« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Une belle chasse au trésor avec une indomptable émeraude!
Assis dans mon avion personnel, je regardais en contre-bas les paysages qui défilaient devant nous. Depuis toujours, je raffolais de la sensation de voler. J’aimais voir l’appareil caresser les nuages, apercevoir le Soleil alors que les simples mortels ne pouvaient percevoir que les flocons que ces petites ouates menaçantes déversaient sur eux pour témoigner de cette belle période hivernale que nous vivions actuellement. Mais surtout, je raffolais de ce petit moment privilégié de quiétude où je pouvais lentement me laisser rêver à tous ces magnifiques trésors qui nous attendaient à des milliers de mètre au-dessous de nous. Je dis nous parce qu’aujourd’hui, je n’allais pas traverser cette aventure tout seul. Je me trouvais en compagnie de mon assistante, cette jolie peste de rouquine qui sans prévenir s’était frayer un chemin dans mon cœur glacé pour le réchauffer de l’intérieur. C’était en partie pour elle que j’avais organisé ce voyage. Incapable de faire le tri dans mes sentiments, j’espérais que cette aventure m’aiderait à me fixer définitivement et voir quelle sorte de relation je souhaitais avoir avec cette dernière. Après tout, vous imaginez bien que jamais je n’aurais pu concevoir une vie aux côtés d’une femme qui ne goûtait pas aux plaisirs grisants d’une belle aventure passée à chasser les trésors. Cela aurait dépasser tout entendement !
Voilà pourquoi, j’avais fait tout mon possible pour organiser un voyage merveilleux car, soyons clairs, mon rêve le plus cher était que mon intuition soit la bonne. C’est pour cette raison que j’avais fait ressortir le plus merveilleux de mes appareils pour un petit voyage en duo. Etant donné que la traversée jusqu’à mes belles terres écossaises serait particulièrement longue, j’avais fait mon possible pour satisfaire son palais délicat. Caviar et champagne en entrée, tournedos de bœuf en plat principal et profiteroles au chocolat pour le dessert. Cela dit, j’espérais qu’elle ne prendrait pas habitude car il était hors de question que je me ruine à chacune de nos sorties. Elle s’en apercevrait vite d’ailleurs, nos prochains repas seraient bien plus frugaux que cela. Buvant une gorgée de champagne, je mordis dans un morceau de canapé au saumon avant de me tourner vers elle.
« J’espère que tout se passe selon vos désirs, ma chère ! Profitez-en, vous n’aurez sans doute pas droit à tout ce luxe durant notre petite escapade ! »
Autant mettre les choses au clair tout de suite, cela me permettrait d’éviter de l’entendre se plaindre à tout bout de champs par la suite. Quoique la connaissant, j’étais certains qu’elle trouverait encore une astuce pour me taper sur le système. C’est vrai qu’elle avait un don certain pour m’agacer et allez savoir pourquoi, j’adorais ça. Depuis toujours, j’aimais être entouré par des personnalités haute en couleur. D’ailleurs, elles m’étaient bien plus agréables que les lèche-bottes qui avaient eu l’idée saugrenue de se rapprocher de moi lorsque j’étais devenu milliardaire. Un coup de sang prouvait en tout cas, qu’ils n’étaient pas totalement soumis à ma volonté.
« Vous allez voir, ce voyage va être véritablement fantastique. J’ai tellement hâte de vous faire visiter ces magnifiques terres des Highlands. Vous pouvez me croire, après votre première visite ici vous ne voudrez plus jamais partir ailleurs en vacances. Il se dégagent de ces terres une atmosphère à la fois particulière et envoutante. »
Deborah Gust
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Eh bah dites moi ! C'était que MacAvare m'avait sorti le grand jeu ! Mais s'il posait un genou à terre, promis juré je lui démontais la figure. Faut quand même pas déconner, je n'aime que moi. Enfin, je sais aussi apprécier les bonnes choses et ce repas dans cet appareil c'était plus tôt pas mal. 15/20 on va dire. Ca laisse une marge de progression et puis j'étais partie avec MacRochon et pas DiCaprio, fatalement, le score s'en ressentait. Mais j'étais tout de même contente d'avoir accepté cette escapade en Ecosse et presque disposée à ne pas me moquer des kilts. Presque. Parce que bon quand même c'est un peu kitsch cette tradition. Et s'il mettait des chaussettes en laine de mouton en plus je ne répondais plus de rien ! Pour le moment, cela dit, je savourais ce qui était à savourer tant que j'en avais l'occasion puisque MacPingre avait bien fait comprendre que ça n'allait pas durer. - Ne vous en faites pas, je sais combien la générosité vous coûte, répondis-je en sirotant ma coupe de champagne. Je ne m'attendais pas à ce que ça dure, ça pourrait vous causer un AVC et qui sait ce qu'il adviendrait de vos jolis sous sous en or si d'aventure vous mourrez, ajoutai-je avec un sourire mesquin. Oh faites pas cette tête, je vous le souhaite, MacJaiPasDhumour. Non j'ai encore bien trop de surnoms à inventer pour vous pour le souhaiter, enfin. C'est vrai que j'ai toujours adoré les surnoms un peu méchant mais très révélateurs. Et il fallait bien admettre que MacMillionnaire stimulait mon imagination comme personne. Sans doute de par son nom de famille et sa personnalité pleine de défauts. Ca aide, les défauts. Largement plus que les qualités. L'accent écossais, bizarrement, ne m'avait jusqu'à présent rien inspiré mais peut-être que ce séjour le ferait. Lui qui était si fier de me présenter sa terre natale, j'espérais qu'il avait quand même un peu la pression car je n'allais pas me priver de juger. Et quand j'aime pas, j'aime pas, c'est comme ça. - Je demande à voir. Si déjà il n'y a pas de la pluie tout le temps ce sera en soi une petite victoire, j'imagine. Mais faites moi donc saliver pour autre chose que ce repas auquel je ne dois surtout pas m'habituer, poursuivis-je afin d'alimenter la discussion en plus de nos estomacs. Vous nous avez prévu un petit programme ? Un spectacle de cornemuse ? Une virée au Loch Ness ? Une danse traditionnelle en kilt ? Un château hanté ? Ou dans une autre forme, je suis pas difficile là-dessus, ajoutai-je pour faire de l'humour. S'il y a une chose qu'il faut savoir sur moi c'est que j'adore les voyages mais uniquement les voyages vraiment cool. Sans vouloir vous mettre la pression.
