Je réfléchit quelques instants sur le nombre de personne m’appelant « Diane », Apollon l'utilisait rarement préférant « Didi », Aphrodite employait plus couramment « Artémis » bien que ça lui arrivait de m'appeler par mon nom d'emprunt, Peggy, Louise, Hippolyte et Alexis m’appelaient Diane, Elliot et Ellie aussi, et pour finir Pitch bien évidemment. Avec Lily, nous en étions donc à une dizaine de personne, ce qui oui n'était pas énorme en y réfléchissant bien. J'avais récemment, « autorisé » Anatole à m’appeler ainsi, parce que j'avais toujours trouvé « déesse Artémis » beaucoup trop pompeux, ça c'était bon pour les gardes Olympiens. Donc on pouvait dire onze. Je ne savais pas comment Neil avait pour habitude de m’appeler dans le futur. D'un côté, j'ignorais tout de nos relations. Est-ce que nous étions proches ? Ou est-ce qu'au contraire nous ne nous entendions pas ? Je n'osais pas lui poser la question de peur de raviver des souvenirs douloureux :

- A vrai dire, ils sont juste un tout petit peu plus que les doigts d'une main pour le nombre. Je n'ai pas compté Neil, parce que l'on ne s'est pas vraiment vu toutes les deux, même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque, je fais un genre de « blocage ». Je, ne sais pas si on s'entend bien ou si au contraire on ne s'apprécie pas dans le futur, et j'ai peur de faire une bévue en amorçant le premier pas. Quant à Hadès....Disons pour faire court qu'on ne s'entend pas vraiment.

Il s'agissait là du plus gros euphémisme que la terre ai connut. Mais, c'était dur, de faire comprendre à Lily qui avait l'air d'aimer tout le monde -je me souvenais parfaitement de la remarque concernant le fait que Neil devait être « gentille avec ses tontons »- qu'Hadès et moi, ne pouvions tout simplement pas rester dans la même pièce, sans que ça ne vire au pugilat. Et encore, je m'étais parfaitement maîtrisé les dernières fois où nous, nous étions vu. Pas de poing dans la figure, pas de baffe même si ce n'était pas l'envie qui me manquait de lui balancer une flèche en plein dans les parties. Mais, je devais apprendre à mieux me maîtriser. J'étais bien plus calme en générale. Notamment face à Poséidon, et c'était contre lui que j'aurais le plus de raison d'être en colère. Je l'avais aimé et admirer comme un grand frère et lui avait plus que largement profité de ma naïveté. Me faisant miroiter ce modèle de droiture, qu'il n'avait jamais été. Pour autant, je n'éprouvais plus que de l’indifférence envers ce frère que j'avais choisis. Je n'avais pas besoin de frère ou sœur supplémentaire, Apollon me suffisait, et malgré toute la rancoeur que j'avais pour elle, je ne parvenais pas à détester ni même à ne plus considérer Aphrodite comme l'étant également. C'était sans doute, la chose qui m'agaçait le plus. Je me reprenais tout le temps, après que j'ai dit « ma soeur ». Pitch, ne disait rien dans ces moments là, mon air contrarié devait je suppose parler pour moi. Il, ne faisait pas de commentaires et j'appréciais sa discrétion à ce sujet.

- Oh si tu veux des anecdotes j'en ai plein, parfois des drôles, parfois des moins drôles. Mais il m'arrive de parler de mon passé. Un peu plus en ce moment qu'avant d'ailleurs. D'ordinaire, je suis très secrète. Mais, j'ai fait une promesse aux filles et à une personne à laquelle je tiens énormément : leur permettre d'en savoir plus sur moi. Et, je suis assez connus pour toujours tenir mes promesses.

