« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Le buffet avait déjà été entamé lorsqu’elle rejoint le groupe aux côtés d’Artemis. Le Consul était arrivé, il était encore et toujours aux côtés de Pline l’Ancien. Elle ne cessait de se dire que tant que le préfet était dans les parages, ils ne craignaient rien puisqu’il devait mourir à Misène, mais petit à petit, Hera craignait que son destin en soit bouleversé par leur rencontre… Il ne semblait plus vraiment disposé à partir, surtout depuis qu’il avait croisé le chemin de sa « sœur »… Lui qui était depuis le début un bon repère chronologique devenait soudain inutile… et dangereux de ce fait…
Après un rapide coup d’œil aux alentours, elle constata que nombre d’entre eux manquaient à l’appel… Nora semblait s’être volatilisée, tout comme Aphrodite et Louise… Voilà qui était plutôt déplaisant, les trois pour lesquels elle avait le moins de confiance… Louise était bien trop jeune, pure et impulsive… dès qu’elle ouvrait la bouche en sa compagnie, elle se rendait compte qu’elle était sur le point de tout faire basculer… comme un détonateur… la laisser seule était loin d’être une bonne idée… Nora était déjà plus mâture à ses yeux mais la colère la régissait bien trop en ce moment précis, ce qui la rendait aussi imprévisible et dangereuse que l’autre humaine… Quant à Aphrodite…. Valait-il véritablement se donner la peine d’expliquer le pourquoi du comment ? La seule chose qu’elle espérait, c’était que ce Celsinus ne lui avait pas posé la main dessus. Elle s’était surprise à éprouve une sorte d’étrange compassion et d’envie de la protéger à cet instant précis… Elle avait donc rapidement fait l’inventaire de toute autre possible attaque venant sur elle et s’était vue rassurée en voyant que son esprit décidai de ne rien faire dans pratiquement tous les cas de dangers possibles. Seul le viol provoquait en elle cette réaction violente. La blonde avait beau se figurait femme forte avec ses grands airs, elle se rendait désormais compte que sa beauté était autant un fléau qu’une bénédiction… Et elle était sans défense… Bien sûr, Victoire ne lui montrerait jamais au grand jamais cette possible faiblesse à son égard tout comme elle savait que la déesse de l’amour ne s’avouerait jamais en position de faiblesse en sa compagnie… C’était un accord tacite et extrêmement non explicite donc une partie ignorait une bonne partie des écrits…
Une des esclaves entra soudainement dans son champ de vision, la faisant perdre le fil de ses pensées. C’était l’une de celle qui l’avait accompagnée à la salle d’eau… Elle semblait vouloir entrer en contact avec elle mais se trouvait gênée de le faire en public. Avec un hochement de tête entendu, Hera se retira calmement et attendit dans le couloir désert que la demoiselle vint la rejoindre. Mais elle le vint pas seule, elle était entourée d’un homme et de deux autres femmes et tous la regardaient avec un air gêné. Celle qui l’avait attirée au dehors pris alors son courage à deux mains :
- Nous voulons que vous fassiez les offrandes aux dieux du foyer avec nous… - Moi ? Mais pourquoi moi ?
Elle avait eu un petit rire moqueur et surpris… sur toutes les personnes de cette maudite demeure, il fallait que ce soit elle ? Peut-être parce qu’ils l’avaient vu habillée comme une prostituée quelques heures plus tôt. Elle soupira avant de les invitez de la main à lui montrer le chemin.
- Allons-y !
Ils marchèrent un certain temps avant d’arriver à une petite pièce reculée de la maison. Ce n’était même pas à proprement parlé une pièce, plutôt un renfoncement de fortune. Le Maître de maison ne rendez pas hommages aux dieux au même endroit que les esclaves. Ils disposèrent de nombreux végétaux et des fruits sur leur petit hôtel. Vesta était la maîtresse de cérémonie, Hestia autrement dit… Elle était morte le même jour qu’elle. Ils disposèrent d’autres offrandes qui s’approchaient bien plus de celles de Jupiter, Zeus ; de Minerve, Athéna et d’elle-même, ce qui eu le don de la faire sourire. Ils rajoutèrent une feuille de vigne ensuite.
- Pour Bacchus… pour le remercier de ces abondances… - Je vois… Il manque de la grenade par contre…
Les esclaves la regardent avec des yeux ronds.
- De la… - De la grenade, oui. Pour Junon. Le pavot c’est bien, mais la grenade… - Mais nous n’avons pas de grenade… - Voilà qui est embêtant…
Etait-elle vraiment cruelle à chercher de se moquer de ces pauvres esclaves ? La Grenade était loin d’être un fruit commun dans ce lieu, à cette époque. La Grèce y était bien plus propice. Il aurait fallu importer de la grenade et si certains maîtres pouvaient se le permettre, ce n’était clairement pas des esclaves… Oui ce geste pouvait passer pour de la pure cruauté, mais en matière de moquerie de dieux à humains, elle était loin d’être la première en la matière, elle avait des centaines de miliers d’années à récupérer et puis… c’était loin d’être toutes ces offrandes qui lui avait donné joie et sérénité. Rien de tout ce que ces gens avaient pu mettre sur les autels ne l’avaient aidé à se sentir mieux… elle n’en avait même pas idée d’ailleurs…
- Bon ça ira comme ça… supprimez juste quelques offrandes faîtes à Jupiter et cela devrait régler le problème - Mais Jupiter est le dieu des dieux… Nous nous devons de… - Mais Junon est la femme du dieu des dieux et si ma mémoire est bonne, cette dernière entre dans une colère noire et dévastatrice quand elle a l’impression d’être sous-estimée… Si vous ne voulez pas d’ennuis… il est plutôt préférable que les deux époux soient sur un pied d’égalité, vous ne pensez pas ?
Les jeunes gens se regardèrent pendant un certains moments, évaluant la proposition de la déesse. Puis, enfin, Hera les regarda avec une satisfaction difficilement dissimulable jeter au loin après brisure la moitié des offrandes faîtes à Jupiter. Elle se joignit à eux ensuite pour prier et ils la laissèrent ensuite retourner à la fête. L’activité avait été plutôt plaisante, bien qu’inattendu… Les humains étaient si manipulables quand il s’agissait de parler d’une force supérieure… Elle retourna au banquet, récupérera deux verres de vin et se mit à la recherche de Louise, la jeune humaine avec laquelle elle n’avait pas encore eu l’occasion de converser. Elle avait croisé Celsinus quelques instants auparavant qui semblait passablement sur les nerfs, on pouvait donc supposer qu’Aphrodite ne s’était pas faites violentée et qu’elle savait encore trouver certaines ressources en elles… Alors autant découvrir la jeune Louise…
Elle revenait justement des jardins, la mine quelque peu renfrognée. Des gardes avançaient derrère elle, visiblement, elle s’était encore mise dans un certain pétrin ou elle s’était allée là où elle ne devait pas… A ce rythme la demoiselle allait tous les faire tuer…
- Te voilà ! Cela fait un certain temps que je te cherche, j’ai quelques mots à te dire, viens par-là !
Elle se retourna vivement vers les gardes qui les suivaient.
- Merci messieurs de l’avoir retrouvés… je dois dire que vous faîtes un travail extraordinaire ! Le préfet et le consul sont vraiment chanceux de vous avoir.
Elle leur avait fait un sourire aimable tandis qu’ils s’échangeaient des regards perplexe et elle en profita pour pousser Louise à prendre une autre direction en sa compagnie, bien plus dans l’enceinte de la maisonnée, non loin des jardins qu’elle avait quitté avec Artemis quelques minutes plus tôt. Elles passèrent sous des arcades qui donnaient vue sur le jardin.
- Ce voyage te cause nombre de soucis, n'est-ce pas ? A chaque fois que je te croise, tu as la mine abattue...
Elle lui lança un sourire tendre. Elle était aussi sereine que Louise était tendue.
- Sûrement, désolée.
Elle passa la main sur sa nuque. Hera se contenta d’hausser les épaules :
- Ne t’excuse pas, c’est ton choix. - Je n'arrive pas à me faire à l'idée de les laisser mourir sans rien tenter, c'est tout. Et toi, comment prends tu les choses ? - Tu n'aimerais pas vraiment le savoir je crois...
Son sourire s’était agrandi brusquement. Elles avaient des idées diamétralement opposées et vu comme la demoiselle semblait si prompt à la répartie, cela risquait de se lancer dans un grand discours dans lequel la déesse n’avait aucune envie d’aller. L’humaine tenta pourtant d’insister en lui confirmant qu’elle voulait savoir mais Hera lui tendit brusquement l’un des deux verres qu’elle avait dans les mains.
- Bois. Ça te fera voir les choses sous un autre angle... un silence puis Tu sembles avoir un lien construit avec Artemis... tous semblent s'être parfaitement intégré à votre petite bourgade de Storybrooke... - Il semblerait effectivement... Et toi tu y arrives ? J'ai cru comprendre que tu n'avais pas été au courant des "avancées" des dernières années... Le retour n'est pas trop compliqué ?
Elle lui avait jeté un coup d’œil avant de répondre, comme si elle tentait d’avancer prudemment sur un terrain qui lui semblait miné. Pendant ce temps, Victoire était toujours aussi désinvolte. Elle éclata cependant d’un rire léger mais plein d’amertume en entendant la dernière question. Elle plongea brusquement un regard lourd dans ses yeux, comme si elle avait pu lui transpercer l’âme de ses yeux bleus.
- Le retour… ou l’arrivée, tu veux dire ? - Les deux…
Elles s’étaient toutes les deux arrêtées brusquement. Louise la regardait avec la même intensité bien que sa voix était empreinte de douceur.
- Qu'est ce qui t'es arrivé ? Tu sembles... avoir souffert. Pourquoi est tu comme ça ?
Le sourire de Victoire disparut petit à petit. Elle déglutit avant qu’un nouveau sourire apparaisse subitement sur son visage, plus mutin, plus taquin.
- A combien d'années estimes-tu mon existence Louise ? - 5 millions a peu près, comme les autres ? - Ceci est TA perception... du Temps je veux dire…
Elle se tut pour prendre une gorgée de vin avant de détourner la tête. Elle observait maintenant le jardin dans la semi-clarté de la lune, une brise légère venant lui faire onduler les cheveux. Elle s’appuya contre lui des colonnes avant de reprendre :
- Je n'ai pas la même perception du temps... Je suis intemporelle jusqu'à preuve du contraire... je n'ai ni commencement... ni fin... et c'est ce qui fait que je suis comme ça !
Elle leva son verre vers la demoiselle comme pour lui porter toast et but de nouveau. Pendant ce temps, Louise l’avait imité en s’accolant à une colonne :
- Non. Ce n'est pas ça. Les autres dieux sont au moins aussi vieux que toi, pourtant, ils n'ont pas forcément cette... armure. Cette façon d'être. Enfin pas tous, et pas autant.
Elle eut un petit rire, regarda à son tour le jardin et poursuivit :
- Je peux être honnête ? Je pense que tu as peur, que tu es blessée. Je ne sais pas par qui et par quoi, mais ton attitude ... je n'arrive pas à y croire. Je pense que tu te protège et que tu souffres.
Elle se laissa glisser contre la colonne pour s’asseoir.
- Tu ne réponds pas franchement aux questions, tu es toujours dans la mesure, dans le contrôle... J'ai l'impression que tu cherches à plaire à tout le monde au risque de ne pas être toi-même. Une pause. Je pense que tu as mal et que tu ne dis rien. Je ne sais pas pourquoi, mais je sais que certaines choses ne sont pas... facile à dire.
Hera inspira grandement, le sourire amusé, tout en se décollant de la pierre pour aller faire face à la demoiselle avec grâce. Elle baissa légèrement la tête pour observer Louise en contre-bas et joignit ses mains au niveau de son bas-ventre :
- Et moi ? Me permets-tu d'être honnête ? - Fais-toi plaisir. - Je pense que tu es une jeune femme intelligente Louise... tu aurais la possibilité de l'être tout du moins, mais tu es parasitée par ce feu qui te dévore et te consume toute entière... La jeunesse...
Elle s’accroupit et leva la main vers elle pour poser le bout de ses doigts sous le menton de la jeune fille et lui relever la tête.
- Nombre de choses te dépassent car tu es à peine sortie de l'œuf. C'est presque si j'avais encore la possibilité d'avoir une attache sur toi... je n'ai plus d'attache sur les adulte, hormis les femmes en couches et les mariés... Certes, tu es mariée et donc je peux comprendre certaines choses mais ce n’est pas ça… J'ai surtout une attache sur les enfants et c'est ce que je vois en toi, une enfant qui se bat pour devenir grande... tu es sur la bonne voie mais il te reste du chemin. Pour toi tout est noir ou tout est blanc... mais le monde est gris ma chère, des milliers de nuances de gris qui nous permettent de discerner les contours. Il n'y a ni bon, ni mauvais. Il n'y a que le pouvoir et les êtres qui gravitent autour soit pour s'en emparer soit pour le fuir.
Elle va se releva avec un sourire et Louise en fit de même.
- Je n'ai pas peur Louise, je vis dans la terreur. Je ne suis pas blessée. J'ai été blessée. Je ne souffre pas, je subis. Je ne cherche à plaire à personne, je m'affirme bien au contraire. Ne pas répondre à une question ne signifie pas la fuite... C'est de donner la réponse qui te conviendrait qui serait fuir. Ne pas répondre, c'est juste s'affirmer et si je m'affirme... alors je ne cherche pas à te plaire. Tu comprends toutes ces nuances ? Je pense que certaines t'échappent... Sinon nous n'en serions pas là. Sinon, ma première réponse sur mon intemporalité t'aurait satisfaite.
Le sourire qu’elle lui lança était étrange, une espèce de rictus empreint tant de douceur que d’amertume. Elle décida alors de finir son verre tandis que la jeune humaine eu une réaction des plus inattendu. Elle s’approcha lentement et la pris dans les bras. Sous le coup de la surprise, Victoire lâcha son verre qui s’écrasa au sol et s’effrita en mille morceaux de terre cuite. Il y avait bien longtemps qu’on ne l’avait pas prise dans les bras… certes il y avait eu Zeus, entre autre, pour d’autres raisons, mais pas sur ce schéma, plus amical ou familial et la déesse resta aussi raide que du bois, ne sachant comment réagir. Louise était une inconnue, une humaine, il n’y avait aucune raison d’avoir cette proximité, loin d’être digne d’une reine.
- Ca va aller…
Elle lui avait dit cette phrase tout doucement et calmement. Hera pouvait sentir le cœur de Louise battre à tout rompre dans sa poitrine. Il fallait qu’elle la lâche, vraiment. Maintenant. Ou elle risquait de devenir violente. Mais au lieu de cela, l’humaine posa une main sur la nuque d’Hera avant de ramener ses deux bras vers son coup, à mi-chemin entre la nuque et la mâchoire.
- Ca va aller, il ne t'arrivera plus rien... On ne te fera plus rien. Tu es en sécurité. u n'as plus a avoir peur. On te protègera.
Il y avait eu une pause entre ses deux assertions. Se rendait-elle seulement compte que ce qu’elle lui disait n’avait aucun sens ? Qui la protégerai ? Elle ? Contre qui ? Ou quoi ? Qu’est-ce qu’il lui faisait croire qu’elle avait besoin d’être protéger ? Toutes ses questions acides lui brûlaient le palais.
- Tu as sans doute raison, je ne comprends pas tout. Je te ne te connais pas, ni toi ni ton histoire, et j'apprends, tous les jours.
Elle eut un sourire triste.
- Mais je ne suis plus une enfant, et je connais les nuances. Le bien et le mal...
Elle glissa ses mains le long du corps de la déesse.
