« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Honey Lemon est la preuve vivante qu'on peut être un génie et aussi totalement tarée. Cette passionnée du selfie est docteure en chimie et en astrophysique. Du haut de ses 187 points de QI et du bas de son fauteuil roulant, elle dit souvent des trucs que personne ne capte mais tout le monde fait genre. Cette fois, elle revient sans sa tortue mais accompagnée de sa fidèle A.S.T.R.I.D. l'intelligence artificielle la plus badass au monde.
S sans S MacKenzie
Samhuinn, c'est comme la lessive : pour un prénom compliqué qui n'existe pas, t'en as un deuxième avec Samhainn, sa jumelle toute aussi rousse qu'elle. Les demoiselles viennent de l'île de Skye et font de la magie mais sans téléportation ni boule de feu parce que c'est trop mainstream. Dans cette mission, une fois n'est pas coutume, l'une vient sans l'autre - plu ou moins.
Lena B. Davis
Lena aussi elle fait de la science et elle est insomniaque donc pour peu qu'elle ait mal dormi la veille, elle aura peut-être une sale tête dans la mission. C'est une femme intelligente et collègue de Honey Lemon donc pas une personne foncièrement mauvaise, c'est logique.
Erwin Dorian
Erwin est un méchant manipulateur qui n'hésitera pas à tous nous abandonner si ça peut sauver sa peau donc, perso, je propose qu'on le sacrifie au tour 2 comme ça c'est réglé. Il a été ministre et un tas d'autres trucs mais j'ai plus son MP sous le nez pour résumer. Bref, il aime le pouvoir.
ViCCCtor JJJJJJJ. Lovecraft
Victor aime bien qu'on fasse attention à mettre un C à son prénom et à pas lui attribuer la mauvaise initiale de deuxième prénom, donc je suggère de faire pile l'inverse afin de contrarier ce Roi d'Halloween squelettique qui a décidé d'aussi se prendre de passion pour Pâques, parce que pourquoi pas.
Aster Spleaster
Aster est un mignon petit lapin qui n'aime pas qu'on lui rappelle qu'il est un mignon petit lapin (enfin vous pouvez toujours mais faudra pas se plaindre d'avoir un coup de boomerang dans la gueule). Il fait tout le temps la tronche et pense que Pâques c'est mieux que Noël mais comme c'est un Lapin son avis est forcément biaisé.
Honey Lemon
« Science is magic that works. »
| Avatar : Emily Bett Rickards
| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Au moment fatidique, Honey Lemon était très concentrée, les yeux à quelques centimètres seulement de sa fiole, pour ne pas louper une miette, ou plutôt une goutte, de l'expérience. C'était un peu risqué d'expérimenter avec de l'azote liquide mais tellement amusant ! Ca aurait cependant pu l'être nettement moins si la jeune femme, surprise par la sonnerie inopinée de la porte d'entrée, avait sursauté et verser le liquide sur ses doigts, pas dans l'autre tube. A la place, elle se contenta d'en verser, ce qui provoqua une réaction particulièrement mousseuse mais inoffensive. Un coup de chiffon pour tout nettoyer suffirait amplement, conclut la scientifique, effectuant déjà un demi-tour maitrisé dans son fauteuil ultra léger, se dirigeant vers l'entrée quand son père y apparut : - C'était Amazon. Enfin leur livreur. Tiens c'est pour toi, annonça-t-il en lui remettant une boîte ultra légère aux couleurs de la multinationale. Honey l'observa en clignant des yeux plusieurs fois, perplexe. - C'est marrant parce que j'ai rien commandé récemment, observa la jeune femme en notant en parallèle que c'était bien son nom et son adresse inscrits sur la boîte marron. Michel-Ange avait peut-être voulu lui faire une surprise. Ou alors c'était ce garçon trop insistant qui n'arrêtait pas de la draguer et s'était mis en tête d'apprendre l'astrophysique pour parvenir à ses fins. Quoi qu'il en soit, la jeune femme ne voyait pas en quoi il pouvait être dangereux et retourna dans son bureau, décidée à l'ouvrir car très curieuse. Mais avant cela, il lui fallut débarrasser un peu son attirail de parfaite petite chimiste afin de trouver un espace suffisamment grand sur lequel poser le carton. - A.S.T.R.I.D., tu te rappelles de quand date ma dernière commande sur Amazon ? Parce qu'elle était une intelligence artificielle, A.S.T.R.I.D. n'avait pas à proprement se rappeler, juste à consulter sa base de données afin d'y extraire l'information, ce qu'elle fit très rapidement, bien avant que Honey n'ait remis la main sur les gros ciseaux qui permettraient de découper le gros scotch marron autour de la boîte. - La commande a été faite le 23 avril 2019 et réceptionnée le 29 avril 2019, Honey Lemon, répondit-elle de la douce voix que Honey lui avait choisi en la créant. - Ce qui veut dire que nous sommes face à un colis mystère et... j'adore les mystères ! La curiosité fit agir la jeune femme rapidement. Quand la boîte fut ouverte, Honey y trouva Invictus, un poème de Wlliam Ernest Henley, qui se trouvait être aussi son poème préféré, celui dont les deux derniers vers étaient tatoués dans le creux de ses reins. Honey sourit en le découvrant, joliment calligraphié sur une feuille cartonnée A4, imaginant déjà comment elle le ferait encadré et l'accrocherait dans sa chambre. Elle ne savait toujours pas d'où venait ce colis mais elle l'appréciait énormément, regrettant seulement de n'avoir personne à remercier. - Plutôt cool, pas vrai ? s'enthousiasma la chimiste en brandissant la feuille vers le plafond, de sorte à ce que les caméras d'A.S.T.R.I.D. puissent l'identifier. Dans son geste un peu brusque, Honey renversa le carton vide - et très grand pour ce qu'il contenait - ce qui révéla la présence d'un autre papier, à présent tombé par terre. Ce n'est pas très évident de toucher le sol quand on est en fauteuil, mais Honey avait fini par trouver une technique et l'amélioration de sa blessure venait la compléter. Après quelques minutes, elle se redressa, le papier entre ses doigts et l'étudia. On n'y lisait pas grand chose mais ce pas grand chose était totalement intriguant :
Aide-moi 42° 21' 30 N -71° 3' 35 O 54TC54 10:00am (UTC - 4)
- Tu crois que c'est du géocaching ? J'en ai jamais, mais ça a l'air drôlement chouette ! Tu penses que ça intéresserait Evelyn ? On sentait l'excitation dans la voix de la jeune femme dont les méninges tournaient à présent à plein régime. Maintenant qu'elle était concernée, elle avait envie de savoir - et vite. Si le colis était arrivé le bon jour, il ne lui restait même pas 60 minutes pour trouver. Cependant, son excitation fut un peu refroidie - juste légèrement, pas d'inquiétude - lorsqu'A.S.T.R.I.D., au lieu d'exposer les probabilités qui répondraient aux interrogations de sa créatrice se contenta de répéter le même message en boucle : - Aide-moi, aide-moi, aide-moi, aide-moi, aide-moi, aide-moi... Tout ça pendant deux minutes avant qu'un grésillement ne se fasse entendre et que l'IA donne les réponses attendues initialement. Honey resta quand même sur ses gardes. - A.S.T.R.I.D. ? T'es sûre que ça va ? On vérifierait pas tes logs de ces deux dernières minutes ? Juste... comme ça ? Honey tâchait de rester nonchalante, tout en se rappelant que la dernière fois que les logs d'A.S.T.R.I.D. avaient indiqué quelque chose d'anormal, elle avait été happée, avec cinq personnes, dans internet. L'IA, elle afficha lesdits logs sur l'écran d'ordinateur de sa créatrice sans questionner sa demande. Mais cette fois-ci, cela n'arriva pas. En revanche, Honey s'aperçut que deux minutes auparavant quelqu'un était bel et bien rentré dans le système d'A.S.T.R.I.D. pour y diffuser ce message en boucle qui faisait étrangement écho au colis nouvellement réceptionné. - Donc c'est pas du géocaching, regretta Honey, pensive. On a besoin de moi, faut que j'y aille. Et toi que tu renforces tes pare-feux. La chimiste aurait bien couru mais elle ne pouvait pas, alors elle roula vite, allumant son GPS pour se rapprocher autant que possible des coordonnées géographiques délivrées avec le message.
Lena Davis
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : katie mcgrath
Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
J’appuie sur la sonnette de l’entrée et c’est une Kara enjouée qui m’ouvre la porte. Elle venait de rentrer depuis peu de son fameux « voyage » sur Terre dieu seul sait combien pour sauver tout le monde et j’avais besoin de passer du temps avec ma meilleure amie. C’est pour ça que je lui avais promis une soirée toutes les deux chez elle, entre copines pour discuter de tout et de rien et surtout pour discuter de cette fameuse aventure, je voulais en savoir plus et je voulais également lui annoncer que y’avait un avancement certain sur mes recherches sur le serum permettant à Kara de se libérer de sa soeur sans qu’elle se blesse ou qu’elle n’en subisse les conséquences. Nous parlâmes pendant une bonne partie de la soirée, buvant du très bon vin rouge, mangeant pleins de bonnes choses avant que je ne finisse par m’endormir dans la chambre d’ami vu qu’elle avait tout bonnement refusé que je rentre si tard alors que je n’habitais pas très loin. Ma meilleure amie est prévoyante, que voulez-vous.
C’est le premier rayons du soleil qui m’extirpèrent du sommeil. Pour une fois, je n’avais pas fais de cauchemars, c’était une bonne chose et c’était tellement rare que ça en était finalement bénéfique. Les plantes que m’avait donné la rouquine fonctionnaient plutôt pas mal et mon journal y était sans doute pour beaucoup aussi même si les insomnies étaient encore présentes, c’était beaucoup moins qu’avant et ça m’arrangeait. Me levant, je constate que Kara m’a prêtée des vêtements étant donné que je porte un legging noir et un long tee short gris avec noté « Université de New-York. », ah non en fait, le tee-shirt s’était le mien, comme sans doute le restant de ma tenue finalement. Je rejoins Kara dans la salle à manger qui est déjà debout comme à son habitude.
« Bien dormi Blondie ? »
Elle se tourne vers moi et me fait un grand sourire.
« Comme d’habitude Lennie, et toi ? Pas de cauchemars ? » « Non, pas cette nuit. » « Les plantes ont l’air de te faire du bien. » « Oui, je pense que ça doit venir de là. »
Elle pose deux bols sur la table, du pain grillé, du beurre, de la confiture et deux verres ainsi qu’une bouteille de jus de fruits frais.
« Petit déj’ ? »
Un grand sourire né sur mes lèvres.
« Oh oui, mon estomac ne demande qu’à être rempli. » dis-je en riant alors que je m’installe et Kara en face de moi.
Attachant mes cheveux en queue de cheval haute, je m’empare de la théière que Kara avait l’habitude d’utiliser pour le café et nous sert deux grands bols de café. Tartinant un morceau de pain avec de la confiture de framboise, je croque dedans et lève le regard vers Kara alors que quelqu’un sonne à la porte.
« Chérieux ? Mais qui chone à neuf heures du mat’? » énonçais-je, la bouche à moitié pleine.