Je laissais un rire joyeux m'échapper, lorsque Lily mentionna à nouveau l'épisode d'Apollon. Il avait cette...capacité, à vous faire oublier tous vos soucis. A l'image de l'astre qu'il représentait, mon jumeau était un véritable rayon de soleil, il pouvait vous réchauffer un cœur en très peu de temps. Même si tout comme moi, il avait une face caché que j'étais la seule à connaître. Mais, d'une manière général, je crois que l'adjectif « lumineux » est celui qui le décrivait le mieux. Je souris également, à sa remarque concernant la « beauté » d'Aphrodite et apparemment le fait que je n'avais rien à lui envier. Mon physique, n'était pas quelque chose dont je me préoccupais réellement. Oh bien, sur, je mettais un point d'honneur à paraître élégante. Même, si j'étais plus adepte des jeans/chemisiers que des robes, j'en avais tout de même un certain nombre dans ma garde robe. Dont la plupart, avaient traversé les siècles dans un parfait état de conservation, et pouvaient aujourd'hui encore se porter. Même, si je m'imaginais mal, arpenter les rues de la ville vêtue d'une toilette du VIIIème siècle. J'en avais également des plus récentes, comme celle que j'avais arborer lors de leur mariage avec Elliot. Néanmoins, je ne m'étais jamais réellement sentie « belle », jusqu'à ce que Pitch entre dans ma vie du moins. Quand, il me regardait, dans ces moments là, alors oui, je me sentais ainsi, car j'avais enfin l'impression d'exister telle que j'étais pour une personne, qu'il ne me voit pas uniquement comme une déesse, comme sa sœur, sa « maman divine », sa tante, son amie et j'en passais mais comme une femme, la femme qu'il aimait.

Je secouais légèrement la tête, le moment était mal choisi pour songer romance, surtout que la femme d'Elliot à mes côtés, continuait de me parler de mon frère :

- Le karting ? Il aime surtout tricher dis-je amusée. Je dois être la seule en compagnie de qui il n'ose pas faire de tentative de tricherie peu importe l'activité. Il sait, que ça se finira par une baffe à l'arrière du crâne de toute façon s'il le fait. Après quoi, il prendra un ton excessivement larmoyant et dira « mais Didiiiii t'es méchante avec moi » terminais-je dans une parfaite imitation de mon double.

Mon sourire se fana quelque peu, à l'évocation d'un grand déjeuner tous ensemble. Attention, terrain extrêmement glissant. Je me contentais de répondre par un rire nerveux, avant d'ouvrir promptement la boite et de tendre un cookie à Lily. J'étais hésitante, la dernière fois, que j'avais voulu prendre des gants avec elle, notamment au sujet de mon temple, elle s'était fourvoyé sur mes intentions. Je, ne voulais pas qu'elle pense que je la fuyais. Je passais plusieurs minutes à me mordiller la lèvre, gênée, avant de pousser un profond soupire :

- D'accord autant être honnête, je...Enfin nous ne nous adressons plus la parole que ce soit avec Elliot, Ellie ou bien Aphrodite depuis des mois. On est fâché, ils m'en veulent et je leur en veux. Je suis navrée, je ne voulais pas que tu sache pour le conflit, parce que tu n'as rien à voir là-dedans, et je ne suis pas fâchée contre toi, je suis fâché contre eux. Et ça ne change rien à l'affection que je te porte. Tu es...Tu es mon amie, tu es la première véritable amie que j'ai eu en plus de cinq millions d'années d'existence

Je remit nerveusement une mèche de cheveux, derrière mon oreille, puisque j'étais lancée autant tout avoué :

- Imaginons que tu ai un rêve, repris-je d'une voix que je tentais de maîtriser du mieux que je pouvais. Et que tout à coup, tu trouve une personne qui souhaite réaliser ce rêve avec toi. Vous, en discutez, longuement, très longuement et envisagez la possibilité que ce rêve ce réalise. Malheureusement, une tierce personne s'en mêle, et sans s'en rendre compte, réalise ce rêve sauf que le résultat final n'est pas tout à fait celui que vous espériez.

Je déglutis péniblement, n'osant pas regarder Lily :

- Quand...Quand nous sommes partis en Février, Elliot a manipulé une matière nommé Sable noir, c'est avec ce sable qu'il a donné vie à Apolline. Malheureusement...Il n'a pas donné vie qu'à Apolline, il a donné vie à un autre être...Mon fils. Je ne me souviens plus si je te l'ai dit la dernière fois, mais j'ai toujours rêvé d'être mère. Sauf que ma virginité m'en empêchait, alors j'ai crée des créatures, qui étaient comme mes filles, je les aient toujours considéré comme tel. Malheureusement, elles ont été tué. Je, ne vais pas m'épancher là dessus, il serait plus que temps que je fasse un deuil une bonne fois pour toute, et que j'arrête de revenir là dessus. Mais, en arrivant ici, j'ai rencontré quelqu'un et de fil en aiguille j'en suis tombé amoureuse. Et on a voulut construire notre famille, avoir un enfant, on voulait un petit garçon on souhaitait qu'il s'appelle Orion. Sauf que les choses, ne se sont pas tout à fait déroulé comme prévus.

