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 Long may she Reign. [Fe] - Nora

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Sherlock Holmes
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Long may she Reign. [Fe] - Nora _



________________________________________ 2021-04-06, 15:26


         
Long May She Reign
“Un Britannique n'a qu'un seul Maître...”






Comme tous les matins, je prenais mon petit déjeuner en solitaire, non loin de la fenêtre du salon du 221B Baker Street. Très matinale, le soleil se levait à peine alors que j’étais installé, le courrier devant moi, ainsi que le journal du matin. Tout en buvant mon thé, je commençais par les journaux. J’étais en jachère d’affaire, et je commençais un peu à m’ennuyer. Bougeant les pages d’un geste sec, je soupirai à chaque fois. Rien. Même dans les petites annonces. Rien n’était véritablement intéressant dans cette ville. Dans un soupire, je commençais à m’intéresser au courrier, jetant le journal dans un coin. Quelques factures, des mots de fans, et surtout des demandes grotesques. En somme, rien de véritablement intéressant. J’étais en peine à trouver des enquêtes à ma mesure. Cependant, la dernière lettre attira toute mon attention. Haussant les sourcils, je reconnus immédiatement le sceau présent sur cette dernière. Tout d’abord interloqué, je crus à une plaisanterie de la part d’Eurus. Puis… J’examinais le papier avec attention, ainsi que le sceau déposée sur la lettre. Le cachet était un vrai, le papier était d’excellente qualité, et je savais d’où il provenait. Un léger sourire aux lèvres, je l’ouvris d’un geste rapide, mais très précautionneux. Pour la lire.

Quelques heures plus tard.

J’avais lu cette lettre, en détail. Je me demandais encore comment on en avait pu en arriver là. Ici, certains secrets devaient être gardés. Et le fait que cette fuite, légitime certes, mais fuite quand même ait pu se produire, me laisser quand même perplexe. Le contenu avait été formelle. Et l’écriture, manuscrite, légèrement tremblante mais cependant droite, juste et digne, était formelle. Elle m’avait laissé pensif pendant des heures. Comment j’allais m’y prendre ?
Remettant mes idées en place, j’étais resté en pyjama. Soudain, je pris une décision. Sortant mon nécessaire à courrier, je m’installais là où je m’étais assis ce matin et je commençais à écrire ses mots.

« Chère Sinmora,
Je sais que nous n’avons pas eu le temps de discuter tous les deux, la dernière fois. Aussi, je pense qu’il est Temps aujourd’hui pour nous de nous revoir pour clarifier plusieurs points concernant notre amitié. J’ai beaucoup réfléchi. Je dois te parler de manière urgente demain. Retrouve moi, sur la place de Storybrooke, à 1h05. Habille toi de manière distinguée, élégante, mais confortable. C’est extrêmement important. Je t’expliquerai le moment venu.
S.H. »

Fermant la lettre avec soin, je la signais, et je mettais son prénom sur cette dernière. Quelques instants après, je sortais mon téléphone. Pianotant quelques secondes, j’entrais la livraison, l’adresse et le caractère très très urgent de la missive. A peine payé, je verrouillais mon téléphone et…

« C’est très joli ici. Mais ça a un peu changé, notamment là bas ! »


Je regardais l’homme devant moi. Ou plutôt, le dieu messager. Il était vêtu simplement, hormis un pull bleu roi, avec le logo jaune de sa compagnie de courrier sur le torse. Haussant les sourcils, je suivais son doigt. Il désignait ma bibliothèque. En effet, il avait un excellent sens de l’observation.

« Que voulez vous, on s’adapte. Monde différent, problèmes différents, ressources différentes. »


En effet, ma bibliothèque, contrairement à mes débuts ici, avait beaucoup changé. Elle était plus grandes, et disposaient de plusieurs ouvrages. Des très anciens, des neufs, et certains, manuscrits, consignés et écrits par moi même ou mon frère Mycroft. C’était des livres de littératures des personnages de ce monde, ainsi que des livres concernant la magie. Certains même, les plus vieux, étaient en latin ou en grec ancien. Ceux là étaient enveloppé dans un espace de voile qui ressemblait bizarrement à du verre. Le dieu s’avança vers eux et haussa un sourcil.

« Traité de Magie Contemporaine, Panthéon & Mythes en version originale et non traduite, Cocyte Enfers et Styx… Vous avez une idée de la valeur de ces livres ? »


Je m’étais levé. Je les regardais, curieusement la tête penché.

« Oui. »


J’étais un peu agacé. Je n’aimais pas trop qu’on envahisse mon espace personnel. Toujours en pyjama, pieds nus, j’observais Hermès un peu agacé. Son regard se porta sur un ouvrage écrit à la main, plus petits que les autres, mais reliés en cuire.

« Ragnarökn théories et aboutissements… Par… Sherlock Holmes ? Je ne savais pas que vous aviez l’âme d’un écrivain. »


Je tiquais légèrement dans un rictus. Ca ne me plaisait pas du tout. Je vis dans ses yeux qu’il brûlait d’envie de lire ce qu’il y avait à l’intérieure. Mais… Je coupais immédiatement court à tout ça.

« Nous ne sommes pas ici pour cela, je crois. »


Hermès sursauta légèrement, puis, passa une main assez gênée derrière sa nuque et m’observa d’un air désolé.

« Pardon, j’voulais juste savoir si vous saviez des choses… Ou des idées qui pourraient nous ai… enfin passons. »


J’haussais les sourcils, assez surpris. Puis, je me massais les sourcils dans une profonde réflexion. Finalement, je chassais une idée saugrenue de mon esprit en appuyant par un mouvement de la main.

« Une autre fois. J’aimerai que vous transmettiez ceci, à Sinmora. Et que vous nous ameniez au point de rendez-vous. Je sais que ça ne fait pas parti de vos prestations, mais… Voyez ça comme un service qui peut être rendu. »


Je désignais le petit livre de cuire noire d’un coup d’oeil. Il se mit à ricaner, mais ne rajouta rien. Finalement, il soupira, haussa les épaules et déclara.

« Je peux vous emmener où vous voulez Monsieur Holmes. Je le ferai gratuitement. On se rend pas assez service, de nos jours. Et ca ne me prendra qu’une seconde alors… »


Je l’observais, puis lui tendait la lettre, sans une expression.

« Très bien, je vous remercie. Rejoignez moi demain, 1h04 du matin, sur la grande place. »


Il prit la lettre, et disparut sans poser de question. Me laissant seul, en proie à une véritable et longue réflexion.

1h04, quelques heures plus tard, Place de Storybrooke.

J’étais très bien habillé. De manière très élégante, et aussi de manière assez confortable. J’avais appliqué la même démarche que j’avais demandé à Nora. C’était dans un but précis, et je comptais lui expliquer sur le trajet. Observant autour de moi, je vis Hermès apparaître, pile à l’heure, et toujours habillé pareil. Il avait l’air un peu perdu dans ses pensées. Mais cela devait être une habitude chez ce garçon. Rêveur, il regarda une silhouette apparaître au loin.

« Je crois qu’elle arrive ! »

Il était étrangement excité. Mais, comme convenu, il nous accompagnerait pas dans l’aventure. Réajustant mon costume à la vu de la silhouette de Nora, j’essayais de lisser un peu mes cheveux frisés, que j’avais nettoyé et placé sous cire de coiffure. Ma main tremblota, et je réajustais mon nœud papillon.

« Jeee voiiis…. »

Hermès me lança un regard plein de sous entendu. Je roulais des yeux. Sans rien dire. Quand Nora arriva, je la saluais chaleureusement en… Tendant juste la main à la façon américaine de dire bonjour.

« Bonsoir Nora, désolé de te faire venir si tard. J’ai besoin de ton aide pour une affaire. Il me faut quelqu’un de discret, pour cette dernière. De plus, il se pourrait bien que nous ayons deux mystères en un à résoudre. J’ai pensé que ça… Nous ferait du bien. »


Hermès pouffa légèrement, mais je l’ignorai.

« Je vois que… Tu es très belle habillé. »


Je clignais des yeux. Ma langue avait fourché. Me reprenant, je réajustais encore mon nœud papillon.

« Bien. Déplaçons nous à l’endroit prévu. »


Je tendais la main, pour que Hermès nous téléporte. Ecoutant les paroles de Nora, je me dis qu’il valait mieux que j’y réponde une fois arrivé sur place… L’instant suivant, nous disparûmes dans la nuit de Storybrooke, après avoir touché la main du dieu messager.






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________________________________________ 2021-04-08, 17:13


« Pourquoi m'avoir conduite jusqu'ici,
monsieur Holmes ? »
▼▲▼

Cottage Boréal...

L'homme donna un coup de pelle supplémentaire tout contre la terre, avant de se satisfaire du résultat. Désormais la terre était bien plate à cet endroit là. Le trou venait d'être bouché. Il ne restait plus rien à faire. J'avais demandé à deux reprises à Socrate si il avait besoin d'un coup de main, mais il avait jugé que ce n'était pas nécessaire. Du coup, tenant toujours mon livre en main, je lui avais confié ce que j'avais appris.

« Il l'a demandée en mariage ! » lui dis-je.

Ce dernier s'épongea le front, avant de me regarder.

« Et je paris qu'elle a repoussé sa demande, n'est ce pas ? »

L'avait-il déjà lu ? Il m'avait dit que non. Peut-être que vue ce que je lui avais dit sur la jeune femme, il s'était douté qu'elle aurait agis de la sorte. A dire vrai, je l'avais envisagé également. Même si je pensais qu'elle se résignerait à lui dire oui.

« Exactement. Elle a dit à son père qu'elle avait refusé, alors que lui avait donné son accord. Et à cette époque, comme me l'a expliqué Jules, d'ordinaire c'est le père qui prend la décision. »

« Ce qui n'aurait pas été le cas pour toi, vue que tu n'en as pas. »

Je le toisais, refermant la bouche. J'allais continuer à parler, mais il m'avait coupé la chique.

