« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Tout s'enchaîna trop rapidement pour que Terrence ne prenne pleinement conscience de ce qui se déroulait exactement sous ses yeux. Il entraînait Wendy à sa suite, la forçant à le suivre jusqu'à Skunk et près de la sortie. Il était primordial qu'ils se sortent de là. Mais la jeune femme lui échappa alors qu'ils atteignaient le haut de l'escalier. Il la vit courir, presque possédée, en direction du coffre plein d'or. Il la vit s'en saisir alors que la pièce continuait de s'effondrer et... il la perdit de vu. Littéralement. Une opaque poussière voila son champ de vision et il dut reculer pour ne pas finir enseveli par des pans de murs. L'accès de la salle au trésor bouchée à jamais. Seul quelques filets d'eau laissait deviner qu'il y avait quelque chose derrière le mur. Et l'inquiétude envahit un instant le chien des Enfers. Wendy ? Était-elle restée coincée derrière ? Ou sous les gravas ?
Il se moquait bien de ce qui avait pu arriver aux autres. Mais il devait veiller à ce qu'il n'arrive rien à la reine. Et s'il s'avérait qu'elle n'était plus... Il frappa à l'aveuglette contre la roche éboulée avant de pousser un soupir d'agacement en constatant que ça ne servait à rien et de se retourner pour faire face à la sortie. C'est là qu'il constata qu'ils n'étaient pas seuls. Wendy au sol tenait un coffre entre ses bras et à ses côtés... Davy Jones ! L'avait-il sauvé ? Pourquoi ? Pourtant il semblait être le genre d'homme qui ne servait que ses propres intérêts. Alors pourquoi éviter à la jeune femme une mort certaine ? Et voilà que maintenant, il s'en prenait à elle virulemment. Il grogna de mécontentement et saisit l'homme pour l'écarter de sa protégée. Il n'allait certainement pas le laisser faire.
Et cette fois-ci, il ne commettrait pas l'erreur de le tuer puisque visiblement, c'était chose impossible. Toutefois, il n'eut pas le temps d'esquisser le moindre geste qu'il sentit une violente douleur lui vriller la tête. Le mur dans son dos lui permettant de trouver un appui pour l'empêcher de tomber sous la douleur. Il lâcha Davy pour se tenir la tête à deux mains. Retenant un cri de douleur. Il ne lui ferait pas ce plaisir. Mais c'était insoutenable, il avait l'impression que sa boîte crânienne allait exploser sous la douleur. Et peut-être que ça aurait été une chance. La douleur intense aurait pris fin. A peine conscient sous l'intensité de sa souffrance. Il vit néanmoins la masse lumineuse dans la main de Jones. On aurait dit un nuage, un substance vaporeuse susceptible de s'envoler à tout instant. Son âme. Il tenait son âme.
Il n'aurait pas cru que la douleur aurait été aussi insupportable. Il n'en avait jamais eu auparavant. Et il n'aurait pas cru qu'elle se serait lié à lui aussi profondément. Il avait cru que s'il s'en débarrassait, si on lui enlevait, il serait libre à nouveau. Force était de constater que s'il se trouvait dépouillé de cette chose, il n'y survivrait pas. Il sentait déjà la nausée monter en lui. La volonté que tout finisse. Son corps tremblant sous la violence de la douleur. Il suffisait que Jones lui retire cette nouvelle partie de lui et s'en serait fini. Il le fixa, le regard fiévreux. Écoutant l'avertissement ou plutôt la menace qu'il lui faisait. Puis tout fut fini, il vit son âme se rapprocher de crâne et la sentit pénétrer à nouveau lentement en lui non sans douleur.
Sans rien pour le maintenir, il se laissa glisser au sol. Le souffle court et le corps encore tremblant du souvenir de sa souffrance. Il mit un certain temps à s'en remettre. Fermant les yeux pour retrouver un souffle normal et faire disparaître la nausée qui l'envahissait. Une fine couche de sueur s'étant collée sur son front, il l'essuya fébrilement avant de finir par se relever lentement. Encore peu sûr de lui avant de devoir faire face à un nouveau danger. Il ne fit aucun commentaire, se remettant à peine de ce qu'il venait de vivre et de la constatation qu'il venait de faire. Il ne pourrait jamais perdre son âme au risque d'en mourir. Et cette perspective l'effrayait. Qu'allait-il devenir ? Tous ces sentiments qu'il se surprenait à éprouver. Toutes ces choses qu'il ne voulait pas. A commencer par la culpabilité. Il éprouvait une certaine empathie parfois. A commencer par Wendy et Skunk. Sinon comment expliquer qu'il se soit laissé aller à protéger le gamin en plus de la fille. La fille était sa mission mais il savait au fond qu'il y avait plus. Il s'était presque attaché à elle. Au point de lui être d'une certaine façon presque fidèle.
Un soupir lui échappa avant de se mettre à courir à la suite des autres pour échapper au monstre du coffre. Ce n'était sans doute pas le moment de penser à tout cela. Il traversa les couloirs les uns après les autres. Attendit que Skunk ait fini de se débarrasser de toutes ses pièces maudites pour passer la trappe à son tour. Il observa Jones disparaître. Et il en éprouva une sorte de soulagement. Plus cet homme serait loin de lui, mieux il s'en porterait. Il venait de se trouver un nouvel ennemi mortel. Peut-être même plus dangereux que les autres. Il avait le moyen de le détruire de l'intérieur en s'en prenant à la seule chose qui le rendait vulnérable. Et pour la première fois de sa vie, il éprouva une peur insondable. Une répulsion incontrôlable pour cet homme et pour cette île. Il lui fallut un instant avant de lâcher le mur qu'avait traversé le capitaine du Hollandais Volant pour reporter son attention sur les personnes présentes. Il s'approcha de Wendy qui avait aussitôt rejoint Chovka et posa son regard sur Skunk.
"Accrochez-vous à moi, je vais nous ramener sur la plage en nous téléportant."
Sa voix était lasse et avait perdu toute morve orgueilleuse. Il avait perdu en superbe après ce qu'il venait de se passer. Il ne souhaitait qu'une chose regagner sa grotte et se rouler en boule dans un coin en chouinant. Qu'on l'oublie pour quelques milliers d'années. Mais il savait parfaitement que tout ceci était impossible. Il resta étrangement silencieux sur la plage lorsqu'ils retrouvèrent les autres qui s'en étaient sortis finalement. Restant volontairement légèrement en retrait avant de tapoter la tête de Skunk lorsqu'il lui enlaça la jambe avant de lui adresser un léger sourire. Étrangement doux.
"Compte sur moi gamin. Tu seras le premier averti si je reviens."
Il lui adressa un léger clin d'oeil avant de le regarder s'éloigner. Il s'approcha de Wendy et la fixa.
"On rentre ? Et si possible, ramène moi à Dun Broch. Ma mission n'est pas encore complètement terminée."
Il lui restait encore tellement à faire. Et il se doutait que Wendy n'irait pas voir Judah avec lui. Elle voudrait soigner et rester avec Chovka. Mais du moment qu'elle lui donnait le moyen de retrouver son maître, le reste lui allait. Retrouvait ses repères lui ferait sans aucun doute le plus grand bien. Même si avant cela, il allait devoir affronter un mois d'océan tumultueux. Son estomac en grognait de frustration d'avance.
Fin
Terrence : 65% et la trouille de sa vie
Anna D'Arendelle
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HERE WE GO AGAIN
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Anna
D'accord...Sparrow, était officiellement cinglé. Je m'en doutais déjà à la base, mais alors là, j'avais plus que confirmation qu'il l'était. Le pire était peut-être que je devais reconnaître une certaine forme d’ingéniosité dans sa manœuvre. Serrant les dents, je me refusais à fermer les yeux, pendant que nous franchissions le mur de roche, avant d’atterrir sur la plage :
- Vous devez avoir sérieusement une bonne douzaine de case en moins dis-je à Sparrow, mais on peu pas vous enlevez une certaine forme d’ingéniosité
Oui, c'était un compliment, ou en tout cas ça en avait l'air. J'observais Lily, se diriger vers les autres. J'avais bien vu sa tête tout à l'heure, quand une partie de l’île s'était effondrée. Ça n'annonçait rien de bon. Je soupirais, tandis-que, je descendais moi aussi, du bateau, trempée comme une souche, mais incroyablement, heureuse d'avoir vécu cette aventure, et ce malgré le fait, que je sois passé à deux doigts d'y passer plus d'une fois. La « vrai » Anna, celle qui sommeillait tout au fond de moi, depuis le levé de la malédiction, s'était enfin réveillé. Il, était grand temps pour moi, de redevenir, celle que j'avais toujours été. D'être à nouveau la fille, qui était partis à la recherche de sa sœur, sans aucune préparation, juste pour la retrouver et ramener l'été sur Arendelle : - Je n'y manquerais pas dis-je amusée à Skunk lorsqu'il eu finit de me parler.
