« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Qu'est ce qui lui prenait de citer Vigrid ? Pensais-je en refermant la bouche. J'allais parler et dire quelque chose, mais Diane m'avait scotchée en évoquant le monde d'où je venais. Ca faisait quelque temps que je ne l'avais pas croisé et j'ignorais qu'elle avait emmagasiné de nouvelles expressions. Quant à moi, j'étais resté un peu trop passive depuis notre arrivée ici. Il m'avait fallu simplement lever le pouce pour prendre part à cette aventure qui ne présageait une nouvelle fois, rien de bon.
L'hologramme d'un vieu monsieur nous avait certifié qu'on était ici pour représenter notre planète, afin de plaider en sa faveur. La véritable question était : comment avaient-ils choisi les personnes pour cette tâche ? Car je ne connaissais pas tous les gens évoqués, mais plus de la moitié ne venaient pas de sur Terre. D'ailleurs, j'en faisais partie.
« Comment on peut représenter une planète d'où on ne vient pas ? » murmurais-je à l'intention de Jules.
Il était celui que je connaissais le mieux. Jules m'observa en clignant des yeux.
« C'est juste. Tu ne viens pas de la Terre. »
« Ca voudrait dire que ma présence est une erreur ? Faudrait faire revenir cette chose qui parle et lui dire. »
Je ne comptais pas me faire rapatrier en les abandonnant ici. Si la chose revenait et comprenait que quasiment personne ici venait de la Terre, il abandonnerait son idée stupide de nous garder prisonnier ici... Car prisonnier on l'était. Diane n'avait apparemment plus ses pouvoirs. Quant à moi, j'en avais de toute façon pas. Si la bague permettait de les bloquer, elle ne servait à rien sur moi. Ca montrait encore une fois que cet homme ne nous connaissait pas.
« Peut-être que l'hologramme se manifestera à nouveau si nous sortons de la pièce. »
J'étais plutôt confiante. Du coup, je quittais la pièce la première, suivi par les autres. Avant de prêter attention à quoi que ce soit du nouveau décors, je m'approchais de Jules afin de lui murmurer quelque chose à l'oreille.
« Il faudra que je vous parle de Socrate tout à l'heure. C'est important. Il a fait quelque chose de très mal je crois. » dis-je avant de faire une pause et de poursuivre. « Elle n'est encore qu'une enfant innocente. »
Jules écarquilla les yeux tandis que je me remis à marcher. Il me retins par le bras et prononça à voix basse :
« Socrate a abusé d'une jeune fille ? » demanda t'il choqué et furibond.
Je hochais la tête à plusieurs reprises, car pour moi oui. Il avait abusé de la confiance qu'Hyperion avait mis en lui. Bon d'accord, ce n'était pas une jeune fille, mais oui, il avait abusé de quelqu'un. Et tandis que je voulais clarifier mon hochement de tête, je vis dans le couloir où on se trouvait, un hublot indiquant le lieu précis où on... flottait. Car oui, on était dans l'espace. Je m'étais approché de la vitre afin d'observer au dehors.
« On est dans les étoiles... » dis-je.
« Souhaitez vous un autre panorama ? » prononça une voix informatisée.
C'était la même que celle qui s'était adressé à Diane précédemment. Je ne répondis pas. La vue était magnifique.
« Où sommes nous ? » demandais-je.
« Vous êtes ici. » répondit-elle.
Je me stoppais dans ma contemplation du dehors, pour regarder le dedans. Je cherchais des yeux d'où venait la voix. Mais impossible à définir l'endroit.
« Soyez plus précis. »
« Vous vous trouvez à bord du Coeur en Or. Il s'agit du 218ème modèle encore en fonction. Les 217 autres ont été pulvérisés suite à des défauts techniques inexplicables. »
Ca ne n'inspirait rien de bon. Pourquoi on nous forçait à être là ? Si je posais la question, la réponse serait toute aussi ridicule que la précédente. Il fallait être plus précis et plus claire. Et surtout... il fallait demander des choses qui nous aideraient à sortir d'ici.
« Comment sont choisi les représentants ? Sous quels critères ? »
Il y eu un blanc.
« Si vous souhaitez un renseignement sur nos représentants en cosmétique magrathéenne, dites cosmétique. Ou sinon, reformulez votre demande. »
« POURQUOI c'est nous qu'on est à bord de ce vaisseau ? » m'emportais-je légèrement.
« C'est nous qui sommes. » me corrigea Jules. « Pardon. » ajouta t'il quand il se rendit compte que je le fusillais du regard.
En attendant que la voix réponde, je réfléchissais calmement à la bonne prononciation. Il avait raison. Ca devait être ça.
« Vous êtes les meilleurs des meilleurs. » répondit la voix.
« Mais on ne vient pas de la planète Terre. Pas tous en tout cas. » affirmais-je.
Il y eu un moment de silence. Un moment plutôt stressant. Car c'est stressant quand il n'y a rien...
« ERREUR SYSTEME - ERREUR SYSTEME - EFFACEMENT DES PREUVES DANS 3... 2... »
Des alarmes sifflèrent à nos oreilles. Puis, tout se stoppa net. Je ne savais pas quoi faire. Ni quoi dire. Soudain, la voix repris.
« Je plaisante. Je suis doté d'un profil de personnalité humoristique. »
Pourquoi je n'avais pas mon bâton avec moi afin de réduire cette chose en bouillie ?
« On nous a dit que d'autres personnes étaient ici avec nous. Où se trouvent elles ? »
« Souhaitez vous une vue globale du vaisseau ? »
Ne sachant pas si c'était une bonne chose ou non, je me contentais de hocher la tête. Les étoiles qu'on pouvait voir à travers le hublot, furent remplacé par un écran. Un texte s'afficha en lettres vertes sur fond rose. C'était pas agréable à lire.
- La vue globale du vaisseau vous est présenté par... Quand je bois Grotex, je deviens lourd. Et je fais tout pour que, ça dure toujours. Pour ne pas subir l'apesanteur, buvez Grotex. Disponible sur tous nos satellites et les vaisseaux spatiaux participants.
Cette annonce me laissa perplexe. Elle disparu au profit du squelette du vaisseau. Un plan global montrant l'avant, l'arrière et sa forme. On dirait un coeur. D'où le nom surement... Vue notre emplacement, on devait être au milieu. Il y avait quatre silhouette rouges. Deux autres se trouvaient à ce qui devait être un étage inférieur, et un peu plus éloigné.
« Ils sont là. » dis-je en pointant du doigt l'emplacement exact.
J'étais sûre de moi. A dire vrai, je ne pouvais pas vraiment me tromper.
« Ce sont les signatures thermiques terriennes. »
Je soupirais.
« Pas que terriennes. Je ne viens pas de là bas. » me répétais-je.
« ERREUR SYSTEME - Non... non... je vais m'arrêter là, sinon ça ferait trop Grotex ! »
La publicité apparut une nouvelle fois sur l'écran, tandis que je me résignais, me reculant et laissant la place à qui voudrait...
Pitch K. Black
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Sandman, I'm so alone
Don't have nobody to call my own
Please turn on your magic beam Mr. Sandman, bring me a dream
| Conte : Les cinq légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Pitch Black
Pourquoi je me trouvais là déjà ? Ah ouais…non en fait, c’est sans doute pour me punir. Oui voilà, c’est pour ça. Je savais que j’aurais jamais dû lancer cette malédiction. Les gens auraient continué de m’en vouloir mais au moins je serais dans mon chateau tranquille pépère, seule ouais et… oh mais je commence à divaguer oh la la, si y’avais pas eu la malédiction, y’aurais pas eu Robin, puis j’aurais pas adopté Alexis et Henry et y’aurait pas eu Daniel…enfin vous connaissez la chanson donc je vais pas continuer.
Fin.
. .. … …. …..
Ouais, ça sentait le roussi, je voulais juste voir si vous suiviez. Bref donc je vais pas m’amuser à vous résumer tout ce que vous avez pu lire dans les post précédents parce que vous en avez strictement rien à faire, ouais même toi le bedonnant au fond du couloir, bah me regarde pas avec des yeux comme ça, tu penses totalement ce que je dis. Puis bon, je suis pas du genre à radoter (et le premier qui dit le contraire, je le surchauffe à tel point qu’il n’aimera plus manger des barbecues même si accessoirement on mange des saucisses et par le barbecue qui y’a dessous hein et…) Ouais donc nous voilà devant l’écran toussa toussa et me voilà en train de soupirer en croisant les bras.
« Bon…on fait quoi maintenant ? »
Jules me dévisage, un peu perplexe.
« Personnellement, je compte rejoindre Eulalie et ce Pitch. Et je pense parler au nom de Diane et Nora en disant qu’elles veulent la même chose. Libre à vous de faire ce que bon vous semble. »
Et voilà qu’il commence à détailler le plan sur l’écran et il s’en va comme ça, sans rien dire.
« D’habitude, j’aime pas qu’on me commande hein. » dis-je en lui tirant la langue. Moi une enfant ? Du tout. C’est juste que j’aime pas me faire marcher dessus par des pécores comme Jules mais bon, je dis ça, je dis rien. Aya, Gina tu vas t’en prendre plein la tronche s’il relève cette phrase. Oh toi tais toi la joueuse, on t’as pas sonné.
Je finis finalement par suivre la troupe avant d’ajouter.
« Si je me perds, mon mari risque de me tuer donc… »
Et v’là qu’il en rajoute une couche l’autre.
« N’avez-vous pas encore remarqué que nous sommes déjà perdus ? » dit-il en soupirant « Ma parole, l’intelligence de certaines femmes me laisse pour le moins perplexe. »
Que ? Quoi ? Il dit tout cela en marchant bien entendu et moi je me retiens bien gentiment en écoutant du Céline Dion de lui laver la bouche à l’eau de javel pour avoir oser dire cette phrase. Heureusement pour lui que je ne dis rien et que je me retiens, si je vous jure, je meurs d’envie de lui faire boire de la javel par le goulot. Une soudaine vibration à mon pouce droit me fait sursauter. Le numéro « 42 » apparaît soudain gravé sur l’anneau. Tout le monde semble avoir le même numéro.
« 42 ? »
Tout le monde semble surpris que nous ayons le même numéro, même Nora.
« Pourquoi 42 ? » dit-elle avant d’ajouter en posant son regard sur moi « On a tous le même chiffre ? » « Bah…apparemment. » « Pourquoi ? » insiste Nora, pleine de fougue qui plus est « Parce qu’il y a sûrement 42 façons de nous faire tourner en bourrique dans ce vaisseau spatial ! » s’emporte finalement Jules. Ouais Monsieur semble très excédé « Calmez vous ! Y’a bien une raison et on va la trouver ! C’est comme dans Star Wars, y’a toujours une raison ! »
Mon regard se pose sur les deux portes au bout du couloir. L’une est ouverte et l’autre est fermée. Celle qui est ouverte bouge légèrement mais fait genre gentiment flipper. Du style « venez venez, je vais tous gentiment vous B.O.U.F.F.E.R ! » et elle gémis en plus mais genre des gémissement très très chelous.
