« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Ecoutant ce qu’Athéna lui disait, il ne bougea pas. Finalement, tout était aussi complexe dans ce monde que dans le siens. A quel moment ça avait bifurqué pour prendre une direction différente ? Hermès ne connaissait pas la réponse, mais il savait que c’était certainement la clef. Pour comprendre. Pour avancer. Sans répondre à ses propos sur Hypérion, l’homme observa le ciel d’un air intéressé lorsqu’il lui parla d’Eulalie et d’Alexis. Ici, les femmes semblaient avoir du pouvoir. Et ca c’était plutôt bien.
« C’est déjà le cas. C’est un lieu où je viens juste pour me sentir en paix. Tu seras certainement la seule à y venir. Alors… Profites-en ! »
Toujours en contemplant les nuages les plus haut, il resta pensif sur leurs conditions. Au final, ils étaient des dieux, mais ils étaient plus fragile que les hommes. Leurs problèmes étaient justes… Plus grand. A leur taille. A cette pensée, un sourire se décrocha sur le visage d’Hermès. Soudain, sans prévenir, il demanda en se tournant vers Athéna. « Un jour, nous vivrons heureux, et en paix. Je t’en fais le serment. Et nous serons tous les deux, sans plus aucun soucis que de savoir qui doit aller faire des courses. »
Il se mit à ricaner à cette idée, s’imaginant vivre avec Athéna dans une vie quasi-normale et quotidienne. C’était d’ailleurs ce que la majorité des dieux vivaient ici. Ils fuyaient leurs conditions d’être supérieur pour ressembler aux hommes et aux femmes de ce monde. Ca c’était très étrange, et il n’en avait pas du tout l’habitude. D’ailleurs, il demanda : « Pourquoi vivez vous parmi eux et comme eux ? Dans le Monde que tu as vu, où j’étais, nous n’étions pas mélangés. Nous étions à part, car nous sommes différent d’eux. Je me demande à quel moment nos mondes ont divergé… C’est une question qui commence à me déranger. »
C’était vrai. Désormais, il n’avait plus besoin de penser. Il pouvait parler à voix haute. Avec elle, il se sentait bien, il se sentait vivant. Il n’était pas Wallace, l’étranger, comme son nom signifiait. Il était bel et bien Hermès, le Dieu Messager. Finalement, il se tourna vers elle et lui saisit la taille. L’embrassant avec tendresse sa main passa derrière sa nuque et il fixa son visage avec intensité. « Il semblerait que j’ai perdu un pari aujourd’hui ! Je crois que je te dois bien plus que le septième ciel... »
Il ricana et l’embrassa dans le coup. C’était vraiment simple. C’était des moments comme cela qu’il lui avait manqué. De l’autre côté, la folie de ses frères l’avait rendu solitaire. Mais de voir, qu’ici, ils avaient tous pris un chemin différent, ça lui offrait de nouvelle perspective. Au parfum d’Athéna, ses joues rosirent un peu et finalement, sa main sur corps il finit par dire. « Tu penses que c’est réellement une bonne idée ? Je veux dire, et si après, il n’y a plus rien ? Si ce n’était qu’une envie de nos corps ? J’ai envie de construire quelque chose avec toi, mais je suis toujours en proie au doute depuis que je suis ici. C’est étrange. »
Finalement, il continua à l’embrasser. Comme pour répondre lui même à cette stupide question, qui n’avait pas raison d’exister. Quelques minutes plus tard, ils s’envolèrent, un peu plus haut !