« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Pourquoi personne n'écoutait donc jamais les précieux conseils que l'on pouvait donner ? Pourquoi fallait-il toujours que cela parte en vrille ? Je ne comprenais pas cet attrait pour le danger. Il semblait évident qu'affronter Eloise ne soit pas la solution. Quelle que soit l'entité qui la possédait, elle était résolument décidée à nous éloigner de notre objectif, à savoir libérer Anatole et Diane, s'ils étaient toujours eux-mêmes. Pourtant, cela n'empêcha pas Arès de tomber dans le panneau et d'attaquer sa "soeur". Evidemment, l'affrontement s'acheva par une attaque en traître de la part de la brune, qui l'envoya vite emprunter un tunnel grâce à deux momies supplémentaires.
Nous règlerions ce problème plus tard. Après tout, rien n'avait forcé le dieu de la guerre à combattre Eloise. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Midnight et Robyn affrontaient chacune une momie. Quant à Apolline, son cri attira une autre momie vers elle. Sans réfléchir, je m'élançai vers cette dernière et plongeai mon flambeau à l'intérieur de son thorax qui émit un bruit de papier desséché. En moins de deux secondes, la momie s'enflamma en poussant des hurlements ineptes, mais elle pivota vers moi dans l'espoir de me griffer le visage.
"Miséricorde, vas-tu te décider à mourir pour de bon ?"
Plus qu'agacée, j'étais épuisée. Véritablement. Il me semblait que seule l'adrénaline me maintenait debout. Avisant rapidement une autre arme, je ramassai une pierre et la projetai sur le crâne de la momie enflammée. Elle marmonna et s'affaissa lentement dans un enchevêtrement de braises, dispensant une forte odeur de chair et de papier brûlés. Heureusement que la pièce était vaste, nous empêchant de mourir étouffées par le gaz carbonique qui s'échappait de cette combustion.
Levant les yeux vers Apolline, je m'aperçus qu'elle avait profité de ce moment pour traverser la salle en courant. Quelle mouche l'avait donc piquée ? Je lui criais de revenir mais elle demeura sourde à mes paroles. Quant à Eloise, ma réaction sembla la ravir car elle pivota vers nous, comme si elle cherchait à nous barrer la route.
Jusqu'à maintenant, un affrontement me semblait dérisoire, mais si elle m'empêchait de retrouver ma soeur, elle risquait de passer un très mauvais quart d'heure. Robyn prit les devants et voulut s'attaquer à Eloise en lui donnant un coup avec sa batte. L'ancienne déesse parut surprise par sa témérité. Je retins mon souffle, tentant de tenir la dernière momie en respect avec une lance que j'avais ramassée. Une idée fixe me taraudait : celle de profiter de cet instant pour me faufiler hors de la salle et protéger Apolline. Hélas, je ne pouvais m'y résoudre : Midnight et Robyn ne seraient jamais de taille face Eloise et une momie en pleine "santé". Je devais les épauler à tous prix.
Je m'avançai d'un pas quand Eloise tira Robyn par les cheveux avant de la jeter contre la momie. Tout se passa très vite : la momie qui l'étrangle, la brune qui la relève après avoir ramassé la batte. Une seconde de battement. Eloise qui soupèse l'arme et qui la lève au-dessus de la tête de la malheureuse...
Je sentis la lance dans ma main, la rugosité du bois contre mes doigts. Je calculai rapidement la trajectoire, pris mon élan, levai le bras...
La lance siffla dans l'air moite et atteignit la main d'Eloise. Un cri de douleur et d'étonnement lui échappa en même temps que la batte qui tomba au sol, aux pieds de Robyn. Elle serra sa main ensanglantée contre elle alors que le bracelet émettait une sorte de crachotement électrique. Brusquement, elle releva la tête et planta un regard meurtrier dans le mien. Un éclair d'anxiété passa dans ses yeux. Il semblait que sans son précieux gadget, elle se sente diminuée. Je soutins son regard sans ciller, prête à en découdre même si j'étais désarmée. Au moins, nous étions à armes égales.
Je crus qu'elle allait m'attaquer mais au lieu de cela, elle se précipita vers le mur et tapa sur une pierre. Aussitôt, une sorte d'écran luminescent apparut en transparence. Elle pianota rapidement et se tourna vers nous, un large sourire inquiétant aux lèvres.
"Vous ne sortirez jamais vivants d'ici ! Jamais !"
L'instant d'après, elle était absorbée par la paroi, disparaissant en même temps que l'écran mystérieux. Je plissai des yeux et allai palper le mur, mais absolument rien ne se produisit, comme je m'y attendais.
"Nous trouverons un moyen Eloise." murmurai-je tout en caressant légèrement les pierres millénaires. "Je te le promets."
Personne ne resterait en arrière.
"Notre mission sauvetage n'est pas encore achevée." dis-je à haute voix en me tournant vers les deux jeunes femmes. "Robyn, debout."
Je retournai jusqu'à elle et l'aidai à se relever, après avoir ramassé sa batte que je lui tendis. Elle la serra contre elle comme un nouveau-né et je déclarai d'un ton à la fois amusé et anxieux :
"Doucement, il y a tout de même des barbelés. Fais attention."
Elle me regardait d'un air méfiant. Pourquoi n'avait-elle pas confiance en moi ? Je n'avais rien contre elle, surtout que je la savais amie de Lily.
Je voulus l'aider à marcher mais elle me repoussa un peu en grommelant des mots incompréhensibles. Bien, elle souhaitait s'en sortir seule. Quelle force de caractère ! Je croisai le regard de Midnight et, après avoir pris une lance, m'élançai dans le tunnel non loin du trône. Apolline était entrée là-dedans et il était hors de question que je parte sans elle.
Le couloir semblait interminable, et incroyablement sombre après être restée si longtemps dans la salle du trône brillamment éclairée. Au bout de quelques minutes, une musique résonna à mon oreille.
Je fis signe à Robyn et Midnight de rester sur leurs gardes alors qu'à la musique -cela s'apparentait à du rock- s'ajoutaient des grognements inarticulés. A l'angle du tunnel, j'aperçus deux momies qui se battaient... pour un téléphone duquel s'échappait la musique. Mon coeur manqua un battement alors que je cherchais des yeux Apolline. C'était son téléphone ! Nulle trace d'elle.
Sans un mot, je pressai les deux jeunes femmes de me suivre. Nous passâmes près des momies sans attirer leur attention. Elles étaient trop absorbées dans leur chamaillerie.
Encore quelques mètres. Des bruits de pas prudents. J'accélérai l'allure, ma lance en avant quand je sentis mon pied marcher sur quelque chose de rond et glisser. Je perdis l'équilibre, entrevis une pomme rouler dans la lumière des rares torches. Quelqu'un me rattrapa. Par réflexe, je levai ma lance, manquant de l'éborgner, jusqu'à ce que je reconnaisse... Anatole. D'autres silhouettes à côté de lui. Un soupir de soulagement m'échappa en voyant Diane, Apolline et Arès. Ils avaient l'air d'avoir souffert mais ils étaient en un seul morceau.
Je me rendis compte un peu tard que j'étais toujours à moitié renversée dans les bras d'Anatole.
"Evidemment..." marmonna Apolline, la tête penchée.
Je le repoussai brutalement et me redressai en me reculant d'un bon mètre. Puis, j'époussetai mes vêtements sans réelle utilité.
"Vous êtes tous là. Quel soulagement !" fis-je en passant une main sur ma frange. "Vous allez bien ?"
J'attardai plus particulièrement mon regard sur Diane et ma petite soeur. La déesse de la chasse avait retrouvé son arc et son carquois, mais avait perdu un morceau de son pantalon. Quant à Apolline, elle gardait les yeux rivés au sol et ses lèvres tremblaient. Que s'était-il passé ? Oubliant tout le reste, je m'approchai d'elle et posai une main sur son épaule.
"Tu as mal quelque part ?" m'enquis-je, soucieuse.
"Laisse-moi tranquille !" fit-elle sèchement en me repoussant. "Juste... laisse-moi."
Elle me décocha un regard si fulminant que je battis des cils, soufflée par la colère qui animait ses pupilles. Jamais je ne l'avais vue aussi agressive. Sans doute que ce climat d'insécurité lui enlevait tous repères et la plongeait dans une angoisse sans précédent, ce qui la rendait revêche.
Je croisai le regard d'Anatole qui m'intima de ne pas insister. Je le compris à son expression. Je plissai des yeux. Que me cachait-il ? Les autres s'étaient remis en route et Apolline étaient dans les premiers. Anatole leur emboîta le pas.
"Explique-moi !" le pressai-je à voix basse.
"Pas maintenant." dit-il d'un ton las.
Il se détourna de nouveau et je voulus le retenir en le prenant par la main. Il étouffa un grognement de douleur et se déroba aussitôt. Ouvrant la paume brièvement, il articula les doigts et je discernai à la lumière d'une torche la brûlure causée par une sorte de pommeau.
"Qu'est-ce que tu as à la main ?" demandai-je.
Il m'observa tout en refermant le poing et déclara, désignant le groupe du menton :
"Laisse-moi m'en occuper."
Je plissai les yeux de plus belle. Non seulement il ne voulait rien me dire de cette brûlure étrange, mais en plus il souhaitait que je ne me mêle de rien.
Je faillis répliquer quelque chose mais brusquement, un choc ébranla le sol et les murs. Quelques grains de sable se soulevaient au-dessus du sol, comme s'ils n'obéissaient plus à la loi de la pesanteur. Après quelques secondes de silence, un vrombissement parcourut le tunnel et sembla le... gondoler. Il était désormais beaucoup plus incliné.
Je me souvins alors de ce qu'avait dit Eloise avant de disparaître :
" 'Vous ne sortirez jamais vivants d'ici...' Par tous les dieux, la pyramide va subir une transformation ! Il faut sortir d'ici !"
Le mieux était de courir, en espérant que l'on ait le temps de s'échapper avant d'être pris au piège à l'intérieur d'un labyrinthe, ou pire encore...
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« ... »
| Conte : Un conte ? Pourquoi faire ? | Dans le monde des contes, je suis : : Un mystère qui évolue sans cesse.
Si c'est pas elle, c'est moi ! Et si c'est pas moi, c'est elle... Feat. Apolline, Anatole, Eloise, Diane, Robyn & Ellie
Décapiter des momies ? C’est fait. Perdre des membres du groupe en route ? C’est fait. Se faire gâcher la vue et emmerder par une pseudo divinité à deux balles au commande d’Eloise ? C’est fait.
« Vous ne sortirez jamais vivants d'ici ! Jamais ! »
Parce qu’on est des méchants et qu’on va tous vous tuer et blablabla… Franchement, ils en ont pas marre de se répéter tout le temps ? Je veux dire, c’est quoi l’idée ? Un jour, t’as un grand méchant qui c’est dit « ouais, ça serait mortelle d’écrire un livre avec plein de réplique qui tue ! » et depuis, c’est devenu la bible de tous les idiots qui veulent se la jouer criminel ? Maître du monde ? Destructeur du monde et autre connerie ?
– Ouais, ouais, c’est ça. Je réplique avec indifférence tendis que celle-ci prend la fuite adsorbée par la paroi, t’es pas la première à y croire.
La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que tout le monde va bien. Du moins, tout le monde s’en est sorti en un seul morceau. Pénélope a bien faillit y passer mais par chance, la brune a été plus rapide que le parasite qui habite le corps d’Eloise puisqu’elle lui a troué la main avec une lance, avant que celle-ci ne tue la mangeuse d’Oréo en retournant sa propre arme contre elle.
Ce qui explique sans doute, pourquoi le parasite « soit disant divin » a prit la fuite au lieu de s’attaquer à nous. Sans la possibilité d’utiliser les capacités de son hôte et sans son gantelet à la con, elle c’est retrouvé vulnérable. Ce qui veut dire, qu’ils peuvent être vaincus. Reste plus qu’à découvrir, comment libérer l’ôte de son squatteur et après ça, on les fera tous cramer !
Bon d’accord, ça se fera peut-être pas. Mais en tout cas, ça ne me déplairait absolument pas de balancer tout ce petit monde au feu. Et à mon avis, je ne suis pas la seule dans ce cas.
« Notre mission sauvetage n'est pas encore achevée. Robyn, debout. »
– T’inquiète pas Pénélope, je lance à la blonde qui se relève avec l’aide d’Ellie. Tu lui fera regretté son geste bien assez tôt. Parce que quelque chose me dit,qu’une fois débarrassé du gantelet et sans corps à habiter, ces « divinités » valent que dalle.
J’en suis même quasi certaine. Et si je dis quasi, c’est seulement parce que je suis d’accord avec le fait, qu’il faut toujours se méfier des apparences. Regardez la petite blonde. En apparence, on dirait une gamine tout ce qu’il y a de plus normal. Alors qu’en faite, c’est la fille d’une déesse. Ok, elle a pas l’air redoutable comme ça. Et oui, elle a pas servie à grand-chose pendant les phases de combats mais je suis sûre, qu’en réalité, cette gamine est bien plus forte qu’elle ne le pense. Ou qu’elle ne veut le montrer. Je veux dire, qui serait assez fou pour courir en direction des bandelettes brothers, sans arme pour se défendre hein ? Enfin à part moi ? Sans oublier les suicidaires ? Les fous ? Et tout ceux qui souffrent du syndrome du héro ?
Après une brève tentative ratée d’aider Pénélope à marcher, la grande brune une fois armée, s’élance à la poursuite de la petite blonde, Pénélope et moi sur ses talons.
La recherche de la petite blonde a duré un moment. Après le long couloir interminable, on a eu droit en exclusivité au crêpage de chignon des bandelettes brothers et après ça, encore de la marche (moi adore la marche, je crois que je vais l’avoir en horreur pendant un moment) pour finalement atterrir (surtout Ellie) sur le reste du groupe. Le positif, c’est qu’ils étaient tous vivants et en un seul morceau. Une excellente nouvelle, même si Rambo à mauvaise mine et que la blonde, a apparemment eu un problème de pantalon. Le négatif, c’est qu’à voir la tronche de la petite blonde, je suis pas certaine qu’on puisse dire que notre arrivée soit un soulagement. Enfaîte… je crois même que quelque chose la dérange…
« Evidemment... »
…Ou quelqu’un.
« Vous êtes tous là. Quel soulagement Vous allez bien ? »
Bien ? Je ne sais pas si on peut vraiment demander ça à quelqu’un qui vient apparemment de se frité avec des momies après avoir été enlevé par un chauve en pagne ou un duo momifié, mais bon..
