« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
"Et lui a des yeux plus tot écrasés comme ca. fit elle en tirant la peau de ses tempes pour "brider" ses yeux. « Non, jamais vue désolé. »
Louise soupira. Encore une mauvaise piste, a croire qu'ils n'étaient pas la.
« Merci quand même. Si vous les voyez, pourriez vous leur dire qu'ils sont attendus chez Pline l'Ancien s'il vous plait ? On vous récompensera. »
L'homme jeta un dernier regard aux portraits qu'elle avait fait. Les tablettes d'argiles n'étaient pas faciles a utiliser pour dessiner mais a défaut de papier, elle avait du s'adapter. Dessiner Socrate, Iota et Jules Verne alors qu'elle les avait a peine croisés avait été difficile et Jamie l'avait aidé en corrigeant ou en améliorant certains détails pour rendre l'image plus nette. Ceci dit, elle espérait que le gardien de la bibliothèque soit facile a repérer dans une foule comme celle de Rome. Ils n'étaient certainement pas habitués aux visages asiatiques. Quand a Jules et Iota... il ne restait qu'a espérer qu'ils soient ensemble.
Elle c'était attendue a ce qu'ils les rejoignent a la maison du consul mais non, ils étaient totalement introuvable. Louise repris la tablette et sortit de la boutique, retrouvant Jamie sous le chaud soleil de Pompéi.
« Toujours rien » lâcha elle avec un petit soupire, avant de s'écarter pour laisser passer une jeune femme accompagnée d'un esclave qui portait ses achats. Elle serra les dents avant de se détourner pour faire quelques pas dans la rue. « C'est dingue, ils n'ont pas pu atterrir si loin quand même ! » lâcha elle en jetant un regard ennuyé aux étoffes qu'on avait étendue devant elle.
Après tout ils étaient tous attéris plus ou moins près de Pompéi, alors pourquoi les autres n'étaient ils pas la ?
« Allez, viens on va continuer.... Ca va ton pieds ? »
Il confirma et ils reprirent leurs route, interrogeant les passants sans résultats. Ils en étaient la quand tout a coup, un gamin traversa la rue dans toute sa longueur en courant de toutes ses forces, rapidement suivit par... Nora ? Louise et Jamie échangèrent un regard avant de se mettre a courir a leur poursuite, passant rapidement devant Diane et Aryana.
« Venez ! » Leur cria elle avec un grand sourire avant de se re concentrer sur la course. Ca se sentait qu'elle avait arreté la course a pieds, et c'était assez désagréable. Pourtant, elle se surprit elle même en arrivant a tenir le rythme.. Un peu comme coyote poursuivant un Bip-bip obsédé par un bâton. Autant dire que Nora était une rapide !
Ils finirent tout de même par la rattraper, le cœur battant au point ou s'en était douloureux, et l'impression d'avoir les poumons en feu. Mais tout cela n'était rien en comparaison de ce qu'elle entendit. Ce qui la fit presque bondir sur place tant elle fut surprise.
« Force et Honneur. »
« Gloire et Triomphe. »
"D'ou vous tenez cette phrase ?" demanda elle brusquement au premier homme venue, une fois que Numérus eut fait demis tour pour s'éloigner. Brusquement, elle se rendit compte de la situation que cela devait donner de l’extérieur, se rendit compte que ce n'était pas forcément la chose a demander. "J'ai rien dit, laissez tomber. Continuez ce que vous faisiez, faites comme si j'étais pas la..."
Elle recula d'un pas, alors qu'autour d'eux, les gladiateurs reprenaient leurs entrainements. Maximus lui jeta un regard un peu curieux, comme si il ne s'attendait pas a ce genre de question. Peut être s'attendait il a ce qu'elle demande un autographe ?
« C'est la devise des Gladiateurs. Force et Honneur. On se bat avec Force pour préserver notre Honneur. »
Ca elle s'en doutait. Mais ce n'était pas ce qu'elle voulait savoir. Louise se mordilla la lèvre un instant, hésitant a poser les questions qui lui brûlaient les lèvres. Non, c'était trop gros, il y avait forcément quelque chose n'est ce pas ?
« Je ne crois pas qu'une arène soit le meilleur endroit pour vous. A moins que vous souhaitez y mettre en jeu un bâton. » ajouta il en jetant un regard Nora. Cette dernière s'accrocha plus fermement a son bâton en lui jetant un regard peu avenant, comme si elle avait peur que d'un coup, le bâton ne lui échappe pour venir dans la main du gladiateur. Sa réaction amusa ce dernier qui se contenta de sourire, comprenant qu'elle dise non.
Louise eut un sourire a son tour, plus triste pourtant.
"Je ne pense pas qu'une arène soit le meilleur endroit pour qui que ce soit." Elle fit une pause avant de reprendre. "Votre devise... Qui vous la donnée ? D'ou vient elle ?"
A nouveau, il lui jeta un regard curieux.
« Ca a toujours été ainsi. Et j'en ignore la réponse. »
Rhaaa dommage ! Bon, en même temps devait elle s'attendre a autre chose ? Elle aurait aimé. Mais sut été trop facile. Maximus se pencha et pris un peu de sable dans ses doigts, avant de se relever en le frottant entre ses mains.
« Quel serait le meilleur endroit pour un gladiateur qu'une arène ? »
Louise en fut réellement surprise. Pourquoi posait il ce genre de question ? C'était tellement logique pourtant !
« Tout dépends. Si vous êtes la par choix, c'est le bon endroit. » fit elle le regard perdue dans le vide. Après tout certains hommes en faisaient leurs carrières a l'époque. Choisissaient de risquer leurs vies pour les cris enthousiastes de la foule. Ils avaient besoin d'adrénaline, de l'odeur du sang et de la rouille. De sentir l'excitation du combat passer dans leurs membres.
Les autres, des esclaves. Mis la en pâture pour le plaisir des citoyens. Dans quelle catégorie d'homme se trouvait celui qu'elle avait en face d'elle ? La première peut être, au vue de son discourt...
« Et si ce n'est pas le cas... N'importe ou ailleurs. Une maison. Un champ. Un commerce." Elle se tourna soudain vers lui et le fixa dans les yeux. Pres qu’en colère. "Un gladiateur, c'est avant tout un homme... Et les hommes ne sont pas faits pour s'entre tuer pour le plaisir d’autrui." malgré elle son regard dévia vers la porte ou était partit Numerus, avant d'ajouter d'une voix amère. "Ou pour leur servir de distraction".
L'esclave sacrifié. Son passé, la salle de torture. Tout cela elle le connaissait. Elle connaissait la soif de sang, de douleur que certains hommes de pouvoir avaient. Savait a quel point la vie humaine n'avait de valeur a leurs yeux. Elle les connaissait, ces hommes la étaient mauvais.
« La nature n'a rien donné de meilleur à l'homme que la brièveté de la vie. Les sens s'émoussent, les membres s'alourdissent, la vue, l'écoute, la faculté de marcher meurent avant le reste. Ce n'est pas vivre heureux que de vivre vieux. Les hommes ne sont peut-être pas fait pour s'entretuer, mais ils ne sont pas fait non plus pour vivre trop longtemps et trop vieux. »
Louise lui jeta un regard, réprimant la remarque qui lui venait a l'esprit. Donc il combattait par... plaisir ? Elle inspira profondément e regardant autour d'elle. Le Colisée. Le centre de cette maxime étrangement ressemblante...
"Est ce que ca vous embête si je jette un coup d'oeil ? Je ne suis jamais venue ici, et j'aimerai bien visiter un peu... et vérifier quelque chose." demanda elle soudain.
Maximus hocha la tête, et lorsqu'elle s'éloigna pour grimper vers les tribunes, il la suivit. Louise lui jeta un coup d'oeil mais a nouveau, s'abstint de tous commentaires. Sa main se posa naturellement sur les pierres soigneusement agencées de l'édifice, les caressant avec douceur comme si elle avait peur qu'il ne s'écroule soudain. L'architecture du bâtiment était a couper le souffle, il état difficile de croire que des hommes aient pu faire un tel trésor avec si peu de moyens. Et pourtant.. c'était d'une beauté rare, un peu brute et pourtant pleine de finesse.
Elle cherchait. Cherchait la moindre inscription, le moindre indice... tout en en profitant pour faire du tourisme. Le moindre signe qui aurait pu lui indiquer... Mais non. Ca et la elle trouva des graffitis, qu'elle traduisit sommairement comme le noms de certains gladiateurs ou des encouragements. Comme quoi, les spectateur de combats de gladiateurs n'étaient pas si différents des adorateurs de foot quelques millénaires plus tard. Ses doigts s'attardèrent un instant dessus, alors qu'elle se sentait étrangement émue. Bientôt tout ceci ne serait que vestiges, traces abîmées d'une civilisation majestueuse. Quel dommage... Si Sebastian avait été la, il se serait certainement émerveillé de tout cela !
Elle se détourna brusquement, grimpant les marches pour se rendre jusqu'à la loge d'honneur, sans rien y trouver... Rha ! Rien en bas, rien dans les rangées, rien ici... est ce qu'il y avait vraiment le moindre indice ?
« Vous cherchez quoi au juste ? Vous semblez avoir un but précis... »
Louise se redressa , les mains sur les hanches avec une moue ennuyée.
"Je ne sais pas ce que je cherche. Enfin, si, c'est un peu compliqué." Elle soupira et s'appuya contre la balustrade. Son regard dévia vers le centre de l'arene et sur les hommes qui s'entrainnaient en bas. "Je cherche un signe, un message, n'importe quoi d'étrange ou d'inexpliqué." fit elle avec un petit rire. "Ca doit vous sembler très surprenant..."
Apres tout ca l'était comme demande.
"Notre groupe a été envoyé ici par on ne sais pas qui... et on ne peut pas repartir pour le moment. Le seul indice que nous ayons pour l'instant sur l'identité de la personne qui a fait ca c'est votre devise. Elle ressemble beaucoup celle d'un groupe de gens a qui on a déja eut a faire, sauf que eux, c'était « Paix et bonheur. Gloire et triomphe. »."
A nouveau elle s'arreta. C'était... terriblement angoissant de ne pas savoir si elle pourrait rentrer un jour. Si elle pourrait le revoir, simplement. Sentir ses lèvres a nouveau, croiser son regard un peu gêné pour elle ne savait quelle raison. Elle ne lui avait toujours pas expliqué la réalité ce qu lui était vraiment arrivé. La venue d'Ezechiel avait tout chamboulé, lui avait rappelé des devoirs qu'elle aurait préféré mile foi oublier. Fais ressurgir un passé qu'elle aurait préféré laisser dans l'ombre.
"Donc je cherche a savoir si il y a un lien. Ca va vous arrivez a suivre ?"
Pourquoi la regardait il toujours avec cet air amusé ?
« L'Empire romain domaine le monde. Ca vient peut être de là. » Louise ouvrit la bouche, légèrement surprise avant de lacher un petit rire. Oui effectivement, quand on pensait que l'empire dominait le monde... « Votre esprit est trop compliqué. Voyez les choses simplement. »
Elle lui jeta un regard moqueur. Penser simplement ? Elle ? Elle ne savait pas ce que c'était.
« Je suis née en Germanie, et j'ai été élevée dans un endroit par dela la mer ou Rome n'a aucuns pouvoirs. Je n'ai jamais appris a voir les choses simplement. »
« Une terre sauvage, couverte de forêts et de marais. »
Ah l'Allemagne.. sa contrée natale, merci aux frères Grimms. Et lui visiblement ne portait pas le pays dans son cœur.
« Comment feriez vous, vous ? » reprit elle en faisant mine d'ignorer sa derniere remarque. Apres tout ce n'était pas faux les forets étaient magnifiques...
« Je me poserai moins de questions et je laisserai faire. » Il jeta un regard vers l'arene avant d'ajouter : « Vous devriez rejoindre vos amis. Ils n'ont pas l'air tous à l'aise avec les gladiateurs. »
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Jamie Skyrunner
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
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| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
Il avait suivit Louise sans réellement y réfléchir, se lançant à la poursuite de l’une des filles du groupe qu’ils formaient. Visiblement aux trousses d’un voleur, mais Jamie du bien avouer que se crâmer les poumons pour un bâton eue un effet assez frustrant sur son souffle. Fallait vraiment qu’il arrête de cloper autant. Lui qui avait été le champion d’athlétisme du lycée, il était essoufflé par un petit sprint de rien du tout. Bon, de rien du tout, il ne fallait rien exagérer… Se faufiler dans des rues étroites, en manquant de se prendre une personne par mètre en pleine face, il fallait avouer que cela avait plus été du parkour que du sprint, mais quand même ! Arrivé pathétiquement essoufflé dans l’espèce d’enceinte en pierre sèche qu’ils avaient atteint, c’était un peu frustrant…
Ramenant ses mèches en arrière, il se redressa, fixant l’homme qui parlait avec Louise. Une vraie montagne de muscle, un truc impressionnant. Jamie avait une vague connaissance du lieu où ils étaient désormais. A force de trainer dans la bibliothèque de ce vieux fou sur l’Olympe -dont la disparition, maintenant que Louise l’avait fait remarquer, l’inquiétait malgré tout un peu, il avait finit par lire les descriptions des lieux de Rome Ancienne. Ok, cela ne lui avait servit à rien du tout pour reconnaître -ou même en apprendre un minimum sur Pompéii, il savait à peu près ce qu’était un colisée. Et ce qu’était un gladiateur.
Il avait même forcé Callio à lui laissé la télé pour regarder le film, qui avait fortement râler, avant de décrété soirée pop-corn et muscles, avec Jez. Ce qui lui avait bien sûr valut pas mal de remarque sur la différence de taille entre ses biceps et ceux du bonhomme à l’écran de la part des filles. Remarque qu’il avait bien sûr nié en bloc, mais qu’il était désormais obligé de concéder désormais. Le biceps de ce mec devait faire la taille de sa tête. Et ce n’était pas sa dépression qui avait aidé à l’étoffer, même Louise l’avait souligné. Et le fait d’entrer dans l’arène ne l’aida en rien à relativiser…. Ces mecs étaient TOUS des montagnes de muscles. Immenses, musclés, forts surtout. Pas étonnant qu’Aphrodite leur jette ce genre de regard… Même Jay ne pouvait pas s’en empêcher. C’était très impressionnant même si dans son cas, un peu déprimant…
Surtout que torse nu à côté d’eux, Jamie faisait clairement plus pauvre petit gars sortie des quartiers populaires que grand gars plein de vie. Mais comme dit, il avait un passé, lui. Remarque que vu les cicatrices qui parcouraient leurs corps, eux aussi… Malgré lui, Jamie croisa les bras devant sa poitrine, soupirant lourdement. C’était étrange d’avoir ce genre de pensées ? Depuis quand en avait-il de nouveau quelque chose à faire de ce à quoi il pouvait ressembler ? Depuis quand était-ce… Important, du moins digne d’intérêt d’être de nouveau présentable ? Il n’en savait rien. Il y avait encore un mois, son reflet décharné ne faisait que souligner l’inexorable.
Un léger sourire flotta sur son visage, avant de se tourner vers la silhouette qui venait de le dépasser.
-Alors, on fait un complexe d'infériorité ?
Jamie manqua purement et simplement de piquer un fard, mais la déesse ne lui en laissa clairement pas le temps.
-C'est sûr qu'on n'est pas au même niveau, concéda-t-elle, en le détaillant de haut en bas, ce qui le mit profondément mal à l’aise, mais il y a tout de même un certain gage de qualité.
Cette fois, Jamie devint plus brûlant que le sable de l’arène, resserrant ses bras autour de son torse forcément maigrelet comparé aux athlètes qui se battaient dans ledit sable.
-Ces… mecs sont des monstres de muscles, marmonna-t-il, d’une voix si pleine de mauvaise foi qu’elle en était presque inaudible, je les trouve plus flippant qu'autre chose...
La déesse eue une sorte de moue, lèvres pincées vers le bas, avant de reporter son regard vers les ‘monstres’.
-Le souci c'est que souvent, plus il y a de masse musculaire, moins il y a de matière cérébrale. A croire que les neurones se retrouvent comprimés au bout d'un moment. Mais ça n'empêche pas de trouver le spectacle agréable à regarder.
Jamie releva un sourcil, presque blasé, mais quelque chose dans le visage de la déesse l’empêcha de répondre tout de suite. Son regard prétendait fixer les lutteurs, mais ses pupilles étaient fixes. Immobiles. Regardant, mais sans voir.
-... Alors qu'est-ce que ça doit dire de moi, ce genre d'observation?
