« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Est-ce qu'il était trop tard pour dire que je me désistais et qu'Apollon prenait ma place ? Parce que je commençais réellement à me demander si ça avait été une bonne idée d'accepter ce voyage. J'appréciais Robyn, elle s'était révélé être une élève plutôt douée quand je lui avais donné une leçon de tir à l'arc en Février dernier. En tout cas, bien plus débrouillard que la plupart de ceux que j'avais eu à l'époque où j'habitais San Francisco. Fort heureusement, j'étais plus à classer dans la catégorie « pédagogue » qu'autre chose. Aussi, avais-je à chaque fois prit mon mal en patience pour leur expliquer inlassablement les rudiments du tir à l'arc. Mais si pour ça, Robyn m'avait impressionné. Je me demandais, si la laisser conduire était réellement une excellente idée. Surtout, quand elle démarra, avant que nous n'ayons eu le temps de lui dire qu'Athéna était techniquement également de la partie.
D'ailleurs, en parlant d'elle, la voilà qui se téléportait dans le bus avec une autre brune. Je les laissais, s'échanger des politesses avec Robyn, avant de sourire à ma sœur :
- Eh bien, je crois que n'avons pas réellement voix au chapitre concernant notre chauffeur. Enfin, ça devrait allé apparemment.
Je laissais Robyn avec Apple, tandis-que je partais en direction d'un coin tranquille pour m'installer. Posant mes affaires, j'en sortis mon livre. Je sentais que ce soir, ça allait être lecture. Le bon côté des choses. C'était que ça ne prenait que six heures pour se rendre jusqu'à New York. Quand il y a deux ans, croyant que c'était Apollon qui m'avait contacté j'avais choisis la discrétion, et était partis de San Francisco à Storybrooke dans mon Pick up, cela m'avait prit presque quarante huit heures. Arriver dans un lieu totalement inconnus et qui n'apparaissait sur aucune carte, et dont l'on ne trouvait pas le moindre renseignement sur le net en me téléportant m'avais parut totalement inapproprié et dangereux.
Je lançais un regard interrogateur à ma nièce quand elle se mit à marcher vers moi. Avait-elle quelque chose à me dire ? Apparemment, non puisqu'elle rangea vivement une feuille dans sa poche de jeans avant de se diriger tout aussi promptement vers Anatole. Je me contentais donc d'un haussement d'épaule. Son pic de nervosité ne m'avait pas échappé. Généralement, quand une émotion domine toutes les autres, il était impossible que je ne la « capte » pas. Mais quand ce n'était ni Apollon, ni même Pitch je préférais généralement ne rien dire et laisser la personne venir m'en parler d'elle même si elle le souhaitait. Tout comme j'attendais de voir, si Apolline finissait par se lasser des six heures de routes ou bien si elle persistait à refuser toute téléportation. Même si je n'en montrais rien, ça m'amusait.
J'avais finit par perdre la notion du temps, trop absorbé par ma lecture. Mais en revanche ce qui ne m'échappa pas, ce fût la floppée de juron de la part de notre chauffeur, ainsi que l'allure du bus qui commençait tout doucement à ralentir. Un éclair zébra le ciel, effrayant par la même occasion ma nièce. Je ne pouvais rien faire dans l'état actuel des choses. Il fallait attendre que l'orage passe, à ce moment là, je pourrais tenter un éclairage naturel en manipulant la lumière de la lune. Cela aurait peut-être pour effet, de rassurer Apolline qui s'était mise à comparer notre situation avec un film d'extra terrestre. Je doutais sincèrement que les petits bonshommes verts débarquent soudainement et viennent nous enlever. Les seules aliens que nous avions à Storybrooke étaient plus ou moins inoffensif. Mon frère m'avait raconté une histoire farfelue qu'il tenait d'Hadès à ce sujet.
Quoi qu'il en soit, nous finîmes par tous sortir du bus. Devant nous, se trouvait un bâtiment ressemblant à première vu à un hôtel, dont l'enseigne venait de s'allumer. Anatole, proposa de s'abriter à l'intérieure dans la foulée. Je me contentais d'un hochement de tête en guise de réponse. Nous, n'avions pas vraiment le choix à vrai dire. Le bus était à l'arrêt, et nous n'allions pas passer la nuit dedans. S'il s'agissait d'un hôtel, le mieux était d'y passer la nuit et de demander s'il n'y avait pas un garage aux alentours afin que notre bus soit réparé et que nous pussions continuer notre route en toute sérénité.
- Restez sur vos gardes dis-je tout de même
Sans un mot de plus, je pris la tête du groupe et pénétrais à l'intérieur de l'hôtel. Les lumières s'allumèrent subitement laissant entrevoir un intérieur typique des années 30. Immédiatement mes sourcils se froncèrent. Je voulais bien admettre qu'il fasse nuit dehors. Néanmoins, mon astre n'était pas la lune pour rien. La nuit était le moment de la journée où je m'orientais le mieux. Et d'une manière général celui que j'avais toujours privilégié pour chasser. Ce n'était clairement pas aussi grand de l'extérieur. Et ma méfiance augmenta d'un cran. La dernière fois, nous nous étions retrouvé chez Selfridge's pendant la première guerre mondiale alors que nous n'étions de base venus que pour ouvrir mon temple. Et la fois d'avant, nous avions été expédié au 19ème siècle. J'avais donc des raisons tout à fait justifié de me montrer prudente.
Mais la règle numéro 1 pour la prudence, c'était avant tout de ne rien laissé paraître. Jouer, le groupe de touriste égaré qui cherche un endroit où passer la nuit, me paraissait donc la meilleure des solutions. Surtout que le standardiste -apparemment la seule personne présente dans cet endroit- semblait me faire de grands signes de la main. Aussi décidais-je de commencer à jouer mon rôle. Fort heureusement, la comédie et l'art de paraître étaient deux discipline que je maîtrisais à la perfection. Ne faisais-je pas constamment semblant d'être quelqu'un d'autres après tout ? Les fois où j'affichais autre chose que mon masque de glace étaient rare. M'approchant de l'homme, je pu constater qu'il était habillé intégralement en costume, nœud papillon inclus. Où diable étions nous ? Qu'importe il ne fallait rien laisser filtrer :
- Bonsoir, je suis navrée de vous déranger à une heure aussi tardive mais nous avons eu un soucis mécanique avec notre bus. Auriez vous encore des chambres disponibles ? Je crains hélas qu'il ne nous faille passer la nuit sur place.
- "Bien sour ! Nous avons trois chambres à votre disposition ! Souhaitez-vous le soupplément jacouzzi ?" répondit-il en roulant les r avec un fort accent que je ne parvenais pas à identifier
- Merci je pense que ça ira répondis-je sauriez vous également s'il y a un garage à proximité afin de régler notre soucis ?
"Vous êtes sours ? Vous ne voulez pas le jacouzzi ? C'est seulement cinq dollars par personne !" répondit-il d'un air étonné "Vous avez la piscine si vous préférez, mais dans le jacouzzi, il y a des bouboules !"
J'avais bien envie de répondre que oui, j'étais sur je ne souhaitais pas d'option jacuzzi, et que cinq dollars par personne c'était légèrement de l'arnaque mais il fallut qu'une petite blonde s'en mêle :
"Si c'est cinq dollars, on peut peut-être prendre l'option, non ?" glissa-t-elle l'air candide
Toi tu ne seras jamais une économe ma nièce en revanche je trouve que tu comprends un peu trop comment ta tante fonctionne. Honnêtement, je ne savais pas dire « non » quand il s'agissait de mes neveux et nièces. D'un côté, je savais rarement dire « non » quand il s'agissait de mon propre frère. Chose qu'il avait bien compris et dont il usait et abusait largement. Mais pour en revenir aux enfants de ma sœur. J'avais une petite tendance à les gâter. Aussi poussais-je un nouveau soupire avant de me tourner vers le standardiste :
- Ça va c'est bon on la prends votre option grommelais-je et pour le garage ?
"Oh oui bien sour le garage ! Justement nous avons un mécanicien en pension ici actouellement ! Pour l'instant il fait dodo mais à la première heure demain il pourra jeter un oeil à votre bous !"
A la bonne heure. Un problème en moins. Je resterais à côté du mécanicien au cas où. J'avais une confiance modéré en leur compétence ici. Cela m'avait d'un énorme piège à touriste, tout semblait bon pour nous faire payer plus. Non pas que j'ai des soucis d'argent, notre compte commun avec Apollon, se portait à merveille -sans doute parce qu'on y touchait très peu- mais je n'avais nullement l'intention de me faire arnaquer. Ce n'est pas parce que j'ai une poitrine et que ma couleur de cheveux est blonde que je suis stupide loin là
"Avez-vous des maillots de bain pour la piscine ? C'est seulement deux dollars la location oune pièce ! Pour les deux pièces de maillot il faut compter trois dollars cinquante. Pour le jeune homme c'est seulement deux dollars, sauf s'il veut le bermouda moulant."
Voilà, qui illustrait ma théorie. Si j'étais opportuniste, j'aurais sans doute utilisé le pauvre Anatole pour nous faire payer moins vu le haussement de sourcil aguicheur que le réceptionniste venait de lui adresser. Heureusement, je ne suis pas opportuniste et Anatole pouvait être tranquille.
- Merci mais on a tout ce qu'il nous faut. Si ça ne vous dérange pas, nous souhaiterions récupérer les clés de nos chambres
L'homme se tourna vers le tableau où était entreposé les clés, il n'y en avait que trois qu'il me tendis. L'hôtel devait être complet, et à cette heure ci peu de gens déambulaient dans les couloirs.
"Vous avez les chambres 11, 12 et 13. C'est au premier étage. Et si le jeune homme ne veut pas dormir avec l'oune d'entre vous, ma chambre est au bout dou couloir. J'ai un grand lit."
J'allais gentiment décliner à la place d'Anatole , vu le grand sourire que le standardiste lui adressait, mais Apple s'en chargea à ma place. En effet, celui qui nous avait accueillit fit rapidement grise mine, en la voyant agripper le bras d'Anatole. J'en profitais pour ma part pour attraper les clés et lui lançait juste avant de me mettre en route :
- Ça va allé, je pense qu'on gère la situation vous en faites pas pour lui.
