Et on fait tourner les serviettes

Gajeel eu un sourire alors que Preminger semblait vouloir réfuter toutes les affirmations qu’il pouvait lui dire… Il sourit encore et sans se moquer pourtant … La vie lui avait prouvé qu’un homme ne pouvait pas avoir toujours toutes les réponses ….

- Oui, je le pense. Je ne peux pas l’apprendre même si on a déjà essayé de la rentrer dans la tête, alors je pense sérieusement que ça choisi selon des critères magiques. Pour le test …. Il suffit d’essayer, mais dans mon monde, c’est juste inné. Tu sais vers quel genre de magie tu es plus proche. C’est simple tu le sais. Le test serait d’essayer …. Par exemple de faire des poignards avec ta main. Je le fais aussi simplement que respirer, mais une autre personne ayant une magie de transformation comme la mienne ne pourrait pas le faire.

Et cela pourrait risquer de le détruire, mais il ne voulait pas plus embrouiller Erwin que ce qu’il ne l’était déjà … la magie avait quelque chose d’illogique, que l’on ne pouvait pas atteindre. La magie avait des lois, des règles qu’elle pouvait modifier selon ses humeurs comme bon lui semble… vouloir comprendre la magie dans son ensemble cela serait comme dire vouloir parler à chaque personne en enfer…. Très longs et très chiants pour un résultat très minime. Le roi ? Il regarda l’homme.

- Il n’y a pas un roi. C’est un conseil, avec plusieurs grands mages pour gouverner les lieux par zones. Un peu comme ici…. Sauf que c’est avec de la magie partout. Et qu’ensuite, il y a la milice, mais aussi les guildes ….

En vrai, il avait envie de prendre un papier pour dessiner l’organisation de son monde, mais il était sûr …. Même certains, que l’homme pourrait le prendre mal … parce qu’il ferait comme pour un enfant … Il se retient alors … Il lui montra sa magie et sourit alors .

- Je ne peux pas manger mes propres vis. C’est pour ça que je prends toujours autre part ma nourriture et que je recycle ce que je crée. J’ai d’ailleurs plus confiance en mes matériaux qu’à ceux dans les grandes surfaces. Je n’ai pas de carence. Je n’ai jamais eu envie de manger cet endroit, parce que j’ai des réserves. Mais je pourrais le manger si un jour j’en ai le besoin.

Gajeel essayait d’être cl aire dans ses paroles …autnat qu’il le pouvait en tout cas … mais il avait beaucoup de mal à tout mettre en place pour parler à un néophyte comme Erwin sur la magie. Il sourit.

- Je ne voudrais pas être toi, ni être à toi. Partons du principe que je suis moins humain et que je ne compte pas alors.

Il était un mage, un chasseur de démon, et un peu un gros con … donc, il fallait bien avouer que cela permettait de le mettre ailleurs. Il sourit.

- Si je te le dit pour l’agent triple, c’est que je sais que je peux te le dire …. Il fallait que j’espionne ma guilde pour une autre guilde, pour ensuite dire ce que faisait cette autre guilde à ma guilde.

Et …. Il ne fallait pas oublier qu’il n’arrivait que difficilement à se rappeler a qui il avait donné sa loyauté à l’époque ….. Il sourit.

- Je n’aime pas mentir …. Cela se lie sur mon visage…. Et surtout je n’en ai pas envie.

Codage par Libella sur Graphiorum, parchemin de ftourini

Les explications de Gajeel se tenaient si on admettait le postulat sur lequel elles se fondaient. Néanmoins, dans sa grande magnificence, Erwin ne parvenait pas à trouver cela suffisant. Si la magie choisissait ses hommes, il ne pouvait comprendre la raison pour laquelle elle ne l’aurait pas choisi, lui aussi merveilleux qu’il était. Mais cela s’expliquait peut-être par le fait que son royaume ne possédait aucune trace de magie, tout comme le monde où se trouvait à présent Storybrooke. Ce qui le mena à s’interroger sur l’origine de la magie, pourquoi diable se développait-elle dans certains univers et non dans d’autres ? Qui l’avait- donc créée ? Il se doutait qu’il ne savait à rien de formuler ces interrogations à voix haute, Gajeel étant doté d’un cerveau plus faible que le sien, il ne posséderait pas à la réponse à ses questions, et qui plus est, verrait que lui non plus. Même s’il n’y avait aucune honte à l’ignorance dans son cas, il ne fallait jamais montrer ses faiblesses encore moins les exposer. Le chasseur avait déjà l’avantage de la magie, hors de question de lui indiquer qu’il était dénué de toute pratique en la matière.
Néanmoins, il étendit la main, lorsque le boxeur l’invita à faire jaillir des poignards de sa main. Pinça les lèvres. Il se trouvait ridicule, s’il avait eu le moindre don dans ce domaine, la nature le lui aurait déjà enseigné non ? Il ricana de l’utilité qu’aurait pu avoir cette faculté… Il en aurait éliminé des concurrents, de manière bien plus rapide et franche que par les moyens détournés qu’il avait du parfois se résigner à employer. D’ailleurs, comme cela se commandait de faire apparaître des poignards ? Est-ce qu’il fallait ordonner « poignards » pour qu’ils apparaîtrent ?
Il pinça les lèvres encore plus, refusant de s’abaisser à cela. De toute façon Gajeel n’avait-il pas indiqué que cela était juste inné ? Le simple fait de visualiser l’arme aurait du suffire.
Il haussa les épaules en soupirant :

- Visiblement, ce n’est pas pour moi. Au moins, je peux affirmer sans crainte ne pas avoir de couteaux dans ma manche.

« Moi non, mais toi oui ». Un sourire froid étira ses lèvres tandis que son esprit prenait la mesure du pouvoir dont était doté Gajeel, si cela était bien réel. Pour un homme de main, voilà qui était fascinant d’ingéniosité. A supposer qu’il passa les portiques de sécurité, ce qui devait être faisable, il était ainsi susceptible de faire apparaître n’importe quelle arme blanche plus loin devant une potentielle victime ou un potentiel objet à dérober. Plus qu’un acolyte parfait, c’était une arme parfaite, si bien qu’il s’en retenait de battre des mains face à cette découverte, seul son regard brilla un peu plus que de raison, soudain attisé par la convoitise.

- Pas de Roi dis-tu mais quel triste monde. Lorsqu’on voit la manière affligeante dont celui-ci est dominé c’est une piètre image du pouvoir que voilà… Décevant. D’autant plus qu’il y a visiblement tant de potentiel Gajeel. De quoi bâtir un monde glorieux.

