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 Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104}

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Elliot Sandman
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Elliot Sandman

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Tous les mots sont fins
quand la moustache est fine...


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| Conte : Intrigue Divine
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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 2 _



________________________________________ 2019-01-20, 20:30


La Douzième Heure
Et les fossés intergénérationnels.
A plusieurs reprises durant la discussion avec le Sebastian le Bouddhiste -je l'avais appelé ainsi parce qu'il avait l'air d'un moine tibétain drapé dans sa toge- j'avais été distrait par les diplodocus qui broutaient au loin. J'avais déjà vu un tyrannosaure puisqu'il y en avait un au zoo de Storybrooke, mais ça faisait toujours son petit effet de contempler des dinosaures, surtout dans leur milieu naturel. Ca avait quelque chose de... majestueux. J'avais l'impression de tourner le prochain Jurassic World. Ca aurait pu être cool si les nouvelles avaient été plus sympa.

Evidemment, même si j'avais l'air de ne rien écouter, mes deux oreilles étaient branchées sur le fil de conversation de toutes les personnes présentes.

On était là pour assister à la mort du Voyageur lors de la Douzième Heure, rendez-vous qu'avait fixé Gaïa sans nous demander notre avis. Et apparemment, nous étions les personnes les plus adéquates pour être les témoins du crime ou du sacrifice qui allait être commis. Super. Je n'étais pas tellement branché macchabées. Et j'étais certain de pouvoir parler aux noms de Diane, Nora et Apollon en disant qu'ils étaient logés à la même enseigne que moi. En revanche, le type inconnu qui nous accompagnait avait le physique du serial killer. Mieux valait s'en méfier. Il avait quelque chose de sournois dans le regard. Quant au dernier, il s'agissait d'Hermès. Je ne l'avais jamais vu mais étant donné les descriptions qu'on m'en avait faites, ça ne pouvait être que lui. Aura divine, qui plus est. Ca ne trompait pas.

"All you hear is radio Gaïa, radio gougou, radio Gaïa..." fredonnai-je du bout des lèvres, pensif, tout en me demandant pourquoi elle nous avait choisis.

Je croisai le regard des autres -ignorant sensiblement Apollon, et repris, plutôt anxieux :

"Je ne voudrais pas ajouter de la tension à l'ambiance déjà bien moisie, mais... je fais partie des Voyageurs. Enfin on m'a déjà appelé comme ça. Un Voyageur du Temps. A cause de mon pouvoir... Donc, il se peut que la mort à laquelle vous devez témoigner, ce soit la mienne."

J'esquissai un sourire contrit avant de passer une main fébrile dans mes cheveux en pagaille. Puis je déglutis, en essayant de paraître moins tendu que j'en avais l'air.

"Mamie Gaïa m'aurait conduit au casse-pipe, vous pensez ? Ca serait tellement pas du genre des titans..." fis-je en roulant des yeux.

Je commençais à stresser sérieusement. Ca se voyait ou pas ?

"Bonjour Elliot." lança soudain une voix calme dans mon dos.

Je fis volte-face et découvris Gaïa. Il avait suffi que je chante pour l'invoquer ? A moins qu'elle soit fan de Queen et qu'elle n'ait pas pu résister ? Je mis ces questions de côté, remarquant que nous étions seuls dans la vallée des dinosaures. Tous les autres avaient disparu, ce qui était encore moins rassurant. Elle m'observait d'un oeil admiratif, comme l'aurait fait une grand-mère. Enfin je ne me fiais qu'en comparant la façon dont les grand-mères de mes amis d'école les regardait, car je n'en avais jamais eu. On pouvait considérer Thémis comme ma mamie mais elle n'avait pas l'air de m'envisager de cette manière.

"Bonjour... Madame." répondis-je maladroitement.

J'aurais voulu ajouter quelque chose mais je ne savais pas par quoi commencer. Je ne voulais pas paraître malpoli et risquer qu'elle s'en aille.

"Nora vous passe le bonjour, au fait."

Bon ok, ça, c'était peut-être en trop. Mais je trouvais dingue qu'elle m'adresse la parole tout en ignorant sa propre fille. C'était un truc qui m'agaçait beaucoup trop. Elle sembla irritée, ce qui se traduisit par un oeil acéré qui me fit frissonner.

"Le passage est instable. Je me devais de faire un choix." dit-elle d'un ton cassant.

"Ca ne sera jamais elle. Je ne lui répèterai pas." répliquai-je sur le même ton.

Je soutins son regard sans ciller, même s'il était franchement intimidant. J'avais l'impression qu'elle essayait de m'atomiser. Gloups.

"Tu vis ta dernière Heure."
annonça-t-elle brutalement.

Je clignai des yeux, le souffle coupé. Pendant quelques secondes, je restai muet, le temps d'encaisser la nouvelle.

"Plus cash que ça, tu meurs..." commentai-je finalement pour moi-même en passant une main dans ma nuque contractée.

J'eus un rire à ma propre vanne, qui mourut dans ma gorge. Ainsi, j'avais vu juste : c'était moi le Voyageur et j'allais trouver la mort. Curieusement, cette perspective ne m'angoissa pas autant que je l'aurais cru, car j'avais une fine équipe à mes côtés -quelque part. Diane et Nora ne me laisseraient pas mourir (Apollon non plus, sinon ça rendrait Cassandre trop triste). Mon côté optimiste m'incitait à ne pas abandonner. Malgré l'évocation des points fixes, je maintenais que le Temps n'était pas écrit à l'avance, que nous tracions tous notre chemin sur la toile de l'infini.

"Il va m'arriver quoi ? Je suppose que vous n'allez pas me le dire mais je demande quand même..."

Réunir le plus d'informations possibles. Réfléchir. Anticiper. C'était la meilleure chance que j'avais.

Gaïa semblait s'en vouloir de m'avoir annoncé la nouvelle si brusquement, preuve qu'un coeur battait dans son corps minuscule.

"Il va t'arriver de grandes choses, mais aussi les pires." répondit-elle, compatissante. "Si j'ai décidé d'apparaître à toi, c'est parce que d'ici je ne peux rien faire. Mon âme est entrée dans le Palais de la Nuit. On ne peut en sortir."

Je réfléchis quelques instants, avant de demander :

"Ca veut dire que mon chemin ne s'arrête pas dans une Heure ? S'il va m'arriver encore pleins de choses..."

Elle parut stupéfaite de ma réaction. Je lui renvoyai un regard indécis. Qu'est-ce que j'avais dit ? Elle était une titanide drôlement susceptible...

"Elliot !"
s'écria-t-elle, indignée. "Tout ne tourne pas autour de toi. L'univers ne se résume pas à ta petite personne. Tu n'as pas conscience des conséquences de ce..."

Elle se tut brusquement.

"Tu ne dois pas voir que ton bonheur personnel."

Je frémis de la tête au pieds. Je venais de me faire sermonner par Gaïa. Ca avait de quoi perturber. Je me mordis les lèvres, me sentant pris en faute sans trop comprendre pourquoi. Puis, je me ressaisis. Elle n'avait aucun droit sur moi. Pas sous prétexte qu'elle était vieille et qu'elle avait connu tous les âges du monde. On devait le respect aux anciens, mais il fallait aussi savoir les remettre à leur place quand ils agissaient mal. Ils n'avaient pas tout permis.

"Le monde tourne autour de vous, j'avais oublié. Vous l'avez mal pris parce qu'au lieu de m'apitoyer sur votre sort, j'ai plutôt pensé à rester en vie ? Désolé, mais mon âme n'est pas bloquée dans le Palais de la Nuit. J'ai encore du Temps et je compte bien l'utiliser. Si vous voulez une bande de pantins, vous avez mal choisi vos héros, parce que les autres sont partis pour faire exactement le contraire de ce que vous voulez. Je ne mourrai pas aujourd'hui."
déclarai-je, catégorique.

"Je ne suis pas ici pour moi." rétorqua-t-elle, acerbe. "Toutes les âmes sont entrées dans le Palais du Sommeil en même temps. Seuls les Voyageurs restent témoins de ce qui arrivera, mais ils vivent aussi leur dernière Heure."

Elle était en train de m'apprendre tranquillement que tout le monde allait mourir ? Après un gros dodo hop... on passait l'arme à gauche ? C'était quoi ces conneries ? Qui avait décidé ça ? On aurait dit un scénario de DC tellement c'était naze.

Gaïa avait au moins réussi la prouesse de me résigner au silence : choqué, je me contentais de l'écouter. Après une courte interruption, elle reprit :

"Si vous êtes là, c'est parce qu'il a besoin de votre aide. Archeron ne connaissait pas les raisons de votre venue. Il devait juste agir si le moment se présentait."

"Qui a besoin de nous ?" demandai-je, de plus en plus perdu.

"Chronos."

"On... doit aider celui qui veut tous nous détruire ?" fis-je avec une moue peu convaincue.

Il ne faudrait pas qu'elle m'en veuille, mais la priorité numéro une était de ne pas mourir. Ni moi ni personne d'autre. Ensuite, si jamais ça tournait bien, on aiderait Chronos.

"On a autant besoin de lui qu'il a besoin de nous en ce moment." expliqua-t-elle.

"Pourquoi il n'est pas venu demander lui-même ?"

"Pour lui aussi, le passage est faible. Il a fait son choix. Ce n'est pas vers vous qu'il a décidé de venir. Il faut que tu m'écoutes, Elliot."

"Je ne fais que ça depuis le début !" fis-je d'un ton exaspéré qu'on prend lorsqu'on discute parfois depuis trop longtemps avec une personne âgée.

Gaïa prit le parti de ne pas remarquer mon intonation, même si sa voix était plutôt sèche quand elle expliqua :

"Il va sacrifier l'Arbre Monde. Ca fera débuter la Douzième Heure. Je n'avais pas compris cela la première fois. Suite au sacrifice, il n'aura plus d'autre choix que de créer son Ragnarök."

Après un petit silence, elle ajouta :

"Il ne réussira pas. Une fois morte, la Nature ne peut pas revenir à la vie."

"Donc... on doit le convaincre de ne pas dégommer l'Arbre ?"

"Tu n'écoutes pas."
coupa-t-elle, réprobatrice.

Je lui lançai un regard noir sans répondre. Je faisais mon maximum et elle ne s'en rendait pas compte. Si elle n'était pas contente, elle n'avait qu'à m'échanger contre Ellie. Elle, elle aurait été suffisamment intelligente pour trouver quelque chose de sensationnel.

"Les âmes étaient une erreur. Quand une de nos créations mourait, elle disparaissait. La vie avait un sens. Elle était faite pour être vécue. Depuis les âmes, les trois Palais permettent une nouvelle vie. Chronos a lié les âmes à toute chose vivante. Il a toujours été en quête de l'immortalité pour tous. Mais il avait omis un détail : il a créé toutes les âmes à partir d'une seule. Si cette dernière venait à disparaître, elles cesseraient toutes d'exister en même temps."

"Ah c'est pour ça qu'elles sont toutes endormies, alors ? Elles sont en mode switch off et..."

"Il est une nouvelle fois en train de modifier le Temps." coupa-t-elle sans m'écouter. "S'il échoue... les trois Palais cesseront d'exister."

Ces dernières paroles furent prononcées avec une crainte difficilement contenue, et je la comprenais. C'était carrément flippant. Plus aucun refuge pour les âmes... Puis, elle posa les yeux sur moi, comme si elle attendait une réaction de ma part. Je lui renvoyai un regard incertain.

"Vous voulez qu'on l'empêche de modifier le Temps ? Qu'on le raisonne ?"
fis-je, dérouté.

Le regard qu'elle me renvoya était si perçant que je levai les mains en l'air en répliquant :

"Ok j'ai encore mal misé ! J'y peux rien, j'ai pas emmené de décodeur avec moi avant de venir !"

On n'allait jamais s'en sortir. Brusquement, j'eus une idée.

"Il faut pas le prendre mal mais... Ca va m'aider à mieux comprendre."

Je fis aussitôt apparaître un tableau ainsi qu'un marqueur bleu dans ma main. Je jetai un coup d'oeil anxieux à Gaïa mais cette dernière se contenta de plisser des yeux.

"Donc... trois Palais..." fis-je tout en dessinant trois rectangles. "Un arbre... Chronos... la douzième Heure..."

Je dessinai un bonhomme en bâtons pour représenter le titan, ainsi qu'une horloge indiquant minuit. Après quoi, je vérifiai que Gaïa était toujours calme. Elle n'avait pas cillé, observant mon schéma avec son expression de faucon. On pouvait en conclure qu'elle prenait plutôt bien l'arrivée du tableau.

"Si Chronos détruit l'Arbre..."
Je gribouillai sur ce dernier. "Les trois Palais n'existent plus et tout le monde meurt pour toujours." je barrai les rectangles. "Donc... on doit protéger l'Arbre."

Coinçant la langue entre mes lèvres, je griffonnai à la hâte six personnes faisant une ronde autour du végétal.

"Là... j'ai bon ?"

En toute honnêteté, si ce n'était toujours pas le cas, je lâchai l'affaire. Le soupir qu'elle émit me fit pencher la tête quelques secondes. Je la secouai avant de placer le marqueur entre mes dents pour le mordre. Ca laissait sortir la pression.

"Il va détruire l'Arbre." déclara-t-elle. "S'il ne le détruit pas, les âmes resteront bloquées ici, dans le Palais du Sommeil. Une erreur a été commise : la première âme se meurt."

Je repris le marqueur dans ma main et me tournant vers le tableau, je réfléchis à voix haute :

"Donc Chronos détruire l'Arbre et nous l'aider... mais il y a un truc qui ne me plaît pas : suite à ça, il sera obligé de faire le Ragnarök. Vous l'avez dit. Et moi, ça me branche pas trop ce plan. Le Ragnarök n'est pas une bonne chose. C'est trop dangereux. Tout perdre sans garantie de tout retrouver ensuite... Je ne peux pas cautionner ça."

Je crus déceler une lueur différente dans les yeux de la titanide à cet instant. Elle eut un mouvement de recul, comme si elle prenait conscience de quelque chose. Son visage perdit le peu de couleurs qui lui restait et elle déclara, d'une voix blanche :

"Il pense toujours à tout. Il a toujours un Temps d'avance sur nous tous."

Elle parlait sans doute de Chronos. Reprenant contenance, elle ajouta :

"L'Arbre Monde est le noyau de la vie. Il est représenté tel un arbre à trois racines mais il peut très bien être une personne à part entière. Je ne peux pas en dire plus. Vous devrez trouver votre voie par vous-mêmes."

"Comme d'habitudeuh..."
chantonnai-je avant de me raviser et de me tourner vers le tableau pour le faire disparaître. "Je n'ai même pas droit à un indice pour savoir à quoi ressemble la personne qui est aussi l'Arbre ?"

Elle avait bien sous-entendu que le végétal pouvait être personnifié par quelqu'un à part entière. J'avais appris que tante Diane était devenue à moitié un arbre lors de son périple chez les aliens. Se pouvait-il qu'elle soit la personne en question ?

"Le moment venu, laisse tes sentiments de côté. Agis pour le mieux. Ne reproduis pas les mêmes erreurs."

Je plissai des yeux, sur la défensive. C'était mal me connaître si elle pensait que j'allais sacrifier quelqu'un.
Gaïa était sur le départ, ça se sentait. Mais juste avant, elle précisa à demi-mot :

"Je l'aurais vue elle si j'avais eu le choix."

Bon, elle n'était pas aussi vache qu'elle en avait l'air. Je lui fis un petit signe de la tête et elle disparut. J'attendis quelques secondes, puis constatant que j'étais toujours seul dans la vallée, je dis :

"Genre on me laisse paumé au milieu de nulle part."

Aucune aura, personne à l'horizon. C'est alors qu'une colline attira mon attention au loin. J'étais presque persuadé qu'elle n'était pas là quelques secondes plus tôt. Intrigué, je m'avançais vers elle, et à mesure que je m'approchais, je sentais un courant d'air glacé et puissant m'envelopper, de plus en plus dense. J'étais comme hypnotisé par mon but à atteindre. Bientôt, j'entendis des murmures :

"Viendras-tu ? Viendras-tu ?"

Encore les mêmes chuchotements. J'accélérai l'allure quand soudain, je me sentis forcé à m'immobiliser. J'eus l'impression que tout se rétrécissait autour de moi, avant de se distendre à nouveau. L'instant d'après, j'étais entouré par le groupe.

"Wouaho... j'ai mon cerveau qui a fait de l'accordéon." fis-je en me massant le front. "J'ai vu Gaïa aussi. Elle veut qu'on aide un Arbre. Et Chronos. C'est compliqué..."

Je clignai des yeux et observant tout le monde, je demandai, anxieux et étonné :

"Il en manquerait pas ?"

Ma vision me jouait-elle des tours ou on n'était pas au complet ?


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Hermès

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Mais oui, bien sûr! Je compte moins que Vaiana ou Athéna!


Hermès Express, pas de stresses, que des belles fesses.

Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 2 Hermes10

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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 2 _



________________________________________ 2019-01-21, 17:38

“ Ding dong. ”






Ils étaient encore tous rassemblé dans la Grande Vallée. Hermès les détaillait chacun sans rien dire, les mains dans le dos. Apollon lui avait dit de ne pas dire de bêtises ou de faire d’erreur, alors obéissant, il écoutait les gens parler, les mains dans le dos.

« Moi, j’ai vu le Sommeil. Et il n’avait pas de visage. J’étais au Palais du Sommeil. C’est ce qu’il m’a dit. Par contre ce qui est vraiment bizarre, c’est que je ne dors jamais. »


C’était vrai. En plusieurs milliers d’année d’existence, Hermès n’avait jamais dormi. Pas même un petit somme, rien. Il trouvait cela bizarre, mais visiblement d’après ce que disait les autres, c’était pas surprenant. Certains dieux semblaient dormir, d’autres non. Mais que faisaient-ils la nuit ? C’était vraiment étrange. Nora, pour sa part, semblait absorber dans ses pensées et ne daigna pas le regarder. Tant pis, elle ratait certainement une discussion super intéressante.
Soudain, Elliot disparut. Hermès retira les mains de son dos pour se redresser, le visage grave et les traits tirés par l’inquiétude. Pour lui, même s’il ne le savait pas encore, il y accordait beaucoup d’importance. Il culpabilisait encore de ce qui était arrivé au Elliot de son monde et s’était juré de le protéger pour que ça n’arrive plus jamais. Et visiblement, il était très mal parti.

« Où est Elliot ? »
demanda-t-il d’un ton assez dur et paniqué.

C’était forcément Dolos, toutes ses illusions, ça ne pouvait être que son œuvre. Et il avait à nouveau décidé d’utiliser Elliot, bien que celui là paraissait bien plus résistant que le siens, son inquiétude n’en était pas moins grande. Nora ne lui répondit pas. Elle semblait aussi perdu que lui. Personne ne bougea, et Hermès commençait un peu à en avoir marre. Foulant l’herbe verte en marchant lentement, il déclara :

« Bien. Je pense que nous devons trouver pourquoi nous sommes ici. Tous. On a forcément un objectif, une raison d’être là. Rien n’est jamais dû au hasard avec nous. Une idée ? »


Ce fut Nora qui répondit. Elle avait une langue finalement.

« L’homme a dit qu’on est là pour voir la mort du Voyageur... »


Son regard se porta vers l’endroit où Elliot avait disparu.

« Il est mort ? »


Plissant des yeux, il chercha encore son aura mais ne la trouva pas. Souriant en coin, il répondit doucement et calmement pour apaiser la situation.

« Je ne pense pas. Il…. »


Il marqua une pause, ce qu’il allait dire faisait jaillir des souvenirs douloureux d’un petit Elliot en train de se faire torturer.

