« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Eternité. C’est la mer allée avec le soleil. »
(Arthur Rimbaud)
Nous n'avions aucun cap, aucune direction vers laquelle orienter le navire fantôme et pourtant, les demoiselles à bord ne semblaient pas se tourmenter outre mesure. La capitaine, une dénommée Wendy, avait décidé de dégriser sa seconde en lui faisant boire la tasse. Elles avaient joué un moment dans l'eau avant de faire passer également Lily par-dessus bord. A cet instant, je m'étais élancée vers le bastingage, prête à lui porter secours, mais en les observant en contrebas, je constatai qu'elles s'amusaient. Il ne semblait y avoir aucun danger, même si je redoutais la présence d'un quelconque animal marin agressif et affamé. Je suivis donc leurs jeux avec attention et méfiance, mais me dépêchai de retourner m'asseoir contre un tonneau, mon livre ouvert sur les genoux, quand je les vis remonter à bord. Je ne voulais pas avoir l'air trop collant, et encore moins rabat-joie, même si je ne voyais aucun avantage à être trempée jusqu'aux os ni à s'être baignée dans une mer inconnue. Je gardai mes remarques pour moi-même, faussement absorbée dans la lecture de l'ouvrage. Cela faisait cinq fois que je relisais la même phrase sans la comprendre.
« Alors ! Il parait que tu voyage dans le temps ou un truc du genre ? » lança Wendy après avoir pris place à mes côtés, son molosse se précipitant vers elle.
"On peut dire ça." répondis-je tout en refermant mon livre car la truffe humide du chien s'en rapprochait sensiblement pour le renifler.
Je le rangeai dans mon sac tout en ajoutant :
"Mais c'est extrêmement dangereux. J'essaie d'éviter le plus possible. La dernière fois, j'ai modifié la ligne temporelle de deux de mes auteurs préférés. Les risques sont beaucoup trop grands."
Je me demandais pour quelle raison Heimdall m'avait surnommée la "Voyageuse" et Elliot le "Voyageur". Depuis quand existait-il un terme pour définir ce que nous étions ? Jusqu'à présent, je croyais que nous étions les seuls à être capables d'un tel prodige. Existait-il d'autres Voyageurs dont le talent était d'exécuter des déplacements temporels ? Perdue dans mes pensées, je fus ramenée brutalement à flot de la réalité par la question de Wendy :
« Je voudrai savoir un truc, puisque ta copine est venue ici pour retrouver son mec, toi pourquoi tu es venue ? »
Je clignai des yeux, prise au dépourvu, et me saisis machinalement de la montre à gousset qui se balançait à mon cou.
"Je suis venue chercher mon frère, Elliot, qui est aussi son mari." dis-je mécaniquement.
Pourquoi n'avais-je eu que l'image d'Anatole qui s'était imposée à mon esprit à ce moment-là ? Je battis des cils de plus belle alors que ma respiration s'accélérait. Je repris précipitamment :
"Mais nous avons également perdu d'autres personnes : Louise, Apollon et Anatole. Nous ne sommes pas du genre à laisser tomber quelqu'un."
Je laissai passer un petit silence tout en lui jetant des coups d'oeil à la dérobée, puis finalement, ne résistant plus, je demandai :
"Es-tu la Wendy de James Barrie ? Pardon de me montrer si directe, mais ce prénom est plutôt rare et dans cet univers de pirates, j'ai supposé que..."
Je me tus à mesure que je sentais mes joues s'empourprer. C'était ridicule. Pourtant, je n'avais pu m'empêcher de poser la question. Il fallait que j'apprenne à ralentir mes pensées, ou à être moins curieuse, mais l'un comme l'autre me semblait impossible à réaliser.
La jeune femme eut un petit regard amusé avant qu'il ne se perde au loin quelques instants.
"Je suis, ou plus tot j'étais, la Wendy de Peter plus que de n'importe qui. Mais si on veut, oui je suis celle la." Elle tapota la tête du chien avant d'ajouter : "Et voici Nana, comme tu dois le savoir elle me suis partout depuis... toujours."
J'ouvris de grands yeux impressionnés. Jusqu'à maintenant, je n'avais encore jamais rencontré de personne issue d'une histoire que j'avais lue. A Storybrooke, bien entendu, circulaient toutes sortes de personnages de contes mais je n'osais jamais les aborder de peur de les ennuyer. Je baissai les yeux sur le chien mais préférai garder mes distances. Nana risquait de se méprendre si je levais la main vers elle alors que j'avais toujours l'odeur de Satellite sur moi.
A la place, je fouillai dans mon sac juste à côté et en sortit mon exemplaire relié de Peter Pan. Il s'agissait d'une édition datant de 1910 en cuir.
"Cette histoire est donc la tienne ? Est-ce que... ce serait effronté de te demander un autographe ? C'est pour une amie qui adore Peter Pan." m'empressai-je de préciser.
Enhardie, j'avais osé cette demande bien qu'elle ne me soit pas destinée, contrairement à ce qu'elle allait sans doute penser. En réalité, j'avais songé à Cassandre qui était une fan incontournable de tout ce qui se rattachait à Peter Pan. Dès que je lui raconterais que j'avais rencontré Wendy Darling, elle allait être folle de jalousie !
Cette dernière me regarda avec des yeux ronds, perplexe. Etait-ce la première fois qu'on lui faisait une telle demande ? Je me sentis subitement très mal à l'aise. Je ne cherchais nullement à l'embarrasser. Doucement, elle se saisit du livre et en caressa la couverture avec un petit sourire.
"Ce serait avec plaisir." répondit-elle à mon grand soulagement.
Sans oser croiser son regard, je lui tendis un stylo qu'elle prit pour écrire avec application :
"Pour Ellie, puisses-tu garder une âme d'enfant et garder un regard émerveillé sur le monde Amitiés Wendy Darling"
Elle souffla sur l'écriture et referma le livre en me le rendant. J'avais lu à la dérobée pendant qu'elle notait la dédicace et un instant, je faillis lui préciser d'écrire Cassandre à la place d'Ellie, mais comme cela aurait provoqué une rature sur un très beau livre, je m'abstins.
"Qui sait, peut être auras tu ton propre livre." lança-t-elle. "Tu n'as jamais pensé a écrire vos aventures ?"
Je clignai des yeux, désorientée par sa question. J'y avais songé de nombreuses fois mais dès que je débutais un récit, tout s'embrouillait dans ma tête. Le rendu me semblait à chaque fois bien trop absurde et inintéressant. Je préférais garder les histoires que j'écrivais pour moi-même.
"J'ai un ami qui se charge de le faire." répliquai-je avec un sourire pensif. "Il a beaucoup plus de talent que moi et est reconnu dans le monde entier."
Un petit silence s'installa avant que Wendy ne le trouble :
"Comment ton frère et vos... amis ont réussis a aller dans un endroit aussi perdu ?"
Elle semblait sincèrement curieuse.
"Je n'en ai aucune idée." répondis-je en haussant les épaules, profondément déroutée. "Il nous arrive toujours des choses insensées. A force, j'évite de trop me tourmenter et je me laisse porter par le courant."
Je rangeai l'exemplaire de Peter Pan dans mon sac et en ressortis le livre sur le Hollandais Volant. Lily nous avait rejointes et Rebekah n'était pas loin non plus. Autant parler de mon hypothèse, aussi absurde soit-elle.
"D'ailleurs, en parlant de courant... j'ai bien peur que l'on ne trouve jamais de cap sur ces eaux." avançai-je prudemment. "Nous sommes sur un vaisseau fantôme, capable d'aller dans le monde des morts... Si Heimdall nous a conduites jusqu'ici, c'est pour sauver ceux qui ont disparu. Je pense que... le Hollandais Volant doit naviguer en dessous de l'océan afin d'arriver ailleurs."
Je n'avais aucune idée de comment nous y prendre. Peut-être existait-il un levier capable de l'enfoncer dans les eaux ? Malgré tout, j'ignorais l'envergure du danger. Comment allions-nous respirer ? Se rendre dans le monde des morts risquait de leur coûter la vie. Je croisai le regard de Lily et déglutis.
"Et on fait ça comment ?" s'enquit Lily.
"Je... ne sais pas." reconnus-je.
"En fait il faudrait que quelque chose pousse le bateau sur le côté et le retourne pour qu'on soit la tête en bas."
Elle avait beau être adorable, parfois son raisonnement me laissait perplexe. Elle resta songeuse quelques instants avant qu'une lueur éclaire ses yeux et qu'elle me sourit. Elle paraissait attendre que j'expose la solution qu'elle avait sans doute trouvé. Je lui renvoyai un regard indécis.
'Bah... tu pourrais faire ça ! Enfin, tu fuis !"
"Je ne veux pas fuir..." dis-je en comprenant de moins en moins.
"Non, mais tu as des fuites, comme Elliot ! Tu contrôles l'eau !"
Cette conversation devenait vraiment bizarre.
"Je ne sais pas faire ça, Lily." fis-je un peu trop abruptement.
"Oh, dommage... Pourquoi ça ne peut pas être simple, pour une fois ? Regarde, dans ton livre y a noté comme quoi le bateau est vivant, donc logiquement si le capitaine (elle pointa Wendy du doigt) lui ordonne de se tourner, il va se renverser, c'est logique ! Pourquoi ça ne peut jamais marcher ?"
Dépitée, elle s'assit par terre, la tête dans les mains. Je réfléchis à son idée, pesai le pour et le contre, et finalement dévisageai la jeune femme.
"Tu as raison ! Ca peut fonctionner !" m'écriai-je en me levant d'un bond. "Lily, tu es un génie !"
Cette dernière esquissa un grand sourire agréablement surpris.
"Le bateau étant vivant, si tu lui demandes quelque chose, il devrait t'obéir !" ajoutai-je en me tournant vers Wendy.
Je lui tendis la main pour l'aider à se relever avant de lui adresser un sourire encourageant. Ce ne fut pas des plus faciles mais au final, la vaillante capitaine trouva les mots nécessaires pour "parler au navire".
Au début, il ne se passa strictement rien, si bien que mon enthousiasme alla decresdendo. Puis, le navire tangua légèrement sur la gauche, puis la droite d'une façon inhabituelle étant donné les eaux calmes. Cela annonçait le départ.
"On devrait s'attacher." réalisai-je. "Je pense qu'on a largement le temps de se préparer à... AAAAAH !"
Un hurlement à la fois surpris et horrifié s'échappa de ma gorge alors que le bateau se retournait d'un seul coup prodigieusement, dans un vacarme grinçant. Je me cramponnai au bastingage alors que tout se renversait autour de moi. Je fermai les yeux quand l'obscurité des eaux nous enveloppa, mais les rouvrit très vite, surprise de ne pas être engloutie. Je m'aperçus alors qu'un bouclier d'énergie préservait notre oxygène, même si nous étions en apesanteur dans le périmètre du bateau. L'eau nous entourait de toutes parts, mais elle n'avait rien d'oppressant. Je flottais quelques instants, émerveillée, avant que tout ne bascule de nouveau d'un côté puis de l'autre en sens inverse et que nous retrouvâmes la gravité. Je chutai violemment sur le plancher vermoulu du navire et étouffai un grognement. Puis, me redressant, je m'assurai que mes camarades remuaient toujours et observai les environs. Nous étions toujours au beau milieu de l'océan. S'agissait-il du monde des morts ? Tout semblait identique à celui des vivants, mais quelque chose me disait que nous en aurions bientôt le coeur net...
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crackle bones
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski
« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
A une époque pas si lointaine, le Jazz avait connu son âge d'or. Il n'était pas travaillé par des courants divers, comme c'était parfois le cas aujourd'hui. Son évolution s'était faite sous forme d'éventail, dont certaines tiges s'allongeaient parfois pour se rétracter ensuite, comme des doigts chercheurs qui se replieraient après avoir senti le vide sous leur dernière phalange. Le Jazz était un art non planifié à l'avance. Il évoluait à l'aveuglette et il se laissait porter par le courant. C'était une musique en grande partie improvisée, permettant ainsi une création totale, qui donnait une expérience et une liberté jusque là inconnue. La création ne se jugeait pas au niveau de l'oeuvre, mais au niveau du processus. Le Jazz avait été créé par des musiciens qui n'avaient guère conscience d'être des créateurs. C'était sans doute pour cela que j'adorais autant ce genre de musique.
A une époque bien plus récente, les gens qui peuplaient la terre étaient capable de faire des prouesses hors du commun. Ils ne travaillaient pas leurs actions, ils les exécutaient, quel qu'en était les risques. Parfois cela rendait le projet fou, parfois cela leur permettait de donner un sens à leur vie. Mais dans tous les cas, ça leur apportait l'espoir. L'espoir d'un jour nouveau, d'un jour neuf, d'une expérience et une liberté jusque là inconnue. Ils étaient une création totale de la Nature, capable d'oeuvrer aussi bien pour le bien que pour le malin. La plupart d'entre eux n'avaient guère conscience d'être des créateurs. Louise était une créatrice. Elle venait d'un simple geste et de quelques paroles, d'apporter l'espoir d'un lendemain meilleur à un petit enfant qui avait finit par nous conduire jusqu'ici aujourd'hui, dans le but de nous amener à notre perte.
« Je suis désolé. » murmurai-je à la jeune femme, tandis qu'on avançait vers la mer, abandonnant le petit garçon derrière nous.
