« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Athéna échangea un sourire avec sa sœur quand celle-ci lui fit remarquer qu’elle avait l’habitude de faire face aux caprices de la nature. C’était vrai. Mais la brune n’avait pas pu s’en empêcher. Des mois auparavant, elle n’aurait jamais eu une réaction pareille… Mais depuis, la guerrière s’était profondément attachée à la chasseresse. Un vrai retournement de situation…
Portant Mina, la déesse avait suivi sa sœur et ils avaient tous débarqué dans une pièce avec des sarcophages, dont 10 étaient ouverts. Le dernier était encore clos, mais Ellie décida d’y jeter un coup d’œil, au grand dam d’Anatole. Elle y trouva un livre, ce qui rappela beaucoup le film La Momie à la guerrière. Ellie était Evelyn, Anatole rentrait dans le rôle de Rick O’Connel… Il ne manquait plus que Jonathan et Imotep…
Pendant que les deux petits se disputaient le bouquin et qu’Artémis tentait de les calmer un peu, Athéna observa la pièce, se demandant pourquoi on les avait fait venir ici. Comment un simple voyage à New-York avait-il pu dégénérer autant ? À croire qu’il y avait une puissance supérieure qui s’amusait avec eux... Des momies firent leur apparition et Apple fut la première cible. La brune avait commencé à avancer jusqu’à ce que sa nièce ne se débarrasse de l’une des momies. Apple avait été très douée pour le coup, mais elle n’avait pas eu conscience de ce qu’elle faisait. Et très vite, cela la rattrapa. Aussi se planqua-t-elle derrière la guerrière et Anatole.
- Calme-toi Apple… Dit-elle doucement en serrant sa nièce contre elle. Tu n’as fait que te défendre et de toute façon, cette momie est morte depuis bien longtemps. Elle aurait dû rester morte et reposer en paix, mais quelqu’un s’amuse… Tu n’as rien fait de mal. Expliqua-t-elle avec douceur. Et je suis très fière de voir comment tu as réagi, tu as un bon instinct. Ajouta-t-elle avec un petit sourire.
Il était important que la petite sache qu’elle n’était responsable de rien et qu’elle n’avait fait que se défendre. Pendant que Mina et Ellie s’amusaient avec les êtres décharnés, Athéna, après un petit clin d’œil à Apple, piqua doucement le livre qu’Ellie avait trouvé. Quand elle l’eut en main, elle posa un doigt sur sa bouche en souriant, pour faire comprendre à la petite blonde qu’elle ne devait rien dire.
- Notre secret. Chuchota-t-elle de façon à ce que personne ne les entende.
Puis Ellie décida qu’il était temps de courir. Elle attrapa la main d’Artémis et fonça. Athéna elle, attrapa celle d’Apple, le livre calé sous son autre bras. Ensemble, nièce et tante se mirent à courir dans le tunnel à la suite du premier duo. La déesse espérait que les autres suivaient, mais elle n’avait que peu de doutes. En général, ils n’étaient pas assez cinglés pour risquer de rester à se faire tuer… Une flèche lui transperça alors soudainement le bras. Sans doute tirée par une momie venue en renfort, la flèche lui fit un mal de chien et abima sans aucun doute certains muscles. La brune fut obligée de lâcher Apple, à son grand regret.
- Continue de courir ! Ordonna-t-elle d’une voix ferme à sa nièce.
Ce n’était pas le moment de s’arrêter. Et tant pis pour sa blessure, elle s’en occuperait plus tard… Être humaine commençait vraiment à la faire chier…
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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Il y en avait partout. Des momies à la gueule déglinguée, qui se baladaient avec des armes entre leurs mains moisies, comme si c'était tout à fait normal. Je croyais que ces machins aspiraient la vie des gens façon aspirateur, pas qu'ils faisaient mumuse avec des lances ou des arcs ! Si on leur avait vidé le cerveau, comment ça se faisait qu'ils pouvaient encore réfléchir ? Y avait pas un problème dans le scénario là ?
- Midnight cookie, dégage de là et vite ! J'en éclate une ou deux le temps que tout le monde se barre et j'arrive !
Je m'étais mise en position de combat, et j'attendais, Lucille à la main. Elles arrivaient. Je les entendais. Et je les sentais, aussi. Tout le monde s'était précipité dans le couloir, et j'étais toute seule. Face à cinq momies, mais j'étais quand même toute seule, vues qu'elles étaient très très mortes. Ça comptait pas, donc ! Je resserrais ma prise autour du manche de mon arme, tellement fort d'ailleurs que j'entendis le bois grincer. Mais fallait pas que je me loupe !
- Mais que ce que vous attendez, putain ! Attaquez, allez ! Bougez vous le cul !
Je leur hurlais dessus, en faisant tourner la batte dans ma mai pour essayer de les faire réagir. Fallait qu'elles m'attaquent, pendant que les autres se cassaient ou au moins essayaient. Sûrement que j'étais très conne de faire ça, vu qu'elles avaient déjà abîmés une déesse. Moi, elles allaient probablement me transformer en lardons, et j'allais pas du tout aimer ça. En même temps, je cherchais hein ! J'essayais pas de le nier ! J'avais envie d'être là, avec ma batte, prête à me battre même si c'était une situation désespérée sans aucun échappatoire. J'en avais marre, sérieux. J'en avais marre d'être une larve qui fichait que dalle, d'avoir l'impression d'être rien du tout. J'avais pas été capable d'emmener tout le monde à New York. On me confiait un bus, une mission toute simple, et maintenant on risquait tous notre vie dans un putain de désert de merde. Non mais sérieux, j'étais maudite !
J'abattis mon arme dès que le premier bras fut tendu vers moi. Une lance tomba au sol, dans un cliquetis métallique, pendant que je parais l'attaque d'une autre momie qui venait par la gauche. Quand le premier membre rejoignit la lance dans la poussière, je perdis complètement la notion de ce qui se passait. Tout ce que je savais, c'était que Lucille arrachait pleins de trucs. Des lambeaux de chairs jaunâtres volaient dans les airs, des os se brisaient, et quelqu'un hurlait. Ah, apparemment, c'était moi ça, non ? Je hurlais comme une grosse tarée, pendant que je parais les coups, que j'éclatais la mâchoire d'une momie trop proche et que mon bras droit tremblait à force de frapper quelque chose.
- Putain... putain...
J'essayais de reprendre mon souffle, les bras le long du corps et Lucille qui traînait en partie par terre, au milieu des morceaux éclatés qui faisaient un effet patchwork pourri. Ils restaient plus rien des momies, à part un puzzle de chair que j'avais pas particulièrement envie de reconstituer. Ou de voir se reconstituer. Vu les gouttes de sueur qui me dégoulinait le long de la gueule et dans les yeux, il faisait beaucoup trop chaud pour qu'elles se relèvent comme si de rien était et que je me retrouve à devoir tout recommencer. Sauf si une des momies m'apportait un verre d'eau, là encore on pourrait s'arranger. Mais fallait me laisser cinq minutes pour m'en remettre parce que ma gorge était complètement désechée. J'avais dû en aspirer en plus, de la poussière de momie !
Je tirais à la langue à cette idée, en frissonnant. Putain c'était dégueulasse ! Bien plus que les petits bouts de momies par terre, vu que là, on parlait de particules de gens super méga morts qui étaient à l'intérieur de mon putain de corps ! J'étais oréovore, pas cannibale !
- Non mais vous pourriez pas attendre un peu ? Putain quoi !
Je me forçais à me redresser correctement, en grimaçant d'agacement en voyant que deux nouvelles momies avaient ramené leurs sales gueules. En plus vu le bruit, elles avaient invités d'autres copines. Bordel... Je venais d'éclater cinq momies, je pouvais pas savourer mon incroyable badasserie ?
- Quoi ? Tu veux y passer aussi ?
Je fis une grimace à la momie qui me regardait fixement de ses orbites vides, puis les confettis que formaient les restes de ses petites camarades. Je m'attendais à ce qu'elle essaie de me planter le bide avec sa lance, mais elle préféra plutôt palper une pierre sur le mur. Je ne compris pas tout de suite pourquoi elle me faisait un coucou de sa main décharnée. Quand le sol disparu sous mes pieds, là c'était devenu un peu plus clair. La connasse !
Je serrais très fort les dents, pendant que je dévalais une pente en pierre, genre toboggan qui explose la fesse et le dos. Hors de question que je me mette à gueuler ! Hors de question que je leur fasse ce putain de plaisir ! Même quand je finirais bouffer par des crocos, je la fermerai. Je crèverai muette !
- Espèces de... connasses !
Je me relevais du tas de sable où je venais d'atérir, les paupières à demie-closes pour essayer d'y voir quelque chose malgré le soleil me brûlant les rétines. Je me relevais, pour le précipiter aussitôt vers la sortie que je venais de dévaler... et qui venait juste de disparaître.
- Raaaah ! Putain ! Rien à foutre ! Je vais bien trouver un moyen de rentrer ! Et là, vous allez le regretter sévère !
Je me massais l'épaule, parce que je m'étais éclatée contre une des grosses pierres constituant la pyramide. Je me penchais pour ramasser Lucille qui traînait dans le sable, et me mis en marche. J'avais super mal à l'épaule et aux fesses, mais j'avais pas le temps de me la couler douce. Fallait que je fasse le tour de la pyramide et que je retrouve les autres. Même si ces pétasses de momies étaient pas d'accord avec ça !
Au bout de quelques mètres, je levais une main au dessus de mes yeux pour me protéger du soleil et observer les traces de pas dans le sable. Quelqu'un était passé par là. J'étais pas toute seule hors de la pyramide. Peut être que c'était quelqu'un du groupe. Ou peut être que c'était un machin qui voulait me tuer. Un machin avec des pieds humains. Genre une momie aux pieds intacts. Peut être qu'elle avait pris soin de ses pieds toute sa vie, et même après, je pouvais pas savoir tant que je l'aurai pas trouvée !
- Pas momie !
Ah bah non, le type qui venait d'apparaître de derrière le bord de la pyramide, les mains en avant et coiffé n'importe quand, il était pas tout pourri et avec les côtes à l'air. Mais même si il avait pas la gueule d'une momie, y avait rien qui indiquait non plus qu'il faisait parti des gentils !
