« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Elle c'était accrochée a un tonneau de toutes ses forces alors que le bateau se retournait. Elle aurait voulue... elle ne savait pas. Aller voir Anatole, lui demander des explications mais au lieu de cela, Louise avait fait quelques pas vers Ellie pour poser sa main sur son épaule et lui jeter un regard compatissant en espérant qu'elle puisse tirer un peu de réconfort de ce simple geste. Puis Le bateau c'était mis a tangué horriblement et elle avait entendue le nouveau capitaine ordonner de s'accrocher. Ni une ni deux, elle avait obéis et une fois que le rayon vert les avait traversé, le navire avait commencé a se retourner. Elle avait sentie une grande force la retenir sur le bateau comme pour l’empêcher de passer par dessus bord avant qu'elle ne soit soudainement prise d'une grosse fatigue et que ses yeux ne se ferment tous seuls. BAFF.
Elle ouvrit brusquement les yeux, sa joue rouge la piquant affreusement pour apercevoir Hades penché sur elle qui venait visiblement de la frapper. Rapidement, elle jeta un regard autour d'elle s'attendant a se trouver au 221B Baker Street.. mais non. elle était toujours sur le Hollandais, la mer agité faisant bouger le navire comme jamais, non loin d'une tempête qui avait lieu autour d'eux. Mais a part le Dieu des Enfers ? Personne.
« T'as encore perdu connaissance ? »
Louise le fixa pendant plusieurs secondes, sa main massant inconsciemment sa joue comme si elle avait du mal a remettre les choses en place dans son esprit... Jusqu'a ce qu'elle ne baisse les yeux sur le bras du Dieu non loin d'elle et ne le pince brusquement. Le "Aie !" Et le mouvement de recul qu'il eut lui firent lever les mains devant elle comme pour montrer qu'elle n'était pas menaçante.
"Désolée, c'était pour voir si tu étais vraiment la !"
Hades la fixa avant de lui mettre une pichenette sur le front.
"Aie !"
« C'était pour voir si t'étais réellement là aussi... y'a pas de raisons que tu sois la seule à pouvoir vérifier ! »
"Tu m'as déja mis un baffe je te rappelle !" répondit elle d'un air boudeur en se massant le front. "Tu... es venue prendre des vacances avec nous ? " Elle jeta un regard autour d'eux, sans apercevoir personne. "Enfin avec moi... Rha mais pourquoi ce genre de truc arrivent comme ca ! Y a cinq secondes j'étais avec tous les autres et la je me retrouve juste avec toi ! C'est pas normal, y a eut aucun... Déclencheur ou quoi ca devrai pas être comme ca."
Elle se tourna vers lui et repris avec un petit sourire en attrapant la main qu'il lui tendait pour l'aider a se relever :
"C'est pas que je ne soit pas contente de te voir, au contraire mais je suis TRES frustrée de ne pas comprendre." En même temps, il s'agissait d'elle même. "Tu viens d'ou exactement ?"
« Je sais. »
Hein ?
« Je sais que tu es contente de me voir. Qui ne le serait pas ? C'est vrai quoi... Je suis Hadès, le dieu des Enfers, et même sans ça, je reste Hadès, la perfection ! » Elle roula des yeux amusée par son air sur de lui. Il regarda autour d'eux, admirant un instant la vue de la mer qui se déchainait et du bateau qui tanguait avant de reprendre. « Y'a cinq secondes, moi aussi j'étais ailleurs. Je ne suis plus très sûr d'où j'étais, mais ça devait être allongé sur un lit. » Il fit mine de réfléchir, baissant ses yeux sur ses vêtements. . « Et habillé apparemment... » dit il avant d'ajouter : « Ca m'arrive un peu trop souvent en ce moment. »
Il y eut un moment de flottement pendant lequel il observa son ventre.
« Tu trouves que j'ai pris du poids ? »
Louise leva les yeux au ciel et haussa les épaules en lui tapottant l'épaule.
"Mais non, mais non ne t'en fais pas. Tu es toujours parfait." Puis, apres avoir fais un dernier tour d'horizon, elle prit la direction du pont supérieur afin de voir si elle pouvait diriger le navire. Bon, elle n'avait jamais fait ca mais ce ne devait pas etre plus difficile qu'une voiture ou un avion, si ?
"Donc tu dormais. Donc on es dans... ton reve, donc c'est ta faute ! " s'écria elle avant que son enthousiasme ne retombe soudain et qu'elle marmonne :. "Non ca n'a aucun sens ca ressemble a ma réalité..."
« Je ne dors pas et je ne rêve pas ! Ca ne va pas la tête ? Je suis pas un de ces dieux râtés comme Diane et Athéna qui se mettent à rêver à tout va. Un véritable dieu, ça n'a pas besoin de dormir. Et regarde moi, je suis toujours en forme ! »
Elle laissa s'écouler quelques seconde sans le reprendre, afin de réfléchir avant de dire :
"La dernière fois tu as dis qu'on tait dans le néant, tu peux m'expliquer ? Et comment tu le sais ?"
Si il était la il devait bien y avoir une raison bon sang ! Lui pourtant la fixait d'un air septique.
« J'ai dit ça moi ? C'est possible... Mais si tu crois que tout ce que je dis a un sens, c'est que toi même t'es pas quelqu'un de censé. » Donc, il se traitait lui même d'idiot ? Bien, on allait aller loin comme ca. « C'est beau le néant. Je suis mort une fois et j'ai été dans un néant, jusqu'à ce qu'une de ces choses lumineuses... Comment ça s'appelle encore ? M'a conduit jusqu'à la porte de sortie. C'est moins facile qu'on le croit. Y'a pas un panneau avec indiqué sortie de secours, comme on nous en impose au Rabbit Hole. Bien que mieux vaut pas suivre ces panneaux par chez moi... » ajouta il en étouffant un rire. « Et t'as pensé à lui demander à elle ? »
Elle ? Louise se retourna pour faire face a une vielle femme dont l'allure trahissait une certaine autorité bienveillante, qui les observait. Elle avait les cheveux blancs, courts... Gaïa ?
« Je ne veux pas dire, mais elle ne colle pas du tout au décors. »
Louise avait discrètement attrapé la main du dieu, pas réellement rassurée par cette apparition.
"Euh.. bonjour. Vous êtes perdue aussi ?"
Il ne devait pas y avoir trente six mille raison pour lesquels la titanide était la. Soit elle voulait les attaquer, ce qui était il fallait le dire peu probable, soit elle voulait les voir. La dernière option, la moins joyeuse était qu'ils aient tous été envoyé dans cet... endroit par Phobos, autant dire que cette version la était carrément inquiétante. Mais la vielle femme ne répondit pas, se contentant de les observer avec un petit sourire alors qu'Hades, avec une petite moue lachait :
« A mon avis elle n'est pas perdue du tout. C'est qu'à la télé qu'on voit des petits vieux qui ont du mal à traverser. Là elle sait très bien où elle doit traverser. » Il devait sentir sa puissance, sa force. En même temps Gaia n'avait pas réellement l'allure d'une vielle femme en détresse. « Et sinon tas vue la vue là bas ? Regarde, c'est magnifique ! » s'exclama soudain Hades en désignant un point au loin en plein milieu de la mer, ignorant totalement la titanide. Louise roula des yeux et lui serra brièvement la main.
En fait c'est juste une tempête, comme de tous les côtés. Il pointe juste un doigt vers une autre direction que Gaïa pour faire comme si elle n'existait pas. Louise soupira, désespérée, avant de serrer la main du dieu d'une légère pression.
"Arrête de faire ton mal élevé et dit bonjour." dit elle en se tournant vers Gaia, ignorant l'air boudeur qu'il prenait. Elle l'observa quelques secondes, essayant de déterminer la raison de sa venue pour dire : "Vous savez ce qui se passe non ? Est ce qu'on peut faire quelque chose pour l’arrêter ?"
Phobos. elle était forcément au courant, forcément. Mais si la titanide était la, ce devait être pour une bonne raison et comme elle ne les avait pas encore réduit en bouillie, Louise estimait avoir assez de chance qu'elle soit la pour discuter même si elle n'avait pas déssérée les lèvres depuis son arrivée.
"Qu'est ce qu'on peut faire pour vous aider ? Ou ... que vous nous aidiez ?"
Il va prendre un air boudeur. Il n'aime pas que tu le traites comme un enfant.
« N'embrume pas ton esprit avec ce genre de choses. Tout va bien se passer. Il faut juste lui laisser le temps... »
Mhhh... Oui... Gaia eut un sourire et s'approcha de Louise , pour finir par tourner la tête vers Hadés.
« Bonjour Hadès. »
« Ouais bonjour... bon, on va voir ailleurs si y'a pas plus intéressant ? » grommela il rapidement.
« Ca fait longtemps qu'on ne s'est plus parlé. »
Le dieu soupira et la titanide se détourna de lui pour poser les mains sur les bras de Louise qui la dominait de quelques centimètres. La jeune femme sentit une forte chaleur passer a travers elle a ce contact alors qu'Hades la lachait, la laissant seule face au regard rassurant de la vielle femme.
« Tout ira bien. Il faut garder espoir et compter les uns sur les autres. »
"Euuuh... D'accord" répondit Louise, légèrement sous le choc de ce contact inattendue.
C'était... Imprévue. Elle aurait aimé répondre quelque chose de plus intelligent, de plus approprié mais rien ne lui venait en tête sur l'instant. Et puis les réactions d'Hades etaient plus que surprenantes ! Quand a Gaia, c'était un conseil qu'elle lui donnait, que pouvait elle dire a part acquisses ? Gaia la lâcha et se recula, jetant un regard rapide vers Hades avant de tourner la tête de droite a gauche... pour finir par disparaître.
« Accroche toi. »
"Pardon ?" répondit Louise en tournant la tête vers le dieu, légèrement surprise, toujours engluée dans le calme étrange de la scène précédente.
« Sérieusement... accroche toi ! »
Louise eut juste le temps de s'accrocher a une corde alors que le sol - et, elle eut l'impression l'univers - se mettaient a tourner. Quelques secondes après, elle était a nouveau a sa place sur le Hollandais comme si elle n'avait pas bougée, entourée par ses amis. Nuls traces d'Hades ou de Gaia, simplement le navire et la mer. Elle se leva brusquement et manqua de tomber, se raccrochant a son tonneau pour demander d'une voix rapide :
"Je suis partie combien de temps ?"
Autour d'elle on lui jeta des regards surpris qui la stoppèrent dans son élan. Elle n'avait pas bougé ? Un coup d'oeil a l'endroit dont elle venait de se lever le lui confirma et ses sourcils se froncèrent, signe d'une intense reflection. Pourtant, elle n'eut pas le loisir de s'appesantir dessus car non loin, elle appercevait une Ile et brusquement Anatole disparut du pont;
Vaiana De Motunui*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Shay Mitchell :tombe:
Me regarde pas comme ça, un peu de sport ne te ferais pas de mal. Ca te réussis pas franchement de fricoter avec une pâtissière, enfin... Je dis ça, je dis rien...
Don't let little stupid things break your happiness
| Conte : Vaiana, la légende du bout du monde | Dans le monde des contes, je suis : : Vaiana
« Si vous êtes inutiles, tentez de devenir voyante, c'est bien aussi... »
La journée était plutôt bien engagée, et n’avait rien de spéciale, jusqu’à l’arrivée de Nora et Appolline. Les deux filles semblaient chercher Jules, absent à l’appel. Ellie non plus n’était pas à la maison, je me retrouvais seule en présence de mon ancienne colocataire, ainsi que de la petite blonde, pour le moment inconnue au bataillon. Les deux jeunes femmes s’apprêtaient à rejoindre l’Olympe et Nora me proposa de les accompagner. Sautant sur l’occasion, je n’avais aucunement envie de la laisser passer. Je n’avais pas encore eu la chance de m’y rendre et l’endroit m’intriguait beaucoup. Notamment lorsque la petite blonde avait préciser vouloir se rendre à la bibliothèque. Une bibliothèque à l’Olympe, avec très certainement des centaines d’informations qui me faisaient encore défaut. Avec les cours de Jules et d’Anastasia, je pouvais déchiffrer, certes avec quelques difficultés, des phrases, ainsi que des pages, avec du temps et de la motivation devant moi.
J’ai donc accepté de suivre les filles avec grand plaisir. Nora s’était rapproché d’un garde Olympien pour que ce dernier nous téléporte jusqu’à l’endroit tant désiré. Et bien que je m’attende à beaucoup de paysage, j’imaginais la chose bien différemment. J’imaginais ça plus.. Blanc et bleu, dans l’idée. Surtout niveau paysage. Je m’étais tournée vers Nora en voyant Apple s’éloigner. Elle m’avait confié que nous la retrouverions plus tard, mais qu’avant, elle voulait me montrer un endroit, et surtout une personne. Cookie. Il s’agissait d’un homme entraînant les créatures ainsi que tout ce petit monde divin. Une fois arrivé à la salle d’entrainement, nous avions eu la mauvaise surprise de ne trouver personne.
J’avais donc faussé compagnie à Nora, dans l’espoir de pouvoir rejoindre la bibliothèque plus vite. J’étais donc partie en première de la salle d’entrainement, impatiente de pouvoir découvrir l’endroit. Mais apparemment, le destin avait décidé que je ne rentrerais jamais dans cette foutue bibliothèque. Au moment où j’avais croisé le regard d’Elliot, j’avais compris qu’un cataclysme allait arriver. Si cette fois-ci, je pouvais garder mon apparence et rester à l’Olympe, je ne disais pas non.
Et... Mes souhaits avaient été réalisés. Oui. Mon apparence était la même. J’étais toujours à l’Olympe. Un seul petit bémol, j’étais avec Nora lorsque le sol s’était ouvert sous nos pieds, petit tour de passe passe du dénommé Phobos. J’avais entendu parlé de lui, mes connaissances s’arrêtaient là. Heureusement, je n’avais pas encore l’occasion de m’ennuyer ou de me questionner, puisque le garçon nous avait prévu un petit divertissement.
Nous nous étions toutes les deux rattrapé tant bien que mal au rebord du gouffre. Quelques petites racines dépassaient et... Alors que je jetais un coup d’œil vers l’intérieur de la crevasse, un léger vertige me fit relever les yeux rapidement. Noir. Du noir, simplement du noir. Bah voyons.
- Y'a quelque chose qui s'agite sous mes pieds !
Tu veux dire les centaines et centaines de mètres de vides qui nous attendent si jamais on lâche prise ? Je retentais un coup d’œil furtif vers le bas, réussis. Des petites racines s’étaient relevées, nous permettant de prendre appui dessus. Un doute subsista l’espace d’un instant dans mon esprit. Est-ce que c’était moi qui avais fait ça ? Je n’avais pas le temps de réfléchir plus longtemps à cela.
- C'est des racines ! Mets tes pieds dessus !
Une fois que j’avais pu prendre appui sur ces dernières, j’avais tenté de prendre une légère impulsion pour pouvoir me hisser à la force des bras jusqu’à la terre ferme. Apparemment les racines étaient plus robustes qu’elles n’en avaient l’air puisqu’elles supportèrent sans mal mon appui. Nora fit de même à mes côtés et une fois remontée et assise, j’avais agrippé son bras pour l’aider à finir son ascension.
- Tu as des pouvoirs aussi ?
Joker.
- Aucune idée. Si j'en ai, ils sont aussi puissants que ceux d'un enfant de trois ans, donc pas très efficace.
Ne nous affolons pas, en plusieurs mois, j’ai réussis à faire sortir de quelques centimètres des racines de terre pour prendre appui dessus. Et je n’étais même pas sûre que cela vienne de moi, donc autant rester réaliste et compter sur des choses dont j’étais à peu près certaine. Nous nous étions toutes les deux relevé dans un même élan, reportant notre attention sur le combat qui faisait rage. A part supporter mon équipe favorite, je ne voyais pas réellement à quoi je pouvais servir d’autre. Mais je n’étais pas contre leur filer un petit coup de main, le tout était de savoir si cela allait vraiment les aider, ou les désavantager. Je penchais plus pour la deuxième solution.
- Je ne vois pas ce qu'on peut faire. Il faut trouver de l'aide !
Réfléchissant tout autant qu’elle, je ne savais pas qui contacter et comment le contacter. La brune releva la tête et finit par lâcher :
- Je vais aller le combattre, va chercher de l'aide !
Avant qu’elle ne parte tête baissé dans un combat voué à l’échec, sans vouloir être pessimiste, j’écarquillais les yeux en la rattrapant avant qu’il ne soit trop tard.
- Attend ! Je ne connais pas l'Olympe, je ne sais pas où trouver de l'aide... Où est-ce que je devrais aller en chercher ?!
La salle d’entraînement ? Vide ? La bibliothèque ? Aucune idée de l’endroit où elle se trouvait, et malgré que les enfants puissent bien cacher leur jeu, je me voyais mal aller chercher Apolline pour la mettre au front à ma place.