Kara se lève et se dirige vers la porte alors que je continue à déjeuner comme si de rien n’était, en profitant pour allumer mon portable afin de vérifier mes mails et si tout allait bien au labo. J’écoutais cependant d’une oreille la conversation entre Kara et la personne sur le perron.
« Kara Walters ? » « oui c’est moi. » « C’est un colis d’Amazon, votre commande passée le 14. » « Oh ouais, ils m’ont enfin envoyé ma nouvelle pochette pour mon ordi. C’est une pochette Pixar ! » « Signez là mademoiselle » « Oh ouais bien sûr, pardon, vous vous en foutez toute façon, vous devez déjà savoir ce qu’il y a dedans. »
Elle signe. La conversation se stoppe. Plus rien. C’est comme si il n’y avait plus personne. Pourtant je suis certaine de ne pas avoir entendue la porte se fermer. Posant le restant de ma tartine à côté de mon bol, je m’essuie la bouche et me lève avant de me rendre vers la porte d’entrée pour me rendre rapidement compte que ma meilleure amie n’est plus là. Je pose mon regard sur la boîte d’amazon posée sur le sol avec sa pochette pour ordi à l’intérieur. Un léger petit sourire né sur mon visage en voyant qu’elle a choisie la pochette avec Bo-Peep et Woody dessus -wesh quand même, je balance la réf’ - mais très rapidement, je tilt qu’il y a quelque chose de pas clair
« C’est quoi ce bordel… »
Je sors à l’extérieur et aperçoit Kara au bout de la rue en train de marcher au milieu de la route, en espadrilles.
« Kara ! » hurlais-je mais c’est comme si j’existais pas.
Je retourne à l’intérieur et enfile mes espadrilles blanches avant de prendre les clés de l’appartement ainsi que mon portable et essaie de rattraper Kara, cette fichue boite amazon également dans la main. Je finis par arriver à sa hauteur et me mets devant elle.
« Blondie ! Qu’est-ce-que tu fais ? Kara… Oh Kara ! C’est pas le moment. Réveilles toi ! »
Je claque des doigts devant ses yeux mais rien n’y fait, elle me bouscule pour avancer et même violemment. Je comprends rapidement que quelque chose cloche. Elle semble totalement ailleurs.
« Kara, je te jure que je vais me faire un ulcère à l’estomac à force de veiller sur toi ! »
Je pose mon regard sur la boite et tente de trouver à l’intérieur ce qui a pu « troubler » Kara de cette manière mais rien, que cette fichue pochette. De rage, je jette la boite au sol et me contente de suivre Kara, bien consciente que je ne pouvais pas la laisser seule dans la situation actuelle.
« C’est sûr que s’il t’arrive un truc, ton père va me tuer. »
Relax Lena…Relax.
(c) oxymort
Erwin Dorian
« If the crown should fit, then how can I refuse? »
| Avatar : Rufus Sewell
- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
Erwin Dorian réajusta sa cravate machinalement devant le miroir principal qui trônait dans sa salle à manger et, comme toujours, satisfait par son propre reflet, finit par se sourire à lui-même. Aujourd’hui serait un jour rempli de réussite il le savait. Et cela commencerait ce matin même ! L’inventaire promettait d’être fastueux, un seul coup d’œil à la demeure de cachet avait suffit pour qu’il sache reconnaître une florissante affaire. Il avait soigné cette cliente pendant deux années, deux longues années à l’abreuver de conseils patrimoniaux, d’analyses juridiques… Et aujourd’hui, il en fêterait la concrétisation. - Ce soir, je pense qu’il faudra que j’aille faire un saut chez le fleuriste. Mine de rien, nous ne pouvons pas nous présenter sans rien à offrir. Non ? Qu’en dis-tu ? Les mains encore chargées du courrier qu’elle tâchait de trier, Georgia Dorian fit une interruption brutale dans le miroir et dans la rêverie de son mari, l’obligeant à lui faire face. Erwin lui trouva l’air timoré qu’elle arborait à chaque fois qu’un dîner à l’extérieur se profilait. Et dire que cette femme était une souveraine. Les mondanités n’avaient jamais été son fort. Même à présent. Il se demandait toujours par quel miracle elle parvenait à mener à bien les œuvres caritatives dans lesquelles elle s’investissait parfois. - Ne sois pas ridicule, tu sais bien que ce n’est que Jérémie...lâcha-t-il en haussant les épaules tout en la contournant pour rejoindre la chaise où il avait laissé son sac de cuir. Encore serait-il en charmante compagnie, mais là…J’aurais tout autant à fêter que lui... Il laissa sa phrase en suspend, sans rien ajouter, rangeant ses derniers dossiers sans le porte-documents, en prenant garde à ne pas emporter par la même occasion l’un des tas d’enveloppes que son épouse avait disposé sur la table. A vrai dire, une fois n’est pas coutume, l’invitation proposée par son « associé » lui était complètement sortie de l’esprit jusqu’à ce que son épouse ne se charge de le lui rappeler. Ce dîner ne serait que l’hommage à l’inventaire de ce matin après tout, rien d’autre. Il jeta un coup d’oeil à sa montre. 8h57 - Vraiment ? Que fête-t-on que je ne sache pas alors ? l’interrogeait déjà Georgia en s’approchant. Il lui trouva l’air suspicieux qui l’amusait hautement. Elle pensait le lui dissimuler sûrement...mais n’avait toujours pas compris qu’il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Certaines personnes possédaient un don flagrant pour la dissimulation, mais pas elle. - Tu devrais savoir, ma chère, que je déteste ruiner une surprise… susurra-t-il avec le plus doux des sourires tout en lui saisissant la main, aussi tu patienteras jusque ce soir, n’est-ce-pas ? Tu ne me le refuseras pas ? Il ponctua la fin de sa phrase par un baise-main narquois, amusé de la voir tressaillir. Ordinairement, il prenait garde à ne pas user de son expression favorite. Elle était trop rattachée à son ancienne vie pour qu’il puisse prendre le risque de l’utiliser. Mais aujourd’hui, l’occasion avait été trop belle et la tournure dans ses mots était suffisamment différente pour lui donner le bénéfice du doute. Georgia l’interpréterait, évidemment, mais ce n’était pas suffisamment pour en déduire quoique ce soit. Elle se contenterait de s’en inquiéter mais en faisant mine de ne pas réagir. Comme à présent. - Je pense que je suis capable de ranger ma curiosité quelques heures au placard...souriait-elle déjà malgré le doute. Passe une bonne journée. Il hocha la tête, le porte documents dans la main et franchissait la porte qui le séparait du vestibule lorsqu’un coup de sonnette retentit dans la maison. - Tu attends quelqu’un ? Interrogea son épouse de l’autre bout du couloir. Pour toute réponse, il ouvrit la porte. A quoi bon tergiverser ? Il n’avait guère le temps.
Aussi, se retrouva-t-il bientôt face à que l’on appelait communément un livreur, même si Erwin eut instantanément l’envie de le qualifier de fainéant. Peut-être était-ce la remise de sa commande, voilà bien un moment qu’il l’attendait. - B’jour, j’suis bien au 251 rue Otter Clif ? Ânonna le livreur en scrutant l’adresse du colis qu’il tenait dans les mains. Les yeux d’Erwin glissèrent sur l’uniforme tape à l’oeil de l’adolescent. Décidément, Amazon n’avait aucun sens du bon goût...songea-t-il avec mépris en examinant la superposition agressive des nuances de bleu qui s’offraient à sa vue, et c’était confirmé par leur recrutement…. Le jeune laissa échapper une bulle de chewing-gum qui acheva de fixer le notaire sur son ressenti. La décadence de ce monde le laisserait à jamais perplexe. Son téléphone vibra dans sa poche une première fois, mais il ne s’en préoccupa pas, trop pressé de pouvoir répondre à cet individu agaçant… - Le numéro à côté de la porte devrait suffire à vous renseigner sur la question. Ou alors avez-vous l’habitude de frapper chez autrui pour demander votre chemin ? Finit-il par répondre avec hauteur, en désignant d’un geste sec la plaque en or fixée sur les briques de son domicile. Le livreur dévia à peine de regard. Il se serait mis à rire au nez au notaire que le résultat aurait été le même. Preminger détestait être pris de haut. Et il ouvrait déjà la bouche pour achever l’adolescent que celui-ci le devança. - B’jour M’sieur. Y a un colis pour Joa...non Georgia Dorian, c’est ici ? Même sa voix l’horripilait. Une voix traînante, désabusée. Elle lui rappelait la voix d’un laquais qu’il avait congédié dans l’autre monde, une fois où ce dernier avait oublié de l’appeler « Monsieur le Ministre ». Le monde des contes de fée avait des charmes désuets… - C’est moi, s’écria la voix enjouée de sa femme dans l’autre pièce, empêchant Erwin d’intervenir à nouveau, je suppose qu’il s’agit de ma robe, tu sais la noire, que j’ai commandé il y a peu, au moins je pourrais la mettre pour ce soir. Il leva les yeux au ciel agacé. Et alors ? En quoi cela regardait-il ce livreur ? Son portable continuait de vibrer et indiquait Jérémie. Peut-être il y avait-il un problème au bureau ? Son associé l’appelait rarement de bon matin, surtout alors qu’ils ne devaient pas tarder à se rejoindre dans à peine 5 minutes. Voyant son épouse arriver dans le corridor pour récupérer son colis, il lui désigna rapidement le livreur de la tête, et s’engouffra dans dans son bureau pour prendre son appel tout en prenant garde à bien refermer derrière lui. Hors de question de faire état de ses affaires professionnelles devant un étranger. - Oui Jérémie ? - Bonjour… Excuse moi de te déranger, je voulais t’avertir que j’ai eu l’état des comptes de Madame Anatra… Je pense que ça t’intéressera… Un rictus sarcastique figea les lèvres d’Erwin. Incontestablement. Il parcouru quelques mètres de la pièce, faisant glisser son index droit sur le plateau de chêne qui composait son bureau. - Supérieur à ce que tu espérais ? Il entendit son associé rire au bout du fil. - Évidemment ! Tu avais raison, il y avait pas loin de deux millions sur les comptes de cette vieille rombière… - Tu enchantes ma matinée, Jérémie. J’ai hâte de faire cet inventaire, tu ne peux pas savoir à quel point. Il frissonna cependant. Un courant d’air frais courait le long de la pièce, sûrement causé par la porte d’entrée… Il en fallait un temps pour réceptionner un colis ! Sûrement à cause de la nature de la reine… Toujours dans l’excès, peut-être discutait-elle avec cet adolescent. Il ne manquerait plus qu’elle ne l’invitât à prendre un café. Il éloigna le combiné de son oreille pour tenter de percevoir les voix qui approuveraient sa théorie. Mais rien… Étrange. De l’autre côté du fil, le rire de Midas s’amplifiait. - Nous le fêterons dignement ce soir. Je pense réserver au Rabbit Hole…Il y a un concert ce soir et - Ne sois pas ridicule, c’est un bar, coupa Erwin, subitement ramené à sa conversation téléphonique, M’imagines-tu aller passer ma soirée là-bas ? Cet endroit vaut les tavernes de l’autre temps. Pour qui le prenait-il ? Il n’était pas réfractaire à s’y rendre mais certainement pas dans ce genre de circonstances. Il était au dessus de ça. Il eut un silence au bout du fil. - Tu as raison. Excuse-moi. Je réserve à l’endroit habituel pour 20h ce soir alors, je suppose que ton épouse viendra aussi ? - Oui évidemment… N’est-ce pas Georgia ? s’exclama-t-il. Depuis le temps, il n’entendait pas la discussion de son épouse avec le livreur. Il supposa qu’elle était rentrée après réception du colis. Pourtant le froid continuait à se répandre dans la pièce. N’entendant aucune réponse, il haussa les épaules consultant sa montre. 9H05. - Excuse-moi Jérémie, nous en reparlerons tout à l’heure si tu le souhaites, je vais devoir y aller si je veux être à l’heure pour l’inventaire. Il finit par raccrocher en secouant la tête. Le Rabbit Hole, quelle idée déplacée.
