« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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| Avatar : Nina Dobrev
I'VE TASTED BLOOD AND IT IS SWEET
I'VE HAD THE RUG PULLED BENEATH MY FEET
I'VE TRUSTED LIES AND TRUSTED MEN
BROKE DOWN AND PUT MYSELF BACK TOGETHER AGAIN
STARED IN THE MIRROR AND PUNCHED IT TO SHATTERS
COLLECTED THE PIECES AND PICKED OUT A DAGGER
I'VE PINCHED MY SKIN IN BETWEEN MY TO FINGERS
AND WISHED I COULD CUT SOME PARTS OFF WITH SOME SCISSORS
« ... »
| Conte : Un conte ? Pourquoi faire ? | Dans le monde des contes, je suis : : Un mystère qui évolue sans cesse.
A un moment, un peu avant ma rencontre avec Logan, j’ai souhaité être normale. Vous savez ? Ne plus être un ombre, ne plus avoir de contacte avec le monde surnaturelle, être débarrassée d’elle... C’était un rêve, mon rêve. Et après ma rencontre avec Logan et ce qui c’est passé ensuite, ce souhait c’est vraiment renforcé. Parce que quelque part au fond de moi, j’avais vraiment envie d’une petite vie tranquille et banale, loin de tout ça. Et maintenant que j’ai en partie ce que je voulais… je dois dire que mon avis est partagé. Autant j’apprécie le fait, de ne plus l’entendre et d’être enfin débarrassé de mon pouvoir qui déraille complètement, autant je reconnais que là… c’est pas vraiment la meilleure situation pour tout perdre d’un coup. Perdre ses pouvoirs et devenir humaine ? D’accord. Mais pas quand on se retrouve dans un autre monde avec des momies, des trucs de sable qui se transforme en corde et une tête à claque chauve qui dispose de pouvoir assez grand, pour arracher un morceau du vaisseau sans se fatiguer. Et même si je ne suis pas totalement désarmée face à la menace, je dois reconnaître que là, la totalité de mes capacités surnaturelle me manque cruellement. A commencer par ma capacité à lancer des sorts.
« Cesse de gigoter, plus tu le feras et plus elle se serra, c'est comme les anneaux d'un serpent. »
Même si je sais que la grande blonde (Diane si j’ai bien compris) à raison, j’ai beaucoup de mal à me raisonner. Parce que même si à chacun de mes mouvements la corde se resserre, il y a une part de moi, qui n’accepte pas le fait d’être prisonnière et qui veut à tout prix se sortir de là. Stupide me direz-vous ? Et vous avez raison. Surtout si on tente de se libérer d’un piège pareille, sans le pouvoir qui va avec.
Alors, je me force à rester immobile pendant que la déesse tente de couper la corde à l’aide de la pointe de l’une de ses flèches. Au point où j’en suis, le peu d’air qui entre dans mes poumons ne suffit pas. Alors, ma respiration s’accélère en vain, comme pour compenser le manque d’oxygène et en plus de ressentir une forte douleur à la tête, rester éveillé devient chaque fois un peu plus difficile. Et cette douleur…
Et si mon heure était arrivée ? Enfin ?
L’idée de demander à la déesse de me laisser là, ma traversé l’esprit l’espace d’un instant. Cependant, je ne l’ai pas fait. Déjà parce que j’étais dans l’incapacité de formuler ma demande et qu’ensuite, au moment ou je commerçais à sombrer dans l’inconscience, la corde est tombée en poussière et j’ai enfin pu reprendre mon souffle et respirer normalement. En toussant certes, mais normalement.
– Merci, je lance d’une voix faible à la déesse blonde qui c’est transformée en brune (Ellie je crois) sans que je ne m’en aperçoive. J’ai bien cru que j’allais y passer cette fois.
Pas la peine de s’attarder sur l’idée qui m’a traversé l’esprit, elle ne regarde que moi. En revanche, cette expérience m’a fait réaliser, qu’en réalité, une part de moi est toujours accrochée au passé. Je n’ai pas menti, lorsque j’ai dis à Evelyn que c’est lui qui était mort, et pas moi. En revanche, ce que j’ai pris grand soin d’enterrer au plus profond de moi, c’est qu’en réalité, je ne l’ai jamais accepté parce que pour moi, celle qui aurait du mourir ce jour-là, c’est moi pas lui.
Je me relève avec difficulté. Grâce à la corde, en plus d’être passé à ça de la mort, j'ai encore plus mal qu'avant. Évidemment, en plus de me couper la respiration, il fallait que cette satané corde appuie sur mes brûlures, et laisse de belles marques de ligature sur les parties exposées de mon corps. Génial !
Ignorant la douleur qui parcours la presque totalité de mon corps, je m’éloigne d’Ellie tandis qu’elle s’occupe de la dernière saleté des sables, pour récupérer la lance que j’ai jeté au visage de l’une de ces créatures, tout à l’heure. Heureusement pour moi, il ne me faut pas longtemps pour retrouver sa trace puisque celle-ci, n’est pas entièrement recouverte par le sable. Cependant, j’ai à peine le temps de la sortir du sable (du moins en partie), que le vaisseau de Rambo se retrouve tout à coup, engloutie par le sable.
– Non ! Je crie horrifiées par la scène qui vient partiellement de se dérouler sous mes yeux.
Ils sont… Il les…
Je reste immobile pendant ce qui me semble une éternité. Le regard rivé sur l’endroit où se trouvait le vaisseau avant qu’il ne disparaisse, à me dire, que j’aurais dû faire plus attention, que j’aurais dû faire quelque chose.. N’importe quoi ! Pour que tout ça n’arrive pas. Puis, petit à petit, le remord laisse place à la colère. Mon expression se fait plus menaçante, je serre les poings si forts, que mes ongles s’enfoncent dans les paumes de mes mains et, sans calculer la douleur qui me traverse lorsque je me relève, je me tourne vers le grand chauve puis lance l’arme que je viens de récupérer dans le sable, pour qu’elle lui transpercer la tête. Bien entendu, je n’ai pas réussi à le toucher. Mais pas parce que j’ai mal visé, non. Parce que cette lavette, après avoir attaquer le groupe resté à l’intérieur du vaisseau, c’est tout simplement enfui. Comme un lâche.
– A notre prochaine rencontre, tu es un homme mort.
***
Après le départ du Grand Prêtre. Ellie, la grande brune, nous a expliqués avoir vu (enfin, elle a cru voir) quelque chose peu de temps après la disparition du vaisseau. D’après elle, Lulu, Béni et la petite blonde, seraient probablement encore en vie, puisqu’il est possible, qu’ils aient utilisés une navette de sauvetage pour s’enfuir du vaisseau avant que celui-ci ne soit entièrement engloutie par le sable. C’est pour cette raison que très vite, nous nous sommes remis en route pour suivre, la possible trajectoire de la navette supposée par Ellie. Pendant cette nouvelle traversée du désert, j’ai dû prendre sur moi pour ne pas exploser. Parce qu’en plus de la douleur constante, j’avais du sable partout. Et quand je dis partout, c’est absolument partout, même dans des endroits que je préfère ne pas citer. Et tout ça pour quoi ? Parce qu’une bande de parasite c’était amusé à nous traîner ici de force, pour faire de nous des « enfants des dieux ». Là, j’étais franchement à bout. En plus, me balader cul nu devant des inconnus.. on pouvait pas dire que ça rendais les choses plus sympa.
Bref ! Après une longue marche, nous avons trouvé des débris métallique éparpillé un peu partout dans les sables du désert. A première vue, le petit groupe avait eu droit à un atterrissage difficile. Mais heureusement, il ne semblait pas y avoir de mare de sang à proximité de la navette ce qui semblait voir dire, qu'aucun d'entre eux n'avait été gravement blessé lors de l'atterrissage. C'était déjà ça de prit.
« Nous devons suivre les traces de pas. Qu'importe ce qu'on trouvera. On ne peut pas les laisser à la merci de n'importe qui... ou de n'importe quoi. »
– On ne peut pas, et on ne le fera pas. Nous sommes venus ici ensemble et on repartira d’ici ensemble. Je commence en suivant du regard la trajectoire prise par les traces de pas. Je crois que nous sommes tous d’accord là-dessus.
« Nous devons faire vite, la nuit est en train de tomber. »
Suivre les traces laissées dans le sable, nous a permis en plus de tomber sur des crabes ninja, d’atterrir après une longue marche dans ce qui semblait être, un petit village isolé.
« Je vais voir. S’il m’arrive un truc, ne revenez pas me chercher et continuez à chercher les gosses. »
– C’est ça.. Je dis à voix basse, avant de prendre à mon tour le chemin du village, bien décidée à ne pas prendre en compte la demande d'Eloise.
« Amis de Grincheux ! Amis de nous ! »
Ah merde… mais où est-ce qu’on est encore tombé ?
On se serait cru dans un reportage télé. Leurs tenus, encore ça pouvait passer. Mais le type à la coiffe et aux 150 colliers autours du cou… ça faisait très chef de tribu, comme ceux que l’on peut voir dans les émissions télé. En plus, les villageois avaient les mains baladeuses. Exactement comme je l'ai toujours imaginé.
– Si vous touchez moi, moi castrer vous. Je dis à l'attention des tripoteurs dans un langage proche du leur, pour bien leur faire comprendre l'idée. Si vous vouloir enfant, vous gardez distances. Pigé ?
Le message est apparemment passé. Mais pas pour tout le monde, puisqu’il y en a encore, qui tente leur chance. C’est pour ça, que j’ai décidé de prendre les choses en mains. Pour les derniers secoués du bocal suicidaire, qui n’ont pas encore compris la menace, pas de problème. En plus de faire passer le message avec le regard, je joue distraitement avec mon poignard, histoire de bien le mettre en avant. Et après ça, si y en a encore qui veulent tenter leur chance, c’est qu’ils sont vraiment pas fute-fute dans le coin.
« Gardez vos mains sur vous où je les tranche. »
« Oui. Elle les coupe puis les expose devant chez elle pour faire fuir les curieux dans votre genre. »
Profitant de la diversion offerte par le dieu de la guerre (apparemment, tout ce qu’il dit est parole d’évangile), je quitte discrètement le groupe pour faire une petite visite du village en solitaire. Le but ? Faire un repérage des lieux et découvrir ce qu’ils ont à cacher. Parce que s’il y a bien une chose dont je suis certaine, c’est qu’on a tous quelque chose à cacher. Même eux.
Aussi, durant ma petite visite du village, j’ai repéré deux sorties en plus de l’entrée du village, dégommé à l’aide d’un gros morceau de bois un genre de lézard vert/noir poilu aux dents incroyablement longue pour sa taille qui à essayé de m’arracher la jugulaire quand j’avais le dos tourné, sans oublier et c’est sans doute le plus intéressant, que j’ai pu constater que tous les villageois n’avaient pas jugé bon de quitter leur domicile. Soit parce que ce n'est pas la première fois que dès étrangers ce pointent dans leurs village, soit parce qu'ils ne portent pas Rambo dans leur cœur. Ce qui, après avoir vu le comportement des villageois lorsque le dieu de la guerre à ouvert la bouche, ne me semblent pas des masses crédible.
Sans un mot, je continue d’observer discrètement un couple de villageois chez eux, quand tout à coup, des bruits de pas m’indique que je ne suis plus seule. Aussitôt, je tourne la tête pour voir qui s’amuse à me suivre, mais sans grande surprise, je ne vois personne. A part peut-être.. Une touffe de cheveux qui dépasse d’une jarre.
Haha très drôle ! On me l’avais jamais faite ce coup-la !
Quoique c’est vrai, qu’on ne me l’a jamais faite celle-la. En tout cas, le coup de la touffe de cheveux qui dépasse, c’est beaucoup trop gros. C’est vrai quoi ! Quel être humain normalement constitué peut se planquer dans une jarre en une fraction de seconde ? Et d’accord. Mettons que ce n’est pas le chewing gum collé à mes basques qui c’est planqué dedans, quel espèce de taré peut enfermer quelqu’un dans une jarre et rentrer tranquillou chez lui après ça ? Sérieusement. Je suis suicidaire, pas stupide.
