« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je reste là, assise sur le rebord de la fenêtre. Mon regard dérive vers les toits de Storybrooke alors que j’ingurgite mon neuvième verre de whisky. L’alcool commence à me monter à la tête. Je soupire. J’ai annulé toutes les parties de Poker prévue ce soir. Je me sers un nouveau verre et l’ingurgite cul sec. Jetant le verre contre le mur, il explose à son contact et s’éparpille en milles éclats sur le sol. Je bouillonne de l’intérieur. Il me manque. J’ai envie de le voir. Récupérant mes talons, je tangue un peu avant de m’asseoir sur le sofa et les enfile. Perchée sur mes dix centimètres de talons, je quitte mon bureau, vêtue d’une robe bleue. J’avais coupé mes cheveux quelques jours plus tôt pour attaquer l’hiver sous de nouvelles « coutures ».
Me saisissant de mon sac, je tangue un peu jusqu’à la sortie et me rends instinctivement jusqu’à son bateau. J’étais ivre mais encore assez sobre pour savoir ce que je faisais. Je le voulais, ça faisait trop longtemps qu’il était absent, je pouvais plus rester là sans rien faire. Je n’arrivais même plus à utiliser mon boulot pour l’oublier. J’arrive sur le port de Storybrooke et m’approche rapidement du Black Pearl. Montant sur le pont, je frappe à la porte de sa cabine. Je sais pertinemment qu’il dort parce qu’il est dans les environs de trois heures du matin. Enfin c’est ce que montrait l’horloge de la ville.
Il ouvre la porte de sa cabine, je le regarde quelques instants avant de sortir une bouteille de rhum de mon sac. Son préféré.
« S’il te plait, j’en peux plus. » avouais-je alors que mes yeux ne quittaient plus les siens.
Je sentais qu’il s’était rendu compte que j’étais ivre mais je m’en moquais, je ne comptais pas bouger d’ici. Je voulais le retrouver, je voulais partager sa nuit, je le voulais juste, c’est tout. Penser à lui me rongeait lentement à petit feu, ça me dévorait de l’intérieur, une flamme intense brûlait en moi et j’avais besoin qu’il m’aide à la diminuer.
Jack Sparrow
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Quoi? Un plan à trois avec deux rousses et un pirate c'est pas possible? Comment ça c'est dégueulasse de se taper la mère et la fille? Pas d'où je viens, pas chez les pirates... Pas... OK. OK. J'suis désolé. Mais... Avouez que c'est tentant non?
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Un bruit réveilla brusquement Jack. Tombant à la renverse, complètement nu, ce dernier roula pour se saisir de son pistolet. Tirant dans les airs pour repousser l’envahisseur, il se mit à beugler comme une furie. « AH L’ATTAQUE ! TOUT LE MONDE SUR LE PONT ! Lucy ? »
Il y eut un moment de tension inexpliqué. Jack resta un long moment, le bras en l’air, son pistolet dans le main. Alors toujours nu, son corps exposant ses multiples tatouages, il se mit à courir vers le baril de poudre au fond de sa cabine. S’affairant, il rechargea son pistolet à toute vitesse de manière inexpliquée… La raison de son ravitaillement en arme se fit alors comprendre bien rapidement. Sous les draps de sa couette, une très jolie brune en sortit, le teint mât et les cheveux frisées. Jack resta derrière la grande table de commandement qui était dans sa cabine. La dites jeune femme observa Lucy un moment, et toutes les deux se regardèrent pendant de longues minutes. Jack lui, restait bien protéger derrière la table, son pistolet prêt à faire feu. Dans quelle situation il s’était mise ? « Ahem… Euh… Lucy, je te présente Gabriella… Gabriella, Lucy, Lucy, Gabriella… Vous voilà… Présentées ? »
L’électricité sembla monter dans les airs. Soudain, la dites Gabriella sortit de sous les draps, elle aussi entièrement nue et commença à s’habiller de manière rapide et énervée. « J’peux savoir qui est cette pute, Jack ?! »
Jack leva les mains, pour essayer de calmer la situation. Faisant une grimace qui lui était propre, ce dernier fit signe de sa main non armé que tout allait pour le mieux. « Ne parle pas comme ça Gabriella ! »
