« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je ne restais pas seule, très longtemps. Peu après qu’Eurus soit partis. C’est Pitch qui passa le pas de la porte, pour mon plus grand soulagement. Au moins, un visage connu et amicale. Même, si je me doutais, que ma situation actuellement, ne lui plairait pas vraiment. Si, j’avais regagné une jambe, l’autre n’avait pas changé. De plus, c’était mon bras qui avait à présent prit la place de celle que je venais de récupérer. Essayant néanmoins de dédramatiser la situation. Je lui adressais, un sourire chaleureux, avant de tenter de le rassurer :
- Ce n’est pas aussi grave que cela en a l’air. J’ai bon espoir, de redevenir complètement normal d’ici la fin de la nuit
Comme je l’avais deviné il, n’avait pas l’air très enchanté, de voir que ma situation n’avait pas vraiment eu de réelle amélioration depuis tout a l’heure. Je pouvais le comprendre, moi non plus cela ne m’amusait pas. Je détestais me sentir diminué d’une manière ou d’une autre. Sur la planète Egypte, malgré l’absence de mes pouvoirs, j’avais tout de même réussit à m’en sortir honorablement. Là, je grinçais intérieurement des dents à la simple idée de devoir « dépendre » d’autres personnes. J’avais du mal à me reposer sur les autres. Étant à la base quelqu’un de farouchement indépendant je détestais ne pas pouvoir régler les choses par moi même.
" J'espère bien, ça risque de ne pas être très pratique pour toi de te déplacer si nous devons partir."
C’était un cas de figure auquel, je préférais ne pas penser pour l’instant. Aussi, me contentais-je également d’un simple hochement de tête, tandis-que je le regardais poser l’une des deux armes qu’il tenait en main sur le lit, avant de me tendre la seconde que j’attrapais précautionneusement avec mon bras valide :
"J'était partie pour faire un arc, mais il y à eu un changement entre temps...tu saura t'en servir ?."
- Eh bien...L’arc reste mon arme de prédilection. Mais rassure toi, j’ai dût testé toutes les armes capable de lancer des flèches au moins une fois dans ma vie. Merci dis-je avec un sourire chaleureux
Je me trouvais un peu bête de me sentir à ce point émue, mais son geste m’avait sincèrement touché.
- Tu ferais mieux de te reposer, repris-je doucement nous ignorons ce qu’il va encore se passer demain, et je pense qu’une bonne nuit sommeil ne sera pas de trop dis-je en lui indiquant le lit d’un signe de tête
C’était encore la meilleure chose à faire actuellement. J’aurais aimé, pouvoir discuter avec lui, et lui confier mes craintes concernant ce qu’il se passait, et lui faire part de ce que j’avais pu « observer » un peu plus tôt notamment concernant ces fameuses affiches. Mais, je restais sur mes gardes. Rien, n’indiquait que nous ne soyons pas épiés ici également. Alors, dans le doute je préférais ne rien dire de trop personnel. C’était le moyen le plus fiable à mes yeux pour nous protéger tous les deux :
"Il n'y à pas de quoi, je ne sais pas comment les choses vont se dérouler mais au moins nous somme armés." Il sourit avant de regarder vers le lit."Je pense aussi...Mademoiselle Holmes à-t-elle indiquer si il y avait de quoi se changer ?" Son regard parcourut la pièce à la recherche de quelconque placards :
- Eh bien, nos relations n’étant pas vraiment ce que l’on pourrait qualifier d’amicale ni même de cordiale, cette question est resté muette. Le mieux c’est d’attendre demain. On s’occupera de cela tous les deux. Je ne compte pas non plus rester dans une tenue de chanteuse de groupe suédois.
Il poussa un soupire, Pas vraiment enchanté à l’idée de devoir passer la nuit dans une tenue pareille, mais, il semblerait qu’il n’ai pas trop le choix bon, aussi se dirigea-t-il vers le lit pour s'asseoir dessus avant de regarder à nouveau dans ma direction, tout en posant son arme sur le sol .
"Peut être que je devrais te sortir du pot pour que tu puisse t'allonger...rester toute une nuit comme ça ne me semble pas vraiment confortable."
C’était tout a son honneur, et vraiment gentil de sa part de penser également à mon confort. Hélas, je doutais de la possibilité d’une telle chose. J’avais toujours un tronc à la place d’une jambe. Et a moins de vouloir littéralement « prendre racine » sur le lit -ce que je souhaiterais éviter-
- Je ne pense malheureusement pas que cela soit possible. Pas tant que, je ne suis pas redevenu complètement normale. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus confortable pour dormir mais j'y survivrais
"Très bien...bonne nuit, je suppose."
Il semblait hésitant, et j’essayais de lui faire un sourire réconfortant. Il serait probablement debout avant moi, j’ignorais si j’arriverais à trouver le sommeil étant donné la position dans laquelle je me trouvais. De toute façon, c’était cela ou rien, alors la seule chose à faire était encore d’essayer, de se reposer un minimum.
Se réveiller avec la sensation de l’eau clapotant contre ses chevilles et ses pieds, quoi qu’on en dise. Ce n’était pas si agréable que cela. L’origine de ce phénomène n’était autre que Billy, en train de « m’arroser ». Étant donné qu’il avait l’air très concentré, je préférais ne rien dire dans un premier temps, attendant qu’il ai finit :
"Bonjour Diane." Dit-il d’un ton extrêmement sympathique en me voyant "Je me suis permis d'entrer pour vérifier l'avancée de votre transformation. Dans le doute, j'ai arrosé mais je crois que vous êtes sortie d'affaire."
Je n’avais donc pas rêvé, je pouvais bel et bien sentir mes pieds. Tout semblait être revenue à la normale. Enfin...Excepté mon avant bras qui semblait avoir gardé la texture de l’écorce. Je pouvais le bouger, néanmoins il était un peu plus rigide que le restant de mon corps. Je soupirais discrètement, je supposais que cela aussi finirait par passer. Je devais déjà m’estimer heureuse d’avoir retrouvé l’usage de mes jambes, et de ne pas m’être complètement transformé en arbre -Apollon aurait moyennement apprécié de me retrouver dans cet état- un léger coup d'oeil en direction de l'anneau à mon pouce, m'indiqua le nombre "41". Ils n'avaient donc pas mentis à ce sujet, nous allions bien passer tout ce temps avec ce machin autour du pouce.
"J'ai toujours beaucoup aimé les plantes." Reprit Billy d’un air songeur. "Il m'arrive souvent de faire des câlins aux arbres qui croisent ma route. Les plantes ont une sensibilité. Elles aiment, elles peuvent souffrir aussi. J'en suis persuadé."
Je papillonnais légèrement mes yeux, réfléchissant à comment répondre à cela. J’adorais la nature, néanmoins je n’en étais pas au stade d’enlacer un arbre. Même, si je pouvais le rejoindre sur la « souffrance » des plantes. Ce n’était pas exactement la même chose que pour les êtres humains, c’était...Plus subtile que cela. Une fleur n’allait pas se mettre à crier si on l’arrachait. Mais, lorsque je possédais mes pouvoirs et d’aussi loin dont je me souvienne, j’avais toujours eu une sorte de « connexion » avec la nature. Aussi, pouvais-je dire qu’il y avait du vrai mais à leur manière.
"Vous avez bien dormi malgré votre position inconfortable ?"
Il avait vraiment l’air de se soucier de mon confort. Probablement, était-ce celui qui était le plus « digne de confiance » de la bande. Je restais toujours sur mes gardes avec Eurus, ou son chien. Je n’avais confiance en aucun des deux, et la méfiance ne me poussait pas à la gentillesse. De toute façon, je ne les appréciait pas réellement, aussi ne me souciais-je pas vraiment, de la manière dont j’agissais avec eux.
- Je n’ai pas énormément dormit. Mais, c’est plus une question d’habitude je suppose. Je ne dors jamais, beaucoup d’ordinaire. Fût un temps, je ne dormais même pas. Alors inutile de trop s’en faire dis-je avec un léger sourire
J’avais beau ne pas avoir de pouvoirs, mon organisme était tout de même habitué à un certain rythme de sommeil. Ce, n’était pas une chose qui pouvait se changer aussi rapidement. De plus, j’étais un petit trop sur mes gardes pour m’octroyer les huit heures de sommeil d’un humain « normal ». C’était souvent le cas, lorsque j’étais dans un environnement hostile. L’hôtel n’en avait peut-être pas l’air, mais pour moi cette planète entière en était la définition même. Billy, n’avait donc pas à s’en faire pour cela. Même si, apparemment mes tentatives pour le rassurer n’avaient pas totalement eu l’effet escompté étant donné l’air tourmenté qu’il prit
"Tout de même. Avoir un bon sommeil c’est important. Si vous ressentez le besoin de dormir, alors qu’avant ce n’était pas le cas, il ne faut pas le prendre à la légère. De retour sur terre, essayez de boire des tisanes à l’hibiscus. C’est un somnifère naturel. J’en buvais beaucoup pour trouver le sommeil après que...Enfin quand j’ai vécu des moments difficiles."
Il se mordit les lèvres, tandis-que je hochais simplement la tête d’un air compréhensif. Même si là, il n’avait pas de raison de s’en faire. Je ne m’étais pas amusé à combattre le sommeil, simplement je n’avais plus ressentie le besoin de le faire, passé les quelques heures que j’avais d’habitude de prendre à la maison. Je, ne pensais pas avoir besoin de tisane à l’hibiscus en rentrant mais, je me le notais quand même. Au pire, j’étais certaine d’écoper d’une baby sitter divine durant le temps que je passerais sans pouvoir. Cette idée, ne me plaisait pas vraiment. Imaginant tous les pires scénarios possible concernant le syndrome de surprotection d’Apollon. Et même en les imaginant, quelque chose me disait qu’ils étaient encore très loin de la réalité. Peut-être, ferais-je tout aussi bien de changer temporairement d’habitat.
"Vous avez de nouveau des pieds ou pas ?" Demanda-t-il subitement "Je dirais que oui, mais comme je ne les vois pas... "
Oui effectivement, avec la terre du pot, c’était compliqué de savoir s’il y avait eu du changement. Acceptant la main, qu’il me tendait pour m’aider j’en profitais une dernière fois pour tenter de le rassurer quant à cette histoire de sommeil
- Vraiment, rassurez-vous. Cela n’a rien à voir avec une privation volontaire de sommeil. C’est simplement une histoire de rythme et d’horloge interne si je puis dire.
Pas de quoi en faire toute une lunaison en somme. Je ne pouvais pas, volontairement modifier ma manière de faire. Pour une fois, cela n’avait rien d’une question de fierté. Je supposais, que les choses se feraient « naturellement » durant la période où je devrais me débrouiller sans pouvoirs. Et j’aurais tout le temps, d’y songer plus tard
"Tous les patients disent ce genre de choses. Très peu reconnaissent qu’ils ont un problème. J’étais médecin avant. Et, j’étais plutôt perspicace. Enfin je crois"
Il posa sa main sur mon front, sans doute afin de s’assurer que je n’ai pas de fièvre ou quoi que ce soit. Et, je fit un effort afin de ne pas soupirer. Il avait vraiment l’air de s’inquiéter, et je ne voulais pas paraître ingrate, ni même le rabrouer sèchement comme je l’aurais sans doute fait pour Apollon. J’essayais de prendre en compte sa considération. Et ce même, si je n’y étais pas vraiment habitué. La gentillesse « gratuite » c’était quelque chose de rare, particulièrement vu mes antécédents familiaux.
"Même si vous êtes une déesse, vous avez aussi vos limites. Alors, prenez soin de vous d’accord ?"
A nouveau, je hochais simplement la tête en guise de réponse. Je ne voyais pas quoi rajouter d’autres. Inutile de relancer le débat, nous avions l’air aussi têtu l’un que l’autre. Alors, acquiescer me paraissait la meilleure solution dans ce cas de figure.
- Il y aurait-il de quoi se changer ? Pitch est partis chercher cela. Mais dans le doute, je préfère demander
Probablement, parce que rien n’était « normale » sur cette planète. La moindre chose, pouvant paraître commune pouvait s’avérer être totalement autre chose et la réaction de Billy n’était vraiment pas rassurante :
"Où est-il allé regarder ?" Demanda-t-il "Parce que c’est dans l’armoire qu’il faut chercher ! Il risque de se faire avaler !"
Il eu l’air épouvanté et pivota vers la dite armoire design, juste à temps pour voir mon compagnon se faire aspirer par cette dernière. Heureusement, elle sembla le recracher immédiatement tout en grommelant de mécontentement. Au moins, ses vêtements avaient-ils changés, remarquais-je alors qu’il roulait boulait hors de l’armoire. Il portait un pantalon, un tee-shirt et un veston. C’était presque son style. Il préférait généralement les chemises aux tee-shirt, de plus ce dernier était loin d’être discret. Il y avait inscrit « Nightmare Moon » en lettre argentées, le tout agrémenté d’une lune en fond entourée de sable noir, ainsi qu’une photo de nous deux souriant
"Elle a l’air de bonne humeur aujourd’hui." Conclut Billy alors que l’armoire continuait de grommeler
Je n’émit aucun commentaire, me contentant de tendre la main à Pitch, pour l’aider à se relever. Je, ne pense pas qu’il partageait l’avis de Billy sur le sujet. Mais choisis sagement de ne rien dire.
