« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Oh la la... ça sentait très mauvais. Mais vraiment.
Dans ma looongue vie, j'avais rarement assisté à une telle débandade. Je croyais avoir tout vu avec Kuzco et son stupide Pacha, mais je devais reconnaître que cette fois-ci, on atteignait des sommets de crétinisme.
J'avais placé les Tzitzimime autour de moi, afin de créer un bouclier pour éviter que ces dégénérés ne s'en prennent à moi. Ils s'acharnaient pourtant, les scélérats ! Qui plus est, la foule commençait à se déchaîner. Les gens, partagés entre la stupeur et la révolte, étaient traversés par un élan de fureur. Et devinez qui ils avaient choisi pour cible ?
Moi, la douce et charitable gouverneur de leur ville. Les gens n'étaient pas heureux que je leur offre le monde. Tous des ingrats ! Je me rendis compte que le monde ne leur suffisait pas. "Kronk ! Plan B !" chuchotai-je à mon oreillette, après avoir arraché mon micro qui était de toutes façons à moitié dégommé.
Aloysius, en sautant sur moi, avait totalement détruit mon brushing. Je le haïssais tellement... il allait comprendre sa douleur. Il contribuait à ma chute, mais je ne tomberai pas seule, cette fois...
Pendant ce temps, Aloysius envoya Bodhi contre une des créatures, et cette dernière termina son chemin en bas du char, avant de s'évanouir dans l'air. Je déglutis avec peine. Le robot frappa-dingue les avait aidés dans cette tâche !
"Mon Wilson..." murmurai-je, affligée et déçue.
Il m'avait trahie, lui aussi... Mon domestique préféré, le seul qui arrivait à repasser parfaitement mes chemisiers en soie... Je faillis verser une petite larme mais ça aurait ruiné mon make-up sublissime.
POUF ! La feuille de papier avait réussi le prodige de tuer une autre Tzitzimime. Avec un câble électrique. Qu'est-ce que ça faisait là, ça ? Je le dévisageai, perplexe et affolée. J'étais pratiquement à découvert ! Je n'avais plus qu'une créature pour me protéger. Je plaquai la main contre le diamant bleu accroché à mon cou et vis les structures autour de nous vaciller. La pyramide à degrés, le palais au loin, tout vibra dans l'air et redevint transparent. La magie de la pierre précieuse diminuait.
"Non non non non !" criai-je d'un ton strident. "Stupide magie ! C'est du toc !"
Désormais, la foule hurlait au scandale, levait le poing dans ma direction. Je déglutis avec peine, mes lèvres rouges tremblantes. La dernière créature poussa un hurlement furieux et se jeta vers mes ennemis. A cet instant, un bruit d'hélices retentit dans le ciel. Je me tournai vers l'hélicoptère, l'enveloppant d'un regard presque énamouré.
"Enfin !" soupirai-je, soulagée.
Mes sauveurs venaient à mon secours ! Kronk numéro 1 et numéro 2. Heureusement que j'avais prévu un plan B. J'étais supérieurement intelligente ! Je me félicitai intérieurement alors que l'hélicoptère se postait au-dessus du char et qu'un projecteur tombait sur moi, éblouissant les autres quelques instants. Une échelle en corde arriva jusqu'à moi. Je m'y cramponnai et hurlai :
"REMONTEZ !"
L'ascension débuta brusquement. Je manquai de lâcher la corde car l'arthrose dans mes doigts commençait à se réveiller. Il me fallait une potion de toute urgence. Les récents évènements m'avaient fait prendre dix ans d'un coup.
Je m'élevai dans les airs, dardant un grand sourire supérieur à la foule qui vociférait.
"Vous êtes tous stupides ! Vous auriez été tellement heureux avec moi- AAAAH !"
Des plumes bleues volèrent devant mes yeux et je sentis subitement quelque chose me tirer les cheveux. Le piaf ! Le piaf tentait de me faire lâcher prise !
"Dégagez Butler ! DEGAGEEEZ ! "
Mes cris stridents n'eurent aucun effet.
"MES IMPLANTS CAPILAIIIIRES !"
Il tirait mes cheveux si forts que j'en avais les larmes aux yeux. Plusieurs fois, la douleur manqua de me faire lâcher la corde. Dans un geste tremblant plein de précision, j'enroulai mon bras autour de la corde, tandis que je plaquai mon autre main contre ma cuisse et sortis un minuscule pistolet de ma guêpière, à peine plus gros qu'une seringue.
"Sale piaf ! Va voler ailleurs !"
Subitement, j'orientai le mini flingue vers le dessus de ma tête, devinant à peu près l'endroit où il devait être selon la douleur à mon crâne. Et le coup partit, discret et précis.
Aussitôt, le poids sur ma tête disparut et quelques secondes plus tard, je baissai les yeux sur Butler qui tombait en piqué vers le char, version torpille, tête la première. Il s'écrasa pitoyablement juste à côté de Wilson et du corps d'Angela. Je le vis remuer faiblement. Juste pour le fun, je pointai mon mini pistolet vers Aloysius et lui tirai dessus. Il sursauta et poussa un rugissement de douleur.
"Vengeance..." murmurai-je avec un sourire perfide.
Puis j'ajoutai à voix haute tandis que je m'éloignai rapidement dans le vacarme des hélices :
"ADIEU RIO ! EXPLOSEZ BIEEEEN !"
A moins que je ne me trompe, Angela allait bientôt arriver à la fin de son compte à rebours. J'étais presque triste. Elle était tellement prometteuse. Mais j'avais hâte que tout parte en fumée. J'aimais les fins explosives ! A défaut d'avoir la ville, je voulais que plus personne ne l'ait...
Je grimpai rapidement jusqu'à l'hélicoptère et fermai la trappe, histoire que le souffle de l'explosion ne m'atteigne pas.
J'esquissai une moue affligée. Pour la première fois de ma vie, je ne savais pas quoi faire, ni comment me refaire. Mais une chose était sûre : je n'avais pas dit mon dernier mot et ils allaient tous se souvenir de moi pendant longtemps.
Eddie Naughtydog
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৩ I want
a dance ৩
| Conte : Rio | Dans le monde des contes, je suis : : Luiz, le chien qui adore danser !
Angie allait nous réduire en cendres ! Les cendres de Rio bientôt sur vos écrans ! Ou remplacez le mot Rio par n'importe quel nom de ville, même le nom de la ville dont vous venez ! Ca allait être l'apocalypse avant l'heure !
"9..."
J'avais bondi sur le char et je m'étais pris une créature qui avait foncée à la base sur Aloysius Black. Angie m'avait parlée de lui. Elle le trouvait sympathique, gentil, agréable, familial et avec un grand coeur. A le voir ainsi se déchaîner dans la peau d'un lion, je le considérais plus comme bestial, agressif, inquiétant et... dangereux ! Car oui, le danger était présent partout autour de nous et dans ses yeux. J'avais plongé mon regard dans le siens au rythme de la musique et en me relevant tout doucement et je lui avais dit ces quelques paroles...
"Sais tu danser la Carioca ?"
Il ne m'avait pas répondu de suite, mais peut-être que ça n'allait pas être évident de danser maintenant. On avait la musique, on avait les deux hommes, mais trop de poils de son côté.
"T'en fais pas, dès qu'on est sortit de là, que tu as retrouvé ton apparence, je te ferai danser !"
Je lui avais fait un petit clin d'oeil tout en passant la langue sur le nez. Puis, je m'étais tourné face à la créature qui grognait mais qui avait tout de même eu la gentillesse de bien vouloir attendre que j'ai fini mon monologue.
"Je t'aurai bien proposé une danse, mais on doit se débarrasser de toi. Ne le prend pas mal, c'est pas contre toi, c'est contre celle qui se barre t'oubliant totalement derrière elle."
Contre toute attente, la créature avait levée les yeux vers l'hélicoptère qui s'en allait au loin. Je m'étais approché d'elle et je lui avais tendu un mouchoir. Elle l'avait pris et elle l'avait mangée.
"Chacun fait passer sa peine comme il le peut. Ne la jugez pas trop violemment."
Je savais que Aloy comprendrait mes paroles. Laissant la pauvre créature pleurer toute les larmes de son corps, je m'étais rendu compte que j'en avais oublié le compte à rebours. C'était pratique dans les missions, car il avançait au rythme des posteurs. D'ailleurs, ça tombait bien, car il y je devais aussi m'occuper de Bodhi. J'étais arrivé jusqu'à ce petit oiseau sonné, qui venait de se prendre un très mauvais coup.
"Hé mon gars ! Redresse la tête, y'a déjà assez d'oiseaux comme ça."
J'avais secoué ma main pour balayer au dessus de la tête de Bodhi les oiseaux imaginaires qu'on ne voyait pas. Mais je savais qu'ils étaient là ! J'avais déjà vue Roger Rabbit, il m'avait tout appris.
"Allez mec ! J'ai pas ta guitare sur moi, mais j'ai ce qu'il faut pour t'aider !"
J'avais sortit une croquette de chien de ma poche que je lui avais fourré dans le bec. Il n'était pas très réceptif, du coup j'avais du enfoncer le biscuit et il s'était mis à tousser.
"RECULER !!! Il faut de l'air !!! Il s’étouffe !"
Qu'est ce qu'il avait bien pu manger avant mon biscuit ? Je lui avais tapoté sur le dos plusieurs fois et il avait recraché mon biscuit, mais au moins il allait mieux.
"4..."
"Hé doucement, on en était à 7 !"
"Pardon... 7... 6... 5..."
Au moins là ça reprenait un rythme normal. On était bientôt à maturation... Enfin à zéro. Je m'étais approché de Angie et j'avais fait la chose la plus censée qui soit.
"Stop."
Je l'avais dit à voix haute, avec une voix virile, agrémentée de petits sourires. Mais ça ne s'était pas stoppé.
"3..."
"S'il te plaît Angie, arrête toi."
"2..."
"IMPACA POSSIBILI MONDOU OLYPU !!"
Une jeune femme dans l'assistance avait levée la main. Je lui avais donné la parole.
"Excusez moi, mais vous faites quoi ?"
"Je postule pour Doctor Strange. Mais apparemment, ça ne marche pas. Cela dit je sais aussi parlé dix langues, et j'utilise très bien ma langue maternelle. J'accepte aussi de jouer nu et je n'ai rien contre le port des armes au Texas."
"Ok..."
Elle semblait satisfaite.
"1..."
Le compte à rebours c'était bloqué et un petit bouton était apparu sur le boitier. Puis une voix m'avait faite sursauter. Elle émanait de Angie et elle était mécanique. C'était une nuance d'elle que je ne connaissais pas. Mais j'allais sans doute le découvrir soit dès le 11 octobre sur le forum, soit maintenant.
"Pour relancer 624, merci de presser le bouton."