« Ne te méprends pas. Moi, je n'ai pas de mère. »

Dans un sens on était tous les deux orphelins de père ou de mère. C'était assez étrange d'imaginer que tout le monde avait deux parents, mais que ce n'était pas le cas pour nous deux. Encore pour lui je pouvais comprendre, parce qu'il avait été créé par quelqu'un. Mais dans mon cas... j'espérais un jour trouver la réponse à cette question. J'en étais encore loin...

« Du coup... » repris-je pour revenir à notre discussion principale. « Sa mère a insisté pour qu'elle lui dise oui. Et elle a même dit que si elle venait à refuser la demande du jeune homme, elle refuserait de la revoir. »

Socrate leva les yeux au ciel. Je savais qu'il trouvait ces romans à l'eau de rose. Mais ils étaient très utiles pour mon apprentissage. Je lisais beaucoup plus et beaucoup plus vite. J'apprenais beaucoup plus de mots. Hyperion avait très bon goût en matière de lecture. J'adorais ce qu'il me passait. C'était différent de ce que Jules me faisait partager. C'était un autre genre...

« Et là le père... »

« Il lui a dit qu'il refuserait de la revoir si elle ne l'épousait pas. C'est cliché. Tu sais, tu devrais lire d'autres lectures. Il y a tellement de romans intéressants, comme ces livres sur le chat de ce français. Je t'en passerais un. »

« Mais pas du tout ! » le coupais-je si fortement qu'il fut surpris. « Il n'a pas dit cela. Il lui a dit qu'elle allait devoir faire un choix. Car si elle épousait cet homme qu'elle n'aimait pas, elle devrait se passer de sa mère. Mais que si elle le faisait, c'est de lui, son père, dont elle devrait se passer. »

Socrate me regarda interloqué. Avait-il compris ?

« Son père veut qu'elle épouse celui qu'elle l'aime. Il ne veut pas choisir pour elle. Et elle aime monsieur Darcy ! »

« Qu'avez vous toutes avec ce Darcy ? » s'emporta t'il avant de s'éloigner pour rejoindre le Cottage.

Qu'est ce que j'avais dit ? Il était juste parfait ce monsieur Darcy ! Et puis de toute façon, il ne pouvait pas le critiquer car il n'avait pas lu le roman. Il parait qu'il y avait des adaptations également. Faudrait que j'en parle à Apple pour se faire une soirée !

Tournant la tête, je vis quelqu'un prendre son envol après avoir déposé quelque chose sur le seuil de la maison. Qu'est ce que c'était que ça ? M'approchant de la demeure, je remarquais qu'il s'agissait d'une lettre. Je voulu la prendre pour la rentrer et la confier à Hyperion, mais étrangement, il y avait mon nom dessus. Ca signifiait quoi ? Elle m'était adressé ? Je l'ouvris et y découvrit quelques mots de Sherlock Holmes.

« Quoi ? » laissais-je échapper tout en lisant la lettre.

Il y avait bien cette heure là de notée ?


Un peu plus tard à la maison...

« Il t'a donné rendez-vous à cette heure ci ? » demanda Meg en levant un sourcil, tout en refermant son sac à dos.

Je hochais la tête. C'était bel et bien à cette heure ci.

« C'est risqué. T'es pas toujours au meilleur de ta forme en pleine nuit. Mais si il s'entretient aussi bien que toi, ça peut le faire. » ajouta t'elle en me regardant de bas en haut.

Je n'étais pas sûre ni de comprendre, ni de vouloir comprendre ce qu'elle voulu dire. Quand elle quitta sa chambre, je la suivie. Elle se dirigea jusque dans la cuisine, afin de prendre une bouteille de jus de fruits dans le frigo qu'elle bu à la bouteille d'un trait. Je vis pour la première fois de ma vie, quelqu'un descendre une bouteille d'un litre de jus de fruits en quelques secondes. Quand la bouteille fut vide, elle prit le temps de reprendre sa respiration, avant de refermer le bouchon et de jeter la bouteille dans la poubelle.

« Ben dit donc... t'avais soif. » lui dis-je.

En plus c'était bourré de vitamines et il était bientôt vingt heures. C'était pas une bonne idée de boire tout ça avant d'aller au lit.^

« C'est pour que le corps supporte mieux le transport. » m'avoua t'elle en se passant une main sur la bouche avant de se diriger vers la porte d'entrée.

« Le transport ? » laissais-je échapper avant de la suivre. « Tu pars ? » ajoutais-je.

« Juste un mois. Ou deux. Je ne sais pas encore. Y'a des trucs qui se passent là haut et faut que j'en sois. » me répondit-elle en désignant le plafond.

Elle voulait bien entendu parler de sa planète. Car Meg, ou plutôt "Magrathéa", venait d'un autre monde. Et cet autre monde portait son nom. C'était complexe à expliquer. Quoi qu'il en soit, elle venait d'ailleurs et elle comptait y retourner.

« Mais vous avez quoi à tous quitter la coloc ? » lui demandais-je.

D'abord Socrate était partit au Cottage pour quelques temps selon lui et maintenant c'était Magrathéa. Elle allait véritablement revenir au bout d'un ou deux mois ? En tout cas dans l'immédiat, elle s'approcha de moi et elle passa un bras autour de mes épaules pour me faire un câlin. Allait-elle mourir ? Elle ne faisait jamais de câlins.

« Tu diras au revoir aux filles pour moi. Et pas touche à ma chambre. Par contre je vous ai laissé les gants de toilettes. »

Je grimaçais. Puis, elle se détacha de moi et elle m'observa après avoir ouvert la porte d'entrée.

« Tu devrais y aller. T'as rien à perdre. Un petit haut sympa, fait par toi pourquoi pas. Un pantalon vue qu'il fait froid, ou une jupe si tu veux prendre des risques. Quant à la culotte, avec ou sans, c'est toi qui voit. » acheva t'elle en me regardant droit dans les yeux.

Je pris un air outrée. Elle me fit un sourire.

« Tu vas me manquer. » me confia t'elle avant de lever son pouce en l'air.

Je vis d'ici qu'elle portait sa bague autour de son doigt. Celui qui permettait au vaisseau en orbite de la localier et de la téléporter. D'ailleurs, elle venait de disparaître. Pourquoi avait-elle ouvert la porte si c'était pour se faire téléporter ? Je refermais cette dernière après avoir secoué la tête et avant de m'être dirigé dans ma chambre.


Au petit matin... tôt... très tôt...

J'avais enfilé un pull que j'avais moi même tricotté et un pantalon noir. Je voulais être présentable, comme il me l'avait demandé mais aussi être habillé chaudement. J'avais également pris une veste noire que j'avais mise par dessus mon haut, histoire d'avoir chaud. J'étais prête à me rendre là où Sherlock m'avait demandé d'aller. J'espérais qu'avoir une discussion n'était pas la seule raison de sa demande de le rejoindre à cette heure ci.

Une fois sur place, je l'avais de suite localisé. A cette heure ci, il n'y avait personne dehors. Enfin à part un homme qui se tenait à côté de lui.

Je voulais demander à Sherlock ce qu'il me voulait pour me faire venir à cette heure ci et ce que cette tenue signifiait. Mais je n'en eu pas le temps. A peine avais-je ouvert la bouche que l'homme m'avait pris la main. Je l'avais d'abord observé, mais voyant qu'il avait pris aussi celle de Sherlock, je n'avais rien dit.

« On ne se serait pas déjà croisé ? » lui demandais-je.

Son visage m'était familier. Puis, on avait disparu et on était apparu dans un endroit où le soleil commençait à se lever. Autour de nous, c'était vitré. Des barres se trouvaient entre nous et la vitre, sur lesquels on pouvait s'appuyer pour voir au dehors. Mais où étaions nous ? Me demandais-je tout en sentant le tout bouger.

En observant autour de moi, j'avais la sensation d'avoir déjà vue ce décors. Pourtant, je ne me souvenais pas de m'être déjà retrouvée ici. En tout cas, on n'était plus à Storybrooke. Et en voyant divers monuments au loin, je me rappelais petit à petit divers films avec eux dedans. On était à... à...

« On est chez Paddington ? » demandais-je à Sherlock.

Il n'y avait plus que lui. L'homme qui nous avait accompagné jusqu'ici nous y avait laissé. Mais pourquoi on se trouvait ici ? J'étais émerveillée par la vue, mais je sentais tout de même la fatigue de la veille. J'avais dormi quelques heures entre le départ de Magrathéa et ma venue ici. Mais pas suffisamment. Juste assez pour me revitaliser. La nuit suivante allait être plus fatiguant que reposante. En plus, j'allais louper mon footing matinal. Bien que cette fois ci, j'aurais pas pu.

« Pourquoi tu m'as amené ici, Sherlock ? » demandais-je au détective.

Et pourquoi dans cette tenue ? J'aurais pu être habillé autrement pour venir jusqu'ici. Il n'y avait pas de raisons d'être bien habillé. Qu'est ce qu'il avait en tête ?

CODAGE PAR AMATIS



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________________________________________ 2021-04-09, 11:17


         
Long May She Reign
“Un Britannique n'a qu'un seul Maître...”






La roue continua doucement de tourner. J’avais choisi cet endroit pour plusieurs raisons. La première, c’était que c’était la meilleure façon d’apparaître dans Londres sans se faire remarquer. En effet, nous étions dans un évènement où elle était ouverte en nocturne, et nous étions dans les derniers tours de Grande Roue. Les gens étaient peu nombreux et personne n’avait pu nous voir arrivé. La deuxième, c’était qu’on pouvait contempler Londres d’un seul coup d’oeil, et que c’était bien plus rapide pour se repérer. J’avais besoin de visualiser les différences précises entre ce Londres là et celui de mon monde.
La troisième… C’était que… Et bien… C’était romantique. On m’avait conseillé plus de romance si je voulais avoir ma chance avec Nora, et j’avais appliqué le conseil à la lettre. C’était d’ailleurs plutôt réussi. Je n’aimais pas particulièrement les couchers de soleil. Je trouvais ça triste. En revanche, j’adorai voir un aurore. Un léger sourire en coin, j’observais les couleurs mauves, roses et oranges teinter notre peau.

« Chez Paddington ? »


Je clignais plusieurs des yeux, je ne voyais pas de qui elle parlait.

