« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La fête battait son plein et Hera se faufilait à travers les invités avec un sourire amusé, la tête haute, d’un air plutôt insouciant malgré la gravité de la situation. Comme elle l’avait dit à Diane, il arriverait ce qui devrait arriver et autant dire qu’elle s’était souvent dit qu’elle n’y était pour rien et qu’elle ne pourrait rien faire pour l’en empêcher. Elle n’avait pas l’impression qu’une fois de plus, son jour était arrivé, alors elle gardait une certaine sérénité face à ce qui était en train de leur arriver. Pourquoi étaient-ils là ? Dans quel but ? Pour observer uniquement le passé, contempler la première grande catastrophe connue de l’histoire ou pour tous les sauver. Etait-ce seulement une bonne idée, elle n’en avait pas spécialement l’impression. Le passé était nécessaire et utile… changé une telle chose risquait de tout inverser… Non, vraiment, elle préférait éviter de se retourner l’estomac pour tout cela, profité du moment avec calme pour mieux l’observer et le comprendre et peut-être au final y trouver une solution.
Elle constata d’un rapide coup d’œil que toutes les personnes de leur groupe les avaient à présent rejoins sur le lieu des festivités. Au loin, Louise et Jamie semblaient en grande conversation et la demoiselle semblait bien plus pâle que la dernière fois qu’elle ne l’avait quitté. Et elle n’était pas la seule… assise au milieu des invités, Nora semblait ronger son frein, son regard allant à plusieurs reprises sur son assiette remplie mais quasi intacte, sur le consul et le préfet ainsi que sur un coin de la pièce de manière un peu plus obscure… Hera se détourna alors de la scène pour s’approcher du bar et récupérer un verre de vin qui siégeait sur le comptoir, parmi tant d’autres. Mais lorsqu’elle voulu le retirer, le bras d’un des serveurs se referma brusquement et avec brutalité sur son poignet.
- Le vin est interdit aux femmes !
Eaxspéré Hera pouffa d’un petit rire en ferma rapidement les yeux avant de les rouvrir.
- Jeune homme… je vous conseille de me lâcher. Je suis loin d’être une femme ordinaire. Maintenant je vais prendre ce verre de vin et vous allez me laisser faire. Après tout…
Elle coula un regard vers Pline l’Ancien qui la dévisageait sans rien dire avant de se tourner vers le Consul Numerus qui l’observa un cours instant avant de détourné le regard, comme s’il se fichait de qui elle pouvait bien être et ce qu’elle pouvait faire. La déesse ignorait ce que les deux hommes s’étaient dit à son sujet mais le serveur, qui avait également vu la scène, eu suffisamment de jugeote pour la lâcher et Hera retira son verre de vin, non sans un sourire et un port de tête impérieux.
- Je vous remercie pour votre hospitalité. Veuillez à ne pas oublier mon visage, je risque de revenir.
Elle leva son verre comme pour lui porter un toast, bu une gorgée et s’en alla avec un sourire. Elle récupéra alors dans l’un des plateaux posé sur l’une des tables un petit pain blanc et rond avant de se diriger vers Nora. Relevant sa robe de catin, elle enjamba le banc de bois avant de poser le petit pain avec douceur devant la brune.
- Tu devrais te détendre… cela se voit que tu es soucieuse… et ce n’est que lorsqu’on est calme que l’on est capable de réfléchir et de… se venger.
Elle lui sourit sympathiquement comme si elle lui avait parlé de la pluie avant de lui montrer le pain d’un signe de tête.
- Tu devrais le manger… Le pain te rassasiera bien plus que le raisin et seul le ciel peut savoir quand tu prendras un nouveau repas…
La demoiselle ne pipa pas un seul mot mais récupéra le pain qu’elle entreprit de disséquer pour n’en manger que la mie. La déesse lui laissa plusieurs minutes pour reprendre ses esprits, mieux ne valait pas la brusquer. Pendant ce temps, elle se contenta des croûtes de pain que laissait Nora derrière elle tout en buvant son verre de vin et en observant les gens autour d’elle. Mais face au silence qui s’imposait de plus en plus, elle jugea bon de relancer la conversation :
- Qui est-il ?
Elle avait accompagné sa question d’un regard vers Numerus pour bien faire comprendre à Nora de qui elle parlait. La brunette se renfrogna une fois de plus et la déesse constata que sa mâchoire et ses poings s’étaient crispés. Artemis était venue à leur rencontre en laissant Nora et Louise ensemble, il était donc fort à parier, vu que ce groupe était arrivé avant eux à la villa, qu’elles avaient déjà rencontrer le consul. Elles n’étaient pas bien, ni l’une ni l’autre, seuls les gens emprunts d’un pouvoir pouvait faire cet effet. Et si la première humaine était en bonne compagnie du cavalier, l’autre était restée seule… Autant tenter de l’aider… d’autant plus qu’elle était celle qui se sentait le moins à sa place depuis le début de l’aventure… Hera était certaine qu’elle avait des capacités… mais par ce sentiment négatif et cette impression de ne pas être à sa place, elle risquait de devenir un maillon faible, ce qui était fortement à éviter. Nora ne la regarda pas une seule seconde, les yeux fixés sur son ennemis apparemment, mais en marmonnant :
- C’est un monstre…
La déesse vit que Nora ne semblait pas plus encline à s’épandre sur le sujet qui la prenait visiblement à la gorge. Hera avait toujours était d’une très grande patience envers les gens… C’était ce qui avait été sa force, ce qui lui avait sans doute value cette fonction auprès des enfants, des maris et des femmes enceintes, de toutes ces personnes qui demandent une certaine attention. Nora en faisait partie, elle était comme un enfant méfiant face à l’étranger, comme son petit frère doutant d’un jour prendre son envol… comme le petit Zeus préférant rester à l’écart plutôt que bouleverser les autres avec des choses qu’ils ne savaient pas. Tous ces gens, elle avait réussi à les apprivoiser, car c’était en cela qu’elle était douée. Un léger sourire sur les lèvres, d’un geste nonchalant, elle attrapa deux figues sur un plateau, en posa une d’un air décidé devant Nora avant de croquer dans la sienne. La jeune femme sembla l’observer quelques secondes avant de l’imiter. Apparemment, elle n’avait rien de similaire de là où elle venait. Et cela ne semblait pas lui plaire des masses puisqu’elle reposa la figue après deux bouchées pour continuer à picorer le raisin. Elle était plus en confiance, c’était le moment de la pousser à aller plus loin :
- Un monstre ? - Il ne faut pas qu’on reste ici - Je suis exactement du même avis que toi, que faisons-nous ?
Elle l’avait regardé avec un sourire enjoué, comme si elle s’amusait follement de la situation et qu’elles étaient en train de préparer un plan pour une bataille d’eau géante. Nora, en revanche, était bien pus crispée :
- Vous non plus vous n’en avait plus ?
Visiblement, le fait de voir que les déesses n’avaient plus de pouvoir l’inquiétait. Hera se contenta d’un petit rire avant de poursuivre tout aussi sympathiquement :
- Non. Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas nous en sortir, n’est-ce pas ? Tu sembles être une demoiselle pleine de ressources et pourtant tu n’as jamais vraiment eu de pouvoir… - Je suis une guerrière.
Elle lui avait sorti la phrase à la manière d’une combattante. Elle était sûre d’elle. Elle enfonçait un clou déjà bien planté. La déesse lui sourit d’un air encourageant tandis que la petite guerrière se penchait vers elle sur le ton de la confidence. Visiblement, elle jugeait à présent qu’elles jouaient dans la même équipe :
- Il a des cheveux devant la maison, un chemin à l’arrière et je pense que l’on peut facilement leur prendre leurs armes.
Elle se recula un instant avant de se pencher de nouveau pour ajouter dans un ton plein d’assurance :
- Et j’ai un bâton. - Et pour les invités que faisons-nous ?
Un long silence s’installa. Nora réfléchissait tandis que Victoire sirotait une fois de plus son verre de vin.
- Il faut faire sortir les autres.
Hera eu un petit sourire en coin avant d’incliner la tête légèrement sur le côté, comme pour acquiescé tout en émettant des réserves. Le coude sur la table, la main tenant son verre se balada d’invité en invité tandis qu’elle poursuivait :
- Nous sommes 6… si nous sortons tous ensemble alors que nous sommes étrangers, cela va se voir… - La déesse Aphrodite peut rester.
Nora venait de sortir la phrase entre ses dents, avec un tac au tac tellement franc que la déesse éclata de rire :
- Bien que je partage ton avis avec grande sympathie, je pense qu’Artemis ne nous permettra pas de laisser quelqu’un derrière nous… Nous risquons d’autant plus de créer la cohue de nos petit rangs… ce qui ne serait peut-être pas judicieux… D’autant qu’on nous surveille… Elle coula un nouveau regard vers Pline qui la regardait et avec un sourire courtois et impérieux, elle leva son verre dans la direction de l’homme tandis que celui-ci tournait de nouveau la tête vers Numerus d’un air atterré.
- J’ai une idée.
Nora se leva d’un bond et Hera en fit de même. Elles se frayèrent un passage vers la sortie et tandis que la demoiselle récupérait son bâton, la déesse se réarmait en vin, qui était fort fameux. Les effets de l’alcool ne semblaient pas la toucher, elle avait toujours au moins ce « pouvoir » là. Elles arrivèrent dans la cour de devant assez rapidement et Nora poursuivit sa marche au pas de course, Hera la suivant dans son allure.
- Il faut faire une diversion. - Bien. Très bien. Comment ? - Ils ont parlé d’une citerne. - Comment comptes-tu t’y prendre ? - Les citernes sont souvent en hauteur avec des gros rondins pour les maintenir en l’air. Il suffit de défoncer l’un des bois pour que ça s’écoule et que l’eau se déverse vers la villa.
La demoiselle semblait si certaine d’elle que c’était légèrement difficile de la contredire… Elle avait bien trop peur de la vexé, ce n’était pas ce que la bienséance lui accordait, d’autant que la jeune guerrière avait toujours été courtoise à son attention. Elle se contenta donc d’un petite moue désapprobatrice pour lui faire comprendre que son plan risquait d’être plus compliqué que prévu.
- Vous n’avez plus votre force ? - Mmmh… non. Mais ça ne risque pas d’être le plus gros problème… - Ne vous en faîtes pas, j’ai mon bâton.
Elle semblait toujours aussi certaine de son bâton et de son plan et Hera ne pipa mot tandis qu’elles gravissaient afin le haut de la petite colline. La déesse coula alors un regard en contre-bas pour diriger le regard de sa protéger avant de l’observer avec une expression qui signifiait clairement : « Tu comprends mieux maintenant ? ». Par moment il lui arrivait d’avoir l’impression de se retrouver avec Hermès, l’esprit vif et plein de bonnes volontés mais avec des idées qui n’étaient pas tout à fait abouties. La brunette regarda le trou d’un air perplexe avant de lui dire, incrédule :
- Pourquoi ils l’ont mise en bas ?
To be continued...
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Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
J'avais peu mangé, uniquement des fruits, et bût un peu d'eau également. Je n'avais jamais été une très grande adepte du vin, et nous étions quelques siècles trop tôt pour le whisky. De toute façon, je ne ressentais pas la faim ni la soif. Manger, ne servait qu'à essayer de paraître le plus « normal » possible aux yeux des mortels. Mon visage, comme à son habitude, demeurait neutre, quasiment glacial. J'avais retenue un rictus lors de la prière aux dieux. Même si l'idée, de tenter d'invoquer la « protection » de la version passé de mon frère, voir de la mienne m'avait pas pure ironie effleuré l'esprit. Nora et Louise, n'avaient pas l'air bien. Et, je ne pouvais m'empêcher de me demander, ce qu'il avait bien pu se passer ici pendant mon absence. Je n'aurais jamais dût partir, et les laisser seules. Nora avait déjà du mal à s'adapter au vingt et unième siècle qui au niveau des mœurs était sur des points bien plus clément que cette époque ci. Alors, la laisser ici face à la cruauté de l'antiquité définitivement, cela n'avait pas été ma meilleure idée. Et il en allait de même pour Louise. Sans doute, ne devait-elle savoir de cette époque, que ce que les manuels d'histoires voulaient bien en dire. Tout comme, la mythologie n'était qu'à mes yeux, un ramassis d'âneries. Je reprochais aux livres d'histoires de trop enjolivé la réalité sur certains points.
J'observais, d'un œil critique, la plupart des femmes présentes. La femme romaine, ou l'illustration parfaite du fait que les hommes avaient toujours inconsciemment eu peur du sexe opposé. J'avais traversé plusieurs millénaires, suffisamment pour me rendre compte que si l'homme s'acharnait autant à ne donner que le rôle de poule pondeuse à la femme, c'est qu'il avait une sorte de crainte envers elle. Bien tapis sous une couche de machisme et misogynie pour se rassurer.
Cette époque, était l'un des piliers fondamentaux qui me faisaient haïr le mariage, et clairement avoir une position très antipathique vis à vis de ce dernier. En publique, la femme romaine se devait d'incarner d'incarner l'élégance, la grâce, la noblesse. Elle devait honorer les dieux du foyer, mais n'était rien de plus qu'une propriété pour son mari. Soit belle et tais-toi en somme. Je me rendais compte, plus que jamais, qu'avoir Apollon à mes côtés était une chance. Bien plus grand que la moyenne, lorsqu'il choisissait tout comme moi d'arborer une attitude presque glacial, les autres avaient tendances à passer leur chemin devant lui. Il intimidait c'était indéniable. Et plus que jamais, sa présence me manquait.
J'ignorais toujours la raison de notre présence ici. Voir, quelle était réellement cette ombre fantomatique. J'avais des doutes concernant le fait qu'il faille sauver la ville de l'éruption. Certaines choses, doivent être faite, et l'on ne peu pas les en empêcher. Il était dangereux de changer le passé. Et, Ellie si elle avait été présente, aurait sans douté été d'accord. Ce qui me faisait penser, que j'ignorais toujours où se trouvait Socrate et Jules. Plus les minutes passaient, et moins j'étais tranquille. Qu'avait-il bien pu leur arriver ? Étaient-ils sauf sans une égratignure dans la bibliothèque à se demander où nous étions passé ou bien...
Mieux valait que je ne songe pas trop à cela. Pas maintenant. Je devais concentrer toute mon énergie, à rester sur mes gardes. Et le mieux pour moi, était encore de faire une reconnaissance des lieux. Afin d'en apprendre un peu plus sur notre « hôte » et s'il y avait un moyen de quitter cet endroit sans se faire repérer. C'était bien la seconde fois où l'absence de téléportation tombait mal. La première était dans le Nautilus. Même si...il s'agissait là d'une de nos rares « aventures » que j'avais apprécié. Cela m'avait permit de rencontrer Iota, et pour rien au monde, je ne souhaiterais échanger cette rencontre.
Préférant laisser chacun vaquer à ses occupations, je mettais à exécution, ma pensée et me dirigeait vers une cour intérieur débouchant sur plusieurs sorties dont l'une menant à des bassins. Notre « hôte » avait l'air d'être un amateur de poissons. Sans doute, était-ce l'endroit où je pourrais en apprendre plus. Néanmoins en arrivant, l'atmosphère me sembla tout à coup plus pesante. Ce que j'identifiais comme étant un esclave nettoyait le sol, pendant qu'un second donnait des viscères de poulet à manger à des anguilles.
