. Il tourne les talons. Suivez-moi, nous allons en discuter à l’hôtel !
- Faites comme si j'étais pas là surtout. Marmonne Chuuya en détournant la tête.
Évidemment, il est de la partie aussi. Le détective penche une mine blasée de son côté, pour montrer sa gêne.
"Tu es aussi venu pour la même chose, je suppose. Il soupire. Si je te remettais au défi de résoudre cette affaire avant moi, tu échouerais encore et je devrais trouver un autre défi à te donner. Ce n’est pas les idées qui manquent, néanmoins. Un rictus s'échappe du coin de ses lèvres, aux sombres souvenirs d'enfance. Réalisant qu'il ne parle pas non plus qu'aux deux nouveaux arrivants dans l'équipe qu'il bâtit, son attention se porte sur Mousse, l'employé l'hôtel. Votre patron vous cherchais. Je crois qu’il a des regrets et je le comprends."
Il faut dire, mettre ses économies sur le dos de l'agent technique de l'établissement n'est peut-être pas l'idée la plus glorieuse du patron, mais il avait dit savoir ce qu'il faisait... Jusqu'à ce qu'il ne voit plus revenir Mousse une demi-heure passé et que Dazai témoigne de promeneurs dans la forêt. Il y a de quoi faire regretter et rebrousser chemin. C'est ce que s'est empressé de faire le garçon à la pelle à ses mots, retournant rapidement à l'hôtel pour plaider sa cause.
"Je n'ai pas l'intention de jouer avec toi, imbécile... Surtout pas si c'est pour remuer ta nostalgie. La mafieux remonte vite le chemin vers Dazai qu'il empoigne par le col et amène à sa hauteur comme à une confidence. Si Mori n'avait pas autant d'affection à jouer à la balle avec Fukuzawa, crois moi bien que j'aurais foutu le feu à ton agence de ratés au premier ordre. Sois sage pour une fois et fais ton boulot sans interférer dans le mien. C'est un ordre ? Dazai sourit légèrement avant d'être relâché et que Chuuya, le regard amer, poursuit à Rosalina. Vous choisissez mal vos fréquentations.
"Et bien je sens que je ne vais pas m'ennuyer avec vous deux ! Un sourire s'élargit de son côté aussi. En effet c'est ce que je constate ! Mais qui sait une bande de canards boiteux peut toujours devenir une dream team."
Oh, c'était bien dit ~ Bien, maintenant, où se trouve le reste de la bande ? Dès que le détective retrouve un peu de connexion, il faut qu'il appelle le geek-enquêteur amoureux des fantômes. Il espère aussi que la chambre de Dipper Pines tient encore debout à l'arrivée de Pacifica...
Moses.
Pacifica Northwest
« The most popular girl in town »
| Avatar : Lucy Boynton
You should take it as a compliment
That I got drunk and made fun of the way you talk
You should think about the consequence
Of your magnetic field being a little too strong
| Conte : Souvenirs de Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Pacifica Northwest
Dazai était une sacrée épine dans le pied, je devais bien l'avouer. Je n'aurais jamais imaginé qu'il soit, en réalité, un bon détective. Il savait où chercher, savait comment s'y prendre et savait même comment recruter des inconnus dans ses histoires. Il savait s'y prendre, il n'y avait aucun doute, ce qui ne rendait ma mission que plus difficile. J'aurais préféré tomber sur un incompétent avec lequel j'aurais à peine eu à cacher les quelques pistes qui se seraient mis sur son chemin mais lui... Rah, il m'énervait. Je ne pouvais pas non plus être partout et c'est pour cette raison que quand il avait parlé des chambres des Pines, j'avais dû faire un choix, et rapidement. J'aurais pu le suivre dans les deux chambres, pour le garder à l’œil, mais il aurait été bien trop compliqué de cacher les preuves de son oeil expert. Alors que là... j'aurais au moins les mains libres pour m'occuper d'une partie des indices. Quant au choix de la chambre... je voulais voir ce qu'il y avait dans celle de Dipper. C'était égoïste et personnel, comme la majorité de mes choix, et celui-là n'était probablement pas le meilleur choix pour empêcher Dazai de compléter son enquête mais... J'avais besoin de comprendre Dipper, de rentrer dans son espace personnel. Il y avait des choses que je devais savoir et ce n'était qu'avec une opportunité comme celle-ci que je pourrais le faire.
J'avais donc laissé Dazai chercher la chambre du vieux alors que je m'étais dirigé en direction de celle de celui qui avait été, fut un temps, un ami. Quel temps désastreux... Je ne comprenais toujours pas ce qui m'était passé par la tête. Une fois là-bas, et en appuyant sur la poignée, je me rendis compte que... je n'avais pas la clé. Putain. J'étais bien trop pressée de rentrer à l'intérieur que je n'y avais même pas pensé. Et il était hors de question que je demande de l'aide à qui que ce soit, jamais je ne me rabaisserais à cela. Je trouverais bien le moyen d'entrer. Je continuais à appuyer, espérant que la porte finisse par s'ouvrir miraculeusement, mais ce ne fut pas le cas. Je faisais les cent pas dans le couloir, en réfléchissant à un moyen d'entrer dans cette foutue chambre. C'est alors que j'entendis une autre porte s'ouvrir. La porte voisine... Oh non... Tout sauf elle... Par pitié... Mais si. Mabel, la seule et l'unique, sortait de sa chambre avant de poser les yeux sur moi. Pourquoi fallait-elle qu'elle soit toujours là où je ne la voulais pas ? C'est alors que j'eus une idée. Elle était si naïve... et elle était dans un moment de faiblesse. C'était parfait. Je pouvais la mettre dans ma poche, et la forcer à m'aider à ouvrir cette foutue porte. Elle pourrait enfin être utile, au moins une fois dans sa vie. Et puisque je ferais tout pour que Dipper et son oncle ne réapparaisse pas, je devais moi-même m'occuper de la disparition de la jumelle démoniaque. Et quoi de mieux pour ça que de changer totalement d'attitude envers elle ? Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près n'était pas le dicton ? Lui mettre un coup de couteau dans le dos n'en sera que plus facile. Elle me regarda avec incompréhension. Elle semblait bien plus triste que d'habitude. Tant mieux, je n'avais aucune envie de supporter sa bonne humeur constante.
-Pacifica ? Qu'est ce que tu cherches avec cette poignée ?
-Mabel ? Oh ma pauvre ! Je m'approchais d'elle, en me retenant de vomir à cause d'une telle proximité, et lui attrapa la main, comme pour la réconforter. J'ai appris ce qui était arrivé... Je sais qu'on a eu nos différends mais... je n'ai jamais souhaité leur disparition. Ma pauvre, ça doit être si difficile à vivre ! Mais je te promets qu'on les retrouvera, je travaille activement pour ça ! Le détective à qui tu as demandé de l'aide, tu sais ? il m'a demandé mon aide. C'est pour cela que j'essaye de rentrer chez Dipper mais j'ai oublié de demander à ton oncle d'ouvrir la porte...
-Il t'a demandé ton aide ? Alors qu'il ne voulait pas de la mienne ? Pourquoi t-a-il choisit ? Tu sais quelque chose ? Tu sais où ils se trouvent ? Je peux venir ?
Oui, Dazai sait très bien que moi je serais utile à l'enquête contrairement à toi, jumelle démoniaque. Si elle pouvait seulement arrêter de me poser milles questions... Elle me faisait déjà mal à la tête.
-Du calme Mabel... Il pense que j'ai un lien avec cette affaire à cause d'un journal bizarre que j'ai trouvé avec eux. Mais, crois-moi, le moins tu en sais, le mieux ce sera. Tu devrais te reposer plutôt, tu as une mine terrible. Pire que d'habitude, je veux dire.
-Comment ça moins j'en sais, mieux c'est ? J'ai toujours tout vécu avec Dipper. Je ne peux pas le perdre comme ça... il ne serait pas parti sans moi... il ne m'aurait pas abandonné...
