« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je quittais Hyde Park, en pleine réflexion. Les mains dans les poches de mon manteau, je ruminais et réfléchissais à tout ce qui s’était passé. Sans un mot, le regard perplexe, je vis Nora au loin. Sans même m’en rendre compte, j’avançais vers elle. Les mains dans les poches. Une fois à hauteur elle pouvait remarquer que deux choses avait changé sur mon visage. J’avais la marque d’une main sur la joue, et également une marque de rouge à lèvre sur le coin des lèvres. « Alors ? Tu as du nouveau ? L’Antiquaire t’as dit quelque chose d’intéressant ? Hm ? »
Je sortais le téléphone portable que j’avais volé. J’enlevais la coque. A l’intérieur de la coque, il y avait une carte de visite verte. Et sur cette carte de visite, il y avait l’adresse de l’Antiquaire et le nom de ce dernier. Je l’avais récupéré durant notre combat. « Si jamais tu te demandes pourquoi je t’ai envoyé là bas. »
Le ciel c’était couvert. Mon nez se releva et je fis une moue horrible en essayant de regarder les rayons du soleil à travers eux. « Sale temps n’est ce pas ? » Il y a quelques heures.
J’avançais dans Hyde Park. Le soleil qui avait été clair à l’aube, était maintenant en train de se couvrir en parti par des nuages. Suivant les instructions qu’on m’avait donné, je m’étais rendu prêt de la statuette de Peter Pan, qui avait été construite en hommage à James Barrie. Calmement, je m’étais rendu au point de rendez -vous. Les mains dans les poches de mon manteau, je n’avais rien d’autres à faire que de réfléchir à cette étrange affaire, qui en cachait une deuxième. La première, pourquoi Irène Adler avait fait cela, et la deuxième, et la plus importante en réalité à mes yeux : qui avait mis la Reine au courant de l’existence de Storybrooke ? Quelques minutes passèrent, je vérifiais l’heure. Enfin, elle arriva. Belle, droite et très élégante. Elle était habillé de manière classe, et dans un accoutrement très chic. Elle s’avança. S’arrêta à quelques pas, un dossier à la main. Elle enleva ses lunettes. « Tu es enfin revenu à la raison. »
Elle faisait référence au fait qu’à Storybrooke, j’étais passé par la case asile. Les sourcils froncés, je ne bougeais pas. « Et toi, je vois que tu n’as pas changé. »
Elle avait pris cependant quelques rides. Finalement, elle s’avança et brisa le peu de distance qui restait entre nous. Elle me regarda d’un air entendu. Je la foudroyais presque du regard. « Je croyais qu’on avait un accord. »
Elle me regarda d’un air étrange, et son regard se porta ailleurs. « On en avait un. »
Je l’observais, les mains dans les poches. Elle appartenait toujours au passé. J’avais tourné la page. Il y avait eu l’Atlante. Et maintenant, je n’avais que Nora à l’esprit. « Alors, pourquoi il ne tient plus. Pourquoi avoir fait tout ça. »
Elle se mit à ricaner. Mais un ricanement étrange. Finalement, elle s’avança encore. Me pris par le col de mon manteau, et m’embrassa sur le coin des lèvres. Décidément. « Simplement pour que tu ne m’oublies pas, Sherlock. Mais ça t’échappe. »
Je clignais des yeux. Une fois. Deux fois. Donc, la raison, c’était juste pour me revoir. C’était un peu léger. Pourquoi elle voulait absolument me revoir. Notre accord stipulait le contraire. Et il stipulait aussi qu’elle ne devait pas empiéter sur les agissements de Storybrooke. Or, elle l’avait fait, en mettant la Reine au courant. Je clignais encore des yeux. « Qu’est ce qui m’échappe ? Que tu as brisé une des règles fondamentales de la ville ? »
Elle soupira, comme déçue. Visiblement, ce n’était pas ça la réponse. Ce n’était pas ce qu’elle attendait. Pas du tout. Je vis ses yeux devenir humide et sa gorge se serrer un peu. Puis, l’instant d’après son visage se fit un peu froid. « Je n’ai rien fait. Ce n’est pas moi qui l’est mise au courant. Je n’ai fait que… la contrarier et orienter quelqu’un d’autre pour que ce soit cette personne qui le fasse. Tu t’encroûtes, Sherlock. »
J’étais énervé. Pourquoi elle avait organisé tout ce petit jeu ? Bon, il fallait dire que je m’étais éclaté comme un petit fou à avancer dans cette enquête avec Nora. Cependant plusieurs zones d’ombres étaient encore non dévoilée. « Tiens. Je n’ai pas fait de copie, hormis pour Buckingam. Tu as ma parole »
Je pris le dossier qu’elle me tendit, l’ouvrit. Je fronçais les sourcils. Observant les photos en détails, je les approchais de mon visage. Finalement, je soupirai et je refermai le dossier. « Ca n’éclaire pas tout, explique toi. J’ai une amie qui m’attend. Enfin une amie que j’embrasse. Je ne suis pas expert en relation sentimentale. Il paraît qu’on peut embrasser ses amies. Alors je le fais. Comme tu l’as fait. Les relations sociales sont si étranges. »
Et, sans avertir, elle me mit une gifle. Une vraie. Je ne l’avais pas vu venir, et elle me fit tourner la tête. Dans les deux sens du terme. Je clignais des yeux. Elle avait encore les yeux plein de larme. « Ce qu’il y a de plus triste, c’est que malgré ta grande intelligence, tu resteras toujours un idiot, Sherlock. Certaines choses t’échapperont toujours, et tu ne connaîtras jamais le bonheur. Je te plains. »
Elle remit ses lunettes. Renifla. Etrange. Très étrange. Puis, elle tourna les talons, juste avant de dire un très ferme et sec.
« Adieu. »
Et je la regardais partir. Complètement abasourdi par ce qui venait de se passer.
Maintenant, à nouveau.
