« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Fire is catching. And if we burn, then you burn with us. »
Ca a commencé comme toutes les années. Une euphorie latente, un fourmillement stressé et incessant, de l’agitation et une lourdeur dans l’air palpable jusqu’aux confins des forêts de pins. Pas un chuchotement plus haut que l’autre. Pas une parole pour éveiller les soupçons ou attirer l’attention. Juste le bruissement des tissus qu’on enfile, des cheveux qu’on natte soigneusement et des chaussures qu’on cire. Les haches et les scies ont été abandonnées pour la journée, remplacée par les barrettes et les boutons qu’on répare au dernier moment. Tout le district 7 est en effervescence, un malaise latent qui ne demande qu’à exploser alors que les premiers quittent leurs maisons pour s’avancer dans les rues principales. Comme un signal d’alarme général, la foule s’est rapidement amassée pour avancer d’un seul homme en direction de la place centrale. Le lieu de rendez-vous funeste. L’endroit même où chaque adolescent de onze à dix-huit ans venait affronter son destin en espérant très fort ne pas être sélectionné une fois encore. Les plus jeunes avaient peu de chance, les plus âgés avaient encore une année de plus à subir avant d’être libéré. Délié. Extirpé du couperet du bourreau pour être plongé dans une vie active et avoir la chance d’y mourir d’un millier d’autres manières.
A Panem, on nait, on vit, on meurt pour le Capitole. Jeune ou plus vieux, on fini tous par mourir pour le Capitole. C’est lui l’éternel gagnant de toute cette grande mascarade.
Le silence se fait lorsque la représentante du District 7, le bois et les forêts de Pin, s’avance sur l’estrade entourée des Pacificateurs. Elle est grande, élégante dans une robe vert d’eau qui glisse au sol comme le ruissellement d’un torrent… Elle doit coûter horriblement cher. Sa coiffure est un chignon sombre relevé et décoré de fleurs de printemps. Même à travers l’écran holographique, Sirrus peut en sentir les effluves que son esprit essaye de lui rappeler. Il renâcle, un sourire amusé au visage devant tant de manières pour l’envoyée du Diable. Est-ce que quelqu’un s’était réellement dit qu’ils allaient mettre des petites poupées bien jolies afin d’apaiser les foules ? Il a une moue presque désolée pour Prescia, la concernée, qui commence son discours encourageant sans qu’aucun ne bouge sur la place centrale.
L’écran change quand il échange des tractions pour des pompes à même le sol de sa cellule. Il n’est vêtu que d’un pantalon gris, le tee-shirt associé gisant sur la couverture rugueuse qui enveloppe sa maigre couche. A ses poignets sont solidement attachés deux bracelets lourds et métalliques, créés tout spécialement pour lui et sa condition singulière. Il aurait été dommage que l’Évaporateur du District 7 mette les voiles hors de sa prison, n’est-ce pas ? Avec ces deux ancres il lui était littéralement impossible de s’évaporer d’un endroit à l’autre. Il avait essayé. Il l’avait payé très cher. Alors en attendant il s’efforçait de maintenir un semblant de force physique entre ces murs même pas droits et se coltinait le programme obligatoire que tout citoyen se devait de voir.
Le visage de Snow apparu peu après sa petite entrée avec des images de guerre et de combats. La si terrible guerre dont il les menaçait, une véritable épée de Damoclès qu’il refusait de leur abattre sur la figure… Mais qui serait tellement plus adaptée et rapide que la mort lente qui les attendait. Le président avait une barbe naissante mais déjà des cheveux blancs. Son regard acier fixait pourtant les caméras comme s’il était capable de fixer chaque individu à la fois. Sirrus l’ignora, contrôlant sa respiration pour ne pas perdre le rythme qu’il s’imposait. La voix résonna dans chaque cellule. C’était l’annonce à ne pas manquer, ou presque…
« Pour le cinquantième anniversaire des Jeux, j’ai le plaisir de vous convier aux Deuxièmes Jeux de l’Expiation. » Il marqua une pause solennelle, ouvrant une enveloppe posée devant lui. « Afin que les rebelles n’oublient pas qu’ils avaient choisi de verser le premier sang, chaque district devra tenir une élection ce jour et voter pour les tributs qui le représenteront. »
Sirrus eu envie d’éclater de rire sous le sadisme d’une telle proposition. Sérieusement ? Que les gens s’élisent entre eux pour définir qui serait la chair à abattre ? C’était judicieux. Atrocement judicieux. Il s’était redressé sous le coup, attrapant un linge sale pour essuyer son visage ruisselant de sueur.
« Pour cette édition, il n’y aura pas de limite d’âge. Chaque citoyen est libre de voter le nom du tribut mâle et le nom du tribut femelle de son choix. Votez bien, citoyens de Panem. »
Un long frisson parcouru l’homme tandis qu’il s’asseyait au bord de sa couche et que la caméra revenait sur la place centrale du District 7. Pas de limite d’âge. Pas de limite de choix. Pas de limites… Il serra les dents, ses yeux perçants observant la foule où chacun lançait des regards à son voisin. Snow voulait créer le désaccord et semer la zizanie entre les peuples… Et il s’y prenait de la meilleure manière qu’il soit. Des Pacificateurs entrèrent en action, certain approchant des machines métalliques munies d’écrans, d’autres poussant la foule vers l’avant pour que les plus jeunes entament les premiers votes. Ils n’avaient pas beaucoup de temps. Ni pour réfléchir. Ni pour choisir. C’était un choix inconscient qui scellerait le destin fatal de deux jeunes gens aujourd’hui… Au delà du hasard, cette fois ceux tirés au sort allaient représenter la haine pure et simple de leur propre district. Les rebus de la société. Les non-permis. Les adversaires. Le tribut n’était plus un cadeau mais une malédiction de plus. Il soupira.
Cela recommençait chaque année. Et continuerait à recommencer quoi qu’il arrive.
* - * - *
Les votes furent scellés à quatorze heures précisent. Une rapidité éclair. Une efficacité redoutable. Sirrus avait revêtu son tee-shirt gris après avoir eu l’autorisation de sortir de sa cellule pour se laver. Dix minutes, tout ce qui lui restait comme liberté hors de cette pièce circulaire qui comblait désormais sa vie. Il ne pouvait plus voir les forêts de Pins. Il ne pouvait plus entendre le murmure de la foule. Il ne pouvait plus sentir l’air dans son cou ou s’évaporer d’un endroit à l’autre du district. Non. Il était en prison, condamné par le Capitol, laissé de côté par ceux qui l’avaient adulé des années auparavant… Et à choisir, il préférait être là où il était que d’être resté là-bas. Panem regorgeait de secrets, de semblants avantageux quand c’était la fourberie et les faux-semblants en réalité. Rien n’était vrai. Rien n’était réel. Tout n’était que miroitement.
On ne remportait pas les Hunger Games, on leur survivait. Et à l’âge de quinze ans, Sirrus avait survécu à l’arène et aurait dû couler une éternelle vie d’opulence, à l’abri du besoin et de toute menaces. Sauf qu’il avait refusé de se plier. Il avait refusé d’appartenir au Capitol, corps et âme. Il avait refusé les mensonges puisque, de toute façon, sa famille n’existait plus depuis longtemps. Aucun proche sur qui faire pression. Aucun moyen de le contraindre. Aucune autre personne hormis lui-même… Panem n’avait pas eu le choix face à un électron libre qui refusait de se plier aux règles : il avait été emprisonné. Condamné. Montré du doigt et bafoué. Mais qu’importe, d’où il était il n’avait plus rien à prouver. Plus rien à affronter. Et c’était bien mieux ainsi.
