« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Eternité. C’est la mer allée avec le soleil. »
(Arthur Rimbaud)
Deux jeunes femmes, Heimdall et un chien sur un bateau. Si je ne l'avais pas vu de mes propres yeux, j'aurais pu croire à une plaisanterie. A en juger par la tenue vestimentaire des deux femmes et par l'apparence globale du navire, nous avions à faire à des pirates. Comment se faisait-il que le Gardien d'Olympe fricote avec ce genre de personnes ? Nul doute que cela avait un rapport avec la disparition d'Elliot, Anatole, Louise et Apollon. Je saluai les deux demoiselles poliment d'un geste maladroit de la main et baissai les yeux vers le gros chien qui grognait dans ma direction. Oh... il devait sentir l'odeur de Satellite, puisque je l'avais caressé avant de venir. Les chiens et les chats ne font pas bon ménage. Je décidai de rester résolument éloignée de l'animal à quatre pattes.
"Bon appétit." déclarai-je à la demoiselle rousse qui avait l'oeil vitreux et qui trempait des biscuits dans un bol de café.
Cette odeur me fit songer à Jules et j'eus un pincement au coeur. Tout en portant la main à la montre autour de mon cou, je pivotai vers Heimdall.
"Vous avez réquisitionné ce bâtiment afin d'aller secourir les disparus ?" lui demandai-je d'un ton calme, même si l'espoir dans ma voix était clairement perceptible.
Je croisai brièvement le regard de Lily qui trépignait d'impatience à côté de moi.
"Je vois que Iota vous a montrée le chemin."
"Oui, elle m'a donnée un livre... Ce livre." répliquai-je tout en balançant mon sac de mon épaule pour prendre le livre en question et le lui tendre. "J'imaginais le Hollandais Volant plus... enfin... différent." ajoutai-je tout en observant la voilure.
"Nous ne sommes pas à bord du Hollandais Volant, mais ce navire nous conduira à lui."
Il jeta un bref coup d'oeil vers la jeune femme aux cheveux courts, comme pour me faire comprendre qu'elle en était le capitaine. Puis il baissa les yeux vers le livre que je tenais et repris :
"Gardez-le précieusement. Vous en aurez besoin."
J’acquiesçai et le replaçai dans mon sac. Même sans ce conseil, je l'aurais mis en lieu sûr et à portée de main.
"Nous nous rendons à Neverland, n'est-ce pas ?" m'enquis-je.
Les yeux de Lily s'ouvrirent tout grands sous le coup de la surprise. Quant à Heimdall, une expression indécise passa sur son visage. Il n'avait pas l'air de comprendre.
"Une île s'est dessinée sur la couverture du livre, et j'ai cru reconnaître Neverland." expliquai-je en rentrant la tête dans mes épaules.
Tout à coup, je me sentais stupide d'avoir émis une fausse hypothèse.
"Ce n'est pas Neverland." assura-t-il.
"Oh."
Stupide. Stupide !
"Il n'y a pas d'île sur la couverture du livre." ajouta-t-il d'un air intrigué.
Pourtant, je savais ce que j'avais vu, et je ne pouvais avoir été sujette à une hallucination car Jules en avait été également témoin. Heimdall redressa son bâton dans sa main crispée. Visiblement, il restait pensif sur la remarque que j'avais soulevée.
"Ne perdons pas de temps." dit-il en donnant un coup de bâton qui fit résonner le bateau tout entier.
Un portail apparut sur l'eau, plusieurs mètres plus loin. Heimdall inclina légèrement le bâton en avant et le navire avança à vive allure, fendant les flots. La capitaine ouvrit la bouche sans doute pour protester en raison du mauvais traitement infligé à son bâtiment, mais elle n'eut pas l'occasion de parler que nous étions déjà de l'autre côté. Non pas du rivage, mais de la porte d'énergie qui se referma après notre passage.
Le navire glissa sur un océan aussi calme et pâle que du verre. La température avait baissé de plusieurs degrés. A chacune de nos respirations, nous libérions un nuage de buée. L'air sentait la poudre et la mort, comme si un violent combat s'était déroulé sur ces eaux, il y a peu. Hélas, une brume épaisse nous empêchait de distinguer quoi que ce soit. Finalement, au bout de quelques secondes, des reliefs d'épaves jaillirent des volutes de brouillard, hérissant leurs mâts cassés et leurs carcasses éventrées. Elles m'évoquaient des squelettes de créatures merveilleuses et inquiétantes.
Le silence était accablant, seulement troublé par quelques grincements lorsque la coque de notre navire se frottait contre un débris flottant.
Lily serra les bras autour d'elle en grelottant. Nul n'était vêtu pour supporter une telle chute de température. Je fis rapidement apparaître un anorak sur les épaules de la jeune femme, ainsi que sur celles des deux autres. Après une hésitation, j'offris un manteau au gros chien qui émit un jappement étonné lorsqu'il se matérialisa autour de son buste. J'hésitai et finalement tendis une écharpe à Heimdall. Il ne devait sûrement pas être sensible au froid mais après tout, je n'en avais aucune idée. Il m'offrit un regard à la fois surpris et flatté, bien que cela soit difficile à déchiffrer en raison de son visage continuellement impassible. Quoi qu'il en soit, il s'en saisit sans un mot.
Puis, je me tournai de nouveau vers Lily et enfonçai un bonnet sur sa tête avant de lui nouer une grosse écharpe autour du cou.
"Voilà. Tu es prête à affronter même un hivernage si on se retrouve bloqué par la glace !" dis-je avec un sourire.
Je n'avais pas réussi à lui en vouloir bien longtemps de m'avoir forcée la main pour qu'elle m'accompagne. Lily aurait été capable de faire fondre un bonhomme de neige. Qui plus est, je pouvais comprendre ses motivations.
Pendant que je m'occupais de la jeune femme, Heimdall s'était avancé sur le pont et observait un bateau au loin, en particulier. Il se dressait parmi le cimetière d'épaves, plus imposant et colossal que les autres.
"Le Hollandais Volant." déclara-t-il.
J'estimais que le navire accidenté possédait un certain panache, même s'il était abîmé à maints endroits.
"Il est impressionnant... et aussi un peu flippant." intervint Lily, dont la voix était atténuée par l'écharpe devant sa bouche.
"Est-il capable de voyager ?" demandai-je, sceptique.
Il me semblait en très mauvais état, mais étant donné qu'il s'apparentait à un vaisseau fantôme d'après les légendes, peut-être était-ce voulu. Heimdall sembla se poser également la question alors qu'il approchait du navire, se positionnant devant la rambarde.
"Il naviguera, tempête ou pas tempête, interdits ou pas, il naviguera pour l'éternité." déclara-t-il, et sa citation fit écho à ce que j'avais lu sur la quatrième de couverture du livre.
Le Gardien pivota vers nous et à cet instant, sans que l'on remarque le moindre mouvement, nous nous retrouvâmes à bord du Hollandais Volant. Je clignai des yeux et chancelai brièvement.
C'était rapé pour proposer de monter seule à bord afin de l'explorer sans risquer la vie des autres.
"Où est l'équipage ?" demandai-je tout en me doutant de la réponse.
"Il n'y a pas d'équipage." répondit posément Heimdall.
C'est bien ce à quoi je m'attendais. Hardiment, je posai mon sac à dos sur le sol inégal et branlant du navire avant d'en ressortir le fameux livre. Mûe par une intuition, je l'ouvris. Cette fois, des lignes s'inscrivirent sur les pages blanches, comme si le fait d'être sur le bateau écrivait son histoire. Je parcourus une page au hasard avec avidité, puis en survolai quelques autres. Je mourrais d'envie de dévorer l'ouvrage en entier, mais je manquais de temps. Après quelques instants, j'en fis la synthèse à haute voix, les yeux toujours rivés sur les pages :
"Il est question du titan Atlas et de l'un de ses nombreux périples par-delà les mers. Le livre mentionne deux coffres et une jeune femme. L'un contenant les plus grands maux et l'autre contenant la vie. Et... je ne comprends pas trop ce qui suit. Il est question d'un certain Argos."
"Argos est un géant qui a la faculté de tout voir." coupa Heimdall en observant l'horizon. "Il était chargé de transporter ces coffres et Anésidora jusqu'au temple sacré de Téménos. Nous sommes sur son navire."
Ses paroles éveillèrent en moi une foule de questions et de pensées. Argos était une ville grecque mais également une personnalité dans la mythologie. Quant à Anésidora, elle portait également un autre nom...
"La boîte de Pandore..." murmurai-je, songeuse. "Ou devrais-je plutôt dire les coffres de Pandore."
Heimdall m'observa avec une lueur impressionnée. Tout le monde savait ça, non ? Je rentrai la tête pour la seconde fois dans mes épaules, embarrassée, et posai un regard respectueux sur le navire fantôme.
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crackle bones
Wendy Darling
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Heimdall leur avait ramené deux nanas épaisses comme des brindilles pour servir d'équipage ?
Wendy avait observé les deux jeunes femmes, un peu en retrait d'un air neutre. Ne pas montrer ce qu'elle pensait lorsqu'elle rencontrait les gens était devenue comme une sorte d'automatisme. Etudier la proie avant de l’annihiler.. ou en l’occurrence simplement savoir si elle allait leur permettre de rester sur son batiment. Elle avait plissé les yeux lorsque l'une des brunes avait évoqué Neverland, intriguée soudain. Que savait elle sur l'ile ? Sur ses habitants ?
Entre portail et téléportation, elle faillit sortir son sabre pour ordonner a Heimdall de la prévenir au moins avant de les faire changer d'endroit comme ca ! C'était pas sorcier, si ? Et en plus elles allaient mourir de froid... sauf que non. Wendy jeta un regard surpris a la jeune femme qui avait visiblement fait apparaitre de quoi leur tenir chaud. Comment diable avait elle réussit un tour pareille ? Elle se contenta d'un hochement de tête dans sa dirrection en guise de remerciement et eut un sourire amusé en voyant la réaction de nana. En raison de sa fourrure fournie, elle n'avait certainement pas besoin d'un tel élément pour lui tenir chaud, mais la voir comme ca avait quelque chose de surprenant, de nouveau et d'un peu ridicule, elle devait l'avouer. A bord du Hollandais, les choses devinrent un peu plus... compliquées. Difficile a suivre. Heimdall et la fille intelligente parlaient de divinités dont elle n'avait que de vagues souvenirs du a son éducation poussée. Certains détails lui échappaient même totalement. Elle jeta un regard a Bekah, voir si elle comprenait mieux qu'elle avant de reporter son attention sur le Hollandais.
Il ne restait plus rien des flammes dévorantes qui avaient pu courir sur le bois. Rien de l'huile qu'elle avait versée sur le pont... Intriguée, elle laissa courir ses doigts sur le bastingage, écoutant d'une oreille distraite la conversation entre Heimdall et son amie pour finir par s'éloigner de quelques pas. Elle poussa la porte de la cabine du capitaine et jeta un cop d'oeil a l'interieur. Rien n'avait réélement changer, tout était comme avant. L'orgue trônait dans un coin de la grande salle et d'une pensée elle éfleura l'idée d'en jouer. Plus tard... Mis il n'y avait rien pour elle ici, rien qui n'ai changé ou ne puisse donner une quelconque indication sur ce qui c'était passé. Refermant la porte, elle revint vers Heimdall et le groupe et, appuyant le plat de ses mains sur le bastingage, poussa sur ses bras pour s’asseoir nonchalamment
Elle darda sur le gardien un regard neutre, pénétrant, comme si ell essayait de lire en lui a travers son masque d'impassibilité.
"Qu'est ce qu'il c'est passé ici ? Qu'est ce qui est arrivé ?"
« Le capitaine est mort. Le bateau ne peut voguer sans son capitaine. »
Elle pinca les lèvres, prete a lui demander comment c'était arrivé quand tout a coup, la brune avec un bonnet d'elephant s'approcha.
« Y'avait quoi comme mots dans le coffre ? » demanda elle brusquement d'un air très intéressé et concerné.
« Les plus horribles qui soient. La maladie. La famine. La guerre. La mort et la folie. »
Eh bah ca avait l'air joyeux... Mais Lily hocha la tête l'air d'avoir compris.
« Je pensais qu'il y aurait anticonstitutionnellement... ça c'est un mot horrible... »
L'homme en face d'elle la fixa pendant plusieurs instants sans manifester de réaction comme si il ne comprenait pas de quoi elle parlait, laissant Wendy la fixer avec de grands yeux ronds.
"T'es pas très fut-fut toi je vois..." lacha ele d'un ton amusé avec un demi sourire sur le visage. "Et tu fais parti de l'équipe de sauvetage ? C'est quoi ta spécialité, tu fais aussi apparaitre des trucs par magie ?" demanda elle en désignant la parka qu'elle avait sur le dos.
Elle leva le nez de derriere l'écharpe qui lui couvrait le cou et semblait faire comme un mur entre elles.
« Euh non... Je ne crois pas... »
Son amie arrriva et posa des mains sur ses épaules pour l'entrainer un peu plus loin. Lily leur fit un petit coucou de la main auquel Wendy répondit avec un sourire gentil. Elle avait l'air naive cette petite. Trés naive.. elle n'aurait pas survécu dix secondes si elle avait réélement été dans son équipage... Les choses promettaient d'être amusantes. Dommage que son amie l'ait éloigner, Wendy aurait volontiers continuer cette conversation.
« Argos a failli à sa mission... » lacha soudain Heimdall.
Wendy haussa un sourcil aguicheur dans sa dirrection.
"Quoi, il a décidé d'arreter d'être frigide ? "
Laissant un petit rire un peu moqueur s'échapper de sa gorge, elle laissa son regard se porter sur les deux jeunnes femmes un peu plus loin.
"Et elles, qui sont elles ?" Ses yeux revinrent brusquement sur Heimdall, l'étudiant avec une précision désarmante. Une honnêteté rare et brut transparaissait dans son regard. "J'aime pas ne pas savoir qui sont les membres de mon équipage."
L'homme laissa ses yeux se porter sur les deux femmes.
« Lily Olyphant. C'est la femme du Voyageur. Et Ellie Sandman. Elle est une Voyageuse elle aussi. »
La dite Ellie haussa un sourcil au loin, comme surprise qu'on l'ait appelé comme ca.... alors que Wendy fut simplement étonnée qu'elle ait pu entendre la conversation. Elle avait donc les oreilles qui trainaient... et une bonne ouïe avec. A noter.
"C'est quoi un "voyageur" ? "
« Un Voyageur est un Gardien du Temps passé, présent et futur. Lui seul le comprend, l'emprunte et en fait bon ou mauvais usage. »
Ouais, il n'avait pas des explications simples pour elle ? En gros cette nana pouvait voyager dans le temps ? Immédiatement Wendy imagina les centaines de possibilités qu'elle avait. Voir Marie Antoinette, rencontrer les grands rois du passé, découvrir des époques, des lieux, des cultures et des coutumes si diverses et riches ! Où, ou plus tot quand était elle allé ? Qui avait elle vu ? Ces questions devraient attendre pourtant elle mourrait d'envie de les poser, son sang d'exploratrice bouillonant dans ses veines.
