« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Entre nous, ça a toujours été un désamour fougueux et sans chichis. Regina & Eris
Depuis quelques jours, le froid s’était installé en ville et ce n’était pas agréable, non pas du tout, surtout qu’on était tout de même en mai. Les divins ne savaient pas d’où ça venait et si eux-même ne le savait pas, on était pas dans la merde. J’avais remis en marche les chauffages du bar et je servais beaucoup plus de café et de chocolat chaud que d’alcool depuis quelques semaines. Robin était aux abonnés absents, je ne sais pas où il se trouvait mais pour sûr qu’il aurait des comptes à me rendre s’il revenait, je n’en pouvais plus d’être prise pour une imbécile. Je me perdais dans le travail, je laissais Daniel chez les fées et je bossais, encore et encore, pour oublier sans doute mais peut-être pas uniquement.
Cet après-midi, il y a avait quelques courageux au bar, un jeune sur son ordinateur qui tapotait dieu seul sait quoi avec plusieurs tasses de café à ses côtés, un couple de personnes âgées qui buvaient du thé. Ils buvaient tous des boissons chaudes, c’était assez perturbant mais en même temps, même ce froid hivernal pas agréable faisait fonctionner mon bar, c’était plutôt une bonne chose non ? J’étais vêtue d’un jean noir, d’un long pull blanc ample et chaussée d’une paire de bottines fourrées à talons noires. Passant le torchon derrière le bar, mon regard se leva sur la nouvelle arrivante au sein du bar. Mon sang ne fit qu’un tour lorsque je me rendis compte de qui il s’agissait.
« Tiens, t’es pas encore morte toi ? » énonçais-je tout en continuant de nettoyer l’arrière du comptoir « Qu’est-ce-que tu veux Maléfique ? » demandais-je à la jeune femme.
Je ne la portais clairement pas dans mon coeur et ça, je pense que tout le monde était au courant mais je me montrais un minimum cordiale. Au moins ça.
Pando
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Marchant dans les rues de Storybrooke, Eris avait décidé de parcourir la ville, en quête de réponses. Cela faisait maintenant plusieurs jours que l’hiver était revenu. Froid, puissant, irritant. Et il n’y avait rien de normal là dedans. Aussi, elle en avait plus qu’assez de subir ce genre de chose. La plus grande partie de sa serre avait réussi à tenir le coup grâce à ses pouvoirs et une surconsommation d’électricité. C’est donc avec des cernes énormes, le visage blafard et le teint très pâle qu’elle se revêtit d’un grand manteau en velours noir, par dessus sa robe d’hiver de la même couleur. Vêtue elle aussi de bottine à talon, de la même marque que celle qu’elle allait voir sans le savoir, qu’elle sortit dans le froid. Réajustant son bonnet blanc, en laine, elle se dirigea vers la Grande Place de son air gracieux et impérial. L’utilisation de sa magie pour maintenir l’épuisait tellement, qu’elle n’arrivait plus à se faire passer pour une jeune fille calme et gentille. Non, c’était trop pour elle. Quand les gens la croisèrent, leur regard détournèrent instinctivement les yeux de Maléfique. Marchant sur les trottoirs que la nouvelle super Mairie avait dégagé le lendemain du cataclysme, elle s’appuya sur un réverbère à mis chemin, reprenant son souffle. Elle avait besoin d’une pause. Le froid l’épuisait, et son utilisation intensive de la magie pour maintenir sa serre en vie l’avait poussé à bout. Aussi, quand elle vit qu’un bar était ouvert, elle n’hésita pas une seule seconde à rentrer dedans. Baissant la tête, et regardant le sol, elle alla directement au comptoir et déclara d’un ton sec et supérieur. « Un Thé. Menthe. »
Pas de bonjour, pas de s’il vous plaît. Premièrement, chaque mot lui coûtait, deuxièmement, elle n’en avait pas du tout envie aujourd’hui. Elle n’était absolument pas d’humeur à jouer les petites filles sympathiques. Aussi, au lieu d’une affirmation sur sa commande, Eris ramassa deux piques acerbes. Levant les yeux, elle se rendit compte de qui était la personne derrière le comptoir. Immédiatement, l’électricité statique augmenta légèrement dans ses mèches de cheveux, et un sourire mauvais, acide et narquois apparut sur ses lèvres si douce. Déjà, son regard se porta sur sa tenue, qu’elle jugea sans démesure. Elle n’avait donc pas assez de goût et de personnalité ? Il fallait qu’elle porte les même bottines qu’elle ? Si elle était ici, bloqué dans cette ville pourrie, qu’elle avait façonné à son image, c’était de la faute à la personne qui était derrière ce fichu comptoir. Et allait lui faire comprendre qu’elle ne l’aimait pas. Cette pouffiasse. « Charmant. Comme accueil, je veux dire. »
Elle ricana. Elle faisait référence au stupide et débile Prince Charmant qu’elle détestait plus que tout, et elle le savait. Riant d’un rire jaune et mauvais, elle poursuivit. « Toujours aussi prompt à la joute verbale, à ce que je vois. Je t’ai dit ce que je voulais. Un Thé à la Menthe. Et n’essaie pas de m’empoisonner. Tu sais que le poison ne marche pas très bien sur moi. »
Une lueur de haine profonde passa dans ses yeux. Posant son manteau sur le comptoir, elle manqua de tomber du tabouret, mais se rattrapa assez gracieusement malgré tout. Sa tête lui tournait et la faisait souffrir. Pour que Régina ne remarque pas son état, elle décida de passer à l’attaque, et de riposter à son accueil.