Les écrans s’allumèrent de nouveau. Les machines avaient fait les comptes. Elles avaient validées deux noms de tributs que Prescia tenait dans la main. Deux petits papiers. Deux petits morceaux qui renfermaient le destin de deux nouvelles personnes. Qui allait être envoyé à la mort ? Qui avait été élu parmi tous les noms ? Qui était faussement jugé digne de les représenter, mais en réalité servait de faire valoir et de souffre douleur ? Il y avait des milliers d’hommes et de femmes. Des milliers d’enfants. Pourtant, cet après-midi, il n’y en aurait que deux importants.
Prescia se mordit sa lèvre turquoise en lisant. Elle ouvrit la bouche dans un hoquet afin d’annoncer le tribut femelle et Sirrus releva vivement la tête. Non, pas elle ? … Il ne s’attendait pas à connaître la personne désignée. Il ne s’attendait même pas à l’entendre ici. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit choisie. Ca n’était pas possible puisque personne ne la connaissait vraiment, ou… Il déglutit, fixant l’écran où le visage de la concernée se dessinait dans une ancienne photo remaniée. Etait-ce vraiment la désignée par ce district ?...
« Et maintenant, le tribut mâle... »
Prescia hoqueta encore, ouvrant et refermant la bouche. Il connaissait ce tic, elle le faisait à chaque fois que quelque chose n’allait pas ou ne lui plaisait pas. Il cru sincèrement qu’elle allait pleurer mais elle se resaisit au dernier instant.
« Sirrus Jacobson. »
* - * - *
Lorsque les Pacificateurs sont venus le chercher, ils l’ont trouvé assis simplement sur sa couche. Il les observait de ce visage impassible, celui que les condamnés à mort abordaient lorsqu’on leur annonçait que leur énième recours en grâce était refusé. Immobile. Insensible. La mâchoire fermée et les poings serrés, même quand ils le saisirent sous le bras pour le tirer vers l’avant. Franchir cette porte qu’il voyait une fois par jour. Franchir les couloirs devant un défilé de cellule où il savait que tous regardaient. Curiosité malsaine. Curiosité ingrate. Ils n’avaient pas été désignés, eux. Il se contentaient de fixer leur tribut pour qui ils n’avaient pas eu le droit de voter. Satisfaits, soulagés, peinés peut-être mais ne culpabilisant sûrement pas. Eux passeraient des jours tranquilles dans leur petite pièce quand d’autres seraient révélés au grand jour.
Personne n’avait levé la main pour se porter volontaire à sa place. Parce que personne n’était jamais volontaire de toute manière. Même la première fois, personne n’était venu le sauver.
Le second sas de sécurité eu raison de la patience de Sirrus. Lui qui était si plaisantin d’habitude n’avait pas décroché un mot depuis le départ de sa cellule. Mais l’odeur des forêts de Pins commençait à emplir l’air et à allimenter son cerveau sur la réalité des choses. Il avait été choisi, une nouvelle fois. Une seconde fois. Il avait été désigné et devrait retourner dans l’arène. Alors il explosa, profitant d’un instant d’inattention pour frapper soudain au visage le pacificateur à sa droite. Un coup de coude bien placé, de quoi le surprendre et en profiter pour s’échapper de sa poigne. Une main vers son arme, la jambe occupée à balayer celle de son second assaillant. Rapide. Précis. Un bond en avant pour saisir le troisième homme au torse et rouler sur le sol avec lui. Rage. Violence. Ses poings qui s’abattent brutalement et l’arme qu’il enclenche avant de la pointer sur le garde, le dominant installé sur son torse.
Puis le cliquetis des autres armes. Le bruit des pas. La présence étouffante des Pacificateurs venus en renfort. Il sent leurs canons pointés sur lui. il sent leur envie de presser la détente.
« Jacobson ! » Intonne une voix grave, le chef des Pacificateurs, Hersnt. « Lâche ton arme. »
Il n’a même pas besoin de crier pour se faire entendre. Il n’a même pas besoin de quoique ce soit pour que Sirrus sache qu’il était coincé. Prisonnier. On ne pouvait pas le tuer puisqu’il avait été désigné comme Tribut. Mais on pouvait suffisamment le blesser pour mettre en péril sa survie dans l’arène. Il avait déjà tué. Il avait déjà massacré. Et le coup de crosse qu’on lui flanqua à l’arrière du crâne manqua de lui faire voir trente-six chandelles. Il tomba lourdement sur le côté et fut prestement ramassé. Traîné dans les derniers dédales de la prison de haute sécurité. A demi-conscient, on le fit monter à l’arrière d’un fourgon blindé et rouler plusieurs minutes. Bringuebalé. Malmené. Menotté jusqu’à arriver à la gare principale – unique même – où son escorte de Pacificateur s’assura qu’il ne tentait pas de s’enfuir jusqu’à mettre un pied dans le train. La dernière barrière. La dernière limite. Après cela, il ne pourrait plus revenir en arrière.
Il jeta un dernier regard aux bois qui entouraient son district. Le ciel était gris, pluvieux, prêt à déverser toute sa peine et sa colère. Il prit une grande inspiration et baissa la tête pour monter à bord. Et sitôt la porte refermée il sentit deux bras se ruer sur lui pour entourer son torse. L’odeur de la vanille. Une chevelure impeccable de propreté. Passé la première surprise, il tapota le dos de Prescia qui se serrait contre lui avec quelques tremblements d’épaules trahissant ses sanglots.
« Me revoilà, je t’avais manqué ? »
Un sourire carnassier comme il savait si bien les faire. Si bien les entretenir. Avant de se tourner vers la jeune femme qui était déjà installée sur l’un des canapés. Elle n’était pas menottée mais portait, comme lui, des bracelets d’annihilation. Il valait mieux, quand on savait qui elle était… Pourtant le Chat eu un ricanement à son encontre, penchant la tête sur le côté tandis que PRescia se redressait pour reprendre contenance.
« Alors, Jezabel, prête à savoir qui de nous deux est le meilleur dans l’arène ? »
L'humour, toujours. Aussi noir que le sort qui les attendait l'un comme l'autre. Il n’y avait pas de gagnant aux Hunger Games. Juste des survivants. Juste des survivants.
Il n'y avait rien de plus ironique que d'envoyer à la mort ...la mort. Seuls les plus chanceux bénéficiaient d'une vie sans entendre la moindre syllabe de leurs prénoms à travers ce micro. Lorsque le mien avait retentit, j'aurais aimé que ce soit une vaste blague qu'on m'avait cruellement glissé dans la bouche. Et elle avait un goût tristement amer. Malheureusement, même si la tentation de fuir était vital, les pacificateurs auraient finit par avoir ce dernier mot.
La sentence venait de tomber, et elle était davantage plus lourde qu'une montagne que l'ont aurait pu soulever. Je sentais juste le dépit s'installer dans les méandres de mon esprit. Affectant mon humeur d'une telle violence que mes iris s'allumèrent de flammes flamboyantes. Lorsque je croisais ce visage dont les prunelles enflammé brûlait d'intensité sur le grand écran, je baissais légerement la tête. Avalant durement ma salive, j'avançais vers ma condamnation. Les murmures s'elevèrent, et certains effectuaient un visage effrayé à mon passage.
Jamais personne n'oubliera cette petite Jezabel qui avait incendié la sciérie accidentellement. Au point que les répercutions avaient été grave. Même le capitole avait finit par avoir cette écho à l'oreille. Peu être avait-il trafiqué le tirage au sort pour que je sois tiré, et qu'il voit de quoi j'étais capable ? Peu m'importait. C'était accident. Nombreux étaient ceux qui ne le correspondait pas comme tel. Je m'installais prêt de Prescia en relevant la tête, calmant mes iris incendière pour qu'elles redeviennent d'un bleu océanique.