Je l'avais forcé à faire un choix qu'elle ne souhaitait pas. Mais j'étais convaincu que si il y avait encore de l'espoir pour ce jeune garçon, ça ne serait pas dans les rêves qu'il faudrait lui apporter, mais dans le conscient. Il avait du avoir une enfance des plus difficiles, seul et laissé à l'abandon dans un monde qui n'était pas le sien et qui semblait principalement hostile. Louise avait hoché la tête, avant de passer une de ses mains sur son visage, écrasant des larmes qui menaçaient de déborder de ses yeux. J'avais toujours ma main dans la sienne, la serrant davantage pour lui montrer qu'elle n'avait pas à endurer cela toute seule.
« Nous arrivons à la croisé des chemins. » annonça l'Oneroi une fois face à la mer.
J'observai cette étendue d'eau, tandis qu'un morceau de Chopin traversait mon esprit. Ca aurait pu être du jazz, vue que j'avais cela en tête quelques instants auparavant, mais face à cette vue calme et apaisante, c'était le compositeur de musique classique préféré d'Ellie qui s'était accaparé mon esprit, tandis qu'un faible sourire se dessinait aux coins de mes lèvres. Puis, lâchant la main de Louise, je l'avais porté à mon ventre, en sentant une immense douleur tambouriner dans mon estomac. Je m'étais reculé pour m'appuyer contre un arbre, mais cette fois ci la douleur ne passait pas.
Louise m'aida à m'installer plus confortablement et en m’asseyant par terre. Elle était un genou à terre, à côté de moi. Puis, elle se tourna vers l'Oneroi.
« Vous ne pouvez pas faire quelque chose pour lui ? Il est en train de mourir ! »
L'Oneroi l'observait tout en jetant des coups d'oeils dans ma direction, avant de fixer l'océan. Il attendait sans doute quelque chose, mais cette chose ne venait pas. Puis, contre toute attente, il s'était assis sur une grosse pierre, mettant correctement son costume et sortant de la poche arrière de son pantalon une barre de céréales qu'il porta à sa bouche.
« Vous en voulez un morceau ? » dit-il d'un ton amusé, tandis que j'avais légèrement émis un sourire amusé à mon tour, même si la douleur persistante n'arrangeait rien.
« Arrête de sourire comme un idiot. » dit-elle à Anatole en lui tapotant l'épaule.
« La douleur est plus supportable quand on sourit que quand on pleure. »
Même si j'avais prononcé cette phrase en faisant une grimace de douleur.
« Il y a des cellules étrangères dans ton corps. » dit-elle en posant sa main sur mon torse. « Elles s'attaquent à tes cellules à toi. Je peux tenter de les extraire, mais ce n'est pas sûr que ça marche. Tu veux qu'on tente ? »
J'eu un petit air sceptique. Je n'étais pas sûr de vouloir qu'elle tente le coup, car je n'avais pas connaissance des risques pour elle. Ce qui importait le plus était qu'elle soit toujours en état de marcher et de s'en sortir. Ce qui se passait à l'intérieur de mon corps importait peu pour le moment. Je pouvais encore lutter contre cette intrusion. Mais pour la rassurer, je fis un signe de la tête, avant de regarder en direction de l'Oneroi.
Une chaleur s'empara de mon être, quand elle tenta ce qu'elle avait en tête. Sur son front, une petite étoile était apparu. Elle scintillait. Un halo vert entourait ses mains. Cette fois ci c'était sur les deux mains en même temps, comme si il y avait une unique lumière. Elle tentait d'aspirer ce qui était en moi. Après sa première tentative il ne s'était rien passé, mais quand elle tenta une nouvelle fois, je sentis un léger picotement. Ce n'était pas désagréable, mais ce n'était pas agréable non plus. Ca démangeait. Elle intensifia son pouvoir, essayant d'aller à fond les manettes... mais je sentis quelque chose de bien plus grand résister. Et quand je voulu lui retirer les mains, il était trop tard, quelque chose de noir quittait mon corps et grimpait le long de ses mains sans qu'elle puisse les bouger.
D'un geste rapide de la tête, j'avais observé l'Oneroi qui s'était levé, sans pouvoir faire grand chose, car le lien était toujours présent. Et puis ce fut... le trou noir.
Rebekah Stormborn
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YOU MAKE ME WANNA DIE
I'LL NEVER BE GOOD ENOUGH
AND EVERYTHING YOU LOVE
WILL BURN UP IN THE LIGHT
EVERY TIME I LOOK INSIDE YOUR EYES
YOU MAKE ME WANNA DIE
| Conte : folklore germanique & légendes phéniciennes. | Dans le monde des contes, je suis : : une nixe, la fille du Léviathan.
J’étais descendue de mon perchoir pour faire un rapide rapport de la situation au reste de l’équipage. Nous n’avions pas de cap, et aucune terre en vue où accoster. Bref, c’était la mouise. Cependant, la dénommée Lily ne semblait pas à court d’enthousiasme : Y a pire mademoiselle Pirate ! Ah ça je ne lui faisais pas dire. Il y avait bien pire. Le bateau est un homme qui a emprisonné un autre homme afin d’obtenir les faveurs de sa femme ! Et le tout en étant vivant ! … Je faillis lui demander de reprendre sa phrase depuis le début, mais aucun son intelligible ne put sortir de ma bouche. Mon cerveau avait fondu sous le travail intense qu’avaient dû produire mes neurones pour tenter de comprendre. En vain. Et en plus avec deux cœurs ! Là elle venait clairement de m’achever. Bekah KO. Je voulais bien faire des efforts, essayer de m’intéresser à ce charabia qui me dépassait. Mais s’ils n’y mettaient pas un peu du leur, tous autant qu’ils étaient… A croire qu’ils préféraient que l’on reste dans le flou en permanence. Si telle était leur intention, ils avaient réussi haut la main. Des gens qui voyageaient dans le temps, ça allait, des coffres qui renfermaient tous les maux du monde, ça passait encore. Mais entre les noms tarabiscotés et leurs histoires à s’arracher les cheveux, ma migraine redoublait de vigueur. Réfléchir, c’était fatiguant mine de rien. Je n’avais même pas suivi une saison entière des Feux de l’Amour, comment voulez-vous que je comprenne quoi que ce soit à leur Plus Belle La Vie version divine ? La seule chose que je savais, c’est que c’était toujours une gonzesse qui mettait le feu aux poudres. Pfiou, j’avais besoin de me vider la tête. Je m’affalai sur le bastingage, le menton posé au creux de mes paumes. Je laissai mon regard glisser sur les vaguelettes. T’as dû en traverser des océans… Oui je parlais à un foutu rafiot. La brunette avait dit qu’il était vivant, non ? Qu’il y ait des dieux, des voyageurs temporels ça ne vous étonne pas, mais alors quand il est question d’un bateau animé, là on fait son choqué ? Réveillez-vous. A l’heure actuelle, il n’y a rien de plus normal qu’un navire doté de vie. Je m’étais encore embarquée dans un sacré guêpier. Un sourire étira lentement mes lèvres lorsque je songeai aux nombreux risques inconsidérés que je m’apprêtais à prendre. Combien de fois allais-je frôler la mort ? Allais-je battre mon record personnel ?
Wendy me le paierait. Ma p’tite reine ne perdait rien pour attendre, ma vengeance serait terrible. Je devais l’admettre, sa méthode avait eu le mérite de me faire totalement dessaouler. J’étais toujours en train de rouspéter contre son attitude inacceptable (non sans une pointe de bienveillance), quand elle fit passer un interrogatoire à Lily, me refilant la barre par la même occasion. Les entrevues se faisaient dans l’eau, tout à fait. Ça permettait de faire sortir l’interlocuteur de sa zone de confort. Qu’est-ce que vous croyez ? Il y a de la recherche, du travail de fond. De mon côté, je gardai un œil sur Ellie. Elle était bizarre cette fille. Avec son physique de moineau, on ne donnait pas cher de sa peau. Pourtant je sentais qu’elle n’était pas la petite chose fragile que l’on pourrait penser. Rien que le fait qu’elle parvienne à capter sans aucun problème ces histoires d’une divine complexité me laissait impressionnée. Elle en avait sous le capot, la gamine. Wendy finit par remonter avec Lily. Ça y est, elle avait fini de balancer tout le monde à la flotte ? Bien. La reine partit s’entretenir de choses et d’autres avec la Voyageuse. Je pris grand soin de ne pas les écouter (mes méninges se remettaient à peine de la tirade de Lily). Les deux jeunes femmes furent rejointes dans leurs élucubrations par la brune un poil trop innocente. Je me décidai à tendre l’oreille, contre toute précaution. Je sais, je vivais dangereusement. Pourquoi ça ne peut pas être simple, pour une fois ? Alléluia ! Je brandis mes mains en direction de Lily, exprimant ainsi mon total accord. Enfin des paroles sensées. Les miracles existaient. Tout n’était pas perdu. Ellie enchaîna en expliquant que puisque le bateau était vivant, il devrait obéir à son capitaine. En l'occurrence : Wendy. Ça se tenait. A mon grand étonnement, l’idée était d’une logique limpide. Logique. Ce mot m’avait cruellement manqué ces dernières heures. Par la dent du grand requin blanc, que c’était bon de ne plus être largué ! Cette fraîche lucidité m’insuffla un regain d’énergie. Fébrile, j’attendais que le navire réagisse aux mots de la p’tite reine. Rien. Il était bouché ou quoi ? Il avait des algues dans les oreilles ? Je m’accroupis, approchant ma bouche du plancher. Gentil vaisseau, je sais que t’as déjà vu tous les bateaux, tous les oiseaux, tous les soleils, peut-être même l’île au trésor et les fruits d’or et les abeilles, mais c’est pas le moment de jouer au vieux schnock acariâtre. T’écoutes ce que maman Wendy te dit et tu coopères steuplait. Pendant que j’encourageais le Hollandais, je caressais son bois dans le sens des échardes, comme pour amadouer un toutou. Je devais avoir un bon feeling avec le Flying Dutchman, car celui-ci trembla de la proue à la poupe dans un grincement formidable. J’eus à peine le temps de m’agripper à la barre que le rafiot entamait déjà sa figure acrobatique. YOUHOUUU !!
Mon cri de gosse dans des montagnes russes fut rapidement suivi d’un “woooh” admiratif. Nous étions sous l’eau, c’était indéniable. Mais nous n’étions pas dans l’eau. Un bouclier magique enveloppait l’embarcation. Je lâchai la barre, surprise de me sentir flotter. En apesanteur. Un rire enfantin m’échappa. C’était génial ce truc ! Je me permis quelques galipettes dans l’espace avant que nous ne fassions un autre virage à 180 degrés. En un salto, je reposai mes pieds sur le sol. Hop là. J’aurais dû me lancer dans une carrière de gymnaste. J’aurais tout déchiré. Après avoir vérifié que mes trois camarades étaient toujours parmi les vivants (Lily avait l’air très fière de son idée de génie), je montai dans les cordages afin d’examiner le paysage. Rien n’avait changé. Encore cette mer bleue, ce ciel d’azur, ce soleil éclatant. Est-ce que notre tour de manège avait servi à quelque chose ? Dans un haussement d’épaules, je redescendis sur le pont. Swip. Mon haut s’était accroché à un crochet. Il n’avait pas voulu me suivre le vilain. Je n’éprouvais aucune honte particulière à me retrouver en soutien-gorge, mais quand même. Grommelant contre cet esprit farceur qui depuis ce matin semblait s’évertuer à me faire terminer à poil, je récupérai ma chemise et la renfilai. Non mais oh. Je me rapprochai des filles, délaissant la barre. De toute manière, vu la monotonie du décor, il n’y avait pas grand risque. Je ramassai le compas qui était tombé durant la manœuvre, et le redonnai à Lily. Ce qui était louche, c’est qu’avant qu’il ne quitte ma main, il indiquait déjà une direction précise. Tiens, ça devrait marcher maintenant. Quand la brunette le saisit, la boussole ne changea pas de cap. De plus en plus étrange. Je crois que le message est clair, y a pas à tortiller. Le capitaine reprit la barre (parce que ça allait bien deux minutes hein) et je regagnai mes quartiers dans les hauteurs.
MOUETTE ! Cet oiseau était un bon présage. La terre n’était plus très loin. Tout ce que nous avions à faire était de suivre le piaf. Et au pire des cas, nous pourrions toujours essayer de l’attraper pour manger un bout. Je commençais à avoir un petit creux. Apparemment, la mouette volait dans la même direction que le compas. Le doute n’était plus permis. Le navire vogua ainsi pendant une bonne heure, suivant docilement son guide ailé. Le soleil tapait fort. Vraiment fort. Si fort que, sans prévenir, le volatile se… volatilisa. Il tomba en cendres. D’un coup. Adieu petit casse-croûte. J’avais entendu dire que les vampires cramaient à la lumière du jour, mais les mouettes, c’était une première. Une mouette vampire peut-être ? C’est alors que je l’aperçus. D’abord un point sur la ligne d’horizon. Elle se dessinait petit à petit, grandissant comme l’espoir qui m’habitait. Une île. TERRE EN VUE ! Nous voyions enfin le bout du tunnel. Ou alors était-ce le début des problèmes ? Le début de la fin.