Sa voix était moqueuse, à dessein. Jamie n’avait toujours aucune idée de comment la déesse le voyait. Pour lui, il demeurait responsable de sa ‘mort’. Et il ignorait ce que la déesse avait statué de son existence parmi eux, de sa part monstrueuse. Tout ce qu’il savait à cet instant, c’était qu’il n’avait aucune idée de ce qui occupait son esprit. Et que l’humour pouvait parfois faire des miracles…
Elle finit par détourner les yeux du sable, le regardant avec une sorte de sourire, s’approchant après un instant pour venir tapoter son torse de l’index.
-Ça veut dire qu'il faut surveiller tout ça, fit-elle avec une moue sceptique. Si tu te poses la question, c'est que tu es encore en mesure de réfléchir.
Elle eue une sorte de sourire, auquel Jamie répondit, plus timidement.
-Alors dès qu'on rentre, je m'inscris à la salle de sport! Y a une salle de sport sur l'Olympe? Ajouta-t-il en baissant un peu la voix au dernier mot.
Non, parce que l’idée profil bas était toujours bien là.
-Il y a tout ce que tu veux sur Olympe, mon chou, minauda-t-elle, avant de prendre un air très sérieux. Par contre, mieux vaut bien s'entendre avec le coach sportif sinon il te fera faire des pompes jusqu'à ce que tes bras tombent tout seuls. J'ai vu des gens y laisser certains membres. Ce n'était pas beau à voir.
Malgré lui, Jamie l’observa avec une moue presque apeurée, sans savoir si la déesse était sérieuse ou si il ne s’agissait que d’une blague.
-Ah… C’est Arès, le coach, c’est ça ?
-Non, fit-elle en secouant ses boucles blondes, il existe quelqu'un de pire que lui. Une créature qui ne vit que dans la salle de sport, comme Socrate dans la bibliothèque. Tu imagines un peu la bestiole ? Il fait du sport constamment, il ne s'arrête jamais. On dirait qu'un paquet de muscles. Il ferait passer ces gladiateurs pour des lopettes. Je ne pense pas que ça soit une bonne idée que tu ailles le voir. Mieux vaut t'entraîner d'abord ailleurs.
A nouveau, il la fixa, dans un mélange diffus de peur et d’incompréhension.
-T… Vous vous moquez de moi, c’est ça?
-Je n'oserais jamais, voyons, minauda-t-elle, tout cils battant. Vois plutôt cela comme un conseil. A toi de voir si tu le suis ou pas.
Elle lui tapota à nouveau l’épaule, avant de se détourner de lui, dans un geste emprunt d’une théâtralité naturelle qui laissa à nouveau Jamie avec un sourire diffus sur le visage. Il n’était toujours pas certain, mais il avait l’impression qu’un poids lui avait été enlevé des chevilles. Apparemment, la déesse ne le détestait pas. Et mine de rien, ça comptait pour lui.
L’homme et Louise revinrent parmi eux, et l’homme les salua, presque militairement, comme une invitation à partir. Ce qu’ils finirent par faire après quelques instants. Jamie lui jeta un dernier regard, comme pour garder son souvenir gravé sur les pupilles, sachant que dans son univers, ce n’était plus qu’une ruine. Son coeur se serra un peu, mal à l’aise à cette idée, reportant son attention sur les ruelles qu’il traversait, tâchant de ne plus y songer. Mais comment oublier que les gens qu’ils croisaient, que les échoppes qui cloturaient leur fenêtre d’un volet de bois, que ces enfants qui jouaient allaient tous être victime de l’immense volcan qui bordait l’horizon ? C’était impossible. Et cruel. Jamie serra les poings, avançant plus rapidement, comme pour rattraper Louise, mais une voix les apostropha au bout de la rue.
-Je vous cherchais ! s’écria un des hommes que Jamie avait aperçut, plus tôt, mais incapable de se rappeler de son nom. Il faut se dépêcher. La maison de Pline l'Ancien est à l'autre bout de la ville et la nuit commence à tomber !
Ses gestes comme sa voix étaient nerveux, presque tendu. Jamie tiqua aussitôt. Mais visiblement, cela ne dérangea personne, puisque tout le groupe se rangea tranquillement dans son sillage. Malgré lui, Jamie soupira de frustration. C’était… Presque ridicule. Il ne manquait vraiment plus qu’ils se tiennent tous par la main ! Passant une main dans ses mèches, Jamie s’approcha de Louise, lui demandant discrètement l’identité de leur ‘guide’. Le nom ne l’aida en rien, il fallait bien l’avouer, mais c’était toujours ça de sue. A force, il commençait à intégrer que le savoir était un pouvoir…
Il fallut quelques minutes de marche pour que son pied finisse par le lancer. Ralentissant discrètement, il s’arrêta un instant, à bonne distance de Louise. Il ne voulait pas l’inquiéter d’avantage. Et puis, au final, ce n’était qu’un caillou, qu’il jeta au loin, avant de se redresser, testant ses appuis. Avant de plisser les yeux, sous la violence de la lumière. En réalité, elle n’était pas si vive, mais c’était la couleur du soleil qui l’intrigua. D’un orange vif, presque comme à l’aurore. Presque comme… La carte de Silver.
-C'est bizarre, marmonna-t-il. On dirait presque le soleil de chez moi...
-C'est le même soleil pour tout le monde.
Jamie manqua de sursauter, tant il n’avait pas du tout senti la présence de la jeune fille derrière lui. Ce qui lui valu un regard… Entre le peu amène et la surprise, voir même la déception. Jamie eue une sorte de moue bouche grande ouverte, avant de fixer le soleil à nouveau, puis la brune.
-Euh... Non, je voulais dire, le soleil de... Ma planète... Avant. Je... Je m'appelle Jamie au fait.
La brune le considéra à peine, continuant à marcher.
-Mes soleils sont comme celui de Storybrooke, lâcha-t-elle quand Jamie finit par la rattraper, en boitillant à peine. Il se trouve où ton monde ? Ajouta-t-elle, dans un murmure, sans vraiment le regarder.
-Tu en as plusieurs? Demanda-t-il, surpris, songeant aussitôt à sa sage favorite.
Etrange. George Lucas avait-il un don de voyance ?
-Dans une autre galaxie. Elle s'appelle Alpha du Centaure.
Elle eue une sorte de moue, plissant les lèvres.
-J'ai déjà vue des centaures ! Fit-elle, comme une confirmation, avant de le considérer, vraiment. Ton monde a été... détruit ?
-... Ah. Et euh... Ils étaient comment?
Comment était-il supposé réagir à ce genre d’information ? « Ah ok, et t’as croisé Firenze ? » Rien que le fait qu’il puisse imaginer que cela puisse être vrai… Jamie baissa les yeux, donnant un coup de pied dans un caillou laissé au bord de la route.
-Je ne sais pas, avoua-t-il, dans un murmure. J'ai été... Enlevé de mon monde. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé.
-Le mien a été détruit…
Sa voix avait quelque chose de profond et de triste, tant que Jamie l’observa un moment avec une profonde empathie. L’envie de tendre la main pour la poser sur son épaule lui traversa l’esprit, mais le réflexe ne vint pas et elle finit par s’approcher de lui.
-On se fait toujours déplacer d'un endroit à un autre sans notre accord, chuchota-t-elle, sur le ton du complot. Ça ne peut pas durer. Je ne veux pas suivre bêtement le groupe.
Elle ralentit le pas, son souffle s’accélérant imperceptiblement. Jamie le regarda avec attention. Ce genre de souffle était celui d’un combattant s’apprêtant à courir. Jamie le savait parfaitement.
-… Et tu irais où ? Demanda-t-il, prudemment.
-On pourrait tenter de trouver qui nous a conduit ici. Ils ne sont pas dans l'optique de trouver un responsable, mais juste de suivre le mouvement On doit faire nos propres choix, rajouta-t-elle, bandant ses muscles.
Aussitôt, Jamie s’arrêta net. La brune fût obligé de faire de même, le fixant avec une sorte d’incompréhension dans le regard. Jamie n’était pas dupe, et ses regards furtifs alentours n’étaient pas assez discrets pour dissimuler son intention.
-.. On peut pas les laisser, objecta-t-il. Je... Ne laisserais pas Louise seule. Mais, ajouta-t-il après un silence, tu as raison, il faut qu'on découvre qui nous a conduit ici. Et pourquoi tout le monde n'est pas là…
-Ta solution c'est d'attendre bêtement que le coupable se présente à toi ?
Cette fois sa voix indiquait très clairement la surprise et la déception, son visage crispé.
-Non, bien sûr que non. Mais on a pas assez d'éléments. Où est-ce que tu te cacherais? Où est-ce qu'on irait? On a aucune idée de ce qui régit ce monde là… Si tu fuis, tu te feras tuer, murmura-t-il, en plongeant ses yeux dans les siens.
Elle eue une moue, son regard allant de nouveau fureter de toutes parts, comme impatient et frustré à la fois. Jamie eue l’envie d’aller lui prendre les épaules, comme il le faisait lorsqu’Antropy partait dans des semi-crises d’angoisses, mais quelque chose lui dit que si il le faisait, il risquait de se prendre un coup de bâton dans la figure. Il allait s’avancer encore, quand soudain, une voix leur hurla d’avancée. Dans un même sursaut, Jamie et la brune se retournèrent vers le soldat, bien plus loin qu’eux. Ils s’étaient arrêtés au milieu de la route. Ils auraient parfaitement pu fuir. C’était trop tard désormais.
D’autant que la maison vers laquelle ils se rendaient était au bout du chemin de terre et que tous les yeux étaient braqués sur eux désormais….
Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
Je n'étais pas spécialement pressée d'arriver chez le vieux Pline, car cela signifierait retrouver Celsinus et toute la joyeuse bande de centurions. L'espace de quelques instants, nous avions joui d'une liberté quasi totale, aux abords du Forum et de l'arène, pour finalement revenir à l'état de prisonniers. L'idée de m'enfuir m'avait effleurée l'esprit, mais le temps de s'organiser, de prévenir Diane... cela aurait pris trop de précieuses minutes. L'instant était passé. De toutes façons, une part de moi était trop fière pour m'enfuir. Quoi qu'il se passerait, j'affronterai la suite la tête haute.
D'ailleurs, je redressai le menton pour lancer un regard altier à Celsinus, qui nous attendait au bout du chemin de terre, non loin de la maison. Cette dernière était imposante et possédait un étage.
En me voyant, le centurion plaça les mains sur ses hanches en coulant un regard insistant dans ma direction.
"Tu n'étais pas obligée de te changer pour moi." dit-il d'un ton roucoulant. "Je te préférais avec la cape. Y avait moins à retirer."
"Il faut savoir prendre son temps pour apprécier les bonnes choses." lui fis-je remarquer tout en passant à côté de lui.
"T'inquiète pas pour ça. Je sais profiter des bonnes choses."
Sa réplique me fit accélérer l'allure, histoire de mettre le plus de distance possible entre lui et moi. Juste avant de pénétrer à l'intérieur, je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule et m'aperçus que Nora semblait réticente. Si elle préférait faire la causette avec le soldat pervers, libre à elle. Puis brusquement, une idée germa dans mon esprit. De toute notre fine équipe, elle était la seule à posséder une arme que personne n'avait jugé utile de confisquer. M'approcher d'elle pour m'en faire une amie était sans doute la chose la plus urgente à faire à l'heure actuelle. Elle pourrait peut-être me protéger si jamais le gros porc se montrait trop entreprenant ? J'étais si désespérée que l'idée me parut astucieuse.
Je revins sur mes pas pour me planter devant Nora. Je pris une inspiration, réprimant mes envies de faire quelques remarques sur sa coiffure déplorable ou son allure générale totalement négligée, pour me composer un visage aimable et détendu.
"Tu comptes rester dehors à prendre le soleil ? Personnellement, je trouve que j'ai suffisamment cuit pour aujourd'hui. Mon bronzage va être un véritable calvaire à égaliser." dis-je en rejetant ma chevelure en arrière.
Nora me fusilla du regard. Elle était tellement charmante...!
"Le soleil se couche." dit-elle froidement.
Je laissai échapper un petit soupir. Comment se montrer sympathique avec une personne aussi obtuse et détestable ?
"Tu ne veux pas entrer ?" demandai-je en désespoir de cause.
"J'ai le choix ?" marmonna-t-elle.
Et elle me contourna pour entrer dans la demeure. Bon, ça allait être incroyablement difficile de devenir amies. Je ne m'avouai pas vaincue pour autant. Je tapai mes mains l'une contre l'autre afin de me motiver et pénétrai à mon tour dans la maison.
Nous étions dans un immense salon doté d'un atrium : le plafond était ouvert, duquel tombait l'eau en cas de pluie. Je remarquai que le bassin était presque vide. Des mosaïques étaient dessinées au sol ainsi que sur les murs, des plantes ornaient la pièce et des colonnes ouvragées soutenaient le plafond. Au loin, des jardins luxuriants s'étendaient. On pouvait dire que Pline avait une bonne situation pour se payer tout cela.
Le prétendant de Diane s'approcha de nous en écartant les bras comme si nous lui avions manqué. Je remarquai qu'il avait changé de toge et qu'il sentait bon. Sans doute avait-il pris un bain.
"Ah, vous voilà enfin ! Bienvenue mes amis, entrez !"
Il était tellement content que les rides sautillaient au coin de ses yeux. Il ne devait pas avoir beaucoup de potes, le pauvre. Il tourna la tête vers ma soeur pour ne plus en détacher le regard. Un sourire resta figé au coin de ses lèvres. Etait-il en train de baver ?
"Je vous remercie d'avoir accepté mon invitation, Diane. Venez, je vais vous faire visiter." ajouta-t-il d'un ton emprunté.
Je donnai un petit coup dans les côtes de ma soeur afin de la pousser vers lui, histoire de bien l'énerver. Je me sentais rassérénée par l'agréable impression que Pline était sincèrement sous le charme de cette dernière. Mon pouvoir était effectif par instants. Je me raccrochai à ce maigre espoir qu'il fonctionne le moment opportun.
A mesure que la luminosité extérieure diminuait, je remarquai que des esclaves s'occupaient d'allumer les lampes à huiles. D'autres au dehors enflammaient des flambeaux plantés dans le sol, afin que le domaine soit éclairé même de nuit. Je vis un centurion se placer devant l'ouverture la plus proche -qui servait de fenêtre. Je supposai donc que chaque sortie était condamnée de la même façon.
La voix d'un homme derrière moi me fit frissonner. Privée de mes pouvoirs, je n'avais pas perçu sa présence tout à côté.
"Ils en font souvent trop."
Je tournai la tête et reconnus le dénommé Marcus. Je ne savais pas trop quelle était sa fonction et son utilité dans toute l'histoire. Peut-être l'atout charme ? Il avait le visage avenant. Au moins, il n'était pas soldat.
"Les risques sont minimes dans une ville prospère comme Pompéi. A Rome, c'est une toute autre histoire." fit-il avec moue contrite.
Puis il s'éloigna pour se rendre jusqu'au bassin de l'atrium et s'accroupir afin de toucher l'eau. J'hésitai quelques secondes avant de le rejoindre en quelques pas sautillants.
"Vous pensez que c'est le bon moment pour prendre un bain ?" demandai-je sur le ton de la plaisanterie.
"Je voulais voir la température, c'est tout." répondit-il avec un sourire.
"Elle vous convient ?"
Il eut un petit rire.
"Je la préfère plus fraîche, mais on peut difficilement espérer mieux en ce moment. Beaucoup de choses sont totalement déréglées à Pompéi, de nos jours. Au lieu de reconstruire un temple d'Isis, on devrait se concentrer sur les véritables problèmes que rencontre la ville. Voire un peu plus écouter les ingénieurs."
Oh, il s'agissait donc d'un homme de science. Vu comme il avait l'air de s'intéresser à l'eau et au bassin, j'avais pensé qu'il était une sorte de plombier antique.
"Vous savez ce que mon père disait ?"
"Non, il faut dire que je n'ai pas la prétention de l'avoir connu." répliquai-je, amusée.
Il rit de plus belle.
"Il disait que les sénateurs rêvaient les empires, que les soldats les conquéraient, mais que c'était les ingénieurs qui ont tracé les routes, creusé les aqueducs, et donné à Rome toute sa beauté."
"Il avait entièrement raison." approuvai-je. "C'est ce que je disais avec Ja... Jamius tout à l'heure : on peut faire beaucoup de choses avec des muscles, mais au final sans matière grise, on ne va pas très loin."
J'avais brièvement désigné Jamie tout en parlant. Je lui avais trouvé un sobriquet latin de justesse, bien que je ne sois pas certaine de l'existence de ce prénom.
"Les meilleures choses se font avec des muscles." intervint Celsinus d'un ton cassant.