Avant même qu'il puisse faire un pas de plus, je me précipitais vers lui pour lui donner un violent coup de genou dans l'entre-jambe qui le fit se plier de douleur, le souffle coupé. J'en profitais pour le pousser en arrière et me jeter sur lui, le plaquant au sol et en calant la partie barbelée de Lucille contre son cou. Si il essayait de faire un geste brusque, sa gorge serait transformée en passoire, donc valait mieux pour lui qu'il reste bien gentil par terre. Bon vu la gueule qu'il tirait, le coup que je lui avais envoyé me l'avais mis hors d'état de nuire. Ça fait toujours son petit effet !
- T'es qui putain !? Tu fous quoi là ? T'es un adorateur de momie qui veut les laisser me bouffer ? Fais gaffe, ou je te défonce la tête !
J'accentuais légèrement la pression contre sa gorge pour qu'il se rende bien compte que je déconnais pas. Vu sa gueule et sa coupe de cheveux, de toute façon, ça serait pas une grande perte. Même ses fringues étaient horribles sérieux !
- Je suis... pas... momie ! Je suis ami ! Pyramide dangereuse ! Vous folle entrée dedans ! Pas entrer ! Jamais !
Il avait l'air sincère. Mouais... Je le relâchais légèrement, pour voir si il avait autre chose à raconter. Parce qu'il avait raison sur un point. Pas qu'on était ami, faut pas déconner non plus ! Mais fallait être complètement débile pour entrer dans cette pyramide.
- Je venu vous chercher ! Amis de vous là-bas !
Il se tortilla pour pointer du doigt l'autre côté de la pyramide. Je fronçais les sourcils, en le relâchant totalement pour me relever. Il avait l'air hyper sincère. Non mais sérieux, le mec, c'était limite un chiot quoi ! Je suis troooop gentil ! Soyons amis pour la vie ! J'y croyais pas vraiment, mais peut être qu'il avait raison. Donc fallait au moins que j'essaie, juste pour voir.
- Ok, on va chercher mes amis. Mais je te préviens, si t'essaies de m'arnaquer, je te défoncerais la gueule à coup de Lucille, et tu ressembleras à un putain de Picasso. Maintenant t'avances !
Je pointais avec ma batte l'endroit qu'il m'avait montré, en le laissant passer en premier. Valait mieux pour lui qu'il mente pas, parce que j'étais très sérieuse concernant son explosage de tronche. Déjà qu'il marchait de travers... J'avais peut être tapé un peu trop fort dans ses parties fragiles, enfaîte ?
« Robyn, je croyais avoir dit plus d’orgie romaine. »
Il avait fallu quelque secondes à mes yeux pour s'habituer à la lumière du jour. Le soleil brillait de mille feux, nous éblouissant de toute sa splendeur. On venait tout juste de quitter la pyramide, laissant derrière nous les momies qu'on pouvait encore entendre au loin dans le tunel. Je tentais de reprendre mon souffle, tout comme la majorité des personnes présentent autour de moi et les bruits de pas de ces créatures ne venaient plus vers nous mais s'éloignaient dans un râle qui montrait qu'elles étaient déçues de ne pas pouvoir faire de nous leur repas.
La menace étant écartée pour le moment, il fallait s'assurer que tout le monde avait pu quitter la pyramide sans la moindre encombre. Mon regard s'était d'abord porté sur Apple, qui ne semblait pas être blessée et qui reprenait elle aussi son souffle. Puis, vers Ellie qui était à quelque pas d'elle et qui n'avait rien. Les déesses semblaient sur le qui vive, tandis que Midnight, la jeune femme qui s'était évanouie à notre arrivée ici, reprenait des forces. Mon souffle accéléra une nouvelle fois, quand je me rendis compte qu'il manquait quelqu'un à l'appel.
« Où est Robyn ? » demandai-je inquiet à l'intention d'Ellie dont mon regard s'était posé sur elle une nouvelle fois.
« Je ne sais pas. Je pensais qu'elle nous suivait. » répondit-elle en observant les alentours et en tentant de voir à travers le tunel. J'avais secoué la tête énervé, non pas contre elle, mais contre moi même de ne pas avoir protégé Robyn. Je ne pensais pas qu'elle aurait eu besoin de moi, se débrouillant généralement toute seule avec sa batte de base ball. A dire vrai elle nous avait ouvert le passage et elle n'avait pas pu venir avec nous. Pourquoi je n'avais pas regardé plus tôt en arrière ? J'aurai sans doute pu faire quelque chose. En tout cas je le pouvais encore. Je n'avais pas hésité une seule seconde à me diriger vers le tunel pour tenter de retrouver la jeune femme, même si je n'avais pas la moindre arme sur moi pour me défendre contre ces créatures. Ellie m'avait agrippée le bras un peu trop violemment, enfonçant ses ongles dans ma chair.
« Anatole ! N'y retourne pas ! C'est de la folie ! » m'hurla t'elle.
J'avais penché la tête vers mon bras, sentant ses ongles s'enfoncer d'avantage. Elle ne contrôlait sans doute pas sa force, vue qu'elle pensait être faible comme une humaine. Mais les humains étaient fort entre eux. En voyant mon regard, elle avait relâchée la pression sur mon bras, se détachant de moi. J'avais observé quelque secondes l'entrée de la pyramide avant de pencher mon regard vers Ellie et de lui toucher le bras avec un petit signe de la tête. Elle m'avait empêchée de faire une bêtise. Je n'aurai pas tenu très longtemps là dedans. Si on voulait sauver Robyn, il allait falloir procéder autrement.
« On ne peut pas laisser Robyn toute seule là bas. »
« Je sais. » répondit-elle du tac au tac tandis que je tentai de chercher une arme qui pourrait me permettre d'y retourner. Mais autour de nous il n'y avait que du sable qui s'étendait à perte de vue. D'ailleurs la chaleur était elle aussi de la partie. Je m'étais passé une main sur le front, tentant une fois encore de me calmer et de respirer correctement.
« Oho-o-o- !!! » claironna une voix au loin. J'avais tourné la tête en direction de la dune de sable au loin, où un homme vêtu d'une grande tauge avec divers foulars, nous faisait de grands signes de la main, tandis qu'une jeune femme se tenait à côté de lui.
« Robyn... » murmurai-je en la reconnaissant. Je n'avais aucune idée de comment qu'elle s'était retrouvée là bas, mais à moins d'un mirage, c'était bel et bien elle. J'avais laissé échapper un soupire, soulagé de la voir saine et sauve. L'homme et Robyn étaient arrivés jusqu'à nous et il m'avait pointe du doigt en souriant.
« Vous un seul morceau ? » son regard me détailla de bas en haut, puis il fit de même avec toutes les personnes autour de moi. « Tout le monde complet ! » claironna t'il une nouvelle fois.
« Tu n'as rien ? » interrogeai-je Robyn en lui faisant un petit signe de la tête pour me montrer rassurant.
« Beaucoup de chance ! Râ vous protège. »
Mes yeux se levèrent en direction du ciel. C'était bien le genre de choses que je n'avais pas envie d'entendre en ce moment même.
« J'en doute... » laissai-je échapper dans un murmure qui ne laissa pas le jeune indigène de marbre.
« Pas douter Râ ! » affirma t'il sur un ton agressif tout en pointant un doigt accusateur tout contre mon torse.
« Où sommes nous ? »
Déjà qu'il semblait s'intéresser à moi et vouloir discuter avec, autant qu'il nous soit utile en répondant à des questions vitales pour nous.
« Pyramide. » répondit-il en pointant du doigt la pyramide d'où on sortait.
« Oui, mais où ? »
« Danger ! Plus aller. Plus dedans ! » ajouta t'il en pointant une fois encore la pyramide du doigt. « Jamais ! »
On avait compris, ce lieu était dangereux. Il aurait pu nous dire ça avant qu'on y entre la première fois... D'ailleurs, qu'est ce qui l'avait fait venir jusqu'à nous, vue qu'apparemment il n'y avait pas âme qui vive dans les parages. Et une promenade en plein soleil, ça semblait louche.
« Attendez... La question que je vous pose est : sur quelle planètes sommes nous ? Dans quel monde ? Vous comprenez ? »
Il avait cligné des yeux plusieurs fois avant de sourire. Il me prenait pour un imbécile ou il ne comprenait rien à ce que je lui demandai ? Je pouvais difficilement être plus clair. Peut-être faudrait-il commencer par quelque chose de plus simple ?
« Moi c'est Anatole. » lui dis-je en pointant mon doigt vers moi, avant de le pointer vers lui et de le ramener vers moi. « Anatole. » Et une nouvelle fois vers lui.
« Jane. » me répondit-il tandis que je ne savais pas quoi lui répondre. « Toi Tarzan. Moi Jane. » avait-il ajouté avant de rigoler et de me voir une fois encore sans réponses à son affirmation. Où il avait appris cela ? « Je blague ! » avait-il jugé bon d'ajouter.
« Tu connais quelqu'un du nom de Cassandre ? »
Pour avoir déjà parlé de nombreuses fois avec Cassandre de Tarzan, je savais qu'elle adorait cette histoire.
« Neil ? Hélène ? » demandai-je tandis qu'il semblait toujours ne pas comprendre les mots qui sortaient de ma bouche. « Qui apprend à toi Tarzan et Jane ? »
Ses yeux se plissèrent.
« Vous moque moi ? » Il avait dit cela en prenant un air indigné.
« Non. Je ne me moque pas. Conduisez nous à celui ou celle qui vous a parlé de ça. S'il vous plaît. »
Peut-être qu'on allait enfin avancer. J'avais cherché dans mon sac à dos une barre chocolatée parmi celles qu'il me restait et je lui avais tendu en guise de paiement. Il l'avait prise, reniflée, poussant une exclamation, avant de croquer dedans. Je n'avais pas osé lui dire que le papier ne se mangeait pas...
Diane Moon
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| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
On ne peut ni échapper au regard des dieux ni les contraindre.
L'action d'Ellie m'avait perturbée, inutile de le nier. Je m'étais attendue à ce qu'elle prenne la main d'Apolline voir d'Anatole et non la mienne si elle devait s'assurer qu'une personne s'en sorte en un seule morceau. Pour autant les quelques secondes où mon visage avait affiché cette émotion, s'effacèrent bien vite pour laisser de nouveau apparaître un air imperturbable. J'étais très forte à ce jeu là, ça demandait des siècles de pratique. Mais rester neutre, me permettait une meilleure analyse de la situation. Notre relation actuel était aussi fragile que pourrait l'être du cristal. Un seule faux pas, et elle risquait d'être brisé à jamais. Si j'avais laissé ma rancune derrière moi, depuis un moment j'ignorais ce qu'il en était d'elle et je ne voulais ni m'emballer ni tirer de conclusions trop hâtive.