– Pffff. Bein voyons..
Je lève les yeux au ciel et pousse un soupire d’exaspération quand la jarre, bascule d’elle-même sur le côté pour tomber par terre. Ok. Une jarre qui crie en roulant vers le mur le plus proche, j’admets que c’est plutôt louche. Mais désolé, les supplications du genre « Suis coincée... besoin d'aide... Siouplait ? » j’y crois pas des masses. Surtout que bon, pour s’enfermer dans une jarre faut vraiment le vouloir ! Et surtout, faut qu’il y ai un connard qui referme la jarre derrière pour pas que la personne à l’intérieur se fasse griller. Donc non, désolé, j’y crois toujours pas.
– Et moi j’ai besoin de prendre une douche parce que j’ai du sable dans des endroits innommable, mais comme la vie sait si bien nous le rappeler, on n’a pas toujours ce qu’on veut.
A mes yeux, tout ça n'est qu’un piège à la con. C’est pour cette raison, qu’au lieu de m’approcher de la jarre hurlante pour en examiner l’intérieur, j’ai tout simplement basculée mon sac en avant pour ouvrir un nouveau paquet de cookie défoncé et commencer à piocher dedans, en attendant qu’on arrête de me prendre pour une idiote.
« Z'aurais pas dû entrer dedans. Trop serré. Siouplaît, tu peux m'aider ? »
C’est là, que je vois une petite main sortir de la jarre et s’agiter désespérément dans ma direction pour attirer mon attention. Attendez, ne me dite pas que c’est une… gamine ?! Sur le coup, je reste sans voix. Parce que ça, je ne l’ai vraiment pas vu venir.
D’ailleurs, c’est à peu près à ce moment-là, qu’une guerre c’est déclaré dans ma tête pour savoir ce que je devais faire. Aller aider la gamine (si s’en était bien une) piégée dans la jarre à en sortir ? Ou me jeter tête la première dans un possible piège à la con, après mettre répété 100 fois que le coup de la touffe de cheveux qui dépasse, c’est trop gros pour être vrai ?
Finalement, après un long débat avec moi-même, le verdict est tombé. C’est trop gros pour être vrai, donc c’est forcément un coup bas. C’est pour cette raison, que j’ai pioché un nouveau morceau de cookie sans quitter des yeux la petite main d’enfant entrain de s’agiter devant moi. Et finalement, au bout de quelques secondes à peine, la gamine (parce que oui, c’était apparemment bien une gamine) après avoir trouvé le moyen de se libérer toute seule de la jarre, me balance couverte de poussière de la tête aux pieds :
« T'es pas zentille ! Z'avais peur dans le noir ! Mais t'es zolie alors ze te pardonne. Tu fais quoi là ? Tu vas pas à la fête ? »
– Attendez hein ? Quoi ?!
Pour être franche, beaucoup de réponse me traverse l’esprit, là, maintenant. Le problème, c’est que ce n’est pas le genre de chose qu’on peut répondre à une enfant ce qui au final, fait, je ne sais pas trop quoi dire. Quoi que si, il y a bien flinguez-moi qui me vient à l'esprit là, mais ça non plus on ne peut pas le dire à une enfant. Donc bon...
Mina : 80%
Apolline Méléon
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| Avatar : Sabrina Carpenter
The DARKEST NIGHTS
produce the BRIGHTEST STARS.
WE ARE DUST AND SHADOWS.
| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : La fille du draméléon et de la déesse de l'amûûûr
It will take you a million light years away from home.
Apple and co.
My innocence... How it always seem to get lost In violence we always seem to get caught
J'avais toujours une chanson qui me venait à l'esprit. Cette fois-ci, c'était celle-là. Elle flottait dans ma tête lourde et ne voulait pas en déloger, me rendant presque lasse. Tout ce que je voulais, pour une fois, c'était le silence. J'avais mal partout.
Limitless We're living limitless I refuse to just exist
Je me souvenais de la propulsion qui m'avait collée au siège, alors que j'étais serrée dans la capsule entre Anatole et Jun. Leurs mains étaient crispées dans les miennes. Je ne sais plus si j'avais hurlé. Tout avait été si violent et brutal. La vitesse tandis que nous foncions vers le ciel, la pression à l'intérieur de la capsule, et l'angoisse incalculable alors que cette dernière basculait vers le sol et chutait, chutait...
J'avais eu une pensée pour mon père. Je l'avais clairement vu dans ma tête me sourire, comme pour me promettre que tout irait bien. J'avais gardé les yeux grands ouverts. Plus aucun muscle ne me répondait. Je n'étais plus qu'une masse de chair et d'os qui allait s'écraser dans le sable à la vitesse de la lumière.
Le choc. Terrible. Le bruit. Horrible.
J'avais sombré dans un sommeil aussi violent que le reste, accaparée par les échos abominables de ma chute. Tout était obscur. Je n'avais qu'une demi-conscience dans ma léthargie, ce qui était encore plus effrayant que le reste. Comme si... je n'étais plus vraiment moi-même mais que je le savais.
Je me réveillai en sursauts en ayant l'impression de tomber dans le vide. Je basculai de côté et sentis alors quelqu'un me retenir par le bras.
"Tout doux ! Tout doux !" me conseilla une voix d'homme vieille et rauque. "Toi avoir atterri."
Je fronçai les sourcils et sentis quelques gouttes de sueur perler sur mon front. Laissant échapper un soupir nullement rassuré, je me redressai quelque peu en grimaçant. Chacun de mes muscles me faisait mal. Mes yeux détaillèrent la pièce envahie par la pénombre dans laquelle je me trouvais : les murs en pierre nue, aucun meuble, le sable sur le sol, deux torches suspendues par des cordes. J'étais allongée dans une couchette tressée en une matière étrange qui piquait un peu, et seulement recouverte d'un morceau de tissu râpé. Un vieil homme au regard étrange était accroupi à côté de moi. Il plongea son pouce dans un bol rempli de ce qui semblait être de la peinture rouge et sans prévenir, en appliqua un trait sur mon front.
"Qu'est-ce que vous faites ?"
"Pas bouger ! C'est pour guérison !" m'assura-t-il.
Encore un peu sonnée par la chute, je me laissai faire, même si je ne voyais pas en quoi me dessiner dessus allait atténuer les douleurs. En tous cas, le type avait sûrement raté sa vocation de peintre car il appliqua d'autres traits rouges à l'intérieur de mes avant-bras et sur mes chevilles.
"Où sont Anatole et Jun ?" demandai-je en essayant de remettre mes pensées en ordre.
"Moi te manquer ?" fit une voix toute joyeuse non loin.
Je clignai des yeux et saluai Jun qui était assis sur une autre couchette un peu plus loin, et qui buvait dans un bol. Ses yeux me semblaient plus pétillants que d'ordinaire. Il se leva d'un bond et s'approcha de moi.
"Moi tout pas bien comme toi, après j'ai bu Tetencloc et tout beaucoup mieux !"
"Breuvage miracle." certifia le guérisseur sur un ton presque scientifique.
Ce dernier me prit les mains pour y placer un petit bol en terre cuite remplie d'un liquide qui sentait fort l'alcool. Je cherchai des yeux Anatole, et sentis mon coeur manquer un battement en le voyant venir vers moi. Lui aussi avait reçu les soins du guérisseur car il arborait les mêmes traits de peinture rouge sur le front, les joues, et les bras. En le voyant ainsi, un maigre sourire traversa mon visage.
"On va pouvoir jouer aux indiens." déclarai-je.
"Vous beaucoup mieux très vite." annonça le guérisseur en me donnant une claque dans le dos qui manqua de me faire basculer en avant.
"Venez, venez !" s'écria Jun en sautillant sur place. "Vous pas rater la fête ! Amis de vous ici !"
Il quitta la maison décrépite, survolté comme jamais. Je croisai le regard d'Anatole. J'aurais aimé rester au calme avec lui -c'était bien la première fois que ça m'arrivait de préférer le silence à l'agitation- mais les autres allaient s'inquiéter si on ne se montrait pas.
"Allons-y..." déclarai-je à contrecœur.
Je rassemblai mes forces pour me relever, mais mes muscles étaient encore engourdis, même si tout me semblait atténué. Etait-ce l'oeuvre de la mystérieuse peinture rouge ? Anatole m'aida à me mettre debout et je le remerciais, la tête bourdonnante.
Entre temps, le guérisseur était sorti lui aussi, ce qui nous laissait un peu d'intimité. Pour une fois, je ne calculai pas une façon de me rapprocher d'Anatole. Je voulais simplement le sentir près de moi. J'avais besoin d'être rassurée. Aussi je posai ma joue contre son torse et fermai les yeux brièvement. Je me sentis aussitôt happée par l'obscurité, si bien que je soulevai brutalement les paupières. Que m'arrivait-il ?
"Je... je ne me sens pas très bien." avouai-je.
Etait-ce le choc lié à la capsule ? Jamais je n'avais été si près de la mort. Anatole comprenait forcément ce que je traversais, vu qu'il avait vécu la même chose. J'eus l'impression de vaciller et m'agrippai alors à sa chemise. J'entendis un craquement sonore. Baissant les yeux, je découvris que j'avais lâché le bol contenant l'étrange alcool. Sans que je comprenne pourquoi, mes yeux se remplirent de larmes. J'avais l'impression de perdre totalement le contrôle.
"J'ai... j'ai cassé le bol !" balbutiai-je tandis que des tremblements incontrôlables me parcouraient. "J'ai cassé le bol et j'ai perdu ma guitare !"
Je venais seulement d'en prendre conscience. J'avais bel et bien perdu une partie de moi. L'instrument de musique que j'avais gardé sur le dos durant toute notre aventure... J'avais été contrainte de la placer à mes pieds, dans la capsule. Avec le choc violent de l'atterrissage, elle avait sûrement volé en éclats. A cette idée, je me mordis les lèvres et serrai davantage Anatole contre moi, pleurant en silence sans trop oser fermer les yeux, de peur d'être de nouveau happée par l'obscurité.
Pourquoi tout était-il si noir et si violent ?
Apple : 95% Code by AMIANTE
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski
« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
« Eh oui, le passé c'est douloureux. Mais à mon sens on peut soit le fuir, soit tout en apprendre. »
Au dehors, la nuit était déjà tombée. Des flambeaux étaient plantés un peu partout dans le sable autour de nous, permettant de nous repérer dans le village. Après un bref instant passé à observer les alentours, j'avais pu remarquer que le domaine était composé de maisons en pierres effritées. Il n'y avait pas la moindre trace de villageois, ni même de sentinelles gardant ces lieux. Mais au loin on pouvait entendre des bruits provenir de la plus grande maison du village. La lumière était bien plus présente vers ce lieu, ce qui signifiait que tout le monde devait s'y trouver.
J'avais laissé Apple seule dans la demeure, après avoir pris soin de la serrer bien fort contre moi quelque instants, afin que ses larmes passent. Elle était si jeune, si fragile. On devait trouver une solution pour quitter cet endroit et rapidement. Une fois de retour, il ne sera plus question de la partir à l'aveuglette. On ne se déplacera plus qu'avec bonne escorte. Les dieux n'étaient pas suffisants. Ils étaient fragiles eux aussi et trop inconscients des dangers qui les entouraient. Apple risquait autant que chacun d'entre nous, mais certains devaient être plus protéger que d'autre. Je ne partirai pas d'ici sans elle. Je ne laisserai personne lui faire du mal.