Je me mordis les lèvres. Ne me laisserait-il donc aucune minute de répit ? Je restai focalisée sur Marcus qui demeura impassible. Il ne voulait pas s'opposer au centurion. Ou alors il s'en moquait.
"Bien sûr. Je discutais simplement avec Marcus." répondis-je avec un sourire crispé.
"Tu l'ennuyais, alors que tu pourrais être tellement plus utile." poursuivit l'autre abruptement.
Marcus me regarda d'un air intrigué, se demandant sans doute quelle était ma condition. Je ne pouvais rien faire par crainte de recevoir une nouvelle gifle.
"Elle pourrait difficilement monter la garde. Ce n'est pas son rôle à elle." fit remarquer l'ingénieur.
Celsinus lui jeta un regard perçant, mais il répliqua aussitôt :
"Je ne faisais pas allusion à ça. Une femme peut avoir tellement d'utilités. Surtout ce genre de femmes."
Ses yeux plongèrent dans mon décolleté et je me mordis les lèvres. C'était tellement difficile de ne rien répliquer, de rester passive !
"Mais peut-être que vous ne l'inspirez pas." supposa Marcus d'un ton tranquille.
J'écarquillai les yeux. Il jouait à quoi là ?
"Certaines femmes préfèrent l'esprit aux muscles."
Il était lancé. Rien ne semblait pouvoir l'arrêter. Je ne savais pas si je devais me sentir soutenue ou tout simplement anxieuse.
"T'es de ce genre-là, toi ? Non, évidemment." grogna Celsinus d'une voix caressante.
Tout en me parlant, il posa la main sur le pommeau de son épée rangée à sa taille. Chacune de ses paroles était une menace. Je déglutis avec peine. Marcus n'était pas de taille à me protéger, à moins que...?
"Vous comptez lui trancher la gorge si je passe la nuit avec lui plutôt qu'avec vous ? Pour quel motif ?" demandai-je effrontément. "Je ne suis pas une esclave, je ne vous appartiens pas. Je donne mes faveurs à qui je souhaite."
Je soutins le regard du centurion tandis que je me déplaçai de quelques pas vers Marcus. Etais-je en train de lui faire courir un terrible danger ? Je ne me souvenais plus des us et coutumes des romains. Cette époque était bien trop lointaine... mais il me semblait que rien ne m'interdisait de chercher la protection d'un autre homme. Sans doute que je condamnais l'ingénieur à plus ou moyen terme, mais de toutes façons, ses heures étaient déjà comptées. J'espérais que le Vésuve ferait mourir Celsinus dans d'atroces souffrances. A tâtons, je cherchai la main de Marcus et la serrai dans la mienne, fébrile.
Au début, il resta de marbre et je tournai la tête vers lui, le suppliant presque de me venir en aide. Comme je détestais cette situation...! Je manquai de défaillir en sentant sa main serrer la mienne. J'entendis le glissement discret d'une lame qui commence à être retirée de son fourreau. Je frémis.
"C'est le grand défaut des jolies femmes : elles font perdre la tête aux hommes faibles qui en oublient où est leur place. Comme devant une porte, pour la garder." déclara Marcus d'un ton sec.
"Je suis légionnaire, pas centurion." dit Celsinus entre ses dents.
L'ingénieur écarquilla les yeux d'un air faussement ahuri.
"Oh, je vous demande pardon. Dans ce cas-là, surveillez vos centurions."
La lame du soldat glissa davantage hors du fourreau alors que son poing se crispait sur le pommeau. Ma main serrait si fort celle de Marcus que j'en tremblais. Je ne sais ce qui se serait passé si un centurion n'était pas arrivé pour déclarer à l'oreille de Celsinus :
"Le consul vient d'arriver."
A contrecoeur, le soldat rangea sa lame d'un geste sec avant de planter son regard mauvais dans celui de Marcus, comme pour lui signifier qu'il ne passerait pas la nuit. Il coula ensuite un regard lubrique sur moi. Cette histoire était loin d'être terminée. Il finit par s'éloigner et je repris une respiration à peu près normale, la gorge nouée.
"Ce fut un plaisir." déclara Marcus.
Il m'observait avec un léger sourire. J'étais bien trop tétanisée pour articuler le moindre mot. Je me contentai d'esquisser un pâle sourire qui se transforma en grimace malgré moi. L'homme m'indiqua quelque chose du regard plusieurs fois, et je m'aperçus alors que je le tenais toujours par la main.
"Oh." fis-je en relâchant la pression.
Il me retint par la main avant de la lâcher, comme pour me signifier qu'il serait là en cas de besoin. Je ne savais que dire ou faire. Le remercier ? Cela aurait été trop idiot. J'attendis de retrouver mon souffle pour me pencher vers le bassin, tendre la main et me mouiller la nuque. L'eau était très chaude.
"Je voulais me rafraîchir, c'est râpé." fis-je avec une moue.
Comme mes genoux avaient tendance à un peu trop s'entrechoquer, je décidai de m'asseoir au bord de l'atrium.
"Vous n'auriez pas dû prendre autant de risques. Cet homme est dangereux." dis-je en fixant les mosaïques sur le sol. "Il n'en résultera rien de bon."
"Le préfet Pline l'ancien était un ami de mon père, et ce n'est qu'un légionnaire. Il est sous ses ordres, pas l'inverse. Tant que vous demeurez ici, vous ne craignez rien." assura-t-il.
Puis, il prit un air songeur.
"Je crois que c'est le seul préfet que je connaisse qui n'ait pas recours aux orgies. Il a toujours été quelqu'un de très calme et il respectait sa femme."
"Un bon point pour ma soeur, puisqu'il a l'air de la trouver à son goût." déclarai-je d'un ton entendu.
Il m'adressa un sourire avant de préciser :
"Il a raison : elle est fort jolie."
Il n'ajouta rien de plus, mais je ressentis ce qu'il éprouvait et cela m'alla droit au coeur. Je lisais dans ses yeux et son âme qu'il me trouvait encore plus belle. Nous échangeâmes un dernier regard puis il s'absenta. Dommage, j'appréciais sa compagnie. C'était agréable d'avoir une discussion civilisée avec un romain. J'avais presque cru que cela serait impossible.
J'étais toujours assise au bord du bassin et mon regard dériva vers le reste du groupe. J'aperçus Nora à l'autre bout de la pièce, assise dans un coin contre un mur, seule. Nos regards se croisèrent et tandis qu'elle détournait les yeux, je compris très bien ce qui s'était passé : elle avait tout vu. Elle avait découvert ma fragilité et mon impuissance. Je déglutis avec peine et pivotai sur moi-même pour lui tourner le dos et mettre les pieds dans le bassin. Mes sandales effleuraient à peine l'eau tellement le niveau était bas. Je me sentais humiliée. Le mieux à faire était d'adopter le dédain le plus total, pour le moment.
lumos maxima
Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Athéna avait mis le temps. Mais elle s’était finalement décidée… Et son plan se tenait. Rien ne la retenait d’aller sur la Lune et d’essayer de voir si elle ne pouvait pas entrer dans le temple de sa sœur pour avoir les informations qu’elle cherchait… La question serait bien sûr de savoir si elle était autorisée à rentrer ou pas et si elle allait pouvoir échapper aux gardiens dans le cas où l’accès lui serait refusé… Ceci dit, son envie était bien trop forte pour qu’elle parvienne encore à la refréner.
Depuis que Diane lui avait appris qu’elle avait réussi à avoir des informations sur Hypérion dans la bibliothèque, la brune rêvait d’y remettre les pieds pour voir si elle ne pouvait pas trouver des informations sur son père. Son histoire, un récit qui pourrait l’aider à mieux comprendre la personnalité de celui qui lui avait donné la vie. Et surtout, l’histoire qui l’avait façonné et rendu aussi noir…
Pas stupide, Athéna se téléporta sur la Lune, tout prêt du temple mais avec ses épées et prête au combat. Qui pouvait savoir si les gardiens n’allaient pas lui tomber dessus… Mais ce ne fut pas le cas. Et la brune fut autant surprise que touchée de cette marque de confiance. Diane lui avait autorisé l’accès de la bibliothèque apparemment… Du moins, c’était ce que la déesse supposait parce qu’elle ne voyait pas trop comment elle aurait pu entrer sinon… Ravie quoi qu’il en soit, la guerrière espérait bien pouvoir au moins rencontrer la petite Iota. L’une des premiers enfants dieux…
Ceci dit, son espoir fut vite réduit à néant quand elle entra dans la bibliothèque en elle-même. C’était un véritable carnage… Très rapidement, la déesse se saisit de ses épées et avança à pas prudents dans la pièce. Elle voulait découvrir ce qu’il s’était passé mais ce n’était pas une raison pour se mettre en danger en n’étant pas vigilante… Elle avançait, silencieuse comme une ombre, quand elle entendit un bruit juste derrière elle.
Laissant son instinct agir, la guerrière se retourna vivement, prête à l’attaque avant de se stopper net. Ce n’était un ennemi… Heimdall venait d’apparaître. Et la jeune femme devait bien admettre qu’elle était ravie de le voir… Aussi quand il la salua d’un signe de tête lui rendit-elle rapidement la pareille. Elle l’appréciait et il pourrait sans doute l’aider à comprendre ce qu’il s’était passé ici… Même si l’inquiétude qu’elle pouvait lire dans son regard n’avait rien de bien rassurant…
- Que s'est-il passé ici ? Demanda-t-elle doucement.
Elle avait besoin de savoir. C’était trop stupéfiant de se retrouver dans cet endroit ainsi dévasté… Jamais la déesse n’aurait cru une telle chose possible. Un événement s’était produit et la brune ne partirait pas avant de savoir ce qu’il était arrivé et ce qu’il avait pu advenir des gens qui se trouvaient sans doute ici…
« Je l'ignore. Quelque chose gronde ici. Quelque chose de mauvais. » Dit-il en la fixant du regard.
Ce qui ne l’avançait pas vraiment. Ca, la guerrière l’avait bien deviné toute seule… Le seul fait qu’elle prit vraiment en compte, c’était l’inquiétude d’Heimdall. Ça, c’était une indication, elle en était certaine. D’autant plus que le gardien était sur ses gardes, ce qui n’était pas bon signe… Elle comprit qu’il avait raison de se méfier quand un courant d’air se fit sentir et qu’une forme fantomatique venait vers eux. Très méfiante, la déesse resta en arrière alors qu’Heimdall frappait le sol avec son bâton, repoussant la créature. Et lui permettant à elle de voir de quoi il s’agissait… Enfin plus ou moins. Parce qu’Athéna ne voyait pas bien ce que cette créature pouvait être exactement…
En attendant, Heimdall semblait pouvoir la tenir à distance, même si cela lui demandait énormément de concentration. Elle le voyait bien et le ressentait même… Le sol tremblait, comme lorsqu’un grand pouvoir était à l’œuvre. Et il ne faisait aucun doute dans l’esprit d’Athéna que le gardien avait de grands pouvoirs…
- Qu'est-ce que c'est ? Comment puis-je vous aider ?! Demanda-t-elle rapidement, l’épée toujours à la main.
Athéna n’aimait pas ça, mais elle savait reconnaître ses limites lorsqu’il le fallait. Ce qui était clairement le cas à l’instant même. Heimdall savait comment repousser la créature et elle était prête à parier qu’il allait pouvoir la renvoyer d’où elle venait. Où au moins lui donnerait le moyen à elle de le faire…
« Cette créature ne devrait pas être là. »
Il le lui annonça en observant la créature qui gigotait. Elle essayaite de se débattre, pour s’échapper et mieux revenir à l’attaque. Elle y parvint, mais un nouveau coup de bâton contre le sol la repoussa une seconde fois. Heimdall commença à tenir son bâton à deux mains, ce qu’elle ne lui avait jamais vu faire… Il déployait véritablement énormément de force pour la faire reculer !
« Je ne fais pas le poids face à elle. » Ajouta-t-il.
Un petit bruit de craquement se fit entendre et Athéna remarqua alors que le bâton d’Heimdall commençait à se fendiller. La déesse parut sans doute plus pâle tout d’un coup. Mais jamais elle n’aurait songé que cela fut possible… C’était très choquant de voir qu’Heimdall ne pouvait pas tout réussir…
« Quelque chose a dû arriver. Quelque chose a été libérée. » Annonça-t-il avec un air pensif et ajouta toujours en observant la créature : « Ils sont là où tout a commencé. Là où tu dois te rendre. »
Là où tout avait commencé ? Elle voulait bien elle, mais comment ? Alors qu’Athéna allait poser la question, il la regarda. Pour la première fois, son regard se détachait de la créature.
« Si j'y vais moi-même, je ne pourrai pas revenir. Ma tâche ici n'est pas encore terminée. Un unique voyage... un unique retour... »
Ce qui était tout bonnement hors de question. Mais elle, elle pouvait y aller. Si elle ne revenait pas, ce ne serait pas bien grave, elle en était persuadée…
- J'irai. Tant pis si je ne peux pas revenir. Mais je ne peux pas laisser les autres là-bas. Envoyez-moi là où tout a commencé. Exigea-t-elle en le regardant avec toute la détermination possible.
Heimdall leva son bâton avec fermeté, libérant la créature au passage. Et alors que la créature se précipitait vers eux, le gardien abattit une troisième fois son bâton au sol. Athéna fut projetée en arrière puis tout devint noir puis flou. Jusqu’à ce qu’elle ne ré-ouvre les yeux. Et qu’elle ne s’aperçoive qu’elle était dans un cratère alors qu’une voix familière retentissait.
"Dé... dédé... Déesse Athéna ?"
Roh non pas lui ! Socrate ! Elle avait horreur de cette immondice de chat ! Allongée sur le côté, Athéna ne mit pas longtemps à se rendre compte qu’elle était nue, que Jules avait maté quelques secondes avant de détourner la tête et que le truc qui aurait dû être un simple chat mais à qui quelqu’un avait donné la parole continuait de la mater.
- Continue comme ça matou et tu pourras bientôt ne plus rien voir du tout... Lança-t-elle froidement en se relevant doucement.
Elle voulait être sûre de ne rien s’être cassée et cela lui laissait le temps de reprendre un peu ses esprits. Elle nota rapidement la présence d’une petite fille près de Jules et d’un adolescent qu’elle n’avait jamais vu. Quant à l’endroit où ils étaient, la déesse ne savait absolument pas ce que c’était…
"Elle est telle que tu la vois. C'est ce qu'il a dit tout à l'heure." Dit la petite fille en regardant le gamin mystérieux et Jules.
Un sourire naquit sur les lèvres de la déesse qui comprenait que c’était une réalité alternée par les pensées de chacun… Et surtout, que Jules était le responsable de l’absence de vêtements. Ceci dit, elle ne se concentra pas là-dessus, cherchant à savoir si la petite était bien celle à qui elle pensait…
"C'est absurde !" Déclara l’écrivan d'un ton à la fois désinvolte et embarrassé.
Ce qui ne fit sourire que plus Athéna qui aimait bien taquiner le revenant.
- Ne vous gênez pas surtout hein...
Son sourire s’accentua donc et elle lui lança un petit regard malicieux.
- Qui es-tu ? Demanda-t-elle par la suite en regardant la petite avec curiosité.
"Elle s'appelle Iota. C'est la seule rescapée du Nautilus avec moi. Elle est aussi liée à Diane et Apollon à ce que j'en ai compris."
Athéna regarda l’enfant avec un sourire. C’était bien ça, elle avait deviné juste. La question était de savoir pourquoi elle était avec Jules et pas avec quelqu’un d’autre, comme Diane par exemple.... Ceci dit, ce n’était pas le plus important…
- La bibliothèque est toujours dans un sale état. J'y cherchais quelque chose et je suis tombée là-dessus. Une créature. Heimdall l’a arrêté et m’a envoyé ici vous cherchez parce qu’il ne pouvait pas venir. Et Iota la sœur d'Artémis et Apollon... La sœur de sang. Donc ma sœur aussi. Expliqua-t-elle rapidement.
Mais Jules ne la regardait plus. Il regardait au loin en murmurant une petite litanie qui rendait la situation encore plus cocasse, même si elle était sans doute la seule à l’entendre…
"Des vêtements. Des vêtements. Apparaissez... maintenant ?"
Et pendant que Jules essayait plus ou moins de réparer ce qu’il avait causé, la déesse regarda Iota et l’inconnu, se demanda ce qu’il se passait exactement ici. Elle sentait toujours le regard du chat sur elle et ça, si elle avait eu un poignard, cela aurait fait longtemps qu’elle le lui aurait fait regretter.
- Quelqu'un m'explique ? Demanda-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.