Finalement, nous arrivâmes jusqu'à la sortie. Je mit ma main en visière pour éviter que le soleil ne m'aveugle trop. En temps ordinaire, j'aurais été contente de le voir. Je savais qu'il était mon allié en tant qu'astre jumeau du mien. Mais ici, j'avais bien plus tendance à m'en méfier. Il me tirait de plus un léger sentiment de culpabilité. C'était la seconde fois, que je faisais un coup pareil à Apollon. Il devait sans doute être mort d'inquiétude.
Profitant du fait, que tout le monde semblait occupé par la disparition, de Robyn j'enlevais doucement ma main de celle de ma nièce. Inutile de brusquer les choses, je préférais utiliser la douceur et profiter d'un moment d'occupation commune pour qu'elle ne se rende compte de rien. De toute façon, elle sembla plus occupé par empêché Anatole de faire une bêtises en entrant dans la pyramide partir à la recherche du membre manquant du groupe. D'ailleurs, parlant de ça, un bruit nous fit tous tourner la tête en direction des dunes : Robyn était là, avec semble-t-il un Autochtone locale. Anatole engagea le dialogue et je ne retins pas mon reniflement sceptique quand le jeune homme nous parla de Râ. Non « Râ » ne devait sûrement pas nous protéger parce que « Râ » devait être en train de flippé à l'heure qu'il était. Les dieux de l'Egypte n'existaient pas. Il s'agissait de nous, mais sous d'autres noms. Tout comme Aphrodite se faisait appeler Hator et moi Isis, Apollon se faisait appeler Râ.
Manifestement, notre autochtone locale ne semblait pas réellement comprendre ce qu'Anatole lui disait. Aussi après qu'il ai reniflé la barre chocolaté qui lui avait été tendu juste avant me décidais-je à intervenir. J'étais d'accord sur le fait, que c'était louche tout ça. Quelqu'un l'avait forcément envoyé, pour savoir exactement combien nous étions et avant de nous conduire à cette personne le mieux était d'en apprendre plus à son sujet :
- Qui vous a envoyé ? Demandais-je
"Qui envoyer moi ?"
Allons bon, nous ne semblions pas plus avancé. Et ma patience commençait tout doucement à atteindre ses derniers retranchements. Pourtant j'en avais une sacrée dose, mais là ça commençait à bien faire. Je haussais un sourcil en le voyant ouvrir des yeux rond, il s'approcha de manière à être à environ un bon mètre de moi et se mettre à me sentir. Là, je plissais carrément les yeux pour me mettre à le fusiller du regard. Non mais en voilà des manières !
"Même odeur que le Grincheux."
M'exhortant au calme, je pris une grande inspiration pour me forcer à garder mon self contrôle et demander intriguée :
- Le Grincheux ? Qui est Le Grincheux ?
"Vous grincheuse aussi. Vous regardez pas gentiment."
Parce que la bienséance veut que l'on ne renifle pas les gens. Voilà pourquoi mes yeux lançaient des éclairs. J'étais d'ordinaire plus aimable, avec les civilisations locales. Nous avions vécus l'époque colonial au contact des différents peuples que les colons tentaient de « civiliser ». J'étais repartis avec une certitude, ils avaient bien plus à enseigner à leurs envahisseurs qu'à apprendre. Néanmoins, il fallait remettre les choses dans leur contexte. Je n'avais pas été envoyé contre mon gré dans une escapade dans ce qui semblait être un désert Egyptien. Je me retins de me frapper le front avec le plat de ma main quand il tenta de croquer dans la barre chocolatée d'Anatole et qu'il se cassa une dent :
- Normalement il faut défaire le papier autour avant de le manger expliquais-je très calmement comme j'aurais expliqué à mon frère que non, on n'organiserait pas de fête sur Olympe sans une raison valable tandis-que le nouvel arrivant poussait un juron dans sa langue
"Suivez-moi. Je vous montre le Grincheux." ajouta-t-il
Il se mit à regarder autour de lui l'air anxieux, un peu comme s'il vérifiait si nous étions espionné et rajouté à voix basse :
"Pas faire de bruit. Les Dieux... Il savent vous être ici. Ils viendront chercher vous. Grand Prêtre a déjà dû prévenir arrivée. On doit se presser !"
Il se mit à gravir une dune pendant que nous restions toujours là, et se mit finalement à nous faire signe de le suivre. C'était ou ça, ou mourir en plein désert à cause du manque d'eau et de nourriture. Pas trop le choix donc. Mais il n'empêchait que je n'avais pas réellement confiance. Aussi attrapais-je mon arc dans mon dos pour l'avoir bien en main en cas d'attaque. Je m'approchais d'Athéna, de manière à ce que ce que j'avais à dire ne soit entendue que par elle :
- Si c'est un piège...Pas de pitié
Ça m'en coûtait de dire ça, même s'il était un peu agaçant je commençais à éprouver un peu de sympathie pour ce jeune homme. Mais la survie des autres, passaient avant tout. Je savais être impitoyable quand la situation l'exigeait, il n'y avait qu'à voir avec l'espèce d'hybride loup sur Méter. Mais nous avions un groupe à charge toutes les deux, et j'avais confiance en elle.
J’emboîtais le pas à notre « guide », préférant toujours économisé ma salive. Je commençais à ressentir l'envie de boire et la châleur ne diminuait pas. Le soleil lui en revanche commençait à décliner. Nous marchâmes un petit moment comme ça. Et je commençais à réellement me poser des questions. N'y avait-il pas anguille sous roche ?
"Pas trop loin mais pas tout près non plus." dit-il comme pour expliquer la distance
Cette histoire de Dieux m'intriguait tout de même. Encore une fois, là d'où nous venions il n'y avait pas d'autres dieux que nous. Alors quoi ? Étions nous vraiment sur une autre planète ? Était-ce leur faute si nous avions perdu nos pouvoirs. S'ils se les étaient appropriés je souhaitais bon courage à celui qui avait les miens j'avais presque envie d'émettre un ricanement moqueur à l'idée qu'il découvre les « joies » de l'empathie. Évidemment, tout ceci n'étaient que des suppositions. Je n'étais sur de rien. Aussi me décidais-je à demander un peu plus d'informations :
- Qui sont Les Dieux et comment savent-ils que nous sommes ici ?
"Les dieux c'est... les dieux !" répondit-il comme si c'était évident "Mais pas parler d'eux. Pas ici."
Merci Captain Obvious. Tu n'avais pas d'autres informations à nous faire partager, je ne sais pas parler un peu histoire ou que sais-je d'autres ils ne sont pas sortis de nul part ces soit disant dieux. De toute façon il avait déjà baissé le regard vers le sable :
"Le sable a des yeux."
Je ne ferais pas de commentaire sur une quelconque insolation promis, même si franchement, ça me brûlait les lèvres de le faire
"Chez le Grincheux on parlera."
Ça me semblait une bonne alternative, aussi ne dis-je plus rien. De plus le jeune homme sembla réfléchir à ce que je lui avait demandé en prime de qui étaient les dieux. Aussi préférais-je attendre qu'il aille au bout de ses réflexions
"Les dieux savent tout. Si vous être là, c'est leur volonté."
Au vu de son air grave, ça ne me plaisait pas du tout. Je n'en dis pas plus. Me contentant, de continuer à avancer parmi les dunes qui s'étendaient à perte de vue. Depuis combien de temps est-ce que nous marchions ?
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Artémis : 90%
Eloise A. St-James
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| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Les choses s'étaient enchaînées. Après son réveil, Mina avait proposé à tout le monde de boire un peu. La déesse l'avait remercié d'un doux sourire et avait pris une petite gorgée. Elle ne savait pas trop comment elle allait se retrouver par la suite niveau forme, mais mieux valait économiser l'eau tant qu'ils n'en savaient pas plus. Puis les momies avaient débarqué et ils avaient fui. C'est le livre sous le bras et le bras gauche ensanglanté qu'Athéna sortit de la pyramide à la suite des autres. Elle eut un petit sourire victorieux en voyant qu'ils avaient échappé aux trucs poussiéreux. Jusqu'à ce qu'Anatole ne leur fasse remarquer l'absence de Robyn.
- Sérieusement, je vais la tuer cette imbécile... Grommela la brune après qu'Ellie ait attrapé le bras du jeune homme pour l'empêcher d'y retourner.
Ah, ils ne pouvaient pas ? Pourtant, Athéna était prête à montrer l'exemple. Elle n'aurait véritablement aucun problème à abandonner Robyn à l'intérieur. La blondasse l'avait véritablement trop énervée depuis le début de cette expédition qui n'aurait pas dû en être une... Malheureusement pour elle, l'oréovore réapparut. Et pas seule. Elle était guidée par un jeune homme. On aurait dit les mamelouks de leur monde... Il avait les mêmes divinités d'ailleurs. La brune eut une grimace en l'entendant protester auprès d'Anatole. Toujours aussi fanatiques ces Égyptiens... Elle laissa Anatole l'interroger sur des choses complètement idiotes à ses yeux, en profitant pour planquer ses poignards, et lança un regard noir à Mina qui était visiblement à bout et qui avait sorti son couteau pour le poser sous la gorge du mec. Puis elle se mit en route.
Quand Artémis la rejoignit et déclara qu'il ne leur faudrait pas avoir de pitié si les choses se passaient mal soudainement, Athéna eut un regard surpris. Ce n'était pas vraiment le genre de sa sœur d'être aussi impitoyable. Ça, c'était son genre à elle... Mais pas question de refuser alors qu'elle pensait pareil.
- Sans souci. Assura-t-elle.
Puis elle s'approcha de l'homme. Il pouvait être utile en attendant et Athéna avait quelques questions à lui poser...
- Qui est le Grincheux ? Demanda-t-elle
"Le Grincheux est jamais content. Il vit tout seul dans son coin." Expliqua-t-il. "Je l'aime bien. Tombé du ciel à la lune précédente. Il a brûlé dans la nuit et il vit dans le grand ventre de métal !" Déclaré l'homme avec enthousiasme et en faisant de grands gestes pour se faire comprendre.
Ce qui ne les avançait pas à grand chose en réalité... Peut-être serait-il plus bavard sur le pourquoi de leur présence ici. Puisque de base, les Dieux égyptiens c'était eux, il y avait un petit souci s'ils avaient fait mandé leur présence... Ça sentait le subterfuge à plein nez ça...
