« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Habitant maintenant seule, j’avais pris l’habitude de beaucoup sortir. J’avais continué de travailler un moment pour la chocolaterie et puis.. Depuis hier, j’avais pris ce qu’ils appellent des vacances. En gros, si j’avais bien compris c’était... Des moments où tu n’allais pas travailler, mais où tu étais payé quand même. Je n’étais pas encore bien sûre, mais ça avait l’air arrangeant. Enfin, ça l’aurait été si j’avais réellement eu envie de prendre des vacances, mais ça n’était pas réellement le cas. Mais après un an sans vacances, on m’avait bien fait comprendre qu’il fallait absolument que j’en aie.
C’est donc à regret que j’avais quitté ce qui occupaient mes journées, pour flâner le long des balades en forêt, ou dans les parcs, partout où je serais susceptible de rencontrer des personnes. Et puis le soir, Figue, une fille que j’avais hébergée alors qu’elle semblait malade, en pleine nuit, la pauvre, m’avait fait connaître les bars et les soirées. L’idée d’être serré comme ça, et leurs boissons faisant tourner la tête ne m’avait pas particulièrement plu, mais j’avais entendu des choses très intéressantes.
Un homme, un pirate, plus exactement. J’avais lu ça dans des livres ! Les rares qui ne parlaient pas de maladie mentale, de mort ou d’autres psychanalyses, mais des livres d’enfants. Avec des images. Les pirates parcouraient les mers, et découvraient plein de jolie contré. Ils étaient très familiers et très soudés entre eux. Et ils aimaient particulièrement les coffres avec plein de petites choses rondes et dorées dedans. Et si je n’aimais pas particulièrement cette dernière chose, le reste m’enchantait.
- Dites, vous savez où je pourrais trouver cet homme ? Celui dont vous parliez, là ! Le pirate !
Je m’étais approchée du groupe de personne, un large sourire sur les lèvres. Ils m’avaient toisés de haut en bas, peut être leur façon de me faire passer un message que je ne saisissais pas, avant de soupirer.
- Trace ta route petite, c’est pas pour toi.
J’inclinais légèrement la tête sur le côté. Petite ? Je n’étais pas si petite. J’étais même au dessus de la moyenne, concernant la taille des femmes dans cette ville. Mais les hommes s’esclaffèrent avant de me tourner le dos et de retourner dans un bar. L’un des leurs, plus petit et maigrichons, trottinait derrière eux, les suivants comme un bon soldat. Je fis un bon en avant pour poser ma main sur son épaule. Il sursauta en se retournant et en se cachant le visage.
- Euh.. Non ! Pardon ! Je.. Je ne voulais pas te faire peur.. Tu sais où trouver ce pirate ? S’il te plait.. C’est important...
L’homme baissa à moitié ses bras, restant sur ses gardes. Il me regarda, inquiet, avant de lancer un regard vers ses compères, toujours dos à nous, s’éloignant. Il hésita une seconde, puis se pencha vers moi pour m’indiquer.
- Dans le bar très mal famé de la ville, demande, tu le trouveras là bas.
Enjouée par ses révélations, je lui sautais au cou. Ses bras se crispèrent et restèrent le long de son corps, comme pour toutes les autres personnes que je remerciais. Ca devait être dans les codes que je ne connaissais pas. Quand on vous sert dans les bras, il ne faut plus bouger, et rester contracter. Une fois libéré de mon étreinte, il se carapata en vitesse.
- Merci !
Lançais-je en haussant le ton pour qu’il m’entende. La soirée avait été fructueuse. Mais pour l’heure, je préférais retourner dans mon appartement. Toute seule. Enfin presque. Aiden ne comptait pas après tout. Il était invisible, et ne parlait pas. Avec un petit pincement au cœur, je fis demi tour. En rentrant, je du passer devant un bar, pas loin de chez moi. L’un des hommes tenta de m’approcher, visiblement dans un état second. Absorbée par mes pensées, je ne le vis pas faire puisqu’avant même qu’il n’approche sa main, Aiden l’envoya violemment contre le mur. Ce dernier s’y heurta avant de rejoindre lentement le sol, sonné.
- Une putain de sorcière encore !
Je levais les yeux distraitement pour regarder autour de moi. J’avais beaucoup les sorcières. Elles faisaient des tours de magie sensationnels ! Mais aucune femme à l’horizon.. J’avais du la rater. Je pressais donc le pas, à cause de la fraicheur du soir, pour rejoindre mon humble demeure et me blottir sous les couvertures.
********
Après recherche, mal famé signifiait mal fréquenté. Je ne comprenais pas ce besoin d’utiliser tout plein de mots pour désigner toujours la même chose. C’était agaçant et décourageant pour les personnes nouvelles comme moi. Enfin nouvelle.. Je ne savais pas au bout de combien de temps le mot « nouvelle » pouvait être utilisé. Mais étant donné que les gens étaient coincés ici depuis plus de 20 ans maintenant, j’estimais que je pouvais me considérer comme tel. D’ailleurs, ils me paraissent parfois bien jeune pour avoir vécu pendant 20 ans ici, pour certains. Mais ils doivent avoir une bonne... Comment ils appellent ça déjà ? Crème vieillissante ? Figue m’a conseillé d’en mettre, parce que je me faisais vieille. Même si je n’avais pas vraiment la mesure de l’âge que j’avais.
Perdue dans mes pensées, j’avançais, guidé par une petite carte dessiné sur un bout de papier préalablement et protégée par Aiden, comme à mon habitude. J’avais questionné mes voisins et les gens dans la rue pour savoir quel bar était le moins bien fréquenté. J’en avais retenu trois. Le premier avait été infructueux, j’espérais que celui là serait plus encourageant. D’autant que je n’avais toujours pas le nom de cet homme.
J’entrais dans un nouveau bar, à l’allure plus lugubre et à la fréquentation largement masculine. Je sentis quelques regards se baisser sur moi, quelques uns sourire de manière quelque peu effrayante. Ils n’avaient peut être pas vu de fille pendant longtemps. Ou alors, elles les effrayaient. Mais cette dernière option me paraissait moins plausible puisque certains avaient tentés de s’approcher de moi, se confrontant à une barrière invisible que formait Aiden. Je parvins jusqu’au bar, sans soucis, à part quelques jurons, beaucoup plus imagés que je n’avais l’habitude.
- Excusez moi ?
L’un des barmans s’approcha de moi. Ou plutôt une barmaid. Elle me toisa de haut en bas, dans ma robe d’hivers, accompagné de collants chaud et de bottines. J’avais découvert les robes à mon arrivée à Storybrook. Petite, je n’avais jamais eu le droit d’en porter, sans me faire traiter de tous les noms par ma mère. Et en hôpital... Je n’avais connu que la blouse. Alors je rattrapais le temps perdu. Et puis je trouvais ça nettement plus confortable qu’être engoncé dans un pantalon.
- Les filles dans ton genre ne devraient pas atterrir ici, tu devrais t’en aller, pendant que tu es encore habillée et en pleine santé.
J’arquais un sourcil étonné à ses propos. Quelle idée, je n’avais pas l’intention de me déshabiller, il faisait bien trop froid. Et j’avais une écharpe autour du cou, ainsi qu’une veste assez chaude pour braver le froid, je ne risquais pas de tomber malade.
- Merci pour vos conseils, mais je cherche un pirate. Vous ne l’auriez pas vu par hasard ?
Elle me regarda un instant, muette. Elle hésitait. Mais si elle hésitait, c’est qu’elle savait. Ou qu’elle pensait savoir, non ? Donc j’étais peut être sur la bonne piste. Un sourire satisfait naquit sur mes lèvres. A cette vision, la femme leva les yeux au ciel et donna un coup de tête vers une table, au fond.
- On a un pirate bizarre, là bas. J’t’aurais prévenu, s’il arrive quoi que ce soit, viens par porter plainte après la maison plus tard !
Je tournais vivement la tête dans la direction indiquée. Je ne voyais pas encore nettement l’homme, il était dans une zone plus sombre du bar, et quelques autres hommes se tenaient dans mon champ de vision.
- Merci beaucoup !