J'enfonçais mes mains dans le sable, fermant furieusement les yeux, refusant qu'ils ne s'humidifient encore. J'en avais plus qu'assez de pleurer :

- Je n'ai appris l'existence de Phobos -c'est comme ça qu'il s'appelle- qu'en allant sur la lune, pour ouvrir mon temple et je...J'ai juste voulu protéger mon petit garçon, je n'ai jamais voulu tuer personne, ça n'a jamais été mon attention. Je ne me suis pas non plus « retourné » contre eux. Mes choix ont tous été calculé. J'ai neutralisé Pitch, Athéna et Elsa. Parce que comme ça, si Ellie ou Sebastian attaquaient, je pourrais m'interposer et prendre le coup à sa place. C'est tout, je ne voulais faire de mal à personne, je ne voulais pas perdre un nouvel enfant. Peu m'importe qu'il ne soit qu'une créature de sable noir. Pour moi c'est mon fils, c'est notre fils à Pitch et moi. Il...Il ne peu pas autant nous ressembler physiquement s'il ne l'était pas. Qu'il me déteste ou non, ça ne change rien. Moi, je l'aime de tout mon cœur. Et, je m'en veux, parce que je ne pourrais pas donner la famille qu'il souhaitait à mon compagnon. Je ne le lui ai pas dit, mais si nous arrivions à avoir, ce fils que nous voulions, j'aurais éventuellement voulu une petite fille après cela. Sauf que ça n'arrivera pas, et je n'ai été en mesure de lui donner qu'un fils qui le déteste et souhaite sa mort.

Et pourtant, il demeurait, il était compréhensif, et ne m'en voulait pas. Alors que je restais rongé par la culpabilité et les remords.

- Je, ne voulais pas vider mon sac comme cela repris-je d'une voix douce. Tu dois avoir une bien piètre opinion de moi à présent et je m'en excuse. Mais, t'en fais pas, il parait qu'il y a une promotion spéciale sur les tantes et les déesses en ce moment. Pour une déesse de la chasse perdue une déesse de la guerre de retrouvé.

Je me frappais immédiatement le front du plat de la main, pourquoi diable a-t-il fallut que cela sorte maintenant ? Etais-je donc une irrécupérable idiote ?

- Bon sang ce que je suis bête soupirais-je

S'il y avait bien une chose qui définissait Lily, c'était sa gentillesse en toute circonstance. Même en compagnie d'une irrécupérable idiote tel que moi. Et bien que l'étreinte me surprit, je n'eus pas le réflexe de crispation, qui arrivait généralement. Ce qui était bien la preuve de mon entière confiance en elle. Je profitais simplement du fait, que j'avais trouvé une amie, une véritable amie. Et intérieurement, je remerciais vraiment Arès, pour m'avoir fait venir ici. S'il ne m'avait pas contacté cette fois-là, et si je n'avais pas cru que le message qui s'affichait sur mon écran de portable venait de mon frère jumeau, sans doute n'aurais-je jamais mit les pieds à Storybrook. Je, n'aurais jamais retrouvé Apollon, jamais rencontré Pitch, ni les filles, ni Lily. Et ça, je pense que je l'aurais regretté toute ma vie. Parce qu'elle était le genre de personne à qui l'on pouvait tout dire, sans craindre le jugement. Le genre de personne, que l'on a en retour envie, d'épauler, et de protéger :

- Crois moi Lily dis-je Elliot a beaucoup de chance de t'avoir pour épouse, et Neil a beaucoup de chance de t'avoir pour mère.

Je lui sourit en retour, et me mit à réfléchir à la liste des choses qu'elle énonçait quand on allait mal, hochant la tête pour lui signifier que oui, on pouvait allé là où elle voulait. D'une manière général, quand j'emmenais quelqu'un en voyage, je le laissais entièrement décider du programme. Il voyait ce qu'il voulait, on allait là où il voulait. Je me souviens d'ailleurs, du voyage à la Nouvelle Orléans avec Ellie. Visiter le cimetière Lafayette, n'était pas vraiment une chose à laquelle j'aurais songé, mais au final, ça c'était avéré plutôt amusant.