- Tout n'est pas question de pouvoir. Tu n'es plus seule Hera, compte sur ta famille...
Pour la première fois depuis le début de cette accolade, la déesse eu enfin une réaction. Elle eu un pouffement de rire méprise en regardant Louise d’un air atterré. Oh que si tout était question de pouvoir, c’était la leçon la plus précieuse que lui avait appris son mari. Elle posa alors ses yeux sur le reste de son verre en miette.
- Je préfère que tu m'appelles Victoire si cela ne t'ennuie pas. Excuse-moi, il faut que j’aille me resservir. Et il est temps de retrouver les autres… Comme tu le dis, il faut que j’apprenne à compter sur eux… et eux sur eux.
Son regard était sans expression, son visage fermé. Elle se détourna et commença à avancer vers la salle de réception, tout en entendant que Louise la suivait.
crackle bones
Jamie Skyrunner
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Garrett Hedlund
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
Euuuuuh, mais j'en sais rien moi, offre lui des fleurs?
Dès l’instant où Jay l’avait vu arriver dans l’espèce de cour peuplée de bassins, il avait su qu’il aurait du fuir l’homme qui venait de s’y aventurer, tanguant sur le sol comme un marin dans une mer agitée. Jamie s’était réfugier dans cette partie un peu plus isolée, quoi que tout autant surveiller, pour observer la lune, assit sur un banc, genoux remontés et jupette bien calée sous ses fesses. Parler avec la jeune fille brune, dont il n’avait toujours pas obtenu le nom, lui avait donné un sentiment étrange dans le poitrail.
Le plus possible, Jamie tentait de ne pas songer à sa maison. A Alpha du Centaure. A Sarah. Parce qu’il n’avait aucune idée, au fond, de ce qu’il craignait ou espérait le plus. Que le temps s’y soit figé, ou qu’au contraire, il ai continué de filer. Deux scénarios bien précis s’établissaient dans chacun des cas : soit le temps s’y était figé, et c’était pour le mieux, soit Sarah devait être en train de répandre ses intestins sur le sol avant de s’y endormir, effondrée de tout son long. Au mieux, elle était probablement déjà morte. C’était atroce de songer ainsi de sa propre mère, mais Jim ne pouvait malheureusement pas espérer mieux. Cela avait déjà tenu du miracle qu’elle ai survécu les quelques mois de son absence, lors de sa quête de trésors. Alors quelques années… Malgré lui, Jamie prit son visage entre ses mains, soudain las. Depuis l’arrivée de Super-Emma en ville, et le retour des souvenirs, Jamie vivait avec ces éventualités, atroces, et beaucoup trop réalistes Et jamais il n’était parvenu à trancher entre ces deux espoirs.
Jamais il n’en avait vraiment parler non plus. Il se rappelait en avoir parler avec Antropy, un soir, très rapidement, quand il lui avait demandé d’où venait cette cicatrice qu’il portait le long du bras. Et encore, Jamie n’était pas aller dans les détails. Même dans son monde, il n’en avait guère parler. Quand les autorités le ramenaient à l’auberge, combien de fois s’était-il mordu la langue pour ne rien dire ? Pour ne pas hurler quand sa mère le prenait dans ses bras, de retour chez eux ? Il n’en avait pas le courage. Sa mère était bien trop fragile. Si on le lui avait retirer, alors…
De nouveau, Jamie secoua la tête, fixant la lune de ses yeux humides. Non, il ne voulait pas y songer. Jamais. Il préférait encore oublier. C’était presque facile, aux vues des tuiles qui lui arrivaient de plus en plus régulièrement ces dernières années. Ramenant ses jambes sur le banc, il soupira, lourdement, se demandant simplement si un jour, il la reverrait. Rien n’était moins sûr. Son monde lui paraissait chaque fois qu’il y songeait de plus en plus lointain. Dans tout Storybrooke, on se retrouvait, on reformait des familles, des amitiés, des ‘contes’ entiers reprenaient vie au sein même de la ville ! Mais pas lui. Il était seul. Comme il l’avait toujours été. Ni Sarah, ni Morph, ni B.E.N, ni Doppler. Personne. Il était seul.
Aussi seul que jusqu’à l’instant où le centurion tangueur entre dans la danse. Très franchement, il aurait mieux fait de s’en aller comme son instinct le lui préconisait. Tout dans l’homme présageait c qui allait suivre : de son odeur de vinasse à sa démarche chaloupée, jusqu’au fait qu’il vienne uriner à côté du banc où Jamie se trouvait. Génial… Il allait se relever et partir, mais le fit avec un léger temps de retard, ce qui valut à l’homme de visiblement se rendre compte de sa présence.
-Par Dyonisos ! J’t’avais pas vu gamin !
Malgré lui, Jamie eue une sorte de sourire forcé, se relevant à demi mais l’homme, ayant fini de se rhabiller, lui posa une main sur l’épaule, le forçant à se rasseoir.
-Oh non, n’t’en va pas ! Je n’voulais pas te déranger !
De nouveau, Jamie eue un sourire crispé, tâchant de ne pas songer à l’odeur aigre qui s’échappait de son accompagnateur de banc.
-La lune est belle, pas vrai ? Ma mère disait que c’était l’oeil des déesses qui nous regardait, même la nuit ! Entre nous, j’espère que ce n’est pas le cas, ou les pauvres doivent bien rougir parfois !
L’homme partit dans un rire gras, donnant un coup dans l’épaule de Jamie, qui grimaça sous l’impact, manquant de tomber du banc.
-C’est vrai, surtout avec nous autre, acquiesça l’homme, comme pour lui même. Nous parcourons la terre, foulons le sol de nos pieds, bataillons avec nos glaives, nos épées et notre sang !
Il hurla à demi le dernier mot, se retournant pour passer son bras autour des épaules de Jamie, qui sentit presque les poils de son nez roussir face à l’aigreur de l’odeur. Souvenir, doux souvenir…
-Nous nous battons pour nos dieux, pour nos maîtres. Nous avons bien le droit à un peu de réconfort tu n’penses pas ?
-Euh…. Je…. Suppose, tenta Jamie, absolument incertain de ce que l’homme tentait de lui dire.
-Tu supposes bien ! Nous risquons nos vies ! Tous les jours ! Jamais nous n’avons peur, jamais ! Alea jacta es !
D’un geste fraternel mais absolument déplacé, l’homme plaqua son front à celui de Jamie, encore un peu sensible du coup qu’il avait infligé plus tôt, venant saisir sa nuque avant de le relâcher, goguenard et ricanant.
-Seuls les Dieux peuvent nous juger, l’éphèbe. Faudrait que tout le monde le sache.
Il eue le regard vitreux un long moment, revenant passer son bras autour de ses épaules, prenant une mine… Compatissante ?
-Au fond, elle sait que je l’aime. Euterpe, précisa-t-il, en hochant la tête. Mon épouse. Elle m’a fait envoyé une missive depuis notre foyer. Me prévenant qu’elle… A prier la déesse Hestia d’ouvrir son œil sur moi si je… Enfin, tu vois.
Sans attendre la moindre réaction de sa part, il se pencha à son oreille, le fixant d’un œil vitreux.
-Mais elle sait pas, elle, elle sait pas. Elle sait pas ce que c’est que de marcher et risquer sa vie tous les jours ! Elle sait pas elle !
Sa voix monta en volume, et Jamie grimaça malgré lui, recevant un magnifique postillon sur la joue avant que l’homme ne se relève, maladroitement, pour lui faire face.
-Je ne dois m’expliquer qu’auprès des Dieux ! s’exclama-t-il en brandissant son bras vers le ciel. Et eux savent bien ce que je subis chaque jour ! Et toi aussi l’éphèbe, tu sais, pas vrai ? Reprit-il, venant saisir son visage entre ses mains, dans un regard fou, avant de se laisser retomber lourdement près de lui. C’est pas de ma faute si les filles de ce pays sont si suaves et si douces… Des vraies apparitions divines.
Sa voix eue soudain quelque chose de… Ronronnant, un sourire se dessinant sur son visage.
-Tu connais les filles d’ici, l’éphèbe ? Fit-il, se retournant vers lui, comme sur le ton de la confidence. Elles ont toutes la peau de soleil et les seins ronds comme des pommes !
Malgré lui, Jamie écarquilla les yeux, ce qui lui valut un clin d’oeil de l’homme.
-Je te le jure ! Ronds, parfaits, comme toutes les femmes devraient en avoir ! Et elles savent faire une chose avec leur langue…. Dieux, comment résister ?! Apollon lui même ne résisterait pas !
Il claqua sa main sur la cuisse de Jamie, qui l’observa avec une profonde perplexité, avant de revenir le prendre par les épaules.
-Si tu veux, je peux t’en présenter une, une toute jeune, fraîche comme l’onde.
-Je… vous remercie. Mais je ne pense pas...
-Ah je vois, acquiesça l’homme sans le laisser finir. Toi aussi, tu as une femme comme la mienne, c’est ça ?
-Non ! Non je n’ai pas de…. Femme. Enfin je ne suis… Pas marié. Je n’ai pas d’épouse, rectifia-t-il, en reprenant ses mots.
-Ah, mais tu as une fille quelque part, pas vrai ?
-Je...
Pendant une seconde, Jamie s’apprêta à nier, mais quelque chose l’en empêcha. Un souvenir, rien de réel pourtant, un instant qui n’aurait jamais du être et dont il aurait probablement du avoir honte en un sens. Mais…
-Pas vraiment. Elle n’est pas à moi, précisa-t-il, surpris de se confier de la sorte.
-Mais tu l’aimes, c’est cela ? Ou alors tu es vierge et tu n’oses pas ? Tu sais cette fille dont je te parlais, elle est très doué avec les éphèbes. Ou alors il y a Polyeucte, il pourrait t’apprendre beaucoup de choses !
-Je n’ai pas besoin de conseils!
-Oh là, du calme, il n’y a pas de mal à apprendre quand on ignore des choses !
Il eue un rire goguenard à nouveau, retapant sa cuisse avec humour.
-Je ne sais même pas si… Je suis...
-Amoureux ? Ah. Je comprend. Amour de jeune homme. Compliqué. Avec Euterpe, j’ai su à partir de l’instant où elle m’a cassé une amphore de vin sur la tête qu’elle serait la femme avec qui j’aurais des enfants.
Il eue un sourire presque touchant cette fois, fixant le sol.
-C’est elle que je vois dans les autres filles. Mais elle n’est pas là.
Etrangement, cette phrase eue un effet assez étrange sur Jamie. Il n’avait jamais vraiment ressenti d’amour dans sa vie, l’avait en général plutôt subit. Toutes ses relations avaient toujours mal fini, et ceux, majoritairement par sa propre maladresse. Ou plutôt, par son manque d’initiative. Tout cela parce qu’il subissait, toujours, l’amour de ces filles, sans jamais savoir quoi en faire. C’était terrible à dire mais… Il n’était même pas sûr d’avoir vraiment ressenti de l’amour pour quelqu’un. Bien sûr il avait aimé être aimé, être apprécié, recevoir l’attention d’une personne particulière, juste pour lui. Être pour une fois au centre mais… En avait-il été de même pour lui ? Avait-il ressenti cela, à son tour ? Ou s’était-il mollement laissé porté par elles, sans lutter ni aimer ?
-C’la doit sortir.
-Qu...
Il n’eut pas le temps de réagir que l’homme se plia en deux, vomissant littéralement sur ses propres pieds. Jamie eue un meilleur réflexe, se redressant à temps pour ne pas être éclabousser, se retirant de quelques pas.
-Eh, euh, ça… ça va aller?
Un gargouillis confus lui répondit, et l’homme lui fit un signe, balançant le bras jusqu’à enfin sentir sa jupette sous ses doigts.
-Ec… Ecoute moi l’éphèbe. Si t.. Si tu as encore…. Des doutes… Alors essaye… Avec un homme.
Hein ?!
-Et maintenant, aide moi à… M’allonger.
S’agrippant au tissu de son vêtement, l’homme étira ses jambes dégoulinantes de vomi, se laissant retomber sur le côté en manquant d’emporter le vêtement de Jamie dans sa chute. Heureusement, Jamie eue le réflexe de s’approcher, posant sa main sur l’épaule de l’homme pour le faire s’allonger plus tranquillement, s’étonnant de le voir garder les yeux ouverts. Il eue un rire, avant de tendre la main vers le visage de Jamie, y tapotant des caresses étranges.
-Brave éphèbe…
Il eu un rire, avant de finalement fermer ses yeux vitreux, sa main retombant sur le banc de pierre. Pendant une seconde, Jamie s’inquiéta, mais le ronflement qui lui échappa eue tôt fait de le rassurer et soudain, Jamie ressentit une urgence particulière et d’une importance capitale.
Se laver le visage.
Cela ne lui prit guère longtemps, le bassin étant à proximité, mais vu le regard peu amène des soldats postés aux entrées, Jamie se demanda assez vite si c’était même légal comme geste, se redressant assez vite. Il eue un rapide regard pour le sympathique soldat endormi, ayant malgré lui un petit sourire, avant de rentrer à nouveau dans la demeure… Où il manqua une fois de plus de bousculer Louise.
-Oh pardon, désolé ! Encore.
Elle eue le même réflexe qu’auparavant, le rattrapant par le bras.
- Pas de soucis, tu vas bien ?
-Je euh... Oui, finit-il par répondre, amusé. Je viens d'avoir une conversation un peu surréaliste, mais plus sympa qu'avec l'autre centurion.
-Oh, et vous parliez de quoi ?
Amusée, elle s’approcha de lui, comme sur le ton de la confidence.
-De son épouse. Et de sa justification pour aller voir les prostituées du coin.
A nouveau, il eue un sourire, avant que son regard ne se perde un peu contre le mur de pierre, croisant instinctivement les bras contre son torse.
-Ah ? Et... la conversation a été utile ?
-Euh... Je sais pas. Lui ça a l'air d'aller, fit-il sobrement, désignant le soldat allongé à quelques mètres d’eux.
-Tu as l'air perturbé, remarqua-t-elle, pas dupe pour un sou de sa tentative, trop de vin ?
- Je... N'ai rien bu, dit-il platement, reserrant ses bras autour de lui. Je... N'aime pas vraiment l'alcool. Ni ses effets... C'est juste, marmonna-t-il après un silence... Que je n'aurais jamais pensé que discuter avec un centurion ivre mort pourrait me... Faire comprendre quelque chose?
-Oh ? Et de quoi tu parle exactement ?
-De mon éternel problème avec les relations humaines, fit-il, moqueur, presque acerbe, mais à sa propre personne.
Et de son éternel complexe d’Oedipe aussi, apparemment.
-Et qu'est ce que tu as compris ? Demanda-t-elle, d’une voix douce et légère.
-Que je... M'attache plus que je n'aime. Je crois. Enfin... Je sais plus trop, conclut-il maladroitement, finissant par passer une main dans ses mèches désordonnées.
-Prends ton temps, dit-elle avec douceur, s’appuyant contre le mur le plus proche, remet tes idées en place.
-C'est rien d'important tu sais? tenta-t-il, avec un pauvre sourire. Et toi, qui as-tu rencontré ici? Des gens plus sympathique que dans l'autre maison?
-J'en doute, grimaça-t-elle, en fronçant le nez. J'ai essayer de prévenir Numerus et Pline mais ça n'a rien donner... Cependant.. il y a quelque chose d'étrange chez cet homme.
-Tu leurs as dit?! s’exclama-t-il, redevenant extrêmement sérieux soudain. Et ils n'ont pas... Réagit?
-Oui. Ou plutôt, il s'est passé un truc étrange. Pline a cru que nous faisions parti d'un spectacle et... Numérus a confirmer…
-Un… Spectacle?
-Du théâtre je crois.