« Il n’est pas facile à tuer. Qui es tu ? Tu as une aura divine mais je ne te connais pas. »


C’était peut être pas le moment de se présenter, mais tout était dans les détails, et il avait besoin de savoir avec il était. Avec qui il voyageait. Elle l’observa très surprise, visiblement c’était pas trop le moment des présentations pour elle.

« Nora. Sinmora. Je ne suis pas divine. Pas vraiment. Et toi ? »


Visiblement, elle n’aimait pas trop attirer l’attention sur elle.

« Nora c’est bien. Sinmora c’est difficilement prononçable. C’est toi qui s’est fait ce surnom ? »


C’était important de savoir. Tout en même temps, il leva la tête pour observer le soleil. Plissant des yeux, il constata qu’il n’était pas orange. Tout allait bien. Il fallait juste retrouver Elliot et sortir d’ici. Baissant lentement son regard, il poursuivit :

« Je m’appelle Hermès. Je suis nouveau et c’est aussi compliqué. Comme toi en fait. On se ressemble, enfin pas physiquement. Tu n’avais pas un animal de compagnie ? Je l’ai vu à Olympe. C’est toujours amusant ça. »


Cette phrase, sortit de son contexte, semblait totalement stupide. Cependant, il cherchait à savoir si personne n’était pas Dolos en réalité. Cela pouvait ressembler à de la paranoïa, c’était normal, s’en était. Elle fit la moue, visiblement déçue d’entendre parler de son animal de compagnie comme ça.

« Michoko. Il se balade souvent dans la Cité. Désolé. »


Bonne réponse.

« Je n’habite plus sur Olympe. »


Elle sous-entendait quoi ? Que Michoko ne le dérangerait plus ? Il aimait bien cette boule de poil. Même de loin. Regardant ailleurs, les yeux un peu rêveur, il répondit vaguement :

« Vous n’habitez plus sur Olympe... Bon. »


Au mot « Bon » son air rêveur disparu. Il avait prit une décision. Faisant apparaître ses ailes d’un seul coup en vérifiant de n’assommer personne, il les déploya d’un geste sec et rapide. Celles de ses jambes frétillèrent légèrement.

« Je crois qu’il est Temps de prendre un peu de hauteur pour savoir précisément où l’on se trouve. »


Après un dernier sourire en coin, il s’envola. Battant des ailes à une vitesse folle, il gagna rapidement en altitude.  Le vent sur son visage et l’odeur d’air pur envahit ses narines. C’était bon, de voler. Son regard se porta aux alentours. Faisant d’immense cercle autour du groupe pour ne pas le perdre de vu, il constata que la Grande Vallée était vide. Hormis de la verdure, des dinosaures et eux, il n’y avait rien. Pas d’Elliot courant seul dans la prairie comme un fou. Non, il était ailleurs. Redescendant en piqué, il s’arrêta aux abords du groupe, et son coeur fit un bond de plaisir quand il constata qu’Elliot était de retour. Mais il ne le montra pas et se contenta de froncer les sourcils car un autre avait également disparu. Daemon n’était plus là.

« On est dans une immense vallée avec des dinosaures. Pas de traces de Palais. »


Soudain, Nora sembla s’affoler un peu, puis les autres également. Et ce fut son tour. Le décor de la Grande Vallée commença à disparaître pour en faire apparaître un bien plus sombre. La végétation devint différente, les arbres également, les odeurs aussi changèrent. Se mettant bien au milieu du groupe, il resta ses sens aux aguets, prêt à protéger ceux proche de lui avec ses ailes, restant toujours proche d’Elliot. C’était son retour qui avait fait changer le décor, il en était persuadé au fond de lui. Quand le décor se stabilisa, Hermès se rendit compte qu’ils se trouvaient tous sur la Grande Place, à Storybrooke.

« On va tous disparaître un par un avec une énigme en retour ? J’adore les escapes games, mais celui là n’est pas particulièrement rassurant. »


Ses yeux rieurs étaient revenu et son regard croisa celui d’Apollon.

« Faut qu’on aide un Arbre. J’en ai vu plein en volant. Qui est Gaïa ? »
demanda-t-il brusquement.

Nora fixa Elliot. Savoir qu’il avait vu Gaïa et pas elle semblait l’énerver. C’était pas le moment de faire des enfantillages. Oui, c’était l’hôpital qui se moquait de la trousse à pharmacie.

« C’est une Titanide ! »
répondit-elle sèchement.

Oulah. Fallait se détendre. Haussant les sourcils de surprise, son cerveau fit qu’un tour. Y’avait des filles, et des garçons chez les Titans visiblement. Tout à coup, la Tour de l’Horloge carillonna brusquement, indiquant 1h. La nuit les enveloppait et ce n’était pas le plus inquiétant. Il n’y avait aucune autre aura que la leurs. Storybrooke était vide. Nora s’approcha visiblement instinctivement d’Apollon, à croire que sa carrure et son aura naturelle était plutôt rassurante. Hermès haussa un peu les sourcils. Cette fille était vraiment bizarre. Sauvage…

« Là, je reconnais. »
dit-il en observant la Grande Place. « Mais il n’y a personne. Il est une heure. Je pense qu’il nous en reste onze avant qu’il ne nous arrive des bricoles… Mais pourquoi Storybrooke… »

C’était légitime. Tout semblait, dans ce monde là, coincidait avec cette ville. Tous les événements divins ou non avaient lieu ici même. A croire que c’était un point spatial important. Instinctivement, Hermès tourna la tête vers Apollon, visiblement c’était le chef.

« Je pense qu’il faudrait aller voir dans la Tour. Tu en penses quoi ? »


Apollon, tout comme lui sembla fixer l’heure d’un œil avisé. Haussant les épaules, il tourna la tête, visiblement les téléportations intempestives devaient lui taper sur les nerfs. Il commençait à bien le connaître.

« Je sais pas. On devrait peut être tenter le musée plutôt ? Enfin le qui est pas là, il y travaille normalement et…. Ouais non y’a pas de logique à ce qui se passe depuis le début de toute façon. »


Il grimaça et n’objecta pas au fait d’aller dans la Tour finalement.

« Le Musée… Hm. On aurait été téléporté à l’intérieur directement. Je pense qu’on doit jouer le jeu et rentrer dedans, de toute manière, nous n’avons pas le choix. L’heure, c’est symbolique. »


Fronçant les sourcils pour se convaincre lui même, il se dirigea prudemment vers la Tour. Apollon grimaça aux mots « jouer le jeu » visiblement ça ne lui plaisait pas beaucoup. Mais avaient-ils vraiment le choix. Wallace posa la main sur la poignée.

« Si je fais une connerie, on divise la responsabilité en deux ? »
demanda-t-il en se tournant vers son frère, un sourire en coin.
Apollon eut un sourire franc et amusé.
« Je te couvre, t’inquiète, on dira que c’est la faute de Dolos. Ca passe toujours excuse. »


Hermès se mit à rire franchement à la blague L’humour noir, il adorait ça. Tournant la poignée il ouvrit la porte qui grinça… Passant une jambe à l’intérieur, puis l’autre… Il ne put avancer plus loin.

« Je suis bloqué ! »


Ses ailes étaient en réalité trop grandes pour passer avec lui. Alors qu’il avait eu l’âme d’un chef quelques secondes avant, il repassa à sa place : celle du boulet de service. Faisant disparaître ses ailes d’un air confus, il déclara bougon :

« C’est pas toujours pratique... »


Apollon se mit à rire derrière lui et déclara d’un ton détendu pour apaisé tout le monde, comme à son habitude :

« Mais ça met la musculature de ton dos en valeur, c’est super stylé. »


Et il passa la porte, ne se retournant pas pour voir si le groupe suivait. C’était la première fois qu’il rentrait dans cette pièce. Un escalier métallique en colimaçon permettait d’accéder au mécanisme de l’horloge. Voulant se tourner vers le groupe pour le dire qu’il s’était trompé, il se rendit alors compte qu’il était désormais seul. Le groupe avait disparu. Ou plutôt pensa-t-il c’était lui qui avait disparu par rapport au groupe… Quoi qu’il en soit, il était bien seul dans cet endroit lugubre.

« Tiens c'est à mon tour... »


Puis, il sentit une présence dans son dos, se retournant lentement, il fit face à… Lui même..

« Et avec moi même... »


Soupirant, il se demanda où il avait atterri. Car peut être que pour lui, les Titans c’était nouveau. Mais ça, il savait que c’était clairement impossible. Aucune version d’eux même pouvaient se trouver au même endroit, au même moment. Soit c’était un imposteur, soit le monde partait vraiment en vrille.

« Le blond, j'ai toujours trouvé que ça me rajeunissait. »


Et il leva la main pour se saluer lui même en version jeune.




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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 2 _



________________________________________ 2019-01-22, 16:52

La douzième heure
L'éternité éphémère des étoiles
The darkest day, the blackest hour. Chin up, shoulders back. Let's see what we're made of, You and I. ▬ DOCTOR WHO

Daemon était resté silencieusement, l'observateur muet qui sondait tous les détails. C'était un milieu inconnu pour lui, et sa priorité était d'en saisir tous les détails. C'est ainsi qu'il comprit les plus grosses informations. Les noms de la plupart du groupe, des enjeux dangereux à propos d'un Titan Fou, de l'Arbre Monde et de la Première Ame. Il savait cependant qu'il n'avait pas conscience des plus grandes lignes, et encore moins des petites plus importantes. Et dans ce qui était important, deux choses étaient dans ses priorités : il semblait évident que ce n'était pas une aventure hasardeuse, alors il voulait comprendre pourquoi lui y était. Et que signifiait le futur de Sebastian...

... qui ne semblait pas lui plaire. Ce qu'il ne laissa rien paraître. Impassible tant qu'il n'était pas sollicité ou qu'il n'ait pas totalement saisi tout le contexte, il écoutait... puis disparut.

Il connaissait très bien cet endroit, et pour cause. Cet endroit lui appartenait. Des centaines de sièges alignés dans une immense salle sombre comme un cinéma, des milliers de lumières tournaient lentement au dessus de sa tête. Daemon se trouvait dans le planetarium de son musée. Il était de retour à Storybrooke, en préssentant tout de même qu'il n'était pas complètement dans la ville qu'il connaissait.

Le planetarium avait une symbolique particulière, pour avoir fait fleurir des nouvelles émotions singulières en Daemon, au premier soir passé avec Sebastian. Etait-ce lui qui l'avait appelé ici ? Sebastian, ou Archéron ? Étaient-ce seulement deux noms différents, ou les personnes n'étaient pas les mêmes ? Tant de questions ne s'étaient pas bousculées dans sa tête depuis bien longtemps. Mais peut-être aurait-il des réponses.

Puisqu'il était là. Archeron. Debout devant les sièges, la tête levée vers les étoiles, exactement comme la première fois qu'il s'était tenu à cet endroit. Les étoiles semblent posséder une immortalité particulière. On dit que celles que nous observons ne sont que la lumière d'astres morts qui nous parvient avec du retard, permettant à nos yeux de faire revivre ce qui n'est plus. Voilà ce qui est particulier avec le ciel : il a beau être en perpétuel changement, il sait toujours rester le même. Malheureusement, nous ne possédons pas tous cette même faculté. Certains disent que c'est bien, de changer. Je dirais que cela dépend. La question est donc... que dois-je penser d'Archeron ? Il avait posé la question en s'approchant, mais gardant quand même une certaine distance. Premier détail qui changeait de ce soir où il s'était tenu si proche de lui.

Doucement, le regard d'Archeron quitta les étoiles pour se poser sur le démon. Son visage était neutre... presque, percevant alors un léger froncement de sourcil quand il le regarda, avant de les hausser finalement pour enfin se détendre un peu. On vit avec le souvenir d'une étoile jusqu'à ce que sa lumière ne s'éteigne... Mais qu'une autre ne brille à sa place, lui répondit-il calmement. Mais est-ce parce qu'on ne voit plus sa lueur qu'il faut l'oublier pour autant ?

Le conservateur n'était pas familier avec cette voix, se demandant au fond s'il préférait le doux mutisme du marchand, ou la voix claire de celui qu'il était devenu. Ses yeux en tout cas avaient capté les siens, et ne semblaient pas s'en détourner. Dois-je comprendre que la mort de Sebastian n'est pas une fatalité tant que vous êtes là pour perpétuer sa mémoire ? Ai-je seulement accepté cette résolution ? C'était une vraie question, se demandant, lui, comment pourrait-il réagir à la mort du marchand. La curiosité le dérangeait, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'y être soumis.

Archeron laissa quelques secondes de silence, avant de laisser paraître un léger sourire au coin de ses lèvres, pour redevenir sérieux aussitôt. Sérieux ou... presque triste. Vois ceci comme une promesse. Et il rajouta après un nouvel instant de silence : Je ne peux répondre à ta place. Mais si tu es ici aujourd'hui, Daemon, c'est pour que tu n'oublies pas. Pour que, le moment venu, tu puisses prendre la décision avec... Un moindre mal, peut-être ?

Daemon ricana. Archeron continuait à le fixer. Je vois. Apaiser la colère du démon par avance, pour prendre ses précautions lorsque le temps viendra de l'énerver. J'en conclus que ça ne me plaira pas, et que je dois m'attendre à quelques excuses pour justifier ce qu'il se produira. Toujours avec ce sourire étrange, il se détourna de son regard et fit quelques pas. Les yeux vers le sol à mesure qu'il marchait, il rajouta : J'imagine que je serais naïvement optimiste, si je demandais... Pourquoi ? Il leva de nouveau ses yeux vers lui sur ce dernier mot.

Le marchand - si le mot lui allait encore - hocha la tête à sa question. Parce qu'il le fallait. C'est sans doute ce que je devrais te répondre. Si Daemon ne ricana pas de nouveau, il le fit intérieurement. Archeron descendit alors les marches à sa suite pour s'avancer vers le centre du planetarium. J'aime beaucoup cet endroit. Il est emprunt de souvenirs. Il détourna son regard du conservateur pour le reporter vers la projection des étoiles au regard brûlant. Je t'ai fais venir pour que toi, tu puisses te rappeler. Quelque chose va changer et nous tous serons impactés, mais je n'en saurais rien tant que tu ne me diras pas ce que tu as vu. Reportant ses yeux sur Daemon, un nouveau sourire léger arqua le coin de ses lèvres, plongé dans ses souvenirs. Tu as toujours aimé tes secrets. Mais tu as connu le mien bien avant que je ne comprenne qui tu étais.

Daemon se demanda alors s'il devrait lui dire. Quoi ? Il ne le savait pas encore. Mais il finirait par le savoir. Il lui restait à déterminer le but d'Archeron. La raison à son existence. Non ! Si Daemon pouvait accepter la fatale vérité de son existence. Lorsqu'on imposait un avenir à Bill, il s'est toujours contenté de suivre le chemin différent. De ridiculiser ceux qui en étaient convaincus, et de détruire cet avenir en faisant le sien, comme il le souhaitait. La prophétie de sa mort ne s'est jamais réalisée, après tout. Plus tard, il a appris que la prophétie de la renaissance d'Axolotl avait également était vaine.

L'annonce, avec la preuve irréfutable devant ses yeux, de la mort de Sebastian pour qu'un autre renaisse, serait-ce également évitable ? Si Daemon ne voulait pas de cet Archeron, alors il suivrait le chemin qui s'en détournerait. Du moins, il commencerait par trouver ce chemin. Alors il devait le déterminer d'abord. Qui était-il ? Quel était son lien avec Chronos ?

... Avec lui ?

Ce que vous attendez que je vous dise, une information que je n'ai de toutes évidence pas encore... j'ai refusé de vous le révéler ? Sinon, pourquoi tenteriez-vous de le demander à sa version passée ? Enfin, il reporta son regard vers cet Archeron, pour essayer de sonder ses yeux de la même façon qu'il avait l'habitude de les contempler dans son époque. Quel est votre objectif, Archeron, dans cette guerre du temps ?

Archeron secoua la tête négativement. Non, tu ne l'avais simplement pas vécu éveillé. Le sommeil. Sinmora en avait parlé dans la Grande Vallée. Ils dormaient. Et quelque chose s'était donc produit, d'important, pendant ce Sommeil. Il semblait préférer ce détail. Une lueur positive dans ce qui ressemblait à un ciel négatif.

A la dernière question de Daemon, Archeron haussa les sourcils avant de prendre son air habituellement neutre. Ce n'est pas une guerre, Daemon. De la façon dont il le disait, le démon comprit que c'était plus qu'une guerre, mais qu'il ne pouvait pas en dire davantage. Daemon avait compris que ses autres "compagnons" de voyage semblait agacés des secrets des titans. Et bien ceux-ci n'étaient manifestement pas les seuls à en avoir. Ou alors, il était si proche de Chronos qu'il en prenait les habitudes.

C'est une course face au Temps, voulut-il cependant rajouter.

Daemon fit un pas vers lui. Une crise, en somme. Cette Douzième Heure semble sonner la fin de beaucoup de choses. Ou le début d'autres plus terribles, selon le point de vue ou la vérité qui nous est encore cachée. Alors dîtes-moi... Il fit un autre pas, puis encore un autre, et d'autres ensuite, se rapprochant doucement de celui qui avait été son marchand de sable. Est-ce dans mon intérêt de coopérer avec vous ? Pourquoi ne devrais-je pas plutôt affronter celui qui a pris la place d'un homme que j'ai pu... aimer ? Il se trouvait proche de lui à présent. Très proche. Si j'ai un rôle à tenir dans cette course du Temps, je le tiendrai. Je n'ai pas d'intérêt à laisser la vie mourir si c'est celle dans laquelle je me trouve. Mais le Temps à venir que nous avons ensemble saura-t-il m'encourager à vous dire ce que je devrais vous dire ? Daemon se retenait d'embrasser ses lèvres plus matures. Il voulait savoir. Il devait savoir. Archeron se tenait-il du côté de ce Chronos ?

Alors qu'Archeron soutenait son regard, Daemon dut se faire violence pour ne pas chanceler. Ce regard semblait identique à celui de Sebastian. Douce torture....

Le Temps... Tu es à l'aube de ce futur. Je suis mort pour devenir ce que je suis à présent, j'ai vécu, je nous ai vécu et je vis en suspend aujourd'hui. Mais, quand je me retrouve en face de toi Daemon, je redeviens ce marchand de sable. Je redeviens Sebastian.

Leurs visages étaient proches, plus que de raison. Les deux hommes se frôlaient, et s'ils ne s'embrassaient pas, il semblait qu'ils y étaient presque. Daemon... commençait à se perdre. Lui qui savait se maintenir, redevenait si faible. Comme à ce premier soir. Comme à chaque soir qu'ils avaient passé ensemble. Il détestait ça, tout autant qu'il adorait atrocement. Archeron rajouta dans un murmure : La mort n'est rien sans la vie qui la précède.

Le souffle de Daemon se faisait plus fort. Plus rapide. Sa main vint se poser fermement sur la joue d'Archeron, ses doigts sur sa nuque. Les yeux dans les siens. Le nez sur le sien. J'ai toujours fuit la mort. Je vis. Je ne peux pas accepter que ça se termine. Ma vie. Ou la notre. Il approcha ses lèvres et céda enfin pour l'embrasser, en fermant les yeux, pendant quelques secondes. Et lorsqu'ils se séparèrent, il rajouta encore : Je te dirai ce que tu veux savoir, si ça me donne une chance de lutter contre les fatalités que je ne veux pas accepter.

Archeron semblait surpris, d'abord. Bouleversé ensuite. Ses yeux étaient toujours plongés dans ceux de Daemon, qui put y lire tout un flot de sentiments et de souvenirs, qui lui revenaient bien malgré lui. Il restait là, face à lui, immobile, dans un long moment qu'ils partageaient tous les deux, silencieux.

Merci, laissa-t-il échapper dans un soupir. Daemon... Il s'arrêta dans sa phrase, comme s'il allait rajouter quelque chose qu'il s'était ravisé de dire. Son air se fit plus sérieux. Le Temps est un ami, mais il est parfois capricieux. N'oublie pas d'ouvrir les yeux.

