« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je me méfiais un peu. La dernière fois, sans utiliser le pinceau, il m'a coincé dans un bouquin. Alors cette fois-ci, en utilisant volontairement cet objet têtu, je craignais un peu ce que ça allait faire.
Le bar que j'installais en ville n'était pas ouvert, les travaux n'étaient même pas encore fini, mais nous avions déjà commencé à nous réunir dans les locaux de celui-ci. Mon but avait été de déménager les locaux de la Magic League ici, en prévision au jour où je n'aurai plus les clés de la mairie. Si aujourd'hui Harry, l'apprenti de mon père, Géo et Alfred, mes soutients de la Magic League, et Oliver et Barry, deux de mes fils, ainsi que moi-même, étions réunis ici, ce n'était pas pour la Magic League. Ou presque.
Depuis quelques mois, j'essayais de dompter le pinceau avec Harry, pour essayer de comprendre ses mystères afin de créer une copie de Wasteland (qui n'existe plus aujourd'hui) afin d'y enfermer le double maléfique de ma fille, Kara. Jusque là, les essais étaient inutiles, Harry, avec le soutient de Géo, était même parti dans les studios Disney pour étudier ce que les humains de ce monde avaient écrit sur nous, mais rien. Le pinceau se contentait juste d'en faire qu'à sa tête pour provoquer des absurdités.
Et puis, dans mes recherches pour essayer d'ouvrir un monde pour la Magic League, Géo avait commencé à théoriser la possibilité que le pinceau puisse dessiner une porte. Rien n'était sur bien évidemment, mais c'était une piste à creuser.
Alors nous étions là aujourd'hui, dans le plus grand des sérieux, pour essayer de dompter ce pinceau de malheur une bonne fois pour toute : Père nous avait crée avec ça, les toons, alors j'allais bien réussir à contrôler ce truc !
Je tenais donc fermement le pinceau, ainsi que Géo à côté de moi. Dans la salle, nous étions les seuls toons de la première génération, ceux qui sont directement nés de Père (Barry et Oliver en étaient de la troisième génération), alors on comptait là dessus pour activer le pinceau comme on le souhaitait. Mais depuis 10 minutes... rien.
Puis, lorsque Géo finit par se décourager, soupirant en lachant le pinceau, me laissant seul dessus, celui-ci commença à trembler dans ma main, et m'asperger d'encre : je craignais le pire, après ce qu'il avait fait la dernière fois.
... ...
Rien.
J'ouvris les yeux, l'encre avait disparu, le pinceau tombé sur la table. J'étais au même endroit, entouré des mêmes personnes et du même matériel de la Magic League. Rien ne s'était produit.
Oh non... fit Harry. Quoi ? Malheur, où est Dyson ?! Surement à l'intérieur du pinceau, comme la dernière fois, mais je ne sais pas quel environnement lui a été crée.
Je fronçais les sourcils, tournant sur moi même.
Mais... hey ! Je suis là !
Mais la dernière fois, le pinceau était resté. Il a disparu aussi, quelque chose s'est mal passé. Wowowowo ! Ca veut dire quoi ça ? S'écria Oliver. Où est notre père ?! Acheva Barry.
Je fis les gros yeux. Je ramassais le pinceau d'un mouvement sec. Tu m'as rendu invisible, saleté ! T'en as d'autres comme ça ?! J'essayais de me concentrer, pour l'activer de nouveau, mais rien n'y fit.
Le groupe autour de moi s'empressa de sortir du bar, puis du centre commercial, suivant Harry vers sa maison. Ils essayaient de me retrouver, allant chercher dans les livres de mon père, alors que j'étais juste là, derrière eux. Je tentais tout ce qui me passait par la tête. Crier, essayer de les pousser (mais je n'arrivais pas à les toucher), faire du bruit en tapant tout ce qui passait à côté de moi.
Je n'existais plus.
Je m'arrêtais, essoufflé, en sortant du centre commercial, regardant les autres s'en aller. Il n'y avait rien d'autre à faire à part tenter de regarder autour de moi, cherchant quelque chose. Juste un petit truc que je pouvais avoir, pour pouvoir agir. Le pinceau me laissait jamais seul d'habitude. Alors...
Je vis Soreth arriver plus loin dans la rue. Je lever les yeux vers le ciel, regrettant de ne pas pouvoir lui faire un croche-pied. A moins que...
Soreth était enfin parvenu à rédiger un semblant d'article, bien que ce dernier ne lui plaisait pas le moins du monde : le sujet était on ne peut plus bateau, une vague histoire de problèmes que la mairie devrait être en mesure de régler en un tour de main, à condition que l'on y porte un semblant d'attention - et au vu de leur équipe électorale, l'affaire était loin d'être gagnée d'avance... Il le parcourut rapidement du regard, grimaçant devant son style d'écriture imparfaite et douteuse au possible, bien que c'était ce qui convenait au mieux au contenu, et prit le temps de rectifier une ou deux erreurs de-ci de-là, et de modifier certaines tournures de phrases avant de reposer son stylo et de s'étirer, l'air relativement satisfait : il ne s'agissait pas de son chef d'oeuvre, mais cela pourrait faire l'affaire. Le principal étant qu'il tenait quelque chose... Il ne lui restait plus qu'à le rédiger sur ordinateur, et il pourrait l'apporter à son employeur, feignant une quelconque fierté pour pouvoir toucher l'argent qui lui était dû. Ce genre de faux semblant était monnaie courante pour lui.
Un quart d'heure fut suffisant pour remanier ses écrits, les ajustant et les présentant de la bonne façon pour en faire un article passable, à l'agencement quelque peu aguicheur : après tout, attirer le lecteur était une des clefs assurant la réussite de tout bon journaliste. Une fois sa tâche effectuée, il prit le temps de se préparer, commençant par prendre une douche bien chaude pour terminer de se réveiller - décidément, trois heures de sommeil ne lui suffisait pas réellement pour bien commencer la journée - avant de se vêtir convenablement et de partir. En chemin, il s'arrêta pour se prendre un café bien chaud qui lui permettrait de faire déguerpir les dernières traces de sommeil. Sans se presser plus que cela - après tout, il aimait aussi se faire désirer un minimum - il prit le chemin du bureau de journalisme qui avait eu la merveilleuse idée de l'embaucher il y a une semaine de cela. Il gravit les marches pour se rendre au premier étage, marchant comme s'il se trouvait en terrain conquis - ce qui était d'ors et déjà le cas, pour lui - tout en cherchant le bureau de celui à qui il devait remettre son papier et, lorsqu'il le trouva, il frappa doucement à la porte avant d'entrer, sans attendre une quelconque autorisation, ce qui sembla désapprouver son futur interlocuteur, qui se trouvait au téléphone et qui lui demanda de patienter d'un signe de main.
« ... Oui... Oui, nous allons nous occuper de cela demain à la première heure, cela va sans dire... Je comprends vos craintes, mais nous y remédierons rapidement, ne vous en faites pas. ... Bien, je vous souhaite une bonne fin de journée. »
Enfin, il raccrocha, réorganisa quelques papiers avant de relever les yeux vers lui, un air contrarié se lisant sur son visage.