Je regardais Nora. Longuement. Quelque chose m’échappait. Quelque chose n’était pas clair. Après avoir baissé ma tête en observant le soleil, je la toisais de ma haute taille avec un rictus entre le sourire chaleureux qui invite à la confidence et la grimace de crainte. « Est-ce que tu m’aimes ? »
Sinmora
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : ➹ Daisy Ridley
« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
Le soleil avait grimpé bien haut dans le ciel. La faim se faisait toujours sentir. J'attendais Sherlock, sans savoir réellement si tout allait bien de son côté et jusqu'à quand je devrais patienter. J'avais la certitude qu'il allait s'en sortir et que le mieux à faire était de rester ici. Si on voulait se retrouver, il ne fallait pas qu'on se mette l'un comme l'autre à la recherche de l'autre. Au pire, si vraiment ça tardait trop, je pourrais toujours contacter par la pensée l'un de mes amis pour lui demander d'aller trouver Sherlock et de s'assurer qu'il ne lui était pas arrivé malheur.
Le détective était quelqu'un de fûté, de débrouillard, qui pouvait se sortir des pires situations. J'avais confiance en ses capacités. Dans ce monde, à Storybrooke, on ne pouvait pas s'inquiéter constamment, car il y avait du danger à tous les coins de rues, à tout moment. Et généralement on s'en sortait plutôt pas mal. On pouvait compter les uns sur les autres, même si certaines fois, ça ne se passait pas toujours comme prévu. Si on s'inquiétait en continue, on ne vivait plus. C'était aussi dangereux de sortir de chez soi pour aller faire un footing, que d'entrer dans un magasin. On pouvait à tout moment se faire transporter dans un autre lieu, dans un autre monde. Voir même se retrouver confronté aux pires méchants. Parfois même à un clown psychopathe qui n'avait qu'une envie : nous mener la vie dure !
Au bout d'un moment, mon ami était de retour. Je le voyais marcher au loin, les mains dans les poches. Me levant pour l'accueillir, j'avais remarqué qu'il avait du rouge à lèvres sur le coin de ses lèvres et une trace sur l'autre. S'était-il fait frappé ? Et avait-il embrassé quelqu'un d'autre ? Ou plutôt tenté, vue que la marque de la main indiqué que la personne s'était débattue. Peut-être qu'il prenait trop l'habitude d'embrasser tout le monde à tout va. J'avais eu cette fichue manie aussi. On y prenait rapidement goût. Mais je tentais de me dire que l'amitié, ça devait avoir ses limites. Surtout quand il était question de Sherlock Holmes ou de Elliot Sandman. Je n'arrivais pas à réellement décerner où j'en étais dans tout ça.
« C'est un homme qui tient la boutique. » débutais-je. « Il te connaît, mais pas personnellement. Il sait qui tu es à travers les romans sur... toi. Même si il ignore qui est Eurus. Elle n'est pas dans les livres ? » demandais-je intriguée avant de poursuivre. « Selon lui il y a une femme, magnifique qui est entrée dans sa boutique avant hier. Elle était accompagnée. Elle voulait des meubles d'une chambre du Palais de Brensinkton... »
Je m'étais stoppée. J'aurai du noter le nom, car j'avais du mal à me souvenir de quel lieu il s'agissait. J'espérais qu'en lui indiquant que c'était un Palais, ça suffirait. Après tout, il ne devait pas autant de Royaumes et il ne devait pas y avoir autant de Palais dans ce monde que dans celui des contes, vue comme me l'avait décrit mes amies.
« Il n'en savait pas plus. J'ai pas l'impression que ça nous mène quelque part... » achevais-je avec une petite moue.
Sherlock me regarda longuement. Il semblait perturbé par quelque chose, mais je n'arrivais pas à discerner quoi. Puis, il ouvrit la bouche pour parler. Sa question me prit de cours. Quel était le rapport avec l'enquête ? Songeais-je. Il me demandait si je l'aimais ? Avec cette marque sur la joue et ce rouge à lèvres sur le coin des lèvres ? Il était sérieux ?
« Tu lui as posé la même question ? »
Ca m'échappa. Mais d'un côté, il me demandait ce qui s'était passé avec l’antiquaire, sans me dévoiler ce qui était arrivé avec cette Irène Adler. Je croisais les bras pour l'observer. C'était rare que je croisais les bras. D'ordinaire j'aimais avoir les bras le long du corps pour être parée à toute éventualité. Dans un combat, il fallait rester maître de ses mouvements. Croiser les bras nous empêchait de bouger correctement.
Un peu plus tôt dans notre échange, Sherlock m'avait montré une carte qu'il avait trouvé sur le lieu de l'agression. Elle contenait une adresse et un nom. C'était ceux de l’antiquaire. Ca signifiait qu'il jugeait que c'était un indice nous permettant d'en apprendre plus sur l'affaire. Pourquoi elle avait pris ces photos ? Elle voulait les faire marcher, mais dans quel but ? Que pouvions nous obtenir des gens d'ici quand on venait d'un monde si extraordinaire que celui des contes ? Je me demandais ce que cette femme cherchait. Ce que Eurus cherchait également avec toutes mes magouilles. Peut-être que c'était juste pour tuer le temps. Il devait y avoir un sens à tout ça que je n'arrivais pas à percevoir. Pas à comprendre. Je préférais vivre l'instant présent, me concentrer sur des choses essentielles et aller de l'avant, plutôt que de magouiller dans mon coin en continu.
« Qu'est ce qui s'est passé ? » lui demandais-je sans répondre à sa question.
Je voulais en savoir plus sur ce qui était arrivé et surtout sur quel était la suite de ce qu'il prévoyait pour arriver au terme de l'enquête. Si il était face à celle qui avait prémédité tout cela, pourquoi il ne l'avait pas arrêté ? Pourquoi il s'était amusé à l'embrasser et à se faire gifler ? Elle avait eu si facilement le dessus sur lui ? Avait-elle rusée d'une manière ou d'une autre pour mettre à bas le grand Sherlock Holmes ? Ca faisait beaucoup de questions sans réponses.