Et Archeron disparut, laissant le conservateur seul dans le planetarium, avec ses colères, et d'autres peines qu'il enfouissait au fond de lui, comme à son habitude. Il ferma les poings. Le Temps n'avait rien d'un ami. Et il lutterait contre le Temps si aucune autre possibilité ne s'offrait à lui pour le changer.

Il se retint de soupirer, et disparut de son propre chef. Il s'était téléporté en centre-ville, pour observer la ville dans laquelle il se trouvait, et juger de cette version de Storybrooke. Et comme il s'y était attendu, elle était différente. Storybrooke semblait à la fois ordinaire et... troublante dans les détails. Il n'était pas seul cependant : des passants marchaient dans les rues, mais vêtus de tenues extravagantes, qui n'étaient pas du tout dans les habitudes vestimentaires de cette région du monde. Du moins, de son époque. Car dans celle-ci, à en juger par tous les habitants qui ne semblaient pas s'en choquer, de telles tenues étaient manifestement très ordinaires.

Si Daemon reconnaissait quelques devantures de magasins, il en vit tout de même de nouveaux. Ici, il y avait un Palais des Glaces. Là-bas, un Magasin de Miroir. Ou... un restaurant japonnais/chinois/belge, qui fit l'exploit de faire hausser un sourcil au conservateur. Plus loin, un Magasin de Farces et Attrapes. Des affiches étaient placardées, annonçant Un article acheté = trois articles offerts !

Daemon marchait dans ces rues qui n'étaient définitivement pas les siennes. Puis il leva la tête vers l'horloge de la tour lorsqu'il arriva devant elle : elle annonçait 9h. Il se trouvait à 3 heures de la Douzième. Il resta un instant debout, réfléchissant à ce qu'il devrait faire. Il finit par interpeller un des passants particuliers de ces rues. Pourriez-vous m'indiquer quand est-ce que ces enseignes ont vu le jour ? Demanda-t-il en indiquant ce qu'il reconnaissait de nouveau dans les magasins et restaurant. Et qui dirige cet endroit ?

Il n'eut pas de réponse, l'homme se contenta de le regarder étrangement après les questions singulières qui venaient de lui être posées, et pressa le pas pour continuer sa route en l'évitant. Daemon décida de ne pas faire suite, se téléportant de lui même à la mairie de la ville. Cette ville avait une signification, et il comptait en déceler le sens. La personne en charge de celle-ci devait certainement apporter un élément de réponse.

Il était très peu certain d'apprécier ce qu'il pourrait apprendre d'ailleurs. Le futur, pour le peu qu'il en connaissait pour le moment, n'était en rien positif. En tout cas, pour son compte et ses intérêts. Mais s'il voulait agir pour le modifier, il devait en savoir le plus possible. Et avant la Douzième Heure.

La mairie avait également droit à ses changements. Celle-ci était en bois, contrairement à la nouvelle mairie de monsieur Turtles, adoptant ici un style western, jusque dans la typographie du mot MAIRIE, qui était la même que ces vieux saloons. Devant le bâtiment, Daemon remarqua bien sûr la Dolorean qui semblait être un détail bien remarquable dans le contexte temporel dans lequel il se trouvait, qui était garée devant le bâtiment. Et en tournant la tête, il vit la déesse Artémis, plus loin.



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Diane Moon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 2 _



________________________________________ 2019-01-23, 22:47


La douzième heure
Il n'est rien que n'altère le temps destructeur.

Se perdre de vu, c’était monnaie courante lors de ce genre d’expédition. Néanmoins, j’avais la désagréable impression que cette fois-ci c’était encore pire que d’habitude. Les gens avaient tendance à disparaître sans prévenir tout d’un coup. Et bien évidemment, je ne dérogeais pas à la règle. Il n’y avait plus personne, le restant du groupe avait disparu. A la place, je me retrouvais derrière un grand rideau, le genre utilisés dans les salles de spectacles. Retenant de justesse un soupire exaspéré, je m’approchais de ce dernier afin de le soulever pour avoir une meilleur connaissance de l’endroit où j’avais atterrit cette fois-ci. Néanmoins nulle besoin de le faire, puisqu’il se souleva de lui même, afin de laisser apparaître une salle pleine de gens. Gomment soigneusement toute expression de surprise de mon visage, lorsqu’un vieil homme se mit à m’applaudir -j’étais persuadée de ne pas le connaître- bientôt suivit par le restant de la salle. Je demeurais cependant seule, sur l’estrade remarquant une harpe dans un coin. S’il s’agissait encore d’une farce de ces maudits aliens, je pense que cette fois-ci, j’allais sortir de mon mutisme afin de clairement dire le fond de ma pensée à Hypérion.

Mais après une brève inspection des lieux, je pu enfin me détendre légèrement, songeant que cela serait inutile. J’étais dans la salle des fêtes de Storybrooke. J’y avais été deux fois depuis mon arrivé en ville, lorsque les spectacles proposés piquaient ma curiosité. Bien sur, dans ces cas là, un certain dieux des arts faisait des pieds et des mains, afin que je ne prenne non pas un mais deux billets. Il pouvait s’apparenter à une vrai sangsue par moment. En revanche, je me demandais si ma vision ne me jouait pas des tours lorsque j’aperçus une affiche me représentant avec une harpe sur laquelle était écrite « récital de harpe annuel de Diane Moon. »

Fort bien, il s’agissait encore d’une illusion, d’un rêve ou bien peu importe l’appellation. Je ne voyais pas comment cela pourrait être possible autrement. A moins d’un changement radicale en terme de personnalité, les récitals c’était plus quelque chose que mon frère ferait. Il adorait se donner en spectacle et être acclamé par la foule. Excepté, Athéna et les anciens membres de la colocation, peu de personnes m’avaient entendus jouer. Apollon, ne comptant bien évidemment pas, puisque nous avions toujours partagé la même habitation depuis des siècles. Hors, depuis l’invention de l’instrument il avait largement eu le temps de m’entendre l’utiliser à de nombreuses reprises.

J’avais bien envie de partir et de laisser toute cette histoire ridicule derrière moi. Néanmoins, qui me disait que j’arriverais à réellement sortir de cet endroit en agissant ainsi ? J’avais peut-être parut étrange, aux yeux des autres lors du « passage » en 2035, néanmoins j’avais fait en sorte de ne pas trop éveiller les soupçons et cela avait eu l’air de marcher puisque j’avais finit par me retrouver avec les autres dans la grande vallée. Poussant un discret soupire exaspéré, je me décidais à marcher jusqu’à l’instrument. Si je jouais d’un morceau alors peut-être que le phénomène se reproduirait et qu’a nouveau je retrouverais le restant du groupe. Je n’avais rien à y perdre. M’installant, devant l’instrument j’entamais le morceau, occultant le reste. J’arrivais à la fin lorsqu’une voix familière me sortit de mes pensées :

« C’était magnifique »

Papillonnant des yeux afin d’être certaine de pas avoir une nouvelle hallucination, je tournais la tête pour me retrouver face à Pan. Mon esprit me jouait-il des tours ? Il me semblait pourtant que le père d’Hadès n’était plus parmi nous depuis cet été. La narration des évènements, avait d’ailleurs été l’une des raisons pour lesquelles ma confiance en Hypérion, se réduisait comme peau de chagrin. Hormis la présence de Pan, je remarquais que je n’étais plus devant mon instrument je me trouvais dans les gradins de la salle de spectacle, en train de m’observer jouer. Voilà qui était extrêmement perturbant.

- Loin de moi l’idée d’être grossière mais...Que faites vous ici ? Et qu’est que moi je fait ici d’ailleurs ? A me regarder, alors que j’étais certaine d’être à cette place il y a quelques minutes.


« On ne peut jamais être sur de rien ici. » Il se mit à applaudir comme tout le monde à la fin de la chanson, tandis-que le répertoire changeait, afin de laisser place à un autre morceau « J’adore la musique. Surtout le classique. Ça a quelque chose d’envoûtant. Mais dites moi, ma chère Diane. Comment allez vous ? »

Je me retins de faire remarquer que « Greensleeves » appartenait plus au répertoire celtique. C’était rare les personnes appréciant les morceaux classiques, la plupart les trouvaient trop lent ou trop ennuyeux. J’écoutais une large game de musique, et je jouais à peu près de tout. Mais, je supposais que cela était dût à la présence d’Apollon et son insatiable curiosité. Nous avions souvent échangé nos points de vus sur les morceaux que nous écoutions, depuis qu’il était revenu je suppose que j’avais voulu continuer cette routine en lui faisant écouter quelques morceaux parus pendant qu’il était dans la boucle.

- Bien...Enfin je suppose répondis-je. Du moins, aussi bien que l’on puisse aller dans ce genre de circonstances.

« Ce n’est pas si dramatique. Vous n’être qu’en train de rêver. Même si ce rêve n’est semblable à aucun autre. »

C’était le cas de le dire effectivement. Il était...étrange, et n’avait ni queue ni tête si l’on me demandait mon avis.

- C’est toujours mieux que celui d’avant je suppose. D’ailleurs, puisqu’on en est à discuter j’aurais voulu vous demander...Au sujet du Cocyte et de Phobos. Es-ce que les choses se sont déroulés comme vous me l’aviez dit ?


J’avais ignoré le frisson désagréable remontant le long de mon échine, lorsque je m’étais remémoré ce qu’il m’était arrivé juste avant de me retrouver dans la Grande Vallée. Préférant à la place, m’engager sur un tout autre sujet. Cela faisait trop longtemps, que je voulais poser cette question pour laisser passer l’occasion. J’essayais de choisir mes mots, ne voulant pas le froisser ou remettre sa parole en doute. J’avais simplement, besoin de savoir.

« Ça ne s’est pas passé comme prévu » avoua Pan avec un air peiné « Mais c’est plutôt une bonne chose n’est-ce pas ? » reprit-il plus joyeux « On veut le mieux pour nos enfants. Mais il faut les laisser tracer leur propre chemin. On comprends mieux les choses quand on est ici. C’est un lieux prodigieux ! Bien au de là de tout ce que j’ai pu voir. »

J’avais peur de comprendre ses paroles. Néanmoins, je ne voulais pas non plus prendre le risque de les interpréter et me faire de faux espoirs. Il n’y avait rien de pire que les faux espoirs de mon point de vu.

- De toute façon, même s’il aura refusé de l’admettre jusqu’au bout, il a toujours eu le même esprit que son père. Alors qu’il n’en fasse qu’a sa tête...Cela ne m’étonne pas vraiment.


Pan esquissa un léger sourire, avant de placer sa main sur mon épaule :

« Diane » commença-t-il « Il n’a jamais franchit le Chrysorrhoas »

Il se détacha ensuite, tandis-que je restais interdite, les oreilles bourdonnantes. C’est dans un état second que je le regardais prendre la sortie, et emprunter le couloir longeant à l’étage et menant à un grand escalier. Reprenant peu à peu mes esprits, alors que j’essayais de prendre en compte et de digérer toutes les informations, je finit par pousser un long soupire :

- Qu’est que je disais, le fils de son père.


Père à qui j’allais devoir donner ces nouvelles informations et très franchement cela ne m’amusait pas. Une légère boule d’angoisse, contracta mon ventre alors que j’y pensais. Rien ne semblait jamais finit, lorsqu’il s’agissait de Phobos. Repoussant cela à plus tard, je fit volte face afin de rattraper Pan le plus rapidement possible :

« Il se cherche, il commet des erreurs. Les enfants sont comme ça. Mais on est là pour les guider, pas simplement les protéger comme je le pensais, mais aussi leur montrer le droit chemin. La famille est un bien précieux...Mais elle ne doit pas être choisie au détriment de la vie elle même. Je t’ai dit à quel point ce lieux est merveilleux ? »

Nous étions à présent en bas des marches, alors qu’il ouvrait les portes, sortant du bâtiment alors que clignais des yeux, pour m’ajuster à la lueur d’un soleil digne d’Apollon dans ses meilleurs jours :

« Le matin est là, il est neuf heures. C’est le moment de se faire plaisir, de vivre. »


- Un peu plus tôt dans la conversation oui, dis-je faisant référence à son opinion du lieu. En tout cas, vous avez l’air enthousiaste on ne peut pas vous le reprocher.

« Je n’ai qu’une heure. Je ne compte pas la gâcher » répondit-il en souriant

Je l’observais quelques instants, pensive :

- J’admets être un peu perdu. Répondis-je mais la question serait plutôt « quand est-ce que je ne le suis pas. »


Néanmoins, converser avec Pan était plus facile qu’avec les Titans. Contrairement à eux, lorsqu’on lui posait une question, il y répondait. Il ne parlait pas par énigmes, nous faisant perdre le fil au milieu du dialogue.

« Des cacahuètes ! » S’exclama-t-il subitement se dirigeant vers un marchand ambulant, il prit un sachet sans le payer et m’en donna quelques unes après en avoir mangé plusieurs d’un coup :

- Je vois une légère tendance familiale se dessiner dis-je amusé. Dire que je croyais que cela venait de Lily…

Il s’arrêta subitement de manger, regarda ailleurs, et me mit le paquet dans les mains avant de reprendre sa route. J’observais le paquet tout en mordant la lèvre inférieur. Brillant Artémis, pourquoi diable avait-il fallu que tu parle ? Décidé à ne pas faire la potiche et m’excuser de ma bévue je rattrapais rapidement le père d’Hadès :

- Je suis désolée si je vous ai froissé. Ce n’était pas mon intention. Je n’ai jamais été très doué pour les interactions sociales, j’ai parlé sans réfléchir. Je ne reproduirais pas cette erreur.

J’appréciais Pan, et je m’en voudrais d’avoir déclenché de l’animosité entre nous

« Elle n’est pas irremplaçable » Dit-il un peu énervé « Personne ne l’est. Thémis, ne l’était pas non plus. Et pourtant, je l’ai toujours aimée. » Il se mordit les lèvres et ajouta « La neuvième heure est un véritable plaisir. C’est ce qui peut la rendre dangereuse. On a tendance à y prendre goût. J’ai toujours préféré le soir »

Son ton se fit plus songeur. Mais, je craignais d’avoir une divergence d’opinion avec lui. Au contraire, pour moi chaque personne était irremplaçable. Elles n’étaient pas des jouets cassés que l’on changeait pour des nouveaux, plus neufs et plus jolis.

- Tout est une question de point de vu je suppose

Pan me regarda, attendant certainement un développement du fond de ma pensé

- Vous voulez vraiment avoir cette conversation avec moi ? Demandais-je. Parce que je ne pense pas être la mieux placée pour parler des conséquences de l’amour. Je ne suis pas l’experte de la famille.

« Je pensais tout savoir à ce sujet, mais je me suis trompé. Alors vas-y je t’écoute Diane. »


C’était ridicule. Comment pouvait-on prétendre tout savoir d’une chose ? Moi même, je ne connaissais pas tout de la chasse, il y avait des choses que j’apprenais encore au fil du temps. J’étais certaine qu’Aphrodite serait d’accord avec moi, concernant l’amour.

- Chaque personne est différente, vous pourriez en interroger une centaine, que vous auriez à chaque fois, une réponse différente. Lorsque l’on aime vraiment une personne, je pense que si à nos yeux elle peut-être irremplaçable. Si je perdais à nouveau, le père de Phobos. Je n’imagine pas vouloir quelqu’un d’autres.


Si d’une manière ou d’une autre, nous ne devions plus être ensemble avec Pitch, je ne voudrais pas que quelqu’un prenne sa place.

« Mais jusqu’où irais tu pour les retrouver ? Quels sacrifices ? » Il marqua une pause tandis-que je méditais sur ses questions « On ne peut pas se permettre de tout accomplir pour garder la personne qu’on aime à nos côtés. Il faut accepter qu’on ne peut vivre qu’un temps à leurs côtés. Un magnifique et merveilleux moment. Mais un moment unique. »

- J’ai perdu des gens auxquels je tenais, d’une manière tel qu’il m’est impossible de les retrouver un jour. Pour autant, même si c’est douloureux, il arrive un moment où l’on doit les laisser partir. Loin des yeux ne signifie pas forcément loin du coeur. Une partie d’elles resterons toujours au fond de nous. Mais...Encore une fois, tout le monde n’est pas prêt à accepter cette idée.

Pan s’arrêta de marcher pour me faire face :

« Il ne l’a jamais accepté. Et j’ai peur qu’il reproduise la même erreur. »

Il devait parler de Chronos, faisant le lien avec ce qui avait été dit plus tôt :

- Ce qu’il veut créer c’est une utopie. Un monde où personne n’aurait plus jamais à pleurer ses disparus. Je marquais une pause, consciente qu’il y avait également matière à discuter concernant ce que j’allais rajouter. Je ne suis pas une utopiste.

Pan, hésita pour finalement choisir de ne pas répondre

« Rejoins les autres » dit-il simplement « Ta place est au près d’eux et non moi. » Il rajouta ensuite « Ce n’est pas dans nos eaux, qu’elle trouvera une réponse à ses questions. Elle doit voguer au-delà. Le temps viendra où elle devra aller à eux. Ou alors, ils viendront à elle. »

Eulalie, c’était à elle que ces paroles était destiné. Je hochais la tête alors qu’il disparut. Son message serait transmis. Néanmoins, je ferais en sorte qu’il n’y ai pas d’oreilles titanesques qui traînent à proximité. Malgré, toute la loyauté que celle que je considérais un peu comme une petite sœur, avait pour son créateur, j’estimais que ces informations la concernait elle, et non lui. Un prochain entraînement de tir à l’arc, me semblait être l’excuse parfaite pour pouvoir lui faire parvenir ce message. Pour l’heure, j’étais plus intéressé par cette mairie tout droit sortie d’un western et de la Delorean à côté. Je n’étais également plus seule, puisque l’inconnu de notre groupe, était devant également. Accélérant le pas, je me dirigeais vers lui. Comme nous n’étions que deux, et qu’il n’y avait à priori pas de tierces personnes, le moment était peut-être venu pour essayer de « l’intégrer » un peu à tout ceci.

- Je pense que des présentations s’imposent
dis-je une fois arrivée à sa hauteur. Ce sera plus simple de s’appeler par nos noms. Diane, enchantée. Et bienvenue dans les ennuis divino titanesques.

L’ombre d’un sourire se dessina sur le coin des lèvres de l’inconnu tandis-qu’il répondait :

« Daemon, enchanté également Diane. Cette façon d’accueillir une nouvelle personne dans ce monde si particulier, laisse paraître une routine lassante qui ne vous étonne plus.»

Vous n’avez pas idée
songeais-je alors qu’il tournait la tête en direction de la mairie

« Et tout porte à croire que tout le monde se trouve dans ces ennuis, sans toujours le savoir ? »

- Eh bien disons que le dicton « Je ne cherche pas les ennuis, ce sont eux qui me trouvent. » Est à lui seul un parfait résumé de ce genre d’évènements.


« Et généralement, vous parvenez à changer la donne et faire en sorte que vos soucis n’en soient plus ? Ou devrais-je m’attendre au pire ? »

Très certainement la seconde proposition. Nos « soucis » n’étaient jamais complètement résolut. Sans quoi, ce genre d’évènements ne se produiraient plus. Mais étant donné la colère qui le dominait, lié à ce que je supposais être un bouleversement qu’il avait vécut, pendant le laps de temps où il avait disparu, je m’en abstenais. Préférant opter pour une réponse plus diplomatique bien qu’honnête :

- Généralement, nous faisons ce que nous pouvons pour que les choses prennent une tournure différente. Néanmoins, nous n’en ressortons pas forcément indemne. Chacun de nous a son lot de déception et de frustration.

J’esquissais un sourire un peu amer, tandis-que je me remémorais silencieusement, tout ce que nous avions « vécus » ces dernières années.

