« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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| Conte : Five Nights At Freddy's | Dans le monde des contes, je suis : : Foxy, le renard pirate
Les derniers mois avaient été on ne peut plus mouvementés : tout avait commencé par une histoire de camping sauvage qui avait frôlé à maintes reprises le point de non retour, puis il s'était retrouvé à faire parti bien malgré lui d'une mission de sauvetage spatiale - il avait gagné au passage la capacité de discuter plus librement avec Fritz -, et, maintenant, les fêtes de fin d'année arrivait à grands pas, sans lui avoir réellement laissé le temps de souffler... S'il était on ne peut plus heureux de retrouver ses habitudes et son quotidien un peu plus ordonné - faire parti de la police venait avec son lot de surprises et de plannings aléatoires, d'autant plus qu'avec les derniers décrets en date l'équipe se retrouvait à faire de la permanence téléphonique à tour de rôle -, il n'avait pas pu passer autant de temps qu'il le souhaitait avec Dinah. Cette dernière avait déjà une certaine tendance à lui en vouloir pour être parti plusieurs jours sans donner le moindre signe de vie, et voilà qu'il lui avait posé un lapin involontaire lorsqu'elle avait prévu un repas au restaurant, rien que tous les deux histoire de rattraper un peu le temps perdu. Et il avait beau avoir essayé de lui expliquer qu'il ne maîtrisait en rien les crimes et autres larcins ayant cours à Storybrooke, elle n'avait pas voulu l'écouter, toute vexée qu'elle était.
Mais il comptait bien rectifier le tir, et il préparait une surprise depuis quelques temps déjà - surprise qui s'était vue être encouragée par les grands préparatifs organisés par la mairie, à grand renfort de festivités collectives ouvertes à toutes et à tous. Pour une fois, il avait jugé bon de s'y prendre à l'avance et, une semaine avant le jour-J, il s'était lancé. Enfin, il avait décidé de se lancer : il devait encore terminer sa demi-journée au bureau avant de pouvoir faire quoi que ce soit. Mais plus l'échéance approchait, et plus il se retrouvait stressé, presque angoissé : il avait peur d'un refus, tout simplement. Et, tout perdu dans ses pensées et ses conjectures catastrophes, il délaissait un peu les dossiers qu'il rédigeait - consciencieusement d'ordinaire - après chaque appel reçu, qu'il s'agisse d'une priorité absolue ou d'un sujet un peu plus lambda. Chris finit par remarquer son manque d'attention, et il vint échanger quelques mots avec lui... Lui demandant surtout ce qui pouvait bien le préoccuper à ce point pour le rendre si tête en l'air. En quelques mots, et un peu honteusement, il lui expliqua l'origine de son tracas... Et un rire amusé lui parvint en réponse. Quelques encouragements et une tape amicale sur l'épaule plus tard, et voilà qu'il était congédié une demi-heure à l'avance, pour qu'il puisse se "concentrer sur l'essentiel" - après tout, les fêtes de fin d'année aidant, la criminalité locale semblait s'être un peu apaisée, et sa présence n'était pas forcément requise... Surtout s'il ne faisait les choses qu'à moitié.
Il se changea, troquant l'uniforme contre sa tenue de civil, et profita de ce temps mort pour souffler un peu... Avant de se ressaisir. Tout se passerait bien... Du moins, il essayait de s'en persuader. Il finit par quitter le commissariat, et décida de retourner chez lui à pieds afin de s'occuper un peu... Et de pouvoir téléphoner en paix. Mais, une fois son téléphone portable entre les mains, il se retrouva une nouvelle fois à hésiter bêtement...
« Vas-y ! » murmura Fritz à son oreille, sur un ton encourageant.
Vraiment... Tout le monde s'y mettait. Il se racla la gorge, et chercha le numéro parmi ses contacts... Et, lorsqu'il le trouva, il n'hésita pas plus longtemps et lança l'appel directement. Au moins, il serait fixé bien vite, non ? La sonnerie retentit une première fois... Puis une seconde, avant qu'on ne décroche :
« Salut Dinah ! C'est moi. Je... J'espère que tu vas bien, et que je ne te dérange pas mais... J'ai quelque chose à te demander : est-ce que tu serais libre ce soir ? »
Il y eut un court silence, puis...
« Tu ne penses pas prévenir encore plus tard la prochaine fois ? Ça y est, monsieur est revenu de la NASA et est enfin disponible ? »
La remarque le fit grimacer légèrement, et il fut soulagé qu'elle ne soit pas là pour le voir.
« Je suis désolé, je ne pensais pas partir pour si longtemps... Mais, promis, je vais trouver un moyen de me faire pardonner. »
C'était en parti pour ça qu'il appelait, après tout. Mais pour l'instant, les choses ne se présentaient pas sous le meilleur auspice... A l'autre bout du fil, il entendit un léger soupir.
« Enfin... tu as de la chance : oui je suis libre. »
Il faillit lui demander si c'était vrai mais se retint de justesse, se doutant que cette interrogation superflue suffirait à l'ennuyer davantage. A la place, il esquissa un léger sourire et poursuivit d'une voix un peu plus détendue... Ou presque :
« C'est super ! Heu... Est-ce que tu veux que je vienne te chercher à une heure en particulier ? Oh, je compte venir te chercher dans tous les cas, ne t'en fais pas ! C'est juste que... Je ne veux pas arriver au mauvais moment, et... Pardon, je m'égare encore. »
Cette fois-ci, Dinah ne se priva pas pour soupirer de tout son saoul - et il pouvait se l'imaginer sans mal en train de lever les yeux au ciel, exaspérée. Encore un nouveau moment de flottement, puis la réponse lui parvint :
« 20h. »
Et, sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, elle raccrocha. Mais il ne s'en formalisa pas plus que ça : après tout, il la connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'elle n'était pas réellement énervée, et qu'elle appréciait énormément avoir le dernier mot, quel que soit le sujet de la conversation... En tout cas, cela lui laissait tout le temps qu'il lui fallait pour s'affairer à se rendre présentable. ... Et à tenter de se déstresser, aussi.
Le soir arriva bien vite et, avant de partir, il regarda une dernière fois le reflet que lui renvoyait le miroir, réajustant convenablement sa cravate et lissant un pan de sa veste. Il avait suivit les conseils de Bonnie pour trouver la tenue idéale, mais il... n'avait définitivement pas l'habitude de se voir vêtu de manière si formelle, en costume trois pièces, mais il espérait que l'attention plairait à Dinah... Il passa une dernière fois la main dans ses cheveux, tentant de les discipliner un minimum, puis il quitta les lieux afin d'être à l'heure devant le domicile de son amie. Il descendit de sa voiture - qu'il avait prit soin de garer le plus proche possible - et se rendit devant l'entrée... Mais, une fois face à l'interphone, il hésitait de plus bel, ne parvenant pas à savoir s'il faisait les choses correctement, s'il allait réussir à répondre à toutes ses attentes, si... Parfois, il regrettait de ne pas avoir un programme type, adapté à chacune des situations qu'il pouvait rencontrer - comme quoi, être un robot avait bon nombre d'avantages...
« Tu vas finir par être en retard. »
L'intervention de Fritz le ramena sur terre, et il se décida enfin à actionner la sonnette, puis... Il patienta, résistant à l'envie de s'adosser contre le mur de peur de salir sa tenue. Connaissant son amie, elle allait prendre le temps de se préparer, elle aussi. Chose qu'elle faisait toujours en dernière minute, et c'est pourquoi il avait réservé le restaurant pour 20h45, se laissant un peu de marge au cas-où.
Et, une bonne quinzaine de minutes plus tard, la porte d'entrée finit par s'ouvrir, révélant une Dinah resplendissante, comme à l'accoutumé. Ce qui changea, se fut son expression et sa posture : elle se stoppa pendant plusieurs secondes avant de se mettre à l'observer de la tête aux pieds.
« Une tenue... inattendue ! Elle paraissait réellement décontenancée, mais se reprit bien vite en ajoutant : Tu comptes me demander en mariage c’est ça ? »
Cette fois-ci, ce fut au tour de Llwyn de ne plus savoir comment réagir : il se sentit rougir, et resta silencieux pendant quelques secondes, avant de balbutier maladroitement :
« Je... Heu... Non ? »
La question l'avait totalement pris au dépourvu, et il lui fallut un petit moment pour qu'il soit en mesure de retrouver une contenance. Enfin, il finit par se râcler légèrement la gorge, et reprit sur un ton qui se voulait un peu plus assuré :
« Je... Je voulais juste te faire une surprise. Et la tenue en fait partie. ... Je crois. Enfin. Je suis content que tu puisses m'accompagner. »
«Ah ça pour une surprise, je suis surpris ! Mais tu es très beau avec ce costume. »
Elle ponctua sa phrase d'un petit clin d'œil, et il supposa qu'il avait réussi à bien faire - du moins, jusqu'à présent. Il sourit.
« J'ai été à bonne école... Enfin, j'essaie de me mettre à ton niveau. Mais je pense ne jamais être en mesure de rivaliser pleinement... Tu me surpasseras toujours en beauté, et de loin. Me feras-tu l'honneur de m'accompagner ? »
Sa demande avait sonné un peu plus formelle que ce qu'il avait initialement prévu, mais elle sembla être relativement bien accueillie : Dinah leva les yeux au ciel, pouffant légèrement de rire - c'est vrai qu'au vu de leurs habitudes, la situation détonnait - avant de lui attraper la main. Il l'accompagna jusqu'à la voiture, et lui ouvrit la portière afin qu'elle puisse s'installer à sa guise tandis qu'il contournait une nouvelle fois le véhicule pour prendre place côté conducteur. Il l'amena dans l'un des restaurants les plus côtés de la petite ville, et ils profitèrent du repas en discutant et en se taquinant, comme ils avaient l'habitude de le faire. Il fut soulagé de voir que les choses ne semblaient pas réellement avoir changé, entre eux, et que les dernières traces de tension disparaissaient complètement. C'était tout ce qu'il espérait, et il était on ne peut plus heureux.
Enfin, lorsque les desserts arrivèrent, il l'observa en souriant un moment, avant de se lancer :
« Et... Je suppose que c'est un bon début pour commencer à me faire pardonner ? Je suis désolé par rapport à ce qui s'est passé avec Neil... Et je suis aussi désolé de ne pas avoir pu venir au restaurant avec toi, la dernière fois. Je sais que tu avais tout préparé, et... J'ai légèrement tout gâché. »
Même si ce n'était pas foncièrement de sa faute, il ne pouvait s'empêcher de culpabiliser. La blonde en face de lui prit le temps de déguster une cuillérée de son dessert, avant de répondre :
«Hum... On peut dire que c’est un bon début oui. Son ton était suffisant au possible, mais il finit par s'adoucir sur la fin de sa phrase : Merci pour cette soirée, c’était très agréable. »
Il sourit davantage, rassuré de savoir que ça lui avait plu. Mais il lui restait encore quelque chose à faire...
« J'ai encore quelque chose à te demandé. La mairie organise une soirée le 23 Décembre, et... J'aimerai beaucoup que tu m'y accompagnes. Je suppose que les parties de laser games ne sont pas ta tasse de thé, mais ça pourrait toujours être amusant de s'y essayer, non ? »
Sa question fut d'abord accueillie par un rire, mais lorsque Dinah remarqua qu'il était sérieux, elle se reprit et l'observa quelques instants, interloquée :
« Ah ? Ce n’était pas une blague ? Tu me proposes vraiment d’aller faire une partie de laser game avec tous les idiots de la ville ? Sans moi ! »
Comme il s'attendait à une réponse de ce genre, il ne fut pas le moins du monde surpris, et se contenta de sourire d'un air espiègle :
« Oui, j'étais sérieux. Et je le suis toujours. Après tout, tu t'es déjà essayée aux jeux en réalité virtuelle, tu devrais t'en sortir ! Même si le principe est légèrement différent... Il laissa quelques secondes, avant de poursuivre : Mais si tu ne veux vraiment pas, je comprendrai. Ca aurait juste été une bonne occasion de montrer à quel point tu es plus douée que la majeur partie de la population de cette ville... »
Sachant que Dinah ne refusait jamais un défi, il en avait joué honteusement sur sa dernière phrase, qu'il prononça sur un ton faussement innocent... Et un poil moqueur. Et il fit mouche : elle haussa un sourcil, l'air de lui demander s'il plaisantait.
« Seulement la majeure partie de la ville ? Tu me sous-estimes ! Je vais te montrer à quel point je suis meilleure que n’importe qui ! Quand est ce que tu m’as dis que c’était ? »
« Prouve moi que j'ai tort alors ! lança-t-il d'un ton taquin, tout en souriant. Et c'est le 23 Décembre, à partir de... Là, il eut un court temps d'arrêt, se remémorant la fâcheuse tendance de son amie à toujours prendre ton son temps... Alors, il modifia très légèrement l'heure qui marquait le début des festivités : De 11h30, il me semble. »
Et ainsi, l'affaire fut conclue.
panic!attack
Dinah Price
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Doodle takes dad's scissors to her skin
And when she does relief comes setting in
While she hides the scars she's making underneath her pretty clothes
She sings: Hey baby can you bleed like me?
| Conte : Wonderland | Dans le monde des contes, je suis : : Dinah, le chat d'Alice
I don't want to watch the world end with someone else.
Everybody wants to rule the world !
☾☾ Je devais avouer avoir été décontenancée par ce qu'avait préparé Llwynog la semaine dernière... Il avait voulu me préparer une surprise, qui avait particulièrement bien fonctionnée, pour se faire pardonner de son absence de ses derniers temps. Entre son métier de policier et le coup où il était parti à la NASA et n'avait pas répondu pendant des jours... il y avait de quoi se faire pardonner. Je ne m'inquiétais pas pour lui, non ! Mais... j'aimais savoir où il était et ce qu'il faisait. Je ne sais pas... Je me sentais à l'aise à ses côtés. Seulement sa surprise avait été un peu trop... surprenante. Il était venu en costume, m'emmenant dans l'un des meilleurs restaurants de la ville et agissant comme un parfait gentleman à tout moment, bien qu'il le soit aussi d'habitude. Quand il m'avait proposé une sortie, je devais dire que je ne m'attendais pas à ça. Et en en y repensant, l'ambiance était particulièrement... romantique. Il avait toujours été un peu comme ça, mais je n'y avais jamais prêté attention, me disant que c'était seulement sa façon de faire les choses. J'étais un peu perdue. Mais, il fallait avouer que cette sortie ne ressemblait pas à quelque chose que feraient deux meilleurs amis ! Peut-être que j'analysais beaucoup trop les choses... J'étais certaine que Llwyn ne voyait aucune intention romantique derrière son geste. Étant une machine, peut-il même penser à ce genre de choses ? De toute façon, il savait que je ne l'aimais pas, pas comme ça. Combien de fois m'étais-je confiée à lui en lui disant qu'après la mort de mon fiancé, je ne voulais plus jamais ressentir un sentiment aussi fort pour quelqu'un d'autre que moi-même. J'avais été détruite une fois, pas deux.
Mais aujourd'hui, il était hors de question que notre sortie soit romantique ! comment pouvait-il l'être ? Il m'invitait littéralement à faire un laser game avec tous les autres ploucs de la ville... Au mieux, c'était un tue-l'amour. C'était la raison principale qui m'avait fait accepté assez vite, en réalité. Je n'étais pas idiote, je savais bien que son commentaire était fait pour titiller mon égo et que j'accepte. On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace, enfin. J'avoue que j'avais été assez étonnée qu'il me manipule de la sorte. Aurait-il appris de mes techniques infaillibles ? C'est vrai que j'étais une très bonne prof ! Sans vouloir me vanter, bien sûr... Mais, l'idée d'aller faire une sortie normale, entre deux meilleurs amis, me rassurait au plus haut point. S'il me proposait ça, il n'avait définitivement aucune envie de me plaire. Pour éviter toute opportunité romantique, je lui avais même dis que je le rejoindrai là-bas. La grande place de la ville n'était qu'à quelques minutes à pied de chez moi, il n'avait donc pas besoin de venir me chercher. Cependant, impossible de me rappeler de l'heure à laquelle il m'avait dit que le jeu commençait... 11h30 non ? Quelque chose comme ça probablement...
Je m'étais préparée rapidement et avait réussi à sortir de mon appartement à peu près à l'heure. Enfin... à l'heure à laquelle j'étais censée arriver. Je sortis mon portable, m’apprêtant à voir des centaines de messages de mon ami me disant de me dépêcher et que j'étais en retard, comme si je ne le savais pas déjà, mais rien... Étrange. Il n'y avait pas une minute pendant laquelle Llwyn ne s'inquiétait pas pour moi, et là je n'avais pas eu de message alors que j'avais déjà dix minutes de retard... Je haussais les épaules, me disant que pour une fois, lui aussi était en retard. Ou que, par chance, il aurait dû rester au commissariat pour une urgence et aurait été obligé d'annuler... Qu'est ce que j'aurais été heureuse ! Enfin, je me mis tout de même en route et arriva à la grande place une bonne trentaine de minutes plus tard. 12h10. Voilà un retard digne d'une star ! Je m'étais assise dans un café en attendant les premiers messages de Llwyn, qui étaient arrivés aux alentours de midi. C'était tellement logique que ça en devenait pathétique. Me pensait-il si stupide ? Il m'avait donné un faux horaire pour ne pas que je sois en retard. Eh bien, il pouvait toujours rêver ! Dommage pour lui, moi qui avait prévue de me dépêcher, ça lui apprendra à ne pas me faire confiance la prochaine fois.
A peine arrivée dans la foule, qui était bien plus conséquente que ce que j'aurais imaginé, je vis Llwyn regarder partout autour de lui, inquiet. J'avais peut-être oublié de répondre à ses messages... Quelle tête de linotte. Tous les autres habitants étaient tournés vers l'homme qui parlait... Qui était-il déjà ? Ah oui ! Ce cher maire... Hadès, c'est bien cela ? Un homme charmant. Il m'avait autorisé à enfermer l'usurpatrice de prénom dans un congélateur après tout, donc comment ne pouvais-je pas l'apprécier ? Les choses avaient tournés un peu différemment mais... l'idée de me débarrasser de cette voleuse de prénom ne m'avait pas quitté. Si elle participait au laser game, peut-être pourrais-je troquer le fusil fictif par un vrai et fuir... Mon meilleur ami était un policier, il saura comment gérer la situation ! Je m'avançais d'ailleurs jusqu'à lui, ne pressent absolument pas mes pas. Vu à quel point la partie du discours que j'avais entendue était ennuyeuse, je n'avais rien loupé.
-Ne t'avise plus de me donner un faux horaire car la prochaine fois, ce n'est pas en retard que je viendrais, mais pas du tout. Compris ?
Les pathétiques employés du maire commencèrent à se bousculer pour distribuer les fameux pins à toutes les personnes présentes. On me donna le mien que j'accrochais à ma robe, non sans lâcher un soupir. Trouer ses vêtements seulement pour un jeu idiot, c'était honteux. N'auraient-ils pas pu penser à quelque chose qui ne ferait pas du mal à ce que j'avais payé des milliers d'euros pour chaque pièce ? J'imaginais que non. Après tout, ce n'était pas comme si la mairie brillait par son intelligence. Une fois que tout le monde eut l'air d'avoir son pin's accroché, le Maire donna le feu vert à son fils, qui était d'ailleurs plutôt mignon. Ce dernier frappa dans ses mains, je sentis une légère décharge et tomba sur le sol, inconsciente...
J'ouvrais doucement les yeux, prête à voir à quoi ressemblait ce Storybrooke spécial Noël rempli de cadeaux mais ce que je vis n'y ressemblait en rien. J'étais dans une sorte de grande pièce ovale... Où est-ce que j'avais encore atterri ? Hadès n'avait pas parlé d'un tel lieu dans son discours. Je me levais un peu brusquement du canapé dans lequel j'avais apparemment dormi. Est-ce que quelque chose s'était mal passé et on m'avait mis dans cet endroit en attendant que je reprenne des forces ? Je n'y comprenais pas grand chose, et personne ne semblait être dans les parages pour m'expliquer. Cette pièce me disait fortement quelque chose, mais pourtant j'étais certaine de ne jamais y avoir mis les pieds auparavant. Au fond se tenait un grand bureau marron ainsi que deux drapeaux posés devant les rideaux d'immenses fenêtres. Le soleil était encore haut dans la ciel et les rideaux n'étaient pas tirés, ce qui ne me réconforta pas dans l'idée que je n'avais pas dormi. Et o étaient passés tous ces gens ? Où était Llwyn ? N'était-il pas censé me protéger ? Quelque chose se tramait et je comptais bien découv...