« Et pour répondre à ta question, non, je ne suis pas morte. A ton grand désespoir. C’est très touchant de t’en inquiéter ma belle. D’ailleurs, je préfère être morte, que de passer de Grande Reine à Aubergiste. Tu n’as pas réussi à reprendre le contrôle sur ce monde défaillant que tu as créé on dirait. Il t’a échappé… Et tu en es à passer le torchon sur un comptoir, et à servir des adolescents geeks et un couple de vieillard qui sera obligé de nettoyer leur dentier à cause des feuilles de thé déposées sur leurs dents. »
Elle ricana un peu, essayant de garder contenance malgré son envie réel de vomir et de s’évanouir. D’ailleurs, elle ferma les yeux. Serrant des dents face à la souffrance qu’elle pouvait ressentir dans sa serre. Réouvrant les yeux, elle lui offrit son plus mauvais sourire pour détourner le sujet. « Ce n’est rien. Je ferme simplement les yeux pour garder le plus longtemps possible en mémoire cette image de la Méchante Reine avec un torchon derrière un bar. »
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Entre nous, ça a toujours été un désamour fougueux et sans chichis. Regina & Eris
Entre Maléfique et moi, ça n’a jamais été l’amour fou, même pas un instant, même pas une seconde. Alors la voir là, assise derrière mon comptoir, dans MON bar ne me faisait nullement plaisir mais je me devais de faire mon job et après lui avoir lancé un regard noir, je m’occupe de lui préparer son thé à la menthe. Mettant en route la machine à café, je dépose sa tasse sous le robinet que j’avais fait installé exprès pour le thé et une fois sa tasse remplie d’eau bien chaude, je la pose sur le comptoir, devant son nez avec le sachet de thé à la menthe. Reprenant mon torchon, je finis de nettoyer avant de m’adosser au comptoir arrière, là où se trouvait toutes les boissons avant de finalement reprendre la parole.
« Les charmes du sommeil non plus ne fonctionne pas bien chez toi. » énonçais-je avec un petit sourire narquois.
Elle s’amusait à me balancer des piques sur Charming, j’allais m’amuser à lui en lancer sur sa blondie préférée. Je lève les yeux au ciel à sa réponse actuelle alors que je me tiens là, toujours adossée au comptoir, me servant finalement un verre de whisky. J’en viens finalement à reprendre la parole après qu’elle ait terminé son petit monologue bien ennuyeux.
« Il est clair que je me dérangerais clairement pas pour venir danser sur ta tombe, au contraire, je bénirais celui qui t’auras arracher les écailles. » m’exclamais-je avant de reprendre « t’as un humour tellement nul, c’est presque pathétique. » déclarais-je à la jeune femme alors que je buvais cul sec mon verre de whisky.
Je détestais ce fichu dragon, je me rappelais même plus qu’elle se trouvait à Storybrooke, je la pensais en train de claquer dans un égout ou je ne sais trop où mais pas dans ma ville, parce que oui, je reste la créatrice de Storybrooke, cette ville reste la mienne quoi que vous fassiez. J’en vains à lui lancer un regard noir avant de reprendre la parole après avoir servi un homme à lunettes qui s’était installé au comptoir de l’autre côté de Maléfique, bien bien loin d’elle. Je lui avais donné la carte et servit un whisky comme il me l’avait demandé.
« Je ne suis plus… Laisses-tomber. Tu ne trompes personne et moi encore moins, ta magie tout comme la mienne est différente ici, je le sais. Cet hiver infernal est dangereux pour tes plantes adorées alors tu les maintiens avec tes pouvoirs mais je sais mieux que personne que ça te bouffe de l’énergie. C’est con. T’as l’air tellement affaiblie que j’en serais presque désolée pour toi. » énonçais-je avec un petit sourire avant de poser du chocolat devant elle « t’as b’soin de sucres, tiens. » rajoutais-je finalement.
M’adossant à nouveau au comptoir arrière, je croise les bras sous ma poitrine, ne quittant pas le dragon des yeux.