CODAGE PAR AMATIS
Sherlock Holmes
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Benedict Cumberbatch
« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Sherlock Holmes
J’observais Nora, toujours les mains dans les poches. Dans un vieux réflexe typiquement Sherlokien, je regardais à droite, puis à gauche, tournant l’ensemble de mon corps. Comme si je cherchais quelque chose alors qu’en réalité il n’y avait rien. Ce mouvement pouvait paraître stupide, mais il permettait de faire le vide. Ecoutant avec attention ce que me disait Nora, je regardais encore à droite. Puis à gauche.
« Très bien. »
J’étais revenu vers elle. Quand elle me posa la question, je sortis un mouchoir pour enlever mon rouge à lèvre. « C’est une ex. Une ex-connaissance, et aussi une ex-amante. Elle m’a embrassé par la force, elle l’a regretté, et comme elle manque de discernement, elle m’a aussi giflé. »
Elle n’avait pas clairement répondu à ma question, alors que je venais plus ou moins de le faire. Observant l’enveloppe en craft et son contenu, ainsi que la boutique juste derrière Nora, je remettais tous les éléments dans mon esprit. « Je n’ai jamais lu les livres. C’est très égocentrique de faire ça. J’ai déjà lu une fois les mensonges de John sur son blog, qui déforme la réalité pour faire de nous des héros. Une fois, ça suffit amplement. »
Je terminais d’enlever le maquillage, et je l’observais. Bon, il était tant de mettre un point d’éclaircissement sur tout ça. L’enveloppe sous le bras, j’observais Nora et je commençais. « C’est très simple. Irène Adler est une ex-compagne. Qui a engagé un sosie du Prince William, et acheter des meubles pour prendre des fausses photos compromettante du Prince, et dévoiler tout ça dans la presse à scandale. Jusque là, rien de bien folichon. »
Je passais ma main sous mon menton. Je regardais Nora, l’air un peu distrait. Plusieurs éléments m’échappaient, et je comptais bien sur elle pour éclaircir tout cela. Il y avait toujours besoin de quelqu’un pour éclairer ma lanterne et trouver la solution finale. « S’en suit le moment où la Reine nous convoque, puis notre petite aventure pour résoudre cette enquête… Extrêmement simple. Les pistes que nous avons tombent sous nos yeux comme par enchantement, comme si nous étions juste des pions qui avancent dans un couloir déjà tout tracer, sans réel labyrinthe. »
Je regardais encore une fois à droite, puis à gauche. Derrière nous, la porte s’ouvrit et le gérant de la boutique revint pour nous écouter. Je fronçais les sourcils, mais soit, ça ne me dérangeait pas outre mesure. « Je discute avec Irène, tout se passe comme d’habitude, mal. Puis, je reviens ici, l’affaire résolue, et la clef dans ma main. »
L’homme nous regarda tour à tour, puis leva la main. Je balayais l’air devant moi, comme pour lui dire de se taire. Il semblait impatient de nous annoncer la nouvelle. Je poursuivais, frénétiquement. « Maintenant. Une question reste en suspens. Pourquoi ? Pourquoi organiser tout ceci dans l’unique but de m’attirer ici ? Je veux dire, il est clair que l’objectif final n’était pas de déclencher un scandal d’état. Peut être que l’objectif était simplement… De m’attirer ici. Ce qui nous amène à : comment ? Comment a-t-elle fait pour déployer la tête entière d’un pays pour venir me quérir ? »
Finalement, l’homme me coupa la parole. « Je voulais juste dire que vos manières ressembles beaucoup à l’homme qui est venu me voir et me poser les même questions que la démoiselle. Et j’ai écouter votre conversation, et au vu de votre visage, peut être qu’elle voulait simplement… Vous reconquérir ? »
« Pfeuh ! »
Je fis un regard dédaigneux, et je tournais la tête. C’était complètement absurde comme genre de raisonnement. J’avais mis un terme à cette relation nocive pour de bonnes raisons : justement éviter que ce genre d’évènement ne se reproduise. Quoi qu’il en soit, l’homme avait encore des choses à nous dire. D’ailleurs, je venais de comprendre qui était venu avant Nora dans la boutique. « Il vous a posé les même questions ? Intéressant. »
Je venais de comprendre le « Comment », et il avait émis une hypothèse sur le « Pourquoi » qui tenait la route malgré tout. L’affaire était donc résolue. Au même moment, une voiture se gara juste à côté de nous. Un homme, le chauffeur, en sorti. Pour nous révéler en ouvrant la portière, un autre homme. Ce fameux Peter Pan. Je le regardais descendre, se diriger vers nous. Je soupirai.
« Et bien voilà. »
Il me sourit en coin, et s’avança pour me montrer l’enveloppe en craft que j’avais dans les mains. « Je crois que vous pouvez la jeter, Monsieur Holmes. »
L’antiquaire, lui fit une grande révérence à Peter Pan, et déclara : « Sir McKitten. »
Il lui sourit poliment, et s’en alla dans sa boutique, l’instant suivant, la boutique se ferma dans un bruit métallique fort. J’observais l’homme. « McKitten ? C’était donc ça, l’accent écossais. »
Il me regarda, sourit en coin, puis m’évalua de haut en bas. « C’était donc vrai. Notre monde a bien en son sein… Sherlock Holmes. »
Je soupirai. Puis, je me tournais vers Nora. Puis vers McKitten. « Bien. Puisque cette assistante est en… Formation. Je vais essayer de lui faire dire ce qu’il s’est réellement passé et ce qu’elle a compris… Ca doit être le bazar dans son esprit. Je vois qu’elle se lasse. »
McKitten mit les mains dans son dos, puis finit par déclarer : « Prenez tout votre temps, votre petite amie et vous. »dit-il d'un air sadique
J’ouvrai la bouche, puis je la refermais. Elle avait encore les bras croisés. Il allait un peu trop loin. J’étais jamais aller aussi loin avec Nora, comment allait-elle le prendre. « Nous sommes tombés dans un piège, et tu viens de te faire berner encore une fois par un Holmes... Est-ce que tu peux me dire pourquoi ? Promis, après je te fais visiter la ville. »
Sinmora
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : ➹ Daisy Ridley
« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
Sherlock m'avait fait me lever tôt dans le but de venir enquêter à Londres sur une affaire de la plus haute importance, qui concernait la personne avec le plus haut niveau de contrôle sur la ville et même le pays tout entier. Je n'avais pas rencontré cette personne. On avait été en contact avec divers autres gens qui nous avaient menés par le bout du nez. Je n'avais pas l'impression qu'on avait avancé ou aidé en quoi que ce soit. Comme le disait si bien le détective, on était tombé dans un piège. Ce qui fait que j'aurais pu dormir et ne pas me retrouver à courir de partout et à éviter une bagarre.