- Je vois... Dis-je simplement. Est-ce qu’il y a une procédure particulièrement à suivre. ?
Afin d’éviter de se faire dévorer. Même si, je gardais cette réflexion pour moi. Disons que la perspective, d’être avalé par une armoire, ne m’enchantait pas vraiment. Billy se gratta le menton, pensif tout en observant le meuble :
"On peut tenter de l’amadouer avec des caresses"
Il s’approcha, et lui fit une petite caresse faisant ainsi de nouveau grommeler l’armoire mais moins fort que tout a l’heure. Il continua à lui faire des caresses, qui devinrent quasiment langoureuse. Pour ma part, j’observais cela, l’air légèrement gêné. C’est un spectacle dont je me serais volontiers passé, sans l’ombre d’un doute.
"Ça a l’air de marcher. Diane, faites comme moi" m’encouragea Billy, alors qu’il y allait à deux mains.
Pour ma part, je me mordit la lèvre inférieure légèrement hésitante. Encore moins emballée par cette idée que par celle d’être dévorée. Poussant finalement, un soupire je me décidais à m’approcher commençant à caresser l’armoire comme je caressais les chiens à la maison. Une chose, était certaine en tout cas. Je détestais définitivement cet endroit. Il y en avait au moins une qui semblait s’amuser et, c’était l’armoire vu le ronronnement qu’elle poussait. Les portes de cette dernière s’ouvrirent laissant apparaître un pantalon jeans, et un tee-shirt sur lequel était écrit « je m’appelle Diane Moon et je suis la meilleure »
- Hum euh merci répondis-je toujours mal à l’aise
Je n’allais pas rester avec ma tenue actuelle, aussi décidais-je d’attraper les vêtements dans l’armoire, tandis-que je faisais signe à Pitch de se tourner. Billy, déjà gêné ne se gêna pas pour le faire, aussi enfilais-je rapidement mes nouveaux vêtements je l’entendit néanmoins nous parler :
"Je vais sortir. Rejoignez moi au restaurant de l’hôtel. Ah et prenez vos armes. Là ou on va ça vaut mieux."
Inutile de me le dire deux fois. A présent, que j’avais enfin retrouvé une arme, je n’allais certainement pas m’en priver. C’est pourquoi, j’attrapais l’arbalète qui reposais parterre en main, tandis-que Pitch faisait de même avec sa faux. Ainsi apprêté, nous rejoignîmes tous les deux, le restaurant de l’hôtel où Jules, se leva et boita légèrement dans ma direction afin de m’accueillir. Je haussais légèrement mon sourcil gauche en le voyant me faire un baisemain néanmoins, ce n’était rien comparé à la fumée qui lui sortait des oreilles :
"Oh Diane, vous embellissez de jour en jour ! Et je vous dit cela en toute amitié !"
J’hésitais à le remercier, néanmoins son air exalté m’inquiétait légèrement, je ne pu m’empêcher de me demander ce qui avait bien pu lui arriver. Mais au moment, où j’ouvris la bouche afin de poser la question je la refermais aussi tôt. A la réflexion, je n’avais vraiment pas envie de savoir
- Je suis bien contente que tu sois venu rapidement soufflais-je à Pitch tandis-que je m’installais.
Qui sait ce qui aurait bien pu lui arriver, s’il avait choisit d’explorer l’hôtel plus en détails...
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Eurus J. Holmes
« Good and bad are fairytales. »
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"Ce nouveau design, c'est juste pour moi ?"
"Ne faites pas comme si vous n'aviez pas envie de regarder..."
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Eurus, la soeur de Sherlock
This feeling's so alien Need to know if you're just a friend
Allongée sur le lit, je faisais miroiter la petite tentacule argentée, qui était autour de mon pouce, dans la lumière du jour. C'était fou d'imaginer qu'elle appartenait à une pieuvre qui avait élu domicile dans mon cortex cérébral, après avoir parcouru mon système sanguin et nerveux.
Pauvre petit céphalopode... j'espère que ce n'est pas trop chaotique, là-dedans, songeai-je, soucieuse.
Je m'étais toujours préoccupée des animaux sous toutes leurs formes. C'était l'une des seules vérités que je n'hésitais jamais à dire à mon sujet. Lorsque Billy m'avait expliqué qu'une pieuvre allait cohabiter dans mon corps durant quarante-deux jours, j'avais été plutôt intriguée. Puis, j'avais eu peur. Non pas pour moi, mais pour elle. Je craignais que mon organisme la rejette. Billy m'avait assuré qu'une parfaite osmose se créait entre le céphalopode et la personne. Il avait précisé que ce n'était pas dangereux pour le bébé non plus. Je n'avais pas pu dire ce qui m'angoissait véritablement. Heureusement, tout se déroulait à merveille jusqu'à présent. Peut-être que l'animal sentait que je n'avais aucune haine vis-à-vis de lui ?
J'observais l'anneau à mon pouce qui indiquait : 31. Cela faisait déjà onze jours que j'étais partie à la conquête des étoiles. Une bien grande expression pour du pur tourisme extra-terrestre. J'avais accompagné Billy et Frank dans leur mission, rien de plus. Comme à l'accoutumée, j'avais trouvé moyen de tirer profit de mon voyage improvisé.
Je levai la sphère bleutée devant mon visage, l'observant avec acuité. Grâce à la pieuvre, mes maux de crâne étaient moins intenses au réveil -ils se faisaient plus prononcés uniquement suite à une téléportation. En revanche, mon don de psychométrie était devenu pratiquement inexistant. Je n'étais plus capable d'avoir des flashs ou des sensations en touchant un objet. La Bouboulimonde demeurait un mystère que mes paumes ne parvenaient pas à résoudre. J'avais à peine fermé l'oeil la nuit passé, gardant farouchement la sphère bleutée au cas où Yzma viendrait la récupérer. Frank n'avait pu me reléguer car il avait jugé plus utile de fumer de la Fanfreluche Hallucinogène. Heureusement, j'avais pu compter sur Billy. Il avait insisté pour ne pas établir de tour de garde et tout faire tout seul, mais je m'aperçus que j'avais été bien avisé de ne pas vraiment fermer l'oeil quand je l'avais trouvé endormi à peine une heure plus tard, serrant la Bouboulimonde contre lui.
Je posai la sphère sur la couverture et m'allongeai sur le ventre pour consulter mon téléphone. Evidemment, je n'avais pas de réseau, mais je n'avais pu me résoudre à m'en débarrasser pour autant. Il était le seul lien qui subsistait entre la Terre et moi. Nostalgique, je relus les derniers textos échangés avec Sherlock. Comme ce dernier avait des tendances paranoïaques et était persuadé que notre frère Mycroft hackait nos conversations, il avait décrété que nous devrions discuter par messages codés. Ce qui m'allait très bien. C'était plutôt amusant. Ainsi, la dernière conversation en date étant :
SHERLOCK : J'ai pris du pain. Ramène de la tapenade. EURUS : On pique-nique au parc ou carrément au bord de l'eau ? SHERLOCK : Le parc a un peu pris l'eau.
Il fallait la traduire par :
SHERLOCK : J'ai besoin de toi. Urgent. EURUS : C'est une urgence urgente, limite danger de mort, ou j'ai le temps de terminer la chanson que j'écoute avant de venir ? SHERLOCK : Ca peut aller mais je risque d'y passer.
Je souris et consultai ensuite l'historique des messages envoyés par Billy, qui dataient forcément d'avant notre départ. Ces derniers mois, il n'avait pas arrêté de m'envoyer des coeurs chaque jour, ou des smileys remplis d'amour. A chaque fois, j'y avais répondu par un point d'interrogation. Je ne savais pas comment me comporter face à ce débordement d'affection disproportionnée.
Il était si gentil. Et si je décidais de l'épouser ? Pourquoi pas, après tout ? Rien ne m'en empêchait. Je soupirai, serrant les dents instinctivement. Non, je n'avais pas le droit à une fin heureuse. Je le savais très bien. Il fallait que j'arrête de rêver comme une idiote. Je verrouillai mon téléphone et le rangeai dans la poche arrière de mon pantalon noir. Après quoi, je me levai, récupérai la Bouboulimonde, la plaçai dans ma sacoche et quittai la chambre.
J'entrai dans le restaurant de l'hôtel pile au moment où Billy donnait une canne dorée à Jules. La veille au soir, mon "petit ami" avait mis un point d'honneur à prévoir des armes pour tous ceux qui n'en avaient pas encore. Monsieur Verne allait avoir une sacrée surprise si jamais combat il y avait... Mais auparavant, il aurait fallu qu'il récupère l'entièreté de ses facultés. Il avait le cerveau en surchauffe, le pauvre.
Je fis une bulle avec mon chewing-gum, que je claquai entre mes dents afin de signaler ma présence, et d'un geste à la fois théâtral et désinvolte, je posai la Bouboulimonde au centre de la table autour de laquelle ils étaient tous rassemblés. Ensuite, je grattouillai la tête de Frank qui s'empressa d'accompagner le mouvement, trop heureux d'avoir plus de caresses.
"Ah, toi aussi tu as trouvé le chemin jusqu'ici." lançai-je à Nora. "Le réveil n'a pas été trop dur, ce matin ?"
Petite raillerie. On ne saurait sous-estimer les effets des cocktails magrathéens. J'allais ajouter quelque chose quand je sentis quelqu'un piquer un rapide baiser sur ma joue. Je jetai un coup d'oeil oblique à Billy et brusquement, ce que j'avais révélé à Nora la nuit précédente me revint en mémoire. Je déglutis, mais masquai mon embarras derrière un masque de dédain.
"Tout le monde a son arme ? J'ignore où nous nous rendons. Je sais juste que c'est... là-dedans."
Je désignai la sphère bleutée d'un index plein de suspense. Puis, un petit soupir déçu m'échappa devant le manque d'entrain général. Je n'attendais pas de standing ovation, mais un minimum d'enthousiasme. Avaient-ils passé une mauvaise nuit ? Leur matelas avait été inconfortable ?
"Yzma veut cette Bouboulimonde. Elle renferme forcément quelque chose d'essentiel. Si nous sommes les premiers à découvrir de quoi il s'agit, nous aurons un moyen de pression sur elle. Vous avez le ventre plein, vous avez dormi, vous avez retrouvé votre normalité (j'adressai un regard entendu à Regina puis Diane), donc vous êtes parés pour l'aventure ! Et de toutes façons, je vais dire quelque chose qui va vous la couper net : c'est moi qui décide."
Avec un sourire de diablotin, je plaquai la paume contre la sphère et appuyai dessus par deux fois. Elle fut parcourut de volutes rouges. L'instant d'après, nous étions tous aspirés à l'intérieur.
J'étais sûre qu'ils allaient adorer. N'étaient-ils pas tous des têtes brûlés pour rester à Storybrooke ? Ils ronchonnaient juste par principe, comme les français (d'ailleurs, il y en avait un dans le groupe). C'était sûrement un état d'esprit contagieux.
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Sinmora
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...ou la tentation ne laisse plus la place à la raison ! »
Je m'étais réveillée dans un vaisseau spatial. Je n'avais aucune idée de comment j'avais atterris là. Il était situé au rez de chaussé de l'hôtel. C'était une maquette, sans doute pour enfant, où à l'intérieur se trouvait juste assez de place pour s'allonger. C'était dur, inconfortable, parfait pour passer une bonne nuit. J'avais longtemps dormis dehors, parfois dans des grottes, d'autres fois perché sur un arbre. Il fallait se débrouiller comme on pouvait à Vigrid. Depuis mon arrivée à Storybrooke, j'avais testé divers lits, mais aucun me convenait réellement. Ils étaient tous bien trop doux et moelleux. J'aimais le dur, le très dur.
A peine j'avais ouvert les yeux qu'un filet de bave avait caressé mon visage. Voilà ce que j’appelai un réveil bien trop mouillé... C'était ce chien, celui qui était complice avec Eurus, qui venait de s'installer dans ma chambre improvisée.
« Enfin réveillée ma belle ! Va falloir vite faire ta toilette pour rejoindre les autres. Tu te lèches toi même ou tu veux un coup de langue ? »
Je n'avais pas encore les idées claires. Sans doute à cause du cocktail de la veille. Mais petit à petit, tout me revenait. Notamment le fait qu'on m'avait confié un bâton hurlant, qui se trouvait juste à côté de moi, et que j'avais bien envie de frapper sur la tête du canidé.
« Je te lèche faire. Ensuite tu vas tout droit jusqu'à la réception. Tu tournes à gauche. Puis deux fois à droite. Une fois à gauche. Tu montes un étage et t'en descend trois et ça sera sur ta droite. Et si tu te perds, contente toi de suivre les panneaux jaunes. Allez à pluche ! » dit-il avant de décamper.
