« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Bienvenue dans le sujet du 60ème événement de Disney RPG. Un événement lié à notre intrigue divine sur les Gardiens.Nouveau !
Le Réveil des Gardiens
« Je s'appelle
Gardien »
Pitch Black
Le type qui est aussi le père de Phobos !
Connu sous beaucoup de nom, le Roi des Cauchemars a eut une guerre terrible avec les Gardiens. Cette guerre se solda par sa défaite qui le laissa presque mort. La Malédiction fut une bénédiction pour lui, et le Maître de la Peur endossa le rôle de Croque-Mort de Storybrooke, veillant sur le cimeterre et s'occupant personnellement de chacun des enterrements. Celui lui apprit l'humilité et son corps partiellement humain changea sa vision des choses sur son passé, et sans le savoir, Pitch tenta maladroitement de changer sa manière de vivre pour devenir une personne plus... Appréciable. Il voue un respect et un amour éternel à sa compagne Diane Moon qui a été celle qui a provoqué ce changement, lui permettant de découvrir des émotions qu'il ignorait et de se séparer de ce qu'il avait été. Cela fut probablement ce qui le convaincu de prendre les armes lors de l'attaque de Storybrooke (Entre Deux Feux) pour protéger la ville. Et Pitch prouva à la ville entière qu'il n'avait rien perdu de ses terrifiants pouvoirs qui lui permirent de réduire Yen Sid en miette, prouvant que la maîtrise de son Sable Cauchemardesque étaient parfaite, et que ses pouvoirs n'avaient pas à rougir devant ceux des divins. Une fois devenu le meilleur sorcier de Storybrooke, Pitch commença à vivre une vie plus calme et passive en étant le gentleman qu'il est. Il n'a pas lié beaucoup d'amitié, mais il tient énormément à ce qui lui ait cher. Diane en particularité, qu'il souhaite protéger avant tout. L'apparition de Phobos, son supposé fils, est une catastrophe qui le fait douter plus que jamais et qu'il n'a pas encore avoué à Diane, ne sachant pas comme abordé le sujet d'un fils haineux alors que la déesse lunaire est déjà dans un moment de doute. Il sait que cette aventure ne sera pas plaisante, mais il est confiant en ses capacités et croit en Diane plus qu'en lui-même.
Sebastian Dust
Le gars qui entre dans les rêves des autres !
Grand bonhomme qui préfère de loin la tranquillité de la nuit et la compagnie des enfants, Sebastian s'est retrouvé mêlé à l'intrigue divine à travers les Cendres de Storybrooke. Gardien des songes et des rêves, il est pourvu d'une curiosité passionnée qui le conduit parfois à des situations cocasses : rejoindre la grande vallée et les enfants dieux en compagnie de Louise par exemple, ou entrer dans une maison hantée... Timide et avenant, il apprécie la politesse et les vestons tout autant que les livres ; ses amis ont tendance à s'amuser de son tempérament et Jack apprécie tout particulièrement de le mettre dans des situations affreusement gênantes. Très peu tactile, le gardien à pourtant tendance à serrer la main des personnes qu'il apprécie et fait parfois quelques câlins... Surtout quand on lui offre des cookies. Sebastian maîtrise le pouvoir du sable doré, une entité capable d'endormir quiconque, d'illustrer les rêves dans la réalité et d'annihiler les cauchemars ; cependant, si tout le monde voit le sable au quotidien, seuls ceux qui ont une "âme d'enfant" peuvent suivre les rêves des endormis. Il peut modeler le sable à l'infini quelle que soit sa volonté : ce pouvoir lui permet donc de s'exprimer par des lettres flottantes dans l'air, car le marchand de sable ne parle pas. Depuis le mois de Novembre, suite à la demande d'Anatole, Sab a apprit que le sable lui permettait aussi d'accéder aux anciens rêves et souvenirs des autres quand il les touchait. Il a récemment reçu des mains d'Apollon un badge "Armée d'Apollon" qu'il ne manque pas de porter sur sa veste. Le 16 Février 2016, il s'est senti "appelé" par la Lune et s'est rendu à sa surface pour y découvrir Phobos. Il y a retrouvé Pitch, le croque-mitaine, son antithèse dans le monde des contes... Et quelque chose lui a soufflé que leurs aventures ne s'étaient finalement pas arrêtées avec le sort noir.
Ellie Sandman
La petite fille accompagnée d'une guest : Monsieur Bisou !
Ellie est le double féminin d'Elliot, mais elle s'est émancipée de lui après plusieurs mois de labeur. A présent, elle possède sa propre personnalité et sa palette d'émotions. Elle est quelqu'un de très solitaire et renfermé, préférant la compagnie des livres à celle des êtres humains. Cependant, lorsque l'on persévère à vouloir la connaître, elle se révèle être une amie extrêmement protectrice et dévouée. Elle est capable de se régénérer comme son frère et de se téléporter, mais elle angoisse à l'idée de se découvrir d'autres pouvoirs (notons qu'Elliot peut voyager dans le temps et maîtrise plus ou moins bien le feu, la foudre et l'eau). Elle préfère donc user de ses dons avec parcimonie afin de ne pas créer de choses qu'elle serait incapable de contrôler. Elle ne connaît donc pas l'étendue de ses capacités, et ne veut surtout pas les connaître. Sa plus grande peur serait de blesser quelqu'un par erreur. Elle est née en aimant Lily Olyphant (la femme d'Elliot) et ne parvient pas à se défaire de ce sentiment, bien qu'elle le taise pour ne pas faire souffrir la jeune femme. Elle est capable de changer d'apparence, mais elle préfère pour le moment garder sa forme enfant. Comme elle estime qu'elle a volé les souvenirs d'enfance d'Elliot, elle considère qu'elle a le droit de prendre le temps de grandir, comme tout le monde, et de se créer une vie qui sera véritablement la sienne.
Anatole Cassini
Le gars collant mais affectueux !
Anatole est apparu avant la mission "Les Cendres de Storybrooke". Il a en tête le souvenir d'une vie passée qui n'a apparemment jamais existé. Quand il meurt, il tombe en cendres et revient à la vie, ce qui laisse présager aux dieux, qu'il a quelque chose de particulier. Peut-être qu'il s'agit d'un éphémère mais d'une nouvelle version ? Les éphémères sont des êtres qui naissent dans le but de réaliser une chose (créés par les Titans) avant de mourir. Généralement leur durée de vie n'excède pas la journée. Il a participé aux "Cendres de Storybrooke", où il a fait la rencontre d'une petite fille du nom d'Eleanor. Il l'a protégée jusqu'à la fin et il est mort à ses côtés, avant d'apparaître une nouvelle fois dans la Grande Vallée, où Ellie l'a retrouvée. La petite fille lui revient en tête de temps en temps, créant des échos dans sa mémoire et le faisant perdre connaissance. Que lui réserve l'avenir ?
« Je s'appelle
pas Gardien »
Eloise A. St-James
La déesse qui fait des duos avec le dieu de la Renaissance !
Déesse de la Guerre et de la Sagesse : Possède l'Egide, une armure invisible tant qu'elle demeure inactive et qui la protège partiellement des armes divines. L’Égide n'a jamais été utilisé jusqu'à présent et elle n'en a parlé à personne. Est apparue dans la scène post-générique de "L’Équation de Dieu" où on la voit ordonner l'exécution d'Hermès et Éris puis dans "Entre Deux Feux" où elle doit faire face à la trahison de Yen Sid et à la révélation sur son implication dans la mort de deux dieux. A participé à la mission "Le Marchand de Sable" où elle était le bras droit d'Arès et l'amante de Jaime. Est devenue Gardienne de Lemuria suite à la mission "Les Cauchemars de Lemuria" et porte en elle une part de l'obscurité de Lemuria. Elle est experte en armes, peut en faire apparaître à volonté, connait toutes les techniques de combat, est intelligente et stratège et possède les capacités communes à tous les dieux. Était en couple avec David Nolan mais celui-ci a disparu laissant le champ libre à la déesse pour reprendre ses anciens penchants qui lui ont beaucoup manqué. Depuis l'aventure sur Meter, elle s'est liée à son neveu, Elliot et à Neil, la fille de celui-ci. Grâce à une conversation avec Neil et avec la confiance que lui a accordé si facilement Elliot, Athéna est entrain de changer et de s'ouvrir à sa famille. Elle tente notamment de se rapprocher d'Artémis, avec qui elle a bien plus de choses en commun qu'elle ne voudrait bien l'avouer. Et puis, la révélation comme quoi ils ne sont pas frères et sœurs, à part les jumeaux qu'un lien de sang relie véritablement, mais qu'en plus Gaïa n'est pas véritablement leur mère, leur créatrice, tout cela ne fait qu'augmenter la rancœur d'Athéna envers les titans qui leur cachent bien trop de choses. Elle a besoin de réponses. Et besoin de ses frères et sœurs.
Elsa d'Arendelle
La belle Reine au coeur de glace !
Plus connue comme étant la Reine des Neiges, elle a rejoint l'intrigue divine lors de la mission "Le chant du Cygne", où elle a découvert qu'elle était une déesse magique. Elsa a en effet le pouvoir de manipuler la glace, et elle ne sait malheureusement pas les contrôler, ce qui la rend dangereuse pour les autres. Ayant vécue plusieurs années au Pôle Nord, elle a un sacré problème de sociabilisation et est effrayée par le monde moderne, ne se sentant pas à l'aise et étant toujours très à cheval sur les règles et les anciennes traditions qu'elle a appris lorsqu'elle était reine du royaume d'Arendelle. Elle n'hésite d'ailleurs pas à montrer combien elle est perturbée par les mœurs d'aujourd'hui. Elsa est en effet quelqu'un de très sincère qui laisse ses émotions s'exprimer, de manière parfois un peu trop extrême. Elle fuit comme elle le peut les autres et surtout sa soeur Anna, qu'elle a peur de blesser de nouveau après lui avoir gelé le cœur. Elle n'est pas à l'aise avec les dieux, surtout depuis une mésaventure concernant la ceinture de la déesse Aphrodite. Elsa commence tout de même à tenter d'en savoir plus sur son statue de déesse magique pour tenter de maîtriser ses pouvoirs et avoir une vie aussi normale que possible, chose qu'elle n'a jamais connu jusqu'ici.
Diane Moon
La déesse dans la lune !
Déesse de la chasse et de la lune. Suite à la fin de Vigrid, elle est plus que jamais décidé à savoir qui elle est vraiment. A l'heure actuel, son seule et unique point de repaire se trouve être, son frère jumeau : Apollon, dont elle a eu confirmation qu'ils étaient les deux seules à être vraiment lié par le sang. Bien, que n'ayant donc aucun gêne commun avec les autres dieux, ça ne change rien au fait, qu'elle a toujours considéré Aphrodite et par extension les Sandman comme sa vrai famille chez les divins. mais plus que jamais, elle est décidé à protéger sa famille coute que coute. Bien sur, elle ne fait pas toujours les bon choix, et a peut-être tendance à être surprotectrice, ce qui à la longue peu agacer. N'arrivant à rien toute seule de son côté, elle a décidé de s'allier à Athéna pour rechercher Arès. Au vu des récents évènements, sa présence devient presque indispensable. Elle a néanmoins, besoin de réponse clair, concernant qui elle est. Après sa conversation avec Heimdall, et être retourné dans ses appartements sur Olympe, elle découvre un caillou sur sa table de chevet. Non seulement, il n'était pas là quand elle est partis, mais en plus de ça il s'agit d'un caillou lunaire. Hors elle a découvert il y a quelques mois, alors qu'elle sauvait Lily des griffes de Socrate bien décidé à être encore plus odieux que d'habitude que son temple se trouvait justement sur la lune. Les réponses qu'elle cherche pourraient bien se trouver là-bas. Mais, pour elle c'est la der des der. Lassée, si elle ne trouve pas ce qu'elle cherche, là-bas elle arrêtera définitivement de chercher. Elle n'a bien sur aucune idée de l'existence de Phobos. C'est une experte en traque et en pistage, elle manipule la nature, ainsi que le "langage" et "l'esprit" des animaux. Elle peu également, manipuler la lune qui lui sert surtout à éclairer ou se dissimuler pour un laps de temps restreins aux yeux de potentiels ennemis. Mais ce qu'elle préfère c'est l'intimidation. En effet, la lumière de la lune joue sur son physique, rendant sa peau bien plus pâle et ses cheveux de couleurs argentée. Si Apollon et d'autres personnes trouvent ça plutôt beau, pour elle, c'est surtout basé sur le principe que le prédateur doit toujours paraitre plus imposant que sa proie. Mais, généralement, elle se base surtout sur son habileté au tir à l'arc. Étant la meilleure archère de tous les temps, elle est réputé pour ne jamais manqué sa cible.
Socrate
A Olympe : gardien de la Bibliothèque
Sous sa réelle apparence, Socrate est un chat adapte des lasagnes au saumon. Il est le gardien de la Bibliothèque d'Olympe et il fait en quelque sorte partit des meubles. Présent depuis bien avant les dieux, soit il y a plus de 5 millions d'années, il est une créature titanesque sans pouvoirs particuliers. Sa connaissance dans l'histoire et les livres et sans pareil. Ce chat au sale caractère ne vous portera aucun respect. Il n'écoute que la jeune et douce Ellie Sandman et il se force à obéir au Maître d'Olympe.
« Je s'appelle
nouveau Gardien pas Gardien »
Phobos
Le petit nouveau mais aussi le grand monsieur méchant !
Pour l'instant, nous ne savons rien sur lui si ce n'est qu'il semblerait qu'il soit le fils de Pitch Black et de Diane Moon ! Ou pas... Réponse dans la mission...
Apolline Méléon
La fille de Pascal Méléon et d'Aphrodite !
Elle est la fille d'Aphrodite et de Pascal le caméléon. A la base, elle a été créé par Elliot Sandman (le fils d'Aphrodite) dans un rêve, mais suite à la mission les Plaines de Vigrid, Elliot a manipulé le Sable Noir et a rendu sa petite soeur réelle. A-t-elle une âme ? Va-t-elle vivre plus de quelques mois ? Nul ne le sait, la matière qui la compose étant inconnue. Apolline est dotée d'un caractère bien trempée du haut de ses seize ans. Elle veut qu'on l'appelle Apple (car sa mère a une peur bleue des pommes) et elle est allergique aux arachides (au grand dam de son père qui raffole des M&M's). Elle ne dispose d'aucun pouvoir particulier, hormis un joli grain de voix et une faculté à jouer de la guitare. Son plus grand rêve est de devenir une chanteuse célèbre. Elle compose des chansons plus vite que son ombre et est ravie d'en faire profiter son entourage.
Apolline Méléon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Sabrina Carpenter
The DARKEST NIGHTS
produce the BRIGHTEST STARS.
WE ARE DUST AND SHADOWS.
| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : La fille du draméléon et de la déesse de l'amûûûr
Hey I just met you and this is crazy but...! Café Granny, milieu d'après-midi.
Tu seras mon Mont Everest ! Mon Himalaya en chocolat !
Je fixais le monstre glacé devant moi d'un air gourmand. Je louchai presque dessus, ma cuillère levée, prête à frapper. La coupe de glace débordait presque. J'avais demandé un supplément d'à peu près tout : deux boules framboises et trois boules chocolat surmontées d'un topping chantilly et coulis de fruits rouges. Des framboises chaudes s'enfonçaient langoureusement dans la crème glacée. J'avais également voulu quelques morceaux de pommes et de fraises, ma touche personnelle pour que ce dessert soit le plus parfait du monde. Si Maman avait vu ce "monstre", elle en serait tombée dans... les pommes. Je résistai à l'envie de prendre une photo pour lui montrer plus tard. Ca serait trop méchant. Quoique...