- Je ne sais pas. Y'a surement un moyen de contacter les autres dieux !
Si on oubliait tout ce qui touchait à une faculté magique... A part souffler dans un cor ou taper dans un gong, mes idées étaient plutôt limitées. A ce moment là, Aphrodite apparu pour porter secours aux autres dieux.
- Je sais pas ce que tu as fais, mais efficace, ta technique.
Elle me lança un regard étonné avant de reprendre.
- A moins qu’ils ne viennent d’eux même.
Effectivement, donc de ce côté là, nous n’avions pas grand chose à faire non plus. Tapotant nerveusement du pied par terre, l’idée de ne rien faire devant un tel moment m’était insupportable.
- On devrait se mettre à l'abri peut être... ou vérifier que tout le monde est en sécurité. Ils n'ont pas tous des pouvoirs.
Sa première phrase m’avait arraché un regard perplexe et clairement désapprobateur. Se mettre à l’abri ? Plutôt mourir. Et ce n’était pas peu dire dans ce genre de situation. Néanmoins, la deuxième partie de sa phrase m’intéressait beaucoup plus. En plus de cela, elle était à peu près adaptée à nos aptitudes. Ce qui n’était pas peu dire. Et je voyais parfaitement où elle venait en venir. Apple. Le regard de Nora se tourna vers ce que je supposais être la bibliothèque. Je suivis d’ailleurs le sien pour découvrir Elliot et Apollon devant la porte. Les deux venaient de s’y téléporter.
- A ce rythme là, à part devenir voyante, je vois pas ce qu’on peut faire.
J’avais la désagréable impression que nous étions devancés sur tous les plans. Trépignant, je tournais la tête vers une autre partie de l’Olympe, à la recherche d’une idée ou d’un semblant d’activité. Nora, dans le même état de nerf, se mit à râler.
- J'ai la sensation d'être inutile. Et je n'ai pas mon bâton !
Mais bien sur ! Des armes ! Voilà ce qui pouvait, potentiellement, atténuer notre côté simple mortel. Je me retournais par Nora, l’entrainant avec moi en lui lançant :
- La salle d'arme ! On peut aller en prendre là bas !
- D'accord !
Je réduisais légèrement la cadence pour permettre à la brune ne se mettre devant et de me guider jusqu’à l’endroit fatidique. Malheureusement, cette dernière ralenti la cadence pour s’arrêter totalement.
- Et tu sais où c'est ? Y'a une salle d'arme à Olympe ?
Q.. Quoi ? L’adrénaline redescendit aussi vite qu’elle était monté, me laissant regarder Nora, légèrement déçue. Il ne manquait plus que les dieux se ramènent avec des armes après être allé les chercher dans la fameuse salle et la cerise sur le gâteau serait posée. Essayant de ne pas perdre espoir, je tentais une nouvelle supposition.
- A côté de la salle d'entrainement ? C'est dans le même thème non...?
Oui bon, ça va, j’ai entièrement conscience qu’une idée plus bancale s’apparenterait à tenter de faire une blague à Phobos dans l'espoir qu’il meurt de rire, mais au lieu de rester là à rien faire, autant s’activer. Mon idée semblait suffire à Nora, mais c’était sans compter la suite des évènements.
Dans un même élan, nous nous sommes retourné vers Phobos, d’où provenait une aura très puissante. Une aura qui n’allait rien donner de bon. Mes muscles se figèrent alors que le sol se mettait à vibrer, augmentant notre inquiétude. L’instant d’après se déroula au ralenti. Je vis Elliot se téléporter aux côtés de Nora pour la protéger. Un dixième de seconde plus tard, une armure d’or, légèrement fissurée, se matérialisa autour de moi. Ahurie, j’eu simplement le temps de lever les yeux vers Neil, entièrement vulnérable. Le temps que je tente d’amorcer un mouvement vers l’avant, nous avions été plongé dans l’obscurité.
L’explosion fit voler mon corps à plusieurs mètres. La chute fut lourde et douloureuse, mais loin d’être fatale grâce à l’armure de Neil. Sonnée, mes oreilles bourdonnaient et lorsque j’ouvris de nouveau les yeux, le paysage semblait tourner autour de moi. Ayant atterrie sur le ventre, je levais difficilement la tête pour apercevoir Nora, saine et sauve, Elliot, légèrement amoché, mais toujours debout, tout comme les dieux. Mon regard s’arrêta ensuite sur Phobos, toujours debout, en très bon état, et apparemment content de son petit effet.
Fronçant les sourcils, je cherchais des yeux Neil, espérant que quelqu’un ait pu la protéger. A la place, je reconnu Anatole au loin, de dos, avec une fille, surement Neil, dans les bras. Ce dernier était apparu pour la protéger. Pourtant... Anatole ne montrait aucune blessure, pas même une égratignure suite à l’explosion. Comme s’il n’en avait pas été victime.
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski
« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
« Tu es venu... » chuchota la jeune femme que je tenais dans mes bras.
Les secrets sont les poids qui pèsent le plus lourd sur nos épaules. Avoir un secret, c'est un peu comme mentir. C'est quelque chose de fréquent dans notre monde. Les secrets, tout comme les mensonges, sont l'ultime recours pour lequel on opte afin de se sortir d'une situation qui pourrait générer un conflit. Ils nous aident à ne pas offenser les autres, voir à préserver notre dignité. Se libérer d'un secret peut être bienfaisant, comme destructeur. Il y a des secrets qui font mal, qui occasionnent des ravages psychologiques, physiques et autre. Il y a des secrets qu'on porte à deux. Je n'aurai jamais du lui demander de porter celui là avec moi.
« Il est fort... » ajouta la petite voix, le timbre légèrement essoufflé.
A peine revenue des eaux primordiales, je m'étais concentré sur le combat, sentant une énorme puissance jaillir du jeune garçon. J'avais également ressentis des aura diminuer, mais une seule qui n'était pas du tout protégée. Elle avait donné son armure à Vaiana, afin de la sauver, ne sachant pas si elle y échapperait ou non. Je la reconnaissais bien là. Il était très facile de se téléporter devant elle, de l'envelopper pour pas qu'elle soit frappée par l'explosion. Il était bien plus difficile d'expliquer comment une telle prouesse était possible. Mais elle, elle savait... Elle avait conservée le secret avec moi.
« ...vraiment très fort. » acheva t'elle.
Nos regards s'étaient croisés quand je m'étais légèrement reculé, avant d'adresser un bref signe de tête à Apollon qui ne se tenait pas très loin de nous. Je ne pouvais pas m'occuper de Cassandre et du combat. Il lui fallait des bras forts pour la soutenir et quelqu'un sur qui elle pouvait compter en toute circonstances. Avant de la lâcher, j'avais déposé un doux baiser sur son front pour la rassurer.
« Tu as fait de ton mieux. Repose toi maintenant. » lui murmurai-je avec un petit sourire, avant de la laisser dans les bras d'Apollon qui venait d'arriver.
Je lui avais adressé à son tour un regard, sans rien ajouter. Il était bien trop tôt pour les excuses ou des choses de ce genre. Le restant de notre équipe venait d'arriver. Mais je m'étais concentré sur Phobos. L'attaque qu'il avait lancé était bien trop forte, bien trop destructrice et il n'avait sans doute pas encore utilisé tout ce qu'il avait dans le ventre. Je ne pouvais pas le laisser poursuivre.
La porte de la Bibliothèque venait de se fissurer si bien qu'on pouvait voir à l'intérieur. Il y avait trois têtes qui tentaient d'observer ce qui se trouvait sur le champs de bataille. J'avais reconnu les trois et mon Apple était présente elle aussi. Le regard de Phobos s'était fixé sur elle. Se venger de toutes ces années de solitude, c'était tout ce qu'il souhaitait ? On avait croisé avec Louise le petit Phobos, abandonné dans un monde vide où il devait sans doute ressentir tout ce qu'Apple ressentait, tout l'amour qu'on lui portait, mais sans pour autant pouvoir le ressentir réellement. Ca lui passait au travers. Ce n'était pas la faute d'Elliot. Il était encore novice, il ne savait pas ce qu'il faisait. Créer une créature, donner la vie, c'était quelque chose qui devait se contrôler. J'avais la sensation de voir en Elliot certains de mes frères. Il ne réfléchissait pas, il se contentait d'agir.
Je comprenais un peu mieux maintenant. Quand on disait à Apple qu'on l'aimait, leur lien faisait qu'il le ressentait, mais ça ne lui était pas adressé. Quand on la complimentait sur tout ce en quoi elle excellait, ça ricochait sur lui, sans pour autant le toucher. Toutes ces années, depuis sa création à prendre soin d'elle, tout en l'ignorant à côté. Il y avait de quoi devenir fou, ou simplement jaloux de tout cet amour. Il avait senti tout ce bonheur en en étant privé. Elliot avait fait qu'Apple soit toujours entouré, par ses parents, sa famille, ses amis. Qu'elle soit entourée par une Diane virtuelle, par un Pitch virtuel. Parles parents du jeune homme, oubliant qu'il était présent lui aussi. Tout ça c'était fait dans le jeu et dans la réalité s'était poursuivi par nos soins. C'était évident à quel point il nous détestait tous. A quel point il pouvait la hair elle.
« Ils font des erreurs, comme on en fait tous. Mais ils savent également réparer. » lui dis-je pour le rassurer et le convaincre d'arrêter.
Il avait tellement souffert que sa vie pourrait en être que mieux. Si il leur laissait une petite chance, si il nous en laissait une, de rattraper le Temps perdu. Mais j'avais bien peur que rien ne l'arrête, car plus je parlais, plus sa force grandissait à vue d'oeil. Je tentais d'entrer en lui, de voir ses faiblesses, mais il n'y avait que le néant qui le traversait. Une pure créature de Sable Noir, qui avait perdu tout espoir. Pendant un instant, il me rappelait quelqu'un. Un jeune homme dont j'avais fait la rencontre, il y avait des millions d'années de cela, à une autre époque, la mienne. J'avais adressé un regard à Elliot. Je n'avais pas pu le sauver à l'époque, lui, personne y était arrivé. En quelque sorte, on était ici pour ça, avec Cassandre. Mais aujourd'hui, il y avait un faible espoir de sauver ce jeune garçon, Phobos, de le ramener vers nous, de l'empêcher de devenir notre ennemi. Il lui suffisait d'arrêter de lutter, et de nous rejoindre. Son avenir ne pourrait en être que meilleur.
Il m'observait. Il avait tourné la tête vers Elliot lui aussi. Il savait et j'en frissonnais. Puis, il avait regardé en direction de Diane, une fraction de seconde, avant de porter son attention sur Apple. Ses yeux ne se détachaient plus d'elle, tandis que sa puissance augmentait encore. Je pouvais désormais sentir le pouvoir des cavaliers en lui. Il excellait dans le contrôle mental de ces créatures. L'hôte parfait pour les contenir toutes. Je ne voyais pas la perle de là où j'étais, car il l'avait sans doute déjà absorbée. Plus rien pourrait le sauver et je n'étais pas sûr de pouvoir le stopper. Les Gardiens nous avaient permis de revenir. Partout dans l'univers, là où ils se trouvaient, leur pouvoir avait jaillis jusqu'à nous. Que ce soit un bibliothécaire, un guerrier, un chat, un jeune garçon, ou même elle, ils avaient tous répondus présent. Certains sans s'en rendre compte. Je ne pouvais pas les décevoir et ne pas tenter quelque chose.
Tandis que je me préparais à utiliser toute ma puissance moi aussi, je sentis quelque chose que je n'arrivais pas à définir. Les bruits et vibrations autour de moi se turent petit à petit. C'était comme si quelqu'un avait... baissé le son ? Je pouvais uniquement entendre la respiration de Phobos, ainsi que celle de... Louise ? J'avais tourné la tête dans sa direction, avant de regarder le jeune homme. Il avait reporté son attention sur moi, avant de regarder la jeune femme. Est-ce que les autres pouvaient nous entendre, voir même nous voir ? Je n'avais jamais ressentis une force de cette ampleur et pourtant j'avais déjà côtoyé toute sorte de puissances. Elle n'était pas nécessairement la plus forte de toute, mais elle était d'un genre nouveau, que je ne connaissais pas. Il avait l'univers à porté de main et nos vies à tous. Sa main glissa délicatement en direction de son pantalon et de sa poche droite, dont il sortit un petit objet. Au début, je cru que c'était la perle, mais en réalité c'était tout autre chose. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il faisait. Il se contentait de tenir l'objet en main et de l'observer.
« Ca fait longtemps... » précisa Louise d'une voix douce, tandis qu'elle observait le jeune garçon avec un sourire infiniment triste. « Tu as l'air d'être en forme, c'est bien. »
Il ne répondit rien, se contentant d'observer l'Arlequin. Louise avait raison. On pouvait changer le Temps simplement avec un petit geste. Je ne regrettais pas de ne rien avoir tenté quand on l'avait croisé petit, car le changement aurait été radical et brutal pour tous. Mais elle avait réussi à lui montrer un minimum d'importance à une époque où il en avait le plus besoin.
« Je suis désolée de ne pas être venue plus tôt. » dit-elle d'une voix toujours aussi douce. « Je peux te rejoindre ? S'il te plais ? »
« Non. » répondit-il d'une voix catégorique, mais non agressive, tout en levant les yeux dans sa direction.
J'avais la sensation qu'ils étaient légèrement embrumés. Il devait ressentir une tonne de choses en cet instant précis. Peut-être qu'il nous restait une petite chance de le convaincre. Peut-être qu'elle y arriverait elle.
« Je n'ai plus besoin de votre aide, maintenant. »
« Il n'est jamais trop tard, Phobos. » dis-je tout en observant l'Arlequin qu'il tenait dans sa main. « Il y a de l'espoir là où on ne s'y attend pas. »
Il referma sa main, emprisonnant l'Arlequin, avant de me regarder droit dans les yeux, puis d'adresser un regard à Louise. Quand elle ouvrit sa main à elle, elle y vit l'Arlequin.
« Ca ne change rien. Ca ne change rien à ce que je t'ai dis, je le pense toujours. » dit-elle en prenant une grande inspiration comme pour se donner du courage. « Je t'avais fait une promesse, tu t'en souviens ? Je t'avais dis que tu trouverais des gens prêt à t'aimer et à t'accepter... eh bien ils sont là. On est là tous autour de toi, on t'attends. »
Elle se stoppa. Puis, elle l'observa quelques instants avant de lui faire un sourire.
« C'est nous ta famille. Même si on est maladroits, même si on se blesse parfois les uns, les autres... on n'est pas forcément ce que tu imaginais ou que tu espérais, mais... on est là. Et on peut t'aider si tu en as besoin. »
Elle était sincère. Et je le pensais aussi. Elle avait juste trouvé les mots pour le dire et une façon vraiment admirable.
« Je ne te combattrai pas Phobos. »
Aucun d'entre nous en avait réellement envie. Il lui suffisait simplement de s'arrêter. Il n'y avait encore eu aucun mort. Tout pouvait lui être pardonné. Mais il fallait qu'il s'arrête maintenant, avant qu'il ne soit trop tard. J'avais fait un pas vers lui, réussissant à passer au delà de sa puissance écrasante. Je restais un Titan, fort et capable de lui faire face. J'avais fait un pas, car j'avais sentis sa force s'accroitre une nouvelle fois. Il ne comptait pas s'arrêter là. Rien de ce que la jeune femme lui disait avait de l'effet sur sa petite tête...
« Ne fais pas ça... » dis-je d'une toute petite voix suppliante.
Je sentais sa force grandir, mais également sa résistance diminuer. Il allait attaquer. Il allait envoyer tout ce qu'il avait. Je ne comprenais pas pourquoi il se concentrait sur son attaque, oubliant de se protéger. D'ici, je pouvais l'atteindre. Je pouvais le stopper avant, mais pas sans conséquences. A moins que... non... ce n'était pas possible... je n'avais pas envisagé cette possibilité...
Je n'étais pas sûr de ce que j'avançais, mais si son idée était bel et bien ce que je croyais, ça le tuerait. Peut-être que c'était ce qu'il cherchait à faire... peut-être que c'était ce qu'il avait déjà tenté de faire face à Elliot. Il ne voulait pas tuer Elliot, mais le jeune homme n'avait pas fait ce qu'il souhaitait. Là il allait utiliser bien plus d'énergie pour me pousser à faire ce qu'Elliot n'avait pas compris. Il ne souhaitait pas tuer Apple. Il ne souhaitait pas faire de mal. Il voulait juste arrêter de souffrir.
« Il y a toujours de l'espoir ! Laisse leur une chance. »
Toute sa puissance condensé en un seul point : moi. Ca allait me forcer à renvoyer tout sur lui pour éviter une nouvelle explosion et des morts. Sa résistance diminuait, non pas parce qu'il fatiguait, mais parce qu'il ne se protégeait plus. Il était vulnérable. Sans la moindre résistance, son corps ne supporterait pas la puissance qui serait retournée contre lui. Il voulait mourir... juste disparaître.