J'avais levé la tête. Il n'y avait pas de toit, par conséquent quelle que soit la hauteur à laquelle elle allait être lancée, ça ne causerait pas de dégâts matériel. J'avais approché mon doigt du bouton avant d'entendre une nouvelle fois la voix off. Plutôt sexy comme voix, non ? Ca devait exciter le petit robot.
"N'oubliez pas que cette intervention risque d'endommager la mémoire de 624. Dans le cas où le bouton ne serait pas pressé correctement et dans les huits secondes qui arrivent... Pardon dix, ça fait plus pro... le processus d'auto destruction se remettra en route. Si vous avez quelques secondes devant vous, nous vous proposons un questionnaire de satisfaction. Merci d'avance pour votre participation à cette enquête."
C'était intéressant... Pas le questionnaire mais l'explosion. Mais très peu pour moi. Je préférais les voir à la télévision. Je n'avais surtout pas envie de me voir projeté dans les airs et retomber en cendres. Ni ici, ni dans les Cendres de Storybrooke ! Ma décision était prise, j'allais presser le bouton !
"Ca c'est son sein droit."
J'avais pressé le bon bouton.
"Merci. Veuillez patienter quelques minutes."
C'était moi ou la musique de Rio c'était transformé en une musique de Vivaldi ? On aurait dit les quatre saisons. J'en avais fait une adaptation une fois, mais c'était une autre histoire. A suivre dans... Ah oui ok, en gros je suis là que pour cette mission. Superbe équipe merci ! Non mais ne regrettez pas, de toute façon j'ai un contrat avec Game of Thrones, nouvelle saison à suivre bientôt sur Can...
"Attente terminée."
Sur cana...
"Désolé, pas de pub, merci. Même dans les pensées."
Ok, en plus on était en dictature. Je m'étais reculée et Angie avait ouvert les yeux. Voilà, parfait ! J'avais tapé dans mes mains, je m'étais approché de Aloy pour lui serrer la patte, de Solal pour lui caresser le haut des fesses et j'avais fait un signe de la main aux autres.
"Je vous retrouve à Storybrooke, prenez la avec ! Et n'abîmez pas ma femme !"
C'était ma femme ? On avait pas signé un contrat une fois ? Enfin bref... J'étais partit, descendant du char et me mêlant à la foule en délire. J'aurai bien signé quelques autographes, mais personne me l'avait proposé. Il allait falloir que je change un peu d'air. Peut-être ce putain de Bruges !
Bodhi Blu Butler
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| Avatar : James McAvoy
| Conte : Rio | Dans le monde des contes, je suis : : Blu, l'oiseau rare
J'étais un tueur, un représentant de la justice ! Aloysius m'avait lancé sur une des créatures et j'étais occupé à lui picorer les yeux, le nez, la tête. Au final, je ne sais trop comment, elle perdit l'équilibre et tomba du char. Je m'en éloignai en vitesse, prenant mon envol pour la voir s'écraser sur le sol et exploser en une gerbe de lumière bleutée. Epatant.
Solal s'occupa de la seconde -il était une feuille de papier à qui on ne la faisait pas- et c'est alors qu'un hélicoptère surgit au-dessus de nous. Il était en mode furtif pour qu'on ne l'ait pas entendu approcher ? Les hélicos furtifs, ça existait ? Et pourquoi je me posais de telles questions ?
Un spot tomba sur Yzma et je me protégeai les yeux d'un revers d'aile, complètement ébloui. Et alors, je compris ce qu'elle s'apprêtait à faire... Fuire comme une lâche. Ce n'était pas envisageable ! Elle allait assumer le bazar qu'elle avais mis à Rio !
Je déployai mes ailes et fonçai jusqu'à elle d'un air farouche. Je me cramponnai à son crâne, mes serres se refermant sur ses cheveux et tirai de toutes mes forces. Elle poussait des hurlements presque inhumains. S'entrainait-il pour crier d'une façon aussi détestable ? Hors de question de la lâcher, en tous cas. Quitte à lui décoller sa perruque, je ne la laisserai pas s'échapper.
Soudain, une douleur fulgurante traversa mon abdomen. Je fus projeté de côté avant de tomber en piqué, si vite que je ne parvins pas à me rétablir. La souffrance me coupait le souffle, m'empêchait de déployer mes ailes.
Je m'effondrai sur le sol, juste à côté d'Angela. Dans une pensée vacillante, je songeai que heureusement, je l'avais évitée. Je tentai de remuer mais je voyais trouble. J'entendais l'hélicoptère s'éloigner sans rien pouvoir faire pour l'en empêcher. J'avais échoué...
Des sons, des bruits autour de moi... Je n'arrivais pas à me ressaisir. La douleur battait toujours dans mon ventre. Subitement, je me sentis redressé. Je clignai des yeux et reconnus la bonne bouille d'Eddie. Il était là, il avait enfin compris...
Et aussitôt, un goût abominable emplit ma bouche. Je fus pris d'une violente quinte de toux tandis que j'essayais d'éjecter la croquette qu'il m'avait fait manger de force. Il tapota mon dos et finalement, je crachais la chose immonde. Hélas, j'avais toujours le goût dans mon bec.
Je me remis debout, rassemblant mes ailes pour observer tout autour de moi. Au moins, son intervention "musclée" avait eu le mérite de me faire me ressaisir. Déconcerté, je remarquai une Tzitzimime occupée à fondre en larmes, non loin, sur la boîte de Wilson qui lui tenait lieu de buste. Okay... elle ne nous attaquait plus, alors ? Pourquoi j'avais l'impression d'avoir loupé un sacré épisode alors que je n'avais été dans les vappes que quelques secondes ? Le compte à rebours d'Angela en témoignait, d'ailleurs.
Mes plumes se hérissèrent tandis que je re-paniquais devant l'urgence de la situation. Visiblement, personne n'était diplômé en déminage et le monde était toujours sur le point d'exploser. Eddie tentait sans succès d'interrompre l'enclenchement de la bombe.
Je me rapprochai du corps d'Angela en sautillant et me plaçai de l'autre côté où se trouvait Eddie. Mon coeur battait la chamade et fit un saut périlleux dans ma poitrine quand le compte à rebours se bloqua sur le "1". J'écoutai attentivement les indications de la voix off et poussai un cri quand Eddie voulut appuyer sur le bouton "Reboot". Et si Angela perdait véritablement la mémoire ? Et si la terre explosait quand même ? Ca voulait dire quoi "ne pas presser un bouton correctement" ? Comment pouvait-il y avoir PLUSIEURS façons de presser un bouton ? C'était aberrant !
Je dansai d'une patte sur l'autre, tendu, anxieux, nerveux. On ne pouvait pas laisser Angela inanimée, surtout s'il existait une solution pour la ramener à la vie mais... devait-on risquer la vie de la population mondiale en contrepartie ? Je savais quelle décision j'allais prendre. Je le savais. J'avais beau ressembler à un oiseau, au fond, j'étais un artiste, un rêveur, quelqu'un qui était persuadé que la solution venait toujours des audacieux.
Eddie me devança et appuya sur le bouton. Je lui décochai un petit regard noir car il s'était tout d'abord trompé et son doigt s'était pressé ailleurs, mais passons...
Mes yeux s'écarquillèrent. Tout mon corps fourmillait d'impatience. Je n'avais même plus vraiment mal au ventre, j'étais au-delà de la douleur. Jusqu'à ce que la voix nous demande de patienter.
"Bien sûr, on a toute la journée pour ça !" maugréai-je.
Je dansai toujours d'une patte sur l'autre. L'attente me paraissait interminable. Autour de nous, la foule se dispersait lentement. Des curieux étaient restés mais dans l'ensemble, la fuite d'Yzma avait déçu tout le monde. Après nous avoir plus ou moins aidés, Eddie prit congé. Je fus triste de le voir partir si vite. Mais il avait parlé de Storybrooke, non ? Sans doute était-il temps pour moi aussi d'y retourner.
Agacé de patienter pour rien, je voletai et me posai délicatement sur les jambes d'Angela. Aussitôt, cette dernière ouvrit les yeux. Je sursautai alors qu'un halo de lumière tombait sur moi. Perplexe, j'ouvris les ailes, prêt à m'envoler au cas où on me canarderait. Le spot provenait du ventre toujours béant d'Angela.
"Bodhi Blu Butler. Vous faites partie de la famille. Données sauvegardées."
La lumière s'éteignit et je clignai des yeux, hébété. Je me renversai sur le sol dans un piaillement tandis qu'Angela se levait mécaniquement. Dans un enchevêtrement de plumes et d'ailes, je me redressai et m'élevai jusqu'au visage de la jeune femme qui me semblait toujours aussi vide et lointain.
"Angela ? Angie... tu... vas bien ? Tu te souviens de moi ?" demandai-je, au comble de l'anxiété.
Mes ailes battaient non loin de son visage et soulevait ses beaux cheveux couleur de feu. "I believe I can fly." murmura-t-elle d'un ton rêveur.
"Quoi ?" fis-je, indécis.
"I believe I can touch the sky." insista-t-elle sans me lâcher du regard.
Et alors, je compris. Ces mots faisaient partie d'une musique que j'avais chantée le soir où on s'était rencontré. Elle s'en souvenait encore. Sa mémoire m'avait enregistré !
"Ca veut dire oui ?" demandai-je pour en être certain, mon petit coeur pulsant au rythme de la chanson.
"J'adore ta voix quand tu chantes, petit moineau." déclara-t-elle d'une voix tellement douce que je perdis un peu d'altitude.
J'étendis mes ailes dans l'intention de l'envelopper et de la serrer très fort, mais son expression changea subitement du tout au tout pour redevenir agressive et volcanique. Comme avant, quoi.
"Bodhi Blu Butler ! Dans quelle situation vous nous avez encore fourrés ?"
Sa voix avait repris son timbre sec. Elle enfonça son index dans les plumes de mon abdomen et tapota plusieurs fois pour que je m'éloigne. Surpris et décontenancé, je battis des ailes dans le vide tandis qu'elle me forçait à reculer.
"Au moins c'est sûr, tu ne m'as pas oublié !" fis-je.
Tout compte fait, j'aurais peut-être préféré qu'elle soit amnésique. Elle avait l'air nettement plus sympathique quand elle avait un peu moins de souvenirs en tête. Je croisai le regard de Solal avant de m'envoler plus haut et d'échapper à Angela. Je me perchai sur la tête d'Aloysius. J'aimais bien son crâne, il faisait un perchoir adéquat.
"Bon... maintenant que la fin du monde a été repoussé, quelqu'un a une idée pour qu'on retrouve nos apparences humaines ?" hasardai-je à tout hasard.
J'étais vraiment heureux de pouvoir voler à nouveau, mais je sentais que j'allais vite me lasser si je ne pouvais plus tenir de guitare en mains.
