« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La réflexion de MacAventure se tenait et comme je n'avais rien à redire dessus je choisis d'économiser ma salive. Ceci est donc une prétérition, me fait remarquer mon auteure avec justesse. Par contre, je ne pouvais pas le laisser dire de telles inepties sur la nourriture en toute impunité. Il est des causes avec lesquelles on ne rigole pas - le brocoli, par exemple et plus généralement la nourriture. - Allez donc dire tout ça aux petits Ethiopiens qui meurent de faim, je suis presque sûre qu'ils seront de votre avis, ironisai-je. Personnellement, je pense que ne pas manger c'est avant tout, à court-terme, une perte de vie. Mais après, c'est vous qui voyez. Y a bien des gens qui mangent des brocolis, je suppose que si on les compare ne pas manger du tout c'est presque pareil. Vous êtes vraiment pingre, hein ? Genre, je pense que c'est inscrit dans votre ADN et que c'est un allèle fort. Mais rassurez-vous, il parait qu'on a les qualités de ses défauts, tout n'est peut-être pas perdu. Un temps, puis j'ajoutai : - Je remercierai votre gouvernante, manifestement aussi saine d'esprit que moi. Pour du presque périmé - avouez que trois jours pour un sandwich c'est pas la première fraicheur - mais c'est pas mal, ajoutai-je après un temps encore, le temps que mon esprit génial analyse deux informations. La première, celle qu'il avait été le plus facile de comprendre, c'était la date de fabrication du sandwich. J'avais ravalé un haut de cœur de dégoût, ahurie qu'on puisse offrir quelque chose d'aussi peu récent - mais admettant que de la part d'un Harpagon, c'était presque l'exemple ultime de la générosité. La deuxième, celle qui m'avait le plus surprise (et le moins écœurée), c'était sa haute estime de moi. Pour une fois nous étions sur la même longueur d'onde car j'ai également une haute estime de moi. Une fois de plus, j'avais noté une légère hésitation et j'en avais déduis qu'il avait manqué de laisser échapper autre chose que "haute estime". Peut-être qu'il croyait que j'étais idiote et que je ne notais pas toutes ces petites choses. Manque de bol, je n'étais pas idiote, je préparais juste mon coup, histoire de frapper fort et par surprise. Il faut dire que j'aime vraiment bien les surprises - mais quand c'est moi qui les fais ou éventuellement que je les reçois et que ça coûte cher et/ou que c'est exclusif. Je n'avais pas forcément prévu d'avoir une première révélation retentissante à faire aussi tôt, mais soit. De toute façon, Colère était un indice à lui tout seul. MacCurieux n'aurait eu qu'à connecter deux neurones de plus pour éventuellement faire le lien - sauf si là d'où il venait de vrais gens s'appelaient Colère, dans ce cas je ne pouvais que les plaindre. Ou bien c'est parce que c'est un homme et que les hommes ne voient jamais ce qui est juste sous leur nez. Je roulai ostensiblement des yeux comme pour lui passer un message avant de me lancer dans ma tirade : - Suis, pas étais, corrigeai-je en guise d'introduction obscure destinée à ce qu'il ne comprenne rien (ça donne toujours de l'effet ces choses-là). Devant son incompréhension, j'eus la gentillesse d'éclairer sa lanterne (après une petite pique - pour la forme) : Et moi qui croyez que vous aviez compris depuis que vous connaissez Colère… Ma pauvre Debbie, condamnée à être déçue, encore et encore… Votre sort noir, je ne l'ai pas directement subi. Pas de faux-souvenirs, pas de nouveau job pourri, rien de tout ça. J'ai et j'aurai toujours une seule et unique fonction : Dégoût. Je suis programmée pour faire ça, je le fais excellemment bien et même si j'ai quitté ma personne d'origine pour devenir cette femme plantureuse et irrésistible, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas m'occuper d'autres personnes. Je m'arrêtai là pour l'observer et voir s'il lisait entre les lignes ou pas du tout mais surtout pour marquer une pause haletante avant le grand final de la tirade qui intervint juste après : - Si avec ça vous avez toujours pas capté je peux plus rien pour vous, MacColombo. Mais au cas où : vous pensez vraiment que des humains qui s'appellent Colère ça existe ? Si la réponse est oui, je vais vous présenter Sandy Ness - ou Sadness - et vous allez vite voir qu'un cas d'école pareil, c'est tout sauf humain.
Ebenezer B. McDuck
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Je soupirais d’agacement à sa première leçon de morale. Je ne comprenais pas pour quelle raison elle réagissait d’une manière aussi véhémente. Après tout, je ne faisais référence qu’à mon régime personnel. Ce qui se passait dans les estomacs des autres ne me regardaient pas, sauf peut-être lorsqu’il s’agissait de la nouvelle gamme de produit surgelé lancée par l’un de mes plus fidèle client de l’agro-alimentaire.
"Comme tout problème, il y a toujours deux poids et deux mesures. Il est certain que si vous avancez ce genre d’arguments dans un région aussi riche que la nôtre et à toutes les personnes obèses et en surpoids, elles seront choquées de ce genre d’argument ! Personnellement, je préfère conserver ma ligne aussi longtemps que cela sera possible. Et ne vous détrompez pas, Mademoiselle Gust, je ne suis pas l’un de ses richards qui dénigre les populations pauvres au contraire ! Car on a tendance à l’oublier mais je ne suis pas né avec une cuillère en or dans la bouche. Je sais ce que c’est que d’avoir faim ! Quant à mon amour de l’économie, il provient peut-être effectivement du fait que je sois écossais. Mais mes origines font ma fierté et je ne renoncerais pas à ce caractère fort qui est l’apanage des plus fiers combattants de ce monde !"
Je retrouvais alors lentement mon calme et ma respiration. Si ses premiers propos me semblaient quelque peu outrageant, les deuxièmes me firent sourire. Imaginer le duo des deux donneuses leçon de ma vie s’associant contre moi m’amusait, même si je devais bien admettre que cette idée avait un petit côté effrayant.
