« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
| | | Retrouvailles mondaines | Erwin(ner) | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Honey Lemon « Science is magic that works. »
| Avatar : Emily Bett Rickards
| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
| Cadavres : 6419
|
________________________________________ 2019-09-28, 22:52
|
| Dans son monde d'origine, malgré son jeune âge, Honey Lemon était une scientifique de renom mais elle ne devait pas cette reconnaissance à son père, alors même que celui-ci était au moins aussi réputé qu'elle. Cinna Lemon et elle avaient un parcours et une personnalité relativement similaires. Tous deux étaient un peu loufoques et avaient étudié l'astrophysique, l'un pour définir les trous noirs, la deuxième pour démontrer l'existence de trous noirs primordiaux datés de l'ère de Planck et de trous blancs, deux notions encore purement théorique sur la planète où ils habitaient à présent. Dès le plus jeune âge, en fait, Honey avait rêvé de marcher dans les traces de son père qui était peut-être l'être qu'elle admirait le plus et qui le lui rendait bien. Il n'aurait pu rêver mieux qu'une fille aussi éprise des sciences qu'il l'était au moins qu'il ne s'était jamais réellement inquiété de l'inconscience de sa fille quand il s'agissait d'expérimenter. On pouvait dire qu'elle avait atteint le but qu'elle s'était fixée et que puisque la vie en avait décidé, Honey aurait pu recommencer sur cette Terre en reproduisant le cheminement scientifique qui avait conduit à sa première reconnaissance mondiale, là-bas. Mais la jeune femme n'en fit et n'en ferait rien. Honey, au terme de travaux acharnés, savait que ces phénomènes étaient et c'était suffisant. Elle préférait s'intéresser à de nouvelles questions, liées plus ou moins à son domaine d'études. Car sa soif de savoir n'avait guère de bornes - pour le meilleur ou pour le pire. Elle n'était pas neurologue mais avait saisi l'occasion de la journée mondiale de lutte contre Alzheimer pour proposer une collecte de fonds. Dans son monde aussi personne jusqu'à présent n'avait trouvé le médicament ou la thérapie miracle pour enrayer cette dégénérescence qui affectait la mémoire et Honey trouvait cela triste. Elle avait donc suggéré cet événement à ses collègues, notamment Evelyn, sa meilleure amie, cheffe du département de biologie, qui plus est. Comme elle l'avait pressenti, Evelyn n'avait pas hésité. Elle était d'ailleurs présente ce soir-là, bien décidée à débloquer des fonds autant que possible. Les autres scientifiques de la ville n'étaient pas en reste. Il y avait de belles petites fortunes à Storybrooke ce qui était autant de chances de lever des fonds. Car tout avait été mis en œuvre pour les attirer au laboratoire, pourtant excentré et décoré spécialement pour l'occasion et Michel-Ange aussi avait fait le déplacement pour l'occasion. Amelia Peters, traiteur de la mairie depuis le début du mandat du maire actuel s'était occupée gracieusement du buffet qui avait de quoi faire saliver, d'autant qu'il avait commencé à être installé bien avant le début le fête. Mais pour le moment Honey ne mangeait pas. Vêtue d'une élégante robe rouge, Honey avait troqué sa queue de cheval et ses grosses lunettes pour un chignon serré et des lentilles de contact, et naviguait de groupes en groupe pour saluer tous ceux qui n'étaient pas de l'organisation. Amelia et sa salariée Cassie étaient à pied d'œuvre pour remplir les coupes de champagne et s'assurer qu'il serait proposé à tous de déguster de délicieux petits fours salés. La scientifique avait hâte d'y goûter et, à force de parler à tout va, commencer à ressentir la soif. Mais comme elle venait d'apercevoir Erwin et sa femme Georgia, la soif et la faim attendraient. Honey dirigea son fauteuil vers eux, ravis de voir que la cause défendue ce soir-là leur importait. Et étonnée, aussi. Erwin ne lui avait pas donné l'impression d'être un grand philanthrope. Cependant, Georgia était peut-être à l'origine de cette venue et dans tous les cas, le plaisir était le même. La jeune femme était toujours ravie de revoir ceux auprès de qui elle vivait des aventures hors normes. - Hello ! les interpella-t-elle avec énergie une fois à leur hauteur. Je vois que vous avez repris du poil de la bête ! enchaina la scientifique en s'adressant à Georgia qui était radieuse. Vous êtes aussi très élégant, Erwin, poursuivit-elle encore en croisant son regard. Et moi je suis ra-vie de voir que notre cause du soir, vous intéresse ! Vous avez déjà goûté au buffet ? La question était moins utile que celle de savoir s'ils avaient donné de l'argent pour la recherche mais tellement plus abordable ! Car même Honey savait qu'on ne pouvait pas parler d'argent comme - y compris dans ce genre d'occasion. |
| | |
Erwin Dorian « If the crown should fit, then how can I refuse? »
| Avatar : Rufus Sewell
- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
| Cadavres : 1320
|
________________________________________ 2019-10-01, 22:54
|
| S’il y avait bien un rendez-vous qu’il n’aurait pas raté c’était bien la collecte des fonds d’Honey Lemon. Tout d’abord, et dans une moindre mesure, il s’agissait d’un événement qui tenait à cœur à Georgia. Ce qui ne consistait pas un élément décisif, si bien qu’il aurait très bien pu se contenter de lui tendre les clefs de sa voiture sans témoigner un intérêt particulier pour cette occasion. Egalement, il s’agissait une collecte de fonds et qui disait collecte de fonds sous-entendait clairement gala et mondanités. L’ancien courtisan qu’il était se sentait trépigner d’impatience à l’idée de se rendre dans un divertissement quelque peu similaire à son passé. Evidemment, la déception finirait par se présenter et il finirait ordinairement par critiquer les alentours mais c’était toujours une occupation amusante. Mais surtout... c’était Honey Lemon qui l’organisait. Non pas que le notaire soit devenu très friand de la scientifique loufoque avec qui il avait partagé une épopée pour le moins mouvementée dans les locaux d’Amazon… Il détestait toujours son côté très tête brulée, fonceur qui les avait mis maintes fois dans le pétrin… Mais il convenait à présent que la jeune femme avait quelques qualités dont une intelligence réelle sur certains points et qu’elle était assez amicale au demeurant. Pas qu’il souhaitait édifier une amitié avec celle-ci mais ça pouvait s’avérer utile. Non, en réalité, ce qui rendait Honey Lemon précieuse aux yeux de l’Ancien Ministre c’était son lien amoureux l’actuel Maire de Storybrooke. Ainsi, nécessairement, tous les événements mondains qu’elle organisait avaient le soutien de la mairie et le plaisir de la présence de Michel-Ange en leurs lieux. Croiser le maire, s’afficher en sa compagnie, là consistait un espoir fort intéressant pour l’être avide de pouvoir qu’était Erwin. Peut-être qu’au fil de ses échanges avec le Maire parviendrait-il à décrocher un poste en mairie ? Et ainsi placer ses pions pour le futur mandat… Ce fut la raison principale qui motiva Erwin à s’y rendre avec plus d’empressement que Georgia et sur son trente-et-un. Si sa chère épouse avait le coeur sur la main, elle demeurait assez discrète dans ce genre de réception, abandonnant clairement son statut de reine pour se fondre dans la masse des gens du commun. Pas Preminger. Il n’était pas arrivé depuis trois minutes qu’il s’évertuait déjà à serrer un maximum de mains, à échanger des sourires et des politesses et même à glisser sa carte au détour d’une phrase. « N’hésitez pas à m’appeler dès demain... » susurrait-il sans se départir de son air enjoué tandis que son regard cherchait la silhouette du maire… Il ne le voyait pas mais qu’importait, n’avait-il pas toute la soirée pour faire bonne impression ? Se refusant à effectuer dès à présent son don -il valait mieux le faire lorsque Michel-Ange serait à portée de vision – il guida sa femme jusqu’à l’étalage d’hors-d’oeuvre et de boissons où il commanda deux verres tout en échangeant quelques mots avec son voisin. Georgia ne le jugeait plus. Si elle avait toujours semblé être mal à l’aise face à ces moments de parfait candidat depuis la fin de la malédiction, son récent enlèvement et surtout son sauvetage avait assemblé les liens distendus qu’elle entretenait avec son époux. A présent, elle le regardait faire avec une sorte d’attendrissement assez nouveau...Ou plutôt ancien. Comme lorsqu'il était auparavant son conseiller.
- J’ai toujours été admirative de ta façon de te mouvoir dans une foule afin de la rallier à ta cause...lui glissa-t-elle d’ailleurs alors qu’il lui tendait une coupe de vin, tu as toujours eu ce don pour capter l’attention des gens.
De façon tout à fait exceptionnelle, cette confidence stupéfia Erwin au point de le laisser subitement sans voix. Venait-elle réellement...d’évoquer avec lui leur passé commun ? Jamais au grand jamais ne s’y était-elle risqué depuis la levée du sort noir… Et il était tellement persuadé que cela en serait toujours ainsi qu’il se retrouvait à présent muet et presque paniqué à l’idée de devoir lui fournir une réponse. Fallait-il qu’il prétende croire qu’elle se reférait à leur vie à Storybrooke ? Fallait-il lui répondre sincèrement ? Mais le faire n’était-ce pas créer le risque de rouvrir la plaie bien vivante qui subsistait dans l’esprit de la reine ? Alors qu’il cherchait sa réponse, il surprit Honey Lemon avancer vers eux à l’aide de son fauteuil roulant, vêtue d’une robe de cocktail qui tranchait avec ses tenues habituelles. Le temps d’une soirée de charité, elle revêtait réellement son statut de Première Dame. Et visiblement était très heureuse de les apercevoir. Son salut sonore sauva Erwin de sa réponse lui permettant de retrouver en une fraction de seconde sa vigueur. Devançant Georgia, il serra la main d’Honey abordant comme à son habitude un sourire satisfait. Peut-être que le compliment qu’elle lui adressa sur son élégance n’était que simple politesse mais un être comme Preminger ne pouvait le concevoir. Il était né pour être admiré. Aussi, ne put-il pas s’empêcher de déclarer fièrement
- Ma chère Honey ! Je vous remercie, c’est un costume assez simple pourtant mais la veste est en soie italienne, d’un petit village de Toscane…Ils font de superbes petits bijoux en matière d’habillement. Si d’ailleurs vous souhaitez un jour passer par leur service pour offrir un cadeau à votre fiancé, je me ferais un plaisir de vous aiguiller… Subitement rappelé à ses politesses, il changea de sujet : Mais quel plaisir de vous voir, d’ailleurs… N’est-ce pas Georgia ?