« C'est pour quoi ? Je vous préviens, je n'ai pas de temps à perdre avec des idioties... »
Loin de se laisser démonter, Soreth laissa son regard se promener sur toute la pièce, appréciant sincèrement la lueur de pure haine qui passa dans les yeux de son interlocuteur, puis il se donna enfin la peine de lui répondre... En prenant exagérément son temps. Il ne supportait pas qu'on le traite comme un moins que rien, et il comptait bien lui faire payer son erreur, histoire que cela lui serve de leçon... Enfin, comme il venait de terminer son petit discours, il lui posa les feuilles sur son bureau, laissant le loisir à son "supérieur" d'y jeter un coup d’œil et de parcourir les lignes qu'il avait rédigé précédemment. Pendant ce temps, il s'approcha d'une des étagères qui se trouvait dans la pièce, étudiant avec attention les livres qu'elle contenait. Derrière lui, il entendit l'autre qui remuait sur sa chaise.
« Et bien, ce n'est vraiment pas mal du tout, et... Mais, où est-il passé ? »
Fronçant les sourcils, l'ancienne souris se retourna, l'air de se demander si on se moquait de lui.
▬ Voyons... Ouvrez les yeux. Je suis là. Il vous suffit de tourner la tête, si vous n'êtes pas trop feignant pour le faire...
L'autre ne sembla même pas l'entendre, puisqu'il délaissa son article sur son bureau avant de se lever, passant devant lui comme s'il n'existait pas.
(Mais... Il se fout de moi, c'est pas possible.)
L'idée de lui faire un croche pied l'effleura, mais il tenait un peu trop à l'argent qu'il ne devrait plus tarder à toucher pour se laisser aller de la sorte. Tant pis, il trouverait bien une autre façon de se venger... Dans le couloir, il pouvait l'entendre appeler la secrétaire, lui demandant si elle n'avait pas vu un homme quitter les lieux, ce à quoi elle répondit par la négative.
(Evidemment, puisque que je me trouve encore dans ton bureau, sombre idiot...)
Il se décida enfin à bouger, quittant le bureau pour se rendre dans le couloir. Ici aussi, il semblait être devenu parfaitement invisible, puisque personne ne sembla le remarquer, même lorsqu'il leur fit la grimace ou qu'il leur passa la main juste sous le nez. Quelque chose lui échappait... Il décida de ne pas s'attarder davantage en ces lieux et regagna la rue. La encore, rebelote. Et même lorsqu'il essaya d'en faire tomber plus d'un, cela ne fonctionna pas. A croire qu'il se trouvait dans une réalité superposée à sa vie ordinaire, qui l'empêchait de faire la moindre action sur autrui... Et cela l'ennuyait. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire à présent ? Il laissa ses pas le mener, sans vraiment réfléchir, qui le fit déboucher sur la place où se trouvait leur centre commercial. Il le regretta presque immédiatement, puisque cet abruti d'Oswald était présent, lui aussi...
(Bah voyons, il ne manquait plus que ça, tiens...)
Cependant, les choses semblaient être différentes avec lui, puisqu'il le regardait droit dans les yeux. Comme s'il... Pouvait le voir ? Non. Il ne pouvait en être ainsi... Pas lui. Malheureusement, il semblait que cela soit le cas, puisqu'il put l'entendre geindre, comme le bébé qu'il était. Mauvais, il se dirigea vers lui, le fusillant du regard.
▬ Et qu'est-ce que je dois en dire, hm ?
Il avisa le pinceau qu'il tenait à la main - ce fameux pinceau qui leur avait donné vie, quelle merveilleuse idée, n'est-ce pas ? - et serra les dents. Ainsi, cet idiot continuait ses petites expériences sur ce maudit objet, au lieu de le brûler une bonne fois pour toute ?
▬ Bah voyons... Tu es encore le responsable, hein ? Qu'est-ce que tu as fait cette fois-ci, sombre crétin ? ...
Il avait bien des difficultés à maîtriser la haine qui l'habitait à ce moment précis, et se retint à grande peine de lui flanquer son poing dans la figure. Si le geste possédait quelque chose de salvateur, cela ne les avancerait pas le moins du monde... A la place, il se frotta l'arrête du nez, l'air passablement exaspéré.
▬ ... Rassure moi, tu as bien un semblant d'idée pour changer cela ?
Pourquoi fallait-il que cela tombe sur lui ? On ne pouvait pas le laisser tranquille, de temps à autre ? D'abord un poignard aux mystérieux pouvoirs qui venait le chercher dans son propre appartement, ensuite ce débile profond armé de son pinceau... Quelle était la prochaine étape ? Se faire enlever par des extra-terrestres ? ... Quoi que, cette option lui convenait bien mieux que de rester bloquer avec ce lapin.
▬ Je peux savoir ce que tu as fait ? Et pourquoi je me retrouve embarquer la dedans ? Tu ne pouvais pas t'en prendre à un de tes petits camarades et me laisser en paix ? ... Tu cherches les ennuis, ce n'est pas possible autrement...
Un soupir las lui échappa. Il n'avait vraiment pas l'énergie nécessaire de le côtoyer pour une durée indéterminée...
Dyson R. Parr
« Cours Dydy, cours ! »
| Crédits :Eilyam | Avatar : Tom Holland
| Métier : Aventurier, super-héros, en contrat de libraire chez Alexis et vendeur de chocolat chez Aster... et surfeur parfois
| Conte :Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis :Dashiell Robert "Dash" Parr
La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
| Autres Personnalités :Icare J. Skellington - Léon Adonis - Ahsoka Tano
NON ! Je me faisais violence pour ne pas jeter le pinceau dans les flammes les plus proches que je pouvais trouver pour le punir : Storybrooke était rempli de centaines, de milliers de personnes ! Pourquoi devais-je rester coincé dans une... couche supérieure... de la réalité avec LUI ? Je préférais largement rester en compagnie de... Reverse-Flash et sa folie des grandeurs qu'avec ça !
Tu vas te calmer déjà ! J'ai mieux à faire dans ma vie que de demander à me coltiner un boulet comme toi en session privée ! Je ne suis pas le responsable de quoique ce soit. Quitte à ruiner ma journée j'aurai pu faire... n'importe quoi, mais pas attirer ta sale tête !
A peine il arrivait, à peine il m'agressait ! J'étais sur, au contraire, qu'il avait lui foutu quelque chose de débile de son côté qui nous avait entraîné là-dedans. Le pinceau semble aimer les sujets à problèmes. Lui en était clairement un.
JE n'ai rien fait, le pinceau a certainement du sentir ta stupidité à des kilomètres pour en être assez bouleversé et s'emballer. Tu vois où ça nous mène ton Q.I. de rat ?
Je grinçais des dents, c'était sa grande passion ça, arriver dans ma vie pour gueuler comme un dératé que si sa vie est pourrie, c'est de ma faute. Je tournais les talons, écoutant à peine ce qu'il disait, mais ayant bien conscience que, étant donné que nous étions manifestement les deux seuls dans cette galère, on était obligé de rester ensemble. Su-per ! Vas-tu un jour cesser de me chercher pour toujours gâcher ma journée ? Va falloir que tu assumes seul et dans ton coin que ton existence est totalement nulle par ta faute et uniquement la tienne.
Je voulais le frapper. Plus que tout. Mais dans cette forme "invisible" je ne savais pas si c'était possible et il était hors de question de me ridiculiser si ça ne l'était pas. Je soupirais de colère avant de reprendre ma marche, décidant finalement que j'allais pas l'attendre pour quoique ce soit.