« Tu as mal quelque part ? »
« Laisse-moi tranquille ! Juste... laisse-moi. »
Je suis peut être aveugle lorsqu’il s’agit de moi, mais lorsque ça concerne les autres, je suis plutôt clairvoyante. Et là, je vois bien que Lulu et Ellie dans une même pièce (ou un couloir), ça n’enchante pas des masses la fille d’Aphrodite. Probablement parce qu’elle a des sentiments pour lui ? Et que lui, à des sentiments pour la grande brune ? Sentiment que la grande brune à l’air de connaître, mais qu’elle s’emploie à ignorer royalement ? Comme dans ces films à l’eau de rose à base de triangle amoureux, et de je t’aime moi non plus ?
Qu’importe. Pas le temps de s’attarder sur la situation. Une fois les retrouvailles terminées et la certitude que tout le monde tient encore debout, nous avons reprit la route, la petite blonde en tête. Quelque part, ça me fait quelque chose de la voir dans cet état, vraiment. Le truc, c’est que ça ne me regarde pas. La seule fois où je me suis permise de parler sentiment à quelqu’un, c’était à Evelyn qui venait de perdre son Wall-E. Je lui ai dit des trucs vrais, des trucs auquel je croyais vraiment aussi, mais c’était surtout basé sur du vécu. Parce que comme elle avait perdu son Wall-E, j’avais perdu Logan que j’aimais. Mais là… J’ai pas vraiment d’expérience. Bon, je peux toujours tenter de dire un truc hein ? Mais on se connaît pas assez pour ça et puis, je crois pas que ce soit le bon moment pour lui parler sentiment. En plus, ça me regarde pas...
« 'Vous ne sortirez jamais vivants d'ici...' Par tous les dieux, la pyramide va subir une transformation ! Il faut sortir d'ici ! »
Ah la garce ! Ok. On peut dire tout ce qu’on veut sur ces fausses divinités, s’il y a bien un truc qu’on peut pas leur enlever, c’est que quand ils veulent un truc, ils font tout pour l’obtenir. Quoi que… je me demande s’ils font toujours ça, abîmer leurs futurs réceptacles avant de pouvoir les utiliser. C’est pas un peu con comme méthode ? En tout cas, si ça leur prend souvent, ça explique pourquoi on a croisé que la « fausse » Eloise dans le coin.
– Et c’est reparti pour un tour !
Cette fois, plus le temps de lambiner, il faut se dépêcher de sortir de la pyramide avant de finir sous les décombres.
Sans prendre en compte la fatigue qui commence à se faire cruellement sentir, j’accélère le pas et découvre en chemin, que les deux momies catcheuses se sont tirées elles aussi. Tu m’étonnes ! Enfin. Après quelques minutes de course dans le tunnel, celui-ci débouche dans la salle du trône. Salle du trône qui, à notre arrivée, s’effondre littéralement sur nous. Des fissures commencent à se former sur le sol, les colonnes s’effondrent et bientôt, faire un pas devant l’autre devient presque impossible tant les secousses gagnent en puissance.
Merde, merde, meeerde !!
Pendant notre traversé de la salle du trône, un morceau du plafond (pas assez grand pour m’écraser, mais pas assez petit pour passer inaperçu) m’est tombé sur l’épaule et m’a brièvement arraché une grimace de douleur. Cependant, comme je ne pouvais décemment pas me préoccuper de ça pour l’instant, j’ai continué la traverser de la salle avec le reste du groupe, jusqu’à ce qu’on arrive dans un couloir inconnu, suivit d’une nouvelle salle. Pour la traversé du couloir, rien-à-dire. Avancer dans la pyramide devenait de plus en plus difficile, mais ça n’avait rien de vraiment surprenant. Par contre, quand on a tenté une traversé de la nouvelle salle… On c’est carrément retrouvé collé au plafond. Le changement de gravité ? Ça passe encore. C’était la première fois que je marchais au plafond mais pourquoi pas. Après tout, c’est une expérience comme une autre, même si c’était carrément galère pour avancer sans se casser la figure. Par contre, la chute brutale sur le sol auquel j’ai eu droit ensuite alors que j’étais seulement à quelques mètres de la sortie ? ça ? c’était beaucoup moins sympa.
Surtout qu’après la pyramide qui mute on a eu droit a Béni. Enfin, J’AI eu droit à Béni. Il m’a sauté dessus et pris dans ses bras le con ! Il a oublié les menaces et la gifle que je lui ai collé ou quoi ?
« Vous avoir réussi ! Vous vivante ! »
Pour l’instant…
Même si ont avait réussi à s’en sortir, la transformation de la pyramide, elle, ne c’est pas arrêté là. A cause du vacarme assourdissant provoqué par les changements dans la pyramide, et des tremblements visibles autour de celle-ci, les autruches ont apparemment préféré mettre leur tête dans le sable. On les comprend.
En attendant, il fait jour. Ce qui veut dire, qu’on a passé la majeure partie de la nuit dans cette saloperie de pyramide… extraterrestre.
– Super ! C'est quoi la s...
Je m'écroule sur le sable, temporairement K.O
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| Conte : Intrigue Divine. | Dans le monde des contes, je suis : : Arès, dieu de la Guerre et de la Destruction.
Bon, ça allait un peu mieux mais ce n’était pas encore ça. Cette entité ne perdait rien pour attendre ! Utiliser le genou d’Athéna pour faire une chose pareille, elle n’avait pas honte ? Déjà que ça vienne du corps d’Eloïse c’était franchement perturbant, mais alors que ça soit un truc indéfinissable qui ai osé frapper par là, j’appelais ça de la haute trahison. Est-ce que j’étais allé lui tripoter les tentacules ou ce genre de choses qu’ils pouvaient bien avoir ? Non. Alors chacun s’occupait de ses quartiers privés et on évitait de faire à nouveau ce genre de massacre à la dignité humaine. En tout cas, j’étais enfin parvenu à me remettre de mes émotions – vraiment, je détestais être humain ! – et je venais d’apercevoir les deux blondes et l’asperge au bout du couloir.
Depuis quand est-ce que Diane avait mon épée ? Avisant mon flanc, je remarquai qu’elle ne s’y trouvait effectivement plus. Qu’est-ce que… Ah oui, il me semblait bien avoir entendu Apolline la prendre puis partir en hurlant à un moment. Vraiment ? Avec ses petits bras elle était parvenue à la soulever ? Mes yeux la toisèrent des pieds à la tête avec suspicion, avant de tendre la main vers la déesse pour la récupérer. Elle avait déjà son arc, elle ne pouvait pas être sur tous les fronts. Et puis celle-ci c’était la mienne, on ne touchait pas à ce qui m’appartenait… Surtout une arme divine. Aussi étrange que cela puisse paraître, ma « sœur » me la rendit sans faire d’histoires ni même de commentaires. C’était bien une première ! J’en eu presque un moment d’hésitation, au cas où elle préparait un piège, puis je me rappelai que Diane n’était pas du genre à faire des farces de ce genre et je m’en saisis sans ménagement. Pour une fois que c’était pratique qu’elle soit trop terre à terre !
Rapidement rejoins par les autres protagonistes de la bande, nous eûmes même droit à une scène de chamailleries familiale ou quelque chose du genre… Je n’ouvris pas la bouche, évitant de rajouter de l’huile sur le feu à toute la situation déjà bien enquiquinante. Le but ici était de retrouver Eloïse, pas uniquement Athéna et le gamin ; on en avait deux sur les trois, le niveau ne serait pas validé avec un score à moitié rempli. Et puis je n’avais pas grand chose à faire des amourettes d’adolescents, j’avais déjà eu à suivre les folles aventures d’Aphrodite qui explosaient les saisons de plusieurs séries à l’eau de rose, alors on allait pas recommencer. Ah, c’était sûr qu’Aryana avait du cœur. Tellement grand qu’on pouvait y loger toute une foule de gens.
Puis soudain, tout se mit à trembler et du sable s’échappa des pierres dans des rideaux opaques. Qu’est-ce qu’il était en train de se passer ?! Qui avait touché au petit carton plié sous un angle de la pyramide pour la faire tenir droite ? Et où était Athéna ?!
« "Vous ne sortirez jamais vivants d'ici..." Par tous les dieux, la pyramide va subir une transformation ! Il faut sortir d'ici ! »
Il ne fallait pas vraiment nous le dire deux fois, évitant de justesse une chute de pierres avant de m’élancer avec les autres sans un regard en arrière. Le chemin du retour fut étrangement bien plus rapide, retrouvant avec une certaine curiosité les deux momies qui m’avaient embarquées dans les couloirs… Ces dernières nous regardèrent passer avec des yeux ronds dans leurs orbites creuses et je manquai de glisser sur quelque chose dans un tournant : un téléphone. Qu’est-ce que ça faisait là ça ?! Le truc criait une musique que je ne connaissais pas mais qui résonnait malgré les bruits de roche en mouvement, aussi me baissai-je pour le rattraper de justesse et continuer ma course jusqu’à la salle du trône.
Contournant ce dernier, je descendis les escaliers à toute allure pour me précipiter vers la sortie juste au moment d’entendre un énorme fracas s’écrouler derrière moi ! Evitant de justesse les pierres je fus néanmoins propulsé contre l’un des pans de murs et eut le temps de jeter un coup d’œil à la pièce en train de s’effondrer. Les filles étaient déjà passées, rapides, et je m’apprêtai à faire de même quand je remarquai des bras et une tête à moitié ensevelis sous les décombres : ceux du gamin ! Il venait de se faire avoir par les pierres et n’arrivait vraisemblablement pas à s’en extraire aussi facilement qu’il aurait du. Tiens, et si je le laissais là ? Comme ça plus d’histoire entre les deux petites ! Oui mais non. Ce gamin ne m’avait pas fait grand chose au final et les autres avaient l’air de tenir à lui. Si on le perdait, cette fois on n’allait vraiment pas réussir notre petite excursion.
Me baissant à sa hauteur malgré les chutes de pierres, j’attrapai sa main qui s’agitait dans l’air. Le contact rugueux sous le sable me surpris et fixant sa paume un instant, j’y découvris une marque étrange. Celle d’un pommeau que je reconnu sans trop de mal. Qu’est-ce que… Mon regard croisa le sien alors que je fronçai les sourcils, mais la pyramide décida de ne pas me laisser le temps d’argumenter. Le plafond continuait de s’effondrer et je saisi plus fermement sa main. Tirant de toutes mes forces le dénommé Anatole pour le sortir de là-dessous avant qu’il n’y passe, je maudis le karma de m’avoir retiré mes pouvoirs ou tout ceci n’aurait jamais eu lieu. Je sentis son corps glisser des débris et, soudain, s’en extraire entièrement ! Il bascula en avant et parvint à ratterrir sur ses jambes maladroitement.
« Cours ! » M’exclamai-je par réflexe en le poussant en avant, me dépêchant de le suivre avant de me retrouver encore coincé dans un endroit désagréable.
Je rejoignis bientôt une autre pièce qui, a peine avions nous posé le pied à l’intérieur, nous propulsa au plafond ! vraiment, littéralement, comme si la gravité n’avait plus de prises sur nous. Continuant d’avancer, sautant de dalle en dalle alors que ces dernières étaient en train de glisser les unes contre les autres, je fus surpris de chuter pour me retrouver dans le bon sens ! L’esprit retourné mais la perspective de la sortie en appât, je retins le haut le cœur qui me prit pour parcourir les derniers mètres et enfin sortir de la pyramide !
Dans le désert. Plein de sable. Avec un idiot et ses autruches.
Et avec une brune qui s’écroula comme une masse à peine le pied dehors. Haussant un sourcil en la voyant faire, je me décalai d’un pas pour pas qu’elle ne me tombe dessus. Ces humains tenaient de moins en moins la route quand même… Au moins les autochtones avaient la peau dure. D’ailleurs, notre guide national m’adressa un sourire goguenard avant de faire le tour de toutes les têtes présentes. Quoi, il savait compter en plus ?
« La brune qui faire peur sans faire exprès... Elle pas venir ? » Demanda-t-il d’une voix surprise, ce qui eut le don de me rappeler à la réalité.
Non, elle n’était pas venue. Non, on l’avait laissée à l’intérieur. Non, on n’avait pas réussi. Je secouai donc la tête, reprenant mon souffle avec difficulté. Il prit une mine contrite.
« Ca arriver parfois. Pyramide faire grand bruit. Les dieux être en colère. Très colère. » Il frémit, observant l’édifice d’un air anxieux.
Au moins on n’avait pas perdu les autres, d’ailleurs… Je m’approchais d’Anatole pour me planter devant lui. Le gamin transpirant se crispa en me voyant mais je ne lui laissai pas le temps de s’enfuir. Il me devait deux ou trois petites explications, à commencer par sa main que je saisis fermement pour la retourner, paume vers le haut. Pas de doutes, il s’agissait du pommeau de mon épée divine. Et ce dernier avait laissé une sacrée trace sans doute aussi douloureuse que profonde. Je lui adressai un regard noir.
« Qui est-ce que tu es ? » Demandai-je d’un ton peu commode, mais je n’avais pas la patience de supporter des bobards.
« Nous devoir aller prier la Dame sans Visage. Elle apaiser colère des dieux. » Insista Jun.
Est-ce qu’il croyait sérieusement ce qu’il disait ? Pour avoir été parfois harcelé de prières, je pouvais très bien affirmer que ce n’était ni apaisant ni agréable à écouter ! Des fois quand on était de bon poil pourquoi pas, mais pas dans ce genre de moments. Un jour il faudrait qu’on leur explique la logique divine et ce genre de petites astuces, ou ils allaient continuer à se faire avoir à chaque fois.
« C’est ça, va donc prier ! » rétorquai-je, un peu sec. « Athena est coincée là-dedans. Comment est-ce qu'on fait pour y retourner ? » « Quand pyramide faire grand bruit, impossible entrer. Vous êtes chanceux d’en sortir ! Si nous prier, tout s’arranger. »
Je tenais toujours la main d’Anatole et je ne comptai pas le laisser partir aussi facilement. Celui-ci eu un mouvement de recul, déglutissant en affrontant mon regard. Je le vis ouvrir la bouche, comme pour me répondre, avant qu’il ne marque une pause. Une toute petite. Puis il tourna son visage en direction de Jun et ne pus visiblement pas s’mepêcher de rajouter de l’huile sur le feu :
« Qui répond à vos prières d’ordinaire ? Qui protège les tiens ? » « Râ protéger nous avec feu sacré. La Dame sans Visage apaiser dieux mécontents. »
Mais faites comme si je n’étais pas là… Poussant un soupir je lâchai la main du gamin pour la lui rendre. Devant nous, Jun se dirigea en direction des autruches et tapota le dos de l’une d’entre elles pour qu’elle sorte la tête du sable. La bestiole s’exécuta, les yeux pas exactement bien alignés mais c’était le geste qui comptait.
