« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Comment les choses avaient-elles pu se détériorer à ce point ? Entre le petit spectacle des vendeurs de Selfridge's, la tentative de suicide d'Appel, pour nous sauver tous, l'apparition de Bobos pour l'en empêcher et le pire de tout, le revirement de Diane. Oh, Athéna s'était doutée que ça arriverait un jour, elle avait bien saisi que sa sœur avait un instinct maternel très développé... Ce qu'elle n'avait jamais osé imaginer, c'était qu'elle les lâcherait maintenant, alors que la situation s'envenimait. Merde. Ça, c'était moche. Peut-être que leur seule victoire serait cette claque magistrale de Pitch à son fils. Mais la déesse refusait de le croire.
Et ce fut pour cela qu'elle ne fit pas attention quand les chasseresses de sable attaquèrent. Le fait de voir tout le monde être blessé, de ne pas s'être protégée plus efficacement, tout cela réunit fit monter la moutarde au nez d'Athéna. Elle avait toujours eu horreur de se retrouver en état de faiblesse et cette situation ne lui plaisait pas pour cela. Un ricanement moqueur et sarcastique lui échappa quand Phobos décréta qu'il s'occuperait de son père. Oh non mais vraiment... Toute cette p*tain de situation était véritablement risible...
- Ce que tu te crois grand... Lâcha-t-elle, sarcastique. Mais tu oublies que tu n'es rien d'autre qu'un enfant cher neveu. Rien de plus, rien de moins... Ton apparence n'y change rien. Il n'y a qu'un enfant pour croire qu'il est si facile que cela de tuer...
Elle le savait. La guerrière avait tué pas mal de gens au cours de son existence, certains sans remord, d'autres avec un peu plus de culpabilité... Mais voir son neveu si sûr de lui, si certain de parvenir à ses fins pour atteindre le bonheur ensuite l'agaçait. Beaucoup pensait qu'il était simple de tuer, surtout pour des dieux. Si l'acte était simple, les conséquences l'étaient bien moins et cela, la plupart des gens avaient du mal à le concevoir... C'était probablement le cas de son neveu, qui n'était né que depuis quelques jours après tout. Et il était donc de son devoir, vu qu'elle avait l'expérience, de faire remarquer cela au petit.
Une chasseresse s'était entre temps approchée, mais cette fois, Athéna était prête. Ses épées, elle les avait déjà en main quand la créature de sable passa à l'attaque. Cela dérangeait la déesse de devoir tuer cette illusion de créatures créées par sa sœur fut un temps... Non pas que le meurtre la dérangeait, mais la brune avait compris qu'Artémis avait été grandement affecté par la perte de celles qu'elle avait considéré comme ses enfants. Et là, même si ça n'était qu'un truc créé par Bobos, ce serait de vivre une seconde fois leur perte... Mais quand l'une des flèches de la chasseresse s'approcha trop près de son visage, la guerrière n'hésita pas un seul instant. Elle esquiva le coup, planta l'une de ses épées dans le corps de la créature et la décapita, purement et simplement. Une fois certaine qu'elle ne se relèverait pas, Athéna s'approcha de sa sœur qui lui tournait toujours le dos.
- Artémis... Tu sais qu'il y a un autre moyen... Personne n'a envie de devoir te combattre... Et même si je pense que ton fils mérite une belle correction, je n'ai même pas envie de le tuer... On pourrait parvenir à s'entendre, au moins le temps de comprendre ce que Bobos nous reproche à tous... Dit-elle doucement, tentant de convaincre sa sœur. Vas-tu accepter de perdre l'homme de ta vie ? Tes nièces, Anatole, Sebastian ? Qu'ont-ils fait eux à part se retrouver au milieu de choses qui les dépassent totalement ? Garde-moi, garde Pitch, mais il faut que tu parviennes à convaincre ton fils de libérer les autres. Lui proposa-t-elle. Nous pouvons agir, ensemble. Nul besoin de faire un choix si tu crois en toi, en nous tous...
Athéna ne voyait pas trop ce qu'elle pourrait dire de plus... À la limite, si Apollon entendait et se chargeait de convaincre sa jumelle par leur lien, peut-être alors y avait-il une chance que ses paroles soient entendues... Mais sinon, ils risquaient d'aller vers un bain de sang dont personne ou presque ne ressortirait... Apparemment, avec Phobos, ne restent que les bobos... Et la déesse ne voulait pas de cela.
Athéna : 90% Chasseresses : 4/5
Diane Moon
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| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie
“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible le plus longtemps d'avoir à choisir un camp...
Lorsqu'Athéna toucha, Calypso. Je restais dos, à eux. Laissant échapper un hoquet de douleurs. Pour autant, en regardant du côté des autres, une pensée s'insinua dans mon esprit : affreuse mais réaliste. Elles ne m'étaient pas rendu. Elles ne ne le seraient jamais. Ce n'étaient que des marionnettes, des poupées désarticulé. Les vrais, étaient enterrés, les vrais étaient mortes par ma faute. J'avais inconsciemment, espéré me faire haïr au point que l'on ai envie de me voir partir pour de bon. Parce que j'avais une dette envers elles. Une vie, pour une vie. Une dette, que j'avais espéré honoré. Mais j'avais été lâche, affreusement lâche. En voulant protéger mon fils. Egéon avait sans doute raison à mon sujet.
Des flashs s’enchaînèrent dans ma tête. Je me revoyais arpenter la nature, seule en compagnie d'Apollon. Alors que mon regard se portait sur le ciel de la nuit. J'avais déclaré que ma première chasseresse serait crée à l'image de ce même ciel. Forte et sage. Une force tranquille qui vous rassure. Je revoyais leurs créations, je revoyais les partis de chasse en leur compagnie. Cassiopée, sans cesse à se chamailler avec Apollon. Je les revoyais se mesurer au bras de fer, et elle gagner à cause d'un moment d'inattention de la part de mon frère trop occupé à tenté de tricher tandis-que Silena se contentait de lever les yeux au ciel à mes côtés, pendant que je retenais tant bien que mal mon rire. Je les avaient tellement aimés. Mais, elles n'étaient pas elles, et elles ne le seraient jamais. J'en n'en voulais, pas je n'en voulais plus. Je me haïssais, je me dégouttais. Et les paroles d'Athena ne faisaient que rendre ce sentiment encore plus puissant.
Je me tournais totalement vers ma sœur, plantant mes yeux dans les siens. Je, ne voulais plus me cacher. Qu'ils voient enfin mon visage, qu'ils voient enfin mes sentiments, qu'ils voient donc le monstre que j'étais :
- Tu ne vois donc pas ? J'ai déjà tout perdu ! Qu'importe ce que je ferais, jamais personne ne me pardonnera. Artémis, la déesse qui voulait tellement avoir une famille, au point de la sacrifier pour son fils. Egéon avait raison Athéna, le fils de Poséidon avait raison on dirait je suis bel et bien un monstre. J'ai tout gâche, par peur. Encore une fois. Tout ce que je touche je le casse. Je ferais mieux, de redevenir celle que j'étais avant. Celle qui refusait de s'attacher. La solitude c'est dure, on en souffre. Mais au moins l'on ne peu pas tomber plus bas.
Mais, elle avait raison sur un point. C'était Pitch et moi, que Phobos voulait non ? Pas les autres. Alors, pourquoi les gardait-il encore. Je me mordit furieusement la lèvre. Jetant un nouveau regard du côté des créations. Elles n'étaient pas elles, elles ne le seraient jamais. Les miennes avaient une conscience, les miennes auraient refusé si je leur avait donné un ordre pareil. Les miennes étaient des êtres vivants. Et je les aimaient tellement, j'aurais tout sacrifié pour elle, même ma propre vie. Et Gaïa savait qu'il n'y avait pas un jour sans que je m'en veuille de ne pas avoir été présente. Apollon avait tenté de les protéger, je le savais. Et, je ne lui en voulais pas de ne pas avoir réussit. Parce que ça avait toujours été à moi de le faire. Sauf que je n'avais pas été là ce jour là. J'étais revenu il était trop tard. Olympe avait été scellé. Et j'avais tout perdu...Tout comme aujourd'hui :
- Stop ! Leur ordonnais-je
Je me tournais cette fois en direction de mon fils pour lui crier de là où j'étais :
- Ça suffit, Phobos. Ce n'est pas eux que tu veux, c'est nous. Laisse les partir, laisse les rejoindre le monde réel. Je, ne partirais pas je resterais. Je veux juste comprendre pourquoi. Pourquoi tout ça, pourquoi cette haine ? Qu'est que nous t'avons fait bon sang ?
Un dicton disait « parce qu'à l'indifférence je préfère la haine ». Pas moi, je préférais encore l'indifférence que la haine. Au fond de moi, une voix une seule voix résonnait, celle de mon frère, en mémoire me revenait les paroles qu'il m'avait dit il y a longtemps Tu n'es pas une mauvaise personne Artémis, mais tu as tellement peur de te retrouver toute seule, d'être remplacé et abandonné, que cela te pousse à faire les mauvais choix.
Un sourire amère se dessina sur mes lèvres « les mauvais choix ». C'était l'histoire de ma vie. Je relevais mon regard sur Phobos articulant simplement un « pitié »
Pitié, laisse les partir. Que tout s'arrête. Je ne voulais pas que l'on me pardonne, je voulais juste que tout s'arrête.
made by pandora.
Artémis : 90%
*Pitch Black
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Pitch Black
Pitch leva lentement la main vers sa blessure, touchant le liquide vermeil qui coulait à travers son costume préféré. Le costume que Diane lui avait offert le jour où il s'était mutuellement jurer de ne jamais ce quitter. Le jour où il y avait crût, que Pitch avait regardé sa raison de vivre droit dans les yeux avant de lui sourire à jamais. Le jour o il avait pensé pouvoir profiter de la vie de nouveau, où il avait décidé de faire abstraction de son passé pour se tenir vers son futur. Leurs futur. Désormais, la main tremblante de Pitch était taché d'un sang versé par la femme qui avait toute sa confiance, son costume, détruit à jamais, ne serait plus jamais le même, Pitch était sous le choc, trop estomaqué pour... Pour dire quoique ce soit, la douleur physique n'était rien, absolument rien, fasse au fait qu'il avait envie de crier de rage et de tristesse. Il se sentait vide, creux, comme lorsque ses pouvoirs lui avaient été retiré après la seconde guerre avec les gardiens et que j'avais frôlé la disparition, il avait mal, tellement tellement mal que les mots ne suffisaient pas. Ils ne suffisaient plus. Le fossoyeur leva lentement un regard brisé vers Diane, cherchant à comprendre. Pourquoi? Pourquoi lui? Pourquoi l'avoir choisit lui? Alors que j'avais tout fait pour te faire sourire, pour te rendre heureuse, que j'avais été à tes côtés, que j'étais prêt à soulever des montagnes et conquérir des mondes pour toi. Tu... Tu étais ma lumière Diane, tu étais celle pour qui je m'étais relevé, celle pour qui j'avais continué. Et maintenant... Maintenant tu étais celle qui venait de me faire chuter. Pauvre, pauvre déesse lunaire, toi qui semblait constamment choisir la solitude sur ce que le monde voulait t'offrir. Toi qui fuyais, de peur de souffrir et de faire souffrir, moi qui avait voulu passer l'éternité à tes côtés... Peut-être m'étais-je voiler la face? Peut-être que je n'avais vu que le meilleur en toi, oubliant cette face cachée que tu partageais avec l'astre que tu représentes. Et maintenant, maintenant, je pouvais voir la tristesse et la solitude sur ton visage, tel un fardeau qui ne t'avais jamais vraiment quitté. Ma triste et solitaire déesse lunaire. Pour la première fois depuis longtemps, tes rayons ne me réconfortent plus, désormais il me brûle et taillade mon être.