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Apolline Méléon
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : La fille du draméléon et de la déesse de l'amûûûr
J'essayais de contenir mon enthousiasme même si j'avais envie de crier sur les toits : JE VAIS DORMIR AVEC ANATOLE !
C'était mieux que la fois où on avait voulu passer la nuit à la belle étoile, car au final, Neil et tonton Judah étaient venus jouer les incrustes. Cette fois-ci, nous serions seuls. Entièrement seuls. Et ce n'était pas ce standardiste à l'accent bizarre qui allait me voler mon futur petit ami. Je me serais battue bec et ongles pour lui.
Sans le lâcher, j'attrapai une clé au hasard dans la main de Diane et entraînai le jeune homme dans l'escalier, après avoir claironné un :
"BONNE NUIT TOUT LE MONDE !"
en gloussant un touuut petit peu. Je n'y pouvais rien. J'étais bien trop heureuse. Je grimpai les marches quatre à quatre, tirant Anatole derrière moi et une fois arrivée sur le palier du premier étage, j'enfonçai la clé dans la serrure de la porte numéro 13. Chiffre porte-bonheur. Ou pas. Je secouai la tête. Non, cette fois-ci, c'était mon jour de chance.
Je remarquai que nos sacs à dos se trouvaient au pied du lit, ainsi que ma guitare rangée dans son étui. Haussant un sourcil, je m'écriai :
"Eh bien, le service d'étage est drôlement efficace, ici !"
Ca ne me semblait pas étrange outre mesure que nos bagages respectifs soient dans notre chambre. Sans doute qu'il en allait de même pour ceux des autres.
J'ouvris de grands yeux en détaillant la pièce. Elle n'était pas spécialement vaste, mais élégamment meublée dans le même style que le hall. Ca faisait à la fois vieux et bien restauré. Par-dessus l'âtre d'une cheminée condamnée était fixée une télévision. Un grand lit double à l'aspect moelleux trônait au centre de la chambre.
Je lâchai la main d'Anatole pour foncer vers la porte entrebâillée qui menait à...
"Wouah, la salle de bains de malade !" m'extasiai-je.
Une baignoire ovale, des murs carrelés en mosaïque représentant un navire vintage, et des savons de différentes couleurs.
Je détaillai le tout un moment et retournai dans la chambre pour sautiller vers Anatole.
"On va à la piscine ? Ca pourrait être trop bien ! Ou alors on prend un bain ! Enfin... pas tous les deux ensemble..."
Mes joues s'enflammèrent de honte tandis que je baissai les yeux. Je passai une main dans mes cheveux volumineux et désignai la salle de bains d'un air emprunté :
"Je... je vais... là-bas. Toute seule."
Je me faxai jusqu'à mon sac pour l'attraper et me précipitai dans la salle d'eau en claquant la porte contre laquelle je m'adossai en soupirant. Quelle nulle ! Il allait me prendre pour une débile maintenant ! Puis, une question me traversa l'esprit : est-ce qu'il aurait accepté ? Je réalisai que je ne lui avais pas laissé le temps de répondre quoi que ce soit. A présent, je le regrettais. Ou pas. Franchement, j'aurais fait quoi s'il m'avait dit : "Okay j'arrive, fais couler l'eau. On va se savonner." ? Je frissonnai à cette perspective alors que mes joues s'empourpraient davantage.
J'avais tellement chaud tout partout que j'eus besoin de me doucher à l'eau presque glacée. C'était trop bizarre l'effet qu'il me faisait. C'était normal ou pas ? Je n'osais pas en parler à quelqu'un. Ca aurait été encore plus étrange.
Je me séchai et attrapai ma chemise de nuit parsemée de fraises imprimées. Je me rendis compte qu'elle arrivait seulement en haut de mes cuisses. C'était un peu trop dénudé. Je décidai d'enfiler mon short en dessous. Voilà, de cette façon, c'était beaucoup plus...
Je m'aspergeai le visage de gouttelettes d'eau froide car mes joues commençaient à chauffer de nouveau. Puis je retournai voir Anatole dans la chambre, esquissant un grand sourire.
"Je vais m'allonger. Tu... tu viens ?"
Les bras ballants, je restai face à lui, tirant maladroitement sur le bord de ma chemise de nuit trop courte. C'était incroyablement embarrassant. Dans ma tête, j'avais imaginé notre première nuit plus... romantique.
Anatole m'observa d'un air insondable tout en secouant lentement la tête. Puis, sans un mot, il s'approcha du lit et se pencha pour prendre son livre à l'intérieur de son sac. Il se rendit ensuite de l'autre côté du lit et ouvrit la couette.
"Tu peux t'allonger. Sous la couverture." dit-il tout naturellement.
Je pris une attitude désinvolte et m'avançai pour grimper sur le lit. A cet instant, je sentis alors une substance granuleuse sous mes pieds. Je baissai les yeux et aperçus un petit tas de sable. Bizarre. Je haussai les épaules mais décidai de ne rien en dire au jeune homme. Ce moment était le nôtre. Je ne voulais rien briser entre nous.
Il attendit que je ramène la couverture jusqu'à mon menton pour s'installer à son tour, s'asseyant au-dessus de la couette. J'émis un petit "pff..." qu'il ignora et me tournai vers lui, allongée sur le flanc. D'un geste tranquille, il ouvrit son livre intitulé "Sally Lockhart" et débuta la lecture :
"Par une froide et maussade après-midi d'octobre 1872, un fiacre s'arrêta devant les bureaux de Lockhart & Selby, agents maritimes installés au coeur du quartier financier de Londres. Une jeune fille en descendit et paya le cocher."
"Si tu essayes de me raconter une histoire pour m'endormir, ça ne marchera pas. Je ne suis pas du tout fatiguée. Mais alors pas du tout."
Malgré tout, je réprimai un petit bâillement derrière la couverture.
"Tu as déjà été à Londres ?"
"Non, pourquoi tu me demandes ça ?"
Il reprit sa lecture sans me répondre.
"C'était une personne d'environ seize ans, seule et d'une beauté rare."
J'émis un petit rire à la fois nerveux et excité, car j'avais l'impression qu'il m'envoyait un message, mais mon rire diminua d'intensité tandis qu'il achevait la fin de sa phrase :
"... Mince et pâle, elle portait un costume de deuil avec un bonnet noir..."
"Pas du tout..." fis-je en m'enfonçant davantage sous la couverture.
Il referma le livre et pencha davantage la tête vers moi.
"Il est temps de faire dodo, Miss Gloussement."
"Je n'ai pas gloussé !" rétorquai-je, piquée à vif.
Il me fixa un court instant et comme je soutins son regard sans ciller, il se contenta d'un petit sourire et réouvrit son livre pour reprendre sa lecture. J'aimais quand on me racontait des histoires. C'était un moment privilégié pour une raison bien précise que je ne pourrais jamais révéler à qui que ce soit.
Je restais éveillée, très concentrée sur les péripéties de Sally Lockhart, même si, malgré moi, le sommeil me gagna bien plus tôt que je ne l'avais escompté. Il me cueillit en plein milieu de chapitre, sans même que je m'en aperçoive.
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Robyn W. Candy
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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Quand je disais que partir en voyage, ça finissait toujours par devenir super louche... Je lançais un regard féroce au réceptionniste qui affichait une moue déçue pendant qu'Anatole se faisait entraîner par Apple. Si il avait prévu de tous nous buter pendant notre sommeil ou sous la douche, alors je lui souhaitai bonne chance. Parce que j'allais lui exploser la gueule direct avec ma super batte de base-ball ! Maintenant qu'elle était là, je me sentais vachement mieux, plus forte. Genre Batman, mais avec juste une batte. C'était déjà pas mal hein, j'avais pas envie non plus de devenir la femme chauve-souris et de devoir bouffer du miel parce que j'aurai trop mal à la gorge à force de parler avec une voix super grave.
- Les frangines divines, je vous laisse aller ensemble. Toi, tu viens avec moi.
Sans regarder la brune inconnue, je lui fis signe de la main pour qu'elle me suive, pendant que je prenais la clé numéro douze. Comme ça, je serai proche d'Anatole au cas où y est un problème. Accessoirement j'essayerai aussi de sauver les autres, mais y a des priorités dans la vie !
Je grimpais l'escalier, en traînant un peu des pieds et en surveillant le hall de la réception. Genre un bus qui fonctionne plus ? Des éclairs ? Un hôtel louche ? Des gens qui savent même pas écrire correctement « hôtel » ? Faut pas non plus me prendre pour une conne dans le genre victime qui se fait buter la première dans les films. C'était super bizarre, et j'avais absolument pas confiance.
Arrivée devant la porte de la chambre, je fis tourner la clé dans la serrure tout en jetant un coup d’œil à la porte de la numéro treize. Je regrettais que ses occupants se soient déjà enfermés, parce que j'avais besoin de parler complots et potentiel remake de Shinning. Enfaîte, j'aurai du proposer direct à Anatole de venir avec moi. J'avais pensé aussi à Diane, mais bon, c'était pas pareil qu'avec Aryana alors je me voyais pas trop faire une soirée pyjama avec elle. Athéna... Jamais. Sauf si j'avais envie de crever étouffée par mon oreiller pendant mon sommeil. Et puis j'avais absolument pas envie d'être coincée seule dans une chambre avec Apple. Genre l'autre elle me traite d'anomalie, tranquille ? Sympa, super, merci hein ! Déjà que j'arrivai toujours pas à me remettre du traumatisme Ellie la tueuse, fallait en plus que je colle une autre membre de la famille du Girafon sur ma liste noire ! Elle devait être élevée par son lézard de père, c'était pas possible autrement. Au dernière nouvelle, sa mère m'aimait bien. Elle me tenait la main et tout, c'était important ça quand même !
- Non mais putain, c'était pas possible d'avoir deux lits!?
Je me dirigeais à grandes enjambées vers mon sac à dos, qui était tranquillement posé dans la chambre, au pied du lit, et je m'accroupis pour faire glisser la fermeture éclair et vérifier que tout était bien à l'intérieur. Et c'était tout bon ! Y avait ma Lucille, ma bouffe, et deux ou trois autres trucs. J'avais mon arme et de quoi bouffer, c'était déjà ça ! Heureusement, parce que la chambre me faisait penser à chez une petite vieille. Non mais sérieux, ça datait des années combien ce machin ? J'aimais pas l'ambiance, j'aimais pas la gueule du lit double place et j'aimais encore moins les petits tas de sables tout autour en mode « un gosse à fait des pâtés de sable, c'était trop mignon alors on a laissé parce que ça va tellement bien avec la déco, tu vois ? ».