« Vous allez devoir vous préparer à naviguer. Il faudra vous rendre dans les contrées les plus obscures. Seul le Hollandais Volant peut emprunter ces routes. » Il fit une pause et ajouta « Vous serez leur capitaine. Il faut un capitaine pour naviguer un navire de ce genre. »
Wendy revint a la réalité, détachant son regard d'Ellie, un air moqueur sur le visage.
"Aux dernieres nouvelles, je ne me suis pas arrachée le coeur" dit elle d'un ton sarcastique entirant sur le col de sa chemise pour dévoiler l'emplcement du dit coeur. "Et je ne sais toujours pas ou on doit aller. "
Elle attendit quelques instants, rassemblant ce qu'elle avait entendue précédemment pour essayer d'en tirer un sens.
"La boite de Pandore, c'est la même que dans la mythologie ? Il ne devrait pas y voir l'Espoir dans la liste des maux ?"
« Pandore n'est qu'une légende. La véritable histoire est celle de Anésidora. » Pardon ? Elle n'avait jamais entendu ce nom là. Heimdall avait fait quelques pas vers Ellie et Lily, faisant un signe de la tête en direction du livre que tenait la jeune femme. « Lisez le livre. N'attendez pas. »
Puis il se tourna vers Wendy et dit, d'un air entendu :
« Laissez vous guider. Vous trouverez le chemin, si c'est ce que vous souhaitez le plus... »
Non... Non ? Il pouvait avoir ce genre d'expression ? Bon, oui elle avait totalement compris a quoi il faisait allusion, mais le fait qu'il ai changé d'expression faciale était un évènement assez important pour être signalé. Soudain il leva son baton, le frappant contre le sol - ce devait être une sorte de tic, il n'arretait pas de le faire - faisant ainsi doucement trembler le Hollandais. Pourtant, personne ne se cassa la figure, a croire qu'ils prenaient l'habitude... le regard de Wendy se plissa comme celui d'un serpent lorsqu'elle appercut un petit coffre noir qui était apparu sur un tonneau non loin du gardien. Un coffret qu'elle connaissait bien, celui de Jones.
« Là où vous irez, le Temps vous sera compté. J'ignore combien je pourrai vous en donner... » déclara le gardien alors que Wendy détachait un a un ses doigts qui c'étaient resérré de toutes ses forces sur la garde de son sabre. Le gardien prit le temps de regarder le coffre puis chacun des occupants du navire. « Ma tâche s'arrête là. Vous devez continuer le chemin seul. »
Il tourna la tête vers Wendy et ajouta :
« Trouvez les. Ne vous égarez pas en chemin... »
La jeune femme ne broncha pas, estimant que c'était plus une demande ou un conseil qu'un ordre qu'il lui donnait. Elle était capitaine, ivre de liberté, et si elle était a présent sur le navire, c'était simplement par attrait de l'aventure. L'homme détourna le regard pour le poser sur Ellie, avant de donner un nouveau coup de baton et de disparaitre. Avec le coffre. Pendant quelques secondes il ne se passa rien, seul le bruit du vent entre les épaves et le clapotis de l'eau troublant le silence lourd qui c'était installé.... Avant que doucement les voiles du navire ne se déplient et qu'il se "redresse" presque, prêt a prendre la mer. Wendy resta quelques instants silencieuses, ses yeux passant de l'endroit ou se trouvait Heimdall a celui ou était le coffre en un aller-retour répétitif. Les choses n'étaient pas difficiles a comprendre, il était a l'origine de ce.. changement. De ce elle ne savait quoi qu'il avait fait. un sacrifice sans le moindre doute, mais a quel point avait il été touché ? Etait il mort ?
Elle chassa cette pensée d'un clignement de paupières. Elle n'avait pas de temps a perdre en pleurs et en inquiétudes inutiles. Il fallait respecter son choix et avancer. Retomber sur ses pieds quelque soit la situation et avancer. Le navire attendait son capitaine.
Son regard passa sur les trois filles qui formaient a présent son équipage. Doucement, elle sentit la truffe de Nana appuyer sur sa jambe comme un signal, un soutien. Wendy eut un sourire de pirate.
"Bon ! Toi !" fit elle en s'approchant tranquillement d'Ellie. "Ellie Sandman, Gardienne du Temps... Lis donc ce fameux livre, tu nous fera un résumé après."
Il ne fallait jamais négliger les indices qu'on pouvait trouver dans de vieux bouquins.
"Si il y a une carte aux trésor dedans, elle est pour moi" ajouta elle avec un clin d'oeil enjoué avant de se tourner vers Lily. Toute trace de joie avait déserté son visage ne laissant place qu'a un sérieux rare et pénétrant. elle l'étudia, les yeux dans les yeux avant de lui dire d'une voix tranchante et claire, quoi que sans agressivité :
"Est ce que tu veux retrouver ton homme ? Concentre toi. Ce doit être la chose que tu veux le plus au monde. Sinon tu le perdra a jamais. Pense a lui."
Lily ferma les yeux pour se concentrer, laissant a Wendy l'occasion de lui attraper la main pour déposer en son creux un compas de bois sombre au couverlce fermé. Wendy le savait, elle n'était en soit absolument pas concerné par cette histoire. Sauver des gens, vive des aventures elle aimait bien tout en sachant pertinament que ce n'était pas la chose qu'elle voulait le plus au monde. Elle ignorait même ce qu'elle voulait, ou plus tot en avait conscience tout en sachant que ce ne pouvait lui être accordé. Mais Lily... C'était son mari, elle devait certainement vouloir le retrouver coute que coute ! elle lui semblait être la mieux indiquée pour ce qu'elle voulait. Parce que si on se fiait a elle, elles étaient parti pour vivre des aventures jusqu'a la mort ! Au bout de quelques instants, elle estima que Lily était assez concentrée, elle ouvrit le boitier et observa l'aiguille qui c'était immobilisée.
"Mesdemoiselles ? Nous avons un cap !" s'écria elle joyeusement en remballant le compas dans sa poche. "Bienvenue dans la Piraterie ! "
Wendy fit demis tour et monta sur le pont supérieur, jetant au passage un coup d'oeil avec Bekah. L'air était chargé de ce goût d'aventure que les pirates percevaient si bien, qu'ils savaient apprécier... Se changer les idées ne ferait pas de mal a son amie. Depuis qu'elle l'avait vue avec Edward... Wendy crispa les mains retenant une vague de rage interne qu'elle refoula. Ce n'était pas le moment. Elle s'approcha de la barre et, aprés une minuscule hésitation, posa les mains dessus et l'agrippa fermement, le regard sur. Elles n'avaient pas de temps a perdre non ?
Elle fit tourner la barre dans un cliquetis mélodieux, faisant tourner le navir de lui même. Les bouts se tendaient et les voiles s'ajustaient par elles même, comme par magie. Parfait ! Bekah n'aurait pas a courir a droite a gauche pour l'aider a effectuer les manœuvres avec deux bleues sur les bras... d'ailleurs en parlant d'elle :
"Bekah ? Et si tu nous présentais ? " lacha elle avec un immense sourire alors qu'un avenir mouvementé s'offrait a elles.
Qui mieux qu'elle pouvait leur expliquer qui elles étaient ? Et quels étaient les règles a bord...
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski
« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
J'entendais des murmures provenant d'une présence invisible autour de nous. Louise m'avait pris la main, ce qui avait eu pour effet de me faire perdre ma concentration. Cela dit, une vive chaleur m'avait traversé, me permettant de me sentir bien mieux, apaisé. On avait beau marcher dans la forêt, il y avait une forte odeur de pestilence qui émanait de là où nous nous rendions. Est-ce que c'était une réelle bonne idée de continuer à avancer ? De toute façon, ce n'était pas comme si nous avions le choix.
Par moment je percevais des mots à travers les murmures. J'avais la sensation d'être seul, entouré des spectres de tous ceux qui, un jour, un instant, avaient traversé cette forêt. J'étais entouré aussi bien de la vie, que de la mort. Je me demandais si Louise ressentait la même chose. Quand elle proposa de chanter quelques balades, je me demandais si elle était sérieuse ou non, mais mon petit sourire voulait tout dire. Si elle voulait chanter, elle le pouvait, je n'attendais que ça. D'ailleurs, sans doute qu'elle aussi, car elle s'était mise à chantonner.
Puis tout à coup, une branche craqua derrière nous. Je m'étais rapidement tourné, gardant toujours la main de Louise dans la mienne. Il n'y avait rien qu'un petit animal... une simple biche qui avait du être effrayée par notre présence. Et tandis qu'elle aurait du s'enfuir en nous voyant, elle s'était contentée de nous observer. Les murmures en avaient profité pour reprendre dans ma tête. Cette fois-ci je distinguais une voix au loin... celle d'un petit garçon vue l'intonnation. Mais je n'arrivais pas encore à comprendre ce qu'il disait. La biche avait levé la tête et en une fraction de seconde, son corps s'était envolé, se transformant en un magnifique aigle. Serrant un peu plus la main de Louise, j'avais levé la tête vers le ciel, voyant l'animal faire des ronds au-dessus de nous. Il était magnifique. C'était la seule pensée qui m'avait traversé l'esprit.
« C'est impressionnant... » commenta Louise.
On pouvait dire ça. Ce n'était pas tous les jours qu'on voyait une biche se transformer en aigle. Et encore moins un aigle nous indiquer le chemin, car voilà qu'après avoir fait des ronds au-dessus de nos têtes, il vola au-dessus d'un petit chemin, un peu plus à l'Est de la route qu'on empruntait. Sans vraiment prendre le temps d'en discuter, j'avais entrepris de le suivre, emmenant Louise avec.
« Il nous montre le chemin. » dis-je convaincu qu'il fallait le suivre.
On avait marché seulement quelque mètres, quand l'aigle piqua en direction du sol et qu'on perde sa trace derrière une petite colline. Toujours convaincu qu'il fallait le suivre, j'avais accéléré le pas, en plaquant mon autre main sur mon ventre. Ca commençait à faire mal à nouveau, mais il ne fallait pas perdre l'aigle. Il allait peut-être nous conduire dans un abri, loin de tout ça. Mais au lieu de tomber sur l'aigle, une fois la petite colline passée, il y avait face à nous, un homme debout, avec un costume trois pièces et une cravatte. Il nous souriait, comme si il savait qu'on allait arriver. J'eu d'abord un mouvement de recul devant la surprise de voir un homme et non un aigle, puis je m'étais dit que les deux étaient peut-être en ce moment même face à nous et ne formaient qu'un. Après tout, on avait déjà vue une l'aigle être une biche juste avant.
« Êtes vous l'aigle ? » demandai-je.
En guise de réponse, l'homme se mit à glatir. Puis, il ferma sa bouche, avant de secouer sa tête et de dire :
« Pardonnez moi. Je change tellement souvent de forme, que je ne sais plus quel langage arborer. Mon nom est Phobétor. Et je ne suis pas l'aigle. Mais l'aigle est en moi. Ainsi que la biche. Et... une demi douzaine d'autres créatures. »
L'observant avec un air impressionné et un petit sourire qui naissait aux coins de mes lèvres, j'allais prononcer un mot, mais il me coupa.
« Je suis un Oneroi. Vous n'avez rien à craindre de moi. »
Louise lui adressa un petit coucou, tandis que je continuai à fixer l'homme, avec toujours le même air.
« Louise et Anatole, on est... humains. » précisa t'elle. « Vous savez ce qui s'est passé ici ? Ca a l'air plutôt dévasté... qu'est ce qu'un Oneroi fait dans un endroit pareil ? »
« Vos amis vous cherchent. Il va falloir aller vite, si vous voulez monter à bord. »
Ca voulait dire que Phobos ne s'en était pas pris qu'à nous ? Il y avait d'autres personnes qui avaient été touchés ? L'Oneroi m'observa avec toujours le même sourire.
« De très précieux amis... ils ont un Voyageur avec eux. »
Un petit rictus se dessina aux coins de mes lèvres. Est-ce que c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
« Pourquoi sommes nous ici ? Et où sommes nous ? » demandai-je, tandis que cette fois ci le sourire qu'arborait l'Oneroi ressemblait plus à un sourire forcé.
« Dans une terre dévasté. » répondit-il fataliste en observant Louise. « Un enfant a grandit ici. Ce n'est pas bon de vouloir entendre ses paroles. »
Je ne tentais plus de percevoir les murmures dans ma tête. Un enfant avait vécu ici, et ça ne pouvait être qu'une personne selon moi. Je m'étais tourné vers Louise, à mon tour.
« Ne cherche pas à capter les paroles de l'enfant. Reste concentré sur ce qui se passe ici et non là bas. »
L'aigle, ou plutôt l'homme, nous avait éloigné du chemin qui nous aurait sans doute rapproché de l'enfant. C'était un chemin dangereux, jonché d'obstacles. Quel que soit les choses qu'il avait vécu ici, on ne devait pas entrer en contact avec lui. Déjà enfant, il avait ses pouvoirs et ça faisait de lui un être dangereux.
« Comment pouvons nous quitter cette terre ? » demandai-je à l'Oneroi.
« Je suis là pour ça. »
Il nous avait adressé un nouveau petit sourire se voulant rassurant. Il était venu dans le but de nous aider à partir ? Qu'était-il arrivé à Storybrooke ? Que se passait-il là bas pendant qu'on était ici ? Quel était le plan diabolique mis en place par Phobos ? Tellement de questions qui me trottaient dans l'esprit.
« Bonjour. » prononça une petite voix juste derrière nous.
J'avais levé les yeux vers l'Oneroi, sans tourner la tête. L'homme me regardait sans sciller et je pouvais percevoir de la crainte dans son regard. Gardant la main de Louise fermement serré dans la mienne, j'espérais qu'elle ne tournerait pas la tête.
« Je vais vous montrer le chemin. » précisa l'Oneroi avant de se tourner pour marcher le long du petit chemin qu'on avait emprunté.
« Bonjour. » répéta une nouvelle fois la petite voix. « Vous pouvez m'aider ? S'il vous plaît... je suis tout seul. »
Il fallait avancer, ne pas se retourner, ne pas prêter attention à cet enfant qui demandait simplement notre aide.
« Ce n'est qu'un enfant. » prononça Louise à l'Oneroi, d'un ton cassant, tout en me serrant davantage la main. « Pourquoi ne doit-on pas l'écouter ? Vous avez peur de quoi exactement ? »
Mais l'homme ne répondit pas. Nous devons continuer à avancer, même si cela est difficile...