-Vous êtes enfin réveillée, madame la Présidente ! cria une femme d'une bonne quarantaine d'années qui était rentré dans la pièce comme si elle lui appartenait... Mais, comment m'avait-elle appelée ? Quelle idée de faire une sieste dans ces temps si troublants ? N'êtes-vous pas au courant de...
-Pause. Comment ça "madame la Présidente" ?
-Dur réveil à ce que je vois... Vous vous rappelez quand même être la 51ème présidente des États-Unis d'Amérique ? Pour quelqu'un qui passe son temps à s'en vanter, ça m'étonne que vous ne vous en rappeliez pas..
Avais-je loupé quelque chose ? 51ème présidente des États-Unis ? N'allions nous pas investir notre 46ème président à la fin du mois prochain... Je ne comprenais rien. Si j'étais vraiment la 51éme présidente des États-Unis, alors nous étions entre le 20 janvier 2040 et le 20 janvier 2044... Je ne pouvais pas y croire, pas une seule seconde. Je regardais la femme en face de moi de haut en bas, attendant qu'elle éclate de rire et m'indique où était cachée la caméra. Mais elle resta toujours aussi sérieuse, tapotant du pied pour montrer son impatience. Je... Je devais tirer les choses au clair. Je commençais à marcher dans le grand bureau, comprenant enfin d'où je le connaissais. Il ressemblait en tout point à celui qui passait souvent à la télévision. le véritable bureau du Président dans la Maison Blanche. C'était... irréel. Impossible. Je passais devant un miroir et ne put m'empêcher de m'arrêter, comme à mon habitude pour m'admirer et là...
-Qu'est ce que c'est que ça ? m'écriais-je, horrifiée face aux mèches blanches présentes devant mes cheveux et mon visage bien plus ridé qu'auparavant... Que m'était-il arrivée ?
-Votre reflet, madame la Présidente. Écoutez je n'ai vraiment pas le temps pour vos bêtises aujourd'hui, un virus est en train de...
-Quel jour sommes-nous ? Et qui êtes-vous d'ailleurs ?
-Sérieusement ? Bon puisque vous n'avez pas l'air de vouloir écouter j'imagine que je n'ai pas de choix que de rentrer dans votre jeu... Nous sommes le 23 décembre 2040 et, bien sûr, je suis votre vice-présidente. C'est bon, on peut passer aux choses sérieuses ?
Je levais un doigt, lui indiquant de se taire le temps que je rassemble mes pensées. Rien de ce qui se passait ne faisait sens, mais pourtant j'arrivais à comprendre ce qu'il se passait. Le pins... La mairie avait encore fait n'importe quoi, comme à Halloween. J'aurais dû m'en douter, j'avais été naïve. J'avais donc été envoyée vingt ans dans le futur, un futur où j'étais devenue présidente des États-Unis... Pas si mal ! Et puis, avec du recul, je devais avouer que j'étais tout de même bien conservée pour une femme d'une cinquantaine d'années ! C'est ça d'avoir un style de vie irréprochable pendant des années... Finalement, j'apprécie assez ce futur. Mais si j'étais ici, cela voulait dire que tous les autres avaient aussi été envoyés dans le futur ? Il me fallait des réponses, et ce n'était visiblement pas cette idiote que j'avais nommée vice-présidente qui allait m'en donner. Bon, il fallait que je joue le jeu. Elle devait déjà me prendre pour une folle...
-Excusez moi pour cette légère... absence. Je me sens mieux. Qu'aviez vous donc de si important à me dire ? lui demandais-je alors que je me rendais derrière mon bureau, ce qui me parut être la meilleure chose à faire pour être plus professionnelle.
-Il était temps. Voilà ce qui m'amène. Elle posa un dossier sur le bureau que j'ouvrais et des sortes de vidéo 3D apparurent devant mes yeux... Superbe invention ! Mais ce qui apparut à l'écran était beaucoup moins superbe. Sanglant, n'est-ce pas ? Un laboratoire vient de créer un nouveau virus et, croyez le ou non, les scientifiques qui y travaillaient se sont tous transformés en ces sortes de zombies... Pendant votre sieste, nous avons pu les enfermer dans le laboratoire mais quelques-uns d'entre eux ont réussis à s'échapper avant notre intervention. Vu la vitesse à laquelle un zombie peut en infecter un autre, ça peut être catastrophique...
-Mais c'est horrible ! Que voulez-vous que je vous dise ? Retrouvez les et arrêtez les ! Les gens ne peuvent pas se transformer en zombie ! Comment voulez-vous que je règne sur des gens sans cerveau ?
-Aux dernières nouvelles, nous sommes toujours dans une démocratie. soupira t-elle, n'appuyant que plus sur mon mécontentement. Presque un an d'investiture et je n'avais toujours pas transformé ce pays en une dictature... C'était décevant. Nous avons bien sûr envoyé nos équipes spéciales sur le terrain, mais le contact a été coupé il y a quelques heures maintenant... Nous avons peur qui leur soit arrivé quelque chose. Je pense qu'il est nécessaire que vous y alliez madame la Présidente.
-Je vous demande pardon ? Je suis présidente, pas un agent des forces spéciales ! Que voulez-vous que je fasse là-bas moi ? Vous voulez juste vous débarrasser de moi pour prendre ma place, c'est ça ? Hors de question !
-En tant que présidente, vous êtes la cheffe des armées, et vous devez les représenter correctement; On ne vous y envoie pas toute seule, ne vous inquiétez pas, vous serez accompagnés d'une dizaine de militaires surentraînés. De plus, je pense que ça serait vraiment bon pour votre image. Depuis votre élection, vous n'avez pas pris beaucoup de risques et les citoyens ont besoin de quelqu'un en qui croire...
Ses arguments tenaient la route même si je restais certaine qu'elle convoitait simplement ma place cette vipère. Dans une situation normale je lui aurais dis non et l'aurais renvoyé (était-ce possible ? Aucune idée) mais rien n'était normal dans cette situation. Puisque tout cette histoire n'était qu'une mauvaise blague du maire et de son fils, je ne risquais rien non ? Et je m'y connaissais dans ces jeux de réalité virtuelle maintenant avec ce que j'avais vécu quand j'étais dans la peau de ce Henry. J'étais morte alors qu'en vrai rien ne s'était passé ! De toute façon c'était probablement plus amusant que de rester dans un bureau toute la journée.
-Bien, c'est d'accord, j'irais. dis-je en me levant du fauteuil dans lequel j'avais pris place plus tôt. Où puis-je retrouver mon équipe spéciale.
Ma vice-présidente eut l'air étonnée, mais reprit vite ses esprits avec, cette fois, un sourire malicieux sur son visage. Elle avait eu ce qu'elle voulait. Mais je ne ferai pas le plaisir de mourir là-bas si c'était ce qu'elle croyait. Je valais bien mieux que ça.
-Juste dehors. Mais deux petites choses avant... Je devrais probablement préciser que le laboratoire se situe à Walla Walla... Elle croisa mon regard d'incompréhension, n'ayant aucune idée de l'existence de cette ville ni ce qu'elle pouvait bien représenter. Là où se situe la prison de l'État de Washington... continua t-elle, sans que je comprenne pour autant où elle voulait en venir.
-En quoi est ce que cette information est censée m'intéresser ?
-A quoi vous vous êtes vous cognée durant votre sommeil ? C'est la prison où réside votre ex-mari, Llwynog ! La prison est actuellement en sécurité maximale, comme le reste de la ville, pour ne pas qu'un zombie ne parvienne à rentrer dans les lieux mais si jamais ça venait à arriver, vous savez ce qui peut arriver...
Je- quoi ? Pardon ? Avais-je bien entendue ? Il y avait beaucoup trop de choses à déballer dans la même phrase... Llwynog était mon ex-mari ? Comment était-ce possible ? Je ne l'aimais pas ! Et pourquoi étions-nous séparés ? Enfin, tant mieux mais tout de même... ça m'intriguait. Et enfin, que faisait-il en prison ? Je pouvais difficilement imaginer Llwyn avoir fait quelque chose de mal dans sa vie, et encore moins quelque chose qui l'amènerait jusqu'en prison... Et puis je ne pouvais rien demander à cette pétasse puisque j'étais déjà censée tout savoir sur ma propre vie, ce qui paraissait logique en apparence mais qui n'était pourtant pas le cas... Bon, j'imaginais que si c'était mon ex-mari je n'étais même plus amie avec lui et devrait donc agir comme tel.
-Il n'a qu'à se faire contaminer, pour ce que j'en ai à faire. J'espère que la deuxième chose est plus intéressante.
-Votre fils s'est porté volontaire pour intégrer la force spéciale qui va vous accompagnez... Il tient vraiment à vous on dirait.
Voilà ce qu'il manquait pour que ce futur devienne encore plus chaotique ! Un fils... Âgé, qui plus est, s'il pouvait faire parti des forces spéciales... J'imaginais que son père était Llwyn et que nous avions donc fondé une petite famille avant que nous divorcions pour une obscure raison... Peut-être même avais-je d'autres enfants dont je n'avais pas l'existence. Si c'était le cas, j'espérais qu'ils avaient tous hérités de mes gênes et pas de ceux de leur père. Sans vouloir l'offenser, j'étais quand même bien plus jolie. Ma vice-présidente me regardait dans le blanc des yeux attendant ma réaction. Je la connaissais seulement depuis cinq minutes mais je ne pouvais déjà plus la supporter... Sérieusement, elle était invivable, pourquoi avais-je choisie cette mégère pour m'aider à présider ? Tant de questions sans réponses... Quant à mon fils, je me voyais mal me mettre en travers de sa décision sans même le connaître. S'il s'était porté volontaire pour venir, il devait probablement savoir ce qu'il faisait. Je n'étais même pas inquiète. Comment le pourrais-je ? Je n'avais même pas de fils à l'heure actuelle alors c'était difficile à croire...
-Je lui fais confiance, il sait se débrouiller. Je n'y vois aucun inconvénient. Si jamais je meurs... Ne prenez pas ma place. Je n'hésiterai pas à vous hanter.
Elle ne sut rien dire et je partis en direction de la porte, prête à rencontrer ce fameux fils et sauver mon peuple et, encore pus important, Llwyn...
CODAGE PAR AMATIS
Llwynog F. Foxley
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| Conte : Five Nights At Freddy's | Dans le monde des contes, je suis : : Foxy, le renard pirate
Le Jour-J arriva bien vite, et Llwyn se rendit sur la grande place avec près d’une heure d’avance.... Et des doutes plein la tête : si, sur le moment, donner un horaire légèrement modifié à Dinah lui avait semblé être une excellente idée, c’était sans compter sur la publicité presque agressive que la mairie avait mise en place. Des affiches et des annonces avaient été placardées à travers tout Storybrooke, permettant de mettre le plus de personnes au courant, et d’avoir le plus de participants possibles… Mais révélant par la même occasion sa petite supercherie au grand jour : il ne savait pas comment son amie allait réagir à ça, mais quelque chose - l’habitude, probablement - lui disait qu’elle ne laisserait pas passer une “trahison” de ce genre sans rien dire… Enfin, il aurait tôt fait d’avoir le fin mot de l’histoire, n’est-ce pas ? Jusque là… Il allait devoir s’occuper. Fort heureusement, la ville semblait avoir prévu le coup dans les moindres détails, et plusieurs chalets et magasins éphémères avaient pris place sur le pavé, proposant diverses façons de s’occuper en fonction des envies de chacun. L’ancien animatronique commença à flâner au travers des allées, tous ses sens en éveil : des odeurs enivrantes et douce venait lui chatouiller le nez, apportant des effluves de cannelles, de pain d’épice et de boissons chaudes, et les guirlandes qui clignotaient doucement rappelait l’ambiance festive qui régnait depuis quelques jours déjà, et qui était confirmée sans mal par l’enthousiasme et les exclamations de joie des enfants qui se trouvaient là. D’ailleurs, Fritz n’était pas en reste et commentait tout ce qui captait son attention dans un babillage excité que seul lui pouvait entendre… Et qui ne manquait pas de lui tirer un sourire attendri : plus loin, il avait repéré un stand de jouets, et il se fit la promesse de s’y rendre une fois la partie achevée, afin de ne pas prendre le risque d’abîmer l’objet. En attendant, il se dirigea vers l’un des étales pour se prendre un chocolat chaud, et régla sa consommation. Le chaleur du gobelet entre ses mains avait quelque chose de réconfortant : même s’il ne redoutait pas le froid - il fallait réellement de très basses températures pour le faire frissonner, la chose ne faisait pas parti de son programme d’origine -, il appréciait tout de même le contact, et commença à boire quelques gorgées, trouvant tout de même le temps long…
Il prit son mal en patience, se retenant d’envoyer trop de messages - si Dinah lui en voulait, elle risquait de ne pas apprécier… Mais lorsque midi sonna au clocher, il finit par lui envoyer plusieurs sms - les derniers ayant un ton légèrement inquiet -, et garda son portable dans sa main, tandis que le discours du maire commençait…
« Ne t'avise plus de me donner un faux horaire car la prochaine fois, ce n'est pas en retard que je viendrais, mais pas du tout. Compris ? »
Son amie venait d’arriver, et s’était approchée en silence, manquant presque de le faire sursauter. Et… Peut-être qu’elle lui en voulait légèrement si l’on prenait en considération ses dires… Il acquiesça docilement, l’air penaud.
« C’est bien compris. Mais… Je suis heureux que tu sois quand même venue. »
Il esquissa un sourire, et tous deux échangèrent encore quelques paroles, ne prêtant que peu d’attention au discours… Si bien que Llwyn fut quelque peu surpris lorsque des personnes s’approchèrent d’eux pour leur remettre les petits badges permettant de prendre part à l’aventure : il les observa avec curiosité quelques instants, avant de finalement comprendre et de s’excuser en récupérant le petit objet. Comme tout le monde l’accrochait soigneusement à ses vêtements, il en fit de même en le portant sur son manteau, puis il reporta son attention sur Dinah, qui semblait contrariée à l’idée d’abîmer sa tenue.
« Oh, ne t’en fais pas. Ca ne fera qu’un tout petit trou, ce ne sera même pas visible après coup ! »
Elle avait encore l’air dubitatif… Mais finit par suivre le mouvement.
« Et… Si jamais on est séparé lorsque le jeu se lance, on se retrouve près du clocher, ça te convient ? »
Elle acquiesça, et le dénommé Elliot lança officiellement les hostilités en frappant dans ses mains. Et, peut-être que les accessoires connaissaient un léger dysfonctionnement, puisque le sien lui envoya une décharge électrique suffisamment forte pour lui faire perdre connaissance…
⁂
Des éclats de voix brusques, violents, qui dégénèrent en cris. Des bruits de lutte, aussi, qui deviennent de plus en plus forts, comme s’ils se rapprochaient. S’il espère que les choses se calment et que son réveil se passe un peu plus en douceur, c’est loin d’être le cas : un son plus fort encore que les autres finit par le tirer de son sommeil, et lorsqu’il ouvre les yeux… Il ne reconnait rien. Il n’est pas dans son appartement, loin de là : juste au-dessus de lui, il aperçoit le sommier d’un lit superposé, et les draps sous lui sont rêches, désagréables. Il se redresse brusquement, manquant de se cogner, avant de se mettre assis : les murs sont nus, gris sales, et portent des inscriptions gravées à même la pierre, des injures parfois, mais surtout des barres répétées, encore et encore, comme si quelqu’un tenait une sorte de… Décompte ? Dépassé, il fixe le vide un moment… Et l’origine des sons arrive : un homme en tenue rayée noire et blanche est violemment envoyé au sol juste dans la pièce dans laquelle il se trouve, par un autre qui porte les mêmes vêtements et qui a l’air en colère. Une altercation, probablement, qui risque de dégénérer encore davantage au vu des injures qui volent et des poings qui se serrent.
Llwyn ne… comprend pas. Il assiste à la scène, incrédule, comme pétrifié : il n’ose pas bouger, il n’ose pas se lever, rétorquer, défendre celui qui risque fort de subir un cassage de gueule en règle. Au contraire, il se recroqueville davantage sur lui-même et se recule, jusqu’à sentir le mur froid dans son dos. Et… Il attend, lâchement, ramenant ses genoux contre lui à la manière d’un enfant apeuré, qui ne comprend pas ce qui se passe. Il remarque que lui aussi porte le même uniforme noir et blanc, mais ne sait pas pourquoi… S’il met les informations bout à bout, tout porte à croire qu’il se trouve en… Prison ? Mais pourquoi ? Quelques secondes plus tôt, il s’apprêtait à entamer une partie de laser game, et maintenant… Il tressaille légèrement : et Dinah ? Il ne l’a pas encore vu, depuis son réveil, et il ne la voit toujours pas : sa gorge se serre, et il sent l’angoisse monter, petit à petit…
Il est seul. Il est enfermé. Et il ne comprend rien. Sa respiration s’accélère puis se bloque, il suffoque. Il reconnait les signes d’une crise de panique, mais il ne parvient pas à la réprimer, à tenter de la bloquer. Il se contente de subir… Et se cache les yeux pour ne plus voir le combat qui prend place devant ses yeux. Quelques minutes plus tard, de nouveaux cris résonnent : de douleur, mais aussi des ordres aboyés violemment :
« Vous, là ! Vous vous êtes crus où, à vous battre et vous donner en spectacle ? J'vais vous mater tout ça, moi, z'allez voir. Toi, tu dégages dans ta cellule tout de suite si tu veux pas que je te refasse le portrait, et toi, tu viens avec moi. T'as voulu faire le malin, maintenant t'assumes. »
Il écarte légèrement ses doigts pour voir ce qu'il se passe à présent : un garde en uniforme renforcé, matraque à la main, a réussi à séparer les deux hommes ; l'un à le visage ensanglanté, l'ébauche d'un œil au beurre noir se dessine déjà et sa lèvre est éclatée, l'autre semble moins touché, mais se tient le bas du dos et semble déjà fomenter sa future vengeance, histoire de lui faire payer les coups reçus... Le gardien croise son regard, et semble seulement s'apercevoir de sa présence :
« Pis toi, t'as cru que c'était l'heure de faire la sieste ? C'est pas parce que tu t'es fait casser la gueule hier que t'as ta journée de repos. Bouge toi, retourne au réfectoire, et j'aviserai de ton cas par la suite. »
... Quoi ? Comment ça ? Ce n'était pas possible, il ne comprenait pas comment il aurait pu...
« Mais t'es sourd ou quoi ? Lève toi, bouge ! »
Il tressaille à nouveau, et finit par obtempérer, peu désireux de subir à son tour la mauvaise humeur de l'homme. Il se lève, et le contourne, se dirigeant vers le couloir... Complètement perdu. Il ne sait même pas où est censé se trouver la cantine, et il ne compte pas demander aux prisonniers qu'il croise en chemin... Il suppose qu'il pourra toujours se repérer et trouver son chemin par la suite.
« Tu as des drôles de gribouillis sur toi. Sur ton bras, tes doigts et même ton cou ! J'aime bien celui du cou, il est drôle. »
La voix le fait sursauter : avec tout ce qu'il se passe, il ne s'attendait plus à entendre Fritz... Machinalement, il observe ses doigts, les remue doucement, et observe les lettres qui ornent chacune de ses premières phalanges, puis son regard remonte vers son bras gauche, orné d'un arbre arborescent qui ne fait aucun sens... Il ne peut pas voir celui qu'affectionne tout particulièrement l'enfant, mais se demande d'où ils viennent, tous. Il n'a jamais eu l'envie de se faire tatouer par le passé, il ne sait pas pourquoi ce serait le cas... Maintenant ?
