« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Beaucoup trop à accumuler, à comprendre, à accepter. Déjà, devoir révéler à Soreth cette histoire de drogue... c'était horrible, la plus grande des hontes et des culpabilités. Et j'ai vu qu'il ne l'avait pas pris avec colère... mais qu'il s'en était senti coupable lui-même, ce qui avait redoublé mes angoisses. Il ne devait pas se sentir mal pour mes erreurs. Je soupirais. Rien n'était simple dans ma vie, et même les parts de lumière, j'arrivais à les assombrir.
Mais réaliser que cette histoire de malédiction était réelle... ça m'avait achevé. Même ce que j'avais avec Soreth n'était qu'une illusion. Le Doct... Park affirmait que je n'étais pas défaitiste, mais ce genre de truc ça pouvait pas s'inventer. Je n'avais plus aucun espoir si je n'avais plus rien sur lequel je pouvais compter.
Tout ce désespoir s'était presque transformé en colère. En rage. Ce qui a alimenté un désir de combattre là où pourtant je n'avais jamais eu de courage ou de motivation pour me battre. J'en étais étonné moi même, mais c'était soudainement plus fort que moi : je voulais frapper le plus fort possible.
Jusqu'à... cet homme. Silly, que je ne connaissais pas du tout, et qui avait ranimé quelque chose en moi. Chanter avec lui, ça avait réveillé quelque chose de nouveau, que je ne m'étais jamais soupçonné. Je ne saurais pas trop le définir. Espoir ? Optimisme ?
Non. Ambition. Rêve. C'était maigre, mais ça faisait du bien. Pour la première fois, je me sentais... bien. L'avenir était incertain, mais au fond, j'avais la nouvelle impression, grâce à ce musicien, qu'à la fin, ça se terminera bien.
Soreth ? Je peux te parler un instant ?
L'avenir était incertain. Maintenant plus que jamais. Cette chanson m'avait inspiré pour que je sois prêt à l'affronter, mais cela ne supprimait pas les peurs. Et je ne pouvais pas quitter ce chapitre de ma vie sans m'assurer de combler ce qui n'était pas accompli. Pas avec l'assurance que les sentiments d'aujourd'hui n'existait pas en dépit de leur beauté.
Il y avait un sentiment que je devais m'assurer d'exprimer si jamais je devais le perdre.
Hem, j'hésitais, une fois que nous étions dehors, seul à seul, ça restait difficile à dire. La promesse que tu m'as faite, je veux te la rendre. J'ai beaucoup trop de choses en moi maintenant pour croire que je puisse les perdre un jour et... Je me mordais la lèvre inférieure, c'était beaucoup trop difficile finalement.
Alors je n'avais pas réfléchi davantage. Je m'étais mis sur la pointe des pieds, et j'avais posé mes lèvres sur les siennes. Je ne savais pas du tout si c'était une bonne idée de l'embrasser. Allait-il me repousser ? Il avait l'air proche de Calamity. Et j'aurais du me sentir horrible de lui faire ça. Mais à l'instant, sentir la douceur de ses lèvres comptait uniquement.
Même si ça n'avait duré qu'une seconde. Je ne pus jamais savoir ce qu'il en avait pensé. Une migraine violente, atroce venait de me prendre la tête, tout à coup. Me séparant alors de Soreth, qui semblait être atteint du même mal, je serrais les dents, en passant machinalement la main contre une tempe. J'avais presque du mal à respirer. J'entrais dans la pièce en ouvrant la porte, et à peine franchie, j'étais tombé dans un profond sommeil, supprimant les dernières notes de saveur exquise des lèvres de Soreth.
*** *** *
Le cauchemar était plus horrible que le précédent. Je ne voyais rien d'autre qu'un homme au visage d'ombre qui s'avançait vers moi, comme si chacun de ses longs pas grandissait ma peur comme le volume d'une musique.
Ses doigts s'allongeaient, devenaient pointus. Ils étaient pour moi. Me tuer ? Ou me torturer ? Les deux ? Je ne pouvais ni parler, ni crier, ni geindre, aucun son ne sortait de mes cordes vocales. Je n'étais là qu'en spectateur impuissant qui s'apprêtait à devenir la victime de son propre roman policier.
Ses mains se levèrent vers moi, et déchirer la peau de mon crâne, provoquant une douleur aiguë en moi contre laquelle je ne pouvais pas crier, ni me réveiller. Je sentais ses doigts s'enfoncer dans mon crâne, réveillant des sentiments sombres en moi, peur, tristesse... mort...
Mais finalement, la scène s'illumina. Je ne comprenais plus ce qu'il se passait, je vis simplement le cauchemar... lutter contre quelque chose de beau et d'agréable. Il résistait, se défendait bien. Il était fort, malin.
Le rêve doré l'était bien plus.
*** *** *
Je m'étais réveillé en sursaut quand une main s'était déposée sur moi. Tout... m'était revenu soudainement. Brusquement. Trop... beaucoup trop violemment. Ce qui était paradoxal puisque la fin de cette malédiction s'était terminée doucement, en douceur, agréablement.
Je distinguais d'abord le visage de Sarah, ma fille. En la voyant, en sachant parfaitement qui elle était, et elle sachant parfaitement qui j'étais, je m'empressais de me lever pour la prendre dans mes bras. Elle, puis Caitlyn, Barry, Oliver, et Kara.
Lucy était prête à nous aider, fis-je, surpris, à Kara. Tu penses que ton alter-égo maléfique a... un bon fond ? Il est vraiment tordu le Savant Fou. Je tournais un regard sérieux vers mes fils. J'espère que vous ne fumez pas, vous avez interdiction de fumer ! Que cette malédiction ne vous donne pas des idées. J'avais bien sur confiance en eux, mais on était jamais trop prudent.
Je lançais un regard vers Donald, Tic et Tac. Sans rancune, fis-je aux trois hommes. Et enfin, à Silly. Mon Pluto à jamais préféré. J'suis extrêmement content d'avoir chanté avec toi !
Oswald !!
Un garçon, Simon selon mes souvenirs maudit, venait de se précipiter vers moi en me prenant dans ses bras, en criant mon vrai prénom avec une joie non dissimulée. Naturellement, j'acceptais de bon cœur l'étreinte de l'enfant. Mais j'étais perdu. Intrigué. Levant des yeux vers Sebastian, qui avait passé le plus de temps avec lui, je demandais alors : Qui est-ce ?
Il était avec le réverbère, écrivit Sebastian avec des lettres de sable, alors qu'il penchait la tête vers le côté, ne comprenant pas non plus. Je regardais le réverbère, étonné. Ca ne m'aidait pas non plus, j'avais jamais vu cette chose avant.
Je vis du mouvement du coin de l'oeil, pour voir un garçon se réveiller. Lukas ! Il allait bien, se réveillant sans peine, me prenant dans ses bras quand j'étais arrivé. C'était la malédiction qui l'avait rendu malade : je pus facilement théoriser la nature de Lukas, hybride entre un humain et un toon, d'avoir troublé le sort ce qui a perturbé sa santé.
Je me redressa alors, Lukas toujours avec moi dans mes bras, et tombait devant Soreth qui était non loin.
J'ai du... virer au rouge tomate. Dyson de la malédiction avait embrassé Soreth ! Que les esprits perdus de Wasteland me préservent... nous nous étions malencontreusement embrassés il y a deux jours, voilà que ça recommençait. Et constater qu'encore une fois, j'avais... beaucoup... en fait trop aimé la sensation que ça me laissait, ça me glaçait le sang.
On était maudit, ne t'attends pas à ce que je tienne cette promesse, j'avais dis sèchement pour tenter d'oublier, alors que j'avais fixé ses lèvres du début jusqu'à la fin. Je soupirais. Merci d'avoir veillé sur Lukas.
Et je me détournais rapidement, sur ces derniers mots tout aussi secs, tentant d'ignorer le reste. Je m'étais alors concentré de nouveau sur le réverbère. Puis sur Simon, Sebastian. Je... ne connais pas tout ça. Ni Simon, ni le réverbère. Je m'en sentais peiné, le petit garçon semblait tenir à moi.
La porte s'ouvrit alors, me faisant sursauter, sur une femme vêtue de rouge : Koleana, qui nous été apparue, nommée par Park. Elle semblait cependant bien plus entière que la dernière fois. C'est parce qu'il n'y a que Sebastian ici qui connait le réverbère. Mais il est grand temps que vous sachiez tous ce que c'est.
Je fronçais les sourcils. Quoi ? Attendez vous sortez d'où vous ? C'est quoi cette histoire ? Chaque chose en son temps, fit-elle sur un ton calme. Vous allez tout savoir.
Elle regarda Calamity. Comme vous devez certainement vous en souvenir maintenant, Simon n'est pas votre petit frère. Puis, elle balaya le regard sur toute l'audience, serrant dans ses bras Simon qui venait de courir vers elle. C'est ce qui est amusant : il est votre grand frère à tous. Sauf à Dyson et Soreth : Cup... Simon est l'un de vos jumeaux.
Alors là... mon cerveau venait juste de planter. Je fus incapable de prononcer quoique ce soit, je n'avais rien compris.
Vous ignorez votre histoire, fit-elle en marchant vers une fenêtre, qu'elle prit le temps d'ouvrir. Et dans le cas de Dyson et Soreth, vous l'avez oublié. Notre père pensait que l'ignorance nous préserverait, mais nous avons la preuve que non. Alors laissez moi réparer cela.
Elle se retourna vers nous tous. Laissez moi donc vous raconter votre histoire à tous, en vous parlant des Protecteurs. Sebastian, Park, l'histoire des toons vous concerne aussi.
Elle tendit le bras par la fenêtre, et une piscine creusée un peu plus loin se colora, et nous pûmes voir l'eau devenir aussi colorée que ses habits, changeant de couleurs gardant toujours un teint rougeâtre. Avant vous tous, il y a eu trois toons originels. Vous en connaissez un : le Fantôme Noir, que vous avez combattu. J'haussai un sourcil étonné. Le Fantôme Noir c'était genre... mon grand frère ? J'en suis une également. La Protectrice des souvenirs des toons. Et en tant que telle, Mickey, Oswald, recevez les souvenirs que vous avez perdu sur le dernier originel... et sur votre passé. Et alors ensuite, je raconterai toute la vérité.
Je voulus dire quelque chose, protester, demander plus d'explications à cette histoire étrange, mais je n'en eus pas le temps. Elle bougea la main, et une dizaine de bulles colorées s'élevèrent de la piscine, pour s'approcher de moi et de Soreth, et finir leur trajet... dans nos crânes.
Je me figeais soudainement, alors que des centaines d'images me revenaient. Je me souvenais d'une vie avant celle que j'avais toujours eu en tête.
Un frisson d'effroi me parcourut. Il y avait tant de chose que je voulais dire, crier, hurler...
Dans cette première histoire...
Nous étions morts...
Koléana
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Carice van Houten
Surrounded by darkness
We'll defeat them
With a shot of light
| Conte : Intrigue Toons | Dans le monde des contes, je suis : : La protectrice des souvenirs, l'une des trois toons originels
Je voyais Dyson frémir. Le retour des souvenirs étaient brusques, j'en avais conscience. Sans explication, ça avait de quoi le terroriser. Laissez moi vous raconter. Voilà votre histoire.
L'histoire des toons (En parlant avec les années du monde réel)
Il y a fort longtemps, en l’an 1500, un vieil homme aux pouvoirs fantastiques, que l’on nomme Le Sorcier, qui a traversé les âges grâce à sa magie, eut un projet magnifique : la création d’êtres magiques qui apporterait de la joie aux enfants. Le Sorcier était certain que si les enfants de son pays, et peut-être même d’ailleurs, avaient des amis amusants pour accompagner leur jeunesse, cela leur permettrait de grandir avec de l’espoir dans le coeur.
L’élaboration d’une telle magie n’était pas simple à créer, il mit donc 18 années pour enfin aboutir à un premier résultat. C’était il y a 500 ans que naquirent donc les 3 premiers toons. Le Sorcier avait créé une encre magique, ainsi qu’un pinceau enchanté afin de créer tout l’univers nécessaire pour leur permettre de vivre. Il y avait ainsi au commencement Bendy, un toon à forme de chat, Noir, qui adoptait la forme d’un fantôme tels que les enfants se le représentaient, et enfin, moi-même, Koléana, dans le corps d’une femme humaine.
Bien évidemment, nous n’étions pas le projet final. Nous avions vu le jour en premier afin que père, le Sorcier, puisse observer si sa création était opérationnelle. Pour préparer la suite du projet, le Sorcier nous donna ainsi des rôles précis afin de garantir le fonctionnement de la vie des toons. Voilà d’où démarre notre histoire : avec les Protecteurs.