Bien... sur que j'ai une solution, bafouai-je en tentant de rester énervé contre lui. Tu m'suis, et tu la boucle. Plus vite on aura fini, plus vite j'arrêterai de sentir ton odeur de souris morte.
J'avais... totalement pressé le pas avec, peut-être bien, l'envie profonde de le semer et prendre Soreth dans la foule qu'on pouvait malgré tout traverser puisqu'on ne pouvait rien toucher. Si on pouvait mourir de déshydratation sous cette forme, je serai ravi de trouver une solution pour moi et de le laisser ici, qu'il apprenne un peu à causer.
Le monde ne tourne pas autour de ta petite tête affreuse, tu sais. J'ai pas cherché à mon plonger dans des ennuis avec toi, faut vraiment que tu arrêtes d'être aussi égocentrique c'est vraiment lassant. C'est pour ça que tu as pas d'amis je suppose. C'est le pinceau qui s'emballe. Je sais pas pourquoi il t'a choisi toi, mais ça me fait encore moins plaisir qu'à toi.
Je nous dirigeais vers la Mairie, où le matériel de la Magic League n'avait pas encore été déménagé dans les nouveaux locaux du bar. Harry et les autres étaient partis chez ce premier pour consulter ses études sur le pinceau, mais je connaissais aussi ces dites études. Si on ne connaissait déjà pas la réponse, c'est qu'elle n'y était pas. Alors je comptais sur l'énergie de Géo Trouvetou pour nous ramener, et m'éloigner de cette chose ennuyante que l'on nommait Soreth.
Dépêche toi, j'aimerai terminer ça rapidement... Mickey.
Visiblement, son approche ne plut par à son pire ennemi : ce dernier ne tarda pas à répliquer tout aussi vivement, en profitant même pour le traiter de boulet - puisque l'occasion devait être trop belle pour lui... A moins qu'il ne préfère choisir la facilité, ce qui ne l'étonnerait même pas venant de lui. Fronçant les sourcils, il le dévisagea sans jamais se départir de son air mauvais ni de son regard de tueur. Hm, alors c'était de cette façon qu'il comptait jouer, c'est ça ? Force était de constater qu'il avait très mal choisi sa cible : l'ancienne souris était on ne peut plus remonter de par sa condition actuelle, et le fait de devoir la partager avec lui... Cela suffisait à l'achever totalement.
▬ Un boulet ? Vraiment ? ... Il leva les yeux au ciel, exaspéré.Non mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité, pour le coup... Je pense au contraire que j'ai toutes les raisons d'être énervé : si tu voulais gâcher ta journée, libre à toi, mais ce n'était pas la peine de m'entraîner dans tes idioties... Figure toi que j'ai des préoccupations un peu plus importantes que de jouer la babysitter pour ta pomme. Appelle tes potes pour ça. Genre... Géo, il doit adorer s'occuper de toi, non ? ...
Une fois encore, le sale gosse lui remit tout sur le dos, accusant sa stupidité - chose qu'il était persuadé de ne pas posséder, contrairement à certain qui ne devait pas disposer de miroirs pour admirer ses propres défauts.
▬ Si croire en se mensonge peut te conforter... Qui suis-je pour briser tes espoirs, hm ? Mais, aux dernières nouvelles, je ne connais qu'un crétin capable de passer tout son temps libre auprès d'un maudit pinceau... Tu ne veux pas le reléguer dans un placard, histoire que l'on puisse être un peu tranquille ? ... Et que je puisse me passer de ta tronche pour un temps considérable. Franchement, ce ne serait pas de refus, ça...
Mais, aux dernières nouvelles, ce n'était pas à l'ordre du jour. Il se passa la main sur le visage, tentant de se composer un air un peu moins hostile. S'il était obligé de "faire équipe" - cette expression le faisait grincer des dents - avec cet avorton, autant essayer de se maîtriser un minimum. Tout allait bien se passer... Peut-être pourraient-ils régler cette histoire en une heure ? Ce qui serait idéal. Vraiment. Il ne savait pas s'il serait capable de réprimer son envie de meurtre plus longtemps...
Dyson lui fit remarquer qu'il était le seul responsable de sa vie qu'il qualifiait lui-même d'horrible au possible. Non sans lui avoir demander d'arrêter de le chercher. Si, au fond de lui, il savait que l'autre n'avait pas tellement tort... Il n'en dit mot, se contentant d'hausser les épaules. C'était bien plus simple de remettre la faute sur les autres, plutôt que d'affronter ses propres erreurs passées. Non, vraiment, il préférait le garder en tant que bouc émissaire : ce rôle lui allait comme un gant !
▬ Reconnais que tu n'y es pas étranger, à toujours vouloir jouer aux héros et compagnie... Il grimaça d'un air réellement dégoûté. Vraiment, autant de bons sentiments, c'en est écœurant... Enfin, ne compte pas sur moi pour te faire le plaisir de t'écouter à ce sujet. Je continuerai de t'accuser de tous les maux qui me tombent dessus... Surtout lorsqu'ils sont vraiment de ton fait.
Il réprima difficilement une insulte qui faillit franchir ses lèvres... Mais puisqu'il avait décidé de faire preuve d'une bonne volonté - limitée -, autant poursuivre ses efforts... Pour l'instant, du moins.
Enfin, il ne tarda pas à lui emboîter le pas : s'il trouvait encore l'occasion de lui pourrir la vie, pourquoi s'en priver après tout ? Mais sa réponse au sujet d'une éventuelle solution fut convaincante au possible, si bien que cela lui tira un soupir. Vraiment, dans quoi ils s'étaient embarqués ? ...
▬ Si tu crois que ça me fait plaisir d'être en ta compagnie... Crois-tu réellement que j'ai encore l'âge de jouer à la nounou ? Il observa ses ongles, d'un air profondément ennuyé.Enfin, j'espère que lorsque tu me montreras cette soi-disant solution, tu parviendras à te montrer un poil plus sûr de toi...
L'autre poursuivit son baratin au sujet de son égocentrisme un peu trop développé - vraiment, il ne voyait pas du tout à quoi il pourrait faire allusion - tout en pressant l'allure, chose un peu inutile puisqu'il n'avait pas besoin de se forcer à aller plus vite pour se maintenir à son niveau. Mais si ça pouvait lui faire plaisir et lui donner l'impression d'avoir un minimum de personnalité... Il voulait bien lui laisser ce plaisir.
▬ Je m'auto-suffis, je n'ai donc pas besoin d'amis... Surtout si c'est pour me retrouver avec une armée de bisounours dans ton genre. Je ne le supporterai pas.
Ils arrivèrent sereinement en vue de la mairie... Ou presque : son "compère" du moment parvint à lui faire voir rouge en utilisant ce prénom qu'il répudiait de toutes ses forces. Profondément agacé, il le fusilla du regard, avant de lui faire un croche-pied. Il put d'ailleurs constater avec surprise qu'il était en mesure de le blesser physiquement, puisque le gamin s'étala de ton son long au sol et, vraiment, il s'agissait d'une bonne surprise. Un sourire mauvais étira ses lèvres, tandis qu'il le toisait de toute sa hauteur, appréciant réellement sa supériorité dans l'instant présent.