Je tentais de me lever du mieux que je pouvais, pris le bâton et suivi les panneaux jaunes. Je n'avais aucune idée de pourquoi je faisais cela. Qu'est ce qui me poussait à suivre les directives d'un chien ? Mais qu'est ce que je pouvais faire d'autre ? Et puis, ça me permettrait de retrouver les autres. D'ailleurs une fois arrivé... le chemin avait été long, j'avais vue l'équipe au grand complet. Même cette Eurus venait de faire son entrée. D'ailleurs elle ne manqua pas de m'adresser la parole. Comme si j'allais oublier qu'elle était là et que j'avais qu'un envie... de la frapper elle aussi. Elle portait toujours mon ombrelle, mais piquée dans la fermeture éclair de son blouson, sur une poche. Je plissais les yeux, ne comprenant pas pourquoi elle avait fait ça. Juste pour me torturer sans doute, en me rappelant la soirée qui avait précédée.
Tournant la tête vers Jules, je me demandais pourquoi il avait de la fumée qui sortait de ses oreilles. C'était normal ? Ca lui arrivait parfois au réveil ? Moi j'avais plutôt tendance à avoir les oreilles dures. Je ne savais pas pourquoi. Peut être un clin d'oeil à Lily qui était placé comme ça par celui qui écrivait mon texte. Quoi qu'il en soit, Jules fumait des oreilles et tout le monde écoutait le discours de la jeune femme. Elle voulait qu'on la suive. En réalité, elle ne voulait pas... elle exigeait ! Comme si on allait tomber dans le panneau, une fois encore.
J'allais ouvrir la bouche, mais quand elle toucha la bouboulimonde, on disparu tous. Encore une fois. Marre de se faire trainer d'un endroit à un autre. Le lieu où on se trouvait désormais, était une petite colline enneigée. Il tombait même de la neige. Mais à bien y regarder, ça n'était pas froid, ça ne semblait pas être de la neige, et... ça avait un goût sucré. Car un peu de cette neige était tombé sur mes lèvres. On aurait dit une de ces choses que Robyn mettait parfois sur ses gâteaux. Quelque chose comme du sucre glacé. Qui plus est, il ne faisait pas froid, mais chaud. En contre bas, il y avait une station balnéaire. La mer était violette, le sable était blanc et il y avait des petits cabanons en bois avec de la paille autour. Des sucres d'orges géants étaient plantés un peu partout dans le sable. Où c'est qu'on était encore ? C'était ça le domaine de cette Yzma ?
« La bouboulimonde a aspirée tous les êtres vivants dans un rayon d'un mètre. Ce qui explique que Marvin n'est pas avec nous. »
« Ce qui explique surtout que tu savais précisément, ce qu'était cette chose... » la coupais-je.
« Et alors ? » répondit-elle en plissant des yeux.
Je secouais la tête, en me retenant de lui foncer dessus avec mon bâton.
« Du coup tu sais où on est, et ce qui se passe ici. Alors répond, tout de suite. » dis-je autoritaire.
Elle me regarda d'un air blasé.
« Tu redescends, tout de suite. » dit-elle d'un ton calme qui eu le don de m'énerver d'avantage.
J'avais pas grimpé d'un étage, et descendu trois autres, pour descendre une nouvelle fois où que ce soit. J'avais tourné la tête vers Jules pour qu'il montre qu'il était de mon côté, et qu'il voulait la même chose. Il sortait la langue, tout en s'amusant à attraper les flocons de sucre.
« Qu'est ce qu'il a bu ? » demandais-je.
« C'est ma faute, je l'ai fait fumer hier soir. » répondit Frank.
Ce dernier se mit à se rouler dans le sucre, vue qu'il trouvait sans doute cela trop fun. Je m'adressais une nouvelle fois à Eurus.
« Quand est ce que tu vas arrêter de nous manipuler et que tu répondras enfin à nos questions ? On ne va pas te suivre éternellement. Et ce n'est pas un bon exemple pour le bébé. » dis-je en penchant la tête vers son ventre.
Elle resta la bouche ouverte, sans prononcer la moindre parole. Au moins j'avais réussi à la toucher. Billy se plaça face à moi.
« On ne sait pas ce que contient cette bouboulimonde. On sait juste que Yzma la veut et qu'on a du se rendre à l'intérieur, pour trouver ce qu'elle cherche, avant elle. »
« Ou on aurait pu ramener la bouboulimonde à Olympe et la confier à Apollon. Là bas, elle n'aurait pas pu la prendre. » le coupais-je.
« Oui, sauf que ça ne regarde pas Olympe. Ce sont des affaires extraterrestres. On peut s'en sortir tout seul. » répondit-il d'un ton optimiste.
Je m'approchais de lui, avant de regarder en direction de Diane, puis de Jules, et enfin en fixant le bouboule face à moi.
« Alors pourquoi avoir fait venir une déesse et un Gardien olympien ? » dis-je d'un ton sec.
« Il faudra poser la question à monsieur Templeton quand vous aurez l'audience, car nous, nous y sommes pour rien. » répondit-il avec un petit sourire amical.
Bouboule m'énervait...
« Youhouuu !!! »hurlèrent en chœur plusieurs voix féminines.
Je tournais la tête vers la plage où plusieurs filles vêtues de bikini rouges ou verts, courraient dans notre direction en sautillant. Elles avaient des couettes avec des rubans et un air niais. Une fois devant nous, elles se stoppèrent dans une attitude que je jugeais complètement stupide.
« MERRY BIENVENUE !!! » s’écrièrent t'elles.
C'était quoi ce délire ?
« Bonjour ! » fit Billy d'un geste circulaire de la main. « Nous venons de très loin. Pourriez vous nous dire où nous sommes ? »
« Vous êtes à Noël ! » fit une fille d'en ton évident tandis que je croisais le regard d'un type au loin, qui venait de sortir d'une maison en paille, avec la main se grattant la fesse gauche, sous le slip rouge qu'il portait.
Sa longue barbe grise débordait sur son torse. Il portait une robe en soie transparente, verte. Il se stoppa net, nous observant d'un air médusé. Il cligna des yeux plusieurs fois, comme si il voyait un mirage. Une fille venue de nulle part s'approcha de lui avec un bâton... de taille normale, et une main en bois au bout.
« Le gratte fesse Père Noël ! » dit-elle, tandis qu'il fit un geste de la main pour lui dire que ce n'était pas nécessaire, même si il fini par prendre le dit objet avant de s'approcher de nous.
« Eh bien... j'ai vraiment bien fait de ne jamais croire en lui... » précisa Eurus à nos côtés.
Je ne savais pas quoi penser de tout ça...
Pitch K. Black
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Sandman, I'm so alone
Don't have nobody to call my own
Please turn on your magic beam Mr. Sandman, bring me a dream
| Conte : Les cinq légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Pitch Black
Cette nouvelle journée commençait de la pire des manières. Tout d'abord, j'avais dû... me reposer. Si j'étais habituée à méditer de temps à autre, quand je le désirais, davantage pour me calmer que pour retrouver mon énergie, j'avais été des plus perturbées par cette sorte de... fatigue. Je préférais ne pas y penser. Puis, le petit-déjeuner avait été écourté et j'avais encore faim. Ou le besoin de manger pour oublier ma contrariété, plutôt. Et nous nous retrouvions au Pays de Noël ou je ne sais quoi, à observer un combat des plus risibles entre le Père-Noël et le Croquemitaine. Pour finir : nous n'étions toujours pas rentrés à Storybrooke. Cette constatation seule me mettait hors de moi, en vérité, devoir suivre cette Holmes de force m'irritant grandement. Pourquoi personne n'était encore venu nous chercher d'ailleurs ? Apollon n'était pas à la recherche de sa sœur ? Et Hypérion ? Je ne comptais plus sur lui. Je ne devais plus le faire. A l'évidence, je ne devais pas compter tant que ça pour qu'il ne se soit pas représenté à Magrathea pour arranger les choses avec Templeton.
« Quel combat épique ! » commenta Monsieur Verne avec un émerveillement disproportionné.
Je tournais la tête, la mine excédée, dans sa direction. Il n'était pas dans son état normal et, si il avait évité l'alcool comme je le lui avais conseillé, il avait à priori « fumer ». J'ignorais que la consommation de drogues faisait partie de ses vices. J'aurai le temps de m'en inquiéter plus tard.
« Je préfère le Chifoumi. C'est une technique de duel plus efficace. »
Et plus rapide, surtout. Le temps passait, plusieurs minutes s'étaient écoulées, et rien ne semblait se passer. Les deux adversaires se tenaient tête, ou pouces en l’occurrence. Je commençais à perdre patience. Sans lâcher l'épée – qui était la seule chose que j'affectionnais venant de cette planète, pour l'instant – je m'étais dirigée vers Billy.
« Je vais visiter. On s'ennuie ici et ça ne nous avance à rien. » l'informais-je, presque dépitée, avant de m'éloigner.
Je n'avais aucune idée de ce que je devais chercher ou de ce qui pouvait justifier que l'objet dans lequel nous étions soit convoité. Je n'arrivais pas à m'y intéresser non plus. Je voulais simplement partir d'ici. J'esquissais quelques pas, hésitant sur l'endroit par où je devais commencer, tandis que mon regard restait fixé sur la plage. Après tout... Qu'est-ce que je risquais à essayer ? Je sentais mon cœur se mettre à battre un peu plus fort, sans doute en raison de l'angoisse ou de l'incertitude. Je n'avais rien à perdre, j'étais déjà dénuée de mes capacités.
Déterminée, je m'écartais du reste du groupe et me rendait jusqu'au bord de cette mer à la couleur inhabituelle. J'ai besoin d'aide. Ça n'allait pas fonctionner. Ça n'allait rien donner. Je le désirais peut-être réellement mais je n'étais en rien liée à lui finalement.
« S'il te plaît, Argos ? » marmonnais-je dans un chuchotement, les yeux fixés vers l'horizon.
Il pouvait se rendre sur toutes les mers. Celles du dessus, celles du dessous, certainement celles d'ici aussi, n'est-ce pas ? Je le voyais comme quelqu'un de bien. Je le considérais presque comme un ami. Sur un malentendu... il pouvait bien me porter secours, que je sois ou non son Capitaine. C'était ridicule. De rage, je tapais dans le sable à mes pieds tout en grommelant des paroles incompréhensibles. J'étais complètement stupide de faire une telle tentative en sachant pertinemment que ça ne mènerait à rien. Ce n'était qu'une frustration supplémentaire. Je ne pouvais même pas l'évacuer en allant frapper ce Père-Noël ou n'importe qui d'autre. J'étais trop faible. C'était insupportable.
Pourtant, après un instant passé à me morfondre sur mon incapacité, je sentis le sol trembler sous mes pieds. Je relevais la tête, surprise, tandis que je pouvais observer les vagues devant moi se faire plus agiter, ce qui me força à reculer. J'ouvris la bouche, ignorant si c'était de mon fait, alors que le vieux monsieur s'était précipité dans ma direction. Au moins, j'avais mis fin au duel grotesque entre lui et Pitch.
« Qu'est-ce que tu as fais ? » s'exclama-t-il soudainement, apparemment horrifié.
« Je n'ai rien fais. »
J'avais répliqué sans la moindre hésitation, le dévisageant. M'agresser d'une telle accusation était déplacé de sa part de mon point de vue.
« Je crois... » ajoutais-je malgré tout, ma tête se penchant légèrement sur le côté. « J'ai juste appelé un bateau... »
J'avais beau être persuadée que l'agitation ambiante n'avait pas été causée par mon acte, je commençais à en douter. Mais Argos ne me devait rien, aucune obéissance ni aucun service. Ça n'avait pas de sens, j'avais vu cette tentative comme un appel de... désespoir, en réalité.
« Un bateau... tu veux dire une barque ? Un pedalo ? Un canoë ? Un kayak ? Quelle taille le bateau ? »
Pourquoi devait-il être aussi épouvanté ? Peut-être parce que les flocons qui tombaient se mettaient à tourbillonner dangereusement. Ou que les vagues étaient de plus en plus hautes et menaçaient de tout détruire... Ça avait quelque chose d'horrifiant, je ne pouvais pas le nier. Deux jeunes femmes étaient près de lui et gémissaient à cause de leur peur. Elles auraient pu faire preuve d'un peu plus de retenue plutôt que de paniquer de la sorte.
« Hum... Plutôt un Hollandais. » hésitais-je à prononcer, les lèvres pincées. « Il est grand. Très grand. »
C'était possible, que ce soit de ma faute ? Maintenant que j'y réfléchissais, si nous étions vraiment miniaturisés dans un tout petit objet – chose que j'appréciais moyennement, d'ailleurs – il n'aurait pas... la place. Dans l'éventualité où il serait vraiment en train d'essayer de me rejoindre.
« Ma Bouboulimooooonde... »
Je tournais la tête vers ce Père-Noël, dont les mains glissaient le long de son visage dans un geste réellement désemparé.
« Dis lui de partir ou on est tous morts ! »
Il exagérait les faits. Quoi que... Une immense vague violette s'était formée, se dirigeant dans notre direction à une vitesse impressionnante. Une jeune femme s'était mise à crier à m'en donner mal à la tête, tandis qu'une autre s'était évanouie dans le sable. Si elle s'écrasait sur le rivage, elle risquait en effet fortement de nous écraser avec violence. Nous allions finir étouffés, noyés ou simplement désintégrés par la force de l'impact. Et j'étais mortelle. C'était... délicat, comme situation.
