Je me demandais combien de jours de repos j'avais eu depuis le mois de septembre. Magic League, la Révolution Française, le dessin animé invisible, la crise de noel, la malédiction des toons, et même lorsqu'il n'y avait pas de problème, je trouvais encore le moyen de rajouter des taches, avec le Comics Burger où les élections municipales. Avoir un rythme de vie élevé, qui bougeait, qui était intense, me plaisait, je ne demandais pas d'avoir davantage de jours de repos, mais j'avais l'impression de faire milles choses à la fois et chaque jour d'en avoir une nouvelle : aujourd'hui, me voilà en pleine jungle, avec aucune de mes armes de prédilection.

Par les esprits perdus de Wasteland... faites que ce ne soit pas encore le pinceau qui ait fait des siennes.

C'était impossible, puisque nous avions trouvé comme stabiliser et calmer le pinceau. Mais il avait été responsable de la majorité des galères de ces derniers mois alors c'était devenu presque un réflexe de penser à lui au moindre problème.

Je ramassais l'arme qui avait été à mes côtés à mon réveil, que je n'avais jamais vu auparavant. C'était une arbalète, sans aucun stock de flèche, m'en offrant qu'une seule. J'ai toujours préféré les armes de corps-à-corps, mais il ne me semblait pas pouvoir avoir le choix. Et si je m'étais réveillé avec ça à mes côtés, c'est qu'il fallait certainement une raison.
En continuant d'inspecter mon équipement, j'eus la surprise de voir une boite de sardine attachée à ma ceinture. Chelou... mais soit. Si ça se trouve, je n'aurais que ça à manger.
Enfin, je terminais mes recherches en trouvant, dans l'herbe, deux dés qui me firent comprendre où on était.

Jumanji ! Cette ville ne cessera jamais de me surprendre.

Je m'étais retourné soudainement, en position d'offensive, lorsque j'avais entendu du bruit derrière moi, ayant la surprise de constater que je n'étais pas seul. Baissant ma garde, je m'approchais de l'homme qui se réveillait dans la même confusion que moi, pour lui tendre ma main, afin de l'aider à se relever.

Salut ! Je m'appelle Dyson, et je n'ai aucune idée de comment on s'est retrouvé là. Je suis juste à peu près certain que les armes que nous avons ne sont pas les notres et que nous sommes dans un film. Jumanji. Charmante journée, n'est-ce pas ?

S'il venait de Storybrooke, il connaissait peut être au moins mon nom grâce à la mairie, la cabinet ou le restaurant, mais rien ne me disait qu'il venait de mon monde. Peut-être était-il d'ici ?

Nous avions donc parlé, pendant un moment, n'ayant d'autre choix que de marcher aussi loin que les dés nous l'avaient montré.

Chemin parcouru : 4 km
Arme : Arbalète (1 seule flèche)
Objet : Boite de sardine

Etrangement, lorsque l'on se fait kidnapper, on s'attend à avoir un peu mal à la tête, un vague souvenir de commotion, ce genre de chose. Pourtant, à cet instant, à part un très léger pincement à l'épaule, dû au cailloux sur lequel il dormait, Rémi ne ressentit rien de particulier, papillonnant simplement des yeux comme si il venait de s'éveiller sur son canapé ou dans son lit -fait plus rare, mais au demeurant plutôt normal en comparaison de la jungle dans laquelle il se trouvait.

Aussitôt qu'il s'en rendit compte, Rémi se crispa dans tout son corps, près à se redresser en hurlant mais un jeune homme l'empêcha de rapidement tomber dans la crise d'hystérie la plu rapide du monde. Un peu coupé dans son élan, il prit la main qu'on lui tendait, se dépliant tant bien que mal en bafouillant rapidement son prénom, avant se plier à moitié en deux pour récupérer la chose qui devait reposer sur son ventre dès le départ et qui glissa dès lorsqu'il tenta de se remettre debout. Et rapidement, son expression vira à la surprise.

Un canard.

En plastique.

Un canard de bain en plastique.

-Qu'est-ce que c'est que ce truc?

L'étudiant rapidement, Rémi se rendit aussi compte que le jeune homme -Dyson donc possédait lui aussi deux objets étranges, dont une arbalète, très rassurant, et il se surprit à se fouiller pour trouver sa propre arme défensive. Qui s'avéra être un taser gentiment rangé à sa ceinture.