J'avais passée une main sur mon front, tentant de faire disparaître la peinture dont on m'avait décoré. La seule chose que j'avais réussi à faire, c'était de me retrouver avec la main rouge. Je pouvais contempler mes blessures et voir qu'elles avaient déjà cicatrisées. Il y avait une sorte de substance solide sur mes plaies. Sans doute qu'ils m'avaient soignés à leur manière. C'était gentil de leur part, mais ça m'inquiétait.
« Anatole ? » dit une voix d'un ton surpris. Je m'étais tourné délicatement en direction de la jeune femme qui se tenait là. L'observant attentivement, je m'étais rendu compte qu'elle avait toujours son bâton et qu'elle s'appuyait dessus.
« Tu vas bien ? »
On venait de poser la question d'une seule voix. Ellie me décocha un drôle de regard, tandis que malgré la douleur, un léger sourire s'était dessiné à la commissure de mes lèvres. J'avais fait mine d'attendre qu'elle réponde, afin de ne pas fournir une réponse identique à elle, prononcée en même temps. Elle s'était contentée de hocher la tête, sans doute pour ne pas prendre le moindre risque.
« Je m'inquiète pour Apple. » déclarai-je. « Elle est à l'intérieure, très fatiguée. Je l'ai faite s'allonger. Elle se repose. »
Ellie avait tentée de me passer devant pour entrer dans la maison, mais je l'avais retenue par le bras. Elle me décocha un nouveau regard oblique.
« Elle s'est endormie. Tu risquerais de la réveiller. » dis-je catégorique. Puis je lui avais lâché le bras et j'avais fait quelque pas pour m'éloigner de la demeure où reposait Apple.
« Je vais rester devant pour surveiller. » annonça Ellie, tout aussi catégorique. « On ne connait pas ces gens. Je ne peux pas leur faire confiance. »
« Je suis d'accord. » approuvai-je.
« Si tu veux reprendre des forces, il y a de quoi manger là bas. »
Elle m'avait indiquée la maison hyper illuminée et j'avais tourné la tête pour voir à combien elle se trouvait d'ici. Mais je n'avais pas faim.
« Les villageois nous ont proposés de passer la nuit ici pour nous reposer. » dit-elle tandis que je secouais la tête de gauche à droite, comme pour indiquer que je n'étais pas d'accord, sans pour autant le formuler.
« Tu en penses quoi ? » l'interrogeai-je.
« Je pense que nous sommes tous épuisés et que le repos nous fera du bien. Et j'aimerai à l'avenir que tu cesses de me prendre pour la chef de notre expédition. Arrête de me poser des questions. » dit-elle d'un ton las avant de passer sa main sur son front pour ramener sa frange en arrière, et de cligner plusieurs fois des yeux d'un air horrifié. ]i]« Pourquoi tu viens d'ôter ton tshirt ? »[/i] me demanda t'elle avant de plaquer sa main devant ses yeux. Je l'observai sans trop comprendre.
« Plait-il ? »
« S'il te plaît, habille toi ! » exigea t'elle tout en fixant le sol d'un air gênée. J'avais baissé la tête pour voir mon tshirt, avant de m'approcher d'Ellie d'un pas prudent.
« De quoi tu parles ? J'ai un tshirt sur moi. »
Elle m'observa rapidement entre deux doigts avant de se cacher de nouveau les yeux et de répliquer d'un ton furibond.
« Tu te moques de moi ?? Où est passé ton pantalon ?? »
Je ne comprenais vraiment plus rien à ce qui était en train de se passer. Une nouvelle fois, en penchant la tête, j'avais pu apercevoir aussi bien mon tshirt que mon pantalon. Je n'avais rien retiré. Je n'aurai pas osé en pareil circonstance. Qu'est ce qui lui prenait ? Elle avait des hallucinations ? J'avais porté une nouvelle fois mon attention sur son baton avant de baisser les yeux et de voir qu'elle avait le bas de son pantalon déchiré, et une entaille à la cheville.
« Que t'es t'il arrivé à la cheville ? » lui demandai-je.
« Vas tu te couvrir à la fin ! » s'écria t'elle tandis que ses jours prenaient une teinte de plus en plus rouge.
« Ellie... je suis habillé. »
Je m'étais approché suffisamment d'elle pour lui prendre la main qui lui couvrait les yeux. Elle avait fermée les paupières. J'avais posée mon autre main sur son bras.
« Qu'est ce qui t'es arrivé ? » murmurai-je. « Je t'assure que je suis habillé et que tu as un soucis. Il faut qu'on aille voir quelqu'un qui saura quoi faire. »
Au même moment un homme nous avait rejoins. Il tombait à pic, c'était celui qui m'avait soigné. En le voyant, Ellie, avait murmurée que cet homme était également nu, avant de se tourner complètement en direction du mur. J'avais regardé l'homme, qui semblait trouver cela normal. Il l'observa quelque instants avant d'ouvrir la bouche.
« Crabe. » assura t'il, tandis que je plissai les yeux sans comprendre. « Elle voir hommes nus ? » dit-il, tandis que je hochai la tête en guise de réponse. « Parfois être utile. »
Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il avait voulu dire par là. Quoi qu'il en soit, il s'était approché de la jeune femme et l'avait prise par la main, même si elle ne le regardait pas, afin de l’amener dans la maison où se trouvait Apple. Je ne savais pas de quoi elle souffrait, mais même si ça aurait pu être amusant, j'espérais qu'elle s'en remettrai rapidement. En attendant je devais trouver une solution pour qu'Apple aille mieux. Et la seule chose qui m'était passé par l'esprit, ne m'enchantait pas plus que cela, mais de toute façon je n'avais pas sommeil et puis je n'étais plus à ça près...
J'avais pris un des flambeaux qui se trouvait là, avant de faire le tour de la maison à la recherche de quelque chose qui pourrait se montrer utile. Mais au final, c'était à l'entrée que se trouvait ce que je cherchais. Ellie avait déposée son bâton devant la demeure où résidait le guérisseur. Je l'avais pris, le testant pour voir si il était résistant et j'avais fait route en direction de la sortie du village. A peine j'avais fait quelque pas, qu'un bruit provenant de derrière moi s'était fait entendre. Quand j'avais tourné la tête, il y avait l'autochtone qui m'observait, tentant de se cacher derrière une maison, mais son pied dépassait. J'avais soupiré avant de secouer la tête.
« Je t'ai vue Jun. Tu peux sortir de ta cachette. »
Il m'avait écouté et prudemment, il s'était approché de moi. Je lui avais décoché un regard suspect. Est ce qu'il allait m'empêcher de partir ou simplement me suivre ?
« Je dois retourner à la capsule avec laquelle on est arrivé. Il y a un médicament pour Apple là bas. Tu vas m'attendre ici et veiller sur elle et sur les autres. » lui dis-je en l'observant attentivement et en me tournant pour prendre la route. Route dont le chemin était barré par une jeune femme. Décidément, c'était le lieu de rassemblement des fuyards ?
« Athéna... » murmurai-je. « Il faut vraiment que j'y aille. »
Robyn W. Candy
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| Avatar : Jennifer Lawrence.
PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Ils avaient de quoi manger. Putain, je les aimais déjà ces gens là. Pas autant que mes ewoks, faut pas pousser non plus. C'était le meilleur peuple de l'histoire de l'univers, des types des sables pouvaient pas les surpasser. Mais mon estomac était d'accord pour qu'on fasse confiance à ces gens sachant à peine parler, donc j'allais l'écouter. Si ils voulaient vraiment nous buter, ils nous auraient pas préparé de quoi manger, non ?
De toute façon, c'était trop tard, j'avais déjà posé mes fesses sur un de leur espèce de siège, pendant qu'ils déposaient devant moi des bols remplis... de trucs. Si j'avais pas eu aussi faim, sûrement que je leur aurais demandé d'aller me cuisiner un truc mangeable. Mais le soleil et la chaleur devaient avoir un drôle d'effet sur moi, parce que je me sentais vidée et capable de bouffer plus qu'un paquet d'oréos. Qui devaient être fondus, d'ailleurs. J'avais peur d'ouvrir mes derniers sachets et de découvrir un tas de miettes, ça ferait trop de mal. Y a rien de plus chiant qu'un truc à moitié fondu qu'il faut lécher, surtout que ça a même plus la saveur sous cette forme là !
- Eh mais c'est trop bon ce machin !
Je montrais aux autres le bol rempli de chair de crabe, en attrapant un autre morceau avec les doigts. Comme quoi y avait des trucs pas sucrés qui étaient quand même vachement bon ! Je testais même les serpents, mais par contre ça j'étais moins fan. C'était comme bouffer du caoutchouc, donc aucun intérêt. Sauf si on aime le caoutchouc, mais faut être con. Je touchais pas au machin non identifié qui me rappelait la marmelade de larves complètement dégueulasse que m'avait forcé à bouffer les ewoks. Ils étaient méga cool, mais putain que ce qu'ils étaient nuls comme cuisiniers ! C'était nul que j'ai pas pu les ramener avec moi, j'aurai pu leur apprendre à faire des gâteaux de malade !
- C'est du jus de fruits ou un truc genre grenadine ?
Je reniflais le contenu du verre en terre cuite qu'un type m'avait refilé, en hochant la tête à ma question avec une telle rapidité que ça m'aurait pas étonné qu'il se pète le cou. Je voulais pas boire n'importe quoi, surtout si c'était pour qu'au final je me retrouve avec zéro volonté et que les gentils se transforment en méchants. Mais vu que tout le monde buvait et qu'ils avaient l'air d'aller bien, je trempais prudemment mes lèvres dans le liquide qui sentait fort le sucre. En même temps, c'était vachement sucré, donc normal ! Tiède, fort en goût, mais pas dégueu du tout ! Comme quoi, tout est possible !
J'avalais toute la boisson, et aussitôt quelqu'un se précipita pour me le remplir de nouveau. Je fis que ça pendant un bon paquet de temps, enfaîte. Bouffer, boire, bouffer, boire... à chaque nouveau verre, j'avais un peu plus chaud mais je me sentais bien. Incroyablement bien. Magnifiquement bien. C'était trop... waouh ! Je m'étais pas sentie aussi bien depuis... pfff, beaucoup trop longtemps. Depuis que j'avais plus de nouvelles de Jamie, enfaîte.
- Quel... connard !
Je m'étais levée avec difficulté, un verre encore à la main dont le contenu se vida dans mon assiette. J'agrippais l'épaule d'un type qui passait par là, en clignant sans arrêt des yeux parce que je voyais tout flou. Oula ! J'avais besoin de lunettes ? Je devenais aveugle ? Je... je... Je me mis à glousser, en fermant les yeux et en posant ma tête sur l'épaule du mec que je lâchais toujours pas.
- Tu sens la mer ! Hé mais c'est trop drôle ! Parce qu'il n'y a pas de mer, c'est le désert ici !
J'éclaterais de rire, en m'affalant sur la table après avoir retiré mon bras d'autour du cou du mec qui comprenait pas. Il sentait la mer ! Et... et... y avait pas de mer ! Juste du sable ! C'était la mer sans la mer ! Mon rire devint hystérique, alors que j'étais incapable de me remettre debout et que mes abdos me faisaient mal à force de me marrer comme une baleine. Une baleine... Oh punaise !
- Prêts les enfants ?
Je m'étais redressée d'un bon, un bras en l'air, pour attirer l'attention de tout le monde. Il fallait qu'ils regardent ici. Qu'ils me regardent moi !
- J'ai pas entendu !
Je passais la main derrière mon oreille, mais il n'y avait toujours aucun bruit. Ils n'avaient pas compris ! J'allais devoir toute faire moi même ! Comme d'habitude... Quelle bande de cons ! - Qui vit dans un ananas dans la mer? BOB L'ÉPONGE CARRE! Qui compte bien y faire carrière? BOB L'ÉPONGE CARRE! Si vous avez un souhait qui faut-il appeler? BOB L'ÉPONGE CARRE! Qui n'a pas peur des gros méchants poissons? BOB L'ÉPONGE CARRE!