« Un monde à mon image ». Il l’avait pensé mais ne l’avait pas formulé. Partager le pouvoir était une hérésie, une folie, surtout lorsque la magie pouvait apporter tant de possibilité nouvelle. Il écarquilla les yeux sur la démonstration de Gajeel enregistrant les informations dévoilées par son sbire avec intérêt.
- Tu ne manges pas tes propres vis… Dommage..marmonna-t-il
Il aurait été encore plus aisé de se débarrasser d’une arme après le crime ainsi… Cela dit, comme lui confirma bientôt le guerrier, celles-ci étaient uniques, créées sur mesure. Mais identifiables du fait de leur originalité.

- Et pourrais-tu reproduire le métal ? Le copier ? A l’identique de celui d’un supermarché ? Avec l’inscription et la marque… Pourrais-tu…

Il s’arrêta brutalement comme mu par une idée nouvelle.

- Pourrais-tu donner l’illusion de l’argent ? Avec le métal par exemple ? Ou en créer ?

Il s’arrêta là, n’osant pas approfondir davantage avant d’être certain de ne pas être déçu de la réponse. A la place, il s’évertua à rassurer le jeune homme sur « l’intérêt » tout particulier qu’il lui portait lorsque ce dernier affirma n’être rien. Bien sûr c’est ce qu’il était à ses yeux, comment aurait-il pu en être autrement ? Mais à présent, il devenait...disons peut-être bientôt plus précieux que la moyenne et il était hors de question de le laisser se dévaluer un temps soit peu plus qu’il le voulait. Aussi tapota-t-il avec une fausse vigueur le dos de la main du guerrier :

- Allons, allons mon enfant ne soit pas si sombre. Tu es peut-être inférieur, mais je t’ai toujours grandement estimé ! Pourquoi penses-tu que je serais ici sinon ? Et pourquoi t’aurais-je reproché ta désertion, je n’éprouvais pas un degré d’estime à ton encontre ! Je suis décidément trop bon… soupira-t-il dramatiquement en portant la main à sa tête, simulant une vaine migraine, je m’évertue à aider et pourtant… A croire que je ne prête pas attention à ton bien être et ta santé, alors qu’il n’y a pas trois minutes je te proposais de renover l’intérieur de cet endroit. Les enfants et leur reconnaissance, Ciel ! Je ne te reproche rien… le passé est le passé, et je te fais confiance, sois en sûr. Sinon, ô grand jamais tu n’aurais obtenu une information de ma part. Je sais soigner mes alliés et mes ennemis, équitablement.


Quoiqu’on en dise, il s’entourait efficacement. Subtilement. Son influence croissait à Storybrooke dans la Haute Société comme dans les sous-sols, bientôt il posséderait cette ville.

- Le mensonge est un art à par entière, beaucoup n’y sont pas familiers et sont comme des livres ouverts, sais-tu. Le secret reste encore d’être conscient de ses failles pour les exploiter. Mais rien ne t’y oblige. Tu ne veux pas mentir ? Soit ! Mais soit imprenable pour autrui, comme une forteresse, mon joli, alors. Car je ne tiens pas à être dénoncé.

Et on fait tourner les serviettes

Gajeel était tellement habitué à sa magie, ou à celle de la guilde, que cela était étrange de partir du principe que ça n’existe pas … Il avait bien compris à New York que la magie avait quelque chose de faux dans le monde des humains … mais tous les mondes des contes devraient avoir de la magie non ? Sinon, comme le sort de la sorcière moche aurait il pu les atteindre tous ? Ce n’était pas logique. Mais bon. S’il commençait à se prendre la tête pour des choses comme ça, il n’aurait pas fini ….Gajeel eu un sourire alors qu’il parla de couteaux dans la manche …

Il pouvait tout faire avec le métal, et plus… il avait été un temps non négligeable forgeron … Le métal .. ça le connaissait … et on en aurait la preuve plus tard, pendant une mission magique de merde… Gajeel deviendra Magneto… encore du métal tiens. Mais ça ça serait dans le futur. Gajeel comprenait que l’homme appréciait son pouvoir, et se doutait que ce n’était pas pour faire des formes de métal … mais … Il ne disait rien, depuis le temps il avait l’habitude. Il haussa les épaules.

- Dans mon monde, la magie évolue avec son utilisateur. Si seulement un roi avait le pouvoir … alors il y a de grande chance pour qu’ils finissent par toujours se faire tuer par un autre. Non, manger mes propres vis serait comme si toi tu mangeais ton bras. Tu finirais vite par mourir.

Très même … parce que … Déjà y a de l’hémorragie … et ensuite parce qu’il y a des enzymes dans le corps humain qui rends malade …. En gros les cannibales ne digèrent pas le corps humain … C’est tout c’est comme ça …

- Oui je peux reproduire à l’identique.

D’ailleurs de sa main, il sorti du métal qui ressemblait à de l’argent. C’était de l’argent, et il en fit une forme de bijou comme il aurait vu dans … quelques endroits que ce soit. Il était sur de pouvoir le faire. Il observait alors l’homme … Il se demandait pourquoi il était en train de le consoler…. Grandement estimé ? Il trouvait cela drôle tout de même, mais il n’osait pas penser que l’homme puisse mentir…

- C’est gentil … je crois … Je t’estime aussi beaucoup, mais j’ose espérer que tu n’as pas de doute la dessus.

Le doute, ou douter de sa supériorité, n’était pas une chose que l’homme semblait pouvoir faire …. Alors Gajeel ne pouvait que lui répondre dans un sourire. Il se mit à sourire encore une fois quand l’homme semblant douter de sa capacité à ne pas balancer.

- Omettre n’est pas mentir. Et ne rien dire n’est pas plus un mensonge

En gros, si d’avenir il se retrouve avec quelqu’un qui lui demande « qui est le gros méchant qui se la pète ? » Gajeel n’aurait juste pas à répondre… c’était aussi simple que ça …

Codage par Libella sur Graphiorum, parchemin de ftourini

Si l’ancien premier ministre ne parvenait pas à concevoir un monde empli de magie, visiblement l’ancien mage ne parvenait pas à penser l’idée d’un monde qui en soit privé.

- Mon monde ne comportait aucune magie. Pour beaucoup de choses, il ressemblait étrangement à celui dans lequel nous sommes des siècles auparavant. Mon royaume avait quelque chose de l’ancienne Bavière… Aujourd’hui c’est l’Allemagne...Dans le continent européen, s’entendit-il préciser dans le doute.