Ebenezer B. McDuck
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Une belle chasse au trésor avec une indomptable émeraude!
Les premières remarques de la rouquine sur ma générosité de firent un peu froncer les sourcils. Être économe était pourtant une qualité, d’autant plus lorsque l’on gérait une banque et une industrie pesant des millions de dollars. Pourquoi croyez-vous que l’on me connaissait sous le surnom du canard le plus riche du monde il y a une vie auparavant ?
« Mouais, vous pouvez toujours vous moquer. Il n’empêche que si je n’avais pas économisé auparavant, vous ne pourriez pas savourer votre voyage à bord d’un jet privé. Par plus que vous ne pourriez déguster ces plats succulents. La récompense venue après quelques temps d’attente est toujours la plus délicieuse de toutes. »
Sa remarque sur les surnoms qu’elle s’amusait à me donner sans cesse me fit sourire. Même si je me montrais outré à chaque fois qu’elle en sortait de nouveaux de son répertoire, j’avoue que je ne m’en laissais jamais véritablement. Elle devait sans doute s’en douter d’ailleurs, finaude comme elle était.
Elle me parla ensuite de notre voyage, espérant connaître tout du programme qui nous attendait une fois que nous aurions atterris. Une grande fierté m’envahit alors car j’étais persuadé que mon programme aux petits oignons ne pourrait que la séduire. Quoi qu’à la réflexion, il était très difficile de la contenter complètement. D’ailleurs, je doutais que qui se soit y était un jour parvenu. Je me contenterais donc d’une semi-approbation et d’une note moyenne de 15/20 sur notre séjour. Après avoir déposé ma coupe de champagne sur la petite table qui me faisait front, je me redressais dans mon fauteuil et commençais mon énumération.
« Eh bien pour commencer, nous ferons une petite visite de la ville de Glasgow. C’est la ville où je suis né et je serais très curieux de savoir à quoi elle ressemble aujourd’hui et encore plus dans ce monde. Ensuite, nous nous rendrons à Edinburgh pour une petite visite des châteaux royaux de la reine d’Angleterre. Je vous ai prévu une petite soirée dans un hôtel 4 étoiles à deux pas du château. Je suis certain que vous allez beaucoup appréciés, ce sera une soirée digne de votre standing. Mais ce n’est pas la partie le plus intéressante du voyage. »
Je me relevais alors de mon fauteuil pour me diriger vers le devant de l’avion où se trouvait nos bagages. Là-dedans, j’avais rangé toutes sorte de choses pour agrémenter notre voyage d’initiation à la chasse au trésor. Revenant ensuite auprès de ma coéquipière avec plusieurs documents, je lui tendis une brochure sur l’un des châteaux des Highlands.
« Le château d’Eilean Donan, c’est une véritable merveille architecturale désertée par les propriétaires il y a de cela de nombreuses années. Il y a beaucoup de rumeurs qui courent à son sujet, notamment le fait qu’il serait soi-disant hanté, mais personne n’a jamais pu le prouver. On prétend qu’au cœur-même du château on trouverait des passages secrets qui pourraient mener jusqu’à une pierre précieuse d’une valeur inestimable. Beaucoup de personnes ont tentés de la trouver mais jamais personne n’y est parvenu. »
Je sortis alors une carte ancienne où les plans du château étaient dessinés.
« Moi je suis certain qu’ils n’ont pas cherchés assez profondément où qu’il y a une salle dont personne n’a encore jamais entendu parler et qui constitue la clé de tout. »
Je relevais alors un visage éclairé d’enfant qui vient de trouver ses cadeaux de Noël au pied du sapin.