J'avais réussi à me mettre debout sur la table, et je donnais des coups de pieds dans les plats qui se trouvaient à proximité, un couteau à la main me servant de baguette pour diriger l'orchestre. Parce qu'ils avaient fini par comprendre, ces cons ! Ils s'étaient tous réunis devant ma place, en mode troupeau, et ils chantaient. Mal, mais ils chantaient ! Putain que ce que c'était horrible !
- BOB L'ÉPONGE CARRE! BOB L'ÉPONGE CARRE! BOB L'ÉPONGE CARRE! Bob l'éponge Caaaaaaaarréééééééééééééé !
J'entendais même plus ma propre voix, pendant qu'ils brayaient tous comme des veaux. Mais putain, c'était complètement dingue ! Je jetai mon couteau et plaquais mes mains sur mes oreilles, en riant comme une dingue devant la masse humaine qui se balançait de gauche à droite en chantant à fond. En plus celui juste devant moi, il avait la gueule carrée. C'était Bob ! Bob l'éponge carré ! Oh putain !
J'avais un putain de mal de tête. Le genre de truc qu'on ressent que quand on s'en ait pris plein la gueule. Je me relevais sur les coudes, en grognant pendant qu'un marteau-piqueur me matraquait le crâne de l'intérieur. Putain, que ce qu'il s'était passé pour que je morfle autant ?
J'ouvris les yeux, et découvris que je n'étais plus dans la grande salle à manger. Là, c'était une toute petite maison, toute simple, en tout cas à ce que je pouvais en voir. Il faisait encore nuit, donc bon, j'avais pas des yeux supersoniques non plus. Par contre, je voyais très bien que j'avais plus les même fringues. Je me redressais totalement en position assise, les yeux écarquillés, en pinçant l'espèce de drap transparent entourant mon corps comme si c'était une tortilla et qui montrait beaucoup trop de choses. Pas tout, mais c'était déjà bien trop ! Et on parle ou pas des colliers accrochés à mon cou ? Ils étaient rustiques, la plupart en os non identifiés et pierres taillées. Mais j'avais une gueule à porter des bijoux à la con ?
Je portais une main à mon front, qui paraissait vachement brûlant sous ma paume. Je grognais en essayant de me souvenir de ce qui c'était passé. Parce que là, c'était le flou total. J'avais hyper mal à la gorge, comme si j'avais braillé pendant un bon paquet de temps et super fort, mais à part ça, c'était le trou noir. Et quand un type entra dans maison, ça me fit encore plus flipper de rien savoir.
- Conclure ?
Il était tout souriant, frétillant comme un chiot tout content de me voir. Il s'approcha de l'entassement de tapis et peaux de bêtes où j'étais assise, en tenant quelque chose dans son dos. Je quittais à toute vitesse le matelas du pauvre pour me plaquer contre le mur, une main tenant le tissus m'empêchant de me trimballer à poil, tout en cherchant Lucille du coin de l'oeil. Putain elle était pas là ! Putain c'était quoi cette histoire !
- M'approche pas, connard ! Ou je t'explose l'entrejambe et tu vas pas aimer !
Même si j'avais plus mon arme, mon genou était toujours en place, prêt à l'empêcher d'avoir un jour des gosses. J'étais en mode paniquée là, fallait pas qu'il me cherche des noises ! Il du le sentir, parce qu'il attrapa le truc qu'il cachait dans son dos et c'était ma batte. Je me précipitais vers lui pour la lui prendre dans mes mains, sans lâcher le drap et en lui jetant un regard noir. Mes sourcils se froncèrent encore un peu plus quand je vis qu'il avait un éléphant rouge peint sur la joue. C'était quoi encore cette merde...
- Toi avoir offert moi ça pour mariage de nous. Toi avoir dit moi m'appeler Lily maintenant. Moi avoir dessin Lily sur joue.
Il tourna la tête pour me montrer le dessin d'éléphant, pendant que je le regardais faire, la bouche grande ouverte. Oh. Putain. Oh. Putain. C'était un cauchemar. Un putain de cauchemar. J'allais me réveiller. Mes mains enserrèrent un peu plus le manche de ma batte. J'allais vomir. Ou m'évanouir. Ou peut être les deux. En tout cas, j'allais faire un truc de gonzesse, parce que je me sentais pas bien du tout.
- Reste là, et dis à personne ce qui s'est passé !
Je remis en place le drap qui commençait à glisser, et je quittais la maison, en m'arrêtant juste devant l'entrée, en cherchant quelqu'un du groupe qui pourrait potentiellement m'aider. Mais putain ils sont où les gens quand on a besoin d'eux ! Je vis une femme du village, un truc sous le bras, et j'attirais son attention pour qu'elle s'approche de moi.
- J'ai besoin d'un avocat. Ou d'un type qui fait maire, n'importe qui pour qu'on me fasse divorcer ! Putain mais je t'ai dis de rester là bas ! T'es vraiment trop con comme mari, c'est pas possible !
Je donnais un coup de coude dans l'estomac de mon « époux » qui m'avait pris dans ses bras pour me serrer contre lui. Il se plia en deux, et j'en profitais pour zigzaguer entre les maisons, le bas du drap volant derrière moi, très légèrement paniquée. J'étais mariée. J'étais mariée. Putain j'étais mariée ! Avec un type qui se faisait passer pour Lily histoire de me faire plaisir, ce qui en soit était méga glauque. Mais bordel de merde, j'étais une femme mariée maintenant ! Je pouvais pas, c'était trop... dégueulasse ! Non mais que ce que j'avais pu foutre pour en arriver là ?
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Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Now your explications they had to be quick and they had to be good
D'une manière général, je détestais lorsque des ordres étaient donnés quand les gens n'en faisaient qu'à leur tête. Mais là, je devais admettre, que j'étais d'accord, avec les autres. Pas question, de laisser Athéna toute seule. S'il s'agissait d'un piège, mieux valait que l'on soit à plusieurs, notre force de frappe, en serait décuplé. La laisser y aller seule, sans pouvoir, c'était du suicide. Aussi, suivis-je le mouvement sans rien dire. Même si cela ne plu pas à ma sœur. Je me contentais d'un haussement d'épaule fataliste devant son regard. Cherche pas, on était tous plus têtu qu'une mule. Je la laissais, s'occuper avec Arès des villageois aux mains baladeuses, non sans avoir au préalable, mit une tape accompagné d'un regard glacial lorsqu'une main s'approchait un peu trop de moi. Je n'y pouvais rien, je n'étais pas le moins du monde tactile, et par dessus tout, j'avais horreur que l'on me touche sans mon consentement. Le nombre de personne, avec qui j'acceptais un contact physique comme un câlin étaient très restreint. Alors, venant d'inconnue, c'était hors de question.
De toute façon, ils nous emmenaient déjà vers une maison plus grande que les autres. Je suivis le mouvement pour l'instant. S'ils se montraient trop envahissant rien ne m'empêchait de partir de toute façon. Les autres ne s'en inquiéterait pas, c'était habituel chez moi, de vouloir un moment ou à un autre faire bande à part, j'étais une solitaire qui appréciait sa tranquillité. Même lorsque je vivais avec Apollon et les filles, il fallait toujours à un moment ou à un autre que je m'isole. Dans ces cas là, j'allais marcher en forêt, ou je m'occupais du jardin. J'avais besoin de ces quelques heures de paix, loin de la « civilisation » on va dire.
Je m'étais installé comme tout le monde sur les peau de bêtes, regardant d'un œil distrait le « spectacle » que nos hôtes nous offraient. Ce n'était pas franchement le genre de choses qui m'intéressait. De même que la nourriture. Je n'y pouvais rien, j'étais affreusement méfiante. La règle numéro une sans pouvoir c'était : ne jamais manger quelque chose que je n'ai pas chassé moi même. Avec mes pouvoirs je m'en moquais, je n'avais pas besoin de manger et de toute façon ils pouvaient utiliser toutes les drogues et poisons du monde, ça n'avait strictement aucun effet sur mon organisme.
Je me mordis légèrement, la lèvre en entendant la discussion entre Arès et Ellie. Il semblait réellement, vouloir prendre des nouvelles d'Elliot et Lily. Mais encore une fois, je n'étais sur de rien. J'avais toujours cru que Poséidon et moi nous comprenions, mais au final je m'étais pris une énorme claque dans la figure. Seule ses deux affreux rejetons l'intéressait. Il était prêt à tuer, les autres sans aucun remords. Je ne pourrais jamais lui pardonner sa trahison, et je ne souhaitais, pas de toute façon, qu'il fasse à nouveau partis de ma vie. Il n'était pas mon frère, je n'étais pas sa sœur, qu'il reste à Neverland peu m'importait à présent. Il avait de lui même scellé son propre sort en étant si orgueilleux.
Je finit par sortir, laissant Robyn qui avait manifestement très envie de pousser la chansonnette avec les membres du village. J'avais besoin d'être seule, et elle ne semblait pas avoir besoin de mon aide. De toute façon tout le monde était partis. Arès s'était fait embarqué par une danseuse, et Ellie avait prit la poudre d'escampette. Aussi après avoir soigneusement reprit mon arc et mon carquois, que je coinçais dans mon dos je pris moi même la direction de la sortie. Les mains dans les poches je jetais un regard au ciel. Il n'y avait pas un nuage à l'horizon, et aucune lumière naturelle. Je supposais que ce devait être la nouvelle lune. Dommage, j'aurais bien aimé, avoir un élément un tant soit peu « familier » dans tout ça. Même si ce n'était pas « ma » lune la voir m'aurait apporté un peu de réconfort. Il fallait à tout prix qu'on trouve un moyen de partir d'ici. Plus ça allait, et plus je me sentais coupable. Je veux dire, la dernière fois, pour moi contrairement à Apo' ça n'a duré qu'une minute, mais apparemment, il y avait eu la réactivation de la boucle temporelle d'après lui. Le machin qui avait fait qu'il s'était passé vingt et un an pour moi, alors que pour lui il s'était écoulé bien moins de temps.
Je poussais un léger soupire, la situation actuelle me cassait les pieds. Et je ne parlais pas uniquement, du fait que nous soyons bloqué ici sans pouvoirs. Non, je parlais du fait, que quelque chose avait irrémédiablement changé dans notre relation avec mon frère. Nous étions déjà inquiet l'un pour l'autre par nature. Mais, le fait qu'il sache que dans un futur plus ou moins proche il se peu que je ne sois plus là, et que l'histoire se répète m'exaspérait. Je n'avais pas voulu le mettre au courant, pour ne jamais voir cette douleur dans son regard, ou qu'il s'imagine le pire, parce qu'on s'est encore fourré dans des ennuies et qu'il n'est pas là.
Je m'apprêtais à shooter dans un caillou pour exprimer ma frustration avant de me reprendre in extremis. Non, c'était réellement tout sauf une bonne idée. J'étais pieds nus et mes chaussures m'avaient quitté en même temps que le vaisseau d'Arès. Si ça ne me faisait rien de marcher sans chaussures, shooter dans un caillou c'était autrement plus délicat
Avec un haussement d'épaules fatalistes, je me décidais à laisser tomber l'idée d'évacuer mon agacement et ma frustration. J'aurais pu crier mais comme j'étais arrivé à environ mi-hauteur d'une maison, je me dit que ça aussi finalement, c'était une idée à oublier. Je tendis l'oreille entendant des éclats de voix dont celle d'Ellie :
"J'aimerais que vous cessiez de me toucher. Vous êtes nu !"
"Moi soigner vous ! Pas bouger !"