-Mais on.... On est pas... Acteurs, j'veux dire... Pourquoi Est-ce qu'il croit que...?
-Parce que ça semblait fantaisiste. Mais le plus étrange, c'est Numérus…
-Comment ça?
-Je t'ai dit. Il m'a couvert. Il a confirmé que nous préparions un spectacle. Il a dit aussi que le sort de Pompéii ne me concernait pas, que je venais de trop loin. Mais la manière dont il l'a dit, c'était.. je ne sais pas. C'était étrange.
Doucement, Jamie s'approcha d'elle, baissant d'un ton.
-Tu crois qu'il... Sait quelque chose? A propos de nous?
-Je ne sais pas, souffla-t-elle après une seconde. Peut-être...
-Il faut qu'on en parle aux déesses.
Son ton était catégorique, cherchant déjà l'une des trois blondes dans l'assistance, malgré la mine déconfite de Louise.
-Je ne sais pas, l'entendit-il murmurer, on a pas de preuves...
C'était vrai. Mais une chose aussi étrange... Elles sauraient quoi faire, non? Comment interprêter tout ça? C'était elles, les êtres divins, non? Avec douceur, il fixa Louise, finissant par poser sa main sur son épaule, là où le tissu la recouvrait.
-Moi je te crois.
Et il ne comptait pas laisser les déesses en paix tant qu'elles ne se pencheraient pas un minimum sur la question elles aussi!
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
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Dans les draps de satin, noires étaient nos nuits blanches...
J'exhalai un soupir alors que je contemplais les muscles qui jouaient dans le dos de Marcus. Il n'avait pas l'envergure d'un soldat ou d'un gladiateur, mais j'appréciais quand l'intellect était en harmonie avec le corps. En l’occurrence, tout se mariait à merveille chez lui. Je me mordis les lèvres en souriant.
"Tu t'en vas déjà ?" fis-je d'un ton à la fois déçu et joueur.
Un unique drap me recouvrait. J'étais allongée dans le lit qui nous avait accueillis tous deux, la la tête dans la main et le coude reposant contre une pile de coussins moelleux.
Imperturbable, Marcus se leva et se mit en quête de sa toge qu'il enfila rapidement. J'eus tout le loisir de l'admirer pendant ce temps, intriguée par son brusque changement de comportement. Les quelques heures que nous venions de passer avaient été des plus délectables, et il m'avait semblé aussi comblé que moi. Aussi, je fus quelque peu vexée qu'il me délaisse si rapidement.
Il quitta la chambre pour rejoindre le bureau. J'entendis le grincement d'une chaise. Je me redressai d'un bond dans le lit, nullement éplorée, seulement piquée à vif. Faisait-il partie de cette catégorie d'hommes qui partait à peine l'acte d'amour achevé ? Je n'appréciais pas ce manque de considération. Certes, nous ne nous étions pas promis le mariage (pour tout dire, nous n'avions pas vraiment eu le temps de parler) mais j'aurais escompté davantage d'attention.
Ne me laissant pas envahir par l'indignation, j'attrapai le drap et m'enveloppai sommairement dedans avant de me lever. J'écartai le rideau transparent qui faisait office de cloison entre les deux pièces et aperçus Marcus occupé à dessiner quelque chose sur une feuille de parchemin, penché sur la table de bureau.
"Que fais-tu ?" m'enquis-je en modérant mon agacement.
Seule une moue pouvait témoigner de mon véritable sentiment. Je m'approchai de lui pour passer une main dans ses cheveux, enroulant quelques boucles autour de mes doigts. Un léger frémissement le parcourut ; il ne pouvait trahir la vive émotion que je provoquais en lui.
"Une idée a surgi dans mon esprit et... j'ai voulu la reproduire de suite afin de ne pas l'oublier." expliqua-t-il sans lâcher le parchemin des yeux, très concentré.
Je me penchai vers son dessin, reconnaissant les contours d'un aqueduc ainsi que d'annotations auxquelles je ne comprenais rien. Il était si attachant quand il se montrait passionné par son métier. Curieusement, mon agacement disparut aussitôt en comprenant ce qu'il s'était passé. Un sourire étira mes lèvres alors que je posais les mains sur ses épaules. Je me penchai davantage pour déposer un baiser au creux de son cou. Sa peau sentait bon le soleil.
"Je bloquais sur ce problème depuis des jours ! C'est... je crois que tu m'as inspirée." dit-il avec un sourire rêveur.
Ses paroles confirmèrent ma théorie, et m'emplirent d'une félicité ancienne, qui faisait écho au passé, car autrefois, j'avais inspiré bon nombre d'auteurs, cinéastes, acteurs et gens du spectacle. Je craignais d'avoir perdu mon don avec le temps, d'avoir occulté ma lumière. Marcus venait de prononcer les mots sublimes qui eurent l'effet d'un baume sur mon coeur. Rien n'aurait pu me faire davantage plaisir.
En me redressant, le drap glissa légèrement et je ne fis aucun effort pour me couvrir de nouveau. Je laissai Marcus achever son croquis, pivotant de côté afin de mieux l'observer.
"Tu n'aurais pu me faire de meilleur compliment." déclarai-je après quelques secondes de silence.
Il se redressa, posa sa plume et se recula sur son siège tout en m'évaluant du regard.
"Pourtant, j'avais eu l'impression de t'en faire énormément, il n'y a pas si longtemps que ça." fit-il en désignant rapidement la pièce d'à côté du bout du menton avec un sourire.
Je me mordis les lèvres en souriant moi aussi et profitant du fait qu'il se trouvait relativement loin de la table, je m'assis sur ses genoux, négligeant pour de bon le drap qui me couvrait. Il m'entoura de ses bras et embrassa tendrement ma gorge offerte. Puis, redressant la tête, il me décocha un regard ardent.
"J'aimerais rester dans tes bras pour toujours." murmurai-je en nichant mon visage dans son cou. "Hélas, le temps nous est compté."
Je fermai les yeux, me recroquevillant davantage contre lui. Je m'étais jurée de ne pas y penser, de ne pas envisager notre funeste séparation. Il allait mourir, c'était inévitable. Et si nous ne trouvions pas le moyen de quitter cette ville avant l'explosion du volcan, nous allions subir le même sort. Il me faudrait le courage de le quitter, d'accepter cette situation. Je m'étais promis de ne pas m'attacher, à personne, mais... il me semblait qu'il était déjà trop tard.
"Tu comptes retourner chez toi ?" demanda Marcus.
Bien entendu, il interpréta mes paroles différemment. J'inspirai profondément, frissonnant alors que ses mains caressaient légèrement mon dos et mes jambes, aussi doucement que la marée.
"Je ne peux pas rester ici." dis-je, la gorge nouée tout en évitant son regard. "Dans mon pays, tout est si différent ! Les moeurs ne sont pas les mêmes. Les... femmes sont égales aux hommes, pour commencer. Quant aux esclaves, on trouve ça révoltant."
Je ne voyais aucune raison de lui mentir, puisqu'il ne verrait jamais mon présent. Autant pousser le rêve jusqu'au bout. Je levai timidement les yeux vers lui et constatai qu'il avait l'air de très bien prendre la chose. Il semblait surpris mais surtout intrigué.
"Dis-m'en plus." me pressa-t-il. "On doit toujours prêter une oreille attentive à sa muse."
Flattée, je me redressai sur ses genoux et attrapai le drap qui avait glissé pour jouer avec, tout en reprenant mon récit :
"Chez moi, les rues ne sont pas pavées. Elles sont lisses car elles sont créées par un matériau qu'on appelle le goudron. Ca abime beaucoup moins les roues et de toutes façons, elles ne sont pas en bois ou en métal, mais en caoutchouc. C'est aussi un matériau qui... pousse uniquement chez nous."
Mes explications étaient plutôt sommaires mais je devais omettre les détails si je ne voulais pas perdre l'intérêt de Marcus.
"On n'a pas besoin d'aqueducs." lui appris-je (à cet instant, il ouvrit des yeux ronds). "On se sert de tuyaux pour alimenter les villes en eau."
"Nous avons également des tuyaux." précisa-t-il d'un ton important.
Je sentais que mentionner son domaine de prédilection le titillait quelque peu. Avec un sourire charmeur, je rétorquai :
"Des tuyaux en faïence, je suppose ? Les nôtres sont en plastique ou en métal. Beaucoup plus costauds."
"Plastique." répéta le jeune homme d'un ton pensif, se délectant de la sonorité contre sa langue. "Plas-tique."
Je hochai la tête avant de rire un peu, nullement pour me moquer, seulement parce qu'il m'amusait.
"Quoi d'autre ?" fit-il sur un ton de défi.
"Hum..."
Je réfléchis. Mieux valait ne pas entrer dans l'explication de la photographie ou de la télévision, cela serait trop compliqué.
"Nous sommes capables de créer de la lumière sans besoin de feu. Nous enfermons des étincelles dans du verre et cela éclaire des villes entières. C'est une énergie inouïe qui circule comme les tuyaux pour l'eau."
"Prodigieux." commenta-t-il.
Il s'écoula quelques instants dans le silence, pendant lesquels il me considéra d'un air pensif, presque rêveur. Ses mains avaient cessé de me caresser, même si elles restaient posées sur mon corps. J'aimais la chaleur de sa peau, son odeur, la vie qui fourmillait dans tout son être tout comme l'électricité dont je venais de lui faire la leçon, sans qu'il le sache.
"Tu as un talent indéniable de conteuse." déclara-t-il finalement, des étoiles dans les yeux. "Tant d'imagination chez une femme, c'est inquiétant ! Il n'y a pas d'autre mot. J'avais raison de penser que tu es dangereuse..."
Je plissai des yeux et il ajouta rapidement :
"Tu es unique."
Une petite moue contracta mon visage. S'agissait-il toujours d'un compliment ? Il me semblait si ouvert d'esprit que j'avais peut-être été trop loin sans m'en apercevoir...?
"Je ne sais pas si tu crois vraiment aux fables que tu racontes, mais en tous cas, si le pays dont tu parles existes, je veux le découvrir."
Le ton de sa voix était de nouveau rauque, comme s'il était à la fois intrigué, anxieux et déterminé. Il avait du cran. Il voyageait énormément pour son travail et je savais qu'il ne reculerait devant rien. Je caressai sa joue, proférant l'un des pires mensonges de toute ma vie :
"On ira. On partira toi et moi."
Puis j'ajoutai d'une voix précipitée :
"On pourrait même s'en aller sur-le-champ. Tu n'as jamais filé à l'anglaise ?"
Il me dévisagea et je plaquai une main sur mon front.
"Expression de chez moi. Laisse tomber."
"Je dois laisser tomber quoi ?"
"Wouaho..." fis-je en clignant des yeux. "Si tu m'accompagnes, tu sauras ce que tout ça veut dire."
Il était censé mourir mais après tout, s'il quittait Pompéi avant l'éruption, cela changerait-il forcément le futur ? Evidemment. Ce n'était pas un risque je voulais prendre. Les conséquences risquaient d'être bien trop désastreuses.
"J'ai comme l'impression que tu te moques de moi." dit-il, faussement contrarié.
Il me lança un regard réprobateur avant de sourire. Puis il posa son front contre le mien.
"Dès que j'en ai fini avec les problèmes d'eau ici, on ira où tu veux."
Je répondis par un baiser fougueux. Il m'enserra davantage de ses bras avant de se relever. Me gardant contre lui, il se dirigea de nouveau vers le lit.
"Oh, c'est reparti ?" fis-je, agréablement surprise.
"J'ai encore besoin d'un peu d'inspiration." répliqua-t-il avec un sourire canaille.
lumos maxima
Louise Hollen
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Elle pénétra dans l'atrium, passant a coté des tables pour prendre une grappe de raisins avant de s'éloigner de la foule. Pline discutait avec enthousiasme, et ses amis, ses camarades partaient ca et la, se mellaient ou non a la foule... Elle se tourna vers Jamie.
"Ne t'en fais pas pour moi, va t'amuser, il faut que je réflechisse un peu a tout ca avant de faire quoi que ce soit" lui dit elle avec un sourire encourageant, avant de le pousser doucement vers la foule. "Va donc améliorer tes relatons sociales... !" ajouta elle avec un petit rire.
La discutions avec Hera lui trottait encore dans la tête. La manière qu'elle avait eut de réagir a la fin, sa réaction,ses mimiques... Tout lui semblait étrange chez elle. Comme si elle jouit un rôle, était constamment sur ses gardes. Elle s'en rendait compte, elle avait certainement été maladroite mais du plus profond de son cœur, elle avait sentie le besoin impérieux de lui faire passer un message. De lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule. De tous son discours, seules quelques phrases l'avaient marquées.
« Je n'ai pas peur Louise, je vis dans la terreur. Je ne suis pas blessée. J'ai été blessée. Je ne souffre pas, je subis. »
Je vis dans la terreur. J'ai été bléssée. Je subis. Pourquoi ? « Je vis dans la terreur ». c'était celle la qui l'avait marquée. Celle la qui l'avait choquée plus que tout le reste. Plus que le regard méprisant qu'elle lui avait lancé a la fin. Elle n'avait tout simplement pas pu la laisser comme ca. Personne ne méritait d'être aussi seul, aussi inquiet. Elle disait avoir été blessée? Cela laissait des cicatrices. Toujours. Des plaies qui chez elle semblaient mal refermées.
Louise porta un grain de raison a ses lèvres et coqua dedans. En suite il y avait eut Jamie. Elle l'aimait bien au final. C'était un gentil garçon dont la maladresse gênée était touchante. Elle avait toujours l'impression qu'il ne savait pas ou se mettre, qu'il ne savait pas ou était sa place. Comme si il était « en trop », et pourtant il avait parfois une attitude tellement sur de lui... Elle eut un sourire amusé en repensant a leur conversation. Il avait l'air d'être aussi doué avec les humains qu'elle avec les instruments de musique, c'était peu dire.
Son regard tomba sur Numérus, alors qu'elle avalait un nouveau grain de raisin. Si seulement elle avait eut des Arlequins, elle aurait pu réfléchir correctement ! Les Arlequins et la peinture étaient a Louise Hollen ce que la pipe et le violon étaient a Sherlock Holmes, a savoir, la question a la réponse 42.
Elle soupira et se déplaca dans l'atrium, marchant lentement le long du mur pour finalement se trouver un coin tranquille, un peu a l'écart. Elle n'aimait pas la foule de toute façon, et elle preferait être isolée afin de mieux se concentrer sur son projet. Elle ferma doucement les yeux en vidant son esprit, visualisant les personnes qu'elle souhaitait contacter. Certe Diane avait essayer avec Apollon mais... Ils étaient dans le passé. Le seul moyen de communication « viable » avec les dieux était encore... la prière ! Et elle était humaine. On le lui avait assez souvent réppété pour qu'elle sache que les dieux entendaient les prières, c'était d'ailleurs comme ca qu'elle faisait avec Diane a l'occasion. Son regard se fit vide, et elle resta immobile de longues secondes, comme absorbée par ses pensées. Il n'était pas question de rameuter Zeus, Dolos ou Poséidon merci bien ! Quand a Aphrodite du passé, Hera ou Diane... Merci pour le paradoxe temporel, déjà que ce qu'elle faisait était dangereux, elle ne voulait pas tenter le diable plus que de raison.