Je secouai la tête et enfonçai ma cuillère dans la crème glacée, raclant large afin de prendre une couche de chaque parfum. J'avais la chance de pouvoir découvrir la nourriture sous toutes ses formes, et je m'en donnais à coeur joie. Chaque jour était l'occasion d'explorer de nouveaux horizons. Aujourd'hui, c'était la crème glacée. Demain, ça serait le cheesecake. Juste avant de goûter mon dessert, j'ouvris le carnet posé sur la table à côté de moi et rayai la crème glacée de la liste. Il restait tant à savourer ! Et encore, ce n'était que la liste des desserts ! J'en avais pleins d'autres pour chaque catégorie jugée importante. Je fermai le petit cadenas de mon journal intime et le rangeai dans mon sac à bandoulière.
Avant de me souvenir que j'avais toujours ma cuillère dégoulinante dans la main. Le contenu se déversa dans mon sac sans que j'eus le temps de fermer le rabat. Je poussai un profond soupir en observant la glace au chocolat et deux framboises qui venaient de se coller contre la couverture de mon carnet tout en tâchant le fond de mon sac. J'étouffai un couinement. Mon sac ! Mon beau sac que j'avais customisé avec des badges des Beatles, Aerosmith, des Rolling Stones et de Placebo ! Il était fichu !
Déterminée à le sauver de l'attaque des framboises chocolatées, je m'armai d'une serviette en papier et commençai à frotter frénétiquement le fond de mon sac. Rien n'aurait pu me détourner de mon objectif, rien si ce n'est... la musique qui sortait des haut-parleurs. Ca avait une sonorité country. Pour un peu j'imaginais un cowboy faire une représentation entre deux rodéos. Puis, survint la voix après quelques accords de guitare sèche. Mon coeur manqua un battement. Elle était tellement... écorchée vive, à la fois grave et suave. Je n'avais jamais rien entendu de pareil. Ce n'était pas normal que cette voix me fasse autant de... trucs. C'était encore mieux que d'écouter Steven Tyler se lamenter sur I don't wanna miss a thing !
Oubliant mon sac plein de crème glacée, je levai la tête vers la scène. Mon estomac fit un saut périlleux en découvrant un jeune homme en train de jouer de la guitare tout en chantant. Il avait des cheveux longs comme tonton Judah mais un peu mieux coiffés. Une petite barbe, une paire d'yeux, des sourcils, un nez... En somme, il n'avait rien d'extraordinaire. Ce n'était pas Anatole, quoi. Mais sa voix... Elle vibrait à l'intérieur de moi.
J'en avais oublié tout le reste. j'avais posé les coudes sur la table, juste devant ma glace qui fondait, et placé ma tête entre mes mains, fixant le jeune homme sans cligner des yeux. Je buvais ses paroles, je m'imprégnais de sa chanson.
Lorsqu'il se mit à siffler, je sentis un frisson parcourir mon échine. Je me mis à tapoter mes mains en rythme contre mes joues, comme hypnotisée. Puis, la chanson prit fin sous des applaudissements nourris. Je tapai mollement mes mains l'une contre l'autre, bouche bée. Que m'était-il arrivé ? J'avais eu comme une absence. Non, je savais très bien ce qui s'était passé : je venais de trouver mon partenaire de duo. J'avais eu une révélation ! C'était obligé. Non négociable. Ce garçon allait chanter avec moi, de gré ou de force. Je ne pouvais pas laisser passer une chance pareille. Ensemble, on allait conquérir Hollywood !
Je ne le lâchais pas des yeux tandis qu'il quittait la scène sans sourire, après avoir posé sa guitare, et qu'il prenait place à une table. On lui servit une bière et je haussai un sourcil. Une bière, chez Granny ? Je ne savais pas qu'elle vendait de l'alcool. A moins qu'il soit quelqu'un de très spécial ? Cette idée me colla des fourmis dans les orteils. C'était incroyablement excitant ! Il était assis tout seul, bien qu'il salua deux filles qui gloussaient à quelques mètres de lui. Il fallait que j'agisse vite et bien avant que quelqu'un n'accapare son attention.
Me levant d'un bond, j'attrapai mon sac souillé que je passai sur mon épaule, me saisis de ma coupe de glace et m'élançai jusqu'à lui d'un pas décidé. Je claquai le tout sur sa table mais il n'eut pas même un vague sursaut. J'aimais son assurance. Il faut en avoir pour percer dans le métier. On allait être tellement géniaux tous les deux ! Nos voix s'harmoniseraient à merveille et même s'il n'était pas tellement beau, ce n'était pas grave. On pourrait améliorer sa tête avec un peu de maquillage pour les auditions chez les maisons de disques. Par la suite, peut-être un peu de chirurgie esthétique pour faire en sorte que ses yeux soient droits... parce que maintenant que je le voyais de près, j'avais l'impression qu'ils avaient un problème. Et ils étaient très bleus. Wow.
Je battis des cils et m'éclaircis la gorge, ne me laissant pas impressionner par son expression ténébreuse. Après avoir repoussé ma coupe de glace, je pris mon air le plus sérieux. Plantant mon regard dans le sien, je déclarai sans détour :
"Il faut qu'on fasse un duo. Toi et moi."
Clair. Rapide. Concis. J'avais limite l'impression de travailler pour la mafia et de lui proposer un contrat. Il m'observa en silence de son regard perçant et intense à la fois, si bien que je battis des cils pour éviter de choper une conjonctivite.
"Et si tu commençais par t'asseoir." me proposa-t-il finalement de sa voix rauque et suave.
"Ok." fis-je en me laissant tomber sur la banquette face à la sienne.
Je croisai les bras sur la table et poursuivis d'un air enhardi :
"Je peux te chanter ce que tu veux pour te montrer à quel point j'assure ! Parce que tu ne m'as peut-être jamais entendue... En tous cas moi je t'ai pas loupé ! Franchement, t'as un potentiel de dingue ! Il faut absolument qu'on..."
Tandis que je continuais de parler, il fit signe à la serveuse qui se planta à côté de nous. Surprise, je me tus. Il se mit à me fixer comme s'il attendait quelque chose de ma part. Après quelques secondes, je repris avec moins d'assurance :
"Faudrait qu'on bosse ensemble sur une compo parce que..."
"Tu bois quoi ?" me coupa-t-il.
"Ben euh..." fis-je en louchant sur son verre de bière. "Un... jus de cerise."
Je rentrai la tête dans mes épaules alors qu'il esquissait un vague sourire moqueur. Me prenait-il pour une petite joueuse ? Je n'étais pas bête, moi ! Je savais très bien qu'on ne me servirait pas d'alcool ! Je n'avais pas de poil au menton comme lui ! Malgré tout, il avait piqué mon orgueil. Je ne voulais pas avoir l'air d'une gamine, aussi lançai-je un regard farouche à la serveuse :
"Enfin je veux dire un verre de... lui. Enfin la même chose que lui !" bafouillai-je en devenant rouge comme une pivoine.
La serveuse me renvoya un air réprobateur et je me tassai davantage sur mon siège. Avec ma bouille, impossible de ruser sur mon âge. J'aurais vraiment dû me maquiller davantage... De toutes façons, on me connaissait ici. C'était peine perdue. Je décidai de ruser.
"Je veux un Monaco. C'est un touuut petit peu de bière avec beaucoup de grenadine et de la limonade." dis-je avec un grand sourire appuyé.
Mon nouvel ami sortit alors un billet de cent dollars de sa veste en cuir qu'il tendit à la serveuse. J'écarquillai les yeux. En plus du reste, il était riche ? Oh mais c'était encore mieux que ce que j'imaginais ! Il allait pouvoir financer notre album !
"Deux Monaco." commanda-t-il d'un ton canaille, sans cesser de m'observer.
Je n'avais pas cessé de sourire, croyant halluciner en voyant la serveuse partir puis revenir avec nos boissons. Ca avait marché ! J'allais picoler ! Enfin... un peu. Je fixais mon verre, mes mains posées à plat de chaque côté, avant de tremper mes lèvres dans la mousse. Et de grimacer. Ca avait un peu trop le goût de la bière. Mais ce n'était pas grave. Je me sentais super adulte à cet instant. Me redressant, je rejetai ma chevelure en arrière comme les chanteuses dans les clips avec les ventilateurs... avant de me rendre compte que les pointes venaient de tremper dans ma coupe de glace fondue.
"Comment tu t'appelles ?" demanda l'inconnu à la voix envoûtante.
"Apple." grommelai-je tout en attrapant une serviette en papier pour essuyer discrètement mes cheveux.
"C'est un diminu... tif." dit-il et je sentis très nettement le ton goguenard dans le jeu de mots qu'il venait de faire.
"C'est mon nom de scène." rétorquai-je d'un air important.
Constatant que je n'arrivais à rien avec la serviette, je réfléchis quelques secondes avant de tremper la pointe de mes cheveux dans le verre de bière. Ca pouvait nettoyer comme de l'eau, non ? Je remarquai alors le léger froncement de nez de mon interlocuteur. Bah quoi ? Je les imbibai quelques secondes avant de les enlever et de les essuyer pour de bon dans une autre serviette. Tout aussi tranquillement, j'enchainai avec une question :
"Et toi, c'est quoi ton nom ?"
"Ton vrai prénom, d'abord."
Je fronçai les sourcils. Pourquoi insistait-il autant ? Je haussai les épaules et répondis d'un ton désinvolte :
"Apolline, mais j'aime pas."
"Apolline..." répéta-t-il d'une voix caressante.
Il resta pensif quelques instants et finalement, prit son verre et le leva vers moi :
"A ta santé, Apolline."
Oh non, j'allais devoir boire de nouveau le Monaco. Je portai à contrecoeur le verre à mes lèvres et grimaçai de nouveau. C'était vraiment écoeurant. Je remarquai que lui venait de boire les deux tiers du verre sans broncher.
"Ton nom à toi, maintenant." fis-je, quelque peu méfiante.
Il se la jouait Grand Mystérieux mais ça ne pourrait plus durer longtemps. En plus, s'il s'acharnait à ne rien me dire, je pourrais demander à Papa de faire des recherches. Il était shérif, après tout.
"Tu aimerais que je m'appelle comment ?" demanda-t-il d'un ton joueur.
Il avait une façon de se mordre les lèvres qui me faisait tout bizarre. Je haussai un sourcil à sa question. Okay... j'avais affaire à un malade. J'aurais dû m'y attendre : il chantait trop bien. S'il avait toutes ses cases, il serait déjà un artiste reconnu. Il fallait forcément que quelque chose cloche. Déçue, je levai les yeux au ciel.
"J'en sais rien ! On va pas jouer à "Qui est-ce ?" non plus ! Soit tu me dis qui tu es, soit je m'en vais !"
Je tapai du pied pour faire style que j'allais partir.
"Phobos." articula-t-il dans un souffle.
Nouveau froncement de sourcils. Ca ne ressemblait vraiment à rien.
"Comme pour toi, ce sont mes parents qui ont choisi."
Inutile de le préciser, j'avais compris qu'on était tous les deux des mal-aimés. J'avais peine à croire que quelqu'un se soit levé un matin et ait décidé d'appeler son fils "Bobos" ou un truc du genre. C'était franchement handicapant.
"Apolline comment ?"
Je lui lançai un drôle de regard. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ?
Un sourire passa sur son visage. Je roulai de nouveau les yeux.
"Te moque pas ! C'est pas de ma faute !"
"Ne crois pas ça. Ce n'est pas pour cette raison que je souris." dit-il d'un ton qui me mit en confiance, même si je commençais sérieusement à m'interroger sur sa santé mentale.
"Tu ne bois pas ?"
Je baissai les yeux sur mon verre qui attendait toujours. Phobos termina le sien sans sourciller. Prenant mon courage à deux mains, j'en bus deux grosses gorgées avant de tousser. Un léger rire s'échappa de sa gorge.
"C'est une première ?"
"Non, c'est juste que d'habitude je bois des alcools beaucoup plus forts alors je suis pas habituée à passer à des trucs plus légers, tu vois ?" fis-je alors qu'un goût immonde de houblon empâtait ma bouche.
Son rictus s'agrandit. Il se moquait carrément de moi. Je lui jetai un regard noir avant de détourner les yeux. Rien à fiche.
"Apolline Méléon..." déclara-t-il après quelques secondes de silence. "J'étais sûr de te trouver ici. J'étais sûr que tu ne résisterais pas à l'envie de chanter avec moi."
"Tu me connais ?" fis-je, à la fois perplexe et de plus en plus méfiante.
"Ta mère est Aphrodite."
"Oui mais..."
"Ton père est un caméléon."
J'en restais stupéfaite, surtout qu'il avait fait comme s'il ne me connaissait pas, jusqu'à présent. A quoi jouait-il ? Je remarquai alors que son air bad boy assumé cachait un masque de désaxé profond. Ses yeux qui n'étaient pas droits... Voilà ce qui me perturbait tant. Ce qu'il y avait dans ses yeux, cette noirceur voilée par le bleu clair de ses pupilles. Je frémis.
"Nous avons un petit lien de parenté."
"Sérieux ?" fis-je alors que ma seule envie était de prendre mes jambes à mon cou.
Tant pis pour le duo, il me faisait grave flipper. Si ça se trouve, il me faisait croire que nous étions de la même famille uniquement pour me perturber. Honnêtement, il ressemblait à rien. Dans ma famille, on était tous assez beaux en règle générale, si on en oubliait deux ou trois.
"J'aimerais que tu me rendes un petit service." dit-il tranquillement tout en faisant tourner le verre vide sur lui-même du bout de l'index. "Oh, tu n'es pas obligée d'accepter, ce n'est pas consciemment que je te le demande." précisa-t-il en remarquant sans doute mon inquiétude.
Il leva les yeux et les planta dans les miens, m'arrachant toute pensée cohérente. Me mordant les lèvres, je me levai prudemment.
"Je... je vais y aller." décidai-je avec un faux sourire poli. "J'ai été ravie de discuter avec un psychopathe tel que toi."
J'attrapai mon sac et passai la bandoulière sur mon épaule, mais au moment de bouger, je me rendis compte que j'en étais incapable. Mes pieds étaient comme collés au sol ! Je baissai aussitôt les yeux et remarquai que quelque chose tournoyait autour de mes chevilles, comme des filaments noirs, me maintenant immobile. C'était quoi ces trucs ? Phobos était un sorcier et il en avait après moi. Il fallait que je reste calme coûte que coûte. Pas de panique...
"Je sais crier très fort." dis-je d'un ton tremblant, comme une mise en garde.
"Là où tu vas, nul ne t'entendra, petite fille." me promit-il avec un sourire torve.
Brusquement, un tourbillon de sable noir m'entoura. Je voulus hurler mais il entra à l'intérieur de ma bouche, se répandit dans mon corps et m'engloutit.
J'avais disparu. J'étais perdue.
L'obscurité m'environnait. Je n'y voyais rien. Et ces murmures, tous ces murmures dans ma tête... tandis qu'un vent de sable noir me hurlait aux oreilles.
◆ ◆ ◆ ◆ ◆ ◆
Café Granny, quelques secondes plus tard...
Phobos cessa de jouer avec son verre vide. Il le claqua brutalement sur la table et se leva tranquillement. Il tira sur sa veste en cuir et détendit les muscles de sa nuque en fermant brièvement les yeux. Tout était réglé comme du papier à musique. L'enchaînement était presque digne de celui d'un requiem. Sauf que ce ne serait pas une prière pour l'âme des futurs défunts. Aucun d'eux ne méritait une cérémonie mortuaire.