« hum…on essaie la porte fermée ? » « Après vous. » me réponds Jules.
Ouah, il connait la galanterie. C’est fou. Quoi qu’en fait, si je crève, bah…ce sera plus un assassinat. Assassin !!! Je m’avance et la porte s’ouvre toute seule en soupirant d’extase. Mais c’est quoi ce spatial vaisseau what the fuck ? De l’autre côté ? Une pièce plutôt large et toute blanche et à l’autre bout ? Une porte. Fermée. Comme par hasard.
« Qui m’aime me suit. »
Et ouais, tout le monde me suit Mais voilà, arrivés au milieu de la pièce, on commence à s’enfoncer dans le sol. Ça sent la vanille et la noix de coco. C’est une très bonne odeur mais en revanche, on continue de s’enfoncer, plus on avance, plus on s’enfonce. Il devient très mou le sol, tout en restant blanc.
« Arrêtez de bouger ! » dit Jules en m’attrapant par le bras, je me stoppe net « Cela fonctionne peut-être comme des sables mouvants. Plus nous luttons, et plus nous nous enfonçons. »
Non sans déc’, j’avais pas remarqué tiens.
« Je… » dis-je en regardant autour de nous « D’accord… il faut qu’on trouve un moyen de sortir de là. »
Une bulle d’air s’échappe, ce qui fait que je m’enfonce jusqu’à la taille dans ce fichu sol à la noix de coco.
« Vraiment prodigieuse votre déduction… »
Retenez moi ou je vous jure que je lui enfonce la tête dans le sol. Mon regard se pose finalement sur un levier bas près de la porte fermée mais il est tout de même à deux mètres de moi.
« Mes fringues coûtent une fortune bon dieu ! » dis-je avant de finalement m’énerver « J’en ai marre d’être sans pouvoirs ! »
Si j’étais toujours magique, je me serais téléportée en un rien de temps.
« C’est très constructif de râler au lieu de trouver une solution. » dit finalement Jules.
Mais il se fout de ma gueule le bibliothécaire ?! C’est lui qui râle depuis tout à l’heure ! Une espèce de grande frite rose flotte sur la surface pas loin de moi.
« Fermez là ! Je réfléchis. » dis-je avant d’attraper la frite qui allait me permettre de tenter d’actionner le levier qui devait bien servir à quelque chose.
Jules me lance un regard noir. Dans tes dents ! Tentant d’atteindre le levier avec le peu de rigidité de la frite, je réussis finalement à actionner le levier. Le sol se durcit. On finit bloquer. Et c’est fini.
….. …. … .. .
Non j’arrête, c’est pas marrant. Mais je suis vraiment bloquée. A la taille et les autres, aux cuisses et aux genoux pour les plus grands.
« Et maintenant ? » soupire Jules « Eh bah…eh bah…eh bah, j’en sais rien justement. » « Et c’est vous l’adjointe à la mairie, si je ne m’abuse ? Fascinant, vraiment… »
Je ne prends même pas la peine de répondre à ça et réfléchis pour nous sortir de là. Je tente de réactionner le levier.
« Si ça a durci le sol, ça peut peut être à nouveau le rendre mouvant. »
Au même moment, la porte en face s’ouvre et un chien (qui s’appelle Frank il paraît) débarque et nous regarde surpris avant de prendre la parole.
« Qu’est-ce-que vous foutez dans la salle de bain ? » demande t’il donc, surpris « Un chien qui parle… par tous les miroirs, on prends pas du plaisir hein. On a l’air de prendre notre douche tranquille là ? Vous pouvez nous aider parce que bon…on a légèrement des petits soucis là. »
Il me regarde bizarrement, la tête penchée.
« Il suffit d’appuyer sur le bouton gris. » dit-il d’un ton évident avant d’appuyer sur le bouton gris en se plaçant devant le levier.
Des dizaines de marteaux tombent du plafond, comme les masques à oxygènes dans les avions. Mais attention, des marteaux argentés hein. Voyez l’importance de la précision. Ils se balancent au bout d’un fil résistant et n’ont pas touché la tête d’un seul des membres de notre équipe de bras cassés. Le dit clébard appelé Frank attend et rien ne se passe. Le voilà qui lance finalement d’un ton énergique.
« Bah alors, faut taper ! Je peux pas vous aider, j’ai pas de mains. »
Je lève les yeux au ciel avant d’attraper un marteau en me hissant au maximum que je puisse.
« Allez, tous en coeur ! »
Nous voilà, tapant sur le sol. Il se casse comme du polystyrène. Tapage plusieurs fois de suite. Au final, pas mouillé, rien du tout. passage de la porte tranquille. Le sol brisé fait des morceaux tout légers qui sentent la noix de coco et la vanille. Frank nous attend en baillant. On finit finalement par le rejoindre.
« Pas trop tôt. Pendant que vous vous amusez, vos potes eux galèrent à fond. Bonjour la solidarité chez les Terriens. Allez suivez moi. » dit-il en prenant la tête de la marche.
Et là, j’avais une putain d’idée de dernière réplique mais j’ai oublié alors bah je mets juste…
A SUIVRE.
black pumpkin
Jules Verne
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
C'est juste un mauvais moment à passer. Hélas, la vie entière est un mauvais moment à passer.
Venions-nous véritablement d'être sauvés par un chien parlant ? De toutes mes (més)aventures, celle-ci méritait le pompon de l'improbabilité. Rien ne semblait n'avoir de sens dans cet endroit, et cela m'agaçait prodigieusement. Je détestais ne pas comprendre. C'était encore plus horripilant que de devoir supporter la stupidité de Regina Mills.
Je m'empressai de dépasser cette dernière, repoussant sans ménagement les morceaux de "sol" qui s'apparentaient à du plastique très léger et qui nous avait entravés quelques instants plus tôt. L'odeur de vanille et de noix de coco était entêtante.
"Vous savez où se trouvent nos compagnons ?" m'enquis-je.
Il me coûtait beaucoup de m'adresser à un chien. C'était une espèce que j'appréciais énormément parmi les animaux. J'avais possédé un épagneul breton appelé Follette durant les dernières années de ma vie. Il n'empêche que dialoguer avec un canidé relevait de la folie furieuse. J'avais hésité à le tutoyer, mais je craignais de l'offenser, surtout qu'il était le seul être vivant à nous avoir aidés jusqu'à présent.
Je marchai à ses côtés alors qu'il trottinait d'un pas soutenu et fier. Il ne répondit rien, mais son air déterminé me mettait curieusement en confiance, tout en me laissant une impression de malaise. Après un petit silence, il prit la parole de sa voix rocailleuse :
"Alors Jules... Toujours bien burné ?"
Cette question me laissa sans voix. Je clignai des yeux plusieurs fois avant de les baisser vers lui. Il avait la tête levée vers moi tout en marchant, comme s'il attendait une réponse. Avais-je bien entendu ce que j'avais entendu ? J'adressai un regard aux jeunes femmes derrière moi, dont les oreilles délicates risquaient d'avoir été heurté par cette phrase pour le moins grossière. Je finis par me mordre les lèvres, estimant qu'il n'était guère gentleman de fournir une quelconque réponse.
Le chien finit par s'esclaffer.
"Relax Coco, je te charrie. Je suis l'agent Frank, chargé de vous escorter jusqu'à destination." lança-t-il d'un ton enthousiaste et canaille à la fois.
Coco ? songeai-je, piqué à vif.
Ce canidé était décidément bien trop familier. Je n'avais pas aimé son regard trop scrutateur lorsqu'il avait posé sa question, comme s'il était au courant de... Un petit frémissement me parcourut et je redressai le menton. Non, il ne pouvait savoir pour mon écart de conduite. Comment aurait-il pu ? Je chassai ces idées noires et suivis le chien qui nous fit emprunter un escalier en colimaçon pour nous rendre à l'étage inférieur du vaisseau. A ce niveau, les murs étaient plus sombres et dépourvus du moindre hublot.
"Cela me rappelle un certain submersible..." murmurai-je à Diane, la mâchoire contractée.
Le Nautilus dans lequel j'avais passé 111 ans ne faisait pas partie de mes meilleurs souvenirs. Aussi je fus quelque peu nerveux à mesure que nous évoluions dans les différents corridors plus ou moins obscurs. Le dénommé Frank savait où il allait ; sa cadence n'avait pas ralenti.
"Oh tiens, puisqu'on n'a rien à faire et que vous êtes autant bavards qu'une blatte à griffe, je vais vous énoncer vos privilèges." fit le chien avec énergie. "Vous disposez d'une couverture universelle concernant : les frais alimentaires, les frais dentaires, les frais optiques, les frais d'obsèques..."
"Obsèques ?" le coupai-je, interdit.
"Une aventure n'est jamais sans danger." reprit Frank, imperturbable. "Mais du moment que vous savez où se trouve votre Serviette, tout devrait se passer à merveille !"
Je fronçai les sourcils. Venait-il vraiment d'employer le mot "serviette" ?
"Nous... n'avons pas de serviette." répliquai-je à retardement, quelque peu incertain.
"Ah non ?" fit-il. "Dans ce cas, vous allez sacrément morfler."
Encore une fois, cette conversation n'avait aucun sens. Je me sentais agacé d'être pris pour un imbécile par un animal à poils. Il se moquait de moi, c'était évident ! A moins que les organisateurs de cette immense plaisanterie aient oublié de nous donner l'équipement nécessaire à notre réussite, ce qui ne m'aurait pas étonné non plus. Il me semblait que la galaxie soit en réalité un grand bazar. Comment diable une serviette pouvait nous être du moindre secours en cas d'attaque ?
J'étais sur le point de poser la question quand Frank se stoppa net tout près d'une sorte de trappe incrustée en bas de la paroi. Un fort clapotis se faisait entendre de l'autre côté.
"Ils sont ici." précisa-t-il en s'asseyant sur son séant.
Je fus contraint de me mettre à quatre pattes afin de discerner quelque chose. Mon sang ne fit qu'un tour quand j'aperçus Eulalie et un homme à demi immergés dans une eau sombre comme de l'essence. Ils s'y débattaient alors que le niveau montait à grande vitesse. Je voulus passer la main à travers la trappe mais cette dernière heurta une surface en verre.
"Faut abaisser la vitre à partir du panneau de contrôle. Il est trop haut, je pouvais pas y accéder." expliqua Frank tout en se léchant le flanc (était-ce vraiment le bon moment pour faire sa toilette ?).
Je secouai mes doigts douloureux et me relevai d'un bond pour me planter devant le panneau de contrôle. Je le détaillai rapidement puis appuyai à la hâte sur l'intitulé : "Ouvrir la vitre".
"L'ouverture de la vitre vous est présentée par..." énonça une voix informatisée.
"Sacrebleu, ça ne va pas recommencer ?" marmonnai-je.
L'instant d'après, une publicité contre les fuites urinaires hyperspatiales prenait toute la place sur l'écran. Excédé, je tapotai des doigts dessus dans l'espoir de la faire disparaître. Un bip strident se fit entendre et la voix informatisée déclara, enchantée :
"Inversement des commandes effectué !"