« La Dame sans Visage vous aider. Sous vous venir la visiter, elle apporter aide. » « C’est qui cette Dame sans Visage ? Tu ne m’en as jamais parlé avant. »
Ou alors je n’avais pas fait attention. Jun paru surpris :
« Grincheux, toi jamais avoir demandé ! »
En même temps, sans écouter… Pourtant, ma phrase sembla grandement lui plaire. Il se mit à gratter les plumes de l’autruche la plus proche de lui, étouffant un ronronnement au fond de sa gorge. J’allais lui faire manger son sourire dans trois, deux…
« Si toi vouloir savoir qui elle être, toi me suivre… »
Il venait de prendre un ton énigmatique pour me dire un truc pareil, m’adressant un regard entendu en grimpant sur l’autruche qui nous avait amenée ici. Je vous préviens, il était hors de question que je remonte sur ce machin ! En plus, avec son sourire un peu con, le gamin avait l’air encore plus débile qu’à l’ordinaire. Je n’allais pas encore me le coltiner, si ?
« La Dame sans Visage être pas loin. Moi vous présenter elle. »
Visiblement, nous n’avions pas tellement le choix… Je jetai un regard à la pyramide dans laquelle se trouvait toujours enfermée Athéna. Nous ne pouvions décemment pas la laisser ici. Il était hors de question, même si j’avais des raisons de lui en vouloir. Poussant un soupir en attendant la décision des autres, je fini par m’avancer en direction de Jun pour monter sur l’autruche. Cette dernière émit un piaillement rauque en dodelinant de la tête et je l’ignorait royalement ; elle n’allait pas me refaire le même coup quand même ?! M’installant derrière le gamin, je fini par pousser un soupir grognon et le laissait nous guider en direction de sa soi-disante « calmeuse de dieux ».
Moi j’appelais ça un sacrifice, mais chacun son vocabulaire.
* * *
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
J'avais voulu refuser, lorsqu'Anatole m'avait dit qu'il valait mieux que ce soit moi qui prenne l'épée d'Arès. Malheureusement, notre situation actuelle n'était pas brillante, et Apple n'était pas en état de le faire. Aussi, pris-je sur moi, surmontant le fait que je répugnais ne serait-ce qu'à avoir une arme qui ne m'appartenait pas, et divine de surcroît entre les mains, et ce même si cette dernière n'était pas le trident. Cela n'empêchait pas, que la dernière fois, que j'en avais manié une, elle ne m'avait pas écouté, et avait blessé Aphrodite, et ce avant de blesser Apollon entre les mains de son propriétaire. Aussi, quand Arès me la redemanda, la lui tendis-je sans un regard ni même une parole. Je n'en voulais pas, mon arc et mes flèches ne m'avaient jamais trahis, et je me sentais bien plus en sécurité avec eux uniquement qu'avec une arme appartenant à quelqu'un d'autres. De toute façon, Ellie arriva coupant court à tout cela. A sa question, je me contentais d'un simple hochement de tête affirmatif. Pour ma part, ça allait bien. Juste un petit peu sur les nerfs, une grande envie de planter une flèche entre les deux yeux des investigateurs de tout ce bazar, mais sinon ça allait bien. En revanche, la réaction d'Apolline était à prévoir je grimaçais légèrement. J'avais bien malgré moi, assisté à la scène avec Anatole un peu plus tôt, après que je sois allé récupérer mon carquois. Et d'une manière générale, je pense que ça se voyait comme le nez au milieu de la figure que ma nièce avait un gros béguin pour lui. Quoi qu'il en soit, leurs histoires de cœur, je ne lâcherais pas un mot à ce sujet. Pas question, de m'en mêler. C'était suffisamment, tendus niveau famille en ce moment. Aussi emboîtais-je le pas au reste du groupe, Apple en tête à qui je préférais également ne rien dire. De toute façon qu'est qu'il y avait à dire dans une situation pareille ? Je n'avais jamais été douée au niveau des peines de cœur. Il n'y avait qu'à voir avec Louise. Dès que j'avais appris, ce que Dolos avait fait je m'étais chargée d'aller trouver mon « frère » et de lui faire très clairement comprendre ce qu'il en coûtait de s'en prendre aux gens que j'aimais. Le lendemain il quittait la ville, pour ne jamais y revenir, nous ne nous reverrions jamais, puisque des mois plus tard, il s'attaquerait au bébé de Lily, et se ferait tuer par Elliot. Il avait décidé seule de son propre destin, et avait récolté ce qu'il avait semé. Tant pis pour lui.
Je sortis de mes pensées, lorsque j'entendis du bruit dans le tunnel, comme une sorte de vrombissement. Ellie, ne tarda d'ailleurs pas à nous éclairer sur ce qu'il venait de ce passer. Il fallait partir, et vite. Tout le monde enclencha donc, la vitesse supérieur. J'en venais même à oublier la fatigue accumulée, dût au fait que je n'avais pas réellement dormit dernièrement, ni même mangé, et que la tentative pour contacter mon frère, avait grillé une bonne partie de mon énergie. L'adrénaline, sûrement, devait me maintenir encore debout, et m'aider à ne pas flancher. Nous débouchâmes après un bon moment de course, sur la salle du trône qui commençait à s’effondrer de toute part. Tout le monde semblait être là, aussi pressais-je l'allure et ce malgré la difficulté que nous avions à avancer, pour finalement réussir à sortir. Je m'arrêtais totalement essoufflée, pour tenter de reprendre quelques forces. J'écoutais d'une oreille ce qui se disait, entre Arès et notre guide. Maintenant que mon rythme cardiaque était redevenu plus ou moins normale, je me dirigeais en direction de Mina, qu'Ellie aidait déjà à se relever :
"On pourrait essayer de la hisser sur une autruche et l'une d'entre nous la maintiendra pour ne pas qu'elle tombe en montant derrière elle."
Je hochais la tête en signe d'approbation, et avec son aide, hissais-je Mina sur une autruche, et la laissait aux bons soins d'Ellie, n'étant pas réellement d'humeur à materner au vu de mon état d'agacement, passablement avancé en vu de tout ce que nous avions subit ces dernières vingt quatre heures. Il me fallait donc d'abord me calmer. Chose, que je dût rapidement faire, en avisant une autre autruche. Les animaux ressentent nos émotions, ils sentent notre peur, notre colère. Et cela influe sur eux. Si la personne a à côté d'eux à peur, cela va les rendre nerveux. Et ils vont sûrement attaquer. Aussi, laissais-je toute mes émotions négatives de côtés, pour m'approcher de ma monture. Doucement, je lui flattais l'encolure, comme je l'aurais fait pour un cheval, et la voyant se laisser faire l'enfourchais-je sans trop de problème. Les premières minutes se déroulèrent sans trop de soucis, jusqu'à ce que ma monture, ne décide d'en percuter une autre qui n'allait manifestement pas à la même vitesse que la sienne. Menaçant de me désarçonner. Heureusement, je réussis tant bien que mal, à reprendre ma position, et d'apaiser mon autruche. Au moins, une chose que je n'avais pas perdu, c'était mon « feeling » avec les animaux.
Au bout d'une dizaine de minute de chevauché, je commençais à entrevoir le début d'une Oasis au loin, un coup d'oeil du côté de mes camarades. Elle semblait plutôt grande à première vu, et entourée de nombreux palmiers. Avec un peu de chance, il y aurait moyen de boire et éventuellement, d'y trouver une ou deux plantes qui pourraient s'avérer utile. Mais pour l'heure, Jun nous fit signe de nous arrêter devant, juste en face d'une statue plus ou moins féminine, dont le visage lisse semblait avoir été effacé. C'était « ça » la dame sans visage ? Une statue ? Quitte à être dans un monde avec des parasites se faisant passer pour des divinités, je m'attendais à avoir une véritable personne en face de moi, pas une vulgaire statue :
- Et maintenant, que devons nous faire ? Demandais-je nous sans un certain scepticisme
"Donner offrandes à Dame sans Visage et ensuite prier."
Joignant le geste à la parole, décida de stationner son autruche sur le côté, et d'en descendre avant de sortir un collier fait d'os de ses défroques et de le poser aux pieds de la statue en se prosternant. Imperturbable je le regardais faire son petit manège, avant qu'il ne se tourne vers moi :
"Vous faire comme moi ! Peut-être eux tous faire aussi du coup !"
Faisons plaisir au gamin. J'entrepris de descendre doucement de mon autruche, et de le rejoindre devant la statue. Je pouvais bien me séparer d'un des bracelets en argent, que je portais en remplacement de mon bracelet à breloque, qui se trouvait au fond d'un coffret à bijoux dans une malle sur Olympe. Aussi, fis-je passé celui tout au bout de mon poignet le long de ma main, afin de le déposer aux pieds de la statue. Bon en revanche, pas question de me prosterner c'était ridicule. M'agenouillant, je joignis mes mains et inclinais légèrement ma tête vers l'avant, sans prêter au regard émerveillé de Jun que je sentais sur moi :
"Vous être belle quand vous prier !"
Je me contentais de hausser un sourcil dans sa direction. Ignorant comme interpréter sa remarque. Ce n'est pas comme si je faisais grand cas de mon physique en règle générale. Que l'on me trouve belle ou non, en toute honnêteté, peu me chaut. Il toucha le bracelet que j'avais mit au pied de la statue, avant de prendre un air timide et de fixer les cinq restants :
"Vous devoir donner plus grande offrande pour la Dame."
Bon, je supposais que je pouvais encore me séparer de deux bracelets, en guise d'offrande. Si ça nous aidait par la suite à trouver une solution, pour débarrasser Athéna de son parasite. Alors, répétant l'action de tout à l'heure, je fit passer les deux bracelets le long de ma main, avant de les poser à côté du premier, laissant Jun continuer de se prosterner, pendant que je le regardais faire. J'avais déjà donné mon lot de prières pour la journée. Néanmoins, plus je le voyais faire, et plus je me rendis compte qu'il avançait sa main pour attraper les deux bracelets supplémentaires. Espèce de petit voleur, tu ne t'en tireras pas à si bon compte. Vivement, j'avançais à mon tour ma main, afin de taper sur la sienne :
- Il ne semble pas que l'offrande vous soit destiné
Il se mit à ouvrir des yeux ronds suite à ma remarque, tandis-que je restais toujours imperturbable, arborant une expression neutre, et un visage presque taillé dans le marbre tellement il était inexpressif. Qu'allait-il me sortir comme excuse afin d'expliquer son geste ?
"La Dame sans Visage avoir dit bracelets pour moi ! Vous pas avoir entendu ?" Demanda-t-il en tapotant son front d'un air innocent pour mimer le fait qu'il avait reçus un soit disant message télépathique. "Deux bracelets pour moi. L'autre pour la Dame. Vous pas bien écouter divinité."
D'un air tout à fait assuré, il enfila les deux bracelets à son poignet et les fit briller au soleil avant d'arborer un air très content. Personnellement, je le regardais en me demandant si je lui enfonçais la tête dans le sable, directement ou bien si je récupérer d'abord les bracelets de moi même. Aucun doute, que ça n'allait pas être très délicat. Ils n'avaient pas de valeurs sentimentales particulière, et d'une manière générale je me moquais de me débarrasser de bijoux ou non. Mais l'histoire qu'il y avait derrière, faisait que non, je n'avais pas l'intention de laisser un gamin qui me prends comme si j'étais né de la dernière pluie m'embobiner aussi facilement. On les avait acheté du temps où nous étions en Afrique. Les femmes des tribus, confectionnaient toute sorte de bracelet et les vendaient pour une bouché de pain sur les marché. Mais justement, cette bouchée de pain permettait de les faire vivre. Aussi, en avais-je acheté deux paires de six. Pour cette raison, je n'avais pas l'intention de me laisser embobiné :
- Je ne crois pas à vos boniments, alors soit vous me prouvez qu'elle vous a bien parlé, soit je me charge moi même de récupérer mes bracelets dis-je très calmement mais légèrement glacial
Il me jeta un regard outré, qui ne me fit pas grand chose, étant donné que entre lui et moi, celle qui aurait le plus de raisons de l'être c'était moi. En tout cas, s'il continuait à jouer avec ma patience plus longtemps, ce n'était pas dit que la manière pour les lui enlever soit la plus douce :
"Vous pas me les reprendre. Vous être une femme obéissante." rétorqua-t-il en plaçant sa main, contre les bijoux d'argent sur le ton de quelqu'un qui souhaite apaiser la personne en face de lui. Sauf, que c'était stupide, et suicidaire de me tenir de telles propos. Immédiatement, mon regard changea, d'imperturbable, il passa à flamboyant de colère. Sans lui laisser aucun répit, j’attrapais rapidement, son poignet en le serrant du plus fort que je pouvais avant d'encrer mes yeux dans les siens et de prendre la parole :
- Je ne suis pas une femme obéissante, je suis une femme libre et indépendante qui n'obéis à personne et surtout pas à un homme. Vous avez de la chance, en tant ordinaire je vous aurais broyé les os pour avoir osé tenir de telle propos. Maintenant vous allez me rendre mes bracelets, sinon je vous plante une flèche entre les deux yeux ais-je été clair ? J'articulais, bien chaque mots, d'une voix basse, glaciale et menaçante.
Jun, se mit à écarquiller les yeux d'un air apeuré, mais cela ne suffit pas à me calmer. Comment avait-il osé me traiter de « femme obéissante » ? Comment avait-il même pu ne serait-ce que penser à cette combinaison de mot d'une manière générale. Des siècles, il m'avait fallut des siècles, pour que mon combat pour la place de la femme dans la société aboutisse. Et même aujourd'hui, il n'était pas encore réellement terminé. Je repensais à ces femmes courageuse, que j'avais rencontré, qui défendaient leurs convictions jusqu'au bout, contre une société misogyne et machiste. Certaines étaient mortes, et pour d'autres encore en vie, il m'était impossible de les revoir aujourd'hui. Pas alors, que peu importe l'apparence que j'avais, j'étais bien trop jeune pour leur parler librement. Pour toutes ces femmes, je ne permettrais pas qu'un homme peu importe qu'il vienne de la terre ou d'un autre monde prononce ce genre de paroles. Peu m'importait qu'il grimace parce qu'il avait mal, et peu m'importait qu'il décide d'entrouvrir la bouche d'un air tremblant, à l'heure actuel j'étais une boule de rage et d'indignation :
"Je pense que Jun a compris sa faute. Il ne recommencera plus." Intervint la voix calme et embarrassé d'Ellie en posant une main sur mon épaule. Je me contentais d'un regard méprisant à notre guide, et lui lâchait le poignet d'un coup sec. Je sentie, Ellie se pencher d'avantage dans ma direction et me glisser à l'oreille de manière à ce que personne n'entende "C'est juste un gamin... Ne le juge pas trop sévèrement. Tout ce qu'il veut, c'est garder les bracelets. Nous avons besoin de lui pour nous guider alors ne l'effraie pas trop... s'il te plaît."