-Je sais à quel point c'est dur... Mais tout ira bien. Tu ne devrais écouter Dazai et attendre qu'on s'occupe de tout, ça vaut mieux. J'entendis alors un cliquetis comme... une porte qui s'ouvrait. Je me retournais vers la porte de Dipper, et lâcha la main de Mabel pour appuyer encore une fois sur la poignée. Comme je l'imaginais, la porte s'ouvrit révélant la fameuse chambre. Ah, Dazai a dû s'occuper de tout. Je dois filer, mais tiens bon, tu es une femme forte !
Absolument pas, mais bon c'était probablement ce que les gens disaient à quelqu'un pour le réconforter. Je n'en savais rien, personne ne m'avait jamais réconforté et je n'aimais pas assez les autres pour les réconforter. De toute façon, que ça lui plaise ou non, j'en avais rien à faire. Je m'engouffrais dans la chambre de Dipper, en faisant bien attention de fermer derrière moi pour ne pas que la folle me suive.
La chambre de Dipper était comme je l'imaginais : un bordel monstre. Je voulais vomir, une fois de plus, face à quelque chose d'aussi peu rangé. Chez moi tout était à sa place et n'en bougeait jamais, il n'y avait pas une trace de poussière. Je haïssais le désordre plus que je haïssais les Pines. Des feuilles de cours se trouvaient un peu partout, son lit n'était pas fait, on pouvait voir des livres traîner sur sa table de nuit et sur son bureau, la grande majorité d'entre eux traitaient d'ailleurs du paranormal. Il était complètement cinglé avec ça, il était complètement obsédé. Je pouvais voir ses affaires d'exploration dans un coin de la chambre... J'avais envie de tout détruire mais non, je ne pouvais pas me le permettre. Seulement les choses importantes, ce qui pouvait aider l'enquête... Je vis alors quelque chose de très intéressant posé sur le bureau. Un journal que je reconnus tout de suite. C'était celui que j'avais offert, par pitié, à Dipper lorsqu'il m'avait rendu visite avant Noël. Une journée que j'aurais préféré oublier mais... il avait gardé le journal. Je ne savais pas comment ressentir cela. Je lui avais offert sans vraiment réfléchir, dans le seul but de lui rendre la politesse puisqu'il était venu avec un cadeau. J'avais seulement fouillé mes placards mais il était vrai que... j'avais pris la peine de choisir quelque chose que je savais lui ferait plaisir. Pourtant là, je n'avais qu'une envie c'était de le déchirer; Si j'avais su tout ce qu'il me dirait après que je lui ai offert, jamais il n'aurait touché ce carnet. Mais je ne pus m'empêcher de jeter un œil à l'intérieur et l'ouvrit à la première page. Je vis mon nom, et m'attarda plus longtemps. Tout ce qui parlait de moi était forcément intéressant.
"21 décembre 2020,
Je ne sais toujours pas pourquoi j’ai écouté Mabel, j’aurais dû me douter que ce n’était pas une bonne idée.
Aujourd’hui je suis allé voir Pacifica. Noël est dans trois jours, je me suis dit que c’était le bon moment d’aller lui donner son cadeau. Je m’attendais à ce qu’elle me claque la porte au nez (ça aurait facilité les choses) mais à ma grande surprise, elle m’a laissé entrer. Visiblement, elle ne s’attendait pas à une telle attention et elle semblait même avoir été… Touchée ? J’ai cru la voir sourire. En échange, elle m’a donné ce journal dans lequel j’écris actuellement. Je ne sais pas d’où il vient, ni même si elle l’a acheté pour l’occasion (j’en doute) mais pendant l’espace d’un instant, j’ai cru retrouver la Pacifica que j’avais connue après les événements du manoir des Northwest. Et puis… J’ai tout fait foiré."
"J'ai tout fait foiré". Bien sûr. Comme d'habitude. Il n'était utile que pour ça. Faire foirer tout ce qu'il faisait. Dire que j'avais fait un effort. J'avais été presque aimable... et lui. Il était bien plus méchant qu'il ne le montrait. Il cachait bien son jeu. Je n'avais jamais été touchée par son cadeau. Rien de ce qu'il faisait ne me touchait. Je ne partageais rien avec lui, il ne représentait rien pour moi. Seulement une mouche ennuyeuse qu'il était nécessaire d'écraser. Et ce n'était pas ce journal que je lui avais offert qui disait le contraire. Ce n'était rien de plus qu'un exemplaire en trop que j'avais retrouvé. Seulement, il continua à écrire, et c'était de plus en plus pathétique...
"Pacifica est difficile à cerner. Aussi méprisante et détestable qu’elle puisse paraître, il y a du bon en elle, j’en suis convaincu. Je sais qu’elle n’est pas celle qu’elle prétend être, qu’elle n’est pas juste une enfant pourrie gâtée et qu’elle vaut bien plus que ça. Elle est différente des autres filles que j’ai connu, c’est devenue une femme forte et courageuse. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris de lui avoir demandé pourquoi elle continuait d’agir comme une garce. Je ne l’ai jamais vu autant blessée et j’ai amplement mérité cette gifle. Toute sa colère et sa rancœur ont été lâchées sans retenue, c’était comme si je venais d’ouvrir une boîte de Pandore qu’elle s’efforçait de garder fermée depuis toutes ces années. Je me sens coupable. Je n’ai pas su être là pour elle au moment où elle en avait le plus besoin. Elle ne m’a jamais autant détesté qu’aujourd’hui et je la comprend. Je me déteste aussi."
Pourquoi me complimentait-il autant sur ce fichu bout de papier alors qu'en face il m'insultait et n'était même pas capable de me dire tout ce qu'il avait sur le cœur. Il me faisait pitié. Bien sûr qu'il avait ouvert la boîte de Pandore. Cela faisait des années que je ruminais toute seule ma colère dans mon coin, cherchant à trouver la vengeance la plus appropriée suite à l'abandon des Pines et lui venait comme une fleur m'offrir un simple foulard, sans même se rendre compte de ses erreurs. Il n'était pas moins détestable que moi, comme il le disait si bien. Il fait bien de se détester, c'est la seule chose à faire. Il ne mérite pas mieux et ce n'est pas en lisant ces mots que je le prendrais en pitié. Il méritait ma réaction et ce qui lui arrivait. Je ne regrettais, si ce n'était peut-être de ne pas lui avoir plus tôt, surtout en sachant que ça le mettait dans un état pareil. Qu'il soit triste, qu'il se blesse même, pour le peu que ça m'intéressait.
"C’est drôle comment on se rend compte de certaines choses quand il est trop tard pour faire marche arrière. Je tiens à Pacifica plus que ce que je ne suis prêt à l'accepter. Je ne sais pas comment l’expliquer mais elle a une place spéciale, je pensais qu’il y avait eu un truc entre nous ce soir-là, au manoir. J’aimerais pouvoir m’excuser, mais elle ne voudra pas m’entendre. Je me suis comporté comme le dernier des idiots et j’ai tout raté, comme d’habitude. J’ai perdu une amitié qui m’était chère.
Je dois me changer les idées. Une rumeur circule qu’un wendigo rôde dans la forêt, il faut que j’aille enquêter. Ça fait longtemps que je n’ai pas passé du temps avec Danny, je devrais lui proposer de m’accompagner. J’ai besoin de lui parler."