Après tout, ils auraient sans doute des explications sur ce qu’il s’était produit dans la bibliothèque et par la suite…
J'ai bien peur que ça soit difficile à expliquer de façon claire et concise. Nous sommes actuellement en train d'essayer de comprendre ce qui nous arrive." Dit Jules d'un ton soucieux. "Nous avons voyagé à travers plusieurs endroits étranges, suite à un tremblement lunaire dans la bibliothèque de Diane. Les lieux ont été dévastés. Nous enquêtons pour savoir ce qu'il s'est passé. Je pensais que vous pourriez nous éclairer d'ailleurs, mais je crois que c'est peine perdue, puisque vous venez avec des questions au lieu de réponses."
L’écrivain lui expliqua rapidement la situation, tout en cherchant toujours à lui faire apparaître des vêtements apparemment. Et il réussit cet idiot ! Pas n’importe lesquels en plus… Elle portait à présent [url= https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/bc/8b/7d/bc8b7df34dd0af72adcf027e921a0022.jpg]une jolie guêpière [/url]. Pile dans ce qu’elle aimait porter ! Quant à Jules, il perdit toute couleur sur le visage en voyant ça. Il écarquilla les yeux et s'attarda un peu trop sur la déesse.
"Ce... ce n'est pas moi qui ai fait cela !" Dit-il, presque épouvanté.
Puis il va regarda vers Iota qui haussa les épaules en se mordant les lèvres. Sans doute se retenait-elle de lui dire que si, c’était bien lui le coupable !
- Très joli Jules, merci. J'ai le même dans mon placard je crois... Déclara-t-elle avec un sourire pour dédramatiser.
Ce n’était qu’un vêtement et elle s’en fichait comme de la dernière chemise qu’elle avait acheté… Ils avaient plus urgent à faire. Mais si cela aidait Jules, la déesse était prête à le taquiner un peu. Et cela fonctionna un peu puisqu’elle le vit se détendre et sourire.
"Je reconnais que vous êtes très en beauté."
Athéna leva les yeux au ciel, bien qu’elle était très amusée au fond.
- Arrêtez de jouer ainsi... Je crois qu'on a autre chose à faire.
Puis une voix se fit entendre et le regard d’Athéna redevint glacial.
"Bon, c'est fini les ronronnements ? On peut revenir à ce qui nous préoccupe ?"
Le matou osait la ramener alors qu’il avait les joues rouges et avait du mal à regarder ailleurs qu’en direction de son décolleté ! Ce qui rendait la déesse furieuse.
- Tu tiens vraiment à devenir aveugle... Pour un bibliothécaire, ça ferait pas mauvais genre ?
Un regard plein de mépris venait ponctuer cette menace. Il était temps que le chat se calme un peu.
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Am I wrong for trying to reach the things that I can't see ?
J'allais tuer Aphrodite, et je jurais sur la tête d'Apollon que dès que nous serions de retour à notre époque, qu'elle ne s'en sortirait pas à si bon compte. Qu'est qui était le mieux pour me venger ? Lui faire livrer un cageot de pommes ou bien un assortiment de fruits et légumes ? Pour le moment, j'étais coincée. Un regard en direction du groupe, m'appris qu'ils ne m'aideraient pas à me sortir de cette situation. Aussi me contentais-je d'un sourire légèrement crispé à l'encontre de Pline l'ancien. Je, n'étais pas douée pour ce genre d’exercice. Battre des cils, et séduire les hommes c'était plus dans les attributions de ma sœur que les miennes. Personnellement, j'avais plutôt tendance à m'en tenir éloignée. Et d'une manière générale, il avait toujours été rare que je les intéresse. Ce dont, je m’accommodais très bien en toute franchise :
- Pourquoi pas finis-je par dire d'un ton pas très convaincu.
Soit diplomate Artémis, généralement tu sais faire ça. Ce n'est pas pour rien, qu'Apollon te laisse gérer toute la partie « communication divine ». J'aurais aimé qu'il soit là d'ailleurs. Même s'il était mieux à la maison, en train de jouer à la Wii avec Apple. J'espérais d'ailleurs retrouver mon chez moi intacte. J'avais une confiance limité quant à la modération dont pouvait faire preuve mon jumeau. Rien que prouver qu'il était un super tonton, il étai capable du pire comme du meilleur. J'espérais aussi, qu'il ne soi rien arrivé à Ioa. Même, si après la discussion avec Héra j'avais choisis d'essayer de ne pas trop m'en faire, c'était plus fort que moi. M’inquiéter pour mes proches, c'était comme une seconde nature. Je lui avais demandé de se mettre à l’abri, lors du tremblement ayant ébranlé le sol de la bibliothèque. Mais, j'ignorais totalement l'étendue des dégâts. J'espérais qu'elle soit avec Socrate et Jules, même si je n'y croyais pas trop étant donné qu'elle ne pouvait pas quitter mon temple. Et quelque chose me disait également que ces deux là n'avaient pas atterrit comme nous à la Rome Antique. J'espérais simplement, qu'il n'y ai pas eu de couac spatio temporel ou je ne sais quoi qui les aient transportés à une époque encore différente.
Plongée dans mes pensées, je jetais quelques regards à l'intérieur de la maison. Le moins que l'on puisse dire c'est que c'était grand. Bien plus que chez mon frère et moi, aucun doute là-dessus. Nous arrivâmes finalement dans ce qui semblait être les cuisines étant donné les esclaves qui s'agitaient dedans et la nourriture qui s'y trouvait. Pline l'Ancien avait manifestement, envie de montrer la composition du repas de ce soir
"Je nous ai fait venir de succulentes choses. Il y a du jambon, du saucisson... des Olives ! "S'exclama-t-il d'un coup me tendant un bol remplie de ces petits fruits. On aurait dit Apollon, lorsqu'il préparait une fête sur Olympe. Il y avait une certaine similarité notamment une certaine tendance à être surexcité pour pas grand chose. C’était généralement dans ces moments là, que je demandais où était le bouton off, voir s'il y avait possibilité de retirer les piles afin d'avoir cinq minutes de paix parce que l'avoir sans arrêt dans ma tête me collait des migraines quand il était dans cet état. Même si au final, j'étais surtout de mauvaise foi, et il le savait très bien. Quoi qu'il en soit. Le cas présent, je me contentais de prendre une olive me contentant de hocher la tête alors qu'il continuait de parler :
"J'ai le meilleur vin de tout Pompéi jusqu'à Misènes ! Il voyage avec moi généralement. "
C'est Héra qui allait être contente tiens. Pour ma part, je me demandais au vu de l'air ravis qu'il arborait si cela avait vraiment été une bonne idée de prendre une olive. Quoi qu'il en soit, les esclaves ne semblaient pas très perturbé par ce qu'il se passait, manifestement habitué à son excentricité
"Vous avez vue les nombreuses mosaïques sur mes murs ?"
Je n'avais pas eu le temps de bien les observer, ce qui était plutôt bête à bien y réfléchir, ce n'était pas tous les jours que l'on avait l'occasion de pouvoir admirer de véritable mosaïques romaines en parfait état. Je songeais avec amusement, que mon frère aurait sans doute été aussi monté sur ressort. C'était comme lâché un gamin dans un magasin de jouet. Parlez art, au dieux des arts et vous savez comment vous le mettre dans la poche :
- Je les aient aperçus, elles sont magnifiques. Mon frère aurait adoré. Il a toujours été fasciné par l'art. Dis-je dans une piteuse tentative de meubler la conversation
Je ne savais pas trop quoi dire en fait. Je me voyais mal parler chasse, nature ou tir à l'arc avec Pline l'Ancien. D'ailleurs, j'avais noté, que personne ne m'avait encore regardé de travers parce que je portais un arc justement. Les gens étaient ils plus tolérant ici que chez le Consul ? Quelque part, cela ne me paraissait pas trop compliqué
"La prochaine fois, amenez votre frère avec. Il y a tellement de belles choses à voir à Pompéi. Et je ne parle même pas de Misènes où se trouve ma villa. Vous aimez les ânes ? J'en possède 42"
Malheureusement, je ne pourrais amener Apollon que sur ce qui restait de la citée au vingt et unième siècle. En revanche, la prochaine fois que l'on dirait que je tiens une ménagerie, je sortirais cet exemple. Quarante deux ânes ? Je n'avais que trois Golden Retriever à la maison. Et ils mettaient suffisamment de poils partout :
"Il faut goûter mon pain ! Dit-il subitement comme si il venait d'avoir une illumination Je fais ajouter un tout petit peu de miel, ce qui lui donne un goût légèrement sucré. Vous en aurez au repas de ce soir. Je donnerai des ordres !"
Sans...Doute. J'avais un peu de mal à suivre. Il parlait et changeait de sujet encore plus vite qu'Apollon. Ou alors, je n'arrivais à suivre mon frère que parce que nous étions jumeaux. Allez savoir. En tout cas, il me faisait l'impression de passer du coq à l'âne et je me sentais un peu perdu. En tout cas, Pline l'ancien se mit à tapoter dans ses mains, manifestement très heureux. Un esclave se contenta de hocher la tête. En revanche, je me crispais légèrement sentant qu'il posait une main dans mon dos. Fort heureusement, il l'a retira juste après. Oui, pour les contactes physiques, l'on repasserait. Généralement, lorsque je ne connaissais pas, je me crispais. N'importe qui me connaissant, pouvait en témoigner. Et il, n'était pas Louise, ou n'importe quel membre de ma famille, avec qui je me montrais plus tactile. En générale, quand il s'agissait d'inconnu, je n'aimais pas les contactes physique point.
Heureusement, il n'y en eu pas d'autres, et je me contentais de le suivre en silence, à travers les diverses pièces de la maison pour arriver finalement, dans celle manifestement consacré aux animaux puisque deux magnifiques ânes se tenaient devant nous :
"J'en prête de nombreux à un marchand qui en a besoin pour écraser les grains. C'est de là bas que vient mon pain quand je suis ici. Ils sont beaux n'est ce pas ?"
Je n'écoutais, que d'une oreille, m'approchant doucement d'eux afin de ne pas les brusquer. J'avais un très grand respect pour tous les êtres vivants, et par dessus tout les animaux. J'espérais, d'ailleurs que le petit suricate laissé au village des explorateurs allait bien. Il n'aurait pas eu sa place à Storybrooke. Et, je n'avais pas pu le ramener sur la terre des lions :
- On a trop tendance à sous estimer ces animaux. Pourtant, ils sont capables de porter de lourdes charge, et sont bien plus intelligent qu'on ne le pense. Bien entraîné ils peuvent même aider un berger à garder son troupeau.
Par toute les lunes de Vigrid Tais toi ! Me fustigeais-je mentalement. Mieux valait, effectivement que j'arrête de parler, avant de me mettre à évoquer pourquoi c'était important d'arrêter la déforestation particulièrement en Amazonie, parce que ça détruisait tout un écosystème. Voir, que j'aborde le sujet, de la disparition des pandas roux en Chine ou des tigres en Inde. Le pire, serait que je me mette à parler écologie. Je cumulais Greenpeace et WWF à moi seule.
- Effectivement...Ils sont...hum vraiment magnifique Me rattrapais-je pitoyablement
Je crois qu'effectivement, ce que j'avais dit à Athéna la dernière fois s'illustrait parfaitement dans le cas présent : Cinq millions d'années à vivre ensemble, avec Apollon. Et l'un finissait par déteindre sur l'autre et l'admiration lisible dans les yeux du préfet, n'aidait en rien à atténuer mon malaise bien au contraire :
"J'aime beaucoup les animaux. Vous devriez voir ma villa à Misènes, elle regorge d'animaux de toute sorte." Il sembla hésitant et s'avança vers moi, toujours sur la réserve et continua : "Viendriez vous dans ma demeure, Diane ? J'y retourne dans 3 jours, ça serait le moment propice."
Aïe, j'étais encore plus mal à l'aise que tout à l'heure, si ce n'est plus. Il, avait l'air gentil, mais...Je ne voulais pas lui donner de faux espoirs. Nerveusement, je passais une boucle blonde derrière mon oreille. Comment allais-je me tirer de ce mauvais pas ? Réfléchissons vite, mais réfléchissons bien :
- Il faudrait, que j'en discute avec les autres. J'ignore combien de temps, ils souhaitent rester exactement. C'est le genre de décision, que je ne peux pas prendre seule.
"Oui, je comprend tout a fait. Mais ils peuvent venir aussi. Vous êtes tous les bienvenue ! Et si on allait les rejoindre ? Je vous ai suffisamment gardé rien que pour moi."
Un simple hochement de tête accueillit sa réponse, je ne savais pas trop sur quel pied danser, et lui semblait gêné par ce qu'il venait de dire. Pendant la marche nous conduisant au restant du groupe, j'appliquais le silence le plus totale. Il y avait un peu trop de pensée qui s'entrechoquait dans ma tête, et j'avais besoin d'être seule, vraiment seule. Aussi, décidais-je de filer le plus vite possible en direction des jardins. Les deux mains sur mes avants bras, comme si je craignais le froid. Ce qui était stupide sachant que je ne ressentais ni le froid ni le chaud, à la manière des mortelle. Mais, qu'en plus, nous étions très clairement en été. Quand exactement, je l'ignorais. Le règne de Titus, était de 79 à 81 après Jésus Christ, selon les informations que j'avais en ma possession. Et si je demandais la date à quelqu'un, cela ne m'éclairerait pas plus. Le système de datation était très différent, de celui dont j'avais à présent l'habitude. Et mes connaissances en la matière remontait à trop loin, pour que je m'en souvienne encore.
Voyager dans le temps, avait un prix je le savais. Tout comme, ne pas sauver Pompéi, ne me rendait pas moins gentille qu'à l’accoutumé. Je savais pertinemment que si Apollon avait été là, il aurait dit la même chose. Il y avait des point fixes que l'on ne pouvait pas modifier. Sans quoi, le futur n'existerait pas. Mais, je n'avais pas prévus, de « sympathiser » avec des pompéiens. Cela, rendait la tâche plus douloureuse qu'elle ne l'était déjà. Une grimace tordit le coin de ma bouche. J'avais pensé, que je serais suffisamment forte, pour encaisser sans broncher. Mais, au final, je ne l'étais pas. Pour autant, même si c'était dur, même s'il allait falloir que je me protège encore plus une fois de retour chez nous. Mon choix, était fait. Et, aussi dur soit-il, je m'y tiendrais. Sans broncher, sans flancher. La vie est faite de choix douloureux. Ce n'était pas une première. Je regrettais simplement, de ne pas pouvoir faire apparaître de cibles. Tirer une salve de flèche, m'aurait détendue. Et peut-être qu'ainsi j'aurais arrêté d'en voir une peinte en permanence sur la tête de Néanderthal. Même, si de ce côté là, j'avais peu d'espoir. Il me révulsait et avoir promis à Aphrodite de ne rien tenter me faisait intérieurement hurler de frustration.
Relevant, la tête, je remarquais qu'effectivement, le consul n'avait pas mentis. C'était bel et bien la pleine lune ce soir. M'assurant, qu'il n'y avait personne, je m'avançais de manière à être totalement englobé par sa lumière et pût constater, que mes cheveux restaient blond, tout comme ma peau, n'était pas devenu plus pâle qu'à l'accoutumé. Cela signifiait donc, que même pour cela, mes pouvoirs ne fonctionnaient pas. Je, ne m'en plaignais pas. Au moins, si quelqu'un venait, il ne fuirait pas totalement terrorisé. Mais, être ici, à regarder la lune, avait quelque chose d’apaisant. Peu importe l'époque, je pouvais toujours sentir cette espèce de « connexion » entre elle et moi. C'était comme si elle me reconnaissait, me saluait presque. Bien souvent, j'avais l'impression qu'elle se calquait sur mes émotions. Lorsque j'étais en proie au doute, bien souvent elle se montrait plus brillante, comme pour me rassurer, me signifier que je n'étais pas seule.
Néanmoins, ce moment de quiétude fût soudainement troublé par une nouvelle décharge dans ma tête :
- Aïe lâchais-je à nouveau, me massant douloureusement les tempes
Je n'avais même pas cherché à utiliser mes pouvoirs cette fois-ci ! Cela commençait à bien faire. Peu importe le responsable de tout ceci, il serait peut-être temps de le retrouver et de lui demander quelques explications au sujet de toute cette mascarade afin de repartir chez nous, et ce le plus vite possible.