Pitch ne fut tirer que de son choc lorsqu'il flèche de sable noir se planta dans son épaule, il laissa échapper un cri de douleur avant de regarder autour de lui, se rendant presque compte du champ de bataille sur lequel il se trouvait. Le fossoyeur arracha la flèche avant de se tourner vers Phobos. Le Roi des Cauchemars se tourna lentement vers son fils, écoutant sa tirade, mais le cœur n'y était plus. Dans son univers de tristesse et de douleur, Pitch ne pouvait penser qu'à la trahison de la seule personne qu'il aimait plus que tout au monde. Il leva un visage fatigué vers son fils avant de faire lentement apparaître sa faux de sable noir alors qu son sang dégoulina sur la lame noire. Il commença à s'avancer vers son adversaire alors qu'il entendit l'échange entre Athéna et sa sœur, Pitch tourna la tête vers celle qui l'avait trahit, serrant les dents alors qu'une nouvelle émotion prenait le dessus sur toutes les autres, sur le vide, la rage. La rage d'avoir été trahit, la rage de l'avoir perdu, la rage envers Phobos qui était à l'origine de tout cela. Sa colère était sombre et tumultueuse, sans limite, Pitch n'avait plus aucune raison de se retenir désormais, plus aucune raison de regarder comment il agissait, désormais, son garde fou venait de faire couler le premier sang. Et dans sa colère, Pitch allait s'assurer qu'une véritable mer souillerait le sol de cette pièce avant la fin de la journée. Mais avant , Pitch accorda un regard glacial à Artémis, plus froid que l'enfer viking, et pourtant au fond duquel brûlait une colère plus ardente que les sept enfers. Aucun mot était nécessaire pour traduire la furie de ses sentiments. Alors Pitch détourna le regard une dernière fois avant de se tourner vers son fils, du sable noir s'échappait constamment du corps du fossoyeur comme de la vapeur, sa faux luisait d'un éclat meurtrier sertie de vermeil.
"It's a beautiful day outside... Birds are singing, flowers are blooming, on day like these kid like you..."
Le fils et le père se toisèrent alors que les deux s'approchèrent, il pouvait sentir la peur d'Artémis alors que le père et le fils allait s'affronter dans un match à mort. Supplier était inutile désormais, cette histoire allait se régler dans le sang, nous savions que l'un de nous deux n'allait pas sortir vivant de ce cauchemar, et qu'importe ce qu'elle en pensait, Pitch voulait vivre, et s'il devait arracher ce droit en écrasant le cœur pourri de la créature qui se disait son fils, et bien soit.
"SHOULD BE BURNING IN HELL! "
Et pour la première fois depuis la création de l'univers, deux maître du sable des cauchemars s'affrontèrent. Aussitôt, l'air devient irrespirable autour des combattants, surchargé par les deux sables des adversaires qui s'entrechoquaient, s'attaquait, deux nuages en perpétuelle changement, aussi chargé en pouvoir que les yeux de leurs créateurs, qui tournaient autour de l'un l'autre comme deux fauves en cage. Et c'était ce qu'ils étaient, deux bêtes qui allaient s'étriper pour un territoire. Phobos fut le premier à frapper, alors qu'une meute entière de loup s'échappa du nuage pour attaquer le fossoyeur, ce dernier répondit en faisait apparaître plusieurs centaines de vipères. Les invocations de Phobos étaient aussi puissante que celle du fossoyeur, mais il lui manquait encore un petit quelque chose, la maîtrise, ce qui venait avec le temps et l'entrainement. Il faisait des créatures plus grosses et dominantes, mais un coup bien placé dans les failles de la créature suffisait à les détruire et à les retourner en poussière. Profitant de son avantage, Pitch engagea son fils avec sa faux, faisant un grand arc de cercle dont l'onde de choc trancha le mur en deux derrière son adversaire, Phobos venait de passer en dessous de coup et contre-attaquait avec une lance de sable solide, Pitch esquiva le coup qui frôla sa tunique alors que plusieurs dizaines de cauchemars s'attaquaient autour d'eau, c'était un maelstrom de destruction et de sable, Pitch fit sentir des filaments du sol qui tentèrent d'attaquer Phobos, ce dernier les trancha aussitôt avant d'envoyer une nuée de corbeau du son père, Pitch se fondit dans la masse de ténèbres, aussitôt suivit par son fils, partout dans la salle, sortant des ombres, faux et lances s'entrechoquèrent, envoyant des éclats de sable à chaque impact, les deux adversaires bougeaient dans la salle. Et sortant du plafond, Pitch réussit à prendre le dessus alors que les deux adversaires tombèrent, le frappa violemment son fils avec le plat de sa lame, l'envoyant s'écraser contre le matelas de sable au sol, l'impact provoqua des secousses dans la totalité du bâtiment alors que Pitch s’apprêtait à abattre la faux sur son adversaire qui roula au dernier moment pour éviter le coup. Pitch serra les dents alors que Phobos essuya un filet de sang qui coulait au coin de sa lèvre, il regarda autour de lui, voyant que les fausses chasseresses étaient toujours aux prises avec le reste du groupe alors que Diane les suppliait de stopper. Pendant ce temps là, Pitch venait d'avoir une idée, discrètement, il contacta Sable par la pensée pour lui laisser une unique phrase gravé dans son esprit...
"Sable, je vais te faire une ouverture, corrompt le avec ton sable, comme je l'ai déjà fait sur toi. Cela devrait le mettre hors d'état de nuire tout en protégeant Apolline."
Mon sable avait corrompu et réduit Sable à un état extrêmement faible lors de mon dernier combat contre le gardien des rêves, et cela marchait dans les deux sens, si le sable noir pouvait corrompre le sable d'or, l'inverse était aussi possible, c'était peut-être le meilleur moyen de l'abattre sans faire plus de mal que nécessaire à Apolline Pendant ce temps le Prince des Cauchemars fit un sourire malsain alors que Pitch se mit en garde, s'attendant à un mauvais coup de sa part. Puis il y eut un cri de douleur alors que le sang de Pitch se figea, il se retourna précipitamment uniquement pour voir que Diane venait de s'effondrer, sa cheville percer d'une flèche de sable tirée par l'une des chasseresses cauchemardesques, les trois autres venaient de bander leurs arcs, et avant même que Pitch puisse réagir, une flèche toucha l'épaule de la déesse alors que l'autre se planta dans sa cuisse. Le fossoyeur était déjà parti dans les ombres, mais il pouvait deviner le sourire malsain de Phobos derrière lui, il savait que c'était son plan, il savait qu'il n'avait pas viser d'organe, et il savait ce qui allait se passer. La dernière chasseresse tira, et Pitch s'interposa sans la moindre hésitation.
Il y eut un silence dans la salle alors que Pitch baissa lentement les yeux vers la pointe de sable noir qui lui sortait de la poitrine, sa faux disparue alors que le sable tomba lourdement autour de lui, Pitch cracha un peu de sang, son œil unique croisant le regard azur de Diane. Pitch Black tomba aux côtés de Diane, il n'arrivait plus à entendre les sons autour de lui, sa vision se brouillait. Il tendit une main tremblante vers le visage de Diane, laissant une traînée de sang sur sa joue, souriant malgré les ténèbres qui l'envahissait. J'avais mal, j'avais tellement mal, je ne pouvais plus sentir mon corps, j'étais froid, gelé, Diane... Diane... Je te condamnais une nouvelle fois à la solitude... Je...:
"...Je suis.. Désolé... Mon éclat de Lune... Tu vas devoir restée... Seule encore un peu plus longtemps..."
Le sourire du fossoyeur s'effaça petit à petit, alors que sa main glissa inerte au sol, je me sentais... Tellement faible. Tellement insignifiant, je sentais des ténèbres que je ne maîtrisais pas envahir mon corps petit à petit, j'allais vers l'obscurité, je n'avais pas peur, je n'avais plus la force d'avoir peur. Je... N'avais plus envie de rien faire, tout n'était que vide. Était-ce donc là la fin de mon existence? J'avais tué et détruit tellement de choses, j'avais fais du mal, j'avais tenté de protéger ce qui m'étais cher, j'avais sauvé une ville qui méritait de l'être, j'avais rencontré Diane et je l'avais aimé de tout mon cœur... Tout compte fait... Cette vie avait été la plus... Agréable. J'avais... Une dernière chose à faire avant de partir.
"Je te... Pardonnes... et je... Je.."
Pitch fut prit d'une dernière convulsion, un dernier soubresaut, et son regard... Son... Regard...? Pitch hurla soudainement, avec une puissante redoubler alors que du sable noir se mit à le recouvrir tel un manteau, ses cris furent étouffés alors que son propre sable se retourna contre lui, mué d'une volonté propre, s'enroulant autour du fossoyeur tel une macabre couverture qui le comprimait, j'avais mal, j'avais terriblement mal. Quelque chose me dévorait de l'intérieur, ça tentait de sortir, les ombres, les ombres sont de plus en plus noires, elles coupent de plus en plus profondément, j'ai mal, j'ai mal. Pitch était en train de changer, il sentait sa peau se faire ronger par son sable alors que des vagues d’énergies magiques qui faisait trembler le sol, quelque chose se réveillait, quelque chose d'ancien, de mauvais, de fondamentalement mal. D'immenses filaments de sable noir explosèrent le plancher de la pièce, envoyant des débris voler partout autour de lui, l'un d'entre eux s'enroula autour du corps de Phobos, le serrant alors que plusieurs craquements se firent entendre. Puis, une flèche d'or fut tirée dans la direction de Phobos, traversant le sable noir sans la moindre encontre. Puis tout dérapa de nouveau. Un seul instant, c'est ce qui venait de suffire pour que tout change, Phobos avait un avantage sur Pitch et Sable, il s’adaptait, il apprenait avec la voracité d'un enfant encore jeune, ce qu'il était après tout, et il était ingénieux.... Trop peut-être. L'arabesque disparue dans les ténèbres, continuant sa course dans une dimension qui était sans vraiment être, traversant l'espace pour réapparaître de nul part. Frappant Pitch en plein cœur. Aussitôt, le sable d'or fit son effet sur le corps et les pouvoirs instables du Roi des Cauchemars, chaque grain de sable qui l'entourait se changer en or, puis vint son corps entier, comme contaminé par un virus que rien ne pouvait stopper. Pitch fut détruit de l'intérieur par son élément inverse. Il tendit une dernière fois une main difforme et dorée vers Diane, hurlant son nom de manière silencieuse. Et tel une fragile structure. Pitch s'effondra et se dispersa aux vents.
A jamais.
Pitch:...0% Diane: 60%
Ellie Sandman
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| Avatar : Felicity Jones & Raffey Cassidy
« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
Le monde est en vérité empli de périls, et il y a en lui maints lieux sombres ; mais il y en a encore beaucoup de beaux, et quoique dans tous les pays l'amour se mêle maintenant d'affliction, il n'en devient peut-être que plus grand.
Plus rien n'avait de sens. Une seule phrase résonnait dans ma tête, impossible à formuler tant elle me semblait surréaliste :
"Par ta faute, Lily a disparu !"
A quoi bon le hurler ? Le dire à haute voix ne changerait rien. Sebastian et Lily avaient été happé par le Sable Noir. Je ne voyais comment lutter alors que le monde devenait fou autour de moi. Pour quelle raison Diane avait-elle rejoint Phobos ? Sans elle, il n'aurait jamais eu cet avantage qui lui avait permis de s'en prendre au marchand de sable et à une enfant innocente. J'étais restée tétanisée face à la réaction de la déesse. Ne voyait-elle donc rien ? Il n'était pas le fils chéri qu'elle avait toujours espéré, mais bel et bien un cauchemar ambulant. Je tentai de me mettre à sa place, de la comprendre, mais rien ne me semblait cohérent. Pour Lily, j'aurais été capable de vendre mon âme -si tant est que j'en ai une- mais pas au point de tourner le dos aux personnes que j'aimais. J'aurais cherché un meilleur moyen. Il existe toujours une meilleure solution, toujours. La réaction de Diane m'apparaissait excessive, bien trop cruelle et radicale. Subitement, nous étions de moindre importance à ses yeux comparé à son fils démoniaque. Si nous n'étions pas sa propre chair ou considérés comme de sa filiation -à l'instar de ses chasseresses- nous n'avions pas de réelle valeur affective, en fin de compte.
Peut-être avais-je un mauvais jugement, une réaction excessive ? Il est difficile de rester parfaitement objectif quand on reçoit une flèche dans le mollet. Merci Eulalie, Calypso, Séléné ou qui qu'elle soit. Je regrettais de m'être épanchée sur leur tombe, bien qu'elles ne soient que des copies des chasseresses. J'étouffai un grognement de douleur et tombai à genoux, mais au prix d'un terrible effort mental, je parvins à faire disparaître la salve de flèches qui risquait d'atteindre Anatole et Apolline, se tenant juste derrière moi.