« C'est une petite boîte souriante ! »
Comme si l'esprit avait deviné son raisonnement, il lui offre la réponse à son interrogation muette. Perdu dans ses pensées, il heurte quelqu'un d'autre et se fait repousser brutalement - et insulter, aussi, mais il préfère ne pas en tenir compte. Il retient la leçon : faire attention où il va, éviter de faire trop de vagues, se fondre dans la masse... Le temps de comprendre ce qui lui arrive, et d'aviser. Fritz trouve le moyen de le guider vers la salle presque vide et bien ordonnée... Et... Il suppose qu'il doit attendre ? Se doutant que se mettre assis pour patienter risquerait d'attiser la fureur du surveillant, il reste debout, dans un coin. Le fait de se retrouver dans une pièce plus étendue calme sa claustrophobie, et lui permet d'avoir l'esprit un peu plus clair : il réfléchit, se demande qu'est-ce qui a pu provoquer tout ça. Est-ce que c'est lié à l'animation proposée par la mairie ? Par réflexe, il cherche le pins... Mais ses doigts ne rencontrent que le tissu de sa tenue, le relief du matricule qu'on lui a attribué, et rien d'autre. ... Ca aurait été trop simple de pouvoir s'en sortir ainsi. Un rire nerveux lui échappe, et il tente de reprendre le contrôle rapidement. Il doit tenir bon, rester maître de lui-même : hors de question de laisser Fritz évoluer dans un pareil environnement, hors de question de le laisser entre les mains du cerbère qui semble prendre un malin plaisir à abuser de ses pouvoirs. Il suppose que la meilleure démarche à suivre, c'est d'obéir...
Il patiente, encore. Mais l'autre ne semble pas décider à venir de si tôt. Est-ce qu'il l'avait oublié ? Ou devait-il géré le fauteur de troubles ? ... Si c'est le cas, serait-il autorisé à s'éloigner un peu ? Afin de pouvoir découvrir son nouvel environnement, chercher des informations... Savoir si Dinah se trouve dans les parages. Savoir si elle va bien, surtout. Est-ce qu'elle s'est retrouvée enfermée, elle aussi ? Ou, au contraire, se trouve-t-elle en dehors, libre ? Il l'espère, de tout son cœur. Il espère surtout qu'elle s'en sort, et qu'elle n'a rien.
« Ta copine ira bien. Mais nous... Faut qu'on sorte d'ici, non ? » murmure la petite voix.
Malgré lui, il acquiesce. Il n'a aucune idée de comment s'y prendre... Mais oui, s'évader semble être la meilleure des solutions. De combien de temps dispose-t-il ? L'animation était censée durer quelques heures, s'il se souvenait bien... Et quelques jours dans le monde virtuel. Mais... Ce n'était pas suffisant ? Il n'aurait jamais le temps de repérer les lieux, de nouer des liens, d'évaluer les risques... Du peu qu'il a appris jusqu'à présent, il a simplement l'impression que les autres prisonniers ne l'apprécient pas vraiment : peut-être sont-ils au courant de son métier ? Il sait qu'un policier ne fait jamais long feu, en prison... Raison supplémentaire de sortir d'ici, et vite.
« ... Ca risque d'être compliqué, tout ça... »
Les mots lui échappent, sa voix le surprend : plus grave, un peu enrouée aussi, comme s'il ne parlait plus beaucoup. Il suppose qu'il ne doit pas avoir grand monde à qui parler de toute façon...
D'un coup, l'une des doubles portes du réfectoire s'ouvrent, les battants heurtent le mur... Avant d'être repoussés brusquement. Un groupe de quatre ou cinq hommes vient d'entrer, et ils ont tous l'air passablement paniqué, comme sur les nerfs :
« Referme, referme, referme ! Putain mais bloque les portes, allez !»
Celui qui s'exprime soutient un autre individu qui semble au bord du malaise : son teint est pâle - bien trop pâle - et ses yeux fous papillonnent, comme s'il ne voyait plus réellement le monde qui l'entoure. Les trois autres réagissent au quart de tour, et déplacent plusieurs tables pour les mettre devant l'entrée... Même s'il reste encore deux autres issues. Celui qui semble être le chef de bande allonge le souffrant sur l'une des nombreuses tables restantes, il donne l'impression de vouloir l'ausculter... Mais ses yeux se relèvent, et il voit LLwynog :
« Dieu merci, on sera pas de trop... Aide les ! Fais vite, sinon on va tous y passer ! »
... Quoi ? Il reste figé, ne comprenant pas... Trouvant aussi que ça fait beaucoup trop de choses qui lui échappent, maintenant. Mais il s'ébroue, et finit par prêter main forte pour organiser des barricades de fortune. Lorsqu'ils semblent tous être en sécurité relative - mais pourquoi ? de quoi doivent-ils se protéger ? -, l'un d'eux se laisse glisser au sol, et se prend la tête entre les mains... Avant de se mettre à sangloter, et de répéter :
« C'est foutu... On va y passer, on va tous y passer.... On est mort, on est mort...»
« Ferme la ! On va pas crever ici comme des chiens. crache un autre, visiblement agacé. Le seul danger, c'est l'autre, là. Suffit de l'éliminer et on sera tranquille.»
« Mais t'es complètement malade ?! On va pas tuer Jimmy ! »
Les premières tensions se présentent... C'est mauvais signe. Llwynog décide enfin de s'approcher de celui qui semble être le leader, et qui se trouve toujours au chevet de celui qui doit être Jimmy. L'homme l'observe avec une méfiance non dissimulée, et l'ancien animatronique lève les mains en signe d'apaisement, et pour montrer aussi qu'il n'est pas en mesure de faire quoi que ce soit.
«Je... J'ai des notions de médecine, si... S'il a besoin de soins, je peux l'aider. Je peux te jurer que je ne ferai rien d'autre, je cherche juste à... »
Il n'achève pas sa phrase : il vient de remarquer les traces de sang, bien trop importantes, qui ornent déjà la table, et qui forment un jeu de piste remontant jusqu'à la porte battante qu'ils ont passé, quelques minutes plus tôt... L'homme est en mauvaise posture.
« Vas-y. Aide le, fais c'que tu peux, mais je te garde à l'œil. Si tu tentes un truc complètement con, je te le ferai payer. C'est compris ? »
Docilement, Llwyn acquiesce, et se rapproche encore du blessé... Et, s'il avait envisagé plusieurs hypothèses - du simple accident au cours d'un de leurs travaux d'intérêts à un règlement de compte ou une tentative d'assassinat pure et simple -, rien ne l'avait préparé à ce qui se présentait sous ses yeux : son mollet n'était plus qu'une bouillie sanguinolente, un gros morceau de chair était manquant, révélant les couches inférieurs... Jusqu'à l'os. Les bords de la blessure ne laissaient aucun doute quant à son origine : quelqu'un l'avait mordu. Passé le premier choc, ses anciens réflexes reviennent. Il déchire un morceau du pantalon de Jimmy, et s'en sert pour faire pression, pour ralentir le saignement.
«Personne n'a de ceinture, ici ? Tous secoue négativement la tête - et il s'en doutait : en prison, tous les moyens possibles d'attenter à son entité vitale sont retirés, les ceintures et les lacets sont proscrits. Alors, il improvise. Je vais avoir besoin d'aide, trouvez un moyen d'avoir une longueur suffisante de tissus pour que je puisse faire un garrot. Vite. S'il vous plaît. »
Il s'exprime sans les regarder, et reste concentrer sur sa tâche. Pourtant, son esprit carbure à deux cent à l'heure : qui aurait pu avoir assez de force pour infliger une blessure pareille à un autre être humain ? Qu'avait-il bien pu se passer ? Est-ce que... Quelqu'un avait attrapé la rage, ou quelque chose comme ça ? Une main apparue dans son champ de vision, appartenant à celui qui sanglotait un peu plus tôt, et tenant une longue pièce de tissu venant elle aussi de leur tenue. Il le remercia d'un signe de tête et fit le garrot, serrant au maximum, et continuant d'exercer une pression constante sur la plaie. Malgré tout... Il doutait sérieusement des chances de survie de Jimmy, le pauvre avait déjà perdu trop de sang... Et il semblait déjà avoir perdu connaissance. Au moins, ça lui évitait des souffrances inutiles...
«Tu peux me reprendre, s'il te plaît ? Il s'adresse à celui qui semble être à fleur de peau, et ce dernier lui renvoie un regard déconcerté, s'auto-désignant du toi comme s'il doutait d'avoir bien compris. Ne t'en fais pas, ce n'est pas bien compliqué, il suffit simplement que tu continues d'appuyer. Fort. Compris ? »
L'autre acquiesce et prend la relève. Maintenant qu'il semble avoir un but précis, il donne l'impression d'être moins sous tension, de reprendre peu à peu ses moyens... Et c'est une bonne chose. Llwynog s'éloigne de quelques pas, tout en se frottant machinalement les mains, dans une tentative désespérée de faire partir le sang qui les souille. Il cherche encore à comprendre...
«Pourquoi t'as fait ça ? C'est toujours le même homme, celui qui a l'air énervé, et qui poursuit sur un ton agressif. Faut le laisser crever, c'est un danger pour nous là ! Vous... »
« Noah, ta gueule. »
«Bordel, mais vous êtes vraiment trop cons ! » s'écrit-il en donnant un violent coup de pied dans l'une des chaises, l'envoyant au tapis. Puis il s'éloigne, l'air rageur.
« J'l'aime pas, lui. »
Llwyn partage son avis, mais ne l'exprime pas de vive voix - ce n'est certainement pas le moment d'attirer l'attention sur lui et de passer pour fou. Son regard se tourne vers le leader potentiel :
«Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
La question lui échappe, mais il a besoin de savoir. D'essayer de comprendre comment tout ça a bien pu arriver... Et de se représenter dans quel foutoir il est à présent.
panic!attack
Dinah Price
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emma Roberts
Doodle takes dad's scissors to her skin
And when she does relief comes setting in
While she hides the scars she's making underneath her pretty clothes
She sings: Hey baby can you bleed like me?
| Conte : Wonderland | Dans le monde des contes, je suis : : Dinah, le chat d'Alice
I don't want to watch the world end with someone else.
Everybody wants to rule the world !
☾☾ La porte s'ouvrit par ce vieux croûton de portier mais qui garderait probablement son travail pour son amabilité et je découvris cette fameuse "équipe" qui était supposé m'accompagner. Une véritable équipe de bras cassé. Je n'avais même pas besoin de les voir en action pour le savoir. Ils ne me seraient d'aucune utilité. Et j'étais sensé croire que j'avais donné la vie à l'un deux ? Comment pouvais-je deviner lequel c'était ? Probablement avec les gênes qu'on partageait en commun... Mais personne ne semblait vraiment coller à la description. Et puis, ce n'était pas comme si je pouvais demander sans avoir l'air d'une folle à lier... De toute façon, l'existence de cet enfant m'importait peu, je savais très bien qu'il n'existait pas. Et puis faire un enfant avec Llwyn ? Très peu pour moi merci.
-Vous êtes prêts à défoncer du zombie les idiots ? C'est toujours plus amusant qu'un laser game de toute façon... Bon on y va comment ? En hélicoptère ?
Tout le monde se regarda un peu interloqué. Je sentais que j'avais encore du dire quelque chose qu'il ne fallait pas. Puis un de mes pions s'avança, il semblait être le plus vieux et donc probablement le capitaine de cette unité spéciale. Vu l'âge, je pouvais au moins être certaine que ce n'était pas mon fils.
-En vérité, nous imaginions une solution plus... douce pour contenir les zombies. Nous avions dans l'idée de les attraper et de les mettre en quarantaine afin de trouver un moyen de les soigner. Vous ne pensez pas que les tuer serait un peu barbare ? Quant au moyen de déplacement, vous ne préférez pas prendre nos téléporteurs portables ? Ce sera bien plus rapide... Vous avez perdu le vôtre ?
Qu'il était ennuyant ce soldat ! J'étais à deux doigts de m'endormir en l'écoutant parler. Une méthode barbare non mais franchement... Je n'allais tout de même pas risquer de devenir moi même une zombie en m'approchant trop près de ces choses ! Bien sûr, je ne risquai absolument rien dans cette sorte de simulation, mais tout de même ! Les zombies sont dégoutants, je n'avais aucune envie d'en devenir un. Donc l'idée de leur tirer une balle dans le crane me paraissait la meilleure chose à faire.... Rien à faire de mon statut de présidente et que je devais montrer l'exemple, je fais ce que je veux ! Et puis cette histoire de téléporteurs... J'aurais dû me douter qu'en vingt ans les hélicoptères ne seraient plus d'actualité. C'était géniale de pouvoir se déplacer partout avec des téléporteurs de poche ! Sûrement une idée de génie que j'avais eu au début de mon mandat.
-Mais c'était une blague enfin ! Vous êtes bien trop sérieux... Mais oui, j'ai perdu mon téléporteur, je n'osais simplement pas le dire. Auriez vous l'amabilité d'aller m'en chercher un ?
Il acquiesça et fila. Un autre homme âgé, assez séduisant par ailleurs, s'approcha pour me donner une tenue que je devais apparemment enfiler. Il m'en expliqua tous les effets, et je devais dire qu'elle pourrait me protéger de nombreuses problèmes mais... les ingénieurs n'avaient-ils pas gagné un sens du style en vingt ans ? C'était absolument hideux ! L'avantage c'était que la tenue était particulièrement moulante et mettrait parfaitement en valeur mes magnifiques formes qui n'avaient absolument pas souffert de l'âge. Quiconque disait le contraire était un menteur. Je partis tout de même me changer mais en partant, quelqu'un m’appela. On venait de m'appeler "maman". J'en avais presque la nausée. Je me retournais pour examiner de haut en bas le soldat qui se révélait être mon fils. Bien, il avait au moins hérité de ma beauté surhumaine, c'était déjà ça. Plus qu'à espérer qu'il avait aussi hérité de toutes mes autres qualités, mais cela en ferait un être parfait ce qui était impossible puisque j'étais la seule à posséder ce titre. Je veux bien lui accorder un défaut de LLwyn alors, mais lequel ? Son inquiétude constante, bien que mignonne, était tout autant irritable et je n'étais pas certaine de pouvoir supporter ça chez une deuxième personne. Bon... J'imagine que je n'avais qu'à voir.
-Maman, attends ! Promets moi que tu feras attention... Je te protégerai tout du long mais je sais que tu as tendance à... t'emporter et je ne voudrais pas que tu fasses quelque chose d'imprudent... En particulier compte tenu du fait qu'on risque de voir Papa...
Mais... pour qui il se prenait ce gosse ? Moi, m'emporter ? Il connaissait mal sa propre mère, quelle déception ! J'étais une femme parfaitement calme et ce n'était pas ce petit ingrat qui dira le contraire. En revanche, il avait raison sur un point. j'allais voir mon ex-mari, apparemment, sans avoir aucune idée de ce qui s'était passé entre nous ces vingt dernières années et sans savoir où était le véritable Llwyn. Avait-il été aussi envoyé dans sa propre version du futur ? Un futur probablement triste si je n'y étais pas la présidente qui était définitivement la meilleure chose possible. Je devrais y penser pour ma vie future... Me lancer dans la politique, ça c'était de l'idée ! Au moins cette courte intervention m'avait permis de trouver le défaut qu'il avait hérité de Llwyn... la surprotection. Comme si je n'étais pas capable de prendre soin de moi toute seule. Ravi de voir qu'après vingt ans l'homme voyait toujours la femme comme une demoiselle en détresse... Les choses n'avaient pas tant changées.
-Je n'ai pas besoin que tu me protèges enfin ! Mais, reste à mes côtés sur le terrain, on ne sait jamais tu peux être utile...
...pour sacrifier ta vie contre la mienne. Mais, ce n'aurait pas été très maternel de ma part de dire ça à haute voix. Je lui tapotais gentiment sur la tête, n'ayant aucune idée de comment m'y prendre avec mon propre fils, surtout quand je n'avais pas été présente pendant dix-huit ans de sa vie et entra dans la salle où je pus me changer rapidement. Quand je rejoins le groupe, l'homme était revenu, essoufflé, avec un nouveau téléporteur rien que pour moi. Parfait ! Je n'avais aucune idée de comment marchait ce truc mais je n'avais qu'à recopier les autres. Je regardais attentivement comment s'y prenaient mon fils et recopia tout le mécanisme qu'il avait utilisé et tout devint blanc autour de moi pendant une milliseconde. Je fermais les yeux automatiquement à cause de cette lumière aveuglante et quand je le rouvris je me retrouvais dans un endroit complètement inconnue accompagnée de... Ah. Seule. Oh non, mon fils était là ! Mais pourquoi étions nous que les deux ? Ce dernier sembla particulièrement étonné de me voir.
-Pourquoi tu m'as suivie ? Tu devais être avec les autres à Walla Walla !
Je n'y comprenais décidément rien... Je savais bien que je devais être avec les autres, c'était bien ce que j'avais prévue de faire moi ! Et pourquoi mon propre fils m'engueulait presque ? Je ne savais pas que la crise d'adolescence durait aussi longtemps...
-Qu'est-ce que tu veux dire ? Nous ne sommes pas à Walla Walla ?
-En théorie oui mais un lieu plus précis serait la prison fédérale... Je ne voulais pas te le dire mais je comptais profiter de cette unité spéciale pour voir Papa, tu m'interdis tout le temps de le voir et les téléporteurs ne sont prêtées qu'à des occasions comme celle-ci, je n'avais pas le choix !
Manipulateur, comme sa mère. Finalement, il n'était peut-être tant une déception que ça. Même si c'était à mes dépends, j'étais heureuse de voir que j'avais pu lui apprendre quelques petites choses. Je ne pouvais pas lui en vouloir : ce qu'il faisait, ce serait exactement ce que j'aurais fais à sa place. Je ne savais pas ce qui s'était passé entre Llwyn et moi dans cette version du futur mais pour que j'aille jusqu'à empêcher son fils de lui rendre visite, ça devait être quelque chose de grave... Au fur et à mesure que je récoltais des indices, j'avais de plus en plus peur de découvrir la vérité. Je pris finalement le temps de regarder notre environnement : une cellule. Vide visiblement, si je ne comptais nos présences, probablement nuisibles.
-Je comprends... Je n'aurais pas dû t'empêcher de voir ton père. Tu sais quoi ? On devrait aller le voir, ensemble !
Il fronça les sourcils, ne comprenant visiblement pas ce soudain changement d'avis. Mais voyant que ce n'était pas une blague, il finit par hausser les épaules.
-Nous sommes dans sa cellule, je ne comprends pas pourquoi il n'y est pas...
-Surtout qu'ils doivent être en alerte maximale à cause de ces zombies... Je ne vois pas pourquoi ils auraient laissés les détenus se promener alors qu'il y a un danger pareil ! Ils osent ne pas écouter leur présidente... ils vont apprendre à ne pas le refaire !
Je poussais délicatement mon cher fils pour sortir de la cellule ouverte et trouver le directeur de ce fichu établissement. J'avais un pouvoir exceptionnel et certains osaient ne pas s'y soumettre... Inadmissible ! Mais, en sortant, j'entendis des élans de voix plus bas, dans ce qui semblait être la cafétéria, aussi miteuse soit telle. Une sorte de troupeau de criminels s'étaient regroupés pour voir ce qu'il se passait plus loin mais ces gros balourds n'avaient aucune organisation et se marchaient tous dessus. Mais depuis ma place bien en hauteur, j'avais une très bonne vue sur la scène qui se déroulait devant mes yeux. Un homme extrêmement blessé perdait de son sang et à ses côtés... Llwynog... Une version vieille de Llwynog. Étais-je donc la seule qui avait bien vieillie ? Je fis signe à mon fils, duquel je ne connaissais toujours pas le nom, de s'approcher pour voir la scène avec moi. Bon, c'était admirable de vouloir sauver une vie mais... c'était une sacrée coïncidence non ? Un homme violemment blessé en même temps que des zombies se baladaient en ville ? De plus celui-ci ne portait pas la tenue de prisonnier traditionnel. Il venait de dehors. C'était forcément lié... Et si cet homme se transformait petit à petit en zombie et qu'il mordait son infirmier... je ne pouvais pas laisser Llwyn se transformer en zombie ! Je jetais un coup d'oeil à mon fils qui me regarda à son tour. Il commença à hocher horizontalement de la tête, étant probablement arrivé aux mêmes suppositions que moi. Et, me connaissant par coeur, il savait déjà quel serait ma prochaine action.