« Je m'occuperai de toi. Je n'abandonne jamais ceux qui me sont chers. »
Je n'abandonnerais jamais Apple... si il venait à mourir, elle mourrait aussi. Je ne pouvais pas l'accepter. Je n'étais plus très sûr de si j'essayais de le sauver lui ou elle, en l'empêchant d'aller plus loin. Je m'en voulais que ce ne soit pas les deux. Mais je ne pourrai jamais les protéger l'un de l'autre. Si il se tuait, si il me forcait à le faire, ça la tuerait elle. Leur lien était trop fort. Il ne pouvait pas me forcer à les sacrifier tous les eux.
« Notre lien est brisé... elle ne mourra pas. » murmura t'il comme si il avait entendu mes pensées.
Il voulait se tuer... il voulait que je le fasse... Son regard était passé de moi à Louise.
« Dans un sens, tu m'as sauvé... en te le rendant aujourd'hui, je scelle une partie du Temps. »
Il venait de créer un point fixe. Ce moment arriverait quoi qu'on ferait. Elliot ne pourrait pas revenir en arrière. Il y aurait toujours notre voyage, toujours cet Arlequin que Louise lui avait donné et toujours ce moment qui était sur le point d'arriver. Il ne voulait pas être sauvé. Il n'avait plus la moindre parcelle d'espoir en lui, ou plus la force de lutter. Il était persuadé qu'il avait été abandonné et aucun geste d'amour aurait été assez fort pour lui prouver qu'il comptait pour un seul d'entre nous.
Quand il m'avait fixé une nouvelle fois, qu'on avait retrouvé nos sens, que le Temps n'était plus figé et que chaque personne présente pouvait voir ce qui était sur le point d'arrivé, j'avais sentis toute la puissance de Phobos être projeté droit sur moi. Pendant un instant, j'étais resté figé, essayant de trouver une autre solution, mais il avait vue juste. Il n'y avait qu'une issue possible... et avec regret, j'avais renvoyé toute sa puissance contre lui. Sans la moindre protection, il n'avait pas pu l'éviter et il se l'était pris de plein fouet. Le baton d'Heimdall avait raisonné une fois contre le sol, contenant la puissance autour de Phobos. Puis une seconde fois, afin de la faire disparaître. On avait ressentis qu'un courant d'air, tandis que lui gisait par terre.
Le pouvoir des cavaliers l'avait quitté, emporté dans le néant. Le Sable Noir était toujours présent en lui, mais il se mourrait petit à petit. Tandis que l'aura de Phobos diminuait, je pouvais d'ici le voir convulser plusieurs fois. Il souffrait, mais rien ni personne pourrait empêcher cela. Il fallait simplement attendre que son aura s'éteigne totalement. Ce n'était pas un spectacle à observer... mais je n'arrivais pas à détourner mon regard de lui. Il n'y avait rien à faire. Je ne pouvais pas le sauver. Personne ici le pouvait...
Apolline Méléon
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The DARKEST NIGHTS
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : La fille du draméléon et de la déesse de l'amûûûr
Je m'étais avancée vers lui, tout doucement. J'avais passé la porte fissurée de la bibliothèque. Il avait peur, il avait mal. Je n'avais pas besoin d'avoir un lien spécial avec lui pour le savoir. Tout le monde devait s'en rendre compte, non ? C'était la première fois que je voyais quelqu'un en train de... mourir. C'était incroyablement douloureux à regarder et pourtant, je ne pouvais détacher mes yeux de lui. Il était différent des autres. Il ne connaissait que le mal mais j'avais toujours pensé que si je parvenais à lui montrer de jolies choses, à lui faire comprendre le pouvoir de la lumière ou d'un sourire, il changerait. Hélas, je n'en avais pas eu l'occasion. Il était toujours resté caché, dans l'ombre, à l'abri dans son Sable Noir.
Alors que j'avançais encore, je levai timidement les yeux vers Anatole. Lui aussi était différent. Je l'avais toujours su, sans le comprendre entièrement. Il était celui qui avait toujours veillé sur moi, sur nous tous. Une autre figure de l'ombre, mais qui oeuvrait pour la lumière. C'était bien. Je savais qu'au moins, tout le monde serait protégé. Tout irait bien.
Anatole me rendit mon regard, puis prononça d'une voix douce mais fatiguée :
"Tu ne devrais pas rester là."
Il tourna la tête vers Jules, sans doute pour lui signifier de me retenir, mais je ripostai d'un ton calme et légèrement tremblant :
"Ca va aller."
Je me stoppai quelques secondes, hésitant malgré tout.
"Vous n'avez plus rien à craindre." assura Anatole, presque à contrecoeur.
Je tressaillis. Alors, c'était tout ? Phobos allait mourir et cela convenait à tout le monde ? Je lançai un regard dérouté à Elliot, Ellie, tata Diane, Neil, Apollon, Aryana, ainsi que sur Lily, Nora et les deux jeunes femmes qui m'étaient inconnues. Ils n'allaient vraiment rien faire pour essayer de le sauver ? Une part de moi me soufflait que c'était mieux ainsi, que Phobos avait causé bien trop de problèmes, mais une autre partie de mon cerveau me répétait qu'il existait une solution. Il y en avait forcément une !
"On ne peut pas le laisser mourir. Pas tout seul." dis-je, la gorge nouée. "Il a toujours été seul. Je pense que... que quelqu'un doit être là pour lui. Pour... une fois."
Je secouai la tête, mes longs cheveux flottant sur mes épaules, et une fois arrivée au niveau de Phobos, je m'agenouillai à côté de lui. Son corps était parcouru de légers spasmes, et son visage semblait déjà dénué d'expression. Je me mordis les lèvres et retins mes larmes, plongeant mon regard dans le sien, si bleu, dans lequel il subsistait une lumière.
"Je suis là." murmurai-je. "Je sais que tu aurais préféré quelqu'un d'autre... je suis désolée."
Je ne savais pas pourquoi je m'excusais exactement. Parce que j'existais ? Parce que je lui avais gâché son bonheur ? Parce que j'avais été trop aimé ?
Je déglutis et levai une main vers lui. A cet instant, je sentis les autres se crisper tout autour, prêts à intervenir si jamais Phobos m'agressait. Imperturbable, je repoussai délicatement une mèche de ses cheveux.
"Tu n'es pas tout seul."
Un peu plus loin, j'entendis Heimdall dire à Anatole :
"Je ne peux rien faire."
Quelque chose remuait en moi, à peine perceptible. Cela avait toujours été présent sans que je sache ce que c'était. Se pouvait-il que ce soit le lien dont Phobos avait parlé ?
Je l'observais, cherchant à le retenir par la seule force de mon regard. Alors, je vis à travers ses yeux... J'eus comme des flashs. Je me revis dans mon monde virtuel, le paradis créé par Elliot, lorsque j'étais petite fille. Il s'agissait de mes meilleurs souvenirs. La fois où j'étais montée dans un arbre et que j'avais failli en tomber, mais qu'une force invisible m'avait retenue. Une autre fois encore où j'avais fait du patin à glace sur un lac gelé et qu'on m'avait poussée de côté pour éviter que je ne tombe dans un trou. A l'époque, je pensais avoir un ange gardien qui veillait sur moi, un grand frère qui faisait attention à ce qu'il ne m'arrive rien grâce à ses ajustements de la configuration du jeu dans lequel j'étais. Mais si la personne qui m'avait toujours protégée était quelqu'un d'autre ? Je m'aperçus que les souvenirs étaient vus à travers les yeux de quelqu'un d'autre. Je n'étais pas la fillette blonde qui grimpait à l'arbre ou qui patinait sur le lac... Je voyais tout d'un point de vue extérieur. Celui de Phobos. D'autres souvenirs s'ajoutèrent, tous plus merveilleux que les autres dans lesquels à chaque fois, une force invisible m'aidait, m'encourageait...
Cette présence que j'avais toujours ressentie, c'était lui. Même s'il prétendait me détester. En réalité, il avait veillé sur moi. S'il avait voulu en finir aujourd'hui, c'était sûrement parce que c'était trop douloureux de vivre ainsi. Toujours dans l'ombre, toujours délaissé.
Je me mordis les lèvres, dévastée de ne m'en apercevoir que maintenant. Je baissai les yeux et pris sa main, en caressai le dessus de mon pouce. Peut-être pouvais-je faire la même chose pour lui ? L'aider, le protéger ? Veiller sur lui comme il avait veillé sur moi ? Le lien entre nous n'était pas brisé. J'en avais la certitude, à présent. Il avait décidé de mourir lentement pour ne pas m'emporter avec lui dans sa chute. Encore une fois, à sa manière si particulière, il me sauvait.
Je sentais le lien qui nous unissait ; mentalement, je tirai dessus afin de le ramener vers la lumière. Peu à peu, j'eus l'impression de devenir très faible. Oh, c'était ainsi que cela devait se passer, alors : un seul de nous deux pouvait vivre. Je ne relâchai pas le lien pour autant.
A cet instant, je croisai le regard d'Anatole. Il était à la fois étonné et légèrement paniqué. Je rassemblai mes idées pour articuler, car mes pensées devenaient floues :
"Il m'a toujours protégée, sans que je le sache. C'est difficile à croire et trop long à expliquer... Je veux faire ça pour lui."
"Tu n'y survivrais pas."
"Je sais." assurai-je, parfaitement consciente des risques.
"Comment ça ? Il se passe quoi là ?" intervint Elliot en boitant vers moi, même si en chemin il fut contraint de s'appuyer sur Heimdall.
"Je vais faire quelque chose de bien." dis-je, le regard perdu dans le vide.
"Non." fit Anatole, catégorique.
"Vous avez toujours tout décidé pour moi. Cette fois, c'est mon tour. Je sens que c'est ce qu'il faut faire ! Phobos a besoin qu'on lui donne une preuve d'amour, qu'on lui montre qu'on peut être là pour lui."
"C'est impossible." rétorqua-t-il en secouant la tête.
"J'ai déjà commencé."
A cet instant, Heimdall pivota vers moi, comme s'il cherchait à rompre le lien. Je serrai davantage la main de Phobos dans la mienne.
"Ne m'en empêche pas, s'il te plaît." dis-je à Anatole en retenant mes larmes. "S'il ressent au moins une fois tout ce que j'ai toujours ressenti, tout l'amour que vous m'avez donné, ça peut fonctionner. Il changera. Il aura la seconde chance que tu lui as promis. Ce n'est pas un sacrifice, c'est un cadeau."
Il baissa les yeux. Ce que je venais de dire le faisait souffrir. Puis, il les releva avec une expression fuyante et avoua :
"Je ne peux pas... Je ne peux pas accepter de te perdre."
A cet instant, il croisa mon regard. Je sentais à quel point il tenait à moi. Ca me faisait tellement de bien et de mal à la fois. Un beau souvenir me revint en mémoire, celui où il m'avait offert la guitare. Il faisait partie des souvenirs précieux puisqu'il avait été réel.
"Tu n'as jamais vraiment su pourquoi tu prenais soin de moi, mais c'était pour un journée comme celle-ci. Le jour où je pourrais briller à tes côtés."
Une larme roula le long de sa joue. J'eus l'ombre d'un sourire dévasté, mêlé de larmes. Elliot voulut s'approcher à nouveau mais cette fois, Ellie le retint par le bras, avec énormément de force. Elle avait les yeux rivés sur moi, le visage défait. Elle comprenait. Pas lui. Il lui faudrait sans doute davantage de temps.
"On est une belle et grande famille, n'est-ce pas ?" demandai-je faiblement tout en levant les yeux vers tata Diane.
Puis, je risquai un regard vers Aryana, qui me fixait, déroutée, chavirée.
"J'aurais aimé être ton amie. Vraiment." précisai-je car je ne voulais pas qu'elle croit que j'essayais de devenir davantage.
"Tu as toujours été plus que ça."
Je ne savais pas si elle avait vraiment parlé ou si j'avais simplement rêvé cette phrase. Elle se perdit dans ma tête.
Mes pensées s'estompaient de plus en plus à mesure que je tirais davantage sur le lien, que je serrais la main de Phobos. Mes paupières papillonnèrent. Les forces me quittaient. Je croisai de nouveau le regard d'Anatole.
"Je n'ai pas peur." dis-je pour tenter de tous les convaincre, même si ce n'était pas vrai. "Mais si tu le peux... aide-moi à partir rapidement, s'il te plaît."
Je ne voulais pas souffrir comme Phobos, ça me semblait bien trop difficile. Anatole me fixait toujours, puis son regard se perdit dans le vide. Soudain, je lus dans ses yeux qu'il avait trouvé une solution. Il savait comment faire. J'allais mourir. C'était une certitude, désormais. Je déglutis avec peine puis hochai la tête. J'étais terrifiée mais étrangement sereine.
Il posa les yeux sur Heimdall qui semblait triste.
"Tu resteras toujours mon rayon de soleil." dit-il en croisant à nouveau mon regard.
Il esquissa un faible sourire auquel je répondis, vacillante. Une puissance apaisante m'envahit alors. J'avais l'impression d'être entourée de nuages aériens et chaleureux. Je me sentais légère, si légère... Peu à peu, j'entendis un murmure dans ma tête :
Dors petit ange, dors...
Mes paupières se fermèrent d'elles-mêmes. Je me laissai gagner par un sommeil profond et serein, qui n'avait aucune couleur. Je n'avais pas mal, je me sentais protégée.
Accompagnée.
Aimée.
***
Une lumière aveuglante emporta le corps d'Apolline Méléon. Au même instant, Phobos prit une grande inspiration qui le fit se redresser, mais tomba à genoux. Le Sable Noir hantait ses yeux. Heimdall leva son bâton, prêt à le maîtriser, mais Hypérion fit un geste pour lui intimer d'arrêter.
Phobos reprenait son souffle, dérouté.
"Elle a donné sa vie pour toi." déclara Ellie d'un ton froid et tremblant. "Fais-en bon usage."
Le jeune homme suffoquait à moitié, les mains enfoncées dans la terre. Il jeta un coup d'oeil à Ellie avant de fixer de nouveau le sol, puis accorda un regard à sa mère et à Apollon. Il prit encore quelques secondes pour se remettre, et leva ensuite la tête vers Hypérion.
"Laisse-moi partir..." dit-il dans un souffle.
"Tu te crois chez mémé ? Après tout ce que t'as fait, tu crois qu'on va te laisser tranquillou te barrer ?" s'écria Elliot, dont les yeux lançaient presque des éclairs.
Ellie le retint une fois encore de faire une bêtise, mais il était si enragé qu'elle perdit l'équilibre.
Phobos eut un mouvement de recul, l'air apeuré. Il était plus que dérouté. Jamais encore il n'avait éprouvé une telle chose.
La seule force de la jeune femme ne suffisait pas à retenir Elliot, mais quelqu'un d'autre, à distance, l'aidait à le bloquer. Elle posa les yeux sur Hypérion et déglutit en soutenant son regard. Elle n'approuvait pas la décision qu'il avait prise, mais elle ne s'y opposait pas. Retenir Phobos contre son gré n'aiderait en rien à accomplir la volonté d'Apolline.
"Je serai là quand tu seras prêt." déclara Hypérion à Phobos.
A cet instant, Heimdall abaissa son bâton. Phobos disparut et son aura ne fut plus perceptible par qui que ce soit.
Wendy Darling
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| Avatar : Shailene Woodley
| Conte : Peter Pan | Dans le monde des contes, je suis : : Wendy
A partir du moment ou elle avait revue l’île du Roi et ou Anatole avait joyeusement disparue, Wendy avait sentit les embrouilles venir. Heimdall avait commencé a réunir tout le monde une fois qu'ils c'étaient réveillés et que Louise c'était mise a brailler. Sans hésiter, Wendy c'était approché d'eux alors qu'ils se rejoignaient et que le gardien après avoir frappé son bâton contre le sol, avait ouvert un portail.
Un par un les voyageurs avaient disparu et Wendy les avait gratifié d'un vague "A la prochaine" avec un signe de la main... avant d'attraper le col d'Heimdall. Parce qu'il pensait pouvoir partir comme ca lui ? Bon, ça n'avait pas servi a grand chose qu'elle l'attrape mais tout de même ! Rapidement, elle le lâcha, les poings sur les hanches.
"N'oubliez pas de me ramener le Walrus une fois que vous aurez finis vos affaires." Dit elle d'un ton tranquille quoi qu'un peu autoritaire. "On vous enverra la facture pour le reste", ajouta elle avec un mouvement de tête vers Rebekah. La connaissant, ca allait leur couter un bras.