Je me haussais sur les bras pour m’appuyer sur le bar et déposer un baiser sur sa joue avant de filer, le sourire aux lèvres, vers la table. Je zigzaguais entre les hommes, laissant Aiden parer les mains qui menaçaient de se poser sur moi, sans la moindre inquiétude. J’avais toujours mon scalpel sur moi, au besoin. Et une seringue. Je sais qu’Heshvan m’a dit de ne plus en transporter, mais les derniers tranquillisants qu’il me restait de l’asile étaient nettement plus efficaces que ceux trouver en ville.
Une fois arrivée devant la table, je m’asseyais en face de l’homme qui releva son visage vers moi. Un regard intrigué, je le scrutais l’espace d’une seconde. Il avait une allure de pirate. Enfin, si j’en croyais les dessins que j’en avais vu.
- Bonjour ! C’est vous le pirate bizarre ?
Questionnais-je innocemment. C’était certainement parce qu’il était unique, qu’il était bizarre, non ? Alors c’était certainement un compliment. J’analysais plus méticuleusement son visage.
- Oh c’est marrant, vous mettez du maquillage sur vos yeux ? Moi ça me fait pleurer... Vous m’apprendrez ?! Et c’est jolie vos petites tresses de barbe...
Je me stoppais nette dans ma contemplation, en me rendant compte que je ne m’étais pas présente. Zut, il allait me trouver grossière. Peut être que comme j’avais pris le temps de le complimenter avant, il me pardonnerait.
Je me levais et m’appuyais sur la table aussi pour embrasser sa joue avant de me rasseoir, un sourire au lèvre, plein d’entrain. Quelque peu nerveuse, je jouais avec mes doigts quelques secondes avant de me lancer à l’eau.
- Je.. Je viens vous voir pour vous demander quelque chose. J’ai appris que vous étiez pirate. En fait, je sais juste que vous êtes pirates. Et j’ai lu des choses sur les pirates ! Des livres. Enfin des livres avec des images, donc je ne sais pas si ça compte. Mais qu’importe ! Je sais que vous voyagez. Vous voyagez vous ? Sur l’eau ? Et que vous découvrez de nouvelles contrées, de nouvelles personnes...
Il fallait très certainement que j’en vienne au fait, le plus rapidement. Mais j’étais nerveuse. Je voulais lui montrer ma motivation, et en même temps, j’avais peur d’être un peu trop enthousiaste. Je finis alors par baisser ma voix, tout en le fixant dans les yeux. Aloysius m’avait toujours dis que cela avait plus d’impact.
- J’aimerais beaucoup devenir un pirate. Est-ce que ce serait possible vous pensez ? J’ai des talents hein ! Je sais me battre, et.. Euh.. Je n’ai pas trop peur du danger... A part de la technologie, mais ça, vous n’en avez pas non ? Et.. Je suis résistante ! Plus que ce que j’en ai l’air si j’en crois les autres avis. Et je n’ai pas le mal de mer. Je crois.
Ajoutais-je à mi voix. Dans l’attente, je gardais un sourire sur les lèvres, à moitié courtois, et à moitié crispé.
Isaac Ormebrun
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La discussion avec Hadès s’était plutôt bien passé. Malgré le fait que le Dieu n’avait envie que de servir uniquement ses propres intérêts, Jack avait compris que les dieux avaient une vision tellement étriqué des choses, qu’ils n’étaient pas si dangereux que cela. En revanche, cette promesse de retrouver le Hollandais Volant… Grimçant, Jack n’osa pas penser encore pour le moment comment se sortir de cette impasse. Hors de question qu’il parte à la recherche de ce navire maudit. Et part navire maudit, il voulait dire réellement maudit… Là on ne jouait plus dans la même cour que les zombies… Ruminant ses pensées, il ouvrit la porte de l’échoppe où il avait donné rendez-vous à ses idiots de matelots. Il ne les reconnu pas de première vue, mais plutôt aux bruits. Se déplaçant dans le bar, il se dirigea vers eux. Bousculant plusieurs personnes, il récupéra de nombreux porte-feuille. Il n’avait pas récupéré de « dollars » pour le peu de temps qu’ils resteraient ici, et ces idiots n’en avaient certainement pas. S’assayant au milieu des malfrats, ces derniers rompirent leur conversation et un silence s’installa. Enfin, le plus hardi d’entre-eux déclara : « Alors Capitaine, vous avez vu votre contact ? »
Bien évidemment, il n’avait pas dit qu’il s’agissait du Dieu des enfers en personne. Plus de la moitié de la dizaine d’imbéciles en face de lui était tellement superstitieux qu’ils les perdraient si il leur annonçait qui il avait vu précédemment.
« Alors on a un client ! Et un gros ! C’est moi qui régale ! »
Il ne leur en fallait pas plus. Ils semblaient les plus joyeux du bar au milieu de tous ces criminels de bas-étages. Mais personne n’eut le courage de venir les voir. Personne n’était assez fou pour immiscer au milieu d’un équipage alcoolisé. Bientôt, la conversation tourna alors en jeu. Face à lui, Gasper, son Second potentiel était en face de lui, la main écartée, prêt à subir le hasard du « jeu du long couteau ». « Alors Gasper, on a des choses à cacher à son Capitaine ? Tu sais que la dague ne trompe pas ! Si tu mens, elle se plantera dans ta main ! Je l’ai eu auprès d’un Sorcier qui habite à quelques pas d’ici ! Alors, je te pose une dernière fois la question… Est-ce que tu comptes devenir Capitaine à ma place ! »
Ce dernier se concentra pour répondre, puis finit par regarder Jack droit dans les yeux. « Non, Capitaine. »
Jack jeta alors la dague enchantée sur la table, cette dernière lévita au dessus de la main de son Second, puis plongea pour se planter en plein milieu. Quel imbécile ! Il se mit à hurler, alors que son équipage se mit à éclater de rire. « On ne ment pas à son Capitaine, tu es trop idiot pour être Capitaine, je me demande pourquoi je t’ai pris en Second ! Et arrête de hurler... »
Sortant son pistolet, tout son équipage se tut. Mais ce n’était pas un tueur. Le retournant, il s’en servit de marteau pour assommer le pauvre Gasper. Ce dernier s’effondra sur la table. Jack retira alors la dague et Gasper glissa sous cette dernière, caché par tous et assommé. Essuyant la dague, il se retourna vers son équipage. « Bon, qui d’autre veut jouer ? J’rappelle que je joue également ! Mais c’est moi qui pose la question en premier ! Allez faites pas les timides, une place de Second vient de se libérer ! »
Plusieurs regards se croisèrent, et quelques uns furent prêt à relever le défi. Mais au même moment, une femme, surgissant de nul part s’installa en face de lui et commença à parler comme si ils étaient les meilleurs amis du monde. Plusieurs voulurent la dégager, mais Jack leva la dague avec un regard de défi. Ils étaient des Pirates, pas des brutes, ni des sauvages… Elle parla, parla… Parla encore. Jack Sparrow écarquilla les yeux. C’était monnaie courante visiblement de trouver des personnes aussi bavardes que lui dans ce monde ! Et tant mieux, il adorait parler ! « Le maquillage, c’est pour le style ma jolie ! J’sais pas qui t’a renseigné sur moi, mais j’suis pas que bizarre… Et j’suis pas un simple Pirate, je suis… Le Capitaine Jack Sparrow… Enchanté. »
Se levant, il lui fit également un bisou sur la joue comme elle venait de faire. Certainement une coutume de ce monde. Il adorait cette coutume d’ailleurs. La prochaine fois, il tournait la tête pour qu’elle l’embrasse sur la bouche. L’écoutant vendre ses mérites, plusieurs de ses compagnons eurent un rire moqueur et commencèrent à la coller comme si il s’agissait d’un vulgaire bout de viande. Fronçant les sourcils, sa réplique suivante s’adressa à la bande d’idiots qui l’entourait.