Phoebus Light
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| Avatar : Alexander Skarsgård
When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
L'onde était passé à travers lui sans lui faire ressentir le moindre fourmillement. Il avait deviné sans grande difficulté que la ou les sirènes au loin avaient dû être mises hors d'état de nuire, au moins pour un petit bout de temps, étant donné la puissance de ce choc. A moins qu'elles ne soient plus puissantes que ça ? Non, elles semblaient simplement… avides de chair. Il se questionna surtout sur qui les avait fait fuir mais son interrogation ne resta pas en suspens très longtemps.
Son aura était visible à des kilomètres. Se laissant porter par le courant, il fut malgré tout surprit par son apparition si proche de lui, bien qu'il avait déjà ressenti sa présence. Un immense sourire s'était dessiné sur ses lèvres. Il n'était pas seul aussi, c'était une très bonne nouvelle, pour commencer !
« Comme on se retrouve ! »
Après tout ce qu'ils avaient déjà vécu ensemble, les voilà repartis pour de nouvelles aventures ! Même si il se doutait bien qu'il n'était pas la présence la plus appréciée par Elliot, à son grand désarroi. Il n'était pas apprécié à sa juste valeur.
« T'as eu le droit à la femme-poisson toi aussi ? »
Désignant du menton la zone de remous qu'il avait observé plus tôt, Apollon se demandait comment il s'en était sorti de son côté. Ces créatures avaient l'air coriaces, un peu trop même. Pourtant, il en connaissait des gens têtus, il en faisait même parti, mais à ce point-là… c'en était maladif !
« Ouais, j'en ai même eu deux, moi ! » Le ton hautain employé pour marquer le coup n'était pas une surprise, il s'y attendait presque. L'espace de quelques secondes, le dieu afficha une mine renfrognée, déçu que les sirènes est portée plus d'attention à ce cher Sandman plutôt qu'à lieu. « Trois si on compte celle qui a voulu me faire couler. Mais je les ai dégagées rapidos. »
Bien sûr, c'est certain que son air fatigué ne laissait pas du tout penser qu'il avait galéré ! Il aurait bien répliqué, mais la question qui suivit lui fit baisser les yeux, alors qu'il détournait le regard.
« Tu te souviens comment tu es arrivé ici ? »
Il secoua brièvement la tête, se rappelant de chaque seconde dans le moindre détail.
« J'étais avec Cassandre. » Il releva la tête vers Elliot, son ton étant bien trop neutre pour être naturel. Il préférait ne pas s'attarder sur ce sujet, préférant se concentrer sur l'endroit où ils se trouvaient, sur l'instant. Sans doute pour ne pas trop laisser aller ses émotions. « Je suis sûre qu'elle va bien maintenant. »
Il lui semblait utile de le dire, même s'il n'en avait pas la moindre certitude. C'était ce que toute personne aurait fait à sa place, en voyant l'air soucieux d'Elliot.
« Et toi ? »
Après un moment, il avait jugé nécessaire de relancer la moindre conversation, aussi banale soit-elle, pour ne pas laisser ce silence pesant s'installer trop longtemps.
« Oh, je me battais avec Phobos. »
Son haussement d'épaule était faussement désinvolte, il ne souhaitait certainement pas non plus s'attarder là-dessus. Apollon ne savait de cet individu que ce qu'on avait pu lui raconter, surtout Artémis puisqu'il s'agissait de son fils. Même si il avait parfois du mal à s'en rendre compte puisqu'elle n'avait jamais été enceinte, si on voyait les choses de cette manière.
« La routine, quoi. »
La question était surtout de savoir comment cela s'était déroulé, mais à en juger par leur apparition à cet endroit et ce qui s'était déroulé, concernant les cavaliers et les déesses magiques, n'annonçaient rien de bon pour la suite.
Le dieu hocha simplement les épaules, proposant nonchalamment qu'ils aillent s'installer sur un petit morceau de rocher un peu plus loin. Le fait d'être dans l'eau n'était pas désagréable, mais si c'était pour se faire sauter dessus par une de ces créatures à nouveau, il pourrait s'en passer. Puis retrouver un peu de stabilité n'était pas de refus non plus.
C'est seulement en y arrivant qu'ils réalisèrent ce qu'ils n'avaient pas remarqué plus tôt. La présence de l'une des sirènes, échouée sur le côté de ce gros caillou, une blessure apparente au bras et à priori amocher sur la tête. Apollon ne tenta même pas de dissimuler son sourire, alors qu'elle semblait bel et bien consciente malgré qu'elle soit amochée.
« On fait moins la maligne maintenant ! » Il ne pouvait pas s'empêcher de la chercher, c'était plus fort que lui, elle n'était pas celle qui s'en était pris à lui mais… c'était la même espèce. « Tes copines t'ont lâchés ? »
Il eut un léger rire narquois, sans la moindre pitié. Sans doute était-ce la frustration de ne pas avoir comprit ce qui c'était passé précédemment, mais il n'avait pas envie de compatir au sort d'une créature qui souhaiterait simplement le noyer au plus profond de l'océan si l'occasion de se représentait.
S'approchant doucement, alors qu'elle se débattait en remuant dans tous les sens dans l'espoir de s'échapper, il posa son pied sur le bout de sa queue, l'empêchant de se mouvoir assez pour filer. Ce n'était certainement pas la manière la plus douce et la plus agréable pour elle, mais son instinct lui disait que la tenir par les bras ne ferait que lui faire prendre des risques inutiles. Elle risquait de lui manger le poignet et de le tirer à l'eau avec lui, c'est bon il avait déjà assez donné aujourd'hui !
« Libérez moi ! Tout de suite ! »
Son ton était loin d'être cordial ou suppliant, on aurait plutôt dit une vipère prête à sauter au cou du premier qui s'approcherait de trop près. Elle était furax, c'était le cas de le dire.
« Nop. »
Cette réponse ne sembla pas lui convenir, alors qu'elle cherchait à se dégager avec encore d'avantage de véhémence. Ce jeu était bien amusant et distrayant, mais ça ne les avançait en rien
« Où est-ce qu'on est ? »
N'était-ce pas la première question logique à poser, puisqu'elle devait certainement connaître l'endroit mieux que personne ?
C'était son imagination qu lui jouait des tours ou elle se permettait d'être condescendante en plus de cela ? Elliot sembla le remarquer aussi puisqu'il fit apparaître de petits filaments électriques au bout de ses doigt pour les afficher devant le nez de la sirène.
« Tu ferai mieux de répondre au grand monsieur, car la foudre ne fait pas bon ménage avec l'eau. »
Il aimait bien qu'on l'appelle « grand monsieur », ça faisait important, que ce soit Elliot qui le dise ne rendant l'appellation qu'encore plus plaisante à entendre. C'était rare qu'il le considère, il fallait profiter du peu de fois où ça se présentait.
« On est arrivé par hasard. Le décor est sympa, mais la faune est un peu agressive dans le coin. » se contenta-t-il d'ajouter en haussant les épaules.
C'était la moindre des politesses que de répondre malgré tout à sa question, si il voulait des réponses aux siennes. Échange de bons procédés, non ? Le regard qu'elle lui lança ne reflétait rien d'autre que… il avait du mal à le définir. Elle voulait en faire son quatre heure, disons, mais pas dans le bon sens du terme. Tout le contraire même. Elle aurait pu le déchiqueter en morceaux qu'elle ne se serait pas gênée.
« Vous êtes dans le Noum. »
D'accord. Très bien. Joli nom. Et sinon ça veut dire quoi ? Elle sembla surprise de leur surprise, ce qui les faisait rentrer dans une boucle sans fin si on continuait comme ça.
« Les eaux primordiales. »
C'était joli comment endroit y'a pas à dire et, à dire vrai, il en avait peut-être déjà entendu parler, mais elle se contentait quand même vraiment du strict minimum cette petite !
« Ça a l'air sympa tout ça. »
En réalité, il ne s'attendait pas non plus à ce qu'on lui annonce qu'ils étaient les invités d'honneur d'une thalasso de rêve, il n'était pas dupe. Il aurait simplement apprécié de plus amples informations. Face à leur réflexion, elle tenta de se faufiler pour partir loin, alors qu'Apollon la rattrapait pile au bout moment.
« C'est pas très poli d'essayer de s'enfuir en plein milieu d'une conversation ! » Il afficha un air faussement outré, vexé par ses tentatives d'escapades à répétition. Ils n'étaient pas de bonne compagnie peut-être ? « Et vous êtes le comité d'accueil du coin ? Vous êtes certainement pas les seules à vivre ici, non ? »
Il fallait bien s'informer sur les créatures qu'ils pourraient croiser dans le coin. Ils savaient pour les femmes-poissons mais ils ignoraient s'ils devaient s'attendre à voir apparaître quoi que ce soit d'autre dans les minutes à venir.
« On est des Sirènes ! On règne sur les eaux ! Vous n'êtes que de la nourriture à nos yeux… »
Elle se sentait obligée de s'énerver comme ça ? Il s'attendait à voir ses dents s'allonger pour la voir retrouver le même visage hideux que sa copine tout à l'heure. En tout cas, elle avait l'air de ne pas apprécier qu'il ne les pense pas seules. C'est qu'il l'avait vexé.
Il n'eut pas le temps de rétorquer quoi que ce soit, tandis que le ciel étoilé laissait place à un bleu éclairé. C'était soudain, presque aveuglant, même si ce n'était pas un problème pour lui que de s'adapter à la luminosité. Il leva les yeux, voyant le soleil brûlant briller comme jamais. La sirène tenta immédiatement de s'évader. Ah ? Elle n'aimait pas les jolis rayons ? Ce n'était pas pour elle le bronzage ? Vu sa pâleur, ça n'aurait pas dû l'étonner.
Elle s'agitait, tandis qu'il remarquait doucement la présence d'un point noir au-dessus de leur tête, encore très éloigné. Les mouvements qu'il faisait n'étaient pas réguliers, il formait des arcs de cercle, comme s'il se déplaçait d'un endroit à un autre, s'avançant de plus en plus dans leur direction. La tête penchée sur le côté, Apollon restait fixé dessus, intrigué, tandis qu'Elliot le voyait également.
Leur compagne aquatique n'avait pas l'air d'apprécier le spectacle, se secouant dans tous les sens, manquant de lui faire perdre l'équilibre alors qu'il se trouvait juste à côté. Il lui intima de garder son calme, une légère moquerie dans la voix, alors que le point noir se rapprochait encore davantage. De plus en plus vite. Ce n'était pas qu'un point cela dit, c'était une personne. A forme totalement humanoïde, cette fois. Et cet individu non-identifié vint tomber sur le rocher, pieds joints, comme si il ne s'agissait là que d'un moyen de transport comme un autre. Très bien
Elle était face à eux, insondable, droite comme un i. Sa tenue était assez brillante, particulière, peu couvrante pour une amure, puisqu'elle semblait être destinée au combat, de ce qu'il connaissait. Dans sa main, elle portait un bouclier doré, orné d'un lotus ou du moins d'un dessin qui y ressemblait grandement. Elle portait une épée dans l'autre, comme prête à les attaquer, même si sa posture n'était pas agressive. C'était un peu… too much, tout ça.
« Vous l'avez laissé fuir. »
Hein ? En tournant la tête, il remarqua en effet que la sirène venait de plonger. Il cligna des yeux à plusieurs reprises, réalisant ce fait, alors qu'Elliot regardait la nouvelle venue avec des yeux de merlan frit, ayant du mal à s'exprimer alors qu'elle était face à eux.
« Oh non… je vais me faire spoiler le film, je le sens ! »
De quoi est-ce qu'il parlait celui-là ? Il lui passait quoi par la tête pour penser au cinéma maintenant ? Apollon leva les yeux au ciel, croisant les bras contre son torse. Si Elliot était facilement impressionné, ce n'était pas son cas.
« On se débrouillait bien avant que vous décidiez de faire une arrivée en grande pompe. C'est mon truc ça d'habitude. »
Elle venait de lui voler sa marque de fabrique, il avait le droit d'être un peu boudeur, non ? En tout cas, c'était un fait. Avant qu'elle ne se pointe, ils la tenaient sans problème, c'était son arrivée qui avait tout fait capoter.
Pourtant, Elliot s'approcha prudemment d'elle, tout doucement, comme fasciné.
« Euh salut ? Tu t'appelles Diana ? » dit-il d'un ton plein d'hésitation.
Non mais on fait pas mieux comme entrée en matière, vraiment. Qu'est-ce qu'il avait ? Le soleil lui tapait sur la tête ? Ils allaient passer pour des dingues si c'était pas déjà le cas ! L'inconnue ne sembla pas comprendre non plus, répondant à cette question d'un air des plus sérieux – presque trop :
« Je ne m'appelle pas. Mais je suis venue de moi-même. »
Parfait, elle avait l'air perchée elle aussi, ils allaient allé loin comme ça.
« Qui et cette Diana qui vous a fait venir ici ? »
Elliot avait des yeux ronds, tandis qu'il plaquait une main sur son visage, possiblement blasé.
« C'est personne. C'est pas important. J'ai confondu. »
Son regard dans sa direction montrait bien qu'il cherchait un peu de soutien, de la compréhension, quelque chose, n'importe quoi. Mais Apollon haussa juste un sourcil, le regardant en retour alors que la femme les observait tous les deux. Ce spectacle était affligeant.
« Quoi ? Elle a raison, c'est qui cette Diana ? »
La manière avec laquelle il le dévisagea en disant long sur ce qu'il pensait.
« Tu sais pas qui c'est ? T'es trop nul comme dieu des arts. »
… D'accord. C'était pas très gentil ça. Ses bras toujours croisés s'étaient crispées et son regard se fit perçant l'espace d'un instant, alors qu'il tournait la tête, outré. Il le dépassait quand même à bien des niveaux, il n'avait pas le droit de lui dire ça comme ça ! Et il était le seul dieu des arts alors il faudrait faire avec, que ça lui plaise ou non.
Préférant l'ignorer et ne pas rentrer dans un conflit futile, Apollon se retourna vers cette jeune femme dont il ne connaissait toujours pas l'identité.
« Vous êtes qui vous ? »
Son étonnement était presque palpable. Elle avait l'air de se demander comment il était possible qu'il ne la connaissance pas. Pardon mademoiselle mais vous n'êtes pas une célébrité internationale ! Et vous ne portez pas de badge avec votre prénom écrit dessus ! Elle passa outre ce détail, prenant une posture fière, un peu trop encore une fois.
« Mon nom est Antiope, fille d'Hippolyte notre Reine. Je suis une Amazone et vous êtes sur nos terres. » Son regard se baissa sur le caillou très petit sur lequel ils tenaient tous par miracle. « Notre rocher. » rectifia-t-elle, même si elle semblait s'interroger sur la présence de ce rocher ici.
Apo ne put s'empêcher de rire. C'était quand même très inhabituel comme scène. C'était peut-être la pression qui redescendait, ou alors sa façon de parler, ou parce qu'il trouvait ça drôle simplement. Mais il ne put le retenir. Il se râcla la gorge, tentant de reprendre son sérieux sans grande réussite. Tout ça lui semblait tellement absurde.
