« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Wallace sortit rapidement du Monastère, après s’être incliné devant le Doyen, et avoir terminé son paquetage. Plusieurs moines l’avaient observés étrangement. Certains le regardaient avec un profond respect, d’autres le voyait comme un fou. Mais de toute façon, le Dieu se moquait éperdument des regards. Contentant de s’incliner, les mains jointes, il déclara d’un ton calme et apaisé en tibétain : « Merci beaucoup. Je ne vous oublierai pas. »
Et ainsi commença l’ascension du Mont Everest. Vêtu de son petit paquetage, essentiellement là pour ne pas attirer l’attention, il commença à arpenter les petits chemins menant au Toit du monde. Il n’en était qu’au début, certes, mais Hermès avait décidé de prendre son temps. Il avait décidé de vivre, de respirer à plein poumons cet air si frais. De voir, d’entendre, de sentir le Monde. C’était si différent du siens. Tout ici, respirait la vie. Même si la planète semblait dans un sale état, rien n’était détruit par le Nuage, comme dans son monde. Et ça, ça valait la peine de prendre son Temps. Tout en marchant, Wallace se mit à réfléchir. Il n’était pas ici depuis bien longtemps, et il savait que tôt ou tard, ses frères allaient remarquer sa présence. Mais ce jour n’était pas encore arrivé, et de toute manière, sa décision était irrévocable. Il n’irait pas à Olympe. Les raisons étaient multiples. Il avait déjà échoué dans son monde, ce n’était pas la peine d’essayer dans celui-ci. De plus, ses frères semblaient bien entouré, de ce qu’il en avait senti comme auras. Et à l’évidence, un dieu de plus, n’aurait pas grande utilité. Après tout, Aphrodite, Hadès, Athéna, Apollon et encore d’autres étaient bien vivant dans ce monde. Autant leur laisser les responsabilités. Lui, n’en avait plus envie. Maintenant libre, dans un monde vivant, il avait envie d’en profiter. Avançant à bon rythme, Hermès n’utilisa que très peu ses ailes, et jamais la téléportation. N’était pas très doué pour l’escalade, il avait opté pour l’usage de ses plumes à chaque paroi rocheuse. Vérifiant bien évidemment à chaque fois si aucun alpiniste ne l’avait en visuel, Hermès avait longé plusieurs fois quelques pans de falaises abruptes. A chaque fois, il avait fait disparaître ses ailes, et était reparti à pied. Pas parce qu’il voulait se punir. Non, il en avait besoin. Il aurait pu se téléporter tout en haut, mais le Dieu voulait se sentir vivant, chose qu’il n’avait pas été depuis très longtemps. Arrivé sur le toit du monde, les mantras flottantes des alpinistes arrivés au sommet à côté de lui, Hermès écarta les bras, et respira à plein poumons. Il était bien, il était seul, il était Libre. Eclatant de rire à la face du vent, l’euphorie de l’altitude l’envahit. Observant les vallées tibétaines en contre bas, un sourire se dessina sur son visage. Ici, il aurait pu y rester pour l’éternité… Il n’y avait pas de point plus haut sur ce monde, sauf pour lui. Alors que les minutes passèrent, son regard se perdit à l’horizon. Combien de temps pourrait-il encore fuir ses responsabilités ? Avait-il réellement envie d’errer encore et encore, sans but, dans ce monde ? N’était-il pas un Dieu, avec des fonctions bien précises. Au pire, on s’en foutait ! Faisant une boule de neige, il ne sentit pas le froid sur sa peau nue. D’ailleurs, n’importe quel mortel vêtu comme lui à la manière des moines auraient sur place. Mais ça aussi, on s’en moquait. Il était immortel. Visant plusieurs rapaces qui volaient en contre-bas, il en rata deux et en toucha un. L’oiseau hurla et s’ébouriffa avant de repartir. Ricanant tout seul à sa blague, il se décida à partir… Alors… Prochaine destination… Storybrooke ? Bonne idée. Il n’avait pas encore trop explorer cette ville du Maine si particulière, qui chez lui était en Australie. C’était un monde à elle toute seule, cette petite ville ! En fait, pas besoin d’aller sur Olympe. Il avait encore tellement à voir ! Ce monde bien vivant n’attendait que lui !
Réajustant son baluchon, son sourire s’effaça quand il sentit une aura très proche dans son dos. Sans se retourner, Hermès fixa les vallées tibétaines. Il savait qui était derrière lui. Il pouvait sentir son aura… Ainsi donc, c’était venu à lui bien plus tôt que prévu… Sans se retourner, Hermès sourit en coin et déclara d’un ton un peu moqueur : « Hé bien, ma très chère sœur… Je ne pensais pas que je te manquerai à ce point… Et aussi tôt. »
Toujours un sourire ironique et rieur sur les lèvres, Hermès se retourna pour lui faire face. Ca devait la surprendre non, de le voir sous cette apparence ? C’était une des premières à le voir ainsi. Nouveau monde, nouveau visage. Pour les non-divins, ça serait plus facile. Mais pour elle… Toisant Athéna, il remit son petit baluchon correctement. « Tu comptes m’obliger à revenir ? Si c’est le cas, je ne voudrais pas te faire perdre ton temps inutilement… »
Souriant toujours en coin comme un sale gosse, Hermès resta planté là. Après tout, peut être qu’elle avait quelque chose d’autre à lui dire. Être obligé de croire qu’on venait que pour lui, c’était égocentrique. Mais c’était le propre des dieux non ?
Eloise A. St-James
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Athéna s’était tenue tranquille depuis leur aventure dans ce monde parallèle. Elle s’était uniquement concentrée sur Alexis, laissant tomber le reste. Oh, elle était toujours assez présente si on lui demandait, mais la déesse avait eu besoin de prendre du recul. Car si le retour d’Héra et l’arrivée de cet autre Hermès étaient de bonnes nouvelles, il y en avait eu qu’elle avait toujours du mal à digérer : Arès.
La guerrière avait cru avoir fait définitivement son deuil de ce frère aimé, mais il n’en était rien. Il n’y avait qu’à se rappeler sa réaction quand Héra, enfin Dolos, lui avait expliqué qu’Arès était mort lui aussi. La brune ne savait toujours pas les réelles circonstances qui avaient entraînées la mort définitive de son frère, mais il n’en restait pas moins que cela lui avait fait encore une fois du mal.
Au fond, elle avait été plus tranquille quand elle s’était exilée loin de tous les autres dieux… Pas de pression avec la fin du monde ou de leur existence… Et surtout, pas de peine. Elle n’était pas proche d’eux, la brune avait tout fait pour s’éloigner et cela lui avait permis de sauvegarder son cœur. Le mur qu’elle avait été obligée de construire pour échapper à Zeus s’était effrité peu à peu quand elle était revenue, quand elle avait débarqué à Storybrooke. D’abord avec Hippolyte puis Arès et enfin avec Elliot et Ellie… Et tout ça pourquoi ?