Après tout, Gajeel n’était pas un être très civilisé, il ignorait jusque où s’étendait sa culture historique et son niveau d’éducation mais il se souvenait parfaitement qu’il n’était pas élevé lorsqu’il l’avait embauché sous la malédiction...et avec un passé de chasseur de dragons, il ne voyait pas comment il pouvait en être autrement dans cette autre vie.
« Si ça se trouve, il ne savait même pas lire » ricana-t-il mentalement, l’image d’un Gajeel s’abîmant à consulter des livres sans image sans en déchiffrer le sens dansant sous ses yeux.
Celui lui ferait au moins un point commun avec les jumeaux lorsqu’il serait parvenu à les libérer, ce qui n’allait pas tarder. Malgré tout, il espérait que Gajeel soit un peu plus malin que ces deux-là, au besoin, il le ferait devenir, s’appuyer sur la confiance était une chose, s’entourer d’imbéciles une autre. Même si à ses yeux le commun des mortel était imbécillité.
Erwin et Gajeel ne seraient sûrement jamais d’accord sur la capacité d’un roi à fédérer un royaume. Sûrement parce que l’un envisageait cette optique dans une lignée dictatoriale et mégalomane. Evidemment, un roi ordinaire, banal, un imbécile qui ne méritait pas sa couronne n’aurait pas fait longue peau dans l’univers du boxeur, cela Erwin voulait bien le lui concéder. Mais un Roi comme lui n’aurait jamais permis une révolte ! Il l’aurait endiguée avec la même facilité avec laquelle il harmonisait ses tenues. Un don, un talent inné. Là on reconnaissait enfin les vrais leaders, les élus, l’Elite. Un type d’individu – ou plutôt un seul- que l’ensemble des mondes ne parvenait pas à entacher de faiblesses. Aussi, s’entendit-il commenter :

- Tout dépend de quel Roi. Je suis persuadé que mes compétences personnelles permettraient aisément d’assurer l’unité de ton royaume sous mon commandement, avec ou sans pouvoir, se permit-il même le luxe d’ajouter avec suffisance.

Avec un peu d’intelligence et de manipulation, tout peuple ployait le genou. La magie ne rendait pas les gueux plus intelligents ou plus aguerris à la méfiance, il aurait pu parier qu’au contraire, le fait d’en posséder les rendait plus sûrs d’eux, plus certains de leur force...et donc en réalité plus vulnérables. Il ne lui aurait pas fallu plus d’une semaine pour parvenir à se frayer un chemin jusqu’aux arcanes de la royauté.
Mais en attendant, il planifiait quelque chose de bien plus gratifiant… Et réjouissant. Dont Gajeel pouvait se révéler être l’arme parfois.

- Oh...Je vois, très bien, peu importe. Idéalement, je préfère que tu n’aies pas à mourir.

Dans les faits cette énonciation sonnerait sûrement pour le jeune homme comme la preuve qu’il l’appréciait un temps soit peu. En réalité, l’ancien ministre pensait surtout en terme de rentabilité. Sinon le plan ne durerait pas sur le long terme et cela cela aurait été bien dommage, plus que cela dommageable pour ses intérêts financiers. On ne gaspille par une arme puissante, on la manie avec adresse et Preminger comptait bien saisir tous les rouages avant de se risquer à en user. Et il en avait soudainement grande hâte. Une soudaine fébrilité s’apparaît de lui, comme lorsqu’il se mettait en présence avec une information capitale de celle pouvant faire basculer une vie ou un capital.
Lorsque le boxeur lui assura que son pouvoir avait la capacité de singer une œuvre déjà existante, il se retint de ne pas jubiler, concentrant toute son excitation nouvelle sur la création qui prenait forme dans le creux des paumes du boxeur. Fascinant… Il pouvait créer l’argent...et par conséquent l’or. Il créait la richesse. Quel instrument précieux se trouvait donc entre ses quatre murs ! Il venait presque à regretter qu’un pouvoir si mirifique se soit donné à un propriétaire si insignifiant mais cela aurait été une erreur : il n’avait pas été choisi par hasard, non pas ! Le Destin avait sélectionné Gajeel parce qu’il était destiné à le rencontrer… Et à en user pour lui.
Voilà pourquoi les hommes du monde du boxeur étaient d’une stupidité plus prononcée que ceux qui peuplaient leur monde actuel, ils avaient accueilli dans leur rang un pouvoir d’alchimiste si grand sans jamais l’exploiter… Si Erwin avait été Roi, nul doute qu’il aurait fait cloisonner ce talent dans une prison dont les portes n’auraient pas été de métal, depuis sa tendre enfance.
Une pique de jalousie vint à son esprit lorsqu’il songea que l’individu se promenait chaque jour à la vue des regards de tous, à portée de mains de tous les rivaux potentiels…
Mais il avait la loyauté de ce garçon n’est-ce pas ? Il serait...son âne d’or sans difficulté, il le savait...Et plus encore. Plus que lui demander de produire, il pouvait obtenir. Avec son aide, comment ne deviendrait-il pas d’une richesse indécente ?

Prestement sa main frôla l’oeuvre que Gajeel avait créée pour s’en emparer :
-Fabuleux… Une petite merveille, je ne comprends pas que tu ne te sois pas fait joaillier…Un talent si brut, si rare… Tu es un allié précieux, Gajeel, je t’estime énormément...et...il marqua une pause dramatique avant d’enchaîner : Je pense que tu pourrais faire beaucoup plus pour moi que Gabriel n’en n’a jamais fait. Qu’en dirais-tu ? Le travail comporterait des risques mais rien que tu ne puisses pas aisément assumer.

A ces dernières paroles, son regard se figea sur les muscles du garçon. Vaillant et fort. Robuste et entraîné au combat, imprenable et implacable, il en était certain. Et loyal. La mention de Gabriel avait été évoquée pour le simple plaisir de faire rejaillir chez lui leur ancienne relation professionnelle et l’attachement qu’il lui avait manifesté. Attachement vain et fourbe mais le garçon l’avait vu comme une figure rassurante autrefois ce qui avait matérialisé leurs liens. Peu importait ce qu’il voudrait entendre, il le lui dirait, tant qu’il puisse s’attacher ses services définitivement :

- Tu m’estimes beaucoup… Tu me flattes. Vraiment, j’en suis touché. Susurra-t-il perfidement d’une voix douce, ravi même. Pour être tout à fait franc, je t’ai toujours vu comme une personne de confiance, sincèrement, tu as...toute ma confiance, Gajeel même si je m’en suis relativement voulu de ne pas avoir été...peut-être suffisamment présent à une certaine période de ta vie… Mais qu’importe, te voilà, sûrement faut-il en conclure que tu ne m’en as pas tenu rigueur.

Il marqua une pause puis plongea son regard aguisé dans les yeux francs du jeune homme :

- Aussi, je veux t’impliquer dans mes affaires actuelles, pour te prouver que tu as toute ma confiance. Je pense réaliser… je ne dirais pas des braquages, ni de ‘hold-up’, ces termes sont trop vulgaires et le vocable de « vol » trop ordinaire. « Cambriolage » voilà qui illustre magnifiquement mieux le concept! 