Dans son même mouvement, il avait saisi son épouse par la taille, délicatement, l’attirant vers lui. Il perçut son frémissement mais celui-ci n’occasionna aucun recul ni retrait, juste de la surprise. Son épouse appréciait Honey, elle lui avait déjà répété un bon nombre de fois lorsqu’ils se surprenaient à évoquer leur aventure ce qui arrivait rarement. Etrangement et malgré leur courte discussion, Georgia semblait avoir adopté la scientifique au point de s’enquérir parfois de ses nouvelles. Sûrement était-elle heureuse de leur rencontre « inopinée » ce soir.
- Je ne peux pas me plaindre, je n’ai quasiment aucune séquelle de cet incident, mais je vous remercie… déclara-t-elle avec douceur après avoir serré la main de Honey, quel bel événement vous organisez là ! C’est une noble cause qui malheureusement ne porte pas suffisamment ses fruits à mon goût…
- Certes...Certes… C’est d’ailleurs assez triste de se dire qu’une grande partie de ces fonds sont dépensés en vain...ironisa Erwin en dotant son visage d’une mine désolée, ce qui ne m’empêche pas de contribuer aussi souvent que je le peux. Aussi grand que soit le fléau, au moins, je tente de faire ma part. Même si je crains de n’avoir aucun impact sur la solution finale…
Il s’écoutait débiter ces inepties avec amusement, suffisamment fort pour qu’une oreille attentive puisse percevoir son action face à la Maladie et avec assez de discrétion pour qu’on ne puisse pas lui reprocher de se donner en spectacle.
- Nous faisons ce que nous pouvons effectivement, corrigea avec bienveillance Georgia. Mais peut-être qu’avec une scientifique telle que vous, la solution est proche.
Erwin lutta pour ne pas lever les yeux au ciel. Comment affermir l’égo d’Honey aussi sûrement qu’en lui décriant de telles bêtises. Toute aussi maligne qu’elle pouvait l’être, il doutait de son génie. Mais évidemment, il se garda bien de le faire remarquer, se contentant de ponctuer la phrase de sa femme d’un sourire forcé :
- Nous allions profiter d’une coupe de vin… Puis-je vous proposer d’aller vous quérir un rafraîchissement pour trinquer avec nous ? La perspective d’être vu en train de trinquer avec la fiancée du maire était réjouissance... |
| | |
Honey Lemon « Science is magic that works. »
| Avatar : Emily Bett Rickards
| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
| Cadavres : 6419
|
________________________________________ 2019-10-01, 23:41
|
| Honey ne s'attendait pas à réellement parler de la tenue d'Erwin, du moins, pas autant en détails. C'est pourquoi elle papillonna des yeux, un peu surprise, mais au demeurant intéressée par ce qu'il avait à en dire. Elle se retint toutefois de mentionner qu'elle souhaitait plutôt visiter la Toscane que de s'habiller en Toscane et qu'elle imaginait mal Michel-Ange ainsi vêtu. Non pas que ça ne lui irait pas, bien au contraire. Son amoureux n'était simplement pas du genre à se tirer à quatre épingles tout le temps et c'était précisément ce qui faisait son charme. Pourtant, politesses oblige, Honey assura avec un sourire : - Je ne manquerai pas de passer l'information le moment venu. Le pire étant qu'au vu de ses capacités de mémorisation elle serait entièrement en mesure de fournir l'information, y compris dans six mois ou un an, la restituant presque telle quelle. Honey était pour le moment bien plus intéressée par les propos que tenait Georgia et qui reçurent toute son attention, tandis que les conseils vestimentaires de son mari était déjà rangé dans un coin de son esprit. - Oh ça me fait plaisir de voir votre intérêt sincère pour Alzheimer. Enfin contre, devrais-je dire, se reprit la jeune femme en gloussant. Peut-être Erwin avait-il remarqué que sa femme lui volait la vedette car il revint presque aussitôt sur le devant de la scène, vantant ses qualités de philanthrope... qui étaient difficiles à déceler au premier abord, il fallait bien l'admettre. Honey n'était pas certaine de la sincérité de ce qu'il avançait, en tout cas de la sincérité de son "humble opinion" sur la question mais tenta de l'encourager néanmoins - pas uniquement pour espérer qu'il donne de l'argent (il s'y résoudrait sans doute, Erwin était de ceux qui aiment se faire bien voir et donner de l'argent ce soir était une bonne manière de parvenir à ses fins). - Vous savez Erwin, reprit la jeune femme en relevant ses yeux verts vers lui, comment le disait l'écrivain David Mitchell, qu'est-ce que l'océan sinon une infinité de gouttes d'eau ? Il faut voir notre combat de cette façon - il n'y a pas de petit progrès donc pas de petite aide. La science vous remercie déjà, ajouta-t-elle avec conviction. Puis Honey rougit, flattée par l'espérance de Georgia, même si elle était mal placée, ce que la jeune femme corrigea immédiatement : - Je suis astrophysicienne et chimiste, à vrai dire, je crains que mes domaines de recherche ne soient pas directement liés à cette cause. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne m'intéresse pas. Cela dit, il y a de nombreuses personnes compétentes ici. Dont une que vous connaissez, précisa Honey en croisant le regard d'Erwin. Lena Davis. Elle travaille sur ce type de maladies bien qu'Alzheimer ne soit actuellement pas son cheval de bataille. D'où cette soirée, pour nous rappeler à tous qu'il y a des choses importantes à prendre en considération. Honey se rappelait qu'Erwin et Lena n'avaient pas spécialement accroché pendant leur aventure. Heureusement, la salle de réception était suffisamment grande - ce qui n'annulait pas leurs chances de se croiser. Elle se rappelait aussi avoir - et continuer de - beaucoup parler, ce qui l'assoiffait. La proposition d'Erwin, toute intéressée qu'elle soit, n'était pas malvenue et c'est pourquoi leur hôte accueillit joyeusement la suggestion : - Mais quelle bonne idée ! J'ai tellement échangé avec tellement de personnes passionnantes que ça me fera le plus grand bien ! Je crois que je vais m'essayer au punch, mais avec modération. Et si vous ne l'avez pas encore fait, vous pourrez goûter le buffet. Je n'ai pas encore eu le temps d'y toucher mais je connais le traiteur qui s'en est occupé et elle est di-vine, affirma la jeune femme. Evidemment il ne fallait pas la prendre au pied de la lettre. Amelia Peters était tout ce qu'il y a de plus humaine. Mais elle savait cuisiner, c'était indéniable. Alors qu'ils se mettaient en quête de tout ceci, Honey poursuivit la conversation : - La soirée vous plait, jusqu'à présent ? Vous aussi avez dû faire de belles rencontres ! |
| | |
Erwin Dorian « If the crown should fit, then how can I refuse? »
| Avatar : Rufus Sewell
- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
| Cadavres : 1320
|
________________________________________ 2019-10-20, 18:48
|
| Lorsque la jeune scientifique promis de passer l’information vestimentaire à son petit ami maire, Erwin se contenta d’opiner d’un air entendu, peu crédule, ce dernier n’en ferait pour le moment rien. L’élégance de l’actuel maire de Storybrooke se bornait à la plus simple expression de ce que ce mot signifiait pour la populasse de la ville : un costume noir pour les « grandes occasions » et ça suffisait, peu importe sa provenance. Affligeant à souhait, mais il avait cessé depuis des années à se lamenter de la pauvreté de goûts des gens du commun. Il n’en tirait que la conclusion qu’elle amenait : les élites étaient rares et il en faisait plus que partie ce qui le rendait inaccessible pour la plupart des convives. Honey même semblait se passionner plus pour la conversation ordinaire que lui proposait Georgia plutôt que de savourer la chance unique de discuter en sa compagnie. Bien évidemment, comme la soirée portait le nom de soirée de bienfaisance, Erwin devait admettre que cela expliquait pourquoi Georgia se fondait si naturellement dans ces lieux. Plus apte à diriger un couvent qu’un royaume, il s’était de nombreuses fois la réflexion… Même si elle devait être une des rares avec Honey à prendre réellement à coeur la cause défendue ici. Sa « chère et tendre épouse » proférait même des éloges excessives à l’encontre d’Honey à croire qu’elle ne cotoyait pas quotidiennement un esprit éclairé… C’était stupide. Mais d’autant moins stupide que de lier « Lena Davis et compétence » comme l’avait fait la scientifique. Lena Davis... Cette brune, cette punaise minuscule, si déplaisante et insignifiante à ses yeux qu’il ne put s’empêcher d’émettre un petit rire sarcastique lorsque Honey révéla sa présence en ses lieux. Qu’il aurait aimé la croiser pour l’écraser d’un geste sec. Il imaginait déjà sa mimique hostile à sa vision. Détestable peste.
- Peut-être cette occasion lui ouvrira-t-elle les portes de sponsor pour ses recherches...commenta-t-il mielleusement en joignant les mains, c’est tout ce qu’on peut lui espérer…
Mais c'était tout ce qu'il ne lui espérait pas... Ce qu'il aimait en revanche, c'était ce qu'il laissait entendre derrière ses formules policées. L’art de sous-entendre que la présence de la jeune femme n’était motivée que par la recherche de financements sous couvert d’un souhait innocent, presque gentil. Bien sûr Honey n’était pas sans ignorer que la brune avait manifesté ouvertement son agacement à son égard, mais il n’avait jamais répondu aussi ouvertement qu’elle. Même si au final, il doutait que Lena soit ce genre d’individus intéressés qu’on croisait dans les réceptions mondaines. Mais que lui importait ? Une rumeur n’avait pas besoin d’être vraie, elle n’avait qu’ à être propagée et c’est la raison pour laquelle il l’avait proféré suffisamment haut pour que cette phrase puisse être entendue du couple qui se tenait non loin d’eux. Si ce sous-entendu pouvait s’inscrire dans l’opinion commune de l’assemblée, il ouvrait là la porte à un magnifique revers pour la notoriété de la jeune femme.
- Veuillez m’excuser pour votre travail, je n’avais pas compris votre pôle de compétence exact...Lena est une autre de vos compagnons d’aventure, n’est-ce pas ? Interrogea Georgia innocemment, c’est formidable de voir que notre ville regorge de talents aussi divers, avec tout ce savoir venu de tous ces mondes différents, le champ des possibilités devient chaque jour un peu plus vaste.
Il n’y avait que Georgia pour voir dans sa rétrogradation en simple citoyenne dans un pays démocratique un progrès…Agacé, il pressa le pas vers la table des restaurations.