Le Sorcier était le protecteur du pinceau, qui était l’outil de création. Le pinceau seul donne à son protecteur la possibilité de construire ou d’effacer ses créations, mais il lui est impossible de créer la vie sans l’aide du protecteur de l’encre et du protecteur du coeur. Ce premier était Bendy. L’énergie de l’encre était concentrée dans une perle qui lui fut attachée autour du cou. Il pouvait, grâce à elle, voyager dans tous les Cartoons Worlds (nous reviendront plus tard sur la définition de ce terme). Le rôle de Bendy était donc de protéger l’essence de création afin que jamais elle ne se perde ou tombe entre de mauvaises mains, pour ne pas compromettre l’avenir des toons. Noir, lui, était donc le protecteur du coeur. Le coeur était un diamant vert, qui était relié à la vie de chaque toons. Pour en créer de nouveaux il fallait donc associer l’encre au pinceau pour pouvoir la manier, et utiliser le coeur pour donner vie au corps. Enfin, il y avait moi, la protectrice des souvenirs. En tant que telle, je devais protéger le lac coloré des souvenirs des toons, j’avais accès à chacun d’entre eux. Les souvenirs étaient quelque chose de précieux pour les toons, car ils fondent la base de ce qui leur permettrait d’aider les enfants à grandir sans altérer leur maturité future, ce qui nécessite le contrôle d’un protecteur.
Au début, nous ne “travaillions” pas encore. Avant d’aller accomplir notre objectif en rencontrant les enfants du monde, le Sorcier devait s’assurer que toute la magie était stable, mais surtout car désormais, il devait prendre le temps d’achever la conception des Cartoons Worlds. Les Cartoons Worlds ne sont pas des “mondes” comme les autres, ce sont plutôt des énergies dans lesquelles nous pouvons entrer. Des espaces, des mondes qui sont reliés aux toons, avec chacun une fonctionnalité précise. Il y avait donc d’abord Le Monde du Pinceau, Le Lac des Souvenirs, et L’Encre elle même. La finalisation de ces mondes mirent au sorcier 200 ans, puisqu’il s’agissait là d’une grande magie qui devait se manier avec une grande minutie.
Hélas, ce temps était trop long pour mes frères. Et au fil du temps, j’ai vu Bendy corrompre son âme par l’attrait du pouvoir. Au terme de ces deux siècles, alors que le Sorcier avait fini les premiers Cartoons Worlds, Bendy a trahit sa famille. Il vola en premier le pinceau au Sorcier pour se dessiner, avec ses pouvoirs d’encre, un nouveau corps, pour passer d’un corps de chat à un corps de démon. Noir, lui, hésitait encore. Il n’avait pas totalement succombé à la noirceur, et hésitait beaucoup à suivre Bendy. Ce fut donc un combat entre moi et Bendy, à qui de nous deux serait le plus convainquant. Hélas, ce n’était pas moi. Noir accepta de suivre la voix de Bendy, pour que celui-ci redessine son corps.
Le Sorcier finit alors par nous retrouver, et reprendre le pinceau. Je dus me résoudre, avec peine, à combattre mes propres frères. Heureusement, aucun dégât ne fut causé, et nous avions remporté le combat. Pour qu’un tel évènement ne se produise plus, le Sorcier prit des nouvelles mesures. Il créa deux nouveaux Cartoons Worlds. Premièrement, La Prison du Réverbère, une prison à l’intérieur de laquelle le Fantôme Noir et Bendy seraient enfermés, le réverbère étant scellé à l’aide d’une flamme qui ne doit jamais s’éteindre. Ensuite, Le Monde de la Désolation, ou Wasteland, destiné à servir d’abri en cas d’attaque. Et enfin, il créa des nouveaux protecteurs à mes côtés.
Il y a donc 300 ans, cinq nouveaux toons naquirent. Oswald, au corps de lapin, était destiné à être le protecteur des armes. En tant que tel, il acquit un instinct de combattant naturel, chargé de diriger les offensives et d’attribuer les armes en cas d’attaque. Mickey, au corps de souris, devint le nouveau protecteur du pinceau, le Sorcier estimant que s’il était avec un toon qui voyageait autour du monde, il serait plus en sécurité, davantage caché et protégé, qu’avec lui, cible facile. Felix fut dessiné comme le premier corps de Bendy, à forme de chat, afin de protéger le coeur autrefois gardé par Noir. Enfin, Cuphead et Mugman, aux corps de tasses, complétaient cette nouvelle fraternité. Ils avaient le pouvoir de lancer des projectiles d’encre enflammée afin de protéger la prison du réverbère en cas d’évasion, et étaient donc dotés d’une plus grande vivacité que n’importe quel autre toon. J’accompagnais mes nouveaux petits frères en gardant mon titre de protectrice des souvenirs. L’encre, quant à elle, n’avait plus besoin de protecteur : elle était gardée à Wasteland dans une bulle de verre magique.
Certain que ses nouveaux fils n’étaient pas mauvais, Le Sorcier les envoya donc remplir le rôle qu’il voulait leur donner depuis le début : nous étions ainsi les premiers toons à rencontrer des enfants, à devenir aux yeux des parents, les amis imaginaires de leurs petits. Chaque enfant, en grandissant, devait oublier, une fois que les toons avaient rempli leur tâche en leur apportant de l’espoir pour le reste de leur vie. C'était toujours douloureux, mais c’était nécessaire pour leur permettre de grandir convenablement.
Cela dura deux siècles avant que les évènements tragiques ne surviennent.
Cuphead et Mugman emmenaient toujours le réverbère avec eux, bien évidemment, mais ne le surveillaient pas à chaque instant, se permettant de s’amuser même lorsqu’ils n’étaient pas avec des enfants. Un jour, ils entrèrent dans un casino d’humains, émerveillés par tous ces jeux, même si les adultes ne pouvaient pas les voir. Pendant ce temps là, à l’extérieur, Bendy avait acquis assez de puissance pour prendre une certaine emprise sur l’encre, ayant été son premier protecteur, pour éteindre la flamme quelques instants et se libérer de la prison. Une telle manoeuvre avait été encouragée lorsque Felix avait demandé, quelques jours plutôt, à ouvrir la prison afin d’y envoyer le toon du Duc de Zill, un toon qui s’était créé par erreur, qui avait tenté de kidnapper une princesse humaine, avant que le chat ne l’arrête.
Bendy était allé retrouver les nouveaux protecteurs, ses petits frères, à commencer par Felix. Il s’attaqua à lui, et Felix, qui n’était pas en compagnie d’Oswald pour l’aider à combattre, perdit face au démon. Bendy s’empara du coeur, et mit un terme à la vie de Felix. Il ne s’arrêta pas à un meurtre, il retrouva d’abord Mickey, pour le tuer également et s'emparer du pinceau. Il y eut un combat avec Oswald, qui réussit à tenir plus longtemps, mais Bendy était en possession du coeur des toons, et avait donc l’avantage. Oswald mourut à son tour. Enfin, il retrouva Cuphead et Mugman, et, dans le but de les forcer à ouvrir la prison pour libérer le Fantôme Noir et certainement le Duc de Zill, créa des monstres-toons dans le but de les effrayer pour les faire céder. Cependant, ils réussirent à se défendre, grâce à leur vivacité et leurs capacités. Enervé, Bendy tua Cuphead pour impressionner le deuxième. Puis, au prix de paroles convaincantes, Mugman finit par être corrompu et être attiré par les ténèbres du démon, afin de le rejoindre.
J’étais arrivée avant que Mugman ne lui ouvre la prison. J’avais réussi à contenir Mugman en me servant de l’arme à foudre d’Oswald, mais j’ai bien failli succomber à mon tour devant Bendy, si le Sorcier n’avait pas épaulé mon attaque à cet instant. Ne pouvant pas me résoudre à tuer mes frères, j’avais pu ouvrir la prison, n’ayant plus de protecteur, pour enfermer Mugman et Bendy, dévastée par un tel massacre.
Le Sorcier n’abandonna pas ses plans pour autant. Il m’avait demandé de me cacher, avec le Lac, dans Wasteland. C’était un sacrifice, mais qui allait permettre à d’autres toons de vivre en sécurité. Alors j’avais accepté. Le Sorcier recréa Cuphead, chargé de surveiller le réverbère, caché à l’intérieur du pinceau cette fois-ci. Pour Mickey et Oswald, père retira à Mickey la protection du pinceau, décidant qu’il était plus sûr de le garder. Cependant, comme il voulait qu’ils restent au service des enfants, ils ne devaient pas se cacher. Alors, pour s’assurer que des horreurs pareil ne recommencent, il me demanda d’effacer tous leurs souvenirs du passé. Ainsi, lorsqu’ils furent recréés, Mickey et Oswald ne surent même pas ce qu’était un protecteur, ni que ce dernier en était un. Enfin, Felix avait la responsabilité de garder le coeur, un item puissant. Il fut donc caché à sa recréation dans le centre de Wasteland en hibernation. Seul le sorcier pouvait puiser dans l’énergie du coeur sans le tenir dans ses mains tant qu’il était gardé par le toon endormi.
Juste après qu’il ait pris ses mesures, il envoya Mickey et Oswald accompagner les enfants du monde avec des nouveaux toons. C’est donc il y a 100 ans que Pluto, Donald, et Dingo virent le jour.
Comme tout se passait bien, le Sorcier n’attendit pas plus d’un an pour créer tous les autres toons. C’était alors précisément il y a 99 ans que la majorité des toons, des centaines, puis des milliers, arrivèrent pour se répandre dans le monde. Cependant, il y eut une nouvelle contrainte : désormais, en plus de l’oubli des enfants, chaque toons arrivaient à un moment de leur vie, même Mickey et Oswald, où ils devaient se faire oublier pour aller à Wasteland. C’est une loi cruelle, mais destinée en réalité à les protéger : Wasteland n’est pas un Enfer, c’est un abri. Si autrefois Bendy avait pu se libérer, c’est que les toons provoquaient des émanations d’encre à force de parcourir le monde, qu’il avait réussit à manipuler. Wasteland permettait donc aux toons de limiter cette émanation, et de pouvoir réunir les toons ensemble sans leur faire risquer la mort. Dans certains cas, il arrivait que ce processus fasse aussi oublier aux toons le dernier enfant qu’ils aient connu. Vous en connaissez un cas, Oswald qui a oublié son amie Lily Jones. Il y avait d’autres toons, à Toonville, qui vivaient simplement, qui n’étaient pas destinés à accompagner les enfants sauf s’ils le voulaient. Ceux-ci, qui n’accomplissaient pas de responsabilité envers les enfants, n’avaient donc pas besoin d’aller à Wasteland.
C’est à Wasteland que les nouveaux combats avaient eu lieu.
En 1983, il y a donc bientôt 35 ans, le Sorcier perdit le pinceau. A l’intérieur de celui-ci, Cuphead se faisait attaquer. Pour une simple raison : le Sorcier avait fait une erreur, et avait oublié de donner à Cuphead, qui avait perdu sa vivacité avec le choc des évènements de Bendy et Mugman, une défense. Oswald était toujours le protecteur des armes et le chef des offensives, mais ne s’en souvenait pas. Lorsque le Sorcier avait compris que si le pinceau se déplaçait, et qu’il l’avait perdu, parce que son mouvement signifiait une fuite du réverbère, il fit de Oswald le protecteur du pinceau pour le permettre d’aller lui même protéger Cuphead. Mais je n’eus hélas pas le temps d’aller lui redonner ses souvenirs : le Fantôme Noir s’était déjà échappé, ayant réussi à utiliser l’âme de Mugman pour avoir une légère mais suffisante emprise sur l’ouverture de la prison. Heureusement pour lui, il ignora Cuphead, ne lui faisant pas de mal, mais il put se rendre à Wasteland, menaçant de détruire ce monde.
A partir de là, vous vous rappelez de ces évènements. Mais vous ne connaissez pas tout.
A cette époque, un combat se menait déjà contre le Savant Fou qui voulait régner, mais le toon à forme humaine dut se résoudre à rejoindre Oswald. En effet, il n’avait pas ses souvenirs à propose de son rôle de responsable des offensives, mais son instinct le lui incita : il devint le leader des toons durant l’attaque du Fantôme Noir. Celui-ci avait réussit à retrouver Felix, qui ne put se défendre dans son état d’hibernation, pour lui voler le coeur. Mais Oswald et l’armée qu’il monta réussirent à le vaincre avant que Noir ne puisse l’utiliser pour tuer les toons. Vaincu, il ne retourna pas dans le réverbère puisqu’il était détruit.
Ou tout du moins, vous le pensiez détruit.
