« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Un laisser passer. Forcément. Et qu'avait-elle d'autre comme avantages que nous, nous n'avions pas ? Je n'avais pas réellement été effrayée par le compte à rebours ou par les conséquences que cela pouvait avoir si le mot de passe n'était pas le bon. J'avais bien failli faire exploser cette bouboulimonde en appelant Argos. Ou ce n'était pas moi. Je n'étais plus très sûre concernant ce sujet. Dans tous les cas, je n'aimais pas ce couloir terne dans lequel nous étions tous à nouveau réunis. Ensemble ou séparément, il semblait que nous ne parvenions pas à faire avancer la situation. Je fis donc la chose qui me parut le plus sensée à l'instant : je m'éloignais du groupe pour respirer. Mais je n'eus pas vraiment l'occasion d'aller très loin.
Je me stoppais net en heurtant quelque chose de mou qui se mit à grogner. Quoi encore ? En relevant la tête, je remarquais que ce n'était pas un mur étrange parlant mais une créature assez... perturbante qui me faisait face. Elle dégageait une odeur désagréable, un mélange entre de la soupe trop vieille et de produit que je n'arrivais pas à déterminer. Son costume aurait mérité un passage au pressing, de mon point de vue, ou même un changement radical. Elle avait l'air ennuyé et ouvrit la bouche, sans doute prêt à me réprimander :
« On sait : toute résistance est inutile. Mais ma copine voulait juste vous saluer. » l'interrompit Gretta avant même qu'un mot soit prononcé.
Son bras était passé au-dessus de mes épaules et je lui offris un regard plein d'incompréhension – en plus d'un peu de colère, parce qu'elle semblait parvenir à m'énerver juste en parlant. La façon dont elle prit ma main pour l'agiter vers l'être étrange n'arrangeait en rien mon mécontentement.
« Maintenant, tu te tournes, tu me suis, et tu me fais un peu confiance. » chuchota-t-elle à mon oreille alors même que je souhaitais m'écarter d'elle au plus vite.
Cette chose représentait-elle un danger ? Elle avait l'air de s'y connaître. Même si ça me déplaisait, qu'elle puisse avoir plus de connaissances que moi. Elle semblait si à l'aise dans cet environnement que j'en étais... jalouse. Je crois. La grimace que j'avais affiché s'effaça au profit de mon sourire le moins sincère. Je voulais bien faire des efforts. Ou essayer, au moins. Ou faire semblant d'en faire.
« Pardonnez-moi si je vous ai offensé, » prononçais-je à l'égard de la créature, tout en attrapant le bras de Gretta sous le mien. « je ne suis pas très au point sur les coutumes de cette planète. Mais ma copine Gretta est là pour m'aider, heureusement ! »
Je mentais affreusement mal. Le rire, mélange de nervosité et d'agacement, qui s'échappa de ma bouche, ne pouvait duper absolument personne. J'essayais, c'était déjà beaucoup.
Sans plus attendre, je me retournais et incitais la jeune femme à faire de même pour retourner dans la direction opposée.
« C'est Hypérion qui t'a demandé de venir nous chercher ? » l'interrogeais-je, les dents serrées, gardant le regard rivé devant moi.
Si elle se permettait de me tutoyer, je jugeais que je pouvais bien en faire de même. Je n'avais pas à lui montrer un respect qui n'était pas réciproque, après tout. A vrai dire, je ne savais pas ce que j'espérais comme réponse. Un ''non'' impliquerait qu'il ne se souciait pas de ce qui pouvait se passer ici – parce qu'il savait forcément ce qui se passait ici, c'était un Titan. Un ''oui'', à côté de ça, serait la preuve qu'elle possédait une relation privilégié avec lui. Ou qu'il lui faisait confiance. Ou que ça ne valait pas le coup qu'il se déplace lui-même. Aucune de ces options ne me convenait.
« Oublie cette question. Ce n'est pas important. Mais je ne suis pas ta copine. Tu n'as rien fais pour le mériter... pour l'instant. »
J'affichais une moue indécise, me demandant si, dans tous les cas, il était possible que notre relation évolue jusqu'à ce point. J'étais intimement persuadée que non. Nous étions partis sur de trop mauvaises bases pour espérer une amélioration aussi radicale.
« Je viens de te sauver la vie quand même. »
Cette remarque me laissa de marbre... même si ma mâchoire se serra malgré tout. Elle était obligée de dire cette évidence à haute voix ? Je l'avais remercié, elle n'avait pas besoin de plus.
« J'aurai pu me débrouiller toute seule. » marmonnais-je, frustrée par une telle situation.
Nous aurions pu nous en sortir avec Nora, c'était un fait, nous étions des guerrières. Ma force était peut-être limitée mais je restais une combattante... qui se sentait bien trop faible et vulnérable. Je n'allais pas le faire remarquer.
« Le vieux monsieur, qui peut se transformer en sexy jeune homme, s'il savait que j'étais là, il serait pas content. Parce que je lui ai promis que je serai une fille très sage. »
Le petit sourire qu'elle afficha en me prenant la main me crispa légèrement. Je n'aimais pas qu'elle parle ainsi de mon créateur.
« Mais d'un côté je prends soin de toi. Je devrais demander à être payée pour faire du baby sitting, d'ailleurs ! »
« Hypérion n'est pas sexy. » fis-je remarquer, de plus en plus agacée. « Il... Il l'est peut-être, des fois, mais pas pour toi. Ni pour moi ! Ce n'est pas... il ne l'est pas. C'est tout. »
Je ne voyais pas pourquoi je jugeais nécessaire de faire une telle réflexion. Ce n'était pas le moment pour tenter de le défendre alors qu'il n'était même pas venu nous aider.
« Et tu n'es pas ma baby-sitter. Je n'en ai pas. A part Basile, parfois, mais c'est différent. Je ne suis pas une enfant. »
J'étais fatiguée qu'on me voit comme tel et la façon dont Gretta leva les yeux au ciel dans un soupir confirmait l'image qu'elle avait de moi. Certes, je n'étais pas très âgée, mais ça ne faisait pas tout ! Basile était davantage un ami qu'un quelconque surveillant de mes actions. Il avait vite comprit qu'il ne pouvait pas m'empêcher d'agir à ma guise, de toute manière. Et... Je n'étais pas une petite fille, je n'avais pas besoin de me justifier !
« Il me semble qu'il y ait un problème dans le nombre de participants à l'audience du Bas Conseil. » fit remarquer la créature qui nous tenait compagnie en consultant un parchemin. «« Vous seriez-vous reproduits ? La gestation humaine prend en moyenne neuf mois. Vous n'êtes pas ici depuis suffisamment longtemps. »
« Moi, je suis en vacances, de base. » répliqua immédiatement le Père-Noël tout en mettant les mains dans les poches de sa robe de chambre.
« Toute résistance est inutile ! »
Qu'est-ce que... Je préférais ne pas chercher de logique à ce dialogue. Il n'y en avait aucune.
« Mais c'est un ami ! Un ami de la famille ! Je l'ai invité ! Il a une invitation en règle ! » expliqua Gretta tout en se plaçant près du vieux monsieur à l'expression soudainement fière.
Je notais qu'elle avait donc le droit d'inviter qui elle le voulait, apparemment. Cela commençait à faire beaucoup d'avantages à son actif.
« Et moi... je suis une criminelle en vacances ! »
Je tournais la tête pour remarquer Moustika, à laquelle je n'avais pas prêté une seule attention depuis notre arrivée dans ce couloir. Pourquoi personne ne l'avait encore assommé si elle était la méchante de l'histoire ? Elle affichait un grand sourire tout en regardant Gretta qui lui jeta un coup d'oeil en haussant les épaules d'un air désintéressé. Moustika n'était donc pas une invitée ? Quels étaient les critères pour être dans les bonnes grâces de cette jeune femme insupportable ?
« Toute résistance est inutile ! »
J'hésitais à m'asseoir contre un mur et à prier Hadès de venir me chercher. Même avec lui, les voyages étaient moins exaspérant.
« Ah non ! » s'écria Moustika d'une voix désagréable à entendre. « Je suis la grande Moustika ! J'ai de grands desseins pour les pieuvres ! Je veux les assujettir pour les réduire en poussière et vaporiser la planète Terre ! Ainsi, tout le monde deviendra faible le temps que j'instaure mon empire ! Ah ah ah ah ! »
Elle était surtout extrêmement pitoyable et possédait encore moins de subtilité que je n'en avais. Si même moi, je m'en rendais compte, je supposais qu'elle n'irait pas bien loin dans sa carrière de grande méchante. La créature cligna des yeux avant de questionner, après un petit silence :
« Avez-vous une autorisation de mise en esclavage de tout un peuple ? »
Etais-je la seule à trouver cette question des plus intrigantes et presque inquiétante ?
« Non... » couina Moustika faiblement en se mordant les lèvres.
« Arrêtez-là ! » soupira alors la créature.
C'était... affligeant. Véritablement. Deux autres êtres semblables arrivèrent et attrapèrent Moustika malgré ses protestations et ses tentatives pour s'extirper de leur prise.
« Quand on fait pas les choses dans les règles... Pourtant c'est pas si compliqué d'avoir une autorisation de mise en esclavage. » jugea Gretta en mettant les mains dans ses poches, ce qui entraîna une exaltation que je ne comprenais pas de la part du Père-Noël qui se plaça à ses côtés.
Il semblait proches, tous les deux. C'était aussi suspect que cette histoire d'esclavage autorisé. Je les dévisageais tour à tour, avant de secouer la tête.
« Alors... on va rentrer à Storybrooke, maintenant ? » questionnais-je malgré tout, perdue suite à cette perturbation. « Ah non ! On doit plaider, c'est ça ? J'avais presque oublié. Est-ce qu'il nous faut un avocat ? Quelqu'un est avocat ici ? Je peux être avocate. Je cherchais à avoir de nouvelles expériences professionnelles, c'est l'occasion. »
Etrangement, cette perspective ne me déplaisait pas et me mettait presque de bonne humeur. Presque. J'aimais les nouvelles expériences à partir du moment où je les décidais de moi-même et que je n'étais pas embarquée de force dans une aventure incompréhensible.
« J'ai quelques notions en la matière. » s'exprima Monsieur Verne, l'air un peu égaré. « J'ai suivi des études de droit. Cependant, je suppose que les lois sont très différentes ici... »
« Nul besoin d'avocat ! »
Je sursautais presque tandis que cette voix enjouée avait résonné derrière nous, me faisant me retourner immédiatement. Je n'avais jamais croisé cet homme qui s'avançait vers nous. Il ne me disait rien. Il était habillé d'un costume bien plus élégant que la créature, et j'aimais beaucoup le détail des deux cravates autour de son cou. C'était original. Son sourire engageant me mettait en confiance tout en me rendant méfiante. C'était particulier.
« Vous voilà enfin ! Bienvenue à tous au Bas Conseil. J'espère que vous avez passé un agréable séjour à... »
Son sourire s'effaça tandis qu'il semblait fixer quelque chose – ou plutôt quelqu'un du groupe. Je n'y prêtais pas attention. Je remarquais juste le changement de sa voix, plus sèche, alors qu'il poursuivait :
« Magrathéa. »
« Absolument pas. » répliquais-je sans hésitation, estimant que si il le demandait, nous pouvions lui faire part de nos plaintes. « Je dirais même que c'était pire que la première fois. »
Quoi que je n'en étais pas certaine. Les deux voyages se valaient. Si ce n'est que la fois précédente, j'avais encore mes capacités. Donc cette seconde visite était encore plus détestable.
« C'est... de votre faute si on est ici. » réalisais-je, les yeux plissés, tout en le fixant.
Mon instinct me le faisait pressentir. Il avait l'allure de celui qui est le responsable de tout. Ou j'étais paranoïaque. Je me redressais, assurée et dans l'espoir d'être un peu menaçante, puisque la menace fonctionnait souvent dans les films pour régler les situations délicates :
« Vous allez finir enfermé sur Olympe pour kidnapping de déesse et de créature, entre autre, j'espère que vous en avez conscience. »
L'homme tourna la tête vers moi, souriant à nouveau. Ce n'était pas la réaction que j'attendais.
« Eulalie, tu es tellement charmante ! C'est si gentil de t'en faire autant pour moi, mais ne t'inquiète de rien, Hypérion m'a donné son accord pour vous prendre en stop. Nous nous sommes arrangés. »
Hypérion... avait quoi ? Ma bouche s'ouvrit sans qu'aucun son n'en sorte, mon expression devant décrire à merveille l'incompréhension dont j'étais la victime. Non. Il n'avait pas fait ça. Pas encore. Il n'avait pas décidé pour nous sans nous demander notre avis. Il n'avait pas recommencé. J'essayais de m'en persuader, pourtant, ça ne paraissait pas si aberrant... et j'en étais attristée. Blessée, aussi.