« Il faudrait que je vous la fasse rencontrer, je suis persuadé que vous vous entendrez à merveilles toutes les deux », annonçais-je avec une certaine ironie dans la voix « Vous lui ressemblez énormément et vous pouvez me croire, de mon bec c’est l’un des plus beaux compliments que je pourrais vous adressez. Mais gardez cela pour vous, je ne voudrais pas que Mamie Baba attrape la grosse tête. »
Car au fond c’est bien ce qui les différenciait toutes deux. Ma gouvernante avait un don certain pour me guider dans mes bons choix de vie mais jamais elle ne se serait permise de fanfaronner. Cela provenait sans doute de ses origines anglaises, l’une des très rares qualités des habitants de ce pays !
Puis vient le moment fatidique où je lui posais enfin cette fameuse question Vérité. Une interrogation qui fit démarrer mon acolyte au quart de tour. Patient et curieux, je mettais un point d’honneur à écouter sa réponse dans un silence respectueux. D’un côté, cela n’aurait pas dû même étonner d’apprendre que la femme que je côtoyais depuis quelques temps était si spéciale. Certes, j’avais parlé à beaucoup de monde aux origines très diverses : des toons, des personnages de contes, des dieux… mais c’était la première fois que je m’adressais directement à une émotion. D’ailleurs le concept même de m’adresser à une personne qui était l’image d’un concept extrêmement abstrait et immatériel que celui-là. Désireux de manifester ma reconnaissance face à ce secret enfin dévoilé et le courage dont elle faisait preuve pendant son vidage de sac, je posais nonchalamment l’une de mes mains sur la sienne.
« J’aurais dû me douter… j’aurais dû comprendre qu’une femme aussi exceptionnelle que vous cachait forcément une identité aussi spéciale. »
Puis, reprenant soudainement contact avec la réalité, je m’écartais à nouveau d’elle afin de saisir mon gobelet. Je regardais alors le contenu de ce dernier dansant entre mes mains avant de murmurer comme à moi-même.
« D. Gust… Disgust… c’est vrai que j’aurais dû y songer plus tôt ! » Je lui adressais alors un sourire malicieux « C’est vrai que Colère n’était pas très commun comme nom… mais je pensais que c’était un peu comme les nains de Blanche-Neige, que vous aviez choisis le nom qui le caractérisais au mieux. Après tout vous usez tellement de cette technique avec moi que cela me paraissait naturel ! »
J’hésitais à lui demander ce qui l’avait conduite à quitter son humain pour se réincarner en tant que personne dans ce monde. Mais je ne désirais pas enfoncer le couteau dans la plaie, après tout il s’agissait peut-être d’une tragédie dont elle refuserait de me parler. Je n’aimais pas moi-même m’étendre sur mon passé, je ne pouvais donc pas attendre de la part des autres de le faire.
« Je vous remercie de vous être ouverte à moi et de m’avoir prêté votre confiance. Je suis heureux d’avoir enfin résolu le mystère de votre savoir de la psyché humaine, c’est vraiment fascinant. Et si vous avez besoin d’en parler… enfin bref ! Il me semble que c’était mon tour, non ? Je choisirais une petite vérité pour ce qui me concerne. Et cette fois-ci je vous promet de faire preuve d'autant de sincérité que vous. »
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Deborah Gust
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Les Ecossais. C'est bien tous les mêmes, avec seulement plus ou moins d'accent. Mais ses origines me donnaient au moins le loisir de l'imaginer portant fièrement le kilt en jouant de la cornemuse et je dois bien avouer que cette vision mentale avait de quoi faire plaisir. Je n'aurais pas été surprise si on m'avait dit que je commençais à sourire en imaginant car c'était fort probablement. Cependant, MacScottish pouvait tout aussi bien penser que je souriais parce que le mot "compliment" (un de mes mots préférés) était parvenu à mes oreilles. Et ça m'allait tout aussi bien si c'était ce qu'il pensait. Je dois vous avouer que ces pensées-là m'intéressaient bien moins que celles que les rouages de son cerveau échafaudèrent en écoutant mon explication suffisamment limpide pour être force de révélation et de vérité tout en étant, aussi, à mon image, c'est-à-dire incroyablement subtiles et maitrisées. Oui, je dois bien avouer que des fois ça me manque de ne plus être dans la tête de quelqu'un, bien que la mienne soit extrêmement bien faite. Par chance, je n'avais pas été forcée à changer d'hôte car si on sait ce que l'on quitte, on sait rarement ce que l'on gagne. Vu les cas sociaux de la ville, j'aurais vraiment pu très mal tomber et la seule pensée me… dégoûtait, évidemment ! Pour ce que je pouvais en dire d'après ses expressions faciales, il était flatté, un peu émerveillé mais pas totalement retourné d'apprendre ma véritable identité. Quant à moi, je fus surprise en sentant sa main sur la mienne. Exceptionnelle… Ca aussi c'est un de mes mots préférés, songeai-je un instant avant de revenir au moment présent. - Eh bien, oui, c'est vrai, puisque vous en parlez, je dois bien l'admettre : je suis exceptionnelle. Et unique, mais c'est synonyme puisque dans les deux cas les adjectifs me vont parfaitement au teint. De fil en aiguille, il trouva sans peine comment je m'étais choisi ce nom humain qui m'allait tout aussi bien. Je n'étais pas peu fière de voir qu'il connectait aussi bien ses neurones. J'hochai de la tête pour le conforter dans sa réflexion avant de sourire à l'idée d'un nain qui s'appellerait Colère. Puisque le nôtre n'était pas très grand, c'était pas totalement capillotracté. - Colère n'appréciera pas autant que moi cette petite anecdote croustillante mais je me ferai un plaisir de la lui raconter tout de même, ne serait ce que pour prendre un malin plaisir à l'ennuyer, annonçai-je. Il ne s'est pas encore choisi de nom humain - contrairement à moi, comme vous l'avez naturellement déduit. Bravo. Mine de rien, vous êtes le premier à voir ce qui est littéralement juste sous votre nez. Mais de la part des habitants d'une ville pareille, franchement, je m'y attendais un peu. Au global, ils sont quand même limités. J'hésitais un instant à lui