L'homme ne répondit rien et se contenta de la fixer quelques instants avant de disparaître a son tour, refermant le portail derrière lui. Sans perdre de temps, Wendy se retourna vers le capitaine du Hollandais après avoir échangé un coup d’œil vers Bekah, alors que lui fixait le portail d'un air rêveur Il secoua la tête et sembla se réveiller pour mettre le cap vers l’île du Roi. Un soupire de soulagement échappa a Wendy quand elle la vit non loin, l'air en bonne santé et pas totalement ruinée. Elle jeta un coup d’œil a Bekah, prévoyant déjà mille et une façon d'échapper a la discutions qu'elles devaient avoir quand tout a coup le navire bascula brusquement sur la gauche.
Wendy s'accrocha par réflexe a un bout qui pendait et pu ainsi retenir son équilibre pour jeter un regard surpris et méfiant vers le capitaine. Celui ci avait viré de bord sans raison, au moment ou des éclaires sortirent de nul part pour frapper la mer.
"Non mais qu'est ce que vous faites cette fois ci ? Qu'est ce qui se passe ?" cria elle pour couvrir le fracas du vent et de la mer.
« Une pirate qui a peur ? Faut avoir le cœur bien solide quand on navigue à bord du Hollandais Volant ! »
Hey ! Alors de un, elle ne "naviguait" pas a bord du Hollandais, elle était momentanément coincée dessus. Et de deux... La tempête faisait de plus en plus rage, les éclaires vrillaient le ciel et le bateau tanguait dangereusement quand tout a coup tout s’arrêta La mer était présent d'un calme Olympien (ha ha) et on ne voyait pas a dix mètres devant soit, a case d'un brouilla épais et opaque. Le silence qui régnait ici était seulement troublé par le clapotis des vagues contre la coque, et bien que le capitaine ai l'air satisfait de la situation, son équipage semblait pour le moins inquiet
Wendy se redressa et lâcha le bastingage auquel elle c'était accroché, remettant en place une mèche des ses cheveux que le voyage avait envoyé dans ses yeux
"Je n'ai pas peur, je ne vous fais pas confiance nuance." dit elle en jetant un regard autour d'elle. " Ou sommes nous ?" demanda elle en détachant soigneusement son compas de sa poche pour l'ouvrir. L'aiguille, contrairement a ce qu'elle pensait, n'était pas du tout affolée et se contentait de pointer alternativement dans plusieurs directions, comme si tout ce qu'elle avait toujours voulu était a portée de main. D'un claquement sec, elle referma le boîtier et le rattacha a sa ceinture, ignorant le regard qu'avait pu avoir le capitaine dessus.
Tous deux levèrent les yeux d'un même mouvement vers une lumière qui était apparue au loin. tremblotante et a peine visible dans la brume, mais présente.
« Ils sont là. »
L'homme lâcha la barre qu'un membre de son équipage vint rattraper, et s'approcha du bord pour observer. Une autre lumière était apparue au loin, puis des dizaines et des dizaines d'autres, encore et encore. Le bateau s'approchait et au final, ils appercurent les contours d'une barque qui tanguait doucement sur l'eau. Les yeux de Wendy s’agrandirent de surprise lorsqu'elle comprit ou ils étaient. C'était.. différent de ce a quoi elle s'attendait, et en même temps semblable. Des ombres se dessinaient sur les barques, silhouettes indéchiffrables doucement éclairées par la lumière des vielles lampes a utile qu'elles tenaient.
« Vous devriez avoir peur. C'est ça qui vous maintiens en vie ! » lâcha le capitaine en lui jetant un regard.
Wendy c'était approchée. Les bras croisés sous sa poitrine, elle fixait les âmes a coté d'eux sans mot dire, perdue dans ses pensées. Elle était a nouveau calme et maîtresse d'elle même et après avoir jeta un regard a Rebekah demanda :
"Ou sommes nous exactement ? Est ce que c'est... Le monde des morts ?"
Elle ne s'attendait pas a ce qu'il tienne parole, a propos de Michel. Enfin si c'était bien pour ça qu'ils étaient la.
« L'un des mondes. Un monde des morts abandonné... oublié. » répondit le capitaine avec un sourire.
"Ça s'oublie ce genre de chose ?" dit elle d'un ton dubitatif.
Une barque arriva et s'immobilisa devant le navire, alors que le passager dedans levait les yeux vers eux.
"Montons a bord" proposa le capitaine. D'un haussement d'épaule, Wendy le suivit, accrochant rapidement une corde autour du ventre de Nana pour la faire descendre avec eux. hors de question de la laisser la, elle risquait de se faire bouffer par le reste de l'équipage. Une fois tout le monde installé, la barque se mit en route et s’enfonça dans la brume, laissant le Hollandais derrière eux.
Wendy s’installa confortablement dans la barque bien qu'ils soient un peu serrés, et se tourna a nouveau vers le capitaine.
"Bon, et maintenant si vous me donniez quelques explications ? Par exemple ce qu'on fait ici, pourquoi vous nous avez embarqué et qui vous êtes pour de bon ?" Elle haussa les épaules : "Comment êtes vous devenue capitaine du Hollandais ?"
« Un petit deal avec le Hollandais lui même. Mais c'est une vieille histoire. Ce qui compte, c'est le présent et ce qu'on peut trouver ici. » Petit à petit, la brume se dissipa a nouveau et ils purent voir de très nombreux bateaux pirates. Il y en avait de toute sorte, un peu partout, des centaines de navires laissés la a l'abandon. Sur certains brillaient de petites lumières semblables a celles sur les barques. Les hommes et les femmes qui les tenaient, inexpressif, regardaient dans leur direction et semblaient attendre quelque chose. Mais quoi ?
« Je connais déjà la question. Mais pour vous donner la réponse, il va me falloir faire quelque chose... » Il sortit son épée, faisant ainsi tourner la tête de l'homme silencieux qui les accompagnait. Le capitaine s'approcha et pointa son épée sur le cœur de l'homme, l'observant en levant la tête pour marquer sa domination. L'homme de la barque baissa les yeux sur l'épée et la toucha du bout de ses doigts, avant de regarder le capitaine avec un air surpris. Puis il se tourna vers les bateaux et les gens qu'on voyait dessus et leva sa bougie. Chaque personne présente fit de même comme un signe de reconnaissance, alors que dans leur dos le hollandais apparaissait a nouveau.
« Il sont égarés. Pour la plupart, leur corps s'est perdu dans lesmers. Il n'y avait pas de capitaine pour venir les chercher et ils ont du trouver le chemin par eux même. Mais leur esprit s'est perdu ici. Des dizaines, des centaines, des milliers de pirates de toutes les époques... rassemblés au même endroit, attendant l'arrivée de leur capitaine. » fit il en lui jetant un regard clairement arrogant.
Wendy haussa un sourcil. Ça ne sentait pas bon du tout. Elle avait tiré son arme de sa poche arriéré, tranquillement
"Vous voulez quoi ? En faire votre armée ?"
« Là où vous vous trompez mademoiselle Darling, c'est qu'ils sont déjà sous mon commandement. »
Ah, donc maintenant elle était mademoiselle et plus capitaine ?
"Pourquoi vous nous avez amené la ?"
Il eut un sourire.
« Ça me semble évident... je veux que vous preniez part à tout ça. Rejoignez moi ! » dit il, avant de se tourner vers les bateaux. « Rejoignez l'équipage du capitaine du Hollandais Volant ! »
Et il leva son épée bien haut en signe de victoire. Sur les navires, les pirates sortirent leurs épées et les brandirent en hurlant.
« Gloire au Capitaine du Hollandais Volant ! Gloire au Capitaine ! Gloire au Capitaine Pan ! »
Le fameux "capitaine Pan" (ça promettait) a regardait, un sourire fière incrusté sur son visage. il avait un équipage, des bateaux et le monde semblait être à lui...
« Que décidez vous mademoiselle Darling ? »
Wendy haussa un sourcil. Ah parce qu'il voulait vraiment qu'elle soit dans le coup ? Brusquement, elle joignit les mains et les collas contre sa joue en battant exagérément des cils.
"Oh capitaine... je... cette proposition, je ne sais que dire ! Je... C'est trop d'honneur ! Je.. " Elle eut un long soupire comme si elle était en profonde admiration pour lui totalement accros avant de mettre les mains devant son visage comme si les émotions étaient trop dures a contrôler. Et brusquement, elle s’arrêta et l'observa a travers ses doigts avant de dégager son visage pour laisser voir un air arrogant et supérieur.
"Non mais franchement t'y as crue ?" fit elle en posant une mains sur sa hanche légèrement sur le coté. "Tu m'as pris pour qui ?"
La jeune femme haussa un sourcil, un sourire provocateur sur son visage.
"Je pense que tu as saisis le sens de ma réponse. Même. Pas. En. Rêve. Avec tout le respect que j'ai pour toi bien entendue."
Le visage de l'homme en face d'elle n'était plus marqué par la fierté mais par la colère. Visiblement il ne s'attendait pas a un refus, ni a ce qu'elle se moque ouvertement de lui. D'un geste il rangea son épée faisant d'un coup taire les pirates autour de lui. Pendant quelques instants ils s'observèrent mutuellement dans les yeux en s'évaluant.
« Le moment venu tu me rejoindras. Comme ils le feront tous. Ce moment là, on hissera nos couleurs et les morts reviendront. »Il fit un pas vers Wendy. « Tu me rejoindras. Car il sera à mes côtés. »
La jeune femme se crispa et son regard se mit a lancer des éclairs. Utiliser Michel comme ça ? Quelle salle petite ordure. Mais a présent elle pouvait se préparer. Une barque vide c'était approché d'eux.
« Montez à bord. Elle vous ramènera chez vous jusqu'à ce que le moment soit venu où chaque pirates rejoindra son Capitaine. Et où nous naviguerons ensemble et braverons les tempêtes, pour l'éternité. »
Wendy grimpa sur la barque et se tourna vers le Capitaine. Pan.
"Laisse moi t'avertir a mon tour." fit elle d'une voix froide. "Tu ne me connais pas. Tu ne sais pas qui je suis et de quoi je suis capable. Ne fais pas quelque chose que tu risquerai de regretter. "
Elle eut un dernier sourire, mutin accompagné d'un clin d’œil
"La partie promet d’être intéressante. A plus beau brun."
Maintenant, elles rentraient a la maison.
Rebekah Stormborn
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| Avatar : Cintia Dicker.
YOU MAKE ME WANNA DIE
I'LL NEVER BE GOOD ENOUGH
AND EVERYTHING YOU LOVE
WILL BURN UP IN THE LIGHT
EVERY TIME I LOOK INSIDE YOUR EYES
YOU MAKE ME WANNA DIE
| Conte : folklore germanique & légendes phéniciennes. | Dans le monde des contes, je suis : : une nixe, la fille du Léviathan.
Nous étions en vie. Tous, sans exception. Pas le moindre doigt ne manquait. C’en était presque décevant. Je m'étais attendue à voir quelques membres mutilés. Des petits bobos, des souvenirs gravés dans la chair. Les Amazones, c'était sur-côté. J'étais tout de même étonnée que nous soyons sortis indemnes d’Harmonia. Pas que je doutais de mes capacités de survie. Je m’en tirais toujours. J’avais un don pour plonger tête la première dans les ennuis, sans brassards, et ne jamais m’y noyer. Enfin pour me noyer, il fallait se lever tôt. La discussion ne semblait pas me concerner, aussi partis-je m’asseoir sur le bastingage à côté de Wendy, les coudes posés sur les genoux. Un nouveau type débarqua de nulle part. Mais j’avais été témoin de tant d'événements insolites que voir ce zigoto débouler du néant ne me surprenait même pas. Il se serait mis à chanter la danse des canards que je n’aurais pas réagi. Alors c'était ça être blasé ? Ne plus s'étonner de rien ? Nul. Je ne cherchais pas à savoir qui était ce gars un poil trop arrogant. ”Gneugneugneu je suis le pirate de l’infini…” Si t’es si fort t’as qu’à diriger le bateau tout seul. Je vous jure. Ce n’est pas parce que l’on est une personne âgée que l’on peut se permettre n’importe quoi. Le respect des vieux schnocks a des limites. J'étais ronchon. Ça sentait la fin du voyage. Le temps paraissait s’étirer, les vagues qui léchaient la coque charriaient une fraîche nostalgie. Le vent marin me rendait presque mélancolique. Le genre de douce mélancolie habituée des routes au retour de vacances. Je n’avais pas envie de retourner à mon train-train de pirate tout de suite. Cette petite interlude de mission à haut risque m’avait permis de me vider la tête, de penser à autre chose. À autre chose que lui. Puis malgré leur sérieux pet au casque et leur allergie à la simplicité, nos compagnons de voyage étaient plutôt marrants. Si jamais ils passaient vers l’Île du Roi, je me ferais un plaisir de leur faire visiter les meilleurs tavernes. Une Ellie pompette devait valoir son pesant d’or. Non mais ça va oui ? Ça t’arracherait la langue de dire pardon ? Un pirate venait de sortir du bois sur lequel j'étais assise. Il m’avait poussée comme une malpropre, l’enflure ! Tout un équipage était apparu sur le pont, sortant d’endroits aussi improbables que le mât. Je repris ma place, tâtant au préalable la surface afin de vérifier qu’aucun indésirable n'était resté dedans.
La liberté. Je n’existais que pour ça. C'était ma raison de vivre et la seule cause pour laquelle je mourrais volontiers. Le discours de Wendy me rappela qu’il n’y avait pas si longtemps que ça, je pensais un peu comme le capitaine du Hollandais. Pourquoi les pirates s’encombreraient d’un roi ? Nous n’acceptions ni dieu ni maître, alors un monarque… Ça n'avait aucun sens. Et pourtant. Et pourtant ma p’tite reine avait raison. Sans elle, le monde de la piraterie aurait couru sa perte. L’anarchie, le chaos ne permettaient aucune pérennité, même chez les forbans qui étaient leurs premiers défenseurs. Pour subsister, nous devions avoir une figure d’autorité, protectrice. Une mère. C'était ce que représentait Wendy. Elle offrait un foyer à tous les pirates égarés, leur donnait la possibilité de mener une vie prospère. Si tant est qu’un flibustier puisse connaître la prospérité. Tout est relatif. La Reine n'était pas là pour nous opprimer, mais au contraire pour assurer un glorieux avenir à la piraterie. Le garant de la liberté. Être libre, ce n'est pas faire ce que l’on veut quand on veut. Être libre, c’est avoir le choix. J’avais mis longtemps à saisir la nuance. À présent que Wendy avait mis les mots justes sur le sujet, tout était clair dans mon esprit. Elle était ma reine car j’en avais décidé ainsi. La vie n’est qu'une questions de choix. Le tout est de faire le bon. Ou le moins mauvais. Malgré les quelques turbulences, le voyage se passa sans trop de soucis. Nos camarades d’un jour nous quittaient les uns après les autres. Je les saluais de la main alors qu’ils s’en allaient vers d’autres aventures. Hasta la vista. Enfin, il ne resta plus que Wendy et moi, face au capitaine. Il n’en avait pas fini avec nous. Il nous fit faire un détour par un quartier du monde des morts. Je n’étais pas inquiète. Mon heure n'était pas venue. J’avais encore trop de choses à accomplir. Je m’approchai d’un membre de l’équipage, mains dans les dos. C’est une bonne situation ça, pirate du Hollandais ? Eh quoi, je me renseignais pour une possible réaffectation. Parles temps qui couraient, un malheur était vite arrivé. Autant prévoir le coup. Je n’abandonnerais Wendy pour rien au monde, mais s’il y avait des stages d’été rémunérés… ça se discutait. Je n’eus malheureusement pas l’occasion d’en apprendre davantage. Le capitaine nous proposait une virée en barque. Je laissai les grandes personnes discuter et me concentrai sur l’eau en-dessous de l’embarcation. Elle avait l’air tout à fait banale, cependant je ne me risquai pas à la toucher. Pas folle la guêpe. Le défunt qui nous accompagnait m’observait de son regard morne. Baisse les yeux, viande pas fraîche… C’est une bonne situation ça, mort ? Là, c'était par pure curiosité. Je ne comptais pas entamer une telle reconversion de sitôt. Montez à bord. Elle vous ramènera chez vous jusqu'à ce que le moment soit venu où chaque pirate rejoindra son Capitaine. Et où nous naviguerons ensemble et braverons les tempêtes, pour l'éternité. Ouais ouais cause toujours tu m’intéresses. Je me contentai d’un “ciao les nazes” bien senti en montant dans la nouvelle barque. S’il croyait que j’allais le rejoindre dans son délire de mégalo, il se fourrait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Même clamsée et re-clamsée je n’irais pas barboter avec cette bande de siphonnés du bocal.