- Que s'est-il passé ici ? Laissais-je échappé
L'esclave releva la tête, alors que je ne laissais comme à mon habitude rien filtrer sur mon visage. Le mieux en terrain hostile était de ne jamais montrer ce que l'on ressentait réellement :
"Des anguilles sont mortes par empoisonnement...Miso a été châtié"
Oh pour l'amour de Gaïa ! Je comprenais mieux maintenant, pourquoi Louise et Nora avaient l'air d'aller aussi mal. Ma mâchoire se contracta, alors que je laissais brièvement mes émotions prendre le dessus, affichant une expression bien plus glacial sur mon visage pour finalement me reprendre et tourner les talons. C'était trop horrible, même pour quelqu'un comme moi, qui avait pourtant assisté à tout ce qu'il y avait de pire et de meilleur dans l'histoire de l'humanité. Prendre ainsi, la vie de quelqu'un c'était...Monstrueux, il n'y avait pas d'autres mots. Que le consul profite bien du temps qu'il lui restait. Bientôt, il ne serait plus qu'ombre et poussière. L'histoire ne retiendrait même pas son nom. Un léger rictus s'afficha sur mes lèvres à cette pensée. Il était rare, que je souhaite la mort de quelqu'un. Mais certaine personne ne devraient pas vivre.
Toute à mes pensées, je venais à peine de remarquer que quelqu'un venait dans ma direction. Pline l'ancien, manifestement. Il n'avait pas l'air aussi désagréable que le consul, de plus j'avais eu le temps de l’apercevoir brièvement tout à l'heure. Je ne m'étais néanmoins pas attendue à tomber sur lui. Aussi ma première réaction fût de me figer. J'avais après tout à son égard, autant de méfiance qu'à celle du Consul. Mais comme je me répétais de faire profil bas, j'inclinais brièvement la tête dans un salut respectueux. Avec un peu de chance, il poursuivrait son chemin de son côté et moi du mien :
"Je cherchais l'ingénieur : On m'a dit qu'il se trouvait ici"
Oui en d'autres terme il ne s'attendait pas à tomber sur moi. Il n'avait pas besoin de se justifier, je me demandais même pourquoi il m'adressait la parole. S'il cherchait l'ingénieur, il n'avait qu'à continuer son chemin sans me parler. Je crois même que j'aurais préféré cette situation. Je ne me serais pas sentie obligée de répondre :
- Malheureusement, je crains de ne pas vous être d'une grande utilité
Je n'étais pas d'ici. Mon pantalon, ma veste en jeans et mon chemisier en témoignait. Le mieux était donc, de passer son chemin et d'arrêter de me regarder comme si l'on me jugeait. Oui, mes vêtements étaient un peu trop « moderne » pour l'époque. Oui, je portais un arc et un carquois, l'on n'allait pas me regarder comme une bête de foire à chaque fois ou ma patience qui bien que grande n'était pas infini et allait finir par totalement disparaître. Finalement, il regarda autour comme s'il cherchait quelqu'un. Peut-être allait-il partir :
"Je viens de Misene. Tout ici, est différent. Et je n'aime pas manger du poisson"
La commissure de mes lèvres s'étira en un bref sourire amusé. Essayait-il d'engager la conversation ?
- Dans ce cas, nous sommes deux. Même si j'admets ne pas réellement, être un exemple. J'ai étrangement une préférence pour tout ce qui est fruits ou légumes.
"Le raisin, est très bon. On a de la chance, que le vendangeur soit apparu dans le ciel. La nouvelle récolte va être aussi excellente que la précédente."
Je clignais des yeux, étonné. Cette manière de parler de tout et de rien sur le ton de la conversation, me faisait étrangement penser à oncle Hypérion. Mais peut-être valait-il mieux éviter, de me montrer aussi familière et d'annoncer de but au blanc au préfet de Misène qu'il me faisait penser à mon oncle. Et d'un côté, mieux valait également pour moi que je ne l'associe pas trop à Hypérion, qui était quelqu'un que j'appréciais beaucoup. Parce que contrairement à lui, Pline l'ancien ne vivait pas hors de son temps. Et ferait sûrement partis des nombreuses victimes de l'éruption du Vésuve. J'avais l'impression d'être Neil. Savoir de quoi demain serait fait, mais de ne pas pouvoir en parler.
L'autre chose qui me faisait l'associer à Hypérion, était cette irrésistible envie de jouer la gamine effrontée. Même si tirer la langue en louchant à l'esclave qui nous regardait, au loin, n'était sans doute pas la meilleure des choses à faire. Aussi comme sur la terre des lions m'abstins-je de retomber en enfance, ne serait-ce que pendant un quart de seconde :
"Votre amie buvait du vin à table" reprit-il choqué "d'où venez vous exactement ?"
Aïe la question à un million de dollars. Heureusement, j'avais finit par prendre l'habitude de ce genre de choses. Et puis, l'on nous avait déjà demandé au travers des époques d'où nous étions originaire avec Apollon. Il suffisait de broder :
- De très loin dis-je tandis-que mon regard se perdait dans le vague d'un endroit isolé par delà la mer. Je me tournais vers lui affichant un petit sourire contrit. Les mœurs ne sont pas les mêmes. Aussi, puis-je comprendre que de voir une femme boire du vin ou porter un arc soit quelque chose d'aberrant pour vous. Vos coutumes, nous paraisse également étrange. Sans vouloir vous offenser bien sûr.
"L'empire Romain est dominant dans la majeure partie du monde. Il n'y a que les sauvages qui n'ont pas encore été convertis aux bonnes manières."
Tous, des sauvages, des sauvages mais pas des êtres humains. Je secouais la tête, pour chasser les paroles de cette chanson de mon esprit. Je, ne savais même pas pourquoi, c'était une chanson tiré tout droit d'un disney qui me venait à l'esprit. Sans doute, parce que pour me venger des nombreux visionnage du Roi Lion dût à Apollon, j'avais décidé de lui faire « subir » Pocahontas dernièrement. Nous étions vraiment, deux gamins. Sans doute, devait-il se rendre compte qu'il m'avait plus ou moins traité de « sauvages » puisqu'il décida de changer de sujet :
"Vous n'êtes pas comme elle" reprit-il
Parce que j'avais prit de l'eau et non du vin ? Il serait surpris d'apprendre, que je pouvais descendre une bouteille entière de whisky à moi seule lorsque j'étais contrarié. Cela me donnait l'illusion d'oublier mes soucis pendant ce temps là. A défaut, de pouvoir finir totalement saoul comme Dionysos. Héra préférait le vin, moi le Whisky et Apollon la grenadine. Mais lui, c'était autre chose. Il est resté bloqué à l'âge de trois ans jusqu'à la fin de sa vie.
"Parlez moi de vos coutumes" demanda-t-il me faisant un signe pour marcher
Je réfléchissais rapidement. Essayer d'adapter l'Amérique du vingt et unième siècle à un préfet Romain, allait être une tâche ardue même pour moi. Néanmoins...Olympe était plus ou moins une micro société. Nous avions nos propres lois, notre propre administration. Aussi, ferais-je sans doute mieux de parler de cela, en ajoutant quelques petites touches de la civilisation « moderne » et en adaptant le tout à la sauce antiquité romaine. Je pourrais le faire sans soucis :
- Pour commencer, nous n'avons pas d'empereur dis-je mais un roi. A ses côtés, Se tiens son second...
Et je m'appliquais à expliquer nos « coutumes » en évitant soigneusement les détails gênants, comme le fait que notre « roi » était en réalité mon frère et le second ma propre personne. Honnêtement, si ce que je racontais passait, je demanderais une médaille à Apo' en revenant. En tout cas, Pline l'ancien sembla réellement vouloir en savoir plus sur notre pays. J'ignorais si cela me facilitait ou au contraire me compliquait la tâche :
"Et pourquoi avoir quitté cet endroit ?"
- Par curiosité je suppose. Une envie de découvrir le restant du monde, apprendre d'autres cultures. Il y a un dicton chez nous stipulant que les voyages forment le caractère.
Ce n'était pas totalement vrai, mais pas totalement faux non plus. J'avais simplement transposé la raison pour laquelle nous avions tant parcourut le monde avec mon frère, à notre situation actuelle.
"Vous êtes venue seule ?"
Je clignais des yeux légèrement surprise. Pardon ? Mieux valait qu'il fasse attention aux propos qu'il allait tenir ou ma sympathie à son égard allait nettement diminué
"Le maître de maison vous a laissé quitter votre logis ?"
….Pourquoi, est-ce que j'étais tout le temps celle qui écopait du mariage dans les sujets de conversations ? Ils avaient la déesse du mariage parmi leurs convives et ils préféraient en discuter avec moi qui était totalement contre cette institution visant à vendre la femme tel du bétail. Entre le mariage avec Arès, les demandes de Jun et Hadès, et Jules qui nous trouvait comme couverture celle d'un couple marié en vacances, à un moment tout ceci commençait réellement à bien faire. Je préférais encore le running gag visant à ce qu'un membre de ma famille cherche à m'éliminer.
- Je n'ai pas d'époux répondis-je tranquillement autrefois j'aurais pu mais le destin en a décidé autrement. Et mon frère n'a pas souhaité contracté d'autre union.
"Pourquoi votre frère n'a pas souhaité cela pour vous ?" Demanda-t-il hésitant. "N'avez vous pas subis un manque ?"
Parce qu'Apollon, était beaucoup trop content de me récupérer pour lui tout seule, lorsque j'ai quitté Pitch. Même s'il a tenté de le minimiser au maximum. Je pouvais le sentir via notre lien. Quand au manque, je le remerciais, mais mon célibat m'a toujours parfaitement convenu. J'ai toujours été bien trop attaché à ma liberté pour laisser un homme me dire quoi faire. De plus, il avait toujours été hors de question de m'attacher à quelqu'un dont l'espérance de vie était bien moins longue que la mienne. Le père de Phobos avait été l'exception. Et aujourd'hui, je regrettais ce choix. Je n'aurais jamais dût laisser mes principes de côté. C'était stupide de ma part.
- Parce que personne ne me connaît mieux que lui repris-je il sait que cela n'aurait pas été profitable dirons nous. D'après lui j'ai le cœur trop sauvage pour être apprivoisé. Je me demande toujours ce qu'il a voulut dire par là.
Ce n'étais tout à fait exacte. Nous avions bel et bien eu une conversation au sujet, de ma vie sentimental avec mon frère, mais je luis avait rit au nez lorsqu'il m'avait dit que je finirais bien par trouver quelqu'un qui me corresponde. Personne ne serait assez bête pour vouloir de moi. Je ne suis pas vraiment un cadeau. Et puis, j'ai toujours eu le cœur trop sauvage pour être apprivoisé. Lui avais-je répondu.
- Je sais que lui doit épouser quelqu'un. Je n'ai en revanche jamais rencontré sa promise.
Avec un peu de chance, on allait parler de la vie sentimental de mon jumeau et pas de la mienne.
"Ma femme est morte il y a un hiver de cela. Elle était un cœur sauvage elle aussi. Difficile à apprivoiser. Mais j'ai finit par la conquérir. Je comprends ce qu'il veut dire par là."
Au moins, sa femme était-elle décédée sans regrets je suppose. Sa vie avait dût la satisfaire. Non pas que la mienne, ne me convienne pas. Mais très honnêtement, l'amour ce n'était pas ma priorité. Même si Aphrodite me dirait sans doute, que cela finirait par me retomber dessus. Après tout, elle ne s'était pas gêné pour me faire comprendre qu'elle avait eu raison, lorsque j'étais encore en couple. Je n'avais pas voulu la croire, mais l'amour avait finit par arriver. Même pour moi.
"Vous comptez séjourner quelques jours à Pompéi ou poursuivre votre escale ?"
- Eh bien. Si l'on nous le permet, j'aurais souhaité resté quelques à Pompéi. J'ai souvent entendue parler des temples d'Apollon et d'Isis. J'aurais aimé les voir une fois de mes propres yeux.
Juste pour l'ironie de la chose, j'étais sérieuse. Et puis, je pouvais bien adresser une « prière » à cette andouille, juste pour le plaisir de me moquer après.
"Apollon...." Dit-il avec un petit rictus "le consul m'a confié qu'on lui a rapporté qu'une personne de votre groupe prétends venir du temple d'Apollon de la part d'une Pythie. Ce qui est absurde vue qu'il n'y en a plus depuis bien avant ma naissance."
Louise. Pas besoin de me creuser les méninges pour savoir. Il, n'y avait qu'elle pour savoir, que mon frère ne serait pas dérangé par cette affirmation. Néanmoins, cela ne jouait pas en notre faveur. Mieux valait, tenter de sauver un minimum la situation. Aussi tentais-je de trouver une bonne raison, pour qu'une chose pareille, pendant que le Préfet continuait la conversation :
"Où logerez vous pendant votre séjour ? Je possède une demeure en plein cœur de Pompéi. Pourquoi n'y viendriez vous pas ?"
Parce que, j'étais malgré tout toujours sur mes gardes, et mon instinct m'avait toujours poussé à fuir, les propositions un peu trop belle pour être vrai sans doute. Néanmoins, pour me laisser du répit, je secouais la tête et choisit de tenter de régler le soucis de la pythie :
- La chaleur, la fatigue, la déshydratation...Malheureusement, se sont souvent des facteurs qui peuvent faire dire à la personne la plus sensée des choses sans fondement. Et c'est que...Vous avez déjà fait preuve de beaucoup de gentillesse en ramenant mes amis saints et saufs. Je ne souhaiterais pas en abuser.
Le préfet eu un autre rictus. Et quelque chose me disait que je n'avais pas totalement arrangé les choses. Si, j'avais trouvé une raison pour qu'elle dise une chose pareille. Ils n'étaient malheureusement pas prêt à laisser couler aussi facilement. Pourvu que l'on reparte à Storybrooke avant cela. Ou tout du moins que l'on sache la raison pour laquelle nous avions remonté le temps, et que nous ayons la solution pour rentrer.
"C'est réglé. Vous logerez chez moi dès ce soir. Vous et vos amis. Et si vous l'acceptez, nous pourrons observer les étoiles ce soir. La lune sera pleine cette nuit. C'est le consul qui me l'a confié".
Surtout ne pas rire. Ce n'était pas banale comme demande. Et mieux valait ne pas trop me faire remarquer. Le pauvre ne se doutait pas qu'il était en train de demander à la déesse de la lune de l'observer avec lui. Aussi me contentais-je de rire intérieurement. Bien plus discret :
- Ce sera avec plaisir. J'ai toujours aimé contemplé la lune et les étoiles. Ça a quelque chose d’apaisant.
J'avais fait un énorme effort pour rester sérieuse. La chose n'était pas simple, aussi accueillis-je le retour vers l'intérieur de la villa comme une bénédiction. Avec un peu de chance je réussirais à m'isoler pour exprimer ma crise de fou rire et ainsi redevenir un minimum calme.
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Louise Hollen
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| Avatar : Rachel Mcadams
He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
Ελευθερία ή θάνατος La légende de Jamie-Bonnie et Louise-Clyde ...
Qu'est ce qu'elle aurait pu dire de plus ? Décrire la scene ? Lui dire a quel point elle se haïssait a présent de vivre ? A quel point la simple idée de manger a la table de Numérus lui soulevait l'estomac au point ou elle avait l'impression qu'elle ne pourrait rien avaler ? Non, cela ne servirait a rien si ce n'était lui rajouter u poids sur les épaules, poid dont il n'avait pas besoin. Déja qu'elle s'en voulait profondément d'avoir craquer devant lui... Elle aurait pu... elle aurait du sauver cet homme. Pu importait le moyen. En étant plus diplomate peut être ? Si elle n'avait pas foncé tête baissée en envoyant le premier argument qui lui était passé par la tête, elle aurait peut être pu changer les choses. Pourtant ce n'était pas faute d'avoir essayé d'éviter ca ! Mais ils avaient pour le moment d'autres choses a faire que de s'occuper de ses états d'ames... Enfin elle l’espérait.