D'a...ccord, je ne savais pas ce qui ce passait exactement dans cette maison, et en toute honnêteté je crois que je n'avais pas réellement envie de le savoir. Aussi songeais-je à faire demi tour et ce plus vite possible. D'ailleurs je pu remarquer qu'une lumière semblait s'éloigner du village. Fronçant les sourcils je décidais de partir promptement dans la direction que la lumière prenait. Évidemment, ça faisait moins d'une minute que j'étais sortie dehors aussi mes yeux ne s'étaient pas encore réellement habitué à l'obscurité. Pestant contre l'obscurité ambiante, je me dirigeais tant bien que mal vers la source de lumière. Prenant soin de ne pas être vu. De toute façon, la discrétion, c'était l'un de mes atouts. Rattrapant finalement la source de lumière je me rendit compte que nous étions à la sortie du village. Et devant moi, se trouvait Anatole et Athéna. Allons bon, lequel des deux j'allais prendre pour taper sur l'autre ? Prenant une grande inspiration, pour me calmer, je me décidais finalement à révéler ma présence :
- J'ignorais qu'il y avait un rendez-vous secret à la sortie du village dis-je en croisant mes bras sur ma poitrine
J'étais restais parfaitement calme, mon timbre de voix trahissait légèrement l'agacement que j'éprouvais au vu du ton glacial qu'il arborait. En revanche, je restais comme à mon habitude, parfaitement inexpressive au niveau du visage. Vu qu'Anatole tenait le flambeau, quelque chose me disait que c'était lui qui avait décidé de se carapater tout seule sans rien dire.
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Eloise A. St-James
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| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Oh Seigneur… Ces types étaient complètement largués et n’avaient visiblement pas la cervelle très bien faite. Pourquoi fallait-il qu’ils tournent tous leurs têtes vers Arès, pour que celui-ci confirme ou infirme ce qu’elle venait de dire. C’était d’un ridicule… Pourtant, un petit sourire se dessina sur ses lèvres quand son frère en rajouta. Décidément… Elle aurait presque pu croire que rien n’avait changé entre eux. Presque.
Rattrapée par le passé, le sourire d’Athéna s’effaça et la déesse suivit le groupe vers la grande maison en restant un peu à l’écart. De toute façon, elle avait l’habitude hein… Cela ne la changeait plus tellement au fond. Méfiante, elle ne toucha pas à ce qu’il y avait dans les plats. Elle ne leur faisait pas tellement confiance… En plus, les villageois étaient assez débiles pour leur faire manger quelque chose qui serait toxique pour les visiteurs mais pas pour eux !
Aussi s’éclipsa-t-elle de l’habitation et erra-t-elle dans les rues. Toute cette histoire ne sentait pas bon. Et surtout, la déesse se demandait comment son frère avait réussi à rester hors des griffes du Grand Prêtre. D’après Jun, les gens finissaient automatiquement par être récupérés. Or, Arès était encore libre comme l’air. Était-ce parce qu’ils avaient besoin de plus de gens comme lui ? En tout cas, il y avait un plan très bien élaboré derrière tout ça…
Athéna se stoppa soudain en reconnaissant une voix. Anatole ! Il était en vie ! Donc… Apple aussi ! C’était parfait ça ! Enfin une bonne nouvelle depuis que ce fichu prêtre avait tout fait glissé dans le sable… La déesse fronça les sourcils en se rendant compte que le môme voulait s’absenter. Oh non mon mignon, tu peux rêver… La brune se posta au travers de la rue, pile face à Anatole.
- Si tu crois que tu vas partir tout seul, tu rêves… Lui dit-elle en croisant les bras sur sa poitrine et en se pinçant discrètement.
Pourquoi il était à poils celui-là ? La question brûlait les lèvres de la déesse. Mais ça n’était pas le moment de comprendre, pas vrai ? D’autant plus qu’Anatole secouait la tête, comme gêné et finit par se mordre la lèvre. Un vrai gosse prit en faute.
"Je serai bien plus rassuré si tu restais ici avec les filles. Elles ont besoin de quelqu'un de fort pour veiller sur elles."
- Il y a Arès et Artémis. Ils n'ont pas besoin de moi. Et ne tente pas de discuter avec moi, je ne te laisse pas seul, un point c'est tout. Répliqua-t-elle avant de lui lancer son regard le plus noir.
En général, ce regard en faisait flipper plus d’un. Et Athéna avait mis 5 millions d’années à le perfectionner… Autant dire que c’était très efficace. Et une fois n’était pas coutume, ça fonctionna. Puisqu’Anatole secoua la tête en direction de Jun et qu’il commença à marcher en direction de la sortie du village. En chemin, ils rencontrèrent Artémis. Ou celle-ci les rencontra. Impossible de savoir.
- Moi aussi, mais c’était ça ou laisser le petit y aller tout seul. Répondit-elle en souriant à sa sœur. Reste avec eux… Apple est sans doute là et vous ne serez pas de trop avec Ellie pour veiller sur Robyn et Mina. Dit-elle à sa sœur. Oh et… Non rien. Laisse tomber. Finit-elle par dire.
C’était à elle de lui annoncer. À personne d’autre, pas vrai ? Un gémissement de désespoir lui échappa quand Jun fit son apparition. C’était la fête du slip manquant ou quoi ?! Sérieux, c’était à n’y plus rien comprendre ! Et puis il voulait quoi lui encore ?!
"Moi venir ! Moi pas peur !" Cria-t-il avec un grand sourire.
- Toi rêver en couleurs ! Balança-t-elle avec aigreur.
Elle commençait à en avoir marre de ce patelin et de ses habitants sérieux !
"Moi savoir où est ce que vous chercher. Dans la nuit noire et obscure moi trouver quand même ! Grand Prêtre jamais sortir la nuit ! Tout sous contrôle !" Assura-t-il en avançant d’un pas conquérant.
Bon… De toute façon, il n’avait pas totalement tort. Lui saurait sans aucun doute où aller. Avec un soupir, Athéna le suivit tout en redemandant à Artémis de veiller sur les autres et surtout sur Mina. Arès et sa petite protégée, c’était l’huile et l’eau… Mieux valait quelqu’un pour être là et les surveiller.
Le petit groupe arriva finalement jusqu’à la capsule. Et un homme les y attendait. Le chauve était là, comme s’il les attendait. Ce moche sourit, ses dents éclairées par la lumière des torches. Bon… S’il était moche, en tout cas, il avait le sens du théâtre… Le Grand Prêtre ne bougea pas. Mais le sable lui, se mit en mouvement ! Un tourbillon les enveloppa, Anatole, Artémis qui était finalement venue et elle, Jun s’étant enfui en courant dès qu’il avait aperçu la lumière se refléter sur le crâne d’œuf.
L’instant suivant, ils étaient dans une grande salle dépourvue de fenêtres, mais éclairée par une multitude de torches. Décorée avec des colonnes, les nouveaux arrivants se trouvaient au milieu de la pièce. Le Prêtre était à plusieurs mètres devant eux mais il se décala avant d'incliner respectueusement la tête vers une autre personne, vêtue richement à la mode égyptienne. Cet homme était assis sur un trône et avait l'air arrogant, presque autant que son père ! Du moins ce fut la dernière pensée de la déesse avant qu’elle ne se mette en garde. Ça allait être vraiment le bordel, elle le sentait bien…
Sans se lever, il observa attentivement le trio et désigna Athéna d'un geste théâtral.
"ELLE !" Dit-il d'un ton autoritaire.
Le Grand Prêtre eut avoir un sourire narquois et plaça sa main devant sa bouche pour souffler. Du sable en jailli et fonça vers vous. Anatole et Artémis qui disparurent, alors que le sable ne fit que caresser Athéna.
"Oui, elle sera mon choix." Dit l’homme sur le trône. "Préparez-la à recevoir notre cadeau."
Athéna : 65%
Ellie Sandman
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| Avatar : Felicity Jones & Raffey Cassidy
« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
« Je ne veux plus jamais voir un homme nu de ma vie. »
...
J'avais passé pas mal de temps confinée à l'intérieur de la maison du guérisseur, à ressasser ce que j'avais vu. Je n'osais plus mettre le pied dehors de peur d'apercevoir d'autres hommes nus. J'avais fini par comprendre que j'étais sujette à des hallucinations causées par la blessure infligée par le crabe. Quelle honte... Pourquoi la pince d'un crustacé provoquait-elle ce genre de divagation ? C'était totalement surréaliste ! Je n'aimais pas ce qui manquait de rationnalité, mais comme je ne pouvais faire un procès au crabe qui avait de toutes façons rendu l'âme sous mon coup de bâton, je préférais me cacher dans la maison le temps que les hallucinations se dissipent. Le guérisseur -face à qui j'avais gardé yeux fermés durant tout le temps où il m'avait soignée- avait appliqué un onguent très odorant sur ma cheville et l'avait bandée avec un tissu épais qui grattait. Il était ensuite sorti en ricanant, sans doute amusé par mon embarras. J'avais gardé la tête haute et m'étais approchée d'Apolline qui dormait toujours. Son sommeil était agité, en témoignaient ses paupières closes derrière lesquelles ses yeux bougeaient très vite. Je posai ma main sur son front dans l'espoir de l'apaiser, et le caressai tout doucement.
"Mon étrange petite soeur..." murmurai-je, attendrie. "Nous sommes deux mystères perdus dans un monde inconnu. Je ferai tout pour que le dénouement te soit le moins pénible possible."
Je m'adossai contre le mur tout en continuant d'effleurer le front d'Apolline. Elle avait des cernes sous les yeux et remuait de temps à autre en marmonnant des paroles incompréhensibles. Une fois ou deux, je l'entendis baragouiner le mot "Anatole". A chaque fois, je tressaillis, car cela me faisait resurgir des souvenirs gênants en tête. Une seule pensée m'était venue lorsque le "venin" du crabe avait commencé à modifier ma vision des choses : comment pouvait-on avoir autant de poils sur les jambes ? Rien que d'y re-songer, mes joues s'empourprèrent car je vis de nouveau, sans le vouloir, le torse du jeune homme qui était curieusement imberbe. Il était une aberration. Sa pilosité elle-même n'était pas normale. Je fermai les yeux dans l'espoir de chasser ces horribles images de ma tête. J'aurais aimé aller voir Eloise, car elle aussi avait été pincé par un crabe. Peut-être subissait-elle les mêmes hallucinations que moi ? Toutefois, je ne pouvais me résoudre à sortir de la maison de pierres pour affronter le monde et d'éventuels d'autres cas de nudités intempestives. Ce n'était tout simplement pas supportable. Je craignais que mon esprit n'y survive pas.
J'étais sur le point de m'assoupir, la tête reposant contre le mur en pierres, quand des cris au dehors me firent sursauter. Je me redressai d'un bond et remarquai qu'Apolline s'était réveillée. Elle avait l'expression d'un paresseux que l'on aurait dérangé en pleine sieste.
"Keskisspasse...?" demanda-t-elle mollement, un oeil plus ouvert que l'autre.
"Je vais voir."
M'armant de courage pour affronter ce que mes yeux allaient me montrer, je repoussai le tissu qui masquait l'ouverture de la maison et sortis dans la "rue". Je me rendis compte que les hallucinations s'amenuisaient car désormais, les hommes n'étaient plus que torse nu, ce qui demeurait gênant mais beaucoup moins qu'auparavant. Je me rendis compte que c'était Jun qui criait en courant. Alertés, des autochtones sortirent des quatre coins du village pour se réunir non loin. Jun se retrouva entouré par eux alors qu'il se stoppait pour reprendre son souffle. Je me rapprochai à mon tour, remarquant Arès, Midnight -qui avait une enfant sur les épaules- et Robyn vêtue d'un tissu assez transparent. Où étaient passés Anatole, Diane et Eloise ? Etaient-ils restés sourds aux cris pourtant perçants du jeune Jun ?
"Grand Prêtre enlever tes amis !" s'écria de nouveau l'autochtone d'un air paniqué en croisant le regard d'Arès. "Eux sont dans pyramide ! Grand Prêtre toujours emmener eux dans pyramide ! C'est terrible ! C'est affreux ! Lui se moquer de tout !"
