« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Comme tout ceux que j’avais rencontré ils avaient tendance à sous-estimer le passé d’une femme qui avait passé de nombreuses années dans un milieu comme un ancien asile psychiatrique. Même si l’état des personnes que j’avais tué relevait plus de créatures, il s’agissait d’anciens humains. Rongés par la folie, par la famine et certainement de nombreuses maladies. Leurs corps étaient plutôt déformés, leur trait agressif, ils étaient bien plus dangereux qu’un simple humain. Ils avaient une motivation qu’aucun homme ici ne connaissait. La volonté de se nourrir des chaires de sa proie pour ne pas mourir soi même de faim.
- J’ai tué bien plus d’un homme...
Laissais-je filer entre mes lèvres, avant de passer à la suite de notre conversation, moins sordide. Et puis je ne voulais pas le faire fuir. Déjà, la plupart des personnes qui apprenaient d’où je venais, me faussaient compagnie, il faisait partie des seuls qui étaient resté à mes côtés. Mais je ne voulais pas trop abusé de mon histoire, sous peine de finir à la mer, seule.
- Ah oui.. ? Je me demande comment tu fais... Tu m’apprendras un jour ?
A savoir quel était ce que je voulais « vraiment ». Lui semblait très à l’aise avec sa description, moi pas du tout. J’étais un peu perdue par ses déclarations, qui ne m’éclairaient pas vraiment. Mais le plus beau fut révélé ensuite. On arrivait à Neverland. Mes yeux s’illuminèrent subitement alors que je cherchais des yeux le paysage.
Néanmoins, Jack m’entraîna trop rapidement dans sa cabine pour que je puisse l’apercevoir. Du peu que j’en vu, sa cabine semblait splendide. Mais rapidement, je me retrouvais nez à nez avec le pirate. Je relevais les yeux vers lui, en souriant légèrement. D’habitude, les gens reculaient à cette proximité. Il était définitivement différent. Mes mains se glissèrent sur son torse, pas pour le repoussé, mais plus dans un réflexe.
- Cette promesse est bizarre...
Je ne comprenais pas pourquoi il avait fallu spécifier ça dans un code des pirates. A quoi ça servait ? Qu’est-ce que ça pouvait bien leur faire ? Mais si c’était le code, c’était le code. Je trouvais juste ça... Bizarre.
Mes doigts se crispèrent sur la chemise du pirate dans un sursaut alors que le tonnerre faisait trembler le bateau. Sur la terre ferme, peu de choses m’effrayaient. J’avais trop connu la peur pour ne pas avoir une haute tolérance. Néanmoins, les choses nouvelles faisaient ressurgir des légères angoisses ou des peurs soudaines. Comme la technologie. Ou la navigation. Je n’avais jamais pris un bateau avant, ce qui avait de quoi être légèrement effrayant lorsque le tonnerre perturbait à ce point ce dernier. Dans l’eau, je risquerais de me noyer.
Le calme revint brusquement, laissant mes muscles se détendre, pendant qu’un sourire reprenait place sur mes lèvres, alors que Jack m’observait avec cet étrange regard, m’intriguant. Je le suivi à l’extérieur, avant de m’émerveiller devant le paysage. C’était... Magnifique. Et le jour était couché, ce qui signifiait qu’une fois la lumière revenue, le spectacle serait encore plus splendide. Je me glissais au côté de Jack pour le prendre dans mes bras, en le remerciant.
- Merci de m’avoir amené avec toi. C’est splendide... J’espère que nous resterons le temps de découvrir tous les secrets de cette île...
Je m’avançais ensuite sur le bateau pour m’appuyer contre sa.. Rambarde ? Et admirer le paysage. J’avais l’impression que jamais je ne m’en passerais. Je me retournais ensuite vers Jack, en entendant ses paroles.
- Oh, je comprend... Quand tu auras plus confiance en moi, peut être que nous pourrions l’essayer ensemble. Jamais je ne te le volerais. Mais je peux comprendre que tu doutes.
Je m’étais avancée vers lui, avec un sourire. Je ne lui avais pas parlé d’Aiden, et pourtant, j’avais sensiblement confiance en lui. Mais chacun avait ses secrets, ou ses choses précieuses. Pourtant, l’homme approcha le compas de moi. Sous la surprise, je levais ma main, m’apprêtant à lui demander s’il était sûr de ce qu’il faisait. Mais un matelot nous interrompis, le faisant se rétracter.
- Merci pour les compliments... Et je n’en sais rien. Je ne sais pas ce que je veux le plus au monde...
Laissais-je filer alors qu’il s’éloignait déjà. Mes paroles étaient sincères, je n’avais aucune idée de ce que je voulais de plus. J’avais déjà beaucoup, aujourd’hui. Qu’est-ce que je pouvais vouloir de plus ?
Je m’approchais de Jack, fronçant les sourcils à sa réflexion. Je me demandais qui était sur ce bateau. Il semblait le connaître. Instinctivement, je déposais ma main sur mon scalpel, dans la doublure de ma robe, tandis que je sentais la présence d’Aiden, au dessus de mes épaules. Obéissant au pirate, je restais à ses côtés, pour voir l’étranger arriver.
- D’accord.
Un vieil homme. J’aurais souhaité rester de marbre mais la révélation de Jack me fit écarquiller les yeux et me tourner légèrement vers lui. Son père ? Je ne pensais pas le rencontrer si vite... Légèrement déconcertée, je soutins le regard de l’homme avant de m’approcher vers lui pour lui serrer la main.
- Enchanté, je m’appelle Nudge. Vous venez prendre des nouvelles de votre fils ? Je peux vous laisser en tête à tête si vous préférez.
Un sourire amusé se forma sur mes lèvres lorsque j’entendis le surnom de l’homme pour Jack. C’était.. Mignon ? Peut être pas le mot exact, mais ça s’en rapprochait. Mais je ne me permettrais pas de me moquer. Je lui renvoyais en passant un regard reconnaissant pour le compliment. Décidément, ils étaient gentils de complimenter mon apparence. C’était rare que j’entende cela... Néanmoins, je fronçais les sourcils à sa remarque suivante.
- Je n’ai aucune intention de l’abandonner. Il m’a ouvert les portes de Neverland et de la liberté, je compte bien le suivre. Je n’abandonne pas ceux qui m’ouvrent leur bras.
Je reculais ensuite d’un pas, je ne pouvais rien dire de plus. Après tout, c’était le père de Jack, ils avaient sans doute beaucoup de chose à se dire, je ne le connaissais pas pour ma part.
Isaac Ormebrun
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Sherlock est un vieil ami.
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Arsène Lupin
Moi ? Je suis malhonnête ! Et on sait qu’un homme malhonnête le restera quoi qu’il arrive... Honnêtement, ce sont des hommes honnêtes dont il faut se méfier, parce qu’on peut jamais prévoir à quel moment il feront un truc incroyablement... stupide.