La suite des choses, fut...pour le moins inattendue. Alors, que Lily me prenait la main, pour réfléchir à un endroit où allé, une personne que j'aurais aimé ne pas recroiser avant un long moment, venait de s'incruster :

« Tu la laisses t'appeler Diane ? C'est intéressant. Moi j'ai le droit à un coup quand j'essaye. D'ailleurs, ce n'est pas étonnant avec ton manque de politesse que tout le monde fini par te tourner le dos. »

Je me retins de lever les yeux au ciel. Il ne me semblait pas l'avoir frappé pour m'avoir appelé Diane. Je lui avais juste sèchement fait comprendre que pour lui ça serait Artémis. La baffe, et le coup de poing n'avaient été que parce qu'il était un emmerdeur, et que les derniers retranchement de ma patience avaient été atteint :

- Sans doute parce que nous, ne sommes pas amis, ne l'avons jamais été et ne le serons jamais toi et moi. De plus, tu es mal placé pour faire la leçon. Il y a pas beaucoup de gens qui t'apprécient aux dernières nouvelles.

Le ton était neutre, de même que mon visage. Toute expression m'avait quitté, c'était toujours ainsi que j'agissais devant lui. Je remettais, mon masque en place. J'étais quelque part, constamment sur la défensive quand nous étions « confronté » l'un à l'autre. Avec lui, rien n'était jamais gratuit. Et le fait, que nous, nous trouvions ici toutes les deux, ne laissait rien envisager de bon. Il, n'avait pas décidé que touché par ma détresse, il décide de se joindre à Lily pour me remonter le morale. J'étais loin d'être naïve. Une action purement désintéresse de sa part était aussi impossible que d'empêcher mon frère d'avoir des tendances nudistes. Quoi que de ce côté là, un bon regard noir, et généralement, Apollon se tenait à carreau.

Je regardais Lily, qui dansait avec ce qui ressemblait à une énorme limace. S'il s'agissait d'une créature d'Hadès, c'est qu'il était encore pire en création qu'Arès. Lui au moins, parvenait à un résultat satisfaisant pour un peu qu'il ne soit pas seule. Même si, je n'étais nullement pressé de recroiser les Amazones un jour. Un peu trop bruyante, et familière à mon goût.

Sans accorder un regard à Hadès, je changeais ma tenue, laissant apparaître un chemisier sans manche de couleur blanche, dont je nouais les deux extrémités, à ma taille ainsi qu'un short de la même couleur. Laissant par la même occasion réapparaître le médaillon de Pitch, que j'avais enlevé le temps de la baignade afin de ne pas l'abîmer.

- Pour ta dernière affirmation, je crains hélas que ta base de donné ne soit plus à jour, depuis plus d'un an. Enfin comme tu n'as jamais rien compris, ça ne m'étonne pas à vrai dire. Et de toute façon Hadès, soyons honnête. Même si je l'avais bien voulu à l'époque, tu aurais été incapable de me satisfaire. Il y a une expression qui dit « c'est ceux qui en disent le plus qui en font le moins ». C'est donc qu'elle doit vraiment être minuscule. Ce qui expliquerait pourquoi Aphrodite autant qu'Athéna n'ont pas souhaité remettre le couvert avec toi. Allez à la tienne, voyons voir si ta fête vaut celles d'Apollon terminais-je en faisant apparaître un verre de Mojito que je levais comme pour trinqué.

Je tournais par la suite ostensiblement le dos au propriétaire des lieux, préférant tout de même garder un œil sur Lily, et la rejoignant alors qu'elle semblait s'amuser comme jamais. Pas que je ne faisais pas confiance à Hadès mais, je ne lui faisait pas confiance. Et le meurtre faisant tâche, j'avais préféré le prendre à son propre jeu : la raillerie. Même si la vue de Lily s'amusant m'arracha un sourire. Elle me faisait penser à mon jumeau : cette capacité de s'amuser peu importe l'endroit était l'un des traits très attachant de sa personnalité.

