« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Sebastian avait peu à peu pris l’habitude de recevoir des invités incongrus, bien que ces derniers semblaient l’avoir laissé en paix cette année par rapport aux précédentes. Pas de garde olympiens en tenue officielle depuis cet été. Pas d’être venus d’une autre planète pour lui demander de l’aide. Pas de dieux en danger ou de Ragnarok à venir sur le monde… Non, personne ne semblait avoir besoin de lui et c’était peut-être un peu tant mieux pour le moment. Il s’ennuyait un peu mais ne l’avouerait pas ; l’ennui quand on goûtait à l’aventure, c’est que cela devenait rapidement une drogue. Dépendante. Obsédante. Heureusement il s’était fait un grand mug de chocolat pour s’adoucir le moral, attendant simplement que la nuit n’arrive pour pouvoir se rendre à l’extérieur et explorer de nouveaux rêves. De nouveaux songes. De nouvelles idées, toutes plus brillantes les unes que les autres…
C’est donc avec un regard intrigué qu’il se leva du canapé ce soir-là, reposant la tasse qu’il avait à peine touchée sur la table basse pour se diriger vers la porte d’entrée. Lorsqu’il l’ouvrit, Sab tomba nez à nez avec un homme qui semblait avoir une trentaine d’année et une tête de moins que lui.
« Monsieur Dust ? Je suis Harry Kartt, je vous prie de m'excuser de ma visite si tardive, je ne serais pas venu si ce n'était pas important. Est-ce que je vous dérange ? »
Le gardien l’observa des pieds à la tête, surpris de rencontrer quelqu’un qu’il ne connaissait pas mais qui semblait, lui, savoir exactement qui il était. Ou presque. Se mordant l’intérieur de la joue il hésita à le faire entrer puisqu’il s’agissait tout de même de sa maison mais… Il fini par s’écarter de l’entrée pour lui laisser le passage dans le couloir, hochant la tête face à l’inconnu et refermant prudemment la porte derrière lui. Ils se dirigèrent spontanément vers le salon tranquillement éclairé mais Sebastian n’eu pas vraiment le temps de lui proposer une tasse de thé, Harry repris rapidement la parole.
« Je vous remercie de m'accorder un peu de votre temps. »
Le marchand de sable hocha la tête comme si cela ne le dérangeait pas, se penchant doucement pour récupérer son mug de chocolat encore fumant pour le garder devant lui. Entre ses paumes.
« Oh, excusez mes manières, j'oublie toujours. Joyeux noel ! » Sab lui sourit en retour, amusé par cette évidence. « La raison de ma venue n'est pas très certaine, je viens pour voir si vous pouviez m'aider. J'ai été, avant son décès l'année dernière, l'apprenti d'un grand magicien qui est le père des Toons. Peut-être les connaissez vous : les toons sont des esprits nés pour les enfants avant qu'ils ne doivent voyager ailleurs une fois oubliés. Malheureusement, il est parti avant de m'avoir révélé les secrets qu'il gardait. »
C’était triste, très triste, comme histoire… Sebastian eu une moue désolée à son encontre, se souvenant très bien de ce qu’il advenait de ceux qu’on oubliait. Jack en avait fait les frais pendant de très nombreuses années, comme d’autres tels que le Lutin de Cornouailles ou toutes ces légendes que plus personne ne voyait désormais Les licornes avaient été particulièrement touchées mais cela avait aussi permis à leur espèce de survivre à l’époque, pourchassées pour leurs vertues de la plus cruelle des manières. Il frissonna en se rappelant alors, un instant, que lui aussi avait disparu lorsque Pitch l’avait anihilé… Avant de reprendre un visage calme et curieux lorsque l’homme sorti de son sac quelque chose enveloppé dans une serviette en soie. Avec toutes les précautions du monde, Arthur révéla un pinceau au creux de sa main. Un simple pinceau.
Mais qui avait l’air de renfermer le poids du monde.
« Cet outil est magique, il a dessiné les toons pour leur donner vie. Et j'essaye de comprendre sa complexité pour aider ces toons justement. J'essaye de savoir comment il fonctionne, ce qui se renferme à l'intérieur, quels sont les mystères si bien gardés de celui-ci. » Il semblait particulièrement impressionné… Mais aussi épuisé par tous ces questionnements. « Pendant des mois mes recherches étaient vaines, jusqu'à récemment : j'ai lu à propos des Gardiens, différents des toons, bien plus anciens, mais qui portaient de grandes valeurs également pour les enfants. D'une manière ou d'une autre, vous êtes liés. Enfin, peut-être ? Je suis venu pour le savoir. »
Si Sebastian n’était pas étonné que quelque chose sur les gardiens ai pu être transmis quelque part, il fut cependant surprise que Harry ai trouvé aussi vite son identité et son nom. Storybrooke était décidément une ville où les secrets n’étaient jamais gardés bien longtemps… Ce pinceau, donc, était celui qui avait permis de dessiner des toons ? De leur donner vie, comme l’Homme de la Lune avait pu ressusciter des esprits et les élever au rang de gardiens ? Il plissa le regard en essayant de comprendre où cet étranger voulait en venir : pensait-il qu’il connaissait le pinceau et ses attributions ?
« Haha, je suis désolé de parler autant. Pensez-vous savoir quelque chose là-dessus ? Ou sur le magicien qui en est à l’origine ? »
Malheureusement, le marchand de sable n’avait pas la réponse à sa question. Il connaissait beaucoup de choses, l’imaginaires étant aussi vaste qu’infini, mais il restait encore tant de mystères à explorer que rien ne serait jamais vraiment « su » par une seule et même personne. Sûrement pas lui. Il se surprit à espérer que l’Homme de la Lune soit là, à ses côtés et auprès des autres gardiens, pour répondre à ce genre de questions. S’il y avait bien un être dans tout l’univers qui pouvait savoir, c’était bien lui.
Il papillonna du regard, réfléchissant encore quelques instants avant de pencher la tête sur le côté. Peut-être qu’il ne savait pas exactement où chercher dans sa mémoire, mais pour l’heure rien ne lui venait vraiment. Il secoua la tête de droite à gauche lentement, adressant à Harry un sourire désolé.
« Je ne me rappelle pas. »
Les lettres dorées étaient à peine apparue dans l’air entre eux qu’une boule de poils noirs surgit d’on ne sait où et se mit à bondir pour attraper le plus de grains de sable possible. Ses pattes agitèrent l’air et firent rapidement disparaître le message, laissant un animal pantois de frustration qui se mit à couiner, mécontent. Sab dissimula son visage dans sa paume face à la réaction excessive du petit Niffleur et le poussa doucement du pied pour l’écarter de là. Cette tendance qu’il avait de vouloir empocher tout ce qui brillait était un peu dérangeante, surtout face à tout le sable qui évoluait autour du gardien concerné… Louise lui avait dit une fois que la bestiole le voyait comme un gros coffre-fort rempli de richesess, c’était peut-être vrai ?
Il s’excusa du regard auprès de son invité et décida de changer de sujet, reposant sa tasse sur la table avant de désigner le pinceau.
« Je peux ? »
Harry acquiesça et le lui tendit. Les grandes mains de Sab le prirent alors précautionneusement pour l’observer de plus près. Il ne savait pas trop ce qu’il attendait, ce qu’il espérait de tout cela… La curiosité l’avait emportée pourtant quand il le tint entre ses doigts, rien ne se passa vraiment. Des volutes de sable continuèrent à tourbillonner autour de lui comme d’ordinaire et il se rendit compte qu’il avait retenu son souffle. L’homme aussi. Manqué. Tant pis.
Il allait le lui rendre lorsqu’il sentit des picotements au bout des doigts. Puis son bras sembla s’engourdir, s’alourdir de lui-même et le marchand de sable fronça les sourcils. Il n’eu pas le temps de poser la question que sa maison se mit soudain à trembler, leur faisant relever la tête vers le plafond qui ne portait aucune trace de mauvais traitement. Il y eu une nouvelle secousse, plus violente encore que la première.
Ce. N’était. Pas. Bien.
Une voix. Une voix à la fois rauque et aigue, gutturale et solaire, qui semblait venir de nulle part et partout à la fois. Haut, bas, côtés, intérieur et extérieurs… Elle fit vibrer la moindre parcelle du gardien qui n’était pas sûr de comprendre ce qu’il se passait.
« Cette voix… » Fit Harry, soudain inquiet. « … J’ai l’impression de la connaître ! »
Il y en avait au moins un des deux qui suivait. Parce que Sab, lui, ne comprenait plus rien du tout.
Le Gardien sert l'Homme de la Lune. Vous ne pouvez pas servir la nature. Vous avez dénaturé la nature. NE. L'AIDEZ. PAS !
Le pinceau se mit à trembler au cœur de sa paume, comme prit d’une frénésie incontrôlable. De l’encre en jaillit soudain et se précipita sur son invité, le propulsant en arrière. Puis tout devint noir autour de Sebastian et il sombra dans des ténèbres encore plus profondes que le pire des cauchemars…
* * *
Il entendait sa respiration. Rapide. Irrégulière. Il n’était donc pas inconscient… Pourtant ses yeux clairs ne discernaient que le noir et l’obscurité. Partout. Absolument partout. Ses pieds se trouvaient posés sur un sol dur, mais il savait que ce n’était pas le plancher de sa maison. C’était autre chose, de différent, d’indéfinissable et de perturbant. Le silence, pesant, lourd de sens et de mots absents.
Non ! Il est dans le pinceau.
La voix, celle de cet étranger. De Harry. Sebastian leva la tête sans comprendre ni voir d’où elle provenait.
Tu ne peux pas faire ça, Monsieur Dust n'est pas un toon ! Libère le !
Le ton s’effondra aussi vite qu’il était venu et ce fut de nouveau l’asymphonie totale. Silence. Essayant de retrouver un calme fébrile, le marchand de sable tourna sur lui-même dans l’espoir d’apercevoir quelque chose ou, du moins, d’avoir une idée. Il avait déjà été confronté à ce problème. Il s’était déjà retrouvé dans l’obscurité. Mais à cette époque il était mourant et n’avait qu’à peine eu conscience de ce qui lui arrivait… Là, quelque chose clochait. Une présence grondait. Ce n’était pas normal, ni rassurant. Fort heureusement pour lui le sable était toujours là, frôlant ses paumes dans une chaleur rassurante.
Un petit halo de lumière se distingua soudain de tout le reste. Brillant comme une étoile de berger. N’ayant pas d’autre choix, Sab se dirigea vers elle en réfrénant sa curiosité qui mourrait d’envie de s’exprimer. Peu à peu, au rythme de ses pas, il se rendit compte que la lumière provenait d’une bougie allumée en hauteur. Elle se trouvait dans un espace en verre, au sommet d’un réverbère assez ancien en fer forgé. A son pied se trouvait un petit garçon au visage serein, attentif, affublé d’un manteau rouge et d’un chapeau melon. Drôle d’idée pour un enfant. Pourtant la vision rassura profondément le gardien, comme si l’apparition d’un être comme lui apportait une certaine force de sûreté. C’était le cas. Toujours le cas.
Le marchand de sable fini par s’arrêter juste à côté du garçon, passant de la chandelle qu’il semblait fixer sans ciller au visage calme qui ne se tourna pas vers lui.
« C'est marrant, vous n'êtes pas en encre vous. N'êtes-vous donc pas mon frère ? »
Sebastian pencha la tête sur le côté, intrigué. Quand il secoua la tête pour reconnaître qu’il n’appartenait sans doute pas du tout au même univers, l’enfant rouvrit la bouche :
« C'est bizarre. Personne vient ici. A part parfois un frère. Ou une sœur. » Il eut un petit rire amusé, joyeux et cristallin, qui produisit une bouffée de chaleur rassurante dans le cœur du gardien. « Et vous, vous avez plein de sable sur vous, et pas d'encre. Vous êtes un ami de papa ? Il a des drôles d'amis. »
Il sourit en même temps que le plus jeune se remit à rire, s’accroupissant alors pour se placer à sa hauteur. Il était resté à côté, le laissant fixer la bougie comme s’il n’existait rien d’autre à part elle. Cette scène aurait put être anodine, un vague souvenir d’une époque ou même un songe partagé. Ca arrivait souvent, quand le sable touchait quelqu’un ou quelque chose, que Sebastian puisse accéder à des univers de pensées aussi complexes que différents. Même s’il savait toujours faire la part des choses entre réalité et sommeil et, ici, il n’était pas question de rêve. C’était une sensation oppressante et étouffante, comme les ténèbres qui les entouraient, mais ça n’avait rien d’un monde imaginaire. La réalité était autre. La dimension différente.