Quant à Sherlock, il n'avait peut-être pas totalement perdu son temps. Après tout, il avait retrouvé une de ses ex compagnes et il avait pu se chamailler avec un groupe de sans domiciles fixes qui nous avaient agressés grâce à sa douce amie. Je me demandais à quoi il songeait. Est-ce qu'il avait apprécié cette course poursuite inutile ou non ? Est ce que ça avait raviver des souvenirs ? Je fixais la personne qui venait de nous quitter, avant de regarder le détective et pour ainsi dire, mon ami.
« J'ai besoin d'une douche. » lui avouais-je.
Chaque matin, je me levais tôt pour aller courir. Pas aussi tôt que ce matin là. Je voyais le soleil se lever. Je ne subisais pas le décalage horaire comme ici. Et après que je rentrais de ma course matinale, je prenais une douche. Ca me permettait de me remettre les idées au clair. Et surtout, de faire le vide. Une bonne douche fraiche, il n'y avait rien de mieux.
Il voulait savoir pourquoi je m'étais faite avoir une nouvelle fois par un Holmes ? Je n'avais pas la réponse. Ce que je savais, c'est ce dont j'avais besoin sur le moment. Faire le vide.
Tournant la tête pour regarder autour de moi, je me disais que je visiterais bien aussi la ville, comme je n'étais jamais venue ici. Londres semblait si merveilleuse. Mais ce n'était pas dans mes priorités. Pas dans l'immédiat en tout cas.
On pouvait appeler son "taxi" volant pour nous ramener chez nous. On pouvait mettre fin à cette sortie. Et je pourrais enfin prendre une douche. Mais je sentais qu'il avait besoin de se changer les idées, lui aussi. Après tout, je n'avais pas été la seule qu'on avait utilisé, aujourd'hui. Il m'avait fait venir dans le but de l'aider dans son enquête et pour ne pas être seul. Je ne pouvais pas m'en aller et le laisser là.
« J'ai vraiment besoin d'une douche. » répétais-je.
Une douche et de nouveaux vêtements frais. J'avais quelqu'un en tête que je pourrais appeler pour m'aider à trouver ceci, mais je ne savais pas si c'était une bonne idée. Quoi qu'il en soit, avant ça, je voulais clarifier quelque chose avec Sherlock. Du coup, je l'avais regardé dans les yeux, me concentrant sur ce que j'allais lui dire.
« Tu devrais arrêter d'embrasser tout le monde à bout de champs. » lui dis-je. « Tu m'as embrassé avant. Et tu as semble t'il fait de même avec quelqu'un d'autre. Ce qui t'as valu une trace sur la joue. »
Elle n'avait pas apprécié et l'avais giflé. Moi je ne l'avais pas fait, mais ce n'était pas une raison pour qu'il recommence. Ni avec moi, ni avec une autre. Je prenais bien en compte le fait que je l'avais embrassé la première par le passé. Et qu'on s'était embrassé ensuite. Mais on était juste amis. Rien que des amis. Et c'était compliqué. Je devais moi aussi arrêter d'embrasser tout le monde à tout bout de champs. Quoi qu'il en soit, là, il était question de lui.
« Tu ne devrais plus. » répétais-je tout en me mordant les lèvres.
Car je me rendais compte que je lui disais de ne pas faire un truc qu'il m'arrivait de faire, mais aussi que cette discussion devenait légèrement gênante. Sans attendre plus longtemps, j'avais pensé à quelqu'un en particulier et au bout de quelque secondes, vue que je lui avais dit que c'était urgent, il était apparu à côté de nous. Grand, musclé, paré à toute éventualité... Cookie dans toute sa splendeur !
« Salut ! » lui dis-je.
Il m'adressa un regard, puis il regarda en direction de Sherlock. Enfin, il regarda autour de lui, se demandant sans doute dans quel coin du monde on se trouvait. Quand il comprit, qu'il reconnu le lieu, il m'adressa un regard et un grand sourire.
« Qu'est ce qui te ferait plaisir ma gazelle ? » me demanda t'il.
Je le fixais sans laisser transparaître la moindre expression.
« J'ai besoin d'une douche. »
Ca, j'avais la sensation que tout le monde commençait à le comprendre. Quand je n'étais pas fraiche, je n'avais pas les idées claires. Certains n'étaient pas eux même quand ils avaient faim. Moi c'était quand j'avais chaud.
« Tu pourrais nous faire entrer dans un hôtel, avec une chambre et... »
« Une douche ? » me coupa t'il.
Je lui adressais un simple regard.
« Mixte la douche ? » ajouta t'il en adressant un regard en direction de Sherlock.
Pourquoi mixte ? Songeais-je. C'est vrai que demandé comme ça, c'était assez particulier. Faire venir un ami pour lui demander une douche, alors qu'un autre de mes amis était ici, c'était particulier.
« Juste une douche. Ou deux. Je ne sais pas. » dis-je en regardant Sherlock.