Pardon ? Que venais-je de lire ? Non, non, non. J'aurais dû m'arrêter. Il tenait à moi et pensait même qu'on avait partagé quelque chose au manoir ? Je... Non. Comment pouvait-il penser des choses pareilles ? Il ne tournait pas rond. Comment pouvait-il apprécier quelqu'un de cette façon sans pour autant être là pour elle aux moments où j'en avais eu le plus besoin. Il n'était qu'un égoïste. Mais j'étais heureuse de le voir si blessée, et triste. Je voulais qu'il tienne à moi, qu'il souffre autant que j'avais souffert. Pour moi il ne représentait plus rien alors que moi, je comptais encore, ce qui rendait cette situation encore plus agréable. Il n'avait qu'à rester là où il était, disparu, à mourir de peur. Il devrait même être content, de se retrouver loin de moi et de ma colère. N'en croyant pas mes yeux, j'arrachais la page et la rangea dans mon sac à main. Je parcourus le reste du journal, sans que j'y trouve quoi que ce soit d'intéressant, tant par rapport à moi que par rapport à l'enquête. Mais, il valait mieux que je sois précautionneuse alors je décidais de ne rien laisser au hasard en brûlant le reste du journal avec le briquet que je gardais toujours sur moi. Je mis feu au journal et le jeta dans la poubelle en métal.
Je continuais alors à fouiller la chambre, et tomba sur des photos encadrés. Des photos de lui et sa sœur, avec ses oncles, ses amis... Et une photo avec moi. J'avais l'air si heureuse et si... insouciante. Je ne savais pas encore à quel point les jumeaux Pines allaient me trahir, allaient m'abandonner. Je pensais avoir enfin trouvée une amitié sincère et voilà ce qu'elle était devenue... Je jetais le cadre sur le sol et entendit le verre se casser. Je pris la photo et la jeta dans la poubelle avec le journal. Ce n'était, cette fois, pas pour l'enquête mais juste par plaisir personnel. Et enfin, mes yeux se posèrent sur un objet que je sus reconnaître immédiatement. Voilà qui intéressait Dazai, raison pour laquelle je devais m'en débarrasser avant qu'il mette la main dessus. Mais comment pouvais-je me débarrasser de la mallette qui contenait le journal mystérieux en japonais ? Je ne pouvias pas la brûler ! Je pris, tout d'abord, soin de vérifier que rien ne se trouvait encore dedans puis me mit à réfléchir... Je me mis alors sur le balcon et remarqua les nombreux buissons en bas de ceux-ci. Parfait. Je vérifiais que personne n'était dans les environs et jeta la mallette dans l'énorme touffe de buissons, où elle serait bien cachée jusqu'à que je sois assez tranquille pour aller la récupérer.
Une fois débarrassée des indices, c'est à dire le journal et la mallette dans laquelle avait été trouvée le livre japonais, et la page à mon propos du journal de Dipper dans mon sac à main, je pus repartir retrouver l'enquêteur en carton. Ayant bien pris mon temps, en partie à cause de ma rencontre avec la folle de l'hôtel, je me doutais que Dazai avait déjà terminé et décida de partir directement dans le hall, où il avait intérêt à m'attendre. J'avais eu, encore une fois, raison. Il était là, au milieu du hall. Mais... il n'était cette fois, pas tout seul. Une femme et un petit homme aux cheveux rouges l'accompagnait. D'accord... J'étais déjà encore plus sur les nerfs après mes découvertes dans la chambre de Dipper et avoir dû supporter l'autre, alors eux n'avaient pas intérêt à aggraver mon état. Je m'approchais du trio, ignorant totalement le fait que Dazai soit au téléphone pour lui adresser la parole.
-Alors t’as trouvé quelque chose pour nous aider dans la chambre du vieux ? Et c’est qui ceux-là ?
-Des alliés ! Mets les à jour sur ce que tu as découvert dans la chambre de Dipper Pines. Tu as bien trouvé quelque chose ?
Oui, mais pas des choses qui existaient encore... Je regardais les deux nouveaux "alliés" que j'allais encore devoir me coltiner. Ils avaient l'air de sacrés boulets, rien de plus. L'homme commença à grogner, comme s'il était un stupide ours, en se tenant la tempe. Sûrement un effet de Dazai, je comprenais qu'à force de l'écouter parler on avait mal à la tête.
-Des alliés quand ça l'arrange surtout.
De la répartie, et une certaine rancœur envers Dazai. C'était deux points communs ! Cet homme serait peut-être plus intéressant que je ne l'imaginais initialement s'il continuait sur cette voie. Et pourtant, je faisais rarement preuve de respect envers qui que ce soit.
-A ce propos... Non, je n’ai absolument rien trouvé, et ce n’est pas faute d’avoir cherché ! Quelle perte de temps. Dazai eut l'air blasé, comme s'il s'attendait à cette réponse avant de se détourner et reprendre sa conversation. Je me tournais encore vers les deux autres et les analysa de haut en bas... Il n'y avait pas de quoi s'attarder sur eux mais si je devais aussi leur mettre des bâtons dans les roues, mieux valait que je puisse les cerner. Vous êtes qui et pourquoi vous traînez dans nos pattes ?
-Des gens aussi perdus que vous apparemment ! Perso je m'appelle Rosalia.
-Vous trainez tout autant dans les miennes si ça peut vous rassurer. Il leva les yeux envers l'autre femme. Chuuya.
-Je suis Pacifica. Mais ça ne répond qu’à une seule de mes questions. Pourquoi prenez vous part à cette enquête ?
-Oh j'ai reçu un message très étrange qui m'invitait à rejoindre un endroit précis de la foret... des coordonnée géographiques étonnantes suivies d'un appel brouillé des plus étranges. Je m'y suis rendue et c'est là que j'ai fait la connaissance de Mousse, de Chuuya et de Dazai. Par contre je ne sais pas du tout pourquoi c'est tombé sur moi ou comment cette personne à récupérer mon numéro de téléphone.
-Dire que vous auriez pu vous faire kidnapper en vous rendant aux coordonnées indiqués... Quel dommage, ça m’aurait ôté une sacrée épine du pied.
-Ou se retrouver dans un lupanar improvisé. ajouta Chuuya en se mordant la lèvre, sûrement pour éviter de rire.
Une sacrée idiote celle-là... Je pouvais comprendre qu'elle était curieuse mais était-elle assez suicidaire pour se rendre aux coordonnés qu'un numéro inconnu lui avait envoyé ? Visiblement... Peut-être que son but ultime était de se faire kidnapper ou qu'elle voulait expérimenter le syndrome de Stockholm. Je n'en savais rien mais je compris en tout cas qu'elle ne serait pas un atout à l'enquête, je n'aurais pas à perdre mon temps à l'empêcher de récolter des indices. En revanche, l'autre... Il me sourit faussement, sourire que je connaissais que trop bien pour l'utiliser quotidiennement.
-Vous cherchez les Pines ? Je veux comprendre pourquoi ils ont disparu. La complémentarité, ça marche toujours bien. Il regarda Dazai. Dans la plupart des cas. Il haussa les souricls en se penchant vers Rosalia. Je suis à deux doigts de vous plaindre... Vous êtes vraiment là par hasard ? Il ronchonna en se massant le tempe. Vous avez rien pour la tête ?
-Oui nous cherchons les Pines. J’espère que vous êtes plus efficace que Dazai si vous souhaitez aider mais je ne pense pas que ce soit compliqué.
Chuuya haussa les sourcils, agréablement surpris. Dazai, quant à lui, arriva derrière moi et souffla alors dans mon oreille, ce qui me fit sursauter, ne m'attendant pas à ça.
-Je ne pense pas que tu sois bien placer pour parler.
Je me retournais pour lui jeter un regard noir et remarqua qu'il avait enfin raccroché.
-Moi au moins je m’investis. C’était qui au téléphone ?
-Je ne prends pas n’importe qui à mes côtés, sachez-le. Sinon, évidemment, je ne vous aurais pas choisi. Puis il revint à moi. -Ton remplaçant qui a récolté les informations à la gendarmerie.
-Content de savoir qu’il s’est montré utile. Quelle est la suite ?
-N'espérez rien de lui, il a toujours été bordélique. On ne s'habitue malheureusement jamais à ses méthodes de travail hasardeuse...
-J’aurais du te laisser te faire exploser lors de nos missions dans la mafia... Dire que c’est grâce à mes stratégies que tu es encore debout et ça se permet des critiques.
Chuuya sembla se figer mais se reprit rapidement... Tiens, voilà quelque chose qui semblait le toucher ? Je prenais note.