- On va dire que le sable, c'est une histoire de superstition, genre faut lancer du sel par dessus son épaule pour faire fuir Casper le fantôme, ou une autre connerie dans le genre.
C'était ça ou j'allais dormir dans le bus. Il me manquait, d'ailleurs. Le contact du volant sous ma paume. L'embrayage ne faisant plus qu'un avec mon pied. La vibration du moteur me procurant des frissons. Sérieux, conduire m'avait donné encore plus de sensations qu'un cookie cœur fondant ! Fallait vraiment que je m'achète une bagnole, j'étais faite pour ça !
- Alors je te préviens tout de suite, pas la peine d'essayer de te coller à moi ou de me rouler des pelles sous prétexte qu'on dort dans le même lit. J'ai décidé de plus embrasser de brunes, alors même pas en rêve ! Maintenant, je suis une bonne sœur. C'est pas une histoire de religion hein, mais plutôt de conviction, vu que mon presque ex est un connard maléfique et que la brune de ma vie aime plus mes gâteaux à la cacahuète ! J'embrasse plus personne, je couche avec plus personne et l'unique amour de ma vie sera la bouffe!
Je me laissais tomber sur le lit, et attrapais le sac pour le mettre à mes pieds et sorti un paquet d'oréos puis Lucille, que je posais sur la couverture. Elle était toute propre, ça risquait rien niveau sang et morceaux de chair. En même temps, la pauvre, elle avait servit à rien ces derniers temps, à part à faire fuir les écoliers qui salissaient mes vitrines avec leurs doigts poisseux et gras !
- Enfaîte je crois que je suis en dépression. Fais pas gaffe à ce que je raconte hein !
J'ouvris le paquet argenté de mes oréos et sortit un gâteau que je plaçais entre mes dents tout en me levant pour aller essayer d'allumer la télévision posée sur un meuble juste en face. Et à ma grande surprise, elle ne s'alluma absolument pas. Oh, comme c'est bizarre !
- Pchutchain !
Je poussais d'une main l'oréo dans ma bouche et l'avalais en quelques bouchées. Vu qu'il y avait pas la télé, il allait falloir que je m'occupe comme je pouvais hein ! Je sorti de la poche avant de mon jean le mp3 qu'Anatole m'avait passé et une paire d'écouteurs que j'entrepris de défaire en jurant silencieusement. Une fois l'écouteur glissé dans une oreille, je l'allumais, en fronçant les sourcils pendant que les noms des artistes et le titre de la chanson s'affichaient sur le petit écran.
Le premier morceau à se lancer était « Twist & Shout », des Beatles. Mouais. Ça allait encore. Mais j'avais absolument pas envie de remuer le postérieur. Je passais à la seconde chanson. « The scientist », de Coldplay. Ça parlait d'un type voulant s'excuser, que quelqu'un était adorable et de confier des secrets et poser des questions. Je lançais un regard suspicieux au mur en face de moi. On essayait pas de me faire passer un message là ? Ouais bah j'avais pas envie de l'entendre pour l'instant !
Je passais à la suivante... Et arrachais immédiatement l'écouteur pour éteindre rageusement le mp3 et le faire retourner dans la poche. Non mais l'autre, il m'avait foutu du Sugar Rush quoi ! J'avais absolument pas envie qu'on me rappelle encore une fois que j'étais juste une anomalie à la con, merci ! Apple me l'avait déjà fait remarquer, y avait pas besoin de remuer le couteau dans la plaie, ça faisait déjà assez mal comme ça !
- T'es qui toi, enfaîte ? Une déesse ? Un truc genre petit poney ailé ? Ou une chieuse humaine ?
J'avais tourné la tête de la brune dont je connaissais toujours pas le nom et dont je voyais toujours pas l'intérêt de le lui demander. Je me rendais compte que je commençais à limite devenir blasée. Les voyages, les aventures où je risque de potentiellement clamser pour de bon cette fois là... ça me faisait presque le même effet que faire ma vaisselle. Putain, j'étais entrain de perdre la flamme !
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski
« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
Une fois Apple endormie, j'avais quitté la chambre, marchant le long des couloirs, ne croisant personne et me dirigeant tranquillement vers le hall d'entrée. J'avais entrepris la descente des escaliers à pied, plongé dans ma lecture. Pour une fois, c'était bien plus intéressant que du Jules Verne. Cet auteur me passait par dessus la tête. Et je ne parlais pas uniquement de ses mots, mais aussi de ses gestes, ses habitudes, de sa personne. Ca faisait plusieurs semaines déjà qu'on l'avait quitté et qu'il était retourné dans son époque, mais ça me paraissait pourtant encore bien proche.
J'étais arrivé à la fin du premier chapitre et aux mises en garde du narrateur, qui nous annonçait déjà que Sally allait devoir faire face aux mystères et dangers qui la guettaient au dehors, quand quelque chose était apparu sur les lignes blanches en dessous de la dernière phrase. Comme si quelqu'un venait de griffonner quelque chose. Au fur et à mesure que je lisais la ligne, elle s'effaçait.
« Cette lecture te plaît-elle ? »
Je restai septique quand à la question qui m'était posée. Puis, après avoir levé les yeux vers la porte du hall d'entrée qui se trouvait au loin, j'avais décidé de répondre à voix haute.
« Je viens de finir le premier chapitre. »
Quelque secondes passèrent, et une nouvelle phrase fit son irruption là où se trouvait la précédente. Comme avant, elle s'effaçait au fur et à mesure que je la lisais.
« Ce n'est pas une réponse. Est ce que cela te plaît ou pas ? »
Je n'avais pas répondu à la question. Ni à la nouvelle qui était apparue et me demandant si j'étais encore là. Je n'avais non plus pas répondu à la voix de la jeune femme qui raisonnait dans ma tête. Les dieux pouvaient parler par l'esprit. Elle le pouvait aussi. Mais rien me forçait à répondre. Au contraire... j'avais continué à marcher, passant la porte et me retrouvant au dehors en pleine nuit.
« C'est très impoli de ne pas répondre aux questions ! » m'accusa la jeune femme brune qui venait d'apparaître à quelque pas de moi. Elle était vêtue d'un chemisier noir boutonné jusqu'au col et d'un jean noir. Ca collait parfaitement à la nuit sombre qui nous ouvrait ses bras.
« Je me doutais que ne pas te répondre, revenait à te faire débarquer à l'improviste. »
« Détrompe toi. » me coupa t'elle. « Je viens uniquement pour m'assurer qu'Apolline soit en sécurité. »
Pendant un petit instant, je l'avais observée, sans prononcer la moindre parole, me demandant si elle était sérieuse. Car si elle se demandait si Apple allait bien, pourquoi venait elle me voir à moi ? J'avais secoué la tête en souriant.
« Je n'ai pas réussi à me téléporter directement à l'intérieur. » me répondit-elle comme si elle lisait dans mes pensées.
« Admettons. » conclu-je avant de faire quelque pas pour la pousser à me suivre. « Je n'aurai pas dû partir si tôt et te laisser seule. C'était une erreur. Je te demande pardon. »
« Qu'est ce que tu me chantes ? » me demanda t'elle outrée. « Je ne suis pas en sucre. Je sais très bien me débrouiller toute seule. »
Quand elle eu fini sa phrase, j'avais hoché la tête avant de m'arrêter de marcher et de me tourner vers elle pour lui faire face.
« Je sais. Tu es quelqu'un de fort, sans doute plus que la plupart d'entre nous. Mais je ne critiquais pas la jeune femme qui se tient devant moi, mais l'ami qu'elle pense avoir en face d'elle. »
« Il faut que tu arrêtes de te sentir coupable de tout. »
« Viens avec nous. » lui répondis-je du tac au tac.
« Non. J'ai promis à Apple que je resterai à Storybrooke. »
Il me suffisait de jeter un oeil autour de nous, pour lui faire comprendre qu'elle lui avait mentis. Est ce qu'une fois encore, elle allait lire dans mes pensées et comprendre par elle même où je voulais en venir ?
« Elle n'est pas censée savoir que je suis venue ici. Donc je m'en vais. » dit-elle en pivotant sur ses pieds, sans doute pour partir à pied. La route allait être longue vue le temps qu'on avait mis à rouler. Un sourire amusé s'était dessiné aux coins de mes lèvres.
« Tu partirais en renonçant à un bon thé à mes côtés ? »
Elle s'était tournée, me regardant bien droit dans les yeux, plissant les siens.
« Je comptais en prendre un. Ils ont un bar dans l'hôtel. Joins toi à moi. Tu partiras ensuite. »
Elle soupira.
« Je sens que je vais le regret... thé. » dit-elle d'un ton malicieux quoi que légèrement agacée. Ce qui avait le don de me faire craquer. Je n'avais pas répondu de peur de gâcher ce moment, puis j'avais ouvert la porte, une fois devant elle et je lui avais fait un signe de la main d'entrer la première, en parfait gentleman que j'étais. Une fois au dedans, le standardiste accouru vers nous tout affolé. Il observa quelque instants Ellie...
« Vous n'êtes pas sour la liste ! » ...annonça t'il paniqué avant de m'observer et de s'adresser à moi. « Mais ce n'est pas grave ! L'hôtel Hotep est toujours ravi d'accueillir de nouveaux hôtes ! »
« Je ne compte pas rester de toute façon. » coupa Ellie d'un air méfiant.
« Voici un dépliant qui vous fera peut-être changer d'avis. » assura t'il en brandissant une brochure. Je la pris des mains du standardiste qui roucoula quand mes doigts touchèrent les siens. Je réprimais un sourire gêné, avant de tourner la tête vers Ellie.
« Et si on allait boire ce thé ? » lui demandai-je, impatient de m'éloigner de notre hôte. Mais à peine on avait fait quelque pas, que j'avais sentis que derrière nous, se tenait le standardiste qui avançait petit à petit comme pour nous suivre. Dès que j'avais tourné la tête dans sa direction, il avait hésité, avant de sourire et de faire marche arrière. Il pensait vraiment qu'on allait l'inviter à venir avec ?