Le coeur n’a plus de protecteur durant cette année, étant égaré depuis ce combat Quelques mois avant la malédiction, le Sorcier a prit son son aile Harry, destiné un jour à devenir le protecteur de son savoir
La vie reprit un cours presque normal à Wasteland durant l’année 1983, bien que la présence du Savant Fou vous inquiétait un peu. Et c’était à juste titre, car ses expérimentations loufoques lui avait permit de créer des portails pour quitter Wasteland, ce qui est normalement impossible. Ce n’était pas pour lui permettre de fuir, mais pour dégager Oswald afin de ne plus être arrêté dans sa quête de pouvoir. Il était donc de plus en plus proche de ses desseins, surtout lorsqu’il retrouva, dans les forêts de Wasteland, le coeur égaré des toons, devenant son protecteur en s’en emparant. Il ne put cependant pas en profiter, car, en décembre, presque en 1984, la malédiction s’abattit. Oswald, et par erreur Tac, étaient tombés dans le portail et vécurent la malédiction à Storybrooke, mais les autres toons, même ceux qui n’y étaient pas auparavant, se trouvaient à Wasteland devenu Wastebrooke, la version maudite et décolorée de Storybrooke.
La malédiction transforma tous les toons en humain. Dyson est la version maudite de Oswald. Même Cuphead, qui était seul, fut modifié pour devenir Simon. La malédiction dura de 1984 (fin 1983) à 2014 (fin 2013)
Il y a un peu plus d’un an, en septembre 2016, Dyson, la nouvelle identité d’Oswald, reçut un appel à l’aide et fut transporté à Wasteland avec une amie à lui, Park Hyo-Jin, et quelques autres personnes, afin de combattre le Savant Fou qui prenait en puissance. En possession du coeur, il put recréer le Fantôme, son corps gisant encore dans les bois de Wastebrooke. Mais le coeur étant endommagé à cause de la malédiction, il avait besoin de prendre une vie pour fonctionner pleinement. Il fit en sorte que la vie de Park Hyo-Jin soit prise, mais celle-ci l’utilisa pour détruire le Savant Fou à la place, qui fut ainsi tué, le Fantôme devenant alors puissant. En faisant cela, Park Hyo-Jin devint la protectrice du coeur des toons.
Depuis Storybrooke, le Sorcier, (aidé par son apprenti Harry), tenta d’utiliser la magie du pinceau, bien que l’item ne soit pas dans le même monde que lui. Mais comme il n’en était pas le protecteur, la magie lui fut instable, même s’il en était le créateur. En effet, comme Oswald, Dyson, n’avait aucun souvenir d’être son protecteur, il ne pouvait pas permettre à son père de l’utiliser sans l’avoir, comme il aurait du pouvoir le faire. Ainsi, il put les aider depuis sa maison à Storybrooke, mais l’effort le tua. Suite à cette vague d’énergie puissante, le pinceau changea de protecteur, légitimement accordé à la protectrice du coeur, de la vie, Park.
Enfin, Dyson et son fils réussirent à libérer tout le monde de Wasteland, fermant ce monde à tout jamais, avec moi qui y était cachée, et Felix dormant en son centre. Wasteland se transforma alors en énergie pour se réfugier à l’intérieur du pinceau. J’avais pu cependant, par précaution, retrouvé le coeur des toons, laissé près du cadavre du Savant Fou, afin de le redonner au Felix endormi pour le protéger, faisant de lui de nouveau son protecteur.
Et ce n’est pas tout. Pendant ce combat, l’encre a faillit être menacée. Pour se protéger, elle a alors cherché un protecteur, et avait cherché la personne qui lui était la plus proche, Soreth, le nouveau Mickey. C’est un tournant majeur dans l’histoire des protecteurs.
Felix n’a pas changé de prénom, mais a bien un corps humain depuis la malédiction, même s’il est toujours en hibernation au centre de Wasteland. Soreth est le nouveau Mickey. Hyo-Jin n’est pas une toon. Hyo-Jin fut la protectrice du coeur pendant quelques jours.
Lorsque Dyson découvrira qu’il a 5 enfants, il comprendra rapidement que Kara, l’une d’entre eux, souffraient d’un étrange phénomène, résultat des expérimentations du Savant Fou sur elle à Wasteland : elle avait une autre identité, maléfique, en elle. Dyson décida de recréer Wasteland, sans savoir qu’il existait encore, mais le pinceau ne voulut coopérer ni avec lui, ni avec Harry : car Park Hyo-Jin en était la protectrice.
Hier, Harry essaya de demander à Sebastian Dust, un gardien, de l’aide. Le marchand de sable, retrouvé à l’intérieur du pinceau, fit la rencontre de Simon, Cuphead, en détresse après tant de temps passé dans le vide et la solitude. Il découvrit des visions montrant Bendy et les corps de Mickey et Oswald, morts, dans ses mains. Le pinceau voulut garder le secret, en effaçant les souvenirs des toons, par précaution, mais l’effet, associé à l’air de Storybrooke, créa une malédiction. Fort heureusement, vous avez réussi à vous en défaire, à temps pour empêcher Bendy de s’échapper. Je crains fort qu’un jour cependant il trouve un moyen de sortir. Mais nous serons prêts. Harry est digne de posséder les pouvoirs de son ancien maître, et de se défaire du titre d’apprenti. Il aura donc l'honneur, une fois révéillé à l'hopital, de devenir officiellement Sorcier. Aussi, Sebastian a retiré à Cuphead son lourd fardeau. Désormais, c’est lui qui est devenu, par cet acte, protecteur du réverbère. J’ai foi en nous. Maintenant que vous connaissez la vérité, nous serons prêts lorsque le combat devra commencer.
Quel combat ? Il y a fort longtemps, papa me parlait de L'équation de la fin, lorsqu'il me parlait des craintes qu'il avait à propos du retour de Bendy. Une équation précises, avec de nombreux rôles à jouer, tant du bon côté que du mauvais. Il n'a jamais voulu l'écrire pour ne pas la précipiter, alors je ne connais que certains rôles : ceux-ci, ceux des Protecteurs.
Sebastian n’est pas non plus un toon Dyson a changé de corps en juillet 2017 Harry devient, le 26 décembre 2017, le nouveau Sorcier
L'âge des toons
Voilà donc quel âge vous avez :
-Le Sorcier (ce n’est pas un toon) : Age indéterminé
-Nés en 1518 : Koléana, Bendy et Noir, 500 ans
-Nés en 1718 : Oswald (Dyson), Mickey (Soreth), Cuphead (Simon), Mugman, Felix, Le Duc de Zill [né par erreur], 300 ans
-Nés en 1918 : Donald, Pluto (Silly), Dingo (nom humain inconnu), 100 ans
-Nés en 1919 : Minnie (Calamity), Le Savant Fou, tous les autres toons créés par le pinceau, 99 ans
-Les toons qui ne sont pas dans les catégories ci-dessous sont les toons qui ne sont pas nés du pinceau, mais de l’union de deux toons. Leur âge varient donc. Dans cette catégorie, vous connaissez Hortensia (fille d’un toon), Kara ainsi que ses frères et soeurs (enfants d’Hortensia), Lukas (fils de Dyson), Rifi Fifi et Loulou (les neveux de Donald), et il y en a surement plein d’autres.
-Harry (ce n’est pas un toon) a 34 ans
Les Cartoons Worlds
Les Cartoons World ne sont pas des "mondes" comme les autres, ce sont plutôt des énergies dans lesquelles nous pouvons entrer.
-Le Monde du Pinceau : espace à l'intérieur du pinceau, capable de changer de forme (comme celle de la France à l’époque de la Révolution vu par Dyson et Jezabel) mais aussi d'accueillir tous les autres Cartoons Worlds
-Le Lac des Souvenirs : espace particulier car rattaché aux souvenirs de tous les toons. Ce monde ressemble à un immense manoir aux couloirs labyrinthiques avec des milliers de portes, chacune étant l'entrée vers les souvenirs d'un toons. L'essence du lac est à l'intérieur du pinceau mais peut projeter des entrées dans n'importe qu’elle étendue d'eau choisie par sa protectrice. Ainsi, le Lac est une entrée et une sortie du pinceau. Le Lac a toujours été protégé par moi. Il était dans le Domaine du Sorcier (dans la Forêt Enchantée) au début, avant d'être pendant plusieurs siècle à Wasteland. Aujourd'hui, le Lac est à Storybrooke.
-Le Monde de la Désolation, ou Wasteland : monde dans lequel les toons (sauf ceux de Toonville) se retrouvent une fois oubliés. On sait désormais que c'est un abris pour les préserver et non une prison. Depuis Septembre 2016, Wasteland existe sous forme d'essence à l'intérieur du pinceau.
-La Prison du Réverbère : Elle s'est d'abord trouvée dans la Forêt Enchantée avec Cuphead et Mugman, puis dans le pinceau, et est aujourd'hui à Storybrooke. Lorsque sa flamme est allumée, cela signifie qu’elle est fermée et qu'on ne peut en sortir. C'est un monde vide, dans lequel sont enfermées les âmes de Bendy, Mugman, et Zill. Autrefois, Noir y était également emprisonné.
-L'Encre : L'encre est le liquide créateur, qui, associé au pinceau peut conférer à leurs protecteurs le pouvoir de créer des toons. On peut également y entrer, étant un Cartoon World, mais le Sorcier a toujours dit de ne pas y aller, étant un monde ténébreux et trop puissant pour n'importe quel corps. Bendy était son premier protecteur avant d'être protégée seule, pendant des siècle. Aujourd'hui, Soreth en est le protecteur.
Les toons morts
-Le Savant Fou est mort en septembre 2016 (à l’âge de 97 ans). -Noir est mort en septembre 2016 (à l’âge de 498 ans). -Le Sorcier est mort en septembre 2016 (son âge était inconnu).
-Mickey, Oswald, Felix et Cuphead sont morts en 1918 avant d’être recréés la même année.
On ne sait pas si Mugman, dont l’âme a été utilisée en 1983 par Noir pour ouvrir la prison, est encore en vie à l’intérieur de celle-ci ou est mort (il serait donc mort à l’âge de 265 ans).
► décembre 2017, Strobrooke| Ne rêves pas ta vie, vis tes rêves
Upside Down
Toons & Sab & Park & Alfred
Koléana venait désormais de rendre les souvenirs des toons. Une bonne chose de faite mettais dis-je. Seulement elle ne s'arrêta pas seulement là pour les révélations. Et c'était à partir de ce moment que les choses allaient réellement changer. Je n'étais plus la simple Gumiho perdu dans un monde humain. J'étais devenu une protectrice du pinceau pour le peuple des toons, l'un des rôles importants. Comment allais-je pouvoir résister à une si grande responsabilité alors que je n'arrivais pas à avoir autant de conscience qu'un être humain ? D'ailleurs, je n'étais pas la seule à ne pas comprendre ce que Koléana attendait de nous, ou plutôt nous ne voulions pas réellement comprendre. Calamity fut celle qui resta la moins réceptive à l'histoire de Koléana, elle ne voulait clairement pas y croire et pourtant... c'était compliqué de remettre en doute ce qu'elle disait.
La protectrice des souvenirs fit tout de même en sorte que tout le monde ce calme, elle nous disait de ne pas perdre espoir et qu'il fallait désormais nous préparer. Bendy allait nous renvoyer des monstres. En tout cas, c'était plus facile à dire qu'à faire. Je sais que précédemment j'avais encouragé Dyson et les autres, mais ce n'était pas moi qui était optimisme alors l'espoir...pour moi cela faisait longtemps qu'il vacillé vers l'extinction.
- Comment puis-je être la protectrice du pinceau ? Je ne suis pas un toon.
Koléana me regarda alors calmement.
- Le premier protecteur du pinceau était le Sorcier, et ce n'était pas un toon. C'est plus qu'une histoire d'origine ou de nature, c'est une histoire d'âme, et la votre a été jugée digne par le pinceau pour trouver en vous sa protectrice.
J'avais omis se léger détail. Le premier protecteur avait été le Sorcier. Allais-je donc devoir rendre le pinceau à Harry une fois que cela sera fini ? Sans doute. Pourtant je ne comprenais pas comment ce pinceau avait pu me choisir, j'avais été mauvaise jusqu'à la moelle autrefois. Et même encore aujourd'hui, je n'avais pas une âme aussi pure que l'on assimilé aux princesses.
- Mais... vous ne savez pas qui j'ai été, je ne suis pas sûre d'en être vraiment digne... - Le pinceau ne se trompe jamais. Répondit-elle en souriant.
Je ne comprenais pas comment elle pouvait avoir autant confiance en un simple bâton de bois mais je ne cherchai pas à contredire. J'espérais simplement que ce cadeau ne soit pas un cadeau empoisonné comme le coeur que j'avais eu autrefois en main...
Le réverbère se mit à trembler légèrement, me sortant de ma réflexion sur le pinceau et mon nouveau rôle.
-Il est en train de renvoyer des créatures. Il faut les combattre toutes ensemble pour l'affaiblir et le taire de nouveau. -Le combat est trop dangereux ici.
Dyson se tourna en direction de Sebastian.
- S'il est devenu le protecteur du réverbère, il peut le déplacer à sa guise, n'est-ce pas ?
Le gamin -Simon il me semble- acquiesça en sautant tout excité de s'être fait un nouvel ami. Ah les enfants...