J'ouvris des yeux ronds comme des billes et reculai mes mains du panneau de contrôle.
"Quoi ?" fis-je, épouvanté.
"Bah voilà, t'as voulu jouer au plus malin et maintenant, va falloir faire au pif." intervint Frank d'un ton réprobateur. "T'as inversé les commandes, Coco."
"J'ai voulu faire au plus pressé ! Eulalie et Pitch risquent de se noyer !" dis-je, courroucé et anxieux. "Et ne m'appelle plus Coco."
"Effectivement, ils sont dans le pétrin." observa-t-il tout en se plaçant près de la trappe. "A mon avis, dans moins de deux minutes, ils sont sous le cambouis."
"Dois-je appuyer n'importe où ?" demandai-je, perdu et paniqué.
Mes yeux frénétiques fixaient les différentes touches tactiles sans savoir que faire : "ouvrir la vitre", "purger la décharge", "fonction pyrolyse", "fonction sans pantalon", "ambiance disco"...
Diane, à mes côtés, inspira un grand coup et déclara :
"Etant donné que les commandes sont inversées, essayez 'purger la décharge'."
Son calme était exemplaire, même si je me doutais qu'il était feint. Plaçant entièrement ma confiance en elle, je suivis son conseil. Aussitôt, une alarme retentit à l'intérieur de la "décharge". Des lumières rouges clignotèrent. Frank, depuis son poste d'observation, fit un rapport détaillé :
"Le cambouis fait des glouglous... Ils ont l'air d'avoir sacrément chaud, d'un coup !"
"Diantre ! Vous avez activé la fonction pyrolyse !" m'écriai-je, dévisageant la Sélénite.
"Ce soir on aura de l'Amazone grillée et son mijoté de Cauchemar au menu, les mecs !" commenta le chien qui observait toujours par la vitre.
Il tourna la tête vers nous et constatant que nul ne riait, il ajouta :
"Désolé. Humour Rémoulien."
Diane le fusilla du regard et m'indiqua :
"Essayez ambiance disco."
Puis elle marmonna pour elle-même :
"Et pour l'amour de Gaïa, que ce ne soit pas encore pire."
Mon doigt fut plutôt hésitant quand il appuya sur la touche. Mais après tout, quelle autre alternative avions-nous ? Je priai mentalement tous les dieux et titans de la Terre. Il y eut quelques secondes interminables pendant lesquelles absolument rien ne se produisit, puis enfin, la vitre coulissa, libérant une odeur nauséabonde.
"Miséricorde !" laissai-je échapper, soulagé, avant de me précipiter vers la trappe.
Le liquide sombre qui entourait Eulalie et Pitch leur permettait d'atteindre le rebord. J'aidai la jeune femme à nous rejoindre, la hissant puis la serrant contre moi après l'avoir aidée à se relever. Je n'avais pas envie de la lâcher même si elle dispensait une odeur abominable, sans parler du liquide sombre et glacé qui maculait ses vêtements. J'avais eu si peur pour elle. Je me doutais que l'anneau annihilait également ses pouvoirs. Je sentais qu'elle se cramponnait à moi, presque tétanisée. Alors, je lui tapotai doucement le dos.
"Tout va b...?"
Le reste de ma question mourut sur mes lèvres alors que je voyais qu'elle portait une perruque très volumineuse ainsi qu'une énorme paire de lunettes aux montures roses. Un rire nerveux m'échappa.
"Ca c'est marrant : la fonction disco a marché à moitié." fit Frank, surpris.
Je remarquai que Diane s'était précipitée pour aider Pitch. Elle semblait très attachée à lui. Elle aussi se retenait de rire face à son accoutrement (en plus de la perruque et des lunettes, il avait une énorme moustache). Finalement, elle se racla la gorge et déclara, rassurée :
"Au moins nous sommes au complet maintenant."
C'était une excellente chose. Mieux valait être nombreux face à l'inconnu ! Je me décidai enfin à m'écarter d'Eulalie et fronçai le nez.
"Charmant ton nouveau parfum." fis-je remarquer avec l'ombre d'un sourire moqueur.
crackle bones
Diane Moon
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| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Il y avait un temps et un lieu pour toute chose, mais sur l’instant, j’admettais être beaucoup trop contente, pour ne pas simplement me précipiter vers Pitch afin de m’assurer qu’il allait effectivement bien. L’inquiétude éprouvée, jusqu’ici s’était enfin calmée, aussi m’autorisais-je un petit sourire :
- Très original, ta nouvelle tenue. Tu as de la chance qu’Apollon ne soit pas là, sans quoi je crains que tu n’ai entendu parler de ceci pendant les cents prochaines années. Rassure toi. Je resterais muette sur le sujet.
Je le regardais s’enquérir des dégâts, avant qu’il ne touche les lunettes et la perruque qu’il portait, sûrement pour se rendre compte de lui même de ce dont je parlais, avant de les retirer aussi rapidement qu’elles étaient apparus, tandis-que je faisais toujours en sorte de ne pas rire. Exercice, un peu plus compliqué que je ne l’avais imaginé :
"C'est bien le seul point positif qu'il y a par rapport à cette situation." Il grimaça en regardant ses vêtements "Je me serais bien passer de cette petite aventure dans les poubelles." Ajouta-t-il avant de m’observer ainsi que l’ensemble du groupe "Vous avez l'air d'avoir eu plus de chance que nous."
- Eh bien, si l’on se base au niveau vestimentaire, je dois bien l’admettre. Néanmoins, étant donné que nous avons faillit, être ensevelit, par des sables ou plutôt un sol mouvant, et que nous n’avons absolument aucun pouvoir, j’ignore si l’on peu vraiment se qualifier de « chanceux ».
Je supposais que ce léger « désagrément », leur était également arrivé, étant donné qu’il y avait exactement le même anneau argenté, au pouce de Pitch qu’au mien et celui du restant du groupe. De mémoire, la seule fois où une chose a peu prêt similaire était arrivée, c’était au Mexique. Et encore, cela n’avait pas été une perte totale comme ici. Ses pouvoirs, avaient joués à « je marche, je ne marche pas. », durant tout le long de cette désagréable aventure. Pitch, lui se contenta de hocher la tête, suite à mes commentaires et de changer de sujet :
"Vous en savez plus sur le pourquoi nous sommes ici ? Mise à part les anneaux qu'on à autour du pouce et le nombre "42", on a rien d'autre."
Cela ne m’étonnait pas vraiment, vu l’endroit dans lequel, ils avaient atterris.
- Apparemment, ce que je suppose être une planète du nom de « Magrathéa », souhaite rompre tout contact avec la terre, et nous avons été « sélectionnés » pour empêcher cet évènement de se produire. Et manifestement, nos noms figurent dans un carnet dont personne n’a jamais entendu parlé, dans un endroit encore moins connu nommé le « Palais de la Justice Poétique .»
"Magrathea ?" Pitch, s’interrompit, semblant réfléchir. Le nom semblait lui dire quelque chose, mais à le voir faire, cela ne semblait pas lui revenir. Dommage, cela aurait pu nous être utile. Je, n’allais néanmoins pas lui jeter la pierre. Personnellement, cela ne me disait absolument rien. Il secoua pour sa part, la tête avant de continuer "Qu'est-ce que ça peut bien nous faire qu'ils veuillent rompre tout contact avec la Terre ? On à jamais entendue parler d'eux et puis ça va pas changer grand chose à nos vies."
Je haussais simplement les épaules. Je, n’en savais pas plus que lui hélas et bien que j’étais heureuse et soulagée de les avoirs retrouvés en un seule morceau avec Eulalie, ses questions, me rappelait que rester là à ne rien faire n’allait hélas pas faire évoluer la situation. Nous, étions toujours coincés à l’intérieur d’un vaisseau, avec une histoire abracadabrante de « breakearth » à empêcher, alors que je pensais parler au nom de tout le monde, en disant que cela nous passait largement au dessus de la tête. De plus, la remarque de Nora, un peu plus tôt m’avait effectivement faite réfléchir. Si, l’on y réfléchissait bien. Hormis Jules, aucun de nous n’était à cent pourcent « terrien ». Regina, et Pitch venaient du monde des contes, Nora de Vigrid, Eulalie avait « vu le jour » sur Olympe quant à moi, même si les détails concernant ma venue au monde, ainsi que celle des autres dieux restaient flous je savais déjà que ce n’était pas sur terre. J’ignorais comment, leurs représentants étaient sélectionnés mais, nul doute qu’il y avait quelques « ratés » dans le procédés
- Bien, à présent que nous sommes tous réunis peut-être pourriez vous nous en dire plus sur toute cette histoire de « breakearth», et du pourquoi du comment ces espèces de bagues se sont retrouvés sur nos pouces.
Et surtout, en quoi devrions nous, nous sentir concernés ? N’avions nous pas suffisamment d’ennuis comme cela ? Les soucis de famille, et les soucis de Storybrooke nous occupaient suffisamment de temps et d’énergie. Même, si je supposais qu’il n’y avait rien d’autres à faire hormis se résigner. C’était une chose, que j’avais apprise, à force. On faisait ce pourquoi on était là, et après nous pouvions tous rentrer tranquillement chez nous jusqu’à la prochaine catastrophe.
« Ce ne sont pas des bagues, ce sont des pieuvres. » Répondit Frank, d’un ton évident tout en me fixant.
Des pieuvres ? J’ignorais s’il était en train de se moquer de nous, ou bien s’il était réellement sérieux. Je savais bien que la faune et la flore, n’était pas la même partout. Il, n’y avait qu’a voir lorsque j’avais fait un tour du côté de Vigrid ou du bois des oubliés. Des loups géants, et des renards de glace, ce n’était certainement pas chez nous, que cela se trouvait. Ce fût la vitre de la trappe, qui m’arracha à mes pensées. Je l’observais se fermer, sûrement pour ne pas laisser s’échapper le liquide du coin poubelles.
- Des pieuvres, donc et à quoi servent-elles ?
Je voulais bien jouer la carte de la résignation, mais sans plus d’informations, j’allais très vite perdre patience. Ce qui bizarrement arriva, dès que le chien se mit à s’esclaffer :
« Pour la déesse de la lune, t’es vraiment pas une lumière Poulette. Elles servent à vous avoir prit en stop. Et elles annihilent vos pouvoirs aussi accessoirement. »
Évidemment, sans quoi ce serait bien moins drôle.
- Bien sûr, avec la moitié des informations il est évident, que l’on va réussir à faire une telle déduction, rétorquais-je sarcastique et que je sache, on a pas chassé le minotaure ensemble, alors vous seriez prié de ne pas m’appeler « Poulette »
Sans quoi, j’allais me faire une joie de lui montrer, que pouvoir ou pas, arc ou pas j’étais avant tout la déesse de la chasse.