« Nous sommes à Londres. Dans la capitale du Royaume-Uni, et autrefois de tout l’Empire Britannique. Je t’ai amené ici pour deux raisons. La première, c’est que j’avais besoin d’une Assistante pour une affaire, et que tu es amplement qualifiée pour la tâche. »


J’appuyais mon raisonnement en levant le doigt d’un air sérieux. Ensuite, j’avais tourné la tête, pour éviter son regard.

« Et la deuxième, étant que j’aimerai tout simplement qu’on passe un peu de temps tous les deux. »


Sans un mot, j’avais eu un bon sentiment. J’avais juste posé ma main sur son avant-bras avant de dire cela. Je l’avais enlevé rapidement. J’étais néophyte dans les contacts physiques.
La roue finit par descendre, et un employé haussa les sourcils en nous voyant. Peut être avait-il bonne mémoire. En tout cas, il ne posa aucune question. L’avantage de ce genre de situation, était que le doute devenait un avantage certain. Une fois sortie, je me dirigeais vers la Tamise.

« Nous sommes à quelques pas de notre rendez-vous. Nous irons à pied, que tu puisses admirer rapidement une partie de Londres. Tu es déjà venu ? Avec Paddington ? »


Qui était ce maudit Paddington ? S’agissait-il d’un éventuel prétendant et rival ? Je plissais des yeux, tel l’enquêteur hors pair que j’étais. J’avais posé une question simple. Longeant toujours la Tamise, je me dirigeais vers Westminster Bridge. Désignant l’hôpital en face de moi, je ricanais.

« C’est ici que j’ai travaillé sur ma première affaire avec le Dr Watson. L’hôpital St Thomas. »


Je m’engageais sur le pont. Observant les alentours, je restais assez silencieux durant une bonne partie de la traversée. J’avais besoin de réfléchir. Comment j’allais amener la situation à Nora, pour qu’elle ne commette pas d’impaire. Alors que nous arrivions presque à Big Ben, je poursuivais.

« Notre cliente a tenu à garder un certain anonymat. Bien que là où nous allions, je pense que tu comprendras l’évidence de la situation. Une affaire, très importante visiblement. Qui soulève plusieurs problèmes sous-jacents. Dont un assez important pour Storybrooke. »


J’étais resté évasif. Alors que nous avancions vers Buckingam Palace, nous passâmes proche de Big Ben où les touristes faisaient déjà la queue pour prendre des tickets. Je les regardais sans vraiment les voir.

« Mais ce mystère sera résolu dans un second temps. Dans l’immédiat, nous devons savoir pourquoi j’ai été convoqué. Ma cliente ne stipulait pas sa requête, cette dernière étant d’une très grande confidentialité. John étant absent aujourd’hui, je me suis tourné vers la personne en qui j’avais le plus confiance après lui. »


Faire des compliments. C’était important. Tout en marchant, avec mon grand manteau par dessus mon superbe costume, j’avançais sans trop regarder autour. Je connaissais par coeur ces ruelles, et je connaissais quelques raccourcis qui nous firent éviter la foule. Rue du Parlement, puis Rue du Roi Charles. Rapidement, nous arrivâmes dans St James’s Park. A cette heure là, quelques marginaux étaient encore présents.

« C’est pour cette raison que je t’ai demandé de… Bien te vêtir. Notre cliente est quelqu’un de haut rang. Et je lui accorde un profond respect. C’était la moindre des choses de… Bien s’habiller. »


J’avais utilisé un ton neutre. Je n’étais pas expert en mode. J’avais vu des accoutrements complètement ridicules, porter par des grandes personnalités de Haute Couture. Alors le pull de Nora ne me choquait pas. Il devait avoir été fait par un précieux tailleur anglais. C’était certains.

« J’en appelle donc à ta discrétion. Réfléchis bien avant de poser des questions, car tu auras le droit d’en poser. Et prends des notes. John prend toujours des notes. »


Je lui avait tendu un petit carnet vide, relié en cuir noir. Une fois aux abords du Palais, nous passâmes devant l’entrée principale, où plusieurs touristes se prenaient en photo devant les gardes Royaux. Je l’avais vu depuis la Grande Roue, la configuration du palais était identique à celle de mon monde. Arrivant par l’entrée arrière, composée d’un petit portail discret, deux personnes nous attendaient. L’un, était simplement un Garde Royal au garde à vous. L'autre, était vêtu dans un pur style anglais, et semblait nous attendre. Quand nous arrivâmes devant le petit portail, il nous toisa, sans se présenter et déclara simplement.

« Vous êtes notre contact ? »


« Oui. S.H. »


Un léger tique apparut sur son visage. Mais il se garda bien de dire quoi que ce soit de plus. Sans un mot, il ouvrit le portail et nous fit traverser la cour arrière du Palais. Nous passâmes par une porte discrète, et, sans surprise, nous nous dirigions vers les sous sol.

« Ce n’est pas surprenant. »


Alors que nous traversions un couloir rempli de personne au travail, qui nous ignora sans scrupule, nous entrâmes dans un tout petit bureau. L’homme referma derrière nous, et nous invita à nous asseoir sur deux chaises pas tellement confortable.

« Alors Monsieur. Vous pensiez sincèrement la rencontrer ? »


Je fis non de la tête. En général, la couronne plaçait des fusible, au cas ou l’affaire éclate au grand jour. La personne en face de moi devait être un fonctionnaire proche de la reine, en charge des affaires secrètes, qui seraient prêt à démissionner par loyauté en cas de fuites.

« Non. »


Je n’en disais pas d’avantage. Sans un mot de plus, il sortit une enveloppe en craft et la posa sur son bureau.

« Bien. Vous êtes donc… Sherlock Holmes. Quel prétentieux pseudonyme pour un détective privé venu tout droit des Etats-Unis. Vous, les américains, avaient toujours une certaine prétention, et une facilité à vous attribuer des œuvres qui ne vous appartiennent pas... »


Il nous regardait alternativement Nora et moi. Ca confirmait mes soupçons, et j’étais quelque peu soulagé. Nous avions en face de nous une personne très proche de la Reine. Et il n’était pas au courant. Il pensait que nous étions simplement des détectives privés américains.

« Nous nous sommes juste inspiré des meilleurs… Je vous présente mon assistante… Jeanne Watson. »


A l’intonation volontairement française que j’avais apporté au prénom, l’homme tiqua fortement et sa mâchoire se contracta. Visiblement, cela l’agacer que nous utilisions des pseudonymes issus de l’oeuvre d’Arthur Conan Doyle.

« Une femme. Si c’est votre choix. »


Je mis un coup de pied très léger à Nora pour lui dire de ne pas réagir. Nous étions au XXIeme siècle, et certains préjugés demeurés bien ancré. Ce qui était paradoxal puisque son employeur était… une femme.

« Bien. J’ai dans cette enveloppe un courrier des plus étranges. Une série de photographie d’une personnalité royale de sexe masculin, dans... »


Il passa sa main sur l’arrête de son nez, et sur ses sourcils. Visiblement, c’était assez gênant pour lui de parler de ça, et ça l’énervait au plus haut point.

« … Certaines positions inconfortables avec une inconnue non-identifiable. Un seul mot est présent à l’intérieur. Il dit : Virez 1 millions de livre sur le compte suivant, où je transferts les photographies. »


Je regardais Nora. Puis l’homme en face de moi.

« Pourrions nous y jeter un œil ? »


Je désignais l’enveloppe en craft. L’homme mit la main dessus. Par sûreté.

« Vous n’aurez droit qu’au mot. Les photos ne sont pas à voir. »


Qui donc protégeaient-ils ainsi ? Il glissa sa main dans l’enveloppe. J’observais avec un détail très net le papier, ainsi que l’écriture qui avait été tapé à l’ordinateur et imprimer. Je regardais le niveau de qualité d’impression en le mettant à la lumière, ainsi que les numéros de compte.

« Si je pouvais voir les photos, certains détails pourraient grandement m’avancer... »


Il me coupa.

« Nous parlons de la couronne d’Angleterre, Monsieur Holmes. »


Son ton était sec, direct et cassant. Après avoir donné le papier à Nora, je la regardais d’un air curieux. Je voulais avoir son avis.

« Alors Jeanne ? On commence par où ? Tu as des idées, des indices ? Un début ? Des questions à poser à... »


Il se mit à sourire, d’un air sadique dans un rictus effroyable.

« Peter. Peter Pan. »


Je soupirais. On n’était pas rendu.




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Long may she Reign. [Fe] - Nora _



________________________________________ 2021-04-10, 09:02


« Pourquoi m'avoir conduite jusqu'ici,
monsieur Holmes ? »
▼▲▼

Pendant toute notre traversée de Londres, Sherlock m'expliquait où on se trouvait et vers qui nous nous dirigions. Apparemment, il s'agissait d'une personne d'un haut rang, d'où le fait qu'on se devait d'être bien habillé. Etais-ce une personne de Storybrooke qui avait élu domicile à Londres ?

Longeant la Tamise, on se dirigea vers quelque chose de très grand. Un de ces monuments religieux qui dominiaient les villes par leur hauteur et qui étaient très imposants quand on se trouvait devant. A proximité, il y avait ce qui devait être un hôpital et où le détective m'indiqua que c'était ici qu'il avait eu sa toute première affaire. J'observais la bâtisse sans rien dire.

Prenant le carnet relié en cuir noir que me tendait Sherlock, je lui adressais un regard. Est-ce qu'il savait que je ne savais pas écrire ? Ou tout du moins que j'essayais pour l'instant, mais que j'étais encore loin d'y arriver ? Ce n'était pas quelque chose qu'on pratiquait dans mon monde. D'ailleurs c'était à mon arrivée ici que j'avais appris à lire. Ca demandait du temps, mais je m'en sortais de mieux en mieux. Ne sachant pas quoi faire du carnet, je le gardais en main.

On passa devant un grand Palais qui était véritablement majestueux ! Lui aussi était imposant. Une fois devant l'entrée principale, je pouvais apercevoir une foule de touristes qui prenaient des photos devant des soldats vêtus tout en rouge. Je voulais regarder un instant à quoi ils ressemblaient, mais Sherlock continuait à avancer. Du coup, j'avais accéléré le pas pour le rattraper. Est-ce que c'était encore loin ?