Louise l'entraina a nouveau, s'éloignant définitivement de la salle du banquet. Il était temps de.. se changr les idées. Oublier ? Non. Certainement pas. Mais ne pas rester bloquer au même endroit, sur le même point douloureux. Ils devaient avancer. Ils devaient s'en tirer. Ils se dirigèrent vers le jardin, longeant les bassins ou se prélassaient les poissons, avant qu'une esclave qui passait ne leur offre des verres d'eau. Louise eut un pincement au coeur en voyant un visage si jeune asservit. Mais il s'agissait d'une civilisation, de meurs... Peut être arriverait elle a échapper au massacre si elle la prévenait...
Jamie et elle se promenèrent un moment, avisant des gardes a chacune des sorties possibles du domaine, jusqu'a approcher d'un sous bois, derrière lequel s'étendait un haut mur de pierre. Infranchissable pour eux pour le moment. Ils revinrent vers la villa mais rapidement, Louise s'areta. Elle aperçut un homme qui venait dans leur direction, un centurion, sans le moindre doute. Sa démarche quelque peu déséquilibrée lui faisait craindre qu'il ne tombe a chaque instant. Avait il l'intention de les arrêter pour avoir fouiner un peu ? Elle en doutait au vue du sourire de conquérant qu'il posait sur eux. Enfin, sur Jamie en particulier.
"Tu le connais ?" murmura elle au jeune homme avant qu'il n'arrive a portée de voix.
"C'est lui qui me prend pour un pr..."
" Enfin je te retrouve, exoletus. Tu refuses mon vin, tu fuis mon regard. Il n'y a pas que l'apparat que tu empruntes aux femmes! "
Exoletus rien que ca ? Non mais pour qui se prenait il lui ? Elle haussa un sourcil agacé. Ce n'était pas le moment de faire du grabuge, ils étaient en téritoire ennemie donc autant rester le plus calme possible et ne pas se faire remarquer. Aussi, elle retint la remarque acerbe qui lui brulait les levres pour la changer par un courtois mais néanmoins glacial :
"Et vous êtes ?"
Diane aurait été fiere d'elle pour son imitation de son "regard du tueur."
"Centurion Quintus. Et vous, de quelle contrée étrange venez vous avec de tels atours ?" fit il en jetant des regards appuyés à Jamie qui visiblement, ne savait plus ou se mettre.
Louise se pencha en arriere en même temps que l'homme se penchait, lui, en avant, partagant avec elle une haleine désagréable de vinasse et de vinaigre.
"De loin." fit elle. "Allez viens Jay on vas aller voir le reste des bassins" Elle posa une main pres de son épaule pour le faire s'éloigner. Ils ne devaient pas trainer ici. Pas du tout, et surtout pas avec ce type. Di-plo-ma-tie. "Il parait qu'ils ont de tout."
Elle ne vit que trop tard le centurion attraper brusquement le pogner du jeune homme. Non mais c'était quoi cette obsession la ? Il ne pouvait pas le laisser tranquille ? Elle ne connaissait que trop bien ce genre de situation pour les avoir vécu avec son mari, alors la simple idée que Jamie puisse se sentir aussi mal qu'elle l'avait été la rendait hors d'elle.
" Jay. Est-ce un pseudo, comme toutes les filles de joies en ont? "
"Lâchez moi. Maintenant."
"Ou sinon quoi, tu crieras à la garde? Je suis la garde."
Oui mais ils étaient des invités. Ceci dit, il n'avait pas tord.. Quintus tira un grand coup sur son poignet, le tirant à lui, pour le réceptionner en lui tordant le bras dans son propre dos, avant de ... lui mettre une main aux fesses.
"Lachez le tout de suite." fit elle avec hargne. Un sourire goguenard et un Même pas en rêve pour seule réponse ? Très bien. Au temps pour la diplomatie.
Louise les rejoignit en deux pas, avant de simplemnt attraper l'un des doigts du centurion qui maintenait Jamie pour le tordre en arrière. D'expérience, elle savait que sa prise se relâcherait, pour avoir déja pratiqué cette technique sur ses frères, et, profitant de l'ouverture, Louise lui envoya son poing dans la figure. Quintus recula, portant la main a son nez douloureux pendant que Louise sautillait presque sur place en se tenant la main. Entre le mur et maintenant ca, elle ne la traitait pas vraiment bien...
Quintus se retourna vers Louise en la fusillant du regard, levant déjà la main pour la gifler... Juste avant que Jamie ne l'empoigner par le 'col' de sa toge... Et lui foutre un phénoménal coup de tête en plein front. Le centurion vacilla un instant avant de s'éffondrer de tout son long, immobile. KO en un coup.
"Putaaaaaaaain..."
"Oh pu...naise..." Se reprit elle de justesse. "On est mort..." elle jeta un regard a Jamie, le fixant avec de grands yeux. Clairement, ils étaient morts et enterrés la ! Certes il n'y avait personne autour mais dés que Numérus apprendrait la nouvelle, il les jetterait aux crocodiles. Ou aux anguilles, enfin a quelque chose qui se ferait une joie de les dévorer. "Ca va ta tete ?"
Jamie se frottait le font en grimaçant, avant de se pencher pour attraper les chevilles du blond.
"Personne a rien vu. Aide moi à plaquer le cadavre!"
"Tu veux en faire quoi ?" demanda elle en regardant autour d'elle pour trouver une planque potable. L'attacher dans une cave et l'abandonner a son triste destin ? "De toute facon quand il se reveillera... "
Il les ferait enfermer, torturer, tuer... ce genre de joyeusetés en somme.
"Juste le planquer! Tout le monde pensera qu'il est juste ivre mort !" fit il en regardant son visage à peine tuméfier. La trace rouge allait disparaite rapidement. "Et qu'il s'est pété la gu... Casser la figure !"
Elle haussa un sourcil. Bien rattrapé, il faisait des efforts de politesse. Est ce que c'était le moment de penser a ca ? Non.
"On peut faire semblant qu'une branche lui est tombé sur la tête, ca marchera a ton avis ?" demanda elle avec un petit rire en attrapant les épaules du centurion. Qu'il était lourd ! Ils le portèrent sous couvert des arbres, a l'ombre avant de le lacher sans la moindre douceur.
"C'est... Envisageable, peut-être !"
Il n'y avait aucune chance que ca marche... pourtant Louise choisit une branche qu'elle brisa en deux, et qu'elle déposa de part et d'autre de la tete du centurion.
"Bon. Allons y, partenaire, ne restons pas sur la scene de crime..." reprit elle une fois son "maquillage" terminé.
"Apparemment je suis Bonnie !" lacha il avec un rire un peu nerveux.
"Tu peux être Clyde si tu préfère." Répliqua elle en haussant les épaules avant de se diriger vers la villa. "J'ai jamais vue le film de toute façon..."
"Je connais que la légende" répondit il.
"Oh ? Vas y raconte, tu m'interesse..."
* * *
Didi. La voila, a discuter avec... Pline ? C'était ca ? Elle n'en était pas sure, en ayant seulement entendu les invités prononcer son nom. Rapidement, Louise fit un geste a son amie, lui intimant de la rejoindre... rapidement, comme une enfant essaierait d'appeler sa mère sans que son père ne le remarque. La déesse hocha la tête et prit congé de Pine avant de les rejoindre.
"Hum salut ! Contente de te revoir." lacha Louise en préférant ne pas annoncer tout de suite a quel point ils étaient fichus. "Ca se passe bien avec lui ?"
"Apparemment j'ai trouvé un moyen diplomate de nous faire quitter cet endroit. Il est plus sympathique qu'il n'en a l'air. Sur certains points il me rappelle assez Oncle Hyperion"
"Oh." fit elle en lui jetant un regard surpris. Fallait le vouloir pour ressembler a Hypérion. "Tant mieux, les choses risques de se ... gater un peu ici..." reprit elle en lui faisant un sourire contrit. "Il y a eut un petit... incident, on vas dire."
Jamie et elles se jetèrent un regard, a moitié amusé et a moitié inquiets.
"Un centurion qui avait beaucoup trop bue et aux mains un peu trop baladeuses. Il fait une... euh une petite sieste sous les arbres."
Diane haussa un sourcil et prit le même ton qu'elle utilisait avec Apollon quand il lui anoncait que la cafetière était ENCORE fichue. Autant dire que ca ne présageait rien de bon.
"Vous avez assommé un centurion?"
"Euuuh... Oui ? Mais il l'avait bien cherché, je t'assure !"
Elle soupira.
"Quelqu'un a vu ou entendu quelques choses ?"
"Non, on as fait attention. Enfin, autant que possible mais il n'y a pas de témoins. Je voulais juste te prévenir..."
Qu'elle ne tombe pas des nues si jamais ca leur retombait dessus. Il fallait se mettre au courant de ce genre de choses lorsqu'on était en groupe.
"Bien. Je n'ai rien vu, rien entendu. Mais si j'étais vous je croiserais les doigts pour qu'il ne se souvienne de rien. Avec un peu de chance l'alcool aidera. Et s'il vous plaît à l'avenir soyez prudent. Nous avons suffisamment attiré l'attention comme cela et mes pouvoirs sont bloqués. Je n'ai même pas la force d'un demi dieu."
Louise soupira.
"Je sais, mais.. on ne pouvait pas ne rien faire." Elle fit une pause et regarda autour d'elle. "Il faut qu'on parte Diane. Numérus est quelqu'un de... mauvais. On peut pas rester ici. Et puis.." Elle hésita. Que dire, que faire ? "Le Vésuve. Je pense que l'éruption est pour bientôt... On ne peut pas laisser tous ces gens mourir... On doit au moins essayer, non ?"
"Dès ce soir nous partirons d'ici. Pline l'ancien a accepté de nous loger. Je sais ce que le consul a fait. Je suis allée faire un tour du côté des bassins."
Louise baissa les yeux. Oui, elle se souvenait, les images hantaient encore ses yeux.
"Quant à l'éruption nous ne pouvons pas annoncer de but en blanc qu'elle aura lieu. J'ai été mise au courant pour cette histoire de Pythie. J'ai essayé de rattraper les choses comme j'ai pu parce qu'il n'y a plus de Pythie depuis longtemps apparemment. Si nous voulons réellement aider, le mieux est de faire profil bas. Peut-être qu'avec cette histoire de soufre nous avons une piste..."
Elle ne semblait elle même pas convaincu par son discourt. Faire profil bas ? Avaient ils réussis, une seule fois a faire profile bas depuis que les aventures leurs tombaient sur le crane ? Avaient ils réussis a passer inaperçus ? Non. Puis même, laisser tous ces gens sans, ne serais ce que tenter quelque chose ?
"On ne peut pas ne rien faire Diane." Dit elle d'un ton catégorique. Elle la fixait en fronçais les sourcils,, comme une soeur remettrait en places les idées de sa cadette. "Je sais qu'on ne peut pas balancer ca comme ca, je veux dire je me doute qu'ils ne vont pas nous croire si on leur balance "hey on viens du futur !" d'où mon idée de la pythie... désolée d'ailleurs... Mais... On ne peut pas... ne rien faire, on doit au moins essayer ! " Elle lui attrapa une main, la serra dans ses doigts. "On ne peut pas laisser tous ces gens mourir sans rien faire, ce serait les condamner. On ne vaudrait pas mieux que Numerus dans ce cas. Ou que Poséidon. Ou que tous ces malades qu'on a rencontré depuis qu'on se connaît. Ces gens qu'on a essayer de combattre et d'arreter. On doit les prévenir. Même si ils ne nous croient pas. Parce que... ce serait mal de ne rien faire."
Louise fit une pause, puis un sourire doux.
"Et nous, on abandonne personne. Pas vrai ?"
Diane la fixa quelques instants avant de soupirer.
"Je commence à comprendre Neil." dit elle simplement.
"Moi aussi" répliqua Louise avec un grand sourire. Mais pas our les même raisons.
Quand on connaissait le passé et qu'on avait la possibilité de le changer... il fallait saisir cette chance non ?
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Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »
I'll be with you from Dusk till Dawn
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants
- Pourquoi ils l’ont mise en bas ? - Et bien… c’est leur façon de faire… Nous sommes dans une période très reculée de l’histoire de ce monde… Bien que déjà très futés à l’époque, ce genre de canalisation était la seule vraiment viable… Ce que toi tu imaginais, nous ne le verrons que bien des centaines d’années après… lors de la ruée vers l’or en Amérique…
Elle la regarda avec un sourire attendri… Nora semblait vraiment embêtée par la nouvelle, l’adaptation devait loin d’être simple et même lorsqu’elle semblait avoir compris quelque chose, quelqu’un était là pour lui rappeler qu’elle n’avait rien compris. Cela devait être rageant… Elle but une autre gorgée de vin avant de lui dire avec douceur :
- Quelqu’un t’as expliqué ce qui s’est passé à Pompei ? - Louise m’a parlé d’un volcan et de gens à évacuer. - Bien, tu connais l’essentiel. Disons qu’il a des millénaires, un volcan du nom de Vésuve a explosé et a détruit dans son explosion toute une ville, tout un pan de l’humanité. Des hommes, des femmes sont morts dans d’atroces souffrances… Je crois que nous sommes arrivés le jour de l’explosion… ou très peu de jours avant… C’était au début des Vinalies… cette fête à la villa, elle est pour le lancement de cette récolte… vu la chaleur, nous devons être vers fin Août, ce qui semble logique vu les récoltes… Tu vois le niveau de l’eau ? Ils n’en ont presque plus… et tu sens cette odeur ? Le souffre… je pense que les bêtes et les hommes s’empoisonnent de cette eau… le volcan a déjà commencé son travail.
Elle se tue un instant, passant d’une cuve à l’autre pour observer le faible niveau d’eau dans chacune d’elle. Le souffre était une odeur présente dans chacune d’elle. Elle prit un instant pour regarder dans le vague, en silence. Elle prit le temps de mesurer les mots qu’elle allait dire à la jeune guerrière, bien consciente que ceux-ci pouvaient choquer. Elle s’assit donc sur le bord d’une cuve avant de déclarer :
- Je ne pense pas que nous devons évacuer ces gens… Je ne pense pas que nous sommes ici pour empêcher la perte de Pompéi… cela n’a aucun sens… Cela bouleverserait bien trop de choses et qui sait ce qu’il adviendrait de notre présent ? Sans compter que je ne suis pas certaine que nous allons fait un véritable bond dans le passé… nous étions dans une bibliothèque sur la lune, comment diable retourner dans l’antiquité sur Terre ? Je pense que nous sommes surtout là pour comprendre… Comprendre quoi ? Je l’ignore encore… mais comprendre quelque chose qui nous sera utile par la suite… après tout, nous étions dans cette bibliothèque pour trouver des réponses, sur nous, nos ancêtres… et si la bibliothèque nous offrait sa réponse de cette manière ? - Des réponses sur quoi ? - T’a-t-on parlé du Ragnarok ?
Nora la regarda fixement, profondément, comme s’il elle cherchait à savoir ce qu’on lui avait dit à propos du Ragnarok. Après quelques secondes où Hera garda le silence, cependant, la desmoielle soupira :
- On m’a parlé du temps des tempêtes, des boucliers, les loups et de la fin de tout. On m’a parlé de Surt.