Eternalys N. Dystopia
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I'VE TASTED BLOOD AND IT IS SWEET
I'VE HAD THE RUG PULLED BENEATH MY FEET
I'VE TRUSTED LIES AND TRUSTED MEN
BROKE DOWN AND PUT MYSELF BACK TOGETHER AGAIN
STARED IN THE MIRROR AND PUNCHED IT TO SHATTERS
COLLECTED THE PIECES AND PICKED OUT A DAGGER
I'VE PINCHED MY SKIN IN BETWEEN MY TO FINGERS
AND WISHED I COULD CUT SOME PARTS OFF WITH SOME SCISSORS
« ... »
| Conte : Un conte ? Pourquoi faire ? | Dans le monde des contes, je suis : : Un mystère qui évolue sans cesse.
Je vous enterrai tous ! Et je danserai sur vos tombes ! Feat. Apolline, Anatole, Eloise, Diane & Robyn
« Elle ne s'appelle pas Pénélope Jolicoeur, mais Vanellope von Schweetz ! Et à Storybrooke c'est Robyn Je-sais-plus-quoi... »
Une fois encore, le premier contacte se passe sans surprise. Je suis dans le bus depuis quoi ? Quelques minutes tout au plus ? Et déjà, je me suis faite remarquée par ses occupants, et pas forcément dans le bon sens du terme. La preuve, une des passagères du bus, une petite blonde installée derrière la conductrice, à justement tenu à me signaler d’un ton cinglant que le nom de celle-ci n’était pas Pénélope Jolicoeur, mais Vanellope Von truc et qu’à Storybrooke, son nom était quoi déjà ? Ah oui ! Robyn Je-sais-plus-quoi.
Dans tous les cas, l’arrêt n’a pas duré longtemps. A peine ai-je eu le temps de poser mes fesses dans un siège, que Pénélope (que je transformerais en Jolicoeur à la première remarque) est repartie en trombe. Me retrouvé collée au fond de mon siège ? Une nouveauté pour moi. Par contre, si Kyle était là, je ne suis pas certaine qu’il aurait appuyé les dires de la jeune blonde quand elle nous a assuré que Pénélope était une bonne conductrice.
– Vous savez quoi ? Il y a quelques temps, j’ai découvert l’univers d’Harry Potter et sincèrement, j’étais très curieuse de savoir ce que ça fait de monter dans le magicobus. Le truc, c'est que maintenant que je sais, je comprends mieux pourquoi Kyle avait l'habitude de me dire, que j'ai des tendances suicidaires. Apparemment, je suis attirée par les situations ou j'ai une chance sur deux de mourir et de préférence, dans d'horrible souffrance. Sinon, ça serait moins drôle.
Penser à Kyle m’arrache un petit sourire. C’est étrange d’être ici, sans lui. Car après tout, j’ai fini par m’habituer à lui et puis, il compte beaucoup pour moi. Chose, qu’il ne saura probablement jamais, que je rentre un jour chez moi ou non. Parce que les instantes émotions, moi, je préfère éviter ça. Lui aussi d’ailleurs, c’est pour ça qu’aujourd’hui encore (non, je ne crois pas qu’il ait beaucoup changé là-dessus), pour consoler quelqu’un, il continue de prendre la personne dans ses bras, de lui donner des tapes dans le dos de manière mécanique et de dire à haut voix « la.. la.. la.. » pour on ne sait quel raison. Le pire, c’est qu’il ose me dire que c’est comme ça qu’on fait, et que ça a toujours très bien marché. La blague ! Même l’espèce de gourdasse surmaquillée et méga-retouchée sans cervelle qu’il appelle « petite copine » lui à un jour balancé, qu’on aurait dit sa grand-mère en train de… de quoi déjà ? Ah oui ! En train de câliner la statue dans leur toilette. Ne me demander pas pourquoi il y en a une, j’en sais rien. Idem pour la question que je me pose depuis un bail, à savoir : A quoi servent ces putain de coquillage bordel ?! Parce que Kyle m’en a ramené 3 une fois, d’une de ses escapade romantique (quand il le dit, je fais toujours semblant de vomir) en m’annonçant, que c’était ça qu’ils utilisaient là-bas pour s’essuyer à la place du papier cul. A ce qu’il parait, c’est plus exotique, ça fait plus vacance sur une île paradisiaque. Et mon cul, c’est de l’ananas ?
Enfin, bref, passons. Une fois la minute nostalgie écoulée, je me penche en avant pour récupérer le sac bloqué entre mes jambes. Maintenant que nous sommes sur la route, je peux enfin sortir mon livre. Et puis, j’ai tellement hâte de commencer la lecture d’une nouvelle histoire ! Le seul problème, c’est que je dois encore faire un choix. Alors.. Est-ce que je prends le livre numéro 1 ? Le livre numéro 2 ? Où le livre numéro 3 ? Et mince… Dire qu’à la base, je devais seulement prendre un livre, un seul ! Mais bien sur, comme je n’ai pas réussi à faire mon choix au bout de 2 jours, j’ai fini par en rajouter deux autres à la liste, comme si j’en avais pas assez d’un ! Du coup, une fois encore, je dois faire un choix. Mais cette fois, pour savoir par lequel commencer. Quelle idiote vraiment !
– Alors Oscar Wilde, Anne Rice ou Rick Riordan ? Super ! On est parti pour 2 jours de réflexion encore !
Choisir un livre, est toujours une épreuve difficile pour moi. Parce qu’à chaque fois, je tombe toujours sur un livre qui, sur le coup, me tente autant que celui que j’ai en main et bien sur, ça continue comme ça encore et encore, jusqu’à ce que : 1 – J’arrête de regarder la bibliothèque (ce qui, croyez-moi, est trèèèèès difficile dans mon cas). Où 2 – J’arrête de lire les résumés à l’arrière du bouquin. Parce que les résumés, c’est comme les titres et les couvertures, ça donne envie d’en savoir plus sur le contenu.
Après quelques instants d’intense réflexion, à pester contre ma faiblesse des bouquins et à relire encore et encore les résumés de chaque livre pour tenter désespérément d’en choisir un, je suis sortie des mes pensées par une voix. Une voix féminine.. Celle de la jeune fille je crois. En tout cas, c’est ce qu’il semble, puisqu’elle attend apparemment une réponse de ma part. Attendez… c’était quoi la question déjà ?
– Hein ? Quoi ?
Ok, réfléchissons. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien vouloir me poser comme question ? Quelle question serait la plus logique surtout ? Mon nom déjà ? C’est vrai que mon nom, elle ne le connaît pas. Enfaîte, à part Eloise, je ne connais personne dans le bus. Pour le moment tout du moins.
– Moi, c’est Midnight Storm, mais je préfère Mina. Enchantée de faire votre connaissance au faite ! Je dis à l’attention de la petite blonde et des autres, avant de finalement reporter mon attention sur le choix du livre.
***
Le portrait de Dorian Gray, entretien avec un vampire ou… Héros de l’Olympe ?
Parfois, je déteste avoir raison, comme là. Parce que ça doit bien faire une heure que je lis encore et encore les résumés (que je connais par cœur maintenant) de chaque bouquin parce qu’indécise, je galère à faire un choix. La question qui se pose maintenant est : Est-ce que je vais arriver à trouver LE livre avant mon retour à Storybrooke ? Le mystère reste entier. Pour la centième fois (au moins), je détaille la couverture du livre dans ma main, avant de le retourner pour pouvoir lire le synopsis qui se trouve à l’arrière. Manque de pot, je n’ai pas le temps de finir la lecture cette fois puisque très vite, je me retrouve plongée dans le noir.
Super ! Manquez plus que ça ! J’ai dû tellement soûler l’univers, qu’il a décidé de couper le courant une bonne fois pour toute, histoire que je lui foute la paix !
Sur les nerfs, je pousse un grognement sonore avant de reporter mon attention sur les autres passagers. Alors, d’après ce que j’ai compris, il y a un problème avec le bus, avec l’éclairage extérieur aussi et je ne sais plus quoi d’autre encore. Attendez… Ah si, je sais. Mon téléphone c’est éteint. L’enfoiré !
– Bein tien ! Manquez plus que ça ! C’est quoi la prochaine tuile ? Un psychopathe armé d’une hache va sortir de nulle part et… Non, non, rien.
Pour le coup, mieux vaut éviter de parler de l’histoire des têtes réduites accrochée au sapin de noël. Ça sera mieux pour tout le monde je crois, surtout pour la petite blonde.
– Bon ! A nous quatre !
Une fois les livres posés sur mes cuisses, je récupère le sac que j’ai calé entre mes pieds pour les ranger un par un avec beaucoup de précaution. Puis, je me lève, met mon sac sur l’épaule et part rejoindre les autres à l’instant même, ou un éclair déchire le ciel.
Pour une fois que j’y suis pour rien…
« C'est pas un peu cliché, le coup de l'orage ? A moins que ça soit l'orage qui ait détraqué le bus ? C'est possible, ça ? »
« Ne t'inquiète pas, ce n'est qu'un orage. Rien de plus. Du moins je crois. »
– Désolé de casser l’ambiance les tourtereaux, mais le coup de « oh mince ! C’est le bordel ! Il nous arrive que des tuiles et ont c’est retrouvés ici par hasard, parce que tout ça n’est rien de plus qu’un siiiiiimple coup du sort », j’y crois pas trop. Dans tous les cas, celui qui est responsable de ce bordel va m’entendre ! Visite du musée ou pas, l’imprimé de mes phalanges sur sa tronche, il l’aura ! Et plutôt deux fois qu’une !
Quelque chose ne va pas, je le sens. En plus d’avoir un mauvais pressentiment, l’ombre en moi ce sens comme un animal traqué ce qui me pousse, à être davantage sur mes gardes, ainsi qu’à garder tous mes sens en alerte pour être certaine de ne rien louper.