▬ Je te préviens, avise toi de m'appeler une nouvelle fois comme ça... Et je peux te jurer que ce que je te réserve sera bien pire que cette simple bousculade. Tiens toi à carreaux, microbe. Même si cela signifie de me retrouver bloqué dans cette couche supérieure pour l'éternité, cela ne retirera rien de la joie que j'éprouverai si jamais je venais à te tuer...
Autant mettre les choses au clair de suite. Peut-être que cela parviendrait à l'assagir un minimum... Sinon, il était prêt à mettre ses menaces à exécution.
Dyson R. Parr
« Cours Dydy, cours ! »
| Crédits :Eilyam | Avatar : Tom Holland
| Métier : Aventurier, super-héros, en contrat de libraire chez Alexis et vendeur de chocolat chez Aster... et surfeur parfois
| Conte :Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis :Dashiell Robert "Dash" Parr
La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
| Autres Personnalités :Icare J. Skellington - Léon Adonis - Ahsoka Tano
Je fus assez déstabilisé par la surprise lorsque je m'étais retrouvé par terre, à cause du pied fourbe de Soreth sur lequel j'avais trébuché. Donc on pouvait se toucher l'un et l'autre. Super. On ne peut donc toucher absolument rien ni personne, à part lui. Ce pinceau avait vraiment un sens de l'humour douteux.
La surprise passée, je me repris aussitôt, me relevant pour lui faire face.
Parce que tu crois vraiment que je te crains ? Que quelqu'un dans cette ville te craint ? De nous deux, tu es celui incapable d'accomplir quelque chose, alors non, Mickey, tes menaces n'impressionnent que toi.
Je me retournais pour reprendre mon chemin, bien décidé à parler pour répondre aux piques qu'ils m'avaient lancé avant ça. Moi ce que j'essaye de faire chaque jour, c'est comprendre les secrets de nos origines pour nous sauver d'un autre Wasteland. Alors avant de te plaindre, même si n'aimes pas ta vie, je te signale que si tu la possède aujourd'hui en dehors que dans une routine décolorée et morne, c'est grâce à moi, vous n'auriez pas été sauvés sans moi.
Et je m'arrêtai de nouveau pour le regarder droit dans les yeux pour terminer ce que j'avais à dire. Tu n'as aucun droit de juger qui que ce soit, car je suis persuadé que tout le monde autour de toi a accompli le triple de ce que toi tu fais dans ton existence. Et on aurait pu t'apprécier, moi le premier puisqu'on partage la même... famille, mais tu es bien trop stupide pour ça, et tu continues à prétendre que ta solitude te va, mais tu ne trompe personne, tu n'es pas heureux, et c'est de ta faute. Alors c'est toi qui va te tenir à carreaux et c'est moi qui vais t'appeler microbe parce que ton petit cerveau sous-évolué est en train de te faire vivre grâce à MOI, et JE suis celui qui dirige l'équipe qui a empêché la troisième guerre mondiale, JE suis celui capable de me transformer en ma forme originelle pour te péter le nez en si petits morceaux qu'aucune chirurgie pourra te le réparer. Toi, pendant que nous, nous nous efforcions à assumer notre condition en tentant de comprendre la complexité de notre espèce pour être sur de pouvoir survivre sur le long terme, tu te contentais de te terrer dans ton coin.
Je m'étais approché très près de lui, ne laissant de quelques millimètres entre nos corps, pour plonger mes yeux dans les siens.
Et si tu t'étais un peu intéressé à ce qu'il se passe tu aurais compris depuis longtemps qu'on risque tous de se faire secouer par le pinceau chaque jour, parce qu'il est devenu trop instable, ce qu'on essaye de comprendre. Mais on ne t’intéresse pas assez pour que tu viennes prendre des nouvelles, donc te voilà ignorant. Et pour tout ça, JE te suis supérieur, Mickey.
Énervé, je me retournais alors, sans prendre le temps de voir sa réaction, continuant à marcher, qu'il le fasse également ou pas. Maintenant si tu veux continuer ta charmante misère que tu appelles vie, tu n'as d'autres choix que de travailler avec moi. Ou fais ce que tu veux, si tu veux vraiment rester dans cette couche du monde.
Je savais qu'au fond, malgré tous nos différends, je ne voudrai pas le laisser ici si je trouvais un moyen pour revenir dans un état normal. Mais je taisais ce sentiment. Même à moi je refusais d'admettre cette petite culpabilité que je tenais vis-à-vis de la solitude que je venais de lui reprocher. Je chassais ces pensées. C'était bien plus facile de la lui blamer.
Ou pas.
Je t'adorais avant. Tu as tout gâché. T'es qu'un con, ça je l'avais dit alors que j'étais dos à lui, en train de marcher de nouveau, refusant qu'il me voit mon regard lorsque je disais ça, laissant échapper une once de ce regret que j'avais peut-être en moi.
Nous étions finalement arrivé à l'endroit où, il y a un an et quelques mois, le portail avait été ouvert, offrant la capacité, grâce aux souvenirs de Lukas, à tout le monde de sortir de Wasteland. Là où le pinceau avait regagné le monde réel. C'était devant ce mur près du clocher de la ville que l'énergie du pinceau était plus forte.
Ici, on pourra peut-être obtenir quelque chose du pinceau. Alors si on est déjà sur le point de retrouver notre état normal, profite qu'on soit encore seuls si tu as encore quelque chose à me dire.
Peut-être que son croche-pied fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase - bien qu’il en doutait légèrement : après tout, il lui avait déjà fait des crasses bien pires que celle-là, comme le tabasser purement et simplement par exemple - ou bien son ennemi semblait s’être autorisé à relâcher toute la colère et la hargne qu’il gardait en lui depuis fort longtemps, mais… Dans tous les cas, l’ancienne souris ne s’attendait véritablement pas à un tel retour. Ses quatres vérités lui furent révélées, et pas de la manière la plus agréable qu’il soit… Dyson mit tout en lumière, chez lui : son incapacité à faire quelque chose d’utile, son désintérêt pour la cause des toons, il en passait et des meilleurs. S’il resta un instant muet de stupeur, sa remarque à propos de la vie qu’il possédait à présent lui tira un rictus ironique. Ah, parce qu’il était censé le remercier, pour ce point ? … Dans ce cas, il ne devait pas avoir reçu le mémo. Quel dommage…
▬ Tu crois vraiment que je devrai te remercier pour cela ? Son ton était acerbe, et ses yeux lançaient des éclairs qu’il ne prenait même plus la peine de chercher à masquer. L’autre avait réussi à toucher un point on ne peut plus sensible, il était temps de le lui faire comprendre.Et qui t’a dit que je voulais de cette vie, sombre crétin ? Hein, dis le moi. Qui t’a donc fait miroiter que j’adorais cette existence - que ce soit à Wasteland ou ici, après tout, cela m’importe peu - et que je cherchais à tout prix à m’y raccrocher ? Parce que figure toi que tu ne peux pas être plus à côté de la plaque que ça. Je hais cette vie. Je hais le fait d’être encore vivant, de faire et de ressentir encore les choses. Si tu avais eu le cran de m’abandonner à Wasteland, au lieu de jouer tes grands seigneurs et de nous ramener tous ici sans te préoccuper de nos envies, figure toi que je me serai fait une joie de crever là-bas. Plus rien ne m’attend, dans cette vie comme dans l’autre. Alors… Répète voir, un peu ? Un sourire réellement mauvais étirait ses lèvres à présent, frôlant les confins de la folie, même.Te remercier pour cette torture que je subis, jour après jour, sans rien pouvoir y changer ? Tu peux toujours courir. Plutôt mourir que de te faire le plaisir de te féliciter pour cette connerie sans précédent.