- Divine dites-vous ? Vous me laisserez en juger... Cela devrait me plaire, je me faisais la réflexion qu’il y avait un choix pour le moins limité en matière de haute gastronomie à Storybrooke…
Il retint d'ajouter que tout le monde ne s'abreuvait pas de pizzas, doutant que la "fiancée du maire" goûta une telle plaisanterie. Et il imaginait déjà le regard mi-choqué mi réprobateur que ferait son épouse. Certaines boutades étaient meilleures lorsqu'elles n'étaient pas partagées. S'interrompant dans sa marche pour serrer une main, il finit par avancer vers le buffet qui consistait en un endroit des plus prisés de la grande salle de réception. Les convives s'y pressaient et il fallu pour Erwin jouer des coudes pour se frayer un chemin jusqu'à la table. Si cela n'avait rien d'un exercice complexe, il ne put s'en empêcher d'être satisfait tandis qu'il fendait la foule, suscitant parfois un retrait respectueux des autres invités. Effectivement, les délices proposés semblaient appétissants. Des entrées froides ou sucrées se succédaient dans une farandole colorée et odorante, dispersées au gré des envies des convives. Un peu plus loin, une serveuse s’occupait des boissons, remplissant des verres qu’elle tendait aux invités avec un sourire commercial et bienveillant.
- Un verre de punch s’il vous plaît, demanda-t-il d'un ton directif avant de se tourner vers Georgia qui était restée un peu en recul avec Honey, Que veux-tu ? - Du punch également, laissons-nous tenter...ajouta-t-elle en gratifiant Honey un sourire amical.
Il transmis le souhait de son épouse non sans avoir commandé à son intention un vin rouge français de bonne facture. Il devait reconnaître effectivement qu'en matière d'amuses bouches, le buffet était prometteur. En patientant pour les commandes, il en goûta un, en fut satisfait et se promit d'en reprendre et de quérir le nom de la cuisinière pour d'éventuelles futures réceptions. Enfin en possession des boissons commandées, il se munit non sans mal des trois verres, et rejoignit Honey et son épouse. Il se délesta des boisons dans un geste élégant presque galant, un sourire affable sur son visage:
- Je vous en prie mes dames… Santé !
Le charme était une de ses qualités innées. Aussi, Il ne doutait point que sa grande politesse terminerait de le placer au rang des connaissances de choix de la scientifique. Aussi lorsque celle-ci l'interrogea sur l'idée qu'il se faisait de la soirée, il n'hésita pas à lui répondre d'un ton enthousiaste:
- Oh d’admirables retrouvailles plus que de nouvelles rencontres, n’est-ce pas Georgia ? Il poursuivit sans attendre l’approbation de son épouse, beaucoup de clients à vrai dire, vous seriez étonnée à quel point ma clientèle peut-être variée… C’est toujours agréable d’avoir parfois le plaisir de rencontrer hors vie professionnelle des personnes pour qui vous avez travaillé. Cela tisse des liens… Mais c’est une admirable réception, il va s’en dire. Aux petits soins pour ses invités, ce qui promet une bonne collecte. L’ambiance joue énormément, plus les gens se plaisent et plus ils seront généreux au demeurant. Je le souhaite en tout cas…
- Moi aussi[/b], confirma Georgia en jetant quelques coups d’oeil vers le centre de la pièce où la majorité des présents s'entassaient, [b]j’ignore combien de personnes étaient attendues, mais il semble que cela va être un petit succès pour la collecte. Personnellement, je sors assez peu, j’ai l’impression de ne connaître personne, mais Erwin est dans son élément, ça compense.
Elle lui jeta un regard amusé qui fit écho chez l’ancien ministre des précédents propos de son épouse sur leur ancienne vie. Il lui jeta un regard doux, presque tendre, parfaitement travaillé :
- Ma très chère, vous me flattez...Voyez vous, Honey ma femme est persuadée que je connais de près ou de loin, tout le peuple de notre chère ville, ce qui équivaut à me donner bien trop de crédit, soupira-t-il « humblement » J’admets être populaire mais tout de même..Je suis sûr que l’ensemble de mes connaissances ici bas n’égale pas les vôtres. Vous connaissez énormément de monde ici. Que cela fait-il, d’ailleurs, d’être la fiancée du maire ? Du peu que je connais de vous, vous préférez la recherche à toute mondanité, ça ne doit pas être simple tous les jours. Et il tourna vers elle un faux regard compatissant. |
| | |
Honey Lemon « Science is magic that works. »
| Avatar : Emily Bett Rickards
| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
| Cadavres : 6419
|
________________________________________ 2019-10-20, 20:53
|
| Honey avait de grands espoirs pour Lena aussi mais pas suffisamment d'aisance sociale - ou alors trop de bienveillance en elle - pour s'apercevoir que les souhaits d'Erwin n'étaient pas aussi sincères que les siens. Le sous-entendu financier lui passa ainsi très haut au dessus de la tête alors même qu'elle avait été témoin de leur inimitié. C'est donc tout naturellement après avoir opiné aux dires d'Erwin qu'elle approuva également sa femme : - C'est vrai, c'est l'une des choses que je préfère dans cette petite ville. Honey fut bien contente d'avancer vers le buffet tout en parlant, même si concernant Erwin c'était avant tout pour partager sa méfiance envers la qualité de la nourriture. - Evidemment c'était une image, Amelia n'est pas une déesse mais quand il s'agit de cuisine, elle sait de quoi elle parle, précisa Honey pour rassurer Erwin et lui sourire d'un air encourageant. C'était bien pratique qu'il fende la foule devant Georgia et elle pour aller jusqu'au buffet. Avec son fauteuil, l'espace dans ce genre d'événements était encore plus compliqué à naviguer pour Honey - même si elle était la compagne de monsieur le maire et l'organisatrice de la soirée. Quand c'était les estomacs qui parlaient, parfois ce genre de choses était relégué au second plan. Heureusement, le trio arriva bientôt aux abords du buffet et Honey put saisir un toast au saumon pendant qu'Erwin, dont elle apprécia alors la prévenance sans jamais se dire que c'était peut-être aussi un froid calcul pour se bien faire voir, s'occupait des boissons. La jeune scientifique rendit son sourire à Georgia, contente d'avoir inspiré son choix et surtout de voir naître quelque chose qui ressemblait à de la complicité entre elles deux. - Santé ! s'écria la jeune femme avec entrain quand Erwin proposa galamment un toast. Leurs verres s'entrechoquèrent tandis qu'elle se faisait la réflexion qu'il savait y faire, dans ce genre de soirées. Probablement plus qu'elle qui manquait parfois d'intelligence sociale et de sens des métaphore. Ce soir-là, il était en effet tout à fait charmant et Honey pouvait dire qu'elle passait un bon moment, à la fois en sa compagnie et en celle de son épouse, vraiment adorable. Honey but une longue gorgée hydratante et s'empara d'un nouveau petit four dont la saveur, une fois de plus, stimula toutes les papilles dans sa bouche, déclenchant une production massive d'hormones du bonheur. C'était si bon qu'elle ferma les yeux pour apprécier d'autant plus ce moment. Pas de doute, Amelia était le meilleur choix. Il ne fallait pas sous-estimer le buffet de ce genre de collectes. Comme Erwin le souligna si justement (récoltant au passage une approbation vive de Honey), l'ambiance des soirées de bienfaisance influait sur le montant de la collecte. Honey avait certes choisi de rester dans un cadre plutôt sérieux, estimant qu'on ne pouvait pas demander aux personnes qu'elle visait pour sa collecte de danser sur le dernier tube d'Aya Nakamura avant de se préoccuper d'Alzheimer, mais elle avait soigné sa décoration, son discours d'ouverture (qui avait récolté une jolie salve d'applaudissements) et même lu des livres de sociologie pour améliorer sa compétence en la matière. Alors le compliment d'Erwin ne pouvait que la faire rosir de plaisir et sourire encore davantage. Au moins n'avait-elle pas besoin du punch pour colorer sa peau habituellement diaphane. - Vos compliments me vont droit au cœur, affirma la scientifique qui irradiait de bonheur. C'est important de tisser des liens, vous avez raison et comme le dit votre épouse vous êtes à votre aise, comme si vous aviez fait ça toute votre vie. Ca ne m'étonnerait pas que ce soit le cas, je ne serais même pas surprise si vous vous présentez aux prochaines élections. Quant à vous, Georgia, si vous ne connaissez pas beaucoup de monde je peux vous en présenter. Ou alors on peut faire une soirée entre filles si vous avez envie de sortir. Ca pourrait être fun, ajouta Honey comme si c'était un argument imparable. Comme la scientifique était très sociable, alors même qu'elle était parfois maladroite en société car plus à l'aise dans un labo, entourée de geeks comme elle, elle n'avait pas envie que Georgia se sente écrasée par l'aisance et les connaissances de son mari. Même si elle comprenait aussi que cela puisse être difficile de s'imposer à côté de lui. Pour preuve, c'était lui qui faisait la majorité de la conversation. Ce fut d'ailleurs lui qui reprit, annonçant que c'était à Honey de répondre à quelques questions. - Eh bien, oui, je connais des gens, parce que j'aime bien parler avec des gens et que des fois je vis des aventures qui m'en font connaitre d'autres, ajouta la jeune femme avec un regard lourd de sens. Je pense que j'en connaitrais aussi si Michel-Ange n'était pas maire, vous savez. Parce que je ne suis pas maire, lui si. J'ai moins de responsabilités mais je le soutiens à cent pour cent, affirma-t-elle avec conviction. Dès que je peux être utile ou simplement présente, je le suis et vice versa, comme ce soir le concernant. Ca me plaisir que la ville entière lui fasse confiance mais ça n'a pas bouleversé ma vie, plutôt la sienne... D'ailleurs... entre vous et moi... Nous ne sommes pas fiancés. Regardez je n'ai pas de bague, ajouta Honey en agitant sa main droite. On a le temps d'y penser et ça ne nous empêche pas d'avoir une très belle relation. Mais vous savez, elle le serait tout aussi s'il n'était pas maire. Ce n'est pas ce qui a rendu notre relation plus agréable. Je l'aimerais aussi s'il faisait autre chose. C'est mieux d'aimer les personnes plutôt que leur titre. Non ? Alors qu'elle attendait l'approbation du couple et que son regard vert passait de l'un à l'autre, il tomba sur Lena, incroyable dans sa robe noire venue la saluer : - Bonsoir Honey. - Lena ! s'écria l'intéressée avec beaucoup moins de retenue. On parlait justement de toi, avant. Je suis contente que tu aies pu venir à ma collecte. Mais tu dois te rappeler de nos amis d'aventure Erwin et Georgia, n'est-ce pas ? demanda la blondinette en les désignant. - Eh bien, j'ai bien fait de venir vous voir dans ce cas, commenta Lena en souriant avant de reprendre : mais je t'en prie, je ne pouvais manquer cela, quand on a la possibilité, on doit aider au maximum, c'est ce que mes parents biologiques m'ont appris quand j'étais petite et je me suis promis de toujours le faire. Honey opina vivement tandis que Lena tournait son regard vers Erwin et un sourire à Georgia. - Bien sûr que je me souviens, vous avez l'air en forme Erwin, commenta Lena dont on sentait l'ironie et l'irrépressible envie de lui jeter son verre au visage. Ils étaient toujours aussi amis. Maintenant Honey commençait à se demander si, à bien y réfléchir, il n'y avait pas eu aussi un peu de cette même envie dans les propos d'Erwin, plus tôt. C'était dommage, quand même. |
| | |
Erwin Dorian « If the crown should fit, then how can I refuse? »
| Avatar : Rufus Sewell
- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
| Cadavres : 1320
|
________________________________________ 2019-10-26, 18:15
|
| S’il réprimait l’envie de se jeter sur des petites fours, l’attention qu’il prêtait à sa ligne n’approuvant guère cet écart, il devait donner raison à Honey : la responsable culinaire de la soirée s’était surpassée. Bien évidemment, et quand bien même il n’avait jamais pris au pied de la lettre l’adjectif utilisé par la scientifique pour la décrire, cela prenait sens une fois que l’on y goûtait. Ou alors peut-être que son amour pour les réceptions mondaines -galvanisait ses sens et son expérience présente. Bien que cette réception soit bien à deçà de l’ensemble des bals royaux auxquels son statut lui avait permis de prendre part autrefois, il s’accommodait de bonne grâce au divertissement qu’il procurait. Georgia semblait également s’y plaire et il devinait que la compagnie d’Honey était pour beaucoup dans l’attitude joyeuse de son épouse. Dans d’autres circonstances, Erwin aurait ressenti une pointe d’agacement en constatant que l’attention de l’ancienne reine n’était pas concentrée en permanence autour de sa personne mais ce soir, exceptionnellement, il s’en félicitait presque. Bien sûr, l’idée de laisser Georgia prendre les rênes de la conversation ne l’effleurait même pas, encore aurait-il fallu qu’il puisse le penser possible. Aussi esquissa-t-il presque un sourire entendu lorsque la scientifique le remercia chaleureusement pour ses compliments. Sourire qui s’élargit davantage lorsqu’elle le complimenta à son tour sur son assurance. Comme quoi, malgré ses comportements pour le moins intrépides voir suicidaires face au danger, elle pouvait parfois mériter toute l’intelligence que ses amis lui prêtaient. Néanmoins, tout aussi satisfaisant qu’était le compliment, Erwin n’avait pas nécessairement prévu qu’il puisse le placer dans une situation pour le moins incongrue vis-à-vis de Georgia. Cette dernière avait relevé les yeux de son punch à la seconde où Honey avait innocemment évoqué son passé. Sans sa présence, il aurait brodé un magnifique portrait de son utilité dans l’ancien monde, en évinçant l’importance de son épouse et même leur rang. Mais en présence de Georgia, il tâchait habituellement d’éviter la discussion, par peur de lui rappeler le drame qui attisait la méfiance de son épouse à son égard. Honey, de plus, avait enchaîné naturellement vers la question de son ambition pour la mairie… Quelque chose qu’il n’avait encore jamais osé manifester clairement devant sa « chère et tendre ». Oh et puis il y avait un début à tout, n’est-ce pas ? Il suffisait de répondre uniquement à cette dernière question pour éluder la première aussi naturellement que cela était aussi possible :
- Il l’a, pour ainsi dire, fait. Il était mon Premier Ministre autrefois…
Vivement, ses yeux pivotèrent pour se figer sur son épouse, choqué. Il n’aurait...jamais imaginé qu’elle oserait répondre à cette question. Si le reste de son visage demeurait toujours bloqué dans ce sourire qui bientôt n’aurait plus rien de naturelle, sa main s’était crispée sur son verre, suspendue presque. Au delà du ton paisible qu’avait employé Georgia pour donner cette révélation à Honey, il ne trouva nulle trace de bravade dans cette révélation. Juste l’énoncé d’un fait. Comme si aucun souvenir douloureux ne semblait lié à ce passé. Outre ces préoccupations, elle avait eu néanmoins l’outrecuidance de préciser qu’il avait été son ministre, ce qui dans d’autres circonstance aurait tellement piqué son égo qu’il n’aurait pu retenir une phrase assassine finement déguisée à l’intention de Georgia. Mais pas cette fois. Tout aussi piqué dans son orgueil qu'il pouvait l'être, il ravala son narcissisme à titre exceptionnel. Trempant ses lèvres dans son vin rouge, il opina de la tête, forçant son visage à prendre une expression neutre, purement enjouée : - Tout à fait… Une vie à la Cour vous met à l’aise pour un flot de mondanités modernes, vous pouvez me croire.. s’exclama-t-il en offrant en prime à son épouse un regard vide de toute gêne, Quant à la question de briguer la mairie et bien… Il pouffa un peu, plissa les yeux devant Honey :
- Et bien, il serait un peu indélicat d’avouer une éventuelle envie de mairie face à vous, ma chère, non ? Mais je suis un homme honnête, aussi, il serait hypocrite de ma part d’affirmer que jouer un rôle dans la vie politique de Storybrooke ne me tente pas… J’aimerai. Cela dit, je respecte le travail de votre bien-aimé et je n’aurais pas l’effronterie d’affirmer que je ferais mieux, mentit-il avec élégance, Nous verrons ce que l’avenir nous réserve… Mais bien sûr, il va de soi, que je ne prendrais aucune décision de ce genre sans consulter ma femme…
Il pressa légèrement la main gauche de cette dernière sans la regarder , faussement proche. La main de son épouse était fine, toujours tiède et elle ne fit aucun geste pour se dégager de son emprise. Au contraire, elle tourna la tête vers lui un air gracile flottant sur son visage.
- Si un jour tu le souhaites, nous en parlerons, puis hocha vivement la tête aux propos d’Honey : "Avec plaisir, pourquoi pas. Je n'ai jamais réellement eu l'occasion de faire une soirée entre filles, ici, cela vous semble sûrement bête.
Preminger se fit la réflexion que son épouse semblait depuis quelque temps ...plus rassurée, comme libérée d’un poids. Confiante était le terme exact. La présence d’Honey n’en n’était pas la cause mais elle mettait en lumière cette nouveauté à laquelle il ne parvenait pas à donner un sens avec certitude. Sûrement fallait-il s’en féliciter… Et si Georgia parvenait à recueillir des informations innocemment sur le maire, il ne ferait pas la fine bouche. Lorsque Honey évoqua sa grande sociabilité -et encore le mot sonnait faible aux oreilles de l’ancien ministre – il ne put s’empêcher d’intervenir : - Je n’ai jamais dit que vous n’étiez pas capable de vous faire un cercle d’amis sans la compagnie de Michel-Ange. Je pense vous connaître suffisamment pour être persuadé du contraire, même. Simplement que partager la vie d’un être qui devient subitement l’un des personnages les plus importants de la ville doit nécessairement engendrer quelques perturbations. Son regard glissa jusqu’à l’annulaire dénué de bague de la jeune femme. S’il pris garde à manifester de la surprise, il garda pour lui le fait qu’il savait parfaitement qu’aucune officialisation de ce couple n’avait jamais été faite. Comment aurait-il pu l’ignorer ? Bien entendu qu’il était informé qu’elle n’était pas la fiancée du maire, il n’utilisait ce terme que pour décrire leur relation, devinant bien sûr que s’il l’avait nommé « concubine » l’esprit d’Honey s’en serait sûrement trouvé échauffé.
- Oh ! Je n’en n’avais jamais pris garde… affabula-t-il en ouvrant de grands yeux trompeurs, Désolé si j’ai pu vous froisser…Même si je suis persuadé que ce « statut» viendra un jour….
Il manqua de ricaner ouvertement lorsque cependant la chercheuse revint sur le sujet de ce qui motivait l’amour… « C’est mieux d’aimer les personnes plutôt que leur titre »… Pitoyable. - L’amour, le plus beau sentiment de l’âme humaine, n’est-ce pas ? Il n’est rien de plus affligeant que de le voir corrompu par la cupidité, ajouta-t-il cruellement avec une dose d’obséquiosité. Georgia parût sur le point d’ajouter quelque chose lorsqu’une exclamation d’Honey tourna subitement leur conversation vers un tout autre sujet. Lena Davis Si Erwin s’était attendu à la croiser au fil de cette soirée, il n’aurait pas parié pour si tôt. Mais elle était bien là, avançant vers eux, dans une robe découvrant ses épaules et le haut de son buste qu’Erwin aurait décrit comme somptueuse si elle n’avait pas été portée par cette exécrable personne. Peut-être avait-elle une supposée distinction de prime abord et de très loin, mais il était bien placé pour affirmer que ce n’était qu’une enveloppe. D’ailleurs, après réflexion cette tenue était bien trop clinquante pour une réception modeste de ce genre.. Elle était vulgaire, voilà tout. Rien à voir avec la grâce fragile et distinguée qu'incarnait Georgiace soir. Mais sûrement cette peste pensait-elle faire fort impression vêtue ainsi. Avec une jubilation malveillante, Preminger la regarda les rejoindre et saluer Honey. Evidemment, la langue pendue de la scientifique ne put s’empêcher d’indiquer à la brune qu’ils avaient parlé d'elle avant de remercier la brune sur sa participation à la soirée. Le notaire manqua de rouler des yeux lorsque Lena évoqua son coeur sur la main qu’elle justifia par son éducation parentale. « Mais quelle enfant obéissante » manqua-t-il de s’écrier avec méchanceté. Mais il se retint, de justesse. Là n’était pas de faire mauvaise impression auprès d’Honey. Cependant, il rangea dans un coin de sa tête, l’information utile de « parents biologiques » ce qui signifiait que ces derniers étaient morts dans sa jeunesse, la laissant suffisamment jeune pour qu’elle puisse avoir des parents adoptifs. Cela pourrait s’avérer important un jour. Lena confirma qu’elle se souvenait parfaitement d’eux à Honey, ce qui allait de soi. Preminger savait parfaitement que quiconque croisait son chemin était incapable de l’oublier, quant à Georgia...elle aurait sûrement plus facilement plus passer inaperçue mais le fait d’être son épouse avait nécessairement retenu l’attention de Lena. Sa tête bascula légèrement mais fièrement en arrière lorsque la brune lui déclara « qu’il avait l’air en forme ». Sûrement la perspective de formuler un compliment plus proche de la vérité qu’il véhiculait lui écorchait les lèvres ? Pour sa part, il n’éprouvait aucune honte à formuler clairement ses pensées : - Je pourrais vous retourner le compliment très chère...minauda-t-il ironiquement en portant son verre à ses lèvres. Une manière de qualifier la phrase qu’elle lui avait fait de compliment et de sous-entendre subtilement qu’il ne le lui retournerait pas. - J'aime beaucoup votre tenue, déclara Georgia au grand dam de son cher époux qui la qualifia d'un regard navré. Outre le fait d'éveiller l'égocentrisme mal placé de la pseudo scientifique, comment pouvait-on penser une telle chose? Effectivement, la robe avait un style ostentatoire qui rappelait un peu les courtisanes les plus osées de la Cour, mais Georgia lorsqu'elle était Genevieve avait toujours témoigné d'un plus grand dédain envers ces femmes... - Honey nous a indiqué que vous travailliez dans le domaine de la recherche médicinale…poursuivait Georgia apparemment indifférente à l'agacement de son mari, Vous menez un lourd mais beau combat. - Oui...oui...Ces combats sont admirables… annota-t-il en se forçant à rester vague et non nominatif, c’est la raison pour laquelle, ils nous tiennent à coeur, n’est-ce pas ? Je suis moi même très attaché à la lutte contre ces maladies… Il soupira d’un air dramatique puis ajouta avec hauteur, D’ailleurs vos travaux se portent-ils bien, Lena ? Je sais que vous ne souffrez pas de difficultés financières mais je ne suis pas sans savoir le caractère coûteux de la recherche. Cette soirée en témoigne…
Il but une nouvelle gorgée de vin, paisiblement. Finalement, l’arrivée de cette peste n’était pas sans intérêt… Il se ferait un plaisir d’ôter le sourire sur ce cher visage… Mais en finesse, évidemment, sans l’air de dire. - Souhaitez-vous nous joindre à nous, un instant ? Proposa-t-il de sa voix la plus doucereuse, nous parlions sentiments et politique… Je suis persuadé que vous aurez votre mot à dire sur la question….