« J’promets une mort lente et certaine au moindre imbécile qui la touche… Et j’l’envoie aux galères, où en pâture aux Enfants Perdus… Ils se feront une joie de vous couper les testicules pour les manger… J’vous rappelle que la Piraterie, n’est pas exclusive aux Hommes… A moins que quelqu’un ait envie d’en discuter à Mary ou Anny ? Hmm ? Personne ? »
Voyant que sa question rhétorique et sa menace eut l’effet escompté, son équipage se décolla instantanément d’elle. Plus libre, il l’observa longuement, plaçant son tricorne sur ses yeux et finit par déclarer : « Ce sont de bonnes qualités pour devenir une pirate. Mais c’est pas suffisant. Il faut de la culture, de l’esprit, et surtout un très bon sens de la débrouille… Et surtout un amour inconditionnel pour la liberté… J’te mets à l’épreuve. Tu vois le gros balourd là bas… Hm ? Dans sa bourse, il a de quoi armé mon navire pour 20ans en or. Prends lui son or, sans qu’il s’en rende compte, débrouille toi comme tu peux. Si t’y arrives, t’es engagé. Si t’y arrive et qu’en plus tu me ramènes sa dent en or dans sa bouche, qu’il te donne volontairement, alors j’fais de toi mon Second. La place est à prendre... »
A cette idée, un silence s’installa et il regarda son équipage pour leur dire d’un ton brut. « Aucuns d’entre vous n’a l’courage de cette fille ! Même pas moi ! Alors un peu d’respect voulez vous ! »
Je m’étais assise soudainement face au pirate. Je n’avais pas fait attention au groupe d’homme l’entourant, ce qui m’importait, c’était cette personne que je cherchais depuis plusieurs jours. Mais je n’étais pas contre faire d’autres rencontres. Après tout, c’était peut être d’autres pirates. Un sourire sur les lèvres, je me tenais droite, dans l’attente de sa réaction, à la fois anxieuse et enthousiaste. Un sourire plus rassuré se forma sur mon visage lorsqu’il ouvrit pour la première fois à la bouche.
Lançais-je en souriant. Il se présenta ensuite. Le capitaine Jack Sporraw. Ou Psarrow... Quelque chose comme ça. Mais le plus important était dans sa première phrase. Un capitaine ! Cela voulait dire qu’il avait un bateau. Et qu’il n’était pas qu’un simple pirate. Qu’il pourrait peut être me faire rentrer dans l’équipage. J’avais eu beaucoup de chance de tomber sur lui. En plus il semblait très gentil.
- Enchanté capitaine.. Jackpsarrow.
Articulais-je en quatrième vitesse, sans être sûre d’avoir bien compris. Mais l’essentiel était d’avoir écouté. Je m’étais présentée également en tant que Nudge Haven. Et plus le patient n°72. C’était une erreur que je ne faisais quasiment plus. Cela m’avait également permis de tirer un trait sur mon passé dans cet hôpital psychiatrique désaffecté. Même si je ne l’oublierais jamais. Et que 72 ne serait jamais un nombre comme les autres.
C’est en sentant du mouvement autour de moi que je déviais mon regard du capitaine, pour observer les autres hommes. Je leur offris un sourire, avant de les sentir se rapprocher. Chacun, poussé par l’autre, se pressait contre moi, me faisant légèrement froncer les sourcils.
- Dites donc... Vous êtes toujours très proche entre vous comme ça ?
Apparemment non, puisque le capitaine.. Les remis à leur place, proférant des menaces plutôt imagées. C’était un domaine dans lequel j’avais beaucoup appris, également, grâce à mon ancien maître. Il adorait la torture. Et même si je n’aimais pas quand il faisait ça aux personnes que j’appréciais, j’avais finir par m’y habituer.
- Vous devriez peut être leur donner à manger, au lieu de les manger vous même. Ce serait vous infliger une punition à vous aussi. Ou encore mieux, vous pourriez donner à chacun, les testicules de l’autres. Psychologiquement, la torture est plus intense.
Déclarais-je avec un sourire doux sur le visage. Ne jamais négliger la torture psychologique. C’est celle qui me faisait le plus peur. Et certainement celle que j’avais vu le moins être appliquer. Mon ancien maître préférait entendre ses victimes, et avoir une réaction immédiate. Je repris également, rapidement.
- Qui sont les enfants perdus ? Et Mary ? Et Anny ? Je serais ravie de les rencontrer pour connaître leurs expériences ! Et je suis sûre aussi qu’une femme peut faire une très bonne pirate.
Assurais-je en hochant vigoureusement la tête. Après tout, les femmes avaient des talents différents de ceux des hommes. Et j’avais aussi des talents. Enfin je crois. Plus que certaines autres filles, je devais avouer. Lorsque le capitaine abaissa son tricorne sur ses yeux, je lançais un regard légèrement anxieux aux autres pirates. Qu’est-ce que ça voulait dire ? C’était bon ou mauvais signe ? Jack finit par mettre fin à mon questionnement.
- D’accord !
Répondis-je simplement avant de me lever pour faire volte face. Des actes suffiraient certainement plus que des mots. Je voulais ma liberté. Après tout, je m’étais battue pour l’avoir et sortir de l’asile. Aujourd’hui, j’étais encore plus que prête pour la prendre pleinement. Pour la culture, c’était autre chose. Je n’avais pas beaucoup de connaissance sur l’école, sur l’histoire et sur tout ce qui touchait aux apprentissages banales de l’école. Je savais me débrouiller avec presque rien, survivre dans des situations hostiles... Beaucoup de choses, mais rien concernant la culture. Peut être qu’il pourrait m’apprendre.
Je jaugeais, de loin, mon adversaire. Il devait avoir une bonne tête de plus que moi, et faire facilement le triple de mon poids. Malgré que je sois plus rapide, et que j’ai l’avantage de l’arme et de la surprise, il valait mieux ne pas y aller en confrontation. J’avais un plan en tête, établie en quelques secondes.
- Vas y Aiden, sa dent.
Murmurais-je en fixant le pirate en question. Le poste de second était une occasion en or. Je devais essayer de le saisir. Et puis il ne fallait pas que je rate. Il fallait que je fasse bonne impression. Une fois proche de l’homme, ce dernier lâcha un hurlement en crachotant du sang.
- Argh ! Ma dent !
Sa dent en or s’échappa de ses lèvres avant de léviter devant lui. Il tenta de l’attraper, mais cette dernière bougea, l’esquivant. De son autre main, il se tenait la joue.
- Oh mon dieu ! C’est la malédiction de Dor !
M’exclamais-je en m’approchant de la dent. L’homme tituba pour se tourner vers moi. Il semblait bien amoché par l’alcool qu’il venait d’ingurgiter, cela m’aiderait bien dans ma tâche. Le nom de la malédiction n’était pas très créatif, un mélange de dent et d’or... Mais elle avait le mérite de bien sonner. L’homme me regarda, se rattrapant sur un bord de table pour ne pas tomber.
- Quelle malédiction ?!
Tonna-t-il en me regardant. Je regardais la dent léviter, et éviter chaque homme tentant de la saisir.
- Vous avez voler une grande partie de vos richesses ? Ou peut être même cette dent ? C’est la malédiction qui vous tombe dessus maintenant ! Chaque bien que vous possédez eet que vous avez voler vous sera repris, en plus d’un châtiment corporel.. Peu en sorte vivant, il faut l’annuler, et vite !
Le pirate sembla réfléchir un instant. Il n’était dans un état second, et il lui fallu plusieurs seconde pour comprendre l’étendue de mes paroles. Lorsqu’une grimace se forma sur son visage, je sus que le numéro d’Aiden et mon discours commençait à le persuader.
- Comment ça la malédiction ?!
Très bien, il n’avait pas tous les neurones en place, le pauvre. Mais la menace semblait fonctionner. Plus lentement, je repris.
- Accepter de me remettre cette dent en or, et je m’occuperais d’abdiquer cette malédiction. Seul un cœur pur et saint peut y parvenir.
L’homme réfléchit un instant, avant d’inspirer pour prendre la parole. Néanmoins, je le devançais.
- Je ne fais pas ça gratuitement. Mais je suis dans mes bons jours. Remettez moi simplement votre bouteille et nous serons quitte.