Il y avait eu un silence avant la seconde phrase, on voyait que Surt la touchait. Hera respecta le moment en lui laissant le temps de reprendre ses esprits avant de poursuivre :
- Et bien je crois que nous y sommes. Le temps de la tempête approche, quoi de mieux des centurions, des gladiateurs, du plus grand empire du monde antique pour parler de boucliers ? Quoi de mieux que la cruauté de ce monde pour dire que l’homme est un loup pour l’homme ? Quant à la fin de tout… je viens de te le dire… Ce volcan a détruit tout un pan de l’humanité, a détruit une partie d’un empire, a détruit les religions polythéistes, où l’on croyait en plusieurs dieux, au profit du monothéisme où l’on ne croit qu’en une unique force supérieure… Elle a donc détruit ce que nous sommes… d’Hera j’ai pris le nom de Junon dans cette époque… j’ai grandement été vénérée tout comme Zeus, Jupiter ou Athéna, Minerve… et après ceci… la fin… la fin de tout… le renouveau… et si nous étions ici pour comprendre que ce qui nous arrive est inévitable et nécessaire ?
Ses yeux se perdirent une fois de plus dans le vague, en silence. Elle se revoyait il y a bien des années, dans la bibliothèque de la Cité Olympienne, avec pour seule compagnie la solitude et les livres. Elle revoyait presque sa main blanche tourner les pages d’un lourd volume contant les mythologies nordiques vue par les humains… Si elle avait su à cette époque que ce genre d’écrit lui serait utile aujourd’hui…
« Le soleil s’obscurcira, La terre sombrera dans la mer, Les étoiles resplendissantes Disparaîtront du ciel. La fumée tourbillonnera, Le feu rugira, Les hautes flammes Danseront jusqu’au ciel. »
C’est un passage de la Völuspá… Un écrit poétique humain qui explique ce que Surt a déclenché… n’est-ce pas la description même d’un volcan dévastateur ?
Un nouveau silence s’installa. Nora tentait vraiment de comprendre, de rattacher les wagons et de juger de la validité de ce que la déesse avançait. Hera la laissa faire tout en buvant une autre gorgée de son verre de vin, le vent lui caressant doucement le visage. Au bout d’un moment, la brunette décida de briser le silence :
- Ça veut dire qu’on est venu ici pour mourir ? - Ça veut dire qu’on est venu ici pour comprendre. As-tu été transpercé par une ombre noire avant d’arriver ici ? - Oui. Pourquoi ?
Cela semblait évident pour elle.
- Je ne peux pas en avoir la certitude mais je pense que cette ombre a été notre porte de passage vers ici… celle qui nous contrôle en quelque sorte, qui fait que nos pouvoirs sont présents, mais que nous ne pouvons pas les utiliser… Je pense que c’est cette masse qui nous ramènera chez nous au moment fatidique… - Donc il suffit d’attendre ? Quel intérêt ?
La demoiselle semblait grandement blasée de toute la situation. Elle ne semblait pas vraiment être une femme de réflexion, bien plus une femme d’action. En cela, elle était grandement similaire à nombre de ses « sœurs ». L’attente, l’observation, c’était des choses qui semblaient la dépasser… si on savait, pourquoi le pas agir ? Mais il fallait lui apprendre que l’empirique et la théories pouvaient parfois être sœurs… ou ennemies ...
- Il y a une différence entre lire et voir… J’en fais les frais tous les jours… Les livres ne relatent que les faits les plus gros… Mais ce sont les détails qui font l’histoire… C’est ça qui nous ai nécessaire pour comprendre… Veux-tu qu’on tente d’approfondir cette théorie ? - Quel intérêt ? Qu’est-ce que ça nous apprendra plus de voir les gens mourir autour de nous ?
Elle semblait soudainement prise d’une grande amertume. Avait-elle vu des gens mourir autour d’elle ? Nombre de gens ? C’était sans doute ce qui était arrivé avant qu’elle ne soit ramenée auprès d’eux. Qu’elle se rebelle contre cette idée était donc parfaitement compréhensible, mais elles ne se comprenaient pas. Hera était loin d’encenser la mort en cette instant…
- Ce n’est pas la mort qui est intéressante Nora, la mort n’est ni la fin, ni le moyen. La mort est juste le néant. C’est ce qui se passe à l’heure actuelle qui est important… comment les gens ne l’ont pas vu ? Pourquoi ils ne l’ont pas vu ? Comment c’est arrivé ? Est-ce qu’on aurait vraiment pu l’éviter ? De quelle manière ? Ce sont ces questions qu’il nous faut répondre. Je ne pense même pas que nous verrons leur mort… pour moi, nous verrons juste le début de l’explosion… Car si c’était la mort et la destruction qu’il aurait fallu voir, ne pense-tu pas qu’on serait arrivé pile à la fin de tout ? Nombre de légendes disent que la fin du monde se construit petit à petit. Je ne suis pas d’accord. Je pense que la fin du monde est un seul instant, une seule seconde, un basculement d’un état à un autre. Il y a certains signes avant-coureurs, mais lorsque le basculement se fait, c’est déjà trop tard. Bien des nôtres auraient peut-être pu survivre à nos premières guerres si nous avions compris les signes avant le basculement… ma vie aurait été différente… la tienne aussi…
- Qui nous inflige ça ? Si on est là pour les voir mourir, pour comprendre pourquoi ils sont morts, et qu’on doit simplement laisser faire, c’est pire que de la torture. Comprendre sans rien pouvoir changer n’a pas d’intérêt, on ne peut pas se battre, on ne peut pas survivre. Qui serait cruel à ce point ?
A l’entendre s’enflammer ainsi, la déesse s’était relevée brusquement, avec un grand sourire en coin. Elle prit une grande gorgée de son verre, au point de le finir, le posa sur la cuve et frappa dans ses mains avant de regarder Nora d’un ton enjoué :
- C’est ce que nous allons découvrir !
Nora était une guerrière… Hera ignorait ce qu’elle avait vu lors de sa visite près du Consul mais une chose était certaine, elle n’en sortait pas indemne. Elle se voyait empreinte d’une envie de vengeance que la déesse connaissait bien. Mais elle était encore bien trop impulsive, trop jeune. La patience était une vertu qu’il lui faudrait apprendre… mais pour le moment, elle ne voulait pas attendre… soit… Le meurtre de Numerus pour Nora, la volonté de comprendre pour Hera… deux objectifs différents pouvaient parfaitement être atteint par le même chemin…
crackle bones
Sinmora
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : ➹ Daisy Ridley
« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
« Nous habitons ici ! Que les dieux nous rendent heureux ! »
C'était les premiers mots qu'on avait entendu en arrivant dans la ville de Pompéi. En cette belle après midi ensoleillée, il y avait du monde un peu partout dans les rues. Le chemin qu'on avait emprunté pour venir jusqu'ici ne sentait pas très bon et était pas mal boueux, à cause du crottin de cheval qui était un peu partout sur les routes. Heureusement, les romains avaient disposés des sortes de grosses pierres plates à divers endroits des routes pour permettre au gens de traverser sans pour autant marcher dans ce genre de choses.
Les précédentes heures je les avais passé à manger du raisin et du pain que m'avait donné Hera dans la maison d'un certain Numerus. J'avais aussi assisté à la mort d'un esclave. Puis, Diane avait eu une invitation de Pline l'Ancien, un homme vieux, à rejoindre la ville et à loger chez lui pour la nuit. Marcus nous avait accompagné afin de nous faire une visite de Pompéi, à la demande du sois disant Préfet. Je n'avais absolument rien compris à ce qui nous arrivait depuis ce repas, à l'exception qu'on allait en ville et que ça puait...
A ce qu'avait dit Marcus sur le chemin pour venir jusqu'ici, Pompéi était une petite ville de province prospère, qui comptait dans les douze à quinze milles habitants. Ca représentait bien moins que Rome, qui en avait apparemment un million, mais c'était déjà pas mal pour une ville de ce genre. Les gens étaient principalement vêtus de tuniques. Je trouvais ce genre de tenues pas mal du tout, même si ce n'était pas ce qu'il y avait de plus pratique en cas de combat.
« J'ai vue dans un film que c'était Cesar qui dirigeait. » dis-je à Marcus qui marchait à côté de moi, avant de me rendre compte qu'il ne comprendrait sans doute pas ce que je venais de dire. « Je pensais que c'était lui... »
Après m'avoir observé comme si il se demandait d'où je sortais réellement, Marcus m'avait souris puis il avait répondu à ma question.
« Cesar est plus un titre qu'un réel nom. On a eu Auguste, Neron également et actuellement c'est Titus. Je ne le connais pas personnellement, mais mon père le connait. C'est quelqu'un de charmant, cultivé, intelligent et de totalement impitoyable. Si il savait qu'un quart de millions de personnes se retrouvaient sans eau comme c'est le cas actuellement et comme ça risque d'empirer dans les jours à venir, ça pourrait facilement le faire basculer dans une de ses colères meurtrières. »
Je sentais qu'il en voulait encore au Consul, ce qui était tout a fait normal. Comment on pourrait pardonner à un tel homme ces agissements ? Ce n'était pas parce qu'il nous avait offert l'hospitalité pour la journée et un bon repas que ça allait changer quoi que ce soit.
Contrairement à ce que je pensais, il y avait vraiment beaucoup de monde dans les rues et de très nombreux chars, si bien que ça créait un embouteillage. On se serait cru revenu à notre époque.
« Le Forum est par là. » précisa Marcus en indiquant une direction.
« C'est symétrique. Je ne m'attendais pas à ça. » dis-je sans trop comprendre la portée de mes paroles.
Marcus m'avait observé une nouvelle fois, me prenant sans doute encore pour quelqu'un qui y connaissait rien à rien. Je devrais parfois me taire et me contenter d'écouter, comme je le faisais déjà souvent.
« Les villes romaines sont toujours construites ainsi. Ca ressemble beaucoup à des camps militaires de légionnaires. On trace une ligne au milieu, une autre pour la coupée et on construit tout en ligne droite de chaque côté en partant du centre. Tiens, on passe devant une caserne de gladiateurs ! Leur Amphithéâtre ne doit pas être loin. »
Aphrodite qui se trouvait juste à côté de nous, tourna la tête avec un brusque intérêt, en direction du bâtiment. Ca me déconcerta. Des gladiateurs ? Ca c'était intéressant. J'avais appris quelque part qu'ils passaient leur journée à se former et à se battre. Ca correspondait pas mal à ce que je faisais dans mon monde. Et tout l'inverse de ce que Aphrodite faisait. Elle n'avait aucune raison de s'intéresser à eux.
« Il faudra que je me rende aux termes et on se rejoindra ce soir dans la villa du Préfet Pline l'Ancien. Le mieux c'est qu'on s'y retrouve à la tombée de la nuit. Je vous conduis jusqu'au forum et on pourra chacun vaquer à nos occupations. »
J'hochais la tête. Je ne savais pas si le restant du groupe était d'accord ou non, mais pour ce qui était de moi, ça me convenait parfaitement. Je ne savais juste pas ce qu'on ferait de notre journée. Peut-être qu'on pourrait se mettre en quête d'un moyen de rentrer ? Si on était bel et bien dans le temps, ça signifiait que les dieux étaient déjà présent à cette époque et qu'on tomberait peut-être sur l'un d'entre eux qui nous ramènerait chez nous.
Quand Marcus nous quitta, Aphrodite s'approcha de moi et j’eus un haut le coeur. Qu'est-ce qu'elle me voulait celle là ?
« Oh il est partit ? Dommage... il était mignon. » dit-elle d'un ton déçu.
« Vous n'avez que ça en tête ? » répondis-je avant de m'éloigner de la déesse.
On était au forum. Je ne savais pas trop ce que c'était, mais à ce que j'en avais compris, il y avait des boutiques et des choses de ce genre. Je n'avais plus faim, donc pas de raison de vagabonder dans ces ruelles. Aphrodite me pinça les fesses, ce qui me fit sursauter.
« MAIS QU'EST CE QUI VOUS PREND ? » lui hurlai-je dessus.
« J'avais envie. » fit-elle en haussant les épaules d'un air tranquille, tandis que je me braquais totalement, crispant ma main sur mon bâton et n'osant plus me tourner.
« Vous... il avait dit qu'il vous avait parlé. Ou qu'il allait le faire ! » dis-je en bégayant à moitié.
« De qui tu parles ? »
« D'Elliot ! Il me l'avait promis... »
Et il m'avait mentis... pensai-je.
« Tu continues de tourner autour de mon fils ? » demanda t'elle d'un ton très doux et très calme, mais qui ne m'inspirait pas du tout confiance.
« Non. » dis-je sur la défensive. « C'est juste que je suis son homme. »
Elle m'observa avec des yeux tout petits.
« Il faut vraiment que je m'intéresse de plus près à la sexualité de mon fils... » se dit-elle à elle même.
« Comment ça ? Je suis juste son homme. Rien de plus. »
« A mon avis c'est déjà plus que suffisant. »
« A dire vrai, il a refusé. Il m'a conseillé d'aller proposer mes services à Apollon. » ajoutai-je en penchant la tête.
Aphrodite cligna des yeux.
« D'accord, là je ne comprend plus rien. »
« Je suis une guerrière. J'ai besoin de bouger. De m'occuper. Je dois être l'homme de quelqu'un. Elliot était le choix judicieux. »
Elle soupira en roulant des yeux.
« Oui, on sait, tu es une guerrière, tu as un bâton, ton monde a été détruit... tu me dis juste à quel moment je dois insérer une petite larme d'émotion ? » ajouta t'elle en battant des cils.
Je fis quelque chose que je n'aurai jamais fait d'ordinaire. Mon bâton baissa tout doucement, jusqu'à venir faire une petite tape sur la tête de la déesse.
« J'avais envie... » précisai-je.
Aphrodite prit un air outré. Elle m'observa la bouche entrouverte. Dans sa main droite ses doigts remuaient comme si elle tenait quelque chose, qui n'était pas là. Elle pencha la tête, avant de fermer le poing et de le serrer tout en me fixant. Quant à moi, je maintenais fermement mon bâton en main, prête à frapper une nouvelle fois.
« Pour la première fois, vous m'êtes inférieure. Alors fermez la bouche et réfléchissez avant de la ré-ouvrir ! »
Elle continua de me fixer en respirant bruyamment. Les déesses ne pouvaient pas utiliser leurs pouvoirs ici. Elle ne pouvait rien contre moi. Physiquement, sa force était inexistante. Bien trop habituée à courtisée, qu'à s'entraîner. Aphrodite s'approcha de moi calmement dans le but de me murmurer quelque chose.
« Ce truc qui te sert de vibromasseur... » dit-elle en regardant vers mon bâton. « ...garde bien un oeil sur lui. Parce qu'il risque de lui arriver des bricoles dans pas longtemps. »
C'était ma chance. Mon unique chance. Tout ça devait prendre fin, maintenant.
« Vous, moi, à l'abri des regards, maintenant. » dis-je en la fixant d'un air décidé.
« J'ai eu beaucoup d'expériences lesbiennes, mais avec toi, même pas en rêve. »
Elle se fichait encore de moi, en employant des mots que je ne comprenais pas. Je voulais juste un combat au corps à corps pour la dominer totalement ou me faire dominer, mais que tout ça s'arrête.