-Parlons en de tes stratégies, oui. Tu as informé la demoiselle que tu foutais des coups de pelle à tes alliés, monsieur le détective ? dit-il avant de se soupirer en se reculant.
-Vous n'avez vraiment rien trouvé depuis votre arrivée ? Pas le moindre indice ?
-Tout cela dépend de ce que Dazai a découvert dans la chambre du vieux mais non, de mon côté rien du tout.
-Si ! Son journal est pour le moment ce que j’appellerais notre principal indice. Il sortit l'objet de son manteau. C’est dans ce cahier que Stanford Pines a pu noter l’avancement de son enquête reliée à la nôtre. Il traduisait un journal appartenant à un vieil homme japonais qui lui même avait été victime d’apparition d’esprits... Avant que le pire n’arrive. Stanford semblait avoir découvert une bonne partie du mystère...
-Les Pines et leur obsession avec les journaux... Étrange qu’il n’y en avait pas chez Dipper d’ailleurs, peut-être l’a t-il range autre part ?
Autant poser la question soi-même pour mieux brouiller les pistes... J'étais une pro, je le savais. Ce journal était déjà en cendres et personne ne trouverait quoi que ce soit à l'intérieur pour retrouver ce fichu Pines.
-Ça c’était ton boulot. Si tu n’as rien trouvé, ce n’est pas de ma faute.
Il haussa les épaules, ce que j'imitais. J'avais trouvé de quoi l'aider, je n'avais juste pas envie de partager ces découvertes avec lui. Je ne comprenais pas pourquoi il me faisait assez confiance pour ne pas aller vérifier après moi, mais tant mieux.
-Et le journal ? Il n'est nulle part ?
-Je ne l’ai pas trouvé... Étonnant... Il reprit son sérieux. Mais j’ai appris que celui ci aurait été enfermé dans une mallette. Or, je ne l’ai pas vu dans la chambre lorsque j’ai été voir... Rien ne laisse paraître que ce journal a existé, si ce n’est ces notes et le fait que je l’ai moi-même vu.
-Le contraire aurait été étonnant.
Rosalia fronça les sourcils.
-Mais euh... enfin l'hôtel est grand, non ? Qui vous dit qu'il ne l'a pas rangé ailleurs ? Ca ne prouve pas qu'il n'existe pas, si ?
-Exact ! Il pointa du doigt Rosalia. Il est fort probable qu’il ait été dissimulé dans l’enceinte de l’hôtel. De ce que j’ai pu cerner de Stanford Pines, ce serait son genre... Tu confirmes, Pacifica ?
-Manquerait plus qu'ils aient l'habitude d'enterrer toutes leur affaires. dit-il en levant les yeux au ciel.
-Oui, ce fou aime bien faire des mystères de tout et n’importe quoi... Alors cacher un journal, c’est la routine pour lui.
Rosalia me regarda pendant quelques secondes avant de reprendre.
-Vous connaissez plutôt bien les Pines, non ? Vous avez une idée du genre de cachettes qu'il affectionne ?
-Peut-être une cachette dans un mur, ou une pièce secrète ? Je ne connais pas très bien le papy mais... il est un expert dans ce domaine. Il pourrait cacher quelque chose juste sous nos yeux et nous ne pourrions pas le voir.
C'est alors que Stanley, le pire oncle des Pines, s'approcha et pointa du doigt notre petite équipe, et moi en particulier.
-C’est ça votre équipe de détectives ? La gamine qui maudit la famille Pines tous les soirs devant sa statuette en or ? C’est une blague, hein ? Il ria. Si mon frère et mon petit neveu sont vraiment portés disparus, je peux être sûr ne jamais les revoir !
-Si vous n’êtes pas content, vous n’avez qu’à mener l’enquête par vous même, en faisant attention à ne pas vous casser une jambe, le vieux.
Je sentis Chuuya se pencher vers moi, avant de me chuchoter, dans le ton de la confidence des accusations...
-Vous n'êtes pas vraiment responsable dans leur disparition, dites moi ? Parce que si je dois perdre mon temps, je préfèrerais le faire sans Dazai.
-On aimerait tous faire quoi que ce soit sans lui. Mais, comme je l’ai dis à votre... collègue, si c’était le cas je ne m’en cacherai pas. Et je déteste que quelqu’un ait réussit à se débarrasser d’eux avant moi.
Il sourit, ce qui me rassura. Sa réaction était bien différente de celle de Dazai, ce qui m'assura que j'allais largement le préférer à son collègue.
-Je peux comprendre ce sentiment. Il interpella Stanley. Tant que vous êtes là, vous connaissez votre frère mieux que nous. Où est-ce qu'ils auraient été susceptible de cacher quelque chose de précieux de ce... cet hotel ? Ce n'est pas le moment des secrets de familles.
-Écoute gamin, des secrets chez les Pines, y a que de ça d’aussi loin que je me souvienne. Et devine quoi ? Bah j’ai jamais été tenu au courant ! Donc oui, y en a, mais c’est pas moi qui vous les donnerez ! Demandez donc à leur confident favoris, Danny. Il habite ici. Il doit en savoir davantage sur leur petite enquête que moi. Il s'éloigna en râlant. Moi, toutes ces histoires, je commence à en avoir marre ! Vous direz juste à mon frère de pas ramener une autre apocalypse dans le coin, j’ai pas envie de refonder une entreprise tous les dix ans !
-Pas étonnant qu’il ne connaisse rien, même sa propre famille le déteste. Mais allons voir Danny, enfin quelqu’un que j’ai envie de voir !
Et sans attendre que quiconque me suivre je me dirigeais vers sa chambre... J'adorais Danny, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu, alors ce serait parfait de le revoir !
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Liam MacCarthy
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Personnage abandonné
| Conte : Shi ki | Dans le monde des contes, je suis : : Tanaka Akira, le plus malin
Liam était dans la voiture de la jeune femme… elle était étrange … elle semblait être tendu comme un fil à linge … et ne pas vouloir péter un coup … si c’était l’odeur dont elle avait peur, il pouvait ouvrir la fenêtre … Elle avait laisser le dossier sur la tableau de bord … Liam observa un instant la direction qu’elle prenait, les docks il pensait, et prit une feuille du dossier de Judith. Il avait eu raison. Il aimait bien les docks lui, y avait plus de connerie à faire.
- Oh les docks, cool ! On y va ? - Je t’interdis de fouiller dedans. C'est confidentiel ! Je sais où on doit aller. Bien sûre qu'on y va. C'est la première personne à avoir appelé. Peut être qu'on aura plus d'informations.
Interdire quelque chose à Liam … mais oui, c’était la meilleure chose à dire pour biiiiien commencé avec un gars qui va vouloir fouiller. Après tout, comme il l’avait dit à ce cher Dazai, il aimé bien se mêler des choses qui ne le regarde pas … alors un peu plus ou un peu moins … En plus de devoir ne pas fouiller, pour un principe obscur, Liam n’était pas certains de comprendre le projet alors …
- Tu conduis, je lis. Si on ne travaille pas ensemble, on va jamais y arriver.
Ce qui était un fait en faite … si la jeune femme ne le laisser pas voir les informations … il ne pourrait pas faire de fils conductrice d’idée, il ne pourrait pas enquêter tout bêtement, il fallait des informations pour avancer dans une enquête … sinon … bah sinon on rester à la première pièce de l’escape game et on meurt, il n’y avait pas d’autre chose à dire.
- J’ai presque tout en mémoire. Alors ne t'en fait pas. Et on ne lit pas un dossier qui appartient aux forces de l'ordre. Bref. On travaille ensemble mais nous n’avons pas les mêmes droits.
Non …. Mais … Il attendit quelques secondes pour qu’elle partage les informations … mais non … elle ne partageait pas… Elle gardait égoïstement ses informations pour elle… C’était quoi le bail ? Amener un pot de fleur pour faire potiche ? Parce que si elle ne voulait pas partager les informations, il n’avait absolument aucune raison pour qu’elle l’amène avec lui, en fin de compte… sauf si c’était pour voir son beau coup mais … c’était une autre histoire.