Il se rapprocha plus du jeune homme, se redressant un peu du fauteuil où il était assis pour adopter une posture plus complice :

- Vois-tu cette ville regorge de..curiosités de grande valeur et c’est une telle déception de voir qu’elles appartiennent parfois à autrui. N’as-tu jamais désiré ce qui ne t’appartient pas, Gajeel ? Interrogea-t-il pour répliquer aussi vivement : pour ma part jamais car je me suis toujours fait un devoir de rendre mien tout ce que je désire. Et ainsi va le monde, tout est à moi… Aussi parler de vols serait impropre, lorsque l’on est Roi, on possède tout, n’est-ce pas ? Là tu pourrais m’aider à faire mien ce qui me comblerait et….

Il s’interrompit, mimant la stupeur et affabula l’image d’une subite révélation :

- Oh mais.. si tu le souhaites je peux te tailler un rôle à ta mesure si tu le souhaites, un rôle essentiel.

Présenté ainsi, le boxeur penserait peut-être naïvement qu’il construisait son plan autour de lui dans le seul but de le valoriser. Si seulement….

- Imagine que plus que de dérober des objets… Nous les remplacerions par de vulgaires contrefaçons, mais identiques que tu fabriquerais sur mesure ? Ainsi rien ne serait découvert… Ou du moins pas avant un long moment. Cela t’assurerait une richesse certaine, mon très cher. De quoi te mettre à l’abri du besoin pendant les cinquante prochaines années… Dans cette hypothèse avec mon ingéniosité et tes talents, tu n’aurais même pas besoin de t’appliquer à omettre les choses, vu que nous ne serions jamais inquiétés !

Il doutait à vrai dire que le jeune homme soit si intéressé que cela par le profit, contrairement à ce que tout à chacun désirait...mais peu importait, il n'y avait pas qu'autrui à qui pouvait profiter une soudaine augmentation considérable du niveau de vie:

- Imagine ce que tu pourrais faire de cet endroit, cette salle de sport...La superficie gagnée...Et au delà de ceci, la vie que tu offrirais à ta soeur, les études que tu pourrais lui payer...

Et on fait tourner les serviettes

Aucune idée où était l’ancienne Bavière … Gajeel n’en disait rien, mais l’histoire ou la géographie ce n’était pas réellement son fort … et surtout, il ne faisait rien pour combler ce vide parce qu’il s’en fichait bien copieusement. Il savait lire bien sur, écrire aussi, compter (et il était bon en calcul mental) mais il n’était pas bon en histoire. Il n’eu donc aucune idée de ce dont il lui parlait. Gajeel ne fit pas semblant … mais ne lui dit pas non plus … et là encore la raison se trouvait dans le fait qu’il se fichait de savoir où cela pouvait se trouver ….

Il ne préférait pas revenir sur cette histoire de roi qui pourrait supporter son monde … pas sûr de ça … pour la bonne raison que personne ne serait jamais d’accord, etque selon les endroits …. La puissance était donné à un ou à l’autre … et à ce moment là … que faire des démons et des monstres qui peuplaient sa terre ? Gajeel bien que pas du tout d’accord avec lui, ne préférait pas briser son rêve … il lui laissait donc à l’état et préféra sorry tout simplement …. Mais non… Il se ferait tuer par la plupart des mages …. Surtout par les guildes clandestines qui voudront le pouvoir … Pour en avoir fait parti de l’une … on peut dire qu’il savait les monstres qu’il y avait du mauvais côté d’heartland.

Gajeel écoutait l’homme et l’observait … hors de son milieu naturel, le vantard se trouve la vantardise un peu partout … il arqua un sourcil et attendit de comprendre ce qu’il se passait dans sa tête … Pas sûr qu’il comprenne … les méandres du cerveau de la royauté avaient un peu trop de couloir. Gajeel haussa les épaules doucement.

- Pour être joaillier, il faudrait que j’en ai quelque chose à foutre de tout ça. Le métal à différent goût, mais ça ne va pas plus loin. Pour ce qui est du travail …

Il haussa les épaules doucement avec un sourire en coin.

- Comme si j’avais déjà rechigner à faire un taf qui comporte des risques…

Les risques le faisaient vivre. Il vivait pour le risque… Il risquait pour l’adrénalide, la peur, les choses connes à faire … il aimait cette sensation comme le fait décraser la tête de quelqu’un contre un béton …. Mais il valait mieux le danger que la violence pour beaucoup …. Il eu un autre sourire alors qu’il secoua la tête.

- J’étais une épine dans le pied à l’époque. J’ai pu rendre des services mais rien de bien exceptionnel.

Il savait bien que l’homme n’était pas homme à aimer un enfant … il aimait un outil … et ça n’avait jamais déranger Gabriel d’être cet outil… comme il n’allait rien dire d’être encore un outil pour arriver à ses fins … Et l’adrénalide avait déjà commencé à battre dans ses veines alors que l’homme lui expliquer son plan … Il l’avait eu à cambriolage et même avant …

- Non. Ce qui n’est pas à moi, je n’ai qu’à trouvé autre chose …

S’il désirait quelque chose, il le faisait, ou faisait en sorte de l’avoir … mais les désirs du chasseurs de dragon était bien en dessous de ce que pouvait avoir Preminger dans ses bons moments … donc … Il l’écouta parler, expliquant un rôle, qu’il prendrait parce qu’il ne voyait pas de raison de refuser … mais aussi d’un plan … il était un peu taré notre roi imaginaire … mais Erwin était quelqu’un qui avait en effet, réellement l’estime de Gajeel… et ça allait pouvoir être amusant.

- Donc voler les originaux et les remplacer … C’est tout à fait possible, mais je ne peux pas remplacer les diamants et autres mineraux. Je pourrais que les remplacer par des métaux de la couleur … et encore pas sur ..