Une fois à l'entrée arrière du Palais, le détective s'était stoppée et j'en avais fait de même. Face à nous se tenait l'un de ces gardes et un autre homme. Je détaillais le garde de bas en haut. J'aimais beaucoup la tenue qu'il portait. Déjà dans les films je les trouvais surprenant et très intéressant. Mais là en vrai, c'était encore plus intriguant. Je lui adressais un sourire.

« J'aime beaucoup votre tenue. » lui confiais-je tandis que Sherlock se remettait à marcher en suivant l'homme. « Je suis avec eux. » précisais-je en me mettant à le suivre, avant de me tourner pour regarder une nouvelle fois la tenue du garde.

On était descendu dans un sous sol et on avait traversé plusieurs couloirs avant de nous retrouver là où devait s'achever notre visite de ce lieu étrange. Sherlock avait échangé avec l'homme. Il était question de photos, d'une enquête et de la couronne d'Angleterre. Je ne comprenais pas bien en quoi j'allais pouvoir aider le détective, mais si il avait besoin de moi, j'étais là.

J'étais encore perdu dans mes pensée quand Sherlock s'adressa à moi. Il m'avait appeler Jeanne. Ca me revenait qu'il avait dit Jeanne Watson un peu plus tôt dans la discussion. Pourquoi n'avait t'il pas donné mon prénom ? Je ne comprenais pas bien ce qu'il faisait. En tout cas, quand l'homme donna le siens, je l'observais, avec un petit regard intrigué.

« Je connais un Peter Pan. » répondis-je. « Enfin, pas vraiment. Mais ma colocataire est sortie avec lui. Cela dit, ce n'est pas vous. Il est beaucoup plus jeune à ce qu'elle m'a dit. »

Si mes souvenirs étaient bons et si ça n'avait pas changé, ils n'étaient plus ensemble. Je n'avais pas eu vraiment l'occasion de le croiser. Il était un peu étrange et à ce qu'on m'avait dit, il volait. Tournant la tête vers Sherlock, je réfléchissais à si j'avais des questions. A dire vrai, je ne savais pas comment se passait une enquête. Du coup, je n'avais aucune idée de par quoi commencer. Je fixais la feuille que le détective me tendait.

« C'est un ours. » lui répondis-je. « Paddington. C'est un ours. » répétais-je en référence à la question qu'il m'avait posé un peu plus tôt.

Car même si je n'avais pas de questions, j'avais une réponse à lui donner à l'une des siennes. Et je ne comprenais pas pourquoi l'homme qui nous avait accueillis ici m'avait fixé avant de nous laisser. Qu'est ce que j'avais dit ? Me tournant vers Sherlock, je cherchais dans son regard si j'avais fait ou dit quelque chose qu'il ne fallait pas.

« Tu penses qu'on devrait commencer par quoi ? »

Je lui retournais la question. Il avait sans doute déjà sa petite idée sur cette affaire. Qui pourrait bien vouloir faire chanter la couronne d'Angleterre ? A dire vrai, sans doute beaucoup de gens. Dès qu'il était question d'argent, il y avait pas mal de monde qui était intéressé par ça. Est ce qu'il s'agissait de Eurus ? Elle était très opportuniste. Elle aurait pu faire chanter quelqu'un. Elle l'avait sans doute déjà fait. Mais ça n'était sans doute pas elle. D'ailleurs, en parlant d'elle, je me disais que ça faisait un petit moment que je ne l'avais plus vue. Est-ce qu'elle allait bien ? La dernière fois que j'avais croisé Eurus... à dire vrai elle n'était même pas là à ce moment là. C'était dans sa chambre, avec Sherlock et j'avais découvert ces boites de médicaments cachés dans le plancher. J'avais envie de demander des nouvelles d'elles au détective, mais je ne savais pas si c'était le bon moment ou pas.


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________________________________________ 2021-04-16, 16:37


         
Long May She Reign
“Un Britannique n'a qu'un seul Maître...”






« Bien, je crois qu’on va pouvoir commencer. »


Je m’étais levé, droit comme I. L’homme en face de moi avait hausser les sourcils, assez surpris. J’en avais suffisamment pour commencer le début d’une enquête. Même si je n’avais pas vraiment accès aux photographies, je savais plus ou moins ce qu’elles contenaient.

« Le Lieutenant Greyson, de Scotland Yard viendra avec vous. Greyson, entrez. »
[

Un autre homme rentra. Alors que je l’observais, mes yeux passèrent sur lui, puis je me retournais vers Nora et poursuivait sur le ton de la conversation.

« Je pense qu’on devrait commencer par retirer un peu d’argent ! J’ai besoin de 1000 livres en petites coupures de billets de 20. Ca sera mon prix.»


Les deux hommes haussèrent les sourcils. Visiblement, celui qui nous avait convoqué trouva cette somme certainement… Assez faible. Un léger sourire en coin apparut, et ouvrant un tiroir, il sortit une liasse de billet, commença à compter et me les tendit.

« 500 maintenant, 500 à la fin. »


Je lui adressais un léger rictus. Greyson ne bougea pas, puis, je mis l’argent à l’intérieure de mon manteau. Sans un mot, je me dirigeais vers la sortie.

« Nous serons de retour dans environ six heures. »


Puis, j’emboitais le pas vers la sortie. Quelques instants plus tard, nous étions à l’extérieur du Palais Royal. Au milieu de la foule, je regardais à droite et à gauche. Greyson me dévisagea. On voyait bien que c’était un homme de terrain. Il n’était pas là pour m’aider, mais… Pour nous pister. Et au mieux, enquêter sur nous.

« Vous avez une piste, Monsieur… Holmes ? »


Ca semblait lui faire bizarre de prononcer mon nom. En même ici, c’était normal, je n’étais qu’un personnage de livre. Sans un mot, je regardais Nora, puis Greyson. Je me dirigeais vers la station de métro.

« Oui. Suivez moi. »


Nous descendîmes les escaliers rapidement. L’heure de pointe approchait et nous commencions à être… Vraiment nombreux. Greyson ne me quittait pas d’une seule semelle. Dans un soupire, je me rapprochais de Nora. Nous avancions dans le métro en silence. Au bout de quelques mètres je m’arrêtais, prenant le poignet de Nora.

« Bien, on s’arrête ici. »


Greyson s’arrêta lui aussi, il commença à regarder autour de nous, comme s’il cherchait ce que moi seul pouvait voir… Finalement, je mis la main dans la poche intérieure de mon manteau, je sortis la liasse de billet… Et je l’a jetais en l’air. Dans une véritable pluie d’argent.
La suite… était prévisible. Notable, mendiants, classe moyenne, aristocrate et autres gens commencèrent à se ruer, et à se battre pour cette poignée de billet. Dans la cohue, j’attirais Nora vers la gauche, alors que Greyson, beaucoup plus large que nous commençait à se faire chahuter. Courant dans les couloirs du métro, je pris à gauche, puis à droite. Puis, sans un mot, je forçais Nora à rentrer dans une rame, qui partit immédiatement. Et sans Greyson.

« Bien ! Nous voilà enfin tous les deux pour notre petite escapade romantique ! »


Le métro s’élança. Quelques gens nous dévisagèrent. Je n’y fis pas attention, j’étais habitué. Profitant de ma grande taille, je regardais à droite puis à gauche. Personne de suspect. Que des gens normaux qui allaient au travail.

« Je plaisante. Quoi que. Rien de tel qu’une enquête pour rapprocher les gens. »


D’ailleurs, dans ce métro, à cette heure ci, nous étions collé l’un à l’autre. C’était tant mieux. Ca me permettait de parler sans être entendu.

« Alors, quelques hypothèses avant de commencer. Un, on peut déjà dire qu’il s’agit d’une personne de la branche principale de la couronne Britannique. Et de quelqu’un d’assez proche dans l’ordre de succession. Le système est fait de manière à ne protéger qu’eux. Le Prince Harry étant hors course depuis son départ aux Etats Unis, il ne nous reste plus que le Prince de Galles et le Duc de Cambridge. Charles ayant trop souffert de son amour secret avec Camilia, j’opterai directement pour William. »


Je l’attrapais encore par le poignet. Pour l’obliger à sortir. Nous sortîmes à la prochaine station. Puis nous replongeâmes dans le métro l’instant suivant. Tout en marchant, j’expliquais ma théorie.

« La succession entre Charles et Elizabeth II est trop proche pour se risquer à pareil chose, ce qui fait deux points supplémentaires pour Charles. De plus, à en croire les rumeurs des journaux de presse people, William et Kate ne s’entendent pas trop. L’intérêt collectif veut que ces journaux soient des poubelles. Mais… Il y a toujours un départ de vérité pour établir un bon mensonge. »


Nous rentrâmes à nouveau dans une rame de métro. Je continuais de l’observer et de poursuivre mon raisonnement.

« Le papier, était en réalité de très mauvaise qualité. Je voulais juste vérifier si nos commanditaires étaient un temps soit peu perspicace. Un papier sommaire, bref, simple, qu’on trouve surtout dans les boutiques de souvenirs de Londres. »


J’avançais dans la rame de métro, et je continuais à parler tout en laissant le métro s’élancer à nouveau.

« Le plus intéressant, était une trace, très légère, sur l’angle droit en bas, de la lettre. Une tâche de Dashi, un bouillon japonais. A l’odeur, et contrairement au papier, j’ai tout de suite reconnu trois arômes prouvant deux choses : le bouillon était de haute qualité, et assez frais quand la trace fut laissé. Le brunissement de la tâche peut en attesté. »


Alors que je parlais, je regardais toujours autour de nous, pour voir si nous n’étions pas suivi. Finalement, après avoir fait plusieurs stations, et toujours en gardant des légers silences, je continuais.

« Ce qui ne nous laisse qu’un endroit dans Londres, où le Papier est de très mauvaise qualité, mais les bouillons japonais Dashi de haute voltige. »


La station où nous descendîmes se nommait Campden. Après avoir invité Nora à me suivre, je montais les escaliers. Sans un mot de plus, j’attendais d’être au milieu du quartier, à l’air libre, pour continuer.