Juste avant que l’autre Capitaine pirate s’était avancé, il avait pris Nudge par le bras et avait murmuré extrêmement vite : « Je te le laisserai une fois que cet épisode sera terminé, promis ma belle! Pour le moment, essayons de tirer quelques informations à ce Pirate ! »
Puis il s’était avancé, et la conversation s’était engagée. Le Capitaine Teague observa un long moment Nudge, droit comme un I. Se grattant la barbe, ce dernier haussa un sourcil et se contenta de répondre d’un ton poli, et avec une voix particulièrement envoûtante : « Non. Même si tu me dérangeais, le Pirata Codex est formel. Un Second et un Capitaine ne se séparent jamais en cas de négociations diplomatiques, ou échanges avec les représentants d’un autre équipages... »
D’un geste parfait, lent et gracieux, il désigna son propre équipage. Les matelots semblaient beaucoup plus durs et expérimentés que ceux de Jack. Sa main se reporta à nouveau à son bouc qu’il se mit à gratter. Jack détestait ça, ça voulait dire qu’il réfléchissait. Edward se tourna alors vers Nudge et dit d’un ton toujours aussi calme : « C’est vraiment… Touchant. Le p’tit Jack, ouvre toujours les portes de la liberté à ceux qui en ont besoin. Je te reconnais bien là, Jacky-boy. Si il avait pu faire ça directement plutôt que de s’en rendre compte dans la Royal Navy, il serait certainement le Pirate le plus puissant et redouté de tout Neverland… »
Jack Sparrow roula alors des yeux. C’était pénible. Même un Pirate de renommé comme lui, pouvait lui mettre la grosse honte en tant que parent. Soupirant une fois que la petite anecdote super sympa soit passé, et priant les dieux pour qu’il n’en vienne pas au moment où il arrêta de faire pipi au lit, il lui coupa brusquement la parole : « Tiens ! Dit moi, chef ! Toi qui sait-tout, qui a tout vu, qui a tout fait… Que sais-tu du Capitaine Pan ? Ca doit bien te dire quelque chose non ? Hm ? »
Alors qu’il était en train de sourire aimablement à Nudge, Edward blêmit quelques peu, puis tourna lentement la tête vers Jack. Ses mains s’enlevèrent de sa barbe, et vinrent se placer sur sa ceinture, dans une posture un peu plus tendue. « Ce ne sont pas des histoires, que nous racontons habituellement quand la nuit est tombée. »
Puis, d’un regard perçant, il poursuivit, cette fois-ci en s’adressant à Jack et à Nudge. « Vous n’aurez aucunes informations de ma part. Simplement parce que je n’en ai pas beaucoup, et le peu que je possède est essentiel à ma propre survie les enfants. Tout ce que je peux vous dire, c’est que si vous le cherchez, alors abandonner tout de suite cette entreprise maudite et infernale. Cela ne vous apportera que Chaos, Tristesse et Désolation. Croyez moi. Il en est mieux ainsi. »
Jack voulut répliqué, c’est pourquoi il ouvrit la bouche. Mais il se contenta de se taire, car si son père disait cela, c’est que c’était la vérité. Dans quoi s’était-il encore embarqué ? Soupirant, il murmura à Nudge, alors qu’Edward reprenait la direction de son navire. « Je crois qu’on ne pourra rien tirer de lui ma belle, quand il est comme ça, autant vous dire qu’on obtiendra rien de lui ! Enfin, si tu veux essayer, je te mets au défi d’y arriver… Tu m’as déjà séduis une fois avec ça… Ca serait un comble que tu y arrives à nouveau... » dit-il dans un clin d’oeil. Son père revint alors et interrompit leur petite discussion intime. « Avec un accord majoritaire de l’équipage, nous vous invitons à un petit banquet! En l’honneur des retrouvailles … Père, fils... »
* * * Plus tard * * *
A la table du Capitaine, alors qu’un ménestrel s’entêtait à s’égosiller au rythme d’une chanson qui vous restait dans la tête, Edwars se pencha alors vers Nudge. « Et donc, comment vous a-t-il rencontré ? Vous lui avez sauvé la vie ? Car pour prendre un Second aussi joli que vous, soit il est amoureux, soit vous devez être extrêmement doué. Si c’est les deux, alors vous avez mon consentement pour le mariage ! » déclara-t-il en portant un verre à ses lèvres.
Discrète, j’avais écouté la conversation entre les deux hommes. Je n’avais jamais eu une relation « normale » avec mes parents, on me l’avait toujours répété. Mais je me demandais si la relation qu’avait Jack avec son père était elle aussi anormale. Après tout, c’était très différent de ce que l’on m’avait dit, et de ce que j’avais vu dans la petite boite d’image qu’ils appelaient télé. Et puis... Jack tenta d’aborder le cas Pan. Les réponses me laissèrent un frisson d’inquiétude. J’esquissais un sourire à la remarque de Jack, avant de lui répondre.
- Je peux essayer si tu veux. Mais je ne veux pas l’effrayer ou le manipuler. C’est ton père quand même...
Déclarais-je avec un léger air soucieux. Puis un large sourire s’était formé sur mes lèvres. Un banquet ?! C’était la première fois que je voyais cela. C’était inespéré. Déjà si vite, après mon affectation, j’étais convié à l’un d’entre eux. J’avais lu quelques informations là dessus, dans des livres. Apparemment, les banquets des pirates étaient très festifs. Très excitée et enjouée à cette idée, j’avais attrapée la main de Jack pour l’entraîner à suivre son père.
- C’est super ! Tu viens ? Je suis sûre que ça va être génial !
J’aurais en plus l’occasion de discuter plus avec son père. Peut être pour tirer quelques informations de ce monsieur Pan. C’était bizarre d’ailleurs nom, Pan. Mais c’était peut être un titre honorifique.
Quelques temps plus tard, nous étions attablés à une table assez large. Il y avait de nouveau du rhum. J’avais bien aimé la première fois. Du vin aussi. Mais ils m’avaient largement fait tourné la tête. Heureusement, cette sensation n’était que passagère. Elle s’était dissipé quasiment totalement depuis notre arrivée sur le navire du père de Jack.
- C’est moi qui l’aie trouvé. J’ai entendu parlé de lui. Et je suis allée le voir. Je voulais devenir pirate. La vie à Storybrook n’était pas faite pour moi... Enfin je crois... Et je lui ai fait une démonstration de mes talents. Je ne me vante pas d’en avoir beaucoup, mais je sais me débrouiller en milieu hostile.
Déclarais-je avec un fin sourire sur les lèvres. Aucun doute qu’il me sous estimerait lui aussi. Mais ce n’était pas grave, après tout, c’était une force, non ? De sous estimer son ennemi. Même si je n’étais pas sûre qu’il soit un ennemi. Et puis.. Peut être pourrais-je glaner quelques informations en échange d’une démonstration. Ce fut ensuite une expression plus étonnée qui prit place sur mon visage, alors que je goutais le verre que l’on me tendait, fort en alcool, si j’en croyais son goût.