« Oh » dit-il « Votre lot de déception et de frustration est assez conséquent n’est-ce pas ? »

Effectivement, des personnes que l’on pensait être des alliés à suivre sans se poser de questions, se révélaient subitement sous un autre jour, nous faisant douter. Certains jouaient avec nous, comme un chat jouerait avec une souris, et d’autres estiment que nous leur devons tout, et qu’ils peuvent nous utiliser à leur convenance tels de jolis pions sur un échiquier. Hors, nous en avions tous assez d’être des pions.

« Je ne suis pas certain de m’entendre avec votre ennemi. Je ne suis pas prêt d’accepter le lot qui pourrait m’attendre. »

C’est étonnant songeais-je sarcastique. Chronos ne faisait pas vraiment l’unanimité. Il divisait, même au près d’inconnus.

Il fit un pas devant la mairie, sans pour autant ouvrir les portes de cette dernière.

« Savez vous à quoi rime cette version de Storybrooke ? »


- Personne ne s’entend vraiment avec Chronos. Beaucoup de gens ont des divergences d’opinions avec lui, admis-je avant de continuer sur sa seconde question. Nous sommes probablement toujours dans le palais du sommeil, alors cette version doit faire partit du rêve.

A l'image du bois des oubliés l'an dernier. Le fait qu’il y ai eu Archéron de présent, que nous soyons tous endormit et que Pan, m’ait dit que j’étais justement en train de rêver tout a l’heure ne devait pas être une coïncidence. Et sans cela, comment aurais-je pu être amené à le voir, si ce n’était pas le cas ?

Daemon ricana à mes propos sur Chronos, il ne portait pas vraiment le titan dans son coeur décidément.

« Quelle ironie du sort, me faire rêver alors que je n’ai jamais pu. A moins, d’avoir appris avec celui qui mourra pour ce monde. La raison de ma présence, serait-elle le simple plaisir de me faire une blague ? Même Stanford, ne serait pas allé jusque là. »

Sa dernière phrase fut prononcé tout bas. Néanmoins, peut-être était-ce le bon moment pour lui faire remarquer, que j’étais une déesse et que donc en tant que tel, mon ouïe était un peu plus développé que la moyenne.

Il quitta la mairie des yeux pour me regarder :

« Pourquoi le sommeil, que cache-t-il ? »

- Là, répondis-je c’est une question à laquelle je n’ai pas la réponse. Il y a beaucoup de zones d’ombres concernant Chronos. Et bien évidemment, les personnes détenant les réponses jugent manifestement, que nous laisser dans l’ignorance est une bien meilleure idée, que de nous donner des réponses précises.

Je ne prit pas la peine de retenir mon reniflement moqueur, comme j’aurais pu le faire avec Apollon. Il connaissait le fond de ma pensée concernant Hypérion et la triade temporelle de toute façon. Et, je n’avais pas face à moi un petit « nouveau » dans la famille, à qui je devais essayer d’expliquer les choses sans lui donner envie de prendre ses jambes à son cou.

« Le plaisir du suspense, sauver le monde rapidement serait trop ennuyeux dans un film » ajouta-t-il sarcastique. « Cette douzième heure approche...A moins qu’on ne doit pas se fier à cette horloge. »

Difficile à dire, j'avais l'impression que nous faisions tous des bonds dans le temps. Soit nous approchions vraiment de la douzième heure plus vite que nous ne l'aurions voulut. Soit cette histoire n'avait définitivement aucun sens.

« En étant ici, nous avons l’opportunité de voir ce que nos yeux endormis n’auraient pas vu dans cette zone temporelle. Je suppose, qu’on aurait une meilleur opportunité en parvenant à sortir de ce palais ? »

- Pour cela, il faudrait se réveiller. Et de ce que m’en a dit Nora, cela n’a pas l’air aussi facile qu’il n’y paraît. Nous sommes tous endormit. Et quand je dit tous, je ne parle pas uniquement de notre groupe.

Nora, m’avait que d’après Thémis, tout le monde sur terre était endormit.

« Tout un monde endormit... » dit-il songeur « Le palais du sommeil serait-il à tout hasard, fournit avec son propre réveil ? Je dirais qu’en cherchant bien la réponse pourrait être oui. »

- Nous avons apparemment, une tâche à accomplir. Néanmoins vous avez entendu mon frère. L’idée est de dériver quelque peu du plan de base. Si tout paraît confus pour le moment, les réponses arriveront bien à un moment ou à un autre. C’est souvent ainsi que se passent les choses.

« Très bien » dit-il déterminé avant de mettre ses mains dans son dos « je suis prêt. »

Hochant simplement la tête, j’ouvris les portes de la mairie afin d’entrer dans le bâtiment et d’y ressentir très distinctement l’aura d’Elliot

- Apparemment, nous sommes trois à présent

S’il s’agissait bien de « notre » Elliot et non pas d’une autre version de lui, dût à un saut dans le temps.

« Alors voyons ce qu’il en est du groupe entier » proposa Daemon qui venait d’entrer à son tour.

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When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?


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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 2 _



________________________________________ 2019-01-24, 23:40



Tick tock, goes the clock,
and all the years they fly...


Forcément, c'était quand on donnait des règles précises qu'on se retrouvait dans l'incapacité de les suivre... Les téléportations involontaires, c'était ce qu'il détestait plus. Et son tour était arrivé, sans grande surprise. Il leva les yeux, observant le décor autour de lui. Il s'agissait d'une église. Il reconnut sans mal qu'il s'agissait de celle de Storybrooke. C'était une sorte de bâtiment qu'Apollon affectionnait particulièrement, non pas pour le côté religieux évidemment, mais pour les architectures d'une précision extrême et d'une variété grandiose. Les vitraux étaient sans doute ce qu'il préférait par-dessus tout. C'était un travail si délicat et admirable. Mais il savait qu'il ne devait pas être ici pour admirer simplement la décoration.

Autour de lui quelques personnes étaient occupées à prier, installées sur divers bancs. Rien de bien inquiétant. Il haussa les épaules avant d'aller s'installer près d'un grand-père et, armé de son sourire le plus charmeur, il se pencha légèrement dans sa direction.

« Excusez-moi... » chuchota-t-il doucement pour ne pas briser l'ambiance... religieuse. « Est-ce que j'ai raté la messe d'aujourd'hui ? »

Il n'aurait pas été contre en voir une. Au moins ça lui aurait donné une idée de l'heure, aussi. Pas de question anodine.

« Je ne crois pas. » répondit l'homme avec une voix étonnement... jeune et féminine.

Le dieu fronça les sourcils en regardant la personne âgée qui lui souriait. Ah. Non. La voix ne venait pas de-là. Le grand blond se retourna vivement pour faire face à Cassandre, debout derrière lui, son sourire s'élargissant automatiquement à sa vue.

« Tes prières à Hadès ne te suffisent pas ? »

Il la reconnaissait bien là. Il se releva sans attendre pour la rejoindre de l'autre côté du banc.

« Hadès c'est juste pour le fun voyons. Puis il répond jamais. » ajouta-t-il, faussement attristée par le manque de considération de son frère. « Tu n'imagines pas à quel point je suis heureux de te voir. »

Dans un réflexe, sa main alla se poser contre la joue de la jeune femme, tandis qu'elle en faisait de même. Son regard était d'une tendresse indéfinissable.

« On marche ? »

« Avec plaisir mademoiselle ! »

Il hocha la tête comme signe de son engouement et écarta sa main de son visage pour s'emparer de la sienne et l'entraîner à l'extérieur. Dommage, ce ne serait pas pour aujourd'hui le fameux mariage. Il manquait des invités de toute façon. Il faisait plutôt bon, dehors. Ce n'était pas un temps désagréable pour une petite promenade romantique autour d'un édifice aussi somptueux.

« Tu as conscience d'où tu es ? » l'interrogea-t-elle alors.

« Storybrooke. » répondit-il sans beaucoup d'hésitation. « Enfin... en quelques sortes. Non ? »

Ce n'était pas réellement la ville qu'il connaissait. Quelque chose était différent. Il ne cessait de tourner la tête, sans la lâcher, pour observer chaque détail et les imprimer dans son esprit.

« En quelque sorte... » reprit-elle tout en lui jetant un coup d'oeil. « Ici tes dons marchent mieux qu'ailleurs... Toutes les âmes, tous les futurs possibles se rejoignent. »

Elle serra davantage sa main alors que son expression se faisait curieuse. Tout ? C'était vraiment possible que tout soit au même endroit ? Il avait du mal à se le figurer. Il savait qu'il y avait plusieurs chemins différents mais que tout soit possiblement regroupé l'intriguait grandement.

« Ça doit faire beaucoup de scénarios de stockés... et je n'ai pas le temps de tous les découvrir. »

Il eut un pâle sourire. Sa curiosité était toujours mise à rude épreuve. Mais il fallait parfois mieux ne rien savoir. Ça ne servait à rien d'être à la recherche de la connaissance ultime. Certains avaient déjà essayé, ils étaient tous devenus fous. Comme quoi, parfois, Apollon savait se mesurer.

« C'est vraiment toi qui est là ? » questionna-t-il, en devinant la réponse avant même qu'elle ne la prononce. « Qu'est-ce que je fais ici ? »

Il n'étai pas dupe. Ce n'était pas celle qu'il connaissait. Il avait déjà eu à bien des reprises l'occasion de croiser différentes versions de sa fiancée. Parfois c'était assez vague et il ne parvenait pas à comprendre immédiatement les différences, mais sa présence ici signifiait forcément que ce n'était pas... elle. Et il y avait une logique derrière sa présence. Il ne pouvait en être autrement.

« C'est moi sans être moi. » confirma-t-elle alors. « En tout cas je ne suis pas Dolos. »

Cette simple réflexion dite dans un sourire fit rire le dieu qui était persuadé qu'il s'agissait forcément de sa Cassandre, de son époque ou une autre. Ça lui suffisait.

« Tu es entre les deux mondes. Celui que la Nature a créé et celui que lui a créé. Le Palais du Sommeil, c'est là que les âmes vont chercher refuge quand elles n'ont plus leur place dans le monde des vivants. Ensuite, elles vont dans leurs songes et certaines finissent dans le Palais de la Nuit. Personne n'en est jamais revenu, de là-bas. »

Définitivement, cet endroit ne paraissait pas être le plus accueillant du monde. On pouvait y entrer, sous certains critères de ce qu'il comprenait puisque ce n'était pas le cas de tout le monde, mais jamais ressortir pour faire du tourisme ? C'était un sort qu'il ne souhaitait à personne.

« C'est dans le monde des Songes que je t'attends chaque soir. » ajouta-t-elle alors, lui faisant ressentir un semblant de... peine.

Celle qui était en face de lui était donc morte. A un moment, c'était arrivé. Elle faisait partie d'un futur où elle l'avait quitté. Il ne demanderait pas pourquoi, ni comment, conscient qu'il ne pourrait l'empêcher à jamais. Il avait conscience de certaines choses, comme du fait qu'elle n'était pas dotée de la même longévité que lui, même si jamais elle ne l'avait dit clairement. Elle était une demie-déesse. Elle finirait par succomber.

« Depuis longtemps ? »

La question lui avait échappé, avant qu'il ne secoue mollement la tête.

« C'est stupide comme question. Le Temps c'est bien trop vaste. » poursuivit-il en serrant davantage sa main. « Dans mon futur, rien n'est encore décidé. Ni pour toi, ni pour personne. »

« Tu sais mieux que les autres que ce n'est pas bon de vouloir garder éternellement quelqu'un à ses côtés. »

Il baissa la tête tout en continuant leur marche. Elle avait raison. C'était une échéance contre laquelle il ne pouvait rien faire, mais ce n'était pas pour autant qu'il était prêt à l'accepter.

« Je n'ai que de bons souvenirs avec toi. »

Elle s'arrêta et il en fit de même, lui offrant un sourire tout en relevant son regard vers elle. Il en était aussi touché que désolé. C'était un mélange qu'il n'aimait pas. Mais en la regardant là, devant lui, il pouvait assurer qu'elle était toujours aussi belle et...

« Jules va bien ? »

Il se décomposa légèrement à cette interrogation sortie de nulle part. C'était... vraiment ce qu'elle voulait demander ? Il ouvrit la bouche, décontenancée, avant qu'elle n'affiche ce grand sourire qui lui était si propre.

« Je plaisante... »

Il afficha une moue légèrement outrée, avant de répondre, aussi joueur qu'elle pouvait l'être, en reprenant leur marche :

« Oh mais il va bien ! Je l'ai vu tout à l'heure. Dans un rêve, j'imagine, mais je l'ai vu quand même. Il était en pyjama. Dans mon lit. Je me permets de te l'avouer parce que ça me perturbe depuis tout à l'heure et comme tu es toi sans l'être... »

Au moins il ne risquait pas de moqueries ou de remontrances, et encore moins que Jules ou quiconque d'aure finisse par apprendre ce petit détail. Ça lui faisait du bien de se débarrasser de ce petit secret, quand même.

« Même si j'imagine qu'il est plutôt en train de dormir. Comme les autres. » supposa-t-il, un brin soucieux.

« Il ne doit pas dormir. Il a traversé les époques. Il est un peu spécial. » répondit-elle, évasive et mystérieuse.

« Moi aussi je suis spécial. » grommela simplement le blond, piqué dans sa fierté.

Cela dit il pouvait le comprendre. Jules était un Gardien, tout comme lui. Il devait bien être un minimum extraordinaire pour mériter une telle place. Il lâcha un soupir, s'inquiétant malgré tout autant pour ceux qui dormaient que pour ceux dont ce n'était pas le cas.

« Je veux éviter le pire mais j'ignore quel sacrifice il va falloir faire et... peut-être que nous ne sommes pas prêts. »

« Tout ira bien, ne t'en fais pas. Tu fera le bon choix. Il faut juste rester confiant. »

Avec elle, il pouvait tout avouer. Elle avait le don de prononcer les mots qui étaient capables de le galvaniser, même si son anxiété était toujours quelque peu présente. Il se devait de la dissimuler aux autres. Ça ne servait à rien de la montrer, si ce n'était les inquiéter.

Cassandre s'arrêta alors qu'il remarquait qu'ils se trouvaient à l'entrée du cimetière. Un endroit qu'il ne portait pas vraiment dans son cœur.

« Il faut mieux que tu y entres seul. »

Elle ne voulait pas l'accompagner. Il le ressentait. Les lèvres pincées, il se tourna vers elle et lui offrit un sourire. Si c'était ça l'objectif qu'il devait atteindre... ce n'était pas pour le rassurer.

« Ca va aller. » prononça-t-il davantage pour lui-même, en se rapprochant de la jeune femme.

Avec douceur, il se pencha dans sa direction pour déposer un baiser sur le haut de son crâne. Il n'avait pas envie de la laisser. Il se sentait mieux lorsqu'elle était là. Mais il devait bien avancer dans ce qui lui semblait être un labyrinthe à travers le Temps.

« On se retrouvera. » murmura-t-il simplement avant de lâcher sa main et de s'écarter pour pénétrer dans le cimetière, en sentant son regard posé sur lui tandis qu'il s'éloignait.


Apollon ne se promenait pas dans ce genre d'endroits, ça ne faisait pas partie de ses habitudes. Il s'y sentait mal à l'aise, ce rapport à la Mort et à ce qui se trouvait après le plaçant dans une position délicate. Il savait ce qui existait au-delà et pourtant il n'arrivait pas à se l'imaginer. Il ne se sentait pas oppressé ici, cela dit. L'atmosphère était paisible. Elle avait presque quelque chose de rassurant.

Il ne la remarqua pas tout de suite. Il observait chacune des tombes, à la recherche de nom qu'il connaissait avec une certaine appréhension. Quelque chose l'attendait ici. C'était certain. Pourquoi aurait-il dû se rendre ici autrement ? Pourquoi Cassandre n'avait-elle pas souhaité l'accompagner ? Ces questions, en plus des paroles qu'elle avait pu prononcer, auraient dû le mettre sur la voix. Il s'attendait à croiser quelqu'un. Il craignait que ce ne soit Artémis. Même en sachant que ce ne serait qu'un possible futur, il n'était pas prêt à l'affronter. Mais ses yeux accrochèrent un tout autre nom, avant de se relever vers la silhouette frêle et délicate de la jeune femme vêtue d'une simple toge blanche qui l'observait de derrière la pierre.

« Néphélé. » prononça-t-il du bout des lèvres, son cœur ratant un battement alors que son regard le couvait d'une tendresse oubliée.

S'il ne se la remémorait plus autant que par le passé, il arrivait des instants où son visage lui revenait. Son souvenir n'était pas terni dans sa mémoire. Il se rappelait avec précision de ses traits, de ceux qu'elle avait avant qu'il ne la retrouve morte sur cet autel, des légères boucles de ses cheveux blonds, de la manière dont elle se mouvait. Tout son corps s'était contracté, à l'affût. S'agissait-il d'un piège ? D'une vision du passée comme il avait déjà pu en avoir, avec Poséidon ? Ce n'était pas le cas. Ce n'était pas un fantôme. C'était une âme. La sienne, en l'occurence.

« Apollon. »

Il recula par réflexe, d'un pas seulement, et elle se mit à sourire. Il l'avait oublié, ça. Le son de sa voix. Les intonations qu'elle prenait quand elle prononçait son nom, la douceur qui se dégageait de chaque syllabe qu'elle laissait échapper. Cette façon que sa bouche avait de se pincer quand elle se retenait de rire, les rides qui se formaient au coin de ses yeux, l'éclat de liesse qui illuminait ses pupilles. Il baissa la tête et sentit son estomac se retournait tandis qu'inconsciemment, il détaillait son ventre. Il n'abritait plus la moindre forme de vie, il en avait conscience.

« Il va bien. Il est avec moi. » le rassura-t-elle comme si elle avait deviné ses doutes.

Evidemment. Elle devinait toujours tout. Elle s'était montrée aussi douée qu'Artémis pour déceler chacune de ses émotions à la perfection durant tous les mois qu'ils avaient partagé ensemble. Il cligna des yeux, indécis, alors qu'elle s'était rapprochée en silence.

« Tu n'es pas elle, toi non plus. » prononça-t-il avec hésitation, en sachant qu'il ne faisait que se braquer sans raison. « Pas... vraiment. »

« Tu te poses beaucoup de questions. » se contenta-t-elle d'observer avec curiosité. « Tu es moins insouciant qu'avant. Tu es... plus mature. Je le vois dans tes yeux. »

Elle se tenait à à peine un mètre et il voyait qu'elle n'osait pas s'approcher, sa main commençant à se lever avant de se raviser. Lui la dévisageait seulement, la dépassant de plusieurs centimètres. Il avait toujours été le plus grand, peu importe l'apparence qu'il prenait.

« Tu t'en veux. » prononça-t-elle telle une constatation qui le fit frémir de tout son être. « Tu ne dev... »

« Maman ! »

Les battements de son cœur cessèrent brusquement à cette simple exclamation. Rien qu'une seconde. Une unique seconde. Sa tête se tourna sur le côté pour constater la présence d'un enfant. Il ne devait pas avoir plus de dix ans. Il le déduisait à l'expression que laissait transparaître son visage, tandis que son apparence aurait pu le faire passer pour plus vieux. Ses cheveux désordonnés, en bataille, était aussi éclatants que ceux d'Artémis. Ce fut la première chose qui lui sauta aux yeux. Avant qu'il ne remarque ses yeux océans aussi profonds que les siens.

« C'est lui ? » interrogea timidement le garçon alors qu'il se rapprochait.

Le petit le scrutait, aussi intrigué que méfiant. Si toute cette scène était déjà inattendue, ce qui le fut d'avantage fut de voir le gamin se baisser maladroitement après un petit silence, comme dans une révérence respectueuse. Si il aurait pu l'accepter venant bien des personnes dans un contexte bien moins sérieux, à cet instant, Apollon en resta juste bouche-bée.