- Que nous veulent les Dieux ? L'interrogea-t-elle ensuite.
"Les Dieux besoin de gens comme vous. Forts." Lui répondit-il tout en tapant légèrement sur le bras de la déesse qui lui lança un regard de travers. "Régulièrement, des gens arrivent dans le désert. Parfois on arrive à les sauver. Parfois pas. De toute façon, les Dieux obtiennent toujours leurs corps." Ajouta-t-il avec un air triste.
Ok. Donc l'hôtel envoyait régulièrement des gens ici. Et les pseudo-Dieux du coin prenaient les corps de ces malheureux... Mais pour en faire quoi bordel ?
"Grand Prêtre venir vous chercher. Tôt ou tard. Personne peut échapper lui." Dit-il avec un air accablé.
Mouais. C'était pas gagné ça. Parce qu'Athéna n'était pas du genre à se laisser faire comme ça, pouvoirs divins ou pas. Elle avait trop mauvais caractère pour accepter encore qu'on décide pour elle. Mais une question la taraudait encore.
- Pourquoi les Dieux ont autant besoin de nous ?
Ça n'avait pas vraiment de sens pour le moment. Utiliser leur corps, ok, mais pourquoi faire ?
"Ils veulent vos corps pour mettre leurs enfants dedans. Après devenir comme eux. Vous plus pareil. Tout changé dans tête. Vous devenir Enfants des Dieux."
- Ils rêvent...
Elle ne voulait pas d'enfants, c'était pas pour laisser son corps à la merci de n'importe qui avec l'intention d'y mettre quelque chose dedans ! Ils ne s'étaient pas rendus compte du temps que ça leur avait pris. Mais à présent, le groupe était en haut d'une dune. En bas, la carcasse d'un vaisseau pouvait être vue. Elliot aurait été ravi, ça faisait très Jakku avec le Faucon en mauvais état... En tout cas, avec sa dégaine de poubelle de l'espace et un morceau de tôle en moins sur l'avant, on pouvait dire que le vaisseau avait bien morflé. Mauvais pilote ou ces fameux Dieux ? Ils ne le sauraient qu'une fois en bas... C'est pourquoi Athéna commença la descente de la dune avec prudence, juste au cas où un truc leur tomberait encore sur le dos...
Athéna : 80%
Eternalys N. Dystopia
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I'VE TASTED BLOOD AND IT IS SWEET
I'VE HAD THE RUG PULLED BENEATH MY FEET
I'VE TRUSTED LIES AND TRUSTED MEN
BROKE DOWN AND PUT MYSELF BACK TOGETHER AGAIN
STARED IN THE MIRROR AND PUNCHED IT TO SHATTERS
COLLECTED THE PIECES AND PICKED OUT A DAGGER
I'VE PINCHED MY SKIN IN BETWEEN MY TO FINGERS
AND WISHED I COULD CUT SOME PARTS OFF WITH SOME SCISSORS
« ... »
| Conte : Un conte ? Pourquoi faire ? | Dans le monde des contes, je suis : : Un mystère qui évolue sans cesse.
Ah ouais, ça donne carrément envie dit donc ! Feat. Apolline, Anatole, Eloise, Diane, Robyn & Ellie
Oh mon dieu, c’est pas vrai ?! Des renforts, quelle surprise !!! J’aurais jamais cru…
J’ignore si c’est une des prérogatives requises pour entrer dans le club des emmerdeurs professionnels, mais là, ça devient trop prévisible. Bon. En même temps, avec dix sarcophages ouverts, c’est normal qu’il y ait des invités pas-si-surprise-que-ça à la fête hein ? Mais comment dire… Je ne sais pas. Vu le mal qu’on c’est donné pour nous ramenez ici, j’aurais pensé que la suite serait plus surprenante, vous voyez ? Alors que là, quand même… c’est carrément du copier/coller. Soit le con qui nous a emmenés ici se fait tellement chier dans la vie, qu’il a décidé d’emmerder les autres pour s’occuper, soit il en a rien à foutre de piocher ses idées dans des films. Après tout, s’il nous veut mort, pourquoi se casser le cul à chercher de nouvelles idées hein ? C’est fatiguant de réfléchir, faut pas croire...
– Allez les filles du nerf, on ramène ses bandelettes par là ! J’en ai pas encore fini avec vous !
Esquiver les attaques et donner des coups, ce n’est pas le plus difficile. Même si les momies s’y mettent a plusieurs, je suis toujours capable de prévoir leurs attaquent et de les éviter avant qu’elles ne me touchent. Le problème, c’est de les arrêter définitivement. Ces choses sont mortes alors une question : comment on arrête un mort hein ? On lui coupe la tête ? On le démembre ? Il doit y avoir un sort, quelque chose qui les maintient en vie. Quelque chose qui, en plus de les avoirs ramenés d’entre les morts, les contrôles aussi probablement. Si on coupe le lien, on devrait pouvoir les renvoyer dans leur tombe non ?
« Midnight cookie, dégage de là et vite ! J'en éclate une ou deux le temps que tout le monde se barre et j'arrive ! »
– Hors de question Pénélope, tu m’entends ? Compte pas sur moi pour te laissez affronter seule la troupe des déglingués, pendant que je prends la tangente avec les autres. Je reste avec toi, faut bien que quelqu’un veille a ce que tu retrouves le groupe en un seul morceau.
Déterminée, je me mets en position d’attaque pour lui prêter main forte en cas de besoin. Dans une main j’ai mon poignard, dans l’autre, la lance que j’ai piqué à l’une des momies. La troupe des joyeuses bandelettes en folie n’a qu’à bien se tenir, aucune n’en ressortira vivante. Enfin vivante… vous m’avez comprise.
– Qu’est-ce qu’il y a ! Je tourne la tête vers Pénélope qui ne m’a pas lâché du regard depuis sa demande avant de reprendre. Quoi, t’es sérieuse ? Tu veux vraiment t’en occuper seule ?
Il y a quelque chose dans son regard, dans son expression… qui me fait dire, qu’elle n’a pas l’intention de discuter avec moi et encore moins de mourir ici. Apparemment, je n’ai pas le choix. Je vais devoir lui faire confiance..
– Très bien, comme tu voudras ! Puisque tes pas décidée à faire moite moite pour la castagne, je te les laisses. Mais je te préviens, t’as intérêt à nous rejoindre vite fait d’accord ? Sinon, je reviens te chercher et je te ramène auprès du groupe par la peau du cul, pigé ?
Je fais demi-tour, avance de quelques pas en direction du tunnel puis reprends :
– Explose-les.
Je reste immobile quelques secondes encore, avant d’emprunter le passage pour rejoindre les autres à l’extérieur. Chaque pas fait dans la direction contraire à celle de Pénélope, fait naître en moi un sentiment de culpabilité et de colère, parce que je ne peux rien faire de réellement utile pour l’aider. Alors à chaque nouveau pas, je prend un peu plus sur moi et me force à ne pas faire demi-tour, même après avoir rejoint le groupe.
« Où est Robyn ? »
« Je ne sais pas. Je pensais qu'elle nous suivait. »
– Elle ne va pas tarder. Je réponds au brun. C’est pas le genre à se laisser emmerder par 3 momies poussiéreuses, elle en aura vite terminé avec elles.
Sans quitter la direction de la pyramide des yeux, je plante la lance dans le sable puis met mon sac en avant pour récupérer la petite bouteille d’eau rangé à l’intérieur et en boire quelques gorgées. Je lui laisse encore 2 minutes pour en terminer avec ces momies, c’est tout. Enfin moins. Parce que me connaissant, j’arriverais pas à attendre 2 minutes de plus.
« Anatole ! N'y retourne pas ! C'est de la folie ! »
« On ne peut pas laisser Robyn toute seule là bas. »
« Je sais. »
– Si tu retournes la chercher Lulu, je viens avec toi. J’ai la lance qui démange et une très forte envie de découper de la momie. Après avoir proposé de l’eau aux autres, je range ma bouteille dans le sac et récupère la lance planté dans le sol.
– Bon alors, on y va ? Je reprends impatiente.
« Oho-o-o- !!! »
Oho quoi ? Qu’est-ce qu’il y a encore ?
Les sourcils froncés, je tourne la tête en direction de la voix inconnue avant de me rendre compte que deux silhouettes approchent de notre position. La première, je ne la reconnais pas. Mais la seconde, ça ne peut-être que…
– T’en as mis du temps ! Je lance à la blonde avant de sortir de mon sac la dernière bouteille d’eau qui me reste et de la lui lancer. Sert toi, t’as l’air aussi desséchée qu’un papyrus.
« Vous un seul morceau ? Tout le monde complet ! »
Mon attention se reporte très vite sur le nouveau venu. En règle général, je n’ai pas pour habitude de faire confiance aux gens qui arrivent comme par hasard au bon moment, et aujourd’hui ne fait pas exception à la règle. J’observe silencieuse son échange avec le brun sans broncher jusqu’à la blague sur Tarzan et Jane. Là, j’avais atteint mes limites.
Discrètement, je m’approche de l’inconnu et lui met mon couteau sous la gorge.
– Encore une blague de ce genre et tu pourras dire adieu à tout ce qui dépasse, pigé ?
Bon, je ne suis pas certaine de lui couper tout ce qui dépasse, en revanche, taper dedans sans retenu ne me dérange absolument pas. Cet abruti se fiche de nous et niveau clowns, moi, j’ai eu ma dose pour aujourd’hui.
– Ça va, ça va… d’accord !! Après avoir croisé le regard d’Eloise, je pousse un soupire de résignation et me décale sur le côté, retirant par la même occasion, le poignard sous la gorge du nouveau venu. Je reste en retrait pour l’instant. Mais la prochaine fois… c’est moi qui m’occupe de son cas.
***
Rhôoooo, mais ça va durer encore longtemps ce cirque ?
Après le brun, c’est la grande blonde qui a tenté sa chance avec le nouveau venu. D’ailleurs, c’est apparemment pas son jour de chance non plus, puisqu’en plus de se taper la conversation avec le comique à l’accueil de l’Hotep, elle doit maintenant se taper une conversation avec un nouveau clown qui, en plus de mettre nos nerfs à rude épreuve, lui annonce qu’elle à la même odeur qu’un type qu’il appel grincheux. Vu comme ça, ça ne parait pas des masses flatteur quand même…
« Le Grincheux ? Qui est Le Grincheux ? »
« Vous grincheuse aussi. Vous regardez pas gentiment. »
Je lève les yeux au ciel et respire profondément. Il faut que je reste calme, je dois tenir bon ! Oh et puis merde ! Désolé mais là, ma patience à atteint ses limites depuis longtemps.