La coque de noix nous avaient menées d’elle-même jusqu’au large de l’Île du Roi. Je n’avais pas osé interroger Wendy au sujet de son petit frère, pendant que le moment n'était pas venu d’aborder la question. En parlant de questions qui fâchent… Maintenant que j’y pense, tu me dois des explications pour ton numéro de tout à l'heure et cette histoire de Seigneur. Ça ne l’enchantait pas visiblement. On peut pas en parler plus tard ? Je sais pas pour toi mais on a quand même une future invasion à gérer sur les bras. Je croisai les bras, boudeuse. C’est bon j’ai compris le message, marmonnai-je. Oh je ne lâchais pas l’affaire. La p’tite reine allait cracher le morceau. Je l’aurais à l’usure. Mais pour l’instant, je lui laissai un peu de répit. Soudain, je m'aperçus que la barque s'enfonçait étrangement. Nous prenions l’eau ! Pas le choix, la fin du trajet se ferait à la nage. On fait la course ? J’esquissai un sourire de défi avant de répondre : J'espère que t’as pris tes palmes. Wendy me poussa alors en arrière et sauta à l’eau. Cause toujours mollusque ! Tu vas voir la pâtée qu’il va te mettre le mollusque. Je laissai une bonne avance à mon capitaine avant de plonger à mon tour. Évidemment, je gagnai la course. Sans me vanter, j'étais la meilleure (et oui mes chevilles vont très bien c’est gentil de demander). Une bonne surprise nous attendait au port. Le Walrus était à quais ! Wendy nagea jusqu’au bateau pour en câliner la coque. Wally !!! Tu m’as manquééé !!! J’espère qu’il t’a pas abîmé l’autre ! Elle me lança un regard l’air de dire “qu’est-ce que tu attends ? Viens faire un câlin à Wally. Le capitaine ordonne, je m'exécute. Pleure plus Wally, maman et tata sont de retour. Gaga nous ? Pas le moins du monde. Bien ! Maintenant allons voir comment les enfants s'en sont sortis sans nous… Aucun bruit d’explosion, aucune fumée. C'était plutôt bon signe. On commencera à préparer notre plan d'action. Un plan ? Déjà ? On ne pouvait pas casser la croûte avant ? C'est pas que je ne sois pas enthousiaste à l'idée de combattre des morts, mais j'ai du mal à me faire à l'idée de voir mon propre frère se faire utiliser contre moi sans rien faire. Je fis une moue pas ravie du tout. Nous n'étions pas au bout de nos peines avec ce Capitaine Pan. Pourquoi les morts n’avaient-ils pas la décence de rester morts ? Je changeai aussitôt de sujet. Je veux pas paraître insistante mais… tu peux m’expliquer ? Je dégainai ma pièce de huit. Je n’en avais pas fini avec elle. Euuuuh.... Oh regarde ! Un coffre plein d'or !!! Je me tournai sans tarder dans la direction que m’indiquait Wendy. Où ça où ça ? … Tu t’en tireras pas comme ça ! C’est ainsi que débuta ma chasse à la reine. Celle-ci se défilait. Elle sprintait vers son bureau en me barrant la route du mieux qu’elle pouvait. Elle ordonnait à tous ceux qu’elle croisait de ne laisser passer personne. Si elle croyait que ça allait m’arrêter… Tu peux pas me balancer ça et me laisser en plan ! Elle n'avait pas le droit. Je méritais de comprendre. Nous étions arrivées à son bureau. Si regarde ! La preuve je le fais ! Vlan, elle me claqua la porte au nez et s’enferma à double tour. Désolé Stormborn, la reine veut voir personne. Reviens plus tard. Je décochai une pichenette au garde. Ça tombe bien je suis personne, bouge de là. Je me mis à tambouriner à la porte en bois. Laisse-moi entrer fais pas ta gamine, normalement c'est moi l'irresponsable entre nous deux ! Si on commençait à échanger les rôles, je n’allais pas assumer toute la paperasse qu’elle se coltinait. Et c'était elle notre reine ? Bah on n'était pas rendu. Un gros “shblang” retentit de l’autre côté de la cloison. Mais qu’est-ce qu’elle fout là-dedans ?À TROIS JE DÉFONCE LA PORTE ! UUUN… DEUUUX… Je n’attendis pas la fin du décompte pour faire sortir la porte de ses gonds. Une armoire gisait au milieu de la pièce. Wendy était sur le rebord de la fenêtre, prête à se tailler la route en tyrolienne. Ma porte ! Elle était historique ! Rien à carrer. T'as pas intérêt à faire ce que je crois que tu veux faire. Si la mauvaise fois avait un visage, elle aurait celui de la Darling à ce moment précis. Je ne vois absolument pas de quoi tu parles... Oh on m'appelle ! À plus !!! La saleté. Bah puisque c'est comme ça je donne la pièce à Nana ! criai-je à la silhouette qui fendait les cieux rosis par le soleil couchant. La concernée me gratifia d’un œil blasé.
Les étoiles brillaient de mille feux ce soir-là. Accoudée à une fenêtre, mon esprit divaguait en admirant les constellations. Mon fidèle Rumpy roupillant à mes côtés. Les autres avaient-ils réussi leur mission ? Comment allaient-ils ? Ellie, Lily… Blondin et la Brindille… Louise, l’autre coco dont le nom m’échappait… De sacrés phénomènes. J’esperais qu’ils se portaient bien. Sinon comment pourraient-ils payer les factures ? Je les avais déjà rédigées. Les honoraires de déplacement, l’assurance risques imprévus pour chaque tête, sans parler des garanties et autres cautions. Un bâillement à m’en décrocher la mâchoire me signifia qu’il était l’heure de pioncer. Ma dernière nuit avait été courte, j’avais du sommeil à rattraper. Au moins cette fois-ci je n’aurais pas à partager ma chambre avec un cochon… quoique. Par simple précaution d’usage, je jetai un coup d’oeil sous le lit. Aucun élément porcin à signaler. Je me faufilai dans les draps, prête à tomber dans les bras de Morphée.
Saisi par sa fureur de géant, il gagnera le rivage en fouettant l'eau. Il soufflera tellement de venin qu'il en aspergera l'air tout entier ainsi que la mer. Et tous ceux qui ne porteront pas la marque se noieront dans les eaux sombres. Le géant des mers frappera et sa fille voguera à ses côtés… À peine avais-je clos les paupières que la voix du capitaine du Hollandais Volant souffla ces énigmatiques paroles dans ma tête. Étais-je en plein rêve ? Pan me parlait-il réellement ? Impossible à dire. Sombrant dans un profond sommeil, je serrai la pièce de huit au creux de ma main. Quoi qu’il advienne, je n’étais plus seule. Je ne le serais plus jamais.
Emi Burton
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski
« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
que de savoir d'où on vient et qui on est réellement...
Je me trouvais devant une plage immense de sable blanc. Face à moi, la mer qui s'étendait à perte de vue et une structure qui avait tout d'un magnifique Palais. On se trouvait tous là. L'océan avait cessé de murmurer, nous plongeant dans un silence pesant. Mes pensées avaient beau tenter de s'évader dans cette immensité, je restais concentré sur ce qui venait de se passer. Elle devait flotter ici, quelque part au-dessus des flots, son esprit cherchant son chemin et dans l'absolu, tenter de ne faire plus qu'un avec la Nature. Le Soleil brillait au loin, comme pour nous faire comprendre qu'elle l'avait atteint et qu'il prenait désormais soin d'elle. J'avais envie de hurler, de montrer à quel point cela me faisait mal, mais ma peine se mourrait dans le silence et je sentais déjà mon cœur s'alourdir de son absence.
Avec du recul, je me rendais compte que tous les événements et les choix qui avaient jalonnés ma vie, m'avaient conduit jusqu'ici, aujourd'hui. Ils avaient contribué à former l'être que j'étais et aucune expérience de mon parcours qu'elle avait été jugée heureuse ou malheureuse, n'avait été inutile. Comme tout le monde, je m'étais toujours posé les mêmes questions. Pourquoi étais-je venu au monde ? Quel était le sens de notre présence, ici ? Comment pouvait-on rendre à la Nature ce qu'elle nous avait apportée ? J'avais toujours cru que nous devions vivre en harmonie avec les autres, trouver notre place même quand nous étions aussi loin de notre Temps. La solitude est le mal qui ronge le plus notre âme.
Ce que j'avais compris, c’était que tant que nous recherchions ce que nous pouvions accomplir pour les autres et pour la Nature, nous serions dans une quête de bonheur qui nous rendrait complet que quand elle serait achevée. Et quand on l'aurait trouvé, notre vie serait meilleure et aurait enfin un sens. Même si cette recherche du bonheur nous conduisait à un sacrifice.
« Quel que soit les sacrifices, il y aura toujours de l'espoir... » murmurai-je, une légère brise me caressant le visage.
Nous étions tous de la poussière d'étoiles, un rayon de soleil brillant de toute sa splendeur. Certains d'entre nous éblouissaient en écriture, d'autres en guitare ou en chant, et d'autres encore en pâtisserie. Chacun était plus ou moins avancé dans certains domaines. Notre personnalité faisait briller notre âme de ses feux exclusifs et de sa texture irremplaçable. On n'avait jamais eu autant besoin les uns des autres. Chaque être avait son importance. Il n'y avait plus un groupe qui dirigeait et un groupe qui exécutait. Nous fonctionnons ensemble, nous devions vivre ainsi. Elle nous avait montrée le chemin du sacrifice. On devait tous en faire un. Quel que soit le chemin à suivre, on irait jusqu'au bout...
« ...pardelàlesmers. »
Apple nous avait quitté. J'avais le coeur qui saignait, mais je n'avais pas le temps de me poser pour réfléchir. Il fallait aller de l'avant et prendre ses responsabilités. Plusieurs heures s'étaient écoulés et j'étais resté là, devant la plage, tandis que certains rentraient chez eux et qu'Olympe reprenait le cours normal des choses. Mais elle était restée là, à proximité, m'observant... cette jeune femme qu'ils avaient ramenés de Vigrid, des plaines qui me semblaient si lointaines désormais. Je ne savais pas comment lui dire, comment aborder le sujet. Mais elle était là et je savais qu'elle attendait. Pour elle aussi la disparition d'Apple avait du lui faire quelque chose. Comme à chacun d'entre nous. Mais il fallait avancer, aller de l'avant et certains secrets pouvaient aisément être dévoilés. Il me fallait juste trouver les bons mots...
« Elle était quelqu'un d'admirable. » murmurai-je tout en fixant l'horizon. « Un jour, elle est venue me voir pour me confier qu'elle attendait un enfant. Il n'était plus censé y en avoir. Il n'y a pas eu de nymphes, pas d'échanges, rien qui aurait pu laisser présager qu'elle tomberait enceinte. Mais tu étais pourtant là. » dis-je en tournant la tête vers Sinmora.
Je me souvenais encore de sa naissance, de quand je l'avais prise dans mes bras. J'avais prononcé son nom. Elle était tellement petite et voilà qu'aujourd'hui elle se tenait debout devant moi. Mais j'éprouvais toujours le même sentiment face à elle. De la tendresse.
« J'étais présent ce jour là. Aeon également. On était un petit comité réduit. Les autres ne devaient pas savoir. Tu étais différente. » avouai-je.
Je sentis à son regard qu'elle était troublée. Différente ne voulait pas dire inférieur.
« Elle t'as appelée Sinmora, car ça signifie "naît des cendres". De là où nous venons, les cendres représentent la vie. Selon l'une de nos légendes, le jour où la nuit englobera le monde, il n'en restera que des cendres. Mais des cendres naîtra le feu et il apportera avec lui l'espoir d'un lendemain meilleur. Tu étais ce feu qui l'animait. »
Ma soeur tenait énormément à elle. Elle aurait pu sacrifier l'enfant avant sa venue au monde et tout aurait été plus simple. Mais elle voulait la voir, croiser son regard, la prendre dans ses bras. Même si elle n'avait pas pu le faire...
« Mon frère, Ouranos n'aurait pas compris cela. C'est en t'éloignant de lui, d'eux, qu'elle a réussi à te protéger. Il y avait de nombreuses lunes sur les plaines avoisinantes la Cité. C'est sur l'une d'entre elles, qu'Aeon t'as accompagné et t'as élevé. Je ne pouvais pas venir te voir, et elle non plus. C'était trop risqué. Il était censé veiller sur toi, et il l'a fait. »
Ca faisait beaucoup de choses à assimiler, mais elle en était capable. Elle ne parlait pas, m'écoutait simplement et je voyais ses yeux briller à chacune de mes paroles. Savoir d'où l'on vient, est quelque chose d'important, de primordial. Elle en avait besoin, et j'aurai peut-être dû me confier plus tôt à elle. Je ne connaissais pas toute l'histoire de sa naissance, car ma soeur ne m'avait pas tout dit. Elle gardait au fond d'elle ce petit jardin secret. J'avais laissé échapper un sourire en repensant à elle. J'avais fait ce qu'elle souhaitait. J'avais pris soin d'eux et elle avait mis sur ma route cette jeune femme dont je devais également m'occuper. Mais ça serait un honneur pour moi, et un grand plaisir. Elle représentait la personne la plus chers à mon coeur, celle que je ne pourrai plus jamais revoir.
« Tu es la fille de Gaïa. Son unique fille. »
Ca me faisait du bien de m'être confié à la jeune femme et de lui avoir révélé qui elle était réellement. Voir son regard, l'effet que ça lui procurait, ça apaisait ma conscience. Mais rien, absolument rien pouvait apaiser la douleur... je n'avais pas perdu qu'une amie, j'avais également perdu une fille. J'étais sûr au fond de moi d'avoir toujours considéré Apple comme tel. La fille que je n'avais jamais eu, à l'inverse de mes frères et soeurs qui en avaient tous eu un. C'était par choix, par conviction. Je l'avais décidé. Mais aujourd'hui je comprenais mieux la douleur que certains avaient éprouvés et la violence de leurs actes face au Titan qui les avait contraint à les abandonner. Ouranos n'était pas digne d'être notre Roi. On avait tous commis des erreurs, mais certaines pouvaient encore être réparées.
« Aeon est en sommeil. Les Sentinelles le sont tous, quelque part. Et un jour, ils nous retrouveront. Il faut être patiente. Tu as encore de la famille dans les étoiles. » avouai-je tout en lui faisant un sourire compatissant.
Ce n'était pas moi qui avait choisi Aeon pour la protéger, c'était ma soeur. Un choix qui semblait logique sur le moment, mais avec du recul, je m'étais souvent demandé pourquoi lui. Aujourd'hui, je venais enfin de comprendre. Gaia était la seule à avoir compris de suite, une chose me concernant, car elle l'avait vécu elle aussi. Je ne pouvais pas encore le dire à Sinmora. Je ne pouvais pas lui donner de faux espoirs. Je n'étais pas sûr que lui le savait... Mais j'avais la conviction que le retrouver changerait beaucoup de choses. Il allait falloir être patient et peut-être qu'elle finirait par être heureuse et comblée.
« Je serai là pour toi. » dis-je catégorique en laissant échapper un petit sourire, tout en repensant à cette fois où je l'avais prise dans mes bras quand elle venait juste de voir la lumière du jour pour la toute première fois. « Sinmora... » murmurai-je.
Cette fois-ci c'était elle, sans un bruit, qui avait passé ses bras autour de moi et qui m'avait serré. En quelque sorte, on était de la même famille. Apple aurait adoré voir ça. Quelques larmes roulèrent le long de mes joues, tandis que je posais une main sur la tête de la jeune femme.
Louise Hollen
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Rachel Mcadams
He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
Elle remercia le garde Olympien qui l'avait raccompagnée et poussa la porte de sa maison. Dire qu'elle avait été ouverte tout ce temps... Mais heureusement, personne ne l'avait cambriolé. Louise bailla sans la moindre gène, attrapant son téléphone pour envoyer un SMS a Sebastian, le rassurer et lui dire qu'elle irait le voir apres avoir dormis un peu. Et puis ce n'était pas comme si ils n'étaient pas habitués a ce que l'autre disparaisse de temps en temps, si ? Elle aurait bien contacté Hades mais n'avait aucune envie de « prier ». La prochaine fois, elle lui donnait un téléphone.
D'un geste las, elle posa le portable sur le meuble de l'entrée avant de se rendre compte de la présence d'un léger bruit de fond auquel elle n'avait pas ait attention jusque la. Des cris, des explosions, des voix....Sans hésiter elle se dirigea vers le salon d’où provenaient les bruits pour apercevoir enfin une tête blonde affalée dans le canapé, un Mars glacé dans la bouche, qui la fixait avec de grands yeux bleus étonnés.
"Jack ?!"
"Loulou !" Celui ci se leva brusquement et vint la serrer contre lui l'air ravi. "Eh bah t'en fais une tête ! Tu as l'air en forme ! Ou est ce que t'étais ? Encore partie sauver le monde ?"
D'un geste, elle le repoussa, fronçant les sourcils devant son flot de paroles quasi infinie.
"Je peux savoir ce que tu fais chez moi ?"