La jeune femme lui jeta un couteau de cuisine qui traînait à côté de ses chaussures. Jack l’esquiva en se jetant sur le côté. Le couteau se planta dans un tableau de son père, trônant de manière impérial au dessus de la cheminée de la cabine du Capitaine. « Je n’m’appelle pas Gabriella ! T’es comme les autres ! Un vaurien ! »
Un second couteau partit. Cette fois encore, Jack dut se baisser pour éviter de mourir de manière très stupide. Même s’il savait très bien que cela finirait comme ça. En meurtre passionnel avec une femme dans son lit. « Techniquement… Je suis un Pirate ma jolie ! »
Cette fois-ci, c’est une soupière qui partit. Jack eut juste le temps de lever son pistolet et une détonation retentit à nouveau. La soupière vola en éclat et la jeune femme se boucha les oreilles sous l’effet de la détonation. « Ecoute Gab… Euh… Yolande... » « C’est Espérance ! » « Espérance ! Voilà ! C’est pas s’que tu crois ! On est amis elle et moi ! Bon d’accord, de temps en temps on batifole… Mais toi et moi, c’est pour la vie ! On va s’marier ! »
Se rendant compte de la stupidité de ses propos, Jack esquiva cette fois-ci une lampe de chevet. Si ça continuait, elle allait faire couler le navire. Se tournant vers Lucy, il appela à l’aide. « Lucy ! Chérie ! Qu’est ce que tu fais là ? Quand tu passes, faut m’prévenir ! Ca évite les vaudevilles ! Allons allons, Espérance ! Calm’toi ! Non non non, pas maman ! »
La jeune femme tenait un vieux bocal de formol, où une tête minature était enfermé. En fait, c’était celle de sa mère que son père lui avait offerte. « J’vais m’tuer Jack ! T’entends ! »
« Ok ok, pose maman par contre… Sinon, j’te jure que c’est moi qui te tue… Réfléchissons ! Qu’est ce que pourrait faire, deux femmes aussi jolis que vous un homme virile à une heure pareille hm ? En plus, nous sommes tous les trois presque nus… Autant de laisser aller non ? Allez ! J’ouvre une bouteille de rhum et on en discute dans l’lit ? Non ? »
Lucy Wright
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Alors là… Si je pensais voir ça en frappant à sa porte, je crois que j’aurais fait marche arrière. Mais bon sang Lucy, quand penseras-tu à réfléchir un peu ? Je pousse un soupir et me passe machinalement la main dans mes cheveux roux et l’actuelle apparence de Jack. Concrètement, il s’amusait lui… Mon regard se posa sur l’autre pétasse qui faisait la belle dans le lit…enfin…elle commençait plus ou moins à se mettre en colère. J’étais peut être bourrée mais j’étais encore capable de me défendre. « C’est moi que tu traites de pute Espérance ? Non mais franchement, c’est quoi ce prénom ? Ta mère, elle a fumé la moquette non ? T’es moche en plus. »
Mon regard dévia sur Jack.
« Mais Jack…cette grognasse m’arrive même pas à la cheville. » maugréais-je.
Et voilà, qu’elle commençait à s’exciter contre lui. Cela me fit lever les yeux au ciel avant que je ne vienne à poser mon regard sur la jeune femme.
« Détends toi Gertrude. » balbutais-je.
Posant le rhum sur la table de la cabine, je levais le regard vers Jack.
« Enfile quelque chose, tu vas attraper froid, la porte est encore ouverte. » énonçais-je en montrant la porte d’un mouvement de tête.
Je regardais les actions de l’autre stupidité avant de me rendre compte que Jack tombait bien bas. Croisant les bras sous ma poitrine, je zieute de haut l’autre débile avant d’attraper l’arme de Jack qui était posée sur la table avant de faire un petit sourire tout en visant le plan cul de Jack.
« J’ai une meilleure idée…je l’a descends ? Je suis peut être bourrée mais je suis une pirate avant tout et je rate jamais ma cible. Pan, pile entre les deux yeux. » énonçais-je en levant un regard sombre vers la femme. Mon doigt était sur la détente, le silence était roi.
Jack Sparrow
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Jack regarda Lucy d’un air un peu apeuré pointé son pistolet sur Espérance. Tendant les mains, en les désignant une à une, il commença à grogner et à se déplacer légèrement à la manière d’un chat, comme à chaque fois que la situation devenait désespérée.