« Magrathéa. » répéta l'homme sévèrement, et cette fois je remarquais qu'il s'adressait à Gretta.
« Quoi ? » soupira-t-elle, agacée, avant de pivoter dans ma direction. « Oui mon nom est une énigme. Tu ne t'en souviens pas ? »
Si je devais être honnête, à cet instant précis, je n'en avais surtout rien à faire. Son identité ne m'intéressait nullement étant donné la nouvelle que j'étais en train d'encaisser. Elle sortit malgré tout un stylo de sa poche avant d'écrire dans l'air :
GRETTA ALPHA EMMETON
Les lettres volaient – ce qui aurait pu m'impressionner dans d'autres circonstances – et d'un mouvement du poignet elle les fit se mélanger. Un nouveau nom se forma alors.
MAGRATHEA TEMPLETON
Tout était... toujours si peu clair. Monsieur Verne semblait hypnotisé par le phénomène des lettres volantes de ce stylo tandis que la jeune femme le lui tendait et qu'il la remerciait. Et après, on disait de moi que j'étais une enfant !
« En plus, il dispense une odeur de menthe ! » précisa-t-il, ravi.
Les sourcils froncés, je secouais la tête et tentais de masquer au mieux mon agacement en reprenant la parole – ce que je ne parvenais pas vraiment à faire :
« Je n'aime pas ça. Pas la menthe, mais... tout ça. » ajoutais-je en désignant l'espace devant moi d'un geste vague de la main.
Plus nous en apprenions, moins je comprenais. C'était exaspérant et extrêmement frustrant. Monsieur Verne eut l'air penaud tout en rangeant le stylo dans sa poche de veston, pourtant ce n'était pas contre lui que je disais cela.
« C'est cette planète qui porte ton nom ou toi qui porte le sien ? » questionnais-je malgré ''Magrathéa'', intriguée malgré moi.
« Mon père pense que je devrais avoir un ego surdimensionné. Sans doute pour cela qu'il a donné mon nom à une planète ! »
… évidemment, il fallait que ce soit dans ce sens. Je plissais les lèvres, ne voulant pas montrer que ça me dérangeait, sans que je ne sache pourquoi. Ce n'était pas mon ''père'' qui ferait une chose pareille pour moi.
« C'est très décevant comme énigme cela dit. Tout est très décevant. Hypérion l'est aussi. » décidais-je d'enchaîner, en feignant très mal l'indifférence.
Je passais une main dans mes cheveux en me retenant de soupirer. Mon créateur allait encore s'attirer le mécontentement de plusieurs personnes, si j'en croyais l'expression de Jules et les rapports conflictuels qu'il entretenait déjà avec quelques membres de la grande famille divine. Il ne se rendait pas compte qu'il se mettait tout le monde à dos. Même moi, alors que je lui étais loyale et fidèle, je commençais à atteindre mes limites d'acceptation.
« Et maintenant ? Maintenant vous nous ramenez chez nous, c'est bon ? Cette histoire stupide est terminée ? J'ai un lézard qui m'attend. Il doit se sentir orphelin. Si il termine dépressif pour le restant de ses jours à cause de ce traumatisme, ce sera de votre faute. »
Je parlais vite, et beaucoup. C'était un signe de nervosité. Je me pinçais les lèvres tout en fixant l'homme, regrettant d'avoir évoquer Godzilla Junior puisque maintenant, je m'interrogeais sur son état de santé. Heureusement que Théodore devait bien s'en occuper. Je l'espérais.
« Ca ne faisait pas partie des ordres de préciser que Monsieur Hypérion était d'accord. »
Je me retournais vers Billy, qui venait de prononcer ses mots, à la fois embêté et navré. Que venait-il d'avouer ?
« Vous avez bien agi, Agent Bond. » prononça l'homme, toujours aussi jovial. « Tiens, tiens, Agent Bond... ça me rappelle quelque chose. J'ai l'impression d'avoir fait une plaisanterie. »
Le rire qui s'échappa de la bouche de l'individu ne me détendit absolument pas. Il s'éclaircit la gorge tandis que mon regard restait figé sur Billy.
« Juste avant de partir, il faut que vous passiez l'audience de façon positive auprès du Bas Conseil, afin de leur garantir que la Terre est une planète digne de confiance. Mais je suis certain que vous allez vous en sortir comme des grands ! En tant que représentant du Haut Conseil -j'en suis l'unique membre- je serai là pour vous appuyer. »
A quelques mètres, il désigna une porte fermée. Au lieu de me diriger dans cette direction, je fis les quelques pas qui me séparait de Billy, l'air à la fois attristé et mécontent.
« Pourquoi tu ne m'as rien dis ? Je croyais que tu étais mon ami et que je pouvais te faire confiance, Billy. »
J'étais habituée à ce que mon créateur agisse d'une manière qui me déplaisait. Ça avait déjà été blessant. Ce n'était pas agréable non plus venant de lui, alors que je pensais que nous n'avions pas de secrets tel que celui-ci entre nous. Il était au courant depuis le début et ne m'avait rien dit. Je jetais un coup d'oeil en direction de la Holmes à ses côtés, persuadée que son influence sur lui devait être mauvaise. Elle était responsable elle aussi. La manière dont elle me tira la langue me fit détourner le regard. Je n'étais même pas excédée, simplement exténuée.
« Je ne t'en veux pas. Je suis juste... déçue. » poursuivais-je en croisant mes bras et en baissant les yeux.
Billy se tordaient les mains, signe évident de son malaise. Je ne m'en voulais pas de le faire se sentir ainsi, il devait se rendre compte de ce que cette cachotterie impliquait.
« Je suis désolée. J'avais reçu des ordres et... quand tu reçois des ordres, tu les suis sans tergiverser n'est-ce pas ? Je pensais que ça ne prêterait pas à conséquences... et comme cette prise en stop était approuéve par un Titan, je savais que nous faisions quelque chose de bien. »
« Ah pour sûr ! » approuva Frank en passant sa langue sur ses babines. « Fais pas la tête Poupée. On a de bonnes intentions. On est dans aliens qui kiffent la Terre. »
Je soupirais faiblement, secouant la tête. J'avais toujours cette pieuvre dans la tête qui me rendait mortelle à cause de l'arrangement passé avec Hypérion, ce n'était pas rien, quand même ! Comment avaient-ils pu ne pas nous donner les détails de cette histoire ? Encore une fois, je me sentais comme un objet qu'on utilise à sa guise. Je préférais ne pas répondre, je n'avais pas envie de discuter avec eux. Pas maintenant. Je me sentais trahie de tous les côtés. Sans un mot de plus, je me détournais pour me diriger vers la porte fermée. Plus vite cette audience passerait, plus vite nous serions de retour à Storybrooke. C'était tout ce que je désirais.
black pumpkin
Diane Moon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Le passé ne peut pas être changé, l'avenir est encore entre vos mains
Je crispais la mâchoire. Hypérion, évidemment. Pourquoi ne m’en étais-je pas douté plus tôt. C’était bien un comportement titanesque, d’embarquer des gens contre leur volonté pour faire le travail à sa place. Il n’était déjà pas très haut dans mon estime dernièrement, mais là je craignais qu’il n’ait encore baissé. Nous, n’étions pas ses pions, il n’avait aucun droit de nous envoyer régler des soucis dont la plupart n’avaient strictement rien à faire, sans nous consulter avant. Cela me rappelait la manière de procéder de Mnémosyne en début d’année -je lui en voulais toujours à elle et aux deux autres titanides- nul doute qu’Hypérion, n’était en fin de compte pas très différents de ses sœurs. Il s’agissait de mise en danger volontaire, et je n’étais pas prête de lui pardonner. Ignorant, le restant des personnes, présente, je me contentais d’emboîter le pas à Eulalie. Je ne souhaitais pas passer plus de temps qu’il ne le fallait par ici. Une créature, se plaça devant la porte, une tablette en main, avant d’enfiler d’affreuses lunettes, avec une lenteur infinie, qui commençait à user ma patience. Finalement, il toussota et parla d’un ton grandiloquent :
« Choisissez un parleur parmi votre groupe. Lui, seul aura le droit de parler face au Bas Conseil. »
Je haussais un sourcil. On nous avait fait venir, tout ça pour nous dire qu’une seule personne suffisait pour parler lors de cette audience ? Toute cette mascarade n’avait que trop duré. Est-ce qu’ils étaient encore en train de se ficher de nous ? Parce que si c’était le cas, je n’étais pas vraiment réceptive à leur humour :
- C’est une plaisanterie j’espère dis-je en haussant un sourcil
Je l’espérais en tout cas. Parce que je ne voyais pas l’utilité, de tous nous faire venir pour qu’il n’y ait qu’une seule personne. Nul doute, qu’Hypérion entendrait parler du paysage. Hors de question, de laisser cela passer. Et même si Apollon, lui trouverait certainement encore des excuses, il n’était pour ma part pas question, que je laisse passer aussi facilement, sa nouvelle tentative de manipulation.
« Merci de vous proposer » répondit l’alien d’un ton ennuyé « il va donc falloir entrer votre nom pour valider votre droit à la parlotte. Rappelez le moi ? »
Je me pinçais l’arrête du nez afin de contenir mon exaspération. Je pouvais, le faire. J’avais été le bras droit d’Arès pendant tout son manda de maître d’Olympe, et les échanges d’opinions, n’étaient pas aussi faciles qu’avec Apollon. Il arrivait de nombreuses fois, que je doive prendre sur moi, et user de toute ma diplomatie, pour lui faire comprendre des choses. Particulièrement, lorsqu’il s’agissait de Storybrooke.Il avait toujours eu une légère tendance à se montrer obtus concernant la ville, et ses habitants. Plaider une cause à laquelle, je ne croyais pas vraiment auprès d’un fichu Bas Conseil alien. Cela devrait être dans mes cordes.
- Diane Moon lâchais-je finalement. Après tout, c’était sous ce patronyme que je semblait être « connue » par ici.
Il commença à taper avec ses gros doigts sur l’engin électronique, avec une lenteur que je trouvais exagéré, avant de se stopper. Eh bien qu’il y avait-il donc ?
« Il y a combien de « T » dans Diane Moon ? »
Pour l’amour de Gaïa, étais-je tombé sur l’illettré du coin ? Mieux valait aller au plus simple. S’ils savaient, que j’étais une déesse, alors ils devaient certainement également connaître mon véritable nom. Je me doutais bien qu’Hypérion, ne se serait pas gêné pour fournir toutes les informations qu’il fallait à notre sujet. Mettant une fois de plus mon exaspération et mon agacement de côté, je fit un effort afin de maîtriser mes émotions et d’être le plus calme possible
- Aucun. En revanche il y en a un dans « Artémis » mon nom de naissance.
« Alors Artémis » il commença à taper en épelant mon nom en même temps « A...r...t...i..m...e...a »
Je soupirais, sentant déjà le mal de tête poindre. Me massant les tempes, je me décidais à voler à son secours. Je craignais sans cela que nous en ayons encore pour un très long moment.
- A...r...t...e...m...i...s dictais-je
J’avais volontairement, laissé quelques secondes entre chaque lettre afin de lui laisser prendre son temps, comme il semblait vouloir le faire depuis le début. Et également, parce qu’il ne semblait pas très dégourdi. Je l’aurais volontiers comparé à mon frère, mais avec lui, la tablette aurait tenu moins de trente secondes avant qu’il ne faille la remplacer
« N’allez pas si vite » se plaignit-il je n’ai que quatre doigt
Et moi j’en avais cinq, pourtant même avec deux pouces pour taper sur un smartphone j’allais plus vite que lui songeais-je tandis-que je le voyais pianoter sur sa tablette, appuyant sur au moins une quinzaine de touche. C’est ce moment là, que Templeton, se décida enfin à intervenir. Il avait prit son temps :
« Je me porte garant pour elle » dit-il avec amabilité
Le Vogon, hocha la tête, et écrivit encore quelque chose sur sa tablette, avant de se décaler. Templeton, se tourna alors vers moi :
« Vous allez être confrontée au Bas Conseil. Soyez brève, concise. Parlez bien. Les Vogons détestent les longs monologues sauf quand ce sont leurs poèmes. D’ailleurs, ne les laissez vous en lire sous aucun prétexte. Soyez vous même. Mais pas trop » précisa-t-il avec un sourire crispé « Tout va bien se passer » assura-t-il en me tapotant l’épaule.