- Amoureux ? Vous pensez que ça arrive si vite ? Je pensais que ça prenait plus de temps... Et un mariage ? Jack m’a dit que les relations entre les seconds et les capitaines étaient interdites. Donc cela risque d’être difficile, pour un mariage..
Il n’avait peut être pas le même code des pirates. Ou Jack avait inventé cette règle ? Mais pourquoi ? Je lui envoyais un regard légèrement étonné. Il devait certainement y avoir une explication derrière tout ça.
La musique entreprit une nouvelle mélodie, toujours aussi joyeuse et entraînante. Voyant que le père que Jack s’apprêtait à se lancer dans une nouvelle tirade, ce qui n’avait pas l’air d’enchanter Jack, je pris ce dernier par la main pour l’entraîner à ma suite.
- J’adore cette musique ! Tu m’accordes une danse ?
Un sourire amusé sur les lèvres, je me précipitais vers un endroit libre, qui nous laissait la place de bouger un peu. Au milieu des pirates qui chantaient joyeusement, je profitais de notre moment pour le questionner un peu.
- Tu n’as pas l’air si heureux de voir ton père, je me trompe ?
J’imaginais un câlin, ou à minima, une étreinte. Et Jack ne semblait pas en avoir envie. Son père non plus d’ailleurs. Un léger sourire sur les lèvres, je me remémorais les dernières paroles de son père. J’étais peut être un peu trop curieuse, mais elle me restait inlassablement en tête.
- Ton père essaye de te trouver une femme ? Tu n’as pas eu de bonnes expériences avec elle ?
Vu le sous-entendu concernant le pistolet et le rhum, j’avais pu facilement en déduire cela. La musique reprit un refrain entêtant, j’en profitais donc pour faire voler légèrement ma robe. Il allait certainement falloir que je change de tenue, un jour. Mais pour l’instant, j’étais très à l’aise comme cela.
Un autre pirate attrapa ma main, me déséquilibrant dans sa direction. Un autre fit de même, me faisant tournoyer de bras en bras. Jack disparu de mon champ de vision, alors que les autres hommes se rapprochaient. Une main se posa sur ma hanche. Une autre sur mon épaule. Puis une autre sur mon ventre. Puis l’une d’elle remonta, ou descendit.
- Lâchez-moi !
Les hommes se mirent à rire en refermant leur étreinte, m’empêchant de voir autour de moi. Je fermais les yeux, sollicitant Aiden qui était déjà prêt. Une vague invisible renvoya tous les pirates en arrière, de deux ou trois pas.
- J’ai dis, lâchez moi !
Je les fusillais du regard, alors que l’un d’entre eux, plus téméraire et certainement alcoolisé que les autres, s’avançait, un regard lubrique.
- Bah alors poupée, tu fais ta sainte ni touche ?
Ponctué d’un rire salace. D’un geste fluide et rapide, je sortis mon scalpel pour le glisser sous sa gorge. Je n’eus même pas besoin d’appuyer pour qu’une légère entaille laisse filer une goutte de sang.
- Si tu me touches, je te tranche la gorge.
Il hésita un instant, puis se recula, avant de retourner à la fête avec les autres pirates. Je rangeais mon scalpel, toujours dans la doublure de ma robe, avant de me faufiler jusqu’à la table où je retrouvais Jack et son père. Je me rassis, un petit sourire aux lèvres. Comme si de rien n’était, j’orientais mon regard vers Edward.
- Alors vous êtes un grand pirate ? Peut être même un des plus grands ? Enfin après Pan, bien sur. Il a l’air de vous faire peur... Vous acceptez cela alors ? Pourquoi ne pas avoir essayé de vous battre avec lui ? Peut être pas de manière frontale, mais je suis sûre que vous pourriez œuvrer pour le dépasser ou simplement ne plus le craindre.
Isaac Ormebrun
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Moi ? Je suis malhonnête ! Et on sait qu’un homme malhonnête le restera quoi qu’il arrive... Honnêtement, ce sont des hommes honnêtes dont il faut se méfier, parce qu’on peut jamais prévoir à quel moment il feront un truc incroyablement... stupide.
Se laissant entraîner par Nudge, Jack roula des yeux. Sa naïveté était un charme, mais à ce niveau là, elle risquait de leurs être fatals. Arrivant sur la navire, les préparatifs furent faits rapidement, et Jack resta à la table de son père, placé non loin de la barre de navigation. Ecoutant la question de son père, il s’étouffa avec son poulet. Car oui, il y avait à nouveau de la volaille. Il adorait la volaille. Et son père le savait. Crachant la viande quand il parla, il voulu répliquer, mais ce fut Nudge qui s’en chargea. Ricanant dans sa barbe fine et bien taillée, Edward se contenta simplement de répondre.