Pourquoi il me regarde comme ça lui ? Je en faire un rideau de douche
.
Quelles bandes de misérables. Non en fait, c'était tous des victimes sur ma liste noire. Surtout la peluche qui m'avait empoisonnée. À cause de lui, tout le monde avait vu mon postérieur, et je m'étais prise pour la reine des connes qui essayait de défendre un trône imaginaire. Ah mais je vais en faire de la pâté moi, clairement. Mais ce qui me mettait encore plus en rogne, c'était que ma pseudo-meilleure amie s'était fait la malle sans moi. Ah, mais bravo très cher, on s'amuse sans Cruella ? Ah ça me rongeait l'estomac tien. J'allumais la radio, roulant dans la jungle amazonienne. J'allais me faire une véritable petite fortune moi avec les perroquets de cette jungle. J'étais sûr et certaine que y'en n'avais pas loin ! Je commençais à lever le regard vers les arbres, regardant mon chemin de temps à autre. J'appuyais un peu plus sur la pédale, partant littéralement en avant et fonçant dans les broussailles. Des oiseaux s'envolèrent sur mon passage, effrayé par le bruit du moteur qui rugissait dans la jungle comme un monstre engloutissant tout sur son passage. Je mettais déjà mon plan en place : trouver ma pseudo-meilleure amie, capturer des animaux et revenir à Storybrooke la voiture pleine. Ah ouai, ça s'était un bon plan. Ah moi les animaux, de la fourrure et rien que de la fourrure ! Je dirigeais mon doigt vers le bouton qui actionnait la radio. Une musique retentit dans le lecteur, une musique qui me fit dresser les poils.
Cruella diablesse... Cruella diablesse J'adressais un regard furibond à l'appareil, stoppant la voiture dans un affreux crissement. Ma tête se projeta un peu vers l'avant dans l'arrêt brutal, tandis que mes yeux s'écarquillaient. Je fusillais l'appareil du regard, sentant la sauce montée jusqu'à mes oreilles. Qui est l'abruti qui avait osé foutre cette chanson dans cette stupide Jeep ? Un regard furieux, je levais mon pied et frappais à plusieurs reprises la radio.
▬ « LA FERME ! » Hurlais-je la voix agressive et tapant le talon aiguille contre l'engin qui émettait plus que des bruits d'agonie. Je m'arrêtais que quand les boulons explosèrent en mille morceaux et que la radio pendait dans le vide, raccroché à un ressort. Mon talon resta coincé dans l'énorme trou que j'avais causé. Un hurlement de rage s'échappa de mes lèvres alors que je tirais de toutes mes forces pour récupérer mon pied. Mais c'est quoi cette technologie merdique aussi ? Ah, mais les voitures ici, elle ne vale même pas un rond ! Comme ces abrutis de Brésiliens. Bon sang que j'étais énervée, j'étriperais bien quatre chiots à la suite-là, leur gémissement de douleur me calmerait les nerfs. Mais j'avais surtout envie de passer mes mains dans la bouche de cet ourson et je lui arrachais la langue. J'avais réussi à décoller mon talon de l'appareil, et l'explosais en plein sur la pédale qui fit démarrer la voiture en trombe. Je suis sur, c'était encore un piège de l'ours. Ou d'Angela. Je vois clair dans leurs jeux pour m'énerver là. Oh, j'aurais su, j'aurais emporté cet ourson avec moi ! Je l'aurais dépecé loin de tout le monde, personne pour l'aider. Un sourire sadique écartait mes lèvres suite aux pensées de l'animal hurlant sous sa peau qui s'arrachait en mille morceaux. Ah, ça va mieux. Je me sens mieux. Imaginer un animal en pleine souffrance pour faire un beau sac à main. Ce calme aussitôt.
Un bruit bizarre fit arrêter le moteur de la voiture, en pleine jungle. Je lançais un regard incompréhensif envers la machine. Quoi encore ? Pourquoi elle tombe en panne ? Je ne lui ai pas demandé de crever, elle doit me conduire là où je veux ! Zut alors, c'est moi qui commande pas ce tas de ferraille ! Je frappais le volant, ouvris la portière et sortais sur le sol. Mes talons s'enfoncèrent dans la boue. Des yeux dégoûtés se baissaient pour observer mes sublimes pieds boueux. Un haut-le-cœur me prit, plaquant ma main sur ma bouche. J'étais sale. À l'aide. J'étais sale. Sacrilège. Prenant mon courage à deux mains, je levais le pied comme une stupide girafe et fis de grand pas, m'enfonçant plus d'une fois dans la terre. Je me dirigeais vers le capot, avant de me souvenir que je ne connaissais rien à la mécanique. Un cri rageur s'échappa de mes poumons, alors que je saisissais mon talon en donnant des coups frénétiques dans la carcasse métallique de la Jeep. Vous avez vu la splendeur que je suis ? Moi ? Aller marcher dans cette stupide jungle jusqu'à pas d'heure ? Ah, mais hors de question. Ce n'est pas Cruella qui se déplace dans la jungle, c'est la jungle qui se déplace pour Cruella. Puis je n'avais pas de portable aussi, je pouvais ni joindre ma sœur ni mon frère. Je me retenais fortement de faire de la bouilli de la voiture. Des marques avaient commencé à prendre forme sur la capot suite au coup de talon régulier. Je m'étais arrêtée à bout de souffle, remettant ma chaussure aux pieds.
▬ « ABRUTIS DE VOITURE ! TES AUSSI INUTILE QU'UN CHIOT EN PERDITION ! » Ma voix résonna entre les arbres et fit voler quelques oiseaux. Je croisais les bras sur ma poitrine mécontente. Impossible de rester calme aussi quand les choses n'y mettent pas des siennes ! Furieuse, je contournais la voiture et me marchais à talon vers les broussailles plus hautes que moi et qui cachait le chemin. Je n'aime pas la jungle. Ça pue. Il y a des animaux dangereux. C'est moche. Et ça me rend sale. J'écartais des grandes feuilles sur mon passage à l'aide de mes bras, avant de tomber sur un drôle de temple en pierre. Je l'observais un moment, me demandant si c'était une bonne idée de rentrer là-dedans. Oh et pis zut ! Si je pouvais dénicher un pauvre larbin pour réparer ma Jeep, je partirais plus vite que l'allée ! Je fis un pas, contournant une bête pas nette qui me siffla dessus. Ah, je sais ce que c'est ça… J'ai le même en sac. C'est un serpent ! Je poussais un cri aigu en m'écartant de son chemin quand je vis deux canines dans sa bouche. On ne mord pas Cruella ! Cruella est une déesse. On ne la mord pas. On la goûte. On la sert avec prestance mince ! Je me retournais et donnais un coup de pied dans la bête qui vola dans les buissons. Un ricanement s'échappa de ma gorge.
▬ « Tu l'avais pas vue venir celle-là, sale lézard ! » L'insultais-je, un regard brillant de malice. Non mais oh. Ce n'est pas un pauvre petit serpant qui allait faire peur à la somptueuse Cruella. Je passai le seuil de pierre, on voyait que dalle dans ce bled ! J'étais obligée de faire attention ou je marchais pour ne pas abîmer mes sublimes escarpins tachetés en fourrure de léopard. Mes pas raisonnait sur le sol dur, effectuant des clac clac ! A chacun de mes pas. Ma vue finie par s'y faire petit à petit, et j'aperçus quelque chose de noir dans un coin. Un truc noir gros comme une voiture. C'est quoi ce truc moche ? Je m'approchais curieuse, peu être que c'était un homme des cavernes qui 'n'était pas lavé depuis l'an Jésus-Christ et qui avait pris trop de vitamine ? Plus je m'approchais, plus il avait une tête bizarre. Ah ouai mais nan, il n'a pas une tête humaine celui-là. Ou sa mère l'a trop bercé près du mur aussi. Oh, j'y suis ! C'est un rugbyman ? Comme les dieux du stade en calendrier, grrr ! En tout cas, il ne connaissait pas le rasoir. Il avait des poils partout. Un peu trop partout…Je m'arrêtais subitement alors qu'il tourna la tête vers moi. Ah merde, ce n'était pas un mec ça. C'était…
▬ « UN GORILLE ! » Je me suis rendu compte que j'avais hurlé ces mots sans faire exprès. L'animal montra les crocs et se releva en ce dressant de toute sa hauteur. Ah, mais lui, il n'a pas consommé que des vitamines, je suis sur il prenait de la cocaïne-là … Mais punaise ce poil ! Ce poil quoi ! Ah, mais sayez, il me rendait dingue. Je veux ce gorille. À moi, la bébête. Il montra les dents et sa bouche s'ouvrit pour laisser entre voir une énorme mâchoire qui me couperait une main comme pour rire. Il me hurla en pleine tronche, recevant de la bave dans le visage. De la bave de gorille. Sur mon sublimissime visage facial. Un cri de panique s'échappa de mes lèvres tandis que je frottais énergiquement ma tête pour dégager de la bave autant que possible. Ah, mais non. Ça n'allait pas le faire. King Kong n'allait clairement pas le faire. Il ne pouvait pas me baver dessus comme ça. Je suis une diva moi, vous comprenez ? C'est moi qui bave sur les gens, pas l'inverse. Il leva un poing plus gros que ma tête, et je dus courir comme une dingue pour pas qu'il s'abatte sur ma pauvre tête. Un cri hystérique sortait de ma gorge alors que je courrais à talon dans la jungle jusqu'à ma Jeep. Mon talon resta coincé dans la boue et je tombais sur le sol, dans la terre humide. Je relevais le visage rempli de boue, mes sublimes habits sales… Ah non trop, c'est trop ! Je me relevais pour faire face à l'animal.
▬ « Écoute espèce de primate ! Je me suis prise de la drogue et j'ai couru à poil dans un hôtel en me prenant pour une Narnienne ! Ma stupide voiture est tombée en panne à cause de ma meilleure amie qui ce la joue solo ! Je tombe sur ta sale tronche de macaque qui pue de la bouche et tu me baves dessus ! Et pour couronner le tout, je suis toute sale, pleine de boue ! Cruella n'est pas sale tu comprends ? Cruella est une déesse, il faut en prendre soin ! » J'avais dégainé ces mots telle une mitraillette en bougeant les bras dans tous les sens. Ouai nan, l'animal, il s'en foutait royalement et tout ce que j'avais réussi à faire, c'était de lui décocher un regard noir. Mon visage se fit effrayer alors que je hurlais de nouveau dans un cri strident et que je fonçais à ma voiture. Je me réfugiais à la place du conducteur et remuais la clé dans la serrure pour la faire démarrer.