"Ne... bougez pas." grommelai-je à leur attention, une main plaquée sur mon mollet ensanglanté. "Si quelqu'un d'autre agit de façon stupide, je sens que je vais m'énerver."
Anatole voulut m'inciter à me reposer mais je le repoussai vivement. J'étais assise au sol avec une mare de sang autour de ma jambe. Je savais ce qu'il me restait à faire. Je ne pouvais décemment pas me permettre de répit. Pas tant que tout le monde devenait fou et menaçait la sécurité de mon entourage.
Aussi, j'attrapai l'extrémité de la flèche à deux mains et la cassai d'un côté en étouffant un cri, puis de l'autre. Tant que le corps de la flèche se trouvait à l'intérieur de ma chair, la plaie serait "colmatée" en quelque sorte. Je verrais plus tard pour me soigner, si tant est que j'en ai la possibilité...
"Cachez-vous derrière des gravats. Mettez-vous en sécurité." leur recommandai-je.
Athéna venait d'user sa salive à tenter de raisonner sa soeur ; je considérais pour ma part que toute tentative de dialogue était stérile : après tout, j'avais assuré qu'un combat ne mènerait à rien et au lieu de m'écouter, Diane nous avait trahis, déclenché les hostilités et menacé la vie d'innocents. C'était une douleur infinie -encore plus profonde qu'une flèche- de s'apercevoir qu'Artémis sous son masque de sagesse, perdait tout sens logique face à son enfant déraisonnable. Je n'étais pas mère, mais j'aimais malgré tout plus que ma vie. Je ne la jugeais pas, je ne pouvais simplement plus avoir confiance en elle. Jamais. Sa faiblesse était bien trop dangereuse et pouvait coûter la vie de...
A travers un brouillard de sable doré, j'aperçus Sebastian revenir, à moins d'un mètre de moi. Aussitôt, mon coeur palpita alors que mon regard tombait sur le lapin en peluche qu'il tenait en mains.
"Où est Lily ?" m'enquis-je en apparaissant devant lui.
Je tenais à peine debout car la douleur dans mon mollet était presque insupportable, mais je me battais contre de toutes mes forces. Le retour de Sebastian me confortait dans l'idée que tout espoir n'était pas perdu. Il fit apparaître des arabesques dorés qui prirent les formes respectives d'une fillette à côté d'un homme très grand et mince. Je fronçai les sourcils et lui demandai d'être plus précis d'un geste impatient. Un peu bousculé, il matérialisa un diplodocus qui marcha d'un pas lourd et serein à côté des silhouettes dorées. Je me mordis les lèvres et plongeai mon regard dans le sien alors que non loin, le combat avait repris avec plus de rage et de violence. Je n'en avais strictement rien à faire. Anatole et Apolline s'étaient cachés. Les autres pouvaient se débrouiller. Après tout, c'était eux qui avaient souhaité une bataille, pas nous.
Entre nos regards, les silhouettes et le dinosaure de sable doré avaient l'air en parfaite harmonie. Ils évoluaient dans leur petit monde, à l'écart de tout danger. Même si je nourrissais une inquiétude sans borne concernant Lily, je lisais dans les yeux de Sebastian qu'elle était en sécurité en compagnie de cet homme. J'avais pleinement confiance en le marchand de sable. Rien ne comptait plus pour lui que les enfants.
Et l'homme accompagné d'un dinosaure ne pouvait être que le titan Hyperion. Je m'étais renseignée sur la Grande Vallée et Neil m'avait parlée de lui en particulier. Elle m'avait révélée qu'elle portait ses couleurs dans le futur.
"Comment peux-tu lui accorder ta confiance ?" lui avais-je demandé. "Les titans restent passifs en tout et pour tout."
"Je pourrais donner ma vie pour lui." avait-elle assuré en éludant le reste de ma phrase.
Sa réplique m'avait laissée pensive car je savais que mon amie ne se sacrifierait pas pour n'importe qui. Cet Hyperion devait être différent des autres pour qu'elle soit ainsi liée à lui. Une autre de nos discussions me revint alors en mémoire.
"Comment as-tu fait pour me retrouver lorsque je me suis exilée ?"
"Quand tu as besoin d'une personne auprès de toi, c'est spontané. Il n'y a même pas à réfléchir."
Je replongeai dans la réalité pour voir que Sebastian était sollicité par Pitch. Il m'avait confiée Monsieur Bisou que je rangeai rapidement dans mon sac. Je m'écartai de lui en boîtant, m'éloignai le plus possible du combat qui se jouait. Je n'étais pas une guerrière. Je ne voulais plus de tout ceci. On ne résolverait rien par la violence, mais nul ne m'avait écouté.
Je me concentrai afin de localiser Hyperion. Je vidai mon esprit et cherchai l'impossible dans l'air impalpable. Il s'était entretenu avec Sebastian dans un autre endroit appartenant à cette réalité, ce qui sous-entendait qu'il n'était pas loin. Je voulais le persuader d'intervenir même si ce n'était pas dans ses habitudes. J'étais prête à tout pour que cette folie cesse, même à faire entendre raison à un titan. Qu'importe s'il me foudroyait sur place, je voulais tenter le tout pur le tout.
Où la volonté ne manque pas, une voie s'ouvre.
Peu à peu, une présence infinie, pure et entièrement bonne m'enveloppa. Apaisante. Apaisée. Je m'aperçus que je l'avais toujours sentie depuis que j'existais. Depuis que j'étais née, elle était là, autour de moi. De façon moins intense, bien entendu. J'avais l'impression que le fait d'avoir ouvert mon esprit avait fait grandir cette présence. Je l'avais émancipée, à moins qu'elle n'attendait qu'un geste de ma part pour se manifester ? Je baignais dans cette aura de sérénité et il m'apparaissait que plus rien ne pourrait m'arriver. J'étais au-delà de tout danger, de toute inquiétude. Tout était bon. Tout était bien.
Hyperion était là. Autour de moi. Une larme d'émotion roula sur ma joue. Je n'étais pas triste, j'étais profondément heureuse d'éprouver autant de plénitude. Il me semblait que tout était possible. Mes derniers doutes furent balayés en un battement de cils et je demandai mentalement :
"Seigneur Hyperion, j'implore votre aide. Il faut apaiser les âmes égarées autour de moi. Ce monde doit vous sembler si petit mais s'il se brise, il entraînera la destruction de tout le reste..."
J'eus une pensée pour Diane, la déesse fissurée, ainsi que pour le cyclope maître des cauchemars, et pour tous les autres qui naviguaient en aveugles dans toute cette histoire.
Je sentis alors une main se refermer autour de la mienne. Je baissai la tête et constatai qu'il n'y avait personne. La puissance contre ma paume était inouïe. Hyperion m'avait pris la main mais n'agissait pas. Il venait de me faire comprendre qu'il m'encourageait. J'ignorais quoi faire mais curieusement, je ne ressentais aucune colère. J'étais au-delà de toute émotion négative. Soudain, je compris.
A l'instant où le hurlement de Pitch se faisait étouffer par le sable noir. Ce dernier le recouvrit et il disparut dans le néant. Je n'eus pas un seul sursaut. Il s'était dispersé tel une statue de sable.
Une seconde de silence. Des grains de sable suspendus dans le vide.
J'apparus à côté de Phobos et sans attendre, lui pris la main. Il eut un réflexe comme pour se dégager mais ma poigne était ferme, mon regard implacable. Je ne te lâcherai pas.
Je lui insufflai ce que je ressentais : la beauté, le bien-être. Ce qui est pur et beau sans que l'on ait besoin de mettre une image ou des mots dessus. Tout ce dont l'être humain s'écarte volontairement. La sérénité.
Peu à peu, la coquille vide de son esprit s'ouvrit et je lus de la peur dans ses yeux. Il se sentait perdu. Je serrai davantage sa main. Je lui offrais tout ce dont il avait été dépourvu. Il n'y avait rien et pourtant... tout était merveilleux. Calme, paisible, limpide...
Une douleur irradia ma paume.
J'étouffai un cri et baissai les yeux, découvrant que ma peau était traversée de courants noirâtres, comme si de minuscules serpents sombres circulaient sous ma chair.
"Le... Sable..." balbutiai-je.
Le Sable noir était entré dans mes veines et me brûlait de l'intérieur. Dans un éclair de douleur, je vis que Phobos m'observait d'un air perplexe et égaré. Il n'y était pour rien. Le Sable s'était rebellé, avait voulu l'empêcher d'éprouver de la sérénité...
J'aurais aimé le formuler mais les sons restèrent bloqués au fond de ma gorge. Le Sable me paralysait. Phobos avait lâché ma main mais l'ennemi poursuivait son oeuvre dans mon corps. Des spasmes me secouaient. La plénitude avait disparu, remplacée par la souffrance. Violente de vérité et de réalisme.
J'étais à terre, convulsant presque. Je ne pouvais plus rien faire. Comment lutter quand notre propre corps nous abandonne ? J'étais piégée dans ma chair, au coeur d'un combat qui était perdu d'avance. Le Sable brûlait dans mes veines, labourait mes entrailles...
Un cri strident m'alerta. Je roulai sur le ventre et redressai la tête. Aveuglée par la douleur, je discernai Apolline se tordre sur le sol, avec des traînées noires qui coulaient de ses yeux. D'autres plaies sombres apparaissaient sur son corps à mesure qu'elle hurlait. Le Sable la consumait, il contre-attaquait mon action en s'en prenant à elle.
Mon corps ne me répondait plus. Le Sable bouillonnait contre mes tempes, annihilant chaque pensée. Je levai les yeux vers Phobos. Il fallait que j'essaie... Une dernière fois.
"Garde... l'esprit... ouvert..." murmurai-je avant de sombrer dans le néant.
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| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Le glaçon ambulant
Je n'avais pas vraiment l'impression d'être là. Je voyais tout ce qui se passait, mais il me semblait que ce n'était pas réel. Que cela n'avait pas réellement lieu. Un rêve éveillé, que je n'arrivais pas à quitter. Non. Un cauchemar, plutôt. C'était ça. Un cauchemar bien réel, qui nous emportait un par un.
Je n'arrivais pas à y croire. Je refusais d'y croire. Diane s'était retournée contre nous. Pitch. Ellie. Ils avaient disparus. Emportés. Morts. Je n'arrivais pas à détacher mon regard du sable noir qui voletait dans les airs, pareil à une nuée d'insectes noirâtres. Mes lèvres étaient entrouvertes sur un cri silencieux, un cri qui ne demandait qu'à sortir, mais qui était resté coincé dans ma poitrine. C'était donc cela, la fin ? Elle vous tombait dessus, et vous ne pouviez rien faire pour en échapper ? Je ne voulais pas de cette fin. Je ne voulais pas être terrassée Phobos. Je ne voulais pas tous les voir disparaître, un par un. C'était trop douloureux. Trop monstrueux. Je m'en rendais compte, désormais. C'était cela, être un monstre. Détruire la vie de ceux qui nous aime, volontairement, sans même réagir. En éprouvant un malsain plaisir à le faire, même. Je n'étais pas comme cela. Je n'avais jamais voulu faire souffrir qui que ce soit. Jamais.
Je clignais des yeux. Une fois. Puis deux. Le bruit tout autour de moi me semblait flou. Comme lointain. Je ressentais une douleur dans mon épaule, légère, toute aussi lointaine. Je ne me rendais pas réellement compte qu'une flèche l'avait transpercé, que la pointe était ressortie à l'arrière, recouverte de sang. J'étais dans un tel état second que ce n'était pas ma priorité. Je les voyais plutôt eux. Eux tous. Ceux qui étaient blessés, ceux qui tenaient bon. Ceux qui étaient prêts à se battre encore. Je n'étais pas sur le point de mourir. Mais je restais tout de même prostrée par terre, les mains tremblantes, incapable de faire quoi que ce soit pour les aider. Incapable d'aider Apolline, qui connaissait ma chanson. Incapable d'aider Athéna, qui ne voyait pas le mal en moi. Incapable d'en aider aucun.