– Y en a marre… Laissez le moi. Je retourne vite fait dans la pyramide, je me débrouille pour trouver un endroit où le pendre par les pieds sous les momies de préférence et hop ! On n’en parle plus.
Pour moi, c’est une excellente idée. Parce que vu la vitesse à laquelle la conversation avance, on n’est pas prêt d’en voir la fin. Le truc, c’est que je suis apparemment la seule à être d’accord avec ça. Et zut ! Je l'aimais bien cette idée moi !
– Quoi… vous êtes sérieux ? Très bien ! Faite comme vous voulez !
Une nouvelle fois, je lève les mains en signe de résignation avant de lever les yeux au ciel. C’est dingue ce qu’ils aiment blablater dans ce groupe !
« Suivez-moi. Je vous montre le Grincheux. »
Enfin ! On avance !!!
« Pas faire de bruit. Les Dieux... Il savent vous être ici. Ils viendront chercher vous. Grand Prêtre a déjà dû prévenir arrivée. On doit se presser ! »
Pendant que la grande blonde et l’inconnu parlent en chemin, moi, j’en profite pour récupérer la boite de cookie ouverte dans mon sac et piocher dedans. Quitte à me taper une longue marche, autant qu’elle soit agréable hein ? Et avec des cookies, tout devient tout de suite plus sympa..
« Qui sont Les Dieux et comment savent-ils que nous sommes ici ? »
« Les dieux c'est... les dieux ! »
– Wow quel scoop ! Je dis moqueuse à voix basse. On n’aurait pas deviné !
Forte heureusement, au fil des conversations, le blabla de l’inconnu devenait un peu plus intéressant. Alors comme ça, des « dieux » avaient l’intention de nous utiliser comme véhicule pour leurs enfants ou une connerie du genre hein ? Ils pouvaient toujours rêver ces con là. En tout cas, y a pas à dire, il est vraiment super ce voyage.
– Pas de chance pour eux, je suis déjà prise. Enyo et moi on s’apprécie peut-être pas des masses, mais s’il y a bien une chose sur laquelle ont est d’accord toutes les deux, c’est qu’on à pas envie d’avoir un nouveau colocataire. J’ai déjà un parasite dans mon existence, ça me suffit amplement.
En compagnie des autres, je descend la dune puis m’approche avec réticence du vaisseau.
– Attendez… il vit dans l’épave d’un vaisseau ? C’est une blague ?!!
Une blague, peut-être. Ce qui ne l’est pas en revanche, c’est qu’une fois face au vaisseau, le sol c’est mis à trembler sous nos pieds et en un rien de temps, on c’est tous retrouvés plaqué contre la tôle du vaisseau par un filet fabriqué à l’aide de grosse cordes.
Super !!!
– Pas de piège hein ? Si j’étais toi, je prierais pour que je crève dans ce filet. Parce que si je me libère, je te jure que tu vas le sentir passer… Et merde !
Cette fois, mes pieds ne sont pas les seuls à souffrir. Alors que je suis collée contre le vaisseau, ce sont toutes les parties de mon corps non-couverte qui brûlent à son contacte. Et si on prend en compte que je suis presque entièrement à poil... ça fait très mal à peu près partout.
« Pas piège d'habitude. Grincheux très grincheux aujourd'hui. »
Alors comme ça, le grincheux était de mauvaise humeur ? Peut-être, mais clairement pas autant que moi en ce moment même.
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Connor Williams
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YOU WERE MY FAVORITE HELLO
AND MY HARDEST GOODBYE.
| Conte : Intrigue Divine. | Dans le monde des contes, je suis : : Arès, dieu de la Guerre et de la Destruction.
Le sable. Vraiment ? Franchement, je détestais le sable. Ce truc s’insinuait absolument partout, se faufilant à des endroits où même moi j’aurais cru cela impossible et se dépêchant de s’agglutiner comme un parasite. Un poison pour les câbles et autres machineries qui avaient besoin de propreté – relative – et d’air à faire circuler ! Sûrement pas de tout ce sable qui empêchait littéralement les moteurs de fonctionner correctement et m’obligeait à sortir régulièrement pour désensabler le reste du vaisseau. D’accord, il était crashé en plein milieu du désert, sans âmes qui vivent à la ronde à part quelques demeurés fanatiques, donc je ne partais pas avec le meilleur des handicaps mais… Sérieusement ? C’était comme si ce foutu karma avait décidé de m’avoir une nouvelle fois et de me plonger dans un piège sans que je ne puisse m’en défaire. On ne pouvait pas dire que les derniers mois avaient été de tout repos, mais un peu de répit de temps en temps semblait trop demandé apparemment. Peut-être le prix à payer pour avoir écouté les mauvaises personnes au lieu d’être resté méfiant ? Sans doute. A trop vouloir tirer sur la corde… Ce genre de trucs à la con, quoi.
Baissant la tête pour entrer par une trappe, j’écartai le tissu qui couvrait mon visage et prit une grande inspiration en retrouvant l’air intérieur du vaisseau ; il y faisait chaud mais au moins il n’y avait pas de vent, les systèmes de climatisation étant tombés en panne avec une partie du reste. Avançant dans un des couloirs recouverts de plaques métalliques, je franchis une porte après avoir passé ma main devant le capteur et rejoignis une pièce remplies de caissons et de bric-à-brac. Je posai mon bras sur la table et en repoussai le contenu afin d’y déposer le sac de toile que je portais jusqu’alors, révélant la carcasse d’une créature recouverte de poils et d’écailles. Elle avait l’air encore plus desséchée que les précédentes et ne donnait franchement pas envie, avec ses babines de caméléon et ses yeux vides en train de loucher ; mais c’était une chance inespérée pour avoir quelque chose à manger.
Oui, manger. Dormir aussi, davantage. Boire. Respirer. Ce genre de banalités réservées aux humains et que je devais désormais expérimenter pour espérer ne pas mourir. C’était assez étrange que de se dire une chose pareille : je pouvais mourir. Littéralement et aussi facilement que si mon existence n’avait eu aucun sens, comme si tout ce que nous savions sur les titans ou sur nos origines n’avait jamais existé. Comme si je n’avais jamais été un dieu, pour où que ce soit. Franchement ? Ca me mettait en rogne. Plus de bouteilles à la mer de la part d’Apollon – ceci dit, ça me faisait des vacances, parce qu’avec toutes ses âneries… - ou même de qui que ce soit. Plus de téléportation. Plus d’immunité. Plus rien hormis la force de mes bras et ce qu’il me restait de cerveau qui n’avait pas encore été grillé par le soleil. Si ça continuait, j’allais finir aussi timbré que la bande de pécaures qui habitaient un peu plus loin dans le désert.
Sortant un couteau de ma hanche, je le passai sur le bord de la table pour en nettoyer un peu la lame. Même là il y avait du sable ! Alors que j’allais le planter dans la gorge du bestiau pour le vider du peu de sang qu’il contenait, un boucan semblable à celui d’une voiture percutant un camion résonna dans tout le vaisseau. Arrêtant mon geste, je levai le nez et plissai les yeux. Qu’est-ce que c’était que ça encore ?! Si le gamin était revenu avec des potes à lui, ça allait franchement barder. J’avais pas que ça à faire de lui servir de nounou quand il se sentait l’âme solitaire ou le cœur vaillant, on était pas dans un film ses problèmes n’allaient pas s’arranger parce qu’il venait squatter par ici. Comment il s’appelait déjà ? Jane ? Non, Jun. Bordel, j’aurais jamais du lui faire la vanne, maintenant j’avais envie de l’appeler comme l’autre perruche perdue sur son île.
La bestiole morte – ou supposée morte – eut alors un soubresaut de vie et je bondis de surprise, plantant mon arme en plein dans son crâne. Elle émit un grognement rauque puis un couinement grotesque avant de s’immobiliser, sa langue pendant hors de sa bouche d’une manière parfaitement ridicule. Bon, au moins cette fois, elle n’allait plus bouger. Un par un, je déliai mes doigts du pommeau du couteau en essayant de retenir les tremblements qui les parcouraient. La douleur, ça aussi c’était un truc dont je me serrais bien passé… Attendant quelques instants pour retrouver des sensations un peu plus normales dans mon bras gauche, je poussai un soupir agacé en tournant les talons pour retourner à l’extérieur. Si je chopai ce sale môme, il allait passer un très mauvais quart d’heure !
J’en avais vu des trucs bizarres ici, des bestioles cachées dans le sable aux gros vers planqués au fond des dunes et qui attendaient de vous dévorer, des autochtones limités aux pyramides remplies de je-ne-savais-trop-quoi, des momies à la perte de mes capacités divines. Mais ça, je l’avais encore jamais vu : une brochette d’humains en train de gentiment cuir au soleil sous l’un de mes filets, exposés sur le flanc de l’appareil comme une offrande directe à mon estomac, dont la moitié était quasiment à poil. Sous le sable et la saleté, je parvins même à discerner des cheveux blonds et bruns puis… Des visages. Attendez, je les connais ces visages. Je les connais même très bien. Trop bien.
Il y eut un flottement. Non mais qu’est-ce qu’elles foutaient là ?!
« Mais c'est tonton Arès ?! » S’écria une gamine blondinette que je n’avais jamais vu. « Ou alors c'est son sosie mais... non, c'est forcément lui ! Coucou tonton ! »
Tonton ? Qui est-ce qu’elle appelait tonton celle-là ? Planté devant eux, je toisai des pieds à la tête cette gosse en train de se tortiller pour essayer de me faire un signe de la main. Elle ne parvint qu’à passer deux doigts à travers le filet pour les agiter.
« Ah oui... c'est vrai tu ne me connais pas. Par contre, tu as vu qui est là ? Diane, Eloise... Ellie aussi. »
J’avais tourné la tête pour fixer les concernées. Ah oui, les pâlichonnes comme ça, ça ne pouvait être qu’elles… Non mais vraiment ? L’odeur de grillé, ça provenait de tout ce petit monde ? Mon regard passa sur Ellie, puis sur Diane ; bon, elle avait toujours l’air aussi pincée même pleine de transpiration. Aller, ça allait lui faire plaisir de me retrouver là, sinon elle aurait cuite au soleil ! Pour une déesse de la chasse, c’est un peu un comble… Au moins elle allait prendre des couleurs, la lune.