« Robyn ? Tu peux ouvrir la porte du bus et couper le contact ? »
Être coincée dans un bus, même temporairement, c’est aussi une première pour moi. Et l’espace d’un instant, je me suis même demandé, ce que ça fait… vous savez, de dormir dans un bus. Le truc, c’est que ce soir, je n’ai vraiment pas l’intention de tenter l’expérience pour étancher ma soif de savoir. D’une part parce que si je peux m’en passer, je le fais volontiers et d’autre part, parce que je pense, qu’il vaut mieux éviter de perdre le groupe de vu. Parce que soyons sérieux 2 minutes. Un groupe paumé et isolé (en tout cas, c’est l’impression que ça donne), les lumières qui lâchent et un bâtiment au loin, ça vous rappel pas quelque chose ? Ouais, exactement. C’est pas le meilleur mix pour donner l’impression que les choses vont bien se passer, au contraire…
« Restez sur vos gardes. »
– Ouais… Me dis-je à moi-même, tandis que le groupe avance en direction de l’hôtel. Pardon, de l’Hotep. Ça, c’était soit une erreur du type de la maintenance, soit tout à fait normal et ça, c’était quand même plus préoccupant. Surtout que ce mot… me dit quelque chose. Hotep, hotep… Qu’est-ce que ça peu bien vouloir dire ?
« Hotep ? Je pense qu'on peut s'abriter ici. N'est ce pas ? »
Là, maintenant, je préfère 100 fois retourner dans le bus plutôt que de rentrer là-dedans. Parce que je le sens vraiment pas et que ce mot, Hotep, me perturbe vraiment. Et tout ça bien sur, à cause de ma mémoire d’ombre qui, une fois encore a des ratés ! Enfin, c’est pas comme si c’était une nouveauté, hein ? A mon avis, ça ne changera même jamais. Donc bon… autant si habituer maintenant.
Une fois entré dans l’hôtel, je dépose mon sac par terre et attends que le clown d’accueil nous donne enfin les clés des chambres, pour en choisir et l’inspecter. Le problème, c’est que la blonde qui s’occupe de prendre les chambres a quelques difficultés avec lui, parce qu’il c’est apparemment mis en tête, de nous sucer jusqu’à moelle en nous proposant tout un tas de supplément à la con, en plus des trois chambres réservées. En ce qui me concerne, si je m’étais écoutée, je lui aurais fait manger son nœud pap’ et le comptoir gratuitement, pour qu’il la ferme et accessoirement, nous foute la paix. Heureusement pour lui, j’ai réussi à me contrôler assez longtemps, pour ne pas lui en mettre une. Et puis, ce qu’il a proposé au brun lorsqu’il nous a remis les clés… Ça m’a presque fait oublier l’espace d’un instant, que je voyais en lui, un punching ball vivant.
« Ça va allé, je pense qu'on gère la situation vous en faites pas pour lui. »
Puisqu’il y a seulement trois chambres de disponible (haha), il ne reste plus qu’à voir qui dort avec qui. En ce qui concerne la petite blonde, elle a déjà réquisitionné le brun et c’est tiré avec la clé de sa chambre après nous avoir souhaité bonne nuit. Du coup, il ne restait plus que Pénélope Jolicoeur, la grande blonde et Eloise. Pour le coup, proposer à Eloise de partager une chambre avec moi, me tente bien. Le problème, c’est que Pénélope Jolicoeur en a décidé autrement puisque comme ça, d’un coup, elle m’a dit de venir avec elle. Enfin dit… ordonné serait plus juste. C’est d’ailleurs pour cette raison, que j’ai dû attendre que la colère et l’envie de lui en coller une soit moins forte, pour la suivre et rejoindre notre chambre.
« Non mais putain, c'était pas possible d'avoir deux lits !? »
– Non mais je rêve ?! A tous les coups, cet espèce de clown à baffe nous a refilés une chambre double pour couple. L’enflure ! J’aurais dû lui faire bouffer le comptoir quand j’en avais l’occasion.
C’est juste après ça, que je réalise que j’ai oublié mon sac à la réception. Erreur ! Après avoir vu Pénélope se jeter sur son sac déposé au pied du lit, par on ne sait qui, on ne sait comment, j’ai fais le tour du lit et j’ai constaté, que le mien était là, lui aussi. Ça, c’est quand même fort ! Taxer le sac d’un ombre pour le déposer dans la chambre qu’il va prendre avant même, qu’il soit au courant que c’est sa chambre… La, vraiment, le premier qui me parle de coïncidence, je lui fais bouffer ses dents.
« On va dire que le sable, c'est une histoire de superstition, genre faut lancer du sel par dessus son épaule pour faire fuir Casper le fantôme, ou une autre connerie dans le genre. »
– C’est ça, si tu le dis. Je m’accroupis pour prendre une petite poignée de sable entre mes doigts. Du sable dans une chambre, vraiment ? Et puis quoi encore ? Demain, on va se réveiller en plein désert, c’est ça ?
Je me relève et ouvre mon sac pour l’examiner à mon tour. C’est un peu tard, mais je commence sérieusement à avoir faim et si je ne mange pas un truc rapidement, je risque de devenir insupportable. Qui plus est, il faut que je sois en forme pour poser des questions à la pompe à fric en bas. Du sable dans une chambre, son nœud pap’ à la con, Hotep au lieu d’hotel… c’était trop gros pour ne pas y avoir un message caché.
« Alors je te préviens tout de suite, pas la peine d'essayer de te coller à moi ou de me rouler des pelles sous prétexte qu'on dort dans le même lit. J'ai décidé de plus embrasser de brunes, alors même pas en rêve ! Maintenant, je suis une bonne sœur. C'est pas une histoire de religion hein, mais plutôt de conviction, vu que mon presque ex est un connard maléfique et que la brune de ma vie aime plus mes gâteaux à la cacahuète ! J'embrasse plus personne, je couche avec plus personne et l'unique amour de ma vie sera la bouffe ! »
– Super ! Alors pour mettre les choses au clair, t’es pas du tout mon genre. Ensuite, t’es pas la seul à avoir décidé d’arrêter les relations, puisque oh grande surprise, t’es pas non plus la seule à être tombée sur un connard ! Donc rassure toi, il ne va absolument rien se passer entre nous.
Je prends un petit temps de pause avant de finir :
– Et pour info, je te comprends pour la nourriture. Avec les livres et la nature, c’est exactement pareil pour moi. Parce que la nourriture, les livres et la nature, ça au moins, ça ne me décevra jamais.
Après ça, je prends mon sac et me dirige dans la salle de bain, pour me changer rapidement. Ce soir, c’est débardeur culotte puisque, comme une idiote, j’ai complètement oublié de prendre mon mini short de sport noir. Bha ! Tant pis ! Pour une fois, je rester comme ça sans utiliser la magie des ombres pour me changer. Ça m’apprendra à rester 2 jours sur un livre.
« Pchutchain ! »
– Qu’est-ce qui se passe ? Je demande à ma camarade de chambre, après avoir ouvert une boite de cookie dans mon sac, et d’en avoir prit un. Ah je vois, une télé en carton. Quelle surprise…
Sans un mot de plus, je me dirige vers le lit et m’installe dessus, le sac posé sur mes jambes. Est-ce que je sors un livre, ou pas ? Hésitante, je me mords la lèvre inférieure, avant de mordre à nouveau dans mon cookie. Si je recommence mon manège du bus, je risque de ne pas voir le mauvais coup arriver et ça, c’est impensable. Alors, je crois que je vais juste… attendre et avec la chance que j’ai, probablement manger tous mes gâteaux. Ça m’arrange pas parce qu’après j’aurais plus rien à manger, mais quand il faut, il faut.
« T'es qui toi, enfaîte ? Une déesse ? Un truc genre petit poney ailé ? Ou une chieuse humaine ? »
– Non, rien de tout ça. Moi je suis un assassin surnaturel, emmerdé par un pouvoir qui refuse de se stabiliser et qui se déclenche quand bon lui semble. Et toi ? T’es quoi au juste ?
Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Athéna eut un sourire amusé en voyant sa nièce se ratatiner dans son siège. Elle n'avait pas passé beaucoup de temps avec Apple ces derniers temps, à son grand regret. C'était d'ailleurs ce qui avait motivé sa décision de partir avec elle à New-York. C'était compliqué de s'organiser avec tous ces neveux et nièces... Mais puisqu'elle avait passé du temps avec Neil, elle avait décidé de passer du temps avec Apple maintenant. Viendrait ensuite Ellie, Elliot et Hippolyte. Ça c'était pour ceux qu'elle connaissaient. Les autres, la brune ne les avait jamais vu et ne savait donc pas si elle allait tenter quelque chose envers eux ou pas.
- Espérons... Répondit-elle en souriant à Artémis et en prenant place près d'elle.
Le voyage débuta ensuite réellement. Athéna avait sorti son MP3 pour passer le temps et tenter de ne penser à rien. En ce moment, elle était dans sa phase de musique aux airs latinos. Elle avait entendu parler de la zumba et avait tenté d'écouter des musiques latines pour voir si ce sport pourrait la tenter. Non qu'elle en ait réellement besoin, mais la déesse voulait faire quelque chose de différent des armes pour une fois. Un truc simple...
Pas comme leur voyage qui venait de prendre un tour inattendu. L'orage avait éclaté au bout de quelques heures de voyage et ils se retrouvaient en difficulté. Leur bus était tombé soudainement HS et il ne leur restait comme option que celle de s'abriter dans un hôtel non loin. Autant dire que ça sentait encore le coup fourré à plein nez... Mais pour ne pas gâcher son plaisir à Apple, elle ne dit rien et avança avec les autres après avoir donné bien à contrecœur son accord pour avancer. Une fois à l'intérieur, Athéna regarda tout le décor, s'étonnant de découvrir un hôtel décoré dans les années 30. Pour le coup, ça lui rappelait le Selfridge dans le temple lunaire...
Un sourire moqueur se dessina sur ses traits quand sa sœur dut faire face au réceptionniste et à Apple qui acceptait toutes et n'importe lesquelles suggestions du réceptionniste. Quand tout fut réglé, les chambres et les duos se formèrent rapidement. Apple décida de s'approprier Anatole, Mina et Robyn décidèrent d'aller ensemble. Ne restaient donc plus qu'Artémis et Athéna. La brune sourit à la blonde et lui fit signe qu'elle montait. Les chambres étaient en parfait accord avec le reste de l'hôtel... N'empêche que ça semblait étrange aux yeux de la déesse que l'orage les stoppe juste à l'endroit où il y avait un hôtel... Et puis, les petits tas de sable, bien répartis dans la pièce, c'était quoi, un élément de décoration ? Non, décidément, ça ne plaisait pas à la guerrière.