- Ouais ! Hé Hé regarde ça Sebastian !
Le garçon leva la main vers le réverbère et le dirigea vers Sebastian. Celui-ci devint minuscule et se transforma en un simple pendentif ornant désormais le cou du Marchand de sable.
- Et voilà, il est à toi ! - Je sais où nous pouvons aller pour ce combat. Dans un souvenir. C'est pas vraiment le passé, juste une projection, j'y suis déjà allé avec Koléana. Repris Dyson.
Il se tourna ainsi vers la principale intéressé.
- Allons dans ton château des souvenirs, et entrons dans la projection du Domaine de papa. On pourra diriger le combat sur les champs sans fin en dessous des nuages.
Koléana acquiesça avant de regarder tout le monde.
- Ne vous inquiétez pas, Bendy est faible, il n'est même pas protecteur du pouvoir qu'il utilise, ensemble, il échouera. Nous allons dans un Cartoon World, vos pouvoirs fonctionneront là-bas.
Enfin ! J'avais une force physique développé mais mes véritables pouvoirs me manquaient, le vie était tellement plus facile parfois avec eux. La protectrice des souvenirs avaient désormais transformé temporairement la piscine en lac des souvenirs. La voici notre entrée dans le monde des souvenirs !
Nous arrivâmes tant bien que mal près de la piscine. Lorsque nous entrâmes dans celle-ci, l'autre côté nous attendait avec un immense château rouge et gris tout vêtu de bois. A l'intérieur de celui-ci, plusieurs couloirs avec un nombre incalculable de portes et d'escaliers dans les mêmes tons que le reste se trouvait autour de nous. Koléana marchait devant nous, étant la seule à connaître les lieux elle ne pouvait que nous guider. Elle s'arrêta non loin de nous prêt d'une porte mauve où son prénom était inscrit dessus en rouge. Nous pénétrâmes dans la pièce qui se trouvait être entièrement noir. Seul des sphères de souvenirs flottaient dans la pièce. J'espérais sincèrement que ce n'était pas sa chambre car cela devait être très incommodant de vivre dedans. La jeune femme aux cheveux rouges bougea sa main, amenant ainsi un souvenir sur sa paume. C'est alors que nous changeâmes légèrement de décor. Nous avions désormais devant nous un immense champ d'herbe qui s'étendait jusqu'à l'horizon. Si nous ne pouvions pas nous défouler dans notre combat ici je ne voyais pas où nous pourrions le faire d'autre.
Dyson fut le premier à s'avancer, il tendit la main et une lance apparu dans celle-ci. Il se retourna afin de me sourire.
- Tu te souviens de la télécommande électrique qui était la mienne quand on était à Wasteland ? Je me suis permis quelques modifications physiques pour le style. Oh, et pour ceux qui veulent...
Le lapin chanceux frappa sa lance contre le sol et des armes apparurent dans les mains de certains. Je souris en voyant qu'il m'avait fait apparaître un sabre. Il s'agissait de l'un des seuls armes que je maîtrisais, autrefois, celles-ci n'était pas si diverse que dans ce monde et lorsque les pouvoirs n'en faisaient qu'à leur tête, il était pratique de se débrouiller dans les armes les plus courantes. Je retournai mon regard vers mon ami.
- Evidemment que je me souviens Dyson.
Tout le monde se prépara pour le combat que nous devrons certainement mener. Certains échangèrent quelques paroles, d'autres préférèrent simplement se concentrer. C'est à cet instant, que du pendentif réverbère de Sebastian, sortirent des volutes d'encre pour s'étendre non loin de nous. Les montres étaient de retour, et ils n'étaient qu'à 100 mètres de nous. Il devait être une quinzaine, alignés en face de nous. Mais nous l'étions aussi, et nous allions nous battre pour gagner. Ce n'était pas de petites bestioles qui allaient nous faire peur, surtout le peu qu'elles étaient.
- Protecteurs, Toons, à l'attaque !
Le voilà notre signal. Il était maintenant temps de passer à l'amusement ! Si j'avais voulu faire les choses rapidement, j'aurais choisi de me transformer en renard pour tous les déchiqueter. Seulement cette transformation avait quelques petits bémols: un, je ne la contrôlais pas parfaitement, deux cela faisait mal d'étendre ses os pour une si petite bataille et trois, j'étais nue lorsque je redevenais humaine. Et comme je n'avais pas pris de vêtement de rechange ce n'était pas vraiment le moment de me transformer. J'optais alors plutôt pour mon contrôle de l'eau, je ne savais pas encore réellement créer de l'eau d'un espace vide mais par chance des nuages se trouvaient au dessus de nous. Je profitais d'attirer l'eau vers moi et la congela afin de lancer des piques de glace sur les monstres qui m'approchaient, les laissant ainsi disparaître. J'avais facilement réussi à en embrocher deux en même temps. Dans l'allure où je me trouvais je réussis à me détourner vivement afin de trancher la tête d'un autre qui essayer de me prendre par surprise. Franchement, vu leur discrétion j'aurais pu croire qu'un troupeau d'éléphant se trouvait derrière mon dos. Et dire que les humains m'étaient la plupart des créatures dans les mêmes catégories. Certains étaient tout de même plus intelligent. Il n'y avait aucune chance de comparaison entre nous, ils ne m'arrivaient même pas à la cheville.
La voix de son ami le tira de ses pensées : il s’était en effet laissé distraire pour se mettre en retrait lorsque certains s’étaient décidés à montrer leurs habiletés - particulières ou non - au combat, et la chanson n’était définitivement pas sa tasse de thé… Il esquissa un sourire, avant d’acquiescer.
▬ Bien sûr.
Et, sans hésiter, il l’avait suivi, l’accompagnant à l’extérieur non sans s’interroger sur ce que son air sombre pouvait annoncer… En tout cas, il espérait pouvoir lui venir en aide, ou parvenir à l’apaiser si jamais il le fallait.
- Hem... Un silence.La promesse que tu m'as faite, je veux te la rendre. J'ai beaucoup trop de choses en moi maintenant pour croire que je puisse les perdre un jour et... Son intention lui tira un sourire plus doux.
▬ Tu n’as rien besoin de me promettre, j’ai confiance en toi, tu...
Il ne put poursuivre davantage que les lèvres de Dyson venaient se coller aux siennes, le surprenant dans le même temps… Jamais il n’aurait envisagé cette possibilité, jamais il n’aurait cru que ses sentiments flous puissent être partagés…
Leur baiser fut rapidement rompu, la douce impression cédant sa place à une migraine sans précédent qui lui vrillait les tempes, lui donnant le réflexe stupide de porter ses mains à sa tête dans le vain espoir d’apaiser la douleur. Sans trop savoir comment, il parvint à rejoindre la pièce où les autres devaient encore les attendre sans encombres, mais sa chance le délaissa puisqu’il se prit les pieds dans le tapis, l’entraînant au sol… Bien qu’il perdit connaissance avant de toucher terre.
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Il se retrouvait entouré d’un noir d’encre, encore une fois. Mais certaines différences étaient on ne peut plus notables : il lui semblait être pris sous la lumière d’un projecteur aveuglant, qui ne rendait que plus brillants encore les objets tranchants qui tournoyaient lentement autour de lui, se rapprochant à chaque ronde… Un rire de mauvais augure constituait le fond sonore et, malgré son envie d’interroger son propriétaire, de lui demander qui il était et ce qu’il lui voulait, il en était parfaitement incapable. Comme il lui était impossible de bouger. Le son semblait se rapprocher, et il lui sembla percevoir un mouvement sur sa gauche, mais son attention était bien trop accaparée par les lames en tout genre qui oscillaient sous ses yeux, lui rappelant de mauvais souvenirs. Désespoir, lassitude, abandon, mort… Soudain, contre toute attente, le rire se stoppa net pour laisser place à une exclamation de stupeur, bien vite suivit de bruits sourds témoignant du combat âpre qui faisait rage non loin de lui. Au final, la lumière s’adoucit et les couleurs reprirent leur droit…
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Des voix, plus réelles, le tirèrent de son sommeil et il ne tarda pas à se redresser pour observer tout le petit monde qui l’entourait. … Bien évidemment. Il devait encore se retrouver entouré des autres toons, à croire que ses derniers ne pouvaient pas se passer de lui… Tous était présent - y compris Silly et ces deux idiots de Tic et Tac - mais son regard fut davantage attiré par… Dyson. Qui semblait avoir la fâcheuse manie de l’embrasser, ces derniers temps… Ce dernier devait tirer les mêmes conclusions puisque son visage prit bien vite une teinte rosée. Allons bon, et c’était lui qui se trouvait gêné, encore ? … Et que devait-il dire, hm ? Au fond de lui, il tentait d'étouffer cette petite voix qui s’évertuait à lui murmurer que l’expérience n’était pas si désagréable que ça…
- On était maudit, ne t'attends pas à ce que je tienne cette promesse.
▬ Parce que tu t’attendais réellement à ce que j’honore la mienne ? … Tu es encore plus naïf que ce que je pensais. C’en serait presque navrant...
Ses remerciements lui passèrent presque au-dessus de la tête, et il se contenta d’un haussement d’épaules en guise de réponse. Il ne voulait pas revenir sur ces événements, qui n’étaient dus qu’à une énième malédiction… Dont il se serait bien passé, sans grande surprise. Il ne parvenait pas à croire qu’il puisse être aussi niais, même si la chose n’avait duré que deux jours...
Leur groupe fut rejoint par une autre personne : Koleana semblait décidée à faire son grand retour dans le monde des vivants.
▬ Il ne manquait plus que cela...
Sans trop savoir pourquoi, il éprouvait une certaine hostilité envers cette femme qui lui était pourtant inconnue. Peut-être parce qu’elle semblait trop proche des toons… Ou que ses propos n’avaient rien pour lui plaire : comme si sa famille n’était pas assez nombreuse, il se découvrait un triplé en la personne de Simon, et la chose lui apparaissait comme étant ridicule au possible. Mais ce n’était que le début, et les paroles de leur… “Grande sœur” s’il suivait bien ne perdirent rien de leur singularité. Et, bien vite, des bulles de savon colorées s’élevèrent de la piscine pour se frayer un chemin jusqu’à Dyson et lui.
▬ Sérieusement ?
Est-ce que ces imageries enfantines allaient finir par les laisser en paix ? Son mouvement de recul fut bien vite avorté, tandis que les bulles venaient se loger dans sa tête. Et ses yeux s'écarquillèrent d’effroi : des images défilaient à toute allure, narrant une histoire dont il avait tout oublié… Et, en voyant les scènes finales, il comprit pourquoi.
- Nous étions morts...
Il lança un regard en direction de Dyson, sans savoir que dire - pour une fois. Le retour de ce passé oublié possédait un goût amer, et parvenait à le dégoûter davantage des toons : si son propre aîné avait réussi à le tuer sans sourciller, pourquoi perdre son temps à s’intégrer dans cette famille dysfonctionnante ?
Koleana ne s’arrêta pas en si bon chemin, et se fit un devoir de leur raconter leur histoire, du commencement jusqu’à leur situation actuelle… Et cette histoire n’avait rien pour lui plaire. Entre la trahison de son aîné qui lui restait encore au travers de la gorge, apprendre que sa sœur et certains de ses frères s’étaient tout bonnement sacrifiés pour les protéger, et que l’un d’entre eux était coincé, seul, lui donnait le vertige. Son regard se fixa au sol, tandis qu’il s’efforçait de digérer les nouvelles. Il ne voyait pas… Il ne comprenait pas pourquoi lui avait concerné le droit de poursuivre sa vie, quand d’autres avaient tout abandonné. Est-ce que Père avait-il eu foi en lui ? Était-ce pour cela qu’il avait eu cette chance ?
▬ S’il était encore là, il s’en mordrait les doigts...
Et lui ne pouvait que se sentir coupable. Il avait l’impression d’avoir volé la vie qui revenait de droit à Felix… Ce choix s’était révélé être un véritable gâchis : malgré son peu d’estime envers eux, il ne lui était pas difficile de trouver d’autres toons qui auraient davantage mérité cette chance… Son air indéchiffrable se changea en rictus sarcastique.
▬ … Quelle idiotie.
Peu importe que cette remarque ne lui vaille des regards noirs. Il ne voyait pas de quelle autre façon qualifier cela…
- Votre histoire est adorable vraiment...
La voix de Calamity résonna, soudainement, rappelant celle qui fut un jour sa fiancée à ses bons souvenirs.
- Mais faut arrêter de nous prendre pour des débiles... Notre Créateur. Le vrai, c'est Walt Disney. Pour preuve... J'ai ma trombine et la sienne Elle désigne Soreth de placardé partout. Alors dans le monde des contes. Peut-être que tout ça existe. Peut-être que Walt a créé un créateur à ses créatures mais en attendant... Tout ça... N'existe plus.
Fallait-il vraiment qu’elle trouve toujours le pire moment possible pour se manifester ? … Tandis qu’un soupir exaspéré franchissait ses lèvres, il put voir Dyson se relever.