|
| | |
Honey Lemon « Science is magic that works. »
| Avatar : Emily Bett Rickards
| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
| Cadavres : 6419
|
________________________________________ 2019-10-27, 16:07
|
| La réponse de Georgia ne surprit guère Honey - par contre, la réaction d'Erwin avait de quoi étonner. La jeune femme avait l'impression d'avoir manqué un épisode, si ce n'est plusieurs. Il n'y avait rien de mal à avoir des ambitions politiques, alors pourquoi cet air si surpris quand son épouse en parlait ? D'autant qu'à l'écouter c'était en fin de compte la suite logique des choses. Même s'il était étonnant qu'Erwin n'ait pas davantage mis en avant sa position d'ancien ministre pendant leur aventure chez Amazon. Honey ne manqua naturellement pas de le faire remarquer : - Ministre, vous dites ? Ca ne m'étonne pas, ce qui me surprend c'est de ne l'apprendre que maintenant ! Et de ne pas avoir au moins vu Erwin candidater quand Michel-Ange avait choisi son conseil municipal lors de son élection. Tout en faisant cette déclaration elle s'arrangea pour croiser le regard de l'intéressé et lui lancer un sourire entendu... qui se changea en hochement de tête tout aussi entendu lorsque ce dernier souligna que ce n'était pas nécessairement délicat de mentionner ses ambitions politiques devant elle. Il marquait sans doute un point, la jeune femme n'avait pas pensé à cette éventualité. Mais elle pensa, heureusement, à ne pas ébruiter ce que Michel-Ange avait pu lui confier au sujet de la suite de ses ambitions. Honey était socialement maladroite mais elle savait garder les informations sensibles pour elle. - Commentaire pertinent, approuva-t-elle. Cependant je ne serais pas étonnée de vous voir en politique un de ces jours, indépendamment de la situation actuelle. Par la suite Honey rassura Georgia sur le fait que ce n'était pas grave de ne jamais avoir participé à une soirée entre filles, elle avait encore le temps pour que cela arrive. La scientifique alla même jusqu'à préciser que, plus jeune, elle n'avait pas toujours connu la popularité qui va avec ces soirées mais qu'elles fonctionnaient tout aussi bien en étant adulte. Après cela, elle balaya d'une main nonchalante les excuses d'Erwin. Fiancée, concubine, compagne, amoureuse... Il y avait tellement de termes interchangeables pour décrire une relation ! Honey imaginait également qu'il avait pu s'agir, aussi, d'une façon de parler imaginée qu'elle avait une fois de plus été incapable de saisir. Mais quant à se marier, bien que Michel-Ange soit clairement amoureux d'elle, et réciproquement, Honey doutait qu'il ait envie de sauter le pas à très court terme. Bien sûr, ce n'était pas le genre de choses qu'on confiait dans ce genre de circonstances, c'est donc avec un air un peu mystérieux qu'elle répondit : - L'avenir le dira ! Une fois de plus, elle ne fut pas capable de déceler la fausseté du discours d'Erwin sur l'amour. Mais son animosité partagée envers Lena, par contre, ne lui échappa pas. Il faut dire qu'elle était criante. Mais heureusement, Georgia était l'alliée de Honey pour faire en sorte qu'ils ne s'écharpent pas. La jeune femme lui en était reconnaissante. Elle redoutait ce qui pouvait se passer et fut étonnée qu'Erwin lui suggère de rester. Méfiante, même. Etait-ce pour mieux la démonter ? Honey ne savait pas quoi faire, son regard oscillait de l'un à l'autre. C'est ainsi qu'elle nota le sourire forcé de Lena. Cela n'étonna donc pas son amie qu'elle commence à s'adresser à Georgia plutôt qu'Erwin : - Merci Georgia, c'est très gentil, je vous retourne le compliment. Un sourire, un regard assassin et une gorgée d'alcool plus tard, elle poursuivit, toujours à son attention : -Oui, utiliser mes connaissances scientifiques pour aider les autres, c'est ce que j'aime faire et si je peux sauver des vies en le faisant, alors c'est un plus. - Un sacré plus, approuva Honey avec conviction. Lena avait cependant déjà changé d'interlocuteur. Son regard perçant était à présent posé sur Erwin. Honey ne perdait pas une miette de l'échange, d'abord silencieux, durant lequel elle nota que Lena avait décidé de répliquer en l'imitant. Son sourire était bien plus ironique, de fait, même le timbre de sa voix s'en trouvait changé : - Effectivement, ces combats me tiennent à coeur Monsieur Dorian, et pour répondre à votre question, effectivement, je ne souffre pas de difficultés financières et mes recherches ainsi que mes travaux sont au beau fixe, j'ai plutôt de bons résultats. Mais il est vrai que pour avoir de bons résultats et les moyens pour, il faut dépenser de l'argent mais comme vous le dites si bien, je ne souffre pas de manque d'argent et mon but est de sauver des vies et de mettre tout ce que j'ai dans la possibilité d'y arriver. Elle avait tout débité d'un trait ce qui était assez impressionnant dans son genre. Honey capta le clin d'œil qui lui était adressé et répondit par un sourire. Lena reprit sans en penser le moindre mot (de ça, son amie en était à peu près certaine) : - Rien ne m'enchanterais d'avantage. Ca promet, songea la jeune femme, tout en se demandant si Georgia ressentait aussi leur inimitié. Elle tenta donc d'alléger la conversation et le premier sujet qui lui vint à l'esprit fut le buffet. Mieux valait de toute façon ne pas parler du financement de la collecte, sinon ça serait la guerre. - Plus on est de fous, plus on rit, commenta Honey. Non pas que nous soyons réellement fous, se crut-elle obligée de préciser. Et comme elle s'enfonçait un peu elle changea de tactique : - Tu as goûté le buffet ? On disait justement un peu avant que c'était délicieux. C'est la cheffe de cabinet de la mairie qui a signé un contrat avec Madame Peters pour l'aspect traiteur des événements de la mairie et elle a accepté de s'occuper du mien aussi même si je ne fais pas partie de la mairie. Plutôt cool, pas vrai ? Lena opina. - Oui, j'ai eu le plaisir de goûter au buffet et je ne le regrette pas, tout est délicieux. Et cela ne m'étonne pas que Madame Peters ait accepté de faire le buffet de ta réception. Amelia Peters était effectivement une femme très gentille, peut-être un peu trop pour son propre bien, d'ailleurs. Mais ses affaires étaient fleurissantes, preuve que le client ne se trompait pas et qu'on pouvait réussir en ayant une fibre commerciale bien à soi. - Mais c'est loin d'être la seule personne qui ait contribué à l'animation de la soirée. Le groupe de musique ne devrait pas tarder, n'hésitez pas à danser, on aimerait que même si le sujet de notre réunion est sérieux les participants passent un bon moment. Et puis, vous ne le savez peut-être pas, mais il a été démontré que la danse améliorait les capacités cognitives des malades alors on reste un peu dans le thème aussi. Honey leur adressa à tous un sourire entendu et constata le timing parfait de sa révélation quand le petit groupe local pris place sur l'estrade où elle ferait le discours de clôture annonçant le montant collecté plus tard dans la soirée. Pour l'heure, la collecte était un élément relativement discret de l'événement, même si avant d'entamer la première chanson le chanteur du groupe rappela pour quoi ils étaient tous venus ce soir-là. |
| | |
Erwin Dorian « If the crown should fit, then how can I refuse? »
| Avatar : Rufus Sewell
- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
| Cadavres : 1320
|
________________________________________ 2019-11-02, 21:58
|
| Honey Lemon était plus fine qu’il n’y paraissait aux premiers abords. Mais malgré tout, peut-être trop naïve pour faire le lien direct entre son ancienne position et celle qu’il occupait à l’heure actuelle. Sans compter qu’elle ignorait les événements qui s’y trouvaient mêlés. Sans le vouloir cependant, elle l’avait placé dans une position délicate vis-à-vis de Georgia et de son propre passé. L’ombre de ce qui avait failli les perdre...ou plutôt le perdre flottait à présent devant eux. Peut-être aurait-il pu blâmer son trait d’orgueil, mais cela aurait demandé un examen de conscience trop important. Entrer dans les détails serait une gymnastique délicate qu’il aurait dans d’autres circonstances tentée mais qui en présence de sa royale femme devenait périlleux. D’autant qu’il n’oubliait pas sa récente recherche par les moyens d’A.S.T.R.I.D. qui devait absolument rester secrète. S’en tirer par une pirouette suffirait :
- Il est vrai que j’ai...servi.. comme Ministre dix années. Mais j’ai fait bien d’autres choses auparavant : ambassadeur, secrétaire, ministre. A quoi bon, vous l’indiquer? Ne me suis-je pas présenté comme Roi devant vous ? Déclara-t-il avec hauteur, Néanmoins inquiet de ce que la tournure de phrase pouvait évoquer chez son épouse, il tourna vers elle un sourire tendre : lorsque le livreur d’Amazon vous a fait disparaître, j’ai crains à un enlèvement politique. Je m’étais mépris…
Georgia haussa les épaules :
- Je doute que mon rang puisse motiver un enlèvement… Après tout, il est sans conséquence ici. Je pourrais tout aussi bien ne pas être reine.