Passant une main, dans mes cheveux totalement défaits -il y a que dans les films qu'on affronte un truc pareille et qu'on en ressort avec le brushing sortie de chez le coiffeur- j’attrapais ma mèche blanche entre mon pouce et mon indexe. Il y a beaucoup de choses, que j'aimerais faire : revoir ne serait-ce qu'une dernière fois, le pays où j'ai grandit, trouver un moyen de tenir ma promesse, et de ramener l'été sur le royaume...Mais, il y avait également, des gens qui m'attendaient à Storybrooke. Je devais avoir une discussion avec Elsa, retrouver Olaf, m'excuser au près de Kristoff. Et surtout, empêcher Jack de se faire tuer par Aster. Il, fallait bien quelqu'un pour le sortir des ennuies où il se fourrait. N'était-ce pas le rôle de la meilleure amie ça ?
Je soupirais, oui, j'allais rentrer retrouver mes amis. Même si je m'en étai fait de nouveaux ici, comme Scampi et Rebekah, les anciens avaient aussi besoin de moi. Je dirigeais d'ailleurs, vers la plus jeune de notre trio de rousses, pour la serrer dans mes bras :
- Et si tu venais avec nous ? C'est super chouette Storybrooke, un peu bizarre par moment, mais on s'y habitue
Avisant Wendy un peu plus loin, j'hésitais. Devais-je allé lui parler ? Ou au contraire la laisser ? Je me mordit la lèvre, décidant d'opter pour la première : - Je...J'ai été ravis de faire ta connaissance dis-je timidement, j'espère que ça ira pour toi et...J'espère aussi, qu'on pourra se revoir un jour. En tout cas je vais tout faire pour, parce que je t'aime bien, et que ça me plairait beaucoup de te revoir. Oh et tiens pour la route dis-je en lui tendant, plusieurs barres de chocolat. Je sais que c'est pas grand chose mais...C'est toujours sympa d'avoir du chocolat sur soit en cas de coup dur.
Je faisais référence à Chovka, qui était dans un sale état. Ça n'avait peut-être pas des vertu médicinales, reconnues, mais ça donnait une sensation de réconfort. J'étais pas super douée pour les aurevoirs, aussi avec un dernier sourire, lui fourrais-je le chocolat, dans les mains, avant de m'en aller. J'avais des choses à faire à Storybrooke. Mais une chose, était sur, maintenant, que j'avais eu ma dose d'aventure, je n'étais pas prête de la laisser filer. Peu importe, les dangers, peu importe que je manque de mourir, je trouverais un moyen de revenir. Je me dirigeais de nouveau vers Bekah et Scampi, qui étaient en pleine discussion. J'espérais, que cette dernière, rentrerait avec nous. En tout, cas, je ne regrettais nullement de m'être faite embarquer contre mon gré. Au final, je repartirais, avec des souvenirs plein la tête, et de quoi rendre, Jack vert de jalousie. Je suis sur que les siennes étaient pas aussi cool.
FIN
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Anna : 90% mais ravie
Rebekah Stormborn
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YOU MAKE ME WANNA DIE
I'LL NEVER BE GOOD ENOUGH
AND EVERYTHING YOU LOVE
WILL BURN UP IN THE LIGHT
EVERY TIME I LOOK INSIDE YOUR EYES
YOU MAKE ME WANNA DIE
| Conte : folklore germanique & légendes phéniciennes. | Dans le monde des contes, je suis : : une nixe, la fille du Léviathan.
Money money money, always sunny… ♪ Je venais de finir mon troisième cinquante mètres papillon quand Killian me ramena à nos priorités : un, récupérer autant d’or que possible, et deux, se barrer avec cet or. C’était certainement plus constructif que mes longueurs. BEKAH ! Oublie pas de remplir au niveau de tes… me lança mon beau-frère en se mimant une poitrine généreuse. Je lui répondis par un regard du style « tu crois vraiment que j’y avais pas pensé ? » En effet, j’avais déjà bien rembourré mon soutien-gorge des objets les plus précieux que j’avais pu trouver. Lorsqu’on a des atouts, il faut savoir en profiter. Enfoncée dans le trésor jusqu’aux genoux, les mains remuant la vase dorée comme à la pêche aux moules, je piochais d’un œil expert les pièces ayant le meilleur rapport qualité prix (en l’occurrence, les plus riches et les plus facilement transportables). Alors que j’avisais un pendentif incrusté d’un arc-en-ciel de pierres précieuses digne de la Gay Pride, un grondement menaçant me fit lever le nez. Oh oh… Je rentrai ma tête dans mes épaules, mes pupilles zigzagant dans tous les sens, comme un petit animal qui entend un bruit suspect. Toute la caverne d’Ali Baba se mit à trembler, du sol jusqu’au plafond (plafond que je faillis me prendre en pleine poire si je ne m’étais pas reculée à temps). OH OH… Je me retrouvai soudain dans un shaker géant. Pas agréable. M’asseyant en tailleur, les bras croisés, sur un petit monticule d’or, je fis fonctionner les rouages de mon cerveau pour comprendre à quel moment ça avait foiré. Bien sûr, je n’étais pas niaise au point de penser qu’un tel trésor n’était protégé que d’une simple porte en pierre et d’un trajet relativement périlleux. Après tout, si notre équipe de glandus avait réussi à atteindre le trésor, d’autres avant nous avaient dû en faire autant. Et visiblement, ça ne s’était pas bien terminé pour eux. Toutefois, puisque Davy Jones lui-même s’était rendu dans cette salle, c’était qu’il y avait un moyen d’en sortir à peu près vivant. Un autre détail me titillait l’esprit : est-ce que le capitaine du Hollandais Volant s’intéressait-il vraiment à cette montagne de richesses matérielles, ou visait-il quelque chose de plus… spécial ? C’est vrai quoi, il aurait très bien pu venir avant et faire son petit marché. Il n’avait pas besoin de nous. Alors que cherchait-il ? Et qu’est-ce que c’était que ces trucs tout noirs tout bizarres qui venaient d’apparaître ? Sous une pluie de pierres, les explosions se suivaient, encore plus puissantes. J’étais toujours plongée dans mes cogitations. Aïeuh ! Je venais de me recevoir un gros caillou sur la tronche. Je levai un poing et un regard vengeurs vers le plafond, puis me redressai, frictionnant mon crâne endolori. C’est alors que je remarquai Killian monter à bord du bateau en contre-bas. Une moue perplexe sur le visage, je me demandai ce qu’il était en train de trafiquer. Tout à coup, je sentis un liquide familier lécher mes pieds nus : de l’eau envahissait la grotte. Quand on y réfléchissait, la caverne devait se situer en-dessous du niveau de la mer, et avec toutes ses explosions, des failles avaient dû apparaître. Logique. Les agissements de mon beau-frère s’éclairaient. Pas c*n le Kiki. Encore plus clinquante et cliquetante qu’un rappeur américain (les chaînes, les bagues, les bracelets… ça y est, vous visualisez ?), je me dirigeai également vers le navire. Pas question de laisser le mate tout seul : doué comme il était, il était capable de tomber et de ne pas pouvoir se relever à cause de la masse d’or qu’il aurait accumulé… Lorsque je parvins sur le pont du Walrus (eh ouais, je monte pas sur n’importe quel rafiot, moi, j’ai certaines exigences m’voyez), l’eau était déjà montée des plusieurs mètres. Personnellement, je n’y voyais aucun inconvénient, mais mon petit doigt me disait que d’autres ne partageaient pas mon avis. Ah ces humains ! Un squelette m’accueillit. Ces gens-là avaient le sens de l’hospitalité. Après lui avoir fait un check de l’entre-deux-mondes, lui subtilisant au passage une pièce marquée d’un crâne (quoi ? J’en avais plus besoin que lui… par contre, je ne touchai pas au chapeau. Code des pirates, on touche pas au chapeau), je filai directement vers la cabine du capitaine. Si quelque chose pouvait nous aider à sortir d’ici, ce quelque chose serait dans la cabine du capitaine. Au bout de plusieurs minutes à retourner la cabine comme une véritable tornade, je conclus qu’il n’y avait rien d’intéressant par ici. Je remontai donc sur le pont, et eus l’agréable surprise de découvrir que Scampi et Anna nous avaient rejoints. Parfait, les trois roussequetaires étaient de nouveau réunies ! Je répondis à Anna en levant le pouce d’un air confiant. Plus il y avait d’eau, mieux je me sentais !