▬ « Démarre ! Démarre ! BORDEL démarre ! Sale caisse ! Je te hais ! Je vous hais tous ! » Je frappais le volant comme une folle, appuyant sur la pédale, l'écrasant comme je le pouvais. Le gorille se rua sur la voiture et l'acheva de plusieurs coups. Je tournais la tête en direction du primate qui se déchaînait sur le derrière de ma pauvre jeep. Mon cœur faisait des sursauts dans ma poitrine alors que mes mains tremblaient sur le volant. Non, je ne pouvais pas finir comme ça ! J'avais encore un ourson à étrangler moi ! « Démarre ! AHHHHHHHHHH » m'écriais-je en voyant la sale tête sur gorille collé au parc brise. Il donna un coup dans le capot, dans le toit et essayait de m'attraper en brisant les vitres des fenêtres. « Démarre ! Démarre ! Démarre ! De... » la voiture se souleva du sol, les gros bras du gorille entouraient chaque côté et me soulevaient dans les airs. Mes mains serrèrent fortement le volant à m'en blanchir les jointures. Ça y est, j'allais mourir dans la bouche d'un gorille à mauvaise haleine. C'était triste. Et personne n'était là pour voir la mort héroïque de Cruella. Tsss. Tous en train de se remplir le gosier de bière, je suis sûre. J'appuyais de nouveau sur la pédale, l'enfonçant de mes pieds. Un bruit de moteur finit par retentir. Un soulagement m'envahit alors qu'elle fonçait dans le ventre de l'animal qui me tenait toujours dans les airs. Un cri retentit dans sa gorge et il me lâcha sur le sol. Un violent choc explosa dans ma tête. Mais l'adrénaline trop présente dans mon sang me tenait en joue et j'appuyais de nouveau sur la pédale. Porté par la vitesse, j'avançais d'un coup en m'enfonçant dans la jungle, le cœur qui tambourinait dans ma poitrine.
▬ « HAHAHAHAHAHAH TCHAO PAUVRE CLOCHE ! » Lachais-je dans un rire hystérique. Mais l'animal n'avait pas l'air d'avoir dit son dernier mot et couru derrière la voiture. Je riais de plus belle. Comme ci ce macaque allait pouvoir me rattraper sérieux… Au loin de la musique retentissais à mes oreilles. Je dressais la tête pour apercevoir des lumières à travers les fourrés. Finis, la jungle, salut rio ! Je vous amène un ravissant cadeau ! Je fonçais de plus belle, traversant les derniers fourrés et atterrissant sur le bitume. Je savais précisément où je me dirigeais. Il était temps pour Cruella de revenir dans les feux de l'action et de dire un petit bonjour à sa meilleure amie… Les gens me regardaient passer avec un visage effrayé, alors que le primate me courait toujours après. « C'est ça mon vieux, attrape la jolie voiture ! » Murmurais-je dans un sourire cynique. Attirer un gorille dans une ville ? Mais c'est tout à fait normal, moi aussi j'avais mon mot à dire, King kong aussi. Devant moi, un défilé de chars avec de splendides couleurs défilait avec de la musique partout. Je repérais au loin un char avec un Lion, un perroquet, un robot et un truc bizarre en feuille de papier. Je relevais un sourcil. Des animaux abandonnés. Ah moi. Je fonçais vers ce char et surgis sur la route du défilé avec un cris hystérique, fonçant dans le char contenant les animaux. Le gorille surgit au même moment et se mit à tout broyer sur son passage, créant la zizanie un peu partout. Je sortis de la voiture et grimpais sur le char, les yeux remplirent de brillance et un mauvais sourire aux lèvres.
▬ « Ici mes petits ! Ces jours de paye pour Cruella ! » Fils-je au Lion et au perroquet. Je m'approchais d'eux avec un air fou au visage, toute salle, boueuse et décoiffée.
Aloysius Black
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Who am I to disagree ?
| Conte : Le roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Scar
A la guerrre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près... - Napoléon Bonaparte -
Yzma s’était carapatée comme une lâche. Avec un certain brio et une certaine classe cependant, il fallait l’admettre. Elle méritait totalement son titre d’esprit malveillant. Les méchants étaient connus après tout pour être lâches, faire des entrées fracassantes et des sorties spectaculaires, non ? Ils excellaient au moins dans ces trois points… les autres étaient en option. L’hélicoptère s’était élevé bien trop haut lorsque le lion se décida à lâcher sa bombe « humaine » pour se jeter sur la rouquine mais Bodhi avait volé droit sur elle… Il se débrouillait pas si mal le petit… dommage qu’il avait osé le défier et jouer sur ses plates-bandes… il aurait pu faire un précieux élément… Mais Aïe !!! Il songeait justement à cette possible idée dans un futur parallèle et qui n’arriverait sans doute jamais lorsqu’il se sentit piqué par quelque chose sur le flan gauche. Dieu que c’était douloureux ! Se tortillant comme tout félin qui se respecte, il retira la fléchette à l’aide de sa gueule, la cracha à terre et l’observa quelques instants. C’était QUOI ça encore ? Il attendit quelque seconde de peur de se transformer en tout autre chose comme un lama, par exemple, mais rien ne vint. Il décida donc de revenir à la rouquine à compte à rebours.
Visiblement, l’un des désastres ambulants, le chien en l’occurrence, s’évertuait à la désamorcer sans vraiment savoir ce qu’il faisait. Aloysius leva les yeux au ciel et s’apprêtait à prendre sa place quand tout à coup, ils arrivèrent au « 1 » fatidique. Il n’avait plus qu’à bloquer sa respiration, les yeux figés sur le compteur, le cœur tomba violemment au fond de l’estomac. Mais rien… juste un possible bouton à presser, ce qu’Eddie fit après avoir touché le sein droit de la jeune femme, faisant lever les yeux du maire au ciel. Bodhi s’identifia alors et se fit reconnaître par l’alien… Elle avait plutôt intérêt à le reconnaître lui aussi sinon il allait nous l’éventrer la perruche… Partenaire ou pas. Il avança alors sa tête de lion vers la jeune femme et attendit. Le « projecteur ventral » fit alors la lumière sur lui et les secondes s’écoulèrent avant qu’enfin :
"Aloysius Black. Vous faites partie de la famille. Données sauvegardées."
Ouf… Bon… Le meurtre de perruche serait pour une prochaine fois, ils avaient tout le temps après tout. Il le laissa remonter sur le haut de son crâne non sans une pointe d’agacement et ouvrit la bouche pour proposer une idée quant à leur forme humaine quand soudain un bruit de moteur de jeep et des crissements de pneus se firent entendre. Il se retourna alors vivement pour reconnaître à la conduite… Cruella…Ah oui tiens… Il l’avait oublié elle…. Depuis quand n’était-elle plus avec eux ? Il fallait le pardonner, il s’était passé tant de choses depuis le début de la journée…. Voire même la nuit précédente… Visiblement elle avait ramené un copain… C’était la couleur de cheveux qui les rendait si inconscientes, stupide et dangereuses ? Non parce que entre Angela, Yzma et maintenant elle, on pouvait dire qu’il était gâté… Le gorille était en train de tout détruire sur son passage et s’approchait dangereusement d’eux, au même profit que Cruella qui s’avançait sur le char, l’œil à l’éclat fou… C’est alors que l’illumination lui vint en l’entendant parler… Ils étaient des animaux… Et Aloysius pouvait largement se vanter de son pelage tout comme Bodhi de son plumage… Ne se départissant pas de son calme pour autant, il se plaça devant les autres, l’oiseau toujours sur sa tête pour lui dire d’une voix posée :
- Je vous conseille de revoir votre plan à la baisse ma chère. Si vous tentez quoi que ce soit, je vous promets que je vous saute dessus et dès que j’aurais retrouvé mon apparence humaine, il va de soi que je risque de vous ramener menottée à Storybrooke… Dire que nous allions faire affaire… ce serait dommage, vous ne trouvez pas ? - SCAR ?!
Interloqué par le sobriquet dont on ne le qualifiait plus depuis la terre des lions, il tourna lentement la tête vers l’endroit d’où provenait la voix. Le gorille semblait avoir trouvé un moyen de monté sur le char et il le regardait, bouche-bée, les yeux brillants d’excitation. Le lion se contenta d’hausser un sourcil d’un air dédaigneux. Vous savez que les humains sont les animaux les plus stupides ? Ce sont les seuls incapables de converser avec les autres espèces animales… Si si regardez n’importe quel film, vous trouverez parfaitement logique qu’un chien parle avec un chat, un chat avec un oiseau etc… Ils parlent chacun leur « langue » et pourtant, ils se comprennent… King Kong venait sans aucun doute de pousser un simple grognement que Cruella ne pouvait pas comprendre, mais Bodhi, lui pouvait comprendre.
- Oui ? A qui ai-je l’honneur ? - Mon pote !! Scar quoi !!! Punaise quand je vais raconter ça aux copains ils vont pas y croire !! On t’as vu à la télé ! - A… la… « télé » ? - Ouaiiiiis l’autre soir les humains regardaient « Le roi Lion »… Franchement Simba c’est une lopette qu’on se disait avec Mémé ! Rafiki c’est le vrai boss de la savane et toi t’es un incompris mon frère !
Il continuait toujours de le toiser avec un sourcil levé mais il commençait à l’apprécier ce petit… enfin UN qui comprenait QUI était le héros de l’histoire…
- Je vous remercie du soutien mon cher… mon cher ? - Juan-Eduardo mec ! - Juan-Eduardo, merci. Maintenant, sans vouloir vous paraître impoli… nous avons du pain sur la planche et vous terrorisez les gens de cette ville… je serais vraiment heureux si vous laissiez tout le monde tranquille, ça me permettrait de faire mon boulot tranquille… - Tout ce que tu veux, Scar y’a aucun soucis ma poule ! Punaise j’y crois pas !! Attends je dois immortaliser ça !
Le gorille se déplaça lourdement vers Cruella et commença à la fouiller sans ménagement.
- Ça fait un bout de temps que je la suis la grognace, je sais que … attends… Ouais le voilà !! On va se faire un petit selfie !
Il venait de retirer le portable de la rouquine de son sac à main et s’approchait maintenant du lion. Il prépara l’appareil photo de ses gros doigts mais n’appuya pas.
- Scuse-moi mon frère… ça te dirait de dégager de sa tête genre deux secondes ? Juste le temps du selfie…
Joignant le geste à la parole, il avait empoigné l’oiseau pour le poser par terre. Puis il prit enfin sa photo où le lion avait une tête des plus antipathique. Puis il retourna fouiller dans le sac de miss Evil pour en sortir un stylo qu’il éclata au sol, répendant de l’encre sur le char et un carnet où il déchira une feuille de papier.
- Je peux avoir un totographe ? C’est pour ma mère… elle vous kiffe…
Il lui fit un petit clin d’œil coquin accompagné d’un sourire entendu et Aloysius eut le plus grand mal à cacher son dégoût. Pourtant, adorant la célébrité, il se pavana jusque la tâche d’encre, il posa patte et la posa sur la feuille de papier.