signifier qu'il avait tout intérêt à m'appeler Deborah ou Mademoiselle Gust, Dégoût étant réservé, mais je songeais qu'il était bien trop guindé pour subitement changer sa façon de me parler et m'abstins de toute recommandation. On était bien aussi comme ça, des fois, je sentais que je n'étais pas forcée de tout gâcher par un commentaire cinglant. Et puis j'aimais bien être un mystère à percer. On me l'avait jamais dit avant. Mais ça, vous vous en doutez, je n'allais clairement pas le lui dire. Faut pas déconner quand même ! J'étais bien heureuse qu'il ait choisi une vérité et soit déterminé à faire preuve d'une réelle sincérité cette fois. Car la question que je m'apprêtai à poser, celle que je faisais mariner depuis un petit moment maintenant, méritait toute cette sincérité au moins. J'espérais d'ailleurs que le sourire malicieux que je lui renvoyai le fit un peu regretter sa résolution. - Vous savez, il faut que je conserve une part de mystère. Vous donner mon vrai prénom c'est déjà beaucoup mais pas d'inquiétude, mon autobiographie sera dans toutes les bonnes libraires dès la rentrée, plaisantai-je, plutôt que d'enchainer sur ce potentiel besoin de parler que je n'avais pas… vraiment. Revenons en plutôt au fait, MacMalin, annonçai-je en plantant mon regard dans le sien, délaissant le repas pour lui faire littéralement face en me rapprochant sciemment. J'ai pas pu m'empêcher de remarquer quelques petites choses intéressantes chez vous, MacPasSiMalinQueCa. Des petits silences presque gênés qu'on essaye de faire passer pour autre chose, des sentiments qu'on exprime un petit peu bizarrement, des démarrages au quart de tour, bref, vous avez l'idée je pense. Et, vous voyez, je suis pas trop stupide. Donc je pense que j'ai trouvé un petit début de réponse à tout ça... Est-ce que je vous plais, MacBourreauDesCoeurs ? demandai-je abruptement dans l'espoir mesquin de le déstabiliser totalement - et, bien sûr, dans celui d'avoir raison, on va pas se mentir.
Ebenezer B. McDuck
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Il m’aura fallu seulement un instant de profonde honnêteté et de sincérité pour que mon associée prenne la grosse tête. Décidemment, cette femme était désespérante. Levant les yeux au ciel à sa remarque, je choisis sciemment de ne pas lui répondre. Il était inutile de jeter de l’huile sur le feu et j’aurais bien l’occasion un jour où l’autre de me rattraper, après tout nul n’est parfait et je me devrais de le lui faire remarquer, à défaut de le lui faire comprendre. C’était exaspérant de voir ce qu’une simple émotion instantanée peut produire comme dégât ! Il valait peut-être mieux pour moi de conserver cette image de froidure et de distance que je me plaisais à suivre. Autant éviter les cafouillages inutiles !
Je reçus les remarques qui suivirent avec un étrange mélange de satisfaction et de curiosité. Je choisis pour autant de bien prendre ses discours, songeant que derrière l’acidité de ses remarques se dissimulaient quelques jolis compliments. Elle ne faisait finalement que me renvoyer l’ascenseur donc autant les recevoir avec toute la modestie qui me caractérisait. Songeant alors à ce pauvre Colère et à mes remarques qui ne ferait que détruire une entende naissante, je crus bon de répondre à cette déclaration.
« Oh je vous en prie gardez ça pour vous ! Ce n’était après tout qu’une métaphore. J’apprécie votre ami et je m’en voudrais beaucoup qu’une telle réflexion vienne à détruire ce que nous avons construits à grands coups de poings anti-robotiques ! Quand aux habitants de cette ville, je n’irais pas jusqu’à dire que se sont tous des idiots… même s’il leur arrive d’être d’insupportables fainéants qui laissent l’alcool et les émissions de télé-réalité détruire inutilement de précieux neurones qu’ils pourraient utiliser à meilleur escient."
J’aimais cette idée de mystère qu’elle aurait souhaité garder pour elle. A croire qu’elle avait deviné que cela suffirait à me tenir en haleine. Elle avait raison, je n’aime après tout rien tant mieux que les mystères… et également leur résolution ! Mais cela pourrait attendre et pour le moment, j’éclatais d’un rire franc et sincère lorsqu’elle évoqua son autobiographie.
« Si un jour vous le faite publier, je ne manquerais pas d’aller en réquisitionner un ! J’imagine déjà le titre qu’il pourrait avoir. Etes-vous partie sur « La perfection faite émotion » ou encore autre chose « Dans la tête d’une femme parfaite » ? "
La manière particulièrement ampoulée que j’avais employé pour évoquer chacun de ses en-têtes respirait toute mon ironie et mon envie de la taquiner. Cependant, je perdis rapidement de ma superbe lorsque je lui proposais de me poser une question à son tour. A présent, je m’en mordais la langue d’avoir pu lui sortir une telle ânerie. Si j’avais été un tantinet plus malin, je me serais montré d’autant plus sincère à mon premier tour. Quoique réflexion faite, la réponse qu’elle aurait espérée était exactement la même.
Acculé au pieds du mur, incapable d’espérer une quelconque fuite, je ne savais réellement quoi répondre à cette question. Est-ce qu’elle me plaisait ? Bien évidemment que oui. Sinon pourquoi en viendrais-je à penser à elle, même aux moments les plus incongrus de la journée ? Pourquoi ne pouvais-je me sentir réellement vivant que lorsque je me trouvais à ses côtés ? Et pourquoi est-ce que maintenant que la question avait été posée, que je ne pouvais détacher mon regard du sien, je sentais mon cœur battre à tout rompre au point que j’avais l’impression qu’il allait exploser ? J’allais même pousser le vice jusqu’à abaisser mon regard vers la bouche rosée et pulpeuse de ma partenaire. Me rendant compte de ce qui se passait, je finis par fermer les yeux tout en tentant de mon concentrer, tant le sentiment de perdre le contrôle de moi-même m'était insupportable.
Allons bon Ebenezer, ce n’est pas le moment de craquer. Ta vie vaut beaucoup mieux qu’une vulgaire histoire à l’eau de rose. Tu ne vas quand même pas laisser cette femme devenir un grain de sable dans le mécanisme si bien huilé de son ascension.