« Très bien ! » m'écriais-je alors en secouant la tête, contrariée. « Ce n'est plus la peine de venir Argos ! »
J'avais l'air encore plus idiote en le disant à haute voix en direction de cet étendue d'eau. Je soupirais, me retournant brusquement en direction de l'homme :
« Mais j'ai essayé de faire quelque chose moi au moins au lieu de me tourner les pouces ! »
« Je me tournais pas les pouces inutilement, j'allais gagner ! »
Lui était un imbécile. Véritablement.
La vague continua son avancée malgré mes paroles mais finit par se stopper d'un seul coup, nous surplombant de son ombre. Je sentis mon cœur se serrer dans l'attente de la suite des événements. Je l'avais arrêté, alors ? Non. Je restais convaincue que je n'y étais pour rien.
Elle tomba sans prévenir et nous aspergea sans prévenir. Ce n'était que la deuxième fois en à peine l'espace d'une heure que nous étions mouillés contre notre gré, après tout. Ma respiration était saccadée et je tentais d'en reprendre le contrôle. L'eau avait une odeur de violette. Ce n'était pas si désagréable, finalement. Mais je restais profondément agacée.
« C'est bon, vous êtes content ? » interrogeais-je le Père-Noël, en me plaçant face à lui. « En venant me rejoindre, vous avez abandonné le combat. C'est comme si vous aviez déclaré forfait. Donc... vous avez perdu, Pitch a gagné. »
J'avais fait cette affirmation sans me départir d'un léger sourire victorieux. Sa défaite me contentait. Je replaçais une mèche de mes cheveux trempés pour les dégager de mon visage, ayant conscience de mon comportement puéril sans m'en soucier pour autant.
« J'ai pas perdu... le combat est mis en stand by. Décret du Père Noël ! »
Il levait le nez en l'air, signe qu'il était conscient que j'avais raison, d'après moi. Une jeune femme était revenue vers nous en portant un énorme ventilateur qui générait de l'air chaud, sans doute pour nous sécher. Son attention était gentille mais j'étais trop énervée pour en être touchée.
Sans dire un mot de plus, je contournais le vieil homme. Venir sur la plage n'avait rien apporté de bon, fouiller les cabanes de paille me semblait être moins dangereux. Peut-être. Je n'étais pas certaine de ce point. Et je n'eus pas le temps de le vérifier puisqu'il me suivait pour se placer face à moi, me forçant à me stopper tandis que je le fusillais du regard.
« Tu m'as l'air contrariée. Et si tu racontais à Papa Noël ce qui ne va pas ? »
Je plissais les yeux, tellement que j'avais l'impression que rester ainsi trop longtemps aurait pu me donner une migraine. Je pouvais avoir des migraines, maintenant ? Il claqua des doigts tandis que je serrais plus fortement mon épée dans ma main. Est-ce que j'avais encore assez de force pour lui couper un bras d'un seul coup, ou est-ce que je devrais m'y reprendre à plusieurs fois ? Je chassais cette interrogation tandis qu'une femme ramenait un siège imposant et ouvragé. Il la laissait porter ça toute seule ? En tout cas, il ne perdit pas de temps à s'y installer avant de tapoter ses jambes avec entrain.
« Viens sur mes genoux, petite Eulalie. »
De un, je ne supportais pas qu'on me donne des ordres, plus maintenant. Surtout quand je ne connaissais pas personnellement la personne face à moi. De deux, je n'aimais pas qu'on dise que j'étais "petite". Je n'étais peut-être pas grande de taille, ni en âge, sans doute pas en esprit mais... "petite", ça ne me convenait pas. De trois... Il n'y avait pas de trois, deux c'était suffisant. Je fronçais les sourcils, me sentant dérangée par une telle demande sans parvenir à définir pourquoi.
« Non. » affirmais-je finalement, tout en relevant fièrement la tête. « M'asseoir sur vous ne nous aidera pas à trouver un moyen de rentrer chez nous. »
C'était après tout mon objectif premier. Je me fichais de cette bouboule ou de la mission des terriens. Je n'en étais pas une. Je n'étais jamais contre les aider évidemment, mais les conditions n'étaient pas optimales d'après moi.
« Détrompe toi ! »
Je n'étais pas moins suspicieuse après cette exclamation, mais quelque peu intriguée, je devais l'avouer.
« J'ai aidé beaucoup de gens en les écoutant pendant qu'ils étaient assis sur moi ! Et ils ont même eu des cadeaux au final. Et tout ce qu'ils voulaient. Mais bon si tu veux pas, je veux pas te forcer. »
La moue qu'il affichait et son haussement d'épaule me laissaient croire qu'il pouvait dire la vérité. Mais je doutais encore. Est-ce qu'il pouvait réellement nous apporter un quelconque soutien ? Ou des cadeaux ? Après tout, il s'agissait du Père-Noël. Si il était le Gardien que j'avais pu voir dans le dessin-animé, alors, il devait être capable de certaines choses. Je le dévisageais, restant figée quelques secondes avant de m'animer brusquement pour m'asseoir sur lui. C'était inconfortable et je gigotais un instant avant de me sentir vraiment à l'aise. Même si je trouvais toujours tout cela très étrange.
« Prouvez que vous pouvez être utile alors. Ce que je veux, c'est rentrer chez moi. » lançais-je avec dureté, tout en laissant pendre mon épée sur le côté pour ne pas le blesser – quoi que ce ne serait peut-être pas une si mauvaise idée que de le menacer de la lame, maintenant que j'étais toute proche. « Et ce qui ne va pas, c'est que j'ai une pieuvre dans la tête, une crevette dans la main et qu'une Holmes nous a embarqué ici sans nous demander notre autorisation. Je vais passer 42 jours sans mes capacités, j'ai soif, je n'ai même pas terminé mon petit-déjeuner... »
Je parlais vite et une moue boudeuse avait prit place sur mes traits au fil de mon discours sans que je ne le réalise vraiment. Et je ne parlais même pas des plumes de Regina, de l'écorce d'Artémis, de la drogue de Jules... Rien n'allait.
« Atta atta atta ! » caqueta le vieil homme, d'un ton presque agacé. « Tu m'as pris pour un psy ? Je peux pas faire semblant de traiter tous tes problèmes en même temps ! Les filles ! »
Je penchais quelque peu la tête, me demandant si j'avais bien compris le sens de ses paroles. Faire semblant ? Il tourna la tête en direction de ce que j'imaginais maintenant être ses employées exploitées, l'une d'elle toujours évanouie au sol, une autre occupée à tourner autour de Pitch en cherchant à le... câliner, je crois, et la troisième attendait les ordres. C'était un spectacle affligeant.
« Bon... la fille. »
Cette dernière hocha simplement la tête avant de s'éloigner vers une cabane et revint à une vitesse surprenante, me faisant cligner des yeux d'étonnement. Je ne pouvais manquer de remarquer le plateau qu'elle tenait dans les mains, mon regard s'illuminant malgré moi face aux cookies qui s'y trouvait, sans compter la tasse de chocolat chaud fumante.
« Voilà. Comme ça déjà, tu auras le bidon plein et tu râlera peut-être moins. »
J'avais attrapé un gâteau avant qu'il ait terminé de parler, lui jetant malgré tout un coup d'oeil agacé. Je ne râlais pas. J'exposais des faits. Et je n'étais pas certaine d'apprécier la manière dont sa main était venue se poser contre ma cuisse pour la tapoter, même si c'était contre le tissu de mon jean. C'était une marque d'affection ? Une sorte de câlin amical ? Étant donné que je ne l'appréciais que moyennement, je n'étais pas sûre d'apprécier un tel contact. Peut-être que c'était le moment idéal pour le menacer de le décapiter si il ne la retirait pas tout de suite ? Ou pour mettre un coup de genoux à un endroit de son anatomie que je supposais sensible ? Je décidais de prendre le temps de finir mon cookie avant de me décider sur le comportement à adopter. Il était délicieux, je devais bien l'admettre.
black pumpkin
Jules Verne
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Nous les Bouboulibons, rouges comme des bonbonnes, rouges comme des bonbons, on se bouboulibonneuh !
L'immense vague qui avait menacé de tous nous submerger était fabuleuse. Tandis qu'elle s'arquait vers nous dans un ralenti magnifique, j'avais renversé la tête en arrière afin d'observer ses reflets violets miroiter dans les tourbillons de sucre glace floconneux. Le raz-de-marée avait été évité par l'admirable Eulalie qui avait réussi à faire entendre raison à l'océan tout entier. La vague s'abattit sur elle, le père Noël et les deux filles légèrement vêtues qui les accompagnaient. Le reste d'entre nous fut éclaboussé, et bientôt une odeur de violette nous environna. Je passai la langue sur mes lèvres, un goût de fleur sucrée y resta. Mmmh... délicieux ! Cet endroit avait tout d'un rêve. Je me sentais si bien. Tout y était chaleureux et agréable. Même le liquide sucré qui collait à ma peau et mes vêtements n'était pas gênant.
Je me dirigeai vers la plage, rejoignant l'amazone qui était en grande conversation avec le petit papa Noël. Il prétendait pouvoir aider quiconque en le faisant asseoir sur ses genoux. J'avais déjà assisté à ce phénomène dans les centres commerciaux, en période de fêtes de fin d'année. Les gens trouvaient tout à fait normal de faire la queue pour que leurs enfants aillent raconter leurs souhaits à un homme déguisé en vieillard. Cela m'avait toujours paru étrange. Le reste de l'année, ces mêmes personnes sermonnaient leurs chérubins en leur précisant bien de ne pas parler aux inconnus. Il suffisait donc de porter une barbe blanche et un manteau rouge pour changer la donne.
Je me détournai d'eux pour m'approcher de la jeune femme évanouie à quelques mètres de là. Le ventilateur géant soufflait de l'air chaud, si bien que je m'en trouvais parfaitement sec, dispensant une délicate odeur de violette. Je mis un genou à terre et tapotai son épaule nue tout doucement. Elle revint à elle quelques secondes plus tard, ses longs cils papillonnant d'un air égaré.
"Où sont Pitch et le Père Noël ?" demanda-t-elle d'un ton ingénu.
"Pas de panique, ils vont très bien tous les deux." la rassurai-je.
En temps ordinaire, j'aurais été contrarié de ne générer aucun intérêt particulier chez la demoiselle, mais cette fois-ci, j'étais plutôt heureux que les deux hommes soient aussi sollicités. Je ne nourrissais aucune jalousie. Non, tout allait très bien. Je l'aidai à se relever et elle sautilla bientôt vers le soupirant de Diane dans l'intention de se pendre à son cou. Je me détournai de la scène et retournai vers le père Noël et Eulalie, toujours assis tous deux sur le fauteuil ouvragé. Se déplacer dans le sable avec une canne n'était pas chose aisée, mais j'étais profondément reconnaissant envers le généreux Billy Bond de me l'avoir offerte. Quelle délicate attention ! Le pommeau se terminait en une sorte de plume recourbée. C'était fort joli.
Je me stoppai face au fauteuil et fronçai les sourcils. De la fumée s'échappait toujours de mes oreilles mais cela ne m'inquiétait nullement. Après tout, Frank avait dit que ce n'était pas grave. Pourquoi s'en inquiéter ? Tout était merveilleux.
"Il suffit. Je trouve que ce n'est pas convenable de s'asseoir sur les genoux d'un vieux monsieur, Eulalie." sermonnai-je la jeune fille sans parvenir à prendre un ton sévère.
"Pourquoi ?" demanda-t-elle très sérieusement après avoir pris le temps de terminer son cookie. "Ce serait convenable si il était plus jeune ?"
Cette question me laissa sans voix. C'était pertinent. Je n'eus pas le loisir de lui répondre car elle enchaîna :
"On ne sait même pas son âge, peut-être qu'il n'est pas si âgé que ça. Vous avez quel âge ?"
Elle se tourna vers le père Noël en fronçant les sourcils.
"Je dirais au moins deux cent, vous avez beaucoup de rides vu de près."
Elle toucha son propre front comme pour s'assurer qu'elle n'en avait pas encore. J'aurais pu la rassurer à ce sujet car je la trouvais plus que parfaite, mais la réplique du père Noël me fit froncer davantage les sourcils :
"J'ai l'âge que tu veux, mon sucre d'orge."
C'était une phrase adorable et pourtant, j'en étais contrarié pour une obscure raison. Cela ternissait ma gaieté. Malgré tout, je haussai les épaules et décidai de ne pas me laisser corrompre par la négativité.
"Vous n'existez pas depuis si longtemps que cela." objectai-je d'un ton léger. "A l'origine, c'était Saint Nicolas qui s'apparentait le plus à vous. Ensuite, Coca-Cola a utilisé votre image et vous a rendu rouge. Depuis, l'idée est restée."
"Saint Nicolas n'existe pas !" lança-t-il d'un ton agacé. "C'est une histoire à dormir debout ! Il n'y a qu'un seul père Noël et c'est moi !"