WENDY ! Une vague vint happer Lily (elle était là aussi ?), trop proche de la rambarde. Laissant mon instinct héroïque (humhum) me guider, j’agrippai une corde et me lançai à la rescousse de la Tigresse. Je lui saisis le bras et la remontai sur le plancher du Walrus. J’aurais pu la laisser se noyer. J’aurais pu. Mais quoiqu’on vous dise, je n’étais pas une bougresse et l’indienne avait le mérite d’avoir du caractère. Et je la respectais. Puis, je me sentais un peu responsable de son malheur, dans un sens : c’était nous qui étions venus la sortir de son tipis pour nous guider et l’envoyer au casse-pipe. Alors je lui devais bien ça. Son cri me remémora le fait que la reine et son équipage étaient dans la mouise jusqu’au cou. Seulement, je venais d’épuiser mon quota d’héroïsme pour la journée. Dommage. J’eus tout de même une sincère pensée pour Wendy. J’espérais qu’elle s’en sortirait. Sans attendre aucun remerciement de la part de Lily, je partis vérifier les voiles. Après des siècles à moisir ici, elles n’étaient plus belles à voir. Il ne restait plus qu’à prier pour qu’on n’en ait pas besoin. Les colonnes ! Il faut les éviter ! hurla Anna à travers le chaos. Nos regards se croisèrent, et je répétai ses instructions à qui pouvait les entendre. Le hic, c’est que le bateau était bien trop lourd pour pouvoir être conduit avec adresse. Et ma petite Anna dit tout haut ce que tout le monde redoutait : Il faut jeter le plus d'or possible par-dessus bord ! C’est ce moment-là que choisit Sparrow (depuis quand il était là, lui ? Le Walrus commençait sérieusement à ressembler à l’Arche de Noé) pour protester. Mourir riche ou vivre pauvre, tel était le dilemme des hommes. Pour moi, la question ne se posait même pas : attrapant un seau qui traînait par terre, je me mis à écoper le pont de tout son or (je gardai tout de même les quelques petites babioles que j’avais sur moi, faut pas déconner non plus). Ma besogne finie, je posai mes deux mains sur la rambarde, scrutant l’horizon apocalyptique. Ces étranges ombres ne me disaient rien qui vaille, et aucun signe de l’autre groupe ou de Davy. A côté de moi, Jack s’excitait près d’un canon. Je mis quelques secondes à comprendre où cet illuminé voulait en venir. Il visa une colonne, et tira. Pas bête. Après s’être hissé sur les haubans, il lança une corde à Scampi et à moi. Pas besoin d’en dire plus coco, j’ai pigé. Il se jeta sur la colonne, et nous le tirâmes pour qu’il revienne sur le pont. Les colonnes finirent par tomber comme des dominos. Sous la lumière dorée reflétée par le trésor, le spectacle était plutôt magique. Mais pas le temps d’admirer la scène : nous foncions droit sur le mur de la caverne. M’accrochant au mât de toutes mes forces, j’attendis le choc, yeux fermés. Allez, c’pas le moment d’crever, y a un mariage en jeu bordel de sushis pas frais ! vociférai-je pour moi-même.
Par miracle (oui, là ça tenait du miracle), le Walrus nous mena jusque sur le sable de la plage où nous avions débarqué un jour plus tôt. Waouh, c’était mortel ! Quand est-ce qu’on recommence ? m’exclamai-je après m’être tâtée pour savoir si j’étais toujours entière. La petite fortune que j’avais amassée était intacte, bien au chaud au creux de ma poitrine. Quand je vous disais que c’était la meilleure planque ! Au moins, plus la peine de chercher un cadeau de mariage. Le ciel de Neverland était orageux. Manquait plus qu’on se prenne la foudre maintenant… Je regardai d’un œil méfiant les ombres s’envoler. Tapotant le mât pour remercier le Walrus de nous avoir sortis de ce guêpier, je sautai à terre. Nous retrouvâmes Wendy et son équipage. Eux aussi s’en étaient sortis. Je ne pus réprimer un soupir de soulagement en les voyant tous entiers (enfin presque, si on compte ce pauvre Chovka). D’ailleurs, je m’approchai de lui pour m’enquérir d’un regard inquiet sur son état. Il tenait le coup. C’était un battant le petit pirate. Bon ben… C’était bien sympa cette petite sauterie. On se revoit bientôt je suppose ! Skunk nous fit ses au revoir. Je lui répondis par un clin d’œil, en levant la main. Pour sûr qu’on allait se revoir. Je me tournai vers Lily. Allez, sans rancune l’indienne, lui fis-je dans un petit sourire, haussant les épaules. Puis, j’entendis Anna proposer à Scampi de venir à Storybrooke. Je sautai sur l’occasion pour renchérir : Oh oui, ce serait génial ! Tu verras, Storybrooke est à la fois plus et moins dangereux que Neverland, tu vas t’éclater ! Je sautillais sur place d’excitation. Les trois roussequetaires qui débarquent en ville ? L’idée me plaisait. Ça sonnait bien à l’oreille. Enfin, je partis voir Wendy. Une gêne était toujours présente, malgré les aventures que nous venions de traverser ensemble. Oh, rien de méchant, c’était juste que ni l’une ni l’autre ne savait comment se comporter face à l’autre. Le chemin allait être long avant de bien nous connaître. Sans trop réfléchir, je lui tendis une main franche : A la prochaine, p’tite reine. Et d’ici là, reste en vie, hein. Fais-leur un peu la misère à ces machos misogynes. Et sans plus de cérémonie, je rejoignis Killian, dont le visage s’était éclairé lorsqu’il avait vu son bébé (à savoir le Jolly Roger) baigner dans la baie. Je ne savais pas si Chovka allait rentrer à Storybrooke ou s’il préférait rester aux côtés de sa reine. Du coup, je lui fis un petit signe d’encouragement. Fallait pas qu’il se laisse abattre. Il avait encore beaucoup de choses à accomplir.
Bon, c’pas l’tout, mais le devoir nous appelle : on a un mariage à assurer ! lançai-je en calant mon bras autour des épaules de mon beau-frère. J’avais certes accompli ma mission impossible : ramener Killian sain et sauf, mais Diana n’allait pas se marier toute seule ! Ça y est, mon petit tour à Neverland était terminé. J’allais retrouver ma sœur adorée, ma petite famille, mon petit chez-moi. J’avais enfin eu ce que je désirais : débarquer sur le Pays Imaginaire. Seulement, je sentais que je n’en avais pas fini avec cette île. Trop de questions restaient sans réponse, et j’étais persuadée que le repère de Peter Pan avait encore beaucoup de surprises à me faire vivre. D’ailleurs, en parlant de Pan, on ne l’avait même pas vu ! C’était décidé, je reviendrai ramener ma pomme par ici. Et à mon avis, Anna, Scampi, Kiki, Skunk, Lily, Chovka et Wendy seraient de la partie.
Ce n’est qu’un au revoir ! chantonnai-je avant de rejoindre le Jolly.
J'avais toujours le tricorne sur la tête. Les vagues se rapprochais de plus en plus, si nous ne commencions pas à avancer, nous allions tous finir noyer ici. Je voyais d'autre personnes monter sur le bateau. Il y a avait l'indienne et mes deux amies. La salle continuait à trembler, les bouts de plafond tombaient de plus en plus. Alors Killian, décida enfin de prendre le bateau en main. Les vagues venaient sous le bateau, permettant à celui-ci d'avancer. Je m'accrochais à la rambarde du navire. Je voyais au loin les autres personnes qui était avec nous avant. J’espérais pour eux qu'ils allaient s'en sortir. D'un coup, une secousse violente me pris. Heureusement que je m'étais accrocher. Le bâtiment était coincé entre deux colonnes. Anna ordonna que l'on vite la navire de tout l'or qu'il pouvait contenir. Ce qui était une bonne idée ! Comme elle l'as dit c'est très bien d'être riche, mais être riche mais morts … Cela ne servait plus à rien. Je préférais de loin sauvé ma peau. Et de toute manière, je n'avais pas eu le temps de prendre de l'or. Donc, ça ne me fait rien d'en jeter.
