« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Depuis le début, je le sentais pas le Charlie mais bon, j’avais rien dit parce que… bref. Sur ce, nous voilà à présent devant l’inévitable. Les robots allaient être envoyés à Storybrooke et ça allait faire BOOM, pas que les habitants soient pas habitués au bordel mais bon… Bref, tout ça pour dire qu’il fallait pas garder les mains dans les poches et se bouger le c*l. Honey se tourne vers moi pour me demander mon aide, j’acquiesce d’un mouvement de tête, j’étais prête à l’aider, il suffisait que je sache ce qu’il fallait faire.
Honey branche la tête décapitée du robot à A.S.T.R.I.D avant de me dire d’un air malicieux.
« Ca te dit d'aller DANS le système pour réattribuer toutes les commandes ? J'pense que ça peut être fun. » « Je te fais confiance dans ce coup-là. » énonçais-je avec un sourire. « J’vais vous filer un coup de main. » énonce Aster « Là d'où je viens les grosses préparations et les grosses livraisons ça me connaît. On sera pas trop de trois pour cette tâche. » « Vous savez ce qu'on dit : plus on est de fous, plus on rit ! »
Elle se tourne vers Erwin.
« Est-ce que vous voulez bien surveiller Charlie sans l'abimer davantage ? Peut-être que si vous lui montrez de la compassion il vous rendra la pareille ! » « Oh comptez sur moi pour témoigner toute la compassion qu’il mérite au révolutionnaire sanguinaire du petit peuple...jusqu’à ce qu’il me livre mon épouse, il aura toute mon approbation »
Je lève les yeux au ciel sans rien dire de plus. Honey m’invite à lui prendre la main tandis qu’Aster prend son autre main libre « On est prêts tu peux nous importer ! » énonce t’elle à A.S.T.R.I.D. On disparait très rapidement avant de se retrouver à l’intérieur du robot, dans sa partie informatisée. Très vite, on arrive dans une pièce ressemblant à un bureau de poste. Un seul colis posé sur le comptoir. Regina Mills 108 Rue Mifflin 04815 Storybrooke Maine
Ma curiosité n’y tenant pas -non en fait, c’est surtout celle de la joueuse haha-, je m’approche du paquet et l’ouvre, juste histoire de voir ce que notre ancienne mairesse avait bien pu commander. Un petit sourire naquit sur mes lèvres en voyant en format digital la bande dessinée qu’avait commandée l’ancienne Mairesse. Je pose cependant mon regard sur le lapin qui nous accompagne. J’avoue qu’il est plutôt stylé.
« Fais pas attention, c'est un lapin mais c'est ben Aster. » « Plutôt cool ! » « c'est assez...étonnant de vous voir comme ça tous les deux… »
Je n’avais pas encore conscience que moi aussi, je n’étais plus… « moi » si on peut voir les choses comme ça.
« euhm...pour tout dire là tout de suite, je n'ai pas vraiment d'idées de comment entrer dans le système... peut être en trifouillant le robot. » « Tu devrais regarder à quoi tu ressembles. Ca pourrait être marrant. Simple idée. Hm... Y a pas grand chose à fouiller mais si nous sommes dans une reproduction fidèle de la poste alors il faudrait déjà passer derrière le comptoir, non ? »
Je regarde Honey avant de m’approcher d’une glace qui se trouvait là pour me rendre compte de mon apparence actuelle. Après un petit bug, je me reprends finalement.
« C’est surprenant… » énonçais-je avant de me tourner vers mes deux acolytes du jour « oui on peut faire ça. » énonçais-je pour en revenir à l’idée d’Honey « Il y aura peut être un moyen de se renseigner » ajoute Aster.
Derrière le comptoir, Aster décroche le téléphone. Après qu’il ai mis le haut-parleur, on entend rapidement la connexion qui grésille.
« Coord... géo...hiques lo..lisées. Pré...ion de la télé...tion ... egina.... Mi… » « Regina risque de pas apprécier des masses sa livraison » et Regina confirme au passage. « Heureusement on va l'interrompre dès qu'on sera dans le système ! Mais on dirait bien que puisqu'on l'a décapité il n'a pas grand chose à nous dire. On tente l'arrière boutique ? » « Je te suis ! »
Direction l’arrière boutique où douze jours, c’est pas assez pour eux pour trouver votre colis. Une fois dans l’arrière boutique, mon regard se pose sur un petit personnage digital déguisé en postier qui nous regarde d’un air suspicieux.
« Numéro de colis et nom du destinataire, je vous prie. »
Je pousse un profond et long soupir. Cependant, ça allait me permettre de vérifier un truc, je n’avais toujours pas reçu ma dernière commande au labo. Ça pourrait la tenir à distance le temps qu’on continue nos recherches.
« 48790, Lena Davis. »
Elle tourne les talons d’un pas trèèèèèèèèèèès long, la pendule indiquant 16h50, c’était clair qu’elle allait prendre tout son temps et qu’à la fermeture à 17h, elle serait toujours pas revenue. Un léger sourire né sur mes lèvres.
« Je cherche par là et vous par là ? »
Honey opine. Tandis qu’ils partent de leur côté, je me rend rapidement compte qu’il n’y a aucun colis nulle part mis à part celui de Regina. Cependant, je découvre rapidement un endroit avec marqué « Colis Entrant ». Les colis semblent arriver via un tube qui monte au plafond. L’endroit pour les réceptionner est vide mais c’est la seule chose qui..dérange on va dire. Que des étagères vides. A se demander pourquoi la postière est partie aussi loin…
« ça, c’est vraiment bizarre. »
J’avais besoin de comprendre, bien trop rapidement, je me mets sous le tube pour essayer de comprendre. Et voilà que je commence à être aspirée par le tube.
« bordel de... HONEY ASTER ! JE SUIS DANS LA MERDE ! »
Pardon pour la grossièreté mais je suis en train de me faire aspirer par un tube bordel de chiotte. Après avoir poussé un juron, Aster se tourne vers Honey « Sortons la de là, on sera pas trop de deux » Ils courent « Au secoureuuuuuuuuuuh » Aster m’attrape par les pieds, il commence à réussir à me sortir de là avant qu’on finisse par être aspirer tous les deux à pleine vitesse.
« Vous en faites pas, je vous suis ! » cris Honey à notre suite.
A un moment, on est éjecté du tuyau, redescendant lentement, on se retrouve sur des surfs. Nous voilà surfant sur une espèce de piste où on a besoin de faire 0 mouvements vu que le surf semble savoir où aller. Honey se trouvait à une dizaine de mètres derrière nous.
« Alors ça… »
La balade est très rapide, on atterrit devant un bureau où il y a écrit « Centre de Logistique, Assistance, Réparation et Analyse ». Derrière ce bureau se trouve une jeune femme qui travaille mais relève la tête en nous voyant.
« Honey Lemon ! t'es venue alors ! Et t'as amené des amis ! » « Bonjour » lui énonçais-je avec un sourire avant de tourner le regard vers Honey « Tu l’as connais ? » « Euh... Maintenant oui. C'est vous le message à l'aide ? » « Oui, c'est moi ! Plutôt malin pour une IA pas vrai ? » « j'avoue que là, je suis carrément prise au dépourvu ! » Énonçais-je avec un sourire « Je fais toujours cet effet. » « Et vous avez un nom ? » « Je vous laisse deviner. Un indice c'est écrit ! » « Au cas où vous l'auriez pas remarqué on a pas spécialement le temps de jouer aux devinettes. » « Roh... il est toujours aussi grincheux ? C'était pourtant facile : Centre de Logistique, Assistance, Réparation et Analyse. C.L.A.R.A. Clara. Et vous c'est quoi vos petits noms ? » « ça vous va vachement bien. moi c'est Lena. » « Aster » finit par grommeler le lapin « Curieux, j'aurais dit autre chose pour toi. Bon, puisque les politesses sont faites c'est par là-bas ce que vous cherchez. » elle indique sa droite donc notre gauche « Mais je vous préviens : on a été piraté, c'est dangereux. »
On a plus à ça prêt toute façon…
(c) oxymort
Aster Spleaster
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Hugh Jackman
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ARE TRULY LIFE'S TREASURES Sometimes they know us better
than we know ourselves
| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Lapin de Pâques
Suivant la direction indiquée par C.L.A.R.A, ils se dirigèrent tous les trois vers un autre bureau devant lequel aurait normalement dût se trouver un espèce de personnage ou peut importe ce que c’était réellement, en charge de coller les adresses sur les versions digitales. Manque de bol, il fallait que des pirates aient décidés de prendre leur quartier de ce côté là exactement, ce qui empêchait tout accès aux dites adresses pour eux. Nul doute, que celui chargé de tout ça devait-être bien planqué. Non pas qu’Aster lui en tienne rigueur d’ailleurs, il pouvait parfaitement le comprendre.
- Bon, On se sépare comment de pirates informatiques ? En les défiant en duel ?
C’était à moitié une vraie proposition, à moitié de l’humour et à moitié un sarcasme également. En résumé, les filles pouvaient bien l’interpréter de la manière dont elles le souhaitaient.
« Ça ou en passant un antivirus. »
« C'est plus simple à dire qu'à faire. »
A ce stade de l’aventure, Aster estimait qu’il n’y avait pas de problème, il n’y avait que des solutions. Aussi, décida-t-il de réfléchir à la manière d’obtenir un anti-virus.
- Et notre nouvelle "amie" l'I.A elle en aurait pas un par hasard ?
« Je pense que si elle avait quelque de suffisant contre son piratage elle l'aurait utilisé et Charlie ne serait pas allé aussi loin. Par contre, comme A.S.T.R.I.D. est connectée au robot qui nous a permis d'être, on peut peut-être utiliser le sien ! » Intervint Honey en levant les yeux vers le plafond et de poursuivre « A.S.T.R.I.D. si nous sommes connectées encore, est-ce que tu veux bien partager ton antivirus ? »
Pour commencer, il ne se passa strictement rien. Et puis finalement, suivant leur chemin, une boite arriva très rapidement avant de se poser à leurs pieds
« Cool... » Commenta Lena « j'ai l'impression d'être sur l'ordi, c'est dingue. j'espère qu'il marchera mieux que celui que j'ai parce que c'est une cata je vous jure. »
N’ayant que sa parole pour « preuve » et comme il irait pas vérifier par lui-même, Aster la croyait sur parole. Quant à l’efficacité de celui-ci, ils allaient le vérifier par eux-même. Aussi, la première action fut-elle d’ouvrir la boite pour découvrir que trois épées se trouvaient à l’intérieur. Comme quoi au final, sa proposition de tout à l’heure n’était pas totalement sortie de nul part ou inutile.
« Et ensuite ? »
« Ensuite on avance vers eux et si t'as fait de l'escrime ça sera un plus ! »
Manque de bol, lui il en avait jamais fait. Il ne connaissait qu’une personne sachant manier l’épée et elle était pas là pour leur sauver la mise. Faudrait compter sur leurs « talents », en espérant que ce soit suffisant. Dans tous les cas, le petit génie se gêna pas pour se lancer dès la fin de sa réplique :
« Je sais me battre à l'épée mais pas au point d'être non plus une pro. » Ajouta Lena avant de suivre l’exemple de la blondinette :
Tant qu’à faire...Songea Aster en suivant l’exemple des filles, tentant de se rappeler des fois où il avait vu son employé tenir son arme, afin de reproduire du mieux qu’il pouvait ses mouvements. La chance sembla néanmoins de leur côté, puisqu’il réussit à en déquiller trois. Une cage de fer, tomba sur chacun d’eux avant qu’il ne disparaisse. Le chiffre 40 s’afficha ainsi qu’un message « Élément mis en quarantaine ». Evidemment, l’un des pirates eu la merveilleuse idée de lui marcher sur la patte, était-ce fait exprès ou bien n’avait-il pas regardé où il mettait les pieds, l’histoire ne nous le dira pas. En tout cas, grand mal lui en a pris. Si le mouvement brusque de la part de l’ex lapin n’était pas calculé, cela eu pour effet de dégommer le pirate.
« Euh... on s'casse ? » Proposa le pirate numéro 5
« Carrément ! » Répondit son acolyte numéro 6
Ils se mirent à détaler illico vers il ne savait trop quelle destination et le tout coursé par la boite d’antivirus...Pourquoi après tout, il vivait à Storybrooke ça filait une ouverture d’esprit que seule un habitant de cette ville pouvait posséder. Tout, même le loufoque devenait normale là-bas. Si Lena ne se gêna par pour rire, lui se contenta de secouer la tête, un sourire en coin un brin moqueur sur les lèvres. Quoi qu’il en soit, le bureau était dorénavant accesible, ils allaient pouvoir terminer ça vite fait, du moins l’espérait-il. Comme pour confirmer ses pensées, le petit personnage sortie de dessous son bureau :
« Waouh, ouf ! Merci ! Je pensais qu'être un pixel d'une multinationale c'était plus tranquille ! »
- Vu tout ce qui arrive en ce moment, j'suis pas sur que ce soit si tranquille que ça
« Ouais, j'ai vu » Répondit-il en s’essuyant le front avec son mouchoir «Et sinon, quoi de beau ? »
« On faisait une balade et on s'est dit qu'on allait passer dire bonjour » Ironisa Lena
Estimant, que se mettre à dos le pixel sensé les aider n’était pas nécessairement une bonne idée, Aster choisit de prendre les choses en main :
- Excusez la. On a eu une sale journée, en fait on aurait besoin de votre aide si c'est pas trop demandé.
« Je vous écoute. »
« Nous aimerions changer l'adresse de livraison de tous les robots près à partir. Nous aimerons que les Hommes de livraison se fasse une livraison à eux-mêmes et que vous preniez bien soin d'indiquer dans le bon qu'ils doivent éclater le papier bulle. »
« OK. »
Ok. Genre, il demandait même pas pourquoi ils voulaient ça ? Apparemment, être un pixel signifiait être dénué de curiosité. Non pas qu’il s’en plaigne d’ailleurs, c’était probablement mieux ainsi.
- Eh bah ce fût simple. Commenta Aster étonné
Il attendit que le bonhomme ait finit de pianoter sur son ordinateur et annonce la bonne nouvelle :
« C'est toujours simple chez Amazon. Voilà, c'est fait. »
« Ouais comme zombifier des gens, c'est simple aussi. »
Si Lena semblait se méfier, Aster lui trouvait que c’était peut-être un peut poussé dans ce cas de figure précis. Sachant, que le pixel avait justement été la cible du piratage, et qu’il n’était pas non plus l’origine de la zombification de leurs proches. D’ailleurs ce dernier ne comprit pas vraiment le sens de la phrase de la brune, se contenant de faire son « travail » en quelque sorte :
« Si vous vous intéressez aux zombies je peux vous proposer l'intégrale de The Walking Dead. »
- C'est gentil mais ça ira Répondit le chocolatier retenant à grand mal son exaspération. Il commençait à en avoir marre de se voir proposer 35 milles trucs
« Non merci, c'est plutôt à ma meilleure amie qu'il faudrait proposer ça. »
« On se dédigitalise et on prévient les autres ? »
Excellente idée, comme ça avec un peu de chance ils pourraient rapidement s’occuper d’en finir avec cette histoire et pouvoir retrouver leurs proches avant un éventuel désastre. Ils n’étaient après tout à l’abri de rien et mieux valait être prudent.