« Enchanté Antiope, fille d'Hippolyte votre Reine, c'est un honneur d'être sur votre rocher. » A nouveau, il pouffa, ça en devenait nerveux. « Je suis Apollon, Maître d'Olympe et fils de la titanide Mnémosyne. Je vous ferai bien un topo complet de ma famille mais je pense pas que ce soit nécessaire. Vous avez juste à noter que je suis le plus sexy. »
Il n'était pas doué pour y mettre les formes, alors il le fit à sa manière, un peu particulière mais beaucoup plus drôle. D'un geste de la main, il désigna son compagnon de route :
« Et voici Elliot, dieu de la Résurrection. Fils d'Aphrodite, déesse de l'Amour. Il n'a pas eu la chance d'hériter de toutes ses gênes de beauté parfaite malheureusement. » Voilà. Ça lui semblait être plutôt correct tout ça. « Mais il a d'autres qualités bien sûr ! Il fait des éclairs et quelques petites choses sympas. Il est très drôle aussi ! »
… Non, il ne se moquait pas, il avait juste envie de se détendre un peu, on ne pouvait pas lui en vouloir non ?
« Vous avez quelque chose à manger ? »
Tout ça, ça lui avait donné envie d'une tarte aux pommes. Certes, il aurait pu la faire apparaître, mais c'était moins intéressant.
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Louise Hollen
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"Ce n'est qu'un enfant." dit elle d'un ton cassant. "Pourquoi ne doit on pas l'écouter ? Vous avez peur de quoi exactement ?"
Elle fixait l'homme d'un regard furieux. Qu'est ce que ca pouvait lui faire ? Parler n'engageait a rien, n'est ce pas ? Et puis... Non, l'homme ne prit même pas la peine de lui répondre, continuant a la fixer avec un regard neutre jusqu'a ce que Louise, sentant la colère monter en elle comme un volcan, ne retire brusquement sa main de celle d'Anatole. Comment pouvait il accepter aussi facilement la situation ? Comment pouvait il être d'accord avec ce système de pensée ? Suivre un homme dont ils ne savaient rien ?
"On ne sait même pas si il est vraiment de notre coté ! Il viens de débarquer !" dit elle d'un ton enflammé, presque outré.
C'était vrai, pourquoi devraient ils automatiquement lui faire confiance simplement parce qu'il avait un bâton et se changeait en animale ? Pourquoi semblait il avoir si peur de l'enfant ? Etais ce a cause de sa puissance ou de ce qu'il pouvait révélé ? Anatole ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais elle ne lui laissa pas le temps de finit, jetant un regard furieux a l'Oneroi.
"J'en ai assez d'être prise pour un pantin a qui on pense pouvoir donner des ordres sans la moindre explication. Allez y je ne vous retiens pas, mais moi je refuse de laisser un gosse tout seul."
Et elle se retourna, furieuse. Pourtant, a peine ses yeux se posaient ils sur l'enfant que son regard s'adoucit. Un petit Phobos les regardait, les yeux remplis de questions. Agé d'une dizaine d'années, il devait lever les yeux pour pouvoir les regarder, ses cheveux sombres encadrant un visage agréable.
« Tu veux bien m'aider ? »
Louise n'eut pas le temps de répondre que l'Oneroi passait devant elle et Anatole, fixat l'enfant pour dire :
« Eloigne toi de cette route. Ton esprit ne peut voyager à nos côtés. »
Elle aurait aimé le frapper pour un manque de tact pareille. L'enfant eut une moue triste, comme décu, comme si il pensait qu'ils allaient l'aider... Louise jeta un regard noir a l'Oneroi, lu faisant comprendre qu'elle n'appréciait pas du tout son comportement, avant de se calmer et d'inspirer a fond. Ce n'était probablement pas sa faute si il manquait aussi cruellement de tact, n'est ce pas ? C'était plus simple de lui trouver une excuse. La jeune femme s'accroupit pour se mettre au niveau du garcon, passant sans hésiter devant leur "gardien". Elle tendit la main vers le petit Phobos.
"Qu'est ce qui t’arrive mon grand ? Tu es perdu ?" Elle fit un signe de tête en direction des deux hommes. "Ne t'en fais pas pour eux ils sont juste stéssés..."
« Je les connais. Mon esprit a déjà croisé leur chemin. »
Louise sentit un mouvement a coté d'elle et aperçu Anatole qui s'approchait d'elle, lui attrapant une main comme pour la pousser a s'éloigner... Mais brusquement, le garconet agrippa la main que Louise lui tendait et la tint fermement comme pour ne pas la laisser partir, la garder toujours avec elle. A cet instant, Phobétor s’avança d'un pas, sans parler, faisant reculer l'enfant comme si il avait reçu une décharge... Sans pour autant lâcher la main de Louise en lui jetant un regard implorant.
"Arretez ca tout de suite." dit elle d'un ton agressif a l'Oneroi, alors qu'Anatole se décidait a s'accroupir a ses cotés. Doucement, il posa sa main sur celle de Louise et de Phobos, prenant certainement le même risque que sa compagne tout en voulant convaincre l'enfant de les laisser partir.
« Il faut que tu nous laisses poursuivre notre chemin. Nous ne pouvons pas venir avec toi. » dit il d'une voix douce a l'enfant.
Ce dernier l'observa un instant, puis regarda Louise, plongeant ses yeux dans les siens pour dire, d'une voix un peu cassée :
« Il n'y a jamais personne avec moi... je les vois, mais ils ne sont jamais là pour moi. »
De sa main libre, elle lui caressa doucement la joue comme pour le rassurer.
"Tu vois qui Phobos ? De qui est ce que tu parle ? "
Elle voulait comprendre. Elle voulait comprendre cette douleur qu'elle voyait au fond de ses yeux, sa douceur inhabituelle par rapport a son "lui" adulte. Elle voulait comprendre, essayer de saisir ce qui se passait. Peut être qu'en étant présent dés maintenant, en étant a ses cotés, en l'écoutant ils pourraient faire quelque chose pour lui. Améliorer son futur... Le laisser comme ca, le rejeter comme voulait le faire Phobétor pourrait empirer la situation, alors que si elle arrivait a créé un lien, si elle l'aidait... Il serait plus enclin a l'écouter plus tard... Peu lui importait qu'Anatole, qui c'était relevé, et l'Oneroi ne soient pas tranquillement, se jettent des regards inquiets et soient aux aguets.
Doucement, l'enfant se tourna de l'endroit d'ou il venait probablement, la foret dans son dos avant de revenir vers Louise.
« Je les vois tous. Ils jouent avec elle. »
Elle ?
« Ce n'est pas réellement lui. Ce n'est qu'un reflet. Tu ne peux rien faire pour lui, Louise. » lacha doucement Anatole a ses cotés, alors que le petit reprenait, d'un ton tragique :
« Pourquoi je ne peux pas être avec elle ? Pourquoi ils ne me voient pas ? »
Une chose a la fois. La jeune femme se tourna vers Anatole, avec l'impression qu'elle allait fondre en larmes. Pourquoi ne comprenait il pas ? Elle ne pouvait pas l'abandonner, elle ne pouvait tout simplement ps se détourner de lui comme ca, brusquement et l'abandonner sans un mot ! C'était impossible, c'était.... Inhumain. Et lui, qui était il pour jugé de l'importance de ses actes ?
"Qu'est ce que tu en sait Anatole ? Pourquoi tu dis ca ? " dit elle d'un ton calme et posé, pas le moins du monde agressif. Simplement pour comprendre. Pour essayer de savoir. Que connaissait il des implications que ses actes pouvaient avoir ? "Dis moi ce qui te permet de dire que ce qu'on fait là n'aura aucune incidence, que ca ne changera rien. Est ce que tu en es sur ? Est ce que tu n'as pas un peu d’espoir ?"
N'étais ce pas ce a quoi ils devaient se raccrocher ? L'espoir. Il y avait toujours une chance, toujours une possibilité, même infime que ca change quelque chose. Que ca améliore la situation. Louise avait déja rencontré Phobos, elle l'avait déja vu a l'oeuvre pourtant elle ne pouvait le détester. Elle ne pouvait le condamner. C'était au dela de ses forces, contre nature presque. Elle voulait croire que les choses, que les gens pouvaient changer si on y mettait assez de volonté.
"On peut au moins essayer de comprendre non ?"
Le jeune homme a ses cotés resta interdit, et pendant quelques instants il ne dit rien, se contentant de la regarder en cherchant certainement la meilleure des explications.
« Le Temps n'a pas d'impact sur ce monde. Ce que tu fais aujourd'hui, n'influencera pas sur demain. Tu l'as dit toi même, nous sommes dans un rêve de Phobos. Ou du moins quelque chose qui y ressemble. Les rêves restent dans notre subconscient, mais ils ne font que rarement surface. Il ne se souviendra pas de notre passage ici. »
Il s'accroupit a nouveau a ses cotés.
« J'aimerai pouvoir faire quelque chose pour lui, moi aussi. Mais d'ici on ne peut pas l'aider. »
Phobos, qui continuait a la fixer, tendit son autre main a Anatole qui hésita avant de lui prendre la main Dans leur dos, elle pouvait entendre l'Oneroi s'agiter, peu tranquille a l'idée qu'ils soient deux a toucher Phobos mais elle n'y preta pas attention. Le petit garçon regardait Anatole avec une attention soutenue, avant de murmurer :
« Pourquoi elle ? »
Et elle comprit. elle comprit au regard fuyant d'Anatole qu'ils parlaient d'Apple, la seconde créature d'Eliott. Une jeune fille qu'elle ne connaissait pas vraiment bien mais qu'elle savait pleine de joie et de vie... l'antithèse de Phobos. Louise, qui regardait Anatole avec un regard vide, se retourna vers le garçon, l'observant doucement. Délicatement, elle lacha Phobos et pris son visage entre ses mains, pour l'inciter a se concentrer sur elle. Pour le regarder, lui faire sentir qu'elle était la et n'avait pas peur de le toucher. Elle l'observa avec une douceur infinie et un sourire triste. Il se sentait si seul...
"Ecoute mon grand..." dit elle doucement avant de s'arreter. Que dire, quels étaient les mots qu'il avait besoin d'entendre ? Elle chercha dans ses yeux, dans son ame les paroles qui pourraient l'aider. "Moi, je te vois. Je sais que tu es la, que tu existe. Tu es un petit garçon important, d'accord ?"
Son pouce caressera sa joue un instant, doucement. Un geste doux et affectueux.
"J'aimerai rester avec toi mais je n'en ai pas le droit, alors je vais te faire une prédiction." Elle s'arreta comme pour lui laisser le temps d'assimiler ses paroles. "Un jour, tu vas rencontrer des gens qui tiendront a toi, qui t'aimeront. Qui seront tes amis... Mais en attendant, il va falloir que tu soit courageux, que tu te montre brave et patient. Que quand ces gens viendront tu soit gentil avec eux. C'est d'accord ?"
Elle attendit qu'il hoche doucement la tête pour signifier son accord avant d'incliner sa tête vers lui pour déposer un baiser sur son front. Puis, elle le pris contre elle et essaya de faire passer dans un simple calin toute l'affection qu'elle pouvait lui donner.
"Moi, je t'aime." murmura elle a son oreille. "On se reverra, c'est promis."
Elle resta quelques instants a le garder contre elle avant de le lacher et d'attraper son seul Arlequin dans sa poche pour le lui tendre avec un sourire doux.
"Tiens, c'est en attendant. Soit sage d'accord ?"
Elle se releva, laissant ses mains glisser sur ses bras pour que la séparation ne soit pas trop brutale, avant de reculer d'un pas, émue. Le garçonnet hocha a nouveau la tête et glissa l'Arlequin dans sa poche, les regardant s'éloigner sans rien tenter pour les retenir. Louise lui jeta un dernier regard, bouleversée a l'idée de le laisser la, debout et immobile, alors qu'il disparaissait derrière un virage. L'Oneroi guidait leur route et les deux jeunes gens restaient l'un a coté de l'autre. Doucement, elle sentit la main d'Anatole se glisser dans la sienne et dire :
« Je suis désolé. »
Louise hocha la tête et d'une main, écrasa les larmes qui menaçaient de déborder de ses yeux, alors qu'au loin, au bout du chemin, la mer se dessinait.
Rebekah Stormborn
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| Avatar : Cintia Dicker.
YOU MAKE ME WANNA DIE
I'LL NEVER BE GOOD ENOUGH
AND EVERYTHING YOU LOVE
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YOU MAKE ME WANNA DIE
| Conte : folklore germanique & légendes phéniciennes. | Dans le monde des contes, je suis : : une nixe, la fille du Léviathan.
Bon appétit. Je levai un regard encore embué par l’alcool vers Brunette numéro 1. Après les quelques secondes nécessaires au traitement de l’information, je tendis mon bol de café en guise de remerciement. Elle avait le sens des priorités (la bouffe c’est sacré). Et elle était polie. J’aimais bien les gens polis. Mais pas les trop polis. À un certain degré, cela se rapprochait trop de l’hypocrisie. Tellement aimables que ça en devenait louche. Bref, un bon point pour Brunette numéro 1. Puis s’ensuivit une phase où même dans un état normal je n’aurais pas pigé la moitié des sujets. Le tas de ferraille et Miss Politesse parlaient de disparus, d’un livre… Aucun intérêt. Sauf peut-être cette histoire de Hollandais Volant et de Neverland. Là on entrait en terrain familier. Au moment où j’essayais de comprendre en quoi un rafiot cramé (aux dernières nouvelles) pourrait nous être utile, Heim machin chose le Frigide frappa un grand coup de son bâton. Il se sentait bien ? Soudain, un portail apparut non loin du Walrus. Oooh. J’en oubliai mon biscuit, restant la bouche ouverte d'étonnement. Alors c'était comme ça que nous avions débarqué à Storybrooke ? Le chevalier coincé avait un petit côté cool tout compte fait. Il devrait songer à se reconvertir dans les transports. Il ferait un carton en taxi inter-mondes.
