« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Responsabilité traverse les villes comme une tornade. Marchant rapidement, elle avait la grâce et l’allure d’une personne fiable et déterminé. Toutes les innocences dans les environs, malgré leur jeune âge et leurs idées enfantines, savaient que si elle était en train de courir ainsi … C’était bien que quelque chose d’important se déroulait alors.
Peut être était ce les 4 tours qui avaient commencés à grandir dans chaque villes… peut être était ce aussi à cause de la grosse fissure dans la place des 4 saisons ? Peut être était à cause de Sécurité qui plaçait des barrières autour pour que les innocences ne tombent pas dans la fissure ouverte. Ou même Elégance, qui fort de sa classe acceptait de sortir de son manoir pour aider à protéger les plus jeunes.
N’empêche … Les innocences, qu’importe la couleur … avait bien envie de se jeter dans la fissure pour y trouver le trampoline qu’ils avaient dans leurs imaginations débordantes. Cette nuit, il passerait à côté de Sécurité et irait observer ce trou sans fond. La curiosité était peut être leur futur prénom, qui aurait pu le savoir alors que leur ventre était encore duveteux et arrondit.
Dans la nuit alors, pendant que Sécurité et autres adultes de leur monde étaient partis endiguer une crise au loin, une tour plus violente que les autres apparemment, les 5 petits chenapans s’approchèrent de la barrière de sécurité. Se penchant pour en voir le fond … l’un d’eux tomba.
On ne meurt pas dans leur monde. Le concept même de mort n’existe pas … Ou pas pour eux en tout cas … alors quand leur camarade tombé éclata en millions de petits papillons, ils ne comprirent pas ce qu’il s’était passé … Alors qu’un autre se pencha pour voir au fond du gouffre ce qu’il pouvait s’y passer, Sécurité, Elegance, Responsabilité et Altruisme arrivèrent pour les attraper. - Plus jamais vous ne faites ça ! Compris.
Les pauvres oursons colorés et mignons commencèrent à se sentir gêné, pourquoi c’est interdit de faire ça ? lls ne savaient pas. Ils cherchèrent des yeux le dernier d’entre eux, mais il ne revient pas. Se fut Responsabilité qui prit la passe de s’assoir à leur hauteur.
- Rentrer à l’orphelinat. Tout de suite. J’arrive pour vous border, et ne vous en faites pas, les adultes sont là pour gérer ça.
Les enfants partirent. Ils arrivèrent dans le grand château central, celui ressemblant à celui d’Arendelle…. Là une seconde Responsabilité, identique à la première, les accueillit. Cette femme était la représentation de la femme qui gérer l’orphelinat où avait été Axel … et Jude … et Jamie. Une des femmes sur qui Axel avait eu beaucoup d’amour et de respect. La seule qui pouvait lui mettre du plomb dans le crâne en somme.
Arrivé dans leur chambre … les 4 canailles tombèrent sur leur ami tombé dans le gouffre.. Là en train de dormir … et oui, la mort n’existe pas dans ce monde, sauf si le monde s’écroule … et là encore. Pas sûr que le monde réel ne se prend pas de la tristesse et de la nostalgie mignonne dans la tête sans comprendre. Mais alors que les 4 énergumènes avancèrent pour voir si leur ami allait bien… Ils tombèrent tous les 4 de sommeil à leur tour….
Plus tard, l’Innocence au pelage noir, et au dessin de nuage sur le ventre se réveilla en sursaut. Observant ses bras… ses jambes, touchant son visage. Il se mit à hurler.
- MAIS C EST QUOI CE PUTAIN DE BORDEL ?!
Ne pas être un chat avait de quoi mettre en rogne notre petit Kot national … surtout que … Ce n’était pas prévu que lui, souffre aussi de cette aventure …
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Kot O'Neill
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Personnage abandonné
| Conte : Halloween Town - Folklore russe | Dans le monde des contes, je suis : : Kot Baouin
Kot avait eu l’occasion d’y aller plusieurs fois dans la tête de l’abruti … mais il ne pouvait décemment pas comprendre ce qui faisait de cet être … quelqu’un que l’on devait laisser en vie … On ne pouvait pas laisser en vie un … Machin pareil. Il n’avait jamais vu, de sa vie … un subconscient aussi … …. Il se téléporta loin de là … En faite, il se téléporta non loin de là… sa petite fille était dans la pièce avec cet homme chelou… Elle lui prenait la main, elle lui parlait… mais … elle avait comprit qu’il ne pouvait pas l’entendre … et là … là c’est quoi … non … Pas des larmes faut être toqué …. Pleurer ???? Mais….
Il soupira. Il n’allait pas devoir aider l’homme tout de même … s’approchant de la chambre, il huma l’odeur de tristesse… Si cette odeur était délicate et adorable, il pourrait se baigner dans les larmes des humains sans soucis … Le fait que les larmes de sa petite fille y soit aussi le dérange… Il soupira…
Le fait est que pour y être allé plusieurs fois … et avoir essayé de changer son rêve… Kot devait se rentre à l’évidence … le garçon était dans un coma profond… et son subconscient était bien plus fort que la magie que Kot pouvait avoir. Dans son monde, ça n’aurait pas été le cas, mais là … si… Et il devait donc … « réparer » le subconscient pour le sortir du coma….
C’était le début de la soirée … Kot se téléporta de place en place pour trouver une autre personne à faire souffrir avec lui … s’il devait souffrir d’être « « « « « « « gentil » » » » » » » il n’allait pas être seul non … la victime qu’il trouva idéal pour cela était Thomas. Alias …..
- TomTom j’ai besoin de toi. Y a un monsieur qui doit pas mourir qui va mourir parce qu’il est coincé dans son subconscient et faut aller sauver tout ça mais j ai la flemme tu viens avec moi ?
Dit il alors que le chat se servit de l’autre chat comme arbre à chat … Ce mot va être le plus utilisé dans cette mission, mais ce n’est rien on passe. Thomas roula des yeux en voyant Kot arriver tout en lui grattant la tête.
- Sérieux ? Mais ce n’est pas possible là ... Je suis invité à une méga soirée de folie ... t'es sur qu'il doit pas mourir ? Vaut peut être mieux que t'aille voir Marban ... c'est plus sa spécialité - Naaaah s il meurt une personne que j aime pleure. Et tu sais que j aime pas grand monde. Alors bon. Dis oui je suis sur que tu t’amuses plus avec moi. Je suis tellement génial !
Bien sûr, en disant cela, il ronronnait des caresses de l’ancien chat. Quoi ? Rien de mieux qu’un chat pour savoir où gratouiller un chat ! S’il n’était pas sûr de tomber de son piédestal, il se serait même frotter à lui c’était dire ! Il allait de soi que Kot savait déjà la réponse de TomTom … il n’avait pas le choix, sinon il ne ferait pas parti de la mission.
- La vie, la mort, toutes ces choses hein ...
Thomas va pousser un gros soupir.
- Et je peux savoir au moins qui c'est ? Pour voir si je connais ou pas ? Non parce que clairement si je l'aime pas j'vais pas aller l'aider même pour ton beau pelage ! - heu .... je sais pas c'est qui.... Mais c'est un gentil. Genre le triple A, amitié, amour, altruisme ce genre de connerie. (après réflexion il ajouta) Ah et il fait des glaces ! - Tu ... veux un sauver un inconnu ?
Thomas chopa Kot pour le porter et le regarder avec ses yeux lumineux avant de le poser sur la table. Kot soupirait déjà de sa réaction. Soyez gentil, agréable, adorable, et voilà comment on réagit. Il se souvenait alors pourquoi il avait voulu être un gentil … faire des pâtes ou aimer sa femme c’était nouveau pour lui …
- Qui êtes vous et qu'avez vous fait de Kot le chat diabolique ? - C est ma petite fille qui l’aime. Et elle souffre déjà assez. Puis je suis sur que ça sera marrant..... dit ouiiiiii !
C’était à ce moment là qu’on fait un échange de personnage, Kot se mit à sur la table, et ouvrit grand les yeux pour les poser sur son ami…. Oui, il faisait les yeux de chat botté au personnage dont la créa avait le chat botté, mais prout. Thomas se mit à faire un grand sourire, comme celui de sa version animé Cheshire.
- Que c'est mignon ... bon .. pourquoi pas ... après tout j'aide les gens dont les âmes sont perdues ... et vu que tu m'as parlé qu'il était coincé dans son subconscient … - super ! Viens viens !
Et bien sûr Kot sauta de l’épaule de Tom et se mit à courir vers l’hopital. Il ne fit pas attention aux « hé » de protestation. Un chat dans un hopital n’aurait pas sa place ? Vous apprendrez mes chers qu’un chat à sa place partout. Bref. Il laissa Tom entrer dans la pièce où il n’y avait personne pour une fois, et il sourit.
- Faut que tu me donnes un peu d’énergie là ! Et je t emmène à l intérieur !
C’était le but de la mission non ? Sauver le soldat débile de sa mort tout aussi débile … Une idée comme une autre après tout… Sauf que les pouvoirs de Kot mélangés à ceux de Thomas … ça fait pas bons ménages … Il y eu une explosion de lumière, les deux ne connaissant pas réellement le pouvoir de l’autre … et ils se retrouvèrent là … dans un lit rose et bleu … sous forme de peluche bidonnante !
Kot releva la tête rapidement … Sa femme… il lui avait donné rendez-vous à l’hôpital pour lui parler d’Alice à l’origine, mais il a comme le pressentiment qu’une mission sans elle, ça sera pas demain la veille …
A côté de lui, il trouva d'autres peluches bidonnants et duveteuse... sur leur ventre, des symboles ... Il en était sur que cette histoire n'allait pas lui faire plaisir ....
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| Conte : La Famille Pirate | Dans le monde des contes, je suis : : Scampi McBernik
Quand j'avais rendez-vous à l'hôpital, je savais déjà à l'avance que ce serait une journée émotionnelle. Pourtant, j'y allais toujours. Les réunions me faisaient le plus grand bien. Je m'étais donc levé tôt ce matin, malgré la fatigue de la veille. Travailler au Rabbit-Hole était définitivement plus fatiguant que prévu. Enfin, j'avais toujours travaillé les nuits dans des bars. En tant que serveuse au début, et maintenant en tant que strip-teaseuse. Il fallait croire que le maire de la ville appréciait les jeunes femmes rousses. Je croyais que c'était même la seule raison pour laquelle il m'avait engagée. Mais bon, je ne m'en plaignais pas. Au moins, je pouvais gagner de l'argent pour mes études. Le réveil avait bien sonné, mais j'avais préféré grappillé quelques minutes de sommeil de plus, quitte à être en retard. C'est pour cette raison que je m'étais réveillé d'un coup, au moins une bonne demie-heure plus tard. Je m'habillais rapidement, attrapa mon sac à main, mes clés et me dirigea en direction de l'hôpital. Au moins, j'avais l'après-midi de libre, je pourrais en profiter pour me reposer à ce moment-là.
Mes visites à l'hôpital étaient assez régulières, malheureusement. Pas que je souffre quelque part, du moins pas physiquement. Mais, j'avais besoin de me confesser. De parler. De ce qui m'était arrivé, du traumatisme que j'avais vécu après la malédiction. j'avais entendu parler de ce groupe, qui ressemblait un peu aux alcooliques anonymes mais pour les femmes qui avaient souffert harcèlement sexuel, ou plus. Pour moi, c'était plus. Bien plus. C'était aussi là-bas que j'avais rencontré Violette. J'étais bien plus bavarde qu'elle pendant les sessions, ce que je comprenais car personne n'avait la même façon de parler de ses traumatismes. Personnellement, je savais que j'avais du mal à ne pas en parler et qu'au contraire, plus j'en parlais, mieux je me sentais. Les paroles m'évitaient de penser que je restais dans le silence parce que j'avais peur de lui. Non. Il n'avait aucun pouvoir sur moi. Il ne me contrôlait pas. Il ne m'avait rien retiré. J'étais plus forte que lui. Il avait eu ce qu'il méritait et moi je m'en étais sorti. J'avais grandi, oublié et évolué. Tout cela était des choses que je me forçais à me faire croire pour éviter de penser que cet... ce monstre avait eu de l'effet sur moi. Rien que le fait d'y penser me dégoutait. Heureusement, ces séances m'aidaient vraiment. Parler de ce que j'avais vécu avec des personnes qui comprenaient était vraiment important pour moi. C'est pour cette raison que je ne loupais presque aucune des séances. J'avais beaucoup évolué, en bien, grâce à celles-ci et je ne comptais pas relâcher mes efforts maintenant.
En sortant de la salle, je vis une tête que je reconnus tout de suite. Willie. J'avais eu la "chance" de faire sa rencontre alors qu'une pierre avait échangé nos corps. Échanger de corps pendant une journée avec une parfaite inconnue était une expérience plutôt... éducative, disons. Mais, au moins cela avait pu nous permettre de nous rapprocher et voir de construire un début d'amitié. Enfin, je n'avais toujours pas pu lui avouer ce que j'avais découvert sur son père. Elle avait l'air de beaucoup l'aimer et je ne voulais pas vraiment détruire leur relation, surtout que je la connaissais peu, elle pourrait très bien ne pas me croire et me tourner les dos. Mais qu'est ce qu'elle faisait là ? L'hôpital n'était pas vraiment le meilleur endroit pour traîner. Je savais qu'elle travaillait aux pompes funèbres, alors peut-être était-elle là pour le travail ? En tout cas, je n'allais pas passer sur l'occasion de rediscuter un peu avec elle. Après tout, nous ne nous étions pas vues depuis notre petite mésaventure.