« je peux prendre une photo de moi comme ça avant ? »
« Oh ouii bonne idée ! Un selfie de groupe ! »
Evidemment. Il fallait que Lena ait eu la « bonne » idée de parler de photo. Il en fallait pas plus à la blondinette pour vouloir faire un selfie. A croire qu’il était poursuivit. Bon gré mal gré, il se prêta au jeu, songeant que plus vite le selfie serait fait et plus vite ils repartiraient en sens inverse. Ce qui ne manqua évidemment pas de se faire une fois que Honey fut satisfaite de sa photo. Il en profita par la même occasion pour dire quelques mots à C.L.A.R.A :
- Merci pour ton aide. On aurait sûrement rien vu venir sans toi
Elle lui adressa un clin d'oeil, pendant que Honey la salua d'un geste de la main. Ils repartirent par le même moyen emprunté pour arriver, et réaparurent dans la tête du robot de livraison :
« C'est bon, tu peux nous dédigitaliser s'il te plait ? » Demanda Honey à l'adresse de son I.A
Aussi tôt dit, aussi tôt fait ils apparurent de nouveau dans l'entrepos.
Erwin Dorian
« If the crown should fit, then how can I refuse? »
| Avatar : Rufus Sewell
- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
Les choses allaient de mal en pis. La révélation de Charlie avait été un choc pour une grande partie de la troupe et les esprits s’échauffaient d’autant plus à présent que le compte à rebours du grand envol des robots meurtiers s’était enclenché. S’il fallait parler pour sa propre personne – ce qu’Erwin fait déjà H24 sans qu’on lui demande, l’état d’esprit plus qu’à vif qui contaminait ses coéquipiers ne le touchait pas. La cause était on ne pouvait plus explicable: il ne faisait pas grand cas du sort de l’ensemble des victimes potentiellement causées par l’action de Charlie. Il n’était certainement pas venu ici pour sauver le monde, mais pour sauver son objectif. Le massacre de mille personnes n’intéressant en rien son intérêt personnel, il n’allait certainement pas s’en faire un sang d’encre. Il avait déjà sauvé la fée en posant son colis à terre, sa bonne action était accomplie. Il parcourut les environs, à présent vides là où venaient de disparaître à l’instant Honey, Aster et la petite brune mal élevée. Il ignorait où ces derniers s’étaient volatilisés mais avait confiance en l’instinct génialement absurde de la scientifique pour dégoter la solution au soucis qui préoccupait le reste du groupe. Cela avait au moins le mérite de lui permettre d’entrer en scène sans trop éveiller la méfiance. La présence de ce stress l’empêchait d’agir mais à présent que les membres les plus agités de leur troupe avaient disparu, le notaire retrouvait sa liberté de mouvement. Et peut-être pouvait-il mettre ce temps à profit pour tenter de convaincre Charlie à sa cause et obtenir l’information qu’il souhaitait.. Honey le lui avait même confié innocemment la garde du jeune employé… Parfait. Ce dernier déambulait encore parmi ses robots, sans doute pour procéder aux derniers réglages. Ou fuir leur compagnie, Charlie n’était pas idiot, il savait qu’en trahissant leur confiance, l’amitié qu’il avait pu penser lier avec certains s’était brisée. Aussi fuyait-il aussi ses actions pour se recentrer sur ses objectifs, plus vulnérable qu’avant. Oui c’était le moment idéal. Remarquant que Victor suivait également des yeux les mouvements du jeune homme, Erwin s’approcha de son étrange allié. Son comportement violent l’avait déstabilisé le contentant tout autant qu’il l’avait effrayé. Victor avait de toute évidence perdu le contrôle de ses nerfs et de ses actions. Comment un homme aussi avisé que lui avait-il pu penser tuer Charlie avant même qu’il ne leur livre la localisation de leurs proches ? Il ne fallait pas que cela se reproduise… -Je vais m'entretenir seul à seul avec lui pour tenter de lui soutirer des informations... Je vous demande de ne pas intervenir... il leva instinctivement les mains pour apaiser l’éventuelle réaction de son « ami » et continua :Mais je vous donne ma parole qu'il me les donnera..Et lorsque ce sera fait, il sera tout à vous… Comme il l’avait escompté, Victor approuva d’un signe de tête : - "Très bien mais si le moindre problème arrive n'hésitez surtout pas à me faire signe et je viendrais vous prêter assistance !" - Je sais que je peux compter sur vous à ce sujet..Je vous en remercie …Vous êtes un homme de parole. Mais il se promit de faire son enquête sur cet étrange individu qui bien que chétif semblait osciller entre l’émerveillement et la cruauté. Curieux personnage. Erwin se déplaçait pour rejoindre Charlie quand contradictoirement Saimhainn se dirigea vers lui, lançant des coups d’oeil angoissés vers la masse de robots. Bien qu’elle soit trop fière pour l’avouer, il était flagrant qu’elle venait rechercher auprès de lui une protection contre ceux qui la terrorisaient et l’idée l’amusa au plus haut point… Lorsqu’on prétendait haïr quelqu’un, ce n’était pas à proximité de cette personne que l’on se tenait en cas de danger… Aussi interrompit-il brutalement son action, la laissant parvenir à sa hauteur. - Vous ne croyez pas qu’on devrait attacher Charlie, par prudence ? Et l’on devrait aussi s’éloigner de ces machines... » Il lui sourit avec indulgence. « Petite ingénue... » - Le processus est enclenché... aucun lien ne l'arrêtera.. Au mieux nous gaspillerons notre temps...au pire nous risquerions de nous exposer à diverses blessures... A vrai dire, Charlie est inoffensif pour nous..." « Ce n’est que pour les autres... » Il observa le jeune homme reposer entre les mains du Collègue de Travail le colis destiné à Aisha qu’il avait précédemment ôté… retour à la case départ.. Puis reporta son regard sur Saimhainn. Elle n’était pas venu auprès de lui par hasard, il en était persuadé, même si elle même le pensait sûrement. Sans le savoir, elle était venue chercher ses conseils. Et comme pour lui donner raison, la jeune femme haussa les épaules avant de secouer la tête pour signifier son accord : -Je déteste me sentir inutile ! Par Cailleach, il y a bien quelque chose que nous pouvons faire pour aider ! » Si pleine de bonne volonté et de désir de bien faire… Il se rappela la colère que la jeune femme avait manifesté à l’annonce de la mort de Dan et son poing levé. S’il avait surtout agit par volonté d’éviter de dresser Charlie contre le groupe et donc contre lui, il avait éprouvé une intense satisfaction dans le fait de voler à son secours. C’était comme prendre la jeune femme à son propre piège, s’amuser à dénouer tous les fils qu’elle avait tissés.. -L'inutilité n'est qu'une question de point de vue... Vous seriez plus inutile à tenter une action hasardeuse qu'en restant paisiblement à observer... ricana-t-il avant de désigner du menton Charlie : je dois parler à Charlie... Mais je dois le faire seul. Non pas qu’il détesta ce petit échange qu’il trouvait intéressant au contraire, mais il y avait des temps pour tout. - Allez-y, je vais paisiblement observer ! » rétorqua-t-elle presque grincheuse comme piquée au vif puis ajouta comme malgré elle : « Faites attention tout de même... Et ne le tuez pas. » Il haussa les sourcils comme faussement surpris et peiné : - Je dis cela dans votre intérêt, Milady...Il serait dommage que votre esprit vif vous place dans une situation délicate à nouveau..." puis il ajouta narquois "Vous vous inquiétez pour moi?...Ou me prendriez-vous pour un vulgaire assassin en outre d'un hautain personnage? " Il savoura la finesse de sa phrase puis acheva avec hauteur : -Si j'avais souhaité le tuer, je n'aurais pas arrêté votre geste.. - Il est vrai que vous êtes plutôt du genre à laisser les autres faire le sale boulot, opposa-t-elle avant de lui sourire puis reprit « Je lui aurais seulement cassé le nez » Mais cela sonnait comme une justification et le regard de la jeune femme tomba sur son poing comme pour s’interroger sur son éventuelle force à briser un nez. Elle s’en voulait pour ce geste, il en était persuadé, elle était trop pure pour ne pas s’en vouloir. Mais elle avait raison sur un point, il laissait les autres faire le sale boulot... - Et je ne m’inquiètes pas pour vous, mais j’aimerais éviter une autre perte, il y a eu déjà trop de victimes. » L’ancien ministre constata que ses yeux étaient légèrement mouillés mais sûrement par souci de bravade aucune larme ne s’échappa de ses yeux.. fièrement, elle ajouta « Je vous laisse à vos occupations ! » Il ne répondit rien, se contenta de lui sourire ironiquement avant de lui tourner le dos. Si elle espérait le berner, il n’en n’était rien… Il sentit son regard jusqu’à portée de vue lorsqu’il descendit rejoindre Charlie et la mine inquiète qu’abritait son visage.. Pourtant il ne risquait rien… Il savait pertinemment que le jeune homme ne tenterait rien. Bientôt, il dépassa les rangées métalliques qui le séparaient de Charlie. Etrangement, à portée du jeune homme, un sentiment de profonde similarité s’insimila en lui. Il se revit autrefois, vêtu de son habit de marié, s’examiner dans le miroir une dernière fois avant que les trompettes ne retentissent. Il en ressentait presque les échos, son trouble, sa satisfaction intense de savoir que sa destinée était à portée de main et même acquise. Charlie était dans ce même état d’esprit, il le savait. La boule au ventre, le coeur fébrile, bondissant. Dans l’attente de son heure… - Te voici à présent dans l’aboutissement de ton travail après tant de sacrifices, déclama-t-il d’un ton théâtral en désignant l’ensemble des champs robotiques et il continua d’un ton complice : « Je connais ce sentiment de joie si grande qu’on s’interroge même sur sa réalité. C’est unique...et inégalable. » Ce que l’on nommait le triomphe. Cette bouffée de sensations qui l’avait envahi lorsqu’il avait glissé l’anneau au doigt de la reine. La concrétisation, enfin. Il s’était si vite enivré de ce sentiment entêtant qu’il en était presque tombé sur le trône, la main sur le coeur. Puis tout lui avait été arraché. Subitement, en l’espace d’un seul nuage violet. Comme pour combler le silence de ses souvenirs, il ajouta : - Je ne me permettrai personnellement pas d’interrompre ton projet… La seule chose que je recherche c’est mon propre aboutissement, mon épouse. En versant ses mots, il savait que Charlie décèlerait la sincérité de ces paroles. Aucun mensonge n’avait été proféré, uniquement la pure vérité. Et il comptait là-dessus pour amadouer suffisamment le jeune homme pour que ce dernier soit pris de reconnaissance à son égard. Il lui devait bien. Si ce dernier se remémorait leurs conversations passées, n’avait-il pas pu déceler à quel point Erwin et lui partageaient le même point de vue sur les machines et l’avenir de l’Homme face à celles-ci ? Evidemment, le jeune homme n’avait pu voir en lui qu’un modèle à atteindre, aussi serait-il forcément flatté et rassuré de l’attendre presque applaudir son travail… Faisant brutalement volte-face, Charlie dévisagea le notaire d’une mine perdue, déconfite. Seuls ses yeux continuaient à briller de détermination. Comme brusquement amusé, il désigna d’un doigt son propre visage : - Ca ? Tu penses que c’est l’expression de la joie ? Preminger se mordit la lèvre, pour retenir la remarque blessante qui venait de lui parcourir l’esprit. Ciel qu’il était PATHETIQUE ! Un pleutre, un agrégat de bêtise qui souhaitait jouer au héros terroriste mais qui n’avait tout bonnement pas le cran d’être ce que ses actions attendaient de lui. Il aurait du battre en retraite, réorienter la discussion vers le sort de Georgia qui n’était pas encore élucidé… Mais son esprit restait figé sur la mine bouleversée de cette sorte d’adolescent qui pensait jouer dans la grande cour… Un héros tueur de masse ? Là était le vice. L’erreur. L’ambition ne faisait aucune concession. Il fallait avoir l’amour propre suffisant pour évaluer ses priorités. C’était la raison pour laquelle, lui n’avait jamais lésiné sur les moyens à mettre en œuvre pour obtenir ce qu’il voulait. Peu importait le prix, l’important c’était lui. Lorsqu’on en venait à des considérations extérieures, rien ne pouvait fonctionner aussi facilement. Pouvait-il l’expliquer à Charlie, là était la question. - C’est de la joie… D’une certaine façon ça l’est. Mais ton projet nécessite une grande douleur. Atroce. Sanglante. Aussi, ta joie n’est pas aussi pleine qu’elle pourrait l’être… Car tu œuvres pour une grande cause par des moyens détestables… Aussi, tu ne peux être un jour pleinement satisfait de tes actes… Il commentait plus l’état d’esprit du jeune homme que ne lui faisait la morale. Après tout, il se moquait royalement des états d’âme de ce dernier. Lui était d’une autre hauteur. Si on lui avait proposé à cet instant précis d’appuyer sur le bouton en l’échange de la Couronne, il aurait appuyé. Mille fois si nécessaire. Et sans remords ni regrets. Charlie était faible, émotif, sensible. Sentimental même. Risible en soi que quelqu’un soit prêt à mettre en œuvre de moyens si colossaux et si dantesques pour le simple travail du petit peuple… Mais cette cause était la clef. - Il n’est peut-être pas trop tard… Sans lui laisser le temps de poursuivre, Charlie l’interrompit sèchement ! - Si c'est pour écouter ça, autant économiser ta salive. Ils ne pourront pas m'arrêter. Charlie semblait sur le point de s’éloigner. Agacé, l’ancien ministre posa sa main sur l’épaule de l’employé, le forçant à rester sous son contrôle : - Effectivement, ils ne le peuvent pas, concéda-t-il avec un sourire en balayant d’une main les rangées d’automates, La question n’est pas là. La réalité est que tu n’es pas assez fort pour vivre avec le poids de meurtres...Tu peux les commanditer, tu as le pouvoir de les exécuter et tu le feras...mais tu ne te le pardonneras jamais...mais...Que penserais tu si je te disais qu’il existe peut-être un autre moyen d’agir pour arriver à l’exacte solution que tu recherches sans tuer le moindre innocent ? Il avait baissé la voix, prenant garde à ce que ses paroles n’arrivent pas aux oreilles de ses partenaires. Victor sûrement penserait qu’il mentait mais il doutait un peu de la crédulité de Saimhainn, sans doute se méfierait-elle davantage ensuite, dans le cas où son plan venait à échouer, ce qu’il ne souhaitait guère. Ne s’est-il pas promis de gagner si profondément l’estime de la jeune femme qu’à jamais le moindre soupçon à son égard briserait le coeur de la jeune femme? Cela aurait été trop maladroit de se vendre ainsi. Il tenait à ce qu’elle le tienne en haute estime. Et elle le ferait. Elle le faisait chaque seconde écoulée un peu plus...sans y prendre garde. Indifférent aux pensées du notaire, Charlie haussa les épaules continuant d’ausculter le robot qui se tenait devant lui : - Si tu tiens tellement à étaler ta science, vas-y, c'est pas comme si on avait mieux à faire en attendant le chargement. Dominant l’envie qu’il avait à nouveau d’héler Victor pour que ce dernier fasse son affaire de ce