-N'interviens pas, Papa sait ce qu'il fait... Les prisonniers ne te portent pas spécialement dans leur coe...
-Écartez-vous ! ordonnais-je fermement aux détenus sans attendre que mon fils finisse sa phrase. Si vous ne voulez pas que je double votre peine, vous allez faire exactement ce que je vous dites.
En avais-je même le pouvoir ? Aucune idée, mais visiblement eux non plus. Dans le doute, ils commencèrent doucement à reculer, à l'exception du seul qui importait vraiment. Il avait levé la tête, et semblait particulièrement étonné mais n'avait pas pour autant décidé de m'écouter. J'entendais quelques bribes de murmures parcourir la salle, les prisonniers se demandaient probablement pourquoi la présidente était-elle ici et pourquoi elle leur ordonnait une telle chose. Des simplets qui se posaient des questions bien trop compliqués dans un cerveau bien trop étroit pour les accueillir. Je descendais doucement les escaliers tout en continuant à parler.
-Je sais que ce que je vais vous dire va vous paraître surréaliste mais croyez-moi, vous n'avez pas les mêmes informations que moi. Cet homme a été mordu par un zombie, et en deviendra un à son tour. Par chance, il est inconscient mais s'il se réveille et vous mord... Pas besoin de vous faire un dessin. Est-ce que l'un d'entre vous a été mordu ? Ils se regardèrent tous mais aucun ne prit la parole. Parfait, ça faisait moins de victimes desquelles s'occuper. Tant mieux. Toi et toi... dis-je en désignant deux personnes baraquées au hasard dont un gardien, emmenez la victime dans une cellule et enfermez le. A double tour, sait-on jamais.
Il y eut un temps de flottement où personne ne sut quoi faire puis les deux que j'avais désigné finirent par faire ce que j'avais demandée. Parfait, j'aimais quand on m'écoutait. Je m'approchais ensuite de Llwynog, avec un léger sourire, ne sachant pas vraiment quel comportement j'étais sensé prendre à son égard.
-Tu ne comptais quand même pas te transformer en zombie le jour où ton fils vient finalement te voir j'espère ? Et puis... ce n'est pas une façon d'accueillir son ex-femme non plus !
-Madame la présidente, nous avons bien enfermé le soit disant zombie dans la cellule ! Autre chose ?
Je n'eus pas le temps de répondre qu'un cri arriva dans ma direction.
-A mort ! Tu vas payer pour nous avoir mis ici !
En effet, les prisonniers ne semblaient pas me porter dans leur coeur...
CODAGE PAR AMATIS
Llwynog F. Foxley
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Should I try to hide the way I feel inside my heart for you?
Would you say that you would try to love me too?
In your mind could you ever be really close to me?
| Conte : Five Nights At Freddy's | Dans le monde des contes, je suis : : Foxy, le renard pirate
Le petit groupe échange des regards, et l'un d'eux donne l'impression de se demander si on se fout de lui... Sans oser l'exprimer de vive voix. Et le leader tout désigné se fend d'un rire bref, nerveux.
« T'as raté un épisode, ou quoi ? ... T'étais où jusqu'à présent ? Enfin. Pour faire court, Jimmy est un visiteur, un gars de l'extérieur. Il est là pour Evan, celui que t'as chargé de veiller sur lui. On sait pas vraiment c'qui s'est passé en dehors de nos murs, mais... Un des visiteurs a complètement disjoncté, et il s'est jeté sur un gardien pour le bouffer. Y'en a eu plusieurs, dans la foulée, ça a été infernal. Et Jimmy s'est fait choper. »
Un silence de mort suit son annonce. Un temps de réalisation, peut-être, ce moment où tous s'aperçoivent que leur chance de survie sont pour le moins... Réduites. Limitées. Et Llwyn comprend encore moins ce qui lui arrive : comment d'une simple partie de laser game, ils en sont arrivés à... ça ? Une sorte d'Apocalypse où les morts se relèvent ? Mais il suppose qu'il faut continuer, avancer. Et peut-être qu'avec un peu de chance, les réponses arriveront d'elles-mêmes... Pour l'instant, les prisonniers s'organisent, s'assurent que les portes sont belles et biens condamnées - il ne faudrait surtout pas qu'un de ces monstres parviennent à rentrer -, Evan reste aux côtés de Jimmy, le veille et le soigne, Conrad - le leader -, surveille et chapeaute les choses, discute avec Milo et l'envoie en cuisine pour faire un point sur les rations dont ils disposent. Noah continue de rester isolé, et semble toujours autant énervé. Et l'ancien animatronique... Reste un peu bête. Il observe les alentours, tente de se familiariser avec cet endroit qu'il est supposé connaître : la cafétaria est grande, organisée de façon particulière. Une porte battante mène à la cuisine, au garde manger, et un couloir situé à l'opposé donne sur les cellules d'isolement. Plus haut, il y a des balcons métalliques, tout autour, sûrement pour permettre à des gardiens de patrouiller en temps normal. Des escaliers situés au fond de la pièce permettent d'y accéder mais, pour l'heure, personne ne s'y essaie. Probablement parce qu'il y a plus urgent à faire. Enfin, il se décide et se rapproche d'Evan : il a l'air d'être le plus jeune de leur curieuse bande hétéroclite...
« Ca va ? Tu tiens le coup ? » demande-t-il en s'installant à côté de lui.
L'autre ne semblait pas s'y attendre et sursaute. Il lui jette un regard peu assuré, et hoche doucement la tête.
« ... Je crois, oui. Je... Je sais pas ce que je vais faire si jamais Jimmy... Sa voix se brise, mais il essaye de poursuivre. C'est mon frère, tu comprends ? Il a jamais rien fait d'mal... Il vient me voir, de temps en temps, c'est le seul de la famille qui continue de le faire, et... Et c'est de ma faute s'il est dans l'état là, maintenant... »
Des larmes coulent sur ses joues, en silence, mais il semble s'accrocher : il continue d'appuyer sur la plaie, et son autre main serre celle de Jimmy. Llwyn est un peu perdu, il ne sait jamais vraiment comment réagir dans des moments comme ça... Mais il pose une main compatissante sur l'épaule du jeune homme.
« Tu n'y es pour rien. Et on va trouver un moyen de le sortir d'affaire, d'accord ? Pour l'instant, son état est stable. C'est un bon début. »
Il ne sait pas non plus si ses mots ont un quelconque effet, mais il continue encore, et tente de le rassurer. Les pleurs se calment et se tarissent... Et ils finissent par parler d'autres choses, de leur vie d'avant... Pour Llwyn, de celle qu'il connaissait encore quelques heures plus tôt, mais il suppose que ce n'est pas la chose à dire pour le moment, au risque de passer pour un fou.
Et, pendant quelques heures, tout reste calme. Comme coupé du monde, aucun bruit extérieur ne leur parvient : ils ne savent pas si d'autres rescapés se sont abrités comme ils le peuvent, ailleurs. Ils ne savent pas non plus quelle est l'ampleur réelle des dégâts, et ne peuvent qu'espérer que d'autres s'en sont sortis. Puis, sans préavis, des coups sont portés contre l'une des doubles portes. Suivis de voix, des demandes. De l'autre côté, un gardien s'annonce, et précise qu'il y a trois autres prisonniers avec lui, qu'ils sont tous sains. Ils demandent à rentrer, aussi. Noah semble émerger de sa torpeur, et sa voix rageuse leur parvient à nouveau :
« Les gars, sans déconner. Un rictus mauvais étire ses lèvres.On peut pas les laisser rentrer. On peut pas leur faire confiance. Et si jamais ils nous mentent, hein ? Vous y pensez à ça ? Faut pas déconner, y'a déjà assez de risques avec... »
Conrad ne lui laisse pas le temps de finir, et lui intime le silence d'un signe.
« T'es pas en position de la ramener. Plus de bras ne nous ferait pas d'mal. Il regarde Milo, puis Llwynog. Donnez moi un coup d'main, on va les faire entrer. »
« Mais c'est pas vrai...»
Et sans tenir compte des plaintes, le trio s'évertue à dégager le passage, juste assez pour faire venir les nouveaux arrivants, puis ils rebloquent le tout. Conrad juge le gardien - ce n'est pas celui qui l'a agressé un peu plus tôt, heureusement - avant de pointer sa ceinture du doigt.
« Ton arme, là. Y'a intérêt qu'elle y reste, à ta ceinture. J'sais pas si tu l'remarques, mais t'as pas l'air trop con : t'es en infériorité numérique, et certains des pourris qui t'servent de collègues nous en ont bien fait baver. On aurait toutes les raisons de s'venger, mais t'as aider les autres alors... Il sourit. Considère que t'as un sursis. Et si tu t'comportes bien, on deviend'ra p't'être copain, qui sait ? »
Le gardien se contente d'acquiescer, et les nouveaux venus se présentes. Certains semblent déjà se connaître les uns les autres, et l'un d'eux salue l'ancien renard - ce dernier en fait de même, sans parvenir à savoir qui il est, ni ce qu'il veut. Ca pourrait tout aussi bien être un de ceux responsable de son passage à tabac qu'il n'en saurait rien... L'angoisse le ronge, peu à peu, mais ce n'est pas le moment de craquer. Des réponses viendront. Les choses changeront. Le monde ne peut pas tout bonnement délaisser une prison sans se soucier des vies qu'il y a à l'intérieur... N'est-ce pas ?
Le temps passe, encore. Des petits groupes se forment, certains discutent entre eux, d'autres semblent attendre quelque chose, n'importe quoi. Llwyn passe d'un groupe à l'autre, échange quelques paroles, cherche à savoir si tous vont bien. Puis il retourne auprès de Jimmy, vérifie ses constantes, s'assure que son garrot de fortune tient bien le coup... Si le saignement semble s'être calmé, le teint de l'homme est toujours aussi pâle - presque comme de la craie -, et il demeure inconscient. ... Il ne sait pas ce que ça veut dire, mais il redoute l'avenir. Il ne sait pas s'il est possible d'endiguer l'infection, et il est trop tard pour tenter le tout pour le tout... Il a entendu deux prisonniers parler entre eux, disant qu'il faudrait peut-être lui couper le bas de la jambe pour s'assurer d'éviter sa transformation, mais... Lui, il ne s'en sentirait pas capable, et il n'était pas sûr de trouver quelque chose pour cautériser la plaie. Mieux valait ne pas tenter des choses de ce genre. Soudain, des bruits retentissent, juste au dessus de leur tête. Des bruits de pas, des murmures... Certains lèvent les yeux vers les balcons métalliques, mais personne ne s'y trouvent. Jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre - celle que personne n'a pris la peine de vérifier puisque seuls les gardiens possèdent la clef - et deux personnes rentrent à leur tour : un jeune homme...
Llwyn n'en croit pas ses yeux : la femme à ses côtés ressemble à... Dinah ? Une Dinah qui aurait quelques années de plus, mais son assurance et ses gestes la trahissent sans difficulté. Et les propos qu'elle tient semble confirmer le tout : il saisit qu'elle est la présidente et, en tant que telle, elle donne ses ordres, et proclame qu'il est nécessaire d'enfermer Jimmy dans l'une des cellules, à l'isolement. Evan lève des yeux brillants vers elle :
« Mais vous pouvez pas faire ça... C'est mon frère, pas un monstre ! »
Mais ses propos sont ignorés, Noah se porte volontaire pour la tâche mais il est repoussé par Conrad, et Milo ainsi que le gardien prennent sa place et emmènent le blessé précautionneusement. Une fois encore, Llwyn tente de rassurer le plus jeune comme il le peut :
« Ne t'en fais pas, c'est pas plus mal pour lui : il sera au calme, et pourra se reposer davantage. Il a un temps d'hésitation, avant d'ajouter plus bas : Et Noah ne pourra pas s'en prendre à lui comme ça. »
L'autre ne semble pas totalement convaincu, mais hoche la tête. Et Dinah, toujours accompagné par l'adolescent, finit par se rapprocher de lui en abordant un petit sourire :
« Tu ne comptais quand même pas te transformer en zombie le jour où ton fils vient finalement te voir j'espère ? Et puis... ce n'est pas une façon d'accueillir son ex-femme non plus ! »
L'ancien animatronique ne sait même pas quoi répondre... Il n'est même pas sûr d'avoir bien compris ce qu'elle vient de lui dire : ex-femme ? Son fils ? Mais de quoi parle-t-elle... ? Il n'a que le temps de ciller, l'air perdu, quand un des prisonniers prend la parole, et la menace. Il est très vite rejoint par Noah, qui semblait guetter la moindre tension pour y mettre son grain de sel et envenimer la situation. Tous deux s'élancent sur Dinah... Mais ils se font bloquer : le gardien, l'adolescent et Llwynog se mettent en travers de leur chemin protégeant comme ils le pouvaient la blonde. Quelques coups sont échangés - Llwyn est touché au niveau des côtes et, au vu de la douleur qui explose dans son flanc, il suppose qu'il traînait déjà une vieille blessure de ce côté... - mais il tient bon et ne laisse rien paraître. Il entend la petite voix de Fritz lui demander d'un air inquiet s'il va bien, mais ne peut pas vraiment y répondre. Les deux hommes finissent par être maîtrisés, et sont entraînés un peu plus loin pour être menottés aux rampes. Ils s'énervent, hurlent et insultent, mais personne ne semble plus leur porter la moindre attention à présent...
L'adolescent finit par s'approcher de lui, et l'observe d'un air incrédule.
«Papa ? Depuis quand tu prends de nouveau la défense de Maman ? »
L'appellation le fait tiquer : il ne parvient toujours pas à concevoir qu'il... a un fils, et il ne sait pas non plus comment réagir de manière adéquate. Il ne sait pas quelle est la relation qu'il a avec Dean - le prénom du jeune homme est écrit sur son uniforme -, il ne sait pas non plus s'il doit correspondre à certaines attentes... Il ne sait rien de la vie qu'il mène en prison, ni de celle qui a précédé cette période. Mais l'autre finit par lui sourire :
«T'en fais pas, je suppose que certaines habitudes ne partent pas comme ça, même après des années... Je suis tellement content de te revoir ! »
Et, sans préavis, Dean le prend dans ses bras. Llwyn a un temps de retard avant de lui rendre l'étreinte. Il passe un main dans les cheveux de son fils, et esquisse un sourire :
« Tu m'as manqué aussi. »
Et il n'a pas l'impression de mentir en disant ça : pour une raison qui lui échappe, il regrette réellement de ne pas avoir pu passer plus de temps avec lui... De ne pas le connaître. Il ne sait pas s'il se retrouve réellement dans le futur et s'il doit apprendre à composer avec... Il ne sait pas non plus comment digérer l'autre information, celle disant que Dinah est son ex-femme - la chose lui semble tellement improbable... Qu'a fait son lui du futur pour se retrouver dans une telle situation ? Les questions s'accumulent, encore et encore, mais les réponses se font toujours aussi rares...
Dean se fait un devoir de lui raconter des tas de choses - son quotidien, principalement, comment c'est de devoir vivre avec Maman, les étrangetés à être perpétuellement assigné à des gardes du corps, la difficulté de mener une vie normale, et...
«Tu sais, même si elle ne le dit pas ouvertement, je crois que tu lui manques, à Maman. Les choses ont été si précipitées, le dossier n'était même pas complet et le procès à été loin d'être équitable, mais... Elle a dû accepter. Qu'est-ce qu'ils auraient dit, si la présidente ne parvenait pas à faire appliquer la loi parce que ça touchait à ses proches ? »
Le soudain sérieux que prend la conversation le déstabilise, mais Dean poursuit :
«Elle aurait sûrement préféré que ça se passe autrement. ... Mais je suppose que faire comme si tu n'avais jamais existé lui coûte. Même si elle passe son temps à prétendre le contraire, mais tu sais comment elle est, hein ? »
Un léger rire lui échappe : malgré les années qui semblent s'être écoulées, Dinah n'a pas changé... Alors il acquiesce.
« Je sais, oui. Elle ne changera jamais, je crois... Mais c'est ce qui fait son charme. Pour détendre un peu l'atmosphère, il ébouriffe une nouvelle fois les cheveux de l'adolescent, qui râle un peu en tentant de les remettre en place. Mais ne perds pas ton temps à te mêler à cette histoire. C'est du passé, et tu es bien trop jeune pour t'encombrer l'existence de problèmes qui ne te concernent pas... »
« Eh, ça me concerne un minimum quand même. A cause de ça, j'ai été obligé de grandir sans père, moi. »
« ... Et j'en suis désolé. Si les choses étaient à refaire, j'aimerai qu'il en soit autrement. »
Son fils hausse les épaules, feignant l'indifférence. A ça, Llwyn remarque qu'il tient de sa mère, à faire comme si rien ne l'atteignait, jamais. Il ne sait pas quel genre de vie il a bien pu connaître, mais ça ne ressemble pas à la vie de rêve... Ils continuent de bavarder encore un peu, puis Dean dit qu'il a besoin d'un peu d'action, qu'il doit se dégourdir un peu les jambes... Et il ajoute dans un sourire que de toute façon il ne pourra pas aller bien loin et qu'ils pourraient parler encore, plus tard. Llwyn le regarde s'éloigner, un moment, puis son regard parcourt la pièce, cherchant Dinah. Il finit par la trouver près du gardien, qui semble s'être fait à l'idée d'être une sorte de garde du corps, juste au cas où. L'ancien animatronique se relève et s'approche d'eux... Le regard méfiant de l'agent ne lui inspire pas confiance, mais il lui explique qu'il souhaite juste... Parler un peu. Et qu'il n'est pas du genre violent. L'autre semble hésiter un moment, puis s'éloigne un peu pour leur laisser un semblant d'intimité.
Llwyn s'approche doucement... Mais quelque chose le force à maintenir une certaine distance entre eux : il a bien compris qu'à présent, ils ne sont plus du tout du même monde ; Dinah est devenue présidente, et lui n'est plus qu'un simple prisonnier sans grande importance... Pendant un moment, il l'observe, en silence, si bien qu'elle finit par soupirer légèrement. Et ça lui donne un déclic : il s'ébroue doucement, puis demande :
« Dinah ? Est-ce que... Tu te sens bien ? Tout va bien ? »
« Bien sûr que ça va. Moi je ne m’approche pas d’un zombie comme un idiot. »
Sa spontanéité légendaire le fait sourire... Au moins, certaines choses ne semblent pas changer, peu importe les circonstances. Mais il reprend très vite un air plus sérieux.
« Tu... Tu es sûr qu'il peut se transformer en zombie ? Pour l'instant, ce n'est qu'un homme blessé, un patient comme les autres, je ne pouvais pas le laisser mourir sans rien faire... »
« Tu remets en cause la parole de la présidente ? Mes informations sont sûres. La prochaine fois, pense à toi en premier. Je serais à peine plus triste si tu venais à mourir plutôt qu’un autre citoyen... »
« Non, j'essaye juste de... Comprendre. Je ne m'attendais pas à tout ça, lorsqu'ils parlaient de partie de laser game... Mais tu as l'air de t'y acclimater rapidement, c'est toujours ça de pris je suppose. Et il se met à rire, doucement. Alors si tu ne seras qu'à peine plus triste, ce n'est pas si grave que ça. Mais je vais faire attention, c'est promis. »
Mais l'assurance de Dinah semble s'effriter : son regard laisse transparaître son étonnement... Et elle reste figé, pendant quelques secondes seulement, avant de franchir la distance qui les sépare pour venir le prendre dans ses bras, visiblement soulagée. Elle donne l'impression d'hésiter, avant de poser les questions qui lui brûlent les lèvres à voix basse :
« Tu es le vrai Llwynog ? Pas celui du futur ? C’est pas une blague ? »
La question a de quoi surprendre, mais pour l'instant, il se contente de la serrer contre lui, comme pour la rassurer. Il finit par acquiescer :
« Oui, c'est bien moi. Le vrai moi. Tu n'as pas idée d'à quel point j'étais inquiet, je suis heureux que tu sois saine et sauve... Mais... »
«Maman ? Papa ? Vous vous reparlez maintenant ? Je... Pourquoi vous ne m'aviez rien dit ? »
Dean s'était rapproché sans bruit, et les observait, l'air incrédule. Ce qu'il voit semble différer grandement de ce qu'il a l'habitude de voir, et il a l'air passablement surpris et confus. Dinah repoussa Llwyn, avant de lisser sa tenue pour se donner une contenance.