Emi Burton
Louise Hollen
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| Avatar : Rachel Mcadams
He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
C'était étrange de voir cette masse sombre qui, comme un cancer, se développait a l’intérieur d'Anatole. Elle le voyer se développer, l'attaquer de l’intérieur sans pour autant pouvoir déterminé de quoi il s'agissait exactement. Elle n'avait jamais rien vue de tel, pourtant elle voyait bien le danger que ça représentait pour Anatole. Alors, elle lui proposa. Elle tenta de l'aider a sa Maniema, intensifiant son pouvoir de plus en plus fort jusqu’à enfin attirer hors de son corps le mal qui le rongeait. Elle aperçut rapidement le virus grimper le long de ses mains, puis elle sentit comme un choc a la tête et ce fut le trou noir.
Elle rouvrit les yeux et aperçut la mer en face d'elle. Les vagues s'échouaient calmement sur le sable dans un bruissement régulier, agréable aux oreilles. En regardant autour d'elle, Louise s’aperçut qu'elle n'avait pas réellement bouger, qu'elle était exactement au même endroit seulement a présent, l'Oneroi avait disparu et elle était debout face a l'océan dans une robe qu'elle n'avait jamais vue. Soulevée par la brise, le tissus d'un rose pale flottait doucement dans le vent tendis que ses cheveux, coiffées dans un chignon a la fois élégant et agréable a porter, laissaient échapper quelques lèches qui éfleuraient ses épaules. A son cou, elle pouvait sentir une chaîne au bout de laquelle se trouvait une pierre précieuse... bref sa tenue était digne d'une princesse. Non loin se tenait Anatole. Habillé d'une tenue moins voyante, il n'en était pas moins élégant avec son t-shirt blanc sur laquelle il avait passé une veste de costume sombre. Un style décontracté mais qui laissait tout de même comprendre une certaine maturité.
Louise le rejoignit et l'observa de haut en bas avant de dire, sans même prendre la peine de relever leurs étranges tenues :
"Il est passé ou ton ami ?"
Il semblait aller mieux, ce qui l soulagea; toutes traces de souffrances avaient disparu de son visage, ce qui était rassurant. Lui avait l'air plus tôt surpris de leurs accoutrements et lui fit un petit sourire.
"Tu es magnifique Louise."
Oh, elle ne s'y attendait pas pour le coup ! La jeune femme lui rendit son sourire.
"Merci tu n'es pas mal non plus." lâcha elle alors qu'un ai flatté passait sur son visage. Il observa un instant les alentours avant de dire :
"Je ne pense pas qu'on soit au même endroit."
"Comme une dimension parallèle ou un truc du genre ?"
Il eut une moue peu convaincue.
"C'est plus une façon qu'a notre esprit de se préserver. Il nous conduit dans un endroit bien plus agréable que la ou on est réellement. Une façon de faire passer la pilule."
"Mais c'est de la triche !" lâcha brusquement Louise avant de jeter un regard surpris a son vis a vis comme si elle ne s'attendait pas elle même a être aussi spontanée. "Enfin... je veux voir ou on est pour de vrai, se voiler la face comme ça, ça peut être dangereux "
Genre si ils se trouvaient en réalité en plein cœur d'une fin du monde ou d'un truc comme ça
"Je suppose qu'on a pas bougé depuis avant."
"Ah."
"Et ça doit faire très mal."
"Ah. Bon." Une pause. "Désolée."
Bah ou d'une certaine façon c'était un peu sa faute si ils en étaient la non ?
"... Tu veux marcher ?" proposa soudain Anatole.
"Au point ou on en est, allons y ! " Répondit elle d’un ton enthousiaste. Ca n'allait pas changer grand chose a leur situation.
L'idée de s'imaginer être en train de souffrir mille morts n'étaient pas réellement réjouissante, aussi Louise préféra se concentrer sur Anatole. Avec un sourire amusée, elle lui proposa son bras, qu'il prit. Ils se mirent a marcher le long de l'eau, et Louise sentit comme un... un grignotement. Une douleur persistante dans sa tête, aussi vive qu'une épine mais qui pourtant semblait lointaine. La théorie d'Anatole devenait de plus en plus crédible, a croire que la douleur physique qu'ils ressentaient était si présente qu'ils en sentaient les traces jusqu'ici. Pendant une seconde elle se demanda ce qu'Anatole faisait dans son crane avant de se rappeler Ce devait être a cause d'elle, sa magie devait toujours les lier.
"Tu as quelque chose de prévu pour les vacances ?" demanda elle soudain pour meubler le silence. Le jeune homme eut un sourire amusé avant de répondre :
"Il y a un festival de jazz a la Nouvelle Orléans et j'avais très envie de m'y rendre. J'ai d'ailleurs pris quelques places déjà Tu aimes le jazz ?"
"J'adore ça ! Mais je pensais que tu en profiterai plus pour un rendez vous romantique, ce genre de choses..."
"C'est bien aussi de faire des sorties juste entres amis." répondit il. "Et j'ai une amie qui a justement besoin de se changer les idées."
"Ah, qui ?"
"Une petite jeune fille que j'ai un peu trop délaissé ces derniers temps. Mais tu pourrais venir avec nous ! Je suis sure qu'elle sera enchantée de faire ta connaissance, elle s'appelle Apolline, c'est la fille de la déesse Aphrodite."
Louise eut un sourire amusé. Elle avait déjà entendu parlé d'Apple et l'avait déjà aperçut en train de chanter au Granny sans réellement lui avoir jamais parlé. Pourtant on avait souvent évoqué la fillette autour d’elle
"J'ai déjà entendu parlé d'elle, elle est... pleine de vie" lâcha elle avec un sourire. "Quand au festival, ce serai avec plaisir mais je ne peux rien te promettre pour l'instant. Il faudrait déjà qu'on sorte d'ici vivants !"
Sa réflection amusa visiblement Anatole qui lâcha un rire; Il tourna la tête vers elle et soudain.... se stoppa. Immobile, son regard semblait figé sur quelque chose dans son dos, sur l'océan... A son tour Louise se tourna et tout a coup, ses pensées partirent en vrille. En un instant elle aperçut un grand arbre solitaire, dont les branches se tendaient vers le ciel comme pour l'attraper. Un arbre qu'elle connaissait pour l'avoir vue plusieurs fois et pour l'avoir approché de prés. L'arbre contre lequel Hypérion l'avait poussé pour que son cœur se remette a battre, pour que la mort ne l’entraîne pas vers d'autres rivages. Elle se souvenait de la scène, et du titan. Ainsi que du petit Hermès qu’elle avait rencontré brièvement.
Et brusquement la scène disparu pour laisser place a une série d'images brèves qui passaient a une vitesse folle devant ses yeux. Elle se revit arriver a la Collocation. Poser sa tarte sur la table de la cuisine, Anatole a ses cotés. La porte qui s'ouvrait sur Vaiana. Anatole qui soudain lui prenait la main. La puissance colossale qui l'avait soudain submergée, une puissance qu'elle n'avait jamais sentie égalée par qui que ce soit et provenait de Vaiana. Elle se vit détournant le regard comme pour éviter un coup invisible a cause de cette pression, et, du coin de l’œil, elle remarqua un petit filament noir au coin de l’œil du jeune homme. Puis, elle avait sentie la force surpuissante les éjecter.
C'était comme ça que le sable noir l'avait infecté alors ! C'était a la fois intelligent et glauque !
"Louise ? Louise ?"
Elle papillonna des yeux, ré apercevant Anatole qui lui tenait la main et essayait visiblement de la ramener. Sa tête ne lui faisait plus mal heureusement.
"Oh bon sang j'ai compris !" s'écria elle brusquement. "C'est Phobos ! Je veux dire je l'ai vue ! Enfin pas la mais avec les cavaliers et Samaël ! Il a pris le pouvoir des cavaliers, un de chaque pour lui ça l'a rendu plus fort ! Et la il y a Vaiana ! C'est la même chose mais pour les déesses magiques ! Normalement c'était Alexis mais en fait non ! C'est pour ça que ça a exploser, elle était trop puissante et elle ne contrôle rien ! Oh bon sang c'est génial ! Enfin non mais... Ouah !"
C'était tellement.... Évident ! Elle se souvenait encore parfaitement de comment il avait fait avec Samaël. Ça avait du être si facile pour lui ! Bon, ils étaient dans les ennuis jusqu'au cou, mais ça ne changeait pas réellement de d'habitude, si ? Pourtant, en voyant que le sourire d'Anatole avait disparu, remplacé par un air inquiet.
"Et... et toi t'as vue quoi ?" reprit elle plus calmement.
"C'est le sable noir. Phobos contrôle les déesses magiques et sans doute les cavaliers." il y eut un silence comme si il se parlait a lui même. "Il faut partir d'ici."
Elle ouvrir la bouche pour dire quelque chose mais soudain une décharge douloureuse se fit sentir dans tout son corps. La main d'Anatole c'était resserré sur la sienne et elle sentait que lui aussi vivait ce moment désagréable au possible. Il y en eut une seconde, puis une Troisième.. elle poussa un cri, de retour a la réalité. Ses mains étaient inséparable de celles d’Anatole et elle vit avec horreur le sable noir grimper le long de ses bras. C'était comme si il refusait de se laisser extraire d’Anatole, mais qu'en même temps, il essayait de la contaminer elle. Elle tourna la tête et aperçu l'Oneroi juste a coté d'eux.A genoux, il posa doucement une main sur celles de Louise et Anatole, avant de se tourner vers Louise pour lui faire un petit sourire.
"Non..." murmura elle en sentant une peine immense l'accabler, le suppliant silencieusement de ne pas...
Pourtant, malgré sa volonté, le sable noir se concentra sur lui, alors que des filament noirs apparaissaient autour de ses yeux. Lien entre elle et Anatole se brisa au moment ou le corps de l'Oneroi se désagrégeait subitement a une vitesse hallucinante sa peau se fissurant pour disparaître totalement brusquement dans une explosion qui ne laissa aucune traces, ne laissant a sa place qu'un petit feu follet bleu....
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
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« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
L'heure la plus sombre était celle qui précédait l'Aurore. Et pourtant, il s'agissait de la plus importante. La toute première lueur du jour, celle où chaque chose prenait forme, prenait vie. Mais c'était aussi cette heure qui allait définir le chemin qu'on finirait par prendre. Est-ce que ça serait celle de la lumière, ou celle du néant ? Il n'était jamais facile de faire un choix, sans compter que la plupart de nos choix étaient dictés par d'autres personnes. Nos parents, notre famille, nos amis... notre créateur. Si on avait suffisamment de force en nous, on pouvait tracer notre propre route, mais il s'agissait très souvent d'un chemin solitaire et rares étaient ceux qui avaient le courage de l'emprunter.
Ses longs cheveux bruns ondulés étaient attachés sur le côté et retombaient sur l'une de ses épaules. Elle m'observait sans prononcer la moindre parole, marchant sur les eaux et venant dans notre direction. Voilà ce que j'avais vue tandis que Louise avait elle aussi une vision de quelque chose... Puis, tandis que je fixais la femme qui s'approchait de moi, elle s'était arrêtée et avait regardé en direction de l'horizon en pointant du doigt une direction. Je n'avais aucune idée du message qu'elle essayait de me faire passer. Mais dans son regard, quand sa tête s'était tourné une nouvelle fois dans ma direction, j'avais vue un mélange de crainte et de tristesse. Puis, elle avait disparu de la même manière qu'elle était apparu et j'avais sentis Louise à côté de moi, l'air absent, le regard perdu dans le vide. Si vision n'était pas encore finie... L'Oneroi était à nouveau là et j'avais appelé plusieurs fois Louise pour la ramener à la réalité.
Elle était toute excitée à l'idée d'avoir trouvé la solution. Tout était de la faute de Phobos selon elle. Il avait acquis le pouvoir des cavaliers, mais aussi celui des déesses magiques. Il était déjà très fort sans ça, mais là ça lui conférait un pouvoir bien au delà de tous les pouvoirs connus. Aucun homme pouvait supporter une aussi grande dose de puissance en lui. Qui plus est... il devait le savoir. Alors pourquoi avait-il fait cela ? Comment comptait-il conserver toute cette puissance et l'utiliser ? Il restait encore pas mal de mystères autour de ce problème. Mais pour le moment, quelque chose de plus importnt se jouait. J'avais serré un peu plus fort la main de Louise. On était toujours lié et l'Oneroi s'était approché. J'aurai voulu lui dire de ne rien faire, de ne rien tenter, mais le lien devait être brisé.
La main de l'Oneroi s'était posé sur les nôtres. Il était un genoux à terre, tout près de nous et son regard avait croisé celui de la jeune femme. Les Oneroi étaient des créatures de la Nature. Des êtres pures et voués à une seule et unique tâche : préserver la Nature jusqu'à leur dernier souffle. Je savais ce qu'il allait faire et je ne pouvais pas l'arrêter, même si je ne voulais pas de ce sacrifice. Mais le Sable Noir était bien trop puissant. On arrivait plus facilement à aider quelqu'un qui l'avait en lui, plutôt qu'à lutter soi même, quand c'était nous qu'il avait choisi comme hôte. La jeune femme avait apporté la solution. Le faire quitter mon corps, lui laisser prendre forme entre nous et l'Oneroi ferait le reste, jusqu'à n'être plus qu'un vestige du passé...
Le lien avait été brisé et devant nous se tenait un feu follet. Il avait sacrifié son existence pour nous. Un Oneroi, gardien des rêves. Si il avait du en arriver là, c'était que ça sentait vraiment mauvais pour nous. Je n'avais aucune idée de ce qui se passait pardelà ces mers, mais je pouvais aisément imaginer à quel point des gens souffraient en ce moment même. Il fallait qu'on rentre, qu'on trouve le chemin jusqu'à eux pour apporter l'aide qu'on pourrait. Mon corps me répondait à nouveau intégralement. Il n'y avait plus la moindre trace de Sable Noir à l'intérieur de mon être et Louise avait été épargnée.