« D’accord d’accord mes chéries… Qu’est ce que vous voulez ? C’est moi c’est ça… Mais… Si vous y réfléchissez… Vous pouvez m’avoir toutes les deux… Et même maintenant… Ca n’vous tente pas ? »
GLING. Le bocal se brisa par terre et finalement, Espérance explosa la mère de Jack par terre. Au vu du regard que Lucy lui adressait, il hocha la tête. Ok. Il avait compris. C’était pas leur délire. Son tricorne sur la tête pour seul vêtement, il commença par s’approcher d’Espérance doucement. « Ok… J’vais commencer par toi… Détends toi… Bouge pas ! »
Soudain, Jack sauta en avant et écarta les bras en croix devant Espérance. Afin de la protéger d’une éventuelle explosion de la part du pistolet de Lucy. Elle avait la gachette facile. La jeune femme se blottit derrière lui, et commença à sangloter. Vivement qu’elle se casse, songea Jack, ça ferait un problème de moins. On ne l’y reprendrait plus à coucher avec une âme sensible. « Ne tire pas Lucy chérie… Tu n’voudrais quand même pas tuer ce bon vieux Jack ? »
Levant les sourcils, Jack resta un moment comme ça, les mains en avant. Puis, avançant doucement vers elle, mais toujours dans l’axe du coup de feu au cas elle voudrait tirer, il commença à parler comme un négociateur qui essaie de désamorcer une prise d’otage.
« Qu’est ce qui va pas hm ? Tu l’savais, que ça arrivait s’genre de chose… Alors pourquoi t’es surprise ? On en a déjà parlé Lucy… J’peux pas. J’ai pas envie. J’suis libre, j’l’ai toujours été. Même si je ressens des trucs pour toi de temps en temps, on peut pas s’enchaîner, j’me connais, j’vais t’faire souffrir… Mais tu devrais pas t’faire de mal comme ça… Y’a qu’moi qui doit boire seul… Parce qu’le rhum, ou l’whisky, c’est pas qu’pour les pirates… C’est pour ceux qui sont perdus tu vois… Et toi, t’es pas perdue ! T’as un job... »
Manquant un temps d’hésitation, il avança quand même vers elle et continua doucement en s’avançant.
« Une fille… Plusieurs même ! T’as une bonne situation, t’vois. Et tu gâcherais tout, en tuant cette gamine, pour ce bon vieux Sparrow ? J’le mérite pas tu sais… J’le mérite pas. »
Avançant vers elle, il finit par attraper l’avant du pistolet, et l’écarta doucement. Alors, aussi étrange que cela puisse paraître, Jack s’avança vers elle pour lui faire un câlin. Tout nu, il se colla à elle. « Chuuuut, c’est fini, Oncle Jack est là… Oh oh »
Oui. Il était nu. Oui, elle l’avait senti contre son corps son appareil génital qui était en train de s’agacer. Ricanant, il recula : « L’mieux c’est que j’m’habille ! C’est ta faute aussi t’es à tomber ! »
Profitant de ce moment opportun, Espérance réussit à attraper ses affaires et se mit à beugler des insultes depuis l’extérieur. Jack n’entendit que « Police », « plaintes », « bon avocat » alors qu’il se rhabiller. Au mot avocat, il trébucha en remettant son pantalon de surpris. « Oh ! Il va m’falloir un avocat, c’est sur, cette gourdasse va essayer d’tout m’piquer ! Plaider l’viole ! Faut qu’tu fasses quelque chose Lucy ! »
Les mains sur les épaules de Lucy, il la secoua un peu, et visiblement, elle était toujours aussi saoule.
« Faut qu’tu décuves pour m’comprendre ! Oh, non mieux, j’vais m’bourrer la gueule pour te comprendre toi ! »
Attrapant une bouteille de rhum, il l’ouvrit et commença à la boire. Au bout de quelques minutes, il avait déjà réduit de moitié la bouteille. « Hic ! Ca y… est… Wouw... »
Il avait un peu trop picoler.