« Allons, voyez vous ça… Vous êtes venu à lui… Sachez que lorsqu’on parle de Jack Sparrow ma chère… Qui ne s’appelle d’ailleurs pas comme ça mais Jackson Teague, c’est jamais du au hasard... »
Essuyant ses mains, Jack regarda son père offusqué. Il en avait peur, mais il y avait quand même des limites. « C’est, le Capitaine, Jack Sparrow ! Arrête de m’appeler comme ça ! »
Continuant de ricaner, son père poursuivit à l’attention de Nudge, ignorant totalement Jack : « Jack vous a dit ça ? » Il tourna la tête vers Jack, surpris. Ce dernier était en train de se cacher derrière sa serviette de table. « Et bien… Voilà qui me déçoit beaucoup. Mon propre fils, invente lui même les règles de son propre code, établis par Sir Morgan et Bartholomew. Veux tu que je te rappelle ce qu’il nous a coûté, Jacky-boy, d’avoir ces règles ? Veux-tu, que je te rappelle, pourquoi, elles sont nécessaires ? »
Son ton se faisait plus menaçant. A chacune des pauses qu’il faisait dans sa phrase, Jack se ratatina un peu plus. Il avait beau être le Pirate le plus doué de Neverland, face à son père, il n’était qu’un enfant. Marmonnant des paroles incompréhensibles, il répliqua. « Pas d’ma faute p’pa. L’truc s’qu’elle est belle, et qu’j’veux pas ‘ller trop vite. »
Edward Teague haussa alors les sourcils. Puis les fronça. Comme si il venait de comprendre quelque chose, il se retourna vers Nudge, d’une manière bien plus courtoise que quelques secondes auparavant, lorsqu’il s’adressait à son fils. « Disons que ce mal-élevé n’a toujours pas compris les règles essentielles de galanteries. Un mariage… »
Mais elle était déjà parti, entraînant à nouveau Jack à sa suite. C’était pas possible ! Buvant son verre de vin en plissant des yeux, Edward les regarda partir d’un œil pensif. Pendant ce temps, Jack se retrouva au milieu des forbans, alors que Nudge lui murmura son appréhension vis à vis de son père. « Disons que c’est une longue histoire. Au départ, j’voulais pas faire Pirate. Puis ma mère est morte en me donnant la vie, donc ça a toujours été complexe entre lui et moi. Mais j’l’aime bien, au fond, enfin je crois… »
Carressant ses tresses de barbe, pensif, il remarqua que Nudge commençait à danser devant lui. Haussant les sourcils et soupirant, il se contenta de répondre, en lui saisissant la hanche, s’approchant de son visage à quelques centimètres du siens. « Quand aux femmes… Disons simplement que plus l’animal est blessé, plus il est difficile de l’approcher... »
Il lui sourit un long moment, ses lèvres à quelques centimètres des siennes. Mais le rythme de la danse se fit de plus en plus fort, qui eut pour effet de les séparer. Fronçant les sourcils, il se retrouva à l’autre bout du navire. Dépité et vexé de ne pas avoir pu conclure, il se contenta de revenir à la table de son père, qui l’observa d’un œil perçant. « Alors Jacky, on a un faible ? »
Jack se contenta pour toute réponse de prendre la bouteille de vin, et d’en boire plusieurs gorgées. Le liquide déferla dans son corps. Quand il posa la bouteille, Nudge était en proie avec un Pirate de l’équipage de son père. Voulant intervenir, la main de son père se posa sur son avant-bras. « Laisse là faire... »
Fronçant les sourcils, il observa la scène sans rien dire. Elle s’en sortit haut la main, puis revint avec un grand sourire vers eux. Elle posa alors la question fatidique à son père, qui se contenta de hausser les épaules. Il tapa des mains, et prit une guitare qu’un matelot lui amena. Jouant quelques accords à la perfection, il croisa les jambes sur la table et déclara : « Je n’ai plus rien à prouver. J’ai fait mon temps. Et être le plus puissant ne signifie pas être le plus libre ma jolie… Quand à la peur, effectivement, je l’accepte. On a tous peur de quelque chose, même quand on a tout vu et tout fait comme moi… »
La suite se passa en un éclair. L’homme qui avait agressé Nudge par deux fois fixa Jack dans les yeux, lui fit un geste obscène avec les doigts, et cracha par terre. Le Pirate sortit alors son pistolet à la vitesse d’une furie, et ce dernier claqua dans un bruit qui coupa court à la musique des ménestrels. La balle se ficha entre ses deux yeux, et ce dernier passa par dessus bord. Posant son pistolet sur la table, il se servit un verre de vin, le leva et déclara d’une voix forte et audible : « A mon nouveau Second, et à la Liberté ! »
Puis il but le verre d’une traite, et le jeta au milieu des pirates qui s’étaient arrêtés de danser pour l’observer d’un œil horrifié. « Et quiconque à un problème avec elle, aura un problème avec moi. »
Beaucoup de révélations. Qui m’avait laissé sans voix. Déjà, Jack ne s’appelait pas Jack Sparrow, mais Jackson Teague. Puis l’insinuation du fait qu’il n’y avait pas eu de hasard entre nous. Qu’est-ce qu’il insinuait ? Le destin ou que... Jack avait réussit à me manipuler pour me faire arriver jusqu’à lui ? Puis, le plus bizarre était arrivé. Ou plutôt, le plus troublant. Il avait effectivement inventé cette règle. Concernant les relations entre Capitaine et Second. J’avais tourné la tête vers lui, plantant mon regard dans le sien. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas pourquoi il avait fait cela. Peut être avait-il peur que je sois une fan ou une... Sorte de psychopathe prête à tout pour l’avoir ? J’avais vu ça, dans des films. Et comme j’étais allée à sa rencontre, avec déjà une idée en tête, il avait peut être mal perçu mes intentions.
L’homme qui semblait au premier abord si amusant et détaché montrait peu à peu un nouvel aspect de sa personnalité. En temps normal, j’aurais été touchée par ses révélations. Je lui aurais proposé de parler plus longuement, pour comprendre, mais les conditions de ces révélations, ainsi que de la danse n’avaient pas été de mon côté. Je m’étais faite happée rapidement par un autre pirate, quittant Jack.
J’avais finis par revenir vers lui et son père, la tête remplie de questions et d’interrogations. Néanmoins, je m’étais abstenue, ne voulant pas débattre de pareil sujet devant son père. Même si je n’avais aucun doute sur le fait qu’il pourrait certainement apporter des informations supplémentaires. Mais je n’étais pas là pour forcer Jack a parler. J’avais donc tenté d’aborder le sujet de Pan, pour comprendre le personnage.
- Vos paroles sont très sages pour un pirate. C’est une qualité que je ne pensais pas voir ici, mais vous en faite une belle démonstration.
Avouais-je sincèrement. A tel point que je n’avais presque plus l’envie de le questionner à ce sujet. Mais je gardais en tête la mission de Jack. Abandonner si facilement ne serait pas une bonne idée. Tout du moins, c’était sans compter les évènements. La détonation qui me fit sursauter sous la surprise. Je me retournais, pour voir le pirate s’écrouler, dans un coup de feu parfaitement centré.
Mes oreilles sifflèrent un instant, alors que j’observais l’homme se vider de son sang. Cette vision ne me troublait en aucun cas. Elle n’avait à vrai dire aucun effet sur moi. Ce n’était pas ça le problème. Le bruit de ce coup de feu avait fait remonter des flashs de ma vie passée. Du coup de feu qui avait abattu ma mère. Du coup de feu que j’avais tiré. Légèrement sonnée, je levais mon verre, un petit sourire sur les lèvres, avant de venir en avaler le contenu. Je relevais ensuite les yeux vers mes deux interlocuteurs.
- Je reviens tout de suite, je vais.. Respirer un peu.
Sans m’étendre dans des explications, je me faufilais hors de la table pour rejoindre le bord du bateau, et laisser mon esprit se perdre dans les vagues, tout en prenant une bouffée d’oxygène moins attaqué par les odeurs d’alcool et de... Sueur de pirate.
Quelques flashs de ce moment peu glorieux me revinrent en tête. C’était finalement la première fois que j’entendais un nouveau coup de feu, depuis cet événement. Est-ce que je regrettais ? Je n’en savais rien. Mais mon acte avait laissé quelques séquelles. Tuer à l’arme blanche, voilà ce que j’avais expérimenté jusqu’à aujourd’hui, sans m’en rendre compte.
Je laissais quelques minutes filer, avant de me retourner vers les pirates. La petite fête semblait toujours battre son plein. Je profitais de l’intervention du père de Jack vers quelques autres hommes pour le rejoindre.
- Désolé de vous avoir faussé compagnie.