"Bonjour les dieux, je sais que vous m'entendez, ou en tout cas j’espère. Je m'appelle Louise, je connais certains d'entre vous, mais vous ne me connaissez pas, ou vous m'avez oublier. Je sais que vous n'êtes pas seulement le fruit de l'imagination des gens, mais bien de vraies personnes. Je connais Olympe, je connais Socrate le gardien de la bibliothèque, je peux vous décrire la sale du trone Olympienne telle que je la connais. Je connais les armes divines que vous avez. Je sais que vous n'êtes pas forcément les fils et les filles de Zeus comme le dit la mythologie mais des frères et soeurs. Je sais ce qu'il y a réellement au triangle des Bermudes, a savoir le temps de Poseidon. Bref, posez moi des questions et j'y répondrait. Je vous connais." Elle va fit une pause. C'était difficile de trouver des choses a dire que les humains normaux ne connaissaient pas mais que les dieux savaient a leur époque. Elle inspira puis repris, laissant les invités suivre Pline dans une autre partie de la maison alors qu'elle mangeait ses grains de raisins avec une lenteur exagérée. "Dans le futur, je suis votre amie. Et j'ai besoin d'un coup de main là, s'il vous plait. Alors si l'un de vous a ne serais ce qu'un soupons de curiosité... ce serait bien qu'il ramène ses fesses fissa a la maison de Pline l'ancien, a Pompéie. Maintenant svp."
Elle attendit quelques secondes, l'oreille tendue. Elle entendait quelque chose, il y avait comme... un ventilateur, un bourdonnement dans sa tête. Est ce qu'il y avait des interférences ? En tout cas quelqu'un avait entendue son appel... Elle laissa filer les secondes, ramenant un nouveau grain de raison a sa bouche alors que le bruit se faisait de plus en plus important, violent. Ses doigts lâchèrent le grain qui rebondit sur le sol une seconde, lorsque le bruit sembla se changer en murmures qui emplissaient l'espace. Elle n'entendait plus qu'eux, comme si ils écrasaient les autres sons... les noyaient.
"S'il vous plait les gars c'est vraiment important ! J'ai besoin de vous voir maintenant !"
Les murmures s'amplifièrent soudain. Prenant plus de place, prenant plus de... poids, comme s'ils pesaient sur son esprit alors qu'elle tentait de les comprendre. Un éclaire de douleur soudain, mais qui ne passait pas. Louise grimaça, portant une main a sa tête pour presser ses tempes. Autant dire que ce n'était pas réellement agréable... et plus les secondes passaient plus cela devenait .. intolérable,douloureux a un point difficilement supportable. Louise serra les dents, laissant son dos s'appuyer sur le mur pour la soutenir. La grappe tomba par terre, et ce furent ses deux mains qui appuyèrent sur ses tempes. Elle avait l'impression que la pression allait la faire exploser comme une pastèque trop pleine.
Elle ouvrit les paupières et remarqua que la sale était vide. Évidement, elle c'était mie a l'écart pour ne pas se faire remarquer si ca tournait mal.. ou si l'un des dieux venait appraitre devant elle, donc elle ne les avait pas remarquer quitter la piece derrière Pline...
Elle retint un grognement et entendit des pas venir vers elle. Ah ? Pourtant elle avait crue...
« Ca va ? »
Louise ne répondit pas. La réponse demandait un trop gros effort pour dire une telle évidence. Elle se savait pale, sentait ses jambes trembler contre le mur, ayant du mal a la soutenir tant sa tête semblait assaillit. Ecrasée, sous pression au point ou elle se demandait comment elle n'explosait pas... Et soudain, ce fut comme si le volume se baissait, et elle entendit distinctement l'un de ces murmures.
« Ce que l'on fait dans sa vie, résonne dans l'éternité. » Elle le connaissait ! Elle connaissait cette voix pour l'avoir entendue peu de temps avant. Il semblait parler a quelqu'un mais la réponse se perdit sous la multitude de murmures qui revenaient en force.
« Ce que.. l'on fait.. dans sa vie. Résonne dans l'éternité. » murmura elle en réponse a la jeune femme. "Maximus..."
C'était lui elle en était certaine.. mais que faisait il dans son crane ? Son regard dévia, se perdit sur les dalles de pierres qui couvraient le sol au moment ou elle se laissait glisser le long du mur pour ramener ses jambes contre sa poitrine, rentrant sa tête dans ses genoux pour essayer d'apaiser la douleur qui lui vrillait le crane. Comme si on lui enfonçait des milliers d'aiguilles a travers le crane pour les planter directement dans son cerveau. Elle sentait la main de Nor aqui lui caressait le dos en essayant de la soutenir, sans succes aucun... avant que brusquement elle ne s'éloigne en courant.
« Attends, je reviens ! »
Comme si elle pouvait aller danser la samba dans l'état ou elle était. Louise compris tout de même le message a travers le brouillard qui l’empêchait de réfléchir correctement. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait faire et a vrai dire, elle s'en fichait totalement replaquant ses mains sur son crane en se courbant un peu plus. Elles revenaient, plus fortes... et plus douloureuses que jamais.
« Quoi que je vous ai fait, je suis vraiment désolée... »
Aphrodite, la voix.. paniquée, inquiète comme elle ne l'avait jamais entendue. Les murmures incompréhensibles a nouveau puis :
« Je ferai tout pour arranger les choses. »
« Vraiment ? » Hey mais... la voix semblait étouffée, comme couverte par un tissus, un masque, n'importe quoi. Mais indéniablement, masculine. Et cette voix elle la connaissait mais... un silence qui laissa a un frisson le temps de remonter le long de son dos. « Alors qu'attends tu maman... aide moi. »
« El... Elliot... » murmura la déesse avant d'etre noyée par le flot de voix indescriptibles qui envahissaient sa tête. Louise était estomaquée. Elle n'avait jamais... assistée a...Attendez, ca voulait dire qu'Eliott était conscient d'être Surt ? Qu'il l'était... volontairement et pas manipulé par elle ne savait... Sa TETE !
La présence de Nora a nouveau a ses cotés, qui lui appliquait un peu d'eau sur la nuque.
« Je vais chercher les déesses, elles sauront quoi faire. »
« Vous croyez ? » Louise attrapa le poignet de Nora avec force, l’empêchant de s'éloigner.
"Ca ne servirait a rien... laisse tomber..." souffla elle avant de la relâcher.
C'était vrai, que pourraient elles y faire ? Elle leva difficilement un regard embué vers Numérus. Il était encore la ? Elle ne l'avait … pas … remarqué...tout a l'heure. Il fixait Louise avec le même visage un peu inexpressif en tenant son verre de vin avant de dire : « Parfois elles partent rapidement. Parfois non. »
Donc... il savait. Louise tourna le visage vers Nora, cherchant autour d'elle n'importe quoi qu aurait pu apaiser un peu cette douleur qui menaçait de la rendre folle si elle continuait. Elle attrapa le verre que la jeune femme tenait et se le renversa sur les cheveux, sans y trouver la moindre amélioration. Nora continuait a lui caresser le dos comme si ca pouvait l'aider... Louise ne hurlait pas. Ne criait pas. Elle avait appris a taire la douleur. A la garder en elle a tout pris. Un réflexe qui ne partait pas. Elle allait devenir folle si ca continuait, ferait tout pour y échapper... Et brusquement, sa tête partit en arrière s'écrasant brutalement contre le mur de pierre a l'en faire trembler. Louise vit des points noirs danser devant ses yeux alors qu'un cri résonnait.
« Mais ça ne va pas ! Fait pas ça, ça sera pire ! »
Pendant un instant, une seconde la douleur physique lui permit de reposer les pieds sur terre. Les vagues de douleur étaient plus faciles a gérer que... le reste. Ce truc impalpable qu'elle ne parvenait pas a quantifier. Nora passa dans son dos pour l'empecher de recommencer, posant son bâton par terre avant de se mettre a lui masser la nuque. pourtant Louise l'aurait bien refait...
"Qu'est ce que c'est ? Qu'est ce que.. j'entends ?" demanda elle finalement, la respiration hachée, coupée. "Qui es tu nom de Dieu ... ?"
Elle n'était que rarement vulgaire. Mais la, elle avait mal. Numérus la fixait toujours mais elle avait l'impression qu'a travers ses yeux il y avait une sorte de... Fascination, d'admiration pour l’événement qui survenait en elle. Et pusi a nouveau une voix qui emmergait de la foule invisible.
« Nous sommes en guerre contre un ennemi que nous ne pouvons vaincre... »
Une décharge dans sa tête, comme si celle ci était différente des autres.. Elle ne connaissait pas celui qui avait dit ca..Au moment de la décharge, Numérus avait eut un tic dans l'oeil comme si lui aussi avait souffert, comme si lui aussi... Elle croisa son regard et sut. Su que lui aussi les entendait, qu'il captait les voix en même temps qu'elle. Qu'il ressentait aussi la douleur de ces... échanges mais faisait comme si de rien était. Leurs esprits liés dans une boucle temporelle qui remontait de plus en plus loin. « Nous l'avons accueillis comme un frère... » une nouvelle pause de la voix roque. « Nous avons fait de lui l'un des nôtres. »
Il y eut une nouvelle coupure et un petit rictus aux coins des lèvres de Numerus.
« Il faut que tu arrêtes. Quoi que tu fasses, arrête, ça va te tuer ! »
« Non ! Elle doit continuer... Encore... Encore... »
Louise secoua doucement la tête. Elle ne voulait pas s'arreter, elle voulait en voir plus, toujours plus... Et quand bien mêe elle aurait voulue, elle n'aurait pas pu. La voix de Nora lui parvenait de très loin, comme impalpable. Non, elle voulait voir... La douleur était si intense qu'elle était comme passée au second plan. Comme si le fait de mourir a petit feu n'avait pas la moindre importance. Elle voulait... savoir. « Je consens. »
« Je consens. »
Une pause.
« Je consens. »
Hyperion !
Est ce que les deux autres étaient des titans eux aussi ? Deux hommes il n'y avait aucuns doutes. Elle sentit soudain un liquide chaud couler le long de son nez, sans parvenir a y faire attention tant son esprit semblait distendue, écartelé sous la pression des murmures.
« Arrête ! » cria Nora en surgissant soudain devant elle. La voix de Numérus retentit, lui disant de continuer mais Nora n'écouta rien, levant une main pour l'abattre avec force sur la joue de Louise. Sa joue dodelina sous le choc qu'elle n'avait même pas essayer d'esquiver, qu'elle n'avait même pas vue. La décharge que Louise reçut a ce moment fut si forte, si douloureuse qu'elle s’effondra, emporté par le choc de la gifle et la douleur qui lui coupait toutes forces. La tête appuyée sur le sol, les yeux dans le vague, elle entendit une dernière phrase avant que la pression ne se retire. La voix d'un titan qu'elle connaissait bien, qu'elle appréciait. Un voleur de Arlequins accros a la lecture.
« Elle en a déjà un... Ca sera Sinmora. »
La voix avait été douce pleine de... la vision floue, elle aperçut Numérus attraper brusquement le bras de Nora pour la traîner en arrière, avant de lui mettre une gifle de toutes ses forces ou presque, faisant vaciller la jeune guerrière qui se rattrapa de justesse alors qu'elle perdait l’équilibre. La rage transpirait du consul, hors de lui du fait que Nora ait rompu le lien.
"LAISSE LA !" Hurla brusquement Louise en se redressant difficilement. Un goute de sans s'écrasa sur le sol alors que ses bras tremblaient pour la soulever.
Elle se sentait... hors d'elle. En colère, terriblement frustrée. Elle aurait voulue en savoir plus. Continuer jusqu'au point de non retour, en connaître toujours plus... Nora n'aurait pas du couper le lien. Nora n'aurait pas du arreter ca pour quelque chose d'aussi insignifiant que sa vie... Pourtant, ce n'était pas a elle qu'elle en voulait. La jeune femme avait fait de son mieux et au fond, tout au fond d'elle, Louise savait que l'arreter avait été …. nécessaire. Vital. Qu'elle aurait pu ne jamais revenir. Mais que Numérus se permette de lever la main sur elle.. .ca lui était tout simplement insupportable. C'était impossible qu'elle supporte ca. Elle ne pouvait pas. Tout la frustration, sa colère lui revenait dessus.
« Laisse la... » reppeta elle comme pour être sure de l'avoir bien dit. Elle porta une main a son nez, la tachant de sang qui dégoulinait, qui avait laissé une traînée au dessus de ses lèvres... d'un geste rageur elle l'essuya, se redressant en jetant un regard mauvais a Numérus. Qui était il pour oser lever la main sur son amie ? Deja qu'elle ne supportait pas cela en générale, si en plus c'était sur Nora... elle se sentit brusquement responsable d'elle. L'envie de la protéger.
Louise se releva, ramassant le baton abandonné sur le sol, une main appuyée sur le mur avant de finalement s'avancer vers Nora pour la rejoindre. Ja joue, rougie comme la sienne leur faisait une marque similaire. La sienne piquait elle comme elle le faisait chez Louise ? La princesse lui fit un sourire, lui rendant délicatement le bien qui lui semblait si précieux.
"Tu n'aurai pas du. Mais merci..."
Nora aggripa son baton, le rapprochant d'elle en le tenant de toutes ses forces comme pour qu'il ne s'éloigne plus jamais. Louise lui fit un sourire fatigué, avant de se tourner vers Numérus. Son amie semblait sur le point de se jeter a sa gorge pour le tuer sur le champ.
"Maintenant explique moi. Tu les a entendus aussi non ? Dis moi... ce que c'était, qui ils étaient. » Elle fit une pause avant d'ajouter, acerbe. "Et qui tu es toi."
Délicatement, sa main glissa vers celle de Nora qu'elle attrapa doucement et pressa, comme pour la rassurer. Lui dire qu'elle la protégerait.
« Qui je suis ? » demanda il d'un ton agressif. « Est-ce plus important que qui vous êtes vous... Louise Hollen ? »
Elle ne cilla pas, se contentant de le fixer dans les yeux alors que Nora avait un mouvement de recul. Numérus lui jeta un coup d'oeil, œil qui semblait sautiller comme si il avait sa propre vie.
« Votre place n'est pas ici. Ce n'est pas votre époque. Vous n'empêcherez pas ce qui est sur le point de se produire ! »
Louise haussa un sourcil avant de lui lancer un sourire de défis. Elle avait gagné.
"Donc tu es bien au courant de ce qu'il va se passer." Son sourire en devint victorieux. "Tu penses quoi, avoir plus de légitimité que nous a être ici ? Je ne sais pas pour qui tu bosses, mais tu m’empêchera pas d'essayer de changer les choses."
Elle effectua une pression sur la main de Nora, avant de reprendre, en le fixant droit dans les yeux :
" Ne me sous estime pas."
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Am I wrong for trying to reach the things that I can't see ?
J'ignorais où étaient passé, Aphrodite, Nora et Louise. J'espérais pour la première, que Néanderthal, ne lui ai pas mit la main dessus. Sans quoi, tenir ma promesse allait devenir bien plus dur, que ça ne l'était déjà. Mais apparemment, je n'en saurais rien, puisque Pline l'ancien nous avait rassemblé, Héra, Jaime et moi pour nous faire part d'une idée. J'admettais, être de plus en plus réticente à l'idée de visiter les lieux de long en large. Cette douleur, lorsque j'avais simplement regardé la lune avait été une sorte de déclencheur. J'en avais assez d'attendre, de rester ici. Plus le temps passait, et malheureusement, plus certaines personnes m'apparaissait comme étant sympathique. Et, je n'avais pas le droit de m'y attacher. Je devais faire preuve d'un détachement émotionnel total, concernant toutes les personnes vivant ici. Elles allaient mourir, et c'était cruel, pour toutes ces personnes que de justement, s'y attacher :
Toujours, réticente je lui emboîtais le pas, suivit par Héra et Jaimie tandis-qu'il quittait l'atrium par une autre porte, et qu'il longeait plusieurs salles vides :
« Ces lieux qui donnent sur la route seront bientôt des boutiques. Je les loue à divers marchands. »
Malheureusement, ces lieux comme il le disait si bien, ne deviendrait jamais des boutiques. J'ignorais dans combien de temps exactement aurait lieu l'éruption. Un jour, deux jours, une semaine ? Il était dur de n'avoir aucune repaire temporelle exact. C'était en partie pour cela, que j'observais le silence la plupart du temps. De base, je n'étais pas une grande bavarde mais, je ne pouvais également pas prendre le risque d'en dire trop. Nous arrivâmes finalement à une petite cour dans laquelle se trouvait un soldat :
« Je vais leur montrer comment on se détend à Pompéi ! »
Le soldat ne fit, rien sans doute vu qui nous accompagnait et la porte s'ouvrit sur une pièce, avec un grand bassin
« J'ai la chance d'avoir une demeure qui s'ouvre sur les termes. Bienvenue au Frigidarium ! »
Allons bon. Était-ce réellement le bon moment pour visiter des termes ? Je veux dire après tout, ce n'était pas comme si nous n'avions aucune idée de qui nous avait envoyé ici et dans quel but. Personnellement, j'estimais que se mettre à chercher de ce côté était une bien meilleur option que de rester ici à visiter la maison ou bien les termes. Héra avait dit que Nora était également plus dans cette optique là, peut-être que si j'arrivais à la trouver....