« Maintenant que nous connaissons le lieu… Il nous faut un objectif. Comment retrouver la personne qui a écrit cette lettre hein ? En réalité c’est assez sim... »


Mais je n’eus pas le temps de finir ma phrase. Alors que je marchais, je vie une foule attroupé devant une devanture. Marchant vers cette dernière, je rejoignais l’attroupement. Une photo, agrandit à la taille de poster, montraient deux personnes floutées dans une position sexuelle étrange. Des lettres étaient écrites à la peinture, sur la devanture du magasin abandonné. Certains riaient, d’autres paraissaient profondément choqué. On pouvait lire :

SCANDALE BIENTOT REVELE ! LA COURONNE BRITANNIQUE EN VU D’ETRE SUR LA TETE D’UN PERVERS ?

Sans plus attendre, je perçais la foule et je me dirigeais vers la peinture. Passant mon doigt dessus, je regardais Nora et dit d’un air assez excité.

« Bonne nouvelle ! Cela a été fait il y a très peu de temps. Essaie d’interroger les personnes présentes, pour voir si elles ont vu qui a fait ça. Je vais attendre. Greyson ne devrait pas tarder à arriver. Il va etre rapidement mis au courant. Je le retiens le temps que tu interroges les gens. »


Mes yeux se posèrent sur la photo agrandit.

« Par contre. Je ne savais pas qu’on pouvait faire ça dans ce sens là. »





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________________________________________ 2021-04-18, 19:36


« Pourquoi m'avoir conduite jusqu'ici,
monsieur Holmes ? »
▼▲▼

Je voulais être à la hauteur. Si Sherlock m'avait demandé de venir avec lui, c'est qu'il pensait que je pouvais lui être d'une quelconque aide. Bien qu'il avait une nouvelle fois ramener sur le tapis qu'il s'agissait d'une escapade romantique. Il était sérieux quand il disait cela ? Il m'avait déjà fait le coup lors de notre sortie avec Violette la dernière fois, qui avait finie dans un compacteur à ordures. C'était de loin le pire endroit où j'avais été. Mais quoi qu'il en soit, on s'en était sortit indemne. Les jours et les semaines avaient passées, et nous voilà aujourd'hui à Londres, dans une enquête digne des plus grands récits détective, car il s'agissait d'enquêter sur une affaire en lien avec la couronne.

Je me demandais comment ils pouvaient être au courant de qui était le grand Sherlock Holmes. J'avais toujours cru comprendre que notre ville était secrète. Mais ça me surprenait moins aujourd'hui, vue que j'avais été mêlée à une affaire liée au gouvernement américain, si j'avais bien tout compris de ce qui était arrivé à Forsyth. Quoi qu'il en soit, je tentais d'être efficace et pour se faire, il fallait être attentive.

Selon le détective, il s'agissait d'une personne de la branche principale de la couronne Britannique. Et sans doute quelqu'un d'assez proche de l'ordre de succession. Je connaissais personne de cette famille. Je ne m'étais pas intéressé à ce qui se passait ici, en Angleterre. Les films que j'avais vue ne faisaient référence qu'à la Reine. Mais je savais qu'il y avait des Princes. Un charmant d'ailleurs. Apparemment, il était déjà marié. Ah ben tiens, c'était lui dont parlait Sherlock. Le Prince William. Et il pensait en plus que c'était de lui dont il était question ?

On avait voyagé de métro en métro avant de nous retrouver à Campden, vue ce qui était indiqué sur le mur. On avait monté des escaliers, sans un mot. Puis, on était arrivé à l'air libre, en plein milieu d'un grand quartier. Une foule était agglutinée au loin. On les avais rejoins. C'était l'idée de Sherlock. Moi, je m'étais contentée de le suivre. On ne pouvait pas dire que j'étais d'une très grande aide.

Une fois devant, on pouvait remarquer qu'une photo, agrandit à la taille d'un poster, montraient deux personnes floutées dans une position véritablement très étrange, qui n'avait pas eu pour effet de me faire rougir, mais de me figer sur place. C'était... véritablement écœurant. Qui voulait faire une chose pareille ? Je penchais légèrement la tête sur le côté pour voir la photo à l'endroit. Bien qu'elle semblait déjà l'être. C'était plutôt eux qui ne l'étaient pas. Des lettres se trouvaient sur la devanture d'un magasin abandonné. Ils formaient une ligne de tête. Les gens autour s'étaient mis à rire, d'autres paraissaient tout comme moi choqué. Je ne savais pas qu'elle expression aborder.

Sherlock nous avait entraîné jusque devant la peinture. Il avait posé son doigt sur cette dernière, afin de voir si elle était fraîche. Je doutais que c'était là depuis longtemps. Puis, tout excité, il m'informa qu'il s'agissait d'une bonne nouvelle. Il était sûre ? J'étais un peu sceptique tout de même... Selon lui, ça avait été fait il y a très peu de temps. Il voulait que j'interroge les personnes présentes pour avoir des informations. Je me voyais mal leur demander si ils avaient vue quelqu'un prendre la photo... enfin la mettre ici. Qui aurait eu l'idée de faire ça ? C'était déplacé. Sherlock avait aussi évoqué Greyson, l'homme qui était censé être avec nous et qu'on avait semé, qui selon le détective, n'allait pas tarder à arriver. Devait-on rester là à l'attendre ?

« Tu crois que c'est vraiment possible ? » répondis-je au détective.

Je faisais bien entendu allusion à ce qu'il avait dit sur la photo. J'avais une nouvelle fois pencher la tête, mais de l'autre côté cette fois ci. Y'avait quelque chose d'intriguant dans tout ça. Pourquoi c'était flouté ? Pourquoi je me posais cette question ?!!! Tournant la tête, je commençais à me diriger vers un groupe de trois jeunes femmes.

« Bonjour, je... »

Je quoi ? Je voulais quoi ? J'allais me faire passer pour une journaliste, comme dans les films. Ca, c'était une bonne idée !

« Je travaille au Daily Bugle et j'ai quelques questions à vous poser. »

Le hic, c'est que je n'avais plus le carnet que Sherlock m'avait tendu auparavant. Ni de quoi écrire. Je n'étais du coup pas très crédible en journaliste.

« Hum... vous savez quelque chose sur qui a mis cette affiche ? Vous étiez là au moment des faits ? Vous avez peut-être vue quelqu'un se comporter bizarrement ? » enchainais-je, tandis qu'elles se regardèrent avant de me lancer un sourire.

« C'est une caméra cachée, c'est ça ? On va passer sur quelle chaîne ? »

Elles semblaient toutes excitées. Il y en avait même une, qui avait sortit un peigne pour se recoiffer. Elles étaient sérieuses ? L'une d'entre elle me prit le bras. Qu'est ce qu'ils avaient tous à vouloir m'agripper aujourd'hui ?

« Je veux devenir actrice ! Vous avez peut-être des contacts. J'adore Zac Efron ! »

Zac qui ? étais-je sur le point de demander. Mais je tentais de jouer mon rôle jusqu'au bout.

« Oui, voilà, je connais des gens dans le métier. Mais avant ça, il me faut des informations sur ce qui s'est passé ici. »

« On a rien vue. Charlène envoyait un texto à son mec et on lui dictait quoi dire. Et à ce moment là des gens ont commencés à venir de partout pour observer ce truc affiché. Vous l'avez vue ? »

Je hochais la tête. C'était même la raison de ma présence ici ! Et de ces questions...

« Du coup, on a pris une photo. Regarde ! »

Voilà qu'elle tournait son téléphone dans ma direction et qu'elle se mettait à me tutoyer. En regardant la photo, je voyais une nouvelle fois l'affiche, mais il y avait aussi quelqu'un avec un sac de sport en main et une capuche sur la tête. Elle allait retirer son téléphone, mais je lui avais agrippé le bras. Pour une fois c'était moi qui agrippait quelqu'un...

« Attendez. C'est qui sur la photo ? Là ? » demandais-je en pointant du doigt le mec de dos.

Il y avait pas mal de gens autour sur la photo, mais lui on le voyait bien. Il semblait suspect. Est-ce qu'il avait mis le poster ? Avait-il de la peinture dans son sac ? Tellement de questions dont je n'attendais pas spécialement des réponses de la part des jeunes femmes.

« Sherlock ? » m'exclamais-je à l'intention du détective qui n'était pas loin.

« AHHHH !!! Sherlock Holmes ?? Vous tournez un épisode, c'est ça ? J'adore Robert Downey Jr ! Il a un tellement beau petit cul, n'est ce pas ? » s'exclama t'elle.

Je n'avais aucune idée de qui elle parlait. Je n'avais jamais prêté attention au... de... Sherlock. Et encore moins à ce Robert Downey Jr. C'était qui ? En tout cas, elles semblaient toutes les trois toutes excitées. Elles avaient le bon nom, mais pas la bonne personne. C'est vrai qu'ici, dans ce monde, à cette époque, les personnes qui vivaient à Storybrooke avaient un alter ego dans le monde qu'ils appelaient « réel ». C'était perturbant. Je n'aimerais pas avoir une copie de moi quelque part.

« Tiens, regarde. » dis-je à mon ami en lui tendant le téléphone que la jeune femme se mit à lâcher.

Il pouvait ainsi voir la photo du mec bizarre.

« Tu crois que c'est lui ? On ne voit pas son visage. Mais ça pourrait être une piste, n'est ce pas ? »

J'étais toute excitée à l'idée qu'il puisse me dire oui. Ca voudrait dire que j'étais capable de trouver un indice. Ca serait pas mal !


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________________________________________ 2021-04-19, 15:11


         
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« C’est elle, tu veux dire. »


J’observais la photo avec le plus grand intérêt. Sans me rendre compte que la jeune femme à côté me dévorait des yeux. Je l’observais finalement, levant les yeux de la photo sans rien dire.

« Vous ressemblez tellement à Benedict Cumberbatch ! C’est dingue ! On préfère quand même Robert ! Il est plus excitant ! Mais… Même si vous n’êtes ni l’un ni l’autre vous êtes quand même très sexy quand vous parlez comme ça avec votre voix grave en phrase courte et rapide… »


Mes joues rosirent légèrement. Je ne savais pas comment me tirer de cette situation. C’était un peu gênant. De plus, la présence de Nora n’avait fait qu’accentuer la gêne que j’éprouvais. L’attrapant par le bras, je nous éloignais un peu de la foule.