- Et voilà mon ami… Maintenant… - Ouais j’ai compris, je me tire, je te laisse jouer les super héros, c’est toi le meilleur Scar !
Il lui colla son poing dans l’épaule amicalement mais avec tant de force que le lion cru qu’il se l’était fait déboitée. Puis il s’éloigna avec sa feuille autographiée et le portable de Cruella contenant le selfie et se retourna une dernière fois pour dire :
- Elle est pas net celle-là, fait gaffe mon frère ! Elle aime que les animaux empaillés de ce que j’ai compris… On va surveiller tes arrières avec mes potes, on vous suivra de loin, comme ça, si elle tente quelque chose, PAF ! Je l’écrase ! On touche pas à Scar ! - Merci mon ami, je vous suis reconnaissant.
Et Juan-Eduardo disparut. Le regard du lion croisa celui abasourdi de l’oiseau et après un sourire satisfait, il relança la conversation :
- Bon… Nous étions en train de parler d’un moyen de redevenir humain, n’est-ce pas ? Yzma doit avoir l’antidote quelque part, non ? Nous n’aurions pas l’un de ses Kronks à disposition par hasard ? Ce serait sans doute une belle opportunité…
Mais vue la chance qu’ils avaient depuis le début de cette aventure….
crackle bones
Paddington
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| Conte : Paddington | Dans le monde des contes, je suis : : Paddington
Take a breath, take it deep... It's time to be brave.
Je me réveillai avec un violent mal de crâne. Ma truffe était en feu -ou plutôt mon nez. J'en frottai l'arête du bout de la patte -main- et ouvris les yeux. Tellement de bruit autour de moi... Des cris, des grognements, des rugissements... J'avais l'impression d'être de retour dans ma jungle au Pérou, bien que les lumières soient artificielles. L'ambiance n'était pas du tout la même.
Et pour couronner le tout, j'étais toujours un homme. Oh, misère...
Je me souvins que madame Popochimalt m'avait donné un coup de poing alors que je tentai de la raisonner. Oui, cela me revenait, à présent : elle avait cru que j'étais un nouveau domestique à son service. Elle m'avait habillé d'un pagne en plumes et ordonné de l'accompagner sur le char. Puis, lorsque j'avais vu mademoiselle Angela et ses compagnons prisonniers de cette vilaine femme, j'avais jugé bon d'agir. Hélas, la violence du coup m'avait fait perdre connaissance. Je mesurais peut-être un mètre quatre-vingt huit, mais intérieurement, j'étais toujours un ourson.
Un peu ahuri, je me redressai juste assez pour voir un gorille grimper sur le char à vive allure en grognant. Je cherchai aussitôt une échappatoire. Je n'aimais pas spécialement les gorilles. Au Pérou, notre voisin en était un et il s'arrangeait toujours pour nous piquer des oranges. Il était vraiment très déplaisant. Hélas, il n'existait pas de forces de l'ordre dans la jungle. Chacun faisait sa propre loi, c'était d'un pénible ! Heureusement, j'étais tellement malin que j'arrivais à me faufiler dans son repaire pour récupérer les fruits volés.
Et ce gorille-là n'allait pas nous importuner très longtemps. Il me fallait de quoi le calmer. Je remarquai alors une trappe fermée, celle par laquelle madame Popochimalt était montée. Je rampai rapidement jusqu'à cette dernière, actionnai le levier et me jetai dessus. Le socle pivota avant de tomber pratiquement en chute libre. Je fus happé si rapidement que je n'eus pas le temps de hurler. Les doigts cramponnés sur les rebords, je haletai, les yeux écarquillés.
Je venais d'arriver à l'intérieur du char. A ma droite, la cellule dans laquelle avait été enfermé mes amis, et à gauche un grand miroir serti d'ampoules ainsi qu'une armoire. Je me relevai et me dirigeai d'un pas chancelant pour en ouvrir les portes. Je l'inspectai avec une attention accrue. Il y avait des flacons de parfum, un petit tube noir et d'autres cylindres contenant des liquides inconnus. Je me saisis du petit tube, l'ouvris et le fis coulisser. Une drôle de pâte rouge et solide en sortit. Je la reniflai avec méfiance et la goûtai du bout de la langue. Bof, pas très bon. Je m'en collai contre la bouche et fut surpris de constater qu'elle était colorée de rouge, en m'observant dans le miroir. Amusé, je m'en appliquai un peu sur les joues en petits points désordonnés. Ca ressemblait à la couleur des lèvres de Mademoiselle Angela. Peut-être que le tube servait à rendre la bouche plus jolie et délicate ? En tous les cas, j'aimais beaucoup la sensation de cette pâte très fine contre mon "museau".
Je reposai le tube en entendant un violent coup au plafond. Le gorille ! Comment avais-je pu l'oublier ? Madame Popochimalt m'avait sans doute cogné trop fort sur la tête. J'étais bien trop distrait, ça ne me ressemblait pas.
J'avisai les flacons et baissant les yeux, je remarquai un fusil chargé d'un liquide vert, comme si l'on avait inséré une fiole dedans. Un pense-bête était collé sur l'arme avec un bout de scotch. Je frémis : je détestais le scotch. C'était un objet maudit ! Une fois, je m'étais enrubanné tout le corps dedans, par un concours de circonstances...
Je pris mon courage à deux mains et avançai la tête vers le pense-bête, tout en jetant des coups d'oeil frénétiques au ruban adhésif, craignant qu'il ne se jette sournoisement sur moi. Il fallait se méfier de ces choses-là... Je lus ce qui était écrit en grosses lettres :
Antidote pour les idiots.
Je fronçai les sourcils, et ne mis pas longtemps à trouver qu'il s'agissait du breuvage pour nous rendre à tous notre véritable apparence ! Il ne pouvait s'agir que de cela, n'est-ce pas ? Yzma comptait-elle nous faire redevenir ceux que nous étions ? Dans quel but ? C'était vraiment étrange. Sans doute avait-elle prévu d'autres réjouissances pour malmener mes amis. Heureusement, elle n'était plus là. Autant en profiter pour les aider.
Bien entendu, je ne pouvais pas leur injecter ce produit sans être certain de son efficacité. Cela aurait été vraiment malvenu et extrêmement dangereux. Je réfléchis tout en prenant le fusil en mains. Il était très lourd mais je le maintins fermement. Je savais exactement quoi faire.
Je déglutis avec peine alors que les pas au-dessus de ma tête devenaient plus lourds et précipités. Je devais agir vite. Pas le temps de réfléchir davantage. Il n'existait aucune autre alternative.
Je tapai du doigt contre le réservoir en verre qui contenait le liquide couleur émeraude, passai la langue sur mes lèvres et redressai la tête. Mon regard déterminé fixa l'armoire devant moi tandis que mes mains dirigeaient le canon vers moi. Je posai la bouche du fusil contre mon menton.
Là, j'inspirai à fond. Expirai lentement. Appuyai sur la détente.
Au lieu d'un grand "BOUM !", le fusil émit un chuintement. Mon visage et mon cou furent éclaboussés par le liquide vert. Surpris, je m'ébrouai dans tous les sens. Puis, rouvrant les yeux, je m'aperçus que tout me semblait nettement plus grand et plus haut.
Plein d'espoir, je regardai mes mains et découvris, émerveillé, que mon pelage brun était de retour. Mes pattes, ainsi que ma truffe. Tout était à sa place.
"Parfait !" commentai-je d'un ton satisfait.
Je vérifiai que le fusil contenait encore suffisamment de liquide vert mais juste pour en être certain -et éviter de devoir faire machine arrière- je pris les autres flacons remplis de breuvage émeraude et les "rangeai" dans le pagne à plumes que je portais toujours.
Ceci fait, je gardai le fusil contre moi, me plaçai sur le socle et le fis monter. Une fois de retour à l'air libre, je pointai mon arme au hasard, histoire d'en dissuader quelques uns de me chercher querelle. Si le gorille était dans les parages, il allait se calmer de cette façon. Un ourson armé est un ourson dangereux. Vous ne connaissez pas le proverbe ? Tante Lucy dit toujours ça.
Surpris, je me rendis compte que le gros singe avait disparu. Par contre, madame Evil était de retour. Je pointai aussitôt le fusil sur elle, histoire de la dissuader de m'attacher à nouveau. Quel effet aurait la potion de madame Popochimalt sur elle ? Sans doute trop angoissé par la situation, ma patte pressa la détente et une dose de liquide vert gicla sur le visage de la femme.
"Oh, je suis profondément désolé !" fis-je avec sincérité, même si elle me faisait peur.
Je me tournai aussitôt vers le reste du groupe et expliquai :
"Ceci contient l'antidote pour que vous retrouviez tous une apparence humaine. Je l'ai testé sur moi, ça fonctionne."
Comme certains me lançaient des regards interloqués, j'ajoutai en me souvenant que peu m'avait vu tout grand et sans poil :
"Le gaz dans la maison de madame Popochimalt m'a transformé en... homme."
Je fis une moue du bout du museau car cet incident m'avait laissé fort désappointé. Je ne savais pas vraiment quoi en penser. Dans tous les cas, j'étais heureux d'être de nouveau un ours.
"Il suffit d'appuyer sur la détente et vous redeviendrez comme avant. Je ne vous mens pas. Ca serait très grossier de ma part." assurai-je.
Je tendis gentiment le fusil au petit robot car il semblait très curieux. Il agitait ses pinces dans ma direction. Puis je souris à Mademoiselle Angela et me dandinai vers elle -les flacons s'entrechoquer dans mon pagne, c'était très dérangeant. Je la serrai contre moi, tout heureux de la revoir.
Cependant, je m'aperçus que quelque chose n'était pas normal. Mon museau se trouvait à l'intérieur de son ventre. Je me reculai et renversai la tête à l'envers pour lui faire remarquer, intrigué :
"Il me semble qu'une cavité abdominale ait été creusé. Vous en avez parlé à un médecin ? Vous souhaitez que je vous conduise à l'hôpital le plus proche ?"
Sans santé me préoccupait. Je ne voulais pas qu'elle attrape froid avec les courants d'air dans son ventre. On n'est jamais trop prévenant avec une demoiselle aussi casse-coup.
Wilson Wallander
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| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
Le petit oiseau s'était écrasé à ses pieds, alors que celui qui avait chanté joyeusement pour l'accompagner tout à l'heure était arrivé pour lui donner des croquettes. Le combat était terminé et Wall-E avait arrêté de mettre de la musique alors que la foule tout autour se dispersait.