Justement, c'était souvent comme cela que ça commençait. Ces « gamins » prenaient l'habitude, d'être supérieur à leurs sœurs, ils voyaient leurs mères docile face à leurs époux, qui ne les considéraient nullement comme leurs égaux. Tout juste bonne à leur pondre une descendance, et à faire jolie en publique. Et un jour, les gamins devenaient des hommes, et ils continuaient dans cette voix là et ainsi de suite. C'était un perpétuelle recommencement, un cercle vicieux.
- S'il voulait les bracelets, il n'avait qu'à les demander et non pas jouer au plus malin. De plus, gamin ou non une femme ça se respecte répondis-je sur le même ton
Ellie, s'agenouilla à mes côtés, et sortie un petit crayon de papier, de sa poche, qu'elle posa aux pieds de la status. A nouveau la main de Jun s'avança pour l'intercepter. Lui aussi, il manquait terriblement de bon sens :
"N'exagère pas non plus." lui dit Ellie en lui lançant un regard réprobateur
Il sembla réfléchir quelques secondes avant de reprendre la parole :
"Si moi prendre crayon, moi reposer bracelets."
Il enleva un seule bracelet, avant de prendre le crayon d'Ellie. C'était définitif, si jamais on ne parvenait ni à sauver Athéna ni à retourner chez nous, j'allais me faire une joie de l'encastrer droit dans un mur celui là.
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Artémis : 80% Définitivement pas une femme obéissante
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
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« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
« Mais je voulais juste faire naître l'espoir grâce à elle... »
Tandis qu'Ellie était en train d'empêcher un soucis diplomatique d'avoir lieu, j'avais sortit la dernière chose qui me restait dans la poche arrière de mon pantalon, à savoir : une barre chocolatée. Il allait falloir donner une offrande et ma barre à moitié fondue était tout ce que j'avais. Je l'avais posé aux pieds de la statue avant de me reculer de quelque pas. D'un regard discret, j'avais observé Arès et l'objet qu'il comptait donner en offrande. Il s'était montré agressif avec, mais je pouvais le comprendre. Moi aussi ça me rendrait dingue si on avait capturé ma soeur et qu'on avait tenté une expérience sur elle. Ce n'était pas à moi qu'il en voulait, mais beaucoup de choses occupaient son esprit à l'heure actuelle, il avait besoin d'évacuer. Sans compter qu'il était ici depuis bien plus longtemps que nous.
Quand Apolline avait déposée à son tour son objet, à savoir : un papier de bonbon, je l'avais observée. Elle semblait être fatiguée, épuisée par tout ce voyage et sans doute encore contrariée par ce qui s'était passé. Je la voyais éviter mon regard. Jun continuait à prier devant la statue pendant un long moment. Je n'avais pas ouvert la bouche, le laissant faire et évitant à mon tour un regard, celui d'Ellie. Au bout d'un moment, Jun se releva.
« Fini. » dit-il d'un air content, avant de se tourner vers son autruche et de faire mine de monter dessus.
« C'est tout ? On a fait tout ce chemin pour ça ? » laissa échapper Ellie. Jun agrippa son autruche avant de la faire se tourner vers nous.
« Dame sans visage avoir entendu nos prières. Dieux apaisés maintenant. »
Tandis qu'Ellie allait ouvrir la bouche, sans doute pour rouspéter, de vieilles paroles de la jeune femmes me vinrent en tête. Elle disait qu'elle n'était pas la chef de notre groupe, qu'elle ne voulait pas prendre les décisions. Et voilà qu'elle se retrouvait seule, à devoir forcer Jun à aller plus loin qu'une simple prière. Je devais l'aider dans sa tâche, la soutenir.
« Qu'y a t'il dans cette oasis ? »
Jun ouvrit grand les yeux.
« Endroit sacré. Défense d'entrer. »
« Il y a de la végétation. Ca veut donc dire qu'il y a de l'eau. Autant en profiter pour remplir nos gourdes avant de repartir. »
La soif n'était sans doute pas sa seule envie d'entrer dans l'oasis. Et même si ça m'effrayait un peu, je comprenais son désir et je le partageais.
« Non, non, non ! Dieux tout calme, tout apaisés. Pourquoi vous vouloir les énerver à nouveau ? »
« Les dieux ne sont que des êtres avec des pouvoirs supérieurs aux humains. Et tout dieu a ses limites. Il ne faut pas avoir peur d'eux. » dis-je en crispant le poing.
Jun me regarda d'un air choqué, avant de s'approcher de moi et de me faire une tape sur la tête, qui ne me fit pas vraiment mal, mais me surpris.
« Pas blasphémer. »
« Nous ne blasphémerons plus, mais nous allons entrer. » répondit Ellie d'un ton assuré avant de franchir le seuil de l'oasis. Jun s'agenouilla devant la statue afin de renouveler ses prières. Je passais devant lui sans prononcer la moindre parole. On avait tous franchis les limites de l'oasis, nous enfonçant dans une jungle étonnamment luxuriante.
« On a prit la bonne décision. » murmurai-je à Ellie pour la rassurer et lui montrer que quoi qu'il arrive, ce n'était pas elle seule qui avait décidée. Elle n'aurait pas à s'en vouloir. Quelque chose autour de nous capta mon attention. Je ne voyais rien et pourtant j'avais la sensation que quelque chose se trouvait ici. A croire qu'une immense force apaisante était présente et même si ça aurait dû nous rassurer, je savais que ça n'annoncerait pas nécessairement quelque chose de bien.
« Robyn fait les meilleures pâtisseries de la ville. » annonçai-je à Apple en m'approchant d'elle, tout en jetant un petit regard vers Robyn, ponctué d'un léger sourire. « Je t'y amènerai quand on rentrera. »
Je vis au regard d'Apple qu'elle tentait de trouver ses mots. Elle ne voulait pas parler sans réfléchir à ce que ça impliquerait comme conséquences. Ses yeux se rivèrent sur le sol.
« Je... je pense que j'irai toute seule. » murmura t'elle, tandis que je sentis quelque chose gronder à l'intérieur de mon corps. C'était donc ça qu'on ressentait quand un ami nous tournait le dos ?
« Non. » dis-je catégorique, tandis qu'elle leva les yeux dans ma direction surprise par mon comportement.
« Non ? » répéta t'elle interloquée.
« Non. » lui assurai-je une nouvelle fois en arrêtant de marcher et en la fixant bien droit dans les yeux. Elle passa une main sur son front et laissa échapper un petit soupire. Je sentais qu'elle avait un mal fou à dire ce qu'elle pensait, mais elle avait la force d'y arriver.
« Tu... ne peux pas me forcer à faire quelque chose avec toi si je n'en ai pas envie. Et... je n'ai plus vraiment très envie de te voir. » dit-elle avant de baisser une nouvelle fois la tête et de renifler.
« On a chacun des désirs que l'autre n'a pas. Je ne cherche pas à te forcer à faire quoi que ce soit. Mais je ne veux pas te perdre. D'ailleurs je t'interdit de t'éloigner de moi. Ce n'est pas parce qu'on aurait dû avoir cette conversation plus tôt que ça change quelque chose entre nous. Je tiens à toi. J'ai besoin de toi. » lui dis-je tout autant catégorique. « On s'est mal compris, Apple. Mais tout le monde fait des erreurs. J'en ai fait une en allant chercher ta guitare. Mais j'aurai fait n'importe quoi pour toi. Tu es bien plus qu'une simple amie à mes yeux et je ne t'abandonnerai jamais. Alors tu peux m'ignorer, ne plus vouloir me voir, mais je reviendrai toujours. Même si tu ne me verras pas, je serai là, à côté de toi, à attendre que tu acceptes de me regarder. »
Je l'avais observée quelque instants et avant qu'elle puisse dire ou faire quoi que ce soit, j'avais ajouté :
« Je vais marcher. Suivre le groupe. Tu restes à proximité, on ne sait jamais. Pas parce que tu le veux, mais parce qu'il faut que tu sois là pour me protéger, tout comme je dois être là pour te protéger. Dans un endroit qu'on ne connait pas. Il faut qu'on soit fort et qu'on puisse compter l'un sur l'autre, même dans les moments difficiles. »
« Tu as quelqu'un d'autre à protéger... » me répondit-elle en jetant un petit regard en direction d'Ellie. Elle se tourna, avant de repartir en sens inverse, sans doute pour quitter cette jungle. Je ne pouvais pas la laisser faire, mais je ne pouvais pas non plus la forcer à me suivre. Je lui avais fait déjà trop de mal.
« S'il te plaît, Robyn, ramène moi mon amie. » murmurai-je à la jeune femme qui n'était pas très loin de moi. « Et fait bien attention à toi. »
Je lui demandai beaucoup. Mais elle était la plus forte d'entre nous quand aucun avait ses pouvoirs à disposition. Et je savais qu'elle ne laisserait jamais qui que ce soit faire du mal à un de ses amis ou à un ami de ses amis. On avait poursuivi notre avancé dans la jungle, tandis que Robyn s'était mise à la poursuite d'Apple. J'aurai voulu dire quelque chose à Ellie, mais ce n'était pas le bon moment. La route allait être longue.
Robyn W. Candy
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| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Non mais si sa mère en veut pas, je veux bien l'adopter hein !
Vu que j'avais aucun bijou ou truc de valeur à refiler en offrande à la statue, j'avais simplement déposé à ses pieds un petit tas de miettes d'oréo. J'avais plus rien, maintenant. Il me restait plus que mes fringues et Lucille. Et il était hors de question que je l'offre à une décoration de jardin ! Déjà que je l'avais à moitié refilée à mon « mari »... Que ce que j'allais faire de lui, d'ailleurs ? Me barrer sans rien dire était une option carrément plus qu'envisageable, mais j'avais pas non plus envie de revivre le traumatisme qu'avait été l'abandon de ma tribu d'ewoks. Là c'était pas la même chose, loin de là, pourtant je pouvais pas m'empêcher de me dire que ça serait carrément salaud de me casser discretos. Il avait quand même prévu de faire des sacrifices pour que je survive ! Et jusqu'ici, ça avait plutôt bien marché. J'étais toujours vivante, le crâne intact et encore capable de courir après les gens. Genre, par exemple, Apple. Qui avait décidé de foutre le camp, allez savoir pourquoi. Sûrement que c'était l'adolescence, les hormones, tout ça. Moi même à son âge, je fuguais de l'orphelinat pour me balader en pleine nuit dans la ville. J'avais failli me faire bouffer par un tas de gens louches, mais sinon, la fugue sur un coup de tête semblait être une étape tout à fait normale !
- Promis, je te la ramène vivante !
Je hochais la tête à l'attention d'Anatole, avant de me précipiter sur les traces d'Apple. Je comprenais pas vraiment pourquoi il avait demandé ça à moi, à sa place j'aurai plutôt envoyé Ellie. Vu qu'elles étaient toutes les deux les filles d'Aryana. Enfin j'étais pas sûre à 100%, vu que les histoires de grossesses chez les divins avaient l'air super compliquées. Ils savaient faire les choses simplement, de temps en temps, ou pas du tout ? Limite les mecs ils boivent un verre d'eau, y a toute une cérémonie mystique et un combat contre un monstre avant !
- Apple, reviens ! Allez ! Appleeee ! Putain mais arrête toi ! Bordel c'est super chiant de devoir te courir après !
Elle était bien mignonne hein, mais j'allais pas non plus gueuler comme une malade dans une jungle probablement habitée par pleins de machins carnivores qui attendaient sagement le moment précis où ils pourraient facilement nous bouffer. Genre partir toute seule sans répondre à quelqu'un qui braille comme un veau, c'était limite se balader avec une flèche lumineuse au dessus de la tête. Super mauvais plan quoi !
- J'ai même pas le droit d'aller au petit coin ? Pour une fois qu'on trouve des arbres... j'ai l'impression d'être une superstar sauf que j'ai ni les fans, ni les concerts qui vont avec... en tout cas, je préfère t'avoir toi en garde du corps plutôt qu'Anatole.
Apple s'était retournée d'un coup, d'un air presque indigné. Hé mais si elle voulait partir clamser toute seule dans son coin, fallait le dire hein ! À l'évocation d'Anatole, elle renifla en baissant la tête, ses cheveux masquant son visage, tandis qu'elle me tournait de nouveau le dos pour continuer à avancer entre les abres. Je restais abasourdie pendant quelques secondes. Il lui prenait quoi ? Limite elle avait été sur le point de me mordre, et deux secondes après elle avait l'air d'être à deux doigt de pleurer ! J’accélérais le pas pour la rattraper, et posais une main sur son épaule pour la forcer à s'arrêter.
- Mais que ce que t'as ? On dirait un pitbull, sérieux ! Redeviens toute gentille, ça te va mieux ! Et puis tu vas pas partir dans ton coin toute seule. Vu les machins qu se trimballent dans les parages, je m'en fous, je reste avec toi.
Hors de question que je la laisse. Elle était comme... un poussin, elle pouvait pas survivre toute seule ! Et même si là elle était pas de bonne humeur, je la voyais mal devenir super violente et être capable de défoncer la gueule d'un méchant avec ses petits poings. Aux dernières nouvelles, en plus, elle avait pas l'air d'avoir une arme sur elle.
Je retirais ma main de son épaule pour la poser sur le manche de ma batte, jusqu'au cas où, tout en jetant un coup d’œil méfiant aux alentours. La jungle était oppressante, et je me sentais pas à l'aise, exposée parmi les arbres sans le reste du groupe pour faire effet de masse.
- J'ai rien du tout. Et ça sert à rien d'être gentille. Je l'ai compris maintenant. Toi tu n'es pas gentille la majorité du temps et ça te réussi bien. Tu as moins de problème, je suis sûre. Alors je vais faire comme toi. Apprends moi à... me faire respecter. À partir de maintenant, je suis ta padawan.
Elle avait l'air tellement sérieuse. Et moi, je devais me retenir pour pas éclater de rire à son idée. Non mais c'était mignon hein, mais putain que ce que c'était naze, surtout ! Genre elle voulait que je lui apprenne à être le genre de fille qui a quasiment personne dans sa vie et qui finira sûrement toute seule, bouffée par des gâteaux aux cacahuètes. Ouais bah valait mieux qu'elle revoit ses idées d'avenir, parce que sinon elle allait être déçue. Je secouais la tête, en soupirant.