Preminger lutta pour contenir son dépit. Attérant comme Georgia pouvait-être sotte et aussi inconséquente ! Elle jetait avec tant de désinvolture un titre, un pouvoir qui la rendait supérieure aux autres comme s’il ne signifiait rien… Comme si elle ne faisait aucun cas particulier de sa propre personne. Pouvait-on rejeter une vie de luxe sans regrets ? Certes non. Et il ne le ferait pas..avec ou sans l’accord de sa chère épouse. Il avait attendu trop longtemps pour qu’on lui ôte son propre destin. Il ne pipa mot complémentaire, embrayant sur sa volonté politique. Bien sûr qu’il souhaitait devenir maire…. Cela constituerait un parfait commencement à sa reconquête du pouvoir. Les yeux bleus d’Honey ne le quittaient pas et il devinait la question qu’ils posaient silencieusement « Pourquoi n’avait-il pas tenté de s’y frotter auparavant ? ». A cela, il refusait de répondre… Trop de risques d’expositions sans la sécurité de ses arrières. A présent qu’il possédait quelques « amis » utilement placés, l’attrait du poste se renforçait de jour en jour… Au point qu’il l’envisageait à présent sérieusement. Le contexte était favorable.
- Il est possible en effet… Je serais ravi de pouvoir partager mes connaissances politiques pour oeuvrer dans le bien de notre communauté...opina-t-il humblement. D’une oreille indifférente, il écouta Honey et Georgia discuter de soirées réservées à la gente féminine. Bien qu’il ne voyait dans les faits aucune raison de s’y opposer, étant d’ailleurs favorable à sa popularité de voir les liens entre la mairie et son couple se resserrer, il se promit de modérer les éventuelles confidences qui pouvaient en résulter, subtilement. Mais il n’y avait aucune raison pour qu’Honey Lemon ne se défia de lui, n’est-ce pas ? Il était ordinairement charmant, poli et agréable… Si on occultait les événements d’Amazon où une partie de sa vraie nature avait pris le dessus, mais qu’on pouvait aisément mettre sur le compte du stress et de l’angoisse pour « l’être aimé », rien n’occasionnait une quelconque méfiance à son égard. Pour le reste, il était comme à son habitude parfaitement sarcastique, mais suffisamment adroit pour que son ironie soit perçue comme la parfaite expression d’un propos profondément sincère. Rares étaient les personnes où sa personne exprimait sans détour la détestation dont il faisait preuve à leur encontre. Julian avait été de ceux-là. Un pathétique petit insecte grésillant ses remarques narquoises, transparaissant sa prétendue clairvoyance à son propos. Quel plaisir cela avait été de prendre à son propre piège ce lamentable serviteur qui revendiquait le titre de professeur… Lena Davis était le pendant féminin de ce misérable écolier. Mais à présent, elle avait quitté son terrain de confiance. Fondue dans la masse redoutable de ce dîner mondain, elle avançait sans le connaître encore parfaitement. Aussi l’avait-il déstabilisée en lui proposant de rester se joindre à eux. Sans doute avait-elle misé sur une attitude frontalement hostile de sa part ce qui était mal le connaître. Il ne pouvait lui en vouloir, elle était de celle qui exprimait bêtement leurs sentiments sur leur visage et leurs paroles. N’avait jamais cherché à cacher le mépris jaloux qu’elle lui vouait. A l’inverse, il n’avait jamais répondu dans le même sens. Et il ne le ferait guère. Nonobstant l’air gêné d’Honey, consciente de la mascarade, il toisa le sourire crispé de Lena, un éclat malveillant dans le regard. Guetta son besoin d’ingérer l’alcool avec amusement et la lueur assassine qui illuminait ses yeux lorsqu’elle les posait sur lui quand bien même elle s’adressait à son épouse. Georgia semblait indifférente à cette soudaine animosité ambiante qui pesait sur la conversation agréable qu’ils tenaient une minute auparavant. Pour autant, cela ne signifiait pas qu’elle en était aveugle. Bien que parfois stupidement candide, elle avait constitué une dirigeante efficace pour son royaume à ses côtés et n’était pas dénuée de discernement. Sans trahir la moindre opinion, elle répondit agréablement :
- C’est sûr ! En plus vous avez, toutes les deux, ajouta-t-elle en regardant Honey, un poste qui vous permet de faire concrètement de faire avancer les choses dans vos domaines respectifs. Ce n’est pas donné à tout le monde.
La pauvre Georgia n’avait néanmoins plus qu’un seul public : Honey vu que l’attention de Lena s’était une fois sa réponse terminée, d’instinct reportée sur le notaire, comme pour jauger sa réaction. On aurait dit un comédien cherchant l’impression du public...songea méchamment le notaire ou un animal à l’affut craignant un geste du chasseur pendant sa seconde d’inattention. Ce n’était pas sans lui déplaire. Cela démontrait la méfiance de Lena à son égard et prouvait que sous ses airs dédaigneux, elle se défiait de lui plus qu’elle ne le sous-estimait. Son sourire s’élargit encore plus lorsqu’il constata que plus que l’attaquer, elle se mettait à l’imiter, gauchement il fallait le dire. Aussi, l’écouta-t-il attentivement lorsqu’elle fit état de ses grandes capacités financières et de sa volonté de dépenser énormément pour les progrès de la science, cette grande cause humanitaire dans laquelle elle croyait tant… Nul doute que cela trouverait écho en Georgia mais fort heureusement il avait souscrit « officiellement » dans une association à laquelle il versait chaque mois quelques subventions élevées, pour décourager son épouse d’en faire de même. L’association était une société écran qui dissimulait, sous couvert de quelques aides bien réelles plus un gigantesque profit qu’unréel appauvrissement.
- M’en voilà fort réjoui! Déclama-t-il d’un ton enjoué puis ajouta : j’admire votre ténacité à vouloir rendre le monde meilleur avec tous les moyens à votre disposition… Je ne peux que vous souhaiter d’arriver à une découverte car nous ne sommes pas s’en mutuellement ignorer que peu importe les petites victoires, seule la découverte vous permet de ne pas dépenser à perte…
Il pencha la tête d’un air entendu et but une gorgée de vin, manquant de ricaner lorsque la brune accepta son invitation à demeurer avec eux. Elle ne voulait tellement pas perdre la face devant lui que ça en était risible. S’il lui avait lancé un défi, sûrement l’aurait-elle accepté, fusse-t-il périlleux. Quel dommage que la soirée ne fut qu’une sotte réception mondaine et ne comportait pas outre mesure de réels enjeux… Honey en revanche demeurait assez lucide sur l’état des sentiments que Lena portait à son égard. Et sûrement d’ailleurs ne comprenait-elle pas son geste. Il lui dédia un regard innocent, où il tenta de faire transparaître sa présumée bonne volonté. S’ils avaient pu parler ses yeux auraient dit « J’essaye d’améliorer nos liens ». En tout cas, la scientifique le comprit sûrement comme tel car elle changea brusquement de sujet de discussion bien que maladroitement. Un rictus moqueur crispa le visage du notaire lorsqu’elle bafouilla une excuse hâtive sur l’emploi d’une expression usitée. Lena pouvait-elle s’offusquer pour son amie pour avoir utilisé cette expression ? Il ne le pensait pas...Mais on pouvait toujours essayer :
- L’adage ne dit-il pas de se distraire des folies des autres tout en se gardant d’y prendre part ? Persifla-t-il l’air de rien, chaque individu peut-être vu comme fou par un autre. Il paraît qu’une idée fixe aboutit à la folie, on pourrait vite l’assimiler à une cause à laquelle un individu donnerait tout son temps....
- On dit aussi que cela peut aboutir à l’héroïsme aussi... rajouta avec un peu de hâte Georgia en croisant les bras.
Sûrement cela était témoin d’une tentative de Georgia d’apaiser l’animosité qu’elle sentait émaner de Lena. Mimant l’incompréhension, il opina de la tête.
- Cela dépend souvent du poids de vue..
Une nouvelle fois encore, Honey changea le sujet de la discussion avec plus d’adresse bien que pour choisir un thème des plus communs : le buffet… Il haussa un sourcil circonspect lorsque la blonde scientifique mentionna que le traiteur officiait en principe pour le compte de la mairie sur la demande de la cheffe de cabinet. Deborah Gust à n’en point douter… Il avait entendu parler d’elle, de ses humeurs et de sa réputation de « diva ». Ce qu’il ne condamnait pas nécessairement, étant lui-même sujet à de tels traits caractériels. En revanche, il trouva d’une naïveté sans précédent en ce qui concernait Honey de s’étonner obtenir les services de la traiteur…
- J’espère que cette femme n’a pas traité un contrat d’exclusivité avec la mairie. Sans me prononcer personnellement, n’ayant pas eu le plaisir de la rencontre et vous me détromperez peut-être, il paraît que la cheffe de cabinet est intraitable en matière de relations commerciales… Cela dit, peut-être fera-t-elle une exception en ce qui vous concerne...Après tout, vous êtes la compagne du maire. A défaut, placé dans les mains d’un bon juriste, cette prestation pourrait faire polémique pour une expression de pure bonté… Une histoire juridique pour un si petit délice.
Joignant le geste à la parole, il attrapa un hors d’oeuvre entre le pouce et l’index et le mangea théâtralement, une main presque sur le coeur, les yeux rivés plus sur la peste brune que sur son amie. Son attention fut néanmoins détournée par l’arrivée de la troupe municipale sur l’estrade installée au centre de la salle alors même qu’Honey mentionnait leur présence.
- Je ne connais pas ce groupe, de quelle sorte de musique s’agit-il? Interrogea-t-il en se penchant vers Honey en prenant garde à gommer toute trace critique dans sa voix.
Pourtant Erwin Preminger adorait la danse et la musique, il s’enorgueillissait d’être un danseur hors pair se souvenant avec une grande nostalgie de ses prouesses d’autrefois. L’occasion aurait été parfaite de proposer à Honey une danse, danser avec la compagne du maire étant une publicité de taille, mais c’était sans compter le fauteuil qui l’obligeait à demeurer au rang de spectatrice. Sans pour autant se mettre à sa place, il aurait détesté. Lui, aimait être au centre de l’attention, et être réduit à l’immobilisme avait des allures de pure torture pour un être tel que lui.
- Autrefois les formations étaient splendides en matière de danse… Il faut dire que les chorégraphies du palais étaient fabuleuses, n’est-ce pas Georgia ? La rythmique, l’adresse, l’élégance, la précision, tant de qualités à requérir, tant de concentration..Mais sans me vanter, je me rappelle d’une danse que nous avions par ailleurs partagés ensemble, ma femme et moi, bien avant qu’elle ne devienne mon épouse et cette dernière avait déclaré que j’étais sans conteste, le meilleur danseur de la Cour…. N’est-ce pas, ma très chère ?