Ce fut tout à coup comme si quelqu'un venait de tirer des ficelles dans mon dos, comme si j'étais une marionnette que l'on venait d'actionner. Je me relevais, le cœur battant la chamade dans ma cage thoracique, mais animée par la détermination. Je n'allais pas être la spectatrice d'un massacre qui pourrait être évité. Ou au moins, que j'aurai pu tenté d'affronter. Je n'étais pas une combattante, je ne savais pas me battre. Mais j'avais une particularité.
Tout en avançant vers la ligne ennemie, je fis un geste de la main, pour former devant ceux qui restaient un mur épais de glace. Je savais que cela ne résisterait pas au sable noir, mais il valait le coup d'essayer de créer une protection qui pourrait toujours ralentir les attaques des assaillants.
Ou des assaillantes, plutôt. Les chasseresses n'étaient pas toutes mortes. Il en restait, le regard terne. Le regard mort. Ce n'était pas des jeunes femmes bien réelles. C'était ce que je me murmurais intérieurement. Si il fallait que je les attaque, c'était ce dont j'avais besoin de me souvenir. C'était des créations, des statues de sable qui se mouvaient. Qui pouvaient blesser. Qui pouvaient tuer. J'avais tout de même une légère hésitation. Une crainte. Ce n'était pas la même chose, n'est-ce pas ? Ce n'était pas comme réellement tuer quelqu'un ? Je l'avais fais, une fois. Et je ne voulais plus utiliser mon pouvoir pour assassiner de sang froid une autre personne. Plus jamais. Mais là... il n'y avait pas d'âme. Je n'arrivais pas à en voir.
Il n'y avait plus le temps d'hésiter. Quand l'une d'elle se rapprocha de moi, je tendis les mains vers elle, bras tout aussi tendus, les muscles crispés, les doigts écartés. Mais le visage aussi froid que la glace qui jaillissait de mes paumes. Une douleur irradiait mon épaule, alors que mes bras étaient levés vers la chasseresse. Mais je serrais les dents, refusant de me laisser aller à la sensation de la flèche qui brûlait ma peau, crissant contre les os. J'étais trop concentrée à tenter d'attendre ma cible.
Mais elle était trop rapide. Bien trop. Elle s'écarta sur le côté, dans un bon félin. Et dans sa main droite apparue, formée dans un nuage de sable, une longue lance, d'une noirceur effrayante. Je n'eus même pas le temps de réagir, alors qu'elle venait de lancer vers moi son arme. Il y eu un choc. Une chute. Ma tête heurtant le sol. Et puis vint la douleur. Non. Bien pire que la douleur. La souffrance absolue. Quelque chose que je n'avais jusqu'ici jamais connu. Quelque chose que je n'aurai jamais voulu connaître. Une sensation monstrueuse. Voilà. C'était un monstre. Qui plantait ses crocs dans la chair de ma cuisse, brisait l'os, faisait couler le sang le long de ma peau brûlante. Je souffrais.
Le monde était comme peint de rouge. Comme le sang que j'entendais goutter au sol. Ce sang qui jaillissait au rythme des pulsions de mon cœur. Pourtant, je n'avais pas l'impression qu'il battait si vite. Enfaîte, je me sentais incroyablement calme. Allongée, les yeux grands ouverts, voilés par la douleur, les bras écartés, une lance plantée dans ma cuisse, je me sentais plus calme que je ne l'avais été depuis longtemps. Tout était tellement intense, que j'avais l'impression d'être détaché de mon corps. C'était donc cela, alors ? Se laisser aller ? Ne plus rien ressentir ? Est-ce que cela voulait dire que j'allais mourir à mon tour ? Tellement de questions qui resteront probablement sans réponses. Comme toujours.
- Anna...
J'avais murmuré, mais j'étais incapable de reconnaître ma propre voix. Elle me semblait déformée. Peut être était-ce à cause de la douleur. Que cela influençait sur ma voix. Mais le visage de ma sœur m'était tout à coup apparu. Anna. Je la revoyais enfant, adorable, joueuse, débordante de vie. Même si cela faisait des années, c'était mon souvenir d'elle le plus intact. Ma petite sœur telle qu'elle était avant que je la blesse. Je n'avais cessé de me repasser en boucle ce moment, de me torturer l'esprit, de pleurer à n'en plus pouvoir. J'avais imaginé tant de fois ce qu'il se serait passé si je ne l'avais touché avec la glace. Tant de fois j'avais rêvé de retourner en arrière, pour pouvoir la protéger, changer le passé. Pour que l'avenir ne soit pas celui que nous avions connu. Pas de souffrance, pas de séparation, pas de crainte entre nous. Elle était ce que j'avais de plus précieux. Elle était la personne que j'aimais le plus. Mais cela, je ne lui avais jamais dis. Et peut être que je ne lui dirai jamais.
- Non.
Nouveau croassement difforme jaillissant de ma gorge. Mais je venais cette fois de cligner des yeux, alors qu'un flocon de neige venait de se poser sur mon visage, aussi délicat qu'une caresse fraîche. Il neigeait, mais cette fois, je n'étais pas horrifiée. Je trouvais tout simplement cela beau. C'était d'une pureté incroyable, tout à coup. La neige était là pour penser mes blessures, remplacer le liquide rougeâtre de mon propre sang. Parce qu'il ne fallait pas que je m'abandonne à la douleur, que je me laisse aller. Il fallait que je me relève. Que je retrouve Anna. Que je lui demande pardon. Que je lui dise combien je l'aime. Et pourquoi pas la prendre dans mes bras. Juste... être sa sœur, rien que pour une fois. Comme avant. Comme lorsque nous étions enfants. Que je l'amuse de nouveau en lui créant des bonhommes de neige. Que pour une fois, mon pouvoir l'amuse, la fasse sourire, plutôt que lui apporter toute cette souffrance dont j'étais la messagère. C'était possible. Je voulais croire que cela l'était. J'avais besoin de me raccrocher à cette idée pour m'en sortir. Pour survivre à moi-même.
Avec lenteur, je me redressais, m'appuyant sur les mains. Mes paumes glissèrent légèrement sur la flaque de sang qui commençait à m'entourer, mais une surprise me fit écarquiller les yeux, mes lèvres formant un « o » sous la surprise. Il y avait des statuts de glace. Des formes enneigées, mais qui racontaient toutes quelque chose. Un bonhomme de neige qui ressemblait à Olaf. La silhouette reconnaissable d'une Anna enfant. Moi-même, à peine plus grande. Des scènes joyeuses, des souvenirs qui me réchauffaient le cœur. Je laissais échapper un sanglot. Non pas de tristesse. Mais de quelque chose d'autre. De plus joyeux. C'était la première fois que mon pouvoir créait une telle chose. Il semblait illuminer les ténèbres. Il m'apportait quelque chose dont j'avais besoin. Dont nous avions tous besoin.
- Il ne faut pas perdre espoir...
Et cette fois, je voulais bien le croire.
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« I know not what to call this, nor will I urge that it is a secret, overruling decree, that hurries us on to be the instruments of our own destruction, even though it be before us, and that we rush upon it with our eyes open. »
C’était… Une sensation aussi atroce qu’invivable. Une sensation insidieuse, tel un poison qui s’insufflait dans ses veines et se mettait à nécroser chacune de ses veines, remontait dans chaque artère, s’emparait de tout son être pour l’immobiliser. Le paralyser. L’empêcher de faire quoi que ce soit de plus, l’empêcher de se rendre compte, l’empêcher de réagir à ce qu’il venait de se passer : Pitch était mort. Evaporé. Explosé. Défait dans les millions de grains de sable qui les composaient l’un et l’autre et… C’était de sa faute. C’était lui qui avait fait ça. Lui qui avait été le coup final, fatal, sur un très vieil ennemi qu’il ne pensait jamais pouvoir battre. Vaincre. C’était un consensus installé depuis trop longtemps. Un équilibre précaire. Une négociation muette qui faisait qu’ils se supportaient sans avoir besoin de la perte d’un des partis. Et pourtant… Il était mort. Là, sous leurs yeux. A proximité de cette déesse lunaire qui avait su prendre possession de la noirceur de son être pour y ajouter une touche de lumière. Au milieu de ce flot de sable noir qui était pourtant l’élément du maître des cauchemars. En face de ce fils qu’ils n’avaient pas élevés mais qui les haïssait sans qu’eux-mêmes ne sachent pourquoi. Il était mort dans un claquement de doigts et de souffrance.
Sab en eut un nouveau haut-le-cœur, portant une main à sa bouche sans parvenir à trouver autre chose qu’une gorge terriblement sèche. Et puis ce fut le coup de grâce : Ellie s’effondra, parcouru de spasmes et de filaments noirs avant que son regard ne se voile dans un soupir éternel. Son corps qui s’immobilisait. Ses mains qui se crispaient puis se décrispaient. Sa tête qui ballotait lentement de droite à gauche avant d’arrêter. Ses dernières paroles en direction de Phobos, puis la mort qui s’emparait d’elle et l’entourait de son linceul éternel. Apolline qui hurlait un peu plus loin, se débattant contre une menace invisible dont le noir coulait sur ses joues à vous en damner l’âme d’une torture impérieuse. Anatole qui était allongé, inconscient ou non il ne parvenait pas à le définir, à quelques pas. Diane, blessée, qui semblait perdue et brisée en observant l’endroit où se tenait précédemment Pitch. Elsa qui venait de faire apparaître un mur de glace devant les survivants, dissimulant de leurs yeux l’image de Phobos… et d’Ellie. Ellie. Cette amie. Cette fille. Cette rêveuse. Cette… Non, Sebastian ne pouvait pas accepter qu’elle soit morte. Cela n’était pas possible. Elle pouvait se régénérer, il l’avait vu, elle lui l’avait dit, elle allait revenir. Elle ne pouvait pas mourir. Elle n’était pas…
« … Le plus haut degré de la sagesse humaine est de savoir plier son caractère aux circonstances, et se faire un intérieur calme en dépit des orages extérieurs. » La phrase d’Hypérion lui revint en mémoire, ce petit, tout petit extrait de Robinson Crusoë qu’il lui avait lu avant de refermer le livre. Rester calme en toutes circonstances. Prendre du recul. Se séparer des influences externes pour se concentrer sur les sensations internes. Réguler sa respiration. Assagir son cœur. Vider son esprit. Mais comment le pouvait-il alors que tout ici n’était qu’un maelstrom d’horreur et de cauchemars ? Il était parti avec l’esprit apaisé et voilà qu’il revenait sur un champ de bataille infernal, encadré par des chasseresses qui n’hésitaient pas à attaquer ses compagnons d’arme. A les blesser. A les vider de toute essence pour… Les briser, tout simplement. Balayer tout espoir. Balayer toute raison d’être. Balayer et laisser Phobos s’emparer de tout ce qu’il était venu chercher. Mais, qu’est-ce qu’il était venu chercher ? Qu’est-ce que cela lui apportait… ?
« Sais tu ce que ça fait d'être une coquille vide ? Je remplis mon esprit avec ce que je trouve dans le vôtre. » La phrase lui revint au même instant où il découvrait les formes de glaces qui apparaissaient aux côtés d’Elsa. Des silhouettes d’enfants en train de jouer. La statuette d’une petite fille en train de lancer une boule de neige. La présence étrange d’un bonhomme de neige au sourire immense. De la neige tombait autour de nous, dessinant des scénettes de joie. De rires. De souvenirs. D’espoirs… D’espoir. Sebastian resta à fixer cette manifestation de la glace comme il ne l’avait jamais vue, hormis avec Jack peut-être ; le pouvoir d’Elsa semblait, dans le relent de ses derniers instants, s’être prêté à faire apparaître des images heureuses. Rassurantes. Inespérée mais suffisamment fortes pour la faire se relever. Se redresser. Se battre. Croire. Croire en quelque chose. Croire qu’elle pouvait résister. Croire qu’elle avait encore bien trop à perdre pour se permettre d’abandonner.