"Oh bah.. je suis venue arroser les plantes pardi !" s'exclama il, incarnation même de l'innocence.
La jeune femme haussa un sourcil dubitatif et pencha la tête vers les emballages ouverts de bonbons, de glaces et de chips qui étaient abandonnés dans le salon.
"Tu es venue arroser les plantes hein ?"
Il se tourna, avisa l'état du salon et revint vers Louise, un énorme sourire sur les lèvres.
"Quoi ? Je voulais leur tenir compagnie ! Les plantes ont besoin qu'on leur parle, tout le monde sait ça ! C''est pour ça que j'ai mis la télé ça leur donnait des tas de choses a écouter."
"Jack...."
"Oui ma belle ?" fit il en battant des cils.
"Je n'ai pas de plante dans l'appartement."
Il y eut un instant de flottement.
"T'es sure ?"
"Oh oui crois moi. J'ai du tout replanter dehors quand Figues est venue a la maison, elle avait détruit les trois quarts de mes pots."
"Ah." Silence. " Tu sais que c'est anti écologique ? ... Oh tu as vue l'heure ! Faut absolument que j'y ailles ! Quel idiot, j'ai pas vue le temps passer." Il fit un geste de la main et une petit tornade apparut entre ses doigts, alors qu'il l'envoyer vers le salon récupérer tout ce qui traînait "Mais je suis content que tu ailles bien, j'avoue je me suis posé des questions quand j'ai vue que la maison en face de chez toi avait explosée, et que tu avais disparu."
Il avait attrapé sa veste et l'enfilait en se dirigeant vers une des fenêtres.
"Je me suis demandé si les explosons n'étaient pas ton nouveau passe temps ! Mais visiblement tu vas bien, alors je retourne chez moi m'occuper de MES plantes. Bye bye !"
Et comme le vent il avait disparu, la laissant les bras ballants au milieu du salon avec un manga qui lui braillait dans les oreilles. A ce garçon... C'était sa maniere a lui de lui montré qu'il avait été inquiet. Elle soupir, attrapa la télécommande et passa sous la douche. C'était devenue une sorte de rituel lorsqu'elle rentrait de voyage. Depuis un moment, elle s'en rendait compte maintenant C'était comme si l'eau la purifiait, retirait la fatigue, la tristesse et l'angoisse du voyage pour la laisser comme neuve, en ayant simplement envie de dormir. Après elle se sentait capable de tout affronter a nouveau. Pourtant lorsqu'elle sortit de la douche, elle ne se mit pas directement au lit et enfila un pyjama par dessus lequel elle passa une robe de chambre en soi. Elle se dirigea vers la cuisine, se fit couler une tasse de thé alors que son regard semblait irrémédiablement attiré parles gravas de la maison en face de chez elle.
Elle distingua une forme humaine devant et se décida a la rejoindre, armée de deux tasses de thés bien chaudes. Louise sortit de chez elle et traversa la rue pour se poster a coté d'Heimdall. Gentiment, elle lui tendit un mug en disant :
"Tenez, vous avez bien le droit de vous reposer après tout ça" pendant quelques instants, ils se plongèrent dans la contemplation silencieuse des décombres. Le gardien avait accepté la tasse avec un sourire, certainement par politesse sans pour autant faire mine de boire ou d'y goûter "Merci d'être venu nous chercher. On ne s'en serait probablement pas sorti sans vous." déclara finalement Louise.
« Un Oneroi garde les rêves. Ils sont la source du pouvoir de la Nature. Toute ce qu'elle a créée n'était qu'un rêve à la base. » Heimdall porta le mug a son nez et en huma l'odeur avec un sourire, comme si il l'appréciait. « Le jeune garçon ne rêvait plus. Il n'était pas possible qu'il en soit autrement. »
Elle hocha la tête, sans réellement comprendre. Ses paroles étaient bien trop énigmatiques pour le commun des mortels.
« Vous sentirez un jour les battements de cœur de la Nature. Ce n'est qu'une histoire de Temps. Elle vie en chacun d'entre nous et elle est un peu plus présente en certaines personnes. »
La jeune femme eut un petit rire amusé et lâcha en pouffant :
"On dirait que vous m'annoncez que je vais être enceinte. " Elle se permit un petit rire avant de reprendre, d'un air plein de gratitude : "Je ne sais pas ce qu'on ferai sans vous pour veiller sur nous. On ne s'en sortirai pas je crois... donc merci."
Elle détourna le regard. Lui dire merci lui semblait être une chose importante. Heimdall avait toujours été la et en soit.. elle ne savait pas pourquoi. Pourquoi être présent ? Pourquoi les aider, risquer sa vie a ce point ?
"On a tous beaucoup changé depuis le levé de la malédiction. On rencontre des gens, on vis des choses, on évolue.. Mais vous qu'est ce que cas vous apporte tout ça ? Est ce que la Nature vous a créé pour la protéger ou vous faites ça par... conviction ?"
Il eut l'air surpris, comme si il ne s'attendait pas a ce genre de question. Pourtant, connaître les motivations de chacun était important, non ?
« Nous formons un tout avec elle. Elle n'est pas si différente de nous, et elle peut prendre diverses formes. » Il tendit doucement la main vers elle, paume ouverte vers le ciel et soudain, une petite fleure apparut en son creux, un petit nénuphars qu'il lui tendit. Louise sentit le rouge lui monter doucement aux joues et elle posa sa tasse sur le sol, puis tendit les mains doucement pour la récupérer avec le plus de douceur possible.
« Ce n'est pas par conviction que l'on se protège soi même. C'est un devoir de le faire si l'on veut vivre sereinement et en harmonie avec elle. »
La Nature n'était pas seulement lui mais représentait dans son esprit toutes les choses vivantes. C'était au delà de protéger une seule personne, il s'agissait de protéger chaque être vivant. Les gardiens étaient animés d'un profond amour pour la Vie.
"Je comprends. Mais on est pas tous aussi... dévoué que vous. C'est admirable je trouve." dit elle en ramenant la fleure vers elle. Heimdall avait toujours été la. Peu importe ou elle avait été dans le temps, il avait toujours protéger les dieux et les humains sans jamais faillir. Dans la grande Vallée, ici...
"Vous êtes un bon Gardien je trouve. Le titre vous vas bien, on est en sécurité avec vous." Elle fixa la fleure quelques instants. "Mais n'oubliez pas que si vous avez un problème, on fera tout notre possible pour vous aider aussi. Vous pouvez compter sur nous." ajouta elle en lui faisant un sourire.
Doucement, elle activa sa magie et la donna a la fleure pour la nourrir la voir grandir et s'épanouir entre ses mains. C'était quelque chose qu'ils faisaient a deux, leur "création commune" selon elle. Jamais elle n'aurait pensé devenir si "proche" du gardien, et pourtant. Ce nénuphars était pour elle la promesse d'un futur qu'ils créeraient ensemble. Pourtant les choses semblaient être différentes de d'habitude. Donner de son pouvoir a la fleure et la faire grandir ainsi semblait créé comme un "lien" entre elles. Une sensation de bien être, de calme et de douceur.
« Vous en êtes une. Je m'en doutais. » Il inclina légèrement la tête, avant de la relever et de la regarder. « Elle vous a choisi. » Pardon ? La fleure ? Il marqua une pause et ajouta : « Quand le jeune garçon a pris le contrôle des cavaliers, leur créateur a tenté de le reprendre, mais sans sous ce soucier d'une autre de ses créations. Si bien qu'en ce minuscule labse de temps, quelqu'un a réussi à récupérer le pouvoir des déesses magiques et le restaurer comme il aurait dû l'être de base. »
Oh. Attentive, elle le fixait, essayant de comprendre toutes les implications que ça pouvait avoir.
« Ce pouvoir émane de l'Arbre Monde, lui même créateur de chacune des espèces qui peuplent nos mondes. Il est ancestrale et précieux. Son pouvoir est divisé en trois racines. Le divin, la magie et... une force qui nous était inconnu. » Il la regarda droit dans les yeux et acheva : « Elle vous a choisie, Louise Hollen. L'une des trois racines de l'Arbre Monde sommeil en vous. »
Louise le fixa pendant quelques instants, la bouche a semi ouverte sans savoir quoi dire. Dans son esprit, tout tournait a 1000 a l'heure. Elle avait toujours eut ce pouvoir de guérison, qu'est ce que ça changeait ? Pourtant, ce "lien" avec la fleure était tout nouveau... et l'Arbre Monde, n'étais ce pas grâce a lui qu'elle était encore en vie ? Ça expliquerai la visite de Gaïa, ce qu'elle lui avait fait quand elle était apparue... Mais pourquoi elle ? Parce qu'elle était proche des dieux ? Parce qu'elle l'aimait bien ? Mais il s'agissait de Heimdall, il était peu probable qu'il lui dise ce genre de choses juste pour s'amuser....
"Admettons. Que je soit... ce que vous venez de dire. Une "racine"." Terme peu flatteur tout de même mais bon. Elle se retourna vers lui. "Qu'est ce que je dois faire ?"
Elle avait... peur, un peu. Peur de ne pas être a la hauteur, peur de les décevoir, de ne pas faire ce qu'il fallait. Elle voulait juste une direction, une vague idée de ce qu'elle était censé faire !
"Qu'est ce que ça implique comme "devoir" ? Et.. vous avez dit qu'il y avait trois parties ... Qui sont les deux autres ? Qu'est ce qu'on attends de nous ?"
« Je n'en ai aucune idée. »
Quoi ? Attendez, c'était Heimdall ! Il avait réponse a tout en temps normal, même si la manière dont il le disait était incompréhensible.
« Le moment venu, vous trouverez la réponse à vos questions. »
Il leva son visage vers le ciel, inspirant profondément comme si le souffle du vent lui apportait des réponses a ses questions. Du calme, de la sérénité.
« La magie est en vous, Louise Hollen. Le divin est en une nouvelle arrivante, descendante des Explorateurs. Quant à l'Amour, elle en a fait don à son unique fille. »
Elle avait la magie. Vaiana, le Divin et l'Amour revenait a...
"Son unique fille ?"
« Son nom est Sinmora. »
Louise leva a son tour son visage vers le ciel, d'un air pensif. Nora. Vaiana . Elle. Et elles ne savaient pas quels étaient leurs rôles elles pouvaient refuser cette situation, se rebeller, dire qu'il était hors de question qu'elles deviennent porteuses de... D'elles ne savaient quoi au final. Ou elles pouvaient se battre. Faire face, s'adapter et utiliser les cartes qui leur étaient données. En faire le meilleur usage possible.
"On sera prêtes. " dit elle soudain en se tournant vers le gardien d'un air décidé, comme une promesse qu'elle lui faisait. "On vas se soutenir les uns les autres, et quoi qu'il puisse arriver, on y fera face, ensemble."
Elle ne savait pas si cette nouveauté allait apporter des changements significatifs dans sa vie ou celle des autres, mais tant pis. Qu'elles restent "normales" ou pas, elles y feraient face. Elle fit un sourire au gardien, un sourire confiant, doux.
"Vous pourrez compter sur nous."
Elle ne e pensait pas dans le sens ou elles allaient bien se préparer non. Mais elles auraient l’importance, la force de les aider, de les soutenir face a l'adversité. Elles auraient la force de se battre a leur coté et de les aider quand ils auraient besoin d'elles. Heimdall la considéra quelques instants avec un air de fierté intense sur le visage, qui réchauffa le cœur de Louise, avant de disparaître
Un nouveau chapitre commençait.
Elliot Sandman
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
« On peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres. Il suffit de se souvenir d'allumer la lumière. »
Le soir même...
C'était dur. De re-basculer dans la normalité discutable de Storybrooke. De faire en sorte que la vie reprenne son cours.
A peine de retour dans la maison silencieuse, j'avais fait un chocolat chaud à Lily. Elle en avait grandement besoin. J'avais même ajouté de la crème fouettée histoire de la réconforter à fond. Nous restâmes quelques heures tous les deux, à échanger quelques mots sans véritable sens, serrés l'un contre l'autre dans le canapé. On aurait besoin de temps pour se remettre de tout.
Après un moment, alors que Lily s'était endormie, je la laissai à contrecoeur pour retourner sur Olympe. Je surpris la fin de la conversation entre Anatole et Nora. Ou plutôt Hypérion. Ca m'énervait de devoir l'appeler de différentes façons, aussi je décidai de compresser les deux mots : Hypériole, ça sonnait bien, on aurait dit un nom de maladie rare et contagieuse.
Je vis Nora, très émue, prendre le papy-gamin dans les bras. Il venait de lui annoncer qu'elle était la fille de Gaïa et que les Sentinelles débarqueraient un jour prochain. Génial. Du moment que ça pouvait faire plaisir à Nora, c'était le principal. Elle finit par s'éloigner. Ce fut le moment que je choisis pour avancer vers le titan, d'un pas raide, alors qu'il essuyait le coin de ses yeux. Inutile de préciser que j'étais profondément dérouté parles récents évènements. Je voulais en parler mais sans savoir quoi dire, par où commencer. Pourquoi étais-je venu voir ce mec ? Titan ou pas, il était avant tout un menteur. Qu'est-ce qui avait pu me pousser à venir lui parler ?
J'ouvris la bouche, indécis, mais à ce moment-là, Jules me prit de vitesse. Il arrivait de la bibliothèque à grands pas enthousiastes.
"Absolument tout est rangé et à sa place. J'y ai veillé personnellement." dit-il d'un ton pompeux qui me fit rouler des yeux (c'était mon pote mais par moments il était lourd). "Le menuisier vient de partir, la porte de la bibliothèque est réparée. Tout est rentré dans l'ordre ou peu s'en faut."
Il se frotta les mains avec conviction mais son sourire enthousiaste se ternit quand il croisa mon regard. Non, tout n'était pas rentré dans l'ordre. Le type qui draguait lourdement ma soeur se révélait être un titan. Quant à Apple... Oh, Apple... Je passai une main sur mes yeux et me retournai, le temps de me ressaisir. J'avais l'impression que mes nerfs étaient sur le point de lâcher. Jules en profita pour demander à Anatole aka le plus grand menteur de tous les temps :
"J'aimerais m'entretenir avec vous d'un sujet en particulier. Avez-vous un endroit où habiter ? Il me semble que votre demeure ait explosé, ce qui est fort fâcheux."
Je pivotai sur moi-même pour le dévisager d'un air indigné. Il fraternisait avec l'ennemi ? Hypériole n'était pas quelqu'un dont il fallait s'approcher. Ca avait coûté la vie à Apple de trop faire copain-copain avec lui, bordel !
Hypérion sembla surpris par la proposition de Jules, et il leva les yeux comme pour désigner tout Olympe.
"Oh, bien entendu. Vous êtes ici chez vous." reprit le bibliothècaire du dimanche. "Cependant... vous aviez une maison avant. Je pense que chacun a besoin d'un chez lui, d'un endroit familier. Qui plus est, Vaiana habite également avec moi. Vous ne seriez donc pas dépaysé !"
Jules et sa vahiné... Il en parlait sans arrêt. C'est vrai que Vaiana était cool, mais ce n'était pas la peine d'en faire une tartine à chaque fois ! "Oui et puis Ellie aussi habite chez toi, ça serait TELLEMENT parfait pour Hypériole..." grommelai-je, lugubre.
"Effectivement, Ellie vit sous mon toit ! Suis-je bête ! J'ai omis l'argument principal ! Merci, mon ami." dit-il tout en me souriant.
Mon sourire donnait davantage l'impression que j'allais mordre mais Jules fit semblant de ne pas le remarquer. Lèche-bottes, va...
A mon grand désespoir, Hypériole semblait ému parles propos de l'écrivain.
"Je vais y réfléchir, mais je suis réellement touché, Jules." répondit-il tout en posant une main sur son épaule.
"Certes, faites donc. Mais ne tardez pas, la nuit tombe." dit-il avec un clin d'oeil avant de s'éloigner.
J'attendis qu'il soit véritablement parti pour pivoter vers Hypériole et l'observer, les yeux plissés, l'air méfiant. Le fait qu'il ressemble à un jeunot boutonneux m'encouragea à lui parler comme avant :
"Alors comme ça, c'est toujours prévu de pécho ma soeur ?"
"Elliot."
Sa voix ferme, mais douce malgré tout, sonnait comme un reproche. Je fis une moue. Il se rendait compte à quel point il était tordu de draguer une fille qui n'avait même pas un pourcent de son âge ? Ca paraissait inutile d'essayer de lui faire comprendre. Je n'en avais pas envie. A la place, je me contentai de le fixer.
"Je vais y aller. C'était une erreur de revenir. J'ai rien à vous dire de toutes façons." fis-je, bougon.
"On a vécu de nombreuses épreuves plus difficiles les unes que les autres. Et..."
Il marqua une pause, songeur, avant de reprendre :
"Tu peux parfois te montrer insupportable."