« Il y a aussi un bassin d'eau chaude dans la pièce à côté. Vous savez comment que l'on chauffe nos bassins ? »
Oh pour l'amour de Gaïa, je dût faire un effort pour ne pas lever les yeux au ciel, tant mon exaspération augmentait. Nous prenait-il donc pour des idiots ? Il suffisait de se documenter un peu et le tour était joué. Alors, certes ce n'était peut-être pas un sujet qui intéressait tout le monde mais tout de même. Pas besoin d'étaler tout son savoir pour essayer de nous impressionner :
- Si je ne dis pas de bêtises, il me semble qu'il s'agit d'un système de réservoirs et de chauffage au sol. Il est alimenté par un foyer adjacent permettant ainsi aux fumée du dit foyer d'être évacué par des conduites, qui se situent dans l'épaisseur des murs leur permettant ainsi d'être chauffé. Je lis beaucoup.
J'avais dût modérer mon ton, afin qu'il ne paraisse pas aussi cassant qu'il aurait dût l'être dans d'autres circonstances. Diplomatie était le maître mot. Sans pouvoirs, sans moyens de se défendre il fallait faire profil bas. Je me le répétais depuis le début, et jusqu'ici j'avais plutôt bien réussis cet exercice. Pas question, de tout saborder maintenant. J'étais une adulte, et je me devais donc d'agir en tant que tel. En tant que chasseresse, je savais que la survie était quelque chose de primordial. Surtout ici. Rien n'indiquait que je pourrais me régénérer si je mourrais. C'est pour cela que j'avais fait un effort pour modifier le ton de ma voix, qu'il paraisse normal, ou tout du moins le plus neutre possible. J'avais réinstallé mon masque sur mon visage, une expression neutre dénué de toute émotion. Ironique, lorsque l'on savait que j'étais la plus empathique de tous. Mais ça avait toujours été un moyen de me protéger. Je ressentais, les émotions des autres, alors il ne fallait pas que je laisse filtrer les miennes. Ma survie, en avait toujours dépendu. Le préfet de Misène, quand à lui, vint vers moi avec un grand sourire auquel je ne répondis pas. J'ignorais ce qu'il attendait de moi, mais quoi que ce soit, je ne pouvais pas le lui donner. Me montrer sympathique et diplomate c'était dans ma nature, cela n'était nullement une invitation à me courtiser. Aussi me crispais-je immédiatement lorsqu'il me prit le bras pour m’entraîner légèrement à l'écart. Il allait vraiment, que l'on fasse un point sur le fait que je n'étais pas quelqu'un de tactile avec les gens que je ne connaissais pas :
«J'aimerai beaucoup vous dire quelque chose quand on ramènera nos invités. »
Mnémosyne m'en préserve...Je, n'avais pas envie de paraître encore plus mal à l'aise, que je ne l'étais déjà. Aucune émotion à nouveau ne filtra sur mon visage, il était comme taillé dans le marbre. Je savais qu'il allait mourir, et peu importe ce qu'il souhaitais, ce serait cruel de ma part d'accepter. Et la cruauté, n'avait jamais été dans mon caractère. Il se recula finalement, ce qui était une bonne chose, sans quoi j'aurais finit par me dégager sèchement. Et j'aurais aimé ne pas en venir à de telles extrémité :
« On met des briques chaudes sous le sol. C'est merveilleux. Venez, on va profiter du bain chaud. » Dit-il à l'adresse de Jaimie et Héra. Et me faisant par la même occasion comprendre que nous n'étions pas là uniquement pour visiter. Alors, certes la mixité était Mnémosyne soit louée inexistante. Les femmes avec les femmes, et les hommes avec les hommes. Néanmoins, jamais de ma vie, je n'avais pénétré dans des termes parce que je n'aimais pas cela justement. L'unique fois où j'avais vu ceux d'Olympe, était lorsque pendant la période transition d'Apollon, je lui avait proposé de faire un tour du propriétaire. Il avait essayé de me pousser toute habillé dedans, et au final c'était lui qui s'était retrouvé trempé pendant que je m'esclaffais à une distance raisonnable du bord. Tout en le narguant et lui faisant clairement comprendre que c'était bien fait pour lui.
Nous, nous dirigeâmes vers l'autre pièce, tandis-que je sortais de mes pensées. Je supposais, que Pline l'ancien souhaitais nous montrer comment cela fonctionnait :
« Ils viennent juste de fermer, mais la chaleur est toujours présente. » Il nous montra le bassin avant de reprendre fièrement « Il sont fonctionnels depuis plus de 4 siècles ! C'est Caius Sergius Orata qui gère cet établissement. »
Je me moquais, très franchement de qui tenait cet établissement, j'essayais de réfléchir à comment expliquer sans entrée dans les détails le pourquoi du comment, je ne souhaitais nullement rester. Alors, qu'Aphrodite réussisse à m'avoir avec son bain nordique, c'était une chose. J'avais fait une promesse et je ne pouvais pas revenir en arrière, même si je ne souhaitais au fond que ça. Un élément gênant à la fois :
« C'est ici que l'on pourra y déposer nos vêtements. Et pour se préparer je propose un jeu de balle. » repris notre hôte désignant les vestiaires :
J'étais resté sur la défensive jusqu'ici. Les bras croisé sur ma poitrine, mon masque en place. Je haussais néanmoins un sourcil agacé. Il était réellement sérieux. Nous n'avions pas le temps pour ce genre de distraction. Et en plus, j'étais déjà mal à l'aise rien que d'y penser. Je voulais m'en aller, et m'éloigner le plus possible de Pline l'Ancien. Cela suffisait, tout ce cirque avait suffisamment duré, il était plus que temps de redevenir un minimum sérieux :
- Je...Je vais essayer de trouver les membres manquant du groupe, il serait dommage qu'ils...Manquent ça réussis-je vainement à articuler
J'avais l'impression d'avoir la gorge sèche, et je ne savais comment me sortir de cette situation
« Oh... » Il prit un air déçus « Ils ont sans doute trouvé une occupation. La demeure est grande. Et vous n'allez pas abandonner vos amis ici ? » termina-t-il désignant Héra et Jaimie
Mes « amis » pouvaient parfaitement se débrouiller sans moi. Jaimie n'avait pas l'air de m’apprécier, et il n'était pas dans mon caractère de m'imposer. Le courant semblait au contraire bien mieux passer avec Héra. Alors, je ne pense pas qu'ils regrettaient ma présence l'un comme l'autre. De plus, je pourrais ainsi mettre fin à mon malaise grandissant :
« Et vous êtes mes invités. Ça me ferait plaisir de partager ce moment avec vous tous. »
Je savais lire entre les lignes, je n'étais pas stupide. C'était donc cela l'hospitalité romaine ? En tant qu'invité nous étions forcé de faire tout ce que notre « hôte » souhaitais ? Je n'aimais pas me sentir forcée, et plus l'on insistait, plus l'on continuait et moins coopérative je devenais. J'avais toujours eu une tendance à me braquer pour ce genre de chose. C'était en totale contradiction avec mon caractère. J'étais la déesse de la chasse, de la nature sauvage, et à son image il ne fallait pas me contraindre. J'étais une insoumise :
- Oh, je pense qu'ils peuvent se passer de moi quelques instants et c'est très aimable à vous mais le plaisir ne serait-il pas davantage appréciable s'il était partagé ? Je crains de ne pas être faite pour cela.
Si vraiment, il continuait c'était soit qu'il était borné, soit qu'il n'avait rien compris et j'allais devoir me montrer un peu plus clair. Si lui aussi, se braquait, les choses n'allaient pas avancer.
« Nous pouvons faire autre chose ! Peut-être préféreriez vous un autre jeu ? »
D'accord...Il n'avait pas interprété les choses de la même manière. Lui, pensait sûrement que la balle n'était pas mon fort, et qu'un autre jeu serait sans doute plus adapté. Je pense qu'il était temps d'être réellement clair à ce sujet :
- Ce n'est nullement cela en réalité. Je ne connais des termes romains, que ce que les rouleaux de notre bibliothèque en dise. Néanmoins, cela reste une activité qui me met mal à l'aise. N'y voyez rien de personnelle, c'est simplement une différence de coutume, et de culture. Je fis une pause me tournant vers Héra et Jaimie. Ne vous en faites pas pour moi, il vaut mieux que vous profitiez de cette opportunité sans vous préoccuper de mes états d'âmes. Je trouverais bien un moyen de me faire pardonner cet abandon plus tard. A présent, je vais me retirer.
Sans un mot de plus, je tournais les talons adoptant une allure modérée malgré l'envie de fuir le plus rapidement possible. Bon sang, même lorsque je n'étais pas à mon époque, je trouvais encore le moyen de me mettre des barrières. Pour un peu, j'aurais rit tellement je me sentais stupide. Mais pour le moment, je souhaitais avant tout m'isoler afin d'évacuer la pression. Je me remettais facilement, ce n'était pas une petite gêne qui allait me faire totalement perdre mes moyens.
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...mais nous pouvons décider comment aller à sa rencontre.
J'aurai voulu ne rien laisser paraître, mais j'avais l'estomac noué, le coeur qui battait à cent à l'heure et la joue en feu. Je perdais tout contrôle sur la situation. Numerus semblait savoir des choses sur nous, et il avait même prononcé à voix haute le nom de Louise que je ne connaissais pas moi-même. Pendant des heures j'avais tenté de chercher un coupable, une personne qui nous avait conduit jusqu'ici, et voilà que ça sonnait comme une évidence. Le coupable c'était lui !
« C'est vous ? » avais-je dit en fermant mon poing sur mon bâton.
Il était inutile pour lui de le nier. Je savais qu'il était responsable de notre venue ici. J'ignorais pour quel motif, mais c'était lui.
« Ne me sous estime pas. » ajouta Louise.
Je tentais de me calmer un peu, afin de mieux cerner le problème et de ne pas baisser ma garder. Je n'aimais pas son air, ni son sourire. Je n'avais aucune confiance en cet homme ou quoi que ce soit qu'il était. Louise semblait penser qu'il était lui-même à la solde de quelqu'un. Mais de qui ? Un bruit se fit entendre au loin. Quelque chose qui grondait. Est-ce que c'était un orage qui approchait ? Ils avaient parlé d'une éruption. Elle devait arriver quand ? Maintenant ? On ne m'avait pas donné plus d'informations, restant trop flou sur ce qui était en train de se passer.
« C'est dangereux de rester ici. » dis-je à la jeune femme sans pour autant avoir envie de partir.
A dire vrai je ne souhaitai pas lui faire comprendre qu'on devait quitter les lieux. Elle oui, mais pas moi. Louise devait se mettre à l'abri, en sécurité. Elle devait me laisser seule avec lui afin que je règle ce problème une bonne fois pour toute. Je pouvais me débrouiller toute seule. Il était seul lui aussi.
« Rejoins les autres. Je vous retrouve dès que j'en aurai fini avec lui. »
Il ne semblait pas me craindre, mais il avait tout de même eu un petit rictus. Son regard s'était porté vers le ciel ouvert et la pleine lune qu'on apercevait par le trou dans le plafond. Ca grondait encore au dehors. Louise me jeta un regard rapide avant de fixer une nouvelle fois Numerus. Elle n'avait pas compris ce que je lui avais dit ?
« Non, je ne te laisse pas. Et même si il est très énervant, tu ne va pas lui refaire le portrait. Ou en tout cas pas maintenant. »
« Je ne comptais pas le frapper... » lui répondis-je du tac au tac. « ...pas que... » ça c'était plus pour moi...
« On doit d'abord empêcher tous ces gens de mourir, et comprendre ce qui se passe. Et pour le moment, il n'y a que lui qui le sait. »
« Vous pensez pouvoir les sauver ? Ils sont déjà tous condamnés. Et ça ne dépend ni de vous, ni de moi. »
« Quoi ? » dis-je surprise et un peu à bout.
Comment ça pouvait ne pas dépendre de lui alors qu'il était le coupable qui nous avait envoyé ici. Ca voulait dire que Louise avait raison dans le sens où il était à la solde de quelqu'un, voir qu'il n'était pas du tout responsable de ce qui se passait ni de notre présence ici ? Je n'en pouvais plus de chercher un coupable à chaque fois qui nous arrivait quelque chose. Ca devait se terminer, là, maintenant, sans délai.
« C'est impossible que ça ne soit pas vous ! Vous connaissez son nom. Vous semblez savoir qui nous sommes, d'où nous venons et ce que nous risquons si on reste ici. Vous avec un air mauvais. »
D'accord... je n'aurai peut-être pas dû ajouter la dernière phrase. Mais dans tout ce que j'avais remarqué chez lui, son air mauvais en faisait partit. Il m'avait observé d'une telle manière que j’avais légèrement baisser les yeux. Je ne capitulais pas devant lui, mais il me mettait très mal à l'aise.
« Quel est votre secret ? Comment êtes vous arrivé jusqu'ici ? Le Temps ? Vous le traversez ? Vous savez comment faire ? »
C'était quoi ces questions ? Il avait un air songeur dès qu'il parlait et il nous regardait comme si il allait nous dévorer. J'étais partagé entre l'envie de fuir et de le gifler à mon tour afin de le faire parler.
« Pourquoi on partagerait toutes nos informations avec toi pour rien ? Tu ne m'as pas répondue. Tu ne m'a rien appris... dis nous quelque chose qu'on ne sait pas et on te répondra. Comment es-tu au courant de qui je suis ? »
Un nouveau grondement et cette fois-ci le sol se mit à trembler. Autour de nous j'avais la sensation que les murs bougeaient, mais également toute la végétation qui se trouvait là. La lune dans le ciel gigotait à son tour. Mais en réalité c'était nous, c'était moi. On était secoué de gauche à droite. Le sol tremblait. Je n'avais jamais ressentis cette sensation de tout ma vie. Ma main avait agrippée celle de Louise.
« Qu'est-ce qui se passe ? » lui demandai-je sans trop comprendre ce que le mot éruption qu'avait employé Hera avec moi signifiait, mais en prenant enfin compte de la gravité de l'événement dont on faisait désormais partit.
« Des tonnerres ébranleront des villes. Des tremblements de terre engloutiront des cité toutes entières. On entendra des voix dans les airs. La Guerre, la Peste, la Mort et la Famine ravageront le monde. C'est ici qu'aura lieu le commencement ! C'est ici qu'il verra, qu'il saura, qu'il s'appropriera leur pouvoir. Tous les signes sont réunis ! Elles ne se trompaient pas ! »
« Qui ça ??? » demandai-je sans réellement avoir envie de le savoir.