Son regard si déterminé qui croisa celui du marchand de sable lui donna le dernier coup de fouet nécessaire. « Parfois, un tout petit peu d’espoir peut briser les pires cauchemars. » Déglutissant alors que son esprit venait de comprendre, de trouver une idée, de saisir l’importance des mots du vieux monsieur sur la plage, il se tourna rapidement vers Athéna. Cette dernière s’était approchée de sa sœur, comme pour la protéger des attaques ou du moins la garder à proximité. A portée. Une déesse impressionnante de maîtrise, elle représentait pourtant la guerre mais aussi la stratégie et la sagesse. L’inéluctable volonté de vaincre sans se laisser submerger par le reste du monde. Un petit peu de ça. Beaucoup d’autre chose. Beaucoup de…
Le sable doré s’était mit en mouvement sans même qu’il ne s’en rende compte, évoluant dans des arabesques et filaments pour se diriger vers chaque personne possédant encore un souffle de vie. A nouveau il avait regardé Elsa, au contact de qui le sable prit la forme de dizaines de flocons dansants, de petites filles se courant l’une derrière l’autre, d’un bonhomme de neige roulant et se reformant, de pentes enneigées sur lesquelles elles pouvaient faire de la luge… La chaleur de l’or pouvait réchauffer les cœurs et les esprits, pourtant cette fois, c’était lui qui s’inspirait de ce qu’elle lui permettait de voir. De capter. De rencontrer. Sebastian leva les yeux en avisant d’autres silhouettes, ceux de combattants en train de s’affronter de manière acharné dans un duel à l’épée, ceux de chamailleries, ceux aussi de rires et de soupirs étouffés qui provenaient d’Athéna ; le sable enveloppa peu à peu l’une, puis l’autre au sol : des astres, la lune, des danseurs, des tasses en train de flotter, un canapé qui basculait sous le poids de ses occupants, le feu dans l’âtre d’une cheminée, un bracelet de breloques, des livres, beaucoup de livres… Tous ces songes heureux qu’elles permettaient, malgré elle, de se révéler à leurs yeux. Des notes de musique au contact d’Apolline. Des sucreries et un sentiment de complicité en provenance d’Anatole. Une ribambelle de petites formes qui faisaient grossir, grossir et s’épaissir encore le sable jusqu’au creux des paumes du gardien. Cette chaleur. Cette sensation terriblement chaude et rassurante. Depuis quand avait-il douté de son propre pouvoir ?
La déesse brune fixait les apparitions, d’abord suspicieuse, puis finalement elle sembla raffermir sa prise sur ses armes. Il n’y avait qu’une seule chose à faire. Qu’une seule chose à tenter : le tout pour le tout. « J’ai toujours pensé que le marchand de sable n’était pas lié qu’aux rêves, mais aussi à l’espoir. L’espoir qu’il véhicule à travers les rêves des enfants. » Cet espoir qu’ils possédaient tous, eux, vivants. Mais que Phobos semblait tout bonnement… Incapable d’éprouver. Ellie semblait avoir trouvé la solution avant de mourir, lorsqu’elle lui avait prit la main par surprise. C’était un détail. C’était insignifiant. Et pourtant s’était si gros, si grand, si là devant leurs yeux…
Sebastian ne pouvait pas combattre les chasseresses, même si ces dernières ne semblaient pas l’avoir visées une seule fois depuis le début des hostilités. Il n’était pas un combattant. Il n’était pas de ceux qui tuent, il laissait volontiers ce rôle à quelqu’un d’autre. Un hochement de tête de la part d’Athéna. Puis un de la part d’Elsa. Il leur en demandait énormément, même sans le dire. Même sans le formuler, il réclamait qu’elles occupent les chasseresses pour que lui s’avance en direction de Phobos, au milieu de la tempête de sable noir ; il demandait à ce qu’elles lui fassent confiance. Caressant du doigt une petite pomme qui passait à sa portée, le marchand de sable attendit qu’Athéna ne s’élance pour… se jeter à son tour vers l’avant. Le mur de glace d’Elsa les protégeait de Phobos mais le protégeait aussi lui de leurs attaques. Il fallait le contourner ou bien passer au-dessus. Oui, au dessus. Avant qu’il ne s’en rende compte, une luge dorée apparue sous ses pieds pour le soulever et l’emmener vers le sommet du mur. Les centaines d’apparitions se dispersèrent alors à tout va, dans tous les sens et dans toutes les mesures. Porter le regard partout et nulle-part à pas fois. Surtout partout.
Il le vit. Ce garçon droit sur ses pieds qui contemplait toute la situation dans un rictus malsain. Comme si tout ceci pouvait être normal ou même acceptable ! Comme si tout ceci n’avait été que son éternel dessein, son but : la destruction. Le chaos. Quand il remarqua Sab, le sable noir se mit immédiatement en mouvement pour venir l’attaquer : il chuta de la petite luge dorée pour atterrir dans un nuage, évitant de justesse les lances noires qui, au lieu de se retourner contre lui se figèrent soudain dans leur élan. De la glace se mit à les recouvrir de la pointe jusqu’au manche tandis que de la neige apparaissait aussi de ce côté du mur. Il en profita pour filer, avancer. Se précipiter vers Phobos qui sembla surpris de cette soudaine attitude offensive. Des explosions de sable résonnèrent quand l’anthracite rencontrait les boucliers d’or qui se formaient pour l’empêcher de l’atteindre, une bulle de protection inconsciente qui permettait au marchand de sable d’avancer. Juste ce qu’il fallait. Juste assez. Juste assez près. Il ne voulait pas le tuer, il ne le pourrait jamais… Mais il pouvait tenter de combler cette coquille vide qu’il disait être.
Ses yeux clairs rencontrèrent les siens. Ses paumes s’aplatirent sur les tempes du jeune homme avec une conviction désarmante mais, au lieu de se laisser entraîner par les pensées de son interlocuteur, cette fois se fut Sebastian qui s’insinua à l’intérieur de sa tête.
« Voit. »
Résonna sa voix, gutturale, rauque et à peine audible tant il ne l’utilisait jamais, avant que tous les deux ne soient plongés dans un nouvel univers hors du temps et de l’espace.
D’abord de l’obscurité, du noir profond d’où naissait peu à peu une lueur. Une lumière chaude, doucereuse, chaleureuse. Quelque chose d’enveloppant et de profondément rassurant, une sensation qui baigna peu à peu la moindre parcelle de ce qu’ils étaient. De la lueur résonna un cri, vif, celui d’un nouveau né en train de pleurer et de crier sa frustration. Des sentiments extrêmes mais pourtant se calmèrent dès que des mains vinrent le soulever pour le sortir de son espace. Des bras. Une épaule contre laquelle il se retrouva et qui semblait être la chose la plus essentielle pour lui. Des odeurs sucrées pour envahir leurs narines. Le contact extrêmement doux d’une peau et la caresse maternelle d’une paume contre le crâne. Un baiser. Et le visage de Lily qui s’illumine d’un sourire alors qu’elle fixe cette petite fille qu’elle tient contre elle, juste pour elle, avec elle. L’amour d’une mère pour son bébé. L’amour d’une mère pour son enfant. L’amour, irrémédiable et violent, qu’un parent peut ressentir pour son enfant au point d’être capable de tout sacrifier pour lui… L’amour dans sa forme la plus simple alors que, devant leurs yeux, Lily berçait avec tendresse ce bébé. Ou bien était-ce une autre femme blonde à sa place ? Ils ne le surent pas, parcourus d’un frisson alors que la scène changeait en un battement de cil.
Des cookies. Des muffins. Tout un tas de sucreries alignées sur une grande table en bois, royalement organisées mais qui leur adressait une odeur tellement alléchante qu’ils auraient put vouloir croquer dans chaque pâtisserie pour en essayer le goût au moins une fois. Des friandises qui semblaient provenir d’une cuisine un peu à côté, où une personne de dos était occupée à vérifier l’intérieur d’un four. Le moment parfait. Le timing idéal pour que leur main ne se tende et chaparde l’un des gâteaux. Un moelleux au chocolat saupoudré de sucre argenté, décorés d’étoiles roses et de vermillons colorés. Il avait l’air si délicieux qu’on aurait presque regretté de mordre dedans. Pourtant il le fallait, il fallait goûter, il fallait essayer… Croquer et sentir le goût du chocolat qui glissait sur leur langue. Mais aussi la surprise d’un coulis de fruits rouges dissimulé à l’intérieur qui venait ajouter une petite touche acide. La saveur. L’onctuosité. Le rire sous la petite farce et le regard en direction de la figure qui venait d’apparaître. D’abord un air courroucé puis finalement un sourire. Puis un rire, partagé, amusé. Des mains qui se tendent et des chatouilles qui font tressauter. Sursauter. Rire. Rire à n’en plus finir. Rire alors qu’on attrape une nouvelle pâtisserie pour la goûter. La passion. L’envie. L’accomplissement. Le partage. Juste le partage alors qu’on met un morceau dans la bouche de cette personne et qu’elle apprécie aussi.
L’amour. L’amour auprès de cette fille et de ce garçon. L’amour caché sur un banc, la timidité d’un premier baiser et puis la folie soudaine de ne pouvoir se séparer de lui. D’elle. D’eux. Les fourmillements qui vous parcourent le corps. L’attente irrépressible de croiser son regard et puis le bien être qui envahit quand on le trouve. La chaleur. Les soupirs à vous en faire rougir et qui pourtant accompagne même l’amour charnel que deux personnes peuvent se répondre. Mutuel. Envié. Désiré. Les bras contre lesquels on aime se blottir et où on se sent bien. La présence rassurante d’une main dans vos cheveux. La caresse, légère et furtive, mais qui recommence sans qu’on ai besoin de la demander. L’amour de deux personnes qui se comprennent d’un regard alors qu’Elliott hoche la tête à la demande de Lily, l’attirant avec lui pour continuer l’une de ses innombrables farces. Cette grande robe d’une autre époque qu’elle porte et qui semble lourde, pourtant elle la soulève pour courir aux travers des murs de l’immense palais pour ne pas se faire attraper. L’adrénaline. L’imprévu. L’amour de croire en l’autre et de se dire que tout ira bien, puisqu’il est là.
D’autres scènes, d’autres sensations qui les transpercent et qui s’imposent à eux. Des scènes de jeux. Des scènes de joie. Des scènes de curiosité. Des scènes d’inquiétude qui se muent en quelque chose de surprenant, comme l’enfant curieux qui pense que personne ne l’attend à la maison… Mais qui retrouve ce père parti en guerre et finalement de retour. L’audace quand on grimpe sur la branche pourtant interdite et que l’on s’y suspend pour montrer la force. La petite frayeur de lâcher mais les gloussements quand on nous rattrape pour nous faire tourner sur nous-même. Des jeux. Des cabanes dans les arbres. Des huttes sous des draps. Des explorations dans des placards et des greniers. Des rêves d’enfants. De l’imaginaire. Des sentiments. Des sensations. Des valeurs. Des sourires. De tout… D’absolument tout ce que Phobos disait ne pas connaître. De quoi le remplir avec toute la ferveur dont il était capable. De quoi lui apprendre, le nourrir, l’assoiffer, le tendre puis lui faire se rendre compte que quelque chose était là. Qu’au-delà de la froideur et de la noirceur… Il pouvait y avoir également un peu d’espoir.
Plus les secondes défilaient et plus Sebastian sentait son pouvoir prendre de l’ampleur alors que celui du jeune homme diminuait, s’amenuisait, se réduisait. Il le lâcha quand celui-ci voulu le repousser avec une violence inouïe, revenant à la réalité en parant de justesse une attaque avec son sable doré. L’environnement semblait s’être éclaircit autour d’eux, comme si le sable noir avait laissé place à l’or et la lumière. Phobos était haletant, tout autant que lui, le foudroyant du regard en étouffant un hoquet. Il leva le bras, poing serré, comme pour frapper à nouveau. Chasser. Eviter et… Et pourtant il ne l’abattit pas. Battant des cils. La bouche entrouverte dans un son qui ne sortait pas, le garçon marqua un temps d’arrêt. Un temps d’hésitation que Sab lui laissa volontiers puisqu’il pensait comprendre : la nouveauté. Quelque chose en lui qu’il n’avait pas jusqu’à présent. Quelque chose qui l’empêchait, visiblement, de vouloir continuer… Et ce simple instant lui permit de croire qu’il avait peut-être réussi ce pari qu’ils avaient tous pris.
Mais rien ne pouvait être aussi simple.