-Willie ! Tu viens trouver un nouveau corps à emprunter ? Lui dis-je en plaisantant, alors que j'arrivais à sa hauteur.
-J'aurais préféré que ce soit le cas, malheureusement je viens voir un ami qui se trouve dans le coma... répondit-elle, un sourire triste sur les lèvres.
-Ah oui ? Désolé pour toi... Qui-est ce ?
-Axel, le gentil glacier du coin de la rue, il s'est fait renverser par une voiture il y a deux jours et depuis il est à l'hôpital...
J'eus un moment de choc. Comment n'avais-je pas pu savoir comme mon ami avait eu un accident si horrible ? Et ce depuis deux jours ? J'étais vraiment une terrible amie... Axel... une âme si pure. Pourquoi ça lui arrivait à lui ? Il y avait des personnes bien plus malveillantes sur Terre, même dans cette ville et pourtant... Je devais faire quelque chose. Je ne pouvais pas rester les bras croisés comme ça sans rien faire. Déjà que je devais être la dernière de la ville à être au courant et que c'était assez honteux comme ça, je ne pouvais pas non plus le laisser dans cet état là. Après l'aventure qu'on avait passé tous les deux dans la maison hantée, Axel était vraiment devenu un ami proche pour moi. On s'était entraidés et on était venu au bout de cette aventure ensemble, je ne comptais pas l'abandonner comme ça.
-Quoi ? Mais... Je ne savais pas du tout, c'est horrible ! C'est un ami à moi, ça te dérange si je t'accompagne ?
-Non pas de soucis, suis moi, sa chambre est au bout du couloir.
Je la suivis jusqu'à la chambre d'Axel dans un silence morbide. Je ne voulais pas engager la conversation plus que ça, nous étions toutes les deux attristés par l'état de notre ami et le temps n'était pas vraiment à la rigolade. En entrant, je vis un chat et un humain. Je haussais un sourcil. Que faisait un chat dans une chambre d'hôpital ? Ce n'était pas vraiment le lieu pour une boule de poils. Je me mis au chevet d'Axel et lui attrapa la main. J'espérais vraiment qu'il se réveille. Mais, je savais qu'il le ferait. Il était bien trop courageux pour se laisser abattre comme cela. Je lançais un regard triste à Willie. Au moins, j'avais trouvé quelqu'un avec qui partager ma tristesse suite à ce drame. Je regardais de nouveau Axel.
-Tu vas t'en sortir, j'y veillerai.
C'est alors qu'il y eut une énorme explosion de lumière. Qu'est ce que c'était encore que cette connerie ? En ouvrant les yeux de nouveau, le décor avait changé et surtout... nos apparences. Au tout de moi se tenait quatre oursons en peluche de couleur différente. Est-ce qu'on venait de me droguer ? Je reconnus Willie à mes côtés, de couleur rose avec un petit fantôme sur le ventre. Je clignais plusieurs fois, espérant que cela change ce qui se déroulait sous mes yeux. Je voulus me pincer la main, pour me réveiller d'un mauvais rêve. C'était sûrement ça ! J'étais endormie et en réalité, Axel allait très bien et personne ne s'était transformé en peluche duveteuse. Mais, quand je vis la paume de main, elle était comme tous ceux à mes côtés. Duveteuse. Pour ma part, j'avais une magnifique couleur orange, et en regardant mon ventre je vis un petit dessin d'une île avec deux palmiers. Où est-ce que j'avais encore atterri cette fois ? Je me tournais vers les autres peluches.
Bien calée dans un fauteuil roulant, Raven posait, sur sa cheville, un regard critique. Ses yeux bleus ne cessaient de zieuter l’articulation, de remonter le tibia et glisser sur sa main, qu’elle ouvrait et fermait sans cesse, comme pour s’assurer que tout allait bien. La taxidermiste avait un peu de mal à se faire à la vue de l’ecchymose sur sa peau blanche. Ce n’était pas tant la blessure en elle-même qui la dérangeait, que la façon dont elle se l’était faite. Ou qu’on la lui avait faite, plutôt…
La taxidermiste soupira et passa une main sur son visage. L’alliance, à son doigt, lui fit comme un coup de froid qui lui arracha un frisson en touchant son front. Ce truc-là aussi, elle le regarda de travers, les dents serrées, les sourcils froncés. Récemment, une certaine dame émotions lui avait parlé du divorce et l’idée faisait son petit bout de chemin dans le cerveau de la brune. Elle n’avait, peut-être, pas tout compris, mais si elle pouvait légalement mettre fin à un contrat et emmerder son voisin bien comme il fallait… qui pourrait dire non ? C’était une occasion en or !
Le téléphone sonna, sur le comptoir du Fur Ever et Raven se ramollit dans son fauteuil, comme pour disparaître aux yeux des autres. Elle n’avait pas envie qu’on l’emmerde, aujourd’hui. D’ailleurs, garée derrière le comptoir, juste dessous les étagères de sa collection personnelle de chats empaillés, la brune n’était pas visible depuis l’entrée de la boutique. Pas de la manière dont elle était affalée dans son fauteuil, en tout cas, les jambes à moitié étendues sur le sol et la tête posée sur le bord du dossier.
Une position qui, inévitablement, ne plut pas à son fauteuil, dont elle n’avait pas actionné le frein (elle ne savait même pas que ça existait). Le siège grinça et, sans prévenir (sauf si grincer, c’était prévenir… une habitude qu’elle pourrait peut-être prendre aussi), roula soudain vers l’arrière, en oubliant d’emporter, avec lui, sa propriétaire. Raven battit des bras dans un réflexe corbeau-ain inutile (interdiction de dire que c’est un réflexe humain, évidemment) et s’écrasa à terre. Elle grogna un peu, tira la tronche et bondit sur ses jambes.
Vous y avez cru ? Raven n’a absolument pas besoin d’un fauteuil roulant. Cette acquisition, qu’elle regarda d’un mauvais œil puisqu’elle était de mauvaise plume poil, n’était qu’un caprice de grosse flemmarde qui avait passé un peu trop de temps à envier Honey dans sa chaise roulante. Elle l’avait volé à un petit vieux qui, de toute évidence, n’en aurait pas eu besoin encore longtemps, de toute façon, mais ne pensait pas qu’il fallait tant d’efforts pour rester dessus et avancer. Ça la faisait déjà chier et le fauteuil ne tarderait pas à rejoindre la poubelle, à côté du Fur Ever.
Le téléphone se remit à sonner.
Raven décrocha le combiné et échappa un « quoi ?! » qui aurait tenu en respect un champion de boxe (laissez-la s’en persuader, en tout cas). À l’autre bout du fil, elle reconnut immédiatement la respiration nauséabonde du démon-chat (si, si, ça traverse le téléphone en même temps que la voix) et n’attendit même pas de l’entendre parler. Elle raccrocha. Nan mais ! Et s’il appelait pour se moquer d’elle ? Peut-être qu’il l’avait vue glisser au sol ! (On ne dit pas « tomber » surtout…) Hors de question qu’elle écoute ses ricanements !
Sauf qu’il rappela.
C’est quoi ton problème ? cracha-t-elle, à peine le combiné détaché de sa base.
Ramène-toi, ce soir, à l’hôpital ! Je dois te montrer quelque chose. N’aie pas peur, ça ne te tuera pas… mais je comprendrais que tu sois effrayée…
Raven reposa le combiné, l’air tout à fait calme. Jusqu’à ce qu’elle s’empare du téléphone et le balance à travers la pièce. Il lui avait raccroché au nez ? Il osait dire qu’elle avait peur ?! Évidemment, qu’elle avait peur ! La brune ne voulait pas mettre un seul pied dans l’hôpital. C’était mort, mort de chez mort.
Hors.
De.
Question.
Le soir-même, Raven se ramenait comme une fleur à l’hôpital, la mâchoire crispée, les mains serrées sur les poignées de son fauteuil roulant. La douleur à sa cheville n’avait jamais été si grave que ça et la brune ne sentait, déjà, pratiquement plus rien. Bien accrochée à son siège, elle faisait donc mine de venir chercher quelqu’un pour qu’on lui foute la paix. Elle détestait les hôpitaux pour les souvenirs qui allaient avec. Mourir, c’était vraiment pas cool. Néanmoins, si elle voulait foutre une raclée à cet abruti, elle devait bien faire l’effort de se déplacer là où il était.
Évidemment, ce petit con ne lui avait pas dit où elle devait aller.
La taxidermiste abandonna son fauteuil dans un couloir et se pointa à toutes les portes. Elle les ouvrit une par une, sans s’inquiéter de déranger, et zieuta dans chacune d’elles si elle trouvait une trace de son chat. Rien, forcément. Se payait-il sa tête ? Elle saurait le lui faire regretter, ça c’était certain. À force de faire comme chez elle, un infirmier finit par lui demander ce qu’elle foutait ici. Raven le regarda des pieds à la tête, en lui faisant bien comprendre l’insignifiance qu’il représentait pour elle et se contenta de répondre qu’elle ramenait un fauteuil roulant. Ça, au moins, ça le força à fermer son caquet de petite pie et elle ricana en s’éloignant.
À force d’ouvrir toutes les portes, Raven tomba sur la bonne. Ou du moins, elle s’en approcha assez pour être prise dans la lumière aveuglante qui s’échappa de la chambre d’Olaf. Ça, c’était 1. pas bon signe, 2. forcément de la faute de Kot, 3. une très mauvaise idée, 4. mais si elle pouvait mettre K.O. des sorcières insupportables qui se prenaient pour des déesses alors qu’elles n’étaient que des fourmis… Raven avait bien besoin de se défouler.
Ouvrir les yeux sur un monde inconnu ne l’étonna pas tant que ça. À croire qu’on s’y habituait vite, dans une ville comme Storybrooke. En revanche, elle fut plus étonnée par l’allure des quatre oursons autour d’elle. La dernière fois, ils avaient failli finir tout jaune, ce qui était déjà extrêmement laid, mais là… L’un était rose, berk. L’autre orange, c’était pas mieux. Le troisième, Raven ne voulait même pas le regarder tant il lui piquait les yeux à scintiller. Et… un tout noir avec un gros nuage sur le ventre. Un tout noir. Si l’information lui indiqua qu’il ne pouvait s’agir que de Kot, ça lui disait, surtout, qu’elle-même ne pouvait pas être noir corbeau. Outrage ! Diffamation ! Hérésie !
Elle leva une main. Puis l’autre.
Sa… fourrure (rien que ça, ça aurait pu la faire vomir… des poils ! Partout ! Sur un corbeau ! Quelle horreur !) était d’un rouge sang profond (en vrai, c’est juste rouge, mais laissez-la croire que c’est rouge sang bien vilain). C’était toujours ça de pris. Elle n’était pas fuchsia ou verte ou jaune ou violette ou… Néanmoins, le dessin sur son ventre la fit hurler :
KOT !
Elle bondit sur ses grosses pattounes et posa les poings sur les hanches. Son gros bidon dépassait sur le devant, comme à l’époque de… Oublions ça. Elle envoyait des éclairs dans tous les sens avec ses yeux rouges, tout en montrant bien à tout le monde ce dessin qu’elle ne pouvait, de toute façon, pas cacher.
Que serait un bisounours sans un gros cœur au milieu du ventre ? Pas un Ravenours, apparemment… Même une bonne grosse part de steak (mais si, ça aurait été super mignon) aurait été préférable à… ça…
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Athénaïs du Chestershire
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| Conte : Alice au pays des merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : The Moon in the sky !