Ses paroles évoquaient quelque chanson lointaine dans mon esprit, mais je ne m'y attardai pas. Fendant la foule qui se massait autour de lui, je posai ensuite une main sur son épaule pour le faire se retourner. Après quoi je demandai d'un ton anxieux, même si je me doutais déjà de qui il s'agissait :
"Qui a été enlevé ?"
"Le brun qui regarde toi comme chameau pendant parade nuptiale, et les deux femmes qui font peur !"
J'ignorai sa remarque pour qualifier Anatole, me contentant de fermer lentement les yeux pour garder mon calme. Nous avions perdu trois d'entre nous. Pour quelle raison s'étaient-ils aventurés hors des limites du village, sans nous prévenir ? Cela me semblait évident qu'ils en soient sortis puisque Jun était accouru à en perdre haleine. Qu'avaient-ils découverts ? Qu'avait donc poussé deux déesses et un inconscient à braver le danger en pleine nuit ?
Rouvrant les yeux, je croisai le regard de Robyn, avant de fixer Midnight et Arès. Nous devions les secourir, c'était évident. Jamais je ne m'étais sentie aussi démunie.
"Eux devenir enfants des dieux !" se lamenta Jun alors que les villageois restaient silencieux, nous observant comme si nous étions déjà morts.
Un peu perdue, je pivotai sur moi-même à la recherche d'une idée. C'est alors que j'aperçus Apolline au bout de la rue, en train de s'éloigner avec un flambeau en main et son sac sur les épaules.
Terrassée par l'exaspération, je fendis la foule en sens inverse et courus la rattraper. Je la saisis par le bras pour la forcer à s'arrêter.
"Où comptes-tu aller comme ça ?"
"Je vais sauver Anatole et mes tantes." dit-elle sur un ton de défi.
"Es-tu totalement inconsciente ?" m'exclamai-je, à la fois interloquée et indignée. "Il fait nuit noire ! Tu vas te perdre dans le désert si tu y vas !"
"Au moins moi je fais quelque chose !" répliqua-t-elle, butée. "A chaque minute qui passe il peut leur arriver n'importe quoi ! Vous allez réfléchir pendant des heures à ce qui est le mieux alors que tout ce qu'il faut faire, c'est aller les secourir !"
"Je suis d'accord." déclarai-je et son visage s'adoucit alors. "Mais ne pars pas seule. Ca serait de la folie."
Regardant vers la maison du guérisseur, je m'aperçus qu'on m'avait pris le bâton en métal posé contre le mur. Je me dirigeai donc vers un flambeau planté dans le sable et le délogeai. Cela me ferait une arme au cas où. Puis je me tournai vers le groupe, attendant de voir s'ils allaient nous accompagner ou pas.
"Je ne laisserai pas mes amis devenir les enfants de faux dieux." dis-je d'un ton sec.
Les villageois écarquillèrent les yeux, à la fois surpris et chamboulés par de telles paroles. Je voyais que je leur faisais presque aussi peur que ce qu'ils craignaient dans la pyramide. Le temps était venu de bousculer les conventions.
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crackle bones
Eternalys N. Dystopia
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I'VE TASTED BLOOD AND IT IS SWEET
I'VE HAD THE RUG PULLED BENEATH MY FEET
I'VE TRUSTED LIES AND TRUSTED MEN
BROKE DOWN AND PUT MYSELF BACK TOGETHER AGAIN
STARED IN THE MIRROR AND PUNCHED IT TO SHATTERS
COLLECTED THE PIECES AND PICKED OUT A DAGGER
I'VE PINCHED MY SKIN IN BETWEEN MY TO FINGERS
AND WISHED I COULD CUT SOME PARTS OFF WITH SOME SCISSORS
« ... »
| Conte : Un conte ? Pourquoi faire ? | Dans le monde des contes, je suis : : Un mystère qui évolue sans cesse.
Pire que les monstres planqués sous les lits, pire que les connards psychopathe qui passent leur temps à tuer des cruches et des mecs bodybuildé dans les films d’horreur, il y a Midnight Storm ! Bouh ! Feat. Apolline, Anatole, Eloise, Diane, Robyn & Ellie
La surprise passée (j’ai quand même eu droit à un compliment, même si elle m’a balancé que j’étais pas « zentille »), je pousse un soupire de lassitude et lève les yeux au ciel. Vraiment ? Fallait réellement que ça tombe sur moi ? Sans un mot, je commence à fouiller dans mon sac, puis dans ma boite de cookie pour tendre à la petite fille, un gros morceau. Du moins, aussi gros que possible, vu qu’ils avaient quand même pas mal morflé depuis notre arrivé ici. On oublie (temporairement) ma méfiance à leurs égards. On oublie, que je suis pas du tout le genre prêteuse quand ils s’agit de nourriture ou de livre. On oublie aussi qu’en l’espace de cinq minutes environs, je suis passé du statut d’espionne en culotte/débardeur à celui de la méchante, et on essaie d’être gentille avec elle. Gentille ET Amicale.
Quoi que si vous voulez mon avis, une méchante en débardeur/culotte, ça fou pas vraiment les chocottes. Enfin moi, ça me donnerait juste envie de me foutre de sa gueule, mais j’imagine que c’est parce c’est moi…
– Tiens, c’est pour toi. Je lui tends un morceau de cookie en signe de paix avec un sourire malheureusement forcé (je sais, je sais, j’ai encore du boulot). Désolé…
La petite fille me prend le morceau de cookie des mains, le renifle avec méfiance, le goûte puis l'engloutie avec gourmandise.
« Toi en avoir encore ? »
Attendez, elle essaie de me foutre à poil la ou quoi ?
D’accord. Apparemment, le cookie lui a bien plus. Peut-être un peu trop d’ailleurs, c’est pas bon. Pour moi hein ? Parce que ma nourriture, j’y tiens. Vu que j’ai passé une bonne partie de mon enfance dans la rue sans pouvoir manger à ma fin, quand il s’agit de nourriture, je rigole pas. Mais bon, en même temps.. c’est qu’une petite fille hein ? Alors je peux bien faire un effort pour une fois… exceptionnellement… Espérons juste, que je ne vais pas tomber pas sur une armée de gremlins en chemin.
– Ouais, attend je vais voir.. Je sors de mon sac ce qui fut autrefois un paquet de cookie et ouvre la boite pour chercher un autre morceau à donner à la petite fille, quand je m’immobilise net. Après quelques secondes, je dirige mon regard vers elle et reprends hésitante. Au faite…
Un temps de pause. Qu’est-ce que je dois dire à une fillette de son âge ? Parce qu’elle doit bien avoir quoi ? 5/6 ans ? Petite demoiselle ? Petite fille ? Fillette ? Gamine ? Sauvageonne ? Pisseuse ? Attend non. Le dernier ça ne passe pas. Non mais sérieux ! Qu’est-ce que je dois dire à la fin ? Je veux dire, je sais pas comment faire avec les enfants moi !! Avec la petite blonde, passe encore parce qu’elle est quand même plus grande que l’autre. Mais la future cascadeuse là.. C’est pas la même catégorie quoi !
– Écoute. Je respire profondément puis commence sincère, je suis désolé de t’avoir laissé là-dedans. Le truc, c’est que je suis du genre méfiante et qu’avec tout ce qui nous es arrivé jusque-là.. Je croyais que c’était un piège.
Un piège oui. Mais surtout, j’ai complètement oublié qu’en tant qu’humaine, je ne suis ABSOLUMENT plus capable de déceler la vérité du mensonge. Du coup, c’est sur, je pouvais pas savoir que la gamine disait la vérité. Comme quoi, c’est pas si mal d’être un ombre finalement. Au moins, on ne peut pas me prendre pour une conne sans que je le décèle. Contrairement à là, où je risque de me planter 1 fois sur 2. Voir 3… Où 4.
« Toi avoir cru que pot en terre allait attaquer toi ? Toi un peu toc toc. »
Toc toc ? Comment ça, toc toc ?
Je fronce les sourcils vexés, tandis que la petite fille tapote sa tempe du doigt.
« Toi rigolote. »
Ouais, ouais, c’est ça. Je grogne intérieurement pendant qu’elle se fiche de moi. Tape toi le boys band des momies ravagés de la caboche, le barbeuc contre la tôle d’un vaisseau spatial, le gang des accros de l’escalade et de leur leader tête de billard et après on reparlera !
Je respire profondément pour me calmer puis reprends après un court laps de temps d’une voix qui se veut plus amicale :
– Là d’où je viens, on appelle ça un cookie. Je reprends ma fouille du paquet de gâteau, puis lui tend un autre morceau de cookie. Bon, le chocolat a fondu, et il ne reste pas grand-chose à part des miettes et des petits morceaux, mais c’est toujours bon. C’est ma façon de m’excuser pour heu… ça.
Je montre du doigt les morceaux de la Jarre explosé par terre pour bien illustrer mes propos.
– Au faite… de quelle fête tu parles ? Je demande interrogatrice. Et où son tes parents ? Personne ne veille sur toi ?
« Fête là-bas avec nourriture. Organisée pour toi et pour amis de toi. Parents là-bas aussi. Tout le monde là-bas. »
Nourriture ? Si j’avais été un animal, mes oreilles se seraient probablement redressées d’un coup. Là, c’est ma tête qui c’est redressé d’un coup. C’est vrai que j’ai entendu du bruit en provenance du centre du village je crois, mais je n’y ai pas vraiment prêté attention. Pour moi, ce qui prime avant tout, c’est la sécurité. Notre sécurité. Et puis, je suis un ombre. Les règles, ça ne s’oublie pas comme ça.
– Ok. Je vois. Et toi, tu es ici avec moi au lieu d’être là-bas. C’est un choix, comme se planquer dans une jarre. Mais dit voir, commen…eeeeeh attend !!
Sans me laisser le temps de terminer ma phrase, la petite fille me prend par la main et m’entraîne vers une grande maison où je suis prise en otage, mais cette fois, par une gamine de 5 ans. Je ne sais pas pourquoi c’est arrivé, ni comment. Tout ce que je sais, c’est que Daget (le nom de la petite fille) me trouve drôle, jolie et qu’apparemment, ça et les cookies ont suffi à la rendre accro à moi. Elle ne me lâche plus, veut me faire manger de tout (je n’ai même pas le temps de piocher dans mon assiette qu’elle arrive toute excitée pour me faire goûter un nouveau truc), m’apprendre à danser (que quelqu’un me donne un flingue), et elle m’a même présenté à ses parents ! Qui bien sûr, m’ont ébouriffé les cheveux. Dite voir, j’ai l'air d'avoir quel âge au juste ?
Et après ça, comme si ça ne suffisait pas (c’est bon, j’ai assez donné niveau expérience familiale pour aujourd’hui) elle m’a ramené chez elle pour me montrer son animal de compagnie (qui n’existe pas), sa maison, notre chambre (c’est en tout cas ce que j’ai entendu) et notre lit ! Le temps que j’ai le mien. Du moins je crois… j’espère même.
Je rêve où cette histoire va finir en prise d’otage ?
C’est finalement un crie provenant de l’extérieur, qui me sert d’excuse pour sortir temporairement de cet enfer. Daget sur mes épaules (c’était soit ça, soit Stouplait, stouplait, stouplaiiiiit !), je me fraie un chemin à travers la foule et découvre en son centre, Béni qui après avoir vu Rambo s’écrie :
« Grand Prêtre enlever tes amis ! Eux sont dans pyramide ! Grand Prêtre toujours emmener eux dans pyramide ! C'est terrible ! C'est affreux ! Lui se moquer de tout ! »
Aussitôt, mon regard se reporte sur la foule. On a déjà Rambo, Pénélope qui se balade avec un drap transparent et franchement je veux pas savoir pourquoi.. La grande brune, Ellie et la aussi mais en revanche, pas de trace de la petite blonde, de Lulu, d’Eloise ou de la grande blonde Diane. Et merde !