Quant à Eloïse, je fus plus surpris de la trouver en leur compagnie. Depuis quand s’était-elle à se point rapprochée des autres ? Avait-elle été obligée de les rejoindre ? Non, la connaissant, elle ne serait pas là contre son gré. J’eu envie d’être heureux de la revoir. Sincèrement. Mais quelque chose en moi s’imposa à la place : Hippolyte. Ma fille. Cette unique fille que je lui avais confié et qui, à mon retour, était morte. Et ce simple rappel fit que je fis, malgré moi, un pas dans leur direction.
« Non, ne t'approche pas ! Fais attention, y a des pièges dans le sable ! On s'est fait prendre ! » « Sans blague ? »
Soit elle était lente, soit elle s’était déjà chopée une insolation…
« C'est le Grincheux. Vous connaître lui ? Je savais ! Même odeur ! Même force ! Même beauté ! »
Mais qu’est-ce qu’il foutait là celui-là ?! J’avais reconnu la voix de Jun entre mille, il parlait tellement que c’était comme si le son de ses paroles s’était ancré dans mes oreilles. Vous savez, comme le grincement désagréable qui reste après qu’on ai éteint le téléviseur ? Et bien la même chose. En pire.
« Je croyais t’avoir dit de ne pas revenir ici. » Grondai-je en m’approchant à son niveau, observant le filet dans lequel ils étaient empêtrés.
« Mais Grincheux, toi dire... » « M’appelle pas comme ça. » « Moi pas connaître vrai nom ! Et toi avoir mis d'autres pièges... Très très grincheux ! » « Pas assez apparemment. »
Posant le pied contre la carlingue, je tirai alors d’un coup sec pour défaire le nœud qui les retenait prisonnier. Le filet se relâcha brutalement et leurs corps chutèrent de toute leur hauteur sans que je ne daigne m’en offusquer, de vrais petits sacs de patates. La seule que je rattrapai au passage fut Athéna, un peu malgré moi sans doute, la retenant à bout de bras avant de finalement la poser sur le sol. J’étouffai une grimace quand la blessure qui handicapait mon épaule m’élança, mais je fis comme si de rien était. On n’était pas là pour jouer aux infirmières.
Ni pour discuter. Il faisait trop chaud à l’extérieur pour ça.
« Je savais qu’il fallait que je mette un piège plus gros. »
Déviant mon regard de celui de ma « sœur », je reconnu parmi l’amas de corps, celui de la miss Oréo ou je ne sais plus quoi. Tient, elle aussi était de la partie ? Ça ne devait pas être triste à vivre. Jun se dépêcha de se relever pour se dandiner d’un pied sur l’autre à côté de moi, époussetant les dreds qui lui servaient de cheveux pour en chasser les grains de sable. De partout, on disait.
La gamine se releva très vite aussi, à côté d’un garçon que je n’avais pas souvenir d’avoir déjà vu ; désolé mon grand, mais le côté harem était déjà prit apparemment. Il faudra repasser une autre fois. Et vu qu'elle m'appelait "tonton", j'étais curieux de savoir qui l'avait pondu celle-là... Sûrement pas Diane, elle était trop coincée pour ça.
« Qu’est-ce que vous foutez ici ? »
Et quelque chose me disait que Jun – ici présent – était loin d’être innocent à la situation.
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski
« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
« Robyn, je croyais avoir dit plus d’orgie romaine. »
Pris au piège dans un filet. On était tel des poissons, qui venaient juste de se faire pêcher. Je me rendais enfin compte de ce que Melody pouvait ressentir. Non pas qu'elle s'était retrouvée dans un filet, mais depuis quelque temps, elle avait aménagée chez Lily, où je me rendais quelque fois et elle y vivait en quelque sorte cachée, prisonnière, mais aussi libre. C'était assez complexe. Quoi qu'il en soit, elle avait été comme chopé dans un filet et amenée dans cette maison. Même si c'était elle même qui avait nouée les nœuds de son filet.
Apple avait été la première à reconnaître son "tonton" Arès et à lui faire part de son excitation. Elle était heureuse de faire sa connaissance en chair et en os, alors qu'on était censé plutôt le supplier de nous aider. Quoi qu'il en soit, il l'avait fait de lui même et on était tous tombés par terre. C'était pas ce qu'il y avait de mieux. Il aurait pu nous offrir une descente délicate et soignée, mais il était rustre, donc c'était une chute à son image. J'avais posé ma main sur l'épaule d'Ellie pour lui montrer que j'étais là et voir si elle allait bien. Elle see trouvait juste à côté de moi. Puis, je m'étais redressé et approché d'Arès, même si Apple avait déjà pris les devants.
« Cette planète n'est pas très... hospitalière. » dis-je en frottant mes vêtements pour en faire partir la poussière. « On a été pris au piège dans une pyramide, avec des momies. Si ça vous dit quelque chose. »
Je ne l'accusais pas d'en être responsable, même si c'était le genre de mec qui mettait des pièges de partout. Mais je voulais simplement l'informer d'où on s'était rendu et de ce qu'on avait subi avant de finir dans ce filet.
« Anatole. » annonçai-je en lui tendant la main. Une main qu'il prit fermement et la secoua énergiquement. Je sentais mes os se briser petit à petit. Même si il ne devait plus avoir ses pouvoirs, il n'en restait pas moins costaud.
« Connor. » me répondit-il avant de retirer sa main. J'avais tenté de bouger mes doigts tout en continuant les présentations qu'Apple n'avait pas finie.
« Elle s'appelle Midnight. Et elle, c'est Robyn. Quand à Apolline, c'est la fille de Pascal et d'Aphrodite. »
« Pardon ? » avait-il répondu du tac au tac.
« C'est compliqué. » me contentai-je de lui répondre. Tandis qu'il réfléchissait sans doute à tout ça.
« Compliqué ? Ca c'est sûr. Je vous abandonne... quelque mois et Aryana fait un deuxième enfant ! Y'a d'autres choses de ce genre que j'ai raté ? Diane, t'as aussi un gamin je crois, non ? C'est la pleine lune qui stimule vos hormones ? »
Si il savait...
« On a besoin de votre aide pour rentrer chez nous. »
« On a tous besoin d'aide pour rentrer chez nous. »
Sa réponse avait une nouvelle fois était immédiate. Il m'avait adressé un regard des plus sérieux, prenant le temps de m'observer, m'analyser, me mettre mal à l'aise. Je n'aimais pas trop ça, mais c'était compréhensible. Il devait aussi se demander ce qu'on faisait ici, même si il n'avait pas formulé la question. Il s'était contenté de désigner son vaisseau ensablé, avant de ramasser son filet.
« Ce machin ne nous conduira nulle part tant qu'il ne sera pas réparé. En gros : coincés. Ici. »
Je remarquai que Jun avait l'air ravis de cette situation. Au moins il y avait un heureux parmi nous.
« Je suppose que vous n'avez plus vos pouvoirs, vous aussi ? » murmurai-je sans réellement attendre de réponse de sa part, comparé à la question qui allait suivre. « Qu'avez vous appris sur ce monde ? »
« Qu'il faut être discret. » rétorqua t'il. « Et que si vous restez ici, vous allez cuir, surtout sans vêtements. Et puis, faudrait pas finir dévoré par les momies, n'est ce pas ? »
Il avait stoppé la discussion là, se dirigeant vers son vaisseau. Cela ressemblait à une invitation, n'est ce pas ? J'avais tourné la tête vers Apple, qui semblait subjuguée à la manière de Jun. D'ailleurs, elle n'avait pas attendu pour suivre son tonton. J'avais porté mon attention sur Ellie, avec une mine septique sur le visage. Qu'est ce qu'elle pensait de tout ça ? Faisant les quelque pas qui me séparaient d'elle, j'avais ramassé mon sac à dos qui se trouvait quasi à ses pieds, voyant qu'elle portait celui d'Apple.
« De plus en plus intriguant, n'est ce pas ? » lui dis-je. Elle ne m'avait pas répondue, se contentant de fixer le vaisseau. Je me demandais une nouvelle fois ce que Arès faisait ici et pourquoi comme par hasard c'était notre nouvelle destination ? Est ce qu'il avait un rapport quelconque avec les gens de l'hôtel ? Je ne les avais pas évoqué exprès, pour ne pas lui donner trop d'informations, attendant que ça vienne de lui.
« Je suis désolé. » murmurai-je à Ellie. « Dans la pyramide, je n'aurai pas dû te parler ainsi. Pardonne moi. »
« Allons y. Je refuse de la laisser seule avec lui. »
Une fois encore, elle m'avait ignorée, préférant partir devant, pour s'éloigner de moi. Je ne m'étais pas fait prier pour les suivre à mon tour, attendant de voir ce qui nous attendait à l'intérieur de cette carcasse échouée sur le sable.
Apolline Méléon
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| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : La fille du draméléon et de la déesse de l'amûûûr
It will take you a million light years away from home.
Apple and co.
Tata Athéna avait eu beau me dire que j'avais bien agi en "tuant" la momie, je n'arrivais pas à oublier ses orbites vides dans lesquels mon regard avait plongé, ni le cri aigu qu'elle avait poussé, encore moins le craquement mou lorsque la lance s'était enfoncée dans son corps pourri. Rien que d'y repenser, j'en avais froid dans le dos. Même si j'avais suivi un entraînement avec Papa pour apprendre à me défendre, je n'étais pas une guerrière. Tout ce qui ressemblait à un combat m'effrayait énormément. Est-ce que ça voulait dire que j'étais une poule mouillée ? Je n'étais pas sûre de vouloir le savoir... En tous cas, je me jurais de me montrer forte si la situation se représentait, car il était hors de question que les autres s'exposent au danger pour me protéger. Ici, nous étions tous vulnérables.
Une fois hors de la pyramide, nous avions retrouvé Robyn et rencontré un jeune homme un peu plus âgé que moi, qui était très pittoresque. Je l'observais avec curiosité. Il avait l'air gentil, ce qui nous changeait de toutes les rencontres que nous avions faites jusqu'à maintenant. Il nous apprit beaucoup de choses sur les "Dieux" et ce qu'ils cherchaient à nous faire. Anxieuse, je croisai le regard d'Anatole et décidai de marcher tout à côté de lui.