Je retire ce que j’ai dit. Le taxi inter-mondes était une idée pourrie. Je ne sais pas si c'était à cause du mélange d’alcools détonnant qui me tordait encore les boyaux, mais mon estomac avait très mal supporté le voyage. Je fus prise de nausées et dus me précipiter vers le bastingage pour respirer un grand coup. Heureusement, rien ne ressortit de mon gosier. Encore une chance, car je n’avais presque plus de gâteaux secs. C’est alors que je me rendis compte que le thermomètre avait chuté comme un voltigeur sans parachute. Un frisson glacé me parcourut. Est-ce que quelqu’un pouvait rallumer le chauffage ? Mes vêtements mouillés allaient me congeler sur place, et mes doigts commençaient déjà à se cristalliser. Je vous avais déjà dit que j’avais un problème avec le froid ? Dès que l’on descendait dans les négatifs, l’eau qui constituait entièrement mon corps se mettait à geler. La perspective de finir en glaçon ne me réjouissait pas trop. Toutefois, comme par magie, un anorak apparut sur mes épaules. Sans prendre le temps de la réflexion, je m’enveloppai à l’intérieur. Qui que tu sois, génie des anoraks, je te bénis ! Je remarquai que Brunette numéro 1 donnait une écharpe à son pote le ferreux. C'était donc elle ? Décidément, j'appréciais de plus en plus cette petite. Ainsi couverte, je pus admirer le décor qui s’etendait à perte de vue. Nous voguions sur une mer aussi calme qu’un lac. Pâle comme si elle était dépourvue de toute vie, elle portait à sa surface des champs d'épaves. Des cadavres de bateaux, laissés là depuis des lustres, exposaient leurs corps décharnés, tendus une dernière fois vers les cieux. Un appel désespéré de les sortir des griffes de la mort qui les attendait dans les abysses. Ça me faisait presque mal au cœur de voir ces navires agonisant, leurs dernières souffrances s’envolant dans des grincements sinistres. C'était mon passage alcool triste. J’en étais à un point où j’aurais pu faire un câlin à une figure de proue pour la consoler. Un silence de mort régnait, pourtant il me semblait que cela cachait un chaos bouillonnant. Des hurlements silencieux auxquels personne ne répondrait.
Le Hollandais. Je faisais les cent pas sur le pont, mains enfoncées dans les poches de ma veste, lorsqu’il avait surgit du brouillard, carcasse de géant. Brunette numéro 2 (joli bonnet) commenta qu’il était un peu flippant. Ouais. Mais carrément moins que son dernier capitaine. Je me rappelais encore de la dernière où j'étais montée sur ce bâtiment mythique… en tant que prisonnière de l’autre tentaculeux. Ça n'avait duré qu’une poignée de minutes, cependant ça m'avait suffit pour sentir la puissance du mastodonte (le rafiot hein, pas le pirate. Quoique). Le Hollandais avait pris un sacré coup de vieux. Quant à Brunette numéro 1, elle fut moins poète que sa pote : s’il pouvait voyager ? Nan mais elle avait bien regardé ? Ce truc ne flottait que par je ne savais quel miracle ! Pour qu’il navigue à nouveau, il faudrait le ressusciter. Quelqu’un savait faire ça dans le coin ? Il naviguera, tempête ou pas tempête, interdits ou pas, il naviguera pour l'éternité. En voilà un qui était bien optimiste. L’éternité l’éternité, je voulais bien, mais c'était long quand même. Surtout vers la fin.
Il fallait vraiment que Lancelot du Bâton se calme avec les téléportations. On ne l'arrêtait plus. Vas-y mollo coco, bientôt je dégobille sur le plancher ! Je n’eus même pas le loisir de me remettre doucement de mes émotions que Brunette numéro 1 et Heim truc repartirent dans leur délire. Plissant les yeux dans une moue de concentration intense, j’essayais d’emmagasiner quelques éléments. Sait-on jamais, une bonne info dégainée au bon moment, ça pouvait sauver la vie. Le hic, c'était que je ne captais pas à beignet à leur charabia. Des gars aux noms imprononçables trimballaient des coffres, blablabla. D’ailleurs c’était quoi cette manie d’avoir des blases à la mords-moi-le-nœud ? J'aurais bien aimé qu’on m'explique le concept. Ils ne pouvaient pas s’appeler comme des gens normaux ? Jean-Eude c'était trop commun pour eux ? Sérieusement, ça les faisait marrer de nous faire galérer ? Visiblement, Wendy n’était pas plus avancée que moi. Ce serait cool qu’on nous mette au parfum un jour, histoire de pas faire de bourde. Soyez pas radins les gens. On n'était pas plus débile que la moyenne. On comprenait vite, il fallait juste nous expliquer longtemps. Dans ma profonde détresse, une lueur de soulagement illumina mes prunelles d’ouragan lorsque la demoiselle qui m’avait empêchée de finir en statue de glace mentionna la boîte de Pandore. Enfin quelque chose que je connaissais. Alléluia ! Je n’étais pas calée en mythologie et tout le tintouin, mais je savais que cette fameuse boîte n’aurait jamais dû être ouverte, mais qu’une gourdasse qui ne savait pas tenir ses mains tranquille l’avait quand même ouverte. Celle-là, ça devait un beau spécimen de débile. Une crétine olympique.
Lily et Ellie. Voilà, ça c'était des noms pratiques ! Deux syllabes, pas d'associations bizarres. Le pied pour mes méninges pas très réveillées. Je laissai les autres papoter entre eux de choses qui m’intéressaient au moins autant que d'éplucher des patates pour faire le tour du propriétaire. Ç’aurait été idiot de rater l’occasion d’une visite du Hollandais Volant ! D’un trot enjoué, je parcourais les couloirs. C'était un bateau fantôme… Y avait-il des fantômes à bord ? Telle une espionne du KGB, je traquais les hypothétiques spectres. Derrière le rideau ? Non. Sous le lit ? Non plus. En-dessous du tapis ? Rien. Pff, pas drôle. J'étais curieuse de voir si je pouvais tabasser du fantôme. À pas de loup, je m’approchai d’une grande armoire en bois sombre. HA HA ! m’écriai-je en ouvrant la porte. Toujours aucun esprit. En revanche, je ne repartais pas bredouille : encore bien pliés sur une étagère, des slips étaient entassés. Il y en avait de toutes les couleurs… Tiens donc. J’en tirai un et le dépliai. Il était blanc, avec des petits cœurs rouges pour motif. Un pouffement de rire m’échappa. Et voilà comment un mythe s’effondrait. Hehehe. Des slibards mal cachés, et paf, la réputation de monstre sans âme partait en confettis. C'était pour cette raison que je ne portais jamais de… hm, passons. Je devais montrer ma trouvaille à Wendy. Alors que j'étais encore en train de me payer la tête de Davy Jones sans aucune vergogne, le navire se mit à trembler. Il suffisait que je m’absente pour que ça fasse des bêtises là-haut. Je décidai que j’avais assez traîné et remontai, non sans emporter mon butin compromettant. Sans rancune Davy. Ah, le rabat-joie en chef nous avait quittées ? Ok. Dès que les choses se gâtent, ça se taille la route. Bravo le courage.
Bon ! Toi ! Ellie Sandman, Gardienne du Temps, (ça en jette, je veux un titre aussi) lis donc ce fameux livre, tu nous feras un résumé après. Ah ouais, bonne idée. Un résumé simple, net et précis. Pour que l’on sache si on risquait beaucoup de mourir ou juste un peu beaucoup. Miss Darling donna ensuite le compas à Lily afin qu’elle nous indique le cap à suivre. Fastoche. Mesdemoiselles ? Nous avons un cap ! Cette phrase marquait le vrai début de l’aventure. Je gonflai mes poumons de cet air vibrant de danger et de découverte. Le bateau se mit en place tout seul, déployant ses voiles comme les ailes d’un albatros. Quelle technologie. Quand la blondinette me demanda de nous présenter, je lui répondis avec un salut presque militaire sous le ton de la rigolade : À vos ordres Captain ! Aussi étrange que cela puisse paraître, je n'avais aucun mal à exécuter ses directives. Ce qu’elle voulait que je fasse, je le faisais sans presque rechigner. Si ce n'était pas une preuve que je l’aimais bien ma p’tite reine… Me tournant vers nos nouvelles recrues, je leur fis un rapide topo de la situation à bord : On est parti pour passer un petit bout de temps ensemble, donc prenez vos aises, on est pas chez la Duchesse. Évitez juste le duo sandales chaussettes. Comme il y a de fortes chances qu’on tarde pas à clamser, on va pas s’embêter avec les politesses. Elle, j’indiquai la Darling de la main, c’est notre capitaine. Le boss quoi. Quand elle te dit de faire un truc, tu le fais. Si t’es pas d’accord, tu râles mais tu le fais quand même. Et si t’as rien à faire, tu restes pas dans le chemin. Tu t’asseois dans un coin, tu prépares la soupe, tu fais ta vie mais tu touches à rien. C’est comme ça que ça marche. Wendy est aussi là pour nous éviter de crever trop vite. Ouais on dirait pas mais elle est super sympa en vrai. Mais essayez de lui faciliter la tâche. Jouez pas les Wonder Women. On n'est pas des héros, faut pas croire ce que disent les journaux… Puis moi c’est Rebekah. Puisque vous m’avez l’air d’avoir une bonne tête, vous pouvez m’appeler Bekah. Si jamais vous avez un problème, vous aurez qu’à crier et si j’ai le temps je viendrai. Je risque d’etre pas mal occupée, alors m’appelez pas pour vous ouvrir un pot à cornichons. Urgences maximales uniquement. Ah et une dernière chose : parlez pas trop fort. Parce que quand on parle fort, je tape. Voilà. Je finis ma présentation dans un grand sourire.
Les perturbations climatiques n'étaient vraiment pas un complot des Chinois : en suivant l’aiguille du compas, nous avions traversé un énième portail (tout doux, gentil estomac) et étions arrivées dans des eaux plus… tropicales. L’océan semblait sans limites. Il faisait une chaleur à faire fondre l’Arctique. Un soleil de plomb nous accablait de ses rayons. J’ai chauuuud. Cependant, les caprices météorologiques n’étaient qu’un détail négligeable tant que nous avions un cap. Comment ça nous n’avions plus de cap ?! Dans la paume de Lily, la boussole semblait survoltée. Elle tournait tournait tournait… sans jamais se fixer. Cassée ? Eh bien on n'était pas dans la mouise. Soit Lily ne tenait pas tant que ça à son cher mari (oh vous savez, le grand amour hein…), soit l’endroit où il se trouvait n’était pas ordinaire. Bon bah c’est bibi qui va s’y coller. Aussi agile qu’un singe, je grimpai les cordages à vive allure. Oh la la, c’est haut. Ma gueule de bois intersidérale mettait à mal mon équilibre. À mi-chemin, je dus m’agripper comme une forcenée aux cordes pour lutter contre le vertige qui m’attirait vers le bas. Je secouai la tête. On se détend. Ne pas regarder en bas. Plus JAMAIS. J’atteignis enfin le nid-de-pie au sommet du grand mât. Au moment de passer à l’intérieur du poste de vigie, je découvris avec stupeur que quelqu’un m’y attendait. Accoudé à la rambarde, Edward Teach en personne dardait ses yeux de glace que moi. Ses cheveux longs voletaient sous la brise. Il était torse nu, dévoilant ses muscles saillants. Le sourire qu’il arborait était bien plus doux que tous les sourires que je lui connaissais. Mais qu’est-ce qu’il foutait ici ? Je battis des cils et il disparut. Une hallucination. Même là il allait me hanter ? Je vais bien tout va bien… mais je vais quand même consulter. Je n’avais pas le temps de virer folle. Ce n’était pas le moment. Aussi chassai-je cette vision plus que perturbante de mon esprit. Une main en visière, j’étudiais l’horizon. L’air frais m’aidait à dessaouler. De l’eau. Encore et toujours de l'eau. Je crois que c'était bien l'une des rares fois où j'étais déçue de ne voir que ça. J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle, criai-je aux filles. La bonne, c’est que la mer va être agréable à naviguer… la mauvaise c’est qu’on va y rester encore un certain temps.
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Je m'étais approchée d'Ellie, qui était assise sur une caisse, le livre en main, en train de lire. Wendy lui avait demandé de l'éplucher et en parfaite élève, elle l'avait fait. Retirant mon bonnet éléphant, parce qu'il commençait à faire chaud, ainsi que tout ce que la jeune femme m'avait fait apparaître. Restant simplement dans ma tenue de base. C'est à dire, un pantalon noir, un petit chemisier blanc et des chaussures à talon, ce qui n'allait pas rendre le voyage facile.
« Ellie ! » m'exclamai-je en arrivant à côté d'elle, ce qui eu pour effet de la faire sursauter. « Ellie... » dis-je d'une voix plus basse. « Tu penses que tu pourrais me... enfin tu vois ? »
Je lui montrais ma tenue de bas en haut. C'est pas que je n'avais pas la tenue idéale, mais là j'aurai bien opté pour une tenue plus... pirate !
« J'aimerai bien un truc un peu plus pirate. Du genre, bottes de pirate, chapeau de pirate, décolleté plongeant de pirate... et une bouteille de rhum pour aller avec. »
Ellie cligna des yeux avec son livre en main. Elle comprenait ce que je souhaitais, n'est ce pas ?
« Tu ne penses pas qu'il y a plus important à faire ? »
Voyant Bekah escalader le mât, je me demandais si elle était sérieuse. Du coup, je m'étais contenté de lui faire un petit sourire charmeur, auquel elle allait forcément succomber. Après m'avoir observé avec une petite moue exaspéré, ma tenue changea du tout au tout. J'avais désormais un pantalon moulant avec des bottes, un corset noir et un chemisier à manches bouffantes, ainsi qu'un tricorne sur la tête. Seul petit hic, je voyais très mal de l'oeil droit...
« Tu voulais la tenue intégrale du pirate, non ? Par contre, j'ai un peu de mal à placer la jambe de bois. » ajouta t'elle en observant ma jambe.
« Héhé. » rigolais-je sans trop savoir si elle était sérieuse ou pas.
Puis, me rendant compte du cache oeil, je l'avais retiré pour le ranger dans ma poche, car c'était mieux de voir avec deux yeux.
« Alors t'as lu quoi de beau ? C'est une histoire de beaux garçons ? » lui demandai-je en m'asseyant à ses côtés.
« Pas vraiment. Mais... pour résumer, il est question d'un géant qui est tombé amoureux d'une fille, même si il n'aurait pas du. Il devait transporter les deux coffres et une fille d'un endroit à un autre, sans toucher à la... marchandise, et il n'a pu y résister. »
« Il y avait quoi comme marchandise ? Enfin il a juste touché un des deux coffres ? » interrogeai-je la jeune femme. « Attends, il a touché la fille, c'est ça ? Mais c'est trop mignon ! Enfin, elle était consentante ? »
« L'histoire ne le dit pas. » répondit-elle d'un ton fuyant. « En revanche, il est écrit ensuite, un homme s'est mis à la recherche de la jeune femme. Sans doute qu'il venait de son monde à elle. Il l'aimait beaucoup car il passa un pacte avec Argos pour vivre éternellement à ses côtés. Apparemment quand Argos a trahi le Titan Atlas en touchant à la... marchandise, ça a déversé les maux sur leur monde et ça a aurait apporté la mort, car auparavant cette dernière ne semblait pas exister. Argos a été condamné à amener les morts jusqu'à... Téménos. »
« Téménos ! Ca me dit quelque chose. C'est pas le truc là où y'a... tu sais ? Les dieux ? Ah non attends, c'est Olympe. Mais y'a l'autre truc dont Elliot m'a parlé. »
« Oui, le Sanctuaire. » approuva t'elle, tandis que je hochais la tête comme pour faire mine que c'était de ça que je parlais... « Dans le pacte il était question que l'homme échange son coeur contre la possibilité de rester avec la fille pour l'éternité. »
« C'est trop romantique ! » dis-je en posant ma tête contre l'épaule d'Ellie et en lui prenant le bras pendant qu'elle continuait la lecture.