- Ce n’est pas le moment.
Sa remarque fut accueillie par un regard noir, tandis que Calamity reprenait de plus belle.
- Désolée d’utiliser mon cerveau et de ne pas croire aveuglément tout ce qu’une femme en robe rouge me raconte. Elle coula un regard vers Koleana, toute sourire. Sans vouloir vous vexer...
- Je viens d'apprendre que j'ai des frères et une soeur que j'avais oubliés qui se sont enfermés toute leur vie pour nous garantir un futur à nous tous, et que l'un d'entre eux est encore piégés dans un monde inaccessible aujourd'hui. Donc si tu ne veux pas nous croire sur parole, je me ferai une joie de te proposer d'échanger la place avec Felix en hibernation.
- Quelle preuve as-tu qu'il existe vraiment ce Félix ? Tu l'as vu ? Et le créateur ? Pourquoi il ne se montre pas ?
- Calamity, Felix est mon frère, j'ai vécu avec lui ! Et papa est mort pour que tu puisses sortir de Wasteland, je refuses de te voir cracher sur la mémoire de ceux qui te permettent de vivre aujourd'hui.
- Vivre... Tu parles d'une vie ! Regarde le… Elle le désigna, écopant d’un regard noir en retour. Ah il est beau l'ex gardien. Il n'est que l'ombre de lui même. Et lui... À présent, c’était à Silly de subir ses critiques. Il vit à peine. S'excuse à tout bout de champ, à croire qu'il s'excuse même d'avoir une vie. Tu appelles ça vivre toi Dyson ? Ou Oswald peu importe. Moi j'appelle ça subir.
L’ancienne souris leva les yeux au ciel, passablement lassé par toutes ces inepties…
▬ … Mon Dieu. Et dire que, pendant ces deux derniers jours, je m’étais rapproché d’elle… C’est pire que tout ce qui a pu se passer avec le gamin, là. Il désigna Dyson, vaguement, avant de secouer la tête. Même si ça me navre de l’admettre, je ne peux pas le contredire, pas sur un sujet pareil… Felix existe - d’ailleurs c’est un véritable plaisir de savoir de quelle façon tu estimes tes frères -, et tout ce que Koleana a dit est vrai. Libre à toi de la croire ou non, à vrai dire, ce n’est pas comme si ton opinion m’importait, très chère Il la gratifia d’un regard condescendant au possible. Venir en aide à Felix devrait être une de nos priorités...
- Tu n'imagines pas à quel point ce reproche me dégoûte... Surtout quand on connaît ton implication dans les prises de responsabilité. Où étais-tu quand on se battait contre Noir ? Tu me rappelles ?
▬ Tiens donc, parce que tu te préoccupes de ce que je faisais, à présent ? Je ne savais pas posséder une telle importance à tes yeux. Je te manquais donc tant que ça ? … Difficile à croire.
- Inutile de vous battre. Je sais que cette histoire vous donne beaucoup à assimiler, mais nous devons nous concentrer sur l’Équation de la Fin. Et tout de suite, sur Bendy, il lancera une deuxième offensive dans peu de temps.
L’intervention de Koleana arriva à point nommé, et Soreth choisit d’ignorer totalement Calamity, promenant son regard sur tous les autres toons présents… Avant d’aborder un sourire narquois.
▬ Soit. On peut se concentrer là dessus, mais... Sérieusement ? Peut-on encore rivaliser contre lui ? Sachant qu'il a déjà réussi à tuer certains d'entre nous une première fois, qu'est-ce qui l'empêchera de recommencer ? ... A-t-on réellement plus de chance de s'en sortir qu'auparavant ?
- On tient notre chance par notre nombre plus grand qu'auparavant. Par la conscience que chacun d'entre vous a désormais de la situation. Et cette fois-ci, nous préparerons l'équation de la fin en notre faveur. Alors quand tout à l'heure, les créatures de Bendy resurgiront, vous devriez garder espoir, car le jour où il reviendra pour de bon, nous serons tous prêts.
L’espoir… Il semblait que ce bon sentiment se mêlait toujours à la partie, peu importe quel qu’en soit le motif. Et cela l’ennuyait : si les autres en possédaient… Grand bien leur fasse. Mais il n’était certainement pas la personne à baratiner avec ça…
▬ Garder espoir... Mais bien sûr. C'est tellement simple... Je suppose que je ne peux pas passer mon tour, hm ?
- S'il te plait, Soreth. Je sais que la vie a été particulièrement compliquée, mais cette guerre nous touche tous. Tu ne peux pas échapper à ce qui est en train d'arriver. S'il te plait, aide nous.
… Et voilà qu’il s’y mettait, lui aussi.
▬ Si ça peut vous faire plaisir... Mais ne comptez pas sur moi pour garder espoir. Trouvez quelqu'un qui peut espérer pour deux.
À ce moment, le réverbère se mit à trembler, vacillant doucement sur son pied.
- Il est en train de renvoyer des créatures. Il faut les combattre toutes ensemble pour l'affaiblir et le taire de nouveau.
- Le combat est trop dangereux ici. Il jeta un coup d’œil à Sebastian. S'il est devenu le protecteur du réverbère, il peut le déplacer à sa guise, n'est-ce pas ?
Et contre toute attente, ce fut Simon qui s’occupa de régler ce petit détail, transformant le luminaire en pendentif.
- Je sais où nous pouvons aller pour ce combat. Dans un souvenir. C'est pas vraiment le passé, juste une projection, j'y suis déjà allé avec Koléana. Allons dans ton château des souvenirs, et entrons dans la projection du Domaine de papa. On pourra diriger le combat sur les champs sans fin en dessous des nuages.
- Ne vous inquiétez pas, Bendy est faible, il n'est même pas protecteur du pouvoir qu'il utilise, ensemble, il échouera. Nous allons dans un Cartoon World, vos pouvoirs fonctionneront là-bas.
▬ Moi, m'inquiéter ? Son ton s’était fait sarcastique.Je ne vois absolument pas ce qui pourrait mal se passer... Bendy a l’air d’être un individu adorable. Il leva les yeux au ciel. [b]Autant y aller maintenant, plus vite on en aura fini, mieux ce sera pour tout le monde, et je ne serai plus obligé de supporter votre présence.
Le groupe prit ensuite la direction de la piscine qui faisait désormais office de portail qui les mena dans un château rouge et gris. Koleana les entraîna tous dans une pièce, avant d’user de ses dons pour les transporter dans le champ auquel Dyson avait fait allusion. Il fut d’ailleurs le premier à s’avancer, tenant à présent une lance entre ses mains.
- Tu te souviens de la télécommande électrique qui était la mienne quand on était à Wasteland ? Je me suis permis quelques modifications physiques pour le style. Oh, et pour ceux qui veulent...
Il donna un coup contre le sol, faisant ainsi apparaître des armes qui ne tarderaient pas à leur être utile : Park eut un sabre, Calamity une lance, et les autres écoppèrent de ce dont ils avaient envie… Quand à lui, un objet froid reposait à présent contre son torse, relié à une chaîne autours de son cou et, lorsqu’il la tira, il découvrit avec surprise une bille de verre, renfermant de l’encre qui semblait être en perpétuel mouvement. C’était donc sur ça qu’il était censé veiller… Il espérait que cela puisse lui être réellement utile, parce que les monstres commençaient à se matérialiser en face d’eux, bien alignés. Les toons les imitèrent bien vite, sous le commandement de Dyson, et ce dernier lança l’attaque.
- Protecteurs, Toons, à l'attaque !
Park fut l’une des premières à se lancer, et elle se montra aussi redoutable que rapide. Très vite, les autres se mirent en mouvement, et Soreth tenta de se remémorer la façon qu’avait Bendy de s’en servir… Avant d’abandonner l’entreprise : le fait de penser à ce traître l’énervait. De toute façon, il ne pouvait pas être plus stupide que lui, il parviendrait bien à trouver son fonctionnement de lui-même...
Et il y arriva presque bien. Le premier jet d’encre qu’il réussit à matérialiser faillit toucher Calamity - comme c’est étrange… - mais les suivants furent plus précis : deux monstres furent ainsi éliminés et, lorsque le troisième fut touché… Il se stoppa net, provoquant une certaine incompréhension chez l’ancienne souris. Pourquoi ne disparaissait-il pas comme ces congénères, celui-là ? … La réponse lui parvint quelques secondes plus tard, lorsque la silhouette se retournait contre ses équipiers pour les charger et les attaquer, lui tirant un éclat de rire : s’il s’était attendu à cela…
Eugene Richardson
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| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Eugène Fitzherbert
Plus Donald voyait les événements avancer, plus il se sentait vivant. C'était aussi simple que ça. Chanter semblait aussi naturel que de respirer, et cette atmosphère joyeuse lui donnait envie de sortir d'ici et de respirer le bon air frais. Il regardait Daisy du coin de l'oeil, quittant peu à peu ses bas instincts pour une raison qu'il ignorait. Il abandonnait l'idée d'être juge pour être... Autre chose, sans savoir quoi. Puis vint de nouveau Koléana. Le libérant des cauchemars, de la douleur que lui infligeait ses créatures. Il avait peur, mais Koléana était là. Et ses souvenirs aussi. La malédiction venait de prendre fin. Son esprit a été libéré.
Une joie sans pareille lui vont quand il vit toute la famille, même les éléments perturbateurs, avec lui. Un sourire se dessina sur son visage. "Je sais pas pourquoi, mais je suis content d'être avec vous les gars !" Donald vit Daisy, puis repensait à toutes les choses qu'il lui avait dites toutes à l'heure. Esquissant un léger rictus gêné, il réussit à articuler : "Désolé chérie pour toutes les choses que je t'ai dites tout à l'heure."
Koléana en vint à raconter toute l'histoire des Toons. Et les révélations furent multiples. Notamment sur les tout premiers toons dont elle semblait faire partie. Donald écoutait patiemment sa grande soeur tout expliquer, même si tout lui paraissait... Trop vaste à comprendre. Car se retrouver avec un frère à combattre était pour lui compliqué, même s'il avait franchi le pas avec le Fantôme Noir. Il n'en voulait nullement au Sorcier d'avoir créé le Wasteland. Il n'aurait jamais pu être Fantomiald s'il n'avait pas été au Wasteland après tout. Il se sentait mieux, entouré de sa famille et sans cette oppression qu'il ressentait lorsqu'il était encore juge : "J'ai... 100 ans d'existence ? Eh bah, je me suis pas rendu compte à quel point c'est passé vite !"
Il constata à quel point les affaires de familles sont magnifiques, surtout en voyant Soreth se disputer avec Calamity. Il se contenta d'hausser les épaules et de regarder. Autant ne pas le juger, et ne pas prendre parti.
"Inutile de vous battre. Je sais que cette histoire vous donne beaucoup à assimiler, mais nous devons nous concentrer sur l’Équation de la Fin. Et tout de suite, sur Bendy, il lancera une deuxième offensive dans peu de temps."
"Fallait pas l'arrêter, ils sont toujours comme ça" murmura-t-il à Daisy. Il fut de nouveau à l'écoute.
"Soit. On peut se concentrer là dessus, mais... Sérieusement ? Peut-on encore rivaliser contre lui ? Sachant qu'il a déjà réussi à tuer certains d'entre nous une première fois, qu'est-ce qui l'empêchera de recommencer ? ... A-t-on réellement plus de chance de s'en sortir qu'auparavant ?"
"On tient notre chance par notre nombre plus grand qu'auparavant. Par la conscience que chacun d'entre vous a désormais de la situation. Et cette fois-ci, nous préparerons l'équation de la fin en notre faveur. Alors quand tout à l'heure, les créatures de Bendy resurgiront, vous devriez garder espoir, car le jour où il reviendra pour de bon, nous serons tous prêts."
"On attends quoi pour manger du méchant aujourd'hui ? Le livre a dit qu'il n'y a qu'ensemble qu'on pourra y arriver !" s'exclama Donald, avec un entrain incroyable étant donné tout ce qu'il venait de vivre.
Dyson approcha sa main, et firent tout deux un high five, en souvenir du bon vieux temps. Et aussi en honneur à tous leurs combats futurs. Certes, il pouvait paraître optimiste, voir naïf, mais rien ne l'empêcherait d'être ainsi. Il se sentait libéré d'un poids, heureux de se sentir de nouveau utile. Avec le groupe, il suivit Koléana qui les emmena dans le Lac des Souvenirs, à partir d'une piscine. Ils furent transporté dans un château rouge et gris, où ils trouvèrent des milliers de portes. Du moins c'est ce dont le canard avait l'impression. Ils plongèrent dans un souvenir. Le champ sans fin en dessous des nuages. Koléana se voulait rassurante, et le canard souhaitait à tout prix en découdre. Il en retirait même... Une certaine joie. Scrutant le paysage, il surprit une immense masse dans le ciel, ressemblant à un château. "C'est normal cette grosse masse dans le ciel ?" demanda Donald légèrement curieux.