Il convenait de rester sur ses gardes, même s’il affichait une tranquillité que beaucoup appréciaient chez lui ; comme ce garçonnet qui semblait se détendre en sa compagnie puisqu’il souriait désormais.
« Papa m’a dit de protéger le réverbère ! » Sa voix s’était faite chuchotement, comme un secret confié à quelqu’un de particulier. « Alors j’ai protégé le réverbère ! 299 années, 11 mois et 8 jours, pas une seule fois il s’est éteint ! »
Sa fierté ressortait dans le ton qu’il employait, satisfait d’avoir honoré une tâche pendant aussi longtemps sans jamais faillir. Sab tapa doucement ses paumes l’une contre l’autre pour le féliciter et l’encourager dans cette voie. Il désigna ensuite le réverbère, puis le ciel de l’index. Parler avec des mots n’avait aucune utilité face aux enfants et, comme il s’y attendait, celui-ci compris sa question. Son visage devint triste cependant.
« Papa a jamais voulu que je sorte du pinceau. » Renifla-t-il, ses yeux rougissant soudain des larmes qu’il refrénait comme si un violents anglot menaçait de lui étreindre la gorge. « Quand il nous a tué, Papa était bouleversé, il devait nous ramener. Le réverbère l'empêche de recommencer. Je dois le protéger, je peux pas partir... »
Avant qu’il ne puisse lui poser une question, le garçon retira le chapeau qu’il avait sur la tête : au dessus de ses cheveux, son crâne semblait s’arrêter net comme s’il avait été coupé en suivant une ligne droite. Sebastian écarquilla des yeux horrifiés face à cela, ouvrant la bouche avant de la refermer brièvement en sentant un frisson glacé parcourir son échine de bas en haut. Une espèce de paille semblait en sortir et quand il bougea, le gardien distingua que l’intérieur de sa tête était entièrement blanc et rempli… d’une sorte de lait. C’était à la fois cruellement dérangeant et étrangement apaisant. Il grimaça intérieurement, sentant peu à peu la tristesse s’emparer de ses sens suite à cette vision.
Doucement, il tendit la main et vint serrer l’épaule du garçon. Une hésitation. Puis il la retira lentement sans savoir quoi dire ou ajouter face à cela. Le sable sentait le trouble du gardien et se mit à s’agiter, des volutes entourant le garçonnet sans pour autant oser ou tenter de le toucher. La magie était différente, la voix l’avait souligné. Il y avait quelque chose de différent entre eux. Entre tout. Le toucher reviendrait peut-être à aggraver la situation ou à provoquer un mal qu’il ne souhaitait pas infliger à ce bonhomme. Il du se contenter de la chaleur et de l’apaisement dégagé par les grains dorés.
Soudain, il détourna son regard de la chandelle pour fixer l’obscurité.
« Je crois qu’il y a notre maison, là-bas. » Il tourna la tête de l’autre côté. « Ou là-bas ? J’étais ici tout le temps et je ne me souviens plus trop du chemin. »
Sab remarqua qu’une faible lumière rouge venait d’apparaître un peu plus loin, démarquant l’encadrement d’une porte. L’enfant ne sembla pas la notifier, continuant sur sa lancée sans jamais revenir regarder le réverbère.
« Je suis né là bas avec Mickey, Oswald, Felix, puis... Tu sais, si je protège plus le révèbere, la lumière va s'éteindre. Alors ça va recommencer. » La tristesse de sa voix trahissait le fardeau que cela incombait. Presque trois-cents ans dans cet endroit, à observer une bougie briller dans le noir, ce n’était pas une vie pour un petit garçon. « Quand tu sortiras tu pourras les protéger ? »
Le changement était subtil, discret. Sebastian sentit pourtant le changement, cette confiance tendre et douce qui s’installait entre eux quand le garçon cessa de s’adresser à lui comme à un parfait étranger. Il continua de lui sourire malgré la douleur qu’il ressentait dans sa voix, malgré le poids qu’il pouvait deviner sur ses épaules, et même s’il ignorait qui étaient les personnes dont il avait parlé… il essayerait. Il ne savait pas mais il trouverait. Il chercherait. Harry était venu le retrouver en pensant qu’il pourrait les aider. Cet enfant semblait le croire aussi. Pourtant il n’était que le marchand de sable, pas quelqu’un d’exceptionnel. Jamais quelqu’un d’exceptionnel.
Il ferma le poing et le posa sur son torse, promesse silencieuse de tenir un engagement. D’au moins essayer. Il n’oserait plus jamais se regarder dans une glace s’il ne tentait pas quelque chose pour mettre un peu de baume au cœur dans cet endroit si sombre et terrifiant.
« Je reviendrais te voir. »
Sab désigna pourtant son vis-à-vis, se demandant qui allait le protéger, lui, dans cet endroit ? Il disait lutter contre une menace qui pourrait revenir si jamais il défaillait, si jamais il manquait à sa tâche… Mais qui serait là pour prendre sa défense si cela arrivait ? Ou, pire, si ce qu’il espérait contrer se révélait plus fort que lui ? Plus fort que ce réverbère à la lumière vacillante ?
« Si le réverbère s’éteint… Peut-être que je peux me cacher dans le noir ? »
L’ennui, avec les ténèbres, c’est qu’elles étaient le refuge préféré des cauchemars et des monstres. Brusquement, le garçon porta son attention vers la lumière rouge et le agrdien l’imita : une silhouette s’y était dessinée. Quelqu’un venait d’arriver.
« Il est là ! Mais le réverbère n’est pas éteint ! »
Sa voix partait dans les aigus, trahissant la peur grandissante qui était en train de s’emparer de ses veines et de son âme. Sans attendre il couru se réfugier parterre, derrière le réverbère, et enfoui sa tête contre ses genoux. D’où il était, de l’autre côté de la bougie, Sebastian pouvait l’entendre sangloter et pleurer à lui en briser le cœur.
« Je veux pas que ça recommence, j'ai protégé le réverbère ! »
Sab reporta son attention sur la silhouette inconnue qui s’approchait d’eux… Et ce qu’il vit lui rappela à quel point la peur pouvait aussi l’atteindre, lui. Il avait rarement craint quelque chose et jamais les cauchemars qui effrayaient la plupart des gens. Il savait lutter contre ceux-là, manipuler les songes pour retourner la situation. Pourtant il eut un geste de recul, ses pas le rapprochant du garçon qui continuait de pleurer, effrayé.
« Je veux partir, s’il te plaît ! » Couina-t-il.
Oui, il était temps de partir. Vraiment, il fallait s’en aller. S’en sortir.
Monsieur Dust ! Monsieur Dust ! Je me souviens ! Vous êtes en danger !
Harry...
Sa voix résonnait dans son crâne comme un signal d’alarme. Sebastian n’avait plus beaucoup de temps pour puiser dans toute sa volonté. Il trouva la force là où elle se cachait toujours en cas de besoin : auprès du petit garçon. Il aurait tout fait pour protéger un enfant. Il aurait tout donné pour les défendre face aux ténèbres. Alors sans réfléchir davantage, il posa sa main sur l’enfant et le sable doré entra en action…
* * *
Le salon. Son salon. La chaleur de son foyer. Et Harry Kartt en face de lui qui brandissait le pinceau comme une arme face à un ennemi invisible. Il sursauta en voyant soudain le gardien derrière lui, la main encore posée sur l’épaule du garçon qu’il tenait. Qui était là. Qui l’avait suivi.
« Est-ce que c’est… ? » Surprise. Etonnement. Reconnaissance mais aussi inquiétude mêlée dans un maelström d’émotions contraires. « Vous l’avez libéré ! »
NON.
La voix, encore. La pesanteur. Le poids des actes et des mots. Le poids des armes et des boucliers. Le poids des choix et des responsabilités.
CE. N’EST. PAS. BIEN.
L’encre se libéra à nouveau, se projetant sur les trois protagonistes présents dans la pièce. Mais au lieu d’envahir à nouveau l’espace d’obscurité, celle-ci s’échappa dans un bruit de bris de verre à travers la vitre et se déversa en masse dans les rues de Storybrooke. Harry gémit de douleur en tombant à genou tandis que le garçon ne bougeait pas. Sebastian sentit une vive douleur se planter dans son torse, lui vriller le cœur… et lui arracher toute conscience.
* * *
26 Décembre 2017, 8h du matin.
Le bruit des vagues. Un relent doux, régulier, évasif qui laissait planer l’esprit aussi haut que loin vers l’horizon. L’odeur de la mer était aussi apaisante que son chant, tendre roulis. Sebastian aurait pu se laisser bercer infiniment par ces sons, rester endormi ou somnolent et ne penser à rien. A rien du tout, comme le vide de son esprit à l’heure actuelle.
Du sable lui piqua la bouche, aussi salé que désagréable, coupant cette sérénité à laquelle il aurait bien tendu les bras à nouveau. Il ouvrit les yeux et se redressa en sursaut, réalisant que ses paumes s’enfonçaient dans du sable. Une plage. Il se trouvait sur une plage. Se retournant, il vit la mer s’étendre à perte de vue devant lui. Roulis. Régularité. Brouillon, comme son esprit. Emphasé. Embué.
A n’y rien comprendre. A ne rien comprendre. A ne pas comprendre. Hormis ce sentiment de malaise qui lui enserra la gorge.
- MALEDICTION ENCLENCHÉE -
Eugene Richardson
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| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Eugène Fitzherbert
Il s'agissait d'une de ces nuits sans fin, du moins en apparence. A l'exception du fait que le fantasme se mêlait aux êtres de chair et de sang. Un fantasme dans lequel Donald ne voyait plus Daisy, ni aucun des triplés. Un monde de profonde solitude, où il n'y avait que du néant, un noir complet, donc une absence totale de lumière. Il ne distinguait seulement que son propre corps. Sa propre essence. Il était debout, tel un épouvantail attendait un funeste sort, un sens dans sa vie autre que le néant autour de lui. En rêve, ou en réalité, le jeune homme ne pouvait plus bouger. Il semblait que son essence se mêlait au néant. Le non-être par définition ne bouge pas. Il est invasif. Alors pourquoi le toon sentait-il son coeur battre, troublé par cette étendue de solitude ? Donald pu bouger. Voir un trou se former à travers ses vêtements, jusqu'à ce que sa poitrine explose. Nulle trace de sang. Il devenait néant, aussi ce qui sortit de lui était de la même couleur. Un flot continu de liquide noirâtre le transperçant d'une douleur pendant quelques minutes. Donald ne se débattait pas, au contraire, il s'habituait à la douleur, s'assimila encore plus au néant. Il en éprouva une solitude de plus en plus douce.
Puis un bruit. Des bruits de pas, marchant dans des flaques d'eau. Un souvenir d'enfance lui vint en mémoire, par sa fausse vie. Puis un souvenir de la vraie. Celle passée auprès des enfants. A ce moment, il s'aperçut qu'il avait vraiment mal. Ses souvenirs lui avait rappelé qu'il devait combattre. Pour quoi ? Pour qui ? Il ne savait plus. Mais il voulait savoir. Il devait sortir de cet endroit nihiliste. Les pas se firent plus lourds. Ils approchaient. D'un pas décidé. Des formes fantasmagoriques d'humains étranges. Des formes se distinguant du néant avec des yeux blanc. Deux points blancs serait une description plus précise. On dirait même un dessin. Leur pas militaire provoquait un rythme, loin des flaques d'eau. Plutôt une envie de détruire. Paniqué, Donald recula. Puis constata la présence de ces êtres tout autour. Il n'avait nullement envie de se battre mais il le devait. Sans savoir comment, il s'approcha en quelques instants d'un groupe, et les frappa. Les créatures éclatèrent en de multiples flaques d'eau grisâtres. Il fut combattif, et se battit pendant de longues minutes. Espérant une fin. Une fin qui vint lorsque, submergés, l'une des créature plongea sa main dans le trou au milieu de sa poitrine.
*
Donald se réveilla d'un coup puis péniblement de son lit. Sa gueule de bois avait été plus sévère que prévu. N'ayant pas de famille à voir, il avait passé du temps à vider une ou deux bouteille de whisky avec une des jeunettes du tribunal. Celle-ci gisait totalement dévêtue sur son lit, à moitié couverte par une couverture. Il vérifia sa table de nuit et fut rassurée. Un batard ne risquera pas de naitre dans les mois qui suivent. Nauséeux, il tituba jusqu'à la salle de bain où il se passa de l'eau sur le visage. Il avait peu de souvenir de la soirée, c'est-à-dire après la fête des notables de la ville et donc le moment où il s'est littéralement jeté sur la brune dormant dans son lit. Mais une chose est sûre, elle ne restera pas ici longtemps. Il avait besoin de se vider, et s'il devait conter fleurette à une des catins du coin, il le ferait. Il est le juge Antom après tout. Dès lors qu'il dispose d'une influence sur le destin des gens, on doit le respecter.