Yzma s'était envolée. Vraiment, en plus, avec un hélicoptère plutôt joli. Elle était encore parti. Il avait levé les yeux dans sa direction, penchant sa tête sur le côté en l'observait se débattre alors que Blu tentait de lui faire lâcher prise. Encore une fois, elle s'était échappée, allez savoir où, laissant au moins Rio tranquille. Il se demandait quel serait son prochain objectif. Il continuait de penser, comme il le lui avait dit lors de leur première rencontre, qu'elle ne pouvait pas être si désagréable que cela constamment. Après tout, il n'oubliait toujours pas les verres de lait. Même si, aujourd'hui, elle avait atteint un niveau assez élevé de... méchanceté.
Il était quelque peu déçu de ne pas avoir pu discuter plus longuement avec elle. Pendant cette petite escapade dans la jungle, avant qu'elle ne révèle alors son plan machiavélique pour les mettre à son service, il ne l'avait pas trouvé de si mauvaise compagnie. Certes, il avait une meilleure musculature que par le passé, la porter ne l'avait donc pas déranger. Puis il fallait avouer que le petit robot s'adaptait facilement aux caractères difficiles et n'était jamais trop dérangé par les personnalités... hors-normes. Beaucoup aurait fini par se pendre à l'aide d'une liane après avoir passé cinq minutes en la compagnie d'Yzma. Elle était dangereuse, Bodhi avait raison. Mais ce n'était pas pour cela qu'il fallait l'enfermer et la laisser seule... Peut-être qu'au fond elle avait juste besoin qu'on l'écoute un peu ? Et elle voulait dominer le monde, aussi, mais ce n'était qu'un simple détail.
Se retournant, il ne remarqua qu'à ce moment là la Tzitzimime à côté de lui, en train de sangloter, agenouillée, s'appuyant sur lui. Il chercha ses compagnons du regard mais la plupart étai occupée à gérer le « problème » d'Angela, ce qu'il ne pouvait que comprendre... Il en aurait presque oublié la fin du monde ! Mais ce n'était pas possible... La fin du monde ne pouvait arriver aujourd'hui, au final, il le savait depuis le début que ce soucis serait arrangé. La fin du monde, il l'avait vu. Il secoua sa petite tête de métal à cette pensée, celle qui ne lui avait pas traversé l'esprit depuis longtemps mais qui refaisait surface en cet instant, évidemment. Il aurait aimé leur dire que tout irait bien pour aujourd'hui, mais il n'avait pas le droit d'en parler. Alors il se taisait et posait sa pince sur le dos de la créature abandonnée, seule, tentant de la rassurer par sa présence. Ce qui ne sembla pas très concluant.
Le chien Eddie les laissa seuls alors qu'Angela se remettait sur pieds – c'était quoi ce trou qu'elle avait ? Ça devait être douloureux ! Mais il n'eut pas le temps de s'y attarder puisqu'un gorille arrivait droit sur eux avec la rousse folle dingue qu'il n'avait pas revu depuis ce moment où il avait protéger Yzma des lamas sauvages. Elle ne semblait pas aller mieux que la veille, en fait. Cruella avait même l'air dans un état encore pire que le leur. Pleine de boue, avec ce regard de folle furieuse... Elle lui faisait froid dans le dos. Même s'il admettait être quelque peu naïf et accepter, par exemple, la présence de Popochimalt... Non, Cruella, il ne pouvait pas, elle lui donnait la chair de poule et elle avait l'air encore plus taré que les autres rousses qui avaient participé à cette excursion.
Tandis que le gros singe – il était beau ! Il aurait bien aimé avoir le droit à une photo lui aussi ! – était en train de discuter avec Scar/Aloysius, Wall-E était toujours occupé à faire la peluche pour la pauvre créature. Elle semblait dévastée. Après tout, deux de ses congénères venaient de se faire exterminer et elle n'avait plus personne pour lui dire quoi faire la pauvre. Elle commençait d'ailleurs à devenir de plus en plus transparente, ce qui était inquiétant, du point de vue du robot. Elle était en train de se désintégrer ?
C'est à ce moment-là que, le gorille parti, Paddington refit surface. En étant un ourson ! Un ourson à pagne. Rien que ça. Il avait du rouge sur tout le visage. Des petits pois dessinés sur le front, de gros ronds sur les joues et la bouche recouverte. Wilson n'avait pas vraiment envie de savoir ce qui lui avait prit, se rapprochant juste un peu pour voir ce qu'il avait dans les mains.
« Ceci contient l'antidote pour que vous retrouviez tous une apparence humaine. Je l'ai testé sur moi, ça fonctionne. »
Oui, il l'avait vu ! C'était un homme, tout à l'heure ! Un charmant jeune homme avec beaucoup moins de poils que maintenant.
« Il suffit d'appuyer sur la détente et vous redeviendrez comme avant. Je ne vous mens pas. Ca serait très grossier de ma part. »
Ses pinces tendues en avant, fasciné par une telle invention, Wall-E émétait de petits bruits aigues pour ponctuer son intérêt envers cet objet soit-disant capable de les rendre à nouveau humain. Il tourna en rond joyeusement lorsque l'ourson le lui tendit, l'observant sous toutes les coutures.
A dire vrai, il aimait bien être un robot. Au moins, Yzma avait pu lui faire revivre ça. Les sensations étaient différentes, il se sentait moins vulnérable aussi, sans points vitaux qu'il suffisait de viser pour le tuer. Même si... Non, il ne pouvait même pas dire ça, parce qu'une balle en plein cœur n'était à présent plus capable de le mettre hors d'état de nuire. Il était un humain particulier. Et il ne pouvait pas rentrer chez lui sous cette forme... Eve aimerait sans doute ! Sauf qu'elle serait jalouse de ne pas être redevenue un robot elle aussi et il ignorait comment une telle chose avait pu se produire. Sans doute des mois de recherches, c'était le domaine de prédilection d'Yzma, les potions. Lui n'arriverait jamais à reproduire une telle prouesse.
Se redirigeant vers la créature toujours dévastée, il souleva sa tête pour qu'elle le regarde en lui offrant le plus beau de ses regards de boîte de métal. Elle n'eut pas l'air pour autant rassurée, en fait, mais il avait envie de tenter le coup. Ce n'était pas comme si ça allait la tuer, non ? Tendant l'arme dans sa direction, appuyant comme l'avait dit Paddington, mais ce qui se produit par la suite le fit reculer de surprise.
La Tzitzimime se retrouva couvertes de plaques, ne semblant pas être très emballée par ce qui se produisait et le fixant avec effroi. Elle se mit à gigoter et poussa un petit cri avant de... de disparaître. Mais pas juste comme ça, pouf, elle n'était plus ici. Comme si elle avait été rongé par le produit qu'il avait appliqué sur elle. Paniqué, le pauvre robot se tourna vers le reste du groupe en se demandant si c'était vraiment le bon remède qu'il avait en main. Il se rassurait en se disant que lui ne risquait rien, il n'en mourrait pas, dans le pire des cas il reviendrait juste après. Alors, fort de courage et de détermination, sa pince se leva sur le côté de sa tête. Il était prêt à tenter le coup le premier pour sauver le reste de sa bande.
Le liquide vert atterrit sur le haut de ses yeux qu'il venait de fermer, se demandant ce qui allait bien pouvoir se passer et, lorsqu'il les ouvrit à nouveau.... Il sut que ça avait fonctionné. Il était plus grand, aucun doute là-dessus. Sans compter que la prise qu'il avait sur le fusil n'était plus celle de ses pinces mais bien de ses doigts qui le tenaient fermement. Il ressentait le froid d'un petit vent qui passait dans ses cheveux et frappait sa peau... frappait sa peau... Fronçant les sourcils, il baissa les yeux pour voir que le collier de fleurs était toujours là, autour de son cou. Tout comme les rubans colorés ornaient toujours ses poignets. Mais en dehors de cela... Rien. Rien de rien. Il était... Il était complètement à poil oui !
« ME REGARDEZ PAS ! »
Presque comme un réflexe, il lança l'arme vers les autres en se retournant aussitôt, plaçant ses mains à un endroit stratégique pour cacher le plus... hum, le plus important ? Il était rouge comme une pivoine – au moins, il avait moins froid à la tête déjà. Puis il était redevenu humain, non ? C'est que ça fonctionnait et que personne ne risquait de mourir ! Voyons le bon côté des choses !
Il y avait toujours quelques personnes en train de traîner autour du char en train de le pointer du doigt en rigolant. Oh c'est bon, il n'y avait pas de quoi se moquer ! Il était quand même bien foutu ! C'est juste qu'il s'attendait pas à ça là maintenant, c'était gênant fallait le comprendre !
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Bodhi Blu Butler
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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| Conte : Rio | Dans le monde des contes, je suis : : Blu, l'oiseau rare
J'étais vraiment heureux (et soulagé) que Aloysius ait autant la côte auprès des animaux de la jungle, car je m'imaginais déjà en brochette entre les dents du gorille. Quoique... en m'envolant suffisamment vite et loin, j'aurais pu lui échapper. Mais il aurait fallu pour cela que j'abandonne tous mes compagnons. Ce qui n'était pas acceptable.
Amusé, je regardais le lion poser une patte pleine d'encre sur la feuille de papier puis prendre la pose -il avait l'air sacrément crispé- avant que le gorille n'embarque le téléphone de Miss Evil, tout content.
Je voletai jusqu'à Paddington qui venait d'apparaître, muni d'un fusil qui ressemblait à s'y méprendre à un pistolet à eau. Effectivement, un jet de liquide vert s'en échappa et se colla contre le visage de la rousse. L'ourson nous certifia que la substance nous rendrait une apparence humaine. Il l'avait testée sur lui. J'écarquillai les yeux, déconcerté, en apprenant qu'il avait été un homme. Vraiment ? J'avais loupé ça ? Je fis le lien avec le pagne à plumes qu'il portait et me souvins d'un jeune homme filiforme vêtu du même habit, qui s'était fait battre d'un simple coup de poing d'Yzma... Etait-ce Paddington ? Cette révélation me laissait carrément perplexe. Je l'inspectai plus en détails et remarquai qu'il avait des traits de rouge à lèvres dans la fourrure, sur le museau et la truffe. Puis je secouai lentement la tête. On avait tous eu une journée éprouvante. Je n'avais vraiment pas envie de savoir.
Le robot prit le fusil et l'observa en détails, son enthousiasme transparaissant dans de petits bruits aigus. Je le regardai, attendri. Il pointa l'arme vers la Tzitzimime qui pleurait à chaudes larmes et tira. Ce qui se produisit ensuite, je ne le compris pas non plus. Qu'importe. Mieux valait que cette créature disparaisse. Je n'aimais pas trop les choses capables de nous dévorer si l'envie leur en prenait.
Le temps de me retourner vers le robot, je m'aperçus qu'il était redevenu... Wilson. Tout nu et tout bouclé. Je remontai la tête en vitesse en déglutissant. Voilà, j'étais traumatisé à vie. Merci Wall-E !