Hippolyte n’était plus, Arès non plus, Elliot, Ellie, Neil et même Melody n’avaient pas du tout besoin d’elle. Elle n’était qu’une tante en plus. Ça s’arrêtait là. La seule qui avait eu besoin d’elle, c’était Alexis. Et Athéna s’était concentrée sur elle. Pourtant, en y réfléchissant bien, la déesse pouvait voir une autre personne qui pourrait avoir besoin d’un coup de main… Hermès. Sans doute qu’Héra était en relation avec lui, mais la guerrière était assez présente sur l’Olympe pour savoir qu’il n’était pas là. Qu’il ne s’était pas rendu dans la Cité. Il les avait fui lui aussi. Et elle le comprenait. Mais savait aussi qu’à terme, ça allait faire de la peine à Héra.
Alors après un entraînement d’Alexis, Athéna décida de se mettre à sa recherche. Il aimait les hauteurs, du moins c’était le cas du leur alors celui-ci ne devait pas être très différent. La guerrière se concentra donc sur l’aura d’Hermès. Quand elle le repéra, la brune se téléporta à ses côtés. La guerrière se demandait déjà où était son frère à elle, elle savait quels tourments Héra pouvaient endurer, elle n’avait pas envie de voir un autre duo de frères et sœurs séparé…
- Je ne sais pas si ta présence me manque… Je ne t’ai pas assez côtoyé pour ça. Je m’inquiète pour toi, c’est certain. Répondit-elle honnêtement. Je pense que c’est à Héra que tu dois le plus manquer.
La déesse essaya de ne pas montrer à quel point ce changement d’apparence la troublait. Elle avait l’habitude du petit Hermès jeune, insouciant. Elle avait le droit à une version beaucoup plus mature et franchement moins irritante… Athéna avait profondément détesté l’insouciance d’Hermès par le passé. Clairement, il ne paraissait plus aussi insouciant. Et cela lui semblait atrocement dur à voir, sans qu’elle ne comprenne pourquoi… Pour faire fi de tout ceci, la guerrière retira la neige qui recouvrait une pierre plate assez haute puis elle s’assit gracieusement dessus.
- T’obliger ? Ricana-t-elle. Depuis quand t’oblige-t-on à quoi que ce soit ? Demanda-t-elle avec un sourire narquois. Je sais que tu n’es pas l’Hermès que j’ai connu, mais vous ne pouvez pas être aussi différents que ça… Ajouta-t-elle avant de reprendre, d’un ton plus doux : À dire vrai, je suis venue parce que je m’inquiétais pour toi et parce que je me doute qu’Héra aussi…
Athéna le regarda un instant, remarquant qu’il était vraiment prêt à ne pas se laisser faire facilement. Conséquence de son passé ? Elle n’en savait trop rien. Mais il n’était pas difficile à la jeune femme d’imaginer tout plein de raisons pour qu’il soit aussi tendu. Après tout, il avait connu deux Zeus lui… Elle n’avait eu affaire qu’à celui qui était profondément sadique, mais ça pouvait suffire à n’importe qui pour être méfiant.
- T’as retraite chez les Thibétains t’a fait du bien ? Le questionna-t-elle, changeant totalement de sujet. Leurs sanctuaires sont si sereins qu’ils nous aident à nous réparer…
Elle le savait, ayant elle-même fait une petite retraite par le passé. Cela lui avait fait profondément du bien. Là-bas, elle avait été tranquille, loin de toutes les préoccupations divines… Ce jour-là, Athéna avait bien mieux compris Artémis qui s’exilait régulièrement à la Nouvelle-Orléans pour souffler…
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Époussetant un peu ses habits que les moines lui avaient prêté, il se mit à ricaner, puis à éclater franchement de rire. S’il avait pu la montrer du doigt pour se moquer d’elle, il l’aurait fait. Mais ce n’était pas le cas. Ils n’étaient pas encore assez proche. S’arrêtant de rire, il posa son baluchon et s’assied en tailleur à même la neige. Ricanant encore un peu une dernière fois, juste pour voir jusqu’où ses nerfs allaient allé, il s’arrêta et l’invita à la rejoindre. « Tu n’as pas froid ? Non, c’est une question bête. »
Déroulant quand même une couverture pour qu’elle ne mouille pas ses vêtements, il se gratta la tête. Il avait oublié quelque chose ! Disparaissant, il réapparut quelques instants plus tard avec un plateau, et un thé fumant. Deux tasses étaient prête à l’emploi. « Ils étaient très surpris de me revoir si vite. Y’en a même un qui croit que j’suis une réincarnation. En fait, ils sont un peu chiant. Leurs coutumes sont cool, sur le monde et la Nature tu vois… Mais j’m’ennuyais. En fait, j’apprenais l’Ennui là bas. C’est pas si facile que ça de s’ennuyer et de pouvoir dire : j’me fais chier ! Ben là bas j’ai trouvé la réponse. C’était pénible. Mais c’était à voir ! »
Sans lui demander si elle en voulait et ne se rappelant même plus si cette Athéna là ou l’autre aimait le thé, il se contenta de la servir. « Dépêche toi tant que c’est chaud ! » dit-il avec un regard plein de malice.
Le vent lui ébouriffa les cheveux et l’air glacial traversa sa peau. C’était bon. Même pour son corps amélioré, ça prouvait qu’il était Vivant. Et ça, avec tout ce qu’il avait vu…
« En fait, je boude Héra. Visiblement, je suis pas trop une priorité. J’aime bien être une priorité. Surtout quand Hadès est là. Cet imbécile m’avait tellement manqué. Faut absolument que je le revois. Quand je le bouderai plus lui aussi. Même si je crois que c’est lui qui boude. Ou qui s’en fout. Je sais pas. »
Se grattant la barbe plus que naissante qu’il avait, il se mit à réfléchir. Peut être que tout le monde attendait que ce soit lui qui fasse le premier pas en fait ? Athéna était une des premières à être venu. Apollon aussi, mais ça c’était normal, c’était dans sa nature. D’être gentil. En revanche ce n’était pas trop le cas de sa sœur aîné face à lui. Et ça c’était super étrange ! « Tu t’inquiètes alors que tu as tué ma version d’ici. On m’a tout raconté. Paraît que c’était super charmant. Y’avait du beau monde… Tout le gratin même. Je ne te félicite pas ! »
Faisant semblant de faire la tête, il se referma brusquement. Baissant les yeux, une larme coula sur ses joues. Finalement, il redressa la tête en ricanant. « Je l’ai bien fait ? J’étais convaincant ? En fait je m’en fiche un peu. C’est même plutôt cool. Si j’étais venu et que l’autre Hermès, le Hermès Inférieur comme dit Hadès, avait été là, je serai surement mort. Disparu. Hop ! Donc paradoxalement, je te dois la vie… C’est très drôle même. Du sucre ? »
Disparaissant, il réapparut quelques secondes plus tard, le visage toujours jovial, et avec trois kilos de sucre dans les mains. « Là ils ont eu peur. Ils ont vu la neige. Je crois que l’un d’entre eux à essayer de me lancer une boule de feu. Mais ils s’y croient trop… Je leur ai dit que la magie chez eux ca existait pas ! C’est fou comme ils sont croyants… »
Mettant du sucre dans son Thé, car il le savait mauvais, il tendit une des tasses à Athéna. Un sourire aux lèvres, il déclara d’un ton enfantin. « Il est pas empoisonné ! T’inquiète je me vengerai autrement. Tu es très joli tu sais, plus que l’autre Athéna même ! On aurait pu se marier, comme Apollon. Mais tu m’as déjà pris le coeur avec une épée y paraît. Une fois, ça compte pas. Oh et vu que je me doutais que tu viendrais me voir, j’ai acheté une marque de slip à ton nom ! Regarde ! Ils sont vraiment cool. »
Tendant son boxer à s’en faire mal, il lui montra la marque, tout fier de lui.