Avec Kot, Raven, Altana, Willie & des choses étranges dans la tête d'Olaf
Ces derniers temps … Thomas n’était pas bien. Pas bien du tout. Il en avait même perdu sa joie de vivre. Et pour cause .. son meilleur ami avait failli mourir à cause de lui. Par sa faute, et cela lui rappelait étrangement la fois où son propre frère avait fait la même chose, si bien qu’il en était venu à se demander si ce n’était pas lui le problème. Il voulait tellement aider les gens qu’au final il faisait tout et n’importe quoi. Il ne les aiguiller pas, il allait dans leurs sens. Bien sur qu’il aurait du se douter que de greffer une lacrima de pure magie dans le corps de River ce n’était pas une bonne idée .. bon pour sa défense, il n’aurait jamais pu penser que cela prendrait de telles proportions. Il l’avait averti que ce n’était pas sans danger, qu’il pourrait certainement avoir des effets secondes mais ça !... Non… alors quand River lui avait tout expliqué, Thomas s’était décomposé. Il était passé par tous les stades avant même d’aller vomir son petit déjeuner tant la culpabilité était énorme. C’était dingue … totalement dingue … et même si River lui disait que ce n’était pas de sa faute, ça l’était quand même. Pour ça qu’il n’avait rien dit quand Gabrielle était venue le trouver au cirque, lui infligeant une monumentale claque. Il savait qu’il ne fallait pas mettre la jeune femme en colère, et il l’avait fait. Il ne pouvait pas lui en vouloir car sans le savoir, il n’avait pas mis que la vie de River en jeu. Il avait aussi joué avec celle de quatre autres personnes de Storybook, un village entier et l’univers même s’il en croyait les dires de la blonde. Bon il avait comprit, il n’aiderait plus personne. Il allait arrêter avec cette connerie que le destin lui avait attribué dans son monde originel. Il était très mauvais là dedans. Ainsi, comme à son habitude quand il avait un échec, Thomas rentrait dans une forme de dépression où plus rien ne comptait. Il faisait vraiment n’importe quoi, et il en était conscient ! Isola avait beau le traiter d’idiot, lui dire que tout le monde faisait des erreurs, qu’en plus lui, il les reconnaissait, il n’y avait rien à faire. Mais le fait qu’elle lui rappelle qu’il ait sauvé la vie de Dinah le mois d’avant n’arrivait pas à lui faire entendre raison. Même Clarence le secouait violemment, elle qui pourtant avait toujours eu l’habitude de le prendre avec des pincettes malgré son tempérament de feu. Il aurait pu dire non. Il aurait pu éviter toute cette souffrance et il se disait son ami ! Piouf, que de mensonges…
Alors quand Julian, en milieu d’après midi l’appela pour lui dire qu’il organisait une de ses fameuses soirées à son club, Thomas accepta. Oh pas pour faire la fête comme le roi le pensait. Non, pour perdre la tête ! La musique forte, l’ambiance de dépravation et la drogue qui circulait le ferait planer jusqu’au petit matin, et il enchainerait sur une pseudo journée de travail. Ainsi de suite. Il écumait tous les bars et boîtes de nuit de la ville pour s’épuiser mentalement et ne plus avoir à penser. Parfois il allait voir Lewis. Non en fait il finissait régulièrement chez Lewis. Au moins ce dernier avait la gentillesse de ne pas poser de questions sur ses cernes de trois kilomètres et son teint grisâtre. Si d’ordinaire le fait qu’il ne soit pas prolixe l’énervait, le poussant toujours à bout pour qu’il parle, lui parle, là ce n’était pas le cas. Si Lewis l’acceptait il y allait. Si ce dernier le repoussait, comme souvent, il ne prenait même pas la peine de s’accrocher. Il partait dans la nuit noire sans demander son reste, comme le fantôme de brume qu’il était. Regardant sa montre, il devait quand même aller prendre une douche et se changer. Il savait que le dress code était important pour Julian, et qu’il serait capable de le refouler de la boite s’il venait en haillons. Certes, il n’était pas bien, mais fallait pas déconner. L’eau chaude brûlant sa peau n’arrangea en rien son humeur. Il y passa aussi moins de temps que d’ordinaire, la douche ayant cette magnifique vertu de ressasser tout ce que l’on pouvait avoir dans son crâne. Le seul avantage ? Dans cette brume dense, que la chaleur et son pouvoir crée, personne même lui ne pouvait voir les larmes qui dévalaient sur ses joues.
Sans grand enthousiasme, il s’était habillé, d’une simple chemise bleue nuit ample et d’un jean noir. Il allait aller boire un verre de vodka quand on gratta à sa fenêtre. Kot. Même s’il ne l’aurait pas voulu, l’ancien chat serait quand même rentré chez lui. Alors il le laissa faire. Il l’écouta même, totalement surpris par ce qu’il lui disait. Sa curiosité piquait au vif. Aider quelqu’un ? Kot aidant quelqu’un ? C’était … c’était le monde à l’envers ! Juste quand lui bien sur disait qu’il ne le ferait plus jamais. Sauf que Kot savait lui parlait et que Thomas sentait qu’il était sincère. Il le ressentait même et jeta un coup d’oeil à sa fenêtre. Quelqu’un, là dehors, avait besoin d’eux. Si par le passé il avait été lâche, n’assumant jamais ce qu’il faisait, ce n’était plus pareil aujourd’hui. Peut être, qu’au final, le destin lui envoyait ça pour qu’il se rachète. Comme il lui avait envoyé d’aller aider Jefferson en prison alors qu’il l’avait trahi des années auparavant. Finalement Thomas accepta. Très certainement aussi parce que Kot ne lui laissait pas vraiment le choix. Il connaissait l’animal par coeur, il ne l’aurait pas lâcher de toute façon. Ainsi, ils partirent tous les deux pour l'hôpital. En chemin, Thomas appella Julian, lui expliquant qu’il avait une urgence à régler. Bien sur, il aurait pu parier … que ce dernier ne comprendrait pas. Julian était … Julian ne s'intéressait qu’à ses intérêts et à ce qui pourrait lui apporter du divertissement, alors il ne s’était pas attendu à ce qu’il accepte. Il avait dû écarter le téléphone de son oreille car la voix de son interlocuteur avait failli lui faire perdre de l'ouïe avant de raccrocher sans ménagement. Il n’avait pas de compte à lui rendre. La vérité était qu’il n’avait de compte à rendre à personne et qu’il se mettait tout le temps une pression considérable pour bien faire. Pour bien aider.
“Et au fait … tu m’as pas dis … je savais pas que tu avais une petite fille ! Je pensais que tu avais qu’un petit fils !” "J ai les deux.mais les deux ne savent pas. Et leurs parents sont des cons." “Ah … et tu comptes leur dire un jour ? Ou tu trouves que faire le stalker c’est plus sympa ?” "qu est ce qui est le plus amusant à ton avis ?"
Thomas prit quelques minutes à peser le pour et le contre de sa réponse. Il marchait souvent sur des oeufs avec lui. À croire que c'était le propre même d'une discussion avec un chat !
“Oh tu peux leur dire la vérité. Ça les fera souffrir de savoir qu’ils ont été dupé et trahis durant toutes leurs vie et connaissant ton goût pour ça tu en seras ravi. .. C’est d’ailleurs étonnant que tu te soucies d’eux, car si j’ai bien compris c’est uniquement pour elle que tu t’apprêtes à faire une bonne action.” “Nein nere. On va dire que j’ai de l'affection pour les deux a cause de faux souvenirs. “C’est mignon …”
Thomas ricanna quelques instants avant de se reprendre, véritablement curieux. Kot n’était pas vraiment très bavard sur ça. Il l’avait appris pour Nath’ parce qu’il savait tendre l’oreille et qu’il connaissait un bon nombre de secrets des gens de la ville. Après tout, il vivait de temps à autre chez Jefferson et il ne s’était pas privé pour fouiller sa demeure, qui recelait beaucoup de chose.
“Et je la connais ta petite fille ? C’est quoi son nom ?” "Alice O'Neill elle est une mage magique. Et l autre est un idio spacio quelque chose"
Oh que oui … qu’il la connaissait … elle faisait partie des mages qu’il avait failli tuer avec l’aide de River. Quelqu’un de très intelligent selon ses dires. Thomas se raidit, essayant de ne pas montrer sa gêne.
“Ah … oui … je crois que ce nom me dit quelque chose. C’est l’une des amie de River. Elle … elle va bien en ce moment non ?” "Ri .... quoi ? Connait pas ce gugusse la. Elle pleure..." “River … mon bff ! Enfin bref, elle pleure du coup à cause du fameux gars qu’on va voir c’est ça ? Et pour elle c’est qui ? Son mec ?” “BFF ? Ça se mange ? Je sais pas c est qui je t ai dis. Son mec c’est le gars au prénom chelou” ‘Hum oui … ça peut se manger … enfin se lécher …”
Thomas eut une sorte de regard lubrique luisant en repensant à ces années de folies qu’il avait eu avec River, avant de revenir rapidement à la conversation.
“Non tu me l’as pas dit … là t’as juste parlé d’un idio spacio, que je suppose être Nathanaël… d’ailleurs … on arrive... soyons sérieux !" “Veut pas savoir toi et tes plaisirs chelous ! Et c est ça Nathanael l idiot.”
Arrivant enfin à l'hôpital, il se fit discret. Il n’aimait pas trop cet endroit. Il n’avait jamais aimé les hôpitaux et les médecins. Pourtant c’était essentiel, et fort pratique mais c’était comme ça, et il ne cherchait pas à en savoir plus. Il suivait Kot, qui visiblement connaissait le chemin parfaitement. Ils passèrent différentes portes pour accéder au service de réanimation. Ouh, il ne s’y connaissait pas en médecine mais en général c’était pas bon signe d’être là. Tout était silencieux. Il n’y avait pas âme qui vive dans le service et il fut facile pour eux de s’introduire dans la chambre de la personne en question. Seul les bips résonnaient de manière uniforme et finalement Thomas brisa le silence en regardant le petit panneau au pied du lit.
“Axel Oswald - 34 ans … Bon c’est bien au moins on a appris comment il s’appelait.”
Il regarda Kot, qui avait sauté sur le pauvre Axel, et qui lui marchait dessus pour atteindre sa tête. Une fois ses pattes posées sur son crâne, il lança à Thomas qu’il avait besoin de lui. Ce dernier eut une petite moue. Il hésita quelques secondes avant de se rapprocher du chat noir.
“Tu sais je suis pas sur que ça va marcher … j’ai … jamais fais un truc pareil … et on va dire qu’en ce moment dès que je tente une innovation ça foire …”
Il entendit Kot tchipper, et c’était peut être mieux qu’il ne lui réponde pas. Il allait commencer à faire ce pourquoi il était là quand il entendit cogner à la porte. Deux jeunes femmes entrèrent et le sourire de Thomas s'agrandit jusqu'à ses oreilles quand il remarqua que l'une d'entre elle était Willie. Néanmoins, ils étaient dans une chambre d'hopital, ce n'était ni le lieu, ni l'heure pour faire de grands dialogues et de grandes phrases. Il fit seulement un petit geste de la tête avant de se placer à la tête du lit, près des machines. L'ambiance était tendue, ce qui était normal quand un proche se trouvait dans ce genre de situation. Il était d'ailleurs assez étonné que les visites soient autorisés à cette heure là du soir. Thomas gardait Kot en main, le caressant, pour s'occuper, et pour éviter de dire quelque chose de déplacé. Dès que les deux jeunes femmes sortirent, il le remit à sa place, sur le malade. Posant ses mains sur le chat, il se concentra au maximum et ce qui devait arriver … arriva … Une immense explosion de lumière. Thomas se sentit comme aspiré dans une sorte de faille et se mit à tomber. Ça lui rappelait étrangement ce que Nivens le lapin blanc lui avait raconté quand une personne étrange à Wonderland arrivait par ses tunnels. Sauf que là, tout était noir, et quand il tomba au bout de quelques secondes, il eut une vive douleur dans tout son corps. Éclairant l’endroit de ses yeux, il plaqua ses mains contre sa bouche quand il aperçut un immense monstre d’au moins une vingtaine de mètres, dos à lui. Ok … qu’est ce que c’était que ça encore … Se ratatinant sur lui même, il était pétrifié de terreur. Le monstre poussait des cris et gratter ce qui semblait être un mur. Oh génial … il était enfermé dans une pièce noire avec un putain de monstre … Le karma venait de lui revenir en plein la gueule.
“Kooot … pssss Kot … t’es là ?”
Pour seule réponse, il entendit le monstre hurler encore plus fort et donner des coups contre la paroi. Essayant de reprendre ses esprits, Thomas voulut se faire disparaître mais rien ne marchait. Puis le monstre se tourna vers lui…. et les seuls mots qu’il entendit avant que le sol ne s’ouvre sur ses pieds furent …
“Je veux sortir !”
Thomas reprit sa chute et il ne sut pas réellement quand il tomba dans l’inconscience. Si bien que quand il ouvrit les yeux, il avait juste l’impression d’avoir fait … un mauvais rêve.
“Ok … faut vraiment que j’arrête le crack moi !”
Se levant d’un bond, il fut déséquilibré. Ce n’était pas son corps. Ce n’était pas ses mots. Il avait voulu dire putain de merde et il avait dit des mots qui n’avaient rien avoir ensemble. Alors … Ce n’était pas un cauchemar, ce n’était pas non plus la drogue (quoi que) ...il était bien devenu un bisounours bleu, avec une grosse lune sur le ventre. Puis il regarda les autres personnes présentes, et se douta seulement que le bisounours noir devait être Kot avant que le bisounours rouge ne hurle son prénom. Il se précipita vers lui pour lui attraper l’épaule.
“Je t’avais dis que c’était pas une bonne idée ! Regarde … on est quoi là ? on est où ? Qu’est ce qu’on a fait !!”
Il se recula un peu pour prendre une grande explication avant de se tourner vers les trois autres bisounours.
“Faisons les présentations directement. Thomas, enchanté, et le noir c’est Kot. Monsieur voulait aider Axel Oswald pour le remettre sur pied, donc il est venu me trouver vu que je suis un peu un … spécialiste des causes perdus. Puis on a essayé et nous voila. J’en déduis que vous n’êtes pas des habitants originels de ce monde sinon vous ne feriez pas cette tête d’enterrement, et je m'excuse pour mon camarade étant donné qu’il le fera pas, du dérangement causé… mais vous comprenez, c’était de base … pour la bonne cause.”
Thomas était un excellent bonimenteur. Ce n’était pas pour rien si c’était lui, qui assurait la présentation du show du cirque. Sa voix était calme, posée, malgré le fait qu’il était légèrement paniqué. Il avait dit à Kot que ça tournerait mal … ça l’avait fait avec River, il ne voyait pas pourquoi là aussi …. ça marcherait ….
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| Dans le monde des contes, je suis : : une danseuse nocturne
Willie était à peine revenue de son escapade à Neverland, lorsqu'elle avait appris pour l'accident d'Axel Oswald. Elle avait l'habitude de considérer qu'il y avait une part de bonté en chaque être humain, mais chez certaines personnes comme Axel, elle ne voyait que ça. De la bonté. Ils ne se connaissaient pas plus que ça, en fait, Willie allait juste lui acheter des glaces lorsque le soleil pointait le bout de son nez, mais elle était convaincue de la véracité de son jugement.