Il n’avait jamais essayé de faire un métal ressemblant à un diamant….il faudrait qu’il essaie mais d’abord il avait besoin de manger un métal qui y ressemble sinon…Il ne précisa pas à Erwin que ses finances allèrent très très bien … il ne comprendrait alors pas pourquoi il n’avait pas mis des miroirs partout…. Cependant, il parla de sa sœur à nouveau… il n’avait jamais pensé à donner de l’argent à sa sœur … mais il est vrai qu’elle pourrait en avoir besoin … C’était donc idée…

Codage par Libella sur Graphiorum, parchemin de ftourini

Pendant que Gajeel renonçait à comprendre les couloirs nombreux et inutiles que comportaient le cerveau de la « royauté », Erwin faisait de même avec la synthétique et très brute pensée de Gajeel. Curieux personnage. D’une certaine manière, proche des jumeaux mais différent à sa manière. Il n’agissait pas réellement par bêtise ou manque de discernement, il...s’adaptait un peu à la manière de ses désirs et visiblement les désirs du jeune homme se trouvaient être basiques et sans prétention. D’une certaine manière, il calquait son attitude à sa seule volonté et cela Erwin ne pouvait qu’approuver, il faisait de même. La déception venait que visiblement le jeune homme n’aspirait pas à une grande existence. Peut-être aurait-il du s’en féliciter, cela diminuait la concurrence, mais Preminger évoluant dans un monde où ladite concurrence n’existait pas pour lui, aussi se contentait-il de s’interroger sur les raisons d’un tel désintérêt. Comment ne pouvait-on attendre de la vie que son strict minimum ? Grignoter des boulons, taper sur un sac consistaient réellement en une source de joie suffisante pour autrui ? Il ne parvenait tout bonnement pas à y croire. En comparaison, il se sentit insatiable pour la première fois de sa vie. Sans néanmoins le regretter. Presque se sentit-il peiné pour le garçon. Que la vie le garde de devenir un jour aussi prodigieusement ennuyeux.
Et dire qu’il se plaignait du temps qui s’égarait trop gourmand, trop fréquemment en secondes inutiles. Il passait devant tout…

- Joallier… Mais...bredouilla-t-il.

Presque ne savait-il pas quoi ajouter. Cela tombait tellement sous le sens pour lui. La beauté. Toujours y aspirerait-il inexorablement, comme un papillon vole vers la lumière, comme Icare amorce sa chute en poursuivant son ascension. Les jolies choses trouvaient seules valeur à ses yeux éblouis par le moindre scintillement. Lui qui se déclamait subtil et perspicace se faisait aisément abusé par l’attrait de l’apparence. Il suffisait que la beauté se révéla à son regard pour qu’il la désira. Cela avait alimenté sa soif d’or, incapable pourtant de déceler lui-même l’exactitude de la valeur d’un objet bien qu’il affirma du contraire. Il se pensait expert ne l’étant en réalité pas. Mais, si la possibilité lui avait été offerte autrefois de devenir joaillier, dans sa jeunesse, avant que l’ambition dévorante qui l’avait consumée n’ait raison de lui-même, bien sûr qu’il aurait accepté. Cela valait de soi. Que l’on dédaigne cet art le laissant pantois.

- Je pensais que...ton amour du métal… L’art…

S’arrêta pensivement. Gajeel et l’art faisaient un mélange improbable une fois cette pensée formulée à voix haute. Avait-il seulement déjà arpenté les couloirs d’un musée ?
Il le lui demanda. Après tout, il allait falloir qu’il le fasse s’il espérait berner la surveillance des gardes et faire en sorte qu’ils ne se doutent de rien. Un incongru se rendrait visible… Il imaginait déjà Gajeel les bras ballants et l’air prodigieusement agacé face aux œuvres d’art. Tel une vache aux milieu de chevaux… Inconcevable. Il faudrait y remédier. Sinon tout son fabuleux petit plan qui prenait corps dans son esprit prendrait l’eau et hors de question de perdre ce superbe allié.
Ses lèvres s’arquèrent à la réponse du boxeur. Certes, il ne craignait pas le danger, il le savait.

- M’en voilà fort réjoui. Les risques seront là mais ce travail ne nécessitera pas que des risques, mais également de l’investissement, Gajeel. De l’investissement, répéta-t-il d’une voix presque chantante, comme quelques petits sacrifices de ta part pour...apprendre certaines choses, si tu veux que mon dessein aboutisse.

Il faudrait l’emmener à un musée, inverse était impensable. Hors de question de le lancer dans la fosse aux lions sans qu’il n’ait apprivoisé le terrain et lui ait appris à donner l’illusion de l’ordinaire. Lourde tâche. Il l’aurait bien déléguée à autrui, hélas, fallait-il admettre que dans ses connaissances aucune ne possédait la connaissance suffisante ainsi que le potentiel criminel pour effectuer cette instruction aussi bien que lui. Instruction surfaite, cela dit.

Bien évidement maintenant que le garçon obtenait une valeur nouvelle à ses yeux, il ne souhaitait pas le dévaluer trop fortement. Et puis, il n’avait pas été aussi inutile qu’il le laissait entendre autrefois. Une épine dans le pieds, non pas vraiment. Preminger ne s’embarrasserait pas d’une épine dans le pieds sauf à y trouver divertissement, n’est-ce pas ? Ou cela aurait été mal le connaître.

- Tu m’as rendu les services qu’il fallait à l’époque où il fallait. C’est à dire dans un autrefois où nous n’étions pas, tous les deux, à notre propre plein potentiel. Ce que nous allons rectifier à présent que nous voici de nouveau ensemble.

Il le pensait sincèrement. Comment aurait-il pu autrefois deviner que le gamin des rues si vide d'intêrêt ferait un jour jaillir l'or de ses mains? S'il détenait ce pouvoir... Il...
Mais il aurait du en revanche savoir que le jeune homme était guidé par une forme de désintérêt foncièrement honnête. Cela aurait pu paraître contradictoire, le garçon ne manifestant aucun recul face à l’illégalité. Cependant, il n’était pas mué par une volonté de posséder, seul le défi le ferait se mouvoir, non l’envie. A croire que cette notion lui était tout bonnement étrangère. Lui ne semblait jamais s’être rêvé si fortement quelque chose avec la conviction profonde d’être quelque chose qui dépassait l’entendement. Mais peut-être était-ce une révélation qui ne concernait que les êtres exceptionnels après tout.

- Tu as tort, ce qui n’est pas à toi, peut le devenir. Et t’être dû. Il suffit d’en prendre conscience, finit-il néanmoins par énoncer.

Il voyait de toute manière que sa proposition plaisait. Pour cela, lui et Gajeel trouveraient une entente parfaite. Peut-être pas pour la même chose, quoique...l’adrénaline se présentait sous différente forme mais ils la ressentaient tous deux. Oui. Le boxeur trouverait son bonheur dans ce challenge tout comme Erwin l’obtiendrait, pour un temps, en parvenant à berner l’autorité ainsi qu’en obtenant les objets souhaités. S’il tendait la main, il lui semblait presque parvenir à les palper. En attendant, il riva ses yeux sur l’objet créé par Gajeel tandis que celui-ci émettait quelques interrogations et lui attrapa le poignet dans un geste presque paternel

- Tu t’entraîneras. Je ne te jetterai pas sur la piste sans que je sois absolument certain de ces capacités, mon cher. Si tu ne parviens pas à copier les minéraux ou les diamants, nous nous cantonnerons aux métaux plus simples...or, argent… Mais quel défi, cela serait pour toi si tu parvenais à le faire ! C’est là, l’occasion de tester les limites de tes pouvoirs ! Et d’ajouter un peu d’action...illégale dans ton quotidien.