Satisfait, il souleva les paupières, laissa un billet sur la table et se dirigea vers la sortie du café. En chemin, il coula un regard vers la serveuse.
"Apolline est partie ?" demanda cette dernière en la cherchant des yeux.
La petite était déjà connue dans les parages. Phobos tiqua, mais il ne se départit pas de son expression désinvolte. Il plongea son regard dans celui de la serveuse, s'offrant volontairement le luxe de la séduire avec un sourire dont il avait le secret.
"Oui, elle ne se sentait pas très bien. Le monaco, vous savez..." expliqua-t-il d'un ton entendu en riant un peu. "Elle m'attend dehors. Mais ne vous en faites pas, je vais bien m'occuper d'elle."
Ils étaient derrière lui. Courants, rampants, hurlants, leurs corps grossièrement défigurés se mouvaient avec la grâce de poissons hors de l'eau. A moitié couvert d'écailles et de peau, je savais qu'ils étaient juste derrière moi, me suivant de prêt, reniflant une trace que je ne pouvais cacher. Ils étaient nombreux, ils étaient affamés, et ils savaient que j'avais tout vu, tout découvert. J'aurais dût le découvrir plus tôt, tout était là, l'Ombre du Soleil qui avait plongé Innsmouth dans une pénombre glauque, j'avais vu les tas de poissons se décomposant dans la brume, j'avais sentit la mort tout autour de lui. Mais maintenant c'était trop tard, j'étais découvert, j'avais découvert leurs secrets, et ils me voulaient mort. Ces... Ces ignobles abominations, fruit d'une union impie entre un peuple fou et... Et les choses inimaginables à qu'ils vouaient un culte des plus sombres et sanglants. Tout... Tout autour de moi était révulsant, de l'odeur de pourriture qui empestait la ville jusqu'au l'amas de cabines de pêcheur rongées par la crasse et recouvert de coquillage mort. Mais je devais courir, je devais me cacher, car s'ils me capturaient j'allais finir comme tous les visiteurs, sacrifiés à ces... Choses au fond de l'eau ou pire. Je devais me cacher, c'était la seule solution, les créatures étaient rapides, armées et redoutables mais elles étaient aveuglés par leurs soif de sang, planqué contre un mur, caché dans l'ombre, il regarda un groupe de ces hybrides monstrueux passé devant lui. Se retenant de vomir alors que l'odeur de pourriture l'attaqua de plein fouet, et la pénombre dévoila ses poursuivants dans leurs intégralité. Des parodies d'hommes aux yeux blancs et globuleux, certains étaient sur leurs quatre pattes et ressemblaient à des grenouilles écrasés qui avait miraculeusement survécut, leurs visages écailleux et décomposé se rapprochait plus du poisson que de l'homme, et des algues mortes s'accrochaient à leurs peau bleuâtre et malsaine. Les créatures passèrent devant lui, ne le remarquant pas par miracle et continuant leurs chasses. Puis se fut les Ténèbres, et la sensation du sol froid contre lui. ...
Un rire s'échappa de la gorge de Pitch alors que les créatures l'encerclèrent de nouveau, le coinçant contre le mur de bois mort, ils ne dirent pas un mot, pas un grognement alors que le fossoyeur se releva, secouant son costume de la poussière. Il fit un sourire amusé au hybride monstrueux, l'un d'entre eux s'approcha et tendit une main palmée vers lui avant de dire:
"Techniquement monsieur Black, vous seriez mort dans le livre"
Le fossoyeur remit son chapeau melon en place avant de sourire aux monstre qui retira le haut de son costume monstrueux comme le reste de la troupe, l'un d'eux sortit une bouteille d'eau d'une poche et commença à boire en murmurant quelques chose sur le fait qu'il crevait de chaud. Pitch étouffa les derniers sursauts de rire qui lui chatouillaient les cotes avant de dire:
"Pardonnez-moi, je me suis laissé prendre au jeu, je dois dire que cela fait bien longtemps que je ne me suis pas autant amusé."
Une petite explication est nécessaire, je le pense. Ne vous en faites pas, Seb n'as pas décidé que ce post était un teaser pour une autre mission, loin de là, je n'étais même pas à Storybrooke après tout. Laisser moi l'honneur de vous présentez la ville Innsmouth dans le Massachusetts, enfin la "ville", c'était un gigantesque décor géant qui allait rester ici durant quelques mois. Le temps de l'inauguration du premier festival grandeur nature pour rendre hommage au maître de l'horreur, Howard Phillips Lovecraft, sachant que ce décor qui s'était créé lentement au fil des mois était une fidèle représentation de la ville imaginaire d'une des nouvelles horrifique les plus populaires et les plus connues de l'auteur. Le Cauchemar d'Innsmouth. Pourquoi cela? Pour que les personnes courageuses décident de se prêter au jeu le temps d'une matinée pour reproduire les moments forts de l'historie. Bien sûr, j'étais la personne qui avait financé la majorité de ce projet et qui avait... Donner un discret coup de pouce magique sur la reproduction des décors. Pour résumé, en tant que fan inconditionnel de l'oeuvre du Lovecraft, j'avais décidé de m'offrir une légère folie des grandeurs. Bien sûr, je m'étais moi-même prêté au jeu, m'habillant comme une personnage tiré de l'époque, c'est a dire avec un costume que j'appréciais (même si ce n'était pas celui de Diane), un chapeau melon légèrement ridicule, et une moustache digne de... Hum... Du docteur Watson dans l'une des adaptations de l'oeuvre de Sherlock. Mais passons, j'avais demandé à participer à la représentation test, et je devais avouer que je n'étais pas dessus, c'était fidèle, c'était terrifiant, c'était tout ce que j'aimais.
"Messieurs, vous pouvez être fiers de votre travail, c'est tout ce que je pouvais espérer et plus encore. Vous donnerez mes félicitions à tous le reste de l'équipe, car je suis malheureusement attendu quelque part. Ce fut un plaisir. "
Pitch serra la main de tout les comédiens avant de repartir dans les fausses rues d'Innsmouth, un léger sourire aux lèvres, cela lui avait fait du bien. Il avait ressentit le besoin urgent de se changer les idées après tout ce qui venait d'arriver après le retour de Diane. L'exploration des plaines de Vigrid ne... S'était pas bien déroulée. Les plus graves blessures n'étaient pas corporelles, loin de là, je savais que ma chère et tendre avait besoin de temps et de repos et de ma présence ainsi que de celle d'Apollon. Cependant, il y avait l'histoire de... Mon supposé "fils". J'ignorais totalement son origine et la vérité sur notre supposé lien. Mais je savais une chose, il y avait quelque part une entité qui me haïssait de tout son cœur et qui savait maîtriser le sable noir, ce qui n'était jamais une bonne combinaison. Je... Je ne voulais pas imposer une nouvelle catastrophe à la femme que j'aimais, cette sortie était la seule que je faisais en dehors des recherches de cette personne et mes visites régulières à la déesse lunaire. Pitch regarda autour de lui avant de soupirer et de se téléporter jusqu'à la ville de Storybrooke, devant son manoir. Juste devant les portes de sa maison attendait un garde olympien en armure dorée, Pitch soupira avant de hocher gravement la tête, lui qui avait espérer avoir le temps de prendre une dernière tasse de thé, c'était malheureux. Il indiqua au garde qu'il était prêt à partir et fut téléporté de nouveau sur... L'Olympe.
Ce n'était pas la première fois que je venais, loin de là, mais... Je devais avouer que même si la décoration était légèrement trop lumineuse à mon gout je pouvais toujours apprécié la magnifique architecture, même si je pouvais sentir que l'atmosphère était lourd, je n'étais qu'au grille et pourtant j'avais la désagréable impression que l'Olympe avait perdu une partie de sa splendeur à cause des dernières aventures des dieux. Des "éphémères"... Je détestais ce terme, Diane n'était pas éphémère. Elle était ce que j'avais de plus précieux au monde, son sourire et les sentiments que nous partagions étaient des trésors éternels que j'allais chérir jusqu'à la fin de mon existence. Et j'avais l'impression que... Ses sourires qui m'étaient si chers se faisaient de plus en plus rares. Et au fond de moi, plus que la peur de cette entité qui me haïssait tant, je tremblais bien plus à l'idée de voir Diane s'éteindre pour de bon. Je pouvais encaisser la haine et la rage, mais perdre ce qui m'était si cher...? Cela... Cela était terrifiant. Contrairement à son habitude, Pitch était le dernier arrivé, devant les portes se trouvaient Diane, éclatante à mes yeux à chaque instant de son existence. Il y avait aussi... Ellie, c'était ça? Oui. Je n'étais pas au courant de toutes les... Aventures d'Elliot Sandman et de sa famille, mais je crois que... C'était sa sœur où une surprise du genre. Elle était en train de lire un livre d'une épaisseur absurde entre les mains d'une enfant, mais Pitch savait que la soif de littérature ne connaissait pas d'âge. Et finalement, il y avait... Sable. Qui me regarda et ne manqua pas d'éclater d'un rire silencieux en me voyant. ... Ts, certaines personnes ne peuvent pas comprendre qu'il faut parfois sortir de ses habitudes pour vivre une expérience dans toute sa splendeur, même si je devais avouer, la moustache craignais un peu. Mais passons, Pitch s'avança vers le trio en croisant ses mains derrière son dos avant de soutenir le regard de tout le monde et d'annoncer.
"J'avais rendez vous en 1920 dans une ville cauchemardesque, il fallait bien que je tienne mon rôle. "
Le Roi de la Peur claqua des doigts et son costume d'époque fut remplacé par le cadeau que Diane lui avait fait un jour qu'il n'oubliera jamais, il attrapa son chapeau melon et le lança d'une pichenette dans la direction de Sable encore moqueur. Qui sursauta alors que le chapeau se dissipa en une petite explosion de sable noir qui le frôlèrent, puis, il passa le pouce sur sa moustache, qui disparu dans un nuage de sable. Maintenant que Pitch avait retrouvé son style de gentleman qu'il aimait tant, il s'approcha d'Ellie avant de faire apparaître une copie du "Cauchemar d'Innsmouth" et de la tendre à Ellie en souriant légèrement:
"C'est un plaisir de te rencontrer, Ellie, et comme je vois que tu es une très grande lectrice, puis-je te conseiller d'essayer l'oeuvre de Lovecraft? Ce assez spécial, mais c'est unique en son genre, considère cela comme un cadeau de présentation."
Il fit un dernier hochement de la tête avant de se tourner vers Diane, son regard se fit aussitôt plus chaleureux et doux, ce qui était uniquement réservé à la déesse lunaire. Et une honnête sourire s'étira sur le visage du fossoyeur alors qu'il attrapa la main de la déesse pour lui embrasser et d'ajouter dans un accent anglais bien trop accentué:
"Ma gente dame, c'est toujours un plaisir de vous revoir. Dois-je faire réapparaître la moustache pour égayer votre journée?"
Pitch lâcha la main de la déesse avant de lui sourire de plus belle, il était toujours aussi heureux de la revoir, de sentir sa présence, comme s'il avait peur qu'elle ne soit qu'un rêve qui risquait de disparaître dans un moment de panique. Je tenais tellement à elle, et elle le savait. Nous étions liés d'une manière unique et étonnante, spéciale et pourtant qui nous semblait tellement... Juste. Alors je ne pouvais pas m'empêcher de cacher mes inquiétudes et mes peurs derrière ce sourire, quel pitoyable Maître de la Peur je ferais si j'étais incapable de cacher la mienne derrière un sourire. Parce que, bien plus fort que la possibilité que mon supposé fils veuille ma mort, j'avais terriblement peur qu'il s'en prenne à elle. A sa possible mère. Et j'étais déchirer entre l'envie de la prévenir et le fait que... Que cela soit peut-être la goutte d'eau qui fasse déborder le vase. J'avais peur que cette journée devienne le cruel Réveil à notre si doux rêve...
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| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Le glaçon ambulant
Depuis quand n'avais-je pas vu autant de livres, nichés sur leurs étagères, n'attendant qu'à être feuilletés ? Cela faisait si longtemps, que je n'avais pas tourné les pages d'un épais exemplaire, mes doigts glissant sur le papier ancien. J'étais rassurée par la douce chaleur qui se répandait dans la bibliothèque, alors que je m'étais calée contre l'une des étagères, un livre à la main. Les mots défilaient devant mes yeux bleus avec plaisir, même si je n'avais pas encore trouvé ce que j'étais venu chercher. Je n'en éprouvais pas de frustration, trop heureuse de me sentir en sécurité. Cela faisait bien longtemps que je m'avais pas ressentie telle sensation. Pour une fois, je n'avais pas envie de partir, pas envie de fuir. Je voulais juste continuer à lire, fouiller au milieu des pages, dans ces mots, jusqu'à trouver. Connaître le mystérieux secret des déesses magiques. Apprendre à contrôler ce pouvoir glacial qui m'avait été imposé.
Je reposais à son emplacement le livre que je venais de survoler rapidement, avant de prendre celui qui était posé juste à côté. On trouvait un nombre incroyable d'ouvrages en ces lieux. Olympe était un endroit plein de mystères et d'histoires. Je n'avais jamais voulu m'y rendre, mais je me rendais compte désormais que si je voulais en savoir plus, il fallait que j'en sache plus sur l'histoire des divinités, que je cherche directement à la source. Même si je ne risquais pas d'apprendre grand chose sur mon étrange héritage avec un livre dont le titre était « 100 astuces pour moderniser votre temple ». Cela allait être probablement bien long, avant de trouver quoi que ce soit qui puisse m'aider à avancer dans mes recherches. Mais cela n'était pas grave. J'avais tout le temps qu'il me fallait.
J'attrapais le livre suivant... Et poussais un petit cri, sursautant à l'apparition que laissait voir l'espace vide laissé par l'exemplaire que je venais de lâcher sous la peur. Un homme me fixait de l'autre côté de l'étagère, une règle de bois à la main tendue vers moi. Règle qu'il fit passer par le petit espace, me faisant reculer pour en échapper. Je sentie quelque chose frapper contre mon dos, et je tendis les bras pour agripper l'étagère du mieux que je pouvais, le cœur battant la chamade et mon regard louchant sur l'instrument que l'homme tenait toujours de manière menaçante.
- L'eau abîme les livres ! Je ne veux pas de ça ici !
Il fit le tour du rayon pour me rejoindre, et pointer une nouvelle fois sa règle. Sauf que cette fois, il n'y avait aucune étagère pour nous séparer. Mon regard ne cessait de passer de ce qu'il tenait à la main et son visage marqué par la sévérité. Je sentais ma respiration devenir de plus en plus rapide, alors que mes doigts se crispaient sur la surface de bois que j'agrippais comme si j'avais peur de tomber. Et cela m'empêchait surtout de tendre les mains vers lui et le geler, acte que je regretterai bien trop pour tenter quoi que ce soit pour me défendre.
- Vous croyez que j'ignore qui vous êtes ? J'ai beaucoup lu et beaucoup appris. Vous êtes la Reine de la glace et c'est très mauvais pour la conservation des livres ! Sortez immédiatement !
Je le regardais sans comprendre, les lèvres entrouvertes sous la surprise. Il savait ce que j'étais, quels étaient mes pouvoirs. Il disait l'avoir lu. Il y avait donc moyens d'apprendre dans ces livres ! J'étais tentée de lui demander dans quels livres avait-il bien pu savoir qui j'étais, mais en le voyant agiter de nouveau sa règle, je me recroquevillais plutôt sur moi-même, de peur de recevoir un coup.
- Anatole ?