Code by Sleepy
Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »
I'll be with you from Dusk till Dawn
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants
Ils étaient arrivés au forum sous bonne escorte et Hera s’était éloignée du groupe pour profiter un peu du lieu, seule. Elle avait tant appris à demeurer esseulée qu’il lui semblait à présent que la présence trop soutenue d’un groupe autour d’elle l’étouffait. Elle avait véritablement le besoin de se ressource, de réfléchir seule, tout en profitant du brouhaha ambiant et de la puanteur des rues. C’était un peu comme si on lui offrait une seconde chance, le bonheur de découvrir un monde et une époque qu’elle n’avait jamais pu découvrir autrement qu’à travers les livres et cette pensée lui faisait un bien fou. Au diable le danger, au diable les questions… il finirait bien par arriver, les solutions viendraient également avec le temps, alors autant profiter des festivités avant les cris déchirants et les larmes… Elle avait vu Louise s’éloigner avec Jaimie. L’humaine était la seule avec qui elle n’avait pas encore eu l’occasion de converser… c’était peut-être une chose à laquelle il faudrait tôt ou tard remédier… Mais pour le moment, l’heure était à la découverte.
Après plusieurs minutes de marches où elle déambula sans buts dans les rues étrangement pavées, elle finit par entrer dans une échoppe ou un homme derrière son comptoir la regarda de haut en bas d’un œil mauvais, plutôt hargneux. Nullement impressionnée ou effrayée, la déesse se contenta de lui sourire en continuant à s’insérer dans le lieu quand celui-ci par lui aboyer :
- On ne vend pas aux putains
Hera haussa un sourcil, plutôt refroidie par ses manières. On avait généralement pas tendance à lui parler sur ce ton. Elle avait été une Reine, jamais une putain. Mais elle se souvint rapidement qu’elle était habillée comme telle et que, de ce fait, l’amalgame était compréhensible. Avec calme, elle lui répondit d’une voix posée :
- Mais je n’ai pas l’intention d’acheter.
L’homme la regarda quelques secondes dans les yeux en plissant si petit les siens qu’ils ressemblaient maintenant à des fentes. Soudain, une lumière sembla s’allumer dans sa tête et il éclata d’un rire gras et sans joie.
- Une putain… on fait vraiment faire le boulot à n’importe qui… Attends ici.
Sans un mot de plus, il disparut dans son espèce d’arrière-boutique et Victoire l’attendit sagement à l’endroit qu’il lui avait indiqué. Il ressorti quelques minutes après en lui lançant dessus un lourd sac en cuir qui lui coupa le souffle lorsqu’elle le réceptionna sur le ventre. Il lui colla ensuite différents tissus dans les mains ainsi qu’une petite bourse de cuir qui semblait contenir des pièces.
- Tu amènes le sac et les voilages chez Aggripa près du lavoir. Et tu donnes les pièces à ton maître. Gare à toi si tu en perds une. A présent file.
Sans demander son reste et mesurant à peine la chance qu’elle venait d’avoir, Hera ressorti de l’échoppe avec un grand sourire aux lèvres. Décidément, cette tenue lui aura été bénéfique. Elle entreprit de se mettre un peu à l’écart pour ouvrir le sac et y découvrir d’autres étoffes qui semblaient former une robe d’une valeur assez raisonnable. Cette Aggripa semblait rondement mener sa vie, au plus grand bonheur de la déesse. Elle entreprit de fourrer le reste des voilages dans le sac ainsi que la petite bourse, passa le sac sur son épaule et se remis en route… tandis que Nora lui passait devant en courant à la force d’un boulet de canon… Elle vit au loin les deux humains et ses deux « sœurs » s’élancer à leur tour et après un soupir, elle décida de se diriger dans le même sens qu’elles. Elle arriva soudain tandis que le Consul répondait au cri des Gladiateurs et ce qu’il lui dit lui glaça le sang. Ce dicton… il était bien loin d’être anodin… il lui retourna presque l’estomac mais elle n’en laissa rien paraitre, se contentant de suivre le groupe en silence… Ce ne fut que lorsqu’ils arrivèrent près de la Villa de Pline qu’elle s’apaisa enfin.
- Très jolie toge, Louise. Elle te va à ravir.
Elle avait fait ce compliment à la jeune femme avec un sourire avant de passer son chemin. Diane était avec son chevalier servant, tout le monde prenait ses aises, quant à elle, elle avait pris le temps de demander la direction d’une salle d’eau que l’on finit par lui montrer. Une fois dans la pièce, elle profita encore des bassins avoisinant celui où le préfet avait dû faire sa toilette pour se passer un peu d’eau sur le visage. Elle entreprit alors de se déshabiller pour se changer, récupérant les habits d’Agrippa. C’était une toge d’époque brune absolument magnifique qu’elle concentra à lacer à l’aide des lanières et des chaines d’or qui accompagnaient la tenue. Elle prit soin d’attacher ses cheveux vers l’arrière avant de placer sur sa tête un voilage bruns et transparent qui allait avec la tenue. Une fois tout ceci terminé, elle attacha la petite bourse à l’intérieur de sa robe et sortit avec le sac de cuir qu’elle demanda à une servante de poser dans l’endroit où elle allait dormir. Il était à présent temps de rejoindre les autres…
Mais c’est Artemis qui finit par capter son regard. Au loin, elle s’emblait s’éloigner à grande allure vers les jardins, les mains posées sur ses bras dans un air de défense. Hera ne pressa pas pour autant le pas, préférant lui laisser un peu de temps pour se reprendre, le temps qu’elle la rejoigne. Lorsqu’elle posa le premier pied sur l’herbe fraîche, la blonde laissa échapper un petit cri de douleur et la déesse jugea bon de rompre le silence à cet instant d’un ton léger, quelque peu moqueur :
- Tu continues de vouloir utiliser tes pouvoirs ? - Pas cette fois ci non. C'est étrange d'ailleurs, je me suis contenté de regarder la lune et j'ai reçu une décharge. Je n'ai pas cherché à utiliser la manipulation lunaire, à l'instant où j'ai remarqué que mes cheveux et ma peau n'avaient subi aucun changement. - Peut-être que la communication que tu as avec elle a agi d'elle-même ? Après tout, c'ets la que nous étions juste avant de venir ici...
Elle avait répondu quelque peu du tac au tac, lui répliquant la première chose qui lui était venue à l’esprit, sans vraiment trop y réfléchir. Voilà qu’à présent on la châtiait même quand elle n’avait pas l’intention d’utiliser ses pouvoirs… Voilà qui était embêtant. La lune était bien trop belle pour ne pas pouvoir l’observer… déjà que la déesse avait cru qu’elle ne la verrait jamais se lever… la catastrophe ne s’était pas produite… ils n’étaient donc pas arrivés le jour de l’explosion… alors quoi, demain ? Avec un soupire, la déesse s’asseyait sur le rebord d’une fontaine. Cette fête commençait mal, il manquait du vin.
- J'ai cru comprendre que tu avais réussi là où Aphrodite avait échoué... Notre hôte, vraiment ? Je te pensais plus... sage... - Cette situation me met extrêmement mal à l'aise. Je ne l'ai pas voulu. Il faut croire que je suis désespérément aveugle. Avant qu'Aphrodite ne me le fasse remarqué, je ne m'étais rendu compte de rien. Comme je le lui ai dit, il me fait plus penser à un vieil oncle sympa.
Hera eu un petit pouffement méprisant tandis que la blonde remettait une mèche de cheveu derrière son oreille… Elle avait toujours été la plus naïve de ce côté de la balance… « un vieil oncle sympa »… non mais vraiment… Parfois, la déesse du mariage en venait à se demander si Artemis n’était pas à ce point terrorisée de l’engagement parce qu’elle était effrayée par l’inconnu…
- Ne t'en fais pas pour lui... je pense que de toute manière il n'aura pas spécialement le temps de s'en remettre
Elle avait haussé les épaules d’un air complétement détaché et désinvolte. Humour noir, quand tu la tenais. C’était vrai après tout, ce type allait mourir, comme tous ses congénères, alors pourquoi s’inquiéter de la douleur qu’éprouverait son petit cœur en se brisant ?
- Il m'est impossible, de lui...Rendre son affection. Je ne souhaite pas lui donner de faux espoir. Parce que je ne peux pas, je ne peux plus. Ca n'amène rien de bon.
Voilà qui était intéressant… Victoire leva brusquement la tête pour capter les yeux de sa « sœur », un sourire malicieux au coin des lèvres :
- Et donc Artemis est tombée amoureuse pour la première fois.... avant de découvrir l'intolérable douleur de la déception et de la rupture...c'est bien ça ?
La déesse de la chasse frémit brusquement, comme légèrement désarçonnée par le fait qu’elle ai pu deviner aussi facilement qu’il y avait une histoire de cœur là-dessous. Elle resta silencieuse un bon moment et Victoire commençait vraiment à se dire que tout ceci manquait de vin…
- C'est moi qui suis partie. Je ne regrette pas mon choix.
Elle était très sérieuse, très calme aussi.
- Il arrive que parfois, la vie nous paraisse injuste. Je ne vais pas pleurer, sur les miettes de ma relation, je maintiens le fait que je n'éprouve aucun regret concernant le choix de partir. A un moment, il faut se rendre compte quand une relation est en quelque sorte...Vouée à l'échec. Nos chemins n'empruntaient plus la même direction. Et nous sommes suffisamment adulte, pour ne pas continuer et au final se faire du mal
Hera approuva d’un signe de tête. Après tout, la fidélité à toute épreuve, le chemin ensemble, jusque la mort nous sépare n’était pas fait pour tout le monde. Il semblait même qu’elle en était la seule capable, avec son mari bien entendu, bien qu’il lui avait bien plus été infidèle qu’elle ne l’avait été. Athéna lui avait également confirmé que le couple était en chute libre dans ce nouveau monde alors…
- Voilà une sage décision, je n'en attendais pas moins de toi. - Mais il se pourrait qu'il y ai une chose, dont je n'ai pas parlé. Ce n'est pas par, envie de le cacher. Mais plus, parce que je n'aime pas le mentionné. Ce n'est pas une chose, que j'ai envie d'aller crier sur tous les toits on va dire. Pendant un instant, j'ai pensé qu'on nous avait envoyé ici pour se débarrasser de nous en quelque sorte. L'ouverture de mon temple ne s'est pas vraiment passé comme prévus. Disons, que je n'ai pas été la première à y entrer. Quelqu'un nous y attendait déjà.
Et voilà que les vertiges la reprenaient. Et le goût amer dans sa bouche. Sa langue qui devenait de plomb. Et les nausées imaginaires. Elle prit un certain temps pour digérer cette information. Ce n’était peut-être pas ce qu’elle croyait après tout. Elle finit par lui dire, froidement :
- C’est-à-dire ? - Il s'appelle Phobos, il a été créé lors de notre escapade précédente. Entièrement à partir de sable noir. Je n'ai appris son existence qu'en pénétrant dans ce temple. Je pense que notre lien n'est pas compliqué à deviner. Phobos est...Dénué de personnalité propre, et manipulé par cette entité. Et de ce que j'en sais, elle ne nous aime pas beaucoup. La dernière fois, nous avons été projetés au Selfridge à Londres pendant la première guerre mondiale, puis dans Autant en emporte le vent, pour un bref passage. Alors, lorsque j'ai commencé à voir apparaître des choses qui n'avaient pas leur place dans la bibliothèque j'ai pensé qu'il était de retour. - Phobos s'est présenté comme ton fils? Ton fils et celui de ton ancien amant ? - Compagnon, je préfère le terme compagnon si cela ne te dérange pas. Mais oui...Phobos est mon fils. Comment j'en peux en être sûr ? Parce que j'étais présente au moment où sa création s'est en quelque sorte faite, que c'est en partie de ma faute s'il existe. Et lorsque je le vois, je sais parfaitement reconnaitre de qui il tiens ses traits. Tout comme je reconnais la même nuance de bleu dans ses yeux que celle dans ceux d'Apollon ou dans les miens." elle va marqué une pause et dire "On doit apprendre à se faire confiance, c'est ce que nous avons décidé. C'est pour ça que j'en parle aujourd'hui, et parce que c'est une théorie parmi tant d'autres. Mais, il est dangereux, et j'en suis consciente. Jusqu'ici, je ne m'en étais pas vraiment inquiété. Il avait disparût des radars, et même si je me demandais où il était passé, il se faisait discret. Mais, il s'est manifesté il y a quelques mois, et même si Hypérion semble penser que ce n'était pas réellement lui. Je préfère être trop prudente que pas assez. Et parce que malgré tout, il faut également que tu sois consciente du fait que je l'aime...Et que ça me terrorise.
Un silence s’installa pendant lequel Hera regarda les étoiles. Le ciel était extrêmement dégagé ce soir. L’air était bon. Rien ne laissait présager à la fin du monde. Et pourtant. Il suffisait d’un instant comme elle l’avait dit plutôt à Nora. Après quelques minutes, elle se leva enfin, posa avec douceur une main sur l’épaule d’Artemis et avec un sourire doux, les yeux rivés dans les siens, elle précisa :
- Je suis touchée par le geste que tu fais envers moi... savoir que tu apprends à me faire confiance me fais chaud au coeur... Cela n'a pas dû être évident pour toi et je comprends ta peur... je pense que c'est une des peurs les plus vieille du monde... voir un jour son enfant se retourner contre soi et nous détruire...
Le silence s’installa quelques secondes, durant lesquels, Hera eu lueur plutôt étrange au fond des yeux. La commissure de ses lèvres frémit avant qu’elle ne redevienne normale et qu’elle lui demande :
- Qui a créé ton fils ? Nora pense qu'il serait judicieux de savoir qui nous ferait subir cela et je suis de son avis... si ton fils est derrière tout ça, il n'est sans doute pas l'instigateur suprême... son créateur en revanche...
Mais Artemis secoua vigoureusement la tête de gauche à droite avant d’ajouter :
- De ce côté-là aucune chance. Son...Créateur comme tu dis n'est pas derrière tout ça, parce qu'il ne ferait jamais une chose pareille. Comme je l'ai dit, il n'a pas fait exprès de crée Phobos, c'était...une erreur. Et je t'avouerais très franchement, que nous évitions d'une manière générale d'en parler. C'est un peu, un sujet tabou.
La déesse décida de respecter entièrement ce sujet tabou et elle le lui fit comprendre d’un signe de tête qui signifiait « tu n’as pas besoin de m’en dire plus ».
- Je ne pense pas qu'il soit derrière tout ça... c'est un immense pouvoir que celui de nous faire voyager à travers le temps... un pouvoir que je pense qu'il ne peut avoir... Mais ne t'en fais pas, je serais là, à tes côtés, peu importe la menace, même si elle vient de ce fils imaginé et créé...
Il fallait qu’elle se vide l’esprit, qu’elle pense à autre chose. Hera décida donc de l’aider en la regardant d’un air enjoué, tout en lui tendant son bras :
- Et si nous retournions à l'intérieur pour fêter avec les autres ? Le consul doit être arrivé... et c'est encore l'être qui m'intrigue le plus à l'heure actuelle... peut-être aura-t-il des choses à nous apprendre ? - Plus éloignée du consul, je me tiens, mieux je me porte en toute franchise. Quand il est dans les parages, mon degré de méfiance augmente subitement. Et ce qu'il a dit tout a l'heure aux arènes, n'est pas pour me rendre moins méfiante.
Hera éclata d’un rire franc et limpide avant de la regarder avec une moue malicieux.
- C’est justement parce que je suis méfiante que j’espère m’en approcher. Sois proche de te amis…
Un sourire se dessina en grand sur ses lèvres.
- Et encore plus de tes ennemis.
crackle bones
Aryana Cloud-Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Dianna Agron & Charlize Theron
“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
Pour un flirt avec toi, je ferais n'importe quoi !
Après quelques minutes à observer le fond du bassin, perdue dans mes pensées, j'entendis du mouvement tout autour. Je me tournai vers l'intérieur de la pièce et découvris que Pline était revenu. Il semblait surexcité, ne tenait pas en place, avec un large sourire aux lèvres. Diane avait dû lui faire forte impression. Je la cherchai des yeux mais ne la trouvai pas, aussi je me levai et allai rejoindre le vieil homme.
"Vous avez déjà perdu ma soeur ?" demandai-je, faussement soucieuse, mais plutôt amusée en réalité.
"Votre soeur ? Diane est votre soeur ?" fit-il, presque étourdi par cette révélation.
"Précisément. J'espère que vous ne lui avez pas donné de faux espoirs. La pauvre est inconsolable depuis sa rupture avec Pitchus Blackus."
J'avais pris un air très sérieux, me mordant les lèvres pour m'empêcher de rire face à l'expression perplexe de Pline. Je trouvai très bien avisé de lui préciser que ma soeur était convoitée, cela ne la rendrait que plus intéressante à ses yeux.
"Il s'agissait d'un homme éminent dans notre pays. Ils s'aimaient profondément et un jour, il a disparu. La pauvre en a été dévastée. J'espère donc que vous ne jouez pas avec elle, monsieur le préfet." dis-je d'un ton presque menaçant, mais toujours avec une voix mélodieuse. "Je souhaite que ma soeur trouve enfin le bonheur qu'elle mérite."