Lucy Wright
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Je me contente de lever les yeux au ciel. Ce qu’il peut m’exaspérer par moment mais qu’est-ce-que je peux l’aimer en même temps. C’est fou comme le coeur est incompris par moment, encore plus quand on a quelques grammes dans le nez. Si on ajoute à ça les quelques dose que je prends pour rester éveillée souvent la nuit, on peut dire que j’avais plus les idées très claires. J’étais jalouse par contre, ça c’était même certain. Je fis un signe négatif de la tête. Il était sérieux là ? Je visais l’autre pimbêche avec le revolver de Jack. Il me suffisait de tirer pour l’atteindre entre les deux yeux. Rien qu’un seul coup et elle était à terre.
« Ne te mets pas devant elle Jack, elle n’en vaut pas la peine. » maugréais-je.
Mes yeux ne quittaient pas les siens. Le revolver toujours levé, le doigt toujours sur la détente, j’écoutais cependant ce qu’il me disait. Il avait raison. Je ressentais des choses pour lui et lui aussi mais il était libre et je devais me faire à cette idée parce qu’au fond de moi, je l’étais aussi. Ma main tremblait, je tenais toujours les deux en joue mais je n’avais plus envie de tirer parce que ses mots raisonnaient dans mon esprit embrumé par l’alcool et la drogue. Mon coeur battait rapidement dans ma poitrine alors qu’il s’approchait de moi.
« Je… » fut le seul mot qui sortit de mes lèvres.
Quand il fut proche de moi et attrapa l’avant du pistolet, je desserais la force que je détenais sur l’arme et le laissais la repousser pour qu’il me câline. Un petit sourire naquit sur mes lèvres mais je ne dis rien. Quand il vint à se rhabiller, l’autre folle dingue était partie. L’arme finit déposée sur la table de Jack avant que je ne croise les bras sous ma poitrine tandis qu’il comprenait qu’il allait lui falloir un avocat. M’asseyant sur son lit, je murmure en me frottant les tempes. « Pas le moment là… » soupirais-je alors qu’il ne tarda pas à se prendre une cuite pour « me rejoindre ».
Je me lève et m’approche de lui avant de prendre sa bouteille de rhum dont il restait un fond et la pose sur la table avant de le regarder droit dans les yeux.
« J’ai pas pris que de l’alcool Jack… » énonçais-je alors que ma main lâchait la sienne « ça dure depuis quelques semaines. » murmurais-je alors que je le savais saoul mais il était assez « lui-même » pour comprendre que c’était plus ou moins sérieux « c’est juste pour rester réveillée plus longtemps… »
Je retire mes chaussures à talons et lève le regard vers lui. « Si l’autre stupidité sur patte ouvre sa gueule, je te couvrirais. » énonçais-je.
J’étais peut être saoule et droguée mais j’arrivais encore à marmonner des choses audibles.
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Jack Sparrow
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Jack se revêtit rapidement. Une fois la tornade passait, il appréciait mieux les circonstances. Tournant sur lui même pour se donner comme d’habitude un genre, il fixa Lucy et fit « non » de la tête dans un signe de légère déception. Finalement, il soupira, ouvrit lui même une bouteille de Rhum et s’installa sur une chaise à côté d’elle, ses bottes croisées sur la table.