Probablement était-ce une tentative d’encouragement, néanmoins intérieurement je ne pouvais m’empêcher de me demander si c’était tout ou bien, s’il y avait d’autres choses que je ne devais pas faire encore comme de respirer par exemple. Je gardais cette remarque sarcastique pour moi. Ce, n’était pas le moment pour cela. Et, ce malgré l’envie de tous les envoyer au diable. Aussi me contentais-je de simplement hocher la tête
- Formidable marmonnais-je tout de même
Templeton, ouvrit la porte. De l’autre côté la salle était plongé dans le clair obscur, en plus d’être démesurément grande. Seule une lumière semblait braqué sur un pupitre au centre de la dite salle. Le pupitre en question, se trouvait sur une estrade circulaire entouré de vide. Tout autour de cela, se tenait une myriade de gradins avec beaucoup trop de Vogons,marmonnant et soupirant à mon goût. Que faisaient-ils là, s’ils avaient l’air de s’ennuyer aussi profondément :
« Avancez vers le pupitre » me conseilla Templeton, alors que je m’exécutais
Ce dernier, prit place sur dans un fauteuil, à gauche, sur un gradin à part des Vogons. Je remarquais qu’il y avait d’ailleurs écrit « Haut Conseil » sur son pupitre, alors que sur tout le reste des gradins il était marqué « Bas Conseil »
« Expliquez le motif de votre audience. » Ordonna un Vogon avec une perruque blanche, placé en avant sur le gradin.
- Je viens plaider en faveur de la terre contre le breakearth.
Et ce même, si je ne me sentais pas vraiment concernée, par cette cause. Néanmoins, s’il fallait essayer de se montrer convaincant pour pouvoir rentrer chez nous, alors soit. L’envie de partir d’ici saurait jouer en ma faveur afin que je sois le plus convaincante possible dans mes propos. De plus, cela ne devrait pas être plus compliqué, que le rôle d’intermédiaire que j’avais exercé entre Olympe et Storybrooke, il y a quelques années. J’espérais, simplement ne pas être trop « rouillé ». J’avais arrêté, juste après la démission de Bodhi et l’élection d’un nouveau maire. Autrement dit, quasiment une autre vie.
« Et qu’avez vous a dire pour votre défense ? Nous écoutons. »
Jetant un léger coup d’oeil au restant de mes compagnons, qui m’avaient suivit, je m’humectais les lèvres, nerveusement, avant de prendre une grande inspiration et de parler d’une voix assurée :
- Que si, Magrathéa cesse tout contacte avec la terre, je crains que cela n’ait pas de bonnes répercussions sur votre planète en terme de tourisme.
Et, s’il y avait une chose que j’avais apprise, c’était que chaque « gouvernement », était sensible à l’économie de sa nation, et donc au tourisme de cette dernière. Le Vogon, haussa d’ailleurs un sourcil en me regardant toujours ennuyé, mais je pu néanmoins déceler une très légère lueur intriguée dans ses yeux vides. Continuant, sur ma lancée, je me cantonnais à des faits pur et dure :
- Se fermer à la terre. C’est se fermer à un peuple entier expliquais-je. Prenez monsieur Noël actuellement en vacances. S’il ne peut plus acheter de Bouboulimonde ici pour passer ses vacances, il ira sur une autre planète, à la concurrence. Et il en va de même pour chaque habitant de la terre. Les chiffres du tourisme Magrathéen risquent donc de considérablement baisser.
J’ignorais le Père Noël, qui venait de bomber le torse à sa mention, croisant les bras sur ma poitrine, tandis-que j’attendais la réplique des Vogons
« Les Bouboulimondes, sont des objets spécifiques de Magrathéa. Il, n’y en a nulle part ailleurs. » Assura le Vogon blasé.
Apparemment, le terme de « contrefaçon » semblait lui être inconnu. Et même si la Bouboulimonde, était une exclusivité de Magrathéa, cela n’empêcherait pas la concurrence de s’en inspirer, pour créer de nouvelles choses, afin d’appâter le client terrien.
« Sauf au marché noir » Glissa Eurus
Étrangement, son intervention ne m’exaspéra pas pour une fois, aussi lui décochais-je un regard amusé.
« Un seul spécimen terrien a droit a la parlotte en ces lieux ! » S’exclama le Vogon à la perruque
Eurus, plaqua l’indexe contre sa bouche l’air de dire qu’elle n’avait pas émit le moindre son. Avec un sourire en coin suite à son intervention, je repris mon plaidoyer :
- Le marché noire, justement Dis-je. Qu’en faites vous ? N’importe qui peut se procurer une Bouboulimonde, au marché noire et pour une bouchée de pain. Le Dark Web vous connaissez ?
Le Vogon se contenta d’une quinte de toux
«Je n’ai pas compris le sens de votre question. »
Ben voyons, et moi j’étais la déesse de l’amour. Néanmoins, je laissais le marmonnement généralisé, se rependre au sein des Vogons, sans me démonter. Faisant même un effort pour ne pas rouler des yeux, lorsque l’un d’eux demanda combien de temps, il reste avant l’heure de la grande soupe.
- J’en conclu que vous ne connaissez pas, repris-je . Eh bien c’est une autre forme du marché noire. Si l’on s’y procure des armes avec une facilité enfantine. Une Bouboulimonde, ce doit être encore plus facile. Se fermer, à la terre c’est donc également encourager la contrebande.
« J’entends. Vous parlez de criminalité. Je vais donc exposer notre point de vue. »
Sur le mur panoramique, et sur le plafond fûrent subitement projeté des images montrant le président des Etats-Unis* parler. Néanmoins, impossible de savoir ce qu’il disait étant donné, qu’il n’y avait pas de son. L’image qui vint ensuite en revanche était plus parlante, il y avait la terre en fond, cet homme avait manifestement l’ambition de devenir, le dirigeant du monde entier, ainsi que de l’espace. Difficile de ne pas faire plus limpide, avec toutes les navettes spatiales partir à la conquête de Magrathéa. Manifestement, un petit séjour en asile psychiatrique ne ferait pas de mal à ce monsieur. Surtout, lorsque je remarquais qu’il était question d’assujettir la planète par le biais des divins. Je savais bien que c’était une erreur, d’avoir laissé toutes les informations qu’ils avaient sur nous. Cela n’aurait tenue qu’a moi, il y a belle lurette que toutes les informations concernant Storybrooke, ainsi que notre famille auraient été détruites. Les images disparurent tandis-que le Vogon à perruque reprit la parole :
« Nous avons une boule parfaite qui prédit l’avenir en quelque sorte. Ou plutôt, les différentes éventualités de l’avenir. Cette éventualité nous déplaît » Tous les autres approuvèrent tandis-qu’il continuait son discours « C’est pour cette raison, que nous avons décidé de couper toute activité avec la terre. »
Et dire, que nous lorsque l’on nous disait que le Ragnarok allait avoir lieu, que c’était fichu il n’y avait plus rien à faire, nous nous battions encore et toujours inlassablement, pour empêcher qu’il ne se produise. On voyait bien la différence.
- Parce que vous avez peur de cet homme ? Demandais-je Il n’y a aucune chance pour que cela arrive. Et vous savez pourquoi ? Parce que je suis une déesse, et que je peux parler au nom de ma famille pour dire que nous n’avons aucun intérêt à faire cela.
Au contraire, cela faisait des siècles que nous, faisions en sorte de nous fondre dans la masse, et que personne ne sache qui nous étions réellement. De plus, la domination du monde, et de l’univers c’était très surfait. Nous, avions d’autres problèmes plus grave du type Chronos, le Ragnarok, Surt ou bien les Titans d’une manière général. Sans parler, des branches pourries de l’arbre généalogique du type Poséidon.
« Ce n’est pas ce que nous a montrés la sphère » Insista le Vogon « Qui plus est, nous avons appris que la NASA vient de trouver un nouveau matériau sur la Lune, capable de créer des vaisseaux pour aller plus loin dans l’espace. Que vous le vouliez ou non, l’avenir est déjà en marche. Et votre civilisation, va faire ce qu’elle fait toujours : foncer dans un mur. »
« Oh excellente formulation ! » Félicita un autre Vogon, tandis-que tous les autres se mettaient à applaudir.
Quelle bande de pleutre bureaucratique…Pour un peu j’aurais presque de la compassion pour leur espèce. Néanmoins, je me contentais d’un simple haussement d’épaules, changeant de tactique. Puisqu’ils étaient dicté par la peur, autant leur donner ce qu’ils voulaient :
- En toute franchise, si vous souhaitez faire votre breakearth faites le. Je ne me sens personnellement, pas concernée étant donné que je ne suis même pas Terrienne. Néanmoins, si vous laissez une boule de cristal dicter votre avenir, cela en dit long sur vous.
Et de comment, les habitants de Magrathéa vont les percevoir. Apparemment, nos vies semblaient les passionner encore plus qu’un mauvais soap. Nul doute, que si on leur coupait tout cela, ils seraient plutôt contrariés. Non, pas que je m’en plaigne. Je prévoyais toujours, de voir avec Hadès en tant qu’actuel maire, et la nouvelle mairie qui prendrait sa succession, comment remédier à ce léger « soucis ». En tout cas, mon discours eu l’air d’avoir fait mouche, puisque les Vogons me considéraient a présent d’un œil circonspect :
« Vous avez une résidence sur Terre, à Storybrooke dans le Maine, sur le continent que vous nommez Amérique du Nord. Par conséquent, vous êtes Terrienne » dit le Vogon à la perruque.
Oui, et j’en avais également une à la Nouvelle Orléans, à Paris, à Florence et dans tout un tas d’autres villes et de pays. Néanmoins, cela ne faisait pas pour autant de moi, une Terrienne. Ce n’était pas parce que l’on habitait quelque part, que l’on avait forcément la nationalité de l’endroit où l’on habitait. La preuve, j’habitais en Amérique, mais je n’étais pas Américaine. Jules, coupa court à mes pensées, en s’approchant de moi, je tendis l’oreille pour l’écouter tandis-qu’il chuchotait :
« Dites leur, que nous pouvons les aider à enrailler ce qui se prépare sur Terre. Nous sommes peut-être une poignée d’optimiste mais nous pouvons faire le poids face au pessimisme du monde entier. »
Hochant la tête devant sa détermination, je repris la parole au près des Vogons :
- Le futur, n’est pas écrit. C’est ce que me répète mon frère qui lui a des visions de l’avenir. Ce que vous voyez, c’est un des futurs possible. Et, si vous vous fermez complètement à la terre. Si vous, ne nous laissez pas vous aider à faire en sorte que ce futur ne voit jamais le jour. Alors, c’est votre civilisation qui va droit dans le mur pas la nôtre. Peut-être que nous, ne sommes qu’une poignée d’optimistes. Mais, c’est ce même optimisme qui fait que nous, nous sommes sorties de toutes les situations désagréables dans lesquelles nous, nous sommes retrouvés.
Et de cela, j’en étais intimement persuadé. Jules, avait raison. Qu’est qui faisait que nous, nous battions encore sans relâche, en dépit de la destruction entière du monde dont on nous rebat les oreilles, depuis quatre longues années si ce n’est l’optimisme. Les Vogons, me fixèrent d’un œil sceptique mais la seule expression que je leur renvoyais était celle de défit. Qu’ils osent me contredire, qu’ils avancent des arguments montrant que j’avais tort, j’étais prête à leur faire face.
« La séance est levée » annonça finalement celui à perruque d’un ton las, avant de taper son marteau sur le pupitre, d’attendre et voyant que personne ne semblait vouloir bouger, nous fit signe de partir.
« Vous, vous en êtes super bien sortie ! Et on a échappé au poème ! » S’exclama Templeton en se dirigeant vers nous, toujours aussi enthousiaste
- Remerciez aussi, Eurus et Jules. Leurs interventions ont été particulièrement inspirante
Ce n’était que pure vérité, ils m’avaient aidés à mener à bien tout ce plaidoyer, aussi n’était-ce que justice de les inclure dans cette « réussite ». Après tout, nous nous en étions sortie en un seule morceau, c’était déjà un succès en soit. Tout comme, Apollon avait également, sa part de crédit dans ce discours. A force de me répéter que le futur n'était pas écrit, c'était devenu une chose aussi sur pour moi, que le soleil se lève chaque jour et la lune chaque nuit.