J'avais laissé échapper le nom d'une petite voix apeurée, la gorge trop serrée pour pouvoir parler plus fort. Le jeune homme s'en était allé chercher dans les rayonnages de la bibliothèque de son côté. Le lieu était immense, à la démesure des dieux. Mais j'espérais qu'il ne serait trop loin. Il ne m'avait pas prévenu pour cet homme à l'air dangereux...
C'était grâce à Anatole que j'avais pu accéder à la Bibliothèque de l'Olympe. Ou plutôt c'était une certaine Neil qui nous avait emmené. Il m'avait dit qu'elle l'aimait bien, qu'elle nous aiderait à se rendre là bas. Je lui avais confiance. Ce qui était bien rare de ma part. Mais il avait sauvé mon bonhomme de neige d'une fonte certaine, et il avait dit savoir qui j'étais. De plus, il m'avait offert une glace au chocolat. Quelqu'un qui aimait les glaces et à l'air aussi enfantin ne pouvait pas être mauvais. À part mon supposé « mari », mais ce n'était pas la même chose. Quand Anatole m'avait dit que lorsque l'on avait besoin de réponses il fallait se rendre au Mont des Dieux, je n'avais pas hésité bien longtemps. J'avais enfin une chance de connaître des réponses à mes problèmes. Cela arrivait bien trop rarement pour que je ne tente pas le tout pour le tout. Même si au final, c'était pour finir menacée.
- Je n'ai aucunement prévu d'abîmer ces livres, je cherche seulement à me renseigner sur les déesses magiques. On m'a dit que j'étais la bienvenue ici, je ne veux pas partir! Et veuillez baisser je vous prie votre règle, vous risquez de blesser quelqu'un Monsieur!
Peut être ne rendait-il pas compte que ce genre d'instrument peut être douloureux lorsque l'on s'en prend un coup. Et que ces sourcils froncés n'étaient que leur état normal, qu'il était né avec un froncement de sourcils particulièrement prononcé. Je déglutis le plus discrètement possible, en relâchant lentement l'étagère et en me redressant. J'avais été polie, je lui avais donné un conseil. Nous étions deux adultes dans une bibliothèque qui s'expliquaient tranquillement, je n'avais pas à m'inquiéter de la sorte.
- Les déesses magiques ça n'a aucun intérêt pour vous ! Ni pour qui que ce soit ! Ce sont juste 5 femmes avec des pouvoirs pour compenser un manque affectif du côté de leur père ou de leur mère. Ce sont toujours des histoires de ce genre.
Avait-il réellement dit cela ? Venait-il vraiment de parler... de cela ? L'impact de ses paroles me fit écarquiller les yeux d'horreur. Comment pouvait-on parler ainsi sans connaître quelqu'un ! Il ne savait rien de moi, c'était incroyablement injurieux de dire de telles choses.
- D'un, on ne court pas dans ma bibliothèque. De deux, vous partez avec elle.
L'homme malpoli venait de secouer la tête de gauche à droite alors qu'Anatole arrivait en courant. Il pointa grossièrement le doigt vers nous deux, avant de nous tourner le dos et de mesurer de sa règle la tranche d'un livre. J'aurai voulu lui répliquer quelque chose pour lui faire regretter ses paroles, mais à la place je le regardais avec fascination attraper un crayon qu'il avait coincé contre son oreille pour écrire sur un petit bout de papier couleur crème qu'il venait de sortir de la poche de son pantalon noir ce qui semblait être la mesure qu'il venait de faire. Je n'en étais pas sûre, je n'arrivais pas à lire correctement son écriture en italique de là où j'étais, bien que je me mette sur la pointe des pieds. Ce qui ne l'empêcha pas de faire la même chose pour livre suivant...
- Ne fait pas gaffe à lui, c'est un chat, c'est grognon par nature.
J'avais tourné la tête vers Anatole qui me regardait quand le bruit soudain de la règle qui tombe au sol me fit une nouvelle fois sursauter. L'homme venait de la faire tomber, et il n'avait pas l'air bien content. Je me rapprochais le plus prêt possible d'Anatole tout en lui laissant le plus d'espace personnel possible, pour mettre une certaine distance entre moi et l'impoli aux sourcils froncés.
- Un chat? Je crois que tu te trompes, ce n'est pas un chat. Tu vois bien qu'il n'a pas de fourrure et qu'il ressemble à un humain!
Je le regardais sans comprendre, étonnée par de tels propos. Peut être était-ce le surnom que l'on donnait à cet étrange gardien. Mais je savais encore la différence entre un être humain et un animal. Les chats n'avaient sûrement pas encore évolués à ce point là.
- Et vous, je vous trouve bien irrespectueux. Vous devriez faire attention à ce que vous dîtes.
Je me redressais, le menton levé et les mains sur les hanches, pour le regarder de haut. Je voulais bien lui faire comprendre que j'étais une reine, et cela ne l'empêchait en rien de me parler avec un minimum de respect. Les mots peuvent être des armes, mais ils peuvent tout aussi bien se retourner contre vous.
- Plaît-il ?
Il s'était de nouveau tourner vers nous, pour nous fusiller de son regard agacé, quand il m'avait tout à coup adressé un magnifique sourire en m'entendant. Cela aurait dû me faire plaisir de voir un tel changement sur son visage, mais quelque chose me mettait mal à l'aise. Un éclat brillant dans ses yeux qui avait l'air bien moqueur.
- Puis je vous renseigner sur quoi que ce soit ?
J'allais lui demander poliment quels ouvrages avaient pour sujet les déesses magiques, quand il s'était de lui même tourné vers les rayons pour attraper quelques livres qu'il me donna, toujours sans se départir de son sourire félin. Je comprenais mieux pourquoi Anatole disait que c'était un chat. Je sentie mon visage se décomposer alors qu'il me lisait avec un plaisir certain les titres.
- "Perdre du poids quand on est Reine." "Éviter les rides à tout âge." "Le guide parfait du plombier."
Ce moquait-il de moi ? Probablement. Je posais un regard glacial sur lui, alors que son visage redevenait sérieux et que son horrible sourire quittait ses lèvres.
- Maintenant dehors ou j'appelle les gardes.
Il n'avait pas le droit. Je n'avais pas envie de partir. Pour une fois, je me sentais bien dans un lieu. Je redevenais un rat de bibliothèque, comme j'avais pu le faire lorsque j'étais enfant à Arendelle. C'était le seul échappatoire que j'avais pu avoir. Et cette fois, c'était aussi la seule solution qui m'était offerte. Hors de question que je m'en aille.
- Nous ne partirons pas. Vous allez nous montrer les livres parlant des déesses magiques. C'est un ordre.
J'avais fais un pas vers lui, d'un air décidé, alors qu'une lumière bleutée illuminait mes mains, et que le bruit particulier de la glace qui recouvre quelque chose se faisait entendre. Je lui tendis la pile de livres désormais gelés, le défiant du regard. Il fallait que je m'impose. Surtout que je n'avais pas du tout apprécié ce qu'il avait fait. « Perdre du poids quand on est Reine »... Il n'avait pas remarqué ma taille fine ?
crackle bones
Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »
| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski
« Il existe 175.000
espèces de papillons... »
« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »
| Conte : ➹ Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.
"Coulis fruits de la passion, mousse framboise et chocolat, croquant de chocolat blanc."
"Et une ombrelle."
"Une ombrelle ?" avais-je dit en regardant d'un air surpris la jeune femme adossée contre le comptoir, les yeux plein d'admiration sur la pâtisserie qu'elle avait préparée et que je tenais dans les mains. Elle venait d'y enfoncer une petite ombrelle, touche fantaisiste assez surprenante, mais qui étrangement apportait quelque chose en plus.
"Je n'ose pas le manger, tellement qu'il est beau. Tu as vraiment réussi la répartition des couches, le coulis qui durcit légèrement sur le haut et... la petite ombrelle qui apporte une touche charme au tout."
On avait entendu la petite clochette de la porte de la pâtisserie de Robyn. Je n'avais pas osé me tourner, de peur de devoir détourner mon regard de cette succulente merveille. Comment qu'elle arrivait à créer de telles choses ?
"Excusez moi, mais j'aimerai un stock de pâtisserie pour fêter mon retour en ville. Je me disais que quelque chose comme euh... oh mon dieu... C'est quoi ça ?"
L'homme s'était approché de nous et j'avais sentis au regard de Robyn qu'elle n'appréciait pas du tout qu'on soit stoppé en pleine dégustation par un parfait inconnu.
"On dirait... oh mais oui... de la framboise ? Un coulis ? De fraises ? Fruits rouges ? Quelque chose de ce genre ? Une Ombrelle ? Une ombrelle ?"
Il m'avait pris la cuillère des mains et il avait découpé un petit bout de gâteau, le portant à ses lèvres, avant de lécher la cuillère et de me la redonner. Je pris un air de dégoût, quand il passa sa langue sur ses lèvres pour racler le chocolat qui s'y était déposé.
"Oh bon sang ! C'est aussi jouissif que se torcher le popotin avec de la soie !"
Je l'avais observé me demandant si il plaisantait ou pas, tandis que Robyn lui avait adressée son plus beau des sourires.
"Oh non... non... il n'a pas l'air méchant. Reste calme."
Mais la jeune femme était déjà partie en direction de l'arrière boutique, juste après avoir déplacé sa chaise devant la vitrine qui nous séparait.
"Llama. Llama Groove. Et vous êtes ?"
J'avais hésité... secouant la tête. Puis, en entendant du bruit dans l'arrière boutique, j'avais serré la main que me tendait l'homme.
"Vraiment désolé."
Il se demandait peut-être si c'était mon prénom et nom, mais en réalité, c'était juste ma façon de m'excuser pour ce qui allait arriver. Robyn avait déboulé dans la boutique, montant sur la chaise, grimpant sur la vitrine et sautant à pied joint devant nous, une batte de baseball en main. Elle avait poussée un cri, le lama avait fait de même et après avoir hurlé ensemble, elle s'était mise à sa poursuite, vue qu'il avait pris la fuite. Une Robyn qui courait dans toute la ville pour chasser du lama. C'était un spectacle vraiment à part.
Et c'était juste après ça, que j'avais rencontré une jeune femme, glacée, mais aussi succulente que la pâtisserie qu'on voulait me faire goûter.
Aujourd'hui, après l'attaque du chat...
- Nous ne partirons pas. Vous allez nous montrer les livres parlant des déesses magiques. C'est un ordre.
Pourquoi toutes les jeunes femmes finissaient toujours pas se retrouver hors d'elles ? J'avais posé ma main sur l'avant bras d'Elsa, pour lui faire comprendre que ça ne servait à rien de s'énerver, car ce chat était têtu. Et puis de toute façon on était en bons termes avec les olympiens, il n'y avait pas de raisons qu'on se fasse chasser d'ici.
"C'est vraiment dommage, monsieur Socrate, que vous vous comportiez ainsi avec les envoyés de mademoiselle Sandman."
Le chat avait gloussé avant de me regarder.
"Ellie nous a demandé de venir faire des recherches sur les déesses magiques et vous, vous nous insultez et vous nous demandez de sortir. Je sens qu'elle ne va pas être contente du tout. Mais bon... Vous avez raison, on a rien à faire ici, nous allons partir."
J'avais fait un signe de la tête à la Reine des neiges, pour qu'elle stoppe son pouvoir et qu'elle me rejoigne.
"Vous... Vous auriez dû le dire plus tôt, voyons."
J'avais laissé échappé un petit sourire, tout en me tournant pour faire face à Socrate.
"Comment avez vous rencontré mademoiselle Ellie ?" venait-il de demander à Elsa.
"C'est une longue histoire."
"Mais j'aime les longues histoires, je suis bibliothécaire." avait-il répondu du tac au tac en me regardant d'un air triomphant, sentant sans doute que je mentais.
"Voyons mon ami. Vous savez qu'Ellie me porte dans son coeur."
"Non."
"Je veux dire par là, que si je suis ici, c'est que quelqu'un m'y a fait venir. Car ni mademoiselle Elsa, ni moi même, pouvons venir jusqu'ici par nos propres moyens. Ellie comptait nous rejoindre un peu plus tard quand on aurait trouvé les livres, mais je pense qu'on va simplement sortir et lui dire qu'il n'y avait rien. Parce qu'il n'y a rien, n'est ce pas ?"
Le chaton avait croisé les bras suite à mon discours.
"J'ai vue la fille du dieu raté venir vous emmener ici. Je vois tout, je sais tout."
J'avais levé un sourcil, le regardant avec un air de défi.
"Le dieu raté ? C'est d'Elliot qu'il s'agit ?"
"Je suis chez moi ici, je n'ai pas à répondre à vos questions. En revanche vous, vous devez partir. Sinon j'appelle la sécurité."
J'avais hoché la tête. Il avait raison, on était de trop ici. Je m'étais quand même tourné vers Elsa pour lui expliquer ce qu'elle n'avait peut-être pas compris.
"En fait Ellie, c'est la jumelle en quelque sorte d'Elliot. Enfin tu vois le genre ? C'est la création râtée."
"Ah non monsieur !" avait dit le chat outré en levant son doigt en l'air.
"Mademoiselle Ellie Sandman est..."
"...divisée. Elle est une partie d'Elliot, donc à la base elle était Elliot. Mais bon, c'est pas grave qu'elle soit considérée comme ratée, par un chat qui passe ses journées à manger des lasagnes et qui ne quitte jamais sa bibliothèque. Tu sais, les dieux le considèrent un peu comme du mobilier."
"Ah mais je sais très bien, c'est pour ça que les exècre tous !"
Une nouvelle fois, j'avais laissé échapper un petit sourire et un air très amusé était venu se dessiner sur mon visage. Mais aussi une pointe de triomphe.
"Les dieux vous les exécrez tous ? Oh... c'est tellement triste pour la déesse Ellie."
"Non, elle est différente ! Vous ne m'avez pas laissé finir car vous êtes très impolis en plus d'être mal coiffé ! Mademoiselle Ellie Sandman est le résultat le plus parfait de cette équation râtée qu'est Elliot. Il faut toujours deux opposés. La perfection et le détritus."
"Hum hum..." avais-je laissé échapper en regardant derrière Socrate, avant de reporter toute mon attention sur lui.
"Quand à la déesse Athéna, vous avez un avis sur elle ?"
"Disons qu'elle n'a rien susceptible d'éveiller mon intérêt."
"Le charme ?"
"Quel charme ? On dirait un homme."
"Le charisme ?"
"Tous les dieux en ont, mais ça ne veut rien dire."
"Hum... l'intelligence ?"
"Vous plaisantez ? Elle en a uniquement pour les stratégies militaires. Elle n'a rien dans la caboche."
"Hum..."
J'avais laissé cela en suspend, car vue que la déesse Athéna nous avait rejoint et qu'elle avait tout entendu, elle pourrait très bien prendre la suite.
Ellie Sandman
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| Avatar : Felicity Jones & Raffey Cassidy
« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
Half my life's in books' written pages. Lived and learned from fools and from sages.
J'aurais dû m'apercevoir que cette journée allait être une calamité.
Le destin est railleur. A l'instar de M. Lockwood dans les Hauts de Hurlevent, j'aurais souhaité être simple spectatrice des drames de l'existence. Ecouter sagement quelqu'un me raconter les histoires des autres et ne pas y prendre part. Hélas, il semblait que la vie elle-même s'acharne à vouloir que je m'intègre. J'avais l'impression d'être sans cesse mise à l'épreuve. Pourtant, je n'aspirais à rien d'autre qu'à mener une existence tranquille et dépourvue de péripéties déplaisantes.