Aucune personne pour venir pleurer mon sort. J'étais délibérément seule. Depuis bien trop longtemps maintenant. Mes parents sont mort lors des premiers Hunger Games, et seul ma grand mère m'avait élévé jusqu'à ce que la mort ai raison d'elle. Bien que je fusse plongé dans mes pensées, le dernier nom tiré au sort m'arrachait un sourire narquois. Le chapardeur. Mes yeux ce posèrent vers ce visage malicieux, qui incarnait l'espièglerie même. Le jeux risquait d'être ...cuisant.
Comme je le disais, personne ne venait pour moi. Personne n'était venue me clamer sa pitié. Même pas un mot doux pour la fille de feu qui allait partir dans la toile de l'araignée. Qui allait nourrir sa soif de pouvoir. Mes yeux c'étaient égarés sur les bracelets qui altérait mes pouvoirs comme une prison portable. Je détestais ses choses. Ca me faisait sentir plus faible. Et je ne pouvais réagir au quart de tour, elles me rendaient plus lente. Mon regard coula en direction de Prescia et Sirrus, leurs lançant un regard inintéressé, jusqu'à ce que la voix raillarde de celle ci ne me soit adressé.
« Alors, Jezabel, prête à savoir qui de nous deux est le meilleur dans l’arène ? » Avais-je besoin de répondre à cette pique aiguisée au couteau qui m'étais adressé ? Il était évident que j'étais la plus puissante de nous deux. Il pouvait peu être ce téléporté, mais mes capacités en étaient tout autre. Plus impulsif. Plus ...meurtrier. Une lueur espiègle traversait mon regard encré dans le sien.
▬ « C'est d'une évidence ... » raillais-je à mon égard. « Mais je ne voudrais pas blesser cette immense façade qui te sert de fierté ! » ricanais-je, levant irrespectueusement les yeux au ciel, une lueur fourbe au creux des prunelles. C'est bête. Le meilleur moyen de le savoir, c'était de pratiquer. Hors, nous étions coincés dans le nid de guêpe du capitole. « Il n'est pas né celui qui parviendra à m'attraper. » déclarais-je d'un ton claquant de défis. Je lâchais un profond soupire, reportant mon attention sur Prescia qui tentait veinement de détendre l'atmosphère. Force était de constater qu'il n'y avait plus d'espoirs pour aucune personne de cette pièce.
Je ne me laisserais pas abattre. Et encore moins touché. J'avais la rapidité. La force un peu plus décuplé que la moyenne. J'avais le feu. La matière ne m'atteignait pas, elle me traversait sans une égratinure. Et ce n'est pas le capitole qui allait me renseigner du nombre de victime dans le jeux. A peine la vue d'une personne sous les yeux, et je saurais qui survivrait.
En soit, être la mort était plein davantage. Un avantage dangereux, à éradiqué apparemment.
« Faites vous des alliés. L'entrainement est fait pour ca. Pour vous apprendre à survivre, mais aussi pour créer des complicités. Plus les alliés seront nombreux, plus vous avez la chance de survivre. » Nous conseillais Prescia, alors que nous portons nos regards sur les concurrents. Chacun choisissait son arme avec stratégie, alors que d'autres possédaient déjà l'arme en eux même : Un pouvoir. Le seul moment ou nous avions la chance d'avoir les poignets libre et de retrouver nos capacités. L'entrainement. Je marchais d'un pas analysateur, alors que je fixais avec curiosité de quoi les concurrent étaient capable.
Mon attention fut retenu par plusieurs détail : Une fille jeune et maigrichonne, à la capacité de l'électricité. Un homme baraqué qui peut transformer sa peau en pierre. Une femme rondelette qui manipulait les pensées. Ceci est dangereux. Je la notais dans un coin de mon esprit. Ne pas l'approcher, ni même la laisser influencer mes pensées.Une fille de couleurs mate ce transformait en loup, et en cavalait sur un parcour remplit de piège. Eviter les boules de feux, les couteaux aiguisées, et tout autre obstacle aussi sympathique qui volait dans notre direction.
Je me plaçais sur la ligne de départ sans difficultés, attendant mon tour alors que la louve c'était éraflé une patte à cause d'une lame mal évité. Je lâchais une grimace à son gintement, un sentiment emprunt de pitié à son éffigie. Puis je sentais un souffle me caresser la nuque, et je me retournais en levant les yeux au ciel, le visage mutin.
▬ « Une pièce large et remplit de jouets pour t'occuper, et tu arrive encore à envahir mon espace ? » lançais-je d'un ton cynique à Sirrus. Il fallait croire qu'il n'était pas prêt de ce séparer de sa coé-quipière. Si nos regards ce rencontrèrent pour y mêlés un mélange de défis et de moquerie. La pièce possédait de nombreuses personnailité féminine. Il avait le choix du roi. Et pourtant, c'était vers moi qu'il venait ce tourner. La louve avait terminé son parcour, et une sonnerie retentit pour annoncer la personne suivante.
Les lèvres étirés pour former un sourire mesquin, mon doigt touchait son torse pour le faire tituber de quelque pas en arrière. « Il n'y a pas de place pour les perdants. Admire. » Lui glissais-je, foube. Et je me détournais pour entrer dans la pièce. Chaque pièce habritait un niveau différents, adapté aux multiple capacité de chacun. On ne savait pas ce qu'il en serait pour nous même. Au début, elle était plongé dans le noir. Une part de mystère qui accélérait les rythmes de mon cœur.
Puis le sol ce transformait en un espèce de tapis roulant dans le but de me faire courir. Ne perdant pas pied, ceux ci rebondir dans une rapidité que plus personne n'avait le loisir de distinguer. Les murs avaient prit le décor d'une forêt dans laquelle je courrais. Puis, une première boule de feu ce dirigeait dans ma direction. Je n'avais pas besoin de l'éviter. Le feu ne me faisait rien. Cependant, l'homme qui s'occupait de cet entrainement compris très vite de quoi j'étais capable. Les boules de feu ce changeait dans couteai aiguisée.
Je tanguais de droite à gauche, slalomant entre les arbres pixélisés pour éviter de ne me trancher quelque chose. Le couteau que je ne pu éviter passait à travers moi sans aucune difficulté. Des cibles apparurent dans ma direction, de toute part, et ils pleuvaient des armes de tout types : Des flèches lancés par des archers, mais aussi des boules de ...d'eau ? Ma feu rencontra celle ci, et une fumé s'en échappa.
Il avait trouver un stratagème pour m'avoir.
Les cibles lancèrent des flèches d'eau, des balles d'eau. Je les évitais, continuant de tanguer de gauche à droite comme un navire naufragé, mais je ne pouvais pas atteindre mes cibles avec le feu. Le sol s'arrêta brutalement de courir, et je tombais à la renverse en y étant pas préparé. De là, j'aperçu une flèche complétement normal venir ce planter dans mon torse. Forte heureusement, je me relevais ans égratinure tandis qu'elle était encore planté dans le sol. D'ailleurs, celui ci ce déforma pour former un parcour avec des pilliers de multiple hauteurs.
Au bout de ce parcour, ce tenait un sac de provision. Je m'élançais en rebondissant sur le premier pillier, évitant soigneusement un couteau qui sifflait à quelque centimètre de mes oreilles. Je sautais de mon perchoir pour atteindre le deuxième, puis le troisième. Je trouvais cela bizarre qu'aucune arme ne vienne me cueillir. Tellement bizarre, que je ne vis pas l'immense boule qui ce balançait de gauche à droite et que je la sentais entrer douloureusement en contact avec mon ventre.