Je l'avais écouté d'une oreille distraite tenter de se justifier. Eris, n'était pas réellement connus pour son bon goût, elle avait dût passé par tous les dieux de la cité. Je la remerciais d'ailleurs pour avoir crié sur tous les toits que mon frère était nul, il était revenue pleurer dans mes jupes. Et Apollon, en pleine crise de doute sur ses performances était encore plus épuisant qu'Apollon en pleine forme. Non parce qu'il avait beau être un grand gaillard à première vu intimidant, s'il pouvait avoir l'occasion de se faire plaindre par sa sœur il ne la ratait pas.

« Ok. Tu me casses, tu me laisse en plan, mais ça reste ma fête. Alors tu danses et tu danses avec. »

Grâce, tact et délicatesse, du Hadès tout craché. Je pouvais dire adieu à mon cocktail, le verre venait de s'écraser parterre, n'ayant pas eu le temps d'avoir le réflexe de le maintenir dans ma main dût à la brusquerie de son « ordre »

- Tu es pénible Hadès tu m'as fait perdre mon cocktail

Et je comptais bien lui montrer que je n'en faisais qu'à ma tête. J'étais rarement coopérative, quand l'on me forçait à faire quelque chose que je ne désirais pas. L'une des raisons principale pour lesquelles, les hommes ne m'aimaient pas. J'étais trop imprévisible, trop sauvage pour eux. La docilité n'était pas dans mon caractère. Même sous le règne de Zeus, mon sang bouillonnait à chaque fois qu'il me donnait des ordres. Néanmoins, je préférais faire profile bas afin de ne pas attirer sa colère sur mon frère en guise de représailles.

Je haussais un sourcil à sa proposition de venir faire le « show » aux Enfers. Depuis quand souhaitait-il ma présence plus de trente secondes ? Avait-il attrapé une maladie incurable dans le monde des contes le poussant à soudainement se repentir et de se montrer aimable avec les autres ? Même ce scénario, qui semblait être le plus crédible me paraissait soudainement complètement loufoque :

- Aphrodite, toi et moi plus proche que jamais. Tu souhaite déclencher la troisième guerre mondiale ?

Ou alors, l'idée d'un crêpage de chignon avec Aphrodite l'enchantait. Ah les hommes...Tellement primitifs. A l'heure actuelle, une rencontre entre nous deux ne donnerait rien de bon, hormis une bagarre. Et de toute façon, je ne souhaitais pas la revoir avant un long moment. Sans parler du fait, que je n'osais même pas imaginer ce qu'il se passerait si je me mettais soudainement à boycotter les fête d'Apollon au profit de celles d'Hadès. J'aurais droit à une intense crise de jalousie et de chouinerie absolument pas digne du maître d'Olympe. Sans parler des bouderies, et du fait que j'étais une méchante sœur répété en boucle tel un vieux disque rayé. Mon frère, n'était pas spécialement connus pour sa maturité :

- On verra dis-je simplement

Je ne me retins en revanche pas de lever les yeux au ciels lorsqu'il parla de lui et moi en version miniature. Ben voyons...J'étais folle de lui et puis quoi encore ? Poséidon était mon meilleur ami ? On faisait des couronnes de fleurs ensemble avec Athéna ? Apollon était le pro de la grimpette aux arbres ? Je n'accordais que peu de crédits à ce genre de paroles. Principalement parce que ça venait d'Hadès, et que d'après lui, tout le monde ne peu qu'éprouver une attirance pour sa personne. Il y avait qu'à voir tout à l'heure. Il suffisait, que je reprenne des habits normaux, pour qu'il pense que je tente de l'exciter. Navrée de te décevoir, il m'arrive très souvent de porter des short blanc ainsi que des chemisiers sans manche de la même couleur. La raison étant simplement parce que c'était ma couleur. Le blanc et l'argenté avaient toujours été mes deux couleurs parce qu'elles représentaient l'astre dont j'étais l'incarnation divine. De plus, lorsque les rayons de la lunes jouaient sur moi, rendant ma peau diaphane et mes cheveux couleur d'argent, le fait d'être habillé en blanc renforçait cet effet et par la même occasion l'intimidation que je provoquais. Ainsi le prédateur était toujours plus impressionnant que sa proie.