Très vite, je rejoignis Anna. Après que les autres nous aient rejoins, nous vidions le bateau assez rapidement. Le capitaine donna un le gouvernail, ce qui nous permis de nous détacher. Par contre, je ne sais pas mais il doit forcément y avoir quelqu'un qui porte la poisse parmi nous. Ça pouvait très bien être moi. D'ailleurs il y a énormément de chance que ce soi moi. Non mais comment nous allions traverser une porte si celle-ci était fermer ? Les pierres nous tombaient toujours dessus. Nous étions tous recouvert d'énorme couche de poussière. L'eau continuait de couler. Mon cœur battait à cent à l'heure. Je sursautais au coup de feu que Jack venait de tirer. Je ne l'avais absolument pas vue lui. Et pourquoi il a tirer ? Mais pas le temps de réfléchir plus, que Jack me jeta une corde à moi et à Rebeckah, nous demandant de tirer dessus. Pas le temps de demander pourquoi, que l'homme se jeta dans vide. Surprise, je me levais un peu du sol sous l'effet du contre poids. On pouvait vraiment dire que c'était un singe lui. Et qu'il devait sans doute lui manquer quelques neurones. Je ne préférais pas le regarder. Je me concentrais plus sur la corde que j'avais entre les mains. Sa vie était un peu dans les miennes et celle de Beckah. Et puis je n'avais pas envie de voler parce que j'étais trop légère comparer à Sparrow. Je voyais seulement le mur nous venir de plus en plus vite. Nous allions tous mourir. Je me mets automatiquement accroupie.
J'attendais le coup, le bruit du bateau qui se cogne contre la pierre, les planche de bois qui volent. Mais rien … J'étais morte c'est ça ? C'est bon ma fin était arrivé. Le seul chose que je sentais c'était encore une fois une secousse. Celle-ci me faisait tomber complètement sur le pont. Je finissais tout de même par ouvrir les yeux. Nous étions vivant. Ou alors on me jouait vraiment un mauvais tour. Mais non, c'est bon nous étions tous vivant. Le coup était simplement le bateau qui avait atterrit dans le sable. Mais il n'avait pas glisser assez loin puisqu'il était bloquer entre le sable et l'eau.
« L'île ... »
Je me retournais pour voir de quoi parlait l'indienne. L'île avait complètement était retourner. J’espérais que mes parents ou même mon frère n'est rien eu. Je descendait aussi du bâtiment en voyant que tout le monde était déjà sur le sable. Apparemment le temps des aurevoir était enfin arriver. Il faut dire quand même que j'avais passer un bon moment. Puisque au final, j'étais toujours envie. J'avais eu une sacrée dose d'adrénaline quand même ! Maintenant, je voulais une seul chose : me reposer. Rester un peu dans le calme pendant quelques jours. Je restais comme toujours en arrière. Je n'avais pas à dire au revoir à qui que ce soit. Je fis juste un signe de la tête avec un petit sourire à Skunk qui partait déjà dans la forêt. Finalement, j'aimais bien ce petit. J'allais sans doute partir moi aussi une nouvelle fois dans cette forêt pour retrouver ma famille. Même si j'en n'avais pas mais alors pas envie du tout. Mais il le fallait … Anna se dirigeait vers moi pour me prendre dans ses bras. Je ne mis pas longtemps à réagir à son étreinte. Malgré qu'elle appyait sur mes blessurs et que cela me faisait mal, je ne dis rien. Préférant, de loin le côté quelque peut rassurant de ce câlin.
« Et si tu venais avec nous ? C'est super chouette Storybrooke, un peu bizarre par moment, mais on s'y habitue » Je me retournais vers Anna. De quoi elle parler ? C'était quoi Storybrooke ? Mais je pense que ce n'était pas le lieu où se trouver mes parents et mon frère. J'allais ouvrir la bouche pour lui répondre que je ne pouvais sans doute pas mais Becka sauta sur l’occasion. « Oh oui, ce serait génial ! Tu verras, Storybrooke est à la fois plus et moins dangereux que Neverland, tu vas t’éclater ! » Je ne sais pas quoi faire. D'un côté, je voulais vraiment aller voir ce qu'était cette île, puisqu'elle avait dit que c'était comme Neverland. Puis je vis au loin un batea J'avais déjà vue ce bateau. C'était le Jolly Roger. Alors là, il fallait que je monte dessus. Depuis le temps que j'en avais envie. Alors que les personnes finissaient de se dire au revoir, mon cerveau réfléchissait à cent à l'heure. Mes yeu allaient de la forêt au bateau et du bateau à la forêt. Je ne savais vraiment pas quoi faire. J'étais totalement perdu. Quand l'homme blond et toute sa troupe devait y aller, je le faisait juste un signe de tête comme à Skunk pour leur dire aurevoir. Quand à moi, je restais quelques temps encore sur le sable. Je devais faire quoi bon sans ? Mais pas le temps de continuer que je sentis une mains venir tenir la mienne. C'était Anna qui me disait de les suivres. Je me laissais faire. Elle m'emmenait avec elle sur le pont du Jolly Roger. Je gardais le sourir tout de même sur mon visage. J'étais enfin monter sur le bâtiment du capitiane crochet. Depuis le temps que j'attendais ce moment. Depuis la première que j'avais entendue de Killian Jones et de son navire. Depuis sans doute environ mes cinq ans. J'avais toujours voulu voir ce grand capitaine. C'était mon plus beau rêve. Et maintenant j'en ai dix-huits. Quatorze ans ! Quatorze ans que ce rêve est toujours présent ddans ma tête. Quatorze ans que j'espérais, et voilà que ce rêve s'est enfin réaliser. On pouvait dire maintenant que je pouvais me trouver un nouveau rêve à réaliser.
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Même si cela n'était pas un rêve mais plutôt comme une mission. Sauf que maintenant, il était trop tard pour que je retroune sur l'île. Le navire avançait déjà loin de cette terre. Mais je ne pouvais pas les laisser là tout seul. Dans cette île que l'on ne connaissait pas du tout. Je ne savais même pas ce qu'ils leurs étaient arriver. Je ne savais si ils allaient bien. Ou même encore pire s'il s'étaient mort. Je ne me sentais vraiment pas bien … La pensé que quelque chose de grave aurait pu leur arriver me hanter désormais. Encore si j'étais avec eux lorsque ce quelque de grave était arrivé. Au moins je saurais ou ils étaient, ce qu'ils leur étaient arriver. Mais là j'étais dans l'incertitude.
J'avais toujours, la tricorne sur ma tête et j'avais pris la pièce dans l'une de mes mains. Je me dirigeais vers l'arrière du navire. Grampant, je venais m'asseoir au bord du bâtiment. Les pieds dans le vide. Je jouais avec la pièce quand au loin je pu voir un bateau. C'était l'Os à Moelle qui se trouvait sur l'un des bords de l'île. De loin, le blanc et le noir mélagner ce voyait très bien. Je distingais seulement ces deux couleurs. Le restes était plutôt flou.
J'espèrais vraiment que je n'allais pas regretter ce « Storybrooke ». Que j'allais vraiment me plaire là bas. Et que très vite ma famille poura me rejoindre. Espérant, que mes parents ont enfin retrouver mon petit frère et son croco. Je plongeais la tête la première dans un endroit qui m'était complètement inconnue. Même si Becka et Anna me disait que c'était très bien là bas, j'avais tout de même peur. Je regardais les quelques reste de bangage encore humide sur moi avant de les enlever complètement. Il fallait aussi que je me soigne. Alors que le capitaine nous disait de bien nous s'accrocher, je regardais une dernière fois l'île. Je ne sentis même pas la larme couler le long de ma joue. Même si ce sont des boulets. J'aimais ma famille !
Et maintenant une nouvelle aventure m'attendais ... Direction Storybrooke !
« Je vous interdit de me faire de nouveau perdre mon temps, petite imbécile ! »
Le monde avait décidé de bouger comme jamais, et elle avait mal au bras. Ah non, en fait il la secouait. Wendy grimaça et continua de serrer le coffre cotre elle. Hors de question de le laisser ici le pauvre petit. Tout a coup, il la lâcha et elle laissa ses genoux se dérober sous elle, s’affalant sur le sol. Terrence se faisait arracher son âme ? Grand bien lui fasse, son trésor était plus important. Comme une mère rassurant son bébé, elle caressa le bois polis du bout des doigts en murmurant des paroles douces. Le pauvre petit, tout seul, abandonné ici, si solitaire, dans un monde froid et obscure dont elle allait le tirer.