Lorsque je tombais par terre en grognant, j'entrepris de me relever. Le parcour était encore là. Mais quelque chose avait changé. Les boules de feux, les couteaux arrivèrent plus vite dans ma direction, lorsque je sautais sur l'un de derniers pillés. Mais moi, je courrais dans un rythme tellement lent que je me pris les premières boules de feu dans le visage, et que le couteau m'égratinait la joue. Créant un filet ensanglanté. Ma cadence n'avait pourtant pas ralentis ?
Je courrais toujours aussi vite ! Mais alors pourquoi est-ce que les obstacles allaient d'autant plus vite ? L'un des piliers apparu au moment ou je sautais vers le sac, et je me le pris en pleine poire, avant de sentir un gaz envahir mon visage et m'axphyxié. Je tombais lourdement au sol sur le dos, toussant comme une dératé alors que ma vision ce troubla. Puis la pièce sonna la fin de l'entrainement. Je me relevais en titubant, la pièce dansait encore devant mon regard.
J'aperçu une porte s'ouvrir et m'accabler d'une forte lumiosité. Je fermais instinctivement mes yeux brûlant à cause du gaz, et revenais dans la salle principale. Défendant Sirrus de ce foutre de ma poire. Lorsqu'il sera gazé, il fera moins le malin. Pour calmer mon humeur enflammé, je me défoulais sur des cibles en lançant des dagues au centre de leurs cible. Mes yeux finirent par devenir de moins en moins brûlant, ce qui était le comble pour une personne insensible au feu.
« Fire is catching. And if we burn, then you burn with us. »
Il ne fallait aucunement se leurrer : quand on voyait qui étaient les tributs des différents district, on comprenait le jeu auquel jouait le Capitole. Ils voulaient exterminer les indésirables, se débarrasser de ceux qui pouvaient se mettre en travers de leur route et quel meilleur moyen de le faire que de les laisser s’entretuer dans l’arène ? Panem sortirait « vainqueur » de ces jeux et elle n’aurait pas à souffrir de leur menace pendant un long moment. C’était ainsi qu’ils étaient traités, eux, les différents. Ceux qui possédaient ce don – ou cette malédiction – en plus et qui ne l’avaient pas forcément demandé ; c’était le fruit d’expériences menées par le gouvernement avant la grande guerre qui avait créé les districts. Personne ne savait exactement ce qu’ils avaient réalisés pour cela, mais des gens comme Jezabel ou le Chat étaient les derniers vestiges d’une réussite tamisée de sang. Les derniers. Ceux qui ne pouvaient plus se cacher, les catalysés, les repérés, les… indésirables. Puisqu’ils ne parvenaient pas à contrôler leurs propres créatures, voilà ce qu’ils leurs réservaient ; l’avantage était de ce dire qu’ils faisaient suffisamment peur au Capitol pour qu’il veuille les exterminer. Restait à… Ne pas finir comme les plans le prévoyaient.
Sirrus se mordit l’intérieur de la joue en observant la masse de tributs qu’ils avaient rencontrés quelques heures plus tôt. Il les connaissait tous, ou presque, et reconnu sans mal certaines têtes qui n’avaient pas foncièrement changées. On le reconnu aussi mais, comme si un accord tacite avait été passé entre eux, aucun ne souffla mot quand à l’amitié ou l’animosité qu’ils éprouvaient. Au contraire, les regards étaient lourds de sens mais difficilement interprétables par les caméras qui les surveillaient sous toutes les coutures. Il ne fallait pas se leurrer : leurs moindres faits et gestes étaient étudiés minutieusement et c’était là toute la carte à jouer. Le chat était un homme d’apparence et de manipulation, un menteur, un être a qui il ne fallait jamais se fier et il comptait bien entretenir cette réputation que le Capitol lui-même lui avait fourni à sa sortie de l’arène. Vingt ans plus tôt.
Il vit pourtant une femme assez âgée s’approcher de lui avec un petit sourire et ne résista pas à l’étreindre. Velma était une des plus anciennes tributs des jeux, une des toutes premières d’ailleurs, et la retrouver ici laissait vraiment croire que son district avait pu la désigner… Pourtant Sirrus ne se laissait pas berner, sachant pertinemment que soit elle avait été désignée par le logiciel, soit elle s’était portée volontaire pour protéger quelqu’un d’autre ; la connaissant, la deuxième solution était la plus probable. Elle lui murmura quelque chose à l’oreille et il hocha la tête, la gratifiant d’un regard ému avant de se séparer d’elle pour rejoindre Jezabel qui semblait prête au départ. Un sourire s’étira sur ses lèvres à ses réflexions, haussant nonchalamment les épaules en croisant ses bras dans son dos.
« Qui a dit que tu n’étais pas l’un de ces fameux jouets ? » Taquin.
Pourtant il la laissa faire, restant dans un certain retrait tandis que ses yeux se posaient sur Storm, la jeune fille capable de produire des éclairs qu’elle faisait tournoyer entre ses mains ; elle était bien jeune pour être ici, à contrario de Velma. Il ne dit rien quand elle se stoppa en le remarquant et détourna la tête pour plutôt surveiller les capacités de survie de Jezabel… Ou plutôt, les capacités de la pièce à la mettre à mal. Lorsqu’elle ressortie de là, elle avait l’air encore plus mal en point qu’avant d’y entrer.
Il haussa un sourcil à son attitude revêche et ne fis pas de commentaire quand elle chassa prestement sa main qui venait se poser sur son épaule. Chafouin l’observa s’éloigner vers des cibles et, après quelques instants, décida de la rejoindre.
« Tu as essayé de montrer tout ce que tu savais faire ? » Commenta-t-il et, à l’aura meurtrière que dirigea Jez contre lui, il déduisit que oui. « Ce n’était pas une bonne idée. »
Il avait chuchoté cette seconde phrase, faisant mine de réajuster un poignard dans sa main pour justifier qu’il se penche à son oreille. Il savait qu’elle n’avait pas besoin d’aide pour cela, qu’elle savait sans doute mieux les lancer que lui, mais s’il voulait pouvoir lui parler en toute tranquillité il se devait de prendre extrêmement soin d’être discret. Aucun risque. Aucune ouverture. Les laisser croire et seulement croire ce qu’ils voulaient.
« Ils pensent nous connaître et savoir exactement ce que nous allons faire, qui nous aimons et qui nous allons détester. Si on veut survivre, il faut les battre à leur propre jeu… Les laisser croire qu’ils tirent les ficelles et que nous sommes trop obnubilés à nous entretuer pour formenter des plans. Ils ont voulu te montrer qu'ils connaissaient tes faiblesses, ne leur donne pas toutes tes cartes. »
Il préférait garder la tête froide, son esprit tournant pourtant à vive allure au fur et à mesure qu’il planifiait les échanges qu’il allait vouloir réaliser. Maintenant qu’il n’était plus en prison il pouvait s’exprimer bien plus librement et reprendre contact avec certaines personnes. Il lança un des poignards qui se ficha dans le bras du mannequin, un second manqua sa cible ce qui provoqua un ricanement de la part de deux adolescents un peu plus loin : l’un d’eux s’amusait avec une petite boule de feu tandis que la fille faisait geler l’extrémité de ses doigts avec amusement.
Devant l’air hautain de Jezabel, il se contenta de hausser à nouveau les épaules en allant chercher les deux armes. Il entendit le bruissement du métal passer non loin de lui lorsque la Muerte planta un des poignards à quelques centimètres de lui, dans le mannequin. Un regard amusé. Tordu. Presque une provocation pour qu’elle recommence.