« J’ai remarqué » dit-il en souriant « Suivez moi. Ils vont délibérer à présent. Ça risque de prendre un moment »
Il nous indiqua de retourner vers le couloir
« Je vous emmène à la cafétéria. »
« Ah, enfin une bonne nouvelle ! » S’exclama le Père Noël en se frottant le ventre.
De retour dans le couloir où nous attendaient Frank et Billy, le premier décida de nous faire la fête :
« Alors ? Alors ? » demanda-t-il en sautillant partout et en réclamant des caresses. « Vous savez que vous m’avez trop manqué ? »
Je papillonnais plusieurs fois des yeux, afin de m’assurer que je n’étais pas victime d’une quelconque hallucination. Heureusement, Billy se décida à éclaircir tout cela.
« Par moments, il bascule dans la vision d'un chien et il vit l'attente du même point de vu »
Il sautilla de plus en plus devant moi, tandis-qu’après une certaine hésitation, je me décidais à me pencher rapidement, afin de lui gratter la tête comme je l’aurais fait avec l’un de mes chiens qui d’ailleurs commençaient à me manquer. Je les emmèneraient faire une grande ballade lorsque nous reviendrons à Storybrooke, afin de me faire pardonner mon absence.
Code by Sleepy
*Précisons que le président des Etats-Unis sur le forum n’est pas Donald Trump, tout comme le précédent président n’était pas non plus Barack Obama Cf la mission les Chevaliers de L’Ordre
Jules Verne
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La vie entière est un mauvais moment à passer. Peut-être l'ai-je déjà dit ?
La cafétéria du Palais de Justice Poétique était à l'image de tout l'édifice : gris, terne et affligeant. Elle était dépourvue de fenêtre et l'aération faisait un bruit poussif épouvantable. Les chaises étaient inconfortables au possible ; le dossier rigide mettait ma colonne vertébrale à rude épreuve. Une odeur de soupe rance et d'antimite flottait dans l'air.
De plus, bien que je savais notre retour obligatoire en ces lieux, je ne m'y sentais pas à l'aise. Après tout, j'avais fini en cellule la veille. D'ailleurs, l'affaire semblait avoir été oubliée des Vogons. Je supposais que les papiers que m'avait fait signer Marvin avaient suffi à enlever mon inculpation de "copinerie abusive". Il s'agissait vraiment d'une bien curieuse planète.
Sans grande conviction, je remuais la soupe face à moi à l'aide d'une cuillère qui paraissait avoir connu des jours meilleurs. La mixture sentait le bouillon de chaussettes sales ainsi qu'une vague odeur de volaille. Dieu que c'était appétissant ! Je fronçai le nez en remarquant des légumes marrons flotter à la surface. Bien que mon estomac protestait puisque notre petit déjeuner avait été écourté, je ne me sentais pas suffisamment affamé pour ingurgiter cette... chose. Et visiblement, les autres rassemblés à la même table que moi pensaient la même chose. Seul Frank semblait enchanté : il venait de terminer l'assiette destinée à Eulalie. Avec un sourire forcé, je poussai la mienne vers lui. Il grimpa carrément sur la table pour se jeter sur le contenu.
"Merci Coco. Toi, t'es un bonhomme !" fit-il avant de plonger pratiquement la tête dans l'assiette.
"Y a-t-il du café ?" demandai-je à monsieur Templeton sans beaucoup d'espoir.
"Hélas, non." répondit-il, navré. "Les Vogons considèrent que les aliments différents de la Grande Soupe sont nocifs. Les Bornes à Imagination Nutritive sont interdites dans l'enceinte du Palais de Justice Poétique."
Il faisait sans doute allusion à la petite arche accolée à chaque table du restaurant de l'hôtel qui faisait apparaître tout aliment nous passant à l'esprit.
"Dommage. Un café aurait pu aider à rétablir ma normalité." soupirai-je en me frottant le front. "Combien de temps allons-nous encore attendre ?"
Cela faisait déjà quarante minutes que nous attendions le verdict. La cafétéria était vide à cette heure de la journée. Je soupçonnais que tous les Vogons se soient rassemblés pour délibérer, ce qui risquait de prolonger encore le délai.
"Difficile à dire." fit-il en haussant les épaules. "Les Vogons sont particulièrement bureaucrates et psychorigides. Lors d'un procés, ils ont délibéré pendant si longtemps que le potentiel condamné à mort est décédé de vieillesse ! Rendez-vous compte ! Un autre cas a été rapporté : un accusé est mort d'inanition car les Vogons l'ont laissé dans la salle d'audience plusieurs jours d'affilée en oubliant de l'alimenter."
Merveilleux. Un soupir excédé m'échappa. Nous étions donc loin d'en avoir fini avec toute cette histoire. Je promenai un regard consterné sur tout notre petit groupe et mes yeux s'arrêtèrent sur Diane. Elle avait été d'une telle éloquence face au Bas Conseil ! Même si toute cette aventure était absurde et agaçante au possible, j'avais apprécié d'être présent à ce moment précis. D'ailleurs, cela me plongea dans une réflexion plus poussée dont je fis part au président du Haut Conseil :
"S'il ne fallait qu'un Terrien pour parler face aux Vogons, pourquoi avoir pris six personnes en stop ?"
"C'était... juste au cas où." répondit-il avec un sourire crispé qui fit frémir sa petite moustache.
Je fronçai les sourcils.
"Au cas où...?" répétai-je, insatisfait de cette répartie hasardeuse.
"Au cas où il y aurait eu des pertes." intervint la dénommée Gretta d'un ton désinvolte, tandis qu'elle se balançait sur sa chaise. "Père s'est toujours montré prévoyant."
Un rire m'échappa, car je pensais qu'elle faisait un trait d'humour, mais en posant de nouveau les yeux sur Templeton, je le perdis très vite, car il semblait fier des propos de la jeune fille.
"Et puis, il a été prouvé que les Terriens s'amusent plus quand ils sont en groupe !" ajouta-t-elle avec une moue égale, comme si elles nous comparaient à des chiots.
Tranquillement, elle sortit ensuite une salière de sa poche intérieure de veste pour en saupoudrer son assiette. Ensuite, elle prit une cuillère, la plongea dans la mixture et la porta à ses lèvres. Un son écoeuré m'échappa.
"Gretta !" la réprimanda Templeton.
Elle roula des yeux.
"Je sais, c'est pas poli !" fit-elle, de mauvaise grâce.
Elle poussa son assiette vers moi.
"Goûtez."
Je refusai poliment. Je n'avais pas envie de finir avec un trou dans l'estomac. Cela aurait fait beaucoup en l'espace de vingt-quatre heures.
"Je ne vais quand même pas vous nourrir à la petite cuillère !"
Quelle idée ! Il n'aurait plus manqué que cela ! Je n'appréciais guère son attitude. Mon orgueil avait été piqué à vif. Par défi, je me saisis de ma propre cuillère et la plongeai dans son assiette. Je l'approchai ensuite avec réticence de ma bouche. Je fus alors surpris de sentir une agréable odeur de pot-au-feu. Je dévisageai la jeune fille, avant de goûter la mixture. Elle n'avait pas que l'odeur mais le goût de ce plat français des plus exquis ! J'attendis d'avoir avalé ma bouchée pour prendre la parole.
"Je comprends que cette salière vous accompagne partout. Vous avez vraiment des objets très utiles." fis-je remarquer, car je me souvenais du stylo qu'elle m'avait donné juste avant l'audience.
Elle se contenta de sourire avant de récupérer son assiette. Je ne lui en tins pas rigueur. En revanche, je lançai un coup d'oeil affligé en direction de Frank qui était occupé à engloutir mon assiette. J'aurais dû réfléchir davantage avant de lui donner. Tant pis, c'était trop tard, désormais.
Une autre réflexion fit soudain irruption dans mon esprit : pourquoi attendions-nous le verdict sur place ? Pourquoi ne pas nous ramener sur Terre et nous prévenir de là-bas ? Je faillis poser la question mais à cet instant, Marvin fit son apparition dans la cafétéria. Il posa la Bouboulimonde sur la table, juste à côté du père Noël qui s'éveilla miraculeusement de la sieste qu'il faisait.
"Pas trop tôt !" fit-il remarquer comme si tout était de la faute du robot. "J'ai du pain sur la planche... de surf ! C'est qu'il ne me reste que 41 jours avant noël ! Donc que 41 jours de vacances ! C'est terrible ! J'aurais jamais le temps de tout faire, c'est-à-dire RIEN ! Vous n'imaginez pas à quel point c'est difficile pour quelqu'un comme moi de réussir à se détendre et à se laisser vivre."
Il essaya de prendre les plus proches à témoin mais il était ardu de le plaindre alors qu'il se tenait avachi sur sa chaise tout en se... grattant les boules de Noël. Je secouai la tête en levant les yeux au ciel, et ne fus pas mécontent de le voir se lever avec sa sphère bleutée, s'éloigner à l'autre bout de la cafétéria, et disparaître dans un flash. D'un pas consterné, Marvin alla récupérer la Bouboulimonde qui roulait déjà en direction du couloir.
"Je suppose qu'il va falloir que je surveille cet objet. Navrant, vraiment..." dit-il.
"Je peux te débarrasser de cette tâche ingrate." proposa mademoiselle Holmes en tendant la main vers lui, une expression espiègle sur le visage. "C'est mon jour de bonté."
Marvin la fixa de son regard vide et vert, demeurant silencieux comme s'il analysait la jeune femme, et finalement répondit d'un ton fataliste :
"Tu ne contiens aucune bienveillance, Eurus Holmes. Mais soit. Je refuse d'être un porte-Bouboulimonde. On m'a déjà confondu avec un porte-parapluie l'année dernière, ça m'a suffit."
D'un geste mécanique, il lui tendit la sphère qu'elle attrapa précautionneusement entre ses deux mains fines, observant les volutes bleutées à l'intérieur avec une lueur de convoîtise.
"Comment un robot pourrait-il estimer le degré de bienveillance chez une personne ?" demanda-t-elle, provocante. "Tu réfléchis avec des données informatiques. La bienveillance est humaine. Elle ne se quantifie pas en chiffres."
"Tout se quantifie en chiffres." insista Marvin, exaspéré. "Vous êtes tous des suites de numéros très complexes qui défilent sans cesse devant ma vision absolue. Vous ne possédez aucun secret pour moi. Aucun de vous."
Il continua de fixer mademoiselle Holmes, si bien qu'elle perdit sa belle assurance pendant une brève seconde. Sans doute avait-elle des secrets qu'elle craignait que le robot ne découvre. Qui n'en a pas ? C'est bien féminin de s'inquiéter de voir son jardin secret dévoilé. Elle battit des cils et prononça une phrase qui n'eut aucun sens pour moi :
"Enter the Matrix."
Elle eut un petit rire et rangeant la Bouboulimonde dans sa sacoche, elle ajouta :
"Si tu avais eu le rôle de Neo à la place de Keanu Reeves, je pense que les films auraient moitié moins marché. Sans vouloir te froisser."
"Je suis imperméable à tout reproche ou remarque." répliqua le robot, les épaules basses. "Si vous aviez vous aussi le cerveau de la capacité d'une planète, plus rien ne vous concernerait vraiment."
"Ca donne envie." fit-elle, ironique tout en caressant Frank.
Quant à moi, je commençai sérieusement à m'impatienter, et je n'avais pas l'air d'être le seul. A l'instant où je voulus me lever, Templeton me prit de vitesse et quitta la table, tout en précisant avec un sourire jovial qui m'agaçait de plus en plus :
"Je reviens. Ne bougez pas. Je suis certain que ce ne sera plus très long."
Alors qu'il venait de dire que deux accusés étaient morts avant la fin des délibérations ? J'avais vraiment l'impression que tout le monde se moquait de nous. Alors qu'il quittait le réfectoire, je passai en revue tous les moyens à notre disposition pour quitter cet endroit au plus vite. Marvin avait réussi la dernière fois, mais au final, nous n'avions pas quitté Magrathéa pour autant. Il semblait que nous soyions contraints d'attendre. Encore.
Je tapotai ma canne contre le sol, tout en appuyant mes doigts à divers endroits contre les reliefs de la plume lovée autour du pommeau. Brusquement, il y eut un son feutré et cristallin. Bouche bée, je fixai la plume argentée qui venait de se dresser au sommet de la canne, se transformant en une lame redoutable. Le mécanisme était actionné de telle sorte que je ne pouvais être blessé. C'était heureux, car dans le cas contraire, ma main aurait probablement été sectionnée en deux. Horrifié, je déviai la canne de devant mon voisin de droite, à savoir Pitch. La lame avait manqué de trancher son poignet.