Bref, tout ça pour dire qu'Axel était un gentil, et qu'il méritait amplement que Willie lui rende visite. Elle était bien évidemment inquiète, mais n'avait pas encore fondu en larmes, trop optimiste pour penser ne serait-ce qu'une seconde qu'il allait y rester. Le coma, c'était une longue sieste après tout, non ? Aguistin l'avait laissée quitter le travail plus tôt, et l'insupportable secrétaire n'avait rien eu à redire à cela. Willie avait donc un bon moment à consacrer à Axel.
Elle savait pertinemment qu'il était dans le coma, mais elle avait lu de nombreux témoignages de personnes en ayant réchappé, selon lesquelles ils avaient pu entendre ce qui se disait dans leur chambre d'hôpital. Forte de cette découverte, elle était sortie des Pompes Funèbres, guillerette mais tout de même bien moins qu'à l’accoutumée. Avant de venir, elle avait confectionné un bouquet de pivoines et de marguerites, qui étaient respectivement symbole de bon rétablissement et d'optimisme. Dans l'esprit de Willie, les fleurs étaient les gardiennes des âmes, celles qui en prenaient gentiment soin, alors apporter un bouquet ne pourrait que ramener Axel sur la bonne rive: celle de la vie. Passé le léger côté glauque du fait qu'elle l'avait composé aux Pompes Funèbres, c'était une magnifique création.
Elle passa les portes qui menaient jusqu'au couloir où se trouvait la chambre d'Axel, et s'attela à chercher le bon numéro. Soudain, une voix l'interpela et elle reconnut immédiatement son interlocutrice. Altana et elle n'avaient beau s'être côtoyées qu'une journée, leur rencontre avait été assez cocasse. Même en vivant à Storybrooke, se retrouver dans le corps d'une autre personne n'était pas une expérience quotidienne. Malgré leurs différents tempéraments, les deux jeunes femmes s'étaient bien entendues et les choses avaient pu rentrer dans l'ordre. Ça avait quand même fait un petit quelque chose à Willie, d'avoir l'impression d'avoir à nouveau une mère, l'espace d'un instant... Mais elle avait reprit sa vie dans la joie et la bonne humeur, se contentant de ne plus y penser.
Après avoir annoncé la triste nouvelle à Altana et avoir appris qu'elle connaissait Axel, Willie se dirigea en compagnie de son amie vers la chambre où le glacier se reposait. C'est en passant la porte que son regard tomba sur un visage qu'elle connaissait: celui de Thomas Tabbies, et son grand sourire de benêt. C'était l'un des rares habitants de Storybrooke qui arrivait à l'irriter assez, pour figurer sur sa liste de personnes "à éviter". Sa présence l'avait tellement troublée, qu'elle n'avait même pas remarqué celle d'un petit chat tout mimi. Elle n'allait pas faire une scène, cela aurait-été extrêmement irrespectueux de sa part, et puis de toute manière, ce n'était pas son genre. Une chose était sûre, elle n'irait pas le saluer. Au lieu de ça, elle s'approcha d'un vase vide dans lequel elle plaça le bouquet qu'elle avait apporté. Tout ce qu'elle souhaitait à ce moment-là, c'était qu'Axel puisse se rétablir. Elle et Altana furent invitées à sortir à cause de soi-disants problèmes techniques, quand soudain une immense lumière en provenance de la chambre les aveugla. Qu'avait encore fait Thomas ?
⁑
Le sourire jovial du glacier, qui lui tendait une merveilleuse glace à l'italienne, lui réchauffait le cœur. Il était toujours tellement gentil ! Elle sortit de la petite boutique, ravie et prête à déguster ce délice glacé. Des murmures mélodieux résonnaient, à la fois proches et lointains, comme des voix harmonieuses qui la berçaient. Mais soudain, des poils. Elle s'immobilisa, aussi bien dans son rêve que véritablement, puis elle ouvrit doucement un œil, et un autre. Était elle en train de lécher une patte ? Sa patte... Mais... Depuis quand avait-elle des pattes... Tout était encore très confus dans l'esprit de Willie. Il semblait qu'elle ait réussit à s'endormir pendant la traversée vers... Vers où d'ailleurs ? Soudain, tout lui revint: Axel, l'hôpital, l'explosion de lumière qui aurait pu la rendue aveugle. Toutefois, retrouver ces informations ne l'éclairait pas plus sur l'endroit où elle se trouvait. Elle releva la tête, daignant enfin se lever, pour découvrir quatre autres oursons. C'était. trop. mignon. Il y en avait un noir, un rouge, un bleu-qui-scintille et enfin un orange, qu'elle reconnut directement comme étant Altana.
Elle était ravie de ne pas avoir été transportée toute seule dans ce drôle de monde, même si elle savait qu'elle aurait rapidement pu devenir amie avec n'importe quel inconnu. Les autres semblaient absolument outrés par les adorables petites têtes qu'ils arboraient à présent, chose que Willie ne comprenait vraiment pas. Était-elle donc la seule à avoir un jour rêvé de pouvoir être une peluche ? Pour sa part, elle se sentait tout à fait à l'aise dans son corps de bisounours rose, plus que quand elle avait dû prendre les rennes des un mètre soixante-treize d'Altana. Ce que cela pouvait être angoissant d'être grand, elle frissonna rien que d'y penser. Les murmures de son rêve lui revinrent alors en tête, il était clair que ce n'était pas les voix des oursons réveillés qui avaient ainsi résonné en harmonie, et pour cause, ils étaient tous en train de râler. Alors d'où pouvaient venir ces voix si douces ? Ses interrogations furent balayées quand elle remarqua que tout le monde avait un dessin sur le ventre, elle observa le sien, curieuse, et découvrit un joli petit fantôme aux joues roses.
Qu'on lui apporte des sels, elle allait finir par s'évanouir devant tant de mignonneries ! Jusqu'à ce qu'une voix absolument horripilante parvienne à ses oreilles, était-elle vraiment étonnée par le discours de Thomas ? Non. Dès l'instant où elle avait vu cette explosion de lumière, elle avait su qu'il y était pour quelque chose, et Kot ? Qui était Kot ? Le petit chat trop mimi qu'elle avait vu dans la chambre d'hôpital ? Étrange, mais soit. Elle se retint de répéter ce qu'il disait avec une voix encore plus agaçante, préférant écouter plus ou moins attentivement les informations essentielles qu'il leur donnait.
« Alors si je comprends bien n- Oh, euh moi c'est Willie, elle fit un petit sourire à tout le monde, ou presque, et se racla la gorge avant de reprendre sa phrase, vous pensez que nous sommes dans la tête d'Axel ? Ou quelque chose comme ça ? Et quel était le résultat escompté de vos petites magouilles à l'origine ? Finalement, ce n'est pas si mal d'être là, si ça peut permettre de le sauver, et du moment qu'on ne casse rien... »
Le regard de Willie fila vers Altana, quand elle repensa aux précieuses fleurs de son bureau qu'elle avait défigurées. Inutile de préciser qu'elle avait encore moins d'espoirs en Thomas sur ce point, il n'avait clairement pas su prendre des pincettes avec elle, alors c'était sûrement un boulet dans la vie de tous les jours. Pour ce qui était des deux autres, elle ne les connaissait pas, mais le rouge... Olala, il était tellement MIGNON avec son petit cœur sur le ventre, ça ne pouvait qu'être quelqu'un de terriblement gentil qui n'abimerait pas le moindre objet.
️ Gasmask
Dinah Smith
« “So you run on gasoline!” ...»
| Avatar : Leah Pipes
"Tu vois Ish, l'alcool, c'est bon, mais pas sur toi, ça ferait tourner ta tête jusqu'à...je veux pas imaginer jusque où! Alors pas touche, ok? Et arrête d'hocher la tête en regardant mon verre!"
Je sens que la formation, ça va être ardu !
| Conte : Planes 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Dynamite
Dinah courait dans les ruelles escarpées de Storybrooke, casque sur les oreilles, le rythme diffus pulsant l’effort qui contractait ses muscles. Rebondissant sur le macadam, elle dépassa un groupe d’ados qui flanait, adressa un signe de la main à Amelia qui entrait dans sa boulangerie et accéléra la cadence sur la cadence musicale qui orchestrait sa course. Cette heure de la journée permettait de profiter d’une ville qui certains quartiers se mettaient progressivement à l’arrêt tout en apercevant le début de l’effervescence d’autres même si la préférence de la pompière allait encore à la beauté du crépuscule. Les rayons du soleil irradiaient, dans leurs bons jours, de coloris rougeoyant, s’étirant jusqu’à l’horizon et se reflétant dans la vitrine de chaque commerce et des vitres des voitures stationnaient qui s’offraient à eux. Un magnifique panorama dans une ville qui malgré ses petites particularités savait aussi offrir de la simplicité. Ralentissant l’allure pour s’immobiliser complètement au feu rouge piétonnier, la jeune femme en profita pour modifier la musique diffusée, ayant trop entendu la première, au profit d’une musique romantique. Ben quoi ? Dans un cadre idyllique, excusez-la de rêver un peu ! L’indicateur lui donnant le feu vert, elle reprit sa course en chantonnant un peu, tout en veillant à garder la voix basse, ne souhaitant pas gêner ou déranger les passants à qui elle offrait un petit sourire ou parfois s’arrêtait tout à fait, regard gêné, comme si le chant ne provenait pas de ses lèvres. Oh, et puis...bon… D’un coup elle avait envie de regarder une comédie musicale. Peut-être que Sally accepterait de la regarder avec elle….Et Ben...observerait du coin de porte après avoir grincé que ça l’intéressait pas.