Koléana lui répondit avec bienveillance et douceur : "C'est le domaine de papa. Très peu l'ont connu, l'histoire avec Bendy nous a forcé à cacher l'existence de père à vous tous. Peut-être un jour nous aurons l'occasion de le visiter dans un autre souvenir."
"J'espère bien."
Sur ces mots, des créatures apparurent devant eux. Noir d'encre. Et plutôt que d'en avoir peur comme son ancien lui, le canard sentait ses instincts de Fantomiald reprendre le dessus, avec une certaine joie. "Tu te souviens de la télécommande électrique qui était la mienne quand on était à Wasteland ? Je me suis permis quelques modifications physiques pour le style. Oh, et pour ceux qui veulent..."
En frappant le sol, Dyson fit apparaître une lame finement ciselée, et de taille moyenne dans sa main gauche. Puis une deuxième dans la droite. Avec entrain, il se précipita vers les ombres, constatant à quel point Soreth et la fameuse Park étaient fort. L'une manipulait la glace, l'autre un monstre combattant les autres.
Esquivant de peu une attaque, il parvint à pivoter, plantant une lame dans le cou de l'ombre. D'un revers de la main, la lame la perfora, tandis que la deuxième achevait le travail. Une autre ombre crut pouvoir le prendre à revers, mais il parvint à parer son coup avec les deux lames. Tout d'abord désavantagé par le poids de la créature, Donald persévéra, la tranchant en deux. "J'ai passé quelques heures dans la peau d'un pervers, et j'en ai oublié mes capacités." ironisa-t-il avant de jeter un coup d'oeil à sa fiancée.
Kara Walters
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Tout cela me semblait tellement difficile à assimiler et pourtant si vrai à la fois. Ça expliquerais beaucoup de choses. Mais en même temps, quelque chose en moi me disait de me méfier. Je restais là, fixant la bande que nous formions avant de tomber dans les pommes. Le contre choc de mon combat ? Peut-être bien mais en tout cas, tout devint noir autour de moi. Ce fut comme une écho. Une écho lointaine. C’était la voix de Caitlyn que j’entendais, elle m’appelait.
« Kara ! »
Kara ? Alors tout était vrai ? Je m’avance. Mes jambes sont aussi légères que de l’air, j’ai presque l’impression de voler et pourtant tout est noir autour de moi. Il fait froid. Mon corps retombe immédiatement sur le sol, comme si quelque chose m’avait forcé à reprendre pied. Alors que j’avance, une lueur apparaît devant moi, elle devient de plus en plus nette et bientôt une silhouette. Une femme, toute de noire vêtue que je voyais dans mes rêves.
« Lucy ? »
Elle se retourne, ses yeux rouges se posent sur moi.
« Kara ? Comment est-ce possible ? - Le choc de la rupture de la malédiction, on doit être dans ma tête. - Sans doute. »
Elle retire son masque et je vois son vrai visage. Elle s’approche de moi mais reste à une certaine hauteur.
« Je ne te pensais pas humaine. - Je ne suis pas un monstre tu sais. j’étais mauvaise uniquement parce que je voulais avoir une seconde chance. - En prenant possession de mon corps et de mon esprit ? - Je voulais simplement revivre. Quand le Savant Fou t’a malmenée, c’était une chance pour moi de pouvoir revenir alors il m’a aidée, quand il t’a endormie, il m’a permis de pouvoir entrer dans ton esprit mais j’ignorais que mes pouvoirs auraient autant d’ampleur en toi. - Alors tu es bien détentrice de télékinésie ? - Je tiens ce don de ma mère. J’ai été tuée il y a longtemps et en prenant possession de ton corps et de ton esprit, je goûtais à nouveau à la vie. - Et il y a eu cette nouvelle malédiction. - C’était moi qui prenait l’entière possession de tout ton être Kara, c’était plaisant mais je ne sais pas… j’ai fini par me rendre compte que ce que je faisais n’était pas bien. J’étais une faille de la malédiction parce que tu étais là toi aussi. C’est sans doute toi qui m’a poussée à aider ta famille. - Alors c’est vrai ? - Oui, je les aient aidés, et je le referais sans hésiter, j’ai compris qu’être mauvaise n’arrangeait rien. Il suffit simplement que j’accepte de faire partie de toi. »
Je m’approche de Lucy et lui sourit avant qu’elle ne reprenne la parole.
« Nous ne sommes qu’une seule et même personne Kara, sauf dans ta tête où nous serons toujours deux identités distinctes. - Il faut que l’on cesse de toujours vouloir prendre le dessus l’une sur l’autre. - Je ne veux pas perdre cette chance que j’ai de pouvoir renaître en quelques sortes. - Alors tu sais ? - Oui, je sais que ton père cherchait un moyen de nous séparer afin de m’enfermer à Wasteland pour te libérer de la télékinésie. - Tant que nous tentions de prendre l’ascendance l’une sur l’autre, je ne contrôlais pas tes pouvoirs et je devenais dangereuse pour mon entourage, je ne veux plus de ça. - Kara…Nous sommes deux personnes distinctes dans ta tête mais nous ne devons faire qu’un à l’extérieur, je serais l’essence même de ton pouvoir, tu réussiras à le contrôler et je suis même certaine que tu pourrais devenir sacrément puissante. - Tu crois ? - Tu en doutes? - Je… - Ne t’inquiètes pas, quoi qu’il arrive, je serais là ! Tu m’as permis de découvrir qui je suis vraiment et je ne suis pas cette mauvaise sorcière que j’imaginais, grâce à toi, je suis devenue celle que j’ai toujours voulu être et tant que je serais là, tu ne risqueras rien Kara, je t’en fais la promesse. »
Elle remis son masque. Et avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, je vins à ouvrir les yeux. Mon esprit mis quelques secondes à se remettre. Tout m’était revenu d’un coup, trop brusquement. J’avais encore en tête les paroles de Lucy et un sourire vint éclairer mon visage en comprenant que ma famille ne serait plus en danger, que Lucy et moi ne faisions plus qu’un à présent. Mon regard vint se poser sur mon père avant qu’il ne prenne la parole.
« Lucy était prête à nous aider, tu penses que ton alter-égo maléfique a... un bon fond ? Il est vraiment tordu le Savant Fou. - Lucy a toujours eu un bon fond papa, il suffisait juste qu’elle me le fasse comprendre. Elle m’a dit qu’elle vous avez aidés et qu’elle le referait sans hésiter. »
Il me sourit reconnaissant avant d’ajouter.
« Tu la remercieras. »
Je lui souris avant de voir une femme que je ne connaissais pas qui se nommait apparemment Koléana et qui vint à nous raconter toute l’histoire des toons. Je vins à en apprendre beaucoup sur mes origines et je dois dire que c’était assez glauque de se dire que j’aurais pu ne jamais voir le jour tout comme mes frères et soeurs. Je vins à suivre tout le monde dans la piscine pour finir dans un château assez majestueux je dois dire mais ça, je n’en avais que faire. Ce qui m’inquiétais, c’était les monstres fait d’encre. Allions nous pouvoir les vaincre ?
Nous nous retrouvâmes rapidement dans un grand pré, enfin ça ressemblait à un près tout verdoyant mais très rapidement obscurcis par ces fichus monstres d’encres sortis du pendentif de Sebastian. Dyson frappa le sol et des armes apparurent. Chacun vint à en posséder une mais pour ma part, je n’en avais pas besoin, j’avais une allié de taille en qui j’avais désormais toute confiance. Je vins à fermer les yeux.
« Tu es prête lucy ? »
Mes yeux vinrent à virer au rouge et je vins à lever les mains devant moi avant d’envoyer une onde de choc sur un monstre, le détruisant plus vite qu’une seconde. Mon regard vint se poser sur mon père.
« Papa, je vais avoir besoin de toi ! »
Il pose son regard sur moi et comprends très rapidement, je ferme les yeux et les rouvrent avant d’envoyer plusieurs ondes de chocs dont une qui se dirige vers mon père avant de lui donner de l’élan. Une fois dans les airs, il reprends son apparence d’Oswald et avec ses pattes, il frappe le monstre en pleine tête avant de le traîner sur le sol en l’attrapant avec ses oreilles et de reprendre sa forme humaine pour le transpercer de sa lance. Un sourire né sur mes lèvres.
« Quel duo de choc ! - Ça c’est clair ! »
Mes yeux toujours rouge, signifiait que j’étais liée à Lucy, je contrôlais ma télékinésie. mon regard vint se poser sur un monstre d’encre qui s’approchait trop près de mon père. levant la main, je vins l’envoyer valser plus loin avant qu’il ne disparaisse tout simplement.
« Pas touche à mon père ! »
Tournant rapidement la tête, mon regard rouge vint se poser sur un monstre qui se rapprochait un peu trop à mon goût… Un sourire narquois naquit sur mes lèvres alors qu’il s’élevait dans les airs.
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Dyson R. Parr
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| Métier : Aventurier, super-héros, en contrat de libraire chez Alexis et vendeur de chocolat chez Aster... et surfeur parfois
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La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
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Oswald l'avait senti. La mort de l'un de ses frères. De plusieurs ? Il ne saurait dire, c'était la première fois qu'il sentait en lui un froid aussi lugubre, aussi effrayant. Il se tenait prêt. Il savait que Le Traître viendrait pour lui aussi. Il avait voyagé déjà très loin pour toucher la vie de nombreux enfants, ce qui était peut-être une bonne chose. Si Bendy venait vers lui, il serait assez loin des autres.
Sa silhouette dominant l'horizon que formait la colline était déterminée, prête à combattre, lorsque Le Traître arriva, entouré de ses ténèbres d'encre, à toute vitesse sur lui, avec une haine prononcée, mélangée à ce plaisir malsain qu'il avait à détruire. Alors le lapin sauta aussi loin qu'il put, chutant de la falaise. Dans les airs, il fit apparaître son arme à foudre, et lorsqu'il retrouva la terre, il n'attendit pas qu'une seule seconde ne s'écoule pour lancer une décharge électrique vers Bendy, qui fut stoppé et propulsé en arrière, ne s'attendant pas à une attaque comme celle-ci.
Puis ce fut à Oswald de se faire surprendre, voyant autour de lui, de grandes colonnes d'encre se former, pour se resserrer. Très vite, le voilà piégé dans une prison aux parois opaques, noires, attendant l'instant où Bendy surgirait pour l'attaquer. Oswald avait ressenti l'énergie du cœur que Felix était censé protégé, ce qui signifiait deux choses : que Felix était probablement mort, conclusion qui toucha énormément le lapin, mais aussi que Le Traître était en mesure de le tuer à son tour.
Il transforma l'arme à foudre en une série de petits éclairs qu'il transféra dans ses mains, attendant que son grand frère ne vienne à lui. Et quand la paroi d'encre se brisa sur celui-ci, Oswald attrapa son visage pour lancer dans tout son corps une décharge conséquente qui lui fit avoir plusieurs spasmes pendant un instant.
Les yeux du lapin furent attirés par quelque chose qui venait de tomber le diamant vert, le cœur des toons. Il s'élança pour le ramasser, mais Bendy put se reprendre à temps et l'arrêter avec un projectile d'encre qui le fit valser quelques mètres plus loin. Lorsqu'il s'arrêta enfin, retombant au sol, Oswald réagit immédiatement, plantant ses mains dans le sol pour lui envoyer une ultime vague d’électricité, mais l'attaque n'eut pas le temps d'aboutir.
Car Bendy, le bras tendu, le cœur dans la main, venait d'aspirer la vie d'Oswald.
Aujourd'hui
Regarder les Plaines Infinies réveillait un nombre incalculable de sentiments en moi. Nostalgie, joie, tristesse, colère, choc... Je ne savais pas vraiment si j'appréciais être ici. Sous le château, le Domaine de papa, qui flottait dans les nuages au dessus de nous. Ce n'était que la projection d'un souvenir, je savais que je n'y étais pas vraiment mais... je venais de récupérer mes souvenirs d'une histoire aussi belle que tragique, et marcher sur les traces de ce passé était peut-être encore douloureux.
Mais quelque chose parvint à me détendre : le combat. Je m'en souvenais maintenant. De ma première fonction, quelque chose que j'adorais tout particulièrement : le combat. Observant avant un sourire non-dissimulé les premiers coups de mes partenaires, je m'élançais à mon tour.
Mais en effaçant ce sourire : je me battrai, mais je me battrai avec rage.
Pour Felix ! Fis-je en transperçant le premier monstre qui m'était foncé dessus. Je ne m'adressais pas seulement aux trucs qui nous attaquait : je m'adressais à l'aura de Bendy qui tentait de nous attaquer, avec toute la colère que j'avais à son égard.