- Non on travaille ensemble, on a les mêmes droits. Sinon c'est de l'injustice et je sers à rien ça me ferait chier.
C’était simplement dit. Et une vérité que personne ne pourrait réfuter … S’il était là pour n’avoir que la moitié des données, tant qu’à faire qu’on le laisse aller regarder des films d’horreur il aurait plus de chance pour comprendre ce qu’ils se passent. Depuis don téléphone, il envoya un message à Scott pour lui demander des informations des pompiers. Des appels qui auraient eu lieu hier, vers minuit, pour une intrusion de petite fille qui a froid dans le jardin de particulier. Pendant ce temps, Judith finit par répondre.
- Tu es détective, je suis policière. On n’a pas les mêmes droits. Sinon prends mon poste, mon badge et passe le concours. Tu sers à quelque chose. Tu as sans doute une vision différente de la mienne.
Oh… Il avait bien envie de prendre son badge pour lui prouver qu’il pouvait le faire … mais être pompier c’était déjà assez de responsabilité, il n’avait pas envie de faire plus, et en plus Mél avait déjà un personnage dans les policiers, ça risquerait de faire doublon. Mais bref, il sourit en sentant son téléphone vibrait. Scott lui disait poliment que c’était un faux frère, entre autre vulgarité pour lui rappelé qu’il l’avait oublier… oups. Puis, une liste d’adresse. Un de celle qui était vers les docks semblait être la bonne.
- L'adresse c'est *insérer une adresse ici*. Je ne suis pas que détective, et les informations je les ai d'une autre manière, tu es la seule qui sera léser du manque d'information alors.
Tant pis pour elle. Il lui tira la langue alors qu’il énonçait une nouvelle fois un fait. Si elle ne voulait pas lui donner des informations, il pouvait les avoir, légalement ou non, autrement … et si elle ne voulait pas partager ce qu’elle savait, alors il gardera juste ce que lui apprends pour lui.
- Je connais déjà l'adresse. J'ai étudié les dossiers. Et tu es quoi d'autre alors ? Mais je t'interdit d'ouvrir de nouveau le dossier et range cette feuille. Je ne serais jamais en manque d'informations.
Soupira la jeune femme alors qu’elle sous estimait carrément Liam et sa manière tout à lui de mener l’enquête… Dans son monde, il a été un des premiers à savoir que la nouvelle famille était chelou… il a été un des premiers à se poser les bonnes questions … Ce n’était pas sa sœur, qui était un peu la Mabel de Pacifica, sauf pour Mana, qui aurait trouvé tout cela. Il savait donc que, en coopérant, ils pourraient régler ça plus vite … mais non…
- Oui mais tu ne voulais pas me la dire. Je suis pompier. Donc je connais les appels du 911 pour avoir un une intrusion d'une petite fille. Tu peux l'être si on ne partage pas. Tu sembles moins porté sur le surnaturel que moi. - Tu l'aurais vue en arrivant. Bien. Tu es pompier. Mais tu sais, ce n'est pas contre toi. C'est juste que je ne veux pas que les informations des personnes soient mit à disposions de tout le monde. Je ne te connais pas. On partagera. Mais tu n'as pas besoin de savoir tous les noms et prénoms des personnes. Ni ce qu'ils ont dit. Oui, je ne suis pas porté sur ça. Mais tu vas m'apprendre.
Il va lui apprendre rien du tout oui … elle était en train de lui dire « vas y apprends moi ton domaine, mais moi je vais bien garder toutes mes informations pour moi ». Ce n’était pas ce qu’on appelé coopérer … plus … se foutre de sa gueule, c’était limite ça. Il haussa les épaules. Tant pis pour elle. Clairement, il n’allait pas lutter.
- T'apprendre le surnaturel ? Cela ne s'apprends pas ça se ressent, dans les tripes, dans les déplacements subtiles de l'air ! J'ai trop hâte de croisé le fantôme perso, et si c'est un canular, je vais rager. Et si j'enquête je ne finirais pas connaître les noms, les lieux et les gens, Dazai ne semble pas être le genre à ne pas partager si je peux aider. Tu ferais mieux de mettre cet argument au placard, pour une fois. - Je n’y connais absolument rien. Je n'ai pas forcement envie de ressentir un fantôme. Tu vas les connaître. Mais pour le moment non. Il y a des informations confidentielles dans ce dossier. Des choses que tu ne peux pas savoir. Alors s'il te plaît, fait ce que je te demande. De mette de côté le faite que je te connaisse pas ou on de partager ? Je vais partager l'essentielle mais pas tout. Nous somme arrivée.
Il avait eu, clairement, l’impression de tourner en rond… mais comme elle ne voulait pas bouger d’un iota de son idée, alors il ne bougerait pas non plus. Il aurait pu être cool… Vraiment, il l’était la plupart du temps, mais si la personne en face ne l’était pas … alors il n’avait pas de raison de l’être. Il leva les yeux au ciel.
- Avec toute ma nouvelle amitié, tu crains. Puisque je te dis que je peux tout savoir et que je saurais tout, pourquoi tu ... laisse tomber, faisons cette enquête mais ne viens pas te plaindre quand j'aurais raison. - Comment tu pourrais tout savoir ? Être pompier ne fait pas de toi quelqu'un qui sait tout sur tout. Tu ne peux pas savoir s’ils ont un cassier judiciaire ou autre. Bref. Je crains. Tu as raison. Alons-y.
Elle descendit en claquant la porte, clairement elle ne voulait pas savoir comme il pouvait avoir toutes les informations … et il ne comptait pas lui dire, parce qu’elle ne partageait pas … lui non plus …mais … il finit par envoyer un nouveau message à Scott. Lui demandant simplement de télécharger toutes les informations et de les envoyer sous forme anonyme dans deux ou trois heures à Dazai (et il lui donne son numéro). Il observa la brune. Désolé pour elle. Il aurait voulu le faire honnêtement, mais elle ne lui avait pas trop laissé le choix. Trop de professionnalisme, tue le professionalisme … mais il se souvient maintenant pourquoi, dans sa vie, il avait préféré être pompier que policier. Etre policier, c’était un trop plein de responsabilité … il n’avait clairement pas envie de subir ça.
Ils arrivent donc à la maison du premier type du dossier. D’après les informations (confidentielles mais ça aussi Scott lui avait envoyé) qu’il avait, c’était un homme seul avec son fils. Il avait appelé sur les alentours de minuit en expliquant que des créatures étranges faisaient du boucan dans sa « baraque » et qu’il demandait à la police de faire « son bordel de job ».
Liam et Judith finirent par toquer à la porte. Un jeune garçon vint ouvrir. Il devait avoir une quinzaine d’année environ … son regard était vitreux et cerné, et rougit… Il avait certainement fumé quelque chose, et il n’avait pas besoin de demander à Judith pour savoir qu’elle en avait fait la même déduction. En tout cas il ne semblait pas en état. Liam fit un geste vers Judith, voyons voir comment elle se débrouille.
- Je te laisse ton travail, voyons comment tu t’en sors….
Liam était un garçon de 15 ans dans son monde … il avait vécu le reste de sa vie dans la malédiction et avait grandi par la suite … mais il était sur que la jeune femme n’avait pas l’habitude, comme lui qui était pompier, de parler à des enfants stones…
- Bonjour monsieur. Je suis l'agent Hoops et voici Liam. Nous avons reçu un appel cette nuit de votre père concernant des créatures étranges. Votre père était-il présent ou avez vous entendu quelque chose ?
Le garçon les fixa un instant. Passant de l’un à l’autre comme s’il ne les voyait pas vraiment … il semblait mort vivant … bien que Liam ne trouvait pas qu’il ressemble à ses morts vivants à lui … Les morts étaient plus motivés que les vivants dans son monde alors ….
- Vous... Vous connaissez mon père ?