Pline sembla sceptique, comme s'il réfléchissait à mes propos.
"Cela est-il si voyant ?" demanda-t-il finalement. "J'ai tenté d'être le plus discret possible, mais oui, je peux vous l'avouer, je trouve votre soeur véritablement charmante."
Il avait murmuré les derniers mots, se rapprochant de moi, et je pus sentir son haleine qui exhalait des odeurs d'olives et de saumure. Il me faisait une confidence qui aurait pu être agréable si le dentifrice avait existé. Je réprimai une grimace et repris d'un ton posé :
"Je suis experte dans le domaine de l'amour. Tout ça n'a aucun secret pour moi. Mais soyez sans crainte : je pense que personne n'a rien remarqué."
"Vous me rassurez." fit Pline avec un sourire. "Je lui ai fait goûter mes olives et je lui ai montré mes ânes. Elle les a beaucoup aimés."
J'écarquillai les yeux, déconcertée et presque choquée. Quand il parlait de ses olives... Non, il s'agissait de Diane, tout de même. Et puis, les ânes étaient sûrement de véritables ânes. Comment espérait-il draguer de cette façon ?
"Quelle chance elle a !" dis-je avec un sourire forcé. "Vous comptez la demander en mariage ?"
J'avais posé la question sans détour. Autant savoir de suite comment il envisageait l'avenir avec ma soeur. Et puis... cela m'amusait beaucoup.
"Je... n'y avais pas encore songé. Pensez-vous qu'elle accepterait ?"
"Ca ne fait aucun doute." assurai-je avec de grands yeux ingénus, tout en songeant que si elle m'entendait, elle m'enfoncerait une flèche quelque part.
Pline parut flatté. Il leva la tête vers l'atrium ouvert et contempla un instant la pleine lune qui se découpait contre la voûte étoilée.
"N'est-elle pas magnifique ? Elle arrive au bon moment."
Puis il baissa les yeux vers moi.
"C'est la fin d'une lune, le commencement d'une nouvelle."
Il sourit.
"Une nouvelle histoire s'écrit. Janus en est le témoin."
Il commençait à partir loin, très loin, même. Je décidai de ne pas l'interrompre. Le pire, ce fut quand il se lança dans les citations :
"Dieu à double visage, c'est de toi que part l'année pour s'écouler sans bruit. Toi qui, sans tourner la tête, vois ce que nul dieu ne peut voir, montre-toi propice à tes sénateurs, au peuple romain, et d'un signe, sers les portes de ton candide sanctuaire."
Je hochai la tête en silence, songeant qu'il aurait pu trouver mieux comme poème. Etait-ce tout ce que ma soeur lui inspirait ? Il prit un air songeur.
"N'est-ce pas amusant ? Janus est considéré comme le dieu Apollon des grecs et Diane des romains. Et elle s'appelle Diane. Elle a tout d'une déesse."
Il plaqua sa main contre sa bouche, choqué par son audace.
"Excusez-moi. Je crois qu'une petite prière au dieu de la maison s'impose."
Evidemment, monsieur venait de blasphémer, monsieur devait se faire pardonner. Je roulai des yeux. Les romains étaient vraiment trop superstitieux. S'il savait qu'il tentait de séduire la véritable déesse de la lune !
Il s'éloigna rapidement. A cet instant, Celsinus reparut, suivi par un homme de grande prestance qui avait une expression perpétuellement ennuyée. Numérus, si je me souvenais bien.
"Consul, vous êtes arrivés !" s'écria Pline en s'approchant de lui et en lui prenant les mains en signe de salutation.
J'ignorai superbement le nouveau regard que coula Celsinus dans ma direction et m'éloignai du petit groupe. Hors de question de lui laisser le loisir de m'épier. Plus je me tenais loin de lui, mieux je me portais. Il n'allait sûrement pas me laisser en paix. Le mieux que je pouvais faire, c'était de retrouver Marcus. Je n'aimais pas solliciter la présence d'un homme pour me protéger mais avec les circonstances actuelles, je n'avais pas d'autre choix.
"Avez-vous vu un homme en toge ?" demandai-je à un esclave alors que j'étais entrée dans une autre pièce, moins vaste mais toute aussi luxueuse.
Comme ma question manquait cruellement de détails, je repris :
"Il s'appelle Marcus. C'est l'ingénieur du coin."
L'esclave m'avait tout d'abord observée bizarrement, avant de répondre :
"Il est parti salle au fond."
Il désigna un long couloir.
"D'accord, merci !" fis-je en souriant.
J'empruntai le-dit couloir assez mal éclairé comparé aux autres pièces et tombai nez à nez avec une porte fermée. Après une hésitation, je frappai et l'ouvris sans attendre qu'on m'invite. J'estimai avoir été suffisamment polie. Et surtout, je craignais qu'un indésirable m'ait suivie. J'étais bien trop à l'écart des autres pour prendre mon temps et attendre patiemment dans le couloir. Je pénétrai dans la nouvelle pièce. Il s'agissait d'un bureau, avec des plantes qui servaient sans doute de décoration, une grande table sur laquelle divers parchemins étaient roulés ou déroulés et un peu plus loin une autre pièce dans laquelle on devinait les reliefs d'un lit.
Marcus était assis à la table, penché sur des calculs inscrits sur les divers parchemins. Il n'avait pas levé les yeux vers moi, pourtant il savait que quelqu'un était entré. Je m'éclaircis la gorge, ne sachant que dire. Il tourna la tête dans ma direction, les yeux rivés sur mes pieds puis il les releva sur mes jambes, sur le reste de ma tenue avant de les poser sur mon visage.
"Oh." fit-il, pris au dépourvu.
Il lâcha aussitôt sa plume et jeta un coup d'oeil à ses papiers. Il ne s'attendait pas à ma venue et semblait embarrassé. Un instant, je crus qu'il allait entreprendre de ranger ses affaires.
"Je suis désolée de vous déranger." déclarai-je, sincère. "Je souhaite simplement passer la nuit ici, si cela vous convient."
Son expression faciale valait tout l'or du monde. J'esquissai un sourire contrit et ajoutai en m'avançant d'un pas :
"Je peux rester assise sur cette chaise. Je ne voulais pas dire que..."
Tout commençait à s'embrouiller, non ? Marcus avait l'air à la fois incertain et bluffé. Mimant le geste à la parole, je pris place sur le siège en face de celui de lui, de sorte à ce que la table nous sépare. Je me mordis les lèvres et attrapai un parchemin au hasard, tout en hochant la tête d'un air concerné :
"Oh, c'est sidérant, tous ces calculs ! Ils sont très... très... mathématiques." achevai-je en reposant la feuille, penaude.
Je rentrai la tête dans les épaules, me sentant subitement très idiote. La rome antique commençait à me taper sur le système. Se sentir bête, inutile et fragile me pesait vraiment. Je ne pouvais parler des choses qui me plaisaient puisqu'elles n'existeraient pour la plupart que dans des centaines d'années.
Marcus semblait très raide tandis qu'il m'observait.
"Oui, je pense qu'il n'y a pas de souci. Mais... pourquoi ?"
Ah, on en était revenu à la question précédente. Preuve qu'il était véritablement perturbé. Je me redressai sur mon siège et réfléchis à la meilleure réponse à fournir : le mieux était de maquiller la vérité tout en flattant son ego. De toutes façons, ce n'était pas vraiment mentir puisque j'appréciais sa présence.
"Un certain centurion rôde toujours et je préfère de loin votre conversation à la sienne. Mais si je vous importune, je peux m'en aller."
Je me levai afin de lui faire comprendre que je ne le forçais en rien.
"Non. Votre... présence ne m'en sera que bénéfique."
Je lui décochai un regard suspicieux. Que voulait-il dire par là ?
"Que voulez-vous dire ?" demandai-je en contournant la table pour m'asseoir plus ou moins dessus, juste à côté de lui.
Il eut un léger mouvement de recul, de plus en plus déconcerté.
"J'avais besoin de me changer les idées. Depuis quelques jours, je suis trop concentré sur ce problème d'eau, si bien que je ne prends pas le temps de regarder ailleurs."
Il cligna des yeux et ajouta précipitamment :
"Enfin, je veux dire, de me détendre..."
Il donna l'impression d'être encore plus mal à l'aise. Summum de l'embarras : il rougit légèrement, ce qui m'arracha un sourire attendri. Il était beaucoup trop adorable.
"Mais... assez parlé de moi. Parlez-moi de vous. Enfin si... vous êtes d'accord." dit-il, de plus en plus gêné.
"J'aurais encore une question si vous me permettez, car quelque chose m'intrigue : si vous souhaitez vous détendre, pourquoi me semblez-vous de plus en plus tendu, au contraire ? Vous n'avez rien à prouver avec moi. Je veux juste discuter."
J'agrémentai ma dernière phrase d'un regard enjôleur. Marcus eut l'ombre d'un sourire tandis qu'il me regardait avec moins de timidité désormais, puis il se recula un peu plus tout en posant les mains sur ses jambes.
"Vous m'intriguez. Votre façon de faire m'intrigue. Vos paroles. Et le simple fait que vous soyez assise sur ma table. Je ne sais pas si c'est la coutume par chez vous, et que pour vous c'est habituel de procéder ainsi, mais pour moi ça ne l'est pas du tout. Qui plus est, je ne connais toujours pas votre nom. Rien que ça, c'est intriguant !"
Il se rapprocha un peu, les yeux pétillants.
"Aryana." déclarai-je, satisfaite de ne pas avoir à modifier mon prénom pour qu'il ait une consonnance latine. "Je suis une originale, si vous voulez tout savoir. J'aime bousculer les conventions donc si ça peut répondre à vos interrogations, non, ce n'est pas la coutume par chez nous de... s'asseoir sur la table des autres."
J'esquissai un sourire entendu, mes jambes battant légèrement dans le vide.
"J'aime votre compagnie." avouai-je en penchant la tête vers lui.
"Vous préférez ma compagnie." corrigea-t-il avec le même regard entendu. "Je n'ai rien contre que vous passiez la nuit ici, mais que va en penser votre soeur ? Ce n'est pas vraiment très convenable."
"Elle roucoule avec le préfet, je crois qu'elle a de quoi s'occuper." répliquai-je, mutine.
Il eut un petit sourire et demanda :
"Et vous ? Enfin... il y a sans doute quelqu'un qui vous attend."
Son regard en disait long sur ses espérances. Je me mordis les lèvres pour masquer un sourire flatté, baissai pudiquement les yeux et répondis :
"Non, les hommes de mon pays m'ont tous déçus. Je me considère libre comme l'air. Libre de... faire ce que je veux. Avec qui je veux."
Le bout de ma sandale effleura la jambe de Marcus alors que je glissai légèrement sur la table pour me rapprocher de lui. Je perçus très nettement le frisson de l'homme alors qu'il se reculait poliment, laissant expirer un peu d'air du bout des lèvres.
"Et vous, êtes-vous marié ?" demandai-je d'une voix claire.
"Pas encore." dit-il comme s'il s'agissait d'une invitation.
"Vous avez raison, il ne faut pas se brusquer pour ce genre de choses."
Il baissa les yeux vers mon pied qui caressait sa jambe, avant de les relever d'un air éloquent. En guise de réponse, je levai les yeux au ciel d'un air contrit.
"Je suis quelqu'un généralement de très occupé. Je voyage beaucoup et ne suis jamais chez moi. Je ne pourrais pas avoir une femme que pour moi."
Je fronçai les sourcils alors qu'il avait un petit rictus :
"Aucune ne m'attendrait jusqu'à mon retour. Je n'aime pas partager."
Il marqua une pause et ajouta :
"Et aucune n'accepterait de me suivre."
"J'aime voyager. Ca ne me poserait aucun problème." dis-je sans réfléchir.
Que m'avait-il pris ? Brusquement, je fus saisie de chagrin à la pensée que je me moquais de lui puisqu'il allait mourir bientôt. Etais-je cruelle ou au contraire miséricordieuse de vouloir lui accorder quelques heures de bonheur en ma compagnie ?
"Vous partiriez avec moi, n'importe où ?" fit Marcus, intrigué.
"Je viens de loin. La route ne me fait pas peur. J'aime découvrir de nouvelles contrées. Et je suis très endurante."
J'avais prononcé le dernier mot avec un peu trop d'enthousiasme, si bien qu'il risquait de se méprendre. Je ramenai une mèche derrière mon oreille, un peu embarrassée.
"C'est donc vous que je dois épouser ?" fit-il, amusé. "Mais où étiez-vous donc toutes ces années ?"
"Quelque part dans vos pensées." répondis-je dans un filet de voix, tout en descendant de la table pour me planter devant lui.
Il resta perplexe quelques secondes, avant de se ressaisir et de se lever d'un bond.
"Soit ! Je vais de suite faire une offrande à Jupiter !" lança-t-il, enthousiaste.
Pourquoi amener Zeus dans toute cette histoire ? Voilà qui avait de quoi refroidir n'importe qui, surtout quand on connaissait bien ce dieu. Je le retins par le bras alors qu'il cherchait à partir. Je voyais bien qu'il me taquinait. Il ne devait pas être sérieux. Je gardai la main posée sur son bras et levai la tête vers lui. Nous étions vraiment très très proches l'un de l'autre. Je sentais son souffle contre mon front.
"Laissez Jupiter de côté pour ce soir." murmurai-je.
Je fis mine d'hésiter avant de me placer sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Mais je restai immobile, attendant qu'il fasse le reste du chemin, car je ne voulais pas qu'il se sente obligé ( ).
J'avais gardé les yeux ouverts et ils étaient plongés dans les siens, hésitants, incertains. Peu à peu, je sentis sa main effleurer ma nuque et se frayer un chemin parmi mes boucles blondes.
"Vous êtes dangereuse." dit-il d'une voix rauque.
Je fermai les yeux alors qu'il se penchait vers moi pour poser ses lèvres tout contre les miennes. Un frisson délicieux parcourut mon échine alors que je m'abandonnais dans ses bras.
Veni, vidi, vici, songeai-je avec délectation.
lumos maxima
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« Tu es incorrigible ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ
La mort n'est peut être qu'un changement de place...
Je n'avais jamais beaucoup apprécié la présence de personnes étrangères autour de moi. Ca me mettait mal à l'aise. J'avais comme le sentiment d'être épiée en continue et de ne pas pouvoir agir comme je le souhaitais. C'était dérangeant. Dans la maison, tout comme au dehors, il faisait une chaleur étouffante. Je ressentais plus facilement le chaud que le froid. C'était pour cette raison que je préférai de loin l'hiver à l'été.
« Vulcain vie dans une caverne sous une montagne et répand un feu dévorant sur la terre. »
J'aurai pu discuter avec cet homme qui portait un plateau de fruits et qui s'était stoppé pour débuter la conversation. Mais ce qu'il disait n'avait pas de sens et avait juste le don de m'effrayer. Je venais de voir de quoi étaient capables les habitants de ce monde quand l'un d'entre eux c'était mal comporté avec la déesse Aphrodite. A dire vrai, au fond de moi, j'avais eu un léger sentiment de satisfaction de la voir ainsi en proie à quelqu'un d'autre. Mais ça s'était très vite transformé en de la pitié. Elle était pour une fois comme toutes les personnes sans pouvoirs et elle savait enfin ce que ça faisait de se sentir inférieur face aux dieux.
Je m'étais rendu jusqu'à la cuisine, avant de passer par une petite porte qui m'avait menée dans un local rempli de chars. Il n'y avait pas âme qui vive, ce qui me laisait tout le loisir de quitter cette demeure si je le souhaitais. Les murs n'étaient pas très haut, facilement escaladable. Dans le ciel, une énorme pleine lune s'y trouvait, et permettait d'y voir clair sans avoir besoin de torche. Je n'avais aucune idée de ce à quoi ressemblait Pompéi de nuit. Je ne savais pas où je souhaitais me rendre. Mais rester ici n'était vraiment pas une bonne chose.
Après avoir escaladé du mieux que je pouvais le mur, j'étais redescendu de l'autre côté me trouvant face à un grand bassin. Ca ne ressemblait pas à la rue d'où on était venu. Peut-être qu'il s'agissait d'une autre partie de la demeure où on se trouvait. La piscine était éclairée par des torches. Je m'arrêtai devant pour l'examiner. Il y avait un doux parfum de roses pourtant je ne voyais aucune de ces fleurs à proximité. Une petite fontaine faisait couler de l'eau dans la piscine et quelque chose d'argenté se reflétait sur la surface de l'eau. C'était sans doute des poissons. J’eus un haut le coeur en repensant à ce qui s'était passé un peu plus tôt dans la journée, et la mort du jeune homme qui fut plongé dans un bassin. Je devais me remettre en marche et ne plus penser à cela.