- C'est pas en étant méchante que tu seras respectée. Avoir une arme, par contre, ça en impose ! Regarde ma Lucille, tout le monde sait que je suis super dangereuse quand je l'ai avec moi ! Pourtant, je l'utiliserai jamais sur quelqu'un de « normal ». Qui soit humain ou pas monstrueux, plutôt. J'aime pas être... méchante. C'est juste que j'ai toujours été comme ça pour me protéger, et que je sais pas faire autrement. Toi, t'es pas comme ça. Ne change pas juste à cause d'Anatole, il vaut pas le coup !
Ça avait beau être mon client préféré, à tel point que je fermais la pâtisserie à chaque fois qu'il venait pour qu'on soit tranquille que tout les deux, ça empêchait pas que je comprenais pas du tout pourquoi Apple était tellement obsédée par lui. Il était... lambda, physiquement. Et un peu spé parfois. Y avait pas de quoi en être toute chamboulée ! Ou alors c'était juste moi qui étais insensible à ses supposés charmes ? Parce que là, je la vis très bien frémir quand je prononçais le prénom de son prince presque charmant.
- Je pourrai t'apprendre à être plus gentille si tu m'apprends à me défendre. Pas avec une arme je veux dire... Je ne me sentirai pas capable de blesser qui que ce soit. Même la momie je l'ai mal vécu, même si je sais que c'était elle ou moi... Mais si tu me donnes des conseils pour que les réactions ou les paroles des gens ne m'atteignent plus, je promets de te donner un coup de pouce pour que les gens te trouvent moins... flippante.
J'avais dis à un moment que je voulais être moins « flippante » ? Perso, ça me gênait pas d'être considérée comme une petite conne. Au moins j'avais pas à vivre le même genre de trucs que ce qu'elle pouvait ressentir en ce moment. L'adolescence, enfaîte, ça craignait un max. De nouveau, elle baissa la tête, sa voix réduite à un murmure à peine audible.
- Je crois que peu importe ma façon de me comporter, ça ne lui conviendra jamais.
Peut être que j'aurai dû la réconforter, la prendre dans mes bras, ou un truc du genre, mais à la place un petit rire m'échappa. Avant qu'elle ne se soit vexée, je posais mon index sous son menton et doucement lui relevais la tête pour que mon regard puisse croiser le sien. Je fronçais les sourcils pour reprendre un air sérieux, comme si j'étais bien son maître Yoda.
- Si tu fais une tête de chien battu, tu vas impressionner personne ! Pourquoi t'es tellement à fond sur Anatole ? J'ai beau le considérer comme mon pote, il est pas exceptionnel à ce point ! Franchement, si t'as envie que rien ne t'atteigne, évite de tomber amoureuse. Ça finit toujours mal, ce genre de sentiments. Vaut mieux se débrouiller toute seule, plutôt que d'être dépendante de quelqu'un à ce point. Je suis pas sûre de pouvoir t'aider si tu es à ce point accro. Moi, les amoureux, tout ça... Je connais pas trop.
Cette fois, ce fut moi qui me mit à fixer le sol. Quel sol intéressant, oulala ! Bien plus intéressant que les révélations sur ma vie sentimentale qui, clairement, avait rien de trépidante. Qui avait rien du tout, enfaîte. J'aurai bien voulu rebondir sur autre chose, mais Apple se focalisa tout à un coup sur un nouveau sujet.
- Tu n'as jamais été amoureuse ? Jamais jamais ?
Elle avait l'air choquée. Et voilà, j'aurais dû réfléchir avant d'ouvrir ma gueule ! En général, j'évitais de raconter que moi et l'amour, on se croisait jamais. Aimer... J'avais crû souvent que je pouvais le faire, mais maintenant, j'avais des doutes. Les gens qui étaient important pour moi souvent m'abandonnaient. Et sincèrement, j'en pouvais plus. D'avoir le cœur qui fait mal, d'avoir l'impression d'être rien du tout, de prier tout les dieux des sucreries chaque soir pour que le lendemain, tout soit comme avant. Mais ça ne fonctionnait jamais. Les blessures cicatrisaient doucement, et puis tout à coup, quelqu'un d'autre me laissait et de nouveau mes plaies se remettaient à saigner. Aimer ne valait pas le coup. Regarder Apple retenir ses larmes comme un brave petit soldat me donnait encore plus raison.
- Je n'y peux rien si je l'aime ! Il est le premier inconnu que j'ai rencontré. Quand je suis sortie de l'ordinateur, j'avais pleins de souvenirs implantés qui concernaient les gens qu'Elliot connaissait, mais Anatole... il n'existait pas dans mes données. Mais je pense que c'est pas seulement ça. Je l'ai dans la peau. Lui et moi, c'est écrit. Mais... je crois que c'est écrit uniquement pour moi, pas pour lui.
Je restais bouchée bée. Comme un poisson rouge à la con. Elle venait... d'un ordinateur ? Elle... c'était pour de vrai ? Non mais sérieux ? Notre histoire était pas du tout la même, mais tout à coup, j'eus l'impression de plus être totalement seule. Quelqu'un d'autre était une sorte de... programme. Peut être pas une erreur pour elle, mais elle était une création différente des autres. Comme je l'étais moi. Elle passa une main devant ses yeux, et si elle n'avait pas tout à coup sursauté, je l'aurais prise dans mes bras direct. Sûrement que ça aurait été hyper maladroit, mais là, elle méritait bien un câlin !
- Tu as entendu ?
Oui, j'avais entendu la branche se briser. Aussitôt, je me plaçais devant Apple, la batte levée. On verrait pour le câlin plus tard, fallait retourner aux choses sérieuses !
- Peut être que c'est rien, mais juste au cas où, tu restes derrière moi. Compris ?
Prudemment, je m'avançais. Ouais, je marchais avec prudence, exactement. Mais Apple était juste derrière moi, ne me lâchant pas d'une semelle, et en cas d'attaque elle était vulnérable. Fallait pas prendre de risques inutiles ! D'autres branches craquèrent, et je me positionnais sur le côté, comme une joueuse de base-ball sur le point de frapper la balle. Enfin... si on pouvait comparer un arbre géant qui bouge à une balle.
- Oh putain...
Je levais la tête, figée sur place, pour observer le vieil arbre qui venait de se changer en une espèce de silhouette humaine. Quoi que « humaine », c'était pas vraiment le mot adapté au physique flippant du monstre. Son crâne allongé, au visage squelettique, était recouvert d'écorces comme tout le reste de son corps longiligne. Et putain, que ce que c'était moche ! Il aurait pu avoir un air de ressemblance avec Groot mais non, il avait pas eu de chance !
Dans mon dos, Apple poussa un cri apeuré, et le géant baissa la tête vers elle pour la fixer. J'eus peur qu'il tente de la choper pour la bouffer ou l'écrabouiller entre ses longs doigts fins, mais il se contenta de la regarder. Il pouvait pas agir pour que je lui défonce la tronche et qu'on puisse repartir, sérieux ?
- Eh ! Fous le camp !
Je secouais les bras, pour tenter d'attirer son attention. Sa façon de regarder la gamine me faisait flipper, et je voulais qu'il s'intéresse plutôt à moi, au cas où il est tout à coup envie de s'attaquer à quelqu'un. Mais il s'en foutait complètement de ma petite personne. J'étais vraiment aussi peu intéressante ?
- Non mais t'es con ? On veut pas de toi ici ! C'est un entraînement privé avec mon padawan et j'ai pas envie que quelqu'un d'autre prenne la place du type vert qui ressemble à un choux de Bruxelles ! Laisse nous tranquille putain, allez ! Dégage ou j'appelle les bûcherons de l'extrême !
J'essayais de cacher Apple derrière moi, mais il en avait vraiment rien à foutre ! Dommage que j'avais pas sur moi une hache, histoire de commencer tout de suite à le transformer en étagère Ikéa...
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : La fille du draméléon et de la déesse de l'amûûûr
J'étais sortie en un seul morceau de la pyramide, et pourtant j'aurais souhaité tout le contraire. Est-ce que j'aurais moins souffert si j'avais été écrasée sous le poids des décombres ? Peut-être cela aurait été mieux que je meure. Je n'avais aucune utilité, je n'étais personne. Ni aux yeux des autres, ni à ceux de l'univers.
Le voyage jusqu'à l'oasis m'avait paru interminable. Tout m'apparaissait comme une contrainte, désormais. Mon corps me semblait lourd, gorgé d'un sommeil que je parvenais de moins en moins à combattre. Il aurait été si facile de fermer les yeux et de me laisser glisser dans le noir... Dès que je baissais les paupières, les ténèbres me happaient, me terrifiaient. Et pourtant, elles me semblaient beaucoup moins terribles qu'auparavant. Face au chagrin que j'éprouvais, l'obscurité devenait presque une amie dans les bras de laquelle j'avais envie de me réfugier. A quoi bon lutter ? Si je n'existais plus, cela arrangerait tout le monde.
Après avoir donné en offrande un comprimé homéopathique contre le mal des transports, j'avais récupéré mon téléphone. Arès l'avait ramassé dans la pyramide bancale et venait de me le rendre.
"Merci tonton." lui avais-je dit avec un sourire pâle mais reconnaissant.
L'écran de mon smartphone était fissuré, le son était un peu grésillant, mais il semblait encore fonctionner. J'avais vérifié l'état de la batterie -31%- et rangé dans mon sac à dos de plus en plus abîmé.
J'avais ensuite avancé dans la jungle luxuriante d'un pas absent, sans m'émerveiller sur cette verdure qui avait jailli au coeur du désert. Il s'agissait d'un miracle auquel j'étais totalement insensible. C'était nouveau. D'ordinaire, tout me semblait magnifique.
Anatole avait cherché à me parler mais j'avais souhaité couper court à la conversation. Ca ne faisait que plus de mal de l'écouter m'expliquer qu'il ne m'aimait pas de la même façon que moi. Je ne voulais plus écouter. Je m'étais donc éloignée et Robyn avait pris le relais, à croire qu'il me fallait absolument une babysitter. Ils pensaient vraiment que j'allais m'enfuir dans une jungle que je ne connaissais pas ? J'avais peut-être le coeur en miettes, mais je n'étais pas stupide. J'avais juste besoin d'être un peu seule mais personne ne voulait m'accorder cette faveur.
Bizarrement, la présence de Robyn me fit du bien. Comme quoi c'est parfois mieux d'être accompagnée que de se morfondre toute seule. J'étais presque en train de retrouver confiance en la vie quand un arbre s'était métamorphosé en un affreux géant. Un cri m'échappa et résonna en écho dans la jungle. Il y avait une raison à cela : le géant me fixait de ses yeux perçants, son crâne squelettique et allongé renforçant ses traits inquiétants. Robyn chercha à le faire dégager et à l'impressionner mais la créature l'ignora ouvertement. Elle n'avait d'yeux que pour moi, ce qui ne me rassurait pas du tout.
Tétanisée, j'étais incapable d'esquisser le moindre geste. J'avais trop peur de provoquer le géant sans le vouloir. Etant donné la taille de ses mains, mieux valait éviter de lui inspirer l'envie de m'écraser le crâne.
J'entendis des pas lents dans mon dos. Trop anxieuse pour me retourner, j'attendis et sentis bientôt une main se glisser dans la mienne et la serrer très fort. Anatole... Il était venu, sans doute alerté par mon cri. Du coin de l'oeil, je vis tous les autres qui l'avaient accompagné. Quelque part, je me sentis rassurée. Ou pas du tout. Car on risquait de mourir tous ensemble.
Je serrai sa main aussi fort que lui, apeurée.
"On est égaré. On a besoin d'aide." déclara le jeune homme d'un ton prudent mais assuré.
Puis il me regarda d'un air navré, alors que le géant continuait de me fixer sans le remarquer. Il n'avait même pas relevé qu'il lui avait adressé la parole.
"Qu'est-ce qu'il me veut ? Pourquoi il me regarde comme ça ?" chuchotai-je de peur que le géant n'entende.
En guise de réponse, Anatole accentua la pression sur ma main. Il était là, et c'était tout ce qui comptait. Il ne laisserait personne me faire du mal.
"N'attaquez pas ! c'est un Bâtisseur." nous apprit Diane en faisant signe aux autres de ne pas se montrer agressif (ce qui était mal parti étant donné les menaces qu'avait proféré Robyn).
Je retins mon souffle, même si je n'avais aucune idée de ce qu'était un Bâtisseur. Dans la voix de ma tante, cela sonnait comme un mot noble et important, empreint de mystère. Du coup, il fallait bien se comporter face à lui. Mentalement, je priai pour que Robyn ne tente plus rien face à lui. Je ne voulais pas qu'elle soit blessée.
"Demande-lui s'il peut nous aider à y voir plus clair." glissa Anatole à mon oreille.
Je déglutis de plus belle, écarquillant les yeux vers le Bâtisseur qui n'avait pas cillé une seule fois, à croire qu'il n'avait pas de paupières. J'avais l'impression de basculer dans son regard, de voir des choses que je ne comprenais pas et que j'oubliais aussitôt... mais qui m'angoissaient.
"Est-ce que... vous pouvez nous aider à y voir plus clair ?" fis-je d'une toute petite voix.
Le regard du géant se fit plus perçant, si c'était possible, comme s'il cherchait à me pulvériser avec l'intensité de ses pupilles.
"Tu vois ? Il ne me répond pas non plus." couinai-je à l'adresse d'Anatole, paniquée.
"Dis-lui que tu es perdue et que tu as besoin de son aide." dit-il d'une voix calme.
"Je ne sais pas quoi faire... j'ai besoin qu'on m'aide !" répétai-je sans grande conviction.
"Quitter cet endroit."
La voix du Bâtisseur était profonde, aussi ancienne et pure que la jungle. Il ne faisait qu'un avec la nature. Ses paroles me firent frémir des pieds à la tête en même temps que le sol. Encouragée malgré tout, je partis dans une grande explication :
"On aimerait bien, mais on ne sait pas comment ! Le vaisseau de tonton Arès a été totalement ensablé et les dieux n'ont plus de pouvoirs... et ma guitare a disparu. Enfin... ça c'est pas important."
"Je ne peux vous venir en aide. J'ai échoué. L'arche s'est ouverte. J'ai dû agir." déclara le Bâtisseur en me fixant toujours.
"C'est quoi une arche ? C'est le truc avec les tables de la loi comme dans Indiana Jones ?" fis-je en réfléchissant à voix haute.
Enfin, le géant cligna des yeux et continua de m'observer. Il n'avait pas compris ma question. Il n'était sûrement pas cinéphile. Je rentrai la tête dans mes épaules, me sentant totalement stupide et ridicule. Robyn me tapota l'épaule comme pour me signifier de ne pas m'en faire.
"L'arche doit être refermée." déclara le Bâtisseur.