« Je n'ai pas croqué dans la pomme. C'est Aphrodite qui l'a fait. Il n'y a plus de doutes possibles, c'est une menteuse, profiteuse et opportuniste. Je vais la chasser du Tartare et me trouver une nouvelle femme. T'es tentée ? »

….D'accord, il y avait définitivement quelque chose qui clochait chez Hadès. Son voyage dans le monde des contes l'avait totalement détraqué ou quoi ?

- J'ignorais que tu te lançais dans une carrière de comique Hadès. Ton premier one man show est prévu pour quand ? Demandais-je innocemment

Malgré tout il y avait bien une chose sur laquelle ils étaient franchement pénible avec Aphrodite : cette histoire de pomme. J'étais fasciné par leur capacité à faire l'autruche. Rejetant constamment la faute de la naissance d'Elliot l'un sur l'autre. Ils étaient bien mignon mais si mon neveu était là aujourd'hui c'est que quelque part il avait été voulut. Pomme d'or ou pas, s'il n'y a pas désir d'enfanter, rien ne se passe. Je m'étais abstenus de tout commentaire à l'époque. Déjà qu'Aphrodite arborait un air pincé lorsque je dialoguais avec le bébé qui se développait en elle lui promettant de le gâter et d'être une « super tata ». Dressant déjà la liste des choses qu'il faudrait absolument qu'on fasse tous les deux. Alors inutile d'aborder le sujet de la pomme d'or.

- Laisse le Tartare à Aphrodite, c'est pas trop mon truc. Un peu trop chaotique et pas assez de verdure à mon goût. J'aime courir et grimper aux arbres et je doute qu'il soit pourvus de forêt. En attendant, tu voulais danser non il me semble ? Alors on va faire les choses à ma manière. Voyons voir, comment tu te débrouille quand on sort de ton terrain de prédilection.

La musique changea subitement, remplacé par un vieux gramophone, diffusant un air entraînant de Jazz. A nouveau, ma tenue changea entièrement, pour un style typique des années folles. Mes cheveux avaient également considérablement raccourcit

- Lily ? Dis-je en me tournant vers cette dernière. Je compte donner un petit cours de Charleston à Hadès. Tentée par une leçon de danse ?

On allait voir ce qu'il valait quand on jouait sur mon terrain. J'avais toujours eu un excellent partenaire, l'avantage d'être jumeau avec Apollon et que nous devinions à l'avance ce que l'autre allait exécuter comme mouvement nous permettant une synchronisation parfaite. Tout ceci me manquait. Dès que je pourrais, je l'emmènerais sans doute refaire un tour en Louisiane. Notre club était toujours là. Et j'étais sur que ça nous ferait du bien à tous les deux, de replonger ne serait-ce que le temps d'une soirée, dans cette période d'insouciance que nous avions à l'époque.

Si un jour, l'on m'avait dit que je me serais autant amusée à apprendre le charleston à Hadès j'aurais très certainement rit au nez de cette personne. A vrai dire, cette journée était la plus étrange que j'ai jamais passé. Sachant que je passais mon temps à tomber droit dans des embrouilles divins, ça voulait tout dire. Hadès avait presque été gentil. Je n'aurais jamais imaginé que je pourrais rire et m'amuser non pas de lui mais avec lui. C'était un petit trop irréel pour moi. Et ma méfiance naturel, revint au galop maintenant, que nous avions quitté les enfers. J'avais adapté ma tenue à notre retour à Storybrooke. Mes cheveux avaient repris leur longueur normale, j'arborais toujours mon chemisier sans manche, mais j'avais préféré remplacer mon short par un jeans de couleur bleu clair. Il faisait pratiquement nuit, le soleil était déjà couché. Sa partie de la journée était terminée. Ce serait donc, à moi de prendre le relais. J'ignorais encore ce que j'allais faire ce soir. De toute façon, c'était la pleine lune, donc je savais d'avance que je ne dormirais pas. Si elle avait une influence sur le sommeil des mortels, elle en avait d'autant plus sur le mien. Je n'arrivais généralement pas à trouver le sommeil. Aussi préférais-je me promener. J'avais beau connaître la forêt par cœur, je ne me lassais jamais de m'y aventurer. Peut-être même finirais-je par un crochet par chez Pitch. De toute façon, j'avais encore du temps pour y réfléchir puisque Lily me proposa d'entrer m'assurant qu'Elliot n'était pas encore rentré. Bon eh bien, pas d'Elliot, pas d'Ellie non plus je suppose. Pas de Neil ou d'Apple -même si ça ne m'aurait pas dérangé de les croiser- aussi acceptais-je sa proposition de boire un verre bien volontiers. Et sans qu'elle me laisse le temps de répondre et d'exprimer mon accord à haute voix elle ouvrit la porte en grand avant de se précipiter presque à l'intérieur. Je secouais la tête amusée, avant d'entrer et de soigneusement fermer la porte derrière moi.