« Non ! » avais-je déclaré cela dans un sursaut tout en posant un regard sévère à son encontre « Vous vouliez une réponse franche et sincère ? Là voilà ma réponse. Je ne sais pas ce que vous avez pu imaginer, mais non vous ne me plaisez pas du tout… tout du moins pas dans le sens que vous entendez ! Je ne suis pas le genre d’homme que vous pourriez séduire donc il vaut mieux que vous vous enleviez cette idée de la tête. »
Le cœur perdu entre bonne résolution et regrets, je me relevais de mon assise en poussant légèrement et avec douceur mon acolyte de côté. Je me plaçais alors vers l’interrupteur, prenant bien attention à tourner le dos à la rouquine. Tentant de faire retrouver à cet organe coupable un rythme normal, je soupirais légèrement avant de m’adresser à mon associé, le regard toujours perdu dans le vide.
« Vous devriez tenter d’appeler du secours, je pense que les cinq minutes sont largement écoulées ! »
acidbrain
HRP:
Je le trouve tellement désespérent, mon canard ! En même temps c'est assez cohérent avec sa manière de voir les choses... surtout du point de vue sentimental
Deborah Gust
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Ah ça, c'était loin d'être faux : chez nous, les neurones ça courait pas spécialement les rues et quand on savait que c'était le dieu des ivrognes qui gérait la chaine de télé locale, on comprenait mieux pourquoi c'était aussi nase. Je pouvais pas lui enlever ça donc je me contentai d'opiner sagement. Mais pour ce qui était de Colère… Déjà, il faut savoir que de mon point de vue, une femme subtile et raffinée comme moi ne peut pas nouer de relation en échangeant des coups de poing. Mais force est de constater que les hommes n'ont pas les mêmes standards et que chez eux c'était manifestement possible. Je me figurais assez bien la colère de notre ami enragé en commun si en plus, dans l'éventualité où je lui parlerais de cette anecdote, je lui expliquais en prime que c'était une métaphore parce que rien que ça suffirait à le mettre davantage en… colère. Et comme cette image mentale m'amusa beaucoup, je me contentai de gratifier MacCoupsDePoings d'un sourire équivoque, sans dire si oui ou non j'en parlerais ou pas. Ce même sourire se changea en amusant à l'évocation du titre de mon autobiographie à paraitre. Je devais bien avouer que je n'y avais pas encore songé, imaginant plutôt qu'elle m'apparaitrait comme une évidence le moment venu. Et c'était peut-être ce qui venait de se passer, en fin de compte, au détail près que je ne m'imaginais pas que l'évidence aurait cette tête. N'empêche qu'elle était venue, exactement comme je l'avais pressenti, bien qu'il ne croirait pas trop à ce fabuleux projet. N'empêche qu'il ferait moins le malin quand j'aurai vendu plus d'exemplaires que JK Rowling et son boulet à lunettes ! - Plutôt le second titre, me contentai-je de trancher sobrement. Ironie ou pas, je prenais les suggestions intelligentes où je les trouvais - qu'on ait conscience ou pas de dire quelque chose de convenable ou non. Ma question, par exemple, ma vérité, plutôt, n'avait rien de convenable, de même que ce rapprochement qui avait le don de le mettre mal à l'aise. Et pourtant, c'était tout de même arrivé et je m'en amusai énormément, étudiant ce long silence avec une grande attention. Il devait mourir de trouille sous ces tonnes de rides. Je m'imaginais assez bien son Peur interne courir dans tous les sens, souffler dans un sac en papier, courir de nouveau, souffler encore, puis se prendre la tête en signe de désespoir avant de s'affaler sur le tableau de bord, persuadé que l'Armageddon avait commencé. Soit Colère prenait le relais, soit on risquait de bien se marrer. J'imaginais mal ses autres émotions tenter quelque chose. En attendant, je l'observai presque sans cligner. Et quand il parla enfin, je demeurai indéchiffrable. Je ne parlai pas non plus quand il se releva pour regarder le panneau de commandes et me tourner le dos. De toute façon, j'avais ma réponse. Je me relevai, cependant, prenant soin de me placer de l'autre côté de la cabine, ce qui ne laissait pourtant pas une grande distance entre nous. - Donc chez vous c'est Colère, commentai-je factuellement. Remarquez, je suis pas surprise que ce soit lui qui ait pris les commandes. Mais je pense que Peur était pas loin derrière quand même. Vous êtes pas trop dans l'émotion. Pas dans celles qui sont douces, en tout cas. J'suis pas étonnée mais je suis pas dupe et vous aurez beau tout faire pour le cacher sous des airs d'ours mal léché, vous vibrez encore. Quelque part c'est un peu impressionnant parce que vous êtes pas tout jeune mais pas si vieux. Vous êtes flambant vieux ! m'écriai-je non sans satisfaction. Un jour je serai connue comme Debbie le génie des mots, celle qui avait popularisé l'expression géniale qu'est flambant vieux, une idée qui venait de m'apparaitre, telle un miracle de perfection. Ce serait dans l'édition revue et enrichie de mon autobiographie qui serait d'ailleurs, puisqu'on en parle, préfacée par une personne aussi parfaite que moi, c'est-à-dire moi-même. Mais ceci n'est qu'une digression destinée à vous détourner du sujet principal. Car après cet élan de génie rhétorique, je l'avais attrapé et embrassé en le prenant tellement au dépourvu que Monsieur Je Tourne Le Dos n'avait fatalement rien vu venir et donc rien pu parer. Je fis durer, surtout parce que j'avais une réputation à tenir. Et quand ce fut terminé, je repris ma place nonchalamment, dans l'autre coin, comme si rien n'était jamais arrivé. Je sortis alors mon téléphone : - Ca c'était juste au cas où vous aurez des petits regrets un jour, précisai-je en pianotant sans l'observer. Vous avez raison, je sais pas pourquoi j'imagine des choses. Bon, du coup, j'appelle qui, selon vous ? Elsa d'Arendelle, petite trentaine, blonde et belle comme un cœur et souveraine de son état ou Angelika ? Elle aussi elle est blonde et jeune. Entichée certes d'un type franchement louche qui en plus ne l'aime pas mais je peux me passer de l'exclusivité… Non, vous savez quoi ? Je vais plutôt appeler Leo direct. Lui c'est sûr il est célib. Et écolo donc c'est trendy. C'est par-fait. Oh… vous voulez que j'appelle les secours peut-être ? Remarquez non : Elsa à ses pouvoirs, Angie ses relations et Leo… Il a survécu à The Revenant, un ascenseur c'est rien pour lui !