"Quelle arche ?" questionna Anatole.
"Quelle arche ?" répétai-je en parfait perroquet.
"La raison de ma présence ici."
Anatole était si près de moi que je sentis son agacement. Quelque chose l'irritait et je ne savais pas quoi. Prenant une grande inspiration, je posai la question qui me brûlait les lèvres :
"Si on referme cette arche, on pourra partir ?"
Aucune réponse. S'il n'avait pas continué de me fixer, j'aurais pensé qu'il avait choisi de m'ignorer comme tous les autres.
"La solution se trouve dans la pyramide, n'est-ce pas ?"
Aussitôt, la tête du Bâtisseur pivota vers Ellie. Je sentis instantanément Anatole relâcher la pression sur ma main, comme s'il hésitait à aller protéger ma soeur. Toujours elle. Si prodigieuse, si intelligente... Même le géant s'était désintéressé de moi pour se focaliser sur elle. Ma gorge se serra et je me mordis les lèvres.
"Elle est l'arche." répondit-il sans hésiter.
Il était sur le point de se retourner quand Ellie avança d'un pas.
"Attendez."
Le géant obéit, à demi retourné vers elle et l'observa de nouveau.
"Battez-vous à nos côtés." proposa-t-elle d'un ton mesuré.
Je dévisageai ma soeur. Venait-elle vraiment de demander une aide directe à ce Bâtisseur flippant ? Elle était folle ou quoi ? On allait être débarrassé de lui ! Malgré tout, je ne pus m'empêcher d'envier son assurance. Elle était tellement classe à le fixer sans trembler. C'était normal qu'Anatole soit attiré par elle... Si je lui avais davantage ressemblé, peut-être que...
A travers ce duel de regards, je compris que le Bâtisseur n'avait pas peur de se battre, mais qu'il ne le pouvait pas, pour une obscure raison.
"Je dois protéger cet endroit." répliqua-t-il enfin.
Il parlait de l'oasis. Il était lié à elle et ne pouvait la quitter. Quelque part, j'étais contente qu'il en soit prisonnier ou le gardien. Un truc du genre.
Son regard bascula de nouveau sur moi, terrible. Je me pétrifiai une fois encore, incapable de fixer autre chose que ses prunelles insondables et débordant de souvenirs incalculables. Brusquement, ses yeux dérivèrent vers mon coeur et y restèrent focalisés une longue minute.
La main d'Anatole se crispa dans la mienne. Je fronçai légèrement les sourcils, suffoquée par l'inquiétude. Que voyait le Bâtisseur à l'intérieur de moi ?
Puis, il pivota de nouveau et des craquements se firent entendre alors que des lianes apparaissaient sur son corps, le changeant peu à peu en arbre millénaire.
"Revenez !"
La voix d'Anatole claqua comme un fouet dans la jungle. Il avait lâché ma main et s'avançait vers l'arbre-géant.
"Bâtisseur !" ordonna-t-il.
Le ton impérieux de sa voix me surprit. Le géant resta sourd à ses paroles et se rigidifia, prenant définitivement la forme d'un arbre.
La tête bourdonnante, je me tournai vers Anatole qui avait l'air à la fois furieux et paniqué. Mes paupières papillonnèrent et je chancelai mais me ressaisis avant que quelqu'un s'en aperçoive. Je m'appuyai contre un autre arbre -en espérant que ça ne soit pas un autre géant sous couverture- et suggérai d'un ton pâteux :
"On devrait... partir d'ici."
Je passai une main sur mon front et le trouvai très chaud. J'avais peut-être de la fièvre ? Tout me semblait perdre de ses couleurs. La jungle, le soleil qui filtrait moins à travers les feuilles des arbres... Tout devenait sombre et terne.
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Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Jun, se prosternant à nouveau devant la statue, ne m'arracha qu'un roulement d'yeux agacé, tandis-que je partis à la suite des autres. Enfin, depuis le début de toute cette aventure, je semblais retrouver un semblant de paix. Sans doute était-ce dût à l'omniprésence de nature dans cet endroit. Je me sentais nettement plus à l'aise entouré de végétation qu'à marcher dans le sable et la poussière. Je n'étais pas taillé pour vivre dans le désert. Moi, j'étais faite pour vivre entouré de milliers d'arbres. C'était sans doute pour cela, que le climat de la Louisiane, avait toujours été mon favoris ou qu'au final, je me plaisais plutôt bien à Storybrooke. Quoi qu'il en soit, ce léger moment de quiétude, fût rapidement stoppé par un cri d'Apolline. Suivant, le mouvement du groupe qui avait déjà quasiment rejoint ma nièce, je pu constater une silhouette qui ne m'était pas inconnus pour en avoir déjà vu de la même lorsque nous étions en Atlantide avec mon frère :
- N'attaquez pas ! c'est un Bâtisseur. Dis-je en faisant signe aux autres ne de pas se montrer agressif.
Je décidais par la suite, de rester muette. Me contentant d'observer la scène qui se jouait devant mes yeux, fronçant légèrement les sourcils devant le regard insistant de la créature sur ma nièce. Se pourrait-il qu'il ressente le sable noir en elle ? Je n'étais sur de rien. Et, je préférais ne rien dire à haute voix étant donné qu'Apolline semblait déjà suffisamment paniquée comme cela. Cela, ne ferait que la terroriser encore plus, et ce n'était nullement mon souhait. Aussi, me contentais-je d’assimiler ce que le Bâtisseur disait. « Elle est l'arche », de quoi parlait-il exactement en disant cela ? J'aurais tout le temps d'y songer sur le chemin, maintenant que le Bâtisseur était repartis ne faire qu'un avec la nature qui l'entourait, je me dit qu'il y avait tout de même quelqu'un à qui je devais faire part de mes soupçons. Discrètement, je fis signe à Ellie de m'attendre pendant que les autres semblaient se mettre en route et m'approchais d'elle :
- Je me demande dis-je en usant de tout le tact et la diplomatie dont j'étais doté, si le fait que le Bâtisseur porte autant d'intérêt à Apple ne soit pas dût au fait, qu'Elliot lui a donné vie à partir du sable noir. J'étais là, au moment où ça c'est passé, nous étions sur une autre planète et devant la grande forteresse des Bâtisseurs justement.
Même si j'étais soucieuse, mon ton demeurait parfaitement calme. C'était l'une des choses que j'avais apprise au fil du temps, et de ma maîtrise sur l'empathie. La voix ne devait jamais, trahir les sentiments qui nous animaient car alors, inconsciemment, la personne en face de nous les ressentirait, et se mettrait à agir, en accord avec eux. Si nous étions tendus, cela la rendrait elle aussi nerveuse. Quoi que l'on en dise, la nature humaine et animal n'était pas si éloignée l'une de l'autre. Les animaux agissaient à peu prêt de la même façon, dans ce genre de cas. Alors, tout aussi patiemment, j'attendis qu'Ellie prenne la parole à son tour :
- Je pense également que quelque chose ne va pas chez Apolline mais je ne sais pas de quoi il s'agit. Se pourrait-il que le sable noir ait un pouvoir sur elle ici alors que nous avons tous perdu nos capacités ? Je préfère penser que non. En tout cas garde ta théorie pour toi. Il ne faut surtout pas l'inquiéter. Et puis... Le Bâtisseur n'a pas regardé qu'elle
Je me contentais d'un hochement de tête affirmatif. Suite à sa demande avant de répondre :
- Oui je préfère qu'elle ne sache rien non plus
Elle n'était suffisamment pas dans son assiette comme cela, inutile d'en rajouter. Mieux valait la préserver. En revanche, mon regard se posa sur Ellie, qui arborait un air extrêmement soucieux, provoquant un nouveau froncement de sourcil de ma part. Pas besoin de lire dans ses pensées en cet instant présent. Même si je l'avais, ce pouvoir ne me servirait strictement à rien, puisque rien qu'en la regardant on devinait ce pourquoi elle s'en faisait. Elle se demandait si elle aussi, n'était pas une création d'Elliot. Et cela faisait un drôle d'écho à ce que j'avais dit à son sujet alors que nous étions enfermé dans cette cage avec Anatole. Hésitant, sur la réaction à avoir, je me décidais finalement, de laisser tomber toute cette prudence, cette observation et ces soucis entre nous, pour agir comme si rien n'avait changé. Alors doucement, je posais ma main sur son épaule, pour la presser un peu, comme pour lui assurer mon soutiens :
- Vous êtes deux être bien distinct lui assurais-je avec douceur
Je la sentis frémir au contact de mon geste, mais cela n'avait rien de nouveau. Quand j'avais dit, qu'elle me faisait un peu penser à moi, cela n'était en rien par hasard. Ellie, était aussi mal à l'aise que je pouvais l'être avec les marques d'affections et les contact physique. Aussi finit-elle par se dégager doucement après quelques secondes, tandis-que l'ayant sentie venir, j'enlevais en même temps, ma main sans aucune brusquerie.
- On ne saura jamais vraiment et c'est peut-être mieux comme ça dit-elle en se dirigeant vers Anatole, resté non loin, prêt de l'arbre.
Je soupirais en secouant la tête de gauche à droite. Quoi que certains en disent, je n'étais clairement pas la plus compliquée de cette famille. A vrai dire, depuis ma remise en question, dût aux dernières choses que j'avais vécus, et à ma longue coupure avec le monde divin, je trouvais même que j'étais bien plus facile qu'auparavant. Sans doute, était-ce à cause du fait que peu importe ma manière d'agir, cela ne changerait en rien les catastrophes qui allaient nous tomber dessus. Et puis de toute façon, c'est au moment où l'on a arrêté de chercher que l'on a droit aux réponses que l'on souhaitais. Alors, je continuerais de prendre la vie comme elle venait, avec son lot de bonnes et mauvaise surprises. Tant que j'avais l'espoir pour me guider, tout irait bien.
Je m'apprêtais à me mettre en route également, mais un bout de papier froissé à quelques mètres de là vers où tout le monde s'était éloigné attira mon attention. Déjà, parce que d'une manière général, feuille de papier ou non, je détestais que l'on jette quelque chose parterre en pleine nature. Et qu'après il était roulé en boule de telle sorte que l'on aurait dit que quelqu'un s'était acharnée dessus. Que pouvait bien contenir ce malheureux bout de papier pour subir un tel traitement ?
Intriguée, je me baissais pour le ramasser et le déplier délicatement, clignant des yeux plusieurs fois, surprise devant son contenue. Il s'agissait d'un formulaire d'adoption, en règle et soigneusement remplie. Ne manquait que la signature de la personne souhaitant adopter. Jusqu'ici pas de soucis, si la personne adoptant n'était pas moi, et la personne adoptée Apple. Elle était allée jusqu'au bout de sa démarche. J'ignorais si je devais être fière d'elle, ou bien si je devais me mettre à réfléchir à comment régler ce léger soucis. Je savais que sa relation avec Aphrodite n'était pas au beau fixe et en réalité, j'avais très envie d'aller mettre une bonne paire de baffe à ma sœur, pour qu'elle se réveille un peu, et s'occupe d'Apolline. Mais, je ne pouvais pas non plus l'adopter même si j'étais très touchée qu'elle veuille que ça soit moi qui lui serve de mère. Déjà, ça blesserait beaucoup de personnes auxquelles nous tenions toutes les deux. Et après, je ne pouvais pas remplacer Aphrodite. Sans compter que l'idée d'une « garde partagée » avec Pascal, ne m'enchantait guère, et ne plairait pas non plus à Pitch. Il devait bien y avoir une solution pour couper la poire en deux. Que ma nièce et moi ayons au final, toutes les deux une situation qui nous convienne. Avec un soupire, je rangeais la feuille que je pris soin de replier correctement, dans ma poche de jeans.
Mettant ma main en visière à cause du soleil, je remarquais que justement, la propriétaire de la dite feuille marchait vers la fin de l'Oasis, la tête basse. Je ne pouvais décemment, pas la laisser broyer du noir dans son coin. Je restais quand même sa tante, malgré tout. Aussi, me mis-je à accélérer l'allure pour la rattraper. Une fois arrivée à sa hauteur, je ralentis petit à petit le pas, pour l'accorder au sien et me mit à l’appeler doucement pour ne pas trop la brusquer. Apolline, se tourna vers moi, me jetant un regard interrogateur sans doute me demandant ce que je voulais :
- Tu m'autorise à marcher avec toi ? Lui demandais-je toujours avec la même délicatesse
Elle se contenta de hocher la tête, et de se remettre en route. Je ne l'avais pas beaucoup croisée, deux fois en comptant notre escapade sur la lune. Mais, elle avait toujours, semblé tellement pleine de vie, là c'est comme si j'avais une toute autre personne en face de moi. Elle me faisait l'effet d'une fleur, qui viendrait brusquement de faner. Sauf, que ça me faisait mal au cœur de la voir dans cet état. Aussi, après avoir soigneusement réfléchit me décidais-je à engager la conversation :
- Apple...Ne renonce pas à tes rêves à cause de ce qu'il vient de ce passer s'il te plaît. Je ne suis pas très douée pour comprendre les histoires de cœur, alors pardonne moi si je suis affreusement maladroite. J'aimerais juste...Te revoir sourire, rêver, croire. Ça me fait mal au cœur de te voir dans cet état, parce que je n'aime pas voir les gens souffrir. Particulièrement les gens auxquels, je tiens, les membres de ma famille. Et les deux fois où l'on s'est croisé tu m'as fait l'effet d'une bulle de bonheur. Alors s'il te plaît fait moi un sourire.
J'avais accéléré l'allure en même temps qu'elle, le tout en discutant. Ce qui, n'était pas très compliqué, étant donné qu'elle était bien plus petite que moi, et qu'en deux enjambés je l'avais déjà rattrapé pour me maintenir constamment à sa hauteur. Mais un coup d'oeil aux alentours m'appris, que nous étions sortie de l'Oasis et de retour tout prêt de Jun, et de la statue. Quant à ma nièce, elle tourna brusquement sa tête vers moi avant de répondre à ce que je venais de lui dire :
"Et si je n'avais plus envie d'être une bulle de bonheur ? Je ne peux pas continuer comme si... de rien n'était..."
Qu'est que je pouvais répondre à cela ? Je n'étais pas douée pour les peines de cœur, je l'avais déjà dit. En Cinq millions d'années, Pitch était ma seule et unique relation dans ce domaine là, et on savait parfaitement tous les deux, que l'on ne pourrait pas aimer quelqu'un d'autres. Alors, tenter de faire comprendre à une adolescente qui venait de se faire briser le cœur, que ce n'était pas si grave que cela, qu'elle avait encore le temps devant elle pour aimer et être aimé en retour, ce n'était pas franchement dans mes cordes. De toute façon, j'étais préoccupée par autre chose. Apple venait d'avoir comme une absence. Était-ce dût au soleil ? Ou bien à la fatigue ? En tous les cas cela ne me disait rien qui vaille. Surtout qu'elle se mit à m'observer comme si elle avait du mal à croire ce qu'elle voyait. Eh bien quoi ? Qu'est qu'il ce passait ? Avais-je un bouton qui venait de sortir d'on ne sait où ? Quoi qu'il en soit, elle se mit à cligner des yeux avant de se mettre à balbutier :
"Le sable... je le vois... tout autour de toi..."