« Là bas, on avait pas ça. A mon grand regret... T’en porte ? »
Et, dans un bruissement d’aile, ces dernières apparurent majestueusement. Dans un coup d’aile bien placé, il essaya de lui soulever sa robe pour voir dessous. Mais ses réflexes ne lui avaient pas manqués pour le moins du monde. Déçu, il fit la moue. « T’en porte pas en fait c’est ça ? »
Ses ailes toujours déployés, son sourire moqueur disparut dans sa tasse.
Eloise A. St-James
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C’était… Très étrange de se retrouver avec cette version d’Hermès en face d’elle. Déjà quand ils avaient été dans son monde, Athéna avait bien vu qu’il n’était pas du tout comme celui qu’elle avait connu. Oh, il y avait bien le côté malicieux, mais la déesse avait l’impression de voir en lui bien plus que ça. Il avait connu la guerre, rien que ça faisait qu’il était différent. Et en plus, ils n’étaient pas réellement liés puisqu’il venait d’un autre monde.
La brune se demanda un instant si c’était à cause de celle qu’il cherchait à la mettre hors d’elle. La testait-il ? Mais si oui pourquoi ? À moins que cela ne soit parce qu’il ne savait absolument pas comment se comporter avec eux ici. C’était même l’hypothèse la plus probable. En tout cas pour Athéna c’était une bonne occasion d’apprendre à le connaître en dehors d’Olympe et de la présence des autres dieux.
- Tu ne cesses jamais de bouger ? Demanda-t-elle en prenant la tasse qu’il lui tendait. Ton hyperactivité est difficile à supporter tu sais ? En tout cas dans ces conditions-là, y a certainement des moments où il est très appréciable que tu ne sois pas épuisé… Le taquina-t-elle. Les moines sont sympas, mais que pour un temps. Leur routine est franchement casse-pied une fois qu’on a passé plusieurs mois avec eux. Approuva-t-elle, passant du cop à l’âne.
Puis il lui raconta qu'il avait décidé de bouder parce qu'il n'était pas la priorité de sa sœur. Enfin, elle supposait qu'ils avaient liés ce genre de relation dans l'autre monde, puisqu'elle avait vu Héra très protectrice avec cet Hermès, ce que la guerrière comprenait facilement. Elle-même avait été très protectrice avec le Dolos de l'autre monde alors même qu'il n'y avait rien qui puisse racheter la conduite de celui-ci... Mais bon, elle était la grande sœur... C'était elle la première née et ça impliquait forcément de protéger le plus jeune.
- Tu l’as laissé te montrer que tu étais sa priorité au moins avant d’aller bouder ? Fit-elle remarquer avec un sourire. Je suis certaine que non, sinon tu serais entrain de la fuir parce qu’elle te couve trop… Affirma-t-elle sans scrupule. Hadès s’en cogne, mais il fait ça avec un peu tout le monde, faut pas te sentir visé. D’autant plus maintenant qu’il est à la tête de la mairie de Storybrooke…
Athéna se figea en l’entendant parler de ce qu’elle avait fait à l’autre Hermès. Ok, ça n’était pas un secret, mais quand même ! Ils auraient pu attendre un peu avant de lui en parler, histoire qu’il puisse la connaître et se faire son avis lui-même… Mais bon, une bonne âme avait ouvert sa grande gueule et la guerrière s’attendait d’ores et déjà à un rejet. Sauf que cet imbécile était clairement entrain de se foutre de sa gueule ! Excédée et peu ravie d’être tombée dans le panneau, la déesse balança de la neige sur son vis-à-vis.
- Imbécile… Marmonna-t-elle, vexée. Elle n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il disparaissait pour revenir et recommencer à parler. Mais arrête un peu ! La retraite chez les moines ne t’a pas fait de bien. Tes compagnons d’ennui avaient fait vœu de silence ou quoi ? S’emporta-t-elle légèrement. L’autre Athéna et toi aviez une relation ? Demanda-t-elle, intriguée et soudain plus calme. C’était pas une épée. Techniquement j’ai rien pris moi, j’ai ordonné à un sorcier d’attraper le cœur de l’autre Hermès. Corrigea-t-elle distraitement. C’est moi qui aie monté la marque. Enfin j’ai soufflé l’idée à quelqu’un… Sourit-elle. Très joli. Du moins pour le peu qu’on voit.
S’attendant à une connerie de la part d’Hermès, elle coinça sa robe, juste au cas où il ait la mauvaise idée de chercher à voir en-dessous. Et ça ne loupa pas. Il laissa ses ailes sortir et les utilisa pour faire un courant d’air qui aurait bien révélé ce qu’elle portait ou non…
- Sous une robe en général c’est mieux de ne pas en porter, on pourrait voir les traces… Répondit-elle en haussant les épaules avec nonchalance. En quoi ça t’intéresse de toute façon ?