L’image en tête, elle sursauta lorsqu’une voiture vrombit à une vitesse folle pour s’engouffrer dans la rue voisine, renversant une poubelle. Celle-ci étant vide, le contenu ne se dispersa pas sur le sol mais força Dinah à faire un bon de côté, pour l’éviter ! Pauvre type ! Encore un de ces chauffards qui se croyait tout permis ! Elle avait vu la plaque, espéra s’en souvenir… Elle s’arrêta un instant pour redresser le container, puis reprit sa course en essuyant ses mains sur son bas sportif. Même si elle ne soutenait pas les minotaures, elle espéra que l’un d’entre eux soit posté au recoin de la route qu’avait emprunté le véhicule… ou que Ben soit de service ! Même si courir après les infractions au code de la route ne faisait pas partie de son affectation, il saurait faire une exception et elle ne donnait pas cher de la vie du chauffeur. Au pire, si elle parvenait à retenir l’immatriculation du véhicule, il pourrait au moins mener une enquête. Tournant au même chemin, ses yeux remontèrent le long de la route, peu surprise de n’apercevoir que les volutes de fumée du pot d’échappement dans le sillage ...et pollueur en plus ! Tout pour plaire. La présence d’une masse au sol sur la chaussée interrompit soudainement toute envie de rire à la jeune pompière et sa gorge laissa échapper un cri de stupeur et d’effroi : - Oh non...espèce de… Réprimant l’insulte qui lui brûlait les lèvres, elle piqua un sprint qui n’avait rien de naturel, pour se laisser tomber à genoux devant le corps inerte d’un jeune homme. - Oh non… Non...restez avec moi… Il était jeune, une vingtaine d’année tout au plus, un visage chérubin qui reposait inconsciemment contre le ruisseau, du sang s’écoulant de sa tempe… Elle avait hurlé mais fort heureusement possédait une constitution solide de nature, une trempe suffisamment calme pour ne pas céder à une panique. Voyons. Protéger. Alerter. Secourir. Détachant maladroitement le gilet rouge qu’elle portait sur elle, elle l’allongea contre le blessé. Cela aurait au moins l’impact de le rendre encore plus visible. D’un geste vif, elle tendit le coup vers le bout de la rue, dans l’espoir d’apercevoir les phares de la voiture mais ne rencontra que le vide. La rue désaffectée ne souffrait aucun passant, lotissement sûrement proche de l’habitation de la victime, d’ailleurs. Ses doigts se glissèrent le long du poignée, à la recherche du pouls. Malgré la souffrance un coeur se battait encore, soulageant Dinah. Pas de temps à perdre. Elle dégaina son téléphone composant un numéro qu’elle ne connaissait que trop bien, croisant mentalement les doigts. Une voix masculine résonna bientôt au bout du fil : - Dinah ? - Seb ? Tu es en service ? J’ai besoin que tu viennes en urgence au...41 st Stanford boulevard. Un homme vient d’être percuté par une voiture, il fait une hémorragie. Fais vite, je perds son pouls…Monsieur si vous m’attendez, ça va aller… Mes collègues sont en chemin, ils font de leur mieux. Connaissant le secteur de Seb, cinq minutes tout au plus… S’il tenait jusque là. Sa main gauche comprimant de son mieux l’hémorragie faute d’autre tissu, Dinah se pencha pour observer le visage livide du blessé. Elle ne l’avait jamais vu, ne le connaissait pas. Pauvre homme, il ne méritait pas de finir comme ça. Si bêtement… le pouls s’affaiblissait… - Tenez bon, je vous en supplie, tenez-bon ! Murmura-t-elle doucement, tout en manœuvrant pour placer le blesé en position latérale de sécurité, Ne m’abandonnez pas, je ne vous abandonne pas, moi, je suis là..Ca va aller. Elle l’avait desserré autant que possible, en débouclant sa ceinture et le col de sa chemise, rageuse. Hors de question de laisser cet homme mourir, non c’était trop bête, il ne méritait pas ça… Tout ça à cause d’un...pauvre...type. Un sale con. B4-425-XD répéta-t-elle à voix haute, tandis que les secondes s’écoulaient… B4-425-XD
Comme l’avait espéré Dinah, Seb était arrivé cinq minutes à peine après. Deux pompiers valant mieux qu’un et avec le véhicule adapté, le camion avait vrombi, toute alarme dehors jusqu’à l’hôpital le plus proche, le blessé inconscient à son bord. - Tu n’as rien à te reprocher, Dinah, tu as fait de ton mieux, si tu n’avais pas été là, il serait déjà mort… -Hum… Peut-être mais elle refusait de se congratuler tandis que le tourbillon de blouses blanches, de sangs n’aurait pas cédé sa place à un diagnostic. Est-ce qu’il était mort ? Vivant ? - Arrête d’arpenter le couloir comme ça… - Je suis ivre de rage, Seb ! Tu te rends compte ! Ce con de chauffard, pardon mais c’est ce qu’il est...il ne s’est même pas arrêté ! Je suis restée plus de quinze minutes dans cette rue, Seb, je connais les allées, s’il l’avait voulu, il pouvait repasser… Il n’est même pas revenu. Alors quoi ? Il fiche une vie en l’air et il s’en va ? Ca...me dégoûte. Elle avait fini par se rassoir, agitant mécaniquement ses jambes nerveusement le long des chaises d’hôpitaux, plus nerveuse qu’à l’ordinaire. Seb avait raison, ça ne servait à rien de s’énerver… Mais le contexte de l’accident, le fait d’en avoir été plus que témoin… Ca ne faisait que trotter dans sa tête. Si elle n’avait pas pris la peine de redresser la poubelle, si elle avait tourné avant, peut-être aurait-elle pû...empêcher tout ça ? Crier, le héler de faire attention ? Elle le dit à Seb, tout comme sa décision d’attendre personnellement l’arrivée du médecin, qu’il faille y passer la nuit s’il le faut : - Avec des « si » on met Paris en bouteille, Dinah. N’en fais-pas une affaire personnelle, d’accord ? - Mouais..... D’accord. Je vais essayer de contacter sa famille. Et puis, tu me connais, j'encaisse, je suis forte. « Suffisamment forte pour arrêter ce chauffard aussi » mais ça elle ne le dit pas. Elle avait récupéré les affaires du blessé et fouilla sans ménagement dans ses poches. Privilège de pompier pour pouvoir prévenir les amis proche. Trouva une carte d’identité au nom d’Axel Oswald, un jeu de clefs et un téléphone portable. Visiblement le jeune homme était sorti dans le but de faire une promenade de fin de journée. Le téléphone était verouillé – probablement dévérouillable avec un code aussi simple que 0000 connaissant notre Olaf national mais Dinah ne l’ayant jamais rencontré ne pouvait pas le deviner- aussi se contenta-t-elle de composer le numéro d’urgence originalement appelé « Mon ami Gabriel ». L’interlocuteur ne répondit pas et le répondeur s’enclancha après un temps d’attente : - "Vous êtes sur le répondeur de Gabriel Agreste, laissez-moi un message". Ce qui eut le don de faire battre le coeur pourtant rigoureux de la jeune femme. Le nom d’Axel Oswald lui était totalement inconnu, pas le nom « Agreste ». Pas d’erreur possible, elle se trouvait bien face au répondeur du célèbre couturier Storybrookien ! Bon au moins, n’aurait-elle pas à échanger quelques mots. C’est un homme comme les autres, Dinah. Vrai. Célèbre mais qui ne méritait pas un message bâclé pour cause de célébrité, visiblement cet homme risquait de perdre un ami proche. « Ou si ça se trouve un homme qui venait de récupérer le numéro d’une célébrité et se rêvait être son ami ». Non. Les traits d’Axel semblaient honnêtes et tout aussi fan que pouvaient l’être quelqu’un, qui aurait fait du numéro d’une star son numéro d’urgence s’il ne la connaissait pas un temps soit peu ? - Monsieur Agreste désolée de vous déranger...Ce n’est pas votre ami, malheureusement Monsieur Oswald vient d’être renversé par une voiture, il est actuellement en train de subir une intervention chirurgicale à l’hôpital central de Storybrooke, aux urgences, service traumatisme crânien, si vous en avez la possibilité, venez nous rejoindre. Merci d’avance. Elle raccrocha, de surprise, Seb saisit son poignet et chuchota comme si le fait de le dire aller susciter l’apparition massive d’une nuée de paparazzis : - LE Agreste ? - On dirait bien oui… Il rappelle - Attention, il est réputé pour ne pas être commode. - Moi aussi. Ca ne fait pas de moi, une mauvaise bougre, si ? « Oui Allô ? Monsieur Agreste » Ca restait étrange à prononcer mais c’était bien le cadet des soucis de Dinah dont les pensées inlassables revenaient sans cesse jusqu’au corps inconscient d’Axel. Un flash permanent la ramenait près de lui...sur ses doigts persistaient encore quelques traces du sang du jeune homme, mal nettoyées, séchées. Au bout du fil, la voix du répondeur se fit entendre même s’il était clair qu’aucune comparaison n’était possible entre les deux. Là où la première était volontaire, dure presque, la seconde portait les stigmates de l’angoisse pure et un grésillement la ternissait un peu. Il déballa ainsi à Dinah, un flot de questions à tout va, paniqué d’un ton où l’inquiétude ne faisait aucun doute : - Qui est à l’appareil ? Etes-vous avec Axel Oswald et si oui, tenez-moi au courant de ce qui s’y passe ! Je suis à l’hôpital dans dix minutes. Ce qui expliquait les grésillements légers qu’elle entendait en sous-couche derrière lui. Il avait du sauter dans sa voiture dès l’écoute du message et une nouvelle fois le coeur de Dinah se compressa un peu plus.« Pourvu qu’il tienne ». Ayant l’habitude des situations de crise, elle refusa cependant de lui intimer de se calmer pour son propre bien. Il était tout à fait en droit de paniquer. Elle adopta donc l’attitude qu’elle jugeait idéale au regard de la situation et lui donna les réponses qu’il attendait, d’une voix posée et professionnelle : - Je m’appelle Dinah. Dinah Smith. J’ai trouvé votre ami inconscient juste après l’accident. Je suis pompière alors j’ai pratiqué les premiers soins. Actuellement il est au bloc. Les médecins tentent...sa voix faiblit mais demeura assurée : de lui sauver la vie Lui mentir aurait été la pire chose à faire dans l’état actuel de son ami et elle sentait que l’homme faisait partie de ces personnes préférant s’entendre asséner une cruelle vérité plutôt qu’un mensonge flagrant. Surtout lorsque la situation se trouvait critique. Il eut un tel silence au bout du combiné, qu’une autre que Dinah aurait pu penser que le styliste avait raccroché. Pas la pompière, déjà parce que le portable d’Axel indiquait que Gabriel Agreste se trouvait toujours au bout du fil et parce qu’elle devinait qu’il était juste en train d’assimiler toutes les informations dont elle venait d’abreuver son cerveau en moins de trois minutes. Sans le connaître, elle le plaignait. Les deux hommes devaient énormément tenir l’un à l’autre et elle n’aura pas su quoi dire si ce drame était arrivé à Ishanee ou Ben. Au bout d’un silence, le styliste soupira longuement au téléphone avant de reprendre : - Très bien. J’arrive sur le champ, Vous êtes dans la salle d’attente en attendant d’obtenir plus de nouvelles ? - Oui, la deuxième porte après le grand couloir principal, c’est une allée dont le mur est orange...Oh attendez, un médecin arrive, je vous mets en haut parleur afin que vous puissiez entendre. Elle appuya sur la touche, intima le silence à Seb puis avança d’un bas vers le chirurgien. - Son état est incertain. Il est dans le coma. Vous pouvez le voir, nous l’avons installé dans la salle juste à côté. Le poids qui écrasait la poitrine de la pompière se souleva un peu. Légèrement, au moins était-il en vie… Après avoir remercié, le chirurgien, elle porta à nouveau le combiné à l’oreille : - Monsieur Agreste ? Ils l’ont transporté dans la salle 203 du même couloir, il est encore dans le coma. J’y vais, je vous attends. - J’y serais dans moins de 5 minutes. Seb la quitta là, après lui avoir demandé si elle trouverait facilement un moyen de rentrer chez elle. Elle opina pensive, elle n’habitait pas très loin après tout. Mais n’avait pas la tête à y penser encore, elle voulait surtout le voir. Son patient, presque. Pauvre homme. Il l’avait installé dans une salle où des centaines de machines pipaient toutes les secondes sur des rythmes différents de sorte qu’on ne puisse pas s’alarmer d’un son ou se rassurer d’un autre, ils étaient tous à des degrés différents angoissants. De par son métier, Dinah parvenait à les outrepasser, se focalisant sur la pâleur du visage de l’intubé. Elle se sentait comme un devoir impérieux de veiller sur lui jusqu’à l’arrivée de son ami. Gabriel Algreste. Un peu irréel mais elle y croyait. Les couvertures des magasines disaient l’homme dur, Seb ne mentait pas, pourtant, l’impression qu’il avait fait à Dinah était toute autre. Elle reporta son attention sur l’homme qui dormait. Il paraissait paisible presque qu’on aurait presque pu croire qu’il était simplement assoupi, s’il n’y avait pas eu ces nombreux fils qui s’échappaient d’endroits différents de son corps. En s’approchant du lit, Dinah ne put s’empêcher de s’adresser à nouveau à lui - Voyez, c’est mieux de ne pas nous quitter, Monsieur Oswald. Votre ami Gabriel va arriver, je pense qu’il s’est fait de sérieux soucis...murmura-t-elle, Je suis persuadée que vous êtes quelqu’un de bien, et si cet homme est si important à vos yeux, c’est donc que vous deviez voir en lui une autre vision que ces simples rumeurs. Alors, attendons-le ensemble, vous voulez bien ? Elle ne lui prit pas la main, geste trop personnel pour un homme à qui elle n’avait jamais parlé mais resta dans la pièce lorsqu’un médecin vint pour relever sa tension. Moment choisi par Gabriel Agreste pour faire une entrée remarquée dans la chambre, arrivant en trombe sans prendre le temps de refermer la porte derrière lui. Plus préoccupé par le sort de son ami que par les convenances, devina Dinah sans pouvoir lui tenir la moindre rigueur. Pour autant, rien qu’ un seul regard de la jeune femme sur le style avait suffi à comprendre à la blonde la dureté qu’on lui reprochait souvent dans la presse. Le regard perçant et distant qu’il posa sur le médecin n’avait rien de particulièrement aimable ou terrifié. Tout dans son attitude marquait le contrôle. Mais pour autant, cela ne l’empêcha pas de se bloquer soudainement en apercevant son ami. - « Axel... ». Il ne fit pas un pas supplémentaire vers le lit, et comme presque gênée de sa présence, Dinah n’osa pas ouvrir la bouche pour l’accueillir. De toute façon, Gabriel Agreste ne s’en préoccupa pas, dirigeant son regard de marbre vers le médecin présent pour demander, du ton qui évoquait l’intransigeance d’un ordre : - Comment son état évolue-t-il ? Va-t-il s’en sortir ? Donnez-moi vos probabilités pour qu’il se réveille sous peu, docteur ! Si son attitude semblait ne céder à aucune panique, la rapidité encore de ses paroles, du flot de ses questions laissaient présager l’anxiété qui devait se mouvoir derrière son apparente froideur. Pour pratiquer quotidiennement des proches de blessés de toute sorte, Dinah savait à quelle catégorie appartenait les hommes comme Gabriel Agreste. De ceux qui camouflaient leurs sentiments jusqu’à l’intransigeance pour n’être qu’au fond que des monstres d’angoisses et de souffrance. Elle-même se rangeait dans un faible niveau dans cette catégorie. Le rang de popularité qui entourait l’individu devait sans doute rehausser cette attente. Et pourtant au fond de lui, Gabriel Algreste semblait de ceux qui ne pouvait se permettre de perdre un ami. Le médecin leva les mains dans un geste d’apaisement : - Son état est préoccupant. Il va bien, il ne devrait pas avoir de séquelle, il a été pris en charge à temps. Mais...malgré diverses tentatives, il est toujours dans le coma et ne semble pas réagir aux différents traitements pour provoquer son éveil. Il n’est pas en phase d’éveil, si vous préférez...