Pando
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Quand elle prononça les mots « charmes du sommeil », le visage de Maléfique se leva et ses yeux délivrèrent un regard assassin à la Méchante Reine. Si elle en avait eu le pouvoir, elle se serait transformer en dragon pour lui sauter immédiatement à la gorge. Mais désormais, cela lui était impossible. Prenant avec lenteur la tasse qu’elle venait de lui déposer, ses mains se saisirent de cette dernière, brûlante. Ses doigts ne lâchèrent cependant pas prises, et elle vit glisser cette dernière vers elle dans un regard de défi. Plutôt mourir que de se rabaisser devant Régina. « J’en veux un. »
Elle n’avait pas répondu à sa pique. Elle avait simplement levé son doigt d’un air gracieux et légèrement autoritaire vers le verre de whisky qu’elle s’était enfilée. Elle avait préféré ne pas répondre sur Aurore. Préférant réclamer quelque chose de bien plus fort, finalement, qu’une simple infusion. D’un air gracieux, elle mit le sachet dans la tasse, qu’elle décala d’un simple geste. Elle boirait les deux. En Irlande, ça se faisait. « Mieux vaut être morte qu’en être à servir ses ennemis, comme un simple Aubergiste, ma Douce. »
Elle lui avait fait un sourire très charmeur, et un clin d’oeil pour la mettre en rogne. Posant ses mains sur le bar, elle les écarta. Pas pour se donner contenance, simplement pour mieux se stabiliser, et ne pas montrer à Régina à quel point elle était faible. Sa pâleur ne pouvait que bientôt la trahir, alors autant lui adresser la parole, afin de détourner l’attention. Finalement, elle s’en rendit compte. Et elle énonça même la raison qui l’avait mise dans cet état. En même temps, c’était naturelle. Elles étaient semblables sur bien des aspects, elle était tout sauf idiote. Saisissant la plaquette de chocolat, elle croqua dedans avec envie, oubliant presque les bonnes manières. Ses joues redevinrent un peu rosé, et un sourire en coin apparut, espiègle et coquin. Une lueur de malice passa également dans son regard. Croisant les jambes, elle but son whisky bien plus lentement qu’elle. « Alors ? Que deviens-tu ? Ce n’est pas que j’ai envie de te faire particulièrement la conversation, mas je suis curieux de savoir ce qui t’as amené là. Tu es devenu comme eux ? Tu as accepté ton destin et tu t’es rangée dans la masse donc ? C’est bien. Mais c’est normal, quand on a une famille à protéger, on prend moins de risque. Oh, et c’est sincère. »
Au mot sincère, elle avait relevé les yeux. C’était la vérité, elle avait eu vent qu’elle avait eu des enfants, une famille. Et ça, elle le respectait. Ca prenait du temps, et surtout on sacrifiait tout pour eux. C’était un constat. Elle, n’avait jamais ressenti ce genre de chose, puisqu’elle était solitaire. Sa seule famille, c’était Diaval, son fidèle corbeau. Et il l’avait trahi. Fixant son propre reflet dans le miroir derrière le bar, elle fronça les sourcils. Devait-elle sentimental ? « Ne soit pas désolé. C’est comme ça. Je n’ai besoin de la pitié de personne, Petite Pomme. »
Ses yeux étaient revenus sur Régina, et elle l’avait foudroyé du regard. Elle hésita un instant, à se lever et partir. Elle n’avait rien à faire ici. Cette conversation n’allait mener à rien de bon. Mais, la curiosité, et l’instinct, lui dire de rester. Serrant le poing sous la table du bar, elle fit ce qu’elle détestait le plus au monde : elle ravala sa fierté.
« Tu as l’air triste. » dit-elle simplement.
C’était un constat. Elle connaissait Régina quand elle était en colère, ou qu’elle lui réservait son plus beau regard dégoûté. Mais là, il y avait autre chose. Ses yeux étaient tirés en une tristesse infinie. Plissant des yeux, elle poursuivit, toujours sur un ton neutre, en mettant son sachet dans l’eau chaude. « Tu peux m’en parler tu sais. Je ne suis pas une amie. Les psychologues affirment que l’on ne guérit pas en se confiant à des amis. Considère ça comme une fleur que je te fais. De prendre quelques minutes à écouter ta petite histoire. Et alors, je t’en raconterai une. »
Soudain, elle leva les yeux comme une enfant et dit faussement et manière très sarcastique. « Regarde nous. On dirait deux meilleures amies pour la vie ! »
Regina Mills
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Entre nous, ça a toujours été un désamour fougueux et sans chichis. Regina & Eris
Levant le regard vers Maléfique alors que je m’enfilais un nouveau verre de whisky, je pousse un soupir et sort un verre avant de le remplir et une fois les glaçons mis, je pose le verre sur le comptoir et le pousse vers mon ennemie de toujours.
« Tu te trompes sur une chose, ils ne sont pas tous mes ennemis, je sais jouer de mes atouts Maléfique, ils sont là quand j’ai besoin d’eux, tu le comprendras plus tard. »
Oui j’étais devenue gentille, j’avais changée mais au fond de moi, une part de moi me disait que je faisais bien d’avoir des « amies » car si les choses dérapaient, je ne serais pas toute seule. Adossée contre le comptoir arrière, je laisse tourner le whisky dans mon verre, les glaçons tintant contre le verre, procurant à mes oreilles une douce mélodie. Elle se saisit de la plaquette de chocolat, j’avais vu juste, elle avait besoin de sucre, ça se voyait sur sa tronche. Terminant mon verre de whisky, je le déposa près de l’évier avant de ramener mes yeux chocolat sur le visage pale du dragon.