« C’est d’la merde. »
Levant le goulot en la désignant d’un geste assez accusateur, il la pointa avec tout en buvant une autre gorgée. Finalement après un petit silence, il fit bouger ses mains devant lui, dans une expression qui voulait… Tout et rien dire. « La drogue, j’veux dire. C’est pire qu’l’alccol tu sais ? Y’a des tribus qui s’en servent pour justifier des actes abominables ! Mais c’est pas ton cas n’est pas ? T’fais ça pour quoi ? Par chagrin ? T’as déjà tout. Des enfants, une vie, un cap ! »
Posant sa bouteille, il désigna la cabine du Black Pearl et devint subitement légèrement plus… Sombre. Fronçant les sourcils, il la fixa et finalement, déclara d’une voix assez douce et calme : « Tu devrais te contenté de s’que t’as. Regarde autour de toi. J’vis dans l’passé. Dans une vie que j’pourrai jamais récupérée. C’est ça qu’tu veux ? Vivre avec moi cette malédiction ? J’pense pas. T’as réussi à t’adapter. Pas moi. On est bien trop différent. Si ça avait du marcher entre nous chérie, ça f’rait un moment qu’on aurait une famille… Penses-y. »
Par famille, il faisait référence à Lagertha. Il n’avait pas oublié. Il n’oublierait certainement jamais. Jack Sparrow avait la rancune assez… Tenace. Finalement, il reprit sa bouteille de rhum et but plusieurs gorgées. Au bout d’un silence encore plus pesant, il rajouta : « Y’a pas d’couple solide. L’amour, ça n’existe pas. Et pourtant, j’l’ai vu. Crois moi, c’est un conte pour enfant, et contrairement aux autres de ce monde, ça reste une utopie. »
Bien évidemment, il parlait d’Aphrodite. Mais ça, Lucy n’en savait rien. Faisant tourner le liquide dans sa bouteille, il poursuivit : « Et tu comptes faire quoi ? Continuer à vivre comme ça en parjure ? La Lucy que j’connais est un peu plus… Combative. C’est pas tous les jours qu’on peut voir ça ! Tu d’vrais t’reprendre en main, tu vois… Chercher à comprendre c’qui va pas… évoluer… Tu m’écoutes quand j’parle ? »
Il se leva. Visiblement, elle était encore complètement défoncé. Se dirigeant vers la sortie, Jack disparut sur le pont du Pearl quelques minutes et revint finalement avec un sceau d’eau. S’avançant vers Lucy en chancelant, il lui envoya le sceau remplit d’eau de pluie fraîche en plein visage. « Faut s’réveiller ma p’tite rouquine ! S’bouger les fesses ! Tu peux pas faire ça ! Comment j’vais faire moi si j’ai pas d’avocat ? T’es consciente que tout le monde ici veut voir ce pauvre Jack sous les verrous ? T’y a pensé ? »
Evidemment, il était à nouveau devenu le centre d’intérêt. Elle l’embêtait bien avec ses petits problèmes ! Lui aussi en avait ! Echapper à la justice ! Echapper aux malfrats ! Echapper à tout l’monde ! Puis, attrapant la chaise où était assise Lucy, il l’emmena jusqu’à la cheminée où brûlait un feu nourri pour la sécher. Lui envoyant une couverture, il détourna les yeux en mettant sa main devant. « Tu devrais te déshabiller… Tu vas attraper froid... »
Sa tête se tourna vers elle, et entre ses doigts, elle put remarquer que Jack la mater. Détournant la tête finalement, il grogna un peu et se resservit du rhum. « Faut juste que t’accepte que j’ai b’soin d’temps. Tu vois. Tu m’as fait un enfant dans l’dos. Et pour moi, c’est pas rien. Alors t’as beau t’en vouloir, essayer d’te faire du mal, tu sais que ça changera rien ! »
Puis, se rasseyant et buvant une gorgée, il veilla à rester bien derrière la table. Qu’une table sépare le corps nu de Lucy, c’était le minimum pour que tout se passe bien.
Lucy Wright
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Me frottant les tempes, je posais mon regard sur Jack mais n’écoutais qu’à moitié ce qu’il me disait. Peut-être les effets de la drogue sur mon attention ou je ne sais trop quoi mais j’en avais besoin. En ce moment, j’en avais vraiment besoin, peut être parce que c’était plus ou moins mon dernier recours. Je ne pouvais pas perdre ça. J’avais perdu Lagertha puis ensuite Jack…je ne pouvais pas me laisser aller dans les profondeurs du sommeil. C’était juste pas envisageable en fait. Mais actuellement, je le voulais lui. Cependant, mon état faisait que je n’étais pas en état de riposter quoi que ce soit.
Un rire nerveux m’échappa avant que je ne relève le regard vers le pirate.
« Des enfants ? Une vie…un cap ? Mais Jack, tout ce que j’ai…je le dois uniquement à la malédiction. Si je n’avais pas été prise dans la malédiction de Regina, je n’aurais pas perdu mes enfants, je n’aurais pas ce job d’entrepreneuse hors la loi. J’ai Lily oui…mais je ne l’a vois quasiment pas parce que je la laisse tout le temps chez sa marraine. Je ne peux pas la regarder dans les yeux sans penser à l’homme qui me fait le plus flipper. Une vie…ma vie, c’est le grand n’importe quoi depuis qu’on a quitté l’île de la Tortue. Ma vie, c’est le grand n’importe quoi depuis que j’ai regardé le bateau des amis de Victor emmener Lagertha loin de moi. Un cap…je ne suis même plus une vraie pirate. Tu l’as dit toi-même. » énonçais-je dans une seule tirade.