La fraicheur de l'eau sur son visage lui fit le plus grand bien. Sentant l'odeur de sueur sur sa peau, il décida de se prendre une douche. Le contact de l'eau chaude le conforta dans un cocon de solitude qu'il appréciait au plus haut point. Même si elle fut courte, le juge apprécia sa douche le plus possible.
Lorsqu'il fut sortit, il vit la jeune femme, réveillée. Elle a l'air d'avoir plutôt bien tenu l'alcool. Comme dégoûté, il détourna un instant le regard mais elle ne semblait pas l'avoir remarqué. Après une hésitation, elle déclara, des étoiles dans les yeux :
"Vous... On a bien..."
"Oui, on a baisé." déclara simplement Donald avec une certaine brutalité. La jeune femme ne semblait pas apprécier le terme, mais ne comprit pas encore qu'elle n'avait été que le jouet du juge le temps d'une nuit. "Maintenant, vous pouvez rentrer chez vous. J'ai besoin d'être seul."
"Oh mais... Je pensais passer un peu plus de temps et..." dit-elle avant de comprendre par le regard du juge qu'elle ne restera pas longtemps. "Compris... Puis-je user de votre salle de bain ?"
Donald acquiesça de la tête et la laissa faire. Il sentait toutefois que sa nuit de débauche lui avait fait un bien fou. Il se rhabilla après avoir prit une aspirine, puis décida de sortir prendre l'air. La neige semblait avoir bien prit, et le fait de n'être habillé que d'une chemise lui permit de profiter d'une brise douce et légère. Ce bonheur fut interrompu lorsqu'il vit des jumeaux s'approcher trop près de lui. A leurs badge, il reconnut le sigle du F.B.I. Calme, il ne fit rien de suspect et attendit qu'ils parlent en premier.
"Monsieur Antom ? Nous sommes les agents Rangers, FBI. Nous voulons vous poser quelques questions à propos d'un marché noir de drogues qui se tiendrait dans cette ville. Vous savez quelque chose ?"
Agacé, il prit du temps avant de répondre pour être sûr de ne pas faire d'erreur. Il en allait de ses petites affaires personnelles et ce n'était pas des imbéciles du F.B.I. qui allait tout arrêter : "Etant le juge de cette ville, je suis au courant d'un tas de choses. Malheureusement, malgré le travail des respectables agents de police, je ne suis au courant que de rumeurs n'ayant pas été confirmées."
"Et quelles sont les rumeurs qui courent à propos d'un tel marché noir ?" renchérit le second jumeaux qui ne semblait pas vouloir lâcher le morceau.
"Que les hommes gérant ce traffic sont très préparés, et bénéficie sûrement d'une aide d'un homme bien placé. On raconte même que de multiples sites du Dark Web sont en cause. Mais rien n'a été confirmé car l'affaire est trop complexe."
"Vous semblez bien informé. Vous pouvez donner des noms ? Qui est impliqué, de qui viennent ces infos... pour aider l'enquête ?" riposta le premier. Peut-être en avait-il trop dit. Mais ne pas répondre et feindre l'ignorance peut être fatal quand on ne sait pas ce que sait l'ennemi.
"Je n'ai pas de nom. Peut-être des pseudos comme un certain MHaus, mais rien de précis malheureusement..." répliqua Donald, préférant aller au plus court, sans pour autant se montrer impoli. Mais il était pressé que tout se termine.
"Merci beaucoup. Voici notre carte, appelez nous si vous en découvrez davantage."
Donald l'accepta puis reprit : "Evidemment messieurs. Passez une bonne journée" Puis il revint chez lui, et poussa un soupir de soulagement. La jeune fille était encore présente, et l'envie lui vint de se soulager encore avec elle. Un sourire narquois vint sur son visage.
Kara Walters
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| Avatar : melissa benoist
Je serais toujours là pour toi lena.
| Conte : les toons (mickey & cie), epic mickey | Dans le monde des contes, je suis : : ortensia
L'océan. Il fut un temps où l'eau était ma plus grande phobie. Enfin... Je crois ? Je crois que c'est ce que je ressens dans ce rêve.
Ce... cauchemar. C'était de la peur qui semblait couler dans mes veines, s'installer dans chacune des cellules de mon corps. Nous étions debout sur ce radeau, nos forces étaient épuisées. Serrés de dos l'un à l'autre, nous formions un cercle pour regarder tout autour de nous l'océan déchaîné qui semblait vouloir nos croquer à tout moment. Quelque chose voulait le faire. Mais nous devions tenir, nous devions la protéger. Qui ? Je n'étais pas sûr, un nom semblait résonner en moi. Koléana. Elle semblait importante pour moi, mais ce nom n'était que le souvenir de celui que j'étais dans ce songe. A moi, elle ne me disait rien. Ou bien, j'avais oublié ?
Je regardais à côté de moi, qui tenait bon à mes côtés. Des visages que je ne reconnaissais pas, et pourtant encore, leurs noms semblaient résonner dans ma tête alors que j'observais leurs visages. Cuphead, Mickey, Felix.
Autour de nous, l'eau se noircit à l'approche de notre ennemi. Je regardais mes compagnons d'infortune, et leurs visages semblaient être l'écho de ce qui grandissant en moi : le sentiment défaitiste. On ne réussira pas à sauver Koléana, et on se perdrait avec elle. L'eau sembla exploser alors qu'il surgit tout à coup, prêt à nous détruire. Cuphead, Mickey et Felix étaient tombés du radeau. Moi, assis, je l'observais, attendant mon tour et figé par la terreur.
Et son coup meurtrier finit par m'atteindre alors quemon corps sombrait dans l'eau. Désolé, Koléana, avais-je murmuré. Qui était-elle ? Une pensée dominait, celle d'une sœur qui me murmurait Ce n'est pas grave, il te ramènera, et d'autres aussi...
Je me sentais partir alors que devant mes yeux j'avais mon assaillant. Et son nom aussi grandissait en moi comme la plus grande des angoisses. B ...
*** *** *
Je me réveillais en sursaut, et pendant quelques minutes.... je restais figé, assis sur mon lit, par la peur. Pendant si longtemps j'avais eu des troubles mentaux, ne sachant plus distinguer la réalité des rêves, ce qui me rendait persuadé d'avoir parmi mes proches des personnages de Disney, Minnie, Mickey... je pensais moi même être Oswald et le fait que le juge s'appelle Donald ne m'avait pas aidé. Mais j'étais soigné ! J'étais passé par des mois de tortures mentales et physiques pour me débarrasser de ces illusions, je savais que je n'étais plus victime de tout cela.
Alors pourquoi je venais de rêver de ça ? Je fermai les yeux, prenant une grande inspiration. Le soleil du matin venait caresser ma chambre de quelques rayons à travers ma fenêtre aux volets ouverts, une fraîche brise d'hiver frappant à celle-ci, signes d'une journée qui pouvait s'annoncer bien meilleure qu'hier, ce que je décidais de prendre Je pris mon smartphone, démarrant une playlist deezer, pour me lever au son entrainant de la guitare qui démarrait la chanson.
Bibi ya Be Ye Ye
Je savais que la journée ne serait pas juste un nouveau jour plein de fraîcheur et de sourire. Comme hier, je me réveillais dans un studio minuscule et douteux parce que mon père et ma demie-sœur me reniaient et refusaient de m'aider financièrement malgré leurs richesses, comme hier, je devrais assister au petit-frère de mon ami toujours malade, et aider ce même ami contre cette même demie-sœur diabolique pour la garde de ce même frère. Alors le réveil était la seule occasion de la journée où je pouvais prendre quelques minutes pour être de bonne humeur sur le rythme d'une musique agréable.
En sortant de l'immeuble, encore une crêpe au chocolat à la main, en train de manger sur le chemin, je me dépêchais alors que ma montre affichait déjà 8h20. J'espérais pouvoir me rendre à l'hôpital et trouver Soreth au chevet de Lukas avant d'aller faire ce que j'avais prévu pour la journée. C'était bien le seul vrai ami que j'avais rencontré dans ma vie misérable, et je savais qu'il vivait quelque chose de bien pire que les quelques soucis que moi j'avais.
8h30, je pense arriver ni trop tôt, ni trop tard, Soreth sera surement déjà là. Je me dirigeais machinalement vers la chambre de Lukas que j'avais l'habitude de visiter depuis quelques jours, mais je fus surpris de ne pas y voir Soreth. Et je pense ne pas avoir caché ma surprise lorsque j'entrais, un peu gêné, pour faire face à Calamity.
Calamity ? Je ne m'attendais pas à vous voir ici. Vous allez bien ?
Si moi j'étais peut-être seul face au monde avant d'avoir rencontré Soreth il y a quelques mois, cen'était pas le cas de celui-ci. Soreth et Lukas Mouse avaient perdu leurs parents, obligeant Soreth à s'occuper de son petit frère de 4 ans, étrangement gravement malade depuis peu, devant faire face aux services sociaux, défendus par Lucy, ma demie-soeur, pour rester ensemble. Mais ça n'empêchait pas Soreth d'en avoir d'autres, d'amis. Calamity en était une, elle était adorable, ce qui grandissait ma culpabilité quant à ce que je ressentais en la voyant. Je refusais de l'admettre, mais j'étais presque... jaloux.
Calamity avait eu l'air surprise aussi de le voir, mais lui avait adressé un sourire franc.
Bonjour Dyson, je vais bien merci et vous ? Je suis venu voir comment allait le petit. Son état me tracasse.
D'une main bienveillante, elle caressa les cheveux de Lukas, réellement inquiète. En observant son visage, je pus voir facilement qu'elle n'avait pas dormi assez, ayant manifestement placé l'état de Lukas dans ses priorités au-dessus du sommeil. C'était ça le pire. Elle était beaucoup trop adorable pour que je puisse la détester. C'était vraiment pas simple de ne pas pouvoir détester quelqu'un qui nous rend jaloux. Seulement voilà, Calamity est une bien meilleure personne que je ne le serai jamais.
Oh, ça va... Oui, Lukas nous préoccupe tous. Il ne va pas mieux ?
Tristement, elle fit non de la tête. Une once d'espoir me faisait attendre à une meilleure réponse, mais je savais que je n'en aurais pas eu. Personne ne pouvait même savoir ce qu'il avait alors...
Toujours pareil. Pas de signe d'amélioration.
Je soupirais, déçu.
Je vois...
Le silence qui s'installa devint rapidement gênant, avant que je ne décide à reprendre la parole.
Je m'attendais à voir Soreth ici.
Les yeux rivés sur Lukas, elle finit alors par lever le regard vers moi, en se mordillant la lèvre inférieure.
Il n'a pas beaucoup dormi ces derniers temps. Je pense qu'il doit se reposer. Avec tout ça, il l'a bien mérité.
Et elle avait totalement raison. Je n'y avais pas songé, je m'agaçais moi-même.
Oh, je vois... avais-je simplement dit en baissant la tête, compréhensif mais déçu.
Calamity, d'un air fatigué, vérifia la perfusion de Lukas alors que moi je l'observais elle. Elle semblait vraiment fatiguée, comme soudainement tirée de son sommeil. Moi aussi je l'avais été. Avait-elle fait un cauchemar comme le mien ? Dans le mien je mourrais à la fin, si elle avait été réveillée par un tel songe, son état de fatigue apparent était compréhensible.
Mais si vous voulez l'attendre ici vous pouvez. Je pense qu'il ne va pas tarder à arriver.
Elle m'avait adressé un sourire chaleureux avant de reporter son attention sur le garçon. Mais je savais que je voulais voir Soreth seul. Tant pis. J'avais d'autres projets pour la journée, des projets qui le concernait lui justement.
Non, s'il vient, je vais le laisser un peu de répit avec Lukas. Je le verrai plus tard. Merci à vous. J'ai un truc à faire, pour faire en sorte que Soreth puisse toujours avoir la garde de son frère. Merci Calamity, bonne journée.
Alors qu'elle dessina un sourire sur son visage, je commençais à sortir, mais elle s'était levée pour me retenir.
Dyson... Si vous avez besoin... Je suis prête à aider... Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que Soreth ait la garde de Lukas.
Et je savais qu'elle était sincère, rien qu'en regardant son visage décidé. Elle comme moi était déterminée à se battre pour Soreth et Lukas. Elle se recula alors, retirant la main qui m'avait retenu de mon bras. Je lui souris alors en retour, reconnaissant.