- A vrai dire, je suis plus Whisky que bierre mais si tu n'en a pas ce n'est pas grave, on trouvera bien quelque chose. Même si ce n'est pas vraiment la saison les nuits sont fraîches. Je peux éventuellement refaire du chocolat comme la dernière fois si tu as du lait dis-je en m'adossant légèrement dans l'embrasure de la porte de la cuisine.

Et ce serait sans doute dans de meilleures conditions. Puisque la dernière fois que j'en avais fait à Lily, c'était pour la rassurer et lui faire oublier sa rencontrer avec Poséidon. D'ailleurs puisqu'on parlait de lui, il fallait que sa dernière progéniture en pleine possession de ses moyens se trouve là. J'écoutais d'une oreille distraite Lily m'assurer qu'elle avait changé. Ben voyons, et demain j'allais décider de prendre Hadès comme amant. Je ne croyais pas aux secondes chances. Même si Athéna, me démontrait le contraire. Mais ma sœur était un cas à part. Elle tentait réellement de s'améliorer. La petite sirène de Poséidon elle, était une peste aquatique qui se croyait affreusement à plaindre. J'avais eu de l'empathie pour elle à un moment. Estimant qu'elle en avait bien plus bavé que son frère qui lui était clairement né avec une petite cuillère en argent dans la bouche. J'avais même éprouvé un bref fond d'affection pour elle fût un moment. Mais, c'était partis bien vite. Aujourd'hui, son sort m’indifférait totalement. Encore plus, depuis que je savais qu'elle n'était pas ma nièce. Nous savions depuis Méter, que nous étions apparemment, les enfants des Titans et que nous n'étions pas tous frère et sœurs entre nous comme nous l'avions cru.

Si je considérais encore les habitants de cette maison comme étant les membres de ma famille. La fille de Poséidon, n'en avait jamais fait partis et n'en ferait jamais partis. Aussi, ne lui prêtais-je pas plus d'attention que si j'avais eu un moucheron en face de moi. Me contentant de porter un regard méfiant sur le gâteau qu'elle avait dans les mains. Je n'étais pas sans ignorer la haine mutuelle qu'elles se vouaient avec Aphrodite. Aussi, qu'elle ai fait un gâteau pour la fille de cette dernière, ne pouvait pas être un geste altruiste. Ça cachait forcément quelque chose. Avait-elle empoisonnée les pommes ? Ou le caramel ? Quoi qu'elle ai fait, cette gamine manquait cruellement de bon sens. Elle allait se faire démolir s'il arrivait quelque chose à Apolline. Pas que cela m’émeus. Ça ferait une peste en moins sur cette terre et elle aurait récolté ce qu'elle aurait semé. Néanmoins mon instinct de protection quand il s'agissait des gens que j'aimais été assez élevé. Aussi m'apprêtais-je à m'enquérir moi même de ce que contenait le gâteau quand nous fûmes soudainement interrompus.

"Mesdames, je vous souhaite le bonjour."

Je me retournais pour faire face au nouveau venu. Tiquant légèrement sur sa manière de parler. La fille de Poséidon avait parlé de Jules Verne tout à l'heure. Si, je n'en avais rien montré la nouvelle n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Et il semblerait effectivement que j'ai en face de moi Jules Verne en chair et en os. Misère. Lequel entre Ellie et Elliot l'avait ramené ici ?

Pas le temps de tergiverser. Le voilà qui s'approchait de moi, afin de se présenter. Je le laissais faire son petit numéro peu impressionné. Oui il était Jules Verne, mais moi j'étais une déesse grecque de 5 millions d'années. Alors en toute honnêteté il en fallait bien plus pour provoquer une quelconque réaction chez moi.