« Prend soin de lui... » murmurai-je tandis que le feu follet se dissipait dans les airs et qu'au loin derrière lui, venait d'apparaître un point sur l'eau, qui plus il approchait, plus il prenait la forme d'un navire.
Je sentais mes yeux devenir légèrement humides, tandis que j'avais tourné la tête vers Louise pour voir si elle accusait le coup. Elle avait déjà tellement enduré... mais elle possédait une force incroyable qui la maintenait toujours debout. Sans doute de l'espoir, comme ma petite boucle d'or qui en était remplie. C'était des personnes incroyables.
« On va rentrer chez nous. » lui dis-je en faisant un signe de tête vers le bateau qui arrivait au loin.
Désormais tout irait bien. En l'espace d'un instant, le bateau s'était arrêté au loin et deux jeunes femmes venaient d'apparaître sur la plage à nos côtés. J'avais aisément reconnu la première, qui portait des talons ? Est-ce que Lily était bel et bien là devant nous, sur le sable fin, avec des talons ? Quant à la seconde, il s'agissait d'Ellie. Elle était là elle aussi. Ca semblait évident qu'elle était venue avec. Sans pouvoir dire quoi que ce soit, Lily était venu me serrer dans ses bras. Ca faisait du bien de sentir de la chaleur humaine tout contre soi. Puis, elle s'était rapidement détachée en me faisant un grand sourire, avant de tourner la tête vers Ellie.
« Oh pardon. T'aurais voulu le faire en première ? » lui dit-elle, avant d'aller serrer Louise dans ses bras.
Ellie m'observait avec attention, presque méfiante. Cela dura quelque secondes, tandis qu'elle approchait d'un pas et finalement elle esquissa un sourire. Sourire que je lui rendis, soulagé de la voir ici.
« Ca a été plutôt facile de vous trouver, tout compte fait. »
« On va rentrer et je te préparerai le meilleur thé qui soit. »
Elle fronça les sourcils d'un air sceptique. Devais-je préciser que c'était pour la remercier d'être venu nous chercher ?
« C'est tout ce que je mérite ? » dit-elle en posant ses mains sur ses hanches.
J’eus un petit sourire amusé. Elle me rappelait quelqu'un. On venait de passer par d'horribles choses et la compagnie des deux jeunes femmes faisait le plus grand bien. Du coup, pour lui montrer qu'elle méritait bien plus, je m'étais approché d'elle afin de la serrer dans mes bras. Elle se raidis et attendit que ça passe. J'avais fini par me reculer.
« Ca va ? » demanda t'elle d'un air soucieux.
« Maintenant oui. » lui répondis-je en entendant Lily raconter plein de choses à Louise juste à côté. « Il faut qu'on rentre chez nous, maintenant. »
Elle fit une moue contrariée, tandis que je me demandais avec inquiétude, à quoi elle pensait.
« Arriver quelque part est toujours plus facile que d'en repartir. Et puis... on a toujours pas retrouvé Elliot. »
« Elliot ? » demandai-je d'un air surpris.
Elle hocha la tête en se mordant les lèvres.
« Oui, son Aura a brusquement disparu de la surface de la Terre, il y a plusieurs jours de cela. »
On n'avait pas été les seuls à avoir été attaqué par Phobos. Il avait fait également fait disparaître Elliot. Ce qui n'indiquait rien de bon, car Elliot était puissant. Si Phobos en était venu à bout, ça compliquerait beaucoup de choses. Ellie me prit la main, tout en tendant son autre main à Lily pour qu'elle s'approche avec Louise. Puis, on était apparu sur le bateau où se trouvaient deux autres jeunes femmes que je ne connaissais pas.
« Nous sommes à bord du Hollandais Volant. » dit-elle tandis que j'affichais une mine sceptique tout en observant le bateau. « Il n'y a aucun danger. Voici la Capitaine Wendy Darling. » ajouta t'elle d'un air fier. « Et sa seconde Rebekah. »
On était donc à bord du légendaire Hollandais Volant, avec la Reine des Pirates. Ca expliquait beaucoup de choses. Le bateau eu un petit mouvement de balancier, avant de se stopper net et qu'une personne se matérialise devant nous. Il s'agissait d'un homme noir, avec un baton qu'il tenait en main. Il inclina la tête dans notre direction, avec un petit sourire aux coins des lèvres.
« Heimdall !! » s'exclama Lily. « Faut pas nous faire des frayeurs pareil. »
Puis, la jeune femme tourna la tête dans notre direction. Elle voulait sans doute justifier ses paroles.
« Il a donné son coeur au Hollandais Volant pour qu'on puisse naviguer jusqu'ici. C'est une belle histoire avec deux coffres et deux amoureux. »
Je lui avais adressé un petit sourire, tandis qu'Heimdall avait fait un pas dans notre direction.
« Il faut nous mettre en route. Vos compagnons se trouvent dans un autre monde, sur les bords des eaux primordiales. »
J'avais observé Heimdall, avant de tourner ma tête vers Lily, puis vers Ellie. Pourquoi elle avait laissé Lily venir ? Même si c'était pour retrouver son Elliot.
Wendy Darling
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"T'en pense quoi de tout ca ? D'elles ?" Demanda Wendy, un oeil fermé tendis que de l'autre, elle observait la plage a travers sa longue vue.
Elles avaient décidé que Lily et Ellie seraient parfaitement capable de faire le voyage jusqu'a l'ile, surtout en sachant qu'Ellie avait la possibilité de les téléporter. Wendy avait préféré rester, de toute façon il fallait quelqu'un pour garder le navire - un vieux réflexe que n'importe quel pirate comprendrait.
"Elles ont pas l'air méchantes." Répondit Rebekah, ses cheveux roux ondulant doucement sous l'effet du vent. "Même plutôt sympa. Mais elles en savent plus que nous. Qu'on avance à l'aveuglette comme ça, ça peut nous retomber dessus. On a pas les cartes en main"
Wendy eut un petit sourire amusé. elle n'avait pas tord, ce qu'elle comprenait de cette histoire se résumait a pas grand chose. Pourtant, elle s'amusait bien.
"C'est vrai. Mais en même temps, c'est pas comme si c'était vraiment un problème pour nous, non ? On a l'habitude de se débrouiller." répondit elle d'un ton détaché.
"Pas faux, c'est pas la première fois qu'on se lance droit dans la tempête."
D'un geste tranquille, Wendy baissa la longue vue et la tendit a Rebekah.
"Tu vois la blonde la bas ? J'aimerai que tu garde un œil dessus, elle faisait parti du groupe qui a casi détruit Neverland... J'lui fais pas spécialement confiance."
Elle se souvenait très bien d'elle. Elle n'avait peut être pas eut l'air de faire parti du groupe de "Poseidon" mais il n’empêchait. Elle avait été la ce jour la c'était un motif suffisant pour ne pas lui faire confiance. Bekah avait pris la longue vue, laissant Wendy croiser les bras sous sa poitrine, aors que les amples manches de sa chemises ondulaient doucement contre sa peau. Son regard était rivé sur l'ile, comme si même a cette distance elle pouvait voir le groupe absent.
"Elle est pas taillée comme Terminator mais si tu me dis qu'elle a bousillé Neverland, je la surveillerai." Elle fit une pause et repris : "J'ai le sentiment qu'il y en a certains qui cachent bien leur jeu"
"Ouaip." La jeune femme laissa passer quelques secondes de silence. Il n'y avait rien de plus a dire, elles se comprenaient sans avoir besoin de mots. Puis, avec un sourire amusé, elle reprit, appréciant a l'avance la réaction que Bekah allait avoir face a la révélation qu'elle s’apprêtait a lui faire. "Le copain de Lily, tu sais, celui qu'on doit aller chercher... Il lui a offert un Zoo. Si on s'y prends bien, on peut récupérer un sacré pactole de cette histoire"
Comme prévu, le regard de son amie eut un éclat d’intérêt soudain. Pour peu ses yeux se seraient changé en dollars.
"Tu m'intéresses là."
"Je m'en doutais.... T'auras qu'a négocier tiens." lacha elle en riant. Bekah serait certainement capable d'avoir un très bon pris pour le déplacement. Elle serait capable de facturer l'usure des cordages tiens... Et Wendy avait hate de la voire en action, c'était toujours amusant voir. Elle ne s’intéressait pas tant que ca a l'or, mais savait apprécier un bon spectacle.
La jeune femme pourtant sembla soudain un brin... inquiète. Un brin mal a l'aise, alors que ses doigts se refermaient sur un petit objet froid caché dans sa manche.
"Et puisqu'on est seule, il y a un truc dont je voulais te parler..." lâcha elle d'une voix hésitante. "En fait..."
Tout a coup, le groupe d'intervention (Lily et Ellie) et les victimes apparurent devant eux, la coupant en pleine phrase. Ses doigts se détachèrent immédiatement de la piece sur laquelle ils c'étaient refermés, alors qu'Ellie les présentaient a ses... amis ?
« Nous sommes à bord du Hollandais Volant. Il n'y a aucun danger. Voici la Capitaine Wendy Darling. Et sa seconde Rebekah. »
Elle eut un sourire en entendant le ton sur lequel la jeune femme la présentait, avant qu'une grimace ne passe rapidement sur son visage. A vrai dire, Bekah n'était pas réellement sa seconde... Evitant de regarder la dite Bekah, elle préféra se concentrer sur les nouveaux arrivants. Jusqu'a ce que Mr Téléportation ne refasse une apparition, la faisant bondir en arrière une main sur son sabre alors que Nana se mettait a aboyer d'un air agressif.
« Heimdall !! Faut pas nous faire des frayeurs pareil. »
"J'ai faillit vous empaler !" lâcha Wendy d'un ton presque traumatisé en rangeant d'un geste sec sa lame qu'elle avait commencé a dégainer. "Vous pourriez prévenir je sais pas !"
Son coeur battait a tout rompre bon sang ! La montée d'adrénaline qu'elle avait eut était juste... Ingérable. Misère.
« Il a donné son coeur au Hollandais Volant pour qu'on puisse naviguer jusqu'ici. C'est une belle histoire avec deux coffres et deux amoureux. »
« Il faut nous mettre en route. Vos compagnons se trouvent dans un autre monde, sur les bords des eaux primordiales. »
Wendy lui jeta un regard septique, se demandant d'ou il sortait et pourquoi il n'avait pas daigné se montrer auparavant. Mais elle rangea ses questions inutiles au fond de sa tête et, s'approchant, demanda :
"Donc on a fini la première partie du sauvetage ?" Elle observa Anatole et Louise pendant de longues secondes, les étudiant visiblement en se demandant certainement combien Bekah allait pouvoir en tirer... avant de hausser les épaules et de les avertir : "Pas de bêtises sur mon bâtiment."
Maintenant que les choses étaient dites... elle se tourna vers Heimdall.
"Et comment on y vas dans les Eaux Primordiales ?" Eaux dont elle n'avait jamais entendue parler il fallait le préciser. "Parce qu'on a visiblement un problème avec le compas."
Elle le désigna, accroché a sa ceinture, totalement inutile pour le coup. Pour une fois une expression passa sur le visge du gardien qui eut un air septique. Puis il tourna son regard vers Ellie.
« Nous avons un Voyageur pour nous guider. »
« Euh... vous faites erreur, je ne saurai pas vous diriger. » répondit elle d'un air anxieux, comme si toute ces responsabilités qui lui tombaient dessus l'effrayaient.
« Un Voyageur est capable de voyager à travers les mondes et à travers... le Temps. »
Oh ? On prévoyait un voyage dans le temps ? Pourtant, la jeune femme ne semblait pas du tout sure d'elle. Et il était claire que si elle ne croyait pas en elle... Heimdall se détourna et de dirigea vers le pont principal. Sans hésiter, Wendy mit une tape dans le dos d'Ellie et l’entraîna a la suite de l'homme.
"Mais si tu peux ! Apres tout si moi j'ai pu faire bouger ce vieux bateau, tu peux bien toi nous amener destination ! Pas vrai les filles ?" demanda elle a Lily et Bekah qui avaient vue la situation. Lorsqu'elle repris la parole juste aprés, elle parlait d'un ton bas, pour Ellie seulement qu'elle soit seule a entendre. "Pour quelqu'un qui est capable de se téléporter et de faire apparaître tout ce qu'elle veut, je trouves que tu n'as pas vraiment confiance en toi." lacha elle. Est ce qu'elle se rendait compte d'a quel point rien que de pouvoir faire ca c'était exceptionel ? "Tu as lue le livre non ? Tu dois savoir ce que la foi peut accomplir. Si tu crois suffisamment en quelque chose elle se produira" dit elle en lui faisant un petit clin d'oeil.
Comment pensait elle qu'on ramenait les fées a la vie ? En croyant en elles... leurs vies ne dépendaient que de quelques mots, d'une croyance. Rapidement, elle éleva a nouveau la voix :
"Allez, c'est le capitaine qui te l'ordonne !" fit elle d'un ton amusé en la lachant une fois près du gouvernail.