L’homme hésita, puis me tendis la bouteille en hochant la tête. Je la déposais à mes pieds avant de lever la main vers la dent. Cette dernière se rapprocha progressivement de moi, jusqu’à toucher mes doigts. Elle glissa dans ma mains, inanimé. L’homme resta bouche bée. Mentalement, j’envoyais à Aiden l’ordre de bousculer un pirate sur l’homme. Ce dernier s’exécuta, faisant perdre l’équilibre à l’homme. J’en profitais pour sortir mon scalpel de ma manche pour trancher la lanière de cuir qui retenait sa besace pleine d’or. Avec le déséquilibre, il ne sentirait pas tout de suite sa ceinture s’alléger.
Je récupérais ensuite la bouteille de rhum, laissant les pirates s’entretuer pour s’être poussé. Je m’éclipsais discrètement pour revenir me glisser à la table du capitaine. Je déposais la dent en or, encore humide, dans une grimace, puis la besace, accompagné de la bouteille, avec un sourire.
- Ca vous convient ?
Isaac Ormebrun
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Jack observa la scène, confortablement installée à boire du Rhum. Étendant ses jambes sur la table, il plaça son tricorne d’une telle façon que l’on ne voyait que ses yeux. Il était toujours plus impressionnant comme ça. Tout se passa alors ensuite très vite. Une force inconnue, mystérieuse et invisible qui répondait au nom d’Aiden arracha la dent de ce pauvre homme. Puis, dans de parfaits mouvements fluides et discrets, elle délesta le pauvre malheureux de sa bourse remplie d’or qu’elle posa sur la table. Un air enfantin, réjouit et ravit d’avoir réussi illuminait son visage. Ôtant son chapeau, il siffla en signe d’appréciation et de respect. La plupart des hommes l’observèrent d’un mauvais œil, mais personne n’osa dire quoi que ce soit. C’était pas la crainte et le charisme, qu’on devenait un excellent Pirate. Et visiblement, elle possédait ces deux qualités, car Jack pouvait observer que le nombre de ses matelots qui l’observaient d’un air admiratif et craintif s’était multiplié depuis que la bourse et la dent était sur la table. « Et bien, on dirait qu’on a un nouveau Second ! Bienvenue sur la Black Pearl, Second Haven ! Enfin, pas pour le moment… D’abord on doit discuter de deux ou trois p’tits trucs en privé ! Allez, tenez bande d’ivrogne, allez vous saoulez ailleurs, soyez simplement au Pearl, et en état au levé du jour. Votre Second s’occupera personnellement d’vous si jamais vous n’écoutez pas ces deux ordres au pied d’la lettre ! »
Décroisant les jambes, il leur jeta quelques pièces. Il y eut une petite bataille, puis ils finirent par quitter la petite échoppe à mauvaise réputation, laissant désormais Nudge et Jack en tête à tête. Se rasseyant convenablement, il claqua des doigts et un serveur arriva. « Pssssit Eddy ! Ouais ici ! Mets nous deux chandelles, et amène nous un poulet rôti chacun, ainsi que deux bouteilles d’ton meilleur vin ! »
Eddy, qui n’était serveur que d’une modeste Taverne, voyant l’or étalée sur la table s’inclina comme le plus grand des majordomes en déclarant d’une voix robotique. « Mais très certainement, Monsieur Sparrow. » « Capitaine, c’est Capitaine, Jack Sparrow... »
Mais il ne l’écoutait pas et il s’était déjà rué en cuisine. Quelques instants plus tard, la bouteille de vin arriva ainsi que les couverts. On voyait que malgré leur aspect ancien, Eddy s’était mis en quatre pour qu’ils puissent briller de leur plus bel éclat. Terminant son Rhum, il s’essuya les lèvres dans une pure classe anglaise avec la serviette blanche (ou plutôt grise) qu’Eddy venait de lui apporter. « Alors comme ça vous m’trouvez beau hein ? Vous n’êtes pas mal non plus ! Mais l’soucis, c’est qu’un Second et un Capitaine ne doivent jamais avoir le moindre coït… C’est contraire au Code, mais bon, si un soir on est complètement ivre à en faire cette erreur, j’vous, enfin j’te pardonnerai sans soucis. On peut s’tutoyer maintenant ! »
Puis, comme si il cherchait quelque chose qui échappait à ses yeux, il scruta la salle. L’homme qui venait de perdre sa bourse était en train de partir, mais il n’y avait pas la moindre trace d’un quelconque complice. « J’sais pas comment tu t’en es sorti, mais y’avait plusieurs trucs qui clochaient. Si tu veux apprendre, il va aussi falloir être honnête avec moi… Ouais, m’regarde pas comme ça ! Un Second et un Capitaine sont toujours honnête l’un envers l’autre… Sinon c’est d’la mutinerie. C’est comme ça, c’est dans l’code. Alors tu vas m’dire c’qui t’a permis de vaincre ce molosse sans le moindre mal. Tu sais l’espèce de force invisible qui l’a frapper. Et pour te prouver ma bonne foi, j’vais te révéler un secret. »
Ils furent interrompu par Eddy, qui s’amena avec une excellent bouteille de vin, et qui déclara d’un ton pompeux : « Réplique de Saint Emilion Grand Cru, de Californie ! 1998 ! Excellent choix ! »
Jack le dévisagea un long moment, puis observa le poulet arriver. Faisant une grimâce il déclara : « J’ai rien commandé Ed’. Mais bon, si tu veux ! On peut s’faire plaisir ! C’est Madame qui goûte, du savoir vivre ! »
Eddy la servit de ses nouvelles exagérées et inventés. Puis s’en alla. Jack but le premier verre cul-sec sans en apprécier sa juste valeur. Puis il s’abaissa pour murmurer à Nudge.
« Je viens de signer un contrat avec Hadès, à l’instant, le Dieu des Enfers. J’dois enquêter sur Neverland, sur l’Capitaine Pan et son navire. Ca m’enchante pas, mais j’ai pas eu l’choix. On dit que ce Capitaine est… Particulier. Enfin bref. J’tai donné une info ! A toi ! Dit moi comment t’as fait ! »
Puis il croqua dans l’aile de son poulet et se resservit un verre de vin. Le tout avec les doigts. Il payait un excellent restaurant à Nudge, mais il ne fallait pas oublier que c’était un Pirate…
Un large sourire s’était formé sur mon visage à son annonce. J’étais donc second ? Déjà aussi vite ? Même si cela m’effrayait un peu, puisque j’avais encore énormément de choses à apprendre, cela ne pouvait que m’encourager. J’avais peut être trouvé la bonne voie. Ce qui n’était pas peu, après plus de deux ans de recherches. Après les bienvenues, le capitaine envoya ses hommes fêter cette annonce avec quelques unes des pièces d’or que j’avais ramener. Etonnée, je les regardais se jeter sur ces dernières comme si leur vie en dépendait.
- Alors je suis embauchée ?
Demandais-je avec un sourire. Autant être sûre. Il avait dit qu’avant, nous devions discuter. J’avais des milliers de questions à lui poser, pour être sûre de bien connaître le rôle et mes fonctions de futur second. Je tenais à être irréprochable. Et pour une fois, je pouvais me servir de tout ce que j’avais appris antérieurement, sans le cacher. Si cela générait des regards inquiets, cela permettrait de me faire respecter parmi les autres pirates.
- Dites moi tout ce que je dois savoir ! Je suis prête à apprendre.
Un large sourire étira la commissure de mes lèvres alors que j’avançais mes bras sur la table pour le regarder, attendant ses propos. Néanmoins, il ne commença pas tout de suite. Il demanda des chandelles, ce qui m’arracha un regard intrigué.
- Des chandelles ? J’ai vu dans un film qu’un diner aux chandelles était un diner romantique... Vous êtes romantique ?
Légèrement étonnée, je l’avais regardé. Peut être qu’il s’agissait de sa façon de m’accueillir dans son monde. C’était gentil. Même si je n’avais pas prévu ça. Après tout, s’il était gentil, je ne voyais pas d’inconvénients. Néanmoins, le poulet rôti chacun me fit rire.
- Je ne suis pas sûre que j’arriverais à manger un poulet en entier. C’est énorme !