« Nous ne sommes pas obligés de tout partager avec toi, sois plutôt content qu’on se reparle au lieu de poser des centaines de questions. »
Llwyn préfère aborder un léger sourire, et précise :
«C'est assez... Compliqué, entre nous en ce moment. L'adolescent semble encore plus dépassé, alors il ajoute : Plus compliqué qu'habituellement, en tout cas. Mais on... On essayera de tout t'expliquer plus tard. Pour l'instant, le plus important c'est de réussir à s'en sortir. ... D'ailleurs, comment ça se fait que la présidente et son fils se retrouvent ici ? Il les regarde l'un, puis l'autre, et c'est à son tour d'avoir l'air un peu perdu. Il n'y a pas de lieu plus sécurisé pour vous protéger ? »
« On va quand même pas se cacher et attendre que ça passe ! Si j’ai été élue c’est aussi pour protéger les citoyens non ? Quoi de mieux que de me retrouver dans le milieu de l’action pour faire ça ? »
Les sourcils de Dean se froncent et, l'espace d'un instant, il donne l'impression d'être sur le point de rétorquer... Mais il semble abandonner l'idée et se contente d'hausser les épaules :
«Ne t'en fais pas, je suis là pour protéger Maman. Enfin... Normalement, toute une équipe aurait dû être présente, mais les choses ne se sont pas totalement passées comme prévues... Mais j'ai suivi l'entraînement nécessaire, tout ira bien. »
Ses dires ne le rassurent pas réellement : Llwyn se demande ce qui a bien pu se passer pour que, déjà, les choses ne se passent pas comme prévues. Avaient-ils été attaqués par des zombies, eux aussi ? Y avait-il eu un autre accident ? ... C'est Dinah qui le sort de ses pensées en s'approchant un peu pour lui murmurer rapidement :
« Je pense que c’est une simulation, à mon avis on risque rien, c’est pour ça je peux prendre n’importe quel risque ! »
Il l'observe un instant, avant de faire non de la tête. Il lui répond sur le même ton :
«Si j'étais toi, je ne serai pas prêt à parier là-dessus... a ne ressemble pas à une simulation classique, alors... Reste prudente, d'accord ? Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose... »
« Mais nooon, tu t’inquiètes trop ! Je te rappelle qu’on est dans un laser game donc t’en fais pas on craint rien ! »
Un petit soupir lui échappe.
«Je suppose que je ne pourrai pas te faire changer d'avis, hein ? »
« Exactement ! »
«C'est quoi vos messes basses, là ? C'est vraiment pas cool de me laisser de côté, comme ça... »
La voix de Dean a des accents ronchons. Dinah se contente de lui faire un grand sourire, en lui assurant que ce n'est rien de trop important... Et Llwyn se demande si, vraiment, tout ce qu'ils sont en train de voir n'est qu'une simulation. Tout semble réel, bien trop réel... La plaie qu'il a dû soigner en catastrophe ne ressemblait pas à des images de synthèse, les coups qu'il a essuyé l'ont réellement touché et blessé... Il a peur que son amie parte sur de fausses pistes et, se faisant, prenne des risques inconsidérés. Il ne veut voir personne risquer sa vie, ni elle, ni Dean... Ni l'un des prisonniers qui les accompagnent : il ne sait pas encore comment faire, mais il compte s'assurer que tout le monde s'en sorte en un seul morceau.
« Foxy ? Le monsieur enfermé, il bouge. Il bouge beaucoup, même. Je crois qu'il se réveille de sa sieste. Mais il a l'air d'avoir mal... »
La voix de Fritz le fait légèrement sursauter, mais il hoche la tête pour montrer qu'il a bien entendu.
« Je dois aller voir notre blessé, il semble se réveillé... Dinah, fais attention quand même, d'accord ? Je sais que ça a l'air sûr ici pour le moment, mais entre les prisonniers qui ne t'apprécient pas et les potentiels morts vivants, on ne sait jamais... Et Dean, reste avec ta mère, tu veux ? »
L'ado sourit :
« Compte sur moi, Papa ! »
Dinah, elle, lève les yeux au ciel :
«Comme si j’avais besoin de mon fils pour me protéger ! Quelle misogynie... »
La remarque le fait rire doucement :
« C'est juste parce qu'on sait de quoi tu es capable, Trésor. »
Le surnom lui échappe, comme s'il s'agissait d'une des réminiscences de ce passé qu'il ne connaissait pas... Et, pour ne pas donner l'occasion à quiconque de réagir, il s'éloigne rapidement, et se dirige vers les cellules d'isolement. Espérant ne pas faire une mauvaise surprise en allant voir Jimmy...
panic!attack
Dinah Price
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emma Roberts
Doodle takes dad's scissors to her skin
And when she does relief comes setting in
While she hides the scars she's making underneath her pretty clothes
She sings: Hey baby can you bleed like me?
| Conte : Wonderland | Dans le monde des contes, je suis : : Dinah, le chat d'Alice
I don't want to watch the world end with someone else.
Everybody wants to rule the world !
☾☾ J'avais rarement été aussi heureuse de voir quelqu'un que je connaissais. Habituellement, je préférais les regarder de haut en bas pour les juger mais... cette fois-ci semblait différente. Pas parce que j'avais gagné de l'affection, pitié non, mais simplement parce que j'avais besoin d'une ancre à un tel moment. J'avais beau faire comme si tout allait bien, comme si j'avais la moindre idée de ce que je faisais alors que je n'avais aucun souvenirs des vingt dernières années, la vérité c'était que je j'étais perdue. Je me sentais comme le chat seul que j'avais jadis été, seule et abandonnée quand ma maitresse avait disparu au pays des Merveilles. Je savais prétendre, je le faisais depuis ma naissance mais ça en devenait fatiguant. Éreintant. Voir Llwynog avait été agréable, mais me rendre compte qu'il était celui que je connaissais, et non pas une pale copie vieille de vingt années supplémentaires, avait été encore mieux.
Certes, le câlin que je lui avais fais avait choqué notre fils. Mais, en toute honnêteté, je n'en avais rien à faire de lui. Je n'étais pas habitée par l'esprit maternel, je le crains et encore moins quand je devais porter celui-ci sur un supposé fils que je n'avais jamais connue et qui m'insupportait plus que tout. J'avais de sérieuses questions à poser à la moi du futur. Elle devait me donner son secret pour supporter de cette façon les gens, je pourrais apprendre beaucoup. Le câlin avait aussi eu l'effet de faire pousser des ailes à Llwyn visiblement. En partant vérifier que tout se passait bien avec le zombie à deux doigts de mourir, il m'avait appelé Trésor. S'il n'avait pas déguerpi la seconde suivante en croisant mon regard d'incompréhension qui se transforma rapidement en un regard noir, je lui aurais probablement mis une baffe. On était divorcés, pas besoin de se surnommer avec ces noms hideux. Mais, je retenais son attaque. Il n'avait aucune idée la personne qu'il venait de défier. Qu'il se fasse mordre tiens, il rira moins. Le pire c'était qu'il m'avait laissé avec la plaie sur pattes.
-Maman, tu as une idée de ce que tu vas faire du zombie maintenant qu'on en a trouvé un ? Moi, j'imaginais que...
-Par pitié, tais-toi. Maman réfléchit là, ça ne se voit pas ? Tu veux pas aller jouer ailleurs ? Tiens va apprendre à te battre, il doit bien y avoir un gros balourd coupable de meurtre dans le coin.
Il me regarda en complète incompréhension avant de soupirer doucement. Il haussa ensuite les épaules puis tourna les talons en marmonnant quelque chose dans sa barbe, que je pus tout de même entendre grâce à mon ouïe féline.
-Les bonheurs d'avoir une mère bipolaire...
Mais, ce gosse se croyait vraiment tout permis ! Et je ne pouvais même pas me plaindre qu'il avait été mal éduqué puisque, en théorie, j'étais l'autrice de ce pauvre enfant. Le premier loupé de ma vie, il fallait bien l'avouer. Cependant, il avait soulevé une question importante. J'avais réussi à localiser un de ces fameux zombies, mais que faire ? Si seulement j'avais laissé mon fils faire ces bêtises sans le suivre et que j'avais accompagné la véritable équipe entraînée. Eux auraient su quoi faire de cette immonde chose. Moi... j'avais envie de tuer le contaminé. C'était beaucoup trop dangereux de le garder dans l'enceinte de la prison. On ne savait pas comment se propageait le virus qui transformait les humains en zombie, et même si j'étais protégée par le fait que nous étions dans une stimulation, j'étais presque certaine qu'ils ne nous laisseront pas sortir sans avoir résolu le problème. Un petit coup de feu dans le cerveau et c'était réglé, non ? En voilà une excellente solution ! En revanche, pas moyen que je me tâche, il fallait que je trouve un idiot pour faire ça à ma place, et dans un lieu pareil, j'avais l'embarras du choix ! Je regardais autour de moi, analysant chacun des prisonniers présents dans la cafétéria. mes yeux se posèrent finalement sur un homme d'une petite cinquantaine d'années. Tout pile assez vieux pour ne pas qu'on se méfie de lui sans pour autant qu'il ne soit handicapant à la réussite de la mission. Il ne faisait pas le plus peur, il n'était pas le plus colossal mais il était fin, malgré sa grande taille. Il pourrait passer inaperçu. S'il était capable de tuer quelqu'un, il serait la personne parfaite. Et si quelque chose tournait au vinaigre, qui allait-on croire ? La présidente ou le prisonnier ? Sans même avoir bougé mon pion, j'avais déjà gagné.
-Toi là ! Viens voir ici, c'est ta présidente qui te l'ordonne.
Comment pouvait-on dire non à une demande si polie ? Il y avait de nombreuses choses étranges dans ce futur, mais si je devais en garder un élément, ce serait sans aucun doute mon nouveau titre... Donner des ordres était ce qui m'allait le mieux, c'était indéniable. Cependant, l'inconnu se retourna vers moi avant de lever les yeux au ciel. Pardon ? Je n'avais pas encore déposé un brevet pour lever les yeux au ciel ? C'était pourtant mon expression !
-Le fait que vous soyez présidente m'importe peu. Qu'est ce que vous voulez ?
Il ne bougea pas. Je lui avais pourtant donné un ordre clair, ce n'était pas compliqué. Ne comprenait-il pas l'anglais ? Étais-je encore tombée sur un idiot ? J'aurais dû me douter que des prisonniers auraient le crâne creux...
-Vous devriez en prendre compte, pourtant. Approchez-vous, je dois vous parler de quelque chose, mais j'aimerais que cela reste confidentiel.
-Pourquoi me le dire à moi ? Vous ne me connaissez pas. Un soupir sortit de sa bouche. Plus de vingt années que je traine avec votre espèce et vous me surprenez toujours.
Il était idiot, borné et particulièrement irrespectueux. Je n'allais pas continuer à demander son aide pendant longtemps s'il continuait, j'étais certaine que je pourrais trouver autrement quelqu'un prêt à remplir ma mission. Il avait donc intérêt à faire ce que je lui disais, et cela sans bouger un cil. j'aimais les gens seulement quand ils m'écoutaient un lettre.
-Votre espèce ? Je n'aime absolument pas le ton que vous prenez, vous allez me faire le plaisir d'être plus respectueux envers moi. A moins que vous vouliez que j'allonge votre peine. Je lui lançais un sourire des plus sadiques, ayant pleinement conscience de mes pouvoirs. Je sais que nous ne nous connaissons pas, mais c'est bien pour cela que j'ai besoin de vous. Pourriez-vous écouter simplement ce que j'ai à vous dire ? Je n'en demande pas tant !
Il resta un moment sans rien dire ni bouger. Je le regardais avec attention, posant mes yeux perçants sur lui. Je ne comptais pas abandonner si vite. Et s'il prenait autant de temps à répondre, c'était que j'avais déjà gagné notre petite joute verbale. J'étais plus puissante que lui, il le savait très bien. Il finit alors par s'approcher de moi, faisant apparaître un léger sourire sur mon visage.
-Eh bien j'écoute madame la Présidente.
Bon toutou. Comme je les aime.
-J'imagine que même un cerveau aussi peu développé que le vôtre a compris la situation. Nous avons un zombie sur les bras. En tant que présidente, il est donc de mon devoir de sauver cette prison infecte de la menace et pour cela je vous ai choisi ! Alors, content ? Votre mission est toute simple : je vous donne un pistolet et vous allez lui tirer dans le crâne. il faut toucher son cerveau,, qu'on soit sûrs qu'il soit mort. Vous êtes partant ?
Une mission simple pour un idiot comme lui, il n'y avait rien de mieux ! Cependant, lui ne semblait pas partager mon avis puisqu'un rire méprisant sortit sa bouche tandis qu'il croisa ses bras contre son torse. Il se rapprocha un peu plus de ma magnificence sans pour autant dépasser la limite. De toute façon il ne pouvait pas. Il n'avait pas intérêt s'il ne voulait pas que je m'énerve clairement. J'avais toujours été une femme puissante, et encore plus vingt ans plus tard, alors il devait connaître sa place.
-Vous me demandez de me jeter dans la gueule du loup alors que vous venez de me manquer de respect. On a peur madame la présidente ? Il afficha une moue. Vous rendre service m'importe peu. Je gagne quoi en échange ?
Voilà ce que je voulais entendre ! Finalement, peut-être que deux neurones se connectaient dans ce petit crâne qu'il avait. Imprévisible. Mais négocier quelque chose en échange était une bonne idée. Bien sûr j'espérais qu'il n'y pense pas, mais j'avais prévu le coup.
-Moi ? Peur ? Absolument pas. Je n'ai juste pas envie de me salir les mains, voilà tout. Vous êtes un criminel, vous n'avez rien de plus à perdre ! En ce qui concerne la récompense... je pense que je peux réduire votre peine par deux. En fonction de votre performance de discrétion, peut-être plus. Dites moi, qui êtes vous et pourquoi êtes vous arrivé ici ?
-Diviser ma peine ? C'est ridicule. Il soupira puis reprit. J'ai tué un homme. Un psychopathe plus précisément. Mais ça la police ne le savait pas. Elle n'avait pas de preuve. Du coup moi et mon partenaire on a fini ici. Pour ce qui est de la discrétion, j'ai été conçu pour ça. Je suis une ancienne machine destinée à accomplir de grande chose. Pour ce qui est du nom. Conan. Je m'appelle Conan. Il prit un air sérieux. Je sais que vous vous fichez de mon histoire alors on ne va pas passer par quatre chemins. Si je réussis la mission. Que je tue le zombie sans me faire remarquer. Je veux que vous me libérez et que vous libérez mon collègue aussi.
Bien, il savait négocier. Ce fameux Conan était un meurtrier et répondait donc parfaitement à mes attentes. Je n'avais pas besoin d'en savoir plus, même si apprendre que c'était une machine était toujours un bonus, bien qu'étrange. Je venais du monde des contes, alors plus rien ne me choquait vraiment. Quant à sa demande, je pouvais l'accepter. Ce n'était pas un problème. Mais j'aimais me faire désirer, faire semblant que je voulais négocier. En réalité, je ne comptais remplir ma part du contrat...
-Un meurtrier, parfait ! Je ne vous juge pas ne vous en faites pas, j'aime seulement savoir à qui j'ai affaire. Au moins vous avez de l'expérience, c'est exactement ce qu'il faut. Je veux bien accepter de vous libérer mais pour votre ami je crains que ce soit impossible. Mes pouvoirs ne sont pas illimités.
C'est avec lui ou rien. lâcha t-il froidement. De toute façon maintenant je suis au courant de cette histoire de zombie. Ne jouez pas avec le feu. Pas avec moi. Si vous refusez, tant pis. Je trouverai un moyen de m'évader. Mon cerveau est plus développé que celui d'un homme.
Était-ce une caméra cachée ou est ce que toutes les personnes autour de moi s'étaient liguées pour me mettre sur les nerfs ? Entre mon fils que je ne pouvais pas supporter, la vice-présidente vicieuse, Llwyn qui passait encore toute sa vie à s'inquiéter et à s'occuper d'un zombie et la machine qui avait le melon, j'avais littéralement des envies de meurtre. Heureusement que celles-ci allaient s'accomplir ! Enfin, la négociation arrivait à sa fin et j'en avais de toute façon plus qu'assez de parler avec cet homme. Plus vite j'en aurais fini, mieux je me porterais. Je fis mine de réfléchir encore quelques secondes avant de pousser un long soupir.
-Bien. Je vous libérerai tous les deux. Qui est votre ami ?
-Gavin Reed. répondit-il alors que j'aperçus un léger sourire en coin apparaître sur son visage.
-C'est noté. Bon, nous sommes donc d'accord. La nuit est en train de tomber. Je vais renvoyer tous les prisonniers dans leurs cellules maintenant que la situation a été contrôlée. Ne vous endormez pas. Je ne sais même pas si vous dormez étant donné que vous êtes une machine mais... peu importe. Je viendrais vous chercher dans votre cellule au moment que j'estimerais propice et votre mission pourra commencer. Compris ?
-Je suis une ancienne machine. Je suis un humain maintenant. Il afficha un petit sourire amusé avant de hacher doucement la tête. Je ne dormirai pas. Promis madame la Présidente.
Très bon toutou. je lui lançais un petit sourire, contente que cette partie du plan s'était déroulé sans accroc. Je tournais les talons, ayant déjà les étapes suivantes réfléchies. Une seule variable restait. Devais-je en parler à Llwyn ? J'avais peur de sa réaction, peur qu'il m'empêche d'aller jusqu'au bout mais... il m'en voudrait probablement si je ne lui en parlais pas et je ne voulais pas perdre le seul soutien que j'avais ici, et même vingt ans plus tôt... Enfin, il était d'abord temps de remettre tous ces pathétiques gens dans leurs cellules. Je ne pouvais plus supporter le brouhaha qu'ils causaient. Je montais de nouveau les escaliers, me dirigeant vers le même balcon sur lequel je m'étais exprimer une première fois plus tôt. Je frappais des mains, attirant l'attention des prisonniers présents.
-La situation est contrôlée pour le moment, je vous remercie de votre patience. Nul besoin de s'inquiéter plus que nécessaire, nous prendrons soin du patient. Je vais maintenant vous demander de rejoindre chacun vos cellules dans le calme. Gardiens, si certains n'obéissent pas, vous savez quoi faire.
Ceux que j'avais en vue acquiescèrent. Ils avaient été bien entraînées, parfait. Je tournais la tête et aperçut Llwyn qui semblait ne pas comprendre ce que je faisais, sachant pertinnement que la situation était loin d'être contrôlée. Je m'approchais de lui, et le prit à part.
-cela ne servait à rien de continuer à s'occuper de cette histoire dans un contexte pareil. Connaissant les tempérants des prisonniers, la situation pouvait exploser en un battement de cils. En plus, j'ai trouvé une solution à notre problème ! Je montrais alors du doigt Conan qui rejoignait alors sa cellule. Il va tuer le zombie pour nous, et comme ça plus de problème ! Je sais, je sais, je suis géniale, inutile de me remercier. Je suis certain que c'est comme ça qu'on réussira à sortir de la simulation et qu'on reviendra au présent, tu vas voir ! Fais moi confiance.