Le sable ? De quoi parlait-elle. Se pourrait-elle que ce soit au sable noir qu'elle fasse référence ? Il n'y avait pourtant strictement rien autour de moi, doucement je me décidais à m'approcher un peu d'elle, pour tenter de la rassurer mais elle avait l'air tout autant perdu et traumatisée qu'il y a deux minutes, et ne semblait pas avoir remarqué ma tentative d'approche. Son souffle, s'accéléra subitement tandis-qu'elle posait son regard sur Robyn, Jun et Mina au loin avant de le reporter sur Arès :
"Il... il s'est emparé de vous !"
- Apple, trésor tentais-je de la rassurer, il n'y a rien autour de nous
Je jetais un regard appuyé en direction d'Arès, pour qu'il confirme mes dires, toujours dans l'optique de tenter d'apaiser Apolline. Sauf qu'évidemment rien ne pouvait être aussi simple. Elle amorça pour sa part un mouvement de recule tandis-qu'une larme roulait sur sa joue. C'est comme si elle voyait des choses que nous pouvions voir, et quel qu'elles soient cela la terrifiait.
"Je l'entends murmurer. Sa voix se fait de plus en plus lointaine..." Elle avait l'air totalement tétanisée "J'ai toujours cru qu'il était un rêve... le vieil homme..."
Cette fois-ci j'avais bien du mal à rester calme. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, mût par l'angoisse. Je ne savais pas ce qui arrivait à Apolline, et s'il y avait bien une chose que je détestais plus que tout au monde c'est de voir la situation m'échapper, de rester là les bras ballant comme une potiche à ne savoir que dire ou que faire pendant que ma nièce se balançait doucement, un peu comme si elle entendait une berceuse. Ses yeux quant à eux étaient perdus dans le vide, alors qu'une larme roulait encore le long de sa joue. Plusieurs secondes passèrent, avant qu'elle ne semble soudainement revenir à elle, et se rappeler de ma présence en me jetant un regard perdu :
"Pourquoi me sauver, moi...?"
La réponse me semblait évidente « parce que l'on n'abandonne jamais un membre de sa famille ». Mais, je me demandais si c'était réellement à moi, qu'elle s'adressait, ou bien si c'était au vieil homme. Je fronçais à nouveau les sourcils. N'y avait pas déjà eu mention d'un vieil homme lorsque nous avions rencontré Phobos ? J'admettais que mes souvenirs de ce jour là étaient flous. Comme si, mon esprit avait voulut à tout prix oublier ce qu'il c'était passé. De toute façon, ma priorité à l'heure actuelle c'était l'adolescente qui se trouvait en face de moi :
- Apple l'appelais-je doucement
Je clignais subitement des yeux, pour être sûr que je n'étais pas sujette à une hallucination dût à la chaleur mais non. Les yeux d'Apolline étaient soudainement devenu d'un noir d'encre, tandis-que des veines de la même couleur semblait apparaître dessous ces derniers :
"Il est trop tard maintenant..." Sa voix n'était plus qu'un murmure, et elle chancela alors que les veines semblaient s'accentuer "Dors... dors, petit ange..."
Ce furent les dernières paroles qu'elle prononça avant de perdre totalement l'équilibre. Le sable se mit à l'entourer et s'enrouler autour d'elle prenant une teinte noire puis de s'écraser sur le sol. Formant par la même occasion un cocon opaque. Horrifiée, par ce qu'il venait de ce passer, la seule pensée cohérente qui tournait en boucle dans mon esprit fût qu'il fallait que je la sauve, que je tente quelque chose au moins. Mais, je ne pouvais décemment pas la laisser dans cet espèce de cocon de sable noir. Aussi, me précipitais-je droit dans sa direction posant ma main sur l'espèce de chrysalide dans laquelle Apple semblait enfermer. Immédiatement, je ressentis une vive douleur au niveau de la main que j'avais posé dessus, avant d'être littéralement repoussé en arrière dans le sable. J’atterris sur les fesses, en me mordant les lèvres, refusant de laisser sortir ne serait-ce que la moindre petite plainte de douleur. Il n'était pas question que je laisse filtrer ne serait-ce que la moindre petit émotion de souffrance. Alors comme à mon habitude je pris sur moi, affichant un visage aussi lisse que le marbre tandis-que je contemplais l'ampleur des dégâts sur ma main. Au niveau de mon doigt je pu apercevoir un filament de sable noir serpenter tout le long de ce dernier avant de se dissoudre dans ma chaire. Peu importe ce qu'il ce passait, ça n'annonçait rien de bon.
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| Conte : Intrigue Divine. | Dans le monde des contes, je suis : : Arès, dieu de la Guerre et de la Destruction.
❝ Et sinon, elle va se transformer en papillon ? ❞
En voilà des choses peu communes. Après l’étrange rencontre avec un Bâtisseur, être qui m’était absolument peu familier puisque je n’avais jamais été en face à face direct avec, voilà que la blondinette venait de s’enfermer dans un cocon. Pas n’importe lequel : un cocon de sable noir. Le sable noir. Que diable venait-il faire jusqu’à cette planète ? Comment était-il parvenu jusqu’ici et par quel miracle se manifestait-il alors que nos mêmes pouvoirs divins étaient annihilés depuis notre arrivée ?! Et surtout, que voulait-il à cette gamine dont j’avais clairement vu les yeux se métamorphoser et la noirceur envahir ses veines ? Il y avait des choses que j’ignorais et cela était en train de faire déborder le vase de patience que je possédais encore un peu. Je ne pensais pas partir aussi longtemps. Je ne pensais pas disparaître complètement. Encore moins devenir le captif d’une planète désertique qui me condamnerais à fouler sa surface comme n’importe quel mortel.
Lorsque Diane vola littéralement au simple contact avec le cocon noir, je serrais la mâchoire en portant la main à mon épée. Quelle diablerie était-ce encore ? Qu’est-ce qu’ils avaient provoqués ou attisé pendant mon absence ? Sincèrement, on ne peut jamais laisser des enfants seuls deux minutes, ils finissent forcément par faire des bêtises dès que vous avez le dos tourné. Apollon allait se faire tirer les oreilles si nous nous en sortions vivants.
« C’est quoi ce délire ?! » Demandai-je, posant mon regard sur les différents protagoniste qui avaient tous l’air de ne pas être si surpris que ça. « Quelqu’un m’explique pourquoi je suis le seul à ne vraisemblablement pas comprendre ce qu’il se passe ? »
Mon regard rencontra celui de la déesse de la chasse en train de se relever sur ses jambes. Elle ne montrait rien, comme toujours, une peau toute lisse et un visage fermé à la moindre sensation désagréable. Et dire qu’elle était censée être la plus empathique de nous tous… C’était un étrange paradoxe que de la voir aujourd’hui. Pourtant une ride barra son front quand elle fixa le cocon d’un air anxieux. Ah, visiblement, je n’étais pas si en retard que cela : ce truc était loin d’être normal.
« Apolline est différente, Elliot l'a plus ou moins crée par inadvertance en manipulant du sable noir en début d'année. C'est compliqué, et je ne sais pas non plus ce qui ce passe actuellement. »
Elliot avait fait quoi ?! Il pouvait pas se contenter d’apprendre comment fonctionnait une machine à laver, comme tout le monde ?
« Avec du sable noir… »
Une créature faite de sable noir. Une entité à l’apparence humaine, avec des souvenirs puisqu’elle avait dit me connaître et des sentiments visibles. Un corps qui ressentait la fatigue, le malaise et tout un tas de chose. Un esprit qui lui permettait de prendre des décisions et d’agir en conséquence, comme lorsqu’Apolline était venue me chercher dans la pyramide. Etait-ce réellement Elliot qui avait fait ça ? Il lui avait donné vie ? Comment se faisait-il alors qu’elle m’ait dit être la fille d’Aphrodite et de ce lézard décoloré ? C’était à n’y rien comprendre. Moi même j’ignorais que la chose fut seulement possible : créer la vie à partir d’une matière aussi méconnue et sombre que le sable.
Je fis une moue songeuse, passant de ma « sœur » au cocon, et vice-versa.
« Je ne pensais pas entendre encore parler de ça après tout ce temps. » Avouai-je, passant une main sur ma barbe dans un geste nerveux. Cela ne laissait rien présager d’agréable, vu la situation. « Le Sable noir est instable quand on le manipule mal. Donc là, en essayant de… Vraisemblablement sauver la gamine, tu as manqué de la faire exploser et nous avec. »
Cela aurait été un peu bête de mourir de cette manière. J’eu un ton avec une pointe de reproche, pourtant je me ravisai rapidement devant sa mine inquiète et déconfite. Elle ne pouvait pas forcément savoir, elle n’avait pas récolté du sable comme moi et n’avait sans doute pas eu l’occasion de le manipuler à sa guise pour espérer en percer quelques secrets. Je me rappelai très nettement à quel point il pouvait être violent, lorsque j’avais fait des expériences à Fort Noir j’avais remercié mon corps et sa capacité de régénération hors du commun.
« Tu prêches une convaincue. » Petit ton sec. « J’ai vu des choses que tu n’imagines même pas, faite avec ce sable noir... »
En lui jetant un coup d’œil par-dessus mon épaule, je vis qu’elle avait détourné le visage quelques instants. Songeuse. Qu’est-ce qu’elle avait vécue pour affirmer ça ? Bon sang, mais dans quel état est-ce que j’allais éventuellement retrouver la famille que j’avais laissé des mois avant ? Ils avaient l’air d’avoir été passé au rouleau compresseur pour mélanger leurs souvenirs ; entre Athéna en mode friendly avec les autres et une Diane qui manquait clairement de sommeil – un comble pour la Lune – je n’osais pas imaginer l’état d’Aphrodite. Surtout si elle devait se coltiner une progéniture supplémentaire, déjà qu’avec un on avait eut de quoi rire, alors avec Ellie et désormais Apolline… Qui aurait cru que notre déesse de l’amour nationale serait la plus prompt à se multiplier ?
« J’ai quelques trains de retard, effectivement. »
Le visage d’Artémis étant redevenu impassible, je décidai de remettre à plus tard le résumé des épisodes de notre saga divine. Navré mais les spoilers seraient pour plus tard, en attendant nous avions des problèmes plus urgents sur les bras. M’approchant du cocon entourant la jeune fille, je m’accroupi à côté sans la toucher. Le sable était opaque, épais, entourant sa silhouette comme s’il lui avait concocté une surcouche de protection de cinq bon centimètres d’épaisseurs ; en mouvement. Les volutes se mouvaient sur eux-mêmes dans une lenteur trompeuse et elle me fit l’image d’un soleil mortuaire : une entité pleine de fournaise d’où s’échappaient des filaments dangereux. D’ailleurs à mon approche, certains se détachèrent par endroit pour tomber au sol et avancer vers moi. Ramper. Quérir sans que je ne les laisse me toucher. Un système de défense rudement efficace. Préventif. Hargneux.
« Comment il arrive à se manifester alors que nos pouvoirs sont toujours… bloqués ? » Questionnai-je à voix haute. « Elle avait déjà fait ça avant ? »
Diane poussa un soupir plus anxieux qu’agacé, continuant de regarder Apolline avec un air inquiet. Elles devaient bien se connaître et de ce que je connaissais d’elle, la déesse avait toujours un certain don pour ne pas résister à sa famille. Nous avions ce défaut en commun, l’investissement – Même si elle était largement pire que moi. Vivre en couple avec elle dans un autre monde m’avait permis d’en découvrir beaucoup à son sujet, notamment son besoin viscéral de protéger les nôtres pour les mettre à l’abri. Elle était une mère qui n’avait jamais eu d’enfants, affecté par la sécurité que sa présence pouvait même apporter. C’est en tout cas ce qui était ressorti de son attitude pincée et coincée, mais pourtant tellement dévouée quand elle y mettait du sien.
« Cela doit sûrement venir du fait, qu'il a été crée par des personnes bien plus puissantes que nous. La planète où nous sommes allés en début d'année il y en avait plein. Mais pour Apple, je n'ai jamais vu le sable noir agir de la sorte avec elle. »
Une planète recouverte ? Voilà qui était intéressant. Effrayant à penser, mais rudement énigmatique.
« S’il a été créé par des entités plus puissantes que nous, alors ça peut expliquer pourquoi il est arrivé à passer et pas nos pouvoirs… Mais ce n’est pas suffisant. »
Ca ne l’était jamais. Je me relevai pour reculer d’un pas, époussetant mon pantalon des grains de sable du désert qui étaient venu s’y incruster. C’était vraiment des parasites ces trucs ! Dès qu’on pensait s’en être débarrassé, voilà qu’ils revenaient à la charge en deux fois pire. Je poussai un soupir, une paume posée nonchalamment sur le pommeau de mon épée et l’autre en train de triturer ma barbe.
« On a une Arche ouverte. Plus de pouvoirs divins. Aucune idée de ce que contenait la pyramide avant nous et maintenant du sable noir qui se manifeste. Soit il la protège et dans ce cas-là, on est face à un dilemme car ça veut dire qu’on risque de devoir se mettre de son côté. Soit... » Je marquai une pause, pris dans ma réflexion, puis secouai la tête. « … Il faut qu’on referme l’Arche. C’est elle qui bloque probablement nos pouvoir et nous envoie ses momies et ses prêtres à deux balles. Mais on doit aussi récupérer Athéna au passage. »
Hors de question de la laisser là-dedans, qu’elle m’est rendu stérile à vie vu sa force ou pas. Bon j’allais quand même lui en vouloir encore pour ça, mais la connaissant elle ne s’excuserait pas une seconde. En soit, je lui en voudrais si elle le faisait. La déesse que je connaissais ne s’abaissait pas à renier un coup porté. Encore moins quand ce dernier lui apportait la victoire. Il y avait des justifications entendables, celle-ci en était une. Dommage qu’elle n’ai absolument pas eu conscience d’elle-même pour savourer ce petit plaisir.
Je marchai sur quelques pas en réfléchissant, incapable de rester en place.