Même si découvrir la nourriture de Storybrook avait été un réel plaisir, je n’avais pas un estomac extensible. J’avais appris à faire avec le minimum à l’asile. Après tout, des boites de conserve froide et avec un goût absolument ignoble ne m’avait pas donner le même plaisir qu’apportait la nourriture ici.
Il aborda ensuite le Code des pirates. Je me doutais bien qu’il existait un livre de ce genre. Il fallait que je puisse le lire. Même si Jack m’en donnait déjà les grandes lignes. Les coïts entre second et capitaine étaient interdits. Je me demandais pourquoi il spécifiait cela. Tout naturellement, je lui demandais.
- Vous me précisez ça parce que vous en avez envie ?
J’hochais néanmoins la tête pensive. Je n’avais jamais été ivre. Et même si un coït était interdit, être ivre pouvait pardonner cela. C’était... Étrange. Peut être que l’alcool était tellement important chez les pirates qu’il pardonnait des écarts.
- Je n’ai jamais été ivre. Mais je suppose que ça pardonne beaucoup de choses alors !
Jack changea ensuite de sujet, pour un plus sensible. Personne n’était au courant pour Aiden. Peut être Morrigan, mais je ne lui en avais pas parlé, elle l’avait simplement deviné. Seulement, il était pour l’instant hors de question que je parle de lui. Je ne pouvais pas le faire sans avoir une confiance aveugle en la personne. Or, même si Jack me semblait être quelqu’un de confiance, je risquais de me tromper. Après tout, j’avais encore du mal à trouver la face cachée et sombre des personnes lorsqu’ils ne sont pas hostiles aux premiers abords, comme les créatures et anciens patients de l’asile.
- Tu en sais déjà beaucoup, tu ne trouves pas ?
Il savait qu’il s’agissait d’une force. Et donc pas quelque chose venant de moi. C’était un point non négligeable, et déjà bien trop important pour que je dise autre chose. Eddy, le serveur, revint au moment où Jack s’apprêtait à se livrer à des confidences. Il nous apporta une bouteille de vin. Je n’avais gouter que très peu de vins dans ma vie. Aloysius en avait beaucoup chez lui, mais je n’en buvais jamais énormément. Je pris alors le verre, remerciant Eddy qui contait ses histoires. Je le portais à mes lèvres pour en prendre une gorgée. J’allais le reposer lorsque Jack, en face de moi, termina son verre d’une traite. J’hésitais un instant avant de l’imiter. Je reposais ensuite mon verre, dans une légère grimace à cause du goût.
- Il est très bon. Enfin je suppose. Je ne m’y connais pas beaucoup en vin...
Ils avaient quasiment tous le même goût, de mon impression. Mais celui-là était certainement très bon. Je supposais du moins. De nouveau en tête à tête, Jack s’avança vers moi pour se livrer à des confidences. Mes yeux s’écarquillèrent à sa première phrase. Je ne pu m’empêcher de m’étonner :
- Tu pactises avec le diable ?!
Qui d’autre que le dieu des enfers pour être le diable ? Je ne savais même pas qu’il existait un dieu des enfers. Les propos de ma mère à l’époque, me revinrent en tête, comme une claque beaucoup trop violente.
- Qui est Pan ? Il a un bateau spécial ? Et Nerveland... C’est un pays ?
Trop de questions et d’incompréhensions. Ces informations m’étaient peu utile sans en savoir les tenants et les aboutissants. Je me rassis ensuite, plongeant mon regard dans celui de Jack. Je ne pouvais pas lui parler d’Aiden. Mais je pouvais faire un effort, néanmoins.
- Tu peux savoir tout ce que tu veux, mon passé, certains de mes secrets, mais tu en as déjà bien assez vu concernant ma botte secrète. Après tout, tu ne me dévoiles pas toutes tes bottes secrètes ? Tes techniques de combat ? Tes armes cachées ? Laisse moi garder un peu de mystère. Tu sais déjà qu’elle existe, c’est beaucoup.
Lui confiais-je dans un sourire. J’espérais qu’il me comprendrait. Nous venions juste de nous rencontrer, lui parler d’Aiden serait insensé. Sauf s’il acceptait de me confier tous ses secrets. Même les plus refoulé. Et j’en doutais sérieusement, ce qui était légitime.
- Il faut garder un peu de mystère... Sauf si tu veux déjà tout me dévoiler.
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Jack dévorait son poulet sans fioriture, malgré tous les efforts qu’il avait essayé d’offrir pour que cette rencontre ait un caractère officiel. Il s’était largement fait rattraper par son appétit légendaire et son goût pour le poulet sans égal. Observant Nudge derrière la carcasse, il prit un petit temps de pause, posa la poulet et essuya ses doigts gras dans la serviette. « Evidemment que t’es embauchée ! Sinon tu s’rais plus là ma jolie ! »
L’observant ensuite d’un regard suspicieux, il poursuivit en se servant un verre de vin, faisant tournoyer le liquide comme expert dans son verre, il porta ensuite un regard sur Nudge, souriant gaiement. Son ton était joyeux, et ses paroles commençaient déjà à ne plus être distincts. C’était pas l’alcool. Non non non. Il était né comme ça. « Ben… En fait, ma jolie, la piraterie, c’est plus un art de vivre et des compétences innées. Soit t’as ça dans l’sang, soit tu l’as pas ! C’est blanc ou noir ! Après y’a différentes façons de voir les choses dessus… Si t’es comme Barbe Noire, t’as rien compris, ni à la piraterie, ni à la vie. Tu sers ton intérêt personnel avant de servir la liberté : la tienne et celle des autres ! Car tu peux pas être libre, si tu oppresses sans arrêt les autres hein. Moi je suis plus la seconde école vois-tu ! Certains croient que j’suis un gentil p’tit pirate, c’est à moitié vrai. J’suis juste, c’est là la différence ! Je pille, je vole et je brûle parfois. Mais j’répends surtout une idéologie : celle de la liberté, la libération du corps et de l’esprit des chaînes qui nous lient à la société et à ces règles stupides qui ne servent que ceux qui les ont dictées… J’sais pas si t’as compris, j’suis p’t’être pas clair... Mais en gros, si je brûle un navire de la Royal Navy, c’est pas pour s’qu’il est, mais pour s’qu’il représente : des intérêts véreux, et de la misère collective en quantité non-négligeable... »
Reprenant un peu de vin pour se donner du courage et se liquéfier la gorge qui était devenue sèche, il posa le verre et observa e poulet qu’il avait presque terminé. Faisant une mimique avec sa main gauche baguée, il poursuivit pour répondre aux questions de Nudge. « J’te précise ça, parce que c’est la règle, et qu’t’es belle comme un coeur, donc ça s’pourrait bien qu’un jour j’révèle la part néfaste qui est en moi et que j’te fasse des avances ouais ! C’est une mesure de protection tu vois... »
Tournant son assiette, il commença à terminer la partie qu’il avait laisser pour la fin, cette fois-ci avec ses couverts pour pouvoir discuter sans en mettre partout sur son interlocutrice. Et il devait également lui montrer qu’on était parfaitement capable d’être un gentleman qui sait manger à l’Anglaise, même si on était un Pirate sans âme et sans coeur. « Ouais, j’en ai vu pas mal, mais j’dois tout savoir sur mon équipage tu vois, surtout sur mon Second ! On appelle ça la confiance, ça soude un groupe et ça évite qu’il y est mutinerie. Mais on a tous nos p’tits secrets, j’te l’accorde ! »
Plus il buvait, plus le Moineau coincé en lui ressortait. Un moulin à parole, capable d’endormir ou de saouler par la voix n’importe quel ennemi ou ami. Un don, ou une malédiction ! Quoi qu’il en soit c’était toujours plus fort que lui. Aussi, il poursuivit pour répondre totalement à toutes les questions qu’elle devait se poser. « Pan, c’est un nom à pas trop prononcer, garde le pour quand on est tous les deux. C’est un Capitaine d’un Navire assez puissant pour nous dégommer sur le chant et nous faire rejoindre les Enfers plus rapidement qu’prévu. Mais rassure toi, sur mon navire, tu n’crains rien. Il est enchanté. Où qu’il soit, c’est toujours, le navire le plus rapide. C’est arithmétique en fait. C’est assez utile, surtout pour fuir, ou devancer un autre idiot qui aurait la même idée qu’moi... Quand au Dieu des Enfers, c’est Hadès, mais garde ça pour toi aussi. C’est notre nouveau client, et on doit faire la saloperie pour lui à Neverland… Neverland, c’est l’pays Hors-Du-Temps. J’peux pas trop t’expliquer comment ça marche, autant que tu l’vois de tes propres yeux… Mais tu vas voir, c’est merveilleux ! Tu t’entendras parfaitement avec mes deux copines Fées j’en suis persuadé ! »
Repensant à Noa et Ondine, il se prêta à sourire. Ils les aimaient bien, mais n’avait jamais voulu leur avouer. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’on était ami avec des Fées non ? « Ouais, mais vois-tu, ma botte secrète, elle est connue d’tous. C’est pas trop secret du coup ! En fait, je suis né avec de la Chance liquide dans mes veines… Hmmm, admettons que tout s’met en œuvre magiquement autour de moi pour que j’men sorte toujours. C’est pas mal, mais des fois c’est pénible… Quoi qu’il en soit tu as raison ! Mais à moi d’poser les questions un peu. Tu viens d’où ? T’as pas d’attache ici ? Parce qu’on est pas prêt d’revenir vois-tu. Si j’me mets en rogne avec Hadès, il s’peut bien que ce soit un billet sans retour. A Neverland, les dieux sont beaucoup moins puissant ! Par contre les Pirates, eux, ne changent jamais... »
Et sur ce, il saisit la bouteille de rouge, la porte à ses lèvres et en avala plusieurs gorgées. Et oui. La vie d’un Pirate à bord d’une frégate, c’est la plus belle des vies !