L'autochtone nous mena jusqu'à un vaisseau spatial écrasé dans le sable, auquel il manquait une partie de tôle vers l'avant. Le "Grincheux" vivait dedans, d'après lui. Je suivis tout le monde sans grand entrain car je craignais que l'homme chez qui on nous conduisait ne soit pas quelqu'un de très sympathique. Avec un tel surnom, il y avait de quoi craindre le pire.
J'avais raison de me méfier car à moins de deux mètres du vaisseau, le sol s'agita sous mes pieds et quelque chose me projeta contre la tôle brûlante. J'étouffai un aïe tandis que ma tête bourdonnait. Je réalisai que j'étais plaquée -comme tout le monde- contre la carrosserie par un filet fabriqué en grosses cordes. Ca faisait un mal de chien ! En plus, mes bras et mes jambes commençaient à cuire sérieusement contre la tôle.
Quelqu'un arriva. Je clignai des yeux, croyant mal voir. Mais non, c'était bien lui !
"Mais c'est tonton Arès ?! " m'écriai-je. "Ou alors c'est son sosie mais... non, c'est forcément lui ! Coucou tonton !"
A travers le filet, j'agitai difficilement quelques doigts pour le saluer, esquissant un sourire qui se transforma vite en grimace de douleur à cause de la tôle brûlante.
"Ah oui... c'est vrai tu ne me connais pas." réalisai-je avec une moue embêtée. "Par contre, tu as vu qui est là ? Diane, Eloise... Ellie aussi."
J'espérais qu'il allait les reconnaître. Peut-être avait-il perdu la mémoire ? Il esquissa un pas dans notre direction et je m'exclamai :
"Non, ne t'approche pas ! Fais attention, y a des pièges dans le sable ! On s'est fait prendre !"
Cependant, sa répartie m'intima qu'il savait qui les avait placés. D'ailleurs, c'était sûrement lui. Ca me sembla logique, surtout quand l'autochtone précisa qu'il était le Grincheux. Qu'est-ce que tonton Arès fabriquait ici ? Dans un vaisseau spatial ? Je savais qu'il était parti depuis plusieurs mois mais j'en ignorais la raison. Il s'approcha davantage et nous libéra. Nous tombâmes d'un même élan dans le sable. La violence de la chute me coupa le souffle, mais je me relevai d'un bond pour me précipiter vers tonton. C'était tellement incroyable de le voir en chair et en os ! Jusqu'à maintenant, je n'avais que des souvenirs de lui, souvenirs implantés par Elliot. Il avait l'air... différent. Il avait les traits tirés, quelques rides de plus autour des yeux, et surtout une grosse barbe.
Une fois devant lui, je restai muette. J'aurais aimé lui dire pleins de choses mais j'étais trop impressionnée par son charisme. Tandis que je cherchais mes mots, Anatole me prit de vitesse et entama la conversation avec lui. Je les écoutais attentivement, souriant légèrement en voyant Anatole remuer douloureusement des doigts après la poignée de mains. Il était trop mignon quand il essayait de jouer les gros durs. Lorsqu'il mentionna l'identité de mes parents, la voix cassante de tonton Arès me fit rentrer la tête dans les épaules. Il n'avait pas l'air très content. Même si je n'y pouvais rien d'exister, je me sentis brusquement coupable.
Il nous tourna ensuite le dos pour disparaître à l'intérieur du vaisseau spatial. Je n'hésitai qu'un instant avant de lui emboîter le pas. Même s'il m'impressionnait, j'avais trop envie de le connaître davantage. Sérieusement, c'était un véritable cadeau de le trouver aussi perdu que nous l'étions ! Alors autant se serrer les coudes !
A l'intérieur, il faisait chaud mais curieusement, c'était nettement plus supportable qu'au dehors. Déjà, il y avait beaucoup moins de sable. Je suivis tonton qui marchait d'un pas lourd en faisant trembler les plaques du couloir métallique. Savait-il que je marchais dans ses pas ? Je ne voulais pas être trop discrète pour éviter de l'énerver...
J'observais le décor d'un air à la fois intrigué et respectueux. On se serait cru dans un film de science-fiction ! Tonton s'arrêta dans une pièce assez vaste mais remplie de caissons et d'autres objets étranges et disparates. Ca faisait un peu brocante mais je n'allais pas faire ce genre de remarque à voix haute. Il aurait pu mal le prendre. Il me jeta un bref coup d'oeil avant de m'ignorer. Je lui fis un sourire tout en m'avançant d'un pas incertain, tapant maladroitement mes mains l'une contre l'autre pour me donner une contenance.
Je levai les yeux vers les fils de différentes couleurs qui dépassaient de certains murs, vivement intéressée par leur utilité. Puis, mon regard tomba sur la créature morte qui gisait sur la table et qui ressemblait à un caméléon avec des poils et des écailles. J'écarquillai les yeux, me sentant dévisagée par la bestiole dont le crâne était perforé par un couteau. Un liquide étrange s'en était écoulé et maculait la table. Sa longue langue pendait dedans. Je déglutis avec peine, imaginant que mon père aurait pu se trouver à sa place s'il était resté petit et vert. Un caméléon ! Tonton avait tué un caméléon ! Avec des poils, mais quand même !
Il remarqua mon expression à la fois choquée et écoeurée et je déclarai vaillamment :
"Anatole ne l'a pas très bien expliqué avant, mais je suis arrivée un peu par hasard. Enfin... pas par voie naturelle. Ma mère ne m'a pas mise au monde, en fait. C'est pour ça que j'ai seize ans même si techniquement je n'ai que quelques mois. En tous cas, j'ai l'impression d'avoir grandi normalement et j'ai la tête pleine de souvenirs avec toi, et aussi avec les autres... Je sais qu'ils n'existent que pour moi mais ça compte quand même."
J'avais presque terminé ma phrase d'un ton interrogateur, comme si je cherchais à lui demander s'il pensait aussi que ça comptait. Il se contenta de continuer de ranger son filet. Il haussa un sourcil tout en restant très silencieux. M'ignorait-il ? Je me mordis violemment les lèvres, espérant le contraire.
"Ta Mere.... Aryana, comment va-t-elle ?"
Sa question me désarçonna un peu. Je clignai des yeux. Il devait beaucoup tenir à elle si me demandait de ses nouvelles en particulier.
"Je sais pas... Je ne la vois pas trop. Elle est... pas trop fan de mon existence, je crois." répondis-je d'une voix évasive.
Je jetai des coups d'oeil frénétiques de tous côtés, cherchant un moyen de couper court à la conversation. Je n'aimais pas trop parler d'elle, car je ne savais pas vraiment comment la considérer. C'est alors qu'un gros bouton rouge implanté dans le mur attira mon attention. Je m'en approchai vivement. Quoi de mieux pour montrer à mon oncle que je m'intéressais à son vaisseau que de lui poser des questions sur son fonctionnement ?
"Je peux toucher ?" demandai-je en louchant sur le gros bouton avec un air plein de convoîtise.
"Vas y, on sautera tous comme ça." répliqua-t-il d'un ton nonchalant.
J'émis un petit rire car il plaisantait forcément. Non ? Oui ? Difficile de le savoir. Son regard était insondable. Il était retourné au pliage de son filet. Je levai l'index vers le bouton, très tentée à l'idée d'appuyer. Franchement, qui aurait mis un bouton aussi rouge en plein milieu d'un mur si ça activait l'auto-destruction de l'appareil ? C'était trop stupide ! Ce genre de bouton mortel, ça se mettait sous un dôme de verre dans un endroit tranquille, histoire de ne pas le toucher par mégarde. Preuve donc qu'il se fichait de moi. Rien que pour lui montrer que je n'étais pas une chochotte, j'appuyai dessus très vite et fermai les yeux en grimaçant. Quelques secondes s'écoulèrent, un grésillement se fit entendre dans tout l'habitacle et bientôt, des paroles d'une chanson très connue retentirent en fond sonore :
Hell (hell), what the matter with your head head Hell (hell), what the matter with your mind and your sign and a ohohoh Hell (hell) nothin the matter with your head baby find it, come on and find it Hell, with it baby cause you're mine and you're fine and your lips so divine Come and get your love
"Aaaaaah tu écoutes de la trop bonne musique !" m'écriai-je comme une hystérique.
Je me mis à sautiller et à balancer ma tête en rythme, alors qu'Arès avait l'expression décomposée de quelqu'un qui vient bel et bien d'autoriser une auto-destruction. Je fredonnai un petit peu et adressai un grand sourire à Anatole, Ellie et les autres qui venaient de nous rejoindre.
"Y a un autoradio dans le vaisseau ! C'est dingue, non ?" fis-je, enthousiaste.
Je me dirigeai ensuite vers Anatole pour ouvrir mon sac qu'il avait sur son dos. Je me mis sur la pointe des pieds et en sortis le carnet dans lequel je mettais mes croquis ainsi que la liste des choses que je découvrais au fil des jours. J'aurais beaucoup de choses à relater dedans, ce soir. Puis, je me tournai vers tonton Arès.
"J'ai quelque chose pour toi. Je le garde dans mon carnet pour le jour où on se reverrait. Enfin... le jour où tu me rencontrerais."
J'ouvris mon carnet, fis défiler quelques pages avant d'en déchirer une avec application. Puis, un peu timidement, je m'approchai de lui et la lui tendis. Il s'agissait d'un dessin que j'avais fait depuis plusieurs mois et que je gardais précieusement à son attention. Il représentait une voiture de collection, une Impala noire. Je savais qu'il aimait les vieux véhicules de ce genre. Je guettai sa réaction, anxieuse au possible. Il venait de prendre la feuille et la fixait sans ciller. C'était bon ou mauvais signe ?
"Je... j'ai un peu raté l'avant, mais j'ai essayé d'être la plus fidèle possible au modèle de 1967." dis-je d'une toute petite voix.
Dans mes souvenirs, je donnais un dessin à tonton Arès à chaque fois que je le voyais. C'était devenu une sorte de rituel. Dans ma mémoire, il avait un endroit dont les murs étaient couverts de dessins d'enfant de plus en plus précis et travaillés. La réalité avait beau être différente, je ne voulais pas que cela change.
Il fixait la feuille sans trop savoir quoi en faire. Il hésita à la plier et finalement n'en fit rien. Ce détail me toucha beaucoup. Il avait l'air un peu perdu, ce qui me prouvait qu'il était touché même s'il ne voulait pas le montrer.
"Dis moi, Apolline.... T'es la fille du lézard c'est ça ?" fit-il abruptement.