« Vous êtes ici pour réparer vos erreurs... » murmurai-je. « La grande déesse blonde a dit qu'on est ici pour observer et comprendre. Ce monde est voué à disparaître comme le miens. Vous m'avez ramené la première fois, vous pouvez me laisser cette fois ci. Ca vous débarrassera d'un poids. »
« Tu voudrais rester ici, à Pompéi ? Ah oui c'est vrai... tu ne connais pas l'Histoire. »
« Un volcan, un éruption et tout le monde meurt. »
« Et ça te branche apparemment ? »
« J'ai proposé que ce soit vous qu'on abandonne, mais ça ne semble pas plaire à Diane. Et on ne peut pas rentrer toutes les deux si c'est pour que ça continue ainsi. Je ne fais pas le poids face à vous là bas. Et je ne veux pas faire souffrir Elliot ou Lily. » dis-je catégorique.
Elle prit un air excédé.
« Alors écoute ma petite. » dit-elle tandis que mon bâton cogna sa tête une seconde fois.
« Désolé... ce n'était pas volontaire. »
Ou alors si... je n'étais pas sûre. Elle agrippa le bâton, tandis que je le tirai vers moi. Elle manqua de partir avec, ce qui eu pour effet de la faire lâcher. Je me mis sur la défensive pour me préparer à sa seconde tentative. Elle se massa légèrement la tête. Heureusement qu'on était à l'abri des regards. Aphrodite me lança un regard noir.
« Si ça tenait qu'à moi, je ferai les choses différemment. Mais le soucis c'est que je fais partit du camps des gentils. Et par concession il faut que je fasse des concessions et assurer ta protection. Et si tu fais également partit des gentils, tu vas devoir faire de même pour moi, tant qu'on sera ici... »
Elle se coupa, sans doute quand elle sentis une main passer sur ses fesses.
« Ne gaspille pas toute ta salive avec cette femme. Garde en un peu pour moi, ce soir. »
C'était un de ces gardes habillés en rouge. J'eu un petit air surpris, tout en voyant de la crainte dans les yeux de la déesse. Elle avait peur de ce type ? Je ne voulais pas savoir. Ca ne me regardait pas. Je m'étais détourné d'elle, la laissant seule avec le Centurion pour aller voir ce qu'il y avait ailleurs.
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
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J'aurais vraiment apprécié si Celsinus m'avait oubliée. Hélas, ce que l'on souhaite le plus souvent ne se réalise jamais. Il faut vivre avec et surmonter ses frayeurs. En l'occurence, cet homme m'inspirait une crainte irraisonnée. Si j'étais en pleine possession de mes pouvoirs, il n'aurait été qu'une brindille que j'aurais pu écraser. L'équilibre des forces était brisé pour une mystérieuse raison et je devais subir les insinuations de ce rebus d'être humain. L'humiliation était totale. Il fallait absolument que je trouve un moyen de me débarrasser de lui, même si cela allait être difficile puisqu'il était le chef des centurions du coin (et que je lui avais un peu trop tapée dans l'oeil).
Le point positif était que l'on avait retrouvé tout le monde, à peu de choses près. Jules était toujours aux abonnés absents et cela ne semblait inquiéter personne, de même que l'enfant prénommée Iota et Socrate (concernant ces derniers, ils étaient scotchés à la bibliothèque donc leur absence était plus ou moins logique). Je songeai avec amertume que si Jules avait été là, il aurait pu se faire passer pour mon mari, de sorte que Celsinus aurait été contraint de calmer ses ardeurs (ou de le faire assassiner, ce qui ne nous aurait pas fait plus avancer). Dans tous les cas, il se serait inquiété de mon problème, par égard pour notre idylle passée. Je ne pouvais demander ce genre de service à Jamie car il était trop tard. De toutes façons, il n'avait pas la prestance des grands hommes. Il n'aurait pas été crédible deux minutes face à un centurion. Alors que Jules... l'armure aurait été du plus bel effet sur lui. Je restai rêveuse quelques secondes avant de sursauter en sentant de nouveau le regard de Celsinus peser sur moi. Pire qu'un vautour, celui-là.
Je me décalai de plusieurs pas et me retrouvai face à la devanture d'un magasin de fruits et légumes. Nous étions arrivés dans le Forum et j'avais oublié que je risquais d'être confrontée à ce genre d'attaques non programmées. Aussitôt, je restai pétrifiée sur place, fixant les figues, le raisin et les melons d'un oeil angoissé. Un romain pervers et des fruits, ça faisait un peu beaucoup pour une seule journée. Je déglutis avec peine et trouvai le courage de poursuivre ma marche, jetant un coup d'oeil prudent aux allées symétriques afin de ne plus tomber nez à nez avec d'autres pépins de ce style. Il y avait des boutiques d'amphores et de vases, de coussins et de tissu et de vêtements, ainsi que d'huiles et d'autres lupanars.
En m'attardant quelques secondes sur la boutique d'huiles, une idée germa dans mon esprit. J'avais besoin de me vider la tête et de ne surtout pas songer à Celsinus. Je m'approchai donc de Diane et la poussai vers la boutique en question sans rien dire, me contentant d'un air malicieux.
"Mais qu'est-ce que tu fais ?" demanda ma soeur.
"Reste zen. On va faire un peu de shopping." lui soufflai-je à l'oreille.
Nous pénétrâmes à l'intérieur. Il s'agissait d'une pièce unique dans laquelle trônait une table, derrière laquelle un marchand en toge nous adressa un grand sourire commercial. Des étagères débordant de flacons et d'amphores couraient le long des murs. Sur une paroi près de l'entrée, il était gravé :
Huile sacrifiée ! Une pour toi = une pour toi encore !
Sans doute qu'il s'agissait d'une promotion de l'époque. En tous les cas, le marchand avait une tête sympathique.
"Quel genre d'huiles avez-vous, mon bon citoyen ?" demandai-je aimablement en m'avançant vers lui.
"De l'huile pour la maison et de l'huile pour l'éclairage afin de mieux voir la beauté." dit-il d'un ton aigu et nasillard, tout en me lançant un regard charmeur.
J'adressai un sourire au monsieur. J'aimais les flatteries, je n'y pouvais rien.
"Avez-vous de l'huile pour le corps ?" m'enquis-je tout en battant des cils.
"Pour quel corps ?" fit-il, intéressé.
J'eus quelques secondes d'incertitude. Que me chantait-il là ?
"La quantité ? Un cadavre, deux cadavres ? J'ai l'huile qui brûle plus vite que... que l'huile de Lesieur."
"Lesieur ?" fis-je, incrédule.
"Le marchand de l'autre côté du Forum. Mauvais marchand."
Je hochai la tête même si en mon for intérieur, je songeai que le fameux Lesieur allait fort bien rouler sa bosse dans l'avenir. Sans doute qu'il avait échappé à la colère du volcan.
"Je n'ai personne à incinérer, mais c'est gentil de vous en soucier. J'en conclus donc que vous n'avez pas d'huile de massage ?" demandai-je tandis que ma main caressait la table langoureusement, tout en observant le marchand d'un air ingénu.
L'homme suivit mon geste.
"Ouch." fit-il subitement.
"Ouch ?" répétai-je sans comprendre.
La table nous séparait. Machinalement, je baissai légèrement les yeux vers lui et eus l'ombre d'un sourire. Comme quoi mon charme agissait toujours, même sans pouvoir. J'étais rassurée sur ce point. Satisfaite, je pivotai sur moi-même, regardai les différents flacons et en choisis un, très élégant que je désignai à l'homme.
"Je vais prendre celui-ci. C'est de l'huile d'olive, n'est-ce pas ? Parfaite pour les massages, quand on n'a rien de mieux."
"Je vous laisse le prendre. Je préfère rester là." dit le pauvre homme qui essayait de rester digne derrière la table.
J'adressai un sourire à Diane et me mis sur la pointe des pieds pour attraper le flacon. Je le débouchai, en versai un peu dans le creux de ma main et déclarai à ma soeur :
"Retourne-toi. Je vais te masser les épaules. Tu es bien trop tendue. Depuis le temps que je me promettais de te faire découvrir les merveilles des massages, autant en profiter avec de l'huile de qualité."
A ma grande surprise, elle obtempéra en marmonnant :
"Je ne suis pas tendue, je suis méfiante et inquiète."
Le marchand, non loin, nous observait avec grand intérêt et d'un air quelque peu interrogateur. Je mettais en pratique une nouvelle forme d'utilisation de ses huiles. Il aurait même pu me l'offrir en retour, d'ailleurs.
"On l'est tous. En attendant, tu es la mieux lotie de nous deux. Tu te fais draguer par un vieux machin. Au moins, tu pourras te défendre si jamais il veut venir te voir pendant la nuit. Pas comme... moi."
Je frémis légèrement et décontractai les muscles de ma nuque. Qui était la plus nerveuse de nous deux ? Jamais encore je ne m'étais retrouvée dans cette situation. Faible. Fragile. J'avais envie de hurler ma rage à la face du monde. Cependant, pour ne pas inquiéter ma soeur, j'ajoutai d'un ton espiègle :
"Oui je t'ai vue roucouler avec le vieux Pline."
Je relevai le haut du chemisier de ma soeur car bien qu'il ne comportait pas de manche, je risquais de le salir avec l'huile. Le plus simple aurait été de lui enlever mais jamais elle n'aurait voulu. Je commençai ensuite à la masser, tandis qu'elle demandait :
"Comment ça, qu'est-ce qu'il t'es arrivé ?"
"Oh... rien d'important." répondis-je en éludant le problème.
Comment aurait-elle pu m'aider, de toutes façons ? Je l'adorais, mais elle était incapable de me trouver une solution pour ce genre de choses. Je sentis qu'elle grimaçait en enchaînant avec son propre "souci" :
"Draguer ?" "Roucouler ?" "Je t'en pris, tu ne pense pas sincèrement que je l'intéresse. Je veux dire, je veux bien remettre les choses dans leur contexte mais enfin..."
Elle hésita et ajouta à voix basse :
"Je fais beaucoup plus jeune que lui. J'ai l'air d'avoir quoi vingt huit - Trente ans et lui le double. Et puis très franchement, il me fait plus penser à un vieil oncle sympa qu'autre chose"
"Faut toujours se méfier des 'vieux oncles sympas'." répliquai-je sombrement. "C'est souvent eux qui sont les plus vicieux."
Faisait-elle allusion à Hypérion ? Nous avions un avis radicalement différent sur lui. Il m'apparaissait comme un tortionnaire qui avait détruit tout un peuple, dans le monde où j'avais passé une existence mortelle.
Je restai silencieuse quelques minutes, le temps de terminer le massage.
"Ca va mieux ?" lui demandai-je à la fin.
"Disons, que je suis un peu moins constamment sur le qui-vive qu'avant."
Elle marqua une pause avant de reprendre :
"Peu importe, ce qu'il essayera il va se casser les dents. Je suis bien trop attaché à ma liberté pour qu'il puisse espérer autre chose que de la simple sympathie venant de moi."
J'eus un petit rire.
"Je te parlais du massage mais c'est pas grave." dis-je en lui tapotant l'épaule. "Ne change jamais."
Je me tournai ensuite vers le marchand.
"Combien vous dois-je ?"
"Oh, quatre as." dit celui-ci.
"Je n'ai pas d'argent sur moi, mais je peux vous offrir cette pince à cheveux. Elle est très précieuse."
Joignant le geste à la parole, je désignai le cygne argenté plutôt discret qui ornait ma chevelure détachée.
"Une pince ? Qu'est-ce que je vais faire avec ça ? Je vends pas de pince ! Je vends de l'huile ! De l'huile à deux as pour éclairer, de l'huile à trois as, à quatre as ! Même à cinq as ! Et huile sacrifiée !"
Il désigna la "promotion" qui était gravée sur le mur. Il ne s'énervait pas, il voulait simplement son argent, ce qui était logique. Nous allions donc avoir un petit conflit d'intérêt. Il fit le tour de la table, s'approcha de moi et posa les mains sur le flacon que je tenais.
"Huile pour toi."
Puis il prit un flacon sur une étagère qu'il tendit à Diane.
"Huile pour toi aussi. Mais quatre as !"
"Mais si j'en veux deux..." protestai-je d'un ton indécis.
"Alors deux pour toi, et deux pour toi aussi !" fit-il, un peu excédé.
"Et si je n'en veux plus qu'une ?"
"Eh bien ça fait une pour toi et une pour elle !"
"Et si je n'en veux pas ?"
"Pas pour toi, alors !"
"Même pas un ?" prétextai-je avec une moue attristée.
"Alors, une pour toi !" concéda-t-il.
"Oui, une pour moi." approuvai-je avec sourire mutin.
Je levai le flacon vers lui sans me départir de mon sourire. Quand il comprit son erreur, il perdit toute couleur.
"Par Saturne !" fit-il en plaquant les mains sur sa tête, horrifié de s'être fait avoir.
"C'est bon ?" m'assurai-je posément.
"Oui..." bougonna-t-il.
Après un sourire de connivence à ma soeur - qui secoua la tête d'un air amusé- nous nous dirigeâmes vers la sortie.
"Attendez !"
Il se saisit d'un flacon qu'il avait posé sur la table et le tendit machinalement à Diane.
"Une pour toi !"
Puis il s'écria :
"Nooon !"
J'eus un petit rire et lui lançai un regard reconnaissant. Le pauvre, si nous étions restées plus longtemps, nous aurions ruiné son commerce !
Une fois dehors, j'aperçus les centurions et Celsinus non loin. Je frémis de nouveau les mots m'échappèrent.
"J'ai peur de ce qu'il pourrait faire. Me... faire." avouai-je d'un ton anxieux.
Le visage de Diane se ferma et elle déclara d'un ton ferme :
"Il n'est pas question qu'il te fasse le moindre mal. Il doit bien y avoir un moyen de se sortir de cette situation. Il est rare que je me plaigne de ne pas avoir mes pouvoirs. Mais, rien qu'une simple force surhumaine serait la bienvenue."
"Je ne te le fais pas dire." soupirai-je avant de me mordre les lèvres. "En tous cas, ne fais rien d'inconsidéré. N'essaie pas de me venir en aide, quoi qu'il puisse se passer. Je veux que tu m'en fasses la promesse. Je... je ne supporterais pas qu'il se venge sur toi."
Je la fixai intensément. J'étais très sérieuse : à ce jeu, on ne pouvait que perdre. J'avais déjà perdu. Diane m'observa un long moment avant de pousser un soupir et de dire du bout des lèvres :
"Entendue je te le promets."
Je sentais que cela lui coûtait de faire ce genre de promesse. Je déglutis avec peine et lui pris la main pour la serrer très fort, avant de la lâcher.
"Merci." murmurai-je, la gorge nouée, avant de pivoter sur mes talons et de poursuivre la marche, la tête haute malgré la peur de plus en plus en plus dévorante.
lumos maxima
Jamie Skyrunner
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| Avatar : Garrett Hedlund
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
✮
- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
Deux réalités très concrètes se présentaient à Jamie. Tout d’abord, l’endroit vers lequel ils se dirigeaient tous en bande puait à des kilomètres. Sans rire, Jamie fronça le nez bien, mais alors vraiment bien avant qu’ils se s’approchent même des abords de la ville. C’était une odeur immonde, rance, presque amère dans le fond du nez et de la gorge, et cela lui rappela fortement l’arrière de l’auberge dans laquelle il avait grandit. Une odeur mêlée d’ordures, de relents humains et animaux, de saleté et de crasse. Rien de super accueillant, en somme, et ils s’y rendaient pourtant joyeusement. Bon, après avoir assommé le malotru qui l’avait tripoté, il valait mieux pour lui faire profil bas, mais ce n’était pas l’envie de râler qui lui manquait. En y repensant, Jamie eue un regard pour Louise, quelques mètres devant lui. Son front le lançait encore, pour être franc, mais il n’aurait jamais accepté de voir cet immonde imbécile la toucher. Bien qu’elle, l’avait bien amocher déjà avant son intervention. Jamie eue un sourire. Quelque chose chez elle… Lui plaisait. Rien de mal placé, mais les amis se faisaient rares dans son existence -par sa faute, clairement, et les sentiments amicaux, tout autant. Et elle avait quelque chose de touchant. Jamie aurait été incapable de dire précisément quoi, mais il avait la certitude d’apprécier cette jeune femme.