Ce jour-là, lorsque Lily m'apprit lors du déjeuner qu'Elliot avait embrassé une autre femme lors de ses aventures dans un autre monde, je cessai aussitôt de manger. Je posai mon pancake dégoulinant de sirop d'érable sur la table, à côté de ma tasse. Cette nouvelle avait eu l'effet d'un boulet de canon jeté en plein sur le champ de bataille de mes émotions. J'avais été incapable d'articuler le moindre mot. Je sentais que Lily m'observait par-dessus sa tasse de chocolat chaud. Elle essayait de relativiser. Pourquoi m'avait-elle dit une chose pareille ? Se rendait-elle compte de l'effet que cela produisait sur mes fragiles convictions ?
Je sentais que tout était sur le point de s'effondrer et que très vite, mes sentiments allaient prendre le pas sur ma raison. Il ne le fallait surtout pas. Je devais rester maîtresse de mes émotions. Si je cédais maintenant, tout s'écroulerait. Je ne... pouvais pas me le permettre. Cela ferait davantage souffrir Lily. Je l'aimais bien trop ne penser qu'à moi.
Aussi je me levai et disparus sans un mot. Je revins cinq minutes plus tard, les joues rouges et respirant par saccades. Je donnais l'impression de m'être battue. Je croisai le regard anxieux de Lily tandis que je m'installai de nouveau à table.
"Ne t'en fais pas, il est en un seul morceau." déclarai-je en la trouvant tellement adorable de s'inquiéter d'Elliot malgré ce qu'il lui avait fait. "J'ai frappé là où ça fait vraiment mal."
Pendant ce temps, A l'étage de la maison, dans la chambre d'Elliot...
Un jeune homme venait de s'agenouiller au sol en poussant un "Nooooooon !" déchirant, digne de Luke Skywalker à la fin de l'Empire contre Attaque. Devant lui, en morceaux sur la moquette, s'étalaient ses figurines Star Wars et Marvel, les plus collector de tous les collector. Elles étaient numérotées. Même s'il les faisait réapparaître, cela ne serait jamais les mêmes à ses yeux.
De retour dans la salle à manger...
Un sourire satisfait naquit à la commissure de mes lèvres tandis que j'entendais le hurlement d'Elliot. Puis je bus une gorgée de thé à la bergamote. Il l'avait amplement mérité. Je l'avais maîtrisé facilement afin de démolir ses figurines. A croire qu'il ne s'était pas vraiment débattu, comme s'il acceptait de subir ma fureur. Je savais qu'il souffrait bien plus par la perte de ses objets collector que si je lui avais refait le portrait. L'éloge de la douleur est tout un art que je savais exercer quand je jugeais que la personne le méritait. Ce qu'il avait fait était impardonnable.
Une fois mon déjeuner achevé, je quittai Lily à regret. Je ne savais pas si je devais rester auprès d'elle. Cela me semblait insupportable. Ce qu'elle m'avait révélée me perturbait grandement. Dans quel but me l'avait-elle dit ? Pour simplement m'en informer ? Pour que je prenne sa défense ? Pour que je la venge ? Pour.... parce qu'elle voulait que...?
Je passai une main contre mon visage et me réfugiai dans ma chambre. Je m'étais adossée contre la porte fermée et soulevant les paupières, j'aperçus Aryana. Oh non... pourquoi nul ne voulait me laisser en paix ? Elle était assise au bord de mon lit fait au carré. Même si sa présence me mettait toujours dans l'embarras, j'étais heureuse de la voir. D'elle, je ne savais que ce qu'on m'avait dit depuis son retour de Meter. Elle avait beaucoup souffert, était restée alitée quelques heures (un exploit pour une déesse), avait eu des difficultés à parler, et surtout, elle évitait Elliot. Cependant, elle avait l'air d'aller beaucoup mieux. Même son visage restait pâle, l'éclat de ses yeux était saisissant. D'ailleurs, ils brillaient un peu trop. Avait-elle pleuré ?
Je restai plaquée contre la porte, hésitant entre partir et m'approcher d'elle. Que faisait-elle ici ? Non, c'était bien trop impoli de formuler une telle question à voix haute. Mieux valait attendre qu'elle l'explique par elle-même. Cependant, les secondes s'égrenaient et elle ne parlait toujours pas. Cela ne lui ressemblait pas. Où étaient passées sa gaieté et légèreté ?
Ses yeux dérivaient pensivement sur le mobilier, comme si elle appréciait de découvrir cet endroit qui était comme mon refuge. Tout était soigneusement rangé. De mon bureau à mon fauteuil doté de deux coussins, sans parler de mon lit tiré à quatre épingles. Sur la table de nuit, une chandelle éteinte, une lampe, un livre et un petit éléphant en plastique que Lily m'avait offert. Le reste des murs était envahi par des étagères débordant de livres. C'était le seul endroit où je m'autorisais un certain désordre organisé : les ouvrages de différentes tailles étaient rassemblés. Cela leur conférait un aspect un peu fou, propre aux merveilles qu'ils contenaient.
Le regard d'Aryana s'arrêta sur un tee-shirt abandonné sur le sol, sur lequel était imprimé un logo des Aerosmith. Je passai la langue sur mes lèvres, ne sachant que dire. Nous savions toutes les deux à qui il appartenait. Elle détourna vite les yeux et sembla de nouveau remarquer ma présence. Je trouvai le courage de briser le silence pesant.
"Est-ce que ça va ?"
"Je vais toujours bien." répondit-elle avec un sourire forcé.
Quel joli mensonge... Je ne savais que dire pour la réconforter. Qu'avait-elle subi à Meter qui la rendait si distante et effacée ?
"Ellie. J'ai un cadeau pour toi." annonça-t-elle subitement de sa voix douce mais légèrement feutrée.
Je fronçai les sourcils, me demandant pour quelle raison j'avais droit à tant d'égards. Je savais qu'elle m'appréciait mais nous nous entendions rarement sur quoi que ce soit. Nous étions radicalement différentes. Et pour tout dire, je redoutais ce que renfermait la boîte qu'elle venait de faire apparaître. Je me souvenais encore de la fois où elle m'avait forcée à faire les boutiques et à m'affubler de vêtements affreux.
Anxieuse, je pris la boîte emballée dans un élégant papier cadeau bleu ciel. Je fis glisser le noeud de soie blanc et décollai méthodiquement le scotch. Arya ne me lâchait pas du regard, impatiente de voir ma réaction. Je me mordis les lèvres et espérai parvenir à avoir l'air ravi, quel que soit l'objet. Je ne voulais surtout pas la décevoir.
Je soulevai le couvercle et découvris...
La peluche d'un lapin blanc. Avec deux grandes oreilles, un petit nez rose et deux boutons noirs en guise d'yeux.
"Je trouvais que c'était de circonstance comme je suis un peu 'en retard' pour te montrer mon affection." déclara Arya avec un sourire.
Je répondis à son sourire, plus reconnaissante à l'allusion à Alice au Pays des Merveilles que par le cadeau en lui-même. Je pris la peluche dans mes mains. Elle était incroyablement douce. Je fronçai le nez. Un peu trop douce.
"Il s'appelle Monsieur Bisou." reprit-elle. "Il veillera sur toi."
Je tressaillis. Pardon ? Comment un objet inanimé aurait-il pu réussir un tel exploit ? Je ne comprenais pas le but de ce présent. Aryana se leva et posa une main sur mon épaule avant de m'observer un long moment. Je me sentais extrêmement mal à l'aise d'être épiée ainsi. Puis, elle disparut. Sans un mot de plus, me laissant dans ma perplexité. Son comportement était des plus étranges.
Je baissai les yeux sur le lapin en peluche. Monsieur Bisou. Un nom ridicule. Qu'allais-je pouvoir faire de lui ? Je ne pouvais décemment pas m'en débarrasser. Cela n'aurait pas été correct, il s'agissait d'un cadeau.
Je fis les cent pas dans ma chambre, gardant la peluche en main, cherchant la meilleure attitude à adopter la concernant. Finalement, comme je ne trouvais pas, je retournai à ma lecture du Seigneur des Anneaux. J'en étais à ma seconde lecture et c'était toujours aussi palpitant et poétique. Je m'étais installée dans le fauteuil, recroquevillée dedans, avec Monsieur Bisou posé sur mon genou. Tant que je ne savais pas quoi en faire, je préférais garder un oeil sur lui. Mon esprit était scindé en deux, à la fois accaparé par la lecture et par le souci nébuleux d'Aryana.
Un garde Olympien apparut quelques heures plus tard, alors que la nuit était tombée. Je sursautai. Cela était sans doute urgent. Anxieuse, je l'accompagnai sur Olympe et y rencontrai Diane. Elle m'apprit qu'elle souhaitait se rendre sur la lune afin d'ouvrir son temple. Je battis des cils, le souffle coupé par la proposition qu'elle me faisait. Décidément, cette journée allait peut-être devenir meilleure qu'elle n'avait commencé.
"C'est un véritable honneur de t'accompagner." dis-je dans un souffle.
Je savais à quel point la découverte de son temple comptait pour elle, et le fait qu'elle me propose de venir m'emplissait de félicité.
Ma tante lança un drôle de regard au lapin en peluche que je tenais dans ma main. Je marmonnai quelque chose d'inaudible contenant les mots "cadeau, Aryana" et penchai la tête, le rouge me montant aux joues. Je l'avais pris avec moi sans réfléchir, tout comme le Seigneur des Anneaux.
Sebastian arriva à son tour et je la saluai d'un signe de la main avec un grand sourire. Ainsi, il allait nous accompagner ? Quelle bonne idée ! Je l'avais revu de temps à autre depuis notre rencontre fin octobre. Il aimait m'écouter parler de mes lectures et c'était toujours un plaisir de les voir prendre vie en silhouettes de sable doré. Il ne pouvait s'empêcher de laisser ses pensées se matérialiser. Je trottinai jusqu'à lui et lui lançai :
"Il faudra que l'on se trouve un peu de temps pour que je te parle de ceci." dis-je en tapotant l'intégrale du Seigneur des Anneaux.
Il me tardait de voir Fondcombe, Hobbitbourg et Minas Tirith en sable doré.
Il semblait que nous attendions quelqu'un d'autre encore. Aussi je m'assis à même le sol, contre les hautes portes, et poursuivis la lecture de mon ouvrage. J'en étais à mon passage préféré et je devais absolument le terminer avant de partir.
Après quelques minutes -heures ? comment savoir, le temps s'écoule différemment quand on est plongé dans un livre passionnant- un homme fit son entrée. Je le remarquai à peine, trop absorbée par Eowyn qui était à terre alors que son oncle le roi venait d'être terrassé par le Nazgûl.
Brusquement, l'homme fit apparaître un livre qu'il me tendit. Il parlait et j'entendais très bien ce qu'il me disait, même si à son visage se superposait le combat des champs de Pelennor.
"Je ne suis pas un homme !" articulai-je farouchement.
Brusquement, je redescendis sur terre et perdis toute ma superbe. Rentrant la tête dans les épaules, je sentis le rouge me monter aux joues. Il allait me prendre pour une folle... Je jetai un regard impuissant vers Diane et la vis sourire. Puis je me tournai de nouveau vers le sorcier et pris le livre de Lovecraft.
"Je connais cet auteur. J'ai lu Dagon et la Cité sans Nom. Mais... merci..." balbutiai-je.
De toutes façons, il avait déjà pivoté vers Diane. Il embrassa sa main et j'écarquillai les yeux de surprise. Oh, alors c'était... oh ! Si je continuais à être aussi rouge, j'allais exploser. Aussi je piquai de nouveau du nez vers mon livre, songeant que cela faisait beaucoup de cadeaux pour une seule journée. J'en étais toute étourdie. Je jetai un coup d'oeil à Monsieur Bisou avec une moue et fis apparaître un sac à dos dans lequel je rangeais mes ouvrages ainsi que le lapin. Ce dernier avait la tête qui dépassait du sac, comme s'il cherchait à ne rien louper de l'aventure à venir. Je roulai des yeux. Grotesque.
crackle bones
Diane Moon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
La plus grande plaie de ce monde c'est les frères jumeaux
Depuis mon retour, je ne pensais qu'à une chose : aller dans mon temple. Le caillou retrouvé sur ma table de chevet à Olympe, m'accompagnait partout, je passais mon temps à le fixer, comme si j'allais y trouver un quelconque indice. Ce ne pouvait pas être une coïncidence, c'était bien trop gros. Comme de par hasard, juste après ma conversation avec Heimdall je retrouvais un caillou lunaire dans mes appartements. Était-ce Gaïa qui l'avait placé là ? Quelqu'un d'autres ? Aucune idée, et à vrai dire c'était réellement le cadet de mes soucis. Ce que nous avions vu à Méter, n'était que la partie immergée de l'iceberg. Et plus que jamais, on allait avoir besoin d'être soudé. Mon esprit, n'était jamais au repos, réfléchissant sans cesse, à ce que nous avions vu, avant de partir. Il n'y avait que quatre dieux « morts » contrairement à Théménos. Cela signifiait-il qu'Héra, Hestia, Hephaïstos et les autres étaient en vie ? C'était probable. Pour Hephaïstos du moins. Nous avions bien cru que Poséidon avait été l'une des victimes de la guerre alors qu'il n'en était rien. Mais pour mes sœurs, je m'interrogeais. J'avais assisté à leur mort, j'étais présente quand Famine, les avait tué. Y penser, me causait de long frisson désagréable le long de l'échine. Nous avions vu mieux comme réunion, de famille. Je devrais d'ailleurs songer à demander à Pitch, de retirer la tombe d'Aphrodite dans le cimetière. N'étant pas réellement un lieu qu'elle fréquentait, il n'y avait aucune chance qu'elle tombe dessus, mais je préférais quand même m'assurer qu'elle n'y soit plus. Je, n'avais jamais osé lui avouer qu'il m'avait fait ça, lors de notre première rencontre, pour que j'ai un endroit où me recueillir et la pleurer. C'était...trop glauque comme sujet de conversation. Et le bon sens me l'interdisait.
Quoi qu'il en soit, j'avais pris ma décision. Il fallait, que j'en ai le cœur net. Que je me rende sur la lune, dans mon temple. Bien sur, avant il me faudrait obtenir la permission d'Apollon. Mais, ce n'était qu'un détail. J'étais affreusement têtu. Et quand j'avais une idée qui m’obsédait, impossible de me faire changer d'avis. Il, le savait, parce qu'il était pareil. Ce, ne devrait donc pas être trop compliqué à obtenir. Hochant la tête, je me levais, de mon lit, où je m'amusais à dessiner le « top 10 des pires coupes d'Apollon à travers l'histoire ». Il avait boudé comme un enfant, quand il a su que c'était sur ça, que je passais mes journées quand j'étais à la maison. Je lui avait promis, que je lui ferais un jour, et ce jour était arrivé. Il y avait longtemps, que je n'avais plus prit le fusain pour dessiner. Encore une fois, nos divergences de caractères, avec mon frère, s'exprimaient. Il, n'avait jamais aimer dessiner. Je supposais qu'en tant que dieu des arts, ça ne devait pas être un soucis pour lui, mais il avait toujours préféré la peinture. J'avais tenté une fois et j'avais immédiatement arrêté devant la catastrophe que c'était. On, ne pouvait pas être bon en tout, même quand on était une déesse. Et moi, je demeurais nulle en peinture.