misérable loqueteux, il se fendit un visage aimable et reprit d’un ton enjoué : - Ce n’est pas une question de science c’est une question de localisation..La seule qui m’intéresse, vois-tu, c’est mon épouse… Mais toi...ce que tu veux c’est envoyer le monde entier dans un lieu où les robots ne voleront pas leur travail, il attrapa le bras du jeune homme pour l’attirer vers lui et chuchota, Ce lieu existe, Charlie et seul je ne peux pas y accéder mais avec tes talents peut-être pourrais-tu y parvenir. Telle était l’idée qui s’était infusée dans son esprit à la découverte de cette immense armada de fer. Si la malédiction de Storybrooke parvenait à être brisée et si Charlie parvenait à importer la population de la Terre entière dans son royaume, il récupérerait enfin le rang qui lui était dû. Georgia à ses côtés, il deviendrait enfin le Roi d’un royaume sur lequel il posséderait réellement le pouvoir de vie ou de mort et pas ce simulacre de titre insignifiant que le monde actuel lui avait accordé. La population y trouverait son compte et le vœu de Charlie se trouverait exaucé de la plus parfaite des manières : n’y avait-il travail plus parfait pour les gens du commun que le travail aux champs ou aux galères ? Que le Tiers Etat retourne de là où il était issu et profite de ce travail infini sans la moindre concurrence robotique. Peut-être pouvait-il juste conserver les robots à des fins coercitives. L’esprit humain était trop déviant pour ne pas tenter un jour de s’opposer à l’Autorité. Quoiqu’une fois Roi, il était bien logique que personne n’oserait prétendre à son titre. Qui pouvait décemment défier la perfection ? - Tu délires complètement ! Objecta Charlie en secouant la tête en se dégageant de son étreinte avant de le regarder avec un peu de pitié, Elle doit vraiment te manquer pour que tu inventes des trucs plus gros que toi ! « Idiot ! » Evidemment, Erwin avait su d’avance que cela ne serait pas facile de convaincre Charlie mais il devait convenir qu’il n’avait pas prévu une réaction aussi radicale que celle que lui offrait le pseudo scientifique fou. Il l’avait imaginé au moins curieux et avide de preuve. Il aurait pu le lui fournir autant qu’il en souhaitait… - Elle est pas dans l'entrepôt, de toute façon, elle est dans l'Ama-Home. Elle craint rien. J'suis pas un monstre, j'ai bien traité mes bêta testeurs. Voilà t'es content ? Maintenant laisse la vraie opération se faire et marquer les esprits. A présent, Preminger ne savait plus s’il fallait rire ou être consterné par la situation. Visiblement, il pouvait tirer un trait définitif sur son alliance avec Charlie. Dommage, cela lui aurait facilité les choses, il en était persuadé. Bien manipulé, à long terme, le jeune homme aurait constitué un allié pertinent… Cependant, son intelligence instinctive avait tout de même réussi à faire livrer la localisation exacte de leurs proches… - Dans l’Ama-Home, répéta-t-il en haussant la voix afin que Victor et Saimhainn puissent l’entendre,Comment est-ce possible ? L’endroit est rempli de monde...où seraient ils cachés ? L’individu était loquace, peut-être irait-il jusqu’à leur fournir un plan ? - T'es suffisamment brillant pour deviner, j'en suis sûr, répondit Charlie faisant naître un sourire orgueilleux sur les lèvres d’Erwin. Cela constituait une réponse pour le moins pertinente et pleine de bon sens. Mais livrait également une conséquence à l’obtention de l’information : il n’avait plus besoin de Charlie. Toutes les données utiles étaient à présent dans sa main. Il ne s’inquiétait guère de la suite des événements. Que les robots se téléportent ou non, il avait gagné. Comme toujours. Comme pour souligner sa victoire, un petit bruit se fit entendre brusquement de là où avaient disparu Honey, Lena et Aster. Tout à ses rêves, Charlie ne s’en préoccupa guère mais Erwin qui guettait du coin de l’œil leur potentiel retour tourna la tête instinctivement. Là, plantés devant la première rangée de robots comme s’ils y étaient toujours tenus, le trio s’y trouvait. Son regard croisa celui d’Honey qui leva la main rapidement la main pour lui faire signe de les rejoindre. Trois fois d’affilé. Ils avaient réussi. Et Charlie vivait actuellement sa propre défaite. Au regard des appels pressants de la scientifique, il ne faisait pas bon de rester dans les parages. Il devait s’éloigner, vite ! Mû par un dernier espoir, il se tourna vers Charlie : - Es tu sûr de refuser ma proposition ? Enonça t il de sa voix mieilleuse. Pour toute réponse, l’employé daigna relever les yeux de sa machine pour lui offrir un regard déterminé. Les jeux étaient faits. - Dommage... tu sauras qu’il ne faut rien me refuser Il ricana en savourant l’expression presque atterrée de Charlie, indifférent à l’urgence de sa propre situation puis tourna les talons pour remonter vers les autres. Tant pis pour lui. Erwin avait ce qu’il lui fallait, l’autre n’aurait que la mort… Honey déjà s’attachait à exprimer l’urgence de la situation : - Va pas falloir tarder, déclara-t-elle tout en sortant le téléporteur utilisé en examinant les robots quelques temps plus tôt, sauf si vous aimez voir les feux d'artifice de très près mais je conseille vraiment pas. Les yeux d’Erwin firent la navette entre les robots et Charlie toujours déambulant… S’arrêtèrent sur les hommes de ferraille. Il avait compris. Par un tour de force qui ne s’expliquait que par les lois de la physique sûrement, les acolytes étaient parvenus à changer la destination de transfert des robots. - Vous avez piraté ces robots!? " s’exclama-t-il puis ajouta sournoisement "j'ai toujours trouvé les feus d'artifices d'une beauté stupéfiante...Celui-là ne fera pas exception.. Se méprenant sur son enthousiasme, Honey se fit un devoir de s’engager dans une tirade d’explications: - Croyez-moi, vous ne voulez pas rester ici parce que dans quelques instants ces robots vont se téléporter pour se retéléporter ici et s'auto-livrer. On a dé-piraté les robots, en fait. Je crois qu'on a combattu le code frauduleux de Charlie. De ce développement inutile à qui possédait un cerveau bien constitué, Erwin nota la qualité notable qu’il avait été prononcé à demi-mots, ce qui constituait un repos agréable à tout être habitué aux exclamations enthousiasmes d’Honey et surtout empêchait Charlie d’en saisir le moindre mot. - C'est splendide! Parfait..Le petit Robespierre en herbe va bientôt être mis hors de course... Regardez-le... Il désigna Charlie avec un haussement d’épaule dédaigneux puis arbora bientôt une mine suffisante : "Evidemment, en votre absence, il m'a délivré le lieu où il retient captifs nos proches... Facilité enfantine... " - Top ! C'est où ? Je vais voir si je peux nous téléporter directement là-bas en reprogrammant ce téléporteur. Sauf s'ils sont cachés chez Jack Frost mais c'est peu probable, non ? Erwin ne préféra pas relever la plaisanterie de la blonde et même s’il l’avait souhaité le son de sa voix aurait été instantanément couvert par le message automatique qui résonna brutalement dans la pièce - Livraison en cours Il y eut un flash et tous les robots disparurent au même moment, laissant Charlie au milieu du vide. Peut-être savourait-il à présent un peu plus ce qu’il pensait être sa victoire ? Soudain pris d’un doute, il glissa d’un ton inquiet à Honey : - Ils sont dans l’Ama-Home..Mais les téléporteurs vont-ils tous pouvoir nous ramener aux étages supérieurs avant que tout ne s'enclenche? " Un nouvel éclair blanc parcouru la salle et la salle fut à nouveau emplie d’automates comme à l’instant d’avant, si bien que le souvenir de leur disparition subite sembla presqu’un mirage à Erwin. Tous étaient revenus à leur exacte place. - Livraison acceptée, annonça la voix automatique Mué par une curiosité sadique, Erwin observa la réaction de Charlie. Quelque chose clochait, le jeune homme commençait à s’en rendre compte et semblait déconcerté : -Qu'est-ce qui se passe ? Preminger fut tenté de lui répondre… La situation s’y prêtait… Mais elle restait également incertaine pour eux également… Il jeta un coup d’oeil bref sur la scientifique qui tentait encore d’effectuer des opérations sur le téléporteur. Il fallait qu’elle y parvienne, il le fallait… Le Destin l’entendit car Honey releva la tête vers l’ancien ministre, avec un sourire emballé : -Si on se donne tous la main, y a 99 % de chance que ça marche. Joignant le geste à la parole, elle lui tendit une main qu’Erwin se hâta d’attraper avant de tendre sa main valide sur son voisin de gauche, les yeux toujours fixés sur Charlie. Le jeune homme toujours en bas, arpentait les allées, l’air de plus en plus perdu, s’arrêtant sans comprendre devant ses Collègues de Travail. -Regardez donc... Peut-être faudrait-il prévenir ce pauvre garçon qu’il coure à sa perte... » Il ponctua sa phrase d’un ton sarcastique qui cependant échappa peut-être à certains de ses camarades...
A.S.T.R.I.D.
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| Conte : Les inventions de Honey Lemon | Dans le monde des contes, je suis : : A.S.T.R.I.D.
Quand on est une IA, on a rarement l'occasion de rencontrer un de ses semblables. C'est pas comme s'il y avait un colloque annuel aux Bahamas qui nous permettait de nous retrouver juste entre nous et même si ça existait il faudrait se retrouver dans le cloud ce qui ne nous dépayserait pas réellement. Quand on est une intelligence artificielle, en fait, on a tout aussi bien fait de voyager grâce à Wikipédia et Google images. Alors oui, j'étais contente d'avoir fait la connaissance de C.L.A.R.A. et j'espérais la recroiser un jour (pour ce faire nous avions d'ailleurs échangé un morceau de code adéquat) même si notre premier contact avait commencé par un piratage. C'est qu'elle n'y va pas par quatre chemins et comme j'ai moi aussi mon petit caractère, je ne vais pas juger. Et puis, sa situation était au moins aussi urgente que mon propre souci de piratage fin janvier. Aux grands maux les grands remèdes. La plupart du temps, du moins. Le remède envisagé par Charlie, notamment, était un peu trop extrême pour la cause qu'il voulait défendre et qui, au fond, était assez noble. Mais juste au fond ou dans le fond, pas dans la forme. Il s'apprêtait à en payer le prix fort car Honey (c'est la meilleure ) et son gang, du haut de leur promontoire, allaient incessamment se téléporter dans l'Ama-Home à la recherche de leurs proches quand le jeune homme était encore au milieu de son armée, l'air désorienté par ce qu'il voyait. Après être revenu à leur emplacement initial, les robots avaient, dans une synchronie parfaite dont seule les machines étaient capables, commencer à soulever le couvercle de leur colis. A présent ce n'était plus qu'une question de seconde et même en courant très vite (comme Usain Bolt, par exemple), il était humainement impossible de retourner auprès de Charlie, le convaincre de se sauver (ou déjà de réaliser ce qui allait se passer), de revenir et de finalement se téléporter. Et comme personne n'avait sans doute envie de voir le début du spectacle, Honey (c'est toujours la meilleure ) appuya sur le bouton. Mais la suite, je peux vous la raconter. J'y étais pas, c'est vrai, mais C.L.A.R.A., ou plutôt le système comme nous l'avons appelée tout du long de l'aventure a tout vu. Et c'est bien normal car elle voit toujours tout. La disparition de Dan ? Elle l'a vue. L'aventure dans le Transporteur ? Elle l'a vue aussi. Victor qui a malmené Charlie ? Ca aussi elle en a eu vent. Etre un programme relié à des centaines de caméras et avoir la capacité en termes de mémoire de tout analyser en même temps, c'est quand même plus pratique qu'avoir un cerveau humain limité. D'un autre côté, sortir des lignes de code de notre programme nous est difficile, de même parfois qu'agir. D'où l'intervention de notre gang d'infiltrés sauveurs. Ils n'auront pas sauvé tout le monde, certes, et pour ceux qui suivent Cam depuis qu'elle a débuté dans son rôle de MJ ils savent bien que c'est une première, mais ils auront donné tout ce qu'ils avaient (avec plus ou moins de bonne volonté) et obtiendront, en fin de compte, un bon ratio. Pour ce qui est de notre armée de robots, après avoir ouvert son colis (car c'est quand même ce qui nous intéresse), chaque automate reprogrammé attrapa un carré de papier bulle protecteur et exerça une pression suffisante pour en faire éclater une bulle, ce qui libéra la micro bombe qu'il contenait qui se déclencha. Charlie eut tout juste le temps de comprendre que son heure était venue.
Mais afin de ne pas vous laisser sur cette note amère, au moment où il explosait, notre fine équipe atterrissait dans l'Ama-Home bien moins fréquentée à cette heure de la journée, sans doute parce qu'il était plus de 17h et que la pause café c'est plutôt vers 16h-16h30. En tout cas la mienne (sauf que je prends du thé), nous précise Camille.
S. et S. MacKenzie
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"L'une rêve de vivre
les pieds dans l'eau"
"L'autre rêve de vivre
quelque chose de plus beau"
⊚
| Conte : Inventé ⊚ | Dans le monde des contes, je suis : : Samhainn & Samhuinn
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La petite troupe atterrit de nouveau dans l'Ama-Home après un flash lumineux bleuté. Prestement, Samhainn lâcha la main du notaire qu'elle avait tenu pour se téléporter. Elle s'écarta et prit quelques secondes pour souffler. Charlie ne faisait plus partie du monde des vivants. Il ne pouvait plus nuire à personne. Mais sa mort ne réjouissait en rien la rousse. Il était parti trop tôt, sans avoir le temps de se racheter. C'était une fin si triste aux yeux de l'herboriste. Hain secoua la tête et se retourna vers ses amis, une expression déterminée sur le visage. Elle retrouverait sa jumelle puis quitterait pour toujours cet entrepôt de malheur.
"Qu'est-ce que l'on fait maintenant ?"
"On cherche ta soeur et les autres. Charlie a dit qu'elles étaient ici et maintenant qu'il n'y a plus le rush de la pause déjeuner ce sera plus facile de se promener." Lui répondit Honey.
"C'est vrai." Hain regarda autour d'elle. La salle de repos était déserte, personne à l'horizon. A 17h les employés devaient être chez eux ou du moins sur le départ. Le champ était donc libre pour la petite troupe d'enquêteurs. "J'ai hâte de quitter cet endroit." Souffla la rousse devant l'Ama-Home. La pièce la plus agréable de l'entrepôt ne lui inspirait qu'angoisse et désagrément.
"Dans ce cas connectons nos cerveaux. Ici ce sont les salles de pause, la cantine etc. Si tu voulais cacher plusieurs personnes où irais-tu ?" Samhainn regarda encore une fois autour d'elle, où sa soeur et les autres pourraient être cachés ? Dans une pièce sombre et fermée à clé ? "Au sous-sol... Mais nous avons déjà visité les fondations..." La rousse réfléchissait mais des pensées parasites lui embrumaient l'esprit, l'empêchant de connecter ses idées entre elles.