Elle était sérieuse là ? Je savais qu’elle en avait strictement rien à faire de moi mais que voulez-vous, elle semble vouloir jouer à l’amie-amie avec moi alors pourquoi ne pas tenter finalement. Je respire longuement et tente de calmer mes nerfs, légèrement embrumés par l’alcool que j’avais dans le sang avant de finalement répondre à ses questions.
« Je resterais toujours Regina…disons juste que… je prends mes précautions. Tu as raison, sur un point, il le faut pour le bien de ma famille. Ma fille et mes fils sont ce que j’ai de plus précieux alors je ne laisserais rien leur arriver et si je tiens ce bar, c’est uniquement parce que je ne suis plus à la tête de la mairie. » énonçais-je à la brune devant moi « si c’était encore le cas, j’aurais fait interdire les dragons au sein de la ville. » avouais-je avec un léger sourire.
Entre Maléfique et moi, ça y allait toujours en taquineries. Même si on ne s’aimaient pas, au fond, je crois qu’on ne se détestait pas non plus. Après tout, nous étions similaires sur bien des points. Elle n’était d’ailleurs pas au mieux de sa forme, je le voyais bien. Cet hiver infernal n’était bon ni pour elle, ni pour moi.
« Oh t’inquiètes pas, j’aurais pas de pitié pour toi, tu sais aussi bien que moi que mon pommier craint autant cet hiver infernal que tes plantes. » énonçais-je à la jeune femme.
Me servant un autre verre, je le bu cul sec. Je regardais mon annulaire, j’étais tellement furieuse contre Robin que j’avais enlevé mon alliance et je l’avais posée sur ma table de chevet. Je ne l’avais pas remise. Je ne voulais pas la remettre. J’avais d’ailleurs fait appel à Lucy pour demander le divorce, je ne voulais plus de tout ça, je ne voulais plus m’inquiéter sans cesse, je ne voulais plus être une girouette. Je lève les yeux vers Maléfique alors qu’un frisson me parcourt.
« Non…ça va… »
Elle avait raison, elle n’était pas une amie, alors peut être que je pourrais lui parler, au moins, elle n’aurait pas de compassion pour moi…je n’en voulais pas, non je ne souhaitais pas de compassion, c’était au delà de mes forces.
« Bien loin de la vérité alors… » dis-je en riant légèrement. « Non plus sérieusement, tu as su que j’étais mariée à Robin des Bois n’est-ce-pas ? C’était l’amour fou, on a même eu un fils mais…il est parti, il m’a laissé. Et j’ai fait appel à une avocate réputé de Storybrooke pour remplir les papiers de demande de divorce. C’est pour ça que je suis là tout le temps, ça me permet de passer le temps et d’oublier que ma vie sentimentale est en plein bordel. »
Pando
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Assise comme une enfant qui écoute une adulte, Maléfique écouta attentivement Régina parler. Plissant des yeux à certains moments, ses jambes se balançaient le long du tabouret de bar d’une manière juvénile. C’était son physique, qui faisait cela. Quiconque la connaissait un peu plus comme Régina, savait parfaitement qu’elle n’avait rien d’une simple jeune fille. Buvant le whisky tout doucement, de par sa faiblesse actuelle, elle aussi fit tourner légèrement les glaçons dans le verre, avec prudence. « Te voilà donc seule, avec trois enfants à élever… Tu finiras comme Cendrillon. »
Elle émit un léger rire sarcastique. Riant à sa propre blague d’un air glacial derrière son verre de whisky, elle le reposa après quelques gorgées. Ce n’était pas si évident que cela. Sa relation avec Régina avait toujours été électrique. Mais au final, elles étaient semblables : un côté sombre la nuit, un côté lumineux le jour. Ca dépendait de beaucoup de chose. « Allons. Chérie. Tu sais très bien que s’il est parti, c’est simplement qu’il ne te méritait pas. Trouve toi un beau garçon, bien plus beau. Même pour une nuit. Ca te le fera oublier, et quand il reviendra, la place sera prise par quelqu’un de bien mieux. »
Elle avait dit cela d’un air pensif en regardant son verre. Si elle avait été mariée, et amoureuse, c’est ce qu’elle aurait fait. D’abord, elle aurait fait souffrir lui, puis elle aurait fait souffrir le monde entier avant de se calmer. Ainsi agissait les dragons. Soudain, un petit éclair passa dans ses yeux. Quelque chose venait de percuter. Elle leva un doigt d’un air amusé, comme si elle avait quelque chose à dire d’important. Parfois, sa nature de petite fée gentille pouvait refaire surface dans ses gestes.