« Serait-ce un défi, jeune fille ? »
Ca fit rire les deux imbéciles un peu plus loin, qui ne manquèrent âs d’évoquer à voix haute qu’il était visiblement incapable de viser convenablement. Sirrus fixa la jeune femme, sa coéquipière, et lui fit signe de recommencer avec sa main. Champ libre. Champ court. Elle ne se fit pas prier, son petit air satisfait indiquant clairement qu’elle avait une curieuse envie de le réduire en miette. Quand elle tira, elle visa soigneusement sa gorge et l’arme fendit d’un trait la peau clair du chat avant de se ficher dans le mannequin. Sirrus grogna.
« Soit un peu sérieuse. » Railla-t-il. « Tu sais viser mieux que ça. »
L’agiter. Etoffer sa colère et son agacement. Sa spécialité : elle tira à nouveau, plus vivement, et il se décala d’un pas rapide pour éviter. Elle recommença. Réitéra. Et plus Sirrus l’évitait, plus elle accélérait. Elle accentuait. Elle lui en envoyait autant qu’elle en avait à portée, faisant littéralement pleuvoir une volée d’armes blanche à son encontre à une vitesse ahurissante. Jezabel était rapide, extrêmement. Mais il semblait encore plus, parvenant à esquiver chacune des armes qui ne manquèrent pas de perforer la cible inanimée derrière lui. Apparaitre. Disparaître. Le chafouin disparaissait à un endroit pour un autre, échangeait et retournait, impressionné de la capacité de Muerte à pressentir l’endroit où il allait. Parfois il la surprenait. Parfois c’était elle.
Le silence s’était abattu dans la pièce, des regards tournés vers eux tandis qu’une sorte de tension s’abattait sur les épaules de chacun. C’était un jeu. Un jeu morbide, mortel, définitif. Jezabel ne tirait plus pour s’entraîner et Sirrus n’esquivait plus pour s’amuser. C’était un défi. Un pari. Un jeu avec la mort et il n’était pas question de laisser l’autre le surpasser. Plusieurs minutes étirées comme des heures, avant que la Chat ne disparaisse soudainement de la pièce. Plus un mouvement. Plus un bruit à part le souffle de Jez. Les yeux cherchèrent, tentèrent, vacillèrent et un frémissement parcouru les tributs à la simple idée qu’il ai pu… s’enfuir ? Sortir ? Où était-il… Parti ? Possible ? Imaginable ? Une fuite ? Une…
L’homme fut profondément satisfait de voir que Jezabel se retournait avec vivacité pour lui faire face lorsqu’il reparut derrière elle, un poignard dirigé vers sa gorge comme pour le mettre au défi de tenter quoi que ce soit. Il l’affronta, son sourire carnassier au visage, les yeux agités d’une lueur mesquine tandis que leurs souffles tentaient de reprendre un rythme normal. Elle l'avait épuisée. Chapeau.
« Bien joué. » Complimenta-t-il. « Mais tu n’es pas encore complètement attentive. »
Il appuya alors le poignard que lui tenait contre le ventre de la Muerte, menace silencieuse qui aurait pu leur coûter cher l’un comme l’autre dans l’arène. Du silence encore. Puis un rire quand il releva l’arme, ainsi que les paumes, comme pour lui indiquer que la partie était terminée. Ex-aequo. Egalité. Satisfaisante et troublante égalité. Il y eu des murmures autour et un instructeur apparu soudainement au bout de la pièce, claquant dans ses mains pour attirer l’attention générale. Des pacificateurs apparurent juste derrière lui, tenant leurs armes comme un rappel constant que leur liberté était parfaitement illusoire.
« Tributs, dispersez-vous pour le dîner ! Les entraînements reprendront demain à 8h, rompez ! »
Sirrus fit tourner le poignard entre ses doigts et échangea un regard à Jezabel.
« T’es prête à me faire confiance ? » Articula-t-il en silence à son attention.
Et comme pour appuyer ses capacités, il lança l’arme et la ficha droit dans la tête du mannequin déjà criblé de tous ceux qu’elle lui avait infligé. S’ils voulaient s’en sortir, s’ils voulaient réussir, ils allaient devoir s’allier envers et contre tout. Le chafouin avait un plan mais il devait être sûr qu’elle était de son côté, sinon il n’aurait aucun scrupule à la laisser dans l’arène quand les portes seraient closes. Quand tous les yeux seront rivés vers eux. Quand même le Capitol ne protègera plus suffisamment ses arrières en se pensant tranquille…
Et pourtant, elle était sacrément sexy dans sa combinaison et couverte de sueur. Pourvu qu’elle prennne la bonne décision.
Pour qui ce prenait-il, à essayer de me séduir avec des douces paroles ? Pensais-t-il pouvoir captiver mon attention par le biais d'une explication tout à fait logique et énervante ? Mes yeux se fichèrent avec amiosité dans les siens. Pris dans un torrents de malsainité et de sournoiserie. Je levais la tête avec impérialité pour montrer mon air hautain. Il attisait un feu dangereusement capable de ce transformer en incendie dans ma poitrine. J'ignorais comment il réussissait à faire ca, mais je sentais une vague d'irritation me submerger. Nous étions que des créatures entre les mains de leurs propriétaires. Ils savaient déjà de quoi nous étions capables. Le laisser bercer dans cette douce euphorie d'espoir n'étais que la seule victoire qui enflammait mes iris.
Je le regardais s'éloigner de sa démarche de Cow boy, mes yeux ne cessait d'incendier son dos du regard. Mes doigts pianotaient sur mon bras, croisé. Je me contenais au mieux. Vraiment. Déjà tout ca, toute cette mascarade me rendait à l'état de folie. Mais si cette oiseau pensait m'avoir par son sourire chafouin et son regard de larcin, alors il se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Mon regard avait dévié sur le magnifique poignard posé sur la table. A croire que quelqu'un l'avait mit en évidence comme un miracle. Un sourire malicieux envahissait mes prunelles. Il se pensait diablement plus fort que moi ? Mais mon joli, on affronte pas la mort sans en subir les conséquences. D'une démarche feutré, je me déplaçais avec rapidité jusqu'à atteindre l'objet.
Ma main se refermait sur la magnifique pommeau de l'arme, alors que mes iris incondescente fixait ce bras musclé lancé des poignards sur un pauvre mannequin innocent. J'étais un sourire encore plus radieux. Carnassier, emetteur de la terrible idée vicelarde qui s'imbibait dans mon esprit. Alors qu'il ce déplaçait pour aller rechercher l'objet de son activité, mon bras fit un moulinet et le poignard siffla dans l'air comme une menace pour venir se ficher non loin de lui. Lorsque son air ebahis à s'en décroché la mâchoire atteignit mes prunelles, je ne me dépatis pas de mon hilarité, mon regard ce fit bien plus provocateur et déterminé. « Serait-ce un défi, jeune fille ? » Je relevais le menton, emprunt de défi. On ne me lance pas dans un défi. C'est comme une seconde nature chez moi. L'état même de mon âme. J'haussais les épaules innocemment, alors que mes doigts attrapèrent une seconde arme.