Hermès
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Assis en tailleur devant le thé fumant, il s’en servi une tasse. Ne mettant pas trop longtemps à attendre, il but une légère gorgée qui le réchauffa et le revigora brusquement. Clignant des yeux, il regarda Athéna ébahit et un peu stupide. « AHHH Mais ça doit être le Thé ! Si je suis autant tonique ! Non c’est n’importe quoi. En fait c’est pas le Thé. C’est comme l’alcool, ça fonctionne pas. Donc le Thé non plus. Tu as vu, je suis devenu super intelligent aussi. En fait, je l’ai toujours été. »
Souriant derrière sa tasse d’un air moqueur, il lui adressa un léger clin d’oeil. Déployant inconsciemment ses ailes pour s’étirer, on pouvait voir que certaines plumes étaient froissées et que d’autres manquaient. Les recroquevillant, mais ne voulant pas les faire disparaître, Hermès dit d’un ton neutre. « Elles vont guérir. Elles guérissent toujours. Et ici, c’est plus… Facile. »
Les yeux dans le vague, il se rendit compte qu’il ne lui avait même pas répondu. C’était son problème ça. Il était tellement rêveur, qu’il oubliait parfois de répondre. Bien sûr, il avait parfaitement entendu tout ce qu’Athéna lui avait dit. Les yeux humides et brillant de malice, il poursuivit : « Non. Nous n’avions pas de relation, même si j’en rêvais la nuit. »
Tremblant un peu, il faillit éclater de rire dans sa tasse, mais se retint pour ne pas se brûler et la brûler. Puis la blague était drôle. Certes il l’avait toujours trouvé belle, séduisante et très charmante. Mais jamais il n’avait pris le Temps de s’y intéresser. Son monde était plus chaotique, plus enclin au combat… Et lui, contrairement à Athéna, n’aimait pas tellement ça. Même s’il avait du se battre, sur la fin. Tout le monde avait vu la mort de Pégase. Ses yeux s’assombrirent légèrement à cette pensée, et ses mains serrèrent sa tasse. Elle était ici. Il l’avait senti. Mais… ce n’était pas la sienne. « M’arracher le coeur… A un Sorcier. Très touchant. Mais je reconnais bien là ta marque de fabrique. Influencer quelqu’un à le faire à sa place, c’est tellement plus jouissif. On a le sentiment de tout dominer. De toute manière, c’est du Passé. Et ça ne me concerne pas, en réalité. Oublions ça, faisons table rase, et passons à autre chose… Tu ne portes pas de culotte ? C’était sérieux ? »
Ses joue s’empourprèrent un peu. C’était une chose de faire le malin, mais s’en était une autre d’assumer quand on vous répondez avec autant d’appoint. Faisant comme si de rien n’était, Hermès termina sa tasse et la posa doucement. La tournant pour observer le travail fait main, il dit d’un air pensif. « Tu sais… Là d’où je viens, j’aurai donné n’importe quoi pour avoir le Temps de vivre un moment pareil. Avec toi, avec n’importe quoi. Mais maintenant que je l’ai, je me rends compte que je m’ennuie un peu. »
Avec douceur, il fit faire un quart de tour à la tasse. Clac, ils disparut à nouveau, juste pour l’embêter. Bon sang qu’il adorait ça. Réapparaissant l’instant suivant juste à côté d’elle, son épaule effleura la sienne. Les bras autour des genoux, comme un enfant qui avait été là depuis le début, il l’observa d’un peu plus prêt. Elle semblait bien moins marquer par les événements que l’Athéna qu’il avait connu. Par réflexe, son aile droite enveloppa la déesse pour la protéger du vent froid et glacial. Sans la toucher, bien évidemment. C’était un réflexe. Même si elle ne pouvait pas trop subir le froid, il aimait bien protéger les autres. Passant à son tour du coq à l’âne, il regarda devant lui en souriant.
« Non, je lui ai pas fait part de ma présence. Mais elle doit bien l’avoir senti. Si tu es là, alors elle l’a senti bien avant toi ! Bon. Il fait un froid de canard ici. Emmène moi dans un endroit sympa. J’ai besoin de m’amuser. De voir autre chose que des chauves qui prient toute la journée. Et tu dois avoir raison… C’était pour ça qu’ils répondaient pas… Le Voeux de Silence… Je vais faire ça ! »
Lui tendant la main pour qu’elle l’emmène loin d’ici, il passa sa main sur sa bouche pour lui faire signe qu’il commençait à la fermer, ses yeux verts rieurs la fixant avec intensité et amusement.
Eloise A. St-James
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Le thé. Bien sûr. Mais pour que la théine fasse autant effet, il aurait dû en avaler des quantités astronomiques ! Puis, la déesse n'était pas certaine que leur organisme n'aurait pas évacué toute cette fébrilité. Comme Hermès le dit lui-même, l'alcool ne leur faisait pas d'effet, alors il y avait peu de chance pour que le thé agisse lui. Quoi que ça aurait pu être assez marrant en fait... Surtout qu'ils buvaient tous du thé dans la famille, en tout cas au niveau des dieux. Pour les Titans, elle n'en était certaine que pour Hypérion et pour Mnémosyne, qu'elle avait vu avec son thé trop bizarre lors d'un voyage temporel.
- C'est dommage de ne pas le montrer plus souvent. Le taquina-t-elle. Je suis même certaine que tu peux être très sérieux par moment. Ajouta-t-elle avec un fin sourire.
Elle l'avait vu après tout. Il avait été mortellement sérieux dans cet Autre Monde et ça lui avait fait très étrange de découvrir ce côté-là chez Hermès. Peut-être que le leur l'avait été aussi, mais Athéna ne l'avait pas assez côtoyé pour le savoir. En tout cas, les deux Hermès avaient ce côté rêveur qui pouvait être déstabilisant, de même que ce côté farceur. Le côté plus sérieux, elle ne savait pas si c'était simplement chez celui-ci ou si l'autre l'avait eu aussi. Quand elle avisa les plumes abîmées, la brune retint son souffle qu'elle relâcha brusquement.
- Qu'est-ce qui leur est arrivé ? Demanda-t-elle doucement, peu certaine qu'il veuille lui répondre.
Après tout, ils n'étaient pas proches, même si Athéna avait envie de changer cet état des choses. Elle s'était rapprochée du reste de ses frères et sœurs, mais cet Hermès, elle ne savait pas si elle devait le considérer comme un petit frère ou non. La situation était assez étrange. Un Autre Monde, des dieux similaires mais pourtant différents d'eux, une histoire totalement différente depuis des décennies... Il y avait de quoi être troublé. C'était en partie pour ça que la guerrière n''était pas venue plus tôt, elle avait respecté le besoin de retraite qu'il avait ressenti. Mais s'isoler ne serait pas la solution à terme.
- Ah. Dommage, j'aurais aimé en savoir plus sur elle. Avoua-t-elle avant d'éclater de rire, qui tenait plus du rire jaune que de l'amusement. C'est fou... Je crois qu'il n'y a que toi qui as compris une partie de ce que j'ai ressenti ce jour-là... Le sentiment de puissance... C'est enivrant. Et même si je l'ai caché longtemps, ça m'avait fait peur aussi. Parce que ça m'avait rappelé Zeus... Ajouta-t-elle. Merci... Dit-elle doucement avant d'avoir un sourire coquin. Ah ça, je pense que tu n'auras la réponse que dans tes rêves...