"Caméléon." rectifiai-je en coulant un regard anxieux vers la bestiole morte sur la table. "Mais oui."
"Et toi et moi... On est censé se connaître ?"
Je hochai la tête car même s'il m'impressionnait, je savais qu'il ne me planterait jamais un couteau dans le crâne.
"Bien. Alors tu t'assieds et tu touches plus à rien."
Je fis une petite moue déçue. Je m'attendais à quelque chose d'autre de sa part mais tant pis. J'enlevai l'étui à guitare de mon dos, me hissai sur un caisson et battis des jambes dans le vide.
"En tous cas, on est en sécurité ici." lançai-je d'un ton tranquille, les mains appuyées contre le rebord du caisson. "Les momies ne viendront pas nous chercher !"
"En sécurité nulle part." intervint l'autochtone d'un ton anxieux. "Grand Prêtre dirige les momies. Lui grands pouvoirs. Lui pouvoir sortir de la pyramide. Pas elles. Lui plus fort qu'elles toutes."
Okay... pour rassurer les gens, on peut l'applaudir ! Je laissai échapper un soupir et tentai de rester positive malgré tout. Il dramatisait tout. Ce vaisseau avait l'air très solide. A l'épreuve de n'importe quel Grand Prêtre ! En plus, ce nom-là ne faisait pas très badass. Il allait nous attaquer à coups de prières et de psaumes ? Si c'était ça, j'allais le défoncer avec une compo de mon invention ! On pourrait très bien se lancer dans un battle prière/chanson. Je m'abîmai dans mes rêveries, même si elles étaient teintées d'angoisse, car je n'étais pas sotte au point de croire que tout serait aussi facile. Tout finissait toujours dans la douleur. La réalité, ça craignait un peu quand même.
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Ellie Sandman
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« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
Après avoir survécu à l'assaut de momies belliqueuses, arpenté le désert sous un soleil de plomb, nous tombions sur une épave qui se trouvait être le vaisseau spatial du dieu de la guerre. Si cela avait été le scénario d'un film, je ne me serais jamais déplacée pour le voir au cinéma. Tout était bien trop abracadabrant. En revanche, Elliot aurait été ravi de ce film qui serait sans doute devenu le "blockbuster" de l'année. Quoi qu'il en soit, je devais faire face à cette série de péripéties sans me départir de ma méfiance. Même si je n'avais pas vu très souvent Arès, il semblait que ça soit bien lui. Malgré tout, je restais sur le qui-vive. Sa présence ici me semblait un peu trop "facile". Peut-être travaillait-il contre nous ? Comment savoir ? Après tout, il s'était absenté du jour au lendemain. Je remarquai que Diane entretenait la même réserve à son sujet.
En revanche, Apolline se jetait de son plein gré dans la gueule du loup. Elle avait disparu dans le vaisseau. Je ne mis pas longtemps avant de la rejoindre, suivie par tout le monde. Il était plus prudent de s'abriter du soleil, même s'il commençait à décliner.
J'entendis bientôt une musique qui était diffusée dans les haut-parleurs. Je tiquai, songeant que ma soeur n'avait pas perdu de temps pour mettre de l'ambiance. C'était forcément signé Apolline. Je restai volontairement un peu en retrait, afin d'observer l'intérieur du vaisseau. Il me semblait en très mauvais état. Connor espérait-il vraiment le faire décoller de nouveau ? Du sable s'était infiltré un peu partout dans les conduits apparents ainsi que dans le couloir métallique que nous venions d'emprunter.
Tandis qu'Apolline offrait un dessin à son oncle, je m'approchai d'Eloise qui avait une main appuyée contre sa blessure au bras. Le sang maculait le haut qu'elle portait et coulait entre ses doigts. Je me mordis les lèvres et demandai d'un ton presque timide :
"Est-ce que je peux regarder ?"
Elle me renvoya un regard surpris mais acquiesça. Puisque nous étions à l'abri pour un temps, il me semblait logique que je m'occupe d'elle. Sans nos pouvoirs, nous étions aussi vulnérables que n'importe qui.
"Il ne faudrait pas que la blessure s'infecte." expliquai-je comme pour donner plus de poids à ma requête.
Délicatement, je pris le livre qu'elle serrait sous son bras valide et le posai par terre, à mes pieds. Je l'observai un peu trop longuement, intriguée. Ma tante l'avait arraché à la dépouille de la momie inerte dans son sarcophage. Il renfermait sans doute beaucoup de réponses à nos questions les plus urgentes. Eloise dut remarquer mon regard plein d'envie et de curiosité car elle déclara :
"Mieux vaut attendre d'en savoir plus avant de l'ouvrir."
Je levai de nouveau les yeux vers elle et esquissai une petite moue contrariée mais compréhensive. Il était ardu de me dire de résister à cette tentation, mais j'allais y parvenir.
"Il semble scellé, de toutes façons. Pour l'ouvrir, il faut sûrement une clé ou quelque chose." appuyai-je.
L'autochtone fixait le livre au sol comme si nous venions d'exhumer un cadavre particulièrement dangereux. Sans doute était-il trop superstitieux et quand bien même, nous n'allions certainement pas prendre le risque de ramener l'ouvrage dans la pyramide pour éviter de provoquer la colère de ses "dieux". Ce livre était un atout contre nos agresseurs, j'en étais persuadée.
N'oubliant pas ma promesse de soigner Eloise, je me tournai vers Arès pour lui demander s'il avait un nécessaire de premier secours. Il marqua un arrêt, soupira et m'indiqua la direction pour le trouver. Je fronçai les sourcils, songeant qu'il était peu compatissant à la douleur de sa soeur. J'avais presque l'impression de l'avoir importuné en posant cette question. Quoi qu'il en soit, je rebroussai chemin dans le couloir et m'arrêtai au niveau d'une petite trappe dans le mur que j'ouvris. Je pris un morceau de tissu épais ainsi qu'un pot contenant une sorte d'alcool qui sentait très fort et retournai auprès d'Eloise. En voyant ce que j'avais en mains, Jun s'écria d'un air ravi :
"Oh Grincheux ! Toi avoir gardé mes remèdes !"
Je masquai mon sourire amusé en remarquant le regard noir qu'Arès lui lança et me concentrai sur la blessure de ma tante. Je me penchai dessus après lui avoir demandé de lever son bras à l'horizontale.
"Ca me semble peu profond, ce qui explique que la flèche soit tombée si facilement." analysai-je. "Attention, ça risque de piquer."
Je penchai le flacon d'alcool vers la plaie qui se mit à... fumer légèrement. L'alcool devait être vraiment très fort. Alertée, j'observai le visage d'Eloise qui restait de marbre, même si sa mâchoire était contractée. Si elle souffrait, elle était de celles qui savaient taire leur douleur. On ne pouvait en dire autant de la majorité des hommes. Je posai le flacon et une fois la plaie nettoyée, enroulai lentement le bandage autour de son bras. J'en nouai ensuite les deux extrémités en serrant pour que cela tienne.
"Je ne pense pas réussir à faire mieux que ça. Je ne suis pas médecin." dis-je en m'excusant presque. "Au moins, la plaie ne risque plus de s'infecter."
J'observai mes doigts sur lesquels le sang d'Eloise séchait déjà. J'aurais bien demandé à Arès s'il avait de l'eau pour me laver les mains mais je doutais de sa coopération. De plus, gaspiller de l'eau ainsi n'était pas nécessaire. Mieux valait la garder pour s'hydrater.
J'avais évité Anatole durant tout ce temps. J'avais très bien entendu ses excuses quand nous étions dehors, mais il aurait dû ne pas se comporter comme un idiot dans la pyramide. De ce fait, il n'aurait eu nul besoin de présenter des excuses. Oui, j'éprouvais un peu de ressentiment à son égard, amplifié par l'anxiété constante qui m'oppressait de toutes parts. L'insécurité.
Brusquement, le vaisseau fut parcouru d'un tremblement, qui provoqua un écho profond contre les plaques métalliques. Je tendis l'oreille alors qu'un autre coup ébranlait l'épave.
"Est-ce normal ?" demandai-je à Arès, même si j'en doutais.
Il y eut quelques secondes de silence avant qu'un grand coup ne nous rende presque sourds.
"Vous... Vous provoquer colère Grand Prêtre !" s'écria Jun en désignant le livre et en allant se recroqueviller derrière Arès.
Je fronçai les sourcils mais manquai de tomber en sentant un nouveau choc contre le vaisseau. Quelque chose essayait d'entrer...
Soudain, la tôle sur le mur d'en face se déforma. Aussi brusquement, un bruit de ferraille que l'on tord envahit l'habitacle. Je plaquai les mains contre mes oreilles alors que de mes yeux écarquillés, je vis la tôle s'ouvrir comme du papier aluminium. Le morceau large de plusieurs mètres s'envola dans les airs et atterrit dans le sable. Le soleil darda ses rayons sur l'intérieur du vaisseau ouvert telle une boîte de sardines. Stupéfaite, je découvris un homme chauve, au teint hâlé, vêtu d'un pagne, qui nous observait au dehors, nous attendant tranquillement. Il prononça quelques paroles dans un dialecte inconnu, d'une voix caressante, mais son ton menaçant n'était pas difficile à percevoir.
Mon regard tomba sur le livre toujours au sol, avant de croiser celui d'Eloise. Dorénavant, nous avions la confirmation que cet ouvrage contenait de précieuses informations que l'ennemi ne voulait pas que l'on sache, car il s'était déplacé pour le récupérer.
"C'est Grand Prêtre !" paniqua Jun en s'agrippant à Arès. "Vous pas sortir ! Rendre livre et lui partir !"
Je secouai la tête lentement. C'était hors de question. Le "Grand Prêtre" avait-il compris ? Quoi qu'il en soit, il ouvrit grand la bouche et étendit les bras. L'instant d'après, le sable se mouvait autour de lui pour former des silhouettes armées d'épées... qui foncèrent droit sur nous.
"Quelle bonne idée ! Ca fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas battu..." marmonnai-je en me saisissant d'un bâton en métal qui traînait dans le cafarnaum de la pièce. "Ceux qui savent se battre, suivez-moi. Non toi, tu restes en arrière !" ordonnai-je à Anatole en pointant l'index entre ses deux yeux, car je savais qu'il allait m'emboîter le pas. "Ce n'est pas un jeu. Protège Apolline."
Sur ces entrefaites, je sautai hors du vaisseau par l'ouverture improvisée et m'élançai vers les silhouettes ensablées.