Superbe.

-Je suis désolé, je crois que je ne te serais pas d'une grande aide si on se fait attaquer par des panthères, s'excusa-t-il d'avance envers Dyson, montrant son taser d'un air penaud.

Pour être franc, il ignorait même totalement comment ça marchait.

Rien ne nous dit qu'on se fera attaquer par des panthères, ne vous inquiétez pas.

Bien sur, il me semblait évident que le jeu prévoyait qu'on ait à se battre avec ces armes, ce que je n'avais pas dit, pour rassurer mon partenaire. Mais je savais désormais que j'ai littéralement été crée pour me battre, alors je ne me faisais pas trop de soucis. J'avais vécu bien des choses dans ma vie, pour être confiant face à une jungle, qui paraissait comme l'endroit le moins dangereux que j'ai eu à affronter.

Cela ne voulait pas dire pour autant que je sous-estimais l'environnement. Loin de là. J'avais fait l'erreur de sous-estimer quelqu'un il y a de très nombreuses années, et je l'avais payé des pires choses qui soit arrivées à ma famille. Sous-estimer n'était jamais bon. Je serai prêt, même si mon partenaire semblait être victime de manque de confiance.

Vous avez déjà un taser, c'est vachement utile ce truc là. Autrefois je me battais avec une arme qui faisait jaillir de l’électricité. Ça tue pas, mais ça fait drôlement mal à votre adversaire.

Nous marchions toujours dans cette jungle aussi irréelle que pesante comme si elle l'était, réelle, tout compte fait, vers l'objectif que les dés que j'avais lancé, et lui à son tour, nous avaient donné. Je ne savais pas vraiment ce qu'il fallait atteindre, mais si c'était réellement Jumanji, un objectif finira bien par se dessiner au bout d'un moment.

Je crois que je vous reconnais, Rémi. Du moins de nom, je n'en connais qu'un seul à Storybrooke. Vous tenez un restaurant non ? J'y suis allé une fois avec une amie, mais notre diner a été interrompu par la Révolution Française. Mais c'était un problème personnel, rien à voir avec votre établissement.

J'haussais les épaules, souriant. Ce genre de problèmes l'année dernière avaient finis par être ordinaires. Et puis finalement, Jezabel et moi, on s'était bien amusé.

Ouaip, j'ai pas une vie très calme. Un jour cependant j'aimerais pouvoir y retourner pour finir le repas cette fois, ça serait pas mal.

Nous avions relancé les dés une fois les 11 kilomètres passés. C'était surement l'effet du jeu, puisque la marche semblait bien plus rapide. Comme rien ne nous était apparu, aucune indication, on s'était plié à la décision du dé, ajoutant donc 5 kilomètres aux 11 précédents.

Vous cependant, vous n'avez pas l'air habitué à ce genre d'apparitions brusques dans un endroit que vous ne connaissez pas ? Vous êtes chanceux, parce qu'à Storybrooke ça arrive souvent. Il y a une règle au moins, on rentre toujours. Vivant. De ce que j'en sais en tout cas.

Lorsque j'étais allé à Wasteland, le Savant Fou a été tué par son propre stratagème, ou plus récemment, en Russie, j'ai pu voir Cold se faire tuer par Reverse-Flash, et Reverse-Flash se faire tuer par Wonder Woman, aka Jezabel. Mais au moins, ceux qui n'essayaient pas de massacrer tout, rentraient bel et bien. A part Maxine une fois, à Wonderland, il y a bientôt 2 ans.

Bref, c'était compliqué, pas besoin d'ajouter ces détails à haute voix pour inquiéter davantage.

5 km plus tard, nous nous étions trouvés devant un pont de corde, qui n'inspirait pas du tout confiance, mais qui, pour le contexte du jeu et son environnement, semblait tout à fait ordinaire et à sa place. Rien de surprenant en soi. Même pas du fait que ça avait l'air dangereux. On aurait pu s'y attendre.

J'allais encore sortir une phrase rassurante comme j'avais l'habitude d'en avoir depuis ma naissance, quand un élément me donna tort avant même que je puisse l'ouvrir : voilà qu'une panthère noire se dirigeait vers nous, sur ce même pont, l'air agressif.

Une panthère ?

L'ironie de ce jeu est agaçante.