La seconde réalité, tout aussi agréable que la première était que, bordel, il avait quand même super mal aux pieds ! Enfin, plus particulièrement au pied gauche, qu’il s’était ouvert en marchant sur il ne savait même pas quoi puisqu’on l’avait encore une fois poussé en avant, ne l’autorisant qu’à râler, en laissant une traînée rougeâtre sur l’herbe qu’il foulait. L’autre pied le lançait, mais c’était plus par manque d’habitude de marcher nu-pieds sur la terre battue. Ça allait encore. Mais les deux ensembles, non. Ce n’était clairement pas agréable du tout.
Et arriver en ville n’aida en rien à soulager son problème, tant les dalles du sol étaient brûlantes. Enfin, pour être franc, elles étaient chaudes, mais avec son pied à vif, Jamie eue clairement l’impression d’avoir les pieds fichus dans un bac de braise. Grommelant, il fut de nouveau poussé en avant, dédiant cette fois son majeur aux soldats le suivant, conscient qu’ils ne devaient pas avoir comprit ce qu’il venait de faire. Et tant mieux. Profil bas, profil bas…
Rapidement, il finit par rattraper Louise, se plaçant à sa gauche, maîtrisant son boitillement. Elle eue un sourire, le saluant par son nouveau surnom, et Jamie sourit. Elle avait sembler apprécier le récit du peu qu’il savait sur Bonnie and Clyde. C’était la première fois que Jamie racontait une histoire à quelqu’un. D’habitude, c’était plutôt Loki qui lui lisait des choses.
La ville se révéla bientôt si bruyante, que Jamie dû s’approcher un peu plus de Louise pour se faire entendre, avant de tout bonnement cesser de parler, fixant la vie autour de lui. Le bruit ne provenait pas d’un endroit particulier, c’était un brouhaha permanent, montant le long de murs ou se déversant dans les ruelles comme une vague qu’on ne pouvait endiguer. Des centaines de voix apostrophaient, parlaient, échangeaient, criaient dans un joyeux mélange, aussi colorés que les échoppes devant lesquelles ils passaient. Des tissus, des fleurs, des fruits, tout se mélangeaient dans ce que Jamie assimila à une rue marchande, baissant très clairement les yeux quand, au coin de l’une des rues, des filles de joies torses nus lui firent un geste pour les rejoindre. Ah non, merci, sans façon, cette fois il passait son chemin ! Jamie était encore rouge de honte rien qu’à songer à ce que les déesses devaient avoir pensé de lui.
Perdu dans sa honte mentale, il ne saisit pas immédiatement que Louise lui avait montrer quelque chose, ni qu’elle s’écarta du groupe pour se diriger vers l’une des échoppes bordées de tissus.
-Hey, Louise!
Elle ne l’entendit pas, ou fit mine de ne pas l’entendre, et Jamie fit quelques pas, hors de l’escorte qui les accompagnait… Sans se faire apostropher. Visiblement, les centurions avaient des tests de vues à faire. Ou alors est-ce qu’il avait loupé le mémo les autorisant à flâner aux magasins ? Aucune idée. Mais Jamie ne s’attarda pas pour le découvrir, s’engouffrant lui aussi dans l’échoppe, dont la fraicheur -relative mais quand même- lui fit du bien. Elle n’était pas très grande, mais c’était suffisant pour tenir à plusieurs debout. Au centre trônait une table, avec plusieurs articles posés dessus. Derrière elle se tenait un homme aussi rond que possible, à tel point que lorsqu’il se retourna vers lui, Jamie cru qu’il allait se mettre à rouler.
-Euh…. Bonjour ? Vous vendez des sandales ?
Il avait désigner la paire de sandales posées sur la table, pas certain de pouvoir trouver d’autre type de chaussure pour l’époque. Et après tout, il aurait aussi bien pu porter des croocks rose fushia si ça l’avait empêcher de mettre son pied nu par terre…
-Des sandales ? Répéta-t-il, en contournant déjà la table pour le rejoindre. Oui oui entrez ! Venez ! Prenez sandales ici !
Il n’eut cependant pas le temps de s’exécuter, car l’homme vint lui attraper le poignet, le tirant vers l’arrière de la boutique où il se trouvait auparavant, le poussant à s’asseoir dans les immenses coussins bariolés qui tapissaient l’arrière de la boutique. Revenant vers la table, il attrapa la paire de sandales que Jamie avait montrer, avant de revenir vers lui, le fixant avec un air curieux mais consciencieux sur le visage.
-Petit pied ? Grand pied ?
Celles-ci étaient clairement trop petites, mais Jamie n’eut pas même le temps de le lui faire remarquer. Brusquement, l’homme relâcha les sandales qu’il avait à la main, allant jusqu’à la table, sous laquelle il se pencha, attrapant quelque chose, avant de revenir vers lui. L’instant d’après, il était en train de mouiller, puis de sécher avec le bas de son vêtement, la plaie que Jamie avait au pied.
-Non non, arrêtez! s’exclama-t-il aussitôt, retirant sa cheville des doigts de l’homme. C'est... Je me suis fais mal sur la route! J'ai... Beaucoup marché. Et j'ai perdu mes chaussures. Vraiment, ne vous donnez pas tant de mal…
L’homme le fixa un long moment, ses yeux aussi rond que lui.
-Mauvaise route ? Finit-il par dire, le fixant toujours.
-Euh, oui, mauvaise route.
Il hocha la tête, se relevant pour aller sur le seuil de son échoppe. D’un mouvement sec, il cracha sur le sol, tapant du pied avec une vigueur disproportionnée.
-Mauvaise route ! Répéta-t-il avant de hocher la tête, visiblement satisfait.
Malgré lui, Jamie le fixa avec un léger sourire. De façon extrêmement paradoxal, le comportement de l’homme lui rappelait un peu Maria, ou Jez. Ou encore Callio. Disproportionné. Mais profondément gentil. L’homme revint vers lui, s’asseyant sur l’un des coussins près de lui, avant de venir pincer la manche de son t-shirt.
-ça être étrange, marmonna-t-il, et Jamie ne fut pas convaincu qu’il ne lui adressa la parole.
-Ah euh… ça… ça vient de Chine, bafouilla-t-il.
Le pire étant que c’était le cas.
-C'est quoi de ‘Chine’ ? C'est chez ce Manius le Cher ? Il propose habits pas bons. Mauvais tissus. Le mien il est tout doux, il est tout beau.
D’un bond, il fut à nouveau sur ses pieds, se redressant pour aller chercher un bout de tissu écru. Le tissu bien serré dans sa paume, il entreprit de le frotter contre le bras de Jamie, comme pour attester de ses dires… Avant de tout simplement tirer sur le tissu de son t-shirt, pour, visiblement, le lui enlever. Non mais c’était pas vrai ! D’un bond, Jamie roula sur le côté, tombant des coussins à même le sol, réprimant un grognement. Voyant l’homme se pencher vers lui, Jamie se redressa sur ses coudes.
-Oui! Oui, super... très doux! Très doux! répéta-t-il, levant ses deux pouces vers le haut. Très doux! Euh... Combien pour sandales?
L’effet fut immédiat. L’homme se remit à sourire, s’essuyant le visage avec le bout de tissu avant de s’asseoir à nouveau dans les coussins.
-Sandales à 2 as ! Tissus à 8 as ! Et coussin ? Coussin ? Tu veux mes beaux coussins ?
Se rasseyant sur ses fesses, Jamie réalisa soudain qu’il n’avait tout bonnement aucune monnaie sur lui. Ni aucun moyen de payement. Toute sa monnaie était rester dans son sac à dos, perdu dans les méandres de la bibliothèque de Diane, et en plus, il n’avait aucun «as ». La culpabilité lui transperça le visage et le coeur, absolument désolé.
-Je... Je n'ai pas d'argent. Je... Pas as, bafouilla-t-il, montrant à l’homme ses mains absolument vide. Désolé.
-Comment ça pas as ? Répéta l’homme, un éclat de colère lui barrant le visage soudain. Qu'est ce tu viens faire au Forum sans as ?
Malgré lui, Jamie eue une sorte de sourire contrit. Il connaissait le sentiment que devait avoir le marchand. En tant que fils d’aubergiste, il connaissait bien l’adage ‘le temps c’est de l’argent’. Or il venait de lui faire perdre son temps. Pour rien. Tout comme il avait perdu son propre temps. Et une occasion de peut-être, sauver son pied de la charpie. Malgré lui, Jamie eue un soupir, passant sa main dans ses cheveux...Avant de réaliser que l’homme ne le fichait pas dehors. Plissant les yeux, il finit enfin par comprendre le va-et-vient de son regard sur la moindre couture de son t-shirt. Oh bordel… Pendant une seconde, Jamie pesa le pour et le contre mais finalement, la douleur gagna face à la pudeur. Grognant pour lui même, Jamie se redressa, faisant glisser le pan de la toge qu’il avait glisser sur son épaule, avant de retirer son t-shirt.
-T-shirt contre sandales ? Fit-il, relevant un sourcil.
Le visage de l’homme s’illumina, attrapant le t-shirt avec avidité.
-Tissus contre sandale, confirma-t-il, se relevant pour aller chercher un modèle plus large. Toi coussins ? Ajouta-t-il, ses sandales remisent à Jamie.
Poliment, Jamie déclina, sortant de la boutique malgré les nombreuses autres offres que lui fit le marchand, avant de finalement accepté de le laisser repartir. Avec un soupir, Jamie se laissa tomber contre l’un des murets les plus proche, pliant la jambe pour regarder sa petite blessure. Une légère grimace lui déforma les traits. Ah ça, Famine n’était clairement plus là… Un petit mal pour un grand bien ? Jamie n’en avait aucune idée. C’était… Un fait. Qu’il était incapable d’analyser.
Ruminant, il n’aperçut pas tout de suite Louise, sortant de la boutique à côté de celle dans laquelle Jamie s’était faufilé, vêtue d’une magnifique toge à son tour. Le sourire qu’elle arborait se fana dès qu’elle aperçut son pied, chose que Jamie ne comprit pas tout de suite.
-Wow, fit-il simplement, reposant son pied au sol. ça te va mieux qu’à mo-uah, eh! D’autorité, elle lui avait attraper la main, le traînant de force vers la fontaine proche d’eux, lui intimant sans un mot de s’asseoir, avant de lui attraper la cheville.
-Eh Louise, attend t’es pas...
-Tu as dis quelque chose ? Siffla-t-elle, presque mauvaise, en le fusillant du regard.
Aussitôt, Jamie se tut, la laissant faire malgré les grimaces qui le prenait. L’eau de la fontaine était chaude, ce qui n’avait absolument rien d’agréable contre sa chair à vif. D’ailleurs, maintenant qu’il était ressorti de la boutique, Jamie devait avouer que l’air ambiant était chargé d’une chaleur étouffante. Presque écrasante. C’était… Etrange. Même pour un lieu comme celui-là. Enfin il… Le pensait.
-Il fait super chaud. Trop chaud. Même l'eau est chaude. C'est... Pas normal.
-Hummm ? Releva-t-elle, sans relever la tête de sa besogne. Si si c'est normal. Le Vésuve doit la chauffer.
-Le Vésuve?
-Oui le Vésuve. La grosse montagne là-bas. On est a Pompéi, et je pense que l'éruption est pour très bientôt. Les tremblements de terre ont commencé il y a quelques jours à mon avis... C'est peut être ça qu'on a ressentit dans la bibliothèque, quand tout s'est mis a bouger. L'eau chauffe a cause de la lave qui doit s'agiter là-haut.
-… Mais de quoi tu parles?
Jamie n’avait jamais vraiment été doué pour écouter en cours. Il était curieux de nature, mais ne supportait que très difficilement l’autorité et l’apprentissage forcé. Des fois, il regrettait vraiment d’avoir été aussi prétentieux, vu la rapidité avec laquelle Louise releva la tête vers lui, mi surprise, mi… Excitée.
-Tu ne connais pas l'histoire de Pompéi ?! -Euh… Non? avoua-t-il après une seconde, se faisant l’effet d’un parfait abruti.
Elle eue un petit sourire, lui releva le pied pour le bander avec l’une des ‘ceintures’ de tissu qui ornait sa toge, au niveau de la taille.
-Ne t'en fais pas, ce ne sont que les dingues d'histoire comme moi qui doivent connaître. En fait, la ville a été faite au pied d'un volcan en activité. Le Vésuve, juste là-bas, précisa-t-elle, en désignant l’immense montagne sur leur droite. La terre est très riche grâce à ça, donc ils se sont installés autour. Le Vésuve est entré en éruption en 79, malheureusement je ne connais pas le jour exact. Ça a d'abord commencé avec un immense nuage de cendres, et c'est ça qui a tué a plupart des habitants. Ils se sont asphyxiés quand il est redescendu... Elles ont recouvert les habitants et les ont changés en statues quand la lave a finit par couler pour recouvrir la ville. Cette couche de lave a aidé à préserver la ville ce qui fait qu'a notre époque, elle est, avec Herculanum, l'une des cités romaines les mieux conservés. C'est un véritable trésor d'antiquités !
Elle eue une sorte de petit mouvement, ses joues rosies par l’excitation, avant de froncer les sourcils, se concentrant sur son pied pour en nouer le bandage.
-Ceci dit, on est arrivé au mauvais moment le Vésuve va bientôt entrer en éruption et il y a nous, et tous ces gens... Le pire c'est certainement que ceux qui ont essayé de s'échapper par la mer n'ont pas pu, car à cause des secousses, la mer était trop agitée et les bâteaux n'ont pas pu approché de la côte….
-Attend, l’interrompit Jamie, t'es en train de me dire que la ville va être... A été... Détruite? Mais... C'est horrible! Faut qu'on préviennes les gens! Le... Vésu-truc a pas encore explosé! Ils ont une chance! Comment ça, des statues?
Il demeurait extrêmement curieux.
-Oui. Mais Diane a l'air pas trop chaude, mais je pense qu'en insistant un peu on peut la convaincre de nous aider. Le problème qu'on a c'est : comment leur dire ça pour qu'ils nous croient ? Je voulais en parler au consul parce que en théorie il aurait pu nous aider mais... ce n'est pas un bon plan au final…
Ses yeux s’assombrirent, relâchant son pied. Jamie en profita pour s’asseoir, avant de faire une moue explicite. Parler à Diane ne l’enchantait guère. Il conservait une espèce de… Froide distance avec la déesse, pas certain d’être apprécier ou non, ni même de l’apprécier ou non, alors lui demander un service… Jamie en soupirait déjà d’avance…
-Merci Louise, fit-il, s’approchant d’elle avec un sourire.
-Tu sais que tu devrais te remplumer un peu, fit-elle, souriante à son tour, en lui donnant un petit coup d’épaule.
-T’es pas la première à me le dire, avoua-t-il, avant de fixer ses pieds. Le Consul... C'est lui qui a... Tué la personne que tu aurais voulu sauver?