« Ca vient sans doute de là la légende du coeur de Davy Jones. » songea t'elle à voix haute. « C'est là où ça devient triste, car l'homme qui a accepté d'être maudit, s'est rendu compte après avoir donné son coeur, qu'Argos par vengeance avait déjà tué la fille et placé son coeur à elle dans l'autre coffre. »
« Noooon... mais c'est hyper triste. Du coup il a fait quoi la légende ? » dis-je en me détachant d'Ellie.
J'avais l'impression d'assister à la lecture d'un feuilleton télé. C'était tellement intéressant et captivant.
« Il a continué à voguer pour l'éternité, afin que son coeur soit toujours près du sien. »
« Il a fait ça pour elle ? » m'extasiai-je.
« Quand on aime quelqu'un on est capable des pires folies. » dit-elle d'un ton éteins, les yeux rivés sur le livre, même si elle ne le lisait plus.
Je lui avais serré un peu plus fort le bras, avant de déposer un doux baiser sur sa joue. Puis, je m'étais reculé et relevé, toute excitée.
« Ca veut dire que le capitaine du Hollandais Volant est l'amoureux de la jeune femme ! Si on retrouve le capitaine, on rassemble les deux coffres et ils seront à nouveau unis pour l'éternité ! C'est ça ? » dis-je avec un grand sourire.
« Euh... je ne sais pas Lily. »
En tout cas ça serait parfait pour une prochaine aventure. Mon sourire passa tout de même de la joie à la perplexité.
« Où est le capitaine ? Parce qu'en fait, on est pas là pour le trouver. Enfin, le bateau marche, mais lui il est où ? »
Ellie se remit à lire mentalement, puis elle entrouvrit la bouche surprise.
« Le capitaine est mort. Il a été frappé par un mal inconnu et son coeur a été séparé de celui de sa bien aimée. »
Les histoires ne se terminaient pas toujours bien. C'était sans doute pour ça qu'il y avait eu d'autres capitaines. Parce qu'il fallait toujours un capitaine sur le navire, comme l'avait dit Heimdall. Ca voulait dire que le nouveau capitaine était Heimdall ? Mais pourquoi c'était Wendy qui dirigeait le navire ? Je ne comprenais pas tout ce qui se passait ici.
« On va les retrouver, n'est ce pas ? Et on finira cette histoire avec eux. Elliot aura surement une solution pour le capitaine. Il en a toujours. » dis-je confiante.
Ellie me fit un petit sourire, ce qui eu pour effet de me rassurer, même si à dire vrai... son sourire n'était pas très rassurant. Elle n'y croyait pas ? Du moment qu'on retrouvait Elliot, ça m'allait de toute façon. Restait qu'à le retrouver.
« Le bateau est vivant. » précisa Ellie en me regardant d'un air stupéfait.
« Hein ? Comment ça vivant ? Enfin oui, il bouge. Mais tous les bateaux bougent. »
« Non, il... enfin si j'ai bien compris ce que je viens de lire, le Hollandais Volant serait Argos en réalité. »
Je ne comprenais pas totalement ce qu'elle voulait dire, mais en fait ça paraissait assez logique.
« Attends, ben oui. Si il devait voguer pour l'éternité, ça ne pouvait être qu'un bateau. Et y'aurait pas eu de capitaine si Argos voguait déjà. C'est comme là. On a une Wendy et on a un Heimdall, et pourtant un seul suffirait. Sauf si l'un des deux n'est pas l'autre. »
Je hochais la tête d'un air vraiment convaincu, et fière d'avoir tout compris du premier coup. Ellie me regarda sans... comprendre.
« Si tu vois du rhum, n'en bois pas. » me conseilla t'elle.
Je hochais la tête une nouvelle fois avant de tourner la tête vers Bekah qui nous avait rejoint pour nous annoncer les bonnes et mauvaises nouvelles. Apparemment on allait rester sur l'eau un bon moment. Cela dit c'était impossible, car on devait retrouver rapidement Elliot et une solution pour le capitaine et sa bien aimé.
« Y'a pire mademoiselle Pirate ! Le bateau est un homme qui a emprisonné un autre homme afin d'obtenir les faveurs de sa femme ! Et le tout en étant vivant ! » dis-je en regardant Bekah. « Et en plus, avec deux coeurs ! » achevai-je en pointant deux de mes doigts en l'air pour indiquer le chiffre deux.
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils de Hadès et Aphrodite
« Je voulais sauver le monde. Mais plus on s’en approche, plus on voit l’obscurité qui l’habite. »
Une amazone. Une VRAIE amazone se tenait devant moi avec toute la panoplie, la petite jupette pas très couvrante et le bustier-armure hyper moulant. On aurait dit le clone de Wonder Woman. La confusion avec Diana était parfaitement justifiée. Mais non, celle qui était devant nous s'appelait Antiope, ce qui me rassura sur le fait que je n'allais pas me faire spoiler le film que je n'avais pas encore eu l'occasion de voir. Il fallait vraiment que j'arrête de disparaître de la surface du globe chaque mois, ça commençait à être pénible. Si ça continuait comme ça, j'allais aussi louper Valérian ! Il y avait des limites à ne pas dépasser, tout de même. Je ne pouvais pas me permettre d'accumuler trop de retard sur les sorties cinéma, sinon je ne serais plus à jour.
Il n'empêche que toutes ces réflexions ne m'avaient pas fait oublié la manière peu glamour avec laquelle Apollon m'avait présenté à notre ravissante guerrière. Il essayait de me la piquer ou quoi ? Brusquement, je pris conscience d'autre chose : essayait-il de draguer l'amazone ALORS QU'IL SORTAIT AVEC MA FILLE ? Je lui lançai un regard si perçant que je sentis des éclairs me piquer les yeux. Tel Cyclope dans X-Men, je battis des paupières et les fermai un court instant pour les masser, histoire de me détendre un peu. Mieux valait éviter de transformer le coin en un champ de feu, ça ferait désordre. Je n'étais pas certain de risquer ce genre de trucs mais quand j'entrais dans un grand état de colère, je ne contrôlais plus grand-chose -il suffisait de penser à Dolos.
Après quelques secondes, je rouvris les yeux et poussai Apollon sans ménagement pour me planter devant l'amazone. "Faut pas l'écouter. Il n'a pas faim. Il bouffe tellement de Curly qu'il a pris un peu de ventre mais il se croit toujours le plus beau. C'est nul, hein ? Le pire, c'est qu'il boit du Coca Light en pensant faire régime. Y a rien de pire que l'aspartame pour prendre du poids. Mais bon, faut avoir été humain pour comprendre ça." fis-je sur le ton de la confidence à la guerrière, mais sans baisser la voix afin que mon acolyte entende tout.
Le but n'était pas d'être discret. Je lui rendais seulement la monnaie de sa pièce. Comme je m'y attendais, l'amazone ne comprit rien du tout. Elle se contenta de m'observer d'un air méfiant, une main autour de son épée rangée à sa taille. "Nous n'avons aucune intention belliqueuse. On faisait que se... promener." dis-je tout en trouvant mon explication assez bancale, puisqu'on était au beau milieu de l'océan, perchés sur un rocher. "J'ai peur qu'on se soit perdu. Vous pourriez nous indiquer un cap ou une destination ? Je vous promets qu'on ne restera plus sur vos terres ensuite."
Au départ, je l'avais tutoyée, mais à présent que je savais qu'il s'agissait d'une princesse amazone, j'avais décidé de me montrer plus respectueux. J'agrémentai mes paroles d'un sourire sympathique, afin de la décrisper. Antiope plissa des yeux, intriguée et méfiante, en gardant toujours une main sur son épée.
"Je vais vous emmener sur Harmonia." lança-t-elle. "Notre reine décidera de votre sort."
Elle prit son élan et fonça dans le ciel, ne devenant plus qu'un point infime qui disparut. Je tournai la tête vers Apollon, dérouté.
"Euh... tu sais faire ça, toi ?" demandai-je en désignant le ciel d'un air dubitatif.
Je n'avais jamais vu un dieu faire ce genre de truc. Maman m'avait parlé d'Hermès et encore, il volait, c'était différent. Apollon semblait aussi sceptique que moi. Il sembla réfléchir (ouh la la !), se concentra et... sauta. Bien entendu, il se loupa lamentablement et chuta sur le rocher.
"A priori, ça ne fait pas partie de mes talents." commenta-t-il, déçu.
Je le considérai avec une moue pleine de commisération.
"Ah ben j'ai bien fait de ne pas tenter. J'aurais pas voulu être aussi ridicule que toi."
Malgré tout, je lui tendis la main pour l'aider à se relever et le lâchai très vite. Fallait pas qu'il croit que j'avais passé l'éponge sur tout non plus.
"Peut-être qu'elle nous a oubliés..." supposai-je en haussant les épaules, tout en observant de nouveau le ciel.
Le grand blond m'imita mais réfuta mon hypothèse :
"Ou alors elle est partie chercher des potes et on va se faire encercler d'un coup."
C'était moi où il semblait emballé par cette idée ? Il était cinglé ou quoi ? Ca ne serait pas cool du tout de se retrouver cernés par une bande de nanas armées jusqu'aux dents au beau milieu d'un rocher riquiqui. De toutes façons, Antiope nous avait dit qu'elle allait nous emmener voir la reine, donc elle nous avait forcément oubliés. Ou alors, elle pensait que nous serions capables de la suivre. Je dévisageai Apollon qui souriait et déclarai :
"Alors toi, tu envisages le pire et ça te fait marrer. Normal."
A mon avis, ses deux derniers neurones venaient de griller au soleil. Je ne voyais pas d'autre explication. Nous nous perdîmes de nouveau dans la contemplation du ciel.
"Vous attendez quoi ?" lança une voix dans mon dos.
Je fis un bond en me retournant et perdis l'équilibre, car je n'avais pas calculé que le bord du rocher était si proche. J'exécutai des moulinets avec les bras quand l'amazone qui venait de surgir m'agrippa par le tee-shirt. Par réflexe, je lui cramponnai le bras à deux mains et le palpai légèrement, véritablement surpris par les muscles saillants qui le composaient. La guerrière eut une brève expression indécise avant de me repousser brusquement.
"Ca suffit !"
"Aaaaaah !"
Le reste de mon cri fut noyé par les vagues qui se refermèrent sur moi. Je venais de tomber en arrière dans l'eau. Je revins à la surface tout en crachant mes poumons, puis remontai sur le rocher en rampant à moitié dessus.
"Pourquoi... les nanas du coin... veulent toutes... me voir mouillé ?" m'interrogeai-je à voix haute, le souffle saccadé.
Est-ce que j'étais sexy avec mes cheveux plaqués sur les yeux ? Je les repoussai en arrière d'un geste de la main avant de me relever et d'essorer le bord de mon tee-shirt. Sans prévenir, l'amazone m'attrapa par le col de mon haut, dans mon dos, et fit de même avec Apollon. Pas le temps de réagir que nous décollâmes... littéralement. On allait si vite que c'était comme être à bord d'une fusée, sauf qu'il n'y avait aucun projectile autour de nous pour nous protéger d'un choc éventuel. Cette fille, c'était vraiment de la bombe ! Un hurlement m'échappa alors que notre ascension se faisait de plus en plus rapide. Je n'osai pas regarder en bas. De toutes façons, le paysage se confondait en une bouillie de couleurs impossibles à soutenir. Je finis par fermer les yeux et subir mon sort. Contrairement à l'épisode avec les sirènes, je n'avais pas envie de me débattre car pour le moment, l'amazone ne s'était pas montrée agressive. En plus, vu qu'elle nous emmenait chez elle, il fallait être dingue pour refuser.
Après la propulsion, il y eut la descente, terrible elle aussi. Puis, nous passâmes une sorte de bouclier d'énergie avant d'atterrir sur une plage de sable blanc. Je n'eus pas vraiment le loisir de m'émerveiller sur le décor paradisiaque car je crus tout d'abord que j'allais m'emplafonner contre les hautes falaises qui délimitaient le rivage. Antiope se posa parfaitement au sol, sur ses pieds, alors que je roulai dans le sable comme un nem échappé d'une assiette dans un restaurant chinois. Je fis plusieurs "tonneaux" jusqu'à être stoppé par un rocher.
"Aïe..." fut le seul mot que je parvins à prononcer.
Je restai quelques secondes allongé sur la plage, une grimace douloureuse sur le visage puis me relevai. J'avais l'impression de passer beaucoup trop de temps par terre, en ce moment. Je voulus chasser le sable qui était collé dans mes cheveux et sur mes vêtements mouillés, mais finis par abandonner l'affaire.
"En route. Ne trainez pas." dit Antiope d'un ton sec en se dirigeant droit vers la falaise.
Nous la suivîmes sans broncher. Elle avait une sorte d'autorité naturelle qui imposait le respect. Plus on s'approchait, plus on s'aperçut que des cordes y étaient accrochées et se balançaient dans le vide, jusqu'au sommet. Imperturbable, l'amazone en enroula une autour de sa cheville et débuta l'ascension. Cela semblait si facile en la voyant ! Je l'observai, bouche bée tandis qu'elle montait et que sa jupette se soulevait...
Je me donnai une claque mentale et attrapai une corde à mon tour. "Eh ! T'arrête tout de suite de la mater !" fis-je à Apollon en remarquant que son regard s'était lui aussi attardé sur l'amazone.
J'enroulai la corde autour de ma cheville -en m'y reprenant par trois fois- avant de tenter de grimper. Je retins mon souffle. C'était tellement difficile de se hisser par la force des bras ! Comment faisait-on pour garder la corde enroulée autour de la cheville ? Elle venait de s'échapper, la perfide ! Tout en m'agrippant de toutes mes forces, je tentai de récupérer la corde avec mes pieds nus, mais je sentis bientôt tout le reste glisser entre mes doigts. J'avais la désagréable impression d'être revenu en cours de sport, au collège et au lycée. Il ne manquait que les camarades qui se moquent de celui qui n'arrive à rien. De nouveau sur le sol, je jetai un coup d'oeil mauvais à la corde qui se balançait lentement, comme pour me provoquer. J'attendis quelques secondes, histoire de la prendre au dépourvu, et lui sautai dessus en poussant un cri de ninja. Il fallait voir le point positif : avec cet élan, j'avais réussi à monter d'au moins un mètre !
J'esquissai un sourire triomphant aux deux autres, tout en me cramponnant, mais m'aperçus que... j'étais seul à mon niveau. L'amazone était déjà bien haut et Apollon pas très loin d'elle. Ah ouais... D'accord, c'était encore pire qu'en cours de sport.