La maison baignait dans un calme olympien – sûrement parce qu’Erwin ne connaît pas personnellement les dieux de l’Olympe, si bien qu’on pouvait presque entendre le bruit du vent. Agréable. Sûrement son épouse était-elle retournée à ses papiers. Retournant dans le vestibule, il se figea soudain. La porte d’entrée était entrouverte. Il fronça les sourcils. - Georgia, très chère, souhaites-tu nous faire cambrioler ? Parce que clairement, c’est ce à quoi nous nous exposons si… Sa voix se coupa net. La salle à manger était telle qu’il l’avait laissée quelques minutes auparavant...A l’exception d’une chose. Le colis. Il était posé sur la table, à peine déballé. Mais aucune trace de son épouse. Il se retourna soupçonneux vers la porte d’entrée… Aussi innocente pouvait- être son épouse jamais d’ordinaire aurait-elle laissé la porte ainsi. Fallait-il en déduire...un kidnapping ? Il s’approcha du colis, vérifia son contenu. Georgia n’avait pas menti, il s’agissait bien de la robe noire dont elle lui avait parlé quelques jours auparavant… Et il connaissait la nature de sa femme, elle rangeait automatiquement tout… Ce pouvait-il que le livreur… Non ! Il l’aurait reconnu, non ? Leurs traits étaient gravés dans sa mémoire. Impossible… Mais Midas était bien devenu un humain… Alors les autres aussi. Une bouffée de panique monta en lui. Non, il refusait !
Il sortit de sa maison, subitement scrutant les alentours à la recherche d’un camion. Les livreurs d’Amazon sortaient toujours avec ce véhicule non ? Sauf s’il s’agissait de faux. Evidemment, il n’avait pas prêté attention au temps écoulé lors de sa conversation avec Jérémie. En une minute, la voiture pouvait être hors de portée. Son regard balaya la route… Rien… Quoique… Serait-ce ? A 500 mètres de là, une femme blonde marchait dans la rue, presque hors de vue, mais il semblait qu’il s’agissait bien d’elle. A vrai dire, il n’avait pas prêté attention à la tenue précise qu’elle portait aujourd’hui, trop occupé à choisir la sienne mais.. c’était elle, il pouvait en jurer. - Georgia ! s’écria-t-il en sachant d’avance que c’était chose perdue. Elle était trop loin. Fichtre ! Que diable fabriquait-elle. Il composa son numéro de téléphone sans la quitter des yeux. Que signifiait ce comportement ? Le pensait-elle parti ? La sonnerie du téléphone retentit derrière lui. A l’intérieur de la maison. Qui partait sans son téléphone de nos jours ? Quelque chose clochait. Quelque chose de grave. - Georgia ! Il allait tenter de la héler une nouvelle fois, lorsque sa voisine sortit de sa voiture et le regarda. S’il y avait une chose qu’Erwin craignait encore plus qu’un comportement inquiétant de sa femme, c’était une mauvaise réputation. Aussi, se ressaisit-il tandis que la vue de sa voisine lui donnait une idée… - La pauvre, elle a oublié son téléphone, s’exclama-t-il en agitant le sien en direction de sa voisine avec un sourire contrit. Cette dernière répondit une phrase de complaisance qu’il n’écouta pas. La saluant avec politesse, il sortait déjà les clefs de voiture. S’il ne pouvait pas se donner en spectacle, voilà qui le ramènerait vite à proximité de son épouse. Il démarra rapidement, descendant la route de macadam empruntée par Georgia, passant brièvement la conversation précédente avec cette dernière dans son esprit. Etait-ce l’emploi de sa phrase fétiche qui avait marqué cette dernière ? Il revoyait le mouvement de recul qu’elle avait eu. Il dépassa un premier pâté de maisons, plus qu’un et il serait à sa hauteur. Non, ça ne pouvait être ça… Elle ne réagirait jamais ainsi pour ça. C’était le livreur. Il s’était passé quelque chose avec ce livreur. Lui avait-il parlé. Remis un mot ? Peste soient les jumeaux ! N’avaient-ils pas pour charge d’assurer leur sécurité ? « C’est trop bête… J’aurais du m’en méfier .» La vérité était que l’individu lui avait paru trop bête pour constituer un danger quelconque. Il ralentit soudain, arrivant près de son épouse. C’était bien elle. De prime abord, rien d’alarmant ne se dégageait d’elle. Elle marchait, tout simplement. Sans veste, mais le temps le permettait. Sans sac à main, ce qui était plus surprenant. Il était arrivé à sa hauteur et descendit la vitre pour lui parler. - Georgia, peux-tu me dire ce que signifie cette pantomime ? Pour toute réponse, elle ne lui accorda pas l’ombre d’un regard, continuant sa marche comme si rien n’avait été dit. Comme s’il n’avait pas été là. Preminger eut peur. La situation était grave, il le savait. Il accéléra pour se remettre à son niveau - Georgia, cesse donc ces enfantillages pathétiques. Que se passe-t-il donc ? Quelle est donc cette façon absurde d’agir ? En public qui plus est ? Cela dit, cela témoignait de son intelligence. Elle devait savoir qu’à l’extérieur, il ne pouvait rien faire. Il scruta son expression à la recherche d’une réponse. D’une confirmation. Il ne lui trouva qu’un air décidé, concentré sur le visage. Ses jolis sourcils froncés renforçaient l’air déterminé de son visage. - Arrête donc de te ridiculiser et rentre dans cette voiture ! Glapit-il dans sa direction. Je ne le répéterai pas deux fois ! Toujours aucune réponse. Il y avait quelque chose de presque effrayant à sa totale indifférence. Comme s’il était devenu translucide. Et lui qui pensait le monde autour de lui-même s’en trouvait profondément ébranlé. Jamais elle n’aurait du agir ainsi. Tandis qu’elle s’écartait un peu du trottoir pour éviter un étalage de légumes, il lui saisit le bras. Il ne s’était pas attendu à la voir se débattre ainsi. Comme si un chien l’avait mordu. Vivement violemment mais pourtant sans réaction particulière. Il tira un peu, pour la ramener vers lui, n’obtenant que des secousses de plus en plus violentes de sa part. Elle allait le forcer à perdre le contrôle de son véhicule si elle continuait ! Déjà elle déviait un peu de sa trajectoire… Il fut tenter d’accélérer un bref coup pour la faire perdre l’équilibre. Si elle tombait, il serait plus simple de l’embarquer ensuite. Mais il se figea soudain tandis que quelques passants se profilaient dans le sens opposé. Que verraient-ils s’il persistait ? Au mieux un mari violent, au pire une tentative d’enlèvement. Il lâcha son épouse. Qui instantanément se détendit et poursuivit sa route aussi calmement qu’à l’origine. Anormal. La situation lui filait entre les doigts. Il ne parviendrait pas à la raisonner, pas pour le moment. Et pas seul. Il ralentit pour composer le numéro de Jérémie, tout en ne quittant pas la silhouette de son épouse des yeux. - Jérémie ? Annule ou décale l’inventaire de Madame Anatra… Peu importe comment ! Et viens-ici le plus vite possible… Près du clocher. Il ignora le ton surpris et les interrogations de son associé, trop occupé à conduire convenablement sans perdre de vue les cheveux blonds de son épouse. Elle s’avançait à présent dans une foule plus dense, à proximité des commerces. - Peu importe ! Annule et viens ici. Nous avons un problème.. Georgia semble avoir perdu l’esprit ! Elle ne m’écoute pas et se dirige vers le centre-ville ! Je ne sais pas ! Peste ! Il freina brutalement, à contre-coeur. Idiotes. Que faisaient-elles dans le secteur ? C’était bien le jour pour un défilé de majorettes ! Encore une idée du maire, à n’en point douter ! La parade lui assourdit l’oreille, tandis qu’il tentait vainement d’expliquer la situation à Jérémie. Peste ! Peste ! Indifférentes à son état d’esprit, la troupe défilait avec dynamisme devant les badauds qui s’étaient arrêtés pour les encourager. Sûrement heureuses de trouver leur public, elles s’arrêtèrent devant la voiture du notaire, pour se lancer dans une démonstration de talent, obstruant sa vision des environs. Rageusement, il ouvrit la porte, tentant de se frayer un chemin parmi les passants, tâchant d’ignorer la voix de son associé qui l’interrogeait sans cesse dans son oreille. Revenant sur ses pas, il prit appui sur la marche de sa voiture, pour se hisser un peu plus haut que la troupe. Au milieu de ce défilé de bâtons, il l’aperçu… Sa silhouette était devenue infime. Dans quelques minutes, il ne la dissocierait plus des autres… Mais il pouvait voir son emplacement encore et la direction globale qu’elle prenait : les frontières de Storybrooke. Il s’engouffra dans sa voiture, claquant la portière, tout en opérant un demi-tour rapide. Il lui faudrait passer par les petites ruelles s’il voulait retrouver la direction. De quoi céder encore quelques minutes. Il brancha son haut parleur. - Je suis en route, Erwin, dans quelques minutes je suis devant le clocher ! - Parfait Jérémie, évite la place centrale, il y a un attroupement. Rejoins les frontières par la rue de l’orphelinat. Je coupe par celle de l’hôpital. On va la retrouver… « On va la retrouver ». C’était plus une prière qu’une certitude, mais Erwin n’avait pas d’autre choix que de s’y accrocher.
Victor J. Lovecraft
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"Il était une fois dans le royaume des fêtes un noël pas comme les autres"
| Conte : L'étrange Noël de Monsieur Jack & Folklore Irlandais | Dans le monde des contes, je suis : : Jack Skellington & Jack O'Lantern
C'es l'histoire du démon zombiefié... cherchez l'erreur !
« Wouah Victor ! Tu t’es vraiment surpassé cette fois. Cet anniversaire va être une vraie réussite ! »
Cette voix qui s’élevait derrière moi était celle si précieuse d’Abigaïl Higgins, mon amie si fidèle et une assistante qui ne rechignait jamais à venir me prêter un petit coup de main lorsque j’en avais besoin.