La douleur le surprit alors même que des filaments noirs apparaissaient sur les mains du Marchand de Sable, le faisant sursauter quand il baissa les yeux vers ses paumes. La mâchoire crispée, il vit les veines sombres tenter d’envahir ses doigts et ses poignets mais elles étaient parcourues de lumières aveuglantes. Comme une rébellion de son propre pouvoir, une lutte intérieure pour repousser un envahisseur qui n’avait de cesse que de vouloir sa destruction. Pas question de se laisser gagner par les cauchemars. Pas question de devenir ce qu’il voulait. Pas question… Il ne devait pas se laisser envahir. Sebastian laissa un regard surpris envers Phobos… Qui lui renvoya le même. Le garçon n’avait pas bougé mais il fixait le sable noir comme s’il était surpris de ses agissements, comme s’il était en train… D’en perdre le contrôle. Il y eut un vrombissement sourd, comme une présence malsaine qui s’imposa sur leurs épaules et vrilla leurs esprits au point de faire ployer les épaules de Sab sur lui-même. Le sable. Le sable noir… Le sable noir était en train d’essayer de s’imposer à leurs pensées, de réduire leurs corps à sa volonté, de se libérer pour assouvir son dessin. Et le jeune homme ne semblait pas savoir ce qu’il devait faire. Littéralement.
Luttant contre ces langues de feux qui le dévoraient, les muscles tendus et le souffle court, Sebastian tenait pourtant encore debout. Il n’était peut-être pas trop tard. Quelque chose avait été enclenché, quelque chose de terrible qui faisait que même le sable noir commençait à vouloir surpasser son porteur. Ce n’était pas le sable des cauchemars, c’était… Autre chose. Quelque chose d’affreux. Quelque chose contre lequel il fallait lutter avant qu’ils ne les dévore. Le gardien ne savait pas où étaient Elsa et Athéna, il n’avait aucune idée de comment allait Apolline ou Anatole, il ignorait même si Diane avait pu se relever… Pourtant il continuait de voir les personnages de leurs rêves voleter un peu partout, se débattre avec férocité face aux attaques du sable noir. Ils étaient là. Ils étaient tous là pour se battre. Comme Phobos. Au fond, ils n’avaient qu’un même objectif : survivre.
Sab se força à prendre de grandes inspirations, à suivre les paroles d’Hypérion. Le calme. La sérénité malgré l’adversité. Lui qui était d’un tempérament pacifiste n’aurait pas du trouver cela si difficile, pourtant c’était le cas. Il croisa encore le regard du jeune homme et, quand il tendit à nouveau la main pour toucher son visage, celui-ci n’eut aucun mouvement de recul.
A nouveau les flashs. A nouveaux les souvenirs et les images. A nouveau les sensations qui envahirent leurs êtres pour les amener près de visages familiers. Ellie d’abord, qui étreignait avec force Lily alors que celle-ci pleurait, caressant ses grands cheveux bruns et la berçant d’avant en arrière comme on l’aurait fait avec un enfant… Partagé entre la peine mais aussi l’éternelle sentiment d’une confiance absolue en la personne à laquelle on s’était confiée. Elsa aussi avait connu cela, lorsque sa petite sœur l’avait réveillée en pleine nuit pour lui réclamer des jeux dans la grande salle du trône. Insouciance. Amusement. La luge dans la neige, les sauts dans le vide en étant persuadé que de la glace se formerait pour la rattraper. Faire du patin à glace avec les mains d’Elsa pour la soutenir. La confiance aveugle d’un innocent pour son protecteur. Les rires alors que le débat semblait vif entre Anatole et une autre personne face à une bouteille de coca-cola, l’un ne voulait abdiquer et l’autre ne souhaitant pas changer d’avis. Pourtant la bouteille fut prise et dévissée, tendue avant d’être renversée dans deux verres. Croire ce que l’autre avait à proposer. Accepter de tenter. De se laisser bercer par la confiance envers cet ami. Lever les yeux vers ce père qui n’en était pas un, mais courir dans les bras de Lily pour y enfouir sa tête blonde. Sourire et se mettre à chanter pour montrer ce que l’on savait faire. Lire cette fierté. Lire cet amour quand on acceptait d’avouer ce qu’on était au fond, quand Apolline s’amusait à assommer les oreilles des autres avec sa musique. Une musique devenue doucereuse alors que le feu brûlait dans l’âtre d’une cheminée. Une femme endormie contre lui, sur le canapé, mais qu’il ne pouvait se résoudre à laisser seule. La mélancolie et pourtant un sentiment de tranquillité alors que Sebastian écoutait les soupirs paisibles de Louise. Le visage fermé d’Athéna, la nuque ployée, qui semblait attendre son jugement mais se fut une main qui se tendit à son encontre ; celle d’un homme qui au lieu de l’abattre venait l’aider à relever ce genou à terre. Le sentiment étrange que celui d’un pardon qu’on n’attendait plus, de l’acceptation malgré les erreurs. L’accolade et l’air entendu d’un grand homme blond alors que Diane se permettait un demi-sourire en coin, flattant cette joue avant de lui ébouriffer les cheveux. Le voir s’écarter pour révéler la présence de Pitch dans l’encadrement de la porte. L’extérieur. Une forêt. Deux mains qui se glissent l’une avec l’autre. Des rêves. Des espoirs. La confiance en l’autre. La confiance que cela pouvait fonctionner. La confiance que tout un chacun avait en lui… « Si vous, voulez le détruire... Il faudra me tuer d'abord. » Et pouvait trouver chez d’autres. Même chez ses parents. Même pour une mère et son enfant. Surtout pour une mère et son fils.
Un clignement et le retour à la réalité, à l’actualité, à Phobos qui était toujours devant lui et qui hésitait encore. Partagé. Dévoré. Agir ou lutter. Tomber ou rester debout. Glisser ou sauter. Le choix n’était pas le plus aisé à prendre… Mais ne surtout pas le faire seul. Avisant le sable noir qui reprenait de la volonté, formant des monticules qui ne cessaient de se briser et se reformer comme s’ils luttaient pour s’imposer, Sebastian réfléchit à toute allure. Il ne fallait pas perdre ce qui était en train de s’installer. Profiter de la naissance de sentiments chez le jeune homme, croire qu’il était capable de ressentir tout ce qu’il lui avait fait ressentir et de prendre des décisions différentes. La réponse apparue d’elle-même alors que les grains dorés virevoltaient sur eux-mêmes dans un tourbillon luminescent, de plus en plus vite, jusqu’à faire apparaître entre eux une immense faux dorée. L’objet, flottant, majestueux, leur renvoya à chacun l’image du fossoyeur : Pitch. Pitch… Pitch qui avait été englouti par le sable doré. Pitch qu’il avait tué. Pitch qui… était le maître du sable cauchemardesque.
Phobos capta le regard que Sebastian lui lança et secoua légèrement la tête.
« Je ne peux pas le faire revenir. »
Le marchand de sable hocha le menton pourtant il ne se départit pas de son air assuré. Lui seul ne pouvait peut-être pas… Mais à deux, si ? Lui-même était revenu du néant où l’avait expédié Pitch dans leur précédent affrontement. Et il souhaitait, non, il savait… Il le sentait. Il sentait cette étrange présence à même le sable d’or. Il sentait que quelque part, éparpillé aux quatre vents, ce maître cauchemar qu’il détestait tant était encore là. Comme cette araignée qu’on désespère à chasser dans le coin du mur. Comme les sangsues qu’on croit avoir éradiqué. Comme cette mauvaise herbe qui parvenait quand même à repousser. Pour la première fois, Sebastian espérait réellement qu’il puisse revenir parmi eux. Le sable ne pouvait pas tuer. Le sable ne devait pas détruire. Le sable n’était pas créé pour cela et ne le serait jamais.
Sab avança sa main droite parcourue de stries noires vers la faux et l’attrapa, la tenant toujours entre eux. Ses yeux clairs ne quittaient pas le regard limpide de Phobos. Allait-il la saisir à son tour ou décider de reculer encore ? Allait-il choisir d'être de leur côté ou bien de se laisser dévorer par sa haine ? Malgré la douleur, malgré les bruits, malgré le chaos, malgré les marques noires qui tentaient de dévorer son bras gauche et contre lesquelles il luttait de toutes ses forces grace à son propre pouvoir, malgré tout cela… Le gardien voulait croire que les cauchemars pouvaient être battus.
« Est-ce que tu es prêt à nous faire confiance ? »
Sebastian : 90%
Phobos ♥
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Find your Magic Sauf que moi, j'ai même pas besoin d'Axe pour avoir LE truc.
Je suis Phobos et je sens bon.
Don't cry, mercy. There's too much pain to come...
Pitch Black était tombé, ainsi que la jeune fille dont le Sable Noir me murmurait toute la haine qu'il éprouvait envers elle. Mon coeur aurait dû être rempli de joie, mais je n'éprouvais rien. Depuis le tout premier jour, sur la lune où je l'avais vue pour la toute première fois, j'avais eu cette envie de le tuer, de lui faire payer mon malheur. La seule chose dont je me rendais compte maintenant, c'était que je n'avais aucune d'idée de ce qu'il m'avait réellement fait. Toutes ces pensées, toute cette colère canalisée en moi, ce n'était pas réellement ce que j'éprouvais, c'était ce qu'il éprouvait lui, le Sable Noir. Il ne me possédait pas, j'étais libre de mes mouvements, mais je pouvais percevoir si fortement ses pensées, qu'elles se mélangeaient aux miennes. Tous ces noms qu'il m'évoquait, ces personnes que je haïssais, étaient en réalité celles que lui détestait, ces Gardiens comme il les appelait.
Pitch Black et Sebastian Dust en faisaient partit, mais ils n'étaient pas les seuls. La fille aussi en était une, ainsi que d'autres qui n'étaient pas présent dans ce lieu. Je l'avais dit moi même, j'étais qu'une coquille vide, sans rêves ni cauchemars, ce qui me rendait bien plus fort, mais je manquais également de pensées, de sensations, de tout ce qui pourrait faire de moi une personne à part, un être unique, comme toutes les personnes présentes ici.
« Tue le et tu deviendras cette personne. »
Je l'entendais toujours tandis que se mélangeaient à moi des parfums de chocolats et de fruits rouges. Un gâteau était en train de cuire dans mon esprit, de nouvelles pensées y faisaient leur entrée. Je le devais au marchand de sable et je sentais qu'il tentait lui aussi d'implanter des souvenirs dans ma tête. Il me manipulait à son tour, mais je ne comptais pas le laisser faire.
« C'est bien, repousse le. Soit fort, courageux. »
Une phrase que m'avait dit le vieil homme que j'avais rencontré, me revenait soudainement à l'esprit. Il prétendait que j'étais nantis d'un grand courage. Pendant que je repensais à ce qu'il m'avait dit, une jeune femme était apparue dans mon esprit. Elle tenait un bébé dans ses bras et je sentais que le Sable Noir me laissait voir et sentir la sensation que cela faisait d'être à sa place, à la place de la jeune femme, puis à celle de l'enfant et enfin à celle du spectateur qui les regarde tous les deux. Pourquoi Sebastian me faisait voir ces choses ? A quoi cela allait-il lui servir pour triompher ?
« Ce sont tous des monstres... Détruit les... »
Du Sable Noir s'était échappé de mes mains, se mélangeant au sable d'oré du jeune homme. Puis petit à petit les deux sables n'en formaient plus qu'un et je sentais que le Sable Noir triomphait une fois encore. Cette puissance qui émanait de moi était spectaculaire, même si elle ne provenait pas uniquement de mon être. Je n'étais pas fou, je savais que je ne pouvais pas contrôler une telle force. C'était pour cela que j'avais eu des ratés, comme les mélanges d'époques au centre commercial ou encore la neige à Tara. C'était des choses que je ne contrôlais pas encore suffisamment. Mais le vieil homme se trompait. Je n'avais pas besoin de mon père pour y arriver. Le Sable Noir me suffisait amplement. Peut-être même que je pourrai désormais voler de mes propres ailes. J'étais venu à bout de Pitch Black, mais aussi d'Ellie Sandman et bientôt de Sebastian Dust. Plus personne pourrait s'opposer à moi.