Une larme roula sur ma joue que je fis disparaître bien rapidement d’un simple mouvement de la main. Je n’avais pas le droit de pleurer, je ne le pouvais pas. « Ce que je prends, ça m’aide à rester éveillée. Les parties, c’est la seule chose qui fonctionnent bien dans ma vie alors je peux pas perdre ça. » énonçais-je.
Prenant ma tête dans mes mains, je soupire profondément. Je commençais doucement à désaouler mais j’étais encore sous les effets de la drogue, je le sentais. J’étais épuisée mais je ne voulais pas dormir. Il ne le fallait pas. Mon regard se leva à nouveau pour se poser sur le pirate. Il avait raison. Si on avait dû avoir une famille, on l’aurait depuis longtemps.
« J’aurais dû le fuir quand je le pouvais encore…même par delà la mort, il me hante. » soupirais-je « Je ne sais même plus qui je suis… »
Je n’avais même plus envie de parler, je ne savais même plus ce que je pouvais ajouter en fait. Je vivais mes jours avec le fantôme d’un passé qui n’existait plus mais qui me faisait peur, vraiment peur. Je le vois sortir sous la pluie avant de revenir avec un sceau d’eau. Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit que je me retrouve trempée de la tête au pied et je dois avouer que pour le coup, ça m’avait plus ou moins remis les idées en place.
« Je sais…je te défendrais si besoin est Jack. » énonçais-je « mais t’étais pas obligée de me balancer un sceau d’eau gelée sur la tronche. » maugréais-je.
Il attrape la chaise où je suis assise. Mes cheveux roux dégoulinent dans ma nuque et j’éternue légèrement. Je me retrouvais bien vite devant la cheminée où un feu brûlait. Prenant la couverture qu’il m’envoya, je commençais à me déshabiller.
« La faute à qui… » soupirais-je.
Alors que j’entourais mon corps refroidie avec la couverture, je remarquais bien vite le regard de Jack, ce qui fit naître un petit sourire sur mon visage. Laissant mes vêtements près du feu pour qu’ils sèchent, je reprends la parole.
« Combien de fois devrais-je te dire que je suis désolée ? » énonçais-je alors que je me tournais vers lui, entourée d’une couverture alors que mes cheveux roux étaient encore bien trop humides.
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Jack regarda le feu, un peu perdu dans ses pensées. Assis sur un tabouret à côté d’elle, une bouteille de rhum à la main. Il semblait un peu perdu. Fiant le feu sans trop parler, ses yeux se posèrent ensuite sur Lucy. « T’peu être désolé autant qu’tu veux. Tant j’aurai pas avaler l’anguille, ça passera pas. Mais ça viendra. J’suis pas rancunier. »
Jack se leva en chancelant un peu, remettant une bûche dans le feu, ce dernier revint s’asseoir auprès de Lucy. C’était un moment parfait pour la confidence, mais une idée lui vint. Ricanant comme un enfant, il leva sa bouteille en plaisant vers Lucy et déclara : « J’vois clair dans ton jeu, McBernik. Tu veux faire croire que t’as sommeil à un moment donné pour finir dans mon lit ! Même si t’es un super coup, j’pense pas que ce soit au programme de ce soir. On devrait plutôt parler. »
Buvant à la bouteille, ses yeux se portèrent sur les braises dans le poêle. Il faisait bon, ici, parce que la cabine du Capitaine n’était pas bien grande. Au final, c’était plus ou moins comme un petit appartement. Hormis pour les toilettes, c’était dehors ça. « Mouais, cette Malédiction vous a permis d’changer d’vie. C’est bien. Mais bon, ça servira pas à grand-chose. Nos vies, c’est nous la traçons. Tu devrais regarder d’vant toi. Et pas derrière. L’avenir se lit pas dans le passé Lucy. »
Faisant une mimique typique de Jack Sparrow, il passa ses mains devant elle. Puis, s’avançant vers elle, il la souleva dans ses bras. « Wow… Désolé, c’est pas qu’t’es grosse, c’est qu’j’suis bourré. »