Alertée par des bruits de pas, j'avais tentée de ma cacher du mieux que je pouvais derrière un arbre. Il y en avait plusieurs tout autour du bassin. Observant du mieux que je pouvais, ce qui se passait, je vis deux soldats armés s'approcher du bassin, et se mettre à le contourner. Mon coeur s'était accéléré, car même si je pouvais venir à bout de deux simples soldats, ils pouvaient très bien crier pour en appeler d'autres avant qu'en j'en aurai eu fini avec eux. Ca réduirait mes chances de fuites à néant. Je devais rester discrète et cachée.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda l'un des deux qui s'était une nouvelle fois stoppé devant le bassin.
« Je crois que tu devrais venir voir. »
J'avais risqué un coup d'oeil rapide. Ils étaient tous les deux de dos, à observer l'eau. C'était peut-être le moment idéal pour les prendre par surprise.
« Attention ! » cria t'il au soldat qui l'avait rejoins, en faisant mine de le pousser dans l'eau.
Il garda son équilibre et se recula avant de donner une tape sur l'armure de son compagnon.
« Tu es bête ! »
« On s'amuse comme on peut. La nuit risque d'être longue. Doubler la garde pour de simples étrangers, c'est juste un moyen de nous empêcher de dormir, rien de plus. »
On avait augmenté la protection de la maison parce qu'on était ici ? Pourquoi ? Ils nous considéraient comme dangereux ? Ca me confortait encore plus dans l'idée qu'on n'était pas les bienvenues ici et qu'on nous considérait bel et bien comme des prisonniers qu'il fallait surveiller. Tout ceci n'était qu'un jeu pour eux.
« Tu crois qu'il va se passer quoi demain ? » demanda l'un des deux à son acolyte.
« Que veux tu dire par là ? »
« Tu sais bien. Le Consul parle de ce jour depuis longtemps. Je l'ai entendu échanger quelques mots avec le Préfet Pline l'Ancien. Ils préparent quelque chose, mais j'ignore quoi. Tu le sais toi ? »
« Qu'importe. On ne te demande pas de poser des questions mais de garder cette partie de la maison. Si les soldats se mettaient à réfléchir, mais t'imagines à quoi ressemblerait Rome ? »
« Tu es un soldat aussi... »
« Ben justement. Et Rome est encore debout. Alors ne réfléchis pas, ne te pose pas de questions et laisse faire. Demain est un autre jour. »
« C'est beau ce que tu dis. »
De là où j'étais, je pouvais voir que je devais avoir la même mine sur mon visage que le soldat qui venait d'entendre cela.
« T'es sérieux ? »
« Chacun son tour pour embêter l'autre. »
« Garde l'autre côté, je garde celui ci. »
Ils n'allaient pas réellement rester autour du bassin ? Quoi qu'il en soit, si ils comptaient réellement le faire, je n'aurai pas une autre occasion comme celle ci pour avoir le dessus sur les deux. Sortant de derrière mon arbre, j'avais saisi mon bâton et je m'étais approché des deux gardes le plus discrètement possible, juste avant d'entendre quelqu'un parler au loin.
« Aurelius ! »
J'étais retourné aussi rapidement derrière mon arbre que je l'avais quitté. Un autre soldat venait de les rejoindre. M'avait-il vue ?
« Y'a Celsinus qui est fou de rage, j'en peux plus de l'entendre brailler. »
« C'est l'étrangère qui lui fait des misères ? »
Les gardes se mirent à rire, se moquant sans la moindre hésitation de leur supérieur qui n'était pas présent, fort heureusement pour eux.
« Surement. Je vais rester ici avec vous le temps que ça lui passe. »
« Tu sais comment il va faire passer ça ? Y'a qu'une solution dans ce genre de cas... »
Je ne voulais pas connaître la suite, ramenant mes genoux contre moi afin de poser mes bras et ma tête dessus. Au lieu de pouvoir fuir, je me retrouvais piégée derrière cet arbre à écouter trois gardes blablater des obscénités. La nuit allait être longue...
Jules Verne
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La déesse Athéna nous faisait grâce de sa présence, ou plutôt, elle avait été amenée jusqu'à nous. Je tentai de me focaliser sur notre problème principal plutôt que sur le fait que j'étais visiblement capable d'habiller la déesse de la sagesse au gré de ma fantaisie. Cette perspective me laissait pantois, tout en m'emplissant d'un sentiment de puissance assez mal placé. Fort heureusement, la déesse ne m'en tenait pas rigueur, elle semblait même amusée par toute cette histoire. J'avais tenté la flatterie avant de me rappeler que cela ne fonctionnait pas sur elle. Je ne savais si je devais me sentir rassuré par sa présence, ou au contraire encore plus anxieux. Une déesse nous avait rejoints et pourtant, notre condition demeurait inchangée. Nous étions toujours entourés par un paysage glacé et silencieux.
Je jetai un coup d'oeil vers Socrate qui avait gardé sa dent cassée dans sa paume ouverte, tout en arborant une grimace douloureuse.
"Vous comptez la donner à la Petite Souris ?" demandai-je d'un ton narquois.
L'idée que l'homme-chat confie sa dent au rongeur du folklore populaire me donnait une irrésistible envie de rire.
"Je ne pensais pas qu'Olympe vous payait si peu au point que vous vous jetiez sur la première pièce de monnaie venue." ajoutai-je avec une moue faussement compatissante. "Les temps sont durs pour tout le monde."
"Allez au diable !" grommela-t-il, le nez en l'air.
"Seriez-vous l'auteur de cette perte de dent Jules ?" demanda la déesse, intriguée. "Qu'est-ce que cette boule de poils inutile vous a fait ?"
Un sourire fendit mon visage tandis que j'expliquais :
"Il s'en est pris à plus petit que lui. J'ai jugé opportun de le remettre à sa place."
A présent que l'aurore boréale avait disparu, l'atmosphère était beaucoup plus oppressante. Il faisait sombre et je remarquai que les étoiles s'évanouissaient une à une. Le volcan endormi gronda de nouveau.
Le jeune homme, qui observait les phénomènes stellaires, ouvrit la bouche mais Iota fut plus prompte à réagir.
"Les étoiles disparaissent du ciel." déclara-t-elle, et l'adolescent la considéra d'un air perplexe car c'était sans doute ce qu'il voulait dire.
La fillette prit un air contrit.
"Cela n'annonce rien de bon." songeai-je à haute voix.
"Arrêtez de faire votre intéressant !" caqueta Socrate.
"J'énonce simplement une vérité : je n'ai jamais vu d'étoiles disparaître." répliquai-je, lassé par le comportement de cet individu. "Nous allons sûrement voyager de nouveau."
Je pris la main de Iota pour m'assurer qu'elle resterait à mes côtés, puis je tendis mon autre main à la déesse avant de me raviser.
"Vous êtes sans doute capable de vous débrouiller seule..." marmonnai-je en me grattant la tempe.
"J'apprécie le geste ceci dit." dit-elle en se plaçant à côté de Iota.
L'adolescent m'observa avec une sorte de curiosité timide. Je lus dans ses yeux qu'il se demandait comment je m'y prenais pour deviner les choses. S'il m'avait posée la question, je lui aurais répondu que je n'en savais rien. Je me fiais aux indices. Un marin, un auteur se doit d'avoir beaucoup d'intuition.
Sous l'effet d'un vent impalpable, des nuages de poussière s'élevèrent autour de nous et tourbillonnèrent. Le sol bougea sous nos pieds mais sans pour autant nous faire perdre l'équilibre. Nous nous rendions ailleurs. Quand donc cette épopée insensée allait-elle s'achever ? Serions-nous piégés à jamais dans cette étrange dimension ? Je ne pouvais m'avouer vaincu. J'avais triomphé de tant de choses durant ma longue vie... Seuls les murs métalliques du Nautilus auraient pu me faire perdre tout espoir.
Au bout de quelques instants, le sol se stabilisa, la poussière se mit à flotter autour de nous en nappes opaques. Nous étions entourés par un épais brouillard. Il faisait toujours nuit. Dans cette purée de pois, impossible de distinguer quoi que ce soit.
"Où sommes-nous, désormais ?" demandai-je à l'adolescent que je considérais comme une sorte de guide touristique, même s'il n'était pas enclin à expliquer grand-chose.
Sans grande surprise, je vis à son regard qu'il n'en avait aucune idée.
"J'ignore où elle nous a conduits."
Il inspira légèrement et peu à peu, le brouillard se dissipa autour de nous. L'avait-il aspiré ? J'avais beau être entouré par des personnes aux capacités étonnantes, je pense que jamais je n'arriverai à m'y faire véritablement.
La brume se leva, révélant les reliefs d'une ville dévastée, qui se découpait en silhouette spectrale dans l'obscurité. Nous étions aux abords d'une métropole envahie par la végétation. Des véhicules éventrés, renversés, abandonnés et rouillés gisaient sur la chaussée, tels des carcasses d'animaux à demi décomposés. Les rares réverbères encore plantés dans le bitume penchaient dangereusement d'un côté ou de l'autre, leurs lampes explosées n'éclairaient plus rien. Quant aux immeubles et aux maisons, ils ressemblaient à des monstres ensevelis dans la pénombre, leurs vitres ouvertes comme autant d'yeux vides. Ce paysage de désolation m'inspira un intense sentiment d'accablement.
Je remarquai que le jeune homme fixait Athéna. "J'ignore où elle nous a conduits." Se pouvait-il qu'il parle d'elle et non de la bibliothèque ? Après tout, en cet endroit, j'étais capable de vêtir les gens selon mes envies. Une déesse était sans doute en mesure d'accomplir bien davantage.
"Connaissez-vous cette ville ?" m'enquis-je en lâchant la main de Iota pour m'approcher de la jeune femme.
"Je crois..."
Athéna resta assez évasive sur le sujet, mais je lisais dans son regard qu'elle semblait perturbée, comme si elle avait déjà vu ce décor.
Une structure au loin attira subitement mon attention. Il me semblait qu'il s'agissait d'une tour écroulée, depuis laquelle on distinguait les reliefs d'une grande horloge en plusieurs morceaux. Un frisson parcourut mon échine. Parbleu ! S'agissait-il de...
"... Storybrooke ?" balbutiai-je, déconcerté.
L'adolescent observait la ville d'un air intrigué. Quant à Iota, elle leva la tête vers moi et déclara d'un ton calme :
"Je ne pense pas que ça soit Storybrooke."
Qu'en savait-elle ? Elle n'y avait jamais mis les pieds. Cependant, je décidai de me ranger à son avis, car il était souvent très éclairé.
"Elle ressemblera à ça dans le futur en tout cas... Du moins, c'était le cas lors de mon dernier voyage temporel..."
A cet instant, le sol frissonna. Je dansai légèrement d'un pied sur l'autre, mal à l'aise. Quelque chose paraissait remuer en dessous. Je visualisai quelque monstre merveilleux, à la fois serpent ou dragon, et me mordis les lèvres. Il n'est pas bon d'avoir trop d'imagination, parfois.
"Je veux rentrer." fit Socrate, tendu au possible.
Quant à l'adolescent resta parfaitement impassible, comme s'il s'attendait à ce genre de "réaction" de la part du "décor". Evidemment, nous n'étions pas vraiment dans cette ville, dans cette reproduction mal assumée de Storybrooke.
La promenade avait suffisamment duré. Je m'étais montré patient jusqu'à présent, mais le danger rôdait. Je voulais être prêt au cas où.
"Qu'y a-t-il sous nos pieds ?" demandai-je d'un ton impérieux au jeune homme, tandis que je me plantai devant lui. "Je pense que vous le savez, et que vous avez sans doute une bonne raison de vous taire. Nous sommes de taille à assumer les informations que vous nous fournirez. Vous n'avez rien à cacher."
Je m'approchai davantage de lui pour ajouter à voix basse, sans cesser de le fixer, presque menaçant :
"De plus, je pense que la déesse qui nous accompagne ne se montrera pas aussi patiente que moi. L'une de ses principales attributions est la guerre, je vous le rappelle. Nous voulons seulement des réponses. C'est tout ce qui nous intéresse."
"Il est vrai que je commence à m'impatienter. Heimdall avait l'air de croire que je pourrais aider les autres à rentrer, mais il semblerait que ma présence ne change pas grand chose à ce qu'il se passe ici, quoi que cela puisse être." enchaîna la déesse, faussement calme. "Il serait peut-être temps de partager les informations, sinon tout ce voyage ne servira à rien du tout."
Mon regard redoubla d'intensité alors que je fixais toujours l'adolescent, ravi d'être soutenu par la jeune femme. Ce dernier leva les mains, paumes tournées vers le sol. Nous sentions de légères fluctuations comme si nous nous trouvions sur l'eau, sans pour autant perdre pieds.
"Votre force n'égale pas la mienne." dit l'adolescent tout en levant les yeux vers Athéna.
"Ca ne sert à rien de vouloir l'effrayer." précisa Iota, impressionnée par l'échauffement verbal dont nous venions de faire preuve.
L'intimidation ne fonctionnait donc pas. Que nous restait-il, dans ce cas ?
"Voulez-vous que l'on vous implore ? Que l'on rampe à vos pieds pour obtenir les réponses ?" fis-je, irrité.
"Je n'ai rien à vous confier. Vous ne devriez pas vous trouver ici." répliqua l'adolescent d'un ton impassible.
J'ouvris la bouche pour répliquer quelque chose de bien senti, mais Socrate fut plus prompt :
"Huh, pourtant on y est !" s'écria-t-il. "Si on vous dérange tellement, il suffit de nous renvoyer chez nous !"
L'adolescent parut surpris.
"Rien ne vous retient ici, Gardien."
L'homme-chat eut un rictus embarrassé qui dévoila sa dent manquante. Mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines.
"Vous pouviez nous faire partir d'ici ?" m'insurgeai-je en m'avançant brusquement vers lui. "Pourquoi avez-vous joué la victime ? Cette fois, c'en est trop : renvoyez-nous sur-le-champ !"
Je pris Iota par les épaules pour la placer devant moi et tendis de plus belle la main à Athéna, effectuant un geste empressé du bout des doigts.
"Mesdemoiselles, nous rentrons chez nous." dis-je d'un ton sans réplique.
Socrate eut un mouvement de recul et rétorqua :
"Je ne peux pas vous emmener avec ! Ne soyez pas débile, monsieur Verne ! L'encre de vos romans vous ait monté à la tête ?"
Son ton condescendant m'inspira l'envie d'égaliser l'autre côté de sa mâchoire, mais je me retins, me contentant de lui décocher un regard noir.
"Qu'est-ce qui vous retient de partir, en ce cas ? Si c'est pour nous agacer par votre présence, vous pouvez vous en abstenir sans problème ! Vous ne servez en rien ! Disparaissez !"
Socrate fit une moue. Il fulminait intérieurement, indigné d'être traité de la sorte.
"Il ne pourrait pas revenir." intervint Iota en renversant la tête en arrière pour m'observer
Je lui accordai un bref regard avant de me focaliser sur l'homme-chat qui paraissait de plus en plus excédé, mais aussi gêné, pour une obscure raison. Se pouvait-il qu'il se soucie de notre sort, en fin de compte, et que le fait de ne pouvoir retourner vers nous lui cause quelque remord ? Tout ceci me laissait suspicieux. Sa réponse ne se fit pas attendre et fut aux antipodes de mes suppositions :
"Ce regard... Ce regard qu'elle m'a lancé quand j'ai involontairement froissé une page d'un roman... Je m'en souviendrai toujours. Je ne prendrai plus jamais le risque de la décevoir. Quitte à rester enfermé à jamais avec vous !"
Il avait parlé, la tête penchée, maugréant presque.
"Et puis... c'est bien ici ! C'est désert, ça pue, c'est mal fréquenté. (il me lança un regard lourd de sens) De toutes façons, je viens de finir un roman et je ne sais pas avec lequel poursuivre. Donc ça me laisse le temps de méditer et de réfléchir à mes futures lectures..."
Je voyais très bien qu'il se retenait de pleurer de frustration. Il se mordit les lèvres avant de grimacer, sans doute sous l'élancement de sa gencive à vif. Ainsi donc, il craignait le courroux d'Ellie s'il venait à nous abandonner. Cette révélation me conforta dans l'idée que ce chat transi d'amour pouvait s'avérer utile si jamais le danger se manifestait : il pourrait se sacrifier le premier le cas échéant.
"Il ne faut pas lui en vouloir. Il n'a pas les facultés des autres Gardiens." dit Iota doucement. "Sa tâche est uniquement d'observer et de protéger la connaissance et le savoir."
Socrate fut à la fois agacé et flatté par ses paroles. Il redressa la tête fièrement tout en affichant une expression maussade, puis poussa un miaulement à peine audible.