Agacé, je glissai en bas de la corde et réfléchis. Pourquoi se donner tant de mal ? Mes pouvoirs fonctionnaient et si le but était d'aller en haut de la falaise, je connaissais un moyen beaucoup plus simple.
Je m'y téléportai en moins de deux secondes. Voilà comment coiffer au poteau deux frimeurs sportifs ! Un petit sourire supérieur passa sur mon visage alors que je me penchai vers le bord de la falaise. "Eh ben alors ! Vous en mettez du temps !" fis-je d'un ton goguenard. "Allez, on met le turbo !"
Antiope fronça les sourcils dans ma direction, baissa la tête, puis la secoua en comprenant -ou pas- ce que j'avais fait. Mon sourire devint narquois quand il se posa brièvement sur Apollon. Eh oui, si tu faisais davantage travailler les deux neurones qui se promènent dans ta tête...
Tranquille, je me redressai et jetai un coup d'oeil vers les terres... avant de m'immobiliser tout net. Une dizaine d'amazones était rassemblée à seulement quelques mètres, chacune avec une flèche pointée sur moi. Trois d'entre elles étaient montées sur un cheval, dont l'une, la plus imposante, arborait une sorte de couronne. "Je viens de la part d'Antiope ! Antiope ! Elle arrive !" m'écriai-je en levant les mains en l'air et en désignant rapidement le bord de la falaise.
Il s'écoula quelques secondes pendant lesquelles je les fixai, les mains toujours levées en signe de bonne foi. Soudain, j'entendis un furtif sifflement près de mon oreille, jusqu'à ce que je sente une piqûre au niveau de ma nuque. Mes yeux s'écarquillèrent de stupeur.
"Vous m'avez tiré... de... dessus..."
La fin de ma phrase se transforma en bouillie alors que je chancelai et tombai au sol, une flèchette tranquilisante plantée dans le cou. Ma dernière pensée en tant que bon geek fut quelque chose du genre : Bonjour le sol !
Wendy Darling
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| Conte : Peter Pan | Dans le monde des contes, je suis : : Wendy
Elle n'avait strictement rien compris, genre réellement. Les trois quart des noms qu'Ellie utilisait lui étaient particulièrement inconnus et ne signifiaient rien pour elle. Et puis lorsqu'elle avait compris le lien avec Davy Jones...
Wendy avait baissé les yeux vers Nana, allongée sur le sol, la tête entre les pattes, a moitié en train de roupiller. Il fallait croire que les voyages mouvementé c'était devenu son truc.... Tranquillement, la jeune femme c'était accroupie et lui avait caresser la tête, le visage inexpressif, perdue dans ses pensées, avant de jeter un regard vers Rebekah et le groupe des filles. Son amie rousse c'était appuyée contre le bastingage, le visage tourné vers la mer, l'air... malade.
Wendy avait toujours été très claire avec ses hommes. Un homme saoul était un homme mort. Elle avait apporté beaucoup a ce monde, a commencer par l'art de faire des boites de conserves - ou presque - qui évitait ainsi que ses hommes ne soient malades lors de leurs longs voyage. Puis, lorsqu'elle avait formé son équipage, en récupérant des hommes a moitié ivre morts, sans plus aucune chance de faire quelque chose de leur vie... elle leur avait offert une seconde chance. La possibilité de vivre, de ne pas sombrer. Autant dire que ca n'avait pas été facile et que certains étaient morts dans l'opération. Mais en faisant cela, elle c'était accordé le privilège d'avoir des hommes loyaux. des hommes fidèles ce qui, dans le monde de la piraterie était aussi rare que de voir une licorne en bermuda. Et si son équipage fonctionnait de manière casi militaire, elle savait que ses hommes acceptaient peu a peu les règles de vie - comme par exemple ne pas être ivre sur le pont - au vue des victoires éclatantes qu'elle avait pu leur offrir jusque la.
Bekah - qui lui avait bien fait comprendre qu'elle était un tyran monstrueux et sans coeur de priver autant ses hommes d'alcool pendant les voyages - respectait tout de même cette pratique. Enfin en théorie. Elle avait un statu un peu... différent des autres. Un peu spéciale. Elle ne faisait pas réelement parti de l'équipage, n'était pas sous ses ordres... mais pourtant elle l'écoutait, suivait ses directives et la suivait, ce qui était assez surprenant quand on connaissait le personnage. Alors a la voir avachie comme ca sur le bastingage, elle sut qu'elle devait faire quelque chose.
Elle laissa la barre et descendit rejoindre les filles, se plantant derrière Bekah.
"Tu as bus ?" demanda elle d'un ton autoritaire.
"Uun touuut petit peu." Elle vit la rousse tourner légèrement la tête vers elle avant de lever la main pour montrer un espace minuscule entre ses doigts. "Mais t'inquiète, je vomirai pas sur le pont. Promis"
C'était trop généreux. Un sourire sarcastique passa sur le visage de Wendy.
"Oh je n'en doute pas... Besoin d'aide pour dégriser ?" Son ton était appuyé par une pointe de sadisme sous jacent qu'elle ne souhaitait même pas dissimuler. "La méthode de la Reine Pourpre, testée sur ses propres hommes. Je t'assure que ca fait passer le tout."
Rebekah plissa les yeux dans un regard de défi
"Ok. Balance"
Wendy haussa les épaules avec un sourire victorieux avant de soudainement se baisser. Bekah était toujours appuyée sur le bastingage, lui tournant dos, alors elle n'eut aucun mal a saisir ses chevilles, a se relever et, dans un même mouvement sauter et balancer le tout par dessus bord. La fille du Léviathan fit un soleil, sa bouche formant un "o" surpris avant qu'elle ne dégringole vers l'eau.
Wendy éclata de rire lorsqu'un "PLOUF" retentissant se fit entendre. Tranquillement, elle commenca a retirer ses ceintures d'armes en les faisant passer par dessus sa tête, alors que la voix de Rebekah leur parvenait.
"NAN MAIS T'ES UNE GRANDE MALADE TOI !! PREVIENS BORDEL ! J'AI FAILLI Y PASSER AVEC TES CONNERIES !"
Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de Wendy alors qu'elle jetait un regard en biais a Ellie et Lily. Quelques instants plus tard, elle courait, sautait sur le bastingage et, l'utilisant comme appuis, se propulsa dans les aires, le soleil enrobant sa silhouette avant qu'elle ne chute.
"BANZAAAAIIIII !!!"
Ce ne fut que lorsqu'elle remonta a la surface et vis le visage de Rebekah qu'elle éclata de dire.
"Tu l'as bien cherché quand même." dit elle en passant une main dans ses cheveux courts. "Quelle idée de boire autant franchement ?"
Elle en savait la raison véritable. De base Bekah n'avait jamais été contre l'idée de se mettre une cuite, mais depuis qu'elle avait revue Edward, les choses avaient... dégénéré. Et Wendy n'aimait pas ca. Pourtant, loin de se défendre la jeune femme marmonna quelque chose dans sa barbe en croisant les bras, la mine boudeuse. En quelques brasses, Wendy la rejoint et, la prenant par surprise appuya de toutes ses forces sur sa tête pour la couler. Quelques minutes plus tard....
Leurs souffles étaient courts. Toute deux en étoiles de mer, les jeunes femmes tentaient de reprendre leur souffle tout en se demandant pourquoi elles avaient commencé un combat aussi crevant. Elles étaient épuisées, comme des gamines qu'on avait trop laissé joué et qui n'avaient même plus la force de continuer. Mais ca avait été pour la bonne cause, au moins Bekah avait les idées claires .
Pourtant, c'est d'une voix grave et un peu inquiète que Wendy demanda, en tournant vaguement la tête vers elle :
"Ca va mieux ?"
Et elle ne parlait pas forcément de l'alcool
"Je sais pas. Mais merci. Merci pour... enfin tu vois." Sa voix avait des accents de sincérité rare, aussi rare que sa facon de dire merci. Wendy haussa les épaules comme si ce n'était rien. Comme si ce n'était pas réélement important. Elle lui devait bien ca non ? Elle prenait soin d'elle maintenant.
"Je te lacherai jamais. Je laisserai personne te faire de mal a nouveau."fit elle, les yeux a nouveau tourné vers le ciel bleu. elle s'en était fait la promesse. La jeune femme attendit quelques instants avant de reprendre d'un ton un peu plus gaie : "Et puis comment pourrais je me passer de toi hein ? C'est pas avec les deux autres que j'arriverai a quoi que ce soit."fit elle en faisant un sourire qui découvrait ses dents blanches.
Elle ne vit pas Bekah approcher et se jeter sur elle en disant :
"T'façon t'arriveras pas à te débarrasser de moi"
"T'es en train de me noyer Bekah !! " brailla alors Wendy en se débattant. Elle finit pourtant par se calmer et lui tapota les cheveux. "Bon ! On doit sauver le monde.. ou des gens, peu importe." Ce n'était qu'un détail. Prete a conquérir cette mer ?
"Toujours prête !"
Wendy profita de son grand sourire pour... la couler a nouveau avant de foncer vers le bateau et de commencer a grimper le long de la coque sous les paroles si douces que son amie lui adressait.
"J'ESPÈRE QUE TU T'ÉTOUFFERA DANS TON SOMMEIL, SALETÉ !"
"Moi aussi je t'aiiiiime !!" brailla elle par dessus son épaule alors que Rebekah prenait aussi la direction du pont.
Ce ne fut que lorsqu'elle releva la tête qu'elle appercut Lily qui, appuyée non loin d'elle sur le bastingage, la regardait. Tranquillement, Wendy se décala pour arriver a son niveau et lui tendre la main afin qu'elle l'aide sur les dernier mètres. La jeune femme n'hésita pas et lui tendit sa main, que Wendy attrapa au niveau de l'avant bras. Lily fit mine de tirer mais Wendy, fermement accroché aux rebords de bois de la coque, ne bougea pas d'un pouce.
Ses yeux vers fixaient Lily avec un petit sourire moqueur, joueur.
"Tu sais nager ?" demanda elle soudain a la jeune femme qui, une fois la surprise passa, hocha la tête de haut en bas de facon frénétique.
"Amuse toi bien ."
Wendy n'hésita pas plus et tira de toutes ses forces, faisant valdinguer la jeune femme qui attérie dans l'eau dans un PLOUF retentissant.
"Bekah, prends la barre !" Cria elle avant de sauter a son tour dans l'eau claire. Elle entendit vaguement un "Ah bah bravo, c'est du propre Je me fais exploiter, je vais me plaindre au syndicat !" avant que l'océan ne l'accueil en son sein et n'assourdisse tous les bruits autour d'elle. Lorsqu'elle remonta a la surface... elle manqua de se noyer a cause de Lily qui avait jugé bon de lui envoyer de la flotte dans la figure. Crachotant l'eau qui était entrée dans sa bouche, Wendy répliqua en poussant un cris de guerre, et pendant quelques minutes, elle et Lily s'éclaboussèrent avec frénésie.
Le jeu était bien moins... vivace qu'avec Bekah, après tout Lily avait l'air d'être du genre a couler pour de bon si on lui mettait la tête sous l'eau. Et tuer les membres de son nouvel - quoi qu'étrange et très féminin - équipage ne faisait pas parti de ses plans. Elle laissa Lily s'épuiser dans l'eau comme un jeune chiot - bon sang ce que cette image lui collait bien - pour qu'une fois qu'elle se fut calmée, qu'elle puisse nager tranquillement autour d'elle.
"Alors comme ca tu veux être pirate ?" lacha elle finalement en l'observant avec un petit sourire alors que Lily faisait des petites brasses maladroites.
"Parce que c'est un métier porteur ?"
"Oh ouiii..." lacha Wendy en réprimant un rire. "Comme partout il y quelques risques, comme... perdre un bras ou une jambe. Ou la langue... Mais a part ca c'est plus tot cool. On s'y habitue très vite."
"T'as pas l'air d''avoir beaucoup souffert..." lacha Lily avant de reprendre. "T'es une vrai pirate ? Une vrai de vrai ?"
La jeune femme pris le temps de faire tranquillement quelques brasses avant de reprendre, ignorant sa premiere remarque :
"Yep, une vrai de vrai !" Lacha elle. "Et tu fais quoi a Storybrooke Lily ?"
"Je dirige le Zoo de Storybrooke !" répondit la petite brune fièrement. "On a plein d’espèces d'animaux marins ! On a des phoques, des dauphins, des otaries, des gloups..." elle cracha l'eau qu'elle avait malencontreusement avalé avant de reprendre : "Y a des tortues, des poissons de toute sorte, des méduses, des..."
Wendy, un sourire amusé sur les lèvres la laissa parler jusqu'a ce qu'elle ait tout énuméré - ce qui était assez long il fallait le dire.
"Ca fais beaucoup de responsabilités pour toi toute seule non ? Ton copain t'aide au moins ?"
"Euuuh... oui, c'est lui qui me l'a offert !" dit elle avec un grand sourire.
Wendy haussa un sourcil sous la surprise. Ah, il était riche donc ! Parfait ! Elle pourrait en profiter pour que ce voyage lui rapporte quelque chose tout de même.
"Et tu n'as jamais songé a partir ? A tout abandonner pour autre chose ?"
"Bein non pourquoi ? Y a mon Eliott et ma Cassie a Storybrooke. C'est la bas qu'est ma place. Tu as personne toi ?"
Wendy haussa les épaules.
"J'ai Bekah. Et mes pirates, ca fais pas mal de monde a m'occuper" lacha elle alors que Lily la regardait comme si elle venait de comprendre un truc.
"Aaaah ! Ok je savais pas. T’inquiète j'adore les filles !" Elle lui fit un clin d'oeil complice.. avant de boire a moitié la tasse a nouveau. "Enfin les filles avec les filles. J'ai rien contre. J'en ai déja embrasser une. Deux même !"
Elle avait l'air tellement fière de son coup...
"Je peux être la troisième si tu veux..." lâcha Wendy, ravie de voir le sourire de Lily trembloter sur ses lèvres. Elle en aurait ri ! "Je ne suis pas avec Bekah, elle compte juste beaucoup pour moi."
"Aaaaaaah... ok. Euuuh.. Ben c'est bien aussi. On remonte ?"