« Tu n'as pas besoin d'être si formel, Priam. » fit remarquer la jeune femme, gênée, les lèvres pincées.

« Mais c'est un dieu. Je dois faire preuve de respect. » répondit innocemment le premier, et cette réaction fut celle qui arracha à Apollon un rire qu'il ne parvint pas à retenir.

Un rire nerveux. Bouleversé. Troublé. Ebranlé. Qui s'éteignit dans le silence, alors que ses yeux s'étaient mis à briller, sans qu'il ne sache comment l'interpréter. Il n'avait pas à poser de question cette fois. Il aurait été idiot de ne pas deviner.

« Priam. C'est un joli prénom. » fut les seuls mots qu'il parvint à articuler tout en s'accroupissant à la hauteur du garçon. « Enchanté de faire ta connaissance. »

Il tendit sa main et l'enfant l'observa longuement avant de la serrer et de la secouer avec une fougue certaine. Le dieu en resta troublé quelques secondes, avant d'afficher un sourire. Le petit semblait heureux de ce contact. Apollon l'était, lui. Plus qu'il n'aurait pu l'exprimer en mots, plus qu'il n'était capable de le décrire. Il y avait comme une étrange chaleur qui grandissait en lui, prenant le dessus sur tout l'abattement qu'une telle rencontre provoquait. Il avait le même sourire. Le même que sa mère. Sans s'en rendre compte, sa prise s'était quelque peu resserré. Jamais il n'aurait penser pouvoir le toucher un jour. Ni le voir. Ni même lui parler.

« Je peux aller jouer dans les arbres ? » quémanda l'enfant en basculant sa tête en arrière, une moue distinctive prenant place sur ses traits.

Il la connaissait puisqu'il arborait la même lorsque, parfois (souvent, selon Artémis), il faisait une demande adorable qu'il ne voulait pas se voir refuser. Néphélé hocha la tête et le dieu relâcha l'enfant, lui offrant un signe de la tête avant de le voir s'éloigner plus loin. Hors de portée.

« Il tient ça de son père. Son agitation constante, son envie de tout découvrir... mais c'est un très mauvais musicien. Il préfère la chasse. Ta sœur apprécierait. » précisa-t-elle, presque mutine.

Il déglutit lentement avant de se retourner vers elle. Artémis l'aurait adoré, peu importe son domaine de prédilection. C'était une certitude. Tout comme lui... lui avait voulu soutenir Phobos autant que possible, malgré tout ce qu'il avait pu commettre comme erreurs. Il secoua légèrement la tête, portant une main à sa tempe. C'était trop. C'était trop et c'était... impossible.

« Cesse de te tourmenter, Apollon. » murmura-t-elle en offrant à chaque mot une délicatesse particulière. « Un jour ou l'autre, ce serait arrivé. Tu aurais dû nous laisser partir. »

Cette fois, il sentit sa main se poser contre lui, affectueusement, avec cette touche de fragilité qui ne l'avait jamais quitté. Il fit prit d'un sursaut, léger, presque imperceptible.

« Mais je n'ai pas pu... »

« Non. » le coupa-t-elle sans ménagement, avec un brin d'autorité. « Je t'ai dis d'arrêter. Ce n'est pas de ta faute. Tu n'y es pour rien. »

Elle lui asséna un coup de sa paume dans le bras qu'il sentit à peine, tandis qu'elle affichait malgré tout une moue attendrie. Dans un geste confus, il alla poser sa propre main sur ses doigts. Son contact n'était ni chaud, ni froid. Il était simplement... ce qu'il fallait. Un équilibre parfait.

« Tout est parfait ici. Nous ne manquons absolument de rien. » ajouta-t-elle, d'un ton qui se voulait réconfortant. « Je sais qu'elle, elle t'attend. Tu l'as bien choisi. »

Elle n'était pas tendue en l'affirmant. Elle ne dégageait aucun malaise, aucune jalousie, aucune sorte de reproche. Elle acceptait cette évolution et exprimait son avis avec la plus pure des sincérité. Il ne pouvait pas faire semblant devant elle. Il ne pouvait pas la regarder comme avant. Si la blessure n'avait pas guéri, elle avait cicatrisé. Cela faisait des siècles... des siècles qu'elle était partie. Il ne l'oubliait pas. Il avançait. Il n'avait pas le choix. C'était le cycle logique de toute chose. La malédiction des dieux. Voir les autres périr pendant qu'ils restaient debout était la pire des punitions pour leur faire payer leur éternité.

« Tu connais la peine. Tu connais la souffrance. Tu connais le deuil. » poursuivait-elle en caressant son bras de façon régulière. « Tu sais toutes ces choses. Et tu sais à quel point elles sont vitales. »

Son regard se perdait au loin, observant l'enfant qui jouait avec toute l'innocence du monde. Il avait été ainsi, aussi. Il s'en rappelait à présent. Pourquoi leur avait-on retiré leurs souvenirs ? Pour quelles raisons mettre sous silence tant d'ignorance et de naïveté ? Le dessein auquel ils étaient mêlés était tellement plus grand que ce qu'il aurait pu s'imaginer des années auparavant...

Soudainement, Néphélé fit remonter ses mains contre son visage, le forçant à le regarder avec autant de fermeté que de bienveillance.

« Une fin n'est pas une fatalité, c'est uniquement la source d'un autre commencement. C'est ce que tu me répétais souvent. »

Il comprenait ses mots, il les entendait, mais... il devait au moins essayer. Il ne pouvait accepter d'autres sacrifices. Il ne pouvait être que le témoin. Ce n'était pas tolérable.

« Tout le monde ne peut pas toujours être sauvé. Tu ne peux pas porter ce poids sur les épaules. »

Elle ne laissait pas de place à la discussion. Elle l'ordonnait. Pire, il avait presque l'impression qu'elle le suppliait. A moins que ce ne soit qu'un tour de son esprit. Elle resta un instant ainsi, avant de laisser redescendre ses mains et de lui offrir un sourire compréhensif.

« Tu dois les retrouver. »

Il cligna des yeux, la notion du Temps lui ayant échappé avant qu'elle ne prononce ses mots. Comment il devait s'y prendre, exactement ? Il n'arrivait pas à se détourner complètement, ni de Néphélé, ni de Priam. C'était... étrange. Comme la sensation de les abandonner à nouveau. De faillir à sa tâche.

« Tu es incorrigible ! » s'emporta faussement la jeune femme, n'ayant pas manquer de voir cette lueur particulière de la culpabilité dans son regard. « Tout va bien. Je te l'assure. Tu ne me fais pas confiance ? »

C'était une question piège. Il eut l'ébauche d'un rire tout en secouant la tête. C'est qu'il ne manquerait plus qu'il la vexe, maintenant.

« Bien sûr que si. » lâcha-t-il dans un murmure. « Pourquoi il en serait autrement ? »

Cette réponse sous forme de question sembla lui convenir, puisqu'elle se contenta d'un dernier regard avant de lui tourner le dos. Il l'entendit appeler l'enfant qui pivota vivement dans sa direction avant de s'activer pour descendre de son perchoir et la rejoindre en courant. Il lui offrit un geste de la main qu'Apollon lui rendit dans un automatisme.

Il avait cru un instant que les voir ainsi ne ferait que raviver sa douleur. Pourtant, en les distinguant de moins en moins, il avait la sensation qu'il était plus apaisé que jamais.

Le dieu resta de longues secondes prostré, avant que ses pas ne le ramènent à la sortie du cimetière. Il ne s'était pas attendu à ça. Il ne s'était pas attendu à grand chose en vérité. Il gardait juste en mémoire les paroles de chacune. Ce n'était pas anodin. Ça ne pouvait pas l'être. Instinctivement, il chercha la présence des autres à ses côtés. Si Artémis n'était pas dans les parages, apparemment, une autre petite demoiselle serait certainement ravi de retrouver un de ses coéquipiers préférés.
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« Tu es incorrigible ! »

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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 2 _



________________________________________ 2019-01-25, 12:37



Tu passeras de zéro à Héros
si tu ne résumes pas ta vie
aux difficultés,
mais aux possibilités.




    Le décors avait changé. Sans doute que ça avait été le cas pour chacun d'entre nous. C'était désormais mon tour. Je me demandais ce qui était en train de nous arriver. Est ce que tout ceci avait un sens ? En arrivant ici, je m'étais retrouvée dans un grenier d'une maison que je ne connaissais pas. Puis, on s'était tous retrouvés dans une immense prairie qu'ils appelaient la Grande Vallée. C'était semble t-il là où les dieux avaient grandis.

    Maintenant, j'étais aux abords de la forêt. Je reconnaissais ce sentier. J'y faisais mon jogging tous les matins quand je ne le faisais pas autour de la Cité Olympienne. Les arbres étaient les même. La végétation l'était également. Est ce que j'étais dans une nouvelle vision du futur ? Tout autour de moi, il y avait de la fumée. On devait être tôt le matin, vue que le soleil ne s'était pas encore levé.

    « Il est quatre heures. » prononça une voix derrière moi.

    J'avais fait volte face. C'était un vieux monsieur grisonnant avec une barbe qui l'était tout autant. Il portait une sorte de combinaison noire et une cape. Ses cheveux étaient mouillés. Je me rendais compte que les miens commençaient à l'être également. A dire vrai, ce n'était pas de l'eau ordinaire. C'était de la transpiration. La brume... les vapeurs... ça provoquait une force concentration de chaleur. Tout semblait plus pesant, plus lourd autour de moi. Comme si je faisais plusieurs fois mon propre poids. Où étais-je ? Ca ressemblait à Storybrooke, mais ça ne l'était pas pour autant. Et pourquoi cet inconnu m'avait-il donné l'heure ? Je n'avais fait que le penser.

    « Vous lisez dans les pensées ? » demandais-je.

    « Non. Ne te fais pas plus bête que tu l'es. Je sais simplement anticiper les questions auxquels tu songes. »

    « Vraiment ? » ajoutais-je.

    J'étais sceptique. Ca voulait dire que c'était un divin qui se trouvait face à moi ? Pourtant je ne l'avais jamais croisé à Olympe. L'homme m'observa avant de lever les yeux au ciel et de soupirer. Il me prenait pour plus bête que je ne l'étais ? ...

    « Arrêtez de vous moquer ! Vous lisez dans les pensées ! » m'emportais-je.

    « Pas beaucoup. Que l'essentiel. Mais si tu fermais ton esprit, je ne lirais pas dedans. De ce fait... » ajouta t'il en me coupant la parole, car je venais tout juste d'ouvrir la bouche. « ...c'est un peu comme si tu m'avais autorisé à lire à l'intérieur de toi. Mais ne t'inquiète pas, ça ne fait pas mal. »

    « Arrêtez ! Tout de suite ! »

    « Non. »

    « Si ! »

    « Tu veux vraiment jouer à ce jeu là avec moi Sinmora ? Je préfère te prévenir, je suis très doué à toute sorte de jeux. »

    « Comment vous savez mon nom ? » lui demandais-je.

    « Parce que je lis dans les pensées. »

    « Je n'ai pas pensé à qui je suis. »

    « Donc tu es. »

    « Quoi ? »

    Ca devenait compliqué. Il lisait dans les pensées, mais même celles qu'on n'avait pas. A moins que je n'étais pas dans le futur, mais que lui venait du futur et qu'il savait déjà qui j'étais. Ca serait logique. Ca ne servait à rien de rester ici. J'avais fait volte face afin de m'éloigner de cette homme étrange pour rejoindre la ville.

    Au bout de quelque pas, un bruit c'était fait entendre. C'était comme un bruit de sabots ou quelque chose de ce genre. Un animal galopait à proximité. Je m'étais tourné pour voir de quoi il s'agissait, et si j'allais me faire attaquer ou non. Mais rien. Il n'y avait absolument rien derrière moi. Quand j'avais tourné une nouvelle fois la tête pour reprendre la route, j'avais légèrement sursauté, me rendant compte que l'homme se trouvait une nouvelle fois sur mon chemin.

    « Vous avez entendu ? Il y a quelque chose autour de nous. » dis-je en observant davantage les alentours.

    Mais l'inconnu ne semblait pas vouloir me prêter main forte pour débusquer le dit animal.

    « Il y avait comme un bruit de sabots. J'ignore quelles créatures cachent ces bois, mais il faut etre méfiant. »

    Je donnais des conseils à un type qui apparaissait comme ça face à moi et qui devait lui aussi être quelqu'un dont on devait se méfier ? Qu'importe. C'était dans ma nature d'être prudente et de vouloir protéger les autres. Si ça se trouvait, il n'était pas dangereux et il n'avait pas conscience des dangers de cette forêt. L'homme fit quelque pas et j'entendis une nouvelle fois le bruit de sabot.

    « Attendez ! Ne bougez plus ! La chose nous observe. Elle est tout prêt. »

    « La créature. » précisa l'homme, tandis que je lui adressais un regard rempli d'incompréhension. « C'est une créature. Une créature est une créature et une chose est une chose. Là c'est une créature. »

    « Qu'importe. Elle est peut-être dangereuse. Faut rester sur nos gardes. »

    Il leva les yeux au ciel et soupira une nouvelle fois. Quand il fit un nouveau pas dans ma direction, je vis pour la première fois ses jambes hors de la brume avoisinante. Ce n'étaient pas des jambes. C'était deux sabots...

    « Vous êtes cette chose ?! » m'exclamais-je.

    « Créature ! Espèce de petite effrontée ! » s'emporta t'il à son tour. « Tu n'es pas fille de Titan pour rien, vue ton manque total de respect envers les... créatures. »

    Je n'aimais pas ses accusations. Je n'étais pas quelqu'un d'irrespectueux. C'était les mots qui se mélangeaient dans ma tête. C'est tout. Il savait donc qui j'étais et également que j'étais la fille de Gaia.

    « De Titan ? Comment ça ? Gaia est ma mère. »

    « De Titan. Pas de Titanide. Tu as tellement à apprendre. Déjà dans la posture. Tiens toi droite. » dit-il autoritaire. « Attends que je t'explique gamine. Tu dresses ta poitrine. Enfin ce que t'as devant. Tu met ton dos droit. Et tu marches en gardant cette posture. Ca t'évite les courbatures et les soucis de colonne vertébrale.

    « Vous savez quoi de mon père ? » l'interrogeais-je.

    « Je suis ton père. » dit-il d'un ton solennel.

    « Vous êtes mon père ? » répondis-je surprise et sous le choc.

    Pourquoi mon regard descendit vers ses sabots avant de remonter rapidement vers ses yeux ?

    « Oula attends, c'est grave là. C'est limite racial. Un mec te dit qu'il est ton père et la première réaction que tu as, c'est de mater ses sabots ? Non mais hé oh ! T'as fumé quoi ma cocote ? »

    Je secouais la tête. Ce type me racontait n'importe quoi.

    « Pitié, ne me dis pas que je ne suis pas ton père. Fait des phrases plus complètes. On peut avoir un corps d'athlète tout en l'accompagnant d'un cerveau. »

    Je posais mes doigts sur mes tempes. Fallait que je sorte de ce cauchemars. Si j'étais dans une vision, ça pouvait disparaître en songeant à autre chose.

    « Ferme les yeux et concentre toi si tu veux que ça ait des chances de réussir. »

    Je fermais les yeux. Je me concentrais.

    « Pense à quelque chose de calme, de verdoyant. »

    Je songeais à ce lieu où je me trouvais précédemment. C'était la Grande Vallée. Calme. Paissible.

    « Respire profondément. »

    Je pris une grande inspiration, avant de pousser un petit cri. Quelque chose m'avait frappé sur la cuisse.

    « Qu'est ce qui vous prend ?! » m'emportais-je une nouvelle fois tandis que l'homme jetais à terre le morceau de bois qu'il avait ramassé précédemment, et qu'il avait utilisé pour me taper la cuisse.

    « Je voulais juste t'empêcher d'être encore plus ridicule que tu ne l'étais. Mais t'inquiète, d'autres sont passés par là. »

    « Ca suffit ! Dites moi qui vous êtes et ce que vous me voulez ! »

    Il me fixa quelques instants. Puis, il fit quelque pas, et je vis une nouvelle fois ses sabots. Cette fois ci, je tentais de ne pas les regarder. C'était impolis. Cet homme était né avec une malformation au niveau des jambes... une étrange malformation.

    « Mon nom est Phil'. » répondit-il sans rien ajouter et en continuant à me fixer.

    J'attendais qu'il m'en dise plus. Notamment les raisons de sa présence ici. Mais il n'en fit rien.

    « Juste Phil' ? »

    « Non. Quand j'ai vue le jour, on s'est dit qu'on allait me donner douze prénoms différents pour que ce soit bien long et chiant à retenir. »

    C'était de l'ironie ? J'avais toujours un doute avec ça.

    « Ok. Juste Phil'. »

    « Tu as l'esprit vif ! » dit-il en affichant pour la première fois un grand sourire.

    Je tentais de ne pas m'emporter davantage. Il fallait garder son self contrôle en toute circontance. Même quand on se fichait ouvertement de nous...

    « Et pourquoi êtes vous là ? » débutais-je. « Vous savez qui est mon père ? »

    Je n'avais pas homis ce détail. Mais je me doutais bien qu'il n'y réponde pas.

    « Je ne suis pas ici. C'est toi qui l'es. Et ton père est un Titan. A moins que tu ne comprennes pas la phrase "fille de Titan". »

    « Quel Titan ? »

    Tout à coup... quelque chose me revint. Une discussion avec Diane. Elle avait évoqué un Titan que je ne connaissais pas. Un certains Chronos... il n'y avait que onze Titans et il ne faisait pas partit de la liste. Il n'y avait jamais eu d'autres Titans. Du moins pas à ma connaissance. Ouranos et ses frères et soeurs régnaient en maîtres sur l'Empire des mille planètes. Et si ce Chronos était... un des Titans mais sous un autre nom ? C'était possible ? Et il était mon père ?

    « Chronos est mon père ? »

    L'homme ne répondit pas de suite. Il m'observa, yeux dans les yeux. J'avais tapé juste ? Puis... il ouvrit légèrement la bouche et un son étrange en sortit. On aurait dit un cri d'animal. Enfin... un rire. Il se fichait de moi encore ?

    « Chronos ?! T'y croit vraiment quand tu dis ça ?! Il a une fille, mais elle est bien plus sexy que toi ! »

    Je n'allais pas m'emporter. Surtout pas. Ca lui ferait trop plaisir.

    « Bon allez, je vais te dire un truc, puis je me barre. » dit-il en s'arrêtant de rire. « Tu passeras de zéro à Héros si tu ne résumes pas ta vie aux difficultés mais plutôt aux possibilités. Voilà. C'est dit, allez au revoir ! »

    Il avait fait volte face, prêt à partir.

    « Quoi ? Mais ça veut rien dire ! »

    C'était quoi ce charabia ?

    « Si tu veux plus d'explications, t'as qu'à la trouver et elle te guidera à moi ! » dit-il tout en continuant à marcher.

    Je tentais de le rattraper, mais il avançait vite. La brume se dissipait à chacun de nos pas.

    « Qui ? C'est qui le elle ? »

    « La fille ! » s'exclama t'il.

    « La fille ? La fille de qui ? De Chronos ? »

    Je me stoppais net. Il n'était plus devant moi. Tournant la tête, je sursautais une nouvelle fois. J'étais nez à nez avec lui à nouveau. Il me regardait avec les yeux plissés et la bouche légèrement entrouverte.

    « Tu sais que tu vas me faire devenir chèvre ? Faut que tu arrêtes de voir pas plus loin que le bout de ton museau. Réfléchis un peu. C'est pas parce que je dis que Chronos a une fille, que la réponse à toutes les questions que tu te poses, impliquant une fille, c'est : la fille de Chronos. Bip ! Mauvaise réponse ! Retentez votre chance. »

    « J'ai pas envie de jouer... » laissais-je échapper, agacée.