Je n'en doute pas. Je vous en remercie. On va gagner ce procès, j'en suis sûr.
J'avais commencé à marcher, mais je m'arrêtais sur le pas de la porte, l'observant avec à mon tour un sourire sincère.
Ensemble.
De l'espoir se dessina sur son visage, alors qu'elle hochait la tête avec détermination pour affirmer ce que je venais de dire. Ensemble.
Et sur un dernier sourire, je partis. Je devais me rendre au Granny's, pour accomplir ma promesse. Soreth devait s'occuper de lui et de Lukas, ayant moins de temps pour travailler et faire face aux problèmes extérieur de lui-même. Alors j'avais demandé les services de Caitlyn Snow, avocate d'un cabinet concurrent à celui de Lucy. Mais son cabinet exigeait des prix exorbitants, que je n'avais pas. Alors je comptais demander du travail au Granny's pour me permettre de payer ses services et gagner ce procès.
Et par la même occasion, je voulais cesser de dépendre financièrement du marché de drogue que je tenais de Barry et Oliver Vertigo, que je dealais au juge Antom. Je n'avais jamais aimé ça, mais ça avait toujours été nécessaire pour me permettre de vivre. Parce que j'ai toujours été un lâche. Et aujourd'hui je comptais changer ça.
Noir. Tout était noir autour de lui. Le ciel et la terre ne possédait aucune démarcation, faussant tout repère et rendant les choses bien plus complexe : sa situation se trouvait être périlleuse. Pour une raison qui lui échappait encore, il se trouvait sur un chemin, étroit et sinueux à souhait, bordant une falaise imposante... Et tout aussi noire que le reste. A se demander comment il faisait pour suivre la piste sans faire le moindre faux pas, qui lui serait fatal à coup sûr. L'encre qui semblait l'envelopper ne lui permettait pas de distinguer le bas du précipice, mais les cailloux qui crissaient sous ses pas rapides et chutaient quelques fois ne produisaient aucun écho... Se pencher pour évaluer la distance aurait été stupide tant le sol était friable et, de toute façon, il n'en avait pas le loisir. S'il courrait, ce n'était pas par plaisir ou pour effectuer un quelconque jogging matinal, non. S'il courrait, c'est parce qu'un danger imminent, brutal et violent les suivait de près, sans ralentir son rythme infernal. Il ne faisait pas de bruit, mais il dégageait une impression... Étrange, malsaine. Derrière lui, il sentait une aura sombre et mauvaise, quelque chose qu'il ne voudrait avoir en face de lui pour rien au monde... Faire demi-tour n'était donc pas une option : de toute manière, et ce malgré le silence assourdissant qui les entourait, rendant le moindre bruissement aussi audible qu'un avion de chasse lancé à pleine vitesse, les tremblements en provenance du sentier laissaient indiquer que l'Autre détruisait tout sur son passage...
Alors, il courrait, courrait et courrait encore, à en perdre haleine. Mais, quoi qu'il survienne, il s'était promis de ne jamais - au grand jamais - se stopper. Il préférait encore se jeter dans le vide plutôt que de devoir poser son regard sur cette chose horrible. Il savait qu'il ne pourrait supporter cette vue, alors il suivait le mouvement et courrait. Il n'était pas seul, dans cette épreuve, mais bien entouré de quatre parfaits inconnus. Le premier et le plus grand, celui qui ouvrait la marche et avançait d'un pas sûr, comme s'il connaissait parfaitement les lieux leur servait de guide à tous. Il ne le connaissait pas, mais pourtant... Le chapeau qu'il portait de biais lui semblait étrangement familier tout comme affreusement inconnu, et lui indiquait une identité qu'il savait véritable : Dingo, à n'en point douter. Son cerveau semblait disposer d'informations qu'il ne saisissait pas et qu'il était incapable d'appréhender convenablement, puisque ses trois autres acolytes dans ce malheur possédaient eux-aussi un patronyme : Pluto, Donald et Oswald. Si cela ne l'éclairait pas davantage, il trouvait cela presque rassurant de ne pas être seul : à eux cinq, ils parviendraient peut-être à fuir et, si jamais le combat s'avérait inévitable, ils posséderaient davantage de chances de vaincre, bien qu'il savait pertinemment au fond de lui qu'il se montrait trop optimiste à ce sujet...
Il allongea ses foulées au maximum, espérant ainsi mettre le plus de distance possible entre lui et leur poursuivant, quand il manqua de se figer en entendant un cri, bien vite suivi de deux autres...
(Non... Non, non, non. Ça ne peut pas être ça, c'est pas possible...)
Mais, même s'il essayait de nier l'évidence, il savait ce que cela signifiait : trois de ses alliés venaient de disparaître. La Chose les avait eu. Serrant les dents, il poursuivit son chemin, sa haine et son incompréhension lui offrant l'énergie nécessaire pour ne pas tout abandonner et s'arrêter. Il devait continuer, trouver un moyen de changer la donne, et de venger ses compagnons. Il ne savait pourquoi il éprouvait une telle affection envers de parfaits inconnus, mais cela lui semblait... Logique. Normal. Tout perdu dans ses pensées qu'il était - et ce, malgré les conditions extérieures - il lui fallut quelques instants pour remarquer un changement, et pas des moindres : les bruits en provenance de leur poursuivant s'étaient stoppés net.
▬ Mais qu'est-ce que... Ses mots lui échappèrent, mais ne demeurèrent qu'un murmure.
Il ne comprenait pas ce qui pouvait justifier la fuite de l'Autre. Avait-il trouvé d'autres âmes en peine à menacer ? Se pouvait-il qu'il...
En réalité, il ne s'agit que d'une feinte particulièrement bien élaborée : la chose atterrit devant les deux rescapés. Noire elle aussi, elle se distinguait à peine dans leur environnement actuel : ses traits semblaient flous, presque imperceptibles mais, pourtant, une impression de dangerosité et de menace grondante et sourde émanait d'elle. Et c'était justifié : elle se jeta sur Dingo pour le dévorer. Effaré, Soreth recula de quelques pas...
▬ Non, ce n'est pas possible, je ne peux pas... Sa voix, déjà faible, se brisa.
Il ne pouvait pas être seul... Non. Quelqu'un devait forcément avoir survécu. Il suffisait de faire machine arrière, et il pourrait le retrouver, l'aider... Son pied finit par atteindre le bord de la falaise, et la perte de tout support faillit le faire basculer dans le vide. Faillit, seulement, mais il aurait préféré cette fin, et de loin. Là, il ne put que voir la chose se ramasser sur elle-même pour ensuite bondir sur lui. C'était à son tour d'y passer...
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Il se réveilla en sursaut, le souffle court et les yeux perdus, presque fous. L'effroi qui l'avait saisit dans son cauchemar lui collait encore à la peau, et il lui fallut quelques secondes supplémentaires pour se souvenir d'où il se trouvait. Depuis le temps qu'il dormait à l'hôpital, installé sur l'un de ces inconfortables fauteuils - il n'avait pas les moyens de prendre une chambre double, déjà qu'il peinait à régler la somme requise pour une simple... - le fait de se retrouver dans sa chambre possédait quelque chose de déstabilisant. Était-ce pour cette raison qu'il avait cauchemardé ? ... Il se concentra sur sa respiration pour la ralentir, sentant son cœur suivre le mouvement... Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus eu de mauvais rêves - à son sujet, du moins, ceux concernant Lukas étaient tout simplement innombrables... - et cette impression d'être totalement déstabilisé ne lui plaisait guère. Il rejeta la couverture au pied du lit, et se leva pour se rendre dans sa salle de bain et se passer un peu d'eau fraîche sur le visage. Le contact glacé acheva de lui remettre les idées en place, et il eut le malheur de croiser son reflet dans le miroir... Des cernes sombres lui mangeaient la moitié du visage, et ses traits étaient creusés, marqués par la fatigue. Il comprenait mieux pourquoi Calamity avait tant insisté pour le faire rentrer chez lui, la veille. Chose qu'il faisait de moins en moins : il détestait abandonner son petit frère de la sorte, et redoutait toujours d'apprendre une mauvaise nouvelle à son retour... S'il avait obéi à la jeune femme pour lui faire plaisir, il se promit que cela serait la dernière fois.
Détâchant enfin son regard de l'image déplaisante qui lui était renvoyée, il secoua la tête, avant d'opter pour une douche rapide. Il voulait regagner l'hôpital le plus vite possible : son absence avait assez durée... Il s'habilla en toute hâte, négligeant totalement l'idée d'un petit déjeuner qu'il considérait comme inutile - une véritable perte de temps -, il enfila ses chaussures et quitta son appartement qui était bien trop vide depuis l'hospitalisation de son petit frère... A ce souvenir, son cœur se serra : cette maladie étrange, sans nom et sans traitement, lui était tombée dessus du jour au lendemain. Et, même s'il n'y pouvait rien, il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir : il aurait aimé faire quelque chose pour échapper à ce qui ressemblait à une punition - divine ou non, cela lui importait peu. Il était l'aîné, la seule famille qui lui restait qui plus est, il aurait du être en mesure de le protéger de tout. Même de ce genre de chose imprévisible. Et pourtant, il avait échouer... Que n'aurait-il pas donné pour échanger leur place et être celui qui était malade. Il ne pouvait envisager la perte de ce petit rayon de soleil... Si jamais cela devait arriver... Il ne préféra pas y penser et sa porte qui claqua derrière lui le ramena sur terre. Il descendit les escaliers, l'air sombre, et ne prit même pas la peine de saluer ses voisins. De toute manière, ces derniers l'énervaient, avec leur compassion et leur pitié... Cela ne lui était d'aucune utilité, sinon celle de le faire culpabiliser davantage.
Il fut soulagé de se retrouver dehors : l'air frais et le vent froid lui permirent de remettre un peu d'ordre dans ses idées. Au moins, il ne vivait qu'à une vingtaine de minutes de l'imposant bâtiment blanc qui aspirait tout son temps. Machinalement, son regard balaya la rue et... Rencontra brièvement celui d'un petit garçon.
▬ C'est impossible...
Il s'agissait de Simon, le petit frère de Calamity décédé quelques années plus tôt. Pourtant, il lui semblait bien vivant dans l'immédiat, et il prit la fuite.
▬ Simon, attend !
Tout cela était bien trop surréaliste et il envisagea un instant l'hypothèse qu'il soit encore en plein rêve... Avant de décider que cela importait peu. Il traversa la rue en courant, se faisant copieusement klaxonner par une voiture qui manqua de le renverser, mais il s'en moquait. Il déboucha dans la rue suivante, qui se terminait en cul-de-sac mais... Aucun signe du petit garçon. Encore une chose impossible : il ne pouvait pas avoir disparu en quelques secondes, comme par magie... Il leva les yeux en direction de l'échelle de secours, avant de voir son attention attirée par un objet qui chuta. Le bruit venait de cette immense benne à ordures, et lorsqu'il s'approcha il découvrit Simon, recroquevillé sur lui-même, se balançant doucement d'avant en arrière. Il murmurait quelque chose qu'il ne saisissait pas, et il du s'avancer davantage pour comprendre ses paroles : "le réverbère". Ses mouvements répétitifs approchaient à chaque fois sa tête du mur, dangereusement, et il craignait de ne le voir se cogner...
▬ Simon. Doucement... Calme toi. Je suis là. Peux-tu m'expliquer pourquoi tu t'es enfuis ?
Ses paroles furent sans effet, et l'enfant continua de répéter les mêmes paroles en boucle. Soreth, lui, finit par s'accroupir pour se retrouver à son niveau. Il ne savait pas réellement comment l'aborder, il le savait atteint d'autisme et craignait de faire une erreur... Pourtant, plein de bonne volonté, il approcha doucement sa main pour la poser sur son épaule... Ce qui s'avéra être une erreur : il se mit à pleurer, de gros sanglots déchirants qui le firent s'en vouloir presque aussitôt, et il criait maintenant. Toujours les mêmes paroles.
▬ Je suis désolé... Je ne voulais pas... Ecoute moi, ça va aller. Le réverbère est en sécurité, quelqu'un le surveille...
- NON !
L'intensité de la voix le surpris, manquant presque de le faire sursauter. Mais il ne lâcha pas l'affaire pour autant, et poursuivit.
▬ Simon... Que s'est-il passé ? Tu veux bien m'expliquer ? Je ferai tout mon possible pour t'aider.