« C’est là-bas que je vous emmènerais pour quelques jours. Je suis persuadé qu’avec un peu de jugeote nous parviendront à mettre la main dessus. Ne trouvez-vous pas se projet véritablement exaltant ? »
Deborah Gust
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Comment les châteaux royaux pouvaient-ils ne pas être, à en croire le vieux canard, la partie la plus intéressante du séjour ? Y avait quoi ensuite, shopping avec Kate Middleton ? Rencart avec le prince William qui aurait miraculeusement retrouvé ses cheveux ? Le connaissant, j'en doutais, mais j'avais néanmoins affiché une mine contentée en écoutant le début du programme, pour prouver, puisqu'il en doutait sans doute, que je n'étais pas ingrate. Curieuse, oui, prompte au jugement, certainement, mais pas ingrate quand on me payait un voyage au lieu d'un café miteux. Des qualités, j'en ai des tonnes, comme vous pouvez le voir. Je suivis MactinMystère du regard, l'observant en train de trifouiller les bagages pour me ramener un peu de lecture. Je manquai presque de lui dire que merci, ça allait, j'avais pris de quoi bouquiner si jamais je m'ennuyais mais je décidai de faire un effort. S'il pouvait dépenser son argent une fois tous les trois ans, je pouvais sans doute ravaler une punchline de temps en temps. Et puis il avait l'air tellement excité ! Un vrai gosse, une vision qui contrastait grandement avec son véritable aspect physique, plus proche du tombeau que du berceau. Mais tout en parcourant les brochures qui passionnaient tellement MacIndianaJones, je commençai à sourire. Il n'allait pas échapper à la prochaine punchline. Oh ça non ! - En fait vous comptez rembourser le séjour en trouvant le gros caillou qui vaut cher, si je comprends bien ? demandai-je en souriant de toutes mes dents. Voilà, j'ai compris pourquoi vous êtes tout guilleret, MacTombRaider. Il allait sans doute croire que je n'étais pas emballée et c'est vrai que les châteaux hantés et les trésors cachés, c'est pas tellement ma vision des vacances parfaites. Cependant, voir MacSenoir se comporter comme un gamin de huit ans qui cherche ses cadeaux de Noël, c'était une idée assez alléchante. Bien que sans doute salissante. Et sans ascenseur. Peut-être aussi sans confort moderne. Il avait quand même de la chance que je le supporte suffisamment pour reprendre : - Du calme, MacVexé, je plaisante. Un peu. Je suis sûre que ça sera sympa. Mais j'aime autant vous prévenir que si on trouve votre trésor, on fait fifty, fifty, y a pas marqué "Débutante" sur mon front ! J'aimais autant être claire à ce sujet, bien que je ne sois pas persuadée que nous allions réussir. Déjà parce que j'étais pas convaincue de me donner à 200 % et peut-être parce qu'il avait l'air trop perché à cause de l'excitation que lui procurait cette chasse au peut-être trésor. Me vint alors une idée spirituelle que je partageais : - C'est bien. Prochain Noël je sais quoi vous offrir : un escape game. On gagne pas vraiment le trésor à la fin mais vous aimez les énigmes alors gagner la satisfaction de réussir devrait vous plaire, non ?
Ebenezer B. McDuck
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Une belle chasse au trésor avec une indomptable émeraude!
Lorsque Deborah évoqua la valeur de la pierre précieuse, j’imaginais qu’elle s’attendait à ce que je réagisse férocement à cette remarque mettant en lumière ma prétendue radinerie. Cela dit, je n’en fis rien. Le seul plaisir de pouvoir porter dans ma main ce magnifique trésor me mettait d’une humeur terriblement guillerette et me poussait à prendre la situation avec bien plus d’humour que d’amertume. Souriant alors largement, je poussais un petit rire avant de lancer d’une manière très enthousiaste.
« Vous croyez que c’est mon genre de me déplacer pour une pierre qui ne vaut pas son pesant d’or ? Je vous assure qu’elle fera bien plus que de couvrir les frais du voyage. »
Je ne manquais cependant pas de me mordre la langue, enrageant intérieurement des paroles qui suivirent. Partager la pierre fifty – fifty ne faisait vraiment pas partie de mes projets. Lorsque je ramenais un trésor avec ma famille, il était indiscutable que l’un d’entre eux puissent se l’accaparer. Cela dit, j’étais suffisamment malin pour finir par trouver une parade. Aussi têtue qu’elle puisse l’être, j’étais persuadé que je finirais par obtenir gain de cause. Hochant les épaules, je perdis soudainement mon sourire et rajoutais un peu amère.
« Je croyais que ma compagnie et que le seul plaisir de faire un beau voyage rempli de belles aventures pourrait vous contenter. Mais ne vous inquiétez pas, si vous faite du bon travail je m’engage à vous payer à la hauteur de votre mérite. Et puis si ça se trouve, la pierre n’a peut-être pas autant de valeur que cela. Les légendes ont peut-être fait gonfler les histoires entourant le trésor pour rendre son acquisition plus épique. »
Souriant à sa dernière remarque, je la pointais du doigt avec un air de fierté planté sur mon visage.
« C’est exactement ceci, vous avez tout compris. L’aventure est comme un Escape Game où énigmes et activités physiques se succèdent dans un train d’enfer. Seulement pour y arriver, il faut renoncer au confort de sa salle de jeu. La récompense n’en est que d’autant plus importante. »
Puis, jetant un regard par le hublot, je crus distinguer les premiers lopins de terre après n’avoir eut que des étendues d’eau à perte de vue. N’allez pas croire, j’aimais ce genre de paysages marins. Après tout, j’étais à la base un oiseau conçu pour évoluer sur ces vastes étendues aquatiques. Mais ma nature toonesque me rendait bien plus heureux lorsque je nageais dans mes pièces d’or et rien au monde ne pouvait égaler en beauté les décors d’émeraude des terres des Highlands.