L'avais-je énervé ? Ce n'était pas mon intention. Nous ne faisions que discuter. Les réactions des gens sont tellement étranges. Il fit un signe à une fille qui approchait avec de petites bouteilles de Coca-Cola de faire demi-tour. Cette dernière manqua de renverser son plateau argenté. Pauvre enfant.
"Il n'y a pas de Saint Nicolas dans le dessin-animé." fit remarquer distraitement Eulalie. "Et il n'existe qu'un seul Coca-Cola et c'est le light. C'est Apollon qui m'a apprit ça."
Elle parut très assurée sur ses derniers mots. Je la crus sur parole, n'étant pas un grand connaisseur de cette boisson.
"Mais nous ne devrions même pas avoir cette conversation !" reprit-elle, visiblement agacée.
Elle secoua la tête en soupirant puis dévisagea le père Noël.
"Est-ce que j'ai le droit à des cadeaux maintenant ?"
Le vieil homme fronça les sourcils.
"Tu as eu des cookies et du chocolat chaud. C'est déjà pas mal !" fit-il, mécontent. "Fais attention : les enfants qui réclament finissent sur la liste des vilains et reçoivent moins de cadeaux que les autres !"
Comme il était sur cette lancée, j'en profitai pour ajouter mon grain de sucre :
"Lève-toi, Eulalie."
Je saisis son bras afin de l'inciter à se remettre sur ses jambes. Elle esquissa une moue en marmonnant :
"Je ne suis pas une enfant."
Elle n'émit aucune résistance et quitta les genoux du vieux monsieur en précisant tout de même avec une moue boudeuse :
"De toutes façons je n'aime pas Noël."
Le principal intéressé demeura insensible à la remarque, prenant un cookie sur le plateau tenu par la demoiselle à sa gauche. Quant à moi, je profitai que la place soit libre pour m'asseoir sur ses genoux. Chacun son tour, après tout ! Il gonfla les joues en m'accueillant, manquant d'avaler de travers. Je n'avais pas le même poids que l'amazone, c'était un fait. D'ailleurs, ma position était plutôt inconfortable mais je me cramponnai de mon mieux tout en trouvant un point d'ancrage grâce à ma canne que j'avais plantée dans le sable.
"Je dois établir la liste de mes voeux, c'est bien cela ?" demandai-je, enjoué.
"Oui, fais vite." précisa le vieil homme d'un ton tendu.
Il semblait plutôt crispé et cherchai à éviter la fumée qui sortait par une oreille. Je pris le temps de bien réfléchir. Je me sentais si heureux et comblé, que pouvais-je réclamer ?
"Je voudrais que le boîtier de Nora sonne afin que nous puissions nous rendre à l'audience du Bas Conseil. Par ce biais, tout le monde pourra rentrer chez lui et sera content. Je voudrais aussi que la pâtisserie de Robyn ait de plus en plus de clients, comme ça elle sera heureuse car elle l'est toujours quand elle fait des gâteaux et je ne veux que son bonheur."
"Robyn ?" répéta-t-il. "Elle a disparu de ma liste. J'ai vu ça ce matin."
Je tournai la tête vers lui, dérouté. Qu'est-ce que cela signifiait ? Etait-elle sur la liste des "mauvais" désormais ? Pourquoi avait-il l'air désolé ? Je clignai des yeux alors que la fumée quittait peu à peu mon esprit. J'aurais aimé demander à ce que mes écrits actuels trouvent un éditeur mais j'estimais que c'était abuser de sa gentillesse, alors que j'avais réclamé déjà d'autres choses. Je frottai mes doigts contre mon front, en proie à un violent mal de crâne, puis je portai les mains à mes oreilles desquelles ne s'échappait plus aucune fumée.
"Ah ça y est, les effets s'estompent enfin !" intervint Frank en trottinant vers nous. "Pas trop tôt !"
Je secouai la tête. J'avais l'impression d'avoir reçu comme un coup d'enclume contre la tempe.
"Tu risques d'avoir un coup de pompe." me prévint le carlin avec sollicitude. "Comme une vraie chaussure qui cherche à t'assommer. Ca va passer. Essaie de lutter, Coco."
Sans prévenir, Eulalie se saisit du petit chien à l'instant où il passa près d'elle et le maintint sous son bras. L'animal n'émit pas de résistance particulière car elle ne se montrait pas hostile envers lui. En revanche, elle paraissait avoir des difficultés à le porter.
"Vous êtes inutile." lança-t-elle au père Noël. "Avec ce petit chien, nous perquisi... perquisitionnisons vos cabanes. C'est le bon mot non ?" ajouta-t-elle en baissant la tête vers le canidé.
"Yep, c'est ça Poupée !" approuva-t-il en se léchant les babines.
"On va fouiller l'intégralité de cette bouboulimonde. Vous êtes un agent spécial, c'est ça ? Vous devez être doué pour fouiller. Vous êtes très doux aussi."
En guise de réponse, le carlin émit un jappement et lova sa tête sous la main de l'amazone en quête de caresses. Cette image me dérangea pour une raison qui m'échappait. Le menton en l'air, Eulalie s'éloigna vers les maisons en paille et en bambou.
Je ressentis un autre "coup de pompe" qui me fit me lever d'un bond. J'avais pleinement pris conscience que j'étais assis sur les genoux d'un homme et que cela n'avait rien de convenable. Miséricorde... heureusement que Cassandre n'était pas présente, sinon elle en aurait parlé pendant des années !
"Allez-y, fouillez ! Je n'ai rien à cacher !" fit le père Noël d'un ton revêche malgré tout.
Il grimaça tout en étendant les jambes -devais-je m'excuser d'avoir pris place sur ses genoux ?- puis se leva à son tour pour emboîter le pas à Eulalie. S'il n'avait rien à cacher comme il le prétendait, pourquoi était-il si prompt à la suivre à l'intérieur ? J'évitai le regard de Diane qui nous avait rejoints -mes récentes péripéties étant trop honteuses- et me décidai à accompagner Eulalie et Frank.
Qui sait ce que nous allions trouver à l'intérieur ? Des lutins réduits en esclavage ? Des mères noël encore plus légèrement vêtues ? (perspective la plus engageante des deux). Des Vogons occupés à répondre aux lettres des enfants à sa place ? (plus rien ne m'aurait étonné sur cette planète). Quoi qu'il en soit, je m'attendais au pire. La gaieté avait définitivement quitté mon esprit ; ne restaient plus que l'incertitude et une tension indéniable.
crackle bones
Regina Mills
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Mirror mirror on the wall, who the baddest of them all ?
| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Alors je fais quand même une légende des couleurs. Lucy,Regina,La joueuse,Sabrina,Billy,Eurus, La pieuvre
« Tss… Mais tu vas pas non plus te plaindre de pas avoir encore reçu ta bourse nan ? Je te rappelle juste que de ta promo, t’es sans doute celle qui va avoir le plus de tunes de la part du Crous pour décembre hein. » « Oh toi la ferme. » « Non, toi la ferme. » « Mais nan mais tait toi putain, ils sont pas là pour écouter tes jérémiades, ils sont là pour découvrir ce qui se passe après. » « Mais qu’est-ce-qu’on s’en fout de ce qui se passe après ?! » « Puis après quoi d’abord ?! » « Bah après. » « Non mais d’accord mais essaie d’être un peu plus compréhensible s’il te plait. » « Mais après… » « Plus compréhensible on a dit. » « Nan mais au pire, ils sont pas illettrés hein, ils ont lu les post du dessus. On va pas non plus leur faire la lecture hein, j’crois pas qu’on soit payés pour ça. D’ailleurs faudrait en parler à Amelia de ça, et voilà je balance un petit rappel. » « T’es déprimante. » « Bon c’est bon, vous la fermez que je puisse enfin rédiger mon post ? » « Toi la joueuse, on t’as pas sonnée ! » « Mais pendez les putain. » *assomme tout le monde* « Bon maintenant je peux commencer mon post. bonne lecture. »
Pardonnez cette entrée en matière mais je me sentais de nature taquine ce soir alors voilà, je taquine -lisez le à la Gad Elmaleh dans Chouchou.- Suite au vent fort violent qui s’était levé, l’air fort s’étant pris dans les plumes, voilà que Regina de nature taquine fit son baptême de l’air avant de retomber bien bien loin de tout a plat ventre sur les collines sucrées avec sans doute un paquet incalculable de sable sucré dans la bouche. La voilà qui reprend connaissance, seule au milieu des collines. #badday Ah elle a quand même son bracelet autour du poignet, bon au moins, elle peut faire du caramel si elle a faim. « Et tu te crois marrante en plus ? » « Bah ouais, regarde tu rigoles. » Avec tout le sucre, c’est con de pas en profiter. « Bon taisez vous, je continue ! » … « Je fais quoi maintenant ? » dit-elle en se passant la main dans les cheveux. Un fond de soupir se fait entendre mais personne ne lui répond. C’est dur la solitude. Je crois même que y’a une boule de paille qui est passée là-bas.
Oh c’est quoi ça ? Ouais, il y a eu un petit murmure. un tout petit murmure mais personne à l’horizon. « Qui est là ?! » « Hihi ! » quelque chose la frôle, un truc froid, très froid. Enfin c’est comme ça qu’elle le ressent. Regardez, elle frissonne. « Je déteste cet endroit ! » Tiens. Quelqu’un l’appelle. Les cris se rapprochent d’elle. « Elle pourrait être n’importe où. » « La balise GPS bug. Mais il me semble qu’elle a volé par ici. » énonce une voix d’homme. « Comme c’est trépidant de chercher quelqu’un dans une Bouboulimonde… » grommèle une fille. « Euh…de base c’est un peu de ta faute si on est dans cette euh…galère. Tu aurais dû m’écouter. On serait allé dans la sphère en groupe restreint pendant que les autres seraient restés en sécurité à l’hôtel. Il faut toujours s’en tenir au plan. » Et ça, c’est Billy. Regina lève les yeux vers le haut de la dune, les mains sur les hanches et elle perçoit finalement les silhouettes de Billy et Eurus.
Billy dégringole rapidement la dune en voyant Regina, Eurus traîne. « Elle est pas contente l’aut’ ?! » « Bah nan ! » « Regina, vous allez bien ? » demande t’il en posant sa main sur l’épaule de Regina. « Oui ça va…je…j’ai été un peu sonnée. mais maintenant ça va. Enfin, je suis entière donc je pense que oui. Contente de vous revoir. » Billy lui sourit et regarde ses plumes sur les bras. Ah oui, c’est vrai qu’elle les avait toujours. Il enlève sa veste de costume et lui la tend « Tenez, vous ne risquerez plus de vous envoler si vos plumes sont couvertes. » Et dans son dos, Eurus soupire. Il se retourne, étonné de la situation « Qu’est-ce-qu’il y a ? » « Pourquoi tu es toujours tellement prévenant ? » demande t’elle agacée. « Oh Regina est tombée en plein milieu d’une scène de ménage je crois. » Et voilà qu’elle remercie Billy tout en enfilant la veste et elle lève les yeux au ciel en regardant Eurus. Elle regarde autour d’elle, comme si la chose étrange de tout à l’heure allait revenir « Qu’est-ce-qu’on fait maintenant ? » « On s’assoit en rond et on fait la farandole ! » « Ferme ta gueule. » « On va rejoindre les autres. On n’est pas très loin et… » Billy s’interrompt et pivote sur lui-même « J’ai senti un truc. » Il regarde autour de lui, indécis. Il dégaine un flingue tout aplati sur lequel il souffle avant que ce dit flingue ne prenne une taille normale. Il dirige l’arme sans vraiment de cible et braque Regina sans s’en rendre compte.
« Whooo ! Calmos ! » et voilà que Regina le braque avec son poignet. Non pas avec son poignet, enfin avec le bracelet lance flamme, bref, vous avez saisi l’idée « Moi aussi j’ai sentie un truc tout à l’heure. » « Oh désolé. » il baisse son arme « Je me suis pas rendu compte… » « Sans déc’, on avait pas deviné. » Il prend un air intrigué « Quel genre de truc ? » Elle baisse son poignet « Un courant d’air froid je dirais et puis des rires aussi. Ça m’a frôlé tout à l’heure. Je dois avouer que ça ne me plaît pas beaucoup. » « La bouboulimonde serait…hantée ? » demande t’il sur un ton aigu en promenant un regard anxieux sur les environs. Eurus rit moqueur et exaspéré. Billy s’éclaircit la gorge « Non, c’est stupide. Ça serait…Aaah on m’a frôlé de nouveau ! » il sursaute et se cache derrière Regina « Ah bah le sauveur, y craint un peu hein. J’ai vu plus courageux. » Gina semble sentir quelque chose aussi parce qu’elle frissonne. Un murmure. A nouveau. Léger. Doux. Une forme bleutée se crée non loin d’elle, transparente, qui flotte dans l’air.