ça pourrait nécessiter...du temps. L’intervention chirurgicale sauvait la vie d’Axel Oswald mais ne le réveillait pas pour autant. « Etat préoccupant » laissa Dinah songeuse, elle ne savait comment l’interpréter et Gabriel semblait éprouver la même difficulté à savoir s’il fallait se réjouir de l’issue de l’opération et considérer ce temps d’attente comme normal ou au contraire s’en inquiéter. - C’est quoi du « temps » pour vous ? Demanda-t-il d’un ton sec. Le médecin ne sembla pas s’émouvoir de l’attitude de Gabriel Agreste, habitué aux situations de crise et aux manifestations diverses et variées de la souffrance : - A ce stade, je ne suis pas en mesure de vous répondre… Ca peut être quelques heures, une journée ou plus… Monsieur Oswald a subi un choc sévère et une opération lourde, tout dépendra de la capacité de son organisme à se remettre rapidement. Mais vous pouvez compter sur moi, je vous tiendrai informé. Gabriel le remercia puis effectuant les quelques pas qui le séparaient de son ami, souffla en s’appuyant sur le lit tandis que le médecin quittait les lieux. Il resta un instant immobile là, la tête baissée, sans relever la tête et la pompière se surprit à se sentir presque inutile dans cette intimité qui régnait à présent. Elle ne voulait pas forcer le styliste à réprimer ses émotions par sa seule présence, aussi avança-t-elle vers lui : - N’hésitez-pas à lui parler. Il est...Même s’il n’est pas en phase de réveil, je pense qu’il sera heureux d’entendre votre voix. De savoir que vous êtes là, près de lui. Vous êtes visiblement son parent le plus proche, vous étiez son numéro d’urgence. » Elle supposa que Monsieur Agreste serait heureux de le savoir. Elle ignorait si Axel avait de la famille à Storybrooke mais visiblement aucun parent ne se souciait plus de lui que son ami. Cela aurait pu être triste, si elle n’avait senti le lien fort qui émanait de Gabriel Agreste. L’homme au visage de pierre avait autant besoin du fluet jeune homme que lui. Ils ne semblaient pas animés de sentiments dépassant le stade de l’amitié, mais c’était un sujet trop intime pour que Dinah puisse seulement l’envisager, mais elle comparait spontanément la relation des deux hommes à celle qui la liait aux garagistes. Elle désigna la porte : - Je vais vous laisser seul avec lui. Je vais attendre dans le couloir. L’homme d’affaire ne la reteignit pas. Il la laissa quitter les liens et un long blanc figea la salle une fois que Dinah l’eut quittée. Assise sur le banc, de l’autre côté de la porte, elle supposait l’homme prostré devant le corps endormi de son ami, lorsqu’une voix, infime, que Dinah entendit sans écouter, s’éleva de la porte : - Allez Axel. Réveille-toi. Ce n’est pas l’heure de dormir, tu as encore beaucoup à faire à Storybrooke. Du couloir où elle se trouvait, Dinah ne put voir le regard dur qu’il adressa à son ami, juste percevoir les mots qui franchirent ses lèvres : - « Beaucoup de gens attendent que tu entres dans leur vie. Ils ne te connaissent pas encore et ne savent pas toujours à quel point, tu pourrais la bouleverser. Ne les déçois pas! Ne ME déçois pas! »
La jeune pompière n’avait pas eu le cœur à attendre la sortie de Gabriel cette fois-là, ne voulant pas lui donner la mauvaise impression de l’espionner ou de gêner son entrevue avec Axel. Elle avait fini par tourner les talons confiant le jeune homme entre de bonnes mains. Mais cela ne lui ôta pas l’envie protectrice qu’elle avait développée pour le jeune blessé en l’espace de moins de trois heures. Un glacier dont elle ne put récolter que du bien. Et cela se vérifia par les visites qu’il recevait sans les voir. Une jeune fille fluette au sourire radieux notamment, une autre les yeux rougis de larme… Les gens se succédaient voir Axel. Mais celui qu’elle croisa le plus, fut immanquablement le styliste aux yeux perçants. Le moins expansif mais le plus fidèle. Ils échangèrent à peine un mot et leurs entrevues se bornèrent à se lancer quelques politesses rapides mais surtout à veiller dans le silence auprès du patient. Il ne se décidait pas à ouvrir les yeux et cela plongeait le styliste dans une angoisse dissimulée mais palpable. Aussi attendirent-ils tous deux, muets à contempler le visage endormi du jeune homme. Parfois, les situations se passaient de mots et le meilleur moyen de les soutenir tous deux consistait à ne rien dire. Il était des moments où elle finissait par les laisser, d’autres où ils quittèrent ensemble la chambre du glacier en échangeant un sourire poli. Le deuxième jour elle lui ramena même un café que Gabriel Agreste accepta et but en silence. Pourtant ce jour que Dinah ne devinait pas fatidique, la jeune femme décida de retourner à l’hôpital ce soir là. Il y avait de l’agitation dans le couloir lorsqu’elle emprunta une nouvelle fois la direction de la chambre d’hôpital, en fin d’après-midi. Elle espéra fortement que cela ne soit pas la presse à scandales trop heureux d’avoir débusqué « le point faible du styliste au coeur de glace »… Mais non, le couloir était vide finalement. Peut-être une famille au complet visitait-elle Axel ? Ou peut-être recevait-il des soins médicaux. Elle laissa échapper un sursaut de surprise cependant face à la vue...de trois corps inanimés sur le sol face à la porte entreouverte qui menait à la chambre du glacier. Elle se précipita à leur chevet, reconnaissant la jeune fille brune et enjouée aperçue précédemment à une visite...La deuxième était une fille du même âge rousse… Plus proche de la porte, une femme plus âgée aux cheveux noirs corbeau semblait avoir été victime du même mal mystérieux : - S’il vous plaît ! Quelqu’un ! Cria-t-elle à pleins poumons avant de se figer. La porte qui desservait la chambre du glacier était ouverte. Ce qui était le moins surprenant de tout, nous sommes bien d’accord. Mais affalé sur le sol à proximité du lit, un autre corps reposait. Se relevant, Dinah enjamba la brune pour tâter le pouls du jeune homme et eut un énième mouvement de stupeur. Qu’est-ce que faisait ce chat noir sur Axel ? Elle pressa le bouton d’urgence du lit d’Axel tout en tentant d’analyser rationnellement la situation présente. Bon, elle se trouvait...visiblement avec quatre personnes inconscientes autour d’un lit d’hôpital où un chat, également inconscient, n’avait rien trouvé de mieux à faire que s’évanouir sur un patient... Oh…L’incohérence de la situation lui sauta aux yeux. Est-ce qu’elle rêvait ? Est-ce que l’accident de la route dont elle avait été témoin avait causé trop de stress ? Un surmenage ? Elle ? « Respire Dinah, respire ! ». Elle cligna des yeux mais le chat resta immobile et les corps restèrent inconscients. Ce n’était pas un rêve. Aucun doute possible. Elle s’agenouillait pour pratiquer les premiers soins au premier blessé sous la main lorsque trois infirmières débarquèrent visiblement inquietes : - Qu’est-ce qui se passe ici ? - Je ne sais pas, je les ai trouvé...tous comme ça… Il fallait de sacrés nerfs pour garder son calme dans une situation comme celle-ci, et elle s’en félicita tandis que l’une des infirmières appela rapidement du renfort. - Aidez-moi, on va tous les regrouper pour le moment ! Elle n’avait pas fait attention au fait qu’elle avait presque donné un ordre à un membre du personnel médical, trop préoccupée par les pouls des victimes. Ils semblaient tous plongés dans le sommeil, leurs coeurs battants pourtant à un rythme des plus réguliers : - Je n’ai jamais vu, ça ! Grommela un médecin d’un ton désemparé, on pourrait penser qu’ils sont pourtant tous en bonne santé… Comme s’ils dormaient… - Après on est à Storybrooke, commenta Dinah presque négligemment tout en positionnant la jeune fille rousse en position de sécurité. - Vous avez-vu quelque chose ? Interrogea le médecin d’un ton presque soupçonneux. - Non...Ils dormaient déjà tous lorsque je suis arrivée...J’ai d’abord vu les trois femmes, puis l’homme et enfin le chat. - Le CHAT ? La vue du félin sembla faire sur-réagir le docteur et bientôt il désigna l’animal d’un doigt autoritaire : - Laura, faites-moi sortir cet animal de la pièce, tout de suite… - Il semble aussi touché, docteur et…. - C’est un chat dans une pièce désinfectée où cinq personnes sont inconscientes, dont quatre sans raison apparente et on est à Storybrooke, alors dans le doute, les chats noirs, c’est dehors. L’homme semblait avoir pris sa décision et Dinah jeta un regard désolé pour le félin qui semblait plus être la victime du même maux que les autres qu’un calice maléfique. Noir ou pas. C’est ce que semblait penser aussi l’infirmière qui le prit dans ses bras pour l’emmener dans la pièce..Mais n’eut pas l’occasion d’accomplir ce cruel méfait...un bip strident vrillant soudain les oreilles de l’ensemble des personnes présentes dans la salle. Le médecin bondit sur ses pieds, se précipitant au chevet d’Axel : - Laura, vite, faites une injection à Monsieur Oswald, son rythme cardiaque s’accélère. Ladite Laura, reposant dans la précipitation le pauvre félin à terre, rejoignit son supérieur...pour constater que les indicatifs sonores et lumineux revenaient progressivement à la normale. « Non, hors de question de vous perdre, Axel ! » songea Dinah avec détresse, « c’est pas le moment de nous abandonner. »Le médecin accomplit quelques gestes puis soupira d’aise : - Le rythme s’est de nouveau stabilisé… Il est tiré d’affaire. Je ne comprends pas, il n’avait aucune raison de… M’enfin, je lui ferais faire une analyse après, d’abord occupons nous de cette étrange épidémie… Je pense qu’il faudrait transporter ces patients en salle d’examen. - La jeune femme rousse, d’abord peut-être ? Proposa l’une des infirmières. Une autre vint vite l’aider à porter la jeune femme inconsciente… « Décidément très bizarre » songea Dinah tandis que deux autres empoignaient la femme aux cheveux noirs. Quelle drôle de situation. Ca n’avait rien d’une coincidence et ces faits allaient devoir être signalés à la police… Ces gens avaient-ils été témoins de quelque chose et attaqués avec un gaz soporifique ? Elle n’avait pourtant croisé personne … Ses yeux dérivèrent sur l’encéphalogramme d’Axel, la courbe...Plongeait à nouveau ! - Arrêtez ! Axel ! Cria-t-elle en désignant le tableau où la courbe vitale du jeune homme chutait en trombes. De nouveau, les infirmiers se précipitèrent au chevet du jeune homme, les bras chargés des patients… et déjà l’indicateur remontait… Mais lorsqu’ils reprirent le chemin du départ, l’encéphalogramme replongea : - Laura allez-nous chercher du renfort, il fait une crise cardiaque… cria le médecin visiblement complètement perdu. Dinah figea le tableau...Regarda l’infirmière bousculer ses collègues qui transportaient les deux jeunes femmes hors de la pièce. Et hurla soudain : - Arrêtez-tout ! Ne bougez plus ! STOOOOOOOOOOOOP ! Médusés, l’ensemble de la troupe médicale pivota la tête vers elle, figeant leurs actions, comme l’espérait la pompière : - Tout est lié. Ils...ils sont tous liés ! S’exclama-t-elle en désignant à son tour chacun des corps endormis puis en désignant encéphalogramme, faisant fi du ridicule qu’elle devait avoir en cet instant précis, ils sont tous liés à lui…A Axel. Même le chat ! Si vous en éloignez un… Son coeur ne le supporte pas… Si vous en éloignez un, il va mourir.
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Kot O'Neill
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Personnage abandonné
| Conte : Halloween Town - Folklore russe | Dans le monde des contes, je suis : : Kot Baouin
Kot observa la situation de manière tout à fait objective et calme … Mais bien sûr qui pouvait le croire à ça ? Il était devenu un PUTAIN DE NOUNOURS NOIR. Bon au moins était il d’une couleur tout à fait adorable …. Mais il était un nounours … qui n’avait rien de la prestance d’un chat … même pas un tout petit peu … même pas de loin derrière le cul d’un éléphant dans un cimetière d’Afrique un soir d’éclipse ! Il observa la situation d’une manière tout à fait objective donc … alors qu’il écoutait les autres parler … donc Thomas qui s’excuse pour lui … il avait rien fait lui.
Il allait se mettre à dire des saloperies … Dont le fait que Thomas était une balance sans couille quand une analyse de situation se fit dans sa tête … Raven… rouge … cœur …. Non… ça il ne pouvait pas … même pas sorti du lit, il était déjà en train de rire aux éclats alors qu’il pouvait sentir de la mousse dans son corps faire des loopings. Il ne pouvait donc pas rire à s’en décrocher la vessie dans ce monde … super, il pouvait rire de l’ironie et de l’adorable petit cœur que Raven possédait. Se relevant sur ses deux pattes (au moins n’était il pas humain) il allait se mettre à lui faire un commentaire désobligeant comme « Tu es encore plus moche que d’habitude » … mais ce ne fut pas cela qui sorti de sa bouche.
- Le cœur te va bien.
WHAT ???? NON NON NON C’était pas du tout ce qu’il avait eu envie de dire … même si le cœur lui allait bien parce qu’elle était clairement plus son cœur que ce que lui n’en possédait … mais … QUI PARLE ? Ce n’était clairement pas lui. Il décida alors de grogner et de traiter de « fils de putain l’univers de merde » dans lequel il était tombé … mais à la place, il dit…
- Je pense que ce monde est étrange.
Oui … il est étrange, clairement, pour y être venu par deux fois … ce monde avait un pet au casque … MAIS MAIS MAIS. Ce n’était toujours pas ce qu’il avait eu envie de dire … alors que l’on pouvait voir –littéralement- des petites images d’éclairs sortir de la tête de Kot pour exprimer son mécontentement … La femme que nous connaissons nous lecteur sous le nom de responsabilité apparu. Elle était droite et posa sur les nounours des yeux remplis de tendresse.
- Vous n’êtes pas mes innocences.
Ses quoi ? Non … de toute évidence, il ne l’était pas … mais Kot qui avait déjà fait plusieurs aller retour dans ce monde n’eut pas le temps de lui dire que « plutôt creuver qu’être une innocence » que la vielle femme lui prit la main.
- Et vous, vous êtes le chat !
Bon … elle l’appelait LE chat … donc, il n’allait pas essayer de lui lascérer le visage tout de suite, à cette pensée … il remarqua que ses pattes ne possédaient pas de griffes … et là il fit une crise cardiaque pendant qu’un petit nounours en fantôme sortait de sa bouche. Non… il n’était pas ….Il n’était pas un doux nounours … Les ours avaient des griffes et des dents bon dieux de bon soir !