CODAGE PAR AMATIS
Llwynog F. Foxley
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Mark Fischbach
Should I try to hide the way I feel inside my heart for you?
Would you say that you would try to love me too?
In your mind could you ever be really close to me?
| Conte : Five Nights At Freddy's | Dans le monde des contes, je suis : : Foxy, le renard pirate
Il ne sait toujours pas ce qu'il lui est passé par la tête pour dire quelque chose de ce genre. Après tout, ils n'ont jamais été ensemble - pas réellement du moins - et même si ce fut le cas pendant une partie de ce futur qu'il ne parvient toujours pas à appréhender pleinement, la chose semble être révolue depuis longtemps comme semble le sous-entendre Dean... Qui ne comprend toujours pas les changements brusques dans le comportement de ses parents. Il profite d'être seul dans le couloir des cellules d'isolement pour se passer une main sur le visage et soupirer.... Tenter de remettre un peu d'ordre dans ses pensées, et pouvoir continuer. La situation a l'air désespéré, les choses ne semblent pas prêtes de se résoudre, et une prison ne doit sûrement pas faire partie des priorités absolues. Quoi que... La donne peut être chamboulée lorsqu'ils apprendront que Dinah est parmi eux, qui laisserait la présidente du pays se mettre en danger inutilement ? Au moins, cet état de fait le rassure presque : lorsqu'ils s'en apercevront, ils feront tout pour la ramener saine et sauve, et la mettre en sécurité...
« Tout va bien ? »
La question le surprend et le fait sursauter : lui qui se pensait seul... En relevant les yeux, il croise le regard d'un des gardiens, de celui qui, un peu plus tôt, a refusé de faire usage de son arme. Ce dernier l'observe, l'air légèrement chagriné.
« Qu'est-ce qu'il a le monsieur ? »
Llwyn hausse légèrement les épaules pour répondre à son compagnon invisible, avant d'acquiescer pour celui plus réel et qui se trouve à quelques pas de lui.
« Oui, tout va bien. J'ai juste eu... Un petit moment d'absence, les derniers événements sont assez... difficiles à digérer. »
« Ah. A qui le dis-tu... L'autre retire sa casquette et se passe une main sur le front. Son regard, plus visible à présent, renvoie une lueur angoissée, presque apeurée. J'ai ma famille, dehors. Ma femme et mes deux gosses. Je sais même pas comment ils vont... Et moi j'suis coincé là. A surveiller un foutu crétin qui s'est fait bouffer, et qui ne cherchera plus qu'à nous faire la peau d'ici une poignée d'heures... J'avais pas signé pour ça, moi... »
Il semble sur le point de craquer, donne l'impression d'avoir besoin de se confier, alors... L'ancien animatronique se tait, et l'écoute. Il sait que ses paroles n'auront pas réellement d'effets, que des mots sont vains par rapport à ce qu'ils sont en train de vivre, alors il se tait, et se contente d'être une oreille attentive, une épaule sur laquelle s'appuyer en ce temps de crise. Il espère simplement que la chose sera suffisante...
« J'ai même pas pu les appeler. J'ai même pas pu avoir de leurs nouvelles depuis que tout ça a commencé... Mon portable se trouve aux vestiaires, et je ne pensais qu'à nous mettre en sécurité... Mais on dirait bien qu'on va tous finir par crever ici. Piégés comme des rats. »
Cette fois-ci, Llwyn secoue négativement la tête et, prudemment, il s'approche avant de venir poser une main sur l'épaule du garde, espérant que le contact puisse le calmer et le ramener à l'instant présent, et empêcher que son esprit ne s'égare un peu trop loin...
« Vous avez fait ce qu'il fallait. Et je pense que notre petit groupe à toutes les chances de s'en sortir... On est assez nombreux pour tenter quelque chose. Et je suppose qu'on ne restera pas enfermé ici pour toujours, il y aura bien un moment où il faudra bouger, et... Je vous promets qu'on essayera de faire un crochet pour que vous puissiez récupérer votre téléphone. »
L'autre le dévisage, un instant, comme s'il se demandait si on se moquait de lui... Mais il finit par s'ébrouer, et reprendre un air plus professionnel. Il fronce légèrement les sourcils avant de demander :
« T'es venu faire quoi ici ? Tu sembles pas avoir besoin d'être mis à l'écart, je... Oh. Soudain, il semble réaliser et son regard se tourne vers la seule cellule à être occupée. T'es là pour lui ? Il commence à s'agiter, et à geindre. Je sais pas ce qu'il se passe là-dedans, mais... C'est loin de m'inspirer confiance. Me dis pas que tu comptes aller le voir ? Llwyn acquiesce doucement, sous le regard horrifié du gardien. Mais c'est pas vrai... Qu'est-ce que ça va t'apporter ? Tu t'mets en danger pour rien, y'a plus rien à faire pour lui, c'est juste une bombe à retardement sur pattes... »
« Peut-être... Je suppose qu'il s'agit d'une façon de voir les choses, et je ne suis pas en position de vous contredire, mais... Pour l'instant, il s'agit encore d'un être humain qui a besoin de soins. J'ai promis à son frère de veiller sur lui, et je compte bien tenir ma promesse alors... Est-ce que vous pourriez m'ouvrir ? Il voit l'homme blêmir, alors il précise : Si vous voulez, vous pouvez refermer derrière moi. Comme ça, je suis seul à prendre des risques. Si tout se passe bien, je toquerai à la fenêtre pour demander à sortir et sinon... Je ne pourrai pas faire de mal. »
« Tu veux t'occuper d'un mort vivant. A quoi ça sert de mettre ta vie en danger comme ça ? Surtout si tu as des compétences pour soigner les gens, ce serait stupide de te perdre pour une cause perdue... »
« Mais si je ne cherchais pas à m'occuper de tous les blessés, quel genre de soignant je ferai ? »
Le garde finit par soupirer, comprenant que ce n'était plus la peine de batailler. Il attrape son trousseau de clefs, cherche celle qui permet d'ouvrir la cellule avant de l'insérer dans la serrure...
«Tu es sûr de toi ? Y'a pas moyen de te faire changer d'avis, hein ? »
Llwyn acquiesce doucement, en souriant. L'autre finit par ouvrir la porte, et le laisse entrer, avant de refermer à clef dans la seconde.
« Quand t'as terminé, fais comme tu as dit et frappe au carreau, et je viendrai t'ouvrir ! »
La voix lui parvient légèrement étouffé. Mais il ne se concentre pas sur ça pour l'instant, il préfère s'occuper du blessé... Ce dernier semble avoir plus ou moins reprit connaissance, même s'il semble confus et désorienté. Llwyn prend le temps de le rassurer, de lui expliquer un peu les choses - ce qu'il s'est passé depuis son absence, ce qu'il lui a fait pour le soigner autant que possible. Il ne sait pas si l'autre comprend vraiment tout ce qu'on lui dit, mais il continue de parler. Il décrit ce qu'il fait pendant qu'il vérifie son pansement, omettant tout de même la description exacte de la blessure... Les veines autours de la plaie ont changé, prenant une teinte noirâtre qui ne présage rien de bon... Et les fins vaisseaux remontent progressivement le long de sa jambe. Il réprime un soupir, et continue les soins comme si de rien n'était, continuant de parler.
« Il va s'en sortir tu crois ? » la petite voix de Fritz semble encore plus discrète que d'ordinaire.
Et Llwyn aimerait lui répondre, lui dire que tout ira bien mais... Il en doute. A la place, il se contente d'hausser légèrement les épaules. Il espérait que Fritz soit resté avec les autres, mais l'esprit du petit garçon n'est jamais très loin de lui, il aurait dû s'en douter. Alors, il termine ce qu'il a à faire le plus rapidement possible, et se lève. A ce moment, une main glacée vient se refermer sur son poignet, le retenant. Le regard presque éteint de Jimmy le fixe sans réellement le voir.
« Evan... Est-ce qu'Evan va bien ? » Sa voix est rauque, hachurée. Il semble peinait à formuler des propos cohérents.
Sa poigne se resserre davantage, alors qu'il répète une fois encore le prénom de son frère.
« Il va bien. Malgré la situation, la voix de Llwyn reste douce et apaisante. Il est dans la cafétaria, juste à côté. Il va bien, et il n'est pas seul. »
Jimmy geint légèrement, et fini par le relâcher. Il murmure des remerciements vagues, avant de retourner dans un état de semi-conscience. Et l'ancien animatronique reste encore à le regarder pendant un petit moment, en se demandant ce qu'il pourrait bien faire de plus pour le soulager, pour lui venir en aide mais... Rien ne lui vient. Alors, en désespoir de cause, il finit par toquer doucement à la fenêtre et, peu de temps après, le gardien vient lui ouvrir. En voyant sa mine défaite, l'autre grimace légèrement :
«J't'avais prévenu. Ton intention est louable, mais c'est plus la peine pour lui. Et je crois que tu sors juste à temps pour entendre la présidente annoncer quelque chose. »
Dinah... ? Les propos le surprennent un peu, mais il le remercie d'un signe de tête et d'un léger sourire avant de rejoindre le réfectoire. Et, effectivement, lorsqu'il arrive, il l'entend parler et demander à chaque prisonniers d'accepter de se faire enfermer docilement - les cellules étant hors de portée, celles réservés à l'isolement feront l'affaire pour l'instant, heureusement qu'ils ne sont pas très nombreux... Les uns et les autres obéissent plus ou moins docilement, et Llwyn s'apprête à en faire de même lorsqu'elle vient vers lui.
« Cela ne servait à rien de continuer à s'occuper de cette histoire dans un contexte pareil. Connaissant les tempérants des prisonniers, la situation pouvait exploser en un battement de cils. En plus, j'ai trouvé une solution à notre problème ! Du doigt, elle désigne l'un des prisonniers. Il va tuer le zombie pour nous, et comme ça plus de problème ! Je sais, je sais, je suis géniale, inutile de me remercier. Je suis certain que c'est comme ça qu'on réussira à sortir de la simulation et qu'on reviendra au présent, tu vas voir ! Fais moi confiance. »
Est-ce qu'il... avait bien entendu ? Pendant plusieurs secondes, il la regarde, sans réellement comprendre... S'attendant presque à une mauvaise plaisanterie. Mais elle garde son sérieux et hausse même un sourcil devant son manque de réaction.
« Mais... On ne peut pas faire ça. C'est toujours un être humain, il ne s'est pas transformé et... Quel genre de monstres on serait pour tuer un homme de sang froid ? ... Il n'y a pas une autre solution ? Pour l'instant, il est enfermé, on ne craint rien. »
Ses dires lui font lever les yeux au ciel.
« Ce n'est pas une vraie personne, Llwyn ! On est dans une simulation, il faut que je te le rappelle combien de fois ? Et puis, nous on ne fait rien ! C'est ce charmant prisonnier qui travaille à notre place, donc pas besoin de t'en vouloir. »
C'est vrai que tout ceci a débuté au moment où la partie de laser game devait commencer mais... Il n'a pas l'impression qu'il s'agisse d'une simulation ordinaire : lorsque les prisonniers l'ont frappé, un peu plus tôt, il a réellement ressenti la douleur des coups, et il ne parvient toujours pas à se l'expliquer... Mais il ne sait pas s'il parviendra à le faire entendre à la blonde. Alors il soupire doucement.
« Tout a l'air si réel, j'ai du mal à croire que ce ne soit qu'une simple simulation... Et si nos actions ici finissaient par avoir une répercussion sur le monde réel ? Son regard se tourne vers le prisonnier qu'elle a choisit pour accomplir la tâche, et il frisonne légèrement. Enfin, une fois encore tu as déjà pris ta décision, n'est-ce pas ? Je suppose que ça ne sert à rien que je discute ton choix. Il esquisse un léger sourire sans joie. »
« Tu t'inquiètes trop, profite juste d'un futur qui n'arrivera jamais, c'est pas tous les jours que ça arrive. Quoique je veux bien garder le poste de présidente... Mais oui mon choix est fait ! Et on ne remet jamais en cause la parole de la présidente, n'est ce pas ? »
« Au vu des circonstances actuelles, c'est assez difficile d'en profiter je trouve... Il parvient tout de même à rire doucement. Mais oui, je suppose que je n'ai pas à discuter de tes ordres. Après tout, je ne suis qu'un prisonnier, je ne vois pas qui pourrai écouter ce que j'ai à dire. Il finit par avoir un léger temps d'hésitation, avant de demander : Je dois aussi faire comme les autres ? Retourner dans l'une des cellules ?»
Son interrogation semble la pousser à réfléchir quelques secondes...
« Comme tu es mon ex-mari, je veux bien faire une exception. Je vais demander au directeur de nous donner une chambre un peu plus accueillante. Oh ! Il en faut une pour le gosse aussi... »
Son détachement par rapport à la situation actuelle est plutôt remarquable... Et suffisamment détonnant pour lui faire froncer les sourcils :
«Je... Je ne sais même pas s'il reste un directeur pour décider de quoi que ce soit, ici. Si des zombies ont réussi à s'infiltrer dans la prison... Ce serait peut-être plus prudent de rester ici ? Même s'il s'agit d'une simulation, autant ne pas prendre de risques inutiles. On est plus ou moins en sécurité ici de toute façon, tu ne crois pas ? »
Cette fois-ci, son amie semble s'offusquer de sa proposition :
« Ce n'est pas parce qu'on est dans une simulation que je peu accepter tout et n'importe quoi ! Je ne vais pas dormir dans une cellule, je tiens à mon confort ! La présidente ne peut pas dormir au même endroit que les détenus, je vaux bien mieux que ça. »
Et, toute emportée dans ses propos qu'elle est, sa voix gagne en intensité, suffisamment pour être entendue par certains des autres détenus - et des éclats de voix en colère leur parviennent. Llwyn la regarde d'un air presque implorant :
«Dinah, s'il te plaît... Ce n'est pas le moment d'attirer l'attention, tu as déjà essuyé une attaque, si tu continues comme ça je crois que certains prisonniers essayeront à tout prix de s'en prendre à toi... Et même s'il s'agit d'une simulation, je ne compte pas prendre le risque de te perdre. Je te laisserai mon lit si tu veux, de toute façon je n'ai pas besoin de dormir. Et je te promets qu'on fera en sorte d'améliorer ta situation demain... »
« Mais noooon, tout le monde m'aime ici ! Si je suis présidente c'est bien que j'ai été élue non ? Elle hausse les épaules, comme si rien ne pouvait réellement la toucher par ici. Je veux pas ton lit... Je suis sûr qu'ils t'ont donné un vieux lit en paille inconfortable. Je veux, non, j'ai besoin de mon lit king size avec trois oreillers et des draps en soie ! Sinon autant ne pas dormir. »
«Dans ce cas... Il soupire doucement. Je crois que tu ferai bien de te préparer à une nuit blanche... Il n'y a rien de tout ça par ici. »
Dinah fronce les sourcils, avant de croiser les bras.
« Je vais demander au gosse, je suis sûr que même lui sera plus utile. »
Il ne s'attend pas à une telle remarque... Il coule un regard vers Dean, qui discute paisiblement avec l'un des gardiens, avant de le reporter sur son amie :
« Tu peux toujours essayer, mais je ne suis pas sûr qu'il trouve une solution miracle à te proposer... »
« A moins que... Elle sort un petit appareil de sa poche, et l'observe sous tous les angles. A moi la nuit d'hôtel ! Une fois que j'aurais découvert comment ça marche... »
« Qu'est-ce que c'est ? »
Quoi qu'il s'agisse, le gadget ne lui inspire pas réellement confiance... Et, à ce moment, Dean se rapproche d'eux avant d'observer sa mère avec une surprise non feinte :
«Mais maman... Tu sais très bien qu'il faut attendre au moins douze heures avant de pouvoir s'en servir de nouveau. Il est en train de se recharger... »
«Vingt ans plus tard et la technologie n'est toujours pas au point.. Soupire-t-elle, ennuyée. Et, lorsqu'elle remarque le regard interloqué de Dean, elle lui tapote la joue. Tu comprendras quand tu seras plus grand. »
La remarque semble ennuyer l'adolescent qui lève les yeux au ciel.
«T'es vraiment bizarre quand tu t'y mets... J'ai passé l'âge d'entendre ce genre d'excuses... Mais soit. On verra ça plus tard, je suppose. »
Llwyn aussi est un peu perdu, mais il décide de ne pas compliquer davantage la situation et esquisse un sourire en regardant Dinah :
« Si jamais tu changes d'avis, l'offre pour le lit tiens toujours. En attendant... Son regard se porte vers la cellule dans laquelle il se trouvait, un peu plus tôt. ... Je vais continuer de veiller sur lui jusqu'à ce que... »
⁂
Plusieurs heures passent. Les deux gardes discutent entre eux à voix basse, et tout est calme du côté des autres prisonniers. Dean est parti se reposer un peu et Dinah, malgré ce qu'elle a pu dire un peu plus tôt, a fini par en faire de même, estimant qu'elle mérite un minimum de sommeil malgré la situation désastreuse dans laquelle ils se trouvent tous. Llwyn, après être resté un long moment en compagnie de Jimmy en espérant vainement une amélioration dans son état qui ne vient pas, est sorti de la pièce, se tenant à présent dans le couloir. Malgré lui, il ne peut s'empêcher de contempler le problème en tous sens : il sait que bientôt, on se chargera d'exécuter froidement le blessé... Et la chose lui déplaît. Mais il ne parvient pas à trouver quoi que ce soit qui les arrêtera, qui les fera changer d'avis. Et il s'en veut. Il a l'impression qu'il n'a pas fait assez, qu'il manque quelque chose... Perdu dans ses pensées, il ne voit plus le temps passer. Jusqu'à ce qu'il entende des éclats de voix : Dinah vient de se réveiller, et elle demande l'heure qu'il est à Dean. L'ancien animatronique se rapproche, et peut la voir exiger que l'on ouvre l'une des portes des cellules d'isolement, et l'homme qu'elle lui a désigné un peu plus tôt finit par en sortir, abordant un air froid et concentré. Il demande où est enfermé l'infecté, et exige d'avoir les clefs. Il finit par s'avancer, prêt à effectuer la tâche qu'on lui a demander, mais l'ancien animatronique lui attrape le poignet lorsqu'il passe à sa hauteur, espérant le retenir quelques instants :
« Cet homme est toujours vivant... Est-ce que c'est vraiment la seule solution ? »
L'inconnu lui lance un regard dédaigneux, avant d'observer sa propre main, et de la retirer brusquement, le forçant ainsi à le lâcher.
«Cette chose n'est plus vivante. Le cerveau marche encore peut être mais seulement pour réclamer de la nourriture. Je n'appelle pas ça vivre. Le tuer est la meilleur solution. »
On s'efforce à lui répéter que la mort est la meilleure solution, encore et encore... Et, à court d'autres alternatives, il finit par baisser les bras. Il soupire doucement, avant de murmurer :
« Je vois... »
Il se recule enfin, laissant le champ libre. Mais il se met à ronger l'ongle de son pouce d'un air soucieux et coupable.
« Qu'est-ce qu'il va faire ? »
Cette fois-ci, il n'a tout simplement pas la force d'annoncer la vérité à Fritz, et se contente de garder le silence. L'autre prisonnier l'observe un instant, avant de secouer négativement la tête :
«Il est mort. Okay. Pas pour rien qu'on appelle ça un mort vivant. »
Et, sur ses dernières paroles, il déverrouille la porte puis entre. Quelques secondes plus tard, une détonation étouffée leur parvint, signant définitivement la fin d'une vie. A partir de là, l'ambiance semble devenir plus lourde, plus... Pesante. Certains prisonniers ont tout entendu et exigent des explications, et les sanglots d'Evan peuvent être entendus très distinctement... Fritz, lui, ne comprend pas, mais il a beau poser des questions, il n'obtient plus aucune réponse pour l'instant : son Foxy semble être devenu mutique et, malgré son apparence humaine, l'esprit a l'impression qu'il n'avait autant ressemblé au robot qu'il était autrefois... Alors, il finit par se taire, et reste près de lui, espérant ainsi lui apporter un semblant de réconfort.