Ooooh comme c'était chou ! Elle l'avait perturbée avec sa proposition ! Elle l'aida a remonter sur le pont e, une fois qu'elle fut en haut essorra sa chemise qui lui collait a la peau et, près avoir jeté un coup d'oeil a Bekah, s'approcha d'Ellie. Tranquillement, elle s'assit a ses cotés alors que Nana se précipitait a ses cotés en reniflant sa jambe, s'assurant qu'elle n'était pas blessée. Wendy lui grattouilla les oreilles, le regard rivé sur Ellie avant de dire, alors que la chienne posait sa tête sur sa cuisse :
« Alors ! Il parait que tu voyage dans le temps ou un truc du genre ? » elle laissa sa question en suspension. « Je voudrai savoir un truc, puisque ta copine est venue ici pour retrouver son mec, toi pourquoi tu es venue ? »
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Phoebus Light
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what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Il était en train de terminer son ascension lorsque Elliot était apparu soudainement au-dessus de leur tête, fier de sa prouesse de téléportation. Il n'était pas capable de faire usage de ses muscles comme eux deux ? Il aurait besoin de s'entraîner plus souvent avec Cookie si il voulait garder la forme ! Après c'était lui qui se laissait aller ? Son léger sourire disparu néanmoins lorsque le dieu disparu, apparemment victime d'un comité d'accueil peu avenant.
Prenant la main tendue d'Antiope pour se hisser sur le haut de la montagne, le regard d'Apollon se posa immédiatement sur le corps inconscient d'Elliot. Il semblait juste endormi, pas blessé ou maltraité. Même si la méthode était assez brutale, il s'agissait certainement d'un acte justifié puisqu'ils n'étaient que deux inconnus sur leur territoire.
La jeune femme, après avoir également observé Elliot, s'était retournée vers le autres. L'une d'elle, sur son cheval, avec sa couronne brillante, avait l'air bien plus importante que les autres.
« Ils ne sont pas dangereux. Ce sont des étrangers qui viennent d'arriver sur nos terres. Je les ai trouvés sur un rocher sur la mer. »
« Il n'y a pas de rocher en dehors de celui ci. » répliqua une autre des femmes, faisant pouffer Apollon.
C'était la seule chose qu'elle retenait ? Qu'un bout de caillou dans l'eau n'était pas supposé se trouver là-bas ?
« Pourtant je les ai trouvés sur un rocher. Ils ne nous veulent pas de mal et ils n'ont pas l'air très fort et... doué d'intelligence. »
Antiope s'était rapprochée, allant murmurer ses mots à celle qui avait l'air d'être leur Reine. Il eut un froncement en captant les derniers mots qu'elle prononça.
« C'est pas très gentil de dire ça devant nous. »
Il ne voulait pas trop les chercher, ignorant jusqu'où elles étaient capable d'aller. Son ego en prenait un coup alors qu'elle le traitait quand même d'imbécile sans sembler être gênée de le dire aussi naturellement. Et ce n'était que le début.
« Ce sont des hommes ! »
En effet, c'était le cas. Du moins pour lui il en était certain, Elliot ne pouvait pas défendre son cas pour l'instant.
« Nous devons les tuer ! » s'exclama une autre des amazones, comme si c'était l'évidence même.
« Non ! Ils sont inoffensifs ! Et fragiles… »
Il n'eut pas le temps d'élever sa voix pour leur survie, Antiope le faisant à sa place. Pas de la plus flatteuse des manières, cela dit. Mais étant donné qu'Elliot était assommé et qu'ils avaient pu montrer qu'ils étaient incapables de s'élever dans les airs d'une impulsion, il pouvait comprendre son point de vue.
« Ils sont un danger pour nous. »
« Peut-être que c'est notre mère qui nous les a envoyés ! »
Très bien, ça devenait vraiment compliqué à gérer tout ça, alors que chacune y allait de son commentaire sur le sort qui devait leur être réservé. Il entendait qu'elles la pensaient folle, qu'il fallait se débarrasser d'eux, sans que son avis ne soit demandé pour autant. A priori, être un homme en ces lieux n'était pas une très bonne chose.
« On ne doit pas leur faire du mal. Il y a sûrement beaucoup à apprendre d'eux ! »
« Antiope. »
Oh, c'était donc ce moment que choisissait leur Reine – Hippolyte, si il se souvenait bien – pour s'exprimer ? Sa voix était claire, prenante. Elle était vêtue de manière plus riche, plus sophistiquée que le reste des femmes présentes. Sa manière de se tenir en disait long sur son rôle, tout comme son charisme naturel. Elle s'était rapprochée, les autres baissant leurs arcs. Pendant un instant, elle le dévisagea, ce qui le mit malgré lui mal à l'aise, avant de regarder vers Elliot.
« Laissons à l'Oracle le soin de décider de leur sort. »
« Oh, vous connaissez Emin ? »
Il n'eut pas le droit à la moindre réponse.
On le laissa marcher libre, mais bien entouré pour être certain qu'il ne tenterait pas de s'enfuir, certainement. Il se demandait bien comment il le pourrait de toute manière, il serait incapable de s'y retrouver dans cet endroit, pas seul. Elliot était toujours dans les vapes, porté par deux amazones. Il aurait bien aimé pouvoir le prendre en photo pour lui montrer cette scène plus tard. Elles les conduisaient à un endroit plus éloigné de l'île, sans qu'il n'arrive à se situer exactement après le saut qu'ils avaient fait. Tout était calme, pas l'une d'entre elles ne prononça un mot sur le chemin. Puis ils s’arrêtèrent, face à une immense statue qui lui rappelait celle de son temple.
« Ah bah non ça lui ressemble pas ça… »
Elle représentait une femme aux yeux bandés, une balance dans une main, un glaive dans l'autre. Bien loin de l'homme qui avait été son Oracle. Ce n'était pas de la déception dans sa voix, plutôt un fait. Même si avoir un peu de soutien ici ne leur aurait pas fait de mal. Surtout maintenant, alors qu'une amazone s'approchait de lui avec un lasso, une autre allant près d'Elliot en l'en entourant. Il n'aimait pas vraiment ça. Ce n'était jamais une bonne chose que de se retrouver ligoter.
« C'est vraiment obligé ? » lança-t-il à l'adresse d'Antiope, levant les yeux vers elle alors qu'on l'en enroulait.
« C'est le seul moyen de savoir si vous dites la vérité. »
D'après lui, la vérité était une notion abstraite, tout dépendait de la manière dont on tournait la question… et ce que l'on souhaitait entendre. Cet objet était donc destiné à capter le mensonge ? C'était innovant, dans tous les cas, il n'en avait pas à Olympe de comme ça. Ça pourrait s'avérer utile. Il hocha simplement la tête, bien que son consentement n'était certainement pas nécessaire.
Elles avaient sans le moindre doute possible besoin d'un Elliot éveillé pour procéder et puisque patienter jusqu'à son réveil semblait trop long, elles décidèrent de l'asperger d'un magnifique vase d'eau plein à ras-bord. Il avait raison, toutes semblaient vouloir le voir mouillé. Cette constatation le fit rire, tandis que le dieu rouvrait les yeux, s'exclamant sans prévenir :
« … dessus ! »
D'accord, tout allait bien dans sa tête à part ça, évidemment. Elliot se mit à regarder de tous les côtés, certainement sonné par le choc et étonné par le changement de lieu, avant de se mettre à la fixer.
« Qu'est-ce que tu as encore fait ? »
Comment ? Lui ? Mais rien du tout ! Pour une fois qu'il était innocent ! Il aurait pu lui poser la même question, la plupart du temps c'était le petit Sandman qui attiraient les problèmes, pas lui. Son expression outrée fut son unique réaction à cette insinuation, alors que d'un geste de la tête il désignait la statue. Lui non plus ne comprenait rien à ce qui se passait, il semblait simplement que cette œuvre avait une importance dans la suite des événements.
« Jolie dans le genre flippant. » Il n'aurait pas mieux dit. « T'as pas essayé de leur expliquer à quel point on est géniaux ? »
Oh, il le comprenait dans le terme 'génial', alors ? Il y avait du progrès, c'était indéniable.
« Elles n'ont pas voulu l'entendre. » répondit le dieu avec un air triste.
Leur échange si calme fut perturbé par la voix de la Reine, qui n'avait pas l'air préoccupé par leurs interrogations.
« D'où venez-vous, étrangers ? »
Il ne voyait pas ce qui le forçait à lui donner le plaisir de lui répondre, si ce n'était ce bout de fil qui l'entourait grossièrement comme unique menace. Seulement, après un léger silence, il sentit quelque chose se mouvoir, comme à l'intérieur de lui. Une impression plutôt désagréable et dérangeante, qui le fit frémir très légèrement.
« Répondez sans mentir et le malin ne vous fera rien. »
Il la dévisagea, se demandant qui était ce 'malin' dont elle parlait. Il semblait que le lasso était ce qui provoquait cette sensation, alors il ne chercha pas à s'opposer d'avantage, vu l'innocence de sa question.
« Nous venons de la planète Terre. » Ce n'était pas un mensonge, on ne faisait d'ailleurs pas plus vrai. Elle n'avait qu'à demander plus de détails si elle en voulait ! Son regard suffit à lui faire comprendre que ça ne suffisait pas, alors après quelques secondes de réflexion, il enchaîna : « Notre famille est composée de dieux et déesses, enfants de Titans et Titanides. Vous ne connaîtriez pas Hyperion par hasard ? »
L'idée lui était venue subitement, comme une révélation. Il ne voyait pas les raisons qui le pousseraient à entrer dans les détails, restant donc dans le vague pour les présentations, mais il lui semblait qu'Hyperion était souvent connu dans les lieux qu'ils parcouraient. Cet endroit ne faisait peut-être pas exception. Et son instinct avait visé juste
« Ils connaissent les titans ! Vous venez des milles mondes ? A quoi ressemblent-ils ? »
« C'est grand. » lui dit-il sur le ton de la confidence, ignorant totalement de quoi elle parlait en réalité.
Il espérait qu'avoir des connaissances communes leur permettrait d'échapper à un interrogatoire plus poussé qui pourrait mal tourner mais ce fut loin d'être le cas.
« Antiope ! » Cette Reine ne semblait pas être très ouverte au dialogue, méfiante vis à vis d'eux. « Quel titan servez vous ? »
Il jeta un coup d'oeil vers Elliot, se demandant quelle était la réponse la plus à même de convenir. Ah, oui. La vérité. C'était ce qu'elle voulait. Dans ce cas, il n'y avait pas de possibilité de détourner la chose, il n'y avait qu'une unique réponse à donner.
« Aucun. »
Son ton n'était pas pompeux, c'était simplement comme ça que les choses étaient. Les dieux n'obéissaient à aucun de leurs ancêtres, du moins pas à sa connaissance. Lui se considérait comme son propre chef.
« C'est impossible. Toute création est l’œuvre des Titans. Si vous ne les servez pas, c'est que vous êtes leurs ennemis. »
« Mais… Mais je viens de dire que les dieux étaient leurs enfants ! » D'accord, les créations toutes entières étaient considérées comme tels, la nuance était mince. Seulement, il s'imaginait que c'était quand même un tout petit peu différent. « Alors à moins qu'on nous considère esclaves de nos parents jusqu'à la fin de notre vie… »
Cette idée le fit rire, alors qu'il avait bien du mal à se l'imaginer.
« Nous sommes tous les créations des Titans. Mais nous ne sommes pas tous de leur côté. »
Il poussa un soupir, sentant que ça devenait bien trop compliqué pour ne rien cacher.
« Mais ils ont évoqué le Titan Hyperion ! »
Au moins, l'une d'entre elles était de leur côté, c'était un bon début.
« Qui est-il à vos yeux ? »
C'est qu'elle lâchait rien ! Il leva les yeux au ciel, commençant à être fatigué par cette conversation qui ne menait à rien, voulant croiser les bras en étant incapable de le faire à cause de ce lasso.
« Essaye de leur expliquer moi je désespère. » fut la seule chose qu'il réussit à dire à l'attention d'Elliot.
« Hyperion est.. un gentil vieux monsieur qui offre des bonbons. »
C'était la vérité, elles ne pouvaient pas leur reprocher le contraire, au moins. Le jeune homme se tourna vers lui, un sourire encourageant sur les lèvres, qu'Apollon accueilli d'une moue peu convaincue.
« Oui, c'est à peu près ça. C'est pas mal. »
Il avait tenté le coup au moins, c'était déjà bien. Pourtant, Hippolyte ne sembla pas satisfaite de cette vague description de leur relation. Elle le regardait, il la regardait, sans trop savoir ce qu'elle attendait, avant de comprendre qu'elle voulait qu'il complète cette réponse de plus amples informations.
« C'est tout comme il a dit. Il adore les arlequins. »
C'était déjà pas mal de lui donner des détails comme ça ! Pourquoi devrait-il livrer tout ce qu'il savait si c'était pour ne rien recevoir en échange ? Cela ne lui paraissait pas très juste. Antiope les regardait, ne comprenant rien à ce qu'ils disaient, alors que l'amazone tenant le lasso qui l'entourait se mit à le fixer. Elle avait l'air d'avoir comme une résistance dans les mains, tandis que lui sentait de nouveau cette drôle de sensation dans son corps.
Il ne mentait pas, pourtant, comme on le lui avait demandé. Il s'abstenait juste de tout révéler.
« Il y a quelque chose que vous nous cachez. »
Elles avaient un sérieux problème d'autorité sur la gente masculine en tout cas, c'était une certitude. Elles se sentaient obligées de les soumettre comme ça en ne leur laissant aucun moyen de se défendre ? Oh, ils auraient certainement pu les attaquer mais ce n'était pas dans leurs projets. Elles n'avaient pas l'air méchantes, en particulier Antiope qui ne cessait de trouver un moyen de les défendre. Elles étaient juste un peu trop intrusives.
Son expression se fit plus sérieuse, tandis qu'il se raidissait. Il n'aimait pas qu'on le force à parler.
« Très bien. Si vous voulez tout savoir... »
Il soupira, ce gigotement intérieur le faisant se mouvoir quelque peu.
« Une partie des titans veut tuer les dieux. Ne nous demander pas pourquoi, nous n'en savons pas plus. Donc même si Hypérion aime bien traîner avec Artémis, Ellie et compagnie, c'est pas le cas de tous. Japet veut se débarrasser de sa fille, Athéna, par exemple. »
Il ne pouvait pas mieux faire en révélation.
« C'est très complexe comme histoire familiale, si vous voulez on peut se poser autour d'un thé pour en discuter, ce serait plus agréable. »
Son sourire était cynique, il n'avait pas l'habitude d'être accueilli de la sorte. Les amazones se regardaient toutes, tandis que la Reine s'approchait de lui, décidé. Elle était juste en face, à quelques centimètres, elle aurait pu le tuer sans hésitation. Les autres portaient leur main à leur fourreau, laissant peu de doutes sur leurs intentions. Il retint un grognement de frustration alors qu'Hippolyte prenait la parole.
« Nous sommes les guerrières de la Titanide Thémis. Et vous êtes… en sécurité ici. »
Le lasso autour d'eux fut retirer à ce moment même, les autres amazones enlevant leur main de leur garde. Il était difficile de savoir ce qui avait pu la faire changer d'avis aussi vite, seulement il ne s'en plaignait pas. Retrouver la liberté de ses mouvements était plutôt satisfaisant.
Il jeta un coup d’œil à Elliot, haussant les épaules, avec un sourire l'air de dire « c'était facile en fait ».