La suite des propos du lapin ne firent rien pour arranger les choses : cela lui tira même un éclat de rire sans joie et désabusé. Quel portrait pitoyable dressait-il de lui ! Si minable et pathétique, et pourtant si proche de la vérité… Lui aussi était lancé, à présent, et le mal-être qu’il tentait de cacher à la vue de tous semblait bien décidé à s’imposer et à révéler son affreux visage, sans prendre la peine de s’habiller de belles paroles ou de cacher les blessures encore béantes qui le rongeaient.
▬ Si tu savais… Oh, je suis tellement fier de tes prouesses. Notre père ne pourrait que t’en adorer davantage, s’il était encore là… Vraiment : tu dois combler toutes ses attentes et espérances, et même plus encore. C’est parfait : tu le fais pour deux ainsi. Malgré son air assassin, un douleur certaine perçait dans ses yeux : Soreth savait pertinemment qu’il avait échoué, peu importe les objectifs fixés. Mais, après tout, cela n’avait guère d’importance à présent.Si je me terre dans la solitude, c’est pour avoir à éviter les faux semblants. Je sais que si jamais il venait à m’arriver quelque chose, je ne manquerais à personne. Je ne me berce pas d’illusions : au contraire, je me suis fait à l’idée, et elle me convient parfaitement. On m’a bien oublié une fois par le passé, ce sera chose aisée de recommencer à nouveau. Et lorsque cela se produira, ce sera de façon définitive. Mais tu sais quoi ? Le plus beau dans tout ça, c’est que je m’enfous. Alors continue tes exploits, mais laisse moi en dehors de tout cela. Je ne fais aucun efforts et je ne m’intéresse à rien parce que je m’en cogne, tu m’entends ? Je me terre, uniquement dans l’espoir d’avoir la paix. Les chats s’éloignent pour mourir. Les souris aussi, apparemment, mais une fois encore il faut tout t’expliquer parce que tu es incapable de penser à quelqu’un d’autre que ta petite personne. Tu me reproches d’être égoïste mais parfois, tu l’es tout autant que moi...
Leur soudaine proximité ne lui fit ni chaud, ni froid : il était tout simplement envahi par une profonde indifférence, couplée à de la lassitude. Il ne le quitta pas des yeux, mais ne fit même pas l’effort de rebondir sur ses propos : si, après tout ce qu’il venait d’entendre, son meilleur ennemis ne comprenait pas son désintérêt quant à leurs soucis de pinceau magique, c’est qu’il faisait la sourde oreille et ne chercherait pas à le comprendre. Donc autant ne plus gaspiller sa salive pour une cause perdue… Qu’il veuille sauver tous les autres toons était tout à son honneur, mais si on pouvait lui foutre la paix… Ce serait l’idéal. Enfin, ce devait encore être trop lui demander… Étonnamment, il ne réagit même pas à l’entente de son ancien prénom : vraiment, même cette pique lui passait au dessus de la tête. Il s’en moquait également, voilà tout.
Au moins, cela laissa à Dyson l’occasion de cracher tout ce qu’il avait sur le coeur, ce qui devait probablement avoir des vertues cathartiques pour lui… Mais pas pour notre ancienne souris. Cette dernière semblait plus sombre que jamais, et haussa les épaules non sans lui emboîter le pas, néanmoins, il n’était plus question de feindre un quelconque intérêt…
▬ Je t’accompagne parce que je suppose que ton fils à encore besoin de ta présence… Rien de plus. Alors si tu pouvais avoir l’extrême obligeance de laisser ma “misère de vie” en paix… J’apprécierai.
Peut-être parviendrait-il à le faire sortir de là seul, et à rester coincé dans cette dimension pour le restant de ces jours… Ce qui ne représenterait pas grand chose, à n’en pas douter. Au moins, il aurait la paix s’il y arrivait… Plus besoin d’entendre de critiques, ni de reproches : son esprit pourrait très bien s’en charger seul, comme un grand.
Après tout cela, il s’attendait à retrouver un silence pesant, quoique bien plus agréable que tous les mots qui avaient fusé, et qu’ils s’étaient envoyés. Et ce fut le cas, mais seulement pendant une poignée de minutes puisque Dyson, plus ou moins calmé, lui avoua qu’autrefois, il l’avait adoré, et qu’il lui en tenait rigueur d’avoir tout gâché. L’intonation de sa voix, tout comme ses propos, réussirent à le surprendre une fois de plus, si bien qu’il s’arrêta pour le regarder s’éloigner. Est-ce qu’il avait bien entendu, ou était-ce son esprit qui lui jouait des tours ? … Pourquoi percevait-il une certaine tristesse derrière ses mots, alors que peu de temps auparavant il lui déversait encore sa haine, sans défaillir ?
Soreth ne parvenait pas à comprendre, pour le coup. Il ne voyait pas ce qui pouvait justifier un tel changement d’émotions… Et il ne pouvait vraiment s’attarder sur les siennes : cela faisait si longtemps que tout se brouillait dans un mélange de rage, de haine et de ressentiment qu’il avait bien du mal à se souvenir de comment il se sentait, avant lorsqu’il était encore un toons apprécié des enfants… Ne voulant pas creuser plus loin, il se contenta d’hausser les épaules, même s’il savait pertinemment que ce geste ne pourrait être vu.
▬ Tout ça est révolu. Si nous avions eu la chance de réparer les choses par le passé… Ce n’est plus le cas à présent. Arrête de regretter des bêtises pareilles, elles ne reviendront plus...
Si son ton était on ne peut plus convaincant, il ne parvint pas réellement à s’expliquer l’étrange pincement au cœur qu’il ressenti… Et il décida de ne pas s’attarder là-dessus.
Les quelques dizaines de mètres restants se firent dans un silence quasi religieux, jusqu’à ce qu’ils arrivent au pied du clocher, là où une année auparavant, ils étaient tous sortis de Wasteland. Apparemment, s’ils possédaient une chance de retrouver leur état normal, c’était bien ici.
▬ Je n’ai plus rien à ajouter. Mais si tu as encore besoin de soulager ta conscience, ne te gêne pas... Son ton s’était légèrement fait plus moqueur sur la dernière phrase. Enfin, si tu veux vraiment qu’on sorte de cette foutue dimension, il faudrait peut-être chercher à utiliser le pinceau… Je te laisse cet honneur. Après tout, c’est toi qui possédait soi-disant la façon de partir… Je me contenterai de te regarder.
Il croisa les bras sur son torse, et laissa son regard s’accrocher à l’autre, sans jamais se faire perturber par les passants autour d’eux qui s’agitaient, quand ils ne les traversaient pas tout simplement, sans en avoir conscience… Il laissa quelques instants s’écouler, avant de reprendre, toujours aussi narquois.
▬ Et bien, qu’est-ce que tu attends ? Une invitation ? ...