« Quand je suis arrivé, je n’avais pas de pouvoirs. Le pyramide était donc déjà ‘‘ouverte’’... » « Nos pouvoirs ont été bloqués au moment de ce qui semblait être le passage vers cet endroit. » Intervint Artémis en me suivant des yeux. « Comment est-ce que tu as atterris ici ? Jun a dit que c’était il y a deux lunes. Une lunaison durant un mois, cela signifie que ça en fait quasiment deux que tu es coincé dans ce désert. »
Cet avorton stupide avait en plus été raconter des choses à mon sujet à une parfaite bande d’étrangers qui débarquaient d’on ne savait où ? Mais qu’est-ce qui clochait chez lui et son peuple ? Le soleil leur cognait si fort sur le crâne que ça faisait fondre leurs neurones ou quoi ?! Et puis ça m’allait très bien que personne ne m’ai demandé comment j’étais arrivé sur cette planète depuis le début de nos retrouvailles, au moins cela aurait pu passer à la trappe. Ou pas. Tout finissait toujours par se savoir, j’étais bien placé pour m’en souvenir.
Je déglutis, une ombre agacée passant sur mon visage alors que je revoyais clairement le souvenir. Frais. Cuisant. Marqué. Impossible de l’oublier de toute manière, à cause de cette chose je m’étais crashé en plein désert et j’avais du dire adieu à mon vaisseau comme au reste de la planète Terre ! Bon s’était sans compter sur la témérité des miens et leur capacité à se mettre dans les ennuis jusqu’au cou, mais tout de même. La probabilité était si faible que cette intervention relevait du divin. Ou presque.
« Sur Terre, j’avais fini par retrouver le Dragon. » Avouai-je finalement. « Ou plutôt, il m’a retrouvé. »
Ce n’était pas nous qui le débusquions, c’était lui qui nous trouvait quand il le désirait. Je serrai la mâchoire en sentant des vagues de colères s’immiscer jusqu’à la dernière de mes veines. Ce type ne perdait rien pour attendre : arpsè avoir éliminé la fille, il avait tenté avec le père ? Perdu. J’étais encore en vie. Et bien décidé à me venger.
« C’est lui qui m’a donné les coordonnées de cette planète, en m’informant que j’y trouverais des réponses sur notre passé. J’aurais du me douter que ce serait un piège. »
Quel aveugle j’avais été à l’époque ! Un véritable gamin berné, un débutant. Il m’avait eut après de belles paroles et je n’avais même pas vu le coup venir. Peut-être parce que l’idée même de perdre mes pouvoirs était aussi inconcevable qu’irréalisable. Le seul a y avoir jamais réussi était Elliot dans son monde, mais là encore nous n’avions plus de souvenirs ni même d’idée sur qui nous étions à l’origine ; ici je me rappelai de tout. J’avais même été happé en cours de route par la vision d’une vallée luxuriante où ma petite sœur, Hestia, était à mes côtés. Quelque chose s’était passé. Une vanne avait été ouverte pour nous rendre ce genre de mémoires. Ce n’était que le début.
Le rire de Diane me tira de mes pensées. Un rire jaune, forcé.
« Oui, apparemment on aime beaucoup nous piéger quand ça concerne nos origines. »
Je soutins son regard puis pris un air entendu.
« Tu as toujours été très crédule quand on te proposait ce que tu voulais. » « Je te retourne le compliment, ‘‘Grincheux’’. » Rétorqua-t-elle avec un petit sourire en coin, me balançant une bourrade dans l’épaule. « Ca fait la seconde fois que tu nous fais un coup pareil. »
Au moins, elle était parvenue à quitter un instant son air inquiet. Presque me serais-je cru de retour des mois en arrière. Si elle pensait que j’allais cesser de la titiller à la moindre occasion, elle se fourrait le doigt dans l’œil ; la seule raison qui avait fait qu’elle n’avait rien eu depuis le départ, c’est que je la ménageais. Obligatoirement. J’étais un peu gentleman quand je le voulais moi !
« Jun. » Interpellai-je soudain d’un ton redevenu sec. « Est-ce qu’il s’est passé quelque chose avant que je n’arrive sur cette planète ? »
S’il y avait éventuellement une personne capable de me répondre, c’était ce gamin. Celui-ci sursauta en se sentant soudain happé dans la discussion alors qu’il traçait des cercles dans le sable du bout de son pied.
« Quelque chose, Grincheux ? » Son visage était sceptique comme s’il réfléchissait en même temps. C’était pas un spectacle très beau à voir. « Rien que Jun est jamais connu. »
« Vous avez toujours eu peur du contenu de la Pyramide ? Il y a toujours eu des momies pour vous accueillir si vous vous en approchiez ? »
Est-ce que la lumière allait s’allumer dans son crâne ou bien…
« Toujours. » Répondit-il en plissant les yeux, catégorique.
Pourtant je sentais bien que je venais de demander quelque chose qui n’avait pas le moindre sens pour lui. Bon sang, il ne pouvait pas au moins faire l’effort de suivre un tant soit peu de temps en temps ?! C’était lui qui nous avait entraîné dans cette galère pour qu’on se retrouve à cet endroit précisément face à une Apolline catatonique dans son cocon et deux guguss en retard. Oui, deux. Ellie et l’asperge venaient d’apparaître au bout du chemin, en retard. Si on les dérangeait il ne fallait pas hésiter à le demander à la réception, on leur aurait gardé un coin tranquille.
« J’avais oublié que tu ne servais pas toujours à quelque chose. »
J’eu un soupir blasé qui disparu très vite lorsqu’Ellie se précipita dans ma direction pour approcher de la larve en train de se métamorphoser en on-ne-savait-trop-quoi. Tendant le bras devant elle, je la réceptionnai par la taille pour l’empêcher de poser ses mains sur le cocon de sable noir. La retenir. L’empêcher de provoquer une nouvelle explosion qui pourrait nous être fatale cette fois… Ou pire, anéantir la blondinette coincée à l’intérieur.
« Ne la touche pas ! » Conseillai-je en rencontrant son regard polaire. Qu’elle me déteste si elle voulait, mais pour l’heure, mieux valait éviter un autre drame. « Diane a déjà essayé, elle a fait un sacré vol plané. »
J’attendis un signe d’elle pour qu’elle montre qu’elle avait compris avant de la lâcher. Je n’avais pas besoin d’insister, Ellie était visiblement suffisamment cortiquée pour comprendre du premier coup quand quelque chose était dangereux. Je me méfiais plutôt du dénommé Anatole, qui ne m’avait toujours pas répondu. Qu’est-ce qu’il était et qu’est-ce qu’il faisait au milieu de ces dieux ?
Je relevai la tête pour fixer tour à tour les énergumènes présents autour de moi.
« On n’a pas le choix, on doit aller récupérer Athéna et refermer cette foutue Arche. »
Quoi qu’il puisse nous en coûter.
* * *
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Anatole Cassini
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« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
« Mais je voulais juste faire naître l'espoir grâce à elle... »
« Revenez ! » ordonnai-je au Bâtisseur, mais ce dernier était déjà en train de retourner à sa forme d'arbre-géant. « Bâtisseur ! » tentai-je une nouvelle fois, sans succès.
Je n'osai pas me tourner vers Apple, de peur de comprendre ce qu'il avait voulu dire en la regardant ainsi. Elle était sans la moindre protection et ça faisait déjà plusieurs jours qu'on se trouvait ici. Le Sable Noir avait mis au monde la jeune femme. Elle n'aurait jamais dû voir le jour. Elle était composée en grande partie de lui. Et on ne soupçonnait pas un seul instant les risques que cela pourrait entraîner sur chacun d'entre nous. J'étais resté muet, tandis que le groupe était en train de quitter la forêt. Diane s'était approchée d'Ellie pour lui confier ce en quoi elle croyait en cet instant précis. La déesse avait compris pour le Sable Noir.
Ellie quand à elle, se demandait si le Sable Noir avait un quelconque pouvoir sur elle. J'avais serré les dents, avant de me pencher pour ramasser un caillou qui se trouvait à mes pieds. Je le tenais dans mon poing fermé, le faisant bouger avec quelque uns de mes doigts. Ils avaient pris la décision de ne pas en parler à Apple et de garder leur trouvaille pour eux. C'était une sage décision, mais est ce qu'il n'était pas déjà trop tard ? N'avait-elle pas compris elle même ce qui était tapis au fond d'elle ?
« Vous êtes deux être bien distinct. » assura Diane à Ellie, qui doutait sans doute de la part de Sable Noir qu'elle devait aussi avoir en elle. Je n'avais pas quitté l'arbre-géant du regard, attendant d'être tout seul. A ce moment là, je savais quoi faire. Mais quand Diane avait rejoint le groupe, Ellie s'était dirigée dans ma direction, s'arrêtant à quelque pas de moi. Elle n'avait pas prononcée la moindre parole, se contentant sans doute de m'observer et de voir mes doigts gigoter autour du caillou que je m'apprêtais à lancer sur l'arbre pour attirer son attention.
« Il ne nous aidera pas. » dit-elle comme si elle répondait à une question que je n'avais pas posé. J'avais tellement de colère en moi. On avait privé notre groupe de ses pouvoirs et ce Bâtisseur refusait de nous aider alors qu'il en avait les moyens. Pourquoi fallait-il se faire abandonner aujourd'hui ? Je ne savais pas ce qui me mettais le plus en rogne, si c'était cet arbre-géant, ce monde, ou tout simplement... moi.
« Elle a voulu m'embrasser et je me suis reculé. » avouai-je à la jeune femme en laissant tomber le caillou par terre. Mon plan était simple : attirer l'attention du Bâtisseur, quitte à ce qu'il me fasse du mal, mais uniquement quand je serai seul ici, car tout portait à croire qu'il ne pouvait pas quitter cet oasis. Mais Ellie était décidée à rester avec moi. Mon idée tombait à l'eau. Je pouvais risquer ma vie, mais pas la sienne.
« J'ai fait une erreur. » ajoutai-je sans tourner la tête vers la jeune femme, qui resta muette quelque instants.
« Je suis sûre que ça s'arrangera entre vous. Mais ce n'est pas le moment maintenant. »
Cette fois ci je l'avais regardée. Elle n'avait pas compris ce que j'avais dit. Elle croyait sans doute que je jouais un double jeu, que je m'intéressai à Apple plus qu'il fallait et que je courtisai toutes les filles d'Aphrodite. Mais ce n'était pas le cas.
« J'aurai dû prévoir ça et lui faire comprendre plus clairement. »
« Lui faire comprendre quoi ? » me répondit Ellie du tac au tac. Est ce qu'il lui était véritablement nécessaire de me le demander ? Ne comprenait t'elle toujours pas de quoi il était question ? Pourtant avec elle, j'avais été clair. Je l'avais observée quelque instants, sans prononcer la moindre parole et sans doute qu'à mon regard, elle avait compris.
« Ce n'est pas le moment pour ça ! » m'attaqua t'elle. Je sentais que cette discussion l'agaçait, mais c'était elle qui m'avait demandée. Elle avait fait volte face pour partir et dès que j'avais ouvert la bouche, elle s'était stoppée.
« Je serai là pour elle. Toujours. » lui dis-je sans la moindre hésitation. Et quand elle s'était tournée vers moi, j'avais ajouté : « Mais pas comme elle l'aimerait. »
« Pourquoi tu me dis ça ? »
« Tu as la certitude d'avoir été créée dans le but de l'aimer. » précisai-je en parlant de Lily. Car de tout temps, Ellie avait toujours eu la certitude qu'elle était une part d'Elliot, celle qui était le plus attachée à Lily Olyphant. Elle était persuadée d'avoir été créée dans le seul but de l'aimer, de la protéger, de veiller sur elle. Oubliant parfois, qu'elle avait aussi le droit à vivre sa vie.
« A mes yeux, tu es la définition même du verbe aimer. »
Je n'avais pas la certitude moi aussi d'avoir été créé dans le but d'aimer quelqu'un, ou de l'aimer elle. J'étais là avant même de savoir ce que le mot aimer voulait dire. On est tous ignorant de cette chose quand on prend vie. Mais aujourd'hui je savais que je l'aimais elle et qu'elle était la définition même du verbe aimer. Je lui avais déjà dit ce que j'éprouvais et j'avais simplement formuler cela une nouvelle fois.
« Assez ! » m'ordonna t'elle en guise de seule réponse. Je ne savais pas ce qui avait provoqué cela, mais une larme avait coulée le long de ma joue. Je n'avais jamais ressenti une aussi grande tristesse. Comme si on m'arrachait mon bien le plus précieux. Et à voir ses yeux, je savais qu'elle aussi ressentait quelque chose. Je ne pouvais pas mettre de mot sur ce qu'on ressentait tous les deux en cet instant précis, mais une pensée me vint à l'esprit.
« Ellie... » murmurai-je avant qu'elle me coupe.
« NON ! »
Elle ne voulait pas aller plus loin, mais en passant une main sur ma joue et en faisant disparaître la larme qui avait coulée, ce n'était plus à elle que je pensais.
« Il se passe quelque chose. » dis-je le souffle coupé, tandis que la forêt nous semblait d'un seul coup beaucoup plus calme qu'auparavant. On n'avait pas attendu pour comprendre, et on s'était précipité à la suite du groupe. Une fois sur place, il y avait toujours Arès, Diane et Robyn, et ils avaient été rejoins par Midnight et Jun, mais il manquait quelqu'un. Et à la place de notre amie disparue, il y avait ce cocon qui reposait sur le sol, dont des petits filaments noirs s'en échappait. J'en eu le souffle coupé. Le Bâtisseur l'avait vue. Je savais qui était à l'intérieur de ce cocon.
Sur le moment, je n'avais pas pu bouger, et quand Ellie s'était approchée du Sable Noir, c'était Arès qui l'avait retenue, lui disant que tout ceci était bien trop dangereux et qu'il fallait faire attention. En voyant Diane au loin, et le fait qu'elle se tenait la main, j'avais compris qu'elle avait dû vouloir comme Ellie, porter secours à Apple, mais il était trop tard maintenant.
Leur décision était de se rendre à la pyramide, d'y sauver Athéna, de fermer l'Arche et de s'occuper ensuite d'Apple. Pour le moment, personne avait de solution pour la jeune femme et ce n'était pas la priorité. Je ne pouvais pas laisser Ellie seule et je ne pouvais pas la forcer à rester ici. Je n'étais pas sûr non plus que ce serait ici qu'on y serait le plus en sécurité. A dire vrai, je ne savais plus grand chose. Mais j'avais une certitude. Je l'avais déjà abandonnée, je ne pouvais pas recommencer.
« Je reste avec elle. »
J'aurai bien ajouté qu'il ne lui arrivera rien, mais je ne pouvais pas faire de promesse dont je n'étais pas sûr d'être capable de la tenir. En tout cas je la protégerai du mieux que je pouvais.