▬ « Peu être... » miaulais-je, la voix ardente. Puis, d'un nouveau geste bien plus impulsif que le précédent, le poignard trancha de nouveau l'air pour venir planter le torse du mannequin. Il avait disparu pile au moment ou la lame allait entaillé le visage de Sirrus. Irrité, j'attrapais une nouvelle arme alors que le chafouin apparaissait face à un nouveau mannequin. Je voulais hôter se sourire malfaisant de ses lèvres. Je lançais une nouvelle lame d'un geste bien trop intrépide pour qu'il puisse l'arrêter. Le temps semblait ralentir lorsque je voyais la lame filer et le chat se téléporter avec lenteur. J'évaluais la chose, la considérant avec curiosité. Quelque chose n'allait pas. Même au ralentis, même en disparaissant, j'avais la désagréable sensation que quelque chose m'échappait au sujet de cette homme.
Il ne pouvait pas échapper à mes lames qui ce faisait de plus en plus brutale et rapide. Personne n'était aussi rapide que moi. C'était clairement impossible. J'avais l'impression de recevoir un eletrochoc de colère. C'était désagréable au possible. Ce fut vers la fin, lorsque l'une des lames ce dirigeait que trop tard vers lui qu'elle dévia légerement de sa trajectoire. Une personne normal ne l'aurait jamais vue. Au ralentis, je pouvais aisément voir ses gestes s'effectuer avec fluidité.je venais de comprendre pourquoi je n'avais jamais réussit à le toucher. Ce gars semblait avoir un pouvoir en plus, un bonus dans la pochette surprise. Il disparu, et je sentais une présence envahir mon espace vital. Comme une ombre dans mon dos. Je me retournais pour appuyer une lame contre sa gorge, mes yeux lançaient des larcins dans les siens. « Bien joué. Mais tu n’es pas encore complètement attentive. »
▬ « C'est ce que tu penses. » fit-je en esquissant un sourire, le regard captivité par cette proximité. Je sentais la lame venir ce poser sur mon ventre. J'avalais durement ma salive. Je n'aimais pas être égal. Je devais être plus forte. Toujours plus forte et ne pas tomber. Je cachais facilement ma déception. D'un combat face à face il n'avait aucune chance. Peu être contrôlait-il les métaux, mais j'étais rapide. Lui, lent. Je lui aurais bien prouver tout de suite à quel point son geste le trompait, que lui se trompait. Mais les pacificateurs ne semblaient pas de cette avis. Si l'intensité de son regard semblait pépier mon âme et me faire sentir à découvert, nous fumes vite séparé par la fin de l'entrainement. Je retirais mon poignard en ne quittant pas son regard, affirmant une supériorité sans faille. Et sans crainte. Je me laisserais pas entrainer dans sa danse dangereusement dévié sur un autre contexte en peu plus clair.
« T’es prête à me faire confiance ? » Entendit-je dans mon dos lorsque je me détournais pour reposer mon poignard à sa place. Je dressais mon regard face au mannequin, lequel était criblé de poignard sous l'hardeur de ma colère. J'haussais les épaules, et me retournais pour le considéré d'un regard indifférent.
▬ « Et en suite ? Qui me dit qu'une fois la partie lancé sur sa fin, tu ne me poignarderas par derrière ? » l'interrogeait-je, la tête incliné. Je ne comptais pas participer à cette tuerie gratuite. « Si tu cherches un partenaire meurtrier, tu te trompes de personnes. Mais si tu cherches un acolytes pour t'échapper alors ... » je laissais la fin de ma phrase baigné dans un mystère alors que je passais d'une démarche séductrice prêt de lui. Ma main caressait son torse d'un geste suave, avant d'y mettre fin lorsque son regard fut assez prit dans mes filets. « Peut être entreprendrais-je de considérer ta demande. » Conclu-je avant de m'éloigner d'une démarche victorieuse afin de rejoindre nos quartier.
Je n'étais pas idiote. Je savais que je ne pouvais pas faire confiance qu'a moi même dans ce monde qui m'est traitre. Ce n'était qu'une question de survie, rien de plus. Aussi lorsque je pénétrais dans ma chambre, je me jetais sur le dos pour observer le plafond. Mes muscles étaient brûlants, et la fatigue me baignait dans une léthargie. Peu être qu'avoir un acolyte ne serait pas si mal, au final. Après tout, je n'aurais qu'a surveiller mes arrières. Mais comment faire confiance à quelqu'un quand on est supposé s'entretuer pour gagner ? Les règles du jeux étaient impitoyable, voilà tout. Je crois que je me suis endormie, parce qu'il me semblait pas avoir eu la sensation de faim pour me reveiller et aller manger. Ce fut une horrible sirène qui me tira des bras de morphée. Je me réveillais, la bouche pâteuse, dérangé et tiré de force dans mon sommeil. C'était quoi encore ca ? J'inclinais la tête avec curiosité et entreprit de me tirer de mon lit. J'attrapais mes affaires d'entrainement que j'enfilais avec rapidité, pour rejoindre la salle à manger. Je me figeais en découvrant des pacificateurs, et Sirrus dans une tenue plus ...élaboré.
▬ « Qu'es ce qu'il se passe ? » demandais-je, confuse. L'un des pacificateurs me donna des vêtements d'un geste brusque, attrapant le tas que je bloquais contre ma poitrine. Je lisais dans le regard de mon co-équipier que quelque chose n'allais pas. Que ce n'était pas un entrainement. Une peur me tirait les entrailles. Déjà ? Non ! J'avais l'horrible impression d'être condamné. Le bourreau avait appliqué sa hache et venait de me briser la nuque. Je retournais dans ma chambre pour enfiler mes vêtements, aussi pris-je le temps de le faire. Comme pour repousser l'écheance le plus longtemps possible. Mais quoi que je face, le compteur était lancé. On ne pouvait plus revenir en arrière. Le jeux allait démarrer. Je retenais ma respiration. Ma tenue de combat me collait à la peau, mes courbes délicieuses mise dans une évidence grotesque à mes yeux.
▬ « Je suis prête. » décrétais-je en me plantant sous les yeux des pacificateurs, la tête haute et digne. Je surprenais un regard glissant sur mes formes de Sirrus. Pas le temps de le réprimer d'un regard que les pacificateurs m'avait également attrapé par le bras pour m'emmener de force. Je me dégageais d'un geste brusque. « Je peux marcher sans l'aide de qui que ce soit. » déclarais-je, mauvaise, aboyant presque sur mes bourreaux avec férocité. Nous avancions dans les grands couloirs de fer, ma gorge était sèche. Aucun son n'osait s'y échapper. Au bout d'un moment, ils me séparèrent de Sirrus. Je n'aimais pas ca. Et j'ignore pourquoi je lui avais lancé un regard paniqué lorsqu'ils nous avaient dévié l'un de l'autre. J'arrivais dans une pièce, ou un étrange tuyaux montait vers le haut. Mon cœur tembourinait bien fort dans ma poitrine. J'avais presque peur qu'il se décroche de frayeur. L'arme du pacificateurs me percuta le dos pour que j'avance.
Je retenais les pulsions qui me donnait envie de le lui arracher et de l'abattre sur son crâne de soldat bien dressé. La porte du tuyaux transparant s'ouvrit. Je découvris qu'il s'agissait d'un ascenceur. Je n'aimais pas vraiment le fait que ce soit aussi étroit. Comme ci il se refermait sur moi pour m'étouffer. La porte ce fermait, et le mecanisme s'enclencha dans un Clic! significatif. Je voyais la pièce s'éloigné au fur et à mesure que je montais vers le haut. Je levais la tête, mais seul une clarté blanchâtre à m'en brûler les rétines m'acceuillit. Je fermais les yeux par pur protection, jusqu'à ce que je sente l'air venir me caresser le visage. J'ouvris les yeux pour découvrir que je me trouvais sur la place d'une grande ville abandonné, tombant en ruine. Des boutiques étaient fermés. Des voitures brûlés. Il me semblait avoir vue des morceaux d'immeubles délabrés tomber à même le sol.