Dyson R. Parr
« Cours Dydy, cours ! »
| Crédits :Eilyam | Avatar : Tom Holland
| Métier : Aventurier, super-héros, en contrat de libraire chez Alexis et vendeur de chocolat chez Aster... et surfeur parfois
| Conte :Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis :Dashiell Robert "Dash" Parr
La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
| Autres Personnalités :Icare J. Skellington - Léon Adonis - Ahsoka Tano
J'étais resté figé, le regardant droit dans les yeux, recevant son discours comme une série de gifles qui me ramenait à la réalité. Et là-haut, Père savait à quel point, là, tout de suite, je dus me faire violence pour ne pas laisser paraître une seule seconde, même pas très légèrement, que des larmes de culpabilité intense frappaient. Hors de question de pleurer devant lui. Il en serait trop content.
Tous mes regrets, toute ma culpabilité étaient remontés. Il était détruit, j'avais toujours voulu protéger les toons. Pourquoi moi ? Je ne sais pas, c'est comme ça, j'avais cet instinct qui voulait les aider. Putain... j'étais nul à ce job. C'est pas ce que je voulais. Et le pire, c'est que l'égoisme dont il parlait, il avait raison. J'en faisais preuve aussi, en riposte idiote à ce qu'il m'avait fait, quand j'aurai pu me battre pour changer les choses plutôt que d'approfondir tout ça.
C'est pas ce que je voulais...
Sauf que j'étais trop con pour ravaler ma fierté. Bordel ! Pourquoi j'arrivais pas simplement à être honnête, la tête haute, et m'excuser pour laisser sortir tout ça en moi ? Avais-je toujours autant de haine envers lui ? Ou était-ce un autre sentiment, tout aussi fort et ravageur qui me dérangeait au point de ne pas pouvoir être une meilleure personne que lui pour le tirer vers le haut plutôt que vers le bas pour l'accompagner ? Tout ce que je pus dire, rien n'était bien : je préférais lui dire que c'était de sa faute pour effacer l’apparence de la mienne.
J'étais stupide. Papa doit avoir tellement honte de moi... Mais je le faisais quand même.
On a tous détester Wasteland. Oublier cet enfant qui nous était si précieux pour se faire enfermer dans ce monde misérable, supprimé de tous ceux qu'on a aimé. Ca nous a tous détruit, mais on a décidé de rester souder pour ne pas se laisser abattre. Tu aurais pu faire le même effort que nous, parce que justement, on peut tous comprendre ta souffrance à ce moment là pour avoir eu la même. Mais tu as décidé de t'abrutir dans la haine. J'aurai adoré t'aider à aller mieux, tu étais mon ami. Tu t'es éloigné et tu as détruit la chance qu'on avait d'être encore ensemble toi et moi.
Je détournais le regard. J'étais stupide, mais ce que je faisais ressortir de ce discours était honnête : je me détestais là dessus, mais lui tout autant. Pourquoi a-t-il voulu m'éviter pendant ces tristes premiers jours où tout pouvait encore basculer ? Aujourd’hui je devais me réveiller chaque jour en faisant tout pour penser à autre chose qu'à lui pour ne pas me rappeler que pour lui, j'avais échoué lamentablement.
Et comme manifestement tu as hâte de rester fidèle à ces principes pour partir, je ne te retiendrai pas. Mettons un terme à tout ça.
Alors je me concentrais sur le pinceau, dont je pouvais, et Soreth aussi certainement, ressentir l'énergie plus agitée en cet endroit. Enfin, le pinceau trembla dans ma main, et alors que je pensais pouvoir me réjouir d'avoir réussi, le pinceau refusa d'obéir.
Ca aurait du marcher...
Et sans me laisser le temps répondre, ni à Soreth, quelque chose de très très rapide passa à côté de nous, levant une rafale violente qui frappa nos visages. Je me retournais, surpris d'un objet aussi furtif dans les rues de Storybrooke, puis je pus voir ce que le pinceau avait fait à la place de notre libération.
La voiture qui passait à travers tout, semblant invisible, tout comme nous deux, se retourna vers nous afin de nous faire face d'un air méchant. Ce taxi "toonesque" était un comité d'accueil hostile qui avait visiblement un seul objectif, nous foncer dedans.
C'est comme les aventures qu'on avait avec les enfants, quand on était toon...
Les aventures loufoques, dépeintes dans les dessins animés rétros Disney de ce monde. Et siii... Je plongeais ma main dans ma poche, pour en ressortir une batte de baseball géante aux allures de dessin-animé elle aussi, pour frapper le taxi de plein fouet, lorsque celui-ci arriva à notre hauteur, le voyant disparaitre dans un batiment dont il était passé à travers le mur.
Décidément, ses propositions n'allaient pas en s'arrangeant, c'était à se demander quand il allait toucher le fond... Il réprima difficilement un énième rictus en entendant ce qu'il aurait aimé voir se produire à Wasteland s'il n'avait pas fait sa mauvaise tête. Faire des réunions en petit comité, entouré de pleureurs ? ... Est-ce que c'était sensé lui donner envie ? Ou lui donner la moindre notion de regret ? Parce que s'il s'agissait là de l'objectif escompté, c'était on ne peut plus raté...
▬ Rassure moi... Tu n'es pas sérieux ? En quoi se retrouver pour former un groupe de soutien et ainsi pleurnicher tous en cœur m'aurait permis d'aller mieux ? Il eut un mouvement de la main, dédaigneux.[b]Très peu pour moi, vraiment. Tant de bons sentiments, de mièvrerie et de bonté... Ça m'aurait rendu malade. J'étais bien mieux cloîtré chez moi. Au moins, je n'avais pas besoin de feindre le moindre intérêt ou la moindre compassion... Choses dont je suis plus ou moins dénué, à présent. Et je suis loin de le regretter... Je n'avais pas besoin d'aide, et je n'en ai toujours pas besoin maintenant. Je suis en mesure de me débrouiller seul, de mon côté. De toute façon, je n'ai pas vraiment choisi la même voie que vous, alors... Il haussa les épaules. A quoi bon prétendre le contraire et chercher à m'intégrer ?
Enfin, il sembla se résigner à le laisser mener sa vie à sa façon, et se recentra sur le pinceau, principal investigateur de toute cette satanée histoire... L'énergie qu'il recelait semblait être bien plus vibrante et impétueuse en ces lieux et, l'espace d'un instant, l'ancienne souris se demanda si l'instrument n'allait tout simplement pas leur exploser à la figure. Et, si jamais cela se produisait, ils seraient bien avancés tous les deux... Mais son "partenaire" ne réussit à rien. Tiens donc... Est-ce qu'il devait trouver cela étonnant, ou... ?
▬ Oh, c'est du travail admirable, vraiment... Passer tant de temps à l'étudier pour de pareils résultats... C'est brillant, vraiment.
Il ne plus poursuivre plus longtemps ses railleries puisque quelque chose les frôla à toute allure, sans pour autant être visible. En réalité, cet événement aurait pu passer inaperçu si cela n'avait pas provoqué une rafale de vent qui leur fouetta le visage. Qu'est-ce qu'il s'était encore produit ? ... Un vrombissement de moteur attira son attention et il put voir ce qui était à l'origine de tout ça. Sérieusement, un taxi aussi ridicule les prenait pour cible ? ... Est-ce qu'ils pouvaient encore tomber plus bas ?
▬ C'est donc ça, ta notion de totale maîtrise de la situation ? ... Je me demande bien ce que ça donnerait si ce n'était pas le cas.