Son énième tentative fut vaine… Et l’enfant s’enfuit une nouvelle fois. Il eut beau l’interpeller à plusieurs reprises et le suivre presque aussitôt, il ne parvint qu’à s’attirer des regards en coin, suspicieux et scrutateur. Il soupira, avant de faire profil bas. Autant éviter les questions… Surtout lorsqu’il ne possédait aucune réponse.
Néanmoins, cette rencontre éclaire le troubla : cela ne pouvait être Simon, puisque le petit les avait quitté… Alors, comment expliquer ce qu’il venait de se passer ? Il ne pouvait s’agir d’un esprit puisqu’il avait pu le toucher… Et s’il avait halluciné, tout simplement ? Le manque de sommeil répété pouvait avoir ce genre de conséquences… Et cela expliquerait les regards méprisants des passants, ainsi que sa brusque disparition. Enfin, cela ne changerait plus rien à présent. Il reprit le chemin de l’hôpital, non sans faire un détour par une boutique de peluches. Il comptait faire un cadeau à son petit frère, afin de mettre un peu de bonheur dans sa chambre un peu trop blanche à son goût. Son choix finit par se porter sur une peluche de Mickey, cette souris si connue. S’il se rappelait bien, son ami Dyson l’avait longtemps appelé de la sorte, cela devait avoir influencé son choix. Il régla son achat, même si cela rapprochait encore son compte en banque du zéro absolu. Que ne donnerait-il pas pour entendre Lukas rire, le voir sourire… Être heureux, tout simplement.
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Il traversa les couloirs de l’hôpital sans se tromper une seule fois : depuis le temps qu’il les arpentait en long, en large et en travers… Enfin, il arriva devant la porte de la chambre de son petit frère et l’ouvrit doucement, précautionneusement. Il ne souhaitait surtout pas le réveiller… Il entra sans bruit, avant de la repousser. Il s’avança à pas de loup, souhaitant poser la peluche sur la table de chevet de Lukas afin de lui faire la surprise, quand il se stoppa dans son geste. Quelqu’un se trouvait déjà dans la pièce, et ce n’était autre que Calamity, une des infirmières du service. Son cœur se serra lorsqu’il repensa à son étrange rencontre, un peu plus tôt, mais il n’en laissa rien paraître - du moins, il l’espérait… Mais sa présence de si bon matin était légèrement anxiogène.
▬ Calamity ? Tu es déjà là ? Comment ça se fait, tu ne devais pas commencer ton service cet après-midi ? Il lui semblait que son cœur rata un battement.Il s’est passé quelque chose ? Une urgence ? … Est-ce que tout va bien ?
Il s’en voulait déjà d’avoir quitté son poste, cette nuit. Et si Lukas avait eu besoin d’une transfusion ? Il l’avait abandonné… Il se mordilla la lèvre, angoissé. Qu’avait-il bien pu se passer ? …
- Non tout va bien rassure toi ! C'est juste que... j'ai été réveillée tôt ce matin et... je me suis dit que au lieu de rester à rien faire à la maison et à m'inquiéter autant que je vienne directement m'occuper de lui.
Le sourire de la demoiselle se faisait gêné, à présent. Et elle poursuivit :
- Son état est stable. Il n'y a pas de signes d'aggravation.
Un soupir de soulagement lui échappa tandis qu’il se calmait. Tout allait bien… Lukas ne faisait que dormir. Il lui adressa un sourire de gratitude, pour le temps qu’elle avait passé ici, toutes les gentilles attentions qu’elle avait à leur égard.
▬ Je ne saurai jamais te remercier pour tout ce que tu as fait pour nous… Et pour lui surtout.
Son regard s’attarda un instant sur son petit frère, qui était toujours paisiblement endormi, avant de revenir sur Calamity.
▬ Mais je trouverai un moyen de te montrer toute l’étendue de ma reconnaissance. En attendant, je te remercie du fond du cœur...
Les joues de la jeune femme rosirent et elle détourna le regard.
- Ce n’est pas la peine, Soreth ! Vraiment. C’est normal d’être présente ici pour lui. C’est mon travail, tu sais.
Sa réaction ne le surprit pas, et lui tira même un sourire : il la savait humble, et se doutait d’une réaction de ce genre. Mais peu importe ce qu’elle pourrait dire, elle ne parviendrait jamais à le faire changer d’avis.
▬ Je sais qu’il s’agit là de ton travail, mais tu pourrais te contenter de faire le strict minimum, puis de partir. Ce qui n’est pas le cas, et ça compte beaucoup pour moi.
- Comme si je pouvais le laisser dans cet état sans rien faire… C’est comme mon petit frère aussi, Soreth. Je tiens beaucoup à lui… Je tiens beaucoup à vous deux.
Il sourit un peu, espérant la rassurer.
▬ Ne te fais pas de souci. Tu auras à nous supporter encore très longtemps, je te le promets. Les Mouse ne se laissent jamais faire.
Il était rassuré de savoir Lukas entre de si bonnes mains. Il était bien traité, et il avait encore bon espoir qu’on découvre le mal qui l'affectait pour pouvoir enfin le guérir. Les gestes de son amie avait un côté maternant, très doux et apaisant lorsqu’elle repoussa une des mèches de cheveux du petit.
- Il semble si paisible…
Il ne pouvait qu’acquiescer.
▬ J’espère que ce repos lui permettra d’être en meilleur forme lorsqu’il se réveillera…
- En parlant de sommeil, tu as réussi à dormir un peu ?
De suite, son regard se fit inquisiteur. Lui mentir serait vain.
▬ J’ai dormi, oui… Mais pas beaucoup. Un mauvais rêve m’a tiré du lit, mais tout va bien. J’arriverai peut-être à grappiller une heure de sommeil cet après-midi...
Il n’y croyait pas réellement, mais il espérait donner le change.
- Un mauvais rêve ? C’est étrange… J’ai été réveillée pour la même raison. Tu me laisserais t'ausculter rapidement ?
Et, sans même lui laisser le temps de répondre, elle s’approcha de lui pour poser une de ses mains sur son front, et ensuite tester la réactivité de ses pupilles.
- Tu as mangé, aujourd’hui ?
Il se laissa faire, docilement, mais la question qui suivit lui tira une grimace.
▬ Non, pas vraiment. J’ai un peu négligé cet aspect… Il eut un air contrit.Je trouverai quelque chose à manger un peu plus tard.
- Il faut manger, Soreth. Elle soupira. Ça n’aidera pas Lukas si tu te retrouves toi aussi alité ici.
Il devina ses actions, et eut tout juste le temps de déposer la peluche.
- Allons à la cafétéria, je n’ai rien mangé depuis ce matin et c’est l’heure de ma pause de toute façon.
Sans lui laisser le choix, elle l’entraîna d’autorité hors de la chambre, le guidant dans le dédale de couloirs.
- Et pour ce rêve, je ne sais pas… J’ai vu Dyson ce matin… Il semblait avoir mal dormi aussi et voulait te voir. Je lui ai proposé de t’attendre mais il a dit qu’il reviendrait plus tard.
Il avait manqué le passage de son meilleur ami ? Décidément, il semblait accumuler les erreurs aujourd’hui… Il espérait que ce qu’il souhaitait lui dire ne soit pas urgent… En tout cas, cette histoire de mauvais rêves commençait à devenir étrange…
Une fois arrivés dans le réfectoire, Calamity se chargea de commander deux sandwich, pour ensuite lui en donner un, et il la remercia d’un signe de tête.
- Et maintenant, mange ! Je ne supporterai pas qu’il t’arrive malheur à toi aussi…
▬ À vos ordres, c... Il s’arrêta net dans la bêtise qu’il allait prononcer lorsqu’il s’aperçut de l’émotion qui submergeait la jeune femme.Je… Calamity, je suis désolé. À l’avenir, je m’assurerai de manger quelque chose. Je ne veux pas te créer davantage de soucis...
- … Excuse moi. C’est juste que je m’inquiète pour toi…
▬ Je comprends, ne t’en fais pas. Et je ferai en sorte que tu n’aies plus besoin de t’inquiéter.
Il la rassura encore, avant d’embrayer sur un sujet plus joyeux. Le reste du repas se déroula calmement, et ils remontèrent ensuite pour regagner la chambre de Lukas...
► décembre 2017, Strobrooke| Ne rêves pas ta vie, vis tes rêves
Upside Down
Toons & Sab & Park & Alfred
Je pense qu'il s'agissait bien là l'une des premières fois où un travaille à temps partiels n'étaient pas une corvée. Même si ce nouveau job était assez fatiguant, je ne pouvais pas dire que je ne m'y plaisais pas en tant que serveuse. Le temps passait généralement plus vite en servant qu'en nettoyant ou en soignant des animaux. Même si sur ce point je préférais encore le contact des animaux mais bon, avec toutes ces péripéties le contact humain ne mettait plus aussi redouté qu'avant, enfin tant que je restais sous forme humaine.
Beaucoup de personnes trouveraient par la même occasion assez dérangeant de travailler un lendemain de noël mais cela ne me gênait pas. Ce n'était qu'une fête après tout et je n'avais pas fait de fête particulière pour celle-ci. Dans mon monde noël n'existait pas et je n'avais pas de réelle famille ici pour le fêter alors autant que ma solitude des fêtes soit utiles à quelqu'un. L'avantage de ce jour serait que je ne serais pas seule à travailler. Au moins je pourrais voir Dyson et les autres clients.
Enfin, ça c'est ce que je me disais avant d'arriver au Comics Burger, seulement lorsque j'arrivai à l'heure d'ouverture je fus surprise de voir que Dyson n'était pas là. Ce n'était pourtant pas son genre il était toujours là avant l'ouverture de son restaurant pour faire les dernières préparations. Je brandis mon téléphone dans ma poche afin de voir si celui-ci avait juste oublié de se réveiller à cause d'un noël trop agité avec je ne sais quelle personne. En même temps avec une famille comme celle de ce lapin ne devait pas être de tout repos.
Lorsque je composai enfin le numéro de ce dernier, la messagerie me renvoya aussitôt le fait que ce numéro n'était pas attribué. Cela me semblait réellement bizarre, Dyson ne ratait jamais un appel. Et vu les événements de ces derniers mois, une absence ne me disait rien qui vaille. Qu'allais-je devoir faire ? Le patron ne voudrait certainement pas que je quitte mon lieu de travaille, en bouclant ainsi l'ouverture du restaurant pour la journée. Mais l'ami me dirait sans doute d'aller vérifier si quelque chose ne s'était pas passé. Ah je détestais vraiment cette distinction entre devoir et amitié. La loi et la morale humaine était tellement complexe surtout lorsqu'elle entrait en confrontation. Enfin, même si je n'avais découvert la morale qu'en devenant humaine, les lois terrestres ne m'avaient jamais réellement touché alors pourquoi les écouter maintenant ?
J'inscrivis un rapide panneau afin de signaler la fermeture imprévu du restaurant et je quittais l'entreprise en direction de chez Dyson. Intérieurement je priais qu'il ne lui soit rien arrivé. Étonnant de croire en un dieu lorsque nous sommes comme moi n'est-ce pas ? Mais qui n'a jamais prié lorsqu'il était désespéré ? J'avais déjà eu affaire à plusieurs disparitions entre Midnight et Lily, je n'en voulais pas une troisième sur la conscience.
Fort heureusement pour moi, en chemin vers la maison de celui-ci je pus l’apercevoir au loin prêt à entrer dans le Granny's. Vraiment ? Je m'étais déplacée et inquiétée tout ça pour que Monsieur aille faire son petit brunch ailleurs ? Non mais franchement qu'est ce qui pouvait bien lui passer par la tête ? Sans attendre plus longtemps de le voir se la couler douce, je me dirigeai vers lui. Le psychologue me regarda et fronça les sourcils avant d’accélérer le pas pour entrer dans le bâtiment. Euh... il se fichait de moi j'espère ? Il ne comptait tout de même pas m'ignorer alors qu'il était celui qui "séchait" le boulot sans prévenir ? Je vous informe par la même occasion au cas où la question vous passerez par l'esprit mais je n'avais pourtant encore rien fait dernièrement qui avait pu le contrarier.
- Hé ! Dyson !
Je le vis s'arrêter face à mon interpellation, au moins il m'écoutait. Mais attendez ! C'était bien un soupir que je venais de voir au loin ?! Je rêvais ! Il venait de me souffler ! Il ne manquait pas d'air tout de même, c'était-il levé du mauvais pied ? Il se retourna vers moi avec un sourire tellement forcé que même vous n'auriez pas besoin d'être psychologue pour le voir. Maintenant j'étais sûre que je le gênais ! Et dire que les toons étaient censés être des êtres apportant la joie et le bonheur, et bien il avait l'air de respirer le contraire. A croire que la pollution lui montait à la tête.