Athéna eut un regard attendri en voyant la rougeur sur le visage d'Hermès. Lui aussi avait encore un fond d'innocence, comme Pégase. La déesse ne savait pas si Hermès allait vouloir rencontrer leur Pégase et elle ne poserait pas la question. Elle savait l'attachement qui existait entre Pégase et son créateur, quelque soit le monde et la brune ne voulait pas raviver un peu plus une plaie qui ne s'était pas encore refermée, elle en était sûre. Il n'y avait qu'à voir que la sienne avec la mort d'Arès n'était toujours pas complètement refermée près d'un an après alors elle imaginait bien pour lui...
- Dis tout de suite que je suis ennuyeuse ! S'exclama-t-elle, faussement outrée. Un conseil, profite de ces moments-là quand ils arrivent. Dans ce monde, on ne sait jamais quand la prochaine merde va nous tomber dessus. Le prévint-elle. Parfois, ça s'enchaîne tellement qu'on a plus le temps de rien, pris dans les problèmes des neveux qui contrôlent pas leurs pouvoirs ou qui ont des tendances de mégalome, les problèmes avec les Titans... Tu verras quand ça commencera à t'arriver, tu seras bien content d'avoir des instants de pause...
Mais Athéna avait à peine fini qu'il disparut de nouveau. Elle avait compris le but. Et si ça pouvait lui faire plaisir, elle râlerait pour le principe. Mais quand il revint, il la protégea de son aile et elle en oublia de l'envoyer bouler. Le geste était surprenant, de même que la posture qu'il avait. Il s'était installé près d'elle, leurs épaules se touchant, mais dans cette attitude qu'avaient parfois les enfants qui cherchaient à comprendre leur environnement.
- J'y crois... Soupira-t-elle.
Puis elle prit sa main et les téléporta dans une petite rue non loin d'un parc d'attraction. Ils étaient en France, en Vendée plus précisément et dans le meilleur parc d'attraction du pays. Athéna changea sa tenue, la robe se transformant en un débardeur blanc qui était mis sous une chemise en coton assez épais rose avec des lignes rouges. Un jean, des baskets confortables et un sac porté en bandoulière sur son épaule complétait le tableau. Elle avait bien plus l'air d'une touriste à présent.
- Bienvenue au Puy du Fou. Sourit-elle en l'entraînant à sa suite.
Hermès
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Hermès fixa Athéna d’un long regard, intense et étrange. Plusieurs choses lui passèrent par l’esprit. Cette sensation de chaleur étrange, quant elle lui sourit… Fronçant les sourcils, il déploya un peu plus ses ailes, pour détourner l’attention de son visage, afin de cacher son émotion du moment. Observant ces dernières, il déclara simplement : « Simple souvenir de la bataille contre l’Hécatonchire… Le jour où... »
Sa gorge se noua. Le jour où quoi ? Où Pégase, sa créature était morte ? Oui, c’était ça qu’il avait à l’esprit. Cependant, il préféra ajouter, un sourire en coin amusé et rieur : « Le jour où on s’est rencontré. »
Les yeux pétillants de malice, il lui adressa un sourcil charmeur. Même si la notion de frère et sœur était encore complexe et floue dans son esprit, il faut dire qu’il n’était pas insensible au charme naturel d’Athéna. Quelle femme ! Après tout, peut être que le Hermès de ce monde était mort en héros, en osant la regarder dans les yeux. Finalement, elle le prit par la main. Il n’était pas habitué à ce genre de proximité dans l’autre monde. Mais ce ne fut pas pour parler, ou même juste par simple plaisir du contact. Non, l’instant suivant, il s’était retrouvé téléporté dans un endroit étrange. Sur sa gauche, un près immense accueillait plusieurs voitures. De l’autre côté, un autre champs, cette fois-ci vide était présent. Voyant la nouvelle tenue que possédait Athéna, Hermès fit un peu la moue. « Je préférais la robe. » avoua-t-il déçu. « Mais passons… Moi aussi il faut que je me change ! Et c’est moi le roi de la téléportation ! »
Pouf, l’instant d’après, il disparut. Pour revenir lui aussi habillé dans un style décontracté quelques secondes plus tard. « Parfait, tu portes le sac. On jouera le couple moderne, où la femme est aussi importante que l’homme ! Même mieux, où je suis dominé tiens. »
Pour accentué son effet, il lui donna un léger coup de coude en lui faisant un petit clin d’oeil. « Ca va. Fait pas cette tête ma belle. C’est qu’un jeu visiblement ! Et j’adore jouer ! »
Sans prévenir, il la prit sous son bras et commença à avancer. Plus ils s’approchaient de l’entrée, plus les gens affluaient. Il fallait dire que la France, c’était quand même un beau pays, même si les Français étaient un peu idiot. Son bras toujours sous celui d’Athéna, son regard passa de part en part, de plus en plus émerveillé. Passant dans le village 1900, il s’arrêta devant une deventure. « C’est vraiment bien fait cet endroit. Et c’est quoi ? Un genre de musée à ciel ouvert ? J’ai croisé des gens habillés en Romains. Peut être qu’on pourra participer. Tu sais que le casque et la jupette ça me va super bien ? »
Sans prévenir, il lâcha le bras d’Athéna pour rentrer dans une épicerie. Visiblement, elle vendait des confiseries d’époque. Charmant. Fan de confiserie, il en choisit beaucoup. Tellement qu’au final son sac à dos était plein. Passant sa tête vers la sortie, il regarda Athéna, un air malicieux et un peu désolé dans le regard. « Euh, tu as pas des euros ? »
Ben oui, il avait pas eu le temps de se renseigner sur la monnaie courante d’ici, et puis s’était son idée ! Au bout d’un certain temps, alors qu’elle semblait payé, Hermès en eut un peu marre de ce magasin de bonbon. Il faudrait qu’il revienne avec Apollon, lui, se traînait moins qu’Athéna. Trottinant vers un photographe payé par le Parc, ce dernier l’observa et le regarda d’un air amusé : « Alors m’sieur, on s’amuse bien au Puy du Fou ? »
Hermès le fixa et répondit tout en souriant. « Oui… Pour quelqu’un qui n’a jamais connu les Romains et les Vikings c’est vraiment top ! »
Ben oui, parce qu’il y avait forcément des erreurs historiques. Wallace en avait repéré sept depuis son arrivée. L’homme le regarda bizarrement, comme si ce qu’il avait dit été en réalité une blague. « Une photo ? » proposa-t-il.