- Je te propose de dormir à tour de rôle... Je n'ai pas confiance. Déclara-t-elle à sa sœur quand celle-ci entra. Trop de coïncidences, ça ne me plait pas... Et je me demande comment ils ont fait pour savoir qu'on serait ensemble dans cette chambre précisément... Ajouta-t-elle. Je vais faire un tour, histoire de vérifier qu'ils sont tous dans leurs chambres. Soupira-t-elle.
En venant à l'expédition, Athéna n'avait pas pensé qu'elle risquait de servir d'animatrice/accompagnatrice... S'engageant dans le couloir, la déesse alla tout au bout et vit une porte entrebâillée. Elle portait le n°19 et la brune, curieuse de nature, ne put s'empêcher de passer la tête dans l’entrebâillement. Sauf que ça n'était pas une simple chambre. La guerrière avait l'impression de se retrouver dans une chambre mortuaire tant il y avait de momies ! Un homme était d'ailleurs entrain de s'occuper avec amour des organes vitaux d'une momie en préparation. Avec soin, il s'occupait de placer les organes dans les vases canopes... Le foie se retrouvait dans le canope destiné au génie Amset et à la déesse Isis et symbolisant le Sud. L'estomac se retrouva dans celui dédié au génie Douamoutef à tête de chacal et à la déesse Neith, canope symbolisant l'Est. Quant aux poumons, ils finirent dans celui dugénie Hâpi à tête de babouin et de la déesse Nephtys, symbole du Nord. Les intestins furent les derniers mit dans le canope du génie Qebehsenouf à tête de faucon et de la déesse Serket, représentant l'Ouest. Le travailleur ressemblait à une taupe avec ses grosses lunettes aux verres épais... Il remarqua alors la présence de la jeune femme.
"Vous n'êtes pas dans votre chambre ?" Demanda-t-il avec étonnement.
- Ça se voit non ? Je ne savais pas qu'on était obligé de rester enfermés dans nos chambres... Répondit-elle, un peu vertement.
Athéna n'aimait pas qu'on l'interroge sur ses faits et gestes, elle avait passé l'âge depuis bien longtemps à présent...
"Pas du tout, vous êtes libre de circuler où bon vous semble. Et puis après tout, vous pouvez très bien partir d'ici aussi." Répondit-il en regardant sa montre. Puis il reprit tranquillement sa tâche, comme si elle n'était pas là.
La déesse le regarda faire un instant puis décida qu'il était temps de bouger. Mais tout aussi soudainement, la jeune femme se rendit compte que le sol s'était changé en sable sous ses pieds. Athéna s'y était enfoncée et était bloquée. En remuant, la brune se rendit compte que cela agissait comme les sables mouvants : plus elle remuait, plus elle s'enfonçait. Aussi se stoppa-t-elle net, cherchant une solution. Et se rendit compte qu'elle ne pouvait pas se téléporter !
- Merde ! Lâcha-t-elle, mécontente.
"Cessez de vous agiter comme ça, ce n'est pas comme si vous pouviez vous échapper à ce stade du processus." Déclara le vieillard sans lever le regard vers elle.
- Oh, vraiment ? Merci Grand-Père ! Répondit-elle avec sarcasme.
N'empêche que tout cela était inquiétant... Un processus, des trucs étranges... Même aller au Museum d'Histoire Naturelle, ils ne pouvaient pas le faire de la façon la plus simple possible !
Robyn W. Candy
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| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Un assassin surnaturel. Ok. Y avait vraiment des métiers à la con enfaîte. Chais pas, dans ma tête, ça sonnait aussi chiant que caissière au supermarché ou femme de ménage. Non mais assassin quoi ! Ça devait être super nul ! Tuer des gens, waouh, génial ! Aucun intérêt ! Taper quelqu'un, c'est cool pour la détente, pour le plaisir personnel, mais aller bosser pour buter des types... Ouais non, je voyais pas l'intérêt. Valait mieux être caissière.
- Moi je suis une pâtissière, et c'est déjà pas mal. J'ai aussi un pouvoir à la con, qui d'ailleurs est un peu comme le tiens, dans le sens qu'il me lâche quand j'ai besoin de lui et que je le contrôle absolument pas. Pouvoir de merde, donc !
Je levais les yeux au ciel, en me dirigeais vers le lit pour m'asseoir sur le bord et retirer mes chaussures en maugréant parce que mes nouvelles baskets m'avaient bousillés les talons. Avant de poser une boîte complète d'oréos sur mon oreiller, en jetant un coup d’œil à l'autre qui bouffait tranquilou ses cookies.
- Et je suis une bouffeuse d'oréos. C'est un détail qui a son importance.
Je secouais le paquet, aussi bien pour le lui montrer que pour faire glisser un sachet sur la couverture. Je l'ouvris et mis un biscuit dans ma bouche, en fixant la porte, une main posée sur le manche de Lucille. Je m'attendais à entendre hurler n'importe quand, et cette fois, je serai prête à péter la gueule du premier monstre ou tueur en série qui essayerait d'entrer.
- Pourquoi t'es venue, au faîte ? T'es pote avec Athéna ?
Je grignotais discrètement le bord d'un oréo, en tournant la tête vers elle. J'allais pas dormir tout de suite, elle non plus apparemment, alors autant savoir si elle était le genre de personne que j'essayerai de sauver ou si elle serait tout en bas de la liste de mes priorités.
- Je sais même pas comment tu t'appelles, enfaîte. C'est pas que ça m'intéresse particulièrement, mais la Brune, c'est déjà le petit nom d'Athéna alors j'ai pas envie de confondre.
J'allais finir par m'y perdre sinon, et ça risquait d'être super galère. Je resserrais ma prise sur la batte quand j'entendis un bruit de pas dans le couloir. Mais personne ne s'arrêta devant la porte, et je me détendis. Un peu. Je devenais une putain de parano, c'était grave là ! Pourtant, je lâchais pas Lucille, et la mis carrément sur mes genoux. Je me sentais mieux si elle était là. Histoire d'être sûre de pouvoir éclater une tête direct sans la chercher à tâtons comme une grosse débile.
- T'aimes bien tuer les gens ? Vu que t'es un assassin ? C'est bien payer ? Non mais enfaîte j'arrive pas à voir en quoi c'est intéressant de faire ce boulot. Autant pâtissière, ça sert à quelque chose, mais buter des gens, ça sert à quoi sérieux ! Ça veut dire que si je te paye, tu décapiteras mes clients qui sont des connards ?
Je me laissais tomber en arrière pour pouvoir m'adosser à un gros oreiller, en décalant mon arme pour qu'elle soit le long de ma jambe et je plaçais ma bouffe dans le creux de mon bras pour pouvoir choper des oréos en toute tranquillité.
- J'te rassure, je suis pas super bavarde comme un golden retriever tout le temps. Mais je préfère te prévenir tout de suite, je vais essayer de pas dormir, parce que je suis sûre que quelqu'un veut nous buter, et j'ai pas envie d'être la nouvelle victime d'un show à la American Horror Story. Faut que j'essaye de rester éveillée, et vu que la télé marche pas, t'es ma seule distraction. Désolée pour ça d'ailleurs, mais je suis sûre que t'as pas envie de servir d'expérience à un malade alors va falloir qu'on fasse avec toutes les deux.
Je poussais un soupire, en passant une main sur mon visage. J'étais pas du tout crevée là, mais je savais que ça allait me tomber dessus d'un coup si je faisais plus rien. J'étais pas en pyjama vu que j'en avais pas emmené, comme une conne, mais ça allait pas m'empêcher de piquer du nez si j'étais pas occupée ou agacée par quelque chose ou quelqu'un.
Diane Moon
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| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
S'il y a bien une chose sur laquelle j'aurais souhaité avoir mon mot à dire c'est bel et bien le choix de la chambre et de la personne avec qui je la partageais. D'accord, j'aurais de toute façon choisit Athéna étant donné que c'était celle que je connaissais le mieux. Et mine de rien, pour ce genre de choses, je préférais que ça soit avec quelqu'un que je n'ai pas croisé juste trois fois en plusieurs mois. Néanmoins, Apple tout comme Robyn aurait pu demander avant de me prendre les clés des mains sans me laisser en placer une :
- Les jeunes d'aujourd'hui soupirais-je
Je rendis son sourire à Athéna après avoir à nouveau haussé les épaules, et nous montâmes toutes les deux à l'étage. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ma sœur semblait partager exactement le même avis que moi concernant cet hôtel. C'était affreusement louche. Encore plus, lorsque je remarquais nos deux sacs dans la chambre. Le service semblait un petit trop rapide à mon goût. Comment auraient-ils pu savoir que nous nous retrouverions toutes les deux dans cette chambre particulièrement ? Et, je ne parlais même pas des petits tas de sables dispatché un peu partout dans la pièce. Ils semblaient avoir une couleur tout à fait normale, aussi éloignais-je mon fils de la liste des potentiels suspect, ce qui ne m'empêchait pas pour autant de ne pas rester sur mes gardes. Je ne croyais pas aux coïncidences. Le fait que notre bus se soit arrêté juste devant cet hôtel. Et sans parler de l'enseigne « Hotep », c'était bien trop gros pour n'être qu'une simple coïncidence. D'ailleurs ma sœur semblait de toute façon une fois de plus sur la même longueur d'onde que moi aussi hochais-je la tête en signe d'assentiment :
- D'accord mais soit prudente, on n'est jamais à l’abri de rien ici.
Après un dernier coup d'oeil, Athéna prit la porte pour s'engager dans le couloir tandis-que je m'asseyais sur le lit commun tentant de rassembler mes pensées. Je n'avais pas envie de dormir de toute façon. J'étais d'une nature méfiante, et mon don d'empathie renforçait d'autant plus ce sentiment que tout ici était louche. Et puis, je ne serais pas tranquille tant que ma sœur ne serait pas revenu pour annoncer qu'ils étaient bien tous dans leur chambre. Je décidais pour passer le temps, de tenter d'allumer la télé, sauf qu'évidemment ça ne marchait pas :
- Ben voyons, une fausse télé marmonnais-je j'aurais dût m'en douter
Cela ne faisait qu'amplifier mon sentiment que quelque chose de louche se tramait. Surtout que les secondes se transformaient doucement en minutes depuis le départ de ma sœur, et qu'elle n'était toujours pas revenu. Une tournée d'inspection des chambres ne prenait pas autant de temps. Il fallait que j'en ai le cœur net.