J’avais commencé par prendre une cuisse de poulet. J’avais mordu dedans, une première fois. J’aimais beaucoup le goût du poulet. Néanmoins, manger avec les mains, je n’étais pas une grande adepte. Maintenant que j’avais sous la main des couverts, je préférais les utiliser. Cela évitait de tâcher mes cheveux ou mes vêtements si je les touchais ensuite. Je saisi donc ma fourchette et mon couteau pour m’attaquer plus sérieusement au poulet, bien que Jack risquait d’avoir des restes de mon plat s’il le désirait.
Le capitaine se lança ensuite dans une longue tirade. On me disait souvent que je parlais beaucoup trop, et que cela ne plaisait pas aux autres. Mais je semblais avoir trouver quelqu’un à ma hauteur. Un sourire se dessina sur mon visage alors que je profitais d’une petite pause dans son discours pour prendre la parole.
- Je ne sais pas qui est ce Barbe Noire, mais je ne suis pas d’accord avec lui ! J’aime beaucoup votre.. Ta façon de penser ! Ne pas faire du mal pour faire du mal, ne pas brûler pour détruire dans le vent... J’aime ton idée de répandre l’idéologie de la liberté ! J’aime la liberté ! J’ai toujours été enfermée dans ma vie.. Mentalement ou physiquement, alors je veux dire à tout le monde et leur faire comprendre qu’on peut être libre un jour dans sa vie, de ne pas perdre espoir et de lutter contre ceux qui tentent d’emprisonner les autres pour les garder avec eux ou pour leur bonheur personnel !
Je me stoppais dans ma tirade. Je pensais que les pirates n’étaient pas toujours bons. J’avais peur qu’il ne le soit pas, j’avais vu des choses pas très jolies à leur sujet, et pourtant, ce pirate là semblait être parfait. Il n’était pas méchant, il défendait une cause qui m’animait aussi... Est-ce que nous n’étions pas fait pour nous rencontrer ? Moi, dans tous les cas, j’étais très heureuse de me tenir en face de lui aujourd’hui.
J’hochais ensuite la tête à sa spécification. J’étais tout de même flattée qu’il puisse me trouver jolie et possiblement tenter de me séduire. Un léger sourire sur les lèvres, je lui demandais alors pour être sûre :
- Donc, tu me demandes de refuser toute avance de ta part si jamais ça arrivait ?
Je pris une nouvelle gorgée de vin avant de reprendre mes couvert pour couper un bout dans la chaire du poulet. J’avais du manger un quart de la totalité du plat, mais je commençais déjà à caller. Le pirate avait lui une faim de loup, peut être qu’il voudrait la fin de mon plat.
- Très bien, alors hormis ce petit secret, tu peux tout savoir de moi ! Est-ce que je peux tout savoir de toi aussi, alors ?
Après tout, pour que je puisse avoir confiance aussi en mon capitaine, et que l’on puisse œuvrer dans le même sens, il semblait important que je l’on se connaisse à la perfection. Mais s’il ne le souhaitait pas, je ne lui en voudrais pas. Après tout, je ne voulais pas parler d’Aiden.
- Mais il est très dangereux ce P... cet homme alors ! Tu es sûre de vouloir œuvrer contre lui ? C’est peut être pas une bonne idée... Enfin je veux dire, il faut se mesurer à des adversaires de notre taille, non ? Mais je suppose que si on est en sécurité sur ton bateau, ça va..
Je lui répondais, quelque peu incertaine. Mais il ne semblait pas fou, peut être pas totalement sain d’esprit, mais pas fou. Il ne se jetterait donc pas dans une cause perdue, non ? Néanmoins, ces propos furent rapidement balayés par ses illustrations de Neverland. Mes yeux se mirent à briller, alors que je l’écoutais parler. Cet endroit avait l’air merveilleux, je me languissais déjà de le découvrir.
- Ca a l’air... Fantastique ! Oh je suis tellement impatiente de pouvoir le découvrir, je suis sûre que j’adorerais ! On ira bientôt ? Et il y a des fées là bas ?! C’est vrai ?! J’en ai rencontré une, une fois, avec des ailes magnifiques... Elle n’a pas pu me les prêter, j’adorerais voler. Ou essayer de voler. Elles doivent être adorables ! Je suis sûre aussi que je m’entendrais bien avec elle.
J’étais déjà excitée à l’idée de pouvoir le suivre dans ses aventures. J’avais très envie de partir. Tout de suite, même. Cet échange se révélait bien plus prometteur que je ne l’aurais pensé. Finalement, je regrettais de ne pas avoir trouver cette piste plus tôt. J’avais beaucoup de choses à rattraper, et une motivation à revendre.
- De la chance liquide dans les veines ? C’est... Vraiment vrai ?
J’avais du mal à y croire.. Ca ressemblait à ce genre de choses qu’on me racontait pour se moquer de moi et de ma... Naïveté comme ils disaient. Alors maintenant, je me méfiais un peu plus. Et cette chance liquide dans les veines semblait être légèrement trop étrange. Mais je ne voulais pas le vexer en rejetant ses propos.
- Je viens de... De chez ma mère... Je ne sais pas vraiment où c’était. Elle m’enfermait beaucoup, elle était très croyante et lorsqu’elle a constaté que je ne l’étias pas et que des choses étranges m’arrivaient, elle n’a pas aimé du tout. Ensuite, quand ces choses étranges se sont révélées, et que ma mère est morte, j’ai été adopté par des personnes qui travaillaient dans des laboratoires. Ils ont voulu m’analyser, donc ils m’ont enfermé dans une chambre sans fenêtre et dès qu’ils avaient des expériences à me faire faire, ils m’attachaient à un lit. Ils ont essayé plein de choses, mais je n’ai pas tout retenu.. Parfois ils me faisaient oublier. Et puis, quand j’ai réussis à m’échapper, je me suis perdue... J’étais affamée et pas très loin de mon dernier souffle quand un vieil homme m’a recueilli. Il m’a fait venir dans son asile psychiatrique. Il était désaffecté, mais il vivait encore dedans. Avec des anciens patients et professionnels. Il m’a sauvé la vie, et ensuite, il m’a enfermé dans cet asile, sans que je puisse en sortir.. J’y suis resté très, très longtemps. Et puis un groupe de storybrookien est arrivé il y a deux ans. Ils ont reçu l’un de mes nombreux SOS et ils ont réussis à me sauver. Et me voilà arrivé ici. J’apprends à vivre depuis seulement deux ans. La vie que j’ai connue était très différente, avant. Mais au moins, je sais survire en milieu hostile, me battre et être stratégique. Quand sa survie en dépend, on apprend vite.