Certain penchait dangereusement, menaçant de s'écrouler. Je n'étais pas seul. Sur un socle, nous étions tous en rond, se regardant avec surprise, alors qu'au milieu il y avait une montagne d'arme bien utile. Pour tout le monde. Et pas n'importe qu'elles armes, des armes à même s'allier à nos pouvoir. Mon regard tomba sur Sirrus, un sentiment de soulagemment m'envahis. Mais l'effroie de mon visage ne me quittais pas pour autant. Un compte à rebours affiché sur un ancien immeuble ce mit à retentir. J'avalais durement ma salive, le jugement allait tomber. L'ultime sanction. Le sentence, la fin. Lorsque je voyais qu'il n'était plus qu'a 5, j'élaborais déjà un plan dans ma tête. L'idée était déjà de les laissers tous s'entretuer, et de trouver un abris quelque part le temps que ca ce calme.
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Un coup de canon retentit, lançant les hostilités. Sirrus disparu de son socle pour venir ce planter à coté de moi, alors que tous ce jetèrent sur leurs armes. Il était évident qu'il fallait fuir le plus vite possible. Du sang giclait un peu partout, cela dépendait du niveau de brutalité des gens. Des éclairs fusaient, des flammes, de la glace. Des capacités aussi hors normes les un des autres. Les cadavres ne mirent pas longtemps à tomber comme des mouches sur le sol sec. Je me détournais pour faire face à Sirrus, plongeant en avant pour éviter une tornade de glace lancé dans ma direction.
▬ « Va chercher un endroit où se mettre en sécurité, je te suis. Partenaire. » déclarais-je d'un hochement de tête. Si l'heure aurait été à la provocation, jusqu'à ce que l'un ai les mots impotoyable sur l'autre, nous en eument pas le temps. Alors que Sirrus disparaissait, je mis ma rapidité à rude épreuve en courant pour m'enfuir de la place principale. Je m'enfonçais dans les rues dans une rapidité que personne ne pouvait percevoir. L'obscurité m'aidait à mas dissimulé, et me faufilais à travers le linge pendu dans les ruelles étroites. M'enfonçant plus, toujours plus profondément dans les abysses de la ville ...
« Fire is catching. And if we burn, then you burn with us. »
L’ennui… C’est que Sirrus était un spécialiste du retournement de situation. Et de poignard dans le dos. Non content d’être un menteur, le chat ne s’était pas fait connaître par une réputation d’enfant de chœur : il avait dû tuer pour gagner. Il avait déjà remporté ces jeux. Et il savait donc exactement quoi faire pour anéantir le moindre de ses adversaires… Ou pour mettre un terme à toute cette immense mascarade. Ces jeux n’étaient que l’une des nombreuses façade, la plus voyante, la plus médiatisée, et le Capitole se reposait dessus pour appuyer sa puissance et assouvir les opprimés qui ne cherchaient qu’à garder la tête hors de l’eau. L’outrageuse opulence face à la déchéance. L’extrême richesse face à la pauvreté cachée. Comment pouvaient-ils faire pire que les années précédentes ? Comment couper encore davantage les vivres des plus bas districts ? Saisir. Sélectionner. Assoiffer. Affamer. Mais si Panem affichait un visage délabré et sordide… Son cœur bouillonnait d’une vengeance qui n’attendait que le bon moment pour surgir.
Sirrus esquissa un sourire lorsqu’il se retrouva à proximité de l’ascenseur. Les deux pacificateurs qui l’entouraient semblèrent peu enclin à le libérer de ses menottes mais ils n’avaient pas vraiment le choix : s’il devait entrer dans l’arène, il faudrait que ce soit sans ses entraves. Un rictus narquois sur le visage quand il tendit ses poignets en avant et une jubilation interne de les voir contraint d’obéir.
« Allons les gars, c’est pas la première fois qu’on se dit adieu. » Plaisanta-t-il d’un ton pourtant coupant. Tranchant comme ses prunelles en dévisageant l’un puis l’autre des bodyguards. « Je vais vous manquez mais pas de soucis, vous me manquerez aussi ! Si je sors de là, je vous retrouverai chacun pour me faire pardonner. »
Les deux hommes échangèrent un regard et, tandis que celui de gauche reculait d’un pas, le pacificateur de droite s’approcha très près du chafouin. Trop près. Bien trop près. La douleur fut une véritable vrille au creux de son ventre pourtant Sirrus ne bougea pas, resta bien droit campé sur ses jambes et affronta avec fierté l’homme encore plus lâche que lui qui venait de lui murmurer :
« Trask te salue. »
Il le poussa sans ménagement sous l’ascenseur de verre et la porte se referma quasiment immédiatement. Le souffle mesuré, les mâchoires serrées, le Chafouin fusilla du regard les deux pacificateurs. Enveloppé de sa combinaison de survie, il serra le poing pour lutter contre l’envie violente de se plier en deux sous la douleur. Ils n’étaient pas stupides, avec ces couleurs sombre le sang ne se voyait pas. Malin. Très malin. Mais pas autant que lui… Du moins l’espérait-il.
« Va chercher un endroit où se mettre en sécurité, je te suis. Partenaire. » Lui souffla Jezabel au milieu du brouhaha qui les entourait maintenant que les jeux avaient débutés.
Facile à dire. Facile à faire. Echangeant un regard lourd de sens avec la jeune femme, il évita des pics de glaces projetés dans leur direction et s’évapora alors pour s’éloigner de la corne d’abondance. Se joindre à la boucherie qui faisait office de spectacle n’avait rien de divertissant et il préférait de loin s’enfuir pour le moment ; ils auraient tout leur temps pour se procurer des armes ou des catalyseurs dans les prochaines heures… Le but était de survivre aux premiers instants des jeux, après seulement commençait la phase la plus compliquée : la traque.
Apparaissant et disparaissant aux angles des rues et d’autres bâtiments en ruine, Sirrus jetait parfois quelques regards plus bas pour constater que la Muerte le suivait toujours. Plutôt que d’avancer en ligne droite comme le ferait n’importe qui, ils se dirigèrent sur la droite et zig-zaguèrent entre les buildings effondrés les uns sur les autres. Ce n’est qu’après de longues minutes de courses que le chafouin reparu, debout sur ce qui devait être auparavant une fenêtre du sixième étage d’un bâtiment aujourd’hui quasiment couché en travers d’un autre. Le ciel était gris. Presque crut-il entendre le croassement des corbeaux, présage funeste… Mais ce n’était que le bruit des canons qui commençaient déjà à s’espacer. Vingt-six tributs. Vingt-six condamnés à mort. Combien en restait-il à cette heure-ci ?
A la question silencieuse de Jezabel, il désigna un supermarché aux vitres explosées en-dessous de lui. Il s’évapora jusqu’à sa hauteur et poussa un soupir, le visage jovial malgré la tension au niveau de sa hanche. L’adrénaline était encore suffisamment ancrée dans ses veines pour lui permettre de garder ses pleines capacités. Les enseignes de la plupart des lieux étaient soient décrochées soit brisées, des voitures retournées par endroit offraient des dizaines de possibilités d’embuscades et le moindre muret écroulé pouvait se révéler mortel. Ses yeux balayèrent la surface pour repérer les bouches d’égoûts en place… Nul doute que des pièges attendaient ceux qui tenteraient de s’y aventurer. Si les montres n’étaient pas révélés trop tôt dans les jeux, on ne tardait jamais à faire appel à eux pour rassembler les tributs plus rapidement. C’est qu’ils avaient visiblement un timing à respecter, ces Hauts Juges !