« Ouuuh agressive. J’aime ça » répondit Frank
J’esquissais une grimace, en le voyant sortir la langue de son museau. En plus de cinq millions, d’années d’existence, je n’avais jamais pensé un jour pouvoir être écœuré par un animal. Force, était de constater qu’il y avait manifestement un début à tout. Parce que c’était bien le sentiment que j’éprouvais présentement.
« Et, si je vous emmenais au Dress Code ? Ces deux là vont crever de froid si ça continue. » Il jeta un coup d’oeil à Pitch et Eulalie. Effectivement, la prochaine question aurait été de savoir s’il y avait une salle de bain ou tout autre sanitaire, pouvant leur permettre, d’être plus à l’aise ainsi que des vêtements propre. Cela, y répondait avant que je ne la pose au moins. Première chose, un tant soit peu pertinente depuis notre subite arrivée ici. « En plus, s’ils gardent leurs vêtements, ils vont se solidifier au contact du cambouis quand il sera sec. »
Il trottina jusqu’au couloir par lequel nous étions précédemment arrivé, pendant que je me répétais mentalement, de me maîtriser à l’avenir
« Je répondrai aux questions en chemin. » Promit-il en grognant un peu « Même si c’est pas mon job. Je suis un chien d’action, moi. »
Oui eh bien, dans la vie malheureusement, on a pas toujours ce qu’on veut. Sans quoi, aucun de mes compagnons et moi même, ne serions ici. Gardant, cette réflexion pour moi, je me contentais de faire un signe de tête en direction du restant du groupe, et d’emboîter le pas au chien. Ce dernier, nous emmena jusqu’à l’étage supérieur, bien plus lumineux que ce nous avions « visité » jusqu’ici. La salle dans laquelle nous venions d’entrer, ressemblait à une chambre dotées d’un lit immense, permettant de contenir au moins une dizaine de personnes. Les murs eux, étaient recouverts d’une espèce de moquette rose, beaucoup trop agressive pour les yeux à mon goûts. Même, Apollon avait heureusement, de bien meilleurs goûts que cela en matière de décoration. Mais, je ne me focalisais pas trop sur la décoration, préférant reporter mon regard sur ce qui trônait au centre de la pièce. Cela ressemblait à une arche. Le fameux "Dress Code" supposais-je, ce qui n'était pas plus mal venu étant donné les difficultés qu'avaient éprouvés Eulalie et Pitch à avancer en chemin.
« Il suffit de passer au travers en pensant a ce que vous voulez porter et ça apparaît sur vous. »
- Quelqu’un souhaite essayer avant de laisser Pitch et Eulalie passer ou bien je me dévoue ? Demandais-je au restant du groupe
Je restais tout de même méfiante, vu nos récentes « expériences » il y avait de quoi en même temps. Rien, ne nous disait qu’ils n’allaient pas finir désintégré. Et, nous ne les avions pas sauvés de la noyade dans les ordures pour ensuite les laisser se tuer avec des gadgets étrange
« Pourquoi on n’envoie pas le chien ? » proposa Nora
En temps, normal j’aurais été contre, mais très franchement cela ne me dérangeait pas le moins du monde, de laisser Frank, tester l’arche à notre place :
« Wouf ? » Fit ce dernier surpris « bande de coucouche panier » soupira-t-il avant de s’avancer et de passer à travers le Dress Code, pour en ressortir avec un costume « La grande classe ! » S’exclama-t-il fier « On est rassuré les chochottes ? »
- Personne ne vous a demandé d’accepter lui fis-je remarquer tandis-que je m’avançais à mon tour
Je ressentis un léger courant d’air lorsque les vêtements que je portais furent remplacé, par des nouveaux mais force était de constater que tout avait marché correctement. Pas une pièce ne manquait, du haut à col roulé noire, à la veste en cuire en passant par le bandeau dans les cheveux. Il en fût de même pour Pitch et Eulalie cette dernière optant pour un jeans et un chemisier alors que Pitch, avait comme à son habitude choisit d'arborer l'allure chemise, veston pantalon. Frank, s’approcha de la vitre panoramique de la chambre, cette dernière montrait d’ailleurs l’image dune belle planète bleue, qui grossissait à vue d’oeil.
« Ah, on arrive ! » Dit-il en remuant la queue surexcité
« Attention, afin de garantir une qualité de service optimal pendant la décélération en hyperespace, la gravité va être supprimée »
« C’est pour éviter qu’on se heure aux parois » expliqua le chien « Fallait bien trouver un truc depuis l’interdiction des ceintures de sécurité. Il y a eu trop de gens qui ont repeint les murs. Wouf, c’est parti ! »
Étant donné, que tout semblait avoir une logique...A part, je ne demandais même pas pourquoi, ils avaient dans un premier lieu interdit les ceintures de sécurité. Surtout, vu l’effet apparemment néfaste que cela a eu. Et de toute façon un léger « ding » se fit entendre. L’instant d’après, nous étions tous en apesanteur dans la salle.
- Où est-ce que nous sommes sensé aller ? Demandais-je. Non parce que nous, nous étions retrouvé ici, sans informations sur le lieu exacte où nous devions nous rendre, ce qui commençait réellement à m’agacer.
« Bah à Magrathéa » répondit Frank le chien comme s’il s’agissait d’une évidence alors qu’il flottait lentement à mes côtés « vous n’avez pas écouté le discours de monsieur Templeton ? » Demanda-t-il légèrement réprobateur
De deux choses l’une soit, nous n’avions vraiment pas le même sens des priorités ni la même logique. Soit, il cherchait réellement à m’agacer et j’admettais que dans ce cas il s’y prenait plutôt bien. Parce que j’atteignais un degrés, que seule Apollon, réussissait normalement à provoquer. Autrement, dit il y avait du niveau.
- Oh pardon, répondis-je sarcastique c’est vrai qu’il était tellement plein d’informations. C’est vrai, ce n’est pas comme s’il y avait indiqué pourquoi nos noms se trouvaient dans un carnet dont nous n’avions jamais entendu parlé, ni même pourquoi ils y figurent dans un premier lieu et où est-ce que nous étions sensé aller.
Je devais réellement, contrôler un peu plus mes émotions. D’ordinaire j’y arrivais très bien. Et, j’étais pourtant d’une nature plutôt diplomate. Cela, ne me ressemblait pas de m’énerver ainsi. Le manque d’atome crochu avec notre actuel « guide » peut-être ? Ou bien, le fait d’avoir encore été embarqué dans une histoire sans queue ni tête, sans le vouloir. Voir un mélange des deux. Quoi qu’il en soit, je perdais bien trop vite mon sang froid à mon goût.
« Hé doucement, Poulette : vos noms sont inscrits dans le Palais de la Justice Poétique, depuis belle lurette. C’est vous qui ne vous êtes pas manifestés pour protester. Alors, faut pas râler maintenant, ça sert plus à rien. »
Je m’apprêtais à lui rétorquer de manière bien cinglante, que lui non plus ne semblait pas être une lumière. Puisque, je venais de dire, qu’a aucun moment nous n’avions été mit au courant. Et d’ailleurs, qui se permettait d’inscrire des noms sans consulter les gens d’abord ? En matière de politesse, ils avaient encore de gros progrès a faire. D’ailleurs, Jules venait de repousser le carlin qui jusqu’ici flottait lentement vers lui, alors qu’il venait de manquer de lui poser sa patte arrière sur le visage. Ce dernier, partis flotter plus loin, et je me contentais d’un soupire et d’un léger regard de gratitude en direction de l’écrivain. Au moins, j’allais avoir la paix pour petit laps de temps :
« Attention, pesanteur rétablie dans 3...2... »
Avant que le décompte ne soit finit, la pesanteur fût rétablie, et nous nous écrasions tous violemment au sol. Je me mordit les lèvres, pour ne faire aucun commentaire, le choc fût tout sauf agréable, et mon dos, me le rappela douloureusement.
« Oups, j’ai toujours eu du mal à compter » s’excusa la voix
Évidemment, nous avions tous à l’exception du chien atterrit au sol. Lui, avait bénéficié du lit comme piste d’atterrissage
« Je gère trop ! » Il sauta de là où il était et reprit la parole d’un air surexcité « Allez, les mauviettes on s’active ! » S’exclama-t-il alors qu’il sortait de la pièce en courant.
J’adorais les chiens d’ordinaire. Mais, vraiment je me disais que je venais de tomber sur le seule représentant de l’espèce canine que je ne supportais pas. Était-ce mal d’avoir une furieuse envie de lui donner un bon coup de pied dans le postérieur ? Laissant, ces pensées puériles de côté, je m’avançais à mon tour dans le couloir pour me rendre compte qu’il n’y était déjà plus. En revanche, au loin je pouvais nettement distinguer de la lumière. Hésitant, quelques instants, je me décidais néanmoins à m’avancer, restant tout de même sur mes gardes au cas où. A mesure, que j’avançais je remarquais qu’il s’agissait en réalité de la sortie. En dépit, du brouillard je distinguais les contours de ce qui ressemblait à une ville. C’est ce moment là, que choisit Frank pour surgir devant moi :
« T’es la plus réactive. J’ai l’impression que les autres sont toujours à la traîne. On pourrait leur fausser compagnie. » On aurait presque dit qu’il souriait tout en me regardant « J’aime les femmes qui ont du chien. »
...C’était maintenant que je le lui donnais ce coup de pied ? Pour l’amour de Gaïa, cela n’allait pas recommencer !
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Eulalie
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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
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Il n'avait suffit que de ce mot pour que je me perde dans des souvenirs désordonnés. Alors ça avait recommencé ? C'était différent. Je n'avais pas été guidée de la sorte la dernière fois et je ne m'étais pas retrouvée dans des situations de tels dangers. Je n'avais pas eu cet anneau au doigt non plus. Pas de 42, pas d'oiseaux furieux, pas de Monsieur Verne ayant besoin de me sauver. Je gardais mes lèvres plissées, n'osant prononcer un mot à cause du malaise qui m'habitait. Je tentais de rester au plus proche de lui ou de Diane, considérant qu'ils étaient les plus aptes à gérer cette situation en tant qu'habitués aux débordements divins. Savaient-ils comment faire pour que tout redevienne 'normal' ? Le changement de vêtements n'était pas suffisant. Il m'aurait fallu une douche, idéalement, et un billet de retour immédiat pour Storybrooke ou Olympe.
Mon corps souffrait et il n'aimait pas ça. Il résistait généralement bien plus aux chocs et mes doigts me lançaient toujours, ce qui n'était pas non plus agréable. Le petit chien autoritaire était revenu comme promis et dégageait tant d'assurance qu'il était aisé de lui faire confiance et de juste le suivre, mais... non, ça ne m'inspirait rien de bon. Il ne pouvait se passer que des choses étranges.