« Bon, et bien j’ai le plaisir de vous annoncer que nous arriverons bientôt à destination. Il ne manque plus qu’à soigner mon entrée. Si vous voulez bien m’excusez un moment. »
Me levant de mon fauteuil, j’allais saisir une vieille valise que j’avais dissimulée sous le siège me faisant front. Je la saisis avec beaucoup de délicatesse et d’amour car elle avait une valeur toute particulière à mes yeux. Je me dirigeais alors vers les toilettes et, laissant ma coéquipière vaquer à ses affaires, je me changeais. Quelques minutes plus tard, je revins affubler du tartan portant les couleurs de ma famille.
« Tout chef se doit d’avoir une tenue à la mesure de son clan. J’imagine que vous n’appréciez pas mais croyez-moi, elle sera capitale pour les évènements qui vont suivre. Nous allons rendre visite à un très vieil ami à moi. Il s’agit de mon cousin Angus et il est très à cheval sur l’Etiquette et les valeurs de notre famille. Vous devriez vous entendre à merveilles avec lui. Il a tout d’un Ecossais et est doté d’un grand culot et d’une tête de mule. Il me fait énormément penser à vous. »
Quelques instants plus tard, l’avion finit par atterrir. Priant notre steward d’emporter nos valises, je saisis ma précieuse canne et me dirigeais à l’extérieur de l’appareil. Il faisait alors un froid des plus revigorant et nous fûmes accueilli par quelque giboulées.
« Ooooh respirez-moi l’air pur de l’Ecosse. Je ne connais vraiment rien de meilleur que cela. Vous verrez, Glasgow est vraiment une ville splendide à visiter en plein hiver. Je suis sûr que nous pourrons y découvrir plein de belles boutiques où nous approvisionnez en vivre pour notre long périple. Si vous avez réellement trop froid, vous pourrez vous achetez une écharpe à la mode écossaise. Ou même une jupe, les habitants de ce pays on vraiment beaucoup de goût pour s’habiller. Allez ne traînez pas en chemin. »
Une fois sur le tarmac, nous montions dans un petit chariot qui nous conduisait tout droit à l’aéroport principal. J’étais impatiente de retrouver mes terres natales et j’espérais que la rouquine serait aussi fascinée que moi à la vue de toutes les merveilles qui nous attendaient, bercés par le son mélodieux des cornemuses.
Deborah Gust
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Y a pas à dire, si MacRadin a une qualité, c'est sans doute celle de savoir mieux que tout le monde évaluer la balance entre les profits et les pertes probables. Pire qu'un banquier. Qui espérait m'avoir à coup de belles paroles comme si j'étais une jeune première. Que c'est mignon. Ah ça, ça aurait bien marché avec Sandy, aucun doute. Mais j'arquai un sourcil, l'attendant au tournant, non sans être amusée par le badinage de MacMinauderie. Parce qu'on imaginerait pas forcément un vieux bougre comme lui se prêter à l'exercice. - A d'autres, très cher, répondis-je exactement sur le même ton, et avec le sourire de circonstance. S'il y a bien une personne sur cette Terre qui n'irait pas dépenser son énergie pour des clopinettes, c'est bien Ebenezer MacDuck ! m'écriai-je en forçant volontairement le trait au moment de dire son nom pour le rendre plus ronflant et imposant. Je fus par contre un peu étonnée qu'il connaisse le concept des escape games. A son âge en principe on connait surtout le bingo et le scrabble, non ? Mais son enthousiasme, qui avait la bonne idée de ne pas être aussi contagieux et agaçant que celui de Joie ou cette maudite Amelia Peters, avait de quoi faire sourire. Parfois je pouvais presque l'imaginer avec un demi siècle de moins. Mais seulement presque, les rides restaient quand même marquées et demandaient vraiment trop d'imagination. Et puis comme il tendait la perche, je renchéris évidemment : - Il faudra aussi renoncer à votre déambulateur, j'imagine ? demandai-je innocemment avec un sourire mesquin. Je suis persuadée qu'on va s'amuser. Ou s'entre-tuer. Ou vraiment se détester. Parfois y a qu'un pas entre le tout mais je préférais ne pas en parler pour le moment. Lui non plus manifestement car il s'était absenté pendant que nous finissions d'arriver dans les Highlands. Pas de doute, ça avait peu de choses en commun avec Storybrooke et ça, je le voyais déjà d'ici. Ce que je voyais aussi c'était l'affection un peu trop grande que MacBizarre avait envers l'une de ses valises. Et vu la direction qu'il prenait, à savoir celle où on pouvait se changer (notamment) sans que personne ne voit tout ce qui pend de façon disharmonieuse, je craignais le pire. A raison, songeai-je quand il fit son retour alors que je le détaillai des pieds à la tête grisonnante en gardant un air impassible. Oui, parce que je ne voulais pas trop le vexer - sur la terre de ses plus ou moins ancêtres, en plus, vous n'y pensez pas - mais quand même : ne pas apprécier c'était sans doute l'euphémisme de l'année. Ou du millénaire. - Vous savez quoi ? On est au 21e siècle et les hipsters font presque pire que vous, alors si ça ne vous dérange pas d'être comme ça, ça me dérange quand même mais je vais faire preuve de charité à votre égard - vu votre style actuel, on peut, je pense, parler de charité - et faire semblant de ne pas voir. Et de ne pas avoir entendu votre comparaison avec votre Angus parce que moi je n'ai pas le nom d'un modèle de voiture ET je suis nécessairement mieux que lui. C'était une affirmation, pas une question, si quelqu'un se pose la question. A ces paroles sages, je me levai pour rassembler mes affaires car l'appareil venait d'atterrir et nous avions autre chose à faire que de rester y faire l'inventaire. Je fus bien contente cela dit qu'on me déleste de ma valise pour n'avoir plus qu'à porter mon sac à main. Par contre, j'étais bien plus sceptique quant à tout le reste qui sortait de la bouche de MacPatriotisme. - Vous êtes conscient que nous respirons actuellement l'air juste à côté d'un avion ? On a peut-être pas la même définition de "pur", poursuivis-je en lui adressant mon plus beau sourire avant de monter dans le chariot qui nous emmenait vers le bâtiment principal. Quant aux jupes, si celles des femmes sont aussi… si elles sont à l'image de ce que vous portez, je vais peut-être passer mon tour. J'suis pas certaine que ça sied à mon temps. Mais à vous ça va super bien, assurai-je. Si on aime ce genre. Nous finimes par quitter l'aéroport purement et simplement mais on ne pouvait pas encore parler de grand air pur alors je me concentrai plutôt sur le fameux cousin histoire de continuer la conversation : - Alors ce fameux Angus. Il est comme vous ? Je veux dire : dans la famille tout le monde est très prêt de ses sous et ses traditions ou y a que vous ? Tant qu'à faire j'aimerais savoir s'il sera habillé pareil, histoire que je prépare une fausse appréciation.