J’avais du mal à m’enlever les dernières révélations de la tête. Si je savais que nous aurions besoin de plus d’intimité pour parler de son passé, de son père et de ses expériences apparemment catastrophique avec les femmes... Mais pourquoi s’était-il joué de moi avec cette fausse règle ?
- Je peux te poser une question ?
Me remémorant les répliques que j’avais reçues à l’issu de cette question, je rajoutais assez rapidement.
- En plus de celle là, je veux dire.
J’avais mis du temps à comprendre pourquoi chacun me répondait que c’était déjà fait. Mais maintenant, je prenais mes précautions. Apparemment, il s’agissait d’humour. Bien que je ne comprenne pas qui puisse rire a cela. Je n’étais pas réellement gênée de poser la question. La gêne et la honte étaient encore des concepts flous pour moi. Mais j’appréhendais peut être la réponse.
- Pourquoi tu m’as menti pour le code des pirates ? Et le coït ?
Toutes les réponses que j’avais pu imaginer était plutôt décevante. Et j’étais peut être légèrement anxieuse quant à son motif. J’avais dès lors idéalisé l’homme qui se trouvait devant moi, et nos possibles futurs relations. Malgré le fait que nous ne connaissions depuis peu, j’avais placé beaucoup d’espoir en lui. Pour une nouvelle vie. Pour de nouvelles expériences. Peut être que je m’étais trompé.
- Tu avais peur que je sois mal intentionnée.. ? Ou.. Une personne voulant abuser de toi ? Ce n’est pas du tout le cas... Je cherchais un pirate. C’est sur toi que je suis tombée. Et je pensais être tombé sur le bon.. Mais si tu préfères que je reste loin de toi, je peux. Je ne comprendrais pas, mais je pourrais.
« Je comprend » était une des formules de politesse souvent utilisé, dans ce genre d’échange. Mais je ne voulais pas lui mentir. Je ne comprendrais pas.
- Je t’assure que je t’apprécie beaucoup, et que je te suis très reconnaissante de m’avoir fait une place. Je n’ai aucune envie de te faire du tort.
Finis-je par lui répondre. J’avais levé mes yeux pour les planter dans les siens. Je voulais qu’il voie que j’étais sincère. Je n’avais aucune envie de devenir un poids. Ni une inquiétude. Je m’étais peut être trop emportée. Et ses mensonges étaient peut être là pour garder une distance et une possible fuite. Son nom. Les règles des pirates.. Je ne comprenais plus. J’étais complètement perdue.
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Sherlock est un vieil ami.
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Moi ? Je suis malhonnête ! Et on sait qu’un homme malhonnête le restera quoi qu’il arrive... Honnêtement, ce sont des hommes honnêtes dont il faut se méfier, parce qu’on peut jamais prévoir à quel moment il feront un truc incroyablement... stupide.
Son père s’était levé, pour aller discuter avec son Second de la future destination à suivre. Pour sa part, il avait croisé les jambes sur la table, le pistolet toujours fumant devant lui. Son tricorne devant les yeux, il l’observait sans un mot, un verre à la main. Il détestait tuer. Mais il détestait également ceux qui pensaient que la liberté, c’était faire tout et n’importe quoi. Jack haïssait ça. Surtout la perversion, profiter de son statut de pirate pour violer, et malmener les femmes. Sur l’équipage de Mary Read, il se serait certainement retrouvé pendu par les testicules, jusqu’à en mourir de douleur. Grognant légèrement, seul, il continua de réfléchir à ce qu’il venait de faire. Ca ne le lui ressemblait pas vraiment de prendre la défense de quelqu’un. D’habitude, il servait ses propres intérêts. Mais là, ça avait été différent. Ce n’était pas seulement le fait qu’il défendait corps et âme la condition féminine au sein de la Piraterie. Non. Il y avait autre chose. Le visage de Wendy refit surface. Son ventre se crispa, et il serra son verre tellement fort qu’il explosa dans ses mains. Nudge regardait l’horizon, elle n’avait rien vue. Sortant un vieux morceau de tissu, il se fit avec un long couteau un bandage de fortune. Lorsqu’elle revint, son père était parti, et il était seul à la table, se servant dans un troisième verre et se jurant de ne pas le casser, cette fois-ci. Observant Nudge qui lui posa la question, il mit un long moment à réfléchir. Ses mimiques avaient disparu, et son masque de gaieté également. Jack Sparrow lui montrait son vrai visage, et c’était plutôt triste à voir. « Parce que tu ne m’es pas indifférente, et que je me suis interdit d’aimer à nouveau. »
C’était dit. C’était lancé, comme un coup de canon. Serrant son bandage un peu plus fort, il grimaça, et enleva ses jambes de la table. Réajustant son tricorne dans une position un peu plus convenable pour un capitaine, il poursuivit : « Je ne veux pas que tu restes loin de moi. C’est toi qui devrait resté loin de moi. J’ai une fâcheuse tendance à détruire tout ce qui m’est cher, pour me mettre en difficulté. Tu es tombé sur le bon pirate, crois moi, tu aurais pu tomber sur bien pire. Et je ne t’ai pas accepté, tu t’es faites une place toute seule. Parce que tu es forte, et que tu le mérites. T’as ça dans l’sang, c’est pas d’ma faute. Tu devrais pas aller contre ta volonté. Mais si tu veux partir, tu peux, je ne te retiens pas. Mais ça m’ennuierai fortement de retrouver un autre Second. Ca court pas vraiment les rues, les personnes dans ton genre... »
Se penchant légèrement, il lui attrapa le bras. Son sang tâcha légèrement ce dernier. Mais il s’en moquait. Il se rapprocha un peu plus d’elle, et baissa la voix pour poursuivre d’une voix calme, et contrairement à d’habitude, parfaitement compréhensible.