La dernière précision ne serait pas inutile. Gajeel semblait visiblement intéressé, il lui suffisait d’actionner la corde sensible, l’être en lui avide d’aventures, de défis à sa portée. Si Erwin n’était pas un homme d’action à proprement parler, il aimait orchestrer et voir les autres agir, cela le faisait vivre comme s’il avait personnellement pris part à ce qui se passait, même si ce n’était pas le cas. Mais d’une certaine manière, il le faisait.
Lui-même était si heureux qu'il se retenait de lui demander de faire une nouvelle démonstration de magie... L'idée de voir de l'or se matérialiser devant lui le mettait dans un tel état.

Et on fait tourner les serviettes

Gajeel savait que sa manière d’être était … étrange … pour la plupart des gens qui ignoraient tout de lui … il avait simplement appris à ne pas vouloir trop, et à se faire de peu… Il savait aussi que la plupart des gens lui en voulait encore … pour ce qu’il avait fait dans les contes… et avait apprit à ne pas trop exprimer ce qu’il se passe dans sa tête … C’était aussi simple que ça … Ne pas s’exprimer évite les prises de tête en tout genre … Il ne répondit pas à la question non formulé de l’homme. Non… gajeel n’était pas allé dans des musées … et d’ailleurs … L’art avait l’effet sur lui d’un gratouilli sur un membre fantôme … donc … Il s’en fichait bien… et se demandait bien dans quoi il venait de se fourrer sans le vouloir réellement.

- J’ai bien compris que ça allait me faire chier, mais si ça peut te faire plaisir, je ferais l’effort.

Investissement… ça va, il savait faire ça … il savait aussi feinter de tout faire pour, mais le faire pour les autres étaient plus utiles … il ne voyait pas comment faire autrement de toute manière quand tout ce qu’il faisait passer sur lui comme la pluie. Il soupira encore une fois tranqillement.

- Ensemble ? Cela fait étrange à entendre mais pourquoi pas …

Si son père était un connard… Gajeel savait depuis toujours qu’Erwin n’était pas non plus le plus sage des hommes … mais il avait réussi à avoir le petit dans la poche avec une facilité déconcertante… A l’époque il avait besoin de voir une figure paternelle quelque part … et c’était tombé sur ce cher Erwin … qui ne voulait pas plus de fils que de chat dans sa maison … Gabriel avait fait en sorte d’être utile… et même si Gajeel ne voulait pas y penser, il ne pouvait nier que l’homme était pour lui le plus proche d’un père….

- Mouais. Si ce n’est pas à moi, je ne vois pas pourquoi j’irais le chercher…

Il pensa rapidement à ce qu’il possédait … c’était à lui … on ne pouvait pas lui prendre … mais il ne désirait rien de plus que le bonheur simple…pourquoi désirer quelque chose qui appartenait avant à quelqu’un d’autres … Comme une seconde main ? Déjà usé, utilisé, souillé … Une royaume ou un fauteuil c’était la même chose dans l’esprit de notre boxeur. L’écoutant déblatéré encore … Gajeel avait toujours trouvé cela intéressant, d’observer un menteur mettre en place un mensonge.

- Ce n’est pas comme si ça allait être la première fois …

Être recouvreur de dettes pour une milice New Yorkaise avait eu de quoi changer la vision de la loi… les combats de rues illégaux aussi … entre autre… Dans toute la liste de ses méfaits il y avait tout de même deux meurtres prémédités … et d’autres peut être qu’il ne connait pas encore … mais c’était une autre histoire.

- Il faudra donc que tu m’expliques tout cela. De toute manière, si on change de l’or par de l’or moins bon, qui ira le vérifier …

L’idée de se trimballer dans un musée ne l’enchante pas … l’idée de faire un vol en haut lieu beaucoup plus…. Puis, il s’ennuie un peu souvent en ce moment ….

Codage par Libella sur Graphiorum, parchemin de ftourini

Le jeune homme recherchait un challenge, du sens à sa vie et cela même si cette préoccupation lui était étrangère, Erwin était capable de le comprendre. Il considérait cela comme « les préoccupations naturelles du petit peuple ». Néanmoins, Gajeel en dévoilant son talent venait de gagner subitement un galon supérieur à son estime, passant de vulgaire pion interchangeable à « Matériau précieux ». Ce qui constituait un gain de points non négligeable lorsqu’on connaissait le dédain que posait naturellement Preminger sur ses « semblables ». Il détestait d’ailleurs ce terme, n’ayant rien en commun avec le tout à chacun. Dommage que la montée en respect de Gajeel n’aie rien avoir avec sa personnalité ou son dévouement mais juste tirée de ses capacités physiques.
Il sourit néanmoins lorsque ce dernier finit par admettre qu’il se plierait à ce qui devait constituer pour lui une véritable torture pour « lui faire plaisir ». Décidément ce jeune homme restait plein de ressources. Une excellente mentalité.

- Parfait ! Exactement ce que je voulais entendre ! Nous réviserons donc notre « Arts et bijoux » dès demain si nous voulons être productifs au plus tôt ! » s’exclama-t-il en battant des mains, « cela ne sert à rien de retarder l’échéance. Plus vite, seras-tu éduqué et mieux nous pourrons agir ».

Bien évidement, il disait cela sans gants ni pincette, comme à son habitude. Pourquoi l’aurait-il fait ? Même si dorénavant, il savait qu’il prendrait un peu de réflexion avant de servir son « cher homme de main » de méchancetés gratuites, il ne changerait pas nécessairement pour autant sa nature. D’ailleurs, pour ce genre de choses, devait-il l’admettre, parfois sa langue vipérine agissait plus promptement que son admirable cerveau. Surtout en présence d’inférieurs et en l’absence de témoins compromettants. Lorsqu’il se trouvait dans son élément, en possession du pouvoir, cela aurait été ironique d’affirmer qu’il pensait à se contrôler.

- Mais oui, ensemble, mon garçon, répéta-t-il du ton mielleux qu’il utilisait le plus lorsque son cerveau désirait vivement quelque chose, Je suis persuadé que tu connais le « topo » comme diraient les jeunes de ce siècle : « Tout seul on va plus vite, à deux on va plus loin ».