-Oui.
Le visage de Louise se ferma aussitôt, tandis que ses épaules se contractaient. Jamie regretta aussitôt sa question.
-On va l'éviter au possible alors. Si on a atterrit ici, c'est pour une raison, ajouta-t-il, après avoir observer la rue dan laquelle ils s’étaient arrêtés. Les sauver... C'est peut-être ça?
-J’espère, murmura-t-elle aussi. Mais on doit essayer...
Jules Verne
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Iota n'était pas une enfant ordinaire ; elle ne pleurait jamais pour un caprice ou pour se faire remarquer. Ses larmes avaient toujours été légitimes et celle qu'elle avait versée en fixant l'homme de dos ne m'inspirait rien de bon quant à la suite des évènements. Se sentait-elle obligée de me conduire à lui ? Qui était cet inconnu ? Même si elle ne m'avait pas entrainé, je serais allé à lui car sa présence m'intriguait. Il ne ressemblait pas aux messieurs du Baltimore Gun. Son vêtement était contemporain ainsi que sa coiffure, en mèches un peu folles.
Une fois arrivé à son niveau, je le contournai de sorte à apercevoir son visage. Il semblait soucieux et torturé, mais surtout épuisé. Je remarquai que la seule note de couleur qu'il portait était une chemise violette, par-dessous sa veste de costume. Il était accoudé vers son verre auquel il n'avait pas touché. Il ne leva pas les yeux vers nous.
Iota lâcha ma main pour s'approcher de l'homme et la poser sur son avant-bras, prudemment. A cet instant, il tourna la tête pour la regarder d'un air impassible.
"Quand vous dites que le soleil s'obscurcit, faites-vous allusion à une éclipse ?" demandai-je en réalisant que ce phénomène correspondait assez à l'illusion que l'astre du jour s'assombrissait, puisque la lune le cachait partiellement ou totalement.
L'homme n'eut aucune réaction. Après quelques secondes de battement, il leva la main pour effleurer celle de Iota toujours sur son avant-bras et la poser sur la sienne. Tout en continuant d'observer la fillette, il déclara :
"Un unique voyage, pour un unique retour."
L'enfant hocha gravement la tête tout en le considérant, comme si elle comprenait le sens de ses paroles. Puis, l'homme enleva sa main pour poser ses paumes contre ses cuisses et daigna enfin lever la tête vers moi. Du coin de l'oeil, je voyais Socrate gesticuler nerveusement. Quant à moi, je restai de marbre. Brusquement, l'homme se leva. Au même instant, le sol commença à trembler, si bien que j'en perdis l'équilibre. L'inconnu m'attrapa par le bras et aussitôt, je sentis un violent chamboulement à l'intérieur de mon corps. Le temps que j'essaie de surmonter le chaos ambiant, je me retrouvai... debout sur un sol de glace. Il faisait toujours nuit mais cette dernière était éclairée par un vaste halo de lumière d'un vert chatoyant qui dansait harmonieusement sur la voûte étoilée. Au loin, une montagne de glace se dressait au milieu du désert. Le paysage était à couper le souffle. Jamais encore je n'avais vu d'aurore boréale de mes propres yeux, mais j'en avais décrite plusieurs fois dans mes romans. Aucun mot n'aurait pu remplacer l'émoi que j'éprouvai en cet instant. Le monde était si... magique à l'état naturel. Etions-nous quelque part sur l'un des pôles de notre belle planète bleue ? Ou ailleurs ? Iota était toujours avec nous, de même que Socrate qui serrait ses bras contre lui comme pour lutter contre le froid. Etrangement, je ne ressentais aucune chute de température, ce qui me confirma que le paysage n'était peut-être qu'un décor prodigieux.
"Qu'avez-vous fait, encore ?" grommela l'homme-chat, m'accusant à nouveau.
Je l'ignorai, pivotant sur moi-même afin de contempler les alentours dans leur globalité. Me retournant vers l'homme mystérieux, je sursautai en m'apercevant qu'il paraissait avoir rajeuni. Il ressemblait désormais à un adolescent.
"Pourquoi avez-vous changé physiquement ?" m'enquis-je après quelques secondes d'hésitation, car je trouvais ma question indiscrète, même si elle méritait d'être posée.
"Je n'ai pas changé." répondit l'autre d'un ton calme. "C'est la façon dont vous me regardez qui est différente."
"Je n'ai pas l'impression d'avoir changé de point de vue à votre sujet en si peu de temps. De plus, je ne sais rien de vous." objectai-je tout en restant aimable.
"La bibliothèque s'est activée à votre entrée. Ca n'aurait pas dû arriver. Elle n'avait pas prévu cela."
C'était donc vrai, alors ? Tout était une bévue de ma part ? Comment était-ce possible ? Je n'avais pas eu l'impression d'avoir commis une étourderie. J'étais toujours très respectueux envers les locaux de la déesse lunaire.
"Ce n'est pas ta faute ce qui arrive." précisa Iota en glissant sa petite main dans la mienne.
Je lui adressai un bref regard soucieux. Essayait-elle de me réconforter, ou disait-elle la vérité ?
"Qui donc n'avait pas prévu ce qui est arrivé ? Parlez-vous de la bibliothèque en elle-même ?"
Je posai les yeux sur le jeune homme mystérieux, me souvenant que Socrate avait mentionné que les lieux étaient vivants. Sans se départir de son expression impassible, il eut un léger rictus et observa l'aurore boréale, cherchant sans doute à s'apaiser.
"On ne peut pas rattraper le temps perdu." déclara-t-il. "Toutes les questions ne trouvent pas toujours leurs réponses."
Etait-il en train de me signifier que je posais des interrogations stupides ? Je plissai des yeux et esquissai une moue contrariée. Je n'y pouvais rien. Je faisais le maximum pour essayer de comprendre ce qui nous arrivait. Je croisai les bras et pris le parti de l'écouter, puisque visiblement, je ne disais rien d'intéressant.
Non loin, un craquement se fit entendre, comme si le lac s'animait. Un bloc de glace chuta brusquement et causa un trou sur la surface plane, avant de sombrer dans les profondeurs des eaux glaciales. Les ondes remuèrent quelques instants avant de s'immobiliser de nouveau sous l'effet du gel. C'était un spectacle saisissant et assez inquiétant.
"La terre tombe dans la mer." dit le jeune homme d'un air pensif. "Ils devront faire preuve de beaucoup de courage pour s'en sortir et pouvoir revenir."
La montagne au loin gronda légèrement. Etait-ce un volcan qui s'éveillait doucement ? Je me focalisai sur le sens des paroles de l'homme-mystère. Il mentionnait forcément Diane et les autres, qui devaient se trouver ailleurs, en grand danger.
"Où sont-ils ?" demandai-je, anxieux, même si je n'espérais pas de réponse.
Ses yeux se rivèrent sur les miens.
"Là où tout a commencé."
Puis, il pencha la tête vers Iota qui ouvrit la bouche comme pour prendre le relais. Dialoguaient-ils par la pensée ?
"Je pense qu'elle a juste voulu les mettre à l'abri et elle ne savait pas où les envoyer."
"La bibliothèque a voulu les protéger ?"
Tout ceci m'apparaissait comme très embrouillé. Là où tout a commencé... Cela pouvait s'apparenter à beaucoup de choses. Iota hocha la tête pour répondre à ma question.
"Et si on arrêtait de se soucier des autres et qu'on pensait un peu à nous. Qu'est-ce qui nous permettrait de revenir, nous ?" intervint Socrate d'un ton où l'agacement se faisait sentir.
"Je suis certain que l'on ne nous fait pas voyager sans raison." dis-je afin de ne pas provoquer inutilement l'inconnu -on ne savait comment il pouvait réagir.
L'homme-chat plaqua une main sur son front, excédé, avant d'exploser :
"Mais il n'écoute rien ! Il n'écoute rien ! C'était une erreur de se retrouver ici ! Le type l'a dit ! Parce que si vous ne comprenez pas ce qu'il essaie de vous dire, monsieur l'écrivain ignorant, c'est qu'elle les a mis en sécurité, eux !" fit-il en désignant le vide. "Mais pas nous !"
Il montra une nouvelle fois le vide.
"Eux. Et nous !" ajouta-t-il en nous désignant.
Je marchai à grands pas vers lui, agacé qu'il me traite comme un enfant dissipé et idiot. Comme je le dépassai de deux bonnes têtes, le réflexe de l'asiatique fut de rentrer la sienne dans les épaules, tout en me fixant d'un oeil courroucé.
"J'en ai plus qu'assez de vos grands airs. Si vous êtes si intelligent, trouvez donc une solution au lieu de parler inutilement ! Allez-y, nous attendons !" dis-je en croisant les bras devant lui tout en le toisant.
De légers grondements lointains et étouffés émanaient toujours du volcan endormi.
Socrate sembla réfléchir pendant quelques instants, les lèvres pincées, puis il lança :
"Vous croyez que je ne cherche pas ? Si je n'avais pas un gringalet en face de moi mais un mec un peu plus musclé, on aurait pu l'interroger ! Au lieu de ça, je dois me coltiner ce truc-là (il me désigna) et une enfant ! Et je suis sûr que s'il vous arrive quelque chose, mademoiselle Ellie va me le reprocher !"
Il roula des yeux et je me contentai de le fixer en secouant légèrement la tête. Inutile de rentrer dans son petit jeu du chat et de la souris. Je n'étais pas un rongeur. J'avais toujours préféré les canidés, et se comporter comme chien et chat n'aiderait en rien dans toute l'affaire. Sa solution était d'employer la force pour obtenir des réponses, mais cogner quelqu'un n'était guère un moyen efficace.
"Si vous vous façonniez un corps d'athlète, vous pourriez vous en occupez vous-même. Cessez de jeter la faute sur les autres, c'est une preuve de faiblesse." me contentai-je de répondre, exaspéré.
Je me détournai de lui pour me re-concentrer sur le jeune homme mystérieux qui restait aussi calme que Iota.
"Je pense que les différents lieux que nous visitons ne sont que des décors, peut-être imaginés par la bibliothèque, car elle ne sait que faire de nous. Y a-t-il un moyen de dialoguer avec elle afin de lui expliquer que nous ne sommes pas hostiles ?"
Socrate marmonnait dans mon dos. Quant à l'homme, il m'observait avec une lueur de compassion qui me surprit énormément. C'était la première fois que je lisais une émotion dans son regard.
"J'étais là... J'ai déjà vu ça." déclara-t-il.
Il pencha la tête vers Iota et cette dernière secoua légèrement la sienne, redoutant la suite de ses paroles. Socrate émit un "Aha !" triomphant tout en désignant la fillette.
"Elle nous cache quelque chose ! J'ai toujours dit que c'était une indésirable et qu'elle n'avait rien à faire dans la bibliothèque ! Une fois de plus, elle nous montre son inutilité et qu'elle n'est pas des nôtres ! Qu'elle ne sera jamais des nôtres !"
Le volcan endormi poussa un autre grondement. Je serrai des poings, me retenant de le frapper, mais en lisant le chagrin dans les yeux de l'enfant, je ne pus me contenir plus longtemps. Je pivotai vers lui et mon poing partit tout seul, heurtant sa mâchoire. Une douleur fulgurante traversa ma main et je la secouai plusieurs fois en serrant les dents. Vertuchou, qu'est-ce que cela faisait mal !
"Voyez. Je sais frapper quand la situation l'exige." dis-je d'un ton cinglant.
L'homme-chat me dévisagea, la main plaquée sur sa mâchoire. Des larmes de douleur et d'indignation faisaient briller ses yeux. Lentement, il mit deux doigts dans sa bouche et en sortit une dent ensanglantée qu'il fixa d'un air traumatisé. Il resta un moment à l'observer avant de poser les yeux ailleurs et de demander avec difficulté :
"Qu'eschkichepache encore ?"
Me retournant, je remarquai que le jeune homme mystérieux avait les yeux rivés vers l'aurore boréale, la fixant d'un air à la fois subjugué et anxieux. Iota faisait de même. A tâtons, elle chercha ma main, très impressionnée. Je la pris, même si la mienne m'élançait toujours, et regardai le phénomène céleste à mon tour.
L'aurore boréale dansait toujours dans le ciel, mais d'une curieuse façon désormais. Elle semblait tourner sur elle-même, de sorte à former un cercle étrange surmonté d'une légère protubérance courbe. Pour une mystérieuse raison, la forme m'évoqua une montre à gousset.
"Vous devez vraiment beaucoup compter pour elle." dit le jeune homme-mystère sans cesser d'observer le ciel.
J'avais comme l'impression qu'on ne parlait plus de la bibliothèque. Cet objet me faisait forcément penser à Ellie, à qui j'avais fait une demande en mariage en lui offrant ma montre à gousset, des siècles plus tôt. Ce souvenir me paraissait appartenir à une autre vie, ce qui était le cas, d'une certaine façon. Cependant, je doutais que l'inconnu fasse allusion à mon amie.
"Moi aussi j'ai été seule. Je resterai avec toi." lui promit Iota d'une voix douce.
Je n'aimais pas spécialement ce genre d'initiative. La fillette était peut-être fort éveillée pour son âge, mais elle était encore une enfant et n'avait donc pas le pouvoir de décider. Il était hors de question qu'elle reste au milieu de nulle part en compagnie de cet inconnu. Nous en parlerions plus tard.
Un nouveau grondement se fit entendre au niveau du volcan endormi, mais nous n'y prêtâmes pas attention car l'aurore boréale s'évanouit peu à peu sur la voûte, alors qu'une étrange étoile semblait s'en détacher. Elle... approchait, grossissant à vue d'oeil. Il s'agissait d'un projectile qui fonçait droit sur nous !
Iota écarquilla les yeux alors que le jeune homme fixait la chose à grande vitesse, désemparé. Je sentis Socrate agripper mon veston dans mon dos comme pour me forcer à servir de bouclier. Je me dégageai brusquement de son emprise et cherchai à éloigner Iota, mais impossible de calculer la trajectoire exacte et encore moins le point de chute du projectile !
En quelques secondes à peine, le bolide heurta le sol, soulevant des gerbes de neige et s'écrasa juste devant nous dans un dérapage prodigieux. Stupéfait, le souffle court, je m'écartai de devant Iota et m'avançai d'un pas, tentant d'apercevoir quelque chose à travers les vapeurs causées par le choc brutal d'un éventuel météore sur la surface enneigée.
Nul bloc rocheux venant de l'espace, nul bolide de métal. Seule une jeune femme brune se tenait au creux du trou causé par la collision. Elle était recroquevillée sur elle-même dans la position du foetus et nous tournait le dos. Les vapeurs qui se raréfiaient me révèlèrent qu'elle était entièrement nue.
"Dé... dédé... Déesse Athéna ?" bafouilla Socrate qui subitement avait réussi à braver sa peur pour venir voir.
Je détournai aussitôt le regard, même si je l'avais observée de façon académique afin de vérifier qu'il s'agissait bien d'elle. Je baissai les yeux sur ma tenue et tapotai mon veston, désemparé. Si j'avais eu mon manteau, j'aurais pu la couvrir. Voilà qui était fâcheux et fort embarrassant.
Malgré tout, je me sentais soutenu par l'arrivée d'une divinité dans notre groupe de voyageurs imprudents.
crackle bones
Diane Moon
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| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Am I wrong for trying to reach the things that I can't see ?