La question tomba d’un coup… Son père avait appelé, c’était ce que disait le dossier non ? Mais pourtant la réponse semblait … importante. Vitale … elle semblait être la seule chose qui permettrait au garçon de se connecté à cette vérité et a y rester… peut être devait il jouer la comédie ? Quand il vit que Judith ne répondait pas tout de suite, il prit les devants, tant pis pour l’honnêteté on repassera plus tard.
- Alors elle est flic ! Moi je suis l’ami de ton père. On s’est rencontré au bar.... je lui ai vendu certaines choses … qu’on ne dit pas devant une flic …
Dit il en montrant d’un geste la jeune femme, alors qu’il lui fit un grand sourire de sale gamin… Ce qu’il était mais il s’en fichait.
- Mais je m inquiète pour lui, Il ne m’a remboursé tu sais où il est ?
Parce que cela serait peut être un peu mieux de pouvoir parler avec le père que le gamin défoncé devant lui. Judith fit les gros yeux mais ne dit rien pour le moment. Dommage, il aimerait bien l’énerver juste pour se venger. Le garçon écarquilla les deux grands yeux. Complètement abasourdi par ce que venait de dire Liam. Ah. Une réaction. Un sourire se dessiner sur son visage tendit qu’il ouvre grand la porte et s’approche de Liam.
- Tu t’en souviens ? Putain, enfin !
Il finit par parler fort !
- Personne veut me croire ! Tout le monde dit que je suis fou, putain ! Mais c’est bien vrai ! C’EST VRAI ! MON PÈRE ÉTAIT LÀ PUTAIN !! JE L’AI VU OUVRIR LA PORTE À CES PUTAINS DE CRÉATURES DÉRANGÉES ! FAITES VOTRE PUTAIN DE JOB ET RETROUVEZ LE ! IL EXISTE JE VOUS DIS !
Il se tourna vers Judith pour l’attraper par le col à la fin… Liam avait du mal avec la flic mais il n’aimait pas trop qu’on essaie de la blesser, ou même de la violenter. La jeune femme se libéra et fit en sorte de le « calmer ».
- Nous n’étions pas au courant que votre père avait disparut. Vous auriez dû nous appeler à la place de vous mettre la tête à l'envers. Maintenant vous arrêtez de crier. Il a disparut d'un coup ?
« Vous auriez dû »… Liam lâcha un regard à la jeune femme… « vous auriez dû »… Cette phrase faisait écho dans sa tête … Un flic avait dit cela à une fillette un jour. « Vous auriez dû appeler tout de suite au lieu d’attendre, vous avez failli tuer votre frère ». Liam, Brett et Scott avaient été là. Et ils avaient vu ce qu’il n’aurait jamais voulu voir. Le frère en question avait prit des cachets pour dormir. Il était allé se coucher. « Vous auriez dû ». La fillette n’avait que douze ans. A douze ans, on ne « doit » rien du tout. Personne n’a le guide du petit citoyen modèle dans la poche. La peur, le stress, la panique. Tout ça fait oublier les « vous auriez dû ». Il ne regarda même pas Judith de peur de lui lancer un regard noir. Il préféra s’occuper du garçon.
- On ne te reproche rien mon petit. Respire. Allons nous asseoir et raconte-nous tout ok ?
Il aurait dû que dalle, qu’importe la vérité ou le mensonge, il avait fait ce qu’il avait plus avec ses connaissances, ses compétences, ses savoirs et ses peurs, elle n’avait pas à lui dire ça. Le garçon avait des larmes qui coulaient le long de ses joues. Son regard se refit vide.
- C’est lui qui vous a appelé hier... Et vous lui aviez dit de ne pas ouvrir la porte et d’attendre que ça passe. Je lui avais dit pareil, mais il a pas écouté. Il a dit qu’il réglerait le problème lui-même... Je sais pas c’qui s’est passé ensuite. Je me suis réveillé et il était plus là. Je pensais qu’il était parti au boulot, qu’on avait trop fumé...
Il fixa Judith et se corrigea.
- Euh... bu. Mais quand je suis allé au bar ce matin...
Il devait se refaire la scène dans sa tête et se mit à serrer les poings.
- Mon parrain a dit que j’avais plus de père depuis 2 ans... Qu’il était mort d’une overdose. Je lui ai dit que c’était des conneries ! Je l’ai vu hier mon daron ! Mais... À chaque fois que j’allais voir des gens pour le demander de parler à en ma faveur, ils répétaient tous la même chose...
Il frappa le mur avec son pied. Il imitait les gens qui avaient certainement dû lui foutre dans les dents une vérité « vraie » pour eux.
- Ton père est mort, arrête de te faire des films. Tu es orphelin, Anil. Faut que t’arrête de te mettre mal, ça te réussit, etc. » il se retourne vers Liam qu’il prend par les épaules.
Liam se laissa prendre par les épaules par le petit alors qu’il l’écoutait attentivement.
- Mais j’ai la preuve ça y est ! Toi tu te souviens de lui, tu sais qu’il n’est pas mort ! Vas le dire aux autres, pour qu’ils m’aident à le retrouver ! J’ai l’impression d’être complètement taré, que j’suis pas dans le bon monde ou j’sais pas quoi ! Je comprends rien, putain..
Liam se sentait un peu triste de lui avoir menti mais il ne dit pas la vérité. Pourquoi ? Parce que cette histoire elle pue. Dans les dossiers il était écrit que le père avait appelé… donc le père devait exister n’est ce pas ? Ou en tout cas quelqu’un qui était là hier… il n’y avait pas d’autres choses à dire. Il y avait quelque chose qui cloche n’est ce pas ?
- Ne t’en fais pas ! Notre chère policière ici présente va t’amener dans une zone sécurisé. Arrête de fumer. Tu peux nous laisser fouiller ?
Il fallait partager non ? Alors il pouvait laisser l’homme à la jeune femme et aller fouiller. Il regarda Judith et lui dit plus bas.
- J’ai rien que trois possibilités surnaturelles qui peut expliquer cela… Ce n’est pas impossible mais on doit attendre qu’il revienne parmi nous.
Il y a des créatures, caché parmi toutes les autres, qui peuvent effacer une personne d’une mémoire, ou d’une vie … Cela arriver dans plus d’un film … et plus d’une fois … Il ne dit cependant pas lequel à la jeune femme … parce que …
- Je vais appeler le central pour qu'il me donne des informations sur son père. Avant de rentrer chez lui. On n’a pas le droit de le faire. On n’a pas de mandat. On doit juste interroger les personnes pour avec des informations. Alors ne rentre pas.
Elle s’éloigna alors qu’il eu clairement envie de hurler … Un mandat c’était pour les coupables ! Pas pour les propositions de rentrer dans une maison … Elle s’éloigna pour appeler et vérifier les dires, ou non de l’enfants… Mais si tout le monde disait que l’homme était mort, son central, elle s’attendait à quoi comme réponse ? Surtout que dans le dossier c’était écrit que le père avait appelé hier …. Elle connectait ses neurones ou son professionnalisme avait fondre son instinct ?
- Un mandat ? Alors que je veux t’aider …
Il disait cela au gamin … Lui n’était qu’un ami du père qui voulait voir la maison où habitait son ami… Il n’était pas policier, Judith l’avait assez dit … alors il pouvait faire ce qu’il voulait. Le petit le laissa rentrer, alors il rentra dans la maison.
Pendant ce déplacement, il savait que la central dirait que personne n’avait souvenir d’un appel, ni une trace du père … et certainement que même sa mort sera écrite. Mais le dossier ne disait pas la même chose, et ça c’était une preuve suffisante pour Liam. Alors qu’il était déjà dans la maison, Judith arriva, l’attrapa et le fit sortir de la maison.
- Quand je te dis de ne pas rentrer dans une maison. Tu ne rentre pas ! Si tu ne tiens pas à ton travail, c'est ton problème d'accord ! Le papa n'est plus de ce monde. Il a du imaginer tout ça. Il est défoncé. Et toi, tu as dit de la merde. Tu vas le faire encore plus souffrir !