« Bien évidemment qu’il le sera ! », répondis-je avec toute la fausse modestie dont je pouvais faire preuve « Et il le sera d’autant plus lorsque tu auras pu y ajouter ta petite touche personnelle ! »
Après tout, j’avais une confiance aveugle en ses capacités. Même si elle ne s’en rendait pas toujours compte, la rouquine savait toujours apporter cette petite touche de magie qui ne faisait qu’embellir ma propre organisation déjà plus que parfaite ! Elle possédait en elle cet esprit à la fois puéril et enfantin que les années ne lui avaient jamais fait perdre. Petit démon âgé de plusieurs siècles, elle savait s’amuser mieux que personne et pouvait transmettre son optimisme juvénile à tant de personnes autour d’elle. Les psychanalystes auraient très certainement qualifié son comportement en lui prêtant une étiquette de « Syndrome de Peter Pan », mais moi je ne voyais en elle que la plus pure des incarnations de monstres d’Halloween Town et un véritable petit génie de l’enfance horrifique.
Malgré mes quelques déboires avec mes anciens sujets, j’avais toujours pu compter sur son admiration sans faille en moi et en mes capacités. C’est pourquoi je tâchais toujours de lui faire plaisir en lui faisant des cadeaux et des surprises auxquelles elle ne s’attendait jamais. C’est que j’aimais tant voir briller dans ses yeux son enthousiasme et le bonheur, preuve que j’avais su encore une fois toucher dans le mille et que mon imagination avait fait mouche. Mais aujourd’hui c’était une occasion tout à fait spéciale. Ce n’était pas uniquement un anniversaire que nous étions amener à célébrer… non c’était beaucoup trop commun ! Il n’était en somme qu’un joli prétexte pour l’amener jusqu’à moi, j’aime joindre l’utile à l’agréable. Nous avions un deuxième anniversaire à célébrer, le sien ! Oh bien sûr c’était très délicat de connaître le jour exact de sa naissance. J’avais donc choisi de faire du jour de nos retrouvailles le moment parfait pour célébrer cette fête. Etant donné qu’aujourd’hui cela faisait cinq ans que nous nous étions retrouvés, je me devais de lui offrir le plus magnifique des présents ! J’étais persuadé que l’idée que j’avais trouvé serait la plus mémorable de toutes. J’étais cependant loin de me douter à quel point cette affirmation serait vraie !
Travaillant d’arrache pieds depuis plus d’une demi-heure dans ma boutique d’évènement, je finis par entendre la sonnerie de la porte retentir. Espérant de tout cœur qu’il s’agirait de la livraison de la commande que j’avais passée chez Amazon quelques jours plus tôt, j’envoyais ma jeune amie accueillir notre visiteur. Ordre qu’elle reçut avec un enthousiasme des plus mitigés.
« Pfff franchement Victor tu exagères, ça fait au moins la dixième fois que tu m’envoies accueillir tes clients. C’est ta boutique après tout ! »
Bien qu’elle ait toujours eu une forte tendance à exagérer les choses, il est vrai que je n’avais répondu à aucun de nos visiteurs aujourd’hui. Mais quoi de plus naturel ? Je tenais tant à ce qu’elle soit la première à recevoir la visite de livreur d’Amazon. Il était donc normal qu’elle puisse répondre à chacun d’entre eux, cela ne ferait qu’augmenter les chances de voir ma volonté s’accomplir. Elle finit par s’y rendre alors que j’effectuais les dernières vérifications du matériel nécessaire à l’organisation de cette fameuse fête d’anniversaire. Je ne pus m’empêcher de cacher ma joie lorsque j’entendis la voix du visiteur s’élever dans l’autre pièce.
« J’ai un colis pour Abigaïl Higgins ! »
J’étais si heureux de savoir que ma petite surprise avait fait mouche. D’autant plus lorsque je perçus la joie immense témoignée par mon amie.
« Oh une commande pour moi ? Chic alors ! »
Elle arracha immédiatement le paquet des mains du livreur, sans même s’interroger sur le fait qu’elle n’avait nullement passé commande ou savoir pour quelle raison elle l’avait reçu au sein-même de ma boutique. Décidemment, elle me surprendrait toujours !
« Euh mademoiselle, je m’excuse mais… pourriez-vous signer ceci ? », demanda-t-il d’une voix à la fois gênée et surprise.
« Quoi ? Euh oui, oui bien sûr ! »
J’entendis alors un son de cloche témoignant du départ du livreur. En revanche, j’étais bien loin de m’attendre au deuxième son de cloche sui retentit immédiatement après. Abigaïl aurait-elle quitter la boutique ? Quelque peu étonné, je me dirigeais vers l’avant boutique et n’y trouvait personne. Personne, si ce n’est la merveille poupée de chiffon Raggedy Ann qui regardait au loin, comme si elle attendait le retour de sa propriétaire. Le jouet ne s’attendait certainement pas à être délaissée aussi vite… et moi non plus d’ailleurs !
Intrigué, je quittais très vite les lieux laissant la poupée de chiffon comme seule gardienne d’une boutique fermée à clé. Je n'emportais avec moi que mon kit de survie médical, après tout cette poursuite pourrait durer longtemps. Il ne me fallut pas bien longtemps pour repérer mon amie, marchant dans la rue comme absente. J’avais l’habitude de cette étrange attitude, ce n’était pas la première fois que je la voyais agir de la sorte. C’était un phénomène des étrange que je ne m’expliquais pas. Des sortes de crises de somnambulisme qui pouvait s’emparer d’elle-même lorsque la jeune femme n’était pas endormie. Cependant, à cette heure de la matinée, l’animation de la rue pouvait la mettre en danger à n’importe quel moment ! Je ne croyais pas si bien dire…
Au détour d’une ruelle, je vis une camionnette débouler à toute allure, un véhicule qui manqua de la renverser de justesse.
« Et toi… tu peux pas regarder où tu marches ? », s’écria le chauffeur tout en klaxonnant.
Et vous, espèce de crétin, ne pourriez-vous pas éviter de rouler à tombeaux ouverts ?
Malheureusement, je n’eus pas l’occasion de lui lancer mes quatre vérités à la figure. Tout du moins, pas pour le moment ! Mais s’il avait fait attention à moi, il aurait très certainement du remarquer mon regard à consonance quelque peu diabolique. Le pauvre homme ne savait pas encore que jamais je n’oubliais un visage. Il ne perdrait rien pour attendre !
Il y avait cependant plus urgent, et je préférais de loin me focaliser sur mon amie et son absence momentanée. Accélérant le pas, je parvins finalement à sa hauteur ! Posant mes mains délicatement sur ses épaules, je la sentis immédiatement se débattre.
« Abigaïl, calme-toi ! ce n’est que moi, Victor ! »
Je la tournais alors vers moi et fut immédiatement frappé par l’éclat vide que je pouvais lire dans sa pupille. Si son attitude ne me surprenait guère, elle ne m’avait jamais toisée avec un regard aussi vide de sens. On aurait dit que j’avais en face de moi la poupée Annabelle qu’elle s’amusait à contrôler dans l’autre monde. Pouvait-il s’agir de cela ? Était-elle réellement contrôlée par une force extérieure ? Cela expliquerait notamment pour quelle raison elle se débattait avec autant de force.
Un démon possédé ? Voilà qui était des plus cocasse ! Mais si je souhaitais savoir d’où venait le problème, il me faudrait peut-être la laisser faire. Elle seule pourrait me conduire vers cet être étrange capable d’accomplir un exploit dont même moi j’aurais été incapable. Cependant, je ne m’écartais pas et demeurait à deux pas de la jeune femme. Je pouvais ainsi veiller à ce qu’elle ne soit pas blessée. Avançant vers son but, elle continuait sa route jusqu’aux frontières de la ville. Il me semblait alors distingué au loin un autre duo dans la même situation que la nôtre. N’étions-nous donc pas les seuls à vivre cette expérience à ce moment-là ?
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Lapin de Pâques
Depuis l’épisode du Speed Dating, Aster se demandait sérieusement si Nyx était pas en train de se faire des films, l’imaginant à deux doigt de la dépression ou bien sur le point de s’ouvrir les veines voir pire comme d’avoir hérigé un autel dans un coin obscure de la maison, sur lequel se trouverait une photo de Maara entourée de bougie et devant lequel il passerait ses soirées à pleurer à chaudes larmes. Depuis qu’il avait eu la « bonne » -tout était relatif- idée de lui parler de sa brève relation amoureuse avec la créature du croque mitaine, Nightlight faisait tout son possible pour être encore plus présente dans sa vie qu’elle ne l’était depuis son retour. Non pas qu’il s’en plaigne, ils avaient après tout des siècles à rattraper. Mais connaissant son amie comme il la connaissait, peut-être devrait-il lui dire qu’il vivait très bien sa rupture et qu’il était toujours pote avec Blacky, aucun des deux n’était à se morfondre. Ils avaient essayé, ça avait pas marché eh bah ils avaient choisis de continuer leur amitié c’était tout pas de quoi en faire un drame.
Ce matin, il l’avait retrouvé à l’attendre devant la boutique. Preuve qu’il devenait prévisible, si elle se mettait même à connaître ses horaires d’arrivés, comme il y avait plusieurs livraisons à faire et qu’ils se partageaient les tâches avec son unique employée, il ne fallait pas compter sur Anna pour mettre définitivement les pieds à la boutique avant au moins dix heures, le temps de faire sa tournée. Elle devrait arriver environ une dizaine de minutes plus tard, alors que lui serait déjà partie dans sa camionnette pour s’occuper de sa part. Puisqu’elle tenait tant que ça à être présente, il en avait profité pour embarqué Nyx avec lui. De toute façon, s’il le faisait pas elle serait capable de le lui demander, et il ne pouvait strictement rien lui refuser.
C’est ainsi qu’à neuf heures passé, après avoir livré des assortiments pour un mariage, d’autres pour la réception d’une entreprise de la ville, et il en passait était-il de retour au magasin. Le tout, en ayant faillit renversé une andouille de piéton qui regardait pas où elle allait. Honnêtement, il était loin d’être un « fou du volant », mais des piétons qui respectaient rien sous prétexte qu’ils étaient piétons et que donc ce serait forcément l’automobiliste en tort, ça avait le dont de le mettre en rogne. Et la journée était encore loin d’être finit parce qu’il devait encore s’occuper d’alimenter son contenue dans l’arrière boutique. Et aujourd’hui, il mettait en vente une nouvelle tablette. Sauf qu’avant de la mettre en vente il fallait encore la réaliser. Allumant les machines, il attrapa ses fèves de cacao afin de commencer la première étape. Évidemment, c’est ce moment là que quelqu’un choisit pour entrer. La clochette de la porte, signalant l’entrée d’un client ou de quelqu’un d’autres.
- Night ! Tu peux t’en occuper s’il te plaît ?
Il avait légèrement les mains de prises, et aucune rouquine sous la main pour faire l’accueil. Il devait admettre que c’était quand même chiant lorsqu’il était tout seul. Et puis Nyx avait sans arrêt l’air d’avoir bu il ne savait pas combien litres de café, elle saurait s’occuper du client si besoin. C’est pas comme s’il lui avait pas offert une visite guidé avec des tonnes d’explications lorsqu’ils s’étaient revus, elle devait connaître le fonctionnement de la boutique, et de l’atelier au moins aussi bien qu’Anna et lui.