Ce qui m'importait pour le moment, c'était de rester debout. Ca faisait déjà une trentaine de secondes que le sol tremblait en continue. Je me tenais à une colonne, tenant toujours par le bras Louise. Quand à Numerus, il arrivait encore à conserver son équilibre, comme si une force invisible le maintenait debout.
« Tu veux savoir Louise Hollen ? Tu veux réellement savoir quelque chose que tu ignores ? »
Je sentais à sa voix qu'il jubilait et je voyais qu'il m'ignorait totalement. Elle n'avait pas envie de savoir ce qu'il savait et moi non plus.
« Dis-moi. » dit-elle.
Mais non ! Elle ne voulait pas savoir... Elle fit pourtant un pas vers Numerus tandis que je la retenais de la main. Elle ne devait pas s'en approcher, c'était trop dangereux. Il croisa son regard, la fixa et ne cilla plus. Je ne voyais même plus le mouvement de son torse que produisait la respiration.
« Louise Hollen, la fille des songes. La fille d'un unique songe qui résonne dans l'infini. La femme aimée, la femme égarée, la femme perdue à jamais. » lui annonça t'il, avant que son regard ne croise le miens.
« Sinmora, l'enfant non désirée. L'enfant abandonnée sur une lune vouée à disparaître. Des yeux sont rivés sur vous, fille de Titan ! »
J'avais la sensation qu'une dizaine de mains étaient en train d'appuyer sur ma poitrine, compressant mon thorax et mes poumons, m'empêchant de reprendre correctement mon souffle. Plus je forçais sur ma poitrine pour aspirer de l'air et plus celle-ci semblait se bloquer et se compresser. Je ne savais plus très bien si je rêvais ou si j'étais parfaitement consciente. En tous les cas ça ne pouvait pas être un rêve, mais uniquement un cauchemars. Je voyais dans son regard qu'il se complaisait dans ma détresse, tandis que quelque chose se fissura au-dessus de nos têtes et que j'eu le réflexe de tirer Louise vers moi afin de contourner la colonne, tandis qu'un morceau du toit tomba.
Des gardes venaient d'entrer dans la pièce, arme en main, se dirigeant vers Numerus. L'un d'entre eux tomba par terre, n'arrivant pas à se relever vue que le sol continuait de trembler. La fenêtre qui se trouvait face à nous n'était protégée que par un unique store en bois. Derrière se trouvait peut-être un autre garde. Je fis un effort considérable pour ouvrir ma mâchoire et produire du son.
« Suis-moi. »
Sans lâcher Louise, je m'étais avancé jusqu'à la fenêtre, manquant de tomber et j'avais donné un gros coup de bâton dans le volet qui se fractura. Le second coup le fit tomber, tout comme moi, mais je me rattrapais de justesse contre le mur. Le sol se soulevait sous nos pieds. J'attrapais une nouvelle fois Louise par la main et je l'aidais à quitter la salle par la fenêtre et quitter intégralement cette demeure. Dans la rue des soldats gisaient sur le sol, d'autres réussissaient tant bien que mal à garder l'équilibre. Puis soudain, le sol s'arrêta de trembler et sans perdre un instant, on se précipita vers le bout de la ruelle, avant que les gardes ne se relèvent.
« On doit s'enfuir ! Vite ! »
Je sentais qu'elle n'allait pas accepter, mais ce n'était plus qu'une question de choix. On avait aucune chance ici, face à tant de soldats. Il fallait prendre du recul et trouver une autre solution, bien plus faisable.
« Elles n'ont plus leur pouvoir. Il faut qu'on trouve une solution rapidement, sinon on est tous condamné. Je ne souhaite pas les laisser ici, mais enfermé on ne les sauvera pas. Personne viendra nous sauver, tu comprends ? On doit réussir par nous-même. On est seuls désormais... »
Louise me jeta un regard avant de se tourner une dernière fois vers la maison de Pline l'Ancien qui était toujours debout. Elle hésitait, je le sentais. Puis, nos regards se croisèrent et elle hocha la tête.
« On n'est pas seules tant qu'on reste ensemble. »
Je hochai la tête à mon tour avant de prendre la fuite ensemble.
Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Athéna avait été surprise par la façon dont Jules parlait à Socrate. Il y avait une franche inimité entre les deux et cela était assez étrange, étant donné que Jules avait toujours essayé de s'entendre avec tout le monde ou presque, Neil ne comptant pas dans cette situation... Elle posa donc la question et obtint rapidement la réponse. Socrate s'en était pris à plus petit que lui. Vu que le coup était récent et que la plus petite du groupe, c'était Iota, il ne fallait pas être Einstein pour comprendre. Ce salop*rd de chat s'en était pris à Iota. Rien que pour cela, la déesse allait l'écorcher vif. Pas maintenant ceci dit... Elle frapperait vicieusement, attendant que le chat en vienne à oublier qu'elle était au courant et qu'elle allait lui faire payer.
Ne prêtant pas plus d'attention à Socrate, Athéna regarda le ciel quand Iota leur fit remarquer que les étoiles n'étaient plus là. Comme le présentait Jules, cela annonçait sans doute un changement pour eux, ce qui avait l'air de déconcerter leur jeune homme qui les accompagner et qui était apparemment très bien informé sur tout ce qu'il se passait. Quoi qu'il en soit, le groupe fut transporté ailleurs et la déesse ne mit pas longtemps avant de reconnaître l'endroit... Storybrooke. Pas la vraie bien sûr... Mais cela qu'elle pourrait être dans le futur si rien ne changeait.
L'adolescent toujours inconnu leur déclara que ce n'était pas de son fait et sembla sous-entendre que c'était de sa faute à elle. Sauf que la guerrière ne voyait pas trop comment s'était possible puisqu'elle n'avait pas du tout pensé à Storybrooke... Enfin, avec Jules, elle commença à essayer de l'intimider un peu pour le faire parler mais la brune n'apprit pas grand chose en dehors du fait qu'il était plus puissant qu'elle et que Socrate était un Gardien. Rien que ça, ça la laissait sur le cul... Savoir que cet être nuisible pouvait être l'un des Gardiens, ça avait de quoi mettre tout le monde sur le cul...
- La ferme Socrate... Réagit-elle cependant au monologue du chat. Si vraiment il était là pour observer, il se tairait plus souvent... Fit-elle remarquer à Iota d'un ton plus doux. Tu as l'air d'en connaître un rayon sur les Gardiens...
Peut-être que leur sœur savait plus de choses qu'eux. Ce qui ne pourrait pas être bien surprenant vu qu'ils avaient eu leurs souvenirs effacés et qu'ils ne faisaient que retrouver petit à petit leurs souvenirs... Athéna n'avait rien eu depuis le flash où elle apprenait que Dolos était son frère de sang, mais ça n'était pas si grave. Quand le moment serait venu, elle aurait accès à d'autres souvenirs, la guerrière le savait bien. Même si ça la tuait de devoir attendre pour récupérer des trucs qui avaient toujours été à elle au final...
- Si seulement on avait le choix. Lâcha-t-elle avec un gros soupir. Mais le chat était là avec Olympe, poussiéreux comme les livres dont il est censé prendre soin... Raconta-t-elle à Jules. N'eut été que moi, cela ferait déjà un moment que vous seriez en charge de la bibliothèque... L'endroit à l'air parfait pour un ancien écrivain. Ajouta-t-elle avec un petit sourire espiègle. Ceci dit, on pourra toujours essayer de vous trouver un autre travail...
Après tout, Jules était ici en partie à cause de toutes ces histoires divines... C'était bien la moindre des choses que de l'aider à trouver un boulot dans un monde où l'on ne jurait plus que par l'argent et le capitalisme. Et puis au moins pour une fois, peut-être qu'on accuserait pas les dieux de je-m-en-foutisme chronique s'ils faisaient un peu plus attention aux gens qui les côtoyaient...
« Il y a un commencement à chaque chose, mais aussi une fin. Je vous ai dit que vos amis se trouvaient au commencement. Vous en êtes à la fin. » Intervint alors l'adolescent.
Ce qui ne répondait pas vraiment à la question de savoir où ils étaient et pourquoi, mais cela était apparemment une obligation que de se montrer évasif quand des trucs étranges arrivaient alors qu'ils n'auraient pas dû se produire... Ceci dit, Athéna commençait à être roder à ces histoires de voyage dans des endroits qu'ils n'auraient jamais dû voir... Il ne lui fut donc pas compliquer de faire le lien et de s'adresser au jeune homme.
- La fin... Du Temps ? Demanda-t-elle.
Avec le voyage jusqu'à l'île où Atlas avait été le gardien de Chronos, Athéna avait appris beaucoup de choses notamment que le Temps jouait un rôle très emportant dans tous les événements récents. Il n'était pas idiot de s'interroger sur le fait qu'ils arrivaient peut-être à la fin du Temps et que Storybrooke en serait le champ de bataille...
Le jeune homme la fixa un moment après qu'elle l'eut interrogé. Puis il eut un air songeur, tout en lui disant : « Le Temps... le Temps n'est rien qu'un mal qui ronge nos mondes. Il n'était pas là quand tout a commencé, mais il est la cause de la fin de toute chose. » Il marqua une pause et ajouta : « Une force sans précédent, incontrôlable, destructrice. »
Voilà, encore une réponse nébuleuse ! C'était décidément la norme à chaque fois qu'il se passait un truc franchement étrange. Dire qu'elle avait pensé que jamais personne ne pourrait la frustrer autant qu'Hypérion avec sa manie d'éviter de répondre aux questions qu'on lui posait... Ce jeune homme était en passe de prendre la première place des chieurs faisant de la rétention d'informations et de loin ! Ceci dit, la déesse avait l'impression qu'il prenait tout de même ses questions très au sérieux... Au fur et à mesure, son visage et son apparence changeait, jusqu'à devenir un adulte. C'était comme s'il avait changé d'apparence parce que les questions étaient sérieuses et méritaient d'être traitées comme telles. Toujours de dos, il se mit à fixer l'horizon, ce qui fit craindre à Athéna qu'il les snobe à présent...
« J'ai entendu leurs cris... » Leur murmura-t-il, mais assez fort pour que tous puissent entendre ses paroles. Il agita soudain la tête, comme s'il essayait de chasser certaines pensées de son esprit avant de reprendre la parole : « Le feu a rugis. Les hautes flammes ont dansés jusqu'au ciel. La puissance de mille feux, d'un Soleil. J'ai vu le venin des dieux s'abattre sur ce monde. J'ai été le témoin du sort qui leur était réservé. »
Athéna s'était figée, comprenant qu'il avait toujours été là, un spectateur invisible qui avait tout vu et qui savait tout ou presque... Elle allait d'ailleurs lui répondre quand une voix se fit entendre et la fit grimacer.
"Qu'est ce qu'il raconte ?" Demanda-t-il à la cantonade, se prenant au passage un regard meurtrier de la part de la déesse.
- Si on le savait, tu crois que je serais là à demander ? Siffla-t-elle, furieuse.
Oh oui, elle allait le dépecer ce félin de pacotille ! Mais il y avait plus important à faire que de se concentrer sur cet animal sans cervelle. Prenant une profonde inspiration, Athéna tenta de se calmer en apaisant sa respiration.
- Quelle force ? Ça a un rapport avec Chronos ? Lui demanda-t-elle posément. Vous parlez de la fin du monde ou de l'explosion d'un volcan ou d'une force similaire ? L'interrogea-t-elle en se demandant s'il parlait d'un événement naturel ou bien du pouvoir d'Emma en action... Et de quel venin parlez-vous ?
Même si elle voulait en savoir plus sur le reste, la dernière partie l'interrogeait plus particulièrement. Avec la maladie qui avait coûté la vie à tous les demi-dieux, la mention d'un venin était plus qu'intéressante et c'était peut-être là la clé de l'énigme... Elle n'avait toujours pas vraiment compris comme leur essence divine avait pu en venir à se retourner contre des êtres qui étaient à moitié divins. Mais s'ils le portaient en eux, cela pouvait devenir parfaitement clair...
Toujours de dos, il lui fit la grâce de se tourner de profil pour lui répondre, mais sans la regarder et toujours en murmurant : « Il coule dans leurs veines. »
Et là... Athéna sut. C'était si facile. Même si elle ne comprenait pas le mécanisme, les demi-dieux n'avaient pas menti, c'était bien eux qui les avaient tué...
- Notre essence divine... C'est ça le venin dont vous voulez parler n'est-ce pas ?
En tout cas, dans la tête de la déesse, cela ne faisait aucun doute... Puis l'homme se tourna totalement et fit quelque pas vers la déesse. Il la regarda droit dans les yeux, ne plissant les yeux que par moment, comme si il tentait de lire en elle. Son regard se dirigea de façon assez inattendue, comme si il n'osait plus la regarder subitement. L'homme semblait fatigué, las... Presque moins vivant que ce qu'il avait pu l'être quelques minutes auparavant.
« Peut-être que vous êtes ici pour moi... » Dit-il en continuant d'éviter de la regarder « Peut-être que vous pouvez les faire partir... » Et cette fois, il la regarda. Athéna constata alors qu'il était à deux doigts de craquer. Il avait connaissance de tellement de choses que cela semblait peser sur lui... La souffrance se lisait dans son regard, bien qu'il se soit apparemment interdit de pleurer...
« Je les entends toujours. » Ajouta-t-il en levant sa main vers sa tempe pour faire comprendre à la déesse que cela se passait dans sa tête. « Toujours... » Et soudainement, il se laissa tomber sur les genoux. Et il posa un regard implorant sur la déesse en lui disant : « Pardonnez-moi. Je n'ai fait qu'obéir. Ça ne pouvait en être autrement... »
Alors qu'Athéna essayait de comprendre ce qu'il voulait dire par là, le sol se mit à trembler... Puis à craqueler par endroit... Les maisons au loin étaient toujours présentes, mais leurs toits paraissaient devenir poussière... En vérité, toutes les habitations disparaissaient tout doucement, comme si elles n'avaient été constitué que de poussière qui avait été compact durant un temps mais qui redevenait libre à présent... Toute cette poussière se réunit en un nuage qu'elle apercevait au loin.
- Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait qui doive être pardonné ? Demanda-t-elle tout en lui lançant un regard où la compassion se disputait à la méfiance.
C'était rare que des étrangers en venaient à s'excuser devant elle alors même qu'elle ne les connaissait pas et ignorait ce qu'ils avaient pu faire de mal... Ceci dit, elle avait l'impression que ce n'était pas pour rien que c'était à elle qu'il s'était ainsi confié... Alors qu'elle attendait une réponse, le vent se leva, se faisant de plus en plus fort jusqu'à ce que la guerrière ait l'impression qu'une tempête n'était pas loin. Quant à l'homme, alors qu'Athéna lui coulait un regard, elle vit qu'il était effrayé. Lui qui avait été imperturbable jusqu'à présent avait peur.
Il regardait autour de lui, en direction du sol, comme si il cherchait quelque chose, alors que la tempête se lèvait de plus en plus et que toute la ville partaut en poussière. Enfin, il croisa son regard et lui dit avec plein de compassion... :
« Je suis responsable de votre mort, déesse Athéna. »
Choquée, Athéna le regarda bouche bée un instant. Elle lisait de la détresse dans son regard ainsi qu'un profond regret, mais le sable aux alentours se leva tellement rapidement qu'elle ne put rien dire et rien faire alors qu'il les emportait ailleurs. Du moins c'était ce que la déesse croyait. Car lorsque le nuage la relâcha, elle était seule. Et clairement plus là où elle était avant. Le paysage était magnifique. Elle était sur une planète qui possédait deux lunes et le ciel était si clair qu'on les voyait parfaitement. C'était beau et éclatant grâce à la présence de la neige. Paisible aussi... En se retournant la déesse aperçut au loin une cité en hauteur que le ciel bleu rendait magnifique... Elle était toujours entrain d'observer la cité quand une voix se fit entendre derrière elle.