"N'êtes-vous pas la charmante sélénite dont madame Olyphant m'a tant parlée ?"

Je haussais un sourcil que diable Lily lui avait-elle dit à mon sujet ? Je savais qu'elle avait tendance à m’appeler « La déesse dans la lune » plutôt que par mon vrai nom. Mais tout de même, de là à me prendre pour venant du soit disant peuple qui habitait la lune il y avait un grand pas. Surtout, qu'il n'y avait pas franchement grand chose d'intéressant là-bas. Un temple que j'avais fait scellé en y postant deux gardes olympiens sensé me prévenir si quelqu'un d'autres que mon frère ou moi posait les pieds sur le paysage désertique de la lune. Et c'était tout. Je remerciais Phobos, pour avoir tout effacé quant au contenue des bouquins se trouvant dans la bibliothèque du dit temple. J'avais beau l'aimer, j'étais obliger d'admettre que ce gamin était une plaie.

"Votre chevelure n'aurait pu me tromper, vous êtes telle la blonde Séléné à la peau d'une blancheur étincelante ! Les habitants de la lune se portent-ils bien ?"

Pour l'amour de Gaïa, que quelqu'un mette fin à ce supplice. J'avais une furieuse envie de me taper le plat de la main contre mon front. Ah ça, il était en train de battre tous les records lui. Généralement, il n'y avait qu'Apollon qui provoquait ce genre de réaction de ma part. Heureusement, le supporter pendant toutes ces années, m'avait doté d'un self contrôle hors paire. Comme quoi, mon jumeau avait une utilité autre que d'avoir honte de lui. Pour en revenir à notre amie Jules, évidemment, que j'étais comme Séléné, puisque c'était moi. La triade lunaire incarné par Hécate, Séléné et moi même dans la mythologie Grecque, n'existait pas, puisque que j'étais la seule et unique déesse de la lune. Hécate et Séléné étaient des noms que l'on me donnait. Tout comme les Romains m’appelaient Diane et les Égyptiens Isis.

Heureusement, La petite sirène eu une utilité puisqu'elle s'occupa de se moquer de lui quand il avoua vouloir parler avec moi, de ma « demeure » pour écrire un livre sur le moyen de s'y rendre. Et de toute façon le sujet changea du tout au tout, pour s'orienter à nouveau vers le gâteau dont Jules prit une part révélant par la même occasion des traces d'amandes :

- Lily pour le bien d'Apple, je pense que c'est une mauvaise idée qu'elle en mange. On n'est jamais sur à cent pour cent de ce qu'ils mettent dans leur poudre d'amande. Je suppose que Melody ne pouvait pas savoir qu'Apolline était allergique aux arachides.

Je sauvais les écailles de la sirène une fois de plus, j'étais décidément trop gentille. Elle l'avait fait exprès c'était limite écrit au marqueur sur sa figure. Néanmoins, je songeais que laisser un mot à Elliot, lui indiquant de ne plus laisser à la peste des mers l'occasion de cuisiner était une bonne chose. En froid ou pas, nous avions au moins une chose en commun le bien être de sa petite sœur :

- Monsieur Verne, puis-je savoir ce que l'on vous a dit exactement au sujet des gens comme moi et comme ceux habitants cette maison ?

J'hésitais à faire disparaître le gâteau d'un claquement de doigt pour que ma nièce ne tombe pas dessus. Néanmoins montrer mes pouvoirs devant un parfait inconnue n'était pas dans mes habitudes. J'étais toujours extrêmement prudente et méfiante. D'ailleurs j'avais deux questions à poser à Lily :

- Pascal sait que vous hébergez la fille de Poséidon sous le même toit que la sienne ?

Oui, j'avais mentionné Pascal, et non Aphrodite. C'était fait exprès. Je rappelais au bon souvenir de miss saupiquet ce qu'il avait fait à Hippolyte, pour faire plier Egéon. Laissant entrevoir ce qu'il risquait de lui faire à elle, si jamais elle venait à attenter à la vie de sa fille. Bien que je doutais que le caméléon ai le temps de faire quoi que ce soit.

- Et je suppose que mon frère n'est pas au courant pour monsieur Verne

Pour la sirène non plus à vrai dire, mais il allait de soit qu'il le serait dès que je serais partis d'ici.