Heimdall était la, posté a coté et d'un signe de tête, le désigna a Wendy. Oh ? Sans hésiter et après lui avoir envoyé un sourire enjôleur, la jeune femme se posta devant la barre et déposa délicatement les mains sur le bois qui, par le passé, avait été vernis. Si le voyageur pouvait ouvrir les portes, c'était au capitaine de diriger l'embarcation. Il leva son bâton et et frappa un coup sur le sol, faisant bouger le navire, avant de tourner la tête vers Ellie. Wendy, les yeux ronds de surprise, sentait que le navire... s'activait. Comme un chien tirant sur sa laisse, il n'attendait qu'une chose, qu'on ouvre la porte et elle sentait la foce qu'il pouvait déployer a travers le gouvernail. Pourtant... Ellie ne bougeait pas.
"Je ne sais pas quoi faire..." dit elle, une pointe de panique dans la voix.
« Le Voyageur n'est pas si loin que ça. Il faut créer un lien avec lui. »
Le jeune homme qu'ils avaient sauvé - et dont elle ne connaissait toujours pas le nom ... Simplet ca irait - Simplet donc, s'approcha d'Ellie et lui prit les mains en disant :
« Pense à Elliot. Pense simplement à lui et laisse toi guider jusqu'à lui. »
« Je ne sens pas son Aura, je ne peux pas le trouver... » Grommela la jeune femme.
« Il est au fond de toi. Toujours. »
Du coin de l'oeil, Wendy jeta un regard a Rebekah, histoire de voir si elle était aussi paumé qu'elle. Ah, visiblement oui. Bon bah au moins elle n'était pas la seule car tout le monde semblait comprendre autour d'eux ce qui se passait. Ellie ferma les yeux cherchant visiblement a se concentrer. Pendant quelques secondes, il ne se passa strictement rien jusqu'a... ce que doucement, les cordages ne se mettent a se balancer sous l'effet d'une brise inconnue. Ellie releva la tête, les yeux toujours clos, comme si elle sentait une odeur, quelque chose qui l'attirait.. elle avait trouvé le chemin, et la voix d'Heimdall qui s'éleva lui confirma.
« Préparez vous, Capitaine. »
"Je suis toujours prête mon grand."
Il lui fallut encore quelques secondes et soudain, un immense trou noir s'ouvrit devant eux, comme venue de nul part. Ses doigts se resserrent sur la barre, la tenant fermement les pieds campés sur le sol. Les vagues, violentes, tournaient sur elles même pour créer un immense tourbillon. Comme le syphon d'un évier, et ils étaient entraîné dedans par une force qui les dépassaient. Pourtant, ce n'était pas de la peur qui animait le visage de Wendy mais de l'excitation, alors que d'un coup, elle faisait tourner le navire pour mieux entrer dans l'axe du tourbillon. Brusquement elle rattrapa la barre, cessant d'un mouvement les rotations libres qu'elle effectuait. Wendy appuya de toutes ses forces pour maintenir le cap. Si ils se laissaient entraîner n'importe comment c'était la mort assurée.
"Bekah !" Cria elle par dessus le bruit des vagues. "La grand' voile !"
Elle n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit de plus, elle savait quoi faire. Bekah était la plus intrépide et la meilleure des pirates qu'elle ai connue. Elle aussi devait certainement s'amuser comme une folle.
"Messieurs Dames, je vous conseille de vous accrocher solidement si vous ne voulez pas passer par dessus bord ! On y vas !!!"
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Elliot Sandman
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Tous les mots sont fins
quand la moustache est fine...
| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
« La trempette des VIP par-delàles eaux primordiales. »
En sécurité ? Laissez-moi rire. Depuis qu'on était arrivé, on avait failli finir au menu des sirènes et à présent, nous étions retenus prisonniers par une bande d'amazones. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les nanas étaient du genre dangereux, dans le coin. Malgré tout, comme le lasso nous avait lâchés, on pouvait s'estimer heureux. Je remuai les épaules, pas mécontent d'être libre, même si c'était une façon de parler. Je ne me souvenais plus de qui était Thémis dans tout ce tintouin et je n'osais pas poser la question à voix haute, de peur de provoquer les guerrières. Elles avaient l'air susceptible. Je savais juste qu'elle était une titanide. Si j'avais su, j'aurais révisé ma mythologie grecque avant de venir.
Je passai une main dans mes cheveux qui avaient eu le temps de sécher en partie durant l'interrogatoire, tout comme mes vêtements. Je fixai brièvement mes orteils qui remuaient dans l'herbe, avant d'adresser un timide sourire à Antiope, qui semblait être la plus sympathique de la bande.
Quelques heures plus tard...
Fidèles à leurs principes, les amazones nous emmenèrent jusqu'à leur village situé au sommet d'une falaise surplombant l'île. Leurs demeures étaient de pierre blanche, très élégantes et solides, à leur image. On nous conduisit jusqu'à une grotte un peu à l'écart et je m'attendais déjà à y trouver des chaînes auxquelles on allait être attachés, mais à la place, je découvris plusieurs bassins emplis d'une eau luminescente, construits à même la pierre. Il devait s'agir de vasques naturels. Les amazones nous ordonnèrent pratiquement de prendre un bain, avant de partir, mais je me doutais bien que certaines devaient monter la garde un peu plus loin. Est-ce qu'on sentait mauvais ? L'air de rien, je sentis vite fait mon aisselle avant de faire une moue. Ca avait l'air d'aller. En plus, nous avions tellement fait trempette dans la mer -ou plutôt les eaux primordiales pour employer les grands mots- que nous ne devions pas dispenser une odeur si épouvantable que ça.
Malgré tout, les bassins donnaient carrément envie de se baigner et de se détendre un peu. Je m'y avançai donc avec convoitise, avant de couler un regard méfiant en direction d'Apollon.
"Tu regardes pas, hein ?" demandai-je tout en attrapant le bas de mon tee-shirt.
Il n'avait pas intérêt à me mater. J'étais du genre pudique, je n'y pouvais rien. Je n'aimais pas me promener torse nu, même en plein été. Je trouvais que ça faisait bien trop exhibitionniste. Mais visiblement, lui ne ressentait aucune gêne. C'était limite s'il n'était pas déjà en slip. Je détournai les yeux alors qu'il levait les siens au ciel et se marrait franchement.
Avec réticence et maladresse, j'abandonnai mes vêtements pour me glisser rapidement dans l'eau, choisissant le bassin le plus haut et le plus large. Elle était tiède et revigorante. Apollon barbotait déjà dans le sien. Je n'avais besoin de faire aucun effort pour ne pas regarder, car je supposais qu'il était entièrement nu. J'avais préféré garder mon boxer car on ne savait jamais. On était en territoire inconnu, après tout, et l'eau était transparente. Qui plus est, si jamais il y avait des caméras au-dessus de nous, je préférais ne pas trop en dévoiler sur ma personne. Je me laissai flotter au gré de l'eau en soupirant d'aise, oubliant pour un temps tous mes soucis -et le fait qu'une asperge blonde se prélassait à un bassin de moi- quand un bruit de pas se fit entendre dans la grotte. Aussitôt, je me collai au bord du bassin, immergé jusqu'au menton.
Antiope arrivait, des vêtements posés sur son avant-bras. Elle nous les montra rapidement avant de les poser sur un rocher. Il s'agissait de sorte de toges. Elle voulait qu'on fasse quoi avec ça ?
"Vous les avez trouvés où ?" m'étonnai-je.
Y avait-il d'autres hommes dans le coin ? Pourtant, les amazones avaient semblé surprises de nous voir.
"Ce sont les nôtres." répondit-elle d'un ton abrupt.
"Ah. Euh... merci mais... fallait pas vous priver pour nous. On peut faire apparaître des habits de mecs..." dis-je avec un sourire contrit.
Hors de question que je porte une jupette. Je pouvais accepter beaucoup de choses, mais pas ça. Le ridicule ne tue pas, mais il peut faire de sacrés dégâts dans la popularité de quelqu'un. Je le savais pertinemment depuis que j'avais eu la mauvaise idée de venir au au Comic Con de 2015 déguisé en cacahuète.
"Comment vous faites ça ?" s'enquit-elle, en référence au fait que l'on pouvait faire apparaître des trucs. "On est des dieux. Ca nous vient naturellement." dis-je avant de me relever et qu'instantanément, une serviette me couvre la taille. J'avais trop géré. Je jetai un coup d'oeil triomphant vers Apollon qui lui, n'avait pas pensé à faire une démonstration de pouvoir en serviette de bain. Le looser.
Antiope eut un mouvement de recul à la fois surpris et impressionné. Puis, elle m'observa de haut en bas avec curiosité, avant de faire de même avec Apollon. Ensuite, elle braqua de nouveau son regard sur moi et demanda sans détour :
"Est-ce normal que vous soyez aussi maigre ?"
"Oui." répliquai-je du tac au tac en plaçant une main sur ma hanche. "C'est lui qui est trop gros." ajoutai-je en désignant Apollon.
A cet instant, je sentis la serviette glisser légèrement et je la rattrapai de justesse pour la serrer davantage. Effectivement, j'étais peut-être un peu trop mince, mais ça faisait partie de mon charme, non ?
"Vous n'avez pas besoin de vous défendre de là où vous venez ?" demanda-t-elle, vivement intriguée.
"Les muscles, ça ne fait pas tout, vous savez. Ce qui compte avant tout, c'est la matière grise." assurai-je en tapotant ma tempe avec un sourire.
A cet instant, j'entendis Apollon pouffer de rire dans son bassin.
"Cookie serait pas de cet avis." glissa-t-il d'un air très sérieux tout en admirant son corps d'Apollon (aha, jeu de mots de malade).
Je masquai une grimace écoeurée et demandai, indécis :
"Cookie ? C'est qui ?"
"Eh ben voilà, c'est ce que je disais." lâcha-t-il à l'adresse d'Antiope en soupirant, blasé.
A cette réplique, je lui jetai un coup d'oeil furibond tout en croisant les bras, mécontent. Je n'aimais pas ne pas savoir, être mis à l'écart. Je me sentais agacé qu'il ne daigne pas m'expliquer ! Ca lui coûtait quoi, franchement ? Je me fis violence pour me calmer, inspirant à fond et demandai à Antiope, tout en détaillant son corps sculptural :
"Mais vous, vous ne faites que combattre ?"
"Nous passons notre temps à nous entraîner en attendant le retour de notre mère." répondit-elle posément.
Ca avait l'air fun. Une autre question me brûla les lèvres.
"Pourquoi vous a-t-elle créées ? Dans quel but ? Vous le savez ?"
Elle me lança un regard perplexe.
"Nous avons été créé à partir d'argile." annonça-elle fièrement.
"Et...?"
Elle me fixa, de plus en plus abasourdie. Je n'y pouvais rien si c'était loin d'être aussi limpide que de l'eau de roche.
"L'argile, c'est la seule matière dans laquelle le Sable Noir n'est pas présent." expliqua-t-elle.
"Je suis content pour vous." approuvai-je en hochant la tête, faussement impliqué. "Et pourquoi il fallait qu'il n'y ait pas de Sable Noir en vous ?"
J'étais d'accord sur le principe que ce machin-là était dangereux. Je l'avais appris à mes dépens (merci Phobos...) mais je m'interrogeais sur le but réel de leur conception. Quant à elle, je sentais qu'elle commençait à perdre patience. Etait-ce une bonne idée d'énerver une guerrière ?
"Le Sable Noir ravage nos mondes. Une personne mal intentionnée l'a apporté chez nous. Notre mère Thémis nous a créées dans le but de tuer le Voyageur quand nous serons prêtes, et détruire le Sable Noir."
"Le Voyageur, ça claque comme nom." fis-je avec une moue enthousiaste. "Mais... je peux comprendre que ça vous énerve s'il met de la poussière partout. Si vous voulez, on peut vous aider à le faire dégager. Ca ne nous prendrait pas beaucoup de temps, je pense."
Je jetai un bref regard à Apollon qui barbotait toujours.
"Vous êtes si forts que ça ? Vous serez capable de venir à bout du Guerrier Légendaire ?" s'étonna-t-elle en ouvrant des yeux ronds.
Le... le Guerrier Légendaire ? J'ouvris de grands yeux à mon tour, mais pas pour les mêmes raisons. Le souffle coupé, je sentis mon visage se décomposer et je portai machinalement une main à ma gorge. "Euh... ouais...?" fis-je d'un ton aigu et plutôt hésitant, d'un seul coup.
"Seules des créatures qu'il ne peut contrôler grâce au Sable Noir peuvent venir à bout de Surt." assura Antiope.
Sans déconner ? Fallait y penser, n'empêche. Je hochai plusieurs la tête en me mordant les lèvres, les joues de plus en plus cramoisies. Des petits points noirs dansaient devant mes yeux et je tremblais de tous mes membres. Je n'étais pas en train de faire une crise d'angoisse, par hasard ?
Je lus dans ses yeux qu'elle pensait que j'avais peur, ce qui était plus ou moins le cas.
"Ne vous en faites pas, nous nous en chargerons." promit-elle d'un air entendu avant de tourner les talons.
Le pire, c'est qu'elle ne me jugeait pas. Elle comprenait que la tâche qui lui incombait, elle et ses "collègues" était difficile et périlleuse, et que nul ne voulait s'y risquer. Oh, si elle savait toute la vérité...
A peine était-elle sortie de la grotte que je me laissai tomber en arrière dans le bassin et dis tout en dérivant sur l'eau, l'air suffoqué :
"Qu'est-ce qu'on va faire ?"
Je tournai la tête vers Apollon, à la fois perdu et décontenancé.
"Eh bien... rien du tout."