J'affichai une expression scandalisée.
"Je vous ai pas agressé alors vous le faites pas non plus ! C'est pas fair play ! C'est pas parce que vous êtes un titan que vous avez le droit de me faire la morale ! Si vous draguez Ellie, vous vous mettez au même niveau que nous !"
Et toc, ça c'était envoyé ! Fréquenter les non-titans, ça le faisait forcément descendre de son piédestal et il devait l'accepter.
"Et en me tenant tête, tu te mets au même niveau que moi ?" répliqua-t-il calmement.
"C'est vous qui avez commencé. Je ne fais que me défendre."
Il secoua la tête d'un air amusé.
"On peut bâtir de nombreuses choses ensemble. Tu l'ignores, mais à une époque nous avons été amis. Et même après tout ce que nous avons vécu..." ajouta-t-il avec une petite moue. "Je n'ai absolument rien contre le fait qu'on le soit à nouveau. Mais une amitié se construit à deux. On n'est pas dans l'un de tes jeux, Elliot."
J'affichai toujours une moue renfrognée, jusqu'à ce qu'un truc fasse tilte dans ma tête. J'ouvris la bouche en grand en me souvenant de quelque chose.
"Oh, mais vous pouviez sortir du jeu quand je vous ai enfermés avec Ellie ! Vous ne l'avez pas fait uniquement pour qu'elle vous embrasse !"
Cela remontait à plusieurs semaines, avant tout cet affreux délire. Je m'étais amusé à envoyer Ellie et Anatole dans l'un de mes jeux et à présent, je me rendais compte qu'il aurait pu s'échapper tranquille. Je grimaçai à ce souvenir. Dire que ma soeur avait embrassé... un vieux papy tout ridé qui se cachait sous un visage de jeune homme ! C'était carrément dégueu. Je comprenais qu'elle soit partie. Elle avait sûrement du mal à encaisser le choc, elle aussi.
"Ce n'était pas le but recherché." se défendit-il platement. "Et puis... c'est toi qui as commencé."
"Ouais ouais..." fis-je en secouant la tête.
C'était qui le gamin maintenant ? J'esquissai un sourire suffisant, fier de l'avoir démasqué. Son air contrit valait tout l'or du monde. Je n'étais toujours pas enchanté qu'il convoîte ma soeur, mais disons que je saluais l'effort. Il était presque pathétique, ça faisait plaisir à voir.
"Je pense que l'on peut dire qu'on est à égalité, et je suis sûr qu'à l'avenir tu éviteras de m'enfermer..."
Il se tut et eut de nouveau un air pensif.
"... dans ton jeu." acheva-t-il en murmurant. "C'est bien plus qu'un simple jeu. C'est un monde que tu crées à chaque fois. Un univers..."
"Merci." fis-je, incertain.
Il avait l'air de planer à fond.
"Ca a ses propres règles du jeu, et seul son créateur en a le contrôle." poursuivit-il en réfléchissant.
J'étais en train de le perdre là, non ? J'attendis quelques instants qu'il traduise son charabia, avant de finalement agiter une main hésitante devant ses yeux et dire :
"Allô papy ? Ici Olympe."
"Tu ne savais pas pour Phobos." déclara-t-il, le regard perdu dans le vide. "Il a vécu seul toute son enfance... Tu n'as pas créé leur lien. C'est autre chose..."
Il posa enfin les yeux sur moi, songeur et intrigué.
"Je ne suis pas sûr..."
Soudain, il disparut. Ah non, il n'allait pas se barrer comme ça ! Je le suivis en vitesse sans réfléchir, me retrouvant instantanément à l'intérieur de mon lasergame, dans la salle des ordinateurs. Il se tenait devant moi, surpris et anxieux. Il avait une lueur impressionnée dans le regard, ce qui me déstabilisa. "Héhé, on ne me fausse pas compagnie aussi facilement !" fis-je d'un ton espiègle.
Hypériole tourna la tête vers l'écran que je n'éteignais jamais.
"Avec Louise, on s'est retrouvé là-bas. Ce n'était pas dans le jeu. C'était réel. Tout ce que tu crées existe vraiment."
Malgré tout, il semblait sceptique. Je ne le croyais qu'à moitié, de toutes façons. Ca paraissait bien trop dingue.
"Amène-moi là-bas. Le monde où Phobos a grandi." "Mais un voyage dans le temps à son époque... ça ne risque pas de changer tout ce qui s'est passé ?" fis-je, dubitatif.
"Non, pas à son époque. Aujourd'hui. Son monde existe toujours."
"Oulah faut que je fasse une recherche et j'ai pas une super organisation de..."
Sans prévenir, Anatole me prit par la main. Je baissai les yeux avant de les relever, presque tendu.
"Je m'appelle pas Ellie, hein."
Hypérion m'ignora.
"Si c'est réel, c'est dans ton esprit. C'est le meilleur moyen pour savoir si j'avais raison. Pense à ce lieu et conduis-nous là-bas."
"Je vais essayer mais ça ne va pas marcher. C'est juste des jeux ! Ca n'a rien de réel !"
Avec un soupir, je fermai les yeux. Je songeai au monde de Phobos, cet endroit apocalyptique. En soulevant les paupières, un cri étranglé m'échappa.
"Nom de Zeus !" m'écriai-je, perplexe.
Nous étions au coeur du jeu. Comme ça, pouf !Anatole me lâcha la main et observa le paysage désolé.
"C'est merveilleux... Et tu as fait ça sans le moindre Bâtisseur... Tu es vraiment quelqu'un d'exceptionnel." reconnut-il dans un souffle.
Malgré moi, un sourire étira mes lèvres. Un titan était vraiment en train de me faire un compliment ? Je m'efforçai de cacher mon sourire et fis un geste désinvolte de la main.
"Qu'est-ce qu'on fabrique ici ? On est venu juste pour prouver que c'est réel ?"
Hypérion eut une moue dubitative. Il resta songeur quelques instants, puis un sourire étira ses lèvres.
"Ce n'est pas pour ce monde que nous sommes là." déclara-t-il.
Que lui arrivait-il ? Une lueur de gaieté brillait dans son regard. Brusquement, je compris. Je perçus la même chose que lui. Je tournai la tête vers lui, les yeux écarquillés. "Nooooon ?" fis-je, incrédule alors que mon coeur bondissait dans ma poitrine.
Sans attendre de confirmation, je me mis à courir à travers la ville désolée, jusqu'à une large rue. Au milieu de la chaussée, une jeune fille blonde adossée contre une voiture abandonnée jouait quelques accords de guitare, l'air abattu. Son aura... Je l'avais perçue. Elle leva les yeux vers moi et resta impassible quelques secondes, sa main en suspens au-dessus des cordes. Puis, son visage sembla s'animer quelque peu.
"Vous en avez mis du temps."
Un sourire fit trembler sa lèvre inférieure. Elle était là, VRAIMENT là ! "Ouais, on n'a pas assuré." soupirai-je, embarrassé. "Ca fait au moins trois heures que t'es censée être morte. On aurait dû y réfléchir plus vite."
Hypérion, qui venait d'apparaître à côté de moi, avait une expression profondément navrée. Il fallait toujours qu'il gâche les grands moments ! Je me précipitai vers ma petite soeur pour la serrer de toutes mes forces dans mes bras -pas trop non plus sinon j'allais l'écrabouiller. Elle me rendit mon étreinte et je sentais qu'elle était soulagée.
"C'est vraiment toi..." murmura-t-elle, apaisée.
Je lui tapotai le dos avant de me reculer. Puis, me tournant vers Totole, je lançai :
"Ouais, toi aussi tu y as droit. Après tout, tu as un peu participé au sauvetage."
Presque timidement, le titan s'approcha d'un air coupable et la serra contre lui.
"C'est pas grave, mais ne lui dis pas." chuchota-t-elle.
Grâce à mon ouïe super fine, j'avais évidemment entendu. Alors qu'Anatole s'éloignait d'elle tout en gardant sa main dans la sienne, je demandai d'un ton faussement désinvolte :
"Ne pas me dire quoi ?"
"Rien du tout ! Vous êtes là, c'est le principal." dit-elle en se retenant de pleurer.
"Il se passe quoi, là ?" fis-je, contrarié de ne pas être à la page. "On a mis trois heures à arriver et... tu as juste eu le temps de changer de vêtements. Et de te lisser les cheveux. Attends c'est quoi la logique ? Tu meurs et tu investis dans un lisseur ?"
"Il s'est écoulé un tout petit peu plus de temps pour moi." avoua-t-elle. "Mais c'est rien, c'est pas grave ! Je veux juste rentrer maintenant."
Elle avait prononcé le reste de sa phrase précipitamment, comme si ça lui faisait mal d'en parler. Je décidai de ne pas insister. Du moins pour l'instant. La pauvre... Elle avait dû être si courageuse en nous attendant.
Hypérion la contemplait en souriant. Il faut dire que je devais avoir la même tronche tout en regardant notre rayon de soleil.
"Allez, on rentre." déclarai-je en passant un bras autour de ses épaules, avec un grand sourire soulagé.
Parfois, même quand on croit tout perdu, il faut toujours se souvenir d'allumer la lumière. Dumbledore avait dit quelque chose dans ce genre-là. J'avais l'esprit bien trop embrouillé pour me remémorer la citation exacte. C'était bien la première fois que ça me le faisait.
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
« ... non, mais je suis sérieux. La prochaine fois tu m'appelles. Je veux le savoir quand ma fille a un soucis et qu'aucun de tes sous-fifres est capable de gérer. »
Apollon hochait la tête alors qu'ils marchaient côte à côte avec Hadès. Il avait du mal à se souvenir quand est-ce qu'ils avaient discuté pour la dernière fois. En tout cas, il était certain qui ne s'était pas attendu à le croiser là, alors que Hyperion l'attendait. Il ne pensait surtout pas avoir le droit à une remise en place du Dieu des Enfers, visiblement frustré de ne pas avoir participé au petit combat sur Olympe. Si ça pouvait le rassurer, il n'avait rien manqué. Lui s'en serait bien passé.
Pourtant, il souriait, hochant la tête aux paroles de son frère, les mains dans les poches.
« Je suis désolé, on ne refera plus jamais cette erreur, c'est promis ! Je te préviendrai et on attendra même que tu arrives pour faire quoi que ce soit. »
Il était évident qu'un peu de moquerie se cachait dans ses mots, alors qu'Hadès était pour le moins… absent, de manière générale. Il était en vacances apparemment, quand Phobos était arrivé. Mais il préférait ne pas y repenser et oublier qu'il avait fait face à son neveu qui avait… sa tête. C'était toujours perturbant rien que d'y penser. Tout s'était arrangé. Tout allait mieux maintenant.
Hadès avait hoché la tête, à priori satisfait, avant de se stopper en l'arrêtant également, une main posée sur son bras. Oh. C'était pas bon signe ça. Il voulait parler. Mais la grande question était surtout quel sujet il comptait aborder. C'était la tête sérieuse d'Hadès ça, il enlevait même ses lunettes ! Il le regardait si fixement qu'il ne savait pas si il devait être inquiet ou effrayé.
« T'as l'air fatigué. Traits tirés, des cernes sous les yeux, des mèches rebelles... » Il eut un air vraiment très perplexe lorsque Hadès passa une main dans ses cheveux pour remettre quelques mèches à l'arrière. « Tu devrais songer à te reposer. Surtout maintenant que je suis là. »
Ahahah. Ahah. Ah… c'était pas pour rire qu'il disait ça ?
« D'ailleurs faudrait que tu songes à officialiser la chose. Pas une grande cérémonie, mais quelque chose d'assez intime. Deux cent à trois cent personnes, pas plus. Après j'ai des migraines. Et puis, regarde Artémis, elle devient un peu trop vieille pour tout ça et elle a les traits tirés elle aussi. Elle a eu son quota de vacances cette année ? Quand à Ardès, ou Arpès... il s'appelle comment encore ? Dieu de la guerre, mais absent quand ça va mal. Tout comme Athéna. C'est pas parce qu'elle a un beau petit cul que ça fait tout. Je ne vais pas évoquer Aphrodite qui a sûrement mieux à faire dans un lit que sur un champs de bataille... »
Mon dieu. Apollon en avait presque oublié à quel point il pouvait se mettre à parler vite et sans lui laisser le temps de respirer, quand il l'avait décidé. Le dieu des arts clignait des yeux, plutôt choqué par ce discours aussi inattendu. Mais surtout aussi clair. Il ne connaissait pas le nom d'Arès ? C'était… c'était presque… Non en fait ce n'était pas étonnant venant de lui.
Le blond tourna légèrement la tête lorsque son frère en vint même à poser une main sur son épaule. Oh, il comprenait maintenant, il était malade c'est ça ? Une nouvelle maladie divine incurable et il était sur le point d'y passer alors il tentait de se rapprocher de lui ? C'était pas crédible une seconde. Mais il ne pouvait y avoir qu'un soucis pour expliquer un tel comportement de sa part.
« Réfléchis y. J'ai le monde des contes à moi, les mondes souterrains... ces choses où ça sent parfois mauvais, mais il fait toujours chaud. Faudra que je pense à aérer de temps en temps. Ou je demanderai à Sasha de le faire. »
D'accord… Ce n'était pas un sujet qu'il pensait aborder un jour mais pourquoi pas. Hadès eut un moment d'absence, comme si cette question lui posait véritablement soucis.
« Je te serai bien plus utile. Et je connais déjà les lieux. Tu sais que je pourrai à nouveau emprisonner la Cité si je voulais ? »
Sa tête se pencha sur le côté, véritablement étonné par de telles paroles. Pourtant, ce n'était pas une menace, juste un fait, ça se sentait dans le ton de sa voix. Il l'aurait fait depuis longtemps autrement. Hadès souriait – chose qui était toujours aussi perturbante.
« Je rigole. Enfin, je pourrai, mais je rigole. Allez, on s'arrête là. Je verrai bien ce que je ferai en tant que ton nouveau bras droit et puis y'a des chances que je me prenne une chambre ici. Avec Merida je ne sais jamais si je dors chez elle ou pas. Comme ça j'aurai une chambre attitré. Et pas trop loin de celle d'Athéna, on sait jamais. »
Il en était à la limite de s'étouffer avec l'air qu'il inspirait. C'était… c'était un rêve ! Voilà ! Telle était l'explication logique à toute cette histoire ! Le petit clin d'oeil à la fin de sa phrase, avant qu'il ne remette ses lunettes de soleil, ne rendait le tout que plus incroyable encore. Il avait l'air d'être très sérieux dans sa demande… ou plutôt dans la hiérarchie qu'il avait déjà en tête.
Ce n'était pas une proposition. C'était comme si tout était déjà fait de la sorte. Il s’autoproclamait bras-droit, comme ça, sans la moindre gêne et le plus naturellement du monde. C'était lui tout craché.
« Hum… » N'était-ce pas là la première réaction logique de tout être qui aurait été confronté à la même situation que lui ? Apollon ne savait quoi dire. Il observait Hadès en le pensant fou, mais son assurance ne laissait pas de place au doute.
« Mais bien sûr ! Enfin, on va en discuter. On va en discuter oui. »
Il hocha la tête, ne pouvait pas se retenir plus longtemps de rire. C'était quelque peu nerveux, son frère le faisait parfois flipper il devait bien l'avouer. C'était ce qui le rendait si intéressant et distrayant mais… il fallait avouer que ça avait un côté très effrayant.
« Par contre tu peux prendre une chambre quand tu veux ! »
Voilà, ne pas briser tous ses rêves d'un coup. Ce qu'il avait dit là était parfaitement réalisable et il n'avait même pas à demander l'autorisation. C'était chez lui ici, tous les dieux pouvaient y venir. Oh il aimait bien être au courant mais il n'en demandait pas tant ! Quant à Athéna… c'était à lui de voir avec elle. Il ne voulait pas être mêlé à ça.
Ils avaient reprit leur marche et arrivaient devant les portes de la salle du trône. Les gardes ouvrirent la porte alors qu'ils étaient encore à quelques mètres. Hadès eu une petite moue en voyant que Hyperion attendait à l'intérieur. Il s'arrêta, ne souhaitant certainement pas interférer dans la discussion qui s'annonçait… ou alors ne voulant peut-être pas voir le titan. Plutôt ça, oui.
« Penses-y. Je suis sérieux. »
Il le pointa de son index en disant ces mots. Oh oui, Apollon avait bien comprit qu'il ne rigolait pas. Il n'ajouta rien alors qu'Hadès se tournait pour partir.
« Et faudra qu'on parle d'Héphaïstos un de ces quatre… »
La bouche grande ouverte, Apollon était prêt à poser plus de questions sur leur frère qu'il venait d'évoquer. Mais le dieu avait déjà disparu. Pourquoi il faisait tout le temps ça ? Il parlait de choses stupides, commençait à aborder un sujet super intéressant et bam ! Il s'en allait ! Comme un voleur ! Apollon ne put cacher son air déçu, résigné en entrant dans la grande salle.