"Et si tu ne réfléchis qu'en prenant en compte cette partie de l'entrepôt ? J'aime à croire que Charlie ne nous a pas menti. Déjà, je pense qu'on peut éliminer les parties ouvertes avec beaucoup de passage."
"La cuisine ?" Fit timidement Samhainn. "Je suis terrifiée à l'idée qu'on garde ma soeur enfermée dans un armoire réfrigérée comme un porc prêt à être cuisiné, mais c'est peut-être là qu'ils sont tous ?" L'herboriste serrait les poings, effrayées parce que sa jumelle vivait depuis plusieurs heures. Pourvu qu'elle ne soit pas dans la chambre froide.
"T'en fais pas, à mon avis personne va la manger !" La scientifique pressa gentiment le bras de Hain pour la rassurer. "Mais la cuisine c'est une super idée ! Y a moins de passage et si on les cache ou qu'on leur trouve une utilité personne peut les avoir remarqué !" La rousse sourit presque en entendant Honey approuver son idée. D'un coup, elle reprit du poil de la bête, la fin de ce cauchemar se profilait, il fallait y croire !
"S'ils sont encore zombifiés ils sont sûrement parmi le personnel ! Allons-y !" S'écria Hain en partant d'un pas plus que décida vers le premier couloir qu'elle apercevait. La voix de Honey l'arrêta.
"J'apprécie ta détermination mais c'était par là-bas la cantine, en fait."
Faisant volte-face, la rousse partit dans la direction indiquée sans perdre une once de détermination. Les bras balançant énergiquement le long du corps, l'herboriste marcha d'un pas rapide jusqu'à la cantine. Une fois dans la pièce, des portes battantes indiquaient l'entrée de la cuisine. La rousse les poussa prudemment et heureusement elles étaient ouvertes. La cuisine était tout à fait normale, moderne et équipée dernier cri, tout rutilait et brillait, couteaux, gazinière, et casseroles. Tout était propre et calme comme après une fin de service. Samhainn lorgna l'armoire à couteaux pendant quelques secondes, mais décida de ne pas s'armer. Si jamais elle blessait sa soeur ou un des proches de ses amis, elle s'en voudrait pour toujours. Samhainn était maladroite, ne valait mieux pas lui mettre un lame tranchante entre les mains.
La rousse laissa ses yeux balayer l'immense cuisine. Un garde-manger pouvant contenir assez de nourriture pour survivre à une catastrophe nucléaire, une chambre froide toute aussi imposante se trouvait à côté. Hain frissonna et pria sa déesse pour que sa soeur ne soit pas à l'intérieur. Mais la rousse n'alla pas vérifier, une porte au fond de la pièce attira son attention. Samhainn questionna Honey du regard, fallait-il se diriger vers cette mystérieuse porte ? Honey opina et les deux femmes partirent devant, bien décidées à en finir avec cette histoire. L'herboriste s'avança vers la porte puis se stoppa, oreilles tendues, pour capter le moindre son venant de l'intérieur. Les battants de la porte étaient épaisses, comme les précédentes, il était difficile d'entendre quoique se soit, mais à force de concentration, la rousse put entendre un bruit sourd. Il se répétait à des intervalles aléatoires. De ce côté de la porte, ce son ressemblait à quelque chose qu'on faisait tomber ou à un coude qu'on cogne contre un meuble.
"Qu'est-ce que ... ?" Commença la jeune femme avant de bloquer toute parole et toute respiration : elle entrouvrit un des battants.
Par chance, cette porte-ci n'était pas fermée à clé non plus. Amazon manquait cruellement de sécurité pour une entreprise qui se clamait moderne et qui employait la technologie jusque dans les toilettes. Cela ne devait pas être compliqué d'installer des serrures automatiques. Que les humains étaient étranges et illogiques... La rouquine jeta un œil à l'intérieur de la pièce. Elle y aperçut une chevelure blonde de dos, qui semblait s'afférer à quelque chose. A côté d'elle, une rousse. Hain lâcha la porte et se retourna vivement pour décrire la scène aux autres, d'une voix presque inaudible.
"Il y a une femme blonde et une rousse qui semble travailler."
"La femme d'Erwin est blonde ?" Demanda Honey.
"J’ose espérer qu’elle aurait la présence d’esprit de s’échapper plutôt que de passer son temps à travailler ici comme une vulgaire employée... " Fit Erwin, sûrement prêt à divorcer de sa femme qui avait goûté à la simple vie d'une employée de cuisine. Samhainn n'écoutait plus ce qu'il se disait derrière elle, elle avait de nouveau entrebâillé la porte avec toute les précautions du monde. Ses yeux bleus étaient braqués sur la chevelure rousse.
"Et la rouquine, tu arrives à savoir de dos si ça peut être ta soeur ?" Demanda Honey. "Elle a les cheveux frisés non ta soeur ?"
"Légèrement ondulés et... sauvages... Mais je n'arrive pas à voir..."
Hain s'appuya contre la porte, ce qu'elle regretta la seconde d'après. Malgré son poids plume, le battant de la porte s'ouvrit violemment et la rouquine s'étala de tout son long à l'intérieur de la pièce en poussant un petit cri de souris. Immédiatement, elle se releva et vérifia les environs. La blonde, la rousse, une autre rousse que Hain identifia sans douter comme sa jumelle, une brune, et une chevelure châtain clair. Aucune ne bougea, tous restait focalisé sur leur tâche : éplucher des patates. La porte étant grande ouverte, Honey et Erwin entrèrent dans la pièce.
"De toute évidence non...au moins le fait elle avec la dignité et la grâce qu’on attend d’une reine... " Marmonna la notaire en guettant sa femme, finalement pas prêt à mettre fin à son mariage.
"Samhuinn !" S'écria Hain. Mais sa jumelle ne bougea pas d'un poil.
Tous avaient beau essayé d'appeler leur proche, personne ne répondit ni bougea. Ils étaient encore zombifiés, forcés à travailler en cuisine.
"Ils doivent toujours être sous l'emprise de la technologie de Charlie. Il faudrait examiner l'un d'entre eux." Déclara l'astrophysicienne.
Ni une ni deux, Samhainn fonça vers sa soeur, elle serait la première à être examiner. Cela aurait pu être jugé comme un comportement égoïste, mais est-ce vraiment égoïste quand c'est pour le bien de quelqu'un d'autre ? La rouquine tourna délicatement sa soeur vers elle. Huin avait toujours le regard absent, vide. Un frisson parcourut la nuque de l'aînée MacKenzie, quel désespoir de voir la personne qu'elle aimait le plus au monde dans cet état-là, réduite à une coquille vide, à un robot fait de chair et d'os.
"Huin, viens on va t'examiner." Fit doucement Hain en approchant sa soeur d'Honey.
Samhuinn était docile et suivit sa soeur sans riposter, un soulagement pour l'aînée des rousses, qui ne se serait pas vu maltraiter sa jumelle pour son propre bien. En décortiquant chaque parcelle du corps de sa soeur, elel remarqua que celle-ci portait des gants de latex. Un coup d'oeil aux autres "zombies" lui apprit qu'ils en portaient tous.
"Pourquoi est-ce qu'ils portent tous des gants ? Ce n'est pas obligatoire pour l'épluchage de légumes non ?"
"Peut-être pour protéger ce qu'il y a en dessous ?"
Samhainn haussa les épaules, mais s'empressa de retirer les gants des mains de sa soeur. Les paumes de Samhuinn étaient intactes. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait rien. A contre cœur, Hain prit la décision de laisser la technologie examiner sa soeur.
"Je t'autorise à utiliser A.S.T.R.I.D. pour examiner Samhuinn si c'est nécessaire, il y a des choses qu'on ne peut pas voir à l’œil nu..."
Son regard restait braqué sur les mains de sa jumelle. Elle priait sa déesse pour que l'intelligence artificielle ne détecte rien. Hain se retenait de trop mettre sa peau en contact avec celle de Huin, pour ne pas parasiter l'examen d'A.S.T.R.I.D. Honey prit délicatement les deux mains de Samhuinn. D'abord, elle plaça la caméra de son Iphone au-dessus de la paume droite. Rien ne fut signaler. Mais la main gauche fit parler l'I.A.
"Je détecte une puce électronique implantée dans son index."
Le souffle de Samhainn se coupa. Puce ? Electronique ? Dans le doigt de sa pauvre soeur ? A ce moment, elle aurait détruit toute la technologie du monde si elle en avait le pouvoir. Technologie de malheur ! Hain prit la main de sa soeur et observa sous toutes les coutures son index. En effet, il y avait une petite marque au bout de son doigts.
"Retire lui ça ! Pourquoi est-ce qu'ils les ont pucés comme des animaux !" S'exclama la rousse sujette à la panique.
Elle était déjà contre le fait de pucer ou d'étiqueter les animaux mais qu'on inflige le même traitement à sa jumelle qu'à un chien errant, la rendait folle de rage. A peine sortie de cet entrepôt, elle irait se battre pour la maltraitance animal ! Honey sortit la rousse de son combat mental en mimant un geste. Elle pressait son pouce contre son index et son majeur.
"Ça te rappelle rien, ce geste ?" Le cerveau embrumé de Samhainn mit du temps avant de comprendre. Honey mimer le fait d'exploser du papier bulle. "Ça les protège des explosions ? Ils... Elle... Samhuinn a participé aux plans de Charlie ?" S'inquiéta l'herboriste, de plus en plus paniquée.
"Non je voulais juste dire que si elle a quelque chose sous l'index elle l'a sans doute eu en perçant du papier bulle. Tu sais, pour le bêta test. Je crois que Charlie agissait seule." Hain poussa un soupir qui dû s'entendre jusqu'au sous-sol. Sa soeur n'était pas involontairement complice de plan diabolique et de meurtre, quelle bonne nouvelle.
"D'accord, mais comment on lui enlève ?" Fit-elle en reprenant peu à peu son calme. "On désactive la puce."
La rousse regarda la scientifique avec des yeux ronds. Comment désactiver une puce électronique dans le doigt de quelqu'un sans charcuter cette personne ? Comment désactiver la technologie ? Il fallut plusieurs secondes à la jeune femme avant de se remémorer ses mésaventures pendant la Malédiction. Son téléphone était tombé dans son bain un jour, il n'avait pas beaucoup apprécié. D'ailleurs, elle ne comprenait toujours pas l'utilité de ces choses, les téléphones. Un réfrigérateur d'accord, à la rigueur Internet. Mais à quoi servait un téléphone quand on vivait 24h sur 24h avec la seule personne à qui on avait envie de parler. Hain secoua la tête, sa jumelle en serait sûrement pas de cet avis. Même après son enlèvement, Samhuinn serait encore prompte à introduire la technologie au chalet MacKenzie. "De l'eau ?" Son regard se posa sur un évier. "Huin, viens on va se passer la main sous l'eau."
Hain dû entrainer sa jumelle avec elle mais celle-ci ne résistait pas. Prudemment, l'herboriste ouvrit le robinet et plaça le doigt de sa soeur en-dessous de l'eau froide. Au bout de quelques secondes, le voile qui embrumait les yeux de Samhuinn se leva.
"Hain ? Qu'est-ce que..." La rouquine n'eut pas le temps de poser plus de questions, sa soeur se jeta à son cou, manquant de les faire basculer toutes deux.
"Tu vas bien ! Oh par Cailleach tu vas bien ! Tu étais un zombie, mais pas vraiment, plus un robot humain, mais passons, tout est fini !"
Samhuinn répondit à l'étreinte de sa jumelle. Mais ses yeux exploraient la pièce dans laquelle elle se trouvait. Comment diable avait-elle fait pour se retrouver ici ? Pourquoi est-ce que Samhainn parlait de zombie/robot ? Et qui étaient tous ces gens étranges qui accompagnaient sa soeur ?
"Euh... Bonjour."
Victor J. Lovecraft
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"Il était une fois dans le royaume des fêtes un noël pas comme les autres"
| Conte : L'étrange Noël de Monsieur Jack & Folklore Irlandais | Dans le monde des contes, je suis : : Jack Skellington & Jack O'Lantern
L’heure des retrouvailles avaient enfin sonné ! Après moultes péripéties et retournements de situations, nous nous retrouvions tous réunis. Bien sûr, j’hésitais un peu avant de serrer mon adorable petite démone dans mes bras avant qu’elle ne soit totalement revenue parmi nous. Afin de la ramener, je plongeais sa main gauche dans l’eau. Car après tout, la min qu’elle utilisait pour écrire était très certainement celle qu’elle avait employé pour faire éclater ce fameux papier bulle. Ce n’est qu’une fois que je puis lire la surprise dans ses grands yeux bleus emplis de curiosité que la serrait véritablement dans mes bras.
« Vi… Victor où est-ce que nous nous trouvons ? C’est qui ceux-là ? »
« Ne t’inquiète pas, Abi ! Tout va bien maintenant… je t’expliquerais lorsque nous serons de retour à la boutique ! »
« Est-ce qu’on peut y retourner maintenant ? Je commence à avoir sacrément faim et puis il y a Annabelle… elle risque de finir par se sentir toute seule là-bas ! »
« Je te promets qu’on y retournera bientôt mais avant… »
Subitement, je me rappelais du bus qui avaient amenés nos amis jusqu’ici. Ce fameux bus qui avait enlevé nos proches… mais pas qu’eux ! Je me rappelais vaguement qu’il y avait d’autres passagers avec nous. Des personnes que nous n’avions pas encore retrouvées et qui peut-être étaient en danger. Serais-je subitement devenu philanthrope ? Est-ce que l’altruisme de mes compagnons avaient fini par me contaminer ? Je ne l’espérais pas… cela venait probablement du contexte très particulier dans lequel nous nous retrouvions. Je me dirigeais alors vers la cheffe plus ou moins officielle de notre équipée sauvage.
"Nous avons retrouvés nos amis et tout cela est parfait... mais tu ne crois que nous devrions poursuivre nos recherches pour savoir ce que sont devenus les autres passagers ?"
Honey était alors en présence d’une jeune femme à laquelle je ne prêtais qu’une attention diffuse.
« Mais oui, les photos ! On avait vu qu'il y avait des personnes pas de Storybrooke ! Tu crois qu'elles sont dans la chambre froide ? »
Elle avait prononcé cette phrase à voix basse tant elle craignait d’alerter la rouquine de notre groupe
"L'idée paraîtrait absurde à première vue. Pourtant... si cela constitue selon toi une piste solide nous pourrions toujours y jeter un coup d'oeil !"
Après tout, Honey nous avait été d’une aide si précieuse dans cette aventure. Elle avait acquis ma pleine et entière confiance et si elle prétendait que si ces personnes se trouvaient là-bas c’est qu’on les y découvrirait.
Nous repassions alors tout deux dans la pièce d’à côté, accompagnés de ma petite démone préférée ainsi que de Judy et de Sleeve. A peine arrivée sur place, Honey prit la parole.
« Je vérifie la chambre froide et vous le garde-manger ? »
"Très bien allons-y !", approuvais-je d’un signe de tête.
Abigaïl se mit alors à rire d’une manière incontrôlable et presque démoniaque, j’aimais tellement la voir goûter à nouveau à la vie… ou dans son cas à la mort !
"C'est trop drôle de vous entendre parler comme ça... comme s'ils étaient victimes d'une bande de cannibales !"