Le dieu semblait réfléchir tout en se baignant toujours. Il avait l'air un peu trop zen comparé à ce qu'il venait d'entendre. C'était sûrement parce qu'il se moquait que je sois vivant ou mort. Peut-être même que ça l'arrangerait s'il était débarrassé de moi ? Il pourrait bisouiller ma fille en toute tranquilité. J'en étais là de mes réflexions alors qu'il continuait d'un ton tranquille :
"Tu veux leur dire que c'est toi qui va devenir le Guerrier Légendaire et qu'elles peuvent t'achever maintenant si elles le souhaitent, pour que ce soit plus simple ?"
Un rire lui échappa et je songeai à cet instant qu'il pétait complètement les plombs. Je le fixai d'un air indécis, avant de secouer la tête. Non, je n'étais pas suicidaire. Je n'allais pas courir après Antiope pour la supplier de me tuer maintenant.
"A ce que je sache tu n'es pas encore Surt, elles n'ont aucune raison de te faire quoi que ce soit maintenant."
Il m'observa et je faillis lui demander de parler moins fort car je craignais qu'on surprenne notre conversation. Les amazones avaient peut-être l'ouïe fine ? J'avais l'impression d'être entré dans un nid de frelons et qu'au moindre mouvement trop brusque, j'allais clamser, transpercé par une quantité phénoménale de dards.
"Puis j'ai pas non plus envie de toutes les tuer pour assurer ta prospérité à l'avenir, parce que je veux pas énerver Tata Thémis." reprit-il d'un ton toujours aussi serein.
"De toutes façons, on va tuer personne !" fis-je, choqué par ses paroles. "Ca serait des meurtres ! Je... je veux plus tuer qui que ce soit."
J'avais marmonné la dernière phrase tout en baissant les yeux, observant mes doigts flotter à la surface de l'eau luminescente. Il me semblait que le fantôme de Dolos me poursuivait partout, où que j'aille. Je fixai un moment l'onde calme, me laissant bercer par le clapotis, afin de me détendre.
"Faut qu'on trouve un moyen de partir." dis-je après un petit silence. "Sans faire de vague. On les remercie pour la séance de thalasso et on s'en va dès qu'on le peut. Tu crois qu'elles vont faire quoi de nous, sinon ?"
Je masquai de mon mieux mon angoisse. Une bande de nanas qui n'avait jamais vu d'hommes, ça ne laissait pas beaucoup de place à l'imagination, ou beaucoup trop, tout dépendait. Soit on allait finir en sacrifice rituel -et dans ce cas-là, elles feraient d'une pierre deux coups en butant Surt dans l'oeuf- soit elles voudraient qu'on soit des sortes de mâles reproducteurs. Avaient-elles besoin d'une progéniture puisqu'elles avaient été créé dans l'argile ? Je ne voulais pas finir comme ça. Au pire je pourrais leur passer les coordonnées de Jules. Sans doute que ça lui ferait du bien. J'étais en train de penser à quoi, là ? Je secouai la tête, ne préférant pas partager mes craintes avec Apollon car il risquait juste de se moquer.
Ce dernier s'étira dans le bain avant d'en sortir tranquillement. Je fixai son dos incroyablement musclé avec un éclair de jalousie. Il observa les alentours, se demandant sûrement si on était épié -il était grandement temps de se poser la question - avant de répondre :
"Aucune idée, mais je pense qu'elles ne peuvent pas être plus vicieuses que les sirènes."
Il eut un petit sourire, alors que j'affichai une moue dubitative.
"Elles n'ont pas l'air méchantes. Elles ont dit qu'on était en sécurité ici." poursuivit-il en se rhabillant, me tournant le dos, avant d'ajouter : "Mais oui, on ne doit pas s'attarder. On a d'autres à choses à faire."
J'approuvai d'un hochement de tête avant d'enjamber le bassin. Je grimaçai alors que mes pieds nus entraient en contact avec la pierre froide et dure, et je manquai de glisser dans une flaque sur la fin. Je me rétablis de justesse et Apollon ne vit rien, trop occupé à terminer de s'habiller. Rapidement, je me séchai sommairement et fis apparaître un pantalon ainsi qu'une chemise bleue sur mes épaules, que je boutonnai. Alors que je laçai mes chaussures, je me redressai et posai du bout des lèvres la question qui me taraudait :
"T'imagines si elles abusent de notre corps ?"
Il fallait que je sache s'il avait un plan de secours au cas où, car je m'imaginais mal comment réagir si une nuée de femmes se jetait sur moi. Il éclata de rire et répliqua :
"Si elles ont été créées pour se battre, je suis pas sûr que nos corps les intéressent..."
Il eut tout de même une petite moue soucieuse tout en s'évaluant et en me détaillant ensuite, puis il assura comme si nos vies en dépendaient :
"Si ça doit arriver, on ne se laissera pas faire."
Il appuya ses paroles d'un hochement de tête que je lui rendis, les dents serrées. On serait plus fort que ça. Il fallait qu'on le soit. J'avançai d'un pas mécanique à travers un couloir de roche, afin de quitter la grotte. Antiope, qui était adossée contre une paroi non loin de la sortie, les bras croisés, se redressa à notre arrivée.
"Juste comme ça, vous êtes combien à peu près ?" demandai-je d'un ton faussement désinvolte, en passant une main dans ma nuque.
"Des centaines." répondit-elle.
"Ah."
Je levai les pouces en l'air tout en riant nerveusement. Puis, alors qu'elle nous tournait le dos pour ouvrir la voie, je murmurai à l'oreille d'Apollon :
"Faut vraiment pas s'éterniser ici."
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Ils en apprenaient tous les jours. Il devait avouer ne pas s'être attendu à ce que la fonction des Amazones soit celle que Antiope leur avait énoncé, mais il ne pouvait en être totalement surpris. Il était logique, si ce n'était vital finalement, que de telles créatures soient créées si ils voulaient vaincre à la fin.
Elliot était moins… comment dire… il était clairement moins détendu maintenant. Il était tout fébrile, tout stressé, à vouloir partir au plus vite d'ici et sans faire de scandale si possible. Apollon ne pouvait qu'approuver cette idée puisqu'il n'était pas venu ici dans le but de faire une randonnée découverte – certes intéressante – d'une contrée inconnue. Il avait d'autres projets actuellement et il aurait apprécié ne pas perdre des heures entières à vagabonder ici. Ne voulant pas être trop abrupte, il hocha simplement la tête aux paroles du dieu. Il fallait trouver le moyen de s'éclipser sans que ce ne soit suspect, mais avant cela ils devaient savoir comment les amazones géraient leur présence. Ils ne souhaitaient pas non plus les énerver plus que nécessaire en disparaissant sans dire un mot.
« On fait quoi maintenant ? Une visite guidée ? » Il s'était rapproché à grands pas d'Antiope alors qu'elle avait commencé à marcher sans leur dire quoi que ce soit. « Parce que le coin est franchement sympa mais on va pas pouvoir rester éternellement, on a des gens qui nous attendent… ailleurs. »
Il ne voyait pas en quoi il aurait eu besoin de se justifier d'avantage, ça faisait parti de la liberté de chacun de pouvoir s'en aller juste en prévenant qu'ils comptaient le faire, non ? Après tout ils étaient polis, ils n'avaient rien dit pour l'agression au lasso, alors qu'ils étaient posés sans causer de problèmes à qui que ce soit sur leur petit rocher.
« Vous ne pouvez pas partir d'ici. La Reine Hippolyté vous a assurée d'être en sécurité. Mais tant que vous resterez sur l'île. »
Ses sourcils se froncèrent automatiquement. C'était pas considéré comme de la séquestration ça ? Parce qu'il y avait une différence entre dire à des gens « vous êtes en sécurité ici, on vous aimez bien, pas d'inquiétudes » et… « vous êtes en sécurité mais vous pouvez pas vous en aller désolé, ça a un prix ». Elles pouvaient au moins assumer le fait que si elles les gardaient vivants juste pour avoir l'esprit tranquille, sans avoir envie de les laisser rentrer chez eux pour autant. Puis peut-être qu'ils aimaient bien le danger et qu'ils voulaient quand même partir, qu'est-ce qu'elle en savait ?
Pour Antiope, cela avait l'air d'être la chose la plus naturelle au monde que de garder deux étrangers captifs. Les coutumes n'étaient pas partout les mêmes. Il ne pouvait pas tout lui reprocher, elle avait été leur première alliée dans le coin. Sans elle, ils seraient probablement déjà pendus. Ou découpés en morceaux. Ou… abusés, comme Elliot l'avait prédit. Ce n'était pas ça leur but quand même ?
Alors que deux autres amazones arrivaient dans leur direction, il commença sérieusement à se poser la question. Ce n'était pas crédible une seconde mais entre les sirènes tout à l'heure et le coup du bain improvisé ordonné parles amazones, il y avait de quoi se poser des questions sur la gente féminine qui peuplait les lieux. Qu'elle aille discuter avec ses deux compères en les laissant derrière avant de revenir vers eux ne le rassura pas non plus.
« Lysippé et Tanaïs vont nous accompagner jusqu'au plateau d’entraînement. On va voir ce que vous avez dans le ventre. »
Son petit sourire voulait tout dire, elle était impatiente de les voir à l’œuvre en fait ! … Pourquoi ? Pour pouvoir admirer leurs corps comme elle ne s'était pas gênée de le faire tout à l'heure ? En fait c'était un plan foireux tout ça, ça allait mal tourner, il le sentait. Elle jouait l'innocente, faisait comme si elle ne savait rien des hommes, mais bien sûr. Ils n'étaient pas les premiers à venir et ils ne seraient pas les premiers à ne pas repartir !
Apollon secoua la tête. Il fallait qu'Elliot arrête de l'influencer avec ses idées tirées parles cheveux. Elles n'avaient pas du tout des têtes de psychopathes – ou si peu – et elles avaient l'air tellement focalisés sur le combat qu'il était normal qu'elle souhaite voir leur talent. N'est-ce pas ?
Ils arrivèrent près d'une plaine, un grand plateau où la visibilité était parfaite. Ils pouvaient le voir un peu en hauteur, le surplombant légèrement, parcourant des chemins escarpés pour l'atteindre. Une vingtaine d'amazones, approximativement, étaient en train de s'entraîner chacune à une tâche particulière.
« On est des dieux, y'a vraiment besoin de passer par cette étape ? »
Apollon avait osé un sourire en marmonnant ces mots, jetant un coup d’œil vers Elliot. Ils avaient montré qu'ils n'étaient pas des simples incapables quand même, non ? Ils n'avaient pas réellement de temps à perdre à faire joujou avec des armes simplement pour qu'elle le comprenne. Pourtant, le regard d'Antiope, les yeux plissés, puis le sourire qui suivit alors qu'elle secouait la tête, signifiait bien qu'elle ne le prenait que pour un simple baratineur.
Leur confiance était bien trop excessive. Oh, la sienne aussi, sans le moindre doute. Il ne se permettait pas pour autant de prétendre qu'elle n'était pas douée, par exemple. Alors que le ton qu'elle employa laissait bien penser qu'elle les prenait… pour des nuls. Clairement.
« Vous allez vous y faire. L'entraînement est quelque chose de primordial pour survivre ici. »
Donc en plus d'être d'être prisonniers, ils avaient des travaux forcés ? Ça devenait un tout petit peu abusif sur le principe. Le dieu haussa les épaules, ce n'était la question que de quelques minutes après tout, il n'en aurait pas pour longtemps. Elle le mit face à l'une des amazones avec lesquelles elle discutait plus tôt, déjà prête à combattre avec son bâton dans les mains. Tiens, un bâton, ça lui rappelait quelqu'un.
Il retint la moindre remarque avant de prendre celui qu'une autre lui tendait. L'observant tout d'abord, il le fit tourner dans ses mains d'un geste expert, le soupesant, faisant patienter sans gêne Lysippé qui attendait qu'il soit prêt. Puis, finalement, dans un geste un peu trop sec, le bâton finit par se briser dans ses mains alors qu'il cherchait à le manipuler dans tous les sens.
L'air désolé, il leva les yeux devant lui avant de lâcher les deux bouts au sol comme pour se défaire de toute culpabilité dans cet acte. Puis il fit apparaître un autre morceau de bois tout neuf dans ses mains en affichant un grand sourire. Voilà, montre lui tout de suite qui c'est le plus fort !
« Bon, on commence maintenant ? »
Il jouait l'innocent, ne prenant pas de posture défensive, tandis que l'amazone commençait à tenter de viser les points faibles. Tout de suite les grands moyens quoi. Mine de rien ça devait être perturbant pour elle puisque, sans être petites, il restait le plus grand à être présent ici. C'était un sacré avantage pour éviter quelques coups qui auraient pu lui faire très mal. C'est à peine si elle arrivait à le toucher – bien que lorsqu'elle le faisait, ça tapait dur.
Il entendit distraitement, à un moment donné, la voix d'Antiope non loin de lui. « C'est parce qu'ils n'utilisent pas leurs pouvoirs... » disait-elle d'un air quelque peu embêté, sans doute parce qu'elle pensait qu'il se serait fait écraser bien plus rapidement que ça.
Il ne se gêna alors plus, se téléportant devant puis derrière Lysippé. Il osa même, dans un élan d'assurance, fermer les yeux en ne se guidant que grâce aux sons qu'elle produisait, même infime, pour montrer l'étendu de ses capacités qui étaient, soyons quand même honnêtes, impressionnantes. Il ne s'en vantait pas assez.