Je laissais ensuite une seconde passer à sa question suivante. Des attaches. Parce qu’on était pas sûre de revenir... ? Ca me faisait un peu peur. Mais après tout.. Je n’avais rien à predre.. Heshvan vivait de son côté, même si on continuait à discuter.. Aloysius avait également sa vie à côté. Derck et Duncan aussi, alors je supposais que moi aussi, je pouvais avoir ma vie de mon côté, pour une fois.
- Eh bien.. Je suppose que je regretterai certaines personnes, j’aimerais bien les revoir mais... Ils ont tous leur vie à côté, alors non. Je n’ai personne qui m’attendra.
Isaac Ormebrun
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Moi ? Je suis malhonnête ! Et on sait qu’un homme malhonnête le restera quoi qu’il arrive... Honnêtement, ce sont des hommes honnêtes dont il faut se méfier, parce qu’on peut jamais prévoir à quel moment il feront un truc incroyablement... stupide.
« Tu veux pas finir ton poulet ? »
Jack avait dit ça en haussant les sourcils. D’habitude, une fille ça mangeait plus. Il avait même perdu contre une femme, un jour de concours de bouffe. Alors c’était pour dire. Voyant qu’elle ne répondait pas, il tendit les bras pour se saisir du poulet et terminer celui qu’elle avait commencé. Saisissant la volaille à pleine dents, il se contenta de répondre, la bouche un peu pleine.
« Cha ch’est chur, chi un dieu à peur de loui, ch’est qu’il est très danchereux... »
Posant le poulet et oubliant sa bonne éducation, offerte par son père, il s’essuya les main, avala, but une longue gorgée de vin et repri. « Ca c’est sur, si un dieu à peur de lui, au point d’envoyer de maudits Pirates à sa place, c’est qu’s’est très dangereux… Mais l’idée elle est là gamine… Si on arrive à obtenir juste quelques informations sur ce dit Pan, ben on gagne un max. Si on tombe sur ce dit Pan, ben on dit qu’on a des informations sur Hadès. Tu suies ? L’idée quand t’es Pirate, c’est d’arriver à profiter un maximum de toutes les opportunités qui s’offrent à toi, mais surtout en servant ton compte personnel. Hadès pense faire d’moi un corsaire. Tu m’as bien r’garder ? Deuxième leçon : un Pirate ne sert que lui même, si il sert quelqu’un sans savoir pourquoi, ni les raisons pour lesquels il sert, alors c’est juste un vulgaire Mercenaire ! Un pirate, c’est libre. Si ça veut briser un contrat, ça brise un contrat. Servir ses intérêts, pour servir autrui plus tard ! Voilà ! Tu peux prendre des notes, mais quand tu me cites, à chaque fois tu mentionnes bien « Capitaine Jack Sparrow » c’est super important… Et c’est Sparrow. Capitaine, Jack Sparrow... »
Pourquoi personne n’arrivait à retenir son maudit prénom ? Et surtout son titre. Voyant qu’il avait terminé, il repoussa son assiette, jeta quelques pièces d’or pour payer, et se saisit de sa bouteille de vin pour la route. Vacillant légèrement, il fit une mimique étrange à Nudge, et déclara : « La sortie, c’est par là, suis moi ! »
Mais elle continua à parler, parler, parler. Roulant à nouveau des yeux, il dut se rasseoir pour l’écouter. Quand elle eut terminée, il s’affala sur la banquette comme si il était chez lui, et regarda Nudge d’un œil légèrement mélancolique. Au final, ils avaient pas mal de choses en communs. Elle s’était faite toute seule, elle avait été emprisonné, et elle aspirait à la liberté. P’t’être que la nommer Second avait été la meilleure des choses qu’il avait fait depuis qu’il avait atterri ici, à Storybrooke. Se relevant, il termina la bouteille, en commandant une autre et l’ouvrit avec les dents avants de dire d’un ton enjoué : « Bienv’nue sur le Pearl dans s’cas là. Aux âmes déchirés, en quête de liberté, de richesse et de vie éternelle ! »
Vacillant à nouveau, il but plusieurs gorgées avant de se tourner vers elle. « C’était une métaphore. J’ai pas d’chance liquide dans les veines… Enfin j’crois pas. Mais t’inquiète pas ! C’était un test. On reviendra de temps en temps mouiller dans s’port pourri. Allez, on va voir s’que tu vaux sur un navire ! »
* * *
Le Pearl sortait du Port de Storybrooke a une vitesse folle, Jack était au milieu du pont, pendant que le Quartier Maître s’occupait de suivre le cape qui lui avait indiqué à l’aide de son compas. Tenant une corde dans les mains, il tira dessus pour déployer la grande voile. Les matelots adoraient quand il venait lui même faire ce genre de trucs. Vacillant sous les effets de l’alcool, il ne dut son salue qu’à la corde qu’il tenait dans les mains. « Alors v’la, tu tiens bien la corde, et tu tires de toutes tes forces… Une fois fait, la voile se déploie. Tu vas m’dire, t’es Second, alors pourquoi tu fais ce travail de merde ? C’est simple : un gradé doit être toujours capable d’exécuter lui même l’ordre qu’il décide de donner ! Ca c’est une règle importante… Si tu dis à un Pirate de tuer un autre homme, tu dois pouvoir l’faire… C’est comme ça qu’ça marche… Tiens la corde et rééssait tant qu’on est pas en hauts profondes... »
Il lui donna la corde et l’observa faire. C’était maladroit, mais son Pearl n’était pas un jouet fragile, ça ferait l’affaire. De plus, pour une débutante, c’était même remarquable de comprendre aussi vite. « Tu aurais du sang d’Pirate dans les veines que ça m’étonnerait même pas ! C’genre de chose, ça s’apprend pas facilement d’habitude… Bon, approche, maintenant qu’t’es mon Second faut que j’t’explique un truc... »
La prenant par l’épaule comme si ils s’étaient toujours connus, il sortit son compas et le montra à Nudge d’un air ravi et supérieur. « C’est un compas magique tu vois. J’l’ai eu y’a longtemps, m’demande pas comment, c’est un secret. T’as déjà eu un p’tit aperçu à la taverne de c’qui pouvait faire. Il t’indique ce que tu veux le plus au monde… Et pour moi, c’est Neverland, car quelque chose, ou plutôt quelqu’un nous y attends… Il doit avoir des infos sur ce foutu Capitaine Pan ! Si lui en a pas, de toute manière, on s’ra dans l’purin. Hééé tiens la corde ! »
J’étais très contente d’avoir laissé la fin du poulet à Jack. Une fois sur le bateau, je préférais avoir l’estomac léger, pour ne pas avoir le mal de mer. J’avais lu dans les livres que cela pouvait l’aggraver. J’avais également arrêté le vin après quelques verres, commençant à voir le décor devenir de plus en plus flou, et les voix de plus en plus lointaines. Mon sourire, déjà très présent, s’était intensifié et la vie me paraissait beaucoup plus joyeuse. Mes mouvements étaient comme figés dans du coton, qui me portait dans une danse agréable. J’avais flâné jusqu’à Jack, avant de trébucher et de me rattraper de justesse à ses épaules, un sourire béat sur les lèvres.
- Le vin te fait toujours cet effet ?
Je me relevais pour tournoyer sur mon même, en fixant le ciel au dessus de moi. Mes yeux s’égarèrent quelques secondes dans les étoiles, avant de descendre jusqu’à la mer. Les vagues me fascinaient. Elles ondulaient, s’écrasaient contre le bateau dans une danse majestueuse. L’air salé me balayait les cheveux du visage, me donnant un souffle nouveau. Enjouée, je me glissais de nouveau aux côtés de Jack.
- C’est merveilleux !