Ebenezer B. McDuck
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Une seule petite minute de répit, cela aurait-il était trop exigé de ma part ? Je comprenais à présent pour quelle raison Deborah avait attendu ce moment-là pour me parler de ça. Elle devait avoir deviner que les sentiments était un sujet de conversation que j’avais tout bonnement en horreur. Si elle m’en avait parlé en dehors de ce contexte, elle savait que j’aurais fini par fuir aussi sec ! Mais là je ne pouvais pas. Pauvre victime acculée d’une redoutable prédatrice, je ne pouvais espérer trouver comme seule cachette qu’un petit coin de cet ascenseur crasseux et dysfonctionnant. Sauf que, bien évidemment, cela ne suffisait pas encore à lui échapper. Tandis qu’elle débitait son discours, à présent debout à mes côtés, je ne me concentrais que sur l’espoir d’un miracle ; celui que notre cabine se remette miraculeusement en marche. Pourtant, je ne pouvais rester sourd à ces derniers mots, les seuls un peu près sensé qu’elle avait prononcé depuis sa dernière question. Laissant alors un rictus malin apparaître au coin de mes lèvres, je lui adressais une remarque emplie de satisfaction personnelle.
« Flambant vieux, vous dites ? Ma foi pourquoi pas… si cela peut suffire à vous faire comprendre que malgré mon âge je suis capable d’accomplir des prouesses que peu de personnes, même plus jeunes, peuvent égaler. Vous devriez l’enregistrer sur votre dictaphone, on ne sait jamais s’il vous arrivait de souffrir d’un trou de mémoire. »
Une discussion normale et sensée, enfin ! Était-ce donc la fin de mon calvaire ? Je me rendis bien vite compte que j’avais parler un peu trop vite ! Surpris par un élan de la rouquine, je n’avais pu me dégager à temps et un clin d’œil la prédatrice avait fondu sur sa proie pour me prendre dans ses bras. Son initiative était d’autant plus étonnante que son baiser fut passionné. Terriblement surprit au départ, j’eus du mal à contenir une envie folle de passer une main dans ses cheveux rougeoyants pour rapproche son visage du mien, sa bouche de la mienne. Je ne pouvais le nier, j’appréciais grandement le goût aigre-doux de ses lèvres et j’aurais espérer que ce baiser dure le plus longtemps possible.
Elle finit par s’écarter de moi, faisant comme si rien ne s’était passé entre nous ! Rien ? C’était pourtant tellement étrange, j’étais bouleversé et perdu par l’effet que ce geste avait eu sur moi, aussi bien physiquement que psychiquement. Je n’avais pas souvent échangé ce genre de geste de tendresse dans ma vie avec une femme et c’est sans doute mon manque d’expérience qui me mettait dans tous mes états. Et comme si cela ne suffisait pas, la diablesse en rajouta une couche en énumérant sa liste d’amants et de maîtresses potentiels qui saurait sans nul doute lui apporter ce que moi je lui refusais ! Quelle peste !
Tentant de ne pas exprimer clairement mes sentiments, j’avais pourtant beaucoup de mal à ne pas compresser le pommeau de ma canne dans ma main. S’il est une chose qui insupportait l’homme d’affaire que j’étais c’était bien la sensation de voir un trésor que j’espérais plus que tout garder pour moi. Les seuls propos convenables qu’elle aurait dû tenir à cet instant c’était d’apprendre à se tenir à sa place, restant si possible indisponible pour quiconque jusqu’à la fin de ses jours ! Enrageant pourtant intérieurement, j’étais hanté par le souvenir si récent du goût de ses baisers qu’il me tardait tant de retrouver. Incapable de détacher mon regard du sien, je pouvais entendre la voix moralisatrice de Mamie Baba raisonner dans mon esprit. Je voyais ma conseillère et amie me pousser dans ses bras, me rappelant à quel point j’avais pu regretter la tournure des choses qu’avaient pris mon histoire manquée avec la ravissante Goldie O’Gilt !
Deborah me parlait de regrets ? Bien évidemment que j’en aurais, il suffisait de concevoir quelle aurait pu être ma vie sans une épouse, une femme à mes côtés ! J’avais juste envie de savoir, même pour quelques secondes, ce qu’on pouvait ressentir lorsque nous aimions quelqu’un… Un baiser, rien qu’un minuscule plaisir galant pris dans cette cage d’ascenseur qui nous coupait à présent totalement du monde.
Sans un mot, je saisis le téléphone qu’elle tenait dans sa main et le plongeait dans ma poche. Mon autre main elle ramena son visage vers moi et je l’embrassais une première fois tendrement. Puis saisis d’envie pour ma jolie associée, je repoussais contre la paroi de l’ascenseur. Mes deux mains saisissant à présent son visage, je l’embrassais bien plus fougueusement qu’elle avait pu le faire elle. Je serais son corps contre le mien alors que mes baisers se succédèrent en une longue accolade de quelques minutes. Et lorsque je m’écartais d’elle, je la regardais quelques instants avant de lancer en un rictus.
« Voilà au moins un moment que votre longue liste de 42 amants et maîtresses potentiel ne pourra pas me voler ! »
Puis reprenant ma position initiale, je sortis le téléphone de ma poche et composait à nouveau le numéro du dépanneur. Bien évidemment, nous n’avions toujours pas de réseau dans ce maudit habitacle. Soupirant lourdement, je finis par jeter un œil dans sa direction.
« Bon eh bien on est encore bloqué dans cette maudite cabine et à moins d’un miracle, je ne vois pas ce qui pourrait… attendez une minute ! »
En regardant vers le bas de la porte, je constatais une source lumineuse qui semblait provenir du couloir extérieur. Cela signifiait-il que nous aurions une chance de nous évader ?