- Docteur Park. Bonjour.
Docteur ? Vraiment il se fichait de moi ? Maintenant que j'étais à sa hauteur, je pouvais clairement distinguer ses réactions, pas que ma vue fut mauvaise de loin mais c'était plus simple d'être proche pour éviter de le voir fuir comme un lapin. Je croisais les bras en signe de mécontentement, lui n'était pas content de me voir ? Et bien nous serions deux jusqu'à temps qu'il daigne me dire la raison de sa mauvaise humeur sur moi.
- Docteur Park ? Tu te fiches de moi ? - Ecoutez, vous avez réussi à me soigner y a déjà quelques mois alors que j'étais un cas désespéré, c'est génial, bravo, maintenant ça va pas faire de nous de grands amis. Surtout qu'avec la torture à l'hôpital, c'était pas vraiment le meilleur moment de ma vie. Alors merci, Docteur Park, mais maintenant je pense qu'on va s'en tenir à là, je ne me vois pas devenir ami avec mon ancienne psy, je pense que vous pouvez comprendre.
Euh... attendait c'était moi qui était censé le tester ou c'est lui qui me joue une mauvaise blague ? Nan parce qu'à vrai dire j'étais désormais assez déconcerter pour comprendre ce qu'il était en train de me dire. Lui aussi semblait surpris de ma réaction mais je ne comprenais pas où il voulait en venir. Serais-ce un jeu de sa part ?
- Je ne comprend pas. Moi ? Ta psychologue ? Mais enfin c'est insensé Dyson ! Reprend toi ! - Oui, les "tests" vous m'en avez fait plein. C'est bon, aujourd'hui je sais ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, je n'ai plus besoin que vous me suiviez tout au long de ma vie pour venir me tester. Aujourd'hui je vais parfaitement bien, et j'essaye d'aider un ami avec la garde de son petit frère qui lui ne va pas bien du tout en essayant de gagner de l'argent. Vous voyez, tout va bien dans ma tête. Tout est parfait. Je peux y aller maintenant ? - Mais que raconte tu ? Tu es plein aux as ! Et tu tiens même le Comics Burger !
Je le regardais rire sous mon nez. Étais-je si hilarante que cela ?
- Ah ouais vous m'avez jamais dit ça dans vos tests. Un type riche qui tient le nouveau resto ? Les supers-héros c'est ringards, j'sais pas ce qui est pire entre ça et les toons. Vous êtes bien inspirée, alors allez tester d'autres patients plutôt ? Soreth et Lukas Mouse ont vraiment besoin de mon aide. - Mais enfin Dyson. Je ne suis pas ta psychologue, tu ne te souviens pas ? Wasteland ? L'enlèvement de Lukas ? Et...Lily ? - Vous commencez vraiment à être bizarre là docteur. Wasteland ? Je me souviens bien, c'était le sujet de mes troubles mentaux, que je n'ai plus. Lukas n'a jamais été enlevé, lui et Soreth ont perdu leurs parents il y a quelques temps. Et Lily ? Vous avez quoi encore sur la directrice du zoo dans votre histoire. - Pas cette Lily, je parlais de notre amie Lily, celle qui est...enfin qui a disparu... Tu l'as aimé...
Alors là, je dois vous dire que je n'y comprenais plus rien. Lui non plus d'ailleurs. Comment avions nous pu en arriver là ? Comment Dyson avait-il pu oublier Lily ? Ce n'était pas possible il y avait forcément un problème. Dyson n'avait pas de frère jumeau pourtant. Il n'était sans doute pas remplacé par un autre Dyson non plus car il avait l'air de me connaître sans vraiment savoir qui j'étais. Il y avait forcément anguille sous roche.
- Oooooook, vous allez vraiment loin dans votre délire à c'que j'vois. Ecoutez, ce qu'on va faire c'est qu'on dit que j'ai réussi ce test, et on se dit au revoir, d'accord ?
Là s'en était trop. Il fallait que je comprenne ce qui lui était arrivé. Ce n'était pas le Dyson que j'avais connu.
- Bonne journée Dyson.
Je le regardais alors bêtement entrer dans le Granny's Smith où il semblait être pressé d'y entrer. Il s'était pour sûr passé quelque chose mais quoi ?
- Mademoiselle Park.
Instinctivement, je tendis l'oreille en oreille pour voir d'où venez la voix qui m'appelait. Mais ne je n'étais pas sous ma forme de renard alors cela ne m'était pas très utile. Je me retournais ainsi vers l'inconnu qui se trouvait devant sur le trottoir face au restaurant. L'homme en question portait en sweat noir et avait la capuche relevé sur son visage, à tout les coups il cherchait à cacher son identité. Ce qui rendait encore plus suspect l'homme en question. Il regardait sans cesse les personnes environnantes, cherchait-il à se cacher de quelqu'un ? Pourtant il semblait me connaître et je voyais bien qu'il voulait que je m'approche de lui.
- Comment connaissez vous mon nom ? - C'est mon job. Vous connaissez les locaux de la Magic League, alors je vous connais. Ecoutez, je vais vous dire qui je suis, et quel est le problème avec Dyson, mais on a besoin d'aller dans un endroit plus discret. Venez, on va dans son cabinet. Je pense qu'il l'utilise plus à partir d'aujourd'hui de toute façon.
Ces chuchotements ne me disaient rien qui vaille et je n'aimais clairement pas sa réponse. Il se tramait quelque chose et en plus je venais sans doute d'être mise à découvert par un parfait inconnu.
- Je vous suis.
Et c'est ainsi que nous rejoignîmes un lieu que je ne connaissais que trop bien. Il avait été le lieu de rencontre entre moi et Dyson. Un endroit assez significatif pour moi.
- Alors qu'aviez vous à me dire ?
Le mystérieux homme s'installa sur le siège de Dyson et enleva finalement sa capuche afin de me montrer son visage mais comme attendu, je ne l'avais jamais vu. Qui pouvait-il être ? Pourquoi me connaissait-il ? Que savait-il que j'ignorais ? Temps de questions se bousculaient dans ma tête et j'avais besoin de réponse. Par chance, cet inconnu semblait avoir les réponses à ses questions.
- Je m'appelle Alfred, officiellement, je suis le majordome de Blake Malone. C'est une couverture, en secret, je suis l'ingénieur de la Magic League, un ami de Géo Trouvetou qui m'a présenté à Dyson lorsqu'il a monté son équipe. Mon existence est secrète, la raison l'est aussi, vous n'avez pas besoin de la connaitre. Je travaille sur le projet Terre-2, vous savez que votre ami essaye d'ouvrir une porte vers ce monde digne d'un comics pour le sauver du Joker et de ses sbires qui lui ont échappé. Et bien ces locaux ont disparu. Dans les cuisines du restaurant, il n'y a plus de passage. Et vous avez remarqué l'absence de Dyson. J'ai mené l'enquête, j'ai croisé Tyler et Tacko, les jumeaux Rangers, deux frères à Dyson (vous devez les connaitre comme Tic et Tac, mais vous les avez déjà rencontré à Wasteland). Ils sont persuadés qu'ils viennent de New-York et qu'ils sont du FBI. Donald Duck est juge, Lukas est très malade, et est le frère de Soreth,Dyson est pauvre, quant à sa maison, elle n'est plus habitée par les 50 toons, mais par trois d'entre eux, qui pensent être les cousins de Lucy Vinz, la demie-soeur de Dyson qui est la nouvelle Kara, que vous connaissez également. Et vous n'avez rien compris je suppose ? C'est normal, ça n'a pas de sens. Quelque chose est arrivé, et nous devons trouver comment arranger ça. J'aurais bien cherché Jezabel, que je connais, mais elle a la capacité de faire le tour du monde en 10 secondes, elle pouvait être n'importe où. Des questions ? - Euh... oui, comment puis-je vous aider ? Actuellement Dyson me prend comme étant sa psychologue !
Alfred sembla songeur. Mais attendez de voir, Alfred ce n'était pas le majordome d'un des supers héros ? Qu'est-ce que c'était cliché comme nom franchement, à croire que ses parents avaient décidés de son destin rien qu'en le nommant. M'enfin, pour le moment je n'étais pas réellement sûre que c'était la remarque la plus pertinente à me poser.
- Intéressant, leurs souvenirs altérés concernent aussi ceux qui n'ont pas été touchés...
Il reporta son attention sur moi.
- Parce que d'après ce que j'ai vu, seuls les toons sont touchés par ce... "changement". Soreth Mouse à l'air d'un gars agréable aujourd'hui, pour vous dire. - Et pourquoi êtes-vous venu me chercher vous ne me connaissez pas et vous ne connaissez pas mes capacités. - Vous être Hyo-Jin Park, Gumiho capable de se transformer en sa première forme, une forme puissante est dangereuse. Vous manipulez l'eau, vous êtes étudiante en psychologie, et étiez l'une des stagiaires de Dyson avant de devenir son amie. Je vous l'ai dit, connaitre c'est mon job. Vous êtes tout à fait apte à aider ces toons pour votre amitié avec Dyson, mais aussi par vos capacités. Maintenant que ceci est exposé, voyons ce qu'on peut faire. Dyson et Harry, l'apprenti du père de ce premier, travaillaient sur le pinceau pour connaitre ses secrets. Il faut le retrouver. Lui, et le pinceau. Je vais continuer à fouiller dans la ville, pouvez-vous enquêter du côté des habitations ? Je ne trouve pas Harry, je ne sais pas ce qu'il est devenu.
Alors lui je n'étais pas sûre de vraiment l'apprécier. J'avais passé temps d'année à essayer de cacher mon identité. Même si désormais il n'était pas compliqué de comprendre ce que j'étais avec mes nombreuses missions, j'espérais que n'importe qui ne soit pas au courant de ça. Il semblait pouvoir me dire n'importe quoi sur moi. L'entendre énoncer mon passé m'étonnerait presque pas... même si cela me déplairait très fortement.
- Donc si je comprend ce que vous dites tout les toons ont perdus la mémoire ? - C'est ça. Pour une raison que j'ignore. Frustrant, je vous l'avoue.
Comme c'est étonnant, Monsieur je-connais-tout-les-secrets-de-la-vie ignorait quelque chose.
- Très bien, j'accepte de vous aider pour Dyson. Je vais chercher du côté des habitations. - Très bien. Je vous envoie mon numéro sur votre téléphone, on se retrouve devant la maison de Harry dans une heure si aucun de nous deux n'avons trouvé quelque chose d'ici là.
Je ne répondis pas et sortis du bâtiment. En plus de me connaître il avait mon numéro de téléphone. J'allais sans doute devoir m'expliquer avec Dyson lorsque tout cela sera fini. Tandis que je sortais, un garçon me passa devant en courant, se dirigeant dans la direction opposé de moi. Étrange. Enfin, je ne devrais sans doute pas m'en occuper, j'avais d'autres chats à fouetter. Même si inconsciemment mon instinct s'était imprégné de son odeur. Ah, l'odorat d'un renard n'était pas toujours actif au bon moment.
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Le repas se passa calmement et sans heurt : si, un temps, il avait négligé ce besoin primaire ce dernier ne se privait pas de se rappeler éhontément à ses bons souvenirs. S’il se contenta d’un des repas les moins chers que proposait le réfectoire de ce grand hôpital, son estomac l’en remercia et il mangea le tout avec bon appétit. Cet entracte fut bienvenu et agréable : la discussion qu’il entretint tout du long avec Calamity eut la capacité de lui changer un peu les idées et de lui faire entrevoir un futur un peu moins sombre, où les choses finiraient par s’arranger pour Lukas et lui, mais pour Dyson également. Au fond de lui, il espérait de tout son être que les choses prendraient cette direction, même si cela tenait plus d’un conte de fée que d’une possibilité tangible et réellement exerçable.
Lorsqu’ils eurent tous deux terminé leur repas, Soreth prit l'initiative de débarrasser les deux plateaux, sans doute mu par un élan de galanterie quelconque. Le sourire que lui adressa l’infirmière lui réchauffa le cœur et ne réussit qu’à lui faire apprécier davantage cette accalmie dans la tempête qu’était à présent sa vie.
Malheureusement, la loi du chaos reprit bien vite ses droits, se manifestant par le biais du petit appareil électronique qui ne quittait jamais la ceinture de la jeune femme. Cette dernière eut comme un sourire d’excuse et observa le moniteur, tandis que le bruit des pas de course semblait occuper toute la pièce. Malgré le temps passé entre ces murs, il ne s’était jamais habitué au branle-bas de combat annonciateur d’une énième urgence… Et son incapacité à se rendre utile le faisait toujours se sentir un peu minable.