« Je connais l’homme qui te faut. Il fricote justement avec ton avocate. C’est un Pirate. Plutôt séduisant, si on aime l’aventure et l’odeur des embruns. Ca devrait te convenir. Bien que ton avocate soit certainement un peu moins contente si elle l’apprend. Je l’ai vu sortir de son bateau, l’autre matin. Elle faisait la marche de la honte. »
Ricanant, comme si le souvenir de ce moment devait resté gravée dans sa rétine, Maléfique se contracta légèrement quand elle annonça qu’elle aurait du interdire les Dragons dans sa ville. Plissant légèrement des yeux, elle se mordit la lèvre et déclara d’une voix traînante et volontairement supérieure et hautaine : « Bien sûr. Tu as de la chance, Petite Pomme, que je ne puisse plus me transformer en Dragon. J’aurai commencé par brûler ton bar, puis j’aurai garder sa patronne pour la fin... »
Quand elle dit cela, ses yeux se transformèrent en deux pupilles reptiliennes menaçantes, et une flamme passa au fond de son œil. Un sourire mauvais passa sur ses lèvres et ses yeux redevinrent parfaitement normaux.
« Je ne suis pas mère, donc je ne peux pas te donner de conseils en la matière. Et je suis sûr que tu t’en sors parfaitement bien. La rumeur raconte qu’ils t’ont rendu douces comme une petite loutre… Je ne crois pas aux rumeurs. Je sais reconnaître une vilaine reine quand j’en vois une ! J’attends avec impatience le moment où l’Evil Queen sera de retour parmi nous ! Peut être que ce fripon de Robin des Bois devrait d’ailleurs être sa première victime. Si tu fais cela, préviens moi. De un, je ne voudrais rater cela pour rien au monde, et de deux, je pense qu’il mérite qu’on s’occupe un peu de son cas… Enfin… Ce n’est que le point de vu d’une Sorcière qui n’est plus que l’ombre d’elle même... »
En disant cela, elle avait passé son doigt sur son verre, avec un petit air coquin et tentant. C’était une forme de charme. Même si elle savait que Régina n’aimait que les hommes, de mémoire, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Lui faisant un léger clin d’oeil, elle déclara de sa voix mielleuse qui avait repris un peu de poil de la bête. « J’en veux bien un autre, chérie. »
Regina Mills
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Sa remarque me fit simplement lever les yeux au ciel mais un fin sourire naquit au creux de mes lèvres. Maléfique me comprenait et me connaissait mieux que personne. Au fond, même si elle restait la plus merveilleuse des garces, je l’aimais bien le dragon. Elle savait me mettre face à ce que je ne voulais pas devenir au final. Mon verre de whisky plus que vide dans la main, je levais le regard vers Maléfique avant de reprendre la parole.
« C’est fou mais ça me touche ce que tu me dis. Note le, ça arrivera pas souvent. » déclarais-je avec un petit sourire bien à moi.
Au fond, je crois que je détestes pas Maléfique comme je le devrais, entre nous, c’est plutôt du je t’aime moi non plus, ouais on va dire ça. Je venais de lui dire que Robin était parti, que j’étais désormais seule mais j’avais ma fille et mes deux fils qui me donnaient le sourire et rien que pour eux, je devais continuer mes efforts, je ne devais pas lâcher tout ce que je faisais, non, il fallait continuer. Un rire m’échappa lorsqu’elle vint à me parler de Jack Sparrow.
« Lucy se tape Jack Sparrow ? Sérieusement ? En même temps, elle est canon, elle peut bien se le permettre. » -ouais t’as vu comme je m’auto-complimente, c’est ouf- « Si jamais, je l’approche de trop près, je pense qu’elle risque de me zieuter à la façon pirate, et même si j’ai des boules de feu, j’ai pas envie de me ramener les foudres de la rouquine. » énonçais-je au dragon.
J’avais fait appel à Lucy pour ma demande de divorce, elle avait accepté de s’occuper de mon dossier et comprenait ce qu’il se passait, je lui avais simplement demander de ne pas m’en demander plus et elle l’avait fait, elle se contentait juste de faire son job, et c’était parfait. Taquinant mon « amie », je vins lui énoncer le fait que si j’étais toujours maire, j’aurais fait interdire les dragons. Mon regard croisa son regard reptilien.
« Tu sais bien que tu ne m’as jamais fait peur Maléfique et même sous forme de dragon, je t’aurais prouvé que tu ne me fais pas peur. Tu peux pas aller contre ça. Tu le sais, c’est ça le pire. » déclarais-je avec un sourire « tu aurais reçu les foudres de la méchante reine si tu avais touché à mon bar. » avouais-je.
Je me servis un nouveau verre de whisky que je fis descendre dans ma gorge avec une rapidité qui était bien la mienne. Je me perdis à grater le côté de mon verre, comme pour tenter de m’éloigner de cette affirmation. Elle n’avait pas tord, je n’étais pour ma part que la bonne partie de moi-même. Au final, mes enfants m’avaient rendue ma vie d’avant, avant la mort de Daniel, avant que je goûte aux ténèbres, avant que je ne sois plus que l’ombre de moi-même…Me mordant la lèvre inférieure, je repris finalement la parole.
« J’ai passé tellement de temps à tenter de garder au fond de moi la méchante reine, de faire tout mon possible pour qu’elle ne ressorte pas. C’est ma plus grande crainte Maléfique. » je me saisis de mon smartphone et lui posa sur le comptoir, lui montrant une photo de ma fille assise en tailleur avec à ses côtés Henry, Daniel assis devant elle et moi derrière mes trois enfants, souriants « c’est pour eux que je vis, je ne peux pas les décevoir, je ne peux pas redevenir celle que j’étais par le passé. J’ai tellement perdu…je ne veux pas que ça recommence. Je crois qu’on est tous capable de changer tu sais…au fond, on ne naît pas mauvais mais on le devient et j’ai trop luté pour être celle que je suis aujourd’hui, je ne veux pas les perdre…ils sont tout ce que j’ai. Tiens.»
Je me saisis de son verre et lui servis à nouveau du whisky avec un supplément glaçons.
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Assise droite comme un i sur son tabouret, son visage juvénile suivant Régina qui parlait, Eris avait un petit air de première de la classe toute gentille. Bien évidemment, la réalité en était tout autrement. Fixant cette dernière quand le smarthphone glissa, elle se contenta d’un petit rire narquois et saisit le whisky en levant ce dernier avec un sourire. « A tes enfants donc. »
Buvant quelques gorgées, elle les regarda sans vraiment vouloir les voir. Au final, elle, n’avait jamais pris le temps d’y songer. En voulait-elle ? En avait-elle vraiment envie ? Elle ne voyait pour le moment que les mauvais côtés de la chose, d’où sa réaction. Ignorant la pique qu’elle lui envoya sur le fait qu’elle n’avait pas peur d’elle, Eris reposa simplement son verre, doucement, avec une lenteur extrême, qui donnait tout de même un air tendu. Fermant les yeux, elle marmonna quelques paroles, puis les rouvrit. Elle devait puiser perpétuellement dans sa magie pour maintenir ses serres en vie, et ça commençait à vraiment l’épuiser. Une fois l’incantation terminée, elle put sentir en elle que ses plantes allaient un peu mieux. Elle, était un peu plus mal. Des cernes s’étaient creusés sous ses yeux. Pourtant, elle se maintint droite. Plutôt mourir que de quémander de l’aide à Régina. Pourtant, elle savait pertinemment qu’ensemble, elles étaient capables de grandes choses. Mais là, c’était hors de question. Même au bord de la mort, elle l’a renverrait paître. C’était une certitude. Buvant encore quelques gouttes, elle poursuivit, son sourire masquant son état de fatigue du mieux qu’elle pouvait. « Je note pour la rouquine. Tu devrais quand même te méfier de ce Pirate, surtout si tu es sur le marché. Tes fesses en valent bien d’autres. »
Elle lui adressa un léger clin d’oeil charmeur et essaya de se maintenir droite. Mais, dans sa serre, aussi brusquement que si on lui avait planter une dague dans le corps, elle sentit une de ses plantes géantes faner et mourir à cause du gel. Eris baissa la tête, sa mâchoire crispée. Des larmes de rages lui montèrent et elle termina son verre d’un seul trait. Qui qu’était celui qui avait provoqué cet hiver, et quelque soit son niveau, elle lui ferait payer à son échelle et à sa manière. Et très cher. Fixant Régina avec des yeux sombres et livides, elle déclara d’une voix assez dure : « Qui est responsable de cet Hiver éternel ? »
Il fallait que ça cesse. Sa main serra le verre. Instinctivement, et sans qu’elle ne le voulut, un filet de ténèbres s’échappa de sa main et brisa le verre en mille morceaux. Elle resta un long moment, le regard dans le vide, à fixer sa main ensanglantée. Fermant les yeux, elle marmonna quelques paroles et des bandages apparurent autour de sa main. Les morceaux de verre quand à eux s’envolèrent et reformèrent le verre intact l’instant suivant. Il semblait même un peu plus éclatant qu’avant de se briser. Levant deux yeux jaunes, autrefois ceux du Dragon qu’elle était, elle fixa pendant un moment le mur derrière Régina. Ses yeux redevinrent normaux, et elle eut du mal à déglutir. « Je suis impuissante, ici. Et ça commence à m’énerver sérieusement. Nous avons toujours été les maîtresses de nos mondes, de nos contrées. Et aujourd’hui tout nous échappe. Et tu en es en partie responsable. Mais je ne t’en veux pas. Si j’avais aimé quelqu’un comme tu aimes tes enfants, j’aurai fait exactement la même chose. »
Posant son bras sur le bras, la bouteille de Whisky s’envola à une vitesse folle pour aller droit dans sa main. Oui, elle était très en colère. Se resservant un verre, elle poursuivit. « Je paierai. Perdue pour perdue, je choisis l’alcool. »
Se resservant un verre, elle regarda Régina et but quelques gorgées à nouveau (c’est fou comme mes persos picolent xDD). Mais s’en fut trop pour elle. L’utilisation de la magie et l’alcool eurent raison d’elle. Basculant sur le côté, elle chuta dans le bar de Régina et s’évanouit.
Quand elle se réveilla, ce fut légèrement en sursaut et en transe, dans un grand lit. Portant immédiatement sa main à sa tempe, elle regarda autour d’elle, paniquée. « Depuis combien de temps je suis ici ? Où je suis ? »
Tout était flou. Elle faillit même sauter sur Régina quand elle vit son visage s’approcher les sourcils froncés. Heureusement, elle se souvint. Et se rallongea comme une masse dans les coussins, le regard vague, plus faible que jamais.
Regina Mills
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| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Entre nous, ça a toujours été un désamour fougueux et sans chichis. Regina & Eris
Je ne quittais pas Eris des yeux. Entre elle et moi, on va dire que ça a toujours été tout feu tout flamme et là, c’était encore le cas. Après avoir fait glissé le smartphone sur le comptoir pour montrer la photo à Eris, je me servit un nouveau verre et le laissa glisser avec une rapidité folle dans ma gorge. Je trinque avec elle à mes enfants. Mon regard ne quittait pas Eris, je voyais qu’elle était fatiguée, que pourrais-je faire ? Une part de moi me disait de la laisser se débrouiller mais une autre partie de moi me disait de l’aider. Je failli m’étouffer avec mon whisky lorsqu’elle m’énonça que vu que j’étais à nouveau sur le marché, je devais me méfier de ce pirate.
« Oh, je reste sur mes gardes, ne t’inquiètes pas pour ça. » ajoutais-je avec un petit sourire en coin.
J’étais actuellement en plein divorce, il est clair que je ne pensais pas à autre chose, c’était chose sûre même. Mes poings se resserrent en voyant l’état dans lequel se trouvait la grandiose Maléfique. En voulant maintenir sa serre vivante sous cet hiver éternel, elle se fatiguait énormément, je le comprenais mieux que quiconque parce que moi, je tentais de maintenir mon pommier en vie et c’était assez compliqué quand on se rendait compte de l’impact de cet hiver. Je fais un signe négatif de la tête alors que je prends un chiffon pour essuyer les verres.
« Je n’en sais rien Eris mais ça nous dépasse, ça j’en suis certaine. Même les dieux ne savent pas d’où ça vient. C’est bien plus fort que nous. »
Le verre entre les mains de Maléfique se brisa mais je ne réagis pas, je savais qu’elle le ferait seule. Il lui fallu quelques instants mais il fut à nouveau sur pied, sans mauvais jeu de mot. Rangeant les verres, je répondis à la demande d’un autre client qui venait de s’installer au comptoir avant de revenir vers Maléfique.
« Je te comprends mieux que quiconque, tu le sais. Depuis la rupture de la malédiction, il y a beaucoup de choses qui ne tournent plus rond. Mes pouvoirs ont beau être puissants, il y a certaine choses qu’on ne peut pas comprendre et contre lesquels on ne peut pas se battre, pas toute seule. Regarde l’énergie que ça te prends de protéger ta serre. » ajoutais-je avec un léger sourire qui se voulait rassurant plus qu’autre chose.
Me servant un nouveau verre -c’est ouf, mais Gina boit trop O.o- je mets les glaçons avant de voir la bouteille se diriger vers Maléfique. Elle était déjà affaiblie, j’avais l’impression que ça faisait une accumulation de beaucoup mais que pouvais-je dire ? Elle boit une nouvelle gorgée et l’instant d’après, je la vois chuter. Bougeant la main, je l’empêche de se frapper trop méchamment le tête sur le sol du bar. Nous téléportant dans un nuage violet, nous nous retrouvons rapidement dans la chambre d’amis du Manoir. Je nous avait téléportées chez moi, c’était le seul endroit auquel j’avais pensé sur l’instant. Alors qu’elle dormait, je m’étais occupée de préparer une potion qui pourrait l’aider à aller mieux et lutter contre ce froid infernal, je l’avais tenté sur mon pommier et il restait sur pied malgré le froid.
Soignant sa blessure à la tempe, elle se réveilla en sursaut.
« Tout doux ! » m’exclamais-je avant de poser un gant humide sur sa blessure « tu as chuté dans mon bar il y a plusieurs heures et je nous ai téléporté ici, c’est le seul endroit auquel j’ai pensé sur l’instant. » énonçais-je avant de lui tourner le dos pour me saisir d’une petite fiole remplie d’un liquide bleu « tu as dormi huit heures, on est chez moi, c’est ma chambre d’amis. Tiens, bois ça. » je la voyais réticente « tu n’as rien à craindre, j’en ai bu moi aussi, ça va te remettre rapidement sur pied. Ça t’aidera à être moins fatiguée en veillant sur ta serre. » Non loin, on pouvait voir un plateau posé sur le bureau blanc, une part de lasagnes encore fumantes, un verre d’eau assez grand et une pomme « je sais pas si tu as faim mais j’ai fait ça, si tu veux. » lui énonçais-je en montrant le plateau.
Pando
Bellatrix Drakkar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Astrid Berges-Frisbey
Ah. Ah. Ah. Je vais t'arracher le coeur.
| Conte : La Belle aux Bois Dormants | Dans le monde des contes, je suis : : Maléfique
Le teint un peu livide, le regard dans le flou, Eris fixa Régina dans les yeux. Remontant les couvertures sur elle, la honte l’envahit. Elle qui n’avait jamais ployer devant qui que soit. Elle qui n’avait jamais été vulnérable. Elle, que tout le monde redoutait dans le monde des contes. Le Dragon. Elle faillit en avoir les larmes aux yeux, mais elle se retint, gardant le minimum de dignité qui lui restait. Les joues légèrement rosées, elle se contenta de détourner la tête et de ne rien répondre. Se concentrant sur l’endroit, qui était vraiment charmant plutôt que de répondre à Régina. Les draps sur elle, Eris ne faisait dépasser que ses yeux. Ainsi, elle avait l’air d’une jeune femme innocente, qu’on avait envie d’aider coûte que coûte. Alors que bien évidemment, c’était totalement l’inverse. « Mes plantes. »
Fermant les yeux, avec douleur, elle le sentit au fond d’elle. La moitié de sa serre avait gelé. Pendant les huit heures, sa magie s’était éteinte, afin qu’elle puisse récupérer. La gorge sèche, les yeux rougis par la rage, elle baissa la tête. Impuissante pour la première fois qu’elle était ici. Et quelle impuissance… Sous les yeux de Régina Mills. Le coeur lourd, quelques larmes montèrent à ses yeux et elle essaya de se lever, enlevant la main de Régina qui lui épongeait le visage. En vain. Elle était même trop faible pour s’enfuir et faire quoi que ce soit. S’allongeant, elle tourna la tête sur le côté, refusant de regarder Régina dans les yeux. C’était trop dur. Son regard se tourna finalement vers la fiole de liquide bleu, qu’elle identifia au premier coup d’oeil. Alors, puisant un maximum d’énergie en elle, elle répondit d’un ton sec et froid, qui avait fait revenir d’un seul coup la Maléfique qu’elle était. « Je sais reconnaître une potion stimulante quand j’en vois une, Mills. Je suis diminuée, mais mon esprit est toujours aussi vif et intact. Et j’aurai deviné qu’on était chez toi. Le manque de goût accordé à cette pièce est flagrant. »
Levant le nez de manière légèrement hautaine, elle arriva cependant à se saisir de la fiole et la but lentement. Même si elle était faible, même si elle savait que le goût était extrêmement mauvais, elle ne grimaça pas. Fixant cette fois-ci Régina avec un regard de défi dans les yeux. Elle n’allait pas non plus s’abaisser à grimacer au goût de la potion comme le faisait le commun des mortels. « Quand j’aurai récupéré l’intégralité de mes pouvoirs, je brûlerai le responsable. Je lui soufflerai des flammes qu’il n’aura jamais vu. Dieu, Sorcier, ou autre Entité. Il comprendra pourquoi on m’appelle Maléfique. »
Elle avait dit ça en se redressant, comme un serpent. Ses yeux étaient devenu des fentes jaunâtres, et son ton était devenu grave et puissant. L’instant suivant, ses pupilles étroites disparus pour laisser réapparaître ses yeux noires, tristes et profonds. Ses yeux plongèrent dans ceux de Régina un instant, et elle la trouva belle. C’était donc ainsi, que son Amour Véritable l’avait transformée ? Dans le monde des contes, jamais Régina Mills n’aurait apporté une attention aussi douce envers elle. Personne d’ailleurs. Cette attitude lui rappela celle des Fées d’Avalon, et l’espace d’un instant, elle faillit à nouveau pleurer. Son regard se posa sur la pomme, et un léger sourire naquis sur ses lèvres. Narquois, supérieur. Même si intérieurement, elle était beaucoup abîmée, il était hors de question qu’une de ses plus vieilles ennemies ne le remarque. « Je vois que les vieilles habitudes ne sont pas partis. Les lasagnes suffiront. »
Les yeux de Régina, posée sur elle, lui donnèrent un charme fou. Ses joues rosirent très légèrement et elle détourna le regard. Mais que lui arrivait-elle ? Quelque chose, d’imperceptible pour l’instant était en train de naître en elle. Avait-elle une once de béguin pour Régina ? A cette pensée, elle faillit éclatée de rire. Certes, elle aimait les femmes autant que les hommes. Mais s’imaginer, l’espace d’un instant, Régina avec elle dans ce lit, faillit la faire éclater d’un rire jaune et mauvais. Elle se retint. Finalement, sa pseudo-haine pour Régina lui redonna un peu de force. Attrapant la pomme, elle croqua dedans, un regard de défi, coquin et mauvais dans les yeux. « Finalement, y’a de quoi être laissé tentée. »
Et elle lui fit un léger clin d’oeil et se posa dans les draps, épuisée.