Certainement fatiguée par ce combat qui ne mettait pas sa tribu en valeur, Antiope décida brusquement de prendre la place de sa consœur. Un immense sourire orna le visage du dieu des Arts qui ne pouvait qu'apprécier que la fille de la Reine le trouve assez puissant pour décider de venir elle-même se charger de lui. Enfin, 'se charger de lui', c'était vite dit, il n'y avait aucune raison pour qu'elle se débrouille mieux que sa copine. Même si elle en imposait davantage, il ne pouvait pas le nier.
D'ailleurs, il comprit bien vite que ce n'était pas le même niveau, entre elle et Lypépé – c'était un surnom qu'il avait décidé de lui donner en se gardant bien de le lui dire. Il n'avait toujours pas trop de difficulté à esquiver mais elle semblait être très investie dans ce face à face improvisé. Son engouement le faisait rire et le détendait quelque peu, lui faisant presque oublier la raison première de cet entraînement – qu'il ignorait toujours d'ailleurs… ah si, parce que c'était important. Cookie aurait été tellement fier de lui.
Du moins, jusqu'à ce moment précis. Il avait un accès parfait au niveau de ses côtes, pouvant la toucher sans aucune difficulté, c'était presque trop facile. Il n'avait pas réfléchi davantage, portant le coup en maintenant sa force afin de ne pas non plus risquer de la blesser involontairement. Il en fut tout autre. Lorsque le coup toucha la jeune femme, rien ne se fit, comme si sa force était annihilée. Il y mettait tout ce qu'il avait, mais… elle profita de cet instant pour prendre l'avantage, faisant passer son corps au-dessus d'elle et l'écrasant au sol. Son bâton planté sous la gorge du dieu.
Il en était… abasourdi. Bouche-bée. Choqué. Il entendait déjà de là les moqueries d'Elliot qui ne tarderaient pas à fuser lorsqu'il aurait comprit ce qui venait de se passer. Il avait beau tenter de comprendre, il ne voyait pas comment c'était possible. Elle était forte, il n'y avait pas de doutes là-dessus, elle avait réussi à le porter sans le moindre mal. Ce n'était pas une raison pour autant. Il cherchait une bonne excuse pour expliquer sa… défaite… bien que ce mot lui restait en travers de la gorge.
Il ignorait d'où cette réplique lui venait mais c'était celle qui s'était présentée naturellement.
« Les Amazones sont bien plus fortes que les autres guerriers. On s'entraîne pour ça. »
Rapidement, il reprit ses esprits, préférant en rire plutôt que de faire la moindre remarque qui aurait pu montrer qu'il se sentait vaincu. C'était le cas, en effet, ça ne voulait pas dire qu'il l'acceptait. Sa mine vexée disparue bien vite au profit d'un air plus joyeux, faussement amusé, alors qu'il décalait le bâton qu'elle pointant sur lui pour se dégager, se redressant lentement.
Il y avait peut-être une explication logique à ce déroulement. Elle était faite pour contrer le Sable Noir, elle le leur avait avoué. Et ce qui l'avait amené ici y était lié. C'était forcément lié.
Il préféra garder cette réflexion pour lui-même, retirant la poussière qui s'était logé sur ses vêtements d'un geste mécanique, avant de se racler la gorge pour se redonner une certaine contenance.
« Vous avez été sympa avec nous, j'étais obligé de vous laisser gagner. » Était-ce ce que l'on pouvait appeler de la mauvaise foi ? « C'est ça être gentleman, tu vois ? »
Il s'était retourné vers Elliot, redressant son menton, comme si de rien n'était. Il fallait bien qu'il se justifie d'une manière ou d'une autre !
Fort heureusement, Elliot n'eut pas le temps de répliquer, tandis qu'à l'horizon, alors que sa tête se tournait, il pouvait observer un énorme nuage en train de se former au-dessus de la surface de l'océan. Sa tête se pencha automatiquement sur le côté, observant le spectacle. On aurait dit qu'une petite tempête était sur le point de déchirer le ciel mais seulement à cet endroit précis.
« Vous attendez d'autres invités ? » questionna-t-il distraitement tandis que la forme se faisait plus nette, un léger tourbillon se formant.
On comptait écourter son séjour en duo avec Elliot ? Alors qu'enfin ils passaient un peu de temps tous les deux ?
Les amazones ne prirent pas la peine de lui répondre, puisqu'elles étaient trop occupés à aller prendre leurs armes avant de s'approcher du bord du plateau, prêtes à en découdre. Très bien, ça répondait clairement à sa question. Apollon quant à lui restait figé, observant avec méfiance ce bateau qui venait d'apparaître subitement sur l'eau. Il perçut immédiatement la présence de certaines personnes sur ce navire, des personnes qu'il connaissait. Mais cela ne le rassurait pas pour autant. Qu'est-ce qu'elles aussi faisaient-elles là ?
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Louise Hollen
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He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
Ils avaient réussis a s'en sortir vivants, et elle ignorait encore comment. Accrochée au bastingage, Louise avait vue sa vie défiler devant ses yeux lorsque Wendy leur avait fait franchir le portail. La jeune femme avait d'ailleur un sourire extatique, les cheveux humides a cause de l'eau, fermement accrochée a la barre. On aurait cru que l'épreuve qu's venaient de passer était un jeu pour elle, alors que Louise sentait son estomac faire des cabrioles. Les quelques mots qu'elle avait échangé avec la rousse, Rebekah, c'était ca ? N'avaient pas réélement été pour la rassurer, mais la venue d'Heimdall avait coupé court a la conversation.
A présent, ils se trouvaient sur une mer calme et ensoleillée, et au loin apparaissait une ile imprésionnante.
"Alors c'est là bas ?" demanda le capitaine a Heimdall qui hocha la tête. Sans hésiter, la jeune femme tourna la barre et prit la dirrection de l'ile, laissant a Louise l'occasion de se redresser. Elle s'approcha du gardien, et après l'avoir salué d'un petit "Bonjour", elle lui demanda :
L'homme hocha la tete et pris la direction de l proue, les éloignant du groupe ui était regroupé autour du gouvernail. Une fois qu'ils furent seuls, Louise sembla hésiter un instant avant de lacher :
"J'ai quelque chose a vous dire... voila, on a rencontré un de vos collègues...ami ? Phobétor..." Apres tout elle ne connaissait pas les relations que les gardiens pouvaient avoir entre eux, mais apres la longue existence qui avait été la leurs, ils devaient certainement être un minimum attachés les uns aux autres. "Je ... je suis désolée, il c'est sacrifié parce que je voulais aider Anatole... le sable noir l'a..."
Elle s'arreta, incapable de raconter la manière horrible dont il avait disparu. Difficilement, elle déglutit et repris : "Je suis désolée Heimdall..."
Le gardien ne réagit pas, gardant un air impassible por observer le groupe qu'ils formaient tous au loin.
"Son sacrifice était necessaire. En rien vous n'etes responsable." finit il par annoncer. Louise laissa un blanc, mal a l'aise. Elle n'était pas d'accord, c'était sa faute et elle le savait. L'Oneroi l'avait su pourtant il ne ui en avait pas voulu. Si elle n'avait pas tenté de soigner Anatole, rien de tout cela ne serait arrivé. Son regard dériva vers le jeune homme a coté d'Ellie. Mais si elle n'avait rien fait, peut être que c'était lui qui n'aurait pas vue la suite du voyage...
"Personne ne devrai se sacrifier comme ca..." lacha elle finalement en se souvenant du sourire de l'Oneroi. "Je... je pensais que vous devriez le savoir. Je suis désolée."reprit elle en posant une main compatissante sur l'épaule du gardien jusqu'a ce qu'une voix ne s'éleve de l'autre coté du navire.
"Hey les tourteraux ! Venez la on approche !"
Au moment ou Louise se tourna, Heimdall attrapa fermement son baton alors qu'au loin un point noir s'approchait du navire, rapidement suivit par un second. Au final, trois femmes en armures attérirent sur le pont, arc en main, pretes a tirer sur tout ce qui bougeait. Pendant un instant il ne se passa rien, tout le monde trop occupé a évaluer la force de l'ennemie avant que Louise ne lêve les mains pour montrer qu'ils n'étaient pas armés.
"Bonjour, on viens en paix, on a aucune intention hostiles !" Il vallait mieux le préciser vue comment elles avaient l'air hostiles."Je m'appelle Louise, et ce sont mes amis, nous sommes a la recherche de nos compagnons..."
A peine avait elle ouvert la bouche que l'une des jeunes femmes pointait son arc vers elle, la faisant déglutir, jusqu'a ce qu'Heimdall ne fasse un pas en avant, captant sur lui l'attention des trois femmes.
« Ne craignez rien. Nous sommes venu ici afin de trouver nos amis. Nous partirons une fois notre tâche accomplie. » leur dit Heimdal alors que Louise se faisait rejoindre par Anatole.
« On nous avait prévenu de votre arrivée. Nous sommes prêtes. »
Elles baissèrent leurs armes et Heimdall leur fit un signe de tête a Anatole et Elle comme pour leur signifier que tout allait bien. Pourtant, Louise, les yeux ronds, agita la main en dirrection des guerrieres pour attirer leur attention.
"Comment ca vous nous attendiez ? Qui vous a parlé de nous ?"
Non parce que étant donné que le voyage avait été une totale improvisation, elle se posait des questions.
« Elles ne parlent pas de nous. » lui dit Anatole en regardant Heimdall. Visiblement, c'était le gardien qui était le plus attendu.
« Notre Reine sera heureuse d'apprendre que notre entraînement touche à sa fin et que nous pourrons enfin accomplir notre tâche nous aussi. »
« Ce sont des Amazones, guerrières de la Titanide Thémis. Et nous sommes à proximité de leur domaine, l'île d'Harmonia. »
Une seconde apres ils avaient quitté le navire pour se retrouver dans une sorte de clairière ou visiblement elles s'entrainaient, entourés par des dizaines d'Amazones qui s'arretèrent pour les regarder.
« Et voici la Reine des Amazones, Hippolyté. »
La femme qu'il avait désigné s'avanca vers lui , l'observa et inclina la tête alors que le gardien faisait de même.
« Vous êtes les bienvenues ici. » déclara elle alors qu'Anatole se penchait a l'oreille de Louise.
« Ils attendaient sans doute l'arrivée d'un Oneroi. »
"Ah, ok" répondit elle d'un ton aussi bas. "Vaut mieux le laisser gérer les négociations alors. Elle sont censé faire quoi tu sais ? Et... pourquoi elles l'attendaient ? "
« Je n'ai pas la réponse, Louise. Mais le moment venu, Heimdall nous le dira. »
Elle hocha silencieusement la tête, peu certaine que ce soit le cas avant de se décider a observer les alentours. Ce ne fut qu'a ce moment la qu'elle remarqua deux personnes qui se détachaient du lot des guerrières. Immédiatement, Louise rejoignit Appolon et Eliott, sautant au cou du dieu pour le serrer contre elle.
"Appo !!! Bon sang je suis contente de te voir ! Tu vas bien ? T'es pas bléssé ?" demanda elle en le lachant finalement pour lui prendre un bras et le lever afin de vérifier si il n'avait pas de bobo. "Comment tu as fais pour te retrouver ici ?" Puis, avisant Eliott, elle lui fit un sourire et un petit coucou. "Salut Eliott, contente de te voir aussi !"
Appo avait l'air surpris de lavoir, la vixant avec des yeux étonnés pendant quelques secondes avant de se décider a dire :
"Euh... Oui, oui je vais très bien." il lui fit un sourire et lui prit les mains pour la rassurer. "Et toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Qu'est-ce qui t'es arrivée ?"
Son visage avait pris une expression plus inquiete que Louise chassa d'un sourire amusé, avant de lacher d'un ton désinvolte :
"Oh trois fois rien tu sais... Une maison qui a explosé, le début de la fin du monde ..." Elle balaya tout cela d'un mouvement d'épaules. "On c'est retrouvé... Je ne sais pas trop ou avec Anatole, puis les autres ont débarqué pour venir nous chercher. "
Mais bon, lui ne lui avait pas dit comment il en était arrivé la. Elle l'observa de haut en bas avec un petit sourire avant de lacher :
"T'es vraiment incapable de tenir en place. A peine revenue que tu repars... vraiment... Tu sais que Didi va te tuer hein ?"
Le dieu avait jeté un regard a Anatole et au reste du groupe avant de revenir sur elle et de passer une main dans sa nuque.
"Un jour elle va vraiment finir par le faire !" murmura il d'un air faussement inquiet.
Diane, ou la terreur des dieux...
"Je crois aussi " dit elle, un grand sourire pas du tout rassurant sur le visage. Pourtant, elle finit par se hisser sur la pointe des pieds et lui tppota le haut du crane du bout des doigts.
"Ne t'en fais pas, je plaiderai en ta faveur." dit elle tranquillement. "Faudrait qu'on compte lequel de vous deux a disparu le plus souvent quand même.. Mais bon." Elle haussa les épaules, avant de dire, d'un ton un peu plus sérieux tout de même : "Faudra qu'on se parle tout a l'heure, ton...neveux..." elle avait hésité sur le dernier mot avant de le choisir. Elle ne savait pas comment Appolon considérait Phobos mais l'idée de balancer son nom au milieu d'une ile de guerrières dont elles ne connaissaient rien ne lui paraissait pas être un bon plan. "... a encore fais des siennes je crois."
Il fronca les sourcils, penchant sa tête sur le coté avant de reprendre d'un ton plus naturel : "On trouvera un moment pour discuter."