Chemin parcouru: 11 km + 5 km = 16 km
Arme : Arbalète (1 seule flèche)
Objet : Boite de sardine

Je ne savais pas vraiment si j'aurais du, mais j'avais souris, amusé. Y avait rien d'ordinaire à Storybrooke après tout.

Par un train fantôme ? Sacré histoire. Vous étiez seul ? J'avais marqué un temps d'arrêt, méditant sur la fin de sa phrase, avant de reprendre. C'est pas ce que je crois. Je crois que tout le monde a l'âme d'un aventurier. Si certains sont capable de bravoure, tout le monde le peut.

Ce n'était pas la première fois que je disais ça, et pour cause, j'étais sincère. Ça me semblait évident. A chaque fois que je lui sortais ça, Barry ripostait toujours en disant que c'était facile pour moi de dire ça. Mais je savais d'où ça venait, il se sous-estimait. Rémi aussi, semblait se sous-estimer.

Faut croire en vous. Quelque soit la situation. Ce serait bien dommage de laisser passer tout ce dont vous êtes capable parce que vous doutez de vous. Aucune force de l'univers n'a crée les mauvais, les bons et les meilleurs. On a tous du potentiel. Vous en avez, j'en suis certain.

Encore une fois, une expression amusée se dessina sur mon visage. A force, mes mésaventures, je les avais pris à la rigolade, tellement cette vie semblait improbable. Sauf ce qu'il se passait sur Terre-2. Ou avec les toons. C'était bien trop grave pour en rire. Mais cette histoire de Révolution, je devais bien admettre que ça avait été particulier.

On a pu manger à notre retour du coup. Quelques jours en plein Ancien Régime français en crise, ça nous a encore plus ouvert l'appétit qu'à notre arrivée. C'était plutôt bénéfique pour vous du coup, haha.

J'avais haussé les sourcils, lorsqu'il m'avait posé cette question. Lukas répétait toujours des phrases du genre "mon papa c'est un super-héros" pour impressionner les gens mais je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un vienne me dire ça comme ça.

Un héros... je fais de mon mieux on va dire. J'ai été programmé à ma naissance pour donner de l'espoir et guider ma famille en cas de crise, depuis, j'improvise.

Je me rendais compte qu'au fond, je doutais aussi de moi. C'était simplement que j'avais une source inépuisable d'espoir pour ne pas baisser les bras, mais après ce qu'il s'était passé en septembre... ou plus anciennement à ma famille. Je ne pense pas qu'on devrait m'admirer comme un "héros", j'ai fait des erreurs à des moments clés de ma vie qui ont coûté cher pour certains... voire beaucoup.

Lorsque enfin un nouvel élément de décor se montra à nous, il fallait bien évidemment qu'il soit gardé par une panthère. Il avait fallu bien évidemment que je dise à Rémi quelques heures plutôt qu'on en croiserait surement pas... Jumanji était-il programmé pour se payer notre tête ?

J'ai toujours aimé réfléchir, mais c'est le combattant que j'ai du faire sortir cette fois-ci, n'ayant de toute évidence pas l'occasion de réfléchir sur un quelconque plan.
Rémi avait son taser, mais dans l'immédiat, avait l'air trop effrayé, ce que je pouvais comprendre. Je n'avais pas envie de tuer un animal, mais penser que c'était simplement un jeu acheva de me convaincre qu'il n'y avait pas 36 solutions dans ce genre de trucs pour se débarrasser d'un ennemi de ce genre.

Jurant dans la barbe que je n'avais pas, je pris l’arbalète pour envoyer la seule flèche que j'avais... qui se planta dans son flanc, ne réussissant qu'à énerver davantage l'animal. Je venais donc de gaspiller une flèche, et j'en fus plus exaspéré qu'inquiété.

La prochaine fois tu me donneras une épée, que je sache me battre, fis-je sèchement en m'adressant à l'entité de ce jeu débile.

Dans l’immédiat, je dus me résoudre à suivre Rémi qui avait la solution la plus évidente, la course. Nous avions alors reculé, pour nous enfuir à toutes jambes, suivant la falaise qui plongeait à notre gauche. Derrière moi, la panthère qui ne perdait même pas de sang grâce à la flèche qui l'en empêchait (ou parce que c'était un jeu et qu'elle en avait pas), se rapprochait dangereusement. J'enviais tellement Jezabel à cet instant précis...