Ce qui l’étonna en revanche, alors qu’il en était à présent au moulage de sa tablette chocolat noir à laquelle il avait rajouté une touche de noix de muscade, ce fût le silence. Et quand on avait quelqu’un comme Nyx dans les parages, c’était tout sauf normale. Elle était trop enjouée, trop bavarde et trop tout pour que la boutique soit silencieuse. Autre truc pas normale, alors qu’il passait les portes de l’arrière boutique c’était que celle de la boutique menant sur la rue soit grande ouverte, et qu’un paquet ouvert contenant « l’amabilité pour les nuls » ne soit ouvert. Ça pouvait être une multitude de personne, cette « blague. » En tête de liste Jack enquiquineur Frost, suivit de North. Mais ça pourrait tout aussi bien être cette mégère de Deborah Gust. Ce serait bien son genre de lui refiler un truc comme ça. Mais tout ceci n’expliquait en rien l’absence de Nightlight.
Jurant, il écrivit à la va-vite un mot à l’intention d’Anna et se précipita -prenant tout de même soin de refermer sa porte à clé, ainsi qu’attraper son boomerang des fois que- à l’extérieur pour retrouver Nyx marchant au beau milieu de la route, comme si le monde n’existait pas. Comportement tout sauf normal venant d’elle, particulièrement lorsqu’elle manqua de provoquer un accident lorsque deux voitures passèrent à ça de se percuter pour l’éviter.
Levant rapidement la main, adressant un « merci » aux deux automobilistes -ils avaient au moins eu la descence d’éviter d’écraser son amie ça valait bien un geste de sa part- et se lança à la poursuite de la jeune femme. Une fois arrivé à sa hauteur il lui secoua l’épaule dans l’espoir de la faire sortir de la transe dans laquelle elle semblait plongée et ce évidemment sans succès. Ça ne lui ressemblait pas. Night était toujours souriante, et s’extasiait limite devant tout, on pouvait clairement se demander comment avec deux caractères aussi divergents ils pouvaient bien s’entendre. Partout où elle allait, quoi qu’elle faisait ou ce qu’il se passait elle trouvait toujours ce qui était positif. Là, elle arborait une expression fermé, et voulait continuer d’avancer coûte que coûte. Et évidemment, lui il n’était pas spécialement décidé à la laisser faire.
- Hé Nightlight dit-il en utilisant son vrai nom. Réveille toi luciole, c’est pas le moment de dormir !
Il tenta de lui attraper le bras, afin de la faire aller en sens inverse mais plus il essayait de la faire dévier de sa trajectoire, et plus elle se défendait. Pourtant, Aster était persistant il n’était après tout pas le gardien de l’espoir pour des prunes. Si elle ne voulait pas repartir, alors il s’occuperait de la suivre. Ça devait encore être une connerie magique ou il ne savait quoi, on était à Storybrooke après tout. Et pour avoir fait face à une invasion de zombie il y a quelques mois, sans parler de ce qui lui était arrivé ces dernières années -la contamination au dégoût, le clown maléfique, et se faire « engager » comme espion le temps d’une journée entre autre- il savait pertinemment que tout était encore lié à cette foutue ville
Il constata néanmoins que Nyx ne semblait pas être la seule dans ce cas, la jeune femme qu’il avait faillit renversé tout à l’heure et qui marchait à côté d’un type semblait être exactement dans le même état que son amie. Sérieusement, foutue ville impossible d’être tranquille ne serait-ce qu’une journée sans une quelconque catastrophe.
S. et S. MacKenzie
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"L'une rêve de vivre
les pieds dans l'eau"
"L'autre rêve de vivre
quelque chose de plus beau"
⊚
| Conte : Inventé ⊚ | Dans le monde des contes, je suis : : Samhainn & Samhuinn
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Les sœurs MacKenzie, comme à leur habitude, étaient le nez dans leurs plantes depuis le lever du soleil. Binage, arrosage, bouturage, les rousses prenaient grand soin de leurs amis végétaux. C'était un passe-temps, une passion et un métier. Chacune des rouquines aimaient ses plantes presque autant que sa jumelle. Les plantes étaient les amis parfaits : silencieux, respectueux et utiles. Même après toutes ces années à avoir les mains dans la terre et les racines, les MacKenzie n'avait jamais été lassées de l'herboristerie. Les végétaux étaient les organismes les plus merveilleux du monde, mais il fallait savoir comment les regarder pour admirer leur beauté cachée.
Samhainn, aînée des rousses, était d'une humeur plein de gaieté. Elle sifflotait un air écossais dont la provenance lui était d'ailleurs inconnue. C'était un de ces airs que tout le monde connaissait sans vraiment connaître. Samhuinn, bien moins douée en sifflement, se contentait de chantonner le même air en agitant sa tête de droite à gauche, faisant onduler sa chevelure de flamme le long de son dos. C'était un moment complice et calme, le genre d'instant que les sœurs chérissaient précieusement. Les rayons de soleil baignaient la pièce de lumière dorée, faisant apparaître des reflets arc-en-ciel le long des étagères parcourues de récipients en verre. Huin éternua quand un rayon de soleil vint lui chatouiller le bout du nez.
"A tes souhaits Soeurette !" Fit Hain en souriant à sa soeur.
La cloche de la porte de derrière tinta, annonçant un visiteur. Le magasin étant fermé aujourd'hui, il ne pouvait s'agir que d'un ami venue faire une visite surprise. Sûrement Axel, ou la petite Sally ! Pensa Samhainn. Celle-ci ayant les mains pleines de terre, Samhuinn fut chargée d'aller ouvrir. Depuis l'atelier, Hain entendit parler d'une livraison Amazon. Elle soupira en souriant. Sa soeur était donc encore allée à la bibliothèque pour utiliser un ordinateur, et en plus pour passer commande sur Internet. Samhainn sursauta en entendant sa jumelle crier.
"C'est mon alambique en cuivre !" S'écriait Samhuinn avec toute l'excitation du monde depuis la pièce d'à côté. Plusieurs tintement de feraille se firent entendre, signe que Huin s'était empressée de déballer son outil.
L'affaire des Mackenzie était loin d'être florissante. Les deux rousses ne faisaient que quelques ventes par mois, à peine de quoi subvenir à leur besoin. Heureusement, elles tenaient un potager, qui lui prospérait, leur permettant de se nourrir sans se restreindre. Samhainn restait abasourdie par l'achat de sa jumelle. C'était l'argent d'un mois entier qui avait sans doute servi à payer cet alambique cuivré. L'aînée des rousses pesta dans sa barbe, et changea de pièce pour trouver le petit lavabo dont elle avait besoin. Elle rinça rapidement ses mains, et d'un pas décidé, partit rejoindre sa jumelle, déterminée à lui faire retourner cet achat.
"Elle va m'entendre..." Marmonna-t-elle en séchant brutalement ses mains sur sa robe bleue.
Mais en arrivant devant la porte de derrière, Hain ne vit personne à l'horizon. Ni sa soeur, ni le livreur de la multinationale. L'alambique de cuivre était négligemment posé sur l'imposante table de bois. Et la porte du chalet était grande ouverte, laissant entrée les bourrasques d'air chaud ainsi que quelques feuilles sèches. Samhainn appela sa soeur en sortant la tête dehors. Aucune réponse, et aucun signe de Samhuinn. L'aînée des MacKenzie fronça les sourcils. Pourquoi sa soeur était sortie alors que son nouvel achat restait abandonné à l'intérieur. Un plastique d'emballage attira l'attention de Hain. Il traînait devant le chalet, se baladant au gré du vent. Huin disparaissait et se permettait de polluer ? Rien de tout ça n'était dans son habitude. Samhainn appela une fois de plus sa jumelle, mais elle eut pour seule réponse, le bruit d'un autre plastique, se baladant un peu plus loin. N'ayant aucune autre piste, ni indice lui permettant de localiser sa soeur, Hain suivit les papiers d'emballage, ils étaient comme les petits cailloux blancs du conte pour enfant, en plus polluant.
Au bout de quelques minutes, Samhainn aperçut sa jumelle. Huin marchait au milieu des voitures, sur l'asphalte chaud sous le soleil d'été. Les derniers papiers d'emballage essayaient d'échapper aux roues des véhicules, mais tous n'y réussirent pas. Hain serpentait entre les automobilistes qui l'insultaient au passage. Soudain, un bout de papier à bulle vint se plaquer contre son visage, la privant un instant du sens de la vue. Elle se débattit quelques secondes avec, le vent luttant pour le papier de plastique. Quand elle arriva enfin à se défaire du fichu papier, Hain se retrouve nez à nez avec une petite voiture jaune roulant à vue de nez, plus vite que la limite autorisée. Avec une rapidité dont elle ne se pensait pas capable, Samhainn sauta sur le côté. Puis plus déterminée que jamais, elle courut jusqu'à sa jumelle, zigzaguant entre les voitures avec l'agilité d'un chat.
"Samhuinn, qu'est-ce qu'il te prend par Cailleach !" Hurla Hain en agrippant fermement le bras de sa soeur.
Elle n'eut pas de réponse. Elle agrippa le carton d'emballage vide qui arborait le logo d'Amazon, que sa jumelle avait toujours en main. Le carton glissa des mains de Huin et le reste du plastique d'emballage s'enfuit sur la route goudronnée.
Samhainn se plaça devant sa soeur. Un hoquètement s'échappa de sa gorge quand elle aperçut le visage de sa jumelle. Huin était là, sans l'être. Elle marchait sans s'arrêter, mais ne semblait rien n'entendre, ni rien voir. Son regard était vide, comme si plus aucune pensée ne traversait son esprit. Samhainn la secoua tout en marchant à reculons, tenta de la décaler sur le bord de la route. Mais Huin se débattait et refusait de bouger. Elle continuait à marcher droit devant elle, comme un moustique attiré par une lumière bleue. L'aînée des rousses comprit que sa soeur n'avait clairement plus le contrôle de son corps, et peut-être même plus le contrôle de son esprit. Elle tenta encore de la secouer ou de lui parler, mais en vain. La rouquine décida donc de suivre sa soeur.
Les deux rousses arrivèrent bientôt devant le panneau indiquant la sortie de Storybrooke. Samhainn sentit une vague d'inquiétude la prendre aux entrailles. Aucune des deux rousses n'étaient jamais sorties de Storybrooke. Que se passait-il ? Une voix féminine la sortit de ses pensées torturées.
"Hey, la jolie rousse qui est dans son état normal et qui court après une autre jolie rousse qui lui est très semblable - jumelle, sans doute - mais qui elle a pas l'air dans son état normal, faut que t'arrêtes de suivre ta soeur parce que j'ai un meilleur plan."
Hain fit volte-face vers la source de cette voix. Une blondinette à lunette lui faisait face depuis un fauteuil roulant. La rousse afficha une expression surprise et contrariée. Qui était-elle ? Que voulait-elle ? Savait-elle pourquoi Huin était dans cet état ? Samhainn s'arrêta un instant de marcher, pour juger la blonde.
"Qui es-tu ? Et quel est ton plan ?" Demanda-t-elle prudemment.
"Salut, moi c'est Honey Lemon, astrophysicienne et chimiste. Et toi c'est quoi ton nom ?" "Sam...Samhainn..." Répondit la rousse en faisant signe à cette Honey, de la suivre à la suite de Samhuinn. Hain ne voulait pas laisser sa soeur s'éloigner.