Je préférais le préciser. Avec les récentes péripéties, le pauvre homme semblait avoir les nerfs à fleur de peau. Ce que je pouvais aisément comprendre. Billy se leva se table pour venir m'expliquer comment rétracter la lame. C'était plutôt compliqué. A l'avenir, mieux valait que je m'abstienne de m'en servir, même si jusqu'au retour sur Terre, je n'avais pas d'autre choix. Il me fallait quelque chose sur quoi m'appuyer. J'enregistrai du mieux possible les reliefs précis sur lesquels je ne devais pas presser mes doigts -il s'agissait d'une suite logique, comme un code, que j'avais trouvé par hasard).
"Sur cette planète, rien n'est ce qu'il semble être. Tout est toujours autre chose." marmonnai-je. "Cela a de bons côtés, mais aussi de très mauvais. Et c'est surtout très fatiguant à la longue."
"Avec les filles, c'est un peu la même chose." murmura Billy avant de retourner à sa place.
Je ne voyais pas bien ce que ce sujet venait faire dans toute cette histoire, mais il ne croyait pas si bien dire.
crackle bones
Regina Mills
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Mirror mirror on the wall, who the baddest of them all ?
| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
40 minutes. 40 minutes d’attente avec devant le nez, une soupe aux allures étranges et pas grandement ragoutante. Voyant la folie d’amour que détenait ce cabot pour cette mixture aux allures dérangeantes, je soupire et pousse mon assiette vers lui, qu’il mange ou pas, ça m’importait peu mais il était clair que je n’allais aucunement toucher à cette mixture étrange. Enfin, quarante minutes plus tard, je pousse un profond soupir en m’étirant « Bon... on fait quoi maintenant ? » Jetant un bref regard à mes bras, je me rends rapidement compte que je commence doucement à me déplumer « Vous vous déplumez. » il prend même le temps de répondre à ma question, n’est-il pas gentil ? Notez ici que ce n’est que de l’humour hein. « avez vous une suggestion particulière? J'opterais bien pour une partie de dominos. Quelqu'un aurait cela dans ses poches? » Il se tourne vers Gretta comme si mademoiselle avait en sa possession le sac de Mary Poppins et qu’elle allait nous sortir des dominos.
Ouais je sais qu’elle a tout plein de truc mais quand même faut pas pousser Regina dans un miroir hein. Je tourne le regard vers mes bras, gratouillant « Oh mais en fait, c’est ça qui me picote depuis tout à l’heure alors… » je souris avant de poser mon regard sur Jules, tout en le défiant du regard « Sinon, je propose un poker. » Il me réponds de façon exaspéré « Avez-vous un jeu de cartes sous les plumes qu’il vous reste ? J’en doute fort. » Je fais un sourire crispé et lève ma jolie main avant de lever mon majeur parfaitement manucuré, prenant même la peine de rabaisser mes autres doigts et tout cela en direction de Jules « Faites gaffe, je peux encore vous farcir votre derrière trop gras. » Le voilà choqué et furibond, ce qui je l’avoue fait naître un grand sourire victorieux sur mon visage.
Il se lève de sa chaise mais au même moment, Templeton entre en compagnie d’un Vogon. Ce dernier vient tout bonnement se planter devant nous. Il met une minuscule paire de lunettes sur son nez et déroule un long parchemin qui tombe sur le sol. L’air las, il commence à lire en silence. Pendant plusieurs secondes, je le regarde sans trop comprendre, les bras croisés arquant les sourcils. Templeton propose finalement aimablement « Ce serait peut-être mieux à haute voix. » « Ah…oui » répond le Vogon d’un ton las. « Je ne pense pas que ce sera plus palpitant » glisse Marvin d’un air déprimé en bout de table. Le Vogon parcoure le chemin pendant quelques secondes supplémentaires avant de finalement rompre le suspens « Nous avons délibéré. » Non sans rire ! On avait pas compris. Les aliens sont un peu con con quand même. Jules ne serait pas un alien d’ailleurs ? Niveau QI, je suis sûre que ça doit pas l’avoir élevé. « Et ? » finis-je finalement par dire, histoire de reprendre un peu le contrôle sur ce qui se déroulait.
Le Vogon me regarde par dessus ses lunettes d’un oeil circonspect et me réponds finalement d’un ton agacé « Et nous avons décidé de ne pas nous fourvoyer avec notre résolution. » « Hein ? » Moi j’ai tout à fait compris hein mais c’est ma joueuse qui voulait mieux comprendre « Ce qu’il veut dire, c’est que le Breakheart est annulé. Le Bas Conseil est revenu sur sa décision et le Haut Conseil a approuvé. » ajoute Templeton en se désignant du doigt. Je souris « Ah bah c’est bon ? On peut rentrer chez nous ? Non parce que j’ai un bar à faire tourner. » Ouais barmaid un jour, barmaid toujours. « Vous nous saoulez avec votre bar. » « Vous, je vous… » commençais-je mais me retins de terminer, bien que vous ayez tous une idée du mot manquant. Le Vogon me répond d’un ton pincé « Afin de valider cette délibération, nous avons besoin d’une garantie supplémentaire pour prouver que les Terriens sont dignes de notre confiance. Je vous écoute. » dit-il en me jugeant sévèrement en silence.
Je me suis retenue précédemment de jeter un jet de flamme dans la tronche de Jules, je tiens juste à le préciser. Je pose ma main sur mon coeur en levant le regard vers le Vogon tout en croisant mes doigts dans mon dos « Vous pouvez être sûres que vous n’aurez plus aucun problèmes avec nous. Même si nous ne sommes pas tous véritablement terriens, enfin c’est qu’un détail. Après j’aurais pu vous donner une meilleure garantie mais la pieuvre que j’ai dans la tête annihile mes pouvoirs donc… En fait que pourrais-je vous dire de plus que…faites nous confiance ? Vous ne serez pas déçus, ça je peux vous l’assurer. » Le Vogon me fixe plusieurs minutes. Quoi j’ai un bouton sur le nez ? Plusieurs très très longues minutes passent avant qu’il n’émette un petit « M’oui. » peu convaincu. Il veut quoi de plus ? Que je me mette à poil pour lui prouver ? Non mais Gina, t’es tarée ou quoi ?! O.o « Cela suffira amplement. La parole d’une méchante reine pèse son poids, n’est-ce-pas ? » appuie finalement Templeton, optimiste. Le Vogon maugrée dans sa barbe qu’il n’a pas avant de finalement ajouter « Demeurez disponible en cas de question supplémentaire. En attendant, vous pouvez disposer. »
Il fait un geste de la main comme pour nous dire du balai et s’en va d’un pas mou. Templeton attends qu’il parte avant de taper dans ses mains en nous regardant avec un grand sourire « Vous avez réussi ! Vous pouvez être fiers de vous ! » Je souris à Templeton « Bon…bah on a réussi, on est badass, moi un peu plus que vous… » je les regarde « Non mais je rigole hein. bref, vu qu’on a réussi et qu’on a sauvé la Terre, on rentre à la maison ? » « Et plutôt deux fois qu’une ! » approuve Templeton avant d’ajouter « Même si nous sommes loin de vouloir vous chasser si jamais certains veulent rester. Cependant, je peux comprendre que Magrathea soit très particulière comparée à une planète aussi classique que la vôtre. En tout cas, vous êtes à jamais les bienvenus. » Ouais, je prévois de venir en vacances avec mes enfants et mon mari…c’est pas vrai hein. Jules se dirige directement vers la sortie, d’un pas décisif, ce qui me fait lever les yeux au ciel. « Excellente initiative! » approuve Templeton « C’est exactement la bonne direction ! Je vous ai prévu une zone de prise en stop exclusive et directe pour la Terre. Vous allez beaucoup aimer. »
M’ouais…
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Sinmora
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« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
J'entrepris de rejoindre Jules qui ne s'était pas fait prier pour emprunter le chemin de la sortie. Une fois à sa hauteur, je tentais de marcher à la même allure que lui.
« Et c'est tout ? » lui dis-je.
Ce n'était pas contre lui que j'en avais, mais qu'entre eux. On nous avais prit en stop. On nous avait forcé à venir ici. Tout ça dans le but de parlotter trente secondes avec des aliens et de rentrer chez nous ?
« Il semblerait... » soupira t'il.
« Après rien vous empêche de rester ici quelque jours afin de profiter du beau temps. » précisa une jeune femme qui nous avait rejoins.
Je tournais la tête dans sa direction. C'était cette fameuse fille de l'homme bizarre qui nous avait conduit ici. Même si je la trouvais plutôt cool, vue qu'elle se rebellait contre le système totalement loufoque de cette planète.
« On veut juste rentrer. » répondis-je.
Elle fit la moue.
« Hé dites, vous savez où vous allez au moins ? »
Jules continua de marcher, tout comme moi, mais sans pour autant ignorer la jeune femme.
« Monsieur Templeton a dit que j'allais dans la bonne direction. » dit-il d'un ton sec.
J'étais pas sûre, vue que face à nous, au loin se tenait la salle de la grande exécution. Du moins, c'était ce qui était noté devant l'entrée. Quand Jules le remarqua, il se stoppa net. Magrathéa s'était mise à rire, nous adressant un grand sourire. Puis, elle s'était approchée de nous et avait passée une main autour de mon épaule. Ca me stressait.
« Je vais vous conduire jusqu'à la sortie. Mais il faut me promettre de prendre d'abord le temps de vous détendre un peu. Je vous sens stressé. C'est pas bien de venir à Magrathéa sans pour autant prendre du plaisir. On repart toujours le sourire aux lèvres d'ici. »
Je ne le sentais pas. Mais alors, vraiment pas. Surtout vue le sourire qu'elle nous faisait.
« Nous avons pris un plaisir suffisant. » répondit Jules d'un ton crispé. « A présent nous voulons prendre congé. »
La jeune femme soupira.
« Ou pas. » me surpris-je à répondre.
Cette fois ci, Magrathéa tourna la tête dans ma direction, surprise à son tour. Je me sentais légèrement rougir. Je n'aimais pas quand j'attirais toute l'attention sur moi. Mais dans un sens, j'étais d'accord avec ce que la jeune femme avait dit.
« On va toujours là où on nous conduit, puis on rentre quand on le décide pour nous. Et si pour une fois on se rebellait ? »
Ok. Je n'étais pas très sûre moi même de ce que je voulais dire par là.
« Ce que je veux dire c'est que les gens autour de nous ont toujours l'air de mieux cerner la situation que nous. Si on fait pour une fois comme eux, peut être qu'on comprendra mieux ce qui se passe réellement dans... notre vie. »
Jules pivota vers moi, tout aussi surpris.
« As tu perdu l'esprit Nora ? »
« Oh toi je t'adore déjà ! » s'exclama Magrathéa en repassant un bras autour de mon épaule.
Je me sentais toujours aussi peu à l'aise. Puis, elle tendit la main en direction de Jules. Il cligna des yeux en regardant la main, avant de me regarder une nouvelle fois.
« Je rentre sur Terre et tu viens avec moi. Cet endroit est un lieu de vice et de turpitude. »
Je plissais légèrement les yeux.
« Turpi quoi ? » demandais-je.
« Peu importe. Tu ne restes pas ici. »
« Ca remonte à quand la dernière fois où tu as été heureux ? » le coupa Magrathéa.
J'observais Jules sans réellement comprendre si ce qu'elle disait était une réplique simplement pour lui couper la parole, ou si ça avait un sens bien plus profond. Quant à la jeune femme, elle se détacha de moi et s'approcha de Jules.
« Je sais reconnaître quelqu'un qui a le coeur lourd. Tu essayes de faire preuve d'autorité sur les autres, parce que c'est l'une des seules choses qu'il te reste. Mais eu lieu de construire une autoroute vers eux, tu construits un mur de météorites pour boucher le chemin. »
« Tu es malheureux ? » demandais-je à Jules.
Je passais beaucoup de temps avec lui. Que ce soit à la bibliothèque d'Olympe ou ici. Mais je n'avais jamais remarqué qu'il était triste. C'était pour ça qu'il était de plus en plus grognon ? Parce que rien allait comme il le souhaitait ? Jules eu l'air un peu perdu. Son visage se ferma très vite. Il me regarda.
« Tu as une inclination pour moi ? »
J'étais choqué. Choqué qu'il me demande cela maintenant. Je détournais mon regard quelques instants.
« Puisque l'heure est à la vérité, je ne vois pas pourquoi je serais le seul à passer sur l’échafaud. »
Je ne savais pas quoi répondre. Je sentais le regard de Jules sur moi, tout comme je sentais celui de la jeune femme. Je voulais me rebeller ? Alors il allait falloir que je le fasse réellement et que j'assume mes choix. Si je ressentais quelque chose pour Jules, pour une fois dans ma vie, je devais être franche et dire réellement ce qu'il en était.