    « La fille. Je ne peux pas être plus clair. Tu cherches la fille. Tu trouves la fille. Puis la fille te conduit à moi si tu en ressens le besoin. Et boom. Tu n'es plus un zéro ! »

    Qu'est ce qu'il voulait dire par là ?

    « Je serais quoi alors ? »

    Il m'adressa un petit sourire en coin, puis il disparu. La forêt disparue également. Il ne restait plus qu'Apollon au loin.
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Elliot Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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Tous les mots sont fins
quand la moustache est fine...


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| Conte : Intrigue Divine
| Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite

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________________________________________ 2019-01-26, 15:24


La Douzième Heure
Ne laissez jamais du temps au Temps. Il en profite.
Je me réveillai (encore), mais cette fois-ci, dans une chambre spacieuse, au design épuré mais remplie d'accessoires geeks en tous genres. Je reconnus l'épée d'Aragorn accrochée au mur, à côté du bâton de Gandalf. Les étagères étaient alourdies de figurines Star Wars ou de Funko Pop issues de différents univers, allant de Stranger Things à Retour vers le Futur. Il y en avait même que je n'avais jamais vu sur le marché. Je m'étirai et baissai les yeux sur ma couette Star Trek Into Darkness, avec la silhouette du beau Kahn. Ca, c'était une chambre.

Tout aurait pu être parfait si on omettait la présence d'Hadès, assis sur un siège tout près, avec ses jambes croisées sur le bout de MON lit. Il portait un petit veston qui me rappelait un peu ceux des cowboys. Je fronçai les sourcils. C'était vraiment la dernière personne que j'aurais eu envie de voir ici. Est-ce que les autres avaient eu davantage de bol ?

"Oui, c'est pour quoi ?"
lançai-je, maussade.

Je n'y pouvais rien, mais dès que je voyais sa tronche, j'avais envie de l'aplatir contre un mur. Et visiblement, c'était une impression partagée. Je ne voyais donc pas pourquoi j'aurais fait des efforts.

"On est juste là pour discuter, fiston."
intervint François.

Surpris, je me redressai et tournai la tête, réalisant qu'il était aussi présent, avec un corps et tout ce qui allait avec. Le revoir provoqua un petit choc dans mon ventre. Je savais que ce n'était pas vraiment réel, mais ça me faisait quelque chose.

"Tu n'imagines pas à quel point je suis content de te voir." dis-je tout en lui adressant un regard sincère.

Hadès fit un geste des mains pour se désigner, visiblement agacé, et finalement haussa les épaules en répondant :

"C'est un plaisir partagé."

Ensuite, il se leva et se rendit dans la pièce d'à côté. J'entendis un clapotis d'eau, comme s'il était en train de se faire couler un bain. Je clignai des yeux, jetant un coup d'oeil intrigué et anxieux à François. Hadès aurait été tout à fait capable de prendre un bain à deux mètres de nous.

Je repoussai la couverture avec précaution -je ne voulais pas froisser Kahn- et quittai le lit, réalisant que je portais un pyjama en satin bleu roi. La classe. Pourtant, ça me chiffonnait qu'il n'y ait pas de rapport geek.

"On n'a qu'à se barrer pendant qu'il prend son bain."
glissai-je à mon beau-père.

"C'est pas pour moi, c'est pour toi !"
lança Hadès depuis la salle de bains.

Je dévisageai François, de plus en plus alarmé. C'était absolument hors-de-question.

"C'est de l'eau douce. C'est hyper bon pour la peau."
approuva François.

"Non mais ça va pas ? Je vais pas me laisser shampooiner par mon géniteur ! On n'est pas au salon de toilettage pour Voyageur ! En plus de ça, je vais bientôt mourir, alors j'ai envie de faire autre chose que de prendre un bain avec mon père !"

Je réalisai que mes paroles étaient plutôt pessimistes. Mon entrevue avec Gaïa tournait et retournait encore dans ma tête.

A cet instant, Hadès revint dans la pièce, avec les manches retroussées, de la mousse sur les mains, et une serviette dans laquelle il se les essuyait. Il voulut consulter sa montre mais constatant qu'il n'en avait pas, il demanda :

"Il est quelle heure ?"

"L'heure de t'acheter une montre." répliquai-je machinalement en secouant la tête.

Mon "père" observa la pièce dans son ensemble.

"Y a même pas de réveil dans cette chambre. Aucune horloge. Ou montre. Rien qui indique le Temps."

Subitement, il posa les yeux sur moi et me détailla de bas en haut. Je plissai les miens. Je n'aimais pas sa façon de me regarder.

"Il est cinq heures." annonça François, avant de fredonner une vieille chanson française.

Les rayons de soleil qu'on devinait à travers les rideaux laissaient présager qu'il était plutôt dix-sept heures. Ca revenait au même, je suppose.

"Nymphé." dit Hadès dans un soupir d'extase, tout en continuant de m'observer.

J'eus un mouvement de recul ainsi qu'un frisson désagréable. Ca commençait à devenir chelou.

"Non, moi c'est Elliot." fis-je en me désignant, anxieux. "Ton fils, même si ça se discute."

De toutes façons, ce n'était pas la barrière génétique qui l'arrêterait s'il avait envie d'abuser de moi. Après tout, le jour de notre rencontre, il m'avait embrassé sur la bouche. Je me réconfortai en me disant que s'il récidivait, cette fois, j'étais capable de l'en empêcher en le mettant au tapis. Ce type avait une sérieuse case en moins.

"C'est le nom de la Cinquième Heure : Aura, ta grand-mère. Ta grand-mère grave sexy. Aussi sexy que ta mère."

"Et Merida ?" le coupa François.

"... que ta mère qui est moins sexy que Merida." précisa Hadès aussitôt.

"Vous m'en direz tant." commentai-je en roulant des yeux. "Donc, ma grand-mère adorait les bains. Je suis... heureux de l'apprendre."

Je me grattai la tête, pas vraiment ravi en réalité. C'est dingue comme on regrette de savoir certaines choses sur sa propre famille.

"Et ça sert à quoi d'être dans la Cinquième heure ? C'est une sorte de parcours initiatique ? Ou alors je me suis juste paumé, pour pas changer ?"

"C'est l'heure du bain !" s'écria Hadès. "Faut être propre. Se laver de tout péché."

Puis, prenant un air sceptique, il ajouta :

"J'espère que la baignoire sera assez grande."

Je lui décochai un regard noir. C'était l'hôpital qui se moquait de la charue. Enfin... un truc dans ce genre-là. Je n'étais pas doué avec les expressions.

"Je suis propre." objectai-je. "Je sens super bon."

Je levai le bras pour renifler mon aisselle qui dispensait une agréable odeur de déodorant. D'ailleurs, je sentais également Sauvage de Dior. Je lançai ensuite un regard plein de défi à mon "père". Honnêtement, les concepteurs de la Cinquième Heure étaient un peu stupides, car me convaincre de prendre un bain entouré par mes papas, c'était perdu d'avance. En revanche, s'ils avaient fait apparaître des nanas en bikini, j'aurais été nettement plus partant.

"C'est pas un bain ordinaire." insista Hadès en plissant les yeux. "J'allais pas te frotter les fesses. De toutes façons, faut que tu passes par là."

"Tinquiète, ça fait pas mal."
dit François sur le ton du papa qui veut rassurer son fils avant la piqûre du vaccin.

A présent, en plus d'être contre ce fichu bain, je commençais à avoir la trouille. Il n'y a rien de pire que de préciser "tout va bien se passer". Ca signifie tout le contraire.

"Je n'irai pas." déclarai-je, catégorique. "Vous ne pouvez pas me forcer. Je suis plus fort que vous. Et en plus, vous n'êtes pas vraiment eux."

"Tu vois, je te l'avais dit : y a plus rien à sauver chez lui."
lança Hadès à François.

"Balaye devant ta porte avant de m'accuser !"
fis-je, incisif.

"Ma porte a moins de traces de sang que la tienne."

C'était un concours ? Je le fusillai du regard. C'était injuste de devoir se laver de péchés que je n'avais pas encore commis. A mon compteur, je n'avais qu'une mort, celle de Dolos, et même si elle pesait lourd, je l'amoindrissais en me répétant chaque jour qu'il l'avait mérité. Ca m'aidait à ne pas sentir le poids de la culpabilité.

"Je ne suis pas encore Surt. Et je ferai tout pour ne jamais le devenir. Si je prends ce bain, ça serait comme si j'abdiquais. Comme si je reconnaissais mes fautes à venir alors que je n'ai encore rien fait de mal."

"Tu veux même pas voir à quoi il ressemble ?"

Je tournai la tête vers François et du bout du menton, il m'indiqua la salle d'eau. Avais-je vraiment le choix, en fin de compte ? Si je m'y rendais, je savais que j'allais basculer dans la baignoire ou un autre truc du même genre. Tout était défini par avance. Je laissai échapper un soupir agacé et me dirigeai à grands pas vifs vers la pièce d'à côté. La vapeur envahissait les lieux. Il régnait une douce chaleur légèrement étouffante. On n'y voyait pas grand-chose, si bien que je ralentis l'allure pour m'approcher de la baignoire. J'entendais des remous, comme si l'eau bouillonnait, pourtant à travers les volutes, j'aperçus bientôt une eau noire, compacte, qui s'apparentait plutôt à du... Sable Noir. Il était liquide, pourtant je savais que c'était cette matière et pas une autre. Je le sentais. Il était agité et formait des cercles concentriques sans jamais s'arrêter, comme s'il avait plusieurs sens de rotation.

"Je vais pas me plonger là-dedans." marmonnai-je en fronçant le nez.

Ca ne donnait pas spécialement envie. Hadès et François n'étaient plus près de moi.

Soudain, je sursautai en entendant deux grands bruits simultanés. Instinctivement, je me courbai en plaquant mes mains contre ma tête et me redressai ensuite en me retournant : le miroir mural s'était fissuré. Mon reflet était en un million de morceaux et la porte venait de claquer toute seule, se refermant violemment.

Manifestait-on son mécontentement parce que je ne me pliait pas aux exigences ? Je fis une moue, anxieux, mais n'enjambai pas la baignoire pour autant.

"Faites ce que vous voulez, démolissez cette maison, mais je ne prendrai pas de bain."

J'étais en train de parler tout seul. Mais pas vraiment... car bientôt, je remarquai que les cercles concentriques dans la baignoire changeaient de forme pour devenir des lettres.

VIENDRAS-TU ?

Encore cette question, ce message qui semblait résonner à travers le Temps.

"Elles ne veulent pas de toi ici !" caqueta une voix près de mon oreille.

Je déglutis et tournai la tête. Je me retrouvai nez à nez avec Grand Sourire qui pivota vers moi d'une façon étrange, en esquissant un large sourire endiablé. Je poussai un cri strident -dont j'aurais eu très honte si je n'avais pas été seul- et fermai les yeux en chassant le maudit clown avec des gestes imprécis.

"Non ! Non !" fis-je alors qu'une sueur froide coulait le long de mon dos.

Il n'est pas vraiment là, il n'est pas vraiment là... me répétai-je alors que j'étais tétanisé. Saloperie de clown...

Au bout de quelques instants, je parvins à me rassembler et risquai à ouvrir un oeil. Grand Sourire avait disparu. D'ailleurs, la salle de bains toute entière était redevenue... normale. Elle était parfaitement sèche, comme si aucun bain n'avait été préparé. Le miroir n'était plus fissuré et la porte était largement ouverte. J'entendis distinctivement du bruit, provenant sûrement du rez-de-chaussée. Des éclats de voix. Mais plus encore, je perçus trois auras. Aussitôt, mon coeur se fit plus léger et je m'empressai de les rejoindre. Je le fis à l'ancienne, c'est-à-dire en marchant plutôt qu'en me téléportant. Ca m'aidait à me familiariser avec les lieux. En chemin, je m'aperçus que je ne portais plus de pyjama mais une chemise ainsi qu'un veston sur lequel était épinglé une étoile de shérif. Je louchai dessus, manquant de trébucher dans l'escalier, et remontai mon Stetson qui faillit dégringoler de ma tête. J'avais un look de cowboy. C'était quoi encore ce délire ?

Je lançai un regard un peu perdu à Diane, Hermès et Daemon quand je les trouvai dans une sorte de hall un peu vintage qui me rappelait encore une fois un décor de western.

"Vous êtes là, et c'est vraiment vous !" fis-je en m'extasiant presque. "Là-haut, c'était limite un film d'horreur, mélange de Psychose et de Ca."

Je levai l'index vers l'étage avec une grimace terrifiée.

"Faut pas y aller." assurai-je, tendu.

Je replaçai correctement mon chapeau car je gesticulais un peu trop, puis plaçai mes doigts entre ma ceinture -à laquelle était rangée un revolver- et mon pantalon.

"Pourquoi je suis le seul à ressembler à Clint Eastwood dans Sierra Torride ?"
demandai-je, surpris.

Les autres portaient des vêtements ordinaires, ou en tous cas, qui leur ressemblaient. En comparaison, j'avais l'air de sortir d'un carnaval.

"Tu es super classe comme ça." lança Hermès, visiblement un peu jaloux. "Tu vas bien ?"

Il avait ajouté ces paroles en étant inquiet. Qui ne l'était pas dans pareil endroit ?

"Je... sais pas." répondis-je, dubitatif. "Mais c'est pas important."

Je secouai la tête, préférant mettre mon ressenti de côté. Je n'avais pas le Temps d'analyser tout ce que je venais de vivre. Ca ressemblait à un beau bazar dans ma tête, pour ne pas changer.

"Vous avez une idée d'où sont Nora et Apollon ?"

Ils étaient aux abonnés absents, et c'était plutôt angoissant. J'aurais préféré qu'on soit tous ensemble dans la même galère, plutôt que séparés. Hermès analysa la situation dans son ensemble, observant tout autour de lui, avant de déclarer :

"Non. Je n'en sais absolument rien. Mais ils vont réapparaître. Visiblement, on revient toujours..."

Il désigna les autres d'un geste de la main.

"Il faut qu'on se réveille."

"Je ne pense pas que ça soit la solution." dis-je tout en réfléchissant. "A mon avis, on ne dort pas. On est juste... ailleurs. C'est une sorte de parcours initiatique sauf que je suis pas calé dans ce genre de trucs."

Il fallait prendre la chose autrement, comme un jeu vidéo, par exemple. Là, ça me parlait davantage. Et de toute évidence, Hermès avait décidé d'en faire de même car il changea ses vêtements sans raison particulière, juste histoire de s'accorder avec les miens. C'était plutôt gentil de sa part, même s'il avait nettement moins la classe que moi. Ce devait venir du chapeau melon. En tous cas, je ne fis aucune remarque.

"Alors, autant être tous identiques !" avait-il lancé en écartant les bras.

Il réajusta ensuite son chapeau en ajoutant :

"Tu as raison. Faut surtout qu'on arrête de perdre notre Temps à chercher les autres. Ils reviennent toujours."

Il avait une étrange conception des choses. A croire que pour lui, Nora et Apollon étaient des boomerangs qui reviendraient à leur envoyeur. Mais nous n'avons rien lancé. Et même, ça me perturbait de voir les choses ainsi !

"Bien une idée ? Moi, je pense que la DeLorean dehors peut être la solution non ? Mais on rentre pas tous dedans..."

Il se toucha le ventre comme s'il montrait qu'il avait de l'embonpoint. Je haussai un sourcil incrédule. Définitivement, je ne cherchais plus à comprendre les dieux. Ils avaient tous un grain chacun à leur manière. J'adressai un regard à ma tante, qui semblait être l'une des seuls à être normalement constituée avant d'écarquiller les yeux. L'information venait d'atteindre mon cerveau.

"Ma DeLorean est ici ?" fis-je, perplexe. "Mais c'est ça ! Il faut qu'on la prenne et qu'on arpente la ville pour retrouver les autres ! C'est forcément le niveau suivant ! Si on raisonne comme dans un jeu vidéo, ça se tient !"

Sans attendre, je me dirigeai vers les portes et les ouvris pour me retrouver dehors. La ville semblait à la fois identique et différente de celle que je connaissais, comme pouvaient en témoigner les boutiques aux noms étranges. Mais je n'avais d'yeux que pour ma voiture garée juste devant la mairie (c'était de là que je sortais). Comme elle était belle ! Elle n'avait pas changé ! Je m'en approchai et caressai sa carrosserie presque amoureusement tout en déclarant, d'un ton ému :

"Ma belle... je savais que je pouvais compter sur toi à l'aube de la dernière heure."

Bientôt, je vis Hermès me rejoindre, un sourire aux lèvres, se tenant les bretelles façon fermier du Kansas. Ca me fit sourire un petit peu aussi.

"Belle bête gamin. Enfin gamin... neveu."

Il rougit légèrement comme s'il était gêné alors que je ne voyais pas le mal, puis il ouvrit la portière passager.

"Ouf ! Y a pas Einstein."

"Oh, un connaisseur."
fis-je en lui adressant un regard amusé.

"Ouep. J'ai choisi mon nom de famille quand j'ai vu le film en arrivant ici..."

Il observa les roues et demanda :

"Elle vole ?"

"Evidemment." fis-je avec un sourire vantard. "Elle voyage juste pas dans le Temps comme c'est moi qui le fais."

A cet instant, il tiqua, comme s'il en était perturbé. Il n'était pas au courant ? Ou au contraire, cela le déroutait un peu trop d'avoir la confirmation ? Quoi qu'il en soit, il finit par se présenter :

"Hermès. Mais ici c'est Wallace, Wallace McFly. Tu peux m'appeler Oncle Wallace. Ca me dérange pas."

Je lus dans ses yeux qu'il crevait d'envie que je le fasse, et ce fut à mon tour d'être embarrassé. C'était sympa ce débordement d'affection, mais je ne le connaissais pas. Il me faudrait un peu de Temps.

"Il y a suffisamment de place pour tout le monde avec la banquette arrière !"
lançai-je pour changer de sujet.

Je fis signe à Diane et Daemon de s'installer, laissant la porte grande levée et me plaçant juste à côté.

"Préparez-vous pour un truc qui décoiffe."

J'adorais conduire ma bagnole, ce n'était pas nouveau. Pourtant, à mesure que les secondes passaient, je m'abîmai dans une petite réflexion. Pas de quoi s'affoler. Finalement, je pivotai vers Wallace qui était sur le point de s'asseoir à la place du mort, et proposai :

"Ca te tenterait de conduire ?"

Se rendait-il compte de l'honneur que je lui faisais ? D'ordinaire, je ne prêtais jamais ma DeLorean, mais il avait l'air très fan et je pouvais comprendre ça. Je partageais la même frénésie pour Retour vers le Futur. C'était ma façon de faire un geste vers lui, histoire de tasser l'histoire du Tonton pour l'instant.

"J'ai pas le permis." répondit-il en ricanant nerveusement.

"Là où on va, on n'a pas besoin... de permis. En plus, on n'est pas vraiment dans la réalité." fis-je remarquer avec une moue tentatrice. "Allez... Tonton."

Je l'avais dit, surtout pour le convaincre davantage, mais je m'aperçus que ça me dérangeait moins que je l'aurais cru.

"Ah... euh... bon... allez."

Sa réaction m'arracha un sourire attendri et espiègle. Il s'installa face au volant et le toucha tout en précisant :

"C'est ergonomique en fait. Il paraît qu'ils ont eu du mal à en vendre."

J'avais attendu que Diane et Daemon prennent place à l'arrière pour m'asseoir à la place du mort. Super initiative en un jour pareil, Elliot. Je me décrispai en réalisant qu'il faudrait plus qu'un accident de voiture pour me faire passer l'arme à gauche. J'étais confiant jusqu'à ce que Wallace fasse une marche arrière trop audacieuse et... percute des poubelles.