« Je crois qu’avec un peu d’huile de coude nous pourrions ouvrir la porte. Elle est proche de la sortie et nous pourrions ouvrir un passage étroit et nous glisser à l’extérieur. Cela devrait être envisageable… même pour vous ! Vous venez m'aider ?»
Deborah Gust
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Prouesses… blablabla… dictaphone…. blablabla… mémoire. J'avais pas trop fait attention à son commentaire car il venait quand même un peu déranger ma petite mise en scène. Sans que, même si j'avais dit un truc pas méchant, il demeurait grisonnant et vieillissant. C'est pas moi qui le dit, ce sont les faits qui le prouvent. Fallait pas que le papy s'emballe quand même, son cœur aurait pu ne jamais s'en remettre. Pour cette raison, mais aussi parce que je suis une peste qui prend un malin plaisir à manipuler les gens en les poussant un peu (beaucoup) à bout, je m'étais empressée de me désintéressée de lui comme s'il n'était qu'une poussière sur le bout de ma chaussure. Encore que… une poussière sur le bout de ma chaussure aurait accaparé tout mon esprit jusqu'à disparaitre. Du moins, en apparence. Je ne manquais pas de l'observer à la dérobée, non pas par timidité (depuis le temps, je pense que tout le monde aura capté que la timidité je sais pas comment ça marche) mais pour continuer dans ce petit jeu très amusant. Pour moi, en tout cas. Lui, il avait l'air totalement perdu et par perdu, je veux dire encore plus que les personnage de Lost, ce qui n'est pas peu dire ! La tension sur sa canne et toute sa gestuelle trahissaient un trouble intense de jeune premier, en dépit de son allure d'homme mûr. J'arrivais à imaginer le MacAdolescent après son premier baiser avec une fille et ça m'amusait. Oh bien sûr, il était possible que je sois son premier baiser puisque MacErmite n'aimait pas le relationnel, alors dans ce cas j'arrivais juste à l'imaginer adolescent et ça restait marrant. Ce qui était beaucoup moins marrant (disons que sur le moment c'était un poil agaçant mais que c'était aussi un peu excitant car surprenant, surtout de la part d'un vieux premier) c'était que Mac SansGêne s'empare sans demander de mon téléphone. Pile au moment où je menaçais d'appeler Leo, non mais quel toupet ! J'aurais pu râler - j'aurais sans doute dû le faire - mais cette fois il ne m'en laissa pas le temps et me cloua assez littéralement le bec. Là-dessus, je pouvais pas trop me plaindre vu que j'avais fait pareil et que c'était plutôt grisant. Comme quoi, MacAdo devenait un homme. Ca pousse si vite à cet âge ! Je le laissai faire, profitant du moment. Je savais que j'étais particulièrement désirable et c'était une bonne chose qu'il l'admette enfin. En outre, il se débrouillait bien, ce qui rendait l'expérience d'autant plus excitante - et ne parlons pas de l'environnement si propice à ce genre de choses ! Un peu cliché mais fort utile, vous en conviendrez. Néanmoins, je devais continuer de la jouer blasée parce que ça rend les hommes fous et ça m'amuse. - Oui, avec un baiser pareil, vous êtes au moins dans le top 5 de mes meilleurs moments. Avec un point en plus pour le contexte pas banal. Je souris, fière d'être la Pest en Cheffe depuis ma création. Depuis le temps, il devait bien se douter que ce n'était pas sérieux ce genre de remarques. Je reprends cependant bien vite mon sérieux puisque MacEureka avait une idée qui serait peut-être bonne si nous nous y mettions à deux. - Très bien, acceptai-je. Que voulez vous que je fasse pour exécuter votre super plan ? C'est pas que je vous aime pas, hein, mais c'est vrai que j'ai moyennement envie de moisir ici. Par contre, j'ai pas envie d'abimer ma manucure donc soit vous avez des gants de protection, soit je fais un truc délicat et à mon image. Et après peut-être que vous pourriez m'offrir un verre parce que normalement on courtise les dames avant de les embrasser comme ça. Pas que ça me gêne, hein ! Prouver que j'ai raison c'est mon passe-temps préféré. De vous à moi, moi aussi je vous aime bien, soufflai-je à son oreille.
Ebenezer B. McDuck
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Aussi longtemps que vous vivrez rappelez-vous
que le trésor le plus précieux sera toujours votre famille !
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L’instant où je l’avais embrassée m’avait procuré une très grande satisfaction car il m’avait soulagé d’une envie immense qui tournait dans ma tête depuis plusieurs semaines déjà. A présent libéré de mon obsession, je me sentais plus détendu que jamais. Un seul baiser avait suffi à réveiller le jeune homme d’âge mûr que j’étais et je pouvais à présent regarder la situation avec bien plus de clairvoyance. La remarque de mon associée me fit cependant sourire et rempli d’une énergie retrouvée, je m’étais tourné vers elle dans un sourire.
« C’est drôle, c’est exactement l’avis que partage cette très chère Goldie. Remarquez, en ce qui la concerne, j’ai pu m’y reprendre à plusieurs reprises selon les différentes périodes de notre vie où nous avons eu la chance de nous retrouver. Je me demande si je pourrais gagner encore quelques places dans son classement personnel aujourd’hui ? »
Je m’en étais retourner un rictus aux lèvres, tout fier de répondre si brillamment aux attaques de la rouquine. Oh certes c’était un peu cruel de me servir ainsi du « premier amour » de ma vie mais la blondinette adorait jouer elle-même au jeu des départs et retrouvailles depuis plus de 30 ans. Qu’était-elle devenue aujourd’hui ? Je l’ignorais, mais j’imaginais que la réponse me serait apportée au moment où je m’y attendrais le moins. Seulement cette fois-ci, il y aurait peut-être un petit élément supplémentaire sur lequel je devais compter et que je n’avais pas encore pris en compte.
Revenant enfin aux choses sérieuses, je proposais à ma collègue de m’aider à ouvrir cette porte. Elle me livra alors une réponse des plus inattendues. Craignait-elle vraiment à ce point de se salir les mains ? Pourrait-elle tourner de l’œil en brisant un de ses ongles parfaitement manucurés ? Cette idée paraissait tellement incongrue à l’aventurier de génie que j’étais ! Je n’avais même jamais pensé que l’on puisse attacher une quelconque importance à son apparence physique en une pareille occasion.