Oh oui ! Et une blague par la même occasion. Il allait en faire une à Athéna. Il adorait les blagues. Courant vers la boutique de bonbon, il tira Athéna par le poignet de toutes ses forces. « Allez viens chérie, on va prendre une photo de couple ! »
L’homme les regarda avec son appareil photo ancien. « Quel joli couple, allez... »
Il passa sa tête et son buste sous un drap, comme le faisait les photographes des années 1900. « On se rapproche… Voilà… Plus intime ! Cool ! Vous pouvez vous embrasser si vous voulez !... »
Quand il avait dit « On se rapproche », Hermès s’était tout de suite collés et avait passé une main sur sa hanche. Tournant la tête vers Athéna qui était proche de lui, il se mit à sourire en coin très amusé par la situation. « Tu connais le Syndrome de Stockholm ? »
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L’Hécatonchire… Athéna n’avait pas été là au moment de ce combat, mais elle en avait entendu parler. C’était lors de ce combat que le Pégase de l’Autre Monde était morte. La guerrière trouvait assez étrange que la Pégase d’ici et ce nouvel Hermès n’ait pas encore fait connaissance. Certes, cela ne remplacerait pas les originaux, mais ils comprendraient bien mieux leur peine mutuelle que les gens à l’extérieur de tout ceci et qui n’avait jamais réellement pris la pleine mesure du lien entre un dieu et sa créature.
- Et quelle rencontre ! Sourit-elle avec un regard malicieux. Je ne t’ai jamais remercié d’ailleurs d’avoir voté pour moi là-bas. Tu m’as aidé à réaliser un souhait que je traînais depuis des siècles…
Devenir la souveraine d’Olympe. Certes, ça n’était pas son Olympe. Certes, ça n’avait pas duré très longtemps. Mais ça avait existé. Et Athéna n’y avait plus repensé jusqu’à maintenant. En reparler lui avait fait se rendre compte que maintenant que ce désir avait été satisfait… Eh bien elle n’en avait pas d’autre. C’était étrange. Ça avait été son rêve, on aurait pu croire que ça lui manquerait, mais… Même pas. Elle l’avait fait, ça c’était produit, elle avait expérimenté mais Athéna se rendait bien compte qu’au final, l’être ou pas, ça ne lui faisait ni chaud ni froid… Le seul truc déstabilisant, c’était qu’elle se retrouvait sans but à présent.
Peut-être était-ce pour ça que quand il lui avait demandé de l’emmener dans un endroit sympa, elle les avait transportés en France, au Puy du Fou. Plus rien ne l’attendait vraiment alors il était peut-être temps de… Prendre son temps justement. De profiter du moment présent. Athéna ne soupira même pas en voyant Hermès disparaître, cela commençait à devenir une habitude et si elle manifestait ne serait-ce qu’un poil d’agacement, nul doute qu’il en profiterait et continuerait ses bêtises. Il la prit totalement par surprise en lui proposant de jouer au couple. Avec elle ? Vraiment ?
En général, quand il fallait jouer un jeu de ce type, on demandait à Aphrodite ou Artémis pas à elle, jamais. Elle était la guerrière après tout et à part quand Arès était mort, elle n’avait pas craqué et n’avait pas failli à ce rôle qui était le sien. Alors entendre quelqu’un lui proposer un truc pareil, à elle, ça avait de quoi la choquer. Finalement, il avait fallu un être d’un autre monde pour qu’elle prenne conscience qu’elle était bien trop enfermée dans son rôle de guerrière, à tel point qu’on ne la considérait que comme ça…
- Un parc d’attraction. Répondit-elle, distraite. Ils ont repris différentes époques et ont tout mélangé, ça fait un truc assez sympa. Je crois qu’il y a des sessions où le public participe à des combats et tout ça…
Et bizarrement, elle n’avait pas envie d’y participer elle. Très étrange. Quoi qu’il en soit, elle n’eut pas le temps de s’en préoccuper plus que ça puisqu’Hermès l’abandonna là pour entrer dans une épicerie dont il ne ressortit que bien plus tard, les bras chargés de friandises et un air désolé sur le visage. Merde.
- Non mais sérieusement… Soupira-t-elle avant de pénétrer à l’intérieur.
Et là s’engagea une discussion très vive. Hermès n’avait rien payé et les vendeurs étaient passablement énervés. Ils voulaient l’accuser de vol et même si cela pourrait flatter le dieu, la brune n’avait pas envie de voir en plus de ça la police s’en mêler. Aussi paya-t-elle ce qu’ils demandaient, rajoutant même un plus pour la gêne et entreprit-elle de les empêcher de porter plainte. Et aussi soudainement qu’il était parti, Hermès revint la chercher alors qu’elle n’avait aucune idée du temps qu’elle avait passé dans cette boutique.
- Mais…
Sans rien comprendre, Athéna se retrouvait à prendre la pose avec Hermès tout près d’elle. Une photo de couple. Suivant les instructions du photographe, le dieu avait même été jusqu’à mettre sa main sur sa hanche, se collant contre elle. Ah il voulait jouer… Souriant, la déesse se cala un peu mieux dans les bras d’Hermès et sourit à l’objectif de façon plus qu’innocente. Elle passa ses bras autour du cou de son chéri du moment et l’embrassa. Sans sommation. Mais avec un plaisir évident.
Hermès
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Mais oui, bien sûr! Je compte moins que Vaiana ou Athéna!
Hermès Express, pas de stresses, que des belles fesses.
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D’abord, il avait souri à l’objectif. Puis il avait froncé les sourcils. Cette stupide photgraphie ne venait pas, à cause du modèle assez ancien, il ne fallait pas qu’il bouge. Ca, il le savait. Mais bouger était dans son sang, il ne pouvait pas faire autrement. Et ça l’ennuyait déjà. Aussi, Hermès allait s’apprêter à descendre pour changer d’activité qu’Athéna se saisit de lui fermement, le déséquilibra, l’attira à elle. L’instant d’après, ses lèvres se retrouvèrent sur les siennes. Toujours les sourcils fronçaient, ses derniers se détendirent un peu, pour finalement exprimer un léger plaisir. Passant ses mains sur ses hanches, il continua à l’embrasser, avec de plus en plus de fougue. C’était très agréable. Il se sentait vivant. Finalement, il fut briser dans son élan par le photographe qui s’éclaircit la gorge. « Ahem… Euh… On oublie pour la photo ? J’pense que vous devriez rentrer à l’hôtel… »
Sa main quitta le corps d’Athéna et ses joues s’empourprèrent légèrement de la situation. Les bras le long du corps, il mit un petit moment à réaliser ce qu’il s’était passé. C’était très étrange. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas ressenti ça. Refronçant les sourcils comme s’il essayait de comprendre quelque chose, il répondit au photographe : « C’est rien c’est rien. Tant pis pour la photo, de toute façon, j’aime pas trop ça. Vous aussi faut vous payer ? »
L’homme soupira, ramassa son appareil photo et s’en alla. Un peu contrarié, Hermès se saisit de son sac de friandise et sortit plusieurs berlingos qu’il fourra dans sa bouche. Au moins, avec ça à l’intérieur, elle n’y reviendra pas. « Chétait vraiment bicharre. » bafouilla-t-il.