Je me retournai sur mon siège, plissai des yeux et indiquai le pare-brise à mon oncle :

"C'est par là." fis-je, plutôt incertain.

Ca aurait été malpoli de demander qu'on échange nos places ? Je n'avais pas envisagé à quel point il n'avait PAS son permis.

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________________________________________ 2019-01-27, 21:27

La douzième heure
Les routes de l'horloge folle
The darkest day, the blackest hour. Chin up, shoulders back. Let's see what we're made of, You and I. ▬ DOCTOR WHO

Daemon monta dans la voiture sans sourciller. Cependant, une fois installé, il se laissa aller à une réflexion qui l'étonnait, souriant d'abord, amusé du labeur que serait la conduite pour ce dieu qui s'était présenté comme étant Wallace.

C'est à l'intention du jeune Elliot qu'il s'adressa, songeur, en observant la carrosserie de la voiture iconique : C'est une passion singulière. Dans le film, le petit Marty a failli annuler sa propre existence, et a modifié le cours du temps dangereusement à plusieurs reprises, avec cette voiture. Si j'ai bien compris, vous êtes un Voyageur en sursis dans cette histoire, je m'étonne que vous choisissez de posséder le symbole de la DeLorean dans le contexte si fatale de votre vie. Il laissa un instant, avant de rajouter : ... Mais c'est un bon film, certes.

Ledit Voyageur orienta le rétroviseur central vers le conservateur, le gratifiant d'un œil perçant. On meurt tous un jour, répliqua-t-il d'un ton cinglant. Daemon détourna les yeux, ce qu'il ne faisait pourtant jamais. Non, se retenait-il se dire. Il ne comptait pas s'offrir à la mort, et comptait bien éviter celle de ceux (ou celui, plutôt) qu'il qu'il refusait d'y laisser également. Et ces films prouvent au contraire que les voyages dans le Temps sont dangereux et donc à ne pas prendre à la légère. Puisque vous avez l'air de chercher la petite bête, sachez que je ne voyage plus dans le Temps. J'ai appris de mes erreurs.

Il conclut en remettant le rétroviseur en place, mécontent, d'un ton qui en disait long sur la considération qu'il portait pour le conservateur (ce qui ne le dérangeait guère, il était loin d'être le premier).

Puisqu'il ne regardait plus, Elliot ne vit pas l'ombre du sourire qui pliait la commissure des lèvres du démon, qui préféra ne pas le provoquer davantage, ce qui était inutile alors que la vie, le temps, et ses ancêtres le faisaient déjà bien assez, et que dans cette aventure extraordinaire, il était du côté de ses alliés. De ce qu'il en était pour le moment, n'étant pas non plus capable de savoir ce qu'il adviendrait du futur.

Vous êtes aux commandes, dit-il toujours à Elliot, ne parlant pas du volant entre les mains hésitantes du dieu pilote, mais de l'idée qu'il avait prise pour les emmener dans cette voiture. Alors quel chemin doit-on prendre ? Faut-il se contenter de rouler en pensant aux compagnons manquant pour laisser les songes se modeler à l'image de nos pensées ? Il l'avait dit sur un ton sérieux, sans aucune pointe de sarcasme, étant bien placé pour savoir que les cauchemars (qui ne devaient pas fonctionner très différemment que les rêves) prenaient leur forme en lisant dans ses victimes.

Le Voyageur grommela. Qu'est-ce que j'en sais ? Je suis pas le chef. J'ai juste eu une idée et vous m'avez tous suivis. Mais si je décide de sauter d'une falaise faudra pas m'imiter hein, dit-il sur un ton sarcastique. Creusez-vous un peu les méninges. Pensez à eux en roulant ça me parait pas mal, se résigna-t-il tout de même à admettre en s'enfonçant dans son siège.

Et c'est sur cette lutte interne contre la mauvaise foi qu'ils se mirent en route, devant le manque flagrant de solution, faisant comprendre à Daemon qu'il n'était pas le seul à découvrir le fonctionnement de cet environnement.

Peut-être qu'ils s'y prenaient mal. Peut-être parce que Nora et Apollon n'étaient pas les seuls à occuper ses pensées, devant côtoyer d'autres plus chaotiques et énervées. D'ailleurs, Daemon ne pouvait prétendre être le seul à avoir vécu un épisode assez bouleversant. Diane était-elle aussi assez sereine pour ne pas penser à quelque chose d'autre ? Elliot lui même ?

Le conservateur observait tout de même ces rues étranges de Storybrooke, par la fenêtre du véhicule, pendant les longs instants durant lesquels ils les parcouraient. Il remarqua cependant un détail important. L'heure n'est pas la même qu'au virage précédent. Tournez dans une autre rue, Wallace, se permit-il de demander.

Et le phénomène se répétait : d'un endroit à l'autre, il n'était pas la même heure, celle-ci changeant dans son cadran dans une suite qui ne semblait pas logique. Alors, afin de trouver Nora et Apollon, fallait-il plutôt trouver un Temps plutôt qu'un Lieu ?

Peut-être qu'il faut qu'on remonte le Temps... en suivant les différentes horaires. Ou au contraire, qu'on avance le temps en suivant l'heure qui avance, proposa alors Elliot.

Daemon n'en était pas convaincu. Tout ici semblait être lourd de sens. L'heure n'était peut-être pas à dissocier de l'endroit et de ses significations. Mais quelle était cette signification ? Pourquoi lui avait trouvé la neuvième heure, et pourquoi cette rue se trouvait dans une heure encore différente ? Je ne suis pas sûr... ne suivre que le Temps serait incomplet. Il manquait quelque chose. Un rapport avec l'endroit. Daemon cherchait cette signification qui ne lui venait pas.

En réalité, je pense que le Temps et l'Espace sont indissociable. Comme le Jour et la Nuit... Elliot a, à mon humble avis, ni tort ni raison. C'est juste incomplet. Je pense que l'on doit également trouver un lieu important pour nous. Apollon et Nora doivent être à Olympe... proposa Wallace...

... qui bouscula tout le groupe en donnant un grand coup de violent sec pour éviter le trottoir dans lequel il fonçait par mégarde. OOPS !

Daemon pensa un instant, après le sourire amusé qu'il eut en constatant la maladresse du dieu conducteur. Je me suis retrouvé dans le musée. C'est un résumé simple de ma vie mais... la théorie est plausible. Il tourna un regard vers Diane. Trouver Apollon à Olympe vous semble-t-il juste ? Vous êtes sa soeur, après tout.

Non, répondit la déesse, catégorique. Je ne suis pas certaine qu'il s'agisse d'un lieu. Je me suis retrouvé dans la salle des fêtes de la ville pour ma part. Ce n'est pas un lieu ayant une grande importance pour moi. En revanche, la personne que j'y ai trouvé avait déjà plus de significations pour moi, puisque cela allait forcément m'amener à m'enquerir de la promesse qu'il m'avait faite au sujet d'un être cher que j'ai perdu. Le mieux est donc de se concentrer là-dessus

De nouveau, Daemon réfléchit sur son propre cas. Ce qui concordait de nouveau. J'ai vu Archeron, dit-il simplement, sans laisser aucune émotion paraître dans le timbre de sa voix. Si je devais choisir un endroit dans lequel trouver Sebastian, dans cette vie ou dans l'autre, j'aurais choisi là où je me suis justement trouvé. Alors ça se tient. Il y a un lien entre la personne, le lieu et le temps. Il n'en dit pas plus, considérant déjà avoir été clément pour en avoir dit beaucoup. Il n'allait pas se confier et informer ces personnes qu'il désirait confronter Chronos à propos de... Sebastian.

De nouveau alors, il regarda Diane pour lui demander, étant la mieux placée des quatre pour le savoir : Qui Apollon devrait trouver d'important, et où pourrait-il le trouver ?

Diane jeta un regard en biais à Elliot, certainement parce qu'elle s'apprêtait à dire quelque chose qui ne lui plairait pas. Cassandre, sa...fiancée, dit-elle alors, Daemon notant qu'elle avait prononcé le dernier mot avec une gêne profonde, comme s'il s'agissait d'un mal profond. Et, s'il y a un lieu qui devrait concorder c'est la maison familiale qu'elle occupe avec ses parents.

Et c'est vers ladite maison que Wallace tenta tant bien que mal de se diriger, Daemon notant les heures qui défilait en fonction des zones de la ville qu'ils traversaient. Et lorsqu'ils arrivèrent à destination, c'est une ville plongée dans le noir qu'ils trouvèrent, éclairée à plusieurs reprises par de violents orages grondants. Il ne pleuvait pas, mais l'ambiance était pourtant déjà sombre et chaotique.

Lorsque le groupe sortit de la voiture, Daemon glissa un regard en coin à Elliot. C'était sa maison, après tout. Et le conservateur vit le jeune homme tendu. Pour une très bonne raison. On n'est peut-être pas loin de la douzième heure là non ? Vaudrait mieux pas traîner dans le coin. Ou alors vous continuez de chercher pendant que je m'éloigne avec la DeLorean... mais je suis pas un trouillard ! Précisa-t-il alors que Daemon, cachant son amusement quant à la dernière remarque, mit ses bras derrière son dos comme s'il disait "tiens donc ?". Je suis seulement prudent.

Mais malgré ses mots et son assurance peu certaine, il resta, trop craintif pour se séparer du groupe et s'éloigner, seul, dans cette atmosphère. Daemon avait baissé les yeux à son poignet avant de reporter l'attention sur Elliot. L'orage et la nuit, les signes sont en effet éloquents. Et si le Temps a une signification, quelqu'un, entre vous, Elliot, Lily ou Cassandre, est fortement lié à cette heure si chaotique. Bien qu'en réalité, il n'y avait pas beaucoup de doute dans cette question à choix multiples.

Alors que Daemon posa une main sur la poignée de la porte, pour vérifier si elle était fermée (elle l'était), Elliot répondit. C'est surement moi. C'est pas pour me la péter. Loin de là. Mais... le chaos, ça me connaît. Il fut embarrassé à ses propres mots, regardant vers Diane, Daemon comprenant ici que la déesse en savait quelque chose.

Alors il va falloir vous y préparer. Ici, il est 23h01, dit-il fatalement, en laissant paraître la montre qu'il avait sous sa manche, et qu'il avait regardé en arrivant ici. Le Voyageur parut indigné de voir que le conservateur n'ait pas montré sa montre plus tôt, lequel ne releva pas pour autant. L'aube de la dernière heure.

Daemon en était satisfait. Plus proche de Chronos.

Déterminer à rentrer, et comme personne ne venait ouvrir lorsque l'on frappait à la porte, Daemon utilisa la force de sa magie pour la forcer. S'il sentit qu'il avait un bon appui, ses pouvoirs ne furent pas utiles, tant qu'il ne fut pas aidé par Diane. Ce n'était pas elle qui avait ouvert la porte, mais bien eux deux. Il la regarda un instant, hochant la tête, avant de s'engouffrer dans la maison, suivi de Wallace, Diane, et enfin, d'Elliot.

La porte se referma immédiatement sur eux et le groupe eut alors l'impression qu'ils étaient totalement coupés de l'extérieur, comme si dehors n'existait déjà plus. Le hall d'entrée n'était pas très grand, possédant un meuble pour les clés et les objets insignifiants en tout genre, une ouverture à gauche menant à la pièce principale et à la cuisine, et l'escalier en face d'eux. A en juger de l'attitude d'Elliot, la maison était fidèle à la sienne, bien qu'aucun des trois divins présents ne purent ressentir d'aura. Il n'y avait ni Apollon, ni Cassandre, ni Lily.

Mais cet endroit s'était refermé sur eux. Il n'était pas anodin. Il avait son importance. Daemon prit la liberté d'explorer ses couloirs, finissant par trouver la chambre de Cassandre, dans laquelle entra, supposant avoir plus de chance d'y trouver le dieu des arts ici. Ce qui n'en fut rien. A la place, le conservateur étant rentré en compagnie des trois autres, ils trouvèrent une pièce glaciale, certainement à cause d'une signification... fatale. Triste ou tragique.

Sur la table à chevet Daemon prit entre ses mains ce qui trainait là : un cadre d'Apollon qui faisait une grimace, une peluche de Dumbo l'éléphant, un badge qui indiquait l'armée d'Apollon, et un livre qui attira la curiosité de Diane, une biographie de Jules Verne. Jules ? S'était-elle étonnée. Je croyais pourtant qu'ils ne pouvaient pas être dans la même pièce sans déclencher la troisième guerre mondiale.

A chaque fin de guerre, il y a une trêve, il faut croire, répondit Daemon, songeur, notant toutefois ce détail qui les surprenait. J'aimerais bien en savoir plus, rajouta-t-elle bien qu'hélas, ce n'était certainement pas pour maintenant.

Elliot cependant prit un air fier, désignant le livre. Ça c'est ma fille. Surpris ou rêveurs, les réactions étaient partagées.

Daemon lui avait détourné le regard, essayant de capter un autre détail de cette pièce, mais ne notant rien de visuel. Seulement... une odeur. Elle était assez notable puisque n'avait rien à faire dans une pièce comme celle-ci, s'agissant de... maïs grillé. Curieux, le démon utilisa sa télékinésie pour ouvrir les portes d'armoire, soulever couvertures et lits, pour trouver d'où pouvait provenir cette curieuse odeur.

Mais il ne le comprit que lorsque le décor changea. Cela faisait longtemps, releva-t-il, sarcastique. Au moins cette fois-ci, ils étaient restés tous les quatre. Diane, Wallace, Elliot et lui, dans ce qui semblait être une fête foraine. Des manèges les entouraient, un stand de maïs grillé se trouvait non loin, et une affiche indiquait que le lieu se nommait Coney Island, puisque disait Venez passer vos vacances à Coney Island. Ils n'étaient pourtant pas sortis de Storybrooke, avant cela.

Des auras interessantes ? Demanda-t-il aux trois divins doués de cette capacité. Mais il comprit par leurs réactions que ça n'avait pas changé : il n'y en avait aucune, malgré la centaine de personne qui se trouvait autour d'eux.

Une petite fille blonde s'approcha d'Elliot. Tu me donnes une pièce, papa ? dit-elle en fixant son objectif, qui était ce stand de maïs. Par cette simple phrase assez éloquente et par la réaction du concerné, Daemon n'eut pas de peine à identifier l'enfant. Cassandre.

Le Voyageur dévisageait l'enfant, ému et bouleversé, la fixant d'abord immobile, avant de se ressaisir soudainement après quelques instants. Il fouilla les poches de son pantalon, ne trouvant pas de pièce mais un billet qu'il tendit immédiatement à la fillette. Tiens. Tu peux tout dépenser. Tu... tu veux qu'on aille à la pêche aux canards ensuite ? Demanda-t-il, prêt à rester avec elle et ne pas la quitter de sitôt.

Mais il n'eut pas de réponse puisqu'elle ne fit rien d'autre que sourire, prendre le billet, et se retourner silencieusement pour trouver le stand de maïs.

Cet endroit est dangereux, ses illusions sont pointilleuses. N'y cédez pas, vous pourrez vous en échapper difficilement.

J'ai pas de conseils à avoir d'un type... que je ne connais pas. Sans vouloir vous froisser, répliqua-t-il. Il entreprit de suivre la petite Cassandre. Et depuis quand vous êtes le chef ? Vous avez compris que la place est vacante alors vous en profitez ? Il lui adressa un regard suspicieux avant de se détourner de lui.

Daemon resta calme, fidèle à lui même. Je ne suis pas chef, juste expert en illusion trompeuse et mortelle, bien placé pour savoir qu'il serait dangereux de plonger dans celle-ci par le courant des sentiments. Il faut comprendre le sens de cette scène, mais faire attention à ce que votre cœur peut vous dire.

Quelqu'un pourrait branche le décodeur ? Demanda-t-il en regardant les autres. Daemon haussa un sourcil. Parce qu'il commence à parler en titanesque, je capte plus. Il le regarda enfin. Je suis pas idiot. Mais comme on cherche Apollon et Nora, suivre l'enfant que le dieu des arts a corrompu me paraît être la bonne piste.

Daemon cacha le nouveau sourire amusé qui voulait arquer ses lèvres. La relation beau-fils/beau-père qui les animait alors que son beau-fils était plus vieux se quelques milliards d'années étaient bien risible.

Très bien, répondit-il simplement. Il avait raison, tant qu'il ne divaguait pas dans ses sentiments de père. Qu'a-t-elle a nous montrer, hormis ce maïs dont elle rêve tant ? Demanda-t-il en marchant à la suite d'Elliot, regardant la petite pour observer ce qu'elle décidait de faire une fois son trésor acheté.

Ils l'observèrent donc se diriger vers la grand roue, maïs en main. L'enfant s'arrêta finalement, et regarda le groupe. On voit mieux d'en haut. Elle commença alors à grignoter son met avant de disparaître aussi simplement que ça.

Daemon mit ses mains derrière son dos, les yeux levés vers l'attraction. Je peux téléporter beaucoup de gens, mais je doute que cela fonctionne pour les dieux. Vous êtes de toutes façons capable de le faire seuls. Et sur ces simples mots, il disparut sur le siège le plus haut de la grande roue.

Le manège s'arrêta à cet instant. Oh, il fallait monter à ce moment là ?




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Mais oui, bien sûr! Je compte moins que Vaiana ou Athéna!


Hermès Express, pas de stresses, que des belles fesses.

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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 2 _



________________________________________ 2019-01-28, 20:52

“ Doucement Lucette, doucement. ”






Observant sa sœur et son neveu sans rien dire, il regarda Daemon disparaître vers la grande roue. Fronçant les sourcils, Hermès prit la main des désormais deux uniques membres de sa maigre famille.

« Je vous emmène... »


Les téléportant tous les trois dans la cabine, Daemon était déjà présent et ils furent immédiatement serrés. Ecrasant un peu Elliot, il se décala sur la droite. Ce fut au tour de Diane de se faire un peu écraser. Il étouffait. Vérifiant qu’il était bien positionné à 12h/00h, Hermès constata que la roue s’était arrêtée. Tous ses sens aux aguets, il resta fixa, bien calé entre Diane et Elliot. Il sentait bon. Ce parfum " Eau Sauvage" c’était vraiment cool. Moins que Terre d’Hermès cependant. Levant un sourcil, il déclara :

« Tu parles d’une vue… Au moins ou on est, ils sont pas ne manque de Pop Corn. »


Il parlait plus qu’à lui même qu’aux autres. Calant sa petite tête sur l’épaule d’Artémis, il songea presque à prendre un selfie. C’était pas le moment, il savait que s’il faisait ça, il prendrait forcément une chasse.

« On est pas si mal ! Enfin, moi ça va, j’ai pas le vertige. »


Daemon posa alors son regard sur lui, scrutant lui aussi le paysage, il avait plus de place que les autres, vu qu’il n’aimait pas particulièrement se serrer contre les inconnus.

« J’ai l’habitude de ce genre d’endroits. Vastes et vides, je veux dire. C’est reposant, ça permet de réfléchir. »


Haussant un sourcil, Hermès jaugea Daemon du regard. Il parlait comme un moine Shaolin. Il avait envie de le faire remarquer à son neveu pour bien rire, mais ce n’était pas très poli. Le dieu fixa le démon sans ciller.

« Ah. Alors vous aimez cette aventure… Moi je m’ennuie. Enfin, je m’ennuie… Disons que j’aurai mieux été à Storybrooke, à pêcher dans le port avec Apollon. »


Apollon. Un éclair de génie passa dans ses yeux. Plaçant ses mains en mégaphone, il se mit à crier vers l’extérieur.

« APOLLOOOOOOOOOOOOON ???!!! »


Pas de réponse. Daemon eut un sourire amusé.