« Si vous, voulez le détruire... Il faudra me tuer d'abord. »
J’eus un rictus au coins des lèvres. Elle avait dit cela dans le seul but de m'attendrir avant de m'attaquer à son tour. Ce n'était qu'une traitre, ma pauvre mère et bientôt ma défunte mère. Je ne la laisserai pas se relever. Je ne lui permettrait pas de s'en sortir. Et pourtant même si j'éprouvais une immense colère envers elle, partagée avec le Sable Noir, je sentais quelque chose monter dans mon esprit, quelque chose de différent. Je revoyais la fille au bébé et je me rappelais de la sensation qu'elle éprouvait et celle qu'éprouvait son enfant. Le contact avec sa mère, le contact avec un proche, c'était quelque chose de... différent de ce que j'avais connu jusqu'au aujourd'hui. J'avais tourné la tête vers Diane et je me demandais ce que ce contact provoquerait chez moi. Mais c'était vain, elle s'était détournée de moi. Elle avait choisie ce monstre à ma place !
« Finis en une bonne fois pour toute. Tue le et ensuite tu pourras t'occuper d'elle. »
Un Soleil m'avait éblouie la vue et j'avais fermé les yeux l'espace d'un instant. Un nouveau souvenir entrait dans ma tête.
Seule la mort pourra arrêter ce marchand de Sable, pensais-je.
Puis quelque chose raisonna dans mon esprit, comme une douce mélodie, juste quelques notes. Je ne reconnaissais pas le morceau car je n'écoutais pas ce genre de musique, mais elle portait loin, tellement loin que je n'en voyais pas la source. Tout était vert autour de moi, tout était grand, et étrangement... majestueux. Je n'avais jamais vue pareille verdure, pareil champs, pareil... sensation.
Des rires d'enfants étaient passés au dessus de la mélodie et j'avais vue une jeune fille blonde courir, puis d'autres la poursuivre, sans doute ses frères et soeurs. Ils ne la chassaient pas, ils se contentaient de s'amuser avec elle. Elle s'était tournée, les mettant en joue avec son arc et ils avaient brandis pour la plupart leurs épées en bois. Je n'avais pas reconnu les traits de la petite fille, mais quelque chose au fond de moi me disait que j'avais déjà vue cette jeune fille quelque part. Elle avait été une enfant elle aussi, une enfant qui avait grandi sans ses parents. Mère...
Un autre éclat de Soleil avait jailli et je pouvais désormais voir une vaste salle où d'autres cris étaient présent, mais pas ceux d'enfants. Une petite fille venait de naître. Elle n'était pas blonde, mais brune. Des soldats se trouvaient tout autour de moi, ou plutôt d'elle. Ils portaient une armure dorée aux couleurs du Soleil. Le vieil homme était présent lui aussi, portant la même armure. Une des femmes présentes lui avait mis le bébé dans les bras et il avait prononcé un nom : "Sinmora". La sensation qu'il avait éprouvé ce jour là, je l'éprouvais à mon tour. Peut être que Pitch l'aurait éprouvé si il avait pu être là. Père...
« Je ne peux pas le faire revenir. » avais-je murmuré à Sebastian qui venait de faire apparaître une faux dorée.
« Tue le ! »
Le marchand de Sable avait hoché le menton, prenant toujours son air assuré. Il avait avancé sa main droite parcourue de stries noires vers la faux et il l'avait attrapée. J'étais resté sur la défensive, pensant qu'il l'utiliserait contre moi, mais au contraire, il voulait qu'on la saisisse à deux. Ce que Sebastian avait fait, c'était m'apporter un peu d'espoir, me montrer ce à quoi pourrait ressembler ma vie si je l'avais voulu. Il avait agis comme le vieil homme à la différence qu'il avait utilisé des images, ce qui était bien plus facile pour faire comprendre une idée. Je n'en revenais pas d'avoir ce genre de pensées en un moment pareil.
J'avais saisi la faux à mon tour pour rompre le lien entre le Sable Noir et le marchand de Sable qui le rongeait petit à petit. Mais il y avait très peu de chances que cela marcherait. Elliot Sandman m'avait créé à partir de ma mère et de mon père, mais le Sable Noir m'avait fait tel que j'étais et notre lien à tous les deux était indestructible. Je pouvais lutter, je pouvais tenter de le battre, mais il finirait toujours par avoir le dessus sur moi, sur nous tous.
« Je suis... désolé. Il est trop tard. »
Du Sable Noir avait jaillis de moi, englobant totalement Sebastian et le faisant disparaître, tandis que tout autour de nous des ombres s'élevaient. Ils étaient là, il avait réussi à ouvrir un passage. J'étais tombé à terre sous la pression du choc. Je ne pouvais plus me battre, je ne pouvais plus revenir en arrière. Ils sont nombreux, trop nombreux et ils sont venu pour nous...
Ailleurs...
RESTAURATION SYSTEME
Alors, sur l'écran commence à s'afficher un pourcentage, comme un compte à rebours.
20%... 40%... 60%... 80%...
Arrivé à 99%, l'écran se fige.
Nous sommes des milliards, et nous allons venir vous chercher.
Apolline Méléon
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The DARKEST NIGHTS
produce the BRIGHTEST STARS.
WE ARE DUST AND SHADOWS.
| Conte : Intrigue Divine | Dans le monde des contes, je suis : : La fille du draméléon et de la déesse de l'amûûûr
We are Radioactive. J'avais les yeux ouverts sur le plafond lézardé. Le sable battait toujours faiblement contre mes tempes, tel un animal blessé. Je me redressai lentement, étonnée du calme qui régnait. Le calme après la bataille. Le calme après la défaite. Nous avions perdu, vraiment ? J'avais comme un creux dans le ventre, un espace vide. Je passai une main contre ma joue et sentis une matière râpeuse et granuleuse. J'observai mes doigts : ils étaient couverts de sable noir. Je clignai des yeux comme pour chasser les vestiges de ce que j'avais subi. Je ne me sentais pas fatiguée. Juste totalement à l'ouest.
Par contre, j'éprouvais toujours cette sensation de vide, comme s'il manquait quelque chose dans mon corps. Pourtant, ce n'était pas palpable. Cela venait de Phobos. Il était presque vidé de toute force, même s'il tenait encore debout.
Monsieur Tordu était tombé, suivi par Ellie et maintenant le gentil monsieur qui utilisait du beau sable doré.
Cette guerre me dépassait. Là d'où je venais, il régnait un chaos sans borne mais je ne m'en étais jamais préoccupée, car j'avais mon entourage pour le supporter. Je n'avais jamais connu la peine ni la souffrance. Il fallait que je retourne à l'essentiel. Rassembler ce qui comptait vraiment. L'étreindre de toutes mes forces. Ne pas laisser s'éteindre l'espoir.
Je tournai la tête vers Anatole qui était affalé contre des gravats. Sa poitrine se soulevait avec difficultés. Que lui était-il arrivé pendant que le sable noir m'avait attaquée ? Je me précipitai vers lui, courant et rampant à moitié. J'avais tellement peur des ombres qui se dressaient non loin mais je ne pouvais pas le laisser à leur merci. Je ne... pouvais pas le perdre lui aussi. Je m'agenouillai à côté de lui et me penchai vers son visage hagard. Il était à peine conscient. Le regard flou, il fixait quelque chose que je ne pouvais pas voir. Sans attendre, je pris ses mains glacées et les serrai fébrilement.
"Anatole ! Il faut que tu réagisses ! J'ai besoin de toi !" m'étranglai-je, paniquée.
Je lui tapotai la joue, juste pour le faire se ressaisir.
"Ellie..." balbutia-t-il d'un ton éteint.
Une boule de plomb me heurta le coeur et je reniflai mais ne le lâchai pas du regard.
"Elle va bien... Elle va se relever, parce qu'elle ne peut pas vraiment mourir... pas vrai ?"
Je n'étais plus sûre de rien, mais je ne pouvais croire qu'Ellie était réellement morte. Je savais que les gens comme elle avaient des tours de passe-passe plein leur sac. Pourtant, ce n'était pas normal que son corps reste inerte. Il aurait dû disparaître. Quelque chose clochait.
"Libère-la." murmura-t-il.
"Quoi ? Comment tu veux que je fasse un truc pareil ?"
Il serra un peu ma main dans la sienne et l'attira vers lui, comme pour m'inciter à me rapprocher. Je fus si prompte à réagir que je manquai de lui donner un coup de boule.
"Il faut qu'elle s'en aille..." dit-il dans un souffle.
"Elle n'est déjà plus là ! Elle bouge plus ! Je comprends pas !" m'écriai-je, perdant patience.
La panique m'envahissait. Qu'attendait-il de moi ? Je ne pouvais rien faire. Absolument rien ! Mes yeux frénétiques étaient plantés dans les siens, tellement ternes et flous en comparaison.
Brusquement, sa tête bascula de côté. J'agrippai sa chemise.
"Anatole ! Me laisse pas ! Me laisse pas seule !" glapis-je d'un ton aigu.
Il souleva ses paupières lourdes et posa les yeux sur Phobos un peu plus loin, puis difficilement, croisa mon regard perdu.
"Dis-lui..."
"Lui dire quoi ?"
Furtivement, ses yeux eurent un éclat différent, comme s'il m'intimait de lui faire confiance. Je me mordis les lèvres, mes poings tremblants toujours cramponnés à sa chemise déchirée.
"Ok, je vais dire à ce grand malade que c'est un grand malade mal coiffé, et ensuite je reviens. Faut pas mourir, d'accord ?"
Anxieuse au plus haut point, je voulus me relever mais Anatole me retint par la main.
"Cho..." souffla-t-il.
"Cacao." répondis-je par réflexe, sur l'air d'une chanson.
Je secouai la tête, songeant que j'étais totalement dingue. Je n'y pouvais rien si j'avais toujours une musique dans la tête, même en un pareil moment.
"Cho... cho... chocolat..." murmura-t-il faiblement, poursuivant sans aucun rythme la chanson.
Puis, il tourna lentement la tête vers son sac à dos qui gisait à moins d'un mètre.
"La solution est dedans, c'est ça ?" fis-je, pleine d'espoir.
Je me précipitai dessus, l'ouvris et découvris une tablette de... chocolat. Je la pris dans ma main d'un geste ferme et pivotai de nouveau vers le jeune homme, songeant malgré moi qu'il était trop sexy avec des entailles sur le visage. Ce dernier ouvrit la bouche avec lenteur.
"Tu en veux ?"
Sans attendre de réponse, je cassai un bout que je fourrai dans sa bouche. Tout en mâchant laborieusement, il esquissa un début de sourire qui voulait tout dire : le chocolat faisait des miracles.
Alors, je me relevai pour de bon et m'avançai d'un pas décidé vers Phobos.
"Tu veux du chocolat ?" demandai-je en levant la tablette dans sa direction.
Les ombres s'agitèrent autour de nous alors qu'une autre, plus imposante, se dressait au milieu de la salle, sa silhouette obscure parcourue de filaments électriques. Je déglutis avec peine et fixai Phobos sans ciller.
"Quoi ?" fit ce dernier sans comprendre.
Il donnait l'impression de s'être égaré. Il se tenait debout mais je sentais qu'il avait du mal à le rester. Mes jambes flageollaient, elles aussi. Apeurée, je repris malgré tout d'un ton insistant :
"Le chocolat fait aller mieux. C'est scientifiquement prouvé."
D'une main fébrile, je cassai un carreau, mais après réflexion, je décidai de lui tendre la moitié de la tablette. Il avait l'air tellement mal en point que mieux valait mettre le paquet. En plus, je nourrissais l'espoir secret que le chocolat ait le même effet que les carottes, et donc le rende aimable par la même occasion.
Bien entendu, Phobos ne prit pas le "cadeau" que je lui faisais. Il se contenta de m'observer de ses yeux dépourvus de lumière, avant de secouer la tête et de fixer la grande ombre au milieu.
"Il faut la libérer." dis-je en lui montrant Ellie au sol, à ses pieds. "Je sais pas comment, je sais pas quoi faire, mais il faut le faire !"
"C'est trop tard pour elle, il l'a prise." répliqua -t-il d'une voix grave.
"Arrête d'être tellement pessimiste !" m'écriai-je, à la fois irritée et anxieuse. "Elle peut se régénérer, normalement ! Peut-être qu'elle est juste bloquée ! Peut-être que la porte de la régénération n'est pas assez ouverte ! Ou trop fermée ! Ou entrebâillée ! J'ai vu dans une série que quand ta porte intérieure a un problème, tu es mal barré ! Alors, ne ferme pas la porte ! Tu n'as pas le droit de nous fuir de la sorte !"