Complètement lunaire, ses yeux se portèrent au décor alors qu’il réfléchissait en fuyant son regard. Pourquoi l’avait-il provoqué ? Avec Apollon, ça se serait passé différemment. Mais là, c’était confus. Pour lui, c’était sa sœur, mais sans l’être à la fois. Il savait au fond de lui qu’il n’y avait aucun lien de parenté. Dans l’autre Monde, le Temps avait fait que certains d’entre eux s’étaient aimé. Quand vous êtes immortels, vous ne prenez jamais le risque de rester avec un.e mortel.le. C’était trop dur, de les voir vieillir, puis mourir. Alors forcément, vous vous retourniez vers vos semblables. Perdu dans ses pensées, et même perdu tout court, il finit par réajuster son sac à dos, fixant Athéna, très belle dans cette tenue, restant à quelques pas d’elle. « T’étais pas obligé de m’embrasser ! » dit-il d’une air accusateur. « Bon c’est vrai, c’était très très cool. J’imaginais pas que t’embrassais si bien. On voit toujours en toi la guerrière hein, mais moi je sais que là dessous, y’a plus que ça ! »
Et il s’était avancé pour lui toucher le milieu de la poitrine avec son doigt. Il était revenu dans la zone privé qui était réservé aux couples. Ses yeux s’étaient plongés dans les siens. Un petit sourire s’était dessiné. Il avait envie de recommencer mais quelque chose attira son œil droit… « OH REGARDE DES CHEVALIERS AMBULANTS ! »
Dans ce décor, ils ne pouvaient pas passé inaperçu. Les acteurs se dirigeaient vers le village du Moyen-Âge, tout en tenant leur rôle au maximum. C’était trop bien à voir. Courant assez vite malgré le poids du sac à dos, il se précipita vers eux. Jetant son sac comme un enfant, il glissa sur le sol sur le côté, se saisit de l’épée d’un des chevaliers, et se redressa aussi sec. Faisant tournoyer cette dernière devant lui, il la trouva très légère. Les acteurs l’observèrent, d’abord interloqués par la façon dont il avait de manier l’arme, puis finalement ils rentrèrent dans son jeu. « Héééé vouuuus vils grediiiins ! J’vais vous taillez l’gras du cul, ça vous f’ra ça d’moins à trimbaleeeer EN GARDE MA BIQUETTE ! »
Très surpris, les deux autres acteurs, qui devaient aussi être des bretteurs amateurs sortirent leurs épées. « Ne t’as donc t’ont jamais appris que l’arme du Chevalier était comme son âme ? Lâche ça, vil manant ! »
Les yeux pétillants de joie, il brisa sa propre garde pour s’appuyer sur l’épée. « Vous êtes vraiment bon. Vous tatez un peu à l’épée ? J’veux dire, même pour des acteurs ? »
L’un d’entre eux sembla bomber un peu le torse. « Je suis champion de France d’escrime médiéval. Comme ça paie pas bien, j’fais un peu de zèle ici. On propose des animations déguisés si vous voulez, vous pouvez venir tout à l’heure. »
Toujours appuyé de manière décontracté sur l’épée, Hermès étudia la proposition. « OK. Tu vois la brune là-bas. Tout à l’heure, elle participera à l’animation. 200Euros chacun qu’elle vous marave tous les trois ! »
Les trois compères se regardèrent, ricanèrent un bon coup, puis l’un d’eux chuchota :
« Tenu. »
Hermès lui rendit l’épée, leur fit un petit clin d’oeil et revint en courant vers Athéna qui semblait contrarié de devoir encore lui courir après.
« Roh, avoue. Tu aimes ça me courir après friponne… Bon… Euh… Je sais que t’aimes pas qu’on te considère comme une machine de guerre, mais ces trois mecs là bas, ils m’ont dit que l’escrime c’était pas pour les femmellettes… Y’a une animation dans 15minutes où y’a un p’tit combat d’organiser. Rien de méchant hein ! Ca te dit pas de le tenter pour leur prouver qu’ils ont tort ? De toute façon si tu combats pas j’y vais ! Et tu sais que je vais me blesser. Je sais pas me servir d’une épée. »
C’était plus ou moins vrai. Les seuls fois où il s’était battu, c’était avec une massue ou à mains nues. Il n’aimait pas trop ça. « Et si tu gagnes, on termine ce qu’on a commencé tout à l’heure... » lui murmura-t-il à l’oreille.
Eloise A. St-James
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L'hyperactivité semblant être un trait de caractère d'Hermès, quand elle vit que la photo tardait à venir, Athéna décida d'appliquer les sages conseils du photographe. Après tout, ils étaient là pour une photo et c'était le meilleur moyen pour se venger d'Hermès ET pour parfaire leur couverture. Et puis il fallait avouer que c'était aussi l'occasion d'en profiter. La déesse n'avait plus été avec quelqu'un depuis... Au moins 4 ans ! Et si le côté sexuel d'une relation ne lui manquait pas tant que ça, les petits gestes, l'affection et la certitude d'avoir quelqu'un qui serait toujours là pour vous, ça, ça lui manquait véritablement.
Aussi avait-elle embrassé Hermès. La brune avait cru que cela ne durerait pas longtemps, elle s'était même attendue à un rejet. Mais pas à ça. Il passa ses mains sur ses hanches et la guerrière passa ses bras autour du cou du dieu. Là c'était sûr, ils passaient pour un gentil petit couple. Mais Athéna était bien loin de ces préoccupations. De très léger, le baiser passa à quelque chose de bien plus fougueux, à sa plus grande surprise. Sans doute qu'elle aurait dû y mettre fin rapidement... Mais elle n'en avait pas envie ! Il n'était pas vraiment son frère, et de toute façon, vu ce qu'elle avait déjà fait par le passé, ça ne l'aurait pas arrêté. Le photographe eut alors une phrase malheureuse qui ruina le moment. Hermès se détacha d'elle et la jeune femme le laissa se libérer, bien à contrecœur.
Le photographe s'en alla sans faire la photo et Hermès mit plusieurs berlingots dans sa bouche. Autant dire que ce geste la blessa énormément, de même que l'air contrarié qu'il affichait. C'était si désagréable que ça de se faire embrasser par elle ? Alors que sa colère était prête à exploser, Athéna se détourna légèrement d'Hermès, regardant dans toutes les directions sauf la sienne, sans quoi elle ne serait pas capable de se contrôler et ferait un carnage. La déesse se retourna pour lui faire face quand il recommença à lui parler avec un ton accusateur. Une réplique très sèche allait lui échapper des lèvres quand il ajouta que ça avait été cool. Très très cool même d'après ses dires. Ah. Donc il avait apprécié. Heureusement qu'il le lui disait, sans quoi elle n'aurait jamais deviné !