« Là où on va, et ce qu’on va faire, dépasse les mortels. Je ne peux pas dire que tu seras en sécurité avec moi, mais ça, je pense que tu étais déjà au courant quand tu t’es engagée. Le Capitaine Pan, c’est pas vraiment un pirate standard. C’est même pas réellement un Pirate, de ce qu’on en raconte. Ce qui nous attend, ça peut être pire que la mort. Mais ça peut être aussi mieux que n’importe quelle gloire. Tu peux rentrer dans la légende, et en devenir une. »
La lâchant, il s’écarta quelques peu. Son coeur s’était accéléré à son contact. Se remettant dans une posture détachée, son sourire se redessina peu à peu sur son visage, et le Jack Sparrow que nous connaissons tous refit peu à peu surface. Ricanant, il finit par conclure. « Après, ne profite pas du faible que j’ai pour toi ma jolie ! Tu semblais troublée tout à l’heure. Je veux dire, quand le coup d’feu est parti. J’pensais que t’avais déjà vu du sang. Toi aussi, tu m’as menti, ou il y a autre chose caché là d’ssous ? Je suis ton Capitaine, tu es mon Second. On doit tout s’dire. T’as d’beaux yeux. Tu vois, j’ai déjà fait un peu. A toi ! »
Je m’étais approchée de Jack, incertaine. Je n’étais pas gênée de mes questions, mais cela ne voulait pas dire que je n’en appréhendais pas les réponses. Je n’avais pas réellement et franchement envie qu’il me demande de partir. Même si je le ferais. J’étais sûr qu’il était quelqu’un de bien, derrière son masque de pirate. Et je m’en serais voulu de l’handicaper. Gardant plusieurs possibilités à l’issue de cette conversation, je ne m’étais pourtant pas attendu. Mon cœur s’était mis à battre plus fort, me procurant une désagréable sensation dans le ventre. C’était la première fois que je ressentais ça. C’était bizarre, désagréable. Pourtant, pas si dérangeant. Ce n’était pas de la peur, ni de la joie, ni de la tristesse... Je n’avais aucune idée de ce que ça voulait dire. Malgré cette sensation inconnue, des mots sincères sortirent de ma bouche, comme naturellement.
- Tu sais, je ne suis pas comme les autres filles. Ce n’est pas pour me vanter, au contraire, c’est un fait, je suis différente. En bien, et en mal. Mais je... Je n’ai jamais... « Aimé ». Je ne sais pas ce que ça fait. Enfin peut être que...
Peut être que c’était ça ? Le cœur, l’estomac.. C’était bizarre. Mais nouveau. J’aimais bien, les nouvelles expériences. Enfin je crois. C’était plus effrayant que de se jeter dans un groupe d’homme prêt à tout pour vous voir mourir.
- En tout cas, je ne te tromperais jamais. Je n’essayerais pas de me jouer de toi.. Je.. Je ne suis pas comme celles que tu as pu connaître. A t’abandonner à une mort certaine. Avec en plus une torture psychologique. Au contraire.. Mais je ne sais pas ce que c’est.. C’est.. Tout est nouveau pour moi.
Avouais-je en plongeant mon regard dans le sien. Je ne comprenais pas pourquoi dans tous les films que j’avais vu, les filles avaient honte de ça. Je n’en avais pas honte. Je n’avais jamais pu voir un homme autrement qu’un médecin, qu’un maître ou qu’un ennemi. Alors maintenant que je le voyais, je comprenais. C’était différent d’Heshvan. Et d’Aloysius... C’était.. Juste différent, c’était tout ce que je savais. Je secouais la tête à ses paroles.
- Je ne veux pas rester loin de toi. Au contraire. Et tu vas devoir quand même redoubler d’effort, si tu veux me détruire, tu ne seras pas le premier sur la liste..
Glissais-je, un petit sourire sur les lèvres. Avant d’arriver à Storybrook, je ne compte pas le nombre de personne ayant voulu ma mort. Pour me manger, pour me disséquer, pour camoufler la honte de la famille, tuer le démon. Bref, tant de raisons.
Jack s’était rapproché de moi, de nouveau. Sa main contre la mienne, je ne quittais pas ses yeux. Mon cœur s’accélérait encore. Mon souffle aussi. C’était bizarre. C’était... Etrange. Ses propos aussi, l’étaient. Je lui répondis, un sourire sincère sur les lèvres.
- Tu sais, je ne cherche pas la gloire. Je veux juste.. Me sentir vivante. Et ce n’est pas à Storybrook que j’ai cette sensation. Je veux profiter de tout ce que peut m’offrir cette vie de pirate. Le meilleur comme le pire. Je ne suis pas faite pour une vie de canapé. Je veux bouger, voir de nouvelles choses, avoir de l’action. J’ai été habituée à survivre depuis toujours. Même si je rêvais d’une vie calme et parfaite.. Je ne suis pas faite pour.
C’était bizarre. Je n’avais jamais éprouvé de gêne ou de honte. Mais là, je n’osais pas lui dire que je souhaitais aussi rester avec lui. Parce qu’il me comprenait. Et qu’il vivait comme je l’entendais. Comme je souhaitais vivre aussi. Même si un peu de repos de temps en temps ne me dérangerais pas au contraire.
La proximité fut rompue, et le sourire de Jack se forma de nouveau sur ses lèvres. Son expression changea également, m’arrachant un sourire amusé. J’étais très heureuse d’avoir vu un autre visage que celui là. Plus sincère. Même si celui là m’amusait beaucoup.
- Je n’en aurais peut être jamais l’utilité. Ou peut être que si... J’aimerais bien en jouer, mais je vais devoir découvrir comment m’en servir, déjà.
Soufflais-je avec un demi sourire.
- Il ne faudrait pas que je me prenne à mon propre jeu...
C’était le scénario de tous les films d’amour, ou d’une grande partie, que j’avais vu. L’homme ou la femme jouant avec leurs atouts, et finissant par s’y perdre eux aussi. Mais est-ce que je ne m’y étais pas déjà perdu. Une grimace marqua la dernière partie de sa réplique.
- C’est pas le sang. A partir du moment où j’ai du dissequer le corps d’un homme pour plonger ma main à l’intérieur et récupérer dans ses intestins une clé, le sang, les boyaux, et tout le reste, ne me fait plus aucun effet.
Comme les autres histoires que certains trouvaient « sordides » celle là sortie naturellement. C’était un souvenir comme un autre, pour moi. Entre la découverte d’un cadavre nécrosé et rongé par les vers, et la vision d’un homme en dévorant un autre de l’intérieur. Une conception de la normalité étrange, pour certains.
- Je n’ai pas revu d’arme à feu depuis... Eh bien depuis longtemps. Depuis la mort de ma mère. Enfin ma première mère.
Je fronçais les sourcils à sa révélation. Entre le meurtre de ma mère, et mes jolies yeux, j’avais clairement l’impression de me faire avoir. Et quelque chose me disait que je n’avais pas ce sentiment pour rien.
- Des beaux yeux contre une information cruciale de mon passé ? Ca ne marche pas. Un compliment physique contre un autre. Une information cruciale du passé contre une autre. Alors pour toute réponse... Je te dirais... Tu as de jolies tresses de barbes.
Une lueur amusée passa dans mon regard, alors que j’y jetais un coup d’œil. Je n’avais pas manqué de remarquer qu’il les touchait souvent. Il avait l’air d’en être fier. C’était original. Je n’avais jamais vu ça. Alors j’aimais bien. C’était propre à lui. A personne d’autres.
Isaac Ormebrun
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Moi ? Je suis malhonnête ! Et on sait qu’un homme malhonnête le restera quoi qu’il arrive... Honnêtement, ce sont des hommes honnêtes dont il faut se méfier, parce qu’on peut jamais prévoir à quel moment il feront un truc incroyablement... stupide.