Il hocha la têt et la serra une dernière fois dans ses bras avant de la lacher. Tout comme elle, il préférait éviter de tout balancer sur le tapis devant les femmes. Mais ca faisait du bien de le revoir.
Rebekah Stormborn
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| Avatar : Cintia Dicker.
YOU MAKE ME WANNA DIE
I'LL NEVER BE GOOD ENOUGH
AND EVERYTHING YOU LOVE
WILL BURN UP IN THE LIGHT
EVERY TIME I LOOK INSIDE YOUR EYES
YOU MAKE ME WANNA DIE
| Conte : folklore germanique & légendes phéniciennes. | Dans le monde des contes, je suis : : une nixe, la fille du Léviathan.
Une fois que les côtes de l’île nous apparurent clairement et que j’eus vérifié qu’aucun navire ennemi ne nous attendait caché dans une crique, je descendis sur le pont. Le Hollandais jeta l’ancre par lui-même et nos deux mousses mirent pied à terre. Wendy préféra ne pas les accompagner, pour “garder le navire”. Entre autres… De mon côté, me retrouver seule avec la p’tite reine nous permettrait de faire le point loin des oreilles indiscrètes. Après tout, nous ne connaissions pas nos passagers. Lily et Ellie me semblaient être de braves filles, mais beaucoup de psychopathes avaient des visages d’anges. Je ne me sentais pas encore prête à leur accorder ma totale confiance. Juste le bénéfice du doute. Quant aux deux rescapés qui se la jouaient Robinson Crusoé et Vendredi, j’étais d’autant plus sceptique. Il valait mieux pour eux qu’ils montrent patte blanche. Mais dès que Wendy mentionna le fait que nous pourrions nous faire un maximum de fric par tête de bétail, il me parut évident qu’il fallait préserver leurs vies. Du moins pour l’instant. Rien qu’avec le kilométrage, l’assurance tous risques ainsi que la garantie contre les dommages accidentels, la facture commençait à chiffrer. Le mec de Lily avait intérêt à s’appeler Crésus, sinon nous allions le mettre sur la paille. Pirate un jour, pirate toujours. On ne perdait pas le nord en courant. Le capitaine fut interrompu au beau milieu de sa phrase par le retour de la troupe. La Voyageuse se chargea des présentations. Je tiquai lorsque celle-ci annonça que j’étais la seconde de Wendy. Alors c’était l’image que je renvoyais ? D’un côté, je pouvais comprendre que ça puisse paraître évident pour un œil extérieur. Cependant je n’étais pas encore décidée à abandonner mon indépendance. Pas que la perspective de rester avec Wendy me déplaisait, au contraire, mais je n’étais pas encore prête à porter une nouvelle fois allégeance à qui que ce soit. Pourtant, au fond de moi, je sentais brûler cette envie que la p’tite reine me demande officiellement dans son équipage. Le ferait-elle un jour ? Elle avait déjà une équipe bien garnie, des hommes prêts à se sacrifier pour elle. Serais-je capable d’en faire autant ? D’aller aussi loin pour elle ? Ma volonté de payer ma dette envers elle saurait-elle se montrer plus forte que mon individualisme naturel ? J’avais le sentiment que la réponse à ces questions arriverait plus vite que je ne le pensais. En attendant, je m’approchai des deux nouveaux arrivants. Je les inspectai de haut en bas, leur tournant autour comme un acheteur examinant un bien en exposition. Je saisis le menton de la blonde pour tourner sa tête à gauche puis à droite avant de lui ouvrir la bouche. Blanc des yeux bien blanc, pas de cicatrices visibles, dentition impeccable… Sa condition physique semblait acceptable. Elle ne nous serait peut-être pas tout à fait inutile finalement. Et si jamais ça tournait au vinaigre, on pourrait en tirer un bon prix en la prenant en otage. Je n’étais pas cupide au point de balancer des innocents sur le marché aux esclaves, mais les échanger contre une rançon… pourquoi pas. Euh oui ? Je peux t'aider ? me demanda la blondinette en se reculant brusquement. Essaie de pas nous faire tous tuer, ce sera déjà pas mal. C'est quoi ton nom ? La Reine m’avait demandé de la surveiller, alors autant en savoir un peu plus sur cette demoiselle. Louise... Pourquoi je suis censée tous vous tuer ? C'est quoi cette histoire ? Soit elle jouait très bien la comédie, soit elle n’était pas du genre à faire des meurtres prémédités. Bon point. Louise, marmonnai-je pour moi-même, c'est pas un nom de grand méchant ça. J’haussai les épaules avant d’enchaîner : Paraît que t'as déjà ruiné une île alors je préfère prendre mes précautions. Le prends pas pour toi mais... je vous connais pas et j'ai des choses prévues pour les mois qui viennent, donc si on pouvait éviter de clamser demain ça m'arrangerait. Oui, ça m’arrangerait beaucoup. La dénommée Louise me regarda avec des yeux grands comme des soucoupes. Mais j'y étais pour rien ! Puis elle passa à autre chose. On évitait les questions qui fâchent ? Intéressant. C'est vraiment la vraie Wendy ? Elle a l'air... Différente. J’attendis quelques instants avant de lui répondre. Effectivement, Wendy avait changé. Sa transformation avait été l’effet secondaire principal de son sauvetage in extremis. Elle l’avait échappé belle. Ça doit être la coupe de cheveux. Elle est passée chez le coiffeur y a pas longtemps. Je préférais rester vague à ce sujet. Comment ça se fait que vous soyez venues nous chercher ? Comment vous avez fait ? Nan mais c’était moi qui faisait passer l’interrogatoire, n’échangeons pas les rôles ! ... je me suis posée la même question. Et puis j'ai laissé tomber. Le Hollandais nous a amenés dans ce monde après un crochet par Storybrooke, on a suivi une mouette et quand elle a cramé on a vu l'île où vous avez atterri. Voilà. Et vous ? L'agence de voyage vous a arnaqués ? C'est pour ça que vous vous êtes retrouvés dans ce trou paumé ? Louise se mit à rire. Un rire sincère qui me fit penser qu’elle devait avoir un bon fond. Non c'est un peu plus compliqué que ça. Sans blague. Le contraire m’aurait étonnée. A vrai dire je ne sais absolument pas comment on a fait pour venir ici. La maison où on était a explosé et on s'est retrouvé là… J’haussai un sourcil. La journée avait été mouvementée pour eux aussi. Dans un reniflement approbateur, je passai au gars qui l’accompagnait. Hm. Il avait mauvaise mine. Réveil difficile ? Un peu maigrelet et l’air pas très vif, le coco ne paraissait pas être un bon numéro. S’il avait été un cheval, je n’aurais pas parié sur lui. Heureusement pour nous, j’osais espérer qu’il en avait plus dans le ciboulot que ces bouffeurs d’herbe. Tu cours vite ? lui demandai-je. Devant son air dérouté, je lui tapotai l’épaule, sournoise. C’est pas grave. Mon analyse des nouvelles recrues fut coupée court quand une vibration me parvint. Je fis volte face, surprise de voir le Chevalier Coincé de retour parmi nous. Maintenant que le danger était écarté, il refaisait apparition ? Les valeurs chevaleresques se perdaient. Il faut nous mettre en route. Vos compagnons se trouvent dans un autre monde, sur les bords des eaux primordiales. On repartait déjà ? J’aurais bien fait une pause pique-nique. Mais que voulez-vous, l’aventure n’attend pas. Donc on a fini la première partie du sauvetage ? Eh bien c’est ce qui s’appelait du travail vite fait bien fait. J’en étais presque déçue. Si le reste était aussi fastoche, nous serions de retour sur l’Île du Roi pour le dîner. J’avais dit à Rumpy de ne pas m’attendre pour manger, il avait déjà dû vider la moitié du stock de viande séchée. C’était son péché mignon. Pas de bêtises sur mon bâtiment. A ces mots, je lançai un regard inquisiteur au coco et à la blondinette. Je plaçai deux doigts en-dessous de mes yeux avant de les tourner vers eux. Je vous surveille.
Un voyage dans le temps ? Pas mal pas mal. Le décalage horaire risquait d’être violent, mais l’expérience me tentait assez. Apparemment Ellie n’avait pas mis à jour son GPS car elle n’était pas sereine à l’idée de nous guider. Mais si tu peux ! Après tout si moi j'ai pu faire bouger ce vieux bateau, tu peux bien toi nous amener destination ! Pas vrai les filles ? J’hochai la tête avec vigueur. J’avais le pif pour déceler la puissance cachée des gens. Et la petite Ellie dégageait un aura très intrigant. J’étais sûre qu’elle serait capable de nous mener… où et quand nous devions aller. Enfin, le vaisseau fantôme se mit en mouvement, fébrile. Il fonça sur un tourbillon qui venait de se former sur les flots. On allait passer par une chasse d’eau ? Pas très glamour. Bekah ! La grand' voile ! Pas besoin de me le dire deux fois. En un éclair, faisant fi des violentes bourrasques et des vagues qui menaçaient de nous submerger, je grimpai en haut du grand mât afin de replier la voile. Si elle se déchirait, nous serions dans la panade. Le ciel s’obscurcissait, la houle faisait rage. Toujours sur mon perchoir, j’emplissais mes poumons de cet air chargé d’électricité. J’étais dans mon élément. Née de la tempête, je ne me sentais jamais plus vivante que lorsque l’orage grondait, que les cieux déversaient leur colère sur les océans. Nous plongions dans le tourbillon. Brandissant mes mains en l’air, je criai de tout mon souffle, un large sourire fendant mon visage : OUAIIIIS !! Et un tour de manège, un !
Sympa le comité d’accueil. Les trois madames avaient juste oublié le rhum de bienvenue. Même pas un collier de fleurs ? L’hospitalité n’était plus d’actualité. Je me plaçai devant Wendy, légèrement décalée pour ne pas la cachée, mais assez présente pour pouvoir intervenir si elle était attaquée. Donc ça ressemblait à ça des Amazones ? Elles n’avaient pas l’air commode. Elles n’étaient pas là pour enfiler des perles, c’était le moins que l’on puisse dire. Est-ce qu’elles avaient un rapport avec le fameux site internet au nom presque identique ? Peut-être que l’on pourrait gratter quelques réductions. Je gardai cependant mes réflexions pour moi tandis que nous arrivions sur un plateau herbeux. Une sorte de terrain d’entraînement. La reine Hippo machin chose nous fut présentée. Des réminiscences de mon mal de crâne refirent surface à l’idée d’une nouvelle nuée de noms imprononçables. Achevez-moi. Eh minute papillon. Les Amazones n’étaient pas censées être toutes des femmes ? Alors pourquoi y avait-il deux gars là-dedans ? Blondin et la Brindille. Deux nouveaux pigeons à plumer. Hehe. Louise alla à leur rencontre. Ce devait être les derniers disparus. L'équipe de bras cassés était au complet ? Parfait. Affaire pliée, nous pouvions rentrer. Merci au revoir. Non ? Pas au revoir ? Ah. Les guerrières nous montrèrent où loger. Elles voulaient que nous soyons à notre aise. On peut rester sur le bateau hein, vous dérangez pas. Elles nous emmenèrent devant un groupement de petites maisons en pierre dans les teintes grises et blanches. Très mignon tout ça. Stéphane Plaza aurait adoré. Les habitations pouvaient accueillirent deux personnes. Évidemment, je choisis de prendre Wendy en binôme. Il n’y avait que deux pièces : une salle à manger et une chambre. Ni douche, ni toilettes. D’ailleurs en parlant de toilettes, j’avais une envie pressante. C’était bien joli de boire comme un trou, mais après… Je vins à la rencontre d’une de nos hôtesses en tapotant son bras avec mon doigt. Dites, vous auriez pas des toilettes dans le coin ? L’Amazone m’offrit sa plus belle expression de merlan frit. Des toilettes ? A quoi ça sert ? Ah ! Vous avez faim ? On a des fruits ! Nous étions face à un problème d’ordre culturel. J’interrompis son laïus vantant les mérites de je ne sais quel ananas local, et lui expliquai en quelques ce qu’étaient des toilettes. Mais elle ne comprenait toujours pas. La lumière se fit soudain dans mon esprit. Les Amazones n’allait pas aux toilettes. Elles n’avaient pas les mêmes besoins naturels que les humains. J’étais bien placée pour le savoir, les nixes étaient dans le même cas. Sous ma forme originelle, je n’étais qu’une masse d’eau. Je ne mangeais pas, je n’éliminais rien du tout. Mais lorsque mon apparence devenait humaine, le reste suivait. Laisse tomber, je vais me débrouiller. C’est ainsi que je partis en quête d’un endroit propice à ce genre de… recueil spirituel. Je m’aventurai en-dehors du petit village à la recherche d'un lieu à l’abri des regards indiscrets, me tortillant comme un ver. Je finis par déboucher dans un bosquet plein de buissons. A la guerre comme à la guerre, ça ferait l’affaire. Je m’enfonçai dans la végétation. Levant les yeux, je découvris une chouette qui me fixait de ses grandes orbites. Un moment d’intimité c’est trop demandé ? aboyai-je. Effrayé, le volatile s’enfuit. Pas possible ça. Pas moyen d'être tranquille deux minutes. Une fois soulagée et légère telle une plume dans la brise, je pris le chemin du retour d’un pas guilleret. Le Club Med d’Harmonia ne s’annonçait pas si mal que ça.