Enfin, la situation ne semblait pas déplaire à Dyson : ce dernier donnait l'impression de s'amuser comme un petit fou, puisqu'il avait soi-disant retrouver ses anciens réflexes de toons sans le moindre effort. A l'aide d'une batte de baseball qu'il sortit de sa poche sans aucun problème, il renvoya la voiture démoniaque au travers d'un mur, la soustrayant à leur vue. Un soupir lui échappa : cette histoire commençait réellement à l'ennuyer au plus haut point...
▬ C'est bon ? Tu as fini de t'amuser maintenant ? ... Tu veux bien te concentrer un peu plus sur ce maudit pinceau ? Un sourire ironique lui étira les lèvres.Tu penses que ton humain miniature peut se débrouiller combien de temps, sans toi ? ...
Peut-être que le faire paniquer un tant soi peu réussirait à provoquer quelque chose de bon dans tout ça... Ou pas. Le pinceau semblait avoir d'autre tour dans son sac, puisqu'une voix féminine retentit.
- Ahah ! Maintenant que je vous tiens, je vais enfin pouvoir retrouver ce sou fétiche et devenir la sorcière la plus puissante que cette terre n'ait jamais porté !
... Attendez un petit instant. Cette voix lui semblait étrangement familière... Il tourna la tête pour voir de qui il s'agissait, et eu ainsi confirmation de ce qu'il pensait : Miss Tick semblait bien décidée à venir leur casser les pieds...
▬ Vraiment... Il ne manquait plus que ça. Il leva les yeux au ciel. Vous vous êtes passés le mot pour me pourrir la journée, ou bien... ? Et tu ne veux pas changer de disque, à la fin ? C'est ennuyant, on la connait par cœur ta rengaine.
Sa remarque sembla contrarier la sorcière, puisque cette dernière fit apparaître sa baguette magique avant de l'agiter en tout sens, faisant apparaître un monstre qui semblait fait d'encre, comme eux autre fois. Tout cela avait un arrière goût de déjà-vu, et cela était on ne peut plus lassant... Sérieusement, les méchants ne pouvaient pas modifier leur technique d'approche au bout d'un moment ?
▬ Super... Nous voilà bien avancé. Ça rime à quoi, tout ça ? Vous savez, on l'a pas, votre sou fétiche... Je ne sais pas si on vous a filé la mauvaise adresse, mais je ne suis ni Donald, ni l'Oncle Picsou. Allez tenter votre chance ailleurs, ça vous évitera d'être ridicule... Pour changer.
Mais visiblement, il était impossible de la raisonner. Ô, joie... Vraiment, il ne pouvait rêver mieux. Et puisque cette dimension stupide semblait répondre à la même logique douteuse que les dessins animés, il ne savait pas réellement ce qu'il était supposé faire. Ou alors...
▬ Oh, non. Même pas en rêve. Le jour où je me mettrai à chanter "Oh tourniquet" comme autrefois n'est pas encore arrivé... Je préfère encore me faire éliminer par ce fichu monstre.
Malgré cela, le petit appareil flottant fit son apparition, lui tournoyant autours.
▬ ... Génial. Pourquoi je me retrouve toujours avec des choses ridicules ? ...
Le fameux "tourniquet" ne s'attarda pas davantage, et laissa tomber un espèce de spray à ses pieds avant de disparaître sans demander son reste. Quelque peu blasé, Soreth le ramassa.
▬ Je suppose que c'est à mon tour de m'en charger. Dyson, cherche un moyen de nous sortir de là, je commence à en avoir ma claque de ces conneries...
Il s'approcha du monstre d'encre et lui vaporisa le produit à la figure, et il n'eut pas besoin d'attendre longtemps pour le voir se liquéfier et fondre, pour venir former une flaque ridicule à ses pieds. Il l'observa un instant, l'air dédaigneux, avant de relever les yeux pour se concentrer sur Miss Tick... Qui s'enfuyait au loin, juchée sur son balais.
▬ ... Soit. C'était encore plus décevant que ce que je pensais...
Il laissa tomber le spray à terre, non loin de la flaque d'encre, avant de se rapprocher de Dyson.
▬ [b]... Un quelconque progrès, j'espère ? ...
Dyson R. Parr
« Cours Dydy, cours ! »
| Crédits :Eilyam | Avatar : Tom Holland
| Métier : Aventurier, super-héros, en contrat de libraire chez Alexis et vendeur de chocolat chez Aster... et surfeur parfois
| Conte :Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis :Dashiell Robert "Dash" Parr
La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
| Autres Personnalités :Icare J. Skellington - Léon Adonis - Ahsoka Tano
Tu es idiot, tu aurais été bien plus heureux même si tu le nies... soufflai-je avant d'abandonner ce débat. Il était bien trop aveugle, et la culpabilité que je tenais au fond de moi, due au fait que je n'avais pas été là quand c'était nécessaire, grandissait à cette prise de conscience.
Je m'étais donc concentré sur le pinceau, espérant pouvoir passer à autre chose rapidement, pour ne plus me concentrer sur les caprices d'un homme qui s'entêtait à croire que rien n'était de sa faute. Moi au moins, je l'ai étudié, et je ne passe pas ma vie à ruminer sur mon malheur, attaquai-je alors à la pique qu'il m'avait lancé.
En revanche, il avait raison sur un point : je ne savais rien qui pouvait nous aider à l'heure actuelle. Combattre une voiture n'était pas vraiment censé nous aider, ni le résultat attendu. En revanche, son combat à lui fut une perle : mon sourire amusait avait grandi au maximum lorsqu'il avait invoqué son gadget d'autrefois. J'étais trop occupé de mon côté pour essayer d'avoir un autre résultat de la part du pinceau pour lui faire une remarque. Hélas, parce que ma tête était remplie d'un millier de moqueries.
Quoi ? T'as déjà fini ? La vraie Miss Tick était bien plus forte. Qui était synonyme de bien plus agaçante, je pensais donc que la version du pinceau serait un poil plus collante. La vraie l'était sans doute trop pour pouvoir être reproduit fidèlement. Elle était surement à Storybrooke d'ailleurs, étonnant qu'on ait pas entendu parler d'elle depuis tout ce temps.
Mais... j'avais parlé trop vite. Au loin, les nuages se condensèrent, et des éclairs aux lueurs trop étranges pour être réelles s'abattaient sur le sol, tournoyant autour de la silhouette de la sorcière, bras tendue sur son balais volant. Personne dans la ville ne s'affola, ce qui signifiait qu'encore une fois, ils ne pouvaient pas non plus voir ce qu'il se passait de notre côté.
Ecoute, j'en sais rien, mais papa a surement un truc pour ça. Il faut qu'on aille le voir. Enfin Harry du moins, chez lui quoi.
Je fermais les yeux, en vu de me transformer afin d'aller plus vite... et rien ne se produisit. Dans cette condition, nous étions déjà trop toon pour me permettre de reprendre la forme qui allait avec. Je fermais les poings, réprimant un zut, sans donner à Soreth l'opportunité de se moquer de moi encore une fois en lui disant quel autre projet j'avais râté.
Je m'étais donc contenté de courir dans la rue d'à côté en le laissant en plan.
Comme je m'y attendais, la voiture énervée était là, se remettant encore du coup que je lui avais infligé. Comme un mouchoir, je fis apparaître dans mon dos un tissu rouge de torero, provoquant le personnage pour l'inciter à foncer vers moi. Le résultat fut concluant. La voiture mit les gaz, le regard colérique. Je me concentrais, il ne fallait pas que je me ramasse... et au dernier moment, je me précipitais pour lui sauter dessus et finir allongé sur le toit de l'engin. Avec un peu de maitrise et une poignée ferme, je fus alors en mesure de "chevaucher" la bête et de controler la direction.