Non mais … elle avait fumé, elle se prenait pour qui en faite ? Elle n’était rien pour lui. Ni même son ami, comme elle avait bien fait de lui rappeler au tout début … et lui il n’était pas un putain de policier. Il lui sourit, mauvais. Il fit en sorte d’être lâcher.
- Tu ne rentres pas si tu veux. Je fais ce que je veux. On n’a pas les mêmes droits tu te souviens ? Je rentre et je vérifie. Je fais ton taf.
Il allait pour rentrer et se retourna.
- J’ai eu le fantôme hier. Je l’ai vécu. Tout est louche, alors si tu veux croire que les papiers qui t’arrange, vas-y, laisse moi ici. Il semble que je n’ai pas besoin de toi.
De toute façon pour ce qu’elle avait voulu aider depuis le début. Le gamin ne comprenait pas ce qu’il se passe, mais comme il est paumé il n’ose pas intervenir … de toute façon il valait mieux pas pour lui, Liam était un peu trop agacé pour être agréable alors qu’il repartit vers la maison sans laisser le temps à la lapine de revenir sur ses paroles. Le garçon finit par demander.
- Vous aussi des gens ont disparu ?
Liam réfléchit un instant et regarda rapidement vers Judith.
- Pas chez moi, et pas comme toi, mais ça reste étrange. Tu as pris quoi exactement ?
Il préférait avoir toutes les données. Même si le gamin délirait quelque chose clocher dans cette histoire et si l’autre enlevé ses œillères pour le surveiller comme un enfant, peut être qu’elle le verrait aussi. Le gamin regarda Judith et dévia le regard. Merde.
- La regarde pas elle, regarde moi, je suis de ton côté - Ouais mais elle, elle entend quand même. J’ai pas confiance, je sais même pas qui vous êtes.
Judith finit par dire, peut être un brin vexé mais tant pis pour elle :
- Fais comme tu le sens. Je vais dans la voiture attendre. Et tu n'es pas le seul à avoir vécu des choses étranges. Mais là son père est décédé. Il est complément défoncé. Il faut juste appeler les services sociaux. Bon courage.
Il leva les yeux au ciel, mais elle était bigleuse ou quoi ? Il allait lui foutre son dossier dans la tête … Il soupira.
- Si son père est mort y a longtemps, pourquoi il est seul ici ? Sans personne.
Il la laisse partir … tout montrer que quelque chose n’allait pas. Il s’approcha du garçon.
- Elle est partit, dit moi tout, même les choses insignifiantes.
Pour Liam, Judith avait réagit devant le gamin comme s’il était le coupable. On demande un mandat quand on a besoin de trouver des preuves pour un crime, pas quand on veut juste vérifier les lieux. Il finit par répondre le jeune.
- J’ai rien fumé de spécial... Juste des trucs pour me calmer...
Plus vague tu meurs, il veut pas essayer pour voir ?
- Fouillez ce que vous voulez. Sa chambre est intacte et rangée... C’est la première chose qui m’a fait tiquer. Il ne range jamais...
Il rentre et prends une cigarette qu’il allume. Il la mit entre ses dents en précisant que c’est du tabac. Il ne faut pas s’en faire avec Liam. Il ne fume pas, rien du tout jamais, mais il n’empêchera personne de fumer.
- Moi je ne m’inquiète pas.
Il prit la direction vers la chambre du père. Alors qu’il rentra dans la pièce, rangé comme il l’avait dit, il eu une question qui arriva dans son esprit avec la force d’une tornade.
- C'est ton père qui a ouvert la porte ?
Le garçon finit par acquisser … Liam fit un regard rond … il finit par prendre son téléphone et arrêter toutes les recherches. Il était en train d’appeler Brett ! C’était lui qui avait ouvert la porte de leur côté. Bien sur, ça tomba sur le répondeur…. Liam réfléchit … il n’a pas pu disparaitre, il doit être au boulot, c’est tout, c’est même certain. Il raccrocha et appela Scott. L’homme répondit après deux sonneries dans un râle de mort … les infos de la police attendront apparement.
- Liiiiiiiiiiiiam …. Tu m’as tué ….
Liam réfléchit rapidement alors que son cœur battait à tout rompre dans son cœur … comment demandé à son frère de cœur s’il se souvient de son autre frère de cœur sans l’inquiéter…
- Pour …
Il avait tellement peur que même sa voix semblait vouloir partir ailleurs … Il ne savait pas comment dire mais il se sentait mal d’un coup. Il avait une impression de malaise qui venait avec la panique.
- Pourquoi tu ne demandes pas à Brett ? - Brett travaille aujourd’hui abruti, tu es le seul qui me reste
Liam souffla, un grand coup. Un énorme grand coup alors qu’un sourire revient sur son visage.
- Oui Brett travaille, merci. Salut.
Il raccrocha à Scott alors qu’il se retourna pour faire la recherche des lieux … il y avait peut être quelque chose dans cette chambre … ce qui était sur c’était que son meilleur ami allait bien, et ça c’était la seule chose qui comptait pour les trois prochaines secondes … le temps que la frousse qu’il venait de ressentir se calme. La chambre était comme si le père n’était pas passé ici … depuis deux ans. Rangé, intacte, poussiéreux… comme une chambre témoin, arrêté après une mort.
Il s’approcha de la fenêtre pour voir la voiture de Judith, et la jeune femme en train de rachouiller à l’intérieur. Il prit son téléphone et trouva le numéro Dazai. Dazai répondit.
- Allo ? - Don... Dazai. La police me montre de la résistance et refuse de coopéré totalement, mais j'ai des nouvelles. - Ah ? Tu ne leur as pas dit mon nom, hein ? J’ai oublié de te prévenir mais j’ai eu quelques... remarques de leur part. J’ai préféré ne pas m’y rendre car je sais qu’ils n’apprécient pas vraiment mes méthodes d’opération. Il y avait plus de chances qu’ils coopèrent avec quelqu’un comme toi ! Alors, dis-moi ? Qu’as-tu pu obtenir ? - J'ai dit ton nom. Une policière du nom de Judith Hoops nous a amené voir une victime potentielle dans les docks. Elle a refusé de fouiller la maison parce qu'il "faut un mandat" alors que le propriétaire des lieux, un mineur, nous laisse fouiller. Bref. Son père a ouvert la porte hier, et depuis il a disparu. Sauf que tout porte à croire qu'il est mort il y a deux ans. Tout le monde se souvient de cette version des faits, sauf le fils.
Il s’était mit un peu à l’écart du garçon. Il ne voulait pas que le petit l’entente… Dazai garda le silence, un long silence, trop long … Au bout d’un moment il y a eu un frottement contre le téléphone ainsi qu’un bruit sourd … Il parlait avec quelqu’un ? Mais il était là … et il avait pas envie de planter la tente.
- Très bien ! Est-ce que tu sais où se trouve le Mystery Hotel ? - Nope, mais j'imagine que google maps sera mon ami ?
Dazai rigola … il ne rigolera plus autant quand il verra la nouvelle à venir.
- Je vous attends dans le hall. La policière que tu dois avoir avec toi ne me connais pas encore, du moins je ne l’ai jamais vraiment croisé. Je ne devrais pas avoir trop de problèmes ! En partant, demande au garçon s’il aurait trouvé un journal écrit en japonais chez lui ou dans les alentours. Sait-on jamais.
Liam s’approcha de l’enfant, a qui il avait oublié de demander le prénom, lui demanda.
- Et petit, tu n’aurais pas trouvé un journal ? Que ton père a écrit, ou bien laissé là par quelqu'un ? Peut être un étrange ?
Le gamin fit non de la tête … bah oui sinon ça serait pas drôle….
- C’est quoi le rapport avec la disparition de mon père ? - Deux autres personnes sont portés disparues, et ils sembleraient qu'ils travaillaient sur ça. Donc ça pourrait être un lien, et une grande aide pour le retrouver. - Eux aussi personne ne s’en souvient ?