« … C’est l’heure du repas. »
"Non !"
Son bébé ! il venait de lui retirer son bébé ! Elle ne pouvait pas le laisser la en compagnie de cette créature totalement affreuse et immonde et ... beurk ! Jones la poussa en avant et un cri de protestation lui echappa alors qu'il la poussait en avant. Ses esprits revinrent peu a peu au fut et a mesure, avant qu’elle ne se mettre franchement a courir pour échapper a la créature des enfers qui était derrière eux.
« Ceci m’appartient. »
Zut la carte. Il ne l'avait pas oubliée, quel dommage. Ça aurait été un beau souvenir a ramener, et certainement de quoi trouver de beaux trésors ... ou un moyen de tuer Pan. Elle se mordit la lèvre avant d'ouvrir des yeux ronds. La boite a musique ... non, il n'oserait pas ... Un discret soupire de soulagement lui rechapa quand il se détourna ... avant de la jeter dans la trappe. Grommelant, Wendy se redressa et s'épousseta avant de brusquement e faire renverser par Nana qui lui avait sautée dessus. Repoussant doucement sa chienne, la jeune reine se dirigea vers Chovka avant de passer son bras autour de son épaule.
"Il est passé où ?! LÂCHE !!! VIENS TE BATTRE !!!"
"Il a fait les passe muraille. Laisse tomber, il est parti."
Elle se leva, entraînant Chovka avec elle, avant de s'avancer vers Terrence. En deux secondes ils étaient sur la plage et elle manquait de faire un malaise. Beurk beurk beurk ... Elle regarda le petit groupe qu'ils avaient formé pendant cette aventure, et adressa un hochement de tête a Skunk quand il s'éloigna. Ce petit gars était plein de vie, il avait faillit y passer et tout ce qu'il voulait c'était repartir a l'aventure. Ils se reverraient. Puis elle salua Lily, fixant l'indienne d'un regard profond alors que ses pensées allaient a mille a l'heure.
Non, elle n'en avait pas fini avec les habitants de cette île.
Puis ce fut au tour d'Anna qui lorsqu'elle lui tendit les chocolats, faillit la faire pleurer. D'une voix étranglée, elle lâcha un "Merci" d'une voix étranglée en lutant contre les larmes. Et puis le chocolat... savait elle a quel point ce qu'elle venait de lui donner était précieux ? Elle inspira, et sortit un coutelas incrusté de minuscules pierreries avant de le lui tendre. Il lui avait tapé dans l’œil lorsqu'elle avait visité la salle du trésor de son Île, alors autant laisser a Anna un petit souvenir.
"Tiens prends ça J’espère aussi qu'on se reverra. Si jamais tu as envie de me voire ... Demande a Jones de faire le Taxi contre une bouteille de rhum, je suis sure qu'il sera d'accord. "
Rebekah s’avança, et les deux jeunes femmes se fixèrent un instant, sans savoir quoi faire. Avant que la rousse ne tende la main. Surprise, Wendy la lui serra avec un sourire doux.
"Merci et compte sur moi, j'ai déjà commencé a leurs botter les fesses."
C'était la première fois qu'elle parlait de ce qu'elle faisait en temps que reine, et aussi tôt elle referma la bouche. Ce n'était ni le lieu, ni le moment. Les rouquines allaient rentrer chez elles, Killian allait se marier ... son regard dévia sur le capitaine. Elle le fixa un moment, hésitante, avant de se détourner. Il n'y avait rien a dire.
"On rentre ? Et si possible, ramène moi à Dun Broch. Ma mission n'est pas encore complètement terminée."
"Ouais. J'ai encore un truc a faire, attends moi la."
Son visage c'était fermé, vidé de toute émotions. Ce qu'elle allait faire allait lui briser le cœur, pourtant, elle savait que c'était ce qu'il fallait. C'était difficile. Cruel même. Maintenant, elle cessait pour de bon de jouer les enfants.
"Capitaine Jones." l'appela elle en s’avançant. Elle croisa son regard, alors que ses yeux restaient vides d'émotion si ce n'était cette petite flamme de tristesse qui y brûlait tout au fond. "Ramenez le a Storybrook s'il vous plais."
L'avait elle jamais vouvoyer avant ce moment ? Elle ne s'en souvenait pas. La seule chose qu'elle savait c'était que Chovka allait avoir besoin de soins, de soins qui seraient bien plus efficaces dans l'autre monde, qu'elle serait incapable de lui fournir. Pendant un instant, elle fut tentée de lui arracher la pièce de huit qu'il avait autour du cou. Si il n'était plus lié a elle, peut être resterait il en vie un moment, peut être resterait il sauf ... Elle se détourna, serrant les poings, retenant les larmes.
" Dites a ... Scampi c'est ça ? Que je préviendrai sa famille. Merci. "
Un cœur brisé et pourtant la voix tenait bon. Le regard, le port de tête, tout était dans l'attitude. Elle s'éloigna. Ne voulait pas voire ce spectacle, ne voulait pas y assister encore une fois. La jeune femme aperçut Nana a coté d'elle qui regardait tout ce remue ménage d'un œil fatigué. Quand a Wendy, les voir grimper dans la barque qui les mènerait au Joly pour rentrer chez eux lui serait insupportable. Son regard se porta sur le Walrus, et elle resta quelques instants a l'observer, avant de sentir une présence dans son dos. Elle se retourna. Terrence.
A ça, pour une petite sauterie, c’était une sacrée sauterie ! Le genre de sauterie qui avait manqué de les exterminer un à un, mais en sot ce n’était pas bien grave puisque… Il avait une part du trésor ! De magnifique pièces et autres pierres étaient savamment planquées dans sa ceinture, bien au chaud et à l’abri des regards indiscrets comme des petits curieux. On n’avait pas tous les jours la chance de tomber sur un trésor vieux comme le monde, alors il fallait saisir sa chance. Il était un chapardeur, au fond c’était sa nature profonde, alors tant qu’à faire… Autant allier l’utile à l’agréable !
Il hocha la tête à la réflexion d’Anna, levant le doigt vers elle pour appuyer ses propos. « Et je n’ai même pas eu besoin de boire une seule goutte de rhum ! » La veille ne comptait pas, bien évidemment. Jack resta un moment sur la rambarde, à se remettre un peu des émotions alors que tout le monde semblait très heureux de se retrouver… Pour mieux partir. Il poussa un lourd soupir en se laissant tomber jusqu’au sol de la plage, s’inclinant légèrement dans un sourire goguenard quand la reine des pirates s’approcha du Walrus. « Milady… Je crois que ce bâtiment pourrait vous intéresser pour rentrer ? » Il la contourna, venant appuyer ses mains sur ses épaules pour se pencher vers son oreille. « Rapide et âgé de plus de 600 ans… Un véritable athlète ! » Il hocha vigoureusement la tête pour la persuader.