Il tourna vers son épouse un regard étincelant de suffisance. Regretta néanmoins d’avoir fait transparaître à sa vue cet éclat réel de sa personnalité. Fort heureusement, Georgia ne sembla pas s’en émouvoir. Comme elle ne sembla pas trouver écho en son esprit de ce compliment :
- Je ne m’en souvenais pas outre mesure mais...il l’était vraiment, assura-t-elle à son auditoire avec franchise.
Erwin tourna la tête vers la piste de danse qui se remplissait timidement au gré des premiers accords qui résonnaient dans la salle privative. S’il souhaitait être vu, il fallait y aller maintenant. Après les danseurs seraient noyés dans la masse et leurs identités bien peu visibles.
- Peut-être pourrions-nous nous joindre à la danse, Georgia...proposa-t-il avec douceur dissimulant son envie.
Il tendait déjà la main..Mais son épouse le détrompa :
- Oh… Nous n’allons pas abandonner Honey… Les festivités sont toutes aussi belles vues d’ici.
Erwin manqua de trépigner. Peste, pourquoi décidait-elle d’être si...indépendante ce soir ? Sûrement l’influence d’Honey ? Pourtant, il la sentait proche de lui plus qu’auparavant. Aussi, sûrement ne faudrait-il pas énormément pour la faire céder…. Il se sentait déjà prêt à répliquer, à trouver une astuce pour convaincre sa femme de le suivre… Puis son regard tomba sur Lena, sournoisement. Ses yeux se plissèrent telles les fentes d’un serpent. Il avait là un défi à hauteur de l’amicalité feinte qu’elle affectait d’éprouver :
- Et vous, Lena ? Aimez-vous danser ? M’offrirez-vous une danse ? |
| | |
Honey Lemon « Science is magic that works. »
| Avatar : Emily Bett Rickards
| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
| Cadavres : 6419
|
________________________________________ 2019-11-02, 23:56
|
| Erwin avait un CV qui correspondait à sa personnalité. Honey avait cru bon de ne pas s'attarder dessus durant des années, pour le bien de l'orgueil du roi, qu'elle savait important. En comparaison, Georgia était beaucoup plus humble - et en cela plaisait beaucoup plus humainement à Honey, qui estimait être une personne simple malgré ses avantages dans la vie. D'ailleurs, la reine avait marqué un point en mentionnant la non importance des anciens statuts royaux des uns et des autres dans cette ville étrange qu'était Storybrooke. C'était sans doute une constatation douloureuse pour Erwin pour qui le rang semblait avoir beaucoup d'importance. Cela expliquait potentiellement aussi pourquoi il s'était fait un devoir de tenir compagnie à la petite amie du maire en cette soirée où tout le monde voyait tout le monde. Par chance, contrairement à Lena, Honey savait apprécier sa compagnie. Qu'elle soit en partie intéressée ou non. D'une certaine façon sa soirée de charité aussi était intéressée. Mais pas par le gain personnel et Honey le précisa à l'occasion de l'intervention de Georgia, qui était comme une porte de sortie face à l'ambiance pesante entre Lena et Erwin : - Exactement et nous comptons bien le faire ! La science œuvre pour l'intérêt de tous notamment la médecine. C'est vrai que l'astrophysique ne va sans doute pas résoudre les grandes questions de santé du siècle mais... avouez que c'est quand même fascinant de décrypter tous les mystères de l'univers ! s'exclama fortement la jeune femme. Le problème de son enthousiasme c'était qu'il était bruyant et plusieurs personnes se tournèrent vers Honey à ce moment-là sans qu'elle n'y fasse attention. De même, les arguments financiers de Lena n'étaient pas ceux qui l'avaient le plus marquée. En fait la joute financière d'Erwin et elle lui passait au-dessus. De même, elle ne sut pas quoi ajouter à l'échange presque philosophique sur la folie, ne s'étant pas attendue, en fait, à ce que quelqu'un relève son irrépressible besoin de toujours préciser quand elle utilisait une métaphore. C'était peut-être signe qu'il fallait qu'elle arrête de le faire, mais cela semblait si dur à la femme terre à terre qu'elle était ! C'était déjà un miracle qu'elle ait accepté la royauté de Georgia et Erwin sans ciller, alors qu'ils ne régnaient visiblement sur aucun des "vrais" pays qu'elle connaissait du monde ici appelé "réel", à juste titre. En revanche, parler de traiteur, de Deborah et de contrats, c'était bien plus dans ses cordes. Même si Honey était un peu étonnée par le commentaire presque pingre d'Erwin, ce qu'il ne manqua probablement pas de lire sur son visage quand elle papillonna des yeux plusieurs fois de suite. Faire un procès à Amelia ou Deborah, ça, c'était une idée saugrenue ! - Eh bien en fait Madame Peters l'a fait gratuitement et je ne suis pas passée par Deborah puisqu'il ne s'agit pas d'un événement de la mairie. Mais puisque je sais qu'elle a l'habitude de ce genre d'événements en plus d'être une femme incroyablement généreuse, j'ai pensé qu'elle était le choix idéal. Quant à Deborah... comme elle le dit si bien elle-même, et je cite, elle a les goûts les plus simples du monde : elle se contente du meilleur. Je crois que son but ultime est de tirer le meilleur de chacun d'entre nous. Je pourrais vous la présenter, si vous voulez ! offrit Honey, sentant qu'Erwin était intéressé par la pétillante rousse au regard intransigeant. Elle avait déjà remisé cette histoire de juriste et l'arrivée du groupe ne pouvait qu'y aidait davantage. Honey espérait que l'ambiance de sa soirée allait monter d'un cran pour que les invités soient de bonne humeur. Bien sûr, en ancienne danseuse classique, elle appréciait énormément ce genre d'animations, même si rares seraient les cavaliers potentiels qui l'inviteraient. Et ce n'était pas surprenant, le fauteuil rebutait un peu dans ces cas-là. Honey ne s'en formalisait pas. - Ils vont surtout jouer de la pop, a priori plutôt de la musique qui bouge et quelques morceaux plus lents. J'espère que ça va vous plaire ! s'écria la jeune femme à l'attention d'Erwin. Elle était peut-être encore plus impatientée par la danse que les valides de la salle. Mais Honey fut aussi émerveillée en écoutant les récits sur cette cour faite de fêtes digne des meilleurs films d'époque à laquelle Erwin et sa femme avaient siégé. - Ca devait être quelque chose, il faudra profiter de cette soirée pour nous montrer vos talents de danseur ! Georgia était la cavalière toute trouvée, mais c'était sans compter ses égards vis-à-vis de Honey qui était prête à les balayer d'une main quand l'impensable se produisit. Erwin invita Lena et Honey manqua d'ouvrir la bouche grande et bée. Quant à Lena, après un rire nerveux qui laissait envisager qu'elle croyait à une blague, retrouva son sérieux et répondit : - Pourquoi pas après tout. Honey était certaine que son amie avait envie de lui marcher sur les pieds mais n'en montra rien. Elle leva les deux pouces d'un air encourageant et ravie : - Vous allez enflammer la piste, j'en suis sûre ! - Toi aussi tu vas le faire, intervint une voix très grave dans le dos de Honey, qui sembla surprendre Georgia également. Quand les deux femmes se tournèrent elles se retrouvèrent en face d'une armoire à glace afro-américaine à la tête couverte de dreadlocks qui formaient un étrange contraste avec son smoking noir. Sa carrure était imposante mais son sourire indiquait que c'était un gentil. Et pour cause ! C'était... - Wasabi ! Waouh mais quelle classe dis-moi ! s'écria Honey avant de se tourner vers une Georgia un peu perdue pour lui expliquer : - Wasabi ! Waouh mais quelle classe dis-moi ! s'écria Honey avant de se tourner v]C'est un de mes meilleurs amis, on dirait pas comme ça mais il danse super bien et il conduit toujours en respectant les vitesses et les priorités.[/color] - C'est important, commenta sobrement l'intéressé. - Je sais que ça peut étonner et d'habitude j'en parle pas trop pour éviter de susciter la pitié, indiqua Honey en coulant un regard lourd de sens vers ses jambes, mais j'étais une très bonne danseuse. Alors après l'accident, une fois que j'étais remise, on a trouvé un moyen de continuer. Manifestement, les gens vont le savoir ce soir, conclut la première dame en lançant un regard complice à son ami et un haussement d'épaules. - Exactement, on laisse pas Neyney dans un coin, approuva Wasabi en soulevant déjà sa partenaire de son fauteuil, ce qui était un jeu d'enfant vu la corpulence du bonhomme. - Ni Georgia, intervint Honey afin que son amie ne soit pas laissée de côté. Déjà dans les bras de Wasabi, qui devait la maintenir droite en faisant en sorte que ses pieds presque inertes ne s'abiment pas au sol (c'est pourquoi ils étaient suspendus dans l'air), la jeune femme fit signe à son autre ami, Fred, plus dégingandé et flegmatique que Wasabi (mais exceptionnellement en tenue de soirée) de les rejoindre afin de le présenter à Georgia : - Georgia, voici Fred, un autre ami. Il ne danse sans doute pas aussi bien qu'Erwin mais vous verrez qu'il est très gentil. Par contre il fait des blagues de geek, faut avoir les références, précisa la jeune femme. Fred offrait pour le moment surtout un sourire un peu gauche mais plein de bonne volonté et il fit du mieux qu'il put pour offrir son bras à sa cavalière (qui l'impressionnait). Né dans une famille très riche, il était tout de même au fait des conventions, même si ce n'était pas sa came. En fin de compte, tout le monde avait donc un cavalier pour s'élancer sur la piste de danse, Honey suscitant des regards interloqués qu'elle ignora sciemment. |
| | |
Erwin Dorian « If the crown should fit, then how can I refuse? »
| Avatar : Rufus Sewell
- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
| Cadavres : 1320
|
________________________________________ 2019-12-15, 20:44
|
| - L'astrophysique est un domaine des plus passionnant si vous voulez mon avis, chère Honey! Surtout maintenant que les choses dans Storybrooke sont ce qu'elles sont... L’astrophysique n’avait jamais suscité son intérêt lorsque la malédiction était encore d’actualité. A présent que le monde s’avérait plus vaste qu’il ne l’aurait cru, il ne pouvait pas s’étonner de voir des gens se passionner sur le sujet. Percer les mystères de l’univers semblait être quelque chose de grand, de puissant. Bien qu’il ne l’aurait jamais avoué, il s’en sentait incapable mais se satisfaisait du fait que certaines personnes puissent être capables de le faire pour lui. Dédier ses journées à la découverte consistaient en un quotidien bien trop monotone et bien insuffisamment faste pour lui, mais les nouveautés qui pouvaient en surgir en revanche l’intéressaient. Aussi cartésien qu’il pouvait être, il ne doutait pas un seul instant que Honey le soit bien plus. Une scientifique aussi avancée et aussi ambitieuse, quelle difficulté devait-elle avoir pour admettre l’existence de la magie… Sûrement cherchait-elle à justifier son origine et sa cause. Peut-être y travaillait-elle. Cela constituerait un excellent moyen de discussion à l’avenir… S’il lui aurait coûté fut un temps d’avouer la personnalité brillante de la jeune compagne du maire, il l’admettait à présent qu’il l’avait jaugé. Peut-être y parviendrait-elle. Et le cas échéant, elle devenait donc, encore plus qu’auparavant, une personne avec qui il était bon ton de se rapprocher…
- Si cela n'est pas confidentiel, je suis curieux de savoir sur quoi portent vos travaux, ma chère... Mais peut-être le lieu n'est pas le mieux choisi pour cette conversation.