« Mademoiselle Gust, rendez-moi un service voulez-vous ? Si un jour j’ai l’idée saugrenue de vouloir vous emmenez avec moi dans l’une de mes aventures, découragez-moi ! Parce que vous n’y survivriez pas une journée… donc pour répondre à votre question, non je n’ai pas de gants ! Et comme je m’en voudrais beaucoup que vous ne vous brisiez un ongle, je me débrouillerais seul. »
J’actionnais alors un bouton de ma canne qui recouvra l’objet d’une fine couche de métal. Ce revêtement indestructible, permettait à l’objet d’être bien plus solide que de base. Puis, je la glissais dans la porte de l’ascenseur et commençais à écarter la porte. Effectuant la manœuvre alors que Deborah poursuivait son discours, je ne pus m’empêcher de pouffer légèrement de rire lorsqu’elle mentionna le verre qu’un parfait gentleman lui aurait offert avant d’oser l’embrasser.
« Ne soyez pas ridicule, Mademoiselle Gust. Il ne s’agissait que d’un simple baiser pas d’une demande en mariage. Je ne vois pas pour quelle raison cela changerait quoique se soit à nos relations ! »
Cette remarque était sans doute un peu méchante mais cela m’agaçait fortement de la voir me faire part d’âneries de la sorte alors que j’employais toute mon énergie à essayer d’ouvrir la porte. En fait, ce n’est qu’une fois que la tâche fut accomplie que je consentis à faire preuve d’un peu plus de douceur. Il faut dire que sa remarque glissée à son oreille y était sans doute pour beaucoup.
« Cela dit, il est vrai que je vous ai promis un dîner et Ebenezer McDuck tient toujours ses promesses ! Donc lorsque nous sortirons d’ici nous irons prendre un bon repas dans mon manoir… il faut dire que cela m’arrange également ! En plus votre présence me permettra de déduire mes dépenses alimentaires aux frais de la mairie ! Ce sera un simple dîner d’affaires en somme ! »
A ces mots, j’entendis un clac qui indiquait que les portes étaient enfin ouvertes. Tout fier, je finis d’ouvrir la porte qui libéra un passage d’une soixantaine de centimètre de hauteur. Une hauteur suffisamment large pour passer mais qui promettait tout de même une petite chute à l’arrivée. La fragile émotion allait-elle pouvoir survivre à cette chuter vertigineuse ?
« Voilà ! La prochaine fois abstenez-vous de faire un quelconque commentaire sur ma santé physique avant de vois le maître à l’œuvre. »
Je m’écartais alors tout en pointant en parfait gentleman l’ouverture de l’ascenseur.
« Les dames d’abord, ma chère ! Oh et je resterais derrière au cas où il faudrait vous pousser. Il est vrai que notre porte de sortie pourrait être un peu étroite pour vous ! »
Deborah Gust
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Alors là, s'il croyait me rendre jaloux avec sa poule, c'était mal barré ! Je suis Dégoût, pas Jalousie. La jalousie, déjà, ça donne des rides et je ne veux pas de rides. A partir de là, et sachant que je suis parfaite, je vois pas pourquoi et de qui je pourrais bien être jalouse. Sérieusement… Je ne cachai pas mon ennui en roulant des yeux car j'avais bien saisi son petit manège. - Hm, j'sais pas, fis-je semblant de réfléchir en levant le regard vers le plafond. Le mieux si vous voulez savoir c'est d'aller lui demander quitte à échanger encore un peu de salive. Et n'oubliez pas de tourner sept fois votre langue dans sa bouche avant de parler. Moi aussi je pouvais faire de jolis rictus. Mais les travaux manuels, c'était pas mon truc. J'ai des mains bien trop délicates pour ça, sans compter que ça peut faire suer. Pour le principe, je fuis tout ce qui fait puer. - Vous en faites pas, rassurai-je donc MacGyver, j'ai quelques arguments déjà préparés et quand je veux faire passer un message il me semble que je m'y prends plutôt bien. Mais allez, je vous regarde. J'en perdrai pas une miette. Et c'était sincère, je comptais bien tout analyser, tranquillement adossée au miroir. En l'occurrence, ce qui me frappa en premier fut la transformation de sa canne. Genre, ça lui était pas venu à l'esprit de faire ça avant ? Si c'était juste pour m'impressionner, je voyais pas l'utilité : j'étais déjà impressionnée… par son avarice et sa bougonnerie, notamment. Moi ? Peste ? Absolument. - Vous avez raison. Si je devais me marier, je sais déjà avec qui ce serait et ça serait pas vous. Sans vouloir vous vexer, hein. Pas que vous n'ayez pas quelques atouts dans votre manche mais comme vous le dites si bien ce n'est qu'un baiser, je ne vois pas ce que cela changerait à notre relation. J'avais déjà une idée bien précise de la robe, de la prêtresse (girl empowerment etc. faut être moderne dans ces cas-là), du menu et des invités. Manquait juste la date, en fait. Je fis une note mentale d'y penser rapidement. Pendant ce temps, il continuait de travailler et moi de superviser. J'adorais ce genre de situation. Au demeurant, il s'en sortait pas trop mal - surtout vu toutes ces circonstances handicapantes. Raison de plus pour préserver ma précieuse personne. - Vous ne perdez pas le nord, MacBoussole, rétorquai-je tout en imaginant son manoir (il avait intérêt à être un peu classe) et le repas qu'il pourrait offrir (si c'était du pain rassis et de l'eau je le ferais virer). Mais ça me va. Je ferai passer ça en heures supplémentaires au tarif de nuit. Vous savez, pour avoir une version raccord à donner à la prochaine réunion. Et puis aussi pour profiter, on va pas se mentir. Pour l'heure, je profitais surtout de l'espace qu'il avait créé pour nous faire sortir parce que cet ascenseur commençait doucement à me lasser, je dois bien le reconnaitre. J'allais sourire face à ses manières de gentleman mais comme le vocable n'allait pas avec, je me contentai d'arquer un sourcil. - C'est bien trop aimable à vous, susurrai-je, mielleuse. Mais je pense que ça ira. Je n'ai d'égo que parce que je n'ai pas d'égal. Lui et moi on sait s'adapter. On ne vous en veut pas de ne pas avoir fait plus grand. Difficile de trouver une position grâcieuse pour passer par cet ersatz de porte mais je passais sans encombre et atterrit impeccablement sur mes deux pieds. Quand je pense que j'ai fait tout ça en tailleur ET en talons, franchement, je m'admire. - C'est à vous, annonçai-je une fois en bas. Quoique si vous avez peur d'une fracture de la hanche, après tant d'effort, on est jamais trop prudent, je peux aller chercher la civière de l'infirmerie ou un matelas pneumatique à la piscine. Ca me dérange pas, c'est juste de la reconnaissance envers le héros du jour. A propos, puisque nous parlions de votre éblouissante santé physique, je me demandais, ça donne quoi au lit ? Parce que si vous voulez grimper dans le classement de cette très chère Goldie, maintenant que j'y pense, ça peut aider de la faire grimper aux rideaux d'abord. Vous croyez pas ?