Vacillant dans la cabine, il ne dut son salue qu’à une seule chose : l’eau faisait bouger le navire en sens inverse de ses pas. Jetant Lucy dans son lit, il tomba sur elle, et se plaça à côté d’elle, sous les couvertures et regardant le plafond de la cabine qui semblait bouger. « J’ai jamais eu d’conversation sur l’oreiller avec qui qu’ce soit. En général, j’pars avant que ça arrive tu vois. Mouillant de port en port, allant de femme en femme, pas d’avenir, pas d’questions, juste l’instant présent. Tu f’rais mieux d’prendre soin d’toi avant d’penser à tes filles. De temps en temps, ça fait du bien ! »
Tournant sa tête vers elle, finalement, il éclata de rire. Elle avait encore fini dans son lit. Il était sûr d’une chose : c’était ce qu’elle voulait depuis le début. Jack se saisit de son tricorne posé sur la table de chevet et commença à fermer les yeux pour se reposer. « L’aventure me manque, j’suis pas fait non plus pour pourrir ici. C’est là qu’est ton problème, McBernik. C’est pas qu’t’arrives plus à être une pirate l’soucis. C’est qu’t’es une pirate, mais qu’tu veux pas l’accepter. C’est complètement différent tu vois. P’t’être que tu penses que t’es pas faites pour ça, et qu’ça t’as fait du mal. Demain, je t’emmenerai faire un tour d’bateau. Penses pas à une croisière romantique. Ca s’ra pas l’cas, mais s’navire à besoin d’un peu d’air. »
Le tricorne toujours sur les yeux, il leva ses bottes croisés sur le bois du lit. Ca lui donnait un air calme. Finalement, il dut s’endormir un moment car il se réveilla en sursaut. Lucy était toujours à côté de lui. Combien d’temps avait-il dormir ? « J’ai dormi longtemps ? On a encore coucher ensemble ? T’es là d’puis quand ? »
Oh, ca venait juste de lui revenir en mémoire. Elle était arrivé juste après l’autre.
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« Hum… » fut le seul mot qui sorti de ma bouche lorsque Jack m’énonça le fait qu’il n’était pas rancunier.
J’espérais bien qu’il n’était pas rancunier. Pas uniquement parce que nos parties de jambes en l’air me manquait mais aussi parce que j’étais amoureuse de lui et ça, il le savait. Et c’était la plus longue et atroce des punitions ce que je vivais actuellement. Levant les yeux au ciel, je repris, frissonnant légèrement devant les flammes qui dansaient dans le poêle.
« C’est vrai que nos parties de jambes en l’air me manque Jack mais je ne cherche pas à finir dans ton lit. Je suis pas une nympho. S’tu veux parler, parlons alors… » maugréais-je tout en regardant les flammes.
Mes yeux bleus se posèrent sur Jack. Il avait sans doute raison. Nous étions les seuls à écrire nos vies et moi, je ne cessais de ressasser un passé qui n’existait plus. Je ne répondis cependant rien à ces derniers propos, me laissant tomber dans une profonde absence, regardant simplement les flammes danser. Mais je fut vite ramener à la réalité par Jack qui vient à me porter dans ses bras.
« Qu’est-ce-que… »
Il vint à me jeter dans son lit, ce qui dans mon état actuel me fit lâcher un rire avant qu’il ne tombe sur moi pour ensuite se laisser glisser sur le côté. Ne le quittant pas des yeux, je le regardais intensément, écoutant ses propos.
« J’ai l’impression d’être une mauvaise mère Jack. » énonçais-je simplement quand il me dit qu’il fallait que je pense un peu à moi avant de penser à mes filles.
Me tournant, je vérifiais que la couverture tenait correctement, même si concrètement, Jack avait déjà tater le terrain de ce qui se trouvait dessous plus d’une fois. Ma main posée sous ma tête, je le regardais alors qu’il posait son tricorne sur ses yeux. Me remettant sur le dos, je passe mes deux mains derrière ma tête, regardant le plafond de la cabine du Capitaine.
« Le pire c’est que…j’crois que t’as raison en plus. Je…D’accord. Je crois que moi aussi j’ai besoin d’un peu d’air qui me rappelle un peu mes bonheurs d’autre-fois. » énonçais-je.