Le monstre disparut dans une explosion d'encre qui tomba au sol, tandis que je me remettais à courir vers la suite de l'affrontement. Je fus cependant surpris de voir filer juste à côté de moi une dizaine de projectiles rayonnants d'une flamme bleue qui s'écrasèrent un par un vers un monstre jusqu'à ce qu'il explose. Je me retournais avec surprise, pour voir Simon courir lui aussi vers les créatures, index tendu comme une arme, depuis lequel il tirait de l'encre enflammée. Comme mon pouvoir sur les armes, être dans un Cartoon World avait réveillé le pouvoir offensif de Cuphead.
Géant ! Pensais-je.
Son regard croisa le mien, et je sus immédiatement quoi faire. Je courus vers lui pour croiser sa course, et utilisa pour pouvoir de transformation pour noircir mes bras d'encre afin de les charger de la force que j'avais en étant Oswald, afin d'attraper ses mains et le lancer dans les airs.
L'enfant fusa vers un groupe de créatures, et, d'un cri imposant, il cracha littéralement du feu bleu qui en détruisit deux d'un coup. C'était officiel : Cuphead avait retrouvé la vivacité avec laquelle il était né.
Super génial ! S'écria-t-il en sautant victorieusement une fois au sol.
Moi, je me retournais furtivement pour voir un monstre s'avancer vers moi. Haussant les sourcils, je tendis ma lance, et d'un hurlement de rage, je déversais une décharge électrique vers lui, pour le voir s’évanouir dans les airs.
C'est ensuite Kara que j'aperçus. Lorsqu'elle m'appela, je ne me fis pas attendre. Je sautais sur le champ de force qu'elle créa dans les airs avec ses pouvoirs pour m'élancer vers celui qu'elle visait. Transformé en Oswald, je profitais de ma force pour l'attirer au sol, puis le transpercer avec ma lance une fois mon corps humain retrouvé. Pour Cuphead !
Alors enfin, je me redressais pour regarder Kara. Quel duo de choc ! Ca c'est clair !
Je me retournais aussitôt pour voir deux monstres face à moi. Je bloquais les mains du premier avec ma lance pour l'éloigner en le poussant avec mon pied, pour ensuite me retourner vers le deuxième. Un coup à la tête par la droite, un coup par le bas, et j'achevais le tout par une décharge qui explosa le monstre. Pour Koléana !
Pas touche à mon père ! Entendis-je simplement alors qu'un courant d'air fit valser celui qui était sur le point de m'attaquer.
Je n'eus pas le temps de la remercier, voyant un monstre près de Soreth que je m'apprêtais à exterminer, voyant celui-ci occupé avec d'autres, avant de me stopper en comprenant la situation : Soreth, en protecteur légitime de l'encre, avait compris comment en manipuler.
Je détournais alors les yeux, refusant d'écouter les quelques pensées qui me traversaient l'esprit.
Dyson ! C'était la voix de Koléana.
Je me tournais vers elle, et c'est là que je me rendis compte que je ne l'avais jamais vu se battre avant. Et il fallait dire que c'était stylé. Ma sœur, malgré sa robe, se précipitait vers les créatures, chargeait son poing d'eau, et frappait sans pitié les assaillants qui disparaissaient, dilués sous ses coups. Parfois, elle levait simplement les bras, et des colonnes d'eau venait détruire plusieurs en même temps.
Je vis pourquoi elle m'avait appelé : Bendy essayait de renforcer ses créatures : deux d'entre elles commençait à avoir des ailes dans le dos, alors qu'ils se mirent à s'envoler pour nous surplomber. Un nouveau regard déterminé fut échangé avec Koléana. Je m'élançais à ses côtés, alors que de l'eau apparaissait sous nos pieds. C'est toute une colonne mouvante qui s'était créée pour nous élever au niveau des monstres. Dans l'ascension, je lançais mon arme pour la faire disparaître en de multiples éclairs dans mes mains, comme autrefois. Et tandis que Koléana sautait sur le premier ennemi, je me chargeais du deuxième en agrippant sa tête avec mes mains, ce qui l’électrocuta violemment, nous faisant gagner de nouveau le sol malgré ses ailes. Et ça c'est pour nous avoir tué, sale con.
Et alors, tout autour de nous, tout devint paisible.
Mais alors que je pensais que nous avions gagné cette bataille... Il sait qu'il n'est pas assez puissant pour créer une créature géante... mais il est en train d'essayer...
Derrière nous, l'encre qui était tombée au sol, des corps des créatures de Bendy, s'élevait dans les airs pour se réunir en une masse imposante, formant petit à petit un corps. L'encre semblait tremblait, menaçait de tomber. Soreth était le protecteur de l'encre, Bendy ne l'avait été qu'il y a 300 ans. Il savait encore la maîtriser, mais ne pouvait pas créer quelque chose de trop gros.
Mais pourtant, je savais qu'il pourrait nous blesser avec ce truc.
TU ES EN PRISON, ET TU N'AS PAS LE DROIT A UN APPEL ! Cette voix familière venait de retentir alors que la masse d'encre explosa. Toutes les trainées du liquide noir vinrent regagner la perle que Soreth avait désormais au cou. Le monstre qui était à son service vint s'agenouiller devant lui, avant de lui aussi disparaitre dans la perle.
Là, vous pouvez souffler. Vous avez gagné !
Maintenant que la masse d'encre avait disparu, nous pouvions remarquer Harry, debout, imposant, baguette en bois à la main, qui nous faisait face. Je me suis réveillé à l’hôpital avec la baguette de votre père. J'ai tout de suite compris. Merci, dit-il sincèrement en regardant Koléana. J'avais appris dans des livres ton existence. Celle de Bendy, de Cuphead... j'avais trouvé ses écrits sur la vérité, avant la malédiction. Il n'a pas voulu que je le sache... c'est lui qui a effacé mes souvenirs n'est-ce pas ? Koléana hocha la tête. En effet. Je ne peux pas faire cela, puisque tu n'es pas un toon. Ce n'était pas contre toi, il voulait que les cauchemars du passé ne reviennent jamais. Mes souvenirs m'ont été rendus hier, quand Sebastian Dust était dans le pinceau.
Il se tourna vers lui. Merci d'avoir libéré Simon. Mais je vois que vous êtes le nouveau protecteur du réverbère ! Je m'excuse sincèrement pour vous avoir mêlé à cette histoire.
Et enfin, il regarda chacun d'entre nous. Félication à vous tous, toons, protecteurs, chacun d'entre vous. Mais vous avez gagné une bataille. Ceci n'était qu'une tentative de Bendy de maîtriser l'encre à l'extérieur pour se libérer. Un jour, père en était persuadé, il reviendra. Pour le moment, nous ne pouvons que retarder ce jour là. Et quand il arrivera, l’Équation de la Fin commencera. Nous savons pour les Protecteurs. Pour mon rôle de Sorcier. Désormais c'est une course contre la montre pour trouver tous les autres composants de l’Équation.
***** ***** *
Lorsque nous avions tous quitté le Château des Souvenirs, Koléana agita la main pour que l'eau de la piscine ne redevienne normale.
Je suis désolé... fis-je d'une voix cassante en regardant Simon et la protectrice des souvenirs. Je n'ai jamais voulu que vous sacrifiez votre vie pour assurer la notre. Que vous viviez aussi longtemps enfermés, alors que je n'avais même plus mes souvenirs pour ne serait-ce qu'honorer votre mémoire. Vous avez eu de la chance, vous êtes tous les deux revenus, mais Felix... Felix est hors d'atteinte maintenant, enfermés dans une énergie innaccessible pour toujours.
Je fermais les yeux, inspirant grandement pour casser la boule de larme qui se formait dans ma gorge. J'étais censé protéger notre famille. J'ai échoué.
Koléana s'approcha de moi, et posa une main rassurante sur mon épaule, alors que Simon vin soudainement me serrer dansses bras.
Rien n'est de ta faute Dyson. On a choisi de se cacher. Mickey et toi aviez tant de choses à faire dans le monde auprès des nouveaux toons.
Je la regardais droit dans les yeux, un air déterminé prenant place sur mon visage. Allons détruire cette ordure. Pour Félix.
Kara Walters
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Tout. Tout était vrai. Et à présent, je contrôlais mes pouvoirs. Je ne faisais qu’un avec Lucy, je lui offrais la possibilité de reprendre vie en moi sans qu’elle ne prenne le contrôle de mon esprit. Je m’étais battue vaillamment grâce à elle. Elle avait le contrôle sur ses pouvoirs, elle me permettait de le gérer et je savais qu’elle ne m’abandonnerait jamais. Nous nous battîmes pendant un long moment avant que tout ne s’arrête grâce à Harry.
La tranquillité revenue, mes yeux reprirent leur couleur naturelle, d’un bleu légèrement plus foncés pour cause du rouge des yeux de lucy. Après m’être remise de tout ça, je vins me diriger vers mon père avant de poser ma main sur son épaule, quand il énonça à Koléana qu’il n’avait pas pu protéger sa famille.
« Papa… »
Il se retourne vers moi et je lui souris.
« tu n’as peut être pas pu les protéger eux mais je sais que tu donnerais ta vie pour nous. Quand tu as su mon problème de double personnalité, tu n’as pas hésité à tout tenter pour me sauver, sans toi, je ne sais pas si j’aurais réussie à en être où je suis aujourd’hui. Je suis en accord avec Lucy, je contrôle mes pouvoirs et elle me permet de ne pas perdre confiance en moi. Tout ça, c’est grâce à toi. Tu es tellement fort que tu es capable de tous nous protéger et tu peux compter sur moi pour toujours être à tes côtés. »
Je lui souris avant de regarder Koléana.
« Merci. »
Je regarde mon père avant de lui dire d’une voix douce.
« On rentre à la maison ? J’ai beaucoup de choses à te raconter concernant Lucy… »
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Il semblerait... oui...
Ne m'abandonne pas...
Witch Hunt
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« Ou la réunion familiale de l'enfer avec les pires crétins du monde »
Tout ça n'était qu'une blague. Une bonne et belle grosse blague. Les histoires de Koleana semblaient tellement stupides. Et pourtant, elles avaient un fond de vérité, je le savais bien malgré moi. Comment expliquer ces montres d'encre autrement ? Mais c'était plus fort que moi, j'étais sceptique. Pourquoi parler de Walt Disney partout s'il n'existait pas ? Je ne me souvenais pas de l'enfant pour qui j'avais compté plus que tout. Celui qui avait fini par m'oublier. Je ne savais plus de qui il s'agissait. Un proche de Walt Disney peut-être ? Comment aurait-il pu faire des dessins-animés aussi ressemblant autrement ? Peut-être était-il lié à tout cela dans un sens que nous ne comprenions pas encore. J'étais certaine qu'il avait un rôle dans tout ça. Même si les autres gobaient sans sourciller ce n'était pas mon cas. Tout ceci restait flou et j'avais l'intuition que notre grande sœur ne nous disait pas tout.
Alors, je laissais mon doute s'exprimer. Quelles preuves avions nous après tout ? Si ce n'était les souvenirs de Dyson que Koleana venait de lui fourrer dans le crâne. Il y avait encore cinq minutes, il ne se souvenait de rien ce crétin. Et Soreth n'était pas mieux. Et là, il fallait qu'il défende l'honneur d'un frère qu'il ne connaissait même pas vraiment. Ils étaient tellement... crédules. Alors lorsqu'il parla de nos vies, je ne pus m'empêcher mon mépris. Quelle vie ? C'est à ce moment que Soreth s'en mêla. Dire que nous avions été proche à une époque. avant qu'il ne change du tout ou tout. Avant qu'il n'abandonne tout ce en quoi il croyait. Il était devenu un crétin méprisable et tout ça par la faute de Dyson. Parce que cet imbécile n'avait pas été capable de se montrer utile.
J'étais écœuré. Comment osait-il dire qu'il n'avait jamais compté à mes yeux ? Moi qui m'étais battue si fort pour qu'il redevienne celui qu'il avait été. Moi qui avait été là pour le faire redevenir le Mickey de mon passé. Pour qu'il ne laisse pas Pluto tout seul. Moi qui avait été là pour maintenir la barque en train de chavirer. Et c'était comme ça que j'étais remerciée ? On me riait au nez, on me piétinait en nommant Soreth protecteur. Lui qui s'était montré incapable de protéger quoique ce soit alors que le Savant Fou puis Noir nous attaquait. Où était-il ce jour là quand j'avais pris les armes ? De quel droit se retrouvait-il protecteur ? Tout ça parce qu'il était l'aîné ? Non ! Je n'étais pas d'accord.