« Je... »
Je ne savais pas quoi répondre. Quand je suis arrivé ici, sur Terre, je n'étais pas au mieux de ma forme. J'ai perdu mon monde, les gens que je connaissais. J'ai absolument tout perdu au profit d'une nouvelle vie, de nouvelles règles, d'une nouvelle façon de vivre. Et ça n'a pas été facile, car même si certaines personnes m'ont aidés, elles ont fini par rester entres elles. J'ai pu me créer des liens, mais je n'avais pas que des amis. Certaines personnes ont tout fait pour me mener la vie dure, dont une certaine déesse de l'Amour. J'ai ensuite retrouvé ma mère. J'ai perdu ma mère. Elle m'a laissé une lettre où dedans elle disait qu'elle m'aimait et même si ça m'a touché, je n'arrive pas à accepter le fait qu'elle ait préféré prendre soin d'autres enfants que sa propre fille. Tout ça sous prétexte de vouloir la protéger en la faisant grandir à l'écart. Mais les autres ont tous survécus. Alors pourquoi moi je n'aurais pas pu survivre à leurs côtés ? C'est une réaction purement égoïste de ma part de songer au fait que si elle avait pris soin de moi et non d'eux, j'aurais pu être heureuse moi aussi. Je n'aime pas quand je songe à cela. Mais c'est humain de vouloir être heureuse et ne pas être seule.
« Je crois que je suis jalouse de toi... » laissais-je échapper d'une toute petite voix. « On est pareil. Tu ne viens pas d'ici. Mais tu as réussi à te créer une place dans ce monde. Tu es entouré. Tu es apprécié pour qui tu es... »
J'avais une attirance pour lui. Je le trouvais plutôt bel homme. Sûr de lui. Et surtout il avait une telle connaissance sur tellement de choses. Mais je ne pense pas que j'éprouvais réellement quelque chose pour lui. Du moins pas au sens qu'on pourrait l'entendre. A dire vrai ce n'était pas lui que j'aimais. C'était sa vie. La facilité qu'il avait à être heureux. Même si je ne m'étais jamais demandé si il l'était réellement.
« Je me sens seule... et ce n'est pas depuis que je suis ici. J'ai toujours ressentis ça... »
Je me sentais mal d'avoir dit tout cela à voix haute.
« Moi je t'aime bien. » précisa la jeune femme.
Je tournais la tête dans sa direction. C'était pas le moment de me chercher...
« Je suis sérieuse. C'est important que tu le saches. Je te trouve plutôt cool comme fille. »
Ce n'était pas amusant. Vraiment pas.
« La solitude est la pire chose qu'on peut éprouver. Parce que quand on le ressent, c'est souvent parce qu'on ne s'accepte pas. Et c'est difficile de vivre sans réellement s'aimer. Alors c'est important de savoir quand d'autres personnes nous apprécient. Et je vous aime bien tous les deux. » dit-elle en nous observant à tour de rôle.
Je la sentais sincère. Ce qui était encore plus bizarre vue qu'on se connaissait à peine. Jules coula un drôle de regard en direction de Greeta avant de poser sa main sur mon épaule, afin de m'entraîner à l'écart. Meg se contenta de hausser les épaules en nous observant. Une fois éloigné, Jules garda sa main sur mon épaule.
« On a toujours tendance à envier ce que l'on croit que les autres possèdent, au détriment des trésors qui sommeillent en nous. La solitude est pesante, mais cessera un jour. Tu es à l'aube de ta vie. Tu as encore tout à découvrir. Alors garde l'esprit grand ouvert. » dit-il en me faisant un sourire encourageant, même si je pouvais lire de la tristesse dans son regard.
Il laissa échapper un petit soupire.
« Tu peux rester ici si tu le souhaites. Après tout qui suis-je pour t'imposer mes choix. Je te demande juste d'être très prudente. » ajouta t'il avec un petit regard soucieux.
Je laissais échapper un petit sourire. Il était adorable quand il agissait ainsi. Je pris sur moi, mais je fis un geste dans sa direction, passant mes bras autour de lui afin de le serrer. On avait jamais été aussi proche lui et moi. Je sentis sa main me tapoter le dos. Puis, je sentis une autre présence. Celle de Magrathéa, qui nous avait serré de l'autre côté. Jules s'était retrouvé en sandwich. Mais étrangement, j'appréciais le geste de la jeune femme. Quant à Jules, il soupira.
« Il est donc impossible pour vous de nous laisser apprécier un moment seul à seul ? »
Elle ne répondit pas. Le câlin dura un petit moment.
Eurus J. Holmes
« Good and bad are fairytales. »
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"Ce nouveau design, c'est juste pour moi ?"
"Ne faites pas comme si vous n'aviez pas envie de regarder..."
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Eurus, la soeur de Sherlock
This feeling's so alien Need to know if you're just a friend
"Loulouute ! J'ai mal au biiide !" se plaignit Frank.
Il venait de tomber sur le flanc, après avoir terminé sa quatrième assiette de soupe. Je l'observais avec un mélange d'amusement et de consternation. Pauvre toutou, incapable de résister à l'appel de la nourriture ! Inutile de le sermonner, car dans d'autres domaines, il aurait eu beaucoup de choses à dire à mon sujet. C'était un accord tacite entre nous : ne jamais porter de jugement sur les actions de l'autre.
Me contentant de secouer la tête, je le soulevai de la table et le pris dans mes bras. Il respirait par saccades, la langue pendante. Jules et Nora avaient pris la tête de la marche en compagnie de la fille de Templeton. Visiblement, ils étaient très pressés de mettre les voiles. Certains ne savent vraiment pas prendre du bon temps...
Le président du Haut Conseil se planta devant nous et aussitôt, Frank dressa l'oreille et s'anima dans mes bras. Il contint un rot et tenta de faire bonne figure même s'il avait l'oeil vitreux. Quant à Billy, il se plaça juste à côté de moi et mit ses mains dans son dos, le menton droit et volontaire. Lorsqu'il avait cette expression lointaine, il en devenait presque sexy. Cette réflexion me fit froncer les sourcils.
"Agent Bond et agent Frank, vous avez mené votre mission avec brio. Je vous félicite." déclara Templeton d'un ton satisfait. "Vos comptes respectifs viennent d'être crédités. Je vous donne donc congé pour le moment, et vous contacterai dès qu'une nouvelle mission vous sera administrée. En attendant, amusez-vous ! La vie est trop courte."
Voilà un discours pour le moins léger. Les dirigeants de la Terre auraient gagné à être un peu plus comme ce monsieur. Il dégageait un tel optimisme ! Si je n'étais pas aussi mauvaise langue, j'aurais pu penser que ce n'était pas feint. Pourtant, j'avais l'impression qu'il en faisait des tonnes. Je haussai les épaules ; après tout, nous jouons tous un rôle dans le grand théâtre de l'existence.
"Message reçu, patron !" fit Frank en souriant de toutes ses dents.
Puis il s'avachit de nouveau dans mes bras en se lamentant sur ses maux d'estomac. Je levai les yeux au ciel avec un sourire en coin.
Templeton pivota et prit la tête du groupe afin de nous emmener jusqu'à la passerelle de prise en stop. Je voulus lui emboîter le pas mais à cet instant, Billy me bloqua le passage. Il me fixait d'un oeil qu'il voulait intimidant mais en réalité, cela le faisait seulement loucher légèrement.
"Quoi, encore ?" soupirai-je.
"La Bouboulimonde." dit-il en faisant un geste de la main dans ma direction.
"Je promets d'en prendre soin comme à la prunelle de mes yeux."
"C'est bien ça qui m'inquiète." poursuivit-il, suspicieux. "Je veux qu'on en ait la garde partagée."
Je levai un sourcil. Il était sérieux ? Pourquoi tout était-il une allusion à un enfant avec lui ? Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez ce type ?
"Au moins, comme ça, tu seras obligée de l'avoir en ta possession parce qu'à tout moment je pourrais la demander. Tu ne pourras pas la revendre."
Il était catégorique, et je n'avais pas envie de discuter. Après tout, pourquoi pas ? Je n'avais pas encore de réelle ambition concernant cet objet. J'avais pour habitude de saisir chaque opportunité sans pour autant tout calculer à l'avance. Parfois, se laisser porter sans tout planifier, c'était agréable. Je hochai donc la tête.
"Tu as peur que je fasse du mal au père Noël ?" demandai-je, mutine.
Le regard de Billy resta statique alors qu'il m'observait toujours, à la fois pensif et intrigué.
"Je pense que Marvin se trompe à ton sujet : il y a du bon en toi. Je ne m'attache pas aux mauvaises personnes." répondit-il enfin d'un ton trop doux pour que cela soit supportable. "A mon avis, c'est toi qui as peur de montrer qui tu es vraiment. J'espère que tu en trouveras le courage un jour."
Cette réplique m'arracha un sourire grimaçant. Je paraissais parfaitement détachée, mais tout à l'intérieur, je sentais une fissure se créer.
"Tu aimerais bien que ça soit le cas." lançai-je avec une moue désinvolte. "Tu devrais savoir faire la différence entre les rêves et la réalité, Billy Bond."
Je le contournai pour rattraper les autres. Marvin traînait ses pieds mécaniques. Au moins, Billy aurait de la compagnie. Tout en caressant Frank, j'accélérai l'allure, jusqu'à me retrouver face à... un câlin groupé. Je me stoppai net, dévisageant les trois imbéciles, étroitement serrés, bras dessus, bras dessous. Jules, Nora et Magrathea. Un trio improbable.
"C'est quoi, ça ?" fis-je, incrédule.
"Aaaah y en a qui ont tout compris à la vie !" lança Frank, lui-même abandonné dans mes bras.
Templeton eut un sourire en les voyant, et nous indiqua l'ascenseur. Plusieurs étages plus tard, nous arrivâmes sur le toit du Palais de Justice Poétique.
"C'est ici que votre aventure s'achève." déclara le président du Haut Conseil. "Dans quelques instants, vous allez sentir vos pouces vibrer. Vous serez téléportés directement à l'intérieur d'une navette en orbite autour de la Terre. C'est un voyage éclair, encore plus rapide qu'à l'aller. Une sorte de remerciement pour votre coopération. En revanche, vous risquez d'être un peu à l'étroit."
Il semblait amusé à cette perspective. Je haussai un sourcil indifférent.
"Une fois sur Terre, vous aurez la possibilité d'ôter vos pieuvres. Je laisse les agents vous expliquer la démarche le moment venu."
Il y eut plusieurs murmures, et je lus sur les visages de certains qu'ils avaient l'air surpris de pouvoir se débarrasser des anneaux. C'était plus commode de leur laisser croire qu'il était indispensable de les garder tout au long de leur périple (puisqu'ils servaient de balise GPS entre autres).
"Bon retour. Magrathéa n'oubliera jamais ce que vous avez fait pour elle. Et je ne parle pas uniquement de toi, ma chérie." ajouta Templeton à l'adresse de sa fille.
Cette dernière leva les yeux au ciel, embarrassée. Ensuite, elle enfouit les mains dans ses poches et alla rejoindre son père. Il nous salua d'un geste ample et artistique de la main, puis il appuya sur un bracelet métallique à son poignet. L'instant d'après, nos anneaux vibrèrent d'un même élan, et nous disparûmes dans un halo lumineux qui fila vers les étoiles.
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Pitch K. Black
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Sandman, I'm so alone
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Je devais l'admettre, ces extra-terrestres avaient toujours une petite attention envers les visiteurs de Magrathéa. J'avais déjà eu le droit à des souvenirs la première fois – que j'évitais de trop montrer d'ailleurs – et je me demandais ce que cette pochette pouvait contenir. Le gant de toilette était-il sur le même modèle que la serviette dont je n'osais me servir ? Mon anxiété laissa place à une certaine curiosité. Juste un instant. Avant que ce ne soit le retour de la panique.
Sans vraiment m'en rendre compte, je m'étais rapprochée de Nora. Entendre Pitch et Jules parler de nos chances de finir brûlés ne me rassurait pas. Je me sentais encore si fragile dans mon propre corps et l'agitation ambiante – à laquelle se rajoutait l'odeur nauséabonde – ne me détendait en rien. A mesure que nous approchions de la planète, j'avais finis par passer mes bras autour de la jeune femme, cachant mon visage contre elle sans en avoir véritablement conscience. Je n'assumais clairement pas mon besoin d'être apaisée par la proximité de quelqu'un. Je la connaissais à peine, mais elle dégageait quelque chose qui me mettait en confiance. Si mon instinct m'avait naturellement mené vers elle, ce n'était pas sans raisons. C'était sans doute en partie parce que nous étions deux guerrières. Ou juste parce que je l'appréciais. Ou parce que j'étais jalouse que Magrathéa l'ait prise dans ses bras plus tôt.