Je passais rapidement, par la salle de bain, pour me doucher, avant de retourner dans ma chambre, pour passer derrière le paravent dissimulant l'entrée du grand dressing. J'aurais largement, pu ne pas m'encombrer d'une pièce jouxtant ma chambre pour entreposer mes vêtements, et autres accessoires. Il me suffisait d'en faire apparaître. Le soucis, c'est que le côté, « on ne jette rien on garde tout » de mon frère avait finit, par déteindre sur moi au fil des siècles. Ça allait du mobilier, aux vêtements en passant par tout ce qui encombrait notre grenier et qui appartenait à mon frère. Je songeais parfois, que certains collectionneurs deviendraient fous à voir tout ce qui y était entreposé.
Je ressortis, habillé, chaussés de mes bottes à talons, et ma veste en cuire que j'enfilais rapidement, le tout en attrapant mon éternel « sac de chasse » en bandoulière, et fourrant la roche lunaire qui trônait fièrement sur ma table de chevet dans ma poche avant de me téléporter droit sur Olympe, j'avais rendez vous avec Athéna pour faire des recherches à la bibliothèque. Mais, avant je voulais obtenir la permission de mon frère. Peut-être qu'ainsi nos recherches, pourraient être remplacés, par une autre activité, qui nous apporterait un peu plus, qu'un moment avec Socrate
Tranquillement, je me dirigeais droit vers la salle du trône où mon frère devait se trouver, à cette heure ci. Et effectivement, il était penché sur la carte les sourcils froncés au maximum :
- Attention le prévins-je si tu continue à froncer les sourcils tu vas avoir des rides, et tu ne seras plus aussi beau qu'avant
- Faux, je serais toujours aussi sexy rétorqua-t-il levant enfin le nez du papier.
Je me contentais, de lever les yeux au ciel, tandis-qu'il me faisait signe d'approcher, pour regarder la carte. Ramenant une mèche de cheveux derrière mon oreille, je me penchais légèrement pour parcourir, des yeux les noms de nos frères et sœurs. Le tout avant de cligner des yeux et de jeter un regard éberluée à mon frère :
- Comment on a pu passer à côté de ça ?
- La question que je me pose c'est comment lui a pu passer à côté de ça
- Depuis quand Hadès et intelligence sont-ils synonymes ? Demandais-je moqueuse. Qu'est qu'on fait on lui dit ?
- Que son nom n'est pas mentionné sur la carte ?
- Il a le droit de savoir. Même si ça m'écorche la bouche de dire ça
- Je ne pense pas que ça changera grand chose, mieux vaut patienter et attendre d'en savoir plus.
- Bien affaire classée alors dis-je en haussant les épaules.
Apo' fit disparaître le parchemin, en un rien de temps, avant de se tourner vers moi. Aïe, il avait déjà deviné que ma visite était intéressée. C'était ça le soucis, quand on avait un frère jumeau. Il, n'a même pas besoin de lire dans vos pensées. Il sait déjà tout à l'avance. Parfois, c'était réellement bien. Et d'autres....Pas du tout en fait. Je levais les mains en signe de capitulation. D'accord, j'avoue tout, ma visite était réellement intéressée :
Je souhaite la permission de me rendre à mon temple
- Chouette ! Tu prévois ça pour quand ? Loulou viens avec nous ?
Je retins de justesse ma grimace. Louise et moi...N'étions pas en très bon terme ces derniers temps. Et, je ne lui en voulais absolument pas. Au contraire, j'étais même extrêmement compréhensive. Elle, n'était pas là en ce moment. Nous, nous étions à peine croisée entre mon retour et son propre départ. Mais, elle avait besoin de prendre l'air, et de se changer les idées. Aussi, m'étais-je contentée de lui donner ma bénédiction silencieuse. Même si elle n'en avait pas besoin. Et qu'elle ne m'aurait certainement pas demandé la permission de partir.
J'avais été honnête avec les filles. Peggy, avait été Peggy. Triste, mais gentille et compréhensive. En revanche, c'était Alexis, qui m'avait le plus surprise. Je m'étais attendue à ce qu'elle me passe un savon. Au lieu de ça, elle m'avait fourré, un livre entre les mains, me tapotant l'épaule avant de lancer un « croit moi tu en as besoin ». Curieuse j'avais retournée le manuscrit, pour y découvrir une couverture jaune et un noir avec un titre blanc et jaune annonçant fièrement « les relations sociales pour les nuls ». Je me souviens m'être renfrognée. Je n'étais pas nul en relation sociale....D'accord, si j'étais un zero pointé, c'était un concept qui m'échappait totalement. Pourtant, je faisais des efforts. Comparé, à ce que j'avais toujours été, on pouvait presque me qualifier de « sociable ».
Quoi qu'il en soit, après m'être mordillé la lèvre inférieure légèrement gênée j'avais repris la parole :
- Eh bien, maintenant, aujourd'hui dans les heures qui suivent.
- Tu veux qu'on y aille tous les deux ? Moi je veux bien, ça ne devrait pas prendre très longtemps, tu sais déjà ce qui s'y trouve ?
Par Gaïa. Mon frère était-il vraiment en train de me faire une démonstration intellectuel digne de sa couleur de cheveux ou c'était moi qui m'exprimait mal ?
- Non, Apo repris-je je souhaiterais y aller aujourd'hui avec une équipe...Seule
La petite ampoule sembla enfin s'allumer. Parce que son visage se décomposa de manière exagéré. Et voilà, le quart d'heure tragico/dramatique, offert par les talents d'acteurs du maître d'Olympe. Allait commencer. D'abord il allait geindre, après il allait se plaindre que j'étais une méchante sœur, puis il sortirait le ton larmoyant. Sans doute qu'il tenterait la manipulation, et se rendant compte, que rien ne marche il allait bouder, jusqu'à ce que je cède. Sauf, que je céderais pas. Et il finit par le comprendre, lorsqu'il croisa ses mains sur son torse dans une attitude boudeuse.
- Bon sang tu as quel âge ? Soupirais-je. Tu es le maître d'Olympe, Apo'. Tu ne peux pas toujours t'absenter et confier les rennes de la cité à quelqu'un d'autres. Hadès en particulier. Après, si tu as envie de le faire ne te gène surtout pas. En revanche, si je retrouve encore un chemin de préservatifs allant jusqu'à mes appartements, ce n'est pas à lui mais à toi que je les faits bouffer.
Ah, apparemment, ça avait l'air d'avoir fait son petit effet, parce qu'il pâlit. J'en étais parfaitement, capable, c'était sans doute ça, qu'il craignait. Je m'adossais à l'une des colonnes lui adressant un regard goguenard, pendant qu'il se contenta de me tirer la langue. Apollon, le maître d'Olympe qui a secrètement quatre ans et demi. Je roulais à nouveau des yeux.
- Et je peux savoir, les noms des personnes que tu as odieusement choisit pour me remplacer ?
Ignorant sa dernière pique -qui n'était dicté que par la jalousie- je me redressais légèrement, pour lui faire face :
- Ellie dis-je c'est mon premier choix. Elle est intelligente, et bien trop souvent laissé de côté. Je crois, qu'elle aussi, aimerait bien partir à l'aventure. Et puis, techniquement visiter un temple c'est quelque chose de calme. Sauf si bien sur, quelqu'un décidé de se jeter dedans, réveillant ainsi un gigantesque python de glace.
J'échangeais un regard de connivence avec mon frère. L'ouverture de son temple avait été quelque chose d'assez mouvementé. On s'en souviendrait pendant longtemps. Aujourd'hui on en riait. Mais à l'époque ça nous avait beaucoup moins amusé.
- Sebastian repris-je devant son air franchement curieux. Voit ça, comme une sorte de remerciement, pour s'occuper de Louise. Sans compter, qu'apparemment, il m'aurait sauvé d'un T-Rex alors que j'étais enfant. Ça vient de Louise précisais-je elle m'en a parlé après l'histoire avec Eleanor. Ça doit venir de là, le fait qu'il m'inspire confiance je suppose terminais-je pensivement
Il était terriblement agaçant de n'avoir aucun souvenir d'une période de sa vie. On avait tous vécu un traumatisme commun ou quoi pour ne se souvenir de rien ? Je n'étais pas experte en psychologie. J'avais lu des livres là dessus, en me disant que peut-être j'arriverais à comprendre ce qui nous était arrivé. Sauf, que tout ce charabia me collait des migraines. C'était pires qu'un trop plein d'émotions d’autrui et un Apollon affreusement agaçant dans son esprit.
- Athéna, je trouve ça légitime de l'y emmener. On a passé pas mal de temps ensemble ces derniers temps, pour chercher Arès. Avec tout ce qui se prépare, je crains que nous n'ayons désespérément besoin de lui. Tous les deux avec Athéna, forment un aussi bon duo que nous deux ensemble. De par leurs attributions déjà. Et aussi de par le lien qui les unis. Je dirais que ça se rapproche un peu de ce que nous on partage. Sans la partie jumeau, et lien psychique.
J'hésitais franchement à mentionner la dernière personne. Probablement, parce que je savais parfaitement, que ça n'allait pas plaire à mon double et que je savais d'avance quelle serait sa réaction.
- Et.... m'encouragea-t-il devant mon hésitation
- Et Pitch terminais-je dans un soupire
- Alors ça j'y crois pas ! Tu peux pas m'emmener moi mais tu peux emmener ton copain ?
Et ça y est. Nous étions partit pour une intense crise de jalousie divine. Le soucis, à Apollon comme à moi c'est notre possessivité l'un envers l'autre. Il, n'y avait qu'à voir sa manière de réagir quand il l'avait su. Aller se défouler en lui mettant son poing dans la figure, n'était en aucun cas une réaction mature. C'était une réaction dicté par la jalousie uniquement. D'une manière général on l'a toujours su. Le jour où nous aurions réellement quelqu'un lui comme moi. L'autre ne l'acceptera pas. Il, le tolérera tout juste :
- C'est bizarre, je ne dit rien moi alors que tu passe beaucoup de temps avec Neil en ce moment attaquais-je
Et voilà, un partout bal au centre. J'avais volontairement, camouflé la pointe de jalousie dans ma voix, en revanche j'avais laissé le gros sous entendu....Qu'il ne comprit absolument pas. Il avait sa tête signifiant qu'il n'y avait pas la lumière à tous les étages. Est-ce qu'on était réellement jumeaux ? Par moment, je me posais encore la question. Levant, les yeux au ciel, je me composais une expression mi amusée mi moqueuse, en m'approchant de lui, avant de lever ma main pour lui ébouriffer les cheveux :
- C'est pas grave va. Je t'expliquerais quand tu seras plus grand petit frère
- Je suis plus grand que toi
- Jusqu'à preuve du contraire c'est moi l’aînée
Un peu plus tard le même jour
J'étais enfin sortie de mon échange avec mon frère. Et j'avais la permission, d'aller dans mon temple. Je passais le message à Athéna, je savais qu'elle voulait se rendre à la bibliothèque faire quelques recherches. Comme ça, elle nous rejoindrait juste après. Quand aux autres, j'envoyais des gardes Olympiens les chercher. Ellie fut la première à arriver. C'est avec un grand sourire que je me dirigeais vers ma nièce, afin de lui expliquer la raison de sa convocation -j'avais volontairement demandé aux gardes de ne rien dire et de se contenter de les amener afin de leur annoncer moi même-
Mon regard se porta sur sa peluche, elle articula qu'il s'agissait d'un cadeau de ma sœur. Original comme cadeaux...
- Un lapin en peluche ? Mais c'est pour les en...Je m'arrêtais brusquement avant de reprendre. Tu sais quoi ? oublie totalement ce que j'allais dire. J'irais la voir quand on sera rentré. J'étais partie le lendemain de notre retour, « j'ai besoin de m'éloigner » avais-je dit à Apollon. S'il avait parut sceptique, il m'avait laissé partir les quatre jours que je lui avait demandé. Sans doute, avait-il compris, ce que cet éloignement sous entendait en réalité lorsque je lui avait demandé de rester en contact permanent, et de m'appeler s'il y avait le moindre soucis pendant ces quatre jours. Dès que j'étais rentré, j'avais eu l'impression de subir un interrogatoire. De toute façon, je ne pouvais pas lui mentir alors autant jouer carte sur table. J'avais eu besoin de prendre du recul, afin de réfléchir à un meilleur angle d'attaque Et surtout, pour éviter par respect pour Aphrodite de passer mes nerfs sur son compagnon. Nous n'étions pas naïf l'un comme l'autre. Nous savions parfaitement qu'il ne respecterais pas la demande d'Apollon de ne rien dire au sujet de Surt. J'en avais plus ou moins eu confirmation, lors de mon retour. Je, ne sais en revanche pas ce qui l'avait réellement agacé. Le fait que je ne m'arrête jamais de travailler ou le fait que je n'ai pas été franche dès le départ en lui disant clairement mes intentions. Toujours est-il qu'avec tout ceci je n'étais pas allé revoir Aphrodite, depuis la fin de notre expédition sur Méter. Et il fallait que je répare ça. Lié par le sang ou non, elle restait ma sœur. Je me promit de faire des efforts, et d'être un peu plus ouverte avec elle également.
Sebastian arriva à son tour, je le remerciais d'être venu, lui promettant une explication, dès que la dernière personne attendue serait là. Ça ne risquait pas d'être une partie de plaisir. Pitch et Sebastian s’entendaient aussi bien que de la nitroglycérine et une allumette. Je, ne les avaient jamais vu à l’œuvre, mais c'était l'impression globale qui en était ressortie lorsque mon compagnon en avait parlé.
Plusieurs minutes s'écoulèrent, avant qu'il n’apparaisse flanqué d'un garde Olympien qui prit immédiatement congé. Son devoir était accomplit.
Un sourire amusée prit place sur mes lèvres, devant l'interaction d'Ellie. L'une des facettes de sa personnalité que j'appréciais le plus était qu'elle ne lisait pas les histoires que racontaient les livres. Non, elle les vivait. Et elle était toujours aussi gênée quand quelqu'un lui faisait un cadeau. Je lui fit signe de que tout allait bien, avant de porter mon regard sur Pitch, qui s'était approché de moi avant de me faire un baise main. J'écarquillais légèrement les yeux surprises, devant cette marque d'affection spontanée en publique. Il, fallait dire que l'un comme l'autre, n'étions pas très doué à ce niveau là. Mais, étrangement, je me laissais prendre au jeu, tandis-que mon regard prenait une teinte amusée :
- Eh bien mon ami, bien que vous portiez la moustache à merveille. Je vous préfère nettement au naturel répondis-je mais j’admets qu'entre le comportement d'enfants en bas âge de mon frère, et ceci ma journée s'en trouve plus qu'égayé
Je n'ai pas le comportement d'un enfant en bas âge s'indigna mon frère dans mon esprit. Oui, il n'avait accepté qu'à la condition, que je lui laisse une ouverture constante sur mon esprit. Et, je n'avais accepté cette condition qu'à celle de le jeter s'il se faisait trop pénible.
Le moment, était venu pour moi de me jeter à l'eau. J'ignorais par quoi commencer, exactement. Alors, je plongeais la main dans la poche de mon pantalon pour en ressortir le caillou lunaire, tendant ma main à plat pour que tout le monde puisse le voir.
- J'en ai déjà parlé avec Ellie, quand elle est arrivé. Mais, j'ai trouvé ça sur ma table de chevet, au retour de ma précédente expédition. Je me suis absenté le temps d'aller parler à Heimdall c'est le gardien de la citée rajoutais-je et à mon retour il était là. Il y a quelques mois de ça, en voulant faire des recherches à la bibliothèque. J'ai aidé Lily qui se faisait martyriser par notre bibliothécaire. J'ai appris par la même occasion, que mon temple se trouvait sur la lune. C'est bête à vrai dire, j'aurais dût y penser avant, mais j'ai toujours pensé qu'il était dans un endroit comme une forêt ou que sais-je d'autres. A vrai dire, je pense qu'il y a les réponses à mes origines, et par extension, celles de mes frères et sœurs là-bas. Si vous ai convoqué, c'est parce que je souhaiterais que vous m'y accompagniez. On devrait être cinq normalement en tout, rajoutais-je un peu précipitamment. J'ai demandé à l'une de mes sœurs, Athéna de venir avec nous. Vous n'êtes pas obligé, d'accepter et c'est vrai qu'en y réfléchissant j'aurais dût vous demander votre avis avant de vous convoquer. Mais, disons que ça me ferait plaisir que vous acceptiez.