- Je me présente je suis Responsabilité. Et ici vous êtes dans le monde du subconscient. Vous êtes certainement venu pour nous aider, et de toute manière, je doute que vous puissiez faire autrement maintenant que vous avez investi le corps de mes innocences.
Kot avait déjà essayé (bien sur sans le dire à personne) de repartir du rêve en les laissant dans leur merde … bien sur, il serait revenu chercher Raven… Mais d’abord il fallait voir s’il pouvait avant de trouver comment repartir... Ce qui était tout à fait normal, vous pouvez le comprendre non ? Bref. Kot ne dit rien devant l’évidence et ignora les autres alors que la femme se redressa à nouveau pour montrer le mur … qui disparu pour laisser place à l’extérieur !
- Vous vous trouvez ici à la nurserie. C’est ici que chaque Innocence vive avant de choisir sa voix. Vous rencontrez bientôt les autres dans votre chemin pour nous aider à sauver notre monde. - Qui a dit qu’on voulait le sauver ? - Personne, mais vous n’aurez pas le choix.
Kot avait envie de tuer la vieille et alors qu’il essaya de la griffer pour le plaisir, il ne pu que la caresser … NON MAIS NON. Il n’était pas venu ici pour souffrir mais pour faire souffrir les autres dans la tête de ce mec … Il jeta un regard noir à Thomas … tout ça c’était sa faute. Sécurité arriva enfin. Un garçon … qui ressemblait étrangement à un garçon que connaissait Kot…. L’apparence de River, torse nu et une épée à la ceinture arriva par la porte.
- Responsabilité, que se passe t il ? Urgence vient de me dire de venir ici avec la plus grande des hâtes ! - Sécurité, je te présente nos sauveurs ! Ils viennent réparer le subconscient pour réveiller notre créateur. Ils vont désactivés les tours, pourrait tu les débriefer ?
Sécurité, bombant le torse dit simplement de le suivre alors qu’il sortait déjà de la petite pièce. Responsabilité attendait que tout le monde sorte pour fermer la marche. Sécurité reprit la parole.
- Quatre tours sont apparus, une dans chaque saison de cet esprit. Les tours sont de plus en plus hautes, et plus elles grandissent, plus une brèche dans la place des 4 saisons se fait. Si les brèches rejoignent les tours, alors …. - ON VA TOUS MOURIR !
Courant dans les couloirs, un nounours bleu apparu en secouant les mains vers le haut … arrivé vers Sécurité et Responsabilité, il eu un « POUF » et le nounours bleu se transforma en une personne… Nue sur le sol, cette personne sanglotait …. D’ailleurs … elle attrapa une des innocences et lui fit un câlin … alors Altana, tu en penses quoi de te faire câliner par un personne toute nue ? Heureusement qu’elle est mignonne n’est ce pas ?
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Altana Steece
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| Conte : La Famille Pirate | Dans le monde des contes, je suis : : Scampi McBernik
Ce monde m'angoissait. Tout paraissait trop... heureux ? Je n’arrivais pas à m'y faire. Je n'avais aucune idée de l'endroit où j'étais et encore moins de la raison pour laquelle nous nous étions tous transformés en ourson. La présence de Willie me rassurait quelque peu. Je ne la connaissais pas énormément mais avec ce que nous avions déjà vécu je savais que je pouvais compter sur elle. Le prénommé Thomas s'approcha de nous, présentant son ami tout en s'excusant pour lui. C'était donc à cause d'eux que nous étions ici ? Ils avaient voulu aider Axel ? Mais alors où étions-nous ? Tout se mélangeait dans ma tête, je ne comprenais pas grand chose. J'espérais avoir quelques réponses assez vite.
-Moi c'est Altana. Je dirais bien que je suis enchantée mais... c'est pas le cas.
Une fois que chacun s'était présenté, une femme apparu. Ah? Est-ce qu'on allait avoir des problèmes pour être ici ? Elle se présenta en tant que Responsabilité et répondit à mes questions muettes. Dans le monde du subconscient ? Nous avions voyagé dans le subconscient d'Axel ? C'était si... étrange. Et cela me semblait impossible. Mon esprit de scientifique surchauffait. Comment pouvions-nous voyager dans l'esprit de quelqu'un ? Ce n'était sûrement possible qu'à Storybrooke, vu toutes les choses étranges qui s'y passaient. Je me fis la note mentale de raconter tout ça à Honey quand je réussirais à sortir de ce monde. Elle serait sûrement intéressée. Mais, d'après Responsabilité (autant ne faire aucune remarque sur son "prénom" malgré que j'en mourrais d'envie) nous étions ici pour aider à sauver Axel... Il n'allait vraiment pas bien alors. Sécurité était aussi arrivé, sous les traits d'un bel homme torse nu. Il pouvait bien parler pendant des heures, ça ne me dérangeait pas... Du moins, tant qu'il n'enfilait pas un T-shirt. Nous commencions à marcher derrière Sécurité avec Responsabilité fermant la marche. C'était le meilleur moment pour poser mes questions.
-Mais... Je ne comprends pas, Axel a été renversé, quel est le rapport avec son subconscient ? C'est des soins médicaux dont il a besoin non ?
Responsabilité me fit un grand sourire, tout en restant très proche de moi. La proximité ne me dérangeait pas, je sentais que je pouvais avoir confiance en elle. Elle émanait de la certitude et du charisme.
-Axel.... il ne va pas bien. Et il a reçu un coup sur la tête. Ce monde est en train de se détruire parce qu'il refuse de revenir dans sa conscience. Il s enferme sans même s'en rendre compte... il est cassé... et il ne pourra se réveiller sans réparer ce monde.
Pauvre Axel... Son état était bien pire que ce que j'avais imaginé... Mais être ici me rassurait après les explications de Responsabilité. j'allais pouvoir jouer un rôle dans son rétablissement. Et je ferais tout pour qu'il aille mieux. Quant à mes compagnons... Je savais qu'ils feraient ce qu'il faut. Je pouvais compter sur Willie. C'était une bonne âme, elle ne laisserait pas quelqu'un dans un tel état sans rien faire. Quant à Kot et Thomas, c'était à cause d'eux qu'on était ici. Ils avaient intérêt à aider. Pour la dernière, je ne savais pas vraiment... Mais elle avait un petit cœur sur le ventre, alors elle ne pouvait pas être bien méchante si ?
-Oh je vois... Sachez que je ferais tout pour sauver mon ami ! Et donc nous devons réparer les tours des quatre saisons c'est ça ? Vous pouvez nous en dire plus à ce propos ?
-Je suis ravi de l entendre Altana. Axel vous aime beaucoup. Les tours sont... inédites. Securité enquête dessus depuis leur apparition. Mais il vous dira tout ça une a la fois.
La réponse de Responsabilité ne me satisfaisait pas vraiment, mais je devrais m'en contenter. Si elle-même n'avait pas beaucoup d'informations sur ces fameuses tours alors comment nous allions aider ? Nous ne faisions même pas parti de ce monde il y a dix minutes... Et puis, j'espérais que ce soit quand même sans gros danger. J'étais à peine revenue des Enfers il y a un mois, donc j'aimerais bien ne pas avoir encore à affronter la mort. Je jetais un oeil à l'extérieur. Depuis le couloir de la nurserie, on pouvait voir ce qui se trouvait à l'extérieur. Une saison par point cardinal. Et une tour par saison. Comme tout cela semblait étrange...
-Je vois, merci pour les précisions euh... Responsabilité.
-Avec plaisir, voyons. C'est vous les sauveurs.
C'est qu'elle savait mettre la pression en plus Responsabilité ! Une vraie pro. Responsabilité eut l'air d'avoir des fleurs et des cœurs entourer son visage comme pour exprimer son contentement. C'est alors qu'un nounours bleu arriva en criant qu'on allait tous mourir. Sympa l'ambiance... En arrivant aux côtés de Responsabilité et de Sécurité, il se transforma en... humain ? Sous les traits de Jack Frost. Une personne nue, sanglotant sur le sol. c'est alors qu'il m'attrapa pour me faire un câlin. NON ! Dégage ! Je le repoussais... le plus doucement possible ? Non ! Je voulais le jeter à l'autre bout du couloir ! Personne ne me touchait enfin !
-C'est quoi ça ?
-Je... suis... Je suis Peur...
De plus en plus étranges ces gens... Responsabilité l'aida à se relever. Je ne pus m'empêcher de jeter un coup d'oeil à la partie basse de son corps... Quoi ? J'avais bien le droit de regarder non ? Mais, quelle ne fut pas ma surprise quand je vis qu'il n'avait aucun organe génital. Il ressemblait à une poupée Barbie, c'était vraiment bizarre. Mais ça paraissait logique d'un côté. Si nous étions dans le subconscient d'Axel, je voyais mal que l'on puisse voir une allusion au sexe. l'âme de Axel était bien trop pure pour cela. Dommage... Responsabilité s'approcha alors de moi.
-Pardonne le, il a juste un peu peur...
-Peur a peur ? Logique... Excuse moi Peur, c'est juste que je déteste que l'on me touche, mais ce n'est pas contre toi !
Je n'en revenais pas. Ce monde avait un drôle d'effet sur moi. Je voulais juste balancer ce Peur contre un mur. Personne ne me touchait ! Ca me rappellait trop de choses que je préférais enterrer... mais non. Je m'excusais même. Ce n'était pas à moi de m'excuser ! Ce n'était pas moi qui touchait des gens sans leur consentement ! Je m'enérverais contre moi-même. Si ce monde censurait nos paroles et nos actions, ça allait vite m'énerver. Il fallait qu'on sauve Axel rapidement et qu'on se barre d'ici. Peur me regarda doucement en essayant de se relever.
-Tu as peur. Je peux comprendre. Pardon. Mais les innocences ne réagissent jamais ainsi....
C'était vraiment Peur qui me donnait une leçon sur la peur ? Et oui, peut-être que les innocences ne réagissaient jamais ainsi, mais je n'en suis pas une ! C'est pas parce que je suis devenu un ourson trop bizarre que je devais agir comme si. Je restrais un être humain. Responsabilité lui dit qu'elle lui expliquera plus tard la situation. Elle nous fit une révérence avant de partir avec Peur. Ce dernier se retourna dans ma direction avant de partir.
-Merci pour le câlin !
-Euh, oui oui de rien ! Mais ne recommence surtout pas !
Nous étions donc seuls avec le beau gosse torse nu. Aucun problème pour moi. Je le vis sourire alors que ses deux amis s'éloignaient. Ils nous amena alors dans une salle ronde. Les murs étaient en verre. On pouvait y voir la même chose que dans le couloir. Au milieu de la salle se trouvait une maquette du monde du subconscient. La maquette était ronde. Un rond parfait. Au centre se trouvait un château. La nurserie, là où nous sommes. Tout autour on pouvait voir des villages, répartis en des couleurs dominantes. Les quatre villes se ressemblent en tout points. Dans chaque ville on pouvait voir un château plus petit, et à ses côtés une tour noir. Les quatre villages étaient donc découpés en 4 saisons donc les couleurs sont jaune/vert pour l'été ; multicolore pour le printemps ; marron/jaune pour l'automne et bleu/blanc pour l'hiver. Sécurité montra les tours avant de reprendre.
-Les tours nous posent des problèmes, elles font des crevasses mais pas que. Il faudrait réparer tout ça. Vous voulez commencer par quoi ?
Je me retournais vers les autres pour voir que tous réfléchissaient à quel saison choisir. Nous n'avions pas le temps de débattre, il fallait que quelqu'un prenne une décision.
-Je vois... On pourrait commencer par la tour du printemps ? Tout le monde sait que c'est la meilleure saison.
La saison où il ne faisait ni trop chaud ni trop froid, et celle qui correspondait, je trouve, le mieux à ma personnalité. même si ma couleur de cheveux, et ici ma couleur de poils d'ourson, rappelaient plus l'automne je préférais tout de même le printemps. De toute façon je ne laissais le choix à personne. Sécurité me fit un sourire et se déplaça vers la zone du Printemps. C'est bien Sécurité, t'es beau et tu écoutes.
-Avec plaisir Altana. Je préfère l'hiver cependant.
Tant mieux pour toi parce que je n'avais rien à faire de ton avis. Il fit un zoom magique et la tour noire apparut en gros. A côté on pouvait voir des innocences en train de peindre. Mais des sortes de sorts se jeter de la tour pour atterir sur les objets qui les rendaient instantanément noir et blanc.
-Il faut arrêter les sorts qui rendent le monde noir et blanc non ?
-Je ne sais pas comment en tout cas... Il baissa la tête pour regarder ailleurs, honteux. Le pauvre n'avait pas l'air de savoir quoi faire... Seuls les innocentes peuvent rentrer dans les tours ... mais ils ne se souviennent de rien en sortant.
Super... Ma mémoire était donc en jeu. Je savais très bien où il voulait en venir. Sous cette forme d'ourson nous étions des innocences, et donc les seuls à pouvoir rentrer dans la tour. On allait encore devoir s'y coller. Mais bon, j'allais proposer de l'aider, sinon on serait encore là demain.
-Oh... On pourrait essayer d'y rentrer ! Nous sommes des innocences sous cette forme après tout.
-C'était l'idée. Tout le monde est d'accord ?
J'espérais bien oui. Je ne comptais pas être la seule à me mettre en danger. J'avais besoin de boucliers humains, enfin ourson, au cas où ça tourne mal...