« Je suis déjà venue à Magrathea. » avouais-je finalement dans un soupir, restant près de Jules en me collant pratiquement à lui. « Avec Hyperion et Ellie. Je n'ai pas aimé. Pas complètement. Mais la dernière fois il n'y avait pas de chien qui parle, juste un Capitaine en serviette... »
Ma tête se pencha légèrement sur le côté tandis que je continuais d'avancer à la suite de Diane, la gorge serrée et les muscles tendus. C'était peut-être un piège. Une manigance. Un coup monté. Est-ce que c'était parce que j'avais cassé la tasse qu'ils m'avaient offerte lors de mon dernier séjour ? Pourtant, j'en avais eu une nouvelle en échange. Je l'avais bien caché cette fois. Ils se vengeaient peut-être en me kidnappant, moi, des gens à qui je tenais, et des parfaits inconnus pour ne pas éveiller les soupçons ? Et en m'enlevant mes capacités pour que je sois sans défense ? Il me fallait une arme. Au plus vite. Je me sentais trop vulnérable.
« Il ne faut pas toucher aux serviettes. Surtout pas. » poursuivais-je en secouant la tête, mes pensées s'égarant bien trop rien qu'à cette pensée. « Ni aux distributeurs de boissons ! C'est mieux de ne pas y toucher. Sinon on verrait vos fantasmes. Enfin ce n'est pas vraiment ça, mais... Ils montrent des choses trop... personnelles. »
Je sentais le regard de l'écrivain que j'évitais de croiser, me promettant personnellement de ne passer aucune commande de boisson chaude tant que je n'étais pas retournée à la maison. Je me pinçais les lèvres, grattant furieusement cet anneau qui n'en était pas un avait fusionné avec ma peau. Peut-être que je pouvais me couper le doigt ? Ce serait douloureux mais ça m'en débarrasserait. Une fois que je retrouvais mes pleines capacités, je devrais pouvoir retrouver mon pouce, non ?
« On doit partir. On doit enlever ça. Qu'est-ce que les pieuvres n'aiment pas ? On doit pouvoir les enlever. »
Elles avaient un point faible, c'était une évidence. Il fallait juste le trouver.
« Tu comptes faire quoi, Poupée ? Les pieuvres apprennent à aimer tout ce que vous aimez. Tu pourras pas t'en débarrasser aussi facilement. »
Le chien s'était rapproché pour s'asseoir devant nous, me fixant un instant avant de soupirer. Je n'y pouvais rien si je ne supportais pas cette situation. Pourquoi il n'en avait pas lui ? Pourquoi il pouvait parler ? Pourquoi c'était notre guide ou responsable ? Qui était son patron ?
« Ok je fais le topo même si je suis pas le mieux placé pour ça : en gros l'anneau est une tentacule d'une petite pieuvre que vous avez ingurgité quelques jours plus tôt dans votre nourriture. Elle s'intègre à votre organisme. Elle va jusque dans votre cerveau. Elle partage votre corps, en gros. »
Je ne pu retenir un hoquet de surprise tandis que l'animal se grattait la tête de sa patte arrière. Dans... le cerveau ? Je ne pouvais vraiment me mutiler à cet endroit, ça risquerait de me faire des dégâts irréversibles.
« C'est bon on peut continuer ? »
Il s'était relevé mais je restais figé, tentant de me rappeler de tout ce que j'avais pu ingurgiter ces derniers jours.
« C'est à cause des sushis ! »
Je n'avais pas besoin de manger, c'était un simple plaisir que je m'accordais. Et voilà que j'avais été trahie par la nourriture que j'affectionnais le plus. Ça ne pouvait être que ça pour que je ne l'ai pas remarqué. Je me sentais... nauséeuse, d'un coup.
« Et... elle est là pour toujours ? Ou pour... 42 minutes peut-être ? Heures ? Années ? »
Est-ce que je commençais à paniquer ? Probablement. Le nombre qui s'était affiché ne pouvait être anodin et je massais inconsciemment ma main dans un geste nerveux. Si c'était dans nos têtes, est-ce qu'il était possible de faire partir cette tentacule autrement qu'en attendant simplement qu'elle s'en aille d'elle-même ?
« La pieuvre reste active pendant 42 jours avant de quitter l'hôte. On appelle ça la Grande Digestion. »
Mon visage devint certainement très pâle alors que je digérais difficilement cette information. 42 jours. C'était... long. Ça comprenait Noël, l'anniversaire de Théodore, le Nouvel An. C'était impensable. Je ne pouvais pas retourner face à Michel-Ange avec mes capacités diminuées. Il se moquerait. Et Théo qui m'admirait me trouverait décevante et bien moins impressionnante. 42 jours. Impossible. Je n'allais pas survivre jusque là.
« Mon père connaît Monsieur Tamponton. » lâchais-je alors brusquement, me redressant fièrement tout en gardant une expression crispée. « Et il n'approuverait pas cette façon de nous traiter. Ceux qui ont organisé tout ça ne s'en sortiront pas aussi facilement, ils le regretteront, c'est un Titan et... et il va venir nous chercher. »
Le petit chien allait sentir le poids de ma menace, c'était évident. On ne pouvait contrarier un Titan. Il était puissant. Il allait s'inquiéter pour nous, nous rejoindre, nous aider, m'enlever cette chose dans ma tête. Il allait... Je perdais un peu de ma confiance en me rappelant qu'il n'était pas venu sur l'île, la dernière fois. Il avait attendu le dernier moment. Peut-être qu'il ne se présenterait pas, cette fois aussi, et que nous étions en réalité bien seuls. Je déglutissais péniblement en remarquant ce qui ressemblait à un sourire amusé étirer le museau du chien.
« Tu crois que c'est qui qui a organisé votre prise en stop ? Monsieur Templeton œuvre pour que le Breakeart n'ait pas lieu. »
Le Break-quoi ? Je fronçais les sourcils, me demandant ce qu'il insinuait par tout cela. Est-ce que... Est-ce que Hypérion était mêlé à cette histoire ? Est-ce qu'il cachait encore des choses ? Est-ce que c'était de sa faute si j'avais mangé une tentacule extra-terrestre ? Je me renfrognais et attrapais le bras de Monsieur Verne pour nous remettre en marche. Nous allions devoir nous débrouiller par nos propres moyens.
« Le Capitaine Jack avait un bracelet qui pouvait téléporter les gens. Il doit en exister d'autres et si on en trouve un, on pourra s'en aller. Je crois. » murmurais-je à son attention, mes réflexions s'accélérant à la recherche d'une solution. « Mais il faut faire attention... c'est un endroit étrange. Et on reste ensemble. C'est mieux. C'est plus prudent. »
Je hochais la tête pour appuyer mes dires. Je ne savais pas si j'avais peur, ou si ce n'était que de l'angoisse face à mon état différent de d'habitude, mais je n'appréciais pas ce qui se passait. Je sentis la main de Jules se poser sur la mienne et la tapoter doucement dans un geste rassurant et je le remerciais d'un bref sourire. Sa présence me permettait d'être plus sereine. Légèrement. Très légèrement.
« Est-ce que tu connais un moyen de contacter ce capitaine Jack ? » m'interrogea-t-il discrètement, jetant un coup d'oeil au chien qui avançait tout devant.
« La dernière fois, c'est lui qui nous a trouvé. » admettais-je, embêtée, tout en secouant quelque peu la tête. « Il aime bien aller à la plage. Et dans les hôtels. C'est tout ce que je sais. »
Je haussais les épaules, me mordant les lèvres à cause de ma nervosité. Les indices étaient minces et j'estimais nos chances de s'en sortir très faibles. Non pas que nos vies étaient en danger, mais j'avais déjà failli mourir noyé sous du goudron depuis que nous étions arrivés alors... Je préférais rester sur mes gardes.
« Dès que possible, nous essayerons de nous renseigner. Mais pas auprès de lui. »
Il avait désigné le chien d'un coup d'oeil et je ne pouvais que hocher la tête en observant le décor qui nous entourait. Après être sortis du vaisseau et une fois la fumée des réacteurs dissipée, il était aisé de deviner que nous étions près d'une ville aux immeubles hauts et colorés légèrement éloignés. L'animal nous guidait dans une ruelle déserte, presque abandonnée, ce qui n'était pas pour me rassurer.
« En attendant, reste près de moi. Je te protégerai. »
Je cachais ma surprise à une telle affirmation prononcée avec assurance, loin d'être habituée à ce type d'attention qui n'était généralement pas nécessaire. C'était moi qui faisait ce genre de remarques normalement. Un faible sourire étira mes lèvres tandis que je murmurais un remerciement à peine audible et incertain.
« C'est étrange de te dire ce genre de phrase. »
C'était tout aussi étrange de l'entendre. J'étais autant flattée qu'attristée en réalité. Sa gentillesse me touchait, mais me faisait me demander à quel point je devais paraître fragile. Monsieur Verne avait l'air d'être heureux de ne pas être – pour une fois – le moins fort du groupe dans lequel il se trouvait. Je ne voulais pas le vexer en faisant la moindre remarque.
« Où est-ce que vous nous emmenez ? » questionnais-je à la place le chien qui était toujours devant. « Qui vous a demandé de nous escorter ? Est-ce que vous êtes un extra-terrestre ? Comme E.T. ? »
Il me paraissait nécessaire de récolter le plus d'informations possibles afin de mieux définir notre situation. Et, surtout, poser des questions me distrayait et me permettait de penser à autre chose.
« Je suis un Rémoulien, Poupée. »
Le chien s'était stoppé pour se retourner dans ma direction, arborant un air de fierté indéniable tout en prononçant ces mots.
« De la planète Rémoulade. »
J'ouvrais la bouche, perplexe, ne connaissant rien de cet endroit qu'il évoquait. Ça ne faisait pas partie du système solaire que je connaissais et je n'en avais pas entendu parler avant, je crois. J'adressais un regard interrogateur à Jules qui ne devait pourtant pas en savoir plus que moi à ce sujet.
« On fait partie de la minorité qui souhaite que les accords Terre-Magrathea se maintiennent. Je vous emmène jusqu'au Palais de Justice Poétique. Là-bas, on va essayer de réclamer une audience auprès du Bas Conseil. Comme ça, vous pourrez plaider en faveur de votre planète. »
Je ne comprenais absolument rien.
Quels accords ? Quelle audience ? A sa moue, j'estimais que ce ne serait pas simple. Mais ce n'était pas important. J'avais retenu qu'il était question de Justice et c'était un domaine que je connaissais et que je pouvais gérer sans difficulté. Je crois. Rien n'était moins sûr ici. Je m'étais cependant redressée, prête à plaider ce qu'il fallait pour simplement pouvoir rentrer, parce que c'était bien l'objectif qui devait être atteint.
« D'ailleurs, va falloir nous la jouer discrets. Il y en a qui sont hostiles aux Terriens, dans le coin. Et j'ai pas de téléporteur sur moi. »
Téléporteur ? C'était le bracelet permettait de se... téléporter ? J'affichais un air coupable tout en clignant des yeux, me demandant si il nous avait entendu, moi et Jules, quand nous étions en train de... discuter. Ce n'était pas comploter. Nous cherchions juste des solutions à nos problèmes. Je ne voyais pas de quoi je devais me méfier en tout cas, puisque je n'étais pas terrienne, mais Olympienne. C'était différent. Je ne risquais rien. Pourquoi est-ce que ce chien me fixait donc sans rien dire ? Ça devenait gênant. Oh. Ce n'était pas moi, mais derrière moi. Je n'eus le temps de discerner qu'un flash de lumière soudain avant de pivoter immédiatement pour voir Artémis et Monsieur Black brutalement disparaître.