Rouge jusqu'aux oreilles, il lança l'arme à l'aveuglette. Mû par un réflexe stupide, je m'envolai et refermai mon bec autour du canon, mais le poids du fusil étant bien trop lourd, je me retrouvai entraîné en arrière. Ma chute fut brutale, écrasé par le fusil. Je laissai échapper un piaillement étouffé et repoussai l'arme de mes pattes. Le destin étant railleur, une de mes serres actionna la détente et je me retrouvai mouillé jusqu'au bouc du bec.
Le temps d'un battement de paupières, j'avais de nouveau des jambes et des bras.
"Oh non..." murmurai-je.
Pas besoin d'être devin pour savoir que j'étais logé à la même enseigne que Wilson. Plus aucune plume pour me couvrir le corps... Je m'ébrouai, cherchant une cachette alors que les gens en contrebas étaient partagés entre les cris flatteurs et d'autres... moins flatteurs. On ne peut pas contenter tout le monde, après tout. Mais qu'est-ce que je racontais ? J'étais nu comme un ver en plein centre de Rio ! Des caméras nous filmaient peut-être ! Si ça se trouve, cette histoire allait faire le tour du monde et on se retrouverait dans Touche pas à mon poste ! Camille Combal n'allait jamais laisser passer un truc pareil, c'était évident...
Je me relevai d'un bond et cachai de mes mains l'endroit stratégique. On aurait dit qu'on avait répété un ballet avec Wilson. Je croisai son regard honteux et évitai soigneusement Angela et Aloysius. Je n'avais pas envie de savoir ce qu'ils pensaient... Non, ne surtout PAS savoir ! Je me rapprochai machinalement de l'ex-robot. Dans la foule, des filles poussèrent des cris hystériques, ce qui me fit sursauter. J'échangeai un nouveau regard avec Wilson. Elles criaient pour qui ? Pourquoi ? Je commençai à me sentir mal...
Je remarquai un boa à plumes sur le sol. Je me penchai -nouveau hurlement de la foule- le ramassai et le passai autour de ma taille en plusieurs fois, tout en me cachant le plus possible -ce qui n'était pas facile.
"Wilson, essaie de piquer un vêtement à Miss Evil." lui glissai-je à l'oreille.
C'était la seule idée qui m'avait traversée l'esprit. Je voulus ajouter quelque chose mais à cet instant précis, une douleur fulgurante déchira mon dos en deux. Je poussai un cri et tombai à genoux, mon visage déformé par la souffrance. Que m'arrivait-il ? La potion avait mal agi, c'était évident...
Quelque chose arrachait ma chair, poussait ma colonne vertébrale, se greffait sur mes os...
Je me renversai en arrière alors qu'une force me soulevait presque. Quelque chose avait jailli derrière moi. Un poids s’abattit brusquement sur mes épaules et je chutai en avant, me retenant avec les mains. Je vis alors des plumes devant mon champ de vision, telles une tente aérienne. Des plumes d'un bleu céruléen.
"Qu'est-ce que... Qu'est-ce qui se passe ?" m'étranglai-je.
Je jetai des regards de tous côtés, observant ces milliers de plumes qui m'entouraient. Je tentai de me redresser et me sentis basculer en arrière. Je tombai sur le dos et grimaçai en sentant des os inconnus jusqu'alors m'élancer. Cette même sensation que lorsque j'étais un oiseau, mais légèrement différente...
Je tournai lentement la tête sur la gauche, remarquant une grande aile à moitié repliée, une aile de plumes bleue. Une aile à dimension d'homme.
Je me redressai, m'aidant de mes mains pour garder un équilibre précaire. Je tentai de me faire à l'idée.
"J'ai des ailes. J'ai toujours des ailes." balbutiai-je, médusé.
Honnêtement, j'étais partagé entre la panique et la joie. Mon corps n'était pas du tout adapté pour supporter le cartilage de deux ailes immenses, j'en avais la preuve car je ne parvenais pas à m'asseoir, il fallait pour cela que je force sur les bras.
Après quelques secondes à me débattre, je m'aperçus également que je n'arrivais pas à me relever. Je n'avais plus le même équilibre. Sans doute ne l'aurais-je plus jamais. Je tentai alors de battre des ailes mais sans être debout, impossible de les étendre de façon convenable. Je ne pouvais rien faire. Piégé au sol par des ailes censées me permettre de m'élever. Yzma avait trouvé là une vengeance des plus perfides...
Avisant Wilson, je me rendis compte que j'étais au moins capable d'une chose : le cacher aux yeux des autres. Comme il était toujours à côté de moi, j'étendis une aile que je courbai autour de son corps. Je frémis en sentant sa peau nue contre mes plumes -incroyable, j'avais des sensations jusqu'au bout des ailes, comme avant !
J'entendis des cris de protestation car les nanas en bas ne pouvaient plus admirer la vue, ce à quoi je répondis par un grand faux sourire.
"Allez l'homme-oiseau ! On veut un peu de samba ! Allez bouge !" hurla une fille hystérique.
Je lançai un regard aux autres et déclarai d'un ton calme dans lequel pointait une rage sous-jacente :
"Il serait peut-être temps de partir, non ? J'en ai un peu pleins les plumes, de Rio..."
Comment allait-on me faire rentrer dans un véhicule ? C'était une excellente question. Pour l'instant, il fallait surtout qu'Aloysius et Solal redeviennent humains. On aviserait après.
"Tu ne ressens rien de particulier, toi ?" demandai-je à Wilson qui m'avait l'air tout à fait normal -étant très près de lui, je pouvais en témoigner. "Tu n'as pas de boulons qui te sortent du nez, pas d'effet secondaire ?"
Je jetai ensuite un coup d'oeil vers Angela et remarquai qu'elle me fixait avec insistance. Je jugeai préférable d'ajuster l'aile que j'avais tournée vers moi. Elle m'inquiétait quand elle avait ce regard-là. Comme si elle allait me manger. Gloups...
Bordel. B.O.R.D.E.L. le beau matou là-bas qui me faisait carrément envie, c'était Aloysius ? Non mais vous avez vu cette fourrure ? Mais qu'elle écharpe ! Quel manteau ! Quelle veste ! Qu'elle… Oh comme c'était beau. Je voyais cette fourrure noire, ravageuse, vengeresse. Je me mordais les lèvres. Je la voulais. J'avais un mal fou à contrôler mes mouvements, et plus je m'approchais du gros lion, plus son regard me dissuada que c'était une mauvaise idée. - Je vous conseille de revoir votre plan à la baisse ma chère. Si vous tentez quoi que ce soit, je vous promets que je vous saute dessus et dès que j’aurais retrouvé mon apparence humaine, il va de soi que je risque de vous ramener menottée à Storybrooke… Dire que nous allions faire affaire… Ce serait dommage, vous ne trouvez pas ? Je m'arrêtais subitement, le fixant en clignotant des yeux. Le lion, il parlait. ça va de soi, vu que c'était le maire ! Mince alors, pourquoi c'était un lion ? Pourquoi il me faisait envie comme ça là ? Il n'avait pas le droit ! Il connaissait mon goût incontesté pour la fourrure, c'était de la barbarie d'exploiter son joli minois ! Et mes écharpes alors ? Et mon manteau ? Tanpis, j'allais attraper le joli perroquet sur sa tête. Ah, mais non. Apparemment bien entendu lui non plus n'était pas un perroquet de base. Une colère s'empara de moi, faisant passer une lueur sombre et mauvaise dans mes yeux.
▬ « Et comment voulez-vous que je me contrôle moi si vous vous amusez à exploiter mes envies meurtrières comme ça ? » Si j'avais pu grogner, je l'aurais faits. Un gros fracas sur le char me fit presque perdre l'équilibre. Je tournais le regard pour apercevoir avec frayeur l'énorme gorille. Il foutait quoi ici celui-là ? Il passa devant moi sans même me remarquer et se lança dans une conversation avec Aloysius que je ne compris pas. C'est quoi le délire ? Pourquoi le maire jouait le Docteur Dolittle ? Je croisais les bras sur ma poitrine. S'ils croient que je vais me retenir des tuers tous, ils se trompent. J'arriverais bien à en dépecer un ou deux. Il me suffit juste d'une minute pour sortir mon pistolet, et paf ! Dans la cervelle. Du rouge qui tache le char, des bouts de neurones un peu éparpillés partout par terre et sur la foule. Et surtout de la fourrure, rien que pour moi ! Un sourire en coin, mon regard passa du Gorille au robot. C'est quoi ça ? Qui laisse trainer ces boîtes de conserve ? La poubelle, ça existe ! Et les mouchoirs là-bas, c'est quoi ? Ah non ce n'est pas un mouchoir, c'est Solal. Ah d'accord. Ouai bon, pas très différent d'un mouchoir. Le gorille revint vers moi. J'écarquillais les yeux alors que ses mains se baladaient un peu partout sur moi. Il se moque de moi ? IL CE MOQUE DE MOI ? Je serrais les poings, retenant la colère qui se dégageait dans mes yeux. J'allais lui mettre un coup-de-poing en plein visage, sans ménagement, quand il me prit mon portable et repartit vers le lion. Il y aura de la soupe de gorille au dîner ce soir.
▬ « Non mais sale bête ! Pour qui tu te prends ? Attends un peu que je promène avec ta fourrure autour du cou ! » Hurlais-je, proie à l'hystérie. L'animal ne semblait pas avoir compris ce que j'essayais de dire, et il se mit à sourire devant mon portable avec Aloysius. Mais il est sérieux lui de prendre un selfie avec ma future victime ? Quoi que… Laissons-les profiter le temps que l'autre est encore vivant. Je plongeais ma main dans mon décolleté à la recherche de ce que j'avais placé un peu plusieurs tôt : un pistolet. Je le dégainais, observant le lion mettre son empreinte sur le papier. Le Gorille semblait joyeux, et une fois qu'il s'était dit au revoir, il passa devant moi en contemplant son petit autographe. Comme c'était mignon. J'attendis qu'il soit encore l'espoir de quitter le char. Je levais l'arme et tirais d'un coup sec dans la tête de l'énorme animal. Bingo ! À moi, la fourrure ! Qu'est-ce que j'allais pas me faire Dic donc avec toute cette masse ! Un rire sadique s'échappa de mes lèvres alors que le gorille tomba inerte sur le char. Du sang s'échappa de sa tête, et dans sa main le papier avec l'autographe s'éleva par le vent avant de tomber dans la foule choquée. Je replaçais mon pistolet dans mon décolleté et m'approchai de la bête. Je lui tapotais la fourrure, douce, comme je les aimais. Un sourire de vainqueur étirait mes lèvres, tandis que mes yeux étaient illuminés par une lueur torve -dédicace Nat- et farouche. Une mauvaise lueur, des envies de meurtre. Ils m'avaient tous provoqué en jouant les animaux bons à éplucher, il fallait bien que l'un d'eux en pâtisse !