Je sortis du lit sur lequel j'étais assise et enfilait rapidement mes chaussures afin de partir à la recherche d'Athéna. Après un moment, d'hésitation, je me décidais tout de même à emporter mon arme avec moi. M'abaissant, je défis la fermeture du sac pour attraper mon bien et sortis jusque dans le couloir. La première chose que je ressentis fût un courant d'air venant d'une porte entrebâillé à quelque pas de moi. Y aller n'était absolument pas raisonnable mais je souhaitais découvrir le fin de mot de toute cette histoire. Aussi avançais-je vivement dans sa direction avant de la pousser et d'entrer à l'intérieur de la pièce. A première vue rien d’alarmant, il ne s'agissait que d'une pièce ordinaire avec un bureau et une fenêtre ouverte. Probablement ce qui avait provoqué le courant d'air. Mais en la balayant un peu plus du regard, je remarquais un dossier sur lequel était écrit « Récolte Aoûtienne ». Toujours sur mes gardes je me décidais à l'ouvrir. A l'intérieur se trouvaient six feuilles en plastique transparents, que je disposais sur le bureau. Intriguée je commençais à en lire une, puis une seconde. Elles étaient sur nous, il y en avait une sur Apolline, sur Anatole... Même sur moi. De plus, en plus méfiante je laissais mon regard dévié sur celle de la jeune femme brune qui nous accompagnait. Juste à côté de sa photo était tamponné un « Approuvé » de couleur verte. Fronçant les sourcils je prit celle d'Athéna où était tamponné un « Transfert en cours » de couleur orange :
- Qu'est que c'est que tout ce bazar ? Murmurais-je pour moi
Au même moment une femme à lunette, le type que l'on pouvait trouver chez les cliché de secrétaire entra dans la pièce. Si moi, j'étais méfiante, elle, elle ne sembla absolument pas surprise par ma présence en ces lieux :
"Une hôte imprévue s'est invitée, mais vous savez ce qu'on dit : plus on est de fous, plus on s'amuse !"
Nouveau froncement de sourcils, cette histoire me plaisait de moins en moins. Mais à nouveau, s'il y avait bien une chose que je savais, c'était qu'il valait mieux éviter de se départir de son calme dans ce genre de circonstance. Aussi me tournais-je de manière à être de face à la nouvelle venue, me redressant afin de prendre une posture plus intimidante :
- Puis-je savoir qui vous êtes et à quoi rime toute cette mascarade ? Demandais-je froidement
Étrangement, quelque chose me disait que tout ceci n'était que la face émergé de l'iceberg. Apparemment, on ne peu même pas allé visiter un muséum d'histoire naturel en toute tranquillité, sans qu'un pépin non prévus ne nous tombe dessus. On va dire, que ça faisait partis du « charme » de ma famille. On attire les ennuies comme des aimants. Quant à la femme, elle ne sembla nullement impressionné et se contenta de jeter un regard sympathique derrière ses lunettes
"Je serais ravie de répondre à toutes vos questions, mais je crains qu'il soit un peu tard pour ça. Je n'en aurai pas le temps. Essayez de vous détendre et de ne pas ouvrir la bouche."
Pardon ?
Sans que je n'ai pu exprimer cette pensée à haute voix, les murs commencèrent à s’effriter et semblèrent subitement se rapprocher tout en prenant une teinte de couleur clair. Tout aussi tranquillement, la femme posa une autre feuille informatisée sur les autres, ce qui m'interpella ce fût la photo de la personne. Je connaissais cette personne, je la connaissais même très bien : il s'agissait d'Ellie. Stupidement, comme si ça allait la protéger de quoi que ce soit, je voulus porter la main au pendentif en forme de croissant de lune que je gardais caché sous mon chemisier. Sauf que je n'eus le temps de rien faire. Les murs se rapprochaient de plus en plus et il m'était impossible de me téléporter. Et tandis-que les murs de la pièce qui ressemblaient de plus en plus à du sable tombèrent sur moi ma dernière pensée cohérente fût que si je trouvais l'auteur de toute cette histoire, il allait passé un très, très mauvais quart d'heure.
made by pandora.
Ellie Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
On ne peut quantifier la perte, ni trouver de mots pour la définir. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, a dit Lamartine. J'avais l'impression que la vie était une succession de tragédies. J'aurais dû apprendre à "encaisser" avec le temps, mais à chaque fois cela me semblait plus difficile que la précédente. En apparence, j'allais très bien. Je ne m'étais pas enfermée dans ma chambre pendant une semaine comme lorsque Lily s'était mariée. J'avais décidé de vivre cette nouvelle absence de façon héroïque. Je souriais donc quand il le fallait, je passais du temps avec mes proches, afin de n'inquiéter personne. Nul n'était censé voir la plaie béante tout à l'intérieur. Depuis plusieurs semaines, je n'avais pas ressenti de douleur dans ma main gauche, ni subi de voyage temporel involontaire. On pouvait donc dire que tout était sous contrôle. Aucune raison d'être triste ou nostalgique. L'ordre était de rigueur, la raison l'emportait comme toujours sur les sentiments.
Nul ne savait que je passais la majorité de mon temps plongée dans les ouvrages de Jules Verne. Si j'en avais été capable, je me serais dissoute dans les pages afin de retrouver une infime part de lui. Je devenais sans doute complètement folle...
La solitude m'avait poussée ce soir-là à envoyer un message à Anatole, car je me faisais du souci pour Apolline et lui. Sans l'insistance de la jeune fille à me faire rester à Storybrooke, je les aurais accompagnés. Jusqu'à présent, aucun voyage hors de la ville ou dans son enceinte n'avait été sécurisant, à croire que nous étions tous malchanceux. Je m'étais un peu détendue en apprenant que Diane et Eloise étaient également du voyage, mais pas suffisamment pour les laisser entièrement sans surveillance. Mon instinct de protection devenait quelque peu obsessionnel, avec le temps. Cela était peut-être dû au fait que j'avais l'impression que j'allais perdre toutes les personnes chères à mon coeur, tôt ou tard ?
J'avais donc délaissé ma relecture de Voyage au Centre de la Terre pour me téléporter vers l'endroit où je percevais leur présence. Curieusement, j'apparus dehors, juste devant l'hôtel dont l'enseigne mentionnait "Hotep". Anatole se trouvait évidemment sur le seuil, puisque j'avais "discuté" avec lui avant de venir.
A présent, nous étions dans la salle de restauration, vide à cette heure de la nuit, qui adoptait le même style années 30 que le hall. Plusieurs tables rondes en bois sombre, des lumières tamisées, des sofas en cuir, des dalles blanches et noires sur le sol ainsi que des tableaux aux murs, reproductions de Matisse ou de Picasso. Je n'aimais pas spécialement le cubisme, préférant l'impressionnisme de beaucoup, aussi ne prêtai-je pas spécialement attention aux tableaux.
Je suivis Anatole qui se dirigeait vers le bar, placé sur un côté de la salle.
"Il n'y a personne pour nous servir. Nous devrions nous en aller." estimai-je d'un ton prudent.
J'écarquillai les yeux en voyant Anatole lever tranquillement la planche en bois et passer de l'autre côté du comptoir.
"Que fabriques-tu ?"
Il m'ignora ouvertement et se tourna vers les différentes boissons proposées.
"Anatole, reviens ici tout de suite !" chuchotai-je en jetant un coup d'oeil par-dessus mon épaule, craignant que quelqu'un nous surprenne.
Il posa un verre cylindrique sur le comptoir face à moi, ouvrit une bouteille de sirop de grenadine qu'il versa dedans, ajouta de la limonade et reprit mon verre pour y ajouter un peu de bière pression. Après quoi, il reposa le verre aux reflet rose devant moi après avoir glissé une petite ombrelle en forme de soleil. Il renouvela l'expérience pour lui-même et mit un petit parasol jaune dans son verre. Ensuite, il tourna sur lui-même, semblant chercher quelque chose, laissa échapper une légère exclamation, et l'instant d'après, posa d'un geste triomphal un bol de cacahuètes entre nous.
J'avais observé tout son cirque sans ciller, jusqu'à ce qu'il pose les mains à plat sur le comptoir face à moi avec un petit sourire satisfait au coin des lèvres.
"Je suis censée faire quoi ?" demandai-je en haussant un sourcil.
"Te détendre... boire un verre... en ma compagnie..." dit-il en portant l'un des récipients à ses lèvres.
Il piocha ensuite une poignée de cacahuètes. Le bruit croquant qui envahit l'espace entre nous crispa les muscles de ma nuque. Imperturbable, j'articulai d'un ton réprobateur :
"Tu m'avais promis un thé."
"Madame fait un caprice ou a-t-elle simplement des goûts de luxe ?"
"Et toi, serais-tu un menteur ?"
En quoi boire de l'eau chaude aromatisée grâce à un sachet qui contenait plus de poussières que de thé était un goût de luxe ? Anatole ne savait pas de quoi il parlait. Je fronçai le nez en fixant le verre devant moi auquel je n'avais pas touché.
"C'est nouveau. Goûte. Ca ne peut pas te faire de mal."
"C'est certain que je ne risque rien, car tu ne pourras jamais me rendre ivre."
Il leva les yeux au ciel alors que je consentais enfin à tremper les lèvres dans mon verre. Le goût était à la fois sucré avec une note amère. C'était étrange.
"Tu n'es pas le genre de fille qu'on a envie de saouler."
"Je suis quel genre de fille ?" répliquai-je effrontément.
Grands dieux, étais-je en train de faire ce qu'on appelait communément... flirter ? Miséricorde. Peut-être n'aurais-je pas dû goûter la bière-grenadine, tout compte fait. Cela pouvait-il avoir un effet sur moi ?
Il haussa un sourcil, surpris par mon sens de la répartie et fit le tour du comptoir pour venir s'asseoir sur un tabouret, juste à côté de moi. Il attrapa le parasol dans son verre, dont il mit la pointe en bouche avant d'hésiter à la reposer, puis il la coinça finalement derrière son oreille. Il était incroyablement ridicule avec son ornement.