Il arrive que parfois, ne pas agir soit la meilleur solution pour protéger les gens auxquels l'on tiens. Et même s'il m'en coûtait de faire cette promesse, je savais que c'était important pour Aphrodite que je tienne parole. Néanmoins. Si, je ne pouvais pas m'occuper du cas de Néanderthal. Je pouvais, pour l'instant, préserver le plus possible ma soeur, en la gardant à mes côtés :
Et si l'on poursuivait notre shopping ? Lui proposais-je en la rattrapant J'aimerais essayer de me fondre un peu plus dans la masse et voir si je peux trouver des vêtements faisant disons...un peu plus couleur locale. Et je suis sûr que tes talents de négociatrices seraient forts utiles rajoutais-je avec un sourire complice
"C'est d'accord. On va te mettre à la mode romaine. Tu vas être magnifiiique ma chérie."
Un petit rire m'échappa, tandis-que je l'entrainais vers une boutique. Je jetais un rapide coup d'oeil à l'intérieur, songeant qu'une paire de sandales ne seraient également pas de refus si je voulais vraiment rester dans l'optique de ne pas attirer l'attention. Mes escarpins étaient un peu trop moderne pour l'époque. Mais pour l'instant, la priorité était d'aborder le marchand assis sur un coussin qui semblait fasciné par la vision de son mur :
- Excusez moi. Monsieur ? Demandais-je poliment
Pas de réponses, il semblait toujours absorbé par son mur. Je jetais un regard curieux en direction de ma soeur, et me décidait à reprendre toujours aussi poliment :
- Monsieur ? Je cherche des vêtements
Il sembla finalement se rendre compte de notre présence. Peut-être avais-je prononcé le mot magique. Quoi qu'il en soit,
il me regarda d'un air calme, imperturbable me faisant légèrement hausser un sourcil :
"Quand on cherche, on trouve." Se contenta-t-il de répondre tout aussi calmement en m'indiquant les vêtements autour de moi et repartis dans la contemplation de son mur. Je me tournais pour ma part vers ma soeur en haussant les épaules.
Puisqu'il avait l'air de le trouver tellement fascinant, je les laissais bien volontiers en tête à tête. Je m'en voudrais de m’immiscer une fois de plus dans leur relation :
- Par quoi commence-t-on ? demandais-je à Aphrodite
Cette dernière observa les étoffes avec une moue déçus. Effectivement, nous étions loin des grands magasins et de leurs étages consacré à presque chaque sorte de vêtement que le monde pouvait faire. L'idée m'arracha un sourire amusé. Pour Aphrodite, je pouvais comprendre qu'il n'y ai pas de choix. Pour ma part, cela me convenait plutôt bien. D'une manière général, je n'étais pas réellement une grande adepte du shopping. Et les grands magasins me donnaient des sueurs froides. Je les considérais comme d'excellents engins de tortures
"C'est tout ce qu'il y a ?" Demanda-t-elle
Ma soeur mit une main sur sa hanche, et s'approcha afin de regarder les étoffes d'un peu plus prêt :
"Bon bah... on va partir sur une toge basique, puisqu'il n'y a que ça. Bleu ciel, ça t'ira super bien. Assortie à tes yeux."
Elle attrapa une toge de la même couleur, qu'elle me tendit, tandis-que je l'observais avec curiosité. J'avais toujours porté des tuniques courtes, plutôt simple. Plus pratique pour la forêt. De ce côté là, les représentations qui avaient été faite de moi, le plus souvent en statue étaient plutôt fidèle. A l'exception prête que je ne portais pas de sandale. La plupart du temps, j'étais pieds nus. Aphrodite attrapa également une ceinture dorée, me tirant par la même occasion de mes souvenirs :
"Ça sera du plus bel effet autour de ta taille."
De son côté, elle sembla opter pour une toge blanche, et une ceinture comme la mienne. J'étais sûr qu'elle ne résisterais pas à l'envie de se prendre des vêtements :
"C'est peut-être comme chez le marchand d'huile : une toge pour toi = une toge pour toi encore !" Dit-elle avec un clin d'oeil
- Tu crois qu'il est aussi facile à embobiner ? Demandais-je espiègle
Le Marchand ne bougea pas, il se contenta de jeter un bref regard à ce que nous avions pris :
"Posez les 12 as sur la table et partez."
Eh bien, apparemment il avait un sens inné des affaires. Je réfléchis, n'étant pas certaine qu'Aphrodite réussisse à embobiner deux marchands de suite. Peut-être, le troc fonctionnerait-il. Je n'avais pas de barrette mais des boucles d'oreilles en argent. Avec un peu de chance, cela aurait plus de valeur aux yeux d'un marchand qu'une barrette. Je n'en étais pas vraiment convaincu mais bon
- C'est embêtant, je crains que nous n'ayons pas ce qu'il faut. Est-ce que ceci vous conviendrez ?" Demandais-je désignant les boucles d'oreilles
Le commerçant ferma les yeux, toujours assis. Je n'avais peut-être plus d'empathie, mais je savais reconnaître les signes de l'exaspération. Généralement, c'était la même chose chez moi, lors qu’Apollon accusait les chiens d'être responsable des nombreuses casses de l'électroménager. Le marchand enchaina en prenant une grande respiration et se leva calmement pour prendre une espèce de petit sac, malle sous la table et toujours aussi calme le tint dans sa main avant de regarder mes boucles d'oreilles sans les toucher et secoua la tête fermant encore une fois ses yeux :
"Je n'en peux plus ! Personne me paye, tout le monde propose du troc. Je ne peux pas vivre que de poisson qui n'est même pas frais ! Devenez riche à Pompéi qu'ils disaient ! Je n'en peux plus ! Je m'en vais ! Je quitte Pompéi, je n'y mettrai plus jamais les pieds !"
Et c'est sur ces belles paroles, qu'il nous planta au milieu de sa boutique :
- Je crois que ça signifie effectivement que une toge pour toi = une toge pour toi aussi dis-je à Aphrodite, me mordant la lèvre pour ne pas rire
Ce qui ne fût pas le cas de ma soeur d'ailleurs, qui elle ne se priva pas pour faire part de son hilarité. Je ne tardais d'ailleurs pas à le rejoindre. La situation était plutôt cocasse d'un côté, il fallait bien admettre que ce n'était pas vraiment banal.
"Au moins s'il part vraiment, on peut se féliciter d'avoir sauvé une vie ! Et d'avoir modifié le cours du temps."
Elle écarquilla les yeux, subitement anxieuse, tandis-que mon visage perdait toute jovialité. C'est vrai, je n'y avais pas pensé sur le moment. Mais, il était dangereux, de jouer avec le temps. Il, ne nous laisserait pas faire. J'avais appris, quelques temps après notre première rencontre, que Jules avait été ramené à son époque. En restant au vingt et unième siècle, il était en train de complétement s'effacer de l'histoire. Alors, même si cela n'avait pas été volontaire. Faire partir le marchand pourrait avoir des conséquences. Storybrooke, pourrait ne plus exister, Olympe pourrait encore être sous le joug tyrannique de Zeus. Voir pire. Je secouais la tête, de même qu'Aphrodite. Laissons notre anxiété de côté. Je pourrais, en discuter plus tard avec Héra. Ma soeur, quant à elle, se contenta de s'assurer qu'il n'y avait personne d'autres dans la boutique, et s'occupa de fermer la porte :
"Autant en profiter pour se changer. On se fondra mieux dans la masse ainsi."
Elle abandonna sa cape sans aucune pudeur, tandis-que je prononçais son nom de manière indigné, et me retournait, attendant qu'elle ai finit de se promener en sous vêtements. Lorsque je me risquais à jeter un coup d'oeil dans sa direction, elle était occupé à ajuster son décolté de manière à ce que l'on ne voit pas son soutiens gorge. Levant les yeux au ciel, je me décidais à mon tour de trouver un endroit où me changer -ce qui n'était pas facile, lorsqu'il n'y avait qu'une seule et unique pièce-
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Sinmora
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« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
La mort n'est peut être qu'un changement de place...
« Et notre eau alors ? » « Regardez moi ce gros porc ! Je parie qu'il n'a pas soif, lui ! »
Je courrais.
« Oh ma pauvre enfant, tu es brûlante. Je vais aller chercher le docteur. » « Poisson ! Poisson frais ! Achetez mon bon poisson ! »
Je courrais à en perdre haleine, comme si ma vie en dépendait.
« Des madriers, des briques, des torches ! N'oublie pas les torches ! » « J'en peux plus des gens qui ne paient pas... »
Je passais devant des boutiques dont je ne distinguais pas les noms. Autour de moi des voix, des gens qui discutaient, achetaient, me bloquaient le passage... J'avais déjà fait un tour complet de ce qu'ils appelaient le Forum, manquant de faire tomber Jamie et Louise sur mon passage, croisant la route de Diane et d'Aphrodite qui quittaient l'une de ces boutiques. Je courrais sans me soucier d'où ma course me conduirait, du moment que je récupérais mon bâton...
Dans une galaxie lointaine...
« Tu l'as volé ? » dis-je au jeune homme qui se tenait face à moi, tout en observant le bout de bois qu'il m'avait confié.
« Je n'appelle pas ça du vol. Disons plutôt que c'est un emprunt. »
Je ne pouvais pas cacher ma joie, même si Aeon m'avait toujours appris à ne pas voler mais à chercher par moi même ce dont on avait besoin. On pouvait se contenter de peu pour survivre. Et ce qu'on prenait à un autre, pouvait le conduire à sa perte. On était autant responsable des autres que de soi même. Est-ce qu'il me testait ?
« Je ne peux pas l'accepter. » lui dis-je d'un ton catégorique, en lui tendant le bâton.
Un silence s'installa entre nous, avant qu'il s'avance vers moi et pose sa main sur mon bâton.
« Ce bâton est pour toi, Sinmora. Ce n'est ni un vol, ni un emprunt. Vue que tu me forces à te le dire, je l'ai moi-même taillé pour toi dans le seul arbre qui pousse devant la caserne des Sentinelles. »
C'était un honneur de posséder un tel bâton. Arme de prédilection des Sentinelles, protecteurs de la Cité Titania et des mondes titanesques. On disait que leurs bâtons étaient spécialement conçu pour eux, dans un arbre planté par le premier Titan. Depuis que Aeon m'avait trouvé et avait pris soin de moi, je savais que ma place était à ses côtés, au combat. Il avait tellement de justes valeurs en lui. Protéger, servir pour la paix et le bonheur, la gloire et le triomphe de l'Empire et de chacun de ses habitants.
« Mais... je ne suis pas un homme... Et encore moins un Sentinelle. »
« Tu vaux mieux que dix d'entre nous. Et on ne refuse pas un tel présent. »
Il accentua sa phrase par un petit sourire. Je le voyais trop rarement sourire. C'était une personne extra ordinaire, mais plus les jours passaient, plus sur son visage se dessinait les traits de ce qu'il voyait, de ce dont il était témoin en ces Temps qui devenaient de plus en plus sombre. J'avais hoché la tête en guise de remerciement. Je prendrai grand soin de ce bâton, sachant ce qu'il représentait.
« En te levant le matin, garde toujours en tête, combien est précieux le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux. Ne l'oublie jamais, Sinmora. C'est la devise des Sentinelles. Gardiens de la vie, gardiens du matin. »
Aujourd'hui...
« Ne court pas comme ça citoyen ! »
Ca faisait une bonne dizaine de minutes que mes poumons hurlaient. On avait quitté le Forum depuis un petit moment et j'avais suivi le voleur qui m'avait pris mon bâton jusqu'à une immense construction. Je sentais qu'il ralentissait, qu'il était lui aussi à bout. Je ne devais pas faiblir, pas maintenant que je prenais l'avantage sur lui. Du sable avait pris la place de la route. Il n'y avait plus cette odeur de crotin de cheval, mais un Soleil aveuglant. Au loin, j'avais vue l'homme tomber par terre, lâchant mon bâton qu'il tenait dans sa main. Je pouvais enfin m'arrêter, reprendre mon souffle. Je n'en pouvais plus. Si je devais me battre afin de récupérer mon bien, il allait me falloir quelques instants. Un moment s'écoula. J'étais essoufflée et je haletais. Au bout d'un instant, une voix s'éleva.
« Les hommes devraient savoir quand ils sont vaincus. »
Je ne répondit pas, haletante toujours. Il y eu un silence, et la même voix reprit :
« Tu cours vite. Ton bâton est léger et robuste à la fois. C'est toi même qui l'a sculpté ? »
« On me l'a donné. » dis-je par saccade tout en levant la tête.
L'homme portait une armure mais différente de ces soldats. Il y avait à quelque pas de lui, le jeune homme que j'avais coursé, qui gisait par terre, tentant lui aussi de reprendre sa respiration. Je venais de remarquer que l'homme debout tenait mon bâton dans sa main. Il le soupesa et le fit tourner dans ses doigts avec une telle facilité, juste avant de s'approcher de moi.
« J'aimerai en avoir un pareil. »
« Rendez le moi. » répondis-je un peu trop catégorique, tout en me redressant du mieux que je pouvais.
Quelques rires se firent entendre autour de nous. Jusqu'à présent, je n'avais pas remarqué la présence d'autres gens vêtus comme lui et tous armés. J'étais totalement à leur merci, incapable de faire le poids face à autant de muscles. Mais contre tout attente, l'homme s'avança encore un peu et me tendis mon bâton que je pris sans la moindre hésitation.
« Le Temps ne guérit pas toujours la douleur. Mais il t'apprend parfois à vivre avec. »
Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Il me jugeait parce que je courrai après quelqu'un juste pour récupérer ce qui à ses yeux devait être qu'un simple morceau de bois ? Je ne savais pas quoi penser de sa phrase.
« Mon nom est Maximus Decimus Meridius. Et je suis un Gladiateur au service de l'Empereur. Quel est ton nom ? »
J'avais secoué la tête en fixant le sol au loin. Je devais gagner du Temps. Ils étaient trop nombreux.
« Doit-on châtier ce voleur ? »
« Quoi ? » demandai-je surprise en levant une nouvelle fois la tête.
Cet homme avait quelque chose de perturbant. Il parlait d'une telle façon que je ne comprenais pas du tout où il voulait en venir. Il se moquait de moi, puis il prenait ma défense et il voulait même châtier le voleur ? Je ne pouvais pas accepter. J'avais récupéré mon bien, on pouvait en rester là.
« Non... j'ai mon bâton. »
Je ne savais pas si je devais le remercier ou non. Hésitant à ouvrir la bouche, c'était lui qui avait parlé.
« J'ignore ce qui te rattache à cet objet. Mais ne te cache pas derrière lui. Qu'importe la douleur, tu dois te montrer forte. Et tu finiras pas le retrouver. Que ce soit dans cette vie ou dans la prochaine. »
Un bruit de main qui se tapait l'une contre l'autre me sortit de mes pensées. Les Gladiateurs se rassemblèrent les uns à côté des autres, formant une ligne droite. Tous répétèrent en coeur la même phrase :
« Force et Honneur. »
Quant au Consul qui venait d'apparaître derrière moi escorté par une armée de légionnaire, il leur adressa un simple signe de la tête avant de se tourner dans ma direction, dans notre direction à tous. Car mes compagnons de route venaient de me rejoindre.
« Gloire et Triomphe. » répondit-il.
Nos regards se croisèrent. Qu'avait-il dit ? Si j'avais eu Hera à proximité de moi, je lui aurai posé la question de si c'était ce qu'ils disaient à cette époque. Dans ce cas précis, ça aurait été qu'une simple coïncidence. Mais j'avais appris à ne pas croire aux coïncidences.