Il se mit à rire, comme si la phrase s’avérait être une excellente plaisanterie, ce qu’elle était en sonnant dans sa propre bouche avec son phrasé de trois siècles précédents, puis haussa les épaules :

- « Ensemble, je… nous serons imbattables. Nous allons faire du grand art. »


Il savait que Gajeel ne répliquerait pas. Il l’appréciait réellement à l’inverse de lui bien évidement. Il le voyait comme son grand frère, sûrement. Une sorte de modèle. Comme un enfant adule une star, un homme idéal. Sûrement peut-être ce qui l’avait motivé à entretenir avec une telle motivation son corps chaque jour, il voulait lui ressembler. Peut-être aurait-il fallu lui dire qu’il répugnait au sport et que sa perfection était purement innée. Pour ainsi dire, purement exclusive à lui et qu’il ne le rattraperait jamais même en essayant le plus vivement possible. Cela expliquait peut-être également l’absence de miroir dans la pièce. Bien évidement, il y avait les traumatismes personnels mais son manque flagrant de ressemblance jouait aussi un peu. Oui. Forcément.

- Tu es sage, finit-il par déclamer, effectivement tu as peu de choses à toi, dans ce bas-monde. A l’inverse, il y a plein de choses dont je n’ai que faire. Aussi, me serait-il fort possible de t’apporter un peu de confort supplémentaire. Et plus de métal, si tu le souhaites, bien évidemment. Peut-être s’agit-il là de ton intérêt premier ?

Raisonnait-il comme un petit chien que l’on guidait à la baguette à condition d’avoir une friandise en poche ? Il ne lui avait pas semblé autrefois mais à présent Gabriel était devenu Gajeel, une formidable machine à richesses, chasseur de dragons à la peau de fer, alors plus rien ne l’aurait étonné. Il ignorait à vrai dire ce que pouvait désirer autrui, faisant de ses envies personnelles la référence des envies de tout à chacun. Si Preminger désirait l’or alors tout le monde désirait l’or. Et s’il désirait être Roi autrui désirait être lui, simple, clair et concis mais tellement logique.
Gajeel semblait cependant subir un tel dédain pour les choses superficielles, qu’il ne parvenait pas à trouver de quoi le motiver hormis l’adrénaline. Cela pouvait cependant être suffisant.
Il haussa un sourcil circonspect lorsque ce dernier affirma d’un ton blasé qu’il possédait son lot d’affaires illégales. Avec lui certes. Mais depuis son départ ?

- Rien de conséquemment trépidant en contrepartie de ce que je t’offre de faire. Même si je suis peiné d’apprendre que même en m’abandonnant du jour au lendemain tu n’as pas stoppé ta descente aux enfers. Laisse-moi deviner, des petits contrats minables, du travail de force plus que d’intellect... »

Il était méprisant autant que sévère. Potentiel gâché. Pourquoi l’humanité suivait-elle la facilité ? Pourquoi n’accédait-elle pas à des objectifs plus nobles, plus élevés ?

- Qui irait vérifier que l’or n’en n’est plus ? Mais justement personne ! C'est là tout le drame pour ce musée et tout notre intérêt. Enfin, personne. Si. Des connaisseurs, très cher, de véritables connaisseurs. Chaque musée, chaque bijou est parfois nettoyé, c’est la raison pour laquelle il conviendra d’agir bien en amont de ces petites vérifications. Si rien n’est aperçu, si rien n’est vu, alors personne ne remontera jusqu’à nous.
Il m’est arrivé, je te confie ce secret, je compte sur toi pour tenir ta langue, d’opérer du vol d’objets d’art mais lorsqu’on ne travaille pas avec des professionnels, les risques sont plus élevés…. Pour eux. Moi, je ne risque rien. Mais j’ai une réelle tendresse pour toi, je ne veux pas prendre de risque de te perdre à nouveau.

Enfin surtout son talent… Bien évidement.

Et on fait tourner les serviettes

Gajeel n’avait pas de quoi se prendre la tête.. Si preminger se prenait pour la cuisse de Jupiter … lui, il se fichait de savoir ce qu’il était tant qu’on le laisse en paix … C’était deux personnes diamétralement opposé, et pourtant en train de fomenter un plan pour faire le mal … il n’était même pas dans les rouges en plus … Mais bon, ce n’était pour le moment qu’un détail parmi tant d’autres. Il darda sur l’homme un regard signifiant clairemnt « Ah bon » quand il dit que Gajeel avait dit exactement ce qu’il fallait … il n’en doutait pas, mais l’entendre était pas mal.

- Cela me va pour demain.

Il n’avait après tout pas grand-chose à faire à ce moment là … et donc il pouvait accepter des rendez vous du jour au lendemain… Cependant Gajeel se permit une réflexion en plus … il reprit en citant …ce qu’il se souvient être Erwin en train de lui dire.

- N’oublions pas que rien ne sert de se presser, que de risquer de mal faire, prendre le temps est la solution la meilleure pour arriver à ses fins dans la plus délicate des manières.

Si ce n’était pas Erwin qui l’avait dit, alors c’était son boss à New York …dans les deux cas .. La phrase n’était elle pas pleine de bon sens ? Oui. Donc, elle était a répéter.. Gajeel rit un peu à son expression sur le fait d’aller plus loin à deux … Il n’était pas sur de ça … mais il ne préférait pas expliquer que … question distance et endurance, il laisserait la plupart des gens sur le carreau… Il avait bien comprit que Erwin ne le voyait que comme un outil mais ne dit rien … Il ne savait pas quoi demander à l’homme … et resta silencieux pour en revenir à leur affaire frauduleuse.

- Presque pas, j’avais une entreprise comme ici, à gérer. Entre autre chose. Mais il ne faut pas croire, la vie dans les contes, et la vie ici a permit que je vois les choses sous des angles beaucoup plus grand.

Il se souvenait de tout dans ce monde, et il se souvenait de tout dans l’autre monde … Les deux vies ont donc apportés leur lot différent d’information, utile alors pour avancer …. Et même s’il était souvent blasé, cela lui amenait souvent des affaires.

- Tout est déjà planifier théoriquement alors … J’ai hâte de piller et voler au nez et à la barbe des agents de sécurité …

Cependant, il continuait de penser que cela serait une idée…grandiose, de faire un gros coup comme ça et de ne plus rien faire ensuite … par exemple … de le faire au Vatican ? Il parait qu’ils sont riches là bas, alors qu’ils ne donnent même pas de l’argent pour notre Dame de Paris …ni pour l’Australie….

- Ne t’en fais pas, j’ai promis de ne plus partir sans prévenir, et ça ça compte pour toutes les personnes que j’apprécie.