"Je crois que t'as pas bien compris mon premier message : si tu suis ta jumelle aussi visiblement tu vas faire foirer le plan des gens qui ont un plan (y a toujours des gens qui ont un plan) et on trouvera pas qui l'a mise dans cet état et pourquoi. J'ai trouvé où elle va et c'est pas immédiatement dangereux. Le plan c'est de la laisser y aller avec les autres et de les suivre."
"Les autres ? Quels autres ?" Il y avait donc d'autres personnes dans le cas de Huin. Oh non... Est-ce un de ces événements étranges qui n'arrivent qu'à Storybrooke ? Pensa Hain avec une légère détresse.
"Les gens qui ont reçu un colis d'Amazon. Moi aussi j'en ai reçu un mais ça va. Regarde le super indice mystérieux qui était avec."
L'inconnue lui présenta un papier où était écrit des coordonnées, une heure, d'autres informations et les mots "aidez-moi". Voilà qui était tout sauf rassurant. Hain lançait des regards à sa jumelle qui s'éloignait de plus en plus. Elle avait un nœud à l'estomac. Elle ne pouvait pas laisser sa soeur partir comme ça vers un danger potentiel. Quoique cette Honey Lemon disait, Samhainn ne pouvait pas abandonner sa soeur. La rousse se tordit les doigts de stress. Elle devait prendre une décision. Ecouter la blonde, ou suivre sa soeur. Hain plongea son regard un cours instant dans celui de la blonde. Puis elle prit une profonde inspiration et laissa ses bras tombés le long de son corps. Il fallait qu'elle suive Honey, l'inconnue semblait savoir ce qu'elle faisait. Il faut parfois se séparer de ceux qu'on aime pour mieux se retrouver.
"Les coordonnées mènent en dehors de Storybrooke ?"
"Elles mènent à un truc très intéressant qui est pas loin. Si tu veux je te montre mais faut faire profil bas !"
Avec un soupire, Samhainn acquiesça d'un mouvement de tête. Mais aussitôt une expression menaçant se plaça sur son visage pourtant si doux. "Si quelque chose arrive à ma soeur, je te tiendrais comme responsable." Cracha-t-elle sèchement en plantant son regard dans celui de la blonde.
C'était la première fois que Samhainn menaçait quelqu'un, la première fois qu'elle confiait la sécurité de sa soeur à quelqu'un d'autre. Cette histoire venait de commencer et Hain était déjà hors de sa zone habituelle.
Honey Lemon
« Science is magic that works. »
| Avatar : Emily Bett Rickards
| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Avec toutes les informations qu'on lui avait envoyées par la poste (c'était pas banal donc d'autant plus excitant !), Honey n'avait eu aucun mal à trouver la camionnette Amazon stationnée à l'entrée de la ville (sans doute pour ne pas attirer l'attention, bien que, comme personne et encore moins des camions Amazon ne stationnait jamais là-bas, c'était suspect quoi qu'on en dise), qui semblait avoir été aménagé en bus en attente d'une partie de ces passagers. En effet, d'après ce qu'elle pouvait voir, quelques personnes étaient déjà assises au fond, parfaitement immobiles et droites, le regard dans le vague, un colis plus ou moins déballé posé sur les genoux. Ca aussi, c'était suspect. Honey regrettait de ne pas avoir de jumelles pour mieux voir ce qui se passait tout au fond du camion. Si elle était témoin d'un enlèvement après utilisation d'une drogue et qu'elle ne faisait rien, elle en deviendrait complice. Mais si elle appelait le 911 (ou juste le commissariat local) d'aussi près que son poste d'observation derrière les arbres, Honey allait se faire repérer. C'est ainsi qu'elle décida de prendre quelques photos (pas des selfies, pour une fois !) afin d'avoir la preuve par l'image et de rebrousser chemin pour agir sans être repérée. La bouche collée à son téléphone, elle demanda : - A.S.T.R.I.D. si tu as fini de vérifier tes pare-feux, est-ce que tu peux pirater un satellite ou deux et localiser une camionnette aux coordonnées que je vais renter dans ton appli ? - C'est comme si c'était fait, Honey Lemon, répondit l'IA avec bonne humeur. C'est alors qu'elle s'était éloignée de quelques dizaines de mètres qu'elle fut témoin d'une scène pour le moins étrange : deux rouquines qui marchaient au milieu de la route, l'une très concentré avec un colis entre les mains, l'autre très en panique. Et malgré la situation inquiétante, Honey sourit, ayant l'impression de comprendre mieux ce qu'on attendait d'elle. La jeune femme se dépêcha donc de rouler à la hauteur des deux jeunes femmes rousses pour lui expliquer qu'il fallait qu'elle lâche l'affaire. Ce qui ne fut pas évident - Honey avait bien noté le scepticisme de son acolyte et ne lui en voulait pas. - Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'il n'arrive rien à ta sœur mais nous avons l'air trop normal (et crois bien que je dis rarement ça de moi) pour l'accompagner là où je pense qu'elle va alors le mieux à faire c'est de grappiller un max d'infos et de les suivre. A l'heure qu'il est mon IA doit avoir fini de se connecter aux satellites du coin pour qu'on garde un visuel. L'air admiratif de la rouquine fit sourire Honey. - Que savez-vous du phénomène ? Amazon est à l'origine de ça ou un vilain profitant de la livraison des colis ? - Désolée de te décevoir, je n'ai pas encore toutes ces réponses mais je sais que mon message d'aide vient de chez eux donc quelqu'un là-bas sait qu'il se passe quelque chose de pas net et visiblement nous en avons été témoins. On dirait un peu du kidnapping. Mon hypothèse actuelle est que les victimes soent droguées et que potentiellement y en a d'autres ce qui peut vouloir dire d'autres personnes comme toi qui pourraient aider à faire la lumière sur ce mystère. Alors marché conclu ? On fait équipe ? Samhainn fit d'abord la moue - sans doute parce que Honey avait parlé de drogue et c'est vrai que quand on sait ce que peuvent faire les armes biochimiques telles que l'anthrax, y a de quoi avoir peur - mais retrouva le sourire et accepta sa proposition : - On fait équipe. Nous devons trouver les autres personnes dans mon cas, je n'imagine même pas leur détresse. Honey opina et commença à observer les alentours. Elle ne tarda pas à apercevoir un homme en voiture qui suivait une femme blonde et se mit sur la route pour lui faire de grands signes afin qu'il s'arrête pour parler. Mais ça n'avait pas l'air de fonctionner alors Honey dût insister et faire fi de son regard en coin. Elle regretta de ne pas avoir une pancarte pour écrire "Arrêtez-vous on a un plan pour sauver la dame blonde". Cette fois, après une parole au téléphone, l'homme baissa la vitre pour s'adresser à Honey : - Oui ? Est à moi que vous vous adressez ? - Bonjour, moi c'est Honey Lemon, astrophysicienne et chimiste, voici ma nouvelle copine Samhainn dont la jumelle est a priori dans le même état que la dame blonde que vous suivez et nous avons monté un commando afin de leur porter secours, ce qui implique que pour le moment vous arrêtiez de suivre madame parce que sinon on va se faire repérer. Ca vous dit ? L'homme l'observa un instant avant de l'accueillir avec une réponse froide et directe : - Bonjour... Je vous prie de m'excuser mais je ne saisis pas... Puis-je savoir comment êtes-vous au courant de la situation ? Sur quels éléments vous basez-vous pour justifier le fait que je doive abandonner mon épouse ? - Ah oui, j'aurais pu commencer par là, reconnut la jeune femme. Le truc, c'est que le temps presse, je voudrais pas risquer de manquer les autres qui auraient le même souci... Ce matin j'ai reçu un appel à l'aide d'Amazon accompagné de coordonnées géographiques qui m'ont conduite à une camionnette où attendent d'autres personnes catatoniques comme la dame que vous poursuivez et qui a pris pas mal d'avance sur vous maintenant que vous êtes arrêté donc ça, c'est cool. Nous, on est pas assez catatoniques pour monter dans la camionnette donc j'ai piraté un satellite pour la suivre quand elle partira - apparemment à dix heures, d'après le message d'aide - et en attendant il faut laisser se faire les choses sinon je crains que nous ne trouvions pas ce qui a autant perturbé la... votre ? femme. Enfin convaincu, l'homme hocha la tête en confirmant bien qu'il s'agissait de son épouse et accepta de rejoindre la team. Honey lui en aurait topé cinq mais quelque chose lui dit de pas le faire alors elle ne le fit pas. Alors que l'équipe ne faisait que grossir, un premier visage connu apparu, celui peu amène d'Aster. Honey agita vivement la main dans sa direction et l'interpella : - Aster ! Ca vous dit de rejoindre la team des sauveteurs des personnes zombifiées par Amazon ? Si oui, c'est par ici le point de ralliement. On a un super début de plan et j'ai vu où va votre amie, a priori c'est safe dans l'immédiat. Aster coula un regard dans la direction de son amie qui continuait sa progression, hésitant lui aussi à la laisser. Puis il passa une main dans les cheveux en soupirant : - J'vous suis. Honey fut très étonnée de voir que malgré son inquiétude mêlée à une voix bourrue il avait été aussi facile à convaincre. Cependant son travail n'était pas terminé : il y avait une autre rouquine (décidément, c'était pas leur jour !) suivi de près par un autre inconnu qui avait l'air dans son état normal, si on omettait son inquiétude palpable. Une fois de plus, elle s'avança pour le héler : - Hé monsieur ! Si votre amie aussi a changé de comportement après avoir reçu un colis Amazon, on a une piste à creuser. Si vous voulez bien nous rejoindre sans votre amie, je le crains, grimaça Honey. Il l'observa, étonné : - Mais pourquoi accepterais-je de vous rejoindrais-je sans elle ? Ce n'est pas dangereux ? - Parce que j'en sais un peu plus que vous sur la situation et je peux vous dire que si vous essayer de monter avec elle dans la camionnette qui l'attend vous allez... comment dire... Disons que vous n'êtes pas assez pas vous-même pour ne pas vous faire griller et là, je pense, qu'elle serait encore plus en danger que maintenant. Et vous aussi. Nous avons les moyens de les suivre à la trace, elle et les autres et à plusieurs nous seront plus forts ! Convaincu, il laissa sa rouquine à regret : - Bon et bien très bien je vous fait confiance... j'espère cependant vraiment pour vous qu'elle ne risque rien ! Je ne laisserais pas ma confiance être abusée de la sorte. Il vaut mieux que vous le sachiez ! Ca faisait quand même deux fois sinon trois que Honey se faisait houspiller par des inconnus qu'elle essayait d'aider. Mais elle outrepassa et répondit avec force de conviction : - Bienvenue dans notre équipe, Monsieur... ? Moi je suis Honey Lemon, astrophysicienne et chimiste. Voici Samhainn qui a perdu sa sœur, un monsieur en voiture (nous n'avons pas eu le temps de nous présenter) qui a perdu sa femme et Aster le chocolatier plus sympa qu'il n'en a l'air qui a perdu... Une amie, je dirais. Quant à moi j'ai reçu un appel à l'aide d'Amaz...Oh mince, murmura Honey dont le regard venait de se poser sur deux nouvelles arrivées. Elle se reprit cependant et poursuivit ses présentations : - Si vous tournez la tête sur votre droite, vous verrez arriver Lena, une collègue, et sa proche zombifiée c'est Kara, une amie en commun. Il est bientôt l'heure, on est peut-être au complet.