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Une chose était certaine à mes yeux, notre voyage dans les terres ancestrales de ma famille avait le don de me faire retomber dans ma prime jeunesse. J’avais l’impression d’avoir bénéficier d’une véritable cure de jouvence et j’avais hâte de partager avec Deborah toutes ces petites choses si essentielles à mes yeux. Elles avaient commencé par mon changement d’apparence. Oh certes je ne m’attendais guère à me faire complimenter par ma chère émotion. L’art et le bon goût étaient des valeurs aussi capitales pour elle que l’étaient les traditions et l’amour du travail pour moi. Espérer un compliment dans ces circonstances était une chose impossible. Cependant, elle avait décidé de m’accorder sa bénédiction sans ajouter un mot. C’était tout ce dont je pouvais rêver de sa part.
Je lui parlais donc de mon cousin Angus, lui faisant comprendre au passage qu’il me faisait beaucoup penser à elle sur de nombreux points. Encore une fois, son arrogance la poussa à reconnaître qu’elle ne pouvait être que meilleure que lui. Je connaissais à bien la connaître ma chère rouquine et j’aimais bien sortir ce genre de petites phrases qui a coup sûr la ferait tiquer. Je me mettais en somme à jouer à son propre jeu et je devais bien admettre que cela m’amusait énormément. L’avion finit par atterrir sans encombre. C’était une remarque importante à ajouter parce qu’après avoir employé durant des années un pilote aussi gauche que Flagada Jones, je commençais à développer certains réflexes et à m’attendre à un atterrissage forcé ou à de la casse. Mais mes employés de ce monde étaient incroyablement compétents. Une chance pour moi d’ailleurs car je doutais que l’on puisse subir les mêmes tortures ou blessures dans ce monde sans en subir la moindre séquelle. C’était bien le problème d’un monde comme celui-ci, tout était beaucoup trop morne et réaliste.
Enfin en règles générale, car ce n’était pas l’impression que j’avais en atterrissant ici. Non moi tout ce que je voyais et ressentais me plongeait dans une allégresse folle. Un plaisir qui était partager de manière plus retenue par ma compagne de voyage. Lorsqu’elle m’interrogea sur Angus, je repris immédiatement la parole. Je débutais même mon discours par un petit rire moqueur.
« Mais enfin ma chère, vous devriez savoir qu’il est dans la nature d’un Ecossais d’être économe et près de ses sous. Il ne faut pas leur en vouloir, la vie est dure dans ses terres isolées. Vous avez vu les Highlands quand nous sommes arrivés. Il n’y a pas beaucoup d’habitants dans les villages et la vie est plus souvent marquée par les moutons qui paissent sur les verts pâturages. Quant à mon cousin Angus, vous le reconnaîtrez aisément. Il a un peu prêt le même âge que moi et il porte effectivement toujours le costume traditionnel. Il risque de ne pas appréciez beaucoup votre refus de porter une jupe mais je ne doute pas que vous trouverez une parade pour vous en sortir. La rhétorique est après tout un art dans lequel vous excellez. »
Bientôt le bus s’arrêta et j’en redescendis en tendant la main à mon acolyte. Geste plutôt rare de ma part mais après tout, j’étais suffisamment guilleret pour manquer de prévenance envers elle. Que voulez-vous, cela devait être dû à la fougue de la jeunesse que je retrouvais au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la sortie de l’aéroport. J’avais demandé que nos bagages soient apportés à l’hôtel et en attendant, je me résolus à aller explorer avec elle la ville en attendant notre hôte.
Soudainement, j’entendis au loin un vieux son de cornemuse. Ces notes réveillaient mon vieux cœur fatigué et je m’arrêtais quelques instants pour écouter leur concert.
« Vous entendez ça ? Aaaah ma très chère Ecosse, c’est une musique magnifique mais que nous n’entendons pas beaucoup sur nos terres des Etats-Unis. Pauvres migrants, parfois je les plains ils ont perdu beaucoup de choses de leur héritage en changeant de pays. Tiens, vous ne le saviez pas mais j’avais 10 ans lorsque je suis parti pour travailler avec mon oncle aux Etats-Unis. Ça remonte à tellement loin maintenant. »
Me laissant aller à la nostalgie, je me pris à rêver à ce pauvre petit cireur de chaussures et à la peine qu’il avait eu à gagner son premier dime. Cette petite pièce de monnaie qui était la base même de mon immense fortune et qui représentait tant à mes yeux.