Jack observa un long moment Nudge. Son estomac et son coeur se serra à ses mots. Il fallait dire qu’en tant que Pirate, il n’avait pas souvent eu de conversations comme celle là. Par manque de temps, et généralement à cause du destin, qui revenait toujours au galop pour vous prendre ce que l’on vous avez donné. Mais cette fois-ci, il ne laisserait pas sa chance passer. Plus jamais. La fixant avec intensité, il déclara :
« Evidemment, que tu ne pourras pas me tromper ou m’abandonner. Je suis, le Capitaine Jack Sparrow. Malgré tous mes défauts, tu apprendras que l’on ne se débarrasse pas de moi… Aussi facilement. »
Lui saisissant la taille, il lui posa un petit baiser sur la joue. C’était raffiné et délicat. Chose qu’il n’était jamais. Plusieurs hommes tournèrent la tête vers lui, surpris et étonnés de le voir agir ainsi. « Hé bien, quoi ! Vous n’avez jamais vu votre capitaine faire un petit bisou ? Tu en veux un Sloogie ? »
Le pirate tourna aussitôt la tête et repartit à ses occupations. L’agression était toujours le meilleur moyen de repousser les gêneurs lorsqu’on était Capitaine. Reportant son regard sur Nudge, il s’adoucit légèrement, puis déclara à voix basse, pour que seul lui et elle puisse l’entendre : « De l’action, avec moi, tu en auras tous les jours. Je semble l’attirer comme une mouche est attirée par du vinaigre ! Tu ne passeras pas une seule journée identique à la première, et tu verras, ton quotidien ne sera pas monotone... »
Brisant l’étreinte, il lui fit un petit clin d’oeil, puis saisit deux bouteilles de Rhum. La débouchant avec force et vivacité, il en tendit une à Nudge. « Bien, deuxième leçon, un second doit savoir tenir l’alcool, et surtout le Rhum ! Va falloir que tu t’entraînes de ce côté là, car crois mon âme d’ivrogne, dans une fête, c’est toujours le dernier debout qui a raison ! »
Buvant plusieurs gorgées d’un seul coup, il invita Nudge à faire de même. Ricanant au rythme de la musique, son ton se fit un peu plus doux pour lui parler de sa mère. « Pour les armes à feu, tu n’es pas obligé d’en porter. C’est pas obligatoire, et tu sembles très bien te défendre sans ! Et je tire rarement avec, si ça peut te rassurer… En règle général, je ne fais que démonter ce foutu singe… Qui est passé où d’ailleurs ? »
Regardant autour de lui d’un air suspicieux, il chercha le petit macaque des yeux. Ce malade mental était bien capable de lui faire rater son coup. Souriant à sa remarque pour ses tresses de barbes, il les toucha d’un air fier et victorieux. « Ah, tu trouves ! Elles te plaisent mmmh tu m’fais rougir ! Allez, allons faire la fête ! »
* * * Plus tard – La cabine du Capitaine du Black Pearl * * *
Portant Nudge sur ses épaules, Jack Sparrow se cogna à plusieurs meubles. Le décor était en train de bouger en permanence. Fronçant les sourcils, il manqua de s’étaler sur la table ronde placée au milieu, où plusieurs cartes étaient dépliées. Entendant Nudge ricaner dans son oreille, il continua de la portée, tel Sam Gamegie porte son Frodon. « Yo ho, yo ho, a pirate's life for me. We pillage, we plunder, we rifle, and loot, Drink up, me 'earties, yo ho ! »
Puis, dans un dernier effort, il jeta Nudge sur son lit. Elle n’était pas bien lourde, mais il avait traversé le bateau de son père et la passerelle qui les relié au Pearl. Ca faisait une trotte. D’ailleurs, il se demanda encore comment ils n’avaient pas fait pour tomber à l’eau. Cette dernière continua à ricaner. Se jetant au milieu du lit à ses côtés, sans retirer ses bottes, son nez frappa les coussins. « Hé vouuuuuaaaalà ! Mission accomplie fidèle Second ! Tiens, t’es dans mon lit ? Qu’esstufais dans mon lit ? Pousse toi ! C’est l’lit du Capitaine ici ! »
Et, dans un élan d’énergie malgré son état, il essaya de la faire rouler hors du lit. Ce qui n’eut pour effet que de se coucher sur elle de tout son long, son visage à quelques centimètres du siens. « Hooo, déjà… C’est intime... »
- Te tromper ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Te mentir ? Je ne mens pas aux personnes que j’apprécie. Et je n’ai aucune envie de t’abandonner. Je suis venue te trouver, ce n’est pas pour te laisser ensuite..
La conversation s’était rapidement terminée sur une note plus incertaine. L’alcool. J’avais bien bu quelques fois du vin, chez Aloysius. Mais jamais plus d’un demi verre. Alors l’alcool, on ne pouvait pas dire que j’étais une habituée.
Comme on disait, il fallait un début à tout ? Alors, après que Jack eut pris plusieurs gorgée, j’avais récupéré la bouteille pour faire de même. Après deux gorgées, ma gorge était en feu. J’avais voulu essayer d’en boire une troisième, mais elle était.. Plutôt mal passée. Je lui avais rendu la bouteille, en grimaçant.
- Ca brûle ton truc.
Avais-je réussis à articuler, difficilement. Mais, l’instant d’après, cette sensation s’était transformée en douce chaleur, et mes yeux s’étaient éclairés. Lorsque je tournais la tête, lorsque j’avançais, j’avais l’impression qu’un léger coton confortable m’avait enveloppé. Et plus j’avais continué à boire cette boisson si particulière, plus la sensation s’était intensifiée.
J’avais profité de la soirée pour danser avec Jack, les pas léger et l’esprit libre. Si les pirates étaient toujours aussi fêtard et... Détendu, le futur serait certainement des plus agréable. Seule ombre au tableau à cette soirée, je ne tenais définitivement pas l’alcool. J’avais réussis à suivre le rythme de Jack au début, et puis, j’avais rapidement du abandonner lorsque je m’étais aperçue que si je tenais encore debout, ce n’était que grâce à Aiden qui me rattrapait et me stabilisait. Il n’était pas content, je le sentais. Mais je ne m’en apercevais pas réellement dans l’euphorie de la soirée.
En s’apercevant que je ne trébuchais plus que je ne marchais, Jack m’avait pris sur ses épaules pour me ramener jusqu’à sa cabine. Si je n’avais pas été aussi euphorique, j’aurais certainement été soulagée qu’il ne me laisse pas seule dans une chambre. Surtout dans cet état. Mais cet état là ne me permettait plus de voir le danger qui pourrait s’immiscer autour de nous.
Sans que je ne comprenne réellement pourquoi, depuis le départ du bateau du père de Jack, j’avais attrapé un four rire tenace. Peut être parce que les pas de Jack n’étaient pas droits, ni très habile. Ce qui redoublait mon rire en cas de dégât collatéral dans sa cabine. Ma tête avait tournée un peu plus violemment, et Jack m’avait fait atterrir sur le lit.