« Alors c'est donc vrai... vous avez survécu. »
Se tournant vers les lunes et les étoiles, Athéna remarqua qu'un homme était entrain d'apparaître petit à petit. C'était comme s'il se dessinait au fur et à mesure et non pas qu'il apparaissait d'un coup. Habillé de rouge écarlate et avec un sceptre à la main, elle aurait déjà deviné qu'il s'agissait de quelqu'un d'important si la puissance qui se dégageait de lui n'était pas énorme. En plus de ce qu'il avait dit... Il n'était pas difficile de deviner qu'elle était devant un Titan. Quant à son identité... Elle avait deux choix. Deux Titans étaient capables de dégager autant de puissance, l'un plus que l'autre selon elle... Mais surtout, il ne correspondait pas à la description qu'elle avait de Chronos.
La question était donc de savoir ce qu'elle foutait devant le Roi Titan Ouranos.
Jamie Skyrunner
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Garrett Hedlund
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
Les mains bien sagement croisées dans son dos, Jamie se pencha au-dessus du bassin, faisant une moue intéressée, suivit d’un sourire à l’intention de Pline. Il ne savait pas exactement pourquoi c’était lui qui avait été convié ici, entre tous les autres, pour accompagner les deux déesses mais il avait l’impression que c’était une sorte d’honneur qu’on lui faisait. Bien que le fait de lui montrer des espèces de piscine chauffées le rendait en réalité un peu perplexe. En quoi un bassin plein de flotte pouvait-il constitué une sorte d’honneur, ça, Jamie l’ignorait. Il se doutait bien, pour l’hygiène et l’époque, que cela devait être précieux et pour le coup des briques chaudes, Jamie le gardait même dans un coin de son esprit. Savait-on jamais, les économies de chauffe-eau qu’il pourrait faire, si il rentrait un jour à Storybrooke.
Pour peu qu’ils ne finissent pas tous crâmer.
Le visage de Jamie perdit quelques couleurs, toujours penché au-dessus de la cuve, songeant à ce que Louise lui avait confié. Visiblement, on ne l’avait pas cru lorsqu’elle avait tenté de les prévenir. Pourquoi est-ce qu’on ne croyait jamais les gens qui annonce des catastrophes ? Ok, lui même était très pessimiste de nature, et sa tragédie grecque personnelle l’avait un peu convertie à la croyance alarmiste mais de là à être littéralement insensible à ce genre de présage… Surtout à une époque où le moindre vent fort était interprété comme une décision divine… Jamie secoua la tête, comme pour lui même. Les gens étaient stupides, et visiblement, cela ne datait pas que du Xxème siècle.
Quand il vit Diane partir de la pièce, Jamie fronça les sourcils. Pas à l’encontre de la déesse, non, mais ce fût surtout de voir le grisonnant lui courir après, l’appelant deux fois par son prénom qui lui donnait cet air. C’était… Presque mignon. Ou tordant. Cette façon qu’il avait eue de se lancer à sa poursuite… Jamie ne pût s’empêcher de sourire à moitié. Il était probablement très nul en le domaine. Mais visiblement, il y avait du béguin dans l’air… Et pour une fois, ça ne tournait ni autour de lui, ni autour d’Aphrodite !
Lentement, il s’accroupit, plongeant sa main dans l’eau chaude et fumante. Les volutes de vapeur donnaient un cadre assez magique au lieu, qui pourtant avait des allures de bunker. Jamie n’avait jamais beaucoup aimé les lieux sans fenêtres. Mais après tout, comment créer un spa avec des fenêtres ouvertes ? Doucement, Jamie fit bouger sa main dans l’eau, ridant la surface, une ombre de sourire au coin des lèvres. Relevant la tête, il vit Héra l’observer, sans condescendance ni moquerie. Presque avec curiosité, et Jamie ne pu s’empêcher de sourire, haussant les épaules.
-C’est pas bête, le coup des briques. J’ai des coloc’s qui ont tendance à vider mon eau chaude. Je pourrais peut-être...
Une sorte de grondement le fit taire. C’était un son rauque, et lointain, comme un orage qui se serrait préparé. Sans fenêtres, Jamie ne pouvait se fier à ses yeux, les levant cependant au plafond. Une fine poussière s’échappait du plafond, nappant l’air ambiant d’une atmosphère particulière. Et angoissante.
-Qu’est-ce que c’était ?...
Il n’eut pas vraiment le temps d’attendre une réponse. Brusquement, l’eau des cuves se mit à déborder. Sur l’instant, Jamie recula, persuader que l’eau devait être en train de bouillir, donc de déborder, comme l’eau des pâtes quand Maria cuisinait. Mais l’eau qui lui léchait les pieds n’était guère plus chaude qu’auparavant. Et ce n’était nullement la chaleur qui la faisait déborder. Mais le sol lui même.
Un regard vers la déesse lui confirma que rien de tout cela n’était normal. Le fait que les murs et le sol tremblent à l’unisson n’avait rien de normal. Rien du tout. Et son instinct qui lui intimait soudain de fuir n’était lui, soudain pas si imbécile.
-Cours!
Il y eue une sorte de craquement, et soudain, la pièce fut aspergé d’une gerbe d’eau immense, détrempant entièrement Jamie et Victoire. Un roc issu du plafond venait de tomber dans les cuves, dans un bruit de cassure assourdissant. La poussière et l’humidité vinrent envahir l’atmosphère, à mesure que toute la pièce se mit à trembler, faisant s’écrouler à chaque seconde plus de pierres et emplissant l’air de poussière. Le réflexe vint de lui même. Enjambant le bloc de pierre, Jamie se précipita vers la déesse, lui attrapant le bras pour la tirer en avant, là où Diane et le vieil homme étaient sortis, quelques minutes auparavant.
-Cours, cours, cours!
Une litanie, comme une prière. Gravir les quelques marches séparant les bassins de la cour fût compliqué, tant le sol tremblait sous ses pieds, et il du s’aplatir contre l’un des murs de pierre chaude pour ne pas s’effondrer à même le sol, tenant toujours le bras de la déesse dans sa main. Il eue un son de fissure, tout autour de lui, et Jamie fût soudain propulser en avant, étouffant un cri quand ses dents entamèrent sa langue, rencontrant le sol. La seconde suivante, un bruit de pierre se brisant au sol lui déchira les tympans, se redressant sur ses paumes, tout en se retournant. A quelques centimètres de son pied, les débris éparses d’une colonne tremblait encore. Le souffle court, une main plaquée à sa bouche où ses lèvres se coloraient de rouge, Jamie observa avec de grands yeux écarquillés la déesse qui se tenait dans l’embrasure, une main sur le coeur. La colonne de l’entrée des thermes s’était effondrée à l’instant même où Jamie en avait franchit le seuil.
Autant dire que sans pouvoirs, il aurait pu mourir.
Les yeux exorbités, Jamie observa la déesse, le souffle court. Sa relative immortalité de l’année qui venait de s’écouler lui avait retirer cette gravité. Cette pression soudaine qui lui enserrait le coeur à la pensée qu’il venait d’échapper à la mort. Cela lui était devenu si… Quotidien. Jamie passait son temps à mourir de faim. De fatigue. D’épuisement. Par caprice aussi parfois. Par test d’autre fois. Il était immortel. A quoi bon prendre soin de ses besoins soit disant vitaux alors ? Jamie avait finit par adopter un cynisme profond de sa propre existence, ou plutôt de son incapacité à rester mort. Et pourtant, il pouvait sentir chaque battement de son coeur avec une violence qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps. Pas un battement de peur. Pas une impulsion de crainte. Non. Mais le son terrifiant du frôlement de la mort. Une décharge pleine et entière d’adrénaline, vivifiante et brusque, dilatant ses pupilles et accélérant son souffle. Un réflexe humain. Un réflexe de mortel.
Il cru vaguement entendre la déesse lui hurler d’avancer, enjambant à son tour les débris fracassés, mais l’esprit de Jamie était envahit d’un bruit blanc, qui l’espace d’un instant, ne lui permit pas d’entendre autre chose que les propres battements de son coeur, se relevant avec difficulté. Maladroitement même, quand elle lui enserra l’épaule, pressant son mouvement. Le poussant vers l’avant. Vers la maison de leur hôte, qui tremblait tout autant que le sol, laissant échapper une poussière épaisse de ses murs.
Avant de brusquement cesser. Aussi vivement que cela avait commencer. Soudain, le sol cessa de se mouvoir sous ses sandales, et ce fût comme si on l’avait coupé dans son élan. Stoppés. Figés. Se tenant encore l’un l’autre, debout au milieu de la cour qui les séparait de l’entrée.
-… Putain c’est quoi ce bordel?
Le comble du raffinement. Mais lorsqu’on venait de frôler une mort redevenue menaçante soudain, on pouvait se passer de jolies formules.
Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »
I'll be with you from Dusk till Dawn
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants
Elle avait la main sur son cœur, en train d’analyser la situation. Ils avaient bien réellement failli mourir… Elle n’avait pas spécialement réagi au tremblement de terre et si Jaimie ne lui avait pas pris la main, peut-être y serait-elle restée. Elle regardait le jeune homme se relever, seul, en se faisant cette réflexion : voilà que celui qui l’avait transpercé venait à présent de lui sauver la vie… comme tout ceci était ironique, n’est-ce pas ? Son regard se porta ensuite vers Diane et Pline qui étaient non loin d’eux. Visiblement, eux aussi avaient subi la force des secousses. Quelques dégâts s’étaient fait sentir de ça de là, un morceau de toit ou un morceau de mur mais rien de véritablement détruit non plus. Le préfet avait, en revanche, du mal à tenir sur ses pieds et Artemis s’assura pendant quelques secondes que tout allait bien en l’aidant à se relever avant de le lâcher.
Le regard d’Hera s’assombrit, une colère froide commençait à prendre possession d’elle. S’était-elle trompée ? Allaient-ils mourir eux aussi ? Elle ne s’était vraiment pas préparée à cette éventualité et elle commençait à se dire que ce petit manège en devenait agaçant… peut-être que pour rentrer, il valait tout simplement être ensemble ? Mais alors il fallait se mettre en quête d’Aphrodite, de Nora et de Louise qui étaient on ne savait où ni pour quelle possible raison…
- Il faut retrouver les autres.
Le ton était sans appel, il sonnait presque comme un ordre. Elle passa devant Jaimie, se dirigea droit vers Pline qui reprenait ses esprits, tout en époussetant ses habits et en demandant à « Diane » si elle n’avait rien. Hera demanda alors, sans détour mais avec amabilité :
- Vous a-t-on changé vos plans récemment ? Vous ne deviez pas rentrer à Misène plus tôt ?
Le vieux sembla plutôt surpris de sa question lorsqu’il répondit :
- Quelle idée. Je viens juste d'arriver à Pompéi. Pourquoi devrai-je rentrer à Misène ?
Il semblait intrigué, légèrement suspicieux même. Elle ne pouvait que le comprendre, elle était clairement en train de lui montrer qu’elle en savait peut-être plus que lui, mais elle s’en fichait. L’heure n’était plus aux pincettes, il allait mourir, qu’il meure. La question était, quel changement sa mort à Pompéi risquait de faire plutôt à Misène ? Heureusement, elle n’eut pas le temps de lui répondre, que des centurions se dépêchaient vers eux et à leur tête, leur ami de toujours, Celsinius. Atterrée de ne jamais les voir arriver au bon moment et d’être toujours à côté de la plaque, la déesse soupira en se demandant, plus à elle-même qu’à quelqu’un en particulier, mais suffisamment fort pour que tout le monde l’entende !
- Allons bon… et qu’est-ce qu’on a fait cette fois ? - Ferme la, femme ! Je ne t'ai pas adressé la parole.
Mais je ne te l’ai pas adressé non plus, toi, vulgaire centurion. Elle avait serré les dents, s’était mordue la langue pour éviter de faire déraper la situation mais elle sentait parfaitement qu’elle ne se contrôlerait plus bien longtemps. Faire la dame de compagnie et les sourires quand il n’y avait pas à agir, elle savait faire, s’en fichait même. Mais quand il était question d’agir, il n’était plutôt pas approprié de l’énerver plus que de mesure. Mais c’est Pline qui décida de s’en mêler :
- Quelle est la raison de tout ça ?
Celsinus venait d’attraper le bras de Diane, ce que le vieux ne pouvait tolérer :
- Lâchez-là ! - Ce sont les ordres du Consul.
Il venait de faire un signe de tête vers les autres qui s’étaient emparés d’eux. Les espèces de brutes épaisses et sans cervelles… quand quelqu’un comprendrait-il en fait qu’il ne servait à rien d’imposer la violence quand les personnes étaient disposées à les suivre ? Une fois de plus, le préfet intervint :
- C’est ce que nous verrons, je vais aller lui parler !
C’est ça papi, fais donc ça ! Le temps que tu lui parles, vous serez tous morts ! Pourquoi parler à un homme qui semblait clairement se fiche de ce que le Préfet pensait puisqu’il venait les cuillir à même sa demeure alors que ce dernier les avaient invités ? L’Ancien était quelque peu décevant, Hera le pensait un peu plus vif… Peut-être que les hommes perdaient cette capacité quand leur cœur était en jeu ? Cette réflexion avait germé au moment où Pline s’était avancé brusquement vers Diane pour la « rassurer » :
- Je vous promets que j'en saurai plus et que cette faute sera réparée.
Il disparut alors soudain à l’intérieur de sa demeure tandis que les trois compères se faisaient brusquement escortés vers la rue. La nuit se promettait d’être longue et agitée. Dans tous les coins de rue, des gens se réveillaient en panique, certains tentaient de ramasser les morceaux, d’autres pleuraient, d’autres encore priaient. Un spectacle désolant auquel la déesse assistait sans mot dire. Il fallait qu’il en soit ainsi. La fin était jamais belle… Il suffisait de voir l’attitude des animaux qu’on menait à l’abattoir. Hera se décala lentement vers Artemis pour lui chuchoter à l’oreille :
- Si j’ai demandé pourquoi Pline était toujours là, c’est parce qu’il n’est pas censé mourir ici mais à Misène, en tentant de sauver les habitants de Pompéi et en tentant de comprendre le fonctionnement du Vésuve. Il doit mourir asphyxié… j’ignore si on le retient ici par une force quelconque ou la volonté de quelqu’un mais cela ne m’annonce rien de bon… On doit se rassembler, je commence à douter de ma théorie… - Il m'a dit devoir repartir chez lui, dans trois jours. Néanmoins, je suis d'accord sur l'idée de se rassembler. Toute cette histoire commence à bien faire, et il serait temps d'en trouver l'origine. Peut-être est-ce notre venue qui a chamboulée les choses. Et si c'est effectivement le cas, il va nous falloir essayer de réparer les choses. On ne doit en aucun cas, modifier quoi que ce soit. Les conséquences seraient désastreuses.
Les trois jours n’est-ce pas ? Alors quoi ? Le Vésuve devait non pas exploser aujourd’hui mais le lendemain ? C’était à ne plus rien y comprendre… Les secousses étaient pourtant déjà virulentes. La déesse se contenta d’hocher la tête avant de se diriger vers un centurion qui semblait quelque peu plus doux et benêt :
- Je suis inquiète pour mes amis... Les auriez-vous vus ? Avec tout ce remue-ménage, je préfère les savoir à mes côtés...
Autant rajouter un peu de bons sentiments pour rendre la situation plus pressante, non ? Mais le Centurion ne semblait pas très à l’aise :
- On les cherche… - Trouvez-les au plus vite, vous voulez bien ? Je m'inquiète énormément... Quant au Consul, pourquoi requière-t-il notre attention ?