Je me tournais alors vers la rue dans laquelle j'avais laissé Soreth face à la tempête de Miss Tick, avant de lui tendre le bras. On ira plus vite comme ça. Ton taxi est avancé. Grouille tes fesses.
J'observais, une fois la souris à mes côtés, le pinceau, comprenant un truc.
... Evidemment.
L'esprit d'équipe. On a été crée par le pinceau pour apprendre aux enfants les morales de l'amitié, la bonne conduite... et l'esprit d'équipe ! J'y crois pas, cette chose veut qu'on se serre les coudes !
J'avais aucun mal à le faire avec n'importe qui. Mais avec lui ? Je préférais encore devoir faire équipe avec Gambit qui m'avait infligé ses atroces et imondes visions pornographiques dans la Magic League.
▬ Ruminer ? As-tu réellement l'impression que je possède une quelconque ressemblance avec une vache ? ... Ne répond pas, c'est pas la peine.
Il devinait sans peine la réponse de l'autre, et non, il n'avait pas envie de l'entendre à haute voix, merci bien. Il ne souhaitait pas se faire comparer à Clarabelle, ou à son crétin de mari, il était haut dessus de cela sans aucun doute.
▬ Et je pense qu'il y a d'autres choses à faire que d'étudier un maudit pinceau qui ne semble avoir qu'une seule idée en tête : nous embarquer dans des histoires sans queue ni tête... Des choses bien plus intéressantes et amusantes.
Il pensait aux quelques aventures sans lendemain qu'il avait eu, de temps à autres, et réprima un sourire moqueur. Sans aucun doute, il s'agissait là d'occupations bien plus prenantes... Et bien plus adultes, aussi. A bien y réfléchir, le gamin qui lui faisait face ne devait même pas avoir l'âge de se rendre dans ce genre d'endroit...
Dyson sembla surpris du peu de temps qu'il lui fallut pour venir à bout de Miss Tick, et ne manqua pas de le faire remarquer à voix haute, sous-entendant que la vraie était bien plus forte que cela. L'ancienne souris haussa un sourcil : était-il sérieux ? De ses souvenirs, la sorcière avait toujours été ridiculement faible, et se faisait bien souvent piéger à son propre jeu...
▬ Quelle preuve affligeante de ta mauvaise foi... Vraiment. Tu refuses de reconnaître que je suis le plus fort dans cette histoire, c'est ça ?
Il eut un sourire un poil narquois. Non parce qu'au vu des moyens utilisés - l'autre avait tout de même usé d'une batte de baseball, alors qu'il s'était retrouvé obligé de compter le bon vouloir d'un stupide appareil volant sorti d'on ne sait où -, il remportait la manche. Haut la main, même. Enfin... Cela ne le surprenait plus vraiment : son frère voulait toujours être le meilleur, peu importe le domaine concerné ou ce que cela pouvait lui coûter, seul le résultat semblait compter à ses yeux...
... Quoi que. La sorcière semblait avoir plus d'un tour dans son sac et ça, c'était une véritable nouveauté : par le passé, elle s'était toujours contenté d'un seul essai, avant de disparaître pendant plusieurs jours, pour mettre au point un nouveau plan tout aussi hasardeux que le précédent... Le pinceau avait-il réussi à la rendre plus intelligente ? Qu'on ne se méprenne pas : il était très heureux pour cette pâle copie, hein, mais dans l'immédiat, cela ne leur rendait pas réellement service... Le ciel se couvrit brusquement, et de multiples éclairs zébrèrent le ciel, sans discontinuer, s'écrasant à quelques mètres seulement des paisibles Storybrookiens... Qui, pour ne pas changer, ne remarquaient rien du tout. Cela sembla suffisant urgent pour donner une idée à son acolyte du moment : celle de se rendre chez Harry, pour en savoir plus sur tous ces évènements sans logique aucune.
▬ ... Très bonne idée, vraiment... Tu n'aurais pas oublié un léger détail, par hasard ? Quoi qu'on fasse, Harry ne nous verra pas. Hors, il doit sûrement mieux connaître son domicile que nous, et les affaires de son père ne doivent pas traîner à la vue de tous...
Une fois n'est pas coutume, Dyson ne prit pas la peine de l'écouter jusqu'au bout, et s'enfuit à toute jambe vers... Il ne savait quoi, en fait. Agacé, il laissa échapper un soupir, avant de le suivre... Sans se donner la peine de se presser. Il ne voyait pas pourquoi il ferait le moindre effort, alors qu'on ne se donnait pas la peine de lui expliquer le plan, quel qu'il soit et aussi stupide qu'il soit... Enfin, il ne quitta pas la rue non plus : Miss Tick ne lui disait rien qui vaille, et la laisser sans surveillance ne lui semblait pas être la meilleure des idées... Il se stoppa donc au coin de la rue, juste à temps pour assister au domptage du taxi... Et voir le véhicule s'arrêter non loin de lui : un bras se tendit dans sa direction, s'accompagnant de l'ordre de le rejoindre sans perdre de temps...
Il ne put toutefois réprimer un sourire moqueur.
▬ Oh, ma voiture est avancée ? Quelle délicate attention... Tu me flattes, vraiment.
Il fit preuve d'un minimum de bon sens, tout de même, et finit par rejoindre son meilleur ennemi sur le toit de leur monture improvisée. Cette dernière s'élança à vive allure, se montrant bien moins récalcitrante qu'auparavant, et cela lui permis de se douter de quelque chose... Hypothèse qui fut très vite confirmée par le lapin.
▬ L'esprit d'équipe, vraiment ? ... La fin du monde risque bien d'arriver avant que nous ne parvenions à nous mettre d'accord sur le moindre plan d'attaque... Ou de défense, en fonction de la situation...
Cette nouvelle eut le don de le blaser au plus haut point : ce pinceau était une véritable arnaque, et semblait décidé à mettre tout en oeuvre pour se moquer d'eux le plus possible...
Enfin, après un trajet express qui manqua plusieurs fois de le désarçonner - Dyson, malgré son petit gabarit, prenait presque toute la place - le taxi les déposa devant la demeure d'Harry, leur laissant le temps de descendre avant de... Se mettre à les attendre, se posant sur ses roues arrière, la langue pendante, dans une attitude similaire à celle d'un chien...
▬ ... Quelle docilité. Ça change de sa tentative de meurtre passée...
Il s'approcha du perron, avant de se stopper net pour se tourner vers son partenaire du moment.
▬ [b] Dis moi... As-tu essayé d'attraper un objet extérieur à ceux que nous pouvons faire apparaître ? Des objets basiques, du quotidien... J'avoue que je n'ai pas tenter l'expérience, j'étais bien trop occupé à trouver un moyen de me faire remarquer. Il se passa une main dans les cheveux, l'air assez songeur.Ca m'étonnerait que cette dimension nous autorise à faire apparaître un calepin et des stylos... Et s'il cherche à nous faire coopérer, peut-être qu'en s'y mettant à deux, nous pourrions réussir à utiliser convenablement un stylo, et laisser un mot à l'adresse des autres ? ... Est-ce qu'Harry est à l'intérieur, au moins ? Qu'on puisse tester la chose...