"Comment sais-tu tout cela ?" demandai-je à la fillette, intrigué.
"Je l'ai lu... dans son journal." murmura-t-elle en plaçant ses mains autour de sa bouche en signe de confidence.
J'eus un sourire amusé. Tout en gardant une main sur l'épaule de l'enfant, je pivotai vers Athéna et déclarai :
"J'ignore de quelle façon vous recrutez vos employés à Olympe, mais si jamais le poste de Gardien de la bibliothèque se libère, sachez que je suis intéressé. Je pense que je me montrerais bien plus compétent que cet imbécile."
J'étais très sérieux. Je cherchais toujours du travail et je m'estimais motivé et dévoué dans la tâche d'entretenir et classer des ouvrages. De plus, passer du temps en compagnie de Iota ne me ferait que davantage plaisir. J'adressai ensuite un large sourire à Socrate qui m'observait d'un air courroucé, ses yeux en amande plissés au maximum.
crackle bones
Louise Hollen
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| Avatar : Rachel Mcadams
He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
La maison regorgeait de trésors. A chaque instant, Louise avait l'impression de tomber sur la plus belle découverte de sa vie, rapidement remplacée par une autre. Des mosaics colorés qui ornaient les murs aux plats savamment décorés qu'on avait déposé sur la table, elle avait l'impression que chaque objet l'appelait. Jamais elle n'aurait pensé avoir la chance de voir autant de merveilles dans leurs états d'origine. Et pourtant, elles étaient la, juste devant elle.
Tout comme le consul Numérus .
Elle lui jeta un regard, tout en s'approchant du buffet ou on avait mis de la nourriture a disposition. Comment l'approcher ? Comment lui expliquer la situation sans finir au fin fond d'un cachot ? Ou dans l'estomac d'une anguille...r rien que de le regarder, elle avait envie de le frapper, ou de s'en éloigner le plus possible, revoyant sans cesse les images de l'esclave qu'il avait tué sans raisons valables. Cet homme ressentait il le moindre sentiment ? Elle en doutait réelement.
Il discutait avec Pline en jetant des coups d'oeil discrets aux alentours, avant de s'arreter sur elle. Ils s’observèrent un instant, Louise déglutissant en sentant le poids écrasant de son regard sur elle, avant que le consul ne presse le coude de Pline légèrement et en l’entraîne a l'écart et a quitter la pièce. Non, sérieusement ? Elle hésita quelques instants, regarda autour d'elle avant de finalement traverser la salle pour prendre le même chemin. De toute façon, elle devait leur parler.
Elle arriva dans une petite pièce, ce qui lui semblait être un débara, ou se trouvaient des tonneaux, des sacs et des objets qu'on avait entreposé la. Les murs étaient garnis d'étagèrens remplies de boites, de parchemins ou de sacs. Pourtant, nuls traces du consul et de Pline... Peut être étaient ils sortis par la porte juste en face ? Ils n'avaient pas vraiment le choix, a moins qu'ils ne se soient téléporter. A cette pensée, elle eut un sourire amusé, jusqu'à ce que tout a coup, elle ne sente une main agripper son bras et la forcer a se retourner.
Face a elle, un centurion, Celcinus qui la regardait avec un air mauvais. Sa poigne était forte dure, et Louise devait luter de toutes ses forces pour ne pas se mettre a se débattre. Elle ne supportait pas qu'on la tienne contre son gré.
« Tu comptes aller où comme ça ? »
Respire. Du calme. S'intima elle mentalement. Ne lui balance pas ton poing dans la figure. Ou en tous cas pas tout de suite...
Poing qui se referma tout seul malgré toute sa bonne volonté. Louise pris un air le plus innocent possible, comme si cette situation ne la dérangeait pas.
"Je cherchais les toilettes c'est tout, je ne connais pas la maison donc j'en profite pour visiter un peu. C'est pas interdit quand même ?" Voila, qu'il essaie de comprendre de quoi elle parlait et en suite ils verraient. Elle attendit quelques instants avant de baisser les yeux sur son bras. Ce n'était pas le moment de faire un scandale. "Vous pourriez me lâcher le bras maintenant s'il vous plais ?"
« Les toilettes ? » demanda t'il d'un air surpris, avant de reprendre :« Sinon quoi ? Tu penses être une invitée ici ? »
Sa poigne se resserra, arrachant une grimace a Louise alors qu'il la forçait a lui faire face.
« Ca se sent quand quelqu'un a peur, femme. » Si il continuait, c'était lui qui allait le sentir passer. Sa seconde main se leva vers le visage de Louise alors qu'il lui attrapait le menton, pour observer son profile, avant de finalement la lacher avec un sourire, au moment ou un soldat entrait.
Dieu merci.
« Dommage pour toi que je sois demandé ailleurs... tu aurais adoré. »
Il fit demis tour et suivit le soldat, laissant Louise seule. Pendant quelques instants, elle resta debout, immobile, avant de se replier sur elle même pour finir accroupis, le front appuyé sur les genoux en expirant pur s'intimer le calme. Aller, ca allait aller. Elle n'allait pas laisser ce malade lui pourrir la vie ou l’empêcher d'avancer n'est ce pas ? Elle se releva après quelques instant, un air décidé sur le visage.
Elle passa de salles en salles, observant les mozaics colorées qui ornaient les murs. Certaines géométriques, d'autres représentants de simples et chastes scènes d'amour. Pline devait être un romantique... en rome-antique. Elle eut un sourire et finit par déboucher sur le jardin. Perssone en vue rien si ce n'était un bassin en face d'elle et un haut mur sur sa droite. Les deux hommes avaient certainement du se décider a faire quelques pas a l’extérieur pour être plus tranquilles. Elle s'approcha du bassin et s'accroupit pour plonger quelques doigts dedans. L'eau était légèrement chaude, ce qui n'avait rien de rassurant. Tout a coup, Louise entendit un bruit et rapidement, elle fut rejoint par Nora qui sortait des arbres.
« Ils sont partit. »
Louise lui jeta un regard surpris.
"Qu'est ce que tu fais ici ? Tu ne devrai pas être a l’intérieur avec les autres ? C'est dangereux de se promener seule..."
Elle ca allait, elle avait l'habitude.
« Je cherchai une sortie. »
La réponse, sortit du tac au tac lui arracha un sourire. Au moins elle était franche, et puis elle comprenait que la jeune fille n'ait pas envie de rester dans ce genre de maison.
"Je cherche Numérus et Pline. Il faut que je leur parle... Tu les a vu passer ? "
« Non. Pourquoi tu veux leur parler ? Il n'y avait que des gardes ici. » répondit elle en regardant a nouveau autour d'elle comme pour chercher une sortie.
Louise soupira. Entre son combat intérieur et justifier ses actes devant quelqu'un il y avait un pas.
"Je sais que c'est dangereux et qu'il ne faut pas changer le passer et tout mais... je ne peux pas rester la sans rien faire a les regarder mourir. Je ne peux pas juste... attendre, et même si c'est une ordure, Numérus est la seule personne capable de faire évacuer la ville rapidement..." Elle passa une main dans ses cheveux en soupirant. "Même si je doute qu'il m'écoute."
Et pourtant, elle ne voulait pas laisser tomber.
"Si tu arrives a sortir, ou est ce que tu veux aller ?" demanda elle finalement pour changer de sujet. Apres tout même si c'était une mauvaise idée de se séparer du groupe, savoir ou elle irait serait peut être une bonne chose si elle réussissait finalement a échapper a la sécurité de la maison. Un pause.
« Tu es sûre qu'on pourra partir ? »
Non. Et en vérité, elle ne voyait pas comment trouver le moyen de rentrer.
« ...regardez comme elle est magnifique la lune ce soir. »
Louise n'eut même pas le temps de se retourner que Nora l’entraînait sous le couvert des arbres. Euuuuh... Pourquoi elles se planquaient ? Pline et le Consul venaient d’apparaître cote a cote, non loin, revenant tranquillement du jardin.
« Je vais bientôt faire l'acquisition d'un nouveau char. Il a été conçu spécialement pour me déplacements. Ca sera bien plus pratique. Et je pourrai y emmener Diane. »
Le Consul pris pas la peine de répondre, se contentant d'écouter.
« Elle et charmante. Sa soeur m'a confier qu'elle ne serait pas contre un mariage entre nous deux. Je n'ose pas trop lui demander d'entrée de jeu, mais je vais préparer un grand repas pour demain soir. Ca lui fera plaisir. Il faut que je trouve ce qu'elle aime manger. »
Louise eut un sourire moqueur. Diane se marier ? Mais bien sur... et puis quoi encore ? Soudain, le silence.
« Qu'y a t'il ? »
A nouveau, une pause.
« On nous observe ? » Louise tourna les yeux vers Nora, dont le baton dépassait de sa cachette. Et zut ! Pline allait appeler la garde et là, elles seraient dans les ennuis. Elle inspira a fond et murmura :
"Surtout, ne bouge pas."
Puis elle sortit de sa cachette, repoussant au passage le baton dans l'ombre. Si jamais ils devaient la balancer aux crocodiles, il faudrait que quelqu'un aille dire aux autres ce qu'il c'était passé. Et puis elle ne voulait pas la mettre en danger inutilement. Nora avait déjà assez souffert, et vue ce qu'elle s’apprêtait a faire, il y avait peu de chances qu'elle s'en sorte indemne.
"Je n'irai pas jusqu'a dire qu' "on vous observe" messieurs. » Apres tout elle était seule non ? « Mais je suis heureuse de vous voir, il faut qu'on parle."
Nora sortit des fourrés. Quoi ? Bon tant pis, il fallait improviser.
"J'étais venue pour admirer le reflet de la lune dans le bassin, et en vous entendant arriver, j'ai crue qu'il s'agissait de ... Celcinus, c'est cela ? Nous avons eut une petite discutions auparavant et... comment dire, ses manières laissent clairement a désirer."
« C'est vrai que ses manières sont peu convenables. » répliqua line du tac au tac.
Alors pourquoi ne faisait il rien ? Elle ramena ses bras contre elle comme si elle avait froid soudain, en regardant ailleurs. En réalité, ce n'était qu'une comédie mais ca, ils n'étaient pas forcé de le savoir.
"Je n'avais pas envie de me trouver a nouveau en tête a tête avec lui."
Elle laissa passer quelques secondes avant de reprendre.
"Mais ce n'était pas le sujet que je voulais aborder." Elle fixa Numerus dans les yeux. "Vous devez faire évacuer la cité sur le champ. Le Vésuve va entrer en éruption, c'est pour cela que l'eau de vos bassins est si chaude et que vos poissons meurs. La sécheresse n'est pas la seule fautive. Le sol se réchauffe a cause de la lave qu'il y a dessous. La ville va être ensevelie, vous devez partir maintenant avant qu'il ne soit trop tard."
La bombe était lancée. Pline resta un instant bouche bée avant de frapper dans ses mains, tout joyeux.
« Ah c'est magnifique ! Grandiose ! Je comprend mieux votre présence ici. C'était donc ça la surprise, Consul ? »
Sa présence n'était pas prévue ? Le consul laissa échapper un faible sourire en se tournant finalement vers Pline.
« Il va de soit que c'est la seule raison de leur présence ici. Je comptais vous en faire la surprise demain dans l'arène, mais ils ont dû juger bon de vous faire une démonstration. »
« Ne m'en dites pas plus ! Je vous laisse du coup répéter, je ne veux pas voir avant l'heure ! »
Pardon ? En quelques instants il s'éloigna, les laissant seules avec le consule. Les prenait il pour... un spectacle ? Nora ne réagit pas mais immédiatement, Louise se tourna vers le consul.
"Pourquoi avez vous mentis ? "
Elle n'avait même pas réfléchis avant de poser sa question. L'homme l'observa, observa Nora puis s'approcha du bassin et s'accroupit pour observer l'eau.
« Posez vous la question pour vous, ou pour la grande Pythie de Delphes ? »
Un léger sourire se forma sur son visage, reflété par l'eau du bassin. Il savait qu'elle avait mentis, ce n'était même pas la peine d'essayer de continuer la comédie.
"Vous vouliez quoi, que je vous laisse le tuer comme ca ?" fit elle en parlant de l'esclave. Évidemment, elle n'avait pas eut d'autre idée. Ses poings se serrèrent. "De toute façon, ce n'est pas la question. Les tremblements de terre qui secouent la ville n'ont rien d'anodin, tout comme cette histoire avec l'eau. Vous devez partir, ce n'est que folie de rester. Si vous ne me croyez pas, réfléchissez a ce qui c'est passé dernièrement et vous verrez que tous les signes sont la !"
A nouveau, un petit sourire, avant qu'il ne se tourne dans sa dirrection.
« Que s'est il passé de plus que d'habitude ? Un temple s'est écroulé il y a des années de cela et on l'a reconstruit. La terre tremble depuis bien avant l'Empire romain. Vous pensez que le ciel va nous tomber sur la tête ? Ca fait longtemps que nous avons occulté ces croyances. »
Il fit un pas vers elle et la détailla de bas en haut, puis toujours avec son petit sourire lacha : « La seule chose étrange à Pompéi aujourd'hui, c'est vous. »
Il n'avait presque pas tord pour le coup. Presque. Louise ne bougea pas. Lui ceder du terrain ? Jamais.
"Vous ne comprenez pas. Il ne s'agit pas de croyances mais de faits. La ville va être détruite et dans des années, on trouvera les cadavres de vos citoyens asphyxiés par les cendres de la montagne." Elle leva les yeux vers le ciel et s'avanca vers lui. "Vous devez évacuer la cité avant qu'il ne soit trop tard."
Elle fit une pause, inspira puis repris, la voix un peu tremblante.
"Je vous en pris. Vous êtes le seul a pouvoir ordonner ca rapidement. Et si on ne fait rien, il sera trop tard."
Elle capta des petits rires au loin, et devina la présence de trois gardes qui revenaient. Le consul leur jeta un coup d'oeil et revint vers Louise.
« Vous prétendez avoir des dons de voyance et connaître notre futur à tous ? »
A nouveau, il regarda vers les hommes avec un air amusé, alors que leurs rires résonnaient a nouveau. Quand a elle, ses yeux se posèrent sur Nora dont elle voyait l’expression et la main se resserrer fermement sur son bâton.
« Vous ne devriez pas vous trouver ici. Vous venez de bien trop loin. Le sort de Pompéi ne vous concerne pas. »
Les yeux de la jeune femme s'agrandirent soudain. Ces paroles pouvaient être prises dans tellement de sens ! Comment pouvait il savoir d'ou ils venaient ? Pourquoi disait il que le sort de Pompei ne la concernait pas ? Qu'est ce qu'il en savait ? Il aurait certainement pu le formuler autrement mais... non, il avait pris cette phrase là. Ces trois phrases là. Celles ci et pas d'autres, dans cet ordre la. Ca plus le « Gloire et triomphe » …
"Le sort de cette ville me concerne autant que vous, tout simplement parce que j'y suis. Quand on a la possibilité de sauver des vies on doit le faire, même si elles ne nous paraissent pas digne d’être sauvées." fit elle en le regardant droit dans les yeux. Elle ne pensait pas qu'il mérite de vivre, pourtant, personne ne devait décider pour les autres. Peu importait ses actions. "Je ne prétends pas être devin. J'ai dit que j'avais un message, et c'est celui là : Évacuez cette maudite ville ou l'Histoire oubliera jusqu’à votre existence Consul."
Il y eut un mouvement dans son dos mais d'un geste de la main, le consul arrêta ses gardes, les empêchant de lui couper la tete pour son insolence. Puis il baissa les yeux vers Louise, plongeant son regard dans le sien.
« Qui vous a demandé de nous transmettre ce message ? »
Elle serra la machoire. Ce n'était plus la peine de mentir.
"En réalité ? Personne." Une respiration. Prendre son courage a deux mains. Dire la vérité au risque de passer pour une folle. "On m'a même déconseiller de vous avertir et de changer les choses. C'est mon propre choix, maintenant vous savez. Libre a vous d'en faire ce que vous voulez."
Elle le planta la, fit demis tour et se laissa tomber au bord du bassin avec un air abattu. Elle ne l'avait pas convaincu. Que pouvait elle faire maintenant ? Se résigner a les laisser mourir ? Elle pouvait sentir le regard du consul dans son dos qui l'observait, observa Nora puis fit demis tour et rentra dans la maison. Au bout de quelques instants, les gardes s'approchèrent de Louise.
« Restez pas dehors ! Rentrez ! »
Elle le jeta un regard vide. De toute façon, ils allaient mourir...
« Encore une folle. Ca nourrira les lions. » entendit elle en quittant finalement le jardin.