Mais ce fut Celsinus qui lui répondit, après un rire tonitruant :
- T'inquiète pas pour ça femme, on va les retrouver. Mais là où vous allez, vous n'aurez pas besoin de vous inquiéter bien longtemps.
Hera déglutit à l’entente de cette phrase. Le monstre semblait des plus ravis, un sourire sadique avait même était dessiné sur ses fines et fourbes lèvres. Ne pas avoir à s’en inquiéter bien longtemps… Prévoyait-on de les tuer ? Comment ? Pour quelle raison ? Mas surtout COMMENT ? Oui c’était finalement la seule question qui lui revenait en boucle… il étaient tout un groupe… certains avaient été considérés comme des esclaves… l’image des Gladiateurs lui revint en tête… Allait-on les projeter dans l’arène ? Elle serra les points à cette idée… Valait-il mieux prévenir Artemis ? Ou attendre de comprendre ? La compréhension était le seul remède à la panique, mieux valait dont attendre… Mais en assurant ses arrières… Elle décrocha alors lentement la broche en forme de paon de son habit, cette broche qui ne la quittait jamais. Le paon bougea légèrement la tête vers elle… il ne devait plus avoir ses pouvoirs mais il était tout de même vivant et c’est pour cette raison qu’il leur serait sans doute d’une aide précieuse… Elle le lâcha alors brusquement un peu plus loin mais à son grand malheur, un centurion l’avait aperçu, brillant et doré et s’était penché pour le ramasser. Lorsqu’elle coula un regard dans sa direction, elle comprit qu’il était inutile d’espérer le récupérer. Mais il était aussi hors de question de repartir sans lui. Elle attrapa alors le poignet d’Artemis pour lui dire :
- Je ne pars pas sans cette broche - Et comment comptes-tu la récupérer ? Si c'est lui contre nous, pas la peine de s'appeler Apollon pour deviner qui gagnera. - La seule manière de réussir c'est l'effet de surprise, j'en ai bien conscience... c'est pour ça que je te demande ton aide...
La blonde regarda aux alentours pour être certaine que personne ne la verrait avant d’acquiescer d’un brusque signe de tête, ce qui fit sourire Hera. Cette dernière se tourna ensuite vers Jaimie. Il était suffisamment proche pour avoir entendu cette discussion. Ils échangèrent un regard lourd de sens. Allait-il lui aussi décider de s’allier aux déesses ?
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux, puisqu'on est fous Puisqu'on est seuls, puisqu'ils sont si nombreux...
Le tremblement de terre interrompit notre baiser. Le lit vibrait presque et plusieurs chocs m'intimèrent que certaines plantes avaient chuté au sol. Marcus voulut m'embrasser de nouveau mais je m'écartai.
"Il se passe quelque chose."
"Sans doute une colère de Neptune. C'est très fréquent ces derniers temps." dit-il en m'attirant vers lui, croyant sans doute que j'avais peur.
Je lui adressai un sourire incertain et le repoussai doucement.
"Non. C'est autre chose."
Je me redressai sous le drap et quittai le lit tout en m'y cramponnant afin de ne pas tomber. Je récupérai ma toge et l'enfilai rapidement.
"Quel étrange morceau d'étoffe."
Je levai les yeux et aperçus Marcus qui s'amusait à faire tourner la bretelle de mon soutien-gorge en dentelle entre ses doigts. Au moment de l'enlever, il s'était montré perplexe et sa réaction m'avait fait beaucoup rire. Je lui avais expliqué que les femmes de mon pays portaient toutes des sous-vêtements.
"Tu peux le garder si ça t'intrigue tellement." répliquai-je.
J'aurais pu ajouter un autre trait d'humour mais je me sentais bien trop nerveuse. Ce tremblement de terre était-il les prémices de l'éruption ? Cela aurait-il lieu maintenant ?
Le grondement se fit plus profond alors que le sol était agité par une nouvelle secousse, plus violente. Je perdis l'équilibre et Marcus me rattrapa au bord du lit alors que j'allais tomber. Une poussière blanche s'échappa du plafond qui se lézarda.
"Oh non..."
"J'admets que c'est assez spectaculaire, cette fois." reconnut le jeune homme en me serrant instinctivement plus fort dans ses bras.
Une image fugitive de corps enlacés, solidifiés par les cendres, me vint en mémoire et je tressaillis. Fixant le plafond branlant, je balbutiai :
"Il faut sortir d'ici. Vite !"
Marcus obtempéra, comprenant le danger imminent. Il me libéra de son étreinte, repoussa le drap à son tour et se leva. Il était toujours habillé, ce qui nous permit de sortir plus vite de la chambre. Main dans la main, nous empruntâmes le long couloir en manquant de tomber plusieurs fois en raison des tremblements. Plusieurs bustes en marbre étaient brisés au sol, ainsi que d'autres objets.
Brusquement, les vibrations se stoppèrent. Tout redevint calme. Quelque peu ahuris, nous rejoignimes l'atrium. Un bout du toit était tombé, un volet défoncé. Les gardes s'affairaient un peu partout, très agités. A l'autre bout de la pièce, Numerus se tenait. Alors que nous arrivions, un groupe de soldats partit avec Celsinus. Bon débarras. Le Consul tourna la tête vers moi et m'observa, une lueur de colère nimbant ses pupilles. Deux gardes dégainèrent leurs épées et marchèrent vers nous.
"Que se passe-t-il ?" fis-je, interloquée.
Le soldat pointa son arme sur moi et tourna la tête vers Numerus :
"Celle-là aussi ?"
Sans que j'eus le temps de réagir, Marcus se plaça devant moi dans l'intention de me protéger. Ma main se ferma autour de son bras mais il resta de marbre, fixant le soldat.
"Elle n'ira nulle part. Pas avant que vous m'expliquiez, Consul." dit-il d'un ton ferme à l'adresse de Numerus.
Les gardes regardèrent leur "supérieur", qui fit un discret signe de tête. Aussitôt, un soldat attrapa Marcus pour le faire se retourner et administrer un coup de pommeau dans son dos. Il tomba au sol, une grimace de douleur figeant ses traits. Un cri mourut dans ma gorge. Je voulus me précipiter vers lui mais je me sentis brusquement agrippée par le cou et projetée contre une colonne par l'autre soldat. Je tentai désespérément de lui faire lâcher prise avant de poser des yeux terrorisés en direction de Numerus qui était d'un calme olympien. Puis, le soldat s'écarta tout en gardant la main posée sur moi, comme pour me dissuader de me rebeller.
"Que... vous a-t-on... fait ?" balbutiai-je, déroutée.
Numerus me fixa.
"Avez-vous un moyen de repartir chez vous, tout de suite ?"
"Qu... quoi ?"
"Je ne vous laisserai pas interférer en quoi que ce soit." poursuivit-il tout en secouant la tête lentement.
Je ne comprenais strictement rien. Qui était cet homme et que nous voulait-il ?
"Nous promettons de partir." assurai-je en soutenant son regard dans lequel brillait une étrange lueur.
Etait-ce ce qu'il voulait entendre ? Je ne demandais pas mieux que de quitter Pompéi sur-le-champ !
Numerus s'avança de quelques pas. Marcus remua sur le sol, cherchant sans doute à me protéger, mais l'autre soldat pointait toujours son épée droit sur son coeur. Le garde qui me tenait en joue s'écarta afin de laisser le Consul approcher. Une fois devant moi, il demanda d'un ton intrigué dans lequel pointait une once de colère sourde :
"Comment ferez-vous ?"
"Eh bien, nous mettrons un pied devant l'autre et nous passerons les frontières de la ville sans nous retourner ! Si vos chiens de garde arrêtaient de nous retenir ou de nous frapper, on serait loin depuis longtemps !" fis-je d'un ton à la fois hautain et quelque peu acerbe.
Sans doute que j'allais payer pour mon insolence, mais je ne supportais pas que l'on s'en prenne aux innocents. Marcus n'avait rien fait de répréhensible. Où étaient les autres ? Diane, Louise, Jamie, Nora, Héra ? Avaient-ils subi le courroux incompréhensible de Numerus, eux aussi ?
Il me détailla brièvement de bas en haut avec l'ombre d'un sourire désabusé.
"C'est de cette manière que vous passerez les frontières du temps, Aryana ?"
Il avait presque grommelé mon prénom, mais je m'attardai à peine sur cela tant cette phrase me coupa le souffle. Je le considérai, les yeux écarquillés. Je n'avais dit mon prénom qu'à Marcus, et en toute intimité. Personne ne le connaissait. Comment pouvait-il savoir ? Et les frontières du temps...?
"Qui êtes-vous ?" demandai-je, à la fois indécise et apeurée.
Son regard se planta dans le mien, avant de se tourner vers le garde.
"Qu'elle rejoigne les autres. Le même sort lui sera réservé."
Le soldat m'agrippa par l'épaule pour m'emmener, mais Marcus lança en se redressant :
"Non ! Laissez-la tranquille !"
"Ca va aller." assurai-je afin de lui éviter des coups supplémentaires.
Sourd à mes paroles, le jeune homme continua de se rebeller, si bien que le soldat prêt de lui le menaça de son épée.
"Laissez-moi lui parler !" m'écriai-je, éperdue.
Le garde qui me maintenait captive leva un regard indécis en direction du Consul. Il n'avait sûrement jamais entendu ce genre de requête. Numerus resta de marbre avant d’acquiescer brièvement. Le soldat me relâcha et je m'agenouillai près de Marcus qui était toujours au sol, une épée pointée droit sur sa gorge, prête à s'y enfoncer. Je déglutis avec peine et lui pris les mains. Elles étaient froides et tremblaient.
"Ecoute-moi. Tout va bien se passer." lui assurai-je.
Même si j'étais abattue et anxieuse, je n'en laissai rien paraître. Il devait croire en mes mensonges. C'était ma seule façon de le sauver. Je me penchai davantage vers lui afin de chuchoter à son oreille :
"J'ignore de quoi on m'accuse, mais je ne suis coupable de rien. Ils finiront par me relâcher et on pourra se retrouver. On fera tout ce que l'on s'est promis. On ira aux quatre coins du monde, ensemble."
Je le sentais s'agiter. Les muscles de sa mâchoire étaient contractés. Il ne serait pas si facile à convaincre.
"Je continuerai de t'inspirer." poursuivis-je, mon souffle caressant sa peau. "Il ne m'arrivera rien. Je vais coopérer et toi aussi. Aies confiance."
Je fermai les yeux et déposai un baiser sur sa joue. Puis je m'écartai, croisant brièvement son regard ; il brillait d'une rage sourde et d'accablement. Estimant que mon temps était écoulé, le soldat m'attrapa par l'épaule pour me forcer à me relever. Je remarquai que Numerus nous observait d'un oeil pensif, insondable.
"On se retrouve juste après." promis-je dans un souffle à Marcus.
Il hocha un peu la tête alors que le garde m'éloignait de lui, m'emmenant vers Numerus.
"Il n'est qu'ombre et poussières." dit ce dernier d'un ton dédaigneux.
Je soutins son regard sans ciller, me retenant de répliquer quelque chose de bien senti, mais je craignais de causer la perte de mon amant en le défendant auprès de ce type qui avait les pleins pouvoirs. Autant demeurer silencieuse.
Il possède beaucoup plus de valeur qu'un homme tel que vous n'en aura jamais ! songeai-je, enflammée.
Le garde conserva sa main autour de mon bras et me fit passer près de Numerus, qui me stoppa en posant deux doigts contre mon épaule nue. Je déglutis avec peine mais restai impassible. Allait-il me sortir un numéro à la Celsinus ? C'en était presque consternant.
"Venus est de toute beauté, ce soir." déclara-t-il d'un ton neutre.
Je croisai son regard qui sembla étinceler un bref instant. Il savait qui j'étais. Cet homme savait ! Qui pouvait-il bien être ? Il avait une tête de psychopathe et des manières peu engageantes. Il n'allait sûrement pas le dire. Ca serait à moi de le découvrir. J'espérais y parvenir avant qu'il ne soit trop tard.
Je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule pour voir Marcus une dernière fois avant de passer la porte. La nuit était presque oppressante. A la lumière des flambeaux, je vis deux autres soldats qui attendaient dehors et qui se tournèrent vers nous. L'un était robuste, l'autre avait l'allure d'un gringalet et encore des boutons d'acnée.
"Encore une ?" fit le plus âgé des deux.
"On la conduit avec les autres." lui apprit le garde qui me tenait par le bras.
Ils m'escortèrent à travers le jardin avant de parvenir dans la rue. En chemin, le soldat me lâcha, persuadé que je ne tenterai rien puisque j'étais entourée par trois hommes. Il n'avait pas tort. Extérieurement, j'étais docile. Intérieurement, je hurlais.
"C'est vraiment du gâchis." dit le plus jeune d'un ton attristé tout en marchant derrière moi.
"Quel sort me réserve-t-on ?" demandai-je froidement.
"Tu l'ignores ? Tout est arrivé à cause de vous ! L'augure nous l'a dit !" fit le plus âgé avant de cracher par terre.
"L'augure, c'est le consul, n'est-ce pas ? Il a l'air du genre à faire des prédictions."
"Il sait tout. Il voit tout. Il ne se trompe jamais ! Il avait prédit ce tremblement. C'est juste qu'ils ne l'ont pas écouté ! Le préfet croit tout savoir. Il n'a pas confiance au Consul, mais ça ne sera plus un problème, bientôt."
"Oh, vous allez participer à un coup d'état. Je vois... C'est tellement... romain tout ça." fis-je avec une moue lassée.
Rome ne s'est pas construite en un jour. Il y a eu des mutineries, des rebellions pour la gloire de l'Empire. J'avais oublié pas mal de chapitres de cette Histoire, préférant l'Egypte Antique dans laquelle j'avais brillé en tant que Néfertiti, dite "la parfaite est arrivée". Cet Empire-là avait le mérite d'être élégant et raffiné, surtout quand on en était à la tête. En tous les cas, la Rome Antique n'avait rien de romanesque, si j'omettais ma divine idylle avec Marcus. Mon coeur se serra de plus belle.
"Oh attends." fit l'un des gardes en faisant signe de nous stopper. "On t'a dit dans quel état elle devait arriver ?"
Il demandait des précisions au garde qui m'accompagnait jusqu'à présent. Je tressaillis et restai impassible, redoutant le pire. Cette vieille rengaine commençait à devenir pesante.
"Tu la fermes et tu avances." dit ce dernier d'un ton sec.
Ce à quoi je lui en fus très reconnaissante, même si je n'intervins pas.
Nous reprîmes notre chemin dans la rue, en silence. Des pierres tombées des toits et des bâtisses gisaient au sol. Brusquement, un citoyen s'approcha de nous, épouvanté :
"Centurions, aidez-moi ! Ma femme est coincée sous les débris !"
"Dans ce cas, achève-la." répliqua le chef de notre joyeuse bande d'un ton méprisant.
L'homme resta pantois alors que les soldats passaient devant lui sans s'arrêter. Je baissai la tête, navrée pour lui. Nous marchâmes encore pendant cinq bonnes minutes avant de découvrir la silhouette de l'arène, presque menaçante dans la nuit. Je compris alors où l'on me conduisait : vers le coin des gladiateurs, dans une cellule, sans doute.
Afin d'attendre la sentence du lendemain.
On ne va pas me mettre dans l'arène. songeai-je pour me rassurer. On n'y plaçait pas les femmes pour les tuer, à l'époque. Ca serait absurde.
Hélas, je ne voyais pas d'autre raison de m'emmener dans cet endroit. Je levai les yeux vers les hauteurs de l'arène et me mordis les lèvres, traversée par l'effroi.