Ebenezer B. McDuck
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Mon petit effet manqué, j’étais retourné à mes affaires. Après tout, il était bien plus urgent de trouver un moyen de sortir de cet endroit que de divaguer encore des heures sur nos vies sentimentales respectives. A croire que le manque d’oxygène commençait sérieusement à nous monter à la tête ! D’ailleurs, je n’avais pas manqué sa première remarque. Son manque de jalousie à l’égard de mon ex n’était après tout pas surprenant. Pourquoi le serait-elle donc ? Ce n’est pas comme si nous nous étions lancés dans une relation amoureuse où que nous avions des projets de vie commun ! Chacun faisait ce qu’il voulait après tout non ? Alors pourquoi ce sentiment de jalousie par rapport au fiancé réel ou imaginaire de ma partenaire ? Je l’ignorais mais ce qui était certain c’était que cette déclaration n’avait fait que m’agacer et à défaut de pouvoir clairement m’exprimer ou de pouvoir compresser le visage de ladite personne, je passais mes nerfs sur la porte de l’ascenseur qui n’avait jamais autant dû souffrir de ma force physique. Mes paroles contredisant mes actes, je fis mine que cela ne me touchait absolument pas… d’ailleurs au fond, c’était peut-être effectivement le cas !
« Oooh mais ne vous en faites pas, Mademoiselle Gust ! J’ai bien l’intention de me tenir à ma vie de célibataire endurci jusqu’à la fin de ma vie. De toutes manières, une épouse ne pourrait m’apporter que des problèmes ! Et je n’ai aucune intention de devoir ajouter à mon testament une nouvelle héritière… donc même si courir après mon argent vous intéressait, vous ne pourriez pas même vous satisfaire des miettes. Donc c’est une très bonne résolution de votre part ! Transmettez bien mes vœux à celui ou à celle, puisque ce genre de considération ne semble pas vous posez de problèmes, qui voudra bien partager votre vie. Il aura bien du courage ! »
M’activant toujours sur la porte si récalcitrante, pendant que ma collègue et sa précieuse manicure me fixaient du coin de l’œil. C’est dans ce genre d’épreuve que l’on reconnait la valeur des gens ! Il est donc inutile pour moi de préciser l’opinion que j’avais de la rouquine en ce moment-même. Je ne pus m’empêcher cependant de sourire lorsqu’elle évoqua les heures supplémentaires dont elle enverrait la facture à la mairie.
« Et bien vous voyez quand vous le voulez ! C’est bien la preuve que vous n’êtes pas un cas désespéré… vous apprenez même très vite ! Je suis admiratif. »
J’avais prononcé cette phrase avec une sincérité qui ferait certainement crisser des dents les comptables responsables du budget de la mairie. Mais après que voulez-vous, il fallait bien que l’on obtienne certains avantages de la part de cette mairie à laquelle nous nous consacrions corps et âme. Après tout ni elle, ni nous ne semblions compter nos heures !
La rouquine et son égo sortis de notre cachette, je me glissais à mon tour à l’extérieur de la cabine avec une grande souplesse. Un sourire joyeux et fier éclairait alors mon visage. Je ressentais un tel plaisir à l’idée de ressentir le même plaisir qui m’animait lors de mes chasses au trésor, même si cela n’avait duré qu’une fraction de secondes.
Malheureusement, et c’était é prévoir compte tenu de la fourberie sans nom de mon acolyte, je perdis immédiatement mon sourire lorsque la petite effrontée évoqua sans aucune honte mes prouesses sexuelles. Par les kilts de mes aïeux, comment pouvait-elle se permettre une remarque pareille alors que cela ne la concernait en rien ? La foudroyant violemment du regard, je réfléchis quelques instants avant de répondre cinglant.
« A l’avenir vous serez priée d’éviter ce genre de remarque ! Ce qui se passe dans mon lit (ou dans mon coffre fort ) ne vous regarde absolument pas. Venez suivez-moi avant que ne me sortiez encore d’autres âneries du même style ! »
Inutile de répondre franchement à ses interrogations. Evoquer mon manque d’expérience dans ce domaine n’aurait fait qu’aiguiser d’avantages le sens de la critique de cette peste. Je n’en avais jamais compris la raison mais les coucheries était vue comme un critère de virilité chez un homme. Comme si mon empire financier ne prouvait pas à lui tout seul que j’avais plus de valeur que ces gigolos de pacotille ! Ce n’était pas dans un lit qu’on pouvait se construire une carrière professionnelle et une réputation… en tout cas pas de celles qui se respectaient !
Nous dirigeant vers le parking TVR S3 rouge, le seul petit caprice de riche que je m’étais permis depuis la fin de la malédiction de Storybrooke. Je regrettais de ne pas avoir les moyens de me payer un chauffeur pour le moment mais je me promettais toujours de me rattraper dès que j’en aurais l’occasion. J’ouvrais alors les portières et m’assis tranquillement au volant attendant que mon associée me rejoigne à mes côtés.
« Bon et bien nous y sommes ! Et dépêchez-vous un peu, nous avons déjà perdu assez de temps comme ça et le sandwich n’aura pas suffit à calmer ma faim ! »