Lena Davis
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : katie mcgrath
Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
Kara continuait son chemin comme si je n’existais pas. Je dois avouer que ça l’a fout mal quand même, je suis pas transparente non plus. Bon vu son regard, on se jouait un petit remake de Bienvenue à Zombieland en version amazon prenium, enfin c’est ce que je me dis en tout cas. Fallait vraiment que j’en ai le coeur net, sauf que je m’attendais aucunement à rejoindre Honey ainsi qu’une multitude de personne dont Samhainn. Je lui fais un sourire avant de poser mon regard sur Honey.
« Honey ? » « Salut Lena ! Tu.... Je vais pas demander si tu vas bien mais ... eu tu tiens le coup ? Si tu veux on a monté un groupe de sauvetage de gens dans le même état que Kara. »
Je pose mon regard sur Kara qui continue sa route comme si de rien n’était. Hésitant un instant à suivre Kara parce que sinon j’allais me prendre les foudres de Dyson et c’était clairement pas le moment. Je finis finalement par opter pour Honey.
« Je vais bien et j'avoue que je serais pas contre un peu d'aide pour comprendre pourquoi Kara nous joue soudain un remake de bienvenue à zombieland… » « J'ai pas vu le film. Il est bien ? »
Je me prépare à répondre avant que la scientifique ne reprenne la parole.
« Pardon, c'est hors de propos. Bien. Puisqu'il est 9h45, je vais partir du principe qu'il n'y a pas de retardataires, je déclare donc la première Assemblée Anti-Amazobieland ouverte. Quelqu'un veut prendre la parole ou je passe à l'ordre du jour ? » « Ouais le film il est…enfin bref, on s'en fout, c'est pas le propos. »
Je passe machinalement ma main dans mes cheveux avant de reprendre la parole.
« A toi l’honneur Honey. »
Tout le monde se met autour d’elle. J’avais soudainement l’impression de me trouver dans une secte ou même une réunion d’alcoolique anonymes. En mode « oui bonjour, je m’appelle Lena, j’ai pas bu depuis six mois. » mais enfin, bref, on en est pas là…
« Chacun de vous a un proche « zombifié » » reprends Honey en mimant les guillemets. « Pas moi. Mais j'ai reçu un colis d'appel à l'aide en provenance d'Amazon. Regardez : »
Elle nous montre un papier.
Aide-moi 42° 21' 30 N -71° 3' 35 O 54TC54 10:00am (UTC - 4)
« Une position ? » « Oui en effet et d'après mon GPS on est tout prêt. En fait, y a un camion garé là-bas » dit-elle en portant la direction qu’à pris ma meilleure amie « et des personnes catatoniques déjà dedans. C'est un camion Amazon. Regardez j'ai fait des photos. »
Je pose mon regard sur les photos. Le camion avait l’arrière aménagée en bus. Y regardant de plus près, on distingue plusieurs personnes. Inconnues au bataillon. Chouette ça va bien nous aider tiens.
« Je sais pas vous mais on a beau être à Storybrooke, j'aime pas ça du tout » « J'ai l'impression que ça ne concerne pas que la ville car même si je ne les ai vus que de loin, je n'ai pas reconnu les personnes déjà installées. Par contre, j'ai reconnu la dernière ligne, c'est une heure qui sonnera dans » elle regarde sa montre « 12 minutes. »
Je respire longuement.
« J'avoue que je suis totalement perdue pour le coup. »
Je tourne le regard vers Kara qui a déjà disparue dans le bus et ramène finalement mon regard sur notre petit groupe.
« S'il lui arrive quelque chose, je risque gros, tu connais Dyson… » énonçais-je à Honey avant de reprendre « Et tu me connais, je n'aime pas être dans le flou. Si les coordonnées mènent au camion, on fait quoi ? On se joint au petit groupe de zombifiés ? » « Non on va se contenter de les suivre, j'ai déjà mis A.S.T.R.I.D. sur le coup. Dès qu'il démarrera on le verra sur mon téléphone. On a pas l'air assez endormi pour se fondre dans la masse, on risquerait de les mettre plus en danger. Comme je pense que les 10h indiquées font référence à son heure de départ on devrait retourner l'espionner. Ca nous permettra peut-être de comprendre la signification de 54TC54 que je ne sais pas interpréter. » « Et si le 54TC54 était un numéro de vol ? » « De vol ? » s’étonna Honey avant de reprendre « Comme pour les avions ou les numéros attribuées aux enquêtes de la police ? » « Oui, comme les avions ou les numéros de dossiers pour les enquêtes de polices. Ça me fait penser à un numéro de vol. » « Pourquoi indiquer un camion ET un avion ? Ça fait beaucoup de transports… »
Je me mords la lèvre inférieure et reprends finalement la parole après avoir poser mon regard sur la plaque d’immatriculation de la voiture qui se trouvait pas loin de nous.
« A quoi nous servirait le numéro d'une plaque d'immatriculation ? Parce qu'il est vrai que ça ferait un peu beaucoup pour un avion...trop de transports. » « Mais oui, une plaque ! Brillante, tu es brillante ! En toute logique c'est celle du camion ! Il faudrait aller vérifier discrètement.... De toute façon on a bientôt plus de temps si j'ai raison pour l’horaire. » « J’y vais. »
Je m’avance discrètement vers le camion d’Amazon avant de poser mon regard sur Kara. Elle était installée dans le camion avec d’autres personnes que je ne connais pas. Je pose mon regard sur la plaque et confirme que tout correspond. Je retourne rapidement vers le groupe avant de confirmer les dires.
« Bon…oui c’est bien la plaque du camion. Kara va bien…enfin je crois… et…. Enfin bref. » « Très bien. Enfin non mais vous m'avez comprise. C'est vos proches et il est 9h58. On fait quoi ? »
Tiens, je m’étais pas posée la question. Non je rigole.
(c) oxymort
Erwin Dorian
« If the crown should fit, then how can I refuse? »
| Avatar : Rufus Sewell
- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
Erwin avait l’impression que le ras de marée émotionnel qu’il subissait n’avait pas de fin. Evidemment, comme s’il ne suffisait pas que sa femme disparaisse subitement et ait le toupet de l’ignorer publiquement et le fasse arriver en retard à son rendez-vous d’inventaire, mais voilà qu’en pleine course poursuite improvisée avec son associé, il venait de se faire héler par une pseudo astrophysicienne et chimiste qui venait de lui proposer de stopper la surveillance de son épouse sous prétexte de gérer la situation. Quelque peu hébété mais guère épaté par les informations transmises par la jeune femme, il finit par songer qu’il n’avait pas à décider : il suffisait que Midas continue de suivre son épouse à distance le temps d’écouter ce qu’avait à dire celle qui s’était présentée comme Honey Lemon. Il la connaissait de vue et de réputation, à vrai dire, il l’avait même instantanément reconnue. C’était la petite amie du maire actuel, un soit-disant ancien super-héros animalier. Il ressassait ce qu’il venait d’entendre en comparant mentalement avec le comportement de son épouse. Georgia n’était pas un cas isolé. Ce qu’il avait pris pour de la colère dirigée contre lui n’était en réalité que l’effet d’une substance quelconque qui transformait ses victimes en des sortes de zombies. Étrangement, cette idée calma instantanément son angoisse. Au final, il ne courait peut-être aucun danger immédiat. Il observa alors le petit groupe hétéroclite qui se formait alors autour des interpellations successives de la chimiste. Une troupe d’inconnus de toute sorte dont il ignorait les identités respectives. La dernière arrivée était apparemment apparentée à une certaine Kara qu’il reconnut cependant être une cliente récente de son étude. Pour le reste… Que déduire ? Rien d’autre qu’il trouvait particulièrement suspect le fait qu’Honey Lemon ait reçu cet étrange message renvoyant à des coordonnées permettant la géolocalisation de ce bus… - C'est vos proches et il est 9h58. On fait quoi ? interrogeait à l’instant la jeune scientifique. Il la toisa agacé. Que pensait-elle ? Qu’il allait battre des mains et proposer de se lancer dans une filature trépidante du bus ? « Certains le feraient peut-être », songea-t-il en glissant son regard sur la bande malassortie. Pour sa part ? Non. Après réflexion, la situation lui était presque favorable. Georgia était certes zombifiée mais après tout, rien ne mettait en cause sa position. Une épouse catatonique, docile, indifférente à toute attaque pouvait avoir ses avantages dans le cas de la réapparition de ses ennemis personnels. La récupérer ainsi, c'était même une amusante idée. Peut-être avait-il intérêt à ne pas intervenir… Ce qui lui permettrait même d’assurer l’inventaire de ce matin, il n’avait qu’à prévenir de son retard et évidemment, on ne lui en tiendrait pas rigueur. Mais pour cela, il fallait qu’il intervienne maintenant. Aussi s’éclaircit-il la voix en levant les mains comme pour réclamer le silence et se lança : - Pardonnez-moi… Je n’ai pas eu l’occasion de me présenter. Peut-être me connaissez-vous cependant déjà, ne put-il s’empêcher de rajouter avec fierté, Je suis Maître Erwin Dorian, je suis notaire non loin d’ici. Je ne suis pas expert en gestion de crise, si tenté que je puisse être de qualifier comme telles les rapports entre héritiers dans une succession, mais il me semble opportun de ne pas agir dans la précipitation que dicte actuellement nos émotions. Il marqua une pause pour laisser l’impact de ses paroles imprégner son petit auditoire. Si la malédiction l’avait rendu notaire, elle aurait tout à fait choisir de le rendre avocat ou même maire, songea-t-il, après tout, n’avait-il toujours pas eu un don pour captiver les foules. Même autrefois, en tant que conseiller de la reine, il était incontestablement le Maître de la Cour. - De même, pardonnez-moi, mais je trouve curieux Mademoiselle, que vous ayez reçu de la part d’un expéditeur mystère un colis qui sous couvert de vous appeler à l’aide ne pourrait avoir nul dessein que de vous attirer tout droit dans un charmant petit piège. Après tout, seul quelqu’un de parfaitement bien renseigné sur le phénomène a pu vous contacter. Il ponctua sa phrase avec un petit sourire entendu, ne laissant aucun doute sur la crédibilité qu’il lui donnait. Clairement, l’existence même de ce message prouvait à tous que la chimiste était un élément clef de la situation, qu’elle le voulait ou non. Après tout, elle était bien la seule à ne subir aucune perte de la part. Comme il l’avait voulu, la jeune femme haussa les épaules avec désarroi : - Je suis d'avis que j'ai reçu ce message d'une personne qui a constaté qu'Amazon fait des choses étranges - et ça aussi on l'a constaté, je dirais - mais qui ne peut pas agir. Pourquoi elle m'a contactée, je ne sais pas. Mais elle m'a envoyé mon poème préféré donc elle me connait. Je ne crois pas que mes ennemis connaissent la poésie que je connais. Cela dit… « Raisonnement idiot » s’amusa mentalement Erwin, « tout dépend du type d’ennemi que l’on a ». Lui, en l’occurence, avait toujours été flagramment plus intelligent que ses propres ennemis. Mais peut-être était-ce inutile de se faire entrer dans l’équation, après tout, il était inutile de se