J'avais achevé mes paroles en chantonnant d'une voix juste mais ferme, avant de cligner des yeux. Décidément, la musique surgissait vraiment quand on s'y attendait le moins. Du moment que ça pouvait convaincre Bobos de se joindre à moi...
Il me fixait d'un oeil perçant, comme s'il cherchait à comprendre le but de ma manoeuvre. Puis, il leva la main vers le corps d'Ellie. J'entendis alors un glapissement dans mon dos. Me tournant, j'aperçus qu'un bras difforme avait jailli de la silhouette noire et tenait Elsa à la gorge. Un autre apparut et se mouva jusqu'à Athéna qui ne parvint pas à le contre-attaquer.
"Fais-le, vite !" pressai-je Phobos en faisant volte-face.
L'ombre de l'hésitation passa dans son regard bleu glacier. Je déglutis. Non... Il ferma le poing et baissa le bras lentement.
"Pourquoi tu t'arrêtes ? T'es vraiment qu'un boulet !"
Soudain, le corps d'Ellie sembla s'effriter, avant de s'écrouler sur lui-même et de se changer en cendres qu'un courant d'air fit s'envoler. Devant ce spectacle absolument désolant, ma seule réaction fut d'écarquiller les yeux et de pousser dans un cri extatique :
"OUI !"
J'avais levé le poing en l'air en signe de victoire, avant d'esquisser le début d'un sourire en direction de Phobos mais... quelque chose m'agrippa par la taille.
Avant de m'entraîner en arrière.
Un autre cri -de panique cette fois- mourut au fond de ma gorge alors que je me sentais retenue par le bras. Une main fermement serrée sur la manche de ma veste.
J'étais plongée dans le noir, mais pas comme lorsqu'on éteint la lumière et que l'on discerne certains meubles. Non, là où je me trouvais, l'obscurité était complète. Les ténèbres m'enveloppaient au point de m'étouffer. L'atmosphère était oppressante. Je retins mon souffle. J'avais peur.
Quelque chose bougeait dans le néant. Un bruit précipité et cassant. Je n'y voyais rien mais j'entendais... des sons étranges. Des respirations précipitées mêlées à des claquements comme des fouets, ou une machine à écrire sur laquelle on taperait frénétiquement...
Une chandelle apparut dans ma main, que je tenais par un chandelier en argent. La lumière fut et s'agrandit en un cercle rassurant, écartant les ténèbres dévorantes avec difficulté. Il n'y avait rien. Rien que ce néant vertigineux. Pas de parois. Pas de plafond. Pas de sol. Juste l'obscurité.
Ma main gracile qui tenait la chandelle semblait faite de lumière en comparaison. Elle était si pâle... et mes doigts si longs. Je m'y attardais peu, l'esprit alerté par deux silhouettes gesticulantes.
A plusieurs mètres, se découpant sur cette toile couleur de nuit sans étoile, Sebastian et Pitch se tenaient debout, retenus par des lianes filandreuses et mouvantes. Ils tentaient de se débattre, de s'en extirper sans succès.
Brusquement, j'entendis les claquements redoubler d'intensité à mes pieds. Des serpents de sable noir remuaient, caressaient déjà mes chevilles. Sans attendre, je jetai la chandelle sur le sol. Les flammes poussèrent un feulement rauque en se multipliant, figeant le sable autour de moi. J'enjambai le feu qui prenait de l'ampleur et courus vers les prisonniers, alors que d'autres claquements retentissaient à mes oreilles. Du coin de l'oeil, je vis des lianes évoluer vers moi, me poursuivre alors que d'autres se propageaient afin d'étouffer le feu ridicule que j'avais créé. Quelques flammes subsistèrent, me permettant de me diriger jusqu'à Sebastian. Je me stoppai net. Entre lui et Pitch, le choix était vite fait. Le marchand de sable avait-il succombé, lui aussi ? Nous étions tous les trois piégés au coeur du sable noir.
A travers les lianes mouvantes qui bloquaient son visage, je croisai son regard clair. J'étais toujours plus petite que lui, mais un peu moins. Je déglutis, cherchant un moyen de le libérer. Le temps me manquait. Le Sable grouillait déjà vers moi. Le combattre était vain mais... attendre qu'il me capture n'était pas envisageable.
Alors, j'attrapai une poignée de lianes et tirai dessus de toutes mes forces. Elles émirent beaucoup moins de résistance que je l'aurais cru. Le sable se désagréagea entre mes doigts et se volatilisa. Pourtant, rien n'était encore gagné. J'allais devoir redoubler d'efforts pour arracher tous les liens qui retenaient Sebastian.
Brusquement, des filaments tombèrent sur mes épaules et cherchèrent à m'entraver. Je les repoussai mais ils serpentaient bien trop vite. J'étais en train de perdre le contrôle. Je me rapprochai instinctivement de Sebastian qui ne pouvait rien faire pour m'aider. Je me battais contre l'obscurité elle-même. Aucune chance de réussite.
Qu'importe, je n'abandonnerai pas.
Les lianes se serraient de plus en plus autour de moi, bloquant presque ma respiration.
Et soudain, une lumière si aveuglante que j'en fermai les yeux. Impossible de la soutenir. Elle était accompagnée d'une douce chaleur. Aussitôt, elle éveilla en moi le souvenir d'une présence nullement inconnue...
La clarté demeura une seconde avant de s'éteindre brusquement, nous plongeant de nouveau dans l'obscurité.
J'ouvris les yeux, le souffle court. Plus rien ne grouillait autour de nous. Le sable avait été changé en verre sous la puissance de la lumière. Cristallisé.
"Hyperion." murmurai-je.
Je compris qu'il venait de nous sauver. Il était intervenu. Qu'avions-nous de si spécial à ses yeux ? Je levai la tête vers Sebastian, songeant que cela devait le concerner. En effet, il semblait entretenir une relation particulière avec le titan. Il l'avait vu plusieurs fois.
Les lianes qui me retenaient étaient figées dans leur élan, parcourues de reflets brillants. Je pris une grande inspiration et remuai brusquement les bras pour m'en délivrer. Elles émirent un tintement clair en se brisant sur le sol.
Puis, je me tournai vers Pitch pour vérifier s'il allait bien. Je ne l'appréciais toujours pas mais en un lieu pareil, mieux valait rester unis contre l'adversité. Je le jaugeai du regard avant d'observer l'obscurité environnante, plaçant les mains sur mes hanches. C'était si étrange de tout voir de plus haut... Probablement que je ne m'y ferai jamais.
Malgré l'angoisse sous-jacente que j'éprouvais toujours, je me sentais également traversée par un nouvel espoir : Hyperion était intervenu pour notre salut. Nous avions un titan de notre côté. Peut-être allait-il poursuivre son oeuvre auprès de nos amis, des vivants ? Je l'espérais de tout coeur.
Il était trop tard pour nous. Sans doute allions-nous errer à jamais dans cette éternité de ténèbres. J'étais reconnaissante du geste qu'il avait eu à notre égard. Il avait suffi à me redonner la foi.
J'esquissai un pâle sourire teintée de tristesse à Sebastian, car il ne méritait pas d'endurer pareil tourment, avant de pencher la tête et de glisser timidement ma main dans la sienne. Ce geste qui avait causé ma mort. Si je n'avais pas touché Phobos, peut-être que je serais restée auprès d'Apolline, de Diane, d'Anatole... Non, oublie. N'essaie pas de réécrire le passé. J'avais bien agi. J'avais fait ce qui était juste. Je pouvais demeurer en paix.
"Nous passons comme des ombres sur un fond de nuages que le soleil perce à peine." déclarai-je pensivement.
Ellie : 1% Pitch : 1% Sebastian : 1%
crackle bones
Eloise A. St-James
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| Avatar : Eva Green
| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Convaincre Artémis allait se montrer plus compliqué que ce qu'Athéna avait espéré. Ah ça, si l'on croyait que les deux soeurs partageaient quelque chose, c'était bien leur entêtement. Mais si l'une avait une véritable raison de croire qu'on ne pourrait pas lui pardonner, ce n'était pas fondé pour l'autre. Artémis serait pardonnée, parce que la seule chose qu'elle avait fait, c'était tenté de prendre soin de son fils et personne n'irait le lui reprocher, jamais.
- Ça suffit ! Lança-t-elle d'une voix sèche. Personne ne te dira quoi que ce soit parce que tu ne perdras personne. Pas tant que tu garderas l'espoir pour combattre les cauchemars.
Et là, la brune eut une révélation. C'était ça la solution ! L'espoir ! Mais la guerrière n'eut pas le temps de se réjouir. Pitch avait tenté et s'était vu disparaître et Ellie s'était levée puis avait tenté d'atteindre Phobos, mais le Sable Noir s'était mis à contre-attaquer et la déesse eut l'horreur de voir sa nièce disparaître. Non ! Non, non, non, NON ! Les mots résonnaient dans sa tête, mais la jeune femme ne parvenait pas à laisser sortir de sons. Quand Ellie eut véritablement disparue, une larme, une seule, s'écoula le long de la joue d'Athéna avant qu'elle ne se reprenne et ne l'essuie d'un geste rageur. Ça ne pouvait pas se finir ainsi, c'était hors de question !
Mais l'offensive d'Ellie avait eu au moins un mérite, confirmer l'intuition de sa tante. Et après un échange de regard avec Sable, Athéna comprit que le Marchand l'avait compris lui aussi, ainsi qu'Elsa, vu les commentaires de celle-ci. La déesse aurait souri de voir la déesse magique plus confiante et se battre autant, mais la peine de la perte de sa nièce était trop présente. Alors après s'être rapprochée de sa sœur, trop choquée pour bouger, elle adressa un léger signe de tête, elle accorda à Sebastian le droit de faire tout ce qu'il fallait, même tirer ses rêves les plus secrets, ses espoirs les plus fous pour aider à libérer Phobos de cet immobilisme sentimental.
Le sable doré se mit en route, matérialisant les rêves et souvenirs d'Elsa et passa à ceux d'Athéna qui eut un petit sourire en voyant des combats à l'épée, elle n'en avait pas le souvenir, mais elle s'était probablement battue avec Arès quand ils étaient enfants... Puis le sable passa à Artémis et sur un hochement de tête, la guerrière se lança à l'assaut. Elle ne regarda pas plus Sebastian, sa cible étant Phobos. Elle voulait le déconcentrer, pour permettre le reste, le prendre de nouveau par surprise... Et quand elle fut à quelques centimètres de son neveu, la déesse se décala, permettant au Marchand de prendre sa place et de faire le boulot. Et il se passa quelque chose. Mais le Sable Noir s'attaqua à Sable sans que les autres ne puissent faire quoi que ce soit.
Phobos semblait être plus enclin à les rejoindre, ou du moins, à ne plus leur faire la guerre mais le Sable Noir semblait en avoir décidé autrement. Alors qu'Apolline tentait d'amadouer son cousin avec du chocolat, le Sable les attaqua, créant une espèce de créature humanoïde pleine de sable. Un bras s'allongea et attrapa Elsa par la gorge et l'autre s'allongea vers Athéna qui ne parvint pas à lui échapper. Du coin de l'oeil, la guerrière aperçut que Phobos retenait Apple alors que celle-ci se dirigeait vers la chose noire. Peut-être que leur action avait légèrement réussie en fin de compte...
Et cet espoir, cette envie, donna la force à la déesse de bouger. Rester dans l'immobilisme ne lui ressemblait pas et tant pis si le Sable s'en prenait à elle, il fallait qu'elle tente quelque chose, c'était impératif... Vital. Et la chose qui parvenait à faire reculer l'ombre, l'obscurité.... C'était la lumière. Athéna n'avait peut-être pas de pouvoir sur les éléments, mais il lui était possible de faire apparaître un puissant projecteur. Ce qu'elle fit. Et la déesse fit également apparaître un prisme de verre et le plaça devant la lumière, réfléchissant celle-ci tout autour d'elle. Alors l'ombre relâcha sa prise et la guerrière parvint à se libérer. C'était déjà un début...