Tendant la main devant eux, il ouvrit la paume. « Imaginez un peu… Vous, moi et le … L’autre là, voguant sur les mers des océans, à la recherche de richesses et de pouvoir ! » Il en avait déjà des étincelles brillantes dans les yeux, alors qu’il imaginait clairement les scènes de bataille en pleine mer, réduisant en cendre les navires ennemis et se régalant de leurs cales gorgées d’or ou de nourriture – c’était important, la nourriture. Oh, voilà un petit moment qu’il n’avait pas rêvé d’aventure de la sorte ! « Vous en quartier-maître et moi en Capitaine, il va de soi. Une dame ne devrait pas s’embarrasser d’une tâche aussi désagréable et lourde que diriger un navire… »
Il s’écarta d’elle et poussa un lourd soupir, comme si tout le poids du monde s’abattait sur ses épaules. « Faites-moi confiance, je suis le Capitaine Jack Sparrow ! » Jack lui sourit de toutes ses dents en or, attendant avec impatience sa réponse… Mais devant son air fermé il commença peu à peu à déjanter. Bon, si les beaux discours ne marchaient pas, il restait la force. Ou presque. Il n’était pas un homme violent et ne se passionnait pas de malmener ces dames. Alors il préféra continuer les négociations comme s’il avait la moindre chance de gagner. « Pour un petit bout de route, seulement ! Une embardée ! Je possède un compas qui… » Mais au même moment, il se rappela qu’il ne l’avait plus. Fichtre et ventre-rond, où était-il passé depuis la nuit précédente ? « … Ou plutôt, je connais bien les routes commerciales. Un ou deux navires marchands de temps en temps ne devraient pas faire trop de mal aux bourses des grands de ce monde. »
Mais alors qu’elle allait accepter – si, il était certain que Wendy pouvait le prendre comme Capitaine – une ombre passa sur le visage de Jack. Il venait d’apercevoir le Jolly Roger en train de déguerpir, révélant alors une embarcation accrochée à la plage. A l’intérieur, une vision effroyable : Bill le Bottier ! Ce dernier cherchait des yeux quelqu’un et, quand il le vit, se dépêcha de s’élancer en direction de Sparrow. « Votre majesté, si vous pouviez vous décider pronto, qu’on puisse embarquer… ? » Demanda-t-il en lui faisant de grands gestes du regard, désignant le Walrus avec importance. Mais elle mettait du temps à répondre, la bougresse. Ces femmes, jamais capables de savoir ce qu’elles voulaient ! Voilà pourquoi on ne leur confiait pas de cartes ou de compas. S’il avait pu, il l’aurait attrapée pour la lancer par-dessus bord, mais le pont du navire était un peu trop haut pour eux.
Tant pis. Le temps que la marée soit assez haute pour lui permettre de se déloger de la plage, Bill aurait eu cent fois l’occasion de les remettre à leur place. Jack décida donc d’interrompre les négociations avant que son prix ne devienne trop élevé. Il se recula d’un pas, puis deux, joignant ses mains devant lui dans de plates excuses. « Navré ma dame, mais il nous faudra reprendre ceci une autre fois… J’ai des affaires urgentes, une histoire de cannibale et de fruits de mers… Rien d’alarmant mais, vu l’heure… A plus ! »
Et il déguerpit à toute allure en direction de la forêt, alors que Bill arrivait à la hauteur de Wendy. Ce dernier, essoufflé, prit le temps d’une petite pause où la toisa des pieds à la tête. Le séjour n’avait pas dû être de tout repos pour tout le monde… La saluant d’un signe de tête avec un sourire compatissant, il prit son courage à deux mais se décida à repartir à la poursuite du capitaine ! « Jack… Viens ici, maudit macaque ! » S’exclama-t-il en disparaissant, à son tour, dans les fourrés.
Parviendra-t-il à l’attraper ? Ceci… Est une autre histoire.
- LA (PRESQUE) FIN DE L'AVENTURE -
Eugénie De Trémaine
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Camila Mendes
Il a le droit de poser ses mains sur ton corps
Il a le droit de respirer ton odeur
Il a même droit aux regards qui le rendent plus fort
Mets-moi la chaleur de ta voix dans le cœur
Et ça fait mal, crois moi, une lame enfoncée loin dans mon âme
Regarde en toi, même pas l'ombre d'une larme
Et je saigne encore, je souris à la mort
Tout ce rouge sur mon corps
Je te blesse dans un dernier effort
Il aime caresser ton visage quand tu t'endors
Et toi tu te permets de dire encore encore
Je sais que ce qui ne tue pas nous rend plus fort
Mais moi, mais moi je suis déjà morte
| Conte : Cendrillon | Dans le monde des contes, je suis : : Javotte De Trémaine
Pour ce que l’on désire le plus, il y a un coût qu’il faut bien payer un jour.
"Y en a qui disent qu’il est de son côté à elle !"
"Arrête tes conneries ! C’est tout des racontars de bonne femme ça !"
"Pourtant, y en a qui disent qu’ils l’ont vu l’embrasser."
"Moi, j’vous dit qu’ça prouve bien qu’c’est une sorcière ! Sauf vot’ respect m’dame !"
Le pirate porta sa main à son front en signe d’excuse sous le regard amusé de la femme en bout de table. Elle les écoutait parler depuis plus d’une heure. La tasse de thé qu’elle tenait entre ses doigts avait fini par refroidir, lui permettant de le boire sans se brûler. Et la conversation de ces hommes était des plus intéressantes. Elle inclina légèrement la tête pour montrer qu’elle acceptait les excuses du pirate et reporta son attention sur l’un des hommes qui avait repris la parole. Il y avait bien longtemps qu’elle ne se formalisait plus des qualificatifs qu’on lui attribuait. Elle savait pertinemment qu’aux yeux de tous, elle était une sorcière. Et elle s’en accommodait parfaitement. Jusqu’à en éprouver une certaine fierté. Elle pouvait lire la crainte et le respect dans les yeux des hommes qui l’entourait. Elle était leur alliée aujourd’hui mais… demain qu’en serait-il ? Tant qu’ils la payaient, ils savaient qu’ils pouvaient compter sur son soutien. Jusqu’à ce que d’autres viennent demander leurs têtes pour un prix plus élevé. Elle aimait l’importance qu’elle revêtait. Elle avait une influence sur eux et elle jouait avec les pions qu’elle avait entre ses mains depuis de nombres années.
"En tout cas, de son côté ou pas, il était bien sur l’île. Et d’après certains, il y s’rait encore. Ils ont trouvés le Trésor de Flint y en a qui disent. Et sa Majesté était à la tête de l’expédition. Et lui, il y était aussi ! Coïncidence ? Moi j’crois pas ! Va falloir redoubler de prudence contre c’te diablesse là ! D’jà qu’elle nous vole notre or pour l’donner aux moins que rien de la pirat’rie ! Fait pas bon être un cap’tain moi j’vous l’dis ! Hein cap’tain ?"
L’homme tourna son regard vers un autre dans un coin de la pièce, dissimulé par l’obscurité. Son hochement de tête fut néanmoins perceptible alors qu’il s’avançait dans la lumière.
"Arrêtez de jacasser comme des pies ! Nous ne sommes pas la pour ça !"
Il déposa une grosse bourse en cuir rouge sur la table. Son regard luisant comme la braise. Il portait sur lui les vestiges de son prestige passé. Avant que Wendy Darling ne devienne la nouvelle reine des pirates. Un rôle très convoité s’il en était. D’autant plus qu’elle avait conduit bon nombre de pirates très influents à la ruine. Un retournement inattendu puisque la plupart s’était attendu à ce qu’elle reste dans son coin sans agir. Ce que toute femme était censée faire à leurs yeux. La sorcière se saisit de la bourse posée devant elle dans un tintement métallique de bracelets et autres breloques qu’elle affectionnait tout particulièrement. Dénouant le lien de cuir et déversant le contenu sur la table dans un bruit de pièces. Elle les compta avant de les remettre précautionneusement dans leur étui et de relever son regard sombre sur le capitaine de l’expédition. Elle savait exactement ce qu’il attendait d’elle. Il n’était pas le premier à venir la solliciter de cette façon. Se saisissant des pinces de crabes se trouvant devant elle, elle les tint fermement entre ses mains, paupières closes, récitant une courte incantation avant de les jeter sur la carte étalée devant elle. Elle se pencha un instant et esquissa un léger sourire.
"Il sera ici ! Une dernière chose…"
Elle se leva et se dirigea vers une seconde pièce séparée de la première par un simple rideau de perles. Elle en ressorti avec un dé à coudre qu’elle lui tendit.
"Cela devrait vous aider à retrouver meilleure fortune."
Elle lui retourna un nouveau sourire avant de les regarder partir les uns après les autres. C’était ce qu’ils attendaient d’elle après tout. Et pour le prix qu’ils lui avaient laissé c’était ce qu’elle proposait. Rien d’assuré mais une petite aide. Un vent un peu plus favorable, une chance plus importante de réaliser de meilleures prises. Tout ce qui pourrait inverser leur malchance. Ses clients avaient changés. Ce n’était plus les pauvres hères en manque de chance qui venaient la trouver désormais. Mais bien les capitaines déchus. Ceux qui avaient représenté la piraterie florissante et privilégiée. Il ne restait plus rien de tel désormais. Et cela dans un sens arrangeait bien ses affaires. Mais elle savait qu’un jour ou l’autre le vent tournerait à nouveau. Wendy Darling n’était pas immortelle.