▬ « Tu fais moins le malin, sac à puce ! » Déclarais-je en m'installant sur le dos du gorille, plaquant ma tête contre son poil. « Ah moi, OUI OUI A MOI HAHAHAHAHAHHAHA » les doigts agrippés à la fourrure, je basculais la tête en arrière en riant avec folie. Ah moi le doux animal. Ah moi l'écharpe. Ah moi la nouvelle tendance en peau de gorille ! « Oh fait pas cette tête, je vous enverrais sa tête empailler ! » Fils-je à Aloysius en arquant les sourcils d'un air théâtral. Finalement aller à Rio fut très enrichissant. J'aurais gagné un gorille, j'aurais revu ne serait-ce que quelques secondes ma meilleure amie. Bien qu'elle ne perde rien pour attendre de s'être fait encore une fois la belle sans moi. Elle ne savait pas ce qu'elle loupait. Pendant que j'étais dans mes songes, j'aperçus la peluche venir avec un pistolet. Un sourire malicieux et un air narquois au visage, je le convoitais lui aussi. Et si on repartait avec deux pour le prix d'un ?
Sauf que cette imbécile me tira en pleine tronche. Je reçu du produit dans les cheveux. L'une de mes mèches rousses prit une couleur léopard, orangée crème avec des tâches noires. Un cri d'effroi s'échappa de mes lèvres alors que je levais les yeux vers la mèche. « STUPIDE OURSON ! » Hurlais-je d'hystérie. Il m'a défiguré ! Je suis toujours chic, moi monsieur ! J'allais me le faire cet ours, j'allais me le faire ! Le robot s'avança et se tira lui aussi une dose de produit dans la tête. Et il redevint Wilson. Tout nu. Un sourire mauvais et charmeur aux lèvres, je profitais de la vue qui m'était adressée, accoudé sur le cadavre du gorille. Il se cacha la partie intime, très vite accompagné de Bodhi qui redevenu humain lui aussi. J'inclinais la tête, toujours aussi enjôleuse en passant la langue sur mes lèvres. J'accompagnais la foule en délire dans leurs cris hystériques, me contentant de lâcher un "ouuuuuh"
▬ « Ah ouai, pas mal ouai. Hewn, j'aime assez. » Devinez qui allait suivre le mouvement très bientôt ? C'est monsieur le maire ! Mes yeux se tournèrent avec hâte vers Aloysius. Sauf que les bruits que provoquait Bodhi attisaient ma curiosité. Et alors je les vis. La splendeur incarnée. Des ailes. Des ailes bleues. Ce que je pouvais me faire avec ça… Il me les faut ! Alors, le gorille, j'ai. L'ourson, je l'aurais. Les ailes bleues… JE LES VEUX!!
Aloysius Black
« Before we begin, I must warn you... NOTHING here is vegetarian. »
| Avatar : Mads Mikkelsen
Sweet dreams are made of this...
Who am I to disagree ?
| Conte : Le roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Scar
A la guerrre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près... - Napoléon Bonaparte -
Apparemment, tout s’était bien passé… Pour Wilson, Paddington… Bodhi en revanche, c’était une autre histoire. Le lion le regardait bouche-bée, médusé… Qu’avait-il encore foutu pour se mettre dans une situation pareille ? Aloysius était bien trop poli pour cela mais Scar ne loupait jamais une bonne moquerie acide :
- Jolies ailes Butler…
Bon d’accord, ils s’étaient entre-aider et ça avait plutôt bien marché jusque-là… mais ils n’étaient pas… « amis » non plus, il ne fallait pas rêver. Le jeune homme ne semblait rien y comprendre et se regardait avec un regard à la fois intrigué et piteux. Visiblement, l’idée ne l’enchantait pas trop et le docteur Black pouvait le comprendre… Le syndrome de l’Albatros… un cas rendu célèbre par Baudelaire et son poème du même nom… le psychiatre en connaissait un rayon sur le sujet, c’était son métier après tout, et il ne serait sûrement pas étonné d’entendre dans quelques mois que la perruche s’était trouvé un réconfort auprès de ce pitoyable docteur Hooper ou pire ! Encore plus impressionnant, il le trouverait devant son PROPRE palier de cabinet… Un fin sourire passa sur ses babines à cette pensée puis il se concentra sur les autres.
Pourquoi Butler ? Pourquoi précisément lui ? Il était visiblement le seul touché et le lion se demandait s’il ne serait pas le second sur la liste… Il était hors de question de garder une crinière ou une queue, surtout vu la façon donc Evanora était omnibulée par lui. Il avait déjà dû se déplacer plusieurs fois pour la fuir et éviter qu’elle pose ses mains griffure sur sa superbe fourrure. Il se repassa le film dans son esprit, tout ce qui s’était passé depuis le début de leur calvaire animalier… Ils étaient arrivés au même endroit, contrairement aux autres… Ils étaient seuls dans le laboratoire… Le gaz n’était peut-être pas le même ? (nouveau déplacement car Cruella se rapprochait) Quand bien même fusse le cas, pouvait-il rester lion toute sa vie ? Assurément pas… Qui voudrait d’un lion comme Roi ? Enfin… comme maire ? Et il était HORS DE QUESTION de renoncer à son trône. Aussi, après un soupir et un dernier regard piteux vers l’homme aux grandes ailes, il récupéra le fusil dans sa gueule, s’éloigna du groupe pour faire sa petite affaire dans son coin et fini par tirer pour s’injecter l’antidote.
Lorsqu’il rouvrit les yeux, il constata qu’il voyait légèrement flou… c’était sans doute pour cela que ses mains lui semblaient différentes. Toujours à quatre pattes, il se releva lentement pour voir tous les regards braqués sur lui. Il ignorait ce qu’il se passait mais vu leur tête, ça devait être plutôt surprenant car ils avaient un air tellement ahuris qu’ils avaient l’air de crétins congénitaux. Aloysius les dévisagea quelques instants d’un air supérieur avant de demander froidement :
- Quoi ?
Sa voix était étrange, plus aigu, plus aigre aussi et surtout plus… féminine… Il se racla la gorge plusieurs fois sans pourtant grand succès d’amélioration. Il devait être nu, de tout évidence, ce qui expliquait leurs regards… Non ? OH MON DIEU !!! Mais c’était quoi ça ?! Complétement sous le choc, il colla chacune de ses mains sur ses seins… Pourquoi diable avait-il des seins ?! Il fit parcourir ses mains le long de son corps pour se rendre compte que sa silhouette était plus creusée mais que ses hanches étaient devenues plus larges… comme celles… d’une… FEMME !! Il regarda Bodhi, puis son corps, puis Bodhi, puis son corps et soudain, la douleur de la fléchette d’Yzma lui revint comme un boomerang… Cette saleté leur avait injecté un truc avant de s’enfuir à l’un et à l’autre… et voilà le résultat… Ses cheveux étaient légèrement plus long, les traits de son visage plus fins… Il était une femme… il n’arrivait pas à y croire…
"Alors il faudrait sincèrement songer à mettre la deuxième mon vieux parce qu’on ne va pas y passer le réveillon…"
Hein ?! Quoi ?! Cette voix, SA voix, enfin sa nouvelle, elle venait de raisonner dans sa tête. Il porta alors ses mains à sa tête… Il avait déjà ressenti ça… juste après la malédiction… lorsque Scar rencontra Aloysius…. Et à présent.
- Mais détournez le regard voyons ! C’est déjà assez gênant comme ça !
Ne sachant plus vraiment quoi cacher (les femmes avaient décidément trop d’atouts pudiques…), il se hâta de s’engouffrer dans la cabine du char. Yzma les avaient entreposé dans sa loge lorsqu’ils étaient encore en cage… elle devait encore avoir des habits… il ne restait plus qu’à espérer que tout lui irait… Il finit par aborder des choses les moins clinquantes qu’il put trouver (les paillettes, très peu pour lui… enfin elle… enfin « eux »), mis des talons qui se trouvaient là ainsi qu’un grand manteau noire d’une fourrure douce. Tentant de marcher avec des talons, il perdit l’équilibre à plusieurs reprises avant de s’effondrer sur la causeuse.
« Mon pauvre vieux… Vous allez décidément avoir besoin d’un coup de main. Prenez moi cette poudre qui se trouve là-bas, ce pinceau, ce blush, ce pinceau-là aussi, récupérer le troisième rouge à lèvre en partant de la droite, de l’ombre à paupière, du mascara, de l’eye-liner et laissez-moi faire… Nous allons récupérer un peu les cheveux aussi… »
Tout cela était totalement inconnu du lion, mais s’appliquant et laissant surtout cette « dame » faire ce qu’elle connaissait sans doute parfaitement, il finit par se retrouver pomponné comme jamais, ses cheveux blancs étincelant et ce chic se dégageant de lui incroyablement. Il ignorait combien de temps tout celui lui avait mis, il n’arrivait pas encore à vraiment assimiler que cette femme dans le miroir était désormais lui… pour une durée de temps inconnu… Il fallait retrouver absolument un antidote, il allait plumer Yzma et la manger rôti avec une julienne de légume et si Bodhi osait dire quoi que ce soit, il lui arracherait les ailes personnellement. Une chose était sûre, il ne fallait surtout pas montrer que cela l’atteignait ou donner signe de faiblesse. Aussi, lorsqu’il remonta avec grâce sur le char à l’endroit où était les autres, il laissa faire la femme en lui. Posant des lunettes de soleil à forme arondies venant de chez « Prada » sur ses yeux, il fit une entrée digne d’un Roi… Ou plutôt d’une Reine. Il avait pensé à récupérer du scotch dans la loge d'Yzma pour "guérir" le Solal de papier. Sans un mot, il s'agenouilla, déchira un morceau de papier collant et répara le petit bras de papier. Puis, sans cérémonie, ses talons claquant au sol, il récupéra le fusil et tira sur la feuille qui... redevint Solal... tout simplement. Constatant que désormais tout le monde (à part deux bien sûr) avaient désormais une apparence normale. Il dévisagea Cruella de la tête aux pieds d’un air analytique, tout en baissant ses lunettes de soleil et se surpris à lui dire :
- J’aime votre robe chérie, et ce collier mets délicieusement vos yeux en valeurs.
Puis il les remonta d’un air théâtrale en leur disant :
- Monsieur Paddington ? Il est temps de nous ramener à l’aéroport, je pense que nous avons perdu suffisamment de temps et l’affaire est désormais close…
Elle s’était déjà mise en route pour descendre du char lorsqu’elle jugea bon de préciser :
- Oh… Et vous pouvez m’appeler Clarisse… Clarisse White !
Oui, Aloysius Black était décidément en voie de disparition…