Avait-il envie de se doucher lui aussi ? Dans sa propre douche ?
« Tu peux nous faire avoir deux chambres dans un hôtel ? Séparé ? » ajoutais-je pour éviter tout malentendu.
Cookie m'adressa un petit sourire.
« Je ne parlais pas nécessairement de lui pour la douche mixte. »
Je le fixais toujours de la même manière, tout en secouant légèrement la tête de gauche à droite. Il hocha la tête toujours en souriant. Puis, on disparu tous les trois. Je supposais que Sherlock se trouvait dans une chambre, la sienne et que je me trouvais dans une autre. Enfin dans mon cas, c'était évident, car je venais d'apparaître dans une salle de bain et j'avais une serviette qui me recouvrait le corps et qui était sur le point de toooomber.... !!!! Heureusement, je l'avais retenue juste à temps.
« COOKIE ! » lui hurlais-je dessus.
Il était là, bras croisés, à m'observer me démener avec ma serviette.
« Je t'ai fait apparaître des vêtements propres sur le lit. J'en ai profité pour faire disparaître ceux que tu portais. T'as de l'eau chaude, de l'eau froide, de quoi boire dans la pièce d'à côté et un Cookie si le coeur t'en dis. »
Parlait-il d'un cookie ? Cette friandise généralement agrémenté de morceaux de chocolats, ou du Cookie qui se tenait face à moi ? Lui aussi était composé de chocolats, mais juste les tablettes... je ne préférais pas lui poser la question, me contentant d'attendre qu'il quitte la chambre.
« Si t'as encore besoin de moi, tu sais comment me joindre. » me dit-il en me faisant un petit clin d'oeil.
Une fois qu'il fut partit, je soupirais. Pourquoi il se comportait ainsi à chaque fois ? Il ne pouvait pas juste faire ce que je lui demandais, gentiment, sans ajouter ce côté dragueur ? On étais amis. Je me rendais compte que j'avais beaucoup d'amis, amis.
Après être entrée sous la douche, y avoir passé une bonne dizaine de minutes et en être ressortit, j'avais trouvé mes vêtements sur le lit de la chambre. Je les avais fixés un petit moment, en me demandant si il me faisait une farce. D'accord, les bottes c'était la classe. Mais le reste ? La jupe était pas mal courte quand mêm. Et le haut... c'était quoi ces dessins ? Et... oh non... mais c'était QUOI ces dessins ? Ceux autour du cou étaient inacceptables !
Une nouvelle fois, j'avais pensé à Cookie pour qu'il apparaisse face à moi. Mais au lieu de cela, il s'était contenté de me répondre par la pensée.
« Tu n'es pas obligé de mettre ces vêtements... » laissa t'il entendre.
Je regardais autour de moi pour en trouver d'autres.
« Je suis censée mettre quoi si je ne met pas ceux là ? » lui demandais-je.
« Le look serviette de bain te va très bien. » me répondit-il.
C'était inacceptable ! Mais Cookie ne m'avait plus adressé la parole. Je n'avais pas eu le choix au bout d'un certains temps, d'enfiler ces vêtements. C'était du grand n'importe quoi ! Je ne pouvais pas sortir comme ça ! Encore les bottes, pourquoi pas, mais le reste ? Pourquoi j'avais fait appel à lui au lieu d'une personne plus digne de confiance ?
Quittant la chambre, je m'assurais qu'il n'y ait personne à l'étage. Descendant les marches, je m'assurais qu'il n'y avait toujours personne. Et une fois dans le hall, j'espérais que Sherlock comprendrait que je l'avais laissé là, le temps de me trouver quelque chose d'autre à me mettre. C'était juste arrivé devant les portes de l'hôtel et quittant ce dernier, que je n'avais plus fait gaffe à ne croiser personne et que je m'étais retrouvé nez à nez avec le détective. Il était déjà devant l'hôtel, à attendre sans doute mon arrivée.
« Cookie ! » m'exclamais-je. « Il m'a mis une serviette, puis il m'a donné ces vêtements. » ajoutais-je.
Il ne faisait pas froid dehors. Il faisait juste bon. C'était une journée ensoleillée. Parfaite pour visiter Londres. Parfaite quand on portait les bons vêtements.
« Je vais tenter de trouver autre chose. » précisais-je en me rendant compte que je n'avais pas d'argent sur moi et qu'on était très loin de la maison.
Il allait falloir que je fasse avec. Je soupirais, tout en fixant un instant le sol. Puis, je relevais les yeux en direction de Sherlock. Dans la chambre, j'avais fait un chignon pour ne pas avoir mes cheveux qui voleraient au gré du vent, si il venait à en avoir.
« Je commence à avoir faim. » lui précisais-je.
Parce que oui, après le jogging le matin, il me fallait une douche, mais ensuite je prenais un bon petit déjeuner.
Je fermais les yeux un instant, avant de laisser échapper un petit sourire. J'étais vraiment en train de quémander de la nourriture après avoir quémander une douche ? Je regardais le détective d'un air désolé.
« On va faire ce que tu veux. Tu as envie de voir quoi ? Tu connais mieux Londres que moi. »
Mieux valait visiter Londres, ce qu'il avait envie de voir, et oublier ma faim. Je ne pouvais pas penser qu'à mes envies du moment.