Pendant ce temps, Judy et Sleeve s’étaient placés entre les deux salles. Sleeve était alors adossé contre l’un des battants de la porte, la maintenant ainsi ouvertes. Cela nous permettait ainsi de suivre tout ce qui se passait autour de nous. Très vite, Honey déclara en ouvrant la porte.
« C'est vide, mais si quelqu'un a envie d'une glace y a de quoi faire on dirait. Et de votre côté ? »
Toujours torturée par son estomac vide, Abigail applaudit des mains et voulut se diriger vers Honey.
"Oooh oui une glace, ce serait une très bonne idée pour se requinquer !"
Je retenais alors mon acolyte un peu trop enthousiaste par l’avant-bras.
" C'est pas le moment Aby »
Soudainement, elle adopta une posture plus sage et m’accompagna dans l’espoir de pouvoir me prêter secours s’il s’avérait que j’en aie besoin. En ouvrant la porte, j’y découvris un très large garde-manger qui ressemblait à une mini-épicerie. Mais pas de traces des personnes kidnappées.
"A première vue il n'y a rien ici... mais je doute que s'ils ont quelque chose à cacher, ils les auraient mis en vitrine !"
« Victor regarde là en bas ! »
Suivant les instructions de mon amie, je regardais alors en dessous des étalas qui se trouvaient en face de moi. Pour autant d’étals que je pouvais y trouver ; fruits, légumes, condiments, céréales, féculents et gâteaux nous pouvions y distinguer une personne sous chacun d’entre eux. Elles étaient en train de dormir allongées tout contre le mur, afin de les rendre le plus difficile à repérer possible. Je me résolus alors à transporter ces personnes dans un endroit plus adéquat, bien sûr je ne le ferais pas tout seul. Me tournant en direction de Judy et Sleeve, je lançais.
"On peut les dégager mais on n’y arrivera pas tous seuls ! Est-ce que vous pouvez nous aider ? »
Ces derniers s’exécutèrent et nous aidèrent à dégager les victimes de cette étrange aventure. Une maladresse regrettable de ma part me poussa à cogner la tête de l’un de mes damoiseaux en détresse sur l’étalas. Oupsy ! Parmi toutes ces personnes l’on pouvait trouver une dame d’un certain âge dégagée par Judy, un type qui semblait avaler l’équivalent du garde-manger quotidiennement, une neurd boutonneuse, une adolescente au style précieux, un homme d’affaire guindé et un jeune gothique qui attira immédiatement l’œil de ma petite protégée.
Une fois de plus, nous nous retrouvions dans l’obligation de brouiller le signal de leurs puces. Etant donné qu’ils étaient tous endormis, mis à part celui que j’avais réveillé d’un joyeux coup de tête, je décidais de faire d’une pierre deux coups. Tandis que Honey se chargeait de l’homme à la bosse, je remplis un grand seau d’eau et me dirigeais vers les personnes réunies au milieu de la pièce. Je me tournais alors d’un guilleret vers Honey.
"Une victoire pareille ça s'arrose, non ?"
La blondinette sourit alors légèrement en comprenant ce que je comptais faire. Judy semblait quant à elle légèrement choquée par mon initiative.
« Vous n’êtes pas sérieux ? »
« C’est encore la technique la plus rapide ! », admit volontiers Sleeve.
Pour une fois que nous étions d’accord tous les deux ! Je me tournais alors d’un geste brusque et arrosait l’assistance.
"A votre bonne santé messieurs, dames !"
Une fois tous mouillés, ils finirent par se réveiller ! La compassion étant étrangère à mon vocabulaire, je me tournais vers eux en leur souriant avec sarcasme.
"Allons bon je suis certain qu'ils s'en sortent à merveilles. Pas vrai mesdames et messieurs ? Vous vous sentez bien mieux, non ?"
Le jeune gothique ayant l’air un peu stone s’exprima alors d’une voix qui m’agaçait bien vite.
« Le mieux, je connais pas. Je connais que le pire et la dépression. »
"Il est mignon celui-ci... mais il n'existe rien de plus beau en ce monde que le spleen et la dépression !"
Elle avait prononcé cette phrase avec un léger rictus aux coins des lèvres. C’est que je la connaissais ma petite démone. Je savais qu’elle n’aimait rien de mieux que de jouer avec des personnes qu’elle estimait être faibles.
« Enfin quelqu'un qui me comprend ! »
"Ooooh dis Victor on peut le garder celu-ci ? Il ferait un tellement bon compagnon de jeu !"
"Je ne suis pas certain que celui-ci soit réellement prêt à nous suivre dans nos jeux, Aby !"
C’est que les habitants d’Halloween Town avaient une manière bien à eux de s’amuser. Ayant l’air toute penaude, je n’eus pas le temps de la rassurer que le type en costard se rapprocha de moi. Apparemment, il ne goûtait que fort peu au plaisir du réveil que je leur avait donné.
« Vous avez de la chance que je me rappelle de rien sinon je vous aurais fait un procès ! »
"Oh si vraiment cela vous dérange, je peux vous remettre dans votre frigo ! Ca fera moins de boulets à supporter dans notre équipe !"
Ma remarque acerbe lui fit se taire très rapidement ! Puis, ce fut à Judy de prendre la parole et de s’adresser à nous.
« Je crois que je vais m'occuper de toutes ces personnes, si vous voulez bien et leur fournir un moyen de retourner chez elles. »
Très professionnelle, elle finit par s’adresser à toute la foule présente.
« Bonjour, je suis Judy Maddox, responsable des Ressources Humaines d'Amazon. Je vous invite à me suivre pour des serviettes chaudes et un café. »
Les victimes la suivirent alors et nous nous résolvions à en faire de même. Ma chère Abigaïl avait décidé de noyer son chagrin de démone dans la crème glacée. Sortant un glace à la fraise, elle nous rejoignit alors. Je me retournais alors vers Honey.
"Avons- nous rassemblés toutes les passagers à présent ?"
Honey pianota alors sur son téléphone pour regarder les images satellite qu’elle avait demandé à Astrid de pirater. Elle était alors occupée à regarder le film de l’arrivée de la camionnette chez Amazon. Nous pouvions alors découvrir que le chauffeur n’étaient autres que Charlie et je reconnus tous les visages de ses victimes.
« Le compte est bon. On aurait gagné du temps à regarder les images satellites ce matin, pas vrai ? »
"Tu sais la technologie... l'important c'est que nous nous en soyons tous sortis !"
« Bien parlé ! »
Et sur ces belles paroles, nous nous dirigions vers un café bienvenu après bien évidemment avoir conviés nos amis à nous rejoindre.
acidbrain
Honey Lemon
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| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Une fois le café et les serviettes distribuées, Judy s'éclipsa pour aller aux nouvelles. Après une telle explosion, il y avait naturellement des dysfonctionnements çà et là, notamment dans le système électrique qui avait été sur-sollicité par la massive téléportation de masse. Mais à ça, personne n'avait réellement fait attention. Honey nota cependant l'éclipse rapide de Judy, impatiente de la voir revenir pour aller aux nouvelles. L'entrepôt aurait sans doute besoin de réparations et d'un plan d'action voire de refonte, cela dépendrait des décisions prises dans les bureaux. En attendant d'avoir ces informations, l'astrophysicienne savourait un thé aussi noir que chaud, heureuse de pouvoir prendre des nouvelles de Kara dont le visage avait repris des couleurs et des expressions. On dirait pas comme ça mais c'est important les expressions. - Donc tu ne te souviens de rien mise à part l'ouverture de ton colis ? Moi ça me ferait peur de ne pas savoir mais tu as l'air en pleine forme et c'est ce qui compte ! - Hein ? Oh...hein, non. Je...je m’en souviens pas, répondit la jeune fille encore un peu confuse. Honey lui adressa un sourire compatissant et lui tapota la main. Kara s'en remettrait car elle était forte. - C'est peut-être pas plus mal même si a priori celui qui vous a fait ça, Charlie, n'a pas l'air d'avoir menti. Ils vous a bien traités. Toutes proportions gardées, nuança la jeune femme de peur de toucher un point sensible en disant cela. Le kidnapping et la contrainte ce n'était pas "bien", elle le savait. Mais Charlie aurait pu faire pire, si on y réfléchissait un peu. Et en parlant de réflexion, Lena s'y adonnait pleinement depuis la découverte de ces micropuces. Finalement, un peu sorti de nulle part, elle déclara à l'attention de sa collègue : - Les puces ont dû être reliées avec les connexions neurologiques. Dans le corps, tout est relié, l’ «organisme » de la puce a simplement brouillé les informations premières que le cerveau reçoit pour qu’une seule et unique « fonction » soit recevable, déclara-t-elle avec certitude. - C'est aussi la conclusion que je tire de mes analyses, Lena Davis, approuva A.S.T.R.I.D. qui n'avait pas simplement scanné les doigts de Samhuinn mais avait aussi emmagasiné les informations qu'elles recevaient. - Aussi brillante qu'une IA, commenta Honey. Je ne suis pas surprise. - Je me permets de ne pas être d'accord sur ce point, Honey Lemon, répondit A.S.T.R.I.D. qui avait son petit égo. Sa créatrice ne renchérit pas car Judy était de retour, l'air fatigué mais satisfait par ce qu'elle venait de faire. Honey s'empressa de rouler à sa rencontre. - Alors ? Judy comprit immédiatement ce que Honey désirait savoir et annonça à l'attention de tous : - Nous suspendons les opérations pendant un mois. Nos Collègues de travail vont reconstruire le sous-sol et tous nos salariés viennent de se voir offrir deux semaines de congés payés. Par ailleurs je compte proposer lors du prochain co-dir de faire de cet entrepôt une usine plus humaine. Littéralement. Une majorité d'organiques. A ce propos, si vous le souhaitez, nous vous offre à chacun un poste. Honey se trouva un peu prise de cours. Mais ravie qu'on apprécie la qualité de son travail. - Merci mais non merci, je fais du freelance quand les gens ont des soucis et sinon je travaille dans un labo. Dans un sourire ironique, Lena ajouta : - C’est sympa mais non merci. Elle semblait vouloir rentrer chez elle, ce qui en saurait tarder. Victor sans doute aussi et il y alla avec encore moins de détours : - Et renoncer à ma vie professionnelle ? Hors de question... moi les grosses frayeurs je les provoque, je ne les subis pas ! Honey manqua de glousser puis se demanda s'il était sérieux en sous-entendant qu'il provoquait des frayeurs. Vu la façon dont il avait traité Charlie c'était possible, après tout ! Dans la même veine, Aster renchérit : - Sûrement pas non. Déjà je cherche pas de boulot, j'ai déjà ma chocolaterie j'ai pas besoin de plus. Et après, j'vous conseille d'améliorer vos conditions de travail, qu'elles soient vivables. Judy accusa le coup mais répondit néanmoins : - Je prends note de votre remarque qui va dans le sens de nos futurs engagements. Judy sentait que son recrutement ne serait pas effectif, pourtant Erwin se montra plus réceptif que les autres à la proposition puisqu'il demanda : - Et puis-je savoir quel service susciterait selon vous mon ambition ? Judy parut prise de cours un instant. Elle compulsa le dossier qu'elle tenait dans ses bras avant de relever le regard vers lui : - Eh bien, manifestement pas la Maintenance. Notre campagne de recrutement sera large, dans tous les services. Et compte tenu de votre aide nous pouvons sans doute écouter vos préférences. - Chère Madame puisque vous faites preuve d’une telle grande complaisance à mon égard et vu cette désagréable mésaventure qui ne tarderait pas à vous provoquer mauvaise publicité si celle-ci venait à s’ébruiter... voici mes préférences. Je suis notaire un travail à plein temps ici ne m’intéresse guère. Mais un poste à votre conseil d’administration mensuel pourrait me satisfaire...sous bonne rétribution bien entendu... en complément des 5 % des actions de cette entreprise. Je laisse également sur votre compte ma note de pressing et tout ce qui englobe les frais de déplacement en ce compris les éventuels achats vestimentaires... affaire conclue ? Il n'y eut pas que Honey pour écarquiller les yeux de surprise face à tant de revendications. Il avait du culot, on ne pouvait pas le nier ! C'est donc Sleeve qui répondit et non Judy. Il était moins enclin qu'elle a tout accepté juste pour se faire pardonner : - Vous êtes quand même gonflé ! Et pourquoi pas PDG tant que vous y êtes ! N'importe quoi ! Erwin aurait sans doute accepté ce poste aussi mais apparemment il n'aurait ni l'un ni l'autre. Par contre, Judy ajouta : - C'est entendu pour la note de pressing. C'était sans doute la moindre des choses.
Malgré ces refus massifs, Judy offrit tout de même le transport aux uns et aux autres jusqu'à chez eux. Les personnes furent réparties dans des voitures de fonction en tenant compte de leur destination finale. Parmi les inconnus qu'ils avaient sauvés, certains venaient de Boston ou sa banlieue quand d'autres venaient d'autres villes plus ou moins grandes du Maine. Honey salua les inconnus, plus ou moins réceptifs à sa politesse avant de rejoindre les autres dans le minibus prêté par la compagnie et conduit par un de ses employés. La voiture d'Erwin ne pouvait pas ramener 11 personnes même si elle était spacieuse. Il en avait donc confié les clés à un chauffeur de profession pour qu'elle soit ramenée à bon port. De cette façon tout le monde voyageait ensemble : - C'est plutôt cool, une escapade en minibus tous ensemble ! s'enthousiasma Honey. Quand elle arriverait à Storybrooke, elle irait voir ses parents pour leur raconter cette incroyable (au sens strict du mot) journée puis filerai chez Michel-Ange, en hésitant à lui dire qu'elle parvenait parfois et avec beaucoup d'aide à marcher un peu. Mais pour l'heure, elle profitait du gang.
Lena Davis
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : katie mcgrath
Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
La première chose que je fis, une fois que ma meilleure amie fut à nouveau parmi nous, c’est de la prendre dans mes bras. Comment ça, c’est du réchauffé ? Pas du tout, c’est du « c’est ma meilleure amie et je suis contente de la revoir et si ça vous plait pas, vous avez cas fermer la page non mais oh », puis il y a eu l’instant science et finalement le retour à la maison. Enfin là, actuellement, nous n’étions pas encore à Storybrooke mais toujours dans le bus mais bref, vous avez saisi l’idée.
Avant de monter dans le bus, je me suis tournée vers Sleeve et je lui fais un petit clin d’oeil avec un grand sourire. J’étais certaine de pouvoir le déstabiliser mais cherchez pas, il est pas mon style du tout. Moi c’est plus un mélange entre le cul de Dwayne Johnson, les muscles de Jason Momoa et le physique de Léonardo Di Caprio version Titanic. Mon regard croise son air surpris, il doit sans doute se demander si y’avait du vrai dans mon jeu. Pauvre petit. Il secoue la tête et tourne les talons.
Je m’installe à côté de Kara et Honey avant de me tourner justement vers la scientifique.
« Ne raconte pas cette aventure à Dyson s’il te plait. » énonçais-je avant de demander la même chose à Kara. Pas que l’ancien lapin me fasse peur mais il peut montrer les crocs et c’est pas le genre de chose que j’aimerais voir, sans vouloir offenser Dyson ceci-dit.