Le regard de la Reine s’intensifie sur la forme bleutée. Elle fronce les sourcils, ne quittant pas la forme des yeux. Billy fait signe à Eurus la chiante de les rejoindre et elle s’approche de la forme. Une forme plus grande qu’eux. De deux bonnes têtes de plus et avec des tentacules transparents qui flottent dans l’air. Difficile de discerner vraiment à quoi elle ressemble. Eurus sort son tournevis sonique et scanner la forme. Un petit rire comme si les ondes chatouillaient la forme « Ça crée une résonance avec…mon pouce. » dit-elle intriguée. « C’est une pieuvre ! » comprends Billy en s’écartant de Regina. Il range son arme. « Il n’y a rien à craindre. C’est une pieuvre comme celle qu’on a tous en nous! » « Oh… » Voilà que Regina se met à beugler comme un virus. « Alors elle est aussi grosse que ça, celle qu’il y a là dedans ? » dit-elle en montrant sa tête. « Oui mais il ne faut pas s’en faire. On a largement la place qu’il faut. C’est plus grand à l’intérieur. » explique Billy en tapotant sa tempe avec un sourire « Pas chez tout le monde… » glisse Eurus « Bien envoyé ! » Il fait une moue et observe la pieuvre qui flotte autour d’eux « Je me demande ce qu’elle fait dans la bouboulimonde du Père Noël. C’est bizarre… » « Et pourquoi elle apparaît maintenant ? »
« Je pense qu’elle est là depuis le début. Les pieuvres sont des créatures qui vivent en communauté et qui aiment partager le corps de quelqu’un de temps en temps afin de se familiariser avec une espèce et d’en apprendre plus sur elle. » explique Billy « Ouais et celle que Regina a dans le cerveau lui pompe ses pouvoirs, alors ça nous arrangerait si elle pouvait dégager ! » « la ferme, j’écoute ! » La pieuvre flotte vers Regina et semble vouloir passer ses tentacules autour d’elle. C’est très froid mais pas agressif tandis que les tentacules finissent par doucement se poser autour de Regina « O…k… » voilà qu’elle regarde la pieuvre et frissonne à son contact mais ne fais rien. Elle panique en secret et en silence. Voilà qu’elle se met à entendre un mot résonner dans sa tête de façon affectueuse « Tontooon. » Et la pieuvre la serre de plus en plus. Regina sent dans sa tête que sa propre pieuvre est toute heureuse. Les tentacules commencent doucement à étouffer Regina « Il serait temps que tu réagisses là Regina ! » « Et là c’est toujours normal ? » demande Eurus, à moitié lasse et indécise. Billy réfléchis en stressant « Il ne faut pas risquer un incident diplomatique. » Pourquoi en fait j’ai la rude impression que Nat veut buter Regina depuis le début de la mission ? O.o Non parce que les tentacules continuent à serrer Regina, de plus en plus.
« NON LÀ C’EST PAS NORMAL NON D’UNE PUTAIN DE POMME EMPOISONNEE ! LA PIEUVRE DANS MA TÊTE C’EST L’ONCLE ET JE SUIS EN TRAIN…D’ETOUFFER ! LIBEREZ MOI DE ÇA, JE VEUX PAS CREVER TUÉE PAR UNE PIEUVRE ! UNE PUTAIN DE PIEUVRE ALIEN ! » « Ne les insultez pas ! » s’écrie Billy. « Ah non et elle est censée faire quoi ? Boire le thé avec les thons ? » Eurus dégaine son tournevis sonique et le fait biper devant la pieuvre qui rit et ondule en lâchant Regina. La pieuvre à l’air étourdie semble triste, même très triste. Elle se met à sangloter. Et voilà que Regina sent que sa pieuvre est triste dans sa têt et le pire c’est que ça lui sape le moral.
Je vous avait dit qu’on avait pas encore vu le pire… Et vu mon intuition, c’est pas fini… J’ai juste pas envie que Regina finisse à boire le thé avec les poissons et à chevaucher un hypocampe. Ouais j’aurais pu ne pas écrire cette phrase mais je l’a trouvais fun. Voilà.
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Diane Moon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Au royaume de l'homme quelconque, les hommes ne comptent plus
Les choses semblaient être revenu à la normale. En tout cas, Jules ne planait plus ce qui me rassurait légèrement. Tout comme, je le remerciais intérieurement, d’avoir fait descendre Eulalie des genoux du « Père Noël ». Sans, quoi je m’en serais probablement chargée moi même, et je n’aurais probablement pas employé la politesse. Il y avait de sérieuses lacunes, dans l’éducation de l’Amazone, la confier à mon frère n’avait certainement pas été l’idée du siècle. Probablement, devrais-je également m’en mêler. Mais je réfléchirais à ce problème plus tard. Pour l’heure, j’avais d’autres priorités. Si fouiller, cette Bouboulimonde était le seule moyen de faire avancer les choses, et de mettre le plus de distance possible entre le barbu et nous. Ma foi, cela me convenait parfaitement. L’intérieur de la cabane était composé d’une grande pièce circulaire, dont l’ambiance général rappelait celle d’un chalet -et ce même si les murs étaient en bambou- afin de compléter le décors de type chalet, il y avait même un feu de cheminé. Mais, la température ne semblant pas être différente de l’extérieur je supposais donc qu’il s’agissait d’un faux.
Au dessus de la dite cheminée, se trouvait un grand tableau représentant le père Noël dans un manteau rouge bouffant, pointant le doigt vers le ciel dans une pose disco entouré de lutins admiratif. Au centre de la pièce, se trouvait un mini-golf. Et comme de bien entendue, il fallut qu’il y ai des balles qui traînent partout. Trop occupée, à observer les alentours, je ne fit pas attention à là où je mettais les pieds, et ne me rendit compte que trop tard, pile au moment, où je venais de me prendre les pieds dedans. Encore une fois, je grimaçais lors de ma collision avec le sol.
Me laissant quelques secondes, afin de reprendre totalement mes esprits, je me décidais à me relever, tout en grommelant de manière incompréhensible que la chambre de mon frère était mieux ordonnée que cet endroit. Finissant de m’épousseter, mon regard dévia vers un coin de la pièce, où se trouvait un grand lit, ainsi qu’une table de chevet. C’est d’ailleurs, la photo posée, dessus qui m’intrigua étant donné qu’il s’agissait d’une photographie d’Aphrodite, dans une posture à la Marylin Monroe, avec sa jupe en train de s’envoler et qu’elle retenait. Le Père Noël afficha, un sourire idiot et cru bon d’expliquer :
"La photo était vendue avec le cadre."
Je ne pu m’empêcher de hausser un sourcil à sa tentative de justification, et ne retint même pas le reniflement moqueur :
- Je ne suis pas certaine que cela plairait à la principale intéressée
De savoir qu’une photographie d’elle, avait atterrit sur la table de chevet d’un vieux pervers, ne serait certainement pas du goût de ma sœur. Je notais, de lui en toucher deux mots, lorsque nous serions rentés. Mon commentaire, fit hausser un sourcil surpris au vieux barbu :
"Vous la connaissez ?"
Il avait l’air si étonné, qu’il était difficile de savoir, s’il n’avait réellement aucune idée de la femme sur ce cliché ou bien s’il feignait l’étonnement. Par mesure de sécurité, je préférais jouer la carte de la méfiance. Hors de question, de me faire avoir une seconde fois
- Cela se pourrait dis-je en lui jetant un regard soupçonneux
J’ignorais s’il ne feignait pas l’ignorance. Ni même quels étaient ses véritables intentions. Pour ce que j’en avais, vu il n’était pas question, de divulguer quoi que ce soit, au sujet de l’identité d’Aphrodite. J’étais toujours farouchement protectrice avec les personnes auxquelles je tenais. Ma sœur, ne faisait pas exception à la règle. De plus, il n’avait rien de ce qui pourrait plaire à Aphrodite.
"Ah." Répondit-il simplement en se mordant les lèvres "Parce que moi, je ne la connais pas."
Et mieux valait que les choses restent ainsi. J’étais toujours légèrement sur la défensive lorsqu’il s’approcha de moi pour ajouter sur le ton de la confidence :
"Vous pourriez me la présenter, à l'occasion ?"
Je faillit lui rire au nez. Et puis quoi encore ? Pour qui me prenait-il, la gérante d’une agence de rencontre ? Ma sœur était beaucoup trop bien pour lui. Ils n’évoluaient certainement pas au même niveau. En résumé, elle était totalement hors de sa porté. Et il serait temps, que les gens commencent à s’en rendre compte. Je commençais à en avoir assez, de tous ces préjugés envers elle.
"Je la connais aussi." Précisa Jules, avec un air affreusement agaçant "Et infiniment mieux que vous ne la connaîtrez jamais."
Je ne cherchais même pas à masquer mon roulement d’yeux exaspéré. C’était bien le moment pour ce genre de choses vraiment. Pourquoi diable, les hommes avaient-ils sans arrêt besoin de se sentir en compétition ? Ne pouvaient-ils pas, ne serait-ce que cinq minutes oublier leur orgueil de mal Alpha ? Sans parler du fait, qu’ils se rendaient plus ridicule qu’autre chose. Je, n’avais jamais compris en quoi, voir deux hommes faire un combat de coq avait quoi que ce soit de « séduisant ». Je trouvais cela puérile pour ma part. Le Père Noël, plissa les yeux à la remarquer de Jules avant de me regarder d’un air avide
"C'est que je compte bientôt monter un casting pour une nouvelle mère Noël donc..."
Ma sœur, n’était pas un morceau de viande. Et il pouvait toujours courir, pour que j’organise une quelconque rencontre entre eux. Aphrodite, méritait quelqu’un de bien. Pas un vieux pervers barbu, et manquant sérieusement de manière.
- Je doute que cela l'intéresse dis-je catégorique.
J’espérais ainsi clore cette discussion ridicule. Néanmoins, le Père Noël semblait persistant -et bien décidé à me taper sur les nerfs manifestement-
"On sait jamais…" Insista-t-il avec un sourire figé.
Pour l’amour de Gaïa, ne comprenait-il pas quand « non » c’était « non ». Et bien sur, c’eut était trop demandé, que seul le Père Noël me casse les pieds. Jules, trouva qu’il était tout a fait opportun de faire une nouvelle remarque. Me donnant une furieuse envie d’en prendre littéralement un pour taper sur l’autre. Malgré, toute l’affection et l’amitié que j’avais pour lui, par moment Jules arrivait à me faire autant sortir de mes gongs qu’Apollon. Et nous, étions justement dans un de ces moment là malheureusement.
"Pour cela, il faudrait que vous quittiez votre boule de paradis." Fit-il remarquer d’un ton narquois "Je doute que cette femme vienne à vous." Il désigna le cadre d’Aphrodite d’un air dubitatif.
"Je suis en vacances bien méritées ! Vous ne savez pas ce que c'est de bosser un jour entier par an ! C'est épuisant !"
Le Père Noël protesta, en se passant une main sur le front, il avait l’air sincère. Néanmoins, un jour de travail pour 364 de vacances, j’estimais que c’était un peu de l’abus. Clairement, nous n’avions pas les même priorité. Pendant, que certains se démenaient pour essayer de maintenir un minimum de stabilité entre les divins et les citoyens de Storybrooke, à cause des diverses catastrophe divine et titanesques nous touchant de près ou de loin. D’autres se la coulaient douce.
"Oh oui, j'imagine que ce doit être... terrible. Nous autres qui avons la 'chance' de ne travailler que pratiquement trois cent quarante jours de plus." Répondit Jules avec une fausse sollicitude, alors qu’il était en train de le prendre de haut
"Vous voyez ! La vie est mal faite." Conclu le père Noël sans comprendre le sarcasme.
Je me pinçais l’arrête du nez, franchement exaspéré. Et ne cherchait même plus à la dissimuler tandis-que je leur répondais :
- Je vous en prie, continuez donc tous les deux ironisais-je c'est tout a fait le moment choisit pour faire un combat de coq
Jules prit, cela comme une invitation et commença à ouvrir la bouche, avant de la refermer et de jeter un regard dans ma direction. Il semblait manifestement avoir compris qu’il s’agissait d’un sarcasme. A la bonne heure.
"Certes, c'est ridicule." Marmonna-t-il
Je ne lui faisais pas dire. Au moins, arrêta-t-il sa gueguerre ridicule avec le Père Noël pour se remettre à inspecter la cabane. Évidemment, ce dernier commença à perdre patience en voyant Frank renfiler chaque moindre recoin de son habitat
"Vous cherchez quoi, au juste ?" Demanda-t-il agacé
Il roula des yeux de plus en plus irrité, mais s’il voulait faire celui qui l’était le plus, je pense que notre groupe gagnait haut la main. De plus, ce n’est pas comme si nous lui avions déjà dit avant ce pourquoi, nous étions là. Devenait-il dure de la feuille avec l’âge ? Cette idée, m’arracha un sourire narquois. Je n’avais aucune sympathie pour le Père Noël. Je songeais à demander à Pitch, comment était le Lapin de Pâques. Des fois, qu’il ne soit pas exactement comme dans le dessin animé également, afin de ne pas trop tomber des nues si jamais il nous arrivait de le croiser un jour
- Des indices permettant, de comprendre le lien avec Yzma. Répondis-je. Comme vous ne souhaitez pas nous aider, il faut bien que nous le fassions par nous même.
"Nom d'un petit biscuit, il faut que je le dise en quelle langue ? Je n'ai rien à voir avec Yzma ! Je ne sais pas ce qu'elle me veut !"