« C’était une femme, sur la photo. Taille, démarche sur l’instant, et surtout, diamètre des doigts qui étaient… fins. »


Je restais sur cette dernière information. En réalité, je cachais quelque chose. Volontairement, à Nora pour deux raisons qui m’étaient propre. Peut être que je faisais une grave à ce moment là. Peut être que si j’avais dit l’intégralité de ma pensée, les choses auraient changé entre nous. Aussi, il fallait que j’y aille doucement.

« Bien. Nous avons donc une piste. »


J’avais levé mon doigt en direction de Nora, pour lui montrer la peinture. Avec un léger sourire, je lui désignais cette dernière d’un air assez enthousiaste, chassant ainsi les pensées que j’avais eu juste avant en observant la photo.

« Il s’agit là d’une peinture de haute qualité. Qui n’aurait pas pu être acheté par n’importe qui. De plus... »


Je m’étais approché d’un tuyau en cuivre qui sortait d’une maison de Campden. Après avoir passé mon doigt dessus, je plaçais ma loupe. Observant mon doigt, je fis une légère réaction chimique.

« Il s’agit de peinture au plomb, ce qui limite notre champs d’action à… Peu de magasin. Etant donné la proximité d’artistes dans ce quartier, je pense que c’est par ce biais là que notre... »


Je marquais un temps d’arrêt, ma mâchoire se contracta légèrement. Comme si… Comme si j’étais gêné.

« … suspecte s’est procuré de la peinture. Allons donc poser quelques questions. »


Après avoir marché sur quelques rues, j’observais le quartier des artistes. Certaines peignaient, d’autres sculptaient et d’autres ne faisaient rien du tout. Je détestais les hippies. Dans un roulement d’yeux, je m’étais avancé vers un des ateliers qui semblait les plus proches de nous.
Dans cet atelier, trois hommes étaient en train de peindre à la bombe sur des toiles blanches. C’était… Très moyen. De plus, ils essayaient de faire simplement des reproductions pour les touristes. Affligeant. Sans rien demander à personne, je pris une des bombes au sol et j’observais la composition d’un air intéressé.

« J’peux vous aider ? »


Le hangar était dans un cul de sac. Il était assez grand, et un peu vide. Enfin, plusieurs outils, bombes de peintures et divers matériaux étaient ça et là. Les deux autres se détournèrent de leurs travaux pour rejoindre leur camarade.

« Je voulais savoir, si vous aviez eu la visite d’une femme, environ 1m60, brune, de grands yeux. Assez beaux d’ailleurs. Elégante, distinguée… Hm ? »


L’homme regarda les deux autres. Il semblait réfléchir. Finalement, il sembla se passer quelque chose, et ce dernier nous observa de manière un peu plus… froide.

« Je vois pas de quoi vous voulez parler. »


J’observais les traces de pas au sol. Il y en avait une multitude. Elles avaient été faites avec de la peinture fraîche. La majorité correspondaient aux trois gaillards, sauf une pair, récente, plus fines. Mes yeux se plissèrent.

« Vous êtes un menteur. »
dis-je simplement.

« Ah ? » ricana-t-il.

Les hommes commencèrent à nous encercler. Bien, il était évident que la suite finirait en confrontation. Dans un soupire, léger, je commençais quand même à réfléchir. Il fallait que les soupçons deviennent une certitude.

« Oui. Les traces de pas correspondent à la description. »


J’indiquais les petits pas au milieu des grandes. Visiblement, il se mit à ricaner.

« Effectivement. Elle est passée. Elle nous a demandé deux services, contre une énorme somme d’argent. La première semblait assez facile. Simplement nous donner accès à une imprimante géante et quelques bombes de peintures... »


J’enlevais mon manteau, et également mon nœud papillon. Puis ma veste, et enfin je retroussais les manche de ma chemise.

« Et la deuxième… Si un type grand, fin, les cheveux frisés et accompagné par une autre personne venait nous poser des questions… Qu’on avait le droit de les couler dans notre prochaine statue en bronze qui est en commande pour une exposition au Japon... »


Je soupirai. Me rapprochant de Nora, je vis que les hommes avaient pris divers armes blanches. Barre de fer, marteau…

« Il paraît que tu sais te battre. J’ai bien fait de t’emmener toi et pas John. Je suis sur que tu te débrouilles mieux que lui. »





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________________________________________ 2021-04-25, 11:02


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Les maladies ont disparu. La dernière fois que je suis tombé malade, Cookie m'a apporté non pas des herbes aromatiques dans le but de faire disparaître la maladie, comme on l'aurait fait à mon époque, mais des petites gouttes d'un produit qui se trouvait dans un petit flacon. Il m'avait dit que ça m'aiderait à aller mieux. D'ordinaire, quand il m'arrivait de tomber malade, ça pouvait prendre plusieurs jours. Là, dès le lendemain matin, ça allait déjà mieux. Je n'avais pas quitté le lit pour autant, mais je pouvais un peu plus me concentrer et un peu moins me moucher.

Aujourd'hui, on arrive bien mieux à régler les soucis de catastrophes naturelles. On peut même parfois les anticiper. C'est quelque chose d'assez extraordinaires. Il y avait des tremblements de terre dans mon monde et ils provoquaient parfois de bien gros dégâts. Ici, les populations étaient dans l'ensemble, à l'abri. On prévoyait quand ça arrivait et on tentait d'évacuer le plus de monde. C'est fou comme cette époque était différente de la mienne. Plus évoluée. Et pourtant, il restait un domaine dans lequel rien s'était arrangé...

Le monde était dangereux. Peut-être même plus dangereux qu'il l'était autrefois. A l'époque, je pouvais dormir dans la forêt. Ici, on me le déconseillait, car « sait-on jamais » qu'on me disait. Les gens voulaient se protéger au maximum. Ils en venaient même à mettre des bruits sonores dans leur maison qui s'activaient quand quelqu'un s'approchait trop près de la porte d'entrée. On ajoutait des créatures canines à quatre pattes pour effrayer les potentiels visiteurs. C'était un monde à risque constant !

Face à nous, ces trois individus confirmaient mes pensées. Il n'y avait aucun endroit où on était en sécurité, à cette époque. Pourquoi toutes les personnes qu'on croisait étaient un risque élevé ? Pourquoi il fallait toujours qu'il nous arrive quelque chose ? Et surtout... pourquoi Sherlock optait pour le combat ? Il ne préférait pas la fuite ? D'accord, on nous avait encerclé, mais il restait la possibilité de se précipiter vers cette poutre, de grimper dessus, d'arriver jusqu'à la rambarde en haut du hangar, de passer par la fenêtre et de disparaître. Peut-être qu'il n'était pas entraîné pour cela. Peut-être que je chuterais pendant ma poursuite de la sortie et que je tomberais à leur merci. Peut-être que c'était pour cette raison qu'il préférait un combat, car nos chances étaient plus grandes de s'en sortir.

Ils étaient trois... trois à nous encercler. Ce qui montrait qu'ils n'avaient pas confiance en eux. Sinon, un seul aurait suffit et ils n'auraient pas tentés de nous attaquer de tous les côtés en même temps. Deux allaient sans doute s'en prendre à Sherlock, pensant qu'il était le plus fort et un foncerait vers moi. Je pourrais très bien le mettre ko. Mais ensuite ? On serait couvert de bleus. Et on avait une mission bien plus importante qui ne nous permettait pas de nous faire mal et de devoir rentrer, ou d'être séparé. Il fallait œuvrer différemment.

« Je n'en ai pas envie... » répondis-je au détective.

Je n'avais pas envie de me battre. Bien entendu, je n'avais pas chuchoté cela. Ce qui fait que les trois ennemis l'avaient entendu. L'un d'entre eux avait pris une barre métallique tout en m'adressant un grand sourire.

« T'inquiète ma poulette. On va pas te battre à mort toi. On a d'autres projets. »

Les deux autres ricanèrent, prenant chacun un objet à proximité d'eux. Ils avaient envie d'un affrontement ? Et je n'avais même pas mon bâton. La prise d'arme allait compliquer la chose. Mais je pourrais m'en sortir et réussir tout de même à mettre le mec ko. Sans pour autant éviter tous les coups. Il fallait espérer qu'il taperait au bon endroit, là où ça ferait le moins mal.

« On peut peut-être trouver un terrain... »

...d'entente ? Allais-je prononcer avant de me faire couper. Car il avait levé son arme afin de tenter de me taper dessus. Je l'avais évité de justesse, tandis que comme je le pensais, les deux autres s'étaient rués sur Sherlock. Je voulais allait l'aider, mais il fallait déjà que je me débarrasse de celui ci. Je m'étais précipité vers une table et j'étais passé en dessous. L'homme avait abattu son morceau de métal contre cette dernière.

« Tu veux t'amuser ? Amusons nous alors ! » s'exclama t'il avant de faire valser la table, faisant rouler par terre tout ce qui se trouvait dessus.

Je m'étais déplacé rapidement pour lui donner un coup de pied dans les chevilles. Il avait poussé un cri avant de laisser tomber son arme. Je m'étais relevé d'un bond et je lui avais donné un autre coup à l'arrière de la jambe. Cette fois ci, il était tombé. Sans lui demander son reste, je m'étais dirigé vers les deux autres, avant de me rendre compte que parmi les choses qui avaient roulés de sur la table, il y en avait deux fortes intéressantes. Je les avais ramassées. Je ne voulais pas me battre. On n'allait sans doute pas en avoir besoin !

« Hé ! » m'exclamais-je en arrivant à proximité des deux mecs qui avaient déjà commencé le combat avec Sherlock.

Ils s'étaient tournés dans ma direction et j'avais levé les deux mains qui tenaient les bombes de peintures. Visant leurs yeux, j'avais appuyé sur les bombes. Un jet de peinture rouge en était sortit. Heureusement, Sherlock n'était pas dans le champs de vision. Ils avaient poussés un cri, avant de poser leurs mains sur leurs yeux. J'avais agrippé la main de Sherlock pour l'amener avec moi en courant en direction de la sortie. Voilà que c'était moi qui le prenait par la main désormais !