CODAGE PAR AMATIS
Sherlock Holmes
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Benedict Cumberbatch
« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Sherlock Holmes
Cookie par ci. Cookie par là. Cookie par ci... Cookie par là... COOKIE PAR CI, COOKIE PAR LA
Les mains dans les poches, j’attendais, ravi qu’elle réponde à ma question. Alors ? Allait-elle découvrir que Mycroft Holmes était derrière tout cela ? Que ce dernier avait volontairement mit la Reine au courant ? Parce qu’il ne jurait que par elle quelque soit le monde ? Avait-elle devinée également, que la tentative échouée d’Irène Adler n’était qu’une façon de tater le terrain pour des méfaits plus grands ? Qu’il s’agissait en réalité d’une affaire masquée pour me revoir personnellement ?! Avait-elle deviné tout ça ?! «J’ai besoin d’une douche. »
Hein ? Pardon ? Quoi ? Je clignais des yeux. Une fois. Deux fois. Trois fois. Je n’arrivais pas à… qu’est ce qu’il se passait ? Elle s’en moquait ? « J’ai vraiment besoin d’une douche. »
Des informations que j’avais grapillé sur Titania, c’était de loin un endroit assez évolué pour avoir des salle de bain. Elle avait du passer des années sans en prendre, et là, à la clef du mystère, elle… Voulait prendre une douche. Je passais une main sur mon visage. « Il n’y en a pas dans cette rue. » dis-je un peu sèchement.
Puis, j’avais remis les mains dans les poches. Boudeur. Très boudeur. J’avais trouvé cette aventure gigantesque, et la vivre avec Nora m’avait rempli de joie. Mais de voir que ce n’était pas réciproque m’avait gravement, voir terrible déçu. Les mains dans les poches, je ne répondis pas à la suite. D’ailleurs, je ne décochais pas un seul mot. Même quand Cookie, l’homme aux mille muscles et sans cervelle apparut, je n’avais absolument rien dit. Ronchon, j’avais gardé les mains dans les poches. Elle préférait passé du temps avec cet imbécile, à faire des trucs d’imbéciles, pour les imbéciles. Je tapais dans un caillou, un peu sèchement. « J’embrasse qui je veux. Quand je veux. Et je ne l’ai pas embrassé, c’est elle qui m’a prise par surprise. Et de toute façon, ce n’est que 4 % de l’énigme, et je doute que même 4 % d’interresse. »
J’avais voulu lui faire plaisir. Vivre, avec du suspense. Lui faire voir des choses romantiques que j’avais lu dans des livres. Mais… Elle n’en avait retenu qu’une douche. « Salut. » grommelais-je simplement en direction de Cookie.
Le reste, me renferma encore plus. D’abord, ma gazelle, ensuite, une proposition de douche. J’enfonçais un peu plus mes mains dans mon manteau. J’aurai du rejoindre Irène, elle, au moins, elle aurait compris cette affaire. En même temps, c’était pas dur, c’était elle qui en était à l’origine. Voilà que moi aussi, je devenais aussi imbécile que monsieur Muscle. Peut être que comme ça, elle me remarquerait un peu plus. L’instant d’après, je me retrouvais téléporter dans une salle de bain, avec une serviette autour de la taille. Bien serré. Extrêmement serré. De rage, je l’enlevais et je pris ma douche sans décolérer. Prenant les affaires simples, et neuves qu’on m’avait laissé, je m’habillais pied en cape, sans demander mon reste, et je me dirigeais vers la sortie de l’hôtel. J’attendis quelques minutes. Pour patienter, j’envoyais un léger texto à Mycroft, signalant qu’à mon retour, nous aurons une discussion. Je le voyais déjà , au club Diogène, rouler des yeux devant la lassitude de s’expliquer. Mais tout ça, c’était secondaire. Là, maintenant, je n’avais que Nora et Cookie dans la tête. Avait-il mis ses menaces à exécution ? Etait-il en ce moment même avec elle dans une douche ? J’aurai du accepter, quand il l’avait proposé en rigolant. J’aurai du jouer les Coq ! Les Don Juan ! Les Hamlett ! Puis, décidé à rentrer frapper à cette porte d’hôtel pour mettre un terme à tout ça, je me retrouvais brusquement nez à nez avec Nora. Mes sourcils se froncèrent quand je vis sa tenue, et son explication plus que douteuse. Cinglant, à la manière Holmes, la phrase que je sortis aurait très bien pu aussi sortir de la bouche de ma sœur… « Pour aller à un concert de Country, c’est excellent. »
J’avais un sourire assez… cynique. A vrai dire, c’était plus un rictus. Mais étrangement, je m’étonnais moi même de cette attitude. Pourquoi j’agissais comme ça ? Pourquoi je disais des choses pareilles ? Après tout, elle… m’avait juste proposé d’aller se balader. « Ce Cookie… Hm… Il a l’air d’être proche de toi. Très proche. Il t’a proposé une douche. »
Je marquais un temps d’arrêt. Je réfléchissais. Qu’est ce que j’avais envie de faire dans Londres ?… Et en même temps, on parlait aussi de douche et de Cookie. Il fallait éclaircir cette situation. « C’est pas la première fois que cette histoire de douche revient sur le tapis. »
La dernière fois aussi, on avait sous-entendu des douches communes. A croire que c’était courant. Peut être que c’était ça qu’elle voulait vraiment. Haussant un sourcil, je décidais de me lancer. Bombant le torse pour me donner du courage je finis par dire... « Sinon, on peut effectivement prendre une douche tout les deux. Puis quand on a terminé, on peut aller voir Londres. Et te trouver des habits corrects, bien qu’ils soient sympa. Et je t’expliquerai ce qui s’est passé. Et si ça ne t’intéresse pas, on peut aller chez moi et recommencer. Je crois qu’on rentre à deux dans ma baignoire. »
Je souriais étrangement ? Allait-elle prendre cela pour argent comptant, ou penserait-elle que je plaisantais ? A vrai dire, j’avais plusieurs portes de sorties si jamais la situation tournait au vinaigre et qu’elle voit dans cette douche quelque chose de trop grossier. Et en même temps… J’avais l’impression de stagner avec Nora. Peut être que là, au moins je serai fixer. John m’avait conseillé d’agir ainsi quand il y avait un doute. Être cash, direct, franc jeu et passer directement à la demande de manière claire. Et lui, il était expert dans ce genre de chose, alors que moi, pas du tout.