- Excuse-moi, il faut que j’y aille...
Sa voix trahissait facilement sa gêne vis-à-vis d’une telle situation, et il la gratifia d’un signe de tête compatissant. Ce n’était pas la première fois qu’il la voyait se dérober ainsi, et ce ne serait sans doute pas la dernière...
▬ Ne t’en fais pas, je comprends parfaitement. File, maintenant.
Et il la regarda s’éloigner, non sans se sentir un tantinet admiratif : il trouvait cela fascinant d’avoir la capacité de sauver la vie d’autrui et de répéter cette action chaque jour qui se présentait…
Néanmoins, ce sentiment se dissipa bien vite lorsqu’il se rendit compte d’une chose : l’équipe médicale que venait de rejoindre son amie suivait un chemin qu’il ne connaissait que trop bien pour l’avoir arpenté des dizaines de fois… Et il se sentit pâlir presque immédiatement.
(Pitié, non… Dîtes moi qu’il s’agit d’une erreur… Ça ne peut pas être ça… )
Il sentit une angoisse lui bloquer la gorge, l’empêchant presque de respirer, et profita du fait d’être encore en mesure d’apercevoir Calamity pour l'interpeller.
▬ Cal’ ! Sa voix se brisa sur son prénom, et il put remarquer qu’elle était fébrile et tremblante, mais il n’en eut cure et poursuivit. Il devait savoir.Ce n’est pas au sujet de Lukas, n’est-ce pas ?!
La jeune femme se retourna vers lui, l’air véritablement contrit et il lui sembla qu’elle se mordit la lèvre avant de lui répondre.
- Je sais pas… Je ne peux rien te dire pour le moment. Je... Elle sembla hésiter, puis se reprit rapidement. Je reviens dès que j’en sais plus.
Ses mots qui devaient être un promesse - ou, du moins, s’apparentaient comme telle - lui semblèrent bien fragiles et incertains tandis qu’elle disparaissait au tournant, le laissant seul avec ses doutes et ses craintes. Ça ne pouvait pas…
(Mon Dieu, faites qu’il n’arrive rien à Lukas. Je ne pourrai pas… C’est impossible… )
Incapable de rester ainsi à ne rien faire, Soreth s’élança à leur suite. Il ne lui fallut guère de temps pour arriver à la hauteur des derniers membres de l’équipe, et il ne put s’empêcher de leur poser mille et unes questions. Est-ce que c’était grave ? Est-ce qu’ils savaient quoi faire ? Est-ce que ce serait vite arrangé ? Avaient-ils besoin de lui pour une quelconque tâche ? Personne ne prit la peine de lui répondre, tout du moins il écopa d’un ou deux regards de travers, comme s’il les gênait - ce qui, rétrospectivement, devait être le cas. Et, lorsqu’il fit mine de vouloir entrer dans la chambre avec eux, une interne le stoppa en posa une de ses mains sur son torse, s’attirant un regard interrogateur.
- Navrée, Monsieur Mouse, mais vous devez rester à l’extérieur. Il s’agit là du protocole le plus simple, et vous devez vous y plier.
Et elle ferma la porte derrière elle, le coupant définitivement de tout ce qui pouvait se passer dans la chambre. Angoissé au plus haut point, il se mit à faire les cent pas dans le couloir, s’inventant des scénarios tous plus horribles les uns que les autres… Une habitude dont il s’était débarrassé il y a bien des annés fit son grand retour, et il se surprit à se ronger les ongles… Mais il ne fit rien pour s’en empêcher. Il s’agissait simplement d’un des signes observables de son angoisse, et le réprimer ne lui serait pas d’une grande utilité dans l’immédiat.
Et, à cet instant, il s'aperçut de quelque chose : pas un bruit ne provenait de la chambre de son petit frère. Pas un tintement électronique produit par une quelconque machine, pas la moindre parole indiquant la démarche à suivre, rien. Juste un silence assourdissant et implacable, qui ne fit que l’angoisser davantage. Que pouvait-il bien se passer ? Ce silence s’étira encore quelques minutes et…
- Bon sang mais qu’est-ce que c’est que ça ?!
Cette courte phrase fut suivie de cris horrifiés et de plusieurs injures. N’y tenant plus, Soreth décida que ce fichu protocole pouvait bien aller se faire voir : c’était de son frère dont il était question, et le crétin qui s’attendait à le voir rester stoïque, les bras croisés, pouvait tout aussi bien aller se coucher. Il se précipita sur la porte pour l’ouvrir d’un geste brusque et vif, et…
Rien n’aurait pu le préparer à la scène qui s’offrit à ses yeux : Lukas se tenait à présent debout sur son lit mais, malgré ses yeux grand ouverts, il ne semblait pas être conscient. D’ailleurs, ses yeux étaient à présent d’un noir d’encre, changeant radicalement l’expression de son visage et lui donnant un air mauvais au possible… D’étranges filaments noirs l’entouraient, sortant de sa poitrine et de sa bouche sans explication apparente.
▬ Lukas… Sa voix ne constituait qu’un faible murmure, tant il était abasourdi par ce qu’il voyait.
Cependant, ce murmure fut suffisant pour attirer l’attention de Calamity - ce fut d’ailleurs la seule à réagir à sa présence - et elle vint le rejoindre avant de s’accrocher à son bras, comme une mise en garder silencieuse pour l’empêcher de trop s’approcher de son frère. Mais cela fut inutile puisqu’il la repoussa doucement pour ensuite se frayer un chemin entre les assistants médicales qui semblaient tout aussi décontenancés que lui.
▬ Lukas.
Cette fois-ci, sa voix était plus assurée, comme s’il appelait son petit frère dans l’espoir d’obtenir la moindre réaction - en vain. Sans se décourager plus que ça, il parvint à atteindre le pied de son lit et tendit la main pour se saisir de la sienne…
- Soreth ! Non !
Et lorsqu’il la tint tout contre sa paume les lumières se coupèrent brusquement, plongeant la salle dans l’obscurité la plus totale - qui n’était pas sans rappeler celle qui l’entourait dans son cauchemar. Il sentit son frère s’écrouler sur son lit, tandis que d’étranges lueurs bleuté apparaissaient de-ci, de-là, prenant par la suite l’apparence de longue silhouettes au corps démesuré et distordus : leurs membres étaient bien trop longs, et leur tête bougeait de gauche à droite dans des mouvements désynchronisés et saccadés.
Il sentit Calamity s'agripper à lui comme pour le ramener en arrière, mais il refusa de la rejoindre : il ne pouvait tout simplement pas abandonner Lukas comme ça… Alors, il le prit dans ses bras et le blottit contre lui, tentant de l’observer comme il le pouvait dans l’obscurité qui régnait à présent pour évaluer son état, avant de se décider à suivre l’infirmière. Néanmoins, il ne pouvait quitter du regard les silhouettes inquiétantes, qui ne semblaient pas vouloir bouger… Ou presque.
Au moment même où il formula ses pensées, les sortes d’humanoïdes se mirent en mouvement, adoptant des postures de combat.
▬ Qu’est-ce que...
Des médecins prirent la fuite, le bousculant au passage et il s’assura de bien tenir son petit frère avant de les imiter, rejoignant Calamity dans un couloir… Parfaitement éclairé ? Mais qu’est-ce qu’il se passait, ici ?
▬ … Tu as une idée de ce que ça peut être ?
La question était stupide au possible, mais elle lui avait échappé spontanément, sans qu’il ne puisse la retenir… Il échangea un rapide regard avec la jeune femme qui semblait tout aussi déboussolée que lui, écopant d’un haussement d’épaule qui se voulait nonchalant.
- Aucune idée. Mais ça n’a pas l’air rassurant… Ni super gentil, d’ailleurs.
Au moins, sur ce point, ils étaient d’accords : Soreth revoyait encore leurs mouvements convulsifs, qui l’avaient mis profondément mal à l’aise…
Les silhouettes en question ne furent pas longues pour les rejoindre, et leur rythme semblait s’être considérablement accéléré : il pouvait voir la distance les séparant se réduire à vive allure… Ce qui ne laissait présager rien de bon. Tous deux se mirent à courir, mais il se rendit vite compte que cela ne servirait à rien : peu importe leurs efforts, leurs opposants du moment finiraient par les attraper, tôt ou tard… Alors, il ficha son regard dans celui de son amie, s’assurant de capter son attention.
▬ Écoute moi. Je vais te confier Lukas, et je compte sur toi pour partir d’ici le plus rapidement possible. Tu connais les lieux, tu t’en sortiras. Moi, je ne ferais que vous ralentir. Je vous serais plus utile en tant que distraction.
Il observa quelques instants le visage de son petit frère, qui semblait toujours aussi paisible, et l’embrassa sur le front avant de lui murmurer.
▬ Ne t’en fais pas, je reviendrais très vite. Je te le promets.
Et il s’approcha de la jeune femme, lui confiant Lukas. Et croisant son regard écarquillé, empli d’effroi.
- Non… Soreth… Ne me laisse pas toute seule.
Sa gorge se serra, mais il se força à faire bonne figure, abordant un sourire qui se voulait rassurant et confiant.
▬ C’est la meilleure solution que nous ayons pour l’instant. Je sers d’appât, et je te promets de trouver le moyen de vous rejoindre au plus vite, une fois que je me serais débarrassé de ces gros balourds.
Il les regarda s’éloigner et, même s’il se sentait plus seul que jamais, son cœur s’allégeait d’un poids : il savait que Calamity parviendrait à se mettre en sécurité, et c’est tout ce qui comptait à présent.
Rasseréné par cette idée, il se décida à faire face aux silhouettes qui se massaient derrière lui, agitant ses bras pour se faire voir davantage.
▬ Hého ! C’est moi que vous cherchez ? [/b]
Un grondement sourd fut la seule réponse qu’il obtint, tandis qu’elles se rapprochaient un peu plus de lui, sûrement dans l’optique de l’encercler.
(Je ne peux pas les laisser s’éloigner… Et encore moins se disperser. Si je veux le rendre utile, je dois tous les garder auprès de moi.)
Sans aucune crainte, il continua à les narguer tant et si bien qu’une d’entre elles se démarqua des autres pour le charger. Il réussit à éviter son attaque de justesse, et lui tira la langue en guise d'affront ultime.
▬ Quelle bande de nulles ! Franchement, même les monstres de Scooby-Doo possèdent plus de crédibilité que vous…
Et sur ces belles paroles, il s’élança pour se faufiler entre elles. Si la première partie de son trajet se déroula sans encombre, il connut un souci majeur alors qu’il parvenait presque à se sortir de la cohu de membres difformes et allongés : une des silhouettes un poil trop rapide pour lui parvint à lui asséner un revers de la main qui l’envoya heurter un mur, quelques mètres plus loin. Le choc le fit grimacer, mais il ne s’autorisa pas à rester au sol trop longtemps : déjà, les humanoïdes se rapprochaient pour l’encercler à nouveau… À croire qu’ils ne connaissaient qu’une seule technique.
Ignorant la douleur qui pulsait de ses côtes, il se remit en mouvement, bien décidé à les distraire encore un peu, sans défaillir. L’idéal serait de les emmener dans une autre aile, près d’une des issues de secours, afin de les laisser en plan et de sortir du bâtiment, pour ensuite partir loin, très loin d’ici : plus il y aurait de distance entre eux, mieux il se porterait… Le problème, c’est qu’il n’avait absolument aucune idée de l’endroit où trouver une de ces sorties de secours, et il n’avait décemment pas le temps de jeter un coup d’œil au plan d’évacuation qui traînait ça et là, sur les murs… Il ne pouvait compter que sur lui-même, et sa chance un tantinet défectueuse. Peut-être que les affichages lumineux des panneaux “EXIT” finiraient par attirer son attention…
► décembre 2017, Strobrooke| Ne rêves pas ta vie, vis tes rêves
Upside Down
Toons & Sab & Park & Alfred
Bon maintenant que j'étais dans les habitations il me fallait bien trouver une maison où aller. C'était simple pour Alfred de me dire d'aller chercher là-bas pour savoir ce qu'il se passe mais je ne savais même pas quoi chercher. J'avais fait la maison de Dyson et cela ne s'était pas très bien passé. L'autre idée qui me venait à l'esprit était d'aller voir chez le fameux Soreth. Dans mes souvenirs il me semblait qu'il habitait avec le pasteur qui travaillait avec nous. Normalement nous avions son adresse. J'envoyais rapidement un message à Alfred afin qu'il me donne ce dernier. Une fois la réception du message je partis dans la direction indiquée.