Quand j’étais une pirate. Quand j’étais une v.r.a.i.e pirate. Je ne sais pas trop combien de temps passa entre mes derniers propos et le moment où Jack repris connaissance. J’avais gardé les yeux grands ouverts, fixant le plafond, réfléchissant.
« Calme toi, t’as dû dormir deux bonnes heures. Et non, on a pas couché ensembles. Et je suis là depuis que l’autre abrutie est partie. »
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Jack Sparrow
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Johnny Depp
Quoi? Un plan à trois avec deux rousses et un pirate c'est pas possible? Comment ça c'est dégueulasse de se taper la mère et la fille? Pas d'où je viens, pas chez les pirates... Pas... OK. OK. J'suis désolé. Mais... Avouez que c'est tentant non?
| Conte : Pirates des Caraïbes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Capitaine, Jack Sparrow
Jack émergea. Avec encore la gueule de bois. Se tordant légèrement, il essaya de se gratter le dos en vain. Roulant sur le côté, il alla directement dans sa réserve de rhum personnel. On était le matin, et rien ne valait mieux qu’une bonne bouteille de rhum dés le matin. S’étirant, il se retourna vers Lucy et ricana : « On lève l’encre ce matin, on va faire un tour. »
Buvant une gorgée, puis deux, il se dirigea vers l’extérieur de la cabine et commença à s’affairer pour retirer l’ancre du Pearl et hisser les voiles. Après quelques minutes, Jack revint en ricanant. « Y’a pas d’mauvais parents McBernik. Y’a qu’des gens qui font d’leurs mieux. Tiens, passe moi la corde là. »
Il était un Pirate. Un vrai. Le vent marin secoua ses cheveux coupés désormais courts. Même s’il regrettait son ancien style, celui là avait pour mérite de mieux le faire passer pour un mec normal au milieu des autres. Et en ce moment, c’était plutôt cool. Arrivant vers elle, le Pearl partit doucement vers l’horizon. Evidemment, il avait installé quelques trucs automatisé pour naviguer seul. « Tu m’feras tout hein ? Le coup d’la nana en détresse, l’abandon, la crise de nerf ? Tout est pour aujourd’hui ? On pourrait s’marier tu sais. Jack le Singe est habilité ; c’est mon second. Mais t’en as assez fait pour la s’maine. Tiens, viens là. »
Lui attrapant la hanche, il l’attira à elle et la plaça devant la balustrade. On aurait dit titanique. Même si Jack n’avait jamais vu le film, on pouvait considérer qu’ils étaient vraiment cool comme ça. « T’as juste besoin d’un peu d’rêve dans ta vie ma belle… Ca fait combien d’temps qu’un homme s’est pas réellement occupée d’toi ? Hm ? Faut dire qu’tes assez sauvage et qu’tu facilites la tâche à personne. Mais moi c’est s’que j’aime. Tu parlais d’tes filles. T’as renoué contact avec la fille de Viktor ? »
Plissant des yeux, Jack l’observa. Elle était très belle, au matin, sans maquillage, comme il les aimait. La libérant, il tourna sur le pont, le Pearl prenant de la vitesse. Après tout, ils étaient sur le bateau le plus rapide du monde non ? Laissant ses cheveux dans le vent, il observa l’horizon.
« Tu sais, la liberté, ça a toujours un prix. Un prix énorme. C’est un sacrifice qu’on doit tous faire, sinon on n’est pas libre. Pas d’av’nir, pas d’attache. Rien que l’océan. Et à nos âges ça commence à faire beaucoup. Mais j’men lasserai jamais. Tu t’poses trop d’question. Et les erreurs du passé te rattrapent. Mais en même temps, c’est ça qui est beau dans la vie ! Si à nos âges tu as tout vu, tout fait parfaitement… Alors à 40, 50ans, t’as plus rien à faire. Crois moi, c’est mieux d’avoir des problèmes ! »
Lui faisant un léger clin d’oeil, il se laissa porter jusqu’à elle, regardant toujours l’horizon d’un air calme et serein. Finalement au bout de quelques secondes, il l’attira à elle et l’embrassa. « Et l’pire, dans tout ça, c’est quand on s’interdit d’être amoureux, pour toujours rester libre. Mais… Même les pirates peuvent faire une entorse au Code. Ca fait parti du jeu... »