Sinmora
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : ➹ Daisy Ridley
« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
Etait-il réellement sérieux dans sa requête ? Le détective m'avait demandé de le rejoindre à une heure perdue au beau milieu de la nuit. Il m'avait emmené jusqu'ici, à Londres, afin de participer à une enquête qui nous avait conduit jusqu'à une de ses ex. Et voilà que maintenant, il me parlait de prendre une douche ensemble ? Depuis quand on prenait des douches à deux ? Les douches étaient faites pour êtres prises en solitaire. Même quand il s'agissait d'entrer non pas dans une douche, mais dans une baignoire. Car sa proposition portait sur une baignoire.
« Ils ne sont pas sympas. » me contentais-je de répondre, le temps de réfléchir à ce qu'il venait de dire et à ce que cela signifiait réellement.
Mes habits n'étaient pas sympas. Cookie m'avait poussé à mettre ces choses en ne me laissant rien d'autre dans la chambre d'hôtel. J'aimais bien le côté bottes, mais celles là étaient... trop bizarres pour moi. Quant à la jupe, elle était un chouilla trop courte. Et une jupe, ce n'était pas quelque chose de pratique lors d'un combat. Même si à première vue, on n'allait plus se battre.
Pour ce qui concernait mon haut, il était... il n'y avait pas de mot pour le qualifier. Il y avait trop de dessins dessus, trop de motifs et ceux autour du cou étaient totalement hors de propos ! En vrai, rien allait avec cette tenue. Alors je ne voyais pas pourquoi Sherlock la trouvais sympa !
En tout cas, il avait raison sur un point. C'était pas le premier à m'avoir proposé une douche. Cookie l'avait fait lui aussi. Qu'est ce que les hommes avaient tous avec les douches ?
« Oh... » laissais-je échapper, la bouche légèrement ouverte.
Il venait de me faire la même proposition que Cookie ? Cookie avait pour habitude de m'embêter avec tout ce qui pouvait me mettre mal à l'aise. Et voilà que Sherlock faisait les mêmes allusions que lui ?
« Tu es en train de me proposer une douche ? Avec toi ? » ajoutais-je, tout en gardant la bouche légèrement ouverte.
Il souriais étrangement. C'était une réelle proposition ? Qu'est ce qu'ils avaient tous ? Tout le temps, pas uniquement en ce moment... Cookie, Sherlock...
« Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. » lui dis-je en me tournant et en me mettant à marcher.
Je savais qu'il allait me suivre. Mais je voulais lui montrer que je n'appréciais pas qu'ils étaient désormais deux à user du même humour sur moi ! Tout en marchant, d'un pas décidé, je continuais à parler à Sherlock.
« Cookie est un ami. Comme toi d'ailleurs. C'est quelqu'un en qui j'ai confiance et qui... a tendance à un peu top m'embêter sur certains points. » dis-je en marquant une pause. « Comme toi d'ailleurs. » répétais-je, en insistant bien sur le fait qu'ils se ressemblaient de plus en plus. « Ca m'intéresse en tout cas. »
Je n'avais pas répondu à ce point là. Mais j'avais très bien relevé le fait qu'il avait laissé sous entendre que je n'étais pas intéressé par l'enquête. Et pour être sûr qu'il avait bien compris à quoi je faisais allusion, j'avais tourné la tête vers lui tout en continuant de marcher.
« Ca m'intéresse de savoir de quoi il en retourne. J'ai rompu mon cycle de sommeil. Je n'ai pas fait mon jogging matinal. Je n'ai pas encore pris mon petit déjeuner. Donc oui, j'ai bien envie de savoir pourquoi. »
Ce n'était pas des reproches. Mais depuis que j'étais arrivé à Storybrooke, j'avais pris quelques habitudes. Et notamment celles de manger tous les matins un bon petit déjeuner, juste après mon sport. Le fait d'avoir le ventre vide, ça avait pour effet de me rendre un tout petit peu désagréable. Une façon d'être que je n'aimais pas, mais dont j'avais du mal à me défaire le ventre vide.
« On va s'arrêter là. » lui dis-je en lui indiquant une boulangerie à proximité.
Sans lui laisser le temps de répondre, je m'étais introduite à l'intérieur du commerce. Je me doutais qu'il me suivrait. J'avais observé tout ce qui se trouvait devant la vitrine qui nous séparait des personnes qui servaient. Il y avait quelqu'un d'autre avant nous. Ce qui nous laissait le temps de trouver quoi prendre.
J'avais tellement faim que j'aurai pu tout prendre. Pour une fois, je ne comptais pas me focaliser sur ce qui était bon pour mon corps, mais uniquement sur ce qui me donnait envie. Quand ce fut à notre tour, après s'être dit bonjour, je passais commande.
« J'aimerais un de ces croissants. Il est au chocolat ? Et aussi une de ces choses là. » dis-je en désignant une pâtisserie avec semble t'il de la crème à l'intérieur. « Il va prendre un croissant nature. » ajoutais-je en désignant Sherlock.
Il ne méritait pas de chocolat, ni de crème pâtissière, vue qu'il m'avait embêté juste avant. Ca aurait été la même chose pour Cookie ! Même façon de faire, même sanction. Qui plus est, une fois la commande passée et emballée, je tournais la tête vers Sherlock avec mes deux sachets en main pour lui indiquer de payer. Je n'avais pas d'argent sur moi. Il m'avait conduite jusqu'ici, c'était du coup à lui de faire ce geste.
« Je ne vais pas prendre de douche avec toi. » lui répondis-je catégorique, sous le regard médusé de la boulangère.
J'avais omis le fait qu'elle était là, à quelque pas de nous et qu'elle attendait son paiement.
« Et si tu veux savoir si on peut rentrer à deux dans ta baignoire ou non, tu peux toujours demander à ton ex de t'y rejoindre. Enfin si tu veux prendre le risque d'avoir des couleurs sur ton autre joue. »
Quand il l'avait embrassé, elle l'avait giflé. C'était ce que j'en avais déduis. Je me demandais ce qui allait se passer si il lui proposerait de prendre une douche avec lui, dans sa baignoire qui était capable d'accueillir deux personnes.