« Qui a été enlevé ? »
« Le brun qui regarde toi comme chameau pendant parade nuptiale, et les deux femmes qui font peur ! »
Ah l’enflure !
– C’est juste… Aaaaarrh ! Mais qu’est-ce qui leur a prit de faire ça ?!
Savoir les deux déesses et Lulu prisonniers me met dans une rage folle. Mais savoir qu’en plus, ils sont apparemment partis tous les trois, comme ça, sans prévenir personne de notre groupe… ça me met hors de moi ! Parce que je n’arrive pas à comprendre, comment ils ont pu faire une chose pareille ! C’est carrément insensé ! Stupide et suicidaire ! Eloise devrait le savoir non ? Diane aussi ? Se sont des déesses après tout ! Et Lulu, lui qui a prôné la prudence concernant le livre dans la pyramide… il aurait aussi dû réfléchir un peu merde ! Mais qu’est-ce qui leur est passé par la tête ? Ils ont bu un truc qui les a complètement déréglé ou quoi ? Parce qu’à ce niveau-là, autant se coller une grosse pancarte lumineuse avec « allez-y, on est des proies faciles » sur le front et faire des grands signe pour attirer l’attention de crâne rasé hein ? Non mais je rêve !!!
« Eux devenir enfants des dieux ! »
– Arrête Béni, ça n’arrivera pas.
Pourtant, il faut bien reconnaître que c’est très mal parti. Parce que même si on part maintenant, ça m’étonnerait que crâne rasé attende bien sagement qu’on soit dans la pyramide pour faire son... truc. J’attrape la petite Daget par les hanches puis la dépose sur le sol. Même si, dans l’état actuelle des choses, foncer à l’aveuglette pour récupérer Lulu, Diane et Eloise et une très mauvaise idée, on n’a pas vraiment d’autre choix non plus. Si on reste ici, on prend le risque de les perdre et de devenir plus tard, des enfants des dieux. Si on part aussi d’ailleurs. Mais au moins, on aura tenté un truc.
Mon regard se porte sur Ellie qui fend la foule en sens inverse, probablement parce que quelque chose (ou quelqu'un) à attiré son attention. Aussi, je décide de la suivre et découvre après m’être extirpé du groupe, la petite blonde en mode Tomb Raider (sac à dos à l’épaule et flambeau dans la main) en pleine conversation avec Ellie. Il semblerait que la petite blonde ait tenté de partir toute seule aussi, comme si trois personnes en moins dans le groupe, c’était pas déjà suffisant.
« ... sauver Anatole et mes tantes. »
« Es-tu totalement inconsciente ? Il fait nuit noire ! Tu vas te perdre dans le désert si tu y vas ! »
Dans le meilleur des cas. Et dans le pire, tu deviens la marionnette d’un de ses trucs qu’ils appellent enfants des dieux. Autant l'un que l'autre donne pas vraiment envie.
« Au moins moi je fais quelque chose ! A chaque minute qui passe il peut leur arriver n'importe quoi ! Vous allez réfléchir pendant des heures à ce qui est le mieux alors que tout ce qu'il faut faire, c'est aller les secourir ! »
« Je suis d'accord. Mais ne pars pas seule. Ca serait de la folie. »
De la folie ? Oui. Suicidaire aussi ? Assurément. Du coup, autant y aller tous ensemble, ça sera plus amusant.
« Je ne laisserai pas mes amis devenir les enfants de faux dieux. »
– Je viens aussi. Je n’ai pas encore remercié comme il se doit, les responsables de tout ce bordel. Et il est hors de question, que je laisse crâne rasé faire d’Eloise, Diane et Lulu des enfants des dieux. Je décroche la main de Daget de mon bras et part rejoindre Ellie et la petite blonde, après avoir récupéré mon poignard dans le sac.
– T’inquiète pas, ça va aller. Je dis d'une voix rassurante à la petite Daget qui c'est agrippée à ma jambe. J'ai vu pire que ça.
Pire... oui, dans un sens. Mais c'est pas une bonne chose pour autant, et ça ne rend pas les choses plus facile non plus. Mais bon, comme je n'aime pas voir un enfant triste, j'essaie de minimiser le truc. Mais à voir sa tête, c'est pas gagné.
– Bon alors, qu’est-ce que vous attendez ?Mon regard se porte sur Rambo puis sur Pénélope, le déluge ?
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Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
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« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
« Mais je voulais juste lui redonner un peu d'espoir... »
Le cadre n'était pas ce qu'il y avait de plus sympathique. Quand on avait été emporté par l'étrange homme et son sable, jusqu'ici, on s'était retrouvé dans une salle bien plus petite. Ce qui rendait l'espace encore plus restreint, c'était qu'on était en réalité non pas dans toute la salle, mais dans une cage en plein coeur de cette dernière. Les barreaux étaient en réalité de grands os, ce qui rendait le tout bien plus lugubre. En dehors, une momie avec une lance gardait l'endroit et par moment j'avais la sensation qu'elle bavait, même si elle ne secrétait plus de salives pour pouvoir réaliser un tel exploit. A bien y regarder, j'avais la sensation que la momie n'était pas totalement réveillée, vue la façon dont elle s'appuyait contre sa lance. Est ce que ce genre de créatures était capable de dormir ?
A mes côtés, Diane était assise et observait la scène tout comme moi. Je me demandai ce qui allait advenir d'Athéna et si mon idée de faire marche arrière pour retrouver la guitare d'Apple avait été une si bonne idée que cela. Je pensais que ça redonnerait le sourire et du courage à la jeune fille, mais pas que ça allait nous enfoncer encore plus dans le danger. Si Athéna et Diane ne m'avaient pas suivi, est ce que cet homme me serait apparu ? Se pourrait-il qu'il voulait s'approprier uniquement l'une des déesses ? Savait-il qui elles étaient réellement ? Et quel était son sombre dessein ? Quoi qu'il en soit, dans l'immédiat, il n'y avait pas de moyens à notre disposition pour quitter cet endroit. Sans pouvoirs cela rendait la situation encore plus dangereuse. J'étais resté assis, les jambes ramenées vers moi et j'avais passé mes bras autour. Je ne savais pas comment nous sortir de là et je me demandai si Diane avait une idée sur la question.
« Athéna ne craint rien. » dis-je pour la rassurer. « Ils ont des pouvoirs et nous non. Si ils avaient l'intention de la tuer ou de nous tuer, ça serait déjà fait. Je pense qu'ils ont besoin d'elle et qu'elle nous fera gagner du temps, afin de trouver une solution pour qu'on sorte tous indemne de cet endroit. »
Tout en parlant, j'avais passé ma main sur la blessure de mon autre main qui avait été soignée par les villageois. Du sang perlait dessus. La plaie était en train de s'ouvrir une nouvelle fois, mais rien de bien grave dans l'immédiat, même si je n'aimais pas cette sensation d'être incapable de me soigner moi même. Est ce que si je mourrai, mon corps se régénérerait une fois encore et je pourrai aider tout le monde à quitter cet endroit ? Je n'étais pas sûr de ce qui se passerait. Par conséquent le risque était trop grand pour tenter le coup.
« C'est la première fois que vous vous retrouvez sans vos pouvoirs ? » demandai-je pour entamer la conversation tout en réfléchissant à diverses solutions pour quitter cet endroit. « La sensation n'est pas agréable. On se sent plus... fragile, je suppose. »
« La seconde fois en réalité. Ca m'est déjà arrivé il y a quelque mois, dans d'autres circonstances. » me répondit-elle en soupirant. « Ce n'est pas tellement une sensation de fragilité. Je dirai que c'est plus de frustration à l'idée que l'on ne peut rien contre les responsables de tout ça. Sans compter que ça fait la deuxième fois que je fais le coup à Apollon. Il doit s'inquiéter. »
J'avais laissé échapper un petit sourire en l'entendant parler d'Apollon. Le lien entre les jumeaux était tellement fort qu'ils pouvaient ressentir ce qu'éprouvait l'autre à une grande distance. Mais ici, sans pouvoirs, cela devait lui être impossible. Je m'étais toujours posé la question d'où venait ce lien entre les deux et pourquoi ils avaient été deux, jumeaux, au lieu de simplement frère et soeur. Ca devait être une sensation tout autant étrange de perdre ses pouvoirs, que de se retrouver lié à une personne à un point aussi élevé. Quoi qu'il en soit, c'était rassurant de savoir que ça lui était déjà arrivé et que ses pouvoirs étaient revenus comme par magie. Mais je me demandais bien ce qui les bloquait dans cet endroit. Ca, c'était quelque chose de beaucoup moins rassurant.
« Pourquoi l’appeler Apollon ? »
Je savais que Diane préférait qu'on l'appelle par son prénom plutôt que par son nom de naissance, mais pourquoi avec Apollon elle conservait ce prénom là ? Je savais qu'il en portait un autre, Phoebus. Y'avait-il une raison à cela ? En tout cas, ça avait eu pour effet de la faire sourire.
« Parce que c'est son nom. Je n'utilise jamais les noms d'emprunts des autres dieux. Souvent d'ailleurs, je l'appelle Apo' ou Apollon et lui... lui en revanche il adore m'appeler Didi. Il sait que ça m’agace. »
« Didi. » murmurai-je en souriant. Ce n'était pas pour l'appeler ainsi que ce mot m'avait échappé, mais ça m'avait juste fait sourire à l'idée d'imaginer Apollon, le maître d'Olympe, appeler sa charmante soeur avec ce surnom. J'espérai que Diane ne penserait pas que j'avais voulu l'imiter en disant cela.
« J'ai l'impression que c'est très fort ce qu'il y a entre vous. J'ai toujours été fasciné par les liens fraternels. C'est quelque chose d'ancré, qui nous vient par notre naissance et non qu'on construit petit à petit. Même si ça demande du travail de les conserver. Mais ils sont encore bien plus différents que les liens d'amitiés. Eux, sont beaucoup plus fragiles. On peut plus facilement se faire trahir par son ami que par son frère. Même si dans les deux cas, cela reste possible. Et les liens entre homme et femme sont encore plus compliqués. »
Encore aujourd'hui je ne les comprenais pas totalement. Et je pensais bien à Ellie en disant cela. Elle pouvait se montrer si ouverte et en même temps si énigmatique. Un véritable livre mystérieux difficile à déchiffrer vue que chaque ligne en est codé.
Connor Williams
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YOU WERE MY FAVORITE HELLO
AND MY HARDEST GOODBYE.
| Conte : Intrigue Divine. | Dans le monde des contes, je suis : : Arès, dieu de la Guerre et de la Destruction.
Les indigènes, c’est collant. Pire que des morceaux de scotch double face ou du papier tue-mouche… Ca vous agrippe les basques et ça refuse particulièrement de vous laisser en paix tant que vous n’avez pas accédé à leur requête. La danseuse en l’occurrence n’avait pas eu l’air de vouloir me lâcher la grappe avant d’obtenir gain de cause ! Vous me voyez, moi, expliquer à une délicieuse créature (sous ses couches de sable) à quel point son idée n’est pas mauvaise mais qu’on a pas trop le temps ? J’avais d’autres choses à faire que de me perdre entre ses cuisses – surtout qu’on ne savait pas vraiment où ça avait traîné… Sans pouvoirs divins, on allait éviter de se choper quoique ce soit et en particulier une maladie vénérienne provenant d’une autochtone extra-terrestre. Ca serait TRES compliqué à justifier si on revenait un jour sur Terre.