Au même moment je ressentis une présence tout près de moi, quelque chose de glacé qui me frôlait. J’aperçus la forme translucide d’une pieuvre, qui d’ailleurs nous dépassait d’au moins deux bonnes tête. Cette dernière se mit à agiter un tentacule dans ma direction comme pour nous saluer. Il y en a un qui n’avait pas l’air content et ce fût le Père Noël étant donné sa manière de se mordre les lèvres contrarié
"Bon okkkk…" Dit-il à contrecoeur. "Il se peut que mes fans, qui ont financé cette Bouboulimonde, n'avaient plus suffisamment d'argent et qu'ils aient mis la sphère en rachat partiel. Les pieuvres l'ont rachetée en partie parce qu'elles ont besoin de vacances aussi, il paraît..."
Il plaça les mains sur ses hanches, nous offrant une vision dont, nous nous serions volontiers passé sur son sous vêtement rouge
"Je suis obligé de cohabiter avec elles mais le truc cool, c'est qu'elles n'ont pas besoin de domestiques."
Il claqua des doigts et l’une des bécasses en bikini lui apporta des Tuc sur un plateau d’argent.
"Par contre, on avait dit que vous n'entreriez pas dans ma cabane !" Râla-t-il à l’adresse de la pieuvre "Ça refroidit tout et faut augmenter le chauffage à chaque fois !"
Il désigna l'âtre à la bécasse et elle s’empressa de sautiller vers ce dernier pour attiser les flammes avec un morceau de carton tout en s'éventant d’une façon qui je supposais était sensé paraître sexy. Pour ma part, je trouvais plutôt ce spectacle navrant, aussi eus-je un simple hochement de tête désabusé tandis-que je refusais poliment les biscuits salés proposés par le Père Noël.
La pieuvre continuait de flotter dans l’air. Son corps était transparent, comme si elle n’avait pas de réel forme physique. Elle couina, alors que je pu entendre dans sa tête
"Tout va bien, mon chéri. Maman est là, tout près de toi."
C’était cette même pieuvre translucide qui s’adressait à présent à celle dans ma tête et immédiatement, je me sentait apaisée. Un peu comme si j’avais eu la possibilité d’utiliser mon propre pouvoir sur moi. Je supposais, que c’était dût à « l’humeur » de la pieuvre dans ma tête. Mais en dépit de l’apaisement, que je pouvais ressentir je n’en restais pas moins « dérangée » par cette histoire. Et quelque part, je me demandais si ce n’était pas une espèce d’ironie que d’avoir droit à « pieuvre junior », comme un pied de nez à ma propre histoire. Pour un peu, j’en aurais rit jaune. Quoi qu’il en soit, je ne savais pas trop comment réagir. Devais-je communiquer avec la pieuvre ou bien reprendre mes activités sans m’en soucier ? C’était bien le genre de chose dont je me serais volontiers. Enfin, de cela en plus de tout le reste évidemment. Mais à bien y réfléchir, peut-être était-ce l’occasion d’obtenir des informations
- Je suis désolée, je n’ai pas réellement souhaité cela
Je me sentais légèrement mal à l’aise, et pas uniquement parce que j’essayais de parler avec une pieuvre translucide. Des choses « étranges ». J’en voyais tous les jours depuis un certain nombre d’année. De plus, j’avais toujours plus ou moins eu la « faculté » de communiquer avec les animaux. Même, s’il s’agissait uniquement des terrestre. La faune aquatique relevait du domaine d’une autre personne.
"Ne vous en faites pas, cela fait partie du rite d’initiation" répondit « maman pieuvre » "Il doit apprendre a vivre en communion avec les humains."
Je m’inquiétais légèrement, l’idée était de vivre en communion avec les « humains ». Sauf, que je n’étais pas réellement ce que l’on pourrait appeler « humaine. » Du moins, pas au sens littéral du mot. J’étais une déesse, aussi me demandais-je si tout ceci était vraiment une bonne idée. Qui sait, mon esprit pourrait être différent de celui, d’un humain justement. Pour ce que j’en savais...Même si, la pieuvre qui avait élue résidence à l’intérieur de ma tête, semblait se sentir tout a fait à son aise. Sans pour autant, être totalement envahissante, comme pouvait l’être une autre personne de ma connaissance avec qui je partageais d’ordinaire mon esprit.
- Je vois, dis-je en me raclant légèrement la gorge. Par hasard, sauriez vous, si vous êtes les seules à avoir partiellement racheté cette bouboulimonde ou bien si d’autres personnes l’ont également fait ?
Sait-on jamais, peut-être aurions nous une piste concernant Yzma et le pourquoi du comment, elle souhaitait tellement cette bouboulimonde. Actuellement, je ne voyais pas ce que machin pouvait apporter a qui que ce soit.
"Non nous sommes les seules à l’avoir rachetée. Nous, vivons en communion avec le Père Noël"
Ce dernier se contenta d’émettre un «pfeu » fortement inutile en continuant de manger ses biscuits. Comme s’il avait entendu et que cela ne lui plaisait pas. Ses états d’âmes étaient bien la dernière de mes priorités. Me mordillant légèrement la lèvre inférieur tandis-que je réfléchissais j’essayais une ultime question, afin de tenter de débloquer nos recherches :
- Un dernière question. Est-ce que les noms de Moustika ou bien Yzma vous disent quelque chose ?
Elle ne répondit pas de suite, comme si elle se concentrait
"Elle se connecte aux autres pieuvres. Elles possèdent un courant psychique très intense" Précisa Frank
Je hochais simplement la tête, attendant de voir si nous allions enfin pouvoir avancer, ou bien si notre passage ici n’aurait été qu’une pure perte de temps, comme cela semblait de toute façon l’être depuis le début :
"Non" répondit finalement le céphalopode après plusieurs longues minutes
Choux blanc encore une fois. Je soupirais, en me massant les tempes. Soit, il allait falloir fouiller l’intérieur avec un peu plus d’assiduité, soit nous ferions tout aussi bien de retourner d’où nous venions. Même, si je l’admettais je commençais à en avoir assez de me retrouver devant des portes fermées. C’était déjà, mon quotidien. Pour autant, pas question de se laisser décourager, je voulais régler cette histoire, et repartir chez moi le plus rapidement possible. Je refusais de passer encore 41 jours, sur cette planète à la recherche d’Yzma.
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Eurus J. Holmes
« Good and bad are fairytales. »
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"Ce nouveau design, c'est juste pour moi ?"
"Ne faites pas comme si vous n'aviez pas envie de regarder..."
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Eurus, la soeur de Sherlock
This feeling's so alien Need to know if you're just a friend
Je venais de dégainer mon tournevis sonique qui bipa. Le son discordant et électronique incita la pieuvre à se détacher de Regina. Le céphalopode sembla se recroqueviller sur lui-même, la tête basse, et laissa bientôt échapper des couinements attristés. Je me mordis les lèvres. L'avais-je blessé ? Ou était-ce seulement du chagrin ? J'ouvris la bouche pour m'excuser mais Billy fut plus prompt à réagir :
"Tu imagines la catastrophe que tu aurais pu provoquer si la pieuvre avait mal réagi ?"
"Je croyais qu'elles étaient pacifistes." maugréai-je entre mes dents.
Frank nous avait fait tout un cours à ce sujet. Il était extrêmement bien informé. Normal, pour un Agent de la galaxie.
"Mais elles savent se défendre !" protesta Billy. "Tu es... inconsciente ! Je croyais te connaître mais en réalité, je pense que je me suis trompé sur ton compte ! Tu fais n'importe quoi ! Tu agis égoïstement. Jamais tu n'aurais dû venir dans la Bouboulimonde. Tu ne penses à personne ! Pas même à l'enfant que tu portes !"
J'en avais assez d'entendre ses remontrances. Pour qui se prenait-il ? Je préférais penser que ses paroles ne m'atteignaient pas. C'était plus commode. Même si en réalité, elles faisaient très mal, car avant cet instant, je ne m'étais pas rendue compte à quel point l'avis de Billy comptait à mes yeux. Je le fixai d'un oeil perçant, le visage fermé et la mâchoire serrée. Je pris le temps de ranger le tournevis dans ma poche de veste avant de déclarer d'un ton acéré, dépourvu de toute émotion :
"Alors, on y est : monsieur Bond a atteint ses limites. Il t'en a fallu du temps. L'ami imaginaire d'une fillette décédée, qui pense avoir réussi sa reconversion en tant qu'Agent de la galaxie... Je n'ai toujours été avec toi que par intérêt : d'abord pour que tu hackes des dossiers secrets, ensuite quand tu m'as proposée une virée dans les étoiles. Je t'ai manipulé de A à Z. Sois au moins heureux d'une chose : tu es l'une des seules personnes avec qui je fais preuve d'honnêteté."
Regina pouvait entendre. Après tout, je n'avais pas prévu de l'arnaquer. Elle ne faisait pas partie de mes plans. Et de toutes façons, il y avait de grandes chances qu'elle ne revienne pas vivante de cette aventure, vu tous les tours pendables qu'elle avait eus jusqu'à maintenant.
Billy m'observait, le souffle court, clignant des yeux par intermittence. Je voyais très bien que mes paroles étaient comme des poignards qui s'enfonçaient lentement dans son coeur avant de ressortir et de recommencer. J'esquissai un rictus glacial pour ne pas laisser mes lèvres trembler.
"Le pire dans tout ça, c'est que je suis sûre que tu es en train de te demander si je mentais aussi quand j'étais dans tes bras."
"Je sais très bien ce qu'il en est !" répliqua-t-il avec une fougue étonnante.
"Vous voulez une chandelle ?" proposai-je à Regina qui devait sûrement se dire qu'elle en tenait une.
"Eurus, arrête." fit-il en posant les mains sur mes épaules.
Un frisson me parcourut. Fugace. Une preuve de fragilité. Je redressai la tête pour affronter son regard d'une tendresse absolue. Ne pas craquer. Ne surtout pas craquer.
"Je suis désolé. Je n'aime pas quand on se dispute."
Je laissai échapper un soupir trop appuyé. Qu'il cesse de tartiner sa gentillesse ! C'était encore pire que de prendre une gifle ! Jamais encore je n'avais eu à faire à un cas de cette ampleur.
"Tu es pitoyable, Billy Bond !" dis-je avec une grimace dégoûtée. "Pourquoi tu refuses de voir la réalité en face ? Soit tu es complètement aveugle, soit complètement stupide pour ne pas voir que je ne suis PAS enceinte ! On a couché ensemble il y a cinq mois ! Tu ne penses pas que ça se verrait un peu, depuis le temps ?"
Je repoussai ses mains sur mes épaules pour lui désigner mon ventre extra plat. Il baissa les yeux, l'air égaré.
"Je... je pensais que..."
"Que quoi ? Que j'allais accoucher d'une souris ?" dis-je, abasourdie.
Il passa une main dans ses cheveux.
"Peut-être que... que je voulais y croire, c'est tout." admit-il à demi-mot, la tête basse.
Comment faisait-il pour être aussi adorable en toutes circonstances ? Je l'observai avec des yeux ronds, avant de soupirer de plus belle. Et voilà, encore une occasion loupée d'accéder au bonheur. J'étais une saboteuse professionnelle. Dans peu de temps, tout ceci n'aurait plus aucune importance.
Brusquement, je m'aperçus que la pieuvre avait retrouvé sa joie de vivre, car deux autres plus petites l'avaient rejointe. Je donnai un coup de coude à Billy pour qu'il regarde également. Je n'avais plus l'intention d'établir un dialogue avec les céphalopodes, autant qu'il s'en occupe lui-même. Pourtant, les deux petites pieuvres flottèrent vers moi en gazouillant et bientôt, j'entendis un mot dans ma tête, prononcé avec chaleur :
"Mamaaaaan !"
Aussitôt, je sentis l'animal qui avait élu domicile en moi distiller des ondes chaleureuses dans tout mon organisme. C'était incroyablement agréable... et perturbant. Après toute cette pseudo dispute, l'aveu de ma non-grossesse et la révélation que Billy n'était pas aussi idiot que je le croyais. Comme quoi, il m'arrivait de me tromper sur les gens. C'était rare, mais possible. Je n'aimais pas ça.
Cependant, le moment n'était pas à l'introspection. Je m'en rendis compte très vite alors qu'une écrevisse géante apparaissait derrière Regina, à seulement un mètre d'elle. Elle leva son énorme flingue dans notre direction et instinctivement, je dégainai mon Criquet Infernal (un pistolet de poche ultra-léger et diablement efficace). Je pris à peine le temps de viser et tirai. Le recul de l'arme me projeta deux mètres plus loin, contre une dune de sucre glace. Je repoussai une mèche rebelle, prête à tirer de nouveau, mais constatai que l'écrevisse avait été touché. Elle était éventrée et de son abdomen carbonisé s'échappait une odeur de crustacé grillé. Je fronçai le nez.
"Ca me donne faim." songea Billy à voix haute, même s'il était tout aussi anxieux que moi. "Mais je ne compte pas manger de fruits de la mer, détrompez-vous !"
Il venait de préciser cette phrase aux pieuvres, afin qu'il n'y ait pas de méprise.
"Yzma." lança-t-il tout en tournant la tête vers moi.
"Yzma." confirmai-je tandis que je me relevai.