« Si vous voulez prendre une douche avec quelqu'un d'autre, je n'ai rien contre. » précisa une cliente juste derrière nous, qui semblait très intéressé par la proposition.
Je tournais la tête dans sa direction, la fixant, pour lui faire comprendre que c'était une discussion privé. Mais vue son regard, je me demandais si elle faisait référence à Sherlock ou à moi ? Non mais c'était pas vrai ! Ils avaient quoi tous avec leur douche ? Soupirant, je préférais quitter la boulangerie, le temps que Sherlock paye. Je me sentais bien mieux à l'attendre à l'extérieur !
Une fois au dehors, j'avais sortit mon croissant au chocolat et j'avais mis pratiquement la moitié en bouche. Manger allait me faire le plus grand bien. Quand Sherlock arriva à côté de moi, j'étais toujours en train de mâcher la grosse moitié que j'avais prise.
« Che veux clus qu'on charle de douche ! » machonais-je entre mes dents.
Puis, je me remis en marche sans prendre en compte si le détective me suivait ou pas.
CODAGE PAR AMATIS
Sherlock Holmes
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Benedict Cumberbatch
« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Sherlock Holmes
Cookie par ci. Cookie par là. Cookie par ci... Cookie par là... COOKIE PAR CI, COOKIE PAR LA
Toujours le regard dans le vague, j’avais suivi sans rien dire. Je réfléchissais beaucoup. Il me manquait quelque chose. Une certaine forme d’intelligence avec les codes sociaux, et les gens de manière générale. Je ne m’y étais pas très bien pris. En réalité, je n’avais que copier la méthode de Cookie. Et elle s’avérait totalement inefficace. Pire même, je sentais que j’avais reculer de plusieurs pas. Sans avancer d’un seul centimètre. Dans un soupire, je mis mes mains dans les poches, tout en ignorant le coup du chocolat. Saisissant le croissant nature, je le regardais d’un air étrange. Je n’étais pas tellement friand des pâtisseries françaises. Avec une grimace, je le gardais en main, et je suivais Nora. « Tu es comme moi en réalité, et je pense que c’est ça qui m’attire. »
J’avais dit ça tout en regardant le croissant. On aurait pu croire que je le regardais. Mais en réalité, je parlais bien sûr à Nora. Évidemment que je ne parlais pas au croissant. Je frôlais la folie, mais je n’en étais pas encore à ce point là. « Tu es perdu, dans un monde que tu ne comprends pas. Tu te considères comme une anomalie, parce que personne ne te comprend et tu ne comprends personne. Alors, pour te donner un semblant d’être normal et d’identité, tu te fixes une routine extrêmement précise, et tout à fait banale. »
Je m’étais arrêté et j’avais lever les yeux du croissant, pour la regarder. C’était un peu dur à entendre ce que j’étais en train de dire, mais en même temps c’était la vérité. La stricte vérité. Et je ne mentais que très rarement aux personnes qui m’étaient chers. « C’est pour ça que je me sens attiré par toi. Par toutes ses personnes qui sont semblables à moi sur ce point. On peut essayer de tromper une personne sur ce qu’on est, mais le regard, lui, il ne trompe jamais personne. »
Je marquais une pause. Je levais même un doigt pour souligner ce propos qui me semblait très intéressant. « J’ai même écrit un article sur le sujet : comment déduire le caractère d’une personne, et établir un profil psychologique. Mais personne ne s’intéresse à ce genre de chose. Ce qui intéresse, ce sont les aventures qu’écrit John Watson, qui sont généralement fausses et embelli par son caractère fleur bleu. C’est presque affligeant. »
J’avais repris ma route. J’avais même rattrapé Nora à grandes enjambées. Une fois à sa hauteur, je lui avais tendu le croissant, d’un geste énergique et direct. « Tiens. Je n’en veux pas, merci. Je n’aime pas spécialement ça. »
Je lui avais coupé un peu la route pour l’empêcher d’avancer. J’avais envie de dire d’autres choses, car je savais que je ne pouvais pas en rester là. Cependant, je ne savais pas quoi dire. Je m’étais déjà pas mal enfoncé avec cette histoire de douche qui n’avait pas fonctionné. Elle me considérait comme un ami. Elle me l’avait dit plusieurs fois. Je passais ma main sur mon menton, de manière réfléchie. Elle voulait rester mon ami, mais en même temps elle avait fait preuve de jalousie à de nombreuses reprises. « Je n’y comprendrais jamais rien. C’est un des plus beau et des plus grands mystères de l’univers. »
J’avais toujours ma main sous le menton que je caressais de manière très réfléchie. « Les femmes ! »
J’avais soupiré, et dit cela de manière assez vive. C’était la vérité, je n’y comprenais rien du tout. Pourtant, je savais plus ou moins ce que je voulais avec Nora. Mais je n’arrivais pas à savoir ce qu’elle, elle voulait. Ca c’était assez dur. « Bien. Je crois que j’en ai assez fait pour aujourd’hui. On va rentrer. »
J’avais sorti mon téléphone, puis pianoté sur ce dernier de manière énergique. Une fois le message envoyé via l’application que j’avais, un homme apparut instantanément à côté de nous. « Livraison Express d’Hermès Express ! Vous avez demandé la livraison d’un colis d’environ 70 kg ? »
Je désignais Nora. A vrai dire, avec les muscles qu’elle devait avoir, je n’avais pas réussi à déterminer son poids exacte. C’était important, car le prix changeait aussi en fonction du poids. « Hein ? Mais je sais pas si j’ai le droit de livrer des colis humains… Je sais même pas si un humain, ça peut être un colis. Et je sais encore moins si un colis ça peut être un humain. Hm… Vous êtes sur qu’elle pèse 70kg et pas moins ? Elle est pas si grassouillette que ça. »
Les sourcils froncés, il semblait observer Nora avec un peu trop d’insistance, essayant lui aussi d’évaluer certainement son poids.