Pendant un moment, on pourrait croire que le coup de feu va rester sans conséquence, qu'il était assez diffus pour ne pas être perçu plus loin que leur espace de vie mais... Très vite, des grognements leur apprennent qu'ils ont fait fausse route, et qu'ils se sont très probablement bercés d'illusions : les portes qu'ils ont barricadé un peu plus tôt finissent par être tambourinées et grattées faiblement, mais de manière répétitive, comme si ceux qui se trouvent derrière n'étaient pas prêt d'abandonner - et, dans un sens, c'est le cas : corps seulement animés par l'envie de tout dévorer, ils sont prêts à n'importe quoi pour parvenir à leurs fins. L'atmosphère se fait plus pesante encore, et ils finissent pas décider de partir, de tenter de se réfugier ailleurs dans la prison. Les gardes relâchent tous les prisonniers, et le petit groupe s'active pour quitter les lieux le plus vite possible : certains font un détour par les cuisines pour récupérer des armes de fortune - des couteaux, principalement - puis tous remontent les marches métalliques pour utiliser la porte réservée aux gardiens. Enfin, ils se déplacent lentement, usant des passages les moins utilisés puisque les simples prisonniers n'y ont pas accès en temps normal... Au bout d'un moment, ils croisent un autre homme, qui lève les mains en signe de reddition... Mais il finit par aborder un sourire moqueur :
« Et bah, t'en as mis du temps Tin can ! J'ai failli attendre, sérieux. »
Celui qui s'est chargé de Jimmy lève les yeux au ciel, et déclare en peu de mots qu'il s'agit de son partenaire, tout en coulant un regard appuyé vers Dinah. La connaissant, elle doit sûrement connaître des choses qui lui échappent... Mais il y est habitué, et cela ne semble pas être si dangereux que ça. Ils se remettent en chemin, se dirigeant vers les vestiaires des agents de l'ordre. Mais avant ça, ils doivent traverser un long couloir, le hall d'entrée, et plusieurs autres couloirs. La dernière ligne droite s'annonce pour le moins... Dangereuse, puisque les grognements résonnent de part et d'autres. Pendant un moment, certains hésitent, arguant qu'il serait même préférable de retourner au réfectoire, que cela leur semblait au moins plus sûr, et Noah et l'autre les quittent pour rebrousser chemin. Les autres semblent un peu plus ébranlés, et c'est Gavin qui finit par prendre une nouvelle fois la parole :
« J'sais pas si vous avez remarqué, mais le temps, c'est un luxe qu'on a pas. Faut bouger, et vite. Si on continue à rester planté là comme des guignoles, on va servir d'amuse-gueules pour les cadavres ambulants... Et j'ai connu mieux, comme plan d'avenir. »
Et, faute de mieux, ils finirent par tenter leur chance. Dans un premier temps, tout semble bien se passer, mais les sanglots et les reniflements d'Evan finissent par attirer l'attention des zombies, et les choses se gâtent très vite. Un des prisonniers se fait attraper et finit entre les mains des mangeurs de chair. Le temps est compté. Dinah et Dean, accompagnés des deux gardiens, sont les premiers à gagner une sécurité toute relative, et les survivants se suivent... Il ne reste plus que Gavin, qui lance un regard à Conan avant de sourire et de lui faire non de la tête. L'autre semble comprendre rapidement, mais reste tout de même légèrement trop lent pour l'en empêcher : Gavin referme les portes et les barricade à l'aide d'un banc, condamnant l'entrée... Mais se laissant piéger avec les morts-vivants. De l'autre côté, Conan l'insulte copieusement, répétant qu'il n'a pas le droit de faire ça. Un léger rire leur parvint, accompagné d'un « pourtant c'est fait !», puis le silence se fait...
Les survivants sont quelque peu ébranlés par ce qu'il vient d'arriver, et Evan pleure toujours. L'un des gardes, celui qui tenait tant à contacter sa famille, vint se camper devant Llwyn, et claque des doigts à la hauteur de ses yeux pour attirer son attention : l'ancien animatronique finit par le regarder, les sourcils légèrement froncés.
« Tu te souviens de ce que tu m'as dit hier ? Llwyn acquiesce : même si la nuit a été longue, il se souvient des paroles qu'il lui a dites, pour tenter de lui remonter le morale. Bien. Viens avec moi alors. »
Et il lui emboîte le pas, se laissant guider vers les vestiaires. Le garde retrouve son portable, et compose le numéro : quelques sonneries retentissent... Mais il finit par avoir une réponse et, même si l'appel semble être d'une qualité particulièrement hasardeuse, des larmes de joies difficilement contenues brillent dans le regard de l'homme. Llwyn hésite, envisage de partir et de le laisser profiter, mais l'autre lui fait signe que non, qu'il doit rester. Le coup de fil ne se prolonge pas bien longtemps, et se conclut sur des promesses, puis l'autre le regarde à nouveau :
« T'as l'air d'être quelqu'un de bien. C'est pas dit que ce soit la meilleure des choses au vu des circonstances, mais t'as réussi à m'offrir le plus beau cadeau de noël qui soit. J'vais essayer de te rendre la pareille, mais te fais pas trop d'illusions tu veux ? »
« Oh, c'est déjà Noël ? » demande Fritz, surpris. « Tu crois que le Père Noël passera quand même ? »
La question innocente lui serre un peu la gorge, mais il acquiesce : aussi bien pour l'enfant que pour le garde, qui continue de le dévisager et qui l'attend. Il finit par le guider dans une autre section, où la porte est encore verrouillée. Il l'ouvre et le laisse rentrer avant de le suivre.
« C'est ici qu'on conserve les affaires des prisonniers. Ton box, c'est le 41287, tu peux récupérer ce qui est à l'intérieur si tu veux. Comme dit, c'est pas grand chose, mais... »
«Merci. »
Et le léger sourire qu'il aborde est tout ce qu'il y a de plus sincère. Il s'avance et cherche parmi les box, et finit par trouver le sien. Une fois devant, il hésite un peu... Il n'a aucune idée de ce qu'il va bien pouvoir trouver, à l'intérieur. Mais il suppose que cela pourra lui donner une idée de ce qu'était sa vie, dans le futur. Il souffle doucement et l'ouvre : dedans, il y retrouve son portefeuille, dans lequel se trouve ses papiers d'identité ainsi que quelques billets - des choses qui ne sont plus réellement utiles à présent -, il y a aussi des clefs de voiture, et d'autres plus petites accrochées sur le même trousseau - probablement les clefs de sa maison -, et d'autres objets classiques : un paquet de chewing-gum, et... Une bague. Lorsqu'il la prend, il s'aperçoit qu'il s'agit même d'une alliance, de son alliance : à l'intérieur, le prénom de Dinah et le sien sont gravés dans une jolie écriture italique, accompagnés d'une date, le 12 Juillet 2025. Il reste un moment à l'observer, comme s'il n'y croyait pas vraiment... Mais il finit par le mettre dans sa poche, n'osant pas le porter comme si de rien n'était. S'il n'a rien à offrir à Dinah pour Noël - les circonstances actuelles ne lui offrant pas tant de possibilités que ça - il compte bien lui montrer l'anneau... Il ne sait pas à quelle réaction s'attendre, mais il suppose que cela aurait fait plaisir à la Dinah du futur. ... Peut-être.
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Dinah Price
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Doodle takes dad's scissors to her skin
And when she does relief comes setting in
While she hides the scars she's making underneath her pretty clothes
She sings: Hey baby can you bleed like me?
| Conte : Wonderland | Dans le monde des contes, je suis : : Dinah, le chat d'Alice
I don't want to watch the world end with someone else.
Everybody wants to rule the world !
☾☾ Le coup retentit, de façon que je n'avais pas imaginé. Toute les personnes aux alentours l'avaient entendues, c'était certain. Mais au moins la cible était abattue. Le but avait été atteint et pourtant... je n'arrivais pas à être contente de ce que j'avais accomplie. Avais-je des remords ? Si j'en connaissais la définition, probablement. Llwyn avait-il raison ? Non, jamais. Personne n'avait raison à part moi. A l'exception des personnes qui sont d'accord avec ma magnifique personne, évidemment. Cependant je ne pus m'empêcher de repenser à ses paroles... Il était encore humain, et rien ne disait qu'on ne puisse pas le sauver plus tard. Il était vrai que je n'avais pas non plus pris en compte le fait que le domaine de la santé et de la recherche avait dû beaucoup s'améliorer depuis 2020... Enfin, de là à développer un remède miracle à un virus transformant la population en zombie... Cela me paraissait peu probable. Je ne savais pas si ce que j'avais décidé avait été ou non la bonne décision. Mais il était maintenant trop tard pour revenir. De toute manière, ce n'était pas moi qui aurait à essuyer les coups en cas de problème mais le fameux Conan... Et je ne devais pas oublier que tout cela n'était qu'une simple simulation, je réfléchissais beaucoup trop ! Il suffisait que je me laisse porter.
Le coup de fusil ne fit pas que réagir les prisonniers. Bien que ceux-ci soient déjà particulièrement turbulents et que les trois quart voulaient ma mort, c'était bien des zombies qui tambourinaient à la porte condamnée qu'il fallait s’inquiéter. Ce fichu téléporteur... Si seulement il n'avait pas besoin de se recharger... Mais je n'avais même pas envie de leur prêter attention. J'étais fatiguée ! Je n'avais pas envie de trouver un autre abri dans cette prison délabrée accompagnée de personnes qui voulaient déjà ma mort. Et ce n'était pas avec le repos inexistant que j'avais soit-disant récupéré grâce aux super lits de paille que j'allais aller bien loin. Cependant, les autres commencèrent à s'agiter. "Il faut partir" ; "ils vont finir par défoncer la porte", etc. Des phrases pessimistes que j'entendais de toute part... Llwyn avait l'air d'être du même avis que les autres. Et bien que je n'avais aucune envie de les suivre, je comprenais que je n'avais pas vraiment le choix si je voulais rester en vie. Enfin, quand j'étais devenu Henry dans la première simulation que j'avais pu expérimenté c'était bien la mort qui m'avait libéré...
Je finis donc par les suivre, non pas sans soupirer continuellement pour bien faire comprendre à tout le monde que j'étais sur les nerfs (et qu'il était donc conseillé pour eux de ne pas en rajouter). J'avais emboité le pas de Llwyn et Dean me suivait aussi de très près. Ce n'était absolument pas une coïncidence car je savais pertinemment que ces deux là donneraient leur vie pour me protéger et j'avais peur que ce ne soit pas le cas de nos autres compagnons de route. Il était absolument impossible pour moi de continuer à avancer sans que je ne sois protégé de tous les côtés. Après un certain temps, nous finîmes par tomber sur quelqu'un, probablement un autre prisonnier puisqu'il semblait être très proche de Conan... Ce dernier me lança un regard lourd de sens. C'était celui dont il m'avait parlé... Son prénom m'échappait. Davin ? Gamin ? Aucune idée, tant pis. Ce n'était pas comme si cela m'intéressait de toute manière. Face au dangerosité de la suite certains finirent par nous abandonner alors que l'ami de Conan nous rejoint. Je ne voulais d'ailleurs par me mêler de leurs affaires mais ils semblaient bien plus proches que deux simples amis. Je comprenais mieux pourquoi Conan voulait que je libère à ses côtés.
Nous traversâmes donc le couloir particulièrement dangereux mais un prisonnier qui sanglotait, dont j'ignorais le nom et la raison de ses pleurs, attira l'attention des zombies qui attrapa un second prisonnier... Son destin était maintenant écrit. Un peu étonnée par la situation, j'eus un temps de choc qui me paralysa. J'étais bien consciente de la dangerosité que représentaient ces zombies mais... jamais je ne les avais vu en action attaquer quelqu'un. C'était violent, sanglant et... traumatique même. C'était une vision que j'aimerais ne jamais me rappeler. Et Dean alors ? Je n'avais pas été une bonne mère jusqu'ici mais peut-être pourrais-je l'empêcher d'être traumatisé à vie par de telles horreurs...
-Ne regarde pas !
Je lui mis les mains devant les yeux, comme on le ferait à un petit enfant. Lui se débattait, visiblement pas heureux que j'essaye de le protéger. Pour une fois que j'essayais d'agir en tant que mère, voilà comment on me remerciait... Durant ce laps de temps, d'autres zombies s'approchèrent, chose à laquelle je ne prêtais plus attention. Dean ne les vit pas non plus arriver, littéralement. Llwyn avait été obligé d'avancer... L'un d'eux se jeta alors sur moi, m’obligeant ainsi à relâcher Dean qui se rendit compte de la situation et repoussa le zombie d'une force. Cependant, je ressentis une extrême douleur dans mon bras droit... Une douleur bien réelle, lointaine de ce que j'aurais pu attendre de ressentir dans une simulation...
-Maman, tu vas bien ? Le zombie ne t'as pas touché j'espère ?
-Bien sûr que non ! Ne t'inquiètes pas, la tenue de protection leur empêche de toucher notre peau et je ne crois même pas qu'il ait essayé de me mordre... Il savait très bien à qui il avait affaire.
Il semblait peu convaincu par ma prestation d'actrice. Mais je ne lui ai pas laissé le temps de répliquer. Il fallait qu'on avance. Je secouais la tête avant de me remettre à courir pour atteindre la prochaine zone plus ou moins sécurisée. L'ami de Conan se barricada de l'autre côté, sauvant ainsi tout le reste du groupe de façon étonnante... Conan semblait déchiré. J'avais énormément de peine pour lui malgré que je vienne seulement de le rencontrer... L'amour qu'il portait à l'égard de son supposé ami était visible par tous. Le silence se réinstalla, parfois coupé par les sanglots de chacun. Je vis Llwyn discuter avec un garde et décida donc de ne pas aller le déranger. Je me rendis dans un coin où personne ne pouvait me voir et souleva la manche de ma tenue de protection espérant de tout mon cœur que celle-ci avait suffi à ce que ma peau ne soit pas touchée... Ce n'était pas le cas. les traces de la morsure étaient véritablement implantées dans ma peau. Mon temps était compté. Et je n'avais aucune idée de comment la suite allait se passer... Je venais d'ordonner le meurtre de sang froid de quelqu'un qui était infecté... Je ne pouvais pas me promener dans la prison en faisant comme si de rien n'était. Je devais m'infliger la même chose que j'avais infligé aux autres... Quelle piètre présidente je ferais si je n'étais même pas capable d'appliquer mes propres règles à moi-même. En revanche, hors de question d'en parler à Llwyn ou Dean. Leur nature inquiète n'arrangerait rien. Je devais garder ça pour moi mais... Je n'aurais pas la force de me suicider... Bien que cela n'ait rien de réel, bien que j'en doute de plus en plus, je ne pouvais pas m'infliger cela... Je devais demander l'aide de quelqu'un. Mes yeux se posèrent alors sur celui qui m'avait déjà aidé quelques heures plus tôt. Je pouvais lui faire confiance, il ferait ce que je lui demande. Ayant caché de nouveau la blessure, je m'approchais de Conan, l'air inquiète, chose qui semblait m'avoir quittée depuis le saut dans le temps... celui-ci semblait ailleurs mais il posa son regard humide sur moi dés que je commençais à lui parler, ce qui me brisa encore plus le coeur...
-Je suis désolée pour ce qui s'est passé avec ton ami... Tu semblais vraiment tenir à lui. Et je suis encore plus désolée de te demander cela mais... Tu as toujours l'arme que je t'ai prêté rassure moi ? J'ai encore besoin d'un service... Imaginant que des actes valaient mieux que des paroles, je soulevais rapidement ma manche laissant Conan apercevoir la morsure avant de la cacher à nouveau. Dés que je commence à agir de façon incontrôlable est-ce que tu pourrais... m'infliger la même chose qu'au prisonnier ?
-Je... Oui. répondit-il en passant une main sur son visage.
-Merci. N'en parle à personne, je t'en prie... Il y a des personnes qui seront heureux d'entendre la nouvelle, j'en suis certaine mais d'autres... Je ne veux pas les inquiéter.
-Surtout Llwynog. Je me trompe ? Il afficha un petit sourire triste. Je comprends.
Comme seule réponse je lui lançais un regard noir sans pour autant réussir à cacher le sourire qu'il avait réussi à m'arracher. Je tournais enfin les talons, étant maintenant assurée que quelqu'un prendrait ma vie au moment où celle-ci ne vaudrait plus rien. En me retournant, je vis que Llwyn en avait fini avec le garde et fouillait maintenant frénétiquement dans un casier, probablement le sien. Du moins son lui du futur. Je postais derrière lui et le fit doucement sursauter quand il m'entendit arriver. Il semblait cacher quelque chose dans son dos, ce qui me fit hausser un sourcil. Llwyn me regarda un instant avant d'esquisser un sourire.
-On m'a rappelé qu'aujourd'hui c'était le 24 alors... Je sais que ce n'est pas forcément la meilleure des époques pour trouver un cadeau convenable, et je te promets que je me rattraperai lorsque l'on rentrera mais... En attendant, j'ai retrouvé ça.
Il sortit alors la bague et, après un léger temps d'hésitation, il se décida à me la tendre. Mon sourcil haussé ne fit qu'augmenter, de plus en plus étonné. Qu'essayait-il de faire ? Me demander en mariage ? Au moins c'était orignal comme situation pour une telle demande... J'attrapais la bague qu'il me tendait pour l'examiner sous toutes les coutures. Elle possédait tout ce que j'aimais. Nos deux prénoms étaient inscrits à l'intérieur ainsi qu'une date. Celle de notre mariage. Supposée mariage. J'étais un peu perplexe mais l'attention était touchante. Je lui fis un petit sourire.
-C'est joli. Contente de voir que j'ai toujours du goût. Mais, je ne peux pas accepter un tel cadeau. Je lui remis la bague délicatement dans sa main et repris. Dean va se poser beaucoup trop de questions et... ce n'est pas notre futur. Je ne comprends pas pourquoi cette simulation nous a mariés c'est... inattendu, non ?
-Te connaissant, je suppose que c'est toi qui a voulu tout organiser jusque dans les moindre détails. répondit-il en riant. Il me regarda alors, esquissant un sourire. Tiens, tu te préoccupes des personnes dans la simulation maintenant... ? Tu peux la garder sur toi, et éviter que Dean ne la voit. Considère que c'est une sorte de gage, et que je trouverai quelque chose pour la remplacer plus tard. Sans réellement attendre, il passa dans mon dos et mit délicatement l'alliance sur le collier que je portais. Je me laissais faire, touchée par ce geste particulièrement romantique. C'est vrai que c'est pour le moins... Surprenant. Mais vu le temps que l'on passe l'un auprès de l'autre, je peux comprendre que ça ait pu influencer ce futur. Je me demande comment il a été crée d'ailleurs...
-Je ne me préoccupe pas de qui que ce soit c'est seulement que... Je ne voudrais pas que la simulation explose si on créé trop de contresens avec la réalité dans laquelle nous sommes supposés vivre. A vrai dire je n'étais moi même pas convaincue par mon propre argument, n'étant même plus certaine qu'on soit dans une simulation. la douleur que je ressentais maintenant continuellement était trop violente pour ressembler à un simple jeu... C'est probablement une invention du fils d'Hadès... Le laser game n'était qu'un moyen subtile de piéger les habitants... je peux te jurer que quand on reviendra là-bas, je vais lui en toucher deux mots !
-Tu crois que ce serait une possibilité ? Que les futurs alternatifs soient fragiles à ce point ? Il semblait un peu perdu. Si j'avais su que ce genre de choses arriverait un jour, j'aurai essayé de me renseigner davantage sur le sujet... Il ria ensuite doucement à ma remarque sur Elliot. J'étais très sérieuse, je ne comptais pas partir de le grande place sans l'avoir confronté. Me mettre en danger de la sorte pour ces petites expériences... Et bien... Je crois qu'il sera loin d'être prêt pour affronter la tempête Dinah. En attendant que tout revienne à la normale, autant essayer de rester en sécurité au maximum, d'accord ?