J'époussetai rapidement mes vêtements noirs tout en gardant mon Criquet en main. Les trois pieuvres semblaient sautiller au ralenti dans l'air, enthousiasmées par mon tir réussi.
"Maman, t'es la meilleure !" dirent les plus petites dans ma tête.
Un petit sourire m'échappa, que je fis vite disparaître.
"Où as-tu appris à tirer comme ça ?" demanda Billy, impressionné et suspicieux.
"A Disneyland." répondis-je par réflexe, citant une réplique d'un film archi connu.
Il eut un regard insistant qui signifiait qu'il ne me croyait pas, ce à quoi je renvoyais une expression sous entendant "tu ne préfères pas savoir". Supprimer une écrevisse ne me faisait pas de peine, puisqu'elle faisait partie du clan des "vilains". C'est fou comme il devient facile de tuer quand on colle cette étiquette à certains.
"On doit avertir les autres." réalisa Billy en plaquant une main sur son front.
Dans le même temps, il ressortit son arme, puis alla récupérer celle du cadavre. Les premières secondes, il parut un peu perdu, mais il reprit vite le contrôle.
"Si Yzma ne les a pas déjà trouvés..." murmurai-je, soucieuse. "J'espère que vous maîtrisez votre gadget." ajoutai-je à l'adresse de Regina, tout en jetant un coup d'oeil à son bracelet.
Un lance-flammes ne serait pas de trop si les choses dégénéraient. Nous nous mîmes en route, suivis par les pieuvres, nous dirigeant vers le combat probablement le plus épique de toute notre vie. #sarcasme
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Sinmora
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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« Tu es incorrigible ! »
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...ou la tentation ne laisse plus la place à la raison ! »
« Pourquoi on reste ici ? » laissais-je échapper sans réelle conviction, et sans m'adresser à qui que ce soit en particulier.
On devait enquêter sur la raison du pourquoi Yzma voulait la Bouboulimonde. Mais d'ici, on était simplement prisonnier de cette même Bouboulimonde. Peut être que la solution était simplement de la quitter et de l'emporter avec nous. Dans tous les cas, on était bien loin de notre occupation principale, qui était de prouver à ces dingues de l'espace que la Terre était une saine planète. J'avais quitté la cabane sans savoir réellement où je comptais me rendre. Mais l'air à l'intérieur était suffoquant, et la présence de cette photo de la mère d'Elliot n'aidait pas en quoi que ce soit. Elle était toujours là où il ne fallait pas...
Une fois au dehors j'avais observé la vue. Il y avait toujours d'un côté les dunes et de l'autre la mer, la plage, et des cabanes plus petites. Je me contentais de soupirer. Je me retrouvais un peu trop souvent amené dans des situations que je ne contrôlais pas. Au bout de quelques instants, l'amazone m'avait rejoins. Je ne le connaissais pas réellement. On s'était déjà croisé quelque fois, mais on n'avait encore jamais pris le temps de se connaitre. A dire vrai, je ne connaissais pas grand monde à Storybrooke. J'allais beaucoup plus vers les gens qu'avant, mais ça restait pas mal de relations de surface. Il n'y avait que Robyn que je côtoyais réellement, mais aussi Tony et Cookie. Même si ça devenait de plus en plus difficile avec ce dernier. Oh et Jules ! Je passais du temps avec lui à la Bibliothèque et il me faisait découvrir une tonne d'ouvrages. D'ailleurs l'Amazone trainait souvent avec lui aussi. Si il la connaissait bien et s'entendait bien avec elle, c'était qu'elle devait être quelqu'un de bien. Je pouvais tenter de la connaitre un peu mieux...
« J'ai pas l'impression que tout cela serve à quelque chose. On est juste paumé sur une île à l'intérieur d'une boite. »
Eulalie hocha la tête avant de se pincer les lèvres. J'avais pas encore prêté attention au fait qu'elle était si petite. C'était une guerrière, créée par le Titan Hyperion, et il l'avait fait toute petite. Enfin, plus petite que moi.
« Une île à l'intérieur d'une boite qui se trouve elle-même sur une planète extraterrestre dans un système solaire inconnu. Pour être précise. »
« Pas si inconnu que ça, vue le nombre de gens qui y vont... »
Je faisais notamment allusion à la voleuse qui s'était retrouvé ici avant nous et qui avait fait qu'envenimer les choses, une nouvelle fois.
« On devrait demander aux pieuvres si elles connaissent un moyen de sortir d'ici, non ? Elles ont l'air plutôt... gentilles. » ajouta t'elle en faisant mine de réfléchir.
Rien que d'imaginer toute cette histoire, ça me faisait frisonner. J'observais l'anneau que je portais autour du doigt. Tout ce qui se passait dans ce monde était d'une absurdité sans nom. Et on était prisonnier de tout ça, sans rien pouvoir faire pour nous y échapper. Car ce n'était pas nous qu'on tenait les ficelles. Ca n'était jamais nous, d'ailleurs. J'allais hocher la tête pour répondre par la positive à Eulalie, quand je vis au loin, sur les dunes, quelque chose bouger. D'ici, je n'arrivais pas à voir de quoi il s'agissait. Est ce qu'on devait s'en approcher ?
« Il y a quelque chose là bas. Je vais aller jeter un oeil. » dis-je en me détachant de la jeune femme, afin de rejoindre ces dunes.
Je ne savais pas ce que j'y avais vue, mais c'était comme quelque chose qui circulait d'une dune à l'autre. Une ombre. Je ne l'avais pas revu. Mais j'étais sûr qu'il y avait quelque chose. Autant faire le chemin jusque là bas pour s'assurer que personne était là à nous observer et à attendre le bon moment pour passer à l'action.
« Je viens avec vous ! C'est mieux de rester ensemble. » précisa Eulalie en me rattrapant.
A dire vrai, j'avais bien envie d'un peu de compagnie. Je ne me sentais pas à mon aise ici. La seule chose qui me perturbait un peu avec cette jeune femme, c'était qu'elle me vouvoyait. Elle était la fille d'un Titan. Elle était formée pour se battre. Elle était méga badass. Petite, mais badass. A côté d'elle, je n'étais qu'une jeune femme ordinaire. Et elle me vouvoyait. C'était bizarre.
« D'accord. » me contentais-je de répondre.
Une fois arrivé sur l'une des dunes, j'avais observé les alentours. La cabane du Père Noël pervers était plutôt éloignée. Et autour de nous, il n'y avait rien à l'exception de ces dunes. Peut-être que j'avais mal vue.
« C'était sans doute rien... juste une impression de quelque chose... »
J'aurai bien voulu qu'il en soit ainsi, et que ça reste ainsi. Mais au moment où j'avais fini de prononcer ma phrase, une nouvelle ombre se fit voir au loin. Puis, ce fut le tour à une sorte de pince géante qui sortit du sol. Petit à petit, une créature prenait forme face à nous. Une chose plutôt grande, carrée, une... écrevisse. Et une seconde un peu plus loin. Et une autre derrière nous, prête à nous barrer le chemin !
« Je crois qu'on devrait frapper cette chose. »
Eulalie tenta de couper les pinces qui sortent du sol, grâce à son épée. J'hésitais à utiliser mon nouveau bâton, car quand je l'avais fait, Eurus avait eu les oreilles qui sifflaient. Ca produisait un puissant son à ce que j'avais cru comprendre. Mais bon, si Eulalie voulait qu'on frappe, pourquoi ne pas le faire. Du coup j'avais manié mon bâton pour atteindre ma cible. Et comme la première fois, je n'avais pas entendu le moindre son. Mais par contre, vue la réaction de Eulalie, ça devait bien s'être produit une nouvelle fois.
L'amazone se stoppa net, tentant de se boucher les oreilles du mieux qu'elle pouvait, tandis que mon bâton atteignait sa cible. Mais au lieu de poursuivre, je m'étais stoppée à mon tour, m'approchant d'Eulalie.
« Ca va ? Je suis désolé ! » dis-je en lui prenant le bras pour tenter de l'éloigner de là où se trouvait les écrevisses.
Je ne pouvais pas combattre sans utiliser mon bâton, et si je le faisais, Eulalie ne pouvait pas se battre. Apparemment, les écrevisses ne semblaient pas être atteintes par le bruit qu'émettait mon bout de bois. Je n'avais rien trouvé de mieux à faire que de l'abandonner ici. Ca ne servait à rien une arme qui empêchait les personnes de notre camps, de combattre à nos côtés. Mieux valait prendre la fuite et rejoindre les autres. Mais tandis qu'on allait battre en retraite, un jet de lumière rouge passa à proximité de nous et se cracha sur l'une des écrevisses, la faisant exploser. Tandis que la seconde se demandait ce qui venait d'arriver, l'une de ses pinces explosa, avant que ce soit toute la bête. La dernière était déjà à terre grâce au coup de bâton précédent. Au final, on était les deux dernières personnes debout, nos assaillants ayant tous trépassés.
Je tournais la tête en direction de là où les jets de lumières étaient partit. Une nouvelle arrivante se tenait là. Elle ne me disait rien du tout. Du moins je ne l'avais jamais vue. Mais de toute façon, après avoir rangé son pistolet laser à sa ceinture, elle tourna la tête vers Eulalie, afin de lui faire un Grand Sourire.
« Alors les minettes, on fait mumuse sur la plage ? »
Elle était vêtue de noir. Elle portait des chaussures, une veste... Enfin tout ce qui ne collait pas à un look de plage. Elle avait aussi une ceinture autour de la taille avec le fameux pistolet laser. Ses cheveux étaient mi long et frisés. Elle ne m'inspirait pas confiance. Surtout avec sa façon de nous parler.
« Gretta. Bonjour. » laissa échapper Eulalie en serrant les dents.
Sans comprendre pourquoi elle faisait ça, je sentis Eulalie se rapprocher de moi et me prendre par le bras. Je l'observais avec un air surprise, tout en adressant un regard en direction de la nouvelle arrivante, qui se contentais de sourire.
« Nora, voici Gretta Alpha Emmeton. C'est... une mauvaise fréquentation. » dit-elle en redressant la tête et en jugeant Gretta du regard. « Même si c'était... gentil de nous aider. Je crois. Merci. On aurait pu se débrouiller. Vous pouvez repartir. Non. Nous on va partir. »
Elle précisa cela en avançant, tout en me tenant toujours le bras et en tentant de contourner la jeune femme. Mais cette dernière me prit par mon autre bras et me força à m'arrêter, gentiment. C'était quoi cette manie de me prendre comme un objet ? Je m'étais détachée des deux jeunes femmes. J'allais ouvrir la bouche, mais je vis dans les mains de cette Gretta, le boitier qu'on nous avait remis au Bas Conseil.
« Hé ! C'est le nôtre ! » m'écriais-je en voulant le lui reprendre.
Eh ben voilà ! Encore une voleuse !
« Attends, je ne cherche qu'à vous aider ! » me répondit-elle en se reculant pour conserver le boitier dans ses mains. « Promis. Je suis de votre côté. Si il y a un côté. Car les écrevisses ont des droits elles aussi, dont celui de survivre. »
Hum... elles nous avaient attaqués les premières. J'aurai bien eu envie de répondre cela, mais je me rappelais aussi que c'était elle qui les avait tués et non nous. Enfin, pas totalement. Un coup de bâton ça ne faisait qu’assommer d'ordinaire. Même si c'était vrai que celle que j'avais frappé était toujours au sol. J'y étais peut-être allé trop fortement ?
« Vous n'avez rien à faire dans la Bouboulimonde. Votre place est au Bas Conseil et je peux vous aider à y accéder plus rapidement. J'ai un laisser passer. » dit-elle en posant sa main à plat sur l'appareil qu'on nous avait donné.
Comme si ça allait marcher. Avec la politique de ces Vogons, rien se faisait rapidement ici. Mais aussi étrange que ça puisse paraître, l'appareil émis un petit bruit au contact de la main de la jeune femme.
« Salut, je suis la petite voix du service de communication éphémère du Top Départ Bas Conseil. Vous avez activé la fonction Top Rapide. Pour un accès rapide, merci de donner le mot de passe. Attention, il n'y a qu'un seul essai. Si ça foire, si vous donnez le mauvais, si vous le prononcez en langage purual, l'appareil que vous tenez dans les mains explosera, emportant votre planète avec vous. Allez, on tente le coup après le bip. BIPPPPP ! Oh que je fais bien le bip ! »
C'était quoi de délire ???
« C'est quoi encore ce délire ??? » laissais-je échapper à voix haute.
Mais tandis que je voulu reprendre l'appareil afin de tout stopper, il était trop tard. La jeune femme avait déjà prononcé un mot à voix haute. L'appareil l'enregistra et émis un petit bruit. Puis, un compte à rebours apparu dans le ciel. Ce dernier indiquait : 5... puis 4... puis 3... qu'allait-il arriver à 1 ? Et est ce que le mot de passe était le bon ? Savait-elle ce qu'elle faisait ? On était entouré de cinglé dans ce monde ! Je me répétais dans la tête le mot de passe qu'elle avait divulguée à voix haute. C'était le bon. Ca allait être le bon. Ca devait être le bon. Même si pour moi, ce mot ne voulait rien dire...