Une fois au dehors, on avait couru dans diverses rues pour mettre le plus d'espace possible entre eux et nous. Il ne fallait pas poursuivre l'affrontement. De toute façon, je doutais qu'avec de la peinture dans les yeux, ils allaient pouvoir se mettre de suite à notre poursuite. J'étais peut-être allé trop loin, non ? Je me posais la question. Ca partait comment de la peinture dans les yeux ? J'hésitais à revenir en arrière pour voir si ils allaient bien, mais c'était une idée stupide. Au lieu de ça, on s'était arrêté à quelques rues plus loin, dans un endroit à proximité d'une grande place où on pourrait se fondre dans la masse si le besoin s'en faisait sentir. Je reprenais mon souffle, laissant soin au détective de faire de même.

« Pourquoi les gens ne pensent qu'à agresser les autres, aujourd'hui ? » demandais-je sans réellement attendre de réponses.

Ce monde était dangereux. On ne pouvait même plus enquêter tranquillement. Et qui était cette femme ? Je me remémorais ce qu'avait dit le détective. Elle avait dans les un mètre et soixante centimètres, brune, de grands yeux. Il devait bien la connaître pour savoir qu'ils étaient beaux, qu'elle était élégante et distinguée.

« Tu sais qui a fait ça ? Qui leur a demandé de nous attaquer ? » insistais-je.

Si il savait quelque chose, si il avait une piste, j'avais envie d'en être informé. Tout en lui laissant le temps de me répondre, j'avais passé une main sur son front pour ôter quelques cheveux qui s'étaient posés sur une plaie qu'il avait à la tête. Sûrement un coup porté par les deux autres hommes. Ca saignait un peu. Glissant ma main dans mes habits, j'en avais sortit un mouchoir en tissus que m'avait offert Jules. Je l'avais passé sur la blessure du détective afin d'effacer le sang qui se trouvait dessus.

« On devrait tenter de trouver un coin d'eau pour désinfecter ta plaie. » lui dis-je.

J'avais très envie qu'il se repose un instant. Mais en même temps, on avait une enquête sur les bras. Il fallait faire un choix. Peut-être qu'il avait une piste, vue qu'il savait qui était la femme en question.

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« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »

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Long may she Reign. [Fe] - Nora _



________________________________________ 2021-04-26, 11:47


         
Long May She Reign
“Un Britannique n'a qu'un seul Maître...”






Le problème quand on affronte deux adversaires, c’est… Leur nombre. D’instinct, je m’étais enroulé sur le premier pour l’envoyer dans une prise au sol. Mais je n’avais pas eu le temps de refermer ma prise pour l’envoyer au tapis et lui casser le bras dans un mouvement qu’il me lâcha. Dans son mouvement il réussit à me décocher un crocher et une plaie apparut à mon arcade. Sentant alors Nora me prendre par la main, je me laissais faire. Elle aurait pu m’emmener n’importe où, j’y serai aller quand même…
Une fois la course terminée, je me rendis compte que mes efforts de courir régulièrement avaient porté leurs fruits. Après plusieurs minutes nous arrivâmes à les semer. Quand Nora commença à m’éponger le visage, je sentis mes joues s’empourprer.

« Les gens sont comme les animaux. Quand ils sont sous la peur, ils nous agressent. Ce qui était le cas ici visiblement. On aurait gagné. Pourquoi tu as fuis le combat ? On aurait pu obtenir de bonnes informations. »


Je marquais une pause. Dans ma lutte avec l’un des assaillants, j’avais réussi à fouiller ses poches et obtenir son téléphone portable. Dans un calme serein, je le mettais à la lumière.

« Mais j’ai quand même le principal. »


Alors que j’observais l’écran, je regardais les traces de doigts sur ce dernier. Le motif de déverrouillage était apparent avec des traces de doigt. Avec un léger sourire, je le déverrouillais.

« Mais tu as quand même bien fait. La fuite, c’est toujours la meilleure des solutions. »


Là , je mentais. On aurait pu les réattamer et les torturer pour obtenir tout ce qu’on voulait. Il suffisait juste de leur briser les doigts un par un. Mais… Déjà, je ne voulais pas que Nora voit tout ça, et ensuite, je devais quand même la complimenter, même si à mon sens elle avait fait une erreur.

« C’était très bien. »


Et voilà que j’en rajoutais une couche. Pourquoi je faisais ça ? Si ça avait été John, je l’aurai très certainement fâché jusqu’à une dispute sans nom. Mais… Avec Nora, c’était différent. Je ne voulais pas de conflits. J’avais trop peur qu’on ne se parle plus. Même amicale, notre relation me faisait beaucoup de bien, et je ne voulais surtout pas tout gâché.

« J’ai déjà une piste, et elle va se confirmer... »


Je fis dérouler les numéros. La totalité avait des noms. Maman, Mathias, Seb, Rémi, Nat, Fanny. Faisant dérouler la liste des appels, j’en trouvais un étrange. « La Femme. »
Le coeur serrée, je composais le numéro, et mon visage se décomposa. Trois coups sonnèrent puis…

« Allo ? »

Mes entrailles se contractèrent. Je fermais les yeux et je fis une horrible grimace. Je connaissais cette voix un peu trop bien.

« Irène. Pourquoi ? Nous avions un accord. »


Il y eut un léger silence. Puis un ricanement dédaigneux.

« Il faut bien vivre… Ce qui est étonnant, c’est que tu fasses partie de l’équation, chéri. »


Mes joues s’empourprèrent. Effectivement, elle ne répondait pas à la deuxième question que je m’étais posé tout au début de l’enquête. Qui avait parlé de moi à la Reine ? Mes yeux se plissèrent et je fis mine d’être concentré. En réalité, j’étais très gêné d’être en présence de Nora alors que j’avais Irène Adler au téléphone.

« Je n’en sais rien. Quoi qu’il en soit, si tu vas au bout, notre accord est rompu. »


Il y eut encore un léger silence. Plus long celui là. Comme si elle réfléchissait. Finalement, après un court instant où je regardais Nora d’un air un peu affolé elle finit par dire.

« Retrouve moi à la statue de Peter Pan, à Hyde Park. Dans 30 minutes. Et soit… élégant. »


Je raccrochais. Rougissant, je m’étais rendu compte que par accident, toute la conversation avait été mise en haut parleur. Normalement, je le faisais parce que je n’avais rien à cacher… Mais là… C’était un peu différent.

« Bien… euh. »

Je ne disais jamais. Jamais. « euh. » C’était pour les imbéciles sans langages qui étaient complètement perturbés. Mais là… Je mis un temps d’arrêt, me caressant l’arrête du nez. Je sortis finalement un papier et un crayon, et je notais une adresse dessus.

« Je vais y aller seul. Tu vas aller à cette adresse. C’est un antiquaire, qui vit à côté d’Hyde Park. Demande lui si une certaine Irène Adler est venu lui rendre visite. Quoi qu’il arrive, tu m’attends là-bas. Je te rejoindrais. »


Je m’avançais, puis… Je l’embrassais doucement sur les lèvres.

« Bonne chance. »


Puis, toujours en courant, je m'élançais vers Hyde Park.



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« Tu es incorrigible ! »

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________________________________________ 2021-04-28, 11:34


« Pourquoi m'avoir conduite jusqu'ici,
monsieur Holmes ? »
▼▲▼

Il y avait quelque chose dans la voix de Sherlock Holmes qui trahissait ses émotions. Jusqu'à présent, il avait surmonté toutes les épreuves face auxquels on avait été confronté, avec un très grand sang froid. Mais désormais, je percevais de l'anxiété au son de sa voix.

La femme au bout du fil donnait l'impression d'être détendue, de prendre la vie comme elle venait. Elle était juste un peu confuse, car je n'arrivais pas à comprendre une chose qu'elle avait tenue dans ses propos. Elle disait être surprise que le détective fasse partit de l'équation. Or, quand on s'était retrouvé face à nos agresseurs, dans le hangar, ils avaient dit non seulement qu'ils nous attendaient, mais qu'on serait deux. A croire que d'ordinaire, Sherlock était toujours accompagné.

Jusqu'à présent, je l'avais toujours croisé seul. Un peu comme sa soeur, Eurus Holmes, qui était d'ordinaire une solitaire. Mais du coup ça signifiait non seulement qu'il était rarement seul dans ses enquêtes, mais qu'en plus il était toujours accompagné d'une femme ?

Quoi qu'il en soit, je commençais à en apprendre plus sur la femme. Je connaissais grâce à Sherlock sa couleur de cheveux et sa taille et désormais, j'étais en possession de son nom. Irène. Ca ne me disait rien. Je ne connaissais pas d'Irène et j'avais pas l'impression d'avoir déjà entendu ce nom quelque part. Elle venait de Storybrooke ?

Le rendez-vous qu'elle lui avait donné était à proximité d'une statue de Peter Pan. Ce nom là je le connaissais. Et il était du coup bel et bien question de Storybrooke. Ou tout du moins, ça le laissait présager. De toute façon, si Sherlock connaissait cette femme, ça ne pouvait être que de la ville d'où on venait, n'est ce pas ?

Tandis qu'une foule de questions m'accaparaient l'esprit, je vis le détective sortir un bout de papier et un crayon de sa poche, puis noter quelque chose dessus avant de me le tendre. Il m'informa qu'il comptait se rendre seul chez cette personne et que de mon côté, je devais aller jusqu'à un antiquaire. Un quoi ? Il voulait que j'aille faire quoi chez l'antiquaire ? C'était vraiment le bon moment ?

S'en suivi des explications. Apparemment il pensait que ça avait un lien avec cette Irène. Irène Adler. Ca me faisait une information de plus. Je connaissais désormais aussi son nom de famille. Mais ça ne m'avançait pas plus que ça. On avait tenté de nous agresser ! C'était de son fait à elle. Étais-ce prudent qu'il aille seul à sa rencontre ? Et que pensait-il que je trouverais à cette adresse ? En plus il me disait de l'attendre là bas.