Codage par Libella sur Graphiorum, parchemin de ftourini

Heureusement pour le sportif, Erwin n’avait pu surprendre ses pensées concernant son envie de se prendre pour la cuisse de Jupiter. Il avait ainsi évité une scène d’esclandre dans laquelle le notaire se serait fendu de mines outrées, vexé dans son amour propre d’être réduit à un simple membre inférieur du corps humain – une cuisse qui plus est ! - lui qui se voyait au dessus de Jupiter lui-même.
Mais le boxeur qui connaissait à la longue le caractère vaniteux de l’individu aurait néanmoins eu tôt fait de trouver un moyen pour atténuer sa vexation.
En attendant, indifférent aux réflexions de Gajeel, Preminger se frottait les mains de son acquisition. Avec un tel outil en poche, il voyait difficilement comment la pauvreté pourrait un jour s’imposer dans sa vie, au-delà de cela, il savait surtout qu’il était difficile de mesurer la profondeur de sa richesse potentielle à présent. Il aurait presque pu trépigner de joie s’il n’avait pas été homme du monde et courtisan avant tout : le fantasque oui, l’impudence non. Il appréciait se donner en spectacle mais cela avait des limites malgré tout.
Néanmoins, il était ENCHANTE de pouvoir deviner quel glorieux avenir se dressait devant lui, Gajeel à ses côtés. Et pourtant ‘l’individu n’était pas un rouge ». Bien que la couleur destinée aux méchants aurait dû être changée en violet.
Se frottant les mains d’un air extatique, il bondit du canapé avec la grâce d’un danseur et se posta devant le jeune homme 

- « Bien dès demain, nous ferons rentrer un peu de culture dans cette enveloppe musculaire. Maintenant attelons-nous à ce joli carnage : où sont donc tes livrets ? Ce que tu dois penser digne d’appeler bibliothèque ? »

Il tourna la tête cherchant à première vue ce qui pouvait ressembler à un ouvrage, ni trouvant rien. Pourtant, il n’était pas analphabète puisqu’il lui avait écrit. Pouvait-il manquer de culture au point de ne rien lire ? Jamais ? Il contourna des petits chats, tout en résistant à son envie de l’envoyer déguerpir un peu plus loin, sa main droite touchant mécaniquement sa plaie soignée, il fronça les sourcils !

- « Très cher, si dans cette pièce métallique ne se trouve ni miroir ni livres, ce n’est pas un appartement c’est une vulgaire chambre froide... »

Il s’arrêta là, refusant à ajouter qu’il y avait réellement lieu à décorer l’endroit, il l’avait déjà dit et il détestait se répéter. « pourquoi donc les gens sont-ils si peu inventifs ? ». Gajeel en cela ne différait pas grandement d’Alec qui vivait dans des décombres, de la poussière et un débri raffistolé qu’il espérait transformer en maison… A la différence que le seconde étant anciennement un cheval habitué aux écuries, on ne pouvait pas lui demander de connaître l’architecture d’intérieur.
Il réprima un ricanement sarcastique à l’entente du jeune homme. Visiblement il se prenait pour un philosophe à présent ? Pour quoi ? Sûrement content de lui et motivé à le rendre fier de lui. Ce qui le contenta un peu, il aimait voir les autres se plier pour le satisfaire. Mais toute satisfaction réelle ne réprimait jamais le plaisir qu’il avait à les fustiger.
Une fois n’est pas coutume, il parvint à passer outre et l’observa un instant 

- «  Rien ne sert de se presser… Effectivement. Je suis un individu patient très cher. L’incarnation de la patience même » sourit-il en se remémorant son passé. n’avait-il pas attendu dix années avant de lancer la phase finale de son plan ? N’avait-il pas pris son mal en patience, s’inclinant au gré des besoins de sa Maaaajesté, maudissant la reine derrière des sourires et des révérences perfides. Il avait attendu son heure.
Et la Malédiction la lui avait volée.
A présent, ce précepte l’agaçait un peu. Il était patient certes. Mais il n’en demeurait pas moins avide de saisir sa chance. Et plus que sa chance, il voulait que le monde le voit pour ce qu’il était. Pour ce qu’il était destiné à être. Et qu’il n’était toujours pas.
Il sourit ainsi à la phrase qui marquait l’ambition du boxeur. Voir le monde en plus grand ? Voilà qui lui plaisait. Il préférait de loin voir qu’il avait peut-être fini par laisser une trace dans l’esprit du jeune homme, comme un modèle, un exemple à suivre.

- « Merveilleux ! Storybrooke est petite mais vaste pour les projets d’avenir et ceci combiné à notre volonté de grandeur, nous grandirons dans l’opulence. »

Il sourit à l’enthousiasme du jeune homme et trouvait presque tentant d’aller tenter l’expérience dès à présent. S’il ne s’en était pas retenu, il l’aurait presque incité à faire de nouveau apparaître de lors au sein de sa paume. On en avait jamais assez. D’un geste vif, il observa à nouveau la pépite que le boxeur avait fait apparaître et qu’il lui avait subtilisée, elle brillait d’un éclat si brillant que ses yeux pétillèrent encore. « Je veux cet or » décida-t-il aussi sérieusement que s’il avait déclaré souhaiter une miche de pain. Cela ne lui sembla pas plus difficile non plus. Surtout avec un tel filon.

- « Oui n’est-ce pas excitant, mon joli ? Le goût du risque, la mine stupéfaite de la police, l’argent… Il paraît qu’ils ont renforcé la police d’une équipe d’élites… Mais je connais parfaitement une membre, elle mange dans ma main, si je puis dire. Il suffit que je sollicite quelques informations et celles qui nous seront utiles nous seront données. »
En réalité, Aisha ne mangeait pas réellement dans sa main comme pouvait le faire Nick et Nack, mais disons qu’il avait su tisser suffisamment de bons rapports avec cette dernière pour lui témoigner de son « amitié ». S’il parvenait à amener le sujet de manière discrète, elle saurait l’en indiquer cependant les risques. Une fois qu’il en connaîtrait le principal, il se savait suffisamment intelligent pour planifier le reste.
Il nota néanmoins la mine de Gajeel, il semblait comme...subitement enthousiasmé par une idée qu’il ne lui dit pas. Et cela agaça le notaire :

- As-tu...des projets qui t’enthousiasmeraient plus que d’autres ? Finit-il par lui faire la grâce de demander en s’accoudant au mur.

Il en doutait mais au moins cela donnerait au jeune homme l’impression qu’il s’intéressait à lui. Et puis, cela le distrairait le temps d’une minute.
Après une seconde, il joignit une main sur le coeur et déclara :

- « Je te crois sur parole et te prit de ne pas briser mon tendre coeur à nouveau… Mon très cher… Mon cher acolyte de prédilection… De toute façon, tu ne quitteras pas mon refuge… »