Désormais devant la colocation, j'allais peut être en savoir un peu plus. Je toquais entendant patiemment qu'on m'ouvre la porte. Je vous avoue que la patience n'était pas mon truc mais il me fallait bien avoir l'air civilisé pour que je puisse avoir des réponses. La porte s'ouvrit au bout de quelques minutes.
- Bonjour Castiel. Je suis à la recherche de Soreth. Est-il là ? - Bonjour. Pourquoi vous cherchez Soreth ? A-t-il fait quelque chose de mal encore ?
Je vis le pasteur froncer les sourcils et sa tête penchait sur le côté en signe d'incompréhension. Alors comme ça il avait réellement eu des problèmes. - Non, ne vous inquiétez pas. Mais je suis plutôt venu à la recherche d'information... Est-ce qu'il serait possible de voir la chambre de Soreth ?
Ma proposition sembla lui paraître bizarre mais je n'avais pas forcément le temps d'épiloguer avec. De ce que je savais, lui n'avait pas été touché par la malédiction et ça me suffisait pour comprendre que seuls les toons l'étaient. Lorsque j'arrivai dans la chambre, celle-ci était pratiquement vide, avec seulement quelques meubles qui avaient l'air d'être retournés. En entrant dans la pièce nous pouvions sentir un léger courant d'air l'habiter, la fenêtre avait été fissuré. Quelqu'un était-il venu pour cambrioler ou quoi ? Tout cela ne me semblait pas très net tout de même. Je me dirigeai vers le lit qui était encore tout retourné, quelque chose ne collait pas. Pourquoi le chiffre un était-il écrit d'une peinture bleue ? Et celle-ci se dirigeait d'autant plus vers la fenêtre. C'était sûr quelqu'un avait dû entrer ici.
Tandis que je me rapprochais de la fenêtre, je pus discerner une silhouette au travers. Il s'agissait tout simplement d'une femme qui marchait dans la rue, elle avait l'air étrange. Elle portait une robe dans les tons entre le mauve et le rose. Ses cheveux étaient relativement long et elle leva son visage vers la fenêtre, comme ci elle m'avait vu à travers cette dernière, elle afficha un visage surpris et se mis sur la défensive. Alors là c'était vraiment étrange. A moins d'avoir eu un traumatisme elle n'avait aucune raison d'être ainsi. Sauf si elle était celle qui avait semé le désordre dans la chambre. Elle me regarda longuement avant de réagir, que devrais-je faire ? Me rapprocher, l'interroger ? L'ignorer ? Mais je n'eus pas le temps de réfléchir plus, elle leva son doigt et m'indiqua une direction juste avant de disparaître. Ok. Là c'était flippant, je venais de fixer les yeux d'un fantôme, j'allais sans doute finir hanté à vie.
Que devais-je faire dorénavant ? Devrais-je suivre la direction indiqué ? Mais pourquoi je ferais confiance à un fantôme ? Ou alors elle était là pour m'aider ? Je ne savais pas vraiment mais à mon avis si je voulais une réponse il allait falloir que j'aille voir. Je sautais par la fenêtre et me mis alors à courir dans la direction qu'elle m'avait montré. Oui, je venais de partir comme une voleuse de chez le pasteur mais je lui expliquerais tout cela plus tard au travail, je n'avais pas de temps à perdre avec lui.
Je me retrouvais désormais face à l'hôpital. Super, qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire dans un hôpital ?! Mais attendez, il y avait bien un chiffre dans la chambre non ? Et si elle était celle qui me l'avait laissé ? Et si ce chiffre correspondait à un patient ou à une chambre ? Mais débarquer dans un hôpital et demander à voir le chiffre un allait sans doute paraître suspect...Au et puis pourquoi je m'inquiétais de ce genre de chose ? Nous étions à Storybrooke plus rien ne choquait personne. Sur ces pensées je me rendis alors à l'accueil de l'hôpital.
- Bonjour. Euh... excusez moi de vous déranger mais j'ai un ami qui m'a laissé le chiffre un et l'adresse de votre hôpital sans aucunes informations alors j'aurais aimé savoir si cela correspondait à une chambre de patient ou autre. - Ah c'est pas une chambre ça mademoiselle, c'est la salle où on met tous les objets des patients en attendant qu'un proche vienne les chercher.
La salle des objets, intéressant. Le jeune homme m'amena jusqu'à la salle afin de voir les objets en question. Hé ben, c'était pas très sécurisé, il suffisait de politesse et d'un petit bobard pour qu'on nous laisse entrer. Bon je n'allais pas m'en plaindre pour ma situation mais j'espérais ne jamais me faire hospitaliser ici.
- Par contre je peux vous autoriser uniquement à regarder. Et encore, je fais pas ça d'habitude. Si j'ai pas une preuve que vous êtes de la famille du patient, il est interdit de prendre ses objets.
Mais oui bien sûr, il est mignon le gamin. Je commençai alors à fouiller dans la boîte qui se trouvait en face de moi. Beaucoup d'objets me paraissaient inutiles, comment allais-je pouvoir trouver ce que je ne sais pas même que je cherche ? Franchement j'avais toujours le sale boulot ! Et puis ce gamin qui ne faisait que de rester à mes côtés, bon je disais gamin mais il avait facilement la trentaine. Mais pour une personne ayant vécu un millénaire il n'était qu'un jeunot, un nourrisson même je dirais. Je continuais toujours mes recherches avant de tomber sur un pinceau. Bizarre, pourquoi un pinceau se trouverait-il parmi les objets ? Après on pouvait trouver n'importe quoi certes mais celui-ci m'intriguait, comme-ci il m'appelait. Peut être était-ce mon côté artiste qui ressortait ? Je n'en savais rien mais il fallait que je le prenne. Quitte à faire mal. Plus vive que l'humain je lui lançai la tête dans le mur, ouch, il allait sans doute avoir une bonne migraine en se réveillant mais le temps me manquer.
- Sorry !
Et je partis en courant avant de rameter toute la sécurité. Une fois à l'écart de l'hôpital je sortie mon téléphone afin de composer le numéro d'Alfred.
- Allo. - Alfred ? Je crois avoir trouvé le pinceau. -Ah ! Parfait. Parce que moi j'ai une mauvaise nouvelle : j'ai avancé dans l'enquête pour n'avoir que davantage de questions, cette enquête est particulièrement compliquée. Je vous envoie l'adresse à laquelle je me trouve sur votre téléphone, j'y suis. Je n'ai aucune idée de ce que je regarde, vous saurez peut-être.
Je raccrochais sur ses mots et il m'envoya l'adresse aussitôt. Bon, j'allais devoir me taper un sprint. Lorsque j'arrivais près d'Alfred celui-ci regardait par la fenêtre d'une habitation, comme s'il voyait quelque chose par la fenêtre.
- Que se passe-t-il ? - Une étrange femme me regardait, avant de partir. Je pensais que quelqu'un m'avait reconnu, mais quand je l'ai suivi, elle a finit par disparaître, devant ça. Je ne pense pas que cette femme avait un lien avec moi, mais plutôt avec notre affaire. Dans cette maison, tu peux le voir par la fenêtre, il y a un réverbère. Un vieux modèle, qui s'allume à la bougie. Mais je peux pas rentrer, y a du sable sur les murs qui me chassent aussitôt. Ou une étrange petite créature domestique que je n'ai jamais vu.
Il se tourna alors vers moi.
-Donc impossible de l'étudier de près. Une idée de ce que c'est ? -C'est vous qui savez tout. Si vous ne pouvez pas le deviner comment le pourrais-je ? Mais par contre j'ai aussi eu une apparition me guidant a l'hôpital.
Je lui tendis le pinceau.
- C'est ce que m'indiquait le chiffre sur le lit. - Dommage, on est donc pas avancé, s'il faut d'autres indices pour comprendre cet indice.
Il pris le pinceau à son tour.
- Ça m'étonnerait pas que ce soit cette chose qui ait foutu ce bordel, après toutes les mouises qu'il a provoqué. Dit-il ironiquement. Un chiffre ? Vous voyez des chiffres ? - Oui, je suis arrivée dans la maison de Soreth, dans l'une des pièces se trouvait le chiffre un. C'est après qu'une personne m'a indiqué la direction de l'hôpital alors j'ai tout simplement suivie. Mais pourquoi un pinceau se trouverait-il à l'hôpital. Surtout que nous sommes censé être de la famille pour prendre les objets. Peut être a-t-il quelqu'un dont nous avons besoin là-bas ?
-Vous avez volé cette chose à l'hôpital ? Bien joué. Une personne vous dîtes ? Une femme, avec une robe bordeaux ? - Oui. Parmi les objets inutiles il était celui que le semblait le plus alors je l'ai pris. Euh... il me semble bien que c'était une femme avec une robe bordeaux, je n'ai pas vraiment prêté attention à elle. Par ailleurs il semble que seul les toons furent touchés - Si une femme vous a dirigé vers le pinceau, et qu'elle m'a dirigé vers ce truc, peut-être qu'ils ont un lien.
Le majordome tendit le pinceau en direction du réverbère de la maison. Je le vis se concentrer alors qu'il n'avait pas vraiment l'air de savoir ce qu'il était en train de faire. Le pinceau commença alors à s'illuminer en bleu, juste avant d'être expulser vers l'arrière par une force invisible.
- Et bien Alfred je ne savais pas que vous pouviez voler !
Quoi ? N'avais-je donc pas le droit de me faire plaisir ? Franchement rester trop sérieuse tout le long me demandait beaucoup trop d'effort. Mais bon je n'étais pas si méchante que ça. Même s'il avait l'air d'être un James Bond, il avait aussi l'air d'un humain qui avait laissé passer sa jeunesse, il était donc judicieux de l'aider à se relever après ce genre de saut.
- En tout cas, ces choses ont forcément un lien. Le pinceau réagit au réverbère. Seulement cela n'a rien fait. - Merci, me dit-il tandis que je l'aidais à se lever. C'est possible, et encore une fois, on ne sait rien de plus.
Je regardais de nouveau vers le réverbère, c'était quand même bizarre que ce pinceau n'ai rien fait. Ma pensée eut à peine le temps de se terminer que je vis devant moi se peindre un chapeau bleu, comme sur le lit. Mais qu'est ce que pouvait bien vouloir dire un chapeau de magicien ? Etait-ce encore un indice ?
- Alfred ? Vous voyez aussi cette peinture n'est ce pas ? Ce chapeau vient bien d'apparaître de celle ci ? -Hein ?
Il se mit à son tour à fixer le sol dans la direction que je lui montrais.
- Je n'ai pas bien saisi ce que vous venez de dire je crois. - Un chapeau vient de se dessiner sur le sol. Finalement ce n'était peut être pas inutile pour vous de faire un vol plané.
Alfred se mit à me dévisageait durant quelques secondes. Quoi ? La peinture avait coulé sur mon visage ? Il semblait pourtant réfléchir en me regardant, avait-il compris quelque chose que je ne saisissais pas ?
- Vous disiez voir un chiffre sur un lit... Maintenant ça. Oui parce que moi je vois rien. Peut-être que... c'était pas à moi de faire ça.
Il me tendit de nouveau le pinceau.
- Mais à la fille bizarre qui voit des trucs par terre.
Je le regardais désormais surprise. Alors de un, il venait ouvertement de dire que j'étais bizarre et ce n'est pas le cas. De deux, j'étais la seule à voir la peinture. Et de trois il voulait que j'utilise le pinceau à mon tour.
- Vous savez ce que vous dit la fille bizarre ? Comment est-ce possible de ne pas le voir ? Ce chapeau est pourtant bien devant...
C'était tout de même étrange. Comment pouvais-je être la seule à voir de la peinture ? Je n'étais pas encore schizophrène pourtant.
- Bon je fais quoi avec ça ? Je vise aussi le réverbère ? Je vous préviens, les voies aériennes c'est pas mon truc. - Je sais pas, c'est pas du tout mon univers, les trucs de Dyson. Concentrez-vous sur le pinceau, ça devrait le faire.
Génial alors Monsieur je-sais-tout était en train de sécher. On était mal barré. Je me mis alors à imiter ce qu'avait fait Alfred précédemment. Comme avant, lorsque je me concentrai sur le réverbère le pinceau commença à s'illuminer. Seulement à la différence du majordome, un jet de peinture bleue en sortie pour rejoindre celui qui venait du réverbère. C'est alors que je ne pus en voir plus. Le noir s'installa devant mes yeux, j'entendis des voix mais elles me semblaient tellement brouillés et tellement lointaine que je ne pus faire quoique ce soit, je me sentais tourner, sans comprendre où j'allais.
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Kara Walters
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