J'allais ouvrir la bouche pour lui répondre, mais il posa ses lèvres doucement sur les miennes, avant de prononcer un « bonne chance ». Pourquoi faisait-il ça ? Le bonne chance bien entendu. Et les lèvres aussi. Enfin le baiser. On était ami. Ce n'était pas le genre de choses à faire entre amis, n'est ce pas ? Sans que j’eus le temps de dire quoi que ce soit, il s'était mis à courir.

Ca m'énervait. Je ne voulais pas qu'il parte seul à la rencontre de cette personne. Ca pourrait être dangereux ! Je penchais la tête sur le bout de papier et lu l'adresse. J'avais aucune idée d'où c'était et encore moins de comment m'y rendre. Fallait que je trouve quelqu'un qui pourrait m'aider. Et justement, il y avait pas loin un de ces hommes habillés en costume avec une insigne, un chapeau... ils avaient des chapeaux ici les policiers ? Je m'étais approché de lui pour lui demander où se trouvait cette boutique d'antiquité. Il m'avait indiqué que c'était à quelques rues d'ici. Au moins je savais où me rendre.

Sur le trajet, à divers moments, j’eus la sensation que quelqu'un se trouvait derrière moi. J'avais beau tourner la tête, je ne voyais que des passants ordinaires. Enfin rien qui me laissait présager que quelqu'un me suivait. C'était sûrement la fatigue, vue qu'on était partit en pleine nuit. D'ailleurs chez nous, la majorité des gens devaient encore dormir. C'était toujours surprenant de songer au fait que sur la planète, on n'avait pas tous la même horaire.

Accélérant le pas pour arriver plus rapidement à destination, je m'étais arrêté au niveau de la rue qu'on m'avait indiqué. Le chemin avait été plutôt facile. Il suffisait de longer de bout en bout une immense rue. Ca m'avait pris une bonne quinzaine de minutes, à en croire qu'elle n'en finiraient plus. Puis, j'avais pris à gauche et j'étais arrivé à proximité de la bonne ruelle, avec toujours cette sensation d'avoir quelqu'un sur les talons. Une fois face à la boutique, la "Cooper's Antiquity", je pouvais voir de la vitrine qu'elle était très grande. Des meubles anciens étaient exposés, ainsi que des décorations de tout type. J'avais franchis le seuil de la porte.

Passant à travers les rayons, j'étais arrivé jusqu'au comptoir, où se trouvait un monsieur en train de lire. Allait-il lever la tête ou devais-je l'interpeller ? Je lui laissais quelques instants, avant de débuter.

« Bonjour ? » tentais-je timidement.

Il leva son nez de son livre, avant de ré-ajuster ses lunettes.

« Bonjour Milady. » me répondit-il.

Je lui adressais un petit sourire. C'était une manière tellement... Julienne de me répondre. Ca aurait pu être Jules qui aurait dit ça. Il se leva tout en posant son livre pour m'accorder toute son attention.

« Je peux vous renseigner ? »

« Ah... oui. » laissais-je échapper, me souvenant que je devais l'interroger. « A dire vrai, je viens de la part d'un ami. Il vous connaît certainement... »

Sherlock ne m'avait pas dit si il connaissait l'homme ou non. Je me demandais d'ailleurs pourquoi il m'avait fait venir à une boutique d'antiquaire.

« Sherlock Holmes. » tentais-je. « Il voulait savoir si une certaine Irène Adler était venu vous rendre visite... »

Pour acheter un meuble ? Un bibelot ? L'homme posa ses mains contre ses hanches.

« Etrange... très étrange... » me répondit-il tout en m'observant d'un air curieux.

Je tournais la tête légèrement sur le côté, en le regardant d'un air indécis. Il comptait développer ? Qu'est ce qui était étrange ? Et qu'est ce que tout cela signifiait ? Je le regardais, l'encourageant à poursuivre. Il regarda autour de lui pour vérifier sans doute que personne nous entendait. Ce qui me fit m'approcher de quelque pas, pour créer une plus grande intimité entre nous. C'était instinctif. D'ailleurs, si j'en venais à parler, je suis sûr que je me mettrais à chuchoter.

« Vous êtes la deuxième personne à me demander si je connais Sherlock Holmes et Irène Adler aujourd'hui. C'est peu commun... » dit-il avant de marquer une pause et en bombant le torse. « Tout anglais qui se respecte connaît Sherlock Holmes. J'étais justement en train de lire une de ses nouvelles, et... oh mais ça ne répond pas du tout à votre question. » acheva t'il en s'approchant de moi et en rajustant ses lunettes. « Mmmh. Curieux. »

Il était sérieux ? Il revenait à la réponse sans pour autant la donner ? Venait-il de Titania ? me demandais-je.

« Qui d'autre vous a posé cette question ce matin ? »

Il posa son doigt sur son menton avant de lever les yeux vers le plafond, faisant mine de réfléchir.

« Un homme très bien habillé. Avec un parapluie daté de 1878. Authentique. Et avec un sabre à l'intérieur. » se coupa t'il avant de sursauter. « Et je vais vous répondre la même chose que je lui ai répondu... »

Un homme très bien habillé avec un sabre dans son parapluie ? C'était des plus étranges. Qui se promenait avec ce genre de choses, surtout ici, à Londres ? Je soupirais, le laissant poursuivre, même si j'avais l'impression de me retrouver dans un cul de sac. Il se dirigea vers son comptoir et sortit un carnet qu'il ouvrit.

« ...que c'est la plus curieuse demande qu'on m'ait faites cette semaine que pourtant j'ai vue une dame magnifique entrer dans ma boutique avant hier, avec un sosie presque parfait du prince William. Elle voulait commander les répliques de meubles d'une chambre du Palais de Kensington afin de tourner un film documentaire, d'après elle. »

Il nota quelque chose sur son carnet, avec un stylo noir. Puis, il revint vers moi. Je tentais de retenir ce qu'il disait, afin de pouvoir le communiquer à Sherlock.

« Ce qui nous rapporte à trois le nombre de bizarreries commune dans la même journée. Nous pouvons donc exclure la coïncidence. »

« Elle était petite ? Je voulais dire dans les 1 mètres 60, brune, avec de grands yeux ? Beaux ? »

« C'est ça ! » dit-il en écarquillant les yeux et en tapant dans ses mains d'un air surpris et surexcité.

Je laissais échapper un sourire. Il était vraiment dérangé, mais attachant.

« Et elle a dit quelque chose ? Ou fait quelque chose ? Ou laissait une adresse ? »

Il se gratta la tête, en guise de réflexion.

« Non. Elle savait ce qu'elle voulait. Je suis spécialisé dans les reliques des palais royaux... elle a payé en liquide et elle est partie. » acheva t'il en remettant ses mains sur ses hanches. « Vous êtes romancière ? Vous voulez écrire la suite des Aventures de Sherlock Holmes ? ! C'est un jeu de rôle grandeur nature ? »

Il y avait une multitude de romans sur Sherlock Holmes. Je ne m'étais jamais plongé dedans. Peut-être que si je le faisais, ça m'aiderait à mieux cerner le détective. Mais je n'étais pas sûr que ce soit inspiré de la réalité. Faudrait que je lui demande une fois. Ou à Eurus. Est-ce que je pourrais mieux la cerner elle aussi en lisant ces ouvrages ? Ou alors... je regardais l'homme qui se tenait face à moi.

« Vous savez quoi de Sherlock Holmes et de sa soeur ? »

Il marqua une pause avant de me répondre, se frottant les sourcils.

« Il a une soeur ? Étonnant... ça ferait une bonne suite ça ! »

Quoi ? Eurus Holmes n'existait pas dans les romans ? C'était pourtant bel et bien la soeur de Sherlock. A moins que ce n'était pas sa réelle soeur, mais sa demi soeur ? Pourtant j'étais persuadé qu'ils avaient les même parents. Ca signifiait peut-être tout simplement que ce qui était dit dans les romans n'était pas réel. Comme quoi, j'avais bien fait de ne pas les lire.

« Mais si vous êtes romancière, vous devriez éviter de copier les séries netflix. Elle s'appelle Enola Holmes. »

Enola ? D'accord... c'était bien ce qui me semblait. Ca ne prenait pas en compte la réalité.

« Vous ne l'avez jamais réellement vue, n'est ce pas ? Sherlock Holmes ? » demandais-je pour être sûr.

« J'ai pour habitude d'être courtois avec les artistes. » dit-il légèrement agacé. « Mais il faut cependant faire attention de ne pas trop s'éloigner de la réalité. Sherlock Holmes est un personnage de livre, mademoiselle. » dit-il avant de se radoucir un peu. « Vous voulez acheter quelque chose ? »

Je réfléchissais, avant de faire non de la tête.

« Je vous remercie pour vos réponses et votre Temps. » lui dis-je avant de quitter la boutique.

Un bon bol d'air me fit le plus grand bien. Je suffoquais un peu à l'intérieur. La question était : pourquoi Sherlock m'avait envoyé ici si il ne connaissait pas cet homme ? Et d'où il connaissait cette boutique ? Comment savait-il que cette Irène était venue dedans ? Je lui poserais la question quand je le reverrais.

Réfléchissant à ce que je pourrais faire en l'attendant, vue qu'il m'avait dit de ne pas bouger d'ici et histoire d'être sûr de le retrouver, je regardais autour de moi les diverses boutiques. Mon regard se posa sur une pâtisserie. Je n'avais pas encore pris de petit déjeuner. Je déjeunais souvent après être rentré de mon footing. Mais d'ordinaire, j'avais aussi pris le temps de dormir juste avant. Pas comme ce matin. En plus, j'étais partie sans le moindre argent. Je soupirais en regardant les pâtisseries, avant de fixer une nouvelle fois chaque bout de la ruelle pour voir si Sherlock arrivais. Je pourrais me mettre à courir autour du quartier, histoire de voir ce qu'il y avait et de passer le Temps, mais au lieu de cela, je m'étais décidé à aller m'asseoir aux abords d'une fontaine au loin. J'étais bien habillée, en plein coeur de Londres, sans savoir ce qui allait se passer ensuite...

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