« Là, c'est un peu trop discret. »
Le chien semblait embêté tandis que j'étais simplement choquée par le fait que deux personnes venaient de se volatiliser en moins d'une seconde sans prévenir.
« Artémis ? Le croque-mitaine ? » tentais-je, la gorge serrée, puisqu'ils étaient peut-être juste devenus... invisibles ? « Qu'est-ce que... C'est encore les pieuvres, c'est ça ? C'est de leur faute si ils ont disparu ? »
Ma voix prenait des intonations aigues tandis que je serrais plus fortement le bras de Jules contre moi. Je ne me retenais même pas, puisque bien que j'y mette toute ma force, il ne semblait pas du tout en souffrir. Ça allait nous arriver à nous aussi ? Nous allions nous faire emporter ailleurs ? Par qui ? Pourquoi ?
« Nan les pieuvres ont rien à voir là-dedans. Elles sont là pour vous aider. Vous avez accès à pleins de trucs en illimité grâce à votre anneau. Boissons, nourriture, produits dérivés... »
Je fronçais les sourcils, baissant mes yeux vers ma main tandis que le chien venait vers nous pour renifler l'endroit où les disparus se trouvaient avant de... disparaître.
« Ce Pitch, il a sacrément la bougeotte. On le perd sans arrêt. C'est parce qu'il est sans gluten ? »
Je n'écoutais plus vraiment, me demandant comment il était possible qu'une tentacule dans ma tête puisse me servir à manger. Est-ce qu'elle faisait tous les repas possibles ? C'était une boutique miniature ? C'était gratuit ? Comment ça, un pitch sans gluten ?
« C'est ce que j'ai lu sur son emballage, au moment du recrutement. »
« Quel genre de produits dérivés ? » interrogeais-je alors sans à propos, relevant ma tête que je secouais face à ma distraction.
Comment si c'était le sujet qu'il fallait aborder maintenant. Je devais me concentrer. Ne pas m'éparpiller. Arrêter de paniquer, parce que c'était ce qui m'arrivait. J'étais complètement perdue. Le chien continuait d'inspecter l'endroit comme si cela lui permettait de trouver des indices. Il était trop étrange.
« Va falloir lancer un avis de recherche. A mon avis, ils ont été kidnappé. Ça tombe bien, quelque part, vu que de toutes façons on doit aller au Palais de Justice Poétique... »
Il le disait comme si c'était courant, ou pas inquiétant. Pourtant, ça l'était, non ? Un kidnapping n'avait rien d'anodin.
« Et c'est tout ? Voyons, il faut prévenir la police, les autorités ! »
« Wow wow wow, tu veux m'apprendre mon boulot ? Je suis un agent de terrain, j'applique la procédure. Et puis la police c'est sur Terre. Ici, on vit très bien sans ces clowns. »
Des clowns ? Où ça ? Je me tenais immédiatement et regardais l'animal reprendre sa marche d'un rythme soutenu, totalement indécise quant au comportement à adopter. Je me sentais frustrée, énervée, avec un agacement grandissant se mêlant à mon angoisse.
« Par qui ils ont pu être kidnappés ? » interrogeais-je, mon regard passant du chien à l'écrivain. « Ils sont en danger ? Artémis sait se défendre, non ? Elle ne risque rien n'est-ce pas ? »
C'était ce qui comptait. Pitch aussi devait être habitué aux situations extrêmes et ne rien craindre du tout. J'en étais persuadée. Tout allait bien se terminer.
« Diane ne se laissera pas faire. » assura Monsieur Verne, bien que je sentais clairement qu'il n'était pas aussi serein qu'il le laissait paraître.
« Le Palais de Justice semble être un bon endroit pour trouver de l'aide, non ? On ne peut rien faire d'autre de toute façon... »
J'étais... totalement impuissante. Ce n'était pas plaisant. Je m'étais remise à marcher, restant près de Jules même si je l'avais relâché pour serrer mes bras contre moi dans une sorte de posture renfrognée.
« Normalement, le commerce d'organes de Terriens est interdit donc... ça devrait le faire. »
Pourquoi jugeait-il utile de dire de telles choses ? Il avait l'air d'en être moyennement certain. Ça ne me rassurait pas du tout. Mais c'était une déesse, elle s'en sortirait, avec ou sans pouvoirs. Quiconque chercherait à lui arracher le moindre organe le regretterait forcément amèrement.
« Allez on se dépêche ! »
La ruelle menait à un boulevard immense qui me rappelait par la taille et les immeubles les décors de New-York. Tout était néanmoins bien plus coloré, chaque bâtiments en arborant une différente, avec des formes diverses et variés loin d'être semblables aux buildings que j'avais déjà pu observer. Certains étaient rectangulaires, arrondis, pointus, tout avait l'air très... c'était perturbant. De nombreux écrans sur les façades passaient des pubs, tandis que le bruit environnant et la foule nombreuse me faisaient avoir le tournis un instant. Tout était si lumineux, si agité, et les passants en grand nombre n'avaient rien... d'humain. Leurs peaux étaient colorées, leurs formes parfois étranges, même si ils semblaient tous agir comme des... gens ? J'avais l'impression de planer dans l'incompréhension la plus totale.
Nous avions réussi à rester groupés jusqu'à arriver devant un bâtiment... banal et morose. Gris, sans aucune décoration, à la hauteur impressionnante, rien n'indiquait de quoi il s'agissait. C'était le seul à être de ce genre, il n'avait pas l'air à sa place en réalité, dans le reste du décor animé et décalé.
« Le Palais de Justice Poétique. Y a que du Vogon là-dedans. On va s'éclater... » soupira le chien tout en commençant à s'avancer.
En haut des escaliers, les grandes portes étaient ouvertes, laissant entrevoir un intérieur aussi morne que la façade. Ça ne donnait pas très envie de s'y rendre, surtout face au manque d'enthousiasme de notre guide. La seule animation était un groupe de personnes à l'entrée, toutes regroupées et armées de pancartes diverses. « NON AU BREAKEARTH ! », « I LOVE EARTH ! », « Rendez-nous nos Terriens ! »... S'agissait-il des gens hostiles ? Non, ça devait être le contraire. Ils semblaient aimer les humains et vouloir le montrer. J'eus l'étrange impression d'être dévisagée, tout en passant à côté d'eux, leur offrant un sourire pour tenter de paraître la plus polie possible.
« C'EST EULALIE GRAVES ! »
Oui, j'étais Eulalie... Quoi ? Je me retournais dans un réflexe, les yeux grands ouverts, remarquant que c'était un extra-terrestre bizarre doté d'yeux au bout de ses antennes qui venaient de s'exclamer de la sorte.
« Ce n'est pas... »
« OUI C'EST ELLE ! »
Je penchais la tête sur le côté et fronçais les sourcils. Plusieurs choses n'allaient pas. Comment connaissaient-ils mon prénom, dans un premier temps ? Comment savaient-ils à quoi je ressemblais ? Et pourquoi...
« Elle porte un pantalon mais c'est bien elle ! »
Je... Je baissais les yeux vers ma tenue, secouant la tête. Quel était l'intérêt d'une telle remarque ?
« C'est parce que... c'est plus pratique... » marmonnais-je en reculant d'un pas, puis d'un autre, mais incapable de faire davantage.
Ces gens qui manifestaient venaient de m'encercler totalement. Je tournais la tête, cherchant Jules du regard, ou un autre de mes compagnons de voyage, mais je ne remarquais aucune tête connue. Où est-ce qu'ils étaient passés ? Mon cœur se mit à battre trop vite dans ma poitrine alors que les grandes portes se fermaient dans un bruit sec. Je tentais de les rejoindre mais je ne pouvais pas faire un pas avec tous ces gens autour de moi, tous si enjoués et excités que j'en étais des plus troublée.
« Vous avez bien dit Graves ? »
Il était assez déstabilisant d'entendre le nom de Balthazar m'être donné par des individus dont j'ignorais l'existence jusqu'à maintenant. Pas gênant, mais troublant. Et complètement absurde. Pourquoi l'avaient-ils dit si naturellement alors que je n'avais plus osé le lui emprunter depuis presque un an ? Je n'arrivais pas à faire abstraction de cette information pourtant superficielle. C'était un moyen comme un autre de me raccrocher à quelque chose pour ne pas me mettre à paniquer, puisque j'étais... seule au milieu de cette foule. Ce n'était pas du tout prévu comme ça.
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Mais peut-être que mon bâton si. Quelqu'un se porte volontaire ?! »
Les portes du Palais de Justice Poétique venaient de se refermer. J'avais l'impression que c'était là que je finirai ma vie. Comme d'autres femmes l'avaient finies. Ca me rappelait une chanson que Jules m'avait fait écouter sur Terre et dont je n'avais pas compris toutes les paroles, vue que c'était dans une autre langue. Une que parlait Jules fréquemment. Mais heureusement qu'à Storybrooke, on arrivait tous à se comprendre... !
Jules tenta de repasser la porte, vue que Eulalie ne nous avait pas suivie. Il se rendit vite compte que cette dernière ne coulissait pas. J'observais les alentours, afin de tenter de comprendre où on était, et si quelque chose indiquait une autre sortie à emprunter. Le hall était gris, vide et moche. Ca donnait une allure des plus déprimantes. A côté de la porte où se tenait Jules, il y avait une espèce de vigiles que je n'avais pas de suite remarqué. Sa peau était grise, tout comme ses habits, et le tout dans le même gris que les murs. Je plissait les yeux avant de me dire que ça allait être une journée vraiment très compliquée. Ca ne m'empêcha pas de m'approcher de ce dernier.
« On cherche la sortie. » lui dis-je sans la moindre formule de politesse.
Il m'observa sans la moindre expression.
« Il est quinze heures. »
J'en attendais plus, mais c'était tout. Jules devait sans doute en attendre plus lui aussi, car il resta sans voix, tout comme moi, à fixer la statue gardienne qui se tenait face à nous.
« On cherche la sortie. » tentais-je une nouvelle fois.
« J'ai déjà entendu ça. N'empêche qu'il est quinze heures. Quinze heures une maintenant. »
Il leva les yeux vers la pendule accrochée en face de lui.
« A quelle heure on pourra sortir ? » demandais-je en tentant de garder un ton calme.
« Quand le Palais de Justice Poétique réouvrira. A quinze heures il ferme afin de laisser le temps au Vogons de terminer les rendez vous avant la grande soupe de seize heures trente. »
Jules soupira.
« Ouvrez la porte je vous prie. » dit-il d'un ton sec.
Ca ne semblait pas marcher sur le garde. Du coup, songeant à ce qu'il avait dit, pour une fois je m'étais dit que la ruse serait pas mal. Qui plus est, je n'avais pas mon bâton. Du coup, j'observais le garder avec attention.