« T’inquiètes, ton secret est bien gardé. Mais pourquoi faut-il en faire un secret ? A Storybrooke, c’est presque normal ce genre de chose. »
Je dirais même que c’est normal et pas presque. Enfin bref. Je souris à la jeune femme.
« Disons juste que si Dyson apprend ce qui est arrivé à Kara, il va m’arracher les yeux. Je lui ai juré de veiller sur elle. »
Encore plus depuis que je commençais les test. Je découvrais avec elle l’impact que ça avait sur son organisme et si y’avait un hic, j’aurais tous les toons sur le dos alors fallait que je fasse attention même si depuis le commencement des test, tout se passait bien. Je me tourne vers Kara.
« Et c’est pas facile tous les jours. »
Je pose à nouveau mon regard sur ma collègue.
« Disons juste que c’est mieux qu’il ne sache pas. »
Je respire longuement avant de faire signe aux filles que je revenais et me dirige vers notre chauffeur. J’avais envie de faire la causette avec lui un peu aussi. En même temps, il sert pas de décors hein.
« On a le droit de vous parler ? » « Bien sûr ma p’tite dame. » « ça fait longtemps que vous travaillez pour Amazon ? » « 25 ans, on dirait pas hein ? »
Je lui souris.
« C’est clair. Et ça vous plait ? Je veux dire, vous n’auriez pas envie de faire autre chose ? » « J’aime rouler et dans ce poste, c’est ce que je fais le plus. Ça me convient. Vous aimez quoi, vous ? » « La science, la recherche et aider les malades en les soignant. Je suis chercheuse dans la résolution des maladies dégénératives. Mais j’aime aussi beaucoup les baggels, surtout ceux aux pépites de chocolats, puis aider ma meilleure amie, assise là-bas. »
Je montre Kara d’un signe de tête.
« Elle est journaliste. » « J’suis sûr que c’est top quand on aime. Mais moi, j’aime rouler. Chacun son truc, pas vrai ? » « Oui c’est sûr. Vous nous ramenez jusque chez nous ? » « Exact, c’est ce qu’on m’a demandé de faire et ensuite j’ai deux semaines de congés payés. Plutôt cool, hein ? » « J’aurais pas mieux dit moi-même. Bon je vais pas vous embêter plus longtemps, je vais aller me rasseoir là-bas. »
Je lui souris et retourne m’installer aux côtés de Kara et Honey. Je sors mon iPhone X (ouais si, c’est toujours plaisant de dire quel style de portable même si concrètement la joueuse à juste assez de tunes pour avoir le 6S+ haha) avant de regarder mes mails.
« Et merde ! J’avais complètement oublié ! » « Quoi donc ? » « D’aller assassiner mon frère ! » répliquais-je, les sourcils froncés.
Je tourne mon portable pour que les filles puissent voir de quoi je parlais. En une du site du New York Times, un article parlant de mon frère Peter ayant soit-disant trouvé un vaccin soignant une maladie dégénérative sur laquelle j’ai travaillé quatre ans (le vaccin est MA trouvaille) et il en prenait tout bonnement tous les mérites dans ce fichu article. Je voulais effacer son petit sourire de p’tit con de ce fichu article !
« Tu sais que le meurtre est illégal ? » « Dès qu’on arrive à Storybrooke, je me rend d’office à New York, c’est moi qui devrait faire la Une des journaux. Pas mon abruti de frère adoptif. »
Je pose mon regard sur Honey.
« Je suis au courant mais tu sais, je suis scientifique, s’il faut, je pourrais l’affaiblir tout doucement et… »
Je repris soudainement mes esprits. Je commençais à penser et parler un peu trop comme les Davis. Je respire longuement et passe machinalement ma main dans ma chevelure brune.
« Non je…oublie ce que je viens de dire. Je vais juste aller le voir et lui mettre deux claques. »
Le téléphone de Honey parle soudainement et la voix d’A.S.T.R.I.D se fait rapidement entendre.
« Ou sinon… »
Et avant même que je ne puisse réagir, A.S.T.R.I.D se connecte à mon portable et m’aspire dans la toile.
« Que… Où est Lena ? » « T’en fais pas, elle va revenir. » « Elle est… elle est sérieusement dans l’internet ? » « Oui, A.S.T.R.I.D sait faire ça. »
Kara fait un grand sourire du genre « Enorme ! » Me voilà dans l’internet, plus exactement dans l’article. Ce fameux article. Ce fichu article. Me voilà à nouveau avec mon apparence « digitale ». Je me trouvais face à une version digitale de ce à quoi ressemblent les locaux du Times avec des petits personnages qui essaient de me convaincre d’acheter leur article et comme de par hasard, avec aussi des fichus petits personnages qui m’agressent avec leurs fichues pubs ! Pas de pub du style Nutella ou la pub où Johnny Depp est juste trop sexy mais plutôt les pubs du style « Cliquez ici pour deux heures de voyance gratuite » ou encore « Dix paires de chaussures pour quatre euros » ah et ouais, aussi une pub du style « gagnez un PUTAIN d’iphone 8 pour seulement 1 euro. »
« A.S.T.R.I.D, tu es ma nouvelle meilleure amie ! »
Je me tourne vers les personnages.
« Tout doux les copains, je suis juste là pour changer un article, rien de plus. »
Les petits personnages tenant des journaux ont l’air surpris, les teneurs de pub continuent d’essayer de m’attirer sur leurs fichus sites. Je me rends dans les locaux, attrape un exemplaire du journal avant de cliquer sur « éditer ». Je me venge sur mon frère, réécrivant l’article pour énoncer le fait que c’est un voleur, un menteur, que je suis celle qui a trouvé le vaccin. Qu’il est un mauvais scientifique et que c’est un manipulateur narcissique. Il fallait que je modifie la photo aussi. Mais alors que j’étais en train d’éditer, la version digitale de celui qui a écrit l’article commence à tenter de me prendre le papier des mains pour m’empêcher d’éditer l’article.
« Mais tu vas me lâcher oui ! Je remets juste les choses dans leur contexte ! Donc, tu me laisses corriger ça et tu dégages ! »
Je le pousse violemment, lui met deux claques et un coup de poing dans le ventre. Moi violente ? Pas du tout non. Je me saisis de l’appareil photo instantané avant de prendre une photo de moi et une fois tout modifié, je clique sur « sauvegarder ». Mon regard se pose sur les petits personnages qui après avoir assisté à la scène me laissent de l’espace. Ils ont pas l’air de trop vouloir me faire chier, sans doute que je leur ai fait peur. Je fais un grand sourire, relève ma queue de cheval et regarde les petits personnages.
« Je corrigeais juste une erreur. »
Je leur fais un clin d’œil et lève les yeux vers le plafond.
« A.S.T.R.I.D, tu peux me ramener s’il te plait ? »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Me voilà à nouveau, bien humaine sur mon siège. Je regarde rapidement l’article pour voir si ça a marché. A.S.T.R.I.D tente de chantonner.
« Car, je resterai, ta meilleure amie. C’est un plaisir de se faire de nouveaux amis, Lena Davis. »
Mon regard se porte à nouveau sur l’article. Je remarque rapidement que tout a bien été pris en compte. Un sourire vainqueur né sur mes lèvres.
« Merci A.S.T.R.I.D »
Je me tourne vers Honey.
« Tu as toujours la photo qu’on a prise sous nos « formes digitales » ? C’est pour la montrer à Kara. » « Bien sûr ! »
Elle tend son téléphone.
« Mais comme c’est trop cool ! » énonce Kara avec un grand sourire.
La magie d’internet !
(c) oxymort
Aster Spleaster
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Lapin de Pâques
Dire qu’Aster fût soulagé de retrouver Nyx était un euphémisme. Et profitant, du moment comme tout le monde, il fit pour une fois, entorse à sa réputation de grognon et attira son amie dans une étreinte digne d’un ours. Il s’était fait un sang d’encre tout le long de cette aventure et même si tout ça, était quelque peu entaché par la disparition tragique de Charlie, il savait reconnaître une cause perdue quand il en voyait une. Et c’était malheureusement, ce qu’était Charlie. Rien n’aurait pu le faire changer d’avis, et de disparaître en même temps que ses robots, avait malheureusement été inévitable :
- Sérieusement Luciole, je t’interdis de me ficher à nouveau une trouille pareille ! Grommela-t-il
Évidemment, Nightlight sembla un peu perdu. Comme tous les autres, elle ne semblait se souvenir de rien. Aussi, se contenta-t-elle simplement de profiter de l’étreinte tout en faisant attention, de ne pas finir étouffé étant donné la force de cette dernière et la différence de gabarit entre eux :
« Tu sais c’est pas en faisant preuve d’affection comme ça que tu vas me donner envie de t’écouter mais... qu’est-ce que j’ai fais exactement ? » Demanda-t-elle d’une voix timide
Elle se détacha un peu, une moue légèrement embêtée sur le visage et les sourcils froncés. Vu son histoire personnelle, c’était pas étonnant qu’elle n’aime pas vraiment se retrouver sans aucun souvenir. Et elle avait beau essayer, évidemment rien ne lui venait à l’esprit et il voulait bien croire que c’était quelque chose de frustrant. Alors, même si de son point de vu c’était plutôt une bonne chose, il décida de lui raconter ce qu’il s’était passé...Avec quelques raccourcit scénaristique :
- Le colis, que j'tai demandé de réceptionner ce matin, il y avait du papier bulle. En le touchant, ça t'as plongé dans un genre de "transe" t'as été zombifié, tout ça pour servir de sujet bêta test à un type qui prévoyait par la suite de faire sauter des gens. C'était sa manière à lui, de lutter contre le remplacement des humains par des machines sur le marché du travail on va dire.
« Oh. » Nyx affichait toujours une expression indécise, mais finit par secouer la tête et afficha son grand sourire habituel. « Mais tout va bien maintenant ? Personne n’a explosé ? Il aurait pu demander l’autorisation ou en parler, on aurait trouvé une autre méthode pour mener son projet. Moins radicale et dangereuse... j’aurai accepté de l’aider pour une bonne cause... »
Personne n’avait explosé...Kira et Charlie en avaient malheureusement fait les frais. Il préféra néanmoins, ne pas trop faire de commentaire quant à la réaction de Nyx qui comme à son habitude était beaucoup trop gentille. De toute façon, de ce côté là on la changerait pas. Tout comme son débit de paroles, qui pour les non initiés devait sûrement être incompréhensible étant donné qu’il était largement plus rapide que la normale.
« Et je n’ai rien fais de mal ? Et toi tu vas bien ? Tu es venu jusque là pour me trouver ? Tu n’as rien ? » Demanda-t-elle passant de la réflexion à l’inquiétude
S’écartant légèrement, elle l’inspecta sous toutes les coutures afin d’être certaine qu’il était en un seule morceau. Même s’il pouvait se rendre compte, qu’elle était touchée par son geste, ses cheveux passant du brun à une couleur largement plus clair, tandis-qu’elle se mettait à briller.
- Pas de clients, d'Amazon. Mais, les choses ne se sont pas aussi bien terminé qu'on l'aurait aimé.
Ça se voyait bien que cette histoire n’était pas sans séquelles. Tuer, ce n’était jamais un méthode qu’Aster appréciait. Il estimait, qu’il y avait bien d’autres manières de faire entendre sa voix, que de devoir s’en prendre à des personnes innocentes. Et même s’il n’approuvait pas les méthodes de Charlie, cela ne voulait pas dire qu’il avait souhaité sa mort, bien au contraire.
- T'inquiète pas, hormis me causer du mouron t'as rien fait. T'es resté là pendant tout ce temps. Reprit-il sur un ton plus léger. Et évidemment, que j'suis venue te chercher, j'allais quand même pas te laisser te faire kidnapper sans rien faire !
« Je vois... enfin pas vraiment mais je ne suis pas sure d’avoir envie que tu me racontes tout en détail maintenant. »
Elle eu une petite grimace, et lui sourie quand même malgré tout. Fidèle à elle même, Night’ compatissait sans savoir exactement ce qu’il s’était passé. Et même si de son point de vu, ce serait plus pour elle qu’elle devrait s’en faire, il savait aussi qu’elle s’inquiétait toujours beaucoup plus pour les autres que pour elle même. Et de toute façon, rien de ce qu’il pourrait dire ou faire ne la ferait changer d’avis. C’est comme ça, depuis le temps il avait finit par se faire une raison.
« Je m’en serai sortie comme à chaque fois ! » Reprit-elle également sur un ton plus léger, essayant même de lui donner une petite tape sur l’épaule. Même si en plus de la différence de taille, venait également la différence de force. Autant dire que cela ne lui fit pas vraiment l’effet d’une tape. « Mais je trouve ça adorable que tu aies fais le chevalier servant pour moi, c’est ton côté mignon qui ressort Lapinou tu devrais faire attention, ta réputation va en prendre un coup. »
D’abord, il était pas « mignon ». Et en plus, c’est pas vraiment un truc qu’il ferait pour tout le monde non plus. Mais Nyx, c’était Nyx. Ça avait été sa toute première rencontre, sa toute première amie. Alors, elle avait une place à part c’était évident. Quant à sa réputation, il aurait tout le loisir une fois rentré à Storybrooke de recommencer à être grognon et pas patient avec les clients. Aussi, ne fit-il pas de commentaires au grand sourire amusé qu’affichait sa luciole d’amie :
- La dernière fois, que tu t'en es "sortie toute seule" ça a prit des siècles pour te revoir. En tout cas, soit sûr que plus jamais j'te laisserais prendre de colis à ma place maintenant.
« Et plus jamais je n’ouvrirai de courrier sans toi, c’est promis. » Répondit-elle en hochant la tête
Au moins était-ils sur la même longueur d’onde. Et il était très sérieux, plus jamais il ne lui demanderait de chercher une commande à sa place. C’était peut-être de la parano, mais quand on vivait à Storybrooke mieux valait être trop parano que pas assez. Personne n’était à l’abri de rien, alors mieux valait prendre des mesures pour éviter que certains incidents se reproduisent. En revanche, si jusqu’ici il avait pensé que Judy et Sleeve ne pouvaient pas faire pire, il se rendit compte que si, lorsque la responsable des ressources humaines leur offrit à tous une possibilité d’emploie chez Amazon. Apparemment, le jour où l’intelligence avait été distribué elle était arrivé bonne dernière. Même Frost avait plus de matière grise. Même Frost, c’était pour dire. Il décida de ne pas gaspiller sa salive, plus qu’il ne l’avait déjà fait en déclinant l’offre, se contentant de suivre les autres jusqu’à leur nouveau moyen de transport pour rentrer, entraînant Nyx par les épaules tel une vrai mère poule.
- Enfin, j'suis pas mécontent que toute cette histoire se termine
« Moi aussi car j'aime bien commander sur internet et le faire en sachant que c'est sécurisé pas uniquement au niveau du paiement, si tu vois ce que je veux dire ! »
Oh oui, il voyait parfaitement ce qu’elle voulait dire
- Ouais sans risquer de kidnapping, ou bien de finir réduit en cendres par des robots tueurs.