« Une telle aventure vous ennuie ? Vous devez venir d’un lieu mouvementé... »[
/b]

Hermès tourna aussitôt sa tête vers Daemon. C’était maladroit, très maladroit même, ce genre de remarque. Savait-il pour son monde ? Si c’était le cas, ce n’était pas très drôle. C’était pas une blague d’ailleurs.
[b]
« Je suppose que ce n’était pas ce que Cassandre voulait dire. Bien tenté. »
reprit-il.

Mais il ne répondit pas. Hermès étouffait, dans cette cabine. En réalité, il était claustrophobe. Sentant la tension monter en lui, il ne devait son salue et le fait qu’il ne panique pas qu’à la présence de Diane et Elliot, qui le rassurait. Mais ce n’était pas suffisant. S’asseyant sur le rebord de la cabine sans vitre, il prit un peu plus de place, faisant tanguer cette dernière. Refaisant sortir ses ailes, il bascula en arrière. Il avait besoin de sentir le vent sur son visage, l’air. Et il voulait vérifier quelque chose. Bien qu’on pouvait penser qu’il agissait avec l’insouciance d’un enfant, le dieu messager n’agissait jamais sur un coup de tête. Enfin...Perdu dans ses pensées, il inspecta chacune des cabines, en quête d’indice.

« Regarde maman ! Comme il est grand cet oiseau ! »


En guise de réponse, Hermès se contenta d’un petit clin d’oeil. Il aurait donné n’importe quoi pour retourner à cet âge là. Finalement, après une inspection où les gens dans les cabines semblaient surpris de le voir voler, il opta pour l’avant derrière avant sa propre cabine. Il n’y avait que deux personnes, bien ratatinées car elles semblaient assez âgés, et donc il y avait bien plus de place. Les deux petits vieux le regardèrent s’installer l’observèrent.

« Regarde, y’a un oiseau qui vient de se poser en face de nous. »
dit Lucette.

« C’est rien Lucette. Il est gentil. Regarde si tu as encore du pain dans ton sac à main. »

Cette dernière chercha dans son sac, jetant des regard en coin de temps en temps vers lui, peu rassurée. Hermès pour sa part tendit ses deux bras pour les apaiser.

« C’est rien. »
Il allait ajouter « ce n’est que moi » mais c’était complètement débile. « Quelle heure est-il Madame ? »

Elle se tourna vers son mari.

« Quelle heure tu as Maurice ? »


Ce dernier sortit sa montre à gousset. C’était des objets rares.

« Il est midi. »


Tournant sa tête, Hermès se rendit compte que le soleil était à son zénith. Plissant des yeux plusieurs fois, il se retourna à nouveau vers le couple.

« Et de quelle année ? Oui, cette question à l’air idiot mais en même temps j’ai des ailes. Vous êtes plus à ça prêt. Oh en parlant de Soleil, vous auriez pas vu un mec très grand et très gentil ? Un peu blond et bien musclé ? Le genre d’homme qu’on oublie pas. »


Il avait dit ça en fixant Lucette. Cette dernière rougie légèrement, et ils firent non de la tête.

« Je ne sais pas en qu’elle année on est. Le Temps n’est pas pareil ici. Tu sais toi Lucette ? »


« Je l’ignore. Et toi Maurice ? »


C’était un langage de sourd. Il les regarda tour à tour, appuyé un peu décontracté sur le siège.

« Très bien, encore chou-blanc donc. »


La présence des vieux dû le faire vieillir lui aussi mentalement car il commença à marmonner et bougonner tout seul dans son coin. Ca commençait sérieusement à l’énerver. Il n’était pas fait pour les énigmes, les enquêtes et tout ce genre de chose. Lui son truc, c’était les oiseaux, la pêche, les comics books et jouer. Se tournant vers le groupe à quelques mètres au dessus de lui, il déclara d’une voix traînante :

« On pédale dans la semoule, encore grâce à Tonton Wallace... »


Observant les champs à perte de vu, il répéta :

« On voit mieux d’en haut...  Vous savez ce que ça veut dire vous ? »


Il lui avait répété les dernières paroles de Cassandre.

« Vous savez mon enfant, ma vue est très mauvaise maintenant. »


Maurice regarda autour de lui.

« D’ici, on ne voit que le Parc et les champs à perte de vue. »


« Et pourquoi du Maïs ? Normalement, y’a des immeubles... »


Il se gratta le haut du crâne.

« Je ne vais pas m’en sortir. »


Finalement, il se mit à voler vers la cabine où le groupe était une nouvelle fois, peut être que l’un d’entre eux aurait une idée brillante.

« Une idée? Cassandre est l'indice. Elle a dit de monter la haut. Nous y sommes et rien ne se passe... Il n’y a que des champs de maïs ici.... C'est le paradis des intolérants au gluten. »


Daemon regarda le ciel, pensif.

« Difficile sans être familier à votre univers. Apollon n’est t-il pas le dieu du soleil ? »


« Si. Mais les heures représentent les Titans… Hm… Peut être qu’en allant dans le maïs… »


Il l’avait plus marmonner en réfléchissant qu’autre chose. Daemon le fixa un moment et finit par dire :

« Quel Titan est lié à cette heure-ci, dans ce cas ? »


Il avait adressé la question à tout le monde. Il poursuivit :

« Il faudrait pouvoir identifier d’ici un chemin à prendre dans ces champs. »


Le dieu messager plissa un peu des yeux et observa l’horizon. Justement, il n’y avait aucun chemin.

« Il n’y a aucun chemin. »
annonça-t-il, comme tout le monde pouvait le voir.
Bien joué Sherlock.
Daemon resta un instant silencieux puis poursuivit :

« C’est assez flagrant en effet. Ce qui veut dire quelque chose puisque la petite Cassandre voulait qu’on le regarde Est-ce l’impasse qui est à noter ? Est-ce que cela veut dire qu’Apolon n’est pas plus loin qu’à midi, à l’opposé de la Douzième Heure  où nous étions si proche chez Elliot ? »


Hermès regarda l’horizon toujours en silence, visiblement, tout le monde était d’ailleurs en phase de réflexion. Finalement il se redressa.

« Je vais y aller. Je reviens, enfin, normalement. »


Daemon le fixa sans ciller, un léger sourire au lèvre.

« Beaucoup de morts comptent cette phrase comme derniers mots. »


Il avait raison. Un sourire en coin, enfantin et rieur se dessina alors sur les lèvres du dieu.

« Vous avez raison, et beaucoup sont restés vivants et tristes en attendant qu’elle vienne. Alors allons la voir tous ensemble... »


Il faisait bien évidemment référence à son monde perdu, où il avait attendu la mort comme dernier salue. Pourtant, aujourd’hui, maintenant qu’il commençait à se reconstruire, il n’avait plus particulièrement envie de mourir. Dans un mouvement sec, il les enveloppa tous de ses ailes pour les téléporter en le touchant. Quand ils réapparurent, ils étaient à quelques mètres du sol. Atterrissant dans un gros « BOM », les épis du champs de Maïs se couchèrent sous lui pour former un cercle. Cherchant Elliot des yeux, il se demanda si son neveu avait vu son atterrissage à la Iron Man et si lui même avait fait pareil. (C'était fort probable...)
Soudain, le même orage qu’il y avait chez Elliot se forma. Des éclairs apparurent et le vent se mit à souffler extrêmement fort. Plaçant ses ailes devant les autres pour les protéger du vent, il se mit à trembler. Dans son monde, ça c’était aussi fini dans un orage. On pouvait voir qu’il commençait à un peu claquer des dents, de peur.

« Oh non, pas encore... »


« Ce n’est peut être pas la bonne direction. Nous n’avons pas trouvé Apollon à l’Aube de la Douzième Heure. »


Hermès fixa Daemon qui venait de prendre la parole sous ses ailes. Son air rieur et enfantin avait totalement disparu. Protégeant tout le monde du vent malgré la peur et l’envie de s’envoler, il répondit :

« C’est la bonne direction. Si Apollon et Nora ne sont pas au Zénith, alors ils ne sont nuls parts. »


« Sommes nous seulement certains qu’ils sont dans ce même palais ? 
»


« Oui. Ou alors ils sont… Plus loin. »


La perspective de cette idée ne le mettait pas vraiment en joie. Finalement, tournant un regard vers Diane et Elliot, il prit son courage à deux mains et à deux ailes, et il avança tête baissée, ailes écartées pour protéger les autres, plus profondément dans le champs de Maïs. Plus ils avançaient, plus les éclairs et le vent semblaient gronder au loin.

« L’orage c’est pour nous dissuader d’approcher ou au contraire pour nous prouver qu’on est sur la bonne voie ? »


La voix d’Elliot réchauffa le coeur de Wallace. Au moins, le fait de pas réellement savoir où ils allaient ni ce qui voulaient faire, ni ce qu’ils subissaient, c’était de famille. Il avança un peu plus. Encore.

« Pourquoi rien n’est jamais clair ? »

Soudain, une aura se dessina. Hermès plissa des yeux. Elle était… Indéfinissable. Il n’en avait jamais connu comme celle là auparavant. Le réveil de son neveu et le fait qu’il soit là prêt de lui le revigora et il se permit une petite blague.

« Je ne sais pas. Ca ressemble quand même à un boss de niveau ! »


« Alors c’est qu’on est sur la bonne voie. »
conclut-il.

Hermès tourna sa tête vers Elliot, dans ses yeux, il pouvait y lire l’anxiété. Et il compatissait. Lui aussi la ressentait. Mais ce n’était pas le moment de flancher devant lui. C’était son oncle, son aîné. Puissant, pas puissant, Surt pas Surt, Voyageur ou pas Voyageur, il devait le protéger, même affectivement. Il avait déjà échoué une fois dans son monde, il ne recommencerait pas.

« Tout ira bien, Elliot. »
dit-il d’un air parfaitement serein.

Et, sous ses plumes, il fit un léger clin d’oeil au fils d’Aphrodite pour essayer de calmer son anxiété. Même s'il était adulte, pour lui, il resterait toujours un enfant.





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Diane Moon
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Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 2 Dmia

“I love you to the moon and back”


| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

| Cadavres : 9254



Evénement Titanesque #12 : La Douzième Heure, Chronos {104} - Page 2 _



________________________________________ 2019-01-29, 18:52


La douzième heure
Il n'est rien que n'altère le temps destructeur.

Je détestais ces moments, ceux où l’on était quasiment tous réunis mais qu’il y avait toujours une ou deux personnes en moins. Et le fait, qu’il s’agisse d’Apollon et Nora augmentait mon inquiétude. Malheureusement, l’inquiétude n’allait pas de paires avec la patience. Si d’ordinaire j’en avais à revendre. Actuellement, il m’était difficile de l’utiliser et l’attitude de gamin hyperactif d’Hermès, ne m’aidait en rien. J’essayais de me montrer indulgente. Il n’était pas habitué à ce genre de choses, contrairement à nous. Mais, je n’étais pas certaine de tenir encore longtemps comme cela. Pas tant que nous n’aurions pas retrouvé les deux disparus. Ce que je souhaitais pouvoir arriver vite, afin de ne pas m’énerver. Malheureusement, il n’y eu pas de grands changements. Plus nous avancions, et plus les éclairs grondaient, et le vent soufflait. Il y avait toujours une aura indéfinissable, aucune que je ne connaisse du moins. La foudre frappa non loin, comme un avertissement, et la pluie commença à tomber. Instinctivement, je fit apparaître mon arc, prête à l’utiliser si besoin était. Même, si dans mon esprit, l’idée de la marche à suivre concernant la suite des opérations commençait doucement à se dessiner. Encore plus, lorsqu’un craquement se fit entendre non loin de nous :

- Est-ce qu’il y a quelqu’un ?
Demandais-je

Aucune réponse, seul le bruit des éléments déchaînés, presque comme un avertissement.

« Visiblement si ce truc ne veut pas qu’on avance, c’est qu’on est sur la bonne voie. »


Ou alors, il s’agissait de l’inverse. J’estimais avoir une expérience suffisante en matière de titanesque, pour me dire que cette hypothèse était la plus plausible.

« Etrange...est-ce un mécanisme de défense ? Ce qu’il y a là où nous allons doit être très important pour une telle réaction. »


Je ne partageais pas leurs avis. Et sans vouloir prendre la place d’Apollon en son absence, j’estimais qu’un bon meneur se souciait avant tout de la sécurité de son groupe. Pour ma part, je savais qu’il était hors de question de les mettre en danger. Rebroussant chemin, mon arc toujours dans ma main, je forçais les autres à faire de même. Apercevant Maurice, au loin entre Coney Island et l’endroit où nous nous trouvions, sans pour autant :

« Revenez vite. Il ne faut pas quitter le parc. Pas de cette manière ! Vite ! Le cavalier solitaire va arriver. »

Son air apeuré, et ses paroles, m’encouragèrent à faire presser le pas au restant du groupe. Hermès, suivit sans discuter, et je l’en remerciais intérieurement. J’avais bien une théorie sur ce « cavalier solitaire » et elle ne me plaisait pas franchement. Hors de question de leur faire courir ce risque si elle s’avérait juste. De toute faon, je n’avais pas réellement envie de la vérifier non plus.

De retour à Coney Island, le vieil homme semblait avoir du mal à reprendre son souffle, et à récupérer. Avait-il eu si peur que cela ? Sa femme, arriva juste après

« Maurice ça va ? »
Demanda-t-elle avant de se tourner vers nous « Il ne faut pas passer par là, c’est interdit. »

N’aurait-il pas été plus utile de nous le dire avant que l’on décide de s’engager par là ? Je préférais ne pas émettre de commentaire, me contentant comme à mon habitude de ne laisser filtrer aucune émotion sur mon visage :

- C’est ce que j’ai cru comprendre répondis-je simplement. Ce cavalier solitaire, savez vous à quoi il ressemble ?

J’en avais besoin pour étayer ma théorie. Lorsque l’on me disait cavalier, j’associais directement apocalypse derrière. Mais rien ne m’indiquait qu’il s’agissait de cela. Déjà, parce que depuis cette histoire il y a deux ans. Ils semblaient avoir définitivement perdus tous leurs pouvoirs. En tout cas, nous n’en avions plus entendu parlé depuis que Phobos s’en était emparé. Et puis, avec les évènements survenus au printemps dernier...Disons que je n’étais sur de rien. Ce n’était qu’une théorie, et je n’allais pas la partager avec les autres, et les affoler pour rien.

« Il rode autour du parc, et de chaque songe où on se rend. Il est toujours mal. Mais il n’entre pas, il n’est jamais rentré. »


Elle tapota le dos de Maurice, qui semblait toujours avoir autant de mal à récupérer son souffle. Ce dernier commença d’ailleurs à tousser, et son visage prit une teinte dangereusement rouge.

- Il faut l’aider à respirer ! Il va finir par s’étouffer si il continue comme cela.

Lucette se contenta d’avoir la larme à l’oeil tandis-que Maurice continuait à suffoquer. Des gens commencèrent à se rapprocher, abandonnant leur amusement pour regarder. Cela ne fit qu’augmenter mon exaspération. Qu’était-ce donc : un spectacle ? Un homme était en train de suffoquer et les gens se contentaient de regarder ça, d’un œil morne, comme s’il s’agissait de la chose la plus normal du monde :

- Oh pour l’amour de Gaïa
laissais-je échappé exaspéré. Mais ne restez pas planté là aidez-moi !

« Une personne de son âge, ne fait que rarement un voyage d’ici à la grande roue aussi rapidement »
intervint Hermès, il hésita puis continua « Mais si tu veux que je l’emmène ailleurs je peux. »

L’emmener où à l’hôpital ? J’ignorais comment partir d’ici de manière sûre. Et puis, rien ne m’inspirait réellement confiance dans cet endroit. Et le déplacer ne me semblait pas la bonne solution, loin de là même.

- Hermès, je n’ai pas besoin qu’on l’emmène ailleurs. J’ai besoin que quelqu’un alterne avec moi. Occupe toi de lui donner des claques dans le dos en dosant ta force, et quand je te le dirais, laisse moi faire.

Il s’exécuta sans broncher, faisant bien attention à ne pas blesser l’homme. Une chose étrange se produisit, alors qu’Hermès s’en occupait toujours, Maurice laissa échapper quelque chose comme de la fumée noire de sa bouche

« Oh non Maurice... » Paniqua Lucette

Les autres reculèrent, afin de s’éloigner

« Il est trop tard pour lui » dirent certains

J’étais quelqu’un d’un peu obstiné. Je n’étais pas la déesse de la chasse pour rien, mieux valait avoir ce trait de caractère pour cette pratique, sans quoi l’on abandonnerait à la première difficulté. Et je n’étais pas décidé à laisser ce pauvre Maurice, mourir sans rien faire. Mais comme soucis, n’arrive jamais seul, voilà que Daemon se mettait lui aussi à tousser :

- Qu’est que c’est que cette fumée noire
demandais-je ?

L’homme toussait de plus en plus, et ses yeux devinrent noire. C’était tout sauf un signe encourageant. Sa femme eu un haut le coeur, tandis-que je faisais mon possible pour me concentrer sur une chose à la fois :

« C’est ce qui arrive quand on quitte le chemin. » Dit un homme.

Allons bon, était-ce comme le palais des songes ? Un sentier bien distinct qu’il ne fallait quitter sous aucun prétexte, si l’on voulait y arriver ? Mes réflexions furent subitement coupés, lorsque Maurice se transforma en une espèce de fumée noire. D’apparence, il me faisait un peu penser aux Détraqueurs dans Harry Potter, un signe de plus, que les choses tournaient définitivement mal. Immédiatement, je reculais forçant Hermès à faire de même :

- Vous m’avez l’air bien renseigné, d’autres personnes l’ont déjà fait ?


L’homme, commença à me répondre mais aucun son ne sortie jamais de sa bouche. La chose, s’était jeté sur lui. Ses yeux devinrent noir, à son contact et il partit directement en fumé. Daemon, toussait toujours mais il n’était pas en train de suffoquer comme Maurice juste avant. A la place, il fit apparaître des flammes bleus dans ses yeux, probablement dût à l’énervement. Il semblait également lutter de son côté. Tandis-que la créature, s’en prenait à présent aux gens présent sur l’île. L’idée que j’avais été risqué, et il y avait autant de chances pour qu’elle marche que pour qu’elle échoue. Je voulais, attirer l’attention de cette chose sur moi, le temps de trouver un moyen pour essayer d’arrêter ça. Attrapant mon arc, je décochais une flèche en direction de feu Maurice. J’avais mal calculé mon coup, je n’avais pas prévus l’homme qui entra dans mon champ de trajectoire, et que ma flèche transperça en plein cœur.

Aussi tôt, je ressentis une flopée d’émotions, mais ce qui dominait par dessus tout, ce fût la douleur mentale et physique de l’homme. Tout ce qu’il voyait, je le ressentais : une odeur de barbecue, un baiser sur la bouche, une main dans la sienne, un vent frais sur le visage...Et ça faisait mal. J’aurais aimé, que tout cela s’arrête, mais les choses ne faisaient qu’empirer. Je n’entendais plus rien, je ne voyais plus rien de ce qui se passait à côté de moi. Seul la douleur de l’homme faisait écho à la mienne. J’entendis quelque chose ressemblant à la voix d’Hermès, mais cela ressemblait plus à une sorte d’écho qu’autre chose. Je ne remarquais, qu’après, que ce dernier avait volé jusqu’à l’homme à terre afin de retirer la flèche. Un médecin, était à côté, en train de donner des médicaments à un blessé qui se vidait de son sang , tout en essayant d’arrêter le saignement. L’homme, dont je ressentais la souffrance quant à lui regardait Hermès alors que je sentais la douleur diminuer petit à petit. Mais, mon « frère » n’eut pas le temps de faire son point de pression comme il s’apprêter à le réaliser. L’homme tomba en cendres, et il n’y avait plus aucune présence de son aura aux alentours. Je ne prit même pas la peine, de me relever. Essayant, encore tremblante d’accuser le coup, tandis-que le poids de la culpabilité me rongeait, et que mes mains tremblaient encore.

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