« Que se passe t'il si ils n'ont pas fini leurs rendez vous avant l'heure de la grande soupe ? »
« Dans ce cas les rendez vous sont reportés au lendemain. »
Je hochais la tête, satisfaite.
« Et vous allez aussi à la grande soupe ? »
« Non. Mon travail consiste à garder la porte. »
Il remonta sa manche. Un patch était collé sur son bras.
« Ca m'alimente 24h/24. » dit-il d'un ton las.
« Ok... et que se passe t'il quand quelqu'un ne veut pas achever un rendez vous ? Ca doit énerver les Vo...gons ? N'est ce pas ? Et ça vous retombe sans doute dessus, vue que vous avez laissé passer ces gens là. C'est ça ? »
« Les rendez vous sont obligatoirement achevés. Toute résistance est inutile. »
« Mais elles existent et elles font perdre du temps aux Vaugons. Du coup comme on compte leur en faire perdre, mieux vaut nous demander de sortir immédiatement. »
« Mais où vous étiez passé ?! » s'écria une voix canine dans notre dos.
Je soupirais. Frank trottinait dans notre direction, vêtu de son smoking.
« Je me suis rendu compte que je parlais seul une fois arrivé dans l'ascenseur. Il en manque, non ? » ajouta t'il en regardant autour de lui.
« On doit sortir récupérer Eulalie et Regina. »
Frank émis un petit sifflement contrarié entre ses dents. Il observa la pendule.
« Il est quinze heures passé. C'est mort. On les récupèrera en sortant. »
« Pourquoi ne pas sortir tout de suite ? » lui dis-je insistante, avant de jeter un regard vers Jules qui n'avait pas parlé jusqu'à présent.
« On ne peut pas c'est fermé. » dit-il d'un ton évident.
« Il suffit d'ouvrir la porte ! » insista Jules.
Frank nous observa à tour de rôle. Puis, il nous indiqua avec sa patte de nous rapprocher. Ce qu'on fit. Je me demandais encore pourquoi...
« Les Vogons sont très pointilleux avec les lois. » dit-il à voix basse. « Si on essaye de passer outre, on aura ni avis de recherche, ni audience auprès du Bas Conseil. »
Je le sentais que la journée allait être longue. Je me tournais vers Jules, avant de leur faire un signe de la main de se rapprocher. Puis, je me rendis compte que j'agissais aussi stupidement que ce chien... !
« Tu nous conduit au Bas Conseil tout de suite. Qu'on en finisse. »
Il fit demi tour et se mit en marche. On arriva devant les portes d'un ascenseur. Qui finirent pas se refermer. J'avais la sensation que c'était ici que je finirai ma vie... euh... attendez... ca sonnait encore comme une vieille chanson de Jules.
Le panneau de contrôle était remplis d'une multitude de boutons dans une langue qu'on ne comprenait pas. Tout en bas, il y avait une petite planche métallique devant le panneau. Frank se mit dessus et appuya sur un bouton. Cette dernière se leva, avec le chien dessus, afin qu'il soit à hauteur des boutons. On aurait aussi pu appuyer nous même... Mais bientôt je compris pourquoi il voulu le faire lui même. Car il commença à appuyer sa truffe sur une dizaine de boutons différents dans ce qui semblait être un ordre précis. L'ascenseur se mit à partir de travers et commença des montées, descentes, aller, retour... dans un peu tous les sens, ce qui eu juste pour effet de nous donner la nausée. Bizarrement, on ne bougeait pas de notre place. A croire que nos pieds étaient fixés au sol, tandis que tout autour bougeait. Jules vacilla.
« Comment se fait-il... que nous ne... perdions pas l'équilibre ? » baffouila t'il.
« Le sol est tapissé de bave. »
Je ne préférais ni baisser les yeux, ni me demander de quel genre de bave il s'agissait. J'avais qu'une envie... quitter cet ascenseur au plus vite !
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Don't have nobody to call my own
Please turn on your magic beam Mr. Sandman, bring me a dream
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C'est juste un mauvais moment à passer. Hélas, la vie entière est un mauvais moment à passer.
Lorsque nous quittâmes enfin cet ascenseur infernal, nous rencontrâmes quelques difficultés à détacher nos pieds qui adhéraient un peu trop bien au sol. La fameuse "bave" était particulièrement efficace.
"Dépêchons-nous ! Il faut absolument qu'on obtienne un rendez-vous avant que retentissent les trompettes de la Grande Soupe !" lança Frank en s'élançant aussitôt vers un autre couloir d'un gris déprimant.
Tous les étages de cet édifice se ressemblaient. Comment s'y retrouvait-il ? Sans un mot, je lui emboîtai le pas, accompagné de Nora qui avait l'air aussi déboussolée que moi. Toutes mes pensées allaient vers nos compagnons. Où étaient-ils ? J'espérais qu'ils n'avaient pas fait de mauvaise rencontre. Avec un pincement au coeur, je songeai à Eulalie que j'avais vu entourée d'une dizaine de personnes plutôt inquiétantes, juste avant que les portes ne se referment sur nous. J'accélérai l'allure.
"Tant que j'y suis, je vous fait un rapide topo sur les Vogons." dit Frank d'un ton feutré. "C'est l'une des races les plus antipathiques de la galaxie. Pas méchants mais caractériels, bureaucrates, psychorigides au coeur de marbre. Un Vogon ne lèverait pas le petit doigt pour sauver sa propre grand mère au prise avec une blatte à griffes, la féroce bête de Thral, sans une autorisation en trois exemplaires, signée, transmise, approuvée, rediscutée, perdue, retrouvée, soumise au vote populaire, reperdue et finalement enterrée sous un amas de compost pendant trois mois et recyclée en allume feu. "
Je baissai les yeux vers lui car j'avais l'impression qu'il venait de réciter.
"Je préfère vous mettre en garde pour que vous sachiez." reprit-il.
Finalement, il nous emmena jusqu'à une salle bondée, couleur taupe, dont le mur du fond était ouvert sur plusieurs box derrière lesquels une vingtaine de personnes patientaient à chaque fois. Il y avait des aliens de toutes sortes, de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Cela m'évoquait l'attente obligatoire et habituelle dans toute bureaucratie terrienne, mais à une plus grande échelle. Ne me laissant pas envahir par le pessimisme, je relevai la tête et pénétrai dans la salle. Frank voulut nous suivre mais un garde -gris et dépressif comme celui de l'entrée- lui barra le passage.
"Les individus à quatre pattes ne sont pas autorisés dans la Salle des Revendications Express." déclara-t-il d'un ton maussade.
Frank montra les crocs mais le garde se montra intransigeant. Aussi le chien pivota vers nous.
"Je serai avec vous par la pensée. Souvenez-vous : n'essayez pas d'entourlouper un Vogon. Et surtout, ne le laissez pas vous réciter un poème. On ne sait jamais... Ah, et évitez de vous montrer trop excentriques, ils détestent ça."
Voilà qui était encourageant. Je hochai la tête, adressai un regard déterminé à Nora, et laissai Frank à l'entrée pour me tourner de nouveau vers la salle. Toutes les files d'attente étaient bondées. En hauteur était accroché l'immense cadran d'une horloge dont les grosses aiguilles égrenaient les secondes avec un tempo très sonore. Elle indiquait quinze heures dix. Nous disposions encore d'une heure vingt pour entrer en relation avec un Vogon.
J'analysai les files d'attente, cherchant à définir laquelle serait plus rapide, quand mon regard tomba sur quelque chose de particulièrement substantiel. Je tapotai le bras de Nora et lui désignai du menton un guichet un peu à l'écart et devant lequel personne n'attendait. La pancarte juste au-dessus indiquait "Demande Singulière".
Sans attendre, je m'y précipitai. Malgré ma grande taille, j'eus besoin de lever la tête afin d'adresser un sourire de circonstance à l'alien femelle qui observait la salle d'un oeil mort. Elle ne ressemblait à rien de connu. Peut-être à un cochon qui aurait subi plusieurs interventions de chirurgie plastique ratées. Ses cheveux filasses, aussi marrons et ternes que sa peau, pendaient de chaque côté de sa tête flasque.
"Bonjour, je suis Jules Verne et voici Sinmora. Nous aimerions lancer un avis de recherche concernant plusieurs personnes disparues et nous réclamons également une audience auprès du Bas Conseil."
Simple, concis, efficace. Et il n'était que quinze heures treize ! Je déchantais très vite quand la Vogon déclara d'une voix morne :
"Votre demande ne peut être traitée."
Elle désigna ensuite la pancarte juste au-dessus de sa tête. Je fronçai les sourcils. Demande singulière... Mais oui, bien sûr ! J'avais été trop gourmand en désirant plusieurs choses en même temps. Je réfléchis rapidement et décidai de parer au plus pressé :
"Oubliez tout ce que j'ai dit : lancez seulement un avis de recherche, je vous prie."
"Les avis de recherche sont éligibles à l'étage 666, si vous êtes munis d'un membre ou d'un organe appartenant au disparu. Dans le cas contraire, vous devez au préalable remplir le formulaire d'avis de recherche bleu ciel clair disponible au guichet 3."
D'un geste tout aussi désabusé, elle désigna le-dit guichet qui, bien évidemment, était le plus bondé de tous. Y avait-il autant de disparitions à Magrathea ? Cette question me rendit encore plus nerveux. Même si, pour le moment, j'étais d'un calme olympien plutôt surprenant.
"Nora, pourrais-tu faire la queue au guichet 3, le temps que je termine avec Madame ?" demandai-je.
"Ok..." répondit-elle, exaspérée.
Puis, j'enchaînai aussitôt à l'adresse de la Vogon :
"J'aimerais uniquement une audience auprès du Bas Conseil, dans ce cas."
"Votre requête ne correspond pas aux motifs d'une Demande Singulière." s'entêta l'alien en montrant de nouveau la pancarte au-dessus d'elle.
Je me mordis les lèvres pour m'empêcher de faire une remarque déplacée. Puis, d'un ton faussement calme, je répliquai :
"Et pourquoi donc ?"
N'avais-je pas réduit le nombre de mes exigences ? N'était-ce pas la définition d'une demande singulière ?
"Vous êtes venus à deux jusqu'à ce guichet." maugréa la Vogon. "Par conséquent, vous ne correspondez pas à un profil singulier. Une seule personne à la fois est acceptée à ce guichet."
"A présent que mon amie s'est rendue à un autre guichet, je suis seul devant vous. Vous pouvez donc accéder à ma requête, non ?" fis-je, de plus en plus agacé.
La Vogon eut un moment d'absence, puis elle répondit, de sa voix nasillarde :
"Il faut que j'aille me renseigner."
Elle fit pivoter lentement son fauteuil, en descendis, fis quelques pas vers un étrange plan accroché au mur, puis marcha jusqu'à une liste de noms à côté desquels étaient précisées les fonctions. Elle posa son gros doigt tout contre et le fis descendre avec un désenchantement sans pareil. Une fois qu'elle eut trouvé sans doute le responsable des renseignements, elle retourna s'asseoir face au guichet. Elle mit un temps considérable à parler, ce qui me rendit d'autant plus furibond.