Pour un peu, je me serais tapé le front avec le plat de ma main. C'était n'importe quoi, j'avais répété, longtemps à l'avance comment annoncer les choses, et quand vient le moment, de prendre la parole, je m'embrouille. Je crois qu'au final, le livre d'Alexis allait me servir. J'avais bien fait de l'emmener.
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Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Un violon vola et se fracassa en mille morceaux contre le mur. Athéna commençait à en avoir raz-le-bol de ces recherches infructueuses. Arès s'était bien caché et pour le moment, alors même qu'elle coopérait avec Artémis, la meilleure traqueuse qui soit, aucunes pistes s'étaient avérées fructueuses. Ah ça, quand elle allait mettre la main sur son frère, la guerrière allait lui faire passer un sale quart d'heure ! Jusque-là, la déesse estimait avoir été assez compréhensive. Elle l'avait laissé se concentrer sur sa traque du Dragon. Mais il arrivait un moment où il était obligatoire de laisser sa vengeance de côté pour aller filer un coup de main à sa famille. Et avec tous ces rebondissements depuis l'aventure sur Meter, la brune avait besoin de la présence réconfortante de son frère. Arès avait toujours été celui qui la comprenait le mieux, qui savait le mieux la décrypter... Elle avait besoin de lui. Même si elle commençait à se rapprocher doucement du reste de sa famille, la déesse se sentait encore bien seule, sans vraiment de soutien... David disparu, Arès pareil... Heureusement dans un sens qu'il lui restait Elliot et Neil. Et forcément Artémis, qu'elle côtoyait pas mal ses derniers temps.
En soupirant, la déesse fit disparaître les restes de son violon. Heureusement que ça n'était pas son Stradivarius qu'elle avait abîmé... Dans sa frustration, elle avait au moins eu l'éclair de génie de ne s'en prendre qu'à un modèle tout simple et sans réelle valeur... Pour se calmer encore un peu, Athéna partit sous la douche et en ressortit une quinzaine de minutes plus tard, étant donné qu'elle avait rendez-vous avec sa sœur pour faire des recherches sur son temple avant le grand voyage. Vêtue d'un tee-shirt noir, d'un jean's brun et de bottes noires, la déesse enfila son blouson de cuir brun et se téléporta sur Olympe après avoir cacher quelques armes sur elle. Deux couteaux dans chaque botte et un autre à chaque poignet, attaché par des fixations. Normalement, ces précautions n'étaient pas essentielles sur Olympe, mais la déesse aimait sentir le contact du métal contre elle. Cela la réconfortait...
À peine arrivée sur Olympe, elle sentit la présence d'Artémis avec Apollon. Avec un sourire en coin, la brune prit son temps pour aller à la bibliothèque, sachant pertinemment que leur Roi serait le plus difficile à convaincre. Elle pénétra sans bruit dans la bibliothèque et fut un peu étonnée d'entendre des voix. Se rapprochant, la guerrière ne manqua rien du spectacle. Socrate... N'avait-il pas les cheveux un peu trop longs ce foutu chat ? À l'avis d'Athéna si... Si bien que lorsqu'il en vint à parler d'elle en répondant aux questions du jeune homme qui accompagnait Elsa, la déesse ne put s'empêcher de sortir les couteaux qu'elle avait aux poignets et de les lancer vers la créature. Les deux projectiles frôlèrent les cheveux du matou, raccourcissant légèrement la coupe de celui-ci. D'un geste de la main, elle ordonna aux couteaux de se planter dans le sol, étant donné qu'elle ne voulait pas blesser les deux visiteurs... Et d'un pas nonchalant, elle s'approcha du bibliothécaire.
- Jolie coupe Socrate, les oreilles dégagées, ça te va très bien. Dit-elle l'air de rien en ramassant ses couteaux et en les remettant à leur place. Je vois que tu es devenu plus irritable avec le temps... Sans doute l'effet des lasagnes... Supposa-t-elle en le regardant et en croisant les bras sur sa poitrine. Mais ne t'en fais pas, tu n'auras bientôt plus à souffrir à cause des lasagnes, les gardes ont pour ordre de ne plus t'en procurer et de vider ta réserve. Déclara-t-elle avec un petit sourire sur les lèvres. Bien sûr, si tu te montre coopératif avec mes amis et moi, peut-être que nous pourrons nous arranger... Ajouta-t-elle, son sourire s'accentuant. J'ai besoin d'informations sur le temple d'Artémis et je veux que tu donnes à mes amis tout ce qu'ils te demandent... Alors ?
Pour une fois, le chat semblait être assez tétanisé pour ne pas répondre de suite. Athéna le voyait là, bouche bée ou presque et sans souffle. Pour une fois, elle lui avait vraiment fait peur et c'était franchement quelque chose de bien agréable. Jusqu'à présent, la déesse ne s'en était jamais prise à lui physiquement, elle s'était contentée de paroles. Mais voilà, maintenant, les joutes verbales l'ennuyaient... Ce stupide animal se mit alors à glousser, sans doute pour faire croire que tout allait bien, qu'il n'avait fait que jouer jusque-là.
"Déjà... ils ne m'ont rien demandés sur la déesse Artémis. Ils ne sont venus que pour leur intérêt personnel." Dit-il avant de respirer bien fort, comme s'il tentait de cacher le fait qu'il était tétanisé. "Et puis ma réserve a été remplie par le maître d'Olympe en personne suite à sa défaite au poker. Je n'accepterai pas qu'une simple déesse vienne me la reprendre !" Ajouta-t-il, ponctuant sa phrase d'un gloussement.
Depuis quand il était croisé avec une dinde lui ? En tout cas, ces gloussements perpétuels l'agaçaient profondément. Et le fait de savoir que cet imbécile de chat ne répondrait pas la frustrait tout autant. Avec Artémis dans les parages, ça aurait été différent, il en avait peur... Sans doute parce qu'elle ne réagissait pas... Mais pour Athéna, c'était presque devenu un rituel que d'affronter Socrate à chaque visite à la bibliothèque et il aurait été dommage de déroger à la tradition non ? D'autant plus qu'Artémis ne devrait plus trop tarder normalement...
- On ne tirera rien de plus de lui. La prochaine fois faudra venir avec Ellie. Je ne sais pas comment elle fait, mais elle arrive à avoir ce qu'elle veut de lui. Sans doute parce qu'il craque totalement pour elle. Proposa le jeune homme
"Mais pas du tout. J'ai juste un grand respect pour les gens qui me respectent."
Athéna leva les yeux au ciel face à un tel aplomb. Oh, décidément, cet animal l'agaçait profondément !
- Bonne idée, allons rejoindre Artémis... Sinon je risque de couper autre chose... Répondit-elle en soupirant.
Le jeune homme et Elsa franchirent la porte rapidement et Athéna allait les suivre lorsqu'elle s'arrêta alors qu'elle était dans l'encadrement de la porte. La déesse se tourna vers Socrate avec un air très sérieux sur le visage.
- Oh, au fait, la réserve faite par Apollon aussi, Artémis a donné l'ordre de tout te retirer, t'irais pas protester contre elle hein ? Fit-elle avec un petit sourire sarcastique avant de sortir véritablement de la pièce.
Du coin de l’œil, elle put voir que le chat la fusillait du regard, puis les portes se fermèrent, l'arrachant à sa vision. Pour une fois, il n'avait pas su l'affronter ! Cela se paierait sans doute plus tard, mais en attendant, elle était joyeuse d'avoir réussi à lui faire fermer son clapet ! Elle rejoignit le duo et tout en se dirigeant vers sa soeur, portant son regard sur le jeune homme.
- Au fait, tu as l'air de me connaître, mais je n'ai pas cet honneur... Tu es donc ? Demanda-t-elle. Je connais Elsa bien sûr... D'ailleurs très chère, j'ai le droit de tuer Hans la prochaine fois qu'il me demandera de te tuer ? Lui demanda-t-elle innocemment. Ou juste lui enlever un membre ou deux, je ne suis pas difficile. Ajouta-t-elle avec un grand sourire et un clin d'oeil.
Elle avait l'air de plaisanter, pourtant, Athéna était parfaitement sérieuse... Comme elle aurait aimé qu'Hans soit tué dans le monde de Lara... Mais il en avait réchappé à son grand désespoir... Peut-être pourrait-elle provoquer quelques petits incidents si Elsa était d'accord... La brune en était là de ses réflexions quand ils rejoignirent le groupe formé par Artémis et ses invités. Elle les connaissait tous au moins de vue... Même Ellie, qu'elle avait observé de loin quelque fois... Remarquant un livre dans les bras de sa nièce, la déesse s'approcha et le reconnut. Un sourire éclaira alors son visage.
- Tolkien ? Tu as de bons goûts Ellie... Dit-elle en souriant. Dommage que John n'ait jamais pu finir son Silmarillion, il avait pourtant si bien mis par écrit ce que je lui avais raconté sur notre univers... Associé à son univers bien sûr, mais c'était réellement bien fait... Je reste persuadée que ça aurait été bien plus intéressant que ce qu'en a fait son crétin de gamin... Soupira-t-elle en secouant la tête.
Elle n'avait jamais aimé le petit Christopher et ça lui était resté depuis le temps... Certaines choses ne changeaient pas... Pas pressée de se consacrer à ce passé-là, Athéna se tourna vers sa sœur.
- Tu leur as dit ? Dit-elle avant de comprendre que oui. Alors elle se tourna vers le groupe. Qui tente l'aventure alors ?
Sebastian Dust
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From Gold to Grave Who's making the Sandmandream ?
| Conte : Les 5 Légendes. | Dans le monde des contes, je suis : : Le Mαrchαnd de Sαble ϟ Archeron.
« Fairy tales are more than true : not because they tell us that dragons exist, but because the tell us that dragons can be beaten. »
Sebastian lança un regard appuyé à Louise avant de rapprocher son bras devant lui, dissimulant ce qu’il était en train d’écrire. Elle leva la tête à son tour, esquissant un sourire en croisant son regard avant de lui désigner le sablier posé entre eux. Ils possédaient chacun une ardoise, le bruit de la craie glissant sur l’asphalte résonnant dans le salon alors que, l’un en face de l’autre sur la table basse, ils tentaient de cacher à l’adversaire le mot qu’ils avaient trouvés. Au centre, des cartes face cachée et deux autres face retournée : l’une représentant la lettre « A » et l’autre désignant le mot « personnage célèbre ».
La jeune femme pouffa en le voyant effacer sa réponse à l’aide de la manche de sa chemise alors qu’elle posait sa craie tranquillement à côté. Elle pianota sur la table en verre, s’amusant à le faire volontairement stresser pendant que le décompte arrivait à son terme. Sitôt que le dernier grain de temps s’écoula, elle leva son ardoise devant elle, face cachée. Ils échangèrent un regard, elle désigna la sienne du menton. « Toi d’abord ! » Sab haussa les épaules, retournant sa réponse : Apollon. Elle haussa les sourcils, le pointant de l’index. « Ah non, tu ne peux pas mettre Apollon ! Qui choisis Apollon pour « personnage célèbre » ? Apollon il est perdant à Mario Kart et il mange des curlys, il n’est pas célèbre ! Tu ne peux pas. Mauvaise réponse. Désolée, tu dois l’annuler et en trouver une autre ! » Le gardien se décomposa, fixant un instant son ardoise, avant d’esquisser un sourire enjoué et de secouer la tête.
« C’est le dieu des arts et de la musique, évidemment que ça compte… ! »
Elle prit une mine conspirative en continuant de secouer la tête, agitant son index de droite à gauche, résolue à le faire changer d’avis. « Nenni. Et puis il y a tellement d’autres personnages, comme Aristote ! Ah mais tu l’écris pas, tu ne peux pas puisque je viens de te le dire. Tiens, il y a aussi Albator, tu sais le pirate volant dans les mangas ? Lui non plus du coup, il est hors catégorie… Qui d’autre encore ? » Louise s’exprimait à toute allure, une étincelle flamboyante au fond du regard alors qu’elle se tenait droite, assise en tailleur, face à lui. Sab ne put s’empêcher de rire d’un tel comportement, mais il bomba le torse pour se défendre en secouant la tête à son tour. Hors de question de modifier sa réponse, Apollon devait compter ! « Allan Poe !Le corbeau… Ou Arthur Conan Doyle ! Sherlock Holmes ! Mais oui, Sherlock Holmes, Moriarty, John Watson… » Il y réfléchit quelques instants avant de réaliser de qui elle parlait, faisant apparaître un petit bonhomme au chapeau melon à côté d’un autre, plus grand en manteau long et écharpe. Elle valida immédiatement. « Exact ! Non mais, avecle chien de Baskerville ou encore une étude en rouge… Tu les as ? Tu les as lu ? Oh ! Qui est-ce qu’il y a d’autre… »
« Le roi Arthur ? »
« OUI ! Oui, voilà, le roi Arthur ! Parfait ! C’est ta réponse du coup ? Le Roi Arthur ?! Ca peut te valoir des points ça… Même si je t’ai aidé alors tu ne peux en avoir que la moitié. » Il la fixa, levant les yeux au ciel devant ce changement de tactique de sa part. « Mais siiii… Allez, on dit 2 points au lieu de 4 ? Tu mets le roi Arthur et ça te fait 2 points ! » Il fixa le tableau des scores posé un peu plus loin. Les résultats étaient assez serrés et ils commençaient à arriver aux dernières cartes du Petit Bac. Louise était une adversaire mordante et particulièrement douée, mais il n’était pas en reste pour trouver les réponses. Plusieurs fois ils avaient du faire match nul et ne rien emporter du tout alors, depuis plusieurs tours ils tentaient de négocier mutuellement pour grappiller des points d’avance de ci ou de là. Jusque là c’était lui qui menait, même si la bienséance lui aurait ordonné de la laisser gagner. C’était sans compter sur son esprit de compétition qui avait aiguisé celui de Louise et, au lieu d’une partie d’une vingtaine de minutes, cela faisait déjà deux bonnes heures qu’ils jouaient de la sorte !
Réfléchissant rapidement, il passa une main dans ses cheveux et s’apprêta à accepter… Avant de soudain la regarder. Elle papillonna de ses paupières, esquissant son sourire le plus charmant alors qu’elle posait son menton sur le dos de ses mains. Adorable. Sab se serait franchement volontiers laissé tenter. Après tout, mieux valait deux points que zero ? Car la connaissant elle lui refuserait de valider une telle réponse et… Une petite minute ! Il se redressa pour se pencher sur la table, soutenant le regard de Louise. Pourquoi est-ce qu’elle insistait autant pour qu’il change et pour qu’il prenne moins de point ? Etait-elle aussi sûre de sa réponse pour se rafler la mise et lui passer devant ? Même pas en rêve ! Il demandait à voir, tendant le bras pour attraper l’ardoise de la demoiselle. Il la retourna pour la déposer face visible, révélant sa réponse : Apollon !
Là, pour le coup, il lui adressa un regard accusateur. Louise écarta les mains, paumes vers le ciel en rentrant sa tête dans ses épaules. « J’aurais tenté ! » Elle se mit à rire, il fit finalement de même.