J'ai l'air d'être une scientifique ? J'en sais rien, mais je me dis qu'il vaut mieux prendre en compte toutes les possibilités. Je levais les yeux au ciel suite à la remarque de Llwyn. Toujours penser à la sécurité... Je n'osais pas imaginer sa réaction s'il apprenait que j'avais été mordue... Mais oui t'en fais pas, je serais prudente... Bon, c'est bien joli d'être arrivé jusqu'aux casiers mais t'as une idée de génie pour la suite ?
Il sembla réfléchir un moment avant de grimacer légèrement, ce qui n'était jamais bon signe. Un petit effort l'animatronique je n'allais tout de même pas passer les dernières de ma vie à attendre...
-Pour l'instant, je ne sais pas trop ce qu'on devrait faire... On a perdu des personnes, ça va affecter certains membres du groupe, et la nuit a été longue et sans grand repos... Peut-être qu'on devrait s'arrêter une heure, et aviser par la suite ? En tout cas, tu auras toujours la possibilité de partir lorsque ton appareil sera rechargé, c'est bon à savoir si jamais les choses se compliquent un peu trop...
Je le regardais pendant quelques secondes, essayant de ne pas m'énerver. Bien sûr qu'il voulait qu'on se repose. c'était la meilleure chose à faire je ne pouvais qu'être d'accord. Mais... J'allais peut-être mourir dans quelques heures alors ce n'était pas vraiment la réponse que j'attendais. Cependant la Dinah qui ne se soucie pas de la mort aurait adoré le plan proposé et, afin de ne pas d'éveiller de soupçons, il fallait que je reste cette Dinah le plus longtemps possible...
-Se reposer en voilà une bonne idée, la présidente approuve ce plan ! Et tu as raison je peux toujours m'enfuir si jamais les choses se gâtent... Parfait ! Je vais me rafraichir, je reviens vite.
Et je m'enfuis aux toilettes, préférant éviter toute interaction avec Llwyn à l'avenir. Il me connaissait par cœur et il fallait absolument que je l'empêche de savoir la vérité à propos de ce qui s'était passé dans le couloir...
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Llwynog F. Foxley
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Would you say that you would try to love me too?
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Leur échange à peine terminé, Dinah s'éclipse à vive allure sous le regard surpris de l'animatronique. Il ne comprend pas réellement sa réaction mais... Il suppose qu'elle peut être due à la situation dans laquelle ils se trouvent tous. Et il sait que ce qu'il vient de lui proposer est loin de la solution miracle qu'elle devait attendre : pourtant, il commence à être à court d'idées, il n'a jamais été préparé d'une quelconque façon à ce qui leur est tombé dessus sans préavis - et même si c'est le cas pour tout le monde, certains semblent s'adapter bien plus rapidement que d'autres.
« Foxyyyy... La petite voix de l'enfant semble plaintive. Inquiète, aussi. Faut pas baisser les bras ! Regarde, tu as tout un groupe d'amis avec toi, ils vont t'aider, non ? »
Il n'est pas réellement sûr que l'on puisse tous les qualifier d'amis, il ne sait même pas comment son lui du futur s'était intégré avec les autres, ni comment il faisait pour supporter l'isolement et l'enfermement, mais au vu des bandages qu'il porte il suppose que tout ne devait pas se passer de manière idéale... Mais l'enthousiasme qu'il perçoit dans la dernière phrase de l'enfant le fait sourire, et il acquiesce :
« Tu as raison... On a une heure devant nous pour élaborer une nouvelle stratégie, on devrait s'en sortir. »
«Oui ! Et je peux aider, aussi ! Je pourrai surveiller devant, et dire s'il y a des méchants ! »
Llwyn rit doucement : s'il n'avait pas envisagé cette possibilité - probablement dans un réflexe vain de vouloir protéger Fritz de leur drôle de réalité -, il sait que cela pourrait leur être utile... Et leur éviter de souffrir de nouvelles pertes.
« Très bien alors... Tu deviens notre espion officiel. Je compte sur toi. »
Il peut entendre Fritz s'enthousiasmer de pouvoir enfin se rendre utile et... L'espace de quelques secondes, il a l'impression de sentir une étreinte qui s'étiole bien vite. Perplexe, il reste là, à tenter de percevoir l'enfant - si sa mémoire d'animatronique se souvient de ses traits aussi précisément que s'il en avait conservé une photo, il n'en détecte la trace nulle part. Il suppose que cela doit découler des événements qui se sont passés dans l'espace, mais il n'aurait jamais pensé que leur "don" puisse prendre de telle proportions...
«... xy ! Vieeens, on doit retrouver les autres ! »
Il s'ébroue doucement, avant d'esquisser un sourire penaud.
« Pardon. Je... Il finit par hausser les épaules. ça n'a pas d'importance. On y va ! »
Mais, juste avant de partir, il lance un regard dans la direction qu'a emprunté Dinah un peu plus tôt... Elle n'est toujours pas revenue, et ça l'inquiète un peu. Pendant quelques secondes, il envisage d'aller la voir, afin d'au moins lui demander si tout va bien ou si elle a besoin de quelque chose, mais on lui en enlève la possibilité : Dean finit par faire irruption dans les vestiaires, et semble soulagé de le trouver là :
«T'es compliqué à trouver quand tu t'y mets. Il affiche une moue boudeuse. C'est la prison qui t'a rendu comme ça ou... ? Enfin, viens ! J'ai besoin de toi. Les gardes et moi, on veut s'organiser au mieux pour pouvoir repartir en prenant le moins de risques possibles ! Et ils ont trouvé un plan complet de la prison, on va pouvoir se repérer et déterminer les passages les plus sûrs à emprunter. »
Le jeune homme semble enthousiaste, lui aussi, comme si le fait d'avoir trouver une possible porte de sortie lui redonne toute l'assurance dont il a besoin. Il lui attrape la main et l'entraîne à sa suite, vers l'un des bureau qui sert d'abri pour leur "réunion de crise". Et là, pendant un peu plus d'une heure, les discussions s'enchaînent ; le plan est inspecté sous toutes ses coutures, plusieurs options sont proposées, puis étudiées : certaines ne tiennent pas la route et sont bien vite écartées, tandis que d'autres sont améliorées, poussées à l'extrême pour voir si elles demeurent viables même au travers des pires scénarios possibles. Enfin, l'itinéraire gardé est celui qui les fera déboucher sur le toit du bâtiment, du côté où se trouve l'héliport. L'un des gardes est prêt à parier que la disparition de la présidente est loin d'être passée inaperçue et, qu'à l'heure actuelle, les forces spéciales doivent être à sa recherche - il argue même qu'au vu de la crise qu'ils traversent, ils ont impérativement besoin de la dirigeante pour tenter d'unir les survivants, et de leur donner un peu de courage. De tenter de les rassurer, aussi.
Pendant la réunion improvisée, Dinah finit par se joindre à eux, mais elle semble... Distante. Absente, presque : si elle semble tout de même écouter ce qui est dit, ce qui est proposé, elle se contente d'hocher la tête lorsqu'on lui demande son avis et, si une réponse plus poussée est attendue, elle répond en des phrases courtes, juste ce qu'il faut pour exposer son idée, rien d'autre. Enfin, quand ils tiennent leur plan, elle finit par soupirer en déclarant qu'il était temps, avant de quitter la pièce sans plus d'explications que ça. Les gardes partent à leur tour pour rassembler ceux qui restent et leur expliquer la marche à suivre et, très vite, il ne reste plus que Dean et Llwynog dans la pièce. Le plus jeune observe un moment les dessins représentants leur environnement, comme s'il cherchait à savoir s'ils venaient de faire le bon choix... Mais, lorsqu'il relève les yeux, une lueur inquiète y brille. Vivace, brûlante. Il se redresse de toute sa hauteur avec une certaine raideur, fait quelques pas, puis se ravise... Il finit par se mordiller le pouce, hésite encore, souffle... Et puis, il finit par se lancer :
«Papa ? Je... Sa voix se serre, et il est obligé de déglutir pour reprendre. Tu sais... Quand on a manqué de se faire prendre au piège, un peu plus tôt, je crois que... Enfin, on a été séparé, à un moment, hein ? »
Llwyn l'observe, et acquiesce en silence. Au fond de lui, il sent la peur monter. Une appréhension sourde, menaçante manque de le gagner. Mais il fait au mieux pour ne rien laisser paraître : si Dean est dans un tel état, il n'a pas besoin d'encaisser une angoisse supplémentaire. Après tout, il est censé être son père et, même si ça n'avait pas été le cas, il n'aurait pas pu faire autrement que de vouloir le protéger et l'aider, de tenter de faire au mieux. Alors, il se contente d'être là, d'être une oreille attentive. Et il espère être en mesure de le rassurer... Même si une petite voix, pernicieuse, sournoise, lui glisse que pour le coup, il ne pourra rien y faire.
«Au moment là... On était plus que Maman et moi. Et des zombies nous sont tombés dessus. On a réussi à les repousser, mais l'un d'eux a été assez proche de Dinah et... Je sais pas. »
Dean se prend la tête entre les mains, et son expression se fait torturée, comme s'il ne savait plus quoi croire, comme s'il ne savait plus quoi faire.
«Elle... elle m'a assuré que la combinaison avait été suffisante pour la protéger, qu'elle n'avait rien eu, mais... Une fois encore, il relève la tête, et cette fois-ci, ses yeux sont étrangement brillants. Elle est bizarre ? On est d'accord, elle est bizarre ? Je sais que ça fait longtemps que tu ne l'as plus vue, mais... J'ai l'habitude de vivre avec elle. Je la connais. Je sais... Il secoue la tête, désemparé. Là, elle est vraiment bizarre... Tu crois que... ? »
Sa question reste en suspens. Mais tous deux savent où il veut en venir. Llwyn a la gorge nouée. Il sent que sa respiration se bloque, qu'il a du mal à conserver son semblant de calme... Il redoute une crise, serre les poings sans se préoccuper des ongles qui s'enfoncent dans ses paumes. Il les serre, les serre encore, comme si cela lui permettait de conserver un minimum de contrôle sur la situation à venir... Même si tout n'est qu'illusion - il ne pourra rien n'y faire, il ne pourra rien changer, juste se contenter d'être un simple spectateur... La petite voix mauvaise est remplacée par celle de Fritz, ses intonations sont plaintives et inquiètes, mais il ne parvient même pas à comprendre ce qu'il cherche à lui dire, ce qu'il tente de lui demander. Son esprit dérive à tout allure, bouclant sur des images toutes plus horribles les unes que les autres...
Son corps, lui, finit par se mouvoir comme par lui-même, et il s'approche de Dean pour le prendre dans ses bras, le serrer contre lui. Même si une simple étreinte semble dérisoire au vu des révélations, il sent le jeune homme se relâcher un peu, et il le sent sangloter en silence, douloureusement. Ils restent ainsi pendant un moment, puis Llwyn finit par l'attraper par les épaules, pour tenter d'avoir son attention :
« Ecoute moi. Quoi qu'il se soit passé, quoi qu'il arrive, je vais faire tout mon possible pour veiller sur Dinah et toi, d'accord ? Peut-être que la combinaison l'a protégée, et dans ce cas on se fait du souci pour rien... Il esquisse un sourire sans joie. ... Et tu dois avoir hériter ça de moi, j'en suis désolé. J'espère qu'il ne s'agit que d'inquiétudes sans fondement, mais dans le cas contraire... On doit continuer. On parviendra peut-être à contacter quelqu'un de l'extérieur. On arrivera à trouver de l'aide. Et je suis persuadé qu'il y a bien une personne dans tout ce bordel qui sait quoi faire, comment endiguer l'épidémie, comment soigner les personnes touchées... On va continuer de se battre. Et on trouvera un moyen pour que tout s'arrange, d'accord ? »
Dean semble prendre le temps d'intégrer tout ce qu'il vient d'entendre... Puis il finit par hocher la tête, lentement.
« Bien. On va rejoindre les autres, et on partira d'ici le plus vite possible. Il faut avancer, à tout prix. Mais on va s'en sortir. »
Si l'animatronique tente de garder un air sûr de lui et rassurant, il a de plus en plus de mal à faire taire les doutes et les angoisses... Il espère que le fait de se remettre en route lui permettra de garder la tête sur les épaules. Il espère que le fait d'avoir un objectif clair et précis lui permettra de tenir le coup... Mais, lorsqu'ils rejoignent les autres et que son regard croise celui - fuyant - de Dinah, il sent que son cœur rate un battement...
Et s'ils échouent, il ne sait pas ce qu'il deviendra.
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☾☾ J'étais déprimée, ne sachant pas comment allait se dérouler les prochaines heures. Je sentais la douleur s'intensifier à mesure que le temps passait et pourtant je faisais comme si de rien n'était. Du moins, du mieux que je pouvais. Je n'arrivais pas à afficher un sourire envers quiconque, même envers Llwyn ou mon fils que j'évitais plus que la peste. Je n'arrivais même plus à avoir une répartie cinglante à tout ce que l'on me disait. Je n'avais pas envie de passer mes dernières heures à crier sur tout ce qui osait bouger. Je n'avais même pas envie de passer ces heures dans cette prison à échapper à quelque chose qui m'avait déjà touché. Il était trop tard pour moi, autant que j'en profite non ? J'avais encore le téléporteur accroché à ma ceinture et il était maintenant rechargé... Je pouvais très bien partir n'importe où... les Bahamas tiens ! Le problème était que je mettrais le reste de la population en danger... j'étais présidente maintenant, j'avais des responsabilités. Et bien que j'aimais faire comme je le voulais, je ne voulais pas non plus avoir la mort de milliers d'innocents sur ma conscience...
J'en avais marre, j'étais fatiguée. Je voulais simplement en finir. Dans à peine quelques heures je deviendrais un zombie et souffrirais d'une douleur incomparable à celle actuelle. Et les dernières heures que je pouvais passer sans me soucier de ça ne seraient même pas heureux. M'échapper d'une fichue prison et ne même pas partager ces derniers moments avec Llwyn... C'était la seule personne à qui je tenais ici et je ne pouvais même pas rester à ses côtés. Il s'inquiéterait et se mettrait en danger pour rien. Je ne voulais pas qu'il souffre, l'un de nous suffisait. La réunion passa rapidement. je n'écoutais que d'un oreille les idées des autres. Plus rien ne m'importait, et sûrement pas sauver des vies insignifiantes d'une mort certaine. Ils se débrouilleraient bien seuls.
Nous commençâmes à nous préparer pour repartir, prêt à retrouver le reste des prisonniers et sortir de ce nid rempli de morts-vivants, que je ne tarderais pas à rejoindre si Conan ne faisait pas ce que je lui avais demandé. Je me laissais emporter, chose qui n'arrivait pourtant jamais. Je ne donnais des ordres à personne, était affreusement silencieuse, et tirait probablement une tête de deux kilomètres de long. Et pourtant je me disais que j'arrivais bien à cacher ce qu'il m'arrivait... Je ne savais pas qui je trompais mais enfin. C'est alors qu'un flash de lumière nous aveugla et apparut alors un visage familier... J'étais certaine de l'avoir déjà vue et pourtant, je n'arrivais pas à remettre un nom sur ce visage... Je fronçais les sourcils, réfléchissant le plus possible sans que ce soit un grand succès.
-Vous voilà enfin ! La silhouette me lança un doigt accusateur, alors que je regardais autour de moi confuse. Vous deviez empêcher le virus de se propager en dehors du laboratoire, alors pourquoi votre équipe m'a t-elle rapporté que vous ne les avez pas suivis pour faire comme bon vous semblait ? Tout ça pour quoi ? Elle regarda les autres personnes présentes puis posa les yeux sur Llwynog en fronçant les sourcils. Oh... Bien sûr. Tout ça pour sauver votre meurtrier d'ex-mari. Vous souhaitez être la prochaine ?
Maintenant, cela me revenait. C'était insupportable vice-présidente qui était arrivée. J'avais une forte envie de lui mettre une baffe qu'elle ne risquait pas d'oublier cependant je n'en avais pas la force. ET j'avais aussi peur que mon bras tombe si j'osais faire une chose pareille... Mais elle était quand même culottée ! C'était elle qui m'avait envoyée sur le terrain, chose qu'aucun président, à ma connaissance, n'a jamais fait, restant dans le petit confort de son bureau. J'ai du m'adapter à un monde ayant changé du tout au tout et à cette nouvelle vie en à peine quelques minutes sans rien dire... Et je n'avais même pas voulu venir ici, c'est cet idiot de Dean qui voulait déserter sa mission pour voir son père. Et l'autre cinglée arrivait un jour plus tard pour m'engueuler devant des prisonniers comme si j'étais sa subordonnée ? Elle allait vite devoir comprendre que j'avais le pouvoir de ruiner sa vie en à peine quelques minutes. Et je n'osais même pas relever ce qu'elle avait dit sur la raison pour laquelle Llwyn était prison... Lui ? Un meurtrier ? Il n'était même pas capable de tuer une mouche alors quelqu'un d'autre... Permettez-moi d'en douter.
-Ose encore me parler de cette façon encore une fois et je ferais de ta vie un enfer, c'est bien compris ? Ici, c'est moi qui ait tous les pouvoirs et toi qui doit répondre à mes commandements, j'espère que je suis bien claire. Tu n'es rien ni personne. Un simple laquais duquel il serait facile de se débarrasser sur un échiquier bien plus grand que ton pauvre égo. Alors maintenant, tu vas me faire le plaisir de dégager d'ici et de me laisser régler les choses à ma façon.
Elle sembla un peu blessée par mes paroles, avant de se reprendre en affichant un sourire. Elle ne voulait clairement pas que je remarque que j'avais du pouvoir sur elle. Elle allait répliquer, continuant notre joute verbale, mais je poussais un gémissement puissant et tomba à genoux sur le sol. J'attrapais machinalement mon épaule, où se trouvait ma blessure... Celle-ci me faisait encore du mal, il était maintenant impossible de faire semblant. Tous me regardèrent avec incompréhension, à part Llwyn qui se jeta à mes côtés pour me soutenir. Dean resta un peu en retrait, visiblement inquiet. Ni l'un ni l'autre ne semblaient plus étonnés que ce que j'aurais imaginé, me faisant me demander s'ils n'avaient pas découvert ce qui m'arrivait depuis quelques temps... Cela expliquerait les messes basses qu'ils s'échangeaient plus tôt. Soudain, ma cinglée de vice-présidente s'approcha et arracha le tissu de ma combinaison, à l'endroit que je tenais quelques secondes plus tôt, faisant apparaître la morsure du zombie à tous. J'entendis des hoquets de surprise parcourir la salle, rassurant ainsi mon jeu d'acteur pourtant très mauvais. Mais le sourire sadique de ma vice-présidente eut l'effet inverse... Si seulement je pouvais l'étrangler.
-Vous semblez tout de suite moins dangereuse, n'est ce pas madame la présidente ? Ce serait tout de même dommage de vous laisser mourir ici... Elle attrapa d'un geste vif le téléporteur attaché à ma ceinture, le détachant automatiquement. Bien sûr. Elle ne pouvait pas utiliser le sien et en me privant du mien elle m'empêchait toute fuite... J'espérais simplement que Dean soit assez intelligent pour cacher le sien de cette harpie. Vous allez petit à petit devenir un zombie, ressentant une souffrance jusqu'ici inconnue pendant que je m'installerais confortablement dans vos quartiers, devenant ainsi la nouvelle présidente des États-Unis. Et bien meilleure que la précédente.
Je voulus la mordre, pour qu'elle ressente les mêmes choses que j'avais ressenti jusqu'ici et pour que son plan ignoble ne se réalise pas mais ma vitesse avait grandement pâti de cette morsure... Celle-ci était devenue vertes, affectant les veines tout autour. Le venin, si je pouvais l'appeler de cette façon, était en train de se propager dans l'ensemble de mon corps. Il ne me restait que quelques heures. J'étais complètement impuissante. Je tombais sur le côté, ma tête reposant finalement sur le sol. Je sentais que j'allais m'évanouir.
-Tu le payeras. lançais-je dans un dernier soupir.
Et alors que j'entendais le rire de ma vice-présidente, ma vision tourna au noir avant que je m'évanouisse complètement...