comparer à autrui quand on était...lui. Pour lui donner raison, la jeune scientifique lui adressa un sourire : - Tu as l’air intelligent et d’avoir une idée derrière la tête. Sur quels points voudrais-tu prendre du recul. Sur quels aspects souhaites-tu enquêter ? Erwin décida de passer outre le tutoiement impromptu. La flatterie lui plaisait et il l’avait emmenée là il avait souhaité l’emmener. Dans le doute… Parfait. - Je vous remercie pour le compliment…Répondit-il, en abaissant un peu le visage, pour qu’elle ne vit pas, le sourire satisfait qui menaçait de s’afficher sur son visage. J’essaie. L’intelligence n’est jamais de trop dans une situation comme celle-ci, si vous voulez mon avis. Vous voyez la personne qui vous a contactée comme une alliée. Je pense que vous pouvez avoir potentiellement raison. Mais vous pouvez avoir tout autant tort. Une personne réellement malintentionnée peut vous connaître aussi intimement que votre allié le plus fidèle. Il balaya l’endroit un instant, réfléchit et poursuivit : - Je ne suis pas contre le suivi de ce camion mais je déteste la précipitation. Il y a des choses à éclaircir avant de le retrouver selon moi, comme le choix des victimes : quel est leur lien ? Leur proximité géographique ? Le livreur ? Comment ont-elles été mises dans cet état ? Le reçu de leur livraison ? Il nous manque trop d’éléments pour foncer tête baisser… Non ? Qu’en pensez-vous ? Il se tourna volontairement vers les autres restés pour le moment sans réaction, prenant le temps de les dévisager un par un, de la brune au visage altier jusqu’à l’homme encore non nommé qui n’avait pas hésité à menacer la chimiste. - Je dirais que le point commun des victimes c’est d’avoir reçu une commande le même jour, commenta pour sa part Honey Lemon. L’homme qui présentait, selon Erwin, autant de méfiance que lui compte tenu de la situation fut le premier à renchérir : - "Le point est assez simple en réalié, c'est Amazon ! Enfin les types qui se font passé pour eux... je crois qu'il s'agit d'une couverture ! J'ai entendu le livreur demandé à mon amie de signer un reçu, peut-être que c'est cela qui les a condamné... comme un pacte passé avec le diable ? C'est peut-être ce qui les as plongé dans une sorte d'état d'hypnose" - Exactement, quelqu’un sous couvert d’Amazon a transformé nos proches en automates... Avec complices. La nature de la transformation quant à elle est inconnue..Rien n’empêche qu’elle soit d’origine scientifique..ou magique De part son origine Erwin était toujours quelque peu réfractaire à l’inclus de la magie ou d’un quelconque pacte avec le diable... S’il y avait l’un des deux qui aurait signé ce pacte c’était lui...pas Georgia. Il aurait cocasse qu’elle lait signé sous la contrainte... Celui que la jeune femme avait présenté sur le nom d’Aster se renfrognât instantanément : - "Sauf que il y a un truc qui cloche" grommela-t-il avec agacement "J'étais occupé au moment de la réception du colis, alors j'ai demandé à Nyx si elle pouvait s'en occuper et vue le contenue c'était clairement pas pour elle. Le point commun que j'vois pour le moment, c'est que ce sont toutes des personnes qui nous sont proches : des amis, des membres de sa famille. La question serait plutôt est-ce que sont ces personnes qui sont visés ou bien ne serait-ce pas plutôt nous ? Soyons logique, qui laisserait un proche se faire zombifier sans réagir ?" Erwin opina de la tête. Subitement, une idée germait dans son esprit trouvant écho dans les mots du dénommé Aster. - Tout à fait. C'est pour ça que je préconise la prudence. Peut-être sommes-nous volontairement visés. Pour ma part, le colis ne m’était pas destiné, il visait bien ma femme.. Mais mon épouse est une proie idéale pour tout kidnappeur. Vous l’ignorez sûrement mais elle est la Reine du Ferdern. Aussi, cet enlèvement a peut-être pour but cette position… Ou la mienne.En tant que Roi » termina-t-il C’était pour le simple plaisir de l’apprendre à ses partenaires d’infortune. - Je n'ai pas vu le livreur de mon colis - c'est mon père qui l'a réceptionné. Mais rien ne prouve qu'il soit impliqué. Les livreurs ne savent jamais ce que contient un colis. Pour ce qui est de leur mise dans cet état y a des emballages de colis qui trainent un peu plus loin, on trouvera peut-être un indice.
Erwin contempla la jeune femme avec un léger effroi… Pensait-elle sincèrement qu’il allait s’amuser à courir après les papiers que le vent avait dispersé ? Mais pour qui l’avait-elle pris ? Ne venait-il pas de lui annoncer qu’il était Roi ? Pas un vulgaire éboueur ou collecteur de déchets. Son regard parcouru les 200 mètres qui les séparaient des étiquettes . L’idée de la course poursuite lui semblait presque alléchante à présent… Peste, non ! Il ne s’abaisserait pas à ça. Il y avait forcément un autre moyen….Mais oui évidemment - "Je peux aller chercher le colis de mon épouse...proposa-t-il avec douceur, comme je vous l’ai dit, elle l’a laissé sur notre table de salle à manger… Et...Il s’arrêta brutalement comme pris par une révélation : Ne vous êtes vous pas présentée comme chimiste? Vos compétences pourraient sûrement permettre de trouver un indice du côté de ces papiers que vous avez aperçu..Enfin, si vous arrivez à les rassembler évidemment en attendant" ajouta-t-il d’un ton compatissant tandis que ses yeux glissaient sur le fauteuil roulant de sa propriétaire.
Nécessairement, personne n’allait avoir le coeur à laisser une handicapée ramasser seule des bouts de papiers dans la rue, cela aurait été indécent voir ingrat. Aussi, il l’avait quittée alors qu’Aster et la jeune femme rousse proposaient leurs services. Parfait. Il avait ainsi pu rouler jusqu’à chez lui tout en passant le coup de fil nécessaire pour décaler l’inventaire d’une heure et en faisant le compte rendu total de la situation à Jérémie, qui en fut horrifié. Ce dernier paniquait bien plus que lui, finalement. Le sort de Georgia l’inquiétait plus qu’Erwin mais le notaire dut reconnaître que son associé n’avait pas tort lorsqu’il l’incita à s’intéresser tout de même à l’avancée de l’enquête. Avec un peu de chance, de toute façon, Honey Lemon trouverait la solution en son absence et lui permettrait de se rendre à son inventaire. Des millions l’attendaient… Lorsqu’il revint sur les lieux où il l’avait laissée, le carton de Georgia dans les mains, il fut surpris de retrouver la scientifique affublée de gants et d’un foulard adroitement noué autour du nez et de la bouche. Où avait-elle bien pu trouver toutes ces choses en l’espace de si peu de temps ? Son sens de l’observation lui apporta la réponse. Le fauteuil roulant de la chimiste était équipée d’une poche arrière où manifestement la jeune femme avait placé tout son attirail. La voir ainsi équipée lui donnait subitement un ton plus professionnel. Ayant remarqué son retour, elle leva la tête de son étude approfondie d’une étiquette à moitié déchirée : - Votre femme, la jumelle de Samhainn, l'amie d'Aster, Kara et l'amie de Victor ainsi que les autres sont en route vers Boston et personnellement je n'ai rien trouvé sur tous ces papiers.C'est... des emballages tout ce qu'il y a de plus banals d'après les analyses et le ramassage d'Aster et Sammhain m'ont aidée à faire.
Il la fixa un instant, sans rien dire. Impossible. Un état catatonique ne pouvait pas apparaître subitement et se communiquer si vite sans raison. Il eut envie de l’interroger sur ses compétences mais se retint. Inutile et vain. Mais la situation commençait à l’agacer. Il avait envie d’aller à cet inventaire. Qui plus est, ne venait-il pas de passer pour un idiot avec cette théorie ratée ? Peste soit Georgia et son colis ! Il finit par soupirer en désignant faiblement ledit colis qu’il tenait encore dans la main : - Je suppose que vous ne trouverez alors rien de plus sur celui que je viens de vous rapporter... Désolé de vous avoir fait perdre du temps et de l'énergie - il jeta un coup d'oeil à Aster et à la jeune femme rousse dont il ne se souvenait plus du prénom et poursuivi : Cela dit ça n'a pas été totalement inutile, cela permet d'écarter cette piste. Mais pourtant il y a bien quelque chose...pas forcément une substance mais un lien... Le type de papier, l'indication... Ou alors c'est autre chose, le stylo, le scotch… - Ou bien c'est quelque chose qui n'est plus là mais avec votre femme et les autres... Ou bien c'est chimique effectivement mais extrêmement volatil ce qui fait qu'on ne pourra pas le trouver comme le bacillus anthracis, conclua Honey de derrière son masque de fortune. Malgré cette apparence insolite et les mèches blondes qui s’emmêlaient dans son foulard, elle rappela subitement à l’ancien ministre la princesse Anneliese. Elle aussi admirait les sciences et déclamer toutes sortes de préceptes scienfiques lors des dîners royaux. Preminger avait toujours été hermétique à cet univers mais il regrettait à présent de ne s’y être pas intéressé auparavant car à présent, il était obligé de s’en remettre à l’avis de Honey à ce sujet, tout du moins. Nul doute, que s’il avait eu les compétences en la matière, la solution aurait été trouvée... En l’espèce, il restait capable de savoir ce qu’il fallait tirer des informations délivrées par la chimiste, aussi il les formula pour en informer les autres : - Ce qui laisse donc présager que la personne derrière tout ceci est méticuleuse et se débrouille parfaitement pour ne laisser aucune trace. Elle sait ce qu'elle fait Même si j'ignore comment elle parvient à contrôler l'esprit de tous ces personnes au point de leur communiquer un point de rendez-vous. Plus simplement, ils étaient dans une impasse - Il nous reste toujours l'option d'aller à la source du problème, coupa Honey avant de poursuivre avec enthousiasme, Et puis tu as une voiture ça tombe super bien ! Non ? « Ma voiture ? Mais pour qui se prend-elle ?? » Envisageait-elle sérieusement qu’il se proposa de les escorter avec SA voiture ? Encore, s’agirait-il de la voiture de son épouse...Mais sa ROLLS âgée d’à peine cinq mois ? Pourquoi n’avait-il pas choisi celle de Georgia pour la poursuivre ? Son esprit chercha vainement une excuse, mais étonnamment n’en trouva pas. Il n’avait pas le choix. Il le fallait. Il devait tenir ce rôle d’époux éperdu prêt à tout pour retrouver sa chère et tendre épouse… Ce qui impliquait de devoir annuler l’inventaire ET se coltiner ces inconnus dans sa voiture… Mais toujours, les apparences avant tout. Aussi, se feindit-il d’un sourire jovial tout en ouvrant la porte de son véhicule - Mais je vous en prie, si ces messieurs dames veulent bien se donner la peine….Je me ferais une joie de vous escorter jusqu’à … Il tourna la tête vers Honey...Boston avez-vous dit...Et bien...il ne manquerait plus que le radar nous indique la direction du « King Chapel Burying Ground » quel meilleur endroit pour les zombies qu’un cimetière?….