Bref, tout ça pour dire que j’étais parvenu à me débarrasser de la jeune femme non sans mal, me frottant vigoureusement le visage et le cou où elle avait trouvé intéressant d’étaler son rouge à lèvre ! Bon sang mais ce n’était pas possible d’être à ce point une sangsue… Elle s’était effondrée sur des peaux de bêtes à même une maison, complètement ivre d’amour et d’alcool que je l’avais obligé à avaler. Bon, je l’avais pas déshabillée, promis. Elle l’avait fait toute seule. Et moi je m’étais carapaté bien à distance de ce genre d’énergumènes pour essayer de rejoindre l’antre du vieux soigneur avant qu’il ne fasse flamber les gamins pour se joindre à la fête. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer dans la tête d’un vieux fou sniffant de l’alcool…
Diane et Eloïse avaient disparus. Pourquoi est-ce que ça ne m’étonnait pas ? En fait, si, c’était surprenant. Complètement même, qu’elles aient pu prendre la poudre d’escampette ensemble avec le gamin ; avaient-elles oubliées qu’elles n’avaient plus de pouvoirs et qu’elles se trouvaient sur une planète inhospitalière à souhaits ? On avait une entité magique qui s’amusait à nous pourrir l’existence et elles, non, elles fonçaient tête baissée. Comme ça, pour le fun. Elles écoutaient autre chose quand Jun avait tenté de les prévenir des dangers de la pyramide ? Non parce qu’on était du genre tête brûlée dans la famille, mais quand même parfois notre insouciance me filait des frissons désagréables. Si ça se trouvait, notre cerveau était lié à nos pouvoirs, ou bien ? Non parce que là, on commençait quand même à les accumuler sévèrement.
« Puisque c’est si gentiment proposé. » Répondis-je à Ellie et la brunette.
On allait tous finir par y passer, c’était certain. Non je n’étais pas défaitiste, au contraire j’adorais ce genre de perspective juste dans le but de faire échouer les pronostiques. L’adrénaline du défi. L’esprit de compétition. Ça vous parle ? Parce qu’à moi oui. Surtout que la perspective d’aller botter des fesses m’enchantait bien plus que celle de me faire draguer par une danseuse du ventre. Je raffermi la prise sur le pommeau de mon épée, hochant la tête face au visage pâlichon d’Apolline qui semblait prête à repartir à pieds sur le champ ; si elle ne s’effondrait pas avant d’avoir franchi la limite du village, je lui tirais mon chapeau. C’était dingue comme elle donnait l’image d’une gamine fragile, pourtant debout sur ses jambes et prête à en découdre. Elle me rappelait quelqu’un que je connaissais bien…
Le chef des indigènes apparu à côté de nous, levant ses mains paumes vers le ciel pour réclamer le silence :
« Moi… » Commença-t-il, attendant d’avoir toute notre attention. « … Vous offrir quatre autruches. »
Ça… n’avait strictement aucun rapport. Enfin, je vis bien que dans les esprits de mes petites camarades, ça ne connectait pas des masses face à une information qui venait pourtant de soulever des murmures dans la foule. Des autruches. Est-ce qu’il était sérieux ? C’était le moment de parler volailles et cadeaux ? Quoique… Devant leurs mines déconfites, l’homme se racla la gorge.
« Pour trajet plus rapide. Autruches courir vite. » Expliqua-t-il comme d’une évidence. « Vous bien accrocher et zouuu ! »
Il mima la vitesse en propulsant sa main devant lui, s’amusant de la situation même si l’heure était grave. Des piafs. Ils nous offraient le gîte et la nourriture. Ils organisaient une grande fête pour nous. Et maintenant ils nous filaient un moyen de locomotion juste parce que nous en avions besoin… J’échangeai un regard avec les autres comme pour voir si elles allaient prendre tout ça pour une grosse blague ou non.
« L’automobile n’existe pas sur cette planète… On fait avec ! Mais les voitures mordent ici. »
En soit, pour avoir vécu « avec » ce peuple ce dernier mois, je n’étais pas sans savoir que les autruches étaient une denrée précieuse pour leur permettre de parcourir de grandes distances. Ils les élevaient et se les échangeaient entre tribus, organisaient même des courses ou des concours pour élir les plus beaux spécimens. Je n’avais pas trouvé d’intérêt pour ces trucs, les trouvant moches de toute manière. Violentes, impressionnantes, mais ridicules. Quand on n’a pas de chameaux on se rabat sur ce qui reste… Mais c’était rudement généreux de leur part.
Si seulement ces volatiles n’étaient pas de parfaites crétines de compétition ! Rien que leurs piaillements me donnaient envie de rire ou au contraire de lever les yeux au ciel… Je tins mes doigts à distance de leurs becs, avisant de leurs têtes dressées au dessus des enclos où elles étaient parquées. Un peu à l’écart du village – vu l’odeur, on comprenait – le chef fit quelques gestes auprès de ses hommes et, quelques minutes plus tard, quatre autruches se tenaient devant nous. Apprêtées pour le trajet et disponibles sans frais ajoutés. Ne restaient qu’à mettre un coup de tampon en bas de la page et le tour était joué ! Rien qu’à les regarder, je sentis une profonde frustration… Ah, vraiment, ce que les voitures de collection pouvaient me manquer ! Ou plutôt, qu’est-ce que Sarah pouvait me manquer ! Une magnifique Chevrolet Chevelle SS de 1970, une pure beauté, qui croupissait à l’abri des regards indiscrets dans un garage sous un nom d’emprunt. Ah ça, ils n’en avaient pas ici ! Non eux, ils avaient des oiseaux de deux mètres qui louchaient.
« Je sens que je vais regretter cette idée. »
Avisant Apolline et Ellie d’un côté, les deux humaines de l’autre, je finis par avancer en direction du troisième volatile d’un pas assuré. Bon, c’était pas une poule géante qui allait me faire peur ! Déjà parce que je n’avais peur de rien ( ) et ensuite parce qu’on était franchement pressé et je n’avais pas que ça à faire. La bestiole se mit à piailler à mon approche, claquant son bec et faisant des mouvements de la tête de haut en bas.
« Arrête Germaine, tu vas te filer le mal de mer. »
Je contournai son flanc aux plumes noires et m’appuyait sur la selle pour grimper sur son dos – c’était haut ces bêtes là ! Mais à peine eu-je posé mes fesses dessus qu’elle s’ébroua et se laissa littéralement tomber sur le côté pour rouler-bouler avec moi dessus ! Se redressant sur ses grosses pattes, elle me laissa étalé sur le sol comme un vieux débris. J’allais me la faire, sérieux !
Jun pencha son visage au dessus du mien, tendant l’index comme pour demander la permission de parler.
« Grincheux avoir autruche mâle. Pas aimer être pris pour femelle. » « Merci de la précision, je te payerais les frais du dictionnaire. Si j’y pense. » « Quoi être dicotonaire ? » « Un dinosaure. » « Dinoquoi ? »
S’il vous plait, faites qu’il arrête de me suivre !
Me redressant, n’ayant pas dit mon dernier mot, je retournai auprès de l’autruche et cette fois, lui lançait un regard noir. Si elle me refaisait le coup, je la frappai. Vraiment. La bestiole pencha la tête sur le côté et se laissa faire cette fois, me permettant de m’asseoir comme je pus sur son dos. Bon, c’était un peu bizarre d’avoir un gros truc comme ça entre les jambes… Quoique, dans un autre contexte, c’était plutôt courant. Bon, heureusement que la télépathie n’existait plus sur cette planète ou Diane s’en serait offusquée ; j’entendais d’ici son soupir !
Je tirai les rênes pour faire avancer la bestiole lorsque je remarquai Jun à côté de moi. Ses mains jointes, il me fixait avec attention. Admiration. Supplication. Ce que vous voulez comme adjectif mais vraiment pas un truc qui allait me plaire. J’attendis, lui aussi, je fis mine de partir mais il se dépêcha de m’attraper le moller.
« Grincheux, moi vouloir venir avec toi ! » « Sûrement pas. » « Moi pas entrer Pyramides ! » Se défendit le gamin. « Mais moi garder autruches pour vous ! Sinon elles s’enfuir dans na nuit noire et obscure ! »
Mais c’est qu’il en connaissait du vocabulaire ce petit. Mais ma réponse était toujours non. Bien évidemment que non ! Je n’allais pas encore me le coltiner alors qu’on avait déjà trois disparus et qu’il avait manqué de finir dans les entrailles de mon vaisseau sous des mètres de sable… Pour une fois qu’il était retourné à son village sans que je n’ai besoin de l’y obliger, j’allais pas lui demander de repartir ! Avisant que la quatrième autruche, au dos vide pour nos victimes à secourir, avait été attachée à celle des deux donzelles dont je ne me souvenais plus du nom, je m’élançai à la suite d’Apolline et Ellie pour nous fondre dans le désert.
Bon, après cinq minutes à le voir courir avec nous tout essoufflé, j’avais fini par tendre la main à Jun pour qu’il bondisse sur le dos de l’autruche et finisse par s’accrocher à moi. Il en avait pas marre de me suivre tout le temps en fait ? Bon c’était peut-être l’aventure la plus palpitante qu’il ai connu de sa vie, mais tout de même. Au moins il avait l’habitude de chevaucher ces trucs car il se contenta de rire en les voyant littéralement courir dans tous les sens ! Bon sang mais elles étaient en plus incapable d’avancer droit ? Voilà que leurs grosses pattes manquaient de les faire se percuter les unes dans les autres comme si elles avaient bus. C’est ça de conduire du matos tout terrain fourni sans direction assistée ou GPS.
Les pyramides se dessinèrent enfin dans la nuit et les volailles commencèrent à ralentir le pas une fois à proximité. Cependant, celle sur laquelle nous nous trouvions décida soudain de bifurquer vers la gauche pour s’arrêter face à une plante desséchée planquée contre un talus. Baissant la tête à toute allure, je constatai avec consternation qu’elle essayait de l’arracher du sol pour la manger au lieu de finir son boulot. Je me tournai vers Jun, l’air agacé, et il se contenta de me sourire en haussant les épaules comme s’il était innocent à la situation. Très bien, elle voulait un casse-croûte ? Elle allait l’avoir. On n’avait pas que ça à faire d’attendre qu’elle chope son sandwich pour la fin de route, aussi descendis-je de son dos pour me diriger vers la pauvre plante pas morte mais bien blessée. Me baissant sur le sol, j’évitai un coup de bec du plumeau ambulant et lui filait un coup de coude.
« Deux minutes, je vais pas te la piquer ! »
Je n’étais pas végétarien nécrophile moi. Attrapant la plante du mieux que je pus, je tirai de toutes mes forces pour l’extraire du sable. C’est que ça résistait en plus ! Y mettant davantage du mien, je fini par l’extraire de là avec ses racines et la brandis fièrement devant moi… Avant que George ne tente de me mordre la main pour obtenir son dû. Elle était sérieuse ? Elle voulait vraiment se battre ou quoi ?!
Par réflexe, je lui abattis mon poing dans la figure quand elle tenta de recommencer. Sonnée, la bestiole tangua dangereusement sur ses pieds avec le gosse sur le dos avant de secouer la tête ; même ses yeux ne tournaient pas très ronds. En vengeance, elle se précipita sur moi pour me filer des coups de bec sur le crâne ! Non mais elle allait pas bien ou quoi ?! Ce fut Jun qui descendit du volatile pour se pendre à son cou et le faire cesser, lui tapotant le crâne comme s’il voulait lui faire des câlins et la rassurer. Et en plus elle était susceptible !
Puisque c’était comme ça, j’allais rejoindre les autres à pieds. Ca m’empêcherai de buter notre moyen de transport.
Je poussai la plante dans les bras de l’autochtone et parti en premier, me rendant compte après quelques pas qu’ils me suivaient tous les deux. Oui, le poulet et Jun. Il s’amusait à lui donner quelques feuilles en cours de route qu’elle avalait avec rapidité, le cou baissé à l’affut de la moindre chute de nourriture. Qui m’avait collé deux boulets pareils ? Les ignorant sur les derniers mètres qui nous séparaient du reste du groupe, je finis par venir me planter face à la pyramide en ignorant les regards des demoiselles.
« Si on te demande, t’as rien vu. » Raillai-je à l’attention d’Apolline qui se trouvait juste à ma droite.