« Ca ressemble à une ville donc, qui dit ville dt rayonnages. Allons voir si on trouve quelques choses là-dedans qui pourraient nous être utiles. »
Même avant d’entrer il ne se faisait pas d’illusions et le bazar monstrueux qui régnait à l’intérieur laissait presque croire qu’un district avait été vidé précipitamment pour laisser place aux Hunger Games. Ca ne l’aurait même pas étonné s’il n’était pas au courant que la localisation géographique de l’arène demeurait dans un des territoires « neutres » de Panem ; le Capitole ne prendrait pas le risque d’amasser des combattants en train de s’entretuer à une trop grande proximité de la foule. Il balaya les étalages de ses yeux clairs et s’avança, se séparant de Jezabel en marchant prudemment sur les innombrables morceaux de verre jonchant le sol.
La plupart des condiments avaient été éventrés. Il secoua quelques boites à céréales mais lorsqu’il les ouvrit, ce ne furent que des cendres qui s’en écoulèrent. La plupart des bouteilles étaient brisées et les autres dégageaient de fortes odeurs d’essence. Les légumes entassés pourrissaient vraisemblablement depuis longtemps… Inutile d’espérer trouver de l’eau dans ces conditions ou simplement quelque chose à manger. Déviant dans une autre allée il mit la main sur des compresses et des bandages qu’il s’empressa d’attraper ; la combinaison ne possédait pas de poches, aussi se servit-il d’un sac à dos laissé au sol pour les y placer. Le chat trouva aussi une corde et une pioche accrochés sur l’un des murs du fond, enjamba ce qui fut la caisse centrale et pénétra dans la réserve.
« J’ai trouvé de l’eau. » Lança-t-il à l’attention de sa partenaire, extirpant le pack de bouteille pour en ouvrir rapidement une.
Pas d’odeur singulière. Mais sa joie fut de courte durée car, en laissant couler un peu sur le sol par prudence, il vit ce dernier se mettre à crépiter… Puis le béton commencer à fondre. Magnifique. Il grimaça et secoua la tête. De l’acide ? Vraiment ? Ils comptaient annihiler la moindre chance de survie ou comment cela devait-il se passer ?! Sirrus se redressa pour faire face à Jezabel.
« Fausse alerte. Tu as quoi ? » En la détaillant des pieds à la tête. « On ne peut pas rester là. On prend ce qui est nécessaire et on va devoir bouger. Tu peux suivre ? »
Taquin, toujours. Elle était dotée d’une vitesse plus qu’humainement visible et il ne voyait pour le moment pas de grandes traces de fatigue sur son joli minois. En revanche sur ses courbes, il… Une odeur de brûlé grimpa jusqu’à leurs narines et tous les deux s’immobilisèrent. Un instant. Deux instants. Tournant la tête en direction de l’entrée du bâtiment, Sirrus eu juste le temps d’apercevoir une vague enflammée se ruer sur eux avant qu’il ne disparaisse avec la belle derrière le comptoir ! C’était clairement moins une ! Le mur en face d’eux prit une teinte brunâtre malodorante et de multiples explosions résonnèrent à l’intérieur du supermarché.
« Mais quel abruti… » Siffla le Chafouin. « Tu ne crains peut-être pas le feu mais moi si. »
Jezabel juste à côté de lui, il posa sa main sur son bras et les fit tous deux s’évaporer au moment même ou les explosions s’intensifièrent. Un coup de chaud plus tard et les voilà à l’air libre, perchés bien plus haut que la moyenne, en vue directe sur le tribut qui était responsable de l’attaque : un adolescent aux deux bras tendus devant lui faisait pleuvoir des flammes jusqu’à ce qu’un immense fracas ne secoue tous les bâtiments alentours. L’immeuble couché fut comme aspiré de l’intérieur, fondant littéralement dans des craquements métalliques sans que cela ne semble déranger le jeune homme. Ce n’est que depuis leur perchoir que Sirrus remarqua le second type à ses côtés, lequel tapota sur l’épaule de son compatriote comme pour lui intimer de cesser son petit jeu.
Le chafouin déglutit, fronçant les sourcils en continuant d’observer les deux garçons qui semblaient attendre quelque chose. Un autre allié peut-être ? En tout cas, s’ils les pensaient morts cela leur accorderait un peu de répit pour la suite. Les cheveux roux du premier avaient poussés depuis la dernière fois qu’il l’avait vu… Il poussa un soupir en ne reconnaissant pas son acolyte à la chevelure argentée et aux lunettes épaisses ; décidément le Capitol avait encore plus de secrets que ceux retournés et déterrés jusque là.
Il fit un signe du menton à Jezabel et recula prudemment sur le toit de l’immeuble où ils se trouvaient. Au-dessus de leurs têtes le ciel se couvrit de lourds nuages peu avenants où gronda un orage à venir. L’air se fit plus lourd, le vent plus violent et le soleil qui les éclairait (faiblement) jusque là fut bientôt complètement effacé sous la tempête grésillante. Le premier éclair illumina l’horizon en même temps que les premières gouttes de pluie tombèrent, éteignant lentement l’incendie au grand dam de son auteur.
La porte donnant sur le toit où se trouvaient la Muerte et Chafouin résonna lorsque quelqu’un l’ouvrit. Une jeune fille à la peau brune et aux cheveux blancs coiffés en crête apparue, comme surprise de les voir et leva ses poings devant elle par réflexe. Sirrus haussa un sourcil. Elle était sérieuse ?! Un silence entrecoupé du clapotis de la pluie – Dieu qu’il détestait l’eau ! - plus tard et elle abaissa finalement ses bras. Un éclat de rire s’échappa de sa gorge et il se permit un ricanement à son tour, détendant les muscles de son corps comme si le danger était écarté. En partie du moins.
« Tu t’es presque faite attendre, jeune fille. » Railla-t-il en rejoignant la nouvelle venue en trois enjambées.
Celle-ci leva les yeux au ciel et lui donna un coup dans l’épaule.
« J’ai fait ce que j’ai pu, j’ai bien cru que Pyro vous avait grillé tous les deux ! » Lança-t-elle, avant de poser ses yeux translucides sur Jezabel. « C’est donc toi la Muerte ? Wow, je te voyais plus grande ! Te vexe pas hun, mais ton nom est impressionnant d’où je viens… En tout cas j’suis ravie de te rencontrer ! » Elle tendit la main en direction de Jezabel. « Je m’appelle Storm. Sirrus t’as parlé de moi j’espère ? »
Ou pas. En attendant, si on pouvait s’abriter un peu il n’allait pas dire non ! Il détestait VRAIMENT la pluie. Et toute forme d’humidité en réalité.
« T’inquiète, je suis de votre côté. » Précisa Storm lorsqu’ils se retrouvèrent dans la cage d’escalier après avoir refermé la porte. « Vous aussi ils vous ont surpris à débarquer à l’improviste pour vous balancer dans l’arène ? je n’ai même pas eu le temps de prendre une douche que ça y est, c’était parti ! Une combinaison et hop, grosse tuerie en perspective ! A propos, désolée, pas de signes des autres pour le moment… Je suis venue toute seule. »
Elle eut une petite moue désolée et sautilla d’une marche à l’autre pour se retrouver à côté de Jezabel. Bordel, Sirrus avait oublié à quel point cette gamine pouvait être bavarde quand elle s’y mettait… Oubliait-elle qu’ils étaient filmés sans arrêt et que le moindre de leur dialogue était enregistré ? Ou presque. Rien n’était impossible quand on savait y faire.
Mais pour l’heure, ils devaient se trouver un abri loin des tributs hostiles.