Mais de toute cette conversation, ce n’était pas cela qu’elle avait retenu. Ils avaient laissé entendre une chose qui la touchait tout particulièrement. Elle n’en avait rien montré mais ce n’était pas les premiers à laisser entendre qu’il se montrait de plus en plus près des côtes de Neverland dernièrement. Et cette fois-ci… Il aurait même réussi à la parcourir. Un soupir lui échappa alors qu’elle récupérait sa bourse remplie d’or pour aller la vider dans l’autre pièce. Dans un coffre déjà bien rempli. Elle passa distraitement ses doigts entre les pièces, essayant d’enterrer les souvenirs qui remontèrent bien malgré elle. Son regard se tourna vers la fenêtre et s’arrêta sur la tombe qu’elle pouvait apercevoir d’où elle était. Un léger sourire lui échappa en le voyant apparaître. Il était beau. Et il l’aurait sans doute était bien plus encore s’il avait eu la chance de pouvoir vivre sa vie jusqu’à un âge avancé. Malheureusement, il n’avait pas eu cette chance. Tout cela parce que son destin avait été malgré lui lié à celui d’un autre… Qui n’avait pas hésité à le sacrifier à sa place.
Ses poings se serrèrent sous la colère avant qu’elle ne finisse par se détourner de la fenêtre. Elle irait déposer un bouquet de fleurs fraîches et discuter un moment avec lui, un peu plus tard. Elle avait encore beaucoup de choses à faire. Et ses clients n’étaient pas souvent du genre patient. Sauf lorsqu’il s’agissait de lui raconter les derniers événements de l’île. Ou de voir en elle, une sorte de psychologue pour pirates. Du moment qu’ils la payaient, elle n’en voyait pas d’inconvénient. Et… cela lui permettait souvent d’obtenir de précieuses informations dont elle était souvent certaine de pouvoir réutiliser. Il n’y avait rien de tel qu’une femme un peu trop bavarde. Un homme un peu trop frivole. Certains complexes ou problèmes pouvaient facilement trouver remède en échange d’informations précieuses qu’elle pouvait à son tour monnayer. C’était un petit jeu qu’elle se plaisait à exercer. Etendant son influence toujours un peu plus sur Neverland et ses habitants.
Elle retourna l’esprit léger vers le centre de la maison. C’était ici qu’elle recevait ses invités et qu’elle vivait, entreposant ses potions dans une pièce attenante et dormant dans une autre. Chaque chose ayant sa place. Et chaque place ayant une chose. Toutefois, elle dut retenir un sursaut de surprise en constatant qu’elle n’était plus seule. Un homme lui tournait le dos. Flottant à quelques centimètres du sol, observant quelques babioles exposées là uniquement pour intimider les esprits faibles. Elle reconnue aussitôt la petite brillance qui éclairait faiblement les bottes de l’intrus. Expliquant par cela même, sa présence sur la terre ferme. Mais n’expliquant en rien sa présence chez elle. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas revu ce visage. Bien longtemps qu’elle avait perdu tout espoir de le revoir un jour. Et pourtant… Il était là, devant elle !
"Ainsi donc les pirates avaient raison. Tu as trouvé le moyen de te rendre sur l’île…"
Elle le fixa froidement. Rien ne trahissant son trouble ni même sa surprise. Si ce n’est ce petit geste inconscient qui la fit ramener ses châles contre sa poitrine. Comme pour se protéger du froid. Ou plutôt d’une froideur amenée avec la présence de cet homme dans sa demeure.
"De la poussière de fée… C’est intelligent. Quant à savoir comment tu l’as obtenu… Cela demeurera un mystère j’imagine."
Elle plongea son regard dans le sien et se permit un léger sourire amusé avant de le dévisager un instant. Cherchant à savoir à quel point il avait changé depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu.
"Que me vaut le plaisir de ta présence… Davy Jones ?"
Beaucoup de choses avaient été dites. Des vérités, des mensonges, des exagérations. Mais toutes convenaient sur un point. L’homme qui se tenait devant elle n’était plus humain. Plus depuis quatre cent ans. Restait à savoir jusqu’où il avait perverti son âme. Elle attendit qu’il prenne la parole mais il n’en fit rien. Se contentant de sortir un médaillon de l’une de ses poches. Le laissant se balancer devant son visage afin qu’elle puisse l’admirer à loisir mais… hors de sa portée. Un pincement lui enserra le cœur alors qu’elle reconnaissait l’objet. Une foule de sentiments contradictoires l’envahirent alors qu’elle s’approchait lentement main tendue pour s’en emparer. La distance qui les séparait diminuant à mesure qu’elle s’avançait pour finalement se stopper à quelques centimètres de son visage. Il n’avait pas changé. Pas physiquement du moins, il était toujours celui qu’elle avait quitté il y avait presque quatre cent ans. A quelques années près. Elle poussa un profond soupir avant de ramener sa main contre elle en constatant qu’il n’avait pas l’intention de lui donner. Avant de réprimer un sursaut en sentant sa main sur la sienne.
Elle le fixa un instant alors qu’il déposait délicatement l’objet dans le creux de sa main. Elle poussa un léger soupir en sentant l’acier froid dans sa paume. Refermant ses doigts dessus avant de se reculer légèrement en pressant sa main contre son cœur. Elle l’avait cherché avec tellement d’acharnement. Se demandant où il avait bien pu passer. Il était forcément resté sur Neverland. Mais où ? Dissimulé aux yeux de tous. Ce médaillon revêtait pour elle une importance capitale. Et visiblement Jones ne l’avait pas oublié. Etait-ce une bonne chose ou cela signifierait-il sa perte ? Elle n’en avait pour l’instant pas la moindre idée. Et cela n’avait au fond pas une grande importance. Elle observa un long moment le crabe en acier forgé. Caressant du bout du doigt la gravure à sa surface. Un visage humain se fondant dans le corps du crabe formant un cœur. Faisant remonter ses souvenirs, sa douleur et la perte d’un fils. Ce médaillon était un cadeau. Pour lui. Elle le tint délicatement entre deux doigts avant de l’ouvrir. Laissant une douce mélodie envahir la pièce. Une berceuse. Celle qui l’avait aidé à s’endormir, qui avait calmé ses colères et séché ses larmes. Celle qui avait chassé ses peurs et ses angoisses. Le rendant plus fort et aussi plus doux.
Elle ferma les paupières un moment, laissant la mélodie l’envelopper. Oubliant tout ce qui l’entourait. Y compris sa présence dans sa maison. Contenant ses larmes pour ne pas laisser apparaître sa faiblesse. Pas devant lui. Elle ne laisserait pas éclater sa douleur et ne montrerait pas à quel point cette mort l’avait anéantie. Elle s’en était remise. Avec le temps. Ou peut-être pas. Peut-on réellement se remettre de la mort d’un enfant ? Elle referma doucement le médaillon, mettant fin à la berceuse et rouvrant les yeux. Pour le fixer lui. Pourquoi revenait-il avec ça ? Pourquoi maintenant ? Qu’attendait-il d’elle ? Elle ne lui devait rien. Pas après toutes ces années. C’était lui qui été la cause de tout cela. Lui l’unique responsable.
"Il faut qu’on parle."
Elle tressaillit légèrement en entendant sa voix grave. Il prenait enfin la parole. Ses premiers mots depuis qu’il s’était invité. Son air fermé et son expression laissaient entendre qu’il n’était pas heureux d’être là. Que s’il avait pu faire autrement, il ne serait sans doute pas venu. Toutefois, il était là devant elle. Cela devait bien vouloir dire quelque chose. Il restait finalement peut-être quelque chose. Tout n’était pas complètement perdu… Elle hocha lentement la tête. Annonçant qu’elle acceptait qu’il reste et qu’elle acceptait de l’écouter. Mais cela ne signifiait en aucun cas qu’elle lui accordait son pardon. Il y aurait bien plus à faire que de lui ramener un pendentif égaré depuis de nombreuses années pour cela. Elle retourna doucement le médaillon et caressa le nom gravé à l’arrière, le fixant, le redécouvrant et le prononçant mentalement. Liam…
Khloe T. Bell**
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| Avatar : Candice Accola
Hey ! I just met you and this is crazy !
| Conte : Peter Pan | Dans le monde des contes, je suis : : Clochette
Je voletai sur la plage, suivant de haut la progression du Lumignon sur le sable. Ce dernier portait un gros caillou sur le dos et peinait à avancer. Une fois de plus, le poids du caillou le fit se retourner et il agita désespérément ses pattes en l'air. Je poussai un petit soupir et fonçai vers lui pour le remettre à l'endroit.