- La prochaine fois, tu ne me provoqueras pas. Répondit-elle en haussant les épaules avant de se taire.
Sans doute qu'il n'avait absolument pas conscience de ce qu'il venait de dire. Mais elle l'avait parfaitement entendu. Il voyait autre chose en elle. Rares étaient les hommes qui voyaient au-delà de la guerrière. Arès avait été l'un de ceux-là, mais lui c'était parce qu'il était son frère de cœur, il n'y avait jamais rien eu de plus entre eux. Athéna n'avait pas du tout cette relation avec Hermès. Alors cela lui faisait plaisir de lui entendre dire qu'il voyait plus loin que ce qu'elle dégageait de prime abord. Et cela la surprenait dans le même temps puisqu'ils ne se connaissaient que depuis quelques mois.
- Co... Commença-t-elle, mais l'attention de son compagnon fut attiré par autre chose et le moment se perdit.
Perplexe, Athéna resta plantée là, le regardant s'extasier et s'amuser avec une épée qu'il vola à l'un des acteurs. Hermès était une énigme à ses yeux. D'apparence, il semblait très frivole, mais plus elle passait du temps avec lui, moins elle croyait à ce côté-là. Ou du moins, elle se rendait compte que ça n'était qu'un côté du dieu. Il était bien plus complexe que ça. La brune l'avait vu très concentré dans l'Autre Monde, elle le retrouvait assez gamin ici. Mais après tout, c'était peut-être parfaitement normal : dans son monde, la guerre avait été très présente et très longue. Ce monde-ci était encore épargné pour le moment, alors il pouvait bien en profiter pour décompresser. La guerrière était curieuse d'en apprendre plus sur cet Hermès en tout cas. Il l'attirait bien plus sous cette forme plus âgée en plus... Sa forme jeune l'aurait sans doute fait fuir. Ce qui aurait été dommage.
- Tu ne devrais pas partir sur ce terrain tu sais... Rétorqua-t-elle avec un sourire en coin. On ne sait jamais, ça pourrait encore se retourner contre toi... Ajouta-t-elle d'une voix suave avant de regarder le groupe de mortels qui se marraient d'avance. T'avais l'air de bien te débrouiller pourtant quand tu t'amusais à leur donner la réplique... Dit-elle en réfléchissant alors qu'il lui murmurait qu'ils pourraient terminer ce qui avait été commencé un peu plus tôt. Ah oui ? Fit-elle avec un air très intéressé sur le visage. Tu n'avais pas besoin de ça pour me convaincre tu sais, j'avais déjà décidé de le faire pour défendre ton petit derrière rebondi. Mais là, si tu me prends par les sentiments...
Rien que pour le plaisir de voir ses bravades se retourner contre lui, Athéna aurait accepté. Mais la possibilité, même très infime, qu'elle puisse de nouveau profiter de la chaleur et de la présence du corps d'Hermès contre elle, ça valait le coup de botter le derrière des pseudos chevaliers. Avançant vers des boutiques d'étoffes et de papeterie, la déesse passa le temps dans les boutiques, tout en traînant Hermès derrière elle. C'était une petite vengeance pour la boutique de sucreries. La brune trouva quelques plumes et encres très intéressantes, ainsi qu'une superbe robe dans le style médiéval/Seigneur des Anneaux. Étant parfaitement pragmatique et sachant qu'elle n'en aurait jamais l'utilité, la déesse toucha la robe avec un air révérencieux puis fit demi-tour, il était l'heure d'aller botter des fesses, cela lui permettrait d'évacuer aussi un peu de sa frustration.
- C'est l'heure... Dit-elle à Hermès. J'espère que tu as parié gros. Ajouta-t-elle nonchalamment avant de rejoindre l'arène de combat.
Là, elle se choisit une tenue de paysanne et alla se changer. Hors de question de mettre l'une de ces armures grotesques ! Une fois prête, Athéna alla choisir son épée. Bien sûr, elle aurait préféré combattre avec l'une des siennes, mais ils auraient tout de suite remarqué que l'arme ne provenait pas de leur collection et ça aurait posé trop de soucis. La déesse prit donc le temps de bien choisir et une fois que cela fut fait, elle fit quelques passes dans le vide, histoire de se familiariser avec le poids de l'épée. Une fois prête, elle alla sur l'aire de combat.
"Madame, vous devriez mettre des protections si vous voulez combattre !" Prévint l'un des trois fanfarons.
- Non, merci. Je n'en aurais pas besoin. Répondit-elle en souriant.
Les trois se vexèrent, cela se lut sur leurs visages. Mais Athéna n'en avait rien à faire. Ils le lui redirent et elle leur assura qu'elle ne changerait pas d'avis. Puis le combat commença. Tout en prévenant les gens aux alentours qu'il ne fallait pas faire comme elle en refusant les protections, les trois se mirent à la jauger. L'un d'eux essaya de la prendre par surprise, mais la brune l'avait vu venir. Elle bloqua son attaque et profita de l'élan qu'avait pris le Chevalier n°1 pour le faire tomber.
"Impossible..." Dit-il, choqué.
Athéna haussa les épaules et le laissa là. Le second arriva ensuite. Lui tenta de la déstabiliser en faisant plein de mouvements, mais la déesse se contentait d'esquiver ou de parer suivant le coup. Quand la situation commença à trop durer à son goût, la déesse attaqua. Et même si elle faisait attention à ne pas utiliser sa véritable force, le combat était violent et l'homme ploya sous son assaut.
Cette fois, plus question d'un quelconque coup de chance comme cela leur avait probablement traversé l'esprit. Les deux autres se relevèrent et ils attaquèrent à trois. Athéna esquiva le premier et lui mit un coup du plat de l'épée sur les fesses, faisant rire l'assemblée avant de lui donner un coup de pied qui le mit au sol. La déesse éloigna son épée du pied et para l'attaque des deux autres. Une petite volte et elle lui échappa tout en lui attrapant le bras et en le lui tordant, lui faisant perdre son épée. Quant au dernier, il avait été le plus sûr de lui et surtout le plus observateur. Laissant exprès ses côtes sans protection, la guerrière attendit et ne fut pas déçue puisqu'il l'attaqua juste à cet endroit précis. La brune bloqua le coup d'épée et donna un coup de poing dans la mâchoire du dernier combattant qui finit au sol. La brune regarda encore un instant les trois adversaires puis soupira. Ce n'était même pas drôle à ce niveau-là...
- Tu sais quand un chevalier remporte un combat singulier, il va voir sa favorite pour en obtenir un baiser... Dit-elle innocemment. Aurais-je le droit à un baiser de mon favori ? Demanda-t-elle, taquine.
Après tout, il lui avait bien dit qu'ils termineraient ce qu'ils avaient commencé...