« Mais bref passons, nous ne sommes pas là pour que je me remémore mes vieux souvenirs. Etant donné qu’Angus ne sera pas là avant une heure, nous avons largement le temps d’aller flâner dans les boutiques. Est-ce qu’il vous faudrait quelque chose ? Des habits chauds ou encore des chaussures de marche ? Vous en aurez besoin pour notre voyage… et vous avez très certainement emporté avec vous suffisamment d’argent pour vous en fournir, non ? »
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- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
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Et comment voulait-il que je sache que c'était dans la nature d'un Ecossais d'être prêt de ses sous et patati et patata ? Il pensait quoi, que j'avais rien de mieux à faire que de lire des bouquins sur les Ecossais ? J'hésitais presque à m'excuser, faussement, d'avoir une vie et pas réellement le temps de m'intéresser à la nature des Ecossais. Savoir qu'ils mangeaient de la panse de brebis, portaient des kilts avec leurs bijoux de famille à l'air et n'aimaient pas spécialement les Anglais me suffisaient amplement. Drôle de peuple, je vous le dis ! D'autant que, comme venait de le souligner MacPatriote, les moutons étaient un peu leur seule compagnie alors c'était pas hyper classe de leur farcir la panse en récompense pour toutes les grandes occasions qui appellent un repas "gastronomique". On notera les guillemets. Heureusement qu'ils ont le saumon pour sauver l'honneur. Ca c'est bon et ça ne sent pas aussi mauvais que les dessous de bras de Colère quand il enrage de ne pas retrouver la télécommande. Naturellement, je gardai mon opinion des Ecossais pour moi. Mais depuis que j'étais humaine je parlais avec un accent anglais et je ne comptais pas faire semblant d'avoir une patate chaude en permanence en bouche pour parler comme chez eux. Ah ça non ! - Pour le moment je tiens quand même à souligner que vous me proposez un voyage entourée de seniors en jupe. Si on veut grossir le trait, naturellement, ajoutai-je en prétendant me soucier qu'il soit vexé ou pas. Y a pas à dire, vous savez charmer les femmes, MacRoméo. Je note néanmoins le compliment, ajoutai-je dans un sourire contenté. C'est vrai que je suis très douée en rhétorique. Si c'était un sport, j'en serais championne olympique tous les quatre ans. MacHaggis était suffisamment intelligent pour le reconnaitre et suffisamment galant pour souhaiter m'aider à sortir du bus quand ce fut le moment. Galant de sa part quand on sait qu'il est plus proche du déambulateur que moi. J'acceptai sa main sans rechigner, pas mécontente d'être traitée comme la reine que je suis. Certes, je n'ai ni couronne (pas même dentaires) ni royaume, mais ça ne m'empêche pas de régner sur le bon goût. Et c'est un métier à temps plein, tenez le vous pour dit ! Vous pouvez aussi noter que je ne suis pas fanatique de cornemuse, contrairement à mon acolyte. Mais je ne suis pas non plus aveugle - depuis qu'il était chez lui, MacScottish était… différent. Pour la première fois j'arrivais à vraiment imaginer qu'il ait pu être jeune. Je vais pas dire que c'était émouvant parce qu'il m'en faut plus que ça mais c'était intéressant. Je fis même l'effort d'écouter le concert de cornemuse pour du vrai, pas de faire semblant comme ça m'arrive parfois (souvent) quand on veut me faire écouter un truc ou, pire, m'en raconter un qui m'ennuie d'avance. - Je veux bien croire que ça remonte, vos dix ans. Mais tenez, j'entends des bruits de sabots au loin. C'est peut-être votre jeunesse qui revient au galop. Vous pouvez toujours essayer de l'attraper au vol. Et on vous achètera un best of des meilleurs hits de cornemuse quelque part en ville pour rapporter un peu de tout ça chez l'oncle Sam. J'suis quasi sûre que ça existe. Puis ça tombe bien, vous parlez de shopping, alors on pourra faire d'une pierre deux coups. Va pour les chaussures de marche, j'en ai pas. Mais si vous vous avisez de faire le remake de Cendrillon en moins glamour, je vous fais manger les pompes, quitte à ce que ce soit funèbre. Nous nous mîmes en route vers les boutiques. Je n'étais toujours pas certaine que la mode écossaise pourrait m'aller au teint, bien que je sois rousse et que des roux, en Grande-Bretagne, y en a quand même une sacrée concentration au kilomètre carré. Rien que dans Harry Potter, pour commencer. Nous entrâmes assez rapidement dans une boutique qui convenait mais comme je n'achète jamais ce genre de chaussures je me tournai vers l'expert en expédition. Faut bien qu'il soit expert en un truc et les expéditions c'est pas si mal. Ca sonne mieux que la comptabilité par exemple même si je ne doute pas de son talent pour ça non plus. - Deux questions : je prends lesquelles et est-ce que vous partirez aussi à l'aventure en kilt ou pas ? Faut que je me prépare psychologiquement si la réponse est oui. Pour les chaussures, interdiction de me proposer de la taille 46, je ne suis ni Berte aux grands pieds, ni une géante qui a besoin de pieds immenses pour garder l'équilibre, précisai-je des fois qu'il n'ait pas le compas dans l'œil.