Je me concentrais alors sur ce qu'il y avait devant moi pour aviser la chose, observant un arbre aux branches bien basses et à l'allure solide, sous lequel Rémi venait de passer. Arrivé à son niveau, je sautais pour attraper la branche, me balançant aussitôt vers l'avant afin de relever mes jambes pour éviter que la bête ne me les dévore, pour enfin lâcher ma prise lorsqu'elle me passa dessous.

J'avais atterrit lourdement sur le dos de la bestiole qui étouffa un râle étonné et douloureux. L'arbalète désarmé dans mes mains, je lui mis alors un coup sec et violent, qui m'avait fait lâché l'arme et tombé sur ma droite, observant la panthère qui chutait dans le précipice, avec ce qui l'avait blessé.

J'étais encore par terre, sur les fesses, mains par terre, face au précipice, et la respiration saccadée, pendant encore quelques secondes, avant de me redresser. J'ai pas perdu mes réflexes, c'est bon à savoir.

A quatre pâtes, je m'approchais du vide pour passer la tête par dessus afin d'observer plus bas. Je ne voyais plus l'animal, seulement l'eau d'une rivière, que je suivais du regard jusqu'à apercevoir au loin l'océan dans lequel elle se déversait.

On est peut être débarrassé de ce problème, mais nous sommes sur un ile, on pourra pas en sortir sans... avoir fini le jeu j'imagine ? Fis-je à Rémi qui était un peu plus loin.

On pourra pas dire que l'utilisation de mon arme n'a pas été rentable... Mais je l'ai perdu. Il nous reste un taser, mais je suis confiant, pas de quoi s'affoler. Maintenant au moins, si j'ai bien compris ce monde, le pont n'est plus gardé.


Enfin, je me relevais alors pour rejoindre Rémi afin de traverser ce pont maudit pour passer à autre chose. J'ai beaucoup parlé de moi, mais j'en sais pas beaucoup de vous finalement, avais-je alors repris la discussion comme si rien ne s'était passé.

Armes: Boite de sardine (Dyson) -Taser et canard en plastique (Rémi)
Kilomètres: 16 km.

Le pauvre Rémi avait eu du mal à s'y faire, et avait eu besoin de s'en remettre avant de continuait. Je le comprenais, se faire attaquer par un truc pareil, c'était pas dans le quotidien de tout le monde. Du coup, je commençais à envier son quotidien

J'ai connu un monde où j'ai failli me faire pendre par une fleur, avais-je dit, comme si ça allait le rassurer d'une quelconque façon.

Au moins, nous étions tous les deux d'accord sur une chose : nous devrions avancer rapidement pour en sortir tout aussi vie. Alors nous avons repris la marche, marchant aussi loin qu'ils purent, en espérant trouver plus rapidement le prochain "niveau" de ce jeu sans avoir à marcher aussi longtemps que ce que nous avions fait pour arriver jusqu'à ce pont maudit gardé par cette panthère noire légèrement agressive.

Faut pas vous en faire, tout ira bien, lui avais-je répondu à son air affolé. J'ai réussi à survivre à tout un tas de monstres. Je devrais pouvoir nous faire survivre. Et je vous l'ai dit : ne vous sous-estimez pas. Vous pouvez être fort, il faut simplement y croire.

Nous avions eu alors le bonheur de trouver la suite : une grotte, que Rémi éclaira après avoir allumé la torche qui était à son entrée. Je n'étais pas certain que les grottes étaient des niveaux rassurants, mais nous n'avions pas le choix.
Alors nous étions rentrés, restant tous les deux silencieux en observant l'escalier profond qui descendait trèèèès bas.
Mais je fus vite interpellé par du mouvement du côté de Rémi. Merde ! Je dégageais une araignée absolument horrible de son dos. La piqûre que je vis sur son dos ne me dis rien qui vaille.

Non, tout va bien ! On doit courir !

Ce que nous avions donc fait, afin d'éviter tout autre piqûre, sans dire à Rémi qu'il en avait déjà une. Arrivés au bas, je vérifiais alors sa sa blessure, voyant... rien.
Niquel. Non, rien.

Sur une table, pour toute suite... des dès.





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= 350 mots, soin du venin

Armes: Boite de sardine (Dyson) -Taser et canard en plastique (Rémi)
Kilomètres: 16 km + 5 km = 21 km

Le membre 'Dyson Walters' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'#Dé - Ordinaire' :