Liam réfléchit un instant. Il savait que Dazai avait écouté, et il se demandait s’il allait dire quelque chose… puis il soupira. Faut vraiment qu’il fasse tout lui-même en faite ?
- Ce n’est pas exactement pareil, sauf une fille qui ne se souvient plus si c'était son petit copain ou pas, ils se souviennent.
Dazai ne dit rien. Le garçon grimaça… Liam comprit qu’il n’aurait rien de plus de lui … Il ne savait pas si son père était vraiment disparu hier ou pas, mais ça ne servait à rien de rester ici plus. Il va aller vers la porte et tendre la main à l’enfant. On verra plus tard pour les services sociaux … après l’enquête. Le gamin lui brisait le cœur … il fallait faire quelque chose. Il finit par rentrer dans la voiture, sans laisser le temps à Judith de parler.
- Attends avant de hurler.
Il lui prit son putain de dossier des mains et chercha la feuille qu’il voulait. Ensuite il lui mit sous le nez dans un geste rapide, il n’avait pas envie de se prendre un coup de poing avant d’avoir finit de prouver qu’il a rison
- LA. Sur ton dossier que tu as, que tu connais, c'est écrit que le père a appelé hier. C'est écrit ! Alors d'une chose l'un, ou dans la police de SB vous êtes des abrutis qui ne savaient pas prendre une déposition, ou ça pue et quelque chose cloche. Tu veux m'aider à démêler le vrai du faux ou tu fais la tête ? - Ça aurait pu être lui qui a appeler et dire qu'il était le père. Ne nous traite pas d'abruti, parce que tu n'as rien suivit. On a des directives. Tu n'es pas au dessus de la loi ! Son père est mort et maintenant il va croire qu'il est encore vivant. Parce que toi. Oui toi.
Elle le pointa du doigt.
- Tu n'as pas attendu d'avoir toute les informations. Tu en as fait qu'à ta tête. Il est hors de question que je mette mon poste en danger pour un abruti comme toi. Alors sois on travaille comme il faut, soit tu te trouve une autre partenaire. - On est à SB putain. La dernière fois j'ai vu un mec en train de voler. DE VOLER. Tu penses que ça ne compte pas ? Moi je sais où aller pour continuer cette enquête, si tu veux pas essayer de penser ce gamin victime et non coupable, que ce soit d'avoir imaginer son père hier ou de l'avoir perdu, ce n’est pas ma faute.
Cela le démangé de la laisser là, dans sa voiture et dans son ignorance. Elle n’essayait même pas de voir les autres possibilités … Il est possible que le gamin rêve de son père hier, il est même possible que cette histoire n’avait rien à avoir avec les Pines ! Mais il était aussi possible que tout soit lié, et qu’elle mette un frein parce qu’elle refusait de voir toutes les possibilités et rester coincé dans le « il rêve »… comme s’il était impossible qu’un sorcier manipule la pensée. Il se calma et la regarda.
- On a des Dieux ici, tu le sais ? Et une femme qui peut amener tout le monde des contes dans un autre monde .... Pourquoi cela t'aie impossible de te dire que quelqu'un à supprimer une existence, ou manipuler un enfant ? - Sans blague. Et ? Parce que tu as vue un mec voler ça veux dire qu'il y a des fantômes. Quand esce que j'ai dit qu'il est coupable ? JAMAIS. Enfaîte, tu te sens au dessus. Tu pense avoir raison. Mais enfaîte non. Tu peu pas avoir raison sur la façon de faire actuellement. Normalement on aurait dû poser des questions et ensuite voir. Je ne serais jamais rentrer dans la maison.. Mais à quel moment j'ai dit ça ? Le père est mort. MORT. Il n’a pas disparut. Il est mort. - Un mandat c'est pour les coupables, c'est ce que tu lui as lancé dans la gueule. Je ne suis pas un flic, mais une personne qui a été invité, tu n'utilises pas toutes tes possibilités. On ne sait pas si le père est mort. Tu sais quoi ? Trouve-moi une pelle, je vais aller vérifier s'il est dans sa tombe. Ou faisons un pari. On fait l'enquête comme si c'était possible que son père ne soit pas mort, possible, pas sur, et si j'ai tord, tu me mettras en prison, ou en liste rouge ou tout ce qui te fera plaisir. - Un mandat sert à rentrer chez une personne. Il est mineur. On n'a pas le droit d'entrée chez lui. Je n'ai rien balancé dans sa gueule. Mais je l'ai dit à toi. Parce que, tu pensais avoir raison. Tu as remis ma parole en doute et ma façon de faire. Parce que tu voulais avoir raison. Juste raison. Mais merde. Pourquoi avoir demandé de faire équipe avec un membre de la police ? Tu savais que les choses n'allaient pas ce passé comme tu le voudrais ! Non mais ça ne va pas. Tu ne vas pas aller profanes une tombe. C'est juste que si son père est vraiment mort, il va péter un câble encore plus. Et toi ? Tu as fait quoi ? Tu lui donne de l'espoir. Alors soit on fait comme je dis. Soit tu te trouve quelqu'un quelqu'un te dira oui à tout. Te diras que tu as raison. Comme un gentil petit chien. - vous auriez dû. Tu lui a dit "vous auriez dû". A un enfant. Tu as considéré qu'il mentait dès que tu l'as su, sans penser qu'il pouvait dire la vérité. Tu sais quoi. Tu as raison. Je trouverais quelqu'un d'autre. Je te laisse chercher avec ton étroitesse d'esprit. Si tu changes d'avis, trouve-toi même la suite de l'enquête et le rendez-vous.
Il sortit de la voiture en claquant la porte. Peut être remarqua t elle que depuis le début, elle n’avait même pas essayé d’être sympa. Il marchant en regardant son téléphone pour chercher le lieu du rendez-vous. Google maps allumait, il préférait être seul qu’accompagner d’une femme qui refuse de voir d’autres solutions.
- Je n'ai jamais dit qu'il mentait. J'attendais toutes les informations. Mais toi, tu as suivis ton instinct ou je ne sais quoi. Tu es enquêteur de surnaturel. Même pas diplômé. Et tu en fais qu'à ta tête. Tu n'as pas attendu que je finisse. Ni écouter les règles.. Tu la jouais solo. Voilà ce que tu as fait. Et tu as fait de la merde
Elle tournait en rond. Elle refusait de voir toutes les informations, seulement les informations qu’elle veut. Et parce qu’il n’avait pas de diplôme, elle le voyait comme une merde …. Elle souffla pour le suivre dehors.
- Remonte dans la voiture. On va aller au rendez vous de je ne sais pas d'où. Et on se parle plus. De toute façon on n’a pas le même avis.
Putain que Mana lui manquait ! Il avait clairement envie de la retrouver TOUT DE SUITE. Pour lui dire qu’il l’adore et qu’elle est moins une chieuse…. Clairement, il avait même trouvé pire que Mana…. La jeune femme n’essayait même pas … il respira … une fois …. Plus deux ….
- On se parle plus ? Je préfère essayer de te trouver une qualité, mais je ne mettrais clairement pas le professionnalisme. On verra. je m'excuserais si on trouve rien de magique.
Là c’était un pas vers elle …
- On ne se parle plus parce que sinon, je pourrais dire des choses mauvaise. Et je ne suis pas comme ça. Et je suis très professionnalisme comparé à toi. Mh. On y va ?
Et elle, elle chiait dans ses efforts….
- c'est nul de plus se parler. Mais fait ce que tu veux, au pire j'ai un taxi. Au mieux, tu finiras par ouvrir ton esprit, au possible. Comme un père vivant, ou un enfant manipulé, ou toute autre connerie….
Il monta dans la voiture, lui donna l’adresse et ils ne parlèrent plus. Elle chiait dans ses croyances, dans ses principes, et elle disait de LUI qu’il avait été affreux de donner de l’espoir à un enfant. Il avait dû mal à accepter cela.