"Tu es le genre de fille qui ferait craquer n'importe quel pauvre fou." répondit-il finalement.
"J'en ai de la chance..." grommelai-je, car je n'étais pas certaine qu'il s'agisse d'un compliment et de toutes façons, je ne souhaitais pas qu'il m'en fasse.
"Indomptable."
"Pardon ?" fis-je sans comprendre.
"Je dis que tu es indomptable. Mais sublime."
Je roulai des yeux et m'éloignai de lui en prenant mon verre. Je baissai ensuite le regard sur ce dernier, me demandant la raison qui m'avait poussée à m'en saisir et accélérai le pas afin de mettre le plus de distance possible entre lui et moi. Je remarquai alors une vitrine au fond de la salle, qui abritait divers objets. Je m'en approchai, reconnaissant les miniatures des appareils que Jules Verne avait créé dans ses romans. Mes yeux s'écarquillèrent sous la surprise, tandis que je me penchai vers la vitrine, détaillant la reproduction très fidèle du Nautilus, le sous-marin du capitaine Nemo, qui trônait à côté du Canon Longue Distance qui avait servi à envoyer un projectile sur la lune dans l'un de ses ouvrages. Un ballon ou montgolfière était placée à côté d'un scaphandre de métal couleur rouille, ainsi qu'un dirigeable et un hélicoptère approximatif.
"Quel était le pourcentage de chance que je vienne ici et que je vois ça ?" murmurai-je pour moi-même, absolument stupéfaite.
Cette vision me bouleversa beaucoup plus que je n'aurais su le dire. Jules était omniprésent, même quand j'essayais de ne pas y penser. Pourtant, tout ceci me semblait insensé. Pourquoi exposer ces miniatures de machines inventées au XIXème siècle dans un restaurant d'inspiration profondément années trente ? Quelque chose manquait de cohérence.
Je remarquai subitement qu'Anatole se tenait à côté de moi, et qu'il fixait la vitrine d'un air tout aussi intrigué que celui que je devais arborer.
"Notre bus est tombé en panne à proximité de l'hôtel." déclara-t-il d'un air pensif.
Il paraissait réfléchir intensément et ajouta quelques secondes plus tard :
"Apple est seule dans sa chambre."
Ma petite soeur était et serait toujours ma priorité. J'écoutais le jeune homme avec attention même si mes yeux avaient quitté la vitrine pour observer la vieille horloge murale, juste au-dessus.
"Elle s'est arrêtée à l'instant. Les aiguilles ne bougent plus." réalisai-je dans un souffle.
Que se passait-il, ici ? Sans attendre, je tirai sur le col de mon chemisier et glissai ma main en dessous, attrapant la montre à gousset que je gardais toujours autour du cou. Ses aiguilles étaient figées, elles aussi. Je croisai le regard d'Anatole tout en me mordant l'intérieur des joues.
"Vous êtes encore là ?" s'écria le standardiste en me faisant sursauter. "C'est oune catastrophe !"
Il semblait paniqué et jetait des coups d'oeil frénétiques à sa montre, attachée à son poignet.
"Vous devriez être déjà partis ! C'est oune catastrophe !" répéta-t-il, complètement perturbé.
"Cuisine-le, je monte chercher les autres." ordonnai-je à Anatole tout en m'élançant vers la sortie du restaurant, après avoir posé mon verre. Je montai l'escalier en courant et entendis bientôt un écho à mes pas. Tournant brièvement la tête, je vis le jeune homme me rattraper.
"Pourquoi tu ne l'as pas interrogé ? Je n'ai pas besoin de toi !" m'écriai-je en redoublant de vitesse.
"Deux déesses sont en haut. Si tu juges que ça ne suffit pas, toute aide sera la bienvenue, même la mienne." répliqua-t-il, le souffle haletant.
Une fois parvenue sur le palier du premier étage, il passa devant moi comme une flèche -décidément, il courait drôlement vite- et m'indiqua quelle porte il fallait ouvrir. Je lui décochai un regard noir, même si effectivement, j'avais eu besoin de lui pour savoir où se trouvait Apolline.
Prestement, j'ouvris la porte qui claqua contre le mur. Un vent chaud gifla mon visage et je clignai des yeux. Avant de les écarquiller.
Le sol de la chambre était couvert de sable blanc qui glissait d'un même élan vers un trou en son centre. Un tourbillon s'y formait, menant à un vide abyssal.
"Elle était dans le lit, c'est bien ça ?" dis-je en remarquant qu'aucun meuble de ce genre ne s'y trouvait.
Le lit avait été englouti par le sable. Avec son contenu. Je déglutis avec peine et m'avançai dans la pièce ensablée.
"Je vais la chercher." décidai-je en serrant les poings.
"On ne sait pas ce qui se passe !" fit Anatole. "Laisse-moi y aller et toi, va interroger le standardiste."
Je secouai lentement la tête, me demandant si une partie de son cerveau était atrophiée. Pendant ces quelques secondes de réflexion, le trou par lequel se déversait le sable sembla diminuer de beaucoup. Ma décision était prise. Le sable se raréfiait dans la chambre, comme aspiré par le trou et le plancher se devinait de nouveau.
J'attrapai le bras d'Anatole et sautai à travers l'ouverture de plus en plus étroite. Le sable nous engloutit aussitôt en couches violentes et je fermai les yeux.
crackle bones
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski
« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
« Robyn, je croyais avoir dit plus d’orgie romaine. »
Lucille était là. Il n'y avait que quelque pas qui me séparait d'elle. Posée sur son lit, là où Robyn avait du la laisser, avec son sac à dos juste à côté et une paire de pieds. Suivant du regard la forme qui se dessinait, je pouvais voir deux jambes, un bassin, un haut, une tête, une Robyn. Juste à côté d'elle, une autre jeune femme, brune, Midnight. Je l'avais rencontrée aujourd'hui même, vue qu'elle faisait partie du voyage. Les deux allongées sur un lit, l'air égaré. Un peu plus loin un autre lit, une autre paire de pieds, de jambes, un corps, une Apple. Elle aussi avec son sac à dos et sa guitare. Paniquée.
D'un dernier regard, j'avais pu voir que Artémis et Athéna faisaient elles aussi parties du voyage. Elles étaient en train de se relever, sans doutes tombées comme nous dans le sable fin de ce désert où on semblait se trouver. Car tout autour de nous, des dunes, du sable et rien d'autre. Un grand soleil illuminait le ciel, alors qu'on était partit en pleine nuit. Somptueux décors. Je maintenais toujours la main qui se trouvait à côté de moi, fermement serrée. Elle ne m'avait pas encore lâchée, sans doute aussi surprise et tétanisée que moi.
Je pouvais sentir mon coeur battre dans ma poitrine de façon précipitée. Mes yeux se plissaient de temps en temps, quand mon regard était perturbé par les reflets du soleil. Il faisait chaud. Je n'avais pas la moindre idée d'où on se trouvait. Ma licorne se trouvait à quelque pas de moi, posée sur le lit d'Apple, là où je l'avais laissée et elle semblait bien plus paisible que n'importe lequel d'entre nous. Ma main se crispa et Ellie retira la sienne d'un geste rapide. J'avais peut-être serré un peu trop fort. Mais comment pouvait-on serrer trop fort avec elle ? Quand mon regard s'était posé sur la jeune femme, elle semblait aussi perturbée que moi. Se pouvait-il qu'elle sentait elle aussi son coeur battre d'une manière précipitée ?
« Reste sur le lit, Apple. »
C'était sans doute bien plus prudent pour le moment. On ne savait pas où se trouvait, ni ce qui allait nous arriver. Le lit avait voyagé de l'hôtel à ici, elle ne risquait rien en restant dessus. Mais mes paroles furent rapidement balayées par un petit tremblement sous nos pieds, et le lit qui s'enfonçait dans le sable. Ou plutôt les lits. Apple tentait de bouger pour sortir du lit avant que ce lit mouvant l'emporterait. Elle s'empara de son sac à dos, sa guitare, ma licorne et les serra très fort contre elle, sans savoir quoi faire.
« Quitte ce lit, Apple ! » hurlai-je. Elle hocha la tête complètement paniquée. Mais au lieu de sauter hors du lit, elle jeta d'abord chaque objet très loin afin de les sauver. « Apple !! » hurlai-je une nouvelle fois, quand elle se décida enfin à se lever, tenter de se tenir debout sur le lit instable. Elle prit son élan pour sauter à son tour. J'entendis plus loin Robyn et Midnight quitter ensemble le lit, avant que les deux matelas disparaissent, emportés par le sable. Ma première réaction fut de rejoindre Apple, même si je m'imaginais difficilement m'éloigner d'Ellie. Je n'avais pas une, mais deux personnes à protéger.
« Tu n'as rien ? » demandai-je à la jeune fille en la prenant dans mes bras. Elle me cracha gentiment un peu de sable sur le devant de mon tshirt.
« Qu'est ce qui se passe ? On est où ? » demanda t'elle d'un air angoissé. « En tout cas, ce n'est pas un cauchemars, car dans mes cauchemars y'a des cygnes carnivores. »
Je passai une main dans son dos, tandis qu'elle se blottissait d'avantage. Puis, je décidai de me reculer, lui prenant la main pour la garder à proximité et en profitant pour récupérer mon sac à dos que je passais sur mes épaules, afin de ne rien avoir à tenir et de garder les mains libres au cas où. Apple avait agrippée son sac à dos pour le mettre sur une épaule et son étuis à guitare sur l'autre. On aurait dit une tortue avec sa carapace. Quelque chose qui me laissa échapper un petit sourire, même si la situation ne s'y prêtait pas. D'un regard, j'avais observé tout le monde et ils semblaient tous aller bien, juste être sous le choc.
« Qu'est ce qu'elle fait là ?! » laissa échapper Apple d'un ton sec. Elle observait Ellie qui se trouvait un peu plus loin, là où je l'avais laissée quelques minutes auparavant.
« Apple. » murmurai-je en tenant fermement sa main dans la mienne. Elle se montrait un peu trop impolis.
« Pardon... Mais je suis un peu ronchon quand on me réveille en sursaut. »