Ebenezer B. McDuck
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : F**cking sexy Peter Capaldi <3
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Aussi longtemps que vous vivrez rappelez-vous
que le trésor le plus précieux sera toujours votre famille !
| Conte : Intrigue Toon | Dans le monde des contes, je suis : : Scrooge McDuck ou Balthazar Picsou
Une belle chasse au trésor avec une indomptable émeraude!
Lorsque Deborah osa souligner que ce que je lui offrais n’était pas réellement le voyage de ses rêves, je relevais la tête d’un air un peu dédaigneux et soufflait entre mes dents.
« Ca c’est vous qui le dites, ma chère. Pour ma part j’estime qu’il n’existe rien de mieux comme voyage que ceux que l’on peut faire aux côtés d’Ebenezer McDuck ! Ce n’est pas pour rien si les fans de bande dessinées et de cartoons réclament mes aventures chaque mois depuis des décennies. Croyez-moi, vous pouvez vous estimer chanceuse que je puisse vous offrir une telle opportunité. Beaucoup rêveraient de se trouver à votre place en cet instant. »
Avais-je ne serait-ce qu’un semblant de compassion pour ma compagne de voyage ? Absolument pas. Ce n’était pas mon de genre de tomber dans le roman à l’eau de rose. Elle devait bien l’avoir deviné depuis le temps, non ? En plus, ce que je lui avais dit n’était que la plus stricte des vérités. Je lisais les magazines de mes aventures depuis notre arrivée dans la ville de Storybrooke et le moins que l’on pouvait dire c’était que les fans étaient terriblement enthousiastes et impatients à chaque fois qu’un nouveau numéro paraissait. Ils se vendaient comme des petits pains et le courrier des lecteurs était rempli de lettres magnifiques vantant des mérites du canard le plus aventureux du monde.
Or, ce que toutes ces histoires racontaient n’était que la plus pure des vérités. Même si c’était vrai que ces dernières années j’avais été éloigné des projecteurs, je menais toujours des aventures passionnantes. Mais cela Deborah de pouvait pas le savoir. Très bien, dans ce cas je ferais de mon mieux pour la divertir et lui prouver que même si je n’étais qu’un « vieux senior en jupe » comme elle le disait si poétiquement, j’avais de quoi la laisser bouche bée ! Elle ne s’imaginait même pas dans quoi elle était en train de s’embarquer.
Fort heureusement, le concert de cornemuse eut le don de m’attendrir. Ah les souvenirs de ma jeunesse que cela ravivait dans ma mémoire ! Les moments passés avec mon père Fergus à parcourir les sentiers des Highlands pour découvrir les terres de mes ancêtres, les jeux que je partageais avec mes sœurs et enfin les tout début de ma carrière professionnelle qui m’avait mené de simple cireur de chaussure au canard milliardaire qui s’en était sorti grâce à son amour profond du travail et de son goût prononcé pour l’aventure. C’est pourquoi, je pris le parti de sourire aux éternelle punchlines de mon acolyte.
« Un CD de musique traditionnelle dites-vous ? C’est vrai que nous pourrions nous en servir pour égailler un peu notre voyage de retour en avion. Et vous avez parfaitement raison, nous pouvons d’autant plus le faire que nous avions prévu d’aller faire un tour en ville. Très bien, que la séance de shopping commence. »
Je prononçais ces mots sur un ton tout joyeux, comprenant que là nous pourrions enfin parler la même langue. Après tout, Deborah n’était-elle pas elle-même la reine autoproclamée des séances de shopping ? J’ouvrais alors de grands yeux tandis que nous marchions dans les rues de la ville. L’ambiance était bien évidemment très différente que celle que j’avais connue durant ma jeunesse. Et pour cause, presque un siècle séparait les deux périodes. Bien évidemment, je ne pris pas soin de le noter à haute voix. Il valait mieux ne pas donner d’eau au moulin tourbillonnant aux remarquer insidieuses incessantes de la rouquine. Je finis par trouver ce que je cherchais, un magasin de sport polyvalent qui proposait de nombreux articles bon marché.
« Bon et bien vous voyez, ce n’était pas si dur à trouver. Je suis certains que dans cette boutique nous trouverons tout ce qu’il vous faut pour vous habiller comme une vraie pro du trekking. Le reste viendra avec la pratique. »
Bien évidemment, c’était sans compter sur le fait que nous venions de faire vingt minutes de marche pour le trouver mais j’étais plutôt confiant. Deborah saurait se plier aux exigences d’un tel voyage. Une fois entré dans le magasin, je me dirigeais vers les rayons de chaussure. J’offrais de temps en temps un regard quelque peu dégoûté à chaque fois que je voyais une paire de chaussures que j’estimais impropre à porter en des terres si inhospitalières. Je consentis alors enfin à répondre aux questions de Deborah.
« Ne soyez pas ridicule, le kilt serait difficilement portable lorsqu’il s’agira de grimper ou de s’enfoncer dans des grottes horriblement froides. Mon kilt ne nous accompagnera que pour le premier jour et la visite au clan des McDuck. En ce qui concerne les chaussures, je vous conseille fortement de porter votre taille, des chaussures trop petites seraient très inconfortables et vous risquez de vous blessez en portant des chaussures trop grandes. Il faut juste trouver le bon équilibre, un peu comme tout dans la vie en fait ! Tenez, voici les stocks que nous recherchions et par pitié ne portez pas de couleurs indignes de l’Ecosse et de votre style. »
Alors qu’elle se concentrait sur ses chaussures, je réfléchis un moment avant de lui poser une question fatidique.