Pire que Jack et ses entourloupes, Louise se révélait particulièrement obstinée quand il s’agissait de gagner et même prête à faire ce genre de coups bas ! Cela avait au moins le mérite de leur faire passer une bonne soirée, enjouée et pleine de rires, bien différente des premières que la jeune femme avait passé en ces lieux : à son retour de Meter et d’Olympe, Louise avait finalement quitté la colocation de Diane et Phoebus pour se réfugier chez Jack Frost. Mais ce dernier, bien trop occupé à séduire sa nouvelle copine ou à en trouver une à Sebastian, avait jugée l’idée excellente que de refiler son baby-sitting au gardien des rêves ! Le voilà donc à la porte, bien accompagné, puis disparu après quelques minutes en laissant ces deux là l’un face à l’autre sans savoir quoi faire. Comme il était hors de question que Louise ne dorme dehors, elle avait finalement élu domicile dans l’une des chambres de la maison (au premier étage) et il leur avait fallut un ou deux jours pour parvenir à se regarder en face sans rougir.
Sebastian rangea soigneusement les cartes dans leur boîte, refermant cette dernière alors que Louise s’emparait de sa tasse de thé vide pour la ramener vers la cuisine. Refermant le tiroir, il l’entendit se faufiler jusqu’à l’entrée du salon à pas de loup dans ses petites chaussettes violettes. Elle lui adressa un geste de la main silencieux, auquel il répondit, avant de disparaître par l’escalier… Suivi de trois petits poissons dorés. Il l’entendit rire en s’en rendant compte et secoua la tête, amusé, alors que la porte de la chambre se refermait soigneusement. Un soupire s’échappa alors des lèvres du gardien, reprenant un air un peu plus sérieux en caressant le bois du vaisselier. La lumière s’éteignit dans le salon et il s’approcha des fenêtres pour en tirer les rideaux, s’arrêtant l’espace d’un instant en fixant la lune pleine qui se reflétait derrière la vitre.
Cela faisait une quinzaine de jours. Quinze jour qu’il s’était retrouvé à sa surface et qu’il avait rencontré cet étrange garçon… Il en avait encore la gorge serrée et l’impression malsaine au fond du torse, comme si quelque chose de terrible se préparait. Sebastian ignorait quoi ou comment mais, dès que Pitch y était mêlé, les choses ne pouvaient qu’empirer. Ils s’étaient quittés sans trop de conversation cette fois-là, pourtant il avait eu dernièrement des nouvelles du fossoyeur : ce dernier le cherchait. Il cherchait le gamin qu’ils avaient vu, sa création ou on ne savait quoi exactement. Ce même regard mauvais. Ces prunelles obscures. Ce rictus au coin des lèvres… Et puis le sable noir. Rien de tout ça n’était logique ou possible et pourtant, ça avait été. Sab était l’une des premières personnes à toujours croire ce qu’il voyait et quand Diane lui avait demandé de l’accompagner à la recherche de son temple sur la lune… Il avait d’abord cru que les deux affaires été liées. C’est pour cela qu’il avait accepté. Ca et le fait de partir à nouveau à l’aventure !
Le marchand de Sable n’avait cependant pas eu le cœur à en parler à Louise. Pas pour lui mentir, il en était incapable, mais parce qu’il n’avait pas vraiment trouvé le temps d’en parler tout simplement. D’autres choses à faire. D’autres choses à penser. D’autres rêves à surveiller et d’imaginaires à explorer. Jusqu’à ce soir où, tirant les rideaux, il s’était retrouvé nez à nez avec un garde olympien. Il sursauta, portant la main à son cœur par réflexe en se cognant à la fenêtre. Un « AIE » silencieux lui échappa, suivi d’un soupir, alors que le garde restait impassible devant lui. Sab en avait déjà rencontré : quand il avait du aller surveiller l’asbru en compagnie de la déesse Aphrodite, mais les voir surgir sans prévenir avait son petit effet ! Il tendit l’index devant lui pour lui demander quelques secondes de délais, attrapant sa veste de costume afin de dissimuler les taches de craie bleue sur sa chemise et réajustant le petit badge qui s’y trouvait. Le sable lui apporta son écharpe rouge et il hésita avant de la fourrer dans sa poche. C’était toujours utile !
Alors qu’ils disparaissaient de la pièce, Sebastian aperçu Louise dans les marches de l’escalier. Il agita la paume à son encontre et elle répondit à ce geste par le même.
Puis sa vision se brouilla et l’emporta dans un autre lieu… Très lumineux. Le gardien plissa les yeux, ouvrant et fermant plusieurs fois les paupières pour s’habituer à l’ambiance qui baignait l’endroit. Jusqu’à pouvoir discerner Diane non loin de lui et… Ellie ! Aussitôt un grand sourire se dessina sur son visage en découvrant la jeune femme. Il l’avait revue plusieurs fois, dans un café ou simplement chez Lily, à l’écouter raconter les histoires qu’elle était en train de lire alors que sous leurs yeux s’animaient décors et personnages. Victor Hugo avait même eut droit à sa cathédrale un soir, même si la chute de Frollo avait été un terrible et dramatique moment. « Il faudra que l'on se trouve un peu de temps pour que je te parle de ceci. » Ses yeux clairs dévièrent sur le livre qu’elle était en train de lire : Le seigneur des anneaux ! Sab joignit ses mains d’un air enjoué, affichant un sourire large et expressif, les rouvrant après quelques instants pour laisser un petit Gollum se promener librement entre ses doigts.
L’être étriqué et étrange bondit sur quelques mètres avant de disparaître soudain en rencontrant le tissu de costume de celui qui venait d’apparaître : Pitch Black. Le gardien le dévisagea des pieds à la tête dans son costume et sa moustache et… Franchement ? Il se mit à rire. Non mais, qu’est-ce que c’était que cet accoutrement ?! La main devant sa bouche pour rester poli, il ne parvint pas à le regarder trop longtemps avant d’être à nouveau parcouru de petits tremblements moqueurs. « J'avais rendez vous en 1920 dans une ville cauchemardesque, il fallait bien que je tienne mon rôle. » Par vengeance, son antithèse lui lança dessus son chapeau melon qui vint mourir à sa rencontre dans une gerbe de sable noir. Sebastian le chassa de sa main, gardant un air profondément satisfait sur la figure mais se retenant d’en rajouter. En revanche, il leva un peu les yeux au ciel face aux retrouvailles de la déesse et de Pitch, bien qu’il avait une très nette préférence pour les politesses de ce genre. A la gentleman anglais du début de siècle… Bien joué.
Mais trêve de petits jeux, il se tourna vers Diane lorsque cette dernière sortie de sa poche un… caillou. Et alors ? Devaient-ils jouer à qui lancerait le galet le plus loin possible sur le lac ? Hors de question de jouer avec Pitch, il trichait tout le temps ! « Il y a quelques mois de ça, en voulant faire des recherches à la bibliothèque. J'ai aidé Lily qui se faisait martyriser par notre bibliothécaire… » Un froncement de sourcils barra son front à l’évocation de Lily. Comment un bibliothécaire pouvait-il s’en prendre à une personne aussi gentille que Lily ? Un coup d’œil en direction d’Ellie le ramena sur terre – ou plutôt sur Olympe – et aux paroles d’Artémis. « J'ai appris par la même occasion, que mon temple se trouvait sur la lune. C'est bête à vrai dire, j'aurais dût y penser avant, mais j'ai toujours pensé qu'il était dans un endroit comme une forêt ou que sais-je d'autres. A vrai dire, je pense qu'il y a les réponses à mes origines, et par extension, celles de mes frères et sœurs là-bas. Si vous ai convoqué, c'est parce que je souhaiterais que vous m'y accompagniez... » La… Lune ? Aussitôt son regard se tourna en direction de Pitch. Un échange de regard très lourd de sens. S’ils se rendaient là-bas, peut-être croiseraient-ils à nouveau le garçon de la dernière fois ? En bien ou en mal, il ne s’était rien passé mais peut-être que cette fois, si ?
Il y eut un silence, où Sebastian ouvrit la bouche comme pour parler mais une voix les interrompit : « Qui tente l'aventure alors ? » Une femme brune venait de faire son apparition, une femme que Sab n’avait jamais vu. Alors qu’Aryanna, Phoebus ou encore Diane avaient tous cet attrait sympathique sur le figure… Celle-ci lui inspira un certain respect sérieux. Nul doute qu’Athéna n’était pas de la même trempe que les dieux qu’il avait rencontrés jusqu’alors. Un nouveau regard à l’attention de Pitch qui secoua imperceptiblement la tête. Hmm, visiblement ce n’était pas l’exact bon moment pour parler du jeune homme de la lune.
Alors à la place, il leva sa paume droite et les lettres dorées se mirent en mouvement :
« Je me porte volontaire comme tribut. »
Comprendra qui connaissait.
*Pitch Black
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Pitch Black
- Eh bien mon ami, bien que vous portiez la moustache à merveille. Je vous préfère nettement au naturel répondis-je mais j’admets qu'entre le comportement d'enfants en bas âge de mon frère, et ceci ma journée s'en trouve plus qu'égayé
Pitch se surpris à sourire comme un enfant devant le fait que Diane allait mieux, je suppose que son frère avait dût aider dans ce sens, peut-être sans même s'en rendre compte. J'avais depuis longtemps réglé mes différents avec Apollon, après un échange plutôt... Musclé, qui avait détruit la rue entière nous avions plus mature et discuté de ma relation avec Diane en tête à tête (surtout parce que Diane nous aurait gentiment attaché ensemble en commençant à nous tirer dessus si nous recommencions à nous battre, mais passons), mais aujourd'hui, Apollon était une personne que je considérais comme un véritable ami, même si je ne lui dirais pas de sitôt. Pitch écouta Diane annoncer qu'elle avait retrouvé une roche lunaire après le retour de sa dernière mission, le fossoyeur se figea de manière imperceptible, et les infimes particules de sable noir invisible à l’œil nu qui flottait constamment autour du croque-mitaine se stoppèrent d'un seul coup, le croque-mort capta le regard du yang de son yin, Sable, et lui fit comprendre de ne rien dire. Cela venait de compliquer les choses, terriblement, nous savions tous les deux qui avaient posés cette pierre là. Cela pouvait dire plusieurs choses, l'Entité voulait soit m'atteindre via Diane où il... Considérait véritablement Diane comme sa mère. Ce qui n'était pas un bon signe, j'y avais réfléchit et il y avait plusieurs possibilités, les deux plus... "Crédible" était qu'il venait du futur par un moyen totalement impossible et stupide, et l'autre était qu'il soit l'une de mes anciennes créations de sable noir qui ait eut le pouvoir de survivre juste là. Cependant, la première théorie était fort peu probable et la seconde me dérangeait dans le fait que je me souvenais de toutes mes créations. Cela ne faisait aucun sens, mais je me retenais de laisser sortir ce genre d'information devant tout le monde, surtout alors que je n'avais que des suppositions. Pitch manqua de soupirer avant de se reconcentrer sur les nouveaux arrivants, en un coup d’œil il pouvait reconnaître le niveau de puissance d'une déesse, probablement Athéna, s'en suivit un jeune homme qu'il ne connaissait nullement avant de poser le regard sur une personne qui lui était vaguement familière. Son aura magique lui disait vaguement quelque chose, comme s'il cherchait à se souvenir d'une présence qu'il avait depuis longtemps oublié. Il observa la nouvelle arrivante d'un œil curieux durant un court instant avant de se reconcentrer sur Athéna, qui avait l'air... Hum... J'avais rencontré Arès et levé les problèmes tournant autour de Yen Sid avec lui, cependant, Athéna était dans un style différent, si Pitch devait la comparer à première vue, il dirait que la déesse de la guerre était... une lame, redoutable et tranchante lorsqu'elle était pointé vers une ennemi, mais qui était le meilleur à avoir de son côté sur un champ de bataille. Ces commentaires sur le certains Hans étaient tous à son avantage, sachant que j'avais moi-même une... Histoire avec le démembrement. ... Mais passons.
Un nom venait de capter mon attention, un nom qui résonna et qui m’amena des centaines d'années en arrière, dans une autre vie, et les morceaux s’emboîtèrent d'eux même dans l'esprit de fossoyeur, Elsa. Elsa D'Arendelle. La reine des Neiges... Je me souvenais d'elle. Pauvre, pauvre enfant. C'était à l'époque où j'avais été scellé dans ma prison suite à l'une de mes défaites contre les gardiens, j'avais encore le pouvoir d'influencer les cauchemars et les peurs des enfants sur la planète, et c'était ce que j'avais fais avec grands plaisirs, sauf pour une seule et unique âme perdue et seule. Elsa. Cette pauvre enfant avait subit la solitude et la peur durant toute son enfance, le tout sous mon regard impuissant, j'avais fais de mon mieux pour protéger ses nuits de mes cauchemars, espérant lui offrir chaque nuit un peu de repos dans son épuisante vie qu'elle ne méritait pas. Ces parents avaient voulus bien faire, je le savais, mais sans le vouloir ils avaient cultivé la peur d'Elsa, ils l'avaient amplifier et, dans sa solitude, elle n'avait pas sût maîtriser sa propre magie. La suite était connue de tous, et Pitch n'avait put que soupirer devant sa propre impuissance. La Peur était une des armes les plus terribles, et je le savais, cependant cette histoire n'était pas un bon souvenir. Maintenant que je la voyais de nouveau, elle était une magnifique jeune femme rayonnante de magie, mais je pouvais toujours sentir un soupçon d'incompréhension et de peur se tapir derrière cette barrière de glace, et cette fois, je n'étais pas impuissant. Je comptais, et j'allais, l'aider à mieux maîtriser sa peur et ses pouvoirs, parce que cette enfant le méritait. Pitch croisa les mains dans son dos avant de soupirer légèrement, se tournant vers Athéna avant de dire:
"Il est évident que je vous accompagnes moi aussi, mais puis-je suggérer que Dame Elsa nous vienne avec nous?"
La Reine des Neiges se tourna vers le fossoyeur alors qu'il la regarda sans aucune trace de malice, juste une certaine mélancolie étrange qui le surprenait lui-même, il fit un léger mouvement de la tête à la déesse magique avant de reprendre:
"Laissez-moi me présenter. Je suis Pitch Black, le Maître de la Peur et Roi des Cauchemars, et même si j'ai été enfermé lors des... Evènements qui ont touchés Arendelle, je pouvais sentir la peur de vos pouvoirs qui brillait comme un phare dans la nuit. Et cela m'attriste de voir qu'elle est toujours présente, infime et légèrement différente, mais toujours là, tapie dans votre cœur. Et si je n'ai pas été présent pour vous aidez la première fois, sachez que si vous désirez des conseils ma porte vous sera toujours ouverte."
Le fossoyeur termina sa phrase par un léger mouvement de la tête respectueux, car après tout, lui-même connaissait le prix de la solitude. Il savait ce que cela pouvait faire, et il savait que des pouvoirs nous maîtriser et une peur de l'inconnu n'était jamais un cocktail bien digeste, il avait sût aider Tara lors de sa perte de contrôle, une nouvelle fois provoqué par sa peur et ses cauchemars. Je ne pouvais pas empêcher les gens d'avoir peur, pas sans supprimer ce qu'ils étaient. Comme je ne pouvais pas retirer leurs capacités à faire des cauchemars sans affecter leurs capacités à faire des rêves, voir juste à dormir. Alors je faisais mon possible pour aider ce qui en avait besoin de jour. Et puis, soyons franc, Elsa était bien plus impressionnante avec ses pouvoirs que cette grande perche de Jack Frost. Et c'était toujours un bon point de son côté.