Raven n’aimait pas la vue de ce cœur sur son gros bidon tout rond. Elle ne savait pas pourquoi c’était là, ni ce que ça voulait dire. Son dessin était le pire de tous, sans aucun doute, même si le fantôme aux joues rouges mettait, déjà, la barre haut. Pourquoi un cœur ? Elle posa une grosse pattoune sur son ventre rond et en caressa l’arrondi, pensivement. La sensation de ce ventre rembourré était étrange, nostalgique. Nostalgique ? Raven avait un corps parfait, pas une cloque aussi grosse sur le devant ! Il n’aurait plus manqué que ce cœur batte ou qu’elle voit les bords de son ventre se tordre sous les coups de quelque chose d’autre, bloqué à l’intérieur. Elle aurait bien pensé à Alien, un des rares films qu’elle avait vus et devant lequel elle avait bien ricané, mais la conscience d’Axel avait, sûrement, beaucoup d’influence sur elle. Les pensées du corbeau étaient balayées avant d’être nées (comment ça, ça ne prouve pas qu’elle y a vraiment pensé ?) et remplacées par des pensées plus… humaines. Alors, oui, peut-être bien que Raven imagina un petit truc tout laid qui fait beaucoup de bruit et qui pue.
Apercevoir le bleu scintillant s’approcher du noir et poser sa grosse patte sale sur son épaule, ramena Raven à des pensées plus habituelles. Ses petites envies de faire du mal que rien ni personne ne pourrait jamais lui enlever. Oh, elle lui aurait volontiers arraché la mousse par les oreilles, si elle avait quelques serres, au bout des doigts, mais elle eut beau serrer les mains, sur son bidon, rien n’en sortit. Pas même des griffes rétractables qui, si elles représentaient déjà un affront pour le corbeau qui avait l’habitude d’exhiber ses belles serres, auraient été mieux que… rien. Sauf qu’il n’y avait rien à part la sensation étrange d’appuyer sur un gros coussin. Le truc bleu eut au moins la présence d’esprit de conforter Raven dans ses certitudes : c’était de la faute de Kot. Ce ne pouvait être que de sa faute, de toute façon. Elle, elle ne voulait pas aller à l’hôpital, à la base. Elle détestait les hôpitaux. Mais elle l’avait fait. Pour lui. Parce qu’elle avait eu la folie de croire que, lui aussi, il avait croisé la route d’un humain maléfique qui aurait eu la très mauvaise idée de lui faire du mal. Évidemment, ce n’était pas le cas et, à la place, elle se retrouvait lancée dans une aventure qui ne lui plairait, sans doute, pas mieux que la précédente.
Le bleu était rangé immédiatement dans les ennemis de Raven, alors qu’il faisait les présentations comme si c’était lui, le petit chef de la bande. Ça ne lui plut pas du tout et, en bonne boudeuse qu’elle était, elle décida qu’il pouvait tous aller se gratter le rembourrage, elle ne donnerait pas son nom. Celui de Thomas, par contre, serait, sans le moindre doute, celui qu’elle retiendrait de cette aventure. Histoire de se venger un peu, quand ils sortiront de là. En attendant, elle fit mine de se désintéresser de ce qu’il disait, pour s’inquiéter d’une sortie, dans le bâtiment. Oh, elle n’était pas bête, la taxidermiste. Elle savait pertinemment que son chat avait déjà dû chercher un moyen de se barrer en les abandonnant derrière lui. S’il était encore là, ce n’était pas par choix, elle n’en doutait pas. Tout comme elle savait qu’il ne l’aurait pas amenée avec lui.
Le rose aussi, se mit à jacasser, et Raven ne lui lança qu’un regard en biais. Ne rien casser ? Elle aurait pu ricaner, si ses pensées n’étaient pas concentrées ailleurs. L’ours rouge était la mieux placée pour tout casser. Foutre le bordel dans l’esprit d’un humain, c’était l’occasion rêvée de se défouler un peu. Mais elle n’en fit rien. Elle garda les mains sur son gros bidon et glissa ses yeux rouges vers l’ourson noir, qui s’était tourné vers elle. Raven releva un peu le menton, autant que le lui permit l’absence effarante de cou, pour se préparer à affronter l’insulte qui sortirait de ses lèvres.
Rien n’aurait pu la préparer à ça et les grosses pattounes de Raven se serrèrent sur son bidon. Il se moquait d'elle ! Devant tout le monde ! Et elle ne savait même pas quoi répondre à ça… C’était une vilaine attaque qui se planta en elle avec la puissance d’un carreau d’arbalète. Elle lui aurait bien dit d’aller se faire foutre, mais elle garda le silence et, à la place, gonfla ses grosses joues d’air et fronça les sourcils. Son corps ne réagissait pas du tout comme elle le voulait, c’était sûr et certain. Il ne lui en fallut pas plus, au corbeau, pour comprendre que ce monde était trop innocent pour elle et qu’elle était trop méchante pour lui. Alors l’humain se permettait de les censurer. Bien. Il le regretterait, lui aussi. En attendant, la rouge se détourna du noir pour bouder et cacher, aussi, la tristesse qui la prenait soudain, et dont elle aurait préféré se débarrasser. Néanmoins, elle ne pouvait s’empêcher de penser à un autre monde, rempli de gens moches, dans lequel ils s’étaient tenus par la main et ça avait, presque, été comme avant, quand il n’y avait qu’eux qui comptaient.
L’arrivée d’une femme détourna un peu l’attention de tout ça. Elle la détailla de bas en haut, sans reconnaître son visage. Essayait-on de l’insulter ? Raven n’était pas une innocence, ça non. Elle ne l’avait jamais été et ne le serait jamais de sa vie. Plutôt crever ! Mais la nouvelle arrivée ne s’inquiéta pas des oursons et se concentra sur « le chat ». Quoi ? L’ours rouge gonfla un peu plus les joues. Rien de tout ceci n’allait lui plaire, elle le sentait. Tout comme la dernière fois, en tout cas, on ne lui demandait pas son avis. Elle devait sauver un inconnu, repartir sans le moindre remerciement et vomir pendant trois jours sur les souvenirs du « bien » qu’elle avait fait.
Puis son chat caressa l’humaine et là, ce fut le drame de trop. Raven ajouta son nom à la liste de ceux dont elle allait se venger, à la fin de cette histoire. Thomas, Axel, Kot. Une belle brochette qui allait bien regretter de la faire chier. Raven n’était, clairement, pas d’humeur. Bon, elle n’était jamais d’humeur, mais il fallait avouer que, dernièrement, ça ne faisait qu’empirer. Pour l’instant, l’ours rouge préféra se détourner de Responsabilité et se concentrer sur le nouveau venu : Sécurité. Ils avaient tous des noms bien pourris, au passage. Raven tapota son bidon en découvrant un homme qu’elle n’avait jamais vu et qui se pointait, devant eux, torse-nu. Une information qui ne l’intéressa pas le moins du monde, à part pour une petite pointe de jalousie : elle, tout le monde refusait qu’elle se balade à poil, c’était injuste.
Raven continua de faire mine de ne rien écouter (ce qu’elle savait faire de mieux, en vérité) et profita de leur petite marche pour observer le « paysage » présent dans le subconscient d’Axel. Elle n’avait peut-être pas tout compris à cette histoire, mais elle comprenait qu’elle était dans la tête d’un malade et ça ne lui plaisait pas. Le corbeau était même prêt à parier que, dans sa tête à lui, ils auraient tous évolués dans un monde bien plus intéressant que ça. Tout était trop joli, trop gentil, trop innocent. Même le gamin qui se ramena d’un coup, on ne savait pas trop d’où, et qui se transforma sous leurs yeux, était comme « gommé » pour ne pas brusquer l’esprit qu’ils squattaient. Ce qui ne déplut pas à Raven. Elle devait déjà supporter la vue de l’autre torse-nu, alors elle n’allait pas, en plus, devoir supporter la vue de celui-ci tout nu.
Peur s’enfuit (dommage, Raven lui aurait bien dit « bouh ») et Sécurité les mena dans une salle ronde, avec une maquette de ce monde. Elle dut se faire violence pour ne pas donner des coups maladroits et parfaitement involontaires dans la maquette et tout casser.
La meilleure saison pour grignoter, ricana-t-elle, dans son coin, comme le mauvais élève du fond de classe qui ne peut pas s’empêcher de commenter.
Si Raven avait pigé un truc à ce monde bizarre, c’était qu’il fallait faire très attention à ce que l’on faisait et disait. Hors de question qu’elle se tape la honte à cause de la censure. Elle pèserait chacun de ses mots pour que ça n’arrive jamais. Et, comme ça, elle pourrait se permettre toute sorte de sous-entendu que ce petit idiot d’Axel ne comprendrait pas.
Elle ne l’avouerait pas, mais la menace de perdre la mémoire ne lui plaisait pas du tout. Raven connaissait les ravages de ce fléau à cause de… bah ! toujours, le même, en fait. Elle ne voulait pas subir ça à son tour. Sa famille, ça avait largement suffi. Puisqu’ils semblaient avoir choisi le printemps, Sécurité désigna une porte multicolore et sourit.
Prenez cette porte, vous vous retrouverez dans le pays du printemps.
L’ours rouge se tourna dans la direction indiquée et posa ses grosses pattes sur les côtés de son ventre rond. Elle était censée passer là-dedans ? Nope ! Raven se tourna à nouveau, vers l’ourson tout noir, cette fois.
T’as qu’à passer le premier, ça te redonnera peut-être des couleurs.
Je suis très bien en noir, tu es juste jalouse…
Clairement. Raven ne ferait même pas l’effort de nier. Elle préféra le mater alors qu’il essaya de donner un coup de pied dans la porte, avec sa grosse papatte en mousse. Elle pouffa sans se retenir, bien contente de le voir rater, et suivit le regard noir que Kot offrit à River.
Ouvre-moi cette porte !
Mon pauvre Kot, se moqua-t-elle, en tendant la patte vers la porte. À trop traîner avec tes petites humaines, tu as été contaminé par leur bêtise.
Et elle appuya sur la poignée pour ouvrir la porte. Après un regard en coin, Raven se faufila dehors, non sans donner beaucoup d’arrogance à son allure. Si elle pouvait, pour une fois, lui mettre dans les dents qu’il était plus con que ses pieds, elle n’allait pas se gêner. Si, si, « pour une fois », elle ne passait évidemment pas son temps à le lui dire. Kot, lui, se mit à bouder et resta en retrait. Bien fait ! Raven n’irait pas le tirer par la main pour qu’ils les suivent. Elle savait qu’il suivrait. Il ne pouvait pas rester seul trop longtemps, il aimait trop être vu pour ça.
En passant par la porte, ils débarquèrent tous dans un monde très coloré, avec des fleurs partout. Des fleurs par terre, des fleurs dans les arbres, des nuages en forme de fleurs, trop de fleurs. Raven n’aimait pas les fleurs. Au fond, un château coloré aussi, à croire que tout le pot de peinture y était passé, et une tour bien noire, juste à côté. Ça, c’était mieux. En avançant sur le chemin, la rouge découvrit des oursons, comme eux, qui semblaient n’avoir que ça à foutre de leur journée que de colorier sur des papillons, des fleurs, des cailloux, tout ce qui leur passait sous la main. Elle les regarda faire, en caressant pensivement son ventre rond, et avisa les sorts de la tour qui s’écrasaient un peu partout et arrachaient ses couleurs au monde. Évidemment, ces petits idiots de nounours ne comprenaient pas que la peine était perdue et ils continuaient, sans cesse, de colorier tout ce qui n’avait plus de couleur. Raven tapota son bidon et se fit la réflexion que le QI de ce fameux Axel Oswald ne devait pas être bien élevé.
Elle se détourna des esclaves qui travaillaient pour rien et reprit la marche jusqu’à la tour noire. Ce n’était pas l’envie qui manquait de leur arracher l’un des pots de peinture et en balancer le contenu sur Kot, pour le dérider un peu. Elle avait remarqué que les pots semblaient se remplir tout seul et elle voulait tester cette capacité sur le tête du grognon. Néanmoins, Raven savait bien que ce monde ne permettait pas tout et elle eut beau se creuser la tête, elle n’imaginait que des façons méchantes de s’emparer de l’objet de son désir. Elle savait, alors, qu’elle n’y arriverait pas comme elle le voulait et il était hors de question qu’elle se ridiculise plus que ce n’était déjà le cas.
Alors qu’ils approchaient du château coloré, une femme, identique à l’autre d’avant là, Réponse quelque chose, se pointa comme une fleur (décidément, il y en avait vraiment partout), avec un grand sourire, pour les accompagner jusqu’à la tour noire.
Si vous vous sentez en danger, appuyez sur le bouton.
J’adore les boutons, commenta Raven, en cherchant des yeux celui dont il était question.
L’autre devait être en train de se payer sa tronche comme pas possible, parce que Raven eut beau chercher partout, elle ne vit aucun bouton. Elle qui se faisait déjà une joie d’appuyer dessus de manière frénétique… La rouge lui aurait bien lancé un regard noir (ou rouge, du coup, à méditer), mais alors qu’ils approchaient de la tour noire, un sort frappa Responsabilité qui devint… toute blanche. Des pieds à la tête, sans en oublier une seule parcelle. C’était… déstabilisant, affreux, un destin funeste. Raven ne voulait pas connaître un sort pareil, elle. Mais comme Responsabilité venait de se moquer d’elle… Elle s’en détourna immédiatement pour se tourner vers la tour noire.