"Je regrette, ce n'est pas possible."
"Mais... vous n'avez même pas contacté votre responsable ! Je vous ai vu !" m'écriai-je, scandalisé.
"J'ai vu que j'étais la responsable." expliqua-t-elle, morne au possible.
"Dans ce cas, ne pouvez-vous pas faire une exception ?"
Je serrai des poings contre mon pantalon. La Vogon poussa un soupir las et contrarié, et plaça son énorme tête difforme dans sa main.
"Je n'ai pas les formulaires adéquats. Il fallait venir singulièrement du départ."
"C'est un peu fort !" m'écriai-je.
"Toute résistance est inutile." soupira-t-elle de plus belle. "Personne suivante !"
A ma grande perplexité, un extra-terrestre possédant cinq têtes et une multitude de bras prit alors ma place devant le guichet. Je le dévisageai.
"Il n'est pas singulier !" fis-je, outragé.
Bien qu'en réalité, il l'était. On ne pouvait trouver plus singulier que lui. Fallait-il donc être excentrique tout en correspondant aux normes rigides des Vogons ? A ce train-là, jamais nous n'allions arriver à obtenir justice !
Mon esprit fonctionnait à vive allure, cherchant une faille par laquelle m'insinuer. Hélas, je ne comprenais goutte à ce monde encore plus improbable que la Terre des années 2000. En désespoir de cause, je me plaçai juste à côté de l'alien multi-têtes et lançai à la Vogon :
"A tout hasard, vous ne connaîtriez pas un certain capitaine Jack ?"
Eulalie avait bien dit que cet "homme" nous aiderait. Peut-être. Quoi qu'il en soit, la Vogon devint livide et fit semblant de ne pas m'avoir entendu. A la réflexion, son changement d'humeur n'était peut-être pas de mon fait, mais venait de l'alien multi-têtes qui vomit plusieurs kilos de formulaires sur son guichet. Apparemment, il n'y avait pas qu'à moi que les taches administratives donnaient la nausée.
Ecoeuré, je fronçai le nez et me tournai vers Nora, qui patientait toujours au guichet 3 -dont la file n'avait pas bougé. Je levai les yeux vers l'horloge. Quinze heures vingt-cinq. C'était désespérant.
crackle bones
Regina Mills
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Mirror mirror on the wall, who the baddest of them all ?
| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
« J’ai la flemme » me dit ma joueuse, ouais, c’est vrai qu’en fait depuis qu’elle a annoncée qu’elle arrêtait à Carrefour le 23 décembre, elle se tape toutes les fermetures le samedi. Et aujourd’hui, rien qu’en une heure, elle a fait cinq caisses et elle a pas eu un moment de répit. Mais bref, tout le monde s’en fout. Vous êtes là pour le post pour la mission hein ? Juste histoire de savoir après tout ce bordel, où j’en suis personnellement ? Je sais pas si vous avez fait gaffe mais dans les post d’avant, il est question du fait qu’on a changé de fringues et juste pour que vous soyez au courant, voilà comment je suis habillée. Non parce que on sait jamais que ça puisse être utile hein. Ouais bref. Donc, si vous avez suivi, les autres sont dans le truc jugement je sais pas quoi, sauf Eulalie et moi. Nous on est dehors, pas eu le temps de rentrer, c’est con hein ?
Je pousse un soupir, faisant virevolter l’une de mes mèches de cheveux très brunes, c’est inutile aussi de le savoir mais j’ai envie d’écrire alors j’écris et si ça vous plaît pas, tant pis, je m’en fous haha. Donc, au loin Eulalie, entourée de gens très bizarres, non je parle pas de vous là bas au fond, non des aliens tout bizarres, pourquoi ils ressemblent pas tous à Superman ? Franchement, je m’en lècherais les lèvres s’ils ressemblaient à Superman. Bref, voilà autour de nous des restaurants multiples très chelous et des boutiques toutes bizarres aussi. Un lien à la peau rouge qui ressemble à une écrevisse pose sa pince sur mon épaule et un léger frisson parcourt l’entièreté de mon dos.
« Toi, tu dégages quelque chose de puissant. »
Euuuuuuh…Ouais….si tu veux…pourquoi pas ? WTF ?! O.o Imaginez une écrevisse faire ça quoi. Une what the fucking god écrevisse quoi ! Je pose finalement mon regard sur Flunch, y’a que chez Flunch qu’on peut fluncher, fluncher à fond, fluncher fièrement ! Et voilà, vous l’avez dans la tête et je vous dis De rien.
« Ça dépend pour qui…Qui êtes-vous ? » « Je suis ton nouveau meilleur ami. »
Ses toutes petites pattes sur son abdomen frétillent.
« Je m’appelle Flunch » y’a que chez Flunch qu’on peut fluncher nanan ! Pourquoi les aliens ont des noms de pub de bouffe ? « Ça te dirait de faire un bout de chemin avec moi ? »
Je regarde autour de moi, posant mon regard sur Eulalie toujours entourée de la bande de cinglés bizarres. J’hausse les sourcils « Mmmh… » dis-je avant de finalement reprendre la parole « Euh…Ouais ok. »
Il m’entraîne plus loin dans la rue jusqu’à un stand qui a pour nom.
…. … .. .
ETES VOUS UN VRAI MÉCHANT ? RECRUTEMENT EN CONTINU.
Sympa hein ? Je sens la méchante reine en moi frétillait et rire aux éclats. Ouais…si c’est vrai.
« Je sens que tu as du potentiel. Tu as une bonne odeur. » dit Flunch en me sniffant les cheveux en poussant un soupir.
O.o
« Oh doucement Flunchéo, je suis mariée hein. » dis-je avant de regarder le stand et sourire « Sérieux ? »
Flunchie hoche la tête.
« Voui, voui, voui. Tu veux vérifier si tu es une vraie méchante ? » dit-il en m’indiquant d’entrer.
Bien sûr que je suis une vraie méchante ? O.o C’est quoi cette question franchement ? Je regarde Flunchie en me mordant la lèvre inférieure. J’ai promis à Robin de ne plus faire d’actes mauvais mais là…on me tends la perche :° Je respire longuement et fais un signe de la tête.
« Allons-y. »
il ouvre la porte pour me laisser passer. J’entre finalement dans ce qui ressemble à un bar, bien loin de la beauté du Roni’s quand même. Un bar à l’atmosphère lourde. C’est enfumé mais ça sent meilleur que le tabac, et encore heureux parce que j’ai une sainte horreur de cette odeur hein. Mon regard se porte sur tous les gens assis, beaucoup même. Oh je suis en train de regarder Friends en anglais et Monica et Rachel elles se tapent dessus :° La salle est donc très grande et très remplie. Et y’a même une estrade où les gens font un karaoké ! Flunchon me fait signe de m’installer à une table dans le fond de la salle avant de me donner un questionnaire sur une tablette. Sont quand même en avance les extraterrestres, mais je me demande l’opérateur qu’ils ont…Ils sont clairement pas chez SFR hein.
« Il suffit que tu répondes aux questions et si tu as une majorité de réponses qui nous conviennent, tu pourras rejoindre le club des méchants. »
Il est où Mickey ? /BAM/ Je sais pas si je dois bien le sentir ça ou pas… L’idée que je rejoigne le club des méchants… Robin, j’espère que tu ne lis pas la mission.
Voilà que l’écrevisse se met à me caresser les cheveux avec sa pince. Mais pu***, mes cheveux sentent la pomme, je veux pas qu’ils sentent le poisson !
« Je suis sûre que tu vas nous éblouir. Moustika aime s’entourer de gens talentueux. »
Pourquoi Moustika, ça me fait penser à un nom d’actrice porno ? Je respire longuement avant de m’installer et de prendre la tablette pour répondre aux questions.
« 1. Auriez-vous des remords à l'idée de tuer quelqu'un (à nouveau ou pour la première fois) ? Question existentielle, c’est une certitude. Je n’ai aucun remords, je n’en ai jamais réellement eu. Oh bien sûr, j’en ai déjà eu concernant des erreurs que j’ai faite vis à vis de ma fille adoptive, je n’ai aucun remord au fait que j’ai lancé une malédiction sur tout mon royaume. Je n’aurais seulement pas de remords à tuer qui que ce soit, bien sûr, il ne serait pas utile de le dire à mon mari.
2. Avez-vous déjà oeuvré pour causer des dommages à plus de 5 personnes ? Euhm… Vous êtes sûres de votre question ? J’ai anéanti des familles entières, j’ai brûlé des villages entiers, j’ai causé des dommages à n’en plus compter, j’ai lancé une malédiction sur tout mon royaume et bien d’autres. Oui, j’ai oeuvré pour tout ça, certes parce que je n’étais qu’un pion de Rumplestiltskin qui s’est servie de ma faiblesse dû à la mort de Daniel pour que je devienne mauvaise et finisse par lancer le Sort noir mais l’idée est là.
3. Ces dommages étaient-ils cruels et irréversibles pour ces personnes ? Merci de relire la réponse qui se trouve juste au dessus. Quand des membres d’une famille sont morts, je pense que c’est un peu dure de les ramener à la vie. Bref, vous avez compris l’idée, c’était cruels, c’était irréversibles et ça ne me faisait absolument rien de voir souffrir toutes ces personnes.
4. Etablissez le nombre approximatif de vos victimes. Hum… Je dirais plusieurs milliers. Entre les femmes, les hommes, les enfants, les familles, les animaux, les poissons…Ouais, plusieurs milliers approximativement.
5. Quelles sont vos motivations à faire le mal ? Vengeance ? Pur plaisir malsain ? Autre ? Non, je ne suis pas une femme malsaine, si je fais le mal, c’est pas pur vengeance, parce qu’on m’a jadis réduite à rien, parce qu’une sale gosse n’a pas été capable de garder un fichu secret…entre autre chose.
6. Sur une échelle de 1 à 10, estimez votre niveau de méchanceté. 10,100
7. Auriez-vous des difficultés à obéir au doigt et à l'oeil à votre supérieur hiérarchique et à ne jamais discuter ses ordres ? Bah si le supérieur craint pas les boules de feu et l’étranglement, il peut venir se frotter à moi mais il est hors de question que j’obéisse à qui que ce soit, j’ai déjà donner avec l’imbécile qui m’a servi de mentor.
8. Dessinez un lama mort. J’ai vraiment une tête à dessiner un lama mort sérieusement ? »
Après avoir répondu à la dernière question, des mots apparaissent sur l’écran.
« Remettez la tablette à l'écrevisse et patientez. Vous saurez si vous correspondez au profil que nous recherchons. »
Je me lève et donne la tablette à l’écrevisse avant de me rasseoir et de commencer à tapoter la table avec mes ongles, attendant la suite des événements, me demandant bien si Jules et Nora commençait à connaître le syndrome « les douze travaux d’Astérix » <- ça c’est juste un commentaire de ma joueuse qui annonce qu’elle a lu le dernier post haha.