"Tu exagères !"
Sa langue rose lécha ma main et j'éclatai de rire. Il savait toujours comment m'attendrir. Sous ma véritable forme, il était presque aussi grand que moi.
"Je fais ça pour ton bien ! Il faut que tu sois fort, que tu prennes des biceps ! Pour l'instant, tu ressembles à un vulgaire scarabée !"
Le Lumignon émit un gazouillis réprobateur. Je rectifiai aussitôt avec un sourire :
"Un joli scarabée, pardon. Allez, on recommence !"
Je lui tapotai la carapace et allai chercher le caillou pour le remettre sur son dos, quand j'entendis une explosion assourdissante. Je crispai mes bras autour du caillou et rentrai ma tête dans les épaules, craignant le pire. Le sol trembla, l'air sembla vibrer sous le choc. Je me sentis ballotée dans le vent sur quelques mètres, toujours cramponnée au caillou.
Je me rétablis et jetai le minéral qui tomba dans la mer, en dessous de moi. Puis je levai les yeux vers l'île. Le souffle court, je vis de la fumée s'échapper d'un cratère. Il faisait au moins un quart de Neverland.
"Qu'est-ce que...?"
"Biiiz ! Bibiiiiiiz ! BIIIIZ !"
Alertée par ce bruit bourdonnant, je baissai les yeux et aperçus le Lumignon dépasser à peine des vagues, agitant ses mandibules dans ma direction. Le tremblement dans le sable avait dû l'emmener jusqu'à la mer !
"LULU !" criai-je.
Oubliant tout le reste, je fondis en piqué jusqu'à lui et l'attrapai dans mes bras. Je n'avais pas eu le temps de prendre une forme plus grande, du coup son poids manqua de me faire chuter à mon tour dans les flots. Je grimaçai et me redressai, mes ailes battant à vive allure dans les airs. Je parvins à le ramener jusqu'à la plage. Je le posai dans le sable. Il émit un "Bwiz" mouillé avant de perdre connaissance.
"Non ! Ne me laisse pas !"
Je m'agrippai à lui, le secouant de toutes mes forces mais le Lumignon resta inerte, sa trompe gisant mollement au bout de son museau. Je réfléchis à toute vitesse -ce qui est très difficile pour une fée. Je ne pouvais pas perdre l'âme de Neverland. Le Lumignon symbolisait l'espoir. Sans lui... qu'allait-on devenir ?
Je me redressai d'un bond en me mordant les lèvres. J'allais le réanimer. Le bouche à bouche n'était pas possible, mais le... trompe à bouche ?
Prestement, j'attrapai sa trompe, inspirai à fond et soufflai dedans. Je m'y repris plusieurs fois, si bien que mes joues devinrent rouges. Tout à coup, les mandibules du Lumignon s'agitèrent et il se redressa tout doucement. Il colla sa trompe contre mon front et sa petite langue rose sortit pour me lécher abondamment.
"Ca chatouille !" fis-je en riant.
Je tapotai sa carapace et m'éloignai de lui, après lui avoir fait promettre de ne plus s'aventurer près de l'eau. Une bonne chose de faite.
Je voletai près du cratère qui me semblait gigantesque. L'effondrement avait causé beaucoup de dégâts. Des débris avaient roulé jusqu'à la plage et de l'eau s'en écoulait, formant un torrent désordonné. La végétation arrachée gisait de façon morbide. Je sentis une immense peine m'envahir. J'ignorais qui était responsable de tout ce désastre, mais cela m'évoquait surtout à quel point l'île était malade.
Je survolai le cratère et quelque chose attira mon attention. Il s'agissait d'un bourgeon, un tenace petit bourgeon qui avait résisté malgré l'effondrement. Il se tenait au bout d'une tige. J'atterris juste à côté de lui et mue par cette ténacité, je lui jetai un peu de poussière de fée pour l'encourager.
"Allez, pousse, pousse ! Tu peux le faire !"
Au contact de la poussière dorée, le bourgeon se ternit et retourna dans le sol. Déconcertée, je me mis à quatre pattes.
"Non ! Non, reviens ! Je ne voulais pas..."
Brusquement, la tige ressortit en manquant de m'éborgner. Je me retrouvai dos contre le sol alors que le bourgeon explosait en une pluie d'étincelles dorées, et s'ouvrait sur une dizaine de pétales roses gorgées de lumière.
"Alors ça... c'est cool !" murmurai-je, émerveillée.
La dernière fée avait quelques capacités, en fin de compte ! Qui l'aurait cru ? Ragaillardie par ce spectacle, je m'élevai dans les airs et fis tomber un nuage de poussière sur une bonne partie du cratère. La nature reprenait ses droits ! Neverland n'était pas si malade que cela ! J'avais espoir que tout redeviendrait comme avant. Ceci était une promesse !
Je retournai ensuite vers la plage. En chemin, quelque chose attira mon attention. Je descendis et vis les contours d'un vieux coffre. Il était à demi enseveli sous le sable et les roches. En bois vieilli, avec des gravures pour la plupart effacées. Avais-je trouvé un trésor ?
Je n'étais pas spécialement contente à cette perspective. Je n'avais que faire d'un tas de pièces d'or. En revanche, s'il contenait des bijoux... J'aimais bien tout ce qui brillait. Dans le monde réel, j'avais pas mal de colliers et de bagues.
Je descendis davantage et me posai sur le dessus du coffre. Un battement régulier se fit alors entendre, étouffé et toujours le même.
BOUM. BOUM. BOUM.
Intriguée, je repris taille humaine et tentai de soulever le couvercle, en vain. Le coffre était fermé à clé. Dépitée, je l'observai et eus une idée... Redevenant petite, je disparus à l'intérieur de la serrure dans un jet de poussière dorée. Mes hanches eurent quelque difficulté à passer -il fallait que je fasse un régime, ça devenait problématique... mais je finis par entrer dans le coffre.
La lumière dispensée par mon propre corps me permettait d'y voir suffisamment. Déçue, je constatai qu'il n'y avait nul bijou, ni pièce d'or. Uniquement un vieux réveil en argent qui battait en rythme, dans des tic-tac graves. J'observai les deux cloches sur le dessus de l'objet, avant de regarder de nouveau le cadran. Bien qu'ancien, le réveil semblait en bon état contrairement au coffre qui le renfermait.
Le cadran était des plus étranges. Immaculé, avec des chiffres inscrits sans aucun sens. Là où aurait dû se trouver le douze, un zéro était inscrit. Là où aurait dû se trouver un trois, il y avait un cent. A la place du cinq, un deux cent. Du huit, un trois-cent. Je n'avais jamais vu un réveil comme celui-ci. Les aiguilles étaient positionnées comme sur onze heures trente-cinq et la trotteuse continuait inlassablement son tour du cadran, avec ses tic-tacs graves et profonds. Elle battait à un rythme plus lent que celui des secondes. Sur le haut du cadran, quatre chiffres étaient gravés : 1624.
Coinçant ma langue entre mes lèvres, j'attrapai une aiguille pour tenter de la faire aller en sens inverse, mais rien ne se produisit. Je tentai alors de me glisser entre le bas du coffre et le réveil, afin de tourner la clef et de le remonter. De le faire sonner.
Un mécanisme s'enclencha, le ressort rebondit et je me sentis projetée contre la paroi du coffre. Maugréant, maudissant mes stupides idées, je me relevai et me massai le flanc. Une chose attira alors mon attention. Une gravure sur le côté du réveil. Je penchai la tête et lus :
"Peter Pan."
Je me raidis et m'envolai pour avoir une vue d'ensemble du cadran. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Ce réveil appartenait-il à Peter ? Au méchant Peter ?
"Maintenant, il est à moi !" décidai-je en levant le nez en l'air.
Je sortis du coffre par la serrure, regardai de tous côtés pour m'assurer que personne ne m'avait vue, et pris taille humaine. Là, je donnai plusieurs coups de pieds sur le coffre pour l'enterrer totalement dans le sable. Je plaçai ensuite de petits rochers dessus et époussetai mes mains, fière de mon ouvrage.
J'ignorai à quoi servait ce que j'avais trouvé, mais si cela pouvait m'aider à combattre le mauvais Pan, je n'allais pas m'en priver !
Je retournai ensuite auprès du Lumignon qui m'attendait sagement à quelques mètres de là. J'avais encore l'impression d'entendre les battements de la trotteuse, ces battements qui m'évoquaient celui d'un coeur...