Rémi LePetit « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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| Conte : Ratatouille | Dans le monde des contes, je suis : : Rémi le rat de cuisine
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________________________________________ 2019-04-16, 14:24 |
| Happily ever after. Si il l’avait pu, Rémi aurait sûrement balancer Emile à l’eau pour avoir oser dire ce qu’il avait dit. Non seulement parce que c’était déplacé, mais en plus, ça ne le regardait absolument pas et en plus, ce n’était pas non plus comme si il n’avait pas le droit de… De quoi au fait? Sérieusement?! Cela faisait à peine quelques semaines qu’il arrivait à la tutoyer, quelques semaines depuis… Enfin, c’était encore très récent comme relation alors pourquoi fallait-il qu’Emile se décide à venir y mettre son fichu grain de sel?!
Soupirant lourdement, et se pinçant l’arrête du nez, il n’eut cependant pas le loisir de s’excuser auprès de Joanne puisque celle-ci… Tourna les talons. Tout bonnement et tout simplement, partant sur le ponton avec l’attitude de celle qui savait exactement ce qu’elle faisait, comme toujours. Malgré lui, Rémi se surprit à se dandiner, hésitant une seconde sans trop savoir si il était invité à la suivre, mais après de vigoureux gestes de la part d’Emile, qui le menaça carrément de le noyer s'il ne se bougeait pas, il finit par lui emboîter le pas, la suivant sur le ponton de la marina.
En quelques secondes, ils contournèrent le yacht des Clooney, que Rémi ne put s’empêcher de détailler malgré tout, s’étonnant toujours de constater à quel point ces trucs pouvaient être gros, et se dirigèrent vers un autre bâteau, à peine plus petit, amarré un peu plus loin. Joanne y grimpa sans difficulté, et lorsque Rémi la suivit, il fut immédiatement accueilli par la voix cristalline de Liz, qui portait toujours son eyeliner inspiré de Cléopâtre et pour l'occasion, un déshabillé de bain sur un maillot de bain deux pièces.
-Rémi! lança-t-elle joyeusement, lui faisant signe de la main, une margarita bien entamée dans la seconde. Rémi, Rémi, Rémi, je suis absolument enchantée de vous revoir!
-Bonjour Liz, répondit-il simplement, se penchant pour lui faire la bise, avec cette outrance un peu surannée qui la caractérisait tant.
-Comment allez-vous, malgré cette horrible expérience? Vous avez vu Georges? Bel homme n’est-ce pas? Un grand gentleman, enfin, pas aussi grand que vous bien sûr, cela va de soit! Vous n’avez pas prit de couleurs mon cher, c’est bien dommage! fit-elle remarquer, en prenant son poignet entre ses doigts manucurés pour le tourner plusieurs fois.
-Je... Ne bronze pas très bien, j'ai plus tendance à rougir que.. tenta-t-il de se justifier, mais Liz ne l’écoutait que d’une oreille.
-Rougir! Quel charmant défaut! Ah j'aurais tant aimé l'avoir, celui-ci! Elle eut un soupire, charmant, pendant que Rémi détailla rapidement Joanne qui parlait avec le pilote, un air de pur contrôle sur le visage, comme toujours. Si elle acquiesçait, il ne faisait aucun doute que c’était elle qui donnait les ordres.
-Rémi? fit doucement Liz, après avoir bu une gorgée d’alcool. Vous devriez lui parler, elle s’est vraiment fait beaucoup de soucis pour vous. C’est simple, je n’ai jamais vu ma maîtresse être si… Fébrile! Presque palpitante. Ce qui, vous le pensez bien, n’est pas exactement ce pourquoi ma maîtresse est connue.
Elle bu une autre gorgée, avant de le regarder des pieds à la tête, de manière vaguement explicite, avant de lui faire signe de la main qu’il était temps pour lui de se faire pardonner. Une petite part de lui se rebiffait un peu, peu ravi à l’idée de s’excuser pour quelque chose qui n’était pas de son fait, mais une autre partie, la grande majorité, ne voulait tout simplement pas que Joanne lui en veuille trop.
Excusez-moi, demanda-t-il, timidement, une fois proche de Joanne et du pilote. Est-ce que par hasard on pourrait parler… En privé? ajouta-t-il, en regardant Joanne.
Elle eu un regard pour le pilote, qui s’inclina légèrement, avant de saluer Rémi et de disparaître dans la cabine.
-Nous sommes en privé, rétorqua-t-elle, presque sèchement.
-Euh… Est-ce que tu m’en veux?
Elle le toisa des pieds à la tête, lentement, avant de s’approcher, le fixant dans les yeux.
-Si je t'en veux ? répéta-t-elle, avec une froideur extrême. As-tu la moindre idée de ce que j'ai du faire pour te retrouver, puis te sortir de là ?
-Mais…! s’apprêta-t-il à répondre, mais son simple regard suffit à lui faire comprendre que c’était une mauvaise idée. Je te remercie infiniment de m'avoir sorti de là. Mais je... Je n'ai pas... Je ne pensais pas que ça pouvait être aussi...
-Aussi? le coupa-t-elle, insistant sur la stupidité de la situation. Gagner quelque chose où il est spécifié de n'en parler à personne... Est un piège aussi évident que le nez au milieu de la figure!
-Mais Emile était tellement content! Il n'a jamais eue de vacances, encore moins des vacances de luxe, alors je me suis dis... Et puis je t'ai laissé une lettre. Et tu m'as dis que si je laissais un objet à moi, tu pourrais... Me trouver, alors...
C’était des excuses plutôt minces et risibles, mais il se rendait bien compte qu’il n’avait pas été bien prudent. Même si il n’avait pas pensé à mal.
-Evidemment. Comment crois-tu que je vous ai retrouvé aussi vite? l’interrogea-t-il, faisant un geste nonchalant de la main. Tu aurais pu être n'importe où en danger, ou aux mains d'associations terroristes. Qu'aurais-tu fait si tu n'avais pas pu me prévenir ?
-Je n'en sais rien. Je n'ai pas... Pensé qu'il pourrait m'arriver quelque chose de dangereux, je veux dire, je ne suis pas quelqu'un d'important ou de célèbre alors...
Il eut une sorte de hochement d’épaules. Après tout, sincèrement, qui pensait être une cible de choix quand on vivait une vie parfaitement normale?
-Mais moi, si, dit-elle, d’une voix neutre, le coupant dans ses réflexions.
Il hésita un instant, avant de timidement s’approcher un peu plus d’elle, un air penaud sur le visage.
-Je suis désolé. Et je te remercie d'être venu me chercher.
-Tu as beaucoup de chose à te faire pardonner, Rémi, releva-t-elle, d’un ton à peine radoucit.
-Mais je n'ai pas voulu que tout ça arrive. Je n'ai pas voulu t'inquiéter, j'en suis... Vraiment désolé. Je ne pensais pas que ça tournerait ainsi. Quoi que, finir sur ton yacht, c'est plutôt sympa comme conclusion, tenta-t-il, maladroitement, une tentative de sourire aux lèvres.
Elle eut un soupir, se pinçant l’arrête du nez un instant avant de relever les yeux vers lui.
-Ca ne se finira pas toujours de cette manière, dit-elle, d’une voix beaucoup plus douce. Ne refait plus jamais ce genre de choses.
-Je t'en parlerais en face à face la prochaine fois qu'une telle... Opportunité se présente, aquiesça-t-il, s’approchant encore un peu d’elle. Comme ça, tu pourras m'en dissuader en me rappelant à quel point je suis crédule.
Il hésita un instant, avant de tendre les bras, prenant doucement son visage entre ses mains. Le fait qu’elle ne tenta même pas de reculer le rassura légèrement, même si elle conserva une expression neutre, quoi qu’un peu hautaine.
-Crédule. Naïf. Et bien trop gentil, énuméra-t-elle, sans ciller.
-Tu me pardonnes d’être comme ça?
-... Non.
Aussitôt, Rémi se ratatina sur lui-même, penaud comme rarement encore il l’avait été. Ses mains quittèrent son visage, mais Joanne les rattrapa bien vite, les gardant dans les siennes.
-Mais tu peux essayer de me convaincre, ajouta-t-elle, un demi sourire malicieux sur le visage.
-Ah euh, bafouilla-t-il, le rouge lui montant légèrement aux joues, pris de court. Et comment je peux faire ça?
Elle attendit un instant, avant de sourire, plus franchement soudain.
-Tu as une vingtaine de jour pour y réfléchir, souligna-t-elle, reprenant ses lunettes de soleil pour les poser sur son nez.
FIN |
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