Son regard se posa immédiatement sur Jules. Il ne l'avait pas aperçu auparavant. Il ne put s'empêcher d'être interrogé par sa présence ici puisqu'on ne lui avait pas précisé que l'écrivain serait là. Ce n'était donc pas un tête à tête… mais ça lui allait aussi. Heureusement, le titan était venu revêtu de son apparence de grand-père, c'était moins gênant.
« Je savais pas que tu devais venir ! » lança le dieu à l'adresse de Monsieur Verne en allant s'asseoir sur le trône.
« Depuis quand me tutoyez vous ? »
D'accord. Il n'appréciait pas. Il haussait un sourcil, à priori pas très enchanté non plus de le voir. C'était triste.
« On a vécu beaucoup de choses ensemble maintenant, on peut bien être un peu plus familiers l'un avec l'autre ! »
Quand même. Entre la Russie, Harry Potter et l'Australie… ils en avaient fait du chemin.
« Ceci demande un minimum de réflexion. Nous n'avons pas gardé les cochons ensemble. Seulement les moutons. »
Il admettait au moins un minimum de leur expérience partagée. C'était un très bon début.
« Bonjour Apollon. »
Sa tête se retourna vers Hyperion qui les regardait, amusé. Oh… Bordel !
« Pardon ! Bonjour ! C'est lui qui me perturbe ! » Il désigna Jules d'un signe de tête, avant de faire une sorte de mini révérence à l'attention de son tonton. Non mais quel imbécile. Se montrer aussi impoli ça devrait pas être autorisé en ces lieux. « Vous allez bien ? »
Il espérait que son grand sourire l'aide à se faire pardonner de ce manque de prestance, tandis que Jules roulait des yeux. C'était de sa faute. Si il n'avait pas été là, il n'y aurait pas eu de problème.
« Il fait souvent cet effet sur les autres. »
Cette remarque eut le mérite de gonfler l'ego de Jules et de diminuer le sien.
« Cassandre en a une grande expérience. »
Quant à celle-ci, elle arracha une petite moue à Jules, qui tirait sur son veston dans un geste satisfait. Alors que sur le visage d'Apollon se lisait clairement un air vexé et piqué à vif. Comment osaient-ils tous les deux ?
Ce n'était pas fini en plus de ça. Hyperion avait décidé que c'était sa fête. Il s'était tourné vers lui, souriant, mais changea bien vite d'expression :
« Il n'est plus nécessaire d'avoir de maître d'Olympe aujourd'hui. »
Sa bouche s'ouvrit simplement en grand à ce coup qu'il reçut de plein fouet. Oh. C'était… c'était vraiment la journée des grandes nouvelles, alors ? Il y en avait un qui serait déçu d'apprendre qu'il n'y aurait donc plus besoin de bras droit. C'était… c'était surprenant, comme annonce. Apollon se redressa presque par réflexe, ne pouvant rester assis sur le trône tandis qu'on lui apprenait une telle chose. Il était choqué, certes, mais surtout… un peu attristé ?
« C'est parce que je fais mal mon travail c'est ça ? » Il avait baissé les yeux, ayant presque comme de la culpabilité dans la voix. Il n'avait pas été à la hauteur. « Mais je comprends. Je suis d'accord. Puis vous êtes là maintenant, c'est mieux comme ça. »
Un sourire assez faible orna ses lèvres alors qu'il secouant la tête. Maintenant qu'un titan était parmi eux, il était évident que son rôle n'avait plus grand intérêt. Et puis, il était vrai qu'il n'avait pas mené à bien toutes ses missions depuis qu'il avait cette place… Il n'y avait qu'à voir ce qui c'était déroulé cette semaine.
« On peut garder la salle des curlys quand même ? »
Il avait à peine murmurer. Il espérait un peu de réconfort, au moins, un peu de sympathie mais...Hyperion l'ignora royalement malgré son léger regard attendri.
Bon. Il hésitait à partir puisque son oncle s'occupait à présent de Jules et semblait ne plus prêter attention à sa présence. Il pouvait maintenant se mettre à pleurer ou il devait paraître plus viril que ça ?
« Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous remercier, Jules. »
Nia nia nia.
« Oh, c'était naturel, voyons. » répondait-il avec cette pose d'arrogance pure, les mains jointes dans son dos. « Vous pouvez compter sur moi. Je suis le Gardien de la situation. »
Bah bien sûr. Et il a servit à rien Apollon alors, c'est ça ? C'est ça ? …. Il a fait de son mieux. C'est déjà bien.
« Je n'étais pas sûr que Socrate puisse revenir. Je l'ai conçu comme un chat et à ce que j'ai compris, ils ont plusieurs vies. Socrate est un excellent Gardien, le Gardien de la bibliothèque d'Olympe. »
Alors… là ça devenait un petit peu intéressant. Que venait faire Socrate dans l'équation ? Apollon releva les yeux pour observer plus distinctement les deux hommes. Jules fronçait les sourcils. Lui aussi, il sentait que ça cachait un truc ?
« Certes. Cependant, il m'a confié la clé, qui a obéi à moi seul lors du moment critique. »
Le menton bien levé, le Gardien cherchait à défendre sa place, son estime et… Non, il n'allait pas non plus se mettre à le défendre. Il préférait rire dans son coin en voyant ça se produire sous ses yeux.
« Oh oui, j'allais oublier. »
Hyperion sortit un clé de son veston, alors que face à lui, l'écrivain ouvrait la main, à priori impatient de récupérer son bien. Pourtant, le titan n'en fit rien, le regardant avant de se tourner vers Apollon qui ne comprenait rien à ce qui se passait maintenant.
« Je pense que nous pouvons accomplir de l'excellent travail. »
Son rire s'était arrêté avec que, les sourcils quelque peu froncés, il l'observait en se questionnant clairement sur ce qu'il voulait dire par là. C'était… nooon, c'était pas pour lui filer la clé quand même ? Il allait en faire quoi ?
« Euh oui… J'en doute pas… Je suppose en tout cas. » Du moins ce serait mieux, en effet. Son regard passa rapidement sur Jules. « Hum c'est un double des clés de la bibliothèque ? »
C'est pas qu'il le refusait si jamais on voulait lui donner ce cadeau mais, malgré son amour pour les livres, il ne voyait pas trop en quoi il serait pertinent qu'il les récupère. Vraiment. Pourtant qu'est-ce qu'il aurait aimé pouvoir se vanter auprès de Jules !
« Non. » Donc c'était pas ça. « Il n'y a qu'une seule et unique clef et elle n'ouvre qu'une seule et unique porte. Quand la Bibliothèque a été conçue, quelque chose a été déposé à l'intérieur. Une porte. » C'était… tout à fait normal. « Elle ouvre sur un grand couloir qui mène à diverses… portes. C'est un jeu de portes en quelque sorte. » avait-il dit avec un immense sourire, certainement fier d'avoir trouvé cette expression.
« Je vois. Ça fait beaucoup de portes tout ça. »
« Au fil du Temps le nombre de portes a du s'accroître. »
C'était une bonne ou une mauvaise chose ça ?
« C'était un cadeau original. Quoi qu'il en soit, cette clef n'est pas pour toi. Elle est que pour le Gardien de la Bibliothèque. Quant à celui d'Olympe, je suppose qu'il faut un autre objet. Chaque Gardien a le sien. Une sorte de symbole. Ou plutôt quelque chose qu'il peut utiliser le moment venu, comme l'ont fait les Gardiens pour nous faire revenir des eaux primordiales. »
Le titan eut l'air de réfléchir un instant, regardant Jules puis le fixant de nouveau, un léger sourire étirant sa bouche. Il était normal qu'il ne voit toujours pas où il voulait en venir ?
« D'ordinaire, il n'y en a que cinq. Mais je crois que je moment est venu pour qu'un sixième rejoigne le groupe. Plus on est de fous, plus on rit. C'est bien ça le dicton ? » Son sourire devenait presque dérangeant. « Olympe a besoin d'un Gardien. Les dieux ont besoin d'un guide. Quelqu'un qui sera là pour veiller sur eux. Je ne serai pas toujours présent et puis quelqu'un à mes côtés, ça m'évitera de m'occuper de la paperasse. »
Apollon doutait de cette phrase. Il ne lui semblait pas qu'il y est énormément de papiers à remplir dans la famille divine. Il n'y en avait même aucun, à dire vrai, à sa connaissance. En tout cas, il voyait maintenant clairement ce que cherchait à dire Hyperion. Il parlait d'Artémis, à n'en pas douter. Elle était celle qui était la plus empathique de toute, la plus à même de les comprendre et de tous les aider… Elle le guidait déjà continuellement, elle pouvait certainement en faire autant avec le reste des dieux. Peut-être venait-il lui en parler en espérant qu'il arrive à la convaincre plus facilement ? Après tout ce qui était arrivé, elle était un peu plus sensible qu'à l'accoutumée.
« Tu es digne d'en être un. »
Il était évident qu'elle était la seule capable de tous les gérer, qui d'autre le ferait ? A moins d'être un peu dingue, comme Arès, pour accepter cette tâche. En tout cas, le collier tendu dans sa direction par Hyperion était sublime, malgré son air dubitatif. Il avait quelque chose d'unique.
« Il ira très bien à Di… »
Sa tête se releva vers Hyperion et alors il comprit. Son expression passa à la surprise même, alors qu'il entendait maintenant les mots du titan.
« Je l'ai fait moi même, à base d'argile. J'en ai récupéré un morceau là où on était… » Son air fut songeur un moment. « Un magnifique morceau. »
Sans doute dans ses pensées, il sembla reprendre ses esprits avant d'ajouter :
« C'est le symbole de Mnémosyne. Une feuille. Elle avait un collier de ce genre autour de son cou. Enfin... caché sous ses nombreux habits. Je pense qu'il t'ira à merveille. Garde le précieusement et toujours à porté de main. »
Ce ne fut pas sans émotion qu'Apollon tendit sa main pour s'en emparer, un remerciement discret s'échappant de sa bouche. Son contact était agréable et ce qu'il venait de partager au sujet de sa mère ne rendait ce présent qu'un peu plus précieux encore. Ce qu'il représentait n'était pas grand-chose, finalement, face à ce côté plus sentimental. Il le maniait avec le plus de délicatesse possible, lui qui se savait maladroitement. Il ne tarda d'ailleurs pas à le porter autour de son cou, ne pouvait se résigner à le lâcher de ses doigts.
« Tout comme la clef. Faut toujours l'avoir à proximité. »
Le titan la tendit à Jules qui se précipita pour la serrer religieusement dans ses mains.
« Je n'aime pas le terme intérimaire. Et puis, Socrate peut très bien partager sa place. La Bibliothèque est très grande. Même si je lui ai déjà confectionné un autre objet. Disons qu'il y aura un Gardien de la Bibliothèque et un Gardien... du Savoir. »
Hyperion se tourna alors vers lui et, sans que le moment ne soit très solennel, il lui semblait qu'il avait bel et bien quelque chose de spécial.
« Et un Gardien d'Olympe. J'aime ce terme. Et puis, c'est bien mieux que maître d'Olympe. Ça fait un peu prétentieux, non ? » Il eut une mine de dégoût, avant de se mettre à les regarder tous les deux, l'air très satisfait : [color:3935=# 008080] « Gardiens… » murmura-t-il.
« Vous voulez dire que… Moi ? » Il ne réalisait pas encore ce qu'il en était vraiment. « Gardien d'Olympe. J'aime bien. C'est beau. »
Il n'y avait plus de Maître. Avait-il toujours autant de légitimité à être à cette place de… Gardien ? Bien sûr, c'était Hyperion qui le nommait, quelle question. Mais les autres seraient-ils de cet avis ? Et… que devait-il faire ? Toujours contrôler les gardes ? Organiser des rassemblements ? Faire des genre de réunions pour qu'ils parlent tous ensemble pendant trois heures minimum par semaine ?
« Et… Je vais devoir faire quoi ? » N'était-il pas plus aisé de poser directement la question, après tout ? « Comme avant ? Je garde le fauteuil ? Je dois faire une annonce ? Enfin… C'est important de le faire ou pas du tout ? Artémis elle sera toujours ma seconde ? D'ailleurs Hadès voulait le devenir, il m'a fait un petit peu peur tout à l'heure… »
Certainement demandait-il beaucoup trop de choses d'un coup, puisqu'il n'en réalisa même pas l'arrivée d'une autre jeune femme dans la salle. Une jeune femme qui vint glisser sa main dans la sienne.
« Je crois que ça veut dire que oui, tu peux garder le fauteuil. Tu fais ça si bien ! »
Oh, c'est que Neil le flattait bien trop ! Devant témoins, comme ça, il pourrait le lui rappeler si un jour elle était énervée contre lui. C'était une bonne chose. Elle se moquait peut-être un peu ? … Non, elle n'oserait pas.
Elle se mit à sourire à Jules, chose qu'il trouva extrêmement perturbante jusqu'à ce qu'elle se ravise, regardant Hyperion.
« Attends, lui aussi ? T'es sûr ? » Un sourire du titan fut la seule réponse à laquelle elle eut le droit. Elle préféra changer de sujet. « Un conseil, ne prend pas Hadès en second. D'ailleurs, c'est quoi cette idée chelou ? Non mais t'imagines ? Hadès s'occuper d'Olympe avec toi ? »
En effet, il ne trouvait pas non plus que c'était le plus beau des tableaux et il hocha la tête, appuyant son avis. C'était une idée amusante mais… pertinente ? Il en doutait.
« Hadès est quelqu'un de très bien. »
Neil ouvrit des yeux en grand, comme choquée de cette remarque toute simple. Apollon lui en était plutôt intrigué… il n'irait pas jusqu'à dire qu'il allait accepter et que l'histoire s'arrêterait là, mais Hadès méritait peut-être plus d'attention qu'il ne lui en accordait.
« Je te préfère en Anatole. Tu dis moins de bêtises. »
Le dieu pouffa à cette remarque, alors que Jules se rapprochait de lui, comme souhaitait le prendre un peu à part. Il haussa simplement les épaules en le suivant, s'attendant à des félicitations ou quelque chose qui s'en rapprochait.
« J'organise un barbecue chez moi demain soir. En tant que Gardien, vous êtes le bienvenu. »
… Ce n'était pas vraiment ça, mais c'était mieux que rien. Pourtant, son sourire avait quelque chose qui le dérangeait, comme si il le voyait à présent comme son égal. Oh, Apollon restait quand même un dieu. Le Gardien des dieux même !
« Merci… » C'était pas un piège au moins ? « On sera là avec Cassandre ! »
Même si ce prénom faisait toujours tiquer Jules, il ne dit rien de plus.
« D'ailleurs, pour que nous puissions repartir sur de bonnes bases tous les deux… » Il se devait quand même de faire quelques efforts. « Je vous promets de ne plus faire de fêtes sans prévenir à la bibliothèque. C'est un peu votre endroit maintenant et puis j'ai tout le reste de la cité à disposition ! »
« Vous êtes bien avisés de ne pas faire de fête dans la bibliothèque sans mon autorisation. Dans le cas contraire, je serais dans l'obligation de lâcher mon fauve sur vous. Il s'agit d'un chaton extrêmement irascible. » répondit Jules avec un faux sourire, avec une pointe d'humour.
« Il paraît qu'il suffit de l'amadouer avec les bonnes lasagnes… » Si il n'avait pas changé ses habitudes. « Mais je ne voudrai pas en arriver à de tels extrêmes ! »
En tout cas, il ferait de son mieux. Cassandre s'approcha alors pour venir poser une main sur son torse. Ça, ça voulait dire qu'elle avait un truc à lui demander, il le sentait venir.
« Il y a quelqu'un qui aimerait te parler. Je crois qu'elle voudrait… enfin tu vois ? »
Elle avait murmuré, lui indiquant d'un signe de tête la porte de la salle qui était ouverte.
« Je suis très demandé désolé… à demain soir ! »
Il s'écarta en offrant un petit signe de main à l'écrivain.
« Enfin, vous avez fini, non ? Y'a un échange d'objets et c'est tout ? » lança-t-elle à l'adresse d'Hyperion, qui se mit à sourire en levant les yeux au ciel.
Son regard signifiait que tout était bon, qu'il pouvait y aller et il crut même y déceler un peu de compassion. D'un signe de tête, il salua le titan, prenant la direction de la sortie.
Elles les attendaient là. Nora riait en compagnie d'Apple. Il savait déjà à quelle discussion ou plutôt à quelle demande s'attendre, tout comme il connaissait déjà la réponse qu'il donnerait. Et après tout ce qui s'était passé en ces lieux ces derniers jours, il ne put s'empêcher de sourire à la vue des deux jeunes femmes discutant en ne se souciant de rien.
Il fallait en profiter, ces moments-là ne duraient jamais très longtemps.