« Et en ce qui concerne les vêtements, en avez-vous qui pourraient convenir pour de longues heures de trekking ou devons-nous également aller en acheter ? »
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
| Avatar : Catherine Tate
- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Je roulai des yeux. Moi aussi je pouvais faire éditer une BD mensuelle pour montrer au monde que ma vie était plus passionnante que celle des autres, à la différence que si je le faisais j'aurais raison. Picsou Magazine, tu parles de grande littérature ! Même quand elle avait 8 ans Riley ne lisait pas ça ! Oh, bien sûr, j'étais bien trop gentille pour le dire, il faudrait quand même pas que MacEditeurEnChef soit vexé davantage. Mais faire semblant de penser que ce voyage était un privilège, non. Y a des limites à l'hypocrisie que même moi je ne dépasserai pas. Il devait s'en douter. Ebenezer était loin d'être un idiot. La preuve, à sa façon, il me courtisait. Ca voulait dire ce que ça voulait dire : il savait reconnaitre l'excellence quand il la voyait. Croyez moi ce n'est pas donné à tout le monde. Mais comme je n'aime pas dépenser ma salive pour des évidences, je n'en fis pas la remarque. Nous avions une séance de shopping qui nous attendait et je tenais à ce que les choses soient bien faites. Même si c'était pour acheter des affaires que je n'utiliserai sans doute qu'une fois dans ma vie et que ce serait acheté dans une boutique bon marché, typiquement le genre d'endroit où je ne vais jamais pour moi. Pour Tristesse, qui morve sur tous les tissus avec lesquels elle est en contact, oui. Pour Colère qui n'a aucun style, assurément. Pour Aspirateur Walters, si j'acceptais la lourde de tâche de l'aider à être moins désagréable visuellement (dans son cas on ne peut pas parler de devenir beau sinon on commence à parler de miracles et ça n'arrive pas - même pas à Lourdes et si Jésus ressuscitait devant lui), assurément. Mais pour moi… J'espérais vraiment qu'il se rendait compte des efforts que je consentais pour lui ! - Oh j'ai tellement hâte de devenir une "pro du trekking", ironisai-je sans m'en cacher. C'est comme si mes rêves les plus fous allaient subitement se réaliser. Vous savez séduire les femmes, vous, en leur promettant de pareils titres. Rien que le mot lui-même, trekking, aurait pu me donner de l'urticaire. A l'oreille, ça sonne aussi mal que, par exemple, Dyson. Mais je souris à MacAventure, provocante, certes, mais ne dit on pas que qui aime bien châtie bien ? Ca serait intéressant. Quelque chose à rajouter dans mon autobiographie. Je pourrais faire passer ça pour une aventure à la Indiana Jones, avec MacTrekkeur dans le rôle du père d'Indiana, évidemment, et moi dans celui du héros - s'il avait été une femme plus jeune et sassy. - Je me permets de rectifier : le kilt serait difficilement supportable pour moi si je devais vous regarder crapahuter avec tout qui pendouille dès que vous levez la jambe. Et nous savons tous les deux ce que fait le froid aux attributs masculins, ajoutai-je très fière de moi. Je suis de votre avis sinon : tout est une question d'équilibre. Je suis d'ailleurs contente d'entendre que vous allez équilibrer l'utilisation du kilt dans un sens qui m'arrange. Je m'intéressai alors aux chaussures qu'il jugeait les plus convenables, faisant semblant de ne pas avoir entendu son conseil. Et puis quoi encore ? De nous deux c'était moi sans aucun doute qui savait ce que c'était que d'avoir du style ! Je ne prévoyais pas de me ridiculiser en portant des chaussures fluo, à fourrure ou dieu sait quelle autre horreur qu'une personne aveugle et sans goût avait jugé bon d'inventer et de faire commercialiser dans les petits magasins d'Ecosse. Je fis ma sélection, essayai plusieurs paires puis optai pour un modèle foncé et discret. Il aurait l'avantage d'aller avec tout. Voire d'être réutilisable pour une autre occasion - bien que je n'arrivais pas à m'en figurer une qui risquait de m'arriver dans l'immédiat. - Ne vous en faites pas, MacWintour, repris-je quand il s'enquit du reste de ma tenue. J'ai pas prévu d'y aller en tenue de cocktail. De toute façon ça n'irait pas avec les chaussures. J'ai commandé des pantalons de randonnée sur internet, une polaire, des vêtements plus légers et même des chaussettes spéciales. Bien que je pense que des chaussettes pas spéciales auraient pu faire l'affaire. Sur ces mots, je me dirigeai vers la caisse pour payer mes achats. Ensuite je lui accordai de nouveau de l'attention : - Mais rassurez-vous, Deborah ne part jamais quelque part sans tenue de cocktail et chaussures assorties, nous pouvons totalement trouvé une occasion de les utiliser. Alors ? On a tout d'après MacProfessionnelDuTrek ? J'avais envie d'enchainer, de passer à autre chose, même s'il s'agissait de rencontrer Angus et son kilt. Ce genre d'emplettes ne correspondait pas réellement à ce que j'appelle une séance de shopping digne de ce nom.