Il lui glissa une corde entre les doigts. Je la saisi, avant de lever les yeux vers lui. Il fallait que je la tire de toutes mes forces ? Beaucoup me disait que ma force était comparable à un moineau. J’étais bien plus douée en discrétion et en combat furtif. Mes mouvements étaient toujours souples et rapide. Pas fort malheureusement. Néanmoins, une grimace se forma sur mon visage alors que je tirais, y mettant tout le peu de force que j’avais.
- Gnnnn... Comme ça.. ?
Je n’étais pas non plus bien épaisse, à force de tirer, la pression se faisait plus forte, mes pieds commencèrent à décoller du sol, me faisant lâcher la corde de surprise. Jack me reprit bien vite, me faisant me ruer sur la corde.
- Pardon ! Elle me soulevait !
Mes mains étaient crispées sur cette dernière, mais ma position plus confortable. Je faisais contre poids avec mon corps, me permettant de moins fatiguer mes bras et d’être plus stable sur ma position.
- Tuer un homme est tout de même plus simple.
Dis-je en rassemblant mes forces pour tirer une nouvelle fois en arrière et dresser la voile. Un nouveau sourire s’étira sur mes lèvres alors que sa forme prenait celle voulu. L’espace d’un instant, mais m’encourageant à continuer.
- Tu as vu ?! J’y suis arrivée ! Attend, je recommence.
Je tirais une nouvelle fois sur la corde, grimaçant de plus belle. Mais la voile ondula une seconde, pour venir se placée une nouvelle fois. Je restais concentrée sur cette dernière, pour être sûre de ne pas faire d’erreur. Motivée par les encouragements du capitaine, je lâchais la corde, avec un grand sourire, en prenant le temps de le serrer dans mes bras.
- Merci, c’est vraiment adorable !
Il était gentil. Très gentil. J’étais très heureuse d’être tombée sur lui. Sentant encore le monde tourner autour de moi, il m’attrapa par les épaules et je glissais ma main dans son dos pour me tenir à lui. Entre les vagues faisant bouger le bateau, mes yeux flou et mon cerveau hilare au ralenti, il valait mieux que je ne me m’emmêle pas les pieds.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
Lui demandais-je, sincèrement intéressée par son bibelot. C’était très joli. Ancien, mais très joli. C’était étrange aussi. Magique ? Cette chose était magique. J’aurais tellement aimé essayé de l’utiliser. Qu’est-ce que je voulais le plus au monde ? Je n’en avais aucune idée. Peut être que c’était Jack ? Comme il m’apportait une nouvelle vie ? Ou Aloysius et Heshvan, parce qu’ils m’avaient accueilli ? Ou Neverland ? Comme le pays m’intéresse beaucoup. Je n’en savais rien.
- Comment sait-on ce qu’on peut le plus au monde ? Moi je n’en sais rien.
Lâchais-je déçue. Peut être que si je le prenais, il ne m’indiquerait rien. Mais c’était triste, de ne rien vouloir. Ou peut être qu’il m’indiqureait quelque chose que je n’aime pas. L’asile ? Est-ce que je voulais vraiment retourner à l’asile ? Non !
- Je.. Je pourrais l’essayer une fois ?
S’il ne me le prêtait pas, je trouverais ça normal. C’était un gros service que je lui demandais. Il avait tout à fait le droit de le refuser. D’autant plus que nous ne nous connaissions pas encore bien.
- C’est quoi le purin ?
Demandais-je en arquant un sourcil. Mais ce n’était pas le plus important dans sa phrase. Un large sourire enjoué se forma sur mes lèvres alors que je lui demandais les yeux brillants d’excitation.
- On va à Neverland alors ?!
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Sherlock est un vieil ami.
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Arsène Lupin
Moi ? Je suis malhonnête ! Et on sait qu’un homme malhonnête le restera quoi qu’il arrive... Honnêtement, ce sont des hommes honnêtes dont il faut se méfier, parce qu’on peut jamais prévoir à quel moment il feront un truc incroyablement... stupide.
Jack observa alternativement l’océan et son compas. Ils étaient presque arrivé à destination. Soudain, comme par enchantement, le temps changea. Le beau ciel et le soleil couchant laissèrent place à des nuages, du vent violent et à la foudre. Reprenant rapidement la corde, il la noua avec force et volonté autour du mats. Le Pearl se mit alors à trembler de toutes ses forces, et les éléments se déchaînèrent. Souriant aux anges, il fixa Nudge avant de déclarer d’un ton enjoué : Crois moi, c’était parfait. Et je sais pas si tu as déjà tuer un homme, ma belle, mais c’est pas si facile qu’il n’y paraît ! Pour répondre à ta deuxième question chérie, pour savoir ce qu’on veut le plus au monde, c’est instinctif ! Si t’es toujours dans l’action, et que tu vis ta vie à pleines dents comme moi, tu sauras toujours, et je dis bien toujours, ce que tu veux. Quand à ta réponse si on arrive à Neverland, oui.
La prenant par la main, il l’entraîna alors dans la cabine du capitaine. C’était assez luxueux, mais c’était aussi son endroit à lui. C’est à dire que bon nombres de cartes, d’objets en tout genre étaient entreposés ça et là. Alors que les éléments faisaient trembler les murs de la cabine, il referma la porte dans un claquement sonore, se retrouvant nez à nez avec Nudge, son visage à quelques centimètres du sien. C’est intime. Mais on a une promesse à tenir et…
Mais il n’eut pas le temps d’en dire plus que la foudre sembla avoir frappée le Pearl directement sur le mats principal. La coque du navire trembla encore plus fort, puis ce fut le silence total. Souriant de plus belle, il observa Nudge d’un regard de braise. Et nous voilà arrivé à Neverland !
Ouvrant la porte, il sortit. Le soleil était déjà couché, et un calme plat régnait sur l’océan. Les embruns étaient bien différent ici, et l’air semblait cherché en énergie. Regardant Nudge, il la toisa un peu plus. Le souvenir de leur proche intimité dans la cabine ne l’avait pas laissé de marbre. Elle était jolie, et c’était un homme après tout ! Je ne prête pas cet objet habituellement. Je ne sais pas si je peux te faire confiance, et il obéit à certaines… Règles. Je ne peux pas l’échanger, ni le vendre. Je ne peux que le prêter, temporairement et on peut me le voler. Si je l’échange, ou je le vends, il se passera une grande catastrophe. Enfin de c’qu’on m’en a dit. Mais j’suis trop trouillard pour essayer !
Faisant tourner ce dernier autour de la ficelle, il regarda Nudge dans les yeux, et regarda ensuite son équipage. Tous étaient content de rentrer. Storybrooke, ça leur convenait un moment, mais Neverland, c’était chez eux. Lui, il ne se rappelait plus précisément d’où il venait. Posant le compas dans sa main, le pirate l’observa d’un regard plein de convoitise et de curiosité. Qu’est ce qu’une jeune femme comme toi, peux désirer le plus au monde hm ? Tu as déjà tout j’crois, la beauté, l’esprit et maintenant la liberté la plus totale…
Alors qu’il allait poser le compas dans sa main, la vigie hurla. D’un geste sec, il retira l’objet et le remit à sa place.
Une autre fois… Navire à Tribord Capitaine !
Allons ! Voyons ce que le vent nous amène ! Prenant sa longue vue, il se rendit compte qu’il était très proche d’eux. Reconnaissant le navire, il blêmit légèrement…
C’est ni une bonne nouvelle, ni une mauvaise… dit-il à Nudge. Puis il se tourna vers son quartier maître et déclara d’un ton un peu moins doux. Laisse le approcher ! Je suis curieux de savoir ce que vieux lascar me veut…
Quelques minutes passèrent, et un navire s’approcha du Pearl. La passerelle fut déployer entre les deux bateaux, et plusieurs hommes arrivèrent vers Jack. Reste proche de moi.
Deux hommes arrivés en tête. Le premier était le Capitaine du dit navire. S’avançant vers lui, il le toisa avant de déclarer : Salut, Papa.
Edward Teague le regarda comme si il observait un vulgaire pirate, puis son attention se reporta sur la jeune femme. Joli Second Jacky. Tu les choisis toujours bien. Peut être que celle là ne te laissera pas à la mer avec une simple réserve de Rhum et un pistolet à balle unique…