Je serrais les poings tout en jetant un regard noir à Koleana lorsqu'elle intervint pour mettre un terme à notre dispute. Très bien ! Qu'ils fassent ce qu'ils voulaient après tout. Je m'en lavais les mains. Ils estimaient que Bendy était l'ennemi ? A mes yeux, il avait peut-être ses raisons après tout. Quand on voyait la dictature instauré par Père peut-être que le monde imaginé par notre frère aîné n'était pas si mal que ça après tout... Ils disaient qu'il voulait tout détruire. A mon sens, ce n'était pas vrai. Il voulait simplement instaurer une nouvelle suprématie. Mais ce n'était pas le moment de parler de ça. Je ne devais pas leur faire croire que je n'étais pas de leur côté. Combattre les créatures pour sauver ma peau avant tout. Pour le moment c'était la solution. Je me saisis d'une lance créée par Dyson et attaquait les monstres aux côtés des autres.
C'était finalement assez jouissif de mettre ces machins plein d'encre en charpies. Un bon moyen d'évacuer toute ma rage et mon dégoût. Ce sentiment aigre-amer qui me prenait à la gorge. Comme si pour eux, je n'étais qu'une figurante. Comme si j'étais dispensable. Et ça, c'était juste hors de question ! Finalement, les monstres finirent par être vaincus. Avant que l'encre ne se rassemble en quelque chose de plus gros. Mes yeux s'écarquillèrent de stupeur et je pus percevoir la puissance de Bendy. Une lueur traversa mon regard avant de disparaître quasiment aussitôt. Une voix puissante résonna au dessus de nous et la masse d'encre disparu en une explosion. Le liquide regagna la perle que Soreth portait autour du cou. Je serrais la mâchoire de dédain. Comme si c'était à lui de posséder la protection de l'encre. Comme s'il le méritait. La jalousie m'étreignait le cœur avec une telle puissance...
Je me détournais de cette vision pour fixer Henry qui venait d'apparaître. Je lui adressais un sourire resplendissant pour le saluer. C'était important de conserver les apparences. Je retins un soupir désespéré lorsque Dyson commença à larmoyer à notre retour. Il était vraiment pitoyable. Comme si son petit numéro pouvait convaincre qui que ce soit. Je détournais le regard pour me rapprocher de Silly. Il était resté étonnamment silencieux depuis le début de tout ça. Je saisis sa main dans la mienne et lui sourit doucement. Il n'y avait vraiment qu'avec lui que je pouvais être moi-même.
"On rentre ? Je crois que nous n'avons plus rien à faire ici. Personne n'a besoin de nous ici."
J'avais encore en tête la pauvre fille que j'avais été pendant la malédiction. Je jetais un regard à Simon et secouait la tête. Comment avais-je pu croire une seule seconde que ce gamin était mon petit frère ? Rien qu'un morveux. Je me demandais ce que Silly avait vécu. Je posais mes lèvres sur sa joue pour le rassurer quoi que ce fut et serrait sa main un peu plus dans la mienne. Il restait mon petit frère. Pour toujours. Le seul qui me comprenait réellement.
Sur un signe de tête, je m'éloignais silencieusement pour rejoindre mon appartement. Peut-être que je croiserais mon voisin sexy dans le couloir. Mon regard croisa celui de Donald et je lui adressais un léger sourire. Après tout, il n'y était pour rien lui, il était tout comme moi un simple pion. Un troufion à qui on ne demandait pas son avis. Un plan commençait à germer dans ma tête pour mettre fin à toute cette injustice. Un plan machiavélique pour faire tomber ce dictât imposé par un père mort et ses deux fils préférés qui n'avaient aucun talent particulier. Un plan pour aider Bendy à se libérer de sa prison.
Tant de choses à emmagasiner, de souvenirs à assimiler, de faits à accepter comme une part tangible de son passé. S'il tentait de mettre tout cela de côté, certains faits - bien plus sombres encore - revenaient, encore et encore. Le fait de se retrouver à combattre ces monstres d'encre revêtit un aspect presque salvateur, lui permettant d'évacuer des émotions qu'il se refusait encore à nommer. Il n'avait pas besoin de cela, il avait bien assez à faire avec ses tourments d'autrefois, ceux qui ne faisaient que s'ajouter constituait une véritable menace, susceptible de le faire sombrer définitivement d'un jour à l'autre... Mais, pour l'instant, il n'en avait que faire : l'ancienne souris laissa son rire s'évanouir, se contentant à présent d'observer avec un sourire mauvais son monstre réduire les autres à néant.
Mais comme les choses ne semblaient jamais vouloir rester simples avec eux, les monstres s'écroulèrent sur eux-même pour se changer en flaques sombres qui se mirent en mouvement pour se rapprocher, puis s'élever doucement dans les airs, annonçant quelque chose de peu réjouissant... Qui prenait petit à petit la forme d'un nouveau corps, bien plus impressionnant que les précédents. Mais ce semblant de menace fut réduit à néant par l'arrivée impromptue d'Harry qui fit exploser - littéralement - l'encre, et cette dernière ne tarda pas à regagner la perle qui ornait à présent son cou... Son monstre fut le dernier à le rejoindre, s'inclinant devant lui et recevant ainsi un signe de la tête un poil perplexe avant de disparaître comme tout le reste. Enfin, comme toute histoire de "gentils" qui se respecte, Harry se lança dans un discours pour les féliciter de leur réussite présente, mais aussi les mettre en garde contre ce qui ne manquerait pas de les attendre, dans les mois à venir...
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Le petit groupe fit ensuite machine arrière, laissant le Château des Souvenirs derrière eux pour retrouver la demeure d'Harry. Si les uns et les autres tenaient à faire leurs petites retrouvailles, grand bien leur en fasse. Soreth, lui, souhaitait simplement quitter les lieux le plus rapidement possible, et noyer tout cela dans un verre de whisky... Ou dans une bouteille. Il commença à s'éloigner de ses effusions de bons sentiments qui l'ennuyaient au plus haut point...
- Soreth, attends ne pars pas !
(Seigneur...)
Réprimant un soupir, il s'arrêta et s'obligea à se retourner pour croiser le regard étrange que Koléana portait sur lui, l'autorisant implicitement à poursuivre ses propos.
- Je sais que ça fait beaucoup... et que tu as aussi traversé beaucoup en un siècle. Je suis désolé de constater à quel point la colère t'a changé. Je suis là, si jamais tu veux de mon aide. Tu reste le petit frère que j'ai adoré pendant si longtemps.
... Il avait réellement besoin de ce verre. Presque malgré lui, un sourire narquois étira ses lèvres : sauver les apparences était ce qu'il faisait de mieux.
▬ Je n'ai plus besoin d'aide. Je m'en sors très bien ainsi, maintenant. Un court silence s'installa, et peut-être n'était-il plus si doué dans ce registre puisqu'une pointe de remord se distillait doucement en lui. ... Mais j'apprécie ta proposition. C'est juste qu'une telle perte de temps n'est souhaitable pour personne.
- J'aurais aimé être là pour t'aider quand il le fallait le plus, je suis sincèrement désolée.
La douceur qui perçait dans sa voix le gênait : il n'avait pas l'impression de mériter tant de compassion... Pas après toutes les erreurs qu'il avait pu commettre par le passé. Finalement, il se décida à hausser les épaules, esquissant un sourire qui se voulait plus sincère.
▬ Ce n'est rien. Vraiment. Pas besoin de se sentir désolée à ce sujet non plus... Et c'est pas comme si on t'avait réellement laissé le choix.
- On se reverra en tout cas, j'espère que tu accepteras encore de me voir.
▬ Je pense que l'on sera amené à se revoir, d'une manière ou d'une autre... Et je n'y suis pas foncièrement opposé.
Le sourire qui accueillit sa réponse réussit presque à le surprendre mais, instinctivement, il y répondit. Cela devait faire bien longtemps qu'il n'avait plus sourit de la sorte, sans trace aucune d'ironie ou de moquerie... Et il se retrouva à s'imaginer que, si les circonstances l'avaient permis, il aurait aimé passer plus de temps auprès de cette sœur.
- J'en suis ravie. A bientôt alors, Soreth.
▬ A une prochaine fois. ... Fais bien attention à toi. ajouta-t-il, un ton plus bas.
Son aînée acquiesça d'un signe de tête, avant de s'éloigner, probablement pour aller réconforter un autre toon, ou quelque chose comme ça. Elle avait l'air assez doué pour ce genre d'exercice... Étrangement, cette entrevue avait réussi à l'apaiser... Ou presque : ce ressenti ne perdura pas plus longtemps puisque Dyson se rapprochait à grands pas, réussissant à l'ennuyer avant même qu'il n'ouvre la bouche.
- Soreth ! Je peux savoir si se souvenir te tout ça t'a changé ?
... Et, si c'était pour sortir de pareilles idioties, il aurait préféré qu'il garde le silence. Soudainement très las, il se passa une main sur le visage, dans l'espoir un peu vain de dissimuler son expression.
▬ Sérieusement ? ... Et que veux-tu que ça change, au juste ? ... Sinon de m'ajouter un peu plus de culpabilité vis-à-vis de ses frères et sœur qui se sont tout bonnement sacrifiés pour pas grand chose...
- Moi aussi je me sens coupable pour eux. Mais j'espérais que tu aies enfin envie d'abandonner ces colères qui te rongent inutilement depuis des années pour te reprendre Soreth.
▬ Je me suis repris. Peu à peu, sa voix reprenait des intonations plus moqueuses. Peut-être pas de la façon que tu espérais, mais... Ces "colères" font partie de moi, à présent. Faudra faire avec.
- Et tu en es fier, en plus...Son regard dériva vers Simon, qui restait encore aux côtés de Sebastian.Tu comptes lui partager aussi toute la misère que tu inspires ?
▬ Je passerai sur cette tournure de phrase plus qu'humiliante mais... Bien sûr que non. Je sais que tu as tendance à te méfier de moi, mais je me tue à te dire que je ne suis pas capable de tels agissements...
Mais, peu importait ses dires, Dyson semblait être parti sur sa lancée.
- C'est ton frère, et il tient autant à toi qu'avant. Il a perdu Mugman qui lui était le plus proche, qui l'a trahit. J'espère que tu seras là pour lui. Il n'a pas à vivre uniquement chez moi, si tu veux, il peut passer du temps avec toi aussi. Enfin... si jamais tu me fais la surprise d'accepter.
... Pardon ? Avait-il bien entendu, ou... ?
▬ ... Tu n'es pas sérieux ? ... Si ? Un soupir lui échappa. Même s'il s'agissait de son frère, du même âge que lui qui plus est, il avait toujours un peu de mal sur le comportement à adopter auprès "d'enfants"... Et bien... Si tu penses que ça peut lui faire du bien, je consens à le laisser venir autant qu'il le veut.
Soreth jeta un coup d’œil vers Simon, avant de reporter son attention sur Dyson.
▬ Tu lui as demandé son avis, au moins ? Ou tu cherches simplement un moyen tordu de m'ennuyer ?
Cette fois-ci, un sourire amusé orna le visage de l'ancien lapin.
- Je sais comment t'ennuyer, Mickey.Son air amusé s'évapora bien vite lorsqu'il leva les yeux au ciel.Bien sur qu'il veut te voir, Soreth. Merci d'accepter. Ça lui fera plaisir.
▬ S'il faut que ça pour lui faire plaisir... C'est un bien maigre effort.
- On se voit plus tard alors j'imagine.
▬ Oh, ça... Cette fois-ci, ce fut son tour d'aborder un sourire narquois.Vu ta capacité hallucinante à me coller... Je n'en doute pas.
Et il le laissa là, s'éloignant. Contre toute attente, il put entendre Dyson pouffer de rire dans son dos, et ne put manquer sa dernière remarque.
- Mais bien sûr !
Il choisit de ne pas en faire cas, sinon tous deux risqueraient de recommencer leurs chamailleries à n'en plus finir... Mais, étrangement, il était plutôt apaisé de savoir être encore en mesure de l'amuser, à l'aide de quelques remarques plus ou moins innocentes... Presque aussitôt, il choisit de reléguer cette pensée au fin fond de son esprit. Ces derniers événements devaient l'avoir déstabilisé plus que ce qu'il avait initialement escompté. Et il lui restait encore une petite chose à faire avant de regagner son appartement. Il fit un crochet par Simon, s'autorisant à lui ébouriffer affectueusement les cheveux, pour ensuite se mettre à sa hauteur.
▬ Ecoute... Dyson m'en a un peu parlé, et... Tu seras toujours le bienvenu chez moi. Passe quand tu veux. Et tu pourras rester aussi longtemps que tu le désires, p'tit frère.
L'ancienne souris n'eut aucun mal à savoir que ses propos furent bien accueillis : un grand sourire apparut sur le visage de son frère, et ce dernier se jeta sur lui pour le serrer dans ses bras.
- Ouaiiiiiiiiiiiis !!
Oh, mon Dieu. Il ne s'était tout de même pas attendu à une telle effusion de joie... Si bien qu'il resta quelques secondes sans bouger, l'air bête. Enfin, il se décida à lui tapoter doucement la tête, tout en esquissant un sourire presque attendrit.
▬ Et bien... Je ne m'attendais pas à ça.
Il attendit de pouvoir se libérer de son étreinte, avant de s'éclipser définitivement des lieux...