- Pourquoi ? Tu as invit.. Inventé une nouvelle règle.. Qui dit qu’les seconds ne dorment pas dans l’lit du capitaine ?!
Je peinais encore à rassembler mes idées pour former mes phrases. Ce qui expliquait ces petites pauses. Il s’était laissé tomber sur le lit à mes côtés. Je m’étais donc retourné sur le côté pour le regarder avec un sourire malicieux.
Voyant que Jack enlevait ses bottes, je fis de même, ou plutôt je tentais de faire de même, pour enlever mes bottines, ainsi que ma robe. Ce qui fut plus compliqué que je ne l’aurais pensé, mais après quelques essais, je finis par arriver au résultat attendu.
- Je ne.. Dors pas toute seule, d’accord ? Jamais. Alors maint’nant... C’est ma place ! Eeeh !
Il avait déjà tenté de m’éjecter du lit, comme une malpropre. J’avais agrippé les draps, prête à rester figé sur place. Malheureusement, il avait plus de force que moi, mais son état me laissa une chance de rester sur le lit. Il se retrouva à califourchon au dessus de moi. Un nouveau rire s’échappa de mes lèvres alors que je levais les yeux vers lui.
- C’est ça l’intimité ? Peut être que j’aime bien..
Je n’avais pas encore la juste mesure des choses. Mais cette proximité qui semblait mettre mal à l’aise tout le monde autour de moi ne semblait pas déplaire à Jack. Il s’allongea alors ensuite de tout son long, sur moi, me coupant la respiration.
- Je... Sais que certaines personne le prendrait mal mais.. Tu m’écrases un peu là..
A mes dépends, j’avais compris que la question du poids était tabou à Storybrook. Ce que je ne comprenais pas encore réellement, mais... C’était comme ça. Réussissant à faire bouger Jack, je le poussais sur le côté pour échanger nos positions et me retrouver au dessus.
- C’mieux là.
Je reposais alors mon menton sur son torse, sans quitter son regard. A vrai dire, les choses étaient différentes avec Jack. Et... Je ne savais pas ce que ça voulait dire. J’avais plus ou moins compris les codes sociaux de bases, entre personne civilisée, mais les codes concernant les personnes où les relations semblaient pouvoir dépasser l’amitié m’était encore inconnu.
- Et... Maintenant ? On dort ? J’suis pas très fatiguée. Je crois que le rhum m’fait encore trop tourner la tête pour dormir.
Mon élocution était encore piteuse, mais il ne m’en tiendrait certainement pas rigueur, puisque la sienne semblait aussi être atteinte. J’avais remonté l’une de mes mains pour jouer, avec un regard amusé, avec ses tresses de barbes. C’était marrant, et unique. Je n’avais rencontré personne d’autre avec ce genre de chose.
- Qu’est ce que tu as envie d’faire ?
Isaac Ormebrun
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Sherlock est un vieil ami.
| Conte : Sherlock Holmes | Dans le monde des contes, je suis : : Arsène Lupin
Moi ? Je suis malhonnête ! Et on sait qu’un homme malhonnête le restera quoi qu’il arrive... Honnêtement, ce sont des hommes honnêtes dont il faut se méfier, parce qu’on peut jamais prévoir à quel moment il feront un truc incroyablement... stupide.
Observant Nudge dans les yeux, il ne répondit pas à sa question. L’ivresse lui fit voir le monde différemment. Sa retenue se brisa, et son inhibition également. Depuis ce qui s’était passé avce Wendy Darling, il s’était refusé d’aimer à nouveau. Et là, c’était ce qui était en train de se passer. Tout était aller tellement vite. Sans rien répondre, ni réfléchir, il la saisit par la hanche et la força à venir un peu plus contre lui. Fermant les yeux, il l’embrassa avec une tendresse rare pour un Pirate. L’instant dura des minutes, des heures ou des secondes ? Il n’en savait rien. Tout ce qu’il savait c’était qu’une immense sensation de chaleur avait envahi tout son corps. L’alcool faisant effet, le Pirate voulut plus, tout de suite. Sa main glissa sur la cuisse de Nudge et…
SBLAAAAAAAM
Retirant sa main avec une vitesse ahurissante, il jeta Nudge hors du lit. Saisissant la couverture, il lui sauta dessus pour la protéger des copeaux de bois qui était en train de voler. Un boulet de canon venait de traverser la cabine du Capitaine, et il avait fait voler les vitres en éclats. Se relevant, il remit ses bottes rapidement, prit son sabre et son pistolet qu’il rattacha à sa ceinture. Jack enleva également la couverture qui servit de protection immédiate à Nudge. Il ne souriait plus, et toute envie torride avait quitté son corps et son esprit. A la place, une lueur farouche brillait désormais dans son regard. Celui qui l’avait empêché de conclure allait le payer très cher. « Habille toi, et prépare toi au combat, nous sommes attaquer ! »
Se dirigeant vers la porte avec le charisme d’un vrai chef de guerre, il se retourna vers Nudge avant de sortir. « Va aux canons ! Dirige les hommes, tu verras, c’est facile. Le Quartier Maître t’épaulera ! Et... »
Lui faisant un clin d’oeil avant de sortir dans la tumulte, il déclara d’un ton amusé malgré la situation. « On remettra ça à plus tard. »
Sortant en ouvrant la porte comme une furie, il eut une vague idée de l’enfer environnant. Ses hommes s’affairaient de manière chaotique à essayer de limiter les dégâts. Certains préparaient les canons, d’autres courraient dans tous les sens, affolés, et encore sous l’effet de l’alcool. A côté le bateau de son père était déjà en train de quitter le port pour aller affronter l’ennemi directement, en pleine mer. Voyant son équipage en panique, il se mit à hurler : « A VOS POSTES ! ALLEZ TAS D’CHIEN GALEUX ! ON VA VOIR S’QUE VALENT CERTAINS QUAND ILS COMBATTENT SAOULS ! »
Montant à la barre, il la saisit avec rapidité. De là où il était, il évalua les dégâts. Rien de bien grave pour le Pearl, mais si il restait au port, c’était fini pour eux. Tournant la barre à toute vitesse, les voiles se déployèrent et le Pearl sortit péniblement du port, sous les bombardements de trois navires. Prenant sa longue vue, il regarda le pavillon du navire principal. « Rackham le Rouge... »
Jetant au sol sa longue vue, il tourna la barre à tribord, puis à bâbord. Le Pearl zigzagua et esquiva une bonne quantité de tir. Lui à la barre, leurs chances de victoires venaient d’augmenter. Faisant brusquement tourner la barre dans un sens, le Pearl se mit de profil par rapport au navire principal à la vitesse de l’éclair. Les voiles et les mâts craquèrent sous la force du retournement.