Si cette dernière venait à mettre au jour une révélation, il voulait être aux premières loges… Sans compter qu’aux premières loges, inévitablement, il y aurait cette imbécile de Lena. Non pas qu’il ne craignait Lena, ô il aurait fallu pour cela qu’elle consistât en une menace, elle qui n’avait que l’éclat agaçant d’un stupide cailloux dans une chaussure, il suffisait qu’il l’en ôte, pour que le «danger» soit écartée… Malgré tout, il ne voulait pas lui en donner la primeur. Bien suffisait déjà qu’elle soit si insupportablement agaçante. Qu’elle fasse partie des amies proches d’Honey, de toute évidence, le surprenait. Effectivement, la blonde pouvait être abusée par un manipulateur habile, il en était l’évidence même, mais que cette dernière ne remarque pas l’arrogance infondée de la soit-disant chercheuse l’étonnait. Mais il fallait dire qu’apparemment il y avait bien des gens naïfs dans cette ville… Amélia Peters visiblement, faisait partie de ces gens là, comprit-il en écoutant le portait que lui servit Honey. Contribuer gratuitement à un buffet de charité était une folie flagrante, cela lui aurait de toute évidence permit de combler son chiffre d’affaire de l’année voir plus. Mais visiblement, certains n’avaient aucun pragmatisme… Il n’allait pas s’en émouvoir, ces gens étaient les électeurs les plus intéressants pour sa propre campagne.
- C’est effectivement bien généreux de sa part… Si elle est habituée à participer à ce genre d’événements à titre gratuit, je ne peux que vous incitez cependant à peut-être faire un geste de remerciement envers elle. Même si je me doute que vous n’avez pas besoin de moi pour le faire, vous êtes une personne de bon coeur, ma chère Honey…abonda-t-il avec élégance.
Georgia approuvait déjà et il lui sourit. Ce compliment ne lui avait rien coûté et ne ferait que confirmer à quel point, il était un homme bon, n’est-ce pas ? S’il y avait lieu d’en douter… Honey embrayait déjà sur le sujet Deborah Gust. Une étrange femme à ce que l’on racontait autour de lui, il ne l’a connaissait pas, mais sa réputation la précédait. Une femme de poigne à ce qu’on lui avait dit, autoritaire et directe. Ce qu’il avait de certains, c’était qu’elle ne faisait pas dans la demi-mesure. Apparemment soit on la détestait, soit on l’admirait. Tout aussi circonspect que pouvait l’être Erwin sur la question, une certitude le faisait sourire intérieurement : elle ne pouvait pas être aussi détestable que Lena.
- Avec plaisir, opina-t-il alors lorsque Honey lui proposa de la lui présenter, je me fais toujours une joie d’enrichir mes connaissances. Je suppose que vous avez fait sa connaissance à la mairie? Une personnalité très discutée dans la haute société. Mais... La recherche de la perfection est une quête très honorable...
Il manqua même d’ajouter que leur rencontre y mettrait un terme mais s’en empêcha habilement. Sans parler, il échangea avec Lena un sourire suffisamment clair sur le sujet pour qu’elle n’ignorât rien de cette pensée, sauf à être suffisamment sotte pour ne pas déceler son ironie… Il n’avait pas encore réglé la question. Cette dernière était bien trop calme, trop contenue pour ne pas qu’il soit admirablement plaisant de jouer avec ses limites en public. Si elle se discréditait devant témoins, quelle fin de soirée cela serait… Aussi, l’inviter à danser, faute de ne pouvoir profiter des prouesses de danseuse de son épouse, était un admirable piège. Il manqua d’éclater de rire lorsque cette dernière, bien trop fière pour refuser sa proposition, l’excepta en retour. L’idiote. Au moins laisserait-il Honey entre de bonnes mains le temps de la danse avec cette mégère… Elle le suivit néanmoins sans faire de commentaires et ce n’est qu’arrivé sur la piste qu’Erwin se fit la réflexion qu’il regrettait presque qu’elle n’ait pas refusé. L’idée de devoir danser avec Lena Davis avait quelque chose de délicieusement amusant et exécrable en même temps. Si tenté que celle-ci ne sache pas danser, cela se transformerait sans peine en son idée la plus catastrophique. Néanmoins, s’il mettait sa propre répugnance de côté, le fait est qu’elle ressentait sûrement exactement la même chose, ce qui le décida tout à fait. Sans laisser à la jeune femme le temps de se volatiliser, il saisit sa main droite et enveloppa sa taille dans son bras gauche. Par le contact de sa peau, il ne put ignorer la crispation totale de ses membres, là où en revanche lui se trouvait particulièrement à l’aise. Le parquet glissait sous ses pas, et cette sensation grisante lui faisait oublier presque avec qui il partageait ce moment. Une petite foule tournait avec eux, dans des gestes bien moins parfaits que les siens. Il redirigea son attention sur Lena qui visiblement avait décidé de ne pas lâcher le moindre mot, les yeux solidement fixes, le visage muré dans une mimique de détermination intense. A nouveau, il eut envie de rire de cet insupportable entêtement, n’était-ce pas ce qui finirait par causer sa perte ? Il aurait suffit d’un simple geste de sa part pour lui faire perdre l’équilibre et la laisser chuter au sol dans son imposante robe noire, ou il aurait pu suffire de laisser sa main remonter sur sa nuque pour lui briser le cou… Mais cela aurait été indigne de la finesse de son esprit, aussi grossier qu’elle. Il était même surpris qu’elle ne tâche pas de le déséquilibrer, pouvait-elle faire preuve d’élégance lorsqu’elle le voulait ? Le rythme de la chanson s’intensifia et fut surpris de sentir les membres de la brune se détendre peu à peu au fil des pas. Peut-être s’imaginait-elle danser avec quelqu’un d’autre ? Il aurait bien effectué la même fiction mais l’amusement n’aurait pas été le même. Quelque chose dans la foule éveillait l’intérêt de ceux qui se contentaient d’observer les danseurs, sûrement lui. Il ne détourna en revanche pas le regard pour le confirmer. Savoir qu’ils le faisaient suffisait… Fort de leur intérêt, il fit tourner sa partenaire qui eut l’intelligence artistique de ne pas se laisser déstabiliser par cette improvisation, puis la ramena à lui. Le plaisir complémentaire de la danse restait qu’il la menait. - Je ne vous aime pas mais je ne peux pas aller contre le fait que vous dansez bien…
Etrangement et bien que cela soit murmuré du bout des lèvres, c’était ce que cela semblait être...un compliment. Un sourire narquois et suffisant glissa sur les lèvres du notaire au son de ces mots. Ils étaient simples, dénués d’intérêt à l’échelle globale des compliments dont il s’abreuvait quotidiennement mais sonnèrent particulièrement pourtant. Comme la première étape de sa vengeance contre la jeune femme.
- Il doit vous en coûter de l’admettre.. gloussa-t-il présomptueusement, Mais rassurez-vous, je n’ai pas l’habitude de me vanter de choses où je n’excelle pas.
Ce qui n’était rien d’autre que l’entière vérité.
- Je vois ça oui.. se contenta de répondre laconiquement sa partenaire d’un ton qui laissait présager le contraire.
Menteuse. Si elle ne le pensait pas, elle ne l’aurait pas dit. Sa bouche l’avait avoué plus que son esprit. Il aurait pu lui retourner le compliment, elle dansait bien, excellemment même, mais lui était bien plus Maître qu’elle de son esprit et de son corps. Là résidait en partie la perfection, coordonner, surprendre, être surpris mais rester maître de soi. Et il n’avait guère envie de lui faire la grâce d’un compliment de sa part. A la place, il se contenta d’avancer, la forçant à basculer, légèrement en arrière, pour clôturer la danse. Une nouvelle fois l’envie de la laisser choir au sol le tenta, dansant son esprit comme une amusante finalité, mais il trouva bien mieux de la maintenir là, entre ses griffes, à sa merci l’espace d’un instant :
- Vous le verrez encore plus… souffla-t-il sadiquement puis la ramena vers la terre, tandis que la musique s’achevait.
Son regard se tournait vers la foule silencieuse, pour les remercier de leur attention enthousiaste...lorsqu’il se rendit compte que ces derniers étaient tournés vers un tout autre groupe...Son sourire se flétrit davantage lorsque des silhouettes, il reconnu...Honey.. Qui dansait dans les bras d’un géant qui maintenait, par la hauteur de sa stature et la force de ses bras, au dessus du sol. Les pieds effleurant à peine le parquet, elle ne semblait pas une poupée de chiffon mais une femme heureuse, joyeuse, de cet habituel entrain qui faisait corps avec elle. « Mais où diable était donc Georgia? » Il la trouva là, quelques pas plus loin, en compagnie d’un maigre cavalier aux jambes d’échasses, gauche et peu habile dans ses mouvements. « Vous vous ridiculisez ma chère ». Il n’y avait rien là de gravissime en soi à l’idée de voir son épouse danser avec un inconnu si peu attractif que sa personne mais… était-ce à dire qu’il avait du danser avec Lena Davis inutilement ? Se frayant un chemin parmi les danseurs, il rejoignit la troupe d’un pas altier, Lena sûrement sur ses talons. - Ma chère, quelle plaisante surprise ! Mais que ne m’avez-vous dit que vous pouviez danser ! s’exclama-t-il avec un entrain quelque peu forcé, vous étiez fantastique sur la piste, évidemment, je suis incapable de vous proposer de reproduire cette situation mais c'est une idée remarquable, ajouta-t-il en jaugeant le colosse afro-américain, vous devez être un ami de Honey Lemon ? Les dreadlocks qui lui servaient de coiffure contrastaient mal avec le costume élégant qu’il portait d’ailleurs. Une faute de goût trop courante à leur époque que d’aimer les serpillières. Il dirigea enfin son regard vers le cavalier de sa femme
- Vous également je suppose ? J’espère que mon épouse a fait honneur à cette danse. Vous travaillez tous deux dans l’astrophysique avec Honey ? |
| | |
Contenu sponsorisé
|
________________________________________ |
| |
| | | |
Disney Asylum Rpg :: ➸ Le petit monde de Storybrooke :: ✐ Les alentours
| |