Jusqu’ici, parmi la multitude d’ennuis potentiels, internet avait été quelque chose de plus ou moins tranquille. Enfin, sauf lorsqu’ils se retrouvaient à parcourir littéralement la toile. S’il avait eu du mal à croire Anna quand elle le lui avait raconté -ce qui ne fût pas le cas- il avait pu s’en rendre pleinement compte, lorsqu’il s’était retrouve digitalisé deux fois. Mais, en dehors de l’aventure vécus par son employée, internet et la technologie, n’avaient à priori rien de trop « dangereux. » Aujourd’hui, ce n’était plus le cas et « pire » encore, ce n’était même pas l’oeuvre d’un Storybrookien.
- Si Charlie avait respecté les lois d'Asimov ou trouvé une façon moins radicale de faire entendre sa voix il n'y aurait jamais eu de robots tueurs.
Aster, ne connaissait pas les lois d’Asimov, et il n’était pas certain de vouloir savoir ce que c’était. Probablement que Honey, serait ravie de se lancer dans une explication. Et peut-être lui poserait-il la question plus tard. Pour le moment, il ne pouvait qu’être d’accord avec sa seconde affirmation
- Des fois malheureusement, les gens ont l'impression que seule la manière forte peut fonctionner.
« Mais heureusement on était là pour intervenir ! Comme le Scooby gang ! »
- A l'exception que le Scooby Gang combat des types déguisés en monstre. Mais on peut dire qu'on a plus ou moins eu notre tout est bien qui finit bien.
Plus ou moins, parce qu’il y avait quand même eu deux morts dans cette histoire.
« C'est vrai on peut être fiers de nous ! On a même un selfie souvenir ! »
- J'avais oublié ce détail. Grommela-t-il
Et le pire ? Ce n’était même pas de la mauvaise foie, avec tout ce qu’il s’était passé par la suite, une fois qu’ils étaient revenus dans le monde réel, le coup du selfie souvenir était partie bien loin dans son esprit. Disons, que c’était franchement pas sa priorité quoi. Et personne ne pourrait vraiment lui faire de reproche là-dessus. Il était certain qu’à sa place, d’autres auraient fait pareil :
« Donc je te l'envoie pas ? »
- Fait donc ce que tu préfères
C’est après tout, pas comme s’il allait le montrer à qui que ce soit, et ce même s’il pouvait presque sentir la curiosité d’une certaine brune à ses côtés. Néanmoins, Honey pianota sur son téléphone, le sortant de ses pensées et quelques secondes plus tard, le sien oublié dans sa sacoche, se mit à biper. Il fouilla à sa recherche, le temps de regarder rapidement la photo, avant de le ranger à sa place initiale. Restait à voir combien de temps, il tiendrait avant de céder et de montrer le fameux selfie à Nyx.
- T'es quand même douée. La plupart des gens qui en prennent arrivent plus à avoir des têtes de canard qu'autre chose
« J'ai un peu d’entraînement ! » Répondit Honey avec un large sourire, manifestement ravie de sa remarque
- Sait-on jamais, un jour tu pourras peut-être ouvrir une expo dédiée à tes selfies souvenirs. Dit-il sur le ton de la plaisanterie
« Oh mais quelle bonne idée ! » S’exclama le petit génie
Vu comme elle avait l’air à fond, Aster dût faire appel à tout son self contrôle afin de ne pas faire entrer sa main en collision avec son front. Et voilà, il avait encore perdu une merveilleuse occasion de la boucler. Quelle idée, de plaisanter là-dessus aussi ?
- Et heu on devrait pas proposer à ceux qui sont pas dessus d'en faire un tous ensemble ?
Foutu pour foutu, autant qu’il soit pas le seule à avoir droit de se faire tirer le portrait. Et puis, ça ferait probablement plaisir à Nyx également. Elle n’avait peut-être pas de souvenirs, de ce qu’il s’était passé après qu’elle ait touché le papier bulle, mais elle avait elle aussi prit part à cette aventure -bien que contre son gré-
« Moi je vote oui. J’aime bien les selfies. Mais pas autant qu’Honey » Intervint Lena
- J'crois qu'elle détiens la palme de toute façon.
C’était un fait, personne ne pouvait nier que Honey avait une certaine affection plutôt poussée lorsqu’il s’agissait de selfie. Quant à Lena, elle se contenta d’afficher un grand sourire suite à sa remarque. De toute façon, tout le monde avait pu se rendre compte que la blondinette était accro à ces machins :
« Ce n’est pas tous les jours qu’on sauve la vie d’un bus entier rien que pour cela cela vaut bien un cliché. »
Si même son altesse sérénissime s’y mettait alors…
- On dirait que tout le monde a l'air d'accord. Félicitation, blondinette tu vas avoir un selfie de plus à ajouter à ta collection
De toute façon, s’il avait ronchonné il était certain que Night se serait fait un plaisir de lui forcer la main à sa manière. Exactement comme pour le speed dating. Et sachant qu’il n’avait pas spécialement envie de retenter cette expérience, autant suivre le moment. Ce n’était qu’un « mauvais moment à passer » après tout, rien de bien méchant.
- N'empêche qu'à l'avenir, j'suis plus tout a fait certains de passer par Amazon pour mes commandes.
Quitte à faire des recherches, pour savoir comment se procurer certaines choses que seule le géant du commerce en ligne semblait proposer.
« Moi je me suis désabonnée. » Ajouta Lena
«J'ai toujours dit à Georgia de ne pas passer commande sur de tels sites... Rien ne vaut la qualité d'un commerce artisanal... »
Là-desus, ce n’était certainement pas lui qui ferait un quelconque commentaire, ayant lui-même le titre d’artisan dans son métier. Et au moins, ça éviterait les mauvaises surprises du genre de celle qu’ils venaient de vivre. Il perdrait pas son temps, une fois de retour en ville pour signifier à Amazon qu’il ne ferait plus partie de leurs clients. Surtout en voyant à quel point les imprévus étaient gérés….Vraiment, il était sur de ne pas regretter le moins du monde sa décision.
« Vous êtes tous pessimistes ! Les probabilités qu'un tel phénomène se reproduisent sont très faibles ! » Intervint Honey. « Même s'il est tout à fait honorable e faire vivre l'artisanat local. » Rajouta-t-elle cette fois à l’adresse d’Erwin.
« t’es mignonne Honey mais je t’avoue qu’après une aventure comme ça...je préfère aller chez Carrefour et IKEA. »
- Je préfère, dire qu'on est prudent. Peu importe ce que les chiffres disent on vit à Storybrooke, c'est pratiquement prendre un abonnement quotidien à embrouille & compagnie
Ce qui n’était pas faux. Comme il le disait toujours, un jour normal à Storybrooke était un jour où une catastrophe se produisait…
« C’est peut être pour ça que j’aime cette ville... » Commenta Lena
- Disons qu'au moins, on a pas le temps de s'ennuyer. Approuva l’ex lapin.
Et c’est sur ces derniers mots, que le bus se stoppa sur la grande place. Pas d’embouteillage cette fois-ci, et pas d’angoisse quant au sort de Nyx, le trajet lui avait étrangement parut plus court. Même s’il n’avait qu’une envie, rentrer et oublier toute cette histoire, il savait qu’il y avait encore le selfie de groupe à faire. Au moins, ça ne durerait pas longtemps, c’était déjà ça.
Erwin Dorian
« If the crown should fit, then how can I refuse? »
| Avatar : Rufus Sewell
- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
"Et tout était bien qui finissait bien.."songeait Erwin Dorian tandis que le bus prêté par Amazon les cheminait presque gaiement vers Storybrooke. Confortablement installé dans son siège, heureux de sentir à nouveau sur lui ses vêtements si élégants, le notaire laissait son esprit ressasser les derniers événements tandis que Georgia pépiait joyeusement à ses côtés. Il ne l’avait jamais vu aussi heureuse depuis la fin de la malédiction..depuis qu’elle s’était souvenue de son identité et de la sienne. Comme si elle n’y croyait pas. Il revoyait encore ses yeux battre lorsqu’elle était revenue à elle, dans la cuisine d’Amazon et l’avait aperçu lui dans cet environnement étranger. L’incompréhension, le doute...le soupçon même. La jolie petite colombe avait eu peur... et ça, il s'en était délecté. Puis et surtout la joie. Une sorte de joie brillante, étincelante. L’éclat de la confiance subite et soudain aveugle. La confirmation d'une interrogation essentielle avait fait écho en Georgia chassant ses doutes comme le soleil en plein été. Puis elle s’était jetée à son coup tout en bredouillant des paroles confuses. « Tu m’as sauvée » revenait le plus souvent. Pour le reste, il n’avait pas écouté. Il avait juste serré la reine dans ses bras, en lui murmurant de fausses évidences comme « comment ne le pourrais-je pas ? » ou encore "Je me suis fait un sang d'encre" . A vrai dire, il avait plutôt eu envie de lui dire de ne pas se donner en spectacle. Il détestait les épanchements de sentiments et d’autant plus lorsque ça le concernait directement. Aussi, ne lui avait-il expliqué la situation que par bribes. Oui, elle avait été kidnappée. Oui, il était allé la sauver, instinctivement... Rapidement, il avait évoqué Charlie mais à la vision de son épouse presque peinée pour ce jeune idiot, il avait tôt fait de mettre fin à la conversation en déclarant qu'il lui raconterait tout plus tard.. Une fois, qu'il se serait assuré de sa parfaite santé. De même, il fallait convenir qu’il n’avait pas éprouvé une subtile dose de soulagement à la savoir en sécurité. Et ça ne l’intéressait pas outre mesure d’explorer ce sentiment. Heureusement, Georgia était une reine avant tout et si la malédiction lui avait ôté ses devoirs et son titre, elle ne lui avait pas ôté sa tenue. Elle s’était rapidement reprise et s’était fait un devoir nouveau d’aider les autres disparus à prendre des forces. Pathétique. Elle ne l’avait en revanche même pas interrogé sur l’épouvantable odeur de nettoyant qu’il portait alors sur lui. Incapable de voir les priorités… A présent qu’il redisposait de son costume, il lui semblait revivre pleinement. Et dire qu’Amazon même avait finalement vu sa juste valeur… Bien sûr, cet idiot de Sleeve avait fait capoter l’inestimable opportunité que consistait un poste dans l’entreprise mais il n’avait dit son dernier mot. Heureusement qu’il gardait toujours des cartes dans ses poches… L’opportunité pouvait surgir n’importe où. En l’occurrence, il n’avait pas hésité à la glisser dans les mains de Judy. - Réfléchissez donc à ma proposition. En toute honnêteté -et pour le cas, il disait vrai – je suis également spécialiste en gestion de patrimoine et un pôle juridique peut-être bienvenue au regard de la situation.. » Il était persuadé qu’elle finirait par le recontacter… Tout comme il n’avait pu s’empêcher de glisser à l’oreille de cet idiot de Sleeve en surprenant son regard - Je crains que vous n’ayez aucune chance avec la petite brune... déjà parce que vous ne savez même pas comment la recontacter... dommage vous vous étiez parfaitement trouvés… Même à présent, en contemplant Lena, il trouvait sa boutade parfaite. Dommage qu’il ne disposait pas du numéro de téléphone de la brune à l’instant où Sleeve était à sa portée… Il le lui aurait donné pour le simple plaisir de voir cette peste dans l’embarras. Et ce n’était que l’échauffement. Elle regretterait un jour la façon plus que méprisante dont elle avait osé le traiter impunément. Mais cela attendrait. A présent, Preminger savourait la victoire qu’il s’était offerte presque involontairement et malgré lui, ce n’était pas les jacassements de la brune qui l’en empêcherait. Se penchant brutalement vers le chauffeur, il l’avisa soudain : - Mon brave? Pourriez-vous je vous prie avoir l’obligeance de nous délivrer un fond musical ? Demanda-t-il avec la voix des plus polies avant de se retourner vers Georgia, il me semble ma chère que la musique pourrait t'offrir un peu d’apaisement après toutes ces émotions… La reine posa sa tête sur sa chaise, l’air charmée et touchée. - Je ne me sens pas lasse mais cela te fait plaisir.. N’était pas d’une platitude infernale que de ne jamais rien demander pour soi ? Mais Genevieve devenue Georgia était ainsi faite dans ce monde comme dans l’autre. - Ok quelle station ? Demandait dans le même temps le chauffeur qui de toute évidence ne disposait pas d’un iota de pouvoir décisionnaire. Prenant garde à ne pas s’en agacer, il répliqua d’un entrain complémentaire accompagnant ses propos d’un geste désinvolte de la main : «- Peu importe c’est le cadet de mes soucis, quelque chose d’agréable à l’ouïe Evidemment, comme il aurait du s’y attendre, le chauffeur se contenta d’allumer la radio et de laisser la bande sur la première station trouvée… C’est ainsi qu’ils retrouvèrent tous sous la musique « Wannabe » des Spice Girls scandée avec force dans la baffle du bus... Erwin leva les yeux au ciel. Peste, lui qui espérait simplement un peu de calme.. Etait-ce donc trop demander du bon goût musical ? - J’adore cette chanson…s’exclama Georgia. Décidément, oui, c’était trop demander. Il s’abîma quelque peu dans le silence, consultant avec concentration les quelques messages manqués de la journée. Jérémie, encore et toujours. Pas moins de cinquante messages avec en prime la question du restaurant de ce soir… Restaurant ? Il attrapa le miroir qui traînait pour consulter sa mine. Oh… Finalement, rien de très affolant négativement parlant. Dire qu’il avait oublié qu’il avait un don pour conserver un visage frais en toutes circonstances… Comme pour appuyer ses propos, la radio qui avait laissé place à Meghan Trainor chantait à présent : « Who's that sexy thang I see over there? That's me, standin' in the mirror » Il se sourit à lui-même.. Finalement, la station n’était pas si mauvaise que cela après tout… Il se surprit même à chanter, cet hymne improvisé à son égard - I thank God every day, That I woke up feelin' this way And I can't help lovin' myself And I don't need nobody else, no no! If I was you, I'd wanna be me too I'd wanna be me too I don't need nobody else, no no" Puis attrapa vivement à la main de Georgia, avec un sourire séduisant: - Évidemment, j’ai surtout besoin de toi, ma petite reine… Elle lui rendit son sourire naïvement et presque comblée. Sûrement songeait-elle au contraste de cette scène avec la dernière fois qu'il avait chanté pour elle.. Là-bas, dans le monde des contes. Mais il avait balayé grâce à ce sauvetage toute méfiance à son égard. A présent elle ne voyait en lui que son sauveur et son magnifique époux. C’est la raison pour laquelle il battit presque des mains pour le selfie de groupe. Contrairement à ce que l’on pouvait penser de lui, il n’aurait jamais dit non à une photo. Il s’aimait trop pour ne pas souhaiter s’afficher en première ligne de tout ce qu’il pouvait trouver… Aussi lorsque le bus s’arrêta à destination, laissant ses passagers à Storybrooke, il se hâta presque de descendre, trop craintif que l’on lui vole la première place avant de jauger Georgia - Ma douce, tu as le teint chiffonné ! Sur la photo… - Pitié, ne me dis pas qu’il faut que je me fasse une beauté pour un simple selfie de groupe ! Vu le contexte...Je ne vais pas à une élection de Miss… s’exclama Georgia en levant les yeux au ciel, l’air mi-choquée mi-amusée. - Heureusement… Puis il précisa faussement, avec toi, il n’y aurait eu aucune lutte. Mais en tout cas,il y en aurait s’il ne se dépêchait pas… Apercevant Honey, il s’approcha d’elle et désigna l’avant du bus avec enthousiasme : - «Place toi donc au devant ce sera plus facile pour toi, en plus vu ton investissement dans la réussite de cette opération c’est la moindre des choses » Comme il s’y attendait, la jeune femme tourna vers lui un visage lumineux : - Oh tu me flattes ! Mais c'est vrai qu'en étant assise si je suis derrière personne me verra et puis c'est moi qui ai la perche à selfie ! Bien sûr… Il l’avait proposé à dessein… et il se fit un plaisir de renchérir : - c’est amplement mérité..Je ne reste pas loin...au cas où tu as besoin d’assistance .. » Bien décidé à ne pas s’en éloigner était plutôt l’exact état de la situation… Mais Honey l’ignorait. Comme profitant de la proximité avec la jeune femme, Georgia posa une main douce sur l’assise de son fauteur : - Merci pour tout ce que vous avez fait pour aider tous ces gens! Vous n’étiez pas obligée mais vous avez risqué votre vie pour nous sauver ! J’espère pouvoir vous rendre la pareille un jour… Dans d’autres circonstances, Preminger aurait pesté mais étrangement le discours de Georgia était parfait… Si la bonté naturelle de sa femme lui permettait d’entrer définitivement dans les bonnes grâces du maire et de sa concubine… Pour lui donner raison, Honey déjà répliquait - Savoir que vous allez bien est déjà une très belle récompense ! Venez, mettez vous donc à côté de moi et Erwin juste ensuite. Situation idéale.. Une photo qui ferait date… Parfaitement positionnés entre la jeune fiancée du maire… Parfois Georgia pouvait être géniale à sa façon… Comme pour savourer sa place, il parcouru des yeux l’ensemble de ceux qui avaient composé son étrange mais prenante aventure et leur proche…jusqu’à s’arrêter sur la chevelure rougeoyante de Saimhainn. Croisant son regard perçant, il lui fit un signe de la main: - « Venez donc Mademoiselle cela vous fera un souvenir..impérissable... » Il avait parié qu’elle viendrait. Et elle vint un grand sourire aux lèvres. - Comment refuser ! Nous avons aucune photographie à la maison ! » La première partie de sa phrase l’amusa hautement… Comment refuser ? Il est vrai qu’on ne lui refusait jamais rien… Elle commençait à le comprendre n’est-ce pas ? Son emprise s’étendait déjà lentement sur elle, pas à pas. - Elle n’en n’aura que plus de valeur, les choses uniques sont inestimables. Sûrement garderait-elle précieusement celle-ci… Tandis qu’elle le rejoignait, il contempla son visage et y lut son désarroi : - Vos paroles sont bien moins amères qu’auparavant, on pourrait presque croire que vous avez bon caractère. Il porta une main à son coeur, feignant d’être blessé : -A vous entendre, je suis un être non exempt de défauts: hautain, potentiellement meurtrier et voici que l'amertume se glisse dans votre liste... " il ricana presque méchamment et susurra "on pourrait presque croire que je n'ai que peu d'attraits à vos yeux.." Ses yeux se figèrent sur la jeune fille, narquois. Il savait bien que c’était faux. Mais qu’en dirait-elle ? Botterait-elle en touche ? Oserait-elle lui réaffirmer fièrement la haine qu’elle pensait éprouver ? Après un temps, elle finit par articuler : - « Vous avez sûrement beaucoup de qualités bien cachées, à vous de me les montrer quand l’occasion se présentera. » Et elle lui sourit timidement avant de détourner le regard, gênée. Sans doute autant par la situation que par le poids de ses propres paroles. Il aurait pu renchérir ou au contraire la brimer. Surprise de sa propre hardiesse, sûrement attendait-elle son jugement. Aussi, délibérément n’ajouta-t-il rien, se bornant à la fixer un long moment de ce sourire narquois qui n’avait pas quitté ses lèvres. Puis, subitement pour la prendre au dépourvu, il tourna la tête pour sourire à l’objectif. D’un autre sourire, lumineux, fier. Il avait toujours été dès plus photogénique… Le petit déclic lumineux eut lieu… La photo avait été prise. Presque instinctivement, il se pencha vers Honey, la main posée sur son fauteuil pour contempler le résultat de cette séance improvisée. - Ce serait une bonne idée de la poster sur le site de la mairie, que la ville voit à quel point ses citoyens se démènent pour elle...et même la première dame « Il fit une pause et ajouta rêveur dommage que le site de mon étude ne soit pas quelque peu plus populaire je l’aurai utilisé » C'était d'ailleurs plus pour faire la conversation qu'un réel dépit, seul le post sur le site de la mairie l'intéressait réellement... Il lui permettrait de faire savoir à l'opinion publique l'heureux sauvetage qu'il avait réalisé et ses bonnes accointances avec le pouvoir en place. Honey opina de la tête, l’air ravie : - Oh mais en voilà une bonne idée ! Michel-Ange va encore s'inquiéter que je sois partie à l'aventure mais personne n'a besoin de lui dire pour le Transporteur, pas vrai ? Joignant le geste à la parole, elle pianotait déjà pour poster sa phto tranquillement tout en reprenant Une étude, tu dis ? Ca parle de quoi ? - « Je pense qu’étant responsable de cette idée de Transporteur il est possible de l’omettre » sourit-il sur le ton de la confidence… Puis rajouta : « une étude..un office notarial...mon cabinet si vous êtes plus au fait de ce genre de vocabulaire. C’est le seul en ville mais ma femme fête quelques événements associatifs et caritatifs et j’ai toujours trouvé dommage que l’on ne puisse pas jouir d’une meilleure publicité… De sa curiosité sans borne, Honey pianotait déjà pour trouver le site très curieuse et cliqua dessus : - [color:b4f8=#9400D3]Puisqu'on en parle, autant aller visiter ! Ca vous fera des vues en plus ! Et sûrement A.S.T.R.I.D interprêta-t-elle étrangement la requête car elle les aspira soudain brutalement tous deux dans… Erwin regarda brutalement autour de lui. C’était donc ça l’Internet ? Là où se rendaient chacun de leurs associés lorsqu’ils avaient disparu au cours de leur aventure ? C’était spécial… Tout autour d’eux ressemblait à un gigantesque jeu vidéo..digital même… Des arbres au ciel...même le bâtiment qui lui faisait face, un immense immeuble n’avait pas la densité de la vie réelle. Son regard se posa sur l’apparence d’Honey, modifiée elle-aussi. Sa vraie identité supposa-t-il. Pas réellement éloignée de celle actuelle… Mais cela signifiait-il que… Ses yeux se baissèrent vers les habits qui lui couvraient le corps tandis que ses mains attrapèrent ses cheveux… - Oh mon Dieu.. ! Il tourna vers Honey un regard sincèrement reconnaissant. Il… Il était enfin redevenu pleinement lui-même… Evidemment, son visage de la vie de tous les jours restaient le même mais l’éclat doré de ses yeux, la finesse de ses tenues, son parfum, la blancheur de ses cheveux, tout cela lui avait tellement manqué. Quel plaisir cela était de se retrouver pleinement entier ! - Oh, vous êtes pas un lapin, ça c'est quelque chose que je peux gérer rationnellement ! Et quelle allure ! Pourquoi le comparaît-elle soudainement à un animal? "Un lapin quel lapin? " demanda-t-il impérieusement tout en rejetant la tête en arrière sous le compliment « "je sais.. Elle me manque tous les jours...c'était un autre temps... » « Mais ce temps reviendra… » il se le promit une fois de plus et quelle joie était-ce que de se le promettre sous cette apparence. -Ah euh... eh bien manifestement vous ne saviez pas pour Aster. Mais c'est pas grave, on l'aime tel qu'il est ! Etait. Et sera ! Et si j'allais voir votre SEO pour faire remonter le site sur Google pendant que vous visitez ? Preminger la contempla quelque peu décontenancé… Il n’avait pas suivi la fin de son raisonnement, trop occupé à assimiler l’information principale livrée. Aster..était...un lapin… ? Un rictus moqueur couvrit son visage. -Oh...Aster vraiment? oh oui...excellente idée...Bonne initiative... Objectivement, et comme il était dans un EXCELLENT MOMENT, il pouvait l’avouer sans soucis, il ne ferait que la retarder… Aussi la regarda-t-il entrer dans le site dans u mouvement conquérant, tout en lui adressant un petit signe de la main : - Vous en faites pas, je trouverai ! L’amitié de cette jeune fille avait des bons côtés..songea-t-il en lissant sa veste violette.. Des années qu’il n’avait pas pu le faire… Des années gâchées… S’il avait disposé d’un miroir, il se serait peut-être contemplé jusqu’à ce qu’elle revienne, mais comme il n’en disposait pas à porté de main, il lui fallait faire autre chose… Et un Preminger cherchant une occupation ne valait rien qui vaille… Car il ne lui avait pas fallu deux secondes pour comprendre où il se trouvait : Internet et les possibilités qui en découlaient : absolument tout. « Alix »… Le prénom lui vint dans l’esprit. Si les possibilités se décuplaient ici, peut-être pouvait-il enfin trouver celle qu’il cherchait vainement depuis la fin de la malédiction… L’édifice où avait disparu Honey lui faisait face. Il s’en détourna et marcha vers la direction opposée… Il avait fait à peine deux pas qu’un surf apparaissait sous ses pieds et l’entraînait. Déstabilisé, il fallait cependant convenir que l’engin savait ce qu’il faisait. Peut-être était-ce une simple coïncidence si ce surf avait revêtu sa couleur favorite, le violet et le guidait à présent dans un couloir électrisé où la cadence augmentait crescendo.. « Oh non, pas le Transporteur encore » Il fermait déjà les yeux d’anticipation. A tort. Car le surf s’arrêtait déjà bientôt devant un comptoir au dessus duquel était indiqué « Google »… Et derrière le comptoir, un curieux petit personnage violet, de type intellectuel s’agitait devant une quantité de livres et de registre. Alors c’était ça...Google ? Juste ça? Déjà le petit personnage débitait d’une traite : - Davantage ? Pour ma retraite ? En anglais ? Aupès de vous ? Puis, il émit un petit saut, réajusta ses lunettes et sourit à Erwin : Désolé, l'autofill s'emballe toujours un peu. Vous renseignez sur quoi ? - Pourquoi suis-je encore étonné de me sentir si supérieur à tous ces individus, marmonna Preminger très bas avant de gratifier le bonhomme d’un sourire chaleureux : Ce n'est rien...Je recherche une jeune personne qui doit demeurer à Storybrooke.. Le petit être réajusta ses lunettes et feuillette un registre ! - Jeune personne... Maigre ? En 3 lettres ? Agée ? Célibataire ? Il n’en savait strictement rien… Il y avait de cela bien plus de vingt-huit années qu’il ne l’avait vue.. Mais il tenta d’y réfléchir : - Maigre, non mince sûrement, Quatre lettres "ALIX", âgée d'une vingtaine d'années...Célibataire sûrement.." Google lui proposa soudain plusieurs fichiers et l’incita à cliquer sur l’un d’eux. Erwin se prit au jeu et bien mal lui en prit… Le premier l’envoya dans un contexte surréaliste où des gens de Marseilles se battait apparemment contre le reste du monde dans des tenues plus que déplacés et avec un vocabulaire si restreint que cela lui fila instantanément la migraine. Il tenta l’autre lien...et en ressortit aussi vite… Il ne souhaitait pas se documenter sur les raisons de l’augmentation des femmes célibataires.. Décidément ! Google eut l’air désolé : - Essayez le nom de famille ? Erwin le toisa avec hauteur. Il ne connaissait pas le nom de famille, c’était bien le souci… Voyons… S’il y avait un seul nom qu’elle pouvait avoir.. - Tentez peut-être...Alix McFair… Géologue ? Avec une passion pour les roches et les organismes vivants comme elle, sûrement Storybrooke l’aurait-il envoyée vers un métier de ce genre. - Une page Linkeldn ? Il cliqua dessus pas convaincu… Mais changea subitement d’avis. Malgré les années, le modernisme, c’était elle. A n’en pas douter. Il l’aurait reconnue entre mille. Trop d’années passées devant son portrait auparavant puis des années à fouiller le moindre centimètre de cette ville. Enfin ! La localiser puis la retrouver… Déjà il glissait son regard vers le reste de la page quand soudain. « message d'erreur 502 bad gateway »… quoi ? Qu’est-ce que ? La page s’effaça devant lui et il se retrouva sans rien devant Google. - Faudra repasser plus tard...justifia Google d’un ton désolé. Inutile d’insister… Il avait déjà avancé… Il pensa à son site, subitement inquiet à l’idée qu’Honey soit déjà en train de le chercher et son surf apparu. Il monta dessus, les pensées éparses. Ainsi, elle était à Storybrooke… Le profit n’était pas détaillé mais avec l’aide d’un bon détective, peut-être que… Tandis qu’il réapparaissait, Honey arrivait dans le sens inverse : -C'est bon, vous allez avoir un SEO du tonnerre et... juste entre nous : j'ai 187 points de QI donc je remarque quand on essaye de tirer parti de mes avantages pour servir ses intérêts. Mais soit, j'espère que vous avez ce que vous voulez et qu'on peut rentrer ? Si elle ne paraîssait aucunement fâchée, il sentit le rappel sous ses airs innocents. Il aurait été dommage de perdre l’appui de la petite fiancée de la mairie… Aussi soupira-t-il gêné : - Je vous demande pardon, c’était incorrect… En réalité, je me suis égaré..Vous m'aviez proposé de visiter..et il y avait tant à rechercher... J'ai même tenté de trouver une vieille connaissance de mon épouse...mais sans succès..Loin de moi l'idée de gâcher notre amitié pour si peu.. - Il m'en faut plus pour que notre relation soit gâchée. A.S.T.R.I.D. ? Il n’en n’attendait pas moins d’elle. Peut-être serait-elle méfiante mais il n’avait rien fait qui ne nuisât à son expérience et avait parlé sincèrement. Rien n’était réellement faux dans ce qu’il avait dit… L’I.A. était cependant peut-être plus susceptible car elle les dédigitalisa dans la seconde. Erwin Preminger était de retour dans le monde actuel… Une pointe au coeur à l’idée de quitter à nouveau son apparence véritable… - La prochaine fois inutile de tout prend au pied de la lettre. A.S.T.R.I.D. ! s’exclamait Honey - Oups I did it again... fit pour toute réponse L’I.A. arrachant un sourire à Erwin - "j'en suis ravi… Et je vous remercie pour votre aide...et pour ce voyage dans Internet et dans le passé...ajouta-t-il sincèrement, J'espère même que nous aurons l'occasion de nous revoir...Je pense que ma femme vous invitera sous peu, ce sera sa façon de vous remercier... Ne refusez pas, vous la vexeriez..Elle se sentirait gênée" - Refuser Ne me viendrait pas à l’idée, sourit à son tour Honey. Parfait... Saisissant son téléphone, il envoya à Midas « Piste pour A ». Le petit lapin discutait avec Victor et Lena..Saimhainn s’occupait de sa jumelle et Georgia lui souriait, indifférente à son effervescence. Oui..Tout était bien qui finissait bien, n’est-ce pas ? NB: Ainsi se termina la première mission d'Erwin et de sa joueuse