J'étais restée ainsi un long moment, serrée contre elle tandis que Marvin était déjà sortie de la navette. On avait atterri en un seul morceau ? Je n'osais pas ouvrir les yeux. Il le fallait bien pourtant. En entendant Pitch et Diane parler, je me décidais à le faire en m'éloignant de Nora, la respiration quelque peu saccadée. Mes bras redescendaient le long de mon corps tandis que, la bouche pincée, je remarquais sans mal son air gêné.
« Je vous ai fais mal ? Pardon. Je ne voulais pas. » jugeais-je utile de préciser, même si je ne lui avais apparemment brisé aucune côte. « Je ne recommencerai plus. Sauf... sauf si vous le voulez ? »
J'étais incertaine. Je ne voulais pas qu'elle pense que je n'avais pas apprécié cette étreinte qui m'avait apporté un certain réconfort, ou au moins un soutien, un moyen de canaliser mon angoisse. Elle n'avait pas eu l'air d'aimer, elle. Elle hésitait.
« Non. »
La façon dont elle me regardait et le ton qu'elle avait brusquement employé me gênaient. Je me sentais mal à l'aise, maintenant. Et... un peu peinée.
« Enfin oui. Mais non. »
Elle était aussi confuse que moi, certainement, si ce n'est plus. Elle s'était décalée pour s'emparer de sa pochette de souvenirs et je clignais des yeux, la bouche ouverte. Je devais m'excuser encore une fois ? C'était sans doute préférable que je ne dise rien. Lui offrant un sourire indécis, je m'écartais pour récupérer ma propre pochette et décidais de sortir de la navette, me redressant pour me donner de l'assurance. Je ne voulais pas montrer que j'étais encore perturbée par... tout ça. Surtout pas à cette Holmes, ou encore à Billy. Même si du coin de l'oeil, je ne pouvais m'empêcher de remarquer qu'ils sortaient à leur tour. Elle était étrangement pâle, et elle le repoussait encore alors qu'il cherchait à la soutenir avec toute sa gentillesse.
Je lâchais un soupir tout en serrant de mes bras ma pochette contre moi. Je reconnaissais l'endroit où nous avions atterri. C'était la piste de l'aéroport de Storybrooke, Théodore m'y avait déjà emmené. Au moins, même si ce vaisseau risquait d'être endommagé de manière irréversible puisque Marvin se chargeait encore d'en éteindre les flammes, nous avions été ramenés dans la bonne ville.
« Alors, on se fait une bouffe ? »
Je baissais les yeux en direction du chien qui semblait avoir bien vite récupéré de ses problèmes d'estomac. Les sourcils froncés, je le dévisageais sans gêne, n'arrivant pas à comprendre comment il parvenait à être si... détendu.
« Non. » lâchais-je sèchement, ce que je regrettais presque immédiatement.
Les lèvres à nouveau pincées, je me raclais discrètement la gorge avant de poursuivre, avec une nouvelle douceur :
« Une autre fois. Je n'ai pas faim là, tout de suite... pas beaucoup. »
Un tout petit peu. Le petit-déjeuner ne m'avait pas suffit.
« Est-ce que... est-ce que vous pouvez enlever ça ? » me décidais-je à demander, en dégageant ma main où se trouvait toujours cette tentacule de pieuvre enroulée autour de mon pouce. « Si vous l'enlevez, je veux bien aller manger avec vous. »
J'étais ridicule. Je faisais encore usage du chantage. J'avais beau me mentir en me disant que ce n'était qu'une sorte d'arrangement, ce n'était pas ça. C'était de la manipulation très basse et très puérile. Et surtout très mauvaise.
« T'es vraiment à part, Poupée. »
Je commençais à m'habituer à ce surnom. Je le trouvais même plutôt joli. Il avait l'air plutôt indécis tout en me regardant, sa tête penchée sur le côté. Je n'étais pas très ''chien'', mais il avait un côté... presque mignon.
« Penche-toi que je te lèche. »
… peut-être pas si mignon que ça finalement. Je clignais des yeux, incertaine quand à cette demande qu'il exprimait, même si sa condition de chien ne la rendait finalement pas si aberrante que ça. Avec lenteur, je me penchais vers lui tout en tendant ma main, ne pouvant m'empêcher de grimacer à l'avance. Après tout, il avait vomit il y a peu. C'était... écoeurant. Et ça le fut davantage lorsqu'il se dressa sur ses pattes arrières pour venir lécher mon pouce, le léchant en y laissant de la bave au niveau de mon anneau qui dégoulinait d'une manière désagréable.
L'air légèrement dégoûté, j'observais mon doigt sans ne ressentir aucune sensation particulière, si ce n'était une vibration presque imperceptible. Je n'étais pas certaine que la méthode utilisée par ce chien soit très efficace.
« Ah, je crois qu'elle veut pas. » fit-il d'ailleurs remarquer, sa tête se penchant à nouveau.
« Que veux-tu dire ? »
Je relevais la tête vers Monsieur Verne qui venait de poser plus rapidement que moi la question qui me brûlait les lèvres. Quelque chose clochait à l'évidence. Le canidé ne prit pas la peine de répondre, mais alors que Jules était occupé à poser son carton (pourquoi avait-il le droit à un cadeau plus gros, d'ailleurs ?), il en profita pour venir lécher le pouce de l'écrivain. Ce dernier fut bien plus expressif que moi, laissant échapper une exclamation écoeurée en se relevant d'un seul bond.
Je m'inquiétais quelque peu en le voyant l'air ailleurs, l'espace de quelques secondes. Apparemment, la salive avait un certain effet sur lui, puisqu'après cette courte absence, il cligna des yeux et l'anneau autour de son pouce devint transparent et se déroula de lui-même. Interloquée, je fixais le phénomène tandis que la forme d'une pieuvre s'échappait de son corps pour apparaître à ses côtés, à l'image de celle qui était apparue près de Diane plus tôt.
La bouche ouverte, j'étais incapable de faire la moindre remarque. C'était une scène bien trop perturbante.
« Ma bave fonctionne. Je me disais bien. » prononça le chien, sans que ça ne me rassure le moins du monde. « C'est sûrement que ta pieuvre s'est trop attachée à toi et ne veut pas te quitter, Poupée. Parfois, ça arrive. »
Je devais sans doute avoir une expression reflétant à la perfection ma déroute et mon inquiétude. Je gardais le regard fixé la pieuvre qui couinait près de Jules, alors que lui se décalait en restant près de son carton.
« Pourquoi ? »
Je posais trop souvent cette question. Vraiment... trop souvent.
« Je n'ai rien fais pour qu'elle m'apprécie. » avouais-je, presque honteuse. « Vous pouvez recommencer ? Non ? Ou... Ou si je mange des sushis, elle va peut-être mal le prendre et partir d'elle-même... »
C'était une option envisageable. Je pouvais faire en sorte qu'elle n'ait plus aucun désir de rester dans mon corps. J'étais particulièrement douée pour me montrer insupportable.
« Non. Ce serait méchant. » soupirais-je. « Elle n'a pas mérité que je sois méchante. »
Je déglutissais péniblement et ressentais une sorte d'apaisement intérieur dont je ne percevais pas l'origine. Etait-ce l'animal dans ma tête qui exprimait son contentement à l'idée que je... l'accepte ? Ce n'était pas vraiment le cas. Je ne voulais juste pas lui faire de mal en la rejetant brutalement. Et... elle n'avait pas l'air agressive. Elle m'aimait bien, en plus. C'était... touchant.
« Et la crevette ? » interrogeais-je pour me changer les idées, tournant ma paume vers le chien. « La crevette aussi m'aime trop pour me quitter ? »
Si je pouvais accepter la pieuvre, c'était différent pour cette chose. Son œil était trop visible sur ma paume et je me rappelais que Billy avait dit que ça n'avait pas été fait très proprement. Si faire des selfies était amusant, je n'avais pas envie de me promener avec cette chose dans la main plus longtemps. Ça me démangeait presque.
« Non, la crevette elle se greffe sur tout et n'importe quoi. D'ailleurs, t'as de la chance qu'elle se soit incrustée sur ta main. Parfois, elles se placent à des endroits pas très... wouf. »
Il gonfla ses joues et je préférais ne pas demander de détails à ce sujet.
« Eh, Billy ! Tu peux pas faire quelque chose pour la crevette de la petite ? »
Je préférais le terme ''poupée'' à ''petite'', mais ça aussi je me retenais de le faire remarquer. Je détournais mon regard lorsque Billy se retourna dans notre direction, la sœur de Sherlock poussant un soupir avant de sortir à nouveau son tournevis. On ne lui avait rien demandé, à elle. Elle se sentait obligée de faire son intéressante. C'était de famille. Je serrais les dents alors que le ''bip'' qu'elle faisait vers ma main ne faisait qu'agacer l'oeil de la crevette qui cligna à plusieurs reprises. L'animal se tortillait sous ma peau et c'était affreusement désagréable.
« Mince. Va falloir opérer. »
Je n'aimais pas ce terme. Je n'aimais pas cette perspective, en fait.
« Elle n'est pas coopérative. Tu as toujours ton poisson pliable ? »
Je hochais simplement la tête sans lui accorder un regard, toujours quelque peu blessée par ce que j'avais appris plus tôt. Sans dire un mot, je sortais Cléo 2 de ma poche, que j'avais gardé précieusement depuis qu'il me l'avait offerte.
« C'est toi qui va... opérer ? » marmonnais-je indistinctement, consciente de la crainte qui pouvait être perçue dans le ton de ma voix. « Ça va faire mal ? »
Son absence de réponse ne fit qu'aggraver le niveau de mon stress. Je percevais l'accélération de mon rythme cardiaque alors que Billy s'appliquait à souffler sur mon poisson qui reprit forme. Il l'attrapa avec délicatesse pour déposer sa bouche contre l'oeil visible sur ma paume.
« Imagine qu'il l'aspire. » me recommanda-t-il. « Je vais t'aider à y arriver. »
Pourquoi était-il toujours si gentil ? J'osais un coup d'oeil vers lui alors qu'il fermait les yeux, sans rien dire de plus.
« C'est trop intense à regarder. » commenta le chien tout en se grattant avec sa patte arrière.
J'avais l'impression de risquer ma vie dans cette... opération. Je trouvais ça intense, moi aussi, mais pas dans le bon sens du terme. Je décidais de fermer les yeux à mon tour et tentais de calmer ma respiration. Je craignais pour la sûreté de Cléo 2. J'espérais qu'aspirer cette chose ne la mettrait pas en danger. Mais je me persuadais que Billy ne me demanderait jamais une telle chose si c'était le cas... alors je me l'imaginais comme il l'avait demandé, en espérant ne pas le regretter.
La minute qui s'écoula sembla durer une éternité. Jamais les secondes n'avaient déflié si lentement. Et finalement, je sentis comme un courant d'air traverser ma main et le bruit de succion excessif qui se fit entendre me fit frémir malgré moi. Je n'avais pas eu mal.
« Ahhhh ! »
Il était soulagé. Je l'entendais. Tout s'était bien passé ? Trop curieuse, j'ouvrais les yeux pour remarquer le poisson retirer sa bouche de ma main. Il se mit à flotter dans les airs et la légère transparence de son corps me permettait de remarquer la crevette se mouvoir à... l'intérieur. C'était définitivement étrange. Et fascinant, d'une certaine manière.
« Tu peux garder les deux ! Ils ont l'air d'avoir bien accroché du départ. »
« C'est beau quand ça finit bien. »
Le chien eu un léger reniflement, semblant presque ému. Je n'aurai pas dit que ça se terminait si bien que ça. Tout comme je n'aurai pas dis que c'était beau. Mais... c'était mieux ainsi.
« Merci. » bredouillais-je à l'attention de Billy.
J'inspectais rapidement ma main. Un léger creux y était présent mais ça ne saignait pas. C'était une bonne chose. J'attrapais Cléo 2 avec l'intention de la replier, même si je doutais que la crevette soit... pliable, elle aussi. D'ailleurs, je m'arrêtais bien vite en l'entendant émettre un couinement mécontent, ouvrant grand les yeux face à cette protestation. Il était préférable que je les laisse flotter librement dans l'air pour l'instant en les guidant simplement. Je pourrais les laisser dans ma chambre avec Cléo. Ça lui ferait de la compagnie.
« C'était... pas très sympa comme voyage mais... »
J'hésitais un moment. Il n'y avait pas grand chose de positif à retirer de tout ça, si ce n'était mes nouveaux animaux de compagnie, les cadeaux et... mon amitié naissante avec une pieuvre alien (qui anhilait mes pouvoirs, ce qui enlevait le côté positif).
« Je vais rentrer. Je vais marcher. Ça va me faire du bien. Elle partira bien toute seule la pieuvre, n'est-ce pas ? Je ne vais pas la garder éternellement ? Je devrais... y survivre. J'espère. »
Mentalement, je notais les risques que je courrais : me faire écraser par une voiture sur le chemin du retour ou me prendre un piano sur la tête comme dans les dessins-animés étaient les plus probables. Je préférais ne pas y penser.
« Dans quarante et un jour, elle quittera ton organisme. »
Ce n'était pas insurmontable. En tant qu'amazone, peu importait mes capacités, je devrais pouvoir... tenir le coup. Je soupirais et décidais finalement de relever ma tête pour le regarder. Je remarquais sa main levée vers moi qu'il rabaissa bien vite, ce qui me serra le cœur malgré moi.
« Fais attention à toi. Ça a l'air dangereux d'être Agent. »
Je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter pour lui. Je lui en voulais toujours, au moins un petit peu, mais il était si attentionné que j'étais incapable de complètement l'ignorer. Je lançais un coup d'oeil rapide plein de reproche en direction de Eirus. Peu importait son prénom. La manière dont elle me sourit largement ne fit que me tendre davantage.
« Ne t'en fais pas. Je suis plus solide qu'il n'y paraît. Prends soin de toi, Eulalie. »
Il se mordait les lèvres et se dandinait d'un pied sur l'autre, tout en dégageant tellement de gentillesse... Je me rapprochais d'un pas et le serrais dans mes bras. Un instant bref et maladroit, puisque je n'étais pas la meilleure pour ces choses-là, mais j'en avais ressenti le besoin. J'y mettais rapidement fin tout en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je ne pouvais retenir un léger sourire tandis qu'il en affichait également un, rougissant avant de baisser ses yeux en direction de ses pieds. Il méritait tellement mieux que cette Holmes.
Doucement, je saluais Artémis et Monsieur Verne d'un signe de la main, qui me rendit un geste de la tête tout en secouant délicatement son carton. Je m'éloignais sans dire quoi que ce soit de plus. Je voulais simplement retrouver Godzilla Junior, prendre une douche, me préparer un chocolat chaud, m'affaler dans le canapé et regarder tous les Disney dans leur ordre chronologique de sortie pour oublier... tout ce qui s'était passé. Et peut-être aussi examiner le contenu de cette pochette surprise une fois rentrée. Pas en public. Surtout pas en public. Je savais ce que Magrathéa était capable de produire comme objets étranges.
« A la prochaine, Poupée ! »
En espérant que la prochaine fois soit moins... magrathéenne.
black pumpkin
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
L’heure était déjà aux adieux. Non, pas que je regrettais d’être rentrée bien au contraire. Cette expédition, ne serait bientôt je l’espérais plus qu’un mauvais souvenir parmi tant d’autres. En tout cas, si je tolérerais sa présence à la fête d’Anniversaire, pour ne pas gâcher la joie d’Apollon. Il était en revanche hors de question, qu’Hypérion figure sur la liste des invités pour Noël. Et je comptais, sur ma sœur pour me soutenir. Il, n’était pas réellement dans ses petits papiers non plus. A deux contre un, si Athéna se rangeait de mon côté, mon frère n’aurait pas vraiment le choix. Hochant la tête suite à ses réflexions, tandis-que je calais ma pochette de souvenirs, sous mon bras, je remarquais Frank qui trottinait vers nous :
"Vous aussi, vous voulez dire ciao à vos pieuvres ?"
- Sil vous plaît oui dis-je en hochant la tête.
J’estimais que retrouver mes pouvoirs ne serait pas de trop, Storybrooke était loin d’être tranquille et je supposais que je me sentirais plus en « sécurité » une fois, mes capacités divines retrouvées.
"S'il vous plaît, oui !" répéta Frank en s'esclaffant. "T'es trop polie, Poulette."
Oui eh bien, mieux valait être trop polie que pas du tout. Cela évitait pas mal de désagrément, comme lorsque nous, nous retrouvions face à des titans. Se montrer excessivement polie avec eux, restait un excellent moyen de survivre, mais si intérieurement l’envie d’être tout sauf aimable bouillonnait. Frank, s’assit la langue pendante, et nous lécha chacun le pouce. L’anneau de Pitch se détacha et la pieuvre se matérialisa juste à côté de lui, après l’avoir quitté. Chez moi, en revanche il restait toujours fortement accroché
"Ah tiens, ça fait comme avec la petite. Ta pieuvre t'aime trop pour te quitter. Va falloir apprendre à cohabiter avec pendant encore 40 jours à peu près. Ça passera vite."
Il bailla suite à cette remarque comme si ce n’était plus son problème tandis-que je devenais encore plus pâle qu’a l’accoutumé. Ça passera vite, oui. Pour quelqu’un dont le frère et colocataire n’était pas Apollon. Il allait être invivable. Les gens me traitaient de mère poule, lorsque je m’inquiétais tout le temps pour mes proches, mais c’est parce qu’ils n’avaient jamais vu mon frère dans ce cas de figure. J’étais bonne, pour changer de prénom et m’appeler, Raiponce. Il était capable de fermer la maison à clé, et de l’emporter avec lui, sachant parfaitement qu’Athéna se téléportait et n’en avait donc pas besoin. Afin d’être sur qu’il ne m’arrive rien. Nous n’en étions pas encore, au point qu’il m’enroule dans une couverture de survie pour toute la durée de cette perte de pouvoirs, mais presque. Et, je n’exagérais en rien. Attrapant subitement, la main de Pitch afin qu’il comprenne le message, je saluais les autres d’un signe de la main, auquel, Jules répondit
"On reste en contact !" Dit Eurus, en mimant un téléphone avec sa main.
Ce à quoi, je fronçais les sourcils puisque nous avions effectivement un téléphone à la maison, j’estimais que c’était plus pratique pour appeler les gens tels que Lily ou bien Jules. La télépathie étant souvent un peu intrusive comme manière de faire, et je comprenais qu’ils n’en aient pas forcément envie. Néanmoins, je me rappelais qu’elle était déjà, entrée chez nous, et que donc obtenir le numéro, n’était pas si compliqué que cela. Haussant les épaules en me disant que nous verrons, bien, je quittais le groupe, toujours en compagnie de Pitch :
- Qu’est que tu as reçus ? m’enquérais-je en désignant sa pochette souvenirs
J’étais curieuse de savoir, ce qu’elles contenaient. Peut-être pourrions nous profiter du chemin pour les ouvrir et les mettre en commun.
"Je ne sais pas encore, mais je craint le pire." Admit-il en haussant les épaules.
Il s’arrêta néanmoins, afin d’ouvrir sa pochette et d’y jeter un coup d’oeil sortant un premier objet
"Un mug avec nous dessus."
Je jetais un rapide coup d’oeil au mug Il était noir, avec un ciel étoilé tout autour, et une photo de Pitch de nous, avec une lune de dessiné derrière. Il rangea le mug, et en sortie un t-shirt du même genre que celui qu’il portait. Je supposais, qu’ainsi il l’aurait en double, si jamais il en perdait un. Après, le t-shirt, vint un porte clé :
"Roi des cauchemars." lut-il amusé
Il le rangea avant de sortir le gant expérimental, dont Templeton nous avait parlé un peu plus tôt. D’ailleurs, il était lui aussi noir, pour s’accorder au reste je supposais, étant donné que la serviette avec son nom brodé qui suivit l’était également. Après quoi, ce fût un échantillon de cocktail :
"Il y a des instruction laisser par Fabrice, "le barman super cool"...d'après ce qu'il y d'écrit en tout les cas."
Il rangea tout ce qu’il venait de sortir dans sa pochette, tandis-que j’ouvrais à mon tour celle que j’avais dans les mains :
"Et le tient ?" Me demanda-t-il alors que je fouillais dedans
- Grosso modo la même chose, un gant de toilette expérimentale, mais la couleur du mien est vert pâle dis-je en le lui montrant, c’est pareil pour la serviette de bain d’ailleurs. J’ai également un échantillon de cocktail. Mais étant donné qu’Eulalie nous a dit de nous en méfier, j’ignore si je vais vraiment le tester admis-je avec une légère moue.
D’une manière général, lorsque l’on me disait de me méfier d’une chose, je faisais en sorte d’appliquer le conseil religieusement. De plus, je n’avais plus aucun pouvoirs pour les quarante prochains jours. Je, n’étais pas certaine de vouloir expérimenter sans cette « protection ». Je me rappelais, fort bien les oreilles de Jules, et son air béat au petit déjeuner. Tout ce qui semblait se consommer sur cette planète, était à classer dans la catégorie « à ne pas faire » de mon point de vu.
- Et j’ai un mug aussi, mais le mien est blanc, avec ton sable noir représenté dessus, en revanche il y aussi une photo de nous deux. Mais, oui le thème semble être nous, et notre couple admis-je en sortant un t-shirt identique au sien.
Le dernier cadeau en revanche, était un petit pot de fleur avec un bébé plante. Très certainement pour me rappeler les quelques heures passé, dans la peau d’un arbre. Je m’en serais volontiers passé de cela. Surtout vu la consigne étrange écrite sur post-it
- Ne surtout pas arroser ! donner des vers de terre. Lus-je
Je haussais les épaules, avant de tout ranger, dans ma pochette. Au moins, j’avais de quoi calmer légèrement Apollon, avec les produits dérivés « Nightmare Moon ». Un sourire mesquin se dessina sur mes lèvres, à l’idée de faire de ce mug ma tasse à petit déjeuner officielle. Il, ne l’aurait probablement pas volé. Je sentais, que le mois à venir serait extrêmement long, et extrêmement pénible.
- Est-ce que...Tu crois que tu peux me déposer chez moi ? Lui demandais-je timidement
"Tout ça est très ...fascinant, je ne suis pas certain de savoir ce que je vais faire de tout ça." dit-il légèrement perplexe, avant de m’adresser un léger sourire "Bien sur, d'ailleurs je te souhaite bien du courage avec les jours qui vont suivre." Grimaça-t-il n’enviant sans le moindre doute possible en aucun cas ma situation "N'hésite pas à passer si jamais la vie avec monsieur le destructeur de toaster devient trop difficile."
Encore faudrait-il qu’il me laisse sortir. Apollon, serait bien capable de me couver comme une vrai mère poule, et de ne rien me laisser faire par crainte que je ne me blesse ou pire. Il en serait au point, de me hurler de faire attention, si je sortais parce qu’une voiture pourrait très bien me renverser et je pourrais mourir. Quant au pick-up que je ne l’utilisais que lorsqu’il fallait déplacer tous les chiens, c’était hors de question, qu’il me laisse le conduire. Il aurait peur, qu’un chauffard me rentre dedans et que je meurs. La prochaine personne personne qui osait me traiter de « maman poule » je lui détaillerais ces quarante jours, passés sans pouvoirs. On verrait bien qui de mon frère ou de moi était le pire dans l’histoire.
- Si j’arrive à mettre le nez dehors, soit certain que je n’hésiterais pas une seule seconde.
D’un geste de la main, Pitch fit apparaître du sable noir autour de nous. Je n’aimais pas vraiment, demander assistance à quelqu’un d’autres. Mais, mieux valait Pitch, qu’un membre de ma famille. Je détestais cette impression, de diminution, de « fragilité ». Et, j’étais beaucoup trop fière, pour demander à l’une de mes sœurs ou bien tout simplement Apollon.
"Accroche toi bien." Me prévint-il
Il passa un bras autour de moi, afin d’être certain que je ne chute pas, et une fois qu'il estima que nous étions en sécurité, son sable s’éleva petit a petit du sol, avant de remonter légèrement plus haut, avant de filer en direction de chez moi. Finalement, l’idée de laisser un double caché à l’intérieur de la serre dans laquelle, j’entreposais la plupart de mes plantes rares, n’était pas une si mauvaise idée que ça. Au moins, cela